Le Conflit (7) Norvège (7)

Grande-Bretagne

Royal Navy

La marine de Sa Majesté va effectuer un effort très important non seulement parce que la mer du Nord fait partie de la zone de responsabilité britannique mais surtout parce que les bases navales britanniques sont plus proches que les bases françaises.

Des cuirassés, des porte-avions, des croiseurs, des destroyers et des sous-marins vont combattre leurs homologues allemands avec le soutien des avions du Coastal Command qui dépendaient de la RAF et non de la Royal Navy.

La marine britannique à plusieurs objectifs dont le premier était d’empêcher le passage dans l’Atlantique de grosses unités lancées dans une guerre de course. Secondairement elle devait intercepter les groupes d’invasion de la Norvège voir remporter une nouvelle bataille du Jutland.

En ce qui concerne les cuirassés de nombreuses unités sont à la mer ou en alerte à Rosyth sur la côte orientale de la Grande-Bretagne ou au mouillage à Scapa Flow dans les Orcades. Un certain nombre d’unités sont en entretien car même si depuis le début de l’été 1948 la guerre est plus proche il y à des impératifs techniques qui ne peuvent être repoussés.

Le HMS Howe en 1943

-Dans les Orcades on trouve par exemple les cuirassés HMS Howe Royal Oak Iron Duke et Centurion

-En alerte à Rosyth nous trouvons les HMS Lion Conqueror

-En mer nous trouvons le HMS Thunderer

-En travaux nous trouvons le HMS King George V qui achève un grand carénage, son sister-ship le HMS Anson qui lui est en grand carénage alors que le HMS Vanguard est lui en entretien à flot donc disponible à plus court terme.

Le HMS Hermes en 1920

Des porte-avions sont également engagés. Passons rapidement sur le HMS Commander Edwin Dunning, l’ancien HMS Hermes utilisé comme porte-avions école en Manche et qui après avoir couvert le convoi en Manche va transporter en Norvège les chasseurs de la RAF.

La couverture aérienne du dispositf allié va être assuré par deux porte-avions français comme nous l’avons vu mais aussi et surtout par des porte-avions britanniques.

Le HMS Formidable

Le HMS Formidable est à la mer et dès l’annonce de l’attaque allemande va lancer des opérations de recherche. Le HMS Victorious est entretien à flot et ne sera pas disponible immédiatement pour frapper la Norvège.

Le HMS Malta à l’entrainement en mer d’Irlande interrompt son exercice pour rallier Faslane pour ravitaillement puis appareiller le 8 septembre 1948 pour Scapa Flow avant de nouvelles opérations.

Enfin son sister-ship le HMS Hermes est à quai à Faslane. Il va appareiller le lendemain.

Des croiseurs sont également employés et employables. Dans le domaine des croiseurs lourds si le HMS Cornwallis ne sera disponible qu’à la fin du moins de septembre, le HMS Blake appareille le jour même pendant que l’Albemarle se ravitaille en carburant et en munitions à Rosyth.

Le HMS Danae

Le croiseur léger HMS Danae couvre en Manche les convois du CEFAN en transit en direction de la Norvège en compagnie de l’ORP Dragon en liaison avec l’ELN française.

Le HMS Southampton

Si le HMS Southampton ne sera disponible qu’au début du mois d’octobre, le Manchester fin octobre et le Sheffield au début du mois de novembre leurs sister-ship HMS Glasgow et Belfort sont à la mer prêts à sauter à la gorge des allemands. En revanche les HMS Birmingham et Gloucester sont à quai.

Si le HMS Edimburgh est en exercice à la mer, le Liverpool et le Newcastle vont appareiller pour des patrouilles anti-raiders.

Le HMS Bermuda doit être disponible le 1er octobre 1948. Le HMS Trinidad est immobilisé pour travaux, devant être disponible à la mi-septembre ou au début octobre.

Les HMS Kenya et Gambia doit participer à la lutte anti-raiders alors que le HMS Nigeria est disponible tout comme le Swiftsure. Le HMS Minotaur escorte un convoi amenant en Europe les troupes canadiennes.

Le HMS Superb doit opérer en escorteur de convois pour amener en Norvège les troupes du corps expéditionnaire allié. Le HMS Vigilant est à quai en alerte à Rosyth.

Aux côtés de ces croiseurs légers conventionnels (c’est à dire à canons de 152mm) on trouve des croiseurs légers antiaériens principalement destinés à protéger les porte-avions (d’autres opèrent en voltigeurs).

Le HMS Naïad

Le HMS Naiad opère ainsi avec le HMS Formidable pour répérer les avions avec son radar, assurer une protection antiaérienne et coordonner les opérations avec la chasse. Le HMS Euryalus appareille seul car son protégé le Victorious est provisoirement indisponible. Le HMS Sirius est disponible à la différence de l’Illustrious mais n’appareille pas immédiatement.

Le HMS Argonaut va suivre comme son ombre le porte-avions Malta en attendant de retour son véritable protégé le HMS Hermes. Il va donc laisser la protection du porte-avions lourd Malta au seul HMS Charybdis. Le HMS Scylla est immobilisé à quai pour avarie.

Le HMS Bellona est disponible prêt à appareiller. Le HMS Diadem qui participe à un exercice à la mer mais cet exercice est interrompu par le conflit. Avant d’être engagé le croiseur léger antiaérien doit se ravitailler en carburant, vivres et munitions.

Des destroyers sont également engagés pour protéger les grandes unités que ce soit les porte-avions ou les cuirassés :

Le HMS Amazon accompagne le porte-avions léger HMS Commander Edwin Denning (ex-Hermes)

Le HMS Electra

-Les HMS Electra et Esk opère avec le porte-avions Formidable. Les HMS Echo et Escort doivent protéger le Victorious dès que celui-ci sera disponible.

Les HMS Eclipse et Encounter protègent le Malta, les HMS Fury et Foxhound protègent son sister-ship Hermes.

Les HMS Fearless et Forester escortent le cuirassé Iron Duke, les HMS Fame et Fortune protègent le Royal Oak, les HMS Firedrake et Foresight protègent le Centurion.

Les HMS Onslow et Offa assurent la protection du Lion, les HMS Opportune et Orwell protègent le Thunderer, les HMS Obdurate et Obediente assurent l’escorte du Temeraire, les HMS Onslaugh et Oribi protègent le Conqueror, les HMS Petard et Porcupine protègent le Vanguard, les HMS Pathfinder et Penn protègent le Howe, les HMS Pakenham et Paladin protègent le King George V alors que les HMS Pantera et Padridge sont disponibles à la différence de l’Anson.

Des sous-marins vont également être engagés en mer du Nord dans des rôles similaires à ceux de la marine française. Pour éviter les attaques fratricides, des zones précises de patrouille ont été établies entre les sous-marins britanniques et français.

Quand les premières bombes allemandes tombent sur Oslo et Trondheim, Narvik et Bergen, tous les sous-marins britanniques ne sont naturellement pas disponibles, certains sont à la mer pour entrainement, d’autres à quai attendant que le temps passe tandis que d’autres étaient immobilisés pour carénage ou pour une avarie que l’équipage et les ouvriers des bases concernées s’employaient à réparer au plus vite.

Parmi les sous-marins en service dans la force sous-marine britannique on trouve quatre sous-marins mouilleurs de mines, les HMS Grampus (N56) ,Narwhal (N45), Rorqual (N74) et Seal (N37).

Le premier est immobilisé pour un grand carénage qui même en précipitant les choses ne pourra pas se terminer avant la fin du mois d’octobre. Le second est lui aussi stationné à Chatham mais opérationnel, il appareillera d’ailleurs le 7 pour mouiller les accès aux ports allemands de la mer du Nord.

Le troisième est à quai à Chatham et le dernier est à l’entrainement. L’entrainement est immédiatement interrompu et le sous-marin mouilleur de mines rallie Chatham pour débarquer ses mines d’entrainement, charger des mines opérationnelles, se ravitailler et recevoir les ordres pour sa première et peut être sa dernière mission de guerre.

Le HMS Triton

La 1st Submarine Flottilla stationnée à Rosyth comprend huit sous-marins océaniques de type T, les HMS Triton Trident Tarpon Triad Talisman Tempest Travelller et Turbulent.

Le Triton et le Triad sont immobilisés pour grand carénage (disponibilité prévue respectivement pour début octobre et mi-septembre), le Trident à l’entrainement rentre immédiatement à la base pour préparer dans les meilleures conditions possibles sa première patrouille de guerre.

Le Tarpon et le Tempest sont à quai tout comme le Traveller et le Turubulent. Seul le Talisman vient d’appareiller pour une patrouille de routine qui se transforme en patrouille de guerre.

HMS Unity

La 2nd Submarine Flottilla elle aussi basée à Rosyth comprend elle huit sous-marins type U en l’occurence les HMS Undine Unity Ursula Umpire Una Unbeaten Undaunted et Union.

Le Undine est immobilisé pour un carénage qui doit s’achever en octobre alors que celui de l’Una doit s’achever fin septembre, l’Unity est à quai en compagnie de l’Unbeaten.

L’Ursula voit son entrainement annulé remplacé par un retour express à Rosyth. Son sister-ship Umpire est en patrouille tout comme l’Undaunted qui vient de relever l’Union qqui rallie Rosyth pour réparations et ravitaillement.

HMS Swordfish

La 7th Submarine Flottilla elle aussi basée à Rosyth (bis) comprend elle huit sous-marins de type S _des sous-marins comparables à nos sous-marins de 600 tonnes_ HMS Swordfish Sturgeon Seawolf Shark Syrtis Safaris Scorcher et Scotsman.

Deux d’entre-eux sont à la mer en l’occurence le Swordfish et le Shark qui viens de relever le Seawolf qui va donc avoir besoin d’un certain temps avant de pouvoir repartir en patrouille. Les Sturgeon et Syrtis sont immobilisés par un grand carénage dont l’achèvement n’est pas prévu avant le moi d’octobre. Le Safaris, le Scorcher et le Scotsman sont à quai mais seuls les deux premiers sont opérationnels, le dernier nommé étant immobilisé par une avarie.

HMS Seahorse

La 11th Submarine Flottilla stationnée à Chatham comprend elle aussi huit sous-marins type S, les HMS Seahorse Starfish Snapper Sahib Saracen Scythian Sea Devil et Spearfish.

Si le premier nommé est immobilisé pour un grand carénage qui doit normalement s’achever à la fin du mois d’octobre, le Starfish à l’entrainement passe en un clin d’oeil en patrouille de guerre, recevant l’ordre d’attaquer tout navire de guerre ou sous-marin allemand.

Le Snapper est de retour de patrouille et devra donc comme le Seawolf attendre un peu avant de courir sus à l’ennemi. Le Sahib, le Sea Devil et le Saracen sont à quai mais seuls les deux premiers sont opérationnels, le second étant immobilisé par une avarie mécanique. Même situation pour le Spearfish lui aussi en avarie.

Le Scythian faisait une escale discrète à Den Helder, la grande base métropolitaine de la Koninklijke Marine, la marine royale néerlandaise après un exercice où «officiellement» _les guillemets sont importants_ La Haye n’à en aucun cas pris part. Il doit rentrer à Chatham pour se ravitailler et partir au combat.

Des navires légers doivent aussi être engagés notamment dans des missions d’escorte et pour cela la Royal Navy tout comme la Royale sont nettement mieux équipés qu’en septembre 1939.

Il faut néanmoins tempérer cette information par le fait que l’équipement et l’entrainement même poussé ne remplace par l’expérience du conflit.

Dans ce domaine les britanniques possèdent des sloops (équivalent de nos avisos), des corvettes, des frégates et des destroyers légers, un panel de moyens adaptés aux missions d’escorte, de patrouille et de combat.

Dans le domaine des sloops on trouve cinq unités de classe Kingfisher (Kingfisher et Puffin à Devonport, Kittawake Sheldrake et Widgeon à Faslane), les trois unités de classe Bittern (Bittern Enchantress et Stork à Chatham), le Pelican de classe Egret et surtout les unités de Classe Black Swan et Improved Black Swan.

A Devonport on trouve le HMS Flamingo (en réparations), le Erne le Lapwing et le Magpie (A la mer), le Wild Goose (en ravitaillement), les Wren Lark Pleasant Medpole et Chanticleer (à quai), le Crane (à la mer), le Kitte et le Woodcock (entretien à flot), le Peacock et le Sparrow escortent un convoi transmanche, le Starling est en patrouille en Manche, l’Amethyst est en avarie de propulsion.

Les autres Black Swan sont stationnés à Faslane et à Harwich, ils vont donc être engagés qu’indirectement dans la Campagne de Norvège.

En ce qui concerne les corvettes de classe Flower on trouve plusieurs flottilles d’escorte. Si les 1stet 5th Escort Flottilla stationnées à Portland et Douvres ne sont pas directement concernées par la campagne qui nous intéresse, la 3rd Escort Flottilla stationnée à Chatham sur la côte orientale de la Grande-Bretagne va être pleinement engagée dans la dite campagne.

Quand éclate le second conflit mondial, trois unités de la 3rd EF sont à la mer (Aconite Asphodel Bergamot), deux sont indisponibles à quai pour entretien et avarie (Balsam Alisma) et trois sont à quai (Aster Azalea Bittersweet)

La 5th Escort Flottilla (5th EF) stationnée à Douvres, la 7th Escort Flottilla (7th EF), la 9th Escort Flottilla (9th EF) _toutes deux stationnées à Faslane_ ne sont pas engagées en Norvège mais plutôt pour l’escorte de convois transatlantiques. Même chose pour la 11th EF basée à Portland.

Les frégates de classe River sont réparties en quatre flottilles d’escorte, la 2nd EF basée à Devonport, la 4th EF à Faslane, la 6th EF à Gibraltar et la 8th EF aux Bermudes.

Seules les deux premières vont être engagées en Norvège pour escorte les convois transportant les troupes du CEFAN puis les convois de ravitaillement et hélas les navires évacuant les troupes qu’elles soient françaises, britanniques, polonaises, canadiennes et norvégiennes.

La 2nd Escort Flottilla (2nd EF) basée à Devonport comprend huit unités, deux indisponibles (Barn Ettrick), quatre à quai (Ballindery Dart Itchen Exe) et deux en mer (Chelmer Derg)

La 4th Escort Flottilla (4th EF) basée à Faslane comprend huit unités, une unité à la mer (Rebble), des unités indisponibles (Kale Nith Rothen) et les autres à quai (Spey Ness Jade).

Les destroyers légers de type Hunt sont également engagés en Norvège à la fois pour escorter des navires que pour combattre les unités légères allemandes.

Le HMS Albrighton (L-12) type Hunt I

La 11th Destroyer Flottilla (11th DF) stationnée en temps de paix à Portsmouth va être engagée dans les eaux scandinaves même si tous les navires n’étaient pas disponibles au 5 septembre 1948.

Si le HMS Atherstone est immobilisé pour un carénage tout comme le Cleveland, le Berkeley à l’entrainement interrompt son exercice pour se ravitailler et être engagé au combat. L’Eglinton se ravitaille pour être engagé au combat. En revanche les HMS Cattistock et Exemoor sont à quai attendant l’ordre d’engagement.

La 13th DF stationnée à Gibraltar et la 17th DF stationnée à Malte ne sont naturellement pas engagées tout comme la 14th DF elle aussi stationnée à Portsmouth, la 15th DF stationnée à Devonport et la 20th DF stationnée à Portland.

La 16th DF stationnée en temps de paix à Portsmouth va elle connaître le combat en Norvège. Au 5 septembre 1948, trois unités sont à quai (Zetland Chiddingfold Croome), deux immobilisées pour un grand carénage qui doit s’achever fin septembre (Tetcott) et en octobre (Cowdray), ne laissant que l’unique Southwold à la mer pour entrainement, le navire ralliant son port d’attache pour se ravitailler.

Des dragueurs de mines sont également employés d’abord pour protéger les ports et les bases britanniques puis les accès aux ports norvégiens.

Des dragueurs de la 1st Minesweeping Flottilla basée à Rosyth et la 8th Minesweeping Flottilla basée à Chatham vont être engagés en mer du Nord contre une arme au rapport coût/efficacité imparable.

Des navires de soutien vont également être engagés qu’il s’agit d’unités de la Royal Fleet Auxiliary (RFA) ou de la Royal Navy.

On trouve d’abord des pétroliers comme les Cairndale War Brahim War Sepoy Appleleaf et Brambleleaf Black Ranger stationnés à Rosyth tout comme les War Krishna Blue Ranger et Celerol mouillés à Scapa Flow ou encore les Cedardale Eaglesdale Prestol Green Ranger et Rapidol stationnés à Chatham.

La citerne à eau Freshpond stationnée à Rosyth pourrait rallier la Norvège pour ravitailler navires et troupes déployées. On trouve également à Rosyth le cargo rapide Fort Beauharnais, un transport de produits pétroliers le Petrella et un transport de charges le RFA Bacchus. En revanche le navire-hôpital RFA Maine (IV) est stationné à Chatham.

On trouve également les ravitailleurs de sous-marins HMS Forth Medway Hazard Shearwater mais aussi le ravitailleur de destroyers HMS Woolwich.

Les mouilleurs de mines vont également avoir un rôle à jouer. Si les unités de classe Linnet vont se contenter de mouiller des champs de mines défensifs pour protéger les accès aux ports et bases navales en revanche deux unités de classe Abdiel (Abdiel à Chatham et Latonna à Rosyth) vont être engagées en Norvège comme mouilleur de mines et comme transport de troupes rapide.

HMS Albatross ex-HMAS Albatross

Le ravitailleur d’hydravions HMAS Albatros alors en travaux va être transformé en navire-atelier, son homologue Pegasus ne quittant plus Scapa Flow. Le Manela lui va rallier la Norvège comme bâtiment de soutien. Même chose pour le HMS Unicorn qui sert de transport d’avions avant de devenir un porte-avions conventionnel au moment de l’évacuation des troupes alliées de Norvège.

La Fleet Air Arm (FAA) est naturellement engagée en Norvège avec les hydravions embarqués sur les croiseurs et les cuirassés (1stet 3rd Seaplane Group) mais aussi les groupes aériens des porte-avions envoyés dans les eaux norvégiennes.

Supermarine Seafire

A bord du HMS Formidable on trouve le 3rd Carrier Air Group (deux squadrons de chasse numérotées 806 et 808 volant sur Seafire Mk VII, deux squadrons de bombardement-torpillage numérotés 809 et 811 avec des Fairey Barracuda et deux squadrons de bombardement en piqué numérotés 813 et 815 avec des Douglas Dauntless).

Comme le HMS Victorious n’est pas immédiatement engagé en Norvège, son groupe aérien, le 5th CAG va d’abord resté l’arme au pied, en profitant pour peaufiner son entrainement et sa préparation.

Fairey Barracuda « Ugly but effective »

Ce groupe aérien est composé de deux squadrons de chasse (812 et 814 avec des Seafire), deux squadrons de bombardement-torpillage (817 et 819 avec des Barracuda) et deux squadrons de bombardement en piqué (821 et 823 avec des Dauntless)

Le HMS Malta était comme nous l’avons vu à l’entrainement en mer d’Irlande. Il interrompt son exercice pour rallier Faslane pour ravitaillement puis appareiller le 8 septembre 1948 pour Scapa Flow avant de nouvelles opérations.

Douglas Dauntless

A son bord se trouvait le 7th CAG composé de quatre squadrons de chasse (818 820 822 et 824 volant sur Seafire Mk V), de deux squadrons de bombardement-torpillage (825 et 827 volant sur Fairey Barracuda), un squadron de reconnaissance le squadron 826 volant sur Blackburn Buccaneer et deux squadrons de bombardement en piqué, les squadrons 829 et 831 volant sur Douglas Dauntless.

Enfin son sister-ship le HMS Hermes à quai à Faslane. Il va appareiller le lendemain avec à son bord le 11th Carrier Air Group (11th CAG) composé lui aussi de quatre squadrons de chasse volant sur Seafire (squadrons 838 840 842 et 844), de deux squadrons de bombardement-torpillage volant sur Fairey Barracuda (squadrons 841 et 843), deux squadrons de bombardement en piqué volant sur Douglas Dauntless (squadrons 845 et 847) et un squadron Blackburn Buccaneer de reconnaissance (squadron 846).

La marine britannique va également combattre au sol en engageant la 1st Naval Brigade-Royal Marines Light Infantry, une brigade de combat composée d’un état-major, d’une compagnie de commandement et de soutien, d’une compagnie de soutien logistique, d’une compagnie de transmissions, de trois bataillons d’infanterie et d’un bataillon d’appui disposant de mortiers lourds, de mitrailleuses, de canons antichars et d’éclaireurs les fameux Royal Marines Scout.

Au 5 septembre 1948 cette brigade n’est pas complètement opérationnelle avec le 1er bataillon totalement opérationnel, le 3ème bataillon à 75% et le 5ème bataillon qui n’existe encore que sur le papier, le bataillon d’appui étant opérationnel à 60%.

Après avoir envisagé d’attendre, la brigade va être engagée au fur et à mesure des disponibilités, les hommes de la 1ère brigade navale mettant le pied dans la porte pour faciliter le débarquement des unités de l’armée de terre.

Royal Air Force (RAF)

Dès l’annonce de l’agression allemande contre une puissance neutre l’armée de l’air britannique va jeter tout son poids dans la bataille.

C’est d’abord le Coastal Command qui fait décoller avions de patrouille maritime et hydravions pour retrouver les groupes occasionnels allemands en vue de les attaquer directement ou de guider les navires de surface et les sous-marins qu’ils soient britanniques ou français.

On raconte ainsi mais c’est peut être une légende que des équipages écossais du Coastal Command ignoraient volontairement les navires de la Royal Navy au profit de ceux de la Royale au nom de la Auld Alliance !

Vickers Wellington Mk II

Pour le front qui nous concerne le Coastal Command peut engager les gros quadrimoteurs Consolidated Privateer du squadron 132, les bimoteurs Vickers Wellington des squadron 206 et 220, les bimoteurs Blackburn Buccaneer du squadron 608 ou encore les Lockheed Hudson du squadron 269.

Bristol Beaufort

On trouve également les bombardiers-torpilleurs Bristol Beaufort du squadron 131, les chasseur-bombardiers Bristol Beaufighter du squadron 133, les hydravions Consolidated Catalina des squadrons 209 et 212 ou encore les Short Sunderland du squadron 210.

A cela s’ajoute les moyens du Bomber Command. Même si le commandement du bombardement était dans une optique tout ou rien avec une offensive de bombardement stratégique sur l’Allemagne elle ne peut se dérober à des missions plus tactiques.

En liaison avec l’Armée de l’Air, les bombardiers moyens et lourd de la RAF vont être engagés contre les ports allemands, les infrastructures de transport mais aussi les villes danoises et norvégiennes aux mains des allemands.

Des unités de chasseur-bombardiers vont opérer rapidement depuis le territoire norvégien aux côtés d’unités de chasse fournies par le Fighter Command. Ce dernier fût d’abord réticent craignant de priver le territoire britannique d’une couverture aérienne efficace contre une aviation allemande que l’on ne sous-estimait pas (voir même dont on surestimait les capacités en raison d’une habile propagande).

En ce qui concerne le Bomber Command, ce dernier rassemblait en Métropole pas moins de huit wings (escadres) de bombardement lourd :

Avro Lancaster

-1st Heavy Bomber Wing (Avro Lancaster) : squadron 53 59 et 82

-3rd Heavy Bomber Wing (Avro Lancaster) : squadron 107 110 et 114

-5th Heavy Bomber Wing (Avro Lancaster) squadron 10, 51 et 58

-7th Heavy Bomber Wing (Avro Lancaster) squadron 77 78 et 102

-9th Heavy Bomber Wing (Handley-Page Halifax): squadron 75, 185 et 226

-11th Heavy Bomber Wing (Handley-Page Halifax) : squadron 90,101 et 139

Short Stirling

-13th Heavy Bomber Wing (Short Stirling) : squadron 150 609 218

-15th Heavy Bomber Wing (Short Stirling) squadron 207 610 613

Tous ces unités ne vont pas opérer en même temps, les britanniques comme les français sachant parfaitement que le conflit qui débute allait être un combat à mort et non une guerre où tout pouvait se terminer par un accord à l’amiable.

Aux côtés de ses escadres de bombardement lourd on trouve des escadres de bombardiers moyens, des Medium Bomber Wings. Signe qui ne trompe pas on n’en trouve que quatre :

-1st Medium Bomber Wing (Vickers Wellington) : squadron 9 38 et 115

-3rd Medium Bomber Wing (Vickers Wellington): squadron 37 99 et 148

-5th Medium Bomber Wing (Vickers Wellington) : squadron 149 214 et 215

Martin Baltimore

-7th Medium Bomber Wing (Martin 187 Baltimore) : squadron 18 21 et 57

Si les bombardiers lourds frappaient généralement les infrastructures et les ports, les bombardiers médians intervenaient davantage en soutien des troupes sur le champ de bataille. C’était bien entendu en théorie, en pratique les frontières étaient particulièrement floues.

Si les HBW et les MBW opéraient depuis la Grande-Bretagne en revanche les squadrons détachés en Norvège fournis par les Tactical Air Wing (TAW) vont opérer depuis le sol norvégien, généralement des terrains sommairement aménagés voir des lacs gelés, les principaux aérodromes ayant été soit pris par les allemands ou tellement bombardés qu’ils étaient totalement hors service.

Hawker Typhoon

Deux squadrons de Hawker Typhoon vont ainsi opérer depuis le sol de la Norvège, les Squadrons 12 et 15 fournis respectivement par les 1stet 5th TAW.

En ce qui concerne la chasse on trouve le squadron 601 équipé de De Havilland Mosquito F. Mk IV, le squadron 66 volant sur des «chasseurs de reconnaissance», des Supermarine Spitfire Mk VII, le squadron 72 volant sur Spitfire Mk VIII et le squadron 603 sur Spitfire Mk V.

Supermarine Spitfire Mk V

Si l’Army Cooperation Command n’engage pas d’unités en Norvège, le Transport Command va participer à des missions de transport de troupes, de transport de matériel et d’évacuation de blessés. Pour cela le commandement du transport aérien bénéficie des unités suivantes :

-1st Tactical Transport Wing : Squadron 254 (Vickers Valetta Mk I) Squadron 255 (Douglas DC-3) et Squadron 256 (Avro York)

-3rd Tactical Transport Wing : Squadron 257 (Vickers Valetta Mk I) Squadron 258 (Handley-Page Hasting) et Squadron 259 (Vickers VC-1)

British Army

La British Army est davantage en retrait que ces homologues de l’air et de mer pour la simple et bonne raison que son rôle est différent et surtout limité.

Si la RAF peut s’engager dans une campagne de longue haleine avec ses bombardiers, si la RN peut rendre la vie impossible à la navigation allemande entre l’Allemagne et ses conquêtes l’armée de terre n’à pas ce luxe.

Pour montrer aux landser de quel bois les tommies se chauffent le gouvernement britannique met au pot les unités suivantes :

-52nd (Lowland) Infantry Division

-53rd (Welsh) Infantry Division

Char médian A-27M Cromwell

-5th Independent Armoured Brigade (deux régiments de chars moyens Cromwell et Valentine II, un bataillon de chars lourds Churchill)

-Un régiment antichar équipé de canons de 17 livres (24 pièces) fourni par le 1st Royal Artillery Support Group. Ultérieurement des éléments du 3rd RSAG viendront en renfort de leurs collègues du 1st RSAG.

-Des unités de DCA fournies par la 1st Anti-Aircraft Division et du génie.

-A cela s’ajoute la Task Force Vimy, l’élément précurseur de la 2nd Canadian Division qui ne fût finalement pas engagée, les alliés estimant que cela serait un gaspillage de moyens.

Scandinavie (57) Danemark (28)

Artillerie antiaérienne

En septembre 1948 la défense contre-avions danoise se résume à un régiment à trois bataillons (13ème, 14ème et 15ème), chaque bataillon disposant de douze canons de 75mm Vickers et douze canons de 20mm Madsen soit un total de soixante-douze canons antiaériens. Rien qui puisse transformer le ciel danois en enfer pour la Luftwaffe.

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Scandinavie (54) Danemark (25)

Armes

Armes individuelles de l’infanterie

Pistolets et Revolvers

Browning M-1910 2

FN (Browning) modèke 1910

-En septembre 1948, le pistolet automatique standard de l’armée danoise est le FN modèle 1910 ainsi que ses évolution les modèle 1910/22 et modèle 1922.

Cette armée est une autre création de John Browning produite aux Etats-Unis par Colt Firearms et en Europe par la Fabrique Nationale d’armes implantée à Herstal en Belgique. Rapidement la firme Colt stoppa la production et le pistolet américain fût produit uniquement en Europe. Son mode de fonctionnement est semblable à celui des Walter PPK et Makarov.

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Scandinavie (19) Norvège (19)

Comme l’évacuation des troupes norvégiennes s’est faite sous la pression de l’ennemi la priorité à été d’évacuer les hommes et non les armes. Si des fusils, des fusils mitrailleurs, des mitrailleuses voir des mortiers ont pu traverser la mer du Nord en direction des îles britanniques aucun canon n’à été embarqué, la plupart des pièces ayant été soit démolies ou alors sabotées.

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Benelux (56) Belgique (17)

Armement et Véhicules

Armes de l’infanterie (1) : Armes individuelles

Pistolets et Revolvers

Browning HP 4

Browning Grande Puissance (GP) modèle 1935

En mai 1949, l’armée de terre belge utilise deux modèles principaux de pistolets automatiques, le Browning Grande Puissance (GP) modèle 1935 et une arme plus ancienne, le FN modèle 1910.

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Grande Bretagne (100) Armée de l’Air (11)

Les avions de la RAF (6) : transport

Avant-Propos

Posséder aujourd’hui des avions de transport en grand nombre est la norme pour une puissance militaire de premier plan notamment en Occident mais celà n’à pas toujours été ainsi.

Longtemps, très (trop ?) longtemps, le transport aérien à été le parent pauvre des différentes armées de l’air. Outre des besoins limités, les budgets contraints obligaient à faire des choix et entre une escadrille de chasse, un groupe de bombardiers et une escadrille de transport, le choix était vite fait.

Quand éclate la guerre de Pologne en septembre 1939, très peu de pays possèdent de nombreux appareils de transport qui souvent dérivés de bombardiers ou des bombardiers déclassés comme le Savoia-Marchetti SM-81, le Junkers Ju-52 ou le Farman 224 dérivé du Farman 222. On trouvait aussi des avions de transport conçus dès l’origine pour ce rôle comme le Potez 650 ou le Vickers type 264 Valentia.

Côté britannique, le dévellopement du transport est limité aux colonies. Puissance coloniale ancienne, devant faire face à l’agitation de tribus remuantes qui menaient une guerilla qui causait son lot de pertes.

Les pertes étaient causées non dans des batailles rangées mais dans des embuscades qui visaient moins les troupes de combat que les caravanes de ravitaillement.

Outre des cibles plus faciles à atteindre, la destruction d’un convoi de ravitaillement démoralisait l’ennemi et pouvait constituer pour les tribus un butin intéressant.

Pour alléger le fardeau logistique, les britanniques eurent l’idée d’utiliser l’avion pour ravitailler les colonnes de combat, les rendant plus mobiles. En 1928 eut même lieu à Kaboul la première évacuation de civils par voie aérienne.

En dépit de ces expérimentations, l’aviation de transport était famélique. La preuve jusqu’en 1944 et la création du Transport Command il n’y avait pas de commandement spécifique pour les avions de transport.

Suite à la création de ce commandement, de nombreux appareils de transports sont commandés dans un but essentiellement logistique qu’il s’agisse de fret, de matériel et de transport de troupes.

Des expérimentations de largage de parachutistes ont lieu mais ni la RAF ni la British Army ne vont jusqu’à créer des unités comparables à l’Infanterie de l’Air ou aux Fallschirmjager.

En septembre 1948, le Transport Command dispose en Métropole de deux wings de trois squadrons soit six unités (aucune neuf ans plus tôt), deux squadrons étant équipés de Vickers Valetta Mk I, un de Douglas DC-3, un de Handley-Page Hasting (version de transport du Halifax), un d’Avro York (appareil dérivé du Lancaster) et un de Vickers VC-1.

En Méditerranée, un squadron de Douglas DC-3 est déployé à Malte, deux squadrons déjà présents en septembre 1939 en Egypte disposent en septembre 1948 de Vickers Valetta pour l’un, d’une flotte mixte Lancastrian/Hasting/Lysander pour le second alors que le squadron déployé en Palestine remplaçait ses Hawker Hardy par des Westland Lysander. Un squadron de DC-3 est déployé au Soudan.

Dans la zone Océan Indien, on trouvait en septembre 1939 un squadron de Vickers Valentia stationné en Inde, un squadron de Vickers Vincent déployé à Aden et deux squadrons de Westland Wapiti stationnés en Inde.

Seul le premier était un véritable squadron de transport, les trois autres étaient des squadrons de police coloniale. Ces appareils ont tous été remplacés par de véritables appareils de transport parfois complétés par des Lysander.

En 1948, le squadron 31 à troqué ses Valentia contre des Douglas DC-3, le squadron 5 et le squadron 27 disposant de Lysander. Ces différentes unités forment théoriquement un wing mais en raison de la dispersion géographique, ce wing est plus théorique qu’autre chose . De nouveaux squadrons ont vu le jour avec des appareils parfaitement adaptés aux missions de transport.

Enfin en Extrême-Orient, là où il n’existait pas de squadron de transport en septembre 1939, on trouve un wing lui aussi dispersé entre Ceylan (un squadron équipé de Douglas DC-3 et d’une poignée d’Handley-Page Hasting), Singapour (un squadron de Vickers Valetta associé à une poignée de Vickers VC.1, de Westland Lysander et d’Avro York), Malaisie (un squadron stationné à Kuching avec des Lancastrian et des Lysander) et Hong-Kong (un squadron de Vickers Valetta).

Le Transport Command dispose au total de seize squadrons. Cette force va augmenter avec le début du conflit par la réquisition d’appareils civils privés de lignes commerciales en attendant la production d’appareils de transport notamment pour les troupes aéroportées britanniques fraichement créées.

Vickers type 264 Valentia

Vickers type 264 Valentia

Vickers type 264 Valentia

Le Vickers type 264 Valentia est en septembre 1939 le seul avion de transport conçu comme tel pour la RAF. L’appareil conçu dans le cadre de la Specification 30/34 effectue son premier vol en 1934.

28 appareils sont produits neufs plus 54 appareils issus de la conversion de Vickers Victoria, un avion servant aussi bien de bombardier que d’appareil de transport. La production s’achève dès 1936.

Trois squadrons sont encore équipés de cet appareil en septembre 1939, un déployé en Inde et deux en Egypte, le premier les remplaçant par des Douglas DC-3, les deux autres recevant pour le premier des Vickers Valetta et pour le second une flotte mixte Avro York, Handley-Page Hasting et Westland Lysander.

Cet appareil fût utilisé pour des missions de transport, de police coloniale, d’opérations psychologiques (à l’aide de haut-parleurs) et d’essais de ravitaillement en vol.

Les derniers Valentia quittent le service actif fin 1946 et les appareils usés sont promptement feraillés de sorte qu’il ne reste plus d’appareil complet aujourd’hui.

Caractéristiques Techniques du Vickers Valentia Mk I

Type : avion de transport bimoteur biplan

Masse : à vide 4975kg en charge 8864kg

Dimensions : longueur 18.14m envergure 26.63m hauteur 5.41m

Motorisation : deux moteurs radiaux Bristol Pegasus L3 ou M3 de 650ch chacun

Performances : vitesse maximale 209 km/h vitesse de croisière 188 km/h distance franchissable 1288km plafond opérationnel 4950m

Armement : peut recevoir 2200 livres de bombes

Equipage : deux hommes plus vingt-deux soldats

NdA : pour les Vickers VC-1, Vickers Valetta et Douglas DC-3 voir la partie consacrée à la FAA.

Handley-Page Hasting

Handley-Page HP-67 Hastings

Handley-Page HP-67 Hastings

Après un long combat, les pilotes d’avions de transport obtinrent en mars 1944 la création du Transport Command ainsi que la mise sur pied d’un certain nombre de squadrons de transport.

Ces squadrons nécessitaient des avions. Si des appareils étrangers ont été commandés (Douglas DC-3), la RAF voulait acheter britannique (buy british) en faisant travailler la puissante industrie aéronautique britannique.

Dès le mois de juin 1944, l’Air Ministry en charge des acquisitions lança l’appel d’offres C.3/44 demandant un appareil de transport bi ou quadrimoteur à long rayon d’action.

Handley-Page fût opposée à Avro, Fairey et Gloster mais seuls les deux premiers proposèrent des projets et fabriquèrent des prototypes, donnant naissance au Handley-Page Hasting et à l’Avro York. Ultérieurement, l’Avro Lancastrian, version désarmée du Lancaster s’y ajouta.

Au final, la RAF refusa de choisir et décida de commander en série les deux appareils. Le prototype du Handley-Page Hasting HP.67 effectua son premier vol le 14 septembre 1944.

Le dévellopement de l’appareil à été promptement accéléré par l’utilisation de nombreux composants du Halifax notamment les ailes, la dérive, les moteurs. Le fuselage est cependant neuf avec une nouvelle structure mieux adaptée aux missions de transport.

Prévoyant l’avenir, la firme Handley-Page dévellopa le Hermes, une version civile du Hasting mais aucune compagnie ne commanda l’appareil avant septembre 1948.

Quand éclate le second conflit mondial, le Transport Command dispose de deux squadron équipés pleinement de Hasting C.1, d’autres étant dispersés au sein d’un squadron déployés en Egypte et au sein d’un squadron opérant en Extrême-Orient avec des Douglas DC-3.

L’appareil exporté en Nouvelle-Zélande continue à être produit dans une version Hasting C.2 aux capacités améliorées.

Caractéristiques Techniques du Handley-Page Hastings C.2

Type : avion de transport quadrimoteur

Masse : à vide 21987kg maximale au décollage 36287kg

Dimensions : longueur 24.89m envergure 34.44m hauteur 6.86m

Moteur : quatre moteurs radiaux Bristol Hercules de 1675ch chacun entrainant des hélices quadripales

Performances : vitesse maximale 560 km/h à 6800m vitesse de croisière 468 km/h à 4600m distance franchissable 2270km avec charge maximale plafond opérationnel 8077m

Equipage : 5 hommes (pilote, copilote, opérateur radio, navigateur et ingénieur de vol) 50 soldats ou 35 parachutistes, 32 civières et 29 blessés assis ou 9 tonnes de fret.

Avro York

Avro 685 York

Avro 685 York

Les promesses du Avro Lancaster poussèrent la firme Avro à envisager d’en tirer un appareil commercial alors que le transport de passagers continuait de connaitre un important développement bien que nous soyons encore loin du transport aérien de masse.

Le développement de l’Avro York commença dès 1942 mais en raison de la charge imposée par le programme Lancaster, les travaux avancèrent lentement. Ils furent accélérés par la publication de la Specification C.3/44 qui demandait un appareil de transport bi ou quadrimoteur à long rayon d’action.

L’Avro 685 effectue son premier vol le 4 décembre 1944. Il reprend les ailes, les moteurs Merlin, les dérives. Le fuselage est neuf, plus ventru que le bombardier. La double dérive est remplacée ultérieurement par une dérive triple pour améliorer la stabilité.

Comme nous l’avons vu à propos du Hasting, la RAF décide de ne pas choisir entre les deux appareils qui sont sélectionnés tous les deux. A la différence de l’appareil Handley-Page, l’Avro 685 York sera vendu à des compagnies aériennes pour le transport de passagers. Deux Avro York transformés en appareils VIP furent acquis, appareils utilisés par le gouvernement, la famille royale et les autorités militaires.

En septembre 1948, la RAF dispose d’un squadron en Métropole pleinement équipé de York plus des appareils dispersés sans un squadron stationné en Egypte, en Inde et en Malaisie.

Tous ces appareils sont des Avro York C.1 mais les nouveaux appareils produits sont des C.2. L’appareil n’à pas été exporté à l’étranger, l’Australie préférant acheter des DC-3.

avro-685-york-11Caractéristiques Techniques de l’Avro 685 York

Type : avion de transport quadrimoteur à long rayon d’action

Masse : à vide 18150kg en charge 29480kg charge utile 9100kg

Dimensions : longueur 23.9m envergure 31.1m hauteur 5m

Motorisation : quatre moteurs en lignes Rolls-Royce Merlin 24 de 1280ch chacun

Performances : vitesse maximale 479 km/h à 6400m distance franchissable 4800km plafond opérationnel 7010m

Armement : aucun

Equipage 5 hommes (deux pilotes, un navigateur, un opérateur radio et un opérateur cabine) et 56 passagers.

Avro Lancastrian

Avro 691 Lancastrian

Avro 691 Lancastrian

A l’origine de l’Avro 691 Lancastrian figure une demande de la Trans-Canada Airlines pour un appareil de transport de passagers et de frets. Cette demande adressée à la firme Avro poussa cette dernière à proposer son Avro York alors en développement.

Comme le besoin était urgent et pour éviter que la compagnie aérienne canadienne ne se tourne vers un constructeur américain voir français, Avro proposa une adaptation de son Lancaster qui commençait à entrer en service au sein de la RAF.

Cette adaptation était minimale puisque l’appareil était identique au bombardier sauf l’absence de tourelles et un nouveau nez plein remplaçait le nez d’origine des bombardiers.

La compagnie canadienne commanda seize appareils livrés dès mars 1945 dix mois après la demande, les huit premiers étant des bombardiers modifiés sur les chaines de montage après accord de la RAF.

Cette dernière finit par passer commande de Avro 691 Lancastrian pour compléter sa flotte de transport. Cet appareil va équiper le squadron transport déployé à Kuching avec quelques Lysander, ces appareils étant utilisés pour du transport de personnel et de la logistique entre Kuching, Singapour, Hong-Kong et Alor Setar notamment.

L’appareil va être exporté en Argentine (transport de passagers civils), en Australie (civil et militaire) et au Canada (civil).

La production pourrait se poursuivre même si le développement d’un nouveau bombardier issu du Lancaster pourrait pousser soit à l’abandon du Lancastrian soit à la transformation des bombardiers réformés en avions de transport.

Caractéristiques Techniques de l’Avro Lancastrian C.1

Type : avion de transport quadrimoteur à long rayon d’action

Masse : à vide 13800kg en charge 29480kg charge utile 3560kg

Dimensions : longueur 23.4m envergure 31.1m hauteur 5.9m

Motorisation : quatre moteurs en ligne Rolls-Royce Merlin de 1250ch chacun

Performances : vitesse maximale 499 km/h à 1524m distance franchissable 6677km plafond opérationnel 7010m

Armement : aucun

Equipage : cinq hommes et neuf passagers.

Grande Bretagne (92) Armée de l’Air (2)

Les Moyens de la Royal Air Force (RAF)

L’organisation de la RAF en 1948 est ancienne puisqu’elle date de 1936 quand sont créés les fameux Command, de grandes unités regroupant des groupes (Group), des wings et des squadrons. A noter que les squadrons déployés outre-mer si ils dépendent officiellement du Command de leur spécialité, dans la pratique et sur le plan tactique, dependent logiquement de commandements locaux.

Ces commandements sont à la fois chargés du commandement administratif (gestion des avions, des matériels et des équipements, gestion des ressources humaines) mais également du commandement opérationnel (entrainement, préparation opérationnelle, commandement des opérations de combat).

En septembre 1939, la Royal Air Force dispose des moyens suivants :

Hawker Hurricane Mk I

Hawker Hurricane Mk I

-Trente-sept squadrons de chasse d’active et huit squadrons de chasse de la Royal Auxiliary Air Force. Si la majorité des unités sont équipées de monoplans modernes type Spitfire et Hurricane (vingt-sept sur quarante-cinq), le reste dispose d’appareils biplans dépassés (huit avec des Gloster Gladiator et deux avec des Gauntlet) ou d’appareis bimoteurs aux performances de chasseur limitées en l’occurence les Blenheim Mk IF (huit squadrons).

Tous ces squadrons ne sont pas stationnés en métropole une partie l’étant en Egypte (trois), en Palestine (un) et à Aden (un) mais cette dispersion est limitée par la quantité d’appareils et leur qualité puisqu’aucune unité n’est équipée de monoplans modernes réservées à la défense de la métropole.

Ce nombre va augmenter durant la Pax Armada. Le nombre de squadrons de chasse va passer à quarante-huit répartis en douze wing de quatre squadrons avec un wing déployé en Malaisie (un squadron détaché à Hong-Kong), un wing couvrant le monde indien (un squadron à Aden, deux squadrons en Inde, un squadron en Birmanie), un wing à Singapour (avec un squadron couvrant la base d’Alor Setar en Malaisie), deux wing en Méditerranée (un en Egypte avec un squadron détaché en Palestine et un au Soudan, un wing à Malte avec un squadron détaché à Chypre) et sept en métropole (un couvrant l’Ecosse et l’Irlande du Nord, les six autres couvrant l’Angleterre et le Pays de Galles).

Toutes ces unités sont équipées de Supermarine Spitfire et de Hawker Hurricane, le premier équipant la totalité des wing de métropole, le Hurricane étant dominant outre-mer même si le Spitfire commence ça et là à pointer le bout de son nez.

Bristol Beaufighter

Bristol Beaufighter

Le Fighter Command dispose également de wings de chasse lourde, un wing en Extrême-Orient, un wing en Méditerranée et deux wing en métropole, ces wing de trois squadrons disposant de Bristol Beaufigther et de De Havilland Mosquito. Un temps on trouve des squadrons de Westland Whirlwind mais en raison de problèmes de moteurs, ils sont rapidement retirés du service.

-Soixante-dix neuf squadrons de bombardement équipés pour la plupart d’avions dépassés ou en voie de rapide déclassement.

Fairey Battle

Fairey Battle

On trouve ainsi seize squadrons de Fairey Battle, un bombardier léger monomoteur, vingt-cinq squadrons de bombardiers légers Bristol Blenheim, trois squadrons de biplans Hawker Hind, trois squadrons de Vickers Wellesley, dix squadrons de bombardiers médians Vickers Wellington, huit squadrons de bombardiers lourds Amstrong-Whitworth Whitley, dix squadrons de bombardiers lourds Handley-Page Hampden, deux équipés de Handley-Page Harrow et deux équipés de Handley-Page Hereford.

L’immense majorité est stationnée en métropole mais on trouve quand même quinze squadrons déployés à l’étranger, en Méditerranée et Extrême-Orient principalement.

En septembre 1948 le Bomber Command dispose de moyens similaires mais les appareils sont nettement plus modernes et nettement plus efficaces que ceux présents en septembre 1939.

Les Fairey Battle, les Hawker Hind et les Vickers Wellesley ont tous quittés le service actif, rejoignant des unités d’entrainement ou la casse. Ils ont été remplacés soit par des chasseur-bombardiers Hawker Hurricane, Hawker Typhoon et Hawker Tempest ou par des bimoteurs d’attaque Bristol Beaufigther et De Havilland Mosquito.

Bristol Blenheim Mk IV

Bristol Blenheim Mk IV

Les Bristol Blenheim Mk I ont été retirés du service remplacés par des Blenheim Mk V _version améliorée du Mk IV avec des moteurs plus puissants et un armement défensif renforcé_ mais également par des bombardiers américains, des Martin 187 Baltimore.

Les Handley-Page Hampden sont remplacés partiellement par des Short Stirling et par des Avro Manchester. Ces derniers connaissant de graves problèmes de moteurs, ils seront remplacés par des Avro Lancaster, un appareil quadrimoteur issu de l’infortuné Manchester.

Avro Lancaster

Avro Lancaster

Les Harrow et les Hereford sont remplacés par des appareils plus modernes

Les Armstrong Whitworth Whitley sont encore en service même si leur remplacement à commencé depuis le printemps 1949, l’appareil étant remplacé par le Short Stirling.

Quand au Wellington, il est toujours en service dans des versions améliorées plus performantes même si sa construction longue et difficile semble devoir le condamner dans une économie de guerre où l’important est de produire vite.

Le Bomber Command concentre logiquement la majorité de ses moyens en Métropole avec quatre escadres (wings) de trois squadrons de Avro Lancaster soit douze squadrons, deux wings équipés de Handley-Page Halifax (six squadron) et deux wings équipés de Short Stirling (six squadrons) soit un total de huit wings et vingt-quatre squadrons de bombardememt lourds concentrés en Grande-Bretagne.

Un wing est déployé en Egypte avec deux escadrons de Short Stirling et un de Armstrong-Whitworth Withley alors qu’un autre wing est déployé en Malaisie avec deux escadrons de Short Stirling et un de Handley-Page Hampden

Aux côtés de ces trente squadrons/escadrons de bombardiers lourds, on trouve également des bombardiers moyens ainsi que des chasseur-bombardiers qui remplacent avantageusement les bombardiers légers monomoteurs aux capacités fort limitées même pour 1939.

En métropole on trouve ainsi quatre wings de trois squadrons de bombardiers moyens, trois équipés de Vickers Wellington et un équipé de Martin 187 Baltimore. Un wing est déployé en Egypte avec trois squadrons équipés de Bristol Blenheim Mk V, un wing est déployé en Inde avec Bristol Blenheim Mk IV et deux wings sont déployés en Malaisie et à Singapour avec pour équipement des Vickers Wellington (quatre squadrons sur six) et des Martin 187 Baltimore (deux squadrons) soit un total de vingt-quatre squadrons de bombardememt moyens.

Hawker Typhoon

Hawker Typhoon

Enfin le Bomber Command dispose de wings de bombardiers légers et de chasseur-bombardiers équipés de Hawker Typhoon, de son dérivé le Tempest, de Hawker Hurricane, de Bristol Beaufigther et de De Havilland Mosquito soit au total vingt-huit squadrons répartis en neuf wing de trois squadrons plus un squadron indépendant.

Deux wings sont déployés Extrême-Orient (un en Malaisie et un à Singapour), le premier équipé de trois squadrons de chasseur-bombardiers Bristol Beaufigther et le second équipé de Hawker Typhoon.

Un wing de Hawker Hurricane est déployé en Inde et au Moyen-Orient, deux squadrons en Inde et un squadron à Aden pour opérer en Afrique orientale.

Deux wings sont déployés en Méditerranée, le premier équipé de Hawker Tempest est basé en Egypte , le second équipé de Bristol Beaufigther est théoriquement basé entièrement à Malte mais un squadron est détaché en Egypte.

Le squadron indépendant équipé de Hawker Hurricane est déployé au Kenya pour des missions de chasse et de chasse-bombardement.

Quatre wing et donc douze squadrons sont déployés en Grande-Bretagne, un wing équipé de De Havilland Mosquito, un wing équipé de Bristol Beaufigther et deux équipés de Hawker Typhoon.

La Tactical Air Force est le commandement chargé de la coopération avec l’armée de terre, ses missions principales étant la reconnaissance et le réglage des tirs d’artillerie. Elle déploie également des unités outre-mer où des avions souvent dépassés en Europe ont pour mission principale la police coloniale. En 1944, la Tactical Air Force devient l’Army Cooperation Command avec des avions plus modernes.

Ce commandement dispose de deux squadrons de Hawker Audax stationnés en outre-mer, trois squadrons de Hawker Hector, six squadrons de Westland Lysander (dont un déployé outre-mer), deux squadrons déployés outre-mer équipés de Vickers Vincent et deux squadrons déployés outre-mer avec des Westland Wapiti soit un total de quinze squadrons.

Ce commandement connait une certaine expansion durant la Pax Armada ainsi qu’un renouvellement du parc (qui était assez ancien en septembre 1939).

Westland Lysander

Westland Lysander

Le principal appareil utilisé est le Westland Lysander, un petit monomoteur à aterrissage et décollage court utilisé aussi bien pour la police coloniale que pour la reconnaissance, le réglage du tir d’artillerie voir le bombardement léger et la reconnaissance.

Il est complété par des De Havilland Mosquito, un appareil construit entièrement en bois et utilisant sa vitesse pour échapper à l’interception même si avec l’amélioration des chasseurs allemands, de plus en plus d’appareils de reconnaissance seront armés pour assurer leur autodéfense en cas de mauvaise rencontre.

Il manquera rapidement un appareil intermédiaire comparable au Dewoitine D-720 français mais bien que cette lacune soit connue, il faudra attendre le début du conflit pour voir l’Army Cooperation Command disposer d’un appareil adapté en l’occurence le Lockheed Hudson en attendant une version modifiée et adaptée du Blackburn Buccaneer.

En septembre 1948, l’ACC dispose en Métropole de deux wing multimissions disposant chacun de deux squadrons de Westland Lysander et deux squadrons de De Havilland Mosquito de reconnaissance.

En Méditerranée (donc pas sous le commandement direct du AAC), on trouve un squadron de De Havilland Mosquito stationné à Malte, en Egypte deux squadrons de Westland Lysander et un squadron de De Havilland Mosquito, en Palestine un squadron de Westland Lysander, en Irak un squadron de Westland Lysander.

Au Soudan on trouve un squadron de Westland Lysander et un squadron de Fairey Battle, à Aden un squadron de police coloniale équipé de Westland Lysander alors qu’en Inde on trouve un squadron de De Havilland Mosquito et deux squadrons de Westland Lysander.

Enfin en Malaisie, on trouve un squadron de reconnaissance équipé de Bristol Blenheim Mk V qui ont remplacé les Mosquito qui sont révélés inadaptés au climat colonial et deux squadrons de coopération équipés de Lysander.

L’AAC dispose au total de vingt-trois squadron de reconnaissance et de coopération avec l’armée de terre.

A la différence de la France ou de l’Allemagne, l’aviation navale basée à terre ne dépend pas de la marine et d’une force aéronavale mais de l’armée de terre, c’est le Commandement Côtier ou Coastal Command.

Vickers Vildebeest

Vickers Vildebeest

Créé en 1936 comme la majorité des commandements de la RAF, le C.C dispose en septembre 1939 de vingt-trois squadrons, neuf équipés d’Avro Anson (dont quatre appartenant à la Royal Air Force Auxiliary), deux équipés de Lockheed Hudson, cinq squadrons équipés de Vickers Vildebest (dont trois stationnés outre-mer), deux squadrons d’hydravions Short Singapore (les deux outre-mer), un équipé de Short Stranaer et quatre équipés de Short Sunderland (deux outre-mer).

Short Sunderland

Short Sunderland

Leur nombre augmente sensiblement, la RAF ayant compris en suivant l’exemple français et allemand l’intérêt de disposer d’une puissante aviation basée à terre.

En plus des squadrons d’hydravion et de reconnaissance côtière existants en septembre 1939, le Coastal Command créé de nouveaux squadrons d’avions-torpilleurs supplémentaires, des squadrons de chasse-bombardement ainsi que des squadrons de reconnaissance maritime. Le parc est renouvelé avec de nouveaux appareils qui remplacent les plus anciens en service en septembre 1939.

Avro Anson

Avro Anson

Les neuf squadron de Avro Anson sont rééquipés avec des Blackburn Buccaneer Mk II, version de surveillance côtière du Mk I embarqué sur les porte-avions de la Royal Navy. Comme la FAA est prioritaire, seuls quatre squadrons reçoivent cet appareil, les cinq autres recevant des Vickers Wellington de patrouille maritime (deux squadrons), les trois restants recevant des Lockheed Hudson.

Trois nouveaux squadrons de patrouille maritime côtière sont créé avec pour équipement des Bristol Blenheim rapidement remplacés par des Vickers Wellington (un) et des Lockheed Hudson (deux).

Douze squadrons de patrouille maritime côtière existent en septembre 1948, six déployés en Grande-Bretagne (deux avec des Buccaneer, deux avec des Vickers Wellington et deux avec des Lockheed Hudson), trois en Méditerranée (un équipé de Wellington et stationné à Gibraltar pour couvrir Atlantique et Méditerranée, un de Hudson à Malte et un de Buccaneer en Egypte) et trois en Extrême-Orient (un équipé de Buccaneer et stationné à Singapour, un équipé de Lockheed Hudson stationné à Calcutta et un troisième stationné à Kuching et opérant sur Lockheed Hudson).

Bristol Beaufort

Bristol Beaufort

Les deux squadrons de Hudson existant furent transformés sur bombardiers-torpilleurs Bristol Beaufort et restèrent stationnés en Grande-Bretagne. Quand le second conflit mondial éclata, un troisième squadron avait été créé avec des Bristol Beaumont _version améliorée du Beaufort avec des moteurs plus puissants et un armement défensif renforcé_ le tout formant un wing prêt à semer la mort et la désolation en mer du Nord.

Les cinq squadron de Vickers Vildebeest des bombardiers-torpilleurs furent rééquipés pour les deux stationnés en Métropole de chasseur-bombardiers De Havilland Mosquito, un squadron restant en Grande-Bretagne, le second ralliant Malte pour attaquer la navigation italienne en liaison avec l’Aviation Navale.

Les trois autres stationnés outre-mer furent rééquipés pour l’un de Bristol Beaumont pour les deux autres de Bristol Beaufort, un fût déployé à Alor Setar, les deux autres à Singapour, un des squadrons pouvant si besoin est être déployé en Indochine, aux Indes Néerlandaises ou aux Phillipines.

Quatre squadrons de patrouille maritime à long rayon d’action sont créés ex-nihilo par le Coastal Command entre 1944 et 1946. Après avoir envisagé de réutiliser des bombardiers déclassés, le Coastal Command demande des bombardiers modernes comme le Lancaster mais comme le Bomber Command est prioritaire, elle décide de passer commande de Consolidated Privateer, une version adaptée du Giant.

Un squadron est déployé aux Bermudes, un autre à Gibraltar, un troisième en Ecosse et un quatrième aux îles Andaman dans l’Océan Indien ou un aérodrome est aménagé en 1946.

En 1947 deux nouveaux squadrons d’attaque aéromaritime sont créés. Déployé en Egypte pour l’un et en Grande-Bretagne pour l’autre, ils devaient recevoir des Mosquito mais vont dans un premier temps recevoir des Bristol Beaufigther. Le rééquipement en Mosquito devait être réalisé à l’automne 1948 mais en raison du déclenchement du conflit, ce changement d’appareil n’aura lieu qu’après la campagne de Norvège.

Les hydravions ne sont pas oubliés. En septembre 1939, le Coastal Command dispose d’un squadron de Short Stranaer, deux équipés de Short Singapore et quatre équipés de Short Sunderland. Sur ces septunités, quatre sont déployées hors de Grande-Bretagne.

Supermarine Walrus hissé à bord du HMS Warspite

Supermarine Walrus hissé à bord du HMS Warspite

Le nombre d’unités d’hydravion augmente ainsi que la qualité du matériel. Les Short Singapore et les Short Stranaer sont remplacés par des Consolidated Catalina et des Supermarine Walrus, les Short Sunderland restant en service.

En septembre 1948, le Coastal Command dispose de huit squadrons d’hydravions en Métropole (quatre équipés de Sunderland, deux de Catalina et deux de Walrus), trois étant déployé en Méditerranée (un de Catalina à Gibraltar, un de Walrus à Malte et un de Sunderland en Egypte), deux au Moyen-Orient (un en Palestine et un à Aden, tous équipés de Catalina), deux en Inde (Bombay et Calcutta, le premier équipé de Sunderland, le second de Walrus), quatre en Extrême-Orient (deux à Singapour, un à Kuching et un à Alor Setar respectivement équipés de Catalina et de Sunderland, de Catalina et de Walrus), un à Hong-Kong équipé de Walrus et un aux Bermudes équipé de Catalina soit un total de vingt et un squadrons d’hydravions.

Jusqu’en 1944 les unités de transport au sein de la RAF sont peu nombreuses. En attendant la création des unités aéroportées suite aux succès allemands en Norvège, les besoins en transport sont surtout destinés aux colonies où le ravitaillement par voie aérienne évite la création de longues et lourdes caravannes cibles privilégiées des embuscades des rebelles et autres tribus

En septembre 1939, on trouve ainsi huit unités de transport ou d’usage général équipés de Hawker Hardy (une), de Vickers Valentia (trois), de Vickers Vincent (deux) et de Westland Wapiti (deux) mais seul le Valentia était un véritable appareil de transport.

Comme on l’imagine, les unités de transport sont les parents pauvres, les mal-aimés de l’armée de l’air britannique qui doit déjà investir massivement au sein de la chasse, du bombardement et de la reconnaissance. Le transport pensez-donc….. .

Néanmoins la décennie quarante voit un changement radical matérialisé par la création en 1944 du Transport Command chargé de coordonner les différents squadrons de transport. Le parc d’appareil est entièrement renouvelé.

L’augmentation de la flotte de transport à un but essentiellement logistique, améliorer la capacité expéditionnaire des unités de combat.

Il n’est pas encore question de parachutistes, les quelques expérimentations menées en catimini ne réussissant pas à convaincre l’état-major de la RAF ou de la British Army de créer des unités comparables aux Fallschirmjager ou aux Fantassins de l’Air français.

Vickers Valetta

Vickers Valetta

En septembre 1948, le Transport Command dispose en Métropole de deux wings de trois squadrons soit six unités (aucune neuf ans plus tôt), deux squadrons étant équipés de Vickers Valetta Mk I, un de Douglas DC-3, un de Handley-Page Hasting (version de transport du Halifax), un d’Avro York (appareil dérivé du Lancaster) et un de Vickers VC-1.

En Méditerranée, un squadron de Douglas DC-3 est déployé à Malte, deux squadrons déjà présents en septembre 1939 en Egypte disposent en septembre 1948 de Vickers Valetta pour l’un, d’une flotte mixte York/Hasting/Lysander pour le second alors que le squadron déployé en Palestine remplaçait ses Hawker Hardy par des Westland Lysander. Un squadron de DC-3 est déployé au Soudan.

Dans la zone Océan Indien, on trouvait en septembre 1939 un squadron de Vickers Valentia stationné en Inde, un squadron de Vickers Vincent déployé à Aden et deux squadrons de Westland Wapiti stationnés en Inde.

En septembre 1948, dans le monde indien on trouve un wing à trois squadron de transport, un squadron de DC-3, un squadron mixte disposant de deux Vickers VC.1 (transport VIP), de huit Vickers Valetta (transport logistique) et de quatre Avro York (transport fret et passagers). Ces différentes unités forment théoriquement un wing mais en raison de la dispersion géographique, ce wing est plus théorique qu’autre chose.

Enfin en Extrême-Orient, là où il n’existait pas de squadron de transport en septembre 1939, on trouve un wing lui aussi dispersé entre Ceylan (un squadron équipé de Douglas DC-3 et d’une poignée d’Handley-Page Hasting), Singapour (un squadron de Vickers Valetta associé à une poignée de Vickers VC.1, de Westland Lysander et d’Avro York), Malaisie (un squadron stationné à Kuching avec des Lancastrian et des Lysander) et Hong-Kong (un squadron de Vickers Valetta).

Le Transport Command dispose au total de seize squadrons. Cette force va augmenter avec le début du conflit par la réquisition d’appareils civils privés de lignes commerciales en attendant la production d’appareils de transport notamment pour les troupes aéroportées britanniques fraichement créées.

Le Balloon Command créé en 1938 est chargé de la protection statique des grandes agglomérations britanniques contre les bombardememts. Avant septembre 1939, il n’existe qu’un groupe à quatre bataillons pour protéger Londres et le Sud-Est, la voie naturelle pour les bombardememts allemands.

La mobilisation créé trois groupes, un pour protéger l’Ecosse et un troisième pour protéger les bases navales du sud de l’Angleterre. Ces groupes n’ont pas le temps de monter en puissance avant la fin de la guerre de Pologne.

Il faut attendre septembre 1948 pour que la mobilisation créé trois groupes (N°10 N°20 N°30 [Balloon] Group) pour protéger les industries et sites stratégiques en Grande-Bretagne.

Au printemps 1949, le N°20 [Balloon] Group rallie la Méditerranée, se déployant à Malte, à Chypre et en Egypte. Ailleurs des unités de taille réduite protègent les bases d’Aden, de Singapour et de Kuching.

Le Flying Training Command est un commandement destiné à former le personnel volant alors que le Technical Training Command forme les rampants, le personnel au sol destiné à l’entretien des avions. En 1947 ces deux commandements forment un Training Command pour rationnaliser les structures. Le Maintenance Command est chargé comme son nom l’indique du soutien logistique de la RAF mais également du convoyage des avions entre les usines et les terrains d’opérations.

Grande Bretagne (91) Armée de l’Air (1)

ARMEE DE L’AIR (ROYAL AIR FORCE)

Avant-Propos

Quand le premier conflit mondial éclate, les perspectives, les performances de l’avion, du plus lourd que l’air sont incertaines. D’accord, ils peuvent éventuellement assurer des missions d’observation et de réglage du tir d’artillerie mais delà à imaginer de véritables missions de combat….. .

Quatre ans plus tard, l’avion est devenu un outil indispensable aux opérations militaires. La chasse et le bombardement ont connu un dévellopement formidable, les avions fragiles constructions de bois et de toile sont devenus de formidables outils de projection de puissance, les premiers bombardiers stratégiques opérant à la fin du conflit.

Le premier conflit mondial terminé, on s’interroge sur le devenir de l’outil aérien. Si la France dissous un outil rodé par la guerre et confiant l’aviation à l’armée de terre qui l’organise sous forme de régiments et à la marine, la Grande-Bretagne décide de choisir une toute autre voie.

Durant le premier conflit mondial, deux entités utilisent des avions, l’armée de terre disposant du Royal Flying Corps (RFC) et la marine le Royal Naval Air Service (RNAS) qui parfois se concurrençaient dans leurs missions notamment l’action à terre.

Pour régler ce problème, alors que le conflit n’est pas terminé, la Grande-Bretagne choisit une solution radicale : la fusion qui à lieu le 1er avril 1918 donnant naissance à la première armée de l’air autonome du monde, la Royal Air Force.

Il faudra attendre 1923 pour l’Italie (création de la Regia Aeronautica), 1933 pour la France (création de l’Armée de l’Air) et 1935 pour l’Allemagne (création de la Luftwafe).

Hawker Hurricane Mk I

Hawker Hurricane Mk I

Comme le reste des forces armées britanniques, le réarmement de l’armée de l’air britannique est tardif mais la RAF rentre dans la guerre de Pologne dans un meilleur état que son homologue française notamment au niveau des unités de chasse largement équipées de Supermarine Sptifire et de Hawker Hurricane.

Vickers Wellington B. Mk II

Vickers Wellington B. Mk II

Les forces de bombardement sont relativement bien équipées notamment de Bristol Blenheim et de Vickers Wellington, attendant l’arrivée des bombardiers lourds Short Stirling, Avro Manchester et Handley-Page Halifax censés mettre à genoux l’Allemagne.

Billy Mitchell

Billy Mitchell

En effet à la différence de la France, la Grande-Bretagne à adopté la stratégie du bombardement stratégique, du bombardement “terroriste” censé démoraliser l’ennemi en visant délibérement sa population comme le préconise Guillermo Douhet ou Billy Mitchell, une prédiction qui se révélera éronée, les populations allemandes et italiennes frappées par les bombardiers britanniques, américains et français ayant tendance à serrer les rangs autour de leur gouvernement.

La guerre de Pologne s’achève avant que le Bomber Command ne soit en mesure de lancer une campagne massive de bombardements contre l’industrie et les villes allemandes mais la Pax Armada comme nous l’allons le voir allaiit lui permettre de s’équiper en bombardiers lourds modernes et puissants n’ayant rien à envier aux réalisations françaises et allemandes.

Si les structures générales (Command Group Wing Squadron) ne changent pas ou à la marge, les effectifs augmentent pour suivre la tendance continentale (l’Armée de l’Air française possède 27 Groupe de Chasse en septembre 1939, 48 en septembre 1948) et coloniale, la Royal Air Force déployant par exemple des bombardiers lourds en Inde et en Malaisie pour pouvoir appuyer la bataille ou dissuader le Japon en attaquant ses installations stratégiques en Chine à défaut de pouvoir attaquer le Japon lui même.

Brève historique de la Royal Air Force (RAF)

Alors que la première guerre mondiale entraine sa phase finale, les britanniques réalisent une révolution dans le domaine militaire en créant quinze ans après le premier vol des frères Wright la première armée de l’air autonome du monde.

Suivant les recomandations du rapport Smuts, les autorités britanniques fusionnent le Royal Flying Corps (créé à partir du Air Battalion des Royal Engineers) et le Royal Naval Air Service issu comme son nom l’indique de la Royal Navy.

Comme souvent dans les fusions, on cherche à ménager les susceptibilités pour créer un esprit de corps à partir de deux entités qui avaient eu tendance à entrer en concurrence dans les limbes.

Si les squadrons du RFC gardent leurs numéros d’origine, ceux du RNAS sont renumérotés à partir de 201 mais pour compenser ce changement un certain nombre de grades issus de la marine et donc du RNAS sont adoptés.

A sa création la RAF aligne 20000 avions et 300000 hommes et participe aux dernières opérations du premier conflit mondial. Il faut attendre le 1er août 1919 pour que la RAF soit pérénisée comme la troisième arme après la British Army et la Royal Navy.

Naturellement les effectifs sont réduits, passant de 300000 à 35000 hommes dans une période de paix de vingt ans.

Sir Hugh Trenchard

Sir Hugh Trenchard

Durant cette période les investissements sont limités ce qui n’empêche pas les unités de la RAF de connaitre l’odeur de la poudre en participant à des missions de police coloniale, le chef d’état-major de l’armée de l’air (Chief of Air Staff) Sir Hugh Trenchard montrant l’utilité de l’avion pour mettre au pas des tribus turbulentes en évitant de lourds déploiements de troupes.

Ainsi en 1921, la RAF prend la tête de toutes les forces britanniques en Irak et en 1928 elle organise la première évacuation de civils par voie aérienne depuis Kaboul alors secoué par une guerre civile.

En Grande-Bretagne, la RAF fait face aux menées de l’Army et de la Navy qui n’auraient pas pleuré sur un éventuel démantèlement. La Royal Air Force va organiser de nombreuses opérations de public relation (relations publiques) comme un meeting aérien annuel à Hendon ou son soutien au Schneider Trophy, une compétition d’aviation sportive, véritable vitrine pour les constructeurs.

En 1936 est mise en place l’organisation entrée dans la “légende” de la RAF avec les grands commandements, organisation qui allait inspirer l’armée de l’air française dans la réforme de 1944. Ces commandements sont les suivants :

Fighter Command (commandement de la chasse)

Bomber Command (commandement du bombardememt)

Coastal Command (surveillance des côtes, patrouille maritime)

Transport Command (commandement du transport) créé en 1944

Balloon Command (observation statique)

Flying Training Command (école de l’Air)

Technical Training Command (école des mécaniciens)

Maintenance Command (réparation et parc)

Tactical Air Force (coopération avec l’armée de terre) qui devient en 1944 le Army Cooperation Command

Chaque commandement est organisé en groups (divisions aériennes) disposant de wings (escadres), chaque wing disposant de trois ou quatre squadron (escadron) eux mêmes divisés en flights disposant chacune de douze chasseurs ou de huit à dix bombardiers.

La fusion RFC/RNAS avait fait perdre à la Royal Navy son aéronavale et stoppe son dévellopement ce qui va entrainer un très important retard.

La création officielle de la Fleet Air Arm of the Royal Air Force le 1er avril 1924 ne résout rien. L’équipement dépend de l’Air Ministry (ministère de l’Air) et les maigres budgets disponibles sont orientés en priorités vers les unités de chasse, de bombardement et de reconnaissance, l’aviation navale étant le parent pauvre.

La Royal Navy cherche à récupérer son aéronavale mais il faut attendre le 30 juillet 1937 pour qu’un accord soit signé entre la RAF. Un compromis est trouvé : la RAF va conserver l’aviation basée à terre regroupée au sein d’un Coastal Command alors que la RN va pouvoir récupérer son aéronavale.

C’est chose faite le 24 mai 1939, la Fleet Air Arm of th Royal Air Force devient l’Air Branch of the Royal Navy même si dans la pratique le terme FAA reste utilisé à tel point qu’en juin 1947, le terme Fleet Air Arm (FAA) redevient officiel pour désigner l’aéronavale britannique.

L’organisation évolue peu jusqu’en septembre 1948, la fusion des deux commandements école est envisagée mais n’est pas menée à bien.

Gloster Gladiator

Gloster Gladiator

Sur le plan de l’équipement, le parc évolue de manière assez nette avec la disparition des derniers chasseurs biplans Gloster Gladiator au profit de chasseurs monoplans.

Supermarine Spitfire MkV

Supermarine Spitfire MkV

En matière de chasse, le Supermarine Spitfire est le principal chasseur de “supériorité aérienne” en compagnie du Hawker Hurricane peu à peu déclassé comme chasseur-bombardier, rôle où il est concurrencé par le Typhoon et le Tempest, deux avions d’attaque qui allaient donner sueurs froides, migraines et nausées aux troupiers allemands.

Hawker Typhoon

Hawker Typhoon

En septembre 1948, le Spitfire est le seul chasseur de supériorité aérienne déployé en Métropole, les premièrs appareils (Mk I) ont été retirés des unités au profit des versions plus modernes, les appareils étant utilisés pour des tests (notamment d’avions radio-guidés pour les missions dangereuses) ou cédés à des pays alliés ou neutres. Le Mk II commence lui aussi à tirer sa révérence même si il aura l’honneur de connaitre l’odeur de la poudre.

Insatisfaite du Mk III et du Mk IV produits en petite quantité, la RAF à misé sur le Mk V qui remplace le Mk I.

L’aviation évoluant rapidement, on assiste à une floraison rapide des versions, les Mk VI et Mk VII étant produites en petite quantité car des versions spéciales, la première pour l’interception à haute altitude, le second pour la reconnaissance.

La version Mk VIII est une évolution du Mk V et la dernière à utiliser le moteur Merlin. Cette version va remplacer le Mk II mais ce remplacement n’est pas complétement terminé en septembre 1948 et les transformations prévues sont naturellement suspendues pour ne pas perturber les opérations.

Cette version du Spitfire doit rapidement céder la place au Spitfire Mk IX considéré avant l’apparition du Mk XII comme la meilleure version du Spit à l’aise aussi bien en haute qu’en basse altitude.

Fairey Battle

Fairey Battle

La Pax Armada voit le dévellopement des unités de chasse-bombardement. En septembre 1939 le bombardier léger standard est le Fairey Battle, un appareil totalement dépassé qui heureusement pour ses équipage ne sera jamais engagé contre l’Allemagne.

Il va peu à peu être remplacé par le Hurricane qui trouve dans cette mission une porte de sortie honorable en Métropole, le Hurricane étant encore déployé en Extrême-Orient. La production du “Hurri” à d’ailleurs cessé fin 1945 après la satisfaction de commandes export notamment pour la Norvège.

L’aviation évoluant rapidement, le Hurricane commence à être remplacé en 1947 par le Hawker Typhoon, un chasseur-bombardier conçu dès l’origine comme tel. Très performant à basse altitude, il est moins à l’aise plus haut ce qui entraine la mise au point d’un dérivé, le Tempest plus à l’aise en haute altitude.

Ces deux appareils qui devaient avoir remplacés le Hurricane au printemps 1949 vont être à l’origine du Fury II, un chasseur léger comparable au Bloch MB-157 et capable d’affronter le redoutable Focke-Wulf Fw-190.

Le Fury II et sa variante embarquée Sea Fury ne sont cependant pas encore en service en septembre 1948, la production venant de démarrer avec une série de difficultés qui repoussa sine die la mise en service de cet appareil.

La période de Paix Armée, de Pax Armada voit également le dévellopement de la chasse lourde et de la chasse de nuit.

Dans un premier temps, la RAF tatonne _bien plus que l’Armée de l’Air_ testant différents appareils comme le chasseur monomoteur Boulton-Paul Defiant, le bimoteur Bristol Blenheim ou même des chasseurs de jour avant de se fixer sur le Bristol Beaufigther conçu à l’origine comme un chasseur lourd diurne. Il sera complété peu avant le début du conflit par une version adaptée du Mosquito.

Westland Whirlwind

Westland Whirlwind

A noter qu’un autre chasseur bimoteur, le Westland Whirlwind à été mis au point mais en raison de problèmes récurrents de moteurs, il n’à connu qu’une courte utilisation. Quand aux Lockheed H-322 futurs Ligthning, la commande à été réduite et les soixante-quinze appareils utilisés pour des tests (12), les autres étant finalement cédés à la RCAF.

Quand le second conflit mondial éclate, les deux chasseurs lourds standards sont le Beaufigther et le Mosquito, un nouvel appareil dérivé du Mosquito, le De Havilland Hornet était sur le point d’entrer en fabrication.

Bristol Beaufort

Bristol Beaufort

A côtés des bombardiers légers Bristol Beaumont _dérivé du Bristol Beaufort et remplaçant du Blenheim_ et De Havilland Mosquito _véritable couteau suisse de la RAF car utilisé pour la reconnaissance, la chasse de nuit, le chasse-bombardement et le bombardement de précision_ , on trouve des bombardiers lourds Short Stirling, Avro Lancaster _successeur du Manchester à la carrière éphémère en raison de problèmes de moteurs récurrents_ et Handley-Page Halifax.

Avro Lancaster

Avro Lancaster

Pour la reconnaissance, on utilise des De Havilland Mosquito, des avions de reconnaissance désarmés, utilisant leur vitesse pour échapper à l’interception. Néanmoins son potentiel en fera rapidement un concurrent du Bristol Beaufigther pour la chasse-bombardement, la chasse de nuit.

De Havilland Mosquito

De Havilland Mosquito

Le Mosquito est utilisé pour la reconnaissance stratégique, le Westland Lysander pour la coopération et le réglage d’artillerie. Il manque un appareil de reconnaissance tactique dédié, le Fairey Battle étant totalement dépassé.

Cette lacune connue n’est réglée qu’après le début du second conflit mondial. Après avoir envisagé de produire sous licence une version du Bloch MB-176, elle utilisa des Lockheed Hudson cédés par le Coastal Command en attendant que soit dévellopé une version adaptée du Blackburn Buccaneer.

Consolidated Catalina

Consolidated Catalina

Le Coastal Command va utiliser de nombreux avions et hydravions. Parmi les hydravions on trouve des Short Sunderland et des Consolidated Catalina.

Enfin pour les avions, on trouve des avions de patrouille maritime Consolidated Privateer _version adaptée du Consolidated B-24 Giant_ , Vickers Wellington et Blackburn Buccaneer, des bombardiers torpilleurs Bristol Beaufort et Beaumont, des chasseurs bombardiers De Havilland Mosquito attaquant la navigation côtière ou couvrant des convois.

Le transport est véritablement le parent pauvre de la RAF en septembre 1939 avec peu d’unités et des appareils dépassés.

Avro York

Avro York

Neuf ans plus tard le Transport Command créé en 1944 dispose d’unités équipés d’avions modernes, des Douglas DC-3, des Vickers VC.1 et Valetta, d’Avro York mais également des Handley-Page Hasting et Avro Lancastrian, des version adaptées du Halifax et du Lancaster.

Les unités d’entrainement connaissent une importante expansion à partir de 1945 pour anticiper sur les besoins du conflit à venir. Pour réduire la vulnérabilité de ces unités, des écoles de formation sont ouvertes au Canada, en Inde et en Australie, formant pilotes britanniques et des Dominions.

Si la Royal Canadian Air Force (RCAF), la Royal Australian Air Force (RAAF) et la Royal New-Zealand Air Force (RNZAF) connaissent une certaine expansion avant-guerre, ces pays sont tombés d’accord pour déployer des squadron en Europe pour appuyer la RAF.

Selon un accord signé en décembre 1939, la Grande-Bretagne et les Dominions (Australie Nouvelle-Zélande, Canada et Afrique du Sud) devaient participer à l’entrainement de nouveaux pilotes loin du théâtre d’opérations européens mais également fournir des squadrons placés sous le contrôle de la RAF en Europe mais également en Méditerranée et en Extrême-Orient.

La guerre de Pologne s’étant terminée rapidement, cet accord n’à pas le temps d’entrer immédiatement en application mais les graines sont semées.

Durant la Pax Armada, les Dominions décident de dévelloper leurs forces aériennes. Le Canada souhaite offrir un soutien aérien “national” aux divisions envoyées en Europe, l’Afrique du Sud souhaite participer à la conquête des possessions italiennes, l’Australie et la Nouvelle-Zélande souhaitant augmenter leur autonomie par rapport à Londres et faire face à la menace japonaise.

Pour faciliter l’intégration des unités, la RAF décide au printemps 1940 de réserver la tranche “400-499” aux unités issues des Dominions.

Ainsi tous les squadron de la RAAF, de la RCAF, de la RNZAF et de la RSAF disposeront d’une double appelation, une appelation nationale et une appelation “RAF” ce qui permettait parfois de gonfler les effectifs disponibles. Néanmoins seulement une partie de ces numéros ont été pris par les différentes armées de l’air concernées.

En septembre 1948 si les squadrons canadiens rejoignent l’Europe et en particulier la Grande-Bretagne en attendant de passer sur le continent, les sud-africains restent en Afrique ou rejoignent l’Egypte, l’Australie et la Nouvelle-Zélande restant d’abord sur une attitude prudente mais comme le Japon ne bouge pas encore, des squadrons “ANZAC” rallient le Moyen-Orient et notamment la Palestine.

Sur le plan de l’entrainement des écoles sont ouvertes au Canada, dans le nord et le sud de l’Australie ainsi qu’en Nouvelle-Zélande pour former pilotes et navigateurs.

Pour l’équipement de ces unités, on trouve à la fois des avions britanniques, des avions américains (notamment pour les canadiens) et des avions nationaux notamment l’Australie qui loin de la métropole craint que Londres ne puisse fournir suffisamment d’appareils ce qui explique également la production sous licence de certains appareils.

Grande Bretagne (90) Armée de terre (15)

Ordre de bataille de la British Army à la mobilisation de septembre 1948

 

Avant mobilisation, l’armée de terre britannique affiche le visage suivant. Sous le commandement du général Brooke, elle est organisée en commandements chargés de préparer les divisions au combat, d’assurer la mobilisation, le rassemblement des hommes et des moyens.

A l’issue de la mobilisation, les différentes commandements sont mis en sommeil. En effet la majeure partie des divisions d’infanterie notamment passent sur le continent au sein non seulement du BEF (British Expeditionnary Force) mais également sous commandement français avec deux corps d’armée à deux divisions.

Un véritable bouleversement des unités à lieu, certaines divisions du nord rejoignant le sud et certaines du sud rejoignant le nord.

Etat-major général : Chef d’état-major impérial, le général Alan Brooke

Northern Command (HQ York)

-Le 1st Royal Artillery Support Group dépend directement du commandement du nord avec ses six régiments médians, ses quatre régiments de siège et son régiment d’artillerie sur voie ferrée.

Si les régiments médians et les régiments de siège rallient le continent, le régiment d’ALVF ou Railway Artillery reste en Grande-Bretagne, les pièces se déployant sur la côte pour contrer une possible invasion allemande ou plus vraisemblablement une démonstration de la marine allemande au large des côtes.

-Deux régiments antichars lourds équipés de vingt-quatre canons de 17 livres. Si l’un rallie la France, le deuxième rallie la Norvège pour servir à la fois de régiment d’artillerie de campagne mais également de régiment antichar.

Northumbrian Area

5th Infantry Division

50th Northumbrian Division

5th Independent Armoured Brigade

West Riding Area

46th Nord Middland Division

49th (West Riding Infantry) Infantry Division

Eastern Command (HQ London)

-Le 2nd Royal Artillery Support Group (2nd RASG) dépend directement du commandement oriental mais dès le mois d’octobre, il rallie le continent pour appuyer le nouveau BEF, seul l’artillerie lourde sur voie ferrée reste en Grande-Bretagne, ralliant les côtes pour un rôle similaire à celui de ses homologues du 1st RASG.

-Deux régiments antichars lourds (Anti-Tank Regiment [Heavy]) équipés de canons de 17 livres qui eux aussi vont rallier la France

-4th Infantry Division

East Anglian Area

54th (East Anglian) Infantry Division

Home Counties Area

12th Infantry Division

44th (Home Counties) Infantry Division

8th Independent Armoured Brigade

Chatham Area

-Pas d’unités affectées

Western Command (HQ : Chester)

3rd Royal Artillery Support Group (3rd RASG) qui contrairement aux deux premiers reste déployé en Grande-Bretagne. Des détachements vont rejoindre la Norvège pour appuyer l’artillerie des différentes divisions.

Welsh Area (HQ : Shrewsbury)

38th (Welsh) Infantry Division

-53rd (Welsh) Infantry Division

West Lancashire Area (HQ : Liverpool)

-55th (West Lancashire) Infantry Division

-59th (Straffordshire) Infantry Division

East Lancashire Area (HQ : Manchester)

-42nd (East Lancashire) Infantry Division

-66th Infantry Division réactivée à la mobilisation mais envoyée rapidement en Egypte

-2nd Armoured Division

Southern Command (HQ : Salisbury)

-4th Royal Artillery Support Group qui reste déployé en Grande-Bretagne. L’ALVF va rejoindre des emplacements préparés sur la côté, les autres régiments préparent des détachements destinés soit au CEFAN (Corps Expeditionnaire Franco-Anglais en Norvège/British French Expeditionnary Force in Norway BFEF-Norway) soit au BEF sans oublier l’instruction de nouveaux artilleurs pour la mise sur pied de régiments supplémentaires.

-3rd Infantry Division

-1st Armoured Division

South-Western Area (Devonport)

-43rd (Wessex) Infantry Division

-45th Infantry Division

South-Midland Area (Oxford)

-48th (South-Midland) Infantry Division

-61st Infantry Division

-10th Independent Armoured Brigade

Southern Area (Salisbury)

-Pas d’unités affectées

Salisbury Plain Area (Salisbury)

-Pas d’unités affectées

Aldershot Command (HQ Aldershot)

-1st Infantry Division présente en France depuis 1939/40

-2nd Infantry Division

Scotish Command (HQ : Edinburgh)

Highland Area (HQ : Perth)

-51st (Highland) Infantry Division

Lowland Area

-15th (Scotish) Infantry Division

-52nd Lowland (Infantry) Division

Northern Ireland District (HQ Belfast)

Aucune division ou brigade affectée

London District (HQ Londres)

-3rd Armoured Division

-47th (London) Infantry Division

Anti-Aicraft Command (HQ RAF Bentley Priory)

En septembre 1939, il existe sept divisions antiaériennes (Anti-Aircraft Division), leur nombre porté à douze fin 1940 en dépit de la fin du conflit un an plus tôt.

A but territorial, elles sont peu mobiles et peu souples d’utilisation. Elles sont donc réorganisées au printemps 1945, chaque division disposant de trois brigades totalement autonomes capables de protéger seules un secteur.

Si huit divisions sont déployées sur le territoire britannique (quatre en Angleterre, une en Irlande du Nord, une au Pays de Galles et deux en Ecosse), une est déployée en Egypte, une en Palestine mandataire et deux en Malaisie.

Sont déployées en Grande-Bretagne, les 1st 3rd 5th et 7th Anti-Aicraft Division, la 2nd étant déployée en Irlande du Nord, la 4th au Pays-Galles, les 6th et 8th en Ecosse.

Mediterranean Command (HQ Malte)

18th Infantry Division

-56th Infantry Division

-Une division antiaérienne, la 10th Anti-Aicraft Division

-La menace d’une invasion italienne sur l’île va entraîner le déploiement d’unités de chars sur l’île-forteresse. L’envoi de chars français venus de Tunisie n’est pas exclu, le protectorat français étant plus proche que la métropole britannique. L’Egypte aurait pu envoyer une partie de sa 7th Armoured Division mais Londres ne veut pas affaiblir les défenses du canal de Suez.

Middle-East Command (HQ : Le Caire)

British Troops in Egypte (HQ Le Caire)

-7th Armoured Division (ex-Mobile Division [Egypt])

-7th Infantry Division

-66th Infantry Division

-Quatre régiments d’artillerie indépendants, trois équipés de canons de 4.5 Inch et un équipé de canons de 5.5 Inch

-Une division antiaérienne, la 9th Anti-Aicraft Division

Un régiment antichar lourd équipé de canons de 17 livres.

Mandate Palestine (HQ Jerusalem)

-8th Infantry Division

-4th Independent Armoured Brigade

-Deux régiments d’artillerie indépendants, un équipé de canons de 4.5 inch et un équipé de 5.5 Inch

The Sudan (HQ : Khartoum)

2nd Battalion York & Lancaster Regiment

1st Battalion Cheshire Regiment (machine-gun battalion)

India Command (HQ : New Delhi)

British Army in India

Sous ce commandement sont déployées les divisions métropolitaines déployées dans la perle de l’Empire.

76th Infantry Division

-77th Infantry Division

-9th Independent Armoured Brigade

Royal Indian Army

Même si la majorité des officiers viennent de Métropole, les unités sont composées essentiellement de soldats indigènes venant du sous-continent indien. Ces divisions forment la Royal Indian Army pour la différencier de la British Army in India, ces deux unités étant placé sous le même commandement, l’India Command.

Avant la mobilisation, la Royal Indian Army dispose de quatre divisions d’infanterie :

1st Indian Infantry Division

2nd Indian Infantry Division

4th Indian Infantry Division

5th Indian Infantry Division

Deux nouvelles divisions sont levées à l’automne 1948, les 6th et 7th Indian Infantry Division ainsi qu’une division de recrutement birman, la 1st Burma Division chargée de la défense de la Birmanie, passage obligé d’une armée japonaise voulant envahir l’Inde.

-Cinq brigades de cavalerie (10th Cavalry Brigade 11th Cavalry Brigade 12th Cavalry Brigade 13th Cavalry Brigade), des unités montées et partiellement motorisées

-Quatre régiments d’artillerie indépendants équipés de canons de 4.5 pouces (deux) et de 5.5 pouces (deux)

-Des unités du génie, des transmissions

Malaya Command (HQ Singapour)

Le Malaya Command (commandement malaisien en français) est créé en 1920 pour coordonner la défense de la Malaisie britannique qui se composait de trois sous-ensembles :

-Les établissements des détroits ou Straits Settlements soit Malacca, Dinging, Penang et Singapour (sans oublier les îles Christmas et Coco)

-Les Etats Malais non Fédérés (Unfederated Malay States) soit Kedah, Kelandan, Terengganu et Johore

-Les Etats malais fédérés ou Federated Malay States soit Selangor, Perak, Negeri Sembilan and Pahang

En mars 1945, le Malaya Command prend sous son commandement les troupes britanniques déployées dans British Protectorate of Borneo, les autorités britanniques ayant décidé en coordination avec les néerlandais de défendre l’île de Borneo et notamment ses précieux champs pétroliers.

Si jusqu’en 1945 les forces déployées au sein du commandement malaisien sont plutôt modestes, à partir de cette date, les forces sont nettement renforcées tant sur le plan quantitatif que sur le plan qualitatif.

Comme au sein de l’India Command, les forces du Malaya Command appartiennent pour partie à la British Army et pour le reste à des forces de recrutement local à encadrement britannique.

Prévoyant à terme l’indépendance ou du moins une très large autonomie de la Malaisie britannique, Londres décide le “jaunissement” des forces locales avec la promotion des sous-officiers les plus compétents à des postes d’officiers.

En septembre 1948 alors que la guerre fait rage en Europe, le Malaya Command devient le British Far East Command. Il dispose alors des unités suivantes :

-Deux divisions d’infanterie métropolitaine, les 70th et 71st Infantry Division stationnées dans la péninsule malaise, une troisième division venue d’Inde, la 76th Infantry Division arrive au printemps 1949.

-Une brigade de Malaisie, la 1st Malayan Infantry Brigade chargée de la défense de Singapour en liaison avec des unités des Royal Marines qui eut dépendent de la Royal Navy pour l’équipement et le ravitaillement, le commandement tactique étant assuré par le commandant de la forteresse Singapour (Fortress Singapore).

Il est également prévu l’arrivée d’une voir deux divisions australiennes associées à une brigade néo-zélandaise.

-Une brigade blindée indépendante, la 6th Independent Armoured Brigade

-Des régiments d’artillerie lourde, deux équipés de canons de 4.5 Inch et deux équipés de canons de 5.5 Inch

-Deux divisions antiaériennes, les 11th et 12th Anti-Aicraft Division

-Des unités du génie, de transmission et de logistique

-Des unités de recrutement local, la Federated Malay States Volunteer Force organisée jusqu’en septembre 1945 en bataillons indépendants avant d’être réorganisée en brigades à quatre bataillons avec trois brigades, les 1st 2nd et 3rd Malay Volunteer (Forces) Brigade, un régiment d’artillerie, une compagnie du génie, une compagnie antichar, une compagnie de transmission et une compagnie de soutien logistique.

Deux autres corps de volontaires existent quand éclate le second conflit mondial, la Streets Settlements Volunteer Force Brigade à trois bataillons et la Borneo Volunteer Force à deux bataillons, ces unités étant chargés de missions de défense locale mais pouvant si besoin est devenir des forces de guerilla,connaissant parfaitement le terrain.

En mars 1949, une Sarawak Force ou SARFOR est mise sur pied, une unité composite de circonstance regroupant les forces armées stationnées dans la région mais en l’absence d’attaque japonaise, cette force est dissoute trois mois plus tard. L’idée sera cependant reprise au moment où la menace japonaise présente bien que virtuelle devint tangible.

China Command

Sous ce commandement pompeux se cache en réalité des forces modestes en l’occurence la garnison de Hong-Kong.

Bien que des forces navales importantes soient stationnées dans cette colonie britannique, les autorités militaires ne se font guère d’illusions, la résistance de Hong-Kong ne peut excéder quelques jours.

Néanmoins à partir de 1945, les moyens sont renforcés. La Gine Drinker Line qui protègent les Nouveaux Territoires d’une attaque japonaise est renforcée. Outre l’augmentation des effectifs, leur entrainement est amélioré, la garnison ayant pour objectif de tenir trois à six mois.

En septembre 1948, la garnison de Hong-Kong forme une unité composite la China Division organisée de la façon suivante :

-Un état-major et une compagnie d’état-major

-Une compagnie logistique

-Une compagnie sanitaire

-Une compagnie des Royal Engineer

-Deux bataillons d’infanterie de la Royal Indian Army

-Deux bataillons d’infanterie de la Royal Canadian Army

-Une compagnie de mitrailleuses moyennes et de mortiers

-Un bataillon d’artillerie équipé de canons de 25 livres (vingt-quatre pièces)

-Une compagnie d’autos-blindées Humber AEC

Cette division se verra renforcée début 1949 par l’arrivée d’une division australienne et la levée d’un corps de volontaires, le Hong-Kong Volunteer Corps (HVC) composés à la fois de citoyens britanniques, de chinois mais également d’étrangers présents dans la colonie britannique.

Véritable Légion Etrangère à échelle réduite, le HVC organise ses unités sous la forme de compagnies nationales avec deux compagnies chinoises, une compagnie anglo-irlandaise, une compagnie franco-belge et une compagnie scandinave (danois, suédois, norvégiens et finlandais) soit une force globale de 800 hommes utilisée essentiellement pour des taches de fortification, de logistique et de sécurité.

Néanmoins au moment de l’invasion japonaise au printemps 1950, la HVC va combattre, faisant taire les ultimes sceptiques sur la valeur combative de cette «Légion Etrangère»

Afrique

Mise à part l’Egypte, les forces britanniques dans le reste des colonies sont peu nombreuses en raison de menaces quasi-inexistantes. La seule colonie pouvant être clairement menacé par l’ennemi c’est la Somalie britannique coincée entre l’Erythrée, l’Abyssinie et la Somalie italienne.

En dépit de cette menace, les moyens terrestres sont assez faibles avec trois bataillons d’infanterie

métropolitains (1st Bataillion Worcestershire Regiment,1st Batallion Essex Regiment et 2nd West Yorkshire Regiment) déployés dans le Somaliland en compagnie de la Somaliland Defence Force, une “milice” de recrutement local avec un encadrement métropolitain et rhodésien, ces effectifs représentant l’équivalent d’une brigade.

Au Kenya, on trouve deux brigades de recrutement local, les 1st East African et 2nd East African Infantry Brigade, la première restant au Kenya et la seconde ralliant le Somaliland.

La Sudan Defence Force chargée de la défense du Soudan se compose en septembre 1939 de 21 compagnies dont cinq compagnies de mitrailleuses soit environ 4500 hommes.

En septembre 1948, cette force à été totalement réorganisée et est devenue une entité de type brigade, la 3rd East African Infantry Brigade organisée en un état-major, une compagnie d’état-major, une compagnie de soutien logistique, une compagnie de transmission, trois bataillons d’infanterie, une compagnie antichar, un groupe d’artillerie (équipé de canons de 18 livres en attendant la livraison de canons-obusiers de 25 livres) et une compagnie d’éclaireurs.

Des unités supplétives sont levées à la mobilisation en septembre-octobre 1948 pour mener des missions de contre-guérilla sur les arrières de l’ennemi.

Des unités des dominions notamment sud-africaines doivent rejoindre la région pour en assurer sa défense mais également participer à la conquête des territoires italiens.

Grande Bretagne (89) Armée de terre (14)

Uniformes

Les régiments de la Garde

Encore aujourd’hui la relève de la garde à Buckingham Palace est une attraction appréciée par les nombreux touristes qui visitent la capitale britannique.

Vêtus de leur redingote rouge et d’un bonnet de poil adopté après les guerres napoléoniennes, ces hommes n’en étaient pas moins des soldats d’élite et le second conflit mondial vit les différents régiments de la garde participer aux combats de l’armée britannique.

Les régiments de cavalerie participèrent également au conflit non sur les fiers destriers avec lesquels ils assurent des missions de parade et de représentation mais à bord de blindés.

Faute de temps, la création d’un Household Cavalry Regiment ne peut avoir lieu durant la guerre de Pologne mais en septembre 1948, ce régiment est mis en place suivit d’un deuxième formés par des éléments des Life Guards et des Royal Horse Guards. Equipés de chars Comet, ils vont être déployés au printemps 1949 sur le continent pour participer à la future offensive contre l’Allemagne.

Life Guard

Life Guard

La Household Brigade à connu sa première organisation au moment de la Restauration en 1660 avec d’abord trois régiments, les Life Guards (régiment de cavalerie), les Grenadiers Guards et les Coldstream Guard, ces deux régiments étant des régiments d’infanterie.

Grenadier Guard, acteur de la fameuse relève de la garde

Grenadier Guard, acteur de la fameuse relève de la garde

En 1686, les Scots Guards rejoignirent la Garde et il fallut attendre ensuite le 19ème siècle pour que la composition de la Garde évolue avec l’intégration en 1820 des Horse Guards suivis en 1900 des Irish Guards et en 1915 des Welsh Guards.

Coldstream Guard lors de la cérémonie annuelle "Trooping the colors"

Coldstream Guard lors de la cérémonie annuelle « Trooping the colors »

Chaque régiment se distingue par un uniforme chatoyant et coloré. Ainsi les Life Guards portent une tunique rouge, une culotte blanche et un casque à crinière de cheval blanche. Les Horse Guards portent une tunique bleue foncée avec une aiguillette d’or sur l’épaule droite pour les officiers, une culotte blanche, une cuirasse, un casque à crinière de cheval rouge et des bottes noires.

Scots Guard

Scots Guard

Les régiments d’infanterie (cinq en septembre 1948) portent tous une tunique rouge, un pantalon noir et un bonnet en poil d’ours (ourse pour les officiers) emprunté à l’armée napoléonienne, l’armée britannique ayant pour tradition d’adopter une coiffure issue d’une armée énnemie vaincue (seule exception, elle adopta le béret après le premier conflit mondial).

Irish Guard

Irish Guard

Pour les différencier, il faut faire attention au plumet et aux boutons de la tunique. Les Grenadier Guards dispose d’un plumet blanc à gauche et de boutons à espaces réguliers (car 1er régiment), les Coldstream Guards disposent d’un plumet rouge à droite et de boutons groupés par deux (car 2ème régiment), les Scots Guards n’ont pas de plumet et les boutons sont groupés par trois (car 3ème régiment).

Welsh Guard

Welsh Guard

Les Irish Guard disposentd’un plumet bleu à droite et de boutons groupés par quatre (car 4ème régiment) alors que les Welsh Guard disposent d’un plumet vert et blanc à gauche et de boutons groupés par 5 (car 5ème régiment).

Ces régiments de la garde vont être engagés dans les combats du second conflit mondial d’abord sous la forme de détachements (une compagnie des Irish Guard participe à la bataille de Tromso et une compagnie des Grenadiers Guards est engagée à Bergen) puis sous la forme d’une Household Infantry Brigade à deux régiments (1st et 2nd Household Infantry Regiment) formés sur le même modèle que les régiments de cavalerie.

A noter qu’au cours du conflit, le titre honorifique de Guard fût attribué aux régiments s’étant distingué au combat sans que cela ne change quoi que ce soit dans leur appartenance à leur division d’origine.

Il va s’en dire que ces unités d’élite combattaient avec l’uniforme de l’armée régulière et non avec leur uniforme de parade.

Les uniformes de l’armée régulière

A la différence de la France entrée en guerre avec un uniforme inadapté à la guerre moderne _tunique bleu, pantalon garance_, l’armée britannique disposait depuis très longtemps d’un uniforme basse visibilité de couleur kaki.

En septembre 1939, la majorité des unités britanniques ont déjà reçu la tenue modèle 1937 avec son célèbre battle dress (“blouson de combat”) accompagné d’un pantalon droit, une tenue simple et fonctionnelle.

A l’origine, il n’était prévu aucune marque distinctive pour des raisons de sécurité mais peu à peu aux marques de grade s’ajoutèrent les insignes du régiment.

battle-dress

Le Battle Dress dispose de deux poches à soufflet et patte boutonnée placé sur la poitrine. Tous les boutons (cinq devant, deux de poche et deux en bas des manches) sauf ceux des pattes d’épaule sont dissimulés. Sous le battle-dress se trouve une chemise en flanelle ou en coton

pantalon droit ou kilt pour les unités écossaises ou short pour les unités combattant en milieu désertique. Si le short est toujours largement usité en septembre 1948, le kilt est largement relégué à l’arrière et à la parade.

Avec le short on porte des fausses chaussettes et des guêtrons ou des chaussettes classiques en coton parfois accompagnées de bandes mollétières assez courtes.

Brodequins ferrés à bout rapporté. Ils sont entièrement confectionnés dans un cuir grenelé noirci, ces chaussures sont très appréciées

En matière de coiffure, on trouve le bonnet de police à bord rabattables peu populaire, le béret de couleur noir pour les blindés, marron pour les troupes écossaises (le fameux Tam O’ Shanter). Il faudra attendre le second conflit mondial pour voir apparaitre un nouveau béret, l’amarante des parachutistes et le vert des Royal Marines.

Casque Mk II

Casque Mk II

Quand au casque, il s’agit du casque Mark II, un casque en acier étroitement dérivé du Mark I du premier conflit mondial. En forme de plat à barbe, il était adapté aux coups venant du dessus mais pas vraiment des coups venant des côtés. Des essais sans lendemain pour le remplacer furent menés durant la période 1940-1948.

Le changement interviendra sous l’influence des parachutistes dont le casque était nettement plus couvrant pour protéger la tête des secousses de l’aterrissage. Certaines unités récupéreront ce casque de manière non-officielle avant qu’un nouveau casque ne remplace le “plat à barbe”.

Durant la période de la Pax Armada, la tenue évolue peu, de nouveaux effets apparaissent, l’équipement modèle 1937 reçoit de nouveaux sous-ensembles mais globalement la tenue du fantassin britannique en septembre 1948 est la même qu’en septembre 1939.

Fortifications

Avant-propos

Avec sa situation insulaire, on pourrait s’attendre à ce que l’armée britannique ne dispose d’aucune fortification permanente.

C’est vrai pour le territoire métropolitain (des plans sont dressés pour construire des blockhaus de campagne en cas de menace avérée sur le territoire national,quelques ouvrages construits pour protéger certains sites sensibles) mais pas pour l’outre-mer.

En effet, la British Expeditionnary Force (BEF) s’appuie sur des ouvrages construits par la France et améliorés par la 1st Infantry Division qui reste déployée en France durant la Pax Armada pour montrer la détermination britannique face à l’Allemagne mais également pour accélérer la montée en puissance du dispositif quand une nouvelle guerre éclatera.

Les divisions britanniques déployés au sein du GA2 s’appuient également sur les ouvrages de la ligne Maginot.

En réalité les seuls exemples de fortifications permanentes sont à chercher en Extrême-Orient avec une ligne fortifiée à la frontière entre la Malaisie et la Thaïlande ainsi que des ouvrages isolés pour protéger Hong-Kong et des secteurs clés de la frontière indo-birmane.

Ces ouvrages ne sont cependant pas du niveau de la ligne Maginot, ils sont plus proches de la ligne Doumer, de gros ouvrages de campagne disposant de leurs propres armes (mitrailleuses, canons antichars, mortiers….) et mis en oeuvre par des unités de campagne ce qui nécessite un certain préavis pour occuper les ouvrages.

Si en temps de paix les ouvrages ne sont armés qu’au cours d’exercices ou par des unités manoeuvrant dans la région, dès que la tension montera d’un cran, il est prévu que les ouvrages soient armés, chaque régiment d’infanterie devant disposer d’hommes capables d’occuper rapidement ses ouvrages, des hommes capable d’utiliser les armes, les optiques mais également de savoir réparer un groupe électrogène…. .

Ouvrages fortifiés en Europe

Au printemps 1948, des travaux de fortifications sont menés en Grande-Bretagne pour protéger des sites sensibles.

Les bases aériennes, les bases aéronavales notamment sont protégés par des blockhaus par le Royal Engineer Corps, des ouvrages standardisés avec un ouvrage léger le Mark I équipé de deux mitrailleuses de 7.7mm, un ouvrage medium Mark II avec un canon antichar de 25mm français et une mitrailleuse de 7.7mm et un ouvrage lourd équipé de deux ou trois affûts combinant un canon de 2 livres et une mitrailleuse de 7.7mm, un mortier de 81mm et des fusils-mitrailleurs.

Sur le continent, les divisions d’infanterie britanniques déployées vont s’appuyer sur les fortifications françaises qu’elles soient permanentes ou de campagne.

Le BEF déployé entre la 7ème et la 1ère armée française occupe le Secteur Fortifié de Lille (SFL), un secteur fortifié récent avec des petits ouvrages et non des ouvrages puissants comme en Alsace et en Lorraine.

Le SFL dispose des abris et des blockhaus suivants :

-onze blocs de type Da pour une mitrailleuse, un canon antichar et deux fusils-mitrailleurs

-huit type Db pour une mitrailleuse, un canon antichar et deux fusils-mitrailleurs

-quatre type Dc pour une mitrailleuse, un canon antichar et deux fusils-mitrailleurs

-six type Dd pour une mitrailleuse, un canon antichar et deux fusils-mitrailleurs

-six type Dsd pour une mitrailleuse, un canon antichar et trois fusils mitrailleurs

-cinq type Dsg pour une mitrailleuse, un canon antichar et trois fusils mitrailleurs

-Quatre type Gsd pour une mitrailleuse ou un canon antichar

-Six type Gsg pour une mitrailleuse ou un canon antichar

-Huit type G1 pour une mitrailleuse, un antichar et quatre fusils mitrailleurs

-Cinq type G2 pour une mitrailleuse, un antichar et quatre fusils mitrailleurs

-Deux type G3

On trouve également vingt-trois abris de tir, eux aussi de différents types :

-Trois type N1d pour une mitrailleuse ou un canon antichar (orienté à droite)

-Quatorze type N1f pour une mitrailleuse ou un canon antichar tirant en action frontale

-Quatre type N1g pour une mitrailleuse ou un canon antichar (orienté à gauche)

-Deux type N2g pour une mitrailleuse ou un canon antichar (orienté à gauche)

Enfin on trouve également neuf tourelles démontables (quatre équipés de canons antichars de 25mm et cinq équipés de mitrailleuses de 7.5mm).

Ce sont les seules armes du secteur à calibre français, les armes des abris et des blockhaus étant fournis par la 1st Infantry Division à savoir des canons antichars de 2 livres (puis de 6 livres _environ57mm_), des mitrailleuse Vickers et des fusils-mitrailleurs Bren.

Outre le BEF, l’armée britannique déploie sous commandement français deux corps d’armée, les 4th et 5th British Corps qui dépendent respectivement de la 3ème et de la 4ème armée.

Le 4th British Corps composée de deux divisions de mobilisation (51th Highland Division et 48th Northumberland Division) occupe le Secteur Fortifié de Faulquemont entre le Secteur Fortifié du Boulay à l’ouest et le Secteur Fortifié de la Sarre.

A la différence du Secteur Fortifié de Lille, le Secteur Fortifié de Faulquemont dispose de régiments d’infanterie de forteresse, les 146ème et 156ème RIF qui peuvent passer donc sous commandement britannique en temps de guerre.

Pour éviter des chevauchements préjudiciables en temps de guerre, il est prévu que le SF gère ses positions en cas d’attaque directe sur ses ouvrages, prennant sous son aile les Grandes Unités participant à la défense.

En revanche en cas d’offensive, le SF s’efface devenant une simple entité chargée de l’administration et du soutien logistique, le 4ème Corps d’Armée Britannique prenant alors le contrôle de toutes les unités de combat du secteur.

Le Secteur Fortifié de Faulquemont est subdivisé en deux sous-secteurs, le sous-secteur de Steinbesch et celui du Bois-des-Chênes.

Le premier secteur dispose d’un ouvrage d’infanterie à quatre blocs, de deux petits casemates d’artillerie type CEZF, d’un ouvrage d’infanterie à trois blocs, deux casemates d’artillerie pour deux canons de 75mm type RFM (Région Fortifiée de Metz), quatre casemates cuirassées, une casemate simple flanquant vers le nord, une casemate simple flanquant vers le sud, un ouvrage d’infanterie monobloc et un ouvrage mixte à quatre blocs.

Le second nommé dispose de deux casemates cuirassées, d’un ouvrage d’infanterie à trois blocs, et d’une casemate d’artillerie pour deux canons de 75mm type RFM.

On trouve sur l’ensemble du SF des organisations de campagne à savoir trente-trois blockhaus pour pour mitrailleuses et canons antichars (16 modèle 1935 et 17 modèle 1936, quatre casemates Pamart, sept cuves pour canons de 65mm, trente-quatre tourelles démontables (vingt-deux pour mitrailleuses et douze pour canons de 25mm), huit boucliers pour canon de 25mm, environ quarante PC et huit observatoires.

Le 5th British Corps qui dispose d’une division d’active (5th Infantry Division) et d’une division de mobilisation (42nd East Lancashire Division) couvre le Secteur Fortifié des Vosges.

Ce secteur aux ailes puissantes et au centre plus faible est encadré à l’est par le Secteur Fortifié d’Haguenau et à l’ouest par le Secteur Fortifié de la Sarre.

Comme le SF de Faulquemont, il est divisé en deux sous-secteurs avec chacun un régiment d’infanterie de forteresse mais si le 154ème RIF régiment de mobilisation est maintenu après l’automne 1940, ce n’est pas le cas du 165ème RIF qui est mis en sommeil, les ouvrages sous sa responsabilité étant entretenus et gardés par la 5ème compagnie du 400ème régiment de pionniers.

Le sous-secteur de Phillipsbourg dispose d’un ouvrage d’artillerie à cinq blocs et deux entrées (le Grand-Hohékirkel), deux abris-cavernes à deux coffres, deux casemates simples flanquant vers l’ouest, trois casemates simples flanquant vers l’est, une casemate d’artillerie pour deux matériels de 75mm modèle 1897, cinq blockhaus doubles, une casemate simple, deux blockhaus simples, et trois casemates doubles.

Le sous-secteur de Langensoultzbach dispose d’une casemate simple flanquant vers l’est, d’une casemate simple flanquant vers l’ouest, de deux casemates doubles, d’une casemate cuirassée, d’une casemate d’artillerie pour deux matériels de 75 modèle 1897, sept blockhaus doubles, cinq blockhaus simples flanquant vers l’est, quatre blockhaus simples flanquant vers l’ouest, d’un PO (Petit Ouvrage) à trois blocs (Lembach) et d’un ouvrage d’artillerie à six blocs et deux entrées (ouvrage du Four-à-Chaux).

Ouvrages fortifiés en Extrême-Orient

Malaysian Line

La frontière entre la Thaïlande et la Malaisie mesure 506km de long sur un terrain assez difficile d’accès qui assure longtemps une quasi-protection naturelle.

Seulement à partir des années trente, les relations entre Londres et Bangkok se dégradent, le royaume de Thaïlande tout en proclamant sa neutralité se rapproche peu à peu de Tokyo espérant récupérer des territoires appartenant au protectorat français du Cambodge.

Si une attaque thaïlandaise contre la Malaisie est peu probable, l’utilisation du territoire thaïlandais par l’armée japonaise pour envahir la péninsule malaise est nettement plus probable.

En cas de guerre contre le Japon, la Malaisie est en première ligne et la période 1940-1948 voit le renforcement des moyens de défense déployés dans les territoires de la Fédération.

Les troupes sont mieux entrainées et mieux équipées, des unités de chars y sont déployés. La RAF déploie des avions plus modernes (Hurricane et Stirling notamment)la Royal Navy comme nous l’avons vu aménage une base à Alor Setar.

Pour protéger la frontière malaiso-thaïlandaise, décision est prise en juin 1941 de construire une ligne fortifiée, la Malaysian Line, une ligne discontinue de casemates, de blockhaus et d’abris armés de mitrailleuses, de fusils-mitrailleurs, de canons antichars et de mortiers.

Il n’est pas prévu d’ouvrages d’artillerie mais des emplacements pour des canons de campagne de 25 livres sont aménagés à l’arrière pour couvrir la ligne fortifiée.

Sur les 506km de frontière, on trouve près de 700 ouvrages de différents modèles, plus ou moins puissants.

Les Mark I sont les ouvrages de base avec deux créneaux de mitrailleuses, des Vickers de 7.7mm associé à une cloche d’observation inspirée des modèles installés par la France sur la ligne Maginot.

Les Mark II sont des ouvrages médians avec un créneau combinant un canon de 2 ou de 6 livres et une mitrailleuse de 7.7mm et un créneau équipé de deux mitrailleuses ou de deux fusils-mitrailleurs.

Les Mark III sont les ouvrages les plus puissants avec deux créneaux combinant un canon de 6 livres et une mitrailleuse, une cloche d’observation, une cloche à mitrailleuse et deux mortiers de 3 pouces (76.2mm) installés dans des cuvettes.

Ces ouvrages s’appuient sur le terrain accidenté, les ouvrages se couvrant mutuellement pour éviter les angles morts.

Au printemps 1948, la frontière est bouclée avec des champs de mines et des barbelés, les routes étant munis de barrières mobiles couvertes par des bockhaus.

Bangkok proteste auprès de Londres. Le Foreign Office demande à la Thaïlande de cesser d’encourager les séditions en Indochine et de montrer sa neutralité stricte et entière.

La Thaïlande n’ayant pas répondu à cette demande, les travaux sont poursuivis et mêmes augmentés.

Les mouvements de troupes laissent craindre un conflit armé mais au final les diplomates des deux pays parviennent à éviter un conflit ouvert.

Hong-Kong

D’autres fortifications sont construites sur la frontière entre Hong-Kong et la Chine. Sur 30km, des blockhaus armés de mitrailleuses et de canons antichars sont chargés de défendre la colonie contre une attaque japonaise.