Le Conflit (135) Europe Occidentale (100)

Après les relèves vues dans la partie précédente, cela nous donne le dispositif général suivant :

-Groupe d’Armées n°1 (GA n°1) :

-Armée Canadienne en France (ACF)

Le dispositif canadien faute de réserve ne change pas avec un corps blindé encadré par deux corps d’armée d’infanterie une façon de protéger les flancs d’une éventuelle percée lorsque les combats vont reprendre côté allié. Cela nous donne la situation suivante :

Etat-major de l’ACF implanté à Deauville

1st Canadian Army Corps/1er Corps d’Armée Canadien

-Un état-major

-Unités de soutien logistique

-Un bataillon de reconnaissance motorisé (chars légers et autos blindées)

-Un régiment d’artillerie lourde

-Un bataillon de lance-roquettes multiples

-Un bataillon de pontonniers

-1ère Division Canadienne (1st Canadian (Infantry) Division)

-3ème Division Canadienne (3rd Canadian (Infantry) Division)

3rd Canadian Army Corps/3ème Corps d’Armée Canadien

-Un état-major

-Unités de soutien logistique

-Un bataillon de reconnaissance motorisé (chars légers et autos blindées)

-Un régiment d’artillerie lourde

-Un bataillon de lance-roquettes multiples

-Un bataillon de pontonniers

-1ère Division Blindée Canadienne (1st Canadian Armoured Division)

-2ème Division Blindée Canadienne (2nd Canadian Armoured Division)

2nd Canadian Army Corps/2ème Corps d’Armée Canadien

-Un état-major

-Unités de soutien logistique

-Un bataillon de reconnaissance motorisé (chars légers et autos blindées)

-Un régiment d’artillerie lourde

-Un bataillon de lance-roquettes multiples

-Un bataillon de pontonniers

-2ème Division Canadienne (2nd Canadian (Infantry) Division)

-4ème Division Canadienne (4th Canadian (Infantry) Division)

-Armée Belge Libre (ABL)

Après des mois d’attente, les belgo-néerlandais vont enfin être engagés en relève de la 1ère Armée Française qui à bien besoin de souffler. C’est ainsi que le 1er Corps d’Armée belge relève le 1er CA français, le 2ème Corps d’Armée belge va relever le 18ème CA alors que le corps d’armée néerlando-belge va relever le 17ème CA. Cela nous donne au final le panorama suivant :

-Un Etat-major

-Groupement des Volontaires Luxembourgeois (GVL)

-Groupement Antiaérien de Campagne fourni par les Pays-Bas

-1er Corps d’Armée Belge

-Un Etat-major

-Un Groupement de Soutien Logistique

-Un Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée (Daimler Armoured Car et M-24 Chaffee)

-Un Régiment d’Artillerie Lourde (deux groupes de 105 et deux groupes de 155mm)

-1ère Division d’Infanterie (Belge)

-2ème Division d’Infanterie (Belge)

-2ème Corps d’Armée Belge

-Un Etat-major

-Un Groupement de Soutien Logistique

-Un Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée (Daimler Armoured Car et M-24 Chaffee)

-Un Régiment d’Artillerie Lourde (deux groupes de 105 belges et deux groupes de 155mm néerlandais)

-3ème Division d’Infanterie (belge)

-1ère Division Cuirassée Belge/Division Blindée «Piron»

-Corps d’Armée Néerlando-Belge (CA-NLBE)

-Un Etat-major

-Un Groupement de Soutien Logistique

-Un Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée (Daimler Armoured Car néerlandaises et M-24 Chaffee belges)

-Un Régiment d’Artillerie Lourde (155mm M1A1 servis par des néerlandais)

-1ère Division d’Infanterie (NL)

-4ème Division d’Infanterie (Belge)

-1ère Division Blindée Néerlandaise/Division Blindée «Princesse Irène»

-2ème Armée britannique

La 2nd Army (UK) relève la 1st Army (UK) mais récupère le 1st British Armoured Corps (1st BAC) qui n’à pas d’équivalent au sein de la 2ème Armée britannique. Cela nous donne le panorama suivant :

-Un Etat-major

-Un Groupement de Soutien Logistique

-4th British Corps (4th BC)

-Un Etat-major

-Un Groupement de Soutien Logistique

-Un régiment d’artillerie antiaérienne

-Un régiment d’artillerie antichar

-Deux régiments d’artillerie lourde (un régiment équipé de canons de 4.5 pouces et un régiment équipé de canons de 5.5 pouces)

-51st Highland Division

-58th Northumbrian Division

-49th (West Ridding) Infantry Division

-5th British Corps (5th BC)

-Un Etat-major

-Un Groupement de Soutien Logistique

-Un régiment d’artillerie antiaérienne

-Un régiment d’artillerie antichar

-Deux régiments d’artillerie lourde (un régiment équipé de canons de 4.5 pouces et un régiment équipé de canons de 5.5 pouces)

-55th West Lancashire Division

-42nd East Lancashire

-54th East Anglian Infantry Division

-6th British Corps (6th BC)

-Un Etat-major

-Un Groupement de Soutien Logistique

-Un régiment d’artillerie antiaérienne

-Un régiment d’artillerie antichar

-Deux régiments d’artillerie lourde (un régiment équipé de canons de 4.5 pouces et un régiment équipé de canons de 5.5 pouces)

-5th Infantry Division (5th ID)

-38th (Welsh) Division

-46th North Middland Division

-1st British Armoured Corps (1st BAC)

-Un Etat-Major

-Des unités du génie et de soutien logistique

-Un régiment d’artillerie lourde équipé de BL 4.5 Inch Medium Field Gun et de BL 5.5 Inch Medium Gun

-Un régiment antichar (canons antichars de 6 livres et de 17 livres)

-Un régiment antiaérien (canons antiaériens de 94mm et de 40mm)

-Un bataillon de reconnaissance disposant de chars légers Tetrach II et d’autos blindées Humber Armoured Car

-1st Armoured Division (UK)

-2nd Armoured Division (UK)

-3ème Armée Française

-Un état-major

-Unités dépendant directement de la 3ème Armée

-GRAVIA-IIIA (Groupement d’Aviation de la 3ème Armée)

-Groupement Anti-Aérien de Campagne (GAAC) de la 3ème Armée

-Groupement de Soutien Logistique d’Armée

-23ème Corps d’Armée (23ème CA)

-Etat-Major de Corps d’Armée

-623ème Régiment de Pionniers

-23ème Groupement de Reconnaissance Corps d’Armée (23ème GRCA)

-11ème Régiment d’Artillerie Lourde Colonial à Tracteur (11ème RALCT)

-Elément Aérien de Corps d’Armée 523

-2ème Division d’Infanterie (2ème DI)

-56ème Division d’Infanterie (56ème DI)

-5ème Division d’Infanterie Motorisée (5ème DIM)

-24ème Corps d’Armée (24ème CA)

-Etat-Major de Corps d’Armée

-624ème Régiment de Pionniers

-24ème Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée (24ème GRCA)

-103ème Régiment d’Artillerie Lourde à Tracteurs (103ème RALT) :

-26ème Division d’Infanterie (26ème DI)

-42ème Division d’Infanterie (42ème DI)

-2ème Division d’Infanterie Coloniale (2ème DIC)

-34ème Corps d’Armée (34ème CA)

-Un Etat-Major de Corps d’Armée

-634ème Régiment de Pionniers (634ème RP)

-34ème Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée (34ème GRCA)

-147ème Régiment d’Artillerie Lourde à Tracteurs (147ème RALT)

-Elément Aérien de Corps d’Armée 534 (EACA-534)

-28ème Division d’Infanterie Alpine (28ème DIAlp)

-66ème Division d’Infanterie (66ème DI)

-67ème Division d’Infanterie (68ème DI)

Le Conflit (117) Europe Occidentale (82)

Ordre de Bataille allié (3) : Réserve stratégique

En guise d’avant-propos

Cette Réserve Stratégique Interalliée comprend au moment d’Avalanche, l’Armée Belge Libre, la 2ème Armée Britannique, la 1ère Armée Aéroportée Alliée, une Demi-Brigade de Marche de Chasseurs Pyrénéens et des unités du génie, d’artillerie et du train.

Armée Belge Libre

Cette Armée Belge Libre (ABL) regroupe sous ce nom des unités belges et néerlandaises avec une participation symbolique du Luxembourg.

-Un Etat-Major d’Armée

-Groupement des Volontaires luxembourgeois (GVL)

Le GVL est une entité de la taille d’un bataillon avec un état-major, une compagnie d’autos blindées (quatorze AMD-178), une compagnie d’infanterie motorisée (un état-major, une section de commandement et de soutien, trois sections de combat et une section d’appui) et une batterie d’artillerie de campagne (six canons de 75mm TAZ modèle 1939). Ce GVL assure la protection de l’état-major de l’ABL en attendant mieux.

-Un Groupement de Soutien Logistique d’Armée

-Un Groupement Anti-Aérien de Campagne (GAAC) :

Il est fourni par les Pays-Bas avec deux batteries équipées de canons de 75mm Vickers model 1931 et deux batteries équipées de canons de 40mm Bofors.

-1er Corps d’Armée Belge (1er CA-BEL)

-Un Etat-Major

-Un Groupement de Soutien Logistique

-Un Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée disposant d’autos blindées Daimler Armoured Car Mk II et de chars légers M-24 Chaffee

-Un Régiment d’Artillerie Lourde disposant de deux groupes de 105L modèle 1947 (version améliorée du 105L modèle 1936S) et de deux groupes de 155mm M1A1.

-1ère Division d’Infanterie (BEL)

-2ème Division d’Infanterie (BEL)

-2ème Corps d’Armée Belge (2ème CA-BEL)

-Un Etat-Major

-Un Groupement de Soutien Logistique

-Un Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée disposant d’autos blindées Daimler Armoured Car Mk II et de chars légers M-24 Chaffee

-Un Régiment d’Artillerie Lourde disposant de deux groupes de 105mm belges et deux groupes de 155mm néerlandais.

-3ème Division d’Infanterie (BEL)

-1ère Division Cuirassée Belge/Division Blindée «Piron»

-Corps d’Armée Néerlando-Belge (CA-NLBE)

-Un Etat-Major

-Un Groupement de Soutien Logistique

-Un Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée disposant de chars légers M-24 Chaffee fournis par la Belgique et d’autos blindées Daimler Armoured Car fournis par les Pays-Bas

-Un Régiment d’Artillerie Lourde néerlandais disposant de canons de 155mm M1A1.

-1ère Division d’Infanterie (Néerlandaise)

-4ème Division d’Infanterie (Belgique)

-1ère Division Blindée Néerlandaise/Division «Princesse Irène»

2ème Armée Britannique (2nd Army [UK])

-Un Etat-Major d’Armée

-Un Groupement de Soutien Logistique d’Armée

-4th British Corps (4th BC)

-Un Etat-major de Corps d’Armée

-Un Groupement de Soutien Logistique

-Un régiment antiaérien disposant de canons de 40mm Bofors et de 94mm Vickers

-Un régiment antichar disposant de canons de 6 et de 17 livres

-Deux régiments d’artillerie lourde (un régiment équipé de canons de 4.5 pouces un autre de 5.5 pouces)

-51st Highland Division

-58th Northumbrian Division

-49th (West Riding Infantry) Infantry Division

-5th British Corps (5th BC)

-Un Etat-major de Corps d’Armée

-Un Groupement de Soutien Logistique

-Un régiment antiaérien disposant de canons de 40mm et de 94mm Vickers

-Un régiment antichar disposant de canons de 6 et de 17 livres

-Deux régiments d’artillerie lourde ‘un régiment équipé de canons de 4.5 pouces et un autre de 5.5 pouces)

-55th West Lancashire Infantry Division

-42nd East Lancashire Division

-54th East Anglian Infantry Division

-6th British Corps (6th BC)

-Un Etat-major de Corps d’Armée

-Un Groupement de Soutien Logistique

-Un régiment antiaérien disposant de canons de 40mm et de 94mm Vickers

-Un régiment antichar disposant de canons de 6 et de 17 livres

-Deux régiments d’artillerie lourde ‘un régiment équipé de canons de 4.5 pouces et un autre de 5.5 pouces)

-5th Infantry Division

-38th (Welsh) Infantry Division

-46th «North Middland» Division

-1ère Armée Aéroportée Alliée

Suite à la décision de mettre sur pied une réserve aéroportée, les français, les britanniques et les américains ont décidé de placer au sein de la Réserve Stratégique Interalliée les différentes divisions parachutistes plutôt que de les conserver sous commandement national.

C’est l’acte de naissance le 17 février 1951 de la 1ère Armée Aéroportée Alliée (1ère AAA) ou en anglais First Allied Airborne Army (1st AAA).

Elle va comprendre les deux divisions parachutistes françaises, les deux divisions aéroportées américaines et deux divisions aéroportées britanniques. Elle est organisée de la façon suivante :

-Un Etat-major interallié installé à Orléans.

Le premier commandant est un général américain, Maxwell Taylor assisté par un général britannique et par un général français.

-Un Groupement d’Entrainement et de Soutien Logistique

Formation des nouveaux parachutistes que ce soit des recrues fraichements émoulues des divisions fantômes françaises, des camps britanniques et américains ou des soldats aguerris choisissant de donner un nouveau souffle à leur carrière militaire.

Entretien du matériel spécifique

Gestion des stocks de munitions, de carburant et des véhicules

Soutien sanitaire

-4ème Corps d’Armée (4ème CA)/1er Corps d’Armée Parachutiste

-Un Etat-major

-11ème Division Parachutiste (11ème DP)

-25ème Division Parachutiste (25ème DP)

-11th British Corps (Airborne)

-Un Etat-major

-1st Airborne Division (UK)

-6th Airborne Division (UK)

-XVIII Airborne Corps

-Un Etat-major

-82nd Airborne «All American»

-101st Airborne «Screaming Eagle»

Demi-Brigade de Marche de Chasseurs Pyrénéens

Pour des questions symboliques, le DASO (Détachement d’Armées du Sud-Ouest) est sollicité pour fournir de nouvelles unités. Ce dernier est d’abord réticent mais finit par accepter de fournir plusieurs bataillons de chasseurs pyrénéens et d’unités de mitrailleurs au sein d’une Demi-Brigade de Marche de Chasseurs Pyrénéens. Inutile de préciser qu’il y aura plus de volontaires que de places disponibles.

Cette DBCPyr placé en Réserve Stratégique doit être engagée dès que possible se compose de trois bataillons de chasseurs pyrénéens en l’occurrence les 3ème, 7ème et 9ème Bataillons de Chasseurs Pyrénéens et trois bataillons de mitrailleurs, les I/7ème RM, II/11ème RM et III/14ème RM qui forment un Régiment de Mitrailleurs des Pyrénées.

«Divisions fantômes/Phantom Divisions»

Les divisions françaises non reconstituées après la Campagne de France (1949) vont jouer un double rôle : donner un nom symbolique aux divisions chargées d’entrainer les nouvelles recrues et les nouveaux appelés et servir à intoxiquer l’ennemi en rendant crédible une opération de diversion. En revanche les français n’iront pas jusqu’à créer des divisions entièrement fictives.

Jusqu’à NIBELUNGEN, les état-major d’armée, de corps d’armée, les divisions étaient présentes en ordre dispersé. Désormais les armées, les corps d’armée et les divisions sont structurées et hierarchisées. Cela nous donne le panorama suivant :

-7ème Armée

-2ème CA : 7ème DI et 36ème DI

-32ème CA : 41ème DI, 57ème DI et 58ème DI

-9ème Armée

-3ème CA : 62ème DI et 63ème DI

-27ème CA : 71ème DI, 5ème DINA et 7ème DIC

-Autres Corps d’Armée

Après cette réorganisation, il reste sept état-majors de corps d’armée. Si le 4ème CA va engerber les deux divisions parachutistes, les 10ème, 11ème, 15ème, 19ème, 20ème, 21ème et 22ème CA servent d’état-majors fantômes pour diversion et pour préparer de nouvelles opérations.

Le Conflit (105) Europe Occidentale (71)

Ordre de Bataille des Forces Alliées (2) : Armée de l’Air Française

En Guise d’avant propos

Quand les allemands attaquent à nouveau, les forces aériennes alliées et notamment françaises sont en pleine réorganisation. Cela aurait pu provoquer une belle pagaille mais fort heureusement les aviateurs tricolores n’ont pas mis tous leurs œufs dans le même panier, gardant suffisamment d’unités opérationnelles pour faire face à un nouveau coup de Jarnac des fridolins.

Cette réorganisation tente de tirer les leçons des combats de la Campagne de France (1949) en adaptant les structures pour tirer la quintessence d’un personnel toujours plus motivé et qui bénéficie d’une expérience chèrement acquise, le combat représentant pour un militaire la plus implacable, la plus redoutable, la plus intransigeante des ordalies.

Cette réorganisation ne se fait pas sans débats et sans crispation notamment sur le fait que certaines unités sont mises en sommeil faute de moyens suffisamment pour les armer toutes.

Cette mise en sommeil est censée être provisoire mais comme nous le savons tous le provisoire peut parfois durer….. .

Pour résumer cette réorganisation voit le regroupement sous l’autorité de l’Armée de l’Air de toutes les unités de combat et de soutien. Désormais l’armée de terre ne contrôlera que temporairement des unités de chasse, de bombardement, d’assaut et de reconnaissance pour une mission précise sous l’autorité des GRAVIA et des EACA.

Ces derniers succèdent aux GAO mais ce n’est pas un simple changement sémantique. En effet sous le contrôle de l’Element Aérien de Corps d’Armée pourront être placés des groupes de chasse, des groupes d’assaut, des groupes de bombardement et bien entendu des groupes de reconnaissance et d’observation.

Les différents commandements (inspirés des commands de la RAF) sont toujours mais leur périmètre et leur nom évolue. Ces commandements regroupent des escadres et parfois des groupes indépendants.

Les escadres notamment de chasse sont réorganisées avec désormais quatre groupes, trois de monomoteurs et un de bimoteurs au lieu de trois groupes disposant de trois escadrilles de monomoteurs et d’une escadrille de bimoteurs. Ce choix à été en partie motivée par des questions logistiques (ravitaillement et entretien).

L’équipement va aussi évoluer les modèles les plus anciens sont progressivement remplacés par des modèles plus moderne qu’il s’agisse d’une évolution de l’avion en service ou d’un nouvel appareil.

Un temps il fût question de transférer la Défense Antiaérienne du Territoire (DAT) à l’armée de terre mais l’Armée de l’Air à estimé qu’elle devait être de son ressort. Elle est toujours organisée en batteries autonomes pour couvrir les villes de l’arrière avec des groupements pour protéger la zone des armées, laissant le front stricto sensu sous le contrôle des GAAC de l’Armée de Terre. Cette DAT défend du CFCA.

Aux côtés des unités françaises on trouve également l’Advanced Air Strike Force (AASF) britannique, des unités canadiennes (Composante Aérienne Canadienne en France/Canadian Air Component in France), des unités polonaises, tchécoslovaques, belges et néerlandaises en attendant les unités américaines. Certes les Etats-Unis sont entrés en guerre officiellement le 21 mars 1950 mais ils ne sont bien entendus pas en état d’envoyer des moyens aériens et terrestres en France au moment de l’opération NIBELUNGEN (NdA voir naturellement dans la partie idoine).

-Un Etat-Major

-L’Etat-Major de l’Armée de l’Air s’est implanté du côté de Tours d’abord dans un camp attenant à la base aérienne 109 de Tours puis à partir de l’automne 1950 dans des installations similaires à celles aménagées pour ATLANTIDE II. Nom de code de cette base de commandement toujours utilisée aujourd’hui : EOLE.

Cette installation souterraine comprend des bureaux, des centraux de communication, des lieux de vie, un hôpital, des stocks pour permettre à la base de rester autonome le plus longtemps possible.

Bien entendu il y à de sérieux moyens de défense avec des blockhaus pour la défense terrestre, des patrouilles motorisées et des batteries de DCA. Naturellement la base est soigneusement camouflée même si à plusieurs reprises des bombes tomberont à proximité sans que l’on sache si les allemands avaient localisé cette base ou si il s’agissait d’une simple coïncidence.

-Défense Antiaérienne du Territoire (DAT)

Comme nous l’avons vu plus haut la DAT aurait pu passer sous le contrôle de l’armée de terre mais l’Armée de l’Air à tenu à conserver la DCA du territoire sous son contrôle et plus précisément sous l’autorité du CFCA. Comme toutes les unités de l’armée de l’air, la DAT connait une totale réorganisation. Cela nous donne le panorama suivant :

-Brigade Anti-Aérienne de la Paris (BAAP) :

Cette BAAP couvre la Poche de Paris avec des batteries lourdes et des batteries légères.

-1ère Batterie : 12 canons de 90mm CA modèle 1939

-2ème Batterie : 16 canons de 37mm CA Schneider modèle 1941

-3ème Batterie : 12 canons de 90mm CA modèle 1939

-4ème Batterie : 16 canons de 25mm Hotchkiss CA modèle 1938

-5ème Batterie : 12 canons de 90mm CA modèle 1939

-6ème Batterie : 16 canons de 37mm CA Schneider modèle 1941

-7ème Batterie : 12 canons de 90mm CA modèle 1939

-8ème Batterie : 16 canons de 25mm Hotchkiss CA modèle 1938

-Groupement Anti-Aérien de La Seine (GAAS) :

Sous ce commandement on trouve trois brigades qui assurent la défense antiaérienne de la rive sud de La Seine entre l’estuaire et Paris. Ces batteries disposent de batteries lourdes et de batteries légères.

-1er Brigade Anti-Aérienne de La Seine : 9ème Batterie (ex-Batterie Lourde du Havre) 12 canons de 75mm CA modèle 1944, 10ème Batterie (ex-Batterie légère du Havre) 16 canons de 37mm CA Schneider modèle 1941, 11ème Batterie (ex-Batterie légère de Rouen) 16 canons de 37mm CA Schneider modèle 1941 et 12ème Batterie (ex-Batterie Lourde de Rouen) 12 canons de 75mm CA modèle 1944.

-2ème Brigade Anti-Aérienne de La Seine : 13ème Batterie (douze canons de 90mm CA modèle 1939), 14ème Batterie (douze canons de 75mm CA modèle 1944), 15ème Batterie (douze canons de 75mm CA modèle 1944), 16ème Batterie (seize canons de 37mm CA Schneider modèle 1941), 17ème Batterie (seize canons de 25mm Hotchkiss CA modèle 1938) et 18ème Batterie (seize canons de 25mm Hotchkiss CA modèle 1938).

-3ème Brigade Anti-Aérienne de La Seine : 19ème Batterie (douze canons de 75mm CA modèle 1944), 20ème Batterie (douze canons de 75mm CA modèle 1944),21ème Batterie (seize canons de 37mm Schneider CA modèle 1941) et 22ème Batterie (seize canons de 25mm Hotchkiss CA modèle 1938)

-Brigade Antiaérienne Autonome de Caen :

23ème Batterie (douze canons de 37mm Schneider CA modèle 1941), 24ème Batterie (douze canons de 37mm Schneider CA modèle 1941), 25ème Batterie (8 canons de 90mm CA modèle 1939).

-Groupement Anti-Aérien de Bourgogne (GAAB) :

Sous ce terme un peu pompeux se trouve trois brigades dont la zone de compétence correspond aux zones de responsabilité des 3ème, 4ème et 6ème Armées ce qui à relancé l’idée de rattacher la DAT à l’Armée de Terre ce à quoi l’armée de l’air à répondu «On vous donnera nos artilleurs antiaériens le jour où vous nous rendrez nos parachutistes».

-4ème Brigade Anti-Aérienne (3ème Armée) : 26ème Batterie (douze canons de 75mm CA modèle 1944) 27ème Batterie (douze canons de 90mm CA modèle 1939), 28ème Batterie (seize canons de 37mm Schneider CA modèle 1941), 29ème Batterie (seize canons de 37mm Schneider CA modèle 1941)

-5ème Brigade Anti-Aérienne (4ème Armée) : 30ème Batterie (douze canons de 90mm CA modèle 1939), 31ème Batterie (douze canons de 90mm CA modèle 1939), 32ème Batterie (seize canons de 25mm Hotchkiss CA modèle 1944), 33ème Batterie (seize canons de 37mm Schneider CA modèle 1941)

-6ème Brigade Antiaérienne (6ème Armée) : 34ème Batterie (douze canons de 75mm CA modèle 1944) 35ème Batterie (douze canons de 90mm CA modèle 1939), 36ème Batterie (seize canons de 37mm Schneider CA modèle 1941), 37ème Batterie (seize canons de 25mm Hotchkiss CA modèle 1938)

-Autres Batteries

-Les Batteries couvrant Rennes, Nantes, Saint-Nazaire, La Rochelle, Bordeaux, Toulouse, Pau, Marseille, Port-Vendres, Nice et Lyon sont toujours là.

-Escadrilles Régionales de Chasse (ERC)

Bien qu’il fût question un temps de les dissoudre pour recompléter les unités de chasse «régulières», les ERC ont finalement été préservées à la fois parce qu’elles soulageaient les unités régulières de missions de défense secondaire et permettre à de jeunes pilotes de se faire les dents avant de combattre en première ligne.

C’était aussi la possibilité pour des pilotes aguerris de souffler un peu. Entre deux tours opérationnels, les pilotes expérimentés soit servaient d’instructeurs ou défendaient les villes de l’arrière où la menace ennemie était résiduelle.

Le dispositif des ERC est également réorganisée, certaines unités étant redéployées, d’autres disparues dans la fureur des combats sont recréées. Cela nous donne le panorama suivant :

-ERC-500 (Tours) : douze Dewoitine D-551

-ERC-501 (Caen) : douze Arsenal VG-36

-ERC-502 (Nantes) : douze Dewoitine D-551

-ERC-503 : cette escadrille est recréée pour défendre Bourges avec douze Arsenal VG-39

-ERC-504 (Marseille) : douze Dewoitine D-551

-ERC-505 (Paris) : douze Arsenal VG-36

-ERC-506 (Lyon) : douze Dewoitine D-551

-ERC-507 : escadrille redéployée à Tours avec douze Arsenal VG-36

-ERC-508 (Bordeaux) : douze Bloch MB-157

-ERC-509 (Toulouse) : douze Arsenal VG-39

-ERC-510 : escadrille redéployée à Clermont Ferrand avec douze Bloch MB-157

-Commandement des Forces de Chasse et d’Appui (CFCA)

Ce commandement regroupe les unités de chasse et de chasse de nuit de l’Armée de l’Air, des escadres de chasse désormais organisées en quatre groupes, trois groupes de monomoteurs et un groupe de bimoteurs. Certaines escadres sont comme nous le savons mises en sommeil en attendant une possible/probable/potentielle réactivation.

-2ème Escadre de Chasse «Corse» : (Arsenal VG-33 en voie de remplacement par des VG-36 et des Farman F.275 Frelon)

-GC I/2 «Balagne» (Arsenal VG-36) GC II/2 «Monte Cito» (Arsenal VG-33) GC III/2 «Cap Corse» (Arsenal VG-36) et GC IV/2 «Alta Rocca» (Farman F.275 Frelon) (NdA : Ce dernier groupe est le premier équipé de cet appareil, version française du De Havilland DH.103 Hornet)

-3ème Escadre de Chasse mise en sommeil

-4ème Escadre de Chasse «Normandie» : (Curtiss H-81 _qui doit à terme être remplacé par des Bloch MB-159_ et Lockheed H-322 Eclair _qui doivent être remplacés à terme par des Bréguet Br700bis_)

-GC I/4 «Le Havre» (Curtiss H-81), GC II/4 «Caen» (Bloch MB-159), GC III/4 «Rouen» (Curtiss H-81) et GC IV/4 «Cherbourg» (Lockheed H-322 Eclair)

-5ème Escadre de Chasse mise en sommeil

-6ème Escadre de Chasse mise en sommeil

-7ème Escadre de Chasse «Provence» (Dewoitine D-520 en phase de remplacement par le D-551 et des Bréguet Br700C2 par des Br700bis)

-GC I/7 «Luberon» (Dewoitine D-551), GC II/7 «Camargue» (Dewoitine D-520), GC III/7 «Comtat» (Dewoitine D-520) et GC IV/7 «Queyras» (Bréguet Br700C2)

-8ème Escadre de Chasse «Flandre» : (Bloch MB-157 et Lockheed H-322 Eclair)

-GC I/8 «Dunkerque» (Bloch MB-157) GC II/8 «Lille» (Bloch MB-157) GC III/8 «Cassel» (Bloch MB-157) et GC IV/8 «Gravelines» (Lockheed H-322)

-9ème Escadre «Berry» (Bloch MB-157 et Bréguet Br700bis)

-GC I/9 «Bourges» (Bloch MB-157), GC II/9 «Chateauroux» (Bloch MB-157), GC III/9 «Vierzon» (Bloch MB-157) et GC IV/9 «Sologne» (Bréguet Br700bis)

NdA les 10ème, 11ème et 12ème escadres de chasse sont respectivement déployées en Afrique du Nord, au Levant et en Indochine. Le numéro 13 probablement par superstition n’à pas été attribué

-14ème Escadre «Auvergne» (Arsenal VG-33 et VG-36 puis à terme VG-40bis et ter + Bréguet Br700C2)

GC I/14 «Aubrac» (Arsenal VG-40bis) GC II/14 «Bourbonnais» (Arsenal VG-36) GC III/14 «Cantal» (Arsenal VG-33) et GC IV/14 «Allier» (Bréguet Br700C2)

-15ème Escadre «Gascogne» (Arsenal VG-36 VG-39 et Bréguet Br700C2)

GC I/15 «Quercy» (Arsenal VG-36) GC II/15 «Armagnac» (Arsenal VG-36) GC III/15 «Medoc» (Arsenal VG-39) et GC IV/15 «Béarn» (Bréguet Br700C2)

-16ème Escadre «Poitou» (Arsenal VG-39 et Bréguet Br700bis)

GC I/16 «Saintongeais» (Arsenal VG-39 et Bréguet Br700bis), GC II/16 «Angoumois» (Arsenal VG-39), GC III/16 «Cognaçais» (Arsenal VG-39) et GC IV/16 «Aunis» (Bréguet Br700bis)

-17ème Escadre «Occitanie» (Bloch MB-159 et Bréguet Br700C2)

GC I/17 «Ariège» (Bloch MB-159) GC II/17 «Comminges» (Bloch MB-159) GC III/17 «Bigorre» (Bloch MB-159) et GC IV/17 «Lavedan» (Bréguet Br700C2)

-18ème Escadre «Alpes» (Bloch MB-159 et Bréguet Br700C2)

GC I/18 «Dauphinois» (Bloch MB-159) GC II/18 «Queyras» (Bloch MB-159) GC III/18 «Verdon» (Bloch MB-159) et GC IV/18 «Briançonnais (Bréguet Br700C2)

-19ème Escadre «Alsace» (Dewoitine D-551 et Bréguet Br700bis en remplacement des H-322 et des Br700C2)

GC I/19 «Strasbourg» (Dewoitine D-551), GC II/19 «Mulhouse» (Dewoitine D-551), GC III/19 «Colmar» (Dewoitine D-551) et GC IV/19 «Haguenau» (Bréguet Br700bis)

-24ème Escadre de Chasse de Nuit (24ème ECN) «Artois» :

GC I/24 «Arras» (Hanriot NC-600bis), GC II/24 «Lens» (Hanriot NC-600) et GC III/24 «Bethune» (Hanriot NC-600)

-25ème Escadre de Chasse de Nuit (25ème ECN) «Bourgogne» :

GC I/25 «Dijon» (Hanriot NC-600), GC II/25 «Beaune» (Hanriot NC-600bis) et GC III/25 «Autun» (Hanriot NC-600)

-26ème Escadre de Chasse de Nuit (26ème ECN) «Hainaut» :

-GC I/26 «Valenciennes» (Hanriot NC-600bis) GC II/26 «Maubeuge» (Hanriot NC-600) et GC III/26 «Condé» (Hanriot NC-600)

Le Conflit (102) Europe Occidentale (68)

Armée Belge Libre

Cette Armée Belge Libre regroupe sous ce nom des unités belges et néerlandaises avec une participation symbolique du Luxembourg. Cette armée est officiellement créée le 7 mai 1950 soit trois jours après le déclenchement de l’opération NIBELUNGEN.

Cela ne veut pas dire que depuis le mois de juin 1949 les belges et les néerlandais se sont tournés les pouces mais il fallait se mettre d’accord sur les structures, la répartition des postes et surtout obtenir des alliés les armes et les véhicules. Comme naturellement les français et les britanniques privilégiaient leurs propres unités cela à pris beaucoup de temps.

Voilà pourquoi l’Armée Belge Libre (ABL) est d’office placée en Réserve Stratégique pour un engagement ultérieur.

-Un Etat-Major d’Armée

-Un Groupement de Soutien Logistique d’Armée

-Un Groupement Anti-Aérien de Campagne (GAAC)

Il à été fourni par les Pays-Bas avec deux batteries équipées de canons de 75mm Vickers model 1931 et deux batteries équipées de canons de 40mm Bofors.

-1er Corps d’Armée Belge

-Un Etat-Major

-Un Groupement de Soutien Logistique

-Un Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée disposant d’autos blindées Daimler Armoured Car Mk II et de chars légers M-24 Chaffee

-Un Régiment d’Artillerie Lourde disposant de deux groupes de 105L modèle 1947 (version améliorée du 105L modèle 1936S propre à la Belgique) et de deux groupes de 155mm M1A1.

-1ère Division d’Infanterie (BEL)

-Un état-major

-Un groupement de soutien logistique

-Un bataillon de reconnaissance équipées d’autos blindées Daimler Armoured Car Mk II et de motocyclistes

-Un bataillon de canons d’assaut disposant de canons d’assaut modèle 1950 (ex-GPM-4 Hotchkiss H-39 avec un obusier de 105C modèle 1935B)

-Un bataillon antichar et antiaérien disposant de canons antichars de 47mm modèle 1948 et de canons antiaériens Bofors de 40mm

-Trois régiments d’infanterie : 4ème régiment de ligne, 1er régiment de chasseurs à pied et 2ème régiment de grenadiers

-Un régiment d’artillerie disposant de canons de 75mm TAZ modèle 1939 et de canons de 105mm modèle 1946

-Un bataillon du génie

-Un bataillon de transmissions

2ème Division d’Infanterie (BEL)

-Un état-major

-Un groupement de soutien logistique

-Un bataillon de reconnaissance équipées d’autos blindées Daimler Armoured Car Mk II et de motocyclistes

-Un bataillon de canons d’assaut disposant de canons d’assaut modèle 1950

-Un bataillon antichar et antiaérien disposant de canons antichars de 47mm modèle 1948 et de canons antiaériens Bofors de 40mm

-Trois régiments d’infanterie : 12ème régiment de ligne, 1er régiment de carabiniers et 9ème régiment de chasseurs à pied

-Un régiment d’artillerie disposant de canons de 75mm TAZ modèle 1939 et de canons de 105mm modèle 1946

-Un bataillon du génie

-Un bataillon de transmissions

-2ème Corps d’Armée Belge

-Un Etat-Major

-Un Groupement de Soutien Logistique

-Un Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée disposant d’autos blindées Daimler Armoured Car Mk II et de chars légers M-24 Chaffee

-Un Régiment d’Artillerie Lourde disposant de deux groupes de 105mm belges et deux groupes de 155mm néerlandais.

-3ème Division d’Infanterie (BEL)

-Un état-major

-Un groupement de soutien logistique

-Un bataillon de reconnaissance équipées d’autos blindées Daimler Armoured Car Mk II et de motocyclistes

-Un bataillon de canons d’assaut disposant de canons d’assaut modèle 1950

-Un bataillon antichar et antiaérien disposant de canons antichars de 47mm modèle 1948 et de canons antiaériens Bofors de 40mm

-Trois régiments d’infanterie : 1er régiment de chasseurs ardennais, 7ème régiment de ligne et 3ème régiment de chasseurs à pied

-Un régiment d’artillerie disposant de canons de 75mm TAZ modèle 1939 et de canons de 105mm modèle 1946

-Un bataillon du génie

-Un bataillon de transmissions

-1ère Division Cuirassée Belge/Division Blindée «Piron»

-Un état-major

-Un groupement de soutien logistique

-Un bataillon de reconnaissance équipé d’autos blindées lourdes modèle 1950 (AM modèle 1940P) et de chars M-4 Sherman

-Deux régiments de chars équipés de Renault G2R à canon de 75mm, le 1er régiment de lanciers et le 2ème régiment de chasseurs à cheval

-Deux régiments d’infanterie motorisés montés sur véhicules tout-terrain type half-track, le 1er régiment de grenadiers et le 10ème régiment de ligne

-Un régiment d’artillerie automotrice équipés de M-7 Priest

-Un bataillon antichar et antiaérien disposant de canons antichars de 47mm modèle 1948 et de canons antiaériens Bofors de 40mm

-Un bataillon du génie

-Un bataillon de transmissions

Corps d’Armée Néerlando-Belge

-Un Etat-Major

-Un Groupement de Soutien Logistique

-Un Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée disposant de chars légers M-24 Chaffee fournis par la Belgique et d’autos blindées Daimler Armoured Car fournis par les Pays-Bas

-Un Régiment d’Artillerie Lourde néerlandais disposant de canons de 155mm M1A1.

1ère Division d’Infanterie (Néerlandaise)

-Un état-major

-Une compagnie de transmission

-Trois régiments d’infanterie : 1er, 7ème et 9ème régiments d’infanterie

-Un régiment d’artillerie : deux groupes de canons de 75mm TAZ modèle 1939 deux groupes de canons-obusiers de 25 livres

-Un bataillon antichar et antiaérien disposant initialement de canons antichars britanniques de 6 livres et de canons antiaériens de 20mm Oerlikon et de 40mm Bofors.

-Une compagnie de reconnaissance équipée d’autos blindées Daimler Armoured Car

-Une compagnie du génie

-Une compagnie de ravitaillement

-Une compagnie du train

4ème Division d’Infanterie (Belgique)

-Un état-major

-Un groupement de soutien logistique

-Un bataillon de reconnaissance équipées d’autos blindées Daimler Armoured Car Mk II et de motocyclistes

-Un bataillon de canons d’assaut équipés de canons d’assaut modèle 1950

-Un bataillon antichar et antiaérien disposant de canons anticharsde 47mm modèle 1948 et de canons antiaériens de 40mm Bofors

-Trois régiments d’infanterie : 3ème régiment de ligne, 5ème régiment de chasseurs à pied et 2ème régiment de carabiniers

-Un régiment d’artillerie équipés de canons de 75mm TAZ modèle 1939 et de canons de 105mm modèle 1946

-Un bataillon du génie

-Un bataillon de transmissions

1ère Division Blindée Néerlandaise/Division «Princesse Irène»

-Un état-major

-Une compagnie de transmission

-Un bataillon de reconnaissance (autos blindées Daimler Armoured Car et chars légers M-24 Chaffee)

-Une compagnie antichar disposant de chasseurs de chars M-10 Tank Destroyer

-Une compagnie antiaérienne disposant de canons de 40mm Bofors

-Deux demi-brigades composées chacune de deux bataillons de chars M-4 Sherman, un bataillon d’infanterie portée sur M-3 Halftrack et un bataillon d’artillerie automotrice disposant de M-7 Priest

-Une compagnie du génie

-Une compagnie de soutien logistique

2ème Armée Britannique

Cette 2nd Army (UK) regroupe les divisions qui avaient commencé la bataille de France sous commandement français. Elle dispose donc initialement de deux corps d’armée, les 4th et 5th British Corps en attendant l’arrivée d’autres divisions venues de Grande-Bretagne où elles brûlent d’en découdre. C’est ainsi que les deux corps d’armée doivent passer de deux à trois divisions d’infanterie.

4th British Corps (4th BC)

-Un Etat-major de Corps d’Armée

-Un Groupement de Soutien Logistique

-Un régiment antiaérien disposant de canons de 40mm Bofors et de 94mm Vickers

-Un régiment antichar disposant de canons de 6 et de 17 livres

-Deux régiments d’artillerie lourde (un régiment équipé de canons de 4.5 pouces un autre de 5.5 pouces)

-51th Highland Division

-58th Northumbrian Division

-49th (West Riding Infantry) Infantry Division

5th British Corp(5th BC)

-Un Etat-major de Corps d’Armée

-Un Groupement de Soutien Logistique

-Un régiment antiaérien disposant de canons de 40mm et de 94mm Vickers

-Un régiment antichar disposant de canons de 6 et de 17 livres

-Deux régiments d’artillerie lourde ‘un régiment équipé de canons de 4.5 pouces et un autre de 5.5 pouces)

-5th Infantry Division

-42nd East Lancashire Division

-54th East Anglian Infantry Division

NdA A terme un troisième corps d’armée britannique doit arriver sur le continent mais rien n’à été encore enclenché au moment de NIBELUNGEN. Ce corps d’armée doit normalement porter le numéro six.

7ème et 9ème Armée Françaises

Etat-majors qui doivent prendre sous leur autorité des unités placées en réserve, des unités en repos et/ou en reconstitution.

Ces etat-majors gèrent également l’entrainement des nouvelles recrues via des divisions-cadres qui reprennent les noms de divisions provisoirement ou non hors de combat en l’occurence les divisions suivantes :

7ème Armée

-7ème DI

-36ème DI

-41ème DI

-57ème DI

-58ème DI

9ème Armée

-62ème DI

-63ème DI

-71ème DI

-5ème DINA

-7ème DIC

Des etat-majors de corps d’armée sont également présents sous l’autorité des 7ème et 9ème Armée, des corps d’armée qui ne sont là aussi que des coquilles vides mais qui pourraient très vite remonter en puissance. Bien entendu ces corps d’armée pourraient aussi prendre en charge des divisions sur d’autres théâtre d’opérations avec ou sans les unités d’appui et de soutien qui y sont rattachés.

-2ème CA

-3ème CA

-4ème CA

-10ème CA

-11ème CA

-15ème CA

-19ème CA

-20ème CA

-21ème CA

-22ème CA

-27ème CA

-32ème CA

Mitteleuropa Balkans (194) Grèce (38)

Artillerie antichar

Canon antichar de 47mm Puteaux modèle 1937

En septembre 1939 l’armée grecque souffre d’un manque dramatique en terme d’armes antichars et si neuf ans plus tard toutes les lacunes n’ont pas été comblées la situation s’est nettement améliorée avec l’acquisition de canons de 47mm français.

La France envisage sa défense contre blindés (DCB) dès le premier conflit mondial même si les allemands ne vont pas utiliser beaucoup le char de combat. Elle va beaucoup hésiter entre le canon et la mitrailleuse. Finalement elle finit par adopter un canon de 25mm.

Entre-temps la construction de la Ligne Maginot à entrainer la mise en place de protections antichars sous la forme de vieux canons de marine de 47mm, des modèle 1902. Cela donna l’idée à l’armée de terre de se doter d’un canon antichar de même calibre.

Modernisé, le canon de 47mm modèle 1902 devenait le modèle 1934 pour les ouvrages de la ligne Maginot et le modèle 1935 pour les véhicules.

Cela donne l’idée à l’armée française d’équiper l’infanterie avec un canon antichar de 47mm destiné à compléter les canons de 25mm Hotchkiss.

Deux candidats proposent leurs produits, APX (l’Etablissement étatique du Puteaux) et Schneider du Creusot, le premier étant choisit en raison de performances nettement supérieures avec 89mm de blindage percé à 400m pour l’APX contre seulement 70mm pour son concurrent.

L’infanterie s’en détourne et c’est finalement sous le haut-patronage de l’artillerie que le programme se poursuit. Le 14 décembre 1936, le canon APX de 47mm est adopté sous le nom de «matériel de 47 modèle 1937».

En terme de portée, le canon de 47mm peut détruire à 1000m les chars allemands les plus lourds, les Panzer III et IV et jusqu’à 1600m, les performances sont excellentes. Sa grande cadence de tir (15 à 20 coups/minute) permettant à un canon de stopper net une attaque de blindés si le canon est bien employé et que le terrain s’y prête.

Ce canon était remorqué par des véhicules à roues ou des semi-chenillés quelque soit le type de divisions. En septembre 1939, 339 exemplaires ont été livrés aux armées, nombre porté ultérieurement à 1094 exemplaires.

La production du modèle 1937 s’arrête au chiffre 1646, le modèle 1939 prenant le relais selon un rythme plus lent _temps de paix armée oblige_ et pour un rôle différent comme nous allons le voir dans la partie suivante.

Au modèle 1937 succède deux modèles, le modèle 1939 en attendant le modèle 1941. Le modèle 1939 se distingue par la présence d’un affût triflêche permettant de pointer sur 360° ce qui est un avantage évident pour la lutte antichar. Il dispose également d’un frein de bouche et de roues à pneumatiques increvables Baudou. La production commence en juillet 1940, les premiers exemplaires étant livrés à la mi-août. La commande initiale de 1000 exemplaires est réduite à 500 puis à 240 exemplaires qui sont stockés en attendant la mobilisation.

Voilà pourquoi la production s’arrête en mai 1941 mais reprend en 1944 avec le modèle 1941, un canon semblable au modèle 1939 avec néanmoins un tube plus long (54 calibres contre 50) pour augmenter la vitesse initiale et donc la force de pénétration.

La Grèce va commander 120 pièces en septembre 1943, pièces livrées entre juin 1944 et juillet 1946, ces canons équipant les compagnies antichar et antiaériennes généralement avec 6 pièces par compagnie.

D’autres canons vont être commandés pour reconstituer l’AGL qui cette fois renforce sérieusement les moyens antichars de son infanterie. C’est ainsi que les trois DLI possèdent une compagnie antichar à 12 pièces plus un peloton au sein de la Compagnie Régimentaire d’Engins (CRE) (quatre pièces) soit 24 pièces pour la division.

La DI et la DB possèdent un bataillon antichar et antiaérien avec deux compagnies de trois pelotons de quatre pièces soit un total de 24 pièces par bataillon plus 12 pièces au niveau des régiments d’infanterie soit 36 canons antichars.

Les régiments antichars de corps d’armée disposaient de trois groupes à trois batteries de quatre pièces soit 36 canons antichars lourds.

Durant le conflit ce canon resta efficace contre les chars moyens italiens et allemands n’ayant du mal que contre les chars lourds. Ces canons antichars sont restés en service jusqu’en 1965 quand ils sont définitivement retirés du service

Le canon de 47mm modèle 1941 pèse 1375kg en batterie, dispose d’un tube de 2.538m (54 calibres), tirant un obus de 1.726kg à une distance maximale théorique de 6500m et pratique de 1600m. Le champ de tir en azimut est de 360° et en site de -13° à +16.80°.

QF 17 Pounder Gun

Comme souvent à l’époque, les bureaux d’études opéraient tels des joueurs d’échec avec toujours un ou deux coups d’avance. En clair on mettait au point une arme, un véhicule, un avion et on préparait déjà son remplaçant. C’est certain qu’à l’époque on n’avait pas peur d’une perte de compétences chez les ingénieurs qui avaient toujours de quoi s’occuper……. .

Le développement de ce canon commence à l’automne 1942 pour anticiper sur l’arrivée côté allemand de chars mieux protégés que les Panzer III et IV qui eux pouvaient être traités par le canon de 57mm. Comme souvent ce canon va également devenir un canon de char sous le nom de canon de 77mm HV (High Velocity).

Ce calibre de 17 livres (76.2mm) à été choisit de préférence au 20 livres (84mm) ou au 25 livres (87.6mm) visiblement pour des question de poids. Après un développement plus long que prévu, les premiers prototypes sont disponibles début 1944.

Adopté officiellement en septembre 1945, ce canon va équiper côté britannique des régiments antichars indépendants en attendant les régiments antichars des DI et des DB pardon des Infantry Division et des Armoured Division en complément du canon de 6 livres.

Outre les obus adaptés à la lutte antichar (perforant et explosif-perforant) d’autres obus ont été dévellopés : explosifs, éclairants, incendiaires et à shrapnels.

Dans la reconstitution de son armée, la Grèce décide de mettre sur pied trois régiments antichars _un par corps d’armée_ , chaque régiment disposant de trois groupes de tir à trois batteries de quatre pièces soit un total de 36 canons.

L’Armée Grecque de Libération (AGL) disposait de 108 canons en ligne plus 12 canons pour des tests et l’entrainement. Ces pièces vont être utilisées comme canon antichar et comme pièce d’artillerie de campagne improvisée. Ces canons sont restés en service dans l’armée de terre grecque jusqu’en 1975.

L’Ordnance QF 17 Pounder était un canon de 17 livres (76.2mm) tirant via son canon de 46 calibres (3.562m) un obus de 7.650kg capable de percer 130mm de blindage à 915m raison de dix coups par minute. L’affût permet au canon de pointer en azimut sur 60° et en site de -6° à +16.5°.

Artillerie antiaérienne

20mm Flakabwehrkanone 30 et 38 (20mm Flak 30 et 38)

Dès l’apparition de l’avion des contre-mesures furent prises par les troupes au sol. Tant que les «plus lourds que l’air» se contentaient d’observer on veilla surtout à améliorer au maximum le camouflage et la dissimulation mais quand l’avion devint bombardier, quand le chasseur délaissant les combats aériens mitraillaient les troupes au sol il fallait trouver une riposte.

On utilisa d’abord des mitrailleuses d’infanterie montées sur des affûts improvisés puis des canons médians à tir rapide (la France utilisa par exemple son fameux «75») avant que l’arsenal antiaérien ne s’étoffe.

Comme les performances des mitrailleuses d’infanterie devenaient incompatibles avec celles des avions on dévellopa d’abord des mitrailleuses lourdes puis des canons légers à tir rapide d’un calibre allant de 20 à 50mm.

L’Allemagne sélectionna le 20, le 37 et le 50mm même si ce dernier ne connu qu’un dévellopement limité.

Suite à l’interdiction par le traité de Versailles du dévellopement d’armes modernes, les firmes allemandes achetèrent des entreprises dans des pays neutres pour continuer à dévelloper des armes pour être prêtes le jour venu.

Les canons de DCA n’échappèrent pas à la règle et c’est ainsi que le 2cm Flak 30 à pour origine le Flak 28 mis au point à la fin du premier conflit mondial qui vendu à la Suisse devint le Solothurn ST-5 qui acquis par la marine allemande devint le 20mm C/30, ce canon étant ensuite décliné en version terrestre sous la désignation de 2cm Flak 30.

Ce canon disposait d’un cadence de tir de 120 coups par minute on décide de mettre au point un modèle amélioré le 2cm Flak 38 qui allait être décliné en version anvale sous la désignation de 2cm C/30. Il se distinguait par un poids plus faible (420 contre 450kg) mais une cadence de tir doublée avec 220 coups par minute.

Une version allégée destinée aux troupes de montagne et aux parachutistes baptisée Gebirgsflak 38 (2cm GebFlak 38) est également mise au point par Mauser, les performances étant identiques mais le poids nettement plus faible avec seulement 276kg. Les premières pièces sont produites en 1942.

Ces canons de 20mm sont utilisés en affûts simples, en affûts doubles et en affûts quadruples pour améliorer les performances en concentrant davantage de munitions dans un plus petit périmètre.

Ces affûts étaient montés sur des camions et des semi-chenillés, des prototypes de canons antiaériens chenillés étant mis au point en installant un affût quadruple sur un chassis de Panzer III. Les trains blindés étaient également équipés de ces canons.

Ce canon va être utilisé par l’Allemagne, la Lituanie (150 exemplaires), la Finlande (163 exemplaires), la Grèce (108 exemplaires _56 Flak 30 et 52 Flak 38_), la Roumanie (300 exemplaires), le Danemark et la Suède.

Ces canon vont être utilisés par les grecs, le premier au sein de l’infanterie et le second au sein de la cavalerie durant la guerre contre les italiens mais aussi durant la Campagne de Grèce contre les allemands et les bulgares. Comme souvent ces canons légers antiaériens furent également utilisés en tir sol-sol, une telle arme étant redoutable contre le personnel à découvert et les véhicules légers. Dans l’AGL il à été remplacé par des canons de 25mm Hotchkiss.

Le 2cm Flakabwehrkanone 30 était un canon antiaérien léger de 20mm de conception et de fabrication allemande pesant 364kg (470kg en configuration route) et tirant des projectiles de 136g (20x138mmB) via un canon de 65 calibres (1.3m) à une distance maximale de 4800m en tir sol-sol et de 2134m en tir antiaérien à raison de 120 à 240 coups par minute. L’équipe de pièce de sept hommes peut pointer le canon en azimut sur 360° et en site de -20° à +90°. L’alimentation se fait par des chargeurs de douze à vingt obus.

Le 2cm Flakabwehrkanone 38 était un canon antiaérien léger de 20mm de conception et de fabrication allemande pesant 450kg (kg en configuration route) et tirant des projectiles de 136g (20x138mmB) via un canon de 65 calibres (1.3m) à une distance maximale de 4800m en tir sol-sol et de 2200m en tir antiaérien à raison de 120 à 240 coups par minute. L’équipe de pièce de sept hommes peut pointer le canon en azimut sur 360° et en site de -20° à +90°. L’alimentation se fait par des chargeurs de vingt projectiles.

37mm Flugzeugabwehrkanone 36 (3.7cm Flak 36)

Les premières pièces d’artillerie antiaériennes légères allemandes étaient des canons de 20mm, un calibre modeste mais utilisé par d’autres pays. Néanmoins, les allemands estimèrent ce calibre trop faible pour être efficace, imposant un calibre léger plus important.

Comme la France, les allemands sélectionnèrent le calibre 37mm et dévellopèrent plusieurs modèles.

Le premier est le 3.7cm Flak 18, un canon de 57 calibres qui lui offre une portée maximale de 4800m. Ce modèle est produit en faible quantité, la production étant stoppée dès 1936.

Au Flak 18 succède le 3.7cm Flak 36, un canon semblable au précédent mais la cadence de tir augmentée. Dès 1937, un modèle amélioré baptisé Flak 37 lui succède, ces deux variantes étant les canons de 37mm les plus produits.

Le 3.7cm Flak 43 est le dernier modèle de canon de ce calibre, un canon à la cadence de tir améliorée.

Quelque soit le modèle, ces canons étaient utilisés en affûts simples, affûts doubles et en affûts quadruples, certains étant montés sur des semi-chenillés ou des camions.

L’armée grecque à acquis 54 canons du type Flak 36, des canons utilisés aussi bien pour le tir antiaérien que pour le tir sol-sol. Certains canons de ce type ont été utilisés pour la lutte antichar même si l’arme n’était pas forcément adaptée. Cette arme à été remplacée au sein de l’AGL par un canon de même calibre mais de conception française, le canon de 37mm Schneider modèle 1941.

Le canon de 37mm Flak 36 était un canon de conception et de fabrication allemande pesant 1544kg en position de tir (mais 2414kg en configuration transport) qui grâce à un tube de 57 calibres (longueur du tube 2.11m) tirait un projectile de 0.625kg (37×263) à une distance maximale de 4800m en tir antiaérien et de 6585m en tir sol-sol à raison de 160 coups par minute sachant que l’alimentation se faisait par des clips de 6 projectiles. L’équipe de pièce de sept hommes pouvait pointer le canon en site de -8° à 85° et en azimut sur 360°.

Canon de 25mm Hotchkiss modèle 1940

Canon de 25mm antiaérien

Quand la Grèce décida de reconstituer une armée moderne baptisée Armée Grecque de Libération (AGL), elle veilla à éliminer les carences d’avant guerre et notamment le manque d’armes antiaériennes au sein de ses unités de mêlée.

Elle sélectionna deux armes françaises, le canon de 25mm Hotchkiss et le canon de 37mm Schneider.

A l’origine du canon de 25mm CA modèle 1940 un long processus comme ce fût souvent le cas pour les armes françaises depuis 1918.

Durant le premier conflit mondial, l’armée française avait utilisé comme armes antiaériennes, la mitrailleuse et l’universel canon de 75mm qui était décidément une arme pleine de ressources.

Durant l’entre-deux-guerre, la défense antiaérienne n’était guère une priorité et les régiments antiaériens utilisaient le canon de 75mm alors que ces performances contre les avions rapides pouvaient laisser à désirer.

Des canons antiaériens légers existaient pourtant comme le 25mm de la maison Hotchkiss mais l’armée de terre préféra dans un premier temps le canon de 37mm de la firme Schneider.

Ce dernier nécessitant une mise au point plus longue que prévue, l’armée de terre décida de commander le canon de la firme Hotchkiss qui produisait déjà une arme de même calibre mais pour la lutte antichar, une arme utilisant un projectile différent.

Adopté sous le nom de canon CA (Contre Avions) modèle 1940, il allait être utilisé massivement par l’armée de terre qui fût l’une des premières servies bien qu’elle soit la troisième à avoir choisit après l’armée de l’air pour la défense de ses terrains et la marine pour renforcer sa défense aérienne à la mer, le canon de 25mm remplaçant les mitrailleuses de 8 et de 13.2mm.

Il équipait en septembre 1939 des batteries autonomes de douze canons de 25mm, batteries distribuées en priorité aux DLM.

Suite à la «révolution villeneuvienne», la défense antiaérienne des unités de campagne va être nettement plus musclée avec pour les divisions d’infanterie, les divisions cuirassées et les divisions légères mécaniques un bataillon antiaérien avec un état-major, une batterie hors-rang et quatre batteries antiaériennes.

Si les DLM et les DCr sont équipés de bataillons entièrement mécanisés, les DI qu’elles soient motorisés ou du type Nord-Est sont équipés d’une batterie motorisée et de trois batteries équipées de pièces tractées, à traction motorisée ou hippomobile puis entièrement motorisée.

Les DLI, les DIA et les DM disposent d’une simple compagnie antiaérienne avec un état-major, une section hors-rang et deux batteries de six canons de 25mm.

Les DLM et les DCr sont également équipés d’escadrons antiaériens portés destinés à protéger les chars de l’aviation ennemie, des canons antiaériens de 25mm (ou de 37mm voir ci-après) montés soit sur des véhicules à roues tout terrain Laffly W15 ou sur des chassis chenillés identiques aux VBCP (Véhicules Blindés de Chasseurs Portés) soit le Lorraine 39L ou le Renault DAJ-1/VBCP-40.

Pour faciliter les livraisons, des commandes réduites mais régulières sont passées ce qui permettait au constructeur de mieux organiser la production. 2816 pièces ont été livrées au moment de la mobilisation générale de l’automne 1948.

La production ne cessa pas pour autant car il fallait constituer des parcs de réserve _longtemps négligés pour équiper en priorité les unités en ligne_ et prévoir pour la mobilisation de quoi équiper les divisions d’infanterie de mobilisation, division devant recevoir dans un premier temps une compagnie antiaérienne en attendant mieux mais ceci est une autre histoire.

Les cinq divisions d’infanterie et l’unique division blindée de l’AGL disposaient d’un bataillon antichar et antiaérien avec deux compagnies antichars et deux compagnies antiaériennes qui disposaient de trois pelotons à quatre pièces soit un total de vingt-quatre canons sachant que c’était un peloton de 37mm pour deux de 25mm.

On trouve au total douze compagnies antiaériennes et trente-six pelotons de quatre pièces soit un total de 144 pièces répartis entre 48 canons de 37mm et 96 canons de 25mm. A cela s’ajoute pour les trois DLI une compagnie de douze canons de 37mm soit 36 pièces.

L’armée grecque va donc recevoir un total de 108 canons de 25mm, 96 pour les unités en ligne et 12 pour l’entrainement et les essais. Ces pièces étaient remorquées par des camions 4×4 mais certains servants les utilisaient comme pièces autoportées en les installant dans la partie cargo du tracteur pour ainsi gagner en mobilité.

Avec le temps la menace aérienne ennemie devint résiduelle et les canons de 25mm furent davantages utilisées comme arme sol-sol. Même chose durant la guerre civile grecque où les partisans communistes n’avaient pas d’aviation mais ont représenté un adversaire redoutable pour les troupes régulières grecques.

Les canons de 25mm ont été utilisés par l’armée grecque jusqu’en 1966 quand ils ont été remplacés par des canons de 20mm Oerlikon.

Le canon CA (Contre Avions) modèle 1940 était un canon de conception et de fabrication française pesant 850kg en position de tir. Avec son tube de 60 calibres (longueur du tube 1.50m) il tirait un projectile de 0.290kg à une distance maximale théorique de 7500m (3000m en pratique) à raison de 350 coups par minute sachant que l’alimentation se faisait par boitiers-chargeurs de quinze coups.

Canon de 37mm Schneider modèle 1941

Canon de 37mm Schneider modèle 1941

Comme nous l’avons vu plus haut, le canon de 25mm proposé par la firme Hotchkiss avait été rejeté par l’armée de terre au profit d’un canon de 37mm proposé par la firme Schneider. Comme nombre de projets d’avant la guerre de Pologne, le développement prit énormément de retard et n’était pas encore en service en septembre 1939.

En dépit des difficultés, le dévellopement du canon fût mené à bien, canon officiellement adopté en mars 1941 sous le nom de canon CA modèle 1941.

Comme pour son petit frère Hotchkiss, le canon de la firme Schneider fût sélectionné par l’armée de l’air pour la défense de ses terrains et par la marine nationale qui lassée d’attendre l’ACAD modèle 1935 décida de presser les choses en adoptant un canon complémentaire qui avait l’avantage d’être disponible rapidement et pouvant être embarqué sur les navires en affûts simples, doubles ou quadruples.

Au sein de l’armée de terre, ce canon équipait les bataillons antiaériens à raison d’une batterie de douze canons en six affûts doubles montés sur camions tout-terrain soit un total de trente-quatre batterie de douze canons soit un total de 408 canons montés en 204 affûts doubles.

Ces canons vont également équiper les Groupes Antiaériens de Campagne (GAAC). Mis sur pied à la mobilisation, ils sont chargés de protéger les arrières des armées.

Huit GAAC sont mis sur pied avec un état-major, une batterie hors rang et quatre batteries de tir dont deux équipées chacune de douze canons de 37mm remorqués par des véhicules tout-terrain Laffly, des essais de transport et de tir porté ayant eut lieu avec succès au moment de la mobilisation.

Au final donc, on trouve 600 canons en ligne, d’autres étant produits pour équiper les unités de mobilisation et pour pouvoir avoir une réserve mobilisable en cas de besoin.

La Grèce sélectionna ce canon de préférence au Bofors pour équiper les unités antiaériennes de ces unités de mêlée.

Au sein de la nouvelle armée grecque on trouvait au total douze compagnies antiaériennes et trente-six pelotons de quatre pièces soit un total de 144 pièces répartis entre 48 canons de 37mm et 96 canons de 25mm. A cela s’ajoute pour les trois DLI une compagnie de douze canons de 37mm soit 36 pièces.

L’AGL va donc recevoir 84 canons de 37mm pour son équipement opérationnel plus 16 pièces pour l’entrainement des nouveaux canonniers.

Ces canons vont accompagner les troupes de mêlée d’abord comme pièces tractées puis souvent comme pièces autoportées, des servants ingénieux montant leur pièce sur le camion porteur pour gagner en mobilité.

A la fin du conflit ces canons furent davantage utilisés pour le tir terrestre que pour le tir antiaérien, les cibles ennemies se faisant rares. Ce canon à été remplacé dès la fin des années cinquante par des canons de 40mm Bofors.

Le canon CA modèle 1941 était un canon antiaérien de 37mm de conception et de fabrication française pesant 1340kg en position de tir. Disposant d’un tube de 60 calibres (2.22m), il tirait un projectile de 0.7kg à une distance maximale de 6800m (3000m en pratique) à raison de 150 coups par minute sachant que l’alimentation se faisait par des lame-chargeurs de 25 cartouches. Le canon peut pointer en site de -10° à +90° et en azimut sur 360°.

Canon de 80mm modèle 1929

Ce canon de 80mm de la firme Bofors à pour origine un canon de 75mm mis au point dans l’immédiat après guerre pour tirer les leçons du premier conflit mondial.

Celui qui aurait du être la der des ders avait montré que l’aviation nécessitait une riposte apropriée qui passait par des armes légères (mitrailleuses en attendant mieux) et des canons médians.

Après une première génération où on adaptait tant bien mal des canons de campagne à ce nouveau rôle vint le temps des premiers canons antiaériens médians conçus dès l’origine pour ce rôle.

Le traité de Versailles interdisant à l’Allemagne de produire des armes ce qu’on pourrait appeler par anachronisme le Complexe Militaro-Industriel (CMI) allemand ne tarde pas à trouver la parade en exilant bureaux d’études et usine dans des pays neutres comme les Pays-Bas, la Suède ou la Suisse. Des projets en développement en novembre 1918 sont poursuivis et d’autres lancés.

Le canon de 75mm fût ainsi dévellopé sous influence allemande avant que les teutons ne préfèrent un calibre plus élevé, calibre déjà utilisé notamment par la marine à savoir le 88mm. Cela n’empêcha pas Bofors de lancer la production et de le promouvoir activement à l’export.

Ce canon va d’abord être mis en service dans l’armée suédoise en compagnie d’un canon de 80mm bientôt suivis de la Finlande qui à acquis huit exemplaires dont l’utilisation durant la guerre d’Hiver est incertaine.

D’autres pays vont acquérir ce canon à savoir la Perse (six batteries de quatre canons de 75mm et quatre batteries de quatre canons de 80mm), la Grèce (des canons de 80mm pour assurer la défense antiaérienne de la ligne Metaxas), les Indes Néerlandaises et la Hongrie qui va recevoir 167 canons de 80mm qui vont être utilisés en Yougoslavie et en URSS comme canon antiaérien et canon antichar (77mm de blindage percé à 500m incidence 30°).

La Grèce va donc le déployer sur la Ligne Metaxas, une ligne fortifiée de 155km protégeant la frontière gréco-bulgare. Ces canons furent utilisés aussi bien comme canon antiaérien que comme canon antichar voir canon sol-sol. Aucune pièce n’à survécu à la Campagne de Grèce.

Le canon de 80mm modèle 1929 était un canon de conception et de fabrication suédoise pesant 3300kg en position de tir (et 4200kg en configuration transport) disposant d’un tube de 50 calibres (4m) lui permettant le titre d’un obus de 8kg (80x275mm) à un distance maximale de 14500m en tir sol-sol et de 9700m en tir antiaérien à raison de 15 à 25 coups par minute. L’affût du type cruciforme permet aux neufs servants de pointer le canon en azimut sur 360° et en site de -3° à +85°.

8.8cm Flugzeugabwehrkanone 18 (Flak 18)

8.8cm Flak 18 sur affût Flak 36

Le traité de Versailles imposait de sévères limitations militaires à l’Allemagne reconnue comme la seule coupable de la guerre qui fit près de 10 millions de morts.

Elle ne pouvait ainsi dévelloper de nouvelles armes lourdes notamment en matière d’artillerie, contrainte que la République de Weimar contourna très rapidement en installant des bureaux d’études à l’étranger.

Des ingénieurs de chez Krupp s’installèrent en Suède où ils bénéficièrent de l’aide de la célèbre firme Bofors. Ils travaillèrent d’abord sur un canon antiaérien de 75mm mais la Reichswher ne fût guère satisfaite du résultat.

Le projet repris et devint un canon de 88mm, le futur 8.8cm Flugabwehrkanone 18.

Ce canon fût une vraie réussite et commença à entrer en service en 1933 au moment où les nazis arrivaient au pouvoir.

Toujours en service en septembre 1939, ce canon fût peu à peu remplacé par des modèles plus modernes, les Flak 36 et 37 qui se distinguaient par leur tube démontable en trois éléments pour faciliter la maintenance et la présence sur le second nommé d’un calculateur.

Les Flak 18, 36 et 37 furent utilisés en campagne par la Heer et la S.S, en emplacements statiques par la Luftwafe et la Kriegsmarine.

Outre la guerre de Pologne, il participa à la guerre d’Espagne où on découvrit à cette occasion son efficacité dans la lutte antichar.

La Grèce à acquis trente-neuf exemplaires de ce canon dont 24 pour l’armée de terre, pièces déployées au niveau du corps d’armée en six batteries de quatre pièces. Elles assuraient donc la protection des postes de commandement et de l’arrière du dispositif.

Toujours en service en septembre 1948, ces canons vont participer à la guerre italo-grecque ainsi qu’à la campagne de Grèce. Comme leurs devanciers allemands en Espagne, à plusieurs reprises ces canons vont aussi être utilisés pour la lutte antichar.

Quelques pièces ont survécu à la Campagne de Grèce mais n’ont pas été réutilisées par la suite faute de munitions compatibles. Elles ont été remplacées par des canons britanniques QF 3.7 Inch Gun.

Le 8.8cm Flak 18 était un canon antiaérien lourd de conception et de fabrication allemande pesant 5150kg en batteries (mais 7000kg en configuration transport).

Disposant d’un tube de 56 calivres (longueur du tube 4.93m), il tirait un projectile de 9.24kg à une distance maximale de 14680m en tir sol-sol et de 9900m en tir antiaérien à raison de 15 coups par minute. L’équipe de pièce qui se composait de 8 hommes pouvait pointer en site de -3° à +85° et en azimut sur 360°.

QF 3.7 Inch Gun

En 1914, l’avion est un appareil chetif fait de bois et de toile aux performances incertaines. Quatre ans plus tard, l’avion est toujours en bois et en toile mais l’enfant chétif à laissé la place à un vigoureux adolescent avec lequel il faut compter.

Si tous les pays n’ont pas créé une armée de l’air indépendante comme la Grande-Bretagne, le facteur aérien doit être pris en compte par les troupes au sol qui doivent se protéger.

Quand le premier conflit mondial se termine, le principal canon antiaérien britannique est le 3 Inch 20 cwt, un bon canon mais qui aurait du être remplacé par un canon de 3.6 pouces. Bien qu’officiellement accepté, ce canon n’entra jamais en production et à fortiori en service.

Seuls les canons de 3 pouces restèrent en service mais les unités de défense antiaériennes furent démantelées, la DCA étant absente de l’armée britannique jusqu’en 1922 quand elles renaissent, l’augmentation de la performance des avions rendant impensable l’absence d’unités de DCA dédiées.

Outre la recherche sur les canons, cette période voit la multiplication des projets, des démonstrateurs technologiques pour trouver les moyens d’employer au mieux les futurs canons antiaériens lourds.

En 1928, le portrait robot du futur canon antiaérien lourd est définit : 3.7 pouces pour le calibre (94mm), un obus de 25kg pouvant atteindre l’attitude de 8500m mais faute de financements, rien ne change jusqu’à la décennie suivante où les spécifications évoluent avec un obus de 13kg, une vitesse initiale de 910 m/s, un plafond de 11000m, la capacité d’être remorquée à la vitesse de 40 km/h avec un poids maximal de 8 tonnes et un délai de mise en oeuvre maximal de 15 minutes.

En 1934, Vickers-Armstrong se lança dans la réalisation de prototypes qui passèrent leurs tests d’acceptation en 1936 qui révèlèrent un poids plus important que demandé et une vélocité qui n’atteignait pas le chiffre demandé. En dépit de ces problèmes, la production fût lancé en 1937, le contexte international y étant certainement pour beaucoup.

La production commença doucement mais pris peu à peu sa vitesse de croisière, permettant d’équiper les douze divisions antiaériennes entre 1938 et 1945, les derniers 3 pouces quittant le service cette année là.

Le canon de 3.7 pouces installé sur un affût à quatre roues fût aussi employé sur des camions et sur des emplacements fixes. Comme ses homologues américains (M-1 de 90mm) français (canon de 90mm modèle 1939) et allemands (canon de 88mm), ce canon fût aussi employé comme pièce antichar.

Outre l’armée de terre, il fût utilisé par la Royal Navy pour la protection de ses bases navales. Il fût également exporté en Australie (produit sous licence), au Canada (produit sous licence), en Belgique, en Inde, en Irlande, en Nouvelle-Zélande, en Afrique du Sud, en Yougoslavie et en Grèce.

La Grèce sélectionne ce canon pour équiper ces trois régiments antiaériens lourds (un par corps d’armée), chaque régiment étant organisé en un état-major, une batterie de conduite de tir et de soutien et trois groupes de tir disposant de trois batteries lourdes à quatre pièces chacune soit un total de trente-six pièces par régiment.

L’AGL va donc recevoir 108 canons de ce type pour les unités opérationnelles plus douze pièces pour l’entrainement, la formation et les essais divers et variés. Ces canons vont opérer au niveau du corps d’armée, assurant la protection d’un large périmètre.

Comme pour la DCA légère, la raréfaction de l’activité aérienne ennemie entraina la réutilisation de ces canons pour la lutte antichar voir pour l’appui-feu, quelques canons de ce type servant par exemple pour l’appui-feu en milieu urbain.

Ces canons participèrent également à la guerre civile grecque. Ils ont été retirés du service à la fin des années soixante, remplacés par des missiles sol-air mais ceci est une autre histoire.

L’Ordnance QF 3.7 Inch Gun était un canon antiaérien de conception et de fabrication britannique pesant 9317kg et disposant d’un tube de 50 calibres (longueur 4.7m) lui permettant de tirer un obus de 12.96kg à une distance maximale de 9754m en tir antiaérien et de 5600m en tir sol-sol à raison de 10 à 20 coups par minute, l’équipe de pièce pouvant pointer ce canon de 94mm en site de -5° à +80° et en azimut sur 360°