13-Sous-marins (33) sous-marins classe Aurore (1)

M-Sous-marins de moyenne patrouille classe Aurore

De nouveaux sous-marins pour la marine nationale (bis)

Pour renouveler une flotte sous-marine qui vieillissait rapidement, l’amirauté décide de poursuivre sur le modèle choisit après le premier conflit mondial à savoir des sous-marins de grande patrouille plus proches désormais des 2000 que des 1000 tonnes et des sous-marins de moyenne patrouille qui de 600 passaient à 800 tonnes.

Partant des Argonaute, l’ingénieur du Génie Maritime Paoli dessina des submersibles de 800 tonnes qui par rapport à leurs devanciers affichaient les améliorations suivantes :

-Immersion opérationnelle plus importante passant de 80 à 100m

-Armement offensif plus important (canon de 100mm et 9 tubes lance-torpilles)

-Appareil d’écoute et optiques améliorées.

Un premier sous-marin baptisé Aurore est financé à la tranche 1934. Il est suivi par quatre autres submersibles financés à la tranche 1937 (La Créole La Bayadère La Favorite L’Africaine), quatre autres submersibles sont financés à la tranche 1938 (L’Astrée L’Andromède L’Antigone L’Andromaque).

Deux submersibles sont financés par la tranche 1938bis (L’Artemis L’Armirde) et ces deux sous-marins sont suivis par quatre autres sous-marins financés à la tranche 1938ter (Hermione Gorgone Clorinde Cornelie)

Le 24 juin 1939, un décret autorise la construction d’un sous-marins pour remplacer le Phenix perdu en Indochine. Le modèle choisit est le Y4, une version tropicalisée du Y3. Il reprend le nom du sous-marin perdu au large de Cam-Ranh Le 29 décembre 1939, un nouveau décret finance la construction de douze submersibles qui seront du type Y4.

L’Aurore

L'Aurore

L’Aurore

-L’Aurore est mis sur cale à l’Arsenal de Toulon le 1er septembre 1936 lancé le 26 juillet 1939 et mis en service le 20 juin 1940.

Il est d’abord affecté hors rang au sein de la 5ème escadrille qui regroupe tous les sous-marins de moyenne patrouille de la 1ère flottille de sous-marins (1ère FSM).

La mise en service du sous-marin Créole en mars 1942 permet l’activation de la 26ème DSM qui est bientôt rejointe par La Bayadère (mai 1942) et  L’Antigone (janvier 1943).

Le 12 juillet 1943, la 26ème DSM est renuméroté 13ème DSM.

Du 7 juillet au 24 août 1943, le sous-marin L’Aurore est échoué au bassin n°4 du Castigneau pour son premier grand carénage, le premier «800 tonnes» subissant une remise en état complète.

Après des travaux complémentaires à quai, il est armé pour essais le 7 septembre 1943, exécutant ses essais réglémentaires du 8 au 10  puis sa remise en condition du 12 au 26 septembre 1943.

Du 1er au 13 juillet 1945, l’Aurore participe à l’exercice «Némo» en compagnie de son compère L’Antigone mais également des sous-marins Le Glorieux et Le Tonnant (1ère DSM) La Réunion et Crozet (3ème DSM).

Du 18 au 23 février 1946, l’amiral Ollive, grand-amiral de la Flotte et commandant chef de la marine nationale passe une inspection des capacités du cuirassé Richelieu et du porte-avions Joffre, les sous-marins L’Aurore et La Bayadère servant de plastron pour l’entrainement ASM des torpilleurs d’escadre et du porte-avions.

Du 15 août au 1er octobre 1946, le sous-marin Aurore subit son deuxième grand carénage sur le slipway du Mourillon. Armé pour essais le 8 octobre, il exécute ses essais réglementaires les 9 et 10 octobre avant sa remise en condition du 12 au 22 octobre. Il participe ensuite avec l’Antigone à un entrainement anti-sous-marin des contre-torpilleurs Marceau et Kléber (12ème DCT).

Du 3 au 12 octobre 1947, le sous-marin Aurore sert de plastron aux torpilleurs d’escadre Rapière et Hallebarde, les trois navires ralliant Toulon le lendemain 13 octobre 1947. Il enchaine ensuite par un entrainement ASM au profit des contre-torpilleurs Marceau Desaix et Kléber de la 12ème DCT.

Quand éclate le second conflit mondial, l’Aurore est à la mer depuis une semaine pour une patrouille. Informé des bombardements allemands, il reçoit l’ordre de se tenir prêt à attaquer les lignes de communications italiennes.

La Favorite
-La Favorite est mise sur cale aux Ateliers et Chantiers de Seine-Maritime du Trait le 29 juillet 1938 lancé le 3 septembre 1941 et mis en service le 12 août 1943 à Cherbourg.

Il quitte Cherbourg le 13 août 1943 en compagnie de La Gorgone et de l’aviso-dragueur Commandant Dominé pour rallier Toulon. Les trois navires font escale à Casablanca du 18 au 21 août avant de rallier Toulon le 25 août 1943.

L’arrivée de ces deux sous-marins permet l’activation de la 19ème DSM qu’ils forment avec leur sister-ship L’Astrée. Cette division est complétée en octobre 1943 par la mise en service du sous-marin L’Africaine.

Du 12 au 20 janvier 1944, le sous-marin La Favorite accompagné de L’Astrée participe à l’entrainement anti-sous-marin du croiseur léger Chateaurenault et notamment de ses hydravions Dewoitine HD-731.

Du 13 au 21 mars 1945, les sous-marins La Favorite et L’Astrée participent à l’entrainement anti-sous-marine des contre-torpilleurs Turenne et Du Guesclin.

Du 5 au 15 janvier 1946, il participe toujours avec l’Astrée à l’entrainement anti-sous-marin du cuirassé Alsace et de ses deux torpilleurs d’escadre.

Du 5 septembre au 20 octobre 1946, le sous-marin La Favorite est échoué sur le dock-flottant de l’Arsenal de Sidi-Abdallah pour son premier grand carénage destiné à lui offrir une remise en état complète.

Armé pour essais le 2 novembre 1946, il sort pour essais du 3 au 5 novembre et pour remise en condition du 7 au 21 novembre, ralliant Toulon le 24 novembre 1946. Il effectue sa première patrouille post-carénage du 1er au 20 décembre 1946.

Du 1er au 9 juillet 1948, il participe à un exercice ASM avec le cuirassé Bourgogne et ses torpilleurs d’escadre.

Le 5 septembre 1948, le sous-marin est à la mer pour une patrouille au large de la côte orientale de la Corse et reçoit l’ordre de pister les navires de la Regia Marina.

La Créole
-La Créole est mis sur cale aux chantiers Auguste Normand du Havre le 29 août 1938 lancée le 8 juin 1940 et mise en service le 5 mars 1942 à Cherbourg.

Il quitte le port bas-normand le 6 mars 1942 en compagnie de l’aviso Somme, les deux navires faisant escale à Casablanca du 13 au 18 mars 1942 avant de rallier Toulon le 22 mars dans la soirée.

Son arrivée permet l’activation de la 26ème DSM qu’il forme avec son sister-ship L’Aurore en attendant l’arrivée de L’Antigone et de la Bayadère. Le 12 juillet 1943, la 26ème DSM est renumérotée 13ème DSM alors qu’elle à atteint son format définitif à quatre submersibles.
Du 8 au 15 septembre 1943, le sous-marin La Créole participe à l’entrainement du croiseur lourd Suffren et plus précisément de ses hydravions embarqués.

Du 10 avril au 30 mai 1945, le sous-marin La Créole est échoué dans le bassin n°4 du Castigneau pour son premier grand carénage. Après des travaux complémentaires à flot, il est armé pour essais le 12 juin, sortant pour essais du 13 au 15 juin puis pour remise en condition du 17 au 30 juin 1945.

Du 14 au 21 mai 1947, il participe à l’entrainement ASM des contre-torpilleurs Marceau Desaix et Kléber de la 12ème DCT en compagnie de son compère La Bayadère mais également d’avions et d’hydravions basés à terre.

Du 21 au 21 août 1947, il participe à l’entrainement anti-sous-marin du contre-torpilleur Gerfaut servant de plastron indocile alors que le contre-torpilleur servait de cible rapide aux torpilleurs du sous-marin.

Du 1er juin au 15 août 1948, le sous-marin La Créole est échoué au bassin Vauban n°6 pour son deuxième grand carénage. Armé pour essais le 20 août, il exécute ses essais officiels les 21 et 22 août puis sa remise en condition du 24 août au 4 septembre.

A peine rentré à Toulon, il se ravitaille aussitôt en carburant, vivres et munitions pour pouvoir appareiller pour sa première patrouille de guerre ce qu’il fait dans la nuit du 5 au 6 septembre 1948.

La Bayadère

-La Bayadère est mise sur cale aux chantiers Auguste Normand le 29 août 1938 lancée le 4 juillet 1940 et mise en service le 10 mai 1942.

Affecté à la 26ème DSM, il quitte Cherbourg le 11 mai 1942 en compagnie de l’aviso-dragueur Commandant Dominé pour rallier Toulon, les deux navires faisant escale à Casablanca du 18 au 21 mai avant d’arriver dans le Var le 25 mai 1942.

La Bayadère désormais sous-marin de la 13ème DSM sort en compagnie de l’Antigone du 29 septembre au 6 octobre 1943 pour l’entrainement ASM des contre-torpilleurs Guépard Lion et Bison de la 2ème DCT.

Du 1er juin au 17 juillet 1945, le sous-marin La Bayadère est échoué au bassin n°4 du Castigneau pour son premier grand carénage. Après des travaux complémentaires à flot, il est armé pour essais le 27 juillet, effectuant ses essais officiels du 28 au 30 juillet puis sa remise en condition du 1er au 15 août 1945.

Du 7 au 11 octobre 1945, La Bayadère relaie le croiseur lourd Henri IV dans une mission de surveillance des Baléares où la présence de nombreux navires italiens laissait craindre la possible installation d’une base navale italienne.

Du 18 au 23 février 1946, l’amiral Ollive, grand-amiral de la Flotte et commandant chef de la marine nationale passe une inspection des capacités du cuirassé Richelieu et du porte-avions Joffre, les sous-marins L’Aurore et La Bayadère servant de plastron pour l’entrainement ASM des torpilleurs d’escadre et du porte-avions.

Du 14 au 21 mai 1947, il participe à l’entrainement ASM des contre-torpilleurs Marceau Desaix et Kléber de la 12ème DCT en compagnie de son compère L’Aurore mais également d’avions et d’hydravions basés à terre.
Le 16 août 1948, La Bayadère est échoué au bassin Vauban n°6 pour le deuxième grand carénage de sa carrière. Ce grand carénage censé duré jusqu’au 7 octobre est accéléré par le déclenchement du second conflit mondial. Armé pour essais le 8 octobre, il effectue essais et remise en condition jusqu’au 17 octobre date à laquelle il est déclaré disponible.

Laisser un commentaire