Le Conflit (125) Europe Occidentale (90)

Phase II : les américains (et les français) passent à l’action

Le Groupe d’Armées n°2 lui entre en action le 19 juin 1951 après une première journée à fixer les allemands par de violents bombardements aériens et des tirs flash d’artillerie pour faire croire à l’ennemi que l’assaut est imminent ce qui doit empêcher tout transfert d’unités vers l’ouest.

De toute façon même si la partie orientale du front avait été calme, les allemands connaissent parfaitement leur affaire et n’auraient pas tenté un hasardeux transfert vers l’ouest pour faciliter une éventuelle avancée alliée bien plus directe vers le Vaterland.

Le 3rd Army Corps (US) est le premier corps d’armée engagé via la 24th Infantry Division (US) qui tape sur la 64.ID. L’offensive américaine est un échec, la division allemande si elle est affaiblie est loin d’être éliminée.

Très vite il faut songer à engager la 58th Infantry Division (US) qui doit faire face à une contre-attaque des allemands qui bénéficient du soutien d’un Kampfgruppe fournit par la 8.PzD. C’est un échec mais les alliés sont vaccinés à l’idée d’une offensive orientale facile.

Heureusement pour les alliés et malheureusement pour les allemands, cela se passe mieux pour le 8th Army Corps (US) qui ne fait aucun cadeau à la 66.ID. Cette dernière cesse très vite d’exister comme entité constituée. Seuls des éléments éparts résistent plus ou moins fermement peut être inspirés par la 64.ID voir par des initiatives individuelles.

La 52th Infantry Division (US) tape dans le secteur de la 354.ID. Les débuts sont poussifs malgré la présence de chars lourds M-26 Pershing et de chasseurs de chars M-36. Il semble qu’il y ait eut des problèmes de coordination entre l’aviation, l’artillerie et les troupes au sol dont profitèrent les allemands qui collèrent aux troupes américaines, privant le G.I de précieux moyens d’appui (même si à l’époque la volonté d’éviter les friendly fires n’était pas aussi évidente qu’aujourd’hui).

Il faut attendre la fin d’après midi pour que l’offensive américaine soit considérée comme victorieuse. Dès le lendemain, les autres divisions américaines sont engagées notamment dans les secteurs des 8ème et 12ème CA avec les derniers éléments de la 58ème et de la 42ème DI qui va aider la 1ère DI, la célèbre «Big Red One».

Dans le secteur du 12ème CA, la 38ème DI est engagée pour consolider la tête de pont et préparer l’introduction à J+5/7 des deux divisions blindées américaines (1st AD qui dépendait du 3rd Army Corps et 10th AD au sein du 12th Army Corps).

Les opérations majeures de combat vont continuer jusqu’au 23 juin 1951. Les divisions allemandes sont affaiblies mais ont pu se replier en bon ordre vers la ligne ATTILA où ils attendent de pied ferme les alliés en espérant l’arrivée de renforts venus d’Allemagne puisque la rumeur court que des unités de l’opération FRIEDRICH ont été retirées du front pour effectuer un gigantesque et peut être inutile basculement vers l’ouest (NdA Cette rumeur est effectivement vrai, un Panzerkorps et un S.S Panzerkorps ont reçu l’ordre de regagner l’Europe Occidentale le plus vite possible).

Bien entendu et peut être plus encore que leurs alliés européens, les américains font confiance dans leur puissance aérienne pour remporter le combat.

Les moyens aériens américains déployés sur le continent sont regroupés sous l’autorité de la 9th Air Force (9ème Force Aérienne), l’une des deux entités avec la 8th Air Force sous l’autorité de l’United State Air Forces in Europe (USAFE).

Toutes les unités de la 9th AF ne participent pas aux premiers combats de l’opération AVALANCHE pour ménager un outil qui certes va grandir mais qui pourraient être amené à être engagé ailleurs sans oublier des contraintes logistiques et de saturation des aérodromes.

Comme le dira un aviateur anonyme «Heureusement que la Luftwaffe était affaiblie parce qu’elle aurait pu faire de jolis cartons».

Le 70th Fighter Wing qui disposait de quatre groupes de Republic P-47 Thunderbolt engage deux d’entre-eux (48th et 474th Fighter Group), les deux autres (367 et 371th Fighter Group) étant conservés en réserve.

Bien que The Jug (La Cruche pour sa forme) soit plus à l’aise pour les missions de chasse-bombardement, il mena des missions de supériorité aérienne pour chasser la Luftwaffe de la zone des combats, d’autres P-47 étant chargés stricto sensu des missions de chasse-bombardement.

Le 84th Fighter Wing disposait lui aussi de quatre groupes de chasse équipés non pas de P-47 mais de Bell P-39 Airacobra. Seuls les 50th et 406th Fighter Group sont engagés dès le 19 juin pour mener de véritables missions de chasse-bombardement avec son canon de 37mm, des bombes et des roquettes air-sol. Par la suite les 404th et 405th Fighter Group seront engagés pour appuyer les troupes au sol.

Aux côtés des quatre groupes de chasse, les américains vont déployer pas moins de cinq wings de bombardement et d’attaque.

Le 2nd Combat Bombardement Wing (2nd CBW) vole sur North American B-25 Mitchell, un bombardier médian bimoteur que la France connait bien pour l’avoir choisit pour remplacer les DB-7 et autres Glenn-Martin.

Ce wing se compose de trois groupes (389th 445th 453th CBG) et contrairement aux unités de chasse ils vont être tous engagés, se relayant pour maintenir les allemands sous pression. A la différence des chasseurs-bombardiers monomoteurs, les bimoteurs Mitchelle menaient surtout des missions de bombardement de zone avec le aussi célèbre que moyennement efficace carpet bombing.

Le 20th Combat Bombardement Wing (20th CBW) comprend lui aussi trois groupes (93th 446th 448th CBG) mais ils volent sur le rival du Mitchell, le Martin B-26 Marauder surnommé the widow maker (le faiseur de veuves) car comme le Léo 451 il ne pardonne pas facilement les erreurs de vol.

A la différence du 2nd CBW, le 20th CBW ne va engager que le 93th CBG durant les premières opérations d’appui de l’opération AVALANCHE, laissant les deux autres sur la réserve au grand dam de pilotes qui voulaient en découdre. Ce choix est probablement plus logistique que réellement opérationnel.

Le 99th Combat Attack Wing (99th CAW) était équipé de trois groupes d’attaque, les 344th 391st 394th Attack Group voulant sur Douglas A-26 Invader, un bimoteur d’attaque. Les deux premiers groupes seulement sont engagés pour la simple et bonne raison que le troisième groupe n’est arrivé que depuis deux semaines.

Pour faciliter la mise en place, des pilotes du 394th AG seront détachés comme observateurs lors des missions, à charge pour eux de transmettre à leurs camarades les informations recueillies et leur ressenti de professionnels des missions de combat.

Deux wings de chasse-bombardement et d’attaque sont également déployés, des wings également équipés de P-47 Thunderbolt. On trouve ainsi le 97th Combat Attack Wing (97th CAW) avec les 397th 409th 401th Attack Group ainsi que le 98th Combat Attack Wing (98th CAW) qui disposait des 322nd 323rd et 349th Attack Group.

Sur ces six groupes, quatre seulement sont engagés pour les mêmes raisons que le 394th AG à savoir une arrivée tardive, la 9th AF conservant en réserve les deux unités les plus novices à savoir les 349th et 410th AG.

La 4ème Armée Française doit s’occuper des deux unités du 3.AK (72 et 275.ID). Deux ou plutôt trois divisions puisque la 3ème division de Chasseurs s’est déployée en toute discrétion échappant aux yeux et aux oreilles des SR alliés.

Pour renforcer son appui-feu elle bénéficie du soutien supplémentaire de deux régiments de la Réserve Générale en l’occurrence le 356ème RALT (54 canons de 105L modèle 1936S) et le 364ème RALP (54 canons de 155L modèle GPF-T)

La 4ème DIC s’occupe de la 72.ID. Très vite les coloniaux submergent une unité passablement démotivée. Elle ne cède pas pour la simple et bonne raison qu’un Kampfgruppe de la 10.PzD s’est déployé pour corseter le dispositif allemand et éviter toute débandade. L’engagement des 22ème et 53ème DI est différé le temps d’y voir plus clair.

La 22ème DI est déployée sur de nouvelles positions du 20 au 23 juin, la 53ème DI du 24 au 27 juin sans que les allemands ne soient en mesure de s’y opposer en raison de la quasi débandade des troupes allemandes et surtout de la garde vigilante de l’artillerie (très sollicitée par les troupes au sol) et de l’aviation (qui était tout aussi vigilante que l’artillerie).

La 3ème Division de Chasseurs (3.SchutzenDivision) est attaquée par la 45ème DI. Les combats sont équilibrés mais clairement le temps joue clairement pour les français qui prévoient d’engager la 2ème DIT à J+2 et la 2ème DINA à J+4.

Finalement le mauvais temps entraine deux jours de retard heureusement sans conséquences. La 2ème DIT monte en ligne le 22 juin, devant repousser quelques attaques allemandes pour s’installer en première ligne. La 2ème DINA se déploie du 24 au 26 juin 1951.

La 275.ID bénéficie de la sollicitude de la 6ème DINA. Les combats sont durs, violents, impitoyables même. Des tirailleurs capturés sont sommairement exécutés ce qui ne poussera pas les soldats français à se comporter comme des gentilhommes vis à vis des prisonniers de guerre allemands, certains étant exécutés d’autres gravement blessés étant laissés sans soins. La division allemande est très affaiblie mais pas vraiment détruite.

La 8ème DINA monte en ligne le 23 juin, la 52ème DI monte en ligne le 25 juin, permettant de chasser les dernières troupes allemandes. Les survivants des différentes grandes unités allemandes se replient sur la ligne ATTILA où ils sont bien décidés à attendre les alliés de pied ferme.

Au soir du 19 juin, la 4ème Armée Française est loin d’avoir submergé le 3.AK mais comme ailleurs le temps jouait en faveur pour les alliés qui ne veulent pas se précipiter et provoquer des pertes évitables.

L’appui aérien est assurée par des unités aériennes françaises et polonaises, des unités de chasse, de bombardement et de reconnaissance.

La couverture aérienne est assurée par la 14ème Escadre de Chasse «Auvergne» qui comme les autres EC dispose de trois groupes de chasse monomoteur (GC I/14 «Aubrac» GC II/14 «Bourbonnais» et GC III/14 «Cantal»), groupes volant respectivement sur Arsenal VG-40bis, Arsenal VG-36 et Arsenal VG-36. Le GC IV/14 «Allier» volait lui sur Bréguet Br700C2.

Ces quatre groupes vont mener des missions de supériorité aérienne, d’interception et de chasse-bombardement avec bombes et roquettes, la «14» étant connue pour être particulièrement agressive ce qui la faisait redouter par ses ennemis et provoquait des pertes que certains estimaient évitables.

Aux côtés de la 14ème EC, on trouve également la 1ère Escadre de Chasse Polonaise appelée également 21ème EC. Celle-ci comprend quatre groupes de chasse (GC I/21 «Varsovie» GC II/21 «Szcezin» GC III/21 «Wilno» GC IV/21 «Lublin») volant sur Supermarine Spitfire Mk IX. Certains pilotes polonais regrettaient néanmoins de ne pas avoir été chargés de couvrir les corps d’armée polonais déployés plus à l’ouest.

L’appui-feu est principalement assuré par la 42ème Escadre de Bombardement en Piqué (42ème EBp) qui dispose de trois groupes volant sur des Loire-Nieuport LN-435,évolution du LN-430 qui lui même était la version terrestre d’un bombardier en piqué embarqué, le LN-420.

L’action de la 42ème EBp est relayée par la 47ème Escadre de Bombardement Médian (47ème EBM) qui comprend trois groupes, les GB I/47 et III/47 volant sur Amiot 371, le GB II/47 volant encore sur Amiot 356 pour des missions de frappe dans la profondeur, des missions d’interdiction.

Tout comme dans le domaine de la chasse, les polonais sont présents dans le domaine du bombardement avec la 37ème Escadre de Bombardement Léger (37ème EBLg) qui dispose pour deux groupes de Douglas A-20 Havoc (GB I/37 «Poméranie» GB II/37 «Silésie») et pour le troisième, le GB III/37 «Grande Pologne» de Douglas DB-7D en voie d’obsolescence.

La reconnaissance est assurée par les unités de la 47ème Escadre de Reconnaissance Tactique (47ème ERT) fournissant aux différents EACA des groupes occasionnels clés en main avec des Bloch MB-176, des Bloch MB-175, des Dewoitine D-720 et des ANF-Les Mureaux ANF-123. Leur action est relayée par les GR «Cracovie» et GR «Poznan» volant sur Bloch MB-176.

La 6ème Armée Française doit s’occuper de deux corps d’armée soit cinq divisions considérées comme solides et résilientes. En plus de ses propres moyens elle bénéficie du renfort de deux régiments de la Réserve Générale et de deux bataillons de lance-roquettes multiples.

Il s’agit du 357ème RALT avec ses 54 canons de 105L modèle 1941T et du 194ème RALP avec ses 24 canons de 220L modèle 1950 mais aussi des deux bataillons du 700ème RLRM.

Chose étonnant c’est le seul régiment qui est déployé en bloc au sein d’une armée, les autres unités étant dispersées au sein des différents corps d’armée à croire qu’il s’agissait tout autant d’une utilisation opérationnelle que d’une évaluation pour choisir le meilleur modus operandi.

La 31ème Division Alpine (31ème DIAlp) est la première à attaquer la 34.ID. Très vite les «hommes à la tarte» prennent le dessus sur des troupes allemandes qui restent cependant menaçantes, quelques contre-attaques locales et brutales obligent les chasseurs alpins à rester prudents.

De plus des informations remontant des premières lignes montrent l’engagement de la 17ème division de grenadiers S.S, une division de recrutement galicien. Cela évite toute panique.

Plus grave des rumeurs annonçant l’arrivée de plusieurs divisions fraiches. En attendant d’en savoir plus, le 34ème Corps d’Armée est mis en alerte pour faire face à toute éventualité.

Dans la nuit du 19 au 20 juin 1951, les chasseurs alpins élargissent leur tête de pont pour faciliter l’introduction des deux autres divisions du 9ème CA. La 32ème DI est engagée du 20 au 22 juin en devant repousser plusieurs contre-attaques de la 17ème division de grenadiers S.S.

En revanche pas de traces des divisions supplémentaires dont on soupçonnait la présence. La 13ème DI peut monter en ligne quasiment dans un fauteuil du 23 au 25 juin 1951.

La 36.ID doit encaisser l’assaut de la 35ème DI. La division qui s’était illustrée deux ans plus tôt en reprenant Troyes durant la Campagne de France. Les vétérans de cette bataille et les nouveaux venus bousculent la division allemande qui peine à encaisser l’énergie cinétique du choc. Elle conserve cependant sa cohésion et évite ainsi la désintégration.

La 40ème DI monte en ligne le 21 juin 1951, mettant deux jours à s’installer soit jusqu’au 22. Le lendemain 23 juin c’est la 1ère DIT (1ère Division d’Infanterie Tchécoslovaque) qui monte en ligne, son déploiement s’achevant dès le 25 juin 1951.

Enfin la 43ème DI attaque la 44.ID. Cette dernière est la plus faible des trois divisions du 16.AK. La 27ème DIAlp et la 54ème DI elles fixent les deux autres divisions (40 et 50.ID), la première journée se termine sur un match nul si je devais prendre une métaphore footballistique.

A l’aube, le 20 juin 1951 les allemands contre-attaquent. Les français sont d’abord surpris mais se ressaisissent très vite. Les allemands doivent très vite battre en retraite, les trois divisions formant des groupements tactiques qui tiennent tant bien que mal le front. La 27ème DIAlp est engagée les 21 et 22 juin, la 54ème DI monte elle en ligne les 23 et 24 juin 1951.

Clairement (bis) quand la nuit tombe le 19 juin 1951 le GA n°2 à pris le dessus sur le Heeresgruppe F et pense que le plus dur est fait. Ils vont très vite se rendre compte que la partie est loin d’être gagnée.

La 6ème Armée Française bénéficie naturellement d’un solide appui aérien fournit par la France mais aussi par les tchécoslovaques.

La couverture aérienne et les interceptions sont menées par la 15ème Escadre de Chasse «Gascogne» qui comme les autres EC disposaient de trois groupes monomoteurs et d’un groupe bimoteur.

Comme la «14» l’équipement n’est pas homogène puisque si les GC I/15 «Quercy» et GC II/15 «Armagnac» volent sur l’Arsenal VG-36 le GC III/15 «Medoc» vole sur Arsenal VG-39. Le GC IV/15 «Béarn» vole lui sur Bréguet Br700C2, la version chasse lourde de la famille Br690.

Son action est relayée par la 1ère Escadre de Chasse Tchécoslovaque (1ère ECT) qui est aussi connue sous le nom de 22ème EC. Elle dispose de seulement trois groupes, les GC I/22 «Cechy» GC II/22 «Rus» et GC III/22 «Karpathy» qui volent sur Supermarine Spitfire Mk IX.

Dans le domaine du bombardement les tchécoslovaques sont encore là avec leur 50ème Escadre de Bombardement Médian (50ème EBM). Appelée également 1ère Escadre de Bombardement Tchécoslovaque (1ère EBT) elle disposait de trois groupes d’Amiot 351 (en attendant le Amiot 371 Berry), des groupes portant les noms de ville tchécoslovaques en l’occurence les GB I/50 «Praha» (Prague), GB II/50 «Bracislava» (Bratislava) et GB III/50 «Liberec» (Liberec).

Avec ce rutilant bimoteur qui est lui aussi en fin de carrière, les tchécoslovaques mènent des missions de frappe dans la profondeur, d’interdiction voir de bombardement quasiment stratégique en frappant l’Allemagne dans l’espoir de bloquer renforts et ravitaillement sur la rive droite du Rhin.

Les bombardiers français sont également là avec pas moins de trois escadres mais pour des missions différentes.

On trouve tout d’abord la 41ème Escadre de Bombardement d’Assaut (41ème EBA) qui dispose de trois groupes volant sur Bréguet Br697, l’ultime évolution du Bréguet Br690. Ils vont bombarder la ligne de contact et les arrières immédiats du front.

L’action de la 41ème EBA est relayée par celle de la 62ème Escadre de Bombardement Léger (62ème EBLg) qui à troqué ses appareils d’origine (Glenn-Martin 167 et 187F) par des Martin B-26 Marauder, des appareils qui comme nous le savons ne pardonnent rien. Pas étonnant que les pilotes de ces unités se considéraient comme les meilleurs ce que les autres leur déniait bien entendu.

Enfin la 11ème EBM mène des missions de bombardement quasiment stratégique avec non pas trois groupes mais deux. En effet le GB I/11 était inactif (sa réactivation n’était pas prévue à l’époque) ne laissant que les GB II/11 et GB III/11 volant sur Lioré et Olivier Léo 458bis.

Les missions de reconnaissance sont menées également par la 47ème ERT et par deux groupes de reconnaissance tchécoslovaques, les GR I/51 et GR II/51 volant sur Bloch MB-176.

Le Conflit (68) Europe Occidentale (34)

1er Corps de Cavalerie

Le 1er Corps de Cavalerie (1er C.C) à été engagé comme nous l’avons vu en Belgique où il s’est brillamment comporté mais à subit de lourdes pertes. Après l’avoir replié en Belgique, le général Villeneuve l’à remplacé par le 2ème C.C et l’à renvoyé en France plus précisément en Picardie pou repos des corps et des âmes, recomplément et réentrainement.

C’est l’occasion également de modification l’organisation du Corps et des Grandes Unités qui le constitue.

C’est la première étape d’un processus qui va conduite les DLM et les DCui à devenir des Divisions Blindées, processus qui se produira durant la période séparant la fin de la Campagne de France de l’opération AVALANCHE.

En raison de l’urgence de la situation, les 1ère et 5ème DLM sont réorganisées selon un modèle simplifié. On envisage même un temps d’intégrer des éléments des BCC voir de démanteler une Dcui pour accélérer leur remise sur pied avant de retrouver un peu de sang froid et de ne pas faire plus bien que de mal en prenant des décisions inconsidérées.

Le 1er Corps de Cavalerie réorganisé va avoir le visage suivant au début du mois de juin, le 1er Corps se rassemblant dans le nord de la France.

-635ème régiment de pionniers : Ce régiment est dissous car trop entamé par les combats. Considéré initialement comme de l’infanterie au rabais les pionniers se sont montrés à la hauteur de la tâche.

-35ème Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée (35ème GRCA) : Initialement il dispose de chars légers AMX-42, d’automitrailleuses de découverte Panhard AMD-178 et de fusiliers motocyclistes. Il comprend à sa reconstitution des AMX-42, des AM modèle 1940P et de nouvelles motos pour les fusiliers motocyclistes.

-329ème Régiment d’Artillerie Tout-Terrain à Tracteurs (329ème RATTT) : régiment réduit à deux groupes de 105L modèle 1936S, un groupe étant mis en sommeil faute de pièces immédiatement disponibles.

-1ère Division Légère Mécanique (1ère DLM)

-Un Etat-major de Division (EMD)

-Unités du génie et de soutien 

-Un régiment de découverte, le 6ème Régiment de Cuirassiers disposant à l’origine d’AM modèle 1940P et différents modèles dérivés d’appui ou de soutien. A sa reconstitution, il récupère des AM modèle 1940P neuves, quelques automitrailleuses de découverte et récupère sous son commandement les FCM-44 des groupes de reconnaissance.

-La 1ère Brigade Légère Mécanique (1ère BLM) comprend initialement le 4ème Régiment de Cuirassiers comme régiment de chars (Somua S-45), le 15ème Régiment de Dragons Portés (15ème RDP) comme régiment de dragons portés, le 1er groupe de canons d’assaut, le 1er escadron antichar porté, le 1er escadron antiaérien porté et le 1er groupe de reconnaissance.

Après réorganisation les deux régiments de combat sont toujours là mais sous une forme allégée notamment les dragons portés qui perdent leurs chars légers pour devenir de véritables fantassins portés sur des VDP et sur des camions issus des stocks pour compléter la flotte.

L’escadron de canons d’assaut est toujours là mais les deux escadrons antichars et antiaériens fusionnent en un escadron mixte avec des bitubes de 25mm ou des pièces remorquées de 37mm, les chasseurs de chars à canon de 47mm étant remplacés par des W17TCC disposant de canons de 75mm.

-La 2ème Brigade Légère Mécanique (2ème BLM) comprend initialement un régiment de chars disposant de Somua S-45 le 18ème Régiment de Dragons, un régiment de dragons portés le 14ème Régiment de Dragons Portés (14ème RDP), le 2ème groupe de canons d’assaut, le 2ème escadron antichar porté, le 2ème escadron antiaérien porté et le 2ème groupe de reconnaissance.

Après réorganisation les deux régiments de combat sont toujours là mais sous une forme allégée notamment les dragons portés qui perdent leurs chars légers pour devenir de véritables fantassins portés sur des VDP et sur des camions issus des stocks pour compléter la flotte. L’escadron de canons d’assaut est toujours là mais les deux escadrons antichars et antiaériens fusionnent en un escadron mixte avec des bitubes de 25mm ou des pièces remorquées de 37mm, les chasseurs de chars à canon de 47mm étant remplacés par des W17TCC disposant de canons de 75mm.

-74ème régiment d’artillerie de division légère mécanique (74ème RADLM) disposant à l’origine de canons de 75mm TAZ modèle 1939 et d’obusiers de 105C modèle 1935B. A la reconstitution le régiment dispose du même nombre de pièces qu’au début de la Campagne de France.

-5ème Division Légère Mécanique (5ème DLM)

-Un état-major de division

-Unités du génie et de soutien 

-Un régiment de découverte, le 11ème régiment de cuirassiers disposant au 10 mai 1949 d’automitrailleuses puissantes AM modèle 1940P sans compter différentes variantes d’appui et de soutien. Il est reconstitué avec des automitrailleuses de découverte et récupère les chars légers FCM-44 des groupes de reconnaissance des BLM.

-La 9ème Brigade Légère Mécanique (9ème BLM) comprenait à l’origine un régiment de Somua S-45 le 6ème Régiment de Dragons (6ème RD), un régiment de dragons portés le 2ème Régiment de Dragons Portés (2ème RDP), le 9ème groupe de canons d’assaut, le 9ème escadron antichar porté, le 9ème escadron antiaérien porté et le 9ème groupe de reconnaissance.

La 9ème BLM est rééengagée avec un régiment de chars, un régiment de dragons portés sans chars légers, un groupe de canons d’assaut et un escadron mixte antichar et antiaérien porté.

-La 10ème Brigade Légère Mécanique (10ème BLM) comprenait à l’origine un régiment de Somua S-45 le 4ème Régiment de Hussards (4ème RH), un régiment de dragons portés le 8ème Régiment de Dragons Portés (8ème RDP), le 10ème groupe de canons d’assaut, le 10ème escadron antichar porté, le 10ème escadron antiaérien et le 10ème groupe de reconnaissance.

La 10ème BLM est rééengagée avec un régiment de chars, un régiment de dragons portés sans chars légers, un groupe de canons d’assaut et un escadron mixte antichar et antiaérien porté.

-Un régiment d’artillerie, le 72ème Régiment d’Artillerie de Division Légère Mécanique (72ème RADLM) disposant comme les autres de canons de 75mm TAZ modèle 1939 et d’obusiers de 105C modèle 1935B. A son réengagement il à pu recevoir de nouvelles pièces pour remplacées celles usées et/ou détruites.

2ème Corps de Cavalerie

-636ème régiment de pionniers : régiment réduit à un unique bataillon utilisé pour des travaux de fortification.

-36ème Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée (36ème GRCA) : au 10 mai 1949 il disposait de chars légers AMX-42 et d’automitrailleuses de découverte (AMD). Il est reconstitué avec des Hotchkiss H-39 et des AM modèle 1940P

-359ème Régiment d’Artillerie Tout-Terrain à Tracteurs (359ème RATTT) : réduit à deux groupes de 105L modèle 1936S

-3ème Division Légère Mécanique (3ème DLM)

-Un Etat-major Divisionnaire (EMD)

-Unités du génie et de soutien :

-Un régiment de découverte, le 1er Régiment de Hussards (1er RH) disposant d’automitrailleuses puissantes au 10 mai 1949. Au moment de sa reconstitution le régiment retrouve de nouvelles AM modèle 1940P et récupère les FCM-44 des groupes de reconnaissance.

-La 5ème Brigade Légère Mécanique (5ème BLM) dispose à l’origine d’un régiment de Somua S-45, le 1er Régiment de Chasseurs à Cheval (1er Rch), un régiment de dragons portés le 5ème RDP, le 5ème groupe de canons d’assaut, le 5ème escadron antichar porté, le 5ème escadron antiaérien porté et donc le 5ème groupe de reconnaissance.

Après sa reconstitution plus tardive que celle des BLM des 1ère et 5ème DLM, la 5ème BLM est organisée différemment avec un régiment de chars, un régiment de dragons portés avec seulement deux bataillons au lieu de trois et sans chars légers, un groupe de canons d’assaut, un escadron antichar porté et un escadron antiaérien porté, ces deux derniers étant amaigris par rapport aux moyens présents le 10 mai 1949.

-La 6ème Brigade Légère Mécanique (6ème BLM) comprenait à l’origine un régiment de chars, le 8ème Régiment de Chasseurs à Cheval, un régiment de dragons portés, le 19ème Régiment de Dragons Portés (19ème RDP), le 6ème groupe de canons d’assaut, le 6ème escadron antichar porté, le 6ème escadron antiaérien porté et le 6ème groupe de reconnaissance.

La 6ème BLM est réorganisée avec un régiment de chars, un régiment de dragons portés à deux bataillons au lieu de trois et sans chars légers, un groupe de canons d’assaut, un escadron antichar porté et un escadron antiaérien porté.

-Un régiment d’artillerie, le 75ème Régiment d’Artillerie de Division Légère Mécanique (75ème RADLM) disposant de canons de 75mm TAZ modèle 1939 et d’obusiers de 105C modèle 1935B. Ce régiment est reconstitué avec seulement deux groupes de canons de 75mm TAZ modèle 1939 faute d’obusiers de 105C modèle 1935B disponibles.

-7ème Division Légère Mécanique (7ème DLM)

-Un état-major

-Unités du génie et de soutien 

-Un régiment de découverte, le 1er régiment de cuirassiers (1er RCuir) disposant d’automitrailleuses puissantes AM modèle 1940P. Il est reconstruit sous un format mixte et réduit avec des AM modèle 1940P, des automitrailleuses de découverte et les chars légers issus des groupes de reconnaissance rattachés aux deux BLM.

-La 13ème Brigade Légère Mécanique disposait à l’origine d’un régiment de chars équipé de Somua S-40 en l’occurrence le 3ème Régiment de Hussards (3ème RH), un régiment de dragons portés, le 11ème RDP, le 13ème groupe de canons d’assaut, le 13ème escadron antichar porté, le 13ème escadron antiaérien porté et le 13ème groupe de reconnaissance.

Reconstituée la 13ème BLM disposait toujours du 3ème RH qui va recevoir des Somua S-45, d’un 11ème RDP reconstitué avec deux bataillons sans chars légers, un groupe de canons d’assaut, un escadron mixte antichar et antiaérien avec des Laffly W15TCC et des Laffy W15 à bitube de 25mm.

-La 14ème Brigade Légère Mécanique (14ème BLM) disposait à l’origine d’un régiment de Somua S-40 le 5ème Régiment de Dragons (5ème RD), un régiment de dragons portés le 12ème Régiment de Dragons Portés (12ème RDP), le 14ème groupe de canons d’assaut, le 14ème escadron antichar porté, le 14ème escadron antiaérien porté et le 14ème groupe de reconnaissance.

Sa reconstitution se fait sur un modèle nouveau, un modèle allégé avec des Somua S-45 en remplacement des S-40, un régiment de dragon porté à deux bataillons de trois sans chars légers, un groupe de canons d’assaut mis en sommeil faute de véhicules disponibles, un escadron mixte antichar et antiaérien.

-Un régiment d’artillerie, le 76ème Régiment d’Artillerie de Division Légère Mécanique (76ème RADLM) disposant de canons de 75mm TAZ modèle 1939 et d’obusiers de 105C modèle 1935B. A sa reconstitution il dispose d’un groupe de 75mm et un groupe d’obusiers de 105mm.

1er Corps d’Armée Cuirassé/38ème Corps d’Armée

Au grand dam des principaux intéressés les divisions cuirassées n’ont pas été engagées en Belgique car vues comme le poing blindé pour la future offensive en direction de l’Allemagne. Naturellement avec la défaite en Belgique les choses vont changer pour les «gros frères» (NdA le surnom qu’on donna aux cuirassiers de la Grande Armée).

A noter qu’à l’origine le 1er CAC dépendait du chef d’état-major de l’armée de terre, le général Ganelon.

Suite au début de la Campagne de France (1949), il est placé sous le commandement du GA n°1 tout comme on le verra 2ème CAC sera placé sous l’autorité du GA n°2 au moment de l’opération TIGER.

-638ème Régiment de Pionniers (638ème RP)

-38ème Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée (38ème GRCA) : Il dispose de Hotchkiss H-39 et d’automitrailleuses de découverte en attendant la disponibilité des AMX-42 et des AM modèle 1940P qui ne sont toujours pas là quand éclate la Campagne de France (10 mai 1949).

A la mi-juin enfin les AMX-42 arrivent tout comme les AMP. Les Hotchkiss H-39 rejoignent un dépôt où ils vont être remis en état ou cannibalisés pour les plus usés. Si leur carrière de chars de combat est terminée, ils pourraient soit être à nouveau utilisés comme engins blindés de reconnaissance ou leur châssis être utilisé pour donner vie aux fameux prototypes GPM (Giens Projet Militaire).

-119ème Régiment d’Artillerie Lourde à Tracteurs (119ème RALT) disposant de deux groupes de 105mm disposant de canons de 105L modèle 1936S et de deux groupes de 155mm disposant de canons de 155mm GPF-T.

-Des unités du génie, des transmissions et de soutien

-Le CAC se voit officiellement affecté le 15 juin 1949 le 1er Groupement Indépendant de Reconnaisance (1er GIR) disposant de triplaces de reconnaisance Bréguet Br694, un autre rejeton de la prolifique famille Br690.

-1ère Division Cuirassée

-Un état-major divisionnaire

-Un régiment de découverte, le 7ème Régiment de Cuirassiers (7ème RCui) disposant de chars légers FCM-42.

-1ère Brigade Cuirassée (1ère BC)

-un état-major de brigade

-Deux bataillons de chars, le 25ème BCC équipé de Renault G1R et le 28ème BCC équipé de ARL-44

-Un bataillon de chasseurs portés, le 5ème BCP disposant de VBCP (Véhicules Blindés de Chasseurs Portés) Lorraine 39L,

-17ème groupe de canons d’assaut (canons d’assaut ARL V-39)

-17ème escadron antichar porté (Lorraine 39L muni d’un canon de 47mm tirant vers l’arrière)

-17ème escadron antiaérien porté (Lorraine 39L avec un bitube de 25mm)

-17ème groupe de reconnaissance disposant de chars légers FCM-42.

-3ème Brigade Cuirassée (3ème BC)

-Un état-major de brigade

-Deux bataillons de chars : le 26ème BCC avec des Renault G-1R et le 37ème BCC équipé d’ARL-44

-Un bataillon de chasseurs portés, le 3ème BCP disposant de VBCP Lorraine 39L,

-19ème groupe de canons d’assaut (canons d’assaut ARL V-39)

-19ème escadron antichar porté (Lorraine 39L plus canon de 47mm)

-19ème escadron antiaérien porté (Lorraine 39L plus bitube de 25mm)

-19ème groupe de reconnaissance disposant lui aussi de chars légers FCM-42.

-305ème Régiment d’Artillerie AutoPortée (305ème RAAP) disposant de canons automoteurs Renault R 40 Au 105 B combinant comme son nom l’indique un châssis de Renault R-40 renforcé et monté en superstructure un obusier de 105C modèle 1935B.

-Unités de soutien

-Le 9ème bataillon du génie à quatre compagnies (trois compagnies de sapeurs-mineurs et une compagnie d’ouvriers de pont)

-Deux compagnies de transmission (une compagnie télégraphiste et une compagnie radio)

-Un bataillon de réparations divisionnaire avec une compagnie automobile de quartier général, une compagnie automobile de transport, un groupe d’exploitation divisionnaire et un escadron de réparations divisionnaires.

-3ème Division Cuirassée

-Un état-major divisionnaire

-Un régiment de découverte, le 10ème Régiment de Cuirassiers (10ème RCui) disposant de chars légers FCM-42.

-5ème brigade cuirassée

-Un état-major de brigade

-Deux bataillons de chars, le 42ème BCC équipé de Renault G1 et le 41ème BCC équipé d’ARL-44

-Un bataillon de chasseurs portés, le 7ème BCP disposant de VBCP Lorraine 39L,

-21ème groupe de canons d’assaut (ARL V-39)

-21ème escadron antichar porté (Lorraine 39L avec canon de 47mm sous masque tirant vers l’arrière)

-21ème escadron antiaérien (Lorraine 39L avec bitube de 25mm)

-21ème groupe de reconnaisance disposant lui aussi de chars légers FCM-42.

-7ème brigade cuirassée

-Un état-major de brigade

-Deux bataillons de chars, le 45ème BCC équipé de Renault G1 et le 49ème BCC équipé d’ARL-44

-un bataillon de chasseurs portés, le 9ème BCP disposant de VBCP Lorraine 39L,

-23ème groupe de canons d’assaut (ARL V-39)

-23ème escadron antichar porté (Lorraine 39L avec canon antichar de 47mm tirant vers l’arrière)

-23ème escadron antiaérien (Lorraine 39L disposant d’un bitube de 25mm)

-23ème groupe de reconnaisance disposant lui aussi de chars légers FCM-42.

-Un régiment d’artillerie, le 319ème Régiment d’Artillerie Auto-Portée (319ème RAAP) disposant de canons automoteurs Renault R 40 Au 105 B.

Unités de soutien

-Un bataillon du génie à quatre compagnie, le 11ème bataillon du génie (de DC)

-Deux compagnies de transmission, une compagnie télégraphique et une compagnie radio

-Un bataillon de réparations divisionnaires avec une compagnie automobile de quartier général, une compagnie automobile de transport, un groupe d’exploitation divisionnaire et le 21ème Escadron de réparation divisionnaire

-Un bataillon sanitaire divisionnaire

-5ème Division Cuirassée

-Un état-major divisionnaire

-Un régiment de découverte, le 13ème Régiment de Cuirassiers (13ème RCui) disposant comme de chars légers FCM-42.

-9ème brigade cuirassée

-Un état-major de brigade

-Deux bataillons de chars, le 51ème BCC équipé de Renault G1 et le 50ème BCC équipé d’ARL-44

-Un bataillon de chasseurs portés, le 13ème BCP disposant de VBCP Lorraine 39L,

-25ème groupe de canons d’assaut (ARL V-39)

-25ème escadron antichar porté (Lorraine 39L à canon antichar de 47mm)

-25ème escadron antiaérien porté (Lorraine 39L à bitube de 25mm)

-25ème groupe de reconnaissance disposant lui aussi de chars légers FCM-42.

-11ème brigade cuirassée

-Un état-major de brigade

-Deux bataillons de chars, le 53ème BCC équipé de Renault G1, et le 52ème BCC équipé d’ARL-44

-Un bataillon de chasseurs portés, le 15ème BCP disposant de VBCP Lorraine 39L,

-27ème groupe de canons d’assaut (ARL V-39)

-27ème escadron antichar porté (Lorraine 39L avec canon antichar de 47mm)

-27ème escadron antiaérien porté (Lorraine 39L avec bitube de 25mm)

-27ème groupe de reconnaissance disposant lui aussi de chars légers FCM-42.

-Un régiment d’artillerie auto-portée, le 339ème Régiment d’Artillerie Autoportée (339ème RAAP) disposant de canons automoteurs Renault R 40 Au 105 B.

-Unités de soutien

-Le 13ème bataillon du génie à quatre compagnie (trois compagnies de sapeurs-mineurs et une compagnie d’ouvriers de pont)

-Deux compagnies de transmission (une compagnie télégraphique et une compagnie radio)

-Un bataillon de réparations divisionnaires avec une compagnie automobile de quartier général, une compagnie automobile de transport, un groupe d’exploitation divisionnaire et le 23ème Escadron de réparation divisionnaire

-Un bataillon sanitaire divisionnaire

Le Conflit (66) Europe Occidentale (32)

Si l’essentiel des combats sont naturellement terrestres, des combats aériens et navals ont lieu même si leur impact n’est pas aussi important que les combats terrestres.

L’Aéronautique Militaire Belge qui dépend de l’armée de terre va disputer le contrôle de l’espace aérien national aux avions à Balkenkreuz jusqu’au 15 mai. Par la suite la présence des avions à la cocarde noir-jaune-rouge se fera épisodique mois faute de volonté que de matériel.

D’ailleurs très vite les pilotes sans montures (qui étaient légion faute de réserve d’appareils) furent évacués vers la Grande-Bretagne, certains intégrant la RAF pour combattre sur des avions britanniques en attendant de voler à nouveau sur des appareils français ou britanniques mais avec des cocardes belges.

Par la suite les rares avions belges encore en vol usaient de tactiques leur évitant une confrontation directe avec la Luftwaffe, en opérant de nuit ou par mauvais temps ce qui augmentait le risque d’accidents et de méprise.

A la fin de la Campagne de Belgique fort peu d’appareils de l’AMB ont survécu mais l’expérience accumulée est inestimable. Les pilotes, les navigateurs et les rampants qui participeront à la renaissance de l’AMB sauront en faire bon usage.

Le 10 mai 1949 vingt-huit Morane-Saulnier MS-410 sont disponibles auxquels il faut ajouter quatre appareils en maintenance profonde. Autant le dire tout de suite ces quatre appareils sont déjà hors course.

Le premier jour de Fall Gelb, neuf appareils sont détruits au sol auxquels il faut ajouter trois appareils tellement endommagés que les belges préfèrent les cannibaliser pour récupérer des pièces ce qui est éloquent et significatif.

Sur les seize appareils survivants, douze sont détruits au combat jusqu’à la capitulation belge, la répartition variant selon les écrits mais la majorité d’entre-eux donnant huit appareils abattus en combat aérien et quatre par la Flak. Les quatre survivants repliés à Caen seront détruits par la Luftwaffe lors du bombardement de l’aérodrome de Caen-Carpiquet lors de l’opération HUBERTUS.

Vingt-quatre Hawker Hurricane Mk IV volent sous les cocardes belges un certain 10 mai 1949. douze sont détruits au sol. Six appareils sont abattus durant la campagne de Belgique, les six derniers réfugiés en Grande-Bretagne participent à la défense locale avant de terminer leur carrière en servant de chasseur d’entrainement à Caen.

Vingt-huit Supermarine Spitfire Mk V sont disponibles le 10 mai 1949 mais la flotte tombe très vite à dix-huit puisque dix appareils sont détruits au sol lors des bombardements préliminaires de la Luftwaffe.

Comme il ne restait que huit appareils à la capitulation belge cela signifie que dix autres ont été détruits (six en combat aérien et quatre par la Flak), laissant huit appareils qui comme les Hurricane vont être utilisés pour la défense locale puis pour l’entrainement.

Si la chasse belge est essentiellement équipée d’avions étrangers elle peut se targuer de posséder un chasseur de conception nationale, le Renard R-36M.

Seize exemplaires sont ainsi en service mai 1949 mais dès le premier jour huit sont perdus (six au sol et deux lors d’une collision suite à un décollage en catastrophe). Les huit appareils restant auraient abattu un Me-109, quatre He-111, deux Ju-52 et deux Do-217.

Aucun appareil n’à survécu à la Campagne de Belgique, cinq étant perdus en combat aérien, un abattu par la DCA belge, un détruit au sol par l’artillerie de campagne allemande et le dernier incendié par son pilote lors de la chute de la poche d’Ostende.

L’aviation militaire belge possède également des chasseurs bimoteurs Bréguet Br700C2. Sur les seize exemplaires disponibles le 10 mai 1949, deux sont détruits au sol par les bombardements préliminaires de la Luftwaffe. Les autres décollent pour combattre l’aviation allemande subissant des pertes sensibles puisqu’il ne reste que six appareils quand les troupes belges capitulent. Cela signifie que huit appareils ont été perdus au combat (quatre abattus par la Flak et quatre par l’aviation allemande).

Le Caproni Ca-313 est un petit bimoteur de conception et de fabrication italienne utilisé pour la reconnaissance, l’observation et l’attaque. Vingt-huit exemplaires sont disponibles quand les allemands déclenchent FALL GELB.

Douze appareils sont détruits au sol par la Luftwaffe. Douze appareils vont être détruits durant la Campagne de Belgique, deux au sol par un bombardement, quatre par la Flak et six par l’aviation allemande.

Le Renard R-40 était un petit monomoteur de conception et de fabrication belge utilisé pour l’attaque (R-40A) et pour la reconnaissance et l’observation (R-40B). Le 10 mai on trouvait douze R-40A et trente R-40B. Après les combats du premier jour la flotte tombe à huit R-40A et vingt-quatre R-40B essentiellement suite aux attaques préliminaires de l’aviation allemande.

Quand la Belgique capitule le 27 juin 1949 il reste quatre R-40A et vingt R-40B mais la majeure partie est capturée par les allemands qui vont les réutiliser pour l’entrainement et pour la lutte anti-guerilla en URSS et dans les Balkans. Ce qui est certain c’est qu’aucun R-40 n’à survécu au second conflit mondial.

Le bombardier en piqué français Loire-Nieuport LN-430 équipe l’Aéronautique Militaire Belge à raison de seize exemplaires en septembre 1948, douze étant disponibles au mois de mai.

Six appareils sont détruits au sol par les bombardements de la Luftwaffe. Six sont donc encore opérationnels, quatre étant perdus durant la Campagne de Belgique (un abattu par la Flak le 12 mai, un autre abattu par la chasse le même jour, deux sont victimes de la chasse allemande les 17 mai et 2 juin) ce qui laisse deux appareils opérationnels mais trop usés pour être réutilisés. Servant de leurres à Caen, ils sont détruits lors de l’opération HUBERTUS.

Dans le domaine du bombardement, la Belgique à acquis seize Douglas DB-7. Douze appareils sont encore là en mai 1949. Après la perte de quatre avions lors de l’assaut des aérodromes. Huit autres appareils sont détruits durant les combats, un au sol, quatre par la Flak et trois par la chasse. Il restait donc deux appareils qui vont être réutilisés par l’entrainement.

Pour compléter ses DB-7 la Belgique à choisit le Lioré et Olivier Léo 451 commandé à quarante-huit exemplaires. 44 avions sont encore là le 10 mai 1949, certains en attaquant les colonnes allemandes sans ordre provoquant selon les mots d’un des pilotes «un beau bordel chez les boches».

Parallèlement douze appareils sont détruits au sol (huit totalement et quatre irréparables ce qui revient au même). Il restait douze appareils quand la Belgique capitule. Huit sont conservés pour entrainement en attendant l’arrivée des Léo 458.

Le Renard R-31B était un avion de reconnaissance de conception et de fabrication belge totalement dépassé en mai 1949. Si certains avaient rejoint le Congo belge d’autres étaient encore déployés en métropole en l’occurrence quinze exemplaires. Cinq appareils sont détruits au sol et huit autres seront perdus au combat (quatre par la Flak et quatre par la chasse), les deux survivants servant en France pour l’entrainement jusqu’en 1951 quand trop usés ils sont ferraillés.

Le Dewoitine D-720 est un «triplace de travail» que la Belgique choisit pour compléter ses propres avions de reconnaissance et d’observation. Trente exemplaires sont disponibles le 10 mai 1949, dix avions étant détruits au sol réduisant la flotte à vingt avions. Le 27 juin 1949, il n’en reste plus que neuf ce qui signifie que onze avions ont été détruits au combat (deux détruits au sol par l’artillerie de la Heer, cinq par la Flak et quatre par la chasse).

Le Bréguet Br694 comme son nom l’indique est un rejeton d’une famille nombreuse celle du «690» à savoir un triplace de reconnaissance. Trente exemplaires sont disponibles le 10 mai 1949 mais dix avions sont détruits au sol, réduisant la flotte à vingt. Douze appareils sont détruits au cours des combats (quatre par la Flak et huit par la chasse).

En ce qui concerne les victoires belges les chiffres sont contestés ou plutôt font l’objet de querelles d’historiens. Mis à part le Renard R-36M dont on connait avec certitude les victoires (un Me-109, quatre He-111, deux Ju-52 et deux Do-217), pour les autres chasseurs les travaux sont plus lacunaires, plus incertains.

A cela il faut ajouter qu’au dessus de la Belgique des chasseurs français et britanniques ont combattu prélevant leur part de chasseurs, de bombardiers, d’avions de reconnaissance et de transport à la Balkenkreuz.

Le plus simple est donc de parler des pertes allemandes au dessus de la Belgique sans faire de différences entre les différentes unités aériennes et de DCA alliées.

Commençons par la XIII.Fliegerkorps appelé également FliegerKorps Nederland (Corps Aérien Pays-Bas). Cela signifie qu’avant de combattre au dessus du territoire belge, le 13ème Corps Aérien à combattu au dessus des Pays-Bas. Qui dit combat dits bien évidemment pertes et aucun type d’ unité n’est épargnée.

Le 10 mai au matin cette unité occasionnelle va engager 162 chasseurs monomoteurs (54 Me-109F, 27 Me-109G, 54 Me-109H et 27 Fw-190G), 72 chasseurs lourds bimoteurs (54 Me-110G et 18 Me-210), 108 bombardiers moyens (27 Do-217 et 81 He-111), 54 bombardiers en piqué Ju-87D, 27 chasseurs-bombardiers Fw-190D, 54 avions d’appui rapprochés Henschel Hs-129, 27 avions de reconnaissance Ju-188, 27 Ju-52/3m et 18 Me-323 pour le transport soit un total de 549 appareils.

La chasse néerlandaise à abattu six Fw-190 (quatre Fw-190G et deux Fw-190D), huit Me-109 (trois Me-109F, deux Me-109G et trois Me-109H), huit Heinkel He-111, six Dornier Do-217, deux Hs-129, deux Ju-188, deux Me-323 et trois Ju-52/3m soit un total de 37 appareils.

A cela s’ajoute des pertes causées par la DCA (deux Me-109H, un Fw-190D, un Me-110G, un Me-210G, un Do-217 et deux Ju-52/3m) et par les accidents inévitables surtout en temps de guerre à savoir deux Me-109G, deux Fw-190G, un Ju-188 et un He-111.

Au total le FliegerKorps Nederland à perdu quarante-neuf appareils au dessus des Pays-Bas en attendant les pertes au dessus de la Belgique sont élevées mais pas catastrophiques.

Quand la Belgique capitule, le XIII.Fliegerkorps opère au dessus de la France mais à entre le 1er le 27 juin à perdu huit Me-109 (quatre Me-109G, deux Me-109F et deux Me-109H), quatre Fw-190G, deux Do-217, deux Ju-188, deux He-111 et deux Ju-52/3m soit vingt appareils abattus par la chasse sans compter les pertes causées par la DCA (six Fw-190D, quatre Ju-87D, deux Hs-129, un He-111 deux Do-217 soit quinze appareils) et par les accidents (deux Me-109G, deux Fw-190G, un He-111, un Do-217, un Ju-188 soit sept appareils).

Cela signifie que le 27 juin 1949 le FliegerKorps Nederland à perdu 91 appareils soit 16.58% de pertes même si des appareils neufs ont remplacé une partie des appareils perdus avec parfois aux commandes des pilotes fraichement macaronés.

Le XIV.Fliegerkorps (parfois appelé FliegerKorps Flamisch « Corps Aérien Flamand») dispose le 10 mai 1949 de 162 chasseurs monomoteurs (54 Me-109F, 54 Fw-190E et 54 Fw-190G), de 54 chasseurs lourds bimoteurs (18 Me-110B, 18 Me-110G et 18 Me-210B), de 108 bombardiers médians (54 Dornier Do-217, 27 Ju-188, 27 He-111), 81 chasseurs-bombardiers Focke-Wulf Fw-190D, 54 bombardiers en piqué (27 Ju-87B et 27 Ju-87D), 36 avions de reconnaissance et d’observation (12 Fw-189 et 24 Fi-156) et 63 avions de transport (27 Ju-90, 12 Fw-200 et 24 Me-323) soit un total de 558 appareils prêts à être engagés.

A la fin de la Campagne de Belgique (1949) le 14ème Corps Aérien à perdu douze Me-109F, neuf Fw-190E, six Fw-190G, six Me-110B, quatre Me-110G, deux Me-210B, six Do-217, quatre Ju-188, huit He-111, huit Ju-87B, dix Ju-87D, quatre Fw-189, dix Fi-156, quatre Ju-90, quatre Fw-200 et six Me-323 soit 103 appareils perdus sous les coups de la chasse, de la DCA et suite à différents accidents parfois causés par des avaries de combat soit un taux de perte de 18.46% même si comme pour le FliegerKorps Nederland des appareils de remplacement sont arrivés.

Enfin le dernier XV.FliegerKorps (appelé parfois FliegerKorps Belgium) aligne 162 chasseurs monomoteurs (135 Me-109F et 27 Fw-190A), 54 chasseurs lourds bimoteurs Me-110D, 108 bombardiers médians (27 He-111 et 81 Do-217), 81 chasseurs-bombardiers Fw-190D, 27 avions d’appui rapproché Henschel Hs-129, 18 bombardiers lourds quadrimoteurs Heinkel He-179, 54 bombardiers en piqué (27 Ju-87B et 27 Ju-87D), 36 avions de reconnaissance (12 Fw-189 et 24 Fi-156) et 27 Ju-52/3m de transport soit un total de 567 appareils de différents types.

Ce corps aérien subit des pertes très élevées car les combats dans le sud de la Belgique et le nord de la France sont violents, les avions à la Balkenkreuz devant faire face aux GRAVIA des armées engagées en Belgique mais aussi aux unités déployées en France qui cherche à protéger la future base de repli.

C’est ainsi que la chasse, la DCA et les accidents rayent des registres 36 Me-109F, 12 Fw-190A, 18 Me-110D, 8 He-111, 24 Do-217, 24 Fw-190D, 8 Hs-129, 4 He-179, 12 Ju-87B, 8 Ju-87D, 4 Fw-189, 10 Fi-156 et 12 Ju-52/3m soit un total de 180 appareils et un taux de perte de 39.21% presque 40%, une véritable saignée partiellement compensée par l’arrivée de nouveaux appareils et de nouveaux pilotes même si les écoles de formation peinent à fournir suffisamment de pilotes, de navigateurs, de mitrailleurs, d’opérateurs radios et même de rampants (mécaniciens, armuriers…….).

Au total sur les 1674 appareils engagés par les allemands au dessus des Pays-Bas, de la Belgique et du nord de la France, 374 ont été perdus sous les coups de la chasse, de la DCA et suite à des accidents ce qui représente un taux de perte de 23.88%, un taux important mais pas la saignée que l’on présente parfois.

Et de l’autre côté comment cela s’est passé ? Plus mal car les français et les britanniques ont subit des pertes importantes. Non seulement parce que les alliés ont perdu mais aussi parce que très vite la Luftwaffe à prit le contrôle du ciel belge, mettant au supplice les unités de chasse et surtout les unités de bombardement, d’attaque et de reconnaissance.

Commençons par l’Armée de l’Air qui comme nous le savons va déployer des GRAVIA (Groupement d’Aviation d’Armée) en soutien de la 7ème (GRAVIA-VIIA), de la 1ère (GRAVIA-IA), de la 9ème (GRAVIA-IXA) et même de la 2ème Armée (GRAVIA-IIA). Certes cette dernière reste en France pour verrouiller le massif ardennais et la Meuse tout en se préparant à recueillir les unités de la 9ème Armée mais son aviation n’hésite pas à opérer au dessus du Luxembourg qu’il soit belge ou qu’il appartient au Grand-Duché.

Le Groupement d’Aviation de la 7ème Armée (GRAVIA-VIIA) dispose de 81 chasseurs monomoteurs Bloch MB-157, 27 chasseurs bimoteurs Lockheed H-322 Eclair, 54 avions d’assaut (27 Bréguet Br691 et 27 Br693), 27 bombardiers en piqué Loire-Nieuport LN-430, 27 bombardiers médians Lioré et Olivier Léo 451 et 36 bimoteurs de reconnaissance Bloch MB-176 soit un total de 252 appareils auxquels il faut ajouter les avions des deux GAO soit 8 Bloch MB-175, 8 Bloch MB-176, 24 Dewoitine D-720 et 30 ANF-Les Mureaux ANF-123.

Cela donne un total de 322 appareils (81 Bloch MB-157, 27 bimoteurs Lockheed H-322 Eclair, 27 Bréguet Br691, 27 Bréguet Br693, de 27 bombardiers en piqué Loire-Nieuport LN-430, 27 bombardiers moyens Lioré et Olivier Léo 451, 44 Bloch MB-176 8 Bloch MB-175, 24 Dewoitine D-720 et 30 ANF-Les Mureaux ANF-123).

Après six semaines de durs combats le GRAVIA-VIIA à perdu toutes causes confondues 18 Bloch MB-157, 6 Lockheed H-322 Eclair, 10 Bréguet Br691, 9 Bréguet Br693, 12 Loire-Nieuport LN-430, 10 Lioré et Olivier Léo 451, 12 Bloch MB-176, 4 Bloch MB-175, 10 D-720 et 12 ANF-Les Mureaux ANF-123 soit un total de 103 appareils sur 322 (32%).

Le Groupement d’Aviation de la 1ere Armée (GRAVIA-IA) dispose au total de 492 appareils en comptant ceux du GRAVIA (387 appareils) et ceux des trois GAO des corps d’armée de la 1ère Armée (105 appareils).

On trouve 162 chasseurs monomoteurs (81 Arsenal VG-33 et 81 Dewoitine D-520), 54 chasseurs lourds (27 Lockheed H-322 et 27 Bréguet Br700C2), 54 avions d’assaut (27 Bréguet Br695 et 27 Bréguet Br693), 54 bombardiers en piqué Bréguet Br698, 27 bombardiers moyens Lioré et Olivier Léo 451, 60 avions de reconnaissance et d’observation (52 Bloch MB-176 et 8 Bloch MB-175), 36 triplaces de travail Dewoitine D-720 et 45 biplans d’observation ANF-Les Mureaux ANF-123.

A l’issue de la Campagne de Belgique, le GRAVIA-IA à perdu toutes causes confondues 16 Arsenal VG-33, 18 Dewoitine D-520, 8 Lockheed H-322, 9 Bréguet Br700C2, 11 Bréguet Br695, 8 Bréguet Br693, 20 Bréguet Br698, 12 Lioré et Olivier Léo 451, 12 Bloch MB-176, 4 Bloch MB-175, 18 Dewoitine D-720 et 24 ANF-Les Mureaux ANF-123 soit un total 160 appareils sur 492 en ligne (32.52%).

Le Groupement d’Aviation de la 9ème Armée (GRAVIA-IXA) dispose au total de 330 appareils répartis entre les 225 appareils du groupement d’aviation stricto sensu et les 105 appareils des trois GAO de la 9ème Armée.

Ces 330 avions sont répartis entre 81 chasseurs monomoteurs Arsenal VG-33, 27 chasseurs lourds Bréguet Br700C2, 27 bombardiers en piqué Loire-Nieuport LN-430, 27 avions d’assaut (neuf Bréguet Br691 et 18 Bréguet Br693), 27 Lioré et Olivier Léo 451, 60 avions de reconnaissance (44 Bloch MB-176 et 16 Bloch MB-175), 36 triplaces de travail Dewoitine D-720 et 45 biplaces d’observation ANF-Les Mureaux ANF-123.

Il perd 18 Arsenal VG-33, 9 Bréguet Br700C2, 12 Loire-Nieuport LN-430, quatre Bréguet Br691, huit Bréguet Br693, 10 Lioré et Olivier Léo 451, 9 Bloch MB-176, 6 Bloch MB-175, 12 Dewoitine D-720 et 17 ANF-Les Mureaux ANF-123 soit un total de 105 appareils sur 330 (31.8%).

Le Groupement d’Aviation de la 2ème Armée (GRAVIA-IIA) dispose au total de 330 appareils (225 pour le GRAVIA, les autres pour les GAO) répartis entre 81 chasseurs monomoteurs Curtiss H-81, 27 chasseurs lourds Lockheed H-322 Eclair, 81 bombardiers horizontaux (54 Douglas DB-7D et 27 Amiot 351), 60 avions de reconnaissance (52 Bloch MB-176 et 8 Bloch MB-175), 36 triplaces de travail Dewoitine D-720 et 45 biplaces d’observation ANF-Les Mureaux ANF-123.

Ce groupement va perdre 12 Curtiss H-81, 10 Lockheed H-322 Eclair, 16 Douglas DB-7D, 14 Amiot 351, 8 Bloch MB-176, 2 Bloch MB-175, 10 Dewoitine D-720 et 14 ANF-Les Mureaux ANF-123 soit un total de 86 appareils sur 330 avions engagés (26%).

La Royal Air Force (RAF) engage sur le continent et donc en Belgique son Advanced Air Strike Force (AASF) pour soutenir son corps expéditionnaire engagé outre-quiévrain.

Cette force comprend sept squadrons de chasse représentant 140 appareils répartis entre 20 Supermarine Spitfire Mk IX, 100 Supermarine Spitfire Mk V et 20 Bristol Beaufighter Mk IF mais aussi quatre squadrons de chasse bombardement soit 80 appareils (40 Hawker Typhoon, 20 De Havilland Mosquito et 20 Bristol Beaufighter).

On trouve également 80 bombardiers horizontaux (60 Vickers Wellington et 20 Martin 187 Baltimore), 60 avions de reconnaissance et de coopération (20 De Havilland Mosquito et 40 Westland Lysander), les avions de transport n’étant pas déployés depuis la France mais multipliant les rotations entre la Grande-Bretagne et le continent.

L’AASF comprend au total 360 appareils de combat ce qui correspond grosso modo à un Groupement d’Aviation.

Les britanniques connaissent des pertes puisque 32 Spitfire (20 Mk V et 12 Mk IX), 8 Bristol Beaufighter Mk IF, 13 Hawker Typhoon, 8 De Havilland Mosquito, 8 Bristol Beaufighter FB Mk IV, 16 Vickers Wellington, 8 Martin 187 Baltimore, 8 De Havilland Mosquito de reconnaissance et 18 Westland Lysander soit un total de 119 appareils sur 330 et un taux de perte 33.05% hors avions de transport.

Les combats aériens, les combats terrestres, la Campagne de Belgique c’est aussi des combats navals même si leur ampleur à été très limitée faute de combattants, le Corps Naval Belge (CNB) étant une marine modeste tandis que les allemands n’ont pas engagé d’unités majeures qui restèrent en Norvège ou à proximité immédiate.

Rappelons que la marine belge possédait en mai 1949 un croiseur-éclaireur le Léopold 1er, quatre torpilleurs Genk Liège Bruxelles et Zeebrugge, seize vedettes lance-torpilles (V-1 à V-16), trois patrouilleurs-dragueurs (A-1 A-2 et A-4), un pétrolier (le Wallonie), un cargo le Flaminsch, le transport côtier Yser, des chalutiers réquisitionnés et une flottille aéronavale (quatre Supermarine Walrus et six Latécoère Laté 298).

Le navire-amiral du CNB, la croiseur-éclaireur Léopold 1er est endommagé le 7 juin 1949. Ce jour là il couvrait une évacuation d’Ostende, des civils mais aussi des troupes qui devaient se préparer à reprendre la lutte.

Après avoir stoppé une unité blindée avec ses canons de 133mm il est la cible de l’aviation allemande qui va lancer trois attaques. Si les deux premières ne provoquent que des dégâts limités, la troisième est nettement plus meurtrière, deux bombes touchant le navire, la première détruit la tourelle I de 133mm et la deuxième ravage l’espace compris entre les deux cheminées. Le navire se replie sur la Grande-Bretagne où il sera immobilisé pour réparations jusqu’au mois de novembre 1949.

-Deux torpilleurs légers sont coulés durant la Campagne de Belgique (1949) à savoir le Zeebrugge et le Bruxelles.

Le premier est victime le 21 mai 1949 de l’action de chasseurs-bombardiers Focke-Wulf Fw-190 qui le surprennent alors qu’il venait de protéger un transport de troupes britanniques d’une attaque de S-Boote.

Douze appareils chacun armé d’une bombe de 250kg foncent sur le navire belge qui s’éloigne à grande vitesse en manœuvrant de manière énergique pour échapper aux avions allemands. Il ouvre le feu de toute sa DCA. Trois avions sont abattus, quatre larguent leurs bombes pendant que les autres mitraillent le navire pour neutraliser la DCA.

Une bombe touche l’affût simple supérieur avant, provoquant de terribles dégâts puisque la passerelle est touchée. Une deuxième bombe explose sur la plage arrière entrainant la détonation des grenades anti-sous-marines.

Le navire n’est plus qu’un corps mort. Les survivants évacuent sous le mitraillage des avions allemands avant que ceux-ci ne s’éloignent pourchassés par des chasseurs français qui avaient entendu l’appel de détresse du torpilleur.

Ces appareils vont rester le plus longtemps possible sur zone pour couvrir l’arrivée des secours et leurs pilotes seront décorés par le roi des belges Léopold III de l’Ordre de Léopold.

Le torpilleur lui finit par chavirer sur tribord et couler au fond de la mer du nord. L’épave redécouverte en 1977 est classée tombe de guerre.

Huit jours plus tard c’est le Bruxelles qui est coulé. Le 29 mai 1949 alors qu’il opérait au large de la Dunkerque, il est surpris au crépuscule par quatre vedettes lance-torpilles S-Boot allemandes.

Une torpille endommage le navire à la proue mais une deuxième explose en plein milieu privant le navire d’énergie et coupant la coque en deux.

Si l’arrière coule rapidement, l’avant flotte pendant près d’une demi-heure permettant aux marins belges d’évacuer sur des bâtiments alliés parvenus à la rescousse.

Les deux parties du torpilleur reposent à environ 150m l’une de l’autre à une profondeur qui le rend en théorie accessible aux plongeurs mais comme l’épave est classé tombe de guerre (war grave) la plongée y est interdite sauf autorisation exceptionnelle.

-Sur les trois patrouilleurs-dragueurs disponibles en mai 1949 (A-1 A-2 A-4) seuls les deux premiers survivent, le patrouilleur-dragueur A-4 est coulé par une mine allemande le 21 mai 1949, mine qu’il tentait de désamorcer.

-Six vedettes lance-torpilles sont coulées durant la Campagne de Belgique, dix navires disponibles se replient sur la Normandie opérant aux côtés des unités canadiennes.

Les V-1 et V-12 sont victimes de l’aviation allemande respectivement les 12 et 18 mai, les V-3 et V-8 sont coulées par des S-Boot (15 et 19 mai), la V-5 est victime d’une méprise d’une batterie côtière belge au large d’Ostende (25 mai) et la V-4 est coulé suite à une collision avec un cargo le 23 mai.

-Le pétrolier Wallonie survit au conflit mais sera torpillé en mer du Nord par un sous-marin allemand le 4 octobre 1952.

-Le cargo Flamisch est coulé par l’aviation allemande le 15 mai 1949. Le 14 mai, il arrive à Anvers et charge plusieurs centaines de tonnes de munitions afin de les mettre à l’abri des griffes allemandes.

La Luftwaffe ne lui en laisse pas l’occasion. Le lendemain 15 mai, à l’aube, il est attaqué par des bombardiers bimoteurs Junkers Ju-188. Non escorté (le navire prévu avait été victime d’une avarie qui avait retardé son appareillage), il est une proie facile, sa DCA étant limitée et se retrouve rapidement à court de munitions.

Trois bombes touchent le cargo qui explose en une gigantesque boule de feu, l’explosion étant parait-il entendue jusqu’en Angleterre. Il coule immédiatement en ne laissant aucun survivant.

A ce jour l’épave n’à jamais été retrouvé, certains chercheurs émettant l’hypothèse que le navire à été pulverisé et qu’à défaut de coque on ne trouve que des éléments dispersés au fond de la mer du Nord.

Sur les quatre Walrus en service en mai 1949, trois sont perdus avec deux abattus par la chasse allemande, un autre est détruit à son mouillage par l’artillerie allemande alors que le dernier va survivre au conflit.

Quatre Latécoère Laté 298 sont également perdus sur les six en service, deux étant perdus lors d’une collision en vol, un autre est abattu par la chasse allemande et le quatrième est abattu par la Flak. Les deux derniers réfugiés en France seront finalement ferraillés.

Le Conflit (57) Europe Occidentale (23)

A l’ouest rien de nouveau ou presque

En guise d’avant-propos

Les deux ennemis vont-ils se sauter dessus immédiatement ? Non une «drôle de guerre» se trame sur le front occidental. En attendant la prochaine offensive majeure qu’elle vienne de l’est ou de l’ouest, des combats ont lieu sur terre mais aussi dans les airs.

Dans les airs les aviations des deux camps vont mener des bombardements pour fragiliser le dispositif ennemi en s’attaquant à son industrie, à ses infrastructures et bientôt à ses villes en espérant pousser les populations à demander la paix avec le succès qu’on connait.

Ces bombardements vont se heurter à la riposte de l’ennemi, riposte passant par la chasse et par la DCA. Les bombardements de jour se doublent très vite de bombardements de nuit imposant de nouvelles techniques et de nouvelles tactiques.

Certes la France possédait des unités de chasse de nuit mais en réalité tout restait à faire notamment la mise en place de radars, de systèmes de communication, la mise en place de tactiques adaptées…… .

Au sol français et allemands se regardent si l’ont peut dire en chien de faïence depuis leurs lignes fortifiées respectives, le Westwall ou Ligne Siegfried côté allemand, la Muraille de France ou Ligne Maginot côté français.

Entre les deux un gigantesque no-man’s land, une zone où les populations civiles ont été évacuées, zone où vont opérer agent de renseignement et surtout des petites unités connues en France sous le nom de Groupes puis de Corps Francs.

Ce sont les prémices d’une glorieuse histoire qui allait aboutir ultérieurement à la création d’unités aussi célèbres que le Corps Franc du Nord (CFN), le Corps Franc des Balkans (CFB), le Corps Franc d’Afrique (CFA) ou encore en Asie le Groupement Mixte Commando (GMC). N’oublions pas bien entendu le Bataillon de Choc.

Des combats sporadiques ont lieu avec parfois des duels d’artillerie mais il s’agit davantage de maintenir la pression que d’aboutir à l’offensive avec un grand O.

De toute façon les deux camps sont très occupés en Scandinavie et l’hiver arrive rapidement, annulant toute possibilité d’une offensive majeure à l’ouest.

Comme jadis les armées vont prendre leurs quartiers d’hiver (heureusement l’hiver 1948/49 va être bien moins rigoureux que l’hiver 1939/40) et attendre le printemps pour s’expliquer.

Et le ciel s’embrasa : combats aériens à l’ouest

Dès la déclaration de guerre les opérations aériennes commencèrent d’abord des missions de reconnaissance puis très vite des opérations plus offensives, des attaques limitées visant côté allemand à perturber la mobilisation générale et côté allié à empêcher les allemands d’attaquer trop rapidement.

Cette attitude offensive des aviations alliées tranchait avec l’attitude prudente pour ne pas dire pusillanime observée durant la guerre de Pologne neuf ans plus tard. Il faut dire qu’en neuf ans beaucoup de choses ont changé.

Ce basculement vers une attitude plus agressive s’explique aussi par le fait qu’en bombardement l’Allemagne les alliées espéraient freiner l’envoi de troupes et de matériel en Norvège et ainsi peu à peu paralyser la machine de guerre allemande.

Les opérations de reconnaissance tentaient de repérer les mouvements de troupes, l’appareillage et le retour des navires dans les ports et les bases navales de mer du Nord mais aussi servaient à alimenter les SR en clichés qui étaient ensuite analysés et interprétés.

Ces bimoteurs de reconnaissance qu’il s’agisse des MB-176 ou des MB-178 devaient jouer au chat et à la souris avec la chasse et la Flak.

Les bombardiers alliés menaient également des frappes sur les ports et les usines en dépit des craintes de voir les allemands en représaille viser les installations sidérurgiques et metallurgiques de Lorraine.

Quand à la chasse, elle aurait pu se contenter de combattre au dessus du territoire national pour le sanctuariser mais très vite des consignes sont données pour qu’autant que faire se peu les chasseurs français qu’ils soient mono ou bimoteurs aillent jouer à l’extérieur.

Dès le 5 septembre 1948 les premiers bombardiers français et anglais se lancèrent dans leurs premières opérations offensives contre l’Allemagne, visant les ports d’où partaient les navires de guerre et les navires de charge qui alimentaient les unités de l’opération WESERÛBUNG.

Le temps étant souvent mauvais, les équipages assez inexpérimentés le résultat fût pour le moins médiocre jamais les ports allemands ne furent empêchés d’envoyer des moyens en direction du Danemark et de la Norvège.

Sur le plan tactique, les bombardiers français devaient opérer à moyenne ou haute altitude mais le temps souvent mauvais au dessus de l’Allemagne et de la Norvège obligeait souvent les équipages à descendre à basse altitude devenant vulnérables à la Flak et à la chasse, double combo en quelques sorte.

La question de l’escorte fût longtemps une question irrésolue. Si la France avait été brièvement influencée par les écrits de Giulio Douhet (débouchant sur le catastrophique concept BCR Bombardement Combat Reconnaissance donnant naissance à des avions bons à rien et mauvais en tout comme le Potez 542 ou le Bloch MB-131) elle s’en était rapidement détourné mais sans pour autant choisir un concept clair d’escorte.

Plusieurs écoles tentèrent d’imposer leurs vues durant la Pax Armada : aucune escorte, escorte rapprochée, bombardiers utilisés comme appâts, emploi de monomoteurs et de bimoteurs…… .

Face aux premières pertes, l’Armée de l’Air tentera de trouver la meilleure solution mais encore une fois il y eu de nombreuses hésitations. Rien ne sera tranché avant la fin de la Campagne de France (1949).

Les pertes furent lourdes parmi les appareils et les équipages mais l’expérience acquise était naturellement irremplaçable.

Entre septembre 1948 et mai 1949 la 15ème Escadre de Bombardement Lourd (15ème EBL) à perdu douze de ses quatre-vingt un Consolidated modèle 32F Géant (plus connu sous le nom de Consolidated B-24 Giant) au dessus de l’Allemagne et de la Norvège.

Huit quadrimoteurs ont été perdus au dessus de l’Allemagne, quatre sous les coups de la chasse, deux sous les coups de la DCA et deux de manière accidentelle.

Un premier appareil est abattu par un Me-109 dès le 6 septembre 1948 au dessus d’Hambourg suivit d’un second appareil abattu par un Fw-190 le 9 septembre 1948 au dessus de Francfort.

Un troisième quadrimoteur est abattu par la chasse allemande le 11 octobre 1948 lors d’un raid contre le port de Brême. Le quatrième appareil abattu par la chasse l’est le 5 novembre 1948 alors qu’il venait de bombarder une usine près de Cologne.

Deux Géant sont abattus par la Flak, le premier le 4 janvier 1949 au dessus de Augsbourg et le second le 14 avril 1949 au dessus de Kiel.

Deux appareils de la 15ème EBL sont perdus de manière accidentelle, le premier endommagé (chasse ou Flak on l’ignore) s’écrase près de Verdun (six morts et cinq survivants) le 4 mars 1949 alors que le second victime d’un problème de moteur s’écrase à son retour à Evreux le 8 avril 1949.

Les quatre autres Géant sont perdus au dessus de la Norvège (un par la chasse, deux par la DCA et un par accident lié au mauvais temps).

Des bombardiers moyens sont également engagés contre l’Allemagne, des bombardiers destinés à cette mission et non à appuyer le corps de bataille. La 31ème Escadre de Bombardement Moyen (31ème EBM) perd douze appareils avec une répartition équilibrée : quatre par accident, quatre par la chasse et quatre par la Flak.

Un appareil est abattu par la DCA allemande au dessus de la Norvège le 9 septembre 1948, un appareil abattu alors qu’il bombardait Oslo. Les trois autres sont perdus au dessus de l’Allemagne à savoir le 8 octobre 1948 au dessus de Stuttgart, le 21 octobre 1948 au dessus d’Augsbourg et le 5 février 1949 au dessus de Brême.

Quatre Lioré et Olivier Léo 451 de la «31» sont abattus par la chasse allemande, un bimoteur au dessus de Bergen le 17 septembre 1948 les trois autres au dessus de l’Allemagne le 5 décembre 1948 au dessus de Munich, le 21 janvier 1949 au dessus d’Augsbourg et le 4 mars 1949 au dessus de Cologne.

Quatre autres appareils sont perdus de manière accidentelle. Le premier est perdu le 10 septembre 1948 au dessus de la Norvège. Forcé à voler à très basse altitude, il heurte les flots et se désintègre ne laissant aucune chance à son équipage.

Un appareil s’écrase en Allemagne dans la région de Nuremberg le 4 novembre 1948, l’appareil endommagé par la DCA s’écrase en tentant de rallier la France pour échapper à une longue et douloureuse captivité. Sur les quatre membres d’équipage deux sont tués et deux blessés sont faits prisonniers.

Les deux derniers Léo 451 perdus par accident le sont en France, le premier le 14 mars 1949 au décollage de sa base de Coulommiers-Voisin en région parisien suite à un problème moteur (un mort et trois blessés) et le second à l’atterrissage le 8 mai 1949 suite à une mission de bombardement au dessus de Cologne.

La 38ème Escadre de Bombardement Moyen (38ème EBM) à perdu huit appareils tous au dessus de l’Allemagne. Deux appareils sont abattus par la chasse allemande, le premier le 14 septembre 1948 au dessus d’Hanovre et le second le 30 janvier 1949 au dessus de Francfort, à chaque fois l’équipage est tué.

Pas moins de cinq Lioré et Olivier Léo 451 sont abattus par la DCA allemande, la Flak. Le premier est abattu le 8 septembre 1948 au dessus de la Frise Orientale, le second le 12 octobre 1948 au dessus de Stuttgart, le troisième le 24 novembre 1948 au dessus de Padeborn, le quatrième le 4 janvier 1949 au dessus de Hambourg et le cinquième le 9….mai 1949 au dessus de Duisbourg.

Un huitième appareil de l’escadre est considéré comme ayant été perdu par un accident, un Léo 451 endommagé par la chasse lors d’un raid au dessus de Cologne et qui s’écrasa à l’atterrissage tuant trois des quatre membres d’équipage, seul le pilote survivant au crash.

-La 47ème Escadre de Bombardement Médian (47ème EBM) qui volait sur Amiot 356 et 357 à perdu quatre Amiot 356 trois victimes de la chasse et un victime de la DCA. Les trois appareils victimes de la chasse sont perdus le 17 septembre 1948 au dessus de Francfort, le 4 décembre 1948 au dessus de Munich et le 7 mars 1949 au dessus de Nuremberg alors qu’il venait symboliquement de bombarder le lieu où se tenaient les grandes messes du parti nazi. Le 4 février 1949 un Amiot 356 attaquant un pont près de Cologne est abattu par la Flak et s’écrase dans le Rhin.

Le GB I/49 était un groupe indépendant disposant de vingt-sept Lioré et Olivier Léo 457, des bombardiers pressurisés attaquant à haute altitude. Ces appareils sont censés frapper en dehors de la chasse et de la DCA.

Les résultats vont être initialement décevants et il faudra du temps pour que cet investissement soit considéré comme rentable. Aucun appareil n’à été perdu avant le 10 mai 1949.

Si les différentes escadres de bombardement ont été engagées pleinement au dessus de l’Allemagne, les unités de bombardement des GRAVIA ont été engagés dans ces opérations non sans que l’armée de terre ne s’inquiète de perdre une partie de ses appuis au moment de l’offensive terrestre.

Certains un poil parano y ont même vu une vengeance mesquine des aviateurs frustrés de ne pas contrôler tout ce qui volait !

Naturellement les premiers GRAVIA engagés sont ceux du Groupe d’Armées n°2, ceux du GA n°1 étant préservés pour la future offensive dans les plaines belges.

Les pertes des GRAVIA furent au grand soulagement des terriens limités, les appareils souvent des bimoteurs légers n’étant engagés qu’à faible distance de la frontière allemande.

Le Groupement d’Aviation de la 3ème Armée engage ses deux groupes de bombardement moyen, les GB II/34 et GB III/34 volant sur Amiot 351 soit cinquante-quatre rutilants bombardiers moyens rapides qui visent essentiellement les villes de Rhénanie.

Au 10 mai sur les cinquante-quatre appareils disponibles au 5 septembre 1948 il restait quarante-huit appareils, six bimoteurs ayant été perdus répartis à égalité entre les deux groupes, le 1er groupe ayant perdu un appareil sous les coups de la DCA le 17 octobre 1948, un autre abattu par la chasse le 21 janvier 1949 et un autre s’écrasant lors d’un vol d’entrainement le 7 février 1949.

Le 2ème groupe à lui perdu ses trois appareils au combat, un premier appareil abattu le 30 novembre 1948 par la chasse au dessus du Rhin, le second victime de la DCA le 4 janvier 1949 au dessus de la Sarre et le troisième abattu par un chasseur allemand au dessus de la Forêt Noire le 14 avril 1949.

A noter qu’il existait des appareils de réserve stockés en France mais avant l’attaque allemande peut de GB ont reçu de nouveaux appareils.

Le Groupement d’Aviation de la 4ème Armée mobilise son escadre de bombardement moyen, la 21ème EBM qui dispose de 27 Amiot 354 et 54 Amiot 356. Cette escadre perd deux Amiot 354 abattus par la chasse (7 octobre 1948 et 21 décembre 1948), un Amiot 354 victime d’un accident lors d’un vol d’entrainement le 4 février 1949 et deux Amiot 356 perdus sous les coups de la Flak au dessus de Mannheim les 2 et 7 février 1949 respectivement. L’escadre ne dispose plus que de soixante-seize appareils au 10 mai 1949.

Le Groupement d’Aviation de la 6ème Armée engage ses deux Groupes de Bombardement Median, les GB I/11 et II/11 volant sur Lioré et Olivier Léo 458. Sur les cinquante-quatre appareils disponibles le 5 septembre 1948, dix sont perdus jusqu’en au 10 mai 1949.

Deux endommagés par la Flak doivent être rayés des cadres, les appareils étaient cannibalisés pour récupérer toutes les pièces afin d’abord de soutenir les appareils en service et économiser les stocks de pièces de rechange pour une guerre que l’on savait longue.

Quatre sont abattus par la chasse allemande respectivement les 17 septembre, 4 octobre, 21 octobre et 4 novembre 1948. Quatre sont victimes de la Flak au dessus du territoire allemande les 21 septembre, 7 octobre, 4 décembre et 17 janvier 1949.

Les deux groupes sont respectivement tombés début février vingt et un (GB I/11) et vingt-trois (GB II/11). Ce nombre va remonter respectivement à vingt-quatre et vingt-sept appareils soit 51 bombardiers Lioré et Olivier Léo 458 prêts à déclencher le feu de Wotan en soutien de la 6ème Armée qui rappelons le couvrait la frontière entre Colmar et Montbéliard soit les secteurs fortifiés de Colmar, de Mulhouse et d’Altkirch.

Le Groupement d’Aviation de la 8ème Armée utilise son unique groupe de bombardement médian le GB III/11 qui vole sur Lioré et Olivier Léo 458.

Sur les vingt-sept appareils disponibles le 5 septembre 1948, quatre sont perdus deux sous les coups de la DCA le 7 octobre et 30 novembre 1948 et deux sous les coups de la chasse le 14 janvier et le 21 février 1949. Ces appareils sont remplacés.

En ce qui concerne la reconnaissance tactique, les GRAVIA sont de la partie se penchant surtout sur le renseignement tactique pour alimenter les SR alliés en informations sur les troupes, les unités, l’évolution des fortifications, les exercices indiquant un axe ou un type de progression…… .

En revanche les avions de reconnaissance des Escadres de Reconnaissance s’interessaient surtout au renseignement stratégique et opératif.

Commençons d’abord par les unités de reconnaissance rattachés aux GRAVIA.

Le Groupement d’Aviation de la 3ème Armée disposait d’un groupe de reconnaissance tactique, le GR I/33 qui volait sur de rutilants bimoteurs, des Bloch MB-175. Ces derniers sont au nombre de trente-six. Au 10 mai 1949 ils ne sont plus que 32, deux appareils ayant été abattus par la chasse, un troisième par la DCA et un quatrième victime d’une panne moteur au décollage.

Le Groupement d’Aviation de la 4ème Armée disposait lui aussi d’un groupe de reconnaissance tactique, le GR II/33 qui comme le GR I/33 volait sur Bloch MB-175. Ce groupe perd quatre appareils durant la «drôle de guerre», un bimoteur abattu par la chasse, deux abattus par la Flak et un quatrième victime d’un accident.

Le Groupement d’Aviation de la 6ème Armée disposait du GR III/33 qui je vous le donne en mille volait sur Bloch MB-175. Sur les trente-six appareils disponibles au 5 septembre 1948, six ont été perdus (trois victimes de la chasse, deux victimes de la DCA et un dernier victime d’un accident lors d’un vol d’entrainement).

Le Groupement d’Aviation de la 8ème Armée disposait du GR IV/33 qui disposait de trente-six Bloch MB-175. Au 10 mai 1949 le groupe ne possède plus que vingt-huit des appareils d’origine ayant du rayer deux appareils victimes d’une collision en vol lors d’un vol d’entrainement, quatre abattus par la DCA et deux victimes de la chasse. L’unité à reçu quatre appareils de remplacement.

Deux Escadres de Reconnaissance _une Tactique et une Stratégique_ vont combattre au dessus de l’Allemagne.

La 55ème Escadre de Reconnaissance Tactique (55ème ERT) stationnée dans l’ouest de la France ne tardent pas à rallier l’est du pays pour savoir ce qui se passe de l’autre côté du terrain.

Sur ces 144 appareils, douze ont été perdus entre septembre 1948 et mai 1949 trois de manière accidentelle lors de vols d’entrainement, deux dans un incendie suspect d’un hangar de maintenance (un ressortissant espagnol Juan Pedro Alcaraz reconnu coupable sera fusillé avant qu’on se rende compte qu’il n’était pas là lors de l’incendie. Il à cependant fallu attendre 1979 pour que la France reconnaissent son tort et indemnise les descendants d’Alcaraz) et sept au dessus de l’Allemagne (trois sous les coups de la DCA et quatre sous les coups de la chasse).

La 14ème Escadre de Reconnaissance Stratégique (14ème ERS) disposait de soixante-douze Bloch MB-178 répartis en trois groupes de vingt-quatre.

Ces appareils initialement conçus comme bombardiers à haute altitude furent utilisés pour la reconnaissance stratégique. Ils volaient vite à très haute altitude essayant de prendre les meilleurs clichés possibles en échappant à la chasse allemande.

Quand les allemands attaquent le 10 mai 1949 l’escadre à perdu quatre appareils un de manière accidentelle lors d’un vol d’entrainement, un autre abattu par la DCA au dessus de Linz et deux victimes de la chasse au dessus de Munich et de Francfort respectivement.

En ce qui concerne la chasse, l’Armée de l’Air à adopté le principe d’une défense des zones stratégiques notamment les industries stratégiques concentrées dans le nord et dans l’est en dépit d’un effort mené depuis 1940 pour déplacer vers le sud, l’ouest et le sud-ouest des industries sensibles.

Cela passait par l’engagement d’escadres de chasse, d’escadres de chasse de nuit, d’escadrilles régionales de chasse et de batteries antiaériennes.

On comptait également quelques radars pardon quelques détecteurs électromagnétiques mais les projets imaginés par certains de lignes continues n’avaient pas dépassé le stade du projet à la fois par manque de moyens et par un scepticisme dans ce drôle d’engin.

Certains officiers pas vraiment clairvoyants parlant même de gadget voulant faire davantage confiance aux guetteurs (sic) et aux détecteurs sonores (re-sic).

Au tout début du conflit des patrouilles permanentes sont mises en place mais le système est énergivore et surtout jugé rapidement surdimensionnés les incursions allemandes étaient assez limitées. On remplace assez rapidement ce système par des décollages sur alerte pour intercepter avions de reconnaissance et bombardiers.

C’est ainsi que du 5 septembre 1948 au 10 mai 1949 122 avions allemands de tout type (chasseurs, bombardiers, avions de reconnaissance) sont abattus par la chasse et par la DCA.

En ce qui concerne les unités de chasse on voit l’engagement des unités rattachées aux groupements d’aviation (avec toujours les mêmes réserves que pour l’engagement des unités de bombardement), les escadres conservées par l’armée de l’air, l’escadrille régionale de chasse et la Défense Antiaérienne du Territoire (DAT).

L’unique ERC concernée est l’Escadrille Régionale de Chasse 503 qui depuis la base aérienne 244 de Strasbourg-Entzheim couvrait la capitale alsacienne avec douze Arsenal VG-36. Très vite engagée, elle fait taire les sarcasmes sur les « pilotes du dimanche» mais au prix de pertes sensibles.

En effet ce sont pas moins de six appareils qui sont perdus et quatre pilotes tués ou gravement blessés entre septembre 1948 et mai 1949. Fort heureusement l’unité reçoit de nouveaux avions et de jeunes pilotes très vite surnommés les «Marie-Louise» en référence à la deuxième épouse de Napoléon 1er et surtout aux jeunes soldats de la campagne de 1814, inexpérimentés mais plein d’ardeur.

Le Groupement d’Aviation de la 3ème Armée disposait de deux escadres de chasse pour couvrir les unités sous sa responsabilité et accessoirement défendre le territoire national.

On trouvait tout d’abord la 5ème Escadre de Chasse (5ème EC) qui comprenait trois groupes de trente-six appareils soit 108 chasseurs en l’occurrence 81 Curtiss H-81 (plus connu sous le nom de Curtiss P-40 Warhawk) et 27 Bréguet Br700C2, un chasseur lourd bimoteur issu de la prolifique famille du Bréguet Br690.

Cette escadre va mener une bataille acharnée au dessus de la terre de France contre les bombardiers, les chasseurs et les avions de reconnaissance allemands mais aussi au dessus du territoire allemand, titillant la chasse allemande ou tentant de protéger du mieux qu’elle pouvait les bombardiers français.

Sur les 108 appareils disponibles en septembre 1948, douze ont été perdus jusqu’en mars 1948 en l’occurrence quatre Bréguet Br700C2 (deux par la chasse et deux par la DCA) et huit Curtiss H-81 (un accident au décollage, trois sous les coups de la DCA et quatre sous les coups de la chasse).

Aux côtés de la 5ème EC, on trouve la 7ème Escadre de Chasse (7ème EC) qui comprend 81 Dewoitine D-520 et 27 Bréguet Br700C2 répartis en trois groupes, chaque groupe disposant de quatre escadrilles trois de monomoteurs et une de bimoteurs .

Cette escadre va perdre durant la drôle de guerre huit appareils, deux Bréguet Br700C2 (abattus par la chasse) et six Dewoitine D-520 (deux abattus par la DCA et quatre par la chasse).

Ces unités ont retrouvé une partie du potentiel perdu. Quand les allemands attaquent, la 5ème escadre qui était tombée à 96 appareils est remontée à 102 appareils (déficit de deux Br700C2 et de quatre Curtiss H-81). La 7ème escadre tombée à 100 appareils est remontée à 108 en récupérant des appareils stockés sur tout le territoire.

Le Groupement d’Aviation de la 4ème Armée comprend lui aussi deux escadres de chasse soit 216 chasseurs (162 monomoteurs et 54 bimoteurs).

La 6ème Escadre de Chasse (6ème EC) dispose de 81 Dewoitine D-520 et de 27 Lockheed H-322 Eclair répartis comme dans les autres escadres en trois groupes de trente-six appareils (vingt-sept monomoteurs et neuf bimoteurs).

Entre le 5 septembre 1948 et le 10 mai 1949, l’escadre à perdu seize appareils mais heureusement pas autant de pilote.

Dix Dewoitine D-520 ont été perdus de manière accidentelle (deux), sous les coups de la chasse (quatre) et sous les coups d’une Flak particulièrement hargneuse (quatre). Ces appareils ont été partiellement remplacés puis six «520» sont arrivés soit un déficit de quatre appareils.

Six Lockheed H-322 Eclair ont également été perdus en raison d’accidents (deux), sous les coups de la chasse (deux) et enfin sous les coups de la DCA (deux). Ces appareils n’ont pas été remplacés réduisant donc l’efficacité des escadrilles de multimoteurs des trois groupes de chasse de l’escadre.

La 19ème Escadre de Chasse (19ème EC) comprend 81 Dewoitine D-551, 9 Lockheed H-322 Eclair et 18 Bréguet Br700C2 soit 108 appareils. Cette escadre perd douze appareils, six Dewoitine D-551 victimes d’accidents (deux), de la Flak (trois) et de la chasse (un), trois Lockheed H-322 Eclair (tous victimes de la Flak) et trois Bréguet Br700C2 (un par accident et deux par la chasse).

Cette escadre est en partie rééquipée recevant quatre D-551 pour six pertes, trois Lockheed H-322 Eclair et trois Bréguet Br700C2 soit 106 appareils en ligne.

Le Groupement d’Aviation de la 6ème Armée dispose d’une seule escadre de chasse, la 14ème Escadre de Chasse (14ème EC) qui dispose de cinquante-quatre Arsenal VG-33, de vingt-sept Arsenal VG-36 et de vingt-sept Bréguet Br700C2 soit un total de 108 appareils répartis en trois groupes de trente-six appareils (vingt-sept monomoteurs et neuf bimoteurs).

En l’espace de huit mois l’escadre moins exposée que les autres à tout de même perdu dix appareils à savoir quatre VG-33 (deux par la chasse et deux par la Flak), deux VG-36 (deux abattus par la chasse allemande) et quatre Bréguet Br700C2 (un perdu par accident, deux perdus sous les coups de la chasse et un par la Flak). Les appareils perdus n’ont pas été remplacés avant l’attaque allemande.

Le Groupement d’Aviation de la 8ème Armée dispose d’une seule escadre de chasse en l’occurrence la 15ème Escadre de Chasse (15ème EC) qui dispose de cinquante-quatre Arsenal VG-36, vingt-sept Arsenal VG-39 et vingt-sept Bréguet Br700C2.

Cette escadre perd entre le 5 septembre 1948 et le 10 mai 1949 quatre Arsenal VG-36 (deux sous les coups de la Flak et deux sous les coups de la chasse), deux Arsenal VG-39 (un par accident et un autre lors d’un duel contre la chasse allemande) et deux Bréguet Br700C2 victimes d’une collision en plein vol soit un perte totale de huit appareils qui sont partiellement remplacés (deux Arsenal VG-36 et deux VG-39 pas de Br700C2).

En septembre 1948 l’Armée de l’Air dispose de quatre Escadres de Chasse de Nuit (ECN) pour défendre la Métropole et l’Empire. Une seule est vraiment concernée par la drôle de guerre en l’occurrence la 25ème ECN qui est basée en temps de paix à Metz-Chambières.

Disposant le 5 septembre 1948 de 81 Hanriot NC-600, l’escadre opère finalement de jour comme de nuit perdant quatre appareils deux de manière accidentelle et deux victimes de la chasse allemande. Ces appareils n’ont pas encore été remplacés le 10 mai 1949.

Aux unités de chasse vont s’ajouter des batteries antiaériennes de la DAT la Défense Antiaérienne du Territoire (DAT). Pour la zone qui nous concerne on trouve des unités déployées à Strasbourg, Metz et Nancy.

La capitale alsacienne est protégée par une batterie antiaérienne lourde (huit canons de 75mm modèle 1936) et deux batteries antiaériennes légères (une disposant de douze canons de 25mm et une seconde de douze canons de 37mm). Ces pièces protègent essentiellement la base aérienne de Strasbourg-Entzheim.

La ville de Metz est protégée par une batterie lourde de 75mm et deux batteries antiaériennes légères de 37mm tout comme sa voisine la ville de Nancy.

Benelux (69) Belgique (30)

Reconnaissance Observation et Coopération

Avant-propos

Si la Belgique à longtemps hésité à s’équiper de bombardiers, en revanche dans le domaine de la reconnaissance, de l’observation et de la coopération, aucune hésitation probablement parce qu’on ne peut pas accuser un pays de «provoquer» en s’équipant d’avions destinés à ces missions.

Lire la suite

Benelux (67) Belgique (28)

Supermarine Spitfire Mk V

Supermarine Spitfire Mk V 9

Supermarine Spitfire Mk V en vol

Elegant monomoteur à moteur Merlin, le Supermarine Spitfire («cracheur de feu») est le dernier appareil conçu par Reginald Mitchel qui décéda avant de voir le formidable succès de son appareil qui marqua les esprits dès son premier vol.

Lire la suite

Benelux (65) Belgique (26)

L’Aéronautique Militaire et le second conflit mondial

Mobilisation et préparation au combat

Quand le second conflit mondial éclate, l’Aéronautique Militaire Belge s’est certes modernisée mais tout n’est pas rose pour autant.

Bréguet Br700

Bréguet Br700C2

En ce qui concerne la chasse, seuls les Bréguet Br700C2 bimoteurs et les Supermarine Spitfire Mk V sont vraiment modernes, les Hawker Hurricane et les Morane-Saulnier MS-410 sont usés et dépassés.

Lire la suite

Italie (84) Regia Aeronautica (6)

Les avions de la Regia Aeronautica (3) : les avions d’attaque au sol

Avant-propos

Si durant le premier conflit mondial le bombardier et l’avion d’attaque étaient confondus (les bombardiers lourds étaient rarissimes) ce ne fût pas le cas dans les années vingt et trente.

Lire la suite

24-Armée de l’air (18)

Bréguet Br698

Durant l’entre-deux-guerre, un débat théorique opposa les partisans du bombardement horizontal et du bombardement en piqué.

Si à terre le bombardement horizontal est efficace, il en va de moins en mer. Là il ne s’agit pas d’une cible fixe et de grandes dimensions mais une cible de taille réduite, mouvante et bien décidé à vendre chèrement sa peau avec une DCA de plus en plus importante et efficace.

Les américains qui sont les précurseurs dans le domaine du bombardement en piqué sont suivis dans ce domaine par les allemands et par les français du moins la marine nationale qui va développer plusieurs modèles de bombardiers en piqué, tous fabriqués par la firme Loire-Nieuport (LN-40, LN-410 et LN-420), la seule exception étant le Vought 156F.

Vought 156F sur le pont d'envol du Béarn

Vought 156F sur le pont d’envol du Béarn

L’armée de l’air avait privilégié dans un premier temps le bombardement horizontal qui était très efficace pour frapper des cibles étendues mais il avait l’inconvénient d’avoir une précision aléatoire et de rendre les avions très vulnérables à la DCA légère.

Après avoir expérimenté le semi-piqué, l’armée de l’air se rangea à l’avis de la marine que le bombardement en piqué pouvait être efficace par exemple pour neutraliser les batteries d’artillerie et fournir d’autres modus operandi pour garantir une surprise stratégique et tactique.

Le prototype du Bréguet Br698 est en fait le Bréguet Br690 remotorisé avec des moteurs Pratt & Whitney d’abord des SB4G comme sur le Br695 et c’est dans cette configuration qu’il effectua son premier vol le 15 octobre 1940.

Après six mois d’essais, l’armée de l’air décide de suspendre le programme en raison non pas de difficultés techniques mais en raison de la volonté de privilégier la montée en puissance des unités de bombardement d’assaut.

Cela permet à Bréguet de continuer à travailler sur son projet en installant notamment des moteurs plus puissants, des Pratt & Whitney R-1830-17 qui allaient également être choisis pour le Bréguet Br696.

Le Bréguet 698 n°1 effectue ainsi son premier vol le 1er septembre 1944 et après trois semaines d’essais, une commande de 108 appareils est passée en février 1945 et livrés entre juin 1945 et septembre 1946 soit environ huit appareils par mois.

Des commandes régulières sont passées pour constituer un volant de réserve de 75%, l’armée de l’air craignant de subir des pertes très lourdes, la Flak allemand ayant une réputation terrifiante liée à la guerre de Pologne et souvent enjolivée par une propagande habile.

16 appareils sont commandés en mars 1947 et livrés en mai. 16 appareils sont commandés en juin 1947 et livrés en août 1947. 16 appareils commandés en janvier 1948 sont livrés en mars 1948, 16 appareils commandés en avril sont livrés en mai 1948 et enfin 16 appareils commandés en juin sont livrés en août 1948 soit 81 appareils.

Ils vont équiper les deux Escadres de Bombardement en Piqué (EBP), les 40ème et 42ème EBP à raison de deux groupes par escadre soit 54 appareils pour chacune d’entre-elles.

En juillet 1948, deux groupes sont retirés de Métropole soit six escadrilles et 54 appareils sont envoyés en Indochine, un groupe étant équipé de Bréguet 698 et un groupe étant équipé de Loire-Nieuport LN-430. Il s’agit en l’occurence GB I/40 équipé de Br698 et du GB III/42 équipé de LN-430.

Les deux escadres métropolitaines sont réorganisées, la 40ème EBP regroupant les LN-430 avec le GB I/40 (ex-GB III/40), le GB II/40 (ex GB IV/40) et le GB III/40 (ex-GB IV/42) alors que la 42ème EBP regroupe les Bréguet Br 698 avec le GB I/42, le GB II/42 et le GB III/42 (ex-GB I/40).

Quand aux deux groupes déployées en Indochine, ils forment une 43ème Escadre de Bombardement en Piqué avec le GB I/43 (ex-GB I/40) et le GB II/43 (ex-GB III/42).

En septembre 1948, la flotte de Bréguet Br698 s’établit à 183 appareils, six appareils ayant été réformés, trois suite à des accidents non-mortels, un suite à un crash dans le Massif Central (équipage tué) et deux suite à une usure trop importante résultant d’un vieillissement accéléré à cause de défauts de production.

Caractéristiques Techniques du Bréguet Br698

Type : bimoteur monoplan de bombardement en piqué biplace

Poids : à vide 3300kg maximal 5120kg

Dimensions : envergure 15.44m longueur 10.52m hauteur 3.19m

Motorisation : deux moteurs radiaux Pratt & Whitney R-1830-17 de 1200ch entrainant des hélices tripales

Performances : vitesse maximale 505 km/h à 3250m Autonomie 1600km Plafond 10500m

Armement : un canon Hispano-Suiza HS-404 de 20mm fixe tirant vers l’avant avec soixante coups et six mitrailleuses MAC 34 de 7.5mm (quatre tirant vers l »avant _1000 cartouches_, une de défense arrière sur affût _quatre chargeurs tambours de 100 cartouches_ et une mitrailleuse défendant le secteur inférieur arrière avec 500 cartouches) Douze bombes de 50kg et des fusées éclairantes.

Loire-Nieuport LN-430

Pionnière du bombardement en piqué, la marine avait mis en ligne le Loire-Nieuport LN-401, un bombardier en piqué monoplace aux faux-airs du Stuka.

Loire-Nieuport LN-401 à l'appontage sur le Béarn

Loire-Nieuport LN-401 à l’appontage sur le Béarn

A l’usage, la formule du bombardier en piqué monoplace n’avait guère convaincu ses utilisateurs qui avaient conclu au cours de nombreux exercices que la configuration biplace était la meilleure en permettant d’embarquer un mitrailleur en place arrière pour défendre l’appareil contre la chasse ennemie lors de la phase délicate du piqué.

D’où la décision en juin 1944 de développer un bombardier en piqué biplace. La firme Loire-Nieuport reçoit une commande de deux prototypes. Le calendrier serré pousse la firme à partir du LN-401 pour aboutir au LN-420. L’armée de l’air intéressée, passa également commande d’une variante terrestre, le LN-430.

Le premier prototype effectue son premier vol le 17 mars 1945 et le second le 4 avril 1945. Le développement se passe bien, sans réels problèmes Le 17 septembre 1945, la marine nationale passe commande de 94 appareils répartis entre les appareils en ligne (44), le stock (44) et des appareils destinés aux tests techniques et tactiques (6), les deux prototypes trop usés ayant été réformés.

Quand au LN-430, Le prototype effectue son premier vol le 5 octobre 1945 et l’armée de l’air passe commande de 164 appareils _108 appareils en ligne et 56 appareils de réserve_. Les premiers appareils sont livrés en mai 1946 et à raison de huit appareils par mois, la commande est honorée en janvier 1948.

Par rapport au LN-420, le LN-430 est identique, la seule exception étant l’absence des éléments de navalisation comme les ailes repliables, la crosse d’appontage et l’étanchéité du fuselage.

Sur le plan organisationnel, les LN-430 vont équiper deux Escadres de Bombardement en Piqué (EBP), les 40ème et 42ème et plus précisément, les GB III/40, GB IV/40, GB III/42 et GB IV/42.

Suite au départ du GB III/42 en Indochine (en compagnie du GB I/40), les deux EBP sont spécialisés et la 40ème EBP regroupe les LN-430 avec le GB I/40 (ex-GB III/40), le GB II/40 (ex GB IV/40) et le GB III/40 (ex-GB IV/42).

Caractéristiques Techniques du Loire-Nieuport LN-430

Type : bombardier en piqué monomoteur monoplan

Poids : à vide 2800kg à pleine charge 4750kg masse maximale au décollage 4850kg

Dimensions : envergure 12.75m longueur 10.55m hauteur 4.25m

Motorisation : un moteur en ligne Hispano-Suiza 12Y-55 de 1300ch entrainant une hélice tripale
Performances : Vitesse maximale : 440 km/h distance franchissable : 1300km plafond opérationel 7780m

Armement : un canon de 20mm Hispano Suiza HS-406 alimentée à 75 coups dans le moyeu de l’hélice, quatre mitrailleuses de 7.5mm Darne dans les ailes alimentées à 700 coups chacune et une mitrailleuse de 7.5mm Darne en poste arrière alimentée à 750 coups. 1000kg de bombes répartis généralement avec une bombe de 500kg sous le fuselage et deux de 250kg sous les ailes (ou quatre de 125kg).

24-Armée de l’air (16)

E-Les avions de l’armée de l’air (3) : avions d’assaut et avions d’appui rapproché

Préambule

La première mission de l’aéronautique militaire avait été l’observation et le réglage de tir de l’artillerie mais rapidement on y avait ajouté la chasse d’abord à la carabine puis à la mitrailleuse pour nettoyer le ciel des avions d’observation ennemis puis le bombardement à l’aide d’obus modifiés puis de véritables bombes.

Si durant le premier conflit mondial il n’y eut pas de différences entre bombardiers (la plupart étaient des bombardiers moyens), l’entre-deux-guerre voit l’emergence de différents concepts entre les bombardiers légers _les plus communs car présents dans un grand nombre d’armées de l’air même modestes_, les bombardiers moyens _parfois difficiles à distinguer des précédents, une question de normes dirions nous_, les bombardiers lourds, les bombardiers en piqué et les avions d’assaut.

La France n’échappe pas à cette florescence, se dotant de tout le spectre de bombardiers du bombardier en piqué au bombardier lourd en passant par le bombardier léger _utile dans l’Empire_, le bombardier moyen rapide sans oublier les avions d’assaut et les avions d’appui rapproché qui doivent opérer ensemble.

Les avions d’assaut sont de plusieurs modèles, tous issus du Bréguet Br690 que nous connaissons déjà. Si le modèle 691 est limité à l’instruction, des versions modifiées vont équiper les groupes de bombardement d’assaut en l’occurence le Bréguet Br693, le Bréguet Br695 et le Bréguet Br696.

On trouve également un concept inédit, l’avion d’appui rapproché représenté par le Potez 640, un bimoteur blindé pouvant résister aux coups de la Flak et frapper blockaus et blindés ennemis.

Sur le plan de l’organisation, le bombardement d’assaut et l’appui-rapproché défend du Commandement des Forces Aériennes Tactiques (CFAT) avec cinq escadres de bombardement d’assaut regroupant quinze groupes et quarante-cinq escadrilles soit un total de 405 appareils type Bréguet 693/695/696 et quatre groupes indépendants d’appui rapproché soit un total de 108 bimoteurs Potez 640, tous étant stationnés en Métropole.

Bréguet Br693

Avion d'assaut Bréguet Br693

Avion d’assaut Bréguet Br693

Comme nous l’avons vu à propos du projet de multiplace de défense, à l’origine du «Lion de l’aviation d’assaut» se trouve un chasseur triplace baptisé Br690.

Cet avion moderne et élégant pouvait outre sa mission de triplace de chasse (commandement de la chasse et escorte des bombardiers amis) servir de biplace de bombardement léger, de biplace d’attaque au sol et de triplace d’observation et de reconnaissance.

Le premier vol est réalisé le 23 mars 1938 et l’armée très intéressée par l’appareil prévoit de le commander en série pour équiper six groupes d’avions AB2 (biplace d’attaque au sol et de bombardement léger avec huit bombes de cinquante kilos).

Le Bréguet Br690 en lui même n’est pas produit mais le 14 juin 1938, une commande de cent Bréguet Br691 en version AB2 est passée par l’Etat. Cette commande est portée à 204 exemplaires mais au début de 1940

Le premier appareil de série vole le 15 mai 1939, à peine deux mois après le vol du prototype survenu le 22 mars 1939 ce qui constitue une performance alors que l’industrie aéronautique française est loin d’avoir atteint l’efficacité qui sera la sienne à partir de 1941/42 quand les nationalisations pleinement digerées et la planification permettront à l’industrie aéronautique nationale de produite vite et bien les nombreux appareils rendus nécessaires par le réarmement.

Les premiers Bréguet Br691 sont livrés au mois d’octobre 1939 mais en raison de moteurs au comportement décevant, la production du Br691 est arrêté après 78 exemplaires, le Br691 n°79 devenant le Bréguet Br693 n°1 qui effectua son premier vol le 2 mars 1940.

En mai 1940, cinq groupes de bombardement d’assaut sont équipés de Bréguet Br691 et 693, trois ayant un équipement mixte 691/693 alors que deux autres étaient équipés uniquement de Br693.

Un sixième groupe équipé de Bloch MB-210 reçoit ses Br693 à l’été 1940 alors que les 691 sont remplacés par les derniers 693 produits, portant le nombre de Br693 en ligne à 162 appareils sur 245 produits, le reliquat de 83 appareils servant donc de volant de fonctionnement.

-La 35ème Escadre de Bombardement d’Assaut est équipée au printemps 1940 de deux groupes équipés de trois escadrilles de neuf appareils, deux équipés de Bréguet Br691 et une de Bréguet Br693 soit un total de cinquante-quatre appareils en ligne (trente-six Br691 et dix-huit Br693).
-La 51ème Escadre de Bombardement d’Assaut est équipée au printemps 1940 de deux groupes équipés de trois escadrilles de neuf appareils, un groupe (le GBA I/51) équipé de deux escadrilles de Br691 et une escadrille de Br693 et un groupe (GBA II/51) équipé de trois escadrilles de Br693.

-La 54ème Escadre de Bombardement d’Assaut dispose au printemps d’un groupe équipé de trois escadrilles de neuf appareils, un groupe (GBA I/54) équipé de vingt-sept Bréguet Br693.

Au 1er juin 1940, on trouve un total de cinq groupes et quinze escadrilles, six escadrilles équipées de Bréguet 691 soit cinquante-quatre appareils et neuf escadrilles équipées de Bréguet 693 soit un total de quatre-vingt un appareils soit un total de 135 appareils en ligne.

A l’été 1940, un sixième groupe équipé jadis de Bloch MB-210 est transformé sur Bréguet Br693 portant le total d’appareils en ligne à 162 appareils (108 Br693 et 54 Br691) sur un total de 245 appareils produits, laissant un reliquat de 83 appareils (24 Br691 et 59 Br693).

Tous ces appareils sont encore en service en septembre 1948 bien que son remplacement par des Bréguet Br696 ait été planifié. Quand au stock, il n’est plus que de 235 avions, dix appareils ayant été perdus par accident, laissant un volant de réserve limité de 72 appareils.

Caractéristiques Techniques du Bréguet Br691

Type : bimoteur biplace d’assaut et de bombardement léger

Poids à vide 2950kg maximal 4815kg

Dimensions : Envergure 15.36m Longueur 9.48m Hauteur 3.20m

Motorisation : deux moteurs radiaux Hispano-Suiza A4 Ab 10/11 14 cylindres refroidis par air et dévellopant 670ch au décollage

Performances : vitesse maimale 480 km/h à 4000m vitesse de croisière 407 km/h à 4000m Autonomie maximale 1350km Plafond maximal 8500m

Armement : un canon Hispano-Suiza HS-404 de 20mm fixe tirant vers l’avant avec soixante coups et quatre mitrailleuses MAC 34 de 7.5mm (deux tirant vers l »avant _500 cartouches_, une de défense arrière sur affût _quatre chargeurs tambours de 100 cartouches_ et une mitrailleuse défendant le secteur inférieur arrière avec 500 cartouches) Huit bombes de 50kg et des fusées éclairantes.

Caractéristiques Techniques du Bréguet Br693

Type : bimoteur biplace d’assaut et de bombardement léger

Poids à vide 3150kg maximal 4850kg

Dimensions : Envergure 15.36m Longueur 9.41m Hauteur 3.20m

Motorisation : deux moteurs radiaux Gnôme-Rhône 14 M-6/7 14 cylindres refroidis par air et dévellopant 700ch au décollage

Performances : vitesse maimale 475 km/h à 4000m vitesse de croisière 400 km/h à 4000m Autonomie maximale 1350km Plafond maximal 8500m
Armement : un canon Hispano-Suiza HS-404 de 20mm fixe tirant vers l’avant avec soixante coups et quatre mitrailleuses MAC 34 de 7.5mm (deux tirant vers l »avant _500 cartouches_, une de défense arrière sur affût _quatre chargeurs tambours de 100 cartouches_ et une mitrailleuse défendant le secteur inférieur arrière avec 500 cartouches) Huit bombes de 50kg et des fusées éclairantes.

Bréguet Br695

Devant le risque de pénurie de moteurs français, Bréguet travailla sur une version propulsée par des moteurs américains, version baptisée Bréguet Br695. Quinze appareils de pré-série de cette version sont commandés le 27 juillet 1939.

Les performances sont un peu plus faibles qu’avec des moteurs français ce qui n’empêche pas le lancement de la production en série en janvier 1940, l’armée de l’air décidant d’équiper six nouveaux groupes de bombardement d’assaut avec cette nouvelle version soit un total de 162 appareils en ligne et de 81 en réserve.

Le prototype effectua son premier le 3 mars 1940 et les quinze appareils de pré-série sont livrés en mai et juin 1940. Les cent-soixante deux appareils de série son livrés entre septembre 1940 et mars 1942.

Le GBA III/35 reçoit ses appareils entre septembre et décembre 1940, le GBA III/51 reçoit ses appareils entre janvier et mars 1941 et le GBA III/54 est équipé entre avril et juin 1941.

Trois nouveaux groupes sont créés au sein de la 44ème Escadre de Bombardement d’Assaut avec le GBA I/44 équipé entre juillet et septembre 1941, le GBA II/44 équipé entre octobre et décembre 1941 et enfin le GBA III/44 entre janvier et mars 1942.

Sur les 243 appareils commandés et fabriqués en série (plus quinze appareils de préserie et un prototype) soit un total de 259 avions, on en trouve 248 disponibles, onze ayant été perdus.

Caractéristiques Techniques du Bréguet Br695

Type : bimoteur monoplan d’assaut et de bombardement léger

Poids : à vide 3150kg maximal 4850kg

Dimensions : envergure 15.36m longueur 10.30m hauteur 3.19m

Motorisation : deux moteurs radiaux Pratt & Whitney SB4G ”Wasp Junior” de 835ch

Performances : vitesse maximale 425 km/h à 3250m Autonomie 1450km Plafond 9500m

Armement : un canon Hispano-Suiza HS-404 de 20mm fixe tirant vers l’avant avec soixante coups et quatre mitrailleuses MAC 34 de 7.5mm (deux tirant vers l »avant _500 cartouches_, une de défense arrière sur affût _quatre chargeurs tambours de 100 cartouches_ et une mitrailleuse défendant le secteur inférieur arrière avec 500 cartouches) Huit bombes de 50kg et des fusées éclairantes.

 Bréguet Br696

Le Bréguet Br696 est une version améliorée du Bréguet Br695 avec des moteurs américains P&W plus puissants. La protection est renforcée, la soute à bombes réaménagée mais l’armement reste identique.

Le prototype effectue son premier vol le 7 janvier 1943 et cent vingt appareils sont aussitôt commandés pour pouvoir équiper trois groupes de bombardement d’assaut, le GBA I/41 qui reçoit ses appareils entre avril et juillet 1943, le GBA II/41 qui reçoit ses appareils entre août et décembre 1943 et enfin le GBA III/41 qui reçoit ses appareils entre janvier et juin 1944.

81 appareils sont en ligne et 39 appareils sont en volant de fonctionnement. En juin 1948, 250 Bréguet Br696 sont commandés pour à terme remplacer les Br691 et Br693 et en septembre 1948, 44 appareils ont été livrés.

Caractéristiques Techniques du Bréguet Br696

Type : bimoteur monoplan d’assaut et de bombardement léger

Poids : à vide 3300kg maximal 5120kg

Dimensions : envergure 15.44m longueur 10.52m hauteur 3.19m

Motorisation : deux moteurs radiaux Pratt & Whitney R-1830-17 de 1200ch

Performances : vitesse maximale 495 km/h à 3250m Autonomie 1500km Plafond 10500m

Armement : un canon Hispano-Suiza HS-404 de 20mm fixe tirant vers l’avant avec soixante coups et six mitrailleuses MAC 34 de 7.5mm (quatretirant vers l »avant _1000 cartouches_, une de défense arrière sur affût _quatre chargeurs tambours de 100 cartouches_ et une mitrailleuse défendant le secteur inférieur arrière avec 500 cartouches) Douze bombes de 50kg et des fusées éclairantes.

Potez 640

A l'origine du Potez 640, le Henschel Hs-129B

A l’origine du Potez 640, le Henschel Hs-129B

Le 9 novembre 1942 lors d’un défilé militaire à Berlin apparu un bimoteur lourdement armé dont l’identité ne fût connue qu’ultérieurement : le Henschel Hs129. Cet appareil était spécialement conçu pour l’appui rapproché avec un fort blindage pour encaisser les coups.

Germa rapidement l’idée d’un appareil semblable pour appuyer les DLM et les DC(R). Cela n’alla pas sans mal car les plus sceptiques l’estimait superflu puisque l’armée de l’air disposait d’avions de coopération et d’avions d’assaut.

Néanmoins un programme est lancé en septembre 1943. Ce programme demandait un bimoteur, robuste et fiable avec une bonne protection du pilote. Il devait opérer de terrains frustres et pouvoir être facilement entretenu, notamment le changement des moteurs devait être le plus rapide possible.

Trois constructeurs remettent leurs projets : la SNCAN avec le Potez 640, la SNCAC avec le Hanriot NC-625 et la SNCASO avec le Bloch MB-179, chaque constructeur devant construire un prototype.

Le Potez 640 effectue son premier vol le 4 mars 1944, le Hanriot NC-625 effectue son premier vol le 17 mars et le Bloch MB-179 le 7 avril 1944. Ces trois appareils évalués par l’armée de l’air au cours des six premiers mois jusqu’au 12 octobre 1944 quand l’armée de l’air sélectionne le Potez 640.

Ce bimoteur racé est issu du projet Potez 221 qui avait été proposé par la firme de Meaulte dans le cadre du projet qui avait donné naissance au Bloch MB-174 et ses dérivés.

Lourdement blindé, capable d’encaisser du plomb et des coups, il pouvait rendre des coups avec un armement imposant composé de huit mitrailleuses de 7.5mm (quatre dans le nez et quatre dans les ailes avec 6000 cartouches), un canon de 25mm en nacelle ventrale devant la soute à bombe qui peut emporter 400kg de bombes.

Ce dernier, l’arme secrète du Potez 640 était un dérivé du canon de 25mm Hotchkiss modèle 1939/40 utilisé notamment par l’armée de l’air pour la protection de ses terrains et la marine pour la protection de ces navires. Canon à très haute vitesse initiale, il compensait ainsi la modestie de son calibre.

Essayé à terre, il se montra prometteur mais une fois embarqué, il montra d’importantes défectuosités comme une propention aux incidents de tir ce qui poussa l’armée de l’air à le débarquer pour le remplacer par un canon de 20mm Hispano Suiza aux performances bien moindres jusqu’à ce que les maladies de jeunesse de ce canon soit réglées soit seulement début 1947.

L’armée de l’air planifiant la mise sur pied de quatre groupes indépendants d’appui rapprochés subdivisés en trois escadrilles de neuf appareils soit un total de 108 appareils en ligne, chaque groupe devant théoriquement appuyé un CAC ou un Corps de Cavalerie.

Les premiers appareils sortent en mars 1945. Lent à produire, la commande n’est honorée qu’en juin 1947 soit quatre appareils par mois. Une deuxième commande est passée pour un volant de réserve, 54 appareils sont commandés en octobre 1947 et livrés entre janvier et septembre 1948.

Le 1er Groupe Indépendant d’Appui Rapproché reçoit ses appareils entre avril et septembre 1945, le 2ème Groupe Indépendant d’Appui Rapproché est équipé entre octobre 1945 et mars 1946, le 3ème Groupe Indépendant d’Appui Rapproché est équipé entre avril et septembre 1946 et le 4ème Groupe Indépendant d’Appui Rapproché est équipé entre octobre 1946 et mars 1947.

Caractéristiques Techniques du Potez 640

Type : bimoteur monoplace d’appui rapproché

Poids : à vide 4100kg en charge 5250kg

Dimensions : Envergure 14.40m Longueur : 10.02m Hauteur : 3.25m

Motorisation : deux moteurs radiaux Gnôme et Rhône 14N de 1200ch entrainant deux hélices tripales

Performances : vitesse maximale 475 km/h Autonomie 1700km Plafond opérationnel : 12000m

Armement : un canon de 25mm à haute vitesse initiale sous le fuselage avec 54 obus, huit mitrailleuses de 7.5mm MAC 34 alimentées chacune à 750 coups (quatre dans le nez et quatre dans les ailes) et 400kg de bombes