Message à mes lecteurs (34)

Bonjour à tous

Des nouvelles de mon uchronie. Elle avance bien trop lentement à mon goût mais cela doit être mon côté perfectionniste qui explique cela.

Je suis actuellement rendu à l’opération DRAGON, l’invasion de la Sardaigne que je déclenche en août 1952.

Comme dans mon uchronie l’Italie change de camp en mars 1953 et que la guerre se termine en avril 1954 je suis plus proche de la fin que du début.

Peut être que je commencerai à poster avant d’avoir terminé la rédaction.

Affaire à suivre comme on dit…..

Le Conflit (220) Balkans (54)

Après l’opération SWORD, les combats avaient continué mais avec une intensité moindre, des attaques locales pour améliorer une position en vue d’une nouvelle offensive majeure, la future SWORD II.

Quand l’année 1954 commence le front suit une ligne qui passe au sud de Belgrade, traverse le nord de la Bosnie et arrive à Zadar qui est encore aux mains des allemands et des croates.

Des navires tentent d’utiliser ce port pour amener des renforts mais très vite la puissance aérienne alliée en fait une annexe de l’enfer en provoquant de nombreux naufrages de navires qui réduisent l’accès à ce port qui c’est certain ne sera plus italien à venir.

Pour ne rien arranger l’artillerie alliée bombarde à satiété les quais, les entrepôts, les grues rendant difficile pour ne pas dire impossible le chargement et le déchargement des navires.

Et comme si cela ne suffisait pas, les dockers croates ne font guère preuve de zèle pour leur travail malgré les menaces et les exécutions sommaires. Certains tenteront d’en faire des actes de résistance mais cela ne pouvait que susciter le scepticisme ou la colère du camp d’en face.

La 1ère Armée Yougoslave attaque à nouveau le 3 janvier et deux jours plus tard la ville de Zadar, l’ancienne Zara italienne tombe aux mains des troupes de Pierre II. La ville est sans surprise ravagée, le port embouteillé par les épaves de navires coulés plus ou moins volontairement. Il faudra près de dix ans aux yougoslaves et à leurs alliés pour reconstruire la ville.

Le 4 janvier 1954 l’armée de l’air yougoslave est endeuillée par la mort du capitaine Ezra Simonovic qui est abattu au dessus de Zagreb à bord de son Arsenal VG-52. La veille il venait de remporter sa trente-deuxième victoire confirmée auxquelles on peut ajouter huit probables.

Le jour de sa mort il venait de bombarder l’aérodrome de Zagreb quand son avion explosa ne lui laissant aucune chance. Encore aujourd’hui on ignore la cause de cette mort tragique. Certains ont même parlé d’un attentat commis par des oustachis infiltrés au sein de l’armée de l’air yougoslave mais sans aucune preuve.

En Bosnie les grecs montrent leur maitrise du combat en montagne et en zone difficile faisant face à des unités croates et hongroises à la motivation vacillante surtout pour les premiers nommés qui se demandent si cela vaut bien la peine de continuer à se battre.

En réalité les croates savent parfaitement qu’ils n’ont aucune pitié à attendre leurs adversaires notamment de la 1ère armée yougoslave (1. jugoslovenske armije), plusieurs exactions étant signalées avec des soldats croates sommairement exécutés et des troupiers yougoslaves abattus après une «tentative d’évasion».

Le gouvernement yougoslave soucieux de l’après guerre tentera bien d’appeler à la modération mais face à un torrent de haine que peuvent peser des mots et des bons sentiments ? Rien ou si peu de choses.

Le 17 janvier 1954 la ville de Belgrade est secouée par une série d’explosions dans les lieux stratégiques de la ville. Des bombes posées sur des ponts, dans des postes de combat occupés par les forces collaborationistes serbes, sur des sites de production d’énergie, sur des aiguillages de chemin de fer explosent.

Les troupes serbes et hongroises sont également assaillies par des petits groupes très mobiles et bien armés qui fixent puis se replient quand l’adversité devient trop forte.

Le pire est cependant à venir pour les unités de l’Axe. Des centaines de corolles kaki apparaissent dans le ciel. Ce sont des parachutistes canadiens qui doivent porter aide et assistance aux maquisards royalistes qui dominent la région.

L’opération minutieusement préparée est une réussite : peu de dispersion, regroupement rapide et très vite un dispositif combinant paras canucks et maquisards.

Les canadiens ne sont pas seuls. Le Bataillon Sacré grec, le 10ème commando interallié et le Corps Franc des Balkans (CFB) sont également de la partie pour couvrir les flancs du dispositif et surtout semer la discorde chez l’ennemi.

Quatre groupes combinés bien soutenus par l’artillerie lourde et par l’aviation alliée encerclent puis pénétrent dans la ville.

Le 1er groupe était composé de maquisards royalistes, de parachutistes canadiens et du Bataillon Sacré, le 2ème groupe était composé de maquisards, de parachutistes canadiens mais aussi des 1er, 3ème, 5ème et 7ème commandos (NdA soit respectivement des britanniques pour les deux premiers, des grecs et des yougoslaves du 10ème commando interallié, le 3ème groupe était composé de maquisards, de parachutistes canadiens et des 2ème, 4ème et 6ème commandos (NdA des français , des polonais et des sud-africains) alors que le 4ème groupe était composé de maquisards, de parachutistes canadiens et du CFB.

Les unités serbes ou plutôt ce qu’il en reste se débandent très vite mais les hongrois tentent de tenir la ville avant de choisir la voie la plus sage à savoir le repli vers le nord.

La capitale yougoslave est officiellement libérée le 19 janvier 1954. Une semaine plus tard le roi Pierre II rentrera triomphalement dans sa capitale près de cinq ans après avoir du l’abandonner sous la poussée des unités hongroises et allemandes.

Tout n’est cependant fini car d’autres villes sont encore sous le contrôle des croates, des allemands et des hongrois. Les combats sont toujours aussi violents mais comme depuis un moment déjà le temps joue en faveur des alliés.

Le 30 janvier 1954 l’opération SWORD II est déclenchée. C’est l’ultime offensive menée sur le font balkanique. Aucun plan compliqué : on perce et on avance vers le nord dans l’espoir de déboucher pourquoi pas en Allemagne. Ce ne sera pas le cas mais l’Autriche c’est pas mal non….. .

Les unités au repos remontent en ligne que ce soit les unités aériennes et terrestres. Les troupes de l’Axe tentent un baroud d’honneur pour qu’on ne puisse pas dire qu’ils se sont rendus aux premiers coups de feu.

Novi Sad la ville de la Voïvodine tombe aux mains des britanniques et des sud-africains le 7 février 1954, les troupes hongroises se repliant sur la frontière laissant le champ libre aux troupes du Commonwealth.

La ville de Banja Luka tombe le 10 février 1954, Rijeka le 18 février, Zagreb le 21 février, Lubjana le 27 février, les dernières troupes de l’Axe qu’elles soient croates ou allemandes capitulent le 4 mars 1954.

Si les soldats allemands sont envoyés dans des camps de prisonniers en attendant que l’on décide de leur sort (quelques mois ou années de détention sauf certains qui convaincus de crimes de guerre seront jugés et pour certains exécutés) pour les croates et les slovènes leur sort est nettement moins enviable.

Travaux exténuants, sévices, exécutions sommaires. Bref des mois et des années de haine recuite qui aboutirent à un certain nombre d’exactions. Pierre II et son gouvernement tenteront bien de calmer la fureur vengeresse de leurs troupes au nom de la nécessité de reconstruire le pays.

Malgré la bonne volonté du fils d’Alexandre 1er, l’impact de ces déclarations sera limité à la fois parce que les soldats voulaient venger leurs camarades et leurs familles mais aussi parce que les unités de combat avaient été renforcés par des maquisards et des partisans qui devenaient des soldats du moins officiellement.

Quand les armes se taisent enfin dans les Balkans, la situation dans ces régions est apocalyptique avec des territoires ravagés, des populations décimées. Les yougoslaves et les grecs l’ont emporté avec le soutien allié mais à quel prix !

Les pays sont divisés entre communistes et royalistes (Yougoslavie), entre communistes, républicains et royalistes (Grèce). Paul 1er et Pierre II sont revenus au pouvoir rien ne semble fait pour maintenir ad vitam aeternam une forme monarchique de gouvernement.

En attendant les troupes alliées qu’elles soient grecques, britanniques ou sud-africaines vont rester sur place jusqu’à l’été voir jusqu’à l’automne.

Il s’agit de nettoyer les territoires de quelques unités isolées et d’un mélange de déserteurs et de bandits de grands chemins.

Il s’agissait également de s’occuper des personnes déplacées, de retrouver les charniers, d’enterrer les corps après identification dans de véritables cimetières. On tenta également de trouver les coupables pour les traduire en justice mais beaucoup de crime restèrent «légalement» impunis.

Il fallut également nettoyer le terrain de ses mines et de ses pièges. Relancer l’agriculture et l’industrie.

Les alliés firent le maximum même si le réaménagement du territoire était orienté vers leurs propres besoins. Néanmoins réaménager des routes, déminer les champs et les forêts, construire des ponts et des dépôts c’était des choses utiles pour la paix.

Quand les dernières troupes alliées quittent la Yougoslavie en octobre 1954 la situation est stabilisée à défaut d’avoir été totalement transformée.

Au moins sur le plan économique et sécuritaire car sur le plan militaire les communistes tout en jouant le jeu politique préparer une offensive pour transformer le royaume en régime communiste.

Quant à la Grèce la guerre civile couve mais le gouvernement royaliste est confiant se sachant soutenus par les alliés (qui lui fournissent des armes) et disposant d’une armée motivée et aguerrie.

Les soldats sous les drapeaux depuis 1948/49 sont rapidement démobilisés. Certains ne vont pas rentrer en Grèce. En effet nombre d’entre-eux ont vu leur famille décimée par la guerre. Voilà pourquoi beaucoup vont rallier la France (où faute de reconversion civile ils s’engageront dans la Légion Etrangère) ou les Etats-Unis pour si possible construire une nouvelle vie.

Pour les plus jeunes, pour ceux voulant continuer dans l’armée il faudra continuer à ferailler parfois contre d’anciens camarades de combat.

Le Conflit (219) Balkans (53)

Avec l’affaiblissement significatif et durable des forces de l’Axe, les alliés peuvent se permettre de faire souffler des unités qui pour beaucoup combattent depuis bientôt quatre ans. Comme durant le premier conflit mondial, on utilise une puissance de feu supérieure pour éviter d’exposer des fantassins en nombre réduit et difficilement remplaçables notamment du côté britannique.

Côte grec et yougoslave, on espère remplumer des unités en intégrant des maquisards et autres partisans mais cette solution qui semble pleine de promesses se révélera décevante.

En effet un combattant irrégulier, habitué à combattre quand il le veut et comme il le veut peut avoir du mal _c’est un euphémisme_ à accepter la discipline et la rigueur militaire.

On tentera bien de préparer ces hommes à cette nouvelle carrière, on essayera parfois d’adoucir les règlements militaires mais cela ne suffira pas toujours. Les guerres civiles qui vont déchirer la Grèce et la Yougoslavie seront là pour rappeler qu’un soldat ex-maquisard ou ex-partisan oublie difficilement la cause pour laquelle il avait tant donné et tant perdu.

Au combat certains ferront même preuve d’un allant inversément proportionnel à leur ancienne motivation comme si ils se préservaient pour un futur combat bien différent d’une guerre mondiale.

En vue de l’opération SWORD II, l’offensive ultime du théâtre balkanique, les grecs vont mettre au repos certaines unités ainsi que l’état-major du 3ème Corps d’Armée qui doit être à la pointe de l’offensive quand celle-ci sera déclenchée. Cela nous donne l’Ordre de Bataille suivant :

-Bataillon Sacré

-La 5ème compagnie du 10ème commando interallié

-1er, 4ème et 8ème bataillon d’evzones, le 7ème bataillon à été dissous après avoir été durement étrillé au combat.

-14ème DI (HL) : à quitté la garnison de Zakynthos pour assurer la défense d’Athènes

-6ème DLI (HL) : défense du Dodécanèse, de Lesbos et de Chios

-7ème DLI (HL) : déployée à la frontière bulgaro-grecque

-Divisions placées au repos : Etat-major et unités de soutien du 3ème CA, 4ème Division d’Infanterie (4ème DI [HL]), 1ère Division Blindée (1ère DB [HL]), un régiment d’artillerie lourde,

-Un Etat-Major

-Un régiment d’artillerie lourde

-Unités du génie et de soutien

-1ère Division d’Infanterie (1ère DI [HL])

-3ème Division d’Infanterie (3ème DI[HL])

-Un Etat-Major

-Un régiment d’artillerie lourde

-Unités du génie et de soutien

-2ème Division d’Infanterie (2ème DI [HL])

-5ème Division d’Infanterie (5ème DI [HL])

-8ème DI (Y) mise au repos

-7ème Compagnie Commando du 10ème commando interallié

-Un bataillon parachutiste indépendant

-4ème et 7ème DLI en cours de constitution (ne seront pas opérationnelles à temps pour participer aux combats)

-Un Etat-Major

-Un régiment d’artillerie lourde

-Unités du génie et de soutien

-1ère Division Blindée Yougoslave

-13ème DI (Y)

-Un Etat-Major

-Un régiment d’artillerie lourde

-Unités du génie et de soutien

-5ème DI (Y)

-27ème DI (Y)

-La brigade parachutiste canadienne

-4th Independent Armoured Brigade

-Un Etat-Major

-Unités de soutien logistique et de transmission

-Un régiment d’artillerie lourde

-1st South African (Infantry) Division

-2nd South African (Infantry) Division

-Un Etat-Major

-Unités de soutien logistique et de transmission

-Un régiment d’artillerie lourde

-7th Armoured Division [UK]

-66th Infantry Division [UK]

-Corps Francs des Balkans (CFB) placé sous le contrôle direct du GAAB

*

**

Dans le domaine aérien, la supériorité alliée déjà écrasante au moment de SWORD est devenu pour ainsi dire inexpugnable et incontestable, les rares avions allemands, croates ou hongrois sont impitoyablement pourchassés par des unités de chasse alliées arrivées au sommet de leurs capacités.

Dans les autres domaines, la reconnaissance et le bombardement, même topo. Impossible depuis longtemps pour les unités de l’Axe de pouvoir se déplacer de jour et la nuit des pilotes spécialisés les empêchent de savourer quelques heures de repos en attendant de savoir si le lendemain allait être le dernier jour du reste de leur vie.

-Un Etat-Major des Forces Aériennes Alliées dans les Balkans

-Un groupement de soutien logistique

-Néa Vasiliki Elliniki Aeroporia («Nouvelle armée de l’air royale grecque»)

-23.Mira Dioxes (Arsenal VG-52) 33.Mira Vonvardismon : (Bristol Beaumont) 24.Mira Dioxes : (Bristol Beaufighter)

-21.Mira Dioxes : Hawker Fury II

-31.Mira Vonvardismon : Bristol Beaumont

-41.Mira Stratiokis Synergassias : Bloch MB-176

-22.Mira Dioxes : Hawker Fury II

-35.Mira Vonvardismon : North American B-25 Mitchell

-43.Mira Stratiokis Synergassias : Bloch MB-176

-44.Metaforiki Moira : Douglas C-47 Skytrain

Armée de l’Air Libre Royale Yougoslave/ Kraljevsko jugoslavensko ratno zrakoplovstvo/Free Royal Yugoslavian Air Force (FRYAF)

1er Groupe de Chasse : (Arsenal VG-52) 2ème Groupe de Chasse Lourde : (De Havilland Hornet), 3ème Groupe de Chasse-Bombardement : (Arsenal VG-52)

-4ème Groupe de Chasse : Arsenal VG-52

-8ème Groupe de Chasse : Arsenal VG-40

-6ème Groupe de Chasse Lourde : De Havilland Hornet

-8ème Groupe de Chasse-bombardement : Arsenal VG-52

-4ème Groupe de Bombardement : Bristol Beaumont

-15ème Groupe de Coopération : Bloch MB-176 et Dewoitine D-720Y

-17ème Groupe de Transport : Douglas C-47 Skytrain

Balkans Tactical Air Force (BTAF) (Royal Air Force [RAF])

Squadron 41 : (Supermarine Spitfire Mk XIV) Squadron 166 : (Handley-Page Halifax), Squadron 208 : (Westland Lysander) Squadron 228 (Short Sunderland)

-Squadron 33 : Supermarine Spitfire Mk XIV

-Squadron 14 : Hawker Fury II

-Squadron 135 : Bristol Beaufighter

-Squadron 248 : De Havilland Mosquito

-Squadron 217 : Blackburn Buccaneer

-Squadron 229 : Consolidated Catalina

3rd Australian Tactical Wing (3rd ATW) (Royal Australian Air Force [RAAF])

N°24 Squadron : (North American P-51 Mustang), -N°28 Squadron : (North American B-25 Mitchell) et N°12 Squadron : (De Havilland Mosquito)

-Unités en ligne :

-N°22 Squadron : Hawker Fury II

-N°26 Squadron : North American P-51 Mustang

-N°18 Squadron : Handley-Page Halifax B.Mk III

-N°13 Squadron : Short Sunderland

-N°33 Squadron : Douglas C-47 Dakota

Canadian Air Force in Balkans (CAFB) (Royal Canadian Air Force [RCAF])

Squadron 26 Hawker Tempest et Squadron 43 : Bristol Beaufighter FB Mk III

-Squadron 28 : Supermarine Spitfire Mk IX

-Squadron 30 : De Havilland Hornet

-Squadron 39 : Blackburn Buccaneer

-Squadron 41 : Hawker Tempest

-South African Mediterranean Air Wing (SAMAW) (Royal South African Air Force [RSAF])

N°5 Squadron : (Curtiss P-40F), N°13 Squadron : (Supermarine Spitfire Mk XIV), N°17 Squadron : (Martin B-26 Marauder)

-N°2 Squadron : Supermarine Spitfire Mk XIV

-N°14 Squadron : De Havilland Hornet

-N°7 Squadron : Bristol Beaumont MkIIIS

-N°9 Squadron : Bristol Beaufighter

-N°4 Squadron : De Havilland Mosquito

-N°11 Squadron : Douglas C-47 Skytrain

-Commandement des Forces Aériennes Françaises des Balkans (CFAFB)

Amiot 372, Dewoitine D-720 et ANF-Les Mureaux ANF-125

NdA cette unité prépare son redéploiement en Indochine pour février 1954

Arsenal VG-52 Phenix et Farman F.275 Frelon

Bloch Guyenne (North American B-25 Mitchell)

Le Conflit (218) Balkans (52)

-En Scandinavie (Danemark et Norvège), l’opération BOREALIS à été sans surprise une réussite mais on peut être surpris qu’en se début de 1954 les allemands résistent toujours comme unités constituées et le feront jusqu’à la fin du mois de février.

Pour mémoire rappelons que la garnison allemande d’Oslo à capitulé le 4 février 1954 et les dernières troupes allemandes le 21 février 1954.

-Même chose au Danemark où l’absence de relief aurait du provoquer une rapide occupation du pays. En clair les alliés ont choisit de prendre leur temps ce qui fait dire qu’on aurait pu se passer de l’opération BOREALIS et que les divisions engagées auraient mieux employées sur le front occidental ou ailleurs que ce soit en Italie ou dans les Balkans.

En ce qui concerne le Danemark, les troupes allemandes qui y sont déployées ont capitulé le 17 janvier 1954 en raison d’une pression venant des unités débarquées en octobre 1953 et des unités progressant à la frontière dano-allemande.

-Sur le front occidental, l’Allemagne est à l’agonie que ce soit à l’ouest ou à l’est, l’offensive finale soviétique étant imminente. Si cette dernière est déclenchée le 27 janvier 1954, les dernières offensives britanniques (RAGNAROK) et françaises (DAVOUT) étant déclenchées respectivement les 7 janvier et 4 février 1954. L’Elbe sera franchit le 10 février 1954, ce fleuve constituant la dernière grande barrière avant Berlin.

-Sur le front italien même situation, l’offensive finale nom de code AURORE doit être déclenchée incéssament sous peu en l’occurence le 11 janvier 1954.

-Un Etat-Major d’Armée

-31.AK : un état-major, un bataillon d’artillerie lourde et de lance-roquettes multiples, une compagnie du génie, une compagnie de reconnaissance, une compagnie de canons d’assaut, 5.PanzerDivision, 4.GebirgsDivision et 3.ID.

-33.AK : un état-major, un bataillon d’artillerie lourde et de lance-roquettes multiples, une compagnie du génie, une compagnie de reconnaissance, une compagnie de canons d’assaut, 1.GebirgjägerDivision, 9.ID et 9ème Division S.S de Montagne «Prinz Eugen»

-Un Etat-Major

-Un groupement de soutien logistique

-Groupement motorisé avec un bataillon de cavalerie, un bataillon de chasseurs et un bataillon motorisé avec quelques autos blindées, des canons d’assaut et quelques chars. Le bataillon parachutiste de l’armée de l’air va opérer avec le groupement motorisé.

-Une division d’infanterie

-Une brigade de montagne

-Un bataillon du génie

-Deux bataillons d’artillerie

-Un Etat-Major

-Un groupement de soutien logistique

-1er Corps d’Armée : un état-major, un bataillon d’artillerie mixte, un bataillon mixte antichar et antiaérien, un bataillon du génie, 16ème, 17ème et 26ème DI

-2ème Corps d’Armée : un état-major, un bataillon d’artillerie mixte, un bataillon mixte antichar et antiaérien, un bataillon du génie, 18ème, 25ème et 27ème DI.

-La Slovensko Domobrantsvo (Garde Nationale Slovène) est très affaiblie avec seulement six compagnies locales, deux bataillons d’intervention, un Corps de Police Militarisé, une compagnie d’autos blindées, un bataillon du génie et un bataillon d’artillerie.

-Le Serbische Schutzkorps à absorbé les autres entités et regroupe deux régiments d’infanterie, le régiment des cosaques de Serbie, un bataillon d’artillerie, un bataillon du génie et une compagnie motorisée (autos blindées et chars légers).

*

**

Les unités aériennes de l’Axe déployées dans le nord de la Croatie et en Slovénie sont très affaiblies mais représentent encore une menace qu’il ne faut pas négliger. Ces moyens sont regroupés sous l’autorité du XVII.Fliegerkorps même si les non-dits sont légions.

-Un Etat-Major implanté à Zagreb

-I. et II./JG-28 volant sur Messerschmitt Me-109M

-III./ZG-76 : Messerschmitt Me-410

-IV./KpfG-42 : Focke-Wulf Fw-190 (chasse-bombardement)

-Deux groupes de chasse croates, un volant sur Me-109K et un autre volant sur Me-110

-Un groupe de bombardement croate volant sur Junkers Ju-288

-Un groupe de coopération avec quelques Junkers Ju-188R, des Hs-123 et Hs-126.

-Un groupe de chasse hongrois volant sur Messerschmitt Me-109G

-Un groupe de chasse volant sur Messerschmitt Me-109G

-Un groupe de reconnaissance hongrois volant sur Caproni Ca-135 et Fieseler Fi-156

Le Conflit (217) Balkans (51)

-Bataillon Sacré

-La 5ème compagnie du 10ème commando interallié était grecque. Comme toutes les autres compagnies, elle dépendait en temps normal d’un état-major grec mais était placée en temps de guerre sous le commandement du 10ème Commando interallié.

-Quatre bataillons d’evzones (1er, 4ème, 7ème et 8ème, les 2ème 3ème, 5ème et 6ème sont intégrés à certaines DI pour compenser les pertes de l’opération ANVIL)

-14ème DI (HL) : défense de l’île de Zakynthos

-6ème DLI (HL) : défense du Dodécanèse, de Lesbos et de Chios

-7ème DLI (HL) : déployée à la frontière bulgaro-grecque

-Un Etat-Major

-Un régiment d’artillerie lourde

-Unités du génie et de soutien

-1ère Division d’Infanterie (1ère DI [HL])

-4ème Division d’Infanterie (4ème DI [HL])

-Un Etat-Major

-Un régiment d’artillerie lourde

-Unités du génie et de soutien

-3ème Division d’Infanterie (3ème DI[HL])

-1ère Division Blindée (1ère DB [HL])

-Un Etat-Major

-Un régiment d’artillerie lourde

-Unités du génie et de soutien

-2ème Division d’Infanterie (2ème DI [HL])

-5ème Division d’Infanterie (5ème DI [HL])

-1ère Division Blindée Yougoslave

-7ème Compagnie Commando (sous le contrôle opérationnel du 10ème commando interallié)

-Un bataillon parachutiste indépendant

-4ème et 7ème DLI en cours de constitution (ne seront pas opérationnelles à temps pour participer aux combats)

-Un Etat-Major

-Un régiment d’artillerie lourde

-Unités du génie et de soutien

-8ème DI (Y)

-13ème DI (Y)

-Un Etat-Major

-Un régiment d’artillerie lourde

-Unités du génie et de soutien

-5ème DI (Y)

-27ème DI (Y)

-Un Etat-Major

-Unités de soutien logistique et de transmission

-Un régiment d’artillerie lourde

-4th Independent Armoured Brigade

-1st South African (Infantry) Division

-2nd South African (Infantry) Division

-Un Etat-Major

-Unités de soutien logistique et de transmission

-Un régiment d’artillerie lourde

-7th Armoured Division [UK]

-66th Infantry Division [UK]

-Le Corps Franc des Balkans (CFB) seule unité terrestre française déployée dans les Balkans est placée sous l’autorité de l’état-major du Groupe d’Armées Alliées des Balkans (GAAB).

*

**

Les unités aériennes alliées sont puissantes et disposent d’une supériorité incontestable sur ce front, une supériorité incontestée ? Cela reste à voir car les pilotes allemands, croates, hongrois et bulgares possèdent encore un solide coup de pattes.

-21.Mira Dioxes : Hawker Fury II

-23.Mira Dioxes : Arsenal VG-52

-31.Mira Vonvardismon : Bristol Beaumont

-41.Mira Stratiokis Synergassias : Bloch MB-176

-22.Mira Dioxes : Hawker Fury II

-24.Mira Dioxes : Bristol Beaufighter

-33.Mira Vonvardismon : Bristol Beaumont

-35.Mira Vonvardismon : North American B-25 Mitchell

-43.Mira Stratiokis Synergassias : Bloch MB-176

-44.Metaforiki Moira : Douglas C-47 Skytrain

-1er Groupe de Chasse : Arsenal VG-52

-4ème Groupe de Chasse : Arsenal VG-52

-8ème Groupe de Chasse : Arsenal VG-40

-2ème Groupe de Chasse Lourde : De Havilland Hornet

-6ème Groupe de Chasse Lourde : De Havilland Hornet

-3ème Groupe de Chasse-Bombardement : Arsenal VG-52

-8ème Groupe de Chasse-bombardement : Arsenal VG-52

-4ème Groupe de Bombardement : Bristol Beaumont

-15ème Groupe de Coopération : Bloch MB-176 et Dewoitine D-720Y

-17ème Groupe de Transport : Douglas C-47 Skytrain

-Squadron 33 : Supermarine Spitfire Mk XIV

-Squadron 41 : Supermarine Spitfire Mk XIV

-Squadron 14 : Hawker Fury II

-Squadron 166 : Handley-Page Halifax

-Squadron 135 : Bristol Beaufighter

-Squadron 208 : Westland Lysander

-Squadron 248 : De Havilland Mosquito

-Squadron 217 : Blackburn Buccaneer

-Squadron 228 : Short Sunderland

-Squadron 229 : Consolidated Catalina

-N°22 Squadron : Hawker Fury II

-N°24 Squadron : North American P-51 Mustang

-N°26 Squadron : North American P-51 Mustang

-N°28 Squadron : North American B-25 Mitchell

-N°18 Squadron : Handley-Page Halifax B.Mk III

-N°12 Squadron : De Havilland Mosquito

-N°13 Squadron : Short Sunderland

-N°33 Squadron : Douglas C-47 Dakota

-Squadron 26 : Hawker Tempest

-Squadron 28 : Supermarine Spitfire Mk IX

-Squadron 30 : De Havilland Hornet

-Squadron 39 : Blackburn Buccaneer

-Squadron 41 : Hawker Tempest

-Squadron 43 : Bristol Beaufighter FB Mk III

-N°2 Squadron : Supermarine Spitfire Mk XIV

-N°5 Squadron : Curtiss P-40F

-N°13 Squadron : Supermarine Spitfire Mk XIV

-N°14 Squadron : De Havilland Hornet

-N°7 Squadron : Bristol Beaumont MkIIIS

-N°9 Squadron : Bristol Beaufighter

-N°17 Squadron : Martin B-26 Marauder

-N°4 Squadron : De Havilland Mosquito

-N°11 Squadron : Douglas C-47 Skytrain

Amiot 372, Dewoitine D-720 et ANF-Les Mureaux ANF-125

Arsenal VG-52 Phenix et Farman F.275 Frelon

Bloch Guyenne (North American B-25 Mitchell)

Initialement prévue le 17 puis le 25 octobre, l’opération SWORD (Epée) est à nouveau repoussée jusqu’au 9 novembre 1953. La situation devient telle qu’on envisagea de repousser l’opération au printemps 1954 !

Finalement les différentes armées ne prendront pas comme on disait jadis leurs quartiers d’hiver car le temps s’améliore au début novembre permettant à l’aviation puis à l’artillerie de préparer le terrain pour les troupes au sol.

Les frappes aériennes s’accentuent à partir du 5 novembre, l’artillerie lourde ouvrant le feu à partir du 7 avec également l’intervention des destroyers, des escorteurs d’escadre, des croiseurs, des cuirassés pour la zone littorale.

Bien entendu les porte-avions sont également de la partie. Autant dire que les bulgares, les allemands, les croates et les hongrois ont connu des moments meilleurs.

L’assaut est lancé à l’aube le 9 novembre. La 1ère Armée Yougoslave est la première à attaquer en Albanie face à la 12ème Armée allemande. Les combats sont durs et violents mais entre des troupes affaiblies ne pouvant recevoir de renforts et des troupes disposant de moyens importants et aguerries forcément…. .

Le reste de l’Albanie est rapidement libéré, les allemands échangeant de l’espace contre du temps pour renforcer les différentes lignes fortifiées établies du sud au nord. Ils espérant une intervention des forces croates mais celles-ci vont se montrer selon les allemands d’une désespérante nullité.

En clair une fois la percée obtenue tant par les yougoslaves, que par les grecs ou les britannico-sud africains il était difficile pour l’Axe de rétablir rapidement un fond cohérent. Généralement c’était la logistique qui dictait le tempo des opérations plus que la résistance ennemie.

Quelques contre-attaques sont signalées ici et là mais les gains sont uniquement locaux et ne changent rien au cadre général du combat.

Les villes d’Albanie, du Monténégro, de Bosnie, de Serbie et de Croatie vont tomber les unes après les autres. Certaines font l’objet de violents combats mais certaines ne sont défendues que très symboliquement.

Quelques combats de retardement sont menés pour couvrir les ultimes destructions, des sabotages, du piégeage avant un repli qui permettait aux troupes de l’Axe de souffler pendant quelques heures voir quelques jours.

Sans qu’il y ait de véritables décisions stratégiques, les allemands et leurs alliés créaient des groupes de retardement avec quelques blindés _chars ou canons d’assaut_ avec de l’infanterie portée et quelques pièces mobiles d’artillerie pour mordre vigoureusement, accrocher sa proie puis une fois que les sabotages et les piégeages sont réalisés, se replier en plus ou moins bon ordre.

Je dis plus ou moins car parfois les alliés mobilisaient des moyens importants pour neutraliser ces groupes et provoquer une panique générale. Comme souvent il y aura une vraie déception entre les espoirs et la réalité.

Sarajevo tombe le 23 novembre 1953 aux mains des troupes grecques alors que deux jours plus tard les troupes yougoslaves qui s’étaient emparés de Kotor le 11 novembre, Podgorica le 14 et de Cetinje le 16 prennent Split. La ville de Nis, la grande ville du sud de la Serbie tombe aux mains des britannico-sud africains le 5 décembre.

Le front se stabilise un temps mais le 17 décembre 1953 un coup de main échoue sur Belgrade, un coup de main mené par les britanniques et les sud-africains. Ce dernier est mal monté et surtout mal exécuté.

Sous-estimant les unités hongroises et serbes qui défendaient la ville, les unités du Commonwealth n’engagent que des moyens très limités. Une réaction énergique, des hésitations et ce qui devait arriver arriva, les alliés sont bousculés et renvoyés chez eux. Le haut commandement allié ne s’inquiète pas : le temps joue pour lui.

Avec l’échec de cette opération, les canadiens vont relancer l’idée d’un assaut aéroporté sur la capitale serbe. Devant les réticences et le scepticisme de certains, ils proposent d’engager les maquisards royalistes présents en nombre dans la région.

Le Conflit (216) Balkans (50)

Après la défection italienne, le Groupe d’Armées E comprend uniquement des troupes allemandes et bulgares. Elles sont affaiblies mais possèdent encore de bonnes capacités et les alliés savent que le meilleur moyen de ne pas subir des déconvenues c’est de ne pas les sous-estimer.

D’autres troupes vont être engagés en première ligne en l’occurrence les croates et même les hongrois au grand dam des serbes et des bulgares qui estimaient cette intrusion dans leur pré-carré comme proprement insupportable. Quand les alliés passent à l’attaque le Heeresgruppe E affiche le visage suivant :

4ème division de cavalerie S.S (recrutement hongrois)

-Un Etat-Major

-Un groupement de soutien logistique

-Groupement motorisé avec le régiment de cavalerie, le bataillon de chasseurs et la brigade motorisée

-Deux divisions d’infanterie

-Une brigade de montagne

-Deux bataillons du génie

-Quatre bataillons d’artillerie

NdA : la 15ème Armée à été dissoute en juillet 1953

-Un Etat-Major d’Armée

-Réserve d’Armée : 5.PanzerDivision (5.PzD), 4.GebirgsDivision

-31.AK : un état-major, un bataillon d’artillerie lourde, un bataillon de lance-roquettes multiples, un bataillon du génie, un bataillon de reconnaissance, un groupement de canons d’assaut, 3.ID et 31.ID

-33.AK : un état-major, un bataillon d’artillerie lourde, un bataillon de lance-roquettes multiples, un bataillon du génie, un bataillon de reconnaissance, un groupement de canons d’assaut, 1.GebirgjägerDivision et 9ème Division S.S de Montagne «Prinz Eugen»

-34.AK : un état-major, un bataillon d’artillerie lourde, un bataillon de lance-roquettes multiples, un bataillon du génie, un bataillon de reconnaissance, un groupement de canons d’assaut, 9.ID et 35.ID

Les unités serbes sont en première ligne aux côtés des hongrois en dépit des relations tendues entre les deux. Les slovènes sont en arrière du front avec là des relations tendues avec les croates.

La Slovensko Domobrantsvo (Garde Nationale Slovène) comprend en cette fin 1953 les unités suivantes :

-Douze compagnies de défense locale

-Quatre bataillons d’intervention

-Une compagnie d’autos blindées

-Un bataillon du génie

-Deux bataillons d’artillerie

-Une compagnie ferroviaire avec trois trains blindés

-Corps de Police Militarisé

La Crnogorska Narodna Vojska (Armée Nationale Monténégrine) reste une armée de papier car créée par les italiens en février 1953 est dissoute en décembre sans avoir été opérationnelle. Cela n’à pas empêché des rêves grandioses d’une armée disposant de plusieurs divisions dont des divisions blindées !

Trois forces serbes concurrentes assurent la défense du gouvernorat militaire allemand (!) de Serbie ce qui ne facilite ni l’assistance ni la coopération.

-Le Russische Schutzkorps à été recruté au sein des descendants des russes blancs réfugiés en Serbie après 1917. Il comprend deux régiments d’infanterie, un régiment des Cosaques de Serbie (un régiment de cavalerie donc), deux bataillons d’artillerie et deux bataillons du génie

-La Srpska Srzavna Straza (Garde d’Etat Serbe) sous le commandement du général Nedic (qui dirige un gouvernement serbe fantôche) comprend un corps rural, un corps de police urbaine, un corps de gardes frontières, un corps mobile et deux régiments d’intervention. Seules les deux dernières unités sont considérées comme fiables et efficaces.

Le Srpski Dobrovoljacki (Corps des Volontaires Serbes) est devenu en octobre 1952 le Serbische Schutzkorps après son intégration à la Waffen S.S. C’était les prémices à la création d’une division de la Waffen S.S mais le temps et les moyens ont manqué.

Au moment de l’opération SWORD, cette entité comprennait trois régiments d’infanterie à deux bataillons, un bataillon d’artillerie, un bataillon du génie, une compagnie de chars légers (Hotchkiss H-39 puis Panzer III à canon de 50mm), une compagnie d’autos blindées et une compagnie de transmission.

-Un Etat-Major

-Un groupement de soutien logistique

-Réserve d’armée : 16ème DI, 18ème DI et 26ème DI

-1er Corps d’Armée : un état-major, un régiment d’artillerie (un bataillon léger et un bataillon lourd), un bataillon mixte antichar et antiaérien, un bataillon du génie, 21ème DI et 25ème DI.

-2ème Corps d’Armée : un état-major, un régiment d’artillerie (un bataillon léger et un bataillon lourd), un bataillon mixte antichar et antiaérien, un bataillon du génie, 17ème DI et 22ème DI.

-3ème Corps d’Armée : un état-major, un régiment d’artillerie (un bataillon léger et un bataillon lourd), un bataillon mixte antichar et antiaérien, un bataillon du génie, 24ème DI et 27ème DI.

L’armée bulgare se replie sur la frontière bulgaro-yougoslave. Cela impose quelques servitudes aux alliés qui doivent surveiller ces unités qui disposent encore de capacités certes limitées mais des capacités tout de même.

La 5ème Armée bulgare à été redéployée contre l’URSS qui menace le pays d’invasion, les allemands ayant fait comprendre à Sofia qu’ils avaient autre chose à faire qu’à défendre un pays au comportement douteux pour la cause. Cette 5.Armiya comprend les 3ème et 8ème DI, la 2ème brigade de chasseurs et la 11ème brigade blindée.

La 4ème Armée bulgare est organisée de la façon suivante :

-Un Etat-Major

-Un groupement de soutien logistique

-Réserve d’armée : 1ère division de cavalerie (partiellement motorisée) et 1ère brigade de chasseurs

-Unités en ligne

-2ème DI

-6ème DI

-16ème DI

-22ème DI

*

**

Dans les airs, on trouve les unités croates, allemandes, bulgares et hongroises suivantes :

-Un Etat-Major implanté à Zagreb

-Jagdgeschwader 28 : Messerschmitt Me-109M

-III./ZG-76 : Messerschmitt Me-410

-I./KpfG-44 : Junkers Ju-288

-IV./KpfG-42 : Focke-Wulf Fw-190 (chasse-bombardement)

NdA défend la frontière yougoslavo-bulgare

-Un yato de chasse volant sur Messerschmitt Me-109K

-Un yato de bombardement volant sur Junkers Ju-188

-Un yato de reconnaissance volant sur Focke-Wulf Fw-189

NdA défend le territoire national

-Deux yatos de chasse volant sur Messerschmitt Me-109K

-Un yato de Dornier Do-17

-Un yato de Reggiane Re-2003

-Un état-major

-Un groupement de soutien logistique

-Un bataillon parachutiste

-Quatre groupes de chasse volant sur Messerschmitt Me-109K

-Un groupe de chasse lourde volant sur Me-110

-Deux groupes de bombardement volant sur Junkers Ju-288

-Un groupe de reconnaissance volant sur Junkers Ju-188R

-Un groupe de transport volant sur Junkers Ju-52 et Fi-156

-Un groupe anti-guerilla volant sur Fieseler Fi-167, Henschel Hs-123 et Henschel Hs-126

-Un état-major

-Un groupement de soutien logistique

-Un groupe antiaérien

-Un groupe de chasse volant sur Messerschmitt Me-109G

-Un groupe de chasse lourde volant sur Messerschmitt Me-210

-Un groupe de bombardement volant sur Junkers Ju-288

-Un groupe de reconnaissance (Caproni Ca-135 et Fieseler Fi-156)

-Un groupe anti-guerilla (Fiat CR-42)

Le Conflit (215) Balkans (49)

Le destroyer britannique HMS Savage est coulé le 11 janvier 1953 par deux torpilles lancées par deux vedettes MAS qui sont détruites le lendemain par des chasseurs-bombardiers britanniques au canon et à la roquette.

Son sister-ship HMS Swift sera coulé le 7 mars 1953 par des bombardiers bimoteurs Junkers Ju-288 qui larguent deux bombes de 250kg suffisantes pour l’envoyer par le fond.

A l’été les quatre survivants de la 26th DF vont rallier l’Océan Indien où leur présence est jugée plus importante.

Le destroyer HMS Diamond est coulé au large de Corfou le 14 septembre 1953 suite à une collision avec un cargo grec. Le destroyer est coupé en deux, l’avant coulant rapidement alors que l’arrière se maintien un temps en surface avant de couler permettant aux survivants d’évacuer.

Le HMS Grafton est coulé par un chasseurs-bombardier allemand Focke-Wulf Fw-190H au large de Split le 4 octobre 1953, une bombe de 250kg explosant contre les grenades ASM provoquant la disparition de l’arrière du navire qui par la suite coule rapidement.

Le HMS Imperial est victime d’une mine allemande au large de Durres alors que le destroyer bombardait des batteries côtières le 14 avril 1953. L’avant est arraché et coule rapidement alors que l’arrière va dériver puis s’échouer en zone alliée permettant aux marins encore à bord d’évacuer le navire.

Le HMS Lance est coulé par un bombardier-torpilleur allemand Junkers Ju-288 le 30 mars 1953 qui place deux bombes qui ne lui laisse aucune chance, le navire coulant rapidement en mer Adriatique.

Le HMAS Lake Bathurst, un Hunt de la marine australienne est victime d’une bombe de 250kg larguée par un chasseur-bombardier allemand le 17 septembre 1953, l’appareil étant abattu dans la foulée par des chasseurs grecs en maraude.

Le 14 mars 1953 le pétrolier australien HMAS Barangaroo saute sur une mine au sud de la Crète, une mine d’origine grecque qui avait rompue son amarre. Le navire se casse en deux et coule rapidement.

Le 21 novembre 1953, le pétrolier-ravitailleur français Durance est coulé en mer Adriatique par des chasseurs-bombardiers allemands Focke-Wulf Fw-190 qui placent deux bombes qui explosent dans un chargement explosif de munitions et de carburant. Le navire cassé en deux coule rapidement, une destruction bruyamment célébrée par la propagande allemande.

Les marines grecques et yougoslaves vont continuer également la lutte en Adriatique et en Mer Egée, subissant également des pertes.

C’est le cas du destroyer Sarajevo qui après une carrière brillante est victime d’une mine au large de Corfou le 9 mai 1953, une mine dont l’origine est toujours discutée aujourd’hui. Ce qui est certain en revanche c’est que le navire va finir par chavirer avant de sombrer même si le naufrage lent permis à une bonne partie de l’équipage de se sauver.

Quelques navires yougoslaves vont néanmoins vont survivre au conflit.

C’est le cas du Beograd qui va combattre jusqu’à la libération complète du territoire yougoslave. Il est très usé ce qui explique qu’il est désarmé en novembre 1956. Le navire laissé à l’abandon à Kotor sera démoli en 1975.

Même chose pour le Podgoritsa qui s’était illustré le 17 mars 1952 en anéantissant un convoi entre l’Attique et les Cyclades avec deux destroyers britanniques. Survivant au conflit malgré plusieurs avaries, il sera désarmé en juin 1959 puis démoli un an plus tard.

Les mouilleurs de mines de classe Galeb, les Kobac et Sokol ralliés à la marine yougoslave en exil vont survivre au conflit, étant désarmés en 1960 et 1962 respectivement. Même chose pour les trois unités de classe Malinska (Malinska Meljine Mosor) qui seront désarmés respectivement en 1961 1962 et 1964.

Les dragueurs de mines D-5 D-6 D-7 et D-8 survivent au conflit en étant désarmés respectivement en 1962, 1964, 1966 et 1967. Ajoutons le D-4 qui bien que rallié à la légion navale croate sera saisit intact à Kotor et ne sera désarmé qu’en 1968.

Le ravitailleur polyvalent Hvar va continuer un rôle capital dans le soutien logistique de la petite marine yougoslave. Après une ultime avarie de machine il sera finalement désarrmé en septembre 1963 et démoli deux ans plus tard.

Le remorqueur de sauvetage Spasilac qui avait été capturé par les italiens et devenu l’Instancabile est saisi par les croates puis capturé quelques jours plus tard dans des circonstances troubles par la marine yougoslave libre (NdA il existe de sérieux doutes sur le fait que le capitaine croate ait trahit au profit du roi de Yougoslavie). Il sera utilisé jusqu’en juin 1980 date de son désarmement.

Le pétrolier Lovcen va connaître une longue carrière puisqu’il ne sera désarmé qu’en octobre 1967.

La Legion Navale Croate avait récupéré quelques navires pour «compenser» les pertes face à une supériorité navale alliée tout simplement écrasante.

C’est le cas du destroyer Dubrovnik saisi début mars à Rijeka après presque quatre ans sous les couleurs italiennes sosus le nom de Premuda. Il retrouve à cette occasion son nom d’origine et va tenter de protéger les côtes croates.

Sa carrière sous les couleurs croates s’achève le 17 décembre 1953 quand il est surpris en mer Adriatique par des bombardiers bimoteurs Bristol Beaumont yougoslaves. Malgré une DCA énergique, le destroyer encaisse quatre bombes coulant rapidement en ne laissant fort peu de survivants.

Le Lubjana qui avait été saisi par les italiens à l’été 1949 avait été cédé à la Légion Navale Croates et rebaptisé Slavonija. Sa carrière s’achève le 8 février 1953 quand il heurte une mine au large de Split provoquant une brèche de 15m sur 7m. Le navire tente de gagner un port à vitesse réduite mais la voie d’eau s’aggrave, la proue arrachée sombre, le navire suivant peu après.

L’Osijek s’était rallié au nouveau régime croate dès le 16 juillet 1949 lors de la mutinerie de sinistre mémoire. Servant sous ce même nom, il est endommagé par l’aviation libre yougoslave le 9 novembre 1953 jour du déclenchement de l’opération SWORD. Devant l’ampleur des réparations et de la chute imminente de Kotor (qui tombera le 11), le navire est sabordé, son épave relevée en 1955 sera immédiatement ferraillée.

Les quatre torpilleurs de 250 tonnes utilisés comme auxiliaires vont connaître un sort différent. Si ceux ralliés à la marine yougoslave vont survivre (T-5 et T-6) en revanche le T-3 rallié à la Croatie finira sabordé dans le port de Kotor.

Si la flottille allemande de la mer Egée à été anéantie suite aux combats de l’opération ANVIL, il reste quelques bâtiments sous pavillon allemand en Adriatique comme le Drache qui n’est autre que l’ancien Zmaj de la marine yougoslave.

Le 2 septembre 1953, le sous-marin français Vendémiaire l’envoie par le fond au large de Split avec trois torpilles ce qui ne lui laisse strictement aucune chance.

Le 17 juin 1953 le mouilleur de mines Jastreb est coulé par des chasseurs-bombardiers yougoslaves Arsenal VG-52 à coup de bombes et de roquettes. Le navire disparaît dans une immense boule de feu.

Le 21 septembre 1953, le monitor Sava est sabordé dans le Danube pour échapper à la capture. Il sera renfloué en avril 1954, remis en état et utilisé par la marine yougoslave (royale puis communiste) jusqu’en 1980.

Et côté grec cela donne quoi ?

Le fleuron, la fierté de la marine royale le cuirassé Salamis est toujours là même si son activité à été longtemps limitée en raison de nombreux dégâts et de nombreuses avaries sans compter que les alliés n’étaient guère empressés à réparer un navire qui n’avait guère d’utilité pour eux.

Après avoir été immobilisé pour réparations de juin 1950 à janvier 1952, le cuirassé grec va opérer dans l’Océan Indien de mars à septembre 1952 contre d’éventuels corsaires allemands avant de participer aux différentes opérations, aux différentes offensives du front balkanique mais plus comme canonnière que comme navire de combat.

Il va survivre au second conflit mondial même si il est endommagé par un sabotage le 17 janvier 1955. Réparé il va participer à la guerre civile grecque jusqu’à son désarmement en 1970 après huit ans comme navire-école. Après l’échec d’un projet de préservation, il est finalement démoli en 1975.

Le croiseur cuirassé Georgios Averoff à passé une bonne partie de la guerre dans l’Océan Indien à l’abri des principales menaces qu’elles soient sous-marines ou aériennes. Il revient en Méditerranée en septembre 1953, assurant quelques missions d’appui-feu même si on évite de trop exposer «Le Vieux».

Il participe à la guerre civile grecque, servant de transport, de navire de commandement et de navire d’appui-feu. Désarmé en mai 1956 il est pour ainsi dire abandonné dans le port du Pirée.

Suite à l’échec d’un projet de préservation du Salamis, décision est prise de tout faire pour éviter à l’un des derniers croiseurs cuirassés de la planète de subir le sort peu enviable d’un chantier de démolition. Le musée est inauguré en 1982 et depuis 1996 il à été remis en service dans la marine grecque qui y affecte un noyau d’équipage.

Le croiseur léger Lemnos à moins de chance que son ainé. Ayant survécu au second conflit mondial avec tout de même plusieurs avaries et plusieurs dégâts liés à la riposte ennemie. Il participe à la guerre civile grecque jusqu’en octobre 1957 quand trois bombes placées à bord explosent. Le navire coule droit après un incendie mal maitrisé. L’épave est vendue à la démolition en Turquie mais le scandale est évité car la coque coule en remorque.

Les destroyers grecs comme nous le savons ont subit de lourdes pertes ce qui est normal en raison d’une exposition aux coups venant des sous-marins, des avions voir de navires de surface.

C’est ainsi que le destroyer Aetos est coulé par la torpille du sous-marin Dagabur le 7 février 1953, l’un des derniers coups d’éclat de la Regia Marina avant la sortie de l’Italie de la guerre (NdA le sous-marin en question sera d’ailleurs cédé après guerre à la Grèce qui le démantèlera promptement).

Le navire est coupé en deux, l’arrière coulant rapidement à la différence de l’avant qui dérive un temps ce qui permet aux naufragés d’évacuer dans de relatives bonnes conditions.

Le destroyer Hydra est victime de l’aviation allemande le 2 décembre 1953 lors des combats de l’opération SWORD. Opérant en Adriatique, il mène des missions de recherche et de destruction, tirant contre terre sur demande des troupes au sol.

Alors qu’il se repliait après avoir bombardé le port de Zadar, il est surpris par trois Junkers Ju-188 qui larguent un total de six bombes.

Deux Ju-188 sont abattus, le troisième parvenant à rejoindre l’aérodrome mais gravement endommagé il s’écrasera à l’aterrissage. Deux bombes touchent le navire plus deux autres qui le frôle. Autant dire qu’après un tel traitement vous ne serez pas étonnés que le navire ait coulé rapidement

Le destroyer Ierax est lui victime d’un terrible accident. Le 14 février 1954 alors qu’il escortait un transport de troupes britannique, le MacEnthyre qui quittait Split en direction de la Grèce il est victime d’une collision avec son protégé, ce dernier ayant été victime d’un problème de barre. Le destroyer est coupé en deux, coulant rapidement avec un lourd bilan en vies humaines.

Les autres destroyers grecs vont survivre au conflit. Passons rapidement sur le Vasilefs Georgios gravement endommagé lors de l’opération THUNDERBOLT qui non réparé sera démoli après guerre.

Les Spetsai et Psara sont mis en réserve en 1956 après leur remplacement par des destroyers américains transférés. Les deux navires sont démolis au milieu des années soixante.

Le Vasilefs Konstantinos est désarmé en septembre 1960 (démoli en 1962) alors que le Vasilissa Sofia est désarmé en octobre 1962 (démoli en 1970).

Les Leon Panthir Keravnos vont survivre au conflit. Ils sont modernisés entre 1955 et 1958 par les britanniques à Alexandrie. Ils vont être désarmés respectivement en 1965, 1967 et 1970. Ils sont démolis.

En ce qui concerne les sous-marins transférés par la France ils connaissent des sorts différents. Si le Katsonis (ex-Ventôse) est victime des grenades ASM d’un hydravion italien au large de Tarente le 7 janvier 1953, le Protefs (ex-Messidor) va survivre au conflit. Modernisé à Toulon (programme AMTATE _Ameliorations Tactiques et Techniques_) en 1956/57, il va être utilisé jusqu’au 30 septembre 1975. Il est préservé comme musée au Pirée depuis 1977.

En ce qui concerne les vedettes lance-torpilles, rappelons qu’il restait neuf vedettes à la fin de la Campagne de Grèce. Elles ont été remplacées par seize Fairmile D déployées à Patras et à Epidaure pour harceler la navigation ennemie.

Au total trente-six vedettes vont être utilisées à la fois pour le combat antisurface mais aussi pour le transport de commandos et l’appui-feu avec un mortier. Il restait douze vedettes à la fin du conflit qui ne vont pas tarder à participer à la guerre civile grecque davantage comme vedette d’opérations spéciales qu’autre chose, les communistes ne possédant pas de marine menaçant les lignes de communication gouvernementales.

Les vingt-quatre vedettes perdues l’ont été face à leurs homologues ou des navires de surface (dix), par des batteries côtières (quatre), une mine (deux), l’aviation (six) et suite à une collision lors d’un entrainement nocturne (deux).

Le pétrolier Prometheus survit au conflit sans avaries graves. Usé, il sera désarmé en 1969 après avoir été utilisé comme pétrolier-ravitailleur de 1957 à 1969 suite à des travaux réalisés à Salamis avec l’aide technique britannique. Il est remplacé par un pétrolier-ravitailleur construit dès l’origine pour ce rôle et qui reprend son nom.

Le navire-atelier Hifaistos à moins de chance. Après avoir opéré à La Sude, il doit rallier la base navale de Salamis en mai 1953. Cette dernière avait été dégagé par les unités du génie britannique pour servir de plot logistique et de plot d’entretien.

Le navire-atelier grec doit être le cœur battant de cette base mais il n’aura pas le temps de le faire pour compenser la destruction des ateliers à terre.

En effet victime d’une avarie de machine il est drossé à la côte à proximité de Corinthe. Remis à flot, il est pris en remorque pour être réparé à…..Salamis. Le navire n’arrivera jamais à destination. Il est victime d’une voie d’eau qui entraine son naufrage.

Le Conflit (214) Balkans (48)

Le croiseur léger mouilleur de mines Emile Bertin sérieusement endommagé en novembre 1952 est finalement réparé à Mers-El-Kébir. Il est de retour au combat en juin 1953, mettant sur pied un groupe de chasse en Adriatique pour nettoyer cette extension de la Méditerranée de toute présence ennemie, la «rolls» des croiseurs français commandant des escorteurs d’escadre et des destroyers.

Rentré à Bizerte en février 1955 après avoir joué les prolongations en Adriatique, il subit une vraie remise en état de mars à septembre 1955 même si clairement ses jours opérationnels sont comptés. Désarmé en mars 1959, il est coulé comme cible au large de Toulon en septembre 1961.

En septembre 1953, le croiseur léger De Grasse est de retour dans le bassin oriental en septembre 1953 deux ans après son départ, le «8000 tonnes» ayant été immobilisé pour refonte à Bizerte d’octobre 1951 à avril 1952 avant une série d’opérations dans le bassin occidental de la Mare Nostrum jusqu’en juillet, le navire subissant une période d’entretien et de modernisation à Bizerte avant de retourner au combat.

Il va participer aux combats en Adriatique que ce soit côté italien ou côté balkanique jusqu’à la fin des opérations en Europe. Il joue les prolongations jusqu’en juin 1954, étant mis en réserve à son retour en France.

Après un temps où il sert de ponton-école à Toulon, le «8000 tonnes», après un temps où on envisage sa démolition, il est finalement transformé à l’Arsenal de Toulon de mars 1958 à juin 1960 en croiseur lance-missiles ce qui va lui permettre de poursuivre sa carrière jusqu’en décembre 1972 quand il est définitivement désarmé puis démoli.

Son sister-ship Chateaurenault arrive en octobre 1953 dans les eaux grecques et l’Adriatique afin de renforcer la présence alliée dans la région. Il va y rester jusqu’à la fin du conflit en Europe.

Il est immobilisé pour un carénage à Bizerte de juillet à septembre 1954 avant de rallier l’Indochine où il va opérer jusqu’en juin 1956 dans un contexte sécuritaire tendu prélude à la première guerre du Vietnam (1960-1967). Désarmé en mars 1957 à son retour en Métropole, il est démoli en 1958.

Le sister-ship des deux précédents le Guichen avait été endommagé par une mine en juin 1952, sa survie tenant selon certains du miracle.

Il est immobilisé pour réparations à Bizerte de juillet 1952 à janvier 1953. Il va retourner dans les eaux grecques pour quatre mois, ralliant dès le mois de juin l’Océan Indien mais ceci est une autre histoire, une histoire qui s’achèvera hélas tragiquement pour le «8000 tonnes».

Au mois de mars un nouveau venu arrive parmi les croiseurs légers français. Il s’agit d’un autre «8000 tonnes» le Latouche-Treville qui avait opéré uniquement dans le bassin occidental de la Méditerranée. Sérieusement endommagé lors de l’opération HUKSKY (débarquement en Sicile) il est immobilisé pour réparations d’août 1952 à mars 1953 avant de rallier la Méditerranée orientale et l’Adriatique où il va y opérer jusqu’à la fin de la guerre.

Il est à nouveau endommagé le 7 octobre 1953 par la bombe d’un chasseur-bombardier allemand mais les dégâts sont assez limités. Il l’est à nouveau le 20 décembre lors d’un échouage à l’entrée du port de Durres récemment dégagé de la pression allemande.

Il va opérer en Adriatique jusqu’à la fin du conflit même si à partir du printemps 1954 il est clairement en sous-activité, certains marins remerciant le haut-commandement de leur payer une croisière d’agrément dans des eaux plutôt agréables.

Immobilisé pour travaux de juin à décembre 1954, il opère au sein de la Méditerranée jusqu’en mars 1955 quand il est mis en réserve. En décembre 1959 il est remis en service pour être transformé en croiseur de commandement ce qui va lui permettre d’opérer au Vietnam durant le premier conflit du même nom. Rentré en France en septembre 1967, il est mis en réserve puis démoli en 1969.

Le Gambetta qui avait fait jusqu’ici toute la guerre en Méditerranée va terminer le conflit en Océan Indien après une boucle en Mer du Nord. Autant dire que l’équipage à vu du pays comme on dit. Il participe à ANVIL puis à SKYLOCK avant de rallier des eaux nettement moins hospitalières météorologiquement parlant.

Après avoir opéré en Mer du Nord de juillet 1953 à mai 1954 (mais sans participer à BOREALIS), il rallie l’Océan Indien puis l’Indochine, y opérant de juin 1954 à septembre 1955. A son retour en Métropole, il est mis en réserve puis vendu à la démolition au printemps 1962.

Les croiseurs légers français menaient essentiellement des missions «recherche et destruction» même si à l’automne 1953 les navires ennemis en mer étaient une denrée rare. En revanche ils pouvaient assurer l’appui-feu feu des unités combattantes qu’elles soient régulières (1ère armée yougoslave, 1ère armée grecque et 8ème armée britannique) ou irrégulières (partisans communistes et maquisards royalistes).

Le réglage du tir se faisait parfois avec le concours d’avions légers d’observation (des «mouchards») ou via les ancêtres des contrôleurs aériens avancés qui pouvaient aussi bien déclencher, corriger et coordonner un tir venu des airs, venu du sol et venu des flots. Pour ne vexer personne je ne dirai pas qui était le plus précis.

En ce qui concerne les contre-torpilleurs pardon les escorteurs d’escadre, Le Triomphant à quitté la Méditerranée au printemps 1953. Après une remise en état à Bizerte de mars à juin 1953, il à rallié la Mer du Nord pour participer aux derniers combats dans cette autre zone périphérique. Adieu donc la chaleur méditerranéene et bonjour les frimats de la Scandinavie et de l’Arctique où il connaitra un sort tragique.

Il à été numériquement remplacé par un nouveau venu l’escorteur d’Escadre D’Assas qui jusqu’ici avait opéré uniquement dans le bassin occidental de la Méditerranée. Oh certes il avait participé à l’opération SKYLOCK mais il n’avait jamais connu les joies de la navigation dans les eaux grecques ou l’Adriatique. C’est donc désormais chose faite, le navire menant des raids contre les lignes de communication ennemies.

En effet devant l’insécurité croissante des routes et chemins, les allemands et les croates utilisaient de plus en plus la voie maritime pour ravitailler leurs garnisons mais ne possédant par de navires hauturiers de combat ils étaient donc à la merci des navires de combat médians alliés. Tout juste la crainte de l’aviation rendaient les alliés prudents.

Le D’Assas arrive sur place après une refonte de mars à juin 1953 à Bizerte avec renforcement de la coque, remise en état de l’appareil propulsif, renforcement de la DCA et modernisation de l’électronique.

Le conflit mondial terminé, il va rallier l’Indochine à la mi-septembre 1954 pour participer à la reprise en main de la colonie d’Extrême-Orient qui occupait une place à part dans l’imaginaire français. Rentré en France en septembre 1958, il est mis en réserve puis démoli en 1961.

Le Tartu est lui toujours là, connaissant par cœur la mer Egée, la mer Ionienne et même l’Adriatique où il opéra à partir de janvier 1954, l’ancien contre-torpilleur étant immobilisé pour une refonte de juillet à décembre 1953, des travaux anormalement longs en raison à la fois d’un mauvais état général lié à une utilisation intensive, la volonté de moderniser le navire et un incendie accidentel qui va retarder son retour au combat initialement prévu pour l’opération SWORD.

Opérant dans l’Adriatique de janvier à juillet 1954 _essentiellement dans des missions de bombardement littoral_ le contre-torpilleur va participer à des missions dans l’immédiat après guerre en soutien des gouvernements grecs et yougoslaves.

Rentré à Toulon en mars 1955, il est mis en réserve car dans un état d’usure prononcé. Il est pourtant remis en service en septembre 1955 comme navire-école de cannonage, rôle qu’il va assurer jusqu’en décembre 1959 quand après une nouvelle avarie il est désarmé puis coulé comme cible en avril 1960.

Autre vétéran des combats dans cette région le Du Guesclin qui va opérer dans la partie orientale et levantine de la Mare Nostrum jusqu’à la fin du conflit en Europe, n’étant absent que durant des périodes d’entretien et de réparations (janvier-avril 1951, octobre-novembre 1951 novembre 1952-janvier 1953 et mars-mai 1954). Il va alors rallier l’Océan Indien puis l’Indochine.

Il va y être affecté jusqu’à son désarmement survenu en septembre 1963 en pleine première guerre du Vietnam. Après inspection, il est estimé qu’un retour en Métropole pour une démolition serait trop risqué. Décision est prise de le démolir sur place en l’occurrence dans une forme de la base de Cam-Ranh (septembre 1967-janvier 1968).

L’Audacieux est lui un revenant. Ayant opéré dans les eaux grecs jusqu’en juin 1951 il est immobilisé pour réparations de juillet 1951 à février 1952 mais une fois à nouveau opérationnel au lieu de revenir dans le bassin oriental, il va opérer dans le bassin occidental jusqu’en juin 1953 quand il rallie l’Adriatique où il va rester jusqu’à la fin du second conflit mondial.

Il est endommagé à plusieurs reprises mais jamais sérieusement au cours du deuxième semestre 1953 : l’explosion d’une mine le 4 juillet 1953, un échouage à la sortie du port de Tarente le 17 août 1953 et enfin des éclats d’un obus d’une batterie côtière croate défendant Split le 4 septembre 1953 alors qu’il couvrait un raid de maquisards royalistes. Rien d’équivalent à ce qui s’était passé en juin 1951.

Il va opérer dans l’Adriatique jusqu’à la fin de la guerre en Europe, rentrant à Toulon en octobre 1954 où il continue sa carrière opérationnelle mais son état très dégradé et la nécessité de faire des choix tant sur le plan technique qu’humain impose une mise en réserve en octobre 1956.

Une inspection menée au printemps 1957 pour une éventuelle remise en service comme navire-école de canonnage ou navire d’essais aboutit à un avis négatif de la part de la commission chargée de cette besogne. Désarmé le 17 juin 1957, il est coulé comme en septembre lors d’un exercice de tir mené par la 2ème Escadre.

Le Volta orphelin de son sister-ship Mogador avait été sérieusement endommagé le 30 septembre 1952. Il va être immobilisé pour réparations jusqu’au mois de février 1953, étant à nouveau opérationnel en mars soit à temps pour participer à SLEDGEHAMMER puis à SWORD, assurant la couverture antiaérienne et l’appui-feu des troupes au sol, le tir sur but surface étant peu fréquent en cette fin de conflit.

A nouveau endommagé le 7 février 1954 par l’explosion d’une mine, il est sommairement réparé à La Sude puis mis en réserve à Bizerte en avril. On envisage un temps de le désarmer mais finalement décision est prise de le remettre en état et de le transformer en conducteur de flottille.

Les travaux qui seront menés de mars à septembre 1955 voit notamment le débarquement de la tourelle II de 130mm (supérieure avant) pour l’installation d’un rouf de commandement et le débarquement d’une partie des torpilles. Le navire va ainsi continuer à servir dans la marine fançaise jusqu’en juin 1970 quand il est désarmé. Il est sauvé de la démolition et préservé comme musée à flot à Nantes.

Le Maillé-Brézé après avoir participé à l’opération SLEDGEHAMMER est endommagé par une batterie côtière ce qui va lui imposer deux mois de travaux en juin et juillet à Bizerte. Il ne va cependant pas retrouver les eaux grecques puisque l’état-major préfère l’envoyer en Mer du Nord où il va opérer non pas jusqu’à la fin de la guerre mais jusqu’à sa destruction par l’aviation allemande le 7 août 1953.

L’escorteur d’escadre Aumale à moins de chance le 19 mars 1953 pour ce qui constitue le dernier coup d’éclat d’une marine italienne anémiée. Alors qu’il opérait en Adriatique pour une mission recherche et destruction, il est surpris par des bombardiers italiens (NdA Fiat BR.20 ou CANT Z.1018 selon les sources).

Sans couverture de chasse et en dépit d’une DCA vigoureuse et rageuse, l’escorteur d’escadre tout en envoyant dans les flots quatre avions transalpins encaisse deux torpilles et une bombe. Le navire se casse en deux et coule rapidement (pour sa partie avant) et plus lentement (pour sa partie arrière), permettant à une partie de l’équipage de se sauver.

Ils vont dériver vers les côtes du Monténégro où ils sont récupérés par des maquisards yougoslaves avec lesquels ils vont faire le coup de feu ! Cette aventure sera raconté en détail par un jeune officier canonnier ayant survécu : le lieutenant de vaisseau Pierre Guillaume appelé à un grand avenir.

Ce dernier demandera même à continuer à opérer avec les maquisards avant qu’on lui fasse comprendre que sa place est sur un navire et non à crapahuter dans les montagnes de Yougoslavie !

Cette expérience lui sera précieuse quand il participera plus tard à la première guerre du Vietnam, un conflit où il sera davantage question de crapahutage que de beaux mouvements d’escadre.

Le Conflit (213) Balkans (47)

Bien qu’affaiblies les unités aériennes allemandes et bulgares représentent toujours une menace non négligeable pour les unités aériennes alliées. Néanmoins le rapport de force est clairement en faveur des alliés et les aviateurs de l’Axe doivent jouer avec le terrain, la météo et leur expérience pour échapper aux avions ennemis.

Rien de nouveau sous le soleil en ce qui concerne la tactique. La chasse doit maitriser l’espace aérien, mener des raids de chasse libre dans la profondeur pendant que les chasseurs-bombardiers doivent appuyer les troupes au sol et que les bombardiers doivent mener des missions d’interdiction loin du front. Les avions de reconnaissance, d’observation et de coopération doivent alimenter les troupes et les état-majors en informations fraiches et fiables.

En fait ce qui retarde la maitrise du ciel balkanique par les alliés ce sont des problèmes logistiques et l’absence de bons terrains, de bons aérodromes. La plupart des plate-formes aéronautiques sont des pistes sommaires avec des installations réduites au strict minimum.

Et quand les rares aérodromes de bonne qualité sont capturés par les alliés ils ont été généralement copieusement bombardés par leurs nouveaux propriétaires. Néanmoins les unités du génie qu’elles soient yougoslaves, grecques ou du Commonwealth vont réaliser des prodiges pour remettre rapidement en état ces installations ô combien vitales.

En mer comme nous le savons les alliés ont une maitrise totale et complète ou peu s’en faut. Les unités navales allemandes et bulgares ont été anéanties, les italiennes sont soient bloquées au port faute de carburant et d’équipages, sabordées dans leurs ports ou ayant rallié les alliés pour être mis en gardiennage alors que nul doute que les équipages auraient aimé reprendre immédiatement la lutte.

Finalement à l’automne 1953 une petite marine italienne réapparaitra aux côtés des anglo-saxons en dépit des protestations grecques, yougoslaves et même françaises qui trouvèrent la pilule un peu dure à avaler.

Leur seule consolation fût que sa taille fût volontairement limitée pour des questions politiques même si les plus cyniques mettaient cette limitation sur le manque de pièces détachées et de munitions adaptées (sans compter la problématique des équipages).

Pour éviter tout problème, ces navires ont opérer en Adriatique mais le long des côtes italiennes mais je doute que cela ait beaucoup réconforté les français et surtout les grecs et les yougoslaves.

Son action sort du cadre de ce volume mais juste pour la mise en bouche voici les navires qui ont rallié les alliés d’abord Malte puis Bizerte. Le lac tunisien étant vite saturé, ils seront dispersés dans différents mouillages nord-africains. Cela donne la situation suivante :

-Cuirassés Roma Caio Duilio Dante Alighieri (ex-Littorio) et Guilio Cesare

-Croiseurs légers Raimondo Montecuccoli Giovanni delle Bande Nere (ex-Emanuele Filiberto Duca d’Aosta) Eugenio di Savoia Giuseppe Garibaldi Gabriele d’Annunzio Giovanni Caboto Iono Adriatico

-Croiseurs-éclaireurs Attilio Regolo Claudio Druso Ulpiano Traiano Vispania Agrippa

-Cacciatorpidiniere Giosué Carducci Artigliere Bersaglière Granatiere Bombardiere Legionario Castelfidardo Curtatone Bittano Ricasoli Giovanni Nicotera

-Torpilleurs Callipso Pallade Calliope Partenope Pleiade Antares Lince Procione Orsa Fionda Alabarda Spada

-Sous-marins Liaspro Turchese Dagabur Macalle Neghelli Francesco Morosini Alabastro Bronzo Vortica Nautilo

Ces restes sont imposants mais seule une infime partie sera remise en service pour des raisons politiques et techniques comme nous le verrons dans le Tome 14.

Les cuirassés alliés faute de congénères à combattre et à envoyer par le fond vont être surtout être utilisés comme canonnières, utilisant leurs puissants canons de 356, de 380 et de 406mm mais aussi de 130 et de 133mm. La DCA pouvait également jouer un rôle important.

C’est par exemple le cas du cuirassé français Alsace avec ses neuf canons de 380mm, ses 24 canons de 130mm et sa DCA légère. Il est endommagé à plusieurs reprises soit de manière accidentelle (échouage en quittant Bizerte le 17 juin 1953) ou sous les coups de l’ennemi (mine italienne le 8 juillet 1953, bombe d’un bombardier allemand le 17 octobre 1953). Voilà pourquoi le cuirassé est très usé en septembre 1954 et va connaître une carrière fort courte puisqu’il sera désarmé dès 1960 puis démoli en 1963.

Le vénérable HMS Valiant continue sa longue carrière. C’est un survivant car sans la perte du HMS Barham victime de mines il aurait été désarmé dès 1952.

On le préserve cependant en limitant son activité au strict nécessaire et malgré des travaux de juin à décembre 1952, le sister-ship du Queen Elizabeth ayant l’âge de ses artères ou plutôt de sa tuyauterie. Il va participer à SLEDGEHAMMER et SWORD. Il sera désarmé le 17 mars 1954 et démoli trois ans plus tard.

Même situation pour le HMS Nelson qui après avoir bombardé Tarente et Bari dans le cadre de l’opération SKYLOCK et des combats qui y sont liés à retrouvé les eaux grecques et l’Adriatique pour appuyer l’avancée des troupes alliées.

En relatif meilleur état que le Valiant il sera néanmoins désarmé dès le 14 octobre 1954 sachant que son activité était depuis quelques mois fort téduite.

Ce sera encore pire pour son sister-ship le HMS Rodney. Après avoir assuré l’appui-feu des troupes au sol lors de l’opération SLEDGEHAMMER, il est désarmé dès le 14 juin 1953. Ancré à Alexandrie, il sert symboliquement de navire-amiral statique pour la Méditerranean Fleet. Ramené en Grande-Bretagne fin 1958 il est finalement démoli à partir de septembre 1960.

Fort heureusement pour l’honneur de la marine britannique, tous ses cuirassés déployés en Méditerranée ne sont pas bons pour la ferraille.

Certains sont encore dignes des meilleurs cuirassés mondiaux comme le HMS Duke of York qui va participer aux différentes opérations amphibies (ANVIL SLEDGEHAMMER SKYLOCK SWORD), la puissance de ses canons de 14 pouces (pardon de 356mm) étant très appréciée tout comme sa DCA quand de rares avions allemands pointaient le bout de leur hélice.

Désarmé à son retour en Grande-Bretagne en en septembre 1956, il sera mis en réserve en 1962 et démoli en 1965.

Son sister-ship Prince of Wales avait été sérieusement endommagé par deux torpilles en mai 1951 ce qui lui avait imposé plus d’un an de réparations de juin 1951 à septembre 1952. Cela avait été l’occasion de moderniser sa DCA et son électronique embarquée.

Considéré comme le «KGV» le plus moderne, il va resté déployé en Méditerranée jusqu’à l’automne 1953 quand son maintien dans la Mare Nostrum ne se justifiant plus il va rallier l’Océan Indien pour participer aux derniers combats contre le Japon.

Il va rester dans la région jusqu’en décembre 1955 quand il rentre en Métropole pour un petit carénage destiné à en faire le navire-amiral de la Home Fleet ce qu’il va être de mai 1956 à septembre 1959 date de sa mise en réserve. Officiellement désarmé en mai 1960 il est vendu à la démolition en 1961 et démantelé.

En ce qui concerne les porte-avions, la France réorganise son dispositif. C’est ainsi que le Commandant Teste quitte la Méditerranée en septembre 1953 après trois mois de travaux à Bizerte pour rallier l’Océan Indien et déclencher le feu de Wotan sur les japonais.

Il reste néanmoins le Guillaume le Conquérant, un porte-avions léger qui va opérer en Adriatique pour couvrir les côtes et traquer la poussière navale ennemie essentiellement croate. Ce porte-avions opérait souvent avec des croiseurs, des destroyers et des escorteurs d’escadre dans des missions où les différents navires s’appuyaient mutuellement.

C’est ainsi que les navires de surface protégeaient le porte-avions pendant que le «pont plat» assurait la protection contre l’aviation avec des chasseurs et assurait le guidage des tirs qu’ils soient contre buts surface ou contre terre.

On vit même parfois les croiseurs et les destroyers tirer contre terre pour dégager des partisans et des maquisards pris dans une embuscade, la présence d’agents de renseignement facilitant une coordination qui ne fût jamais parfaite mais qui ne cessait de s’améliorer.

L’action des porte-avions françaisest relayée par le HMS Ark Royal pour tenter de maintenir une permanence à la mer. Il alterne raids sur les Balkans et l’Italie péninsulaire, mission de reconnaissance et de recherche. Il sera envoyé à l’été 1954 en Asie du Sud-Est mais son apport à la victoire finale dans la région sera pour le moins limité.

Il servira de transport de troupes pour rapatrier en Australie les prisonniers alliés libérés (des camps vont être mis en place pour leur permettre de récupérer physiquement et moralement. Hélas certains succomberont d’une captivité particulièrement dure, éprouvante pour ne pas dire violente), son groupe aérien opérant depuis la terre pour maintenir un certain niveau opérationnel. Rentré en Grande-Bretagne en septembre 1955, en surplus il est désarmé puis démoli en 1959 malgré une tentative pour le préserver comme musée à flot.

En janvier 1953 le porte-avions blindé HMS Illustrious arrive en Méditerranée après avoir combattu en Mer du Nord. Immobilisé pour réparations de février 1950 à mars 1952, il va opérer en Mer du Nord avant de rallier la Mare Nostrum pour participer à SKYLOCK au large de Tarente. Il va ensuite participer à SLEDGEHAMMER et SWORD en couvrant les troupes, feraillant avec les derniers avions allemands, assurant l’appui-feu et l’éclairage des troupes au sol.

Sa carrière va s’achever là car après une refonte entre janvier et mai 1954, il va servir de porte-avions école jusqu’en 1958 avant d’être démoli deux ans plus tard en 1960.

Il va y retrouver son sister-ship Victorious qui avait déjà opéré en Méditerranée mais dans le bassin occidental et ce de mars 1951 à septembre 1952. Après avoir subit un petit carénage à Alexandrie en octobre et novembre 1952, il allait opérer en Méditerranée orientale jusqu’en mars 1954. Dans un état matériel fort dégradé il sera désarmé dès juin 1955 utilisé comme ponton-école jusqu’à sa démolition en 1969.

Le HMS Indomitable croise un temps ses deux ainés mais après un carénage à Alexandrie en avril et mai 1953 il va rallier l’Océan Indien puis l’Asie du Sud-Est où il va opérer jusqu’à la fin du conflit et même bien après car il ne rentrera en métropole qu’en mai 1959 pour une modernisation qui va lui permettre de servir encore vingt ans ! (1979) mais ceci est une autre histoire que votre serviteur racontera peut être un jour.

Depuis le début du conflit le porte-avions lourd HMS Furious alternait entre les bassins occidentaux et orientaux de la Méditerranée. Il ne change pas ses bonnes habitudes, apportant son écot aux opérations liées à ANVIL SKYLOCK et SWORD (au cours de laquelle il est endommagé). En revanche il manque SLEDGEHAMMER car immobilisé pour un petit carénage d’août à novembre 1953.

Jusqu’à la fin du conflit ses avions embarqués vont combattre en Méditerranée et en Adriatique en dépit des réserves de certains officiers de marine sur le déploiement de porte-avions dans cette mer resserée.

Sa carrière d’après guerre se passera également en Méditerranée (janvier 1955-octobre 1960) mais suite à des restrictions budgétaires il ne pourra pas être refondu et sera démoli en 1970 après l’échec d’un projet de conservation comme musée à flot du côté d’Aberdeen.

Le 14 mars 1953 le porte-avions HMS Terrific est surpris au large de Thessalonique par des Junkers Ju-288 allemands. Huit bombardiers passent à l’attaque, quatre sont armés de bombes et quatre armés de torpilles.

Le navire se défend comme un beau diable avec son escorte et sa chasse mais encaisse une bombe et une torpille. Le navire peu ou pas protégé coule rapidement après avoir été ravagé par un terrible incendie.

Les croiseurs lourds, les heavy cruiser sont toujours là. Certains y revenant comme le croiseur français Saint Louis qui avait quitté lé bassin oriental de la Mare Nostrum en octobre 1950 après avoir été sérieusement endommagé.

Réparé il avait combattu en Méditerranée occidentale de mars 1951 à décembre 1952 avant de revenir en Méditerranée orientale pour participer à l’opération SLEDGEHAMMER en attendant l’opération SWORD. Il assure l’appui-feu des troupes au sol et leur couverture antiaérienne. Il guidait parfois l’aviation que ce soit pour des missions de combat ou de secours.

Son sister-ship Charles Martel endommagé lors de l’opération ANVIL est immobilisé pour réparations à Bizerte jusqu’en février 1953. Il revient dans les eaux grecques dès le mois de mars mais pour fort peu de temps, son redéploiement dans l’Océan Indien étant déjà acté pour l’automne de la même année.

En réalité il sera retiré des opérations en juillet pour une remise en état exécutée à Bizerte avant que le dernier croiseur lourd construit par la marine française ne rallie l’Océan Indien puis l’Asie du Sud-Est. Il y restera jusqu’en mars 1955, le navire rentrant ensuite en Métropole pour être transformé en croiseur lance-engins (1957-1960) ce qui lui permis de servir jusqu’en 1972 date de son désarmement et de sa préservation comme musée à flot à Bordeaux.

Le HMS Hawke est lui aussi toujours là. Il participe aux différentes opérations amphibies servant comme de coutume de plate-forme d’appui-feu, de plate-forme antiaérienne ainsi que de navire de commandement. Il est ainsi engagé pour ANVIL, SKYLOCK et SWORD mais manque SLEDGEHAMMER en raison d’un petit carénage qui à été avancé suite à une avarie de machine.

Il va rester jusqu’à la fin de la guerre en Méditerranée et même jusqu’à sa refonte lance-missiles (1959-1961), refonte qui lui permettra de prolonger sa carrière jusqu’en 1971 date de son désarmement (démoli en 1974).

Son sister-ship le HMS Raleigh à lui connu un destin différent, étant immobilisé pour carénage de septembre 1952 à février 1953, un incendie accidentel survenu en décembre 1952 expliquant des travaux anormalement longs en temps de guerre.

Si il manque ANVIL, il est présent pour les deux autres offensives majeures sur le front balkanique à savoir SWORD et SLEDGEHAMMER.

Il va d’ailleurs rester en Méditerranée et en Adriatique jusqu’à la fin de la guerre et même bien après puisqu’il ne rentrera en Grande-Bretagne qu’en 1959 pour poursuivre après refonte (1960-61) une carrière de croiseur porte-hélicoptères, assurant le commandement des opérations amphibies jusqu’à son désarmement survenu en 1977 (il à été démoli en 1980).

Ses sister-ship HMS Marlborough et Blenheim sont entrés dans l’histoire comme étant les derniers croiseurs lourds britanniques.

Le premier nommé avait opéré en Méditerranée occidentale (juin 1951-août 1952) avant de passer dans le bassin oriental pour participer aux nombreuses opérations amphibies menées. Il est de toutes les opérations sauf de mars à octobre 1953 où le navire est immobilisé à Alexandrie pour des réparations et une remise en état suite à l’explosion d’une mine le 4 mars 1953.

Il va opérer dans la région jusqu’en mars 1954 quand le heavy cruiser va rallier l’Océan Indien. Il rentrera en Métropole en 1956, est mis en réserve en 1958 avant d’être démoli en 1964.

Le HMS Blenheim endommagé le 7 juin 1952 est en réparations jusqu’en août 1952, participant à ANVIL puis à SLEDGEHAMMER mais pas à SWORD car après un carénage de juin à septembre 1953 est suivit d’un retour en Mer du Nord pour participer à l’opération BOREALIS.

Il opère en Mer du Nord jusqu’en septembre 1954, est immobilisé pour carénage d’octobre 1954 à mars 1955 avant un nouveau déploiement en Méditerranée. Stationné à Malte, il rentre en Grande-Bretagne en juin 1958. Désarmé, il sera démoli en 1962.

Dans le domaine des croiseurs légers un nouveau venu arrive, le HMCS Québec, un croiseur léger de la marine royale canadienne qui initialement avait commencé sa carrière sous pavillon britannique sous le nom de HMS Tiger.

Il va opérer alternativement entre la Mer Egée et l’Adriatique, le tir de ses canons de 6 pouces étant particulièrement apprécié par les troupes au sol.

A noter que durant tout le mois de septembre, il va opérer au large de Durres pour tenter de neutraliser l’artillerie allemande qui maintenait le port sous son feu. Un duel qui engendra quelques dégâts sur le croiseur léger mais sans conséquences sérieuses.

Son sister-ship le HMCS Ontario (ex-HMS Eagle) arrive en Méditerranée orientale au mois de mai 1953, opérant en Adriatique jusqu’à la fin du conflit, terminant la guerre dans le nord de l’Adriatique en l’occurrence Trieste. Il devait ensuite rallier le Pacifique mais entre le transit vers le Canada puis la remise en état, le Japon avait capitulé quand le croiseur léger canadien était enfin sorti de sa période de travaux.

Le HMS Penelope est aussi un nouveau venu en Méditerranée orientale où il arrive en février 1953 ce qui lui permet de participer à SLEDGEHAMMER et SWORD. Il assure l’appui-feu des troupes au sol, des missions de recherche et de destruction et de défense antiaérienne. Il est endommagé par une bombe le 14 août 1953 mais les dégâts sont limités, le navire reprenant rapidement les combats.

Il reste déployé dans la région jusqu’à la fin du second conflit mondial, revenant en Grande-Bretagne uniquement pour une refonte d’octobre 1954 à février 1955. il retournera ensuite en Méditerranée où il servira jusqu’en juin 1956. Usé, il rentre en Grande-Bretagne où il est aussitôt désarmé.

Le HMS Manchester est de retour en Méditerranée orientale en juin 1953 après huit mois de réparations suite aux dégâts causés lors de l’opération THUNDERBOLT. Il va participer à l’opération SWORD ainsi qu’à tous les combats _fort peu nombreux en réalité_ et ce jusqu’à la fin du conflit. Rentré en Métropole en septembre 1955, il est désarmé en mai 1956 puis démoli en 1959.

Le croiseur léger antiaérien HMS Bonaventure accompagne souvent le porte-avions HMS Ark Royal pour assurer sa protection mais aussi la coordination des opérations aériennes. Il est parfois détaché pour mener des missions en solitaire (notamment quand le porte-avions est indisponible). Il survit au conflit mais sera rapidement désarmé (14 septembre 1955) et démoli.

Son sister-ship le HMS Phoebe à moins de chance le 12 novembre 1953. Alors qu’il couvrait le porte-avions HMS Furious, il est surpris par un bombardier-torpilleur Ju-188 qui touche le CLAA avec une torpille qui explose contre une soute à munitions. L’arrière disparaît dans une formidable explosion, l’avant coulant peu après.

Le HMS Hermione connait la même carrière que son sister-ship Bonaventure, suivant notamment le porte-avions d’escadre HMS Indomitable. Après les dégâts en 1952 il n’est plus endommagé sérieusement et termine le conflit en relatif bon état. Il sera désarmé en 1960 vendu à la marine néo-zélandaise où il servira avec l’ancien Sirius jusqu’en 1975.

En janvier 1954 le HMS Royalist arrive en Méditerranée orientale après une année 1953 blanche suite aux dégâts causés par une mine lors de l’opération SKYLOCK. Il va opérer dans la région jusqu’en septembre 1955. En réserve en décembre 1956 à son retour en Grande-Bretagne, il sera désarmé officiellement en 1957 puis démoli en 1958.

Son sister-ship le HMS Spartan est bien plus actif puisqu’il participe aux trois grandes offensives balkaniques (ANVIL SLEDGEHAMMER SWORD). Il va opérer en Adriatique jusqu’en juin 1954 assurant le blocus des côtes et l’appui-feu des troupes au sol.

Refondu à Alexandrie de juin 1954 à mars 1955 (remise en état complète de son système propulsif, modernisation de la DCA et de l’électronique), il va rester dans la Mare Nostrum jusqu’à son désarmement en juin 1963, le navire étant démoli en 1965 en Grande-Bretagne.

En janvier 1954, le croiseur léger HMS Gambia arrive en Méditerranée orientale après avoir passé la guerre en Mer du Nord puis en Océan Indien. Son activité est limitée à des missions de présence et d’appui-feu. Sa compagnie de débarquement est mise à terre pour sécuriser certains ports du nord de la Croatie.

Rentré en Métropole début 1955, il poursuit sa carrière au sein de la Home Fleet jusqu’au 17 octobre 1958 quand il est désarmé et mis en réserve. Après l’échec d’un projet de préservation à Newcastle et d’une transformation en croiseur lance-missiles, le navire est vendu à la démolition en mars 1961 et démantelé.

Son sister-ship le HMS Uganda est toujours là en Méditerranée à la fin du conflit mais il est particulièrement usé par différentes avaries de combat et surtout une usure liée à un usage très peut être trop intensif.

Voilà pourquoi il est mis en réserve dès le 17 octobre 1954 à son retour en Grande-Bretagne. Il est brièvement remis en service de mars à décembre 1955 après des travaux mais suite à une nouvelle avarie de chaudière il est définitivement désarmé en janvier 1956 puis démoli deux ans plus tard en 1958.

Le HMS Bellerophon à combattu en Mer du Nord durant quasiment tout le conflit. Après une période de réparations de novembre 1953 à février 1954 il est envoyé en Méditerranée pour une mission de présence, une sorte de service après vente du conflit.

Il va y rester jusqu’en décembre 1955 opérant depuis Malte. Il est désarmé en février 1956 mais sauvé de la démolition en étant transformé en croiseur lance-missiles (NdA il était en meilleur état que le Gambia initialement envisagé). Il va servir dans la marine britannique jusqu’en 1969 date de son désarmement, sa démolition survenant deux ans plus tard (septembre-décembre 1971).