Pologne et Pays Neutres (19) Espagne (19)

Marine

Histoire

Dans cette partie je vais aborder brièvement l’histoire de la marine espagnole qui participa directement à la puissance esspagnole au 16ème et au 17ème siècle.

La marine espagnole apparaît avant même la naissance de l’état espagnole avec notamment une marine aragonaise (troisième plus grande flotte de Méditerranée) et une marine castillane qui participa à la guerre de Cent Ans aux côtés des français tout en menant la Reconquista.

En 1232 la flotte castillane joue un rôle clé dans la reprise de Cadix. En 1375 elle bat une flotte anglaise à Bourgneuf et mènent des raids sur les côtes de la Perfide Albion.

La puissance navale espagnole participe aux Grandes Découvertes puis à la colonisation d’un nouveau continent. Auparavant en 1402 les castillans ont conquis les Canaries. En 1419, les castillans chassent la ligue Hanséatique du golfe de Gascogne.

Fresque vaticane représentant la bataille de Lepante

Elle s’illustre en Méditerranée à Lépante en 1571 où la marine coalisée (espagnols, vénitiens, états pontificaux) était dirigée par le demi-frère adulterin de Philippe II, Don Juan de Austria.

L’attaque des brulots anglais lors de l’épisode de l’Invincible Armada

En 1588 l’échec de l’Invincible Armada dans sa conquête de l’Angleterre marque le début du déclin de la puissance navale espagnole au profit des Provinces Unies et de la Grande-Bretagne.

A la fin du 17ème siècle, les Habsbourgs délaissent la marine de guerre, estimant que l’investissement n’est pas rentable. Un relatif redressement à lieu sous les Bourbons, la France contant sur l’Espagne pour contrer la puissance navale britannique avec plus ou moins de réussite.

Elle subit de lourdes pertes à la Bataille de Trafalgar (1805) perdant onze navires de ligne et un quart du reste de sa flotte.

Dans les années 1820 l’empire colonial espagnol essentiellement concentré en Amérique du Sud tombe. La marine perd de son importance, le déclin de l’Armada Espanola étant à l’image d’une Espagne figée dans la recherche d’un Siècle d’Or mythifié, d’une Espagne manquant le virage de la Révolution Industrielle à l’exception de quelques régions périphériques (Catalogne, Pays Basque).

Signe qui ne trompe pas, les premiers bâteaux à vapeur sont acquis en 1846….au Mexique, des bâteaux certes construits en Grande-Bretagne mais c’est quand même révélateur.

Dans les années 1850 et 1860 des investissements non négligeables sont réalisés pour les forces navales espagnoles déployées dans le Pacifique.

Dans les années 1890 des croiseurs cuirassés sont acquis par la marine espagnole. En 1896, la marine espagnole comprend trois divisions basées à Cadix, au Ferrol et à Carthagène. Chaque division dispose également de monitors alors que les côtes sont défendues par des navires spécifiques.

Blason de l’infanterie de Marine espagnole

A cette époque on trouve un cuirassé, huit croiseurs de première classe, six croiseurs de deuxième classe, neuf croiseurs de troisième classe et 38 torpilleurs. Dix navires sont également en construction, les effectifs étant de 1002 officiers, 725 mécaniciens, 14000 marins et 9000 marines, l’Infanteria de Marina étant créée le 27 février 1537 ce qui en fait le corps d’infanterie de marine le plus ancien du monde.

En dépit d’un effort de modernisation, elle affronte une marine américaine plus moderne et qui rentre en 1898 dans la cour des grands. La marine espagnole subit de lourdes pertes à Cuba et aux Philippines.

L’Espagne reste neutre durant la première guerre mondiale et sa première opération réelle depuis 1898 est la Guerre du Rif, la révolte d’Abd-El-Krim écrasée par les français et les espagnols qui débarquent en baie d’Alhucemas le 8 septembre 1925.

L’aéronavale espagnole voit le jour en 1920 quatre jours après un décret royal qui approuvait sa création. Son berceau est situé à El Prat sur le site de l’actuel aéroport de Barcelone. En septembre 1936 elle fusionne avec l’armée de l’air républicaine après la réorganisation des forces armées suite au coup d’Etat. L’équipement est obsolète.

A noter également que sans le déclenchement de la guerre d’Espagne, l’infanterie de marine aurait été également dissoute par le gouvernement républicain.

En 1931 la marine royale devient la marine républicaine. Au moment du coup d’état de juillet 1936, la marine se divise entre républicains et nationalistes.

Sur les trois bases de la marine espagnole (Ferrol, Cadix et Carthagène), deux d’entre-eux tombent aux mains des rebelles (Ferrol, Cadix) mais la majorité des navires vont restés dans le camp républicain. Cette supériorité numérique va être obérée par le fait que nombre d’officiers vont emprisonnés voir tués par des équipages mutinés.

La marine nationaliste va disposer d’un cuirassé l’Espana (ex-Alfonso XIII), les croiseurs légers Navarra et Almirante Cervera, les croiseurs lourds Canarias et Baleares, un destroyer et différents navires légers. Très vite d’autres navires vont être acquis auprès de l’Italie en l’occurence quatre destroyers et deux sous-marins.

Croiseur lourd Canarias

Les républicains vont aligner le cuirassé Jaime I, trois croiseurs légers, quatorze destroyers et cinq sous-marins.

Le 5 août 1936 c’est un affrontement que l’histoire à retenu sous le nom de Convoy de la Victoria. Si dès le début du soulèvement des troupes de l’Armée d’Afrique ont pu rallier la péninsule ibérique c’est uniquement par voie aérienne. Or si la voie aérienne est plus rapide, elle est limitée en terme de volume et surtout ne permet pas de transférer du matériel lourd.

Si les nationalistes veulent amener dans la péninsule l’Armée d’Afrique, ses armes et son matériel il faut donc contrôler le détroit de Gibraltar.

Franco veut briser le blocus républicain avec un convoi transportant 2500 à 3000 hommes à bord de quatre transports venus de Ceuta avec pour escorte la canonnière Dato, le garde-côtes Uad Kert et le vieux torpilleur T-19. Ils doivent être couverts par cinq Savoia-Marchetti SM.81, des Fokker F.VII, des DC-2, des chasseurs Nieuport Nid-52 et un escadron de Bréguet 19.

le convoi nationaliste attaqué par le destroyer Alcala Galiara parviendra sans encombre à Algeciras et par la suite la marine républicaine harcelée par les avions italiens et allemands va quitter la zone. De toute façon la présence du Deutschland et de l’Admiral Scheer rend illusoire toute tentative de couper la liaison avec l’Afrique du Nord.

Du 16 août au 12 septembre 1936 les républicains et les nationalistes se disputent le contrôle de l’île de Majorque, les italiens l’occupant jusqu’à la fin de la guerre civile.

Le 29 septembre 1936 à lieu la Bataille du Cap Spartel près de Tanger. Les destroyers républicains Gravina et Almirante Ferrandiz vont affronter le croiseur léger Almirante Cervera et le croiseur lourd Canarias.

L’Almirante Ferrandiz est coulé par le Canarias (touché à six reprises, explose et coule, trente et un survivants récupérés par le Canarias et 28 par le cargo français Kotoubia). Cette bataille marque la fin définitive des tentatives républicaines de couper le Maroc Espagnol de la péninsule ibérique.

En octobre 1936 un affrontement naval à lieu en Guinée espagnole (aujourd’hui Guinée Equatoriale) entre un croiseur auxiliaire nationaliste le Ciudad de Mahon (un canon de 76mm et un canon de 101mm) et le navire prison aux mains des républicains, le Fernando Poo.

Le croiseur auxiliaire transportant des troupes marocaines venues des Canaris pour prendre le contrôle de la colonie. Un échange de coups de feu entraine le naufrage du navire prison. Les troupes débarquées permettent aux nationalistes de s’emparer de la future Guinée Equatoriale.

Le 5 mars 1937 à lieu en Biscaye la Bataille du cap Machichaco entre un convoi républicain (un transport le Galdames et quatre chalutiers armés de la section basque de la marine républicaine (Bizacaya Gipuzkoa Donostia Nabarra) fait face au croiseur lourd Canarias.

En dépit du soutien de batteries côtières, les républicains doivent constater la capture du transport et la destruction du Nabarra.

Le croiseur lourd Baleares

Du 7 au 9 septembre 1937 c’est la Bataille du Cap Cherchel avec côté nationaliste le croiseur lourd Baléares et côté républicain les croiseurs légers Libertad et Menez Nunez accompagnés par sept destroyers. Le croiseur lourd repère un convoi républicain et si il est gravement endommagé, les deux cargos sont perdus (un échoué et l’autre interne).

Les 5 et 6 mars 1938 à lieu la Bataille du cap Palos près de Carthagène. Elle oppose le camp républicain avec les croiseurs légers Libertad et Mendez Nunez associés à cinq destroyers et le camp nationaliste avec les croiseurs lourds Baleares et Canarias, le croiseur léger Almirante Cerverra et trois destroyers.

Dans la nuit les croiseurs lourds se heurtent aux républicains. Le Baleares se sacrifie et est coulé mais la mission d’empêcher les républicains d’interdire le passage d’un convoi de renforts est réussie. Sur les 1206 marins du croiseur lourd, seuls 441 vont survivre.

Quand la guerre d’Espagne se termine la marine espagnole affiche le visage suivant :

-Croiseur lourd Canarias

-Croiseurs légers Navarra Mendez Nunez Galicia Almirante Cervera et Miguel Cervantes

-Destroyers classe Alsedo (Alsedo Lazaga Velasco)

L’Almirante Antequera

-Destroyers classe Churucca (Sanchez Barcaitzegui , José Luis Diez , Lepanto , Churucca , Alcala Galiano , Almirante Valdès , Almirante Antequera , Almirante Miranda , Ciscar , Escano , Gravina , Jorge Juan Ulloa)

-Les destroyers Ceuta et Melilla transférés par les italiens vont être rapidement utilisés pour l’entrainement avant d’être désarmés durant la Pax Armada.

-Sous-marins B-1 B-2 B-3 B-4 C-1 C-2 C-4

-Sous-marins ex-italiens General Moja et General Sanjurjo

En dépit d’une situation économique très difficile la marine espagnole à de grandes ambitions et avec un régime autoritaire qui magnifie l’histoire espagnole et notamment celle des Rois Catholiques, des grandes découvertes et de la naissance de l’empire espagnole.

De nombreux projets sont étudiés tous plus irréalistes les uns que les autres. Le projet le plus aboutit comprenait trois cuirassés (l’Espagne à cherché à obtenir les plans des Vittorio Veneto), un porte-avions inspiré du Graf Zeppelin, quatre croiseurs légers modernes, de nouveaux destroyers, de nouveaux sous-marins et un train d’escadre.

Très vite pour ne pas dire immédiatement l’Armada Espanola doit limiter drastiquement ses ambitions. Exit les porte-avions et les cuirassés et place à des unités plus légères type destroyers et escorteurs.

C’est au milieu de la Pax Armada que les constructions navales reprennent pour reconstituer une marine digne de ce nom. Certains navires anciens sont désarmés ou relégués à des tâches secondaires comme l’entrainement.

En ce qui concerne les croiseurs, le Canarias devient en l’absence de cuirassé le navire-amiral de la marine espagnole. C’est aussi un ambassadeur flottant et il accueille souvent le Caudillo en tenue d’amiral pour une tournée des ports d’Espagne et du Maroc espagnol non sans que cela provoque quelques tensions et quelques crispations avec le voisin français. Il subit une modernisation a minima en 1946/47.

Croiseur léger Navarra

En ce qui concerne les croiseurs légers, le Navarra va être relégué au statut de navire-école pour entrainement et formation des nouveaux officiers de marine. Il reste cependant un navire de guerre et pourra assurer en cas de besoin de véritables missions de combat.

Les quatre autres croiseurs restent en service comme unités de première ligne (Mendez Nunez Galicia Almirante Cervera et Miguel Cervantes) avec des travaux de modernisation menés dans des conditions difficiles.

Cela n’empêche pas la marine espagnole de mettre sur cale en septembre 1947 et en mai 1948 deux croiseurs légers baptisés Majorque et Ferrol, des navires de 8000 tonnes, 30 nœuds armés de huit canons de 152mm en quatre tourelles doubles, huit canons de 120mm, des tubes lance-torpilles et une DCA légère.

La construction va être menée à un train de sénateur et ils vont être achevés seulement en 1953. Opérationnels seulement en 1956, ils vont rester en service aux côtés du croiseur léger Baleares (ex-USS Flint [CL-64]) jusqu’en 1984 et 1986 respectivement après avoir été transformés en croiseurs lance-missiles.

En ce qui concerne les destroyers, la marine espagnole va tenter de renouveler une flotte qui sans être obsolète commençait déjà à accuser le poids des ans sans compter son utilisation intensive durant la guerre d’Espagne avec tout ce que cela engendre en terme de vieillissement prématuré car l’entretien est parfois difficile à réaliser.

Les destroyers les plus anciens étaient les trois unités de la Classe Alsedo mises en service en 1924/25 (Alsedo Lozaga Velasco). Ces unités vont être remplacées au cours de la Pax Armada par quatre destroyers de la Classe Oquendo (voir ci-après).

L’épine dorsale de la force de destroyers ibérique est formée par les quinze unités de la classe Churucca (Sanchez Barcaitzegui , José Luis Diez , Lepanto , Churucca , Alcala Galiano , Almirante Valdès , Almirante Antequera , Almirante Miranda , Ciscar , Escano , Gravina , Jorge Juan Ulloa, Alava et Liniers), des navires mis en service dans les années trente entre 1929 et 1937. A noter qu’une unité à été coulée durant la guerre d’Espagne (Almirante Ferrandiz).

Ces destroyers vont restés en service jusqu’au second conflit mondial, subissant une modification de l’armement et une remise en état pour leur permettre de rester tant bien que mal en état de combattre un adversaire de premier plan.

Pour remplacer les trois unités de classe Alsedo, les espagnols décident de construire une nouvelle classe de destroyers, la Classe Oquendo.

Dans les plans de modernisation de la flotte espagnole, les Oquendo doivent opérer en soutien du Canarias alors que les destroyers légers de classe Audaz doivent opérer en compagnie des croiseurs légers et des escorteurs de classe Ariete acquis auprès de l’Italie.

Les espagnols ont prévu la construction de douze destroyers de classe Oquendo et de vingt-quatre destroyers de classe Audaz mais ces plans totalement irréalistes sont rapidement amendés.

Finalement seulement neuf destroyers de Classe Oquendo sont mis sur cale, trois étant achevés avant le second conflit mondial (Oquendo Roger de Lauria Marques de La Ensenada) et trois autres dans l’immédiat après guerre (Blas de Lezo Gelmirez Langara), les trois derniers étant annulés (Bonifaz Recalde Blasco de Garay).

Pour constituer/reconstituer une force légère de combat les espagnols vont commander quatre destroyers légers type Ariete auprès des italiens et neuf destroyers légers de Classe Audaz.

Les unités de classe Ariete construites en Italie sont livrées et mises en service en 1944/45, ces quatre navires étant baptisés Teruel Alcazar de Toledo Cape Machichaco et Cape Spartel.

Les neuf destroyers légers de classe Audaz sont mis en service entre 1943 et 1947, des unités baptisées Ariete Audaz Furor Intrepido Meteoro Osado Rayo Relampago et Temerario.

En ce qui concerne les sous-marins les unités héritées de la guerre civile restent en service. Si on envisage la construction d’unités neuves inspirées de plans allemands, les contraintes budgétaires, économiques et industrielles font capoter le projet. La flotte sous-marine espagnole se composait donc de neuf unités, les sous-marins de classe Archimede ex-italiens (General Moja General Sanjurjo), quatre unités Type B (B-1 B-2 B-3 B-4) et Type C (C-1 C-2 C-4).

La marine espagnole dispose également de navires auxiliaires comme le ravitailleur d’hydravions Dedalo, des pétroliers, de la «poussière navale». (NdA plus de détails dans la partie navires)

En ce qui concerne les batteries côtières, elles sont modernisées dans le cadre d’une stratégie anti-blocus.

L’aéronavale est reconstituée avec le transfert par l’armée de l’air des hydravions en septembre 1942.

La marine espagnole dispose également d’une unité d’infanterie, l’Infanteria de Marina, la plus ancienne unité de ce type puisque créée dès 1537 sous le règne de Charles Quint. Elle est rebaptisée en 1941 Tercio de Armada.

Organisation

La marine espagnole dispose d’un état-major installé à Madrid et deux état-majors d’escadre, l’Escadre du Nord (état-major implanté au Ferrol) et une Escadre du Sud (état-major implanté à Carthagène).

Ces état-majors prennent en charge les moyens qui dépendent des régions navales, la 1ère implantée au Ferrol, la 2ème à Carthagène et la 3ème à Cadix. Généralement les unités légères et les auxiliaires dépendent des régions navales, les unités de combat des escadres.

En 1945 un commandement de la logistique et de l’école est créé pour soulager et coordonner l’action des régions.

Les batteries côtières dépendent des régions navales alors que les hydravions sont placés sous le commandement de l’état-major général de Madrid tout comme le Tercio de Armada.

Pologne et Pays Neutres (18) Espagne (18)

Transport et Entrainement

Appareils utilisés durant la guerre d’Espagne par les républicains

-Airspeed AS.6 Envoy et AS.8 Viceroy

-Avro 51

Avro 504

-Avro 504K, 594, 616, 626 et 643

-Blackburn L-1C Bluebird IV

-Bloch MB.300

-Bréguet 470 T12

-Caudron C.59 C.272 C.273 et C.440 Goeland

-Caudron C.600 et C.601

-Consolidated mod.20A

-Couzinet 101

De Havilland DH.82 Tiger Moth

-De Havilland DH.60 DH.82 DH.84 DH.89 Dragon Rapide et DH.90 Dragonfly

-Douglas DC-1 et DC-2

-Farman F190, F291, F402 et 431

-Farman F.480 Alizé

Focke-Wulf Fw-56 Stosser

-Focke-Wulf Fw-56 Stosser

-Fokker F.VIIb-3m, F.XVIII et F.XX

-Ford 4AT Trimotor

-General Aircraft ST.12 et ST.15

-General Aircraft 43A

-Gonzalez Gil-Pazo GP.1 et 2

-Hispano-Suiza E.30 et 34

-Junkers G.24

-Koolhoven FK40

-Lioré et Olivier Léo 213

-Lockheed Vega, model 8 Sirius, model 9D et 10 Electra

-Loring R-III

Morane Saulnier MS-230

-Morane-Saulnier MS.140 MS.181 MS.230 et MS.341

-Northrop Gamma et Delta

-Polikarpov UTI-4

Potez 25

-Potez 25 43 et 58

-Romano Ro-82 et 83

-SEMA 12

-Vultee V-1A

Appareils utilisés durant la guerre d’Espagne par les nationalistes

-Arado Ar-66

Breda Ba-39

-Breda Ba-39

-Bücker Bu-131 et 133

-Caproni-Bergamaschi AP.1

-Caproni Ca-100

-Caudron C.282 Phalène

-Fairchild 22-C7E

-Fiat AS.1

-Fiat-CMASA G.8

-Gonzalez Gil-Pozo GP.4

-Junkers F.13

-Junkers W.34

Junkers Ju-52/3m

-Junkers Ju-52/3m (et sa version hydravion Ju-52/3mW)

-Junkers Ju-60

-Klemm Kl-25 et 32

-Savoia-Marchetti SM-75

Appareils utilisés par l’Ejercito del Aire

-Junkers Ju-52/3m Beechcraft model 18 Airspeed AS.10 Oxford Junkers G.24he Fokker F.VII Lockheed model 10 Electra De Havilland DH.89 Dragon Rapide et Caudron C.440 Goeland

Bucker Bu131 Jungmann

-De Havilland DH.82 Tiger Moth Bücker Bu-131 Jungmann (produit sous licence) Bücker Bu-133 Jungmeister Gotha Go-145 (produit sous licence), Heinkel He-51, Focke-Wulf Fw-44 Stieglitz Focke-Wulf Fw-56 Stosser, Focke-Wulf Fw-58 Weihe, Avro 626, Caproni Ca.100, Breda Ba.28, DH.84 Dragon, DH.90 Dragonfly

Pologne et Pays Neutres (14) Espagne (14)

Armée de l’Air

Histoire

Dès 1896 l’armée espagnole décolle en utilisant des ballons à air chaud. En 1905 le premier dirigeable espagnol voit le jour et est mis en œuvre par le service d’aérostats militaires de l’armée créé dès 1896.

En 1909 deux officiers espagnols, le colonel Pedro Vives Vich et le capitaine Alfredo Kindelan effectuent une tournée européenne pour évaluer l’acquisition potentielle d’aérostats mais surtout d’aéroplanes en vue d’une utilisation militaire.

En 1910 un décret royal pris par Alphonse XIII créé l’Ecole Nationale d’Aviation (Escuela Nacional de Aviacion) à Getafe près de Madrid, une école civile placée sous le contrôle du ministre des travaux publics et des transports (Ministerio de Formento).

Très vite cette école se militarise pour fournir les pilotes nécessaires à l’Aeronautica Militar qui voit le jour le 28 février 1913. Dès le mois de décembre les avions espagnols font le coup de feu contre les tribus marocaines, deux ans à peine après les débuts de l’aviation militaire au dessus de la Libye lors de la guerre entre l’Italie et l’empire ottoman.

En 1915 une école d’hydraviaiton est implanté à Los Alcazares en Murcie suivit en 1916 d’une école catalane d’aviation. La même année l’aérodrome de Getafe devient une véritable base aérienne.

En 1916 un décret royal créé l’aéronavale (Aeronautica Naval) mais il faut attendre 1920 pour que cette décision d’Alphonse XIII se matérialise, le berceau de l’aéronavale espagnole étant le site d’El Prat en Catalogne, site qu’il accueille aujourd’hui l’aéroport de Barcelone.

L’aviation militaire espagnole participe à la guerre du Rif. L’aérodrome de Zeluan est pris par les rifains ce qui impose la construction d’une nouvelle base à Nador.

Pour promouvoir l’aviation les espagnols imitant d’autres pays décident de se lancer à l’assaut de plusieurs records et de réaliser plusieurs traversées à longue distance, tout sauf une sinécure à l’époque.

En janvier 1926 les aviateurs Ramon Franco (oui le frère de), Julio Ruiz de Alda, Juan Manuel Duran et Pablo Rada effectuent une traversée transatlantique entre l’Espagne et l’Amérique du Sud à bord de l’hydravion Plus Ultra.

La même année les pilotes Gonzalez Gallarza Joaquin Loriga Taboada et Rafael Martinez Esteve effectuent le premier vol entre l’Espagne et les Philippines en moins d’un mois à bord de deux Bréguet 19 de l’Esucadrilla Elcano.

En 1930 une base aéronavale est installée à San Javier (Murcie) et un coup d’état pro-républicain est écrasé sur l »aérodrome militaire Cutrao Vientos près de Madrid.

En 1931 suite à la proclamation de la républicaine, l’aviation militaire devient républicaine. La même année le capitaine Cipriano Rodriguez Diaz et le lieutenant Carlos de Haya Gonzalez effectuent un vol sans escale en direction de la Guinée Espagnole.

En 1933 le capitaine Wardela cartographie l’Espagne en utilisant la photographie aérienne et en 1934 l’ingénieur Juan de la Cervia décolle du ravitailleur d’hydravions Dedalo à bord d’autogyre de sa conception.

Le 2 octobre 1935 un decret gouvernemental place la Direccion General de l’Aeronautica (Direction Générale de l’Aéronautique) sous l’autorité de ministre de la Geurre et non plus de la présience du Conseil.

En 1936 suite à la rébellion de l’Armée d’Afrique et d’une partie de l’armée métropolitaine, l’aviation se divise entre une armée de l’air fidèle au gouvernement légal (Fuerzas Aéreas de la República Española (FARE) _Forces Aériennes de la République Espagnole_ regroupant les forces aériennes de l’armée et de la marine) et l’Aviacion Nacional.

Les FARE ne vont guère briller durant le conflit. En dépit d’une aide militaire soviétique (et secondairement d’autres pays) massive, une mauvaise organisation et de mauvaises décisions vont clairement impacter l’efficacité des unités et quand l’aviation nationaliste va disposer d’appareils plus efficaces que son homologue républicaine il devint évident que la bascule était faite et qu’il était impossible de revenir en arrière.

Bréguet 19

Dans les premières semaines les républicains vont récupérer la majeure partie des moyens disponibles, les appareils étant leur immense majorité obsolètes (Bréguet 19, Vickers Vildebest et Hispano-Nieuport Ni-52).

Sentant que le conflit allait durer le gouvernement républicain passe commande à la France d’appareils déjà déclassés pour ne pas dire plus à savoir quatorze Dewoitine D-371, dix Dewoitine D-373, 49 Potez 540 plus d’autres appareils. Trois DC-2 sont réquisitionnés et utilisés pour du transport militaire.

Dewoitine D-371

En septembre 1936 le Ministerio de Marina y Aire (Ministère de la Marine et de l’Air) et le Subsecretaria del Aire intègrent le ministère de la défense nationale (Ministerio de la Defensa Nacional).

Face à la livraisons d’avions modernes par l’Italie et l’Allemagne, le gouvernement républicain se heurte à des difficultés d’approvisionnement. Si l’URSS livre de nombreux appareils modernes (chasseurs Polikarpov I-15 et I-16, bombardiers et avions de reconnaissance Polikarpov R-5 et R-Z, bombardiers Tupolev SB), les avions français sont obsolètes (vingt Potez 540, cinq Bloch MB-210, dix Bréguet 19, dix-sept Dewoitine D-371, deux D-500/510, cinq Amiot 143, cinq Potez 25 et six Loire 46).

Tupolev SB

La formation des pilotes républicains se fait dans différents écoles comme la Escuela de Vuelo de Alta Velocidad (Ecole de vol à a grande vitesse) implanté à Carthagène sur la base aérienne d’El Carmoli, l’Escuela de Bombardeo (Ecole de bombardement) implanté sur les bases aériennes de Santiago de la Ribera et de Los Alcazares, l’Escuela de Polimotores (école de sur multimoteurs) implantée sur les mêmes bases que la précédente, l’Escuela de Mecanicos (Ecole de mécaniciens) implantée à Godella (province de Valence) et l’Escuela de Armeros (Ecole des armuriers) implantée à Eibar (Pays Basque).

Sur le plan tactique, les FARE vont se heurter à de nombreuses difficultés notamment en raison des nouvelles tactiques expérimentées par la Legion Condor, l’une des entités aériennes appuyant les nationalistes, la seconde étant l’Aviazione Legionaria. Après la bataille de l’Ebre en 1938, les FARE ne sont plus en mesure de s’opposer à l’ennemi.

Le 7 octobre 1939 l’armée de l’air espagnole voit officiellement le jour. C’est donc en pleine guerre de Pologne que l’Ejercito del Aire voit le jour. Elle récupère dans un premier temps un fatras d’appareils hérité des défuntes FARE, de l’ancienne Aviacion Nacional, de la Legion Condor et de l’Aviazione Legionaria.

La nouvelle armée de l’air s’appuie sur une organisation territoriale avec une 1ère région pour couvrir le centre du pays, la 2ème région couvrant le détroit de Gibraltar et le sud du pays, la 3ème région couvre l’est, la 4ème couvre les Pyrenées, la 5ème région l’Atlantique. A cela s’ajoute une zone aérienne couvrant les Baléares, une autre le Maroc et une autre les Canaries.

Ces régions sont chargées de préparer au combat les escadres (Ala) qui regroupent deux ou trois escadrons (Escuadrones).

Les plans d’origine prévoyaient que chaque région militaire possède quatre Ala de chasse, trois de bombardement et deux de reconnaissance. Très vite il faut réduire la voilure tant l’économie espagnole ne peut «digérer» de tels besoins d’autant que les autres armées ne sont pas prêtes à laisser leur part au nouveau venu.

Dans le domaine de l’équipement la volonté de rationnaliser le parc ne sera que partiellement appliquée.

Quand le second conflit mondial éclate, la jeune armée de l’air espagnole (qui à perdu le contrôle de l’aviation navale en 1944) doit faire respecter la neutralité du pays. Des missions de reconnaissance et de patrouille maritime doivent faire respecter la «neutralité» des eaux espagnoles.

Des unités de chasse mènent des patrouilles et des bombardiers mènent parfois des raids agressifs à proximité de la frontière française ou de Gibraltar ce qui provoque quelques incidents qui ne dégénèrent uniquement parce que les parties concernées n’y ont aucun intérêt.

Quand le conflit se termine le parc aérien espagnol est usé et obsolète. Comme pour les autres armes il faudra attendre les années soixante pour que des avions modernes n’équipent l’Ejercito del Aire.

Organisation

-Un état-major général

-Un état-major tactique censé mener les unités au combat à la différence des régions aériennes qui n’ont que des fonctions administratives et logistiques

-Des écoles de formation

-Un bataillon parachutiste la Primera Bandera de la Primera Legión de Tropas de Aviación

1er région aérienne

-Deux Ala de chasse à trois Escuadrones chacun

-Un Ala de bombardement à deux Escuadrones

-Un Ala de reconnaissance à deux Escuadrones

2ème région aérienne

-Deux Ala de chasse à trois Escuadrones chacun

-Un Ala de bombardement à deux Escuadrones

-Un Ala de reconnaissance à deux Escuadrones

3ème région aérienne

-Deux Ala de chasse à trois Escuadrones chacun

-Un Ala de bombardement à deux Escuadrones

-Un Ala de reconnaissance à deux Escuadrones

4ème région aérienne

-Trois Ala de chasse à Trois Escuadrones chacun

-Deux Ala de bombardement à deux Escuadrones

-Un Ala de reconnaissance à deux Escuadrones

5ème région aérienne

-Un Ala de chasse à trois Escuadrones chacun

-Un Ala de bombardement à deux Escuadrones

-Un Ala de reconnaissance à deux Escuadrones

Baléares

-Un Ala de chasse à deux Escuadrones

-Un Ala de bombardement à deux Escuadrones

-Un Ala de reconnaissance à deux Escuadrones

Maroc espagnol

-Un Escuadron de chasse

-Un Escuadron de bombardement

-Un Escuadron de reconnaissance

Canaries

-Un Ala de chasse à deux escuadrons

-Un Ala de bombardement et de reconnaissance à trois Escuadrones (deux de reconnaissance et un bombardement)

Mitteleuropa Balkans (155) Yougoslavie (43)

Les avions de l’armée de l’air yougoslave (4) : Transport et liaison

Fokker F.VII

Fokker F.VII de la Swissair

Le Fokker F.VII est un petit trimoteur de transport de conception et de fabrication hollandaise ayant effectué son vol inaugural le 24 novembre 1924 et mis en service l’année suivante en 1925.

Il à été utilisé à la fois pour des rôles civils que pour des rôles militaires.

Dans le domaine commercial il à vite été déclassé par des avions de conception plus moderne comme le Boeing 247, le Ford Trimotor ou encore le Douglas DC-2.

L’appareil à été utilisé dans le domaine civil en Belgique, au Danemark, en France, l’Italie, la Hongrie, les Pays-Bas, la Pologne, le Portugal, la Roumanie, l’Espagne, la Suisse, les Etats-Unis alors que dans le domaine militaire il à été utilisé par la Belgique (et sa colonie du Congo belge), la Croatie, la Tchécoslovaquie, la Finlande, la France (appareils réquisitionnés en 1939/40 pour la guerre de Pologne), la Hongrie, l’Italie, les Pays-Bas, la Pologne, l’Espagne, les Etats-Unis et la Yougoslavie

L’armée de l’air royale yougoslave à utilisé l’appareil dans les années trente et jusqu’en 1945 quand après la découverte de criques de fatigue sur les quatre appareils, leur retrait du service actif est acté et prononcé.

Caractéristiques du Fokker F.VIIb/3m

Type : avion de ligne trimoteur

Masse à vide 3100kg en charge 5300kg

Dimensions : longueur 14.50m envergure 21.71m

Motorisation : trois moteurs radiaux Wright J-6 Whirlwind de 300ch chacun

Performances : vitesse maximale 210km/h vitesse de croisière 178km/h distance franchissable 1200km plafond opérationnel 4400m

Equipage : deux pilotes et huit passagers

Fokker F.IX

Le Fokker F.IX était un avion de ligne trimoteur de conception et de fabrication néerlandaise, le concepteur aéronautique Anthony Fokker s’étant installé aux Pays-Bas pour continuer à concevoir et à produire des avions.

Le premier vol à eu lieu le 23 août 1929 et dix-huit appareils ont été produits aux Pays-Bas et en Tchécoslovaquie répartis entre douze exemplaires baptisés F.39 pour la Tchécoslovaquie qui les utilisa comme bombardier, deux exemplaires pour la Yougoslavie plus une licence de production qui ne fût finalement pas utilisée et cinq exemplaires pour le marché civil.

Les deux Fokker F.IX (en réalité des Avia Fokker F.39 ) utilisés par l’armée de l’air royale yougoslave ont été retirés du service en 1942 et stocké. Mobilisés à l’automne 1948 ils ont été abattus lors de l’opération MARITSA.

Caractéristiques Techniques du Fokker F.IX

Type : avion de transport trimoteur

Masse à vide 5450kg maximale au décollage 9000kg

Dimensions : longueur 19.31m envergure 27.16m hauteur 4.57m

Motorisation : trois moteurs radiaux Gnome-Rhône 9a de 480ch chacun

Performances : vitesse maximale 210km/h vitesse de croisière 172km/h distance franchissable 1510km

Equipage : deux pilotes et vingt passagers.

Spartan Cruiser

Le Spartan Cruiser est un avion de transport de passagers trimoteurs issu du Saro-Percivale Mailplane.

Il effectue son premier vol le 27 juin 1932 et sa mise en service à lieu l’année suivante. 17 exemplaires ont été produits.

En ce qui concerne les utilisateurs civils on trouve des utilisateurs tchécoslovaques, egyptiens, indiens, irakiens et britanniques alors que dans le domaine militaire il à été utilisé par la Grande-Bretagne et la Yougoslavie, deux appareils réquisitionnés en 1939 et en 1948. Ces deux avions sont détruits le 8 juillet 1949 lors du bombardement de l’aérodrome de Zemun près de Belgrade.

Caracteristiques Techniques

Type : avion de transport de passagers trimoteur monoplan

Masse à vide 1656kg maximale au décollage 2812kg

Dimensions : longueur 11.94m envergure 16.46m hauteur 3.05m

Motorisation : trois moteurs en ligne De Havilland Gipsy Major de 130ch

Performances : vitesse maximale 214km/h vitesse de croisière 185km/h distance franchissable 499km plafond opérationnel 4570m

Equipage : deux pilotes et six passagers

Lockheed model 10 Electra

Le Lockheed model 10 Electra un avion de transport de passagers bimoteur monoplan à aile basse de conception et de fabrication américaine. Effectuant son premier vol le 23 février 1934 et mis en service en 1935, cet appareil produit à 149 exemplaires complétait à merveille des appareils plus gros comme le Boeing 247 et le Douglas DC-2.

Il devint célèbre lors de son utilisation par Amelia Earhart dans sa tentative de tour du monde en 1937, tentative qui se termina tragiquement puisqu’elle disparu sans laisser de traces.

L’appareil à été utilisé dans le domaine civil par des opérateurs australiens, brésiliens, canadiens, chiliens, cubains, tchécoslovaques, mexicains, néerlandais, néo-zélandais, panaméens, polonais, roumains, britanniques, américains, venezueliens et yougoslaves.

Dans le domaine militaire nous trouvons l’Argentine, le Brésil, le Canada, le Honduras, le Nicaragua, l’Espagne, le Japon, la Grande-Bretagne, les Etats-Unis et le Venezuela.

L’armée de l’air yougoslave à utilisé dix appareils via la réquisition de tous les moyens aériens en 1940/41 et à partir de 1948 pour des missions de transport, de liaison et d »évacuation sanitaire. Deux appareils sont perdus durant la Campagne de Yougoslavie, deux sont capturés par les allemands et les six autres parviennent à rallier l’Egypte où ils vont intégrer le pole allié de transport, étant utilisés jusqu’à la fin du conflit. Ils ont tous été ferraillés une fois le conflit terminé.

Caracteristiques Techniques du Lockheed Electra 10A

Type : bimoteur de transport de passagers et de fret

Masse à vide 2869kg en charge 4581kg

Dimensions : longueur 11.76m envergure 17m hauteur 3.07m

Motorisation : deux moteurs radiaux Pratt & Whitney R-985 Wasp Junior SB de 450ch à 2300 tours par minute à 1524m d’altitude entrainant des hélices bipales Hamilton Standard à pas constant

Performances : vitesse maximale 310km/h au niveau de la mer 338km/h à 1524m vitesse de croisière 283km/h au niveau de la mer 298km/h à 1524m distance franchissable 1300km avec le maximum de carburant et des moteurs à 75% de leur puissance plafond opérationnel 6480m

Equipage : deux pilotes, dix passagers et 304kg de fret

De Havilland Dragon Rapide

Le De Havilland DH.89 Dragon Rapide est un petit avion de tourisme bimoteur biplan pouvant embarquer six à huit passagers. C’est essentiellement une version bimoteur du quadrimoteur DH.86 Express.

Effectuant son premier vol le 17 avril 1934, il va être produit pour des utilisateurs civils et militaires à environ 727 exemplaires. En ce qui concerne le domaine militaire, l’appareil va être utilisé par l’Australie, la Belgique, le Canada, l’Egypte, la Finlande, l’Allemagne (appareils capturés), l’Inde, l’Iran, la Jordanie, la Lituanie, les Pays-Bas, la Nouvelle-Zélande, le Pérou, le Portugal, la Rhodésie du Sud, l’Afrique du Sud, l’Espagne, la Turquie, la Grande-Bretagne, les Etats-Unis, l’Uruguay et la Yougoslavie.

La Yougoslavie va utiliser un unique appareil en 1940 et en 1949. Il est abattu par la chasse le 10 juillet 1949.

Caracteristiques Techniques

Type : avion de transport bimoteur léger

Masse à vide 1465kg en charge 2495kg

Dimensions : longueur 10.52m envergure 14.63m hauteur 3.12m

Motorisation : deux moteurs radiaux De Havilland Gipsy de 200ch entrainant des hélices bipales à pas fixe

Performances : vitesse maximale 253km/h à 305m, vitesse de croisière 212km/h distance franchissable 895km plafond opérationnel 5100m

Equipage : un pilote, six à huit passagers dans une cabine de 4.1m de long sur 1.2m de large et 1.4m de haut

Caudron C.440 Goeland

Le Caudron C.440 Goeland est un bimoteur léger de transport de passagers de conception et de fabrication française. Pouvant transporter 6 passagers il à effectué son premier vol en 1934 et à été produit à plus de 1700 exemplaires tant pour des usages civils que des usages militaires.

En ce qui concerne le domaine militaire il à été utilisé par la Belgique, la Bulgarie, la France, l’Allemagne (appareils capturés), l’Espagne et la Yougoslavie qui en 1939 et en 1949 réquisitionna un appareil civil qui fût utilisé pour le transport de personnalités et ce jusqu’à sa destruction sur l’aérodrome d’Athènes le 4 octobre 1949.

Caractéristiques Techniques du Caudron C.445M

Type : bimoteur de transport

Masse à vide 2292kg en charge 3500kg

Dimensions : longueur 13.68m envergure 17.59m hauteur 3.40m

Motorisation : deux moteurs Renault 6Q de 220ch

Performances : vitesse maximale 300km/h distance franchissable 1000km plafond opérationnel 7000m

Equipage : deux pilotes

Douglas C-47 Skytrain

Douglas C-47 Skytrain

Le Douglas C-47 Skytrain (plus connu sous le surnom de Dakota attribué par les britanniques) est la version militaire du Douglas DC-3. C’est un bimoteur à ailes basses utilisé pour le transport de passagers, la liaison, le transport de fret et le largage de parachutistes.

Par rapport au DC-3, le C-47 disposait d’une porte cargo, d’harnachements pour le fret, d’un plancher renforcé, d’un système de remorquage de planeurs, d’une bulle plastique (astrodome) pour l’observation. Ultérieurement, les réservoirs devinrent auto-obturants pour améliorer la survie de l’appareil.

Le premier prototype du Skytrain décolle pour la première fois le 23 décembre 1941. Le deuxième décolle le 14 février 1942. Après une campagne d’évaluation jusqu’en mai 1942, l’appareil est commandé en série.

La Yougoslavie va recevoir l’appareil lors de la reconstitution d’une armée de l’air indépendante en l’occurrence vingt-sept appareils destinés au 17ème Groupe de transport. Ces avions vont être essentiellement utilisés pour le soutien logistique et l’évacuation sanitaire puisqu’il n’y eut aucune opération aéroportée menée par les Dakota yougos.

En revanche il n’est pas impossible que des largages ont eu lieu au profit de la résistance. Au total l’armée de l’air yougoslave à utilisé 36 Dakota et si l’appareil reste en service jusqu’en 1970 il à été depuis longtemps remplacé par des appareils plus modernes pour sa mission principale à savoir le transport.

Caractéristiques Techniques du Douglas C-47B Skytrain

Type : avion de transport bimoteur

Masse à vide 8226kg en chage 11793kg maximale au décollage 14061kg

Dimensions : longueur 19.43m envergure 29.41m hauteur 5.18m

Motorisation : deux moteurs radiaux Pratt & Whitney R-1830-90C Twin Wasp de 1200ch chacun

Performances : vitesse maximale 360 km/h à 3050m vitesse de croisière 257 km/h distance franchissable 2575km (5795km en convoyage) plafond opérationnel 8045m

Capacités : quatre hommes d’équipage (pilote, copilote, navigateur et opérateur radio) 28 soldats ou 2700kg de fret.

Autres appareils de transport

-Un Aeroput MMS-3

-Un De Havilland DH.60 Moth

-Un De Havilland Fox Moth

Messerschmitt Bf 108 Taifun

Le Messerschmitt Bf 108 Taifun est un petit avion de sport et de tourisme quadriplace qui trouva dans la liaison la possibilité de participer à des opérations militaires.

Mis au point par Willy Messerschmitt, il effectua son premier vol en 1934 avant d’être mis en service en 1935, l’appareil étant utilisé aussi bien par des opérateurs civils que par des opérateurs militaires.

885 appareils ont été produits et le design fût repris après guerre par la France sous la forme du Nord 1000 Pinguin mais ceci est une autre histoire.

Le Taifun à été au final utilisé par la compagnie brésilienne Varig, par la Bulgarie, par la Chine, la Croatie, la Tchécoslovaquie (après guerre), la France (appareils capturés à la fin de la guerre), l’Allemagne, la Hongrie, l’Italie, le Japon, le Manchukuo, la Norvège (après guerre), la Pologne (après guerre), l’Espagne, la Suisse, l’URSS, la Grande-Bretagne, les Etats-Unis, la Yougoslavie et la Roumanie.

La Yougoslavie ont reçu 13 appareils pour des taches de liaison et d’entrainement. Quatre sont détruits lors des bombardements du 7 juillet 1949.

Deux autres appareils sont détruits par les combats, les sept autres parvenant en Grèce avant d’être démontés et chargés sur un cargo pour rallier l’Egypte où ils vont être utilisés pour l’entrainement et les liaison et ce jusqu’en septembre 1951 quand le manque de pièces détachées entraine leur retrait du service. Ils sont envoyés à la casse après guerre.

Caracteristiques Techniques

Type : avion léger quadriplace monomoteur de transport et de liaison

Masse à vide 806kg en charge 1350kg

Dimensions : longueur 8.29m envergure 10.5m hauteur 2.3m

Motorisation : un moteur Argus As10C de 233ch entrainant une hélice bipale à pas variable

Performances : vitesse maximale 305km/h vitesse de croisière 260km/h distance franchissable 1000km à 250km/h plafond opérationnel 6200m (avec trois passagers et 50kg de passagers)

Equipage : un ou deux pilotes avec deux ou trois passagers

Fieseler Fi-156

Pour faciliter la progression des Panzerdivisionen, mieux vaut savoir où se trouve l’ennemi, où se trouvent les ponts, les noeuds de communication voir les points forts de l’ennemi pour si nécessaire les éviter.

Si la reconnaissance par autos blindées et motocyclistes est tout à fait valable, le vecteur aérien à plus que sa place pour voir le plus loin possible et anticiper les actions de l’ennemi.

On peut utiliser des avions “classiques”, des monomoteurs ou des bimoteurs mais pour coller au front rien de mieux qu’un avion léger, capable de passer inaperçu et capable également de pouvoir décoller de terrains improvisés, à proximité du front, de réaliser de véritables sauts de puce.

A l’origine du Storch (cigogne) figure une demande du RLM (Reichluftministerium ministère de l’Air du Reich) de 1935 pour un appareil capable de mener des missions de liaison, de coopération (ce qu’on appelle aujourd’hui le contrôle aérien avancé) et l’EVASAN.

Au Fi-156 sont opposés le Messerschmitt Bf163 et le Siebel Si-201. Le bureau d’études de Fieseler dessine un appareil à aile haute, un appareil capable de se poser et de décoller sur de courtes distances.

Les premiers appareils sont livrés en 1937 et l’appareil est toujours en production en septembre 1948 dans des variantes améliorées selon le retour d’expérience des pilotes et des utilisateurs.

Au sein de la Luftwaffe, il équipe quatre groupes indépendants de reconnaissance en compagnie du Focke-Wulf Fw-189, le Fw-189 assurant la reconnaissance tactique en profondeur, le Fi-156 assurant la reconnaissance au dessus du front par exemple pour guider les tirs de l’artillerie.

D’autres appareils sont utilisés pour la liaison, les évacuations sanitaires. L’appareil fût produit sous licence en URSS (en très petit nombre sans usage opérationnel avéré) et en Roumanie, il est également utilisé par la Bulgarie, la Slovaquie, la Hongrie, l’Espagne, la Suisse, la Yougoslavie et la Finlande.

La Yougoslavie va recevoir dix appareils qui vont être utilisés pour la liaison et les évacuations sanitaires. Quatre appareils sont abattus durant la Campagne de Yougoslavie et les six autres sont capturés par les allemands dans le sud de la Serbie puis rétrocédés aux croates qui vont les utiliser pour des missions de transport et de ravitaillement des postes isolés. Aucun appareil ne survit au second conflit mondial.

Caracteristiques Techniques du Fieseler Fi-156 Storch

Type : monomoteur d’observation et de liaison

Masse : à vide 860kg en charge 1260kg

Dimensions : longueur 9.9m envergure 14.3m hauteur 3.1m

Motorisation : un moteur radial Argus As-10 de 240ch

Performances : vitesse maximale 175 km/h à 300m Distance franchissable 380km Plafond opérationnel 4600m

Armement : une mitrailleuse MG-15 de 7.92mm

Scandinavie (92) Finlande (30)

La Suomen Ilmavoimat dans la guerre d’Hiver

Quand éclate la guerre de Pologne le 1er septembre 1939, l’ordre de bataille de l’armée de l’air finlandaise est le suivant :

Fokker C.X 3

Fokker C.X

-Lentorymentti LeR 1 : Lentovailue 10 (LLv 10) treize Fokker C.X Lentovailue 12 (LLv 12) treize Fokker C.X Lentovailue 14 (LLv 14) treize Fokker C.V et Fokker C.X Lentovailue 16 (LLv 16) douze Blackburn Ripon, trois Junkers K.43 et Junkers W.34, quatre Fokker C.V et trois Fokker C.X.

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URSS (94) Armée de l’Air (11)

Les avions militaires soviétiques (4) : entrainement et transport

Avant-propos

Les premiers pilotes étant souvent des autodidactes ou de riches passionnés, le besoin d’avions d’entrainement n’arriva que relativement tardivement.

Dans les années trente certains pays comme l’URSS et la France mirent en place une aviation qu’on pourrait qualifier de prémilitaire qu’il s’agisse de l’Osoviakim en URSS ou de l’Aviation Populaire en France, deux mesures aux effets limités.

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Japon (78) Armée de l’Air (5)

Les avions du service aéronautique de l’armée impériale (4) : transport

Avant-propos

Les premiers avions étaient de fragiles constructions de bois et de toile, pouvant transporter tout juste leur pilote. Très vite les appareils grandissent, grossissent permettant d’embarquer un passager puis deux puis de nombreux passagers même si tout est relatif.

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Japon (54) Aéronavale (8)

Les avions de l’aéronavale japonaise (7) : transport, entrainement et servitude

Avant-propos

Comme vous le savez les premiers avions étaient de fragiles engins, des constructions improbables de bois et de toile. Leur fragilité était proverbiale (combien de pionniers de l’aviation ont péri !) et leurs capacités, leurs performances tellement limitées qui mis à part le pilote, ces engins plus lourds que l’air étaient bien incapables d’emporter autre chose.

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Etats Unis (131) Armée de l’Air (5)

Les avions de l’USAAF (2) : les bombardiers

Avant-propos

La première mission de l’aviation fût la reconnaissance, l’observation et le guidage des tirs d’artillerie. Rapidement, le bombardement et l’attaque s’ajoutèrent, les premières missions voyant de courageux pionniers lancer des obus d’artillerie modifiés sur les positions ennemies.

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