Mitteleuropa Balkans (144) Yougoslavie (32)

Chars

Renault FT

BORNA KOLA RENO M.17

Surnommé le «char de la victoire», le Renault FT (et non FT-17 comme on l’écrit parfois) peut être considéré comme un char canonique car il fixe l’organisation générale d’un char moderne avec le moteur à l’arrière, la tourelle au centre et le pilote à l’avant, les chars s’éloignant de ce concept étant peu nombreux.

Produit en masse (4516 exemplaires), il va équiper l’armée française et ses alliés, participant aux offensives finales de l’été 1918 aboutissant à l’armistice de Rethondes.

Dans l’immédiat après guerre un certain nombre d’exemplaires sont cédés à des pays étrangers ce qui permet à nombre d’entre-eux de faire connaissance avec le char et dévelloper des unités motomécaniques en fonction bien entendu de leurs ambitions et de leurs moyens.

La Yougoslavie va recevoir ses Renault FT dès 1922, des chars connus à Belgrade sous la désignation de BORNA KOLA RENO M.17. Cinquante six exemplaires ont été livrés dont une partie dans un modèle amélioré, le modèle 1928 (BORNA KOLA RENO M.28).

Les livraisons ont été réalisées en trois lots, huit FT (trois char-mitrailleurs et cinq char-canon) en 1922, des FT et des M.28 (Renault FT avec suspension Kergresse dit Renault-Kegresse) entre 1928 et 1930 (28 exemplaires répartition entre les deux modèles inconnue) et vingt FT non pas donnés mais vendus en 1935.

Ces chars vont permettre aux yougoslaves de prendre leurs marques dans le domaine des chars de combat mais il faudra attendre 1936 pour que soit créé le premier bataillon de char de combat, un bataillon de trois compagnies à trois pelotons de cinq chars soit quarante-cinq véhicules en ligne.

A la mobilisation du 30 août 1948, ce sont deux compagnies de quinze exemplaires qui vont être mises sur pied soit trente chars en ligne, les seize restants étant stockés mais parés à être remis en ligne dès que le besoin se fera sentir.

Néanmoins on peut se demander l’utilité de tels chars totalement dépassés à part peut être le réconfort psychologique au profit de l’infanterie.

Face aux allemands et aux italiens, les deux compagnies indépendantes vont faire leur maximum mais comme ils ne pouvaient combattre les autres chars, les Borna Kola Reno se contentaient de viser l’infanterie ennemie mais cette dernière était bien armée pour se défendre contre la petite merveille de Louis Renault.

Très vite le haut-commandement yougoslave renonce à les envoyer au massacre et les survivants sont enterrés comme blockhaus mobiles.

Quand la Campagne de Yougoslavie se termine il restait huit chars en service, chars capturés par les croates et les allemands. En très mauvais état ces véhicules sont ferraillés, l’acier à blindage étant récupéré pour produire des camions blindés pour transporter à l’abri des troupes lors des opérations anti-partisans.

Le Renault FT ou Borna Kola Reno M.17 était un char léger d’appui d’infanterie pesant 6.5 tonnes (6.7 tonnes pour le char-canon) mesurant 4.95m de long pour 1.74m de large et 2.14m de haut. Motorisé par un moteur en essence Renault installé à l’arrière, il pouvait atteindre une vitesse maximale de 7 km/h sur route et 6km/h en tout-terrain avec une distance franchissable variante de 35 (tout-terrain) à 66km (route).

Il était progégé par un blindage variant de 6 à 16mm avec 6mm pour le haut de la caisse, 8mm pour le toit de la tourelle et 16mm pour les autres endroits de la caisse.

Le pilote était installé à l’avant et le commandant/tireur était installé au milieu, manœuvrant une mitrailleuse ou un canon en tourelle, la mitrailleuse étant soit la Hotchkiss modèle 1914 de 8mm ou la MAC modèle 1931 de 7.5mm (3600 cartouches), le canon étant un canon de 37mm de 21 calibres semi-automatique modèle 1918 avec 237 projectiles, la tourelle pouvant pointer sur 306° en azimut et sur -20° à +35°.

Le Renault-Kegresse ou Borna Kola Reno M.28 était un char léger d’appui d’infanterie pesant 6.4 tonnes mesurant 4.50m de long pour 1.82m de large et 2.25m de haut. Motorisé par un moteur en essence Renault installé à l’arrière, il pouvait atteindre une vitesse maximale de 16 km/h sur route avec une distance franchissable variante de 160km sur route.

Il était protégé par un blindage variant de 6 à 22mm avec 6mm pour le haut et le fond de la caisse, 8mm pour le toit de la tourelle et 16 ou 22mm (16mm pour les côtés de la caisse, pour l’arrière de la caisse et 22mm pour le mantelet du canon et pour la tourelle sauf le toit).

Le pilote était installé à l’avant et le commandant/tireur était installé au milieu, manoeuvrant une mitrailleuse ou un canon en tourelle, la mitrailleuse étant la MAC modèle 1931 de 7.5mm (3600 cartouches), le canon étant un canon de 37mm de 21 calibres semi-automatique modèle 1918 avec 237 projectiles, la tourelle pouvant pointer sur 306° en azimut et sur -20° à +35°.

Renault R-35

BORNA KOLA RENO M.40

Au début des années trente le char léger français standard est encore le vénérable Renault FT alias le «char de la victoire» autant dire une antiquité militaire. De plus sur le plan quantitatif la flotte souffrait d’une usure et d’un vieillissement important qui rendait peu probable la mobilisation de la totalité du parc en cas de guerre.

Un programme pour un char léger de 6 tonnes à deux hommes, 40mm de blindage et armement mixte (canon et mitrailleuses) est officiellement lancé le 2 août 1933. A ce programme répondent Renault, Batignolles-Châtillon, Hotchkiss, FCM (Forges et Chantiers de la Méditerranée), APX et Delaunay-Belville.

Le concours lancé le 2 août 1933 est modifié le 22 mai 1934 aboutissant à la construction de prototypes par tous les constructeurs sauf Delaunay-Belville.

La firme de Billancourt propose un char biplace de 11 tonnes armé d’un canon de 37mm SA modèle 1918 (le même que le FT) et une mitrailleuse. Le prototype va être testé à partir d’août 1934 et adopté le 25 juin 1936 sous le nom de char léger modèle 1935R tout comme ses concurrents FCM et Hotchkiss, les futurs FCM-36 et Hotchkiss H-35.

Quand éclate la guerre de Pologne, pas moins de dix-sept bataillons de chars de combat sont équipés de Renault R-35 soit un total de 765 chars, le total étant porté à 900 chars au printemps 1940, à l’apogée de la puissance des forces armées françaises avant que la démobilisation ne soit enclenchée pour soulager une économie en souffrance. A cela s’ajoute des véhicules en réserve et d’autres véhicules déployés dans l’Empire.

Un certain nombre de chars ont également été exportés essentiellement pour des raisons diplomatiques, cinquante envoyés en Pologne en juillet 1939, quarante envoyés en août-septembre 1939 en Roumanie et cent en Turquie en février et en mars 1940. Un deuxième lot aurait du être envoyé à la Pologne mais il va équiper le voir le 68ème BCC. La Yougoslavie va également recevoir cinquante-quatre exemplaires.

La production cesse à la fin du mois d’avril quand le R-40 prend le relais. Au total 1460 chars sont sortis des chaines de montage.

Après la démobilisation, quatorze bataillons de chars de combat restent stationnés en métropole avec ce Renault R-35 soit un total de 630 chars en service.

A ces chars s’ajoute ceux déployés dans l’Empire au sein des 62ème et 66ème BCC stationnés au Maroc et au sein du 64ème BCC stationné en Algérie soit un total de 135 chars auxquels s’ajoutent les deux BCC du Levant, portant le total à 225 chars.

Cela nous donne un total de 855 chars plus les 190 chars exportés et 120 utilisés pour l’expérimentation, les tests, l’instruction soit un total en ligne en France de 975, le reliquat soit 295 étant stockés.

Ces stocks vont servir à rééquiper la section de chars de Madagascar (huit blindés en ligne plus six en réserve soit un total de quatorze véhicules) ainsi que les deux compagnies de chars d’Indochine soit un total de trente chars en ligne plus quinze en réserve soit un total de quarante-cinq blindés sortis des stocks.

Cela nous laisse donc un total dans les stocks de 236 Renault R-35. Ce nombre va en réalité augmenter car un certain nombre de bataillons vont remplacer ces blindés par des chars plus modernes, ne laissant que trois BCC équipés de Renault R-35 soit un total en ligne de 135 chars, laissant un stock confortable de 631 exemplaires.

Du moins officiellement car en toute discrétion, un bataillon à été livré à l’armée portugaise (45 chars + 21 en réserve) et un autre à l’armée espagnole (45 chars +21 en réserve) soit un total corrigé de 599 chars disponibles plus les 120 cités soit 719 chars.

Ces chars vont participer au second conflit mondial durant la phase initiale de la mobilisation en attendant la disponibilité de chars plus modernes comme le FCM-42 et l’AMX-44 même si durant le conflit certains BCC remplaceront leurs chars légers par des canons d’assaut peut être plus modernes et surtout mieux adaptés ce qui avait également l’avantage de réserver la production des chars aux divisions blindées [NdA en 1952 les DLM et les Divisions Cuirassées ont été rebaptisées et uniformisées]).

La Yougoslavie va donc recevoir au printemps 1940 cinquante-quatre Renault R-35 connus là bas sous la désignation de BORNA KOLA RENO M.40 (char de combat modèle 1940).

Ils vont remplacer au sein de l’unique bataillon de chars yougoslave de l’époque les Renault FT soit trois compagnie de quinze chars soit 45 blindés en ligne et neuf chars en réserve.

Quand est créée la brigade mécanisée ce bataillon aurait du logiquement intégrer la seule véritable unité motomécanique de l’armée yougoslave mais pour une raison que l’on ignore ce bataillon est resté indépendant et n’à pas rejoint les deux bataillons équipés de Hotchkiss H-39.

Ce bataillon va naturellement participer à la Campagne de Yougoslavie opérant essentiellement contre les allemands avec des résultats plutôt encourageants.

Ce qui fit l’efficacité de ce bataillon c’est que son chef de corps, le commandant Simonovic obtint de le conserver comme entité constituée au lieu de le disperser par petits paquets au profit d’une compagnie ou d’un bataillon.

Ce bataillon va opérer en Slovenie, freinant pendant deux jours l’avancée allemande. Le bataillon évitait l’engagement des chars allemands bien plus nombreux pour s’attaquer à l’infanterie.

Quelques chars sont perdus et quand le bataillon se repli il ne possède plus que 39 chars sur les 45 du début, les six perdus l’ayant été sous les coups de l’ennemi (deux), par panne sèche (un) et par panne mécanique (trois). Les quatre derniers blindés récupérés par les allemands seront remis en état et transférés à l’armée de l’Etat indépendant de Croatie.

Les combats en Croatie sont nettement plus meurtriers et quand le bataillon se replit sur la montagneuse et touffue Bosnie il ne possède plus que 24 chars. L’unité est soudée, expérimentée mais l’usure des véhicules et des hommes va la rendre moins efficiente.

A la fin de la campagne de Yougoslavie le bataillon n’est plus que l’ombre de lui même avec seulement 5 chars encore en état de combattre. Leurs équipages ont au moins la satisfaction de franchir la frontière greco-yougoslave en unité constituée.

Ces cinq chars sont cependant à bout de force et leurs équipages doivent se résoudre à les abandonner. Oui mais pas intacts. Avec l’aide d’unités du génie grec ils vont les rendre totalement inutilisables. Évacués les preux du commandant Simonovic peuvent espérer reprendre le combat dans des meilleurs conditions. Ils vont intégrer la 1ère division blindée et en fournir parmi les meilleurs éléments.

Sur les cinquante-quatre Renault R-35 livrés par la France à la Yougoslavie, trente-deux ont été irrémédiablement détruits ne laissant que vingt-deux en état ou du moins réutilisables après réparations.

Les allemands qui ont capturé la quasi-totalité du parc (seuls quatre ont échappé leur convoitise car pris par les italiens) vont remettre en état douze chars ce qui ajouté aux seize permettra à l’armée croate de disposer d’une composante blindée utilisée contre les partisans. Résultat à la fin du conflit tous les BORNA KOLA RENO M.40 avaient été détruits.

Le BORNA KOLA RENO M.40 était un char léger d’appui d’infanterie biplace de conception et de fabrication française pesant 10.6 tonnes, mesurant 2.04m de long pour une largeur de 1.87m et une hauteur de 2.13m.

Motorisé par un moteur Renault 4 cylindres de 85ch (à 2200 tours/minute), il pouvait atteindre 20km/h sur route et 11km/h en tout terrain et franchir 138km sur route (mais seulement 80km en tout-terrain).

Il était protégé par un blindage dont l’épaisseur variait de 10 à 45mm. On trouvait du moins ou plus protégé le fond de la caisse (10mm), le toit de la tourelle (12mm), le toit de la caisse (14mm), l’avant, les côtés et l’arrière de la caisse plus le mantelet du canon ainsi que les côtés et l’arrière de la tourelle (40mm) et enfin le face avant de la tourelle (45mm).

L’armement se compose d’un canon de 37mm semi-automatique SA-18 puis SA-38 avec 58 projectiles et d’une mitrailleuse de 7.5mm MAC modèle 1931 avec 2400 cartouches, les deux armes solidaires pouvant pointer en site de -16° à +20° et en azimut sur 360°

BORNA KOLA RENO M.42 (Hotchkiss H-39)

Le Hotchkiss H-39

Le char léger Hotchkiss H-39 était une évolution du Hotchkiss H-35 (appelé officiellement char léger modèle 1935H), un char issu du même concours que le Renault R-35 et le FCM-36 à savoir le concours destiné à remplacer les vénérables Renault FT.

Par rapport à ces deux compères, il va aussi être choisit par la cavalerie alors qu’il ne s’agit pas d’une Automitrailleuse de Combat (AMC) mais d’un char de soutien d’infanterie. D’ailleurs anecdote savoureuse, l’infanterie va être servir après la cavalerie !

Ce choix à été imposé à la cavalerie qui ne pouvait disposer de suffisamment de Somua S-35. Le petit char de chez Hotchkiss n’était absolument pas adapté aux missions demandées aux DLM (Divisions Légères Mécaniques) mais il n’y avait pas d’autres véhicules disponibles.

400 exemplaires ont été construits mais le char souffre de nombreux problèmes (moteur trop peu puissant, performances médiocres en tout terrain notamment), exemplaires répartis entre l’infanterie (90), la cavalerie (292) et les dépôts et les écoles.

Dès juillet 1942 , la cavalerie est parvenue à se débarasser de ce «vilain petit canard» qui allait donner naissance à défaut d’un magnifique cygne d’un char nettement mieux adapté à la guerre telle qu’elle s’annonce en l’occurrence le char léger modèle 1935H modifié 1939 ou plus simplement le H-39.

La firme de Levallois en région parisienne à donc remis l’ouvrage sur le métier. Le nouveau char reprenait la ligne générale mais apportait de nombreuses modifications comme un moteur plus puissant, un canon long capable de lutter contre des chars ennemis et une queue passe-tranchée qui lui donnait une meilleure aisance en terrain difficile.

Il est adopté fin 1938 et comme son devancier va équiper l’infanterie (ce qui était attendu) et la cavalerie (ce qui l’était moins).

En ce qui concerne les infanterie il va équiper des BCC (Bataillon de Chars de Combat) dont certains vont intégrés les nouvelles Divisions Cuirassées.

La cavalerie va l’utiliser au sein de la 3ème DLM en attendant la livraison de suffisamment de Somua S-35 ou S-40 mais surtout au sein des GRDI (Groupement de Reconnaissance Divisionnaire) ainsi que le Groupement Motorisé de Corse.

Le char à été exporté d’abord à dose homéopathique, trois à la Pologne et deux à la Turquie puis de manière plus massive avec deux bataillons pour l’armée polonaise en France (90 chars), trois bataillons à la Grèce (135 chars), deux pour les Pays Bas (90 chars) deux à la Yougoslavie (90 chars) et 32 pour la Grande Bretagne qui les utilisa pour perfectionner ses chars Cruiser à défaut de les utiliser comme véhicules opérationnels.

Pour l’anecdote durant la guerre un véhicule sera utilisé pour une opération de propagande destiné à célébrer l’alliance franco-britannique, un H-39 peint entièrement en bleu/blanc/rouge, le drapeau français sur la caisse, l’Union Jack sur la tourelle. Ce char est aujourd’hui exposé au musée de Bovington.

Au final le Hotchkiss H-39 va être produit à 1640 exemplaires jusqu’en mai 1947 quand la chaine de montage fermée mais pour peu de temps car dès le mois de septembre 1947, elle va à nouveau fabriquer ce char à faible cadence (huit chars par mois) pour permettre un équipement rapide des GRDI/GRCA de mobilisation, la cadence passant à douze chars par mois dès le mois de juin 1948.

La Yougoslavie à donc reçu 90 chars en 1942 soit deux bataillons ce qui en théorie ne lui laissait aucun volant de fonctionnement. Seulement voilà Belgrade conscient que l’acquisition de nouveaux chars sera peut être difficile pour de multiples raisons est bien décidée à faire durer le parc le plus possible. Ces chars ont été baptisés BORNA KOLA RENO M.42.

C’est ainsi que les deux bataillons de la brigade mécanisée étaient organisé en un peloton de commandement et de soutien, trois pelotons de huit chars et un peloton de transmissions soit quarante-huit chars en ligne, laissant quarante-deux véhicules en réserve.

Ces véhicules vont être mobilisés au printemps pour former sept compagnies de marche de six véhicules. Il semble qu’il à été envisagé de créer un troisième bataillon de char et de l’intégrer à la brigade mécanisée mais cela ne s’est pas fait probablement faute de temps et de personne compétent.

Quand éclate l’opération MARITSA qui marque le début de la Campagne de Yougoslavie, la brigade mécanisée dépend de la Réserve Stratégique en compagnie des 4ème et 6ème divisions d’infanterie. Ces trois unités sont stationnées en Serbie de façon à pouvoir se porter soit sur le front nord/nord-ouest ou sur le front nord/nord-est.

Les sept compagnies de marche sont dispatchées sur la frontière pour renforcer les troupes déployées notamment face aux allemands.

Ces compagnies sont les premières à être engagées. Elles sont rapidement étrillées car souvent composées de jeunes pilotes et de jeunes chefs de char tout juste sortis des écoles au point qu’un officier serbe parlera d’un nouveau massacre des Innocents tant celui lui fendait le cœur de voir ces jeunes soldats pleins d’allant être envoyés dans une mission sans espoir.

La brigade mécanisée est engagée à partir du 17 juillet 1949 pour couvrir le repli des troupes yougoslaves défendant la Croatie.

Elle va mener de brutales attaques pour couvrir le repli de l’infanterie dans de bonnes conditions et les allemands surpris de voir une unité comparable à leurs Panzerdivisionen toutes proportions gardées furent d’accord décontenancés avant de se reprendre.

La brigade mécanisée est parvenue cependant à rester une unité constituée jusqu’à la fin de la campagne même si en passant en Grèce elle ne possédait plus que douze chars en ligne, tous en piteux état.

Ces chars furent repliés sur la péninsule du Péloponnèse où ils vont assurer la défense des aérodromes contre des coups de main allemands aux côtés de H-39 grecs ayant survécu à la Campagne de Grèce. Ils ont été ferraillés à la fin de la guerre, trop usés pour d’être un usage quelconque.

Sur les quarante-deux chars des compagnies indépendantes seulement douze ont survécu, reprennant du service dans l’armée croate pour huit d’entre-eux. Quatre furent détruits et quatre capturés par les partisans communistes qui les réarmèrent avec un canon de 57mm fourni par les britanniques, ces chars formant un peloton engagé dans l’opération WELCOME/BIENVENUE.

Sur ces quatre chars, deux furent détruits, un perdu lors d’un franchissement du Danube en mars 1956 et le dernier préservé dans le musée de la guerre de Belgrade.

Le char léger modèle 1935 H M. 39 était un char léger d’appui d’infanterie biplace pesant 12 tonnes, mesurant 4.22m de long pour 1.85m de large et 2.133m de haut. Propulsé par un moteur Hotchkiss 6 cylindres de 120ch il pouvait atteindre la vitesse maximale de 36.5km/h sur route et franchir environ 150km. Protégé par 40mm de blindage au maximum, il disposait d’un canon de 37mm semi-automatique modèle 1938 avec 95 projectiles et une mitrailleuse MAC-31 de 7.5mm alimentée à 2200 cartouches.

M-24 Light Tank Chaffee

Les chars de l’époque étaient vite périmés. Cela concernait bien entendu les chars légers qui plus encore que les chars moyens et les chars lourds souffraient d’un faible blindage et d’un armement qui posait de menus problèmes : fallait-il un simple armement d’autodéfense ou un armement plus puissant au risque de chercher le combat alors qu’il faudrait esquiver, éclairer et renseigner.

Les américains avaient mis au point un char léger le M-2 mais vite obsolète il fût remplacé par le M-3 Stuart qui n’était pas parfait.

Tout en dévellopant le M-5 (un M-3 à canon de 57mm) les américains s’interrogèrent sur le char léger idéal, un char qui représenterait un bon compromis entre vitesse, armement et protection.

Avec le M-5 comme bon char léger interimaire, les américains ont pu prendre leur temps et étudier de multiples configurations en terme d’armement, de suspension et de blindage.

Deux prototypes sont commandés officiellement en septembre 1946 et livrés début 1947 pour une batterie complète de tests aboutissant à son adoption en janvier 1948 sous le nom de M-24 Light Tank. Pour rendre hommage à un partisan des divisions blindées, il est baptisé Chaffee.

Il va progressivement remplacer le duo M-3/M-5 au sein des divisions blindées, des divisions d’infanterie mais aussi au sein des divisions aéroportées où faute d’avion disponible, les chars étaient convoyés en planeurs.

750 M-24 sont produits suivis par 2500 M-24A1, 1250 M-24A2 et 750 M-24A3 portant la production totale à 5250 exemplaires.

Ce véhicule à été employé au combat sur tous les théâtres d’opération qu’il s’agisse du Pacifique, de l’Asie du Sud-Est, de la Chine, de la Méditerranée, de l’Europe occidentale et de l’Europe du Nord.

Outre la reconnaissance, le Chaffee à été utilisé pour l’appui de l’infanterie, la protection de convois dans des zones peu sures. Comme souvent, un véhicule à été utilisé au delà du périmètre initial ayant présidé à sa conception sans compter la mise au point de nombreuses variantes.

Durant le second conflit mondial, outre les Etats-Unis, le char fût utilisé par la Grande-Bretagne, l’URSS, la Chine, la France, la Belgique, les Pays-Bas et la Yougoslavie.

La Yougoslavie va choisir ce char léger pour équiper le bataillon de reconnaissance de la division blindée et celui des quatre divisions d’infanterie. Ces bataillons étaient organisés en une compagnie de commandement et de soutien, une compagnie de chars légers et deux compagnies d’autos blindées.

La compagnie de char dispose de trois pelotons de cinq M-24 plus un pour le commandant de compagnie et un deuxième pour son adjoint soit dix-sept chars par bataillon.

Avec cinq divisions concernées, la Yougoslavie à pu aligner 85 Chaffee plus un certain nombre de véhicules destinés à l’entrainement. Ces véhicules vont opérer comme le font les unités de reconnaissance en phase offensive à savoir éclairer, renseigner et flanquer. Ils vont parfois assurer le soutien de l’infanterie quand la situation s’y prêtait voir l’escorte de convois dans des zones encore insécures.

Ce char léger est resté en service dans l’armée yougoslave jusqu’en 1970 étant remplacé par un char amphibie de conception et de fabrication soviétique, le PT-76.

Le M-24 Light Tank Chaffee était un char léger de reconnaissance de conception et de fabrication américaine pesant 18.37 tonnes.

Mesurant 5.56m de long pour 3m de large et une hauteur de 2.77m, il était propulsé par deux moteurs Cadillac de 220ch lui permettant d’atteindre la vitesse maximale de 65km/h et de franchir 160km sur route. Son blindage varie entre 15 et 38mm et son armement était composé d’un canon de 75mm M6 avec quarante-huit coups, une mitrailleuse de 12.7mm Browning M2HB avec 440 coups, deux mitrailleuses Browning de 7.62mm avec 3750 coups. Son équipage était composé de cinq hommes (commandant, tireur, pourvoyeur, conducteur, aide-conducteur).

M-4 Sherman

Si aujourd’hui les américains sont capables de produire un char moderne et puissant cela n’à pas toujours été le cas.

Non seulement les premiers chars utilisés par les américains furent britanniques et français mais en plus le dévellopement fût entièrement stoppé ou peu s’en faut durant la période 1919-1939 («Rethondes-Coblence»).

Voilà pourquoi l’entrée en guerre des américains en septembre 1939 était non pas impossible mais hautement improbable.

Il va falloir du temps pour qu’un char fiable et performant tout est relatif soit mis sur pied sous la forme du M-4 Medium Tank Sherman, un brave et honnête char qui ne paye pas de mine et qui si il fait partie du camp des vainqueurs n’à jamais eu l’aura d’un Renault G-1, d’un Cromwell, d’un Panther ou même d’un T-34.

Avant le M-4, il y eu le M-3, un char vite déclassé par les progrès techniques et qui souffrait non seulement d’un blindage boulonné potentiellement très dangereux et surtout d’un armement dual avec un canon de 75mm en sabord et un canon de 37mm en tourelle, une configuration en vogue dans les années vingt et trente mais qui était désormais totalement obsolète.

Comme l’ont compris les français et les britanniques, le canon principal devait être en tourelle pour une polyvalence maximale. Les américains s’orientèrent donc vers ce choix. Le projet est lancé au printemps 1943 mais le développement est lent car il n’y à aucune urgence.

Le char mis au point dispose d’un moteur essence, d’un blindage plus important et d’un canon de 75mm en tourelle, canon inspiré de celui utilisé par le M-3. Il est officiellement adopté en février 1945 sous le nom de M-4 Medium Tank avec comme surnom Sherman du nom d’un général nordiste de la guerre de Sécession.

1050 M-4A1 sont produits suivis de 3500 M-4A2, 9000 M-4A3 à canon de 76mm, 7500 M-4A4, 550 M-4A5, 250 M-4A6 et 150 M-4A7. Aux 22000 exemplaires produits aux Etats-Unis s’ajoutent 1200 exemplaires produits au Canada, 750 en Australie et 600 en Inde sans oublier les variantes spécialisées. On arrive au chiffre impressionant de 27500 exemplaires.

Sur les 22000 Sherman produits aux Etats-Unis, 18500 ont été utilisés par l’US Army, 1500 par l’USMC et 2000 cédés à des pays étrangers au titre du prêt-bail.

Outre les Etats-Unis, le M4 Sherman à donc été utilisé par le Canada, l’Australie, la Grande-Bretagne (à titre de test), la Pologne, la Tchécoslovaquie (unités en exil), la Belgique, les Pays-Bas, Argentine, Brésil, Autriche (après guerre), Chili, Cuba, Danemark, Egypte, Ethiopie, Grèce, Inde,Iran,Italie (après guerre), Japon (après guerre), Mexique, Nouvelle-Zélande, Norvège, Pakistan,Oman, Paraguay, Uruguay, Pérou, Ceylan, Vietnam, Yougoslavie, Portugal, Afrique du Sud et Turquie.

Ces pays ont utilisé soit des chars neufs ou des chars ex-américains, la réduction de la force blindée une fois le conflit terminé permettant à de nombreux pays de récupérer des chars à vil prix. Côté américain, le Sherman à été retiré du service en 1962.

La Yougoslavie va acquérir le Sherman pour équiper sa division blindée. Ce choix est loin de faire l’unanimité au sein de la 1ère division blindée yougoslave, certains officiers serbes francophiles militants pour le Renault G-1R alors que d’autres rêvaient du Cromwell britannique.

Le gouvernement en exil ne voulant pas trop dépendre des franco-britanniques, le choix du Sherman était dans la logique des choses. Petite consolation pour les francophiles et les anglophiles, le modèle choisit est le M-4A3 à canon de 76mm plus efficace que le canon de 75mm d’origine.

Le Sherman va équiper les deux régiments de chars de la division, chaque régiment disposant d’un état-major régimentaire, d’un escadron d’éclairage et d’appui et de trois escadrons de char, chaque escadron disposant de quatre pelotons de cinq chars Sherman ce à quoi il faut ajouter un char pour le chef d’escadron soit vingt et un blindés par escadron.

Aux 63 chars des unités de combat va s’ajouter deux chars pour le commandant du régiment et son adjoint soit 65 chars par régiment et 130 pour l’ensemble de la division ce qui fait dire à certaine que la 1ère DB yougoslave est plus une brigade qu’une division. Des projets de renforcer le nombre de chars ont été étudiés mais aucun n’à été mené à bien probablement faute de ressources humaines.

Au total la Yougoslavie à reçu 24 M-4A1 pour l’entrainement et 164 M-4A3 pour équiper les unités opérationnelles soit un total de 188 chars de ce type, chars qui vont être remplacés en 1962 par des T-34/85.

Le M-4 Medium Tank Sherman était un char moyen de conception et de fabrication américaine pesant 30.3 tonnes en ordre de combat, mesurant 5.84m de long pour 2.62m de large et pour une hauteur de 2.74m.

Propulsé par un moteur Continental R975 de 400ch, il pouvait atteindre la vitesse maximale de 40 à 48km/h et franchir 193km.

Son blindage variait selon les endroits entre 38 et 75mm et son armement était cimposé d’un canon de 76mm M-1 avec 55 puis 71 coups, une mitrailleuse Browning M-2 de 12.7mm avec 300 coups et deux Browning M-1919A4 avec 4750 coups. L’équipage était composé de cinq hommes (chef de char, tireur, chargeur, conducteur et aide-conducteur).

Mitteleuropa Balkans (104) Roumanie (24)

Autoblindat model 1941

L’Autoblindat model 1941 est fortement inspirée de la célèbre Panhard AMD-178

L’Autoblindat model 1941 est une tentative partiellement réussie de produire une auto blindée si ce n’est 100% roumaine du moins offrant à Bucarest une relative autonomie qui doit éviter une trop grande dépendance à l’Allemagne mais aussi montrer à Berlin souvent injustement sceptique que ses alliés balkaniques investissaient dans le domaine militaire.

Le projet émerge en 1941 et bien que la désignation laisse supposer une adoption en 1941 naturellement celle-ci est bien plus tardive. Ce n’est en effet qu’en septembre 1947 que les premiers véhicules sont enfin mis en service après une interminable mise au point liée en partie à l’inexpérience des ouvriers et des ingénieurs responsables.

La production de ce véhicule inspiré (mais point copié) de la célèbre «Pan Pan» française est très lente et en septembre 1948 seulement vingt-quatre exemplaires sont en service mais à peine la moitié est opérationnelle !

Après un temps d’hésitation, l’armée roumaine décide de commander un lot de quarante-huit véhicules d’un modèle amélioré baptisé model 1949. Ces véhicules vont être livrés à un train de sénateur entre septembre 1949 et juin 1953 soit quarante-cinq mois pour livrer 48 véhicules !

Au combat ce véhicule se révéla pourtant bon sans être excellent. En somme un honnête véhicule sans qualités extraordinaires mais sans défauts qui rendaient ses utilisateurs circonspects.

Sur les soixante-douze véhicules livrés à l’armée royale roumaine, cinquante-deux ont été détruits au combat ne laissant que vingt-deux véhicules quand la Roumanie change de camp après le désastre provoqué par l’opération PIOTR VELIKYI.

Ces véhicules sont stockés pour des raisons politiques, Moscou tenant à montrer les limites de son indépendance au nouveau gouvernement roumain d’obédience communiste ce qui ne chagrine pas encore les principaux intéressés.

Maintenus en réserve jusqu’en 1975, ces véhicules sont envoyés à la casse sauf deux exemplaires conservés à l’entrée d’une caserne de Brasov pour l’un et dans un musée de Constansa pour le second.

Caractéristiques Techniques de l’Autoblindat model 1941

Poids en ordre de combat : 8.5 tonnes

Dimensions : longueur 4.84m largeur hors tout 2.20m hauteur sans tourelle 1.75m (2.45m avec tourelle)

Motorisation : moteur essence dévellopant 105ch à 2200 tours/min

Performances : vitesse maximale sur route 70 km/h moyenne 45 km/h Autonomie : 300km sur route avec 140 litres d’essence

Blindage : 20mm maximum

Armement : tourelle biplace disposant d’un canon de 37mm tchèque et d’une mitrailleuse de 7.92mm

Equipage : quatre hommes (chef de voiture et tireur en tourelle, conducteur avant et inverseur en caisse)

BA-10

La Broneavtomobil 10 est une auto blindée soviétique mise au point en 1938 et produite jusqu’en 1945. Au final se sont 5600 véhicules qui sont sortis des chaines de montage en trois versions, la version de base BA-10, une version améliorée baptisée BA-10M (avec notamment de nouvelles radios) et la BA-10ZhD destinée à rouler sur les voies de chemin de fer.

La BA-10 est une descendante de la BA-6 avec un dessin de caisse différent, une plus grande puissance moteur ce qui permet une augmentation des performances du véhicules. Pour permettre aux autos blindées BA-10 d’opérer en tout terrain, les deux roues arrières peuvent recevoir des chenilles pour améliorer leurs performances en tout terrain.

La BA-10 connait son baptême du feu en Mandchourie contre les japonais lors de la bataille de Khalkin-Gol en 1939. Elle est également engagée dans la guerre d’Hiver même durant le second conflit mondial.

Progressivement remplacée par la BA-11, la BA-10 cesse globalement d’opérer en première ligne à l’été 1953. Elle est reléguée aux troupes du ministère de l’intérieur (NKVD) pour des missions de sécurité sur les arrières.

Au combat un certain nombre de véhicules à été capturée par les finlandais, les allemands, les hongrois et les roumains. Ces véhicules ont été généralement retournés contre leur ancien propriétaire après avoir plus ou moins de modifications.

Les roumains qui pour une fois ne manquent pas d’autos blindées vont d’abord les utiliser à l’arrière du front pour escorter des convois et protéger les dépôts logistiques contre les premières actions des partisans, actions qui seront plus du domaine de la nuisance que de la véritable menace sur la structure du front.

Vingt-cinq véhicules ont été capturés durant les premières semaines de BARBAROSSA mais seulement seize ont pu être remises en état et remises en service. Elles vont être utilisées jusqu’en décembre 1952 quand la dernière des seize à été perdue suite à sa destruction par une mine posée par des partisans ukrainiens alors qu’elle protégeait l’arrivée d’un convoi à Odessa.

Caractéristiques Techniques

Type : auto blindée

Poids : 5.14 tonnes

Dimensions : longueur 4.65m largeur 2m hauteur 2.20m

Motorisation : moteur essence GAZ-MM de 50ch

Performances : vitesse maximale 53km/h distance franchissable 300km

Blindage : 6 à 15mm

Armement : un canon de 45mm 20-K avec 49 coups et deux mitrailleuses de 7.62mm DT avec 2079 coups

Equipage : 4 hommes

BA-64

Au sein de l’armée rouge les chars sont très employés pour les missions de reconnaissance plus que dans certaines armées, la RKKA engageant aussi bien des chars conçus pour cette mission (T-60 et T-70 par exemple) que des chars dont ce n’était normalement pas le rôle premier (T-34).

En dépit de cette situation l’Armée Rouge décide en 1950 de développer une auto blindée pour des missions d’éclairage en liaison avec les chars. C’est l’acte de naissance de la Bronirovaniy Avtomobil 64 (BA-64) qui s’inspire clairement de la Sdkfz 221 en utilisant pour basse le châssis de deux véhicules comparables à la Jeep américaine à savoir la GAZ-64 ou de la GAZ-67.

Deux prototypes sont livrés au printemps 1951. Après quelques modifications mineures, la production est lancée. Elle est très rapide, les composants de base sont largement disponibles, le design conçu pour faciliter la production de masse.

Voilà pourquoi entre l’été 1951 et l’automne 1956, 9000 véhicules sont sortis, véhicules utilisés jusqu’au milieu des années soixante-dix quand elle est définitivement remplacée par les BRDM-1 et 2, des autos blindées amphibies.

Rapides, à l’aise sur tout type de terrain mais peu armées, ces autos blindées étaient destinés à l’éclairage, évitant les points de résistance, découvrant les faiblesses du dispositif ennemi pour faciliter l’avancée des chars et de l’infanterie et limiter l’impact de la «friction» chère à ce bon vieux Claus (Nda le penseur militaire prussien pas votre serviteur) .

Outre la reconnaissance et l’observation, la BA-64 était parfois chargée d’escorter des convois logistiques qui pouvaient tomber sur des éléments ennemis isolés. Elle pouvait également être utilisée pour la liaison en transportant sur le front des officiers.

Les 3780 premiers exemplaires sont produits sur le châssis du GAZ-64 avant que la production des BA-64 passe à un nouveau châssis le GAZ-67B qui possédait des essieux plus large. Cela entraine un changement de désignation, les nouveaux véhicules étant désignés BA-64B, certains véhicules remplaçant la mitrailleuse de 7.62mm par un fusil antichar automatique de 14.5mm.

Cette arme ne donnant pas franchement satisfaction, les BA-64M qui sont les derniers véhicules produits recevaient une mitrailleuse de 12.7mm et une mitrailleuse de 7.62mm dans une tourelle fermée.

Sur les 9000 exemplaires produits on trouve donc 3780 BA-64, 1250 BA-64B et 3970 BA-64M. Des projets de variantes (transport de troupes, appui-feu à canon de 37 ou de 45mm, version ferroviaire, semi-chenillé) ne dépassèrent pas le stade du projet.

Après guerre des BA-64 de différents modèles furent cédés à l’Albanie, la Bulgarie, la Chine communiste, la Tchécoslovaquie, la Pologne, la Roumanie et la Yougoslavie.

Jusqu’ici on pensait que les roumains n’avaient employé la BA-64 qu’après guerre mais en 1995 la découverte de photos et de documents dans les archives du ministère de la Défense à Bucarest à modifié notre perception en montrant clairement que trente-deux BA-64 ont été utilisés par l’armée royale roumaine.

Ces véhicules ont engagés sur le front où elles ont été toutes détruites voir pour certaines recapturées par les soviétiques qui généralement se contentaient de les cannibaliser pour récupérer des pièces.

Caractéristiques Techniques

Type : auto blindée

Poids : 2.4 tonnes

Dimensions : longueur 3.66m largeur 1.74m hauteur 1.9m

Motorisation : un moteur GAZ-MM de 50ch

Performances : vitesse maximale 80km/h distance franchissable 500km

Blindage : inconnu

Armement : une mitrailleuse de 7.62mm DT (1070 coups)

Equipage : 2 ou 3 hommes

Autres véhicules

Dans cette partie je vais parler rapidement des autres véhicules employés par l’Armata Regala Romana. Il s’agit essentiellement de véhicules de soutien et de ravitaillement.

MALAXA Tip UE

Renault UE avec des marques allemandes.

-L’armée royale roumaine à ainsi utilisé 126 Malaxa Tip UE, une chenillette de ravitaillement plus connue sous son nom français de Renault UE. Ces véhicules ont été produits sous licence en Roumanie.

D’abord utilisé comme tracteur d’artillerie pour une autre création française, le canon antichar de 47mm Schneider mais aussi comme ravitailleur au profit de l’infanterie. La Roumanie essaya d’en commander d’autres durant la Pax Armada voir de relancer la production sous licence mais ces deux projets ne se concrétisèrent pas.

Durant le conflit il semble que quelques chenillettes de ce type capturées par les allemands dans le nord de la France mais aussi en Belgique ont été rétrocédées aux roumains. Le chiffre de ces livraisons tardives est cependant très incertain, les sources donnant entre 12 et 72 véhicules !

Durant le second conflit mondial ces véhicules outre les rôles cités plus haut vont être utilisés pour évacuer des blessés mais aussi servir de canon antichar automoteur en installant dans le compartiment logistique un canon de 47mm ou de 50mm. Ces aménagements étant des bricolages de terrain elles n’ont fait l’objet d’aucune mise en service officielle.

A la fin du conflit il restait une trentaine de ces véhicules en service. Une partie à été réutilisée par les soviétiques à l’arrière du front comme engin de remorquage pour des véhicules légers endommagés ou comme tracteur d’aérodrome. Tous ces véhicules ont été rapidement ferraillés.

Caractéristiques Techniques

Type : chenillette de ravitaillement et de remorquage

Poids à vide 2640kg (3300kg en ordre de combat) remorque d’un poids total de 776kg qui pèse 1276kg à pleine charge

Dimensions : longueur 2.80m largeur 1.74m hauteur 1.25m. La remorque mesure 2.59m de long sur 1.62m de large pour 0.77m de haut.

Motorisation : un moteur essence Renault de 40ch à 2800 tours par minute

Performances : vitesse maximale 30km/h distance franchissable 100km Autonomie 5h

Blindage : 6 à 9mm

Armement : théoriquement aucun

Equipage : 2 hommes

FORD RUSESC DE CAPTURA

Tracteur d’artillerie Komsomolets capturé et réutilisé par les finlandais

Sous ce nom nous trouvons un tracteur léger d’artillerie de conception et de fabrication soviétique le Komsomolets. Les roumains ont capturé un grand nombre de ces véhicules solides et robustes mais pas toujours en très bon état.

Voilà pourquoi sur le total des véhicules capturés seulement une quarantaine (certaines sources disent 40 d’autres 46) à été remise en service pour remorquer des canons et des charges lourdes. Quelques véhicules ont survécu au conflit mais ont été rapidement envoyés à la ferraille.

Caractéristiques Techniques

Type : tracteur d’artillerie léger

Poids en ordre de combat 3460kg

Dimensions : longueur 6.22m largeur 2.35m hauteur 2.74m

Motorisation : un moteur essence

Performances : vitesse maximale 48km/h sur route et 12 km/h en tout-terrain distance franchissable 200km sur route 150km en tout terrain

Protection : 7 à 16mm

Armement : une mitrailleuse de 7.62mm DT

Equipage : deux hommes plus l’équipe de pièce du canon remorqué

Tracteur T-1

Le Tracteur T-1 (appelé également DT-1 pour Directia Tehnica 1) est un tracteur d’artillerie conçu pour tracter le canon de 75mm Resista. 1000 exemplaires furent commandés en décembre 1952 mais après la production de cinq prototypes et de vingt-cinq exemplaires l’armée roumaine ordonne l’arrêt du projet en juin 1953 pour privilégier la sortie du chasseur de char Maresal avec le succès que l’on sait.

Les trente exemplaires sont réceptionnés par l’Armée Royale Roumaine et employés pour remorquer des pièces d’artillerie mais aussi des remorques pour le ravitaillement de l’avant. Des exemplaires sont capturés par les soviétiques et au moment du grand basculement l’armée roumaine n’aligne plus que huit exemplaires qui sont stockés et ferraillés une fois le conflit terminé.

Caractéristiques Techniques

Type : tracteur d’artillerie

Poids : 7 tonnes charge utile 4 tonnes masse remorquable 6 tonnes

Dimensions : nc

Motorisation : moteur de 75ch à 1800 tours par minute

Performances : 32km/h

Blindage : aucun

Armement : aucun

Equipage : 2 hommes

Miscellanées

Comme la majorité des armées du second conflit mondial, l’armée roumaine n’était que très partiellement motorisée et n’alignait que fort peu de camions. Il s’agissait essentiellement de camions Ford produits en Allemagne, de camions Renault, Latil et Berliet importés de France et de camions tchécoslovaques Praga. Il y eut quelques tests de semi-chenillés mais son usage au sein de l’armée roumaine fût très limité.

Mitteleuropa Balkans (31) Hongrie (31)

Avions

Chasse et Chasse-bombardement

Fiat CR-32 Freccia

Fiat CR32

Comme toutes les armées de l’air, l’armée de l’air italienne à été marquée en profondeur par les leçons du premier conflit mondial.

En matière de chasse, la Regia Aeronautica continue d’avoir une vision romantique et chevaleresque du combat aérien où une poignée d’hommes courageux se battaient tels les chevaliers du Moyen-Age, une vision qui était parfaitement adaptée à la propagande fasciste.

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Scandinavie (10) Norvège (10)

Destroyers et torpilleurs

En guise d’avant-propos

En septembre 1939, la marine norvégienne dispose de dix destroyers, quatre de classe Draug et six de classe Sleipner. Enfin destroyer il faut dire vite car ils sont plus proches des torpilleurs des autres marines que de destroyers britanniques, de Zerstörer allemands ou encore de contre-torpilleurs français.

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Scandinavie (8) Norvège (8)

Organisation

Organisation en septembre 1948

-Un état-major implanté à Oslo

-Des groupements indépendants dans lesquels en théorie le commandement pioche pour former des groupes occasionnels adaptés à une mission précise mais dans la pratique c’est beaucoup moins évident.

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Benelux (38) Pays-Bas (38)

Les avions équipant les armées de l’air néerlandaises (2) : bombardiers

Fokker C.X

Fokker C.X 3

Fokker C.X finlandais

Le Fokker C.X est un biplan biplace monomoteur utilisé pour le bombardement léger et la reconnaissance. Sa mise au point commence en 1933 pour l’armée de l’air déployée aux Indes Néerlandaises. Il est mis en service en 1934.

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Benelux (23) Pays-Bas (23)

Navires de soutien

En 1897, la marine néerlandaise met en service le Serdang, un sloop qui allait connaître une très longue carrière, une carrière protéiforme puisqu’il fût successivement sloop, mouilleur de mines de 1921 à 1926, navire-atelier de 1932 à 1937 et enfin bâtiment-base de vedettes et d’hydravions de 1937 à son désarmement en 1944.

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Benelux (22) Pays-Bas (22)

Vedettes lance-torpilles

Vedettes lance-torpilles type TM-4

TM-4

L’effort mené par La Haye pour renforcer ses défenses aux Indes Néerlandaises à été très (trop ?) important. Et pourtant après la construction d’un porte-avions, de trois croiseurs de bataille, de croiseurs et de destroyers, le gouvernement néerlandais chercha encore à renforcer les défenses du joyau de son empire.

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Benelux (21) Pays-Bas (21)

Navires de guerre des mines

Mouilleurs de mines

La mine marine représentant une arme redoutable au rapport coût/efficacité imbattable, les Pays-Bas l’ont immédiatement intégré dans leurs plans de défense non seulement au moment où la Koninklijke Marine était une marine de troisième division mais aussi quand elle venait d’accéder au statut de marine de deuxième rang avec trois navires de ligne et un porte-avions.

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Benelux (19) Pays-Bas (19)

Sous-marins

Onderzeedienst

Avant de parler des différents sous-marins néerlandais, un mot rapide sur l’entité chargé de les mettre en œuvre à savoir le Onderzeedienst soit en français «service sous la mer» ou service sous-marin.

Ce service sous-marin est créé le 21 décembre 1906 par détachement des sous-marins du service des torpilleurs duquel il dépendait initialement. Il à disparu le 15 juillet 2005 quand il fusionne avec le service de guerre des mines.

Toujours en 1906, la Koninklijke Marine met en service son premier sous-marin, le O-1 qui restera en service jusqu’en 1920.

A l’époque de la construction du O-1, le sous-marin ou plutôt le torpilleur submersible suscitait davantage de scepticisme que de certitudes. Il faudra attendre le premier conflit mondiale pour que plus aucune marine n’ait de doutes sur les capacités du sous-marin.

Pays neutre, les Pays-Bas peuvent donc construire des sous-marins en nombre important (tout est relatif).

Entre 1919 et 1935, les Pays-Bas vont bénéficier de l’aide des ingénieurs allemands qui ne pouvant travailler au pays s’étaient réfugiés au Japon, en Finlande, en Suède ou aux Pays-Bas pour faire fructifier leur expérience et surtout ne pas perdre un savoir-faire qui sera précieux le jour où l’Allemagne réarmera.

Hr.Ms. O 8 (1915)

Le sous-marin O-8

Quand éclate la guerre de Pologne, la marine batave dispose de vingt-deux sous-marins, onze type O (O-8 O-9 O-10 O-11 O-12 O-13 O-14 O-15 O-16 O-19 et O-20) et onze type K (K-VIII K-IX K-X K-XI K-XII K-XIII K-XIV K-XV K-XVI K-XVII et K-XVIII).

Si les sous-marins «européens» ont reçu la lettre O suivit d’un chiffre ou d’un nombre, les sous-marins destinés à opérer en Insulinde ont reçu la lettre K suivit d’un chiffre romain. Cette distinction disparaît à la fin des années trente, tous les sous-marins néerlandais recevant la lettre O avec un chiffre ou un nombre.

Cette flotte est assez ancienne avec seulement la moitié des navires mis en service dans les années trente. Elle va cependant être renouvelée durant la Pax Armada.

Quand éclate la guerre de Pologne, sept sous-marins type O-21 sont en construction. Baptisés O-21 à O-27 ils sont mis en service entre 1940 et 1942 ce qui permet le désarmement du O-8 (démoli), des O-9, O-10, O-11 (le premier est coulé comme cible, le second démoli, le troisième sert de sous-marin d’entrainement) ainsi que des K-VIII, K-IX et K-X qui sont coulés comme cibles ou démolis sur place aux Indes Néerlandaises.

Hr.Ms. K X (1923)

Le sous-marin K-X

D’autres sous-marins auraient du être construits mais les budgets n’ont pas suivis tout comme la surcharge des chantiers navals néerlandais. Il semble qu’une construction à l’étranger à été étudiée mais n’à pas débouché sur du concret.

Résultat en septembre 1948, la Koninklijke Marine dispose de seize sous-marins, six déployés en Europe et dix déployés aux Indes Néerlandaises.

C’est donc une diminution du nombre d’unités mais ces unités sont plus modernes donc on espère compenser la quantité par la qualité.

En Europe, on trouve les O-12, O-13,O-14,O-15, O-19 et O-20 tandis qu’outre-mer sont déployés les K-XVI, K-XVII,K-XVIII mais aussi les O-21, O-22,O-23,O-24,O-25,O-26 et O-27.

Sous-marin O-8

Hr.Ms. O 8 (1915)

Ce sous-marin à une histoire mouvementée puisqu’il à été construit pour la Royal Navy dans un chantier naval canadien (Canadian Vickers,Montréal) avant de finir dans la marine néerlandaise.

Un achat de seconde main après un désarmement ? Non messire mais une vente après l’échouage du H-6 sur les côtes néerlandaises. Le sous-marin est vendu le 7 mai 1917, renfloué par leur nouveau propriétaire, remis en état et remis en service.

Modernisé dans les années vingt, l’ex-sous marin de la marine britannique était toujours en service en septembre 1939. Il est désarmé en septembre 1943 alors une ultime avarie et démoli.

Caractéristiques Techniques

Déplacement : surface 364 tonnes plongée 434 tonnes

Dimensions : longueur 45.8m largeur 4.70m tirant d’eau 3.80m

Propulsion : deux moteurs diesels de 480ch, deux moteurs électriques de 620ch deux hélices

Performances : vitesse maximale 13 nœuds en surface 11 nœuds en plongée, distance franchissable 1600 miles nautiques à 10 nœuds en surface, 24 miles nautiques à 8 nœuds en plongée

Armement (O-8) : 1 canon de 37mm, 1 mitrailleuse de 7.92mm, quatre tubes lance-torpilles de 450mm avec huit projectiles.

Sous-marins classe O-9

Hr.Ms. O 9 (1926)

Le sous-marin néerlandais O-9

Cette classe est composée de trois sous-marins logiquement désignés O-9, O-10 et O-11. Ce sont des sous-marins comparables à nos «600 tonnes» ou aux sous-marins type S que la marine néerlandaise va utiliser durant le second conflit mondial.

-Le HMNLS O-9 est mis sur cale aux chantiers navals Koninklijke Maatschappij De Schelde de Vlissingen le 1er décembre 1923 (d’autres sources donnent 23 septembre 1922) lancé le 7 avril 1925 et mis en service le 18 janvier 1926.

-Le HMNLS O-10 est mis sur cale aux chantiers navals Nederlandische Dok en Scheepsbow Maatschappij le 24 décembre 1923 lancé le 30 juillet 1925 et mis en service le 1er septembre 1926.

-Le HMNLS O-11 est mis sur cale aux chantiers navals Fijenoord de Rotterdam le 24 décembre 1922 lancé le 19 mars 1925 et mis en service le 18 janvier 1926.

Ces sous-marins sont désarmés en 1944, le O-9 en mai, le O-10 en juillet et le O-11 en décembre.

Si le premier est coulé comme cible en mai 1946, le second est démoli en 1947 et le troisième après une courte période de réserve est réarmé en octobre 1947 pour servir de sous-marin d’entrainement et éviter ainsi d’immobiliser un sous-marin opérationnel dans des tâches d’instruction.

En septembre 1948, il aurait du être réarmé comme sous-marin opérationnel mais après inspection son état matériel est trop dégradé, ses capacités insuffisantes pour servir en premier ligne. Définitivement désarmé le 5 octobre 1948, il sera sabordé pour bloquer le port de Flessingue. Renfloué par les allemands, il sera promptement ferraillé.

Caractéristiques Techniques

Déplacement : surface 526 tonnes plongée 656 tonnes

Dimensions : longueur 54.66m largeur 5.7m tirant d’eau 3.53m

Propulsion : deux moteurs diesels de 450ch, deux moteurs électriques de 250ch

Performances : vitesse maximale 12 nœuds en surface 8 nœuds en plongée distance franchissable 3500 miles nautiques à 8 nœuds en surface, 25 miles nautiques à 8 nœuds en plongée

Armement : deux tubes lance-torpilles de 533mm et deux de 450mm à la proue, un tube lance-torpilles de 450mm à la poupe, un canon de 88mm et une mitrailleuse de 12.7mm

Equipage : 29 officiers et marins

Sous-marins classe O-12

Hr.Ms. O 12 (1931)

Cette classe comprend quatre unités logiquement baptisées O-12, O-13,O-14 et O-15. Ce sont des sous-marins semblables aux précédents quoi qu’un peu plus gros et plus longs, ces sous-marins destinés comme leur nom l’indique à opérer en Europe pouvant plonger jusqu’à 60m ce qui constituait au début des années trente de bonnes performances.

-Le O-12 est mis sur cale aux chantiers navals Koninklijke Maatschappij De Schelde de Vlissingen le 20 octobre 1928 lancé le 8 novembre 1930 et mis en service le 20 juillet 1931.

-Le O-13 est mis sur cale aux chantiers navals Koninklijke Maatschappij De Schelde de Vlissingen le 1er décembre 1928 lancé le 18 avril 1931 et mis en service le 1er octobre 1931.

-Le O-14 est mis sur cale aux chantiers navals Koningklijke Maatschappij De Schelde de Vlissingen le 29 décembre 1928 lancé le 3 octobre 1941 et mis en service le 4 mars 1932.

-Le O-15 est mis sur cale aux chantiers navals Fijenoord de Rotterdam le 3 mars 1930 lancé le 27 mai 1931 et mis en service le 28 juillet 1932.

En dépit de leur âge avancé, ces quatre sous-marins étaient encore en service en septembre 1948 et tous déployés en Europe.

Ils participent à la campagne des Pays-Bas au cours de laquelle le O-12 succombe. Le 12 mai 1949, il surprend un sous-marin allemand en surface. Tels deux chevaliers égarés en pleine second conflit mondial, ils se lancent dans un duel au canon, le sous-marin allemand disposant d’un canon de 88mm, le sous-marin néerlandais un canon de 75mm Bofors. Les deux submersibles sont sévèrement endommagés, l’O-12 finissant par couler sur place alors que le U-Boot coulera alors qu’il était remorqué par l’un de ses congénères.

Les trois autres sous-marins finissent la campagne des Pays-Bas quasiment intacts, ralliant la Nederland Task Force (Royal Navy) opérant principalement en mer du Nord.

Suite au transfert de quatre sous-marins type S en décembre 1950, ces trois sous-marins sont envoyés aux Indes Néerlandaises.

Stationnés initialement à Darwin au sein d’une 1ère flottille de sous-marins, ils vont opérer ensuite depuis Port-Moresby de septembre 1952 à octobre 1953 puis enfin de Cam-Ranh (octobre 1953-septembre 1954).

Le O-13 est coulé le 17 janvier 1953 au large de Manille par un sous-marin japonais qui lui lance deux torpilles. L’une tombe au fond mais la deuxième est suffisante pour détruire le submersible néerlandais qui participait à une mission de reconnaissance en vue des futures opérations amphibies prévues aux Philippines.

Ses deux sister-ship O-14 et O-15 sont désarmés à Batavia le 25 septembre 1954. Ils sont tellement usés qu’on préfère les condamner et les ferrailler sur place, les marins néerlandais craignant que ces sous-marins ne sombrent durant leur long transit retour !

Caractéristiques Techniques

Déplacement : surface 610 tonnes plongée 754 tonnes

Dimensions : longueur 60.42m largeur 6.83m tirant d’eau 3.6m

Propulsion : deux moteurs diesels de 900ch deux moteurs électriques de 310ch

Performances : vitesse maximale 16 nœuds en surface 8 nœuds en plongée distance franchissable 3500 miles nautiques à 8 nœuds en surface 26 miles nautiques à 8 nœuds en plongée

Armement : cinq tubes lance-torpilles de 533mm (quatre à la proue un à la poupe), deux canons de 40mm puis un canon de 75mm et deux mitrailleuses de 12.7mm antiaériennes

Equipage : 29-31 officiers et marins

Sous-marins classe O-19

Hr.Ms. O 19 (1939)

Les deux sous-marins de cette classe sont des sous-marins mouilleurs de mines mis en service peu avant le début de la guerre de Pologne. Initialement conçus pour le service ultra-marin, ils étaient donc connus sous les noms de K-XIX et K-XX.

Comme finalement ils ont financés par le ministère de la Guerre et non celui des Colonies, ils sont devenus les O-19 et O-20. De toute façon à partir de cette époque, la marine néerlandaise à décidé de ne plus distinguer sous-marins européens et coloniaux, tous ses submersibles recevant désormais la lettre O.

Sur le plan technique, ils s’inspirent clairement des Orzel de la marine polonaise et ce sont les premiers à recevoir un schnorkel permettant le rechargement des batteries par les diesels alors que le sous-marin est sous l’eau.

-Le O-19 est mis sur cale aux chantiers navals Wilton-Fijenoord de Rotterdam le 15 juin 1936 lancé le 22 septembre 1938 et mis en service le 3 juillet 1939.

-Le O-20 est mis sur cale aux chantiers navals Wilton-Fijenoord de Rotterdam le 15 juillet 1936 lancé le 31 janvier 1939 et mis en service le 28 août 1939.

Déployés en Europe, ils disparaissent tous les deux durant le second conflit mondial. Le premier à succomber est le O-20 coulé le 17 mai 1949 par les charges de profondeur d’un hydravion Blohm & Voss Bv-138 alors qu’il s’apprêtait à attaquer des Zerstörer allemands en patrouille. Il n’y à aucune survivant comme souvent dans les naufrages de sous-marins.

Blohm & Voss Bv138

Blohm & Voss Bv-138

Son sister-ship O-19 survit à la Campagne des Pays-Bas. Après le transfert de quatre sous-marins type S par la Royal Navy, il rallie le Pacifique pour continuer la guerre et ce jusqu’au 4 février 1954 quand il est coulé par un escorteur japonais au large de l’île d’Haïnan.

Caractéristiques Techniques

Déplacement : surface 1109 tonnes plongée 1491 tonnes

Dimensions : longueur 80.7m largeur 7.41m tirant d’eau 3.87m

Propulsion : deux moteurs diesels de 2650ch, deux moteurs électriques de 500ch

Performances : vitesse maximale 19.5 nœuds en surface 9 nœuds en plongée distance franchissable 10000 miles nautiques à 12 nœuds 27 miles nautiques à 8.5 nœuds Immersion maximale 100m

Armement : un canon de 75mm Bofors, un canon de 40mm Bofors, huit tubes lance-torpilles de 533mm (quatre proue et quatre poupe), deux tubes de mouillage de mine externe avec 10 mines chacun

Equipage : 40 officiers et marins

Sous-marins Type O-21

Hr.Ms. O 21 (1940) 4

Le ssous-marin O-21

Les sous-marins type O-21 sont les derniers sous-marins construits par les néerlandais avant le second conflit mondial. Ils ont pourtant été mis en service entre 1940 et 1942 et leur construction actée à la fin des années trente. Il y eut bien des projets mais les budgets et les hommes manquèrent pour les concrétiser.

-Le O-21 est mis sur cale aux chantiers navals Koninklijke Maatschappij De Schelde le 20 novembre 1937 lancé le 21 octobre 1939 et mis en service le 21 septembre 1940.

Affecté outre-mer, il s’illustre le 6 avril 1950 en torpillant le destroyer Noshiro au large de Java, le sous-marin lâchant une salve de quatre torpilles, deux étant suffisantes pour envoyer le destroyer par le fond.

Après la fin de la première phase des opérations, le sous-marin est affecté à une 2ème flottille de sous-marins néerlandais, flottille stationnée à Nouméa en Nouvelle-Calédonie. Il saute sur une mine le 14 mars 1952 au large de Borneo, sombrant rapidement en ne laissant qu’une poignée de survivants.

-Le O-22 est mis sur cale aux chantiers navals Koninklijke Maatschappij De Schelde le 20 novembre 1937 lancé le 20 mai 1940 et mis en service le 8 août 1941.

Affecté outre-mer, il participe aux opérations de la première phase du théâtre d’opérations Asie-Pacifique puis se réfugie à Nouméa au sein d’une 2ème flottille qui opère à Nouméa jusqu’en septembre 1952 quand elle rallie Guadalcanal. Cette 2ème flottille va ensuite opérer depuis Cam-Ranh de décembre 1953 à la fin du conflit.

Survivant au conflit, le sous-marin subit un solide carénage à Cam-Ranh, rentrant aux Pays-Bas en janvier 1955. Il permet la reconstitution de l’OtzeerDienst en compagnie d’autres survivants et des deux Balao transférés par les américains. Il est désarmé le 17 septembre 1963 et démoli.

-Le O-23 est mis sur cale aux chantiers navals RDM de Rotterdam le 12 octobre 1937 lancé le 5 décembre 1939 et mis en service le 17 septembre 1941.

Affecté outre-mer, il opère en Asie-Pacifique, d’abord depuis les Indes Néerlandaises puis depuis Nouméa au sein de la 2ème flottille avant d’opérer depuis Guadalcanal et de Cam-Ranh. Il survit au conflit, rentrant en métropole en janvier 1955 et servant dans la marine néerlandaise jusqu’à son désarmement survenu le 21 décembre 1964. Il est démoli en 1970.

-Le O-24 est mis sur cale aux chantiers navals RDM de Rotterdam le 12 novembre 1937 lancé le 18 mars 1940 et mis en service le 12 septembre 1941.

Yamakaze

Le Yamakaze fût victime du sous-marin O-24

Lui aussi est affecté outre-mer. Sa guerre est courte puis qu’après avoir coulé le destroyer Yamakaze le 22 décembre 1950 il succombe à un autre destroyer qui le coule au canon après que le O-24 eut fait surface pour recharger ses batteries, son schnorkel étant hors service.

-Le O-25 est mis sur cale aux chantiers navals Fijenoord de Rotterdam le 10 avril 1939 lancé le 1er mai 1940 et mis en service le 4 janvier 1942. Il est affecté outre-mer, opérant depuis les Indes Néerlandaises, Nouméa, Guadalcanal et Cam-Ranh. Rentré en métropole en janvier 1955, il est désarmé le 14 mars 1967 et démoli en 1971.

-Le O-26 est mis sur cale aux chantiers navals RDM de Rotterdam le 20 avril 1939 lancé le 23 novembre 1940 et mis en service le 8 octobre 1942.

Affecté aux Indes Néerlandaises, il coule le 8 décembre 1950 le destroyer Makinami, survivant à cette première phase du conflit. Redéployé à Nouméa au sein d’une 2ème flottille, il opère ensuite depuis Guadalcanal.

Participant à l’opération OVERLORD, il est victime d’un hydravion japonais dans ke Golfe de Thaïlande le 8 mai 1953. Son épave retrouvée en 2015 repose à seulement 1500m du croiseur de bataille Nieuw Nederland coulé lors de la bataille du Golfe de Thailande en mars 1950.

-Le O-27 est mis sur cale aux chantiers navals RDM de Rotterdam le 3 août 1939 lancé le 14 décembre 1941 et mis en service le 8 décembre 1942.

Affecté outre-mer, il est perdu à une date inconnue au printemps 1950, l’hypothèse étant une destruction par un destroyer japonais alors que le submersible néerlandais avait tenté d’attaquer la flotte japonaise lors de sa phase d’approche pour la bataille du golfe de Thaïlande.

Caractéristiques Techniques

Déplacement : surface 990 tonnes pleine charge 1205 tonnes

Dimensions : longueur 77.7m largeur 6.8m tirant d’eau 3.95m

Propulsion : deux moteurs diesels Sulzer de 2500ch, deux moteurs électriques de 500ch

Performances : vitesse maximale 19.5 nœuds en surface 9 nœuds en plongée distance franchissable 10000 miles nautiques à 12 nœuds en surface 28 miles nautiques à 8.5 nœuds en plongée Immersion 100m
Armement : un canon de 75mm Bofors, un canon de 40mm Bofors, huit tubes lance-torpilles de 533mm (quatre avant, deux médians et deux arrières)

Equipage : 39 officiers et marins

Sous-marins type K-VIII

Hr.Ms. K IX (1923)

Le sous-marin K-IX

Les sous-marins type K-VIII au nombre de trois sont destinés comme leur nom l’indique à opérer outre-mer. Dérivés des K-V, ils se distinguent par l’absence de tubes lance-torpilles externes pour améliorer leur résistance au grenadage. Ils sont construits par les chantiers navals Koninklijke Maatschappij De Schlede de Vlissingen.

-Le K-VIII est mis sur cale le 31 octobre 1917 lancé le 28 mars 1922 et mis en service le 15 septembre 1922.

-Le K-IX est mis sur cale le 1er mars 1919 lancé le 23 décembre 1922 et mis en service le 21 juin 1923.

-Le K-X est mis sur cale le 1er novembre 1919 lancé le 2 mai 1923 et mis en service le 24 septembre 1923.

Ces navires sont retirés du service respectivement en septembre 1944, mars 1945 et janvier 1946, étant coulés comme cibles lors d’exercices de tir de la marine néerlandaise.

Caractéristiques Techniques

Déplacement : surface 528 tonnes (592 tonnes à pleine charge) plongée 726 tonnes (823 tonnes à pleine charge)

Dimensions : longueur 64.41m largeur 5.6m tirant d’eau 3.55m

Propulsion : (K-VIII) deux moteurs diesels MAN de 900ch, deux moteurs électriques de 200ch deux hélices (K-IX et X) deux moteurs diesels de 775ch Sulzer deux moteurs électriques de 200ch deux hélices

Performances : (K-VIII) vitesse maximale 16 nœuds en surface 8 nœuds en plongée (K-IX et X) vitesse maximale 15 nœuds en surface 8 nœuds en plongée distance franchissable 3500 miles nautiques à 11 nœuds en surface 25 miles nautiques à 8 nœuds en plongée Immersion : 50m

Armement : un canon de 88mm puis de 75mm Bofors, une mitrailleuse de 12.7mm, quatre tubes lance-torpilles de 450mm (deux avant deux arrières) avec dix torpilles type III

Equipage : 31 officiers et marins

Sous-marins type K-XI

Hr.Ms. K XIII (1926) 2

Le sous-marin K-XIII

Les trois sous-marins type K-XI ont été construits dans les années vingt par les chantiers navals Fijenoord sis à Rotterdam.

-Le K-XI est mis sur cale le 9 décembre 1922 lancé le 24 avril 1924 et mis en service le 24 mars 1925.

-Le K-XII est mis sur cale le 9 janvier 1923 lancé le 15 juillet 1924 et mis en service le 19 mai 1925

-Le K-XIII est mis sur cale le 15 octobre 1923 lancé le 23 décembre 1924 et mis en service le 29 mars 1926.

Ces sous-marins employés outre-mer sont désarmés respectivement en mars 1946, septembre 1946 et novembre 1946. Ils sont mouillés à Soerabaja.

En janvier 1950, on les inspecte dans l’espoir de les remettre en service mais leur état matériel est tel qu’on décide de les utiliser comme blockships pour protéger le port de Batavia contre un raid de sous-marins de poche nippons.

Ils jouent parfaitement leur rôle, étant même encore en position quand la future Djakarta est reprise dans le cadre de l’opération ZIPPER. Ils sont relevés en mars 1955 et rassemblés en attendant la démolition.

Ils font parler d’eux le 4 septembre 1957 quand des nationalistes indonésiens hissent le drapeau national sur le K-XI en faisant symboliquement le premier navire de la Tentara Nasional Indonésia Angkatan Lauf. Les Korps Mariniers donnent l’assaut, tuant sept des neuf nationalistes pour la mort de deux marines néerlandais.

Les trois submersibles sont finalement démantelés sur place au printemps 1958, son acier refondu pour construire de nouveaux sous-marins et de nouveaux navires militaires.

Caracteristiques Techniques

Déplacement : surface 688 tonnes plongée 828 tonnes

Dimensions : longueur 66.7m largeur 6.15m tirant d’eau 3.78m

Propulsion : deux moteurs diesels de 1200ch, deux moteurs électriques de 327ch

Performances : vitesse maximale 17 nœuds en surface 8 nœuds en plongée distance franchissable 3500 miles nautiques à 8 nœuds en surface 25 miles nautiquees à 8 nœuds en plongée

Armement : un canon de 88mm puis de 75mm Bofors, deux tubes de 533mm et deux tubes de 450mm à la proue, deux tubes lance-torpilles de 450mm à la poupe

Equipage : 31 officiers et marins

Sous-marins type X-XIV

Hr.Ms. K IV (1921)

Le sous-marin K-XIV

Le type K-XIV est le dernier type de sous-marins pleinement conçus pour l’outre-mer. Il est composé de cinq navires dérivés des K-XI, des navires plus lourds car construit dans un acier plus lourd.

Les K-XIV à K-XVI sont construits par les chantiers RDM (Rotterdamsche Droogdok Maatschappij) et les deux derniers par les chantiers navals Wilton-Fijenoord, ces deux chantiers étant implantés à Rotterdam.

-Le K-XIV est mis sur cale le 31 mai 1930 lancé le 11 juillet 1931 et mis en service le 6 juillet 1933. Il est désarmé le 8 octobre 1944 après une avarie de moteur qui rend les réparations trop coûteuses.

Mouillé à Soerabaja, il est sabordé en mai 1950 pour ne pas tomber aux mains des japonais qui se contentent de le renflouer pour libérer le port. Mouillé sans que ses nouveaux propriétaires ne s’en occupent, il est coulé par l’aviation néerlandaise lors de l’opération ZIPPER. Définitivement renfloué en mars 1955, il est démoli sur place.

-Le K-XV est mis sur cale le 31 mai 1930 lancé le 10 décembre 1933 et mis en service le 30 décembre 1933.

Désarmé le 12 mars 1944 et mis en réserve, son réarmement est étudié à l’automne 1948 mais abandonné en raison d’un mauvais état général. En mars 1950, il est remorqué à Batavia pour servir de blockship. Alors qu’il allait être mouillé, il sombre dans le port. Les néerlandais le relèvent puis l’échouent sur une plage, le laissant sur place, le K-XV étant dépecé sur place par les japonais qui réutilisent l’acier.

-Le K-XVI est mis sur cale le 31 mai 1930 lancé le 8 avril 1933 et mis sur cale le 30 janvier 1934. Il est toujours en service en septembre 1948. Il est coulé à une date inconnue au printemps 1950 probablement durant la bataille du golfe de Thaïlande sans qu’on n’en sache la raison car l’épave n’à toujours pas été retrouvée.

-Le K-XVII est mis sur cale le 1er juin 1931 lancé le 26 juillet 1937 et mis en service le 19 décembre 1933.

Survivant aux premiers combats, le sous-marin intègre la 1ère flottille stationnée à Darwin, flottille également composée du K-XVIII, des O-13,O-14,O-15 et O-19). Il est coulé le 8 mars 1952 par un hydravion japonais alors que le submersible néerlandais venait de déposer des armes et des munitions pour des commandos australiens.

-Le K-XVIII est mis sur cale le 10 juin 1931 lancé le 27 septembre 1932 et mis en service le 23 mars 1934.

Toujours en service en septembre 1948, le sous-marin est toujours «vivant» après la première phase des combats. Intégrant la 1ère flottille, il est donc stationné à Darwin jusqu’en septembre 1952 puis à Port-Moresby (septembre 1952-octobre 1953) et enfin depuis Cam-Ranh d’octobre 1953 à septembre 1954.

En très mauvais état général, il est finalement ramené à Batavia où il est désarmé en février 1955 après plus de vingt ans de carrière. Il est vendu à la démolition en mars 1956 et démoli sur place pour des raisons de sécurité.

Caractéristiques Techniques

Déplacement : surface 865 tonnes plongée 1045 tonnes

Dimensions : longueur 73.64m largeur 6.51m tirant d’eau 3.94m

Propulsion : deux moteurs diesels de 1600ch, deux moteurs électriques de 430ch

Performances : vitesse maximale 17 nœuds en surface 9 nœuds en plongée distance franchissable 10000 miles nautiques à 12 nœuds en surface 26 miles nautiques à 9.5 nœuds en plongée

Armement : un canon de 88mm puis de 100mm (K-XVI à K-XVIII uniquement), deux canons de 40mm, huit tubes lance-torpilles de 533mm (quatre avant, deux milieux et deux arrières)

Equipage : 38 officiers et marins

Sous-marins type S

HMS Sturgeon (S-73)

Le HMS Sturgeon (S-73), l’un des quatre type S transféré à la marine royale néerlandaise

Les sous-marins type S forment en septembre 1948 la colonne vertébrale de la flotte sous-marine britannique en compagnie des type U. Issus des type O, ces petits sous-marins comparables à nos sous-marins de 2ème classe étaient de conception ancienne (1928) mais suffisamment réussie pour qu’en septembre 1948 ils fassent mieux que se défendrent.

Douze sous-marins sont en service en septembre 1948 (quatre Swordfish et quatre Shark), cinq étant commandés en septembre 1939 suivis de sept un an plus tard. Vingt-quatre sous-marins sont en service en septembre 1948, le dernier type S étant mis en service en septembre 1945.

Ces submersibles forment alors trois flottilles de huit navires, la 7th Submarine Flottilla déployée à Rosyth,la 9th Submarine Flottilla à La Valette (Malte) et la 11th Submarine Flottilla à Chatham.

Seize nouveaux type S sont commandés en septembre 1948 mais seulement huit seront achevés, les huit derniers étant achevés comme des type V, un sous-marin médian qui devait succéder aux type S et aux type U, la Royal Navy ayant décidé de rationaliser sa flotte sous-marine en construisant des sous-marins de grande patrouille de classe Amphion (seize) et des sous-marins médians type V.

Les néerlandais vont récupérer quatre des sous-marins type S en service en septembre 1948. La Haye aurait préféré récupérer des nouveaux type S mais la Royal Navy à refusé. La potion était dure à avaler mais les néerlandais savaient que c’était soit ça soit pas de sous-marins du tout.

Le transfert est acté le 17 décembre 1950 mais les navires sont officiellement mis en service dans la Koninklijke Marine le 2 février 1951, le temps d’entraîner les équipages. C’est ainsi que le HMS Sturgeon devient le O-12, le Syrtis devient le O-20, le Sahib devient le O-24 et enfin le Scythian devient le O-27.

Ces sous-marins vont opérer en mer du Nord notamment au large des côtes norvégiennes pour des missions de renseignement, de surveillance, d’attaque des navires ennemis, de soutien à la Résistance norvégienne.

Le O-20 est coulé par un chasseur de sous-marins allemand au large de Bergen le 14 juin 1951 et le O-27 le 1er octobre 1952 quand il saute sur une mine au large du port de Narvik. Les deux autres navires sont désarmés en mars 1956, rendus aux britanniques qui les envoient immédiatement à la démolition.

Caractéristiques Techniques

Déplacement : surface 730 tonnes (768 tonnes pour le groupe II) plongée respectivement 927 et 960 tonnes

Dimensions : longueur 61.7m (63.6m pour le groupe II) largeur 7.3m tirant d’eau : nc

Propulsion : deux diesels de 1550ch deux moteurs électriques de 1300ch

Performances : vitesse maximale 13.5 nœuds en surface 10 nœuds en plongée distance franchissable 3700 miles nautiques à 10 nœuds (3800 miles pour le groupe II) en surface

Armement : un canon de 76.2mm à l’avant et un canon de 20mm Oerlikon (installé à partir de 1944) six tubes lance-torpilles de 533mm avant avec six recharges ou douze mines

Equipage : 38 officiers et marins