Mitteleuropa Balkans (176) Grèce (20)

Sous-marins

Classe Katsonis

Les Katsonis sont dérivés des Circé

Les deux sous-marins de la Classe Katsonis sont des submersibles de conception et de fabrication française. Inspirés du type Circé, ils ont été construits à Bordeaux (Katsonis) et à Nantes (Papanikolis). Ils ont été mis en service respectivement en juin 1928 et en décembre 1927.

Déclassés en septembre 1939, ils devaient être remplacés mais la marine grecque faute de moyens financiers n’à pu le faire. Elle s’est donc contentée de les moderniser entre 1942 et 1944 ce qui apportait un plus mais qui ne résolvait un certain nombre de limites.

Toujours en service en septembre 1948 et en mai 1949, les deux submersibles vont connaître des sorts différents. Le Katsonis est coulé le 12 mai 1949 par un hydravion italien alors qu’il tentait de se mettre en position pour torpiller un convoi se formant à la sortie du port de Valona. Aucun membre d’équipage n’à survécu.

Son sister-ship à survécu à la Campagne de Grèce. Il se réfugie à Alexandrie mais ne reprendra jamais du service actif car trop ancien et trop usé. Il sert brièvement de sous-marin d’entrainement avant d’être immergé au large de l’Egypte pour servir de but sonar d’entrainement. La coque est relevée après guerre puis démantelée.

Caracteristiques Techniques

Déplacement : 522 tonnes en surface 703 tonnes en plongée

Dimensions : longueur 62.5m largeur 5.3m tirant d’eau 3.6m

Propulsion : deux moteurs diesels développant 1200ch et deux moteurs électriques de 1000ch, deux hélices

Performances : vitesse maximale 14 nœuds en surface 9.5 nœuds en plongée distance franchissable 3500 miles nautiques à 10 nœuds en surface et 100 miles nautiques à 5 nœuds en plongée Immersion 80m

Armement : (origine) un canon de 100mm et deux mitrailleuses six tubes lance-torpilles de 533mm (quatre à la proue et deux à la poupe) (1949) un canon de 100mm, un canon de 20mm et six tubes lance-torpilles de 533mm

Equipage : 30 officiers et marins

Classe Protefs

Le Protefs

Les quatre unités formant la Classe Protefs sont elles aussi de conception et de fabrication françaises mais un peu plus grosses et un peu plus récentes.

Construites par les ACL de Nantes (Protefs Nirefs Triton) et les chantiers navals français de Caen en sous-traitance ACL (Glafkos), ils ont été mis en service en 1929 pour le premier et en 1930 pour les trois autres.

Ils ne sont guère plus modernes que les Katsonis et la modernisation permet certes de prolonger le service de quelques années mais cela ne faisait que repousser le problème. Le second conflit mondial ne permis pas le renouvellement de la flotte car la Grèce n’avait pas la capacité de construire des sous-marins.

Le Protefs à disparu durant la campagne de Grèce. En patrouille en Adriatique, il devait rentrer le 7 juin 1949 mais il n’à plus donné signe de vie après une dernière vacation radio dans la soirée du 4.

Les recherches engagées après guerre n’ont pas permis de retrouver l’épave tout comme les campagnes de recherche menées en 1960, en 1964, en 1980 et en 1994. Plusieurs théories ont été avancées celle la plus souvent citée étant une explosion causée par une mine suivit d’un naufrage si brutal qu’un SOS n’à pas pu être envoyé.

Les trois autres sous-marins sont parvenus en Egypte mais dans un tel état que leur remise en service est très aléatoire. Elle est d’ailleurs abandonnée au profit de la cession de deux sous-marins de 800 tonnes français.

Les Nirefs et Glafkos sont cannibalisés au profit du Triton puis utilisés comme but sonar pour l’entrainement des opérateurs sonars.

Le Triton est utilisé pour l’entrainement des sous-mariniers grecs jusqu’en septembre 1952 quand il est désarmé, utilisé comme ponton-électrique au profit des sous-marins transférés par la France. Il est démoli en 1959.

Caracteristiques Techniques

Déplacement : surface 680 tonnes plongée 870 tonnes

Dimensions : longueur 68.6m largeur 5.73m tirant d’eau 4.18m

Propulsion : deux moteurs diesels Sulzer développant 1420ch deux moteurs électriques développant 1200ch 2 hélices

Performances : vitesse maximale 14 nœuds en surface 9.5 nœuds en plongée distance franchissable 3500 miles nautiques à 10 nœuds en surface 100 miles nautiques à 5 nœuds en plongée Immersion 80m

Armement : un canon de 100mm, un canon de 3 livres puis deux canons de 37mm, huit tubes lance-torpilles de 533mm (six à la proue et deux à la poupe)

Equipage : 41 officiers et marins

Classe Phenix

Schéma de la classe Phenix

Le 15 juin 1939 le sous-marin Phenix est perdu au large de l’Indochine. Le 24 juin 1939, un décret-loi autorise la commande d’un sous-marin destiné à remplacer cette unité de classe Pascal (série des 1500 tonnes) et dans la foulée une version tropicalisée des sous-marins de 800 tonnes classe Aurore.

Les modifications augmentent le déplacement du sous-marin et on en profite pour uniformiser le calibre des tubes lance-torpilles avec uniquement des tubes de 550mm au lieu de 550 et de 400mm pour les classes précédentes.

Douze sous-marins sont commandés et vont porter les noms des mois du calendrier révolutionnaire.

Le Phenix est mis en service en 1944, les Vendémiaire Ventôse Frimaire Prairial Floréal Nivôse et Messidor en 1945, les Fructidor Pluviose Brumaire et Germinal en 1946 et enfin le Thermidor en 1947.

En septembre 1948 sont déployés sur différents théâtres d’opérations avec huit unités en Méditerranée (9ème DSM Phenix Ventôse Frimaire Prairial et la 17ème DSM Vendémiaire Nivôse Floréal et Messidor qui dépendent de la 3ème flottille de sous-marin, le bras armé sous-marin de la 6ème Escadre Légère), trois unités en mer du Nord (Fructidor Brumaire Pluviose) qui dépendent de la 16ème DSM placée sous le commandement de l’Escadre Légère du Nord alors que les deux dernières dépendent de la 23ème DSM qui sont déployés en Indochine sous les ordres des Forces Navales en Extrême-Orient (FNEO) (Germinal Thermidor).

Ce modèle de sous-marin intéresse la Grèce avant même le second conflit mondial mais le temps et les moyens financiers manquent pour permettre la commande de sous-marins de ce type.

Après la campagne de Grèce, Athènes qui reçoit une proposition pour le transfert de deux sous-marins étudie le type S britannique et le type Phenix ou Aurore français. C’est ce second modèle qui est choisit.

Après inspection, les grecs obtiennent le transfert du Ventôse et du Messidor qui subissent une véritable remise en état avant transfert, transfert qui est effectif respectivement en septembre 1951 et juillet 1952. Ils sont rebaptisés Katsonis et Protefs.

Le Protefs est coulé par un escorteur italien en janvier 1953 alors qu’il attaquait un convoi reliant Bari et Tarente. Le Katsonis survit au second conflit mondial, est profondément modernisé à Toulon dans le cadre du programme AMTATE (Améliorations Tactiques et Techniques) en 1956/57.

Ce programme équivalent au programme GUPPY américain comprend la suppression du canon de pont et de la DCA, le remplacement des moteurs diesels par des moteurs plus puissants, le remplacement des batteries d’origine par des batteries haute-puissance, l’amélioration de l’hydrodynamisme de la coque, de nouveaux capteurs et la suppression des tubes lance-torpilles de poupe.

Ainsi modernisé le Katsonis va servir jusqu’au 30 septembre 1975 quand il est désarmé. Il est transformé en musée au Pirée, étant ouvert au public depuis 1977.

Caractéristiques Techniques de la classe Phenix

Déplacement : surface 925 tonnes plongée 1202 tonnes

Dimensions : longueur hors tout 74.9m largeur 6.5m tirant d’eau 4m

Propulsion : deux moteurs diesels Sulzer ou Schneider de 1500ch et deux moteurs électriques de 635ch entrainant deux lignes d’arbre

Performances : vitesse maximale en surface 16.5 noeuds en plongée 9 noeuds Rayon d’action en surface 3300 miles nautiques à 10 noeuds en plongée 70 miles nautiques à 5 noeuds Immersion maximale 100m

Après la réforme AMTATE, la vitesse en surface est portée à 18 nœuds la vitesse en plongée à 10 nœuds, l’immersion passe à 125m.

Armement : un canon de 100mm modèle 1934, un affût double de 25mm pour la défense antiaérienne et dix tubes lance-torpilles de 550mm (quatre tubes à l’étrave, deux à l’arrière et deux tourelles mobiles derrière le kiosque)

Equipage : 46 hommes (4 officiers, 9 officiers mariniers et 33 quartiers maitres et matelots).

Vedettes lance-torpilles

Une S-Boot

La géographie dicte la conception et l’organisation d’une flotte. La Grèce avec sa géographie archipélagique est un lieu idéal pour une puissante force de vedettes lance-torpilles. Pourtant il va falloir attendre la période de la Pax Armada pour que la marine royale héllène s’équipe de navires de ce type.

En septembre 1948, seize μικρό πλοίο επίθεσης (mikró ploío epíthesis, petits navires d’attaque) sont en service au sein de deux flottilles, les 4ème et 5ème flottilles. Ces vedettes ont été construites sur le lac de Constance par une division navale de la firme Dornier qui produisit un modèle de la firme Lürssen.

Ces vedettes livrées en 1943/44 au grand dam des italiens ont descendu en convois jusqu’au delta du Danube et le port roumain de Constansa où ils sont chargés en pontée sur un cargo pour rallier l’Arsenal de Salamis où elles vont recevoir l’armement prévu.

Ces navires ne reçoivent pas de nom mais les trois lettres MPE suvis d’un chiffre ou d’un nombre (un à seize).

Ces seize navires sont toujours en service en septembre 1948 et vont jouer un rôle majeur dans la Campagne de Grèce. Leur mission est d’harceler les navires de combat, les transports et lutter contre leurs homologues, les MAS.

Elles vont s’illustrer à plusieurs reprises, s’attirant rapidement le respect de leurs alliés comme de leurs ennemis. Deux MPE coulent le croiseur léger Emmanuele Pessano en compagnie du destroyer Hydra, d’autres coulent l’escorteur Canopo en janvier 1950.

Quand la Campagne de Grèce s’achève en mars 1950 il ne reste que neuf vedettes lance-torpilles opérationnelles ou du moins en service, les MPE-1 et 3 étant coulées par l’aviation (par les allemands pour la première, par les italiens pour la deuxième), les MPE-5 et 6 ont été détruites par des vedettes italiennes, la MPE-11 à été victime d’un incendie provoqué par un bombardement d’artillerie sur Salamis, le MPE-15 et 16 ont été coulées par des cacciatorpediniere italiens.

Les survivantes sont donc les MPE-2, 4, 7,8,9,10,12,13 et 14 qui se replient sur la Crète, opérant dans une flottille de marche pour défendre la grande île contre une potentielle invasion ennemie qui ne se produisit jamais.

Manquant de pièces, usées, ces vedettes ne peuvent vraiment durer. Cette situation à été anticipée par le gouvernement grec qui solicite les alliés pour commander des vedettes lance-torpilles neuves.

Des Fairmile D au port

Les américains, les français et les britanniques remettent leurs propositions et c’est le modèle britannique Fairmile D qui est sélectionné, seize vedettes sont commandées pour recréer deux flottilles, des vedettes livrées entre juin et septembre 1951.

Ces deux flottilles sont pleinement opérationnelles à la fin de l’année puis sont transférées début 1952, une flottille étant stationnée à Patras sur la côte occidentale du Péloponnèse et la seconde à Epidaure sur la côte orientale.

Si la première doit surtout s’attaquer aux convois ravitaillant l’île de Céphalonie, la seconde doit attaquer les convois nocturnes entre Le Pirée et les Cyclades.

De violents combats ont lieu, une véritable guerilla rude et impitoyable. Ces combats sont d’autant plus rudes que pendant longtemps la domination de l’espace aérien est disputé entre l’Axe et les alliés.

Au total les grecs vont recevoir trente-six vedettes lance-torpilles pour remplacer les vedettes détruites ou simplement usées par une utilisation intensive.

Outre l’attaque classique à la torpille ces vedettes vont également assurer d’autres missions comme le transport rapide de commando (les torpilles étaient laissées à terre pour permettre l’emport d’une douzaine de commandos) ou l’appui-feu avec l’embarquement à la place des torpilles d’un mortier ou d’un canon de montagne pour mener des missions d’appui-feu et de harcèlement.

Le second conflit mondial terminé ces vedettes vont participer à la guerre civile grecque avant d’êre remplacées par des vedettes plus modernes à coque en acier et armement renforcé avec toujours de l’artillerie légère, des mitrailleuses et des torpilles en attendant les missiles surface-surface.

Caractéristiques Techniques

Déplacement : standard 104 tonnes pleine charge 120 tonnes

Dimensions : longueur 35m largeur 6.35m tirant d’eau 1.50m

Propulsion : quatre moteurs essence Packard 4M 2550 dévellopant 5750ch et entrainant quatre hélices

Performances : vitesse maximale 31.5 nœuds distance franchissable 506 miles nautiques à 30 nœuds 2500 miles nautiques à 10 nœuds

Armement : deux canons de 40mm Bofors, quatre canons de 20mm Oerlikon (un affût double et deux affûts simples), quatre mitrailleuses de 7.7mm en affûts doubles, quatre torpilles de 533mm

Equipage : 21 officiers et marins

Navires légers

En ce qui concerne les navires légers, la marine royale grecque possède fort peu de navires en dépit de nombreuses îles à protéger et à surveiller.

En septembre 1948 on trouve une flottille hétéroclite avec de nombreuses Caïques réquisitionnées et armées de bric et de broc pour surveiller et défendre (sic) les îles.

Ces navires vont s’illustrer durant la Campagne de Grèce en évacuant de nombreux militaires et civils qui échappèrent à l’occupation et à la captivité pour continuer la lutte.

Certains équipages contractèrent un engagement au sein de la marine grecque, troquant leurs bateaux de pêche armés contre des vedettes légères construites par les français et les britanniques.

Ces vedettes au nombre de trente-deux vont opérer depuis la Crète et le Péloponnèse pour surveiller, sécuriser et parfois attaquer.

Une fois l’offensive lancée à l’automne 1952 ces vedettes furent parfois utilisées comme des transports de troupes ou pour des missions d’appui-feu.

Ces vedettes mesuraient 15.50m de long pour 3.80m de large, un tirant d’eau de 1.50m, un déplacement de 60 tonnes, une vitesse maximale de 25 nœuds avec un armement généralement composé d’un canon de 37 ou de 40mm, deux mitrailleuses lourdes, deux mitrailleuses légères et parfois quelques grenades ASM à l’efficacité limitée par l’absence d’Asdic.

Navires de soutien

En septembre 1939 la force auxiliaire de la marine grecque fait peine à voir avec des navires antiques :

-Le navire-atelier Hifaistos l’ancien navire-allemand Marie Repnel aménagé en navire-atelier chez Palmers en Angleterre en 1925.

-Le ravitailleur de sous-marins Amphitriti un navire datant de 1876 refondu en 1934 et qui fût successivement transport, yacht, navire hôpital et ravitailleur de sous marins.

-le pétrolier Prometheus (1889)

-La citerne Avra (1894)

-Des remorqueurs

-le voilier-école Arès

Face à l’augmentation des moyens de la marine grecque il faut augmenter la force auxiliaire mais cette volonté est freinée pour ne pas dire contrée par le manque de budgets. Il faut dire que le budget de la marine est non seulement limité mais en plus très sollicité par la construction de nombreux navires de combat.

Finalement quelques navires vont être construits ou reconvertis pour permettre un soutien logistique minimal. Une série d’accords sont passés avec des armateurs grecs qui mettent à disposition cargos et pétroliers en échange de généreuses exonérations d’impôts ce qui suscite nombre de débats et de critiques.

Si le pétrolier Prometheus victime d’un incendie en mars 1944 n’est plus là tout comme la citerne Ava (qui à coulé au mouillage à Salamis), les autres navires sont là, la marine grecque estimant qu’ils peuvent encore rendre des services. De nouveaux navires arrivent ce qui donne à la force auxiliaire de la marine grecque le visage suivant :

-Deux pétroliers (sans capacité de ravitaillement à la mer qu’à ma connaissance la marine grecque n’à pas pu ou voulu expérimenter), les Prometheus et Nymphea, deux pétroliers rachetés à un armateur en faillite.

Il s’agit de pétroliers de 8000 tonnes de jauge brut, mesurant 120m de long sur 17m de large pour un tirant d’eau de 7m, une vitesse maximale de 15 nœuds et un armement composé de deux canons de 76mm et de quatre canons de 20mm.

Si le Nymphea est torpillé par un sous-marin italien le 14 mars 1952 entre Alexandrie et la Crète, le Prometheus va survivre au second conflit mondial après avoir ravitaillé des dizaines pour ne pas dire des centaines de navires qu’ils soient grecs, yougoslaves, français ou britanniques.

Il est désarmé en 1969 et remplacé par un navire reprennant son nom, un pétrolier-ravitailleur conçu dès l’origine pour ce rôle.

-Le navire-atelier Hifaistos parvient à se réfugier à La Sude et assure le soutien technique des navires grecs et alliés dans ce magnifique port naturel. Victime d’une avarie de machine lors d’un transit vers Athènes en mai 1953, le navire est drossé à la côté. Le navire est remis à flot mais lors de son remorquage en direction de la base navale de Salamis une voie d’eau se déclare entrainant son naufrage.

-Le ravitailleur de sous-marins Amphitriti tente lui aussi de rallier la Crète mais rattrapé par l’aviation allemande il est coulé le 14 novembre 1949.

-Pour compléter les deux pétroliers, deux cargos baptisés Herkules et Zeus sont loués en 1944 pour dix ans auprès d’un armateur grec qui ne reverra jamais ses deux navires de 5000 tonnes de port en lourd, mesurant 100m de long sur 15m de large pour une vitesse de 15 nœuds (12 en pratique).

En effet ces deux navires sont perdus durant le conflit, l’Herkules saute sur une mine alors qu’il venait de quitter l’île de Céphalonie en octobre 1949 (le navire coupé en deux coule rapidement en ne laissant que fort peu de survivants) alors que le Zeus est coulé par l’aviation allemande lors de l’opération ANVIL le 17 septembre 1952.

15-Pétroliers et Ravitailleurs Rapides (6)

E-Pétrolier Nivôse

Le Nivôse bientôt rebaptisé La Sèvre

Le Nivôse bientôt rebaptisé La Sèvre

La marine nationale n’est pas la seule à profiter des réparations allemandes. La Compagnie Nationale de Navigation fait construire en Allemagne trois pétroliers baptisés Vendémiaire Frimaire et Nivôse. Ce dernier est mis sur cale au chantier Deutsch Werft de Hambourg en 1930, lancé et achevé en 1931.

La crise économique provoquée par le Krack du 24 octobre 1929 («Jeudi Noir») oblige la CNN à se séparer du dernier nommé qui est cédé à l’Etat et plus précisément au Ministère des Colonies en avril 1932 avant que ce dernier ne le mettre à disposition de la marine nationale en 1934. Le pétrolier assure des ravitaillement et des transports pétroliers. Il subit un grand carénage à Saint-Nazaire du 31 décembre 1938 au 3 juin 1939 (au bassin jusqu’au 6 mars 1939).

Le Nivôse rallie ensuite Toulon et c’est dans ce port qu’il va participer à la guerre de Pologne comme transport pétrolier et ravitailleur même si durant ce cours conflit, la neutralité italienne limite l’impact du conflit sur la Méditerranée.

Le choix du Nivôse comme nom du sous-marin Q-218 (type Phenix Y4) entraine la nécessité de rebaptiser le pétrolier. Trois noms sont envisagés : Ardèche Nièvre et Sèvre. C’est ce dernier qui est choisit, le changement de nom étant officialisé par décret le 27 janvier 1942, neufs jours avant la mise sur cale du Q-218 aux chantiers Auguste Normand du Havre.

Du 13 mai au 3 juillet 1942, le pétrolier Sèvre est échoué au bassin Vauban n°6 pour un nouveau grand carénage. Il est totalement remis en état et reçoit un système de ravitaillement à la mer.

Après des travaux complémentaires à quai (électronique, peinture, DCA), la Sèvre est armée pour essais le 20 juillet, effectuant ses essais les 21 et 22 juillet puis sa remise en condition du 24 juillet au 3 août 1942.

La Sèvre va rester basée à Toulon jusqu’au second conflit mondial, servant de ravitailleur (par exemple au profit du croiseur léger De Grasse le 18 juillet 1945), de transport pétrolier mais également de navire d’entrainement au profit notamment des réservistes de la 3ème région maritime.

Du  6 juillet au 2 septembre 1945, le pétrolier La Sèvre, il est échoué au bassin Vauban n°7 pour un nouveau grand carénage. Armée pour essais le 16 septembre, il effectue ses essais officiels les 17 et 18 septembre  et sa remise en condition du 20 au 31 septembre.

Du 17 juin au 7 août 1948, il est de nouveau échoué dans le bassin Vauban n°7 pour un nouveau grand carénage.

Après des travaux complémentaires à quai, il est armé pour essais le 20 août, sortant pour essais les 21 et 22 août puis pour remise en condition du 24 août au 3 septembre.

Il quitte Toulon le 4 septembre et rallie Fos sur Mer pour charger du mazout et du gazole. Il était encore en chargement le 5 septembre 1948.

Caractéristiques Techniques du Nivôse/Sèvre

Déplacement : standard 8500 tW pleine charge 16500 tonnes 14160 tonnes de port en lourd

Dimensions : longueur hors tout 148.60m longueur entre perpendiculaires 141.90m largeur 18.78m tirant d’eau 8.80m

Propulsion : une machine verticale à quadruple expansion Borsig alimentée en vapeur par trois chaudières développant 3400ch et entrainant une hélice

Performances : vitesse maximale 11.8 noeuds

Armement : deux canons de 100mm modèle 1917, deux canons de 37mm modèle 1925 et deux mitrailleuses de 8mm (1939-40). En 1948, les canons de 100mm sont toujours là mais la DCA se compose désormais de huit canons de 37mm Schneider modèle 1941 en quatre affûts doubles

Equipage : inconnu

15- Pétroliers et Ravitailleurs Rapides (1)

15°) PÉTROLIERS ET RAVITAILLEURS RAPIDES

En guise d’avant propos……

Après la rame et la voile, la navigation à pleinement profité de l’apparition de la propulsion mécanique avec la machine à vapeur alimentée par le charbon qui avait certes un fort pouvoir calorifique mais avait un certain nombre d’inconvénients : une masse importante, un ravitaillement très long et des panaches de fumées facilement repérables à l’horizon.

D’où la décision de passer au mazout issu du pétrole dont les premiers gisements ont été découverts au milieu du 19ème siècle notamment par le Dr Drake à Titusville aux Etats-Unis même si ce n’est qu’au début du vingtième siècle que les marines de guerre vont passer au pétrole.

L’Europe est cependant handicapée par l’absence de sources d’approvisionnement sous son contrôle, les principaux gisements étant avant le premier conflit mondial situés en Roumanie, au Mexique et au Texas.

Cela nécessite donc des navires spécialisés dans leur transport, des navires logiquement appelés pétroliers qui apparaissent dans la Royale en 1909. Il faut cependant reconnaître que la France n’est guère pressée d’adopter la chauffe au mazout puisqu’elle dispose de ressources charbonnières encore abondantes.

Si on prend l’exemple des cuirassés, les Courbet ne seront jamais totalement transformés pour chauffer au mazout et les Bretagne ne le seront que dans les années trente, près de vingt ans après les Queen Elisabeth de la Royal Navy alors que la Grande Bretagne possède elle aussi des réserves charbonnières intéressantes.

Le pétrolier qui avait commencé comme un simple cargo transportant des barils de pétrole devient peu à peu un navire équipés de soutes adaptées au transport de ce liquide visqueux, noirâtre et hautement addictif.

La nécessité de ravitailler les navires à la mer en carburant mais également en munitions, en vivres et pièces détachées entrainera la transformation des pétroliers qui deviendront de véritables ravitailleurs de combat.

Quand éclate la guerre de Pologne, la marine nationale dispose de quatorze pétroliers, une flotte assez ancienne puisqu’elle comporte des pétroliers de seconde main (Rhône Garonne Dordogne Loire et Odet) et des pétroliers acquis neufs mais construits souvent après le premier conflit mondial (Loing Mékong Niger Elorn Var et Nivôse), de simples transports pétroliers encore bien incapables de mener des ravitaillement à la mer.

Cette situation est cependant amenée à s’améliorer car plusieurs navires sont en construction à savoir les quatre pétroliers ravitailleurs d’escadre de classe La Seine et les six ravitailleurs rapides de classe L’Adour même si seulement cinq sont sur cale (L’Adour Lot Tarn Charente La Saône), les autres étant au stade de l’approvisionnement.

A ces dix navires vont s’ajouter ultérieurement quatre pétroliers-caboteurs de 2500 tonnes financés aux tranches 1943 (Rance Lèze) et  1944 (Ardèche et Blavet) ainsi que deux pétrolier-ravitailleurs d’escadre (PRE) financés à la tranche 1944 (Le Rhône et La Garonne).

Anticipant sur le conflit à venir, des pétroliers de la marine marchande doivent également être réquisitionnés, certains navires étant partiellement financés par la marine nationale et disposant de certaines prédispositions pour le ravitaillement à la mer et l’installation d’armes (canons et mitrailleuses).

Des travaux d’infrastructures sont également menés. Les dépôts de Brest, de Lorient, de Toulon,  et de Bizerte sont agrandis et modernisés. D’autres dépôts sont aménagés à Beyrouth, Saïgon, Cam-Ranh, Nouméa, Papeete Mers-El-Kébir mais également à Gabès.

La marine nationale et la marine marchande vont travailler de concert à améliorer l’approvisionnement pétrolier du pays.

Des terminaux pétroliers sont ainsi construits à  Dunkerque, au Verdon, à Fos sur Mer et à Arzew, ce dernier servant à transférer en métropole le pétrole brut du Sahara algérien qui est raffiné à Fos sur Mer.

C’est le seul terminal à travailler majoritairement avec du pétrole «national», Dunkerque travaillant essentiellement avec du pétrole mexicain et texan alors que Le Verdon préfère du pétrole venu du Venezuela.

A-Les premiers pétroliers de la marine nationale

Le Rhône

Le Rhône, premier pétrolier de la marine nationale

Le Rhône, premier pétrolier de la marine nationale

-Le Radioléine est mis sur cale aux Chantiers de Normandie (appartenant à la Société Anonyme des Ateliers et Chantiers de Saint Nazaire-Penhoët) du Grand-Quevilly le 15 juillet 1909 et lancé le 26 mars 1910.

La coque est remorquée à Saint-Nazaire pour recevoir ses machines puis effectuer ses essais. Après quelques opérations commerciales, le Radioléine est acquis par la marine nationale en décembre 1910 où il est rebaptisé Rhône.

Quand éclate la guerre de Pologne, le Rhône est basé à Brest, ravitaillant les navires en rade de Brest mais effectuant également des transports de mazout et de diesel entre le port pétrolier du Verdon et les dépôts pétroliers de Lorient et de Brest.

Le Rhône est désarmé le 30 septembre 1941 et condamné le 7 octobre 1941. La coque est remorquée à Landevennec où elle y était toujours en septembre 1948.

Caractéristiques Techniques du pétrolier Rhône

Déplacement : standard 2781 tW pleine charge 8860 tonnes avec 4400 tonnes de port en lourd

Dimensions : longueur hors tout 112.47m longueur entre perpendiculaires 106.70m largeur 13.78m tirant d’eau 7.06m en charge

Propulsion : une machine alternative 3 cylindres alimentées par deux chaudières cylindriques Du Temple dévellopant 2100ch et entrainant une hélice

Performances : vitesse maximale 11 noeuds distance franchissable 8160 miles nautiques à 8,5 noeuds

Capacités : 22 citernes dont 4 citernes d’été totalisant 5994 mètres cubes + une cale à marchandise de 218 mètres cubes

Armement (1940) : un canon de 100mm et deux mitrailleuses de 8mm

Equipage : trois officiers et 57 officiers mariniers et QMM.

La Garonne

La Garonne

La Garonne

En 1912 est construit à Sunderland un pétrolier baptisé Lucellum. Le 18 février 1913, décision est prise d’acheter un deuxième pétrolier. C’est le Lucellum qui est choisit, ce pétrolier livré en décembre 1913 est rebaptisé Garonne.

En juin 1940, il est basé à Lorient servant de base mobile de ravitaillement en attendant que les citernes enterrées soient inaugurées (septembre 1942). Il est désarmé le 4 octobre 1941 et remorqué comme brise-lames à la pointe de l’Espérance, brise-lames équipé de pièces de DCA en septembre 1948.

A noter que le 4 décembre 1945, le contre-torpilleur Vautour victime d’un blocage de barre entre en collision avec l’ancien pétrolier La Garonne. Les dégâts sont cependant limités des deux côtés.

L’ancien pétrolier y était toujours en septembre 1948.

Caractéristiques Techniques de La Garonne

Déplacement : standard 3533 tW pleine charge 11250 tonnes 7262 tonnes de port en lourd

Dimensions : longueur hors tout 120.08m largeur 15.48m tirant d’eau 5.80m lège 8.25m en charge

Propulsion : une machine alternative à triple expansions alimentée en vapeur par deux chaudières cylindriques dévellopant 2740ch et entrainant une hélice

Performances : vitesse maximale 11 noeuds distance franchissable 5100 miles nautiques à 9.5 noeuds

Capacités : 16 citernes répartis en huit tanks pout un total de 8035 mètres cubes (6942 t) deux pompes de 150 tonnes par heure et cinq mats de charge de 3 tonnes

Armement : deux canons de 100mm modèle 1898 et deux mitrailleuses de 8mm installés en 1939 mais débarquées dès juillet 1940.

Equipage : 6 officiers et 57 hommes (officiers mariniers, quartiers maitres et matelots)

La Dordogne
Le 5 août 1914, l’attaché naval français à Londres achète le pétrolier San Isodoro de l’Ango-Mexican Petroleum Cie, pétrolier rebaptisé Dordogne.

Ce pétrolier neuf va être utilisé durant le premier conflit mondial pour ravitailler les ports français depuis les Etats-Unis avant de passer l’entre-deux-guerre à charger du pétrole brut en mer Noire mais également depuis Curacao dans les Caraïbes.

Mise en réserve spéciale en février 1935, La Dordogne est réarmée début mai 1937, subissant une révision générale. Connaissant des problèmes récurrents de chaudières, la marine qui manque de pétroliers, décide de changer les chaudières à l’automne 1939.

Basé à Bizerte au sein de la 4ème puis de la 6ème Escadre Légère, il doit ravitailler les navires basés en Tunisie à flot faute de système de ravitaillement à la mer, La Dordogne étant jugée trop ancienne pour le recevoir. Elle va également assurer des transports pétroliers entre Batoum et Bizerte et entre Haïfa et Bizerte.

Il devait être  désarmé début 1942 mais il sera prolongé jusqu’à la mise en service du Mayenne en mars 1943. Il est désarmé le 7 avril 1943 et va servir de ponton au dépôt pétrolier de Gabès. Ce ponton sert de stockage additionnel au dépôt à terre.

Victime d’une voie d’eau, l’ancien pétrolier Dordogne coule le 7 mai 1947. La coque est relevée, rapidement réparée et remorquée en haute mer pour servir de cible à l’aéronavale, l’ancien pétrolier Dordogne encaissant une torpille et quatre bombes avant de sombrer dans la Mare Nostrum.

Caractéristiques Techniques du pétrolier Dordogne

Déplacement : standard 7333 tW pleine charge 24000 tonnes 15160 tonnes de port en lourd

Dimensions : longueur hors tout 168.35m longueur entre perpendiculaires 161.54m largeur 20.30m tirant d’eau 5.80m lège 9.15m en charge

Propulsion : une machine alternative à 4 cylindres alimentée en vapeur par 4 chaudières cylindriques dévellopant 4000ch et entrainant une hélice

Performances : vitesse maximale 11 noeuds rayon d’action inconnu

Capacités : 12 tanks (15778 mètres cubes et 14520 tonnes) plus 8 tanks d’été (2104 mètres cubes et 1839 tonnes) et une soute alimentaire

Armement : deux canons de 155mm puis deux canons de 100mm

Equipage : 6 officiers et 83 hommes (officiers mariniers, quartiers maitres et matelots)

13-sous-marins (39) sous-marins classe Phenix (3)

Le Nivôse

-Le Nivôse est mis sur cale aux chantiers Auguste Normand du Havre le 5 février 1942 lancé le 12 novembre 1943 et mis en service le 7 juin 1945.

Il quitte Cherbourg le 8 juin 1945 en compagnie de l’aviso Arras venu de Brest (qui à la différence de l’Amiens ne ferra qu’une courte incursion dans la Mare Nostrum), ravitaille avec son protecteur à Casablanca le 15 juin avant de rallier Bizerte et la 28ème DSM le 21 juin 1945.

Désormais intégré à la 17ème DSM (rénumérotation de la 28ème DSM), le Nivôse avec son compère Floréal ainsi qu’avec les sous-marins Ile de Brehat et Ile d’Aix à l’exercice «Cordial Agreement», le pendant méditerranéen des exercices Entente Cordiale menés depuis 1944 entre la Home Fleet et la Flotte de l’Atlatnique.

Du 1er novembre au 15 décembre 1947, il est échoué sur le dock-flottant de l’Arsenal de Sidi-Abdallah pour son premier grand carénage. Après des travaux complémentaires à quai, il est armé pour essais le 2 janvier 1948, sortant pour essais du 3 au 5 janvier puis pour remise en condition du 7 au 21 janvier, effectuant sa première patrouille post-carénage du 29 janvier au 17 février 1948.

Quand le second conflit mondial éclate, le Nivôse est à quai à Bizerte. Il est mis en alerte mais ne sort pas immédiatement en mer, la marine préférant conserver quelques sous-marins à quai au cas où…… .

Le Messidor  

-Le Messidor  est mis sur cale aux Anciens Chantiers Dubigeon de Nantes le 2 mars 1942 lancé le 23 février 1944 et mis en service le 11 septembre 1945.

Il quitte Cherbourg le 12 septembre 1945 en compagnie de l’aviso Calais (qui sert à Brest de ravitailleur d’hydravions), fait escale avec son escorteur à Casablanca du 19 au 22 septembre avant de rallier BIzerte le 28 septembre 1945 à l’aube.

Du 19 au 26 septembre 1946, il participe avec son compère Vendémiaire à l’entrainement anti-sous-marin des contre-torpilleurs Vauquelin Tartu et Chevalier Paul de la 7ème DCT. Six mois plus tard, en mars 1947, la 28ème DSM devient 17ème DSM.

Du  23 janvier au 8 mars 1948, le Messidor est échoué sur le dock-flottant de l’Arsenal de Sidi-Abdallah pour son premier grand carénage.

Après des travaux complémentaires à quai, il est armé pour essais le 20 mars, effectuant ses essais officiels du 21 au 23 mars puis sa remise en condition du 25 mars au 8 avril 1948. Sa première patrouille post-carénage à lieu du 15 avril au 8 mai 1948.
Quand les premières bombes tombent sur Copenhague et Oslo le 5 septembre 1948, le sous-marin Messidor était à la mer pour une patrouille au large de l’Albanie italienne. Il reçoit l’ordre de renforcer sa surveillance notamment du port de Bari mais également de Durrès.

Le Fructidor

-Le Fructidor est mis sur cale aux Anciens Chantiers Dubigeon de Nantes le 17 juin 1942 lancé le 20 mai 1944 et mis en service le 5 janvier 1946.

Il rallie seul Dunkerque son nouveau port d’attache et intègre hors rang l’Escadre Légère du Nord (ELN). Ce n’est qu’en mai 1946 que la mise en service du Brumaire permet la réactivation de la 16ème DSM qui deviendra complète avec la mise en service du Pluviose en septembre 1946.

Du 22 au 25 septembre 1946, le sous-marin Fructidor sert de plastron pour l’entrainement anti-sous-marin des contre-torpilleurs Kersaint et Cassard de la 8ème DCT.

Du 7 au 20 janvier 1948, les sous-marins Fructidor et Pluviose participent à l’entrainement du porte-avions Painlevé et de son escorteur, le cuirassé Lorraine.

La 16ème DSM quitte à nouveau Dunkerque le 8 avril pour un entrainement en mer du Nord en compagnie de la 8ème DCT. Après un affrontement entre navires de surface et sous-marins du 8 au 17 avril, les trois sous-marins et les deux contre-torpilleurs font escale à Newcastle du 18 au 21 avril. Reprennant la mer, les deux contre-torpilleurs escortent les sous-marins jusqu’à Dunkerque où les submersibles arrivent le 23 avril 1948.

Quand éclate le second conflit mondial en septembre 1948, le Fructidor est à quai pour entretien courant de sa propulsion, de ses optiques et de son armement. Il accélère ses travaux pour pouvoir appareiller le plus vite possible.

13-Sous-marins (37) sous-marins classe Phenix (1)

N-Sous-marins de moyenne patrouille classe Phenix (type Y4)

Schéma de la classe Phenix

Schéma de la classe Phenix

En guise d’avant propos

Le 15 juin 1939, le sous-marin Phenix (classe Pascal) disparaît accidentellement au large de Cam-Ranh en Indochine.

Dès le 24 juin 1939, un décret-loi autorise la commande d’un sous-marin pour le remplacer numériquement et décision est prise de développer une version «tropicalisée» des Aurore ce qui implique une augmentation de poids dont on profite pour ajouter deux tubes lance-torpilles portant leur nombre à dix tubes, tous de calibre 550mm.

Au Phenix s’ajoutent douze sous-marins de moyenne patrouille dont la construction est décidée par le décret-loi du 29 décembre 1939. Ces sous-marins sont baptisés du nom des mois du calendrier révolutionnaire.

Le Phenix

-Le Phenix est mis sur cale à l’Arsenal de Toulon le 7 novembre 1940 lancé le 14 janvier 1943 et mis en service le 15 juillet 1944.

Il quitte Toulon le 16 juillet 1944 en compagnie de l’Engageante avec laquelle il rallie Bizerte le 19 juillet 1944. Il est placé hors rang au sein de la 3ème flottille de sous-marins, composante sous-marine de la 6ème Escadre Légère. La mise en service simultanée le 12 mars 1945 des Ventôse Frimaire et Prairial permet la réactivation de la 9ème DSM.

Du 5 au 12 février 1947, le sous-marin Phenix accompagné de son sister-ship Frimaire participe à l’entrainement anti-sous-marin des contre-torpilleurs Magon Dunois et La Hire de la 4ème DCT.

Du 22 au 30 mai, le Phenix sert de plastron pour l’entrainement anti-sous-marin des contre-torpilleurs Mogador et Hoche de la 11ème DCT.

Du 5 août au 20 septembre 1947, Le Phenix est échoué sur le dock-flottant de l’Arsenal de Sidi-Abdallah pour son premier grand carénage. Après des travaux complémentaires à quai, il est armé pour essais le 4 octobre 1947.

Ses essais réglementaires ont lieu du 5 au 7 octobre et sa remise en condition est réalisée du 9 au 24 octobre. Sa première patrouille post-carénage est réalisé du 1er au 23 novembre en Méditerranée orientale.

Quand le second conflit mondial éclate, le Phenix est à la mer en patrouille quelque part en Méditerranée orientale.

-Le Vendémiaire

-Le Vendémiaire est mis sur cale aux chantiers Auguste Normand du Havre le 4 avril 1941 lancé le 12 juin 1943 et mis en service à Cherbourg le 7 mai 1945.

Il quitte Cherbourg le 8 mai 1945 en compagnie de l’Engageante, les deux navires faisant escale à Casablanca du 15 au 17 mai avant de rallier Bizerte le 23 mai 1945 à l’aube. Il est placé hors rang au sein de la 3ème FSM en attendant que la mise en service du Nivôse en juin 1945 n’active la 28ème DSM qui sera ensuite complétée par le Floréal et le Messidor.
Du 19 au 26 décembre 1946, les sous-marins Vendémiaire et Messidor participent à l’entrainement anti-sous-marin des contre-torpilleurs de la 7ème DCT Vauquelin Tartu et Chevalier Paul.

Trois mois plus tard, en mars 1947, la 28ème DSM est renumérotée 17ème DSM, la précédente DSM à portée ce numéro ayant été dissoute en septembre 1946.

Du 21 septembre au 30 octobre 1947, le Vendémiaire est échoué sur le dock flottant de l’Arsenal de Sidi-Abdallah pour son premier grand carénage. Après des travaux complémentaires à quai, il est armé pour essais le 15 novembre 1947.

Les essais officiels ont lieu du 16 au 18 novembre et sa remise en condition du 20 novembre au 3 décembre 1947. Il effectue sa première patrouille post-carénage du 10 décembre 1947 au 2 janvier 1948.

Quand le second conflit mondial éclate le 5 septembre 1948, le Vendémiaire venait de rentrer d’une patrouille au cours duquel il avait connu plusieurs problèmes techniques. Il est donc indisponible et ne peut appareiller même après une remise en condition accélérée (il appareilla finalement le 17 septembre).

-Le Ventôse

-Le Ventôse est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers de Seine-Maritime (ACSM) du Trait le 22 septembre 1941 lancé le 4 novembre 1943 et mis en service le 12 mars 1945.

Accompagné de ses compères Frimaire et Prairial, il quitte Cherbourg le 13 mars en compagnie du mouilleur de mines Pollux.

Les quatre navires font escale à Casablanca du 20 au 22 mars avant de rallier Bizerte le 27 mars 1945. Les trois sous-marins sus-nommés et le Phenix forment alors la 9ème DSM, l’une des divisions de la 3ème FSM, composante sous-marine de la 6ème Escadre Légère.

Du 10 mars au 30 avril 1948, le Ventôse est échoué sur le dock flottant où il subit son premier grand carénage.

Après des travaux complémentaires à quai, il est armé pour essais le 12 avril 1948. Il réalise ses essais officiels du 13 au 15 avril puis sa remise en condition du 17 au 30 avril. Sa première patrouille post-carénage à lieu du 7 au 24 mai 1948.

Quand la seconde guerre mondiale éclate, le Ventôse est en escale à Beyrouth après une patrouille orientée dans la surveillance du Dodécannèse alors possession italienne. Il se ravitaille en vivres et en carburant et reprend la mer pour surveiller notamment le canal d’Otrante.