Le Conflit (48) Europe Occidentale (14)

Ligne Maginot

Secteur Fortifié des Flandres (SFF)

Unités

-221ème régiment de travailleurs à cinq compagnies de 200 hommes chargés de l’entretien et de la garde des ouvrages en attendant le déploiement des unités de campagne.

-10ème et 11ème batteries du 161ème Régiment d’Artillerie de Position. La 10ème batterie reste équipée de canons de 75mm modèle 1897 alors que la 11ème à reçu des canons de 75mm TAZ modèle 1939.

-174ème bataillon de sapeurs mineurs

Principaux ouvrages du secteur

Dans cette partie je présenter de manière sommaire les principaux ouvrages du secteur. Dans ce secteur, il n’y à pas d’ouvrages puissants, la frontière franco-belge ayant été exemptée d’ouvrages puisque de 1920 à 1936, Paris et Bruxelles sont alliés.

Ce sont donc des ouvrages de campagne qui annoncent la ligne CEZF et qui sont plus proches des ouvrages des lignes Chauvineau et Doumer.

-La position de résistance dispose de six organisations de type Fortification de Campagne Renforcée (FCR) ou blocs Billote , de huit organisations type STG (Service Technique du Génie) , d’un blockhaus type Da, de cinq abris de tir et vingt-neuf tourelles démontables (dix-sept armées d’une mitrailleuse de 7.5mm et douze armés d’un canon de 25mm).

-La Bretelle de Cassel est elle couverte par huit blockhaus STG.

Secteur Fortifié de Lille

Unités

-16ème régiment de travailleurs

-1st Infantry Division [UK] restée sur le sol français après la démobilisation et durant la période dite de la Pax Armada.

Principaux ouvrages du secteur

Le Secteur Fortifié de Lille dispose au total de soixante-cinq blockhaus, de vingt-trois abris de tir et de neuf tourelles démontables (quatre équipées de canons antichars de 25mm et cinq équipés de mitrailleuses de 7.5mm).

Secteur Fortifié de l’Escaut (SFE)

Unités

-54ème régiment d’infanterie de forteresse (trois bataillons de mitrailleurs et trois compagnies d’équipage d’ouvrage ou CEO)

-17ème régiment de travailleurs

-1er groupe du 161ème RAP équipé de 16 canons de 75mm modèle 1897 en deux batteries et une batterie équipée de huit canons de 105L modèle 1913S, ces canons disposant d’un train de roulement sur pneumatique pour permettre la traction automobile.

-1ère compagnie du 212ème bataillon de Sapeurs-Mineurs

Principaux ouvrages du secteur

-La position de résistance dispose de vingt organisations type FCR, seize ouvrage type STG et cinq ouvrages type 1ère Région Militaire. Le vieux fort de la Maulde s’intègre à cette position tout comme un ouvrage type CORF (Commission d’Organisation des Régions Fortifiées).

-On trouve également vingt constructions type 1ère RM, un abri de tir, un blockhaus type STG, deux blockhaus type FCR et huit observatoires.

-La ville de Valenciennes est protégée par une série de quatorze ouvrages, douze étant du type FCR (et deux du type STG.

-La Commission d’Etudes des Zones Fortifiées (CEZF) réalise des travaux complémentaires dans le SFE avec quarante casemates type STG.

-La position de la forêt de Raismes dispose de douze constructions type CORF.

Secteur Fortifié de Maubeuge

Unités

Le 12 septembre 1948 le Secteur Fortifié de Maubeuge devient la 101ème Division d’Infanterie de Forteresse (101ème DIF)

-84ème Régiment d’Infanterie de Forteresse (84ème RIF) disposant de trois bataillons de mitrailleurs et deux compagnies d’équipage d’ouvrage.

-87ème Régiment d’Infanterie de Forteresse (87ème RIF) réactivé le 1er septembre 1948 à partir du régiment précédent. Il dispose de deux bataillons de mitrailleurs et de trois compagnies d’équipage d’ouvrages.

-1er régiment de mitrailleurs

-18ème régiment de travailleurs

-2ème groupe du 161ème RAP équipé de 16 canons de 75mm modèle 1897 (deux batteries) et 8 canons de 105mm modèle 1913S en une batterie.

-226ème bataillon du génie de forteresse (1ère compagnie de sapeurs mineurs, 81ème et 82ème compagnies de transmission et le 21ème parc du génie).

Principaux ouvrages du secteur

Dans le Sous-secteur Hainaut, la position de résistance dispose de cinq ouvrages CORF alors que la ligne d’arrêt comprend trente-six ouvrages répartis en différents types : six ouvrages type FCR, vingt-huit ouvrages type 1ère RM et deux ouvrages type STG.

La bretelle de la forêt de Mormal est tenue par quatre casemates simples flanquant vers l’est, six casemates simples flanquant vers l’ouest, trois casemates doubles et neuf observatoires.

Dans le Sous-Secteur Thierarche on trouve deux blockhaus type STG, sept ouvrages type FCR, six ouvrages type CORF, quarante-neuf type 1ère RM, trente-trois tourelles démontables,

Secteur Fortifié des Ardennes

Unités

Après le début de la guerre le SFA devient la 102ème Division d’Infanterie de Forteresse (102ème DIF)

-482ème régiment de pionniers

-42ème demi-brigade de mitrailleurs coloniaux

-52ème demi-brigade de mitrailleurs coloniaux officiellement réactivée à la fin du mois d’août

-148ème Régiment d’Infanterie de Forteresse (148ème RIF) disposant de trois bataillons de mitrailleurs et d’une compagnie cycliste

-160ème régiment d’artillerie de position : 2ème groupe avec les 4ème et 6ème batteries disposant de canons de 75mm modèle 1897 et 3ème groupe (7ème 8ème et 9ème batteries) équipées de canons de 155C Saint Chamond modèle 1915 et de canons de 155L modèle 1877.

-141ème bataillon de génie de forteresse avec une compagnie de sapeurs mineurs, les 81ème et 82ème compagnies de transmission et du 83ème détachement colombophile.

-227ème bataillon du génie de forteresse (1ère compagnie de sapeurs-mineurs, la 81ème compagnie de télégraphiste et la 82ème compagnie radio).

Principaux ouvrages du secteur

-Dans la Région Trélon-Rocroi on trouve quatre ouvrages type FCR et vingt-six ouvrages type 1ère RM mais aussi vingt tourelles démontables (huit à canon de 25mm et douze armées de mitrailleuses) et quatre observatoires.

-La partie nord de la Forêt de Saint-Michel est couverte par vingt-neuf casemates type simplifié sur deux lignes parallèles

-La Forêt de Saint Michel et l’avancée de Rocroi située à l’est de la position précédente comprend trente-six ouvrages (quinze FCR et vingt et un STG),quatre-vingt cinq abris de différents types et quatre postes d’observation.

-Le cours de la Meuse situé à l’est de la position que nous venons de décrire est protégé par soixante-cinq abris de tir Barbeyrac ou fortifications de campagne et un poste d’observation.

-Le Sous-secteur de Sécheval couvre la région comprise entre le sud de Revin et le nord de Nouzonville. Il dispose d’une ligne de maisons fortes à proximité de la frontière belge et d’une LPR (Ligne Principale de Résistance) composée de vingt-sept abris de tir de différents types.

-Le Sous-secteur d’Etion situé à l’est du précédent englobe les villes de Nouzonville à Charleville-Mézières comprend quatre maisons fortes sur la frontière belge, huit blockhaus type STG et un abri de tir type Barbeyrac pour défendre la tête de pont de Charleville-Mézières et une LPR composée d’un unique casemate d’artillerie, de deux postes d’observation et de quarante abris de tir.

-Le Sous-secteur de Bouzicourt ne dispose pas de maisons fortes mais la LPR est symbolisée par trois casemates type STG et quarante abris de tirs de type divers.

Comme on peut le voir ce dispositif est clairement le point faible de la Ligne Maginot et les conséquences auraient pu être terribles si l’ennemi avait eu l’idée ingénieuse d’y appliquer son Schwerpunkt.

La période de la Pax Armada est propice pour de sérieux travaux de renforcement menés par la CEZF qui va réaliser trois fronts successifs. Ces fronts vont être encore renforcés durant la période septembre 1948-mai 1949. Cela nous donne le schéma suivant :

-Le Front Nord dit «Est du Chesne» dispose d’Omont à Stonne de quinze kilomètres d’obstacles antichars (rails doublé d’un fossé) et de dix-sept casemates pour battre l’obstacle par les feux car un obstacle non défendu ne sert STRICTEMENT A RIEN !

-Le Front Centre dit «Dun-sur-Meuse» dispose de la forêt de Belval à Brandeville de seize kilomètres d’obstacles antichars et de dix-huit casemates.

-Le Front Est dit «Etain-Spincourt» qui s’étend de la côte de Romagne à celle de Boismont dispose de vingt kilomètres d’obstacles antichars battus par les feux de vingt-deux casemates.

Durant la période septembre 1948-mai 1949 les troupes présentes sur place vont aménager de nouveaux obstacles, certaines unités se révélant particulièrement imaginatives pour parsemer leur dispositif de pièges savants qui vont provoquer de lourdes pertes parmi les Landser.

Secteur Fortifié de Montmedy

Unités

Devient ultérieurement la 103ème Division d’Infanterie de Forteresse (103ème DIF)

-132ème Régiment d’Infanterie de Forteresse (132ème RIF)

-136ème Régiment d’Infanterie de Forteresse (136ème RIF)

-147ème Régiment d’Infanterie de Forteresse (147ème RIF)

-155ème Régiment d’Infanterie de Forteresse (155ème RIF)

-169ème Régiment d’Artillerie de Position (169ème RAP) disposant des moyens suivants :

-Un groupe avec une batterie de 155mm et deux batteries de 105mm

-Un deuxième groupe avec deux batteries d’ouvrages (une pour les forts de Verdun et un autre pour les casemates du secteur) et une batterie de 105mm.

-Une batterie antichar de douze canons de 47mm modèle 1937

-211ème bataillon de sapeurs mineurs avec la 81ème compagnie télégraphiste et la 82ème compagnie radio

Principaux ouvrages du secteur

-Le Sous-secteur de Sedan s’étend comme son nom l’indique de la ville de Sedan (plus précisément de la limite du SF des Ardennes) aux ouvrages de Paletto et du Grand-Pâquis, ce secteur ayant donc la Meuse comme colonne vertébrale.

Ce secteur dispose d’abord de huit maison-fortes qui doivent servir de sonnettes pour avertir la Ligne Principale de Résistance (LPR) qui s’étend de Grand-Condé à Longues-Orgières avec huit ouvrages type FCR et un ouvrage STG.

-Le Sous-secteur de Mouzion comprend une ligne de sept maisons fortes puis une LPR qui s’étend de Paletto à Fond-Dur avec huit blockhaus type FCR et douze blockhaus type STG. A cela s’ajoute 104 abris de tir, 4 postes d’observation et 3 postes de commandement.

Une Seconde ligne suit le cours de la Meuse avec quatorze abris de tir de type Barbeyrac. La ligne CEZF dans ce secteur est symbolisée par la présence de onze blockhaus type STG.

-Le Sous-secteur de la Tête de Pont de Montmedy comprend deux casernement de sûreté implantés à La Ferté et à Montmédy, treize abris de tir et un abri passif à Villy alors que la LPR comprend deux abris de tir type Barbeyrac, trois ouvrages type STG, un ouvrage type CFR et des ouvrages type CORF, les ouvrages qui symbolisent la «Muraille de France».

On trouve l’ouvrage de La Ferté (Petit Ouvrage à deux blocs), l’ouvrage du Le Chesnois (ouvrage d’artillerie à six blocs et entrée mixte) et l’ouvrage de la Thonnelle (ouvrage d’infanterie à quatre blocs) auxquels il faut ajouter trois ouvrages type CORF, trois ouvrages type STG et huit ouvrages type FCR.

-Le Sous-secteur de Marville comprend la Ligne de Défense de la Chiers (sept ouvrages type STG et quatre ouvrages type FCR), une LPR comprenant deux ouvrages type STG, un ouvrage type FCR et huit ouvrages type RFM (Region Fortifiée de Metz) et la bretelle Mangiennes-Pierrepont avec douze casemates type STG et un fossé antichar continu.

Secteur Fortifié de la Crusnes

Unités

-128ème Régiment d’Infanterie de Forteresse (128ème RIF) réactivé dès le 21 août 1948

-139ème Régiment d’Infanterie de Forteresse (139ème RIF) réactivé le 30 août 1948

-149ème Régiment d’Infanterie de Forteresse (149ème RIF)

-46ème Régiment d’Artillerie Mobile de Forteresse (46ème RAMF) disposant de deux groupes de 75mm appuyant respectivement les 128ème et 139ème RIF et d’un groupe de 155C appuyant le 149ème RIF.

-152ème Régiment d’Artillerie de Position (152ème RAP) disposant de deux batteries de 155C et deux batteries de 155mm modèle 1877

-142ème bataillon du génie de forteresse (deux compagnies de génie, 81ème compagnie télégraphiste, 82ème compagnie radio et 83ème détachement colombophile)

Principaux ouvrages du secteur

-Le Sous-secteur d’Arrancy comprend pour commencer l’ouvrage de Ferme-Chappy (ouvrage d’infanterie à deux blocs) et l’ouvrage du Fermont (ouvrage d’artillerie à sept blocs et deux entrées).

Pour couvrir l’espace le séparant de l’ouvrage du Latiremont (un ouvrage d’artillerie à six blocs et deux entrées) on trouve trois casemates simples flanquant vers l’est, un observatoire et quatre casemates simples flanquants vers l’ouest.

-Le Sous-secteur de Morfontaine comprend entre Latiremont et Mauvais-Bois cinq casemates et un observatoire de type CORF.

L’ouvrage de Mauvais-Bois est lui un ouvrage d’infanterie à trois blocs et entre cet ouvrage et celui du Bois-du-Four on trouve quatre constructions type CORF (une casemate double, deux casemates simples flanquant vers l’est et une casemate simple flanquant vers l’ouest).

L’ouvrage du Bois-du-Four est un ouvrage d’infanterie monobloc qui à reçu ultérieurement une casemate d’artillerie pour canon de 75mm pour compenser le fait que cet ouvrage n’ait pas été achevé comme ouvrage d’artillerie.

-On trouve ensuite six ouvrages type CORF avec deux casemates simples flanquant vers l’ouest, une casemate simple flanquant vers l’est, une casemate cuirassée, une casemate double et un observatoire.

-Le Sous-secteur d’Aumetz comprend successivement d’ouest en est une casemate simple flanquant vers l’ouest, l’ouvrage du Brehain (un ouvrage d’artillerie à huit blocs et deux entrées), dix ouvrages type CORF (deux casemates simples flanquant vers l’ouest, quatre casemates flanquant vers l’est, trois casemates cuirassées et un observatoire), l’ouvrage d’Aumetz (un ouvrage d’infanterie à trois blocs), cinq casemates type CORF (une casemate simple flnaquant vers l’est, trois casemates simples flanquant vers l’ouest et un abri de surface) et des ouvrages de campagne à savoir sept cuves pour canons de 65mm, quarante-neufs tourelles démontables (dix-sept à canons de 25mm, trente-deux armées de mitrailleuses), neuf boucliers pour canons de 25mm, quinze PC, onze observatoires et deux casemates Pamart.

Secteur Fortifié de Thionville

Unités

-167ème Régiment d’Infanterie de Forteresse (167ème RIF)

-168ème Régiment d’Infanterie de Forteresse (168ème RIF)

-169ème Régiment d’Infanterie de Forteresse (169ème RIF) mobilisé à partir du 168ème RIF comme en septembre 1939.

-151ème Régiment d’Artillerie de Position (151ème RAP) à cinq groupes répartis en deux groupes de 155L, un groupe disposant de deux pièces de 240, un groupe disposant de deux pièces de 220L, et un groupe regroupant les batteries d’ouvrages et l’artillerie d’anciens forts allemands.

-70ème Régiment d’Artillerie Mobile de Forteresse (70ème RAMF) avec deux groupes de 75mm (ayant appartenu de septembre 1940 à août 1948 au 151ème RAP) et un groupe de 155C

-203ème bataillon du génie de forteresse qui dispose de deux compagnies de génie (1ère et 2ème), la 81ème compagnie télégraphiste et la 82ème compagnie radio.


Principaux ouvrages du secteur

-Le Sous-secteur d’Angevillers comprend tout d’abord l’ouvrage de Rochonvilliers (ouvrage d’artillerie à neuf blocs et deux entrées), huit ouvrages couvrant l’espace compris entre l’ouvrage de Rochonvilliers et de Molvange (une casemate double, trois abri-cavernes, deux casemates simples flanquant vers l’ouest, une casemate simple flanquant vers l’est et une casemate cuirassée), l’ouvrage de Molvange (ouvrage d’artillerie à neuf blocs et deux entrées) et cinq ouvrages CORF (deux abris de surface, une casemate cuirassée, une casemate simple flanquant vers l’ouest et une casemate simple flanquant vers l’est).

-Le Sous-secteur d’Hettange-Grande comprend d’ouest en est un abri de surface, l’ouvrage de l’Immerhof (ouvrage à trois blocs et une entrée), trois abris de surface et deux observatoires, l’ouvrage de Soetrich (ouvrage d’artillerie à six blocs et deux entrées), un observatoire, une casemate simple flanquant vers l’est, un abri de surface, l’ouvrage du Bois-Karre (ouvrage d’infanterie monobloc), trois abris, une casemate simple flanquant vers l’ouest, une casemate simple flanquant vers l’est, l’ouvrage du Kobenbusch (ouvrage d’artillerie à sept blocs et deux entrées) et l’ouvrage d’Oberheide (ouvrage d’infanterie monobloc).

-Le Sous-secteur d’Elzange comprend d’ouest en est un observatoire, une casemate simple flanquant vers l’est, l’ouvrage du Galdenberg (ouvrage d’artillerie à six blocs et deux entrées), l’ouvrage du Sentzrich (ouvrage d’infanterie monobloc), un blockhaus équipé d’un créneau JM/AC-47, un abri caverne, deux casemates simples flanquant vers le nord et deux casemates simples flanquant vers le sud, l’ouvrage du Métrich (ouvrage d’artillerie à dix blocs et deux entrées), l’ouvrage de Billig (ouvrage d’artillerie à sept blocs et une entrée) et des constructions de campagne (dix petits blockhaus pour mitrailleuses ou canons antichars, quatre cuves pour canons de 65mm, quarante tourelles démontables douze à canons de 25mm et vingt-huit armées de mitrailleuses , trois boucliers de 25mm, quinze PC et six observatoires).

Secteur Fortifié du Boulay

Unités

-160ème Régiment d’Infanterie de Forteresse (160ème RIF)

-161ème Régiment d’Infanterie de Forteresse (161ème RIF)

-162ème Régiment d’Infanterie de Forteresse (162ème RIF)

-164ème Régiment d’Infanterie de Forteresse (164ème RIF)

-23ème Régiment d’Artillerie Mobile de Forteresse (23ème RAMF) disposant de deux groupes de 75mm d’un groupe de 155C et d’un groupe antichar équipé d’une batterie de 75mm et d’une batterie de 47mm

-153ème Régiment d’Artillerie de Position (153ème RAP) disposant de deux groupes de 75mm, deux groupes de 105mm et un groupe équipé de pièces lourdes en l’occurrence quatre canons de 240L et 4 canons de 155L.

-202ème bataillon du génie de forteresse qui prend sous son aile également une compagnie télégraphiste et une compagnie radio.

Principaux ouvrages du secteur

-Le Sous-secteur d’Hombourg-Dudange comprend d’ouest en est un abri-caverne, une casemate simple flanquant vers le nord, une casemate simple flanquant vers le sud, l’ouvrage du Hackenberg (dix-sept blocs mais les plans initiaux prévoyaient trente blocs !), deux casemates simples (l’un flanquant vers le nord et l’autre vers le sud), un abri-caverne, l’ouvrage du Coucou (ouvrage d’infanterie à deux blocs), deux abris de surface deux abris-cavernes et un observatoire, l’ouvrage du Mont-Des-Welches (ouvrage d’artillerie à cinq blocs et deux entrées), une casemate double type CORF, un blockhaus type STG simple flanquant à gauche, l’ouvrage du Michelsberg (ouvrage d’artillerie à cinq blocs et une entrée), un blockhaus simple flanquant à droite type STG un abri de surface une casemate simple flanquant vers le nord, un casemate simple flanquant vers le sud et un abri de surface, l’ouvrage du Hobling (ouvrage d’infanterie à cinq blocs) et enfin un abri à caverne.

-Le Sous-secteur de Burtoncourt comprend d’ouest en est une casemate simple flanquant vers le nord, une casemate simple flanquant vers le sud, un abri de surface, un observatoire, un abri-caverne, ‘louvrage de la Bousse (ouvrage d’infanterie à trois blocs et une entrée), l’ouvrage d’Anzeling (ouvrage d’artillerie à sept blocs et deux entrées), l’ouvrage de Berenbach (ouvrage d’infanterie à trois blocs), un abri de surface et un PC de bataillon, un abri de surface et un abri-casemate de surface.

-Le Sous-secteur de Tromborn comprend d’ouest en est une casemate simple flanquant vers le nord, l’ouvrage du Bovenberg (ouvrage d’infanterie à six blocs bien loin des dix-huit blocs intialement prévus, une casemate d’artillerie pour deux canons de 75mm de campagne compensant l’absence d’ouvrage d’artillerie), une casemate d’artillerie, une casemate simple flanquant vers le nord une casemate simple flanquant vers le sud, l’ouvrage du Denting (ouvrage d’infanterie à trois blocs), l’ouvrage de Village-de-Coume (ouvrage d’infanterie à trois blocs) et enfin l’ouvrage Annexe Nord de Coune (ouvrage d’infanterie monobloc)

-Le Sous-secteur de Narbéfontaine comprend successivement l’ouvrage de la Coume (ouvrage d’infanterie à deux blocs), l’ouvrage annexe sud de la Coune (ouvrage mixte à quatre blocs), une casemate cuirassée, une casemate flanquant vers le nord, deux casemates simples flanquant vers le sud, l’ouvrage du Mottenberg (ouvrage d’infanterie à trois blocs), une casemate double et des ouvrages de campagne (trente et un blockhaus pour mitrailleuse et canon antichar, quatre casemates type STG, une casemate type Pamart, quatre cuves pour canons de 65mm, quarante-deux tourelles démontables trente pour mitrailleuses et douze pour canons de 25mm , dix boucliers pour canons de 25mm, dix-sept PC et dix observatoires)

Secteur Fortifié de Faulquemont

Unités

-146ème Régiment d’Infanterie de Forteresse (146ème RIF)

-156ème Régiment d’Infanterie de Forteresse (156ème RIF) réactivé le 2 septembre 1948 avec un noyau fournit par le 146ème RIF.

-163ème Régiment d’Artillerie de Position (163ème RAP) disposant en septembre 1948 de deux groupes de 75mm, un groupe de 155C Saint Chamond et un groupe d’artillerie lourde équipé de canons de 155L.

-39ème Régiment d’Artillerie Mobile de Forteresse (39ème RAMF) disposant en septembre 1948 de deux groupes de 75mm et un groupe de 155C auquel s’ajoute rapidement un groupe antichar équipé de canons de 47mm.

-201ème bataillon de génie de forteresse qui prend sous son aile une compagnie télégraphiste et une compagnie radio.

Principaux ouvrages du secteur

-Le Sous-secteur de Steinbesch comprend successivement l’ouvrage du Kerfent (ouvrage d’infanterie à quatre blocs), deux casemates d’artillerie de campagne de 75mm (pour compenser le fait que l’ouvrage précédent n’avait pas été achevé comme ouvrage d’artillerie), l’ouvrage du Bambesch (ouvrage d’infanterie à trois blocs), une casemate d’artillerie pour deux canons de 75mm deux casemates cuirassées une casemate simple flanquant vers le nord, l’ouvrage d’Enseling (ouvrage d’infanterie monobloc), deux casemates cuirassées une casemate simple flanquant vers le sud et une casemate d’artillerie et l’ouvrage du Laudrefang (ouvrage mixte à quatre blocs)

-Le Sous-secteur du Bois-des-Chênes comprend successivement deux casemates cuirassées, l’ouvrage du Téting (ouvrage d’infanterie à trois blocs), un casemate d’artillerie pour deux canons de 75mm type RFM pour couvrir l’ouvrage précédent et différents ouvrages dit de campagne à savoir trente-trois blockhaus pour mitrailleuses et canons antichars (16 modèle 1935 et 17 modèle 1936), quatre casemates Pamart, sept cuves pour canons de 65mm, trente-quatre tourelles démontables (vingt-deux pour mitrailleuses et douze pour canons de 25mm), huit boucliers pour canon de 25mm, environ quarante PC et huit observatoires.

Secteur Fortifié de la Sarre

Unités

-133ème Régiment d’Infanterie de Forteresse (133ème RIF)

-69ème Régiment de Mitrailleurs d’Infanterie de Forteresse (69ème RMIF)

-82ème Régiment de Mitrailleurs d’Infanterie de Forteresse (82ème RMIF)

-174ème Régiment de Mitrailleurs d’Infanterie de Forteresse (174ème RMIF)

-41ème Régiment de Mitrailleurs de l’Infanterie Coloniale (41ème RMIC)

-51ème Régiment de Mitrailleurs de l’Infanterie Coloniale (51ème RMIC)

-166ème Régiment d’Artillerie de Position (166ème RAP) qui dispose d’un groupe équipé de canons de 75mm et de canons de 155C Saint Chamond, d’un groupe équipé de canons de 75mm et de canons de 155L et un groupe équipé de canons de 120, de 220 et de 280mm.

-49ème Régiment d’Artillerie Mobile de Région Fortifiée (49ème RAMRF) créé à partir du précédent en août 1948 dispose de deux groupes de 75mm et d’un groupe de 155C.

-208ème bataillon du génie de forteresse

Principaux ouvrages du secteur

-Le Sous-secteur de Lixing dispose de dix blockhaus type STG (dix double et deux simples) et deux blockhaus MOM abritant chacun un canon de 75mm modèle 1897 flanquant vers l’ouest. On trouve également les PAF (Points d’Appui Fortifiés) d’Altviller et d’Holbach.

-Le Sous-secteur de Leyviller comprend deux ouvrages MOM pour un canon de 75mm modèle 1897 flanquant vers l’est, neuf ouvrages type STG (quatre simples et cinq doubles) et les PAF d’Henriville et de Marienthal.

-Le Sous-secteur de Saint-Jean-Les-Rohrbach comprend dix ouvrages type STG (sept doubles et trois simples), quatre blockhaus CORF pour déclencher les inondations défensives et les PAF de Louperhouse, Guebenhouse et Ernestviller.

-Les Sous-Secteur de Kappelkinger et de Sarraube ne disposent d’aucune formation type CORF ou STG mais uniquement des organisations de campagne assez légères. Ces deux sous-secteurs disposent aussi de PAF, le premier celui de Grundviller et de la côte 252, le second à Willerwald et de Kisswald.

-Le Sous-secteur de Kalhausen dispose lui d’ouvrages CORF avec d’ouest en est deux casemates simples flanquant vers l’est, l’ouvrage du Haut-Poirier (ouvrage d’infanterie à trois blocs et une entrée de type réduit), trois casemates doubles et vingt-deux casemates type CEZF (C1 à C22).

Secteur Fortifié de Rorbach

Unités

-37ème Régiment d’Infanterie de Forteresse (37ème RIF)

-153ème Régiment d’Infanterie de Forteresse (153ème RIF)

-7ème compagnie du 400ème régiment de pionniers

-59ème Régiment d’Artillerie Mobile de Forteresse (59ème RAMF) équipé de deux groupes de 75mm, un groupe de 155C et un groupe antichar équipé de canons de 75mm.

-150ème Régiment d’Artillerie de Position (150ème RAP) qui dispose d’un groupe armés de canons de 155L et de 145L et un groupe équipé de 155L, 155C et 105C en remplacement des 120L De Bange.

-207ème bataillon du génie de forteresse

Principaux ouvrages du secteur

-Le Sous-secteur de Bining comprend successivement une casemate double, deux casemates simples flanquant vers l’ouest, l’ouvrage du Welschof (PO à trois blocs), une casemate double, l’ouvrage du Rohrbach (petit ouvrage à trois blocs), deux blockhaus modèle 1936 type RFM pour canons de 75mm, une casemate double type 1934, un abri de surface et un PC de compagnie.

-Le Sous-secteur du Légeret comprend une casemate simple flanquant vers l’ouest, une casemate simple flanquant vers l’est, une casemate simple flanquant vers l’ouest, une casemate simple flanquant vers l’est, un abri-caverne pour compagnie à trois coffres, deux casemates simples flanquant vers l’ouest, une casemate double, un abri-caverne, une casemate simple flanquant vers l’est, l’ouvrage du Simserhof (ouvrage d’artillerie à huit blocs et deux entrées), une casemate simple flanquant vers l’est, un abri-caverne, un observatoire, un abri-caverne, une casemate simple flanquant vers l’ouest, un abri-caverne, quatre avant-postes et une maison forte.

-Le Sous-secteur de Bitche comprend successivement l’ouvrage du Schiesseck (ouvrage d’artillerie à huit blocs et deux entrées), une casemate simple flanquant vers l’ouest, une casemate simple flanquant vers l’est, un observatoire auxiliaire, l’ouvrage d’Otterbiel (ouvrage mixte à quatre blocs et une entrée), une casemate simple flanquant vers l’est, une casemate simple flanquant vers l’ouest, un abri-caverne + PC de Bataillon, une casemate simple flanquant vers l’ouest, deux casemates simples flanquant vers l’est, un casemate flanquant vers l’ouest, une casemate simple flanquant vers l’est et un abri de surface.

Secteur Fortifié des Vosges

Unités

Devient ultérieurement la 104ème Division d’Infanterie de Forteresse (104ème DIF)

-154ème Régiment d’Infanterie de Forteresse (154ème RIF)

-165ème Régiment d’Infanterie de Forteresse (165ème RIF)

-5ème compagnie du 400ème régiment de pionniers

-168ème Régiment d’Artillerie de Position (168ème RAP) avec un groupe à trois batteries équipées de canons de 75mm, un groupe à trois batteries équipées de canons de 155mm, un groupe antichar indépendant équipé de canons de 47mm.

-143ème bataillon du génie de forteresse (143ème BGF)

Principaux ouvrages du secteur

-Le Sous-secteur de Phillipsbourg comprend tout d’abord l’ouvrage du Grand-Hohékirkel un ouvrage d’artillerie à cinq blocs et deux entrées.

On trouve ensuite une série de petites positions de campagne : deux abris-cavernes à deux coffres, une casemate simple flanquant vers l’ouest, une casemate simple flanquant vers l’est, une casemate d’artillerie type RFL pour deux canons de 75mm modèle 1897, quatre blockhaus doubles, une casemate simple, deux blockhaus simples, un blockhaus double, une casemate simple flanquant vers l’est, quatre casemates doubles, une casemate simple flanquant vers l’ouest, une casemate simple flanquant vers l’est et trois casemates doubles.

-Le Sous-secteur de Langensoultzbach comprend une casemate simple flanquant vers l’est, une casemate double, une casemate cuirassée, une casemate d’artillerie type RFL pour deux canons de 75mm modèle 1897, un blockhaus double, un blockhaus simple flanquant vers l’est et un blockhaus simple flanquant vers l’ouest.

On trouve ensuite un blockhaus simple flanquant vers l’est, un blockhaus simple flanquant vers l’ouest, un blockhaus double, deux blockhaus simples flanquant vers l’ouest, un blockhaus double, deux blockhaus simple flanquant vers l’est, un blockhaus double, un blockhaus simple flanquant vers l’ouest, un blockhaus simple flanquant vers l’est, une casemate double, trois blockhaus doubles, une casemate simple flanquant vers l’ouest.

C’est ensuite l’ouvrage du Lembach (PO à trois blocs et une entrée type réduit) et l’ouvrage du Four-à-Chaux (ouvrage d’artillerie à six blocs et deux entrées).

Secteur Fortifié d’Haguenau

Unités

-22ème Régiment d’Infanterie de Forteresse (22ème RIF)

-23ème Régiment d’Infanterie de Forteresse (23ème RIF)

-68ème Régiment d’Infanterie de Forteresse (68ème RIF)

-79ème Régiment d’Infanterie de Forteresse (79ème RIF)

-6ème compagnie du 400ème régiment de pionniers

-156ème Régiment d’Artillerie de Position (156ème RAP) avec un groupe équipé de canons de 155mm, un groupe équipé de canons de 75mm et un groupe antichar équipé de canons de 47mm

-206ème bataillon du génie de forteresse

Principaux ouvrages du secteur

-Le Sous-secteur de Pechelbronn comprend d’ouest en est une casemate double, l’ouvrage du Hochwald (ouvrage d’artillerie à onze blocs, neuf casemates et trois entrées), ce monstre étant suivis par des ouvrages moins puissants que ce soit deux abris-cavernes pour deux sections, une casemate simple flanquant vers le nord, une casemate simple flanquant vers le sud ces deux derniers étant reliés par une galerie souterraine , une casemate double reliée à une casemate simple flanquant vers le sud par une galerie souterraine.

On trouve ensuite l’ouvrage du Schoenenbourg (ouvrage d’artillerie à six blocs et deux entrées), un abri-caverne, un abri de surface, une casemate simple flanquant vers l’est et une casemate simple flanquant vers l’ouest.

-Le Sous-secteur d’Hoffen comprend d’ouest en est une casemate double, un observatoire, deux casemates simples flanquant vers l’ouest, une casemate simple flanquant vers l’est, deux abris, une casemate simple flanquant vers l’ouest, deux casemates simples flanquant vers l’est, une casemate simple flanquant vers l’ouest, quatre casemates doubles et un observatoire.

-Le Sous-secteur de Soufflenheim comprend une casemate simple flanquant vers le nord, une casemate simple flanquant vers le sud, une casemate double, un abri de surface, une casemate simple flanquant vers le sud, une casemate simple flanquant vers le nord, une casemate simple flanquant vers le sud, une casemate simple flanquant vers le nord, une casemate simple flanquant vers le nord, une casemate simple flanquant vers le sud, une casemate simple flanquant vers le nord, une casemate simple flanquant vers le sud, trois abris, une casemate simple flanquant vers l’est, un abri de surface, une casemate double, une casemate simple flanquant vers le nord et un abri de surface.

-Le Sous-secteur de Sessenheim comprend successivement une casemate simple flanquant vers le sud relié par une galerie souterraine au casemate simple flanquant vers le nord cité dans la partie précédente, deux casemate simples flanquant vers le nord.

-La Ligne du Rhin est défendue du nord au sud par une casemate double type M2F, deux abris, trois casemates doubles type M2F, une casemate double, deux casemates doubles type M2F et un abri type A Cl.

-Une ligne d’avant-postes est réalisée de Climbach à Niederroeden

-Durant la guerre de Pologne est réalisée une deuxième position entre Losbann et Rittershoffen sous l’autorité de la CEZF avec un total de onze blockhaus type STG répartis entre cinq casemates flanquant à droite et six flanquant à gauche

-Sont également construites des maisons fortes au nombre de dix-sept.

-Ce dispositif sera encore étoffé mais à la marge durant la période séparant le début du second conflit mondial de l’offensive allemande du 10 mai 1949.

Secteur Fortifié du Bas-Rhin (SFBR)

Unités

Devient ultérieurement la 105ème Division d’Infanterie de Forteresse (105ème DIF)

-70ème Régiment d’Infanterie de Forteresse (70ème RIF)

-172ème Régiment d’Infanterie de Forteresse (172ème RIF)

-34ème Régiment d’Infanterie de Forteresse (34ème RIF)

-226ème Régiment d’Infanterie de Secteur Fortifié défendant la place de Strasbourg.

-155ème Régiment d’Artillerie de Position (155ème RAP) disposant d’un groupe de 75mm, deux groupes équipés de canons de 75mm, de 155mm, de mortiers de tranchées de 150T, d’un groupe armant les forteresses ex-allemandes du secteur et un groupe antichar équipé de canons de 47mm.

-228ème bataillon du génie de forteresse

Principaux ouvrages du secteur

-Le Sous-secteur d’Herllisheim comprend une première ligne composée de casemates de berges avec successivement du nord au sud deux casemates simples, deux casemates doubles et deux casemates simples, une deuxième ligne dite ligne des abris (trois abris) et une troisième ligne dite ligne des villages composée de cinq casemates doubles type SFBR.

-Le Sous-secteur de Strasbourg comprend du nord au sud cinq casemates doubles, un blockhaus de défense des ponts type STG, deux autres casemates doubles type M2F, deux casemates doubles, une casemate simple, deux casemates doubles, deux casemates simples et deux casemates doubles.

-Le Sous-secteur d’Erstein comprend une première ligne composée de cinq casemates simples, une deuxième ligne avec deux abris et une troisième ligne composée de neuf casemates type CORF.

Secteur Fortifié de Colmar

Unités

Devient ultérieurement la 106ème Division d’Infanterie de Forteresse (106ème DIF)

-28ème Régiment d’Infanterie de Forteresse (28ème RIF)

-42ème Régiment d’Infanterie de Forteresse (42ème RIF)

-242ème Régiment d’Infanterie de Secteur Fortifié à deux bataillons

-1er groupe du 170ème Régiment d’Artillerie de Position (170ème RAP) disposant d’une batterie de 75mm et d’une batterie de 155mm

-229ème bataillon du génie de forteresse

Principaux ouvrages du secteur

-Le Sous-secteur d’Elsenheim comprend une première ligne avec du nord au sud trois abris, deux casemates simples, un abri, cinq casemates doubles, une deuxième ligne disposant de trois abris et une troisième ligne composée de quatre casemates CORF type SFBR, deux casemates CORF type SFBR Special et trois casemates type M2F

-Le Sous-secteur de Dessenheim comprend en première ligne deux casemates type M2F, un abri, une casemate type M1F, une casemate simple flanquant vers le sud et sept casemates type M2F, une deuxième ligne avec quatre abris et une troisième ligne composée de treize casemates type M2F et une casemate type spécial.

Secteur Fortifié de Mulhouse

Unités

Devient ultérieurement la 107ème Division d’Infanterie de Forteresse (107ème DIF)

-10ème Régiment d’Infanterie de Forteresse (10ème RIF)

-2ème Groupe du 159ème Régiment d’Artillerie de Position (159ème RAP) avec un groupe disposant de canons de 75mm et de 155mm, une batterie de canons antichars de 47mm modèle 1937 et une batterie de mortiers de tranchée 150T remplacés avant mai 1949 par des mortiers de 120mm modèle 1942.

-230ème Bataillon de Génie de Forteresse (230ème BGF)

Principaux ouvrages du secteur

-La 1ère ligne ou ligne des berges est composée de deux casemates doubles type M2P et deux casemates doubles type M2F mais aussi de quatre abris

-La 2ème ligne ou ligne des abris comprend une casemate double et une casemate simple flanquant vers le sud.

-La 3ème ligne ou ligne des villages dispose de deux casemates doubles type CORF, de deux casemates doubles type CORF et de deux blockhaus doubles type STG.

-La Bretelle de Kembs disposent de quinze blockhaus STG

Secteur Fortifié d’Altkirch

Unités

-171ème Régiment d’Infanterie de Forteresse (171ème RIF)

-173ème Régiment d’Infanterie de Forteresse (173ème RIF)

-3ème et 4ème groupe du 159ème Régiment d’Artillerie de Position (159ème RAP) équipés de canons de 75mm et de 155mm plus un groupe antichar de 47mm modèle 1937.

-205ème Bataillon du Génie de Forteresse (205ème BGF)

Principaux ouvrages du secteur

-Le Sous-secteur de Franken comprend trente-deux blockhaus type STG avec successivement du nord au sud trois casemate d’artillerie pour deux matériels de 75mm 97/33 flanquant à droite, un blockhaus simple flanquant vers le nord, un blockhaus simple flanquant vers le sud, trois blockhaus doubles, un blockhaus simple flanquant vers le nord, huit blockhaus doubles, un blockhaus double allégé un blockhaus double, un blockhaus simple allégé flanquant vers le nord, deux blockhaus doubles allégés, un blockhaus double, une casemate d’artillerie pour deux matériels de 75mm 97/33 flanquant à gauche, un blockhaus double, quatre blockhaus doubles allégés, une casemate d’artillerie pour deux matériels de 75mm 97/33 flanquant à gauche et deux blockhaus doubles.

-Le Sous-secteur de l’Ill dispose de cinq casemates STG (une casemate d’artillerie pour deux matériels de 75mm 97/33 flanquant à gauche, un blockhaus double, une casemate d’artillerie pour deux matériels de 75mm 97/33 flanquant à gauche, un blockhaus double et un blockhaus double allégé), des barrages de route avec canons de 47mm sous blockhaus et mitrailleuses de 8mm sous coupoles mobiles ainsi que quatre positions d’artillerie : Huit emplacements pour canons de 155L modèle 1916 avec six abris, quatre emplacements pour canons de 240 Saint Chamond avec 4 abris.

-Le Glaserberg est défendue par une ligne fortifiée type MOM avec treize blockhaus, deux observatoires et quatorze abris.

Secteur Fortifié de Montbéliard

Unités

-12ème Régiment d’Infanterie de Forteresse (12ème RIF)

-7ème groupe du 159ème Régiment d’Artillerie de Position (159ème RAP) disposant de canons de 75mm modèle 1897 et de 155mm type GPF.

-Différentes unités de soutien

Principaux ouvrages du secteur

-Pas d’ouvrages spécifiques, on s’est contenté de moderniser les vieux forts Serré de Rivière construits à la fin du 19ème siècle.

Région Fortifiée de Belfort

Unités

-371ème Régiment d’Infanterie

-5ème groupe du 159ème RAP équipés de canons de 75mm modèle 1897 et de 155mm GPF.

Principaux ouvrages du secteur

-Pas d’ouvrages spécifiques, on s’est contenté de moderniser les vieux forts Serré de Rivière construits à la fin du 19ème siècle.

Secteur Fortifié du Jura

Unités

Devient ultérieurement la 108ème Division d’Infanterie de Forteresse (108ème DIF)

-81ème Bataillon Alpin de Forteresse (81ème BAF)

-91ème Bataillon Alpin de Forteresse (91ème BAF)

-6ème groupe du 159ème Régiment d’Artillerie de Position (159ème RAP) avec des canons de 75mm modèle 1897 et de 155mm GPF.

Principaux ouvrages du secteur

On trouve trois forts type Seré de Rivière (Larmont, Joux et Saint-Antoine), quelques bloc et sept casemates type STG.

Secteur Défensif du Rhône

Unités

-230ème Demi-Brigade Alpine de Forteresse (230ème DBAF) avec les 179ème et 189ème BAF, le 199ème Bataillon de Chasseurs de Haute Montagne et la 2ème compagnie du 440ème régiment de pionniers pour des travaux de renforcement et d’entretien des ouvrages du secteur.

-1ère batterie du 164ème Régiment d’Artillerie de Position (164ème RAP) avec six canons de 105mm modèle 1913S et trois canons de 155mm GPF.

-Deux sections du génie

Principaux ouvrages du secteur

Le Sous-secteur Faucille-Fort l’Ecluse comprend le Fort-L’Ecluse (un fort inférieur reconstruit de 1816 à 1828 et un fort supérieur construit de 1834 à 1848), ce fort étant complété par des petits ouvrages de campagne disposant de mitrailleuses et de canons antichars.

-Le Sous-secteur du Chablais dispose deux emplacements pour arme antichar, dix blockhaus pour arme antichar, six blockhaus pour fusil-mitrailleur, six blockhaus modèle 1936, dix-huit Briançon armé d’un ou deux fusils mitrailleurs et deux abris sous roc.

-Le Sous-secteur de l’Arve est assurée par un blockhaus pour arme antichar, quatre blockhaus pour FM, un abri sous-rocher en attendant six blockhaus type STG.

Secteur Fortifié de Savoie

Unités

-16ème Demi-Brigade Alpine de Forteresse (16ème DBAF) regroupant les 101ème et 111ème BAF ainsi que le 6ème BCM.

-30ème Demi-Brigade Alpine de Forteresse (30ème DBAF) regroupant les 70ème et 71ème BAF ainsi que le 8ème BCM.

-2ème et 3ème compagnie du 440ème Régiment de Pionniers (440ème RP)

-Quatre groupes du 164ème RAP avec deux groupes de 75mm, un groupe de 155mm et un groupe antichar mixte (75mm et 47mm).

-214ème Bataillon de sapeurs mineurs

Principaux ouvrages du secteur

-Le Sous-secteur du Beaufortin comprend l’ouvrage des Séloges, un avant-poste à sept blocs actifs et une entrée.

-Le Sous-secteur de Tarentaise comprend un avant-poste et un barrage antichar, le Fort de la Redoute-Ruinée (construit entre 1891 et 1894 renforcé en 1932), un avant-poste disposant d’une casemate de mitrailleuse (plus une cloche GFM et un emplacement pour mortier de 60mm), deux abris d’avant-poste, un barrage de route, deux ouvrages d’infanterie, un ouvrage d’action frontale, des tourelles démontables et des emplacements pour troupes de campagne.

Le sous-secteur récupère et intègre les fortifications imaginées par Séré de Rivières avec le Fort de Vulmis (1890-91 modernisé en 1940), le Fort de Truc (1891-94 modernisé en 1940), le Blockhaus de La Platte (1892-1894) et la batterie d’artillerie du Courbaton.

-Le Sous-secteur du Palet-Vanoise comprend un avant-poste et une seconde ligne pour protéger la Vanoise. La Vallée de l’Arly est défendue par seize Briançon, un bloc pour canon antichar

La Vallée du Doron de Beaufort est défendue par quatre Briançon et un bloc pour canon antichar de 25mm.

-La Vallée de la Tarentaise (position de la Villette) comprend sept Briançon et un bloc antichar pour canon de 25mm.

-La Vallée du Doron de Bozel est défendu par un bloc pour deux mitrailleuses, un bloc pour FCM et un total de onze Briançon

-Le Sous-secteur de la Haute-Maurienne comprend plusieurs dispositifs avec dans le quartier du Mont-Cenis deux abris de section, deux blockhaus pour deux mitrailleuses associés à un abri, un blockhaus type A2, un blockhaus type A3 et un abri.

-On trouve ensuite au Revets un avant-poste à trois blocs et une entrée (pour interdire le col du Mont Cenis).

-Le Fort de la Turra est un fort construit entre 1897 et 1910 puis modernisé durant la Pax Armada.

-Dans le quartier du Val d’Ambin on trouve le Fort de Mont Froid qui dispose d’un blockhaus Est, d’un blockhaus Ouest, quatre abris et un barrage antichar.

-Le Sous-secteur de Moyenne-Maurienne est défendu par des ouvrages de campagne type CEZF construits entre 1942 et 1946.

-Dans le quartier d’Amodon on trouve deux abris de type alpin, un abri caverne, un observatoire et un bloc de combat mais aussi des tourelles démontables.

-Dans le quartier de l’Arc on trouve au Sapey un ouvrage d’artillerie à quatre blocs et une entrée, le Fort du Replaton (construit entre 1884 et 1892), l’ouvrage de Saint Gobain (ouvrage mixte à quatre blocs et une entrée), l’ouvrage Saint-Antoine (un ouvrage d’artillerie à deux blocs et une entrée + une casemate d’infanterie en guise de casemates annexe).

Le Tunnel de Modane est défendu par un blockhaus-magasin.

-Dans le Quartier des Cols Sud on trouve quatre observatoires de campagne, un central téléphonique et surtout l’ouvrage du Lavoir qui est un ouvrage d’artillerie à cinq blocs et deux entrées.

On trouve également l’ouvrage du Pas du Roc, un ouvrage d’artillerie à quatre blocs et une entrée mixte, un avant-poste sur Le Frejus (cinq blocs bétonnés pour interdire le col du même nom), un avant-poste destiné à interdire le col de la Roue (cinq blocs bétonnés), un avant-poste destiné à interdire le col de Vallée-Etroite et l’ouvrage d’Arrondaz (ouvrage d’infanterie).

-Le Sous-secteur de Basse-Maurienne comprend deux casemates légères pour fusils mitrailleurs dans le quartier de Valmeiner. Dans le quartier de Valloire, on trouve l’ouvrage des Rochilles un ouvrage d’infanterie à trois blocs et une entrée plus une deuxième position avec trois verrous au col de la Portée, au pas du Roc et au col des Trois Croix. Ces verrous disposeront de petits blocs armés de mitrailleuses et de canons antichars. Cette position bénéficie également de l’appui du vieux Fort du Télégraphe avec des canons de 95 et de 155mm.

Secteur Fortifié du Dauphiné

Unités

-75ème Demi-Brigade Alpine de Forteresse (75ème DBAF) avec les 72ème, 82ème et 92ème BAF

-157ème Demi-Brigade Alpine de Forteresse (157ème DBAF) avec les 73ème, 83ème et 102ème BAF

-4ème et 5ème compagnies du 440ème Régiment de Pionniers (440ème RP)

-154ème Régiment d’Artillerie de Position (154ème RAP) avec deux groupes de 75mm TAZ modèle 1939, un groupe de 105mm modèle 1913S et un groupe de 155mm modèle 1945S

-162ème Régiment d’Artillerie de Position (162ème RAP) disposant d’un groupe d’ouvrages et de deux groupes à trois batteries (une de 75mm modèle 1897, une de 105 modèle 1913S et une de 155mm GPF).

-216ème Bataillon de Génie de Forteresse (216ème BGF)

Principaux ouvrages du secteur

-Le Sous-secteur Haute Clarée-Guisane est divisé en plusieurs quartiers à savoir celui du Chardonnet (aucun ouvrage spécifique), celui de Bufere-Granon qui comprend plusieurs ouvrages comme l’ouvrage du Col-de-Buffere (ouvrage d’infanterie à trois blocs et une cheminée), un blockhaus d’avant 1914 renové et un avant-poste composé d’une galerie avec un créneau JM.

-Le Sous-secteur Haute Durance-Cerveyrette comprend au sein du quartier Vachette-Janus l’ouvrage de La Vachette (ouvrage d’infanterie à deux blocs), un barrage antichar léger défendu par un ouvrage CORF, un observatoire de campagne, un emplacement pour canons de 75mm modèle 1897 pour couvrir Montgenèvre, l’ouvrage CORF du Janus implanté dans le fort du même nom composé de sept blocs, une entrée et deux cheminées et enfin l’ouvrage MOM du Chenaillet (deux galeries disposant de deux casemates de mitrailleuses).

Au sein du quartier Gondran-Aittes on trouve l’ouvrage de Gondran (ouvrage d’infanterie à cinq blocs), l’ouvrage des Aittes (ouvrage d’infanterie à trois blocs et une entrée) mais aussi pas moins de 149 emplacements pour armes automatiques.

-Le Sous-secteur du Guil comprend au sein des quartiers du Péas, du Queyras, du Sommet-Bucher et du Ceillac des ouvrages MOM (blocs pour mitrailleuses, fusil-mitrailleur et des tourelles démontables). Un point fort est réalisé à Abriès avec six pilules armés chacune d’une fusil-mitrailleur.

-Le Sous-secteur Ubaye-Ubayette comprend au sein du quartier Saint Paul l’ouvrage de Plate-Lombarde, un ouvrage d’infanterie à quatre blocs, une entrée et une sortie de secours.

Au sein du quartier Meyronnes on trouve un barrage antichar léger défendu par un blockhaus, l’ouvrage de Larche (avant-poste à quatre blocs, une cheminée et une entrée), l’ouvrage de Saint Ours-Haut (ouvrage mixte à quatre blocs et une entrée), deux abris passifs, l’ouvrage de Saint Ours-Bas (ouvrage d’infanterie monobloc), un observatoire, l’ouvrage de la Roche-la-Croix (ouvrage mixte à cinq blocs et une entrée), un abri passif, une batterie du 19ème siècle reconstruite, des observatoires à la Duyère et aux Challanches (observatoires construits avant 1914 mais reconstruits), le Fort de Tournoux (un fort du 19ème siècle largement modernisé) et le batterie du Vallon Claous (une position du 19ème siècle largement modernisée).

-Le Sous-secteur Jausiers comprend au sein du quartier des Sagnes une série d’ouvrages MOM (six blocs, une entrée et une casemate active) alors qu’au sein du quartier de Restefond on trouve l’ouvrage Col-de-Restefond (abri actif à deux entrée), l’ouvrage du Restefond (ouvrage mixte à cinq blocs et une entrée), l’ouvrage de Granges-Communes (ouvrage d’infanterie à deux blocs) et l’ouvrage des Fourches (avant-poste à cinq blocs)

Au sein du quartier Rougna on trouve l’ouvrage de la Moutère (ouvrage d’infanterie à deux blocs), un abri alpin à quatre entrées, l’ouvrage du Le Pra (avant-poste à quatre blocs et une entrée), le tout associé à des ouvrages de campagne à savoir trente-six blocs et dix-sept abris sans compter des tourelles démontables.

Secteur Fortifé des Alpes Maritimes (SFAM)

Unités

-40ème Demi-Brigade Alpine de Forteresse (40ème DBAF) avec les 74ème, 75ème et 84ème BAF

-58ème Demi-Brigade Alpine de Forteresse (58ème DBAF) avec les 76ème, 86ème et 96ème BAF

-61ème Demi-Brigade Alpine de Forteresse (61ème DBAF) avec les 94ème, 95ème et 97ème BAF

-450ème Régiment de Pionniers (450ème RP)

-157ème Régiment d’Artillerie de Position (157ème RAP) avec un groupe équipé de canons de 105L modèle 1913S et de 155mm GPF, un groupe de 75mm modèle 1897, un groupe antichar équipé de canons de 47mm modèle 1937 et deux groupes armant les forts.

-158ème Régiment d’Artillerie de Position (158ème RAP) avec un groupe lourd (canons de 220L modèle 1917), un groupe de 155mm disposant de canons de 155mm GPF-T, deux groupes de 75mm modèle 1897 et un groupe antichar de 47mm disposant de canons de 47mm modèle 1937.

-Le 167ème Régiment d’Artillerie de Position (167ème RAP) disposant d’un groupe de 155mm GPF et deux groupes de 75mm modèle 1897.

-251ème Bataillon du Génie de Forteresse (251ème BGF)

Principaux ouvrages du secteur

-Le Sous-secteur Mounier est subdivisé en plusieurs quartiers comme le Quartier du Haut-Var qui comprend un avant-poste sis à Saint-Dalmas-Selvage (cinq blocs) et si les ouvrages du Col-de-Jallorgues et du Col-de-Pal ne sont pas construits en revanche l’ouvrage du Col-de-Crous voit le jour sous la forme d’un ouvrage d’infanterie à quatre blocs accompagné à proximité par deux abris alpins.

Au sein du quartier Beuil on trouve l’avant-poste d’Isola, un AP à quatre blocs avec une entrée, l’ouvrage du Col-de-la-Valette (ouvrage d’infanterie à quatre blocs) associé à un abri alpin pour une section.

-Le Sous-secteur Tinée-Vesubie est subdivisé en deux quartiers avec d’abord le Quartier Gaudissart qui comprend l’avant-poste de Valabres Nord à trois blocs, l’avant-poste de Valabres Sud monobloc, l’ouvrage de Fressinea (ouvrage d’infanterie à trois blocs), l’ouvrage du Rimplas (ouvrage mixte à cinq blocs et une entrée) et l’ouvrage de Valdeblore (ouvrage d’infanterie à trois blocs).

Le quartier Tournairet-Vesubie comprend l’ouvrage de la Séréna, un ouvrage d’infanterie à trois blocs, deux casemates type STG, l’ouvrage du Care-Gros (ouvrage d’infanterie à quatre blocs), l’ouvrage de Conchetas (avant-poste à sept blocs), une casemate type STG allégé, l’ouvrage du Col-Du-Fort (ouvrage d’infanterie à quatre blocs), l’avant-poste de Castel-Vieil (cinq blocs), une casemate type STG, l’ouvrage du Gordolon (ouvrage mixte à deux blocs et une entrée), l’ouvrage bas de Gordolon (deux petits blocs à créneau JM), une casemate type 1bis, l’avant-poste du Planet (six blocs), l’ouvrage de Flaut (ouvrage mixte à quatre blocs et une entrée).

A cela s’ajoute des ouvrages dit de campagne pour compléter le dispositif à savoir deux casemates type STG allégé et quatre ouvrages supplémentaires durant la Pax Armada.

-Le Sous-secteur d’Authion est divisé en deux quartiers, le quartier Forca et le quartier de Cabanes-Vieilles.

Le premier comprend l’avant-poste du Col-de-Raus (cinq blocs), l’ouvrage CORF de Baisse-de-Saint-Veran (ouvrage d’infanterie à trois blocs), le blockhaus de Pointe-des-Trois-Communes (ouvrage de 1900 réarmé et modernisé en 1941), un blockhaus mixte et les vieux forts de La Lorca et de Mille-Fourches sommairement modernisés.

Au sein du second on trouve l’ouvrage de Plan-Caval (ouvrage mixte à cinq blocs et une entrée), l’ouvrage de la Béole (ouvrage d’infanterie à trois blocs), un abri actif à trois blocs installé à La Déa, un autre abri actif à trois blocs est installé au Col-D’Agnon, le tout associé à des casemates d’intervalles.

-Le Sous-secteur de Sospel comprend trois quartiers avec tout d’abord le quartier Brouis qui comprend un avant-poste installé à la Croix de Cougoule (avant-poste à quatre blocs), l’ouvrage du Col de Brouis (ouvrage d’infanterie à trois blocs) et l’ouvrage du Monte Grosso (ouvrage mixte à sept blocs).

Le quartier Braus comprend d’abord une casemate STG allégé sur le Vallon de Nieva, une casemate armée d’une mitrailleuse et de deux fusil-mitrailleur, l’ouvrrage de l’Agaisen (ouvrage mixte à quatre blocs), un abri actif à trois blocs installé au Champ-de-Tir-de-l’Agaisen, un abri actif à trois blocs installé à La Tourraque, deux casemates barrant le lit de la Beverra, une casemate armée de deux FM pour barrer la trouée de Sospel, un avant-poste à cinq blocs installé à Caste-Ruines, deux casemates armés d’une mitrailleuse et de deux FM, l’ouvrage de Saint-Roch (ouvrage mixte à trois blocs).

On trouve également une casemate à Campaost (une mitrailleuse et deux FM), le Fort Suchet (1883-1886) modernisé et intégré à la Ligne Maginot en remplacement d’un ouvrage prévu à La Lavigna.

Le quartier Saint Jean ne possède pas d’organisations bétonnées.

-Le Sous-secteur des Corniches comprend lui trois quartiers. Le premier est le quartier du Castillon qui comprend cinq casemates MOM, l’avant-poste de Baisse-de-Scuvion (avant-poste à trois blocs), l’avant-poste de Pierre-Pointue (avant-poste à cinq blocs), l’ouvrage du Castillon (ouvrage mixte à quatre blocs et une entrée), un observatoire installé à Pic-de-Garuche et un ouvrage de campagne installé à la côte 902.

Le quartier Sainte-Agnès comprend un abri actif à trois blocs installé au Col-des-Blanquettes, un avant-poste à trois blocs installé à La Péna, un avant-poste à cinq blocs installé à La Colletta, deux casemates type T1, l’ouvrage de Saint-Agnès (ouvrage mixte à cinq blocs), un point d’appui installé au Castellar (six abris bétonnés), deux casemates type T1 installé au Gorbio.

L’Ouvrage du Col de Garde est un ouvrage d’infanterie à quatre blocs suivit au Vallon de Gorbio par une casemate STG alors que l’ouvrage du Mont Agel est un ouvrage d’artillerie à quatre blocs et trois entrées.

Le quartier Menton comprend l’avant-poste du Collet-du-Pilon (cinq blocs), l’observatoire du Mont-Gros-de-Ropuebrune complète l’observatoire du Mont-Agel. L’ouvrage de Roquebrune est un ouvrage mixte à trois blocs et une entrée, un abri actif, un abri passif, l’ouvrage du Cap-Martin (ouvrage mixte à trois blocs), un barrage de route installé à Pont-Saint-Louis couvert par un bloc actif.

-La LPR est renforcée en 1939-40 par la MOM qui construit un certain nombre de casemates de campagne.

-Le SFAM à également réalisé une deuxième position de résistance à base de casemates type STG (Service Technique du Génie) armés d’une ou deux mitrailleuses et d’un canon de 25mm voir d’une simple mitrailleuse. Quelques vieux forts et chiuses anciennes furent intégrées au dispositif.

Corse

Unités

Secteur Nord

-373ème Régiment d’Infanterie Alpine (373ème RIA) à sept bataillons (unité également appelée 373ème DBIA)

-3ème régiment de mitrailleurs

-Equipages d’ouvrages

Secteur Sud

-173ème Régiment d’Infanterie Alpine (173ème RIA) qui devient à la mobilisation la 173ème DBIA avec pas moins de ssix bataillons, le trois bataillons du temps de paix se dédoublant.

-Equipages d’ouvrages

-5ème régiment de mitrailleurs

-92ème Régiment d’Artillerie de Montagne : deux groupes de 75mm (1er à Bastia 2ème à Bonifaccio), deux groupes de 155mm courts (3ème à Ajaccio et 4ème à Porto-Vecchio).

-363ème Régiment d’Artillerie Lourde Portée (363ème RALP) avec deux groupes de 155mm longs équipés de canons de 155mm GPF-T, ce régiment basé à Ajaccio servant de régiment de réserve.

-30ème Bataillon de Chars de Combat (30ème BCC) équipés de quarante-cinq Renault R-40. Ce bataillon est stationné à Bastia.

-Groupement Motorisé de Corse (GMC) : unité équivalente aux GRDI avec douze chars légers Hotchkiss H-39 et huit automitrailleuses de découverte Panhard AMD-178 à canon de 25mm. Il est stationné à Ajaccio.

On trouve également des unités de génie et des transmissions, de l’intendance et du service de santé ainsi qu’un Régiment de Pionniers de Corse chargé de travaux d’aménagement et de fortifications.

Suite au déclenchement du second conflit mondial, la défense de la Corse en première ligne face à l’Italie est nettement renforcée avec l’envoi de la 3ème Division Marocaine, de la 27ème Demi-Brigade de Chasseurs Alpins et de la 4ème DIT, une DLI de recrutement tchécoslovaque.

Principaux ouvrages du secteur

-Pour la défense des plages, on trouve un point fortifié autour de Porto-Vecchio avec deux casemates d’artillerie (L’Aréna et Saint Cyprien) dont les feux se recoupent pour défendre la rade et deux casemates d’infanterie pour défendre les plages, l’un étant implanté à Georges-Ville et l’autre à Ziglione.

-Une casemate d’infanterie isolée interdisant la baie de Santa-Giulia

-Un point fortifié interdisant le Golfe de Santa-Manza avec une casemate d’artillerie à Santa-Manza appuyant les casemates de Rondinara, Capo Bianco Nord et Capo Bianco Sud

-Un point fortifié défendant la plage de Ventilegne et la route Sartène-Bonifacio avec une casemate d’infanterie à Ventilegne et un autre à Catarello.

-Pour la défense du front de terre de Bonifacio est organisé un barrage de route entre Porto-Vecchio et Bonifaccio, barrage s’appuyant sur les fortifications de Ventilègne et de Santa-Manza ainsi que sur deux casemates d’infanterie (Spinella est et ouest)

-Pour la défense de Pertusato, on trouve un point fortifié sur le plateau du même nom avec deux casemates d’infanterie (Pertusato I et V), cinq abris (Pertusato II III IV VI et VII) et deux batteries côtières disposant de quatre canons de 138mm modèle 1893 et six canons de 164mm, l’ensemble ayant été construit en 1928.

-Durant la guerre de Pologne et jusqu’à la démobilisation de l’été/automne 1940, sont construits d’autres ouvrages pour compléter le dispositif de défense de la Corse.

Le nord de l’île jusque là négligé voit la construction de deux casemates doubles sur les plages de Saint Florent et de l’Arinella près de Bastia plus deux petits blockhaus.

La plateau de Corbo au sud est également mis en état de défense. C’est ainsi qu’entre les casemates de Spinella et de Catarello, trente-cinq créneaux pour arme automatique et quinze abris enterrés sont réalisés, le tout étant baptisé «Ligne Mollard» du nom du commandant supérieur de la défense de l’île.
La construction de la base aérienne de Solenzara sur la plaine orientale entraine également la construction par la CEZF d’ouvrages destinés à protéger ce véritable porte-avions pointé directement sur l’Italie.

L’entrée terrestre de la base est protégée par deux casemates type STG avec deux créneaux, un créneau équipé d’un jumelage de mitrailleuses de 7.5mm et un créneau combinant un canon antichar de 47mm et une mitrailleuse de 7.5mm.

La défense depuis la plage est assurée par six petits casemates armés d’un jumelage de mitrailleuses de 7.5mm.

23-Armée de terre Ligne Maginot (43)

Secteur Fortifié d’Altkirch

-171ème régiment d’infanterie de forteresse (171ème RIF)

-173ème régiment d’infanterie de forteresse (173ème RIF) créé à partir de la compagnie de gardiennage du 171ème RIF qui gardait le secteur délaissé par le 12ème RIF.

-3ème et 4ème groupe du 159ème régiment d’artillerie de position (159ème RAP) équipés de canons de 75mm et de 155mm plus un groupe antichar de 47mm

-205ème bataillon du génie de forteresse

Secteur Fortifié de Montbeliard

-12ème régiment d’infanterie de forteresse (12ème RIF)

-7ème groupe du 159ème régiment d’artillerie de position (159ème RAP) disposant de canons de 75mm et de 155mm

-différentes unités de soutien

Région Fortifié de Belfort

-371ème régiment d’infanterie

-5ème groupe du 159ème RAP équipés de canons de 75mm et de 155mm

108ème division d’infanterie de forteresse (ex-Secteur Fortifié du Jura)

-81ème bataillon alpin de forteresse

-91ème bataillon alpin de forteresse

-6ème groupe du 159ème régiment d’artillerie de position avec des canons de 75mm et de 155mm

Secteur Défensif du Rhône

-230ème demi-brigade alpine de forteresse (230ème DBAF) avec comme en 1939-40, les 179ème et 189ème BAF ainsi que le 199ème Bataillon de Chasseurs de Haute Montagne et la 2ème compagnie du 440ème régiment de pionniers pour des travaux de renforcement et d’entretien.

-1ère batterie du 164ème régiment d’artillerie de position avec six canons de 105mm et trois canons de 155mm

-Deux sections du génie

Secteur Fortifié de Savoie

-16ème demi-brigade alpine de forteresse (16ème DBAF) disposant de trois bataillons d’infanterie (101ème 111ème BAF 6ème BCM) créés à la mobilisation avec des éléments issus de la 30ème demi-brigade alpine de forteresse

-30ème demi-brigade alpine de forteresse (30ème DBAF disposant de trois bataillons d’infanterie
(70ème 71ème BAF et 8ème BCM)

-2ème et 3ème compagnie du 440ème régiment de pionniers

-Quatre groupes du 164ème RAP avec deux groupes de 75mm, un groupe de 155mm et un groupe antichar mixte (75 et 47mm).

-214ème bataillon de sapeurs mineurs

Secteur Fortifié du Dauphiné

-75ème demi-brigade alpine de forteresse avec les 72ème, 82ème et 92ème BAF

-157ème demi-brigade alpine de forteresse avec les 73ème, 83ème et 102ème BAF

-4ème et 5ème compagnies du 440ème régiment de pionniers

-154ème régiment d’artillerie de position (154ème RAP) avec deux groupes de 75mm, un groupe de 105mm et un groupe de 155mm

-162ème régiment d’artillerie de position (162ème RAP) disposant d’un groupe d’ouvrages et de deux groupes à trois batteries (une de 75mm, une de 105 et une de 155mm).

-216ème bataillon de génie de forteresse

Secteur Fortifié des Alpes Maritimes (SFAM)

-40ème demi-brigade alpine de forteresse (40ème DBAF) avec les 74ème, 75ème et 84ème BAF

-58ème demi-brigade alpine de forteresse (58ème DBAF) avec les 76ème, 86ème et 96ème BAF

-61ème demi-brigade alpine de forteresse (61ème DBAF) avec les 94ème, 95ème et 97ème BAF

-450ème régiment de pionniers

-157ème régiment d’artillerie de position (157ème RAP) avec un groupe équipé de canons de 105 et de 155mm, un groupe de 75mm, un groupe antichar équipé de canons de 47mm et deux groupes armant les forts

-158ème régiment d’artillerie de position (158ème RAP) réactivé à partir du précédent avec un groupe lourd (canons de 220mm), un groupe de 155mm, deux groupes de 75mm et un groupe antichar de 47mm

-Le 167ème régiment d’artillerie de position (167ème RAP) disposant d’un groupe de 155mm et deux groupes de 75mm

-251ème bataillon du génie de forteresse

Corse

Secteur Nord : 373ème régiment d’infanterie alpine avec trois compagnies + le 3ème régiment de mitrailleurs

Secteur Sud : 173ème régiment d’infanterie alpine («le régiment de Corse» avec trois compagnies

En cas de besoin, les 173ème et 373ème RIA pourraient devenir des demi-brigade nettement plus musclées

-30ème bataillon de chars de combat équipé de Renault R-40

-Groupement Motorisé de Corse (une unité type GRDI) équipé de Hotchkiss H-39

-92ème régiment d’artillerie de montagne avec deux groupes de 75mm (1er à Bastia et 2ème à Bonifaccio) et deux équipés de canons de 155C (3ème à Ajaccio et 4ème à Porto-Vecchio)

Tunisie

-5ème régiment de tirailleurs sénégalais à trois bataillons

-32ème régiment de tirailleurs tunisiens

-274ème régiment de travailleurs

-441ème régiment de pionniers

-380ème régiment d’artillerie d’Afrique avec deux groupes de 75mm et un groupe de 155C

 

23-Armée de terre Ligne Maginot (38)

Secteur Fortifié des Alpes Maritimes (SFAM)

Le secteur le plus méridional de la ligne Maginot s’étend sur plus de cent kilomètres entre la région de Restefond-les-Fourches à la mer Méditerranée n’en est pas moins l’un des plus cruciaux du dispositif, couvrant notamment Nice revendiqué par l’Italie fasciste.

Ce secteur est marqué par une importante dualité. En effet du Restefond au massif de l’Authion, la haute montagne est encore très présent et le dispositif de défense choisit présente d’importantes similitudes avec les secteurs septentrionaux : barrage des vallées et interdiction des cols.

Au delà de l’Authion couvert par plusieurs forts construits avant le premier conflit mondial, le terrain est moins favorable à la défense ce qui nécessite une défense du type Nord-Est avec un recoupement des feux destiné à compenser l’absence d’obstacles naturels infranchissables. Il s’agit d’empêcher les italiens d’emprunter le littoral et le col de la Tende pour menacer Nice.

Gros ouvrage de Rimplac, Secteur Fortifié des Alpes Maritimes

Gros ouvrage de Rimplas, Secteur Fortifié des Alpes Maritimes

Les rodomontades mussoliniennes bousculent le programme et dès 1928 est lancé le programme réduit de défense de Nice avec la construction de l’ouvrage du Rimplas, construction théâtre d’improvisations et d’expérimentations, les plans n’étant même pas terminés !

Alors que la CORF s’occupe de la ligne principale de résistance, l’Armée des Alpes via la MOM réalisa une ligne quasiment continue d’avant-postes au plus près de la frontière. Les budgets allant en diminuant (ils étaient de toute façon insuffisants au départ), une partie des ouvrages CORF vont être supprimés et leur réalisation confiée pour partie à la MOM.

Le Secteur Fortifié des Alpes-Maritimes (SFAM) dispose au printemps 1940 de nombreuses unités d’infanterie avec trois demi-brigades alpines de forteresse, la 40ème DBAF à trois bataillons alpins de forteresse numérotés 75ème 85ème et 95ème, la 58ème DBAF à trois bataillons (76ème 86ème et 96ème) et enfin la 61ème DBAF qui dispose des 74ème 84ème et 94ème BAF. On peut y ajouter le 450ème régiment de pionniers à trois bataillons et les 9ème et 10ème bataillons de mitrailleurs ainsi que la 65ème DI qui inclut deux DBCA.

A l’issue de la démobilisation, on trouve qu’un bataillon alpin de forteresse par sous-secteur, unité qui tient le secteur, unité souvent renforcée pour tenir compte de l’entretien et de la surveillance d’ouvrages non gardés en permanence.

C’est ainsi qu’on retrouve dans le sous-secteur Mounier le 74ème BAF (Bataillon Alpin de Forteresse), dans le sous-secteur Tinée-Vésubie, on trouve le 84ème BAF, une unité mobilisée à partir du 74ème BAF mais maintenue en ligne après l’automne 1940, le sous-secteur d’Authion est gardé par le 75ème BAF _une unité d’active_, le sous-secteur de Sospel est gardé par le 85ème BAF, une unité de mobilisation issue du 75ème BAF et le sous-secteur des Corniches est occupé après la démobilisation par le 76ème BAF _une unité d’active_.

Sous-secteur Mounier

Quartier du Haut Var

-Avant poste de Saint-Dalmas-Selvage qui est un avant-poste à cinq blocs destiné à interdire la route du col de la Moutière avec un bloc 1 servant d’entrée au sud, un bloc 2 qui sert d’issue de secours au nord, un bloc 3 qui sert d’observatoire avec une cloche obs/AP et les blocs 4 et 5 chacun armés d’une mitrailleuse.

-Si les ouvrages du Col-de-Jallorgues et du Col-de-Pal ne sont pas construits, celui du Col-de-Crous l’est. Cet ouvrage d’infanterie à quatre blocs dispose donc de deux entrées tardivement réalisées (bloc 1 entrée nord et bloc 2 entrée est), un observatoire ou bloc 3 muni d’une cloche obs/VDP et une casemate d’infanterie ou bloc 4 armé de deux créneaux JM. Ultérieurement une cuve pour mortier est réalisée.

-A noter qu’à proximité on trouve deux abris alpins pouvant chacun abriter une section.

Quartier Beuil

-L’Avant-poste d’Isola est un AP à quatre blocs avec une entrée ou bloc 1 disposant d’une mitrailleuse, d’une sortie de secours ou bloc 2, d’un bloc 3 qui est une casemate pour une mitrailleuse et d’un bloc 4 qui est un observatoire avec une cloche obs/VDP.

-L’ouvrage du Col-de-la-Valette est un ouvrage d’infanterie à quatre blocs disposant de deux entrées (une entrée ouest ou bloc 1 et une entrée est ou bloc 2) un observatoire ou bloc 3 muni d’une cloche obs/VDP et un bloc 4 qui est une casemate d’infanterie avec deux JM dont est ultérieurement modifié en JM/AC 47.

-Est rattaché à cet ouvrage un abri alpin pour une section

Sous-secteur Tinée-Vesubie

Quartier Gaudissart

-L’avant-poste de Valabres Nord est un avant-poste à trois blocs disposant d’une entrée appelée bloc 1, d’un bloc 2 équipé d’une cloche Pamart pour une mitrailleuse et d’un bloc 3 qui est une casemate pour une mitrailleuse.

-L’avant-poste de Valabres Sud est un avant-poste monobloc armé d’une mitrailleuse

-L’ouvrage de Fressinea est un ouvrage d’infanterie à trois blocs avec un bloc 1 muni d’une entrée avec un fusil-mitrailleur, un bloc 2 muni d’une cloche GFM et d’une prise d’air et une casemate d’infanterie flanquant vers le nord ou bloc 3 avec un créneau JM/AC 47, un créneau JM et un créneau projecteur. Si la transformation du créneau JM en créneau pour arme mixte n’à jamais eu lieu, on à installé deux cuves pour mortier de 81mm.

-L’ouvrage du Rimplas est un ouvrage mixte à cinq blocs et une entrée. Le premier ouvrage de la ligne Maginot à avoir été mis en chantier (1928) dispose d’un bloc mixte ou bloc 1 avec deux créneau de 81mm, deux créneaux JM et une cloche LG, un bloc 2 qui est un accès à une plate-forme extérieure pour mortiers de 81mm et un créneau FM, un bloc 3 qui est un bloc d’infanterie armé d’une cloche M, d’une cloche GFM.

Créneau pour Jumelage de Mitrailleuses (JM)

Créneau pour Jumelage de Mitrailleuses (JM)

Le bloc 4 est un bloc d’artillerie flanquant vers l’ouest avec deux canon-obusiers de 75mm modèle 1933 et un mortier de 75mm modèle 1931 en casemates cuirassées, trois créneaux FM, une cloche M et une cloche obs/VDP.

Le bloc 5 est un bloc d’artillerie flanquant vers l’est avec deux canons-obusiers modèle 1933 et un mortier de 75mm modèle 1931 en casemates cuirassées, trois créneaux FM, une cloche GFM et une cloche obs/VDP. Le bloc 6 est un poste optique et le bloc 7 l’entrée de l’ouvrage défendue par trois FM.

-L’ouvrage de Valdeblore est un ouvrage d’infanterie à trois blocs disposant donc d’un bloc 1 ou entrée défendue par un FM, un bloc 2 qui dispose d’une cloche GFM et d’une prise d’air et d’un bloc 3 ou casemate d’infanterie armé d’un créneau JM/AC 47 et d’un créneau projecteur.

Quartier Tournairet-Vesubie

-L’ouvrage de La Séréna est un ouvrage d’infanterie à trois blocs avec une entrée ouest ou bloc 1, une entrée est de type réduite ou bloc 2 et enfin une casemate active ou bloc 3 disposant d’un créneau JM/AC 25, d’un jumelage FM et d’une cloche obs/VDP.

-A La Petite Têtière et à La Bollinette sont implantés des casemates type STG allégé disposant pour le premier de deux mitrailleuses et de deux FM et pour le second d’une mitrailleuse et de deux FM.

-L’ouvrage du Care-Gros est un ouvrage d’infanterie à quatre blocs disposant d’une entrée ou bloc 1, d’une entrée est ou bloc 2 disposant d’un FM, d’un bloc 3 ou observatoire et d’un bloc 4 qui est la casemate active de l’ouvrage avec trois jumelages de FM.

-L’ouvrage installlé aux Conchetas est un avant-poste à sept blocs destinés à interdire le col de la Colmiane. Pour cela, il dispose donc de deux entrées ouest (bloc 1) et est (bloc 2), d’un poste optique (bloc 3), d’une casemate pour deux mitrailleuses (bloc 4), d’une casemate pour une mitrailleuse (bloc 5), un observatoire (bloc 6) avec une cloche obs/AP et une casemate pour un fusil-mitrailleur appelé bloc 7.

-A Venanson, on trouve une casemate type STG allégé

-L’ouvrage du Col-du-Fort est un ouvrage d’infanterie à quatre blocs disposant d’un bloc 1 qui est l’entrée ouest avec un fusil-mitrailleur, un bloc 2 qui est l’entrée est armée d’un créneau JM, un bloc 3 disposant d’une cloche Obs/VDP pour servir d’observatoire et un bloc 4 qui est une casemate active avec deux fusils-mitrailleurs.

-Au Castel-Vieil est implanté un avant-poste à cinq blocs disposant d’une entrée sud (bloc 1), d’une entrée nord (bloc 2), un observatoire avec une cloche Obs/VDP (bloc 3) et une casemate pour une mitrailleuse (bloc 4).

-Au lieu-dit appelé Roquebillière est implanté une casemate type STG allégé armée d’une mitrailleuse et de deux fusils-mitrailleurs pour barrer la vallée de la Vésubie en avant de Roquebilière.

-L’ouvrage du Gordolon est un ouvrage mixte à deux blocs et une entrée disposant d’une entrée et d’un puit d’évacuation ou bloc 1 armé d’une cloche GFM et un créneau FM, un bloc mixte appelé bloc 2 avec un créneau JM/AC 47, deux mortiers de 81mm, un créneau FM de défense des dessus, une cloche M, une cloche GFM et une cloche LG, un autre bloc mixte appelé bloc 3 disposant de deux mortiers de 75mm modèle 1931 en casemates cuirassées, deux mortiers de 81mmn une cloche M, une cloche AM, une cloche GFM et une cloche Obs/VDP alors que le bloc 4 seulement réalisé en 1942 avec deux FM sous niches blindées.

-L’ouvrage bas de Gordolon envisagé en janvier 1933 avec deux casemates de mitrailleuses de part et d’autre de la rivière Vésubie est finalement réalisé en 1943 avec deux petits blocs disposant chacun d’un créneau JM.

-A la Chapelle Saint-Sauveur est réalisé pendant la guerre de Pologne une casemate type 1bis avec une mitrailleuse.

-Au Planet est implanté un avant-poste à six blocs disposant d’une entrée ouest (bloc 1), d’une entrée est (bloc 2), un poste optique (bloc 3), un observatoire avec une cloche Obs/AP (bloc 4) et deux casemates pour une mitrailleuse (blocs 5 et 6).

-A Flaut est implanté un ouvrage mixte à quatre blocs et une entrée avec une entrée (bloc 1) disposant d’un créneau JM/AC 25, de deux créneaux JM, une cloche GFM et une cloche LG; un bloc 2 disposant de deux mortiers de 81mm et une cloche GFM; une casemate d’artillerie d’action frontale ou bloc 3 disposant de deux canon-obusiers de 75mm modèle 1933 en casemates cuirassées, de deux cloches M, de deux cloches GFM et d’une cloche Obs./VDP; une casemate mixte ou bloc 4 armé de deux mortiers de 81mm, un créneau JM, une cloche JM et une cloche GFM; une casemate d’infanterie et postes optiques ou bloc 5 avec un créneau JM, une cloche GFM et un observatoire (une cloche obs/VDP).

Le bloc 6 non réalisé dans les travaux initiaux devait disposer d’une tourelle de 75mm modèle 1905 ou modèle 1932R. Il est finalement réalisé sous la forme d’un blockhaus d’artillerie type RFM avec emplacement pour deux canons de 75mm à installer au moment de la mobilisation. Ce bloc dispose d’une cloche GFM pour l’observation et la défense rapprochée.

-Durant la guerre de Pologne et bien après la mobilisation, la MOM réalise à La Bollène, deux casemates type STG allégé armés pour le premier d’une mitrailleuse et de deux FM et pour le second pour une mitrailleuse et un FM. Quatre autres ouvrages destinés à renforcer l’intervalle de la LPR ont également été construits avec une mitrailleuse et deux FM (deux) ou une unique mitrailleuse (deux).

23-Armée de terre Ligne Maginot (18)

Les ouvrages de campagne et organisation en profondeur du front alpin

A la différence du front Nord-Est, la fortification de campagne du front alpin représente une grande unicité, probablement en raison de l’unité du commandement. Les types d’ouvrages sont donc peu nombreux.

Les ouvrages de campagne et organisation en profondeur du front alpin (1) : les avant postes

Dès juin 1930 alors que la construction des ouvrages puissants est loin d’avoir été terminée, l’armée des Alpes décide de construire en avant de ces ouvrages (dont la puissance n’à rien à envier à ceux du Nord-Est) une série d’avant-postes, certains se situant sur la frontière même.

Avant Poste (AP) du Col des Fourches dans le Secteur Fortifié des Alpes Maritimes (SFAM)

Avant Poste (AP) du Col des Fourches dans le Secteur Fortifié du Dauphiné (SF Dauphiné)

Si dans le Nord-Est, une partie du territoire n’est pas couvert par les ouvrages et donc théoriquement abandonnée à l’ennemi, on ne peut se le permettre dans les Alpes où reprendre le terrain perdu est extrêmement délicat.

Ces avant-postes sont de véritables ouvrages en modèle réduit avec deux entrées, un observatoire et des blocs de combat équipés de mitrailleuses et de fusils-mitrailleurs. Ces avant-postes sont généralement entourés d’organisations annexes comme des gaines de communication semi-enterrées, des abris en tôle métro et des emplacements pour tromblon VB et mortiers.

Ces avant-postes disposent d’équipement spécifiques qu’il s’agisse de portes blindées, de créneaux et de tremies spécialement adaptées à ces avant postes qui bénéficie aussi de cloches démontables type Saint Jacques.

A noter que de vieux ouvrages datant d’avant 1914 ont été réutilisés comme avant-postes qu’ils aient été modernisés ou non (la Redoute Ruinée, la Turra, les Acles, Viraysse).

Les ouvrages de campagne et organisation en profondeur du front alpin (2) : les abris alpins

Comme sur le front Nord-Est, la CORF à prévu la construction d’abris passifs et actifs, abris dont la réalisation à souvent été confiée à la Main d’Oeuvre Militaire (MOM). En plus de ces abris, d’autres ont été réalisés par les troupes alpines, des abris en tole métro recouverts de pierres sèches ou de béton, avec des entrées en béton ou en brique.

Les ouvrages de campagne et organisation en profondeur du front alpin (3) : les casemates complémentaires

Sous ce terme, je regroupe plusieurs types d’ouvrages construits après la mobilisation générale de septembre 1939.

-Sur la Ligne Principale de Résistance (LPR), on réalise de petits blocs appelés blocs Briançon qui se compose d’une entrée et d’un créneau pour fusil mitrailleur ou mitrailleuse dans le sous-secteur de Briançon et dans le SF Alpes Maritimes où ils sont appelés «blocs briançonnais»

-Dans le SF Savoie est organisée une une seconde position à l’aide de petits blockays construits dans les Vallées alors que dans le SFAM sont construits des casemates type STG allégés.

-Dans le SF Rhône sont construits des petits blockhaus le long de la frontière suisse pour verrouiller les différents axes de pénétration.

Ces petits blockhaus sont sont de deux type : blockhaus type Briançon pour mitrailleuse ou
FM et le blockhaus modèle 1936 à un créneau équipé soit d’un canon antichar de 25mm ou d’une mitrailleuse.

L’armement de ces différents casemates est fourni par les troupes de campagne qu’il s’agisse des canons de 25mm, des mitrailleuses ou des fusils mitrailleuses.

L’armement antichar est quasiment absent probablement en raison d’un terrain défavorable à l’engagement des chars. On note la présence de deux canons de 47mm au casemate du Tunnel près de Fort-l’écluse et de six casemates de la seconde position dans le SFAM.

 L’organisation en profondeur du front alpin

Le front alpin est organisé en trois lignes de défense successives :

-Les avant-postes sont constitués de vieux ouvrages ou d’organisation bétonnées réalisées à partir de 1930 par la Main d’Oeuvre Militaire (MOM)

-La Ligne Principale de Résistance (LPR) est matérialisée par la ligne d’ouvrages conçue
par la CORF, les travaux étant réalisés par des entreprises civiles et par la MOM.

-La Seconde position reposant sur des ouvrages anciens et/ou des casemates allégées, le plus souvent réalisées à partir de septembre 1939.

Les ouvrages sont couverts par des réseaux de barbelés mais ces réseaux sont plus étroits que dans le Nord-Est et ils se contentent de couvrir les ouvrages sans former un réseau continu.

En ce qui concerne les réseaux de rails antichars, ils sont peu nombreux en raison d’un terrain généralement peu propice à l’emploi de blindés. Il est néamoins prévu la réalisation de 25 barrages de route soit une longueur totale de 9km, barrages de route qui nécessite l’implantation sur les côtés de rails quand naturellement le terrain le permet.

Un seul fossé antichar à également été réalisé, au niveau de Bourg-Saint Maurice pour barrer la vallée de l’Isère à hauteur des PO de Châtelard et de la Cave-à-Canon.

En ce qui concerne le barrage des routes, on assiste à la mise en place d’un barrage rapide de type mobile couvert par un blockhaus de défense équipé d’un canon antichar et d’un ou plusieurs jumelages de mitrailleuses avec trois exemples de barrages réalisés et de véritables barrières antichars dont vingt-cinq exemplaires ont été réalisés.

Il faut également s’assurer que l’ennemi (sous-entendu italien) n’utilisera pas les tunnels ferroviaires des Alpes pour déboucher en France. En 1939, trois tunnels existent : le tunnel du Fréjus en Maurienne, la ligne Nice-Conni passant par le col de Tende dans la Roya et la ligne Nice-Vintimille sur le littoral.

Si la défense du tunnel du Fréjus est assuré par le fort du Replanton, la défense de la ligne Nice-Coni est prévue dès la construction avec l’aménagement de chambres de destruction dans les ouvrages d’art et de casemates de protection aux débouchés des tunnels construits à proximité de la frontière, soit dans le parement même du tunnel, soit sous une casemate de protection isolée voire les deux.

Durant la guerre de Pologne, la défense des lignes Nice-Coni et Nice-Ventimille est renforcée par la mise en place dans les tunnels de Berghe et de Cap-Martin d’un casemate de défense qui couvre une grille et une porte blindée percée de créneaux pour fusil.

Pour être totalement exaustif et complet, signalons également la présence d’un fossé sur l’ouvrage de la Roche-Lacroix, l’ouvrage Maginot reprennant le site d’une ancienne batterie et celui d’un mur d’escarpe à l’ouvrage du Rimplas, le premier ouvrage de la ligne Maginot dont les travaux ont commencé (et ce en 1928). Certains ouvrages vulnérables à des attaques depuis la route par «véhicules explosifs» sont entourés de grilles.

Quelques tourelles démontables sont également présentes sur le front alpin soit en remplacement d’ouvrages non réalisés soit pour battre des axes secondaires qui ne justifient pas la construction de casemates en béton.

Comme sur le Nord-Est, les arrières de la position doivent répondre à une double fonction : donner de la profondeur à l’ensemble et desservir les organisation existantes.

Pour deesservir les ouvrages, les ouvrages alpins disposent d’une série de routes stratégiques desservant notamment les grands cols. Le CORF va construire lui aussi de nombreuses routes pour desservir les ouvrages et ce dès la construction des ouvrages.

C’est ainsi que dans le SFAM, des routes récentes ont dû être doublées par des routes militaires car leur tracé les mettait aux vues adverses.

Parmi les réalisations spécifiques les plus importantes, citons la route stratégique du Monte-Grosso longue de 14km qui a dû être réalisée de toutes pièces, et celle du Restefond prolongée jusqu’au col de la Bonette. Toutes ces routes sont au gabarit militaire avec renforcement des lacets par des murs en pierre maçonnées, garages de croisement et parapets.

Chiuses, des casemates construites dans la roche

Chiuses, des casemates construites dans la roche

On trouve également une particularité, les chiuses, des batteries-cavernes creusées à même la roche pour barrer les vallées de la Tinée et de la Vésubie, les chiuses de Bauma-Négra et de Saint-Jean-de-la-Rivière. La modernisation de ces ouvrages n’est pas menée à son terme et restent en position secondaire pour couvrir les arrières.

Les casernements

Il existe trois types de casernements pour les hommes servant les ouvrages de la Ligne Maginot Alpine :

-Les casernements urbains : Les villes, les localités n’étant pas si éloignées que cela des
ouvrages, les hommes peuvent être abrités dans des casernes existantes comme à Bourg- Saint-Maurice; Modane; Briançon; Barcelonette et Sospel. Un casernement particulier à Jaussiers-La Condamine dessert les ouvrages de l’Ubaye.

-Les casernements alpins d’altitude : On trouve essentiellement des casernements le plus souvent en pierres sèches réalisés à la fin du 19ème siècle et réutilisés dans le cadre de la CORF. Des casernements spécifiques ont également été réalisés aux endroits où il y en avait pas : Charmaix près du Lavoir, Monte-Grosso et Col-de-Brouis.

-Les casernements légers : Comme dans le Nord-Est, il existe également des «camps légers» comprenant des chalets en bois construits à proximité des entrées. Parfois sont utilisés des bâtiments existants, des tentes ou même les baraquements des ouvriers.

23-Armée de terre Ligne Maginot (12)

Une ligne Maginot particulière : la Ligne Maginot alpine

La fortification alpine reprend une grande partie des formes architecturales dévellopées pour sa grande soeur du Nord-Est mais le terrain, les conditions climatiques obligent à de naturelles adaptations.

Les organisations d’intervalles

Une seule casemate type CORF _l’annexe de Saint Antoine_ est réalisée tout simplement car ce type d’ouvrage ne se justifie pas. Le plus souvent les ouvrages de flanquement d’infanterie sont intégrés dans les ouvrages. On trouve également une casemate cuirassée appelée officiellement «petit ouvrage» à Saint Ours Bas qui dispose pas moins de trois cloches pour mitrailleuses et de deux cloches GFM.

Cloche pour Jumelage de mitrailleuses (JM)

Cloche pour Jumelage de mitrailleuses (JM)

Plus encore que dans le Nord-Est, la question des abris est crucial. La topographie de la frontière Sud-Est impose des abris-caverne. Ces abris se subdivisent entre des abris défensifs totalement passifs et les abris actifs ou ouvrages d’infanterie destinés à abriter des troupes, des abris équipés d’un organe actif.

La réalisation des observatoires est également prévue mais la préférence donnée aux observatoires de campagne fait que seuls trois observatoires seront réalisés en temps de paix dont deux dans le Secteur Fortifié des Alpes Maritimes (SFAM) sur les treize prévus dans les plans initiaux.

Les ouvrages

Qu’ils soient d’infanterie, mixtes ou d’artillerie, tous les ouvrages des Alpes sauf Saint-Ours Bas comportent une organisation souterraine et des organes de surface (blocs).

Contrairement aux ouvrages d’infanterie du Nord-Est qui doivent assurer une mission de flanquement, les ouvrages d’infanterie des Alpes doivent assurer plutôt le barrage des vallées et l’interdiction des cols.

Peu d’ouvrages de la ligne Maginot alpine ressemblent aux ouvrages du nord-est, le plus approchant, celui de Granges-Communes aurait été identique si le bloc d’entrée avait été réalisé.

Les blocs-casemates d’infanterie

Très peu d’ouvrages des Alpes comportent des blocs-casemates d’infanterie type Nord-Est avec chambre de tir à deux créneaux pour jumelage et un ou plusieurd cloches tout simplement parce que la mission des ouvrages fortifiés de la ligne Maginot alpine est de barrer des axes. On trouve plutôt ce type d’ouvrage :

-des blocs pour mitrailleuses à un, deux ou trois casemates agissant en flanquement ou en action frontale.

-des blos à action multidirectionnelle comportant des jumelages de mitrailleuses ou de FM, des jumelages d’armes mixtes (remplacés dans la pratique par des JM) et des FM (PO de seconde génération)

-des blocs-casemates cuirassées équipées de cloches JM (bloc 2 de Granges-Communes)

-des blocs composés d’une simple cloche GFM ou observatoire par éléments.
Les blocs d’artillerie

Dans les Alpes, le manque de place conjugué avec la superposition des axes de tir amène les concepteurs des dits ouvrages à concentrer sous un même bloc des armes de nature différente, donnant un aspect particulier aux ouvrages.

La notice du 31 août 1931 définit la configuration des casemates d’artillerie des Alpes qui doivent être de deux types : le casemate de flanquement et le casemate d’action fronale. Il se présente sous une forme compacte avec deux canons de 75mm (au lieu de trois dans le Nord-Est).

En pratique, peu de casemates pour 75 en pays de montagne seront réalisés, la CORF préférant plutôt «alpiniser» les casemates de flanquement du Nord-Est. Aucun casemate d’action frontale ne sera construit avec des canons-obusiers modèle 1929 et une poignée de casemates de ce type équipés de canons de 75mm modèle 1931 seront réalisés.

mortier de 81mm modèle 1932  jadis installé dans la Ligne Maginot

mortier de 81mm modèle 1932 jadis installé dans la Ligne Maginot

En raison du manque de place donc, la majorité ces casemates d’artillerie des Alpes vont regrouper dans un même bloc jusqu’à deux canons de 75mm et deux mortiers de 81mm, faisant donc cohabiter des armes à tir tendu et des armes à tir courbe.

Ces blocs multidirectionnels peuvent se ranger en deux catégories : les casemates de flanquement dont il existera au final un seul exemplaire, le bloc 2 de Roquebrune (SFAM) combinant un mortier de 75mm modèle 1931 et un de 81mm, aucun casemate ne combinant dans cette catégorie une arme à tir tendu et un matériel à tir courbe. Les casemates de flanquement type Nord-Est allégé seront eux plus nombreux.

Les casemates d’action frontale vont être paradoxalement les plus difficiles à mettre au point alors que logiquement, cela aurait du être le contraire. Les tourelles de 75mm étant réservés à des ouvrages précis et l’embrasure frontale étant exclue, il à fallut innover pour trouver une solution efficace.

Chronologiquement, on trouve successivement la casemate sous roc, le bloc de barrage, la casemate cuirassée et la casemate défilée.

Les premiers nommés sont souvent situés dans de vieux forts remaniés, des embrasures largement ouvertes pour laisser place à un canon de 75mm de campagne. Certains plus élaborés étaient armés d’un canon-obusier de 75mm modèle 1933.

Le bloc de barrage appelé aussi casemate bétonnée d’action frontale n’à été construit qu’à deux exemplaires à chaque fois dans le Secteur Fortifié des Alpes Maritimes. Le canon de 75mm est ainsi accompagné de mitrailleuses et de mortiers de 81mm.

Le bloc de barrage n’ayant pas donné satisfaction, il est remplacé par la casemate cuirassée pouvant recevoir soit un mortier de 75mm modèle 1931 ou un modèle 1933.

Ailleurs, le bloc de barrage est remplacé par la casemate défilée installée à contre-pente le dissimulant à la vue de l’ennemi avec le prix modique d’un petit nombre d’angles morts.

On à également trouvé trace d’un projet de casemate d’action frontale à deux obusiers de 75mm modèle 1933 et deux mortiers de 81mm pour l’ouvrage de Flaut sans réalisation concrète à la différence des blocs-casemates équipés uniquement de mortiers de 81mm.

Les autres blocs

-La Ligne Maginot alpine dispose de blocs mixtes qui comme leur nom l’indique regroupe de l’artillerie et des armes d’infanterie en raison d’un terrain exigu et parfois difficile à aménager. Le bloc 2 du Janus dispose par exemple de deux jumelages pour mitrailleuses et deux mortiers de 81mm.

-Si le Nord-Est permet la généralisation de la tourelle, ce n’est pas le cas dans les Alpes ce qui explique la rareté des blocs-tourelles installés uniquement sur des sites optimaux. On en trouve ainsi quatre (deux au Mont-Agel et deux au Monte Grosso soit un total de trois tourelles de 75mm et une tourelle de 135mm), deux autres devant être réalisés mais abandonnés pour des raisons budgétaires.

Tourelle de 135mm à éclipse

Tourelle de 135mm à éclipse

-Comme pour le cas des blocs-tourelles, les blocs casemates-tourelles sont peu nombreux sur le front des Alpes avec deux exemples, le Bloc 5 de Roche-la-Croix (une tourelle de 75mm modèle 1933 associé à un casemate de flanquement modèle 1931 combinant deux canons de 75mm modèle 1931 et deux mortiers de 81mm) et le Bloc 3 de l’Agaisen (une tourelle de 75mm modèle 1933 et un bloc de deux 81mm).

-C’est la note du 15 avril 1930 qui indique les types d’observatoires destinés à la fortification alpine, trois types d’observatoires doivent être construits :

-des observatoires cuirassés pour l’observation et le service des engins de feux sous tourelle ou sous casemate agissant frontalement. Ces observatoires sont équipés soit d’une cloche VDP, soit d’une cloche GFM ou des deux.

-des observatoires bétonnés pour le service des engins de feux agissant en flanquement, ces observatoires sont équipés de créneaux bétonnés installés le plus souvent dans les casemates d’artillerie.

-des cloches de guetteurs pour la surveillance des abords et le service des armes de défense rapprochée.

En fait peu d’ouvrages sont dotés d’observatoires spécifiques et, dans la plupart des cas, les cloches observatoires sont intégrés dans un bloc d’ouvrage.

Les ouvrages mixtes alpins (artillerie et infanterie)

Comme leurs homologues du Nord-Est, les ouvrages mixtes de la ligne Maginot alpine peuvent disposer de plusieurs types, plusieurs modèles d’entrée, une entrée en plain-pied (la plus courante), une entrée en puits ou encore une entrée en plan inclinée. Certains ouvrages ont deux entrées et d’autres une entrée mixte, ces dernières se distinguant dans les Alpes par la présence d’un pont levis et parfois d’un téléphérique.

A la différence des ouvrages du Nord-Est, les ouvrages alpins bénéfécient de la protection de la roche et les locaux soutterains sont généralement établis de plain-pied avec l’entrée, un plus évident pour le ravitaillement. Avec des galeries réduites, la distinction «zone avant/zone arrière» est nettement plus ténue.

Si les ouvrages alpins disposent comme en Lorraine et en Alsace d’usines de production électriques, les soutes à munitions sont de dimensions plus réduites et surtout il n’existe pas de soute à munitions centrales (magasin M1).

Plus encore que dans le Nord-Est, la nécessaire concentration des organes s’impose en raison d’un sol souvent difficile à creuser et le faible dévellopement des ouvrages qui fait cohabiter oeuvre vives et blocs de combat.

Caractéristiques des ouvrages de Corse et de Tunisie

Les casemates d’Infanterie de Corse

Pour ce qui est des casemates de première génération (1932-33), il s’agit de casemates type CORF allégés à un ou deux étages. Ces casemates sont équipés de jumelages de mitrailleuses, de fusils-mitrailleurs sous créneau, d’une cloche GFM (et quelques fois d’une cloche mitrailleuse) mais sans armement antichar.

Pour les casemates de seconde génération (1939-40), il s’agit d’un compromis entre la casemate CORF et le blockaus double STG dont il reprend la forme générale. Chaque chambre de tir dispose de deux créneaux équipés de jumelages de mitrailleuses et d’un canon de 47mm antichar. Ces casemates sont à niveau unique. Les deux casemates reçoivent seulement fin 1940 une cloche GFM type B.

Pour ce qui est des blockaus, il s’agit de simples blocs carrés armés d’une mitrailleuse Hotchkiss 8mm puis Darne de 7.5mm pour assurer le flanquement des casemates doubles de Saint Florent et de Bastia.

Les casemates d’artillerie de Corse

Trois casemates d’artillerie ont été réalisés, un double à Santa Manza et deux simples, le premier à L’Arena et le second à Saint Cyprien. Deux des quatre canons-obusiers de 75mm modèle 1929 sont issus du bloc de flanquement nord non construit au Barbonnet. Ils ne disposent pas de cloche mais d’un créneau d’observation par direction.

Les abris de Corse

Des abris sont construits à Pertusato par la Main d’Oeuvre Militaire en 1932-33 sur le modèle d’abris cavernes simplifiés comportant deux entrées, deux galeries parallèles protégées par six mètres de roc. Chacun des trois abris peuvent abriter soixante-dix hommes.

Particularités des organisations fortifiées de Tunisie

La Ligne Mareth est organisée en points d’appuis avec un total de quarante-neuf PA, vingt-huit sur la LPR (Ligne Principale de Résistance) et vingt-un sur la ligne d’arrêt. . La physionomie varie en fonction de l’emplacement des points d’appui : plaine ou montagne.

L’essentiel des constructions bétonnées ont été construites entre 1936 et 1939 et se décomposent en plusieurs types :

-La casemate d’infanterie ressemble fortement à une casemate STG (Service Technique du Génie qui à repris le flambeau de la CORF le 1er janvier 1936) allégée à deux créneaux de mitrailleuses en échelon refusé. L’épaisseur des murs le met à l »abri d’un coup isolé de 105 mm.

-Le poste commandement (PC) se présente sous deux formes soit comme PC de surface comme dans l’Oued Gouabasia ou comme PC-caverne type A10.

-La casemate/PC ressemble aux casemates du Rhin, combinant comme son nom l’indique un poste de commandement et une casemate de mitrailleuses, l’épaisseur de ses murs étant similaire à celle des murs des casemates d’infanterie.

-La casemate ou plate-forme pour 47M est une plate-forme bétonnée ressemblant aux cuves aménagées dans le Nord-Est pour un canon de 65mm dôtée d’un toit en tôle et accolée à un abri pour le personnel.

-La casemate à canon de 75mm est conçue pour abriter un canon de 75mm de marine. Elle se présente sous la forme d’un bloc carré ressemblant au blockaus modèle 1936 pour canon antichar. Dix casemates de ce type ont été construits.

23-Armée de terre Ligne Maginot (9)

Sud-Est

Comme dans le nord-est, la Ligne Maginot Alpine est divisée en secteurs défensifs et en secteurs fortifiés.

-Dans le Secteur Défensif du Rhône, l’infanterie à déployé lors de la mobilisation de septembre 1939, une unité de mobilisation la 230ème demi-brigade alpine de forteresse (230ème DBAF) qui dispose de deux bataillons alpins de forteresse, les 179ème et 189ème BAF ainsi que le 199ème BCHM. A cela s’ajoute la 2ème compagnie du 440ème régiment de pionniers.

Impossible de laisser ce secteur sans troupes mais comme ailleurs, on réduit la voilure avec la mise en sommeil de la 230ème DBAF en décembre 1940, ne laissant actif que le 179ème bataillon alpin de forteresse pour assurer la garde des ouvrages en compagnie de la 2ème compagnie du 440ème régiment de pionniers, les 189ème BAF et 199ème BCHM (Bataillon de Chasseurs de Haute Montagne) étant mis en sommeil mais prêts à être mobilisés en cas de nouvelle menace italienne.

L’artillerie était représentée par la 1ère batterie du 164ème RAP, ce régiment est un régiment de mobilisation mais il est activé comme les deux bataillons d’infanterie pour maintenir une défense dissuasive. Ces moyens sont néanmoins réduits avec trois canons de 105mm et quatre canons de 155mm. Sur les deux sections de génie existantes à la mobilisation, une seule est maintenue.

-Dans le Secteur Fortifié de Savoie, les troupes déployées sont nombreuses avec pour l’infanterie, deux demi-brigades alpines de forteresse, la 16ème DBAF qui dispose de trois bataillons (70ème 80ème BAF 6ème BCM) et la 30ème DBAF qui dispose elle aussi de trois bataillons (71ème 81ème et 91ème BAF) auxquelles s’ajoutent deux compagnies de pionniers (2ème et 3ème compagnie du 440ème régiment).

Suite à la démobilisation, la 16ème DBAF est dissoute (ou plutôt mise en sommeil), ne laissant que la seule 30ème DBAF qui dispose alors de deux bataillons alpins de forteresse, les 70ème et 71ème BAF. A noter que les numéros 81 et 91 sont attribués aux deux bataillons alpins de forteresse attribués à la Région Fortifiée de Belfort. Les pionniers sont toujours présents après la démobilisation.

Mortier de 280C modèle 1914

Mortier de 280C modèle 1914

Après la démobilisation, le 154ème RAP maintien les trois groupes réduits à deux batteries. Le 1er groupe dispose de deux batteries de 75mm (huit canons), le 2ème groupe dispose de deux batteries équipées de canons de 105L modèle 1913 (huit canons) et le 3ème groupe dispose de deux batteries, une de quatre obusiers de 280mm et une de quatre canons de 220C modèle 1916.. Le génie conserve sur place le 214ème bataillon de sapeurs mineurs plus des unités de soutien.

 
-Comme le secteur fortifié de la Savoie, le Secteur Fortifié du Dauphiné dispose de deux DBAF, la 75ème DBAF qui dispose de quatre bataillons alpins de forteresse, les 72ème 82ème 92ème et 102ème alors que la 157ème DBAF ne dispose que de deux bataillons, les 73ème et 83ème BAF. A cela s’ajoute les 4ème et 5ème compagnie du 440ème régiment de pionniers.

Après la démobilisation, on ne maintient en ligne que la 157ème DBAF _la demi-brigade d’active_ avec les deux bataillons alpins de forteresse d’active, les 72ème et 73ème BAF plus le 83ème BAF qui devient un bataillon d’active.

Après la démobilisation, le 162ème RAP est dissous ne laissant dans le secteur que le 154ème RAP qui conserve ses trois groupes. Le génie à déployé le 216ème bataillon de génie de forteresse plus quelques unités de soutien.

-Le Secteur Fortifié des Alpes-Maritimes (SFAM) ne dispose plus à l’issue de la démobilisation que d’un bataillon alpin de forteresse ou une grande unité par sous-secteur, unité qui tient le secteur, unité souvent renforcée pour tenir compte de l’entretien et de la surveillance d’ouvrages non gardés en permanence.

C’est ainsi qu’on retrouve dans le sous-secteur Mounier le 74ème BAF (Bataillon Alpin de Forteresse), dans le sous-secteur Tinée-Vésubie, on trouve le 84ème BAF, une unité mobilisée à partir du 74ème BAF mais maintenue en ligne après l’automne 1940, le sous-secteur d’Authion est gardé par le 75ème BAF _une unité d’active_, le sous-secteur de Sospel est gardé par le 85ème BAF, une unité de mobilisation issue du 75ème BAF et le sous-secteur des Corniches est occupé après la démobilisation par le 76ème BAF _une unité d’active_.

En ce qui concerne l’artillerie, on trouve après démobilisation le seul 157ème RAP, les 158ème et 167ème RAP étant mis en sommeil à la différence du 251ème BGF qui reste en place.

Corse

Suite à la démobilisation, le dispositif défensif en Corse est constitué de deux régiments renforcés souvent appelés demi-brigade, la 373ème DBIA réduite à quatre bataillons et chargée de la défense du Nord de l’île, les autres unités étant dissoutes.

La défense du secteur sud est donc assuré par le 173ème RIA (également connue sous le nom de 173ème DBIA) en remplacement de la 363ème DBIA mise en sommeil.

Char léger modèle 1940R dit Renault R-40

Char léger modèle 1940R dit Renault R-40

L’arme blindée cavalerie déploie dans l’île de beauté en remplacement du 43ème Escadron de Mitrailleuses et engins du 10ème Dragon, un bataillon de chars de combat, le 30ème BCC équipé de Renault R-40 stationnés près de Bastia et un GRDI connu sous le nom de Groupement Motorisé de Corse équipé notamment de Hotchkiss H-39.

L’artillerie est représentée par le Groupement d’Artillerie Coloniale de Corse qui redevient 92ème Régiment d’Artillerie Coloniale à quatre groupes, deux équipés de canons de 75mm (le 1er à Bastia, le 2ème à Bonifaccio) et deux équipés de canons de 155mm courts (le 3ème à Ajaccio et le 4ème à Porto-Vecchio).

Tunisie

La défense de la Tunisie contre une éventuelle attaque italienne est assurée notamment par la Région Fortifiée du Sud-Tunisien (RFST) officiellement créée le 1er mars 1940 et qui va rester en place après la démobilisation avec des moyens réduits comme partout ailleurs.

Dans le secteur est, on trouve toujours le 5ème régiment de tirailleurs sénégalais (5ème RTS) qui est pérénnisé avec ses trois bataillons. Un temps régiment de mitrailleurs de position, il redevient un régiment de tirailleurs comme les autres

Dans le secteur ouest, nous trouvons le 32ème régiment de tirailleurs tunisiens (32ème RTT) qui lui aussi dispose de trois bataillons, le 1er à Aïn Tounine, le second à Gouabsia et le troisième à Toujane.

Le 35ème régiment de tirailleurs algériens (35ème RTA) est lui mis en sommeil, la défense de Gabès ne reposant plus que sur les épaules du 3ème bataillon du 1er régiment étranger d’infanterie.

La 1ère DBIL devenue la 5ème DLI à considérablement renforcé les possibilités de manoeuvres des forces françaises en Tunisie au détriment de la défense des avancées du sud qui en temps de paix repose sur le 274ème régiment de travailleurs pour l’entretien et la garde et sur le 441ème régiment de pionniers (un régiment à trois compagnies) pour une occupation régulière mais allégée des ouvrages.

La cavalerie ne dispose plus d’unités en défense/appui direct de la ligne Mareth.

L’artillerie est représentée par le 380ème régiment d’artillerie d’Afrique et le 388ème régiment d’artillerie de position de Tunisie. Après la démobilisation, seul le premier reste en service.

23-Armée de terre Ligne Maginot (6)

Les Alpes

Comme dans le nord-est, la ligne Maginot alpine est divisée en secteurs défensifs et en secteurs fortifiés.

-Le Secteur Défensif du Rhône est long de 180km. Très accidenté, il est ignoré des programmes initiaux et n’est couvert que de quelques ouvrages au cours de la guerre de Pologne. Ce n’est qu’avec les travaux du CEZF que ce secteur va être réellement fortifié et protégé.

Le SD-Rhône est subdivisé en trois sous-secteurs, le sous-secteur de la Faucille, le sous-secteur du Chablais et enfin celui de l’Avre supérieur.

L’infanterie y à déployé la 230ème demi-brigade alpine de forteresse (230ème DBAF) qui dispose de deux bataillons alpins de forteresse, les 179ème et 189ème BAF ainsi que le 199ème BCHM (Bataillon de Chasseurs de Haute-Montagne). A cela s’ajoute la 2ème compagnie du 440ème régiment de pionniers.

Canon de 105L modèle 1913S

Canon de 105L modèle 1913S

L’artillerie du SD-Rhône est représentée par la 1ère batterie du 164ème Régiment d’Artillerie de Poisition (164ème RAP) qui dispose de quatre canons de 95mm modèle 1888, trois canons de 105 L13 et quatre canons de 155L modèle 1917. On y trouve également deux sections de génie.

-Le Secteur Fortifié de Savoie est situé au sud du SD-Rhône. Il est subdivisé en six sous-secteurs appelés Beaufortin, Tarentaise, Palet-Vanoise, Haute-Maurienne, Moyenne-Maurienne et Basse-Maurienne.

Le SF Savoie dispose de troupes nombreuses avec pour l’infanterie, deux demi-brigades alpines de forteresse, la 16ème DBAF qui dispose de trois bataillons (70ème 80ème BAF 6ème BCM) et la 30ème DBAF qui dispose elle aussi de trois bataillons (71ème 81ème et 91ème BAF) auxquelles s’ajoutent deux compagnies de pionniers (2ème et 3ème compagnie du 440ème régiment).

L’artillerie est représentée par quatre groupes du 164ème RAP (équipés de canons de 75mm, de 105mm, de 120mm,de 155mm plus des canons de 65mm et des canons de tranchée de 150mm) et le génie par le 214ème bataillon de sapeurs mineurs plus des unités de soutien.

-Le Secteur Fortifié du Dauphiné est connu à l’origine sous le nom de Secteur fortifié des Hautes Alpes (1924-33) et s’étend du camp des Rochilles (limite avec le SF-Savoie) à Bayasse au camp des Fourches/Le Pra qui sert de limite avec le Secteur Fortifié des Alpes Maritimes (SFAM). Il couvre ainsi les vallées de la Haute-Durance, du Guil et de l’Ubaye.

De 1935 à 1939, le SFD est commandé par le général commandant la 27ème DIAlp mais à la mobilisation générale de septembre 1939, le gouverneur militaire de Briançon le remplace.

Comme le secteur fortifié de la Savoie, le SF-Dauphiné dispose de deux DBAF, la 75ème DBAF qui dispose de quatre bataillons alpins de forteresse, les 72ème 82ème 92ème et 102ème alors que la 157ème DBAF ne dispose que de deux bataillons, les 73ème et 83ème BAF. A cela s’ajoute les 4ème et 5ème compagnie du 440ème régiment de pionniers.

L’artillerie est présente avec les 154ème et 162ème RAP alors que le génie à déployé le 216ème bataillon de génie de forteresse plus quelques unités de soutien.

Le Secteur Fortifié des Alpes-Maritimes (SFAM) s’étend sur plus de cent kilomètres de la région de Restefond-Les Fourches jusqu’à la Méditerranée. Son rôle est capital car il doit couvrir Nice revendiquée comme terre irrédente par Mussolini et le régime fasciste.

Créé par décret le 24 octobre 1924, le SFAM dispose au printemps 1940 de nombreuses unités d’infanterie avec trois demi-brigades alpines de forteresse, la 40ème DBAF à trois bataillons alpins de forteresse numérotés 75ème 85ème et 95ème, la 58ème DBAF à trois bataillons (76ème 86ème et 96ème) et enfin la 61ème DBAF qui dispose des 74ème 84ème et 94ème BAF. On peut y ajouter le 450ème régiment de pionniers à trois bataillons et les 9ème et 10ème bataillons de mitrailleurs.

L’artillerie est elle aussi présente en force avec les 157ème 158ème et 167ème régiments d’artillerie de position (RAP) alors que le génie à déployé trois compagnies du 251ème bataillon de génie de forteresse.

21-Armée de terre (75)

Les unités du génie

Si les unités d’infanterie, de cavalerie et d’artillerie sont plus connues du grand public, il ne faut pas laisser dans l’ombre le génie. Véritables serviteurs de l’ombre, ils permettent aux autres armes de briller, les sapeurs-mineurs se chargeant de préparer le terrain, de déminer les champs de mines, les pontonniers _ayant longtemps appartenu à l’arme de l’artillerie_ permettent aux chars et à l’infanterie de franchir les coupures humides.

On trouve des unités intégrées aux divisions de combat mais également des régiments du génie non endivisionnés.

Au sein des Divisions d’Infanterie et des Divisions Mécaniques (DLM et DCr), on trouvait en 1939, une compagnie de pionniers, une compagnie de sapeurs mineurs sans oublier des éléments intégrés aux régiments d’infanterie.

Entre 1944 et 1947, ces deux compagnies ainsi que la compagnie radio et la compagnie télégraphiste (ou une compagnie mixte) forment un bataillon du génie. A noter que les DC et les DLM ont un bataillon du génie organisé différement avec trois compagnies de sapeurs-mineurs et une compagnie d’équipages de pont.

Les numéros 1 à 8 sont attribués aux DLM, les numéros 9 à 14 aux Divisions Cuirassées, les numéros 15 à 22 sont ceux des bataillons du génie des DIM, de 23 à 31 on trouve les bataillons du génie des DI type Nord-Est, les bataillons 32 à 34 sont ceux des Divisions d’Infanterie Alpine.

Les quatre Divisions d’Infanterie Coloniale ont des bataillons numérotés 35 à 38, les Divisions d’Infanterie Nord-Africaine ont des bataillons numérotés 39 à 42, les deux Divisions Marocaines ont les 43ème et 44ème BG.

Enfin, on trouve de 45 à 52, les bataillons du génie des Divisions d’Infanterie d’Afrique puis de 53 à 65, les bataillons du génie des Divisions Légères d’Infanterie.

Pour ce qui est des régiments du génie, on trouve deux brigades et des régiments rattachés à la Réserve Générale.

-La Brigade des chemins de fer de Versailles dispose du 5ème régiment de sapeurs de chemin de fer de Versailles et le 15ème régiment de sapeurs de chemin de fer de Toul.

-La Brigade des télégraphistes de Paris dispose du 8ème régiment de sapeurs-télégraphistes à Versailles, le 18ème à Nancy, le 28ème à Montpellier et le 38ème à Montargis.

On trouve également sept régiments de réserve générale, des régiments de sapeurs-mineurs, le 1er stationné à Strasbourg, le 2ème à Metz, le 3ème à Arras, le 4ème à Grenoble, le 6ème à Angers, le 7ème à Avignon et le 10ème à Besançon.

La construction de la ligne Maginot entraina des investissements gigantesques en termes techniques, humains et logistiques. Le génie prit naturellement toute sa part puisque c’est cette arme qui assura la planification de la construction : études sur le terrain pour affiner le tracé, conception des ouvrages……. . De grands officiers comme les généraux Filloneau et Belhague ou le colonel Chauvineau participèrent aux débats qui agitèrent le microcosme militaire français à l’époque.

Trois organismes participent ainsi à la planification des travaux : la Section Technique du Génie (STG), l’ITTF (Inspection technique des travaux de fortification) ou encore le SMF (Service des matériels de fortifications). Sur le plan local, des directions de travaux et des chefferies sont mises en place pour relayer l’action de la CORF.

En 1932, au plus fort des chantiers de la «muraille de France», ce sont 220 officiers de génie qui travaillent de près ou de loin, sur la ligne Maginot sur un effectif total de 2087 officiers de l’autre arme savante soit près de 11% des officiers du génie que compte l’armée française.

L’année suivante, en 1933, les structures opérationnelles rendues nécessaires par l’armement des ouvrages nécessite une adaptation des structures du génie. Des compagnies de région fortifiée sont créées au sein des 1er, 2ème, 4ème régiments de sapeurs-mineurs, au 15ème  régiment de sapeurs de chemin de fer, aux 18ème et 28ème régiments de sapeurs-télégraphistes

A la mobilisation de septembre 1939, le 1er, le 2ème, le 3ème et le 10ème régiment du génie sont dissous pour former des bataillons de sapeurs mineurs appelés bataillons de génie de forteresse numérotés dans les séries 100 et 200. On trouve également des bataillons de sapeurs mineurs :

-Le Secteur Fortifié des Flandres (SFF) dispose du 174ème bataillon de sapeurs-mineurs

-Le Secteur Fortifié de l’Escaut dispose également de la 1ère compagnie du 212ème bataillon de sapeurs-mineurs

-Le Secteur Fortifié de Maubeuge dispose du 226ème bataillon du génie de forteresse

-Le Secteur Défensif des Ardennes/102ème DIF dispose du 227ème bataillon du génie de forteresse

-Le Secteur Fortifié de Montmédy dispose du 211ème bataillon de génie de forteresse

-Le Secteur Fortifié de Crusnes/42ème Corps d’Armée de Forteresse dispose du 142ème bataillon de génie de forteresse

-Le Secteur Fortifié de Thionville dispose du 203ème bataillon de génie de forteresse

-Le Secteur Fortifié de Boulay dispose du 202ème bataillon de génie de forteresse

-Le Secteur Fortifié de Faulquemont dispose du 201ème bataillon de génie de forteresse

-Le Secteur Fortifié de la Sarre dispose du 208ème bataillon de génie de forteresse

-Le Secteur Fortifié de Rorbach dispose du 207ème bataillon de génie de forteresse

-Le Secteur Fortifié des Vosges/43ème Corps d’Armée de Forteresse dispose du 143ème bataillon de génie de forteresse

-Le Secteur Fortifié de Haguenau dispose du 206ème bataillon de génie de forteresse

-Le Secteur Fortifié du Bas-Rhin/103ème DIF dispose du 228ème bataillon de génie de forteresse

-Le Secteur Fortifié de Colmar/104ème DIF dispose de la 1ère compagnie du 229ème bataillon de génie de forteresse

-Le Secteur Fortifié de Mulhouse/105ème DIF dispose de la 1ère compagnie du 230ème bataillon de génie de forteresse

-Le Secteur Fortfifié d’Altkirch dispose du 205ème bataillon du génie de forteresse

-Le 45ème Corps d’Armée de Forteresse (45ème CAF) dispose de la 1ère compagnie du 145ème bataillon du génie de forteresse.

-Le Secteur Fortifié du Jura dispose du 213ème bataillon de génie de forteresse

-Le Secteur Défensif du Rhône dispose de deux sections du génie

-Le Secteur Fortifié de Savoie dispose du 214ème bataillon de sapeurs mineurs

-Le Secteur Fortifié du Dauphiné dispose du  216ème bataillon de génie de forteresse

-Le Secteur Fortifié des Alpes Maritimes dispose du 251ème bataillon de génie de forteresse

-La Corse dispose de la 16ème compagnie mixte du 7ème régiment du génie

Suite à la démobilisation, les bataillons du génie sont maintenus dans les différents secteurs, devenant tous des Bataillons de Génie de Forteresse. Ces bataillons sont organisés en un état-major, une compagnie hors-rang, deux compagnies de sapeurs-mineurs, une compagnie de sapeurs-électromécaniciens et une compagnie mixte de transmissions.

21-Armée de terre (67)

161ème régiment d’artillerie de position

Canon de 105mm modèle 1913S dans un musée finlandais

Canon de 105mm modèle 1913S dans un musée finlandais

Ce régiment est mobilisé en août 1939 à Valenciennes et à Maubeuge avec pour noyau actif le 7ème groupe du 15ème RAD de Douai. Ce régiment va mettre sur pied pas moins de quatre groupes de position repartis le long de la frontière belge.

-Le 1er groupe affecté au Secteur Fortifié de l’Escaut et au Secteur Défensif des Flandres dispose de trois batteries avec un total de 8 canons de 75mm modèle 1897, 8 canons de 120L modèle 1878, 4 canons de 105L modèle 1913S et 8 canons de 155L modèle 1877.

-Le 2ème groupe affecté au SF Maubeuge (future 101ème DIF) assure l’appui du 87ème RIF avec trois batteries cumulant dix canons de 75mm modèle 1897 dont deux en casemates, huit canons de 155L modèle 1877, quatre canons de 105L modèle 1913S et huit canons de 120L modèle 1878.

-Le 3ème groupe affecté lui aussi au SF de Maubeuge en appui du 84ème RIF dispose de trois batteries soit un total de quatre canons de 105L modèle 1913S, 8 canons de 120L modèle 1878, 8 canons de 155L modèle 1877 et 8 canons de 75mm (sept modèle 1897 et un modèle 1897/33).

-Un 4ème groupe est mis sur pied avec deux batteries, la 10ème disposant de huit canons de 75mm modèle 1897 et la 11ème battterie disposant de douze canons du même modèle mais employé en antichar.

Suite à la démobilisation, le régiment est maintenu dans les secteurs où il était stationné durant la guerre de Pologne mais il réduit son format et se réorganise. Dans le Secteur Fortifié des Flandres, les 10ème et 11ème batteries sont maintenues en ligne avec avec seulement six pièces chacune.

Le 1er groupe déployé au sein du SF Escaut aligne désormais 16 canons de 75mm modèle 1897 en deux batteries et une batterie équipée de huit canons de 105L modèle 1913S, eux aussi montés sur un train de roulement moderne.

Si le 3ème groupe est dissous et les pièces stockées, le 2ème groupe est maintenu en ligne avec de 16 canons de 75mm modèle 1897 (deux batteries) et une batterie de 8 canons de 105mm modèle 1913S (une batterie).

A la mobilisation d’août 1948, le 4ème groupe déployé dans les Flandres prend en charge une partie de la défense côtière et reçoit pour cela une batterie de huit canons de 155mm GPF en plus de deux batteries de huit canons de 75mm modèle 1897.

Si le 1er et le 2ème groupe ne changent pas, le 3ème groupe est réactivé avec huit canons de 105L modèle 1913S.

162ème régiment d’artillerie de position

Ce régiment est mobilisé à Grenoble et à Tournoux en août 1939 avec comme noyau actif, la 5ème batterie du 2ème groupe du 154ème RAP. Il est affecté au Secteur Fortifié du Dauphiné.

Il est composé d’un 1er groupe dissous en février 1940 pour former le 4ème groupe du 164ème RAP, un 2ème groupe regroupant les batteries 4, 5 et 6 disposant de canons de 65mm, de 75mm, de 105 et de 155mm, tractés ou en casemates, d’un troisième groupe avec les 7ème et 8ème batteries disposant de canons de 65mm, de 95mm ; de 105 et de 155mm et d’un groupe d’ouvrages avec les 9ème, 11ème, 12ème, 13ème et 14ème batteries.

Dissous le 7 août 1940, le 162ème RAP est reconstitué avec un groupe d’ouvrage et deux groupes disposant chacun de trois batteries : une batterie de 75mm, une batterie de 105mm et une batterie de 155mm GPFT.

163ème régiment d’artillerie de position

Le 163ème régiment d’artillerie de position est officiellement créé à Metz à partir de l’ancien 153ème régiment d’artillerie à pied et complété par des éléments du 281ème régiment d’artillerie lourde à tracteur.

En 1931, elle dispose de trois groupes de 280mm modèle 1914 et le 15 avril 1933 intègre la Région Fortifiée de Metz. Le 15 avril 1934, trois nouvelles batteries sont créées et le 16 mars 1936, le 163ème régiment d’artillerie à pied devient régiment d’artillerie de position.

A ce moment là, le régiment dispose d’un 1er groupe de position (trois batteries) affecté au SF de Faulquemont, les 2ème et 3ème groupes (ouvrages et position) au SF du Boulay et le 4ème groupe de position à deux batteries à la position de barrage de Metz.

A la mobilisation d’août 1939, le 163ème RAP donne naissance à trois régiments de guerre en l’occurence le 153ème RAP, le 163ème et le 165ème RAP.

Le 163ème RAP (parfois appelé également Régiment d’Artillerie de Forteresse) comporte trois groupes, tous affectés au Secteur Fortifié de Faulquemont avec un 1er groupe appuyant le 156ème RIF (une batterie de 75 et une batterie de 155mm), un 2ème groupe appuyant le 160ème RIF avec deux batteries de 75mm et un 3ème groupe destiné à l’artillerie lourde longue portée avec trois batteries disposant de canons de 155mm et une batterie  chargée d’armer les ouvrages.

Ce régiment est pérennisè après la démobilisation et à la mobilisation d’août/septembre 1948, il reste déployé dans le Secteur Fortifié de Faulquemont.

164ème régiment d’artillerie de position

Le 164ème régiment d’artillerie de position est mobilisé à partir du 25 août 1939 avec un noyau actif fournit par le 1er groupe du 154ème RAP et affecté au Secteur Fortifié de Savoie à l’exception de la 1ère batterie déployée dans le Secteur Fortifié du Rhône.

Les 1er et 2ème groupes sont déployés en Maurienne, le 3ème puis un 4ème groupe (créé en janvier 1940) sont déployés en Tarentaise. Comme les autres RAP, le régiment d’un matériel assez hétéroclite avec des canons de 75mm (modèle 1897), de 105mm (modèle 1913), de 155mm (C et L), de 145/155 modèle 1916, de canons de 95mm, de mortiers de tranchée 150T modèle 1917…… .

Suite à la démobilisation, la 1ère batterie du 164ème RAP reste détachée dans le SF du Rhône avec néanmoins des moyens réduits en l’occurence, les trois canons de 105mm et les quatre canons de 155mm, le Fort l’Ecluse étant mis en sommeil.

Le reste du 164ème RAP reste déployé dans le Secteur Fortifié de Savoie avec seulement les 2ème et 3ème batterie du 1er groupe, le 2ème et le 3ème groupe, le 4ème groupe étant dissous.

A la mobilisation d’août 1948, le 164ème RAP est totalement réorganisé avec quatre groupes,  deux groupes de 75mm, un groupe de 155mm et un groupe antichar mixte (75 et 47mm).

165ème régiment d’artillerie de position

Le 165ème RAP est mobilisé à la fin du mois d’août 1939 par le CMA 46 de Metz à partir d’un noyau actif fournit par le 163ème RAP. Avec le 1er groupe du 160ème RAP, il assure avec ses trois groupes la défense de la place de Metz.

Il dispose comme armement des pièces d’artillerie des forts ex-allemands (74 canons de 100 et de 150mm), des canons de 120L modèle 1878, des mortiers de 75T pour la défense rapprochée des forts et 12 canons de 75mm utilisés comme pièces antichars (position de barrage de Metz)

Devant également mener des missions offensives contre la ligne Siegfried, il reçoit des pièces lourdes avec 12 canons Schneider 220C (1er groupe) et 8 mortiers de 280 au sein du 3ème groupe, le 2ème groupe recevant ultérieurement quatre mortiers de 370mm Filloux.

Après la démobilisation, il est pérennisè sous une forme réduite. Les forts allemands sont mis en sommeil entrainant la dissolution du 1er groupe. Le 2ème groupe dispose de trois batteries de huit canons de 120L De Bange modèle 1878 puis de canons de 105L modèle 1913S et le 3ème groupe disposant d’une batterie de huit canons de 75mm et d’une batterie de douze canons de 47mm destinés à la lutte antichar.

A la mobilisation d’août/septembre 1948, le 1er groupe est réactivé, les effectifs des 2ème et 3ème groupe sont complétés avec pour le 3ème groupe une troisième batterie de huit canons de 75mm.

Un 4ème groupe est créé en octobre 1948 avec des pièces puissantes en l’occurence les canons de 220mm et les mortiers de 280mm déjà présents en 1939/40 et ressortis des dépôts pour l’occasion.

166ème régiment d’artillerie de position

Le 166ème régiment d’artillerie de position est créé le 1er septembre 1937 à partir du 5ème groupe du 155ème RAP ainsi que d’éléments des 12ème et 59ème RA. Affecté au Secteur Défensif de la Sarre, il dispose d’un état-major et de trois groupes.

A la mobilisation, il se dédouble pour former trois régiments : le 49ème RAMRF à partir du 1er groupe, le 150ème RAP à partir du 3ème groupe et le 166ème RAP à partir du 2ème groupe.

Le 166ème RAP de guerre compte trois groupes à trois batteries et une section de transport hippomobile et est affecté au Secteur Défensif devenu en mars 1940 Secteur Fortifié de la Sarre.

Le 1er groupe dispose de 8 canons de 75mm et 16 canons de 155mm, le 2ème groupe de 20 canons de 75mm (dont quatre en casemates) et de 8 canons de 155mm et le 3ème groupe d’un parc hétéroclite avec 12 canons de 120L modèle 1878, 12 canons de 155mm, deux canons de 220mm modèle 1917 et 2 mortiers de 280mm.

A la démobilisation, ce régiment est maintenu en ligne avec des moyens plus réduits, les pièces lourdes étant stockées, les canons de 120L trop usés étant feraillés, ne laissant en ligne que les canons de 75mm et de 155mm. Quand le régiment mobilise en août 1948, seules les pièces lourdes sont remises en service.

167ème régiment d’artillerie de position

Le 167ème régiment d’artillerie de position est mis sur pied en août 1939 à partir d’un noyau actif incarné par le 3ème groupe du 157ème RAP.

Affecté au SFAM (Secteur Fortifié des Alpes Maritimes), il dispose de trois groupes, le 1er groupe à deux batteries (canons de 65 et de 155mm), le 2ème groupe à trois batteries (canons de 65, de 105 et de 155mm), un 3ème groupe à deux batteries _une d’ouvrage et une équipée de canons de 65 et de 155mm_ et enfin d’un quatrième groupe avec deux batteries d’ouvrages et une batterie de position elle aussi équipée de canons de 65 et de 155mm.

A la démobilisation, ce régiment d’artillerie de position est mis en sommeil. Il est réactive le 30 août 1948 avec un premier groupe qui concentre sous son autorité les batteries d’ouvrage, un deuxième groupe disposant de deux batteries de huit canons de 75mm modèle 1897 et un troisième groupe disposant de trois batteries de huit canons de 155L modèle 1877 et 155C modèle 1917.

168ème régiment d’artillerie de position

Le 168ème RAP est mis sur pied en août 1939 à Haguenau et Sarrebourg par le CMA 220 à partir d’un noyau actif, le 5ème groupe du 155ème RAP. Le nouveau régiment est affecté au Secteur Fortifié des Vosges devenu un temps le 43ème CAF.

Il est composé d’un 1er groupe à trois batteries (une de 75mm et deux de 155C) et d’un 2ème groupe à trois batteries de 155mm. Ce régiment est pérennisè à la démobilisation, sa structure n’évolue pas jusqu’à la mobilisation de septembre 1948 quand un 3ème groupe est activé avec deux batteries de 8 canons de 105L modèle 1913S.

169ème régiment d’artillerie de position

Sans le déclenchement de la guerre de Pologne, la création d’un 169ème RAP aurait été mené à pied  avec un groupe hippomobile, un groupe à pied et une batterie d’ouvrage.

Finalement, le 169ème RAP est mis sur pied à la mobilisation par le CMA 2 à Stenay et Sedan avec pour noyau actif le 7ème groupe de position du 17ème RAD. Il forme l’artillerie du Secteur Fortifié de Montmedy avec un seul et unique groupe disposant de deux batteries de 155mm, une batterie de 120L De Bange, six batteries de 105mm, une batterie d’ouvrages armant des forts de la région de Verdun et une section de transport automobile ou STA.

Maintenu en ligne après la démobilisation, le 169ème RAP est réorganisé en 1942 avec deux groupes, un premier groupe équipé d’une batterie de 155mm et deux batteries de 105mm et un deuxième groupe avec deux batteries d’ouvrages, une pour les forts de Verdun et un autre pour les casemates du SF Montmedy et une batterie de 105mm.

A la mobilisation d’août 1948, une batterie de douze canons de 47mm modèle 1937 est intégrée au régiment pour renforcer la défense antichar du secteur.

170ème régiment d’artillerie de position

Le 170ème RAP est mis sur pied à la mobilisation à partir du 1er groupe du 159ème RAP avec deux groupes :

Le 1er groupe affecté au Secteur Fortifié de Colmar (future 104ème DIF) dispose d’une 1ère batterie avec 12 canons de 75mm modèle 1897 et une 2ème batterie équipée de 4 canons de 120L modèle 1878, 4 canons de 155L modèle 1877 et 4 canons de 155C Saint Chamond modèle 1915.

Le 2ème groupe affecté au Secteur Fortifié du Jura (futur 45ème CAF) dispose d’une 3ème batterie avec 4 canons de 75mm, 4 canons de 90mm et 4 canons de 155C Saint Chamond modèle 1915, une 4ème batterie avec 4 canons de 155C Schneider modèle 1917, deux canons de 155L modèle 1877 et deux canons de 75mm modèle 1897.

La 5ème batterie dispose de 4 canons de 155C et 4 canons de 75mm modèle 1897 et la 6ème batterie dispose de 4 canons de 155C modèle 1917 et 4 canons de 155L modèle 1877.

Le 1er groupe est maintenu après la démobilisation mais le 2ème est dissous, laissant la région du Jura sans couverture.

Ce n’est qu’à la mobilisation que le 170ème RAP renait comme véritable régiment, le 1er groupe participant à la mise en place de deux groupes d’artillerie de position tout en restant déployés à Colmar.

Ces deux groupes déployés dans le Jura disposent chacun d’une batterie de huit canons de 155mm, de deux batteries de 75mm et d’une batterie antichar à canons de 47mm. Ultérieurement, une batterie d’artillerie lourde équipée de canons de 240mm modèle 1884/44 intégrera le 2ème groupe pour renforcer les défenses du secteur.

21-Armée de terre (66)

155ème régiment d’artillerie de position

Canon de 155C Schneider modèle 1917

Canon de 155C Schneider modèle 1917

-Le 155ème régiment d’artillerie de position est recréé le 1er août 1919 et le 15 avril 1933 devient l’un des régiments d’artillerie de la Région Fortifiée de la Lauter avec un état-major, un peloton hors-rang et pas moins de sept groupes.

Le régiment dispose donc de quatre groupes à pied avec douze batteries le long du Rhin et un groupement automobile à Sarrebourg, les 5ème,6ème et 7ème groupe représentant six batteries, les deux premiers disposant de canons de 75mm et le troisième de canons de 155C.

Ce régiment connait de nombreuses modifications de structure avec des groupes transférés à d’autres régiments et remplacés par des groupes créés ex-nihilo. Parmi les modifications importantes, citons la création le 16 mars 1936 de batteries d’ouvrage au sein des 2ème et 3ème groupes.

Les six groupes du régiment s’échelonnent sur 80 kilomètres, les 1er et 6ème groupes formant le Groupe d’artillerie du Bas-Rhin, le 2ème groupe forme le Groupe d’artillerie de la forteresse de la Lauter, le 3ème groupe forme le groupe d’artillerie de forteresse des Vosges alors que les 4ème et 5ème groupes forme l’Artillerie de la Région fortifiée de la Lauter.

A la mobilisation d’août 1939, le 155ème RAP du temps de paix donne naissance à trois régiments, le 155ème RAP à partir des 1er et 6ème groupe, le 156ème RAP à partir du 4ème groupe et le 168ème RAP à partir du 5ème groupe.

Le 155ème RAP de guerre est mis sur place par le CMA 60 de Strasbourg et affecté au Secteur Fortifié du Bas-Rhin avec les moyens suivants :

-Le 1er groupe à deux batteries équipées respectivement de 8 canons de 75mm modèle 1897 et de 9 obusiers de tranchée 150T.

-Les 2ème  et 3ème groupes dispose de 16 canons de 75mm modèle 1897 (4ème et 7ème batteries), de 16 canons de 155L modèle 1916 (5ème et 8ème batterie) et 18 mortiers de tranchée 150T (6ème et 9ème batterie)

-Le 4ème groupe dispose des 10ème et 11ème batteries qui occupent l’ancien forteresse allemande de Mutzig et gère des batteries de 120C en dépôt.

Le 155ème RAP de guerre à l’issue de la démobilisation reprend les traditions du  155ème RAP du temps de paix mais réduit la voilure tout en modernisant son matériel.

Le 1er groupe dispose de deux batteries (1 et 2) équipés de canons de 75mm (16 pièces), le 2ème groupe groupe dispose de deux batteries (3 et 4) de 155L modèle 1916 et le 3ème groupe (5 et 6) de deux batteries de 120C puis de 105L modèle 1913S.

Les mortiers de tranchée 150T sont retirés du service tandis que le 4ème groupe est dissous, les batteries allemandes étant mises en sommeil.

A la mobilisation d’août 1948, les trois groupes existants restent identiques en terme de composition humaine et matérielle, le 4ème groupe étant réactivé avec les 7 et 8ème batteries.

156ème régiment d’artillerie de position

-Le 156ème régiment d’artillerie de position est mobilisé à la fin du mois d’août 1939 par le CMA 220 de Sarrebourg avec un noyau actif du 4ème groupe du 155ème RAP. Il compte deux groupes à deux batteries de 155 hippomobiles et une Section de Transport Hippomobile (STH) et est affecté au Secteur fortifié de Haguenau.

Le 1er groupe en appui-feu du 22ème RIF dispose de deux batteries de 8 canons de 155L modèle 1918 alors que le 2ème groupe en appui du 68ème RIF dispose d’une 4ème batterie avec 4 canons de 75mm et 4 canons de 155L modèle 1918 et d’une 5ème batterie avec 4 canons de 145L modèle 1916 et 4 canons de 155L modèle 1918. ce régiment arme également des ouvrages d’artillerie au sein du groupement d’artillerie de forteresse n°3.

Ce régiment est maintenu en ligne après la démobilisation, réorganisé avec néanmoins des moyens réduits, le 1er groupe disposant de deux batteries de quatre canons de 75mm modèle 1897 et le 2ème groupe de deux batteries de quatre canons de 155L modèle 1918.

A la mobilisation de septembre 1948, les moyens sont renforcés, le 1er groupe disposant de deux batteries de 8 canons de 75mm, un 2ème groupe disposant de deux batteries de 8 canons de 155L modèle 1918 et un 3ème groupe avec deux batteries antichars de huit canons de 47mm modèle 1937 chacun.

157ème régiment d’artillerie de position

-Le 157ème régiment d’artillerie de position est créé le 1er août 1919 à Nice sous le nom de 157ème régiment d’artillerie à pied. Comme tous les RAP, son histoire est jalonnée d’un certain nombre de réorganisations, celle du 5 mai 1929 organisant le régiment en un état-major, un peloton-hors rang et trois groupes à deux batteries (batteries 1 et 2 pour le 1er groupe, batteries 4 et 5 pour le 2ème groupe et batteries 7 et 8 pour le 3ème groupe).

Il connait deux nouvelles réorganisations (14 mars 1933 et 15 avril 1935), devenant le 157ème régiment d’artillerie de position avec pour organisation un état-major, un PHR et quatre groupes d’artillerie.

A la mobilisation d’août 1939, le 157ème RAP met sur pied trois nouveaux régiments, les 1er et 4ème groupes forment un 157ème RAP de guerre, le 2ème groupe formant le 158ème RAP et le 3ème groupe forme le 167ème RAP.

Le 157ème régiment d’artillerie de position «nouvelle formule» dispose d’un 1er groupe à trois batteries (1 2 3) équipé de canons de 155mm, de 105mm, de 75mm et de 220mm, d’un 2ème groupe à trois batteries (4 5 6) équipées de canons de 155 et de 75mm, d’un troisième groupe disposant de deux batteries d’ouvrages numérotées 7 et 8, d’un quatrième groupe disposant de deux batteries d’ouvrages numérotées 10 et 11 avec une section de transport automobile et d’un groupe autonome chargé de la défense de Toulon avec 16 canons de 120L modèle 1878.

Le 157ème RAP reste en position mais ces moyens sont réduits avec un 1er groupe à deux batteries de huit canons de 155 (L et C), un 2ème groupe à deux batteries de huit canons de 75mm et les troisième et quatrièmes groupes chargés des ouvrages, ouvrages occupés en permanence avec des effectifs réduits.

A la mobilisation, chaque groupe reçoit une troisième batterie de 75 et de 155mm tandis que les ouvrages sont occupés en permanence à effectifs de guerre.
158ème régiment d’artillerie de position

-Le 158ème régiment d’artillerie de position est mis sur pied le 24 août 1939 à partir d’un noyau actif fourni par le 2ème groupe du 157ème RAP. Sur le pied de guerre, ce nouveau régiment affecté au SFAM dispose d’un état-major, de trois groupes de position et un groupe d’ouvrages.

Les trois groupes de positions disposent chacun de deux batteries équipés d’un matériel hétéroclite comme c’est le cas avec tous les RAP. Pas moins de six modèles de canons sont ainsi utilisés (canon de 65mm modèle 1906, le canon de 75mm modèle 1897, le canon de 105L modèle 1913, le mortier de tranchée 150T, le canon de 155L modèle 1877 et le canon de 220L modèle 1917), le groupe d’ouvrage (IVème groupe) disposant de trois batteries.

Le régiment est dissous le 17 août 1940, son personnel dispersé (les réservistes sont libérés, le personnel d’active transféré à d’autres régiments d’artillerie) et les pièces stockées à l’exception des canons de 65 et des mortiers de tranchée qui sont feraillés. Quand aux ouvrages, les trois batteries sont rattachées au 157ème RAP

Le 158ème RAP est réactivé le 31 août 1948 à partir du 157ème RAP. Il dispose d’un état-major, d’un peloton hors rang, d’un groupe lourd (1er groupe) disposant de deux puis de quatre canons 220L modèle 1917, un groupe de trois batteries de quatre canons de 155L modèle 1877 mod.14, (2ème groupe) deux groupes de trois batteries de quatre canons de 75mm modèle 1897 montés sur pneumatique (3ème et 4ème groupe), un groupe antichar (5ème groupe) équipé de douze canons de 47mm modèle 1937 et un groupe d’ouvrage à trois batteries (6ème groupe).

159ème régiment d’artillerie de position

-Le 159ème régiment d’artillerie de position est créé le 1er septembre 1937 à Belfort, formant l’artillerie de la Région Fortifiée de Belfort et du Secteur Fortifié de Colmar. Il dispose à l’époque de deux groupes.

Lors de la mobilisation d’août/septembre 1939, le 159ème RAP grâce au concours du CMA 327 de Belfort met sur pied un 159ème RAP de guerre et le 170ème RAP.

Ce nouveau 159ème régiment d’artillerie de position dispose de six groupes numérotés 2 à 7, le groupe numéroté n°1 ayant intégré le 170ème RAP. Ces groupes sont repartis sur différents secteurs   comme ceci :

Le 2ème groupe dispose d’une 3ème batterie avec 8 canons de 75mm modèle 1897 et 4 canons de 155C Saint Chamond modèle 1915, les 22ème et 23ème batteries créées à l’hiver 1940 disposent de 12 canons de 47mm de marine et de six mortiers de tranchée 150T. Il est affecté au Secteur Fortifié de Mulhouse future 105ème DIF.

Le 3ème groupe dispose des 4ème et 5ème batteries avec six canons de 75 modèle 1897/33 en casemates STG, 8 canons de 75mm modèle 1897, 4 canons de 155C Saint Chamond et 4 canons de 155L modèle 1877. Ce groupe est affecté au Secteur Défensif d’Altkirch.

Le 4ème groupe (6ème batterie) dispose de 8 canons de 75 modèle 1897/1933 en casemates STG ainsi que de 8 canons de 155L modèle 1877 intégrés à une 21ème batterie créée en octobre 1939. Il est lui aussi affecté au Secteur Défensif d’Altkirch.

Le 5ème groupe dispose des 7ème, 8ème et 9ème batteries affectées à la Région Fortifiée de Belfort (futur 44ème CAF) dispose de canons de 75mm et de 155mm sous tourelle datant d’avant 1914, la 13ème batterie (7ème groupe) rejoignant le groupe en février 1940.

Le 6ème groupe (10ème et 11ème batteries) est affecté à la Region Fortifiée de Belfort aec 8 canons de 155L modèle 1916 et 4 canons de 240mm modèle 1884.

Canon de 120mm De Bange modèle 1878

Canon de 120mm De Bange modèle 1878

Le 7ème groupe (12ème et 13ème batteries) est affecté au Secteur Défensif de Montbéliard avec une 12ème batterie équipée de 4 canons de 75mm modèle 1897, 4 canons de 120L modèle 1878 puis 105L modèle 1913, la batterie disposant déjà de huit canons de 105L.

La 13ème batterie dispose de quatre canons de 155L modèle 1877 et 4 canons de 155C Saint Chamond, batterie ensuite transferée au 5ème groupe.

Le régiment est pérennisè après la démobilisation, ses moyens étant cependant réduits avec la dissolution des 21ème, 22ème et 23ème batteries.

A la mobilisation de septembre 1948, le régiment réactive la 21ème batterie équipée de douze canons antichars de 47mm modèle 1937 et la 23ème batterie avec huit canons de 155 GPF.

160ème régiment d’artillerie de position

Ce régiment est mis sur pied à Verdun par le Centre Mobilisateur d’Artillerie n°306 à l’aide d’un noyau actif, le 3ème groupe du 151ème RAP. Il compte trois groupes et une Section de Transport Hippomobile :

-Le 1er groupe dispose de trois batteries (1 2 et 3) à huit canons de 105L modèle 1913 et les forts ex-allemands de la rive gauche de la Moselle (place de Metz).

-Le 2ème groupe dispose de trois batteries (4,5 et 6) avec des canons de 75mm modèle 1897 et les forts de la rive droite de Verdun.

-Le 3ème groupe dispose de trois batteries numérotées 7, 8 et 9 avec des canons de 155mm (155C Saint Chamond et 155L modèle 1877) et les forts de la rive gauche de Verdun.

Les forts de Verdun disposent en septembre 1939 de deux pièces de 75mm sur affûts et des tourelles de 75 et 155mm, des 150T au sein d’une seizième batterie et un obusier de 370mm Filloux.

Affecté à la Réserve Générale d’Artillerie, il est dispersé entre différents secteurs, le Corps d’Armée Colonial (1er groupe), la 102ème DIF (2ème et 3ème groupe), la 5ème batterie restant à Verdun pour garder les forts.

Après la démobilisation, le 160ème RAP est pérennisè avec deux groupes (1er et 2ème) déployés au sein du SF Ardennes, un 3ème groupe réduit assurant la garde des ouvrages de Verdun.

A la mobilisation d’août/septembre 1948, le 160ème RAP se redéploie dans le Secteur Fortifié des Ardennes devenu 102ème DIF avec un  2ème groupe avec les 4ème et 6ème batteries disposant de canons de 75mm modèle 1897 et 3ème groupe (7ème 8ème et 9ème batteries) équipées de canons de 155C Saint Chamond et de canons de 155L modèle 1877. Le 1er groupe est redéployé pour servir les forts de Verdun.