Contrairement à ce qu’on à pu raconter après guerre, la prise de Berlin n’était pas forcément dans les plans opérationnels alliés. Ce qui était sur en revanche c’est que les alliés ne voulaient pas commettre la même erreur qu’en 1918 et laisser l’armée allemande rentrer avec armes et bagages au pays. On connait la suite….. .
A cela s’ajoutait une méfiance de moins en moins masquée vis à vis des soviétiques et de leurs projets d’après guerre.
Bien entendu à l’époque le général Villeneuve ignore que les autorités politiques françaises, britanniques et américaines ont déjà choisit de sacrifier la Pologne et la Tchécoslovaquie pour conserver le contrôle de l’Allemagne.
Nul doute que si les soldats polonais l’avaient su à l’époque, ils auraient été moins motivés à se faire trouer la peau à Reims, à Troyes, en Grèce et en Italie.
Peu à peu la prise de Berlin fait l’objet d’une course entre britanniques et français. Le général Villeneuve doit arbitrer entre les récriminations des deux camps. Finalement décision est prise de lancer une sorte de course entre britanniques au nord et français au sud, les américains tentent de mettre leur nez là-dedans mais pour une fois français et britanniques s’associent pour dirent aux américains de regarder ailleurs plutôt en direction de la Tchécoslovaquie pour empêcher par exemple les soviétiques de pénétrer en Bavière avec les conséquences qu’on imagine parfaitement.
Ordre de Bataille des forces terrestres alliées engagées dans la Bataille de Berlin
21st Army Group (UK)
Le 21ème Groupe d’Armées Britannique était composé de trois armées, la 1ère armée canadienne, les 1ère et 2ème armées britanniques. Toutes ces armées ne peuvent être engagées sur Berlin pour des raisons opérationnelles, logistiques et politiques.
La 1ère Armée Canadienne est chargée de couvrir la future frontière germano-polonaise pour officiellement empêcher une attaque allemande mais officieusement pour contenir l’avancée de l’armée rouge.
Les deux armées britanniques vont donc être chargées de s’emparer de Berlin, la 1ère couvrant le nord-ouest, la 2ème le nord-est.
-1st British Corps (1st BC) : 52nd Lowland Infantry Division et 1st ID (UK)
-2nd British Corps (2nd BC) 44th Home Counties Division et 50th Northumberland Division
-3rd British Corps (3rd BC) : 3rd ID (UK) et 6th ID (UK)
En avril 1954 le Cromwell est toujours en service en dépit du fait qu’il est en passe d’être dépassé.
-1st British Armoured Corps (1st Armored Division 2nd Armored Division)
2nd Army (UK)
-Un Etat-Major
-Un groupement de soutien logistique
-Réserve d’armée : 51st Highland Division, 54th East Anglian Infantry Division et la 38th (Welsh) Infantry Division.
-4th British Corps (4th BC) : 58th Northumbrian Division, 49th West Ridding Infantry Division et 8th Independent Armoured Brigade
-5th British Corps (5th BC) : 55th West Lancashire Infantry Division et 42nd East Lancashire Infantry Division
-6th British Corps (6th BC) : 5th Infantry Division, 46th North Middland Division et 10th Independant Armoured Brigade)
Groupe des Armées Françaises d’Allemagne (GAF-A)
En ce qui concerne l’ancien GAF-R, deux armées sont choisies pour mener le premier assaut sur Berlin sachant que les combats vont être très durs, il est certain que les autres armées vont être engagées dans des combat y compris les CCB alors que les unités motomécaniques ne sont pas les unités idoines pour la guerre urbaine.
Le choix des deux armées qui vont être engagées en premier est officiellement motivé par leur degré de fraicheur mais il n’est pas impossible que des considérations personnelles aient pu guider le choix des unités à engager dans cette ultime ordalie.
Ce sont finalement les 1ère et 4ème armées qui vont être engagées avec en réserve immédiate les trois CCB, l’Armée Belge Libre et la 2ème Armée dite Armée Franco-Polonaise (même si cette dernière est davantage polono-française que franco-polonaise).
Les autres armées vont jouer des rôles différents : couverture de la future frontière germano-polonaise pour la 3ème armée, couverture d’une partie de la frontière tchécoslovaque par la 6ème Armée pendant que la 8ème Armée était placée en réserve stratégique. Cela nous donne le schéma opérationnel suivant :
-Etat-Major du GAF-A implanté dans la banlieue de Leipzig
-1ère Armée
-Etat-Major de la 1ère Armée,
-GRAVIA-IA (aviation d’armée)
-GAAC-IA (Groupement Antiaérien de Campagne)
ARL-44
-GBCC-501 (Groupement de Bataillons de Chars n°501) (71ème, 73ème et 75ème BCC soit 102 chars lourds ARL-44)
-Réserve d’Armée : 68ème DI, 5ème DIC et 7ème DINA
-1er Corps d’Armée (1er CA) : 4ème et 24ème DI
-18ème Corps d’Armée (18ème CA) : 9ème DIM, 1ère DINA
-5ème Corps d’Armée (5ème CA) : 3ème DIM, 23ème DI.
-4ème Armée
-Etat-Major de la 4ème Armée
-GRAVIA-IVA (aviation d’armée)
Canon de 75mm CA modèle 1944. Toujours déployé en 1954 mais clairement en fin de carrière
-GAAC-IVA (Groupement Antiaérien de Campagne)
-Réserve d’Armée : 4ème DIC, 2ème DINA et 52ème DI
-26ème Corps d’Armée (26ème CA) : 22ème DI 53ème DI
-8ème Corps d’Armée (8ème CA) : 45ème DI 2ème DLIT
-16ème Corps d’Armée (16ème CA) : 6ème et 8ème DINA
-Corps de Cavalerie Blindée (CCB)
Les trois corps de cavalerie blindée vont être engagés au combat dans Berlin. Ce n’était pas ce qui était à l’origine prévu. Dans l’idéal, les français espéraient percer avec de l’infanterie et de foncer, de tronçonner avec les chars sur les grandes artères de Berlin.
Les combats vont faire voler en éclat ce plan idéal en obligeant les chars à mener des combats rapprochés chose pour lesquelles ces pesants véhicules sourds et quasiment aveugles ne sont pas les mieux adaptés.
Le 1er CCB va être placé dans la zone opérationnelle de la 1ère Armée, le 2ème CCB dans celle de la 4ème Armée. Le 3ème CCB va lui couvrir les approches orientales de Berlin en soutien de la 3ème Armée.
Renault G-1R.
-1ère CCB : Un état-major de corps de cavalerie blindée, 635ème RP, 1er GRCB, 329ème RATTT, 3ème DB et 5ème DB (NdA la 1ère DB à été redéployée en Grande-Bretagne pour fournir des groupements blindés à l’opération BOREALIS)
-2ème CCB : Un état-major de corps de cavalerie blindée, 638ème RP, 2ème GRCB, 119ème RALT, 4ème DB, 6ème DB et 7ème DB
-3ème CCB : un état-major de corps de cavalerie blindée, 636ème RP, 3ème GRCB, 122ème RALT, 2ème et 8ème DB
Armée Belge Libre (ABL)
-Un Etat-Major d’Armée
-Un Groupement de Soutien Logistique,
-Un Groupement Antiaérien de Campagne
-Groupement des Volontaires Luxembourgeois (rattaché pour emploi à la 3ème DI belge)
« Long Tom »
-1er Corps d’Armée Belge (1er CA-BEL) : Un état-major, un groupement de soutien logistique, un GRCA, un régiment d’artillerie lourde, 1ère et 2ème Division d’Infanterie belges
-2ème Corps d’Armée Belge (2ème CA-BEL) : un état-major, un groupement de soutien logistique, un GRCA, un régiment d’artillerie lourde, un régiment d’artillerie lourde, 3ème Division d’infanterie belge et 1ère Division cuirassée belge
-Corps d’Armée néerlando-belge (CA NL-BEL) : un état-major, un groupement de soutien logistique, un GRCA, un régiment d’artillerie lourde, 1ère DI néerlandaise, 4ème DI belge et 1ère Division Blindée néerlandaise.
-2ème Armée/Armée Franco-Polonaise
soldats polonais au combat
-Un Etat-Major d’Armée
-Un Groupement de Soutien Logistique d’Armée
-GRAVIA-IIA (Groupement d’Aviation de la 2ème Armée)
-GAAC-IIA (Groupement Antiaérien de Campagne de la 2ème d’Armée)
-GBCC-502 (70ème et 72ème BCC)
En réserve d’armée : 40ème DI et 3ème DIP
-1er Corps d’Armée polonais : un état-major, un groupement de soutien logistique, un groupement antichar, un groupement antiaérien, un groupement de reconnaissance de corps d’armée, un régiment d’artillerie lourde, 2ème DIP, 2ème DGG et 13ème DI.
-3ème Corps d’Armée polonais : un état-major, un groupement de soutien logistique, un groupement antichar, un groupement antiaérien, un groupement de reconnaissance de corps d’armée, un régiment d’artillerie lourde, 7ème DIP et 10ème DB polonaise
Engagés dans la bataille de Berlin, les alpins de la 27ème DIAlp sont bien éloignés de leurs chères montagnes
-2ème Corps d’Armée polonais : un état-major, un groupement de soutien logistique, un groupement antichar, un groupement antiaérien, un groupement de reconnaissance de corps d’armée, un régiment d’artillerie lourde, 1ère DGG et 27ème DIAlp.
3ème Armée
-Un Etat-Major
-Un Groupement de Soutien Logistique d’Armée
-GRAVIA-IIIA (Groupement d’Aviation de la 3ème Armée)
-GAAC-IIIA (Groupement Antiaérien de Campagne de la 3ème Armée)
-GBCC-503 : 74ème 76ème et 77ème BCC avec des ARL-44
Entre Cologne et Sarrebourg se trouve le Groupe des Armées Françaises du Rhin (GAF-R) qui cependant occupe un front plus sinueux. Point de front en ligne droite mais un front biscornu suivant le court du Rhin puis celui de la Moselle avant d’arriver à Trèves puis de suivre le cours de la Sarre.
Le GAF-R comprend quatre armées en ligne (1ère Armée 3ème Armée 4ème Armée 6ème Armée) plus trois en réserve (2ème Armée 8ème Armée Armée Belge Libre). A cela s’ajoute les trois Corps de Cavalerie Blindée déployé pour le premier dans le secteur de la 1ère Armée, pour le second dans le secteur de la 4ème Armée et le dernier dans le secteur de la 6ème Armée.
Les 1ère et 3ème Armées occupent le front entre Cologne et Coblence, la 4ème Armée est déployée entre Coblence et Trèves et la 6ème Armée entre Trèves et Sarrebruck.
Les quatre armées françaises comprennent toutes trois corps d’armée d’infanterie ce qui nous donne le panorama simplifié suivant :
-1ère Armée : 1er CA (68ème, 4ème et 24ème DI), 18ème CA (9ème DIM 1ère DINA 5ème DIC) et 5ème CA (3ème DIM, 23ème DI et 7ème DINA). A cela s’ajoute la 21ème DI en réserve d’armée.
-3ème Armée : 23ème CA (56ème DI et 5ème DIM), 24ème CA (26ème DI 42ème DI) et 34ème CA (28ème DIAlp et 66ème DI) auxquelles il faut ajouter trois divisions en réserve d’armée à savoir les 2ème DI, 2ème DIC et 67ème DI.
-4ème Armée : 26ème CA (4ème DIC 22ème DI) 8ème CA (45ème DI et 2ème DINA) et 16ème CA (6ème DINA et 52ème DI) auxquelles il faut ajouter en réserve d’armée les 53ème DI, 2ème DLIT (Division Légère d’Infanterie Tchécoslovaque) et 8ème DINA.
-6ème Armée : 9ème CA (31ème DIAlp et 32ème DI), 12ème CA (35ème DI et 1ère DLIT) et 28ème CA (43ème et 54ème DI). A cela s’ajoute trois divisions en réserve d’armée : 13ème DI, 40ème DI et 27ème DIAlp.
En ce qui concerne les trois CCB, le 1er CCB comprend les 1ère, 3ème et 5ème DB, le 2ème CCB les 4ème, 6ème et 7ème DB alors que le 3ème CCB comprend les 2ème et 8ème DB.
Le reste du front occupé par les américains suit la frontière française ce qui fait que les allemands possèdent un saillant baptisé «Triangle de Fer» que les allemands ont surfortifié. Ce n’est pas une zone morte _les habitants sont toujours là_ mais clairement la guerre est bien plus présente qu’ailleurs par ses fortins, ses champs de mines, par ses forteresses, par ses obstacles divers et variés.
Depuis plus de cinquante ans les historiens se demandent pourquoi les allemands n’ont pas évacué cette zone. La réponse est simple : c’est un territoire allemand et pour le moral des troupes, la propagande, impossible, improbable, impensable d’abandonner ce territoire sans combattre.
A la différence des anglo-canadiens, les français vont franchir sur un site du côté de Bonn _future capitale de la Confédération du Rhin/Rhénanie l’un des états indépendants allemands_ mais vont ensuite basculer au nord et au sud, le premier axe pour tendre à terme la main aux troupes du 21ème Groupe d’Armées Britannique et le second pour couper le retrait des troupes bloquées dans le «triangle de fer».
Cette manœuvre est censée mais elle va être menée de manière telle que cela va faire pschitt, les allemands qui connaissent par cœur cette stratégie _on perce et on referme le plus loin possible pour piéger le plus de troupes_ ne vont pas tomber dans le panneau.
Plus prosaïquement, les français veulent constituer la plus grande tête de pont possible, la plus large, la plus profonde («idéalement elle doit aller de Coblence à Düsseldorf» dira le général Villeneuve) pour concentrer le plus de troupes possibles et faire de l’axe de progression français un incontournable de la stratégie alliée. Eh oui même entre français, britanniques et américains ont à nos arrière-pensées.
C’est la 1ère Armée qui lance les hostilités ce qui suscite parfois certaines jalousies au sein des autres armées. A cela s’ajoute l’orgueil qui étreint les hommes de «La 1ère» qui se considèrent comme les meilleurs soldats de l’armée française chose que conteste naturellement les soldats des autres armées.
Cette 1ère armée doit donc franchir le Rhin et non pas foncer plein est comme on pourrait s’y attendre et rabattre vers le nord pour tendre la main aux anglo-canadiens. Enfin dans un premier temps il s’agit d’élargir la tête de pont, d’en faire une zone inexpugnable et permettre d’y rassembler le maximum de troupes.
Dans un premier temps c’est le 18ème Corps d’Armée (18ème CA) qui est engagé pendant que les 1er et 5ème CA couvrent les ailes en fixant les allemands même si il est peu probable que les unités allemandes soient en mesure de franchir le Rhin pour combattre à front renversé.
Les trois divisions du 18ème CA sont ainsi engagées dès le premier jour de l’offensive française déclenchée le 18 mars 1953 soit 24h de décalage avec les anglo-canadiens.
Les allemands qui ont parfaitement lu dans le jeu français opposent une résistance acharnée, démentielle qui provoque parfois un certain découragement chez les unités françaises qui se demandent quand les allemands vont craquer.
Ce découragement ne dure pas, les français se savent supérieurs en nombre, en matériel et en puissance de feu. Ce n’était qu’une question de temps avant que le WestKampfer même le plus endurci ne craque.
Une fois le secteur tenu par le 18ème CA solidement aménagé et préparé, les 1er et 5ème CA vont franchir le Rhin en combattant, le 1er CA franchissant le Rhin le 19 et le 5ème CA le 20, toujours ce décalage dans l’espoir d’ébranler le dispositif allemand et aboutir enfin à la percée.
Les troupes de la 1ère Armée vont ensuite tenter de rejoindre les parachutistes de la 11ème DP larguée dès le 18 pour faciliter le franchissement mais aussi la future percée. Là encore les résultats sont décevants.
Si la tête de pont est solide et indestructible par les allemands, elle est moins étendue que celle espérée puisque n’allant que de Cologne à Coblence. De plus les troupes allemandes qui l’encerclent la maintiennent sous pression malgré l’action des parachutistes qui vont tenter d’étendre au maximum la tête de pont. Pour une folle chevauchée jusqu’à Berlin on repassera.
Si les divisions en réserve d’armée restent sur leurs positions de départ, le 1er CCB lui va franchir le fleuve le 24 mars 1953 pour préparer enfin l’exploitation.
Le 21 mars 1953, la 3ème Armée entame son franchissement du Rhin. Cette unité doit une fois dans la tête de pont percer vers le sud dans l’espoir de rejoindre les américains le plus à l’est possible et ainsi priver d’oxygène le «Triangle de Fer» solidement corseté par les 4ème et 6ème Armée Françaises ainsi que par la 7ème Armée américaine (entre Sarrebruck et le Rhin).
Le 23ème CA est le premier à franchir le Rhin, les deux divisions (56ème DI, 5ème DIM) passant le fleuve du 21 au 24 mars, le mauvais temps et quelques interventions de l’agonisante aviation allemande perturbant le passage des hommes, des armes et des véhicules.
Le 24ème CA fait à son tour mouvement entre le 25 et le 27 mars avant que le 34ème CA ne boucle la boucle si je puis dire entre le 28 et le 31 mars avec la 28ème DIAlp et la 66ème DI.
En revanche comme pour la 1ère Armée, les divisions de réserve de la 3ème Armée restent sur la rive gauche du Rhin se tenant prêtes à relever une division en difficulté.
Les résultats anglo-canadiens et français s’étant révélés décevants peut être que les américains vont faire mieux avec leur First United States Armies Group (FUSAG).
Ce Groupe d’Armées comprend deux armées, la 7ème orienté nord-nord est pour à la fois surveiller le triangle de fer et pouvoir passer en Allemagne en liaison avec une 3ème armée qui fixe la rive orientale du Rhin.
Pour rappel les deux armées américaines comprennent les principales unités suivantes :
M-26 Pershing
-7ème Armée/7th US Army : 3ème Corps d’Armée (3rd US Army Corps) (1st Armoured Division 24th et 58th ID), 8ème Corps d’Armée (8th US Army Corps) (1st et 42nd ID) et 12ème Corps d’Armée (12th US Corps) (10th Armoured Division 38th et 52th ID)
-3ème Armée/3rd US Army : 1er Corps d’Armée (1st US Army Corps) (2nd et 6th Armoured Division) 2ème Corps d’Armée (2nd US Army Corps) (4th ID et 9th Armoured Division) 4th Corps d’Armée (4th US Army Corps) (14th Armoured Division et 5th ID) et 5ème Corps d’Armée (5th US Army Corps) (25th et 47th ID)
A cela s’ajoute la participation des deux divisions aéroportées américaines, les 82nd et 101st Airborne, les «All American» et «Screaming Eagle» qui sont largués à 50km en avant du Rhin pour faciliter la progression des troupes américaines et surtout occuper le plus de fridolins durant la phase ô combien délicate du franchissement.
Occupant la zone Sarrebruck-Bale, le 1er Groupe d’Armées Américaines choisit de franchir le Rhin à Offenburg au sud de Strasbourg avant d’orienter son effort dans deux situations diamétralement opposés à savoir vers le nord pour couper le Eisernes Dreieck («triangle de fer») de son hinterland et vers le sud pour empêcher la mise sur pied d’un «réduit bavarois» où les plus fantatiques pourraient résister des mois, des années à une puissance militaire bien supérieure.
Au grand dam des britanniques et surtout des français, la manœuvre américaine s’en sort le mieux des trois axes de progression peut être en raison d’une meilleure coordination entre les troupes au sol et les troupes aéroportées.
Au nord alors que le 3rd US Corps surveille comme le lait sur le feu le triangle de fer en menant bombardements d’artillerie et coups de main, le 8th US Corps lui est comme écartelé devant surveiller le Eisernes Dreieck tout en franchissant le Rhin ! Le 12th US Corps lui n’à pas de problèmes de conscience car il à pour seule et unique mission le franchissement du Rhin.
Panzer V Panther dans un camouflage tardif
Les deux corps d’armée américains rencontrent une résistance allemande opiniâtre notamment de la part de la 8.Armee qui dispose encore de deux corps d’armée d’infanterie et surtout d’un Panzerkorps considéré comme le meilleur de l’armée allemande hors front de l’est.
La 7ème Armée peine à rallier les parachutistes de la 82nd Airborne qui sont soumis à une violente contre-attaque de la part moins des troupes régulières que de milices locales qu’on appelle pas encore le Volksturm.
Là encore la propagande joue à plein, la PropagandaStaffel ayant répandu l’idée que tous les paras américaines étaient des repris de justice ayant eut le choix entre une lourde peine de prison et un engagement dans ces unités.
On verra certains paras capturés littéralement lynchés par la foule en colère (certains historiens émettent l’hypothèse qu’ils ont été pris pour des équipages de bombardiers abattus) ce qui entrainera de regrettables exactions contre des civils (viols, tortures, massacres).
Comme souvent à cette époque du conflit c’est le poids numérique et matériel des alliés qui va faire la différence ainsi que la qualité de leurs appuis (aviation et artillerie) ce qui permettra à certains officiers allemands de (très) mauvaise foi de dire que les alliés tant occidentaux que soviétiques ont gagné la guerre par le poids du nombre et nom par la qualité des combattants opposés aux Ost et WestKampfer.
Plus au sud la 3ème Armée américaine est plus à on aise. La résistance allemande est moins forte et surtout les positions de la 101st Airborne plus solides facilitant la progression générale et surtout gênant les mouvements allemands qui doivent se battre avec une menace constante sur leurs arrières, les parachutistes n’étant jamais aussi à l’aise qu’une fois encerclés et dans ce que Clausewitz appelle la «petite guerre» fait d’embuscades et de coups de main.
Pour éviter une thrombose logistique et opérationnelle, les différents corps d’armée ne sont pas engagés en même temps.
Si le 1st US Corps avec ses deux divisions blindées reste en retrait ce n’est pas le cas des 2nd 4th et 5th US Corps qui sont pour les deux premiers des corps mixtes (divisions blindées et divisions d’infanterie) alors que le dernier est «100% infanterie».
Le 2ème Corps d’Armée US est le premier à être engagé bousculant sérieusement les troupes du 15.AK qui soulé de coup ne représente très vite qu’une menace très secondaire. En revanche le 4ème Corps d’Armée à bien du mal à se défaire d’un 16.AK agressif, manœuvrier et accrocheur qui ne s’enferme pas dans une défense frontale, fixe et stérile.
Enfin le 5ème Corps d’Armée affronte le 3.AK et si il connait moins de difficultés que le second, il n’est pas aussi à l’aise que le premier.
Les franco-anglais ont beau jeu de rappeler que les allemands doivent privilégier la protection des ports de la mer du Nord (menacés par les anglo-canadiens) et la route de Berlin (menacée par les français) au détriment de la protection du flanc méridional, les faits sont tétus : les américains ont davantage progressés que leurs compères.
Théoriquement les américains devaient fixer les troupes allemandes les plus proches de la frontière suisse et axer leur effort vers le nord pour aider les français à neutraliser ce que le général Villeneuve appelle en petit comité le furoncle à savoir le Triangle de Fer.
Les américains vont décider de faire le contraire arguant que la menace du Triangle de Fer est exagérée par les européens et que face à un triangle de fer en plaine, un réduit alpin plein de tunnels, blockhaus et autres bases secrètes suréquipées (on verra la réalité plus tard) représente une menace autrement plus importante.
Officiellement le général Villeneuve affirme que c’est lui qui à demandé aux américains de changer leur axe de progression mais officieusement les colères du «Général Tornade» rapportées après guerre par son aide de camp et ses «visiteurs du soir» (des militaires, des civils qu’il recevait selon son bon plaisir) montrent que la situation est probablement différente.
L’opération ECLIPSE est considérée comme terminée le 2 avril 1953 cela ne signifie naturellement pas la fin des combats loin de là mais les alliés sont décidés à passer à autre chose et surtout à repenser une planification opérationnelle totalement bouleversée par le demi-échec ou la semi-réussite de l’opération ECLIPSE.
Côté allemand si pour beaucoup cette résistance est miraculeuse et ne va certainement pas bouleverser le cour de la guerre, certains plus déconnectés voit le début d’une contre-attaque aboutissant à un assaut décisif contre les pays «ploutoucrates».
-28ème Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée (28ème GRCA)
-120ème Régiment d’Artillerie Lourde à Tracteurs (120ème RALT) :
-Element Aérien de Corps d’Armée 528 (EACA-528)
-Unités du génie et de soutien
-43ème DI
-54ème DI
-1er CCB
NdA : le 1er Corps de Cavalerie Blindé est placé dans la zone de responsabilité de la 1ère Armée pour exploiter une percée des corps d’armée d’infanterie.
-Un Etat-Major de Corps d’Armée
-Un groupement de soutien logistique
-635ème Régiment de Pionniers
-1er Groupement de Reconnaissance de Corps Blindé (1er GRCB) :
fusiliers motocyclistes
seize chars légers AMX-44, seize AM modèle 1940P, un escadron de fusiliers motocyclistes et le 13ème Bataillon de Chasseurs Portés (13ème BCP).
-329ème Régiment d’Artillerie Tout-Terrain à Tracteurs (329ème RATTT) :
deux groupes de 105L modèle 1936S et deux groupes de 155L modèle 1952
-1ère Division Blindée
-Un état-major divisionnaire
-Un groupement de soutien logistique
-Une compagnie de transmissions
-1er Bataillon Antiaérien Divisionnaire Blindé (BAADB) disposant de trois batteries de Lorraine 39L à bitube de 25mm en attendant un véritable canon antiaérien automoteur toujours pas disponible au moment de l’opération ECLIPSE.
-1er Bataillon Divisionnaire Antichar Blindé (BDAC) disposant de trois groupes de Chasseurs de chars modèle 1951A.
-Un régiment de découverte (chars légers et automitrailleuses puissantes), le 7ème Régiment de Cuirassiers : un escadron de commandement et de soutien, un escadron de chars légers AMX-44 et deux escadrons d’automitrailleuses puissantes AM modèle 1950P.
-305ème Régiment d’Artillerie Autoportée (305ème RAAP) avec trois groupes de Renault R-40 Au-105B.
G-1R
-Trois Bataillons de Chars de Combat médians : 25ème, 26ème (char moyen modèle 1943R/G-1R) et 42ème BCC lui équipé de chars moyens modèle 1949R (G-2R)
-Trois Bataillons de Chars de Combat lourds : 28ème, 37ème et 41ème BCC (char lourd modèle 1944 ARL)
-Trois Bataillons de Chasseurs Portés : 3ème, 5ème et 7ème BCP utilisant des VBI modèle 1950.
-9ème Bataillon du Génie
-3ème Division Blindée
-Un état-major divisionnaire
-Un groupement de soutien logistique
-Une compagnie de transmissions
-3ème Bataillon Antiaérien Divisionnaire Blindé (BAADB) : Renault VBCP-40 équipé d’un bitube de 25mm en tourelle ouverte.
-3ème Bataillon Divisionnaire Antichar Blindé (BDAC) : En dépit de leurs qualités, les Laffly W17TCC ont été remplacés en septembre 1952 par des chasseurs de chars modèle 1951B (châssis de Somua S-45 avec un canon de 90mm en superstructure)
-Un régiment de découverte, le 6ème Régiment de Cuirassiers : un escadron de commandement et de soutien, un escadron de chars légers AMX-44 et deux escadrons d’automitrailleuses puissantes AM modèle 1950P.
-3ème Régiment d’Artillerie Autoportée (3ème RAAP) avec trois groupes de Renault R-40 Au-105B.
-Trois Bataillons de Chars de Combat médians équipés de Somua S-45, le 4ème bataillon de cuirassiers, le 18ème bataillon de dragons et le 3ème bataillon de chasseurs à cheval, le premier est encore équipé de Somua S-45 mais les deux derniers ont été transformés sur chars moyens modèle 1949R. -Trois Bataillons de Chars de Combat lourds : 49ème, 50ème et 52ème BCC (char lourd modèle 1944 ARL)
-Trois Bataillons de Dragons Portés : 3ème, 14ème et 15ème BDP combattant sur VBI modèle 1950
-1er Bataillon du Génie
-5ème Division Blindée
-Un état-major divisionnaire
-Un groupement de soutien logistique
-Une compagnie de transmissions
-5ème Bataillon Antiaérien Divisionnaire Blindé (BAADB) disposant de trois batteries de Renault 40L à bitube de 25mm en attendant un véritable canon antiaérien automoteur qui n’est toujours pas là en mars 1953
-5ème Bataillon Divisionnaire Antichar Blindé (BDAC) disposant de trois groupes de chasseurs de chars modèle 1951A (châssis de Renault G1R avec un canon de 90mm en superstructure)
-Un régiment de découverte, le 9ème Régiment de Cuirassiers : un escadron de commandement et de soutien, un escadron de chars légers AMX-44 et deux escadrons d’automitrailleuses puissantes AM modèle 1940P.
-309ème Régiment d’Artillerie Autoportée (309ème RAAP) avec trois groupes de Renault R-40 Au-105B.
-Trois Bataillons de Chars de Combat médians : 14ème, 27ème (char moyen modèle 1949R) et 57ème BCC (char moyen modèle 1943R)
-Trois Bataillons de Chars de Combat lourds : 8ème, 15ème et 56ème BCC (char lourd modèle 1944 ARL)
-Trois Bataillons de Chasseurs Portés : 6ème, 14ème et 17ème BCP combattant sur des VBI modèle 1950
-10ème Bataillon du Génie
-2ème CCB
NdA : le 2ème Corps de Cavalerie Blindée est placé dans la zone de responsabilité de la 4ème Armée Française
-Un Etat-Major de Corps d’Armée
-Un groupement de soutien logistique
-638ème Régiment de Pionniers
-2ème Groupement de Reconnaissance de Combat Blindé (2ème GRCB) :
seize chars légers AMX-44, seize automitrailleuses puissantes, un escadron motocycliste et le 15ème Bataillon de Chasseurs Portés (15ème BCP)
-119ème Régiment d’Artillerie Lourde à Tracteurs (119ème RALT) :
deux groupes de 105L modèle 1936S et deux groupes de 155L modèle 1952
-4ème Division Blindée
-Un Etat-major divisionnaire
-Un groupement de soutien logistique
-Une compagnie de transmissions
-4ème Bataillon Antiaérien Divisionnaire Blindé (BAADB) disposant de trois batteries de Renault 40L à bitube de 25mm en attendant un véritable canon antiaérien automoteur
-4ème Bataillon Divisionnaire Antichar Blindé (BDAC) disposant de trois groupes de chasseurs de chars modèle 1951A
-Un régiment de découverte, le 12ème Régiment de Cuirassiers : un escadron de commandement et de soutien, un escadron de chars légers AMX-44 et deux escadrons d’automitrailleuses puissantes AM modèle 1940P.
-322ème Régiment d’Artillerie Autoportée (322ème RAAP) avec trois groupes de Renault R-40 Au-105B.
-Trois Bataillons de Chars de Combat médians : 19ème, 44ème (char moyen modèle 1949R) et 55ème BCC (char moyen modèle 1943R)
-Trois Bataillons de Chars de Combat lourds : 46ème, 47ème et 54ème BCC (char lourd modèle 1944 ARL)
-Trois Bataillons de Chasseurs Portés : 11ème, 12ème et 18ème BCP combattant sur des VBI modèle 1950
-12ème Bataillon du Génie
-6ème Division Blindée
-Un état-major divisionnaire
-Un groupement de soutien logistique
-Une compagnie de transmissions
-6ème Bataillon Antiaérien Divisionnaire Blindé (BAADB) : Lorraine 39L disposant soit d’un bitube de 25mm ou d’un unique canon de 37mm.
-6ème Bataillon Divisionnaire Antichar Blindé (BDAC) : trois groupes équipés de chasseurs de chars modèle 1951B
-Un régiment de découverte, le 1er Régiment de Hussards : un escadron de commandement et de soutien, un escadron de chars légers AMX-44 et deux escadrons d’automitrailleuses puissantes AM modèle 1950P.
-6ème Régiment d’Artillerie Autoportée (6ème RAAP ex-75ème RADLM) avec trois groupes de Renault R-40 Au-105B.
-Trois Bataillons de Chars de Combat médians, le 1er bataillon de chasseurs à cheval, le 8ème bataillon de chasseurs à cheval et le 8ème bataillon de dragons. Le premier est encore équipé de Somua S-45, les deux autres de chars moyens modèle 1949R
-Trois Bataillons de Chars de Combat lourds : , 7ème, 17ème et 32ème BCC (char lourd modèle 1944 ARL)
-Trois Bataillons de Dragons Portés : 5ème, 7ème et 19ème BDP combattant sur VBI modèle 1950
-3ème Bataillon du Génie
-7ème Division Blindée
-Un état-major divisionnaire
-Un groupement de soutien logistique
-Une compagnie de transmissions
-7ème Bataillon Antiaérien Divisionnaire Blindé (BAADB) : Lorraine 39L avec un bitube de 25mm ou un canon unique de 37mm, à chaque fois sous un bouclier
-7ème Bataillon Divisionnaire Antichar Blindé (BDAC) : trois groupes équipés de chasseurs de chars modèle 1951B
-Un régiment de découverte, le 11ème Régiment de Cuirassiers : un escadron de commandement et de soutien, un escadron de chars légers AMX-44 et deux escadrons d’automitrailleuses puissantes AM modèle 1950P.
-7ème Régiment d’Artillerie Autoportée (7ème RAAP ex-72ème RADLM) avec trois groupes de Renault R-40 Au-105B.
Somua S-45
-Trois Bataillons de Chars de Combat médians, 6ème bataillon de dragons, 3ème et 4ème bataillon de hussards, le premier encore équipé de Somua S-45 alors que les deux autres combattent sur char moyen modèle 1949R
-Trois Bataillons de Chars de Combat lourds : 45ème, 51ème et 53ème BCC (char lourd modèle 1944 ARL)
-Trois Bataillons de Dragons Portés : 2ème, 8ème et 13ème BDP combattant sur VBI modèle 1950
-5ème Bataillon du Génie
-3ème CCB
NdA : Le 3ème Corps de Cavalerie Blindée (3ème CCB) est placé dans la zone de responsabilité de la 6ème Armée
-Un Etat-Major de Corps d’Armée
-Un Groupement de Soutien Logistique
-636ème Régiment de Pionniers
-3ème Groupement de Reconnaissance de Corps Blindé (3ème GRCB) :
seize chars légers AMX-44, seize automitrailleuses puissantes AM modèle 1950P, un escadron de fusiliers motocyclistes et le 20ème Bataillon de Chasseurs Portés (20ème BCP).
-122ème Régiment d’Artillerie Lourde à Tracteurs (122ème RALT) :
deux groupes de 105L modèle 1936S et deux groupes de G1R Au-155S (châssis de Renault G-1R et canon de 155L modèle 1945S)
-2ème Divisions Blindée
-Un état-major divisionnaire
-Un groupement de soutien logistique
-Une compagnie de transmissions
-2ème Bataillon Antiaérien Divisionnaire Blindé (BAADB) : Renault 40L avec un bitube de 25mm sous bouclier
-2ème Bataillon Divisionnaire Antichar Blindé (BDAC) : trois groupes équipés de chasseurs de chars modèle 1951A.
-Un régiment de découverte, le 8ème Régiment de Cuirassiers : un escadron de commandement et de soutien, un escadron de chars légers AMX-44 et deux escadrons d’automitrailleuses puissantes AM modèle 1950P.
-2ème Régiment d’Artillerie Autoportée (2ème RAAP ex-71ème RADLM) avec trois groupes de Renault R-40 Au-105B.
-Trois Bataillons de Chars de Combat médians, le 5ème bataillon de dragons disposant encore de Somua S-45, les 13ème bataillon de dragons et 29ème bataillon de dragons combattant eux sur chars moyens modèle 1949R.
-Trois Bataillons de Chars de Combat lourds : 1er, 11ème et 24ème BCC (char lourd modèle 1944 ARL)
-Trois Bataillons de Dragons Portés : 1er, 6ème et 14ème bataillons de dragons portés combattant sur VBI modèle 1950
-2ème Bataillon du Génie
-8ème Division Blindée
-Un état-major divisionnaire
-Un groupement de soutien logistique
-Une compagnie de transmissions
-8ème Bataillon Antiaérien Divisionnaire Blindé (BAADB) : Lorraine 39L avec un bitube de 25mm sous bouclier ou un unique canon de 37mm également protégé par un bouclier
-8ème Bataillon Divisionnaire Antichar Blindé (BDAC) : trois groupes équipés de chasseurs de chars modèle 1951B
-Un régiment de découverte, le 2ème Régiment de Cuirassiers : un escadron de commandement et de soutien, un escadron de chars légers AMX-44 et deux escadrons d’automitrailleuses puissantes AM modèle 1950P.
-8ème Régiment d’Artillerie Autoportée (8ème RAAP) avec trois groupes de Renault R-40 Au-105B.
-Trois Bataillons de Chars de Combat médians, le 4ème bataillon de dragons (char moyen modèle 1949R), le 11ème bataillon de chasseurs à cheval (Somua S-45) et 2ème bataillon de hussards (char modèle 1949R)
-Trois Bataillons de Chars de Combat lourds : 5ème, 16ème et 34ème BCC (NdA ces numéros ont été libérés par la transformation des BCC des GBCC en bataillons de chasseurs de chars et de canons d’assaut) (char lourd modèle 1944 ARL)
VBI modèle 1950
-Trois Bataillons de Dragons Portés : 9ème, 10ème et 12ème Bataillon de Dragons Portés combattant sur VBI modèle 1950.