Pologne et Pays Neutres (48) Irlande (9)

Armement

Pistolets et Pistolets mitrailleurs

-Pistolet Webley et Colt M1911A1 (achetés aux Etats-Unis via une collecte de fond menée auprès de la diaspora irlandaise)

L’armée irlandaise disposait de Sten Mk III et de Thompson M1928

-Pistolet mitrailleur Sten Mk III et Thompson M1928

Fusils

Short Magazine Lee Enfield Mk III

-Fusil Lee-Enfield SMLE Mk III

Fusils mitrailleurs

Le fusil mitrailleur BAR (Browning Automatic Rifle) M1918

-Fusils mitrailleurs Browning Automatic Rifle (BAR) modèle 1918, Madsen modèle 1922 et Bren

Mitrailleuses

Mitrailleuse Vickers modèle 1912

-Mitrailleuses Hotchkiss modèle 1909, Lewis et Vickers

Mortiers

Ordnance SBML 2 Inch mortar

-Ordnance SBML 2-inch mortar

-Mortier de 81mm Brandt modèle 1927/31

Armes antichars individuelles

Fusil antichar Boys

-Fusil antichar Boys

-Lance-Roquettes Portatif (LRP) «Tube»

Artillerie de campagne

Canon-obusier de 25 livres (87.8mm)

-QF 18 Pounder

-QF 25 Pounder

-Ordnance QF 4.5 Inch Howitzer

Artillerie antichar

-QF 2 Pounder

QF 6 Pounder

-QF 6 Pounder

Artillerie antiaérienne

-20mm Polsten

QF 3.7 Inch Gun

-QF 3.7 Inch Gun

Véhicules

-Chars légers Landsverk L-60 et FCM-42

-Autos blindées Landsverk L-180/181

Daimler Dingo

-autos blindées Daimler Dingo

-autos blindées Humber Armoured Car (ont remplacé les autos blindées Rolls-Royce)

-autos blindées Dodge et Beaverette

-autos blindées Leyland Armoured Car

-autos blindées Ford Mk V armoured vehicle et Ford Mk VI

Universal Carrier Mk II

-Chenillette Universal Carrier

-Camions blindés GSR Morris Mk IV

-CMP Field Artillery Tractor

Pologne et Pays Neutres (46) Irlande (7)

Une histoire militaire de l’Irlande (3) : première guerre mondiale, indépendance et guerre civile

Soldat britannique de la première guerre mondiale

Durant le premier conflit mondial en dépit des débats sur la nécessité ou non de soutenir George V, les irlandais ont fait leur part avec 206000 hommes engagés ce qui est tout sauf un chiffre insignifiant.

58000 étaient déjà enrolés quand la guerre éclate (21000 réguliers, 18000 réservistes, 12000 appartenant à la réserve spéciale, 5000 marins et 2000 officiers). 130000 volontaires vont rejoindre les rangs de l’armée britannique durant le conflit (NdA j’ignore la raison de l’écart obtenu entre le chiffre total des engagés et le chiffre de 188000 obtenu). Les principaux régions pourvoyeuses sont l’Ulster, le Leinster et le Munster, les autres régions étant plus en retrait.

Les unités irlandaises sont regroupées au sein de trois divisions, les 10th 16thet 36th (Irish) Division, la première s’illustrant à Gallipoli, les deux autres sur la Somme. Les lourdes pertes font chuter les recrutements sans compter la condamnation de la guerre par l’Eglise Catholique en juillet 1915.

Pour ne rien arranger les irlandais les Paddies comme les appellent avec mépris avec les britanniques sont rudement traités (pour ne pas dire maltraités) par leurs officiers britanniques.

Certes les républicains étaient opposés à tout soutien à la Grande-Bretagne mais même les irlandais partisans du Home Rule et bien disposés vis à vis de George V sont écœurés et exaspérés. Un chiffre peut traduire ce sentiment : un soldat britannique sur 3000 sera fusillé après un passage par la cour martiale, chiffre qui tombe à un pour 600 pour les irlandais sachant que vingt-six fusillés seront ultérieurement pardonnés.

La situation est tellement tendue que la conscription ne sera étendue en irlande qu’en 1918 mais avec un apport plus symbolique que réel.

Les allemands tentent de soutenir l’IRA mais c’est un échec que ce soit la livraison d’armes pour le soulèvement de Pâques ou la levée d’une brigade irlandaise parmi les prisonniers irlandais en Allemagne, une brigade qui se limitera à cinquante-cinq hommes.

Au début du conflit les nouvelles recrues rejoignent les nouveaux bataillons au sein des huit régiments basés en Irlande. Les bataillons rejoignent ensuite les trois divisions citées plus haut.

Les huit régiments professionnels déployés en Irlande disposaient chacun de leur propre zone de recrutement.

On trouve le Royal Irish Regiment, le Royal Inniskilling Fusiliers, le Royal Irish Rifles, le Princess Victoria’s Royal Irish Fusiliers, le Connaugh Rangers, le Prince of Wale’s Leinster Regiment (Royal Canadian), le Royal Dublin Fusiliers et le Royal Munster Fusiliers.

Ces régiments sont affectés non pas aux divisions que je vais présenter par la suite mais à d’autres divisions de l’armée britannique (1ère, 6ème, 14ème, 24ème, 27ème, 29ème, 30ème, 31ème, 34ème,50ème, 57ème et 66ème division d’infanterie).

Après le début de la guerre ces régiments lèvent et entrainent des bataillons de service destinées aux trois divisions irlandaises.

Aux huit régiments d’infanterie s’ajoutent quatre régiments de cavalerie (4th [Royal Irish] Dragoon Guards, 5th [Royal Irish] Lancers, le 6th [Inshiskilling] Dragoons et le 8th [King Royal Irish] Hussars), un régiment d’infanterie régulier (The Irish Guards), deux régiments de cavalerie de la Special Reserve (North et South Irish Horse), deux unités de la Territorial Force (Liverpool Irish et London Irish Rifles)

A noter que la 16ème division est surtout composée de Volontaires Irlandais alors que la 36ème division est plus composée de d’hommes issues de l’UVF (Ulster Volunteers Force).

La 10ème division est créée en août 1914. Elle combat à Gallipoli, Salonique et en Palestine. La 16ème division mise sur pied en septembre 1914 n’est déployée en France qu’à partir de décembre 1915. Elle combat jusqu’au printemps 1918 quand elle est détruite par l’offensive allemande. Elle est reconstituée en juin, redéployée sur le continent en France mais n’à désormais d’irlandais que le nom.

La 36ème division ancienne Ulster Division est elle aussi mise sur pied en septembre 1914. Elle passe sur le continent en octobre 1915, combattant sur la Somme en 1916, à Messine, Ypres Courtrai avant d’être détruite en mars 1918 puis reconstituée mais perdant son caractère irlandais et même unioniste.

Quand le premier conflit mondial se termine, 27405 irlandais ont été tués soit un taux de 14% similaire au reste de l’armée britannique ce qui tendrai à démonter la légende des irlandais «chair à canon» de l’empire britannique.

De nombreux irlandais démobilisés vont émigrer hors d’Irlande, d’autres vont reprendre du service aussi bien au sein de l’armée du nouvel Etat libre qu’au sein d’unités de sinistre réputation : les Black & Tans et les Auxiliaries Auxies»). D’autres vont rejoindre une nouvelle police armée, l’Ulster Special Constabulary.

A la fin du premier conflit mondial sur les huit régiments disponibles en 1914 il n’en restait plus que cinq (a noter que certains ont changé de nom) : Royal Dublin Fusiliers, Royal Munster Fusiliers, le Connaugh Rangers, le Leinster Regiment et le Royal Irish Regiment. Ces régiments qui ont souffert de la guerre vont être dissous ou amalgamés après la création de l’Etat libre d’Irlande.

C’est ainsi que le 4th (Royal Irish) Dragoon Guards est amalgamé avec 7th Dragoon Guards (Princess Royal’s) pour former le 4th/7th Dragoon Guards. Même chose pour le 5th [Royal Irish] Lancers qui amalgamé avec le 16th The Queen’s Lancers va former le 16th/5th Lancers. Quand au 6th [Inshiskilling] Dragoons il s’amalgame avec l 5th (Princess Charlotte of Wale’s) Dragoon Guards pour former le 5th/6th Dragoons.

Le Connaugh Rangers est le résultat des 88th Regiment of Foot et du 94th Regiment of Foot, le premier formant le 1er bataillon, le 2ème régiment le 2ème bataillon du nouveau régiment. Stationné à Galway le régiment est dissous le 31 juillet 1922.

Le Prince of Wales ‘s Leinster Regiment (Royal Canadian) lui aussi avait été créé en 1881 par amalgamation du 100th Regiment of Foot (Prince of Wales ‘s Royal Canadian) et du 109th Regiment of Foot (Bombay Infantry), deux régiments levés respectivement en 1858 et 1853. Il est dissous le 31 juillet 1922.

Le Royal Dublin Fusiliers est issu de l’amalgamation du Royal Bombay Fusiliers et du Royal Madras Fusiliers avec des unités de milice de Dublin et de Kildare, le régiment possédant deux bataillons d’active et deux bataillons de milice. Il est dissous le 31 juillet 1922.

Le Royal Inniskilling Fusiliers connait un sort légèrement différent puisqu’il survit après 1922. Il est créé en 1881 par l’amalgamation du 27th (Inniskilling) Régiment of Foot et le 108th Regiment of Foot. Après le 31 juillet 1922 le 2ème bataillon va être préservé au sein de l’armée britannique aux côtés du 2nd Bataillon Royal Irish Fusiliers, du 89th Foot et du 108th Foot.

Le Royal Irish Fusiliers (Princess Victoria’s) est issu de l’amalgamation du 97th (Prince of Wales ‘s Irish) Regiment of Foot et du 89th (Princess Victoria ‘s) Regiment of Foot. Il devient en 1920 le Royal Irish Fusiliers (Princess Victoria’s).

Le Royal Irish Regiment est né en 1684 prennant son nom actuel en 1881 après avoir été successivement baptisé Earl’s of Granard ‘s régiment of Foot, Royal Regiment of Foot of Ireland, le 18th (The Royal Irish) Regiment of Foot.

Le Royal Munster Fusiliers est issus de la fusion du 101st Regiment of Foot (Royal Bengal Fusiliers) et du 104th Regiment of Foot (Bengal Fusiliers). Composé lui aussi de deux bataillons d’active et de deux bataillons de milice, il est dissous le 31 juillet 1922.

Le Royal Ulster Rifles est l’ancien Royal Irish Rifles (changement de nom en date du 1er janvier 1921) qui à été créé en 1881 par l’amalgamation du 83rd (County of Dublin) Regiment of Foot et du 86th (Royal County Down) Regiment of Foot.

Une histoire militaire de l’Irlande (4) : Etat libre et république, Etat d’urgence et second conflit mondial

Soldats de la National Army à bord d’un navire durant la guerre civile irlandaise

L’Etat libre d’Irlande met en place son Armée Nationale dont le cœur est formé à la fois par des vétérans de l’armée britannique (qui ont représenté jusqu’à 20% des officiers et 50% des sous-officiers, l’immense majorité des vétérans expérimentés) et par d’anciens membres de l’IRA. Leur commandant en chef est un certain Michaels Collins jusqu’à sa mort en août 1922.

Les effectifs autorisés par le Dail sont de 35000 en juillet 1922 et de 58000 en mai 1923, cette augmentation d’effectifs étant rendue nécessaire par la guerre civile irlandaise opposant pro et anti-traité alors qu’il était initialement envisagé une armée réduite de 4000 hommes.

Cette An t Arm Naisiunta va exister jusqu’au 1er octobre 1924 quand va être remplacée par les forces de défense (Oglaigh na h Eireann).

Les armes sont fournies par les britanniques que ce soit les armes légères, les armes automatiques, de l’artillerie, des autos blindées et même des avions.

La guerre civile irlandaise se termine le 24 mai 1923 quand les anti-traités déposent les armes. Il faut réduire les effectifs pour des raisons politiques, sécuritaires et économiques. Cela ne se fait pas sans mal puisqu’en mars 1924 on assistera à un mouvement d’humeur, une quasi-mutinerie.

Le 3 août 1923 le parlement irlandais vote le Defense Forces Act qui décide la mise en place pour le 1er octobre 1924 de Forces de défense.

Initialement l’armée nationale était organisée comme l’était l’IRA avec des divisions et des brigades mais en janvier 1923 elle est totalement réorganisée avec neuf commandements territoriaux et des corps spécialisés.

Les neuf commandements territoriaux sont Dublin, Athlone, Donegal, Claremorris, Limerick, Kerry, Waterford, Cork et Curragh.

Les corps spécialisés sont le Corps des autos blindées, le corps d’artillerie, le corps des ingénieurs de l’armée, le corps des travailleurs, le corps de maintenance, de réparation et de protection ferroviaire, le corps de sauvetage, le corps des transmissions de l’armée, le corps de transport, le corps de police militaire et le service aéronautique.

QF 18 Pounder Mk IV

En ce qui concerne l’armement on compte pour l’infanterie des pistolets Webley, des pistolets mitrailleurs Thompson, des fusils Lee-Enfield, de mitrailleuses Hotchkiss modèle 1909, Lewis et Vickers. L’artillerie n’à reçu que neuf canons de 18 livres, deux d’entre-eux devant tirer sur le tribunal de Dublin occupé par les anti-traités.

Les véhicules blindés sont treize autos blindées Rolls Royce, sept autos blindées Peerless et soixante-quatre Lancia.

Les avions sont de plusieurs modèles : un Martinsyde type A Mk2, six Avro 504K, un SE.5a, huit Bristol F2B, quatre Martinsyde F.4 et huit De Havilland DH.9

Après le retour à la paix l’armée est donc réorganisée, ses effectifs grandement réduits mais cette réduction est compensée par la mise en place d’une réserve. Enfin une réserve il y eut plusieurs organisations successives.

En mai 1927 c’est la Classe A Reserve avec des sous-officiers et des hommes du rang soit 5000 hommes bien entrainés.

En janvier 1928 est mise en place la Classe B Reserve, les personnes concernées subissant un entrainement initial de trois mois plus un mois par an. L’engagement minimal est de 6 ans. Elle va compter 3600 hommes mais elle va cesser d’exister en 1934.

A l’automne 1929 est mise sur pied la Volunteer Reserve Force (Force Volontaire de Réserve) mais cette force à une existence éphémère puisqu’elle disparaît en 1935.

En mars 1934 est mise sur pied une Volunteer Force avec des régiments territoriaux (Régiments de Oriel, de Leinster, de Dublin, d’Ormond, de Thomond, Connacht, Breffni, Tyrconnell, Uisneach et Desmond) plus le Régiment Pearse du nom du leader de l’insurrection de 1916 fusillé par les britanniques. Cette réserve comprend trois échelons (deux premiers échelons entrainés et un troisième composé de spécialistes civils).

Enfin en septembre 1948 au moment du second conflit mondial est mis sur pied une Local Security Force (LSF) avec 44870 hommes divisés entre un échelon A qui intervient en soutien de l’armée et un echelon B qui intervient en soutien de la police.

Si l’Etat libre d’Irlande reste neutre durant toute la période qui nous intéresse cela ne veut pas dire que les irlandais ne se battent pas quelque part et je ne fais pas ici allusion à leur réputation de bagarreur. Non je parle par exemple de la guerre d’Espagne où l’on trouve des irlandais engagés aussi bien du côté républicain que du côté nationaliste.

Côté républicain on trouve par exemple la Colonne Connolly. Portant le nom du leader républicain irlandais fusillé par les britanniques après l’échec du soulèvement de Pâques, la Colùn Ui Chonghaile regroupait des républicains irlandais de tendance socialiste qui ont combattu aux sein des brigades internationales.

De la taille d’une compagnie, elle était intégrée au sein du bataillon américain «Abraham Lincoln» qui lui même dépendait de la 15ème brigade internationale. 145 se sont engagés au début mais 61 ne sont pas rentrés au moment de la dissolution des Brigades Internationales en septembre 1938.

Dans le camp d’en face on compte une Brigade irlandaise ou en version originale Briogaid na hEireann. Mise sur pied par Eoin O’Duffy, elle ne va pas compter plus de 700 hommes.

Sa mise sur pied est d’abord politique. Les carlistes (catholiques traditionnels, partisan d’une restauration de la monarchie) sollicitent les catholiques irlandais pour les aider dans un conflit qu’ils considèrent comme étant une croisade contre le communisme et l’athéisme.

Cette demande est appuyée par Franco du moins tant que ce dernier aura besoin de s’assurer du soutien des carlistes. Une fois ceci fait il se montrera nettement moins enthousiaste sur l’utilité d’une telle unité.

Fin 1936 7000 volontaires qui étaient loin d’être des partisans enthousiastes du leader «fasciste» irlandais se sont presentés mais seulement 700 parviendront non sans mal en Espagne entre l’opposition du gouvernement irlandais et les réticences du généralissime.

Basés à Caceres, ces volontaires étrangers sont rattachés à la Légion sous le nom de 15ème bataillon, un bataillon à quatre compagnies. Très vite ils se font remarquer par leur excès liés à une consommation excessive de boissons alcoolisées. Cela leur est beaucoup reproché par leurs supérieurs espagnols.

Le seul engagement de la «brigade irlandaise» est la Bataille de Jarama (19 février 1937) enfin engagement c’est vite puisqu’après un duel fratricide avec des phalangistes venus des Canaries (deux irlandais et neuf canariens tués) la seule attaque tourne à la farce quand les irlandais refusent d’avancer.

En janvier 1937 600 autres volontaires tentent de rallier l’Espagne mais ils sont bloqués à Galway suite au vote d’une loi interdisant à tout citoyen irlandais de s’engager dans ce conflit. La brigade retourne en Irlande en juin 1937 mais certains retenteront leur chance en indiviuel.

Les Forces de Défense sont mobilisées durant la guerre de Pologne. Elles bénéficient durant la Pax Armada d’une modernisation de leurs moyens avec l’acquisition d’armes plus modernes, la petite armée irlandaise disposant même de quelques chars légers. Plus anecdotique l’équipement évolue avec un nouvel uniforme et un nouveau casque.

Soldats irlandais au début des années quarante. On comprend pourquoi un nouveau casque à été introduit durant la Pax Armada.

L’uniforme d’un vert gris assez proche du feldgrau est remplacé par un vert un peu plus clair et le casque qui ressemblait beaucoup au Stalhem allemand est remplacé par un casque que certains ont décrit comme le fils illégitime du casque anglais et du casque Adrian.

Au moment de la mobilisation l’armée de terre irlandaise dispose de huit brigades réparties sur tout le territoire national.

Pour améliorer la réactivité des troupes il est décidé de créer deux divisions regroupant chacune trois brigades laissant deux brigades indépendantes.

C’est ainsi que la 1ère division (QG Cork) regroupe la 1ère brigade (10ème, 13ème et 21ème bataillons), la 3ème brigade (4ème, 19ème et 31ème bataillons) et la 7ème brigade (9ème, 12ème et 15ème bataillons).

La 2ème division (QG Dublin) regroupe la 2ème brigade (2ème, 5ème et 11ème bataillons), la 4ème brigade (6ème, 8ème et 20ème bataillons) et la 6ème brigade (7ème, 18ème et 22ème bataillons).

Les deux brigades indépendantes sont la 5ème (3ème, 16ème et 25ème bataillons) alors que la 8ème brigade possède les 1er et 23ème bataillons.

On trouve également trois bataillons de garnison et la défense côtière.

Au printemps 1949 les divisions sont réorganisées tous comme les brigades. L’un de leur bataillon devient une colonne mobile (colúin shochorraithe) c’est à dire un groupement motorisé avec quelques chars légers, des autos blindées et de l’infanterie portée sur camion.

En cas de débarquement amphibie ou aéroporté ennemi ces colonnes mobiles doivent se porter au devant de l’ennemi et soutenir les défenses côtières ou les défenses des aéroports. Il semble qu’un temps on envisagea de regrouper les différents colonnes mobiles en un groupement motorisé pour faire masse mais cela ne se fit pas probablement pour des raisons de coût.

L’armée irlandaise va passer le second conflit mondial à se préparer à une guerre qu’elle ne souhaite, renforçant ses défenses côtières et frontalières, multipliant exercices et patrouilles, modernisant son armement avec l’aide discrète des alliés.

Quand le second conflit mondial se termine l’armée irlandaise n’à certes pas combattu du moins pas directement mais se trouve plus forte qu’en 1948.

Un temps le débat court sur l’utilité de maintenir la neutralité et de passer à une alliance avec d’autres pays d’Europe mais ce débat est vite enterré par la Statue du Commandeur aka Eamon de Valera.

La République d’Irlande va donc rester neutre ce qui ne l’empêchera une fois admise au sein des Nationes Unies en 1962 de participer sous casque bleu à des opérations dites de maintien de la paix.

On sait aujourd’hui après la déclassification des archives qu’en cas de nouvelle guerre contre l’URSS et les alliés, la verte Erin aurait pu servir de refuge en cas d’invasion de tout le continent. En revanche on ne connait pas le détail de la coopération prévue entre les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, la France et l’Irlande.

Mitteleuropa Balkans (191) Grèce (35)

Artillerie

Artillerie de campagne

8cm Feldkanone C/80

Le 8cm Feldkanone C/80 était un canon de conception et de fabrication allemande mis au point par Krupp à la fin du XIXème siècle (1880).

Cette arme à été utilisée par l’armée allemande mais aussi es pays étrangers à savoir l’Albanie, la Bulgarie, le Brésil, le Chili, la Grèce, le Monténégro, l’Etat libre d’Orange, l’empire ottoman, la Roumanie et la Serbie. Au total 1880 pièces ont été produites pour l’Allemagne et pour l’export.

L’armée de terre grecque à utilisé ce canon au cours de la désastreuse guerre gréco-ottomane de 1897, durant les deux guerres balkaniques, durant le premier conflit mondial et durant la guerre gréco-turque de 1919 à 1922, le canon étant retiré du service au cours des années vingt puis envoyé à la casse, aucun canon n’ayant fait le coup de feu durant le second conflit mondial.

Le 8cm Feldkanone C/80 était une pièce d’artillerie de campagne de conception et de fabrication allemande de 75mm pesant 850kg et disposant d’un tube de 27 calibres (longueur du tube 2m) permettant le tir d’un obus de type séparé de 4.3 (standard ou shrapnel) ou 4.9kg (canister) à une distance maximale de 6000m à raison de dix coups par minute. L’équipe de pièce peut pointer le canon en site de -8° à +24° (la pièce est fixé en azimut).

Canon de 75mm Krupp modèle 1904/10

Ce canon de conception et de fabrication allemande à été acquis en 1910 par l’armée grecque à raison de 128 exemplaires. Elle va connaître le feu durant les deux guerres balkaniques, le premier conflit mondial, la guerre gréco-turque et même le second conflit mondial en dépit de son obsolescence pour une grande partie du parc.

En effet une partie du parc à été modernisée avec des pneumatiques pour permettre le remorquage par véhicule, un nouveau bouclier, de nouveaux viseurs mais à part deux prototypes, le tube d’origine fût conservé. Sur les 128 pièces livrées en 1910 moins de quarante canons ont ainsi été modernisés.

Quelques canons ont survécu à l’ouragan de la Campagne de Grèce. Elles ont été installées en position fixe pour défendre le front du Péloponnèse. Elles ont été retirées du service au cours du printemps 1952 après le quasi-épuisement des munitions. Un canon à été préservé et les autres envoyés à la casse.

Le Canon de 75mm Krupp modèle 1904/10 était un canon de conception et de fabrication allemande pesant 1070kg en position de tir mais 1770kg en configuration transport (traction hippomobile).

Avec son tube de 30 calibres (longueur 2.25m) ce canon tirait des obus de 6.35kg à une distance maximale de 8000m à raison de huit coups par minute. L’équipe de pièce de sept hommes protégée par un bouclier de 4mm d’épaisseur pouvait pointer en site de -5° à +15° en site et sur 6° en azimut.

Canon de 75mm Schneider modèle 1908

Ce canon de campagne de conception et de fabrication française à été acquis par l’armée grecquee comme son nom l’indique en 1908. Cinquante-six exemplaires qui ont été utilisés durant les deux guerres balkaniques, la première guerre mondiale et la guerre gréco-turque.

Toujours en service en septembre 1948 mais à l’époque totalement obsolète ce canon va participer à la Campagne de Grèce, servant aussi bien de canon de campagne que de canon antichar improvisé en dépit d’une inadaptation totale à ce rôle. Quelques pièces sont parvenues jusque dans le Péloponnèse mais elles étaient tellement usées qu’elles ont été rapidement envoyées à la casse.

Le canon de 75mm Schneider modèle 1908 était un canon léger de campagne hippomobile de conception et de fabrication française pesant 1040kg en position de tir mais 1798kg en configuration transport. Avec son tube de 31.4 calibres (longueur 2.350m), il pouvait tirer un obus explosif (75x280R) de 6.5kg à une distance maximale de 7300m à raison de douze coups par minute. Protégée par un bouclier de 4mm d’épaisseur, l’équipe de pièce de sept hommes pouvait pointer le canon en site de -8° à +16° et en azimut sur 6°.

Canon de 75mm modèle 1917

Le 75mm M1917 est un canon intérimaire destiné à l’armée américaine après l’entrée en guerre des Etats-Unis dans le premier conflit mondial. L’équipement reposant sur les alliés et notamment la France, le canon de campagne standard de l’American Expeditionnary Force doit être notre célébrissime «75».

Comme l’industrie française en dépit de prodiges peinait à fournir suffisamment de canons, les américains voulurent produire le modèle 1897 outre-Atlantique. Cela se heurta à de nombreux problèmes : plans incomplets et inadaptés, problèmes liés à l’utilisation du système métrique alors que l’industrie américaine utilisait le système impérial.

A l’époque les Etats-Unis avaient produit 851 canons QF-18 pounder pour l’armée britannique et devant les difficultés citées plus haut les américains réagirent de façon très pragmatique en décidant de rechambrer les QF 18 pounder pour pouvoir utiliser les munitions françaises. Il se distinguait extérieurement par un tube plus court et naturellement plus étroit.

Ironie de l’histoire le canon arriva trop tard pour participer au premier conflit mondial. L’US Army l’utilisa donc en temps de paix jusqu’à son remplacement par des canons plus modernes et d’un calibre plus élevé, les américains privilégiant le canon de 105mm pour l’artillerie divisionnaire.

La Grèce acheta 74 canons de ce type aux Etats-Unis et les utilisa durant la seconde guerre mondiale notamment durant l’invasion du pays par les italiens (opération CAESAR 5 mai 1949) puis lors de l’invasion allemande destinée à sécuriser le flanc sud de la future opération BARBAROSSA et accessoirement secourir une armée italienne dans la panade (opération MARITSA 7 juillet 1949).

Aucun canon n’à survécu à la campagne de Grèce qui s’achève en avril 1950 avec l’occupation d’une bonne partie du pays.

Le 75mm M1917 était un canon de 75mm de conception et de fabrication américaine pesant 1310kg (dont 450kg pour le seul canon) tirant via un tube de 28 calibres (2.24m) un obus QF 75x350mm de 7.3kg (shrapnel) ou de 5.6kg (explosif) à une distance maximale de 5938m (shrapnel) 7400m (explosif fusée courte) ou 6810m (fusée courte) à raison de 4 à 20 coups par minute. L’affût permet au canon de pointer en site de -5° à +16° et en azimut sur 4.5°.

Canon de 75mm modèle 1897

Pour renouveler son parc d’artillerie, la Grèce à choisit une nouvelle pièce d’artillerie française, le canon de 75mm TAZ (Tous Azimut) modèle 1939 mais en attendant que les pièces soient livrées, la France accepte de céder des canons de 75mm modèle 1897 de seconde main qui ont été reconditionnés par Schneider avant livraison à un bon client.

Le canon de 75mm modèle 1897 est une légende à tel point que l’on parle du «75» pour le désigner, une pièce qui à fait l’objet d’un véritable culte au point d’empêcher l’acquisition en masse de pièces lourdes ce que la France allait amèrement regretter en 1914.

Ce canon utilisé comme pièce de campagne, pièce antichar, pièce antiaérienne et pièce navale reste en service après 1918, une partie du parc est modernisée et adaptée à la traction automobile. La pièce reste capable de combattre même si elle est clairement en voie de déclassement.

Outre la France, ce canon va être utilisé par la Chine, les Etats-Unis, la Pologne, la Belgique, la Serbie, la Roumanie, l’Allemagne (pièces capturées), la Finlande, le Portugal, l’Espagne, la Grande-Bretagne, le Mexique et bien entendu la Grèce.

La Grèce va recevoir 92 canons de 75mm reconditionnés ainsi qu’un stock appréciable d’obus. Elles sont utilisées en compagnie d’autres pièces plus anciennes. Elles vont cohabiter avec leur successeur, Athènes n’ayant pas le luxe de se priver de canons même déclassés ou en voie de l’être.

Le «75» va être utilisé sous les couleurs grecques durant le second conflit mondial contre les italiens puis contre les allemands et les bulgares. Les italiens vont capturer huit pièces, les allemands six et les bulgares quatre soit un total de dix-huit canons capturés. Leur réutilisation est incertaine mais ce qui est certain c’est que ces pièces ont toutes disparu dans la fournaise du second conflit mondial.

Le canon de 75mm modèle 1897 était un canon de conception et de fabrication française pesant 1140kg en position de tir mais 1970kg en ordre de route. Avec un tube de 36 calibres (longueur 2.69m), il peut tirer un obus de 6.195kg à une distance maximale de 11100m à raison de vingt coups par minute. L’équipe de pièce de sept hommes peut pointer la pièce en site de -11° à +18° et en azimut sur 6°

Canon de 75mm TAZ modèle 1939

Canon de 75mm TAZ modèle 1939

Ce canon Tous Azimut est le successeur du célébrissime «75», le canon de 75mm modèle 1897, une pièce moderne et polyvalente car capable de servir à la fois de pièce d’artillerie de campagne mais aussi de canon antichar.

En effet il disposait d’une capacité de pointage en azimut sur 360° ce qui était une qualité indéniable pour la lutte antichar où il faut passer rapidement d’une cible à une autre.

Les premières pièces sortent d’usine en avril 1940 et intensivement testées durant le printemps et l’été à la fois pour le tir antipersonnel et pour le tir antichar.

La production en série commence à l’automne 1940 et au printemps 1941, les premières pièces commencent à remplacer les canons de 75mm au sein des DLM et des DC qui conservent des pièces tractées en plus des canons d’assaut.

Ils remplacent ensuite les canons de 75mm modèle 1897 au sein des RAD des DI, des DIM, des DIC et des DINA à raison de trois groupes à trois batteries de quatre pièces soit un total 36 pièces par régiment.

En juillet 1948, on trouve un total de 2860 canons de 75mm TAZ modèle 1939 répartis entre les Régiments d’Artillerie Divisionnaire (960 exemplaires), les Régiments d’Artillerie Coloniale (528 exemplaires), les Régiments d’Artillerie Nord-Africain (372 exemplaires), les Régiments Légers d’Artillerie (216 exemplaires), les Régiments d’Artillerie Tractée Tout-Terrain (240 exemplaires), les Régiments d’Artillerie Mobile de Forteresse (288 exemplaires) et les Régiments d’Artillerie de Position (256 exemplaires).

La Grèce à commandé 48 pièces en septembre 1944, pièces livrées entre janvier et juin 1946. Une deuxième commande est passée en juin 1947 pour 32 pièces qui sont livrées entre septembre 1947 et avril 1948.

Ces canons vont équiper les régiments d’artillerie des divisions d’active. Ils vont être utilisés comme pièce de campagne et comme canon antichar pour compenser le manque de canons antichars au sein de l’armée grecque.

Sur les 80 pièces livrées avant guerre, 36 ont survécu à la guerre italo-grecque puis à la Campagne de Grèce. Elles restent en ligne au sein des unités grecques défendant le Péloponnèse et l’isthme de Corinthe, livrant un duel intense avec l’artillerie italienne.

Pour reconstituer l’artillerie divisionnaire des cinq DI la Grèce à acquis de nouveaux canons dans un modèle amélioré qui intégrait les leçons des premières opérations du second conflit mondial mais aussi un certain nombre de solutions techniques pour accélérer la production, accélération d’autant plus nécessaire que la France par l’invasion de son territoire avait perdu une partie de son tissu industriel et seulement une partie puisque dès avant guerre un plan de déménagement des «usines stratégiques» devait préserver l’essentiel.

L’AGL à reçu 164 pièces de ce type sachant que chaque régiment d’artillerie divisionnaire disposait de vingt-quatre pièces. Cela faisait un total de 128 pièces en ligne sachant que les cinq DI et les trois DLI disposaient de seize pièces pour leur RAD. Si les trois DLI (6ème et 7ème DLI, 14ème DI) ne possédaient que des canons de 75mm, les cinq DI disposaient au sein de leur RAD de deux groupes de 75mm (quatre batteries de quatre pièces) et d’un groupe de 105mm (deux batteries de quatre pièces).

Comme durant la Campagne de Grèce (1949-1950) ce canon va appuyer les fantassins héllènes pour la libération de leur territoire. Assurant leur appui-feu, neutralisant des points durcis et coulant même des navires légers (certains canons placés sur la côte détruisant de la «poussière navale» qui cherchait soit à harceler les troupes au sol ou à évacuer des soldats isolés). Ces canons ont également servit de pièces antichars en dépit d’un armement plus fourni qu’en 1949/50.

A la fin du conflit il devient clair que le 75mm est un calibre trop faible même pour l’artillerie divisionnaire. Ces canons vont ainsi être remplacés au cours des années soixante par des canons de 105mm américains. Quatre canons de 75mm ce type sont toujours utilisés à Athènes comme canons de salut et deux pièces ont été préservés dans le musée de la guerre à Athènes.

Le canon de 75mm TAZ modèle 1939 est un canon de 40 calibres (longueur du tube 2.995m), pesant 2000kg en batterie, tirant des obus de 7.250kg à une distance maximale de 12500m à raison de vingt coups par minute (une cadence théorique, en pratique c’était plus faible et surtout il fallait se mettre à l’abri de la contre-batterie ennemie).

Son affût permettait un pointage en site de -11° à +25° et en azimut sur 360° sur la plate-forme prévue était adaptée. Si cette plate-forme n’était pas utilisée, le pointage en azimut était limitée à 15° de part et d’autre de l’axe.

Canon de 85(mm) modèle 1927 Schneider

Exhibit at the War Museum in Athens, Greece.

Ce canon de campagne d’un calibre assez inhabituel est un autre produit issu des bureaux d’études de la firme Schneider. Utilisé uniquement par l’armée grecque, il aurait été évalué par le Japon pour permettre la mise au point du canon de 75mm type 90 mis en service en 1931.

Les grecs vont utiliser ces 48 canons au niveau de leurs corps d’armée durant le second conflit mondial contre les italiens, les bulgares et les allemands qui capturèrent un certain nombre de pièces mais visiblement ces canons n’ont pas été réutilisés.

Quelques pièces (douze exemplaires au total) ont survécu à la terrible ordalie que constitua la Campagne de Grèce, servant depuis des positions fixes dans l’isthme de Corinthe. Ces canons livrèrent des duels avec l’artillerie italienne jusqu’à ce que le manque de munitions entraine leur retrait du service actif et leur envoi à la ferraille (septembre 1951).

Le canon de 85 modèle 1927 Schneider était un canon de conception et de fabrication française pesant 1985kg en configuration de tir et 2330kg en configuration transport (hippomobile avec huit chevaux ou motorisé avec un tracteur Somua MCG-5). Avec son tube de 34.8 calibres (longueur 2.96m) il pouvait tirer un obus de 8.8 ou de 10kg à une distance maximale de 15150m à raison de six coups par minute. L’équipe de pièce de sept hommes protégée par un bouclier de 3.5mm d’épaisseur peut pointer le canon en site de -6° à 65° et en azimut sur 54°.

Obusier léger de 100mm modèle 1914

Die gro

L’obusier léger de 100mm modèle 1914 est une arme conçue par la firme Skoda pour l’armée austro-hongroise.

Outre l’Autriche-Hongrie, cet obusier va être utilisé par l’Autriche, l’Albanie, la Tchécoslovaquie, l’Allemagne (après l’Anschluss et le démenbrement de la Tchécoslovaquie), la Hongrie, la Pologne, la Yougoslavie, l’Italie et la Grèce.

Cet obusier à été d’abord conçu avec un tube en bronze mais les derniers exemplaires produits disposaient d’un tube en acier.

Initialement cette pièce était hippomobile, six chevaux étant nécessaires pour remorquer l’obusier jusqu’à sa position de tir. Si nécessaire, cet obusier pouvait être divisé en trois fardeaux pour le transport en terrain difficile.

Après le premier conflit mondial certains obusiers furent munis de pneumatiques pour être remorqués par des camions, les sièges montés sur l’affût qui avaient leur raison d’être lors du remorquage hippomobile mais qui étaient inutiles pour le remorquage automobile furent alors démontés.

Dans l’immédiat après la firme Skoda devenue tchécoslovaque mit au point une version très améliorée, le modèle 1914/19 (10cm houfnice vz. 14/19) qui va être exportée en Pologne, en Grèce et en Yougoslavie.

L’armée grecque disposait d’un nombre inconnu de ces obusiers quand les italiens attaquent en mai 1949. Ce n’était pas leur baptême du feu puisqu’entre septembre 1948 et mai 1949 au cours de violents incidents de frontière ces obusiers légers ont participé à des duels d’artillerie avec des pièces italiennes et peut être des cousines.

Ces obusiers vont participer également à la Campagne de Grèce, certaines pièces parvenant jusqu’en territoire grec libre mais le manque de munitions et l’usure des obusiers déjà anciens rendit leur utilisation limitée et surtout problématique.

Après la livraison d’obusiers de 105mm américains, les quelques survivants ont rejoint la ferraille sans passer par les écoles d’artillerie.

Le 10cm Leichte Feldhaubitze mod.14 était un obusier de conception et de fabrication tchécoslovaque pesant 1350kg en position de tir, disposant d’un tube de 19 calibres (1.93m) lui permettant de tirer un obus de type séparé (100x183mm) pesant 14kg à une distance maximale de 8400m à raison de six à huit coups par minute. L’équipe de pièce composée de six hommes pouvait pointer l’obusier en site de -8° à +50° et en azimut sur 6°.

105mm Howitzer M-2A1

En dépit d’une puissante industrie, l’armée américaine fût largement équipée d’armes françaises après son entrée dans le premier conflit mondial. C’est ainsi que les DIUS disposaient de canons de 155mm Schneider.

Dans les années vingt après analyse de l’utilisation de l’artillerie dans le premier conflit mondial, l’armée américaine estime avoir besoin au niveau divisionnaire d’un obusier de 105mm.

Comme souvent dans cette période, les commandes de matériel modernes sont remis à des jours meilleurs et l’US Army continue d’utiliser des armes issues du premier conflit mondial soit des canons français et britanniques.

Il faut attendre le début des années quarante pour voir enfin l’artillerie divisionnaire américaine être régénérée par la mise au point de nouveaux canons et de nouveaux obusiers. Parmi ces armes figurent le 105mm Howitzer M2A1.

Il fait suite au M2 testé à Fort Still en 1932 et construit à moins d’une centaine d’exemplaires. Le M2A1 qui lui succède est fort proche de son ainé mais montre un certain nombre de différences notamment une élévation verticale accrue et un affût renforcé pour permettre un remorquage automobile à plus grande vitesse.

Les premières commandes sont passées à l’automne 1940. Elles augmentent significativement à partir de l’automne 1945 avant de littéralement explosées après septembre 1948 pour permettre d’équiper les groupes divisionnaires mais également les groupes de la Réserve Générale.

Au final ce sont 9750 obusiers de 105mm HM2 qui sont produits avant la fin du conflit, 8536 pour les forces armées américaines et 1214 pour les alliés.

La Grèce à reçu des obusiers de ce type pour équiper les RAD de ces cinq divisions d’infanterie à raison de huit pièces par régiment soit quarante obusiers auxquels il faut ajouter seize pièces pour les tests et l’entrainement.

Ces obusiers vont opérer en appui des troupes grecques soit en préparant le terrain pour l’assaut ou pour contrer une offensive ennemie en déclenchant un tir de barrage ou un contre-barrage.

Ces obusiers sont restés en service jusqu’en 1977 quand ils sont remplacés par des obusiers légers de 155mm.

Le 105mm Howitzer M-2A1 est un obusier de conception et de fabrication américaine pesant 2260kg en configuration de tir. Disposant d’un tube de 22 calibres (longueur 2.310m), il tirait un obus explosif de 19kg à une distance maximale de 11720m à raison de deux à quatre coups par minute. L’équipe de pièce peut pointer l’obusier en site de -5° à +66° et en azimut sur 46°.

Scandinavie (86) Finlande (24)

Artillerie lourde

Canon de 107mm M1910

107-mm gun M1910

Ce canon de 107mm apparu en 1910 est une co-création de l’usine Putilov et de l’usine Schneider qui au début du vingtième siècle devint un investisseur important dans l’entreprise russe. Les cerveaux russes et français permirent le développement d’un canon de 107mm destiné à remplacer les canons de 107 et de 152mm les plus anciens.

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Scandinavie (85) Finlande (23)

Canon de 80mm modèle 1877 De Bange

Parmi les canons fournis par la France à la Finlande au moment de la guerre d’Hiver figurent huit canon de 80mm modèle 1877 De Bange, de véritables antiquités ce qui à du laisser perplexe les artilleurs finlandais.

Ces canons ont été utilisés durant la guerre d’Hiver mais ont été retirées du service courant 1941 et envoyés à la ferraille. Leur utilisation en 1939/40 est très incertaine.

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Scandinavie (84) Finlande (22)

Artillerie de campagne

Avant-propos

Plus qu’ailleurs le parc d’artillerie finlandais est hétérogène avec des dizaines de modèles différents mais des stocks de munitions limités.

Il y aura bien des tentatives pour rationaliser le parc mais ils se heurteront à un manque chronique de fonds doublé d’une absence de volonté claire et ferme.

L’aide allemande sera là aussi importante avec la livraison de canons de 105 et de 150mm mais en nombre insuffisant pour remplacer toutes les pièces existantes. Ironie de l’histoire nombre de ses canons participeront aux combats de l’automne 1953 entre anciens alliés.

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Scandinavie (19) Norvège (19)

Comme l’évacuation des troupes norvégiennes s’est faite sous la pression de l’ennemi la priorité à été d’évacuer les hommes et non les armes. Si des fusils, des fusils mitrailleurs, des mitrailleuses voir des mortiers ont pu traverser la mer du Nord en direction des îles britanniques aucun canon n’à été embarqué, la plupart des pièces ayant été soit démolies ou alors sabotées.

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Dominions (77) Australie (21)

Artillerie

Artillerie de campagne

L’armée de terre australienne est quasi-exclusivement équipée de pièces d’artillerie sol-sol britanniques, les rares exceptions étant américaines notamment avec l’obusier de 203mm M-1 mais aussi le canon de 155mm M-1 Long Tom.

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Dominions (50) Afrique du Sud (15)

Artillerie

Artillerie de campagne

Au risque de vous surprendre, l’artillerie sud-africaine était quasi-exclusivement équipée de canons et d’obusiers d’origine britannique, certains étant fabriqués sous licence en Afrique du Sud, une production qui allait soit de A à Z ou qui se rapprochait davantage du montage de sous-ensembles fournis par l’industrie britannique. Certaines armes étaient ainsi assemblées pour les besoins britanniques et non sud-africains, une sorte d’échanges de bons procédés.

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Dominions (26) Canada (26)

Artillerie

Artillerie de campagne

L’artillerie canadienne était équipée à l’anglaise. Elle disposait uniquement au début du conflit de canons anglais. Ce n’est que durant le second conflit mondial que des pièces américaines seront mises en service. A plusieurs reprises on verra les unités canadiennes utiliser des canons français mais il s’agissait d’une utilisation strictement temporaire et strictement locale.

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