Le Conflit (158) Europe Occidentale (123)

DANS LES AIRS ET SOUS LA MER

Bataille pour le ciel européen

Avant-propos

Bien entendu j’ai parlé à de nombreuses reprises des opérations aériennes dans le ciel européen mais toujours en lien avec les opérations terrestres soit en appui direct ou alors pour maintenir la pression sur les allemands.

Ici je vais davantage parler des opérations aériennes à caractère stratégique le plus souvent découplées de la manœuvre d’ensemble. Je dis bien le plus souvent car parfois les cibles frappées étaient en lien avec une future offensive.

Par exemple quand une attaque d’envergure se préparait, les bombardiers lourds français, britanniques et américains axaient leurs frappes sur les gares, les gares de triage, les ponts, les axes routiers. Pour la France ces opérations avaient reçut le nom de code de CHARRETTE.

En revanche quand il s’agissait de frapper les industries le code était FORGERON, les carburants FOSSILE et pour des cibles à haute valeur ajoutée c’était VENDOME (en référence à la place parisienne célèbre pour ses bijouteries).

Influencés par des théoriciens comme Douhet et Mitchell, des aviateurs français, britanniques et américains vont être persuadés qu’une campagne de bombardement massive sera suffisante pour pousser les allemands à la capitulation. Comme nous le savons cette campagne va certes avoir un impact mais pas celui escompté par ses partisans.

Cette stratégie ne manque pas de détracteurs. En effet certains estiment que c’est une perte de temps, un gâchis de moyens humains et techniques pour des résultats médiocres.

On ne compte plus les querelles entre différents services et l’attitude des unités de bombardement lourd qui par exemple rechigneront à détourner leurs moyens pour aider à la manœuvre terrestre même quand la situation était compliquée pour ne pas dire critique. Le général Villeneuve ne se privera pas de rappeler à l’ordre les «gonfleurs d’hélice».

Dans cette partie nous allons parler des opérations aériennes sur l’Allemagne, missions visant aussi bien les villes que les aérodromes, les industries, les voies de communication.

Les bombardiers engagés seront les B-17 et B-24 américains, les Lancaster, Halifax, Stirling et Lincoln britanniques (et du Commonwealth), les Bloch MB-162, Consolidated modèle 32F et 33F (plus connus sous le nom de B-24 Giant et B-32 Dominator) et Amiot 374 français.

Si les premiers et les troisièmes opéraient surtout de jour, les seconds préféraient opérer de nuit ce qui permettait en théorie une action continue sur le Vaterland.

Des bombardiers tactiques furent parfois utilisés notamment les Amiot Berry et les Lioré et Olivier Léo 458 qui ont remplacé les modèles précédents.

Face à ce déluge de feu, les allemands vont tenter de trouver la parade en multipliant les batteries de DCA pardon de Flak, les radars, les ballons statiques, les unités de chasse qu’elles soient diurnes ou nocturnes.

Ils travailleront même sur les premiers missiles surface-air qui arrivèrent trop tard pour avoir un impact sur les opérations.

C’est le début de quatre années d’opérations d’une violence inouië

Chronique de l’offensive stratégique alliée.

Campagne de Norvège (1948) et hiver 1948-49

Dès l’invasion allemande du Danemark et de la Norvège, les français et les britanniques vont bombarder l’Allemagne dans l’espoir de ralentir l’envoi des moyens teutons en Scandinavie et gagner un temps précieux pour permettre l’envoi d’un corps expéditionnaire digne de ce nom.

L’impact de ces bombardements sera très limité, entrainant des doutes chez les théoriciens du bombardement stratégique même si ces sceptiques étaient peu nombreux.

A l’époque il n’y à pas encore de stratégie arrêtée. Il y à bien eu des discussions avant guerre mais à part des échanges informels rien de concret n’en est sortit à la fois en raison de divergences tactiques et techniques (les français préféraient opérer de jour les britanniques de nuit) mais aussi politiques, Paris craignant de sanglants raids de représailles sur l’Alsace et la Lorraine.

L’Armée de l’Air mobilise quatre escadres, une escadre de bombardement lourd, la 15ème EBL et trois escadres de bombardement médian les 31ème 38ème et 47ème EBM. La première vole sur Consolidated modèle 32F Géant (plus connu sous le nom de B-24 Giant), les deuxième et troisième sur Lioré et Olivier Léo 451 alors que la quatrième vole sur Amiot 356 et 357.

Les français tout en ayant expérimenté le bombardement de nuit vont privilégier les frappes diurnes en sachant parfaitement qu’elles sont diablement risquées avec les menaces de la Flak et de la chasse.

En ce qui concerne l’escorte, au début on hésite à affaiblir les unités de chasse principalement chargées de couvrir le «corps de bataille» et certaines missions seront menées sans escorte ce qui suscitera des pertes mais ce ne sera pas la saignée annoncée.

Les cibles visées sont d’abord les bases navales et les ports de la mer du Nord pour bloquer l’envoi de renforts en hommes et en matériel. Très vite d’autres cibles sont visées comme des gares de triage ou des usines stratégiques (aéronautique, armement).

Les Consolidated modèle 32F Géant (Consolidated B-24 Giant) vont également bombarder la Norvège en dépit des réserves du gouvernement norvégien qui craignait des dégats collatéraux.

Durant la Campagne de Norvège (1948) et les semaines suivantes, douze Géant sont perdus au cours des opérations, huit au dessus de l’Allemagne et quatre au dessus de la Norvège.

Huit quadrimoteurs ont été perdus au dessus de l’Allemagne, quatre sous les coups de la chasse, deux sous les coups de la DCA et deux de manière accidentelle.

Un premier appareil est abattu par un Me-109 dès le 6 septembre 1948 au dessus d’Hambourg suivit d’un second appareil abattu par un Fw-190 le 9 septembre 1948 au dessus de Francfort.

Un troisième quadrimoteur est abattu par la chasse allemande le 11 octobre 1948 lors d’un raid contre le port de Brême (l’identité de l’appareil est restée inconnue, plusieurs hypothèses étant émises mais aucune ne faisant consensus).

Le quatrième appareil abattu par la chasse l’est le 5 novembre 1948 alors qu’il venait de bombarder une usine près de Cologne. Le bourreau est un Me-110 qui endommagé par les mitrailleurs français s’écrasa à l’atterrissage.

Deux Géant sont abattus par la Flak, le premier le 4 janvier 1949 au dessus de Augsbourg et le second le 14 avril 1949 au dessus de Kiel.

Deux appareils de la 15ème EBL sont perdus de manière accidentelle, le premier endommagé (chasse ou Flak on l’ignore) s’écrase près de Verdun (six morts et cinq survivants) le 4 mars 1949 alors que le second victime d’un problème de moteur s’écrase à son retour à Evreux le 8 avril 1949.

Les quatre autres Géant sont perdus au dessus de la Norvège (un par la chasse, deux par la DCA et un par accident lié au mauvais temps).

Le premier est abattu par un Focke-Wulf Fw-190 le 12 septembre 1948 après un bombardement d’Oslo, le second est victime de la DCA allemande protégeant le port de Copenhague le 4 octobre 1948.

Un troisième appareil est perdu sous les coups de la Flak au dessus de Bergen le 14 octobre 1948 même si il y à un doute, certains historiens accordant cette destruction à la DCA de navires allemands déployés au large.

Le dernier est victime d’un accident le 8 octobre 1948, s’écrasant dans le massif du Telemark suite à une erreur de navigation.

Les appareils perdus sont partiellement remplacés par des avions issus des stocks en l’occurrence huit quadrimoteurs. Au 5 septembre 1948 33 Géant étaient stockés. En retirant les huit appareils qui vont remplacer les appareils perdus, le stock tombe à 25. Il ne sera pas augmenté, la France ayant choisit de faire confiance au successeur du B-24, le B-32 Dominator qui sera plus connu en France sous la désignation de Consolidated modèle 33F Géant II.

Les unités de bombardement médian connaissent également des pertes. C’est ainsi que la 31ème EBM à perdu douze appareils, quatre suite à des accidents, quatre sous les coups de la chasse et quatre sous les coups de la Flak.

Un appareil est abattu par la DCA allemande au dessus de la Norvège le 9 septembre 1948, un appareil abattu alors qu’il bombardait Oslo. Les trois autres sont perdus au dessus de l’Allemagne à savoir le 8 octobre 1948 au dessus de Stuttgart, le 21 octobre 1948 au dessus d’Augsbourg et le 5 février 1949 au dessus de Brême.

Quatre Lioré et Olivier Léo 451 de la «31» sont abattus par la chasse allemande, un bimoteur au dessus de Bergen le 17 septembre 1948 les trois autres au dessus de l’Allemagne le 5 décembre 1948 au dessus de Munich, le 21 janvier 1949 au dessus d’Augsbourg et le 4 mars 1949 au dessus de Cologne.

Quatre autres appareils sont perdus de manière accidentelle. Le premier est perdu le 10 septembre 1948 au dessus de la Norvège. Forcé à voler à très basse altitude, il heurte les flots et se désintègre ne laissant aucune chance à son équipage.

Un appareil s’écrase en Allemagne dans la région de Nuremberg le 4 novembre 1948, l’appareil endommagé par la DCA s’écrase en tentant de rallier la France pour échapper à une longue et douloureuse captivité. Sur les quatre membres d’équipage deux sont tués et deux blessés sont faits prisonniers.

Les deux derniers Léo 451 perdus par accident le sont en France, le premier le 14 mars 1949 au décollage de sa base de Coulommiers-Voisin en région parisien suite à un problème moteur (un mort et trois blessés) et le second à l’atterrissage le 8 mai 1949 suite à une mission de bombardement au dessus de Cologne, l’appareil ayant été endommagé par la Flak.

Les pertes de la 38ème EBM sont plus faibles avec deux avions abattus par la chasse allemande au dessus de l’Allemagne, cinq victimes de la Flak et un dernier victime d’un accident au décollage.

Deux appareils sont abattus par la chasse allemande, le premier le 14 septembre 1948 au dessus d’Hanovre et le second le 30 janvier 1949 au dessus de Francfort, à chaque fois l’équipage est tué.

Pas moins de cinq Lioré et Olivier Léo 451 sont abattus par la DCA allemande, la Flak. Le premier est abattu le 8 septembre 1948 au dessus de la Frise Orientale, le second le 12 octobre 1948 au dessus de Stuttgart, le troisième le 24 novembre 1948 au dessus de Padeborn, le quatrième le 4 janvier 1949 au dessus de Hambourg et le cinquième le 9….mai 1949 au dessus de Duisbourg.

Un huitième appareil de l’escadre est considéré comme ayant été perdu par un accident, un Léo 451 endommagé par la chasse lors d’un raid au dessus de Cologne et qui s’écrasa à l’atterrissage tuant trois des quatre membres d’équipage, seul le pilote survivant au crash.

-La 47ème Escadre de Bombardement Médian (47ème EBM) qui volait sur Amiot 356 et 357 à perdu quatre Amiot 356 trois victimes de la chasse et un victime de la DCA. Les trois appareils victimes de la chasse sont perdus le 17 septembre 1948 au dessus de Francfort, le 4 décembre 1948 au dessus de Munich et le 7 mars 1949 au dessus de Nuremberg alors qu’il venait symboliquement de bombarder le lieu où se tenaient les grandes messes du parti nazi. Le 4 février 1949 un Amiot 356 attaquant un pont près de Cologne est abattu par la Flak et s’écrase dans le Rhin ne laissant aucune chance à son équipage.

-Le GB I/49 était un groupe indépendant disposant de vingt-sept Lioré et Olivier Léo 457, des bombardiers pressurisés attaquant à haute altitude. Ces appareils sont censés frapper en dehors de la chasse et de la DCA. Aucun appareil n’est perdu avant le début de la Campagne de France (1949).

En dépit des réserves «terriens», l’Armée de l’Air va également utiliser les bombardiers moyens détachés auprès des différents GRAVIA (Groupements d’Aviation d’Armée).

-Le Groupement d’Aviation de la 3ème Armée engage ses deux groupes de bombardement moyen, les GB II/34 et GB III/34 volant sur Amiot 351 soit cinquante-quatre rutilants bombardiers moyens rapides qui visent essentiellement les villes de Rhénanie.

Au 10 mai sur les cinquante-quatre appareils disponibles au 5 septembre 1948 il restait quarante-huit appareils, six bimoteurs ayant été perdus répartis à égalité entre les deux groupes, le 1er groupe ayant perdu un appareil sous les coups de la DCA le 17 octobre 1948 au dessus de Kehl, un autre abattu par la chasse le 21 janvier 1949 au dessus de Cologne et un autre s’écrasant lors d’un vol d’entrainement le 7 février 1949 en Alsace.

Le 2ème groupe à lui perdu ses trois appareils au combat, un premier appareil abattu le 30 novembre 1948 par un Me-109 au dessus du Rhin, le second victime de la DCA le 4 janvier 1949 au dessus de la Sarre et le troisième abattu par un Fw-190 au dessus de la Forêt-Noire le 14 avril 1949.

A noter qu’il existait des appareils de réserve stockés en France mais avant l’attaque allemande peu de GB ont reçu de nouveaux appareils.

-Le Groupement d’Aviation de la 4ème Armée mobilise son escadre de bombardement moyen, la 21ème EBM qui dispose de 27 Amiot 354 et 54 Amiot 356.

Cette escadre perd deux Amiot 354 abattus par la chasse (7 octobre 1948 et 21 décembre 1948 respectivement au dessus de Stuttgart et de Fribourg), un Amiot 354 victime d’un accident lors d’un vol d’entrainement le 4 février 1949 près d’Epinal et deux Amiot 356 perdus sous les coups de la Flak au dessus de Mannheim les 2 et 7 février 1949 respectivement. L’escadre ne dispose donc plus que de soixante-seize appareils au 10 mai 1949.

-Le Groupement d’Aviation de la 6ème Armée engage ses deux Groupes de Bombardement Median, les GB I/11 et II/11 volant sur Lioré et Olivier Léo 458. Sur les cinquante-quatre appareils disponibles le 5 septembre 1948, dix sont perdus jusqu’en au 10 mai 1949.

Deux endommagés par la Flak doivent être rayés des cadres, les appareils étaient cannibalisés pour récupérer toutes les pièces afin d’abord de soutenir les appareils en service et économiser les stocks de pièces de rechange pour une guerre que l’on savait longue.

Quatre sont abattus par la chasse allemande respectivement les 17 septembre, 4 octobre, 21 octobre et 4 novembre 1948 à chaque fois au dessus du Vaterland. Quatre sont victimes de la Flak au dessus du territoire allemand les 21 septembre 1948, 7 octobre 1948, 4 décembre et 17 janvier 1949.

Les deux groupes sont respectivement tombés début février à vingt et un (GB I/11) et vingt-trois (GB II/11). Ce nombre va remonter respectivement à vingt-quatre et vingt-sept appareils soit 51 bombardiers Lioré et Olivier Léo 458 prêts à déclencher le feu de Wotan en soutien de la 6ème Armée qui rappelons le couvrait la frontière entre Colmar et Montbéliard soit les secteurs fortifiés de Colmar, de Mulhouse et d’Altkirch.

-Le Groupement d’Aviation de la 8ème Armée utilise son unique groupe de bombardement médian le GB III/11 qui vole sur Lioré et Olivier Léo 458.

Sur les vingt-sept appareils disponibles le 5 septembre 1948, quatre sont perdus deux sous les coups de la DCA le 7 octobre et 30 novembre 1948 (respectivement au dessus de Fribourg et d’Augsbourg) et deux sous les coups de la chasse le 14 janvier et le 21 février 1949 (le premier au dessus de Khel et le second au dessus d’Ulm). Ces appareils sont remplacés.

Aux côtés des quatre escadres de bombardement françaises les britanniques engagent pas moins de douze escadres de bombardement, huit équipées de bombardiers lourds et quatre équipés de bombardiers moyens.

L’appareil dominant est le remarquable Avro Lancaster qui équipe les 1st 3rd 5th et 7th Heavy Bomber Wing soit 240 appareils en ligne. A cela s’ajoute le Handley-Page Halifax qui équipe les 9th et 11th Heavy Bomber Wing soit 120 appareils en ligne, le Short Stirling qui équipe les 13th et 15th Heavy Bomber Wing soit 120 appareils en ligne.

En ce qui concerne les bombardiers moyens, on compte 120 Vickers Wellington qui équipe les 1st 3rd et 5th Medium Bomber Wing, le quatrième wing de bombardement moyen, le 7th Medium Bomber Wing volant sur le Martin 187 Baltimore.

Tous ces appareils ne sont naturellement pas engagés au dessus de l’Allemagne et de la Norvège en dépit de la demande de certains qui voulaient visiblement transformé l’Allemagne en champ de ruines.

On verra par la suite que cette façon de tout détruire par des tapis de bombes aura un impact stratégique fort limité.

Durant la Campagne de Norvège (1948), le Bomber Command à perdu seize Avro Lancaster (quatre victimes d’accident, huit abattus par la chasse et quatre par la Flak), dix Handley-Page Halifax (quatre abattus par la Flak, six victimes de la chasse), six Short Stirling (deux victimes d’accident, deux victimes de la Flak et deux victimes de la chasse), seize Vickers Wellington (quatre victimes d’accident, six victimes de la chasse allemande et six victimes de la Flak) et quatre Martin 187 Baltimore (deux victimes de la Flak et deux victimes de la chasse).

Le Conflit (51) Europe Occidentale (17)

Ordre de Bataille (5) Grande-Bretagne

NdA bien qu’ayant déjà parlé des unités britanniques plus haut je me dis que répéter ce n’est pas inutile.

British Expedtionnary Forces (BEF)

Zone de responsabilité : Armentières-Condé sur l’Escaut

-Etat-major implanté à Lille

-Deux régiments d’artillerie légère

-Deux régiments d’artillerie de campagne

-Deux régiments d’artillerie lourde

-Deux brigades antiaériennes

-Trois régiments antichars

-Deux régiments de cavalerie

-1st British Corps

-1st Infantry Division

-1st Canadian (Infantry) Division

-44th «Home Counties» Division

-2nd British Corps

-2nd Infantry Division

-3rd Infantry Division

-48th «South Middland» Division

-3rd British Corps

-4th Infantry Division

-6th Infantry Division

-50th «Northumbriand» Division

-(En réserve) 46th «North Middland» Division

-1st British Armoured Corps

-1st Armoured Division (UK)

-2nd Armoured Division (UK)

Les unités britanniques sous commandement français

Pour célébrer l’Entente Cordiale Londres propose à la France de prendre sous son commandement un ou deux secteurs fortifiés sur la Ligne Maginot. Paris accepte non sans quelques réticences vite balayées par le poids du symbole. Deux corps d’armée sont ainsi mis sur pied, corps logiquement baptisés 4th et 5th British Corps.

4th British Corps

NdA couvre le secteur fortifié de Faulquemont

-Deux régiments d’artillerie légère

-Un régiment d’artillerie de campagne

-Un régiment d’artillerie lourde

-Deux brigades antiaériennes

-51th Highland Division

-58th Northumberland Division

5th British Corps

NdA : couvre le secteur fortifié des Vosges

-Deux régiments d’artillerie légère

-Un régiment d’artillerie de campagne

-Un régiment d’artillerie lourde

-Une brigade antiaérienne

-5th Infantry Division

-42nd «East Lancashire» Division

Royal Air Force (RAF)

L’Armée de l’Air Royale va déployer des moyens non négligeables sur le continent même si les français les estimeront toujours insuffisants.

Comme pour la Campagne de Norvège (1948), les britanniques vont déployer des unités de chasse, de chasse-bombardement, de bombardement et de reconnaissance sur le continent, conservant ses unités de bombardement lourd en Grande-Bretagne, les Lancaster, Halifax et autres Stirling se posant en France uniquement en cas d’avarie ou pour se ravitailler sur le chemin du retour.

Bomber Command

-1st Heavy Bomber Wing (Avro Lancaster) : squadron 53 59 et 82

-3rd Heavy Bomber Wing (Avro Lancaster) : squadron 107 110 et 114

-5th Heavy Bomber Wing (Avro Lancaster) squadron 10, 51 et 58

-7th Heavy Bomber Wing (Avro Lancaster) squadron 77 78 et 102

-9th Heavy Bomber Wing (Handley-Page Halifax): squadron 75, 185 et 226

-11th Heavy Bomber Wing (Handley-Page Halifax) : squadron 90,101 et 139

-13th Heavy Bomber Wing (Short Stirling) : squadron 150 609 218

-15th Heavy Bomber Wing (Short Stirling) squadron 207 610 613

Ces vingt-quatre squadrons de bombardement lourd ne sont pas tous engagés à l’ouest, certains bombardant la Norvège et le Danemark. Si leur usage est normalement stratégique on verra durant la campagne de France ces unités mener des missions plus tactiques ou du moins plus opératives, des missions bien éloignées de celles imaginées à l’origine.

En revanche certaines unités de bombardement moyen vont opérer depuis des aérodromes français pour participer à la grande bataille de rencontre en Belgique.

En septembre 1948 il existe quatre Medium Bomber Wing (MBW) stationnés dans les îles britannqiues :

-1st Medium Bomber Wing (Vickers Wellington) : squadron 9 38 et 115

-3rd Medium Bomber Wing (Vickers Wellington): squadron 37 99 et 148

-5th Medium Bomber Wing (Vickers Wellington) : squadron 149 214 et 215

-7th Medium Bomber Wing (Martin 187 Baltimore) : squadron 18 21 et 57

Dès le mois de septembre 1948 décision est prise de déployer quatre squadrons sur le continent en soutien direct du BEF déployé entre la 7ème et la 1ère Armée au sein du Groupe d’Armées n°1.

Le 9th Medium Bomber Wing (9th MBW) est officiellement activé le 8 octobre 1948 avec les squadrons 9, 99, 215 et 57 équipés pour les trois premiers de Vickers Wellington et pour le dernier de Martin 187 Baltimore.

Des unités de chasse-bombardement vont également rallier le Continent pour soutenir les tommies au plus près. Ils vont former le 9th Tactical Air Wing (9th TAW) en prélevant des unités venant de Grande-Bretagne.

On trouve ainsi le squadron 35 volant sur Hawker Typhoon, le squadron 88 volant sur De Havilland Mosquito, le squadron 40 volant sur Hawker Typhoon et le squadron 616 volant sur Bristol Beaufighter.

Fighter Command

Naturellement des unités de chasse sont déployées pour couvrir les unités de combat déployées sur le Continent.

Regroupées au sein du 17th Fighter Wing, ces unités sont au nombre de sept squadrons, le squadron 1 volant sur Supermarine Spitfire Mk IX, le squadron 23 volant sur Bristol Beaufighter Mk IF, le squadron 67 volant sur Supermarine Spitfire Mk V, le squadron 85 volant lui aussi sur Supermarine Spitfire Mk V, le squadron 146 volant sur Spitfire Mk V, le squadron 213 volant sur Spitfire Mk V et le squadron 602 volant sur Spitfire Mk V.

Army Cooperation Command (ACC)

A la différence de la Campagne de Norvège, l’Army Cooperation Command (ACC) va déployer des unités sur le sol de France pour éclairer les unités de la force expéditionnaire britannique :


-le squadron 59 volant sur Westland Lysander

-le squadron 245 volant sur De Havilland Mosquito

-le squadron 2 volant sur Westland Lysander

Transport Command

Le Transport Command est aussi engagé dans la Campagne de France, assurant des transports urgents entre les îles britanniques et le continent, des évacuations sanitaires, du transport de personnalité pour des inspections et des visites politiques :

-1st Tactical Transport Wing : Squadron 254 (Vickers Valetta Mk I) Squadron 255 (Douglas DC-3) et Squadron 256 (Avro York)

-3rd Tactical Transport Wing : Squadron 257 (Vickers Valetta Mk I) Squadron 258 (Handley-Page Hasting) et Squadron 259 (Vickers VC-1)

Le Conflit (7) Norvège (7)

Grande-Bretagne

Royal Navy

La marine de Sa Majesté va effectuer un effort très important non seulement parce que la mer du Nord fait partie de la zone de responsabilité britannique mais surtout parce que les bases navales britanniques sont plus proches que les bases françaises.

Des cuirassés, des porte-avions, des croiseurs, des destroyers et des sous-marins vont combattre leurs homologues allemands avec le soutien des avions du Coastal Command qui dépendaient de la RAF et non de la Royal Navy.

La marine britannique à plusieurs objectifs dont le premier était d’empêcher le passage dans l’Atlantique de grosses unités lancées dans une guerre de course. Secondairement elle devait intercepter les groupes d’invasion de la Norvège voir remporter une nouvelle bataille du Jutland.

En ce qui concerne les cuirassés de nombreuses unités sont à la mer ou en alerte à Rosyth sur la côte orientale de la Grande-Bretagne ou au mouillage à Scapa Flow dans les Orcades. Un certain nombre d’unités sont en entretien car même si depuis le début de l’été 1948 la guerre est plus proche il y à des impératifs techniques qui ne peuvent être repoussés.

Le HMS Howe en 1943

-Dans les Orcades on trouve par exemple les cuirassés HMS Howe Royal Oak Iron Duke et Centurion

-En alerte à Rosyth nous trouvons les HMS Lion Conqueror

-En mer nous trouvons le HMS Thunderer

-En travaux nous trouvons le HMS King George V qui achève un grand carénage, son sister-ship le HMS Anson qui lui est en grand carénage alors que le HMS Vanguard est lui en entretien à flot donc disponible à plus court terme.

Le HMS Hermes en 1920

Des porte-avions sont également engagés. Passons rapidement sur le HMS Commander Edwin Dunning, l’ancien HMS Hermes utilisé comme porte-avions école en Manche et qui après avoir couvert le convoi en Manche va transporter en Norvège les chasseurs de la RAF.

La couverture aérienne du dispositf allié va être assuré par deux porte-avions français comme nous l’avons vu mais aussi et surtout par des porte-avions britanniques.

Le HMS Formidable

Le HMS Formidable est à la mer et dès l’annonce de l’attaque allemande va lancer des opérations de recherche. Le HMS Victorious est entretien à flot et ne sera pas disponible immédiatement pour frapper la Norvège.

Le HMS Malta à l’entrainement en mer d’Irlande interrompt son exercice pour rallier Faslane pour ravitaillement puis appareiller le 8 septembre 1948 pour Scapa Flow avant de nouvelles opérations.

Enfin son sister-ship le HMS Hermes est à quai à Faslane. Il va appareiller le lendemain.

Des croiseurs sont également employés et employables. Dans le domaine des croiseurs lourds si le HMS Cornwallis ne sera disponible qu’à la fin du moins de septembre, le HMS Blake appareille le jour même pendant que l’Albemarle se ravitaille en carburant et en munitions à Rosyth.

Le HMS Danae

Le croiseur léger HMS Danae couvre en Manche les convois du CEFAN en transit en direction de la Norvège en compagnie de l’ORP Dragon en liaison avec l’ELN française.

Le HMS Southampton

Si le HMS Southampton ne sera disponible qu’au début du mois d’octobre, le Manchester fin octobre et le Sheffield au début du mois de novembre leurs sister-ship HMS Glasgow et Belfort sont à la mer prêts à sauter à la gorge des allemands. En revanche les HMS Birmingham et Gloucester sont à quai.

Si le HMS Edimburgh est en exercice à la mer, le Liverpool et le Newcastle vont appareiller pour des patrouilles anti-raiders.

Le HMS Bermuda doit être disponible le 1er octobre 1948. Le HMS Trinidad est immobilisé pour travaux, devant être disponible à la mi-septembre ou au début octobre.

Les HMS Kenya et Gambia doit participer à la lutte anti-raiders alors que le HMS Nigeria est disponible tout comme le Swiftsure. Le HMS Minotaur escorte un convoi amenant en Europe les troupes canadiennes.

Le HMS Superb doit opérer en escorteur de convois pour amener en Norvège les troupes du corps expéditionnaire allié. Le HMS Vigilant est à quai en alerte à Rosyth.

Aux côtés de ces croiseurs légers conventionnels (c’est à dire à canons de 152mm) on trouve des croiseurs légers antiaériens principalement destinés à protéger les porte-avions (d’autres opèrent en voltigeurs).

Le HMS Naïad

Le HMS Naiad opère ainsi avec le HMS Formidable pour répérer les avions avec son radar, assurer une protection antiaérienne et coordonner les opérations avec la chasse. Le HMS Euryalus appareille seul car son protégé le Victorious est provisoirement indisponible. Le HMS Sirius est disponible à la différence de l’Illustrious mais n’appareille pas immédiatement.

Le HMS Argonaut va suivre comme son ombre le porte-avions Malta en attendant de retour son véritable protégé le HMS Hermes. Il va donc laisser la protection du porte-avions lourd Malta au seul HMS Charybdis. Le HMS Scylla est immobilisé à quai pour avarie.

Le HMS Bellona est disponible prêt à appareiller. Le HMS Diadem qui participe à un exercice à la mer mais cet exercice est interrompu par le conflit. Avant d’être engagé le croiseur léger antiaérien doit se ravitailler en carburant, vivres et munitions.

Des destroyers sont également engagés pour protéger les grandes unités que ce soit les porte-avions ou les cuirassés :

Le HMS Amazon accompagne le porte-avions léger HMS Commander Edwin Denning (ex-Hermes)

Le HMS Electra

-Les HMS Electra et Esk opère avec le porte-avions Formidable. Les HMS Echo et Escort doivent protéger le Victorious dès que celui-ci sera disponible.

Les HMS Eclipse et Encounter protègent le Malta, les HMS Fury et Foxhound protègent son sister-ship Hermes.

Les HMS Fearless et Forester escortent le cuirassé Iron Duke, les HMS Fame et Fortune protègent le Royal Oak, les HMS Firedrake et Foresight protègent le Centurion.

Les HMS Onslow et Offa assurent la protection du Lion, les HMS Opportune et Orwell protègent le Thunderer, les HMS Obdurate et Obediente assurent l’escorte du Temeraire, les HMS Onslaugh et Oribi protègent le Conqueror, les HMS Petard et Porcupine protègent le Vanguard, les HMS Pathfinder et Penn protègent le Howe, les HMS Pakenham et Paladin protègent le King George V alors que les HMS Pantera et Padridge sont disponibles à la différence de l’Anson.

Des sous-marins vont également être engagés en mer du Nord dans des rôles similaires à ceux de la marine française. Pour éviter les attaques fratricides, des zones précises de patrouille ont été établies entre les sous-marins britanniques et français.

Quand les premières bombes allemandes tombent sur Oslo et Trondheim, Narvik et Bergen, tous les sous-marins britanniques ne sont naturellement pas disponibles, certains sont à la mer pour entrainement, d’autres à quai attendant que le temps passe tandis que d’autres étaient immobilisés pour carénage ou pour une avarie que l’équipage et les ouvriers des bases concernées s’employaient à réparer au plus vite.

Parmi les sous-marins en service dans la force sous-marine britannique on trouve quatre sous-marins mouilleurs de mines, les HMS Grampus (N56) ,Narwhal (N45), Rorqual (N74) et Seal (N37).

Le premier est immobilisé pour un grand carénage qui même en précipitant les choses ne pourra pas se terminer avant la fin du mois d’octobre. Le second est lui aussi stationné à Chatham mais opérationnel, il appareillera d’ailleurs le 7 pour mouiller les accès aux ports allemands de la mer du Nord.

Le troisième est à quai à Chatham et le dernier est à l’entrainement. L’entrainement est immédiatement interrompu et le sous-marin mouilleur de mines rallie Chatham pour débarquer ses mines d’entrainement, charger des mines opérationnelles, se ravitailler et recevoir les ordres pour sa première et peut être sa dernière mission de guerre.

Le HMS Triton

La 1st Submarine Flottilla stationnée à Rosyth comprend huit sous-marins océaniques de type T, les HMS Triton Trident Tarpon Triad Talisman Tempest Travelller et Turbulent.

Le Triton et le Triad sont immobilisés pour grand carénage (disponibilité prévue respectivement pour début octobre et mi-septembre), le Trident à l’entrainement rentre immédiatement à la base pour préparer dans les meilleures conditions possibles sa première patrouille de guerre.

Le Tarpon et le Tempest sont à quai tout comme le Traveller et le Turubulent. Seul le Talisman vient d’appareiller pour une patrouille de routine qui se transforme en patrouille de guerre.

HMS Unity

La 2nd Submarine Flottilla elle aussi basée à Rosyth comprend elle huit sous-marins type U en l’occurence les HMS Undine Unity Ursula Umpire Una Unbeaten Undaunted et Union.

Le Undine est immobilisé pour un carénage qui doit s’achever en octobre alors que celui de l’Una doit s’achever fin septembre, l’Unity est à quai en compagnie de l’Unbeaten.

L’Ursula voit son entrainement annulé remplacé par un retour express à Rosyth. Son sister-ship Umpire est en patrouille tout comme l’Undaunted qui vient de relever l’Union qqui rallie Rosyth pour réparations et ravitaillement.

HMS Swordfish

La 7th Submarine Flottilla elle aussi basée à Rosyth (bis) comprend elle huit sous-marins de type S _des sous-marins comparables à nos sous-marins de 600 tonnes_ HMS Swordfish Sturgeon Seawolf Shark Syrtis Safaris Scorcher et Scotsman.

Deux d’entre-eux sont à la mer en l’occurence le Swordfish et le Shark qui viens de relever le Seawolf qui va donc avoir besoin d’un certain temps avant de pouvoir repartir en patrouille. Les Sturgeon et Syrtis sont immobilisés par un grand carénage dont l’achèvement n’est pas prévu avant le moi d’octobre. Le Safaris, le Scorcher et le Scotsman sont à quai mais seuls les deux premiers sont opérationnels, le dernier nommé étant immobilisé par une avarie.

HMS Seahorse

La 11th Submarine Flottilla stationnée à Chatham comprend elle aussi huit sous-marins type S, les HMS Seahorse Starfish Snapper Sahib Saracen Scythian Sea Devil et Spearfish.

Si le premier nommé est immobilisé pour un grand carénage qui doit normalement s’achever à la fin du mois d’octobre, le Starfish à l’entrainement passe en un clin d’oeil en patrouille de guerre, recevant l’ordre d’attaquer tout navire de guerre ou sous-marin allemand.

Le Snapper est de retour de patrouille et devra donc comme le Seawolf attendre un peu avant de courir sus à l’ennemi. Le Sahib, le Sea Devil et le Saracen sont à quai mais seuls les deux premiers sont opérationnels, le second étant immobilisé par une avarie mécanique. Même situation pour le Spearfish lui aussi en avarie.

Le Scythian faisait une escale discrète à Den Helder, la grande base métropolitaine de la Koninklijke Marine, la marine royale néerlandaise après un exercice où «officiellement» _les guillemets sont importants_ La Haye n’à en aucun cas pris part. Il doit rentrer à Chatham pour se ravitailler et partir au combat.

Des navires légers doivent aussi être engagés notamment dans des missions d’escorte et pour cela la Royal Navy tout comme la Royale sont nettement mieux équipés qu’en septembre 1939.

Il faut néanmoins tempérer cette information par le fait que l’équipement et l’entrainement même poussé ne remplace par l’expérience du conflit.

Dans ce domaine les britanniques possèdent des sloops (équivalent de nos avisos), des corvettes, des frégates et des destroyers légers, un panel de moyens adaptés aux missions d’escorte, de patrouille et de combat.

Dans le domaine des sloops on trouve cinq unités de classe Kingfisher (Kingfisher et Puffin à Devonport, Kittawake Sheldrake et Widgeon à Faslane), les trois unités de classe Bittern (Bittern Enchantress et Stork à Chatham), le Pelican de classe Egret et surtout les unités de Classe Black Swan et Improved Black Swan.

A Devonport on trouve le HMS Flamingo (en réparations), le Erne le Lapwing et le Magpie (A la mer), le Wild Goose (en ravitaillement), les Wren Lark Pleasant Medpole et Chanticleer (à quai), le Crane (à la mer), le Kitte et le Woodcock (entretien à flot), le Peacock et le Sparrow escortent un convoi transmanche, le Starling est en patrouille en Manche, l’Amethyst est en avarie de propulsion.

Les autres Black Swan sont stationnés à Faslane et à Harwich, ils vont donc être engagés qu’indirectement dans la Campagne de Norvège.

En ce qui concerne les corvettes de classe Flower on trouve plusieurs flottilles d’escorte. Si les 1stet 5th Escort Flottilla stationnées à Portland et Douvres ne sont pas directement concernées par la campagne qui nous intéresse, la 3rd Escort Flottilla stationnée à Chatham sur la côte orientale de la Grande-Bretagne va être pleinement engagée dans la dite campagne.

Quand éclate le second conflit mondial, trois unités de la 3rd EF sont à la mer (Aconite Asphodel Bergamot), deux sont indisponibles à quai pour entretien et avarie (Balsam Alisma) et trois sont à quai (Aster Azalea Bittersweet)

La 5th Escort Flottilla (5th EF) stationnée à Douvres, la 7th Escort Flottilla (7th EF), la 9th Escort Flottilla (9th EF) _toutes deux stationnées à Faslane_ ne sont pas engagées en Norvège mais plutôt pour l’escorte de convois transatlantiques. Même chose pour la 11th EF basée à Portland.

Les frégates de classe River sont réparties en quatre flottilles d’escorte, la 2nd EF basée à Devonport, la 4th EF à Faslane, la 6th EF à Gibraltar et la 8th EF aux Bermudes.

Seules les deux premières vont être engagées en Norvège pour escorte les convois transportant les troupes du CEFAN puis les convois de ravitaillement et hélas les navires évacuant les troupes qu’elles soient françaises, britanniques, polonaises, canadiennes et norvégiennes.

La 2nd Escort Flottilla (2nd EF) basée à Devonport comprend huit unités, deux indisponibles (Barn Ettrick), quatre à quai (Ballindery Dart Itchen Exe) et deux en mer (Chelmer Derg)

La 4th Escort Flottilla (4th EF) basée à Faslane comprend huit unités, une unité à la mer (Rebble), des unités indisponibles (Kale Nith Rothen) et les autres à quai (Spey Ness Jade).

Les destroyers légers de type Hunt sont également engagés en Norvège à la fois pour escorter des navires que pour combattre les unités légères allemandes.

Le HMS Albrighton (L-12) type Hunt I

La 11th Destroyer Flottilla (11th DF) stationnée en temps de paix à Portsmouth va être engagée dans les eaux scandinaves même si tous les navires n’étaient pas disponibles au 5 septembre 1948.

Si le HMS Atherstone est immobilisé pour un carénage tout comme le Cleveland, le Berkeley à l’entrainement interrompt son exercice pour se ravitailler et être engagé au combat. L’Eglinton se ravitaille pour être engagé au combat. En revanche les HMS Cattistock et Exemoor sont à quai attendant l’ordre d’engagement.

La 13th DF stationnée à Gibraltar et la 17th DF stationnée à Malte ne sont naturellement pas engagées tout comme la 14th DF elle aussi stationnée à Portsmouth, la 15th DF stationnée à Devonport et la 20th DF stationnée à Portland.

La 16th DF stationnée en temps de paix à Portsmouth va elle connaître le combat en Norvège. Au 5 septembre 1948, trois unités sont à quai (Zetland Chiddingfold Croome), deux immobilisées pour un grand carénage qui doit s’achever fin septembre (Tetcott) et en octobre (Cowdray), ne laissant que l’unique Southwold à la mer pour entrainement, le navire ralliant son port d’attache pour se ravitailler.

Des dragueurs de mines sont également employés d’abord pour protéger les ports et les bases britanniques puis les accès aux ports norvégiens.

Des dragueurs de la 1st Minesweeping Flottilla basée à Rosyth et la 8th Minesweeping Flottilla basée à Chatham vont être engagés en mer du Nord contre une arme au rapport coût/efficacité imparable.

Des navires de soutien vont également être engagés qu’il s’agit d’unités de la Royal Fleet Auxiliary (RFA) ou de la Royal Navy.

On trouve d’abord des pétroliers comme les Cairndale War Brahim War Sepoy Appleleaf et Brambleleaf Black Ranger stationnés à Rosyth tout comme les War Krishna Blue Ranger et Celerol mouillés à Scapa Flow ou encore les Cedardale Eaglesdale Prestol Green Ranger et Rapidol stationnés à Chatham.

La citerne à eau Freshpond stationnée à Rosyth pourrait rallier la Norvège pour ravitailler navires et troupes déployées. On trouve également à Rosyth le cargo rapide Fort Beauharnais, un transport de produits pétroliers le Petrella et un transport de charges le RFA Bacchus. En revanche le navire-hôpital RFA Maine (IV) est stationné à Chatham.

On trouve également les ravitailleurs de sous-marins HMS Forth Medway Hazard Shearwater mais aussi le ravitailleur de destroyers HMS Woolwich.

Les mouilleurs de mines vont également avoir un rôle à jouer. Si les unités de classe Linnet vont se contenter de mouiller des champs de mines défensifs pour protéger les accès aux ports et bases navales en revanche deux unités de classe Abdiel (Abdiel à Chatham et Latonna à Rosyth) vont être engagées en Norvège comme mouilleur de mines et comme transport de troupes rapide.

HMS Albatross ex-HMAS Albatross

Le ravitailleur d’hydravions HMAS Albatros alors en travaux va être transformé en navire-atelier, son homologue Pegasus ne quittant plus Scapa Flow. Le Manela lui va rallier la Norvège comme bâtiment de soutien. Même chose pour le HMS Unicorn qui sert de transport d’avions avant de devenir un porte-avions conventionnel au moment de l’évacuation des troupes alliées de Norvège.

La Fleet Air Arm (FAA) est naturellement engagée en Norvège avec les hydravions embarqués sur les croiseurs et les cuirassés (1stet 3rd Seaplane Group) mais aussi les groupes aériens des porte-avions envoyés dans les eaux norvégiennes.

Supermarine Seafire

A bord du HMS Formidable on trouve le 3rd Carrier Air Group (deux squadrons de chasse numérotées 806 et 808 volant sur Seafire Mk VII, deux squadrons de bombardement-torpillage numérotés 809 et 811 avec des Fairey Barracuda et deux squadrons de bombardement en piqué numérotés 813 et 815 avec des Douglas Dauntless).

Comme le HMS Victorious n’est pas immédiatement engagé en Norvège, son groupe aérien, le 5th CAG va d’abord resté l’arme au pied, en profitant pour peaufiner son entrainement et sa préparation.

Fairey Barracuda « Ugly but effective »

Ce groupe aérien est composé de deux squadrons de chasse (812 et 814 avec des Seafire), deux squadrons de bombardement-torpillage (817 et 819 avec des Barracuda) et deux squadrons de bombardement en piqué (821 et 823 avec des Dauntless)

Le HMS Malta était comme nous l’avons vu à l’entrainement en mer d’Irlande. Il interrompt son exercice pour rallier Faslane pour ravitaillement puis appareiller le 8 septembre 1948 pour Scapa Flow avant de nouvelles opérations.

Douglas Dauntless

A son bord se trouvait le 7th CAG composé de quatre squadrons de chasse (818 820 822 et 824 volant sur Seafire Mk V), de deux squadrons de bombardement-torpillage (825 et 827 volant sur Fairey Barracuda), un squadron de reconnaissance le squadron 826 volant sur Blackburn Buccaneer et deux squadrons de bombardement en piqué, les squadrons 829 et 831 volant sur Douglas Dauntless.

Enfin son sister-ship le HMS Hermes à quai à Faslane. Il va appareiller le lendemain avec à son bord le 11th Carrier Air Group (11th CAG) composé lui aussi de quatre squadrons de chasse volant sur Seafire (squadrons 838 840 842 et 844), de deux squadrons de bombardement-torpillage volant sur Fairey Barracuda (squadrons 841 et 843), deux squadrons de bombardement en piqué volant sur Douglas Dauntless (squadrons 845 et 847) et un squadron Blackburn Buccaneer de reconnaissance (squadron 846).

La marine britannique va également combattre au sol en engageant la 1st Naval Brigade-Royal Marines Light Infantry, une brigade de combat composée d’un état-major, d’une compagnie de commandement et de soutien, d’une compagnie de soutien logistique, d’une compagnie de transmissions, de trois bataillons d’infanterie et d’un bataillon d’appui disposant de mortiers lourds, de mitrailleuses, de canons antichars et d’éclaireurs les fameux Royal Marines Scout.

Au 5 septembre 1948 cette brigade n’est pas complètement opérationnelle avec le 1er bataillon totalement opérationnel, le 3ème bataillon à 75% et le 5ème bataillon qui n’existe encore que sur le papier, le bataillon d’appui étant opérationnel à 60%.

Après avoir envisagé d’attendre, la brigade va être engagée au fur et à mesure des disponibilités, les hommes de la 1ère brigade navale mettant le pied dans la porte pour faciliter le débarquement des unités de l’armée de terre.

Royal Air Force (RAF)

Dès l’annonce de l’agression allemande contre une puissance neutre l’armée de l’air britannique va jeter tout son poids dans la bataille.

C’est d’abord le Coastal Command qui fait décoller avions de patrouille maritime et hydravions pour retrouver les groupes occasionnels allemands en vue de les attaquer directement ou de guider les navires de surface et les sous-marins qu’ils soient britanniques ou français.

On raconte ainsi mais c’est peut être une légende que des équipages écossais du Coastal Command ignoraient volontairement les navires de la Royal Navy au profit de ceux de la Royale au nom de la Auld Alliance !

Vickers Wellington Mk II

Pour le front qui nous concerne le Coastal Command peut engager les gros quadrimoteurs Consolidated Privateer du squadron 132, les bimoteurs Vickers Wellington des squadron 206 et 220, les bimoteurs Blackburn Buccaneer du squadron 608 ou encore les Lockheed Hudson du squadron 269.

Bristol Beaufort

On trouve également les bombardiers-torpilleurs Bristol Beaufort du squadron 131, les chasseur-bombardiers Bristol Beaufighter du squadron 133, les hydravions Consolidated Catalina des squadrons 209 et 212 ou encore les Short Sunderland du squadron 210.

A cela s’ajoute les moyens du Bomber Command. Même si le commandement du bombardement était dans une optique tout ou rien avec une offensive de bombardement stratégique sur l’Allemagne elle ne peut se dérober à des missions plus tactiques.

En liaison avec l’Armée de l’Air, les bombardiers moyens et lourd de la RAF vont être engagés contre les ports allemands, les infrastructures de transport mais aussi les villes danoises et norvégiennes aux mains des allemands.

Des unités de chasseur-bombardiers vont opérer rapidement depuis le territoire norvégien aux côtés d’unités de chasse fournies par le Fighter Command. Ce dernier fût d’abord réticent craignant de priver le territoire britannique d’une couverture aérienne efficace contre une aviation allemande que l’on ne sous-estimait pas (voir même dont on surestimait les capacités en raison d’une habile propagande).

En ce qui concerne le Bomber Command, ce dernier rassemblait en Métropole pas moins de huit wings (escadres) de bombardement lourd :

Avro Lancaster

-1st Heavy Bomber Wing (Avro Lancaster) : squadron 53 59 et 82

-3rd Heavy Bomber Wing (Avro Lancaster) : squadron 107 110 et 114

-5th Heavy Bomber Wing (Avro Lancaster) squadron 10, 51 et 58

-7th Heavy Bomber Wing (Avro Lancaster) squadron 77 78 et 102

-9th Heavy Bomber Wing (Handley-Page Halifax): squadron 75, 185 et 226

-11th Heavy Bomber Wing (Handley-Page Halifax) : squadron 90,101 et 139

Short Stirling

-13th Heavy Bomber Wing (Short Stirling) : squadron 150 609 218

-15th Heavy Bomber Wing (Short Stirling) squadron 207 610 613

Tous ces unités ne vont pas opérer en même temps, les britanniques comme les français sachant parfaitement que le conflit qui débute allait être un combat à mort et non une guerre où tout pouvait se terminer par un accord à l’amiable.

Aux côtés de ses escadres de bombardement lourd on trouve des escadres de bombardiers moyens, des Medium Bomber Wings. Signe qui ne trompe pas on n’en trouve que quatre :

-1st Medium Bomber Wing (Vickers Wellington) : squadron 9 38 et 115

-3rd Medium Bomber Wing (Vickers Wellington): squadron 37 99 et 148

-5th Medium Bomber Wing (Vickers Wellington) : squadron 149 214 et 215

Martin Baltimore

-7th Medium Bomber Wing (Martin 187 Baltimore) : squadron 18 21 et 57

Si les bombardiers lourds frappaient généralement les infrastructures et les ports, les bombardiers médians intervenaient davantage en soutien des troupes sur le champ de bataille. C’était bien entendu en théorie, en pratique les frontières étaient particulièrement floues.

Si les HBW et les MBW opéraient depuis la Grande-Bretagne en revanche les squadrons détachés en Norvège fournis par les Tactical Air Wing (TAW) vont opérer depuis le sol norvégien, généralement des terrains sommairement aménagés voir des lacs gelés, les principaux aérodromes ayant été soit pris par les allemands ou tellement bombardés qu’ils étaient totalement hors service.

Hawker Typhoon

Deux squadrons de Hawker Typhoon vont ainsi opérer depuis le sol de la Norvège, les Squadrons 12 et 15 fournis respectivement par les 1stet 5th TAW.

En ce qui concerne la chasse on trouve le squadron 601 équipé de De Havilland Mosquito F. Mk IV, le squadron 66 volant sur des «chasseurs de reconnaissance», des Supermarine Spitfire Mk VII, le squadron 72 volant sur Spitfire Mk VIII et le squadron 603 sur Spitfire Mk V.

Supermarine Spitfire Mk V

Si l’Army Cooperation Command n’engage pas d’unités en Norvège, le Transport Command va participer à des missions de transport de troupes, de transport de matériel et d’évacuation de blessés. Pour cela le commandement du transport aérien bénéficie des unités suivantes :

-1st Tactical Transport Wing : Squadron 254 (Vickers Valetta Mk I) Squadron 255 (Douglas DC-3) et Squadron 256 (Avro York)

-3rd Tactical Transport Wing : Squadron 257 (Vickers Valetta Mk I) Squadron 258 (Handley-Page Hasting) et Squadron 259 (Vickers VC-1)

British Army

La British Army est davantage en retrait que ces homologues de l’air et de mer pour la simple et bonne raison que son rôle est différent et surtout limité.

Si la RAF peut s’engager dans une campagne de longue haleine avec ses bombardiers, si la RN peut rendre la vie impossible à la navigation allemande entre l’Allemagne et ses conquêtes l’armée de terre n’à pas ce luxe.

Pour montrer aux landser de quel bois les tommies se chauffent le gouvernement britannique met au pot les unités suivantes :

-52nd (Lowland) Infantry Division

-53rd (Welsh) Infantry Division

Char médian A-27M Cromwell

-5th Independent Armoured Brigade (deux régiments de chars moyens Cromwell et Valentine II, un bataillon de chars lourds Churchill)

-Un régiment antichar équipé de canons de 17 livres (24 pièces) fourni par le 1st Royal Artillery Support Group. Ultérieurement des éléments du 3rd RSAG viendront en renfort de leurs collègues du 1st RSAG.

-Des unités de DCA fournies par la 1st Anti-Aircraft Division et du génie.

-A cela s’ajoute la Task Force Vimy, l’élément précurseur de la 2nd Canadian Division qui ne fût finalement pas engagée, les alliés estimant que cela serait un gaspillage de moyens.

Grande Bretagne (103) Armée de l’Air (13)

Bomber Command

Métropole

Situation en septembre 1939 et évolution

Quand éclate la guerre de Pologne en ce triste mois de septembre, le Bomber Command dispose de quatre-vingt deux squadrons de bombardement à l’équipement dépassé ou en voie de l’être.

Fairey Battle

Fairey Battle

-Seize squadrons de Fairey Battle, un bombardier monomoteur qui comme beaucoup d’avions était moderne à sa conception mais dépassé à sa mise en service en raison des progrès fulgurants de la technologie aéronautique. Tous ses squadrons sont déployés en Grande-Bretagne.

Les squadrons équipés sont les squadron 12, 15, 35, 40, 52, 88, 98, 103, 105, 142,150,207,218,226 et 616 (Fairey Battle Mk I), le squadron 63 disposant lui de Fairey Battle Mk II.

Sa faiblesse vitesse et son armement défensif pour le moins limité (deux mitrailleuses) fit passer un frisson retrospectif dans l’échine des responsables de la RAF si ces appareils avaient du se frotter à la chasse allemande. Ils sont remplacés par des chasseur-bombardiers aux capacités nettement supérieures.

Douze des dix-sept squadron restent déployés en Grande-Bretagne, formant quatre Tactical Wing ayant pris les numéros impairs (1st Tactical Air Wing 3rd Tactical Air Wing 5th Tactical Air Wing et7th Tactical Air Wing).

Hawker Typhoon

Hawker Typhoon

-Le 1st Tactical Air Wing (1st TAW) déployé dans le Sud-Est de l’Angleterre est entièrement équipé de Hawker Typhoon. Il est composé des squadron 12, 35 et 52. Il va être déployé en bloc sur le continent pour soutenir la British Expeditionnary Force (BEF), étant donc placé sous le contrôle de l’Advanced Air Strike Force (AASF).

-Le 3rd Tactical Air Wing (3rd TAW) déployé en Ecosse est entièrement équipé de De Havilland Mosquito FB Mk VIII avec les squadron 88,103 et 105. Si le 1st TAW va être engagé en Europe du Nord, la 3ème escadre tactique va opérer en Norvège.

De Havilland Mosquito

De Havilland Mosquito

-Le 5th Tactical Air Wing (5th TAW) déployé dans l’ouest de l’Angleterre est entièrement équipé de Hawker Typhoon avec les squadron 15, 40 et 63. A l’origine, il était prévu qu’il soit déployé sur le continent en soutien du BEF mais avec l’invasion des pays scandinaves, la 5th TAW va opérer en Norvège.

bristol-beaufighter-24

-Le 7th Tactical Air Wing (7th TAW) déployé dans le sud-ouest de l’Angleterre dispose de Bristol Beaufighter avec les squadron 98, 142 et 616. Il reste provisoirement en Grande-Bretagne en attendant de savoir où l’envoyer.

Les squadrons 150, 207, 218 et 226 vont être redéployés outre-mer et/ou transformés sur des bombardiers plus gros. Les squadron 150, 207 et 218 forment un wing de Short Stirling alors que le squadron 226 est rééquipé de Handley-Page Halifax

-Sur les vingt-cinq squadron équipés de bombardiers légers Bristol Blenheim en septembre 1939, quatorze sont déployés en métropole, deux en transit en direction de Singapour et onze déployés outre-mer.

Martin Baltimore

Martin Baltimore

Les squadron déployés en métropole sont rééquipés de Martin 187 Baltimore pour trois squadron (squadron 18, 21 et 57), les squadron 104 et 108 sont transformés sur Baltimore et intègrent des wing de Wellington déployés en Extrême-Orient à raison d’un squadron de Baltimore pour deux squadron de Vickers Wellington.

Les neuf squadron restant sont transformés sur bombardiers lourds, les squadrons 53, 59, 82, 107,110 et 114 sur Avro Lancaster formant deux wing de trois squadron, les squadron 90, 101 et 139 recevant des Handley-Page Halifax.

Hawker Hind

Hawker Hind

-Trois squadron de Hawker Hind appartenant à la Royal Air Auxiliary Force, les squadron 609, 610 et 613 sont transformés sur Short Stirling.

Vickers Wellington B. Mk II

Vickers Wellington B. Mk II

-Dix squadron de bombardiers à long rayon d’action Vickers Wellington (squadron 9 37 38 75 99 115 148 149 214 et 215). Neuf squadron sont toujours équipés de Wellington en septembre 1948, le squadron 75 transféré à la RNZAF en mars 1940 est dissous mais reconstitué comme squadron de Handley-Page Halifax, formant un wing avec le squadron 226 et le squadron 166 précédément équipé de Handley-Page Hereford.

Armstrong Whitworth Whitley

Armstrong Whitworth Whitley

-Huit squadron de bombardiers lourds Armstrong-Withworth Whitley avec les squadron 51 et 166 équipés de Mk I, le squadron 97 équipé de Mk II, les squadron 51, 58, 77, 97, 102 avec des Mk III, les squadron 10 et 78 recevant des Mk IV.

Avro Lancaster

Avro Lancaster

Les squadron 10, 51, 58,77,78 et 102 sont ré-équipés d’Avro Lancaster, formant deux wing toujours déployés en métropole en septembre 1948. Les squadron 97 et 166 sont transférés en Egypte mais seul le premier reçoit des Short Stirling, le second étant encore équipé de Whitley, sa transformation étant suspendue en raison du déclenchement des hostilités. Il forme un wing avec le squadron 185 précédemment équipé de Harrow.

Handley Page Hampden

Handley Page Hampden

-Dix squadron de Handley-Page Hampden (squadron 7, 44, 49, 50,61,76,83,106,144,285), ces appareils déjà dépassés et aux conditions de vol inconfortables sont tous remplacés avant septembre 1948 à l’exception d’une unité.

Concrètement, trois squadrons sont toujours équipés de bombardiers lourds (7 44 et 49), six sont équipés de bombardiers médians (50 61 76 et 83 avec des Wellington, 106 et 144 avec des Baltimore)

-Deux squadron de Handley-Page Hereford (squadron 166 et 185), le premier reçoit des Whitley en attendant les Stirling, le second restant en métropole, recevant des Halifax.

Situation en septembre 1948

-Huit wing de bombardiers lourds

1st Heavy Bomber Wing (Avro Lancaster) : squadron 53 59 et 82

3rd Heavy Bomber Wing (Avro Lancaster) : squadron 107 110 et 114

5th Heavy Bomber Wing (Avro Lancaster) squadron 10, 51 et 58

7th Heavy Bomber Wing (Avro Lancaster) squadron 77 78 et 102

9th Heavy Bomber Wing (Handley-Page Halifax): squadron 75, 185 et 226

11th Heavy Bomber Wing (Handley-Page Halifax) : squadron 90,101 et 139

13th Heavy Bomber Wing (Short Stirling) : squadron 150 609 218

15th Heavy Bomber Wing (Short Stirling) squadron 207 610 613

-Quatre wing de bombardiers médians

1st Medium Bomber Wing (Vickers Wellington) : squadron 9 38 et 115

3rd Medium Bomber Wing (Vickers Wellington): squadron 37 99 et 148

5th Medium Bomber Wing (Vickers Wellington) : squadron 149 214 et 215

7th Medium Bomber Wing (Martin 187 Baltimore) : squadron 18 21 et 57

-Quatre wing de chasseur-bombardiers

1st Tactical Air Wing (1st TAW) (Hawker Typhoon) squadron 12 35 et 52

3rd Tactical Air Wing (3rd TAW) (De Havilland Mosquito) squadron 88 103 et 105

5th Tactical Air Wing (5th TAW) (Hawker Typhoon) squadron 15 40 et 63

7th Tactical Air Wing (7th TAW) (Bristol Beaufighter) squadron 98 142 et 616

Mediterranée

Situation en septembre 1939

Quand éclate la guerre de Pologne, les moyens déployés pour la RAF sont relativement importants en ce qui concerne les unités de bombardement avec les squadron suivants :

Bristol Blenheim Mk IV

Bristol Blenheim Mk IV

-Squadron 45, 55, 113 et 211 déployés en Egypte avec des Bristol Blenheim Mk I

-Squadron 14, 47 et 233 déployés respectivement en Egypte, Soudan et au Kenya

Situation en septembre 1948

Ce nombre va augmenter entre septembre 1939 et septembre 1948, la Grande-Bretagne voulant peser sur l’Italie, la dissuader d’entrer en guerre aux côtés de l’Allemagne et de garder le statut de non-belligérance adopté en septembre 1939.

Quand le second conflit mondial éclate, la RAF déploie les unités de bombardement suivantes :

-2nd Heavy Bomber Wing (Short Stirling Armstrong-Whitworth Whitley) squadron 97 et 285 équipés de Short Stirling, squadron 166 encore équipés de Whitley

-2nd Medium Bomber Wing (Bristol Blenheim Mk V) squadron 45 55 et 113,

-2nd Tactical Air Wing (2nd TAW) (Hawker Tempest) squadron 14 47 et 211, l’escadre est totalement déployée en Egypte

-Le squadron 233 est équipé de Hurricane et est déployé au Kenya

4th Tactical Air Wing (4th TAW) (Bristol Beaufighter) : stationné à Malte avec les squadron 119, 120 et 121

Inde et Moyen-Orient

Situation en septembre 1939

-A Aden, squadron 8 équipé de Bristol Blenheim Mk I et de Vickers Vincent unité de police coloniale

-A Ambala (Inde), le squadron 60 dispose de Bristol Blenheim Mk I

-A Shaibah (Irak), on trouve le squadron 84 équipé de Bristol Blenheim Mk I.

Situation en septembre 1948

Westland Lysander

Westland Lysander

Les moyens sont renforcés durant la Pax Armada puisque quand éclate le second conflit mondial en septembre 1948, ce théâtre d’opération dispose des unités suivantes :

-4th Medium Bomber Wing (Bristol Blenheim Mk IV) stationné en Inde avec le squadron 60, le squadron 84 et le squadron 62 un temps déployé à Singapour. Le squadron 8 dépend théoriquement de ce wing mais reste déployé à Aden avec des Bristol Blenheim Mk IV et des Westland Lysander.

-6th Tactical Air Wing (6th TAW) (Hawker Hurricane Mk III) stationné en Inde avec un squadron détaché à Aden. Les squadron 122 et 124 sont déployés en Inde, le squadron 123 l’est à Aden.

Extrême-Orient

Situation en septembre 1939

-A Singapour, squadron 11 et 39 équipés de Bristol Blenheim Mk I. Deux squadrons sont en route le 3 septembre 1939, les squadron 34 et 62. Ultérieurement le squadron 62 à été redéployé en Inde.

Situation en septembre 1948

-4th Heavy Bomber Wing (Malaisie) : squadron, 7 et 44 équipés de Short Stirling squadron 49 équipé de Handley-Page Hampden en attendant sa transformation sur Stirling

-6th Medium Bomber Wing (Singapour) squadron 50 et 61 équipés de Vickers Wellington, squadron 106 équipé de Martin 187 Baltimore

-8th Medium Bomber Wing (Malaisie) squadron 76 et 83 équipés de Vickers Wellington, squadron 144 équipé de Martin 187 Baltimore

-8th Tactical Air Wing (8th TAW) (Singapour) : squadron 11 39 et 34 équipés de Bristol Beaufighter

-10th Tactical Air Wing (10th TAW) (Malaisie) : squadron 125 126 et 127 équipés de Hawker Typhoon