Le Conflit (126) Europe Occidentale (91)

Phase III : Paris dégagé Paris libéré ! (14 juillet 1951)

Revenons maintenant sur le front de Paris. La diversion à très vite fait pschitt. Les allemands ont échangé de l’espace contre du temps, jouant sur l’art fin et délicat de la défense élastique. Un chef plus énergique à la tête de la 8ème Armée aurait peut être changé les choses mais bien entendu on ne le sera jamais.

Des amateurs d’uchronie ont imaginé un chef énergique et décidé choisissant une tactique plus agressive à la tête de la 8ème Armée mais face à un joueur allemand utilisant les mêmes tactiques les résultats ont été décevants signe que cela n’aurait au final pas changer grand chose.

Alors qu’ailleurs les allemands connaissent des sorts contrastés, sur le front de Paris le 25.AK réalise des prodiges, un miracle même à tel point qu’après sa libération le général Gretcher sera invité par un panel de haut gradés français et alliés pour distiller son expérience en matière de combat défensif en infériorité numérique, scénario qui pourrait se reproduire face à un nouvel adversaire plus oriental.

Hélas pour les allemands et heureusement pour les alliés le temps et le nombre vont avoir raison des hommes du général Gretcher qui tendent un baroud d’honneur dans la nuit du 7 au 8 juillet à une époque où le lancement de la phase d’exploitation ne peut que signifier la fin des exploits du général allemand.

Cette ultime attaque ne surprend pas les alliés qui s’y attendaient par leurs écoutes et par la capture de prisonniers qui se montrent volontiers loquaces et prolixes en informations. L’assaut allemand est ainsi durement châtié par l’artillerie puis par l’aviation.

Le 25.ArmeeKorps (25.AK) cesse clairement d’exister le 8 juillet 1951 au matin. Des débris épars fuient en tout sens comme une volée de moineau, quelques véhicules tentent d’échapper aux chasseurs-bombardiers alliés qui se font plaisir de tout détruire au canon, à la mitrailleuse et à la roquette. Rares seront les hommes qui parviendront à échapper à la mort ou à la captivité.

Le 10 juillet 1951 Paris est considérée comme définitivement dégagée. Il faut dire que non seulement le 25.AK à été détruit mais qu’en plus la phase d’exploitation à enfin commencé rendant totalement illusoire la possibilité pour les allemands de s’emparer de Paris. Et quand bien même ils y seraient parvenus cela ne leur aurait pas servit à grand chose.

Le général Villeneuve aurait pu en profiter pou entrer dans la ville tel un imperator connaissant les joies du triomphe mais il sait que les valeurs et les habitudes de la Troisième République ont encore la vie dure. Voilà pourquoi il propose au président Paul Reynaud d’entrer le premier à Paris.

Le protecteur du «Général Tornade» accepte. Ce triomphe à lieu le 14 juillet 1951. Les deux hommes sont accueillis par le général Moreau, gouverneur militaire de Paris. Les trois hommes traversent la ville selon un circuit allant d’un monument parisien à l’autre.

L’après midi un défilé militaire est organisé avec des unités de la 8ème Armée dont le sort reste encore incertain, sa dissolution un temps envisagé est remise en cause par le bon comportement des unités engagées en dépit d’une victoire longue à se dessiner.

Après une nuit symboliquement passée dans son bunker des Invalides, le général Villeneuve retourne à Bourges dans son PC Atlantide II pour suivre la suite des opérations. Il sera toujours de temps de réinstaller aux Invalides ou à Vincennes comme avant guerre.

Phase 2 : une exploitation facile ? Faut voir !

En guise d’introduction (oui je sais encore)

En dépit d’une supériorité évidente de moyens, les alliés ont eu du mal à franchir la Seine et à déborder la ligne ALARIC qui couvrait la Seine, épousait le périmètre de Paris puis suivait les piémonts du Morvan.

Alors qu’on espérait pouvoir exploiter à J+3, les alliés ont mis deux semaines (18 juin-2 juillet 1951) pour ne serait-ce que sécuriser les têtes de pont et nettoyer les interstices de trainards et de quelques jusqu’aux boutistes bien décidé à mourir pour «la grandeur de l’Allemagne».

Avant de continuer l’avancée, les alliés veulent dégager Paris. A la fois pour des questions bassement militaires mais aussi pour des questions politiques et de propagande.

Comme nous l’avons vu cela à été tout sauf une partie de plaisir, le 25.AK se montrant d’une redoutable efficacité pour fixer un maximum d’unités et ainsi éviter que la retraite allemande sur la ligne ATTILA ne tourne à la déroute. Le dégagement acté le 14 juillet 1951 se fera au prix de l’anéantissement du 25.ArmeeKorps.

Es-ce le début de la folle avancée ? Hélas pour les alliés non. Les allemands montrent que si ils sont habiles dans l’offensive ils ne sont pas des peintres en matière de combat défensif, utilisant très habilement les différentes lignes fortifiées qui permet de libérer des forces pour retrouver une relative force de manœuvre.

Fin 1951 alors que le temps se dégrade, le front se stabilise sur je vous le donne en mille sur la Somme probablement au grand dam des habitants d’Abbeville et d’Amiens. Pas étonnant que certains picards ont surnommé le bassin versant de la Somme «La vallée des larmes et des martyrs».

On ne compte plus le nombre de terrains martyrisés par les combats, les monuments aux morts et les monuments commémoratifs.

Hors de question d’attendre plusieurs années pour percer. Il faut aller vite mais l’hiver 1951/52 empêche toute manœuvre d’ensemble (cet hiver est le plus froid du 20ème siècle en Europe) et il faudra attendre février pour qu’enfin les alliés trouvent la clé du cadenas sous la forme de l’opération ARCHANGE.

Situation des alliés au début du mois de juillet

Alors que les troupes alliées combattent sur la rive nord de La Seine, les phases suivantes de l’opération AVALANCHE sont enclenchées. Les unités motomécaniques passent le fleuve en à partir du 3 juillet tout d’abord le corps blindé canadien puis le 1er CCB français et le 1st British Armored Corps, le 3ème CCB restant en réserve. A l’est de Paris les deux divisions blindées américaines et le 2ème CCB sont prêtes à foncer vers le Rhin pour qui sait couper la retraite aux allemands.

Parallèlement les unités de la Réserve Stratégique se préparent à relever les unités engagées depuis le 18 juin. Parmi ces unités ont trouve la 2ème Armée Britannique et l’Armée Belge Libre (ABL) qui est en réalité néerlando-belge. Pour cela ces deux armées vont occuper les positions tenues par les armées alliées jusqu’au 17 juin 1951.

Cette réserve stratégique c’est aussi la très symbolique demi-brigade de marche de chasseurs pyrenéens qui à mené des raids sur le littoral (autant dire un véritable contre-emploi) puis à participé à des opérations de nettoyage.

Cette réserve stratégique va aussi intégrer les différents Régiments d’Infanterie de Forteresse (RIF) qui ont tenu la ligne Morice pendant plus d’un an entre l’opération NIBELUNGEN et l’opération AVALANCHE.

Que faire de ces unités ? Si ces hommes ce sont bien battus leur existence ne se justifie plus. La demi-brigade de marche est dissoute le 17 juillet 1951. Les chasseurs pyrenéens retournent pour beaucoup monter la garde sur la frontière espagnole au cas où Franco se montrait d’un seul coup menaçant (divulgachâge : il ne le sera pas) mais beaucoup vont demander leur transfert au sein d’unités combattant au sein du GA n°1 et du GA n°2.

Le haut-commandement va se montrer d’abord réticent craignant une hémorragie mais au final les demandes ne vont pas mettre en péril l’existence des BCPyr.

Mieux même nombre de pyrenéens seront accueillis avec beaucoup de respect et de sympathie. Certains régiments modifieront ainsi leur insignes pour intégrer une marque d’un BCPyr.

Pour les RIF c’est différent. Leur existence ne justifie plus en l’absence de fortifications à tenir mais on ne peut pas les rayer d’un trait de plume. Alors que faire ?

Pour faire passer la pilule de la dissolution, le haut-commandement décide que le drapeau de chaque RIF reconstitué pour garder la Ligne Morice sera confié à une division de première ligne.

C’est ainsi que le drapeau du 54ème RIF est confié à la 68ème DI, celui du 87ème RIF à la 4ème DI , celui du 155ème RIF à la 21ème DI, celui du 128ème RIF à la 9ème DIM, celui du 167ème RIF à la 1ère DINA. Si le drapeau du 164ème RIF est confié à la garde de la 5ème DIC, celui du 146ème RIF est confié à la 15ème DIM.

Le drapeau du 133ème RIF est confié à la garde de la 3ème DIC, celui du 153ème RIF à la 24ème DI, celui du 165ème RIF à la 3ème DIM, celui du 79ème RIF à la 23ème DI, celui du 172ème RIF à la 7ème DINA, celui du 42ème RIF à la 2ème DI, celui du 10ème RIF à la 56ème DI, celui du 173ème RIF à la 5ème DIM et enfin celui du 12ème RIF à la 26ème DI.

Pour beaucoup de «fantassins du béton» la pilule est tout de même amère à avaler mais passé le brève moment de tristesse et d’humeur la volonté de libérer la Terre de France prend le dessus sur tout le reste. Le haut-commandement veille à ne pas casser les «noyaux essentiels» en acceptant plus qu’à l’accoutumé les mutations collectives. Personne n’aura à se plaindre d’une telle décision au contraire même.

Après cette longue introduction il est de temps de préciser la situation des unités alliées au moment où le volet d’exploitation de l’opération AVALANCHE est lancé.

Des unités de combat ont naturellement souffert notamment en fonction de leurs résultats lors de la délicate étape du franchissement de La Seine mais aucune n’à subit des pertes au point de devoir être immédiatement relevée.

Les alliés se sont évités le casse-tête de devoir demanteler leurs armées de réserve pour y placer une division britannique là, une division belge ici. Certes des divisions américaines supplémentaires arrivent mais il leur faudra du temps pour être pleinement opérationnelles (sans oublier que les américains sont plus que réticents à placer leurs unités sous un commandement étranger).

GA n°1 GA n°1 GA n°1 GA n°1 GA n°1 GA n°1 GA n°1 GA n°1 GA n°1 GA n°1 GA n°1 GA n°1 GA n°1

Armée Canadienne en France (ACF)

Le dispositif global à évolué, les deux corps d’armée d’infanterie qui étaient mitoyens sur la Seine ont fait une place au 3rd Canadian Army Corps (3rd CANAC) qui composé de deux divisions blindées doit faire office de pointe de diamand pour foncer dans la profondeur du dispositif allié. En revanche la composition interne ne change mais il est quand même bon de la rappeler ici.

Etat-major de l’ACF implanté à Orléans

1st Canadian Army Corps/1er Corps d’Armée Canadien

-Un état-major

-Unités de soutien logistique

-Un bataillon de reconnaissance motorisé (chars légers et autos blindées)

-Un régiment d’artillerie lourde

-Un bataillon de lance-roquettes multiples

-Un bataillon de pontonniers

-1ère Division Canadienne (1st Canadian (Infantry) Division)

-3ème Division Canadienne (3rd Canadian (Infantry) Division)

3rd Canadian Army Corps/3ème Corps d’Armée Canadien

-Un état-major

-Unités de soutien logistique

-Un bataillon de reconnaissance motorisé (chars légers et autos blindées)

-Un régiment d’artillerie lourde

-Un bataillon de lance-roquettes multiples

-Un bataillon de pontonniers

-1ère Division Blindée Canadienne (1st Canadian Armoured Division)

-2ème Division Blindée Canadienne (2nd Canadian Armoured Division)

2nd Canadian Army Corps/2ème Corps d’Armée Canadien

-Un état-major

-Unités de soutien logistique

-Un bataillon de reconnaissance motorisé (chars légers et autos blindées)

-Un régiment d’artillerie lourde

-Un bataillon de lance-roquettes multiples

-Un bataillon de pontonniers

-2ème Division Canadienne (2nd Canadian (Infantry) Division)

-4ème Division Canadienne (4th Canadian (Infantry) Division)

1ère Armée Française

-Un état-major implanté à Dreux

-Unités dépendant directement de la 1ère Armée

-GRAVIA-IA (Groupement d’Aviation de la 1ère Armée)

-Groupement Anti-Aérien de Campagne (GAAC) de la 1ère Armée : six batteries polyvalentes disposant chacune de huit canons de 75mm et de douze canons de 37mm soit un total de 120 pièces permettant soit de réaliser un barrage groupé ou de protéger les installations sensibles des trois corps d’armée.

-Groupement de Soutien Logistique d’Armée

-Groupement de Bataillons de Chars de Combats 501 :

71ème 73ème et 75ème BCC avec 34 ARL-44 chacun. N’ayant pas été engagés durant la phase de franchissement, ils disposent donc de toutes leurs capacités soit un total de 102 chars lourds. Ce GBCC-501 est rattaché pour emploi au 1er CCB.

-Renforts d’artillerie : 351ème RALT, 191ème RALP et un bataillon du 701ème régiment de lance-roquettes multiples

-1er Corps d’Armée (1er CA)

-Un état-major

-601ème Régiment de Pionniers (601ème RP)

-1er GRCA

-101ème Régiment d’Artillerie Lourde à Tracteurs (101ème RALT) :

-Unités du génie et de soutien

-Element Aérien de Corps d’Armée 501 (EACA-501)

-68ème Division d’Infanterie (68ème DI)

-4ème Division d’Infanterie (4ème DI)

-21ème Division d’Infanterie (21ème DI) :

-18ème Corps d’Armée (18ème CA)

-Un Etat-Major de Corps d’Armée

-618ème régiment de pionniers

-18ème Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée (18ème GRCA)

-115ème Régiment d’Artillerie Lourde à Tracteurs (115ème RALT)

-Différentes unités du génie et de soutien

-Element Aérien de Corps d’Armée 518 (EACA-518)

-9ème Division d’Infanterie Motorisée (9ème DIM) :

-1ère Division d’Infanterie Nord-Africaine (1ère DINA)

-5ème Division d’Infanterie Coloniale (5ème DIC)

-17ème Corps d’Armée (17ème CA)

-617ème Régiment de Pionniers

-17ème Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée (17ème GRCA)

-143ème Régiment d’Artillerie Lourde à Tracteurs (143ème RALT)

-Des unités du génie, du train, des transmissions, de l’intendance et du service de santé

-Element Aérien de Corps d »Armée 517 (EACA-517)

-15ème Division d’Infanterie Motorisée (15ème DIM)

-24ème Division d’Infanterie (24ème DI)

-3ème Division d’Infanterie Coloniale (3ème DIC)

Le Conflit (94) Europe Occidentale (60)

A L’HEURE DE LA GLACIATION

Et le front se figea

La Seine comme nouveau Limes

Généralités

Comme nous l’avons vu plus haut, La Seine devient un fleuve frontière, un fleuve qui se couvre de part et d’autre de solides fortifications de campagne. Ce n’est certes pas la Ligne Maginot mais ce ne sont pas, ce ne sont plus les abris et les tranchées du premier conflit mondial.

En fait cette Ligne Morice ressemble beaucoup à la Ligne Doumer qui couvre le nord de l’Indochine avec des ouvrages bétonnés garnis de mitrailleuses et de canons antichars, des tourelles démontables, des puits de mortier (que les servants ont rebaptisé «pots de chambre» car à chaque coup on allait se faire ch…. dessus), des tranchées, des obstacles antichars et antipersonnels, des barbelés et des mines.

Ces travaux sont menés par des unités du génie et des unités de travailleurs. Ils ne sont guère interrompus par les allemands même si parfois il y à quelques duels d’artillerie et quelques attaques aériennes qui provoquent la destruction de certains chantiers et la mort d’ouvriers du génie ou de travailleurs.

Pour tenir ces ouvrages le haut-commandement décide confier leur garde à des RIF, des Régiments d’Infanterie de Forteresse (RIF).

Si les CEO (Compagnies d’Equipages d’Ouvrages) ont été pour la plus tard détruites (la majorité de ces «preux du béton» ont tués ou faits prisonniers, seule une minorité à pu rejoindre non sans mal les territoires sous contrôle allié), les troupes d’intervalles et les unités de mitrailleurs sont parvenus à rallier un territoire allié.

Après avoir envisagé de transférer ses hommes dans des unités de campagne, le général Villeneuve soucieux du moral des troupes et voulant rendre hommage aux «preux du béton» décide de recréer plusieurs régiments d’infanterie de forteresse.

Le rôle de ces nouveaux régiments est différent. Il ne s’agit pas de tenir fermement et d’opposer une résistance farouche mais davantage de servir de sonnette pour contrer une nouvelle tentative de franchissement allemande. Ce dispositif se révélera précieux lors de NIBELUNGEN.

Bien entendu le choix des régiments recréés ne va pas sans querelles et déceptions. Pour montrer que symboliquement tous les RIF ont «bien mérité de la patrie» comme on disait jadis, on choisit un régiment par secteur fortifié ou secteur défensif.

C’est ainsi qu’ouest en est (hors place de Paris malgré le projet de créer un Régiment d’Infanterie de Forteresse de Paris) les régiments suivants sont déployés : 54ème RIF, 87ème RIF, 155ème RIF, 128ème RIF, 167ème RIF, 164ème RIF, 146ème RIF, 133ème RIF, 153ème RIF, 165ème RIF, 79ème RIF, 172ème RIF, 42ème RIF, 10ème RIF, 173ème RIF et 12ème RIF..

Ces régiments sont reconstitués selon un format allégé avec deux bataillons, un en position sur le fleuve ou sur le plateau du Morvan et un autre en réserve prêt à monter en ligne en cas de besoin même si nous le savons leur rôle n’était pas la défense ferme mais l’alerte et la surveillance.

Le haut-commandement ne fait d’ailleurs pas mystère de ces attentions : une fois la contre-offensive engagée, ces régiments seront soit dissous ou réintégrés aux unités de campagne pour participer à la libération du territoire national.

Ouvrages, Points d’Appui, la Ligne…. en détails (ou presque)

Comment donc s’organise la Ligne Morice. C’est clairement une ligne de fortifications de campagne, à mi-chemin entre les tranchées du premier conflit mondial et les ouvrages de la défunte «Muraille de France».

Elle est naturellement construire en profondeur sur plusieurs kilomètres pour encaisser l’énergie cinétique d’une offensive aussi décidée que l’opération HUBERTUS. Les plans n’ont pas été dressés avant guerre _on ne pouvait pas imaginer une France coupée en deux sur La Seine_ mais elle à bénéficié des travaux des Lignes Chauvineau et Doumer mais aussi du retour d’expérience des récents combats de la Campagne de France.

Elle commence les pieds dans l’eau avec des mines et des pieux enfoncés dans la vase, des pieux inclinés à 60° pour qu’une embarcation ne s’empale dessus avec les conséquences que l’on imagine surtout si ces pieux sont garnis de différents pièges explosifs.

Ce niveau «aquatique» ne concerne naturellement pas la partie à l’est de Paris où La Seine se fait plus discrète. A la place des dits obstacles on trouve plutôt un immense fossé antichar.

La rive était couverte de mines, d’obstacles antichars et antipersonnels avant une première tranchée avec des avant-postes bétonnés, des avant-postes disposant d’armes automatiques (mitrailleuses et fusils mitrailleurs).

Ce sont les véritables sonnettes de la Ligne Morice, les hommes présents ici ne doivent pas opposer une résistance acharnée mais doivent vite se replier vers l’arrière quand bien entendu ils le peuvent.

Ces avant-postes sont tenus par les RIF reconstitués tout comme la ligne de contact qui comprend des blockhaus type STG amélioré avec canons antichars de 47mm et mitrailleuses de 7.5mm, fusils mitrailleurs (7.5mm), des cloches d’observation et de tir, le tout accompagné par des puits à mortiers et des tourelles démontables (qui existaient en plusieurs modèles : mitrailleuse de 7.5mm, de 13.2mm, canon de 25mm et de 47mm).

La Ligne Principale de Résistance (LPR) était elle tenue par des unités de campagne. Elle disposait d’ouvrages similaires à ceux de la ligne de contact même si le temps avait permis de soigner davantage la construction.

Aux blockaus de combat s’ajoutaient des abris pour la troupe, des postes de commandement et d’observation, le tout relié entre eux par des tranchées dont une partie était souterraine.

Encore en arrière on trouve des positions d’artillerie pour l’artillerie lourde (105 et 155mm au niveau du corps d’armée mais aussi des pièces plus lourdes). Les positions sont bien aménagées et solidement camouflées, certaines étant des positions factices qui recevaient parfois les hommages de l’artillerie ou de l’aviation allemande.

Pour l’anecdote on verra certains artilleurs chambreurs placer des panneaux rédigés en allemand «Bravo vous avez détruit des canons en bois et des mannequins en mousse. Ne vous découragez pas vous y arriverez la prochaine fois». Si cette blague faisait beaucoup rire les français, elle provoquait plutôt chez allemands de l’énervement et de l’agacement.

En arrière des positions d’artillerie on trouve les zones de regroupement des unités motomécaniques, divisions légères mécaniques et divisions cuirassées.

On passe ensuite dans l’arrière du front avec des routes, des voies ferrées, des aérodromes, des dépôts, des hôpitaux et naturellement toute l’infrastructure de commandement. On trouvait aussi des camps pour les unités qui n’étaient pas en ligne.

Le tout est couvert par de nombreuses batteries de DCA qui saluaient à leur façon l’aviation allemande. Ces batteries d’abord constituées de positions de sac de sable vont se durcir notamment après l’opération NIBELUNGEN.

Si le canon est à l’air libre, les soutes à munitions et les casernements sont souterrains. On trouve également des postes d’observation, des stations radars, des postes de commandement.

Quant aux pièces utilisées on trouve des canons français de 25, 37, 75 et 90mm, des canons britanniques de 20, de 40, de 76.2 et de 94mm en attendant des pièces venues d’Outre-Atlantique.

Renaissance du pays

A l’automne 1949 le quart nord-est du territoire métropolitain est occupé par les allemands. Le territoire à été ravagé par les combats, les populations déplacées ne sont pas encore rentrées chez elles. L’hiver 1949/50 qui va se révéler assez froid va entrainer une disette, une quasi-famine.

En zone non-occupée, le gouvernement de la République Française s’est installé à Tours plutôt qu’à Bordeaux. Le gouvernement polonais s’est installé à Nantes, le gouvernement belge à Caen. Le haut commandement s’installe à Bourges dans un poste de commandement souterrain baptisé ATLANTIDE II.

Tout en réorganisant les institutions (dont le jeu est naturellement mis sous l’éteignoir conflit oblige), le gouvernement français doit également remettre sur pied une économie passablement perturbée par l’occupation d’une grande partie du territoire national.

Certes durant la Pax Armada le gouvernement à mené une politique de déconcentration industrielle en éloignant des frontières des industries sensibles. Certes durant la Campagne les usines ont été peu à peu déménagées au sud de la Loire voir sur la Loire elle même mais il va falloir du temps pour remettre la machine en route.

Des mesures dirigistes sont mises en place ce qui fait dire à certains que la France du PSF est devenue un régime communiste !

En réalité il y à certes une planification mais on laisse suffisamment de latitude aux industriels pour s’adapter.

C’est du pur pragmatisme. La capacité industrielle à été réduite ? Eh bien on va simplifier l’équipement en réduisant le nombre de modèles d’armes, de canons, de chars et d’avions à produire.

Si on prend les armes de l’infanterie, on décide de produire un seul modèle d’arme de poing (MAB modèle 1950 en 9mm), un seul modèle de pistolet mitrailleur (le MAT-49), un seul modèle de fusil en l’occurrence le MAS-40, le MAS-44 étant jugé trop cher à produire et n’apportant finalement qu’une plus-value limitée par rapport au fusil MAS modèle 1940. Naturellement les MAS-36 et 44 restent en dotation dans les unités équipées jusqu’à ce que les combats et leur impact ne nécessite un rééquipement majeur.

Dans le domaine des armes automatiques, le Chatelleraut continue à être produit en grande quantité pour équiper la France mais aussi ses alliés comme la Belgique avec un calibre particulier le 7.65mm. Même chose pour les mortiers (60, 81 et 120mm), les armes antichars (Lance-Roquettes Portables ou LRP).

Dans le domaine de l’artillerie, les pièces les plus anciennes et/ou les plus lourdes sont retirées du service et ferraillées sauf si les stocks de munitions sont encore importants et quand les stocks sont insuffisants mais pas insignifiants eh bien on s’en débarasse sur les allemands pour le plus grand «bonheur» de ces derniers.

Dans le domaine de l’artillerie de campagne et de l’artillerie de corps d’armée aucun nouveau modèle ne sont mis en service, l’artillerie française étant assez moderne dans ce domaine quand éclate le second conflit mondial.

Néanmoins le canon de 75mm TAZ modèle 1939 devient quasi exclusivement un canon antichar, laissant à l’artillerie divisionnaire l’obusier de 105C modèle 1935B et le canon de 155C modèle 1946, évolution du 155C modèle 1917S. De nouveaux modèles sont certes étudiés mais ne seront mis en service qu’après la guerre.

Dans le domaine de l’artillerie lourde, l’artillerie hippomobile devait totalement disparaître suite à la décision du 1er octobre 1948 de ne mettre sur pied que des régiments à tracteurs mais il y à toujours un fossé entre la théorie et la pratique et jusqu’à la fin du conflit il y aura quelques régiments hippomobiles mais dont le nombre sans cesse décroissant montrait que la volonté de motoriser entièrement l’artillerie lourde était toujours là.

Sur le plan des modèles on fait le ménage en conservant en production uniquement le 105L modèle 1936S, le 105L modèle 1941T (Tarbes) restant en service mais dans les nefs de la cité gascone désormais le modèle concurrent est monté.

En ce qui concerne les canons de 155mm, le GPF-T est privilégié par rapport au 155L modèle 1945S même si la production des deux modèles va continuer jusqu’en septembre 1952 quand le 155L modèle 1952 est mis en production, ce canon devant devenir après guerre le canon de 155mm standard de l’armée de terre.

Cela ne veut naturellement pas dire que les 155 plus anciens sont retirés du service, les trois modèles cohabitant jusqu’à la fin du conflit quand le dernier arrivé met à la retraite les anciens dont certains vont connaître une nouvelle carrière pour assurer la défense côtière.

En ce qui concerne l’artillerie automotrice, le Renault R-40 AU-105B reste l’obusier automoteur standars des divisions motomécaniques et de certaines divisions d’infanterie. Il va être complété par un nouvel automoteur de 155mm, le Renault G1R Au-155S qui comme son nom l’indique combine un châssis renforcé du Renault G1R avec un canon de 155L modèle 1945S.

Néanmoins contrairement à ce qui se passe aujourd’hui ce dernier automoteur sera mis en œuvre par l’artillerie de corps d’armée et par la Réserve Générale.

Pour l’artillerie plus lourde, la production du 194mm GPF est stoppée au profit d’un nouveau canon de 220mm, la production du 240mm TAZ modèle 1944 se poursuit à faible cadence mais les modèles plus gros ne sont plus produits. L’ALVF réduit également la voilure en ne concernant que fort peu de modèle (canon de 320mm et obusier de 400mm).

Dans le domaine antichar, le canon de 47mm est toujours là pouvant détruire la majorité des chars allemands, seul le Tigre échappant à sa puissance pour être mieux traité par le canon de 75mm. En revanche le canon de 25mm est peu à peu retiré du service et n’est plus utilisé que dans les fortifications.

Pour l’artillerie antiaérienne, il avait été initialement décidé de ne plus produire que des canons de 37 et des canons de 90mm mais là encore des problèmes industriels ont entrainé la poursuite de la production du canon de 25mm alors que pour les canons de 75mm on se contente d’alimenter un stock abondant de pièces détachées pour maintenir les pièces en service jusqu’à usure complète du tube et/ou épuisement des stocks des munitions.

Dans le domaine des chars et des véhicules blindés il est évidemment impossible de produire un modèle encore que l’idée d’un char de combat unique commence à émerger. L’ARL-44 continue à être produit tandis qu’un modèle amélioré est à l’étude mais la production peine à être lancée (elle le sera d’ailleurs après guerre).

Le char moyen modèle 1943R est toujours produit mais le G1R (son nom usuel) doit être progressivement remplacé par le G2R. En revanche la production du Somua S-45 est stoppée au grand dam de leurs utilisateurs qui le préférait au G1R «On va remplacer notre pur-sang par un percheron» dira un utilisateur du Somua dont l’histoire à oublié le nom.

Pour les chars légers il est impossible de continuer à produire l’AMX-42, l’AMX-44, le FCM-42, le FCM-44. Si le Hotchkiss H-39 à été vite éliminé, les autorités militaires ont longtemps hésité sur le modèle à maintenir en production. Finalement c’est l’AMX-44 qui va continuer à être produit au détriment des autres.

Cela signifie naturellement pas que les autres modèles ont été immédiatement retirés du service, les AMX-42, FCM-42 et 44 sont utilisés jusqu’à leur usure totale ou leur destruction sans parler des imposants stocks. Résultat encore en avril 1954 on trouvera des FCM-42 et 44 en service en petit nombre aux côtés de l’AMX-44 alors que l’AMX-42 n’était plus en service, certains ayant été transformés en chasseurs de chars et en canons d’assaut.

Pour les automitrailleuses, les stocks sont toujours importants malgré les pertes au combat. La production de l’AM modèle 1940P se poursuit dans un modèle amélioré baptisé AM modèle 1950P mais pour des raisons industrielles il est décidé de stopper la production des variantes. Aucune modèle 1950P n’est encore en service au moment de NIBELUNGEN. Des projets sont étudiés au cas où….. .

Les «Pan Pan» devaient être toutes retirées du service mais au final elles vont rester en ligne. A noter qu’il n’est pas exclu qu’une nouvelle AMD plus facile à produire que l’AMP ne soit finalement produite mais rien n’à encore été tranché à l’époque.

En ce qui concerne les canons d’assaut, il était prévu initialement de remplacer les ARL-39V et les Somua Sau-40 par des canons automoteurs mais le retour d’expérience à entrainé un revirement avec le maintien des canons d’assaut en service et le maintien d’une production limitée.

C’est ainsi que les divisions blindées vont conserver les canons d’assaut d’avant guerre, le Somua Sau-40 supplantant peu à peu l’ARL V-39.

En ce qui concerne l’infanterie, les différentes divisions vont recevoir de nouveaux canons d’assaut combinant un châssis de char déclassé (Hotchkiss H-39, Renault R-40 mais aussi AMX-42 et FCM-42) avec une caisse redessinée pour abriter un canon de 75mm ou un obusier de 105mm, les projets de canons d’assaut de 90 et 105mm n’aboutissant qu’après guerre.

En ce qui concerne les chasseurs de chars, toutes les divisions qu’elles soient d’infanterie ou motomécaniques vont recevoir des véhicules inspirés des GPM (Giens Projet Militaire) avec toujours un châssis de chars existant (essentiellement des chars issus des dépôts après revision mais il y eut également de plus en plus des châssis neufs de produits ).

Le chasseur de chars standard de l’armée français est le Chasseur de Chars modèle 1950 combinant un châssis de Somua S-40 renforcé avec un moteur suralimenté pour supporter le poids de la superstructure qui abrite un canon de 90mm modèle 1950, une adaptation antichar du canon antiaérien modèle 1939.

La caisse frustre sur les premiers modèles produits en urgence sera régulièrement améliorée ce qui permet aux spécialistes de distinguer huit lots de production avant qu’en décembre 1952 la production cesse au profit d’un chasseur de chars nettement plus efficient, le Chasseur de chars modèle 1953, un véhicule de conception entièrement nouvelle.

Ce premier modèle est efficace mais jugé perfectible et très vite apparaît un modèle 1951 combinant un châssis de G1R ou de Somua S-45 (en profitant du fait que peu à peu le G2R va supplanter le G1R) avec une superstructure soigneusement dessinée pour abriter un canon antichar de 90mm. Si les véhicules à châssis G1R sont les modèle 1951A, ceux à châssis Somua S-45 sont les modèle 1951B. La production de ce modèle cesse en même temps que celle du modèle 1950.

En ce qui concerne le transport de l’infanterie, la réduction du format de l’armée doit en théorie permettre d’obtenir une infanterie 100% motorisée. Certains rêvent d’une armée de terre disposant uniquement de DIM mais en réalité ce projet ne verra le jour qu’après guerre.

Si pour le transport de l’infanterie, des camions vont être utilisés pour le transport des chasseurs et des dragons portés, la question se pose : roues, chenilles ou semi-chenillés. Le semi-chenillé qui semble unir les inconvénients des deux modes de déplacement est rapidement abandonné.

En revanche la roue et la chenille ont chacun leurs partisans et leurs détracteurs. Finalement le regroupement des DLM et des Divisions Cuirassées sous une même dénomination à savoir la Division Blindée fait triompher la chenille même si on continue d’étudier des véhicules de transport à roues tout chemin toujours utile par exemple pour les missions de police coloniale.

En septembre 1948, deux modèles de véhicules chenillés de transport de troupes existent, le Renault VBCP-40 et le Lorraine 39L. Après le repli industriel, le haut-commandement veut choisir un seul modèle.

Pour se partager le gâteau, Renault et Lorraine propose un modèle commun, le Véhicule Blindé d’Infanterie (VBI) qui reprend les meilleurs éléments des deux constructeurs auxquels il faut ajouter des améliorations liées notamment au retour d’exérience.

Disposant d’une caisse entièrement fermée, d’une tourelle monoplace avec une mitrailleuse de 7.5mm, le VBI modèle 1950 peut embarquer un pilote, un mitrailleur et jusqu’à douze combattants équipés.

Très vite des variantes forment une véritable famille, Renault et Lorraine étant à l’écoute des demandes des opérationnels, multipliant les projets au point que le Ministère de l’Armement doit très vite rappeler les deux industriels à leurs priorités.

Certaines variantes resteront à l’état de projet, de prototype ou ne serront produites qu’après guerre.

Le VBI modèle 1950 très en avance pour son époque va inspirer des créations américaines, britanniques et même soviétique mais ceci se passe après guerre et cela sort du cadre de notre récit.

On assiste également à un effort de standardisation des modèles de camions, de véhicules légers et de motos, toujours pour compenser la perte de potentiel industriel et augmenter les capacités des usines encore disponibles.

Dans le domaine aéronautique, la volonté est identique même si le rêve de «un chasseur, un chasseur lourd, un avion d’assaut, un bombardier médian, un bombardier lourd, un avion de reconnaissance» ne pourra se réaliser pour des raisons de disponibilité, de planification industrielles et de rivalités entre constructeurs.

En ce qui concerne la chasse c’est l’Arsenal VG-52 Phenix qui est choisit pour devenir à terme le chasseur monomoteur standard (NdA il effectuera son premier vol le 17 janvier 1952, à l’époque son nom n’est pas connu).

La production du Dewoitine D-551 et du Bloch MB-159 est progressivement ralentie mais comme Emile Dewoitine et Marcel Bloch ont obtenu de poursuivre la production de pièces détachées, les unités équipées vont pouvoir retarder le rééquipement de leurs unités avec l’ultime évolution du VG-33. Résultat à la fin de la guerre, il y aura toujours des unités équipées de D-551, de Bloch MB-157 et 159.

Dans le domaine de la chasse lourde en dépit de ses performances, le Lockheed H-322 Eclair est peu à peu remplacé par le Farman F.275 qui ne rééquipera pas toutes les unités car le Bréguet Br700C2 va évoluer sous la forme de Br700bis et ter (il y eut bien un projet de Br696 mais le projet ne dépassa pas le stade prototypal, les améliorations n’apportant pas le gain de performances espéré). Même chose pour la chasse de nuit, le Hanriot NC-600 étant décliné en NC-600bis et NC-600ter.

Dans le domaine de l’attaque, le Potez 640 d’appui rapproché est retiré du service car n’ayant pas donné satisfaction tant sur le plan tactique que sur le plan technique. Même chose pour le Bréguet Brr698 de bombardement en piqué, les unités de ce type étant rééquipées de monomoteurs LN-435, ultime déclinaison du LN-420 (qui donna également naissance au LN-430 terrestre ainsi qu’au LN-425 embarqué). Le Bréguet Br697 va lui remplacer les Bréguet Br691 693 et 695 encore en service.

La question du remplacement des bombardiers légers Douglas DB-7 et Glenn-Martin 167F et 187F à été un temps débattue. Certains estimaient que les avions d’assaut faisaient double emploi et qu’il n’était pas nécessaire d’acquérir un nouveau modèle de bombardier léger.

Finalement la France qui avait mis des options sur le B-25 et le B-26 transforme ces options en commandes fermes avec 240 B-25 (120 B-25D, 80 B-25E et 40 B-25F) et surtout 1200 B-26 (400 B-26B, 600 B-26C, 100 B-26D et BB-26E).

Dans le domaine du bombardement médian sont conservés, le Léo 458 dans ses déclinaisons bis et ter mais aussi l’Amiot 371 plus connu sous sa désignation canadienne de Amiot Berry.

Dans le domaine du bombardement lourd, l’armée de l’air conserve ses Géant (B-24 Giant) commandés à 480 exemplaires en attendant ses 160 Géant II (B-32 Dominator) qui ne firent que compléter les précédents.

En ce qui concerne les bombardiers lourds, le Bloch MB-162 doit être remplacé par l’Amiot 374, une version quadrimoteur de l’Amiot 371 plus connu sous le nom de l’Amiot Berry. En ce qui concerne le Bréguet Br482 il fût un temps question d’un Br482bis voir d’un Br482ter mais finalement la décision est prise de remplacer le Br482 et le CAO-700 par le CAO-710, évolution du dernier nommé.

En ce qui concerne l’Amiot 415, cet élégant hexamoteur réponse au Ta-400 basé en Tunisie fût sous utilisé en raison de problèmes techniques récurrents pour ne pas dire constants. Après une ultime tentative, décision est prise de le retirer du service en mars 1952.

Dans le domaine de la reconnaissance, le MB-176 est maintenu notamment dans ses versions évoluées bis et ter. Il est complété par des évolutions du D-720 (D-720F) et de l’ANF-123 (ANF-123bis). L’Amiot 372 de reconnaissance un temps menacé va finalement remplacer le Bloch MB-178 comme avion de reconnaissance à haute altitude en profitant d’un équipage concentré dans un capsule pressurisée à l’avant.

Bien que la situation militaire soit difficile, le gouvernement prépare l’avenir en s’intéressant à la propulsion à réaction. Un accord trilateral anglo-américano-français rationnalise les projets de chasseur et de bombardier disposant d’un nouveau mode de propulsion, le moteur à piston ayant atteint les limites de son dévellopement technologique.

Cet accord signé dès le mois d’octobre 1948 va aboutir à la mise au point d’appareils aussi célèbres que le Gloster Meteor, le Bloch Ouragan, le Bell P-64 Airacomet, le Lockheed P-65 Shooting Star ou encore le Bréguet Vautour.

Ces appareils vont apparaître à la fin du conflit, menant quelques missions mais à une époque où la Luftwaffe était clairement affaiblie. Autant dire que l’impact des avions à réaction sur les opérations à été pour le moins limité. Il va néanmoins préparer le passage dans une nouvelle ère des différentes armées de l’air.

En ce qui concerne la construction navale, la perte des chantiers au nord de la Seine est durement ressentie. La construction des grandes unités est un temps remise en question au profit des unités légères.

Finalement la construction des unités majeures reprend avec les deux derniers cuirassés construits par la France et trois porte-avions d’un nouveau type plus gros, plus rapides et plus modernes.

Le Conflit (83) Europe Occidentale (49)

Combats à l’ouest (3) : Et la ligne Maginot céda : l’opération TIGER

Percer, déborder, envelopper

Plus haut j’ai parlé sommairement de l’opération TIGER dans le cadre de la manœuvre générale. Il est temps de rentrer plus dans les détails de cette opération que les allemands auraient bien aimé ne pas avoir à mener.

L’opération TIGER est lancée le 22 juin 1949. Comme pour l’opération FALL GELB, les allemands lancent à l’aube (04.45) des attaques aériennes massives. Menées par le XVI.Fliegerkorps dont c’est le baptême du feu elle obtient les mêmes résultats que celle menée le 10 mai 1949 à savoir des résultats très décevants.

Non seulement les unités aériennes alliées sont loin d’avoir été rayées du ciel mais certains lancent des attaques sur les aérodromes allemands, surprenant au sol des bombardiers parés au décollage provoquant un véritable massacre. Hélas cela se fait au prix des pertes extraordinairement lourdes, certaines unités de l’Armée de l’Air étant rayées de la carte (NdA voir plus haut).

Sur les coups de 07.00 du matin, le Heeresgruppe C lance le volet terrestre de l’opération TIGER. Elle commence par une préparation d’artillerie.

Toutes les unités d’artillerie du Groupe d’Armées C plus des unités d’artillerie issues de la Réserve d’Artillerie (Heeres-Artillerie dans la langue de Goethe) vont ouvrir le feu sur la Muraille de France, des canons d’un calibre allant de 150 à 406mm en passant par des lance-roquettes multiples.

Les «fantassins du béton» connaissent ce que leurs ainés ont connu à Douaumont, à Vaux, un déluge de feu avec l’impact de lourds obus sur le béton et les ouvrages métalliques, le bruit, la fumée, la sensation d’être coupés du monde.

Les allemands ont choisit ensuite d’attaquer avec des groupes d’assaut, des Stosstruppen en référence aux unités d’élité de l’armée allemande du premier conflit mondial (qui vidèrent l’armée impériale de sa substance, accélérant son déclin mais c’est un autre sujet).

Ces unités sont créées ex-nihilo au sein des unités avec les meilleurs éléments et/ou les plus motivés/préparés/entrainés.

Elles sont entrainées par des vétérans des troupes d’assaut du premier conflit mondial qui leur enseigne des tactiques d’assaut imprégnées également d’essais menés contre les ouvrages tchécoslovaques qui ressemblaient beaucoup aux ouvrages du type Maginot (sans pour autant être de simples copies).

Ces groupes d’assaut reçoivent des armes automatiques (pistolets mitrailleurs, fusils mitrailleurs, mitrailleuses légères) et des grenades supplémentaires, des charges creuses, des lance-flammes et des armes blanches.

Ils sont appuyés par des Sturmgeschütz III qui doivent réaliser des tirs directs contre les ouvrages au risque néanmoins d’être chaudement accueillis par les canons antichars de 37 et de 47mm des ouvrages et des intervalles. Un certain nombre de Stug III seront d’ailleurs détruits, entrainant l’apparition de nouveaux obstacles rendant le terrain encore plus hostile pour les allemands.

En face les français vont engager l’artillerie des Corps d’Armée des 3ème, 4ème et 6ème Armée (même si les unités en question avaient tendance à ménager leurs pièces en attendant d’appuyer les unités de combat des CA au moment où ces derniers allaient entrer au contact des unités du Heeresgruppe C), l’artillerie des ouvrages et surtout l’artillerie des Régiments d’Artillerie de Position (RAP) (mais aussi les Régiments d’Artillerie Mobile de Forteresse [RAMF] et les Régiments d’Artillerie de Région Fortifiée [RARF]), des pièces souvent anciennes mais qui peuvent encore faire mal.

Face aux Stosstrupen, les français vont d’abord fait le dos rond en utilisant mitrailleuses, fusils mitrailleurs et mortiers pour repousser les assauts avant de montrer que l’audace n’était pas une qualité militaire spécifique à l’Allemagne.

Les corps francs des RIF et des régiments de ligne vont ainsi mener des raids en profiter des hésitations et des atermoiements de certaines unités allemandes, histoire de faire baisser la pression et rendre les allemands encore plus prudents.

Très vite néanmoins la puissance de l’assaut allemande va rendre ces corps francs moins à l’aise et après de lourdes pertes le haut commandement français réduira drastiquement les sorties et les opérations coups de poing. Cela changera naturellement au moment du repli du GA n°2 laissant les ouvrages seuls sans troupes d’intervalles, leur donnant donc une précieuse mais précaire autonomie.

Comme souvent les allemands ont choisit un plan en tenaille : on perce, on encercle et on nettoie la poche. Un système efficace mais qui prend du temps et qui entraine de sérieuses dépenses en carburant et munitions (sans oublier les pertes bien entendu).

Le plan TIGER prévoit une pince nord passant par le Secteur Fortifié de la Sarre et une pince sud par le Secteur Fortifié d’Altkirch qui doivent se retrouver le plus loin possible à l’ouest pour encercler le maximum de troupes alliées.

Ensuite les allemands espèrent foncer vers le sud, franchir La Seine et pourquoi pas prendre à revers un GA n°1 mis sous pression par les Heeresgruppen A et B. Toujours cette obsession de la Entscheidungsschlacht (Bataille décisive) tellement peu adaptée à une guerre moderne et industrielle comme l’ont montré des penseurs soviétiques comme Svietchine ou Triantafilos.

L’opération TIGER est donc lancée le 22 juin 1949. Tous les secteurs de la Ligne Maginot sont concernés mais naturellement les deux secteurs concernés par les Schwerpunkt sont davantage assaillis, les autres SF étant maintenus sous pression par l’artillerie, l’aviation et quelques coups de main pour maintenir le doute au sein du haut-commandement (et éviter les transferts d’unités d’un secteur à l’autre). Comme souvent ce genre de diversions fait rapidement pschitt.

Le Secteur Défensif de la Sarre est un «secteur faible» de la Ligne Maginot pour la simple et bonne raison que jusqu’en 1935 le statut de la Sarre était incertain : indépendance ? annexion par la France ? Annexion par l’Allemagne ? Comme nous le savons le plébiscite de 1935 organise le retour de la province à l’Allemagne nazie.

Cette évolution géopolitique est une catastrophe pour la France qui voit s’ouvrir une nouvelle voie d’invasion, voie défendue par des…..inondations.

En 1935 l’ère des grands ouvrages est révolue et même si le CEZF effectua quelques travaux on ne peut pas dire que le SD de la Sarre soit capable de stopper une attaque allemande décidée. On trouve quelques rares ouvrages CORF et surtout des ouvrages type MOM (Main d’Oeuvre Militaire) et STG (Service Technique du Génie).

Ce Secteur Fortifié est tenu par plusieurs régiments, un régiment d’infanterie de forteresse (133ème RIF), trois régiments de mitrailleurs d’infanterie de forteresse (69ème 82ème 174ème RMIF) , deux régiments de mitrailleurs d’infanterie coloniale (41ème 51ème RMIC), deux régiments d’artillerie (166ème RAP et 49ème RAMRF) et un bataillon du génie (208ème BGF).

A cela s’ajoute le 24ème Corps d’Armée (24ème CA) qui comprend un régiment de pionniers (624ème RP), un groupement de reconnaissance de corps d’armée (24ème GRCA), un régiment d’artillerie lourde à tracteurs (103ème RALT), un groupe aérien d’observation (GAO-524), le 14ème GRDI, la 26ème DI, le 37ème GRDI et la 42ème DI.

A cela peut s’ajouter des moyens de la 3ème Armée ou de la Réserve Générale. Le 24ème CA va ainsi bénéficier du soutien du 403ème Régiment de Pionniers et de deux bataillons de chars de combat, les 13ème et 36ème BCC équipés respectivement de 45 Hotchkiss H-39 et de 45 AMX-44.

Très vite d’autres moyens vont être déployés à savoir le 184ème RALT (trois groupes de 194GPF sur affûts chenillés Rimailho), le 371ème RALVF ( 1er groupe avec huit obusiers de 400mm modèle 1915 en deux batteries de quatre pièces, 2ème groupe disposant de huit canons de 340mm en deux batteries de quatre pièces et un 3ème groupe avec huit canons de 320mm répartis en deux batteries de quatre pièces) et le 403ème RAAC (Régiment Antichar avec des canons de 47 et de 75mm).

Face au 24ème Corps d’Armée (24ème CA), les allemands alignent la 1.Armee qui comprend trois corps d’armée (23.AK 2.AK et 3.AK) mais cela ne veut pas dire que trois corps d’armée vont attaquer un corps d’armée français puisque les deux corps d’armée doivent également surveiller les autres CA de la 3ème Armée.

C’est essentiellement le 3.AK qui va donner l’assaut au SF de la Sarre, un corps d’armée composée de deux divisions, la 7ème division S.S et la 70.InfanterieDivision sans oublier un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique et un bataillon de reconnaissance de corps d’armée.

Plus au sud le Secteur Fortifié d’Altkirch est défendu par deux régiments d’infanterie de forteresse (171ème et 173ème RIF), deux groupes d’artillerie (III et IV./159ème RAP) disposant de canons de 75mm, de 155mm ainsi que de canons antichars de 47mm et le 208ème Bataillon du Génie de Forteresse (208ème BGF).

A cela s’ajoute les unités de campagne déployées dans le secteur fortifié, unités regroupées sous l’autorité du 28ème Corps d’Armée (28ème CA) avec le 628ème Régiment de Pionniers, le 28ème GRCA, le 120ème RALT, le 32ème GRDI, la 43ème DI, le 20ème GRDI et la 27ème DIAlp.

Le 28ème CA bénéficie également de moyens issus de la 6ème Armée (406ème régiment de pionniers, 6ème et 40ème BCC équipés respectivement de Renault R-40 et d’AMX-44). Si le 195ème RAL (quatre groupes de 220C16) est placé sous le commandement du 28ème CA, le 372ème RALVF et le 404ème RAAC dépendent de la 6ème Armée et non d’un corps d’armée stricto sensu.

En face les allemands vont mobiliser les 8. et 10.AK de la 9ème Armée (9.Armee) soit six divisions d’infanterie (71. 73. 75. 72. 74. et 76.InfanterieDivision) plus des moyens d’appui en attendant l’engagement possible/potentiel/probable du 4.Panzerkorps.

Curieusement les allemands semblent attendre davantage de la flèche sud que de la flèche nord mais c’est toujours difficile de faire ce genre de suppositions.

La première attaque lancée le 22 juin 1949. Les combats sont tout de suite très violents malgré la débauche de moyens. Les allemands persuadés que leurs tactiques vont l’emporter sont très vite déçus.

Si certains ouvrages sont neutralisés, d’autres résistent même une fois encerclés par les allemands qui parfois se concentent de couper l’ouvrage des autres pour le laisser «mourir». D’autres ouvrages sont brièvement repris dans une sorte du jeu du chat et de la souris.

Très vite néanmoins ces deux secteurs plient sous le poids de l’attaque allemande. En dépit de l’appui de l’aviation et de l’artillerie, les troupes françaises doivent se replier en laissant le champ libre aux allemands qui peuvent se tailler deux solides têtes de pont.

Il faudra néanmoins pour cela quatre autres assauts menés les 25 juin, 28 juin, 30 juin et 1er juillet 1949. Le 6 juillet 1949 les deux têtes de pont sont considérées comme impossibles à réduire.

Les 24ème et 28ème CA après neuf jours de violents de combat sont considérés comme en très mauvaise posture. Certes les unités sont encore en ligne mais elles ne peuvent que défendre et seraient bien incapables de passer à l’attaque pour rejeter les allemands sur leur base de départ.

De leur côté les allemands ont subit des pertes sensibles ce qui impose la relève de la 7ème division S.S par la 273.InfanterieDivision et de la 71.InfanterieDivision par la 277.InfanterieDivision, les divisions relevées étant mises au repos en Allemagne pour repos et reconstitution.

Dans les autres secteurs les combats sont moins violents pour la simple et bonne raison que les allemands ne voulaient que fixer les troupes de ligne et les troupes de forteresse pour empêcher que des éléments ne passent sur les secteurs attaqués.

Cette tactique manque de peu de se retourner contre les allemands car le 8 juillet 1949 les français engagent le 27ème Corps d’Armée (27ème CA) dans une vigoureuse contre-attaque dans l’espoir de reconquérir la région d’Altkirch.

Ce corps d’armée on s’en souvient avait été conservé pour éventuellement donner la main à la Confédération Helvétique en cas d’agression allemande.

Comme cette dernière hypothèse à beaucoup perdu de sa superbe, le haut-commandement allié décidé d’engager de corps d’armée dans une contre-attaque.

Es-ce le début de la fin pour l’opération TIGER ? Hélas non car après trois jours de violents combats entre le 10.ArmeeKorps (10.AK) et le 27ème CA (composé essentiellement de la 7ème DI et de la 28ème DIAlp), ce dernier doit se replier mais ce repli n’est pas contesté par les allemands (11 juillet 1949).

En dépit du fait que les deux têtes de pont soit solidement arrimées, les allemands peinent à avancer car harcelés à l’est et à l’ouest.

Les alliés fatiguent peu à peu et de toute façon sur le front nord le repli sur La Somme risque de provoquer un possible envellopement du GA n°2.

Décision est prise à la fin du mois de juillet de se replier vers l’ouest et de laisser les équipages d’ouvrage seuls face aux allemands avec la consigne de tenir le plus longtemps possible avant d’évacuer ou de se rendre.

A la mi-août la majorité des ouvrages est neutralisée, certains sont totalement détruits d’autres vont pouvoir être récupérés par les allemands pour une réutilisation ultérieure comme abri antiaérien, poste de commandement et au moment de la défense du Vaterland comme blockhaus avec des armes allemandes ou françaises quand les munitions étaient disponibles.

Certains ouvrages ne sont neutralisés qu’à la fin du mois d’août et les derniers ouvrages ne vont se rendre qu’au début du mois de septembre !

Les hommes de ces derniers, digne des preux du commandant Raynal (commandant du fort de Vaux pendant la Bataille de Verdun) recevront les honneurs militaires et pourront gagner les camps de prisonniers allemands en défilant tout en conservant leurs armes. Rare exemple de respect quasiment chevaleresque dans un conflit où hélas les crimes de guerre ont été nombreux.

Comme par le passé, les replis sont assurés par les groupements de transport du train et quelques trains (malgré le fait que les gares étaient naturellement visées par les bombardiers allemands) couverts par les unités motomécaniques (GRCA, GRDI, DLM et DCui) souvent organisées en groupements occasionnels pour une mission particulière.

Le Conflit (48) Europe Occidentale (14)

Ligne Maginot

Secteur Fortifié des Flandres (SFF)

Unités

-221ème régiment de travailleurs à cinq compagnies de 200 hommes chargés de l’entretien et de la garde des ouvrages en attendant le déploiement des unités de campagne.

-10ème et 11ème batteries du 161ème Régiment d’Artillerie de Position. La 10ème batterie reste équipée de canons de 75mm modèle 1897 alors que la 11ème à reçu des canons de 75mm TAZ modèle 1939.

-174ème bataillon de sapeurs mineurs

Principaux ouvrages du secteur

Dans cette partie je présenter de manière sommaire les principaux ouvrages du secteur. Dans ce secteur, il n’y à pas d’ouvrages puissants, la frontière franco-belge ayant été exemptée d’ouvrages puisque de 1920 à 1936, Paris et Bruxelles sont alliés.

Ce sont donc des ouvrages de campagne qui annoncent la ligne CEZF et qui sont plus proches des ouvrages des lignes Chauvineau et Doumer.

-La position de résistance dispose de six organisations de type Fortification de Campagne Renforcée (FCR) ou blocs Billote , de huit organisations type STG (Service Technique du Génie) , d’un blockhaus type Da, de cinq abris de tir et vingt-neuf tourelles démontables (dix-sept armées d’une mitrailleuse de 7.5mm et douze armés d’un canon de 25mm).

-La Bretelle de Cassel est elle couverte par huit blockhaus STG.

Secteur Fortifié de Lille

Unités

-16ème régiment de travailleurs

-1st Infantry Division [UK] restée sur le sol français après la démobilisation et durant la période dite de la Pax Armada.

Principaux ouvrages du secteur

Le Secteur Fortifié de Lille dispose au total de soixante-cinq blockhaus, de vingt-trois abris de tir et de neuf tourelles démontables (quatre équipées de canons antichars de 25mm et cinq équipés de mitrailleuses de 7.5mm).

Secteur Fortifié de l’Escaut (SFE)

Unités

-54ème régiment d’infanterie de forteresse (trois bataillons de mitrailleurs et trois compagnies d’équipage d’ouvrage ou CEO)

-17ème régiment de travailleurs

-1er groupe du 161ème RAP équipé de 16 canons de 75mm modèle 1897 en deux batteries et une batterie équipée de huit canons de 105L modèle 1913S, ces canons disposant d’un train de roulement sur pneumatique pour permettre la traction automobile.

-1ère compagnie du 212ème bataillon de Sapeurs-Mineurs

Principaux ouvrages du secteur

-La position de résistance dispose de vingt organisations type FCR, seize ouvrage type STG et cinq ouvrages type 1ère Région Militaire. Le vieux fort de la Maulde s’intègre à cette position tout comme un ouvrage type CORF (Commission d’Organisation des Régions Fortifiées).

-On trouve également vingt constructions type 1ère RM, un abri de tir, un blockhaus type STG, deux blockhaus type FCR et huit observatoires.

-La ville de Valenciennes est protégée par une série de quatorze ouvrages, douze étant du type FCR (et deux du type STG.

-La Commission d’Etudes des Zones Fortifiées (CEZF) réalise des travaux complémentaires dans le SFE avec quarante casemates type STG.

-La position de la forêt de Raismes dispose de douze constructions type CORF.

Secteur Fortifié de Maubeuge

Unités

Le 12 septembre 1948 le Secteur Fortifié de Maubeuge devient la 101ème Division d’Infanterie de Forteresse (101ème DIF)

-84ème Régiment d’Infanterie de Forteresse (84ème RIF) disposant de trois bataillons de mitrailleurs et deux compagnies d’équipage d’ouvrage.

-87ème Régiment d’Infanterie de Forteresse (87ème RIF) réactivé le 1er septembre 1948 à partir du régiment précédent. Il dispose de deux bataillons de mitrailleurs et de trois compagnies d’équipage d’ouvrages.

-1er régiment de mitrailleurs

-18ème régiment de travailleurs

-2ème groupe du 161ème RAP équipé de 16 canons de 75mm modèle 1897 (deux batteries) et 8 canons de 105mm modèle 1913S en une batterie.

-226ème bataillon du génie de forteresse (1ère compagnie de sapeurs mineurs, 81ème et 82ème compagnies de transmission et le 21ème parc du génie).

Principaux ouvrages du secteur

Dans le Sous-secteur Hainaut, la position de résistance dispose de cinq ouvrages CORF alors que la ligne d’arrêt comprend trente-six ouvrages répartis en différents types : six ouvrages type FCR, vingt-huit ouvrages type 1ère RM et deux ouvrages type STG.

La bretelle de la forêt de Mormal est tenue par quatre casemates simples flanquant vers l’est, six casemates simples flanquant vers l’ouest, trois casemates doubles et neuf observatoires.

Dans le Sous-Secteur Thierarche on trouve deux blockhaus type STG, sept ouvrages type FCR, six ouvrages type CORF, quarante-neuf type 1ère RM, trente-trois tourelles démontables,

Secteur Fortifié des Ardennes

Unités

Après le début de la guerre le SFA devient la 102ème Division d’Infanterie de Forteresse (102ème DIF)

-482ème régiment de pionniers

-42ème demi-brigade de mitrailleurs coloniaux

-52ème demi-brigade de mitrailleurs coloniaux officiellement réactivée à la fin du mois d’août

-148ème Régiment d’Infanterie de Forteresse (148ème RIF) disposant de trois bataillons de mitrailleurs et d’une compagnie cycliste

-160ème régiment d’artillerie de position : 2ème groupe avec les 4ème et 6ème batteries disposant de canons de 75mm modèle 1897 et 3ème groupe (7ème 8ème et 9ème batteries) équipées de canons de 155C Saint Chamond modèle 1915 et de canons de 155L modèle 1877.

-141ème bataillon de génie de forteresse avec une compagnie de sapeurs mineurs, les 81ème et 82ème compagnies de transmission et du 83ème détachement colombophile.

-227ème bataillon du génie de forteresse (1ère compagnie de sapeurs-mineurs, la 81ème compagnie de télégraphiste et la 82ème compagnie radio).

Principaux ouvrages du secteur

-Dans la Région Trélon-Rocroi on trouve quatre ouvrages type FCR et vingt-six ouvrages type 1ère RM mais aussi vingt tourelles démontables (huit à canon de 25mm et douze armées de mitrailleuses) et quatre observatoires.

-La partie nord de la Forêt de Saint-Michel est couverte par vingt-neuf casemates type simplifié sur deux lignes parallèles

-La Forêt de Saint Michel et l’avancée de Rocroi située à l’est de la position précédente comprend trente-six ouvrages (quinze FCR et vingt et un STG),quatre-vingt cinq abris de différents types et quatre postes d’observation.

-Le cours de la Meuse situé à l’est de la position que nous venons de décrire est protégé par soixante-cinq abris de tir Barbeyrac ou fortifications de campagne et un poste d’observation.

-Le Sous-secteur de Sécheval couvre la région comprise entre le sud de Revin et le nord de Nouzonville. Il dispose d’une ligne de maisons fortes à proximité de la frontière belge et d’une LPR (Ligne Principale de Résistance) composée de vingt-sept abris de tir de différents types.

-Le Sous-secteur d’Etion situé à l’est du précédent englobe les villes de Nouzonville à Charleville-Mézières comprend quatre maisons fortes sur la frontière belge, huit blockhaus type STG et un abri de tir type Barbeyrac pour défendre la tête de pont de Charleville-Mézières et une LPR composée d’un unique casemate d’artillerie, de deux postes d’observation et de quarante abris de tir.

-Le Sous-secteur de Bouzicourt ne dispose pas de maisons fortes mais la LPR est symbolisée par trois casemates type STG et quarante abris de tirs de type divers.

Comme on peut le voir ce dispositif est clairement le point faible de la Ligne Maginot et les conséquences auraient pu être terribles si l’ennemi avait eu l’idée ingénieuse d’y appliquer son Schwerpunkt.

La période de la Pax Armada est propice pour de sérieux travaux de renforcement menés par la CEZF qui va réaliser trois fronts successifs. Ces fronts vont être encore renforcés durant la période septembre 1948-mai 1949. Cela nous donne le schéma suivant :

-Le Front Nord dit «Est du Chesne» dispose d’Omont à Stonne de quinze kilomètres d’obstacles antichars (rails doublé d’un fossé) et de dix-sept casemates pour battre l’obstacle par les feux car un obstacle non défendu ne sert STRICTEMENT A RIEN !

-Le Front Centre dit «Dun-sur-Meuse» dispose de la forêt de Belval à Brandeville de seize kilomètres d’obstacles antichars et de dix-huit casemates.

-Le Front Est dit «Etain-Spincourt» qui s’étend de la côte de Romagne à celle de Boismont dispose de vingt kilomètres d’obstacles antichars battus par les feux de vingt-deux casemates.

Durant la période septembre 1948-mai 1949 les troupes présentes sur place vont aménager de nouveaux obstacles, certaines unités se révélant particulièrement imaginatives pour parsemer leur dispositif de pièges savants qui vont provoquer de lourdes pertes parmi les Landser.

Secteur Fortifié de Montmedy

Unités

Devient ultérieurement la 103ème Division d’Infanterie de Forteresse (103ème DIF)

-132ème Régiment d’Infanterie de Forteresse (132ème RIF)

-136ème Régiment d’Infanterie de Forteresse (136ème RIF)

-147ème Régiment d’Infanterie de Forteresse (147ème RIF)

-155ème Régiment d’Infanterie de Forteresse (155ème RIF)

-169ème Régiment d’Artillerie de Position (169ème RAP) disposant des moyens suivants :

-Un groupe avec une batterie de 155mm et deux batteries de 105mm

-Un deuxième groupe avec deux batteries d’ouvrages (une pour les forts de Verdun et un autre pour les casemates du secteur) et une batterie de 105mm.

-Une batterie antichar de douze canons de 47mm modèle 1937

-211ème bataillon de sapeurs mineurs avec la 81ème compagnie télégraphiste et la 82ème compagnie radio

Principaux ouvrages du secteur

-Le Sous-secteur de Sedan s’étend comme son nom l’indique de la ville de Sedan (plus précisément de la limite du SF des Ardennes) aux ouvrages de Paletto et du Grand-Pâquis, ce secteur ayant donc la Meuse comme colonne vertébrale.

Ce secteur dispose d’abord de huit maison-fortes qui doivent servir de sonnettes pour avertir la Ligne Principale de Résistance (LPR) qui s’étend de Grand-Condé à Longues-Orgières avec huit ouvrages type FCR et un ouvrage STG.

-Le Sous-secteur de Mouzion comprend une ligne de sept maisons fortes puis une LPR qui s’étend de Paletto à Fond-Dur avec huit blockhaus type FCR et douze blockhaus type STG. A cela s’ajoute 104 abris de tir, 4 postes d’observation et 3 postes de commandement.

Une Seconde ligne suit le cours de la Meuse avec quatorze abris de tir de type Barbeyrac. La ligne CEZF dans ce secteur est symbolisée par la présence de onze blockhaus type STG.

-Le Sous-secteur de la Tête de Pont de Montmedy comprend deux casernement de sûreté implantés à La Ferté et à Montmédy, treize abris de tir et un abri passif à Villy alors que la LPR comprend deux abris de tir type Barbeyrac, trois ouvrages type STG, un ouvrage type CFR et des ouvrages type CORF, les ouvrages qui symbolisent la «Muraille de France».

On trouve l’ouvrage de La Ferté (Petit Ouvrage à deux blocs), l’ouvrage du Le Chesnois (ouvrage d’artillerie à six blocs et entrée mixte) et l’ouvrage de la Thonnelle (ouvrage d’infanterie à quatre blocs) auxquels il faut ajouter trois ouvrages type CORF, trois ouvrages type STG et huit ouvrages type FCR.

-Le Sous-secteur de Marville comprend la Ligne de Défense de la Chiers (sept ouvrages type STG et quatre ouvrages type FCR), une LPR comprenant deux ouvrages type STG, un ouvrage type FCR et huit ouvrages type RFM (Region Fortifiée de Metz) et la bretelle Mangiennes-Pierrepont avec douze casemates type STG et un fossé antichar continu.

Secteur Fortifié de la Crusnes

Unités

-128ème Régiment d’Infanterie de Forteresse (128ème RIF) réactivé dès le 21 août 1948

-139ème Régiment d’Infanterie de Forteresse (139ème RIF) réactivé le 30 août 1948

-149ème Régiment d’Infanterie de Forteresse (149ème RIF)

-46ème Régiment d’Artillerie Mobile de Forteresse (46ème RAMF) disposant de deux groupes de 75mm appuyant respectivement les 128ème et 139ème RIF et d’un groupe de 155C appuyant le 149ème RIF.

-152ème Régiment d’Artillerie de Position (152ème RAP) disposant de deux batteries de 155C et deux batteries de 155mm modèle 1877

-142ème bataillon du génie de forteresse (deux compagnies de génie, 81ème compagnie télégraphiste, 82ème compagnie radio et 83ème détachement colombophile)

Principaux ouvrages du secteur

-Le Sous-secteur d’Arrancy comprend pour commencer l’ouvrage de Ferme-Chappy (ouvrage d’infanterie à deux blocs) et l’ouvrage du Fermont (ouvrage d’artillerie à sept blocs et deux entrées).

Pour couvrir l’espace le séparant de l’ouvrage du Latiremont (un ouvrage d’artillerie à six blocs et deux entrées) on trouve trois casemates simples flanquant vers l’est, un observatoire et quatre casemates simples flanquants vers l’ouest.

-Le Sous-secteur de Morfontaine comprend entre Latiremont et Mauvais-Bois cinq casemates et un observatoire de type CORF.

L’ouvrage de Mauvais-Bois est lui un ouvrage d’infanterie à trois blocs et entre cet ouvrage et celui du Bois-du-Four on trouve quatre constructions type CORF (une casemate double, deux casemates simples flanquant vers l’est et une casemate simple flanquant vers l’ouest).

L’ouvrage du Bois-du-Four est un ouvrage d’infanterie monobloc qui à reçu ultérieurement une casemate d’artillerie pour canon de 75mm pour compenser le fait que cet ouvrage n’ait pas été achevé comme ouvrage d’artillerie.

-On trouve ensuite six ouvrages type CORF avec deux casemates simples flanquant vers l’ouest, une casemate simple flanquant vers l’est, une casemate cuirassée, une casemate double et un observatoire.

-Le Sous-secteur d’Aumetz comprend successivement d’ouest en est une casemate simple flanquant vers l’ouest, l’ouvrage du Brehain (un ouvrage d’artillerie à huit blocs et deux entrées), dix ouvrages type CORF (deux casemates simples flanquant vers l’ouest, quatre casemates flanquant vers l’est, trois casemates cuirassées et un observatoire), l’ouvrage d’Aumetz (un ouvrage d’infanterie à trois blocs), cinq casemates type CORF (une casemate simple flnaquant vers l’est, trois casemates simples flanquant vers l’ouest et un abri de surface) et des ouvrages de campagne à savoir sept cuves pour canons de 65mm, quarante-neufs tourelles démontables (dix-sept à canons de 25mm, trente-deux armées de mitrailleuses), neuf boucliers pour canons de 25mm, quinze PC, onze observatoires et deux casemates Pamart.

Secteur Fortifié de Thionville

Unités

-167ème Régiment d’Infanterie de Forteresse (167ème RIF)

-168ème Régiment d’Infanterie de Forteresse (168ème RIF)

-169ème Régiment d’Infanterie de Forteresse (169ème RIF) mobilisé à partir du 168ème RIF comme en septembre 1939.

-151ème Régiment d’Artillerie de Position (151ème RAP) à cinq groupes répartis en deux groupes de 155L, un groupe disposant de deux pièces de 240, un groupe disposant de deux pièces de 220L, et un groupe regroupant les batteries d’ouvrages et l’artillerie d’anciens forts allemands.

-70ème Régiment d’Artillerie Mobile de Forteresse (70ème RAMF) avec deux groupes de 75mm (ayant appartenu de septembre 1940 à août 1948 au 151ème RAP) et un groupe de 155C

-203ème bataillon du génie de forteresse qui dispose de deux compagnies de génie (1ère et 2ème), la 81ème compagnie télégraphiste et la 82ème compagnie radio.


Principaux ouvrages du secteur

-Le Sous-secteur d’Angevillers comprend tout d’abord l’ouvrage de Rochonvilliers (ouvrage d’artillerie à neuf blocs et deux entrées), huit ouvrages couvrant l’espace compris entre l’ouvrage de Rochonvilliers et de Molvange (une casemate double, trois abri-cavernes, deux casemates simples flanquant vers l’ouest, une casemate simple flanquant vers l’est et une casemate cuirassée), l’ouvrage de Molvange (ouvrage d’artillerie à neuf blocs et deux entrées) et cinq ouvrages CORF (deux abris de surface, une casemate cuirassée, une casemate simple flanquant vers l’ouest et une casemate simple flanquant vers l’est).

-Le Sous-secteur d’Hettange-Grande comprend d’ouest en est un abri de surface, l’ouvrage de l’Immerhof (ouvrage à trois blocs et une entrée), trois abris de surface et deux observatoires, l’ouvrage de Soetrich (ouvrage d’artillerie à six blocs et deux entrées), un observatoire, une casemate simple flanquant vers l’est, un abri de surface, l’ouvrage du Bois-Karre (ouvrage d’infanterie monobloc), trois abris, une casemate simple flanquant vers l’ouest, une casemate simple flanquant vers l’est, l’ouvrage du Kobenbusch (ouvrage d’artillerie à sept blocs et deux entrées) et l’ouvrage d’Oberheide (ouvrage d’infanterie monobloc).

-Le Sous-secteur d’Elzange comprend d’ouest en est un observatoire, une casemate simple flanquant vers l’est, l’ouvrage du Galdenberg (ouvrage d’artillerie à six blocs et deux entrées), l’ouvrage du Sentzrich (ouvrage d’infanterie monobloc), un blockhaus équipé d’un créneau JM/AC-47, un abri caverne, deux casemates simples flanquant vers le nord et deux casemates simples flanquant vers le sud, l’ouvrage du Métrich (ouvrage d’artillerie à dix blocs et deux entrées), l’ouvrage de Billig (ouvrage d’artillerie à sept blocs et une entrée) et des constructions de campagne (dix petits blockhaus pour mitrailleuses ou canons antichars, quatre cuves pour canons de 65mm, quarante tourelles démontables douze à canons de 25mm et vingt-huit armées de mitrailleuses , trois boucliers de 25mm, quinze PC et six observatoires).

Secteur Fortifié du Boulay

Unités

-160ème Régiment d’Infanterie de Forteresse (160ème RIF)

-161ème Régiment d’Infanterie de Forteresse (161ème RIF)

-162ème Régiment d’Infanterie de Forteresse (162ème RIF)

-164ème Régiment d’Infanterie de Forteresse (164ème RIF)

-23ème Régiment d’Artillerie Mobile de Forteresse (23ème RAMF) disposant de deux groupes de 75mm d’un groupe de 155C et d’un groupe antichar équipé d’une batterie de 75mm et d’une batterie de 47mm

-153ème Régiment d’Artillerie de Position (153ème RAP) disposant de deux groupes de 75mm, deux groupes de 105mm et un groupe équipé de pièces lourdes en l’occurrence quatre canons de 240L et 4 canons de 155L.

-202ème bataillon du génie de forteresse qui prend sous son aile également une compagnie télégraphiste et une compagnie radio.

Principaux ouvrages du secteur

-Le Sous-secteur d’Hombourg-Dudange comprend d’ouest en est un abri-caverne, une casemate simple flanquant vers le nord, une casemate simple flanquant vers le sud, l’ouvrage du Hackenberg (dix-sept blocs mais les plans initiaux prévoyaient trente blocs !), deux casemates simples (l’un flanquant vers le nord et l’autre vers le sud), un abri-caverne, l’ouvrage du Coucou (ouvrage d’infanterie à deux blocs), deux abris de surface deux abris-cavernes et un observatoire, l’ouvrage du Mont-Des-Welches (ouvrage d’artillerie à cinq blocs et deux entrées), une casemate double type CORF, un blockhaus type STG simple flanquant à gauche, l’ouvrage du Michelsberg (ouvrage d’artillerie à cinq blocs et une entrée), un blockhaus simple flanquant à droite type STG un abri de surface une casemate simple flanquant vers le nord, un casemate simple flanquant vers le sud et un abri de surface, l’ouvrage du Hobling (ouvrage d’infanterie à cinq blocs) et enfin un abri à caverne.

-Le Sous-secteur de Burtoncourt comprend d’ouest en est une casemate simple flanquant vers le nord, une casemate simple flanquant vers le sud, un abri de surface, un observatoire, un abri-caverne, ‘louvrage de la Bousse (ouvrage d’infanterie à trois blocs et une entrée), l’ouvrage d’Anzeling (ouvrage d’artillerie à sept blocs et deux entrées), l’ouvrage de Berenbach (ouvrage d’infanterie à trois blocs), un abri de surface et un PC de bataillon, un abri de surface et un abri-casemate de surface.

-Le Sous-secteur de Tromborn comprend d’ouest en est une casemate simple flanquant vers le nord, l’ouvrage du Bovenberg (ouvrage d’infanterie à six blocs bien loin des dix-huit blocs intialement prévus, une casemate d’artillerie pour deux canons de 75mm de campagne compensant l’absence d’ouvrage d’artillerie), une casemate d’artillerie, une casemate simple flanquant vers le nord une casemate simple flanquant vers le sud, l’ouvrage du Denting (ouvrage d’infanterie à trois blocs), l’ouvrage de Village-de-Coume (ouvrage d’infanterie à trois blocs) et enfin l’ouvrage Annexe Nord de Coune (ouvrage d’infanterie monobloc)

-Le Sous-secteur de Narbéfontaine comprend successivement l’ouvrage de la Coume (ouvrage d’infanterie à deux blocs), l’ouvrage annexe sud de la Coune (ouvrage mixte à quatre blocs), une casemate cuirassée, une casemate flanquant vers le nord, deux casemates simples flanquant vers le sud, l’ouvrage du Mottenberg (ouvrage d’infanterie à trois blocs), une casemate double et des ouvrages de campagne (trente et un blockhaus pour mitrailleuse et canon antichar, quatre casemates type STG, une casemate type Pamart, quatre cuves pour canons de 65mm, quarante-deux tourelles démontables trente pour mitrailleuses et douze pour canons de 25mm , dix boucliers pour canons de 25mm, dix-sept PC et dix observatoires)

Secteur Fortifié de Faulquemont

Unités

-146ème Régiment d’Infanterie de Forteresse (146ème RIF)

-156ème Régiment d’Infanterie de Forteresse (156ème RIF) réactivé le 2 septembre 1948 avec un noyau fournit par le 146ème RIF.

-163ème Régiment d’Artillerie de Position (163ème RAP) disposant en septembre 1948 de deux groupes de 75mm, un groupe de 155C Saint Chamond et un groupe d’artillerie lourde équipé de canons de 155L.

-39ème Régiment d’Artillerie Mobile de Forteresse (39ème RAMF) disposant en septembre 1948 de deux groupes de 75mm et un groupe de 155C auquel s’ajoute rapidement un groupe antichar équipé de canons de 47mm.

-201ème bataillon de génie de forteresse qui prend sous son aile une compagnie télégraphiste et une compagnie radio.

Principaux ouvrages du secteur

-Le Sous-secteur de Steinbesch comprend successivement l’ouvrage du Kerfent (ouvrage d’infanterie à quatre blocs), deux casemates d’artillerie de campagne de 75mm (pour compenser le fait que l’ouvrage précédent n’avait pas été achevé comme ouvrage d’artillerie), l’ouvrage du Bambesch (ouvrage d’infanterie à trois blocs), une casemate d’artillerie pour deux canons de 75mm deux casemates cuirassées une casemate simple flanquant vers le nord, l’ouvrage d’Enseling (ouvrage d’infanterie monobloc), deux casemates cuirassées une casemate simple flanquant vers le sud et une casemate d’artillerie et l’ouvrage du Laudrefang (ouvrage mixte à quatre blocs)

-Le Sous-secteur du Bois-des-Chênes comprend successivement deux casemates cuirassées, l’ouvrage du Téting (ouvrage d’infanterie à trois blocs), un casemate d’artillerie pour deux canons de 75mm type RFM pour couvrir l’ouvrage précédent et différents ouvrages dit de campagne à savoir trente-trois blockhaus pour mitrailleuses et canons antichars (16 modèle 1935 et 17 modèle 1936), quatre casemates Pamart, sept cuves pour canons de 65mm, trente-quatre tourelles démontables (vingt-deux pour mitrailleuses et douze pour canons de 25mm), huit boucliers pour canon de 25mm, environ quarante PC et huit observatoires.

Secteur Fortifié de la Sarre

Unités

-133ème Régiment d’Infanterie de Forteresse (133ème RIF)

-69ème Régiment de Mitrailleurs d’Infanterie de Forteresse (69ème RMIF)

-82ème Régiment de Mitrailleurs d’Infanterie de Forteresse (82ème RMIF)

-174ème Régiment de Mitrailleurs d’Infanterie de Forteresse (174ème RMIF)

-41ème Régiment de Mitrailleurs de l’Infanterie Coloniale (41ème RMIC)

-51ème Régiment de Mitrailleurs de l’Infanterie Coloniale (51ème RMIC)

-166ème Régiment d’Artillerie de Position (166ème RAP) qui dispose d’un groupe équipé de canons de 75mm et de canons de 155C Saint Chamond, d’un groupe équipé de canons de 75mm et de canons de 155L et un groupe équipé de canons de 120, de 220 et de 280mm.

-49ème Régiment d’Artillerie Mobile de Région Fortifiée (49ème RAMRF) créé à partir du précédent en août 1948 dispose de deux groupes de 75mm et d’un groupe de 155C.

-208ème bataillon du génie de forteresse

Principaux ouvrages du secteur

-Le Sous-secteur de Lixing dispose de dix blockhaus type STG (dix double et deux simples) et deux blockhaus MOM abritant chacun un canon de 75mm modèle 1897 flanquant vers l’ouest. On trouve également les PAF (Points d’Appui Fortifiés) d’Altviller et d’Holbach.

-Le Sous-secteur de Leyviller comprend deux ouvrages MOM pour un canon de 75mm modèle 1897 flanquant vers l’est, neuf ouvrages type STG (quatre simples et cinq doubles) et les PAF d’Henriville et de Marienthal.

-Le Sous-secteur de Saint-Jean-Les-Rohrbach comprend dix ouvrages type STG (sept doubles et trois simples), quatre blockhaus CORF pour déclencher les inondations défensives et les PAF de Louperhouse, Guebenhouse et Ernestviller.

-Les Sous-Secteur de Kappelkinger et de Sarraube ne disposent d’aucune formation type CORF ou STG mais uniquement des organisations de campagne assez légères. Ces deux sous-secteurs disposent aussi de PAF, le premier celui de Grundviller et de la côte 252, le second à Willerwald et de Kisswald.

-Le Sous-secteur de Kalhausen dispose lui d’ouvrages CORF avec d’ouest en est deux casemates simples flanquant vers l’est, l’ouvrage du Haut-Poirier (ouvrage d’infanterie à trois blocs et une entrée de type réduit), trois casemates doubles et vingt-deux casemates type CEZF (C1 à C22).

Secteur Fortifié de Rorbach

Unités

-37ème Régiment d’Infanterie de Forteresse (37ème RIF)

-153ème Régiment d’Infanterie de Forteresse (153ème RIF)

-7ème compagnie du 400ème régiment de pionniers

-59ème Régiment d’Artillerie Mobile de Forteresse (59ème RAMF) équipé de deux groupes de 75mm, un groupe de 155C et un groupe antichar équipé de canons de 75mm.

-150ème Régiment d’Artillerie de Position (150ème RAP) qui dispose d’un groupe armés de canons de 155L et de 145L et un groupe équipé de 155L, 155C et 105C en remplacement des 120L De Bange.

-207ème bataillon du génie de forteresse

Principaux ouvrages du secteur

-Le Sous-secteur de Bining comprend successivement une casemate double, deux casemates simples flanquant vers l’ouest, l’ouvrage du Welschof (PO à trois blocs), une casemate double, l’ouvrage du Rohrbach (petit ouvrage à trois blocs), deux blockhaus modèle 1936 type RFM pour canons de 75mm, une casemate double type 1934, un abri de surface et un PC de compagnie.

-Le Sous-secteur du Légeret comprend une casemate simple flanquant vers l’ouest, une casemate simple flanquant vers l’est, une casemate simple flanquant vers l’ouest, une casemate simple flanquant vers l’est, un abri-caverne pour compagnie à trois coffres, deux casemates simples flanquant vers l’ouest, une casemate double, un abri-caverne, une casemate simple flanquant vers l’est, l’ouvrage du Simserhof (ouvrage d’artillerie à huit blocs et deux entrées), une casemate simple flanquant vers l’est, un abri-caverne, un observatoire, un abri-caverne, une casemate simple flanquant vers l’ouest, un abri-caverne, quatre avant-postes et une maison forte.

-Le Sous-secteur de Bitche comprend successivement l’ouvrage du Schiesseck (ouvrage d’artillerie à huit blocs et deux entrées), une casemate simple flanquant vers l’ouest, une casemate simple flanquant vers l’est, un observatoire auxiliaire, l’ouvrage d’Otterbiel (ouvrage mixte à quatre blocs et une entrée), une casemate simple flanquant vers l’est, une casemate simple flanquant vers l’ouest, un abri-caverne + PC de Bataillon, une casemate simple flanquant vers l’ouest, deux casemates simples flanquant vers l’est, un casemate flanquant vers l’ouest, une casemate simple flanquant vers l’est et un abri de surface.

Secteur Fortifié des Vosges

Unités

Devient ultérieurement la 104ème Division d’Infanterie de Forteresse (104ème DIF)

-154ème Régiment d’Infanterie de Forteresse (154ème RIF)

-165ème Régiment d’Infanterie de Forteresse (165ème RIF)

-5ème compagnie du 400ème régiment de pionniers

-168ème Régiment d’Artillerie de Position (168ème RAP) avec un groupe à trois batteries équipées de canons de 75mm, un groupe à trois batteries équipées de canons de 155mm, un groupe antichar indépendant équipé de canons de 47mm.

-143ème bataillon du génie de forteresse (143ème BGF)

Principaux ouvrages du secteur

-Le Sous-secteur de Phillipsbourg comprend tout d’abord l’ouvrage du Grand-Hohékirkel un ouvrage d’artillerie à cinq blocs et deux entrées.

On trouve ensuite une série de petites positions de campagne : deux abris-cavernes à deux coffres, une casemate simple flanquant vers l’ouest, une casemate simple flanquant vers l’est, une casemate d’artillerie type RFL pour deux canons de 75mm modèle 1897, quatre blockhaus doubles, une casemate simple, deux blockhaus simples, un blockhaus double, une casemate simple flanquant vers l’est, quatre casemates doubles, une casemate simple flanquant vers l’ouest, une casemate simple flanquant vers l’est et trois casemates doubles.

-Le Sous-secteur de Langensoultzbach comprend une casemate simple flanquant vers l’est, une casemate double, une casemate cuirassée, une casemate d’artillerie type RFL pour deux canons de 75mm modèle 1897, un blockhaus double, un blockhaus simple flanquant vers l’est et un blockhaus simple flanquant vers l’ouest.

On trouve ensuite un blockhaus simple flanquant vers l’est, un blockhaus simple flanquant vers l’ouest, un blockhaus double, deux blockhaus simples flanquant vers l’ouest, un blockhaus double, deux blockhaus simple flanquant vers l’est, un blockhaus double, un blockhaus simple flanquant vers l’ouest, un blockhaus simple flanquant vers l’est, une casemate double, trois blockhaus doubles, une casemate simple flanquant vers l’ouest.

C’est ensuite l’ouvrage du Lembach (PO à trois blocs et une entrée type réduit) et l’ouvrage du Four-à-Chaux (ouvrage d’artillerie à six blocs et deux entrées).

Secteur Fortifié d’Haguenau

Unités

-22ème Régiment d’Infanterie de Forteresse (22ème RIF)

-23ème Régiment d’Infanterie de Forteresse (23ème RIF)

-68ème Régiment d’Infanterie de Forteresse (68ème RIF)

-79ème Régiment d’Infanterie de Forteresse (79ème RIF)

-6ème compagnie du 400ème régiment de pionniers

-156ème Régiment d’Artillerie de Position (156ème RAP) avec un groupe équipé de canons de 155mm, un groupe équipé de canons de 75mm et un groupe antichar équipé de canons de 47mm

-206ème bataillon du génie de forteresse

Principaux ouvrages du secteur

-Le Sous-secteur de Pechelbronn comprend d’ouest en est une casemate double, l’ouvrage du Hochwald (ouvrage d’artillerie à onze blocs, neuf casemates et trois entrées), ce monstre étant suivis par des ouvrages moins puissants que ce soit deux abris-cavernes pour deux sections, une casemate simple flanquant vers le nord, une casemate simple flanquant vers le sud ces deux derniers étant reliés par une galerie souterraine , une casemate double reliée à une casemate simple flanquant vers le sud par une galerie souterraine.

On trouve ensuite l’ouvrage du Schoenenbourg (ouvrage d’artillerie à six blocs et deux entrées), un abri-caverne, un abri de surface, une casemate simple flanquant vers l’est et une casemate simple flanquant vers l’ouest.

-Le Sous-secteur d’Hoffen comprend d’ouest en est une casemate double, un observatoire, deux casemates simples flanquant vers l’ouest, une casemate simple flanquant vers l’est, deux abris, une casemate simple flanquant vers l’ouest, deux casemates simples flanquant vers l’est, une casemate simple flanquant vers l’ouest, quatre casemates doubles et un observatoire.

-Le Sous-secteur de Soufflenheim comprend une casemate simple flanquant vers le nord, une casemate simple flanquant vers le sud, une casemate double, un abri de surface, une casemate simple flanquant vers le sud, une casemate simple flanquant vers le nord, une casemate simple flanquant vers le sud, une casemate simple flanquant vers le nord, une casemate simple flanquant vers le nord, une casemate simple flanquant vers le sud, une casemate simple flanquant vers le nord, une casemate simple flanquant vers le sud, trois abris, une casemate simple flanquant vers l’est, un abri de surface, une casemate double, une casemate simple flanquant vers le nord et un abri de surface.

-Le Sous-secteur de Sessenheim comprend successivement une casemate simple flanquant vers le sud relié par une galerie souterraine au casemate simple flanquant vers le nord cité dans la partie précédente, deux casemate simples flanquant vers le nord.

-La Ligne du Rhin est défendue du nord au sud par une casemate double type M2F, deux abris, trois casemates doubles type M2F, une casemate double, deux casemates doubles type M2F et un abri type A Cl.

-Une ligne d’avant-postes est réalisée de Climbach à Niederroeden

-Durant la guerre de Pologne est réalisée une deuxième position entre Losbann et Rittershoffen sous l’autorité de la CEZF avec un total de onze blockhaus type STG répartis entre cinq casemates flanquant à droite et six flanquant à gauche

-Sont également construites des maisons fortes au nombre de dix-sept.

-Ce dispositif sera encore étoffé mais à la marge durant la période séparant le début du second conflit mondial de l’offensive allemande du 10 mai 1949.

Secteur Fortifié du Bas-Rhin (SFBR)

Unités

Devient ultérieurement la 105ème Division d’Infanterie de Forteresse (105ème DIF)

-70ème Régiment d’Infanterie de Forteresse (70ème RIF)

-172ème Régiment d’Infanterie de Forteresse (172ème RIF)

-34ème Régiment d’Infanterie de Forteresse (34ème RIF)

-226ème Régiment d’Infanterie de Secteur Fortifié défendant la place de Strasbourg.

-155ème Régiment d’Artillerie de Position (155ème RAP) disposant d’un groupe de 75mm, deux groupes équipés de canons de 75mm, de 155mm, de mortiers de tranchées de 150T, d’un groupe armant les forteresses ex-allemandes du secteur et un groupe antichar équipé de canons de 47mm.

-228ème bataillon du génie de forteresse

Principaux ouvrages du secteur

-Le Sous-secteur d’Herllisheim comprend une première ligne composée de casemates de berges avec successivement du nord au sud deux casemates simples, deux casemates doubles et deux casemates simples, une deuxième ligne dite ligne des abris (trois abris) et une troisième ligne dite ligne des villages composée de cinq casemates doubles type SFBR.

-Le Sous-secteur de Strasbourg comprend du nord au sud cinq casemates doubles, un blockhaus de défense des ponts type STG, deux autres casemates doubles type M2F, deux casemates doubles, une casemate simple, deux casemates doubles, deux casemates simples et deux casemates doubles.

-Le Sous-secteur d’Erstein comprend une première ligne composée de cinq casemates simples, une deuxième ligne avec deux abris et une troisième ligne composée de neuf casemates type CORF.

Secteur Fortifié de Colmar

Unités

Devient ultérieurement la 106ème Division d’Infanterie de Forteresse (106ème DIF)

-28ème Régiment d’Infanterie de Forteresse (28ème RIF)

-42ème Régiment d’Infanterie de Forteresse (42ème RIF)

-242ème Régiment d’Infanterie de Secteur Fortifié à deux bataillons

-1er groupe du 170ème Régiment d’Artillerie de Position (170ème RAP) disposant d’une batterie de 75mm et d’une batterie de 155mm

-229ème bataillon du génie de forteresse

Principaux ouvrages du secteur

-Le Sous-secteur d’Elsenheim comprend une première ligne avec du nord au sud trois abris, deux casemates simples, un abri, cinq casemates doubles, une deuxième ligne disposant de trois abris et une troisième ligne composée de quatre casemates CORF type SFBR, deux casemates CORF type SFBR Special et trois casemates type M2F

-Le Sous-secteur de Dessenheim comprend en première ligne deux casemates type M2F, un abri, une casemate type M1F, une casemate simple flanquant vers le sud et sept casemates type M2F, une deuxième ligne avec quatre abris et une troisième ligne composée de treize casemates type M2F et une casemate type spécial.

Secteur Fortifié de Mulhouse

Unités

Devient ultérieurement la 107ème Division d’Infanterie de Forteresse (107ème DIF)

-10ème Régiment d’Infanterie de Forteresse (10ème RIF)

-2ème Groupe du 159ème Régiment d’Artillerie de Position (159ème RAP) avec un groupe disposant de canons de 75mm et de 155mm, une batterie de canons antichars de 47mm modèle 1937 et une batterie de mortiers de tranchée 150T remplacés avant mai 1949 par des mortiers de 120mm modèle 1942.

-230ème Bataillon de Génie de Forteresse (230ème BGF)

Principaux ouvrages du secteur

-La 1ère ligne ou ligne des berges est composée de deux casemates doubles type M2P et deux casemates doubles type M2F mais aussi de quatre abris

-La 2ème ligne ou ligne des abris comprend une casemate double et une casemate simple flanquant vers le sud.

-La 3ème ligne ou ligne des villages dispose de deux casemates doubles type CORF, de deux casemates doubles type CORF et de deux blockhaus doubles type STG.

-La Bretelle de Kembs disposent de quinze blockhaus STG

Secteur Fortifié d’Altkirch

Unités

-171ème Régiment d’Infanterie de Forteresse (171ème RIF)

-173ème Régiment d’Infanterie de Forteresse (173ème RIF)

-3ème et 4ème groupe du 159ème Régiment d’Artillerie de Position (159ème RAP) équipés de canons de 75mm et de 155mm plus un groupe antichar de 47mm modèle 1937.

-205ème Bataillon du Génie de Forteresse (205ème BGF)

Principaux ouvrages du secteur

-Le Sous-secteur de Franken comprend trente-deux blockhaus type STG avec successivement du nord au sud trois casemate d’artillerie pour deux matériels de 75mm 97/33 flanquant à droite, un blockhaus simple flanquant vers le nord, un blockhaus simple flanquant vers le sud, trois blockhaus doubles, un blockhaus simple flanquant vers le nord, huit blockhaus doubles, un blockhaus double allégé un blockhaus double, un blockhaus simple allégé flanquant vers le nord, deux blockhaus doubles allégés, un blockhaus double, une casemate d’artillerie pour deux matériels de 75mm 97/33 flanquant à gauche, un blockhaus double, quatre blockhaus doubles allégés, une casemate d’artillerie pour deux matériels de 75mm 97/33 flanquant à gauche et deux blockhaus doubles.

-Le Sous-secteur de l’Ill dispose de cinq casemates STG (une casemate d’artillerie pour deux matériels de 75mm 97/33 flanquant à gauche, un blockhaus double, une casemate d’artillerie pour deux matériels de 75mm 97/33 flanquant à gauche, un blockhaus double et un blockhaus double allégé), des barrages de route avec canons de 47mm sous blockhaus et mitrailleuses de 8mm sous coupoles mobiles ainsi que quatre positions d’artillerie : Huit emplacements pour canons de 155L modèle 1916 avec six abris, quatre emplacements pour canons de 240 Saint Chamond avec 4 abris.

-Le Glaserberg est défendue par une ligne fortifiée type MOM avec treize blockhaus, deux observatoires et quatorze abris.

Secteur Fortifié de Montbéliard

Unités

-12ème Régiment d’Infanterie de Forteresse (12ème RIF)

-7ème groupe du 159ème Régiment d’Artillerie de Position (159ème RAP) disposant de canons de 75mm modèle 1897 et de 155mm type GPF.

-Différentes unités de soutien

Principaux ouvrages du secteur

-Pas d’ouvrages spécifiques, on s’est contenté de moderniser les vieux forts Serré de Rivière construits à la fin du 19ème siècle.

Région Fortifiée de Belfort

Unités

-371ème Régiment d’Infanterie

-5ème groupe du 159ème RAP équipés de canons de 75mm modèle 1897 et de 155mm GPF.

Principaux ouvrages du secteur

-Pas d’ouvrages spécifiques, on s’est contenté de moderniser les vieux forts Serré de Rivière construits à la fin du 19ème siècle.

Secteur Fortifié du Jura

Unités

Devient ultérieurement la 108ème Division d’Infanterie de Forteresse (108ème DIF)

-81ème Bataillon Alpin de Forteresse (81ème BAF)

-91ème Bataillon Alpin de Forteresse (91ème BAF)

-6ème groupe du 159ème Régiment d’Artillerie de Position (159ème RAP) avec des canons de 75mm modèle 1897 et de 155mm GPF.

Principaux ouvrages du secteur

On trouve trois forts type Seré de Rivière (Larmont, Joux et Saint-Antoine), quelques bloc et sept casemates type STG.

Secteur Défensif du Rhône

Unités

-230ème Demi-Brigade Alpine de Forteresse (230ème DBAF) avec les 179ème et 189ème BAF, le 199ème Bataillon de Chasseurs de Haute Montagne et la 2ème compagnie du 440ème régiment de pionniers pour des travaux de renforcement et d’entretien des ouvrages du secteur.

-1ère batterie du 164ème Régiment d’Artillerie de Position (164ème RAP) avec six canons de 105mm modèle 1913S et trois canons de 155mm GPF.

-Deux sections du génie

Principaux ouvrages du secteur

Le Sous-secteur Faucille-Fort l’Ecluse comprend le Fort-L’Ecluse (un fort inférieur reconstruit de 1816 à 1828 et un fort supérieur construit de 1834 à 1848), ce fort étant complété par des petits ouvrages de campagne disposant de mitrailleuses et de canons antichars.

-Le Sous-secteur du Chablais dispose deux emplacements pour arme antichar, dix blockhaus pour arme antichar, six blockhaus pour fusil-mitrailleur, six blockhaus modèle 1936, dix-huit Briançon armé d’un ou deux fusils mitrailleurs et deux abris sous roc.

-Le Sous-secteur de l’Arve est assurée par un blockhaus pour arme antichar, quatre blockhaus pour FM, un abri sous-rocher en attendant six blockhaus type STG.

Secteur Fortifié de Savoie

Unités

-16ème Demi-Brigade Alpine de Forteresse (16ème DBAF) regroupant les 101ème et 111ème BAF ainsi que le 6ème BCM.

-30ème Demi-Brigade Alpine de Forteresse (30ème DBAF) regroupant les 70ème et 71ème BAF ainsi que le 8ème BCM.

-2ème et 3ème compagnie du 440ème Régiment de Pionniers (440ème RP)

-Quatre groupes du 164ème RAP avec deux groupes de 75mm, un groupe de 155mm et un groupe antichar mixte (75mm et 47mm).

-214ème Bataillon de sapeurs mineurs

Principaux ouvrages du secteur

-Le Sous-secteur du Beaufortin comprend l’ouvrage des Séloges, un avant-poste à sept blocs actifs et une entrée.

-Le Sous-secteur de Tarentaise comprend un avant-poste et un barrage antichar, le Fort de la Redoute-Ruinée (construit entre 1891 et 1894 renforcé en 1932), un avant-poste disposant d’une casemate de mitrailleuse (plus une cloche GFM et un emplacement pour mortier de 60mm), deux abris d’avant-poste, un barrage de route, deux ouvrages d’infanterie, un ouvrage d’action frontale, des tourelles démontables et des emplacements pour troupes de campagne.

Le sous-secteur récupère et intègre les fortifications imaginées par Séré de Rivières avec le Fort de Vulmis (1890-91 modernisé en 1940), le Fort de Truc (1891-94 modernisé en 1940), le Blockhaus de La Platte (1892-1894) et la batterie d’artillerie du Courbaton.

-Le Sous-secteur du Palet-Vanoise comprend un avant-poste et une seconde ligne pour protéger la Vanoise. La Vallée de l’Arly est défendue par seize Briançon, un bloc pour canon antichar

La Vallée du Doron de Beaufort est défendue par quatre Briançon et un bloc pour canon antichar de 25mm.

-La Vallée de la Tarentaise (position de la Villette) comprend sept Briançon et un bloc antichar pour canon de 25mm.

-La Vallée du Doron de Bozel est défendu par un bloc pour deux mitrailleuses, un bloc pour FCM et un total de onze Briançon

-Le Sous-secteur de la Haute-Maurienne comprend plusieurs dispositifs avec dans le quartier du Mont-Cenis deux abris de section, deux blockhaus pour deux mitrailleuses associés à un abri, un blockhaus type A2, un blockhaus type A3 et un abri.

-On trouve ensuite au Revets un avant-poste à trois blocs et une entrée (pour interdire le col du Mont Cenis).

-Le Fort de la Turra est un fort construit entre 1897 et 1910 puis modernisé durant la Pax Armada.

-Dans le quartier du Val d’Ambin on trouve le Fort de Mont Froid qui dispose d’un blockhaus Est, d’un blockhaus Ouest, quatre abris et un barrage antichar.

-Le Sous-secteur de Moyenne-Maurienne est défendu par des ouvrages de campagne type CEZF construits entre 1942 et 1946.

-Dans le quartier d’Amodon on trouve deux abris de type alpin, un abri caverne, un observatoire et un bloc de combat mais aussi des tourelles démontables.

-Dans le quartier de l’Arc on trouve au Sapey un ouvrage d’artillerie à quatre blocs et une entrée, le Fort du Replaton (construit entre 1884 et 1892), l’ouvrage de Saint Gobain (ouvrage mixte à quatre blocs et une entrée), l’ouvrage Saint-Antoine (un ouvrage d’artillerie à deux blocs et une entrée + une casemate d’infanterie en guise de casemates annexe).

Le Tunnel de Modane est défendu par un blockhaus-magasin.

-Dans le Quartier des Cols Sud on trouve quatre observatoires de campagne, un central téléphonique et surtout l’ouvrage du Lavoir qui est un ouvrage d’artillerie à cinq blocs et deux entrées.

On trouve également l’ouvrage du Pas du Roc, un ouvrage d’artillerie à quatre blocs et une entrée mixte, un avant-poste sur Le Frejus (cinq blocs bétonnés pour interdire le col du même nom), un avant-poste destiné à interdire le col de la Roue (cinq blocs bétonnés), un avant-poste destiné à interdire le col de Vallée-Etroite et l’ouvrage d’Arrondaz (ouvrage d’infanterie).

-Le Sous-secteur de Basse-Maurienne comprend deux casemates légères pour fusils mitrailleurs dans le quartier de Valmeiner. Dans le quartier de Valloire, on trouve l’ouvrage des Rochilles un ouvrage d’infanterie à trois blocs et une entrée plus une deuxième position avec trois verrous au col de la Portée, au pas du Roc et au col des Trois Croix. Ces verrous disposeront de petits blocs armés de mitrailleuses et de canons antichars. Cette position bénéficie également de l’appui du vieux Fort du Télégraphe avec des canons de 95 et de 155mm.

Secteur Fortifié du Dauphiné

Unités

-75ème Demi-Brigade Alpine de Forteresse (75ème DBAF) avec les 72ème, 82ème et 92ème BAF

-157ème Demi-Brigade Alpine de Forteresse (157ème DBAF) avec les 73ème, 83ème et 102ème BAF

-4ème et 5ème compagnies du 440ème Régiment de Pionniers (440ème RP)

-154ème Régiment d’Artillerie de Position (154ème RAP) avec deux groupes de 75mm TAZ modèle 1939, un groupe de 105mm modèle 1913S et un groupe de 155mm modèle 1945S

-162ème Régiment d’Artillerie de Position (162ème RAP) disposant d’un groupe d’ouvrages et de deux groupes à trois batteries (une de 75mm modèle 1897, une de 105 modèle 1913S et une de 155mm GPF).

-216ème Bataillon de Génie de Forteresse (216ème BGF)

Principaux ouvrages du secteur

-Le Sous-secteur Haute Clarée-Guisane est divisé en plusieurs quartiers à savoir celui du Chardonnet (aucun ouvrage spécifique), celui de Bufere-Granon qui comprend plusieurs ouvrages comme l’ouvrage du Col-de-Buffere (ouvrage d’infanterie à trois blocs et une cheminée), un blockhaus d’avant 1914 renové et un avant-poste composé d’une galerie avec un créneau JM.

-Le Sous-secteur Haute Durance-Cerveyrette comprend au sein du quartier Vachette-Janus l’ouvrage de La Vachette (ouvrage d’infanterie à deux blocs), un barrage antichar léger défendu par un ouvrage CORF, un observatoire de campagne, un emplacement pour canons de 75mm modèle 1897 pour couvrir Montgenèvre, l’ouvrage CORF du Janus implanté dans le fort du même nom composé de sept blocs, une entrée et deux cheminées et enfin l’ouvrage MOM du Chenaillet (deux galeries disposant de deux casemates de mitrailleuses).

Au sein du quartier Gondran-Aittes on trouve l’ouvrage de Gondran (ouvrage d’infanterie à cinq blocs), l’ouvrage des Aittes (ouvrage d’infanterie à trois blocs et une entrée) mais aussi pas moins de 149 emplacements pour armes automatiques.

-Le Sous-secteur du Guil comprend au sein des quartiers du Péas, du Queyras, du Sommet-Bucher et du Ceillac des ouvrages MOM (blocs pour mitrailleuses, fusil-mitrailleur et des tourelles démontables). Un point fort est réalisé à Abriès avec six pilules armés chacune d’une fusil-mitrailleur.

-Le Sous-secteur Ubaye-Ubayette comprend au sein du quartier Saint Paul l’ouvrage de Plate-Lombarde, un ouvrage d’infanterie à quatre blocs, une entrée et une sortie de secours.

Au sein du quartier Meyronnes on trouve un barrage antichar léger défendu par un blockhaus, l’ouvrage de Larche (avant-poste à quatre blocs, une cheminée et une entrée), l’ouvrage de Saint Ours-Haut (ouvrage mixte à quatre blocs et une entrée), deux abris passifs, l’ouvrage de Saint Ours-Bas (ouvrage d’infanterie monobloc), un observatoire, l’ouvrage de la Roche-la-Croix (ouvrage mixte à cinq blocs et une entrée), un abri passif, une batterie du 19ème siècle reconstruite, des observatoires à la Duyère et aux Challanches (observatoires construits avant 1914 mais reconstruits), le Fort de Tournoux (un fort du 19ème siècle largement modernisé) et le batterie du Vallon Claous (une position du 19ème siècle largement modernisée).

-Le Sous-secteur Jausiers comprend au sein du quartier des Sagnes une série d’ouvrages MOM (six blocs, une entrée et une casemate active) alors qu’au sein du quartier de Restefond on trouve l’ouvrage Col-de-Restefond (abri actif à deux entrée), l’ouvrage du Restefond (ouvrage mixte à cinq blocs et une entrée), l’ouvrage de Granges-Communes (ouvrage d’infanterie à deux blocs) et l’ouvrage des Fourches (avant-poste à cinq blocs)

Au sein du quartier Rougna on trouve l’ouvrage de la Moutère (ouvrage d’infanterie à deux blocs), un abri alpin à quatre entrées, l’ouvrage du Le Pra (avant-poste à quatre blocs et une entrée), le tout associé à des ouvrages de campagne à savoir trente-six blocs et dix-sept abris sans compter des tourelles démontables.

Secteur Fortifé des Alpes Maritimes (SFAM)

Unités

-40ème Demi-Brigade Alpine de Forteresse (40ème DBAF) avec les 74ème, 75ème et 84ème BAF

-58ème Demi-Brigade Alpine de Forteresse (58ème DBAF) avec les 76ème, 86ème et 96ème BAF

-61ème Demi-Brigade Alpine de Forteresse (61ème DBAF) avec les 94ème, 95ème et 97ème BAF

-450ème Régiment de Pionniers (450ème RP)

-157ème Régiment d’Artillerie de Position (157ème RAP) avec un groupe équipé de canons de 105L modèle 1913S et de 155mm GPF, un groupe de 75mm modèle 1897, un groupe antichar équipé de canons de 47mm modèle 1937 et deux groupes armant les forts.

-158ème Régiment d’Artillerie de Position (158ème RAP) avec un groupe lourd (canons de 220L modèle 1917), un groupe de 155mm disposant de canons de 155mm GPF-T, deux groupes de 75mm modèle 1897 et un groupe antichar de 47mm disposant de canons de 47mm modèle 1937.

-Le 167ème Régiment d’Artillerie de Position (167ème RAP) disposant d’un groupe de 155mm GPF et deux groupes de 75mm modèle 1897.

-251ème Bataillon du Génie de Forteresse (251ème BGF)

Principaux ouvrages du secteur

-Le Sous-secteur Mounier est subdivisé en plusieurs quartiers comme le Quartier du Haut-Var qui comprend un avant-poste sis à Saint-Dalmas-Selvage (cinq blocs) et si les ouvrages du Col-de-Jallorgues et du Col-de-Pal ne sont pas construits en revanche l’ouvrage du Col-de-Crous voit le jour sous la forme d’un ouvrage d’infanterie à quatre blocs accompagné à proximité par deux abris alpins.

Au sein du quartier Beuil on trouve l’avant-poste d’Isola, un AP à quatre blocs avec une entrée, l’ouvrage du Col-de-la-Valette (ouvrage d’infanterie à quatre blocs) associé à un abri alpin pour une section.

-Le Sous-secteur Tinée-Vesubie est subdivisé en deux quartiers avec d’abord le Quartier Gaudissart qui comprend l’avant-poste de Valabres Nord à trois blocs, l’avant-poste de Valabres Sud monobloc, l’ouvrage de Fressinea (ouvrage d’infanterie à trois blocs), l’ouvrage du Rimplas (ouvrage mixte à cinq blocs et une entrée) et l’ouvrage de Valdeblore (ouvrage d’infanterie à trois blocs).

Le quartier Tournairet-Vesubie comprend l’ouvrage de la Séréna, un ouvrage d’infanterie à trois blocs, deux casemates type STG, l’ouvrage du Care-Gros (ouvrage d’infanterie à quatre blocs), l’ouvrage de Conchetas (avant-poste à sept blocs), une casemate type STG allégé, l’ouvrage du Col-Du-Fort (ouvrage d’infanterie à quatre blocs), l’avant-poste de Castel-Vieil (cinq blocs), une casemate type STG, l’ouvrage du Gordolon (ouvrage mixte à deux blocs et une entrée), l’ouvrage bas de Gordolon (deux petits blocs à créneau JM), une casemate type 1bis, l’avant-poste du Planet (six blocs), l’ouvrage de Flaut (ouvrage mixte à quatre blocs et une entrée).

A cela s’ajoute des ouvrages dit de campagne pour compléter le dispositif à savoir deux casemates type STG allégé et quatre ouvrages supplémentaires durant la Pax Armada.

-Le Sous-secteur d’Authion est divisé en deux quartiers, le quartier Forca et le quartier de Cabanes-Vieilles.

Le premier comprend l’avant-poste du Col-de-Raus (cinq blocs), l’ouvrage CORF de Baisse-de-Saint-Veran (ouvrage d’infanterie à trois blocs), le blockhaus de Pointe-des-Trois-Communes (ouvrage de 1900 réarmé et modernisé en 1941), un blockhaus mixte et les vieux forts de La Lorca et de Mille-Fourches sommairement modernisés.

Au sein du second on trouve l’ouvrage de Plan-Caval (ouvrage mixte à cinq blocs et une entrée), l’ouvrage de la Béole (ouvrage d’infanterie à trois blocs), un abri actif à trois blocs installé à La Déa, un autre abri actif à trois blocs est installé au Col-D’Agnon, le tout associé à des casemates d’intervalles.

-Le Sous-secteur de Sospel comprend trois quartiers avec tout d’abord le quartier Brouis qui comprend un avant-poste installé à la Croix de Cougoule (avant-poste à quatre blocs), l’ouvrage du Col de Brouis (ouvrage d’infanterie à trois blocs) et l’ouvrage du Monte Grosso (ouvrage mixte à sept blocs).

Le quartier Braus comprend d’abord une casemate STG allégé sur le Vallon de Nieva, une casemate armée d’une mitrailleuse et de deux fusil-mitrailleur, l’ouvrrage de l’Agaisen (ouvrage mixte à quatre blocs), un abri actif à trois blocs installé au Champ-de-Tir-de-l’Agaisen, un abri actif à trois blocs installé à La Tourraque, deux casemates barrant le lit de la Beverra, une casemate armée de deux FM pour barrer la trouée de Sospel, un avant-poste à cinq blocs installé à Caste-Ruines, deux casemates armés d’une mitrailleuse et de deux FM, l’ouvrage de Saint-Roch (ouvrage mixte à trois blocs).

On trouve également une casemate à Campaost (une mitrailleuse et deux FM), le Fort Suchet (1883-1886) modernisé et intégré à la Ligne Maginot en remplacement d’un ouvrage prévu à La Lavigna.

Le quartier Saint Jean ne possède pas d’organisations bétonnées.

-Le Sous-secteur des Corniches comprend lui trois quartiers. Le premier est le quartier du Castillon qui comprend cinq casemates MOM, l’avant-poste de Baisse-de-Scuvion (avant-poste à trois blocs), l’avant-poste de Pierre-Pointue (avant-poste à cinq blocs), l’ouvrage du Castillon (ouvrage mixte à quatre blocs et une entrée), un observatoire installé à Pic-de-Garuche et un ouvrage de campagne installé à la côte 902.

Le quartier Sainte-Agnès comprend un abri actif à trois blocs installé au Col-des-Blanquettes, un avant-poste à trois blocs installé à La Péna, un avant-poste à cinq blocs installé à La Colletta, deux casemates type T1, l’ouvrage de Saint-Agnès (ouvrage mixte à cinq blocs), un point d’appui installé au Castellar (six abris bétonnés), deux casemates type T1 installé au Gorbio.

L’Ouvrage du Col de Garde est un ouvrage d’infanterie à quatre blocs suivit au Vallon de Gorbio par une casemate STG alors que l’ouvrage du Mont Agel est un ouvrage d’artillerie à quatre blocs et trois entrées.

Le quartier Menton comprend l’avant-poste du Collet-du-Pilon (cinq blocs), l’observatoire du Mont-Gros-de-Ropuebrune complète l’observatoire du Mont-Agel. L’ouvrage de Roquebrune est un ouvrage mixte à trois blocs et une entrée, un abri actif, un abri passif, l’ouvrage du Cap-Martin (ouvrage mixte à trois blocs), un barrage de route installé à Pont-Saint-Louis couvert par un bloc actif.

-La LPR est renforcée en 1939-40 par la MOM qui construit un certain nombre de casemates de campagne.

-Le SFAM à également réalisé une deuxième position de résistance à base de casemates type STG (Service Technique du Génie) armés d’une ou deux mitrailleuses et d’un canon de 25mm voir d’une simple mitrailleuse. Quelques vieux forts et chiuses anciennes furent intégrées au dispositif.

Corse

Unités

Secteur Nord

-373ème Régiment d’Infanterie Alpine (373ème RIA) à sept bataillons (unité également appelée 373ème DBIA)

-3ème régiment de mitrailleurs

-Equipages d’ouvrages

Secteur Sud

-173ème Régiment d’Infanterie Alpine (173ème RIA) qui devient à la mobilisation la 173ème DBIA avec pas moins de ssix bataillons, le trois bataillons du temps de paix se dédoublant.

-Equipages d’ouvrages

-5ème régiment de mitrailleurs

-92ème Régiment d’Artillerie de Montagne : deux groupes de 75mm (1er à Bastia 2ème à Bonifaccio), deux groupes de 155mm courts (3ème à Ajaccio et 4ème à Porto-Vecchio).

-363ème Régiment d’Artillerie Lourde Portée (363ème RALP) avec deux groupes de 155mm longs équipés de canons de 155mm GPF-T, ce régiment basé à Ajaccio servant de régiment de réserve.

-30ème Bataillon de Chars de Combat (30ème BCC) équipés de quarante-cinq Renault R-40. Ce bataillon est stationné à Bastia.

-Groupement Motorisé de Corse (GMC) : unité équivalente aux GRDI avec douze chars légers Hotchkiss H-39 et huit automitrailleuses de découverte Panhard AMD-178 à canon de 25mm. Il est stationné à Ajaccio.

On trouve également des unités de génie et des transmissions, de l’intendance et du service de santé ainsi qu’un Régiment de Pionniers de Corse chargé de travaux d’aménagement et de fortifications.

Suite au déclenchement du second conflit mondial, la défense de la Corse en première ligne face à l’Italie est nettement renforcée avec l’envoi de la 3ème Division Marocaine, de la 27ème Demi-Brigade de Chasseurs Alpins et de la 4ème DIT, une DLI de recrutement tchécoslovaque.

Principaux ouvrages du secteur

-Pour la défense des plages, on trouve un point fortifié autour de Porto-Vecchio avec deux casemates d’artillerie (L’Aréna et Saint Cyprien) dont les feux se recoupent pour défendre la rade et deux casemates d’infanterie pour défendre les plages, l’un étant implanté à Georges-Ville et l’autre à Ziglione.

-Une casemate d’infanterie isolée interdisant la baie de Santa-Giulia

-Un point fortifié interdisant le Golfe de Santa-Manza avec une casemate d’artillerie à Santa-Manza appuyant les casemates de Rondinara, Capo Bianco Nord et Capo Bianco Sud

-Un point fortifié défendant la plage de Ventilegne et la route Sartène-Bonifacio avec une casemate d’infanterie à Ventilegne et un autre à Catarello.

-Pour la défense du front de terre de Bonifacio est organisé un barrage de route entre Porto-Vecchio et Bonifaccio, barrage s’appuyant sur les fortifications de Ventilègne et de Santa-Manza ainsi que sur deux casemates d’infanterie (Spinella est et ouest)

-Pour la défense de Pertusato, on trouve un point fortifié sur le plateau du même nom avec deux casemates d’infanterie (Pertusato I et V), cinq abris (Pertusato II III IV VI et VII) et deux batteries côtières disposant de quatre canons de 138mm modèle 1893 et six canons de 164mm, l’ensemble ayant été construit en 1928.

-Durant la guerre de Pologne et jusqu’à la démobilisation de l’été/automne 1940, sont construits d’autres ouvrages pour compléter le dispositif de défense de la Corse.

Le nord de l’île jusque là négligé voit la construction de deux casemates doubles sur les plages de Saint Florent et de l’Arinella près de Bastia plus deux petits blockhaus.

La plateau de Corbo au sud est également mis en état de défense. C’est ainsi qu’entre les casemates de Spinella et de Catarello, trente-cinq créneaux pour arme automatique et quinze abris enterrés sont réalisés, le tout étant baptisé «Ligne Mollard» du nom du commandant supérieur de la défense de l’île.
La construction de la base aérienne de Solenzara sur la plaine orientale entraine également la construction par la CEZF d’ouvrages destinés à protéger ce véritable porte-avions pointé directement sur l’Italie.

L’entrée terrestre de la base est protégée par deux casemates type STG avec deux créneaux, un créneau équipé d’un jumelage de mitrailleuses de 7.5mm et un créneau combinant un canon antichar de 47mm et une mitrailleuse de 7.5mm.

La défense depuis la plage est assurée par six petits casemates armés d’un jumelage de mitrailleuses de 7.5mm.

23-Armée de terre Ligne Maginot (43)

Secteur Fortifié d’Altkirch

-171ème régiment d’infanterie de forteresse (171ème RIF)

-173ème régiment d’infanterie de forteresse (173ème RIF) créé à partir de la compagnie de gardiennage du 171ème RIF qui gardait le secteur délaissé par le 12ème RIF.

-3ème et 4ème groupe du 159ème régiment d’artillerie de position (159ème RAP) équipés de canons de 75mm et de 155mm plus un groupe antichar de 47mm

-205ème bataillon du génie de forteresse

Secteur Fortifié de Montbeliard

-12ème régiment d’infanterie de forteresse (12ème RIF)

-7ème groupe du 159ème régiment d’artillerie de position (159ème RAP) disposant de canons de 75mm et de 155mm

-différentes unités de soutien

Région Fortifié de Belfort

-371ème régiment d’infanterie

-5ème groupe du 159ème RAP équipés de canons de 75mm et de 155mm

108ème division d’infanterie de forteresse (ex-Secteur Fortifié du Jura)

-81ème bataillon alpin de forteresse

-91ème bataillon alpin de forteresse

-6ème groupe du 159ème régiment d’artillerie de position avec des canons de 75mm et de 155mm

Secteur Défensif du Rhône

-230ème demi-brigade alpine de forteresse (230ème DBAF) avec comme en 1939-40, les 179ème et 189ème BAF ainsi que le 199ème Bataillon de Chasseurs de Haute Montagne et la 2ème compagnie du 440ème régiment de pionniers pour des travaux de renforcement et d’entretien.

-1ère batterie du 164ème régiment d’artillerie de position avec six canons de 105mm et trois canons de 155mm

-Deux sections du génie

Secteur Fortifié de Savoie

-16ème demi-brigade alpine de forteresse (16ème DBAF) disposant de trois bataillons d’infanterie (101ème 111ème BAF 6ème BCM) créés à la mobilisation avec des éléments issus de la 30ème demi-brigade alpine de forteresse

-30ème demi-brigade alpine de forteresse (30ème DBAF disposant de trois bataillons d’infanterie
(70ème 71ème BAF et 8ème BCM)

-2ème et 3ème compagnie du 440ème régiment de pionniers

-Quatre groupes du 164ème RAP avec deux groupes de 75mm, un groupe de 155mm et un groupe antichar mixte (75 et 47mm).

-214ème bataillon de sapeurs mineurs

Secteur Fortifié du Dauphiné

-75ème demi-brigade alpine de forteresse avec les 72ème, 82ème et 92ème BAF

-157ème demi-brigade alpine de forteresse avec les 73ème, 83ème et 102ème BAF

-4ème et 5ème compagnies du 440ème régiment de pionniers

-154ème régiment d’artillerie de position (154ème RAP) avec deux groupes de 75mm, un groupe de 105mm et un groupe de 155mm

-162ème régiment d’artillerie de position (162ème RAP) disposant d’un groupe d’ouvrages et de deux groupes à trois batteries (une de 75mm, une de 105 et une de 155mm).

-216ème bataillon de génie de forteresse

Secteur Fortifié des Alpes Maritimes (SFAM)

-40ème demi-brigade alpine de forteresse (40ème DBAF) avec les 74ème, 75ème et 84ème BAF

-58ème demi-brigade alpine de forteresse (58ème DBAF) avec les 76ème, 86ème et 96ème BAF

-61ème demi-brigade alpine de forteresse (61ème DBAF) avec les 94ème, 95ème et 97ème BAF

-450ème régiment de pionniers

-157ème régiment d’artillerie de position (157ème RAP) avec un groupe équipé de canons de 105 et de 155mm, un groupe de 75mm, un groupe antichar équipé de canons de 47mm et deux groupes armant les forts

-158ème régiment d’artillerie de position (158ème RAP) réactivé à partir du précédent avec un groupe lourd (canons de 220mm), un groupe de 155mm, deux groupes de 75mm et un groupe antichar de 47mm

-Le 167ème régiment d’artillerie de position (167ème RAP) disposant d’un groupe de 155mm et deux groupes de 75mm

-251ème bataillon du génie de forteresse

Corse

Secteur Nord : 373ème régiment d’infanterie alpine avec trois compagnies + le 3ème régiment de mitrailleurs

Secteur Sud : 173ème régiment d’infanterie alpine («le régiment de Corse» avec trois compagnies

En cas de besoin, les 173ème et 373ème RIA pourraient devenir des demi-brigade nettement plus musclées

-30ème bataillon de chars de combat équipé de Renault R-40

-Groupement Motorisé de Corse (une unité type GRDI) équipé de Hotchkiss H-39

-92ème régiment d’artillerie de montagne avec deux groupes de 75mm (1er à Bastia et 2ème à Bonifaccio) et deux équipés de canons de 155C (3ème à Ajaccio et 4ème à Porto-Vecchio)

Tunisie

-5ème régiment de tirailleurs sénégalais à trois bataillons

-32ème régiment de tirailleurs tunisiens

-274ème régiment de travailleurs

-441ème régiment de pionniers

-380ème régiment d’artillerie d’Afrique avec deux groupes de 75mm et un groupe de 155C