Dominions (87) Australie (30)

Douglas DB-7

Douglas A-20 Havoc 16

Le Douglas DB-7 (Douglas Bomber model 7) est issue d’une initiative de la firme de Santa Monica et de son bureau d’études dérivé par Edouard Heinneman qui allait bientôt concevoir le Douglas Skyraider (après avoir conçu le Douglas Dauntless)

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Etats Unis (132) Armée de l’Air (6)

Douglas A-26 Invader

Douglas A-26 Invader 14

 

Pour remplacer le DB-7/A-20 Havoc, la firme Douglas travaille dès 1940 sur un successeur. Il s’agit de suivre la croissance exponentielle des performances en terme de vitesse, d’armement défensif et de charge utile.

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Etats Unis (131) Armée de l’Air (5)

Les avions de l’USAAF (2) : les bombardiers

Avant-propos

La première mission de l’aviation fût la reconnaissance, l’observation et le guidage des tirs d’artillerie. Rapidement, le bombardement et l’attaque s’ajoutèrent, les premières missions voyant de courageux pionniers lancer des obus d’artillerie modifiés sur les positions ennemies.

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24-Armée de l’air (22)

SNCAO CAO-700

CAO-700

CAO-700

Le CAO-700 est issu du programme A20 de 1937 correspondant à des projets de bombardiers lourds multimoteurs à cinq hommes d’équipage destinées à compléter les bimoteurs Amiot 351 et Lioré et Olivier Léo 451.

Cet avion reprenait le fuselage de l’hydravion torpilleur Loire-Nieuport LN-10 (resté à l’état de prototype après avoir perdu la compétition l’opposant au Bloch MB-481), de nouvelles ailes et les mêmes moteurs que le Léo 451.

Construit tout en métal, cet élégant quadrimoteur à ailes hautes disposait d’un équipage de cinq hommes avec un pilote et un copilote installés en tandem à l’avant, un bombardier à l’avant dans un emplacement vitré, un canonnier à l’arrière et le radio installé dans la partie inférieure du fuselage.

Le premier prototype effectua son premier vol le 4 septembre 1940 suivit d’un second aux performances améliorées le 2 janvier 1941. 40 appareils furent commandés en juin 1941 et livrés entre octobre 1941 et juin 1942, équipant le 2ème groupe de la 27ème EBL basée à Tunis avec 27 appareils en ligne.

Trois appareils furent dérivés de ce quadrimoteur robuste et endurant. La première fût une version de reconnaissance maritime destinée à l’aéronavale, version baptisée CAO-700M et la seconde version était un appareil de transport baptisé CAO-720 dont deux exemplaires furent construits, l’un pour le président de la République et le second pour le chef d’état-major des armées.

La troisième version était un autre bombardier, une variante améliorée du CAO-700. Baptisé CAO-710, ce bombardier quadrimoteur effectua son premier vol en août 1942 et fût commandé à trente exemplaires, tous livrés entre octobre 1942 et février 1943, équipant le 3ème groupe de la 27ème EBL en compagnie de l’escadrille spéciale équipée d’Amiot 415 hexamoteurs.

Par rapport au CAO-700, le CAO-710 disposait de moteurs plus puissants (des moteurs de 1320ch contre 1100ch) et un armement défensif renforcé.

Outre l’équipement des escadrilles 1 et 2 (18 appareils) du 3ème groupe de la 27ème EBL (la 3ème escadrille disposant des Amiot 415), le CAO-710 devait à terme remplacer le CAO-700 lors du rééquipement des unités après la perte des avions au combat et comme pour son devancier, une version de reconnaissance maritime CAO-710M était prévue.

 Caractéristiques Techniques du CAO-700

Type : bombardier quadrimoteur

Poids : à vide 11375kg maximale 18000kg

Dimensions : Envergure 24.92m Longueur 27.90m Hauteur : 4.80m

Motorisation : quatre moteurs radiaux Gnôme et Rhône 14 N-19 14 cylindres en étoile refroidis par air et développant 1140ch au décollage et entrainant des hélices tripales

Performances : vitesse maximale 540 km/h à 5300m Autonomie 1950km Plafond opérationnel 12700m

Armement : une mitrailleuse MAC 34 de 7.5mm dans le nez vitré servie par le bombardier-navigateur (1200 cartouches), un canon de 20mm en tourelle SAMM à l’arrière avec 75 coups et deux mitrailleuses de 7.5mm alimentées à 3000 cartouches dans le poste inférieur arrière.

Une soute à bombe dans le fuselage pour 1500kg de bombes plus des soutes dans les ailes avec deux bombes de250kg chacune.

Equipage : pilote et copilote installés en tandem dans le poste supérieur, un bombardier-navigateur dans le nez vitré, un canonnier dans la tourelle arrière et un radio dans le poste inférieur arrière

Caractéristiques Techniques du CAO-710

Type : bombardier quadrimoteur

Poids : à vide 11522kg maximale 18500kg

Dimensions : Envergure 24.92m Longueur 27.90m Hauteur : 4.80m

Motorisation : quatre moteurs radiaux Gnôme et Rhône 14 R-4/5 14 cylindres en étoile refroidis par air et développant 1320ch au décollage et entrainant des hélices tripales

Performances : vitesse maximale 560 km/h à 5300m Autonomie 1950km Plafond opérationnel 12700m

Armement : deux mitrailleuses MAC 34 de 7.5mm dans le nez vitré servie par le bombardier-navigateur (1800 cartouches), un canon de 20mm en tourelle SAMM à l’arrière avec 75 coups _parfois remplacé par deux mitrailleuses de 7.5mm avec 1200 cartouches_ et deux mitrailleuses de 7.5mm alimentées à 3000 cartouches dans le poste inférieur arrière.

Une soute à bombe dans le fuselage pour 1500kg de bombes plus des soutes dans les ailes avec deux bombes de250kg chacune.

Equipage : pilote et copilote installés en tandem dans le poste supérieur, un bombardier-navigateur dans le nez vitré, un canonnier dans la tourelle arrière et un radio dans le poste inférieur arrière

Consolidated modèle 32F Géant

Consolidated modèle 32F Géant

Consolidated modèle 32F Géant

Le Consolidated modèle 32F Géant (Model 32 Giant en V.O) à pour origine une demande de l’USAAC à la firme Consolidated de produire sous licence, un avion de son concurrent Boeing, le B-17.

Après avoir visité les usines Boeing de Seattle, le président de la firme de San Diego Reuben Fleet décida de dévelloper son propre bombardier lourd et en janvier 1939, l’USAAC officialisa la proposition de Consolidated (proposition C-212). En mars, un contrat est signé pour un prototype à livrer avant la fin de l’année.

Avant même que le prototype ne décolle, la France plaça une lettre d’intention de commande de 120 appareils pour remplacer les Farman F-222, seuls bombardiers lourds en service à l’époque dans le cadre d’un programme classé Bn7 (Bombardier Nocturne 7 places).

Le prototype du futur Géant prit son envol pour la première fois le 9 décembre 1939 et après des essais réussis, la France transforma sa lettre d’intention de commande en commande ferme pour 120 appareils.

Les appareils livrés entre janvier 1941 et juin 1943 vont équiper la 15ème Escadre de Bombardiers Lourds basée à Caen-Carpiquet (1er groupe) Avord (2ème groupe) et Compiègne (3ème groupe), capable à la fois de frapper l’Allemagne mais également d’être à l’abri de représailles allemandes qu’il s’agisse d’un raid aérien ou d’un coup main audacieux mené par les hommes du Branburger Regiment.

La 15ème EBL est organisée en trois groupes de vingt-sept appareils eux même subdivisés en trois escadrilles de neufs appareils. La 15ème EBL dispose donc en ligne de 81 appareils, les 39 autres étant stockés et servant de volant de fonctionnement.

En septembre 1948, il reste 114 appareils disponibles, six appareils ayant été perdus au cours d’accidents dont un mortel quand un avion de la 1ère escadrille du 3ème groupe s’écrasa dans les Ardennes belges ne laissant aucun survivant.

Caractéristiques Techniques du Consolidated modèle 32F Géant

Type : bombardier quadrimoteur multiplaces

Poids : à vide 16590kg en charge25000kg maximal au décollage 29500kg

Dimensions : Envergure 33.50m Longueur 20.6m Hauteur 5.5m

Motorisation : quatre moteurs radiaux Pratt & Whitney R-1830-35 de 1200ch chacun

Performances : vitesse maximale 470 km/h vitesse de croisière 346 km/h Distance franchissable 3400km (6000km en convoyage) Plafond opérationnel 8500m

Armement : 10 mitrailleuses Browning de 13.2mm répartis en quatre tourelles (une de nez, une dorsale, une ventrale et une de queue) et deux postes de tirs latéraux. 1200 à 3600kg de bombes

Equipage : dix hommes avec un pilote, un copilote, un bombardier-navigateur, un opérateur radio et six mitrailleurs

Les prototypes de bombardiers et les projets d’acquisition

Dans cette partie, j’ai décidé de rassembler tous les prototypes de bombardiers réalisés par la France au moment du réarmement ainsi que les projets d’acquisition de bombardiers à l’étranger notamment aux Etats Unis.

Les projets du réarmement

-Le Bloch MB-135, premier bombardier quadrimoteur de la firme de Courbevoie ne fût pas construit en raison du choix de l’armée de l’air de limiter le nombre de modèles en service. Son premier vol eut lieu le 12 janvier 1939 et après l’abandon de sa fabrication en série, il fût utilisé par le CEMA (Centre d’Essais du Matériel Aérien) de Villacoublay comme avion de tests embarqués.

Poids : 5840kg à vide et 11484kg en charge Envergure : 21.28m Longueur : 15.44m Hauteur : 3.90m Motorisation : Quatre Gnôme-Rhône 14 M6/7 à 14 cylindres en étoile et refroidis par air et développant 700ch au décollage Vitesse maximale : 500 km/h à 5000m Autonomie maximale 2000km Plafond pratique : 9940m Armement : une mitrailleuse de 7.5mm dans le nez, une autre en position ventrale et un canon de 20mm en position dorsale. 1350Kg de bombes en soute.

-Le SNCAC NC 150 est un projet de bombardier à haute altitude entièrement pressurisé même si les deux premiers prototypes étaient non préssurisés. Le premier prototype effectua son premier vol le 11 mai 1939 avec des moteurs Hispano-Suiza suralimentés par un compresseur placé au dessus de la soute à bombe. Le deuxième prototype effectua son premier vol le 8 septembre 1939 et le troisième préssurisé le 14 mars 1940.

En dépit de performances prometteuses, le projet ne fût pas poursuivit tout comme des versions non préssurisées baptisées NC 152 et NC 153. Les trois prototypes comme le Bloch MB-135 continuèrent à voler depuis le CEMA de Villacoublay comme avion d’essais, la SNCAC continua à dévelloper des projets de bombardiers à haute performances.

Poids en charge 10077kg Envergure :21.86m Longueur 17.60m Hauteur : nc Motorisation : deux Hispano-Suiza 12 Y32-33 développant 955ch à 9000m chacun et suralimentés par un compresseur entrainé par un HS 12 Xirs de 690ch Vitesse maximale : 600 km/h à 8000m Autonomie 2200km Plafond : 11500m Armement : un canon de 20mm Hispano-Suiza en poste de tir dorsal, une mitrailleuse de 7.5mm en gondole ventrale et une autre dans la pointe avant. 1350Kg de bombes en soute.

-Comme nous l’avons vu dans la partie consacrée à l’Amiot 351, la firme fondée par Felix Amiot en avait tiré un avion de raid, l’Amiot 370, avion aux dimensions équivalentes à l’Amiot 351 même si la forme était différente.

Partant de cet appareil optimiser pour avoir les performances les plus élévés possibles, l’équipe chargée de sa conception en tira plusieurs variantes militaires :

-Un bombardier rapide, l’Amiot 371

-Un avion de reconnaissance, l’Amiot 372

-Un avion de liaison rapide, l’Amiot 373

Six appareils furent produits _deux de chaque variante_, sortant des chaines entre septembre 1945 et mars 1946. Ne voulant pas perturber sa montée en puissance, l’armée de l’air décide de repousser l’acquisition immédiate de cet appareil, les premiers appareils de série étant commandés en septembre 1948 à une époque où avait été décidé le dévellopement d’une variante quadrimoteur baptisée Amiot 374.

-L’Amiot 371 était un très élégant bimoteur à ailes médianes propulsées par deux moteurs Hispano-Suiza 12Z-1 de 1800ch. Par rapport à l’Amiot 370, il conservait une dérive double héritée de son ancètre, l’Amiot 351.

Sur le plan des performances, są vitesse de pointe approchait les 600 km/h ce qui en faisait une proie difficile à rattraper pour les chasseurs allemands.

L’armement défensif avait été renforcé avec deux mitrailleuses dans le poste avant, deux mitrailleuses dans une tourelle dorsale, deux mitrailleuses dans un poste ventral et une mitrailleuse dans la queue de l’appareil. La charge de bombes est portée à 1500kg de bombes.

L’équipage se compose d’un bombardier-navigateur installé dans le nez vitré, d’un pilote et d’un copilote installé sous une verrière, le copilote manœuvrant par une télécommande, la mitrailleuse de queue, un mitrailleur est installé dans la tourelle dorsale et le radio sert les mitrailleuses ventrales.

L’Amiot 371 effectue son premier vol le 8 octobre 1945 et est commandé à 81 exemplaires le 7 septembre 1948, la sortie des premiers appareils étant espéré pour la fin du mois de novembre au plus tard.

L’Amiot 371 était accompagné d’un grand frère, l’Amiot 374, un bombardier qui reprenait le fuselage du 371 avec des ailes modifiées pour quatre moteurs Hispano-Suiza 12Z de 1800ch. Le prototype est commandé le 5 septembre 1948 mais sa réalisation est suspendue dès le lendemain en attendant d’y voir plus clair dans le déroulement du conflit.

Les commandes et les intentions d’achat aux Etats-Unis

Comme nous l’avons vu à propose notamment du Curtiss H-75 ou du Douglas DB-7 pour ne citer qu’eux, la France acheta massivement des avions à la fin des années trente et du début des années quarante pour obtenir le plus rapidement possible des avions modernes et permettre ainsi à l’industrie française de monter en puissance une fois les nationalisations et la modernisation des ateliers digérées.

Dans le domaine des bombardiers, la France à ainsi acquis des bombardiers légers Douglas DB-7 , Glenn-Martin 167F et 187F ainsi que des bombardiers lourds Consolidated model 32 Giant.

D’autres modèles de bombardiers auraient pu être acquis si la guerre s’était poursuivie, des intentions de commande apparues dans les frimas de l’automne disparurent à l’hiver sans pour autant réapparaître au printemps.

C’est le cas de bombardiers en piqué, le Brewster 340 (plus connu sous le nom de SBC2A Buccaneer) qui aurait pu être commandé à 230 exemplaires et le Vultee V-72 (aussi connu sous le nom d’A-31 Vengeance) qui aurait pu être commandé à 300 exemplaires mais lettres d’intention d’attache du 15 octobre et du 2 novembre ne se concrétisèrent pas.

Durant les années suivant la guerre de Pologne, la dépendance vis à vis de l’industrie américaine se fait moins forte et si les commandes françaises se raréfient, le travail nécessaire va occuper l’industrie aéronautique jusqu’en 1943/44, permettant une première montée en puissance qui facilitera la mobilisation industrielle consécutive à l’attaque japonaise.

Passé 1944, peu de commandes sont passées, l’industrie française pouvant absorber les commandes massives de l’armée de l’air qui connait une montée en puissance spectaculaire tant sur le plan quantitatif que sur le plan qualitatif.

Cela n’empêche pas les services officiels français de regarder ce que font les américains pour anticiper d’éventuelles commandes. C’est notamment dans le domaine des bombardiers que la mission de l’Air installée à Washington est attentive, recevant régulièrement des documents promotionnels des constructeurs américains.

Pour anticiper le remplacement des Douglas DB-7 et des Glenn-Martin 167/187F, elle évalue deux avions : le North American NA-40 (aussi connu sous le nom de B-25) et le Martin model 179 (aussi connu sous le nom de B-26) et choisit le second, envoyant une lettre d’intentions de commande pour 600 appareils le 14 août 1948, lettre qui ne c’était pas encore transformée en commande ferme au 5 septembre 1948.

Sans que cela ait été validé par un document officiel, il est probable que d’autres model 32F Giant devraient être commandés voir même d’autres modèles de bombardiers lourds américains moins à cause de la moins bonne qualité des bombardiers français que de la crainte de voir les usines bombardées ou occupées par l’ennemi.

24-Armée de l’air (17)

F-Les avions de l’armée de l’air (4) : les bombardiers légers

Préambule

A la fin des années trente, la flotte de bombardement de l’armée de l’air est composé d’appareils dépassés, vulnérables que leurs équipages auraient eu bien du mal à passer au travers des mailles de la Flak et de la chasse qu’elle soit allemande, japonaise voir même italienne.

Les différents plans de réarmement prévoyaient bien un renforcement et une modernisation de cette force mais comme pour la chasse, comme pour la reconnaissance et la coopération, les retards se sont accumulés.

D’où le choix de commander massivement des avions aux Etats-Unis et plusieurs modèles de bombardiers légers pour disposer d’une masse critique de bombardiers en attendant que les appareils français soient disponibles.

Ces deux catégories outre une différenciation en terme de masse (quoique parfois relative) ont un rôle opérationnel différent, les bombardiers légers devant participer à l’appui direct des troupes au sol (un peu comme les GBA) alors que les bombardiers moyens (que nous verrons dans la rubrique suivante) sont davantage chargés de frapper l’arrière de front, de s’en prendre aux installations logistiques, aux axes de transport voir aux bases aériennes.

A ces deux catégories, s’ajoute également celle des bombardiers en piqué, deux escadres totalement équipées de bombardiers français et chargées de l’appui au front avec les Bréguet Br698 et Loire-Nieuport LN-430.

Sur le plan de l’organisation, le Commandement des Forces Aériennes Tactiques (CFAT) dispose des unités de bombardiers suivants :

Douglas DB-7

Douglas DB-7

-Sept escadres de bombardement léger soit vingt et un groupes et soixante-trois escadrilles soit un total de 567 appareils américains type Douglas DB-7/Martin 167/Martin 187. Trois escadres sont stationnées en Métropole, une au Maroc, une en Algérie, une en Tunisie et une au Levant.

-Deux escadres de bombardement en piqué soit huit groupes et ving-quatre escadrilles soit un total de 216 appareils répartis à égalité entre les monomoteurs LN-430 (108 appareils) et bimoteurs Bréguet 698 (108 appareils), toutes stationnées en Métropole jusqu’en juin 1948.

En juillet 1948, deux groupes sont retirés de Métropole soit six escadrilles et 54 appareils sont envoyés en Indochine, un groupe étant équipé de Bréguet 698 et un groupe étant équipé de Loire-Nieuport LN-430. La mobilisation devant permettre de reconstituer ces groupes en métropole.

Douglas DB-7

Douglas DB-7

Le Douglas DB-7 (Douglas Bomber model 7) est issue d’une initiative de la firme de Santa Monica et de son bureau d’études dérivé par Edouard Heinneman qui allait bientôt concevoir le chasseur-bombardier Skyraider et son successeur à réaction baptisé Skyhawk.

Les ingénieurs de la Douglas Aircraft Company eurent l’idée de créer un bombardier léger à hautes performances qui intégrait un certain nombre d’avancée avec une configuration multiplace, un train tricycle et surtout la possibilité de changer la pointe avant en fonction des missions.

Le prototype effectua son premier vol le 26 octobre 1938 mais contrairement aux espoirs de Douglas, l‘United States Army Air Corps (USAAC)  ne porta aucun intérêt à cet avion et Douglas décida de le proposer à la France.

La France essaie l’appareil et en dépit d’un crash durant les essais le 23 juin 1939, l’armée de l’air est suffisamment impressionnée pour commander 100 appareils, devenant le premier client de l’appareil avant même l’USAAC.

Une deuxième commande fût passée en octobre 1939 pour 170 appareils avec une motorisation différente est passée même si ce n’est qu’à partir du 131ème appareil que cette motorisation fût disponible.

Une fois construits les appareils étaient montés, embarqués sur bateau et rejoignaient Casablanca où une chaine de montage avait été installée. Si le premier DB-7 est officiellement pris en compte par l’armée de l’air le 31 octobre 1939, le rééquipement et l’équipement des groupes n’à lieu qu’à partir de janvier 1940.

En mai 1940, deux groupes sont entièrement équipés de cet appareil et trois autres étaient en cours de transformation, quittant le Bloch MB-210 pour recevoir le nouvel appareil. Cette transformation fût achevée en septembre 1940.

Ces cinq groupes étaient équipés chacun de 16 appareils soit un total de 80 appareils en ligne en métropole comme en Afrique du Nord.

A partir de septembre 1941, les groupes de bombardement passent à 27 appareils repartis en trois escadrilles de neuf appareils ce qui porte le nombre d’appareils en ligne à 135 appareils en ligne pour un total de 270 appareils commandés et livrés soit un taux de remplacement de 50%.

Trois groupes de bombardement légers supplémentaires sont mis sur pied au printemps 1941 avec pour équipement le Douglas DB-7 soit 81 appareils en ligne, des DB-7A de la troisième commande passée à l’hiver 1939 (100 appareils) et honorée entre septembre 1940 et juillet 1941.

Une quatrième et dernière commande de 250 exemplaires est passée en octobre 1940 pour un nouveau modèle le DB-7C, les appareils étant livrés entre août 1941 et septembre 1943 .

Quatre groupes de bombardement légers supplémentaires sont mis sur pied en septembre 1941 avec un total de 108 appareils en ligne, les autres étant stockés notamment en Afrique du Nord pour remplacer les appareils perdus en exercices.

En septembre 1948, les douze groupes de bombardement légers sont équipés de 324 Douglas DB-7 tous portés au standard DB-7D et jugés encore tout à fait capable de mener des opérations de guerre moderne, ces douze groupes étant répartis en quatre escadres, deux en métropole, une au Maroc, et la quatrième en Algérie.

La France ayant reçu un total de 620 appareils et 32 appareils ayant été perdus jusqu’en août 1948, il reste en stock en métropole et dans l’Empire un total de 248 appareils.

Néanmoins, en juin 1948, la Pologne reçoit 81 Douglas DB-7 pour équiper une Escadre de Bombardement Léger baptisé ”Escadre Grande Pologne” (37ème EBLg pour l’armée de l’air) ce qui réduit le stock d’appareils disponibles à 167 appareils.

Martin B-26 Marauder

Martin B-26 Marauder

De nouvelles commandes ne sont pas passées, la France ayant décidé de commander un nouveau modèle de bombardier léger, le Martin model 179 (B-26 Marauder) pour rééquiper les unités équipées de DB-7 puis à terme celles équipées de Glenn-Martin 167F et 187F.

Quatre Escadres sont équipées de ce bombardier quand éclate le second conflit mondial en septembre 1948, deux en métropole, les 32ème et 33ème EBLg avec trois groupes chacune (GB I/32, GB II/32 et GB III/32 pour la premiere, GB I/33, II/33 et III/33 pour la seconde), une au Maroc, la 45ème EBLg (GB I/45, GB II/45 et GB III/45) et la quatrième en Algérie, la 36ème EBLg

(GB I/36, GB II/36 et GB III/36).

Caractéristiques Techniques du Douglas DB-7

Type : bimoteur de bombardement léger triplace (B3)

Poids : à vide 4875kg en charge 6875kg

Dimensions : Envergure 18.70m Longueur 14.30m Hauteur 5.35m

Motorisation : deux Pratt & Whitney R-1830 SC3G (puis S3C4G) 14 cylindres en double étoile, refroidis par air et développant 910ch à 3500m

Performances : vitesse maximale 495 km/h à 2500m Autonomie maximale 840km Plafond pratique 7650m

Armement : deux mitrailleuses MAC modèle 34 de 7.5mm en poste arrière et quatre mitrailleuses Browning de même calibre tirant en chasse dans le nez. 800Kg de bombes en soute ventrale.

Glenn-Martin 167F et 187F

Glenn-Martin 167F

Glenn-Martin 167F

En 1937, l’United States Army Air Corps (USAAC) lança un programme de bombardier, réclamant un bimoteur triplace volant au minimum à 322 km/h et pouvant emporter 544kg de bombes sur 1930 km.

Cinq constructeurs répondirent à ce concours. Si le Bell 9 et le Boeing Stearman X-100 restèrent à l’état de projet, trois constructeurs présentèrent des projets qui aboutirent à une production en série : le North American NA-40 plus connu sous le nom de B-25 Mitchell, le Douglas model 7 et le Glenn-Martin 167W, les deux derniers équipant l’armée de l’air sous les noms respectifs de Douglas DB-7 et Glenn-Martin 167F.

Cet appareil bimoteur à ailes basses qui effectua son premier vol le 14 mars 1939 répondait au même programme que le Douglas DB-7 mais contrairement au futur Havoc, le Glenn-Martin 167F n’est pas retenu par l’USAAC.

Une première commande de 115 Glenn-Martin 167F est passée à l’hiver 1938-39 suivie par de nouvelles commandes portant sur 130 appareils passées durant la guerre de Pologne auxquels s’ajoutèrent 200 Glenn-Martin 187, une version améliorée du 167 soit un total de 445 appareils.

Comme le DB-7, le Glenn-Martin 167F et le cousin le 187F sont construits aux Etats-Unis mais franchissent l’Atlantique en caisse et sont assemblés à Casablanca où ils sont pris en charge par l’armée de l’air.

Les premiers appareils sont livrés à l’armée de l’air en mars 1940, les six premiers mois les livraisons sont assez chaotiques et en juin 1940, l’armée de l’air n’à pris en compte que 57 appareils.

Peu à peu, la situation s’améliore et la cadence de livraison s’accélère. 129 Glenn-Martin 167F sont ainsi disponibles en décembre 1940, 189 en juin 1941 et enfin 245 en décembre 1941.

Les 200 Glenn-Martin 187F sont livrés à partir d’octobre 1940 à raison de quinze appareils par mois, les cadences très régulières permettant au constructeur américain d’honorer la commande en décembre 1941.

Ce sont donc au total 445 Glenn-Martin 167/187F qui sont livrés à la France, 405 pour l’armée de l’air et 40 pour l’aéronavale.

Neuf groupes de 16 puis 27 appareils repartis entre trois escadres sont mis en oeuvre par l’armée de l’air soit un total de 243 appareils, la proximité technique du 167F et 187F permettant de mélanger les deux appareils. 162 appareils sont donc stockés comme volant de fonctionnement.

Au 1er septembre 1948, 32 appareils ont été perdus par accident, au cours d’exercices ou réformés suite à l’usure. Les appareils en réserve ne sont donc plus que 120, stock jugé suffisant, cet appareil en voie de déclassement devant être remplacés par des appareils plus modernes.

Sur le plan organisationnel, le Glenn-Martin 167F équipe trois Escadres de Bombardement Léger (EBLg) :

-La 39ème Escadre de Bombardement Léger (39ème EBLg) est déployée au Levant avec trois groupes à équipement mixte, chaque GB disposant de deux escadrilles de 167F et une escadrille 187F soit cinquante-quatre Glenn-Martin 167F et vingt-sept Glenn-Martin 187F.

-La 62ème Escadre de Bombardement Léger (62ème EBLg) est déployée en Métropole avec trois groupes à équipement mixte, chaque GB disposant de deux escadrilles de 167F et une escadrille 187F soit cinquante-quatre Glenn-Martin 167F et vingt-sept Glenn-Martin 187F.

-La 63ème Escadre de Bombardement Léger (63ème EBLg) est déployée en Tunisie avec trois groupes à équipement mixte, chaque GB disposant de deux escadrilles de 167F et une escadrille 187F soit cinquante-quatre Glenn-Martin 167F et vingt-sept Glenn-Martin 187F.

Cela nous donne un total en ligne de 162 Glenn-Martin 167F et 81 Glenn-Martin 187F laissant en stock un total de 83 Glenn-Martin 167F et 119 Glenn-Martin 187F soit 202 appareils.

32 appareils ayant été perdus ou réformés (20 167F et 12 187F) et 40 cédés à l’Aéronavale, le stock est tombé à 130 appareils, suffisant alors que cet appareils est en voie de déclassement.

Caractéristiques Techniques du Martin 167F

Type : bimoteur triplace de reconnaissance et de bombardement

Poids : à vide 4890kg maximal 7124kg

Dimensions : Envergure18.69m Longueur 14.22m Hauteur 5.01m

Motorisation : deux moteurs radiaux Pratt & Whitney R-1830-SC-3G de 1065ch entrainant une hélice tripale Curtiss
Performances : vitesse maximale 489 km/h vitesse de croisière 408 km/h Autonomie 1800 à 2800km Plafond pratique 8830m

Armement : quatre mitrailleuses FN de 7.5mm dans le bord d’attaque des ailes, une mitrailleuse de 7.5mm en tourelle dorsale et une autre dans le poste de tir inférieur. 800kg de charge militaire composé de bombes de 10 ou de 50kg.

Caractéristiques Techniques du Glenn-Martin 187F

Type : bimoteur quadriplace de bombardement léger et de reconnaissance

Poids à vide 7253kg en charge 10900kg

Dimensions : Envergure 18.7m Longueur 14.8m Hauteur 4.32m

Motorisation : deux moteurs radiaux Wright GR-2600-A5B 14 cylindres en double étoile de 1700ch chacun

Performances : vitesse maximale 488 km/h à 3540m vitesse de croisière 360 km/h Distance franchissable 1577km

Armement : quatre mitrailleuses de 7.5mm MAC 34 montées dans les ailes, deux mitrailleuses identiques dans la tourelle dorsale et deux mitrailleuses en poste arrière. 910Kg de bombes en soute.