Le Conflit (154) Europe Occidentale (119)

Berlin is fallen Berlin est tombée

Préambule

Contrairement à ce qu’on à pu raconter après guerre, la prise de Berlin n’était pas forcément dans les plans opérationnels alliés. Ce qui était sur en revanche c’est que les alliés ne voulaient pas commettre la même erreur qu’en 1918 et laisser l’armée allemande rentrer avec armes et bagages au pays. On connait la suite….. .

A cela s’ajoutait une méfiance de moins en moins masquée vis à vis des soviétiques et de leurs projets d’après guerre.

Bien entendu à l’époque le général Villeneuve ignore que les autorités politiques françaises, britanniques et américaines ont déjà choisit de sacrifier la Pologne et la Tchécoslovaquie pour conserver le contrôle de l’Allemagne.

Nul doute que si les soldats polonais l’avaient su à l’époque, ils auraient été moins motivés à se faire trouer la peau à Reims, à Troyes, en Grèce et en Italie.

Peu à peu la prise de Berlin fait l’objet d’une course entre britanniques et français. Le général Villeneuve doit arbitrer entre les récriminations des deux camps. Finalement décision est prise de lancer une sorte de course entre britanniques au nord et français au sud, les américains tentent de mettre leur nez là-dedans mais pour une fois français et britanniques s’associent pour dirent aux américains de regarder ailleurs plutôt en direction de la Tchécoslovaquie pour empêcher par exemple les soviétiques de pénétrer en Bavière avec les conséquences qu’on imagine parfaitement.

Ordre de Bataille des forces terrestres alliées engagées dans la Bataille de Berlin

21st Army Group (UK)

Le 21ème Groupe d’Armées Britannique était composé de trois armées, la 1ère armée canadienne, les 1ère et 2ème armées britanniques. Toutes ces armées ne peuvent être engagées sur Berlin pour des raisons opérationnelles, logistiques et politiques.

La 1ère Armée Canadienne est chargée de couvrir la future frontière germano-polonaise pour officiellement empêcher une attaque allemande mais officieusement pour contenir l’avancée de l’armée rouge.

Les deux armées britanniques vont donc être chargées de s’emparer de Berlin, la 1ère couvrant le nord-ouest, la 2ème le nord-est.

Cela nous donne l’ordre de bataille suivant :

1st Army (UK)

-Un Etat-Major

-Un groupement de soutien logistique

-Réserve d’Armée : 4th ID, 2nd ID, 48th South Middland Division

-1st British Corps (1st BC) : 52nd Lowland Infantry Division et 1st ID (UK)

-2nd British Corps (2nd BC) 44th Home Counties Division et 50th Northumberland Division

-3rd British Corps (3rd BC) : 3rd ID (UK) et 6th ID (UK)

-1st British Armoured Corps (1st Armored Division 2nd Armored Division)

2nd Army (UK)

-Un Etat-Major

-Un groupement de soutien logistique

-Réserve d’armée : 51st Highland Division, 54th East Anglian Infantry Division et la 38th (Welsh) Infantry Division.

-4th British Corps (4th BC) : 58th Northumbrian Division, 49th West Ridding Infantry Division et 8th Independent Armoured Brigade

-5th British Corps (5th BC) : 55th West Lancashire Infantry Division et 42nd East Lancashire Infantry Division

-6th British Corps (6th BC) : 5th Infantry Division, 46th North Middland Division et 10th Independant Armoured Brigade)

Groupe des Armées Françaises d’Allemagne (GAF-A)

En ce qui concerne l’ancien GAF-R, deux armées sont choisies pour mener le premier assaut sur Berlin sachant que les combats vont être très durs, il est certain que les autres armées vont être engagées dans des combat y compris les CCB alors que les unités motomécaniques ne sont pas les unités idoines pour la guerre urbaine.

Le choix des deux armées qui vont être engagées en premier est officiellement motivé par leur degré de fraicheur mais il n’est pas impossible que des considérations personnelles aient pu guider le choix des unités à engager dans cette ultime ordalie.

Ce sont finalement les 1ère et 4ème armées qui vont être engagées avec en réserve immédiate les trois CCB, l’Armée Belge Libre et la 2ème Armée dite Armée Franco-Polonaise (même si cette dernière est davantage polono-française que franco-polonaise).

Les autres armées vont jouer des rôles différents : couverture de la future frontière germano-polonaise pour la 3ème armée, couverture d’une partie de la frontière tchécoslovaque par la 6ème Armée pendant que la 8ème Armée était placée en réserve stratégique. Cela nous donne le schéma opérationnel suivant :

-Etat-Major du GAF-A implanté dans la banlieue de Leipzig

-1ère Armée

-Etat-Major de la 1ère Armée,

-GRAVIA-IA (aviation d’armée)

-GAAC-IA (Groupement Antiaérien de Campagne)

-GBCC-501 (Groupement de Bataillons de Chars n°501) (71ème, 73ème et 75ème BCC soit 102 chars lourds ARL-44)

-Réserve d’Armée : 68ème DI, 5ème DIC et 7ème DINA

-1er Corps d’Armée (1er CA) : 4ème et 24ème DI

-18ème Corps d’Armée (18ème CA) : 9ème DIM, 1ère DINA

-5ème Corps d’Armée (5ème CA) : 3ème DIM, 23ème DI.

-4ème Armée

-Etat-Major de la 4ème Armée

-GRAVIA-IVA (aviation d’armée)

-GAAC-IVA (Groupement Antiaérien de Campagne)

-Réserve d’Armée : 4ème DIC, 2ème DINA et 52ème DI

-26ème Corps d’Armée (26ème CA) : 22ème DI 53ème DI

-8ème Corps d’Armée (8ème CA) : 45ème DI 2ème DLIT

-16ème Corps d’Armée (16ème CA) : 6ème et 8ème DINA

-Corps de Cavalerie Blindée (CCB)

Les trois corps de cavalerie blindée vont être engagés au combat dans Berlin. Ce n’était pas ce qui était à l’origine prévu. Dans l’idéal, les français espéraient percer avec de l’infanterie et de foncer, de tronçonner avec les chars sur les grandes artères de Berlin.

Les combats vont faire voler en éclat ce plan idéal en obligeant les chars à mener des combats rapprochés chose pour lesquelles ces pesants véhicules sourds et quasiment aveugles ne sont pas les mieux adaptés.

Le 1er CCB va être placé dans la zone opérationnelle de la 1ère Armée, le 2ème CCB dans celle de la 4ème Armée. Le 3ème CCB va lui couvrir les approches orientales de Berlin en soutien de la 3ème Armée.

-1ère CCB : Un état-major de corps de cavalerie blindée, 635ème RP, 1er GRCB, 329ème RATTT, 3ème DB et 5ème DB (NdA la 1ère DB à été redéployée en Grande-Bretagne pour fournir des groupements blindés à l’opération BOREALIS)

-2ème CCB : Un état-major de corps de cavalerie blindée, 638ème RP, 2ème GRCB, 119ème RALT, 4ème DB, 6ème DB et 7ème DB

-3ème CCB : un état-major de corps de cavalerie blindée, 636ème RP, 3ème GRCB, 122ème RALT, 2ème et 8ème DB

Armée Belge Libre (ABL)

-Un Etat-Major d’Armée

-Un Groupement de Soutien Logistique,

-Un Groupement Antiaérien de Campagne

-Groupement des Volontaires Luxembourgeois (rattaché pour emploi à la 3ème DI belge)

-1er Corps d’Armée Belge (1er CA-BEL) : Un état-major, un groupement de soutien logistique, un GRCA, un régiment d’artillerie lourde, 1ère et 2ème Division d’Infanterie belges

-2ème Corps d’Armée Belge (2ème CA-BEL) : un état-major, un groupement de soutien logistique, un GRCA, un régiment d’artillerie lourde, un régiment d’artillerie lourde, 3ème Division d’infanterie belge et 1ère Division cuirassée belge

-Corps d’Armée néerlando-belge (CA NL-BEL) : un état-major, un groupement de soutien logistique, un GRCA, un régiment d’artillerie lourde, 1ère DI néerlandaise, 4ème DI belge et 1ère Division Blindée néerlandaise.

-2ème Armée/Armée Franco-Polonaise

-Un Etat-Major d’Armée

-Un Groupement de Soutien Logistique d’Armée

-GRAVIA-IIA (Groupement d’Aviation de la 2ème Armée)

-GAAC-IIA (Groupement Antiaérien de Campagne de la 2ème d’Armée)

-GBCC-502 (70ème et 72ème BCC)

En réserve d’armée : 40ème DI et 3ème DIP

-1er Corps d’Armée polonais : un état-major, un groupement de soutien logistique, un groupement antichar, un groupement antiaérien, un groupement de reconnaissance de corps d’armée, un régiment d’artillerie lourde, 2ème DIP, 2ème DGG et 13ème DI.

-3ème Corps d’Armée polonais : un état-major, un groupement de soutien logistique, un groupement antichar, un groupement antiaérien, un groupement de reconnaissance de corps d’armée, un régiment d’artillerie lourde, 7ème DIP et 10ème DB polonaise

-2ème Corps d’Armée polonais : un état-major, un groupement de soutien logistique, un groupement antichar, un groupement antiaérien, un groupement de reconnaissance de corps d’armée, un régiment d’artillerie lourde, 1ère DGG et 27ème DIAlp.

3ème Armée

-Un Etat-Major

-Un Groupement de Soutien Logistique d’Armée

-GRAVIA-IIIA (Groupement d’Aviation de la 3ème Armée)

-GAAC-IIIA (Groupement Antiaérien de Campagne de la 3ème Armée)

-GBCC-503 : 74ème 76ème et 77ème BCC avec des ARL-44

-Réserve d’Armée : 56ème DI, 42ème DI, 28ème DIAlp

-23ème Corps d’Armée (23ème CA) : 5ème DIM et 2ème DI

-24ème Corps d’Armée (24ème CA) : 26ème DI et 2ème DIC

-34ème Corps d’Armée (34ème CA) : 66ème et 67ème DI

6ème Armée

-Un Etat-Major

-Un Groupement de Soutien Logistique d’Armée

-GRAVIA-VIA (Groupement d’Aviation de la 6ème Armée)

-GAAC-VIA (Groupement Antiaérien de Campagne de la 6ème Armée)

-En réserve d’Armée : 4ème DINA et 1ère DIC.

-9ème Corps d’Armée (9ème CA) : 31ème DIAlp et 32ème DI

-12ème Corps d’Armée (12ème CA) : 35ème DI et 1ère DLIT

-28ème Corps d’Armée (28ème CA) : 43ème et 54ème DI

-8ème Armée

-Etat-Major d’Armée

GSL-A (Groupement de Soutien Logistique d’Armée)

-GRAVIA-VIIIA (Groupement d’Aviation de la 8ème Armée)

-GAAC-VIIIA (Groupement Antiaérien de Campagne de la 8ème Armée)

-7ème Corps d’Armée (7ème CA) : 1ère DM, 18ème DI

-6ème Corps d’Armée (6ème CA) : 3ème DINA, et 55ème DI

-31ème Corps d’Armée (31ème CA) : 6ème DIC, 12ème DIM

Le Conflit (152) Europe Occidentale (117)

De violents combats pour le Vaterland

Exploiter plus facile à dire qu’à faire : une guerre d’usure terrifiante

La fin de l’opération ECLIPSE le 2 avril 1953 ne signifie naturellement pas la fin des combats mais ils sont nettement moins violents du moins dans les secteurs français et américains car dans le secteur anglo-canadien le 21st Army Group (UK) la progression continue pour libérer la totalité du territoire néerlandais. Face à cette avancée, les allemands mènent une habile défense élastique d’autant plus efficace selon les français que les troupes anglo-canadiennes se hâtent lentement.

Dès qu’une ville est menacée, les allemands laissent quelques troupes en garnison pour attirer les troupes mobiles alléchées par une telle offrande et tendre de meurtrières embuscades pendant que le gros des unités se replient en arrière pour établir le front le plus cohérent possible.

Cette stratégie habile porte ses fruits et les anciennes Provinces Unies ne seront donc entièrement libérées qu’en juin 1953.

Alors que plus au sud les alliés peinent à sortir de leurs têtes de pont établies au printemps, le général Villeneuve va espérer un coup de main anglo-canadien pour enfin sortir de cette situation batarde.

Hélas pour lui si le 21ème Groupe d’Armées Britannique dispose de solides restes, il est loin d’être en mesure de repasser aussitôt à l’offensive en raison des pertes subies mais aussi et peut être surtout en raison d’une culture militaire qui peine à accélérer le tempo des opérations.

Les anglo-canadiens et surtout les anglais allaient si lentement que certains soldats français se demandaient si les anglais n’étaient pas alliés des allemands. Inutile de dire que cette réflexion prononcée dans un bar pouvait déclencher une bagarre homérique.

Suite à un conseil interallié tenu le 17 avril 1953 à Londres, le général Villeneuve décide de réorienter les plans stratégiques alliés selon le schéma suivant :

-Au nord les anglo-canadiens doivent s’emparer des différents ports allemands sur la mer du Nord et ainsi éliminer la menace sous-marine. Ils doivent également forcer les troupes allemandes stationnées au Danemark à défendre la frontière dano-allemande et ainsi faciliter la future opération BOREALIS qui reste toujours contestée et pour certains contestable.

-Au centre les français veulent foncer depuis leur tête de pont et laisser simplement le triangle de fer sous surveillance en laissant pourrir comme le feront les américains dans le Pacifique à propos d’atolls volontairement «sautés».

Des troupes doivent surveiller cette zone fortifiée et surtout l’artillerie lourde sur voie ferrée et l’aviation doivent rendre la vie impossible aux allemands et leur retirer toute envie d’en faire un abcès de fixation (NdA furoncle, abcès nous sommes décidément très «médicaux» à l’état-major du général Villeneuve) voir de provoquer leur rédition et par corolaire l’évacuation de cette zone.

Deux axes de progressions doivent permettre d’atteindre la rive occidentale de l’Elbe, la dernière «barrière naturelle» avant Berlin le plus vite possible.

Le général Villeneuve n’exclut pas un franchissement dans la foulée et pour cela va ordonner d’augmenter les capacités des unités du génie du GAF-R en moyens de pontage, de transport et de combat amphibie.

Si ce franchissement dans la foulée est impossible, la tête de pont doivent être la plus large possible pour rendre le lieu du franchissement impossible à localiser avec précision par les allemands qui à cette date sont censés être affaiblis, très, trop affaiblis. Enfin on disait ça également au moment d’ECLIPSE et on connait la suite.

-Au sud les américains ont reçu l’ordre officiel et définitif de foncer plein sud pour empêcher la mise sur pied d’un réduit alpin voir de tendre la main aux troupes remontant à train de sénateur la péninsule italique en attendant si le temps le permet de tendre l’autre main aux troupes alliées remontant une autre péninsule mais balkanique cette fois.

Ce texte validé le 21 avril 1953, les plans pour les futures opérations sont aussitôt imaginés par les officiers d’état-major français, britanniques et américains (les officiers alliés des autres pays sont peu nombreux qu’ils soient belges, néerlandais, luxembourgeois, polonais, tchèques et ont parfois l’impression d’être considérés comme quantité négligeable).

Vaccinés par l’échec d’ECLIPSE, les officiers planificateurs se montrent très prudents certains diraient trop mais ce dernier est souvent celui de personnes ayant étudié la seconde guerre mondiale en connaissant le résultat final.

Alors que les «grosses têtes» de l’état-major planifient la suite des opérations, d’autres cerveaux de la logistique ont fort à faire pour organiser la relève des unités de l’opération ECLIPSE par des unités restées en réserve et disposant donc de leur total potentiel opérationnel. L’expérience des relèves précédentes rend le processus fluide et rapide.

Alors que les anglo-canadiens se battent sur les polders de Hollande, les français et les américains vont accumuler troupes, véhicules et surtout armes, munitions, carburant, vivres et pièces détachées en quantité proprement stupéfiantes pour enfin remporter cette «foutue guerre» qui s’éternise bien trop au goût de tous du simple troupier au général en chef.

En face les allemands ont pu réorganiser leur dispositif en ratissant très large, en récupérant tous les hommes disponibles notamment ceux en surnombre au sein de la Luftwaffe et de la Kriegsmarine.

On peut néanmoins se poser la question de savoir si un bon aviateur, un bon marin peut devenir un bon fantassin sous il s’agissait d’une fausse bonne idée. De toute façon les allemands n’ont pas vraiment le choix tout comme ils n’ont pas le choix de mobiliser les plus anciens et les plus jeunes.

Cette mobilisation de bambins et de papys sera un véritable crève-coeur pour les soldats alliés. L’un d’eux dira qu’il avait l’impression de combattre sa famille. Cela explique certains comportements vis à vis des officiers qui encadraient notamment les plus jeunes. Divulgachâge : ce n’était pas pour leur offrir du thé et des gateaux.

En dépit de ses limites inhérentes, la fortification à joué un rôle important dans la résistance allemande en encaissant l’énergie cinétique des offensives alliées, en évitant par sa profondeur une rupture qui pouvait devenir catastrophique.

Cela avait néanmoins l’inconvénient de prolonger les combats, de faire des différentes Festung des lieux de destruction et de mort (on comprend pourquoi certaines villes allemandes n’ont été totalement reconstruites qu’en 1975) avec les conséquences évidentes pour la population civile qui n’avait pas vraiment la possibilité de se révolter contre un état nazi en pleine déconfiture. Les nombreux pendus aux lampadaires dans les villes proches du front se chargeaient de calmer les plus téméraires.

A l’opposé certains civils galavanisés par la propagande n’hésitaient pas à prendre les armes pour lutter aux côtés de leurs soldats, une situation déjà aperçue au cours des combats à l’ouest.

Ce qui est certain c’est que les alliés n’étaient pas très bien accueillis dans les villes conquises. Là encore la propagande nazie avait conditionné les esprits en les mettant en garde contre la soldatesque alliée (confere la célèbre affiche «Tout soldat ennemi tué en Belgique c’est un violeur de moins pour les femmes allemandes ! Tout soldat ennemi tué en Belgique c’est un tueur de moins pour les enfants d’Allemagne ! Soldat allemand fais ton devoir !»).

Pour être tout à fait honnête, il y eut dans les premières heures, les premiers jours des abus allant du vol avec violence au viol et au meurtre mais très vite des consignes sont données à la prévôté des armées et aux policiers militaires anglais et américains : tolérance zéro vis à des viols et des meurtres (19 soldats alliés seront condamnés et exécutés entre juillet 1953 et juillet 1954, d’autres condamnés à de lourdes peines de prison) mais pour le pillage c’est plus compliqué d’autant que certains pandores fermaient les yeux contre une partie du butin.

Ceux capturés estimaient n’avoir rien fait de mal : «Vous croyez que chez moi en Normandie ils se génaient pour voler, violer et tuer des civils ? Non ce n’est que juste retour des choses que leurs femmes connaissent la même chose, cela leur passera peut être l’envie de recommencer dans trente ou quarante ans».

Après ce long intermède, revenons aux opérations de combat proprement dites concernant tout d’abord les français et les américains (pour les anglo-canadiens ont en parlera plus tard, le 21ème Groupe d’Armées Britannique étant occupé à l’époque aux Pays-Bas).

Le 4 mai 1953 les français déclenchent l’opération ECLIPSE II. L’objectif est d’élargir la tête de pont en direction de Dusseldorf au nord et en direction de Mayence au sud.

Pour cette opération des relèves ont été opérées. Si la 1ère Armée Française reste en ligne car moins entamée que les autres (avec tout de même la montée en lignée de la 21ème DI en remplacement de la 23ème DI qui passe alors en réserve d’armée), la 3ème Armée Française passe en réserve du GAF-R étant relevée par l’Armee Belge Libre (ABL).

La 4ème Armée qui à entamé le «Triangle de Fer» est relevée par la 2ème Armée pendant que la 6ème Armée à été remplacée par la 8ème Armée.

A noter que les divisions en réserve d’armée sont transférées aux armées nouvellement en ligne, certaines restant encore en réserve pendant que d’autres montaient en ligne, nombre de soldats ayant trouvé le temps en réserve agréable dans un premier temps mais peu à peu pénible, certaines développant un sentiment de culpabilité en ayant l’impression de se la coculer douce pendant que les copains se faisaient trouver la peau.

Cela nous donne le dispositif simplifié suivant :

-1ère Armée :

-Etat-Major de la 1ère Armée, GRAVIA-IA (aviation d’armée), GAAC-IA (Groupement Antiaérien de Campagne), GBCC-501 (Groupement de Bataillons de Chars n°501) (71ème, 73ème et 75ème BCC soit 102 chars lourds ARL-44)

-1er Corps d’Armée (1er CA) : 601ème RP, 1er GRCA, 101ème RALT, EACA-501, 68ème, 4ème et 24ème DI

-18ème Corps d’Armée (18ème CA) : 618ème RP, 18ème GRCA, 115ème RALT, EACA-518, 9ème DIM, 1ère DINA et 5ème DIC.

-5ème Corps d’Armée (5ème CA) : 605ème RP, 5ème GRCA, 110ème RALT, EACA-505, 3ème DIM, 23ème DI et 7ème DINA

-Armée Belge Libre :

-Un Etat-Major d’Armée, Groupement de Soutien Logistique, Groupement Antiaérien de Campagne et Groupement des Volontaires Luxembourgeois (rattaché pour emploi à la 3ème DI belge)

-1er Corps d’Armée Belge (1er CA-BEL) : Un état-major, un groupement de soutien logistique, un GRCA, un régiment d’artillerie lourde, 1ère et 2ème Division d’Infanterie belges

-2ème Corps d’Armée Belge (2ème CA-BEL) : un état-major, un groupement de soutien logistique, un GRCA, un régiment d’artillerie lourde, un régiment d’artillerie lourde, 3ème Division d’infanterie belge et 1ère Division cuirassée belge

-Corps d’Armée néerlando-belge (CA NL-BEL) : un état-major, un groupement de soutien logistique, un GRCA, un régiment d’artillerie lourde, 1ère DI néerlandaise, 4ème DI belge et 1ère Division Blindée néerlandaise.

-2ème Armée/Armée Franco-Polonaise

-Un Etat-Major d’Armée, GRAVIA-IIA, GAAC-IIA, GSL-A et GBCC-502 (70ème et 72ème BCC) plus les divisions en réserve d’armée : 10ème DB polonaise et 2ème DGG

-1er Corps d’Armée polonais : un état-major, un groupement de soutien logistique, un groupement antichar, un groupement antiaérien, un groupement de reconnaissance de corps d’armée, un régiment d’artillerie lourde, 2ème DIP, 3ème DIP et 13ème DI.

-3ème Corps d’Armée polonais : un état-major, un groupement de soutien logistique, un groupement antichar, un groupement antiaérien, un groupement de reconnaissance de corps d’armée, un régiment d’artillerie lourde, 7ème DIP et 40ème DI

-2ème Corps d’Armée polonais : un état-major, un groupement de soutien logistique, un groupement antichar, un groupement antiaérien, un groupement de reconnaissance de corps d’armée, un régiment d’artillerie lourde, 1ère DGG et 27ème DIAlp.

-8ème Armée

-Etat-Major d’Armée, GRAVIA-VIIIA, GAAC-VIIIA, GSL-A (Groupement de Soutien Logistique d’Armée) plus des Grandes Unités en réserve : 4ème DINA et 1ère DIC.

-7ème Corps d’Armée (7ème CA) : état-major de corps d’armée, 607ème RP, 7ème GRCA, 107ème RALT, EACA-507, 1ère DM, 18ème DI et 53ème DI

-6ème Corps d’Armée (6ème CA) : état-major de corps d’armée, 606ème RP, 6ème GRCA, 118ème RALT, EACA-506, 3ème DINA, 8ème DINA et 55ème DI.

-31ème Corps d’Armée (31ème CA) : état-major de corps d’armée, 631ème RP, 31ème GRCA, 144ème RALT, EACA-531, 6ème DIC, 12ème DIM et 2ème DLIT.

-1ère CCB

-Un état-major de corps de cavalerie blindée, 635ème RP, 1er GRCB, 329ème RATTT, 1ère DB, 3ème DB et 5ème DB

-2ème CCB

-Un état-major de corps de cavalerie blindée, 638ème RP, 2ème GRCB, 119ème RALT, 4ème DB, 6ème DB et 7ème DB

-Réserve de Groupe d’Armées : 3ème, 4ème, 6ème Armée, 3ème CCB

Si le premier objectif est atteint la mi-juin (Dusseldorf tombe le 21 mai 1953) le second objectif n’est pas atteint, Mayence restant fermement tenue par les allemands, la propagande nazie décrivant la garnison comme les 300 de Léonidas oubliant peut être qu’après une héroïque résistance les spartiates ont succombé à l’armée perse. Des limites de la propagande en temps de guerre et de la réutilisation maladroite ou malhonnête de personnages historiques.

Mayence finira par tomber le 2 juillet 1953 mais cette résistance acharnée qui stupéfiera les alliés (la garnison fût traité avec tous les honneurs de la guerre qu’un vainqueur peut accorder à un vaincu) à permis par exemple l’évacuation du Triangle de Fer devenu une région dévastée par les bombardements et les sabotages, une région qui allait mettre des années à s’en remettre mais c’est une autre histoire.

Les allemands résistent avec l’énergie du désespoir comme nous l’avons vu mais les alliés semblent faire preuve d’une certaine langueur, d’un manque d’énergie. Fatigue mentale liée à la guerre ? Peur de mourir si près du retour à la paix ? Probablement un mélange des deux.

En dépit des efforts alliés, le front se stabilise au début du mois d’août 1953, un front qui contrairement aux objectifs initiaux ne borde pas l’Elbe, la dernière «barrière naturelle» protégeant Berlin des forces armées alliées.

La situation est telle qu’on envisage d’annuler l’opération BOREALIS pour réaffecter les troupes prévues pour cette opération avant d’y renoncer probablement pour des raisons politiques notamment vis à vis des norvégiens et des danois.
A cela s’ajoute un certain bon sens militaire : parfois trop c’est l’ennemi du bien (la fameuse thrombose opérationnelle).

Au nord les anglo-canadiens ont lancé le 14 mai 1953 l’offensive MOONLIGHT (Clair de Lune) avec pour objectif l’Elbe et surtout la frontière germano-danoise pour isoler les troupes défendant le Danemark de la mère patrie et faciliter ultérieurement l’opération BOREALIS.

Les combats sont violents mais les allemands semblent en permanence sur le corde raide. Une attaque plus décidée, plus énergique aurait peut être permis de raccourcir le conflit de plusieurs mois mais bien entendu on ne le sera jamais.

Alors que les britanniques militaient pour privilégier leur zone de responsabilité pour neutraliser définitivement la marine allemande en la privant de bases, ils vont se contenter d’encercler, de priver de leur hinterland les grands ports du nord de l’Allemagne qui deviennent autant de festung.

Ce choix peut paraître étrange mais il semble explicable par la crainte de lourdes pertes alors que le réservoir humain britannique est à flux plus que tendu et surtout l’espérance que très vite ses bases seront incapables de ravitailler et d’entretenir les sous-marins et les quelques navires de surface encore en service. L’avenir se chargera de démentir cette espérance.

Certes les ports étaient copieusement bombardés, les sous-marins devaient rester en plongée pendant une grande partie de la journée mais jusqu’à une date très tardive, des U-Boote étaient réparés et ravitaillés pour tenter d’alléger la pression alliée sur les positions allemandes.

Au sud les américains ont lancé le 18 mai 1953 l’offensive BLACK STORM (Tempête Noire) qui remporte de magnifiques succès rendant l’hypothèse d’un réduit alpin de plus en plus improbable même si cela restera une inquiétude constante du haut-commandement allié quasiment jusqu’à la fin du conflit.

Il faudra pour cela que les rapports ne montrant aucun réduit fortifié en Bavière soient compilés par les services de renseignement pour que les «huiles» comprennent que l’Alpine Festung était un fantasme et une invention de la propagande nazie.

A l’été 1953 les deux belligérants sont fatigués voir épuisés pour les allemands. Chacun à besoin de retrouver un second souffle. Si pour les allemands cela s’entend pour les alliés cela peut paraître plus étonnant tant on à l’image d’une machine de guerre impitoyable et inarrêtable.

En réalité la logistique alliée connait autant ses limites que des ratés. De plus il faut aussi alimenter d’autres fronts certes secondaires mais qui prélèvent leur part en carburant, munitions, pièces détachées et véhicules.

De plus les hommes commencent à manquer imposant des choix drastiques et probablement une certaine prudence opérationnelle.

Le front allemand est particulièrement complexe et tortueux. Certaines villes allemandes sont devenues des Festung notamment les ports abritant ce qu’il reste de la marine allemande : Wilhemshaven, Bremerhaven, Breme, Cuxhaven et Hambourg, certaines forteresses se trouvant sur le front, d’autres plus en arrière.

Le front parle donc de Wilhemshaven qui est aux mains des allemands et que les anglo-canadiens ne cherchent pas à conquérir pour des raisons que j’ai précisé plus haut. Brême est situé le front mais la forteresse est solidement tenue par les allemands.

Ensuite le front passe entre les villes de Dipeholz et de Nienburg, à l’ouest d’Hanovre, forme un saillant à l’ouest d’Hildesheim, un autre saillant entourant Gottingen et Kassel _saillant aux mains des alliés_ , passe entre Marburg et Fulda _la première ville aux mains des alliés, la second encore sous contrôle allemand_ , un saillant allemand contrôlant Francfort, passe entre Darmstad et Aschaffenburg, passe à l’est d’Hellbronn et de Stuttgart (aux mains des alliés), traverse le Jura souabe, passe par la ville d’Ulm aux mains des alliés avant de filer en quasi-ligne droite jusqu’au lac de Constance.

Ce front est côté allié divisé en trois zones de responsabilité avec au nord le 21st Army Group (UK) entre Wilhemshaven et Kassel, le Groupe d’Armées Françaises du Rhin (GAF-R) entre Cologne et Karlsruhe et enfin le First US Armies Groupe (FUSAG) entre Karlsruhe et Lindau sur le lac de Constance.

Le Conflit (143) Europe Occidentale (108)

De violents combats au sort ineluctable

l’opération EQUINOXE est declenchée officiellement le 5 mars 1952. Naturellement la préparation à commencé quelques jours plus tôt avec des frappes aériennes sur toute la Belgique, le Luxembourg et les Pays-Bas.

Ces frappes ne sont guère contrées par une Luftwaffe très affaiblie et qui surtout réserve ses forces pour la défense du Vaterland et la future opération CITADELLE à quelques milliers de kilomètres plus à l’est.

Après quatre jours d’opérations aériennes, l’artillerie prend le relais, les pièces lourdes et les lance-roquettes multiples frappant les premières lignes et les arrières immédiats du front.

Alors que l’artillerie alliée allonge son tir, les troupes d’assaut engagent le combat. Les progrès des troupes françaises, belges, néerlandaises et britanniques sont évidents. L’expérience accumulée depuis bientôt deux ans fait son effet.

Les fantassins transportés dans des véhicules chenillés ou tout-chemin sont accompagnés par des canons d’assaut (qui ne sont plus côté français les improvisations du début), des sapeurs de combat, des éclaireurs pour régler les tirs de l’artillerie et de l’aviation.

Ils percent et exploitent très vite. Ils ne perdent pas de temps à tout nettoyer, laissant ce boulot aux vagues suivantes. Les allemands tentent de se rétablir sur une ligne, un front cohérent mais sont bien en peine de le faire

Dans les premiers jours c’est davantage la météo et des problèmes logistiques qui gènent les alliés, les allemands n’opposant qu’une résistance fort limitée ayant conscience qu’ils ne peuvent faire mieux.

Es-ce le début de l’offensive avec un grand O ? Hélas pour les alliés non car la résistance allemande va se raidir en tentant de tenir les villes belges, en faire autant de Festung sur lesquelles les armées alliées vont échouer.

Sans surprise cela ne va remporter qu’un succès très limité et ce pour plusieurs raisons : les limites inhérentes de la fortification, la faiblesse tant quantitative que qualitative des troupes allemandes et la supériorité aérienne et matérielle alliée.

Les canadiens qui ont leur flanc occidental couvert par la mer du Nord sont les premiers à attaquer le 5 mars 1952 et à franchir la frontière belge. Ils sont bien aidés par les marines alliées qui bombardent les côtes et les batteries côtières tout en couvrant des raids commandos pour maintenir la pression et l’incertitude dans les états-majors allemands.

Cela facilite la progression des canucks qui vont s’emparer d’Ostende le 9 mars 1952 après quatre jours de très durs combats, les allemands s’accrochant au terrain, se faisant pour ainsi dire tuer sur place. Ils vont ensuite suivre la côte avec Bruges pour objectif.

Cette ville que certains ont surnommé «La Venise du Nord» tombe aux mains des canadiens le 16 mars 1952. La ville de Ghent est prise après trois tentatives infructueuses le 20 mars 1952.

Ils tentent ensuite un coup de main en direction d’Anvers mais les allemands qui connaissent le poids et l’intérêt stratégique du grand port du nord bloquent des canadiens qui ont besoin de retrouver un deuxième souffle.

Cela pourrait passer par la relève d’unités, la 1ère Armée Canadienne (ex-Armée Canadienne en France) n’ayant comme on l’à vu pas mobilisé toutes ses forces qui ne sont guère extensibles.

Côté allemand, les unités en ligne sont bousculés. Inutile d’espérer trouver une Grande Unité constituée. Il s’agit davantage de Kampfgruppe, des groupes de combat composés de soldats encore capables de combattre autour d’une poignée de chefs charismatiques capables de tirer 150% de soldats épuisés mais qui paradoxalement semblent de plus en plus motivés en sentant le souffle du Vaterland dans leur nuque.

Le 6 mars 1952 ce sont ces «diables de français» qui attaquent sous la forme des unités de la 1ère Armée. Occupant une zone comprise entre la Lys et l’Escaut elle est idéalement placée pour s’emparer de Bruxelles même si politiquement on à fait comprendre à son commandant qu’il serait «élégant» de laisser les belges reprendre «seuls» leur capitale.

Le premier objectif des Furieux est la ville de Tournai de l’autre côté de la frontière. Si la ville en elle même est prise dès le 8 mars 1952, les allemands solidement retranchés à l’extérieur de la ville empêchent toute exploitation rapide. Il faudra un engagement maximum pour que les allemands soient obligés de se replier pour éviter un encerclement problématique et destructeur.

Une semaine plus tard le 15 mars 1952 la 1ère Armée participe à la prise de Mons en liaison avec l’Armée Belge Libre (ABL).

Rien n’empêcherait au final les français de foncer vers Bruxelles mais le politique prend le pas sur le militaire. A cela s’ajoute un nouveau raidissement allemand, l’armée allemande semblant ne pas manquer in fine de ressources pour retarder l’invasion du Vaterland.

Une nouvelle ligne fortifiée barre, balafre le territoire belge, une ligne fortifiée baptisée PARSIFAL reliant les festung d’Anvers, de Bruxelles et de Charleroi avant que le front ne suive quasiment une ligne droite en direction d’un point bien précis celui où les frontières belges françaises et luxembourgeoises se rejoignent.

En réalité les français vont décaler leur axe de progression pour couvrir le flanc de l’ABL surtout rejoindre le plus vite possible les canadiens pour s’emparer du port d’Anvers.

Le 7 mars 1952 l’Armée Belge Libre (ABL) passe à son tour à l’action. Initialement elle devait repasser en réserve mais politiquement il était incompréhensible de libérer le Benelux sans troupes originaires des pays concernés.

Les soldats belges, néerlandais et luxembourgeois sont _on le saurait à moins_ particulièrement motivé. Tout comme jadis les soldats français ils vont combattre à la maison, libérer leurs villes, leurs villages, combattre peut être sous les yeux de leurs proches. Autant de motivations de supplémentaires….. .

Les trois corps d’armée attaquent ensemble, le 1er CA belge attaque au nord, le CA néerlando-belge au centre, le 2ème CA belge attaque au sud. Les objectifs des trois corps d’armée sont Charleroi, Florennes et Philippeville.

Les combats sont très durs, aussi durs que plus au nord. Les belges, les néerlandais se heurtent à des troupes allemandes toujours motivées à l’idée de défendre l’avant-poste de protection du Vaterland.

Charleroi tombe le 19 mars 1952, Florennes le 20 mars et Philippeville le 21 mars. Les allemands peuvent se replier en bon ordre sur une ligne Anvers-Bruxelles-Namur-Dinant-Rochefort-Neuchateau-Arlon-Luxembourg.

Au sud la 1st Army (UK) attaque le 8 mars 1952 toujours dans le but de prendre de vitesse les allemands, de les bousculer, de les empêcher de se rétablir sur une ligne de front cohérente et solide.

Malheureusement les britanniques se hâtent lentement comme dirait l’empereur Auguste et si ils se montrent énergiques et agressifs, cela se double d’une lenteur qui permet aux allemands de se replier sans trop de mal.

Cette lenteur exaspérait le sergent-chef Brown. Celui n’avait pas changé, combattant toujours de manière hétérodoxe avec sa «bande». Multi-médaillé et multi-puni, le sergent Brown est tué le 12 mars 1952 dans la banlieue de Dinan lors d’un raid de reconnaissance.

Il est frappé à mort par un tireur d’élite allemand qui ne lui laisse aucune chance. «ses» hommes vont retrouver le tireur d’élite, vont l’abattre avant de ramener le corps de leur chef dans les lignes alliées. Il sera enterré près de Lille dans le caveau de la famille de sa femme.

Le front va se stabiliser pendant une quinzaine de jours jusqu’au 23 mars quand une nouvelle attaque se poursuit sur tout le front toujours dans le but de tenter de faire craquer le front et de foncer vers l’Allemagne.

La 1ère Armée Canadienne et la 1ère Armée Française passent à l’attaque le 23 mars 1952 avec Anvers pour objectif. L’objectif est moins de s’emparer de la ville que du port.

A terme il y à la volonté d’accélérer le tempo des opérations en livrant directement munitions, carburant, nourriture, pièces détachées de Grande-Bretagne vers la Belgique.

Les allemands savent que la perte d’Anvers sera non seulement symboliquement problématique mais surtout ouvrirait la porte à une offensive aux Pays-Bas.

Le plan allié est très «allemand» puisqu’il s’agit de percer au nord et au sud du périmètre de la Festung Anvers et d’encercler un maximum de troupes en se rabattant à l’est du grand port belge.

Les combats sont violents, les allemands tentent d’user les pointes canadiennes et françaises pour ainsi gagner le temps nécessaire aux troupes bloquées à Anvers d’échapper à l’encerclement.

En réalité cette tactique n’aura qu’un impact limité car les alliés vont bombarder massivement le port belge (peut être en contradiction avec l’objectif de s’en servir de hub logistique) par l’aviation et la marine, rendant les déplacements fort aléatoires.

Après une semaine de rudes combats, canucks et furieux font leur jonction à 15km à l’est d’Anvers mais le kessel (chaudron) est fort peu garni. On trouve surtout des blessés et des hommes des services fort peu d’unités combattantes qui ont réussi à s’échapper du centre-ville mais pour souvent être détruits ou faits prisonniers par les alliés.

Le 24 mars 1952 les troupes belgo-néerlandaises de l’Armée Belge Libre repassent à l’assaut avec un objectif de taille : rien de moins que la capitale belge Bruxelles. Les alliés veulent profiter de l’attaque sur Anvers pour reprendre la ville et si possible mettre le roi Léopold III à l’abri.

Très vite ce dernier objectif politique devient sans objet. La Résistance Flamande informe les alliés que le roi à été enmené de force en Bavière en janvier 1952. Que cette information ne soit pas parvenu aux alliés est étonnante.

On apprendra après guerre que l’agent infiltré dans l’entourage du quatrième roi des belges avait été retourné par les allemands et transmettait des informations erronées aux alliées mais suffisamment crédibles pour que cela ne perturbe pas les SR alliés. Ce fiasco fit tomber quelques têtes au sein des services de renseignement.

Il faudra attendre janvier 1954 pour que le roi des belges soit libéré suite à une audacieuse opération commando menée par les français, les américains et les belges, opération qui fera l’objet d’un film dans les années soixante, un film appelé Quand les Aigles attaquent même si ce film sera polémique en Belgique, les habitants d’Outre-Quievrain trouvant que les français et les américains s’attribuaient le beau rôle alors que les belges ont joué un rôle majeur dans l’opération.

Si l’objectif politique est devenu nul et non avenu, en revanche sur le plan militaire il y à de quoi faire car la prise de la ville permettrait aux alliés d’empêcher les allemands de se replier d’Anvers en cas d’échec de l’encerclement du port belge.

Les troupes belges connaissent cependant des ratés. Un problème de coordination entre aviation, artillerie et troupes au sol provoquent dans certains secteurs plus de tirs amis que de tirs contre l’ennemi. Il faut quelques heures pour régler ces problèmes et permettre aux belgo-néerlandais de donner le meilleur d’eux-mêmes.

Je n’oublie naturellement pas les luxembourgeois rattachés à la 3ème division d’infanterie belge. Les hommes du GVL (Groupement des Volontaires Luxembourgeois) sont particulièrement motivés, frustrés qu’ils ont été par plusieurs mois à assurer la protection de l’état-major de l’ABL.

L’axe de progression belge surprend les allemands. Alors que l’état-major teuton attendait une attaque directe sur Bruxelles, l’état-major belgo-néerlandais attaque à l’ouest de Namur avec un axe faisant croire à un assaut direct sur Liège ce qui aurait été catastrophique pour l’ensemble du dispositif allemand.

En réalité les belges ne sont pas aussi ambitieux. De plus ils ne veulent pas empiéter dans la zone de responsabilité de la 1ère Armée britannique. Une fois le front percé, ils vont rabattre vers l’ouest pour envelopper la capitale et faire leur jonction avec les français.

Les combats sont rudes, violents, impitoyables. Les allemands rendent coup pour coup mais faiblissent très vite devant la puissance des armées belgo-néerlandaises.

Le 30 mars 1952, la 1ère Armée Française et l’Armée Belge Libre font leur jonction à Louvain à 30km à l’est de Bruxelles emprisonnant près de 17000 soldats allemands mais encore fort peu de troupes combattantes. Il s’agit souvent de blessés, de malades ou d’hommes appartenant à des unités d’appui et de soutien.

En clair les alliés marquent des points mais sont incapables d’infliger un K.O définitif à l’armée allemande. Certes le temps comme depuis longtemps jouait en faveur des alliés mais cette incapacité à porter un coup fatal aux «fridolins» exaspérait le haut commandement allié et le «Général Tornade» n’était pas le moins véhément.

Début avril 1952, le front suit grosso modo une ligne Hassel-Liège-Bastone avant de traverser le duché du Luxembourg, Luxembourgville étant libérée le 30 mars 1952.

Les alliés décident alors de réorganiser totalement leur dispositif ce qui impose une pause opérationnelle majeure, reportant de plusieurs mois la libération des Pays-Bas au grand dam du gouvernement néerlandais en exil. Pour les allemands c’est une «divine surprise» ce qui permet aux plus optimistes de rêver à une improbable contre-attaque voir même à une victoire !

Ce dispositif impose de sérieux transferts de troupes, une option qui est loin de faire l’unanimité tant cela rend les alliés vulnérables à une action allemande. Le général Villeneuve à semble-t-il hésité avant de s’incliner devant des pressions politiques.

Cette réorganisation à également lieu en prévision d’une future Campagne d’Allemagne. En clair les britanniques et les canadiens doivent occuper le nord du front, les français et les belgo-néerlandais le centre, les américains le sud. Les dénominations changent également avec au nord le 21st Army Group regroupant canadiens et britanniques, le Groupe d’Armées Françaises du Rhin (GAF-R) regroupant plusieurs armées françaises et l’armée belgo-néerlandaise et enfin au sud le First US Armies Group regroupant les 3ème et 7ème Armées américaines.

Pour éviter que les allemands ne profitent de ces mouvements pour lancer quelques opérations, l’artillerie et l’aviation alliées vont se charger de faire baisser la tête aux troupes teutonnes.

A cela s’ajoute des opérations commandos mais l’idée de mener une grande opération aéroportée comparable à ARCHANGE est abandonnée, le haut-commandement allié préférant conserver ces unités d’élite pour un futur franchissement du Rhin.

En dépit de l’expérience des état-major, déplacer des divisions et leurs éléments associés sur plusieurs centaines de kilomètres ne s’improvise surtout sur un territoire dévasté par les combats et les sabotages. Autant dire que les logisticiens, les tringlots et les sapeurs ne manquent pas de travail.

Il faut remettre en état les routes, les voies ferrées, construire ou reconstruire des ponts, aménager des dépôts, organiser la circulation des troupes pour éviter les embouteillages entre les différentes unités.

Il va falloir plusieurs semaines pour que les alliés parviennent à se réorganiser et être prêts à repasser à l’action.

Les alliés sont prêts à repasser à l’action à la fin du mois d’août. Que vont-ils faire ? Une attaque massive et majeure ? Une série d’assaut localisés pour ébranler le front et profiter de la moindre opportunité ?

Finalement ce sera un peu des deux. En attendant de se lancer dans une offensive majeure pour franchir le Rhin et débouler en Allemagne, le général Villeneuve va multiplier les attaques localisées pour notamment libérer les Pays-Bas ou du moins la partie située à l’ouest du Rhin.

Cette offensive est lancée le 8 septembre 1952. Nom de code MARKET. Les canadiens et les britanniques bousculent des unités allemandes démotivées et n’ont guère envie de mourir pour Rotterdam, Amsterdam ou Utrecht.

Les villes tombent les unes après les autres. Les combats ne sont cependant pas des promenades de santé, certaines unités allemandes contre-attaquent voir se font tuer sur place. Autant dire que si les canadiens et les britanniques pensaient les allemands à l’agonie, ils ont du être durablement affaiblis.

Hélas pour les néerlandais, les alliés sont dans l’incapacité de franchir le Rhin aux Pays-Bas, des villes comme Amsterdam et même Rotterdam sont encore hors de portée mais sont copieusement bombardées par les aviations alliées au grand dam des populations civiles néerlandaises.

Pour ménager une logistique qui n’est pas inépuisable, le général Villeneuve attend le 17 septembre 1952 pour lancer l’opération GARDEN/JARDIN, une opération engageant le Groupe d’Armées Française du Rhin qui aligne quatre des six armées françaises disponibles et actives en l’occurence pour cette opération, la 2ème, la 3ème, la 6ème et la 8ème, laissant l’Armée Belge Libre (ABL) ainsi que les 1ère et 4ème Armées en réserve pour régénération, rééquipement et repos des corps et des esprits.

Ce sont donc les français qui libèrent la ville de Liège qui tombe aux mains des alliés le 19 septembre 1952 même si il faudra attendre trois jours de plus pour que la ville soit pleinement sécurisée, des éléments allemands isolés continuant de tirailler, attaquant moins les unités de première ligne que les services et les unités de soutien logistique.

La Belgique est totalement libérée à la fin du mois de septembre 1952 y compris la région de Maastricht que les allemands évacuent après avoir pratiqué la politique de la terre brûlée.

Quand se termine l’année 1952 la situation des alliés est prometteuse. La Belgique est entièrement libéré tout comme le Luxembourg. En revanche les Pays-Bas ne sont que partiellement libérés.

Des arpents du Vaterland sont occupés par les alliés qui parviennent à border en partie le Rhin, se préparant à un défi de taille : franchir ce fleuve mythique pour les allemands et porter la guerre au cœur du territoire allemand et ainsi ne pas commettre la même erreur qu’en 1918.

Le Conflit (102) Europe Occidentale (68)

Armée Belge Libre

Cette Armée Belge Libre regroupe sous ce nom des unités belges et néerlandaises avec une participation symbolique du Luxembourg. Cette armée est officiellement créée le 7 mai 1950 soit trois jours après le déclenchement de l’opération NIBELUNGEN.

Cela ne veut pas dire que depuis le mois de juin 1949 les belges et les néerlandais se sont tournés les pouces mais il fallait se mettre d’accord sur les structures, la répartition des postes et surtout obtenir des alliés les armes et les véhicules. Comme naturellement les français et les britanniques privilégiaient leurs propres unités cela à pris beaucoup de temps.

Voilà pourquoi l’Armée Belge Libre (ABL) est d’office placée en Réserve Stratégique pour un engagement ultérieur.

-Un Etat-Major d’Armée

-Un Groupement de Soutien Logistique d’Armée

-Un Groupement Anti-Aérien de Campagne (GAAC)

Il à été fourni par les Pays-Bas avec deux batteries équipées de canons de 75mm Vickers model 1931 et deux batteries équipées de canons de 40mm Bofors.

-1er Corps d’Armée Belge

-Un Etat-Major

-Un Groupement de Soutien Logistique

-Un Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée disposant d’autos blindées Daimler Armoured Car Mk II et de chars légers M-24 Chaffee

-Un Régiment d’Artillerie Lourde disposant de deux groupes de 105L modèle 1947 (version améliorée du 105L modèle 1936S propre à la Belgique) et de deux groupes de 155mm M1A1.

-1ère Division d’Infanterie (BEL)

-Un état-major

-Un groupement de soutien logistique

-Un bataillon de reconnaissance équipées d’autos blindées Daimler Armoured Car Mk II et de motocyclistes

-Un bataillon de canons d’assaut disposant de canons d’assaut modèle 1950 (ex-GPM-4 Hotchkiss H-39 avec un obusier de 105C modèle 1935B)

-Un bataillon antichar et antiaérien disposant de canons antichars de 47mm modèle 1948 et de canons antiaériens Bofors de 40mm

-Trois régiments d’infanterie : 4ème régiment de ligne, 1er régiment de chasseurs à pied et 2ème régiment de grenadiers

-Un régiment d’artillerie disposant de canons de 75mm TAZ modèle 1939 et de canons de 105mm modèle 1946

-Un bataillon du génie

-Un bataillon de transmissions

2ème Division d’Infanterie (BEL)

-Un état-major

-Un groupement de soutien logistique

-Un bataillon de reconnaissance équipées d’autos blindées Daimler Armoured Car Mk II et de motocyclistes

-Un bataillon de canons d’assaut disposant de canons d’assaut modèle 1950

-Un bataillon antichar et antiaérien disposant de canons antichars de 47mm modèle 1948 et de canons antiaériens Bofors de 40mm

-Trois régiments d’infanterie : 12ème régiment de ligne, 1er régiment de carabiniers et 9ème régiment de chasseurs à pied

-Un régiment d’artillerie disposant de canons de 75mm TAZ modèle 1939 et de canons de 105mm modèle 1946

-Un bataillon du génie

-Un bataillon de transmissions

-2ème Corps d’Armée Belge

-Un Etat-Major

-Un Groupement de Soutien Logistique

-Un Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée disposant d’autos blindées Daimler Armoured Car Mk II et de chars légers M-24 Chaffee

-Un Régiment d’Artillerie Lourde disposant de deux groupes de 105mm belges et deux groupes de 155mm néerlandais.

-3ème Division d’Infanterie (BEL)

-Un état-major

-Un groupement de soutien logistique

-Un bataillon de reconnaissance équipées d’autos blindées Daimler Armoured Car Mk II et de motocyclistes

-Un bataillon de canons d’assaut disposant de canons d’assaut modèle 1950

-Un bataillon antichar et antiaérien disposant de canons antichars de 47mm modèle 1948 et de canons antiaériens Bofors de 40mm

-Trois régiments d’infanterie : 1er régiment de chasseurs ardennais, 7ème régiment de ligne et 3ème régiment de chasseurs à pied

-Un régiment d’artillerie disposant de canons de 75mm TAZ modèle 1939 et de canons de 105mm modèle 1946

-Un bataillon du génie

-Un bataillon de transmissions

-1ère Division Cuirassée Belge/Division Blindée «Piron»

-Un état-major

-Un groupement de soutien logistique

-Un bataillon de reconnaissance équipé d’autos blindées lourdes modèle 1950 (AM modèle 1940P) et de chars M-4 Sherman

-Deux régiments de chars équipés de Renault G2R à canon de 75mm, le 1er régiment de lanciers et le 2ème régiment de chasseurs à cheval

-Deux régiments d’infanterie motorisés montés sur véhicules tout-terrain type half-track, le 1er régiment de grenadiers et le 10ème régiment de ligne

-Un régiment d’artillerie automotrice équipés de M-7 Priest

-Un bataillon antichar et antiaérien disposant de canons antichars de 47mm modèle 1948 et de canons antiaériens Bofors de 40mm

-Un bataillon du génie

-Un bataillon de transmissions

Corps d’Armée Néerlando-Belge

-Un Etat-Major

-Un Groupement de Soutien Logistique

-Un Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée disposant de chars légers M-24 Chaffee fournis par la Belgique et d’autos blindées Daimler Armoured Car fournis par les Pays-Bas

-Un Régiment d’Artillerie Lourde néerlandais disposant de canons de 155mm M1A1.

1ère Division d’Infanterie (Néerlandaise)

-Un état-major

-Une compagnie de transmission

-Trois régiments d’infanterie : 1er, 7ème et 9ème régiments d’infanterie

-Un régiment d’artillerie : deux groupes de canons de 75mm TAZ modèle 1939 deux groupes de canons-obusiers de 25 livres

-Un bataillon antichar et antiaérien disposant initialement de canons antichars britanniques de 6 livres et de canons antiaériens de 20mm Oerlikon et de 40mm Bofors.

-Une compagnie de reconnaissance équipée d’autos blindées Daimler Armoured Car

-Une compagnie du génie

-Une compagnie de ravitaillement

-Une compagnie du train

4ème Division d’Infanterie (Belgique)

-Un état-major

-Un groupement de soutien logistique

-Un bataillon de reconnaissance équipées d’autos blindées Daimler Armoured Car Mk II et de motocyclistes

-Un bataillon de canons d’assaut équipés de canons d’assaut modèle 1950

-Un bataillon antichar et antiaérien disposant de canons anticharsde 47mm modèle 1948 et de canons antiaériens de 40mm Bofors

-Trois régiments d’infanterie : 3ème régiment de ligne, 5ème régiment de chasseurs à pied et 2ème régiment de carabiniers

-Un régiment d’artillerie équipés de canons de 75mm TAZ modèle 1939 et de canons de 105mm modèle 1946

-Un bataillon du génie

-Un bataillon de transmissions

1ère Division Blindée Néerlandaise/Division «Princesse Irène»

-Un état-major

-Une compagnie de transmission

-Un bataillon de reconnaissance (autos blindées Daimler Armoured Car et chars légers M-24 Chaffee)

-Une compagnie antichar disposant de chasseurs de chars M-10 Tank Destroyer

-Une compagnie antiaérienne disposant de canons de 40mm Bofors

-Deux demi-brigades composées chacune de deux bataillons de chars M-4 Sherman, un bataillon d’infanterie portée sur M-3 Halftrack et un bataillon d’artillerie automotrice disposant de M-7 Priest

-Une compagnie du génie

-Une compagnie de soutien logistique

2ème Armée Britannique

Cette 2nd Army (UK) regroupe les divisions qui avaient commencé la bataille de France sous commandement français. Elle dispose donc initialement de deux corps d’armée, les 4th et 5th British Corps en attendant l’arrivée d’autres divisions venues de Grande-Bretagne où elles brûlent d’en découdre. C’est ainsi que les deux corps d’armée doivent passer de deux à trois divisions d’infanterie.

4th British Corps (4th BC)

-Un Etat-major de Corps d’Armée

-Un Groupement de Soutien Logistique

-Un régiment antiaérien disposant de canons de 40mm Bofors et de 94mm Vickers

-Un régiment antichar disposant de canons de 6 et de 17 livres

-Deux régiments d’artillerie lourde (un régiment équipé de canons de 4.5 pouces un autre de 5.5 pouces)

-51th Highland Division

-58th Northumbrian Division

-49th (West Riding Infantry) Infantry Division

5th British Corp(5th BC)

-Un Etat-major de Corps d’Armée

-Un Groupement de Soutien Logistique

-Un régiment antiaérien disposant de canons de 40mm et de 94mm Vickers

-Un régiment antichar disposant de canons de 6 et de 17 livres

-Deux régiments d’artillerie lourde ‘un régiment équipé de canons de 4.5 pouces et un autre de 5.5 pouces)

-5th Infantry Division

-42nd East Lancashire Division

-54th East Anglian Infantry Division

NdA A terme un troisième corps d’armée britannique doit arriver sur le continent mais rien n’à été encore enclenché au moment de NIBELUNGEN. Ce corps d’armée doit normalement porter le numéro six.

7ème et 9ème Armée Françaises

Etat-majors qui doivent prendre sous leur autorité des unités placées en réserve, des unités en repos et/ou en reconstitution.

Ces etat-majors gèrent également l’entrainement des nouvelles recrues via des divisions-cadres qui reprennent les noms de divisions provisoirement ou non hors de combat en l’occurence les divisions suivantes :

7ème Armée

-7ème DI

-36ème DI

-41ème DI

-57ème DI

-58ème DI

9ème Armée

-62ème DI

-63ème DI

-71ème DI

-5ème DINA

-7ème DIC

Des etat-majors de corps d’armée sont également présents sous l’autorité des 7ème et 9ème Armée, des corps d’armée qui ne sont là aussi que des coquilles vides mais qui pourraient très vite remonter en puissance. Bien entendu ces corps d’armée pourraient aussi prendre en charge des divisions sur d’autres théâtre d’opérations avec ou sans les unités d’appui et de soutien qui y sont rattachés.

-2ème CA

-3ème CA

-4ème CA

-10ème CA

-11ème CA

-15ème CA

-19ème CA

-20ème CA

-21ème CA

-22ème CA

-27ème CA

-32ème CA