Dominions (95) Nouvelle-Zélande (6)

Les navires de la Royal New Zealand Navy

Croiseurs légers type D (classe Danae)

HMS Dunedin 2

Le HMS Dunedin

Cette classe de huit navires (douze initialement prévus, quatre annulés à cause de la fin du premier conflit mondial) est une évolution du type C avec une coque allongée pour améliorer la tenue à la mer et d’embarquer un sixième canon de 152mm.

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Dominions (65) Australie (9)

Croiseurs légers

HMAS Sydney 1935

Le HMAS Sydney

En septembre 1939, la marine royale australienne aligne un vieux croiseur léger, le HMAS Adelaïde qui sera désarmé en mars 1943 et trois croiseurs légers type Modified Leander, les HMAS Sydney, Hobart et Perth.

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Grande Bretagne (34) croiseurs légers (3)

Croiseurs légers classe Leander

Les premiers croiseurs légers modernes de la Royal Navy

Après avoir suivit la “mode” du croiseur lourd à canons de huit pouces (203mm), la Royal Navy réfléchit au croiseur le mieux adapté à la mission principale des cruiser à savoir la protection des lignes de communication, de routes commerciales reliant la métropole aux colonies et aux dominions.

Le croiseur idéal devait être bien armé pour affronter des raiders qui pouvaient être de véritables navires de guerre ou simplement des croiseurs auxiliaires (Armed Merchant Cruiser) qui pouvaient être sérieusement armés. La vitesse était un atout tout comme l’endurance mais la protection n’était pas jugé comme un facteur dimensionnant.

Le canon de 203mm est jugé trop puissant pour cette mission et après avoir envisagé le canon de 5.5 pouces (133mm) choisit ultérieurement pour les Dido, les britanniques choisissent le 6 pouces, un retour au calibre des croiseurs légers antérieurs (Arethusa, Town, type C, type D et type E).

Les premières esquisses sortir en en janvier 1929 et rapidement la batterie principale choisie fût de huit canons de 6 pouces en quatre tourelles doubles superposées deux par deux dans un groupe avant et un groupe arrière.

La vitesse est privilégiée et la protection limitée aux machines et aux soutes à munitions avec un blindage de 3 pouces (76.2mm) suffisant pour protéger d’un obus de 152mm tiré à 10000 yards (9144m). Sur le devis de poids, la protection représente 11.7% du total.

Comme dans tous les projets, les nouveaux croiseurs légers prirent du poids passant de 5815 tonnes à 6490 tonnes notamment en raison de la décision d’embarquer une catapulte et deux hydravions.

Un premier navire est commandé au titre du programme 1929, trois autres au programme 1930 et un cinquième au programme 1931, des navires respectivement baptisés Leander Achilles Ajax Neptune Orion.

Les trois suivants sont considérés comme des «Modified Leander», des navires baptisés Amphion Apollo et Phaeton qui transférés ultérieurement à la marine australienne furent rebaptisés Perth Hobart Sydney. J’ai cependant décidé de les traiter dans cette partie même si ils seront également traités dans le Tome consacré à l’Australie.

Carrière opérationnelle

Le HMS Leander

Le HMS Leander

-Le HMS Leander est mis sur cale au Devonport Royal Dockyard le 1er août 1928 lancé le 13 juillet 1929 et admis au service actif le 23 juillet 1931.

Il est transféré le 30 avril 1937 à la New-Zealand Division of the Royal Navy et quand éclate la guerre de Pologne, il est affecté dans le Pacifique, restant présent sur zone au cas où le Japon entrerait en guerre aux côtés de l’Allemagne.

Sa participation au conflit est au final fort limitée puisque le Japon reste en dehors de ce court conflit.

Durant la Pax Armada, le Leander participe à des exercices avec des unités de la Royal Australian Navy ainsi que des unités de la Royal Navy déployées dans la région.

La création de la Royal New Zealand Navy le 6 juin 1944 entraine pour seul changement celui du préfixe, le HMS étant remplacés par le His Majesty New-Zealand Ship ou HMNZS.

Quand le second conflit mondial éclate, le HMNZS reste déployé dans la région mais pourrait si besoin est rejoindre Aden voir la Méditerranée ou la Home Fleet en indépendant ou au sein des ANZAC Squadron.

Le HMS Achilles

Le HMS Achilles

-Le HMS Achilles est mis sur cale aux chantiers Cammell Laird de Birkenhead le 11 juin 1931 lancé le 1er septembre 1932 et lancé le 10 octobre 1933.

Après moins de quatre ans au sein de la Royal Navy, il rejoint la New Zealand Division of the Royal Navy en 1937 à la même époque que le Leander.

Si son sister-ship reste déployé dans le Pacifique, l’Achilles va participer très activement à la guerre de Pologne au sein de la force G composée de son sister-ship Ajax mais également des croiseurs lourds Exeter et Cumberland.

La cible principale est le cuirassé Admiral Graf Spee qui est enfin répérée le 13 décembre, deux jours avant la suspension du conflit. La bataille qui s’en suivit vit le croiseur lourd Exeter être sévèrement endommagé, les dommages sur les croiseurs légers étant moins important.

Le cuirassé réfugié à Montevideo se saborda le 17 décembre 1939 sur ordre, les alliés ayant refusé un sauf conduit pour permettre au cuirassé de rentrer en Allemagne.

Après carénage et remise en état en Grande-Bretagne, le HMS Achilles retourne en Nouvelle-Zélande. Devenu le HMNZS Achilles le 6 juin 1944, le croiseur passa toute la période de la Pax Armada dans le Pacifique et en Extrême-Orient.

Quand éclate le second conflit mondial, il reste temporairement déployé dans le Pacifique en attendant de voir si le Pacifique n’allait pas s’embraser comme l’Europe.

Le HMS Ajax

Le HMS Ajax

-Le HMS Ajax est mis sur cale aux chantiers navals Vickers de Barrow-in-Furness le 7 février 1933 lancé le 1er mars 1934 et mis en service le 3 juin 1935.

Il est d’abord déployé en Méditerranée puis dans les Caraïbes au sein de l’American & West Indies Station. Quand éclate la guerre de Pologne, il appartient à la South American Division avec laquelle Il participe comme on l’à vu à la bataille du rio de la Plata où avec son sister-ship Achilles et le croiseur lourd Exeter il affronte le cuirassé de poche Admiral Graf Spee.

Suite à la réorganisation de la Royal Navy au milieu des années quarante, l’Ajax rejoint le 6th Cruiser Squadron avec ses sister-ship Neptune et Orion, cette division étant basée à Hong-Kong au sein de la China Station qui devient China Squadron à la création de la British Eastern Fleet

Le 5 septembre 1948, le croiseur est immobilisé pour entretien. Les travaux sont accélérés pour lui permettre de retrouver ses deux partenaires du 6th CS.

Le HMS Neptune

Le HMS Neptune

-Le HMS Neptune est mis sur cale au Portsmouth Royal Dockyard le 24 septembre 1931 lancé le 31 janvier 1933 et mis en service le 12 février 1934.

Déployé au sein du 6th Cruiser Squadron basé à Freetown, il participe à la guerre de Pologne dans l’Atlantique mais également dans l’Océan Indien au sein de la force K.

Si le conflit s’était prolongé, il aurait été redéployé en Méditerranée mais comme la guerre s’est arrêté dès le mois de décembre, le croiseur léger est resté en Afrique de l’Ouest.

Suite à la réorganisation de la Royal Navy, le Neptune est redéployé à Hong-Kong au sein d’un 6th Cruiser Squadron musclé par ses sister-ship Ajax et Orion avec lesquels il opérait régulièrement en Extrême-Orient.

Le 5 septembre 1948, il était à la mer, recevant des consignes de vigilance.

Le HMS Orion

Le HMS Orion

-Le HMS Orion est mis sur cale au Devonport Royal Dockyard le 26 septembre 1931 lancé le 24 novembre 1932 et mis en service le 18 janvier 1934.

Affecté dans un premier temps à le Home Fleet, le croiseur léger est affecté en 1937 à l’America & West Indies Station au sein du 8th Cruiser Squadron. Il s’y trouvait toujours quand la Grande Bretagne entra en guerre le 3 septembre 1939 en compagnie des croiseurs Berwick, York et Perth, ce dernier appartenant à la Royal Australian Navy.

Le conflit terminé, le croiseur reste déployé dans la région jusqu’au milieu des années quarante quand il rejoint le 6th Cruiser Squadron en Extrême-Orient, le 6th CS étant composé de l’Orion, du Neptune et de l’Ajax.

Toujours déployé en Extrême-Orient, l’Orion était à quai Hong-Kong quand le conflit éclate en Europe.

Le HMAS Perth ex-HMS Amphion

Le HMAS Perth ex-HMS Amphion

-Le HMAS Perth est mis sur cale au Portsmouth Royal Dockyard sous le nom d’Amphion le 26 juin 1933 lancé le 27 juillet 1934 et mis en service le 15 juin 1936.

Après trois années de service dans la Royal Navy, le HMS Amphion est vendu à la Royal Australian Navy (RAN) le 29 juin 1939 et rebaptisé le 10 juillet 1939.

Durant la guerre de Pologne, il est déployé au sein du 8th Cruiser Squadron dans les Caraïbes en compagnie du croiseur léger Orion, des croiseurs lourds Berwick et York.

En septembre 1941, le croiseur léger retourne en Australie où il est toujours déployé sept ans plus tard. Le 5 septembre 1948, il achevait un grand carénage, les travaux étant accélérés pour permettre au croiseur d’être opérationnel le plus rapidement possible.

Le HMAS Hobart ex-HMS Apollo

Le HMAS Hobart ex-HMS Apollo

-Le HMAS Hobart est mis sur cale au Devonport Royal Dockyard le 15 août 1934 sous le nom d’Apollo lancé le 9 octobre 1934 et mis en service le 13 janvier 1936.

Il est transféré à la marine australienne le 23 septembre 1938 et devient le HMAS Hobart, ce transfert étant payé par le transfert à la Royal Navy du ravitailleur d’hydravion HMAS Albatross devenu donc le HMS Albatross.

Il participe à la guerre de Pologne au sein du 4th Cruiser Squadron, couvrant l’Océan Indien jusqu’à la fin du conflit. Il retourne alors en Australie, participant à de nombreux exercices avec les marines déployées dans la région.

Le 5 septembre 1948, il reçoit pour mission d’escorter un convoi de transport de troupes australiennes et néo-zélandaises direction le Moyen-Orient. Il va être accompagné d’escorteurs mais également de deux croiseurs néo-zélandais. A la différence des deux croiseurs de type D, le HMAS Hobart va retourner aux antipodes.

Le HMAS Sydney

Le HMAS Sydney

-Le HMAS Sydney est mis sur cale aux chantiers navals Swan Hunter de Wallsend le 8 juillet 1933 sous le nom de Phaeton lancé le 22 septembre 1934 et mis en service le 24 septembre 1935

Le Phaeton est rebaptisé Sydney dès le 24 septembre 1935 sans avoir servit dans la marine britannique, remplaçant dans la Royal Australian Navy (RAN) le croiseur de classe Brisbane du même nom.

Il reste déployé aux antipodes durant la guerre de Pologne et quand le second conflit mondial se déclenche, il va patrouiller en mer de Corail notamment en direction des Salomons.

Classe Leander

Caractéristiques Techniques

Type Leander (Leander Neptune Orion Achilles Ajax)

Déplacement : standard 7096 tonnes pleine charge 7386 tonnes

Dimensions : longueur (hors tout) 169.01m (entre perpendiculaires) 159.1m largeur 16.76m (Leander) 17m (les autres) tirant d’eau 5.79m

Propulsion : quatre groupes de turbines Parsons alimentées en vapeur par six chaudières Admiralty à trois tubes dévellopant 72000ch et entrainant quatre hélices. Les turbines sont regroupées en deux salles et les six chaudières en trois salles

Performances : vitesse maximale 32.5 noeuds distance franchissable 5730 miles nautiques à 13 noeuds

Protection : parois latérales des machines 76.2mm parois latérales des soutes à munitions 89mm toit des soutes à munitions 50.8mm pont 25.4mm tourelles 25.4mm

Radars : Leander : un radar de veille surface type 273, un radar de veille aérienne type 291 Neptune : radar de veille aérienne type 281, radar de conduite de tir type 284 (artillerie principale) et radar de conduite de tir type 285 (artillerie antiaérienne) Orion : un radar de veille aérienne type 279, un radar de veille surface type 273, radar de conduite de tir type 284 (artillerie principale) et radar de conduite de tir type 285 (artillerie antiaérienne)

Achilles et Ajax : un radar de veille aérienne type 279, un radar de conduite de tir type 282 (artillerie antiaérienne légère), radar de conduite de tir type 285 (artillerie antiaérienne), un radar de conduite de tir type 272

Armement : 8 canons de 152mm (6 pouces) BL Mark XXIII groupés en quatre tourelles doubles Mark XXI (deux avant et deux arrières), 4 canons de 102mm (4 pouces) QF Mark V en quatre affûts simples Mark IV installés de part et d’autre de la cheminée. Avant 1939, tous les navires sauf l’Achilles ont remplacé leurs affûts simples par des affûts doubles MkXIX

-12 mitrailleuses de 12.7mm (0.5 inch) en trois affûts quadruples.

-Huit tubes lance-torpilles de 533mm (21 pouces) en deux plate-formes quadruples installées au milieu du navire.

La DCA à été renforcée entre 1940 et 1948, les mitrailleuses de 12.7mm étant remplacées par deux affûts Pom-Pom et huit canons de 20mm Oerlikon en affûts simples.

Installations aéronautiques : une catapulte installée à l’arrière sans hangar pour un hydravion Fairey Seafox ou Supermarine Walrus

Equipage : 570 officiers et marins
Type Leander modifié (Perth, Hobart et Sydney)

Déplacement : standard 6939 tonnes pleine charge 8891 tonnes

Dimensions : longueur (hors tout) 171.32m (entre perpendiculaires) 159.10m largeur 17.27m tirant d’eau 5.64m

Propulsion : quatre groupes de turbines à engrenages Parsons alimentées par quatre chaudières Amirauté à trois tubes dévellopant 72000ch et entrainant quatre hélices.

Performances : vitesse maximale 32.5 noeuds distance franchissable 7180 miles nautiques à 12 noeuds

Protection : ceinture blindée 25 à 76.2mm soutes à munitions 25 à 89mm tourelles 25mm

Electronique : un radar de veille aérienne type 281B, un radar de veille surface type 277, un radar de veille surface SG, un radar de veille surface et de veille aérienne rapprochée type 276, un radar de conduite de tir type 282 (artillerie antiaérienne légère), radar de conduite de tir type 285 (artillerie antiaérienne) et radar de conduite de tir type 283 (artillerie principale)

Armement : 8 canons de 152mm (6 pouces) BL Mark XXIII groupés en quatre tourelles doubles Mark XXI (deux avant et deux arrières), 4 canons de 102mm (4 pouces) QF Mark V en quatre affûts simples Mark IV installés de part et d’autre de la cheminée. Avant leur transfert, les Hobart et Perth ont remplacés leurs quatre affûts simples par quatre affûts doubles

-12 mitrailleuses de 12.7mm en trois affûts quadruples

-Huit tubes lance-torpilles de 533mm (21 pouces) en deux plate-formes quadruples installées au milieu du navire.

-La DCA à été renforcée, les mitrailleuses de 12.7mm étant remplacées par douze canons de 40mm Bofors et huit canons de 20mm Oerlikon.

Installations aéronautiques : Une catapulte entre les deux cheminées pour un Supermarine Walrus

Equipage : 570 officiers et marins

Grande Bretagne (32) croiseurs légers (1)

CROISEURS LEGERS

Avant-Propos

Comme nous l’avons vu à plusieurs reprises (et comme nous le verrons à nouveau), les matériels militaires qu’ils soient navals, terrestres aériennes sont issus d’une longue évolution, une évolution dictée par les progrès technologiques, les retours d’expérience et de nouveaux besoins tactiques.
A l’apogée de la marine de guerre à voile (18ème siècle qui marque le début de deux siècles de domination maritime britannique sur le monde), aux côtés de lourdes escadres de galions et autres navires de ligne se trouvaient des navires plus petits, plus économiques et plus manoeuvrants.
Ces navires (goélettes, bricks, avisos, frégates) étaient chargés de toutes les missions que ne pouvaient assurer les navires de ligne à savoir les liaisons, la présence outre-mer, la traque des pirates, la défense du commerce (et l’attaque du commerce ennemi).
L’apparition de la coque en fer et de la vapeur entraina la disparition en temps que navires de combat de ces voiliers au profit de navires à vapeur (même si dans les premières générations), ces navires étaient mixtes à voile et à vapeur en raison d’une fiabilité insuffisante des organes mécaniques.

De nouvelles désignation apparaissent notamment le croiseur. Ce terme générique (on parle de cruiser dans la langue de Shakespeare, de kreuzer dans la langue de Goethe) va se décliner en nombreuses sous-catégories : croiseur cuirassé, croiseur-éclaireur, croiseur de station, croiseur-torpilleur, croiseur protégé et croiseur léger.

Cette dernière catégorie apparait au début du vingtième siècle. L’apparition de la turbine permet d’envisager des navires de 2 à 4000 tonnes armés de canons médians et suffisamment rapides pour jouer le rôle d’éclaireur.

On verra que la marine française qui ne disposait que de croiseurs cuirassés sera particulièrement handicapé dans le domaine de l’éclairage tant l’armoured cruiser était impropre à cette mission.
Ce n’est pas le cas de la Royal Navy qui dispose au début du premier conflit mondial d’une flotte appréciable de light cruiser. La rencontre du Galatea et de trois torpilleurs allemands cherchant tous les deux à interroger un vieux cargo danois marquera le début du titanesque affrontement du Jutland.

La flotte de croiseurs légers continue de s’étoffer durant le conflit, aboutissant même à des croiseurs ultérieurement classés dans la catégorie des croiseurs lourds (c’est à dire après le désarmement des croiseurs cuirassés) à savoir les Hawkins qui serviront de base de calcul pour les croiseurs type Washington.

En effet à l’origine les britanniques voulaient interdire tous les croiseurs armés de canons d’un calibre supérieur à six pouces avant que les américains ne leur rappelle malicieusement qu’ils devront si c’était le cas ferailler des croiseurs pas encore en service.
Après une période de quelques années sans construction, la construction des croiseurs légers reprend au début des années trente, Londres cherchant sans vraiment le trouver le bon compromis entre la qualité et la quantité.
Les innombrables lignes commerciales d’un empire où le soleil comme sur celui de Charles Quint ne se couche jamais nécessitent de nombreux croiseurs mais ces navires doivent avoir un armement suffisamment puissant pour lutter contre les raiders et autres croiseurs auxiliaires qui peuvent être solidement armés.
La construction de nombreux croiseurs lourds et le besoin de préciser les limites des quotas plus ou moins respectés selon les pays entraine la signature d’un nouveau traité à Londres le 22 avril 1930.
Ce traité définit deux catégories de croiseurs. La catégorie A concerne les croiseurs dôtés d’une artillerie supérieure à 155mm et d’un tonnage maximal de 10000 tonnes (le calibre maximal de l’artillerie est toujours fixé à 203mm) alors que la catégorie B définit le croiseur comme un navire d’un déplacement supérieur à 2000 tonnes avec une artillerie d’un calibre compris entre 130 et 155mm.
Les britanniques vont reprendre la construction de croiseurs à canons de six pouces soit 152mm, des croiseurs destinés à répondre à un usage propre comme les Leander ou les Arethusa ou destinés à répondre à une réalisation étrangère, les Town à douze canons de 152mm en quatre tourelles triples étant une réponse aux Mogami japonais armés de cinq tourelles triples de 155mm en attendant de pouvoir disposer de cinq tourelles doubles de 203mm.

L’évolution de la menace conduit les britanniques à poursuivre l’évolution des Town plutôt que des Leander avec la construction des Crown Colony, une version réduite des Town ce qui fait comprendre aux ingénieurs navals britanniques qu’ils sont arrivés aux limites, la coque des croiseurs de classe “Colonie Royale” étant la plus petite pouvant recevoir douze canons de 152mm (ils perdront d’ailleurs durant le conflit la tourelle triple X pour pouvoir recevoir une DCA renforcée).
Ainsi les derniers croiseurs légers construits avant le second conflit mondial, la classe Minotaur combine une coque plus longue et plus large avec seulement neuf canons de 152mm en trois tourelles triples, l’accent étant mis sur les radars et une DCA plus importante.
Quatre navires sont en construction en plus des quatre navires en service. Ce modèle va évoluer dans une nouvelle classe de croiseurs provisoirement désigné comme le type F et qui doit disposer d’une artillerie de 152mm polyvalente, ce modèle devant à terme remplacer les croiseurs légers les plus anciens et succéder aux Dido, la construction de croiseurs légers antiaériens spécifiques n’étant pas poursuivit.

L’évolution concerne également les structures, les Cruiser Squadron composites (croiseurs lourds et légers) que l’on trouvait au moment du déclenchement de la guerre de Pologne ont disparu même si bien évidément pour des raisons opérationnelles et techniques (avarie, entretien), des groupes occasionnels verront heavy et light cruiser cohabiter ensemble au sein de groupes de chasse aux raiders.
Situation de la flotte des croiseurs légers britanniques en septembre 1939 et son évolution ultérieure

Septembre 1939
Quand Londres entre en guerre le 3 septembre 1939 pour défendre la Pologne attaquée par les allemands, la Royal Navy dispose de la flotte de croiseurs légers suivants :

Le HMS Caledon, un croiseur type C

Le HMS Caledon, un croiseur type C

-Treize croiseurs légers type C construits durant le premier conflit mondial dont certains ont été transformés en croiseurs légers antiaériens préfigurant les Dido

Le HMS Danae, un croiseur type D

Le HMS Danae, un croiseur type D

-Huit croiseurs type D, dérivés des précédents dont trois transférés à la NewZealand Division ofthe Royal Navy

Le HMS Emerald

Le HMS Emerald

-Deux croiseurs type E (trois prévus initialement)

Le HMNZS Leander fût transféré à la marine néo-zélandaise après une courte carrière dans la marine britannique

Le HMNZS Leander fût transféré à la marine néo-zélandaise après une courte carrière dans la marine britannique

-Cinq Leander avec huit canons de 152mm en quatre tourelles doubles, les trois derniers ayant été transférés à la Royal Australian Navy (RAN) (marine australienne).

Le HMS Arethusa

Le HMS Arethusa

-Quatre Arethusa équipés de six canons de 152mm en trois tourelles doubles

Le HMS Gloucester

Le HMS Gloucester

-Dix Town armés de douze canons de 152mm en quatre tourelles triples

Le HMS Curlew en version antiaérienne

Le HMS Curlew en version antiaérienne

-Les croiseurs légers antiaériens de classe Dido sont en construction tout comme les Crown Colony sans oublier des croiseurs légers de type C en refonte antiaérienne à savoir les Curlew Curacoa et Carlisle.
Sur le plan des structures, cela nous donn le panorama suivant :

-Au sein de la Home Fleet, on trouve trois Cruiser Squadron avec le 18th Cruiser Squadron qui dispose des puissants et modernes croiseurs de classe Town, les Newcastle Sheffield Edinburgh et Belfast.

Il cohabite avec deux Cruiser Squadron composés de croiseurs anciens, le 12th CS qui dispose de croiseur lourd Effingham, des croiseurs légers type E Emerald et Enterprise, le croiseur type C Cardiff et deux croiseurs type D, les Delhi et Dunedin. Quand au 7th Cruiser Squadron, il dispose des croiseurs type D Diomede et Dragon ainsi que des croiseurs type C Calypso et Caledon.
Des croiseurs légers sont hors rang comme le croiseur léger antiaérien Calcutta tandis que le croiseur léger Aurora sert de navire de commandement au profit des destroyers.
La Humber Force qui appartient à la Home Fleet dispose du 2nd Cruiser Squadron constitué par les croiseurs légers type Town Southampton et Glasgow.
-La Channel Force dispose des croiseurs légers type C Ceres Caradoc et Cairo, ce dernier ayant été converti en CLAA.
-La Mediterranean Fleet dispose du 3rd Cruiser Squadron constitué par les croiseurs légers Arethusa Penelope et Coventry
-La China Station ne dispose pas de Cruiser Squadron équipé majoritairement de croiseurs légers, seul le HMS Birmingham est déployé au sein du 5th Cruiser Squadron.
Les autres croiseurs légers sont déployés dans des commandements secondaires avec pour mission principale de traquer les raiders allemands.
-Le South Atlantic Command dispose du 6th Cruiser Squadron composé de l’unique croiseur léger Neptune et du 9th Cruiser Squadron qui dispose de quatre croiseurs type D, les Despatch Dauntless Danae et Durban.
-Le North AtlanticCommand aligne les croiseurs légers type C Colombo et Capetown
-L’American & West Indies Station dispose au sein du 8th Cruiser Squadron du croiseur léger HMS Orion ainsi que du HMAS Perth (ex-HMS Amphion), le premier appartenant à la classe Arethusa et le second à la classe Leander.
-En Inde, on trouve le 4th Cruiser Squadron composé des croiseurs légers type Town Gloucester Liverpool et Manchester.
-Les Curlew Curacoa et Carlisle en refonte durant la guerre de Pologne doivent être affecté à la Channel Force une fois les travaux terminés sans qu’un nouveau CS ne soit mis sur pied.

Septembre 1948
Les choses ont bien évolué avec le désarmement de navires anciens, la mise en service d’unités neuves ainsi qu’un bouleversement des structures, des divisions homogènes ayant été mises sur pied pour faciliter l’entretien et l’efficacité au combat.
Sur le plan des navires, tous les type C y compris ceux refondus antiaériens ont été désarmés et remplacés par des Dido.

-Sur les huit type D ou classe Danae, trois sont encore en service au sein de la Royal Navy 5 septembre 1948, trois avaient été transférés en 1925 à la division néo-zélandaise de la Royal Navy (Dunedin Despatch Diomede) et deux sont transférés en 1944 à la marine polonaise libre (Danae Dragon), ne laissant en service au sein de la Royal Navy que les Durban Dauntless et Delhi.
Pour le cas des croiseurs néo-zélandais, à la différence de septembre 1939 où ils étaient placés sous l’autorité opérationnelle de la Royal Navy, cette fois ils sont sous l’autorité de la marine néo-zélandaise mais comme le Pacifique reste calme, la division va être déployé dans l’Océan Indien pour couvrir le passage capital entre l’Océan Atlantique et l’Océan Indien, une voie de passage des convois entre l’Europe et l’Extrême-Orient.
Quand aux croiseurs polonais, ils restent déployés au sein de la Home Fleet, la marine polonaise libre ayant un statut semi-autonome, dépendant de la Royal Navy pour son ravitaillement.
-Les croiseurs légers de classe Leander sont déployés en Extrême-Orient en compagnie de deux croiseurs légers identiques mais précocément transférés à la marine néo-zélandaise.
-Les quatre croiseurs légers de classe Arethusa sont regroupés en Méditerranée. Basés à Malte, ils ont pour mission principale d’attaquer les lignes de communication reliant l’Italie à la Libye en compagnie de la 6ème Escadre Légère française qui dispose de quatre croiseurs légers.
-Les dix croiseurs légers classe Town sont tous déployés au sein de la Home Fleet

Le HMS Bermuda

Le HMS Bermuda

-Sur les onze croiseurs légers classe Crown Colony, deux sont déployés dans l’Océan Indien, deux en Extrême-Orient (China Station puis British Eastern Fleet), deux en Méditerranée et cinq au sein de la Home Fleet.

Le HMS Minotaur

Le HMS Minotaur

-Les quatre croiseurs légers classe Minotaur déployés en Europe tout comme devraient l’être les quatre en construction quand la guerre éclate à nouveau en Europe.

Le croiseur léger antiaérien HMS Dido

Le croiseur léger antiaérien HMS Dido

-Pour ce qui est des Dido, décision est prise de les faire accompagner les porte-avions d’escadre,aussi leur stationnement est lié en partie à ceux des porte-avions.
La Home Fleet disposant de six porte-avions d’escadre, six classe Dido sont déployés en escorte des porte-avions dont c’est la mission quasi-exclusive. Outre la défense antiaérienne avec leurs canons de 133mm, ils assurant le commandement et la coordination de la défense avec les chasseurs du porte-avions ainsi que les destroyers d’escorte.
Sont concernés les Dido Naïad Euryalus Charybdis Scylla et Argonaut. En Méditeranée, les Bonaventure Hermione et Phoebe protègent les trois porte-avions déployés dans la Mare Nostrum alors que les Sirius et Cleopatra sont déployés en Extrême-Orient.
Les cinq navires restants sont déployés au sein de la Home Fleet (Bellona Black Prince Diadem) et au sein de la Mediterranean Fleet (Royalist Spartan).
Et au niveau des structures ? L’évolution est nette puisque les divisions sont désormais homogènes à la fois selon le type (croiseur léger/lourd) mais également selon la classe.
Ainsi quand le second conflit mondial éclate, les croiseurs légers sont répartis de la manière suivante :
Home Fleet Light Squadron (HF-LS) : 28 croiseurs légers

-2nd Cruiser Squadron : Southampton Glasgow Belfast, trois puissants croiseurs de classe Town. La division est stationné à Rosyth

-4th Cruiser Squadron croiseurs légers Gloucester Liverpool Manchester, trois croiseurs de classe Town, la division étant stationnée à Portland

-7th Cruiser Squadron : Bermuda Gambia Kenya, trois croiseurs légers de classe Crown Colony, la division étant également stationné à Rosyth.

-12th Cruiser Squadron : Nigeria et Trinidad, deux croiseurs légers de classe Crown Colony, la division est stationné à Chatham

-16th Cruiser Squadron : croiseurs légers Minotaur Swiftsure Superb et Vigilant (classe Minotaur)

-17th Cruiser Squadron : croiseurs légers Bellona Black Prince Diadem (classe Dido)

-18th Cruiser Squadron : Newcastle Sheffield Edinburgh,trois croiseurs légers de classe Town, stationnés à Devonport

-Croiseur léger Birmingham, hors-rang stationné à Rosyth qui sert ultérieurement de navire pour le Destroyer Commander

-Six croiseurs de classe Dido sont déployés hors rang avec un rattachement théorique au HF-LS puisqu’ils sont chargés de la protection des porte-avions.

A Rosyth sont stationnés les HMS Dido Naïad et Euryalus respectivement chargés de la protection des porte-avions Illustrious Formidable et Victorious alors qu’à Faslane sont déployés les HMS Charybdis Scylla et Argonaut qui assurent la protection des porte-avions lourds HMS Malta Gibraltar Hermes.

Mediterranean Fleet : onze croiseurs légers

-3rd Cruiser Squadron : croiseurs légers Arethusa Galatea Aurora et Penelope (classe Arethusa) stationné à Malte

-13th Cruiser Squadron : croiseurs légers Newfoundland et Uganda (classe Crown Colony) stationnés à Alexandrie

-Le HMS Royalist sert de navire de commandement pour les destroyers stationnés à Malte

-Le HMS Spartan sert de navire-amiral pour le Destroyer Commander Egypt

-Le HMS Bonaventure assure la protection de l’Ark Royal et est donc stationné à Malte alors que les HMS Hermione et Phoebe sont déployés à Alexandrie, protégeant respectivement l’Indomitable et le Furious.

British Eastern Fleet : douze croiseurs légers

China Squadron (Hong-Kong) :

-6th Cruiser Squadron avec les croiseurs légers Neptune Ajax et Orion

-15th Cruiser Squadron avec les croiseurs légers Mauritius et Ceylon

India Station (Aden)

-9th Cruiser Squadron avec les croiseurs légers Durban Dauntless Delhi (classe Danae)

-14th Cruiser Squadron avec les croiseurs légers Fiji et Jamaica

British Eastern Fleet-Battle Squadron (BEF-BS)

-Les seuls croiseurs stationnés en temps normal à Singapour sont les croiseurs légers antiaériens de classe Dido, les HMS Sirius et Cleopatra qui protégent respectivement les HMS Implacable et Indefatigable.
Ce sont au total 51 croiseurs légers qui sont en service en septembre 1948 plus quatre de classe Minotaur alors en achèvement à flot.

Grande Bretagne (31) Croiseurs lourds (2)

Croiseurs lourds classe York

Toujours plus avec moins

Comme nous l’avons vu à plusieurs reprises, les britanniques avaient des besoins en croiseurs différents des américains et des japonais.
Là où Tokyo et Washington avaient besoin d’éclaireurs puissants pouvant participer à la bataille décisive imaginée du côté des Phillipines, Londres avait besoin d’un grand nombre de croiseurs pour couvrir ses lignes de communication qui s’étendaient sur le monde telle une toile d’araignée.
Voilà pourquoi les croiseurs lourds de classe County ne plaisaient guère aux amiraux britanniques qui les avaient construit plus pour répondre aux autres pays que pour satisfaire un besoin national.
A cela s’ajoutait des problèmes budgétaires qui rendaient délicat tout investissement dans le domaine militaire, le pacifisme étant aussi présent dans l’opinion britannique que dans l’opinion publique française.
Aussi après la construction des treize County (quinze étaient prévus à l’origine), la Royal Navy étudia des modèles plus petits, déplaçant 8500 tonnes au lieu de 10000 tonnes avec un armement réduit à six canons de 8 pouces au lieu de huit.
Sept croiseurs de ce type furent initialement prévus mais au final seulement deux furent construits, les HMS York et Exeter étant les derniers croiseurs lourds type Washington construits pour la marine britannique.

Carrière opérationnelle

Le HMS York

Le HMS York

-Le HMS York est mis sur cale aux chantiers navals Palmers Shipbuilding & Iron Company de Jarrow le 18 mai 1927 lancé le 17 juillet 1928 et mis en service le 1er mai 1930.
Après une brève affection au 2nd Cruiser Squadron de la Home Fleet, le York rejoint les Bermudes, base principale de l’American & West Indies Station où il intègre le 8th Cruiser Squadron en compagnie du Berwick.
Mis à part un déploiement méditerranéen en 1935/36 lors de la guerre entre l’Italie et l’Abyssinie, le croiseur reste déployé dans les Antilles jusqu’à la guerre de Pologne, période durant laquelle il couvre depuis Halifax les convois amenant troupes canadiennes, matériel et produits divers en Europe tout en chassant les raiders allemands.
Il retourne le conflit terminé aux Bermudes où il va rester déployé jusqu’en 1945 date à laquelle il rejoint Freetown et la West African Station.
Si le HMS Berwick est refondu en 1947/48 à Gibraltar, le York est transformé en 1945/46, travaux devant lui permettre de servir une dizaine d’années en plus.
Quand le second conflit mondial éclate, le York est prêt depuis la future capitale de la Sierra Léone à lancer des patrouilles anti-raiders, bien aidé par le porte-avions HMS Colossus.

Le HMS Exeter

Le HMS Exeter

-Le HMS Exeter est mis sur cale à l’Arsenal de Devonport le 1er août 1928 lancé le 18 juillet 1929 et mis en service le 27 juillet 1931.
Après avoir passé quatre ans au sein de l’Atlantic Fleet/Home Fleet intégré au 2nd Cruiser Squadron, le dernier croiseur lourd construit pour la Royal Navy est redéployé aux Antilles (American & West Indies Station) même si il effectue des incursions en Méditerranée en 1935/36 durant la guerre italo-ethiopienne qui faillit provoquer un conflit entre Rome et Londres.

Quand la guerre de Pologne éclate en septembre 1939, il appartient à une South American Division en compagnie du croiseur lourd HMS Cumberland et du croiseur léger HMS Ajax, cette division étant aussi connue sous le nom de 2nd Cruiser Squadron.
Il s’illustre durant la bataille du Rio de Plata quand l’Exeter associé à l’Ajax et au Leander de la marine néo-zélandaise (officiellement New Zealand Division of the Royal Navy, la RNZN ne voyant le jour qu’en 1944) affronte le cuirassé de poche Admiral Graf Spee. Le croiseur lourd est sévèrement endommagé et il va subir une très longue remise en état avant d’être à nouveau opérationnel.
Au printemps 1940, la force de croiseur est réorganisée. Un 11th Cruiser Squadron est formé par les croiseurs lourds Cumberland et Exeter. Cette division est stationnée aux Antilles aux Bermudes au sein de l’American & West Indies Station en compagnie du 8th Cruiser Squadron et jusqu’en 1945 quand le 8th CS est redéployé à Freetown au sein de la West African Station.
En septembre 1948, la composition du 11th Cruiser Squadron est différente avec l’Exeter, le Devonshire et le Sussex.
L’Exeter subit des travaux importants aux Bermudes en 1946/47, un renforcement de ses structures, une modernisation de sa propulsion, un renforcement de sa DCA et l’embarquement de radars.
Quand le conflit éclate le 5 septembre 1948, le croiseur est à la mer pour entrainement. Il rallie son port d’attache pour se ravitailler (carburant, vivres, munitions) puis reprend la mer dès le 7 pour sa première patrouille anti-raiders du conflit.

HMS York schéma
Caracteristiques Techniques
Déplacement : standard 8500 tonnes (8390 pour l’Exeter) pleine charge 10350 tonnes (10410 tonnes)
Dimensions : longueur hors tout 175.25m (164.6m entre perpendiculaires) largeur 17.67m tirant d’eau 6.17m
Propulsion : turbines à engrenages Parsons alimentées en vapeur par huit chaudières Amirauté dévellopant 80000ch et entrainant quatre hélices
Performances : vitesse maximale 32.25 noeuds distance franchissable 10000 miles nautiques à 14 noeuds
Protection : ceinture 76mm pont inférieur environ 25mm soutes à munitions 102mm tourelles 20 à 40mm
Armement : six canons de 203mm en trois tourelles doubles (deux avant une arrière), quatre canons de 102mm antiaériens en affûts simples, huit affûts quadruples de 12.7mm remplacés ensuite par vingt-quatre canons de 20mm en affûts doubles et six tubes lance-torpilles en deux plate-formes triples.
Aviation : une catapulte avec un ou deux hydravions
Equipage : 623 officiers et marins (630 pour l’Exeter)
Croiseurs lourds classe Admiral

Finalement de nouveaux croiseurs lourds

Comme nous l’avons vu à plusieurs reprises, le croiseur lourd type Washington n’était pas en odeur de sainteté dans les bureaux de l’état-major de la marine britannique qui le trouvait trop gros pour ses besoins.

Es-ce pour cela que les County étaient considérés comme les moins bien réussis de tous les croiseurs lourds à canon de 203mm ?

En tout cas, à la fin des années trente, la marine britannique s’est faite sa religion sur le sujet. No more heavy cruiser plus de croiseurs lourds. Place au croiseur léger à canon de 152mm jugé plus économique et tout aussi efficace.
Ce choix n’est pas incensé (les premiers RETEX du conflit montrant que l’obus de six pouces avait une efficacité proche de celui de huit pouces) mais face à une marine allemande construisant de nombreux croiseurs lourds (sans compter l’apport à la défense de la Méditerranée contre l’Italie et de l’Extrême-Orient contre le Japon), il n’est pas concevable d’abandonner le Heavy Cruiser.
Mieux après avoir tenté le concept du petit croiseur lourd avec six canons de huit pouces, la Royal Navy rallie les nouveaux standards du croiseurs lourds que l’on peut classer dans la troisième génération avec les Baltimore américains, les Graf Spee allemands et les Saint Louis français.
Les croiseurs lourds de classe Admiral vont ainsi déplacer 17000 tonnes, filer à 33 noeuds avec un armement principal composé de neuf canons de 203mm semi-automatiques en trois tourelles triples (deux avant et une arrière), seize canons de 102mm en affûts doubles, une DCA légère, des tubes lance-torpilles, des radars et toujours une catapulte avec deux hydravions.
Quatre navires sont initialement prévus, des navires baptisés Cornwallis Blake Albemarle Hawke qui sont tous en service en septembre 1948. Quatre autres s’ajoutent (Raleigh Drake Malborough Blenheim) mais seuls les deux premiers sont en service, les deux derniers étant en achèvement à flot.
Aucun croiseur lourd n’est prévu dans les programmes de guerre, le délai d’achèvement étant jugé trop long pour rendre rentable la construction de croiseurs de ce type.
Carrière opérationnelle
-Le HMS Cornwallis est mis sur cale au Portsmouth Royal Dockyard le 4 septembre 1943 lancé le 14 mars 1945 et admis au service actif le 8 juillet 1946.
Dès sa mise en service, il est affecté à la Home Fleet au sein du 10th Cruiser Squadron qu’il forme à Rosyth en compagnie de ses sister-ship Blake et Albermale.
Quand le second conflit éclate, le croiseur est immobilisé au Rosyth Royal Dockyard pour son premier grand carénage.
Mis au sec depuis mai 1948, il ne devait pas être disponible avant le printemps mais en raison du conflit, les travaux non urgents sont reportés et le croiseur est remis en service à la fin du mois de septembre. Il ne tarde pas à être engagé en Norvège dans la première campagne du conflit.
-Le HMS Blake est mis sur cale au Rosyth Royal Dockyard le 17 octobre 1943 lancé le 8 mai 1945 et mis en service le 2 septembre 1946.
Affecté au 10th CS, le croiseur était disponible le 5 septembre 1948. Il reçoit l’ordre d’appareiller le plus rapidement possible pour trouver et détruire tous les navires allemands civils et militaires.
-Le HMS Albemarle est mis sur cale au Devonport Royal Dockyard le 4 novembre 1943 lancé le 17 juin 1945 et mis en service le 8 novembre 1946.
Avec sa mise en service, le 10th CS est au complet dans sa nouvelle composition. Le 5 septembre 1948, le croiseur lourd effectuait une école à feux dans les Orcades.
A l’annonce des bombardements allemands, l’entrainement est annulé, le croiseur se ravitaille en mer auprès d’un pétrolier de la Royal Fleet Auxiliary, charge vivres et munitions à Rosyth avant de prendre la mer pour traquer les navires allemands qu’ils soient de guerre ou de commerce.
-Le HMS Hawke est mis sur cale au Chatham Royal Dockyard le 8 décembre 1943 lancé le 2 septembre 1945 et mis en service le 14 février 1947.
A la différence des trois premiers Admirals, le Hawke est déployé en Méditerranée au sein du 1st Cruiser Squadron en remplacement du Devonshire qui va rallier le 11th CS dans les Antilles.
Basé à Alexandrie, le croiseur lourd était en patrouille au large des côtes de l’Afrique Septentrionale Italienne (actuelle Libye) quand le second conflit mondial éclate. Il reçoit des consignes de vigilances avant de se ravitailler le lendemain et de patrouiller dans le golfe de Syrte, attendant de régler son attitude sur celle des italiens.
-Le HMS Raleigh est mis sur cale au Portsmouth Royal Dockyard le 4 mai 1945 lancé le 10 novembre 1946 et mis en service le 14 mars 1948.
Il rallie dès sa mise en service la Méditerranée où il remplace au sein du 1st Cruiser Squadron le Shropshire qui rejoint Freetown et la West African Station.
Au 5 septembre 1948, le croiseur lourd était amarré à Alexandrie. Il devait relever le Hawke à la fin de sa patrouille prévue le 10 mais avec le conflit, le croiseur lourd est mis en alerte en attendant de savoir quelle attitude Mussolini allait adopter.
-Le HMS Drake est mis sur cale au Rosyth Royal Dockyard le 4 juillet 1945 lancé le 22 décembre 1946 et mis en service le 2 mai 1948.
Il rejoint ses sister-ship Hawke et Raleigh en Méditerranée au sein du 1st Cruiser Squadron où il relève le Sussex qui rejoint les Antilles au sein du 11th Cruiser Squadron.Le 5 septembre 1948, il à quai en compagnie du Raleigh. Mis en alerte, il se tient prêt à toute éventualité.

-Le HMS Marlborough est mis sur cale au Devonport Royal Dockyard le 14 octobre 1945 lancé le 8 septembre 1947. Il était en achèvement à flot quand le conflit éclate. Initialement il était prévu de l’affecter en Extrême-Orient mais avec le début de la guerre en Europe, il est probable qu’il restera affecté à la Home Fleet.
-Le HMS Blenheim est mis sur cale au Chatham Royal Dockyard le 2 décembre 1945 lancé le 20 novembre 1947. Il était en achèvement à flot quand le conflit éclate. Initialement il était prévu de l’affecter en Extrême-Orient mais avec le début de la guerre en Europe, il est probable qu’il restera affecté à la Home Fleet.

Carrière opérationnelle
Déplacement : standard 15000 tonnes Pleine Charge : 18000 tonnes

Dimensions : longueur : 205m largeur : 20m Tirant d’eau : 5.80m

Propulsion : 4 turbines Parson alimentées par 8 chaudières Amirauté suralimentées dévellopant une puissance totale de 130000 ch et actionnant 4 hélices

Performances : Vitesse maximale : 34 noeuds Distance Franchissable : 9800 miles nautiques à 15 noeuds

Protection : Ceinture 185mm Pont supérieur 85mm Pont inférieur 50mm Tour 90mm
Blockaus 215mm Tourelles : 95mm pour la face 70mm pour le toit et les côtés

Electronique : un radar de veille aérienne lointaine, un radar de veille surface, deux radars pour la conduite de tir de l’artillerie principale, deux radars de conduite de tir pour l’artillerie secondaire
différents systèmes de transmission

Armement : neuf canons de 8 pouces (203mm) Mark X groupés en trois tourelles triples Mark III (deux avant et une arrière), seize canons de 102mm QF Mark IV en huit affûts doubles, seize canons Bofors de 40mm en quatre affûts quadruples, vingt-quatre canons Oerlikon de 20mm en affûts simples, six tubes lance-torpilles de 533mm en deux plate-formes triples

Aviation : une catapulte et deux hydravions Supermarine Walrus

Equipage : 780 officiers et marins

Grande-Bretagne (30) Croiseurs lourds (1)

CROISEURS LOURDS

Avant-propos

La majorité des systèmes d’armes sont issue d’une évolution lente et rapide sous l’influence du retour d’expérience et de l’amélioration des techniques et des technologies. Il existe pourtant des générations spontanées, des systèmes d’armes apparus sans longue préparation.

C’est le cas des croiseurs lourds, des heavy cruiser, des croiseurs de 1ère classe, des navires de 8 à 10000 tonnes armés d’un nombre variable de canons de 203mm ou 8 pouces pour suivre les mesures anglo-saxonnes.
A l’origine de cette “génération spontanée” figure le traité de Washington signé le 6 février 1922 après trois mois de réunion.
La conférence de Washington s’est réunie en novembre 1921 à l’initiative de la Grande Bretagne incapable de suivre le rythme imposé par le Japon et les Etats Unis engagés dans une course au cuirassé/croiseur de bataille pour contrôler le Pacifique.
Ce premier traité de limitation des armements navals interdit sauf exception la construction de cuirassés, le cuirassé étant définit comme un navire de plus de 10000 tonnes armés de canons de 203 à 406mm.
Toutes les marines majeures et certaines marines secondaires comme la marine espagnole vont construire des croiseurs lourds armés de six à dix canons de 203mm en tourelles doubles.
Les premiers croiseurs lourds sont des navires rapides, lourdement armés et peu protégés. Un navire étant souvent un compromis imparfait entre vitesse, armement et protection, cette première génération de croiseurs lourds à sacrifié la protection au profit des deux autres facteurs.
La seconde génération revient à de plus sages proportions avec une vitesse moins élevée, une protection plus sérieuse et un armement moins important (un ou deux canons de 8 pouces en moins).
Et la Grande-Bretagne dans tout ça ? Le croiseur lourd à été en partie conçu en partant des croiseurs lourds de classe Hawkins.

Les Hawkins (ici le navire éponyme) étaient armés de sept canons de 190mm

Les Hawkins (ici le navire éponyme) étaient armés de sept canons de 190mm

Ces cinq croiseurs (quatre achevés comme croiseurs, un cinquième achevé en porte-avions léger) armés de sept canons de 190mm en affûts simples sous masque ont été construits pour lutter contre les croiseurs auxiliaires allemands s’attaquant aux navires alliés sur les océans même si les croiseurs furent mis en service après guerre.
Pour éviter de mettre à la casse ces navires, les britanniques réussirent à obtenir que ces navires servent de base de calcul pour ces nouveaux navires.
En dépit de cela, les croiseurs lourds ne furent jamais aimés par les britanniques. Ils étaient trop gros, trop chers pour leurs besoins très importants.
Si les américains et les japonais avaient besoin de navires lourds pour la “bataille décisive” imaginée par les belligérants pour le contrôle du Pacifique, les britanniques avaient besoin de navires nombreux et endurants pour patrouiller sur les routes commerciales interminables reliant la métropole aux colonies et aux dominions.
Résultat après la construction de quinze navires (treize type County et deux de classe York), les britanniques cessent de construire des croiseurs lourds privilégiant les croiseurs légers.

Seulement voilà, les autres pays continuent de construire des croiseurs lourds. Comme il était hors de question que la Royal Navy se retrouve en infériorité, la construction de croiseurs lourds est reprise avec huit croiseurs lourds classe Admiral (six seulement en service en septembre 1948).
Croiseurs lourds classe Hawkins

Traquer les raiders allemands

A l’origine des Hawkins figure un projet de 1912 baptisé “Atlantic Cruiser” (croiseur Atlantique), des navires devant être armées de canons de 190 et de 152mm pour contrer les croiseurs allemands censés être armés de canons de 170mm.
Ce projet n’aboutit pas et les nouveaux croiseurs sont d’abord conçus comme une version dérivée des Town.
Quand le premier conflit mondial éclate, les allemands lancent une guerre de course contre le trafic commercial britannique avec des croiseurs auxiliaires. La Royal Navy ressentit le besoin de croiseurs rapides à long rayon d’action plus que de croiseurs cuirassés ou de croiseurs protégés, des concepts de toute façon obsolètes.
Les futurs Hawkins furent des croiseurs légers élargis pour recevoir un armement principal finalement unique avec sept canons de 190mm (7.5 pouces).
Cinq croiseurs de ce type furent commandés mais seulement quatre furent achevés comme croiseurs, le cinquième étant achevé comme porte-avions léger.
Arrivés trop tard pour participer au premier conflit mondial, les Hawkins furent sauvés du ferraillage en servant de base de calcul pour les limites du traité de Washington, les croiseurs type Washington étant issus des Hawkins.
Ces navires sont en service en septembre 1939 mais ne le seront plus neuf ans plus tard, étant en réserve prêts à être réarmés si besoin est.
Carrière opérationnelle

Le HMS Hawkins

Le HMS Hawkins

-Le HMS Hawkins est mis sur cale à l’Arsenal de Chatham le 3 juin 1916 lancé le 1er octobre 1917 et mis en service le 19 juillet 1919.
Après avoir passé la première partie de sa carrière en Extrême-Orient, le Hawkins rentre en métropole pour subir une refonte. Il est ensuite mis en réserve de mai 1930 à 1932, réarmé pour servir à l’East Indies Station jusqu’en avril 1935 quand il est mis en réserve.

Il est ensuite transformé en navire-école pour permettre à la Royal Navy de respecter le traité de Londres qui interdisait pendant une certaine période la construction de tout croiseur ayant des canons d’un calibre supérieur à 155mm.

Quand la guerre de Pologne, décision est prise de le réarmer pour des patrouilles anti-raider mais le conflit s’achève avant que les travaux soient menés à terme. Il reste navire-école pour la formation des marins et des futurs officiers, opérant depuis Chatham.
Il est à nouveau mis en réserve en septembre 1947 avec un noyau d’équipage mais son réarmement est hautement hypothétique.

Le HMS Raleigh

Le HMS Raleigh

-Le HMS Raleigh est mis sur cale aux chantiers navals William Beardmore & Company de Dalmuir le 4 octobre 1916 lancé le 28 août 1919 et mis en service en juillet 1921.
Sa carrière est extrêmement brève puisqu’il est perdu par échouage le 8 août 1922 sur les côtes du Labrador. L’épave est démolie sur place en septembre 1926.

Le HMS Frobisher

Le HMS Frobisher

-Le HMS Frobisher est mis sur cale à l’Arsenal de Devonport le 2 août 1916 lancé le 20 mars 1920 et mis en service le 3 octobre 1924.
Il est affecté en Méditerranée de 1924 à 1926 puis à la China Station en 1926 avant un carénage en 1927 suivit d’un second en 1929. En novembre 1930, il est mis en réserve puis transformé en navire-école, rôle qui l’occupe de 1932 à 1939. Durant la guerre de Pologne, il est déployé dans l’Océan Indien pour servir d’escorteur et lutter contre les raiders allemands.
Le conflit terminé, il subit un grand carénage de mars 1940 à janvier 1941 avant de redevenir navire-école avec Devonport comme port d’attache. Il assure ce rôle jusqu’en mars 1948 quand il est mis en réserve. Son réarmement est très hypothétique.

Le HMS Effingham

Le HMS Effingham

-Le HMS Effingham est mis sur cale à l’Arsenal de Portsmouth le 2 avril 1917 lancé le 8 juin 1921 et mis en service le 9 juillet 1925.
De 1925 à 1932, il sert en Extrême-Orient avant de rentrer en Métropole où il est réduit au statut de navire de réserve. En 1937/38, il est transformé en croiseur léger avec neuf canons de 6 pouces en remplacement de ses canons de 7.5 pouces.

Durant la guerre de Pologne, il patrouille en mer du Nord à la recherche de croiseurs auxiliaires et de raiders allemands. Le conflit terminé, il sert de navire-école au profit des réservistes jusqu’en septembre 1948.
Quand le second conflit mondial, décision est prise de le maintenir en service. Il rallie donc l’Arsenal de Rosyth pour subir une importante refonte. Il manque donc la campagne de Norvège même si un bombardement allemand l’endommage (une bombe de 250kg à l’avant, souffle et éclats causé par une autre bombe tombée à proximité) le 9 septembre 1948.

Le HMS Vindictive

Le HMS Vindictive

Le cinquième croiseur de classe Hawkins baptisé Cavendish va finalement être achevé comme porte-avions.
Il est mis sur cale aux chantiers navals Harland & Wolff de Belfast le 26 juin 1916. Lancé le 17 janvier 1918, il est rebaptisé Vindictive le 29 juin 1918 et mis en service comme porte-avions en octobre 1928.

Le Vindictive est à nouveau transformé en croiseur en 1923/25, est déployé en 1926 en Extrême-Orient avant de revenir en métropole en mars 1928. Il est mis en réserve en 1929 mais réarmé occasionnellement. En 1936/37, il devient navire-école pour respecter les limitations du traité de Londres.
Il à nouveau transformé, cette fois en navire-atelier en 1940 mais en 1946, il intègre le Training Squadron stationné à Portsmouth en compagnie notamment du HMS Emerald et du HMS Commander Edward Dunning.

Caracteristiques Techniques
Déplacement : standard 9750 tonnes pleine charge 12190 tonnes

Dimensions : longueur hors tout 184m (172m entre perpendiculaires) largeur 18m tirant d’eau 5.26m

Propulsion : quatre groupes de turbines Parson ou Brown-Curtis sur les Frobisher et Effingham alimentées en vapeur par dix chaudières Yarrow dévellopant 70000ch et entrainant quatre hélices.

Performances : vitesse maximale 31 noeuds (30 noeuds pour le Hawkins) distance franchissable 5400 miles nautiques à 14 noeuds

Protection : ceinture blindée de 76mm au milieu du navire pont blindé 20mm bouclier 20 à 40mm

Armement : sept canons de 7.5 pouces (190mm) en affûts simples sous bouclier, trois canons de 4 pouces (sauf le Hawkins qui disposait de quatre canons de 76mm), quatre canons de 3 pouces supplémentaires pour le Hawkins et pour les autres, deux Pom-Pom simples et six tubes lance-torpilles de 533mm (deux sous-marins et quatre de surface)

Aviation : aucune sauf pour le Vindictive

Equipage : 712 officiers et marins (750 en navire-amiral)

Croiseurs lourds classe County

Genèse

Du temps de la marine à voile, aux côtés des escadres de navires de ligne, véritables forêts de bois, de toile et de cordages armées par des milliers d’hommes figuraient des navires plus petits comme les bricks ou les frégates. Ces dernières qui pouvaient être solidement armées (comme les frégates à 44 canons de la Continental Navy) étaient chargées des liaisons, de la protection du trafic commercial et de l’attaque du trafic ennemi.
L’apparition de la construction en fer associé à la vapeur provoqua la mutation de la frégate en croiseur, ce groupe donnant naissance à différentes espèces, des croiseurs-éclaireurs, des croiseurs protégés, des croiseurs cuirassés.
Cette dernière catégorie dont la France peut en revendiquer légitimement la paternité est l’ancètre directe des croiseurs lourds type Washington, la vitesse en moins, les armoured cruiser étant lents là où les heavy cruiser étaient rapides et véloces.

Ce type de navire ne fût jamais considéré comme satisfaisant, jugé trop gros pour la Royal Navy pour patrouiller sur ses interminables lignes de communication et trop peu puissant pour les américains et les japonais, l’US Navy surnomant ses croiseurs lourds « Thinclad Battleship » ou cuirassés en fer blanc.
Néanmoins une règle dans le domaine militaire impose de s’équiper d’un matériel si au moins une armée en possède. Comme le Japon à été le premier à construire des croiseurs lourds, les autres marines doivent suivre ce chemin en dépit de leur répugnance.
La classe County va se composer au final de treize navires répartis en trois sous-classes, le type Kent (sept navires), le type London (quatre navires) et le type Norfolk composé de deux seulement deux navires, la crise économique de 1929 ayant annulé la construction de deux autres navires baptisés Northumberland et Surrey. A noter que sur ces treize navires, deux furent construits pour la marine australienne mais ils étaient déployés sous commandement de la marine britannique.

Carrière opérationnelle

Type Kent

Le HMS Kent

Le HMS Kent

-Le HMS Kent est mis sur cale à l’Arsenal Royal de Chatham (Kent) le 15 novembre 1924 lancé le 16 mars 1926 et admis au service actif le 25 juin 1928.

Il est affecté à la China Station future British Eastern Fleet formant le 5th Cruiser Squadron en compagnie du Cornwall, du Dorsetshire et un temps du croiseur léger Birmingham jusqu’à ce que soit prise la décision de créer des divisions homogènes.

Le premier croiseur lourd de classe County effectue toute sa carrière en Extrême-Orient, ne revenant en métropole pour les grandes refontes en 1937/38 puis en 1943/44.

A noter que durant la guerre de Pologne, il est affecté au 4th Cruiser Squadron pour renforcer la puissance de cette division traquant les raiders allemands et protégeant les convois transitant par l’Océan Indien.

Le HMS Kent est désarmé le 8 octobre 1946. Il est remplacé au sein du 5th Cruiser Squadron par le London. Le croiseur lourd rentre en métropole au printemps 1947 et va servir de ponton-école à Portsmouth.

Le HMS Suffolk

Le HMS Suffolk

-Le HMS Suffolk est mis sur cale à l’Arsenal de Portsmouth le 30 septembre 1924 lancé le 16 février 1926 et admis au service actif le 31 mai 1928.

Affecté en Extrême-Orient, le navire est surpris par la guerre de Pologne alors qu’il est en refonte à l’Arsenal de Portsmouth. Les travaux sont achevés fin septembre mais il n’est pas opérationnel avant le mois d’octobre.

A l’origine il était prévu de le renvoyer en Asie mais au final on décide de le réaffecter à la Home Fleet et de le baser à Devonport près de Devonport dans le sud de l’Angleterre au sein du 10th Cruiser Squadron composé également des croiseurs lourds Norfolk et London.

Il aurait du subir une grande refonte mais après la mise en servir du Cornwallis (premier croiseur lourd de classe Admiral), il est désarmé le 4 septembre 1946. En mauvais état, il coule suite à une tempête à Devonport.

L’épave gênant la navigation, elle est immédiatement relevée, échouée sur une plage et démantelée entre juin et septembre 1947.

Le HMS Cornwall

Le HMS Cornwall

-Le HMS Cornwall est mis sur cale à l’Arsenal de Devonport le 9 octobre 1924 lancé le 11 mars 1926 et admis au service actif le 8 mai 1928.

A son admission au service actif, le Cornwall fût affecté à la China Station jusqu’en 1936 quand il regagna la Grande Bretagne pour une grande refonte achevée en 1938 suivit d’une réaffectation au sein du 2nd Cruiser Squadron en Amérique latine.

En 1939 cependant, il est de nouveau affecté à la China Station au sein du 5th Cruiser Squadron composé outre du Cornwall, des croiseurs lourds Kent et Dorsetshire et du croiseur léger Birmingham.
A la déclaration de guerre en septembre 1939, le Cornwall fût affecté à la force I composée également du croiseur lourd Dorsetshire et du porte-avions Eagle pour des missions de patrouilles anti-raiders dans l’Océan Indien notamment contre le cuirassé de poche Admiral Graf Spee.

Le conflit terminé, il retourne en Extrême Orient, étant stationné à partir de 1945 à Alor Setar en Malaisie, toujours intégré au 5th Cruiser Squadron en compagnie du Kent et Dorsetshire.

Comme ses sister-ship Kent Suffolk et Cumberland, le Cornwall est désarmé le 8 mars 1947. Il est ramené en métropole en février 1948. Mouillé à Rosyth, il va servir de ponton de DCA, les tourelles de 203mm étant remplacés par des pièces de DCA.

Le HMS Cumberland

Le HMS Cumberland

-Le HMS Cumberland est mis sur cale aux chantiers navals Vickers-Armstrong de Barrow-in-Furness le 18 octobre 1924 lancé le 16 mars 1926 et admis au service actif le 23 février 1928.

Il est d’abord affecté au 5th Cruiser Squadron puis après un carénage en Grande Bretaggne en 1938 est déployé en Amérique du Sud en compagnie du croiseur lourd Exeter et du croiseur léger Ajax au sein d’un 2nd Cruiser Squadron.

Au printemps 1940, on forme un 11th Cruiser Squadron avec le Cumberland et l’Exeter. Ils sont stationnés aux Bermudes pour couvrir l’Atlantique et les Caraïbes.

En mauvais état matériel, il est désarmé le 4 juin 1944 et remplacé au sein de l’unité par le Devonshire (en attendant l’arrivée du Sussex). Il devait rallier la métropole en septembre 1948 mais suite au déclenchement de la guerre, le rapatriement est suspendu.

Le HMS Berwick

Le HMS Berwick

-Le HMS Berwick est mis sur cale aux chantiers navals Fairfield Shipbuilding & Engineering Company de Govan le 15 septembre 1924 lancé le 30 mars 1926 et mis en service le 12 juillet 1927.

Il est affecté successivement en Extrême-Orient puis en Méditerranée avant une refonte en 1937/38 en métropole. Il est ensuite redéployé au sein 8th Cruiser Squadron déployé au sein de l’American & West Indies Squadron en compagnie des croiseurs Orion York et Perth.

La guerre de Pologne terminée, le croiseur lourd resté déployé dans les Bermudes avant d’être redéployé à partir de 1945 à Freetown au sein de la West African Station en compagnie du croiseur lourd York. Ces deux croiseurs sont ultérieurement rejoints par le Shropshire venus de Méditerranée.

Il subit une refonte à Gibraltar en 1946/47 et quand le second conflit mondial éclate, le croiseur lourd va donner la chasse aux croiseurs auxiliaires et autres raiders allemands.

Le HMAS Australia à Sydney

Le HMAS Australia à Sydney

-Le HMAS Australia est mis sur cale aux chantiers navals John Brown de Clydebank le 26 août 1925 lancé le 17 mars 1927 et mis en service le 24 avril 1928.

Durant la guerre de Pologne, il est placé sous l’autorité de la Royal Navy et notamment de l’India Station pour couvrir le passage en Méditerranée de convois amenant au Moyen-Orient des troupes australiennes (deux divisions, l’envoi d’une troisième annulé avant l’appareillage. Ces deux divisions sont rentrées en Australie en 1940).

Le conflit terminé, il est à nouveau remis sous le contrôle de la Royal Australian Navy (RAN) qui le modernise (après avoir envisagé son remplacement par un croiseur lourd type Baltimore) entre 1944 et 1945 à l’Arsenal de Cockatoo près de Sydney.

Quand le second conflit mondial éclate, le croiseur reste sous l’autorité de la RAN et se prépare à escorter d’éventuels convois traversant l’Océan Indien.

Le HMAS Canberra

Le HMAS Canberra

-Le HMAS Canberra est mis sur cale aux chantiers navals John Brown de Clydebank le 9 septembre 1925 lancé le 31 mai 1927 et mis en service actif le 9 juillet 1928.

Durant la guerre de Pologne, il traque dans l’Océan Indien les raiders allemands mais échoua à retrouver les croiseurs auxiliaires Atlantis et Penguin.

A la différence de son sister-ship, il est toujours resté sous l’autorité de la RAN. En septembre 1948, il est immobilisé depuis juin 1947 pour une importante refonte : remise en état de l’appareil propulsif, renforcement de la coque qui donnait des signes de fatigue, embarquement de radars, changement de la catapulte, renforcement de la DCA. Il ne sera de nouveau opérationnel qu’en novembre 1948 avec le statut de navire-amiral de la Royal Australian Navy.

Type London

Le HMS London

Le HMS London

-Le HMS London est mis sur cale à l’Arsenal de Portsmouth le 23 février 1926 lancé le 14 septembre 1927 et mis en service le 31 janvier 1929.

Il est d’abord affecté en Méditerranée au sein du 1st Cruiser Squadron puis subit de mars 1939 à mars 1941 une refonte à l’Arsenal de Chatham. Les travaux terminés, il est affecté au 10th Cruiser Squadron stationné à Devonport, unité qu’il forme avec ses sister-ship Suffolk et Norfolk. Il subit une nouvelle refonte entre septembre 1945 et juin 1946.

Suite à la réorganisation des Cruiser Squadron, le London est redéloyé en Extrême-Orient au sein du 5th CS en compagnie du Dorsetshire et du Norfolk.

Le HMS Devonshire en 1940

Le HMS Devonshire en 1940

-Le HMS Devonshire est mis sur cale à l’Arsenal de Portsmouth le 16 mars 1926 lancé le 22 octobre 1927 et mis en service actif le 18 mars 1929

Au début de sa carrière, il est affecté au 1st Cruiser Squadron déployé en Méditerranée et ce jusqu’en 1932. Après un déploiement en Extrême-Orient en 1932/33, il retrouve la Méditerranée où il va servir durant la guerre de Pologne.

Il subit une refonte à l’Arsenal de Devonport entre mai 1941 et octobre 1942, les travaux portant sur un renforcement des structures, la remise en état de la propulsion, l’installation de radars et le renforcement de la DCA.

Après un nouveau carénage entre juin 1944 et septembre 1945, le Devonshire quitte la Méditerranée et le 1st Cruiser Squadron pour rallier le 11th CS déployé aux Antilles au sein de l’American & West Indies Station.

Le HMS Shropshire en 1930

Le HMS Shropshire en 1930

-Le HMS Shropshire est mis sur cale aux chantiers navals William Beardmore & Company Ltd de Dalmuir le 1er février 1927 lancé le 5 juillet 1928 et mis en service le 12 septembre 1929.

Ce croiseur lourd va effectuer une bonne partie de sa carrière en Méditerranée au sein du 1st Cruiser Squadron, la seule exception étant la guerre de Pologne où il va patrouiller dans l’Océan Indien pour traquer les navires allemands et une refonte à Devonport de novembre 1942 à mars 1944 pour des travaux similaires à ceux de son sister-ship Devonshire.

En septembre 1945 après un bref passage en Méditerranée, il rallie le 8th Cruiser Squadron et les croiseurs lourds Berwick et York qui venaient de quitter les Antilles pour l’Afrique de l’Ouest et la West African Station.

Le HMS Sussex

Le HMS Sussex

-Le HMS Sussex est mis sur cale aux chantiers navals R. & W. Hawthorn Leslie & Company Ltd sis à Hebburn-on-Tyne le 1er février 1927 lancé le 22 février 1928 et mis en service le 19 mars 1929.

Le dernier croiseur lourd type London est déployé en Méditerranée jusqu’en 1934 puis en Océanie au sein de l’Australia Squadron jusqu’en 1936, date à laquelle il retourne en Méditerranée. Il participe dans l’Atlantique à la guerre de Pologne.

Si le conflit s’était prolongé, le croiseur lourd aurait été déployé au sein d’une Eastern Fleet couvrant l’Océan Indien. Comme la guerre de Pologne s’est rapidement achevée, il est redéployé en Méditerranée.

D’avril 1944 à septembre 1945, il est immobilisé à l’Arsenal de Devonport pour une refonte destiné à lui permettre de poursuivre sa carrière encore quelques années. Il rallie ensuite le 11th CS composé des croiseurs lourds Exeter et Devonshire, unité chargée de défendre les Antilles et de traquer les raiders allemands.

Type Norfolk

Le HMS Norfolk

Le HMS Norfolk

-Le HMS Norfolk est mis sur cale aux chantiers navals Fairfield Shipbuilding & Engineering Co. Ltd installés à Govan le 8 juillet 1927 lancé le 12 décembre 1928 et mis en service le 30 avril 1930.

Il est affecté à l’Atlantic Fleet (qui redevient Home Fleet en 1932) et est engagée dans la mutinerie d’Invergordon du 12 au 15 septembre 1931. Il est ensuite affecté à l’America & West Indies Station jusqu’en 1934 suivit d’une affectation à l’East Indies Station de 1935 à 1939, se trouvant en Grande-Bretagne pour carénage quand la guerre de Pologne éclate.

L’entretien terminé, il reste affecté à la Home Fleet au sein d’un nouveau 10th Cruiser Squadron en compagnie des croiseurs lourds Suffolk et London même si les trois navires ne seront pas disponibles en même temps.

Suite à la mise en service des croiseurs lourds plus modernes, le Norfolk est redéployé en Extrême-Orient au sein du 5th Cruiser Squadron en compagnie du Dorsetshire et du London.

Le HMS Dorsetshire

Le HMS Dorsetshire

-Le HMS Dorsetshire est mis sur cale à l’Arsenal de Portsmouth le 21 septembre 1927 lancé le 29 janvier 1929 et mis en service le 30 septembre 1930.

Il est d’abord affecté au 2nd Cruiser Squadron de l’Atlantic Fleet avant d’être déployé en Afrique de 1933 à 1936. Une refonte en Grande-Bretagne est suivie d’un déploiement en Extrême-Orient avant d’être affecté en Méditerranée au sein du 1st Cruiser Squadron en compagnie du Shropshire et du Sussex.

Durant la guerre de Pologne, il participe à la traque du cuirassé de poche Admiral Graf Spee, participant au blocus de Montevideo pour empêcher la fuite du cuirassé allemand.

Il subit en Métropole une grande renfonte de juin 1941 à septembre 1942, les travaux consistant en un renforcement des structures, une remise en état de la propulsion, l’embarquement de radars et le renforcement de la DCA.

Il subit un nouveau carénage entre septembre 1945 à novembre 1946 à Singapour, le croiseur lourd venant d’être redéployé au sein du 5th CS en compagnie du London et du Norfolk.

Le 5 septembre 1948, il était à quai à Alor Setar. Il est mis en alerte, prêt à appareiller en cas de menace directe du Japon.

Caracteristiques Techniques

Type Kent

Déplacement : standard 11074 tonnes pleine charge 15138 tonnes

Dimensions : longueur (hors tout) 192.02m (entre perpendiculaires) 179.8m largeur : 20.85m tirant d’eau : 6.24m

Propulsion : 4 turbines à engrenages Parson (Brown-Curtiss pour le Berwick) alimentées par 8 chaudières Amirauté à trois tubes installées dans quatre salles de chauffe dévellopant une puissance totale de 80000ch et entrainant 4 hélices.

Performances : vitesse maximale 31.5 noeuds distance franchissable 9350 miles nautiques à 12 noeuds
Protection : ceinture blindée 110mm pont blindé intermédiaire 31 à 38mm tour de commadement 31 à 102mm selon les endroits tourelles 25mm

Armement : (A la construction) 8 canons de 203mm en quatre tourelles doubles, 4 canons de 102mm anriaériens en quatre affûts simples, deux affûts quadruples Pom-Pom de deux livres (deux affûts octuples pour le Berwick) et deux plate-formes quadruples lance-torpilles de 533mm

(Modifications) Les quatre affûts simples ont été remplacés par quatre affûts doubles de 102mm, les Pom-Pom remplacés progressivement par douze canons de 40mm Bofors en affûts doubles et seize canons de 20mm Oerlikon en affûts simples.

Aviation : une catapulte avec un (Kent) ou trois hydravions (les autres)

Equipage : 685 officiers et marins en temps de paix, 710 en temps de guerre et 785 en tant que navire amiral

Type London

Déplacement : standard 10007 tonnes pleine charge 13528 tonnes

Dimensions : longueur (hors tout) 192.8m (entre perpendiculaires) 181.35m largeur 20.12m tirant d’eau : 6.32m

Propulsion : 4 turbines à engrenages Parson (Brown-Curtiss pour le Berwick) alimentées par 8 chaudières Amirauté à trois tubes installées dans quatre salles de chauffe dévellopant une puissance totale de 80000ch et entrainant 4 hélices.

Performances : vitesse maximale 32.3 noeuds distance franchissable 9120 miles nautiques à 12 noeuds

Protection : ceinture blindée 110mm pont blindé intermédiaire 31 à 38mm tour de commadement 31 à 102mm selon les endroits tourelles 25mm

Armement : (A la construction) 8 canons de 203mm (8 pouces) Mark VIII en 4 tourelles doubles (deux avant et deux arrières), 4 canons de 102mm (4 pouces) Mark V en 4 affûts simples HA MkIII, Deux affûts quadruples Pom-Pom de deux livres (deux affûts octuples Pom-Pom pour le Berwick) deux affûts quadruples Mk III de 12.7mm et 8 tubes lance-torpilles de 533mm en deux plate-formes quadruples

(Modifications) modifications semblables aux Kent sauf pour l’artillerie médiane, les London ont reçu quatre affûts simples supplémentaires portant le nombre à huit avant de recevoir quatre affûts doubles de 102mm au lieu des affûts simples.
Aviation : une catapulte SIIIL avec un à trois hydravions

Equipage : 650 officiers et marins en temps de paix, 820 officiers et marins en temps de guerre

Type Norfolk

Déplacement : standard 10083 tonnes pour le Devonshire 10134 tonnes pour le Norfolk pleine charge 13639 tonnes pour le premier 14833 tonnes pour le second

Dimensions : longueur hors tout 192.83m entre perpendiculaires 181.35m largeur 20.12m tirant d’eau 6.37m

Propulsion : quatre groupes de turbines à engrenages Parson alimentées en vapeur par huit chaudières Amirauté développant 80000ch et entrainant quatre hélices

Performances : vitesse maximale 32.3 noeuds distance franchissable 9120 miles nautiques à 12 noeuds

Protection : ceinture blindée 110mm pont blindé intermédiaire 31 à 38mm tour de commandement 31 à 102mm tourelles 25mm

Armement : (à la construction) huit canons de 203mm en quatre tourelles doubles, quatre canons de 102mm antiaériens en affûts simples, deux affûts quadruples Pom-Pom de 40mm et huit tubes lance-torpilles de 533mm en deux plate-formes quadruples

(Modification) Les deux Norfolk reçoivent ultérieurement deux affûts quadruples de 12.7mm et quatre affûts doubles de 102mm à la place de quatre affûts simples, deux affûts octuples Pom-Pom remplacent les affûts quadruples. Les mitrailleuses de 12.7mm sont ensuite remplacées par des canons de 20mm.

Aviation : une catapulte SIIIL et deux hydravions

Equipage : 710 officiers et marins en temps de paix, 819 officiers et marins en temps de guerre