Pologne et Pays Neutres (86) Suède (21)

Torpilleurs et navires légers

Le torpilleur Spica futur Romulus

-En avril 1940 la Suède achète à l’Italie deux torpilleurs de classe Spica à la marine italienne, les Spica et Astore qui sont rebaptisés respectivement Romulus et Remus.

Ces navires qui avaient déjà cinq ans de service au sein de la Regia Marina sont modernisés en 1946/47 ce qui expliquent qu’ils ont été simplement désarmés en septembre 1958 (Romulus) et mars 1959 (Remus). Ils sont utilisés comme cibles de tir avant d’être envoyés à la casse.

Ces deux navires déplaçaient 808 tonnes (1040 tonnes à pleine charge), mesuraient 83.5m de long pour 8.1m de large et 2.55m de tirant d’eau.

Avec 19000ch de puissance propulsive (deux turbines à engrenages alimentées en vapeur par deux chaudières, le tout entrainant deux hélices), ils pouvaient atteindre la vitesse maximale de 34 nœuds et franchir 700 miles nautiques à 30 nœuds et 1750 miles nautiques à 15 nœuds.

L’armement d’origine se composait de trois canons de 100mm en affûts simples sous masque (un à l’avant deux à l’arrière), onze canons de 20mm, deux mitrailleuses de 13.2mm, quatre tubes lance-torpilles de 450mm (deux plate-formes doubles), 20 mines et des grenades ASM.

En Suède l’armement à été modifié avec trois canons de 105mm en affûts simples sous masque (un avant deux arrières), huit canons de 25mm, quatre tubes lance-torpilles de 450mm (deux plate-formes doubles), 20 mines et des grenades ASM. L’équipage se composait de 116 officiers et marins.

Le HMS Munin

La Classe Mode composée de quatre torpilleurs ou destroyers légers (Mode Magne Munin Mjölner) mis en service respectivement en 1942, en 1942, 1943 et 1942. Modernisés après guerre entre 1955 et 1957 ils sont transformés en frégates pour continuer leur carrière jusqu’à leur désarmement survenu respectivement en 1982, 1983, 1978 et 1979. Ils sont tous ferraillés.

Ces navires déplaçaient 1135 tonnes (1320 tonnes en pleine charge), mesurant 78m de long pour 8.10m de large et 2.70m de tirant d’eau. Disposant de deux turbines De Laval et de deux chaudières, développant 16000ch et entrainant deux hélices, ils pouvaient filer à 31 nœuds et franchir 1200 miles nautiques à 20 nœuds.

Pour compléter les navires de classe Molde, la Suède décide de commander six navires de classe Ariete, une évolution des Spica. Comme les chantiers Ansaldo ont des capacités limitées, Stockholm décide de commander deux navires à construire en Ligurie suivis de quatre à produire à l’Arsenal de Karlskrona.

L’Ariete

Ces navires baptisés Komet Meteor Orkab Vind Virgo et Sirius sont mis en service respectivement en mars 1944, juin 1945, septembre 1945, mai 1946, septembre 1947 et juin 1948. Ils forment la 1ère flottille de torpilleurs.

Ces navires malgré leur conception méditerranéenne se montrent plutôt à leurs aises dans les eaux de la mer Baltique.

Endommagé par un échouage, le Komet est désarmé dès septembre 1953 et non réarmé en raison d’avaries trop importantes pour justifier une réparation à un coût décent.

Le navire est cannibalisé au profit de ces cinq sister-ship qui après une modernisation entre 1956 et 1958 vont être désarmés en mars 1964 (Meteor), en octobre 1965 (Orkab), en mars 1966 (Vind) et enfin en juin 1967 (Virgo Sirius). Ils sont tous démolis dans les années soixante-dix.

Ces navires déplaçaient 757 tonnes (1118 tonnes à pleine charge), mesuraient 83.5m de long pour 8.62m de large et un tirant d’eau de 3.15m.

Les 22000ch générés par deux turbines à engrenages alimentées en vapeur par deux chaudières le tout entrainant deux hélices leur permettait d’atteindre la respectable vitesse de 31.5 nœuds et de franchir 2000 miles nautiques à 15 nœuds.

L’armement se composait de deux canons de 105mm en affûts simples sous masque, de quatre canons de 40mm en affûts simples et de six canons de 25mm en affûts doubles, de deux plate-formes triples lance-torpilles de 450mm, de grenades ASM et de 20 mines, le tout armé par 108 officiers et marins.

Vedettes lance-torpilles

Dans une mer aussi étroite et archipélagique que la Baltique la vedette lance-torpilles est une arme idéale surtout pour une marine défensive comme l’était la Svenska Marinen.

-Les premières torpedobat sont deux vedettes d’origine anglaise, les MTB-3 et 4 mises en service en 1925 et désarmées en août 1940. Elles sont ensuite utilisées comme auxiliaires portuaires, rôle de l’ombre qui s’achève par leur désarmement et leur démolition en 1952.

Du temps de leur carrière de vedette lance-torpilles, elles déplaçaient 12.5 tonnes, mesuraient 16.2m de long pour 3.40m de large et un tirant d’eau de 1.10m. Filant à 40 nœuds, elles étaient armées par sept hommes qui mettaient notamment en œuvre une mitrailleuse et les deux torpilles de 450mm embarquées.

-Les vedettes suivantes ont été baptisées T-3 et T-4. Mises en service en 1941 elles sont toujours là en septembre 1948 et même en 1954 quand le second conflit mondial se termine. Elles sont désarmées respectivement en 1964 et 1966.

Ces navires déplaçaient 20 tonnes pour une longueur de 18.3m, une largeur de 4.70m et un tirant d’eau de 1.50m. Avec leurs 2300 ch, les deux moteurs essence qui entrainaient chacun une hélice permettaient à ces navires de filer à 40 nœuds. L’armement se composait de deux mitrailleuses, de deux torpilles de 450mm, le tout manœuvré par huit hommes.

-A l’automne 1940 la Suède rachète à l’Italie quatre vedettes les MAS-513 514 515 et 516. Ces vedettes ne vont pas connaître une nouvelle carrière active mais vont servir aux ingénieurs suédois à mettre au point un nouveau modèle de torpedobat.

Précisons tout de même que ces vedettes italiennes déplaçaient 21.5 tonnes, mesuraient 17m de long pour 4.4m de large et un tirant d’eau de 1.30m, filaient à 44 nœuds (puissance propulsive de 2000ch assurée par deux moteurs diesels) avec un armement composée d’une mitrailleuse de 13.2mm, de deux torpilles de 450mm et de six grenades ASM, le tout mis en œuvre par dix hommes.

-Le travail mené sur les vedettes italiennes aboutit à la production de deux classes de vedettes lance-torpilles.

La première était composée de vedettes immatriculées T-15 à T-18 , des vedettes de 22.5t, mesurant 18.7m de long pour 4.60m de large et un tirant d’eau de 1.50m.

Propulsées par deux moteurs à essence développant 2300ch et entrainant deux hélices, elles pouvaient filer à 45 nœuds et étaient armées d’un canon de 20mm et de deux torpilles de 450mm, l’équipage se composant de 11 hommes.

La seconde était plus nombreuse car composée de vedettes immatriculées T-21 à T-31, des vedettes déplaçant 27 tonnes, mesurant 20m de long pour 5m de large et 1.50m de tirant d’eau, une puissance propulsive de 3000ch (deux moteurs essence, deux hélices) leur permettant d’atteindre la vitesse maximale de 49 nœuds. L’armement était plus puissant avec un canon de 20mm, deux torpilles de 533mm mais l’équipage était toujours composé de onze hommes.

Durant le conflit ces vedettes n’auront pas l’occasion de combattre mais toutes ne sortiront pas indemnes du conflit, la T-15 étant perdue le 14 mars 1949 dans une collision avec un caboteur, la T-21 étant victime d’un incendie le 8 septembre 1952 alors que les T-29 et T-30 furent coulées dans leur collision mutuelle au large de Stockholm le 8 janvier 1954. Les autres vedettes ont été retirées du service actif au milieu des années soixante.

Patrouilleurs

-En 1942 après cinquante et un an de service, la cannonière Svenskund est désarmée puis démolie, sa préservation en réserve ne se justifiant pas en raison de son âge et de son usure. C’était un navire de 280 tonnes, mesurant 38.5m de long pour 7.90m de large et un tirant d’eau de 3m, une vitesse maximale de 12.5 nœuds et un armement composé de deux canons de 57mm auxquelles pouvaient s’ajouter des mines quand la canonnière se transformait en mouilleur de mines occasionnel.

-En 1931 et 1932 la marine suédoise met en service deux patrouilleurs de Classe Asköfjard, des unités baptisées Asköfjard et Baggensfjärd. Ces navires vont servir dans la Svenska Marinen jusqu’en 1958 et 1959 quand ils sont désarmés puis démolis.

Ces navires déplaçaient 25 tonnes, mesuraient 19.3m de long pour 3.80m de large et un tirant d’eau de 1.50m. Leur moteur diesel de 92ch leur permettait d’atteindre la formidable vitesse de……11.5 nœuds, l’armement se limitant à un canon de 37mm, l’équipage à sept hommes.

-Si la classe Asköfjard se composait de deux unités, la Classe Edofjärd se composait elle de trois unités mises en service en 1933 (Kanholmsfjörd Lidöfjard Edöfjard), des unités qui vont servir jusqu’à leur désarmement survenu en 1959.

Ces navires déplaçaient 28 tonnes, mesuraient 21.2m de long pour 3.80m de large et un tirant d’eau de 1.50m, un diesel de 92ch entrainant une hélice leur permettant d’atteindre la vitesse de 11.5 nœuds. L’armement était identique aux précédents tout comme le nombre de membres d’équipage.

-Dans cette catégorie nous trouvons également cinq patrouilleurs type SVK-1 logiquement baptisés SVK-1 à SVK-5, ces cinq navires étant mis en service en 1944. Ils vont servir au sein de la Svenska Marinen jusqu’en 1959 quand ils sont transférés aux Douanes suédoises.

Ces navires déplaçaient 19 tonnes, mesuraient 16.5m de long pour 3.70m de large et 1.20m de tirant d’eau. Leur unique diesel de 100ch entrainant une hélice leur permettant d’atteindre la vitesse maximale de 10.5 nœuds. Leur armement se composait d’un canon de 20mm et de deux mitrailleuses, l’équipage était de 12 hommes.

-Les six patrouilleurs Type V51 appartenaient eux à la Kustartilleriet, l’artillerie côtière. Ils sont mis en service en 1944 (V-51 V-55) et en 1945 (V-52/V-53/V-54/V-56) pour une carrière qui s’acheva dans les années soixante-dix.

Déplaçant 120 tonnes (145 tonnes à pleine charge), ils mesuraient 32m de long pour 5.30m de large et un tirant d’eau de 2.20m. Propulsés par une machine verticale à triple expansion alimentée en vapeur par une chaudière (puissance maximale de 400ch), ils pouvaient atteindre la vitesse maximale de 11 nœuds. Le rôle des douze membres d’équipage était notamment de mettre en œuvre l’armement en l’occurrence un canon de 20mm et une mitrailleuse de 8mm.

-Le patrouilleur TV-116 mis en service en 1935 déplaçait 36 tonnes, mesurait 24.4m de long pour 4.20m mais j’ignore tout du reste de ses capacités.

Navires de soutien

Durant la Pax Armada la Svenska Marinen renforce sa flotte de soutien même si ses besoins sont sans commune mesure avec ceux des grandes marines qui ont elles besoin d’un important train d’escadre.

Elle remplace notamment des navires antédiluviens par des unités modernes dont elles reprennent le nom comme pour transmettre le flambeau.

Parmi les navires concernés on trouve un navire-hôpital le Verdande mis en service en 1943 et qui succède à un navire de 1880 utilisé jusqu’en 1920 et qui après son désarmement avait passé des années à attendre qu’on décide de son sort.

Même chose pour le bâtiment-dépôt Skagul qui succède à un navire utilisé dans ce rôle de 1923 à 1940, pour le bâtiment-base Skuld mis en service en 1940 et le bâtiment-base de sous-marins Skäggald mis en service en 1941.

Détail moderne pour l’époque ces différents navires partagent la même coque et la même propulsion ce qui explique que certains écrits regroupent tous ces navires dans une unique classe.

Cela explique aussi leurs dimensions semblables avec un déplacement standard de 6000 tonnes, une longueur de 108m pour 17m de large et un tirant d’eau de 5m. La propulsion est classique avec des turbines à engrenages alimentées en vapeur par des chaudières, la vitesse variant de 15 à 20 nœuds. Si le Verdande navire-hôpital oblige n’est pas armé, les autres disposent d’un armement composé de deux canons de 105mm, de canons de 25 et de 40mm et de mitrailleuses.

Ces navires vont aussi partager le privilège d’avoir une longue carrière puisque le Verdande n’est désarmé qu’en 1980, le Skagul en 1982, le Skuld en 1983 et le Skäggald en 1985. Si le navire-hôpital n’à pas été remplacé, les trois autres ont été remplacés par deux bâtiments de soutien polyvalent mais cela sort du cadre de l’histoire qui nous intéresse.

Navires de guerre des mines

-En 1940 et 1941 sont mis en service deux transports/mouilleur de mines baptisés Fällaren et Minören, des navires de 170 tonnes à pleine charge, mesurant 31.8m de long pour 6.20m de large et un tirant d’eau de 2.20m. Avec deux diesels de 120ch et une hélice, ces navires qui n’étaient pas armés pouvaient filer à 9 nœuds.

HMS Alvsnablen

-Deux ans plus tard en mai 1943 la marine suédoise met en service l’Alvsnablen, un mouilleur de mines hauturier. Son origine est singulière car il s’agissait d’une coque d’un cargo rachetée sur cale par la marine suédoise après la faillite de l’armateur qui l’avait commandé. Ce navire va servir de mouilleur de mines, de navire de transport et de bâtiment de soutien jusqu’à son désarmement en 1975.

Il déplaçait 4250 tonnes, mesurait 102m de long pour 13.6m de large et un tirant d’eau de 4.90m.

Propulsé par un moteur diesel de 3000ch entrainant une hélice, il pouvait atteindre la vitesse maximale de 14 nœuds et franchir 12400 miles nautiques à 13 nœuds. Il était solidement armé avec quatre canons de 152mm, huit canons de 40mm en deux affûts doubles, six canons de 25mm et jusqu’à 380 mines.

-Satisfaite de ce navire, la marine suédoise en commande deux quasiment identiques, des navires baptisés Alvsborg et Visgborg mis en service respectivement en septembre 1945 et mai 1947, des navires qui vont servir sous le pavillon bleu et or jusqu’en 1977 et 1979 respectivement.

-La Kustartilleriet disposait aussi de mouilleurs de mines côtiers, des Angkranpramen, le n°3 déplaçait 190 tonnes pour une vitesse de 6.5 nœuds, les n°5,6,7 et 8 eux déplaçaient 120 tonnes pour une vitesse maximale de 7.5 nœuds alors que le n°9 lui déplaçait 120 tonnes pour une vitesse de 9.1 nœuds.

Le Mul.10 mis en service en 1939 déplaçait lui 166 tonnes, mesurait 27.4m de long pour 5.64m de large et 2.30m de tirant d’eau, une vitesse maximale de 9.5 nœuds et un armement défensif d’une puissance redoutable soit quatre mitrailleuses de 8mm.

-Les dragueurs de mines Sökaren Sveparen et Sprangaren mis en service en 1918 ont été transformés en 1930 en remorqueur (Sökaren) et en tender pour les deux autres.

Ces trois navires qui vont être retirés du service durant le second conflit mondial car trop usés déplaçaient 227 tonnes (266 tonnes à pleine charge), mesuraient 27.8m de long pour 6.80m de large et 3m, filaient à 10 nœuds avec un armement composé d’un canon de 57mm, d’un système de déminage et parfois de mines, l’équipage se composant de 17 hommes.

-Les dragueurs de mines littoraux (MSC Minesweeper Coastal) M-1 et M-2 ont été mis en service en 1938 et vont servir dans la marine suédoise jusqu’au milieu des années soixante avant de servir de bâtiment-école à quai avant d’être démoli au milieu des années quatre-vingt.

Ces navires déplaçaient 61 tonnes (62 pour le M-2), mesuraient 30m de long (29.8 pour le M-2) pour 4.30m de large (3.95m pour le M-2) et un tirant d’eau de 1m (1.03m pour le M-2).

Ces deux navires pouvaient atteindre une vitesse respectable pour des navires de ce type à savoir respectivement 16.5 et 18 nœuds, la différence s’expliquant par 30ch de différence en terme de puissance propulsive. L’armement était en revanche identique avec une mitrailleuse de 13.2mm, des charges de profondeur et un système de déminage, le tout mis en œuvre par onze hommes.

-La marine suédoise met en œuvre une flotte appréciable de dragueurs de moines côtiers avec le Type M-3 et le Type M-15.

Le premier type est composé de douze navires immatriculés (M-3 à M-14), des navires mis en service en 1940 (M-3/5/7/9/11) et 1941 (M-6/8/10/12/14) et qui vont servir dans la marine suédoise jusqu’au début des années soixante sauf le M-3 perdu sur une mine suédoise et le M-14 victime d’un incident et qui coula à son poste.

Cette version simplifiée du M-1 déplaçait 50 tonnes, mesurait 25m de long pour 5.10m de large et un tirant d’eau de 1.40m, deux moteurs diesels développant 400ch entrainant deux hélices lui permettant d’atteindre la vitesse maximale de 13 nœuds. Ils étaient armés d’un canon de 20mm et d’un système de dragage de mines. A noter que pendant la guerre ils ont reçu deux mitrailleuses pour renforcer (sic) leur armement défensif.

Le second type est composé lui aussi de douze navires immatriculés (M-15 à M-26), des navires inspirés des précédents, des navires mis en service en 1941 sauf le M-19 en 1942. Deux navires sont perdus durant la guerre, le M-15 qui s’échoue sur une roche non cartographiée près de Goteborg et le M-27 qui coula dans une tempête biblique le 30 mars 1952. Les autres ont été désarmés au milieu des années soixante.

Ces navires déplaçaient 70 tonnes, mesuraient 27.7m de long pour 5m de large et un tirant d’eau de 1.50m. Propulsés par deux moteurs diesels de 205ch entrainant deux hélices, ils pouvaient atteindre la vitesse maximale de 13 nœuds, son armement étant identique aux précédents.

HMS Bremön

-Pour le dragage de mines océanique, la marine suédoise s’appuie sur les quatorze unités de la Classe Arholma.

Ces unités ont été mises en service en 1939 (Arholma Landsort), en 1940 (Bremön Holmön Koster Vinga) et en 1941 (Sandon Ulvön Bredskan Grönokar Ramskär örskär Kullen Ven). Modifiés et modernisés à la fin des années cinquante, ils ont été désarmés à la fin des années soixante et démolis.

A noter que ces dragueurs de mines servaient également de patrouilleur et d’escorteur côtier pour relayer des unités plus importantes et plus spécialisées

Ces navires déplaçaient 365 tonnes (442 tonnes à pleine charge), mesuraient 56.7m de long pour 7.60m de large et 2.10m de tirant d’eau, une propulsion composée deux turbines à engrenages alimentées en vapeur par deux chaudières développant 3200ch et entrainant deux hélices permettant une vitesse maximale de 17 nœuds.

Ils étaient armés de deux canons de 105mm, de quatre canons de 25mm et deux canons de 40mm, deux mortiers, des mines et des systèmes de dragage des mines. L’équipage se composait de 37 hommes.

Pologne et Pays Neutres (19) Espagne (19)

Marine

Histoire

Dans cette partie je vais aborder brièvement l’histoire de la marine espagnole qui participa directement à la puissance esspagnole au 16ème et au 17ème siècle.

La marine espagnole apparaît avant même la naissance de l’état espagnole avec notamment une marine aragonaise (troisième plus grande flotte de Méditerranée) et une marine castillane qui participa à la guerre de Cent Ans aux côtés des français tout en menant la Reconquista.

En 1232 la flotte castillane joue un rôle clé dans la reprise de Cadix. En 1375 elle bat une flotte anglaise à Bourgneuf et mènent des raids sur les côtes de la Perfide Albion.

La puissance navale espagnole participe aux Grandes Découvertes puis à la colonisation d’un nouveau continent. Auparavant en 1402 les castillans ont conquis les Canaries. En 1419, les castillans chassent la ligue Hanséatique du golfe de Gascogne.

Fresque vaticane représentant la bataille de Lepante

Elle s’illustre en Méditerranée à Lépante en 1571 où la marine coalisée (espagnols, vénitiens, états pontificaux) était dirigée par le demi-frère adulterin de Philippe II, Don Juan de Austria.

L’attaque des brulots anglais lors de l’épisode de l’Invincible Armada

En 1588 l’échec de l’Invincible Armada dans sa conquête de l’Angleterre marque le début du déclin de la puissance navale espagnole au profit des Provinces Unies et de la Grande-Bretagne.

A la fin du 17ème siècle, les Habsbourgs délaissent la marine de guerre, estimant que l’investissement n’est pas rentable. Un relatif redressement à lieu sous les Bourbons, la France contant sur l’Espagne pour contrer la puissance navale britannique avec plus ou moins de réussite.

Elle subit de lourdes pertes à la Bataille de Trafalgar (1805) perdant onze navires de ligne et un quart du reste de sa flotte.

Dans les années 1820 l’empire colonial espagnol essentiellement concentré en Amérique du Sud tombe. La marine perd de son importance, le déclin de l’Armada Espanola étant à l’image d’une Espagne figée dans la recherche d’un Siècle d’Or mythifié, d’une Espagne manquant le virage de la Révolution Industrielle à l’exception de quelques régions périphériques (Catalogne, Pays Basque).

Signe qui ne trompe pas, les premiers bâteaux à vapeur sont acquis en 1846….au Mexique, des bâteaux certes construits en Grande-Bretagne mais c’est quand même révélateur.

Dans les années 1850 et 1860 des investissements non négligeables sont réalisés pour les forces navales espagnoles déployées dans le Pacifique.

Dans les années 1890 des croiseurs cuirassés sont acquis par la marine espagnole. En 1896, la marine espagnole comprend trois divisions basées à Cadix, au Ferrol et à Carthagène. Chaque division dispose également de monitors alors que les côtes sont défendues par des navires spécifiques.

Blason de l’infanterie de Marine espagnole

A cette époque on trouve un cuirassé, huit croiseurs de première classe, six croiseurs de deuxième classe, neuf croiseurs de troisième classe et 38 torpilleurs. Dix navires sont également en construction, les effectifs étant de 1002 officiers, 725 mécaniciens, 14000 marins et 9000 marines, l’Infanteria de Marina étant créée le 27 février 1537 ce qui en fait le corps d’infanterie de marine le plus ancien du monde.

En dépit d’un effort de modernisation, elle affronte une marine américaine plus moderne et qui rentre en 1898 dans la cour des grands. La marine espagnole subit de lourdes pertes à Cuba et aux Philippines.

L’Espagne reste neutre durant la première guerre mondiale et sa première opération réelle depuis 1898 est la Guerre du Rif, la révolte d’Abd-El-Krim écrasée par les français et les espagnols qui débarquent en baie d’Alhucemas le 8 septembre 1925.

L’aéronavale espagnole voit le jour en 1920 quatre jours après un décret royal qui approuvait sa création. Son berceau est situé à El Prat sur le site de l’actuel aéroport de Barcelone. En septembre 1936 elle fusionne avec l’armée de l’air républicaine après la réorganisation des forces armées suite au coup d’Etat. L’équipement est obsolète.

A noter également que sans le déclenchement de la guerre d’Espagne, l’infanterie de marine aurait été également dissoute par le gouvernement républicain.

En 1931 la marine royale devient la marine républicaine. Au moment du coup d’état de juillet 1936, la marine se divise entre républicains et nationalistes.

Sur les trois bases de la marine espagnole (Ferrol, Cadix et Carthagène), deux d’entre-eux tombent aux mains des rebelles (Ferrol, Cadix) mais la majorité des navires vont restés dans le camp républicain. Cette supériorité numérique va être obérée par le fait que nombre d’officiers vont emprisonnés voir tués par des équipages mutinés.

La marine nationaliste va disposer d’un cuirassé l’Espana (ex-Alfonso XIII), les croiseurs légers Navarra et Almirante Cervera, les croiseurs lourds Canarias et Baleares, un destroyer et différents navires légers. Très vite d’autres navires vont être acquis auprès de l’Italie en l’occurence quatre destroyers et deux sous-marins.

Croiseur lourd Canarias

Les républicains vont aligner le cuirassé Jaime I, trois croiseurs légers, quatorze destroyers et cinq sous-marins.

Le 5 août 1936 c’est un affrontement que l’histoire à retenu sous le nom de Convoy de la Victoria. Si dès le début du soulèvement des troupes de l’Armée d’Afrique ont pu rallier la péninsule ibérique c’est uniquement par voie aérienne. Or si la voie aérienne est plus rapide, elle est limitée en terme de volume et surtout ne permet pas de transférer du matériel lourd.

Si les nationalistes veulent amener dans la péninsule l’Armée d’Afrique, ses armes et son matériel il faut donc contrôler le détroit de Gibraltar.

Franco veut briser le blocus républicain avec un convoi transportant 2500 à 3000 hommes à bord de quatre transports venus de Ceuta avec pour escorte la canonnière Dato, le garde-côtes Uad Kert et le vieux torpilleur T-19. Ils doivent être couverts par cinq Savoia-Marchetti SM.81, des Fokker F.VII, des DC-2, des chasseurs Nieuport Nid-52 et un escadron de Bréguet 19.

le convoi nationaliste attaqué par le destroyer Alcala Galiara parviendra sans encombre à Algeciras et par la suite la marine républicaine harcelée par les avions italiens et allemands va quitter la zone. De toute façon la présence du Deutschland et de l’Admiral Scheer rend illusoire toute tentative de couper la liaison avec l’Afrique du Nord.

Du 16 août au 12 septembre 1936 les républicains et les nationalistes se disputent le contrôle de l’île de Majorque, les italiens l’occupant jusqu’à la fin de la guerre civile.

Le 29 septembre 1936 à lieu la Bataille du Cap Spartel près de Tanger. Les destroyers républicains Gravina et Almirante Ferrandiz vont affronter le croiseur léger Almirante Cervera et le croiseur lourd Canarias.

L’Almirante Ferrandiz est coulé par le Canarias (touché à six reprises, explose et coule, trente et un survivants récupérés par le Canarias et 28 par le cargo français Kotoubia). Cette bataille marque la fin définitive des tentatives républicaines de couper le Maroc Espagnol de la péninsule ibérique.

En octobre 1936 un affrontement naval à lieu en Guinée espagnole (aujourd’hui Guinée Equatoriale) entre un croiseur auxiliaire nationaliste le Ciudad de Mahon (un canon de 76mm et un canon de 101mm) et le navire prison aux mains des républicains, le Fernando Poo.

Le croiseur auxiliaire transportant des troupes marocaines venues des Canaris pour prendre le contrôle de la colonie. Un échange de coups de feu entraine le naufrage du navire prison. Les troupes débarquées permettent aux nationalistes de s’emparer de la future Guinée Equatoriale.

Le 5 mars 1937 à lieu en Biscaye la Bataille du cap Machichaco entre un convoi républicain (un transport le Galdames et quatre chalutiers armés de la section basque de la marine républicaine (Bizacaya Gipuzkoa Donostia Nabarra) fait face au croiseur lourd Canarias.

En dépit du soutien de batteries côtières, les républicains doivent constater la capture du transport et la destruction du Nabarra.

Le croiseur lourd Baleares

Du 7 au 9 septembre 1937 c’est la Bataille du Cap Cherchel avec côté nationaliste le croiseur lourd Baléares et côté républicain les croiseurs légers Libertad et Menez Nunez accompagnés par sept destroyers. Le croiseur lourd repère un convoi républicain et si il est gravement endommagé, les deux cargos sont perdus (un échoué et l’autre interne).

Les 5 et 6 mars 1938 à lieu la Bataille du cap Palos près de Carthagène. Elle oppose le camp républicain avec les croiseurs légers Libertad et Mendez Nunez associés à cinq destroyers et le camp nationaliste avec les croiseurs lourds Baleares et Canarias, le croiseur léger Almirante Cerverra et trois destroyers.

Dans la nuit les croiseurs lourds se heurtent aux républicains. Le Baleares se sacrifie et est coulé mais la mission d’empêcher les républicains d’interdire le passage d’un convoi de renforts est réussie. Sur les 1206 marins du croiseur lourd, seuls 441 vont survivre.

Quand la guerre d’Espagne se termine la marine espagnole affiche le visage suivant :

-Croiseur lourd Canarias

-Croiseurs légers Navarra Mendez Nunez Galicia Almirante Cervera et Miguel Cervantes

-Destroyers classe Alsedo (Alsedo Lazaga Velasco)

L’Almirante Antequera

-Destroyers classe Churucca (Sanchez Barcaitzegui , José Luis Diez , Lepanto , Churucca , Alcala Galiano , Almirante Valdès , Almirante Antequera , Almirante Miranda , Ciscar , Escano , Gravina , Jorge Juan Ulloa)

-Les destroyers Ceuta et Melilla transférés par les italiens vont être rapidement utilisés pour l’entrainement avant d’être désarmés durant la Pax Armada.

-Sous-marins B-1 B-2 B-3 B-4 C-1 C-2 C-4

-Sous-marins ex-italiens General Moja et General Sanjurjo

En dépit d’une situation économique très difficile la marine espagnole à de grandes ambitions et avec un régime autoritaire qui magnifie l’histoire espagnole et notamment celle des Rois Catholiques, des grandes découvertes et de la naissance de l’empire espagnole.

De nombreux projets sont étudiés tous plus irréalistes les uns que les autres. Le projet le plus aboutit comprenait trois cuirassés (l’Espagne à cherché à obtenir les plans des Vittorio Veneto), un porte-avions inspiré du Graf Zeppelin, quatre croiseurs légers modernes, de nouveaux destroyers, de nouveaux sous-marins et un train d’escadre.

Très vite pour ne pas dire immédiatement l’Armada Espanola doit limiter drastiquement ses ambitions. Exit les porte-avions et les cuirassés et place à des unités plus légères type destroyers et escorteurs.

C’est au milieu de la Pax Armada que les constructions navales reprennent pour reconstituer une marine digne de ce nom. Certains navires anciens sont désarmés ou relégués à des tâches secondaires comme l’entrainement.

En ce qui concerne les croiseurs, le Canarias devient en l’absence de cuirassé le navire-amiral de la marine espagnole. C’est aussi un ambassadeur flottant et il accueille souvent le Caudillo en tenue d’amiral pour une tournée des ports d’Espagne et du Maroc espagnol non sans que cela provoque quelques tensions et quelques crispations avec le voisin français. Il subit une modernisation a minima en 1946/47.

Croiseur léger Navarra

En ce qui concerne les croiseurs légers, le Navarra va être relégué au statut de navire-école pour entrainement et formation des nouveaux officiers de marine. Il reste cependant un navire de guerre et pourra assurer en cas de besoin de véritables missions de combat.

Les quatre autres croiseurs restent en service comme unités de première ligne (Mendez Nunez Galicia Almirante Cervera et Miguel Cervantes) avec des travaux de modernisation menés dans des conditions difficiles.

Cela n’empêche pas la marine espagnole de mettre sur cale en septembre 1947 et en mai 1948 deux croiseurs légers baptisés Majorque et Ferrol, des navires de 8000 tonnes, 30 nœuds armés de huit canons de 152mm en quatre tourelles doubles, huit canons de 120mm, des tubes lance-torpilles et une DCA légère.

La construction va être menée à un train de sénateur et ils vont être achevés seulement en 1953. Opérationnels seulement en 1956, ils vont rester en service aux côtés du croiseur léger Baleares (ex-USS Flint [CL-64]) jusqu’en 1984 et 1986 respectivement après avoir été transformés en croiseurs lance-missiles.

En ce qui concerne les destroyers, la marine espagnole va tenter de renouveler une flotte qui sans être obsolète commençait déjà à accuser le poids des ans sans compter son utilisation intensive durant la guerre d’Espagne avec tout ce que cela engendre en terme de vieillissement prématuré car l’entretien est parfois difficile à réaliser.

Les destroyers les plus anciens étaient les trois unités de la Classe Alsedo mises en service en 1924/25 (Alsedo Lozaga Velasco). Ces unités vont être remplacées au cours de la Pax Armada par quatre destroyers de la Classe Oquendo (voir ci-après).

L’épine dorsale de la force de destroyers ibérique est formée par les quinze unités de la classe Churucca (Sanchez Barcaitzegui , José Luis Diez , Lepanto , Churucca , Alcala Galiano , Almirante Valdès , Almirante Antequera , Almirante Miranda , Ciscar , Escano , Gravina , Jorge Juan Ulloa, Alava et Liniers), des navires mis en service dans les années trente entre 1929 et 1937. A noter qu’une unité à été coulée durant la guerre d’Espagne (Almirante Ferrandiz).

Ces destroyers vont restés en service jusqu’au second conflit mondial, subissant une modification de l’armement et une remise en état pour leur permettre de rester tant bien que mal en état de combattre un adversaire de premier plan.

Pour remplacer les trois unités de classe Alsedo, les espagnols décident de construire une nouvelle classe de destroyers, la Classe Oquendo.

Dans les plans de modernisation de la flotte espagnole, les Oquendo doivent opérer en soutien du Canarias alors que les destroyers légers de classe Audaz doivent opérer en compagnie des croiseurs légers et des escorteurs de classe Ariete acquis auprès de l’Italie.

Les espagnols ont prévu la construction de douze destroyers de classe Oquendo et de vingt-quatre destroyers de classe Audaz mais ces plans totalement irréalistes sont rapidement amendés.

Finalement seulement neuf destroyers de Classe Oquendo sont mis sur cale, trois étant achevés avant le second conflit mondial (Oquendo Roger de Lauria Marques de La Ensenada) et trois autres dans l’immédiat après guerre (Blas de Lezo Gelmirez Langara), les trois derniers étant annulés (Bonifaz Recalde Blasco de Garay).

Pour constituer/reconstituer une force légère de combat les espagnols vont commander quatre destroyers légers type Ariete auprès des italiens et neuf destroyers légers de Classe Audaz.

Les unités de classe Ariete construites en Italie sont livrées et mises en service en 1944/45, ces quatre navires étant baptisés Teruel Alcazar de Toledo Cape Machichaco et Cape Spartel.

Les neuf destroyers légers de classe Audaz sont mis en service entre 1943 et 1947, des unités baptisées Ariete Audaz Furor Intrepido Meteoro Osado Rayo Relampago et Temerario.

En ce qui concerne les sous-marins les unités héritées de la guerre civile restent en service. Si on envisage la construction d’unités neuves inspirées de plans allemands, les contraintes budgétaires, économiques et industrielles font capoter le projet. La flotte sous-marine espagnole se composait donc de neuf unités, les sous-marins de classe Archimede ex-italiens (General Moja General Sanjurjo), quatre unités Type B (B-1 B-2 B-3 B-4) et Type C (C-1 C-2 C-4).

La marine espagnole dispose également de navires auxiliaires comme le ravitailleur d’hydravions Dedalo, des pétroliers, de la «poussière navale». (NdA plus de détails dans la partie navires)

En ce qui concerne les batteries côtières, elles sont modernisées dans le cadre d’une stratégie anti-blocus.

L’aéronavale est reconstituée avec le transfert par l’armée de l’air des hydravions en septembre 1942.

La marine espagnole dispose également d’une unité d’infanterie, l’Infanteria de Marina, la plus ancienne unité de ce type puisque créée dès 1537 sous le règne de Charles Quint. Elle est rebaptisée en 1941 Tercio de Armada.

Organisation

La marine espagnole dispose d’un état-major installé à Madrid et deux état-majors d’escadre, l’Escadre du Nord (état-major implanté au Ferrol) et une Escadre du Sud (état-major implanté à Carthagène).

Ces état-majors prennent en charge les moyens qui dépendent des régions navales, la 1ère implantée au Ferrol, la 2ème à Carthagène et la 3ème à Cadix. Généralement les unités légères et les auxiliaires dépendent des régions navales, les unités de combat des escadres.

En 1945 un commandement de la logistique et de l’école est créé pour soulager et coordonner l’action des régions.

Les batteries côtières dépendent des régions navales alors que les hydravions sont placés sous le commandement de l’état-major général de Madrid tout comme le Tercio de Armada.

Mitteleuropa Balkans (81) Roumanie (11)

La marine roumaine dans le second conflit mondial

Situation de la marine roumaine en septembre 1948

Quand éclate le second conflit mondial, trente-quatre ans après le premier et trente ans après la fin de ce qui aurait du être la «Der des Ders», la marine royale roumaine à plutôt fière allure.

Cette marine littorale dispose de moyens qui impose à la flotte soviétique de la mer Noire et dans une moindre mesure la marine ottomane de ne pas la sous-estimer avec notamment un croiseur léger et trois sous-marins.

Cette marine à pour vocation première la défense des côtes roumaines et le contrôle du Danube, tache délicate avec la présence sur la rive orientale de pays plus ou moins hostiles à la Grande Roumanie.

Voilà pourquoi si la division de la mer Noire à bénéficié d’investissements importants, la flottille du Danube conserve des moyens qui imposent à un ennemi voulant franchir le plus grand fleuve d’Europe centrale et orientale de sérieux problèmes et la nécessité de mobiliser des moyens importants.

En cas d’offensive, la marine roumaine devra couvrir le flanc maritime de l’armée de terre en empêchant une flotte ennemie d’attaquer les arrières ou de bombarder les éléments avancés.

Cela explique l’importance de la guerre des mines pour la marine roumaine qui va dresser dès septembre 1948 d’imposants champs de mines défensifs en liaison avec la marine bulgare, une coopération étonnante quand on sait le différent concernant la Dobroudja. La marine royale roumaine prévoit également des mouillages offensifs au large d’Odessa et de la Crimée pour perturber les mouvements de la flotte soviétique.

La marine royale roumaine c’est aussi comme nous le verrons des défenses côtières puissantes qui dissuaderont la RKKF d’engager ses unités lourdes dans le secteur, une aéronavale réduite mais bien entrainée et une infanterie de marine qui ne tardera à s’attirer le respect des Diables Noirs, l’infanterie de marine soviétique aux célèbres T-Shirt rayés.

Au 5 septembre 1948, la marine roumaine dispose des moyens suivants :

-Croiseur léger navire-amiral NMS Miheai Viteazul

Le destroyer Regele Ferdinand camouflé

-Destroyers NMS Regele Ferdinand et Regina Maria

-Torpilleurs légers NMS Marasesti Marasti Vifor Viscol

-Torpilleurs légers classe Ariete NMS Noduca Sborul Smeul et Vartej

Le Delfinul

-Sous-marins NMS Delfinul Marsuinul Rechinul

-Mouilleurs de mines NMS Amiral Murgescu NMS Vlad Tepes et NMS Domnitor

-Huit Vedettes lance-torpilles

-Bâtiment-base de sous-marins NMS Constansa

-Pétroliers NMS Ploesti et NMS Cluj-Napoca

-Cargo NMS Danubia

-La Flottille du Danube comprend quatre monitors, les NMS Mihail Kogalniceanu Alexandru Lahovari Ion C. Bratianu et Lascar Catargianu mais aussi quatre vedettes acquises auprès des français les NMS Stihi, Dumitrescu, Lepri et Subolocotenet Ghiculea. A cela s’ajoute des patrouilleurs neufs mis en service entre 1947 et 1948 et qui sans le début du conflit auraient remplacé les vedettes anciennement françaises.

Dans les jours qui suivent d’autres navires sont remis en service après une période plus ou moins longue en réserve. Ils ne sont pas de première jeunesse mais peuvent réaliser des missions pas trop exigeantes.

Les hydravions et les avions de l’aéronavale organisent des patrouilles de surveillance et couvrent la mise en place des champs de mines. Ces derniers sont mouillés par l’Amiral Murgescu mais aussi par deux paquebots réquisitionnés et adaptés à cette mission (NMS Vlad Tepes et Domnitor).

Les défenses côtières sont mises en état d’alerte, des travaux défensifs complémentaires les transformant en autant d’ilots inexpugnables (fossés, barbelés, mines, nids de mitrailleuses) qui au delà de la défense stricto sensu des côtes peuvent former autant d’épines dans le flanc d’un ennemi venant du sud ou de l’est.

Les fantassins de marine roumains sont d’abord chargés de défendre les côtes mais très vite et en dépit de l’opposition de l’armée de terre vont se voir offrir un rôle nettement plus offensif comme des coups de main sur des ports ou contre des navires ennemis, inventant sans le savoir les opérations commandos ou renouant avec les descentes du temps de la marine à voile.

Cette unité va s’illustrer par son efficacité à la différence comme nous le verrons d’une autre brigade improvisée mise sur pied avec des équipages réduits au chômage technique par le basculement de la Roumanie dans le camp soviétique.

Au combat !

Si la Marina Regala Romana est plus puissante que son homologue bulgare elle ne peut pas sérieusement contester la domination de la marine soviétique qui dispose en Mer Noire de navires de ligne et de croiseurs.

Elle va choisit une stratégie du faible au fort en harcelant les convois soviétiques voir en menant des missions derrière les lignes ennemies notamment dans le Caucase où on à pu voir des vedettes rapides déposer des hommes dans des zones sous contrôle soviétique.

Elle avait également des missions plus traditionnelle comme des escortes de convois entre Constantsa et Odessa ou encore en direction de la Crimée occupée par des troupes allemandes et des troupes roumaines. Des navires roumains ont pu ainsi opérer depuis Sébastopol après la prise de la ville non sans mal tant les destructions étaient nombreuses.

La marine roumaine menait également des missions d’appui-feu, faisant preuve d’une certaine créativité puisque durant le conflit elle réussit à mettre au point quelques batteries flottantes et autres monitors portant des pièces lourdes. Camouflées, elles constituèrent une vrai nuisance pour l’Armée Rouge qui confia à la marine et à l’armée de l’air le soint de les trouver et de les détruire.

Les hydravions et les avions de l’aéronavale organisent des patrouilles de surveillance et couvrent la mise en place des champs de mines.

Ces derniers sont mouillés par l’Amiral Murgescu mais aussi par des navires marchands réquisitionnés et adaptés à cette mission.

Les défenses côtières sont mises en état d’alerte, des travaux défensifs complémentaires les transformant en autant d’ilôts inexpugnables (fossés, barbelés, mines, nids de mitrailleuses) qui au delà de la défense stricto sensu des côtes peuvent former autant d’épines dans le flanc d’un ennemi venant du sud ou de l’est.

La brigade d’infanterie de marine roumaine est d’abord chargée de défendre les côtes, étant déployés par détachements pour défendre des zones sensibles du littoral roumain en liaison avec l’armée de terre.

C’est clairement un sous-emploi d’une unité qui s’est entrainée de manière intensive pour de véritables opérations de combats.

L’opération BARBAROSSA est l’occasion pour la brigade de montrer ses capacités, occupant dès le 21 juin 1950 à l’aube la rive orientale du Danube sous la forme de têtes de ponts pour permettre un déploiement plus serein des troupes germano-roumaines.

Cette mission effectuée, la brigade va multiplier les coups de main. Dès que le front se stabilisait, les Diables Noirs débarquaient à l’arrière du front pour déstabiliser le dispositif soviétique. Très vite les fusiliers marins soviétiques vont apprendre à respecter leurs homologues roumains.

Cette unité va s’illustrer par son efficacité à la différence comme nous le verrons d’une brigade improvisée mise sur pied avec des équipages réduits au chômage technique par le basculement de la Roumanie dans le camp soviétique.

La marine roumaine va subir de lourdes pertes et fort peu de navires sont encore en service au moment du basculement roumain dans le camp communiste.

Le nouveau gouvernement communiste espère la cession de navires par la RKKF pour continuer la lutte mais Moscou refuse, estimant que la fin de la guerre est proche.

Une partie des équipages forment des unités de fusiliers marins pour combattre en Hongrie où cette brigade de fusiliers marins (Brigada Marinarilor) inexpérimentée dans le combat d’infanterie subit de lourdes pertes.

Des vedettes rapides roumaines vont opérer sur le Danube pour appuyer les troupes au sol roumaines et soviétiques. Certaines étant coulées par des mines larguées par des avions hongrois et allemands.

Elle sera reconstituée à partir de 1957 sous la forme d’une marine littorale (Green Water Navy) avec frégates, sous-marins, vedettes lance-torpilles ainsi que quelques navires amphibies et de soutien, des navires d’abord soviétiques avant que les roumains ne prennent le relais en construisant leurs propres navires.

Le croiseur léger NMS Miheai Viteazul participe à des escortes de convois, bombarde des positions ennemies au sol et attaque des convois côtiers soviétiques notamment ceux évacuant la Crimée en direction de la péninsule de Kerch (ces convois seront peu nombreux, la rapide avance de l’Axe rendant inutile l’évacuation de moyens militaires dans cette direction).

Endommagé à plusieurs reprises, il est coulé le 14 janvier 1953 par l’aviation soviétique alors qu’il couvrait un convoi de renforts en direction d’Odessa. Des bombardiers bimoteurs passent à l’attaque et touchent le croiseur léger à trois reprises. Le croiseur léger s’incline sur tribord puis sombre en quelques minutes ne laissant que fort peu de survivants.

Le NMS Regele Ferdinand est torpillé par un sous-marin soviétique le 7 septembre 1950 (deux torpilles) au large des côtes de Roumanie, le destroyer traquant un sous-marin repéré par un hydravion qui avait tenté sans succès de l’attaquer. En revanche le NMS Regina Maria survit au conflit.

Saisi par les soviétiques au moment du coup d’état communiste, il est interné à Sébastopol puis rendu à la Roumanie en mars 1955. Devenu navire-école sous le nom de Romania, il va jouer ce rôle jusqu’en 1965 quand son usure entraine son retrait du service et sa vente à la démolition.

Sur les quatre torpilleurs de classe Marasesti, deux sont coulés, le Marasesti le 8 octobre 1952 par une mine soviétique au large d’Odessa et le Viscol victime de l’aviation soviétique lors de l’opération PIOTR VELIKYI en septembre 1953 toujours au large d’Odessa. Les deux navires survivent au conflit, opérant au sein de la nouvelle marine roumaine jusqu’à leur désarmement survenu respectivement en 1959 (Marasti) et en 1961 (Vifor).

L’Ariete

Sur les quatre torpilleurs légers classe Ariete (NMS Noduca Sborul Smeul et Vartej), deux sont coulés durant le conflit, le Noduca par des vedettes lance-torpilles soviétiques au large de la Crimée en mars 1953 et le Sborul dans une tempête biblique en octobre 1952.

Le Smeul sévèrement endommagé lors de l’opération PIOTR VELIKY est saisi par les soviétiques lors de la prise d’Odessa qui l’envoient immédiatement à la casse alors que le Vartej refusant de suivre les nouvelles autorités roumaines se réfugiera en Turquie où son équipage sera interné et le navire remis en service dans la marine turque.

Sur les trois sous-marins en service, seul le Delfinul survit au conflit bien qu’il soit saisit en réparations lors du coup d’état communiste. Après inspection les soviétiques estiment qu’il ne leur apporte aucun bénéfice et ordonne que le navire soit démoli.

Le Marsouinul est victime d’une mine……roumaine au large de Constansa le 14 mai 1951 alors que le Rechinul à été coulé par un sous-marin soviétique alors qu’il tentait d’évacuer des commandos roumains engagés derrière les lignes soviétiques en octobre 1952.

Le mouilleur de mines NMS Amiral Murgescu

Le mouilleur de mines NMS Amiral Murgescu survit au conflit. Il est transformé en ravitailleur polyvalent et utilisé par la nouvelle marine roumaine jusqu’à son désarmement en 1974. Il est démoli au début des années quatre vingt.

Les NMS Vlad Tepes et NMS Domnitor ont moins de chance étant coulés respectivement par un sous-marin soviétique le 14 août 1950 et par des avions frappés de l’étoile rouge le 8 août 1951.

Le Bâtiment-base de sous-marins NMS Constansa est coulé par l’aviation soviétique lors du bombardement de Constansa le 17 juin 1953, trois bombes provoquant l’explosion des torpilles embarquées à bord. Le navire chavire dans le port et coule. L’épave est relevée après guerre et démolie.

En ce qui concerne les navires de soutien, le pétrolier Ploesti va passer le conflit à alimenter des dépôts situés à Odessa et en Crimée. A plusieurs reprises il échappe aux attaques soviétiques qu’elles soient sous-marines, aériennes ou navales mais sa chance l’abandonne le 4 octobre 1952 quand il saute sur une mine mouillée à l’entrée du port de Sébastopol.

Une brèche de 5m de long sur 3m de large entraine son naufrage, suffisamment lent pour permettre aux 45 membres d’équipage d’évacuer même si huit d’entre-eux blessés succomberont à leurs blessures.

Le NMS Cluj-Napoca était à Odessa quand les soviétiques lancent l’opération PIOTR VELIKYI et plus précisément le volet aéroporté baptisé PETERHOF. Deux divisions aéroportées (et une brigade qui sera aérotransportée) sont larguées sur la ville, largages précédés et accompagnés de bombardements navals et aériens.

Le pétrolier roumain allait appareiller au moment où retentit une alerte aérienne. Il appareille en urgence dans l’espoir d’échapper au feu de Wotan mais répéré par un navire soviétique il est la cible de tirs d’artillerie de marine mais aussi de l’aviation qui délaisse un temps l’attaque du port pour inscrire ce navire sur ce tableau de chasse. Dans des circonstances incertaines le navire est touché, chavire, explose et coule en quelques secondes ne laissant aucun survivant.

Le cargo Danubia à lui plus de chance. Sabordé à Sébastopol pour ne pas tomber aux mains des soviétiques, il est relevé par les soviétiques, remis en état et remis en service sous le nom de Prut. Il aurait été désarmé en 1975 et démoli.

La marine roumaine va mettre en œuvre vingt-quatre vedettes lance-torpilles de différents types, ces navires étaient considérés par les soviétiques comme la principale nuisance venant de la marine royale roumaine.

Sur ce total seize ont été perdues durant la guerre (huit par l’aviation, deux par des mines, deux par des batteries côtières et quatre par leurs homologues), les huit dernières usées sont rassemblées dans le port de Constansa et brûlées car considérées comme surplus.

En ce qui concerne la flottille du Danube cette dernière va opérer en soutien des troupes roumaines opérant en URSS. Quand le front se révéla trop éloigné, elle se retrouva sa mission première de sécurisation. Elle protégea la navigation sur le plus grand fleuve européen.

La menace principale étant la mine, elle du transformer une partie de ses moyens pour détruire les mines larguées par des avions occidentaux puis soviétiques et qui causèrent son lot de pertes.

Aux mines s’ajouta la menace des commandos, les britanniques des SBS lançant plusieurs attaques sur les ponts du Danube imposant certaines contre-mesures (filets, vedettes rapides).

En ce qui concerne la Flottille du Danube, les quatre monitors connaissent des sorts différents. Le Mihaail Kogalniceanu transformé en 1918 en monitor hauturier participe à la défense des Bouches du Danube. On envisage un temps de l’envoyer en Crimée mais les roumains y renoncent craignant un naufrage au cours du transit.

Il va donc opérer dans la zone des bouches du Danube pour sécuriser une artère vitale pour l’effort de guerre roumain en particulier et de l’Axe en général. Il est coulé par l’aviation soviétique le 17 octobre 1953, deux bombes l’envoyant ad patres.

L’Alexandru Lahovari endommagé par une tempête est saisi par les soviétiques lors du basculement de la Roumanie. Très usé, il est utilisé comme ponton d’allégement par les soviétiques avant d’être envoyé à la casse en 1957.

L’Ion C. Bratianu est coulé par l’aviation soviétique le 4 mars 1953 alors que le Lascar Catargianu est victime d’une mine larguée dans le Danube par des bombardiers britanniques le 19 décembre 1952.

Les quatre vedettes (NMS Stihi Dumitrescu Lepri Sublocotenent Ghiculea) sont toutes coulées au combat alors que sur les six patrouilleurs mis en service en 1947/48 quatre sont détruits, les deux derniers saisis par les soviétiques étant rendus en 1959 à la Roumanie pour les utiliser comme navires pour garde-frontières jusqu’à leur retrait au cours des années soixante-dix.

Heinkel He114

En septembre 1948 l’Aéronavale roumaine dispose dispose de quatre squadrons, le squadron 101 disposant de huit hydravions Fiat RS-16 (qui ont remplacé les Savoia SM-62 et S.59 en service en septembre 1939), le squadron 102 disposant de dix hydravions Heinkel He-114, le squadron 53 disposant de huit Hawker Hurricane de chasse et le squadron 16 équipé de huit Reggiane Re-2003C.

CANT Z-501

Durant le second conflit mondial un cinquième squadron, le squadron 103 est créé avec des hydravions CANT Z-501 suivit par un sixième squadron, le squadron 104 volant sur des bimoteurs Bristol Blenheim.

Ces six squadrons vont opérer au dessus de la mer Noire. Ils vont assurer la surveillance des côtes, la couverture et l’éclairage des convois, le mouillage de mines mais aussi l’assaut aéromaritime, les appareils d’assaut (Fiat RS-16 et Bristol Blenheim ces derniers vont être remplacés par des Junkers Ju-88) escortés par des Hawker Hurricane (remplacés au cours du conflit par des Focke-Wulf Fw-190) coulant 9800 tonnes de navires marchands soviétiques mais se montrant peu efficace face à la marine soviétique.

L’aéronavale roumaine subit de lourdes pertes face à la montée en puissance de l’aviation soviétique. Elle peine même à remplacer les appareils détruits, l’armée de l’air roumaine n’hésitant pas à détourner certaines livraisons d’appareils pour l’aviation de la marine roumaine. Les rares avions et hydravions encore présents en avril 1954 sont pour la plupart envoyés à la casse car trop usés ou trop anciens pour être d’un quelconque usage.

La brigade d’infanterie de marine comprend en septembre 1948 un état-major, une compagnie de commandement et de soutien, trois bataillons d’infanterie, un bataillon d’artillerie légère, une compagnie antichar, une compagnie antiaérienne, une compagnie du génie et un peloton d’autos blindées.

Les trois bataillons d’infanterie disposent d’une compagnie de commandement et de soutien, quatre compagnies de combat et une compagnie d’armes lourdes (mitrailleuses , mortiers, canons antichars légers) et opèrent à la fois comme une infanterie amphibie mais aussi comme infanterie légère.

Après avoir opéré sur les rives de la mer Noire, la brigade s’installe en Crimée et plus précisément sur la côte sud et plus précisément à Yalta où une base est implantée.

Depuis cette base, la brigade va mener des raids en direction des côtes sous contrôle soviétique notamment dans le cadre de l’opération FRIEDRICH.

Après la contre-attaque soviétique, les diables noirs roumains vont opérer comme pompiers et comme anges-gardiens, freinant les attaques soviétiques et récupérant des soldats isolés.

Repliés sur la Crimée, elle combat dans le cadre de l’opération PIOTR VELIKYI (volet GANGUT), se montrant toujours aussi redoutable au point qu’on racontait que certains Frontoviki hésitait à attaquer les secteurs tenus par les fusiliers marins roumains un peu comme les croisés de la 4ème croisade se gardèrent d’attaquer les secteurs des remparts de Constantinople venus par la garde varègue.

Elle subit des pertes importants mais profite du manque d’allant des soviétiques pour se replier sur Sébastopol et évacuer jusqu’en Roumanie.

Profitant du chaos ambiant qui annonce le coup d’état communiste, la brigade se replie dans le nord de la Roumanie pour se reconstituer, reconstitution difficile suite au coup d’état du 25 septembre 1953.

la brigade choisit de lier son sort aux allemands et va combattre jusqu’à la capitulation allemande, terminant en Hongrie. Des prisonniers roumains sont envoyés en Roumanie où certains sont sommairement exécutés mais beaucoup parviennent à rallier la France, certains s’engageant dans la Légion Etrangère où il vont combattre dans la première guerre du Vietnam notamment.

Organisation

-Un Etat-Major installé à Bucarest

-Escadre de la Mer Noire

-Croiseur léger et navire-amiral NMS Miheai Viteazul placé hors rang

-1ère flottille de torpilleurs : destroyers NMS Regele Ferdinand et Regina Maria

-2ème flottille de torpilleurs : torpilleurs légers NMS Marasesti Marasti Vifor Viscol

-3ème flottille de torpilleurs : Torpilleurs légers NMS Noduca Sborul et Smeul

-4ème flottile de torpilleurs : vedettes lance-torpilles

-Force sous-marine : -Bâtiment-base de sous-marins NMS Constansa (navire-amiral) et les sous-marins NMS Delfinul Marsuinul Rechinul

-Force de soutien : Mouilleurs de mines NMS Amiral Murgescu NMS Vlad Tepes et NMS Domnitor, pétroliers NMS Ploesti et NMS Cluj-Napoca, cargo NMS Danubia

-Flottille du Danube

-Monitors NMS Mihail Kogalniceanu Alexandru Lahovari Ion C. Bratianu et Lascar Catargianu

-Quatre vedettes fluvialees NMS Stihi, Dumitrescu, Lepri et Subolocotenet Ghiculea.

-Six patrouilleurs fluviaux type BRP-1 (BRP = barca de patrulare fluvială/patrouilleur fluvial)

-Des navires auxiliaires fluviaux (barges, pontons, remorqueurs)
Commandant de l’Aviation de la Marine (comandă de aviație navală)

-Squadron 101 : huit hydravions Fiat RS-16

-Squadron 102 : dix hydravions Heinkel He-114

-Squadron 53 : huit Hawker Hurricane

-Squadron 16 : huit hydravions Reggiane Re-2003C

-Squadron 103 (mars 1949) : huit CANT Z-501

Bristol Blenheim en vol

-Squadron 104 (septembre 1950) : huit Bristol Blenheim (ex-armée de l’air)

Commandement de la Défense Côtière

-Un régiment de génie maritime

-Une division d’artillerie côtière à trois brigades

-Une brigade d’infanteria marina

Italie (50) OdB et Programme de guerre (2)

Programme de guerre

Avant-propos

Quand l’Italie entre en guerre en octobre 1948 la situation de la Regia Marina est en apparence plus favorable qu’en septembre 1939.

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Italie (48) Bases Navales (3)

Base Navale de Leros (Dodécanèse)

En guise d’historique ces quelques phrases

En 1911, l’Italie entre en guerre contre l’Empire ottoman, «l’homme malade» de l’Europe. Cette guerre à pour but de s’emparer de la Tripolitaine et de la Cyrenaïque, régions qui allaient devenir l’Africa Septentrionale Italiana (ASI) avant que cette colonie italienne devienne une Libye indépendante.

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Italie (47) Bases Navales (2)

Base Navale de Tarente

Tarente 6.jpg

Tarente en 2018

Brève historique

En 1861 suite à l’expédition des Mile menée par Garibaldi, le royaume de Naples est annexée au royaume de Piemont Sardaigne, donnant à l’Italie un format quasi-définitif, ne manquant plus que Rome et le Latium ainsi que la Vénétie.

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Italie (34) Torpilleurs (2)

Torpilleurs d’escorte classe Orsa

Orsa.jpg

Le Orsa franchissant le canal séparant la Mare Grande et la Mare Piccolo à Tarente

Avant-propos

Les quatre torpilleurs d’escorte (torpediniere da scorta) de classe Orsa sont une version agrandie du Spica avec une endurance supérieure, un armement en grenades ASM plus important mais l’artillerie est plus légère tout comme la puissance propulsive.

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Italie (33) Torpilleurs (1)

TORPILLEURS

Torpilleur de défense mobile n°86

Un des nombreux numérotés de la marine française

Avant-propos

Si le torpilleur n’à pas bouleversé la guerre navale autant que l’avait espéré la Jeune Ecole il est évident que le Torpidiniere à introduit un nouveau facteur dans le domaine de la guerre en obligeant les gros navires à faire davantage attention aux petits.

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Italie (15) Regia Marina (5)

La Regia Marina dans le second conflit mondial

Avant-propos

En septembre 1948, la Regia Marina est une puissante marine qu’il ne faut pas négliger sous peine de graves déconvenues. Quasi-totalement concentrée en Méditerranée, la marine italienne doit faire face aux forces navales alliées supérieures en terme de tonnage et de capacité.

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Italie (14) Regia Marina (4)

Contre-torpilleurs

Appelé Cacciatorpidiniere dans la langue de Dante, le contre-torpilleur est un domaine où les marines françaises et italiennes rivalisent pour obtenir le navire le plus puissant, le plus rapide et le plus efficace.

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