Le Conflit (126) Europe Occidentale (91)

Phase III : Paris dégagé Paris libéré ! (14 juillet 1951)

Revenons maintenant sur le front de Paris. La diversion à très vite fait pschitt. Les allemands ont échangé de l’espace contre du temps, jouant sur l’art fin et délicat de la défense élastique. Un chef plus énergique à la tête de la 8ème Armée aurait peut être changé les choses mais bien entendu on ne le sera jamais.

Des amateurs d’uchronie ont imaginé un chef énergique et décidé choisissant une tactique plus agressive à la tête de la 8ème Armée mais face à un joueur allemand utilisant les mêmes tactiques les résultats ont été décevants signe que cela n’aurait au final pas changer grand chose.

Alors qu’ailleurs les allemands connaissent des sorts contrastés, sur le front de Paris le 25.AK réalise des prodiges, un miracle même à tel point qu’après sa libération le général Gretcher sera invité par un panel de haut gradés français et alliés pour distiller son expérience en matière de combat défensif en infériorité numérique, scénario qui pourrait se reproduire face à un nouvel adversaire plus oriental.

Hélas pour les allemands et heureusement pour les alliés le temps et le nombre vont avoir raison des hommes du général Gretcher qui tendent un baroud d’honneur dans la nuit du 7 au 8 juillet à une époque où le lancement de la phase d’exploitation ne peut que signifier la fin des exploits du général allemand.

Cette ultime attaque ne surprend pas les alliés qui s’y attendaient par leurs écoutes et par la capture de prisonniers qui se montrent volontiers loquaces et prolixes en informations. L’assaut allemand est ainsi durement châtié par l’artillerie puis par l’aviation.

Le 25.ArmeeKorps (25.AK) cesse clairement d’exister le 8 juillet 1951 au matin. Des débris épars fuient en tout sens comme une volée de moineau, quelques véhicules tentent d’échapper aux chasseurs-bombardiers alliés qui se font plaisir de tout détruire au canon, à la mitrailleuse et à la roquette. Rares seront les hommes qui parviendront à échapper à la mort ou à la captivité.

Le 10 juillet 1951 Paris est considérée comme définitivement dégagée. Il faut dire que non seulement le 25.AK à été détruit mais qu’en plus la phase d’exploitation à enfin commencé rendant totalement illusoire la possibilité pour les allemands de s’emparer de Paris. Et quand bien même ils y seraient parvenus cela ne leur aurait pas servit à grand chose.

Le général Villeneuve aurait pu en profiter pou entrer dans la ville tel un imperator connaissant les joies du triomphe mais il sait que les valeurs et les habitudes de la Troisième République ont encore la vie dure. Voilà pourquoi il propose au président Paul Reynaud d’entrer le premier à Paris.

Le protecteur du «Général Tornade» accepte. Ce triomphe à lieu le 14 juillet 1951. Les deux hommes sont accueillis par le général Moreau, gouverneur militaire de Paris. Les trois hommes traversent la ville selon un circuit allant d’un monument parisien à l’autre.

L’après midi un défilé militaire est organisé avec des unités de la 8ème Armée dont le sort reste encore incertain, sa dissolution un temps envisagé est remise en cause par le bon comportement des unités engagées en dépit d’une victoire longue à se dessiner.

Après une nuit symboliquement passée dans son bunker des Invalides, le général Villeneuve retourne à Bourges dans son PC Atlantide II pour suivre la suite des opérations. Il sera toujours de temps de réinstaller aux Invalides ou à Vincennes comme avant guerre.

Phase 2 : une exploitation facile ? Faut voir !

En guise d’introduction (oui je sais encore)

En dépit d’une supériorité évidente de moyens, les alliés ont eu du mal à franchir la Seine et à déborder la ligne ALARIC qui couvrait la Seine, épousait le périmètre de Paris puis suivait les piémonts du Morvan.

Alors qu’on espérait pouvoir exploiter à J+3, les alliés ont mis deux semaines (18 juin-2 juillet 1951) pour ne serait-ce que sécuriser les têtes de pont et nettoyer les interstices de trainards et de quelques jusqu’aux boutistes bien décidé à mourir pour «la grandeur de l’Allemagne».

Avant de continuer l’avancée, les alliés veulent dégager Paris. A la fois pour des questions bassement militaires mais aussi pour des questions politiques et de propagande.

Comme nous l’avons vu cela à été tout sauf une partie de plaisir, le 25.AK se montrant d’une redoutable efficacité pour fixer un maximum d’unités et ainsi éviter que la retraite allemande sur la ligne ATTILA ne tourne à la déroute. Le dégagement acté le 14 juillet 1951 se fera au prix de l’anéantissement du 25.ArmeeKorps.

Es-ce le début de la folle avancée ? Hélas pour les alliés non. Les allemands montrent que si ils sont habiles dans l’offensive ils ne sont pas des peintres en matière de combat défensif, utilisant très habilement les différentes lignes fortifiées qui permet de libérer des forces pour retrouver une relative force de manœuvre.

Fin 1951 alors que le temps se dégrade, le front se stabilise sur je vous le donne en mille sur la Somme probablement au grand dam des habitants d’Abbeville et d’Amiens. Pas étonnant que certains picards ont surnommé le bassin versant de la Somme «La vallée des larmes et des martyrs».

On ne compte plus le nombre de terrains martyrisés par les combats, les monuments aux morts et les monuments commémoratifs.

Hors de question d’attendre plusieurs années pour percer. Il faut aller vite mais l’hiver 1951/52 empêche toute manœuvre d’ensemble (cet hiver est le plus froid du 20ème siècle en Europe) et il faudra attendre février pour qu’enfin les alliés trouvent la clé du cadenas sous la forme de l’opération ARCHANGE.

Situation des alliés au début du mois de juillet

Alors que les troupes alliées combattent sur la rive nord de La Seine, les phases suivantes de l’opération AVALANCHE sont enclenchées. Les unités motomécaniques passent le fleuve en à partir du 3 juillet tout d’abord le corps blindé canadien puis le 1er CCB français et le 1st British Armored Corps, le 3ème CCB restant en réserve. A l’est de Paris les deux divisions blindées américaines et le 2ème CCB sont prêtes à foncer vers le Rhin pour qui sait couper la retraite aux allemands.

Parallèlement les unités de la Réserve Stratégique se préparent à relever les unités engagées depuis le 18 juin. Parmi ces unités ont trouve la 2ème Armée Britannique et l’Armée Belge Libre (ABL) qui est en réalité néerlando-belge. Pour cela ces deux armées vont occuper les positions tenues par les armées alliées jusqu’au 17 juin 1951.

Cette réserve stratégique c’est aussi la très symbolique demi-brigade de marche de chasseurs pyrenéens qui à mené des raids sur le littoral (autant dire un véritable contre-emploi) puis à participé à des opérations de nettoyage.

Cette réserve stratégique va aussi intégrer les différents Régiments d’Infanterie de Forteresse (RIF) qui ont tenu la ligne Morice pendant plus d’un an entre l’opération NIBELUNGEN et l’opération AVALANCHE.

Que faire de ces unités ? Si ces hommes ce sont bien battus leur existence ne se justifie plus. La demi-brigade de marche est dissoute le 17 juillet 1951. Les chasseurs pyrenéens retournent pour beaucoup monter la garde sur la frontière espagnole au cas où Franco se montrait d’un seul coup menaçant (divulgachâge : il ne le sera pas) mais beaucoup vont demander leur transfert au sein d’unités combattant au sein du GA n°1 et du GA n°2.

Le haut-commandement va se montrer d’abord réticent craignant une hémorragie mais au final les demandes ne vont pas mettre en péril l’existence des BCPyr.

Mieux même nombre de pyrenéens seront accueillis avec beaucoup de respect et de sympathie. Certains régiments modifieront ainsi leur insignes pour intégrer une marque d’un BCPyr.

Pour les RIF c’est différent. Leur existence ne justifie plus en l’absence de fortifications à tenir mais on ne peut pas les rayer d’un trait de plume. Alors que faire ?

Pour faire passer la pilule de la dissolution, le haut-commandement décide que le drapeau de chaque RIF reconstitué pour garder la Ligne Morice sera confié à une division de première ligne.

C’est ainsi que le drapeau du 54ème RIF est confié à la 68ème DI, celui du 87ème RIF à la 4ème DI , celui du 155ème RIF à la 21ème DI, celui du 128ème RIF à la 9ème DIM, celui du 167ème RIF à la 1ère DINA. Si le drapeau du 164ème RIF est confié à la garde de la 5ème DIC, celui du 146ème RIF est confié à la 15ème DIM.

Le drapeau du 133ème RIF est confié à la garde de la 3ème DIC, celui du 153ème RIF à la 24ème DI, celui du 165ème RIF à la 3ème DIM, celui du 79ème RIF à la 23ème DI, celui du 172ème RIF à la 7ème DINA, celui du 42ème RIF à la 2ème DI, celui du 10ème RIF à la 56ème DI, celui du 173ème RIF à la 5ème DIM et enfin celui du 12ème RIF à la 26ème DI.

Pour beaucoup de «fantassins du béton» la pilule est tout de même amère à avaler mais passé le brève moment de tristesse et d’humeur la volonté de libérer la Terre de France prend le dessus sur tout le reste. Le haut-commandement veille à ne pas casser les «noyaux essentiels» en acceptant plus qu’à l’accoutumé les mutations collectives. Personne n’aura à se plaindre d’une telle décision au contraire même.

Après cette longue introduction il est de temps de préciser la situation des unités alliées au moment où le volet d’exploitation de l’opération AVALANCHE est lancé.

Des unités de combat ont naturellement souffert notamment en fonction de leurs résultats lors de la délicate étape du franchissement de La Seine mais aucune n’à subit des pertes au point de devoir être immédiatement relevée.

Les alliés se sont évités le casse-tête de devoir demanteler leurs armées de réserve pour y placer une division britannique là, une division belge ici. Certes des divisions américaines supplémentaires arrivent mais il leur faudra du temps pour être pleinement opérationnelles (sans oublier que les américains sont plus que réticents à placer leurs unités sous un commandement étranger).

GA n°1 GA n°1 GA n°1 GA n°1 GA n°1 GA n°1 GA n°1 GA n°1 GA n°1 GA n°1 GA n°1 GA n°1 GA n°1

Armée Canadienne en France (ACF)

Le dispositif global à évolué, les deux corps d’armée d’infanterie qui étaient mitoyens sur la Seine ont fait une place au 3rd Canadian Army Corps (3rd CANAC) qui composé de deux divisions blindées doit faire office de pointe de diamand pour foncer dans la profondeur du dispositif allié. En revanche la composition interne ne change mais il est quand même bon de la rappeler ici.

Etat-major de l’ACF implanté à Orléans

1st Canadian Army Corps/1er Corps d’Armée Canadien

-Un état-major

-Unités de soutien logistique

-Un bataillon de reconnaissance motorisé (chars légers et autos blindées)

-Un régiment d’artillerie lourde

-Un bataillon de lance-roquettes multiples

-Un bataillon de pontonniers

-1ère Division Canadienne (1st Canadian (Infantry) Division)

-3ème Division Canadienne (3rd Canadian (Infantry) Division)

3rd Canadian Army Corps/3ème Corps d’Armée Canadien

-Un état-major

-Unités de soutien logistique

-Un bataillon de reconnaissance motorisé (chars légers et autos blindées)

-Un régiment d’artillerie lourde

-Un bataillon de lance-roquettes multiples

-Un bataillon de pontonniers

-1ère Division Blindée Canadienne (1st Canadian Armoured Division)

-2ème Division Blindée Canadienne (2nd Canadian Armoured Division)

2nd Canadian Army Corps/2ème Corps d’Armée Canadien

-Un état-major

-Unités de soutien logistique

-Un bataillon de reconnaissance motorisé (chars légers et autos blindées)

-Un régiment d’artillerie lourde

-Un bataillon de lance-roquettes multiples

-Un bataillon de pontonniers

-2ème Division Canadienne (2nd Canadian (Infantry) Division)

-4ème Division Canadienne (4th Canadian (Infantry) Division)

1ère Armée Française

-Un état-major implanté à Dreux

-Unités dépendant directement de la 1ère Armée

-GRAVIA-IA (Groupement d’Aviation de la 1ère Armée)

-Groupement Anti-Aérien de Campagne (GAAC) de la 1ère Armée : six batteries polyvalentes disposant chacune de huit canons de 75mm et de douze canons de 37mm soit un total de 120 pièces permettant soit de réaliser un barrage groupé ou de protéger les installations sensibles des trois corps d’armée.

-Groupement de Soutien Logistique d’Armée

-Groupement de Bataillons de Chars de Combats 501 :

71ème 73ème et 75ème BCC avec 34 ARL-44 chacun. N’ayant pas été engagés durant la phase de franchissement, ils disposent donc de toutes leurs capacités soit un total de 102 chars lourds. Ce GBCC-501 est rattaché pour emploi au 1er CCB.

-Renforts d’artillerie : 351ème RALT, 191ème RALP et un bataillon du 701ème régiment de lance-roquettes multiples

-1er Corps d’Armée (1er CA)

-Un état-major

-601ème Régiment de Pionniers (601ème RP)

-1er GRCA

-101ème Régiment d’Artillerie Lourde à Tracteurs (101ème RALT) :

-Unités du génie et de soutien

-Element Aérien de Corps d’Armée 501 (EACA-501)

-68ème Division d’Infanterie (68ème DI)

-4ème Division d’Infanterie (4ème DI)

-21ème Division d’Infanterie (21ème DI) :

-18ème Corps d’Armée (18ème CA)

-Un Etat-Major de Corps d’Armée

-618ème régiment de pionniers

-18ème Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée (18ème GRCA)

-115ème Régiment d’Artillerie Lourde à Tracteurs (115ème RALT)

-Différentes unités du génie et de soutien

-Element Aérien de Corps d’Armée 518 (EACA-518)

-9ème Division d’Infanterie Motorisée (9ème DIM) :

-1ère Division d’Infanterie Nord-Africaine (1ère DINA)

-5ème Division d’Infanterie Coloniale (5ème DIC)

-17ème Corps d’Armée (17ème CA)

-617ème Régiment de Pionniers

-17ème Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée (17ème GRCA)

-143ème Régiment d’Artillerie Lourde à Tracteurs (143ème RALT)

-Des unités du génie, du train, des transmissions, de l’intendance et du service de santé

-Element Aérien de Corps d »Armée 517 (EACA-517)

-15ème Division d’Infanterie Motorisée (15ème DIM)

-24ème Division d’Infanterie (24ème DI)

-3ème Division d’Infanterie Coloniale (3ème DIC)

Le Conflit (3) Norvège (3)

5 SEPTEMBRE 1948 : ET LE MONDE S’EMBRASA ! LA CAMPAGNE DE NORVEGE (1948)

Situation militaire et géopolitique de la Norvège

Indépendante depuis 1905 la Norvège est restée neutre durant le premier conflit mondial et durant la guerre de Pologne. Cette dernière fait office d’électrochoc pour non pas renoncer à la sacro-sainte neutralité mais pour moderniser des forces armées qui en cas d’invasion étrangère auraient pu au mieux faire de la figuration.

Nombre de passionnés de militaria connaissent cette planche qui représentent l’armée de terre norvégienne en 1940.

L’entrainement, l’équipement sont améliorées, les effectifs du temps de paix comme du temps de guerre sont augmentés.

Il s’agit moins de triompher d’un ennemi plus puissant qu’il soit oriental (Suède), occidental (Grande-Bretagne) ou méridional (Allemagne) que de rendre cette conquête couteuse et laisser le temps à de potentiels alliés d’intervenir.

Le Norvège connait parfaitement sa situation géostratégique, ses fjords sont autant d’abris utiles pour une flotte et sa position ouverte sur la mer du Nord permettrait par exemple à des sous-marins de réduire le temps de transit en direction des zones de patrouille.

Cela permettrait aussi aux bombardiers lourds allemands de frapper la Grande-Bretagne de manière plus directe.

Enfin cela permettrait avec la conquête ou la neutralisation du Danemark se sécuriser la Baltique et d’empêcher toute intervention navale franco-britannique.

Côté allié la Norvège à un intérêt principalement par la présence du port de Narvik qui permet durant l’hiver l’exportation du minerai de fer suédois vers l’Allemagne. Couper cette «route du fer» pourrait permettre d’affaiblir durablement la machine de guerre allemande qui on le sait aujourd’hui connaissait bien des ratés et n’était pas malgré les efforts d’Albert Speer la machine implacable vantée par la propagande.

Le souci majeur pour les alliés c’est que la Norvège est un état neutre. Impossible, impensable, improbable de violer la neutralité norvégienne même si la realpolitik le commande. Ce serait offrir sur un plateau d’argent le rôle du gentil à l’Allemagne qui pourrait se parer de la redingote du «protecteur» des faibles face à l’impérialisme franco-britannique.

Il devient donc évident que les alliés ne pourront intervenir qu’après une agression allemande de la Norvège. Voilà pourquoi au moment de l’attaque allemande on verra certains officiers alliés se demander si cela valait le coup d’envoyer un corps expéditionnaire en Norvège.

Cette position s’explique par la crainte que l’opération Weserübung soit une simple opération de diversion de l’attaque principale et par des problèmes logistiques difficiles à résoudre même si la présence du territoire britannique facilite les choses.

Le général Villeneuve généralissime des forces alliées décide d’intervenir pour plusieurs raisons. La première c’est de ne pas refaire l’erreur de la guerre de Pologne et montrer au monde la détermination des alliés. La seconde c’est de montrer aux allemands de quel bois les alliés se chauffent et la troisième c’est qu’immobiliser quelques divisions allemandes en Scandinavie c’est autant d’unités qui ne pourront être engagées en cas d’offensive en France.

Avec des moyens limités difficile d’espérer une victoire. Dans ses mémoires publiées en 1957, le «Général Tornade» écrivit que le corps expéditionnaire devait servir à mettre «le pied dans la porte» et permettre l’envoi d’unités supplémentaires pour vaincre l’Allemagne.

Si à l’époque ce récit à pu être admis comme véridique, les historiens ont depuis longtemps fait un sort à cette idée.

Certes l’absence de plans d’envoi d’unités supplémentaires dans les archives ne signifie pas que l’idée n’à pas été envisagée d’autant qu’une partie des archives à brûlé pendant la guerre mais il semble aujourd’hui admis que si idée il y à eu elle n’à pas dépassé le stade du journal du général Villeneuve, journal propriété de sa famille que les historiens ne pourront consulter que 75 ans après la mort du général soit 2056.

Peut être les historiens de cette époque pourront confirmer ou infirmer la position faisant consensus à savoir que le CEFAN (Corps Expéditionnaire Franco-Anglais en Norvège) n’était là que pour soutenir le plus longtemps possible les unités norvégiennes, pour fixer le plus longtemps possible (bis) les unités allemandes et non pour infliger une défaite décisive à l’Allemagne.

A l’été 1948 les tensions diplomatiques ont atteint un tel niveau que la question n’est pas de savoir si la guerre va avoir lieu mais quand. Tout le monde s’accorde à dire que cette fois ce sera une lutte à mort.

«C’est comme quand vous frustrez un lion de viande. Le premier morceau qui passe il se jette dessus.»

C’est ce qui s’était passé à l’automne 1939, la guerre de Pologne avait laissé pour tous un goût d’inachevé.

Ce n’était qu’une question de temps avant qu’une nouvelle guerre éclate. C’était même miraculeux que la Pax Armada ait pu tenir presque neuf ans.

Moi qui avait 12 ans en 1939 et qui regrettait de ne pouvoir partir à la guerre et ce au grand dam de mes parents traumatisés par la première guerre mondiale _ils avaient perdu leurs pères respectifs et d’autres membres de leur famille_ je voyais l’occasion de m’accomplir comme soldat et qui sait devenir un héros, un héros vivant dans l’absolu mais un héros posthume cela m’irait aussi»

Halte là halte là les montagnards sont là !

Ainsi commence le journal de guerre du caporal Edouard Bellefeuille, chasseur alpin qui ne va pas tarder à admettre que «la guerre c’est l’enfer».

Situation géopolitique et militaire du Danemark

La situation danoise est encore plus inconfortable car non seulement le pays n’à pas une géographie favorable à la défense (une plaine dénudée, quelques collines maigrelettes) mais en plus il partage un frontière commune avec l’Allemagne. Certes cette frontière est protégée par une fortification permanente, le Nye Dannevirke mais sa puissance est plus symbolique que réelle.

Les allemands craignent tellement peu le Danemark qu’ils n’envisagent pas dans un premier temps une offensive contre Copenhague, espérant circonvenir le royaume nordique par des pressions diplomatiques.

Finalement décision est prise de mener une opération militaire en bonne et due forme, une opération qui ne doit prendre que quelques heures au mieux quelques jours.

Cette opération militaire à pour but d’empêcher les alliés de débarquer au Danemark et de couper le corps expéditionnaire de l’opération Weserübung du Vaterland et de sécuriser définitivement les détroits permettant l’accès à la mer Baltique que Berlin veut transformer en Mare Germanicum.

Sur le plan militaire tout comme la Norvège, le Danemark à procédé à une modernisation de ses forces armées mais cet effort est plus symbolique qu’autre chose, Copenhague sachant qu’une offensive allemande décidée ne peut que triompher même si les soldats danois se montrent farouches et intraitables.

L’aviation est faible et la marine ne peut s’opposer à une Kriegsmarine possédant cuirassés, croiseurs de bataille, croiseurs et porte-avions même si une bonne partie de ces moyens vont être mobilisés pour les opérations de Norvège.

Benelux (47) Belgique (8)

Reconstituer une armée oui mais comment ?

Si quelques troupes belges combattent encore aux côtés des alliés, le général Villeneuve pour éviter tout problème politique préfère les replier loin du front officiellement pour leur permettre de se reposer mais personne n’est dupe à tel point que nombre de belges choisiront de s’engager dans la Légion Etrangère, faisant ainsi mentir les paroles du Boudin («Pour les belges il y en à plus ce sont des tireurs au cul»).

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Benelux (10) Pays-Bas (10)

Les Pays-Bas dans le second conflit mondial (1948-1954)

Juliana, reine des Pays-Bas

Juliana (1948-1980)

Juliana des Pays-Bas est née le 30 avril 1909. C’est la fille unique de la reine Wilhelmine et du prince Henri, duc de Mecklembourg-Schwerin. C’est un peu l’enfant du miracle puisque sa mère à fait quatre fausses couches avant d’avoir enfin une héritière pour le trône des Pays-Bas.

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22-Armée de terre : armement et matériel (47)

N-Autres véhicules

Préambule

Quand éclate la guerre de Pologne, l’armée française est entre deux ages. Elle est encore très tributaire de la force animale _chevaux de selle, chevaux de trait voir même mulets_ mais elle ne néglige pas loin de là la force mécanique.

La Voie Sacrée reliant Bar le Duc à Verdun fût une artère stratégique vitale de la bataille de Verdun

La Voie Sacrée reliant Bar le Duc à Verdun fût une artère stratégique vitale de la bataille de Verdun

Dès le premier conflit mondial et même avant, des camions et des voitures sont mis en œuvre par l’armée de terre. La guerre 14-18 voit de nombreux camions mis en œuvre, la Voie Sacrée avec sa noria de camions symbolisant la mécanisation du conflit et la logistique démentielle rendue nécessaire par la guerre moderne et sa consommation vorace de carburant et de munitions.

Durant plus d’une décennie, l’armée française va vivre sur l’héritage du premier conflit mondial, la faute à une pléthore de véhicules et surtout à des budgets anémiques.

Sous l’impulsion du général Weygand, chef d’état-major de l’armée de 1930 à 1935, l’armée de terre choisit la voit de la motorisation, une motorisation hélas bien limitée la faute à des budgets bien insuffisants et surtout la crainte de manquer de carburant fossile.

En effet, avant la découverte des gisements du Sahara algérien, la France doit importer tout son pétrole qu’il s’agisse du pétrole du Caucase, du Moyen-Orient, du Venezuela, du Mexique et du Texas. On met au point un gazogène à bois ou au charbon mais on ne peut équiper toute la flotte de véhicules de ce système.

Voilà pourquoi comme au sein de l’armée allemande, la traction hippomobile à largement les faveurs de l’état-major car utilisant le «carburant national» à savoir le foin ou l’herbe, une rivière suffisant pour faire boire les chevaux.

En septembre 1939, 72000 véhicules de différents types sont en service ou stockés. Le plan E de mobilisation prévoit 436000 voitures, camions et motos ce qui nécessite un effort immense de l’industrie mais également de l’armée pour trouver ou former le personnel compétent nécessaire à une époque où posséder une automobile était synonyme de luxe et de réussite sociale.

290000 véhicules sont réquisitionnés, réquisitions qui doivent faire la soudure avec la production de guerre, l’industrie automobile étant totalement réorientée vers la satisfaction des besoins de la Défense Nationale.

Ces besoins sont tels qu’il sera nécessaire de faire appel à l’industrie étrangère qu’il s’agisse de l’Angleterre, des Etats- Unis où même de l’Italie qui s’étant réfugiée dans une prudente neutralité, fournira du matériel militaire ou paramilitaire comme des camions et des véhicules légers à la France ce qui suscitera une gène palpable côté allemand.

400000 véhicules sont ainsi sous les drapeaux au printemps 1940, l’armée de terre restant sur le pied de guerre jusqu’au début de l’été quand la démobilisation est mise en œuvre, l’économie française ne pouvant supporter plus longtemps 5 millions d’hommes sous les drapeaux en dépit de l’apport massif des réfugiés espagnols dans l’économie.

La fin prématurée de la guerre de Pologne puis la démobilisation de l’été 1940 perturbe la production des véhicules ainsi que la planification.

L’armée de terre se retrouve avec un stock conséquent de véhicules. Cela lui permet de liquider les dernières antiquités du premier conflit mondial et d’avoir un stock conséquent de véhicules modernes.

Les véhicules civils mobilisés sont rendus à leurs propriétaires et une partie des véhicules de type militaires sont cédés à des entreprises de transport ou de travaux publics sous réserve de pouvoir être mobilisés en cas de guerre.

Sous l’impulsion du général Villeneuve, la motorisation est accentuée, nécessitant un grand nombre de camions, de véhicules légers et de motos pour notamment motoriser complètement et totalement huit divisions d’infanterie qui deviennent totalement autonomes moins l’absence de chars intégrés à la division, l’affectation d’un BCC ne compensant pas l’absence de chars organiques.

Aussi quand l’armée de terre entre en guerre en septembre 1948, elle est nettement mieux préparée qu’en septembre 1939 avec un parc neuf, moderne, efficace et rationnel, l’état-major ayant cherché à réduire le nombre de modèles en service qu’il s’agisse de véhicules conçus pour un usage militaire ou des véhicules civils adaptés pour l’utilisation militaire.

Certes, nous sommes loin de l’armée 100% motorisée rêvée par le «général Tornade» mais la situation de l’armée de terre est nettement plus enviable que celle de l’armée allemande qui affiche derrière une vitrine étincelante les Panzerdivisionen, une armée moins bien lotie.

Les bases d’une armée totalement motorisée sont posées et peu à peu la traction hippomobile va rejoindre les livres d’histoire et les musées…….. .

Motos et motos side-cars

Préambule

En septembre 1939, de nombreuses motos sont en service dans l’armée de terre, des modèles conçus pour l’armée mais également des modèles civils réquisitionnés.

On peut identifier quatre catégories différentes de motos, des motos solos et des motos side-cars :

-des motos solos ordinaires généralement d’un cylindrée de 350 centimètres cubes utilisées par toutes les armes pour les liaisons et par le train pour la circulation.

-des motos sides ordinaires généralement d’un cylindrée de 350 centimètres cubes utilisées par toutes les armes pour les liaisons et par le train pour la circulation.

-des motos solos tout-terrain de 500 puis 350 centimètres cubes destinés à la liaison

-des motos side-car type dragons portés, des véhicules de grosse cylindrée de 750 ou 800 centimètres cubes.
Seules les deux dernières catégories sont spécifiquement conçus pour les besoins des militaires français. La réquisition comblera les besoins mais il s’agit d’un palliatif, d’un pis-aller en attendant la disponibilité de véhicules mieux adapté à cette mission.

On peut également ajouter dans ce domaine, les bicyclettes et des vélomoteurs de 100 centimètres cubes.

Le plan E prévoit 80000 motos pour l’armée mobilisée. Or seulement 6800 sont en service dans l’armée, nécessitant une réquisition massive dans le parc civil. Cela ne se fait pas sans mal car le parc français à connu une baisse importante au début des années trente.

Une fois la réquisition terminée, on constate un déficit de 13000 machines, 3000 motos solos et 10000 motos side ce qui oblige à certains aménagements. Ainsi on trouve dans des unités devant recevoir des motos side, des motos solos faute de mieux…… .

Les différents modèles (1) : motos solos ordinaires

-Peugeot P107 et P117 de 350 centimètres cubes

-Terrot HSA et HSDA de 350 centimètres cubes

-Gnome-Rhône Major et Super Major de 350 centimètres cubes

-Vélomoteur Peugeot P53 de 100 centimètres cubes

Les différents modèles (2) : motos solos tout-terrain

-Moto solo tout-terrain Terrot RATT et RDTT de 500 centimètres cubes

-Moto solo tout-terrain Gnome et Rhône et Motobecane DSA de 500 centimètres cubes

-Moto solo tout-terrain Simca Sevitame B de 350 centimètres cubes

-Moto solo tout-terrain Peugeot TT 112 de 350 centimètres cubes

-Des motos tout-terrain britanniques ont également commandées, des Ariel et Velocette 350 centimètres cubes, des Royal Enfield de 346 centimètres cubes, des Triumph de 493 centimètres cubes et BSA de 500 centimètres cubes.

Les différents modèles (3) : les motos sides ordinaires

-Moto avec side ordinaire Terrot RDA et Side DTP de 500 centimètres cubes

-Moto avec side ordinaire Monet-Goyon L5A1 de 500 centimètres cubes

Les différents modèles (4) : les motos sides type dragons portés

-René Gillet K1 et G1 de 750 centimètres cubes

-Réné Gillet L1 de 1000 centimètres cubes avec side porte-mitrailleuses

-René Gillet G1 de 750 centimètres cubes avec side estafette
-Gnome et Rhone XA de 750 centimètres cubes avec side type dragons portés

-Terrot VATT de 750 centimètres cubes avec side type dragons portés

-Gnome et Rhone AX2 de 800 centimètres (moto tout terrain avec side RM type dragons portés)

Les différents modèles (5) : les modèles commandés à l’étranger

-Moto tout-terrain américaine Indian 340B de 1200 centimètres cubes

-Moto tout-terrain belge avec side RM type dragons portés Gillet-Hertsal de 720 centimètres cubes

Véhicules d’usage général

Préambule

Comme leur nom l’indique, ces véhicules n’ont aucune caractéristique particulière qui les rends remarquables. Voilà pourquoi en septembre 1939, l’immense majorité de ces véhicules (85%) proviennent de la réquisition.

En faire la liste serait un véritable travail de Sisyphe puisque la réquisition fournit à l’armée mobilisée 57209 voitures et 158561 utilitaires de 1200 types différents…… .

Dans cette catégorie nous trouvons des véhicules de liaison, souvent de simples voitures civiles repeintes en kaki ou une couleur plus militaire que dans le civil avec une plaque militaire, des autocars et des autobus, fort peu différents de ceux utilisés par exemple par la STCRP (Société des Transports en Commun de la Région Parisienne).

On trouve également des camionnettes de 1.5, 2.5 ou 3 tonnes de charge utile, chargées du transport de matériel et occasionnellement, de personnel, des banquettes rabattables latérales permettant ce transport.

Les camions de transport de toute nature en revanche sont des véhicules spécifiquement militaires, le déficit à la mobilisation ne peut être comblé que par les productions de guerre.

Au printemps 1940, quand l’armée de terre est à son apogée, quand elle entame avec minutie sa démobilisation, elle aligne le chiffre respectable de 54000 camions et camionnettes dont 22000 à la mobilisation six mois plus tôt. Cette production à servit à la fois à relever les véhicules de réquisition mais également à permettre la mise sur pied de nouvelles unités.

Les voitures de liaison

Si il y à bien un domaine où la réquisition n’à aucun mal à trouver les véhicules nécessaires, c’est bien le domaine des véhicules de liaison (VL), les 57209 exemplaires nécessaires étant puisés dans le parc automobile national pour compléter les 6756 véhicules commandés directement par l’armée.

Les véhicules en question sont des véhicules âgés de moins de deux ans, repeints en kaki pour l’occasion. Ils servent à la fois pour la liaison proprement dite mais employés en section de VL, ils servent avec des motos à la régulation routière.

La pénurie de motos sides verra ainsi de grandes routières être utilisées au sein des escadrons motorisés des GRDI et GRCA, un rôle bien éloigné de celui imaginé à l’origine………. .
Cette catégorie des Voitures de Liaison se subdivise elle même en plusieurs sous-catégories, les voiturettes à deux ou quatre places (Simca Cinq et Huit, Peugeot 202 et Juvaquatre), les voitures de liaison proprement dites, le plus souvent des berlines de 4 à 6 places essentiellement de marque Renault et Citroën et enfin les voitures de grande liaison, des voitures grande luxe de sept ou huit places, de marque Renault, Panhard, Talbot,Hotchkiss ou Delahaye, ces voitures étant utilisés par les généraux et les personnalités militaires.

Voici la liste des principaux modèles :

-Voiturette de 3 ou 4 places Peugeot 202

-Voiturette légère 2 places Simca Cinq

-Voiturette de liaison 4 places Simca Huit

-Voiture de liaison 4, 5 ou 6 places Peugeot 402B et BL

-Voiture de liaison 4/5 places Renault Primaquatre, Celtaquatre et Novaquatre

-Voiture de liaison 4/5 places Citroen Traction

-Voiture de liaison et de grande liaison 6 à 8 places Renault Vivaquatre, Vivastella et Viva Grand Sport

-Voiture de Grande Liaison Panhard Dynamic

Les fourgonnettes

Dans le domaine du transport de matériel, les véhicules de l’armée  sont classés en trois catégories en fonction de leur charge utile à savoir 1.5 tonnes, 3.5 tonnes et 5 tonnes. Il existe néanmoins des véhicules d’une capacité moindre, utilisés au sein de l’armée pour des rôles similaires à ceux occupés dans le civil à tel point que souvent, ils portent encore leur livrée civile d’origine.

Elles vont même prendre une importance plus importante que prévue en raison d’une pénurie de camionnettes de 1.5 tonnes de charge utile.

A défaut donc de camionnettes bâchées initialement prévues, les différentes unités vont se retrouver avec une flotte disparaître de véhicules de réquisition, généralement munies d’une carrosserie tôlée aux capacités de charge variable généralement de 500, 850 ou 1000 kg.

Pas moins de 1200 types différents de véhicules se retrouvent sous les drapeaux, nombre réduit à 800 par la restitution à l’économie de près de 6000 véhicules dont 2600 dès le 20 novembre 1939, les autres suivants à un rythme régulier.

Après la mobilisation, le déficit en camions et camionnettes est encore important avec 25000 véhicules manquant, chiffre réduit à 5500 camions, 500 camionnettes et 4000 remorques à la fin du mois de novembre. Le déficit ne sera pas totalement résorbé quand le processus de démobilisation est enclenché.

De 1936 à 1939, de nombreuses commandes avaient été passées, des commandes passées à tous les constructeurs pour ne pas pénaliser un constructeur mais cela entraine une grande dispersion de modèles.
Il faut attendre réellement la mobilisation ou au moins le réarmement pour qu’une politique de rationalisation soit mise en place.

Les principaux fournisseurs sont Renault et Berliet suivis de près par Citroën et Peugeot. Panhard bien que fort occupé reçoit une commande de véhicules bâchés dont il parviendra finalement à se débarrasser, l’état-major ayant compris finalement que la sortie des automitrailleuses était plus importante.

Delahaye, Rochet-Schneider et Saurer complètent le tissu industriel avec des capacités limitées. On notera aussi l’apport limité d’autres constructeurs comme Matford.

Les besoins sont tels que la production mensuelle totale dépasse les 8000 véhicules. Néanmoins cette production devient rapidement trop importante suite à la fin de la guerre de Pologne.

Bien que réduite, elle permet de compléter les besoins immédiats, de purger les stocks de véhicules obsolètes et de constituer un stock important ce qui facilitera et accéléra la montée en puissance de l’armée lors de la mobilisation d’août/septembre 1948.

De toute façon les commandes prévues n’auraient pu être honorées à temps, les différents constructeurs étant fort occupés avec d’autres productions qu’il s’agisse des chars pour Renault ou de camions de plus gros tonnage pour Berliet.

Les camionnettes de 1.5 tonnes

Ce type de véhicule est le véhicule de transport le plus léger. Il peut embarquer 10 à 14 hommes ou 1 à 2 tonnes de matériel (la capacité standard est 1.5 tonnes mais l’armée demande parfois 1.8 ou 2 tonnes). Quand éclate la guerre de Pologne, le spectre s’enrichit par le bas avec des camionnettes d’une capacité de 1.2 tonnes «seulement».

Ces camionnettes sont destinés donc au transport qu’il s’agisse d’équiper des unités du train ou de servir de camion d’allègement pour les fantassins qui peuvent y déposer leurs paquetages.

On trouve également des véhicules dérivés, utilisés pour un usage spécifique comme les breaks de reconnaissance _camionnettes à toit fixe destinées spécifiquement au transport de personnel_ et les breaks d’instruction _véhicules à double commande pour l’instruction automobile_.

Parmi les camionnettes de cette catégorie, on trouve les modèles suivants :

Peugeot DK 5J

Peugeot DK 5J

-Camionnette bâchée de 1.2 tonnes Peugeot DK 5J

-Camionnette bâchée de 1.5 tonnes et break de reconnaissance Delahaye 140

-Camionnette bâchée de 1.5 tonnes Latil M1BR

-Camionnette bâchée de 1.5 tonnes Unic S27

-Break d’instruction Renault AGC

-Camionnette bâchée de 1.5 tonnes Citroen type 23

Les camionnettes de 2.5 tonnes

La quasi-totalité des véhicules de ce type sont utilisés par l’armée de l’air. Cette dernière remplace uniformément ses camionnettes de 1.5 et de 3.5 tonnes de charge utile par des camionnettes de 2.5 tonnes.

L’armée de terre elle commande des véhicules de cette catégorie pour des besoins bien spécifiques notamment un camion atelier radio installé sur le chassis du Renault AGT utilisé massivement par l’armée de l’air (550 exemplaires).