Pologne et Pays Neutres (19) Espagne (19)

Marine

Histoire

Dans cette partie je vais aborder brièvement l’histoire de la marine espagnole qui participa directement à la puissance esspagnole au 16ème et au 17ème siècle.

La marine espagnole apparaît avant même la naissance de l’état espagnole avec notamment une marine aragonaise (troisième plus grande flotte de Méditerranée) et une marine castillane qui participa à la guerre de Cent Ans aux côtés des français tout en menant la Reconquista.

En 1232 la flotte castillane joue un rôle clé dans la reprise de Cadix. En 1375 elle bat une flotte anglaise à Bourgneuf et mènent des raids sur les côtes de la Perfide Albion.

La puissance navale espagnole participe aux Grandes Découvertes puis à la colonisation d’un nouveau continent. Auparavant en 1402 les castillans ont conquis les Canaries. En 1419, les castillans chassent la ligue Hanséatique du golfe de Gascogne.

Fresque vaticane représentant la bataille de Lepante

Elle s’illustre en Méditerranée à Lépante en 1571 où la marine coalisée (espagnols, vénitiens, états pontificaux) était dirigée par le demi-frère adulterin de Philippe II, Don Juan de Austria.

L’attaque des brulots anglais lors de l’épisode de l’Invincible Armada

En 1588 l’échec de l’Invincible Armada dans sa conquête de l’Angleterre marque le début du déclin de la puissance navale espagnole au profit des Provinces Unies et de la Grande-Bretagne.

A la fin du 17ème siècle, les Habsbourgs délaissent la marine de guerre, estimant que l’investissement n’est pas rentable. Un relatif redressement à lieu sous les Bourbons, la France contant sur l’Espagne pour contrer la puissance navale britannique avec plus ou moins de réussite.

Elle subit de lourdes pertes à la Bataille de Trafalgar (1805) perdant onze navires de ligne et un quart du reste de sa flotte.

Dans les années 1820 l’empire colonial espagnol essentiellement concentré en Amérique du Sud tombe. La marine perd de son importance, le déclin de l’Armada Espanola étant à l’image d’une Espagne figée dans la recherche d’un Siècle d’Or mythifié, d’une Espagne manquant le virage de la Révolution Industrielle à l’exception de quelques régions périphériques (Catalogne, Pays Basque).

Signe qui ne trompe pas, les premiers bâteaux à vapeur sont acquis en 1846….au Mexique, des bâteaux certes construits en Grande-Bretagne mais c’est quand même révélateur.

Dans les années 1850 et 1860 des investissements non négligeables sont réalisés pour les forces navales espagnoles déployées dans le Pacifique.

Dans les années 1890 des croiseurs cuirassés sont acquis par la marine espagnole. En 1896, la marine espagnole comprend trois divisions basées à Cadix, au Ferrol et à Carthagène. Chaque division dispose également de monitors alors que les côtes sont défendues par des navires spécifiques.

Blason de l’infanterie de Marine espagnole

A cette époque on trouve un cuirassé, huit croiseurs de première classe, six croiseurs de deuxième classe, neuf croiseurs de troisième classe et 38 torpilleurs. Dix navires sont également en construction, les effectifs étant de 1002 officiers, 725 mécaniciens, 14000 marins et 9000 marines, l’Infanteria de Marina étant créée le 27 février 1537 ce qui en fait le corps d’infanterie de marine le plus ancien du monde.

En dépit d’un effort de modernisation, elle affronte une marine américaine plus moderne et qui rentre en 1898 dans la cour des grands. La marine espagnole subit de lourdes pertes à Cuba et aux Philippines.

L’Espagne reste neutre durant la première guerre mondiale et sa première opération réelle depuis 1898 est la Guerre du Rif, la révolte d’Abd-El-Krim écrasée par les français et les espagnols qui débarquent en baie d’Alhucemas le 8 septembre 1925.

L’aéronavale espagnole voit le jour en 1920 quatre jours après un décret royal qui approuvait sa création. Son berceau est situé à El Prat sur le site de l’actuel aéroport de Barcelone. En septembre 1936 elle fusionne avec l’armée de l’air républicaine après la réorganisation des forces armées suite au coup d’Etat. L’équipement est obsolète.

A noter également que sans le déclenchement de la guerre d’Espagne, l’infanterie de marine aurait été également dissoute par le gouvernement républicain.

En 1931 la marine royale devient la marine républicaine. Au moment du coup d’état de juillet 1936, la marine se divise entre républicains et nationalistes.

Sur les trois bases de la marine espagnole (Ferrol, Cadix et Carthagène), deux d’entre-eux tombent aux mains des rebelles (Ferrol, Cadix) mais la majorité des navires vont restés dans le camp républicain. Cette supériorité numérique va être obérée par le fait que nombre d’officiers vont emprisonnés voir tués par des équipages mutinés.

La marine nationaliste va disposer d’un cuirassé l’Espana (ex-Alfonso XIII), les croiseurs légers Navarra et Almirante Cervera, les croiseurs lourds Canarias et Baleares, un destroyer et différents navires légers. Très vite d’autres navires vont être acquis auprès de l’Italie en l’occurence quatre destroyers et deux sous-marins.

Croiseur lourd Canarias

Les républicains vont aligner le cuirassé Jaime I, trois croiseurs légers, quatorze destroyers et cinq sous-marins.

Le 5 août 1936 c’est un affrontement que l’histoire à retenu sous le nom de Convoy de la Victoria. Si dès le début du soulèvement des troupes de l’Armée d’Afrique ont pu rallier la péninsule ibérique c’est uniquement par voie aérienne. Or si la voie aérienne est plus rapide, elle est limitée en terme de volume et surtout ne permet pas de transférer du matériel lourd.

Si les nationalistes veulent amener dans la péninsule l’Armée d’Afrique, ses armes et son matériel il faut donc contrôler le détroit de Gibraltar.

Franco veut briser le blocus républicain avec un convoi transportant 2500 à 3000 hommes à bord de quatre transports venus de Ceuta avec pour escorte la canonnière Dato, le garde-côtes Uad Kert et le vieux torpilleur T-19. Ils doivent être couverts par cinq Savoia-Marchetti SM.81, des Fokker F.VII, des DC-2, des chasseurs Nieuport Nid-52 et un escadron de Bréguet 19.

le convoi nationaliste attaqué par le destroyer Alcala Galiara parviendra sans encombre à Algeciras et par la suite la marine républicaine harcelée par les avions italiens et allemands va quitter la zone. De toute façon la présence du Deutschland et de l’Admiral Scheer rend illusoire toute tentative de couper la liaison avec l’Afrique du Nord.

Du 16 août au 12 septembre 1936 les républicains et les nationalistes se disputent le contrôle de l’île de Majorque, les italiens l’occupant jusqu’à la fin de la guerre civile.

Le 29 septembre 1936 à lieu la Bataille du Cap Spartel près de Tanger. Les destroyers républicains Gravina et Almirante Ferrandiz vont affronter le croiseur léger Almirante Cervera et le croiseur lourd Canarias.

L’Almirante Ferrandiz est coulé par le Canarias (touché à six reprises, explose et coule, trente et un survivants récupérés par le Canarias et 28 par le cargo français Kotoubia). Cette bataille marque la fin définitive des tentatives républicaines de couper le Maroc Espagnol de la péninsule ibérique.

En octobre 1936 un affrontement naval à lieu en Guinée espagnole (aujourd’hui Guinée Equatoriale) entre un croiseur auxiliaire nationaliste le Ciudad de Mahon (un canon de 76mm et un canon de 101mm) et le navire prison aux mains des républicains, le Fernando Poo.

Le croiseur auxiliaire transportant des troupes marocaines venues des Canaris pour prendre le contrôle de la colonie. Un échange de coups de feu entraine le naufrage du navire prison. Les troupes débarquées permettent aux nationalistes de s’emparer de la future Guinée Equatoriale.

Le 5 mars 1937 à lieu en Biscaye la Bataille du cap Machichaco entre un convoi républicain (un transport le Galdames et quatre chalutiers armés de la section basque de la marine républicaine (Bizacaya Gipuzkoa Donostia Nabarra) fait face au croiseur lourd Canarias.

En dépit du soutien de batteries côtières, les républicains doivent constater la capture du transport et la destruction du Nabarra.

Le croiseur lourd Baleares

Du 7 au 9 septembre 1937 c’est la Bataille du Cap Cherchel avec côté nationaliste le croiseur lourd Baléares et côté républicain les croiseurs légers Libertad et Menez Nunez accompagnés par sept destroyers. Le croiseur lourd repère un convoi républicain et si il est gravement endommagé, les deux cargos sont perdus (un échoué et l’autre interne).

Les 5 et 6 mars 1938 à lieu la Bataille du cap Palos près de Carthagène. Elle oppose le camp républicain avec les croiseurs légers Libertad et Mendez Nunez associés à cinq destroyers et le camp nationaliste avec les croiseurs lourds Baleares et Canarias, le croiseur léger Almirante Cerverra et trois destroyers.

Dans la nuit les croiseurs lourds se heurtent aux républicains. Le Baleares se sacrifie et est coulé mais la mission d’empêcher les républicains d’interdire le passage d’un convoi de renforts est réussie. Sur les 1206 marins du croiseur lourd, seuls 441 vont survivre.

Quand la guerre d’Espagne se termine la marine espagnole affiche le visage suivant :

-Croiseur lourd Canarias

-Croiseurs légers Navarra Mendez Nunez Galicia Almirante Cervera et Miguel Cervantes

-Destroyers classe Alsedo (Alsedo Lazaga Velasco)

L’Almirante Antequera

-Destroyers classe Churucca (Sanchez Barcaitzegui , José Luis Diez , Lepanto , Churucca , Alcala Galiano , Almirante Valdès , Almirante Antequera , Almirante Miranda , Ciscar , Escano , Gravina , Jorge Juan Ulloa)

-Les destroyers Ceuta et Melilla transférés par les italiens vont être rapidement utilisés pour l’entrainement avant d’être désarmés durant la Pax Armada.

-Sous-marins B-1 B-2 B-3 B-4 C-1 C-2 C-4

-Sous-marins ex-italiens General Moja et General Sanjurjo

En dépit d’une situation économique très difficile la marine espagnole à de grandes ambitions et avec un régime autoritaire qui magnifie l’histoire espagnole et notamment celle des Rois Catholiques, des grandes découvertes et de la naissance de l’empire espagnole.

De nombreux projets sont étudiés tous plus irréalistes les uns que les autres. Le projet le plus aboutit comprenait trois cuirassés (l’Espagne à cherché à obtenir les plans des Vittorio Veneto), un porte-avions inspiré du Graf Zeppelin, quatre croiseurs légers modernes, de nouveaux destroyers, de nouveaux sous-marins et un train d’escadre.

Très vite pour ne pas dire immédiatement l’Armada Espanola doit limiter drastiquement ses ambitions. Exit les porte-avions et les cuirassés et place à des unités plus légères type destroyers et escorteurs.

C’est au milieu de la Pax Armada que les constructions navales reprennent pour reconstituer une marine digne de ce nom. Certains navires anciens sont désarmés ou relégués à des tâches secondaires comme l’entrainement.

En ce qui concerne les croiseurs, le Canarias devient en l’absence de cuirassé le navire-amiral de la marine espagnole. C’est aussi un ambassadeur flottant et il accueille souvent le Caudillo en tenue d’amiral pour une tournée des ports d’Espagne et du Maroc espagnol non sans que cela provoque quelques tensions et quelques crispations avec le voisin français. Il subit une modernisation a minima en 1946/47.

Croiseur léger Navarra

En ce qui concerne les croiseurs légers, le Navarra va être relégué au statut de navire-école pour entrainement et formation des nouveaux officiers de marine. Il reste cependant un navire de guerre et pourra assurer en cas de besoin de véritables missions de combat.

Les quatre autres croiseurs restent en service comme unités de première ligne (Mendez Nunez Galicia Almirante Cervera et Miguel Cervantes) avec des travaux de modernisation menés dans des conditions difficiles.

Cela n’empêche pas la marine espagnole de mettre sur cale en septembre 1947 et en mai 1948 deux croiseurs légers baptisés Majorque et Ferrol, des navires de 8000 tonnes, 30 nœuds armés de huit canons de 152mm en quatre tourelles doubles, huit canons de 120mm, des tubes lance-torpilles et une DCA légère.

La construction va être menée à un train de sénateur et ils vont être achevés seulement en 1953. Opérationnels seulement en 1956, ils vont rester en service aux côtés du croiseur léger Baleares (ex-USS Flint [CL-64]) jusqu’en 1984 et 1986 respectivement après avoir été transformés en croiseurs lance-missiles.

En ce qui concerne les destroyers, la marine espagnole va tenter de renouveler une flotte qui sans être obsolète commençait déjà à accuser le poids des ans sans compter son utilisation intensive durant la guerre d’Espagne avec tout ce que cela engendre en terme de vieillissement prématuré car l’entretien est parfois difficile à réaliser.

Les destroyers les plus anciens étaient les trois unités de la Classe Alsedo mises en service en 1924/25 (Alsedo Lozaga Velasco). Ces unités vont être remplacées au cours de la Pax Armada par quatre destroyers de la Classe Oquendo (voir ci-après).

L’épine dorsale de la force de destroyers ibérique est formée par les quinze unités de la classe Churucca (Sanchez Barcaitzegui , José Luis Diez , Lepanto , Churucca , Alcala Galiano , Almirante Valdès , Almirante Antequera , Almirante Miranda , Ciscar , Escano , Gravina , Jorge Juan Ulloa, Alava et Liniers), des navires mis en service dans les années trente entre 1929 et 1937. A noter qu’une unité à été coulée durant la guerre d’Espagne (Almirante Ferrandiz).

Ces destroyers vont restés en service jusqu’au second conflit mondial, subissant une modification de l’armement et une remise en état pour leur permettre de rester tant bien que mal en état de combattre un adversaire de premier plan.

Pour remplacer les trois unités de classe Alsedo, les espagnols décident de construire une nouvelle classe de destroyers, la Classe Oquendo.

Dans les plans de modernisation de la flotte espagnole, les Oquendo doivent opérer en soutien du Canarias alors que les destroyers légers de classe Audaz doivent opérer en compagnie des croiseurs légers et des escorteurs de classe Ariete acquis auprès de l’Italie.

Les espagnols ont prévu la construction de douze destroyers de classe Oquendo et de vingt-quatre destroyers de classe Audaz mais ces plans totalement irréalistes sont rapidement amendés.

Finalement seulement neuf destroyers de Classe Oquendo sont mis sur cale, trois étant achevés avant le second conflit mondial (Oquendo Roger de Lauria Marques de La Ensenada) et trois autres dans l’immédiat après guerre (Blas de Lezo Gelmirez Langara), les trois derniers étant annulés (Bonifaz Recalde Blasco de Garay).

Pour constituer/reconstituer une force légère de combat les espagnols vont commander quatre destroyers légers type Ariete auprès des italiens et neuf destroyers légers de Classe Audaz.

Les unités de classe Ariete construites en Italie sont livrées et mises en service en 1944/45, ces quatre navires étant baptisés Teruel Alcazar de Toledo Cape Machichaco et Cape Spartel.

Les neuf destroyers légers de classe Audaz sont mis en service entre 1943 et 1947, des unités baptisées Ariete Audaz Furor Intrepido Meteoro Osado Rayo Relampago et Temerario.

En ce qui concerne les sous-marins les unités héritées de la guerre civile restent en service. Si on envisage la construction d’unités neuves inspirées de plans allemands, les contraintes budgétaires, économiques et industrielles font capoter le projet. La flotte sous-marine espagnole se composait donc de neuf unités, les sous-marins de classe Archimede ex-italiens (General Moja General Sanjurjo), quatre unités Type B (B-1 B-2 B-3 B-4) et Type C (C-1 C-2 C-4).

La marine espagnole dispose également de navires auxiliaires comme le ravitailleur d’hydravions Dedalo, des pétroliers, de la «poussière navale». (NdA plus de détails dans la partie navires)

En ce qui concerne les batteries côtières, elles sont modernisées dans le cadre d’une stratégie anti-blocus.

L’aéronavale est reconstituée avec le transfert par l’armée de l’air des hydravions en septembre 1942.

La marine espagnole dispose également d’une unité d’infanterie, l’Infanteria de Marina, la plus ancienne unité de ce type puisque créée dès 1537 sous le règne de Charles Quint. Elle est rebaptisée en 1941 Tercio de Armada.

Organisation

La marine espagnole dispose d’un état-major installé à Madrid et deux état-majors d’escadre, l’Escadre du Nord (état-major implanté au Ferrol) et une Escadre du Sud (état-major implanté à Carthagène).

Ces état-majors prennent en charge les moyens qui dépendent des régions navales, la 1ère implantée au Ferrol, la 2ème à Carthagène et la 3ème à Cadix. Généralement les unités légères et les auxiliaires dépendent des régions navales, les unités de combat des escadres.

En 1945 un commandement de la logistique et de l’école est créé pour soulager et coordonner l’action des régions.

Les batteries côtières dépendent des régions navales alors que les hydravions sont placés sous le commandement de l’état-major général de Madrid tout comme le Tercio de Armada.

Pologne et Pays Neutres (3) Espagne (3)

Chronologie militaire

Dans cette chronologie je vais me concentrer sur les conflits voir les batailles de l’histoire militaire espagnole. Bien que le pays soit resté neutre durant les deux conflits mondiaux, son histoire militaire n’est pas moins riche ni moins glorieuse que celles de ses voisins.

Comme à chaque fois si vous pensez qu’une date mérite d’y figurer les commentaires sont là pour cela.

-De -218 à -202 : deuxième guerre punique

-De -80 à -72 : guerre sertorienne en Hispanie

-De -29 à -19 : les romains achèvent la conquête de l’Hispanie

-722 victoire de Pelage à Covadanga sur les Musulmans. Sept ans à peine après l’arrivée des musulmans dans la Péninsule ibérique cet événement est considéré comme la première étape de la Reconquista.

Rolland à Roncevaux

778 Bataille du col de Roncevaux où les basques anéantissent l’arrière garde franque commandée par le comte Rolland

-23 octobre 1086 : victoire musulmane à la bataille de Zalaca

-30 mai 1108 : victoire musulmane à la bataille d’Uclès

-24 janvuer 1110 : déroute musulmane à la bataille de Valtierra

-17 juin 1120 : victoire chrétienne à Cutanda

-18 juillet 1195 : défaite chrétienne à Alaicas

Tableau représentant la bataille de Las Navas de Tolosa, bataille décisive de la Reconquista

-16 juillet 1212 : Bataille de Las Navas de Tolosas

-30 octobre 1340 : victoire chrétienne à Tarifa

-1352 à 1361 : première guerre civile de Castille

-1474 à 1479 : deuxième guerre civile de Castille

-1494-1498 : première guerre d’Italie

-1499-1501 : deuxième guerre d’Italie

-1502-1504 : troisième guerre d’Italie

-1508-1516 : guerre de la Ligue de Cambrai (appartenant au cycle des guerres d’Italie)

-1519-1521 : conquête de l’empire aztêque par Hernan Cortès

-1521 à 1526 : cinquième guerre d’Italie

-1526 à 1530 : guerre de la Ligue de Cognac

-1531 à 1572 : conquête de l’empire Inca

-1536-1538 : sixième guerre d’Italie

-1542-1546 : septième guerre d’Italie

-1551-1559 : huitième guerre d’Italie

-1568-1648 : guerre de 80 ans aboutissant à l’indépendance des Provinces Unies

-1571 : victoire de Lepante

-1580-1583 : guerre de Succession portugaise aboutissant à l’annexion du Portugal par l’Espagne

-1585-1604 : guerre hispano-anglaise

-1588 : Désastre de l’Invincible Armada

-1595-1598 : guerre franco-espagnole (épisode des guerres de religion)

-1618-1648 : Guerre de Trente Ans, l’Espagne y participe de 1618 à 1625 et de 1630 à 1648

-1625 à 1630 : guerre hispano-anglaise

-1635-1659 : guerre franco-espagnole qui accompagne puis prolonge la guerre de Trente Ans

-1640-1659 : Révolte de la Catalogne

-1640-1668 : guerre portugaise de restauration. Le Portugal redevient indépendant avec à sa tête la Maison de Bragance

Tercio !

-1643 : les tercios espagnols sont défaits à Rocroi par le duc d’Enghien futur Grand Condé

-1654-1660 : guerre hispano-anglaise

-1667-68 : guerre de Dévolution

-1672 à 1678 : guerre de Hollande

-1683-84 : guerre des Réunions

-1688-1697 : guerre de Neuf Ans dite aussi Guerre de la Ligue d’Augsbourg

-1701 à 1714 : guerre de Succession d’Espagne

-1718-1720 : guerre de la Quadruple Alliance

-1727-1729 : guerre hispano-anglaise

-1733-1738 : guerre de Succession de Pologne

-1739-1748 : Guerre de l’oreille de Jenkins

-1740-1748 : Guerre de succession d’Autriche

-1756-1763 : guerre de Sept Ans

-1762-1763 : guerre hispano-anglaise (partie de la guerre de Sept Ans)

-1779-1783 : guerre hispano-anglaise (partie de la guerre d’indépendance américaine)

-1792-1797 : guerre de la 1ère coalition, l’Espagne y participe en 1796/97

-7 mars 1793 au 22 juillet 1795 : guerre des Pyrenées

-1796-1808 : guerre hispano-anglaise (belligérance d’août 1796 à mars 1802 et de mai 1804 à juillet 1808)

-1798-1802 : guerre de la 2ème coalition

-1801 : guerre des Oranges entre la France alliée de l’Espagne et le Portugal

-1803-1806 : Guerre de la 3ème coalition

-1806-1807 : Guerre de la 4ème coalition

-2 mai 1808-17 avril 1814 : guerre Péninsulaire

-1809 : Guerre de la 5ème coalition

-25 mai 1809 au 6 août 1825 : guerre d’indépendance bolivarienne

-1810-1818 : guerre d’indépendance argentine

-1810-1826 : guerre d’indépendance chilienne

-16 septembre 1810 au 27 septembre 1821 : guerre d’indépendance mexicaine

-1811-1823 : guerre d’indépendance vénézuelienne

-1811-1824 : guerre d’indépendance péruvienne

-1813-1814 : guerre de la sixième coalition

-1815 : guerre de la septième coalition

-avril 1815-mai 1816 : reconquête de la Nouvelle-Grenade par l’Espagne

-1820-1822 : guerre d’indépendance equatorienne

-1821-1829 : tentatives de reconquête du Mexique par l’Espagne

-Avril à novembre 1823 : un corps expéditionnaire français commandé par le duc d’Angoulême («les 100000 fils de Saint Louis») rétablit le pouvoir absolutiste de Ferdinand VII en s’emparant de Cadix où étaient retranchées les Cortès libérales

-1833 à 1840 : première guerre carliste : victoire libérale

-1846 à 1849 : deuxième guerre carliste : victoire libérale

-8 décembre 1861 au 21 juin 1867 : Expédition du Mexique (l’Espagne y participe jusqu’en avril 1862)

-1865-1866 : guerre hispano-américaine entre l’Espagne et des pays sud-américains (Chili Pérou Bolivie Equateur)

-10 octobre 1868 au 28 mai 1878 : Guerre de Dix Ans (Cuba)

-1872 à 1876 : troisième guerre carliste : victoire du pouvoir royal

-26 août 1879 à septembre 1880 : Petite guerre (Cuba)

-1893-1894 : première campagne de Melilla

-24 février 1895 au 15 février 1898 : guerre d’indépendance cubaine

-21 avril au 13 août 1898 : guerre hispano-américaine entre l’Espagne et les Etats-Unis

La Legion Espagnole défilant à Paris lors du défilé du 14 juillet

-1909-1910 : deuxième campagne de Melilla

-1920-1926 : guerre du Rif avec l’aide de la France

-17 juillet 1936 au 1er avril 1939 : guerre d’Espagne

-21 juillet au 27 septembre 1936 : siège d’Alcazar de Tolède

-16 août au 3 septembre 1936 : bataille pour le contrôle de l’île de Majorque

-1er au 23 novembre 1936 : bataille de Madrid, échec des troupes nationalistes

-8 au 19 mars : Bataille de Guadalajara.

-26 avril 1937 : bombardement de Guernica

-6 au 26 juillet 1937 : offensive de Brunete

-15 décembre 1937 au 20 février 1938 : Bataille de Teruel

-24 juillet au 16 novembre 1938 : Bataille de l’Elbe

Pologne et Pays Neutres (2) Espagne (2)

HISTOIRE DE L’ESPAGNE

Cronologia (Chronologie)

Les grandes dates qui ont fait l’histoire de l’Espagne

Dans cette partie j’ai décidé de choisir les grandes dates qui à mon sens à fait l’histoire de l’Espagne. Ce choix est totalement arbitraire mais je l’espère cohérent. Bien entendu chers amis lecteurs, chers amis uchronautes si jamais vous avez une date qui vous semble important n’hésitez pas à faire péter les commentaires.

Buste de l’empereur Auguste

-29 à 19 avant notre ère : l’empereur Auguste achève la conquête de la péninsule ibérique

-74 : les hispaniques sont faits citoyens romains par l’empereur Vespasien

-98 : Trajan issue d’une famille romaine installée en Espagne devient empereur

-409 des peuplages germaniques arrivent dans la péninsule ibérique

-416 les Wisigoths tentent de reconquérir la péninsule ibérique au nom de Rome

-429 les Vandales quittent la Péninsule Ibérique pour l’Afrique du Nord

-475 Euric rompt le foedus avec l’empire romain d’Occident. Début de l’occupation wisigothique de la Péninsule

-476 fin de l’Empire Romain d’Occident

-554 à 664 : tentative de reconquête de la part de l’empire byzantin

-585 : le royaume wisigothique absorbe le royaume suève (créé vers 411)

-589 le troisième concile de Tolède fait du catholicisme la religion officielle du royaume wisigothique au détriment de l’arianisme

-711 : trente-deux ans après une première tentative, les musulmans berbères dirigés par Tarik franchissent le détroit qui ne va pas tarder à porter son nom (Djebel-Al-Tarik «le détroit de Tarik» le détroit de Gibraltar).

-718 Pelage bat les troupes musulmanes à Covadanga. Cette victoire est considérée comme le début de la Reconquista

-745 Suite la révolte des Berbères de la Péninsule ibérique, les chrétiens parviennent à reconquérir la Galice.

-754 le roi des Asturies Alphonse 1er reconquiert le Leon

-778 bataille du col de Roncevaux

-1031 le califat de Cordoue se morcelle en de multiples petits royaumes appelés taïfas. Cela facilite la Reconquista

-1037 première union des royaumes de Galice, de Leon et de Castille sous l’autorité de Ferdinand 1er le Grand

-1072 : deuxième union des royaumes de Galice, de Leon et de Castille sous l’autorité d’Alphonse VI le Vaillant

-1085 : Alphonse VI de Castille reprend Tolède qui va être la capitale de la Castille jusqu’au 16ème siècle

-1086 à 1147 domination des Almoravides

statue du Cid à Burgos

-1096 : Rodrigo Diaz de Bivar plus connu sous le nom du Cid reprend Valence

-1137 : union de l’Aragon et de la Catalogne

-1147 à 1212 domination des Almohades

-16 juillet 1212 : les armées chrétiennes coalisées défont les troupes musulmanes à Las Navas de Tolosa

-1213 : Pierre II d’Aragon meurt à la bataille de Muret contre les troupes de Simon de Monfort venus réprimer l’hérésie cathare. L’Aragon renonce à toutes ses prétentions au nord des Pyrenées

-1230 : Union de la Castille et du Leon

-1236 : Cordoue est reprise

-1238 : conquête de Valence et création du royaume du même nom par les aragonais

-1248 : Après dix-huit mois de siège, Ferdinand III de Castille reprend la ville de Seville musulmane depuis 711

-1261 : Reprise de Cadix par les chrétiens

-1352-1361 : première guerre civile de Castille entre Pierre 1er dit le Cruel et son demi-frère Henri de Trastamare. Ce dernier l’emporte.

Isabelle et Ferdinand les rois catholiques

-1469 : mariage d’Isabelle de Castille et de Ferdinand d’Aragon

-1474 : Isabelle devient reine de Castille, défaisant en 1476 les partisans de sa nièce Jeanne («la Beltraneja»). Cette deuxième guerre civile de Castille ou guerre de Succession de Castille ne se termine qu’en 1479.

-1478 à 1480 : mise en place de l’Inquisition Espagnole

-2 janvier 1492 : prise de Grenade. Fin de la Reconquista après sept siècles d’efforts des différents royaumes chrétiens

-31 mars 1492 : Décret expulsant les juifs de la Péninsule Ibérique

Christophe Colomb

-1492 : Christophe Colomb découvre le continent américain ce qui traditionnellement marque la fin du Moyen-Age et le début de la Renaissance

-7 juillet 1494 : Traité de Tordesillas «partage du monde» entre l’Espagne et le Portugal

-1499 Révolte des habitants musulmans de l’Albacine de Grenade. Fin du régime de tolérance

-Février 1502 : les rois catholiques décident l’expulsion des musulmans du Royaume de Castille. De nombreux musulmans se convertissent. Appelés morisques ils seront toujours considérés avec beaucoup de suspicion ce qui explique leur expulsion entre 1609 et 1614 par Philippe III.

-1515 : la Navarre intègre les possessions de la Couronne

-1516 : mort de Ferdinand d’Aragon son petit fils Charles devient le premier vrai roi d’Espagne

-1520/21 Révoltes des Comuneros

-1521 Conquête de l’empire aztèque par Hernan Cortès

-1555 Charles Quint abdique au profit de son fils Philippe II

-1559 : traité du Cateau-Cambrésis fin des guerres d’Italie, la domination espagnole dans la péninsule italique est consacrée

-1560 : Madrid devient la capitale de l’Espagne

-1571 : victoire de Lepante, coup d’arrêt à l’expansion ottomane en Méditerranée

-1581 : le Portugal et ses possessions coloniales sont intégrées à l’Empire espagnol

-1588 : désastre de l’Invincible Armada

-1601 : Valladolid redevient capitale de l’Espagne et ce jusqu’en 1606 (elle l’avait déjà été de 1517 à 1561)

-1618 à 1648 guerre de Trente Ans

-1635 : la France rentre officiellement en guerre pour contrer la puissance espagnole au grand dam du parti dévot. La guerre franco-espagnole ne s’achèvera qu’en 1659 avec le Traité des Pyrenées.

-1640 : soulèvement de la Catalogne et du Portugal, ce dernier retrouvant son indépendance

-1643 : bataille de Rocroi, le duc d’Enghien futur Grand Condé met fin au mythe de l’invincibilité du Tercio. La France récupère le Roussillon et l’Artois

-1700 : mort de Charles II, dernier des habsbourgs d’Espagne. Sa mort déclenche la guerre de Succession d’Espagne (1701-1714)

-1704 : l’Angleterre occupe Gibraltar

-1714 : traité d’Utrecht l’Espagne perd des territoires en Italie et aux Pays-Bas. Elle perd également Gibraltar et Minorque. Le petit-fils de Louis XIV, Philippe duc d’Anjou devient roi d’Espagne sous le nom de Philippe V mais en renonçant à ses droits à la couronne de France.

Versailles : les ambassadeurs espagnols reconnaissent Philippe duc d’Anjou comme leur roi.

-178-1720 guerre de la Quadruple Alliance. L’Espagne de Philippe V échoue à reconquérir une partie de l’Italie. L’Espagne s’enfonce dans le declin. Tentatives de réformes, les rois espagnols tentent de gouverner en despotes éclairés

-1734 : premier pacte de famille

-1763 : deuxième pacte de famille

-1783 L’Espagne récupère Minorque et la Floride (perdues suite à la guerre de Sept Ans)

-1790 rupture du pacte de famille

-1793 : après l’exécution de Louis XVI l’Espagne entre en guerre contre la République française. Le conflit tourne très vite à l’avantage de la France. Par le traité de Bâle de 1795 l’Espagne perd la partie orientale de l’île de Saint Domingue

-1796 : traité franco-espagnol de San Ildefonso

-1800 : deuxième traité de San Ildefonso la Louisiane espagnole depuis 1763 (pour compenser la perte de la Floride) redevient française

-21 octobre 1805 : défaite de la flotte franco-espagnole de l’amiral Villeneuve contre la flotte anglaise de l’amiral Nelson à Trafalgar.

Ferdinand VII

-19 mars 1808 : Charles IV est renversé par son fils Ferdinand VII. Intervention de Napoléon 1er

-2 mai 1808 : soulèvement de Madrid (Dos de Mayo) répression française brutale

-12 mai 1808 : A Bayonne Charles IV et Ferdinand VII sont forcés à abdiquer. Joseph Bonaparte roi de Naples devient roi d’Espagne le 7 juillet suivant. Les libéraux qui soutiennent le nouveau roi sont appelés afrancesados

-Du 5 février 1810 au 24 août 1812 : siège de Cadiz par les français

-19 mars 1812 promulgation de la Constitution Libérale par les Cortès de Cadix

-1813 : José 1er d’Espagne (Joseph Bonaparte) est chassé, Napoléon renonce à se maintenir en Espagne

-1814 : retour des Bourbons en Espagne

-24 mars 1814 : six semaines après son retour en Espagne, Ferdinand VII abolit la constitution de 1812

-1815 : envoi de troupes aux Amériques pour réprimer les soulèvements indépendantistes

-1815/1816 : reconquête de la Nouvelle-Grenade par l’armée espagnole

-1818 : indépendance du Chili garantie

Simon Bolivar

-1819 : Libération de la Nouvelle-Grenade par Simon Bolivar. Création de la Grande Colombie dont Bolivar devient le premier président

-1820 : Soulèvement libéral contre le très absolutiste Ferdinand VII qui doit accepter la Constitution de 1812. C’est le début du Trienno Liberal qui s’achève le 28 septembre 1823 quand les «100000 fils de Saint Louis» s’emparent de Cadix. Fin de la période constitutionnelle de F.VII.

-1822 : les Etats-Unis reconnaissent l’indépendance des anciennes colonies espagnoles

-1824 : défaite des troupes espagnoles à la bataille d’Ayacucho les espagnols sont chassés du Pérou

-1829 : Dernière tentative de Ferdinand VII de reconquérir les colonies espagnoles. Il espère s’appuyer sur la France mais la Révolution de Juillet de 1830 fait capoter le projet.

Isabelle II.

-1833 : mort de Ferdinand VII, sa fille Isabelle devient reine ce que ne peuvent accepter les partisans de son oncle, Don Carlos qui selon la loi salique doit devenir roi. C’est la première guerre carliste (1833-1840).

-1837 : nouvelle constitution

-1845 : nouvelle constitution

-1846-1849 Deuxième guerre carliste

-1868 (19 au 27 septembre) Une révolution (Glorieuse Révolution) expulse Isabelle II d’Espagne

-30/09/1868 au 29/12/1874 : Sexenio Democratico période agitée de l’histoire espagnole avec un gouvernement provisoire jusqu’en janvier 1871, le règle d’Amédée 1er de janvier 1871 à février 1873 et la Première République de février 1873 à décembre 1874

-1872-1876 : Troisième guerre carliste

Alphonse XII

-29 décembre 1874 : Coup d’Etat (Pronunciamento) du général Martinez Campos. Restauration des Bourbons avec Alphonse XII, fils d’Isabelle II.

-30 juin 1876 : nouvelle constitution qui entérine la Restauration des Bourbons

Alphonse XIII

-1885 : mort d’Alphonse XII. Son épouse Marie-Christine enceinte donne naissance le 17 mai 1886 à Alphonse XIII qui est donc roi avant même sa naissance sous la régence de sa mère Marie-Christine.

-21 avril au 13 août 1898 : guerre hispano-américaine. L’Espagne perd ses principales colonies comme Guam, les Philippines et Cuba.

-26 juillet au 2 août 1909 : Semaine Tragique à Barcelone, des manifestations protestant contre l’envoi de réservistes au Maroc provoque une semaine d’émeutes et de violents combats provoquant la mort de 112 personnes.

-22 juillet au 9 août 1921 : désastre d’Annual. Le rifains d’Abd-El-Krim mettent en déroute les troupes espagnoles du général Silvestre.

Alphonse XIII et le général Primo de Rivera. Au lieu de sauver la monarchie, la dictature militaire accéléra probablement sa chute

-13 septembre 1923 : coup d’état du général Miguel Primo de Rivera avec l’accord du roi. Il démissione en janvier 1930

-12 avril 1931 : élections municipales remportées par les républicains

-14 avril 1931 : proclamation de la Deuxième République Alphonse XIII part en exil

-Juin 1931 : Elections des Cortes constituantes

-Décembre 1931 : approbation de la nouvelle constitution

-10/12 août 1932 : échec du coup d’Etat du général Sanjurjo (Sanjurjada)

-6 octobre 1934 : suite à l’entrée au gouvernement de trois ministres de droite, Lluis Companys proclame un «Etat catalan au sein de la République fédérale espagnole» L’armée espagnole intervient dès le lendemain et met fin à cet éphémère expérience

-4 au 19 octobre 1934 : révolte des mineurs asturiens. Intervient de l’Armée et notamment des unités de l’armée d’Afrique commandées par le général Franco. Féroce répression.

-16 février 1936 : Elections générales victoire du Frente Popular dans un contexte tendu avec de nombreuses fraudes

-17 juillet 1936 : Coup d’Etat militaire. Son échec marque le début de la Guerre d’Espagne

-21 juillet au 27 septembre 1936 : siège de l’Alcazar de Tolède

-24 juillet 1936 : Création de la Junte de Défense Nationale

-13 septembre 1936 : San Sebastian tombe aux mains des nationalistes

-27 septembre 1936 : Tolède tombe aux mains des nationalistes

-29 septembre 1936 : Franco proclamé Generalisimo, approbation de la création des Brigades Internationales

-10 octobre 1936 : Le généralissime Franco est proclamé à Burgos chef du gouvernement de l’Espagne soulevée

-1er au 23 novembre 1936 : échec des nationalistes devant Madrid. Le gouvernement républicain s’est replié sur Valence dès le 6 novembre.

-8 février 1937 : prise de Malaga par les nationalistes

-26 avril 1937 : Bombardement de Guernica

-19 juin 1937 : prise de Bilbao par les nationalistes

-6 au 26 juillet 1937 : offensive républicaine à Brunete

-21 octobre 1937 : chute de Gijon

-30 octobre 1937 : le gouvernement républicain abandonne Valence pour Barcelone

-15 avril 1938 : les nationalistes atteignent la Méditerranée à Vinaros coupant la zone républicaine en deux

-24 juillet au 16 novembre 1938 : Bataille de l’Ebre, dernière offensive majeure du camp républicain

-23 décembre 1938 : début de la Bataille de Barcelone. Le gouvernement se replie à Girone

-26 janvier 1939 : Chute de Barcelone

-27 février 1939 : la France et la Grande-Bretagne reconnaissent le gouvernement nationaliste comme le gouvernement espagnol légitime

-5 mars 1939 : dans l’espoir de sauver ce qui peut l’être, le colonel Casado prend le pouvoir à Madrid

-6 mars 1939 : le gouvernement républicain s’exile en France

-7 au 11 mars 1939 : combats fratricides à Madrid entre factions républicaines

-12 au 25 mars 1939 : le colonel Casado échoue dans ces tentatives de négociation avec Franco

-28 mars 1939 : Madrid tombe sans combats

-30 mars 1939 : chute de Valence et d’Alicante

-31 mars 1939 : Almeria, Murcie et Carthagène sont occupés

-1er avril 1939 : Franco annonce la fin de la guerre. Les Etats-Unis reconnaissent son gouvernement.

Mitteleuropa Balkans (162) Grèce (6)

Gloire et misère d’un empire : La Grèce aux temps de l’empire byzantin

Les grandes lignes

L’Europe en 888

De 476 à 1453 l’est de la Méditerranée est dominé par un rejeton du glorieux empire romain. Cet Empire Romain d’Orient va peu à peu s’helléniser, Justinien qui règne de 527 à 565 étant considéré comme le dernier empereur romain au sens ancien du terme, le dernier à parler mieux le latin que le grec, le dernier qui rêvait de reconstituer l’empire d’Auguste à son profit.

Plusieurs dynasties se succèdent, on ne compte plus les coups d’état, les assassinats de couloir, les conflits internes. Ces événements ont troublé et scandalisé les historiens classiques mais allez savoir pourquoi les lecteurs contemporains sont passionnés par ces anecdotes.

A plusieurs reprises Byzance connait des périodes brillantes notamment aux 9ème et 10ème avec la dynastie macédonienne et mon empereur byzantin préféré, Basile II Bulgaroctone («Le tueur de bulgares»).

Il y eut hélas de nombreuses périodes noires comme en 1071 avec la défaite de Mantzikert qui provoque la perte de l’Asie mineure au profit des turcs seljoukides.

L’Empire Byzantin en 1263

Après une période de redressement sous les Comnènes, la quatrième croisade de 1204 met l’empire byzantin par terre qui disparaît pendant plus de cinquante ans. Même après sa restauration en 1261, l’empire est considérablement affaiblit. Sans parler de deux cents ans d’agonie il est difficile de considérer la période 1261-1453 comme une période dorée. Le 30 mai 1453 les troupes ottomanes de Mehmet II rentrent à Constantinople marquant la fin de l’empire byzantin et pour certains la fin du Moyen-Age.

Difficile de résumer rapidement dix siècles d’histoire mais on peut essayer de diviser l’histoire byzantine en plusieurs grandes périodes :

Justinien

-De 527 à 711 : Justinien et ses successeurs tentent avec plus ou moins de succès de reconstituer l’empire romain tel qu’il existait à l’époque classique. C’est un échec, les temps ont changé et les moyens ont manqué même si Justinien pouvait s’appuyer sur des généraux brillants comme Narsès et Bellisaire

De 711 à 1204 l’empire romain d’orient devient l’empire byzantin, cessant d’être romain pour devenir entièrement grec. De 867 à 1057 la dynastie macédonienne porte la puissance byzantine au pinacle notamment en mettant par terre l’empire bulgare à l’issue d’une longue série de conflits.

Basile II Bulgaroctone

Après plusieurs années de lutte les Comnènes s’emparent du pouvoir et tentent de redresser l’empire byzantin mais la quatrième croisade porte un coup à l’empire, coup dont il ne se rélevera même après sa pleine et entière renaissance en 1261.

Représentation moderne de Constantin XI Paléologue, dernier empereur byzantin. Tombé lors du Siège de Constantinople, son corps n’à jamais été retrouvé.

De 1261 à 1453 ce sont les Paléologues qui sont au pouvoir. Byzance est devenue une puissance de seconde ordre. Elle devient même vassale de l’empire ottoman.

La Grèce sous l’empire byzantin

Je vais maintenant parler de la Grèce dans l’Empire Byzantin c’est-à-dire grosso modo le territoire actuel de la Grèce.

Le Despotat d’Epire est l’un des états ayant succédé à l’empire byzantin en 1204. Fondé par Michel Comnènes Doukas, il se revendiquait comme le successeur de l’empire byzantin, titre que lui disputait l’empire de Nicée présent en Asie mineure et l’empire de Trebizonde qui se trouvait au bord de la mer Noire, deux territoires que je n’aborderai pas là car n’appartenant pas à la Grèce.

Il ne va réintégrer l’empire restaurré qu’en 1323, la région tombant aux mains des ottomans en 1479.

Centré sur la Province d’Epire et l’Acarmanie, au nord-ouest de la Grèce et sur la partie occidentale de la Macédoine grecque. Il s’étendait également en une mince bande sur la Thessalie et de la Grèce continentale jusqu’à Naupacte (Lepante) au sud.

Sous Théodore Comnène Doukas et l’éphémère empire de Thessalonique, le despotat s’étendit pour incorporer brièvement la partie centale de la Macédoine ainsi que la Thrace jusqu’à Uidynotique et Andrinople (aujourd’hui Edirne).

Ce despotat est progressivement créé entre 1205 et 1216. Les années suivantes voit cet état s’affronter avec ses voisins.

Le Duché d’Athènes est un des états mis en place par les croisés de la 4ème croisade au détriment de l’Empire byzantin. Il s’étendait sur l’Attique et la Boétie avec des frontières aussi floues qu’incertaines. La capitale était Thèbes même si l’Acropole d’Athènes était mise en avant.

Reconstitution d’un mercenaire catalan (Almogavre)

En 1311 les redoutables mercenaires catalans les Almogavres s’emparent du duché et vont le contrôler jusqu’en 1379 quand ils sont supplantés par d’autres mercenaires venus de Navarre. De 1388 à 1456 (sauf 1395 à 1402 avec les vénitiens) le duché est contrôlé par les florentins.

Athènes et sa région tombent aux mains des ottomans en 1456.

Le Duché de Naxos apparaît en 1205 et disparaît en 1579. C’est un état fondé à l’issue de la 4ème croisade. Il s’étend sur une partie des Cyclades et des îles de la mer Egée. Il est centré sur Naxos.

Ce duché fondé par des vénitiens se place rapidement sous la suzeraineté de l’empereur latin de Constantinople. Le système féodal et le système byzantin cohabitent tout comme le catholicisme et l’orthodoxie. Deux dynasties se succèdent, la dynastie des Sanudi (13ème et 14ème siècles) et celle des Crispi (15ème et 16ème siècle).

En 1537 le duché est attaqué par le pirate barbaresque Barberousse qui le soumet à la suzeraineté ottomane, le duché est dissous en 1617.

L’Empire Latin de Constantinople couvre un quart es terres et s’étend à Constantinople, la Thrace et le nord-ouest de l’Asie mineure.

Le Royaume de Thessalonique à une existence brève (1204-1224). C’est un vassal de l’empire latin de Constantinople. Son existence est éphémère, il se termine par la prise de la ville par le despote d’Epire, Théodore 1er Ange et la création d’un empire de Thessalonique encore plus éphémère (1227-1230) après avoir été vaincu par les bulgares.

La Principauté d’Achaïe appelée également principauté d’Achaye ou Principauté de Morée. Vassale du royaume de Thessalonique jusqu’à sa disparition, la principauté née en 1205 va disparaître en 1432.

La capitale est d’abord Andravida jusqu’en 1249 et Mistra qui n’est autre que l’ancienne Sparte. L’Achaïe est investit par les byzantins en 1417, les latins ne conservant que quelques places fortes, les territoires sont intégrés au despotat de Morée.

En 1460 le Péloponnèse est conquise par Mehmed II. A partir de 1307 le royaume de Naples devient la puissance suzeraine de l’Achaie avec des prétendants de Savoie et d’Aragon.

Le Comté de Céphalonie et de Zanthe est une principauté fondée en 1185 dans les îles ioniennes, comté faisant partie du royaume de Sicile jusqu’en 1479 quand les vénitiens prennent le contrôle de Zanthe alors que les ottomans vont occuper Céphalonie jusqu’en 1500 quand les vénitiens récupèrent ce territoire.

Ce comté est issu de la province d’Achaïe. Ces îles sont assiégées par les normands en 1085, pillées par les vénitiens en 1126 avant d’être conquises par les normands, ce comté étant composé d’îles de Céphalonie, de Zanthe, de Leucade et d’Ithaque.

En 1564 ce comté passe sous l’autorité directe de la République de Venise. En 1797 suite au traité de Campo Formio ce comté passe sous l’autorité de la République française qui organise le territoire en trois départements : Corcyre (chef lieu Corfou; Corofu Paxos Bouthrode et Parga), Ithaque (chef lieu Argostoli; Céphalonie, Leucade, Ithaque, Preveza et Vanitsa) et Mer Egée (chef lieu Zanthe; Zanthe, Cythère et Strophades).

En 1799 les russo-ottomans occupent ce territoire qui devient la République des Sept-Iles sous protectorat russe puis à nouveau sous protectorat français. En 1802 les départements sont supprimés, les îles sont réoccupéées de 1807 à 1814 avant de devenir un protectorat britannique jusqu’en 1864.

La République des Sept-Iles devient République des Iles Ioniennes, un protectorat britannique reconnu par les ottomans en l’échange de la restitution de Parga en 1819. Très rapidement les britanniques souhaitent abandonner ce protectorat ce qui est chose faite en 1864. Le 21 mai les îles ioniennes sont officiellement rattachées au royaume de Grèce.

La Grèce sous le joug ottoman

C’est donc à partir du 15ème siècle que la Grèce va basculer sous l’autorité ottomane. Thessalonique et Ioannina tombent en 1430, Athènes en 1456, le Péloponnèse et la Béotie en 1460, Lesbos en 1462, Samsos en 1475, Rhodes en 1522, Cyclades et Chios entre 1537 et 1566, la Crète en 1669. D’autres territoires comme les Cyclades et la Crète vont mettre nettement plus de temps à basculer.

Si le Péloponnèse est réoccupé par les vénitiens de 1685 à 1715, certaines régions n’ont jamais été occupées par les ottomans (Corfou, Ithaque et l’archipel ionien par exemple).

La Grèce est gérée par le système du millet, les populations étant gouvernées selon leurs religions, le Patriarche de Constantinople devint le responsable aux yeux du sultan. Les chrétiens travaillent dans les timars (domaines agricoles) qui prélevaient l’impôt (kharaddj) et un garçon par famille pour le corps des janissaires (devchirmé).

L’Eglise et le clergé orthodoxe assurent l’édducation, l’entraide et la cohésion des populations ce qui maintien le sentiment national grec et la volonté de se libérer du joug ottoman.

La Crète va ainsi basculer seulement au 17ème siècle, les ottomans s’emparant de l’île alors aux mains des vénitiens au cours de la Guerre de Candie (1645-1665). Les forteresses de Souda, Gramvoussa et Spinalonga sont sous contrôle vénétien en 1715.

Cette conquête se double d’une politique de colonisation avec des colons anatoliens, des autochtones se convertissant à l’islam pour échapper à l’impôt au devchirmé. Néanmoins de nombreux chrétiens hellénophones sont toujours là et vont se révolter à plusieurs reprises.

La Crète ottomane forme un eyalet avec Hanya (La Canée) pour capitale, le territoire étant divisé en trois sandjaks.

Une première révolte majeure à lieu en 1770/1771, sorte de répétition avant la participation crétoise à la Guerre d’indépendance grecque qui éclate en juin 1821. Une armée egyptienne envoyée par Mehmet Ali débarque en mai 1822 mais après une accalmie, une nouvelle révolte éclate en 1823/24.

Après la défaite ottomane à Navarin en 1827 la Crète reste sous administration egyptienne et en 1828 les navires franco-britanniques détruisent une flottille corsaire grecque.

En 1867 la Crète devient un vilayet divisée en six sandjaks. Des révoltes ont lieu à nouveau entre 1866 et 1869 et en 1897/1898.

Le Traité de Constantinople (1897) fait de la Crète un état autonome sous souveraineté ottomane et si la Crète provoque son rattachement à la Crète dès 1908 (enosis), ce n’est qu’en 1913 qu’à l’issue des guerres balkaniques que ce rattachement allait être reconnu par l’empire ottoman.

Sur le continent les ottomans vont commencer la conquête au 14ème siècle. Manuel fils de Jean V Paléologue tente de résister autour du Thessalonique mais c’est très éphémère (1389-1391).

Bayezid 1er pousse vers la Thessalie et le Péloponnèse. L’invasion mongole de l’Anatolie par Tamerlan soulage la Grèce et les grecs, les ottomans devant se retourner contre les cavaliers issus des steppes.

Ce n’est que partie remise. En 1430 les villes de Ioannina et Thessalonique qui sont conquises, Athènes en 1456, le Péloponnèse en 1460 et vers 1500 la majorité de la Grèce est sous domination ottomane.

Le territoire grec se vide de sa population, les élites s’enfuient à l’étranger alors que les plus pauvres abandonnent les plaines pour les zones montagneuses et être ainsi à l’abri de potentielles exactions ottomanes.

Dès le début la résistance s’organise. C’est ainsi que 5000 grecs participent à la bataille de Lepante en 1571.

La Grèce est intégrée avec le reste des Balkans à l’Eyalet de Roumélie dont la capitale est Sofia. La Grèce proprement dite est divisée en six sandjaks.

Benelux (3) Pays-Bas (3)

Des Habsbourg à l’indépendance : que les Pays-Bas soient et les Pays-Bas furent ! (1500-1648)

Des Pays-Bas à la sauce autrichienne

Charles le Téméraire

Charles Le Teméraire

En apparence la mort de Charles le Téméraire est un triomphe pour le Louis XI. Il ne laisse qu’une fille et on sait qu’à l’époque l’absence d’un héritier mâle ou d’un héritier trop jeune était une catastrophe pour une monarchie («malheur au royaume dont le prince est un enfant»).

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Italie (11) Regia Marina (1)

HISTOIRE ET EVOLUTION DE LA REGIA MARINA

Avant-propos

Si la Regia Marina est née le 17 novembre 1860 (soit avant la proclamation du royaume d’Italie le 17 mars 1861!), l’histoire maritime italienne est nettement plus riche et nettement plus ancienne puisque remontant à l’Antiquité.

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Italie (5) Histoire (4)

L’Italie des XVIIème et XVIIIème siècles 

Pax Hispanica

Comme nous venons de le voir, les guerres d’Italie aboutissent à une mainmise de l’Espagne sur la péninsule, une sorte de Pax Hispanica. Jusqu’en 1620 environ, la domination espagnole est totale, cette domination profitant de l’affaiblissement de la France, de l’Angleterre et des états allemands.

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