Pologne et Pays Neutres (94) Pologne (6)

De la guerre de Pologne à la Seconde Guerre Mondiale, des heures sombres pour la nation polonaise

Guerre de Pologne ou Guerre de Trois Mois ?

Parlons d’abord un peu historiographie. En France, le conflit qui éclate le 1er septembre 1939 et s’achève le 15 décembre 1939 est appelée Guerre de Pologne car en dépit du fait qu’il y eut des affrontements à l’ouest (la tristement célèbre «offensive» de la Sarre), en mer et dans les airs, l’essentiel des combats ont eu lieu sur le territoire polonais.

Les historiens anglo-saxons préfèrent parler non pas de Poland War ou de Polish War mais de Three Month’s War ou guerre de trois mois, certains persifleurs estimant que l’expression Guerre de Pologne était trop française pour être acceptable……. .

Le 1er septembre 1939 à l’aube l’Allemagne envahit la Pologne sans déclaration de guerre. Deux jours plus tard, la France et la Grande-Bretagne déjouant tous les prévisions d’Hitler déclarent la guerre à l’Allemagne. Es-ce le début d’une nouvelle guerre mondiale ? c’est ce que tout le monde croit mais en réalité ce conflit ne va durer que trois mois.

Georg Elser

Par quel miracle ? Des négociations ? Un miracle ? Non plus simple que cela un attentat commis parce ce qu’on appelerait aujourd’hui un «loup solitaire» à savoir Georg Elser qui estime qu’en tuant Hitler il mettra fin à la guerre.

Alors que la Pologne à depuis longtemps succombé aux coups de boutoirs germano-soviétiques, une bombe souffle la Bürgerbraükeller le 9 novembre 1939 alors qu’Hitler célébrait avec ses compares le seizième anniversaire de l’échec du putsch. Les secours relèvent quinze morts dont Hitler. L’auteur est arrêté à la frontière française, torturé, jugé et exécuté le 4 janvier 1940.

Entre-temps l’ancien kaiser Guillaume II est rappelé de son exil néerlandais pour offrir un visage présentable aux véritables maitres du pays à savoir un triumvirat Himmler/Goering/Borman.

Le 15 décembre 1939 Guillaume II annonce la suspension immédiate des hostilités. La France et la Grande-Bretagne acceptent la suspension des combats mais restent prudents.

Reste à trancher le cas de la Pologne. Guillaume II propose la réunion d’une conférence internationale pour trancher.

Cette conférence organisée à Coblence est pipée dès le début car Paris comme Londres ont exigé l’évacuation du territoire polonaise de septembre 1939 et son occupation par des troupes de pays neutres. Berlin refuse et Moscou ne daigne même pas répondre.

Suite à l’échec de la «Comédie de Coblence» (27-30 décembre 1939), la France et la Grande-Bretagne reconnaissent le gouvernement polonais en exil installé à Nantes le lendemain 31 décembre 1939.

Revenons quelques mois en arrière pour parler du conflit connu dans l’histoire sous le nom de Guerre de Pologne.

Fantassins polonais en 1939

L’armée polonaise aligne trente-neuf divisions d’infanterie (trente d’active et neuf de réserve) et seize brigades, 880 chars et 400 avions soit 950000 hommes.

Les allemands alignent soixante divisions et six brigades, 9000 canons, 2750 chars et 2315 avions soit 1.5 million d’hommes. A cela s’ajoute des unités slovaques (51306 hommes).

Les soviétiques vont eux aligner trente-trois divisions, onze brigades, 4959 canons, 4736 chars et 3300 avions soit 466516 hommes.

Du 1er au 5 septembre 1939 c’est la Bataille des Frontières. Le cuirassé Schleswig Holstein bombarde Dantzig mais la Westerplatte va résister jusqu’au 7 septembre 1939.

Car oui les polonais résistent motivés parce qu’ils défendent leur pays et que les français ne tarderont pas à lancer une offensive majeure sur le front occidental. On connait la suite, la timide que dis-je la pusilanime offensive en Sarre lancée le 7 septembre est très vite arrêtée.

Le 1er septembre la ville de Wielun est écrasée sous les bombes de la Luftwaffe et la ville libre de Dantzig est annexée.

Dès le 2 septembre 1939 les troupes allemandes venues de Poméranie ont atteint la vistule et occupent une bonne partie du corridor de Dantzig.

Parallèlement on assiste dès le début aux prémices de ce qui allait se passer durant la Pax Armada et durant le second conflit mondial à savoir des massacres de civils commis soit par des troupes combattantes ou par des civils armés. C’est notamment le cas le 3 septembre quand 1000 allemands ethniques accusés d’avoir tiré sur les troupes polonaises sont massacrées à Bydgoszcz.

Toujours le 3 septembre 1939 jour de la déclaration de guerre alliée, la 3ème Armée Allemande basée en Prusse orientale attaque. Le lendemain elles font leur jonction avec les unités venant de Poméranie obligeant les polonais à faire sauter les ponts sur la Vistule.

Au sud du front la 14ème Armée allemande attaque dans les Carpates. Après trois jours de combats intenses, l’armée du général List prend la direction de Cracovie qui tombera le 6 sans combats. Le même jour les forces polonaises se replient sur les rives de la Narew, de la Vistule et de la San.

Au nord c’est Gdynia qui est ciblée. Les polonais vont résister sur la presqu’île de Hel jusqu’au 1er octobre ! Le 7 septembre 1939, la garnison de la Westerplatte se rend et les troupes polonaises présentes sur la Narew doivent de se redéployer sur les rives du Bug. La ville de Tarnow tombe.

Le 8 septembre 1939 la ville de Ramdon tombe aux mains des allemands.

Le 10 septembre 1939 Varsovie est bombardée par l’aviation allemande. Le 12 la ville de Bialystok tombe. Le 13 les allemands franchissent le Vistule au sud de Varsovie. Le 14 les villes de Gdynia et de Brest-Litovsk tombent aux mains des allemands. Le 15, Przemysl est prise.

Le même jour, les troupes polonaises reçoivent l’ordre de se replier sur la frontière roumaine et d’attendre l’arrivée des alliés (sic). Le lendemain 16 septembre la capitale polonaise est entièrement encerclée par les allemands.

Les polonais pensent tenir encore mais le 17 septembre 1939 l’offensive soviétique fait passer leur situation de grave à désespérée. Les troupes polonaises vont progressivement se replier sur la Roumanie dans l’espoir d’échapper à la captivité de continuer le combat. Le lendemain le gouvernement se réfugie en Roumanie avant de passer en France.

Le 19 septembre 1939 les troupes allemandes et soviétiques font leur jonction du côté de Brest (Litovsk). Le même jour Wilno (Vilnius) tombe aux mains des soviétiques. Lwow capitule 22.

Le 28 septembre 1939 après trois semaines de siège la capitale Varsovie tombe aux mains des allemands. Deux jours plus tard un gouvernement polonais en exil est formé.

Le 1er octobre 1939 comme nous l’avons vu la courageuse garnison polonaise de la presqu’île de Hel capitule. Le 5 octobre, quatre jours après leur entrée officielle, les allemands organisent à Varsovie un défilé de la victoire.

Le conflit se termine le 6 octobre (même si certains soldats polonais vont lutter jusqu’au 10) et deux jours plus tard, l’Allemagne organise sa part du gateau polonais. Une partie est annexée au Reich et le reste forme le Gouvernement Général.

Les territoires annexés par l’Allemagne sont la Haute Silésie, la Prusse occidentale, la Poméranie, Poznan, Ciechanow, une partie de Lodz et la ville libre de Dantzig. Ces territoires forment trois Reichsgaue (Reichsgau Danzig Westpreussen dont le siège administratif est situé à Dantzig, Reichsgaue Wartheland dont le siège administratif est situé à Posen et enfin le Reichsgau Auslandorganisation der NSDAP).

Le gouvernement général lui est divisé en quatre districts : Cracovie, Lublin, Radom et Varsovie.

Le 1er novembre 1939 ce sera au tour de l’URSS d’annexer officiellement sa part du gâteau polonais. Ces territoires seront durant le second conflit mondial récupérés par les allemands qui après avoir envisagé de créer une nouvelle entité administrative vont les rattacher au gouvernement général.

A l’issue du second conflit mondial _oui je sais j’anticipe_ les annexions soviétiques de 1939 seront entérinées, la frontière polono-soviétique étant déportée vers l’ouest sur la ligne Curzon et en compensation la frontière entre la Pologne et les Nouveaux Pays Allemands est portée sur l’Oder et la Neisse là où les troupes alliées et soviétiques ont fait leur jonction au printemps 1945.

Le bilan lourd avec côté polonais 66300 tués et 133700 blessés (auxquels on peut ajouter selon les sources 680 à 911000 prisonniers) contre 16660 tués ou disparus et 32000 blessés côté allemand, 737 tués et 1125 blessés côté soviétique et 30 morts et 46 blessés côtés slovaque.

Ailleurs le conflit est plus limité avec quels combats aériens, des combats sur et sous la mer et quelques combats terrestres.

S.S Athenia

Le 3 septembre 1939 le paquebot S.S Athenia pris pour un croiseur auxiliaire est torpillé au large de l’Irlande par le U-30. 112 personnes perdent la vie dont 28 américains.

Le lendemain 4 septembre 1939, quinze bombardiers bimoteurs Bristol Blenheim attaquent les navires de guerre allemands au dessus de Wilhemshaven et de Brunsbüttel. Sept appareils sont abattus pour des résultats plus que médiocre car les trois bombes qui touchent n’explosent pas.

Du 7 septembre au 17 octobre 1939, la France lance une offensive en Sarre. Le début d’une attaque pouvant sauver la Pologne ?

Hélas pour Varsovie non car il s’agit davantage d’une reconnaissance armée, d’une reconnaissance en force. Les allemands se replient sans réellement combattre laissant les mines ralentir les français.

Dès le 18 septembre le général Gamelin ordonne l’arrêt de l’offensive, les troupes se retranchant sur place. Cette décision est contestée par nombre de généraux qui voient là une occasion en or de mettre l’Allemagne en difficulté. On peut dire que la leçon sera retenue pour plus tard…… .

Trois jours plus tard le 21 septembre le général Gamelin ordonne l’évacuation de la Sarre et le repli des troupes françaises sur la ligne Maginot.

Cette évacuation méthodique s’achève le 17 octobre 1939 avec quelques incidents contre des troupes allemandes qui tentent de profiter de la situation pour envahir le pays mais ils sont repoussés par les ouvrages de la ligne Maginot et par l’artillerie placée en couverture.

Gunther Prien

Le 13 octobre 1939 le sous-marin U-47 du commandant Gunther Prien pénètre dans la rade foraine de Scapa Flow. Il torpille le cuirassé HMS Royal Oak dont le naufrage entraine la mort de 868 officiers, officiers mariniers et marins.

Le 13 décembre 1939 à lieu la Bataille du rio de la Plata entre le cuirassé de poche Admiral Graf Spee et trois croiseurs britanniques, le lourd Exeter et les légers Achilles et Leander. Le cuirassé allemand sérieusement endommagé se réfugie à Montévideo.

Deux jours plus tard le conflit est suspendu, suspension actée le lendemain par les alliés. Les allemands demandent un laisser-passé pour ramener le cuirassé au pays.

Le cuirassé de poche Admiral Graf Spee se saborde à Montevideo le 17 décembre 1939

Paris et Londres refusent exigeant un désarmement sur place. Face au refus allemand d’un tel geste, le commandant Langsdorff décide de saborder le navire le 17. Trois jours plus tard il est retrouvé suicidé dans sa chambre d’hôtel à Buenos Aires, son corps allongé sur le pavillon geste symbolique si il en est.

Le 30 novembre 1939 alors que le conflit semble rentrer en sommeil après la mort d’Hitler, une nouvelle poussée de fièvre surgit en Finlande quand les troupes soviétiques envahissent leur petit voisin occidental dont la résistance fait l’admiration militaire.

A la promenade militaire espérée par les soviétiques (les troupes de la RKKA avait reçu explicitement l’ordre de ne pas franchir la frontière suédoise !) va succéder une guerre d’usure qui imposera à Moscou un effort considérable de plus de cinq mois pour venir à bout de la petite Finlande.

La guerre c’est aussi du renseignement, des coups tordus et dans ce domaine si les anglais sont doués, les allemands ne sont pas non plus des amateurs. Le 9 novembre 1939 deux officiers de renseignement britannique Sigismund Payne Best et Richard Henry Stevens sont enlevés à Venlo (Pays-Bas) par des agents allemands qui s’étaient fait passés par des officiers antinazis voulant renverser Hitler.

Alors que les agents britanniques sont envoyés en Allemagne, leurs agresseurs apprennent la mort d’Hitler dans l’attentat du putsch de la Brasserie. Profitant d’un moment de flottement («Nos gars étaient vraiment bouleversés par cette annonce» dira l’un des officiers britanniques), les deux officiers britanniques parviennent à s’évader et à rallier la France puis la Grande-Bretagne. Ils peuvent prévenir à temps que leurs contacts sont tous grillés ce qui limitera les dégâts.

La Pologne dans la Pax Armada : gouvernement en exil et territoire occupé démantelé martyrisé

Suite à la reconnaissance du gouvernement polonais en exil par les alliés, une nation polonaise se réorganise officiellement sur le territoire français et officieusement et clandestinement sur le territoire polonais.

L’opéra Graslin accueille les session d’un parlement polonais en exil composé d’élus ayant réussit à s’échapper du pays à l’automne 1939 et d’élus de la communauté polonaise en France.

Le château des Ducs de Bretagne accueille le gouvernement polonais en exil dirigé par le président Władysław Raczkiewicz et par le premier ministre et ministre de la défense Władysław Sikorski alors que les ministères s’installent dans des immeubles de l’Ile Feydeau qui sont considérés come un territoire polonais.

Une armée polonaise est reconstituée soutenue financièrement par la France même si le gouvernement polonais en exil essayera de trouver des ressources autonomes pour ne pas être trop dépendant de Paris et de Londres. Parmi ses ressources les royalties payées pour chaque fusil antichar modèle 1942, une copie du fusil antichar polonais wz.35.

En Pologne qu’elle soit annexée ou sous le joug du gouvernement général, la répression est féroce et impitoyable contre toute forme réelle ou supposée d’opposition. Il s’agit de briser tout net toute possibilité de soulèvement et toute possibilité de renaissance de la nation polonaise.

Le 23 novembre 1939 les juifs polonais sont contraints de vivre dans des ghettos et de porter l’étoile jaune. Curieusement le gouvernement en exil ne proteste pas ce qui s’explique pour certains par la profond antisémitisme d’une partie de la population polonaise et surtout de ses élites qui ont mené à des degrés divers une politique de polonisation ouvertement tournée contre les juifs.

Si côté soviétique la répression est immédiatement brutale et sans compromis, côté allemand on tente d’abord le jeu de la carotte et du baton mais le succès est mitigé ce qui explique très vite une répression teutone nettement plus brutale.

Selon les chiffres admis par la majorité des historiens, la répression durant cette période 1939-1948 à fait 750000 morts sans compter les disparus et les blessés succombant aux mauvais traitements.

Les arrestations massives, les expérimentations médicales et les travaux forcés provoquent des pertes terribles dans une population affaiblie par les maladies et la sous-nutrition. Cela atteindra un tel point qu’à partir de 1945 l’Allemagne lévera un peu le pied non pas pour des raisons humanitaires mais pour éviter une révolte des plus désespérés et donner un pretexte aux occidentaux pour attaquer à nouveau.

La Pologne dans le second conflit mondial et ses suites immédiates

Le territoire polonais occupé par l’Allemagne et l’URSS va littéralement souffrir le martyr. Une répression féroce doit empêcher toute renaissance du sentiment national polonais. Les élites encore présentes sont persécutées, victimes de brimades et de vexations diverses et variées.

Des camps d’internement puis des camps d’extermination sont construits en Pologne dans le but comme le dise les nazis de « régler définitivement la question juive ». Les nazis espèrent ainsi éliminer tous les juifs d’Europe mais n’y parviendront que très partiellement.

En Pologne occupée une résistance intérieure s’organise avec des filières de renseignement, d’évasion de prisonniers et de pilotes alliés abattus, des unités de sabotage. Cette résistance est divisée entre communistes et nationalistes ce qui va nuire à la « qualité » des opérations.

Le territoire polonais n’est pas épargné par les combats, les soviétiques ne faisant pas dans la dentelle pendant que les allemands s’accrochent au terrain comme des damnés pour retarder l’inéluctable.

Les villes sont ravagées par les combats et les bombardements qu’il soit d’artillerie ou d’aviation, la population civile est victime d’exactions venant aussi bien des allemands que des soviétiques, les viols, les exécutions sommaires et les exactions diverses se comptant par milliers.

La fin de la guerre ne marque pas la fin des malheurs pour la Pologne qui connait une insécurité terrible liée à l’action de certains résistants qui pour des raisons politiques ou matérielles continuaient leur actions.

La Pologne libérée par l’Armée Rouge doit normalement bénéficier d’élections libres mais très vite le gouvernement polonais de Nantes comprend que Staline n’à aucunement l’intention de rétablir la démocratie et que les alliés occidentaux n’ont pas l’intention de risquer une nouvelle guerre pour permettre à Varsovie d’obtenir ce qu’elle souhaite.

La suite est connue : la Pologne va devenir une « démocratie populaire » et le gouvernement polonais en exil qui s’installe à Londres en 1957 va rester une vitrine symbolique qui n’est calculée par personnne car ne dérangeant personne.

Pologne et Pays Neutres (78) Suède (13)

Armée de l’Air

Blason de la Svenska Flygvapnet

Historique

Après avoir évalué le plus léger que l’air la Suède s’intéresse à l’aviation militaire au début de la décennie 1910. Un premier vol militaire à lieu à Stockholm en 1912. Parallèlement la marine s’y intéresse également en ouvrant une Ecole de pilotage à Vaxholm.

A noter qu’au sein de l’armée de terre, c’est l’arme des Transmissions qui pilote l’acclimatation de l’avion en Suède.

Dès 1913 les aviateurs suédois s’installent à Malmen près de Linköping.

Le 1er juillet 1926 l’armée de l’air suédoise est créée par fusion de l’Aviation de l’Armée de Terre et de celle de la marine.

Longtemps la Svenska Flygvapnet à été sous-équipée, sous-entrainée et sans but réel. Il faudra attendre l’Acte de Défense du 11 juin 1936 pour qu’enfin les aviateurs suédois se voient fixer un but et des missions. En 1937 la firme Saab est mise sur pied pour permettre à la Suède de produire ses propres avions et trouver une certaine autonomie.

Au moment de la guerre de Pologne l’armée de l’air suédoise dispose de moyens limités d’autant plus limités si on les comparent avec l’étendue du territoire suédois (1572km du nord au sud et 499km d’est à l’ouest).

En septembre 1939 le Junkers Ju-86 est le principal bombardier de l’armée de l’air suédoise

On trouve 40 bombardiers moyens (majoritairement des Junkers Ju-86), 30 bombardiers légers (majoritairement des Hawker Hart), 50 chasseurs (majoritairement des Gloster Gladiator), 50 avions de reconnaissance (majoritairement des Fokker C.V) et dix avions torpilleurs. Autant dire que si le personnel était de qualité et bien entrainé, l’équipement était obsolète ou du moins périmé.

Gloster Gladiator

Tout en restant neutre durant ce conflit la Suède va participer à la Guerre d’Hiver entre la Finlande et l’URSS sous la forme d’un corps de volontaire, des unités terrestres mais aussi le 19ème régiment, une unité composée de douze chasseurs Gloster Gladiator, de huit bombardiers Hawker Hart, de trois avions de transport et donc de 250 hommes.

Hawker Hart

L’unité connue sous le nom de 5ème régiment d’aviation par les finlandais est opérationnel en janvier 1940. Il va combattre jusqu’à la fin du conflit et va acquérir une expérience précieuse pour la modernisation de la Svenska Flygvapnet durant la Pax Armada.

De nombreuses unités vont être créées, des avions acquis à l’étranger et produits au pays grâce aux efforts de la firme Saab.

En septembre 1948 la Svenska Flygvapnet aligne huit divisions de chasse, quatre divisions de bombardement et d’attaque, quatre divisions de reconnaissance, une division de coopération navale et de torpillage et une division d’entrainement et de transport soit un total de dix-huit divisions et quasiment 700 appareils de tous type soit une force de combat plus que respectable.

Durant le conflit le nombre d’unités augmente pour sécuriser toujours davantage le pays contre les potentielles incursions venant de l’Axe et des alliés. Des incidents opposent la chasse suédoise à des avions de reconnaissance et des bombardiers. Des appareils abattus et des pilotes tués et capturés.

Les pilotes capturés sont internés dans des camps que certains vont comparer à des camps de vacances où il est plus facile de ne pas s’évader que le contraire ! Les pilotes alliés restaient souvent en Suède même si certains furent évadés par des sous-marins qui s’étaient glissés en mer Baltique pour une évacuation rapide.

Les pilotes allemands étaient confiés à la Croix Rouge mais regagnaient souvent l’Allemagne pour reprendre le combat. En ce qui concerne les autres nationalités il n’y eut aucune politique cohérente c’était un peu au cas par cas.

Des suédois qu’ils soient déjà pilotes ou non vont quitter la Suède neutraliste pour s’engager selon leurs convictions politiques et idéologiques.

280 suédois se sont engagés dans la Waffen S.S au sein de la Division Nordland (certains ont obtenu non sans mal leur transfert dans la Luftwaffe) tandis que 742 suédois ont choisit le camp opposé et la Légion Etrangère, certains opérant comme fantassins tandis que d’autres étant transférés à l’Armée de l’Air et servant comme pilote.

Le plus célèbre d’entre-eux est Wilhem Livnsson de père allemand et de mère suédoise. Il déserta de la Svenska Flygvapnet pour rejoindre la Légion Etrangère. D’abord simple fantassin il demande son transfert dans l’Armée de l’Air ce qui est rapidement accepté. Il remportera vingt-sept victoires entre mars 1949 et octobre 1953 date de sa mort au combat.

A la fin du second conflit mondial la Svenska Flygvapnet alignait douze divisions de chasse, six divisions de bombardement, deux divisions d’attaque, deux divisions de reconnaissance à longue distance, quatre divisions de reconnaissance tactique, une division de coopération navale, une division de torpillage, une division de transport et de liaison, une division d’entrainement soit un total de 30 divisions et un nombre d’avions dépassant le millier !

C’est naturellement l’apogée de la puissance aérienne suédoise qui va sensiblement décroitre suite au retour de la paix. Sans la guerre froide cela aurait été encore plus important mais finalement après la démobilisation l’armée de l’air suédoise va disposer de six divisions de chasse, quatre de bombardement, trois de reconnaissance, deux d’aviation navale, une de transport et une d’entrainement soit dix-sept divisions et environ 600 appareils modernes qu’ils soient suédois ou étrangers.

Pologne et Pays Neutres (73) Suède (8)

Aux temps modernes : des guerres napoléoniennes à nos jours

Soldat suédois en uniforme modèle 1806

Du 31 octobre 1805 au 6 janvier 1810 à lieu la guerre franco-suédoise. La Suède est soutenue par la Grande-Bretagne et la Prusse va affronter la France, l’Espagne et la Hollande.

Le 9 août 1805 la Suède à rejoint la troisième coalition suite à l’exécution du duc d’Enghien le 21 mars 1804 («pire qu’un crime une faute»). Elle autorise la Grande-Bretagne à utiliser la Poméranie suédoise comme base en échange de subsides. Le 31 octobre 1805 Stockholm déclare la guerre à la France.

En novembre 1805 une offensive combinée suédo-anglo-russe (12000 hommes) est lancée pour récupérer le Hanovre occupé par la France. Après la défaite austro-russe à Austerlitz, les suédois sont laissés seuls et doivent évacuer le pays en avril 1806 et se replient sur la Poméranie suédoise. Un accord franco-prussien est signé peu après.

A l’été 1806 une quatrième coalition est mise sur pied. La Suède peut occuper le Lauenburg mais devant l’offensive française, les soldats suédois doivent se replier sur la ville hanséatique de Lübeck pour évacuer mais les soldats français avancent trop vite. Suite à la bataille de Lübeck, 1000 suédois sur 1800 sont capturés. Ils sont très bien traités par le maréchal Bernadotte qui pose ici (mais il ne sait pas encore) les premiers jalons qui allait le conduire au trône de Suède.

La Poméranie suédoise est envahie début 1807, les français mettant le siège devant la ville de Stralsund. Après un premier cessez le feu le 18 avril 1807, la Suède reprend la lutte le 8 juillet 1807 après avoir refusé de rejoindre le système continental. Stralsund tombe aux mains des français le 20 août 1807. Les troupes suédoises comme c’est souvent la coutume à l’époque rentrent au pays avec armes munitions et bagages.

Après sa défaite dans la guerre russo-suédoise, la Suède signe le 6 janvier 1810 le traité de Paris. En échange du retour sous souveraineté suédoise de la Poméranie, Stockholm doit rejoindre le système continental.

Le 17 novembre 1810 la Suède doit déclarer la guerre à la Grande-Bretagne les marchandises sont saisies. Une guerre pour la forme (17 novembre 1810 au 18 juillet 1812) sans combats une Bloodless War (guerre sans sang). Les seuls tués sont les victimes des émeutes de Klagerup quand la troupe tire sur des opposants à la conscription le 15 juin 1811.

En 1812 la France occupe la Poméranie suédoise et l’île de Rügen, la Suède fait la paix avec la Grande-Bretagne dans le cadre du Traité d’Orebro (18 juillet 1812). Le même jour la Grande-Bretagne et la Russie signe une paix.

Du 14 mars 1808 au 10 décembre 1809, le royaume de Danemark-Norvège affronte la Suède. Le casus belli c’est l’alliance du royaume de Danemark-Norvège avec la France et l’alliance de la Suède avec la Grande-Bretagne. C’est une guerre que personne ne veut ce qui explique qu’elle se termine par une trêve. La paix est conclue par un retour au status quo ante bellum le 10 décembre 1809.

L’armée suédoise de l’époque c’est 23000 hommes dont 7000 hommes dans le sud de la Suède avec 14000 à la frontière norvégienne et 2000 dans le Norrland. Elle est bien équipée et bien entrainée.

On trouve plusieurs régiments comme le régiment de Hälsinge (1630-1709, 1709-1713 et depuis 1713). En 1816 ce régiment à huit compagnies reçoit le numéro 14 ou encore le régiment de Skaraborg (1624-1709 et 1709-1939). Devenu en 1816 le 9ème régiment d’infanterie, il est transformé en 1939 en régiment blindé qui va intégrer une brigade mobile (mobil brigad).

Le régiment de Kalmar (1626-1709 et 1709-1927) est un régiment d’infanterie à huit compagnies qui devient le 20ème RI en 1816 puis le 21ème RI en 1892. En 1927 il fusionne avec le régiment de Jönköping pour former le régiment de Jönköping-Kalmar.

Le Live Grenadier Regiment en suédois Livgrenadjärregementet est créé en 1928. En 1791, les régiments d’infanterie et de cavalerie d’Östergötland fusionnent pour donner naissance à un régiment de Life Grenadier. En 1816 le régiment est divisé en deux, les 1stet 2nd Life Grenadier Regiment. En 1928 les deux régiments sont fusionnés pour redonner naissance à un régiment unique qui reçoit également une autre désignation, le 4ème RI. Le Bohuslan Regiment est créé en 1720 et est devenu en 1816 le 17ème RI.

En face on trouve une armée dano-norvégienne de 36000 hommes mais seulement 5000 peuvent être employés contre la Suède. A cela s’ajoute une armée française composée de 12500 français, de 14000 espagnols, 6000 néerlandais et 12500 danois.

Ce conflit se termine par le Traité de Jönköping (10 décembre 1809) qui prévoit aucune cession de territoires, les navires britanniques sont maintenus à distance des côtés suédois, les rénégats et crriminels doivent être extradés.

En 1814 le Traité de Kiel cédera la Norvège à la Suède non sans que les norvégiens ne tentent par les armes d’échapper à l’union prévue avec la Suède.

L’armée suédoise au 20ème siècle.

Uniforme modèle 1910

L’armée suédoise à longtemps reposé sur le mercenariat et un volontariat plus moins corseté par des pressions sociales et fiscales. En 1901 la Suède va mettre sur pied un service militaire universel qui va perdurer bien au delà du second conflit mondial.

Les conscrits suivent un service militaire d’un an puis suivent jusqu’à un âge avancé (50 puis 45 ans) des périodes de rafraichissement toutes les 4 à 6. Ceux décidant de devenir réservistes subissent eux des rappels annuels plus ou moins longs en fonction du grade acquis.

Durant les deux conflits mondiaux, le service est temporairement porté à deux ans pour augmenter le nombre de soldats disponibles mais le projet de pérenniser cette extension n’à jamais pu aboutir en raison de nombreu oppositions politiques.

Si la Suède est restée neutre durant le premier conflit mondial elle s’est tout de même engagé dans les îles Aland en 1918.

Ces îles de la mer Baltique sont russes depuis 1809 intégrant le Grand Duché de Finlande. En 1856 suite à la guerre de Crimée, le Traité de Paris les démilitarise. En 1914 la Russie y installe une base de sous-marins utilisée également par les britanniques. Des fortifications sont construites mais leur puissance inquiètent Stockholm qui craignent qu’elles ne servent pour envahir la Suède.

En décembre 1917 la Finlande est indépendante. La population des îles Aland veut rejoindre la Suède ou du moins une intervention pour rétablir l’ordre en raison de la dissolution des troupes russes suite aux révolutions de février et d’octobre.

Ces îles étaient alors occupées par les Rouges, la Suède intervenant en février 1918 suivis par les allemands en mars. Le conflit est aussi relié à la guerre civile finlandaise entre Blancs et Rouges.

Le 10 février 1918 la guerre civile finlandaise arrive à Aland avec l’arrivée des Blancs finlandais. Peu de résistance russe. Le 13 février, le gouvernement suédois décide d’envoyer des troupes dans les îles Aland. Les blancs finlandais pensent que les suédois de leur côté mais ce n’est pas le cas. On assistance à une alternance de combats et de négociations. Les suédois contrôlent toutes les îles le 2 mars 1918.

Les allemands capturent les Rouges en raison de la crainte de voir la Suède rejoindre les alliés. Le 6 mars 1918, un accord germano-suédois est signé pour le partage des îles. Le 14 mars la majorité des troupes suédoises sont évacuées, les derniers soldats de Stockholm quittant la zone le 26 mai 1918 quand la guerre civile finlandaise s’achève.

Les allemands quittent les îles en septembre 1918. Trois ans plus tard en 1921, les îles sont cédées à la Finlande où elles forment une région autonome de la Finlande et sont démilitarisées.

Sur le plan des effectifs on trouve 2150 russes (dont 150 militants bolchéviques) contre 700 à 800 suédois, 900 allemands et 460 finlandais blancs.

L’Acte de Défense de 1925 voté le 26 mai 1925 entre en application le 1er janvier 1928. Cet acte entame une politique de désarmement qui ne changera qu’avec l’Acte de Défense de 1936.

Le nombre de divisions est baissé à quatre, dix-sept unités militaires sont dissoutes, le service militaire réduit à 140 jours, de nombreux conscrits sont transférés à l’Armée de Réserve.

L’Armen passe donc de six à quatre divisions, la cavalerie est réduite de cinquante à douze compagnies, l’infanterie de 364 à 122, les troisièmes bataillons des régiments d’infanterie sont dissous, les compagnies de service sont réduites de dix-huit à douze compagnies, le génie de trente-deux à vingt-deux, les compagnies de soutien sont réduites à trois, deux compagnies blindées étant mises sur pied.

A la différence de nombre d’armées l’armée suédoise à longtemps été uniquement organisée en temps de paix de régiments, des gros régiments avec plusieurs bataillons qu’ils soient d’active ou de réserve. Ces régiments étaient des régiments d’infanterie, de cavalerie, d’artillerie et du génie.

Uniformes suédois modèle 1944

Armée de masse, la Suède choisit au début des années quarante de réorganiser son armée de terre pour l’adapter à l’époque. Les leçons de la guerre de Pologne sont tirées notamment la nécessité d’améliorer la mobilité des unités.

Le gouvernement suédois choisit une armée à deux vitesses, une armée territoriale au travers des zones militaires pour défendre le pays de manière ferme et décidée et une armée mobile capable d’intervenir sur tout le territoire rapidement. Elle comprend quatre corps d’armée et quatre brigades mobiles mélant des unités de cavalerie et des unités motomécaniques (NdA comment dit-on «pétrole-picton» en suédois). Les unités d’artillerie et du génie sont modernisées et voient leurs capacités accrues.

Jusqu’en 1937 le roi était le chef de l’armée, un rôle plein et entier et non symbolique comme dans d’autres pays. Cette année la poste de chef de l’armée (Chefen för armén) est créé, le roi restant le chef mais un chef sans pouvoir, un chef symbolique.

Le 30 novembre 1939 l’URSS envahit la Finlande. C’est le début de la Guerre d’Hiver. Face au Goliath soviétique, le David finlandais fait mieux que résister. Les finlandais ne sont pas seuls car des suédois sont à leurs côtés. L’armée suédoise ? Non un corps de volontaires de près de 10000 hommes qui allait intégrer également des danois et des norvégiens.

15000 suédois se présentent, 10000 sont sélectionnés mais seulement 8000 sont envoyés en Finlande pour combattre l’Armée Rouge. A cela se sont ajoutés des hommes qui ont rejoint individuellement le front.

A cela s’ajoute une aide humanitaire (nourriture, médicaments, vêtements) et des armes avec 135042 fusils,347 mitrailleuses, 450 fusils mitrailleurs,50 millions de cartouches, 144 canons, 100 canons antiaériens, 92 canons antichars,301846 obus de tous calibres, 300 mines marines et 500 charges de profondeur. On trouve également 17 chasseurs, 5 bombardiers légers, un DC-2 transformé en bombardier léger, trois avions de reconnaissance.

Les volontaires suédois s’illustrent lors de la Bataille de Salla (1939) et lors de la Bataille d’Honkaniemi (25 au 27 février 1940). Si la première est une victoire finlandaise, la seconde est une victoire soviétique.

Le Svenska Frivilligkaren à perdu trente-trois tués, dix disparus, cinquante blessés et cent-trente victimes d’angelures. A la fin du conflit ce corps comprennait 8260 suédois, 725 norvégiens et 600 danois.

Durant la Pax Armada des manœuvres en terrain libre sont organisées, des manœuvres massives à munitions réelles (ce qui génère un certain nombre d’accidents) qui permettent non seulement de régler différentes lacunes et surtout d’envoyer un message aux voisins de la Suède : si vous voulez conquérir notre pays cela vous coûtera très cher.

Quand la guerre devient évidente, la Suède prépare discrètement la mobilisation générale décrétée le 9 septembre 1948.

Outre la mobilisation générale des hommes en âge de combattre pour compléter et soutenir les unités d’active, une Home Guard est mise sur pied avec des hommes trop jeunes ou trop vieux pour combattre mais qui pouvaient soulager les unités de combat de missions secondaires.

Ce sont les prémices de la défense totale qui verra la Suède des années cinquante à quatre-vingt se transformer en un Etat-forteresse avec près d’un million de soldats potentiellement mobilisable, un pays transformé en forteresse géante, un pays bien décidé à faire payer le prix du sang à tout envahisseur.

Aujourd’hui la Home Guard tout en pouvant servir d’armée territoriale en complément d’une armée d’active aux effectifs plus réduits sert surtout pour l’intervention en cas de catastrophe naturelle ou en renfort de la police si celle-ci se retrouvait déborder.

Durant le conflit la Suède fait preuve d’une neutralité comme nous l’avons vu flexible avec un certain penchant pour l’Allemagne pour des raisons d’interdépendance économique.

Des trains sanitaires qui ont évacué des blessés allemands sous le contrôle de Croix Rouge ont en réalité transporté des armes, des munitions et même des renforts qui pour des raisons de discrétion portaient l’uniforme suédois ce qui est strictement prohibé par les conventions internationales.

Des incidents de frontière ont lieu entre la Suède et la Norvège après son occupation par les allemands. Il y eu la violation des eaux territoriales par des navires et des sous-marins officiellement non identifiés, des avions abattus, des pilotes internés.

Si l’armée suédoise n’à pour une raison évidente pas combattu durant le second conflit mondial des suédois ont pris les armes tant dans le camp de l’Axe que dans le camp allié, les premiers rejoignant la Waffen S.S et la division Nordland (théoriquement composée de scandinaves) alors que les seconds ont rejoint la Légion Etrangère, certains pilotes d’abord utilisés comme fantassins ce qui était un gaspillage de compétence se retrouvant dans l’Armée de l’Air.

A la fin du conflit l’armée suédoise s’est sérieusement modernisée en améliorant son équipement et son entrainement. De nouveaux programmes sont lancés en 1954/55 pour tirer la quintessence des leçons du second conflit mondial. La stratégie de défense totale est pérennisée pour faire face à la menace soviétique mais ceci est une autre histoire.

Mitteleuropa Balkans (192) Grèce (36)

Artillerie de montagne

Canon de 65mm modèle 1906

Canon de 65mm modèle 1906

Le canon de montagne de 65mm modèle 1906 est un canon de montagne de conception et de fabrication française, une autre création de la maison Schneider. Canon à court recul, il pouvait être démonté en quatre fardeaux pour permettre le transport sur des animaux de bât.

Quand éclate la guerre de Pologne cette arme est en service en France (en très petit nombre en voie de retrait) et en Grèce comme canon d’appui d’infanterie avec deux pièces par régiment. Ce canon dont 110 exemplaires ont servit sous les couleurs grecques va être utilisé durant la guerre contre les italiens puis durant l’opération MARITSA. Quelques pièces ont capturées par les allemands mais leur réutilisation est incertaine. Ce canon à également été utilisé par la Pologne et l’Albanie.

Le canon de montagne de 65mm modèle 1906 était un canon de montagne de conception et de fabrication française pesant 400kg en batterie (450kg en transport), disposant d’un tube de 20.5 calibres (longueur du tube 1.3m) permettant le tir d’un obus encartouché QF 65x167mm de 4.4kg (type canister) ou de 3.8kg (explosif) à une distance maximale de 6500m à raison de 18 coups par minute. L’équipe de pièce composée de 5 hommes pouvait pointer le canon en site de -9° à +32° et en azimut sur 6°.

Canon de montagne de 75mm Krupp M1904

Le canon de 75mm Krupp modèle 1904 était une pièce d’artillerie de montagne de conception et de fabrication allemande. Ce canon n’à pas été utilisé par l’armée allemande mais à été vendu à la Chine, la Turquie et la Bulgarie.

La Chine à reçu quelques pièces et à réalisé une copie (pirate ?), le Type 12 (Model 1923) qui aurait été produit à 494 exemplaires de 1907 à 1928. Son utilisation ultérieure m’est in connue.

La Turquie à commandé 138 canons de ce type en 1905, les livraisons ayant été toutes honorées en 1908. Seize exemplaires ont été produits sous licence à l’Arsenal impérial ( Top Hâne i Âmire) d’Istanbul.

La Bulgarie à commandé 54 canons en 1904, des canons connus sous le nom de modèle 1905. En 1911 deux canons supplémentaires sont commandés pour permettre de passer de neuf batteries à six pièces à 14 batteries de quatre soit 56 canons en ligne. 11 canons ottomans capturés furent promptement mis en ligne par l’armée bulgare qui les utilisa durant les deux conflits mondiaux.

La Grèce à capturé un certain nombre de pièces lors de la première guerre balkanique. Le nombre exact m’est inconnu mais ce qui est sur c’est que 22 canons de ce type étaient encore en service en septembre 1939.

En septembre 1948 le nombre était tombé à seize. Aucune pièce n’à survécu à la Campagne de Grèce. Elles ont été toutes détruites puisqu’aucun canon n’à été capturé par l’ennemi.

Le 7.5cm Gebirgskanone M.1904 était un canon de conception et de fabrication allemande pesant 446kg en position de tir. Avec son tube de 14 calibres (longueur 1.050m) il tirait un obus de 5.1kg à une distance maximale de 5000m (4500m pour l’obus à shrapnels). L’équipe de pièce pouvait pointer en site de -10° à +25° et sur 4° en azimut.

Canon de 75mm Schneider-Danglis 06/09

Le combat en milieu montagneux à toujours été complexe et toujours redouté par les différents état-majors.

Ici la résistance aux éléments et un relief particulièrement escarpé rendait la manœuvre particulièrement difficile ce qui en faisait un lieu idéal pour la défense, défense qui voyait l’emploi de troupes spécialisées qui n’ont pourtant pour la plupart vu le jour qu’à la fin du XIXème siècle.

En dépit de progrès en matière de route et de chemins carrossables il était impossible d’utiliser les pièces d’artillerie standards. Il fallait des canons ou des obusiers de petite taille, facile à utiliser et pouvant être démontés en plusieurs fardeaux pour par exemple être portés sur des animaux de bât.

En 1891 le major Lykoudis de l’armée grecque proposa un modèle de canon de montagne de sa conception mais ne remporta pas plus de succès que le major Danglis en 1893. Ces deux design étaient pourtant novateurs avec notamment un tube démontable en deux parties, un tube rayé, un manchon solidaire de la culasse.

Les deux majors devinrent des rivaux acharnés et comme la Grèce ne donna pas suite ils s’allièrent avec des partenaires étrangers, Lyjoudis avec Krupp et Danglis avec Schneider (NdA prononcer Schneidre).

A l’issue de tests, l’armée grecque sélectionna le projet Danglis donnant naissance au canon de montagne de 75mm M06/09 Schneider-Danglis qui sera utilisé par la Grèce mais aussi par la Finlande durant la Guerre d’Hiver.

D’autres pays ont utilisé ce canon à savoir la Bulgarie, le Monténégro, le Maroc (armée du Sultan), la Roumanie (version calibre 76.2mm) et la Serbie dans une version améliorée le canon de 75mm modèle 1908/10.

Le canon de 75mm M06/09 Schneider-Danglis est un canon de conception franco-grecque pesant 627kg en position de tir et 1225kg en configuration de transport. Grâce à un tube de 16.67 calibres (longueur du tube 1.25m) il peut tirer un obus encartouché de 6.5kg à une distance maximale de 5800m. L’équipe de pièce peut pointer en site de -10° à +20° et en azimut sur 4°.

Canon de 75mm de montagne modèle 1919

Le canon de 75mm de montagne modèle 1919 est une autre pièce d’artillerie destinée au combat en montagne et une autre pièce issue du bureau d’études de la firme française Schneider. Mis au point pour remplacer le canon de 65mm modèle 1906 il fut utilisé par la France, le Brésil, le Paraguay et la Grèce qui l’utilisa non comme canon de montagne mais comme pièce d’artillerie de campagne, chaque division grecque comprenant au moins sur le papier un régiment avec seize canons de 75mm et huit de 105mm. 192 exemplaires furent ainsi acquis par la Grèce.

Ce canon va appuyer les troupes héllènes dans leur farouche résistance contre les italiens puis contre les allemands et les bulgares. Il assurait la classique mission d’appui-feu et parfois la lutte antichar car même si le canon ne possédait pas d’obus perforant, un obus de 75mm explosif faisait du dégât même sur un char moyen.

Quelques pièces ont survécu à la Campagne de Grèce mais ont vite été reléguées à l’entrainement, les nouvelles divisions grecques possédant des canons de 75mm TAZ modèle 1939. Deux canons ont été préservés au musée de la guerre à Athènes.

Le canon de 75mm de montagne modèle 1919 était un canon de montagne de conception et de fabrication française pesant 660kg en position de tir mais 721kg en configuration transport. Avec son tube de 19 calibres (longueur 1.405m), il pouvait tirer un obus encartouché type QF 75x190R de 6.33kg à une distance maximale de 9000m à raison de 28 coups par minute. L’équipe de pièce de sept hommes protégée par un bouclier de 4mm d’épaisseur pouvait pointer le canon en site de -10° à +40° et en azimut sur 10°

Obusier de montagne de 100mm Skoda modèle 1916

L’obusier de montagne de 100mm Skoda modèle 1916 est une pièce d’artillerie mise au point pour l’armée austro-hongroise mais qui va connaître une très longue carrière dans de nombreux pays.

Outre son pays d’origine il à été utilisé par l’Autriche, la Tchécoslovaquie, l’Allemagne, la Grèce, la Hongrie, l’Italie, la Pologne, la Roumanie, la Yougoslavie et la Turquie, cette dernière dans une variante en calibre 105mm.

Cet obusier fût utilisé par l’artillerie de campagne mais aussi par l’artillerie de montagne. Il à ffait le coup de feu contre les italiens, les allemands et les bulgares, les deux premiers cités réutilisant les pièces capturées à la différence du troisième probablement parce que les pièces étaient en mauvais état ou manquaient de munitions. Aucune pièce n’à survécu à la Campagne de Grèce.

L’obusier de montagne de 100mm Skoda modèle 1916 était une pièce de conception et de fabrication tchécoslovaque pesant 1235kg en position de tir disposant d’un tube de 1.9m (19 calibres) permettant le tir d’un obus explosif de 14kg (100x132R) à une distance maximale de 8490m à raison de cinq coups par minute. L’équipe de pièce composée de 11 hommes était protégée par un bouclier de 4.2mm et pouvait pointer en site de -8° à +70° et en azimut sur 5°.

Canon de montagne de 105mm Schneider modèle 1919/24

Pour compléter ces canons de 75mm modèle 1919, la Grèce va commander et recevoir 120 Canon Court de 105M modèle 1919 Schneider. Comme toutes les pièces de montagne, ce canon pouvait être démonté en huit lots, le tube en deux. Il y eut ensuite deux versions améliorées le modèle 1924 puis le modèle 1928.

Outre la France et la Grèce ce canon va être utilisé par la Chine, l’Allemagne (pièces françaises capturées), l’Italie, le Japon (production d’une copie de pièces chinoises capturées) et l’Espagne (production sous licence). Certaines sources citent également la Yougoslavie comme utilisateur.

Ce canon va participer sous les couleurs héllènes à la guerre italo-grecque puis à la Campagne de Grèce, appuyant l’infanterie grecque temps à l’offensive (attaques locales uniquement) et la défensive.

Des canons ont survécu à la Campagne de Grèce, devenant des pièces de forteresse en étant enterrées sur la Ligne Leonidas le nom non-officiel de la ligne de front entre les alliés et l’Axe. Ces canons vont servir jusqu’à la fin de la guerre, étant utilisés en positions fixes. Ils participèrent également à la guerre civile grecque en servant depuis des positions d’appui-feu. Un canon à été préservé à Athènes.

Le Canon de montagne de 105mm Schneider modèle 1919/24 était un canon de montagne de conception et de fabrication française pesant 730kg en batterie (mais 750kg en transport) qui avait un tube de 12.4 calibres (longueur du tube 1.26m) permettant le tir d’un obus (105x183R) de 12kg à une distance maximale de 8000m à raison de huit coups par minute. Protégé par un bouclier de 3.5mm, l’équipe de pièces de sept hommes pouvait pointer la pièce de 0° à +60° en site et sur 5° en azimut.

Mitteleuropa Balkans (189) Grèce (33)

Fusils-mitrailleurs

Chauchat

Le fusil mitrailleur Chauchat

La mitrailleuse moyenne Hotchliss modèle 1914 était une arme de bonne facture mais pesait un poids tel que son utilisation se limitait sur des positions fixes. Impossible de l’utiliser pour accompagner les vagues d’assaut.

Les différents pays décidèrent de s’équiper d’une arme appelée tantôt mitrailleuse légère tantôt fusil mitrailleur.

Si l’Allemagne développa une variante allégée de sa mitrailleuse moyenne, les autres pays développèrent une arme spécifique avec plus ou moins de bonheur.

On ne peut pas dire que la France à été vernie avec le fusil mitrailleur modèle 1915 CSRG, le tristement célèbre Chauchat.

Mis en service dans l’armée française en 1916, il à également été utilisé par l’armée américaine en 1917/18 en calibre .30.

Des Chauchat furent ensuite convertis en calibre 7.65mm pour la Belgique et en 7.92mm Mauser pour la Pologne et la Yougoslavie. La Finlande à reçu des exemplaires durant la guerre d’Hiver

Arme légère d’un poids et d’un encombrement limité, le Chauchat se révéla une arme médiocre pour rester poli en raison de l’utilisation de matériaux de mauvaise qualité, de problèmes de fabrication et de l’inadaptation de la cartouche de 8mm au tir automatique. De plus il s’échauffait très rapidement ce qui faisait qu’on privilégiait le tir semi-automatique et par courtes rafales.

Pas étonnant qu’après la mise au point de la cartouche de 7.5mm la priorité de l’armée de terre française fût la mise au point d’un fusil mitrailleur plus que d’un nouveau fusil.

262000 CSRG (Chauchat Sutter Ribeyrolles et Gladiator soit successivement les deux concepteurs, le directeur de l’usine et l’entreprise produisant majoritairement l’arme) furent produits en trois ans.

Le Chauchat fonctionne par un long recul du canon selon un principe breveté par John Browning en 1900. Il était refroidit par air et comporte un radiateur en aluminium. La crosse, la poignée-pistolet et la poignée antérieure cylindrique sont en bois.

Outre la France le Chauchat à été utilisé par la Yougoslavie, la Finlande, la Belgique (6900 armes), la Grèce (3900 armes), la Pologne (11000 armes) et les Etats-Unis (39000 modèle 1915 et 18000 modèle 1918).

Cette arme à été utilisée par les grecs durant le premier conflit mondial, la guerre gréco-turque et probablement durant le second conflit mondial même si c’est plus incertain.

Ce qui est sur en revanche c’est que l’AGL l’à remplacé sans déplaisir par le Bren pour une raison que l’on ignore car cela faisait cohabiter deux calibres différents dans le groupe de combat (autant dire que cela était un gros risque d’incidents de tir). Quelques Chauchat ont été utilisés par les collaborateurs grecs comme par les résistants.

Le Chauchat était un fusil mitrailleur de 8mm tirant la cartouche 8x50mm. Pesant 9kg chargé, il mesurait 1.14m de long dont 470mm pour le canon. Sa portée maximale était de 2000m (630m en pratique), la cadence de tir était de 240 coups par minute avec pour système d’alimentation les caractéristiques chargeurs en demi-lune de 20 cartouches (16 à 19 en pratique).

Hotchkiss modèle 1926

En septembre 1948 le Chauchat n’est plus le fusil mitrailleur standard de l’infanterie grecque. Il à été remplacé par une autre arme française, le Hotchkiss modèle 1922 qui adopté en 1926 était devenu le modèle 1926 pour les fantassins grecs.

Utilisé en petit nombre par la France (notamment en Indochine et au Levant), cette arme de facture classique (crosse pleine, bipied, chargeur monté sur le dessus, refroidissement par air, fonctionnement par emprunt de gaz) à aussi été utilisée par le Brésil (en calibre 7x57mm Mauser), par la Tchécoslovaquie (1000 vz.24 en calibre 7.92x57mm), la Chine (environ 3500 exemplaires eux aussi en calibre 7.92x57mm), l’Espagne (3000 exemplaires en 7x57mm), la Grande-Bretagne pour évaluation (en calibre .303) et la Turquie (7.92x57mm).

La Grèce à elle reçu 6000 exemplaires de cette arme qui était utilisé au sein du groupe de combat de l’infanterie.

Chaque groupe était commandé par un sergent assisté par un caporal _tous les deux armés d’un fusil modèle 1903/14_ et dispose d’un demi-groupe organisé autour d’un fusil mitrailleur (un tireur armé d’un pistolet, un pourvoyeur armé d’un pistolet, deux transporteurs de munitions armés d’une carabine) et d’un demi-groupe de fusiliers composé d’un caporal armé d’un fusil, de quatre soldats armés d’un fusil et d’un grenadier disposant d’un fusil modèle 1886/93 avec huit grenades à fusil.

L’armée grecque employa ce fusil-mitrailleur au cours du second conflit mondial que ce soit durant l’offensive italienne ou durant la Campagne de Grèce. Cette arme resta un temps en service mais l’AGL la remplaça non pas par le Châtellerault modèle 1924/29 comme on pouvait s’y attendre mais par le fusil mitrailleur britannique Bren.

Ce n’était pas la fin de la carrière du fusil mitrailleur Hotchkiss qui fût utilisé par les forces de Soriotis ou par la résistance grecque.

Le fusil mitrailleur Hotchkiss M1926 était un fusil mitrailleur de conception et de fabrication française pesant 9.52kg en ordre de combat, mesurant 1214mm de long dont 577mm pour le canon qui permettait le titre de la cartouche standard de l’infanterie grecque à savoir le 6.5x54mm à une distance maximale effective de 600m, la cadence de tir pratique étant de 150 coups par minute sachant que l’alimentation de cette arme fonctionnant par emprunt de gaz se faisait par des chargeurs de 25 coups.

Fusil-mitrailleur Breda modello 30 et 44

Fusil mitrailleur Breda modèle 1930

Durant le premier conflit mondial la mitrailleuse fût un membre du terrifiant triptyique «MTB» (Mitrailleuse, Tranchée, Barbelés) à l’origine de centaines de milliers de morts durant ce qui aurait du être la «Der des Ders».

Si la mitrailleuse était parfaitement à l’aise dans une position fixe, elle l’était comme nous l’avons vu plus haut nettement moins pour accompagner les troupes d’assaut. D’où la mise au point d’une mitrailleuse légère ou fusil mitrailleur capable de fournir un appui de feu appréciable aux troupes qui tentaient de franchir le no man’s land.

L’Italie ne parvint pas à mettre au point un fusil mitrailleur avant la fin du premier conflit mondial mais utilisa la mitrailleuse Lewis qui pouvait être considéré comme un fusil mitrailleur (même si la création du colonel Lewis devint plus célèbre comme mitrailleuse d’aviation).

C’est en 1924 que le Regio Esercitolança un programme pour s’équiper d’un fusil mitrailleur. La firme Breda réussit à mettre au point une arme de ce type mais le modèle mis au point n’équipa pas l’armée royale italienne.

Breda persévéra pour aboutir à la mise au point du Fucile Mitriagliatori Breda modello 30, un fusil mitrailleur de conception classique disposant d’une crosse, d’un bipied et d’un chargeur fixé à demeure sur le côté de l’arme.

Cette arme qui va équiper l’armée italienne manquait d’une poignée, rendant son transport et le changement du canon périlleux.

Le chargeur fixe situé à droite pouvait se replier vers l’avant pour faciliter le transport. A l’intérieur on glissait des chargeurs en carton de vingt cartouches, cartouches qui étaient lubrifiées à leur entrée dans l’arme. Ce système inutilement compliqué rendait le fonctionnement de l’arme laborieux et souvent aléatoire dans des milieux secs, boueux et poussiéreux.

Outre la version standard en 6.5mm, la firme Breda à dévellopé deux version pour l’export, une version tirant la cartouche de 7mm et une autre tirant une cartouche de 7.5mm.

Au début des années quarante un fusil mitrailleur modèle 1944 (Fucile Mitriagliatori Breda modello 44) à été mis au point. Outre l’adoption du nouveau calibre 7.35mm, une poignée à été installée pour faciliter le changement du canon.

En revanche le système d’alimentation en munitions pourtant fortement décrié ne sera pas changé au profit de chargeurs amovibles peut être pour des questions de temps ou de coût.

Ces armes furent utilisés par l’Italie, l’Allemagne, la Grèce, la Yougoslavie, la Libye et l’Ethiopie. En ce qui concerne l’Italie, chaque bataillon d’infanterie disposait en théorie de 24 ou 27 fusils mitrailleurs par bataillon avec une ou deux armes par section soit six par compagnie, nombre parfois doublé quand suffisamment d’armes étaient disponibles.

Au combat cette arme ne brilla pas par son efficacité. Sa cartouche de 6.5mm n’était pas assez puissante, sa cadence de tir trop faible, son système de changement de canon difficile surtout au combat. De plus le système de lubrification était un nid à poussière, entrainant de nombreux enrayages.

La Grèce récupéra ce fusil mitrailleur directement sur le champ de bataille. Après des tests sur le tas les armes furent réutilisées, la cartouche de 6.5mm italienne était semblable à la 6.5mm Mannlicher-Schonhauer. Ce fût cependant une utilisation temporaire, le modèle 1930 et les quelques modèle 1944 tombés aux mains des soldats héllènes étant rapidement relégués à l’arrière pour l’entrainement. On racontait que pendant la guerre, le roi Paul 1er avait dans sa chambre un fusil mitrailleur de ce type posé sur la cheminée. On ne sait si cette histoire est véridique ou qu’il s’agit d’une légende.

Le Fucile Mitriagliatori Breda modello 30 était un fusil mitrailleur de conception et de fabrication italienne pesant 10.32kg (10.6kg pour la version en calibre 7.35mm), mesurant 1230mm de long dont 450mm pour le canon, ayant une portée maximale théorique de 2800m (1000m en pratique) avec une cadence de tir de 500 coups par minute (150 coups en pratique) sachant que l’alimentation se faisait par des chargeurs de vingt cartouches.

EPK (Pyrkal) M1939

La EPK (Entreprise grecque de poudres et de munitions) avait tenté au début de la Pax Armada de développer des armes 100% grecques. Malheureusement les différents projets n’ont aboutit que très partiellement comme une mitrailleuse légère ou plutôt un fusil automatique lourd comme le BAR, l’EPK modèle 1942.

Cette arme conçue en 1939 n’à été produite qu’en très petite quantité, les chiffres exacts sont inconnus mais sont probablement inférieurs à 150 pièces. Son utilisation même durant le second conflit mondial est sujette à caution, aucun exemplaire de cet arme n’ayant été capturé par l’ennemi.

Cette arme devint une quasi-légende jusqu’à ce qu’en 1974 on découvre en mer au large de Thessalonique deux caisses avec chacune douze mitrailleuses de ce type. Ces armes furent restaurées et exposées dans différents musées en Grèce et à l’étranger.

L’EPK modèle 1942 était une mitrailleuse légère (ou un fusil mitrailleur) de conception et de fabrication grecque pesant 4.15kg à vide, mesurant 900mm de long tirant une nouvelle cartouche, la 7.92x36mm EPK à une distance maximale efficace de 750m à raison de 720 coups par minute, l’alimentation se faisant par des chargeurs droits de 20 cartouches.

Bren

Bren Light Machine Gun Mk I

Cette arme à connu une longue et lente maturation puisque dès 1922 le Small Arms Comitee étudia la question d’une nouvelle mitrailleuse légère pour appuyer l’infanterie et remplacer la Lewis.

De nombreux modèles furent évalués comme le Madsen, le BAR, un fusil mitrailleur proposé par la firme Hotchkiss (NdA le modèle 1922 ?), un projet de Beardmore-Farquhar, une évolution de la Lewis en attendant d’autres modèles évalués ultérieurement comme la SIG Neuhausen KE7, le Vickers-Berthier ou le ZB vz.27, le second modèle cité étant adopté par l’armée indienne.

En 1935, la Grande-Bretagne adopta un dérivé du vz.27, le ZB vz.26. Une licence de production fût acquise pour produire une arme adaptée aux besoins britanniques, la principale modification étant le changement du calibre, au 7.92mm tchèque, la nouvelle arme préféra le 7.7mm (0.303) britannique. Cette nouvelle arme fût baptisée Bren (BRno ENfield).

Le Bren fonctionne par emprunt de gaz, dispose d’un chargeur de trente-deux cartouches avec un canon facilement remplaçable en cas de surchauffe.

Au sein de l’armée britannique, le Bren était utilisé au niveau de la section du peloton de combat qui est organisé en un état-major avec un mortier de 51mm (2-inch mortar), des équipes antichars équipés de PIAT et trois sections (groupes en français) avec sept fusiliers et un fusil-mitrailleur Bren servit par un trio (tireur, pourvoyeur, chef de pièce) ce qui donne trois Bren par peloton et neuf au niveau de la compagnie.

Au niveau de la compagnie de combat, l’Admin Platoon dispose de trois Bren supplémentaires ce qui porte le nombre de Bren par compagnie à douze armes.

Le Carrier Platoon qui dispose de chenillettes Universal Carrier qui sont armées d’un fusil-mitrailleur Bren pour l’auto-défense mais également pour l’appui des troupes transportées.

Si le Bren ne pouvait être employé comme arme coaxiale dans les tourelles blindées en raison de son mode d’alimentation, le fusil-mitrailleur britannico-tchèque pouvait être utilisée comme arme antiaérienne soit sur un tripode ou sur les tourelles des chars et des automitrailleuses. Dans ce rôle, un chargeur de 100 coups était utilisé.

La production du Bren Mark I s’arrêta en septembre 1942 et lui succéda le Mark II plus simple à produire.

Cette version était toujours en production en septembre 1948, des commandes régulières permettant d’augmenter les stocks et de remplacer les armes détruites ou trop endommagées pour être réparées.

Suite à la création à l’automne 1948 de la 1st Airborne Brigade (devenue ensuite division), une version allégée désignée Mark III est produite.

Le Bren fût largement exporté en Australie (où une chaine de montage fût installée à Canberra), en Bulgarie (en calibre 7.92mm), en Chine (en calibre 7.92mm), en Grèce, en Irlande, au Canada (une chaine de montage), en Nouvelle-Zélande, en Afrique du Sud et équipa donc la Norvège.

Quand il fût question de reconstituer l’armée, les grecs auraient du choisir le modèle 1924/29, le fusil mitrailleur standard de l’infanterie française mais probablement pour des raisons politiques, les grecs sélectionnèrent le Bren.

Cette arme était utilisée au sein du groupe de combat, une voir deux Bren servis par deux ou trois hommes, le ou les light machine gun Bren servant de base de feu pour les fusiliers au nombre de sept, l’un des fusiliers étant un grenadier avec des grenades à fusil Brandt qui remplaçaient les grenades VB

Le Bren à servit dans l’armée grecque jusqu’en 1970 quand la mitrailleuse polyvalente belge MAG à remplacé les fusils mitrailleurs et les mitrailleuses en service.

Le Bren était un fusil mitrailleur de conception et de fabrication britannique pesant 10.35kg (11.25kg chargé) mesurant 1156mm de long dont 635mm pour le canon. D’un calibre de 0.303 (7.7mm), ce fusil mitrailleur pouvait toucher une cible à 550m à raison de 500 à 520 coups par minute sachant que l’alimentation se faisait par des chargeurs courbés de 30 coups ou de 100 coups.

Mitteleuropa Balkans (151) Yougoslavie (39)

Hawker Hurricane

Hawker Hurricane aux couleurs yougoslaves

Au milieu des années trente, l’ère du chasseur biplan s’achevait, l’ère du monoplan s’ouvrait. Oh certes il y eut des monoplans de chasse durant le premier conflit mondial mais ils étaient largement marginaux par rapport aux biplans.

Dans le cadre de l’appel d’offres F.7/30, Sydney Camm, chef du bureau d’études d’Hawker proposa le Hawker P.V.3, un appareil issu du Hawker Fury qui fût rejeté par l’Air Ministry.

Suite à cet échec, Sydney Camm travailla sur un monoplan aux ailes cantiveler et train fixe mais il n’attira pas l’intérêt du ministère de l’Air.

La firme Hawker ne se découragea pas et continua à travailler sur un nouvel appareil avec une révision complète du désign, un moteur Rolls Royce Merlin (alors connu comme le PV-12) et un train d’atterrissage rétractable. En septembre 1934, trois mois après le refus de poursuivre le design précédent, le ministre de l’Air accepta de financer la construction d’un prototype.

En novembre 1934 fût lancée l’appel d’offre F.5/34 qui demandait un intercepteur monoplan armé de huit mitrailleuses dans les ailes. En janvier 1935 une maquette en bois est terminée et après quelques modifications mineures, la production du prototype est approuvée, l’appel d’offres devient le F.36/34 suite à une modification de l’armement.

Le prototype est assemblé en octobre 1935 et effectue son premier vol le 6 novembre 1935, les tests officiels commençant en mars 1936. Ils se révèlèrent très satisfaisants et sur proposition du constructeur, l’appareil fût officiellement baptisé Hurricane le 26 juin 1936. Une faiblesse structurelle fût cependant détectée et ne fût modifiée qu’à partir du 61ème exemplaire de série.

La production en série du Hurricane est décidée en juin 1936, le premier appareil de série effectuant son premier vol le 12 octobre 1937, les livraisons suivant rapidement puisque dix-sept squadrons sont équipés en septembre 1939.

Le nombre passe rapidement à vingt-deux par rééquipement des unités équipées de biplans (Gladiator et Gauntlet) mais à terme le Hurricane va être surclassé par le Spitfire plus moderne mais surtout au potentiel de dévellopement plus prometteur et intéressant.

Le Hurricane peut cependant toujours rendre des services outre-mer. Il équipe ainsi encore des unités déployées en Extrême-Orient et au Moyen-Orient soit six squadron équipées de Hurricane Mk II.

Il équipe également des unités de chasse-bombardement intégrées non au Fighter Command mais au Bomber Command.

Si pour les missions de chasse, le Hurricane est surclassé par les Me-109 et les Fw-190, en matière de chasse-bombardement, il est toujours largement capable même si à terme il doit être remplacé complètement par le Typhoon et le Tempest.

Quatre squadrons sont encore équipés de Hurricane Mk III, appareils déployés en Inde et au Soudan.

Dix squadrons volent encore sur “Hurri” en septembre 1948. La production ayant été stoppée en septembre 1945 après la satisfaction des commandes export.

Le Hawker Hurricane à ainsi équipé l’Australie, la Belgique, le Canada, l’Egypte, la Finlande (durant la guerre d’Hiver), la Grèce, l’Inde britannique, l’Iran, l’Irlande, la Nouvelle-Zélande, la Norvège, le Portugal, la Roumanie, l’Afrique du Sud, la Turquie et la Yougoslavie.

Il va aussi équiper un temps la Fleet Air Arm (FAA) dans une version embarquée (Sea Hurricane), un appareil en service de juillet 1940 à avril 1944.

Fin 1937 l’armée de l’air royale yougoslave passe commande de douze Hawker Hurricane Mk I pour ce qui concerne le premier succès export de l’appareil. La commande est doublée passant à vingt-quatre appareils.

De nouveaux avions vont être produits sous licence par Zmaj, une production assez lente puisqu’entre 1940 et 1945 seulement soixante-quatre autres appareils vont être produits avant que la Yougoslavie ne concentre son potentiel aéronautique sur des modèles nationaux.

C’est donc un total de quatre-vingt huit appareils qui vont être livrés à l’armée de l’air royale yougoslave.

En juillet 1949, trois régiments de chasse sont partiellement ou totalement équipés de Hawker Hurricane, le 6ème régiment de chasse de la 1ère brigade aérienne multirôle (vingt-sept appareils), le 3ème régiment de chasse de la 2ème brigade aérienne multirôle (vingt-sept appareils) et le 9ème régiment de chasse qui disposait de dix-huit appareils complétés par neuf Rogožarski IK-3.

Certains de ces appareils sont détruits au sol par les bombardements aériens préliminaires menés par la Luftwaffe mais d’autres parviennent à décoller pour intercepter les appareils ennemis non sans un certain succès même si clairement le Hurricane était déclassé par les dernières versions du Me-109 et du Focke-Wulf Fw-190.

A cela s’ajoutait le différentiel de niveau entre des pilotes allemands aguerris par presque un an de lutte et des pilotes yougoslaves qui étaient certes bien entrainés mais tout le monde sait que l’entrainement même le plus réaliste du monde ne peut remplacer l’expérience du combat.

A la fin de la Campagne de Yougoslavie sur les quatre-vingt huit appareils livrés à l’armée de l’air royale yougoslave il ne restait plus que vingt-cinq appareils de disponibles mais pour beaucoup en mauvais état.

Huit sont tout de même rassemblés sur l’aérodrome de Banja Luka par la nouvelle armée de l’air croate.

Ces appareils sont remis en état, repeints avec une nouvelle cocarde à damier et auraient pu former la première unité de chasse de cette nouvelle armée de l’air si les partisans communistes n’avaient pas détruits ces appareils au cours d’un raid mortier mené le 14 novembre 1949 à la veille d’une cérémonie officielle. Aucun Hurricane yougoslave n’à survécu au second conflit mondial.

Caractéristiques Techniques du Hawker Hurricane Mk IIC

Type : chasseur et chasseur-bombardier monoplan monomoteur

Masse à vide 2605kg en charge 3480kg maximale au décollage 3950kg

Dimensions : longueur 9.84m envergure 12.19m hauteur 4m

Motorisation : un moteur en ligne Rolls-Royce Merlin XX de 1185ch à 6400m

Performances : vitesse maximale 547km/h à 6400m distance franchissable 965km plafond opérationnel 10970m

Armement : huit mitrailleuses de 7.7mm Browning dans les ailes deux bombes de 500kg ou quatre de 250kg ou des roquettes.

Focke-Wulf Fw-190

A l’origine du Fw-190 figure une demande du Reichsluftministerium (RLM) à différents constructeurs pour la mise au point d’un nouveau chasseur. Le Bf/Me-109 était un excellent appareil mais à l’époque l’aviation évoluait tellement vite qu’il fallait avoir deux ou trois coups d’avance.

L’un des constructeurs sollicité était la firme Focke-Wulf et son ingénieur en chef Kurt Tank qui proposa plusieurs projets tous proposés avec des moteurs en ligne ce qui suscita….aucun intérêt des services officiels.

Quand l’ingénieur proposa un projet propulsé par un moteur radial, le projet intéressa bien davantage le RLM.

En effet, les moteurs en ligne étaient très demandés et le choix d’un moteur refroidit par air permettait une production rapide des appareils sans problèmes (ou presque) pour la fourniture des moteurs.

L’appareil dessiné autour d’un moteur BMW était fin et élégant, un vrai pur-sang taillé pour la vitesse. Son train large le rendait moins soumis aux accidents à l’atterrissage qui causèrent la perte d’un grand nombre de Me-109.

Le premier prototype effectue son premier vol le 1er juin 1939 suivit par un second le 31 octobre suivant, les deux derniers prototypes ne volèrent jamais, les cellules étant utilisées pour des tests et des essais statiques.

Les appareils de pré-série ne sont commandés qu’en novembre 1940, vingt-huit appareils sont livrés en janvier 1941. Les premiers appareils de série entre en service (Fw-190A) en janvier 1942.

Cette première variante va équiper deux Geschwader avec différentes sous-variantes baptisées A-1 à A-5. Les différences sont minimes.

A la variante -A succède la variante -B apparaît mais produit en petit nombre équipant une escadre. La variante -C n’est finalement pas produite _les différences entre le B et le C sont minimes_, cédant aussitôt la place à la variante -D au moteur plus puissant, à la protection et l’armement renforcé.

Les premiers Focke-Wulf Fw-190 entrent en service en juin 1943, les D-1 à D-3 équipant deux escadres de chasse. Les sous-variantes D-4 à D-6 sont une version chasse-bombardement (Jagdbomber) qui équipent deux escadres de chasse-bombardement (Schlachtgeschwader).

Aux côtés du Focke-Wulf Fw-195 _version embarquée du Fw-190_ est produite une nouvelle variante, le Fw-190E, une version équipée deux escadres de chasse et une escadre de chasse-bombardement.

La variante -F ne dépasse pas le stade du prototype à la différence de la variante -G dite «long-nez» avec un capot allongé pour accueillir un moteur plus puissant. La production lancée en septembre 1947 à permis le rééquipement d’une des deux escadres équipées jusque là de Fw-190A, le rééquipement de l’autre étant suspendue quand le conflit éclate.

Une variante embarquée du Fw-190G baptisée Fw-195V (Verbesert améliorée) est en développement mais les prototypes n’ont pas encore volé en septembre 1948.

Le Focke-Wulf Fw-190 est exporté en Hongrie, en Espagne, en Roumanie, en Turquie et en Yougoslavie dans une tentative vaine pour rallier Belgrade à l’Axe.

Belgrade va recevoir vingt-quatre Focke-Wulf Fw-190, six Fw-190A pour former les pilotes et dix-huit Fw-190E destinés à équiper les unités opérationnels en l’occurence les 2ème et 8ème régiments de chasse qui disposaient également de Me-109E.

En juillet 1949 il restait quatre Fw-190A et les dix-huit Fw-190E. Les appareils opérationnels mais aussi les quatre Fw-190A pilotés par des instructeurs de l’Ecole de l’Air de Zemun vont décoller pour mener la traque des appareils allemands. Certains mèneront même des missions de chasse-bombardement contre les colonnes allemandes, subissant des pertes face à la puissance de la Flak.

A la fin des combats en Yougoslavie il restait un Fw-190A et trois Fw-190E mais dans un tel état que les allemands qui les ont récupéré les ont envoyés à la casse après avoir récupéré toutes les pièces réutilisables.

Caractéristiques Techniques du Focke-Wulf Fw-190

Type : chasseur monomoteur monoplan monoplace

Masse : à vide 3200kg en charge 44417kg maximale au décollage 4900kg

Dimensions : longueur 9.00m envergure 10.51m hauteur 3.95m

Motorisation : un moteur radial BMW 801 D-2 de 1700ch

Performances : vitesse maximale 656 km/h à 5920m distance franchisable 800km Plafond opérationnel 11410m

Armement : deux mitrailleuses MG-131 de 13mm avec 475 coups chacune et quatre canons de 20mm MG-151 avec un total de 780 coups. 500 à 1000kg de bombes, de roquettes….. .

Rogozarski IK-3

Le Rogozarski IK-3 est un chasseur monomoteur monoplace monoplan de conception et de fabrication yougoslave même si le moteur était français (Hispano-Suiza). Destiné à remplacer l’Ikarus IK-2 obsolète à sa mise en service il était de la même classe en terme de performances que le Me-109.

Son premier vol à lieu en mai 1938 et après un assez long processus de développement marqué par le crash du prototype au cours d’une campagne d’essais il est mis en service en mars 1940. La production va être assez lente et seulement quarante-cinq appareils équipaient la JKRV en juillet 1949.

Si le 4ème régiment de chasse (2ème brigade aérienne multirôle) disposait de vingt-sept appareils, le 5ème régiment de chasse qui dépendait lui de la 3ème brigade aérienne multirôle ne disposaient que de dix-huit appareils, neuf Ikarus IK-5 bimoteurs complétant l’équipement de l’unité.

A cette date l’appareil était clairement dépassé mais c’était cet appareil ou pas d’avion du tout. Leur remplacement par des Ikarus Ik-7 était prévu même si la décision n’avait pas été officiellement prise par les autorités militaires yougoslaves.

Les chasseurs yougoslaves vont décoller dès les premières attaque aériennes allemandes, italiennes et hongroises. Certains vont escorter les Blenheim et les Léo dans des tentatives de bombardement sur l’Autriche mais peu habitués à voler de concert, bombardiers et chasseurs se perdirent de vue ce qui entraina des pertes sensibles chez les unités de bombardier.

Au cours de la campagne les Rogozarski IK-3 menèrent également des missions de mitraillage, surprenant parfois certaines unités allemandes même si la Flak n’était jamais loin et la chasse ennemie rapidement appelée sur les lieux.

A la fin du conflit sur les 45 appareils en ligne, il n’en restait que 18 en état de voler. Quelques appareils vont voler sous les couleurs croates mais très vite des chasseurs plus modernes vont les remplacer. Un appareil à été préservé en Serbie et un autre est en cours de restauration en Croatie.

Caracteristiques Techniques

Type : chasseur monomoteur monoplan monoplace

Masse à vide 2048kg en charge 2630kg

Capacité carburant : 330l

Dimensions : longueur 8m envergure 10.3m hauteur 3.25m

Motorisation : un moteur en ligne Hispano-Suiza 12Y51 de 1300ch entrainant une hélice tripale à pas variable

Performances : vitesse maximale 550 km/h vitesse de croisière 423km/h distance franchissable 770km

Armement : un canon de 20mm Hispano-Suiza HS.404 avec 60 coups et deux mitrailleuses de 7.92mm Browning FN avec 500 coups par arme.

Ikarus IK-7

Après quelques Ikarus IK-7 furent utilisés pour l’entrainement à la chasse y compris par les communistes arrivés au pouvoir en 1958

L’Ikarus IK-7 était un chasseur monomoteur monoplace de conception et de fabrication yougoslave qui était l’appareil le plus moderne de la chasse yougoslave en septembre 1948. Contrairement à ce qu’on écrit parfois ce n’est pas un simple dérivé de l’IK-3 mais un appareil quasiment nouveau même si naturellement les ingénieurs yougoslaves ne sont pas partis d’une feuille blanche.

Alors que le développement de l’IK-3 était en cours, les autorités yougoslaves lancèrent de nouveaux projets, deux projets en particulier, un chasseur bimoteur (le futur IK-5) et un nouveau chasseur monomoteur destiné d’abord à compléter l’IK-3 puis à terme de le remplacer dans des versions plus évoluées.

Plusieurs configurations sont étudiées avec un moteur radial, un moteur en ligne et c’est finalement cette configuration qui est choisit avec un moteur yougoslave mais qui devait beaucoup aux conseils de la firme Hispano-Suiza et de discussions informelles avec des ingénieurs de Rolls-Royce.

Deux prototypes sont commandés en septembre 1943. Le premier effectue son vol inaugural le 14 mars 1944 et le second le 9 juin 1944. Les essais se passent realtivement bien, quelques problèmes à régler mais c’est le lot de tout prototype.

Si avant guerre l’armée de l’air royale yougoslave avait tendance à retarder les commandes cette fois elle ne perd pas de temps et passe commande de 250 appareils dès le mois d’octobre 1944.

Très vite le contrat est amendé, l’industrie aéronautique yougoslave qui doit produire d’autres appareils en parallèle ne peut rapidement satisfaire une telle commande.

On peut même se demander si commander autant d’appareils d’un seul coup est bien sérieux car même si à l’époque on stocke beaucoup d’appareils pour former un volant de fonctionnement important, cette commande paraît surréaliste pour les besoins et les capacités de la JKRV.

Au contrat unitaire de 250 appareils, la JKRV préféra bientôt une première commande de soixante-douze appareils suivit en théorie de trois autres de 64, 48 et 32 appareils soit un total de 216 appareils.

Selon les plans dressés par l’armée de l’air royale yougoslave, la première commande devait être composée de IK-7A, la deuxième de IK-7A à nouveau mais les deux dernières commandes devaient permettre aux pilotes yougoslaves de mettre en œuvre respectivement des IK-7B et IK-7C disposant d’un moteur plus puissant et d’un armement renforcé sans compte quelques menues modifications en fonction du retour d’expérience des pilotes volant sur IK-7A.

Le premier appareil de série effectue son vol inaugural le 17 juin 1945 mais il s’écrase le 8 juillet 1945.

Il y avait à l’époque seize appareils livrés ou en cours de livraison. Ils sont interdits de vol jusqu’en septembre le temps de l’enquête qui entraine un certain nombre de modifications techniques, l’accident ayant certes une cause humaine mais à été aggravé par un certain nombre de problèmes techniques.

La première commande est honorée en juin 1946, la deuxième le sera en juin 1948 mais les deux dernières ne seront que partiellement honorées avec respectivement douze et huit appareils.

Ce sont donc 140 IK-7 qui ont été livrés sur les 216 appareils prévus. Des appareils étaient encore présents sur les chaines de montagne quand l’opération MARITSA est déclenchée le 7 juillet 1949 mais ils sont tous détruits soit par les ouvriers avant l’évacuation de l’usine ou par les bombardements allemands.

Sur le plan plus opérationnel, cinquante-quatre appareils seulement sont service, vingt-sept au sein du 1er régiment de chasse qui dépendait de la Brigade Aérienne Stratégique et vingt-sept autres au sein du 7ème régiment de chasse qui dépendait lui de la 3ème brigade aérienne multirôle.

Cela laissait donc quatre-vingt dix appareils en réserve. On peut s’étonner d’un tel stock mais on ne sait si il s’agissait d’une situation transitoire en attendant la transformation d’une autre unité sur cet appareil (par exemle celles volant sur Ikarus IK-3) ou d’une volonté de faire durer la flotte.

Les IK-7 vont naturellement participer à la Campagne de Yougoslavie donnant du fil à retordre aux unités allemandes surprises par les qualités de cet appareil alors qu’on leur avait que les avions yougoslaves étaient tous dépassés.

Les pertes vont néanmoins être lourdes et quand les combats cessent en Yougoslavie, les IK-7 survivants sont peu nombreux. Certains sont capturés par les italiens qui vont les évaluer, d’autres par les allemands qui les enverront en Allemagne pour servir d’appareil d’entrainement à la chasse plutôt que de les céder à leurs alliés croates.

Quelques appareils retrouvés après guerre vont servir d’appareils d’entrainement à la chasse ce qui explique que quelques IK-7 ont été préservés dans des musées en Serbie, en Croatie et à l’étranger.

Caracteristiques Techniques

Type : chasseur monomoteur monoplan monoplace

Masse à vide 2818kg maximale au décollage 3568kg

Dimensions : longueur 9.06m envergure 10.3m hauteur 2.9m

Motorisation : un moteur Rogozarski X-47 en ligne de 1685ch entrainant une hélice tripale à pas variable

Performances : vitesse maximale 650km/h à 1700m d’altitude, distance franchissable 690km plafond opérationnel 10000m

Armement : un canon de 20mm dans le moyeu de l’hélice (60 coups), deux mitrailleuses de 12.7mm sur le dessus du capot moteur (350 coups par arme), quatre mitrailleuses de 7.92mm FN-Browning dans les ailes (700 coups chacun), 250kg de bombes.

Mitteleuropa Balkans (104) Roumanie (24)

Autoblindat model 1941

L’Autoblindat model 1941 est fortement inspirée de la célèbre Panhard AMD-178

L’Autoblindat model 1941 est une tentative partiellement réussie de produire une auto blindée si ce n’est 100% roumaine du moins offrant à Bucarest une relative autonomie qui doit éviter une trop grande dépendance à l’Allemagne mais aussi montrer à Berlin souvent injustement sceptique que ses alliés balkaniques investissaient dans le domaine militaire.

Le projet émerge en 1941 et bien que la désignation laisse supposer une adoption en 1941 naturellement celle-ci est bien plus tardive. Ce n’est en effet qu’en septembre 1947 que les premiers véhicules sont enfin mis en service après une interminable mise au point liée en partie à l’inexpérience des ouvriers et des ingénieurs responsables.

La production de ce véhicule inspiré (mais point copié) de la célèbre «Pan Pan» française est très lente et en septembre 1948 seulement vingt-quatre exemplaires sont en service mais à peine la moitié est opérationnelle !

Après un temps d’hésitation, l’armée roumaine décide de commander un lot de quarante-huit véhicules d’un modèle amélioré baptisé model 1949. Ces véhicules vont être livrés à un train de sénateur entre septembre 1949 et juin 1953 soit quarante-cinq mois pour livrer 48 véhicules !

Au combat ce véhicule se révéla pourtant bon sans être excellent. En somme un honnête véhicule sans qualités extraordinaires mais sans défauts qui rendaient ses utilisateurs circonspects.

Sur les soixante-douze véhicules livrés à l’armée royale roumaine, cinquante-deux ont été détruits au combat ne laissant que vingt-deux véhicules quand la Roumanie change de camp après le désastre provoqué par l’opération PIOTR VELIKYI.

Ces véhicules sont stockés pour des raisons politiques, Moscou tenant à montrer les limites de son indépendance au nouveau gouvernement roumain d’obédience communiste ce qui ne chagrine pas encore les principaux intéressés.

Maintenus en réserve jusqu’en 1975, ces véhicules sont envoyés à la casse sauf deux exemplaires conservés à l’entrée d’une caserne de Brasov pour l’un et dans un musée de Constansa pour le second.

Caractéristiques Techniques de l’Autoblindat model 1941

Poids en ordre de combat : 8.5 tonnes

Dimensions : longueur 4.84m largeur hors tout 2.20m hauteur sans tourelle 1.75m (2.45m avec tourelle)

Motorisation : moteur essence dévellopant 105ch à 2200 tours/min

Performances : vitesse maximale sur route 70 km/h moyenne 45 km/h Autonomie : 300km sur route avec 140 litres d’essence

Blindage : 20mm maximum

Armement : tourelle biplace disposant d’un canon de 37mm tchèque et d’une mitrailleuse de 7.92mm

Equipage : quatre hommes (chef de voiture et tireur en tourelle, conducteur avant et inverseur en caisse)

BA-10

La Broneavtomobil 10 est une auto blindée soviétique mise au point en 1938 et produite jusqu’en 1945. Au final se sont 5600 véhicules qui sont sortis des chaines de montage en trois versions, la version de base BA-10, une version améliorée baptisée BA-10M (avec notamment de nouvelles radios) et la BA-10ZhD destinée à rouler sur les voies de chemin de fer.

La BA-10 est une descendante de la BA-6 avec un dessin de caisse différent, une plus grande puissance moteur ce qui permet une augmentation des performances du véhicules. Pour permettre aux autos blindées BA-10 d’opérer en tout terrain, les deux roues arrières peuvent recevoir des chenilles pour améliorer leurs performances en tout terrain.

La BA-10 connait son baptême du feu en Mandchourie contre les japonais lors de la bataille de Khalkin-Gol en 1939. Elle est également engagée dans la guerre d’Hiver même durant le second conflit mondial.

Progressivement remplacée par la BA-11, la BA-10 cesse globalement d’opérer en première ligne à l’été 1953. Elle est reléguée aux troupes du ministère de l’intérieur (NKVD) pour des missions de sécurité sur les arrières.

Au combat un certain nombre de véhicules à été capturée par les finlandais, les allemands, les hongrois et les roumains. Ces véhicules ont été généralement retournés contre leur ancien propriétaire après avoir plus ou moins de modifications.

Les roumains qui pour une fois ne manquent pas d’autos blindées vont d’abord les utiliser à l’arrière du front pour escorter des convois et protéger les dépôts logistiques contre les premières actions des partisans, actions qui seront plus du domaine de la nuisance que de la véritable menace sur la structure du front.

Vingt-cinq véhicules ont été capturés durant les premières semaines de BARBAROSSA mais seulement seize ont pu être remises en état et remises en service. Elles vont être utilisées jusqu’en décembre 1952 quand la dernière des seize à été perdue suite à sa destruction par une mine posée par des partisans ukrainiens alors qu’elle protégeait l’arrivée d’un convoi à Odessa.

Caractéristiques Techniques

Type : auto blindée

Poids : 5.14 tonnes

Dimensions : longueur 4.65m largeur 2m hauteur 2.20m

Motorisation : moteur essence GAZ-MM de 50ch

Performances : vitesse maximale 53km/h distance franchissable 300km

Blindage : 6 à 15mm

Armement : un canon de 45mm 20-K avec 49 coups et deux mitrailleuses de 7.62mm DT avec 2079 coups

Equipage : 4 hommes

BA-64

Au sein de l’armée rouge les chars sont très employés pour les missions de reconnaissance plus que dans certaines armées, la RKKA engageant aussi bien des chars conçus pour cette mission (T-60 et T-70 par exemple) que des chars dont ce n’était normalement pas le rôle premier (T-34).

En dépit de cette situation l’Armée Rouge décide en 1950 de développer une auto blindée pour des missions d’éclairage en liaison avec les chars. C’est l’acte de naissance de la Bronirovaniy Avtomobil 64 (BA-64) qui s’inspire clairement de la Sdkfz 221 en utilisant pour basse le châssis de deux véhicules comparables à la Jeep américaine à savoir la GAZ-64 ou de la GAZ-67.

Deux prototypes sont livrés au printemps 1951. Après quelques modifications mineures, la production est lancée. Elle est très rapide, les composants de base sont largement disponibles, le design conçu pour faciliter la production de masse.

Voilà pourquoi entre l’été 1951 et l’automne 1956, 9000 véhicules sont sortis, véhicules utilisés jusqu’au milieu des années soixante-dix quand elle est définitivement remplacée par les BRDM-1 et 2, des autos blindées amphibies.

Rapides, à l’aise sur tout type de terrain mais peu armées, ces autos blindées étaient destinés à l’éclairage, évitant les points de résistance, découvrant les faiblesses du dispositif ennemi pour faciliter l’avancée des chars et de l’infanterie et limiter l’impact de la «friction» chère à ce bon vieux Claus (Nda le penseur militaire prussien pas votre serviteur) .

Outre la reconnaissance et l’observation, la BA-64 était parfois chargée d’escorter des convois logistiques qui pouvaient tomber sur des éléments ennemis isolés. Elle pouvait également être utilisée pour la liaison en transportant sur le front des officiers.

Les 3780 premiers exemplaires sont produits sur le châssis du GAZ-64 avant que la production des BA-64 passe à un nouveau châssis le GAZ-67B qui possédait des essieux plus large. Cela entraine un changement de désignation, les nouveaux véhicules étant désignés BA-64B, certains véhicules remplaçant la mitrailleuse de 7.62mm par un fusil antichar automatique de 14.5mm.

Cette arme ne donnant pas franchement satisfaction, les BA-64M qui sont les derniers véhicules produits recevaient une mitrailleuse de 12.7mm et une mitrailleuse de 7.62mm dans une tourelle fermée.

Sur les 9000 exemplaires produits on trouve donc 3780 BA-64, 1250 BA-64B et 3970 BA-64M. Des projets de variantes (transport de troupes, appui-feu à canon de 37 ou de 45mm, version ferroviaire, semi-chenillé) ne dépassèrent pas le stade du projet.

Après guerre des BA-64 de différents modèles furent cédés à l’Albanie, la Bulgarie, la Chine communiste, la Tchécoslovaquie, la Pologne, la Roumanie et la Yougoslavie.

Jusqu’ici on pensait que les roumains n’avaient employé la BA-64 qu’après guerre mais en 1995 la découverte de photos et de documents dans les archives du ministère de la Défense à Bucarest à modifié notre perception en montrant clairement que trente-deux BA-64 ont été utilisés par l’armée royale roumaine.

Ces véhicules ont engagés sur le front où elles ont été toutes détruites voir pour certaines recapturées par les soviétiques qui généralement se contentaient de les cannibaliser pour récupérer des pièces.

Caractéristiques Techniques

Type : auto blindée

Poids : 2.4 tonnes

Dimensions : longueur 3.66m largeur 1.74m hauteur 1.9m

Motorisation : un moteur GAZ-MM de 50ch

Performances : vitesse maximale 80km/h distance franchissable 500km

Blindage : inconnu

Armement : une mitrailleuse de 7.62mm DT (1070 coups)

Equipage : 2 ou 3 hommes

Autres véhicules

Dans cette partie je vais parler rapidement des autres véhicules employés par l’Armata Regala Romana. Il s’agit essentiellement de véhicules de soutien et de ravitaillement.

MALAXA Tip UE

Renault UE avec des marques allemandes.

-L’armée royale roumaine à ainsi utilisé 126 Malaxa Tip UE, une chenillette de ravitaillement plus connue sous son nom français de Renault UE. Ces véhicules ont été produits sous licence en Roumanie.

D’abord utilisé comme tracteur d’artillerie pour une autre création française, le canon antichar de 47mm Schneider mais aussi comme ravitailleur au profit de l’infanterie. La Roumanie essaya d’en commander d’autres durant la Pax Armada voir de relancer la production sous licence mais ces deux projets ne se concrétisèrent pas.

Durant le conflit il semble que quelques chenillettes de ce type capturées par les allemands dans le nord de la France mais aussi en Belgique ont été rétrocédées aux roumains. Le chiffre de ces livraisons tardives est cependant très incertain, les sources donnant entre 12 et 72 véhicules !

Durant le second conflit mondial ces véhicules outre les rôles cités plus haut vont être utilisés pour évacuer des blessés mais aussi servir de canon antichar automoteur en installant dans le compartiment logistique un canon de 47mm ou de 50mm. Ces aménagements étant des bricolages de terrain elles n’ont fait l’objet d’aucune mise en service officielle.

A la fin du conflit il restait une trentaine de ces véhicules en service. Une partie à été réutilisée par les soviétiques à l’arrière du front comme engin de remorquage pour des véhicules légers endommagés ou comme tracteur d’aérodrome. Tous ces véhicules ont été rapidement ferraillés.

Caractéristiques Techniques

Type : chenillette de ravitaillement et de remorquage

Poids à vide 2640kg (3300kg en ordre de combat) remorque d’un poids total de 776kg qui pèse 1276kg à pleine charge

Dimensions : longueur 2.80m largeur 1.74m hauteur 1.25m. La remorque mesure 2.59m de long sur 1.62m de large pour 0.77m de haut.

Motorisation : un moteur essence Renault de 40ch à 2800 tours par minute

Performances : vitesse maximale 30km/h distance franchissable 100km Autonomie 5h

Blindage : 6 à 9mm

Armement : théoriquement aucun

Equipage : 2 hommes

FORD RUSESC DE CAPTURA

Tracteur d’artillerie Komsomolets capturé et réutilisé par les finlandais

Sous ce nom nous trouvons un tracteur léger d’artillerie de conception et de fabrication soviétique le Komsomolets. Les roumains ont capturé un grand nombre de ces véhicules solides et robustes mais pas toujours en très bon état.

Voilà pourquoi sur le total des véhicules capturés seulement une quarantaine (certaines sources disent 40 d’autres 46) à été remise en service pour remorquer des canons et des charges lourdes. Quelques véhicules ont survécu au conflit mais ont été rapidement envoyés à la ferraille.

Caractéristiques Techniques

Type : tracteur d’artillerie léger

Poids en ordre de combat 3460kg

Dimensions : longueur 6.22m largeur 2.35m hauteur 2.74m

Motorisation : un moteur essence

Performances : vitesse maximale 48km/h sur route et 12 km/h en tout-terrain distance franchissable 200km sur route 150km en tout terrain

Protection : 7 à 16mm

Armement : une mitrailleuse de 7.62mm DT

Equipage : deux hommes plus l’équipe de pièce du canon remorqué

Tracteur T-1

Le Tracteur T-1 (appelé également DT-1 pour Directia Tehnica 1) est un tracteur d’artillerie conçu pour tracter le canon de 75mm Resista. 1000 exemplaires furent commandés en décembre 1952 mais après la production de cinq prototypes et de vingt-cinq exemplaires l’armée roumaine ordonne l’arrêt du projet en juin 1953 pour privilégier la sortie du chasseur de char Maresal avec le succès que l’on sait.

Les trente exemplaires sont réceptionnés par l’Armée Royale Roumaine et employés pour remorquer des pièces d’artillerie mais aussi des remorques pour le ravitaillement de l’avant. Des exemplaires sont capturés par les soviétiques et au moment du grand basculement l’armée roumaine n’aligne plus que huit exemplaires qui sont stockés et ferraillés une fois le conflit terminé.

Caractéristiques Techniques

Type : tracteur d’artillerie

Poids : 7 tonnes charge utile 4 tonnes masse remorquable 6 tonnes

Dimensions : nc

Motorisation : moteur de 75ch à 1800 tours par minute

Performances : 32km/h

Blindage : aucun

Armement : aucun

Equipage : 2 hommes

Miscellanées

Comme la majorité des armées du second conflit mondial, l’armée roumaine n’était que très partiellement motorisée et n’alignait que fort peu de camions. Il s’agissait essentiellement de camions Ford produits en Allemagne, de camions Renault, Latil et Berliet importés de France et de camions tchécoslovaques Praga. Il y eut quelques tests de semi-chenillés mais son usage au sein de l’armée roumaine fût très limité.

Mitteleuropa Balkans (98) Roumanie (28)

Artillerie lourde

NdA Comme pour les autres volumes j’ai décidé de classer comme pièce d’artillerie lourde tout canon ou tout obusier d’un calibre supérieur à 105mm et ce quelque soit son usage (artillerie divisionnaire ou artillerie de corps d’armée).

OBUZIERUL 15cm Mod. 1934

Sous l’empire austro-hongrois, la firme tchèque Skoda était déjà réputée pour la qualité de ses productions dans le domaine de l’artillerie. Cette réputation se poursuivit sous la Tchécoslovaquie indépendante qui exportait des canons et des obusiers légers et lourds avec le même succès qu’auparavant.

Après avoir exploité l’expérience accumulée au cours du premier conflit mondial, Skoda commença à dévelloper des armes vraiment nouvelles dont le K1, un obusier de 149.1mm. Cet obusier fût modifié et amélioré pour aboutir au K4 qui fût adopté par l’armée tchécoslovaque sous le nom de 15cm hruba houfnize vzor 37.

Alors que la production commença à peine, les Sudètes furent annexées par les allemands privant Prague de ses fortifcations, la mettant à la merci d’une invasion allemande qui eut lieu au printemps suivant.

Connaissant la qualité des armes tchèques, les allemands firent tourner les usines d’armement à leur profit. Après avoir récupéré les K4 tchèques, ils continuèrent la production de ce modèle pour leur profit. Ces obusiers étaient naturellement toujours en service en septembre 1948.

La Roumanie à acheté 184 pièces entre 1936 et 1939. Si elle ne put produire l’obusier sous licence elle pu fabriquer de nouveaux tubes et quelques pièces ce qui permettait à la pièce de durer à défaut de remplacer les canons hors d’usage par des pièces neuves.

Avec le canon de 105L Schneider modèle 1936 cet obusier forma le cœur de l’artillerie de corps d’armée roumaine, assurant l’appui-feu des grandes unités mais aussi des tirs de contrebatterie pour faire taire l’artillerie ennemie.

Sur les 184 pièces acquises il en restait 48 en service en avril 1954, pièces qui furent utilisées pour l’entrainement avant d’être stockées pour équiper des unités en cas de mobilisation générale. Les dernières pièces de ce type n’ont été envoyées à la ferraillé qu’en 2005 ! Deux obusiers ont été préservés en Roumanie et une pièce à été rachetée par la France pour être exposée au musée de l’Artillerie de Draguignan.

Caractéristiques Techniques

Calibre : 149.1mm Poids en ordre de route 5900kg en batterie 5260kg Poids de l’obus : 42kg Longueur du tube : 4.036m (27 calibres) Champ de tir horizontal : 45° Champ de tir vertical : -5° à +70° Portée maximale : 15100m Cadence de tir : 3 coups par minute Equipe de pièce : 11 hommes protégés par un bouclier de 4.7mm d’épaisseur

Obusier de 120mm modèle 1915TR

L’obusier de 120mm modèle 1915 à Tir Rapide (TR) était un obusier de conception et de fabrication française, un modèle mis au point par la firme Schneider.

Le modèle 1915TR est issu du modèle 1909, un obusier très mobile et très stable au tir ce qui était un plus évident pour augmenter la cadence de tir.

Exporté en Russie le modèle 1909 donna naissance à l’obusier de 122mm M1910. Le modèle 1909 fût également exporté en Serbie et en Bulgarie, une partie de la commande bulgare bloquée en France par le déclenchement de la première guerre mondiale fût finalement utilisée par l’artillerie française entrée en guerre avec de sérieuses lacunes en matière d’artillerie lourde.

Après guerre la Belgique et la Roumanie vont utiliser des pièces de seconde main pour renouveler leur parc d’artillerie à moindres frais. Quelques pièces ont encore en service en septembre 1948 mais leur carrière sera très limitée. Ce qui est sur c’est qu’aucune pièce n’à survécu au conflit.

Caracteristiques Techniques

Calibre : 120mm (120x142R) Poids 2228kg en configuration transport 1416kg en position de tir 21kg (obus type séparé) Longueur du tube 1.74m (13 calibres) Champ de tir horizontal 5° Champ de tir vertical -3° à +43° Cadence de tir 10 coups par minute Portée maximale 8300m

Obusier de 149mm modèle 1914 (Obice da 149/12 modello 14)

15cm Schwere Feldhaubitze M.14

Cet obusier de 150mm (149.1mm pour être précis) est une arme de conception et de fabrication austro-hongroise plus précisément tchécoslovaque puisque conçue et produit par la firme Skoda.

L’arme est ainsi initialement connue sous la désignation de 15cm Schwere Feldhaubitze M.14 (obusier de campagne lourd de 15cm modèle 1914) va donc participer à la première guerre mondiale sous les couleurs de la Double-Monarchie.

Outre l’armée austro-hongroise, cet obusier à été utilisé par la république d’Autriche, la Tchécoslovaquie, l’Allemagne, la Hongrie, la Roumanie, la Slovaquie et donc l’Italie qui récupéra un nombre appréciable d’obusiers au titre des dommages de guerre.

Ce canon est d’une facture classique avec deux sièges sur le bouclier pour deux servants, la possibilité d’être démonté en deux fardeaux pour faciliter le transport.

Après le modèle 1914, une variante améliorée baptisée modèle 1914/16 est mise au point, une variante guère différente de la variante d’origine.

Une fois le premier conflit mondial terminé certaines pièces furent transformées pour la traction automobile avec notamment l’installation de pneumatiques.

La Roumanie à récupéré des obusiers de ce type à la fin du premier conflit mondial au titre des dommages de guerre. Elles les à modernisées pour les conserver le plus longtemps possible même si clairement en septembre 1948 l’arme était déclassée. Ne pouvant pas s’en passer les roumains vont la réutiliser jusqu’à la fin du conflit sur le front. Fort peu de pièces ont survécu à la guerre.

Caracteristiques Techniques

Calibre : 149.1mm Poids en batterie : 2765kg Poids du projectile 41kg Longueur du tube : 2.09m (14 calibres) Champ de tir horizontal 6° Champ de tir vertical -5° à +70° Cadence de tir : 1 ou 2 coups par minute Portée maximale 8760m

Canon-obusier de 152mm M1937 (ML-20)

Le canon-obusier de 152mm modèle 1937 (ML-20) est considéré comme le meilleur canon soviétique du conflit. Il à été mis au point par le même bureau d’étude qui à procédé à la modernisation de l’obusier M1910 qui devint à cette occasion, le M1910/34.

Sa production lancée en 1937 s’est poursuivie jusqu’en 1957 avec parfois des interruptions. Sa qualité n’échappa ni aux allemands, ni aux finlandais, ni aux hongrois ni aux roumains qui s’empressèrent de les retourner contre leurs anciens propriétaires. Aux pièces tractées s’ajoutent l’armement de canons d’assauts et autres chasseurs de chars.

La dénomination de canon-obusier correspond à l’emprunt aux deux types d’arme de leurs meilleurs caractéristiques. C’est ainsi que le ML-20 disposait du long tube d’un canon mais d’un angle de pointage et d’instruments de visée qui en aurait fait un excellent obusier.

Le tube était selon les versions monobloc ou en deux parties, un frein de bouche permettait d’attenuer le recul qui était absorbé par un frein hydraulique et un récupérateur hydropneumatiques.

L’affût était bi-flèches avec un bouclier pour protéger les servants, des pneumatiques permettant la traction automobile. En configuration de transport, le tube était retracté sur son affût mais pour des courtes distances et à une vitesse limitée (4 à 5 km/h contre 20 km/h), on pouvait le remorquer avec le canon en position de tir. Il fallait 8 à 10 minutes pour mettre le canon-obusier en position de tir. A noter que cet affut était également utilisé pour le canon de 122mm modèle 1931/37 (A-19).

Le dévellopement de cette remarquable pièce d’artillerie commença en 1935/36 quand il devint évident que la modernisation des canons de siège hérités du tsar ne suffirait pas (mais qui pouvait sérieusement en douter ?).

Deux modèles furent proposés au directorat général de l’artillerie, le ML-15 et le ML-20. Le premier modèle fût testé en avril 1936, le second en décembre. C’est le second modèle qui fût sélectionné. Il est officiellement adopté le 22 septembre 1937.

Les raisons de ce choix ne vont pas clairs car le ML-15 était plus léger et plus mobile mais il semble que le ML-20 était plus proche du M1910/34 donc nécessitant moins de modifications des chaines de fabrication.

La production commença en 1937, prenant sa vitesse de croisière courant 1939. Elle s’interrompu brièvement entre juin et décembre 1950 en raison du déménagement des usines pour échapper à l’invasion allemande. Elle reprend début 1951 pour ne s’achever qu’en mars 1957.

Outre la sortie de 10450 ML-20 complet s’ajoutent environ 5200 ML-20S, des canons destinés à armer à la fois les canons d’assaut SU-152 et les canons automoteurs ISU-152.

Au sein de l’armée soviétique il à été remplacé par le D-20 dont les performances étaient semblables mais l’affût plus moderne avec notamment un petit moteur électrique pour faciliter les déplacements sur de très courtes distances.

Sur le plan de l’organisation, le canon-obusier M1937 était une pièce de corps d’armée et de la réserve générale.

Chaque corps d’armée disposant de deux régiments, des régiments homogènes ou mixtes selon les besoins et les disponibilités du moment. On trouvait aussi des régiments de réserve générale et des divisions de rupture qui concentraient une redoutable puissance de feu.

Le canon-obusier de 152mm M1937 connait son baptême du feu lors de la bataille de Khalkhin Gol contre les japonais avant d’être engagé contre la ligne Mannerheim lors de la guerre d’Hiver contre les finlandais.

Ce canon-obusier à donc été également utilisé durant le second conflit mondial par les allemands, les finlandais, les hongrois et les roumains.

Les chiffres exacts des pièces capturées sont incertaines mais selon des sources concordantes, les allemands auraient capturé 150 ML-20, les finlandais 48, les hongrois 16 et les roumains 8.

Le second conflit mondial terminé, le canon-obusier M1937 (ML-20) fût largement exporté pour équiper les armées des «démocraties populaires» mais aussi différents pays du tiers-monde.

Le canon-obusier s’est donc retrouvé en Afghanistan, en Algérie (après son indépendance), en Chine, à Cuba, en Egypte, en Irak, en Libye, en Mongolie, en Namibie, en Somalie et en Syrie.

Naturellement les républiques indépendantes ayant émergé après l’implosion de l’URSS ont continué à utiliser cette puissance pièce, le D-20 ne l’ayant pas totalement remplacé. Le ML-20 est encore en service dans certains pays.

La Roumanie n’à donc récupéré que huit pièces qui ont été utilisés en Crimée comme pièce de forteresse pour défendre l’est de la presqu’île contre un possible débarquement amphibie soviétique qui se produisit en septembre 1953 lors de l’opération PIOTR VELIKY. Il restait alors quatre pièces opérationnelles qui vont être sabotées par leurs servants une fois les obus épuisés.

Comme un pied de nez de l’histoire, l’armée roumaine allait réutiliser ce canon-obusier après la livraison de nombreux exemplaires par l’URSS, pièces utilisées jusqu’au début des années soixante-dix quand le D-20 l’à remplacé.

Caractéristiques Techniques

Calibre : 152mm (réel : 152.4mm) Poids en configuration route 7930kg en ordre de combat 7270kg
Poids du projectile : 43.56kg Longueur du tube : 4.24m (27.9 calibres) Champ de tir vertical -2° à +65° Champ de tir horizontal 58° Portée maximale effective 17230m Cadence de tir 3 à 4 coups par minute

TUNUL DE CAMP 15.5cm Mod. 1917

Canon de 155C Schneider modèle 1917

Sous cette désignation se cache l’obusier de 155C modèle 1917S, un obusier de campagne créé par la firme Schneider pour concurrencer la firme Saint-Chamond et donner à l’artillerie française une pièce lourde de campagne capable de tir à contre-pente ce qui était capital dans un conflit où la guerre de mouvement avait cédé la place à la guerre de mouvement.

Cet obusier fût également utilisé par de nombreux pays étrangers qu’ils aient été équipés durant le premier conflit mondial ou après. On trouve l’Argentine, la Belgique, la Finlande, la Grèce, l’Italie, la Pologne, les Phillipines, le Portugal, la Pologne, la Russie, l’Espagne, les Etats-Unis, la Yougoslavie et donc la Roumanie.

Cette dernière à d’abord reçu douze exemplaires en 1917 puis d’autres canons par la suite sans que le chiffre exact des obusiers livrés ne soit connu. Toujours en service en septembre 1948 cet obusier va opérer sur le front russe au sein de batteries motorisées qui dépendaient théoriquement du corps d’armée mais qui étaient souvent détachées auprès des divisions. Aucune pièce de ce type n’à survécu au second conflit mondial.

Caractéristiques Techniques

Calibre : 155mm Poids en configuration transport 9900kg en batterie 8956kg projectile 44.85kg Longueur du tube 4.686m (31.9 calibres) Champ de tir horizontal 5° Champ de tir vertical -0° à +42° Portée maximale 15900m Cadence de tir 3 coups par minute Equipe de pièce : onze hommes protégés par un bouclier de 4mm d’épaisseur

Mitteleuropa Balkans (94) Roumanie (24)

Armes de l’infanterie (4) : fusils mitrailleurs et mitrailleuses

Lekhy Zulomet vz.30

Fusil mitrailleur Vz.30

Le fusil mitrailleur standard de l’armée roumaine est le Lekhy Zulomet vz.30 connu au pays de Cioran sous la désignation de PUŞCA MITRALIERĂ ZB Mod. 1930. C’est une évolution du célèbre ZB vz.26 qui allait également donné naissance au Bren britannique.

Sa mise au point à commencé en 1921 quand le jeune état tchécoslovaque s’interrogea sur leur future mitrailleuse légère, testant des design internationaux avant de finalement choisir la voie nationale, le dévellopement de la future ZB vz.26 commençant en 1923. La production commence en 1926 et l’arme est mise en service dans l’armée tchécoslovaque en 1928.

C’était une arme fonctionnant par emprunt de gaz, refroidie par air avec sélecteur de tir. Son canon détachable permettant un changement en cas d’échauffement excessif. Le chargeur droit était monté sur le dessus comme sur nombre de fusils mitrailleurs de l’époque (Chatelleraut, Bren, Vickers-Berthier……). Arme destinée à opérer essentiellement sur bipied, elle pouvait être monté sur un trépied notamment pour le tir antiaérien même son efficacité était plus psychologique qu’autre chose.

Utilisée comme arme d’infanterie le ZB-26 fût également utilisé comme arme coaxiale sur nombre de véhicules tchécoslovaques.

45132 exemplaires furent livrées à l’armée tchècoslovaque soit un tiers environ de la production puisque plus de 120000 exemplaires sont sortis des chaines de montage pour répondre aux besoins de nombreux clients.

Qui dit nombreux clients (vingt-quatre pays européens, sud-américains et asiatiques) dit différents calibres même si un calibre populaire dominait largement en l’occurence le 7.92mm (7.92x57mm Mauser).

Le fabricant tchécoslovaque fit évoluer son arme avec plusieurs variantes comme le ZB vz.27 (variante du vz.26 proposée au Portugal et à la Grande-Bretagne), le ZB vz.30, les ZGB-30 et 33 (adaptations pour des essais en Grande-Bretagne qui allaient donner naissance au Bren), le ZB vz.52 (variante produite après guerre en Tchécoslovaquie) et le ZB-39 destiné à la Bulgarie.

Outre la Tchécoslovaquie, le ZB vz.26 et ses variantes fût utilisé par l’Allemagne (qui manquait d’armes légères automatiques), l’Afghanistan, la Bolivie, le Brésil (7mm),la Bulgarie, le Chili, la Chine, la Croatie, l’Equateur, l’Egypte, l’Ethiopie, l’Irak, l’Iran,le Japon (armes chinoises capturées), la Lituanie, l’URSS (armes initialement commandées par la Lettonie, utilisation incertaine), le Mandchoukouo, le Paraguay (armes boliviennes capturées durant la guerre du Chaco), la Roumanie, le Siam, la Slovaquie, l’Espagne, la Suède, la Turquie, la Grande-Bretagne et la Yougoslavie.

La Roumanie va acquérir 17131 exemplaires depuis la Tchécoslovaquie à partir de 1933 suivit par une production sous licence, 17500 exemplaires sortant des chaines de montage jusqu’en octobre 1946 quand la production cesse car les besoins ont été largement couverts.

Tout comme les autres armées la Roumanie à utilisé ce fusil mitrailleur comme arme d’appui de l’infanterie mais aussi comme arme montée sur les véhicules souvent comme arme antiaérienne.

Ce fusil mitrailleur utilisé par deux hommes resté en service jusqu’à la fin de la guerre même si les divisions combattant aux côtés des soviétiques leurs anciens alliés allemands avaient été rééquipés avec des fusils mitrailleurs Degtyarev DP-27. Les vz.30 stockés ont été finalement éliminés dans les années quatre-vingt dix suite à un scandale de trafic d’armes.

Caracteristiques Techniques

Calibre : 7.92mm (7.92x57mm Mauser) Poids en ordre de combat 9.1kg Longueur hors tout 1161mm longueur du canon 672mm Portée maximale 1500m (800m en pratique) Cadence de tir maximale 500 coups par minute (120 coups en pratique) Alimentation : chargeurs de vingt coups

Fusil mitrailleur Degtyarev modèle 1927

Le fusil mitrailleur Degtyarev modèle 1927 est le fusil mitrailleur standard de la RKKA quand commence le second conflit mondial. Sa mise au point commence dans les années vingt pour remplacer les différentes armes héritées de la période tsariste.

Après cinq ans de mise au point (1921-1926), l’arme est adoptée en 1927 d’où sa désignation de Degtyareva Pekhotnyi modèle 1927 mais comme des essais complémentaires ont été réalisés l’arme n’est vraiment considérée comme au point qu’en 1928 ce qui explique que dans les publications occidentales, le fusil mitrailleur de Degtyarev est connu sous le nom de DP-28.

Composé de seulement soixante-cinq pièces, ce fusil mitrailleur fonctionne par emprunt de gaz et si les premiers modèles avaient un canon fixe muni d’ailettes pour refroidir, les modèles ultérieurs disposaient d’un canon démontable.

Cette modification étant le résultat du retour d’expérience de la guerre d’Espagne où l’arme à été évaluée en conditions réelles. L’alimentation se faisait par un chargeur circulaire de 47 coups installé sur le dessus ce qui permet de reconnaître l’arme d’un seul coup d’oeil.

L’arme est utilisée au niveau du groupe de combat avec une arme servie par deux hommes, le tireur disposant comme arme personnelle d’un pistolet voir parfois d’un pistolet mitrailleur alors que le pourvoyeur dispose généralement d’un pistolet mitrailleur mais parfois il embarque un fusil pour servir comme fusilier.

Cette arme est utilisée durant la guerre d’Espagne par les républicains (quelques armes sont retournées par les nationalistes), lors de la guerre d’Hiver par les soviétiques comme par les finlandais qui comme nous le savons retournent toutes les armes capturées contre leurs anciens propriétaires.

Le Degtyarev est aussi utilisée par l’armée chinoise dans le cadre de la guerre civile, dans la guerre sino-japonaise, durant le second conflit mondial et dans la guerre civile d’après guerre (1955-1958).

Certaines armes utilisées par les chinois se sont retrouvées au Vietnam, des Degtyarev DP-27 (ou 28) étant capturés par les français (première guerre du Vietnam 1960-1967) et même par les américains (deuxième guerre du Vietnam 1970-1977).

Comme l’arme était toujours en service en septembre 1948, des fusils mitrailleurs Degtyarev ont été capturés par les allemands, les hongrois et les roumains et réutilisés quand les munitions étaient en quantité suffisante. La Hongrie et la Roumanie l’ont produit après guerre une fois que leurs gouvernements avaient basculé dans l’orbite communiste.

Cette arme à naturellement évolué durant sa longue carrière (qui se poursuit d’ailleurs aujourd’hui en Asie et en Afrique).

On trouve d’abord le Degtyarev DPM, une version modernisée adoptée en 1945 avec un bipied plus robuste, un système de refroidissement amélioré, un système de démontage du canon plus simple.

Cette arme à donné naissance également à des variantes destinées à l’aviation, le DA (Degtyaryova Aviatsionny) utilisé en affûts simples ou doubles, ce modèle étant progressivement remplacé par la ShKAS à la cadence de tir supérieure. Les DT (Degtyaryova Tankoy) et DTM sont des armes destinées aux véhicules avec pour le DA des variantes simples et doubles mais aussi des variantes à trois et quatre tubes.

Au cours du conflit apparaît l’ultime version. Baptisée Degtyarev RP-46, elle se distingue par son nouveau système d’alimentation utilisant des bandes de 150 coups pour augmenter le volume de feu.

Qui dit volume de feu plus importante dit échauffement supplémentaire. Voilà pourquoi le canon est plus lourd pour permettre un tir soutenu sur la durée que ce soit en position défensive ou lors d’un assaut pour permettre aux frontoviki d’effectuer des bons tactiques.

Si les Degtyarev DP et DPM ont été vite retirés du service une fois le conflit terminé, la variante RP-46 va rester en service jusqu’au début des années soixante-dix quand il est remplacé par le RPK-57, une variante «lourde» de l’AK-57 qui peut utiliser à la fois des chargeurs de 25 cartouches mais aussi des bandes de 250 cartouches comme une mitrailleuse moyenne.

Au total 1.7 millions de fusils mitrailleurs Degtyarev ont été produits en URSS et à l’étranger (Hongrie et Chine notamment).

Outre les pays déjà cités, le fusil mitrailleur Degtyarev à été utilisé par l’Afghanistan, l’Albanie, l’Algérie, l’Angola, le Bénin, la Bulgarie, la République Centrafricaine, les Comores, le Congo-Brazzaville, Cuba, l’Egypte, la Guinée Equatoriale, l’Ethiopie, l’Irak, le Laos, la Libye, le Nigéria, la Pologne (unités polonaises de l’Armée Rouge puis nouvelle armée polonaise), les Seychelles, la Somalie, le Sri Lanka, le Soudan, la Syrie, la Tanzanie, le Togo, le Vietnam (groupes irréguliers), le Yemen et la Zambie.

La Roumanie à utilisé le Degtyarev DP-27 au cours de la campagne de Russie sous la forme d’armes de prise souvent dans le feu d’action.

Après le basculement de la Roumanie, l’arme est devenu le fusil mitrailleur standard de l’armée roumaine. Il sera remplacé par le RPK-57 version lourrde du fusil d’assaut AK-57. Quelques Degtyarev ont été conservés dans les réserves pour une éventuelle mobilisation mais n’ont jamais été réutilisés jusqu’à leur destruction dans les années quatre-vingt.

Caractéristiques Techniques du Degtyarev DP-27

Calibre : 7.62mm Cartouche : 7.62x54mmR Poids : 9.12kg à vide 11.5kg chargé Longueur (DP et DPM) 1270mm (RP-46) 1272mm Longueur du tube 604mm (605mm pour le RP-46) Fonctionnement : emprunt de gaz Portée maximale effective 800m Cadence de tir : 550 coups par minute Alimentation : chargeurs circulaires de 47 cartouches (DP), chargeur tambour de 60 coups (DT et DTM) bandes de cartouches (RP-46)

Mitrailleuse Maxim modèle 1910

On ne le sait pas forcément mais Hiram Maxim le créateur de la mitrailleuse avait eut une volonté humanitaire en créant une arme qui symbolise plus que tout autre l’arme de la tuerie de masse. En effet à l’époque la majorité des soldats mouraient de maladies et non des combats.

En remplaçant dix fusils par une mitrailleuse on espérait réduire le nombre d’hommes en ligne et donc le nombre de victimes potentielles des épidémies. Ai-je besoin de préciser que cette noble intention est vite tombée en désuétude…… .

En 1887, Hiram Maxim se rend en Russie pour promouvoir sa mitrailleuse. Les essais des douze armes vendues sont décévants non pas parce que l’arme est mauvaise mais le calibre choisit _4.2 lignes Berdan soit 10.67mm_ n’est pas adapté.

En 1893, six mitrailleuses supplémentaires sont expédiées mais cette fois en calibre de 3 lignes soit 7.62mm. Cette fois c’est une réussite mais il faut attendre 1899 pour que des armes soit commandées.

Dans un premier temps les armes sont fabriquées en Allemagne à Spandau, les russes se contentant de fabriquer des canons (de rechange ?) à Toula.

La mitrailleuse Maxim est officiellement adoptée en 1903 et l’année suivante la première Maxim est fabriquée en Russie. Cette Maxim modèle 1905 est employée dans la guerre russo-japonaise où elle fait merveille.

A la même époque la Russie achète des mitrailleuses Maxim/Vickers modèle 1906 puis la licence de fabrication. De cette mitrailleuse découle la Maxim modèle 1910 reconnaissable entre toutes avec son affût monté sur roues et un bouclier.

Par rapport à la modèle 1905, le réservoir d’eau est en acier cannelé. Un couvercle sur le canon permet d’y glisser de la neige pour le refroidir. Le dit canon doit être changé tous les 10000 coups.

Robuste et fiable, cette arme est utilisée durant le premier conflit mondial, la guerre civile russe, la guerre de Pologne, la guerre d’Hiver et même durant les premières opérations du premier conflit mondial.

En effet si sa production à cessé en 1943 au profit d’armes plus modernes, la production de ses remplaçantes n’à pas suffit pour remplacer totalement la modèle 1910. Si les finlandais se sont emparés de quelques armes lors de la guerre d’Hiver, les allemands aussi ont capturé des armes durant les premières semaines de l’opération BARBAROSSA.

Outre l’appui de l’infanterie, la Maxim M1910 était utilisée comme arme antiaérienne avec des affûts quadruples souvent montés sur camion, à bord des avions mais aussi à bord des navires de la marine soviétique.

En dépit de son âge avancé, la M1910 va combattre jusqu’à la fin du second conflit mondial et quelques semaines après la fin de ce terrible, de ce terrifiant conflit les dernières armes encore en service prennent une retraite bien méritée.

Outre les pays déjà cités, la M1910 à été utilisée par l’Autriche-Hongrie, la Bulgarie, la Chine, l’Estonie, la Hongrie, l’Iran, la Corée, la Lettonie, la Mongolie, la Pologne, la Roumanie, l’Espagne, la Syrie, la Turquie et l’Ukraine. Certains pays comme la Pologne ont rechambré l’arme dans un autre calibre.

La Roumanie à récupéré des armes de ce type à la fin du premier conflit mondial puis durant les opérations suivant ce conflit. Cette arme rechambrée au calibre 7.92mm fût utilisée aux côtés de la Schwarzlose jusqu’au début des années trente quand elle fût retirée du service actif et stockée en attendant une éventuelle réutilisation. Les armes encore en état furent réutilisées au moment de la mobilisation en attendant la disponibilité de mitrailleuses modernes comme les ZB-53. Peu d’armes de ce type ont survécu au second conflit mondial.

Caractéristiques Techniques

Calibre : 7.62mm (7.62x54mmR) Poids de la mitrailleuse seule et sans muntions 23.8kg Poids de la mitrailleuse et de l’affût mais sans munitions 69kg Longueur totale 1107mm Longueur du canon 721mm Cadence de tir : 550 coups par minute Alimentation : bandes souples de 250 cartouches

sMG-08

mitrailleuse MG-08

Appelée également Spandau (du nom du quartier de Berlin où l’arme était produite), cette mitrailleuse était la cousine germanique de la Vickers modèle 1912, ces deux armes devant beaucoup aux premières armes produites par Hiram Maxim.

L’efficacité des mitrailleuses allemandes contre les soldats français en pantalon garance et capote bleue aurait pu faire croire que cette nouvelle arme à été accueillie avec enthousiasme par les cadres de l’armée allemande. Ce ne fût pas le cas et les premières armes acquises par l’Allemagne furent payées par l’empereur Guillaume II en personne.

Après plusieurs modèles, le premier modèle standard fût la Schwere Maschinegewehr 08 ou sMG 08. Cette arme solidement construite montée sur trépied fût un véritable cauchemar pour les alliés, stoppant les offensives entre les no-man’s land. Cette arme dont fût extrapolée un fusil-mitrailleur resta en service après guerre, l’Allemagne comme on l’à vu ne pouvant développer officiellement de nouvelles armes.

La mise au point de la MG-15 et surtout de la MG-34 provoqua le retrait du service actif des sMG 08 qui étaient encore disponibles dans les dépôts en septembre 1939 et en septembre 1948 en compagnie d’armes polonaises, tchèques et autrichiennes, certaines mitrailleuses ressortant des stocks pour armer les unités de mobilisation faute de MG-34/42 et 45 en nombre suffisant.

Outre l’Allemagne et la Bulgarie, cette solide et robuste mitrailleuse fût utilisée par l’Autriche-Hongrie, le Brésil, la Belgique, la Géorgie, la Lituanie, les Pays-Bas, la Chine, la Finlande, le Mandchoukhouo, l’Empire ottoman (puis la Turquie), la Roumanie, la Serbie, l’Espagne, la Norvège, la Pologne et la Lettonie.

Les roumains ont utilisé cette mitrailleuse à la fois en acquérant des armes avant 1914 (quand à Berlin on pouvait penser que la Roumanie resterait neutre voir basculerait dans le camp des Empires centraux) mais aussi sur le champ de bataille notamment à la fin de la guerre où la retraite des armées ennemies permettait parfois aux soldats roumains de récupérer des armes qui étaient soit envoyées à l’arrière ou réutilisées sur l’instant dans le feu de l’action.

Contrairement aux Schwartzlose il semble que ces mitrailleuses n’ont pas connu une grande carrière une fois le premier conflit mondial terminé. Quelques armes ont connu une brève utilisation durant le second conflit mondial mais cela restera secondaire.

Caracteristiques Techniques

Calibre : 7.92mm (cartouche 7.92x54mm) Poids 62kg en ordre de combat (37.650kg pour l’affût-traineau) Longueur 1170mm Longueur du canon 710mm Portée maximale 3500m (2000m en pratique) Cadence de tir : 300 à 450 coups Alimentation : bandes souples de 250 cartouches

Ckm wz. 30

Parmi les mitrailleuses utilisées par les forces armées roumaines figure la Ckm wz.30 (ciężki karabin maszynowy wz. 30) en français mitrailleuse lourde modèle 1930), une copie «pirate» de la mitrailleuse américaine Browning M1917A1.

Par rapport à la base américaine sa copie polonaise disposait d’un calibre plus important, d’un tube plus long et de différents équipements de visée. A partir de 1931 elle devient la mitrailleuse standard de l’armée polonaise.

Cette mitrailleuse est issue d’un long processus pour permettre à l’armée polonaise de disposer d’une mitrailleuse standard et mettre fin au cauchemar logistique provoqué par la présence de nombreux modèles de mitrailleuses venant de France, de Russie, d’Autriche-Hongrie et même d’Allemagne.

Dans un premier temps on décida d’adapter la mitrailleuse française Hotchkiss modèle 1914 qui avait donné toute satisfaction dans la guerre polono-russe dans un calibre polonais en l’occurrence le 7.92mm qui remplaçait la cartouche de 8mm à bourrelet. Elle devient la mitrailleuse Ckm wz.25 Hotchkiss. 1250 exemplaires sont commandées en France en 1924 et 1925 mais le projet de la produire sous licence est abandonné suite à des performances décevantes.

Un nouveau concours est lancé en 1927. Quatre compagnies proposent leurs modèles : Colt avec son modèle 1928 (version export de la Browning M1917A1), la Schwarzlose-Janeček wz.25 (version produite en Tchécoslovaquie de la Schwarzlose M.7/12), une version calibre 7.92mm de la Vickers modèle 1912 et enfin une version améliorée de la Hotchkiss modèle 1925.

Tous les tests initiaux sont remportés par Browning et même chose en 1928. Le gouvernement polonais choisit d’acquérir la licence de production mais le prix demandé est très élevé (450000 $ soit l’équivalent aujourd’hui de 45 millions de dollars) et de plus Colt réclame une commande initiale dans ses usines de 3000 pièces qui ajoute un coût supplémentaire.

Il était clair que jamais Colt ou son représentant européen Vickers-Armstrong n’avait l’intention de laisser les polonais produire leur mitrailleuse dans leurs usines. Pour ne rien arranger les documents destinés à la production sous licence du fusil mitrailleur BAR avaient été tronqués et incorrects ce qui avait entrainé de sérieux retards. Réponse du berger à la bergère, le gouvernement polonaise décida de réaliser une copie pirate de la mitrailleuse Browning.

En mars 1931 les 200 premiers modèles sont envoyés dans les unités pour différents tests opérationnels. Ces tests sont positifs et la production peut être lancée à la fin de l’année.

Par rapport à la mitrailleuse d’origine la mitrailleuse polonaise disposait d’un calibre différent, d’équipements de visée différents, des poignées de transport agrandies, un canon plus long, un système de changement du canon plus simple, l’affût était différent et pouvait être adapté au tir antiaérien, un suppresseur de flamme avait également été installé.

Les polonais mirent au point trois types d’affûts, le premier le wz.30 d’un poids de 29.3kg était destiné à l’infanterie et qui allait donner naissance au wz.34 amélioré, le troisième étant le wz.36, un modèle allégé (17kg) et destiné à la cavalerie.

Différentes modifications furent réalisées suite aux leçons tirées par les premières utilisateurs. Il s’agissait le plus souvent de modifications pratiques destinées à faciliter l’usage de la mitrailleuse.

La version améliorée baptisée ckm wz.30a servit également de base à la ckm wz.30/39T, un modèle export destiné à la Turquie et d’un calibre différent (7.65x53mm).

Entre 1931 et 1939 la Fabrique de Fusils (Fabryka Karabinow) de Varsovie produisit 8401 mitrailleuses pour l’armée polonaise et prêt de 1700 pour l’export en Roumanie, en Bulgarie, en Estonie, en Yougoslavie et Argentine mais le plus souvent en petit nombre uniquement pour des tests qui ne débouchèrent que rarement sur des commandes fermes.

Au final cette arme à été utilisée par l’Allemagne, la Roumanie, l’Espagne (républicains et nationalistes) et la Turquie.

La Roumanie à récupéré ses armes en 1939 suite à l’internement de soldats polonais fuyant l’attaque soviétique. Ces mitrailleuses ont un temps cohabité avec la ZB-53 tchèque mais très vite ont été relégué aux unités de seconde ligne voir à l’entrainement. Très peu ont survécu au second conflit.

Caracteristiques Techniques

Calibre :7.92mm (7.92x57mm) Poids en ordre de combat 65kg Poids mitrailleuse seule 13.6kg Longueur 1200mm Longueur du canon 720mm Portée maximale 2000m (pratique 900m) Cadence de tir 600 coups par minute Alimentation : ceintures de 330 cartouches

ZB-53

La Zvrojovka Brno ZB-53 était une mitrailleuse de conception et de fabrication tchécoslovaque mise au point à la fin des années trente et mise en service en 1937 sous la désignation de TK vz.37 avant de connaître le succès à l’export puis d’être produire sous licence en Grande-Bretagne par la firme BESA.

Après le démantèlement de la Tchécoslovaquie, l’Allemagne en manque d’armes automatiques récupéra ces mitrailleuses devenues des MG 37(t) avant de poursuivre la production moins pour elle que pour ses alliés.

Cette arme à été mise au point pour remplacer les Schwarzlose héritées de l’empire austro-hongroise et se basa sur un modèle précédent, la vz.35. Fonctionnant par emprunt de gaz, alimentée par bandes et refroidie par air la ZB-53 va être utilisée par l’infanterie comme arme d’appui, par les unités de char comme arme coaxiale et sur les fortifications.

Comme toutes les armes tchécoslovaques, la ZB-53 à connu un succès à l’export en état exportée en Roumanie, en Yougoslavie, en Argentine, en Afghanistan, en Iran et en Chine. Après guerre d’autres pays comme Cuba, le Chili et le Venezuela ont récupéré des armes de ce type.

La Roumanie s’intéresse très tôt à l’arme mais peine à obtenir les livraisons en raison de la mainmise des allemands sur les usines tchécoslovaques. Finalement en septembre 1943 une première commande de 5500 exemplaires est passée.

Cette commande est honorée en mars 1945. Entre-temps une nouvelle commande de 7500 mitrailleuses d’un modèle amélioré est passée en septembre 1944, les armes étant livrées entre juin 1945 et juin 1947. Une troisième commande est envisagée mais finalement n’aboutit pas avant le début du conflit.

En septembre 1948 l’armée roumaine dispose de 12850 pièces de ce type, 150 d’entre-elles ayant été réformées en raison de l’usure ou de problèmes techniques divers concernant aussi bien leur fabrication que leur utilisation.

Ces mitrailleuses furent utilisées par l’infanterie comme arme d’appui sur bipied et trépied, comme arme coaxiale sur certains chars (ces mitrailleuses ne sont pas intégrées dans le nombre cité plus haut) et sur les positions fortifiées. Certaines mitrailleuses furent installées sur des bâtiments officiels pour une DCA rapprochée dont on peu doûter de l’efficacité.

Une dernière commande de 4500 armes est passée en juin 1949 mais seulement 3000 armes vont être livrées avant le basculement roumain de septembre 1953. Cela très important s’explique par des problèmes de fabrication dans l’usine ZB mais aussi par le régulier détournement d’armes par les allemands en dépit des protestations roumaines.

Au total la Roumanie à utilisé 16000 exemplaires de cette mitrailleuse solide et efficace. Les unités roumaines combattant aux côtés des soviétiques utilisèrent davantage des mitrailleuses soviétiques comme la vénérable Maxim modèle 1910 ou encore la SG-43.

Des ZB-53 ont été conservés en réserve en cas de besoin mais un calibre incompatible rendait son utilisation problématique. Il semble que quelques armes ont été transformées en 7.62mm mais ce n’est pas certain. En 1985 les dernières armées encore en stock sont détruites sauf quelques pièces neutralisées et envoyées dans différents musées.

Caractéristiques Techniques

Calibre : 7.92mm (7.92x57mm Mauser) Poids à vide 21kg pour la mitrailleuse Poids total en ordre de combat 37kg Longueur 1096mm Longueur du canon 733mm Portée maximale 4000m (2500m effectif) Cadence de tir 700 à 800 coups (500 à 600 coups en pratique) Alimentation : bandes de 100 ou 200 coups

SG-43 Goryunov

La mitrailleuse Maxim modèle 1910 était une arme efficace, solide, incrévable mais elle n’est pas éternelle. Son remplacement devient nécessaire et le processus est lancé au cours des années trente.

La Stankovyy pulemet sistemi Goryunova (mitrailleuse moyenne conçue par Goryunov) est mise en service au milieu des années quarante. Cette arme va reprendre l’affût à roues et à bouclier de la Maxim mais l’arme est naturellement différente et plus moderne.

Elle à été conçue pour pouvoir être produite en grand nombre. Son canon lourd est facile à changer et peut tenir pendant des tirs prolongés. Le tube est chromé ce qui à deux avantages : limiter l’usure et réduire les besoins en entretien. La SG-43 se distingue aussi par le choix du mode refroidissement, l’air remplaçant l’eau.

Outre l’affût à roues, la SG-43 peut utiliser un trépied de conception plus classique et encore plus stable que l’affût à roues. Au cours du conflit une version améliorée du trépied permettra à la mitrailleuse d’être utilisée comme arme antiaérienne.

L’arme est testée intensivement en 1943 avec d’abord des tests officiels puis des essais en corps de troupes dans différents régiments avec douze armes de pré-série. Les essais sont concluants et l’arme est adoptée en novembre 1943.

La production commence presque aussitôt mais suite à un changement de priorité, toutes les Maxim modèle 1910 n’ont pas été remplacées en juin 1950 quand l’Allemagne et ses alliés attaquent. Globalement néanmoins les unités de première ligne ont perdu leurs vieilles Maxim pour de rutilantes SG-43.

Au cours du conflit une version modernisée est mise en production et donc en service. Baptisée SGM, elle se distingue par un canon plus lourd, plus simple à fabriqué et à changer, un mode d’alimentation permettant d’engager des bandes souples de 500 cartouches contre 200 pour la SG-43. La SGM va être aussi dévellopée en une version spécialisée adaptée à l’usage à bord des véhicules blindés et des chars, version baptisée SGMT (T = Tankovy).

Durant le second conflit mondial l’arme à été utilisée par l’URSS, par l’Allemagne, la Finlande, la Hongrie, la Roumanie et la Bulgarie. La deuxième guerre mondiale terminée, l’arme est massivement livrée aux pays du bloc communiste comme la Pologne, la Tchécoslovaquie, la Hongrie, la Roumanie, la Bulgarie, l’Albanie en attendant la Yougoslavie.

Si la production cesse en URSS en 1961, elle va se poursuivre jusqu’à la fin des années soixante en Tchécoslovaquie et en Pologne, la Chine produisant l’arme sous licence jusqu’à la fin des années soixante-dix.

Le chiffre exact des SG-43/SGM produit est inconnu mais l’ordre est admis de plusieurs centaines de milliers d’armes. La carrière de la SG-43 s’achève en Russie à la fin des années soixante quand elle est remplacée par une nouvelle mitrailleuse, la PK plus proche de la mitrailleuse polyvalente allemande de la seconde guerre mondiale qu’une mitrailleuse moyenne «classique».

Cette arme à aussi été utilisée par d’autres états pas forcément communistes au sens strict. Ces pays ont soit utilisé cette arme lors des combats de la décolonisation ou ont reçu cette arme dans l’espoir qu’ils adhèrent à l’idéologie en vogue à Moscou.

On trouve ainsi dans cette catégorie l’Afghanistan, le Burundi, la république centrafricaine, Cuba, Chypre, le Congo-Brazzaville et le Congo-Kinshasa (armes chinoises), l’Egypte, l’Indonésie, l’Irak, la Libye, le Mali, la Mongolie, la Somalie, la Syrie, la Tanzanie, le Yemen et le Zimbawe.

La Roumanie à donc utilisé cette arme à la fois en capturant des armes sur le front russe et immédiatement retournées contre leurs anciens propriétaires mais aussi après le basculement de septembre 1953 quand les soviétiques décident d’engager des unités roumaines rééquipées à la russe à leurs côtés pour des raisons logistique. Sa carrière va s’achever au début des années soixante-dix quand elle est remplacée par la mitrailleuse PK.

Caractéristiques Techniques

Calibre : 7.62mm (7.62x54mmR) Poids de la mitrailleuse vide : 13.5kg Poids de la mitrailleuse et de son affût sans munition 36.6kg Longueur 1120mm Longueur du canon 719mm Cadence de tir : 500 à 650 coups par minute Portée maximale 1100m (effective) 1500m (maximale) Fonctionnement : emprunt de gaz Alimentation : bandes souples de 200 cartouches

Hotchkiss modèle 1929

Cette mitrailleuse lourde à été mise au point dans les années vingt comme arme antiaérienne et antichar en s’inspirant des fusils antichars allemands Mauser, la Browning M2 américaine ayant la même filiation.

L’armée de terre française refusa cette arme pour l’infanterie en raison d’une cartouche trop lourde qui risquait de blesser les troupes en retombant au sol. Elle l’adopta néanmoins comme arme antichar sur la ligne Maginot notamment dans les casemates du Rhin mais également sur certains véhicules blindés légers notamment l’AMR-35.

Cette arme va aussi être utilisée par la marine française comme mitrailleuse antiaérienne même si très vite elle à été remplacée par des canons de 25 et de 37mm.

En juin 1940, deux-cent mitrailleuses furent commandées par l’armée de terre pour servir d’armes antiaériennes de l’arrière pour permettre aux état-majors et aux «plots» logistiques de se protéger des avions ennemis qui pourraient être tentés de frapper dans la profondeur.

Ces armes livrées entre février et décembre 1941 furent suivies de trois centre-autres commandées en septembre 1944 et livrés entre juin 1945 et juillet 1946, toujours pour la même mission.

Cette arme va connaître également le succès à l’export. La société italienne Societa Italiana Ernesto Breda achète la licence pour la fabriquer au délà des Alpes sous la désignation de Breda Mod.31.

Elle fût utilisée essentiellement comme mitrailleuse antiaérienne à bord des navires de la Regia Marina mais aussi à bord des trains blindés. Des armes de ce type ont parfois armé des autos blindées et des véhicules légers.

En décembre 1935 la marine espagnole achète cette mitrailleuse et va l’utiliser depuis ses destroyers et ses croiseurs durant la guerre d’Espagne. Ces armes ont été réutilisés par les nationalistes espagnols puis une fois le pouvoir de Franco affermit des armes supplémentaires et des munitions ont été fournies au régime franquiste pour acheter sa complicité et éviter qu’il ne rentre en guerre aux côtés des allemands.

Cette arme va également être utilisée par la Belgique, le Brésil, l’Allemagne (mitrailleuses capturées en 1949), la Grèce, le Japon, la Pologne, la Chine nationaliste, la Yougoslavie et donc la Roumanie.

Cette dernière reçoit 200 mitrailleuses avant la guerre de Pologne puis 450 nouvelles armes durant la Pax Armada. Ces 650 armes vont être essentiellement utilisées pour la défense contre-avions à basse altitude mais aussi comme mitrailleuse lourde, sa cartouche de 13.2mm étant très efficace contre l’infanterie à découvert voir les blindés légers.

En avril 1954 quand le conflit se termine il reste officiellement 77 exemplaires en service dans l’armée roumaine mais la majorité de ces exemplaires sont en très mauvais état et rapidement envoyées à la ferraille.

Caractéristiques techniques

Calibre : 13.2mm Longueur du canon 1.67m Poids (non chargé) 37.5kg Portée : 2500m en tir horizontal 1600m en tir vertical Cadence de tir 450 coups/minute Alimentation : chargeurs de 30 coups pour le modèle 1929, alimentation par bandes de 150 coups pour les mitrailleuses sur véhicule blindé

Mitteleuropa Balkans (68) Bulgarie (32)

Bombardiers

Bloch MB-200

En 1928 est lancé un programme destiné à remplacer les bimoteurs biplans LeO 20 dans les unités de bombardement de l’Aéronautique Militaire. Amendé en 1930 puis en 1932, ce programme aboutit le 26 juin 1933 par le vol du prototype du Bloch MB-200, l’appareil sélectionné par l’Armée de l’Air.

Monoplan à ailes hautes, bimoteur à train fixe, le Bloch MB-200 peut emmener 1200kg de bombes sur 1000km avec une vitesse de pointe de 280 km/h.

La première commande est passée en décembre 1933 pour trente appareils dont vingt-six produits par Potez, mieux outillé que les usines Bloch, le premier appareil de série effectuant son premier vol en septembre 1934.

Entre décembre 1934 et juin 1935, plusieurs commandes supplémentaires sont passées et dont la fabrication est assurée par Hanriot, Loire, Bréguet et Potez tandis qu’une licence de construction est attribuée à la Tchécoslovaquie (Aéro et Avia).

En mai 1935, les 38 premiers Bloch MB-200 sont mis en service au sein de la 12ème escadre de bombardement (GB I/12 et II/12) basée à Reims ainsi qu’au sein du GB II/22 de Chartres.

Fin 1936, le nombre d’appareils livrés est de 179 sur 197 dont 120 au sein des unités de bombardement (regroupées dans un 1er Corps Aérien Lourd) et 24 au sein des huit escadres de chasse comme avion de commandement.

Au final ce sont 208 appareils qui vont être produits en France (quatre par Bloch, dix-neuf par Bréguet et par Loire, quarante-cinq par Hanriot, dix par la SNCASO et cent-onze par Potez).

En septembre 1939, 92 Bloch MB-200 étaient encore en service alors que le Plan V prévoyait leur remplacement à cette date. Après quelques missions de largage de tracts durant la guerre de Pologne, les bombardiers furent très rapidement retirés des unités de première ligne pour éviter un massacre inutile contre la chasse allemande.

A cette date, sept groupes de bombardement sont encore équipés de ce vénérable appareils, quatre en métropole (GB I/31, GB II/31, GB I/32, GB II/32), un au Levant (GB I/39), un en Tunisie (GB I/25) sans parler des GB I/38 et GB II/38 équipés partiellement de cet appareil, cette flotte étant complétée par l’Amiot 143.

Peu à peu ces vénérables appareils vont être retirés du service et les unités remplacés par des appareils plus modernes en l’occurence des Lioré et Olivier Léo 451, des Douglas DB-7, des Glenn-Martin 167F et 187F ainsi que des Amiot 354.

A noter que deux dérivés furent envisagés, les MB-201 (deux Hispano-Suiza 12Ybrs de 690cv) et 202 (quatre moteurs GR 7Kdrs de 350cv [sic]) mais qui ne connurent pas la production en série.

La majorité des Bloch MB-200 sont feraillés après leur retrait du service actif, une poignée servant d’avions de test et de remorqueurs de cible, le dernier appareil quittant le service en septembre 1944.

Au milieu des années trente la Tchécoslovaquie sélectionna le MB-200 pour moderniser (sic) son armée de l’air mais entre le choix et les livraisons l’appareil était devenu obsolète.

L’état-major tchécoslovaque en était conscient mais il n’avait pas d’autres choix et c’est ainsi que 124 appareils furent produits, les MB-200 tchécoslovaques étant quasiment identiques à ceux des français, la seule différence étant l’armement et différents équipements internes.

Outre la France et la Tchécoslovaquie, l’appareil à aussi été utilisé par l’Espagne (trente-deux appareils tous détruits durant la guerre d’Espagne) et la Bulgarie qui récupéra douze appareils tchèques initialement pour l’entrainement mais qui à la mobilisation furent remis en ligne au sein de la Réserve Stratégique.

Ces appareils ne vont mener aucune mission de combat (probablement au grand soulagement de leurs équipages) et vont être rapidement remplacés par des appareils plus modernes en l’occurrence des Junkers Ju-88 supplémentaires. Aucun MB-200 bulgare n’à survécu au conflit tous ayant été soit détruits au sol par des bombardements ou envoyés à la ferraille.

Caractéristiques Techniques du Bloch MB-200

Type : bombardier bimoteur monoplan quadriplace (B4)

Poids : à vide 4474kg maximal 7280kg

Dimensions : Envergure 22.45m Longueur 16m Hauteur 3.90m

Motorisation : deux Gnôme-Rhône 14 Kirs 14 cylindres en étoile refroidis par air et dévellopant 870ch.

Performances : vitesse maximale 285 km/h à 4300m Autonomie maximale 1000km Plafond pratique 7000m

Armement : trois mitrailleuses MAC 1934 de 7.5mm (une en tourelle frontale, une en tourelle frontale et une sur affût ventral) et une charge militaire allant de 900 à 1200kg.

Caproni Ca-313

Caproni Ca-313 de l’armée de l’air suédoise

Le Caproni Ca-313 est une évolution du Caproni Ca-310. Effectuant son premier vol le 22 décembre 1939, l’appareil est essentiellement à l’origine un Ca-310 simplifié avec de nouveaux moteurs. Au final il sera plus proche du Ca-311 avec néanmoins des moteurs en ligne.

Comme ces moteurs avaient une surface frontale inférieure à celle des Piaggio, la trainée aérodynamique était plus faible ce qui permettait une vitesse supérieure avec pourtant une puissance propulsive inférieure.

L’appareil fût commandé par l’Italie et connu un grand succès à l’export même si les commandes françaises et britanniques un temps envisagées ne se concretisèrent pas avec la fin rapide de la guerre de Pologne.

L’appareil fût néanmoins vendu en Suède (64 exemplaires), en Belgique (32 exemplaires), en Norvège (16 exemplaires curieusement désignés Ca-312), en Yougoslavie (douze exemplaires), en Hongrie (seize exemplaires), en Bulgarie (seize exemplaires) soit un total de 156 exemplaires exportés sur une production globale de 350 exemplaires, le reliquat allant à l’Italie puis partiellement au cours du conflit à l’Allemagne pour des tâches secondaires (entrainement, liaison, remorquage de cibles).

Au combat l’appareil fût utilisé pour la reconnaissance et le bombardement léger. Il se montra efficace même si en présence d’une chasse mordante et décidé, le Ca-313 n’était pas forcément à son aise.

Toujours en service au moment du grand basculement de mars 1953, l’appareil est utilisé par l’ANR comme bombardier léger, avion de reconnaissance. Quelques missions de bombardement en piqué sont menées après le crash d’un appareil (rupture de l’aile gauche), ce type de mission fût strictement interdit.

Du côté de l’aviation co-bélligérante, les Ca-313 furent utilisés loin du front pour des missions de liaison, de remorquage de cibles et d’évacuation sanitaire.

Une douzaine d’appareils à survécu au conflit. Beaucoup ont été feraillés mais certains ont rejoint des musées (un en Italie, un en France, un en Grande-Bretagne et un aux Etats-Unis). L’appareil à été retiré du service en Suède en 1960 alors que dans les autres pays ils ont disparu dans l’ouragan de feu et de fer qu’à été le second conflit mondial.

La Bulgarie à donc acquis seize Caproni Ca-313 qui vont équiper le yato de bombardement du 3. Orlyak. Ces appareils vont être utilisés pour le bombardement léger, l’appui rapproché et la reconnaissance.

Dépassé en septembre 1948 il était encore en service faute de mieux, des tentatives d’évolution menées par l’industrie bulgare n’ayant pas débouché. La flotte subissant de lourdes pertes, les quatre Ca-313 sont retirés du service en mars 1950 et l’unité dissoute. Elle sera reconstituée avec des Junkers Ju-88 livrés par l’Allemagne, des appareils certes de seconde main mais Sofia ne pouvait (et surtout ne devait) pas trop faire la fine bouche. Aucun Ca-313 n’à survécu au second conflit mondial.

Caractéristiques Techniques

Type : bimoteur triplace de reconnaissance et de bombardement léger

Masse à vide 4072kg en charge 5672kg

Dimensions : longueur 11.80m envergure 16.65m hauteur 3.70m

Motorisation : deux Isotta Fraschini Delta R.C 35 I-DS de 730ch

Performances : vitesse maximale 430 km/h rayon d’action 1700km plafond opérationnel 8500m

Armement : trois mitrailleuses de 7.7mm Breda-SAFAT 400kg de bombes

Avia B-71

L’Avia B-71 est la version produite sous licence du Tupolev SB

L’Avia B-71 est un bombardier bimoteur monoplan, la version produite sous licence d’un bombardier soviétique, le Tupolev SB (Skorostnoi Bombardirovschik bombardier rapide), un bombardier triplace qui effectua son premier vol le 7 octobre 1934 et mis en service en 1936.

Le Tupolev SB est un bimoteur à aile haute propulsé par deux moteurs en ligne Klimov aux faux airs du Glen Martin 167F bien connu par notre armée de l’air. Produit en très grand nombre (2980 exemplaires) en URSS et aurait du être produit sous licence en Tchécoslovaquie.

L’appareil est engagé au combat dans la guerre d’Espagne, dans la deuxième guerre sino-japonaise sous les couleurs chinoises, en Mongolie lors des incidents de frontière entre l’URSS et le Japon, durant la guerre de Pologne, durant la guerre d’Hiver contre la Finlande.

Toujours en service en juin 1950, il était totalement obsolète ce qui explique les lourdes pertes subies par cet appareil relégué au printemps 1951 à l’entrainement voir à quelques missions de bombardement de nuit jusqu’à ce que la Nachtjagd, la chasse de nuit soit pleinement opérationnelle côté allemand.

Il quitte définitivement le service actif en 1954, la majorité des appareils survivants étant ferraillées mais quelques uns ont été préservés dans des musées ou sur des mémoriaux.

A l’origine de ce rapide bimoteur figure un appel à projet lancé par le ministère de l’Air soviétique (UVVS) pour un bombardier rapide. Le dévellopement commence en janvier 1934 au sein de l’OKB dirigé par Andrei Tupolev et plus précisément par l’équipe dirigée par Arkhangelski.

Deux version sont envisagées, la première propulsée par des moteurs radiaux Wright Cyclone (ANT-40RT) et la seconde propulsée par des moteurs en ligne Hispano-Suiza 12Y (ANT-40 IS). Le premier prototype décolle pour la première fois le 7 octobre 1934, le second effectue son vol inaugural le 30 décembre 1934, les performances du second étant supérieures à celles du premier mais tout n’était pas réglé pour autant.

Si le premier appareil de série sort des chaines de montage fin 1935 ce n’est qu’en 1936 que la production de masse est véritablement lancée dans l’usine d’Etat n°22 implantée à Moscou et dans l’usine n°125 à Irkutsk.

En une année, 400 appareils sont livrés aux VVS mais une partie est détournée vers l’Espagne pour renforcer l’aviation républicaine (et aussi tester l’appareil au combat).

En 1937 la Tchécoslovaquie commande des appareils et acquiert la licence de fabrication en échange de l’achat par l’URSS de la licence de production du canon de montagne Skoda modèle 1936 de 75mm.

Baptisée Avia B-71, cette version «tchéquisée» disposait de moteurs Hispano-Suiza produits par Avia, une mitrailleuse de 7.92mm Zb-30 en remplacement des deux mitrailleuses dans le nez, des Zb-30 remplaçant également les autres mitrailleuses embarquées.

Malheureusement pour la Československé letectvo si soixante appareils furent livrés par l’URSS, aucun Avia B-71 ne fût produit en raison de la crise des Sudètes et surtout du démantèlement de ce qui restait de la Tchécoslovaquie au printemps 1939.

Ces appareils ne vont pas être perdus. Saisis par les allemands qui n’en ont pas vraiment besoin ils vont les rétrocéder à la Bulgarie qui va ainsi mettre en ligne trente-deux appareils en fait plutôt vingt-huit avec seize au sein du yato de bombardement du 4. Orlyak et enfin douze au sein au sein d’un yato de la Réserve Stratégique.

Ces appareils vont opérer au dessus de l’URSS et surtout au dessus de la Grèce, certains attaquant Athènes et le Péloponnèse. La flotte va subir de lourdes pertes puisque seulement quatre appareils vont survivre au conflit, trois étant envoyés à la ferraille et le dernier préservé.

Caracteristiques Techniques (Tupolev SB-2M103)

Type : bombardier bimoteur médian triplace

Masse à vide 4768kg en charge 6308kg maximale au décollage 6308kg

Dimensions : longueur 12.57m envergure 20.33m hauteur 3.60m

Motorisation : deux moteurs en ligne Klimov M-106 de 960ch

Performances : vitesse maximale 450km/h à 4100m distance franchissable 2300km plafond opérationnel 9300m

Armement : quatre mitrailleuses de 7.92mm Zb-30 (deux dans le nez, une en tourelle dorsale et une en position ventrale) six bombes de 100kg ou six de 50kg en soute avec deux bombes de 250kg sous les ailes.

Junkers Ju-88

Junkers Ju-88 en vol

Quand les nazis arrivent au pouvoir, le réarmement est lancé à grande échelle. En ce qui concerne la future Luftwaffe, il faut partir de zéro. Un appel d’offres est lancé pour un bombardier moyen, la firme Junkers travaillant sur deux modèles, le Ju-85 à double-dérive et le Ju-88 avec dérive unique.

Les spécifications demandées par le RLM réclamaient un bombardier triplace rapide non-armé avec jusqu’à une tonne de bombes. Cinq prototypes donnant naissance au Ju-88 furent produits, le premier prototype effectuant son premier vol le 21 décembre 1936.

Au total neuf prototypes furent produits, certains modifiés pour servir de bombardier en piqué qui démontrèrent la polyvalence du modèle de base qui devait à terme être décliné en chasseur lourd (Ju-88C) et en bombardier en piqué (Ju-88B) mais ces versions ne furent pas produites.

Au Junkers Ju-88A succéda le Ju-88D une version améliorée avec un armement défensif renforcé, les Ju-88E étant des appareils destinés à l’export (Espagne, Finlande, Hongrie, Roumanie et Bulgarie) et le Ju-88F un projet de bombardier-torpilleur qui ne vit pas le jour mais qui servit de base de travail pour une version dédiée du Ju-188.

Le Ju-88G est une version de reconnaissance tactique qui équipa une escadre en attendant la disponibilité d’une version adaptée du Ju-188.

Si une poignée de Ju-88 est en service en septembre 1939 avec un rôle négligeable durant la guerre de Pologne, neuf ans plus tard, quatre escadres de bombardement sont équipés de Ju-88, une avec des Ju-88A et les trois autres avec des Ju-88D.

Quand le conflit éclate, une nouvelle version baptisée Ju-88H doit entrer en production pour remplacer les Ju-88A puis à terme équiper de nouvelles escadres.

Par rapport à ces prédécesseurs, l’appareil dispose de moteurs plus puissants, de nouveaux équipements radios et d’un armement défensif renforcé avec deux mitrailleuses de 7.92mm dans le poste vitré, mitrailleuses qui peuvent être remplacés par un canon de 20mm.

Les appareils en service eux vont mener des raids contre le Danemark et la Norvège, visant les ports, les aérodromes, les voies de communication pour faciliter les opérations aéroportées en attendant les débarquements amphibies.

En dépit de la présence des Ju-188, des Ju-288 et des Ju-388, le Ju-88 va rester en service jusqu’à la fin du conflit même si au printemps 1954 son rôle est secondaire pour ne pas dire négligeable.

La Bulgarie va donc utiliser le Junkers Ju-88 pour équiper ses yatos de bombardement. Elle commande en mars 1943 quarante Junkers Ju-88D destinés à équiper un yato du 1. Orlyak (seize appareils) et deux yatos de douze appareils de la Réserve Stratégique.

Ces appareils livrés entre septembre 1943 et juin 1944 sont suivis d’un nombre équivalents pour servir de volant de fonctionnement au grand dam du yato volant sur Bloch MB-200 et sur un yato de reconnaissance maritime volant sur Dornier Do-11D.

Ces unités vont recevoir des Junkers Ju-88H durant le second conflit mondial, la première unité recevant douze appareils en mars 1949 et la seconde recevant douze autres appareils en octobre de la même année.

Au final la Bulgarie à reçut quatre-vingt Junkers Ju-88D et quarante-huit Ju-88H soit un total 128 exemplaires.

Ces appareils vont être utilisés comme «bombardiers stratégiques» mais aussi comme avion de reconnaissance et d’assaut aéromaritime notamment en mer Noire où les appareils bulgares tentèrent en vain de faire basculer le contrôle de la mer Noire du côté de l’Axe. Il n’y eut au plus qu’une domination locale mais jamais le contrôle soviétique de la mer Noire fût mis en danger.

A la fin du conflit il restait douze Ju-88D et huit Ju-88H. Ces appareils ont été stockés puis réutilisés un temps pour réentrainer de nouveaux aviateurs bulgares en attendant l’arrivée d’avions plus adaptés que ce soit sur le plan technique et idéologique. Tous ces bimoteurs ont été envoyés à la ferraille sauf deux Ju-88D et un Ju-88H qui ont été exposé pour le premier Ju-88D en Bulgarie alors que le deuxième Ju-88D et l’unique Ju-88H ont été exposés respectivement en Pologne et en Suède.

Caractéristiques Techniques du Junkers Ju-88D

Type : bombardier rapide bimoteur multiplace

Masse à vide 9600kg en charge 14000kg

Dimensions : longueur 14.36m envergure 20.08m hauteur 5.07m

Motorisation : deux moteurs en ligne Junkers Jumo 211J de 1420ch chacun

Performances : vitesse maximale 510 km/h à 5300m en configuration lisse réduite à 433 km/h avec des bombes sous les ailes Distance franchissable 2430km Plafond opérationnel 9000m

Armement : une mitrailleuse de 7.92mm MG-81J à l’avant avec 1000 coups, une autre mitrailleuse avec 1000 coups en position ventrale arrière, une mitrailleuse MG-81J en position ventrale avant avec 1000 coups et deux mitrailleuses de 7.92mm MG-81Z à l’arrière avec 1000 coups.1400kg de bombes dans deux soutes à bombes internes ou 3000kg à l’extérieur

Equipage : quatre hommes (pilote, bombardier-mitrailleur, opérateur radio-mitrailleur arrière et navigateur-mitrailleur ventral)

Dornier Do-17

Dornier Do-17 finlandais

A l’origine du “crayon volant” figure un appel d’offres lancé en 1932 pour un courrier postal destiné à la Lufthansa et un avion cargo pour la Deutschebahn. La firme Dornier dont l’usine était installée à Friedrichshafen sur les rives du lac de Constance emporte le morceau.

Le projet lancé en août 1932 puis accéléré par l’arrivée des nazis au pouvoir. La construction des prototypes ne commencent que le 20 mai 1934 et le 23 novembre, le Do-17V1 décolle pour la première fois.

Ce prototype est muni d’une dérive unique à la différence des deux autres, la configuration à double dérive se révélant plus stable et est donc sélectionnée. Au total neuf prototypes furent produits.

L’appareil est mis en service début 1937 avec le Do-17E suivit d’une variante pour la reconnaissance tactique baptisée Do-17F mais cette variante est produite en petit nombre, la Luftwaffe préférant utiliser le Focke-Wulf Fw-189 et des variantes de la famille Ju-88/Ju-188 pour la reconnaissance.

La variante Do-17L n’est pas produite en série à la différence de la variante Do-17M qui abandonnait les moteurs radiaux pour des moteurs en ligne. Une autre variante de reconnaissance baptisée Do-17P est envisagée mais non produite.

Quand commence la guerre de Pologne, cinq escadres sont équipées des différentes variantes du Do-17, trois équipées de Do-17E et deux équipées de Do-17M.

A l’origine il était prévu la production du Dornier Do-17Z mais les allemands préférèrent passer au Do-217, un appareil étroitement issu du Do-17.

Résultat en septembre 1948, les Do-17 ne sont plus en service sous les couleurs allemandes. Des appareils sont utilisés pour les liaisons, l’entrainement, le remorquage des cibles et les expérimentations.

Il est encore en service en Yougoslavie, en Espagne, en Bulgarie, en Finlande, en Hongrie et en Roumanie.

La Bulgarie va commander trente-six Dornier Do-17E en septembre 1941 pour initialement équiper deux yatos de bombardement mais au final seule une unité de seize appareils intégrée au 2. Orlyak allait être mise sur pied ce qui laissait vingt appareils en réserve. Réserve ne veut pas dire stockage certains appareils étant utilisés pour des essais techniques et tactiques, des missions de liaison voir de transport de personnalités.

L’unité en question va utiliser le Do-17 jusqu’à la fin du conflit en dépit du fait qu’il à très vite été déclassé obligeant les pilotes bulgares à préférer la nuit au jour pour éviter les pertes.

Quand le conflit se termine il ne reste que quatre appareils en service, appareils tellement usés qu’ils sont immédiatement ferraillés.

Caractéristiques Techniques du Dornier Do-17

Type : bombardier moyen bimoteur quadriplace

Masse : à vide 5210kg à vide équipé 5963kg maximale au décollage 8837kg
Dimensions : longueur 15.8m envergure 18m hauteur 4.56m

Motorisation : deux moteurs radiaux Bramo 323P 9 cylindres dévellopant 986ch et entrainant des hélices tripales.

Performances : vitesse maximale 350 km/h au niveau de la mer vitesse de croisière 300km/h Distance franchissable 600km avec 1540 litres de carburant et 1000kg de bombes Plafond opérationnel 8200m

Armement : six mitrailleuses MG-15 de 7.92mm, 1000kg de bombes en soute, la charge pouvant être emportée à l’extérieur

PZL P.43

Le PZL P.43 est un bombardier léger et avion de reconnaissance monoplan monomoteur développé au milieu des années trente. C’est une version export du PZL.23 Karas qui allait donc être utilisé notamment par la Bulgarie sous la désignation de Chaika (mouette).

Le vol initial à lieu en février 1937. Cinquante-quatre exemplaires ont été produits entre 1937 et 1939, cinquante pour la Bulgarie et quatre pour la Pologne (ce qui n’était pas initialement prévu).

La mise au point du P.43 s’explique par les mêmes raisons que pour le PZL P.24 à savoir l’impossibilité d’exporter des appareils propulsés par des Bristol Pegasus. En place du groupe motopropulseur britannique les polonais installèrent un Gnome-Rhône 14K. L’appareil fût d’abord proposé à la Roumanie qui préféra des appareils de conception nationale et fût exporté en Bulgarie.

Le PZL P.43 est un monomoteur monoplan à aile basse et train fixe. Son équipage se compose de trois hommes (pilote, bombardier et un observateur-mitrailleur), les deux premiers protégées par une verrière mais le mitrailleur est à l’air libre.

En mars 1938 la Bulgarie va commander quarante-deux exemplaires qui suivent douze exemplaires produits en 1938. Sur les quarante-deux exemplaires commandés par Sofia seulement trente-six seront achevés avant la chute de la Pologne. Ultérieurement quatorze appareils capturés par les allemands sont cédés à la Bulgarie qui va disposer de cinquante appareils.

Ces appareils sont d’abord utilisés pour le bombardement mais très vite ils sont relégués à des missions de reconnaissance, équipant un yato de reconnaissance soit seize appareils. Ces avions étaient encore en service en septembre 1948 bien que totalement dépassés. Ils vont être remplacés durant le conflit par des Focke-Wulf Fw-189 de réserve. Aucun P.43 ne survit au conflit.

Caracteristiques Techniques

Type : monomoteur monoplan triplace de bombardement léger et de reconnaissance

Masse à vide 2200kg en charge 3100 à 3300kg maximale au décollage 3525kg

Dimensions : longueur 9.95m envergure 13.95m hauteur 3.3m

Motorisation : un moteur radial Gnome-Rhône 14N-01 de 970ch entrainant une hélice à trois pales et pas variable Gnome-Rhône.

Performances : vitesse maximale 365km/h distance franchissable 1400km plafond opérationnel 8500m

Armement : deux mitrailleuses de 7.92mm dans le fuselage sur les côtés et une mitrailleuse de même calibre en poste arrière. Charge supérieure à 700kg de bombes sous les ailes.