Grande Bretagne (35) croiseurs légers (5)

Croiseurs légers classe Arethusa

A la recherche du croiseur économique

Tout comme son ancêtre la frégate, le croiseur avait parmi ses missions de défendre les lignes de communication et le commerce face aux attaques ennemies de surface, la menace était principalement matérialisée par le raider soit un navire marchand armé (croiseur auxiliaire ou Armed Merchant Cruiser) ou un véritable navire de guerre.

Face à d’immenses besoins, la Royal Navy cherchait le croiseur économique, un navire efficace mais suffisamment économique pour être construit en grand nombre.

Alors que la crise économique frappait durement la Grande-Bretagne l’heure n’était pas aux dépenses militaires somptuaires mais comment faire plus avec toujours moyens.
Les nouveaux croiseurs allaient être des versions réduites des Leander avec seulement six canons de 152mm en trois tourelles doubles.

Six croiseurs furent initialement prévus mais seuls quatre furent construits, les deux derniers baptisés Polyphemus et Minotaur étant transformés en Southampton et Newcastle, les deux premiers croiseurs de type Town, des navires destinés à répondre aux Mogami japonais.

Carrière opérationnelle

Le HMS Arethusa

Le HMS Arethusa

-Le HMS Arethusa est mis sur cale au Chatham Dockyard le 25 janvier 1933 lancé le 6 mars 1934 et admis au service actif le 23 mai 1935.

Il est d’abord affecté en Méditerranée au sein du 3rd Cruiser Squadron. Cette division de croiseurs basée à La Valette était composée de l’Arethusa, du Penelope et du Coventry, un croiseur de type C.

Sa participation à la guerre de Pologne est inexistante, son déploiement dans l’Atlantique Sud n’ayant pu avoir lieu avant la fin de cette guerre.

Suite à la réorganisation de la Royal Navy, les croiseurs sont regroupés dans des divisions homogènes. Pour les Arethusa (Arethusa Penelope Galatea Aurora), c’est le 3rd Cruiser Squadron toujours stationné à Malte.

Le 5 septembre 1948, l’Arethusa était en entretien à flot dans le port de La Valette. Son appareillage n’était pas possible dès le début du second conflit mondial.

Le HMS Galatea

Le HMS Galatea

-Le HMS Galatea est mis sur cale aux chantiers navals Scotts Shipbuilding & Engineering Company installés à Greenock sur la Clyde le 2 juin 1933 lancé le 9 août 1934 et admis au service actif le 14 août 1935.

A son admission au service actif, le nouveau croiseur léger de Sa Majesté fût affecté à la Mediterranean Fleet comme navire-amiral au profit du contre-amiral commandant les destroyers de cette flotte. Lors de la guerre d’Espagne, il effectua quelques patrouilles de neutralité en compagnie ironie de l’histoire de navires allemands et italiens.

Quand la guerre de Pologne éclate, le croiseur léger Galatea était toujours le navire-amiral de la force de destroyers déployée à Malte.

Remplacé dans ce rôle par le HMS Royalist (classe Dido), le Galatea intègre avec l’Aurora le 3rd Cruiser Squadron où se trouvaient déjà ses sister-ship Arethusa et Penelope.

Le 5 septembre 1948, le navire était disponible pour des missions d’interdiction et d’attaque des lignes de communication italiennes notamment entre la péninsule et la Sicile, la péninsule et l’Afrique du Nord.

HMS Penelope

HMS Penelope

-Le HMS Penelope est mis sur cale aux chantiers Harland & Wolff de Belfast (Irlande du Nord) le 30 mai 1934 lancé le 15 octobre 1935 et admise au service actif le 13 novembre 1936.

Déployé en Méditerranée au sein du 3rd Cruiser Squadron, le troisième croiseur léger de classe Arethusa était stationné à Malte. Son activité fût réduite durant la guerre de Pologne en raison de la neutralité italienne.

En septembre 1948, le croiseur léger était à la mer pour entrainement.

Le HMS Aurora

Le HMS Aurora

-Le HMS Aurora est mis sur cale au Portsmouth Dockyard le 27 juillet 1935 lancé le 20 août 1936 et admis au service actif le 12 novembre 1937.

A son admission au service actif, le croiseur est admis au service actif au sein de la Home Fleet, passant les années d’avant guerre à manoeuvrer en mer du Nord, dans la Manche et dans l’Atlantique. Alternant entre Portland et Rosyth, le croiseur gagne Scapa Flow en août 1939 alors que la guerre est iminente.

Quand la guerre éclate, il devient le navire-amiral de la force des destroyers de la Home Fleet, menant des missions de chasse en mer du nord et après la destruction du cuirassé Royal Oak, le croiseur léger Aurora quitte Scapa Flow pour le Loch Ewe.

Suite à la réorganisation des divisions de croiseurs, l’Aurora est transféré en Méditerranée et affecté à Malte au 3rd Cruiser Squadron.

En septembre 1948, il était à Gibraltar pour un grand carénage et ne pourra être disponible avant plusieurs semaines même en accélérant les travaux.

Classe-Arethusa_1

Caractéristiques Techniques

Déplacement : Standard 5354 tonnes Pleine Charge : 6771 tonnes (Arethusa Galatea) 6822 tonnes (Penelope Aurora)

Dimensions : longueur hors tout : 154.22m longueur entre perpendiculaires 146.3m largeur 15.54m tirant d’eau 5.03m

Propulsion : 4 groupes de turbines à engrenages Parson alimentées en vapeur par quatre chaudières Amirauté développant 64000ch et entrainant quatre hélices

Performances : vitesse maximale 32.25 noeuds distance franchissable 5300 miles nautiques à 13 noeuds

Protection : soutes à munitions : 1 à 3 pouces (26 à 76mm) ceinture 2.25 pouces (57mm) tourelles ponts et bulkheads 26mm

Electronique : un radar de veille aérienne type 279, un radar de veille combinée type 286, un radar de conduite de tir type 284 (canons de 152mm), un radar de conduite de tir type 285 pour les canons de 102mm, un radar de conduite de tir type 282 pour l’artillerie légère.

Armement : 6 canons de 152mm (6 pouces) BL Mark XXIII groupés en trois tourelles doubles Mark XXI (deux avant et une arrière), 4 canons de 102mm (Arethusa et Galatea) et 8 pour les Aurora et Penelope, 8 mitrailleuses de 12.7mm en deux affûts quadruples remplacées ultérieurement par huit canons de 40mm Bofors et douze canons de 20mm Oerlikon, les premiers en affûts doubles, les seconds en affûts simples, six tubes lance-torpilles de 533mm en deux plate-formes triples.

Aviation : une catapulte et un hydravion Supermarine Walrus sauf pour l’Aurora qui ne l’embarqua jamais.

Equipage : 500 officiers et marins en temps de paix

Croiseurs légers classe Town

Répondre aux Mogami avec ses moyens

Durant le premier conflit mondial, alors que le Japon est peu et les Etats-Unis pas du tout engagés dans ce qui aurait du être la der des Ders, les deux pays s’engagent dans une course aux armements rappelant à l’échelle réduite la concurrence anglo-allemande avant le début de la première guerre mondiale.
Tokyo et Washington multiplient les mises sur cale de cuirassés, de croiseurs de bataille _seize chacuns_ sans compter tout l’environnement nécessaire avec les destroyers et les croiseurs.
Ce programme très coûteux menace d’épuiser les forces des deux concurrents notamment du Japon dont l’industrie n’est pas aussi développée que celle des américains.
Dans l’après guerre marqué par la crise économique et le pacifisme, une telle débauche pour l’armement choque, obligeant les gouvernements à se restreindre au travers du traité de Washington.
Comme nous l’avons vu à plusieurs reprises, ce dernier donne naissance au croiseur lourd dit croiseur type Washington, un navire de 8 à 10000 tonnes armés d’un nombre variable de canons de 203mm de six pour les Exeter britanniques à dix pour les Salt Lake City américains.
Chaque pays reçoit un quota à ne pas dépasser même si mis à part les britanniques, le respect des limitations des poids n’était pas toujours des plus scrupuleux.
Problème le Japon atteint rapidement les limites du contingent attribué en février 1922 et décide de contourner un traité que Tokyo n’à accepté que contraint et forcé, traité que le gouvernement japonais sera le premier à dénoncer fin 1934 peu avant la France.
Elle met sur cale des navires présentés comme des croiseurs légers, les Mogami armés non pas de huit, de neuf ou de douze canons de 155mm mais de quinze pièces en cinq tourelles triples, la place étant prévue pour remplacer ces cinq tourelles triples par cinq tourelles doubles de 200mm et transformer ces croiseurs légers en croiseurs lourds, transformation effectuée entre 1942 et 1946.
Face à ces constructions, les anglo-saxons doivent réagir. Les américains construisent les sept Brooklyn et les deux Saint Louis, des navires armés de quinze canons de 152mm en cinq tourelles triples.
Les britanniques qui n’ont pas les moyens de leur ancienne colonie doivent se contenter de navires plus “modestes” mais qui doivent être capables de faire bonne figure en cas de combat contre les Mogami.
Reprendre le design des Arethusa était impensable, ces navires étaient bien trop légers aussi les ingénieurs navals britanniques repartirent pour ainsi dire de zéro, dessinant un modèle de croiseur destiné non pas à la protection des convois et des lignes de communication contre les raiders et les croiseurs auxiliaires mais destinés à combattre au sein de l’Escadre.

Ils dessinèrent des navires bien plus longs que les Arethusa, mieux protégés, plus rapides et mieux armés avec douze canons de 152mm en quatre tourelles triples (deux avant et deux arrières).

L’apparition du Mogami bouscula les prévisions des autorités britanniques qui avaient envisagé pour les Naval Estimates 1933-34 un Leander modifié et trois Arethusa. La demande fût ensuite modifiée avec deux Leander modifié et deux Arethusa puis avec trois de ces nouveaux croiseurs.

Au final, le budget 1933-34 finança la construction du quatrième et dernier Arethusa baptisé Aurora et la construction de deux nouveaux croiseurs, un temps connu sous les noms de Polyphemus et Minotaur avant d’être rebaptisé Southampton et Newcastle.

Au total, dix croiseurs furent construits, dix navires pouvant être repartis en trois sous-classes. Le type I ou classe Southampton (Southampton Newcastle Birmingham Glasgow et Sheffield), le type II ou classe Liverpool (Liverpool Manchester Gloucester) et le type III ou classe Belfast (Belfast Edinburgh). Si les deux premières classes étaient semblables, le type Belfast se distinguait par une coque plus longue de sept mètres.

Carrière opérationnelle

Le HMS Southampton

Le HMS Southampton

-Le HMS Southampton est mis sur cale aux chantiers navals John Brown de Clydebank le 21 novembre 1934 lancé le 10 mars 1936 et admis au service actif le 6 mars 1937.

Affecté à sa mise en service au 2nd Cruiser Squadron en compagnie de son sister-ship Glasgow, le croiseur léger intègre au moment de la guerre de Pologne la Humber Force, un groupement occasionnel destiné depuis l’estuaire formé par l’Ouse et la Trent à empêcher les navires allemands de bombarder la côte orientale de l’Angleterre.

Suite à la réorganisation de la Home Fleet, la Humber Force est dissoute en juin 1944 et le 2nd Cruiser Squadron renforcé un an plus tard du Belfast rejoint le Light Squadron, l’Escadre Légère de la Home Fleet avec pour base Rosyth 584km plus au nord.

Quand le second conflit mondial éclate, le Southampton est immobilisé pour un grand carénage et même en accélérant les travaux, le croiseur léger ne sera pas disponible avant plusieurs semaines.

Le HMS Newcastle

Le HMS Newcastle

-Le HMS Newcastle est mis sur cale aux chantiers navals Vickers Armstrong de Newcastle-upon-Tyne le 4 octobre 1934 sous le nom de Minotaur, lancé sous un nouveau nom le 23 janvier 1936 et admis au service actif le 5 mars 1937.

Il manque le début de la guerre de Pologne car achevant un grand carénage à Devonport. Ce n’est que le 7 septembre qu’il rejoint à Scapa Flow le 18th Cruiser Squadron composé également de ses sister-ship Sheffield Edimburg et Belfast.

Suite à la réorganisation de la Home Fleet, il intègre le Light Squadron toujours au sein du 18th CS qui perd le Belfast en 1945, le HMS Belfast rejoignant le 2nd Cruiser Squadron.

En septembre 1948, le Newcastle est opérationnel. Mis en alerte, il prend la mer le 6,quittant sa base de Devonport pour une première patrouille contre les croiseurs auxiliaires et autres raiders.

Le HMS Sheffield

Le HMS Sheffield

-Le HMS Sheffield est mis sur cale aux chantiers navals Vickers Armstrong de Newcastle-upon-Tyne le 31 janvier 1935 lancé le 23 juillet 1936 et admis au service actif le 25 août 1937 au sein de la 2ème division de croiseurs, Home Fleet.

Quand éclate la guerre de Pologne, le troisième croiseur de classe Town appartient au 18th Cruiser Squadron de la Home Fleet, sa mission principale étant la traque des raiders allemands.

A noter qu’après la destruction du Royal Oak, toute la Home Fleet se redéploie dans le Loch Ewe et jusqu’en mars 1940, le temps que le mouillage soit à nouveau sécurisé.
Le 5 septembre 1948, le Sheffield achève un grand carénage et ne peut donc prendre immédiatement la mer.

Le HMS Glasgow

Le HMS Glasgow

-Le HMS Glasgow est mis sur cale aux chantiers navals Scotts Shipbuilding & Engineering Company de Greenock le 16 avril 1935 lancé le 20 juin 1936 et admis au service actif le 9 novembre 1937.

En mai 1939, le croiseur léger escorte le paquebot Empress of Australia qui enmène au Canada le roi George VI.

Quand éclate la guerre de Pologne, le croiseur appartient à la 2ème division de croiseurs en compagnie de son sister-ship Southampton, division renforcée en 1945 par le Belfast, cette division à la dissolution de la Humber Force (juin 1944) ralliant la base navale de Rosyth au sein du Light Squadron (Escadre Légère) de la Home Fleet.

Neuf ans plus tard, en septembre 1948, le croiseur léger est à la mer pour un exercice afin de parfaire sa mise en condition. A l’annonce des bombardements allemands sur la Norvège, il met cap au large pour tenter d’intercepter les convois allemands et ce en compagnie de son sister-ship Belfast qui appareille de Rosyth dès le 5 septembre à 10h.

Le HMS Birmingham

Le HMS Birmingham

-Le HMS Birmingham est mis sur cale à l’Arsenal de Devonport le 18 juillet 1935 lancé le 1er septembre 1936 et admis au service actif le 18 novembre 1937.

En septembre 1939, le Birmingham est affecté en Extrême-Orient au sein de la China Station, le croiseur léger formant le 5th Cruiser Squadron en compagnie des croiseurs lourds Kent Cornwall et Dorsetshire.

En septembre 1943, il rentre à Devonport, son berceau pour subir jusqu’en octobre 1944 une refonte avec une remise en état complète, une inspection de la propulsion (avec les réparations nécessaires), l’embarquement de radar et le renforcement de la DCA. On envisage un temps de débarquer la tourelle X (supérieure arrière) mais on y renonce de peur d’affaiblir la puissance de feu du croiseur.

Une fois remis en service, il est réaffecté hors rang au sein du Light Squadron, servant pour des missions spéciales. En septembre 1948, le croiseur léger est à quai à Rosyth. Il va être chargé d’escorter les convois transportant les troupes françaises, britanniques et polonaises en Norvège.

Le HMS Liverpool

Le HMS Liverpool

-Le HMS Liverpool est mis sur cale aux chantiers navals Fairfield Shipbuilding & Engineering Company de Govan en Ecosse le 17 février 1936 lancé le 24 mars 1937 et admis au service actif le 2 novembre 1938.

Quand la Grande Bretagne entre en guerre le 3 septembre 1939, le Liverpool est déployé au Moyen Orient au sein du 4th Cruiser Squadron qu’il forme avec ses sister-ship Gloucester et Manchester. Il est basé à Aden pour intercepter les forceurs de blocus et les raiders allemands.

Le 14 novembre, décision est prise de le transférer à la China Station avec Hong Kong pour port d’attache. Le Liverpool arrive à destination le 10 décembre et commence sa mission à partir du 14 décembre 1939 et jusqu’au mois d’avril 1940 alors que le conflit est terminé depuis presque cinq mois.

Suite à la réorganisation de la marine britannique, le Liverpool et les deux autres croiseurs du 4th CS sont redéployés au sein de la Home Fleet avec Portland (sud de l’Angleterre) comme pour d’attache.

Disponible le 5 septembre 1948, le Liverpool appareille dès le lendemain pour traquer dans l’Atlantique les raiders allemands notamment ceux voulant s’attaquer aux convois transatlantiques au départ d’Halifax.

Le HMS Manchester

Le HMS Manchester

-Le HMS Manchester est mis sur cale aux chantiers navals Hawthorn Leslie de Hebburn (sur la rivière Tyne) le 28 mars 1936 lancé le 12 avril 1937 et admis au service actif le 4 août 1938.

A son admission au service actif, le Manchester est affecté à la 4ème division de croiseurs en Inde, division qu’il forme avec ses sister-ship Gloucester et Liverpool.

Il ne participe qu’au premier mois de la guerre de Pologne, rentrant fin novembre à Portsmouth pour subir un petit carénage. Initialement, il devait être affecté au 18th Cruiser Squadron de la Home Fleet mais au final il va retourner au Moyen-Orient avec ses sister-ships.

Ce n’est qu’en 1944 que le Manchester est réaffecté à la Home Fleet, toujours au sein du 4th Cruiser Squadron qui est cette fois basé à Portland dans le sud de l’Angleterre même si le 5 septembre 1948, le croiseur léger est immobilisé pour carénage, ne devant être opérationnel qu’à la fin du mois d’octobre.

Le HMS Gloucester

Le HMS Gloucester

-Le HMS Gloucester est mis sur cale à l’Arsenal de Devonport le 22 septembre 1936 lancé le 19 octobre 1937 et admis au service actif le 19 janvier 1939.

A sa mise en service, il est donc déployé à Aden au sein du 4th Cruiser Squadron dans une mission de protection du trafic commercial, une mission défensive qui se double d’une mission offensive à savoir la destruction des raiders allemands qu’il s’agisse de navires de guerre comme les cuirassés de poche ou des navires marchands armés comme les croiseurs auxiliaires.

Mis à part un carénage à Simonstown (Afrique du Sud) entre juin 1941 et septembre 1942, le croiseur léger reste déployé dans l’Océan Indien jusqu’en juin 1944 quand il rejoint avec ses sister-ships Liverpool et Manchester la base navale de Portland et la Home Fleet.

Le HMS Belfast

Le HMS Belfast

-Le HMS Belfast est mis sur cale aux chantiers navals Harland & Wolff de Belfast le 10 décembre 1936 lancé le 17 mars 1938 et admis au service actif le 5 août 1939.

Quand la guerre de Pologne éclate, le HMS Belfast fait partie de la 18th Cruiser Squadron en compagnie de ses sister-ship Newcastle, Sheffield et Edinburgh.

Comme tous les croiseurs de la Royal Navy, le Belfast va assurer des missions de protection du trafic commercial et des patrouilles d’interceptions des navires allemands tentant de rentrer au pays et les raiders.

Le 9 septembre 1939, il capture le paquebot allemand Cap Norte (13000 CRT) qui sera le plus gros navire marchand allemand capturé durant le conflit. Il l’escorte jusqu’aux Shetlands puis reprend sa patrouille après que le croiseur Delhi eut repris son rôle de chien de garde. Le paquebot sera interné à Devonport jusqu’en janvier 1940 quand il sera rendu à son légitime propriétaire.

Le 21 novembre 1939, il est gravement endommagé par une mine magnétique allemande. Il fallut pas moins de dix-huit mois de réparations avant que le navire soit à nouveau opérationnel toujours au sein du 18th CS (mai 1941).

En juin 1945, le Belfast quitte le 18th CS et Devonport pour rallier Rosyth et le 2nd dont il dépend désormais.

En septembre 1948, le croiseur était opérationnel. Le 5 de ce mois, il était amarré à Rosyth et est mis en alerte à l’annonce des premiers bombardements allemands sur la Norvège et le Danemark.

Le HMS Edinburgh en juillet 1939

Le HMS Edinburgh en juillet 1939

-Le HMS Edinburgh est mis sur cale aux chantiers navals Swan Hunter & Wigham Richardson de Newcastle-Upon-Tyne le 30 décembre 1936 lancé le 31 mars 1938 et admis au service actif le 31 juillet 1939.

Quand la guerre de Pologne éclate, le HMS Edinburgh appartient à la 18ème division de croiseurs qu’il forme avec ses sister-ships Newcastle Sheffield et Belfast.

Depuis Scapa Flow, il mène des patrouilles d’interception et des escortes de convois pour les protéger des raiders allemands. Le 26 septembre, il participe à l’opération de récupération du sous-marin Spearfish échoué sur le Horns Reef.

Le conflit terminé, le croiseur reprend ses missions habituelles, ses patrouilles de surveillance entrecoupées d’exercices et de périodes d’entretien, un grand carénage doublé de travaux de renforcement structurel ayant lieu de mars 1940 à janvier 1941. Un nouveau grand carénage à lieu de mars à septembre 1944 puis de mai à novembre 1947, le dernier avant l’éclatement du conflit.

Suite à la réorganisation de la Royal Navy en 1944, le 18th CS à été redéployé à Devonport sur la côte sud de l’Angleterre.

Le 5 septembre 1948, l’Edinburgh est en exercice pour amariner les nouveaux marins embarqués.

HMS Gloucester 1940 (3)
Caractéristiques Techniques

Déplacement : (Southampton) standard 9100 tonnes pleine charge 11730 tonnes (Liverpool) standard 9300 tonnes pleine charge 12120 tonnes (Edinburgh) standard 10000 tonnes pleine charge 13386 tonnes

Dimensions : longueur hors tout (Southampton et Liverpool) 180.320m (Edinburgh) 187.025m largeur (Southampton) 18.99m (Liverpool et Edinburgh) 19.78m tirant d’eau : (Southampton) 6.1m (Liverpool) 6.28m (Edinburgh) 6.89m

Propulsion : quatre groupes de turbines à engrenages Parsons alimentées en vapeur par quatre chaudières Amirauté à trois tubes dévellopant 75000ch (82500ch pour les Liverpool et Edinburgh) et entrainant quatre hélices.

Performances : vitesse maximale 32 noeuds distance franchissable 5300 miles nautiques à 13 noeuds capacité carburant 12020 tonnes de mazout.

Protection : ceinture 114mm pont blindé 51mm tourelles 25 à 63.5mm bloc-passerelle 102mm

Electronique : Après plusieurs périodes où l’équipement radar était différent, les différents croiseurs sont tous équipés de la même suite radar pour des raisons d’efficacité et de gestion de la ressource humaine.

Les croiseurs légers type Town disposent d’un radar de veille aérienne type 279, d’un radar de veille combinée type 290, d’un radar d’acquisition de cibles type 273, d’un radar de conduite de tir type 285 (artillerie secondaire), un radar de conduite de tir type 282 pour l’artillerie légère et d’un radar de conduite de tir type 284 pour l’artillerie principale.

Armement :

-12 canons de 152mm (6 pouces) Mak XXIII en quatre tourelles triples XXII (Southampton et Liverpool) ou XXIII (Edinburgh) (deux avant et deux arrières).

-Huit (douze sur les Edinburgh) canons de 102mm en quatre ou six affûts doubles

-Deux affûts quadruples Pom-Pom Mark VIII et 8 mitrailleuses de 12.7mm Vickers en deux affûts quadruples pour les Southampton et les Liverpool, deux affûts octuples Pom-Pom Mark VIII et 8 mitrailleuses de 12.7mm Vickers en deux affûts quadruples pour les Edinburgh.

En septembre 1948, la DCA légère se compose de seize canons de 40mm Bofors en deux affûts quadruples et quatre affûts doubles ainsi que douze canons de 20mm Oerlikon en affûts simples.

-6 tubes lance-torpilles de 533mm en deux plate-formes triples.

Aviation : une catapulte et deux hydravions Supermarine Walrus

Equipage : 850 officiers et matelots

Grande Bretagne (33) Croiseurs légers (2)

Croiseurs légers type C

Avant-propos

Ces croiseurs légers construits à vingt-huit exemplaires succèdent aux Arethusa considérés comme les premiers vrais croiseurs légers même si les type C furent commandés à partir de 1913 comme des croiseurs cuirassés légers (Light armoured cruiser).
Construits en temps de guerre, ils peuvent être classés en sept sous-séries se différenciant essentiellement par l’armement, les contraintes de temps expliquant certains choix et peut être un retour d’expérience même si il parait peu probable qu’en quelques mois les leçons du premier conflit mondial aient pu être digérées.
Treize navires seulement sont encore en service en septembre 1939 et certains vont être transformés en croiseurs légers antiaériens, participant à la maturation du projet Dido qui combinait croiseur antiaérien et chef de flottille.
Carrière opérationnelle
Type Caroline

Les six croiseurs de classe Caroline furent financés au programme 1913. Ils étaient armés de deux canons de 152mm, 8 canons de 102mm, deux canons de 6 livres et trois canons antiaériens de 3 livres.

Le HMS Caroline

Le HMS Caroline

Le HMS Caroline est le seul croiseur de cette classe à avoir été préservé, en Irlande du Nord où il à longtemps servit de navire-école de réserve puis depuis 2010 à Chatham en compagnie du HMS Hood. Sa carrière d’active à duré dix ans, de décembre 1914 à avril 1924.

Le HMS Carysfort à servit dans la marine britannique de juin 1915 à août 1931, date de sa vente à la démolition tut comme son sister-ship Cleopatra alors que le Conus à été utilisé de janvier 1915 à juillet 1934. Si le Conquest à servit quinze ans de juin 1915 à août 1930, le Cordelia n’à existé qu’une décenie (janvier 1913 à juillet 1923)

Type Calliope

Les deux navires de cette sous-classe est également financée au titre du programme 1913 qui prevoyait huit croiseurs légers. Ils se distinguent des Caroline en étant les premiers croiseurs britanniques équipés de turbines.

Le HMS Champion

Le HMS Champion

Le HMS Calliope à servit dans la Royal Navy de juin 1915 à sa vente à la démolition en août 1931, son sister-ship Champion ayant une carrière plus longue (décembre 1915-juillet 1934)

Type Cambrian

Le HMS Canterbury

Le HMS Canterbury

Les quatre croiseurs de cette sous-classe ont été financés au titre du programme 1914-1915. Ils se distinguent des Caroline par la présence de deux cheminées comme sur les Calliope avec lesquels il partage l’armement soit quatre canons de 152mm en affûts simples et huit canons de 102mm.

Le Cambrian et le Canterbury ont eu la même durée de vie (mai 1916 à juillet 1934) alors que le Castor à servit de novembre 1915 à juillet 1936, le Constance servant de septembre 1915 à juin 1936.

Type Centaur

Le HMS Centaur

Le HMS Centaur

Ces deux navires commandés en décembre 1914 furent construits avec des matériaux accumulés pour la construction de deux croiseurs éclaireurs commandés par la Turquie. Propulsés par turbines, ces navires à deux cheminées étaient armés de cinq canons de 152mm et de huit canons de 102mm.

Le Centaur est en service d’août 1916 à février 1934, son sister-ship Concord servant de décembre 1916 à août 1935.

Type Caledon

Les quatre croiseurs type Caledon furent tous commandés en décembre 1915. Pourvus de deux cheminées, ils avaient un armement composé de cinq canons de 152mm et de six canons de 76mm dont quatre antiaériens.

Le HMS Caledon

Le HMS Caledon

-Le HMS Caledon est mis sur cale aux chantiers Cammell Laird le 17 mars 1916 lancé le 22 novembre 1916 et admis au service actif en mars 1917.

Quand éclate la guerre de Pologne, il servait au sein de la Home Fleet au sein du 7th Cruiser Squadron en compagnie de son sister-ship Calypso et de deux croiseurs type D, les Diomede et Dragon.

Il est désarmé le 14 mars 1943. Un projet de le transformer en ponton d’entrainement n’à pas le temps de voir le jour, l’ex-Caledon coulant au mouillage le 4 septembre 1944 à Rosyth. L’épave est relevée, sommairement réparée et utilisée comme cible de tir au large de la grande base navale britannique.

-Le HMS Calypso est mis sur cale aux chantiers Hawthorn Leslie le 7 février 1916 lancé le 24 janvier 1916 et admis au service actif en juin 1917.

Il participe à la guerre de Pologne en 1939 au sein du 7th Cruiser Squadron de la Home Fleet jusqu’en septembre 1942 quand il est désarmé. Mouillé comme brise-lame pour protéger la base navale.

-Le HMS Cassandra est mis sur cale aux chantiers Vickers de Barrow-In-Furness en mars 1916 lancé le 25 novembre 1916 et admis au service actif en juin 1917. Il est coulé par une mine en Baltique le 5 décembre 1918.

-Le HMS Caradoc est mis sur cale aux chantiers Scott(s Shipbuilding & Engineering Company de Greenock le 21 février 1916, lancé le 23 décembre 1916 et admis au service actif en juin 1917.

Servant au sein de la Channel Force depuis la base de Portland, le Caradoc est mis en réserve en septembre 1940. Débarassé de son armement, il devient auxiliaire portuaire (transporteur de rade) en mars 1943 avant d’être démoli trois ans plus tard.

Déplacement : standard 3790 tonnes pleine charge 4491 tonnes Dimensions : longueur 137.2m largeur 13.11m tirant d’eau 4.27m Propulsion : deux turbines à engrenages Parson alimentées en vapeur par six chaudières dévellopant 40000ch et entrainant deux hélices.

Performances : vitesse maximale 29 noeuds distance franchissable 5900 miles nautiques à 10 noeuds

Armement : 5 canons de 152mm, 6 canons de 76mm dont 4 antiaériens et 8 tubes lance-torpilles de 533mm en quatre plate-formes doubles

Equipage : 334 officiers et marins.

Type Ceres

Les cinq croiseurs légers type Ceres sont commandés en mars et avril étaient semblables pour ne pas dire identiques aux précédents.

Le HMS Cardiff

Le HMS Cardiff

-Le HMS Cardiff est mis sur cale aux chantiers Fairfield Shipbuilding & Engineering Company de Govan le 22 juillet 1916 lancé le 12 avril 1917 et admis au service actif en juin 1917.

Sans le déclenchement de la guerre de Pologne, ce croiseur du 12th Cruiser Squadron (Home Fleet) aurait été transformé en croiseur léger antiaérien tout comme trois de ses quatre sister-ship (le Ceres est dans le même cas). Il est désarmé le 8 juin 1941 et vendu à la démolition en septembre 1942.

-Le HMS Ceres est mis sur cale aux chantiers John Brown le 11 juillet 1916 lancé le 24 mars 1917 et admis au service actif en juin 1917. Après avoir servit dans la Channel Force durant la guerre de Pologne, ce croiseur de type C est désarmé en janvier 1942. Condamné en juin, il est transformé en brise-lame pour protéger la base de Portland.

-Le HMS Coventry est mis sur cale aux chantiers Swan Hunter de Wallsend le 4 août 1916 lancé le 6 juillet 1917 et admis au service actif en février 1918. Transformé en croiseur antiaérien en 1937, il participe à la guerre de Pologne au sein 3rd Cruiser Squadron en Méditerranée, participation limitée car l’Italie reste neutre. Il est désarmé en mars 1946.

Le HMS Curacoa transformé en CLAA

Le HMS Curacoa transformé en CLAA

-Le HMS Curacoa est mis sur cale au Pembroke Dockyard en juillet 1916 lancé le 5 mai 1917 et admis au service actif en février 1918. Transformé en croiseur antiaérien en 1939, il coule le 17 juin 1942 après une collision avec un cargo suédois en mer du Nord (75 morts et 259 survivants).

-Le HMS Curlew est mis sur cale aux chantiers Vickers de Barrow-In-Furness le 21 aout 1916 lancé le 5 juillet 1917 et admis au service actif en décembre 1917. Transformé en croiseur antiaérien en 1938, il est désarmé le 4 juin 1944. Un projet de transfert à la marine polonaise libre échouant, il est vendu à la démolition en septembre et promptement démoli.

Déplacement : standard 3892 tonnes pleine charge 4786 tonnes Dimensions : longueur 137.2m largeur 13.11m tirant d’eau 4.27m Propulsion : deux turbines à engrenages Brown-Curtis alimentées en vapeur par six chaudières dévellopant 40000ch et entrainant deux hélices.

Performances : vitesse maximale 29.5 noeuds distance franchissable 5900 miles nautiques

Armement : (origine) 5 canons de 152mm en affûts simples et 2 canons de 76.2mm, 8 tubes lance-torpilles de 533mm en quatre plate-formes doubles (Coventry Curlew croiseurs AA) 10 canons de 102mm en affûts simples, deux affûts octuples 2 pounders (Curacoa croiseur AA) 8 canons de 102mm en quatre tourelles doubles et un affût quadruples 2 pounders

Type Carlisle

Ces cinq navires ont été financés dans le cadre du War Emergency Programm de juin/juillet 1917.

Le HMS Cairo

Le HMS Cairo

-Le HMS Cairo est mis sur cale aux chantiers Cammell Laird de Birkenhead le 28 novembre 1917 lancé le 19 novembre 1918 et admis au service actif le 23 septembre 1919. Transformé en croiseur antiaérien en 1939, il sert dans la Channel Force jusqu’à son désarmement en juillet 1942. Il est vendu à la démolition et démantelé six mois plus tard.

-Le HMS Calcutta est mis sur cale aux chantiers Vickers de Barrow-In-Furness le 18 octobre 1917 lancé le 9 juillet 1918 et admis au service actif en août 1919. Transformé en croiseur antiaérien en 1939, il est désarmé en août 1942. Vendu à la démolition à un chantier d’Ostende, il coule en remorque le 14 février 1943.

-Le HMS Capetown est mis sur cale aux chantiers Cammell Laird de Birkenhead le 23 février 1918 lancé le 28 juin 1919 puis achevé au Pembroke Dockyard etant admis au service actif en avril 1922.

Après avoir servit à Gibraltar au sein du North Atlantic Command , il est désarmé en août 1943 avant d’être vendu à la démolition le 5 avril 1946.

-Le HMS Carlisle (ex-Cawnpore) est mis sur cale aux chantiers Fairfield Shipbuilding & Engineering Company de Govan le 2 octobre 1917 lancé le 9 juillet 1918 et admis au service actif en novembre 1918. Transformé en croiseur antiaérien en 1939, il devient bâtiment-base en 1944 à Faslane et y était toujours en septembre 1948.

-Le HMS Colombo est mis sur cale aux chantiers Fairfield Shipbuilding & Engineering Company de Govan le 8 décembre 1917 lancé le 18 décembre 1918 et admis au service actif en juillet 1919. Transformé en croiseur antiaérien en 1943, il est désarmé en juin 1943 puis vendu à la démolition le 22 janvier 1948. Il devait être démantelé en Espagne mais il coule en remorque au cours de son transfert vers Valence.

Déplacement : standard 4200 tonnes pleine charge 5300 tonnes Dimensions : longueur 137.2m largeur 13.11m tirant d’eau 4.27m Propulsion : deux turbines à engrenages Brown-Curtis alimentées en vapeur par six chaudières dévellopant 40000ch et entrainant deux hélices.

Performances : vitesse maximale 29.5 noeuds distance franchissable 5900 miles nautiques

Armement : (origine) 5 canons de 152mm en affûts simples et 2 canons de 76.2mm, 8 tubes lance-torpilles de 533mm en quatre plate-formes doubles (Cairo Carlisle Calcutta) 8 canons de 102mm en quatre tourelles doubles, un affût quadruple 2pounder

Croiseurs légers classe Danae (type D)

Britanniques puis néo-zélandais puis polonais

Cette classe succède immédiatement à la classe C avec une coque allongée pour permettre l’emport d’un sixième canon de 152mm et d’améliorer la tenue à la mer. Les plate-formes doubles de tubes lance-torpilles furent remplacées par des triples ce qui portait le nombre de tubes à douze. La coque et le système propulsif étaient identiques au type Ceres.
Trois navires furent commandés en septembre 1916 au titre du War Emergency Programm, trois autres en juillet 1917 et six en mars 1918 mais sur ce total de douze, la construction de quatre d’entre-eux fût abandonné en raison de la fin de la guerre.
Ces navires connurent ensuite une très longue carrière. Ils étaient présents en septembre 1939, cinq au sein de la marine britannique et trois au sein de la New Zealand Division of the Royal Navy (division néo-zélandaise de la Royal Navy) qui devint en 1944 la Royal New Zealand Navy, les navires de cette marine étant précédé du préfixe HMNZS (His Majesty New Zealand Ship).
La même année, deux croiseurs de classe Danae sont transférés à la marine polonaise libre, ne laissant que trois navires à la Royal Navy.
Si les croiseurs polonais sont déployés au sein de la Home Fleet, les autres sont déployés outre-mer pour chasser raiders et autres croiseurs auxiliaires allemands. Ils doivent aussi assurer des escortes de convois notamment les vulnérables TC (Troop Convoy), les convois amenant des troupes en Europe et au Moyen-Orient.
Carrière opérationnelle

Le HMS Danae

Le HMS Danae

-Le HMS Danae est mis sur cale aux chantiers navals Armstrong-Whitworth & Company de High Walker le 11 décembre 1916 lancé le 26 janvier 1918 et admis au service actif le 18 juillet 1918.

Quand éclate la guerre de Pologne, il est déployé au sein du South Atlantic Command au sein du 9th Cruiser Squadron.

Basée à Freetown, cette division était composée des croiseurs Despatch Dauntless et Durban en plus du Danae soit une division homogène.

Après avoir subit une refonte en 1942/43, le Danae est transféré à la marine polonaise libre en mai 1944 et redéployé dans la Home Fleet, le gouvernement polonais en exil à Nantes répugnant à déployer hors d’Europe ses navires bien que ceci ne soient plus de première jeunesse. A cette occasion, il est rebaptisé ORP Conrad.

En septembre 1948, le navire est amarré à Portsmouth. Il appareille dès le 5 au soir pour participer aux premières opérations du conflit.

Le HMS Dauntless

Le HMS Dauntless

-Le HMS Dauntless est mis sur cale aux chantiers navals de la Palmers Shipbuilding & Iron Company de Yarrow le 3 janvier 1917 lancé le 10 avril 1918 et admis au service actif le 2 décembre 1918.

Déployé au sein du 9th CS basé à Freetown, le deuxième croiseur type D est toujours en service en septembre 1948 au sein de la Royal Navy mais il à quitté avec le Durban et le Delhi pour Aden où il va traquer les croiseurs auxiliaires et autres raiders allemands

Le HMS Dragon

Le HMS Dragon

-Le HMS Dragon est mis sur cale aux chantiers navals de la Scotts Shipbuilding & Engineering Company de Greenock le 24 janvier 1917 lancé le 29 décembre 1917 et admis au service actif le 16 août 1918.
En septembre 1939, le Dragon est déployé au sein de la Home Fleet, plus précisément au sein du 7th Cruiser Squadron qu’il forme avec le Diomede (New Zealand Division of the Royal Navy), le Calypso et le Calderon, ces deux derniers étant des type C.

En septembre 1944, il est transféré à la marine polonaise libre et rebaptisé ORP Dragon. Il reste déployé au sein de la Home Fleet avec pour base Portsmouth qui devint l’une des villes les plus polonaises de la Grande-Bretagne.

Quatre plus tard quand le conflit éclate, le croiseur était en entretien au Chatham Royal Dockyard et donc dans l’impossibilité de prendre la mer immédiatement.

Le HMS Delhi

Le HMS Delhi

-Le HMS Delhi est mis sur cale aux chantiers navals Armstrong-Whitworth & Company de High Walker le 29 octobre 1917 lancé le 23 août 1918 et admis au service actif le 7 juin 1919.

En septembre 1939, il appartient au 12th Cruiser Squadron composé du croiseur lourd HMS Effingham (classe Hawkins), des HMS Emerald Enterprise (type E) du HMS Cardiff (type C) et de son sister-ship Dunedin qui appartient à la New Zealand Division of the Royal Navy.

Il est refondu en 1943/44 puis redéployé au sein du 9th Cruiser Squadron avec ses sister-ship Durban et Dauntless, ces trois Danae étant les seuls à encore porter la White Ensign.

Basés à Aden, ils doivent couvrir l’Océan Indien dans une mission offensive (rechercher et détruire les croiseurs auxiliaires allemands ainsi que les navires de soutien) et défensive à savoir l’escorte des convois notamment ceux transportant les troupes sud-africaines, australiennes et néo-zélandaises au Moyen-Orient et en Europe.

Le HMS Dunedin

Le HMS Dunedin

-Le HMS Dunedin est mis sur cale aux chantiers navals Armstrong-Whitworth & Company de High Walker le 5 novembre 1917 lancé le 19 novembre 1918 et admis au service actif en octobre 1919.

Il est transféré à la marine néo-zélandaise en 1925 ou plutôt la division néo-zélandaise de la Royal Navy et en septembre 1939, il appartient au 12th Cruiser Squadron déployé au sein de la Home Fleet.

En juin 1944 la Royal New Zealand Navy est créée, trente-trois ans après la Royal Australian Navy et en conséquence, les croiseurs et autres navires néo-zélandais rallient leur pays.

En septembre 1948, le Dunedin et le Despatch quittent leur base de Wellington pour rallier en escorte d’un convoi transport une division australienne et une brigade néo-zélandaise (destination : le Moyen-Orient). Relevés par des unités de la Royal Navy venus de Méditerranée par le canal de Suez, ils rallient Aden qui va devenir leur base opérationnelle.

D’abord hors-rang au sein de l’India Station, ils forment ultérieurement un New-Zealand Cruiser Squadron.

Le HMS Durban

Le HMS Durban

-Le HMS Durban est mis cale aux chantiers navals de la Scotts Shipbuilding & Engineering Company de Greenock le 22 juin 1918 lancé le 29 mai 1919 et admis au service actif le 1er septembre 1921.

En septembre 1939, il est déployé au sein du 9th Cruiser Squadron déployé dans l’Atlantique depuis sa base de Freetown. Après une modernisation en 1943, il reste intégré à cette unité en compagnie du Dauntless et du Delhi mais le 9th CS est redéployé à Aden pour couvrir l’Océan Indien.

Le HMS Despatch

Le HMS Despatch

-Le HMS Despatch est mis sur cale aux chantiers navals de la Fairfield Shipbuilding & Engineering Company de Govan le 8 juillet 1918 lancé le 24 septembre 1919 et admis au service actif le 2 juin 1922.

Il est transféré à la marine néo-zélandaise en 1925 et en septembre 1939,il appartient lui aussi au 9th Cruiser Squadron.

A la création de la marine néo-zélandaise, il rejoint le pays au long nuage blanc (Aoetera en langue maorie) et va y rester jusqu’en septembre 1948 quand profitant d’une escorte d’un convois transportant des troupes australiennes et néo-zélandaises au Moyen-Orient, il se redéploie en compagnie du Dunedin à Aden.

Le HMS Diomede et le HMS Dunedin à Wellington en 1924 lors de la croisière impériale

Le HMS Diomede et le HMS Dunedin à Wellington en 1924 lors de la croisière impériale

-Le HMS Diomede est mis sur cale aux chantiers navals Vickers Ltd de Barrow-In-Furness le 3 juillet 1918 lancé le 29 avril 1919 et admis au service actif le 24 février 1922.

Transféré à la marine néo-zélandaise en 1925, il appartient au 7th Cruiser Squadron (Home Fleet) de septembre 1939 à juin 1944 quand il rejoint la Nouvelle-Zélande. En septembre 1948, il reste déployé aux antipodes, assurant une mission de patrouille, de surveillance mais également de formation des nouveaux marins.

La construction des croiseurs Daedalus Daring Desperate et Dryad est abandonnée le 26 novembre 1918.

Caracteristiques Techniques de la classe Danae

Déplacement : standard 4850 tonnes pleine charge 5925 tonnes

Dimensions : longueur 142m largeur 14.32m tirant d’eau 4.42m

Propulsion : deux turbines à engrenages Parsons (Brown-Curtis pour les Dauntless et Diomede) alimentées en vapeur par six chaudières Yarrow dévellopant 40000ch et entrainant deux hélices

Performances : vitesse maximale 29 noeuds distance franchissable 2300 miles nautiques à 27 noeuds

Protection : ceinture d’une épaisseur maximale de 76mm pont supérieur 20mm au dessus de l’appareil propulsif, pont principal de 20mm au dessus de l’appareil à gouverner bouclier 20mm

Armement : 6 canons de 152mm en affûts simples, 2 canons antiaériens de 76mm, 2 canons de 2 pounders antiaériens et quatre plate-formes triples de 533mm
Aviation : aucune

Les croiseurs type D disposaient en septembre 1948 de leurs six canons de six pouces et de quatre plate-formes triples lance-torpilles mais le reste de l’armement à cédé la place à deux affûts quadruples Pom-Pom et huit canons de 20mm Oerlikon en affûts simples

Equipage : 450 à 469 hommes

Croiseurs légers classe Emerald

Avant-propos
La construction d’un nouveau type de navire répondait à deux problématiques. Le premier était un besoin particulier à sa marine et le second était une réponse à l’apparition chez une marine rivale ou ennemie d’un nouveau type de navire ou d’une nouvelle classe qui ringardisait ou déclassait les navires existants.
Aussi quand la Royal Navy eut vent de la construction de croiseurs légers mouilleurs de mines rapides par la Kaiserliche Marine, elle décida de construire trois nouveaux croiseurs dérivés des type D mais où la vitesse fût le facteur primodial qui dominait tous les autres.
Sur ces trois navires, seuls les deux premiers baptisés Emerald et Enterprise furent construits, le troisième baptisé Euphrates ne dépassa les stades préliminaires de la construction.
Carrière opérationnelle

Le HMS Emerald

Le HMS Emerald

-Le HMS Emerald est mis sur cale aux chantiers navals de l’Armstrong Whitworth & Company à Elswick le 23 septembre 1918 lancé le 19 mai 1920 et admis au service actif en janvier 1926.

En septembre 1939, il appartient au 12th Cruiser Squadron en compagnie du Effingham (classe Hawkins), de son sister-ship Enterprise, du Cardiff (type C), du Delhi et du Dunedin (type D), cette division de croiseurs appartenant à la Home Fleet.

Avec la mise en service de nouveaux croiseurs, l’Emerald est peu à peu déclassé jusqu’à devenir au printemps 1944 croiseur-école, formant officiers, marins, marins de la Royal Naval Reserve.

Il forme le Training Squadron en compagnie du HMS Vindictive et du porte-avions léger HMS Commander Edward Dunning (ex-HMS Hermes)

Quand éclate le second conflit mondial, l’Emerald est engagé aux Antilles pour traquer les raiders allemands dans cette région stratégiques.

Le HMS Enterprise

Le HMS Enterprise

-Le HMS Enterprise est mis sur cale aux chantiers navals John Brown & Company de Clydebank le 28 juin 1918 lancé le 23 décembre 1919 et admis au service actif en avril 1926.

En septembre 1939, il appartient au 12th Cruiser Squadron en compagnie notamment de son sister-ship Emerald.

Devenu lui aussi navire-école, il effectue des croisières régulières dans l’Empire. Le 14 mars 1945, il appareille de Bathurst (actuelle Gambie). Victime d’une panne de propulsion, il s’échoue sur un banc de sable.

En essayant de se dégager seul (après remise en état sommaire de la propulsion), il endommage gravement sa coque avec une hélice tordue. Remorqué à Freetown puis à Gibraltar, mis au bassin, l’inspection révèle des dégâts très importants.

L’Enterprise est désarmé officiellement le 7 mai 1945. La coque est remorqué à Portsmouth et sert un temps de ponton avant d’être vendu à la démolition en janvier 1947.
Caracteristiques Techniques

Déplacement : standard 6876 tonnes pleine charge 8559 tonnes

Dimensions : longueur 173.7m largeur 16.6m tirant d’eau 5.03m

Propulsion : quatre turbines Brown-Curtis alimentées en vapeur par huit chaudières Yarrow dévellopant 80000ch et entrainant quatre hélices

Performances : vitesse maximale 33 noeuds distance franchissable 1350 miles nautiques à 32 noeuds 8000 miles nautiques à 15 noeuds

Armement (origine) 7 canons de 152mm 3 canons de 102mm antiaériens, deux Pom-Pom, 9 mitrailleuses antiaériennes et quatre plate-formes quadruples lance-torpilles de 533mm

(Enterprise) une tourelle double de 152mm (essais pour les Leander) 5 canons de 152mm 3 canons de 102mm antiaériens, deux Pom-Pom, 9 mitrailleuses antiaériennes et quatre plate-formes quadruples lance-torpilles de 533mm

En septembre 1948, l’Emerald dispose de sept canons de 152mm, de trois canons de 102mm antiaériens, huit canons de 40mm et douze canons de 20mm, quatre plate-formes quadruples lance-torpilles de 533mm.

Equipage : 572 officiers et marins.

Grande Bretagne (32) croiseurs légers (1)

CROISEURS LEGERS

Avant-Propos

Comme nous l’avons vu à plusieurs reprises (et comme nous le verrons à nouveau), les matériels militaires qu’ils soient navals, terrestres aériennes sont issus d’une longue évolution, une évolution dictée par les progrès technologiques, les retours d’expérience et de nouveaux besoins tactiques.
A l’apogée de la marine de guerre à voile (18ème siècle qui marque le début de deux siècles de domination maritime britannique sur le monde), aux côtés de lourdes escadres de galions et autres navires de ligne se trouvaient des navires plus petits, plus économiques et plus manoeuvrants.
Ces navires (goélettes, bricks, avisos, frégates) étaient chargés de toutes les missions que ne pouvaient assurer les navires de ligne à savoir les liaisons, la présence outre-mer, la traque des pirates, la défense du commerce (et l’attaque du commerce ennemi).
L’apparition de la coque en fer et de la vapeur entraina la disparition en temps que navires de combat de ces voiliers au profit de navires à vapeur (même si dans les premières générations), ces navires étaient mixtes à voile et à vapeur en raison d’une fiabilité insuffisante des organes mécaniques.

De nouvelles désignation apparaissent notamment le croiseur. Ce terme générique (on parle de cruiser dans la langue de Shakespeare, de kreuzer dans la langue de Goethe) va se décliner en nombreuses sous-catégories : croiseur cuirassé, croiseur-éclaireur, croiseur de station, croiseur-torpilleur, croiseur protégé et croiseur léger.

Cette dernière catégorie apparait au début du vingtième siècle. L’apparition de la turbine permet d’envisager des navires de 2 à 4000 tonnes armés de canons médians et suffisamment rapides pour jouer le rôle d’éclaireur.

On verra que la marine française qui ne disposait que de croiseurs cuirassés sera particulièrement handicapé dans le domaine de l’éclairage tant l’armoured cruiser était impropre à cette mission.
Ce n’est pas le cas de la Royal Navy qui dispose au début du premier conflit mondial d’une flotte appréciable de light cruiser. La rencontre du Galatea et de trois torpilleurs allemands cherchant tous les deux à interroger un vieux cargo danois marquera le début du titanesque affrontement du Jutland.

La flotte de croiseurs légers continue de s’étoffer durant le conflit, aboutissant même à des croiseurs ultérieurement classés dans la catégorie des croiseurs lourds (c’est à dire après le désarmement des croiseurs cuirassés) à savoir les Hawkins qui serviront de base de calcul pour les croiseurs type Washington.

En effet à l’origine les britanniques voulaient interdire tous les croiseurs armés de canons d’un calibre supérieur à six pouces avant que les américains ne leur rappelle malicieusement qu’ils devront si c’était le cas ferailler des croiseurs pas encore en service.
Après une période de quelques années sans construction, la construction des croiseurs légers reprend au début des années trente, Londres cherchant sans vraiment le trouver le bon compromis entre la qualité et la quantité.
Les innombrables lignes commerciales d’un empire où le soleil comme sur celui de Charles Quint ne se couche jamais nécessitent de nombreux croiseurs mais ces navires doivent avoir un armement suffisamment puissant pour lutter contre les raiders et autres croiseurs auxiliaires qui peuvent être solidement armés.
La construction de nombreux croiseurs lourds et le besoin de préciser les limites des quotas plus ou moins respectés selon les pays entraine la signature d’un nouveau traité à Londres le 22 avril 1930.
Ce traité définit deux catégories de croiseurs. La catégorie A concerne les croiseurs dôtés d’une artillerie supérieure à 155mm et d’un tonnage maximal de 10000 tonnes (le calibre maximal de l’artillerie est toujours fixé à 203mm) alors que la catégorie B définit le croiseur comme un navire d’un déplacement supérieur à 2000 tonnes avec une artillerie d’un calibre compris entre 130 et 155mm.
Les britanniques vont reprendre la construction de croiseurs à canons de six pouces soit 152mm, des croiseurs destinés à répondre à un usage propre comme les Leander ou les Arethusa ou destinés à répondre à une réalisation étrangère, les Town à douze canons de 152mm en quatre tourelles triples étant une réponse aux Mogami japonais armés de cinq tourelles triples de 155mm en attendant de pouvoir disposer de cinq tourelles doubles de 203mm.

L’évolution de la menace conduit les britanniques à poursuivre l’évolution des Town plutôt que des Leander avec la construction des Crown Colony, une version réduite des Town ce qui fait comprendre aux ingénieurs navals britanniques qu’ils sont arrivés aux limites, la coque des croiseurs de classe “Colonie Royale” étant la plus petite pouvant recevoir douze canons de 152mm (ils perdront d’ailleurs durant le conflit la tourelle triple X pour pouvoir recevoir une DCA renforcée).
Ainsi les derniers croiseurs légers construits avant le second conflit mondial, la classe Minotaur combine une coque plus longue et plus large avec seulement neuf canons de 152mm en trois tourelles triples, l’accent étant mis sur les radars et une DCA plus importante.
Quatre navires sont en construction en plus des quatre navires en service. Ce modèle va évoluer dans une nouvelle classe de croiseurs provisoirement désigné comme le type F et qui doit disposer d’une artillerie de 152mm polyvalente, ce modèle devant à terme remplacer les croiseurs légers les plus anciens et succéder aux Dido, la construction de croiseurs légers antiaériens spécifiques n’étant pas poursuivit.

L’évolution concerne également les structures, les Cruiser Squadron composites (croiseurs lourds et légers) que l’on trouvait au moment du déclenchement de la guerre de Pologne ont disparu même si bien évidément pour des raisons opérationnelles et techniques (avarie, entretien), des groupes occasionnels verront heavy et light cruiser cohabiter ensemble au sein de groupes de chasse aux raiders.
Situation de la flotte des croiseurs légers britanniques en septembre 1939 et son évolution ultérieure

Septembre 1939
Quand Londres entre en guerre le 3 septembre 1939 pour défendre la Pologne attaquée par les allemands, la Royal Navy dispose de la flotte de croiseurs légers suivants :

Le HMS Caledon, un croiseur type C

Le HMS Caledon, un croiseur type C

-Treize croiseurs légers type C construits durant le premier conflit mondial dont certains ont été transformés en croiseurs légers antiaériens préfigurant les Dido

Le HMS Danae, un croiseur type D

Le HMS Danae, un croiseur type D

-Huit croiseurs type D, dérivés des précédents dont trois transférés à la NewZealand Division ofthe Royal Navy

Le HMS Emerald

Le HMS Emerald

-Deux croiseurs type E (trois prévus initialement)

Le HMNZS Leander fût transféré à la marine néo-zélandaise après une courte carrière dans la marine britannique

Le HMNZS Leander fût transféré à la marine néo-zélandaise après une courte carrière dans la marine britannique

-Cinq Leander avec huit canons de 152mm en quatre tourelles doubles, les trois derniers ayant été transférés à la Royal Australian Navy (RAN) (marine australienne).

Le HMS Arethusa

Le HMS Arethusa

-Quatre Arethusa équipés de six canons de 152mm en trois tourelles doubles

Le HMS Gloucester

Le HMS Gloucester

-Dix Town armés de douze canons de 152mm en quatre tourelles triples

Le HMS Curlew en version antiaérienne

Le HMS Curlew en version antiaérienne

-Les croiseurs légers antiaériens de classe Dido sont en construction tout comme les Crown Colony sans oublier des croiseurs légers de type C en refonte antiaérienne à savoir les Curlew Curacoa et Carlisle.
Sur le plan des structures, cela nous donn le panorama suivant :

-Au sein de la Home Fleet, on trouve trois Cruiser Squadron avec le 18th Cruiser Squadron qui dispose des puissants et modernes croiseurs de classe Town, les Newcastle Sheffield Edinburgh et Belfast.

Il cohabite avec deux Cruiser Squadron composés de croiseurs anciens, le 12th CS qui dispose de croiseur lourd Effingham, des croiseurs légers type E Emerald et Enterprise, le croiseur type C Cardiff et deux croiseurs type D, les Delhi et Dunedin. Quand au 7th Cruiser Squadron, il dispose des croiseurs type D Diomede et Dragon ainsi que des croiseurs type C Calypso et Caledon.
Des croiseurs légers sont hors rang comme le croiseur léger antiaérien Calcutta tandis que le croiseur léger Aurora sert de navire de commandement au profit des destroyers.
La Humber Force qui appartient à la Home Fleet dispose du 2nd Cruiser Squadron constitué par les croiseurs légers type Town Southampton et Glasgow.
-La Channel Force dispose des croiseurs légers type C Ceres Caradoc et Cairo, ce dernier ayant été converti en CLAA.
-La Mediterranean Fleet dispose du 3rd Cruiser Squadron constitué par les croiseurs légers Arethusa Penelope et Coventry
-La China Station ne dispose pas de Cruiser Squadron équipé majoritairement de croiseurs légers, seul le HMS Birmingham est déployé au sein du 5th Cruiser Squadron.
Les autres croiseurs légers sont déployés dans des commandements secondaires avec pour mission principale de traquer les raiders allemands.
-Le South Atlantic Command dispose du 6th Cruiser Squadron composé de l’unique croiseur léger Neptune et du 9th Cruiser Squadron qui dispose de quatre croiseurs type D, les Despatch Dauntless Danae et Durban.
-Le North AtlanticCommand aligne les croiseurs légers type C Colombo et Capetown
-L’American & West Indies Station dispose au sein du 8th Cruiser Squadron du croiseur léger HMS Orion ainsi que du HMAS Perth (ex-HMS Amphion), le premier appartenant à la classe Arethusa et le second à la classe Leander.
-En Inde, on trouve le 4th Cruiser Squadron composé des croiseurs légers type Town Gloucester Liverpool et Manchester.
-Les Curlew Curacoa et Carlisle en refonte durant la guerre de Pologne doivent être affecté à la Channel Force une fois les travaux terminés sans qu’un nouveau CS ne soit mis sur pied.

Septembre 1948
Les choses ont bien évolué avec le désarmement de navires anciens, la mise en service d’unités neuves ainsi qu’un bouleversement des structures, des divisions homogènes ayant été mises sur pied pour faciliter l’entretien et l’efficacité au combat.
Sur le plan des navires, tous les type C y compris ceux refondus antiaériens ont été désarmés et remplacés par des Dido.

-Sur les huit type D ou classe Danae, trois sont encore en service au sein de la Royal Navy 5 septembre 1948, trois avaient été transférés en 1925 à la division néo-zélandaise de la Royal Navy (Dunedin Despatch Diomede) et deux sont transférés en 1944 à la marine polonaise libre (Danae Dragon), ne laissant en service au sein de la Royal Navy que les Durban Dauntless et Delhi.
Pour le cas des croiseurs néo-zélandais, à la différence de septembre 1939 où ils étaient placés sous l’autorité opérationnelle de la Royal Navy, cette fois ils sont sous l’autorité de la marine néo-zélandaise mais comme le Pacifique reste calme, la division va être déployé dans l’Océan Indien pour couvrir le passage capital entre l’Océan Atlantique et l’Océan Indien, une voie de passage des convois entre l’Europe et l’Extrême-Orient.
Quand aux croiseurs polonais, ils restent déployés au sein de la Home Fleet, la marine polonaise libre ayant un statut semi-autonome, dépendant de la Royal Navy pour son ravitaillement.
-Les croiseurs légers de classe Leander sont déployés en Extrême-Orient en compagnie de deux croiseurs légers identiques mais précocément transférés à la marine néo-zélandaise.
-Les quatre croiseurs légers de classe Arethusa sont regroupés en Méditerranée. Basés à Malte, ils ont pour mission principale d’attaquer les lignes de communication reliant l’Italie à la Libye en compagnie de la 6ème Escadre Légère française qui dispose de quatre croiseurs légers.
-Les dix croiseurs légers classe Town sont tous déployés au sein de la Home Fleet

Le HMS Bermuda

Le HMS Bermuda

-Sur les onze croiseurs légers classe Crown Colony, deux sont déployés dans l’Océan Indien, deux en Extrême-Orient (China Station puis British Eastern Fleet), deux en Méditerranée et cinq au sein de la Home Fleet.

Le HMS Minotaur

Le HMS Minotaur

-Les quatre croiseurs légers classe Minotaur déployés en Europe tout comme devraient l’être les quatre en construction quand la guerre éclate à nouveau en Europe.

Le croiseur léger antiaérien HMS Dido

Le croiseur léger antiaérien HMS Dido

-Pour ce qui est des Dido, décision est prise de les faire accompagner les porte-avions d’escadre,aussi leur stationnement est lié en partie à ceux des porte-avions.
La Home Fleet disposant de six porte-avions d’escadre, six classe Dido sont déployés en escorte des porte-avions dont c’est la mission quasi-exclusive. Outre la défense antiaérienne avec leurs canons de 133mm, ils assurant le commandement et la coordination de la défense avec les chasseurs du porte-avions ainsi que les destroyers d’escorte.
Sont concernés les Dido Naïad Euryalus Charybdis Scylla et Argonaut. En Méditeranée, les Bonaventure Hermione et Phoebe protègent les trois porte-avions déployés dans la Mare Nostrum alors que les Sirius et Cleopatra sont déployés en Extrême-Orient.
Les cinq navires restants sont déployés au sein de la Home Fleet (Bellona Black Prince Diadem) et au sein de la Mediterranean Fleet (Royalist Spartan).
Et au niveau des structures ? L’évolution est nette puisque les divisions sont désormais homogènes à la fois selon le type (croiseur léger/lourd) mais également selon la classe.
Ainsi quand le second conflit mondial éclate, les croiseurs légers sont répartis de la manière suivante :
Home Fleet Light Squadron (HF-LS) : 28 croiseurs légers

-2nd Cruiser Squadron : Southampton Glasgow Belfast, trois puissants croiseurs de classe Town. La division est stationné à Rosyth

-4th Cruiser Squadron croiseurs légers Gloucester Liverpool Manchester, trois croiseurs de classe Town, la division étant stationnée à Portland

-7th Cruiser Squadron : Bermuda Gambia Kenya, trois croiseurs légers de classe Crown Colony, la division étant également stationné à Rosyth.

-12th Cruiser Squadron : Nigeria et Trinidad, deux croiseurs légers de classe Crown Colony, la division est stationné à Chatham

-16th Cruiser Squadron : croiseurs légers Minotaur Swiftsure Superb et Vigilant (classe Minotaur)

-17th Cruiser Squadron : croiseurs légers Bellona Black Prince Diadem (classe Dido)

-18th Cruiser Squadron : Newcastle Sheffield Edinburgh,trois croiseurs légers de classe Town, stationnés à Devonport

-Croiseur léger Birmingham, hors-rang stationné à Rosyth qui sert ultérieurement de navire pour le Destroyer Commander

-Six croiseurs de classe Dido sont déployés hors rang avec un rattachement théorique au HF-LS puisqu’ils sont chargés de la protection des porte-avions.

A Rosyth sont stationnés les HMS Dido Naïad et Euryalus respectivement chargés de la protection des porte-avions Illustrious Formidable et Victorious alors qu’à Faslane sont déployés les HMS Charybdis Scylla et Argonaut qui assurent la protection des porte-avions lourds HMS Malta Gibraltar Hermes.

Mediterranean Fleet : onze croiseurs légers

-3rd Cruiser Squadron : croiseurs légers Arethusa Galatea Aurora et Penelope (classe Arethusa) stationné à Malte

-13th Cruiser Squadron : croiseurs légers Newfoundland et Uganda (classe Crown Colony) stationnés à Alexandrie

-Le HMS Royalist sert de navire de commandement pour les destroyers stationnés à Malte

-Le HMS Spartan sert de navire-amiral pour le Destroyer Commander Egypt

-Le HMS Bonaventure assure la protection de l’Ark Royal et est donc stationné à Malte alors que les HMS Hermione et Phoebe sont déployés à Alexandrie, protégeant respectivement l’Indomitable et le Furious.

British Eastern Fleet : douze croiseurs légers

China Squadron (Hong-Kong) :

-6th Cruiser Squadron avec les croiseurs légers Neptune Ajax et Orion

-15th Cruiser Squadron avec les croiseurs légers Mauritius et Ceylon

India Station (Aden)

-9th Cruiser Squadron avec les croiseurs légers Durban Dauntless Delhi (classe Danae)

-14th Cruiser Squadron avec les croiseurs légers Fiji et Jamaica

British Eastern Fleet-Battle Squadron (BEF-BS)

-Les seuls croiseurs stationnés en temps normal à Singapour sont les croiseurs légers antiaériens de classe Dido, les HMS Sirius et Cleopatra qui protégent respectivement les HMS Implacable et Indefatigable.
Ce sont au total 51 croiseurs légers qui sont en service en septembre 1948 plus quatre de classe Minotaur alors en achèvement à flot.