Contrairement à ce qu’on à pu raconter après guerre, la prise de Berlin n’était pas forcément dans les plans opérationnels alliés. Ce qui était sur en revanche c’est que les alliés ne voulaient pas commettre la même erreur qu’en 1918 et laisser l’armée allemande rentrer avec armes et bagages au pays. On connait la suite….. .
A cela s’ajoutait une méfiance de moins en moins masquée vis à vis des soviétiques et de leurs projets d’après guerre.
Bien entendu à l’époque le général Villeneuve ignore que les autorités politiques françaises, britanniques et américaines ont déjà choisit de sacrifier la Pologne et la Tchécoslovaquie pour conserver le contrôle de l’Allemagne.
Nul doute que si les soldats polonais l’avaient su à l’époque, ils auraient été moins motivés à se faire trouer la peau à Reims, à Troyes, en Grèce et en Italie.
Peu à peu la prise de Berlin fait l’objet d’une course entre britanniques et français. Le général Villeneuve doit arbitrer entre les récriminations des deux camps. Finalement décision est prise de lancer une sorte de course entre britanniques au nord et français au sud, les américains tentent de mettre leur nez là-dedans mais pour une fois français et britanniques s’associent pour dirent aux américains de regarder ailleurs plutôt en direction de la Tchécoslovaquie pour empêcher par exemple les soviétiques de pénétrer en Bavière avec les conséquences qu’on imagine parfaitement.
Ordre de Bataille des forces terrestres alliées engagées dans la Bataille de Berlin
21st Army Group (UK)
Le 21ème Groupe d’Armées Britannique était composé de trois armées, la 1ère armée canadienne, les 1ère et 2ème armées britanniques. Toutes ces armées ne peuvent être engagées sur Berlin pour des raisons opérationnelles, logistiques et politiques.
La 1ère Armée Canadienne est chargée de couvrir la future frontière germano-polonaise pour officiellement empêcher une attaque allemande mais officieusement pour contenir l’avancée de l’armée rouge.
Les deux armées britanniques vont donc être chargées de s’emparer de Berlin, la 1ère couvrant le nord-ouest, la 2ème le nord-est.
-1st British Corps (1st BC) : 52nd Lowland Infantry Division et 1st ID (UK)
-2nd British Corps (2nd BC) 44th Home Counties Division et 50th Northumberland Division
-3rd British Corps (3rd BC) : 3rd ID (UK) et 6th ID (UK)
En avril 1954 le Cromwell est toujours en service en dépit du fait qu’il est en passe d’être dépassé.
-1st British Armoured Corps (1st Armored Division 2nd Armored Division)
2nd Army (UK)
-Un Etat-Major
-Un groupement de soutien logistique
-Réserve d’armée : 51st Highland Division, 54th East Anglian Infantry Division et la 38th (Welsh) Infantry Division.
-4th British Corps (4th BC) : 58th Northumbrian Division, 49th West Ridding Infantry Division et 8th Independent Armoured Brigade
-5th British Corps (5th BC) : 55th West Lancashire Infantry Division et 42nd East Lancashire Infantry Division
-6th British Corps (6th BC) : 5th Infantry Division, 46th North Middland Division et 10th Independant Armoured Brigade)
Groupe des Armées Françaises d’Allemagne (GAF-A)
En ce qui concerne l’ancien GAF-R, deux armées sont choisies pour mener le premier assaut sur Berlin sachant que les combats vont être très durs, il est certain que les autres armées vont être engagées dans des combat y compris les CCB alors que les unités motomécaniques ne sont pas les unités idoines pour la guerre urbaine.
Le choix des deux armées qui vont être engagées en premier est officiellement motivé par leur degré de fraicheur mais il n’est pas impossible que des considérations personnelles aient pu guider le choix des unités à engager dans cette ultime ordalie.
Ce sont finalement les 1ère et 4ème armées qui vont être engagées avec en réserve immédiate les trois CCB, l’Armée Belge Libre et la 2ème Armée dite Armée Franco-Polonaise (même si cette dernière est davantage polono-française que franco-polonaise).
Les autres armées vont jouer des rôles différents : couverture de la future frontière germano-polonaise pour la 3ème armée, couverture d’une partie de la frontière tchécoslovaque par la 6ème Armée pendant que la 8ème Armée était placée en réserve stratégique. Cela nous donne le schéma opérationnel suivant :
-Etat-Major du GAF-A implanté dans la banlieue de Leipzig
-1ère Armée
-Etat-Major de la 1ère Armée,
-GRAVIA-IA (aviation d’armée)
-GAAC-IA (Groupement Antiaérien de Campagne)
ARL-44
-GBCC-501 (Groupement de Bataillons de Chars n°501) (71ème, 73ème et 75ème BCC soit 102 chars lourds ARL-44)
-Réserve d’Armée : 68ème DI, 5ème DIC et 7ème DINA
-1er Corps d’Armée (1er CA) : 4ème et 24ème DI
-18ème Corps d’Armée (18ème CA) : 9ème DIM, 1ère DINA
-5ème Corps d’Armée (5ème CA) : 3ème DIM, 23ème DI.
-4ème Armée
-Etat-Major de la 4ème Armée
-GRAVIA-IVA (aviation d’armée)
Canon de 75mm CA modèle 1944. Toujours déployé en 1954 mais clairement en fin de carrière
-GAAC-IVA (Groupement Antiaérien de Campagne)
-Réserve d’Armée : 4ème DIC, 2ème DINA et 52ème DI
-26ème Corps d’Armée (26ème CA) : 22ème DI 53ème DI
-8ème Corps d’Armée (8ème CA) : 45ème DI 2ème DLIT
-16ème Corps d’Armée (16ème CA) : 6ème et 8ème DINA
-Corps de Cavalerie Blindée (CCB)
Les trois corps de cavalerie blindée vont être engagés au combat dans Berlin. Ce n’était pas ce qui était à l’origine prévu. Dans l’idéal, les français espéraient percer avec de l’infanterie et de foncer, de tronçonner avec les chars sur les grandes artères de Berlin.
Les combats vont faire voler en éclat ce plan idéal en obligeant les chars à mener des combats rapprochés chose pour lesquelles ces pesants véhicules sourds et quasiment aveugles ne sont pas les mieux adaptés.
Le 1er CCB va être placé dans la zone opérationnelle de la 1ère Armée, le 2ème CCB dans celle de la 4ème Armée. Le 3ème CCB va lui couvrir les approches orientales de Berlin en soutien de la 3ème Armée.
Renault G-1R.
-1ère CCB : Un état-major de corps de cavalerie blindée, 635ème RP, 1er GRCB, 329ème RATTT, 3ème DB et 5ème DB (NdA la 1ère DB à été redéployée en Grande-Bretagne pour fournir des groupements blindés à l’opération BOREALIS)
-2ème CCB : Un état-major de corps de cavalerie blindée, 638ème RP, 2ème GRCB, 119ème RALT, 4ème DB, 6ème DB et 7ème DB
-3ème CCB : un état-major de corps de cavalerie blindée, 636ème RP, 3ème GRCB, 122ème RALT, 2ème et 8ème DB
Armée Belge Libre (ABL)
-Un Etat-Major d’Armée
-Un Groupement de Soutien Logistique,
-Un Groupement Antiaérien de Campagne
-Groupement des Volontaires Luxembourgeois (rattaché pour emploi à la 3ème DI belge)
« Long Tom »
-1er Corps d’Armée Belge (1er CA-BEL) : Un état-major, un groupement de soutien logistique, un GRCA, un régiment d’artillerie lourde, 1ère et 2ème Division d’Infanterie belges
-2ème Corps d’Armée Belge (2ème CA-BEL) : un état-major, un groupement de soutien logistique, un GRCA, un régiment d’artillerie lourde, un régiment d’artillerie lourde, 3ème Division d’infanterie belge et 1ère Division cuirassée belge
-Corps d’Armée néerlando-belge (CA NL-BEL) : un état-major, un groupement de soutien logistique, un GRCA, un régiment d’artillerie lourde, 1ère DI néerlandaise, 4ème DI belge et 1ère Division Blindée néerlandaise.
-2ème Armée/Armée Franco-Polonaise
soldats polonais au combat
-Un Etat-Major d’Armée
-Un Groupement de Soutien Logistique d’Armée
-GRAVIA-IIA (Groupement d’Aviation de la 2ème Armée)
-GAAC-IIA (Groupement Antiaérien de Campagne de la 2ème d’Armée)
-GBCC-502 (70ème et 72ème BCC)
En réserve d’armée : 40ème DI et 3ème DIP
-1er Corps d’Armée polonais : un état-major, un groupement de soutien logistique, un groupement antichar, un groupement antiaérien, un groupement de reconnaissance de corps d’armée, un régiment d’artillerie lourde, 2ème DIP, 2ème DGG et 13ème DI.
-3ème Corps d’Armée polonais : un état-major, un groupement de soutien logistique, un groupement antichar, un groupement antiaérien, un groupement de reconnaissance de corps d’armée, un régiment d’artillerie lourde, 7ème DIP et 10ème DB polonaise
Engagés dans la bataille de Berlin, les alpins de la 27ème DIAlp sont bien éloignés de leurs chères montagnes
-2ème Corps d’Armée polonais : un état-major, un groupement de soutien logistique, un groupement antichar, un groupement antiaérien, un groupement de reconnaissance de corps d’armée, un régiment d’artillerie lourde, 1ère DGG et 27ème DIAlp.
3ème Armée
-Un Etat-Major
-Un Groupement de Soutien Logistique d’Armée
-GRAVIA-IIIA (Groupement d’Aviation de la 3ème Armée)
-GAAC-IIIA (Groupement Antiaérien de Campagne de la 3ème Armée)
-GBCC-503 : 74ème 76ème et 77ème BCC avec des ARL-44
Si franchir le Rhin c’était facile cela se saurait : opérations CREPUSCULE et MAGELLAN
En noir l’opération CREPUSCULE En vert l’opération MAGELLAN
Préambule
Quand les alliés sont parvenus en Belgique et aux Pays-Bas la question se pose de savoir comment faire pour déboucher en Allemagne.
Pas vraiment d’alternatives à un franchissement du Rhin, les hypothèses de débarquement sur les côtes baltes ou sur les côtes de la mer du Nord étant rapidement écartées même pour une diversion.
Les alliés sont pourtant confiants. Ils ont réussit à franchir La Seine sous le feu ennemi avec des résultats contrastés comme nous l’avons vu même si le temps jouait en faveur des alliés bien supérieurs en nombre et en matériel.
Seulement voilà là on parle du Rhin, un fleuve mythique dans la mythologie allemande (et dans l’imaginaire nazi), la dernière «barrière naturelle» protégeant le Vaterland.
Autant dire que les allemands vont se défendre de manière acharnée pour éviter que les alliés ne s’emparent des villes allemandes.
Tout en renforçant le Westwall/ligne Siegfried, les allemands vont préparer leur territoire à se défendre même si ils vont être réticents à construire des lignes fortifiées de peur de démoraliser définitivement les allemands.
Il faut ensuite occuper la rive gauche du Rhin chose tout sauf aisée tant les allemands vont se battre avec acharnement.
Reste à savoir où franchir le Rhin ? Les britanniques militent naturellement pour la voie nord avant de s’emparer des différents ports de mer du Nord pour bloquer définitivement la flotte allemande qui serait alors obligée de se replier sur la Norvège avec des conséquences logistiques majeures : stocks et capacité d’entretien plus limités qu’en Allemagne. De plus eux peuvent arguer qu’ils sont déjà sur le Rhin et qu’il n’y à pas besoin d’opérations intermédiaires avant le franchissement proprement dit.
Les français eux sont partisan d’un franchissement dans leur secteur pour s’enfoncer le plus vite possible dans le territoire tout en confiant aux anglais et aux britanniques la couverture des ailes, les premiers pour neutraliser les ports, les seconds pour empêcher un réduit bavarois. Les britanniques et les américaines peuvent arguer que les français ne sont pas encore sur le Rhin sauf quelques rares secteurs où le franchissement est pour ne rien arranger compliqué.
Finalement l’opération ECLIPSE verra les trois groupes d’armées attaquer en même temps pour créer trois têtes de pont : une aux Pays-Bas, une deuxième en Rhénanie et une troisième entre Strasbourg et Bale.
Une fois les trois têtes de pont solidement établies, il s’agira de foncer le plus loin possible à l’est pour éviter que les soviétiques ne se rapprochent trop de l’ouest. Comme le dira le général Villeneuve «L’Elbe je prends mais si vous m’offrez l’Oder, la Neisse voir la Vistule je prends aussi».
Pour les opérations, la tactique utilisée lors d’AVALANCHE est reprise mais affinée et adaptée à un contexte géographique et tactique différent. Notamment la puissance aérienne allemande était réduite et surtout concentrée à l’est et dans la défense des villes contre les bombardiers lourds français, britanniques et américains. En revanche sur la ligne de contact, les chasseurs, les bombardiers et les avions de reconnaissance portant la Balkenkreuze se font de plus en plus rares.
Même chose pour l’artillerie lourde allemande, la Schwere Artillerie qui quand elle tire est impitoyablement châtiée par son homologue ennemie.
Les unités allemandes, les WestKampfer sont pour certaines encore très solides, d’autres plus friables mais toutes sont motivées à l’idée de défendre leur pays, se retrouvant dans la situation des belges, des néerlandais et des français presque quatre années plus tôt.
En ce qui concerne les unités motomécaniques, quelques «vieilles» Panzerdivisionen sont toujours là aux côtés de PanzerBrigade, des unités allégées jugées plus adaptées au caractère défensif des combats menés par les allemands.
En effet ces unités déployées sur le front ouest comme sur le front est disposent de peu de Panzergrenadiers, d’un peu d’artillerie automotrice et surtout de beaucoup de véhicules blindés de combat.
Pourquoi utiliser le terme «véhicule blindé de combat» et pas char ? Tout simplement parce que les PanzerBrigaden disposent de chars mais surtout d’une majorité de chasseurs de chars et de canons d’assaut aux qualités comme aux limites reconnues.
Plus que jamais les allemands utilisent davantage les Kampfgruppe, les «groupes de combat», des entités conçues pour une mission particulière plutôt que les unités constituées.
Cela avait l’avantage de la souplesse mais cela pouvait se payer au prix d’un manque de cohésion quand le niveau des unités était faible ou qu’elles n’avaient pas l’habitude de combattre ensembles.
Les alliés ont essayé d’imiter les allemands mais si les américains ont à la fin de la guerre organisé leurs Grandes Unités en Combat Command, les français et les britanniques n’ont pas systématisé le processus.
Cela s’explique en grande partie par des résistances intellectuelles que l’on peut aisement valider vu qu’au final ce sont les alliés et non les allemands qui ont gagné la guerre et pas uniquement par leur supériorité numérique et industrielle.
En bref l’opération ECLIPSE c’est quoi ?
Avant de franchir le Rhin, les français doivent rejoindre le fleuve et obtenir des zones aisées pour le franchissement. Dans le cadre de l’opération ECLIPSE, ils lancent deux offensives préliminaires, l’opération CREPUSCULE et l’opération MAGELLAN.
La première engagée le 11 janvier 1953 voit l’engagement de la 1ère Armée Française qui après de violents combats s’empare d’Aix la Chapelle, atteignant l’ancienne capitale de Charlemagne le 15 janvier 1953. Deux semaines plus tard, celle qui se considère comme la meilleure armée française atteint le Rhin, commençant immédiatement à préparer le franchissement du grand fleuve allemand.
La 2nd Army (UK) en profite pour pénétrer en Allemagne et éviter la création d’un saillant entre le 21st Army Group et le GAF-R qui pourrait être utilisé par les allemands pour contre-attaquer mais ces derniers ne sont pas aptes à le faire. Les troupes allemande préfèrent d’ailleurs se replier en combattant sur le Rhin. Ils ont cependant ordre de tenir Cologne le plus longtemps possible
La deuxième déclenchée le 25 janvier 1953 à pour objectif la Moselle, un affluent du Rhin. Les débuts sont compliqués et poussifs pour la 3ème Armée qui doit combattre un ennemi décidé qui à reçu des troupes fraiches (si si les allemands en possède encore à ce stade de la guerre) sur un terrain difficile avec de nombreux fleuves à franchir et sans moyens de pontage suffisants.
Finalement le poids numérique et matériel des alliés finit par l’emport et la Moselle est bordée à la mi-février soit avec un retard de dix jours sur le calendrier initial. Comme le général Villeneuve ne veut prendre aucun risque, il décide de repousser le franchissement du Rhin en espérant qu’un surcroit de préparation facilitera le franchissement et l’exploitation. On connait la suite…… .
Et le Rhin fût franchit (1) : préparatifs
Comme nous l’avons vu plus haut, les alliés ont beaucoup débattu pour savoir où franchir le Rhin, chaque pays militant pour sa zone de responsabilité avec de nombreuses impensées et de nombreuses arrières pensées.
Le général Villeneuve qui s’est finalement résolu à être tout autant un chef de guerre qu’un politicien décide de ménager les egos et les susceptibilitées nationales en offrant à chaque groupe d’armées une zone de franchissement.
Ensuite on pourra toujours privilégier le Commonwealth, la France ou les Etats-Unis pour l’axe principal de progression même si les buts de guerre sont tout autant variés que parfois contradictoires. On comprend dans ces conditions que le «Général Tornade» ait songé à plusieurs reprises d’être remplacé.
Initialement l’opération ECLIPSE était prévue le 5 mars mais le mauvais temps fait grossir le Rhin qui se met à charrier boue, troncs d’arbres et objets divers. Même les mines mouillées par les alliés pour bloquer les navires allemands sur le fleuve sont arrachées et ballotées.
L’opération est reportée le 7 mars puis suspendue tant la météo ne s’améliore pas, génant considérablement les préparatifs logistiques et surtout les opérations aériennes tactiques.
Finalement le jour J est fixé au 17 mars 1953. La légende raconte qu’avant de choisir le jour le général Villeneuve aurait scrupuleusement vérifié qu’il n’y avait aucune victoire anglaise sur la France.
Entre-temps les préparatifs ont été menés tambour battant avec plus ou moins de discrétion même si les allemands qui se savent acculés ne peuvent guère s’y opposer.
On construit et on reconstruit les infrastructures routières et ferroviaires, on remet en service nombre d’aérodromes d’avant guerre qui avaient été réutilisés et parfois modernisés par les allemands.
Des terrains de secours et des terrains tactiques sont également aménagés par des unités du génie pour disperser au maximum les forces aériennes et éviter une frappe dévastatrice sur des aérodromes surpeuplés.
Les routes sont remises en état tout comme les voies ferrées, certaines sont doublées. Les ponts sont renforcés pour supporter des chars, des convois lourds.
Des dépôts sont aménagés, certains existaient déjà avant guerre, d’autres ont été construits par les allemands.
La ligne Maginot est également mise à contribution, certains ouvrages étant utilisés comme dépôts et comme abris. Certains nostalgiques de la «Muraille de France» militent pour réarmer des ouvrages mais le «Général Tornade» leur fait vite comprendre qu’ils avaient une guerre de retard.
Une fois les infrastructures (re)construites, on peut accumuler les quantités incroyables de carburant, de munitions, de vivres, de pièces détachées nécessaires à la guerre moderne.
Les unités logistiques alliées travaillent d’arrache pied permettant aux unités de combat de se préparer à l’acmé de leur carrière militaire : le franchissement du Rhin et la ruée vers la plaine germano-russe, la prise des grandes villes.
Certains espèrent achever la guerre d’ici l’été 1953. En réalité il faudra presque un an de plus pour mettre à genoux les allemands. Était-il possible de faire mieux ? C’est un débat qui déchire la communauté historienne depuis près de 70 ans.
Et le Rhin fût franchit (2) «A côté Avalanche c’était une promenade de santé»
En dépit d’une préparation intense, méticuleuse voir maniaque, nul doute que les officiers, les sous-officiers et les hommes du rang n’en mènent pas large au moment de déclencher l’opération ECLIPSE.
Le 7 mars 1953, le temps s’améliore enfin, il pleut moins, le vent est tombé. C’est comme si la nature avait dit «Bon d’accord je vous laisse une période de calme pour vous mettre sur la tronche mais cela risque de ne pas durer».
Le général Villeneuve ordonne aux forces aériennes d’attaquer tout ce qui bouge et tout ce qui ne bouge pas sur le territoire allemand ou sur les territoires occupés par les fridolins.
Si quelques missions sont menées par des bombardiers lourds, l’immense majorité des missions sont menées par des chasseurs-bombardiers, des avions d’attaque, des bombardiers en piqué et des bombardiers bimoteurs.
Outre les cibles fixes (bases, postes de commandement, routes, ponts), on visait des cibles mobiles notamment les rares convois qui osaient se déplacer en pleine journée malgré les consignes.
Parfois certains convois sensibles se déplaçaient de jour mais sous très haute protection de la chasse allemande qui possédait encore de beaux restes. Cela générait de sérieux combats aériens qui parfois douchaient l’enthousiasme des jeunes pilotes persuadés de l’emporter sur une Luftwaffe très affaiblie.
Deux Messerschmitt Me-210 en vol. Quelques Me-210 ont été engagés dans l’opération BODENPLATTE
Le 13 mars 1953, deux jours avant le déclenchement de l’opération ECLIPSE, la Luftwaffe mobilise ses rares moyens de bombardement pour attaquer les aérodromes alliés. Ces derniers sont surpris par cette opération BODENPLATTE.
Plusieurs dizaines d’avions alliés sont détruits et endommagés mais pour des pertes non négligeables en avions et pilotes. Si les alliés sont secoués, très vite, ils se rendent compte que cet assaut était plus spectaculaire que militairement efficace.
Le lendemain 14 mars 1953 l’artillerie donne de la voix. Les pièces lourdes dite de Réserve Générale bombardent les arrières du front, épargnant si l’on peut dire les troupes en première ligne.
L’aviation est également de la partie pour éclairer et couvrir les troupes se préparant au franchissement en attendant de devoir les appuyer. En revanche fort peu de missions de bombardement sont menées sur l’Allemagne pour des raisons de planification et de priorisation.
L’artillerie divisionnaire commence à ouvrir le feu de manière épisodique sur les troupes en première ligne le 15 mars, des bombardements aussi brefs que violents avec un mélange d’obus explosifs et fumigènes pour assommer et démanteler le dispositif allemand.
Le 16 mars 1953 des éclaireurs de combat, des commandos et des sapeurs commencent à franchir le fleuve en pleine nuit pour préparer la mise en place des ponts. Ils utilisent pour cela des embarcations pneumatiques à rame pour des questions de discrétion.
Leur mission est de neutraliser les avant-poste, de déminer des corridors et de priver les allemands de toute information pour leur permettre de réagir le plus vite possible.
Des combats violents ont lieu aussi bien en secteur britannique qu’en secteur français ou encore en secteur américain. Les résultats sont contrastés mais cela met la puce à l’oreille des allemands qui sont confortés dans leur idée qu’un gros truc se prépare. De toute façon les alliés savent depuis longtemps qu’une surprise totale et complète est impossible à obtenir.
17 mars 1953 : Jour J. Les alliés vont franchir ou tenter de franchir le terrain. Peuvent-ils échouer ? Bien sur mais les allemands savent que le temps jouent pour leurs ennemis. Comme jadis les alliés face aux japonais, nombre de soldats allemands, nombre de WestKampfer veulent emporter avec eux le plus de soldats ennemis.
En face les alliés savent les allemands vont être ultra-motivés car combattant à domicile. Ils le savent car il y à quelques années ils occupaient la situation inverse. Aucun risque de condescendance ou de sous-estimation du soldat allemand.
Les plans et les tactiques sont simples et éprouvées. A ce stade de la guerre on ne peut ou on ne veut plus expérimenter, on utilise des tactiques qui ont marché ailleurs, sur d’autres fleuves.
L’aviation et l’artillerie matraquent des cibles soigneusement répérées : postes de commandement, casernes, bunkers, routes, ponts, voies ferrées….. . Point de longs barrages mais des barrages flash, barrages inventés ironie de l’histoire par les allemands pendant le premier conflit mondial.
Es-ce à dire que les barrages massifs appartiennent au passé ? Non bien sur mais ils seront déclenchés quand les troupes au sol franchiront le Rhin pour faire baisser la tête aux Westkampfter.
Le franchissement va se faire avec des chalands de débarquement, des embarcations pneumatiques et des tracteurs amphibies.
La première vague comprend des éclaireurs de combat (pour la coordination des feux), des sapeurs (pour le déminage) et des «commandos» pour s’emparer des avant-postes et éviter d’être culbutés dans le Rhin.
Cette vague est couverte par l’artillerie via un tir de barrage, par l’aviation qui assure essentiellement couverture et éclairage, l’appui-feu étant provisoirement en retrait le temps d’en savoir plus. Des canons d’assaut assurent également des tirs directs pour notamment neutraliser des bunkers.
La deuxième vague concerne les Grandes Unités, des divisions d’infanterie qui pour beaucoup sont devenues entièrement motorisées. Les fantassins franchissent le fleuve sur des embarcations pneumatiques, des tracteurs amphibies et des chalands de débarquement.
Ils relèvent les «commandos» et vont étendre peu à peu les têtes de pont pour permettre la mise en place des ponts pour permettre le franchissement d’abord des chasseurs de chars et des canons d’assaut avant le passage des chars de combat au sein des unités motomécaniques.
Parallèlement, un volet aéroporté est prévu. Toutes les divisions aéroportées vont être engagées. Il était initialement prévu un largage concentré dans une zone précise (certains visaient rien de moins que l’Elbe !) avant de préférer un largage par zone, les britanniques dans leur zone, les français dans leur zone et les américains dans la leur.
Cela désolent certains qui estiment que c’est un gaspillage d’unités d’élite et va à l’encontre de l’unité de la 1ère Armée Aéroportée Alliée qui n’aura jamais l’occasion d’être employé en bloc pour faire basculer la guerre du bon côté.
Quand on connait la suite des événements, on peut se demander si un saut groupé par exemple à l’est du Rhin côté allemand n’aura pas éviter plusieurs mois d’enlisement et de guerre d’usure qui rappelait davantage le premier que le deuxième conflit mondial.
Une fois les têtes de pont consolidées, les unités motomécaniques doivent foncer dans la profondeur du Vaterland et des anciennes Provinces Unies pour tronçonner, découper le dispositif ennemi et ainsi faciliter la désintégration de l’Allemagne nazie.
Cela ne se fera pas en raison de problèmes de coordination, de doutes, d’hésitation et surtout d’une résistance allemande qui montre une surprenante vigueur pour un pays censé être à l’agonie.
C’est clairement cette résistance qui va léver les derniers doutes sur l’opération BOREALIS qui bien que décidée bien avant était toujours en sursis. Les opposants à cette opération auront néanmoins beau jeu de dire que les troupes réservées au débarquement en Scandinavie auraient été précieuses pour abréger le conflit en frappant bien plus vigoureusement l’Allemagne.
Carte générale de l’opération ECLIPSE
Comme à Fontenoy ce sont les anglais pardon les anglo-canadiens qui ouvrent le feu en premier pour libérer les Pays-Bas du joug allemand.
Le gouvernement néerlandais en exil avait demandé que des unités de l’ABL soient engagés mais comme l’Armée Belge Libre était sous commandement français cela se révélera impossible.
Néanmoins pour le symbole et pour la connaissance du terrain le commandant du 21st Army Group (UK) accepta que des éclaireurs néerlandais ou néerlandophones soient détachés auprès des unités de tête pour faciliter la progression une fois le Rhin franchit.
Ces éclaireurs étaient issus des divisions néerlandais ce qui fit craindre au commandement de l’ABL une saignée des effectifs mais fort heureusement ce ne fût pas le cas.
Après des frappes aériennes, l’artillerie lourde de corps d’armée et l’artillerie des groupes de réserve prend le relais pour des frappes ciblées afin d’accentuer les attaques aériennes. On cherche à démanteler, à désorganiser plus qu’à détruire.
Alors que les troupes de combat se préparent à franchir un fleuve énervé et tumultueux, les lance-roquettes multiples entrent en scène pour dresser un écran fumigène.
Les premiers à franchir le fleuve sont donc comme nous l’avons vu des éclaireurs de combat, des sapeurs et des «commandos» pour s’emparer des avant-postes.
parachutiste britannique
Ce ne sont cependant pas les premières troupes engagées puisque quelques heures plus tôt entre chien et loup, la 1st Airborne (UK) ayant été larguée au nord du Rhin pour faciliter le franchissement avec un résultat mitigé.
En effet le mauvais temps à entraîné une forte dispersion et si les troupes aéroportées sont habituées à combattre seules, encerclées et par petits groupes, elles ne peuvent pas faire des miracles. Cela ne peut que donner du grain à moudre à ceux qui avaient milité pour un engagement groupé de la totalité de la 1ère Armée Aéroportée Alliée.
Le largage n’est cependant pas totalement improductif car il va forcer les allemands à monter ce qu’on pourrait appeler des groupes de chasse pour tenter de neutraliser les parachutistes anglais qui pour certains vont se planquer et attendre l’arrivée de la cavalerie qui comme chacun sait arrive toujours après la bataille (NdA ça va doucement les cavaliers c’est une vanne).
Le franchissement à lieu à l’est de Dordrecht. Il se passe sans problèmes les allemands sachant parfaitement qu’ils ne peuvent pas vraiment repousser une telle offensive. Ils laissent quelques groupes en arrière pour retarder la mise en place des ponts pour permettre le franchissement des unités motomécaniques canadiennes et britanniques.
Un Mistel capturé par les américains
L’artillerie allemande tente de contrer le travail des sapeurs et des pontonniers avec mine de rien quelques résultats, plusieurs ponts sont détruits, certains dépôts sont également détruits par les quelques avions allemands notamment un drôle d’engin appelé Mistel combinant un gros bimoteur bourré d’explosif (généralement un Ju-88) et un monomoteur chargé de le conduire jusqu’à destination. Son efficacité s’est révélé inversement proportionnelle à la peur et à la psychose suscitée.
Les premières troupes du 21st Army Group franchissent donc le Rhin le 17 mars, les combats pour s’ancrer fermement sur la rive nord ont lieu du 17 au 20 mars avec plusieurs contre-attaques allemandes qui sont certes repoussées mais cela génére incertitudes et pertes.
Les premiers pont sont mis en place dans l’après midi du 19 mars mais comme nous l’avons vu ils sont détruits ou endommagés par l’artillerie et les fameux Mistel. Après une brutale réaction de la chasse anglo-canadienne et de l’artillerie, les ponts sont (re)construits le lendemain.
La situation étant jugé suffisamment stabilisée, les chars vont pouvoir passer sur la rive nord et ainsi reconquérir le reste des Pays-Bas occupé depuis bientôt quatre ans.
Les britanniques de la 1st Army (UK) sont les premiers à être engagés. Ils forment le «poing d’acier» du 21st Army Group (UK), les autres armées doivent franchir le Rhin par la suite.
Pour cette opération, la 1ère Armée britannique aligne le 1st British Corps (52nd Lowland Infantry Division et 4th Infantry Division), le 2nd British Corps (2nd Infantry Division et 50th Northumberland Division) et le 3rd British Corps (6th Infantry Division et 48th South Middland Division) soit six divisions d’infanterie auxquelles il faut ajouter le 1st British Armoured Corps (2nd Armoured Division, 8th et 10th Independant Armoured Brigade) mais aussi des divisions en réserve d’armée (1st Infantry Division, 1st Armoured Division, 44th Home Counties Division et 3rd Infantry Division).
La 52nd Lowland Infantry Division est la première à franchir le fleuve suivit de la 2nd Infantry Division et de la 48th South Middland Division. Ces trois divisions doivent se battre avec acharnement contre les allemands du 7.Armee Korps (7.AK) qui ne laissent par leur part aux chiens si je peux parler familièrement.
Les divisions allemandes subissent de lourdes pertes mais leur résistance évite que la retraite se transforme en désastre. Les britanniques ayant besoin de reprendre leur souffle, les allemands se replient en bon ordre. Encore cette incapacité des alliés à profiter du flottement au sein des troupes allemandes pour porter un coup décisif.
Les autres corps d’armées allemands (5.AK et 9.AK) résistent également fermement bien soutenu par un 1.Pzk qui mènent de violentes et brève contre-attaques qui gènent considérablement les britanniques.
Le lendemain, les autres divisions en ligne (4th ID 50th Northumberland Division 6th ID) commencent à passer sur la rive nord du Rhin pour renforcer la tête de pont anglo-canadienne.
En revanche les blindés restent sur la rive sud à la fois parce qu’il faut construire les ponts et surtout pour éviter une thrombose logistique et opérationnelle.
Ce n’est que le 25 mars 1953 que le 1st British Armoured Corps (1st BAC) commence à passer le Rhin pour se préparer à exploiter les percées faites par les trois corps d’armées d’infanterie. En revanche les divisions en réserve d’armée restent sur la rive sud.
Cette partie des Pays-Bas à connu un hiver 1952-1953 particulièrement pénible et éprouvant avec un froid glacial, des pluies particulièrement abondantes rendant la vie des civils compliquée.
La nourriture vint à manquer et si les alliés vont larguer des vivres, ceux-ci étaient souvent détournés par les allemands. Voilà pourquoi l’hiver 1952/53 est resté dans les mémoires néerlandaises comme le Honger Winter (l’hiver de la faim).
Es-ce le début d’une folle chevauchée ? Encore une fois non car les alliés semblent manquer de punch, d’énergie pour décrocher un uppercut décisif dans la mâchoire allemande.
Encore aujourd’hui il est difficile de comprendre comment les britanniques ont pu mettre autant de temps pour libérer les derniers arpents du territoire néerlandais.
Certes le terrain était difficile _plaines gorgées d’eau, nombreux fleuves à franchir, villes transformées en forteresses_, la résistance allemande acharnée mais tout de même….. .
En face les allemands utilisent la défense totale, plus un pas en arrière. Nombre de soldats allemands se font tuer sur place ou lancent des charges désespérées ce qui revient pour ainsi dire au même.
Les différentes villes néerlandaises tombent les unes après les autres. Le territoire néerlandais est totalement libéré à l’été 1953 à une époque où le front occidental n’est pas bloqué mais gelé tant la résistance allemande à surpris les alliés par sa vigueur. L’image de la bête blessée qui se défend bien mieux qu’un animal en pleine forme prend ici tout son sens….. .
Successivement Rotterdam est reprise le 4 avril, La Haye le 8 avril 1953, Amsterdam le 15 avril, Utrecht le 24 avril, Arnhem le 1er mai, Zwolle le 14 mai 1953, Groninguen le 2 juin et après des opérations de nettoyage la frontière néerlando-allemande est entièrement bordée le 22 juin 1953.
A noter que tout le territoire néerlandais n’à pas été libéré après des combats, certains territoires notamment des îles ont été évacuées par les allemands et donc occupées par les anglo-canadiens sans combat. Tenir garnison dans ces îles de Frise allait devenir une affectation prisée pour certains soldats considérant avoir trop fait la guerre….. .
La 1st Army doit se préparer à foncer en Allemagne mais foncer à la mode britannique cela va s’en dire. De toute façon des divisions doivent être relevées pour permettre à leurs soldats de prendre un peu de repos.
C’est ainsi que la 1st ID «The French Division» va remplacer la 52nd Lowland Infantry Division, la 1st Armoured Division va remplacer la 2nd Armored Division, la 44th Home Counties Division va remplacer la 50th Northumberland Division et enfin la 3rd Infantry Division va remplacer la 6th Infantry Division.
Les Pays-Bas ne sont pas les seuls objectifs du 21ème Groupe d’Armées Britannique. En effet la limite entre le 21st Army Group (UK) et le Groupe d’Armées Françaises du Rhin (GAF-R) se situe au nord de Cologne.
Des territoires allemands sont donc visés par les anglo-canadiens. Néanmoins dans un premier temps les troupes déployées entre Nimégue et Cologne reçoivent comme ordres de fixer les troupes allemandes sans franchir le Rhin.
C’est le cas de la 1ère Armée Canadienne avec ses deux corps d’armées composés pour le premier de la 3ème Division d’Infanterie et la 2ème Division Blindée alors que la seconde disposait de la 1ère Division Blindée et de la 4ème Division d’Infanterie.
Comme pour la 1ère armée britannique, des divisions sont en réserve d’armée à savoir les 1ère et 2ème Division d’Infanterie.
C’est aussi le cas de la 2nd Army (UK) qui comprend trois corps d’armées, le 4th British Corps(58th Northumbrian Division 49th West Ridding Infantry Division), le 5th British Corps (55th West Lancashire et 42nd East Lancashire) et le 6th British Corps (5th Infantry Division et 46th North Middland Division). Elle dispose en réserve d’armée de trois divisions d’infanterie : 51st Highland Division, 54th East Anglian Infantry Division et la 38th (Welsh) Infantry Division.
L’artillerie bombarde copieusement les positions allemandes, les chasseurs-bombardiers volent en essaims en attaquant toute concentration de troupes et tout convoi surpris à découvert. Les troupes au sol simulent des franchissements pour encore et toujours fixer les troupes allemandes qui se demandent à quel jeu pervers jouent les troupes alliées de leur secteur. En effet certaines unités lançaient des barges avec mannequins pour simuler un franchissement obligeant les allemands à dévoiler leurs positions, positions bombardées par l’artillerie. De quoi rendre fou n’importe quel WestKampfer.
De toute façon il est peu probable que les allemands auraient pu déplacer des troupes vers le nord pour soutenir les troupes allemandes malmenées aux Pays-Bas car il ne fallait pas être un génie pour imaginer la réaction des alliés si des mouvements importants avaient été détectés en ce sens.
Dans la nuit du 18 au 19 mars, des soldats allemands s’infiltrent sur la rive gauche du Rhin au nord de Cologne. Contre-attaque ? Non pas vraiment mais un raid commando d’ampleur mené par la Brigade Valkyrie, une brigade commando de l’«Ordre Noir».
Ce raid surprend les troupes britanniques. Comme souvent dans ces moments là, c’est un panique à bord. On les voit partout et surtout on tire partout.
Des dépôts de carburant et de munitions sont détruits, des sentinelles sont égorgées, des prisonniers faits. Après quelques heures de panique, les britanniques se ressaisissent et capturent la majorité des assaillants qui heureusement pour eux vont être considérés comme prisonniers de guerre.
Cette opération va faire plus de mal que de bien pour les allemands qui dans les jours qui vont suivre vont tenter de nouvelles opérations avec des échecs cuisants à chaque fois….. .
Même chose pour l’aviation qui va tenter quelques coups d’épingle dans le dispositif allié dans l’espoir de semer la mort et la désolation.
Arado Ar234
Pour cela outre les chasseurs-bombardiers Fw-190 et les bombardiers bimoteurs Ju-288, on trouve quelques bombardiers à réaction comme l’Arado Ar-234 qui va mener des «attaques éclairs» contre des cibles d’importance.
Les alliés ne vont pas tarder à déployer leurs premiers chasseurs à réaction et les rares témoins au sol vont comprendre que le combat aérien est sur le point d’entrer dans une nouvelle ère. Il faut cependant reconnaître que les avions à réaction ne vont réaliser qu’une infime partie des opérations aériennes sur le front occidental, les avions à moteur à piston étant en quasi-position de monopole.
-28ème Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée (28ème GRCA)
-120ème Régiment d’Artillerie Lourde à Tracteurs (120ème RALT) :
-Element Aérien de Corps d’Armée 528 (EACA-528)
-Unités du génie et de soutien
-43ème DI
-54ème DI
-1er CCB
NdA : le 1er Corps de Cavalerie Blindé est placé dans la zone de responsabilité de la 1ère Armée pour exploiter une percée des corps d’armée d’infanterie.
-Un Etat-Major de Corps d’Armée
-Un groupement de soutien logistique
-635ème Régiment de Pionniers
-1er Groupement de Reconnaissance de Corps Blindé (1er GRCB) :
fusiliers motocyclistes
seize chars légers AMX-44, seize AM modèle 1940P, un escadron de fusiliers motocyclistes et le 13ème Bataillon de Chasseurs Portés (13ème BCP).
-329ème Régiment d’Artillerie Tout-Terrain à Tracteurs (329ème RATTT) :
deux groupes de 105L modèle 1936S et deux groupes de 155L modèle 1952
-1ère Division Blindée
-Un état-major divisionnaire
-Un groupement de soutien logistique
-Une compagnie de transmissions
-1er Bataillon Antiaérien Divisionnaire Blindé (BAADB) disposant de trois batteries de Lorraine 39L à bitube de 25mm en attendant un véritable canon antiaérien automoteur toujours pas disponible au moment de l’opération ECLIPSE.
-1er Bataillon Divisionnaire Antichar Blindé (BDAC) disposant de trois groupes de Chasseurs de chars modèle 1951A.
-Un régiment de découverte (chars légers et automitrailleuses puissantes), le 7ème Régiment de Cuirassiers : un escadron de commandement et de soutien, un escadron de chars légers AMX-44 et deux escadrons d’automitrailleuses puissantes AM modèle 1950P.
-305ème Régiment d’Artillerie Autoportée (305ème RAAP) avec trois groupes de Renault R-40 Au-105B.
G-1R
-Trois Bataillons de Chars de Combat médians : 25ème, 26ème (char moyen modèle 1943R/G-1R) et 42ème BCC lui équipé de chars moyens modèle 1949R (G-2R)
-Trois Bataillons de Chars de Combat lourds : 28ème, 37ème et 41ème BCC (char lourd modèle 1944 ARL)
-Trois Bataillons de Chasseurs Portés : 3ème, 5ème et 7ème BCP utilisant des VBI modèle 1950.
-9ème Bataillon du Génie
-3ème Division Blindée
-Un état-major divisionnaire
-Un groupement de soutien logistique
-Une compagnie de transmissions
-3ème Bataillon Antiaérien Divisionnaire Blindé (BAADB) : Renault VBCP-40 équipé d’un bitube de 25mm en tourelle ouverte.
-3ème Bataillon Divisionnaire Antichar Blindé (BDAC) : En dépit de leurs qualités, les Laffly W17TCC ont été remplacés en septembre 1952 par des chasseurs de chars modèle 1951B (châssis de Somua S-45 avec un canon de 90mm en superstructure)
-Un régiment de découverte, le 6ème Régiment de Cuirassiers : un escadron de commandement et de soutien, un escadron de chars légers AMX-44 et deux escadrons d’automitrailleuses puissantes AM modèle 1950P.
-3ème Régiment d’Artillerie Autoportée (3ème RAAP) avec trois groupes de Renault R-40 Au-105B.
-Trois Bataillons de Chars de Combat médians équipés de Somua S-45, le 4ème bataillon de cuirassiers, le 18ème bataillon de dragons et le 3ème bataillon de chasseurs à cheval, le premier est encore équipé de Somua S-45 mais les deux derniers ont été transformés sur chars moyens modèle 1949R. -Trois Bataillons de Chars de Combat lourds : 49ème, 50ème et 52ème BCC (char lourd modèle 1944 ARL)
-Trois Bataillons de Dragons Portés : 3ème, 14ème et 15ème BDP combattant sur VBI modèle 1950
-1er Bataillon du Génie
-5ème Division Blindée
-Un état-major divisionnaire
-Un groupement de soutien logistique
-Une compagnie de transmissions
-5ème Bataillon Antiaérien Divisionnaire Blindé (BAADB) disposant de trois batteries de Renault 40L à bitube de 25mm en attendant un véritable canon antiaérien automoteur qui n’est toujours pas là en mars 1953
-5ème Bataillon Divisionnaire Antichar Blindé (BDAC) disposant de trois groupes de chasseurs de chars modèle 1951A (châssis de Renault G1R avec un canon de 90mm en superstructure)
-Un régiment de découverte, le 9ème Régiment de Cuirassiers : un escadron de commandement et de soutien, un escadron de chars légers AMX-44 et deux escadrons d’automitrailleuses puissantes AM modèle 1940P.
-309ème Régiment d’Artillerie Autoportée (309ème RAAP) avec trois groupes de Renault R-40 Au-105B.
-Trois Bataillons de Chars de Combat médians : 14ème, 27ème (char moyen modèle 1949R) et 57ème BCC (char moyen modèle 1943R)
-Trois Bataillons de Chars de Combat lourds : 8ème, 15ème et 56ème BCC (char lourd modèle 1944 ARL)
-Trois Bataillons de Chasseurs Portés : 6ème, 14ème et 17ème BCP combattant sur des VBI modèle 1950
-10ème Bataillon du Génie
-2ème CCB
NdA : le 2ème Corps de Cavalerie Blindée est placé dans la zone de responsabilité de la 4ème Armée Française
-Un Etat-Major de Corps d’Armée
-Un groupement de soutien logistique
-638ème Régiment de Pionniers
-2ème Groupement de Reconnaissance de Combat Blindé (2ème GRCB) :
seize chars légers AMX-44, seize automitrailleuses puissantes, un escadron motocycliste et le 15ème Bataillon de Chasseurs Portés (15ème BCP)
-119ème Régiment d’Artillerie Lourde à Tracteurs (119ème RALT) :
deux groupes de 105L modèle 1936S et deux groupes de 155L modèle 1952
-4ème Division Blindée
-Un Etat-major divisionnaire
-Un groupement de soutien logistique
-Une compagnie de transmissions
-4ème Bataillon Antiaérien Divisionnaire Blindé (BAADB) disposant de trois batteries de Renault 40L à bitube de 25mm en attendant un véritable canon antiaérien automoteur
-4ème Bataillon Divisionnaire Antichar Blindé (BDAC) disposant de trois groupes de chasseurs de chars modèle 1951A
-Un régiment de découverte, le 12ème Régiment de Cuirassiers : un escadron de commandement et de soutien, un escadron de chars légers AMX-44 et deux escadrons d’automitrailleuses puissantes AM modèle 1940P.
-322ème Régiment d’Artillerie Autoportée (322ème RAAP) avec trois groupes de Renault R-40 Au-105B.
-Trois Bataillons de Chars de Combat médians : 19ème, 44ème (char moyen modèle 1949R) et 55ème BCC (char moyen modèle 1943R)
-Trois Bataillons de Chars de Combat lourds : 46ème, 47ème et 54ème BCC (char lourd modèle 1944 ARL)
-Trois Bataillons de Chasseurs Portés : 11ème, 12ème et 18ème BCP combattant sur des VBI modèle 1950
-12ème Bataillon du Génie
-6ème Division Blindée
-Un état-major divisionnaire
-Un groupement de soutien logistique
-Une compagnie de transmissions
-6ème Bataillon Antiaérien Divisionnaire Blindé (BAADB) : Lorraine 39L disposant soit d’un bitube de 25mm ou d’un unique canon de 37mm.
-6ème Bataillon Divisionnaire Antichar Blindé (BDAC) : trois groupes équipés de chasseurs de chars modèle 1951B
-Un régiment de découverte, le 1er Régiment de Hussards : un escadron de commandement et de soutien, un escadron de chars légers AMX-44 et deux escadrons d’automitrailleuses puissantes AM modèle 1950P.
-6ème Régiment d’Artillerie Autoportée (6ème RAAP ex-75ème RADLM) avec trois groupes de Renault R-40 Au-105B.
-Trois Bataillons de Chars de Combat médians, le 1er bataillon de chasseurs à cheval, le 8ème bataillon de chasseurs à cheval et le 8ème bataillon de dragons. Le premier est encore équipé de Somua S-45, les deux autres de chars moyens modèle 1949R
-Trois Bataillons de Chars de Combat lourds : , 7ème, 17ème et 32ème BCC (char lourd modèle 1944 ARL)
-Trois Bataillons de Dragons Portés : 5ème, 7ème et 19ème BDP combattant sur VBI modèle 1950
-3ème Bataillon du Génie
-7ème Division Blindée
-Un état-major divisionnaire
-Un groupement de soutien logistique
-Une compagnie de transmissions
-7ème Bataillon Antiaérien Divisionnaire Blindé (BAADB) : Lorraine 39L avec un bitube de 25mm ou un canon unique de 37mm, à chaque fois sous un bouclier
-7ème Bataillon Divisionnaire Antichar Blindé (BDAC) : trois groupes équipés de chasseurs de chars modèle 1951B
-Un régiment de découverte, le 11ème Régiment de Cuirassiers : un escadron de commandement et de soutien, un escadron de chars légers AMX-44 et deux escadrons d’automitrailleuses puissantes AM modèle 1950P.
-7ème Régiment d’Artillerie Autoportée (7ème RAAP ex-72ème RADLM) avec trois groupes de Renault R-40 Au-105B.
Somua S-45
-Trois Bataillons de Chars de Combat médians, 6ème bataillon de dragons, 3ème et 4ème bataillon de hussards, le premier encore équipé de Somua S-45 alors que les deux autres combattent sur char moyen modèle 1949R
-Trois Bataillons de Chars de Combat lourds : 45ème, 51ème et 53ème BCC (char lourd modèle 1944 ARL)
-Trois Bataillons de Dragons Portés : 2ème, 8ème et 13ème BDP combattant sur VBI modèle 1950
-5ème Bataillon du Génie
-3ème CCB
NdA : Le 3ème Corps de Cavalerie Blindée (3ème CCB) est placé dans la zone de responsabilité de la 6ème Armée
-Un Etat-Major de Corps d’Armée
-Un Groupement de Soutien Logistique
-636ème Régiment de Pionniers
-3ème Groupement de Reconnaissance de Corps Blindé (3ème GRCB) :
seize chars légers AMX-44, seize automitrailleuses puissantes AM modèle 1950P, un escadron de fusiliers motocyclistes et le 20ème Bataillon de Chasseurs Portés (20ème BCP).
-122ème Régiment d’Artillerie Lourde à Tracteurs (122ème RALT) :
deux groupes de 105L modèle 1936S et deux groupes de G1R Au-155S (châssis de Renault G-1R et canon de 155L modèle 1945S)
-2ème Divisions Blindée
-Un état-major divisionnaire
-Un groupement de soutien logistique
-Une compagnie de transmissions
-2ème Bataillon Antiaérien Divisionnaire Blindé (BAADB) : Renault 40L avec un bitube de 25mm sous bouclier
-2ème Bataillon Divisionnaire Antichar Blindé (BDAC) : trois groupes équipés de chasseurs de chars modèle 1951A.
-Un régiment de découverte, le 8ème Régiment de Cuirassiers : un escadron de commandement et de soutien, un escadron de chars légers AMX-44 et deux escadrons d’automitrailleuses puissantes AM modèle 1950P.
-2ème Régiment d’Artillerie Autoportée (2ème RAAP ex-71ème RADLM) avec trois groupes de Renault R-40 Au-105B.
-Trois Bataillons de Chars de Combat médians, le 5ème bataillon de dragons disposant encore de Somua S-45, les 13ème bataillon de dragons et 29ème bataillon de dragons combattant eux sur chars moyens modèle 1949R.
-Trois Bataillons de Chars de Combat lourds : 1er, 11ème et 24ème BCC (char lourd modèle 1944 ARL)
-Trois Bataillons de Dragons Portés : 1er, 6ème et 14ème bataillons de dragons portés combattant sur VBI modèle 1950
-2ème Bataillon du Génie
-8ème Division Blindée
-Un état-major divisionnaire
-Un groupement de soutien logistique
-Une compagnie de transmissions
-8ème Bataillon Antiaérien Divisionnaire Blindé (BAADB) : Lorraine 39L avec un bitube de 25mm sous bouclier ou un unique canon de 37mm également protégé par un bouclier
-8ème Bataillon Divisionnaire Antichar Blindé (BDAC) : trois groupes équipés de chasseurs de chars modèle 1951B
-Un régiment de découverte, le 2ème Régiment de Cuirassiers : un escadron de commandement et de soutien, un escadron de chars légers AMX-44 et deux escadrons d’automitrailleuses puissantes AM modèle 1950P.
-8ème Régiment d’Artillerie Autoportée (8ème RAAP) avec trois groupes de Renault R-40 Au-105B.
-Trois Bataillons de Chars de Combat médians, le 4ème bataillon de dragons (char moyen modèle 1949R), le 11ème bataillon de chasseurs à cheval (Somua S-45) et 2ème bataillon de hussards (char modèle 1949R)
-Trois Bataillons de Chars de Combat lourds : 5ème, 16ème et 34ème BCC (NdA ces numéros ont été libérés par la transformation des BCC des GBCC en bataillons de chasseurs de chars et de canons d’assaut) (char lourd modèle 1944 ARL)
VBI modèle 1950
-Trois Bataillons de Dragons Portés : 9ème, 10ème et 12ème Bataillon de Dragons Portés combattant sur VBI modèle 1950.
Phase 4 : Belgique, Pays-Bas et Luxembourg libérés délivrés !
Situation des alliés en mars 1952
Après la réussite de l’opération ARCHANGE, les alliés sont parvenus à la frontière belge pour la nouvelle année 1952. Es-ce la préparation d’une nouvelle opération ? Oui et non car il faut d’abord nettoyer les territoires libérés d’éléments isolés voit d’éléments infiltrés (dans l’espoir de mener une guérilla sanglante) puis préparer l’infrastructure nécessaire à une offensive moderne gourmande en munitions, carburant, vivres et pièces détachées.
Sur le plan militaire, les unités en réserve pour l’opération ARCHANGE sont remontées en ligne pour relever certaines unités même si certaines Grandes Unités restent en ligne pour des raisons de réservoir humain limité (cas canadien) et politique (cas belgo-néerlandais). L’équipement à aussi évolué avec des armes, des véhicules et des avions plus modernes.
NdA voir «ordre de bataille de l’opération EQUINOXE» pour le détail de la composition des forces armées alliées.
Situation des allemands en mars 1952
Alors que les alliés se preparent à repasser à l’attaque quelle est la situation militaire allemande ?
Elle est mitigée mais pas totalement désespérée pour la simple et bonne raison que le haut-commandement militaire allemand prépare une offensive d’envergure en…..Russie pour dégager la ville de Smolensk.
C’est l’opération CITADELLE/ZITADEL dans laquelle les allemands placent énormément d’espoir. Divulgachâge, ce sera une demi-réussite ou un demi-échec et consommera des unités mobiles qui ne seront pas là pour une autre contre-offensive.
Si les meilleures unités allemandes sont sur le front russe, sur le front occidental il n’y à pas que des unités de seconde ordre, certaines sont très solides ayant survécu depuis juin 1951 aux différentes ordalies.
Elles sont de plus motivées à l’idée de défendre le Vaterland contre l’ennemi. Tous on en tête une affiche de propagande célèbre «Tout soldat ennemi tué en Belgique c’est un violeur de moins pour les femmes allemandes ! Tout soldat ennemi tué en Belgique c’est un tueur de moins pour les enfants d’Allemagne ! Soldat allemand fais ton devoir !».
Quel plan d’attaque ?
Clairement en ce début d’année 1952 les alliés ont l’initiative et ne vont plus la lâcher. Ils sont surs de leurs forces et savent que désormais les allemands au delà d’offensives locales et tactiques ne sont plus en mesure de leur disputer la préeminence stratégique sur le front occidental.
Reste à savoir où quand et comment frapper. C’est là que cela se complique. Moins en raison de la puissance des fortifications allemandes _les alliés savent comment percer un front défensif multicouches et ne se laissent pas abuser par la propagande allemande qui présente la ligne WAGNER comme «un nouveau limes séparant les «combattants de la liberté» (sic) contre les «milices de la lèpre judéo-bolchévique» (re-sic)- que de querelles de préséance, d’impensées politiques.
Comme il le confiera plus tard, le général Villeneuve à détesté cette époque «Je n’étais plus chef de guerre mais chef de gare. Je devais trancher des querelles minables, picrocholines entre telle unité et telle autre. Je devais entendre les supplications des politiques, les sollicitations pour l’après guerre, les demandes de décoration…..»
A plusieurs reprises il envisagea non pas de démissionner mais de demander son remplacement officiellement pour raison de santé. Finalement le «général Tornade» va se reprendre mais à partir du printemps 1952 ne souhaite qu’une chose : en finir au plus vite avec ce maudit conflit. Hélas pour lui et pour ses nerfs, il faudra encore deux ans de combat pour mettre fin au volet européen de la deuxième guerre mondiale.
La Deuxième Campagne de France terminée, il est de temps de savoir si on pénétre directement en Allemagne où si il faut s’occuper d’abord de la Belgique, des Pays-Bas et du Luxembourg.
L’audace militaire pourrait conduire à une offensive directe vers l’Allemagne «un glaive vengeur dans le cœur de l’ours allemand» pour reprendre les termes de la propagande française de l’époque mais pour des raisons politiques c’est impossible.
Primo cela pourrait donner le beau rôle aux américains mieux placés que les alliés avec le 1er groupe d’armées américain et ça les français et dans une moindre mesure les britanniques ne le veulent pas.
Secundo il faut tenir compte du poids politique des autorités belges, néerlandaises et luxembourgeoises, du poids politique et médiatique. Nul doute qu’une offensive délaissant le Benelux serait fort mal vécue par les gouvernements en exil qui disposent de relais dans la presse britannique, française et surtout américaine.
Tercio même le chef politique le plus audacieux est toujours réticent à laisser son flanc sous la menace d’une contre-attaque ennemie. Alors oui certes si le 1er groupe d’armées américain et le GA n°2 attaquaient sur le Rhin il y aurait le GA n°1 pour couvrir mais tout de même….. .
Très vite donc le général Villeneuve demande une offensive dans les plaines belges avant toute action sur le territoire allemand.
Les officiers planificateurs vont phosphorer même si les options sont au final pas si nombreuses que cela. En dépit de la volonté de certains, un débarquement amphibie dans l’estuaire de l’Escaut ou aux Pays-Bas est rapidement écarté car jugé trop risqué. Ce sera donc une offensive classique et donc une offensive attendue.
Côté allemand on ne sait naturellement que les alliés se préparent à l’assaut mais on ne sait ni quand ni où. Si certains craignent une attaque directe sur le Rhin, la majorité des officiers allemands pensent que les alliés vont d’abord chercher à reconquérir le Benelux avant de basculer en Allemagne ce qui va imposer un périlleux franchissement du Rhin.
Faute de mieux on renforce les fortifications, on remplume les unités en faisant la chasse aux planqués.
Cela n’empêchera pas jusqu’au bout les exemptions de complaisance ce qui n’améliorera pas la réputation des hiérarques du régime alias les «faisans dorés» très va-t’en guerre dans les discours, très virulents dans les menaces contre les «défaitistes» mais nettement moins énergiques quand il s’agissait d’aller combattre sur le front.
Les plans alliés n’ont naturellement pas été décidés sur un coin de table. L’expérience acquise par les états-majors à permis d’aller bien plus vite dans la planification. Très vite les grandes lignes de l’opération EQUINOXE sont arrêtées :
-Le 1er Groupe d’Armées Américain et le GA n°2 vont fixer les allemands en Rhénanie et sur le Rhin en multipliant les coups de sonde, les reconnaissance en force mais sans assaut majeur. Néanmoins comme il faut saisir toute éventualité, le 3ème CCB est placé de telle façon qu’il pourrait profiter de toute opportunité pour foncer dans les plaines d’Allemagne.
Les grandes lignes de l’opération EQUINOXE
-Le GA n°1 qui comprend des unités françaises, canadiennes, britanniques et belgo-néerlandaises (initialement l’Armée Belge Libre devait repasser en réserve mais il à été jugé politiquement malvenu de libérer la Belgique et les Pays-Bas sans participation de troupes des pays concernées alors que celles-ci si elles ont été entamées ne sont pas pour autant trop affaiblies) doit foncer dans les plaines du Benelux pour border le plus vite possible le Rhin et empêcher les allemands de défendre de manière ferme un fleuve qui représente beaucoup dans l’imaginaire allemand.
Plus encore que les autres l’opération EQUINOXE va tenter d’appliquer les principes de l’art opératif mais avec toujours des limites propres aux pensées militaires des pays occidentaux notamment la difficulté à appréhender réellement l’incertitude, à être capable de faire rapidement face à un événement imprévu.
Le plan prévoit ainsi des attaques échelonnées sur sept jours pour empêcher les allemands de déplacer leurs réserves d’un point à l’autre.
D’un dès qu’un point faible sera détecté, les unités motomécaniques alliées et surtout françaises devront foncer vers le Rhin et si possible le franchir dans la foulée. Ensuite il sera toujours l’occasion d’aviser en fonction de la situation.
Ordre de Bataille Allié de l’opération EQUINOXE (1) : forces terrestres
-Armée Canadienne en France (ACF)
Malgré des violents combats, l’ACF est moins entamée que d’autres armées. Sa mise en réserve à été étudiée mais finalement on préfère réorganiser les différents corps d’armée en mettant au repos les divisions à tour de rôle. Exit donc les deux corps d’armée d’infanterie et le corps d’armée blindé et place à deux corps d’armée qui comprend généralement au moins une des deux divisions blindées.
Etat-major de l’ACF implanté à Deauville
Au repos :
M-4 Sherman à canon de 76mm
3rd Canadian (Infantry) Division et 1st Canadian Armoured Division
1st Canadian Army Corps/1er Corps d’Armée Canadien
-Un état-major
-Unités de soutien logistique
-Un bataillon de reconnaissance motorisé (chars légers et autos blindées)
BL 5.5 Inch Medium Gun
-Un régiment d’artillerie lourde
-Un bataillon de lance-roquettes multiples
-Un bataillon de pontonniers
-1ère Division Canadienne (1st Canadian (Infantry) Division)
-2nd Canadian Armoured Division
2nd Canadian Army Corps/2ème Corps d’Armée Canadien
-Un état-major
-Unités de soutien logistique
-Un bataillon de reconnaissance motorisé (chars légers et autos blindées)
-Un régiment d’artillerie lourde
-Un bataillon de lance-roquettes multiples
-Un bataillon de pontonniers
-2ème Division Canadienne (2nd Canadian (Infantry) Division)
-4ème Division Canadienne (4th Canadian (Infantry) Division)
1ère Armée Française
Après une période en réserve pour régénération, réentrainement et rééquipement la 1ère Armée française remonte en ligne pour s’insérer entre l’Armée Canadienne en France et l’Armée Belge Libre.
Sa composition évolue puisque le 17ème Corps d’Armée va rallier l’Asie du Sud-Est pour participer aux combats contre les japonais notamment en Birmanie. Exit donc la 15ème DIM et la 3ème DIC tandis que la 24ème DI est placée en réserve d’armée. Cette décision provoque de sérieux murmures dans les rangs de cette division qui se voyait déjà connaître l’Asie et ses mystères.
La 1ère Armée est donc provisoirement réduite à deux corps d’armée mais avec tout de même six (plus une) division c’est largement suffisant pour faire face à des troupes allemandes passablement affaiblies.
Finalement les français décident de renforcer la 1ère Armée Française via un corps d’armée issu de la 2ème Armée passée en réserve. C’est donc le 5ème CA moins entamé que ces confrères polonais qui est sélectionné.
-Un Etat-major
-Un Groupement de Soutien Logistique d’Armée
-Groupement d’Aviation de la 1ère Armée (GRAVIA-IA)
-Groupement Anti-Aérien de Campagne de la 1ère Armée (GAAC-IA)
ARL-44
-Groupement de Bataillons de Chars n°501 (GBCC-501)
-En Réserve d’Armée :
24ème Division d’Infanterie (24ème DI)
-1er Corps d’Armée (1er CA)
-Un état-major
-601ème Régiment de Pionniers (601ème RP)
-1er GRCA
Canon de 105mm long modèle 1936 Schneider
-101ème Régiment d’Artillerie Lourde à Tracteurs (101ème RALT)
-Unités du génie et de soutien
-Element Aérien de Corps d’Armée 501 (EACA-501):
-68ème Division d’Infanterie (68ème DI)
-4ème Division d’Infanterie (4ème DI)
-21ème Division d’Infanterie (21ème DI) :
-18ème Corps d’Armée (18ème CA)
-Un Etat-Major de Corps d’Armée
-618ème régiment de pionniers
-18ème Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée (18ème GRCA)
-115ème Régiment d’Artillerie Lourde à Tracteurs (115ème RALT)
Engagée depuis l’opération ARCHANGE, l’Armée Belge Libre devait être relevée pour la future opération EQUINOXE mais cette mesure de bon sens se heurte à des considérations politiques et diplomatiques.
Finalement les trois corps d’armée néerlando-belges sont maintenus en ligne pour participer à la libération de tout ou partie du Benelux.
-Un Etat-Major d’Armée
-Groupement des Volontaires luxembourgeois (GVL)
-Un Groupement de Soutien Logisitique d’Armée
-Un Groupement Anti-Aérien de Campagne (GAAC)
-1er Corps d’Armée Belge (1er CA-BEL)
-Un Etat-Major
-Un Groupement de Soutien Logistique
-Un Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée
-Un Régiment d’Artillerie Lourde
-1ère Division d’Infanterie (BEL)
-2ème Division d’Infanterie (BEL)
-2ème Corps d’Armée Belge (2ème CA-BEL)
-Un Etat-Major
-Un Groupement de Soutien Logistique
-Un Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée
Canon de 155mm Long Tom
-Un Régiment d’Artillerie Lourde disposant de deux groupes de 105mm belges et deux groupes de 155mm néerlandais.
-Un Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée disposant de chars légers M-24 Chaffee fournis par la Belgique et d’autos blindées Daimler Armoured Car fournis par les Pays-Bas
Daimler Armoured Car
-Un Régiment d’Artillerie Lourde néerlandais disposant de canons de 155mm M1A1.
Sans surprise la 1ère Armée britannique remonte en ligne pour remplacer la 2nd Army (UK) qui repasse en réserve. De nouvelles unités arrivent en France, deux brigades blindées pour relever une division blindée. Des divisions d’infanterie passe en réserve d’armée pour ménager un outil militaire de plus en plus tendu.
-Un régiment antichar (canons de 6 livres et de 17 livres)
-Un régiment antiaérien (canons de 94mm et de 40mm)
-1st Infantry Division (1st ID)
-4th Infantry Division (4th ID)
1st British Armoured Corps (1st BAC)
-Un Etat-Major
-Des unités du génie et de soutien logistique
-Un régiment d’artillerie lourde
-Un régiment antiaérien
Char lourd Churchill
-1st Armoured Division (UK)
-8th Independent Armoured Brigade
-10th Independent Armoured Brigade
2nd British Corps (2nd BC)
-Un Etat-Major
-Des unités du génie et du soutien logistique
-Deux régiments d’artillerie lourde
-Un régiment antichar (canons de 6 livres et de 17 livres)
QF 3.7 Inch AA Gun (canon antiaérien de 94mm)
-Un régiment antiaérien (canons de 94mm et de 40mm)
-44th «Home Counties» Division
-50th Northumberland Division
3rd British Corps
-Un Etat-Major
-Des unités du génie et du soutien logistique
-Deux régiments d’artillerie lourde
-Un régiment antichar (canons de 6 livres et de 17 livres)
-Un régiment antiaérien (canons de 94mm et de 40mm)
-3rd Infantry Division
-48th «South Middland» Division
4ème Armée Française
Cette armée relève la 3ème Armée qui passe en réserve. Elle couvre le flanc oriental de la 1ère armée britannique et tend la main au First US Armies Group, le 1er Groupe d’Armée américain dont elle couvre le flanc occidental.
Unités dépendant directement de la 4ème Armée
-Un Etat-Major d’Armée
Canon de 75mm CA modèle 1944
-4ème Groupement Anti-Aérien de Campagne (4ème GAAC)
-Groupement d’Aviation de la 4ème Armée (GRAVIA-IVA)
-Groupement de Soutien Logistique d’Armée
-26ème Corps d’Armée (26ème CA)
-Etat-Major de Corps d’Armée
-626ème Régiment de Pionniers (626ème RP)
fusiliers motocyclistes
-26ème Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée (26ème GRCA)
-182ème Régiment d’Artillerie Lourde à Tracteurs (182ème RALT)
-Unités du génie et de soutien
-Element Aérien de Corps d’Armée 526 (EACA-526)
planche concernant les troupes coloniales
-4ème Division d’Infanterie Coloniale (4ème DIC)
-22ème Division d’Infanterie (22ème DI)
-53ème Division d’Infanterie (53ème DI)
-8ème Corps d’Armée (8ème CA)
-Un Etat-Major de Corps d’Armée
-608ème Régiment de Pionniers
-8ème Groupement de Reconnaisance de Corps d’Armée (8ème GRCA)
-108ème Régiment d’Artilerie Lourde à Tracteurs (108ème RALT)
-Deux régiments d’artillerie lourde, un régiment équipé de BL 4.5 Inch Medium Field Gun et un régiment équipé de BL 5.5 Inch Medium Gun
-Un régiment antichar (canons antichars de 6 livres et de 17 livres)
-Un régiment antiaérien (canons antiaériens de 94mm et de 40mm)
-Un bataillon de reconnaissance disposant de chars légers Tetrach II et d’autos blindées Humber Armoured Car
-1st Infantry Division (1st ID)
-4th Infantry Division (4th ID)
-52nd Lowland Infantry Division
-1st British Armoured Corps (1st BAC)
-Un Etat-Major
-Des unités du génie et de soutien logistique
-Un régiment d’artillerie lourde équipé de BL 4.5 Inch Medium Field Gun et de BL 5.5 Inch Medium Gun
Canon de 17 livres en action comme pièce de campagne
-Un régiment antichar (canons antichars de 6 livres et de 17 livres)
-Un régiment antiaérien (canons antiaériens de 94mm et de 40mm)
-Un bataillon de reconnaissance disposant de chars légers Tetrach II et d’autos blindées Humber Armoured Car
-1st Armoured Division (UK)
-2nd Armoured Division (UK)
-2nd British Corps (2nd BC)
-Un Etat-Major
-Des unités du génie et du soutien logistique
-Deux régiments d’artillerie lourde, un régiment équipé de BL 4.5 Inch Medium Field Gun et un régiment équipé de BL 5.5 Inch Medium Gun
-Un régiment antichar (canons antichars de 6 livres et de 17 livres)
-Un régiment antiaérien (canons antiaériens de 94mm et de 40mm)
Humber Armoured Car
-Un bataillon de reconnaissance disposant de chars légers Tetrach II et d’autos blindées Humber Armoured Car
-44th «Home Counties» Division
-50th Northumberland Division
-2nd Infantry Division (2nd ID)
-3rd British Corps
-Un Etat-Major
-Des unités du génie et du soutien logistique
-Deux régiments d’artillerie lourde un régiment équipé de BL 4.5 Inch Medium Field Gun et un régiment équipé de BL 5.5 Inch Medium Gun
-Un régiment antichar (canons antichars de 6 livres et de 17 livres)
QF 3.7 Inch AA Gun
-Un régiment antiaérien (canons antiaériens de 94mm et de 40mm)
-Un bataillon de reconnaissance disposant de chars légers Tetrach II et d’autos blindées Humber Armoured Car
-3rd Infantry Division (3rd ID)
-48th «South Middland» Division
-6th Infantry Division (6th ID)
2ème Armée Française (dite également «Armée Franco-Polonaise» mais uniquement de manière officieuse)
-Un état-major
-Unités dépendant directement de la 2ème Armée
-GRAVIA-IIA (Groupement d’Aviation de la 2ème Armée)
Canon de 37mm Schneider modèle 1941
-Groupement Anti-Aérien de Campagne (GAAC) de la 2ème Armée (GAAC-IIA) : six batteries avec huit canons de 75mm et douze canons de 37mm soit un total de 120 pièces.
-Groupement de Soutien Logistique d’Armée
Quelques ARL-44 ont été préservés dans des musées et comme « pots de fleurs » à l’entrée des casernes
-Groupement de Bataillons de Chars de Combats 502 (GBCC-502) : 70ème et 72ème BCC disposant chacun de trente-quatre chars lourds ARL-44 à canon de 90mm soit un total de 68 chars lourds.
-5ème Corps d’Armée (5ème CA)
-Un Etat-Major
-605ème Régiment de Pionniers
FCM-42
-5ème Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée (5ème GRCA) : seize chars légers FCM-42, seize AM modèle 1940P et un escadron de fusiliers motocyclistes
-110ème RALT (ex-110ème RALCH) : deux groupes de 105mm (un groupe de 105L modèle 1941T, un groupe de 105L modèle 1936S) et deux groupes de 155mm (155L modèle 1945S).
-1ère Division de Grenadiers de la Garde (1ère DGG)
-2ème Division de Grenadiers de la Garde (2ème DGG)
-3ème Armée Française
-Un état-major
-Unités dépendant directement de la 3ème Armée
-GRAVIA-IIIA (Groupement d’Aviation de la 3ème Armée)
-Groupement Anti-Aérien de Campagne (GAAC) de la 3ème Armée
-Groupement de Soutien Logistique d’Armée
-23ème Corps d’Armée (23ème CA)
-Etat-Major de Corps d’Armée
-623ème Régiment de Pionniers
-23ème Groupement de Reconnaissance Corps d’Armée (23ème GRCA)
-11ème Régiment d’Artillerie Lourde Colonial à Tracteur (11ème RALCT)
-Elément Aérien de Corps d’Armée 523 (ex-GAO-523)
-2ème Division d’Infanterie (2ème DI)
-56ème Division d’Infanterie (56ème DI)
-5ème Division d’Infanterie Motorisée (5ème DIM)
-24ème Corps d’Armée (24ème CA)
-Etat-Major de Corps d’Armée
-624ème Régiment de Pionniers
fusiliers motocyclistes
-24ème Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée (24ème GRCA)
Canon de 105mm long modèle 1936 Schneider
-103ème Régiment d’Artillerie Lourde à Tracteurs (103ème RALT)
-26ème Division d’Infanterie (26ème DI)
-42ème Division d’Infanterie (42ème DI)
-2ème Division d’Infanterie Coloniale (2ème DIC)
-34ème Corps d’Armée (34ème CA)
NdA Ce corps d’armée dépendait jadis de la Réserve d’Armée de la 8ème Armée. Mise en alerte lors d’AVALANCHE, il n’est finalement pas engagé puis transféré à la 3ème Armée qui ne disposait plus que de deux corps d’armée suite au maintien de la 8ème Armée.
-Un Etat-Major de Corps d’Armée
-634ème Régiment de Pionniers (634ème RP)
-34ème Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée (34ème GRCA)
-147ème Régiment d’Artillerie Lourde à Tracteurs (147ème RALT)
-Elément Aérien de Corps d’Armée 534 (EACA-534)
chasseurs alpins
-28ème Division d’Infanterie Alpine (28ème DIAlp)
-66ème Division d’Infanterie (66ème DI)
-67ème Division d’Infanterie (67ème DI)
-8ème Armée Française
Un temps menacée de disparition, elle est finalement pérénisée et placée sous l’autorité du GA n°1 non sans que le GA n°2 l’ait réclamée pour son propre compte. Cette armée comprend les éléments suivants :
-Un état-major
-Unités dépendant directement de la 8ème Armée
-GRAVIA-VIIIA (Groupement d’Aviation de la 8ème Armée)
canon de 75mm modèle 1944
-Groupement Anti-Aérien de Campagne (GAAC) de la 8ème Armée
-Groupement de Soutien Logistique d’Armée
-Renforts d’Artillerie : 346ème RALC 184ème RALT et 702ème régiment de lance-roquettes multiples
-7ème Corps d’Armée (7ème CA)
-Etat-Major de Corps d’Armée
-607ème Régiment de Pionniers
-7ème Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée (7ème GRCA)
-107ème Régiment d’Artillerie Lourde à Tracteurs (107ème RALT)
-144ème RALT qui à absorbé les hommes et non les armes du 160ème RAP.
-EACA-531
-6ème Division d’Infanterie Coloniale (6ème DIC) qui à absorbé la 42ème DBMC
-12ème Division d’Infanterie Motorisée (12ème DIM) qui à absorbé le 148ème RIF
-1er Corps de Combat Blindé
NdA pour des raisons de clarté je présente ici le 1er CCB qui est placé sous l’autorité directe du GA n°1 tout comme le 3ème CCB. Sur le plan géographique, le 1er CCB est engagé dans le secteur de la 1ère Armée Française, le 3ème CCB dans celui de la 3ème Armée Française.
-Un Etat-Major de Corps d’Armée
-Un Groupement de Soutien Logistique
-635ème Régiment de Pionniers
-1er Groupement de Reconnaissance de Corps Blindé (1er GRCB) :
-329ème Régiment d’Artillerie Tout-Terrain à Tracteurs (329ème RATTT) : deux groupes de 105L modèle 1936S et deux groupes de 155L GPF-T
-145ème Régiment d’Artillerie Lourde à Tracteurs (145ème RALT)
-Groupement de Bataillons de Chars de Combat 501 (GBCC-501) : 71ème, 73ème et 75ème BCC soit 102 chars lourds ARL-44.
Aux côtés des canadiens et des français, les britanniques passent également La Seine avec leur 1st Army (UK). La 1st Infantry Division surnommée The French Division car basée à Lille depuis 1940 attaque la 9.ID mais tape dans le point dur du dispositif allemand. Résultat, la tête de pont est malingre et chétive.
Voilà pourquoi l’engagement de la 52nd Lowland Infantry Division prévu initialement à J+3 est avancé à J+1 et celui de la 4th Infantry Division à J+3 au lieu de J+5.
Néanmoins rien ne va se passer comme prévu avec des ptoblèmes météos, des ordres et contre-ordres. Bref un sacré bordel qui va provoquer son lot de pertes à mon sens évitable.
C’est ainsi que la 1ère division passe entièrement le fleuve seulement le 21 juin, la 4ème division le 23 et la 52ème le 26 juin 1951. Heureusement que les allemands n’avaient pas les moyens d’une offensive de grande style parce que nul doute qu’on aurait pu assister à une scénario périlleux pour les alliés : celui d’une tête de pont solide et indestructible _celle de la 1ère Armée Française_ entourée de zones où les allemands étaient loin d’avoir été vaincus.
La 44th «Home Counties» Division attaque dans le secteur de la 16.ID. Cette dernière est sérieusement bousculée par les britanniques qui engagent plus vite les renforts que dans le secteur de la 1ère division.
En revanche les britanniques reportent au lendemain 19 juin la mise en place des ponts estimant que la situation n’est ni assez sure ni assez stabilisée.
Dans la nuit du 18 au 19 juin, des escarmouches opposent tommies et huns, des patrouilles envoyées par l’un et l’autre camp se tombant dessus pour des combats aussi brefs que violents. Les britanniques en profitent pour élargir leur périmètre. En pleine nuit ils font passer de l’artillerie antichar et antiaérienne.
Le 19 juin les travaux destinés à mettre en place des ponts sont lancés mais la météo retarde la mise en place d’un modèle de pont de conception et de fabrication britannique. En théorie il est plus simple à mettre en place que les PMF et PFL mais en pratique le mauvais temps et quelques raids aériens de la Luftwaffe rendent la mise en place longue et pénible.
Résultat au soir du 19 juin à peine la moitié de la division est sur la rive nord. Le franchissement de la division s’achève le 20 juin au soir. La 50th Northumberland Division passe la Seine du 21 au 23 et la 2ème division d’infanterie du 24 au 27 juin 1951.
Comme en secteur français, les alliés élargissent peu à peu leur tête de pont, nettoie le secteur, réoccupant des positions allemandes pour préparer la phase d’exploitation qui tarde à venir.
La 59.ID est elle assaillie par la 48th «South Middland» Division mais la division allemande attend de pied ferme les Tommies. Les britanniques sont bousculés et même rejetés dans la Seine.
Le haut-commandement britannique prend la décision d’engager très vite la 3rd Infantry Division (UK) pour profiter de la situation incertaine.
C’est un succès et la tête de pont est considérée comme sécurisée le 19 juin à la tombée de la nuit. Il y à bien une ultime contre-attaque allemande dans la nuit du 19 au 20 juin mais il s’agit plus d’un baroud d’honneur qu’autre chose. Les trois divisions du 3ème Corps d’Armée britannique sont ainsi sur la rive nord de la Seine le 25 juin à la nuit tombée.
La couverture, l’éclairage et l’appui des troupes de la 1ère Armée Britannique est assurée par l’Advanced Air Strike Force (AASF).
Supermarine Spitfire Mk IX
Si le 18th Fighter Wing est gardé en réserve, le 17th FW est lui pleinement engagé pour obtenir une supériorité aérienne au dessus de l’AOR (Area of Responsability) de la 1st Army (UK). Si les Supermarine Spitfire mènent des missions d’interception et de supériorité aérienne, les De Havilland Hornet sont plus engagés dans des missions de chasse lourde lointaine voir de chasse-bombardement avec bombes et roquettes.
Hawker Typhoon
Cette dernière mission se fait en bonne intelligence avec le 9th Tactical Air Wing (9th TAW) qui est en théorie chargée de l’appui-feu au profit des troupes au sol. Disposant de quatre modèles différents d’avions (ce qui ne va pas sans poser des problèmes logistiques), le 9th TAW laisse ses Fury II et Hawker Typhoon mener des missions d’appui à la demande (nom de code Black Cab «Taxi noir») pendant que ses Beaufighter et ses Mosquito sont envoyés plus en profondeur pour des missions d’interdiction en liaison avec les Bristol Beaumont du 11st Medium Bomber Wing (11st MBW).
Les Bristol Beaumont, Martin 187 Baltimore et Vickers Wellington du 9th MBW étant eux engagés pour des missions au dessus de la Manche ce qui va poser des problèmes de coordination avec d’autres unités aériennes et provoquer des tirs amis.
De Havilland Mosquito
Pour la reconnaissance, une Task Force à été mis sur pied en puisant dans les moyens fournis par les squadrons 2 et 59 équipés de Westland Lysander et le squadron 25 disposant de De Havilland Mosquito, les deux premiers assurant la coopération, la coordination air-sol et le réglage des tirs d’artillerie alors que le troisième mène des missions de reconnaissance dite opérative soit entre 50 et 200km en arrière du front.
Le transport est assuré par les Douglas C-47 Skytrain du squadron 255 qui vont mener des missions de ravitaillement rapide et des largages sur le front.
La 2ème Armée Française est elle aussi de la partie. Son objectif : les unités du 13.AK qui dépend de la 12.Armee.
La 3ème DIM attaque la première. Division du 5ème CA, elle est particulièrement motivée pour faire taire une blague ou plutôt une rumeur qui circule au sein des autres unités : elle est préservée des combats les plus durs car le général Villeneuve y avait servit comme colonel.
La 41.ID fait les frais de la mauvaise humeur des soldats de la division et ne représente très vite plus qu’une menace limitée mais pas résiduelle, quelques contre-attaques locales devant être durement châtiées.
Dans le milieu de l’après midi, les PFL et PMF sont lancés au travers de la Seine non sans que l’artillerie ou l’aviation allemande ne perturbent les travaux des pontonniers français.
L’introduction de la 7ème DINA est prévu à J+2 alors que la 23ème DI doit attendre le début de l’exploitation, le haut-commandement allié voulant éviter un engagement trop précoce pour éviter une thrombose logistique et opérationnelle.
Le franchissement de la 7ème Division Nord-Africaine commence ainsi le 21 juin 1951 et s’achève trois jours plus tard le 24. La 23ème DI est elle transbordée du 27 juin au 1er juillet 1951.
Si les français sont motivés à l’idée de libérer la Terre de France que dire des polonais qui doivent libérer un pays qui n’est pas le leur dans l’espoir de libérer leur propre terre natale. On sait malheureusement ce qu’il en advint……. .
soldats polonais au combat
Le 1er CA Polonais est lui engagé contre la 45.ID. C’est la 2ème DIP qui est ouvre le bal mais connait un succès moindre que la 3ème DIM, la tête de pont est tout juste sécurisée ce qui empêche certes son annihilation par les allemands mais empêche également la mise en place de ponts ce qui retarde l’engagement de la 3ème DIP.
Il faudra attendre le 22 juin pour que la 3ème Division d’Infanterie Polonaise puisse passer sur la rive nord de la Seine pour augmenter la tête de pont et nettoyer les quelques positions encore occupées par les allemands et qui représentaient davantage une nuisance qu’une menace.
La 10ème DB polonaise disposait de M-4 Sherman à canon de 76mm
La 7ème DIP qui dépend elle du 3ème CA polonais attaque dans le secteur de la 357.ID et connait un meilleur succès que son homologue. La tête de pont est sécurisée mais jugée encore trop limitée pour engager la 10ème DB avant deux ou trois jours.
Celle-ci franchit finalement le fleuve le 23 juin, étant on l’oublie trop souvent la première unité motomécanique alliée à passer La Seine. Pourquoi un tel oubli ? Probablement parce qu’elle doit tenir un secteur opérationnel et non s’enfoncer dans la profondeur du dispositif ennemi.
En revanche les unités du 2ème CA Polonais ne sont pas engagées au grand dam on l’imagine des unités qui espéraient en découdre avec le fridolin. Ce choix est encore aujourd’hui entouré de mystère.
Il faudra attendre le 25 juin 1951 pour que les polonais du 2ème CAPol franchissent le fleuve arrosant Paris, un franchissement qui ne sera aucunement géné par des allemands qui n’étaient plus en état de le faire.
Plus précisément la 1ère DGG passe le fleuve du 25 au 27 juin, la 2ème DGG du 28 juin au 1er juillet 1951.
La couverture, l’éclairage et l’appui-feu des unités de la 2ème Armée est assuré par des unités placées sous l’autorité temporaire du GRAVIA-IIA.
Bloch MB-157. Le MB-159 est une version améliorée du MB-157.
La couverture aérienne est assurée par la 4ème Escadre de Chasse «Normandie» qui comme les autres escadres comprend quatre groupes, trois équipés de monomoteurs Bloch MB-159 (GC I/4 «Le Havre» GC II/4 «Caen» GC III/4 «Rouen») et un groupe équipé de Lockheed H-322 Eclair le GC IV/4 «Cherbourg».
Comme les autres unités de chasse, les «Normands» vont mener des missions de supériorité aérienne et de chasse-bombardement. Les bimoteurs bipoutres aka Lockheed H-322 Eclair vont mener des missions de supériorité aérienne loin dans la profondeur du dispositif ennemi.
Couvrir les troupes au sol c’est bien les appuyer c’est mieux ou c’est tout aussi utile. C’est le rôle de la 40ème Escadre de Bombardement en Piqué (40ème EBp) qui dispose de trois groupes équipés de Loire-Nieuport LN-430 pour deux d’entre-eux et de LN-435 _version améliorée du précédent_ pour le dernier.
Ces bombardiers en piqué se relayent en permanence au dessus du front sous la forme d’un carrousel. Une paire ou une double paire bombardent les points durs du dispositif ennemi avant de rallier un aérodrome plus ou moins préparé pour être réarmés. Les alliés tenteront ainsi de maintenir une permanence sur le front pour éviter que les allemands ne relèvent la tête.
Le Bloch Guyenne plus connu sous le nom de North American B-25 Mitchell
Pour compléter l’action des «French Stukas» comme le disait les anglais (ce qui avait le don d’agacer un poil nos aviateurs), la 32ème Escadre de Bombardement Léger (32ème EBLg) est engagée en soutien de la 2ème Armée avec ses deux groupes (GB I/32 et GB III/32) volant désormais sur North American B-25 Mitchell plus connu sous le nom de Bloch Guyenne.
Ce nom s’explique par le fait que les appareils fabriqués aux Etats-Unis étaient démontés, traversaient l’Atlantique en caisses puis étaient remontés à Mérignac à l’usine Bloch près de Bordeaux soit dans l’ancienne Guyenne britannique. A noter que le GB II/32 était en cours de remontée en puissance mais ne va être engagé que durant la phase d’exploitation.
La 21ème Escadre de Bombardement Médian (21ème EBM) volant sur Amiot 371 Berry est aussi engagée mais de manière épisodique en faveur de la 2ème Armée.
Si la 32ème EBLg opérait sur les arrières immédiats du front, la 21ème EBM ménait davantage des missions d’interdiction loin sur les arrières de l’ennemi. Bien entendu cette distinction n’était pas aussi stricte et rigide.
La 33ème Escadre de Reconnaissance Tactique (33ème ERT) offre ses services à la 3ème comme à la 2ème Armée moins sous la forme des groupes la composant mais de détachements sachant que trois groupes simplement étaint opérationnels, le GR II/33 étant inactif. Ses Bloch MB-175, MB-176 et MB-176bis menant des missions dans un rayon de 100 à 300km en arrière du front.
Ces missions étaient de type «reconnaissance au contact» avec la transmission en phonie d’informations chaudes ou «reconnaissance photographique» de jour et de nuit avec l’utilisation d’appareils photos en soute associés (ou pas) avec des fusées éclairantes.
Il y avait également des missions de «reconnaissance armée» avec deux bombes de 250kg permettant l’attaque de cibles d’opportunité. Ce dernier type de mission était cependant plus courant au sein de l’Aviation Navale qu’au sein de l’Armée de l’Air.
En revanche la 19ème ERT va fournir aux différents EACA (Elements Aériens de Corps d’Armée) des bimoteurs Bloch MB-175 et MB-176, des bimoteurs légers Dewoitine D-720 et des monomoteurs ANF-Les Mureaux ANF-123.
Ces éléments s’adaptaient aux besoins du moment et les EACA ne comportaient pas forcément huit bimoteurs Bloch, douze bimoteurs Dewoitine et quinze ANF-Les Mureaux d’autant qu’il y avait parfois des chasseurs, des bombardiers et des avions d’attaque.
Sur le plan du soutien logistique la 1ère ETM va assurer des missions de transport et de ravitaillement y compris des largages pour les troupes de première ligne.
Dewoitine D-720
Si les Douglas DC-3 mènent les largages les autres transports sont menés par les MB-161 et MB-165. Les D-720 se posent sur des terrains improvisés sous le feu ennemi pour évacuer des blessés graves, des missions dangereuses menées selon les pilotes de la 1ère Escadre de Transport Militaire par les plus dingues.
La 3ème Armée Française est engagé au combat contre le 14.AK. Ce dernier corps d’armée ne comprend que deux divisions d’infanterie. La 3ème Armée à en théorie la partie facile ce qui explique l’engagement des 23ème et 24ème CA et non du 7ème CA qui reste en réserve pour faire face à toute éventualité.
Avec le recul on peut s’étonner du nombre d’unités conservées en réserve surtout quand on sait le temps qu’il à fallu pour sécuriser les têtes de pont. Après il semble que l’engagement de davantage d’unités aurait fait plus de mal que de bien en provoquant de véritables thromboses.
C’est la 5ème DIM qui à l’honneur d’être engagée contre la 49.InfanterieDivision (49.ID). La division allemande est sérieusement bousculée. Elle tente plusieurs contre-attaques et est durement châtiée notamment par l’artillerie lourde et l’aviation. Dès le lendemain la 5ème Division d’Infanterie Motorisée élargit sa tête de pont et prend contact avec la 42ème DI (24ème CA) pour former la plus solide des têtes de pont.
Clairement dès le 19 juin, le 14.AK cesse d’être une unité combattante, plutôt un conglomérat d’unités aux capacités hétérogènes.
La 2ème DI franchit la Seine du 21 au 24 juin suivit par la 56ème DI du 26 au 30 juin, les trois divisions du 23ème CA s’installant sur leurs nouvelles positions, préparant sans attendre la phase d’exploitation de l’opération AVALANCHE.
La 3ème Armée Française peut lancer les ponts et préparer le franchissement des unités de ces trois corps d’armée restées sur la rive sud de la Seine. A noter que le 7ème CA va passer par Paris pour relever et soutenir la 8ème Armée qui rencontre des difficultés inattendues. Cela permet aux hommes du 7ème Corps d’Armée de s’offrir un défilé dans les rues de Paris.
Sur le plan aérien, la 8ème Escadre de Chasse «Flandre» est chargée de missions de couverture aérienne, d’interception et secondairement de chasse-bombardement.
Pour cela elle comprend trois groupes de monomoteurs volant sur Bloch MB-157 (GC I/8 «Dunkerque» GC II/8 «Lille» GC III/8 «Cassel») et un groupe de bimoteurs, le GC IV/8 «Gravelines» volant lui sur Lockheed H-322 Eclair.
Les Bloch MB-157 opéraient soit en configuration lisse ou avec des réservoirs supplémentaires pour durer sur zone. Ils pouvaient être utilisés comme chasseurs-bombardiers avec des bombes, des conteneurs à sous-munitions (copiés sur les allemands) et des roquettes.
Les Lockheed H-322 menaient des missions de chasse sur les arrières du front et parfois des missions de chasse-bombardement.
Bréguet Br695 en mission
En ce qui concerne l’appui-feu cette mission est assurée principalement par la 35ème Escadre de Bombardement d’Assaut (35ème EBA) qui disposait de trois groupes, deux volant sur Bréguet Br697 et un groupe volant encore sur Bréguet Br695. Ces appareils opéraient en semi-piqué, une leçon des opérations du printemps, de l’été et de l’automne 1949.
Son action est relayée par la 12ème Escadre de Bombardement Médian (21ème EBM) qui dispose de trois groupes de Lioré et Olivier Léo 458bis, l’avant-dernière évolution du Léo 451.
Ces rutilants bimoteurs vont opérer sur l’arrière du front ou réaliser des bombardements en tapis sur la ligne de contact avec des résultats décevants c’est-à-dire plus psychologiques que militairement prégnants notamment en zone urbaine (pertes civils évitables, destructions qui augmentaient les défenses ennemies).
La reconnaissance tactique était menée par la 35ème Escadre de Reconnaissance Tactique (35ème ERT) disposant de trois groupes volant sur Bloch MB-176 pour le premier et le troisième, Bloch MB-176bis pour le deuxième. Pour l’observation et la coopération, les EACA sont alimentés par la 19ème ERT. La 1ère ETM assure également les missions de transport logistique, de soutien et d’évacuation sanitaire.
Clairement dès le 19 juin au soir, AVALANCHE est une réussite. Et pourtant les alliés vont mettre plus de 15 jours pour sécuriser définitivement la rive nord de la Seine. Maigre consolation, le GA n°2 va connaître des difficultés similaires.
NdA : par rapport au dispositif en place lors de l’opération NIBELUNGEN, le corps blindé est placé en arrière pour contre-attaquer, obligeant les trois corps d’armée d’infanterie à augmenter leur zone de responsabilité (AOR)
-Un Etat-Major d’Armée
-Un Groupement de Soutien Logistique d’Armée
1st British Corps (1st BC)
-Un Etat-Major
-Des unités du génie et du soutien logistique
BL 4.5 Inch Medium Field Gun
-Deux régiments d’artillerie lourde, un régiment équipé de BL 4.5 Inch Medium Field Gun et un régiment équipé de BL 5.5 Inch Medium Gun
-Un régiment antichar (canons antichars de 6 livres et de 17 livres)
-Un régiment antiaérien (canons antiaériens de 94mm et de 40mm)
-Un bataillon de reconnaissance disposant de chars légers Tetrach II et d’autos blindées Humber Armoured Car
-1st Infantry Division (1st ID)
-4th Infantry Division (4th ID)
-52nd Lowland Infantry Division
-2nd British Corps (2nd BC)
-Un Etat-Major
-Des unités du génie et du soutien logistique
-Deux régiments d’artillerie lourde, un régiment équipé de BL 4.5 Inch Medium Field Gun et un régiment équipé de BL 5.5 Inch Medium Gun
Canon de 17 livres en action
-Un régiment antichar (canons antichars de 6 livres et de 17 livres)
-Un régiment antiaérien (canons antiaériens de 94mm et de 40mm)
-Un bataillon de reconnaissance disposant de chars légers Tetrach II et d’autos blindées Humber Armoured Car
-44th «Home Counties» Division
-50th Northumberland Division
-2nd Infantry Division (2nd ID)
-3rd British Corps
-Un Etat-Major
-Des unités du génie et du soutien logistique
-Deux régiments d’artillerie lourde un régiment équipé de BL 4.5 Inch Medium Field Gun et un régiment équipé de BL 5.5 Inch Medium Gun
-Un régiment antichar (canons antichars de 6 livres et de 17 livres)
-Un régiment antiaérien (canons antiaériens de 94mm et de 40mm)
Humber Armoured Car
-Un bataillon de reconnaissance disposant de chars légers Tetrach II et d’autos blindées Humber Armoured Car
-3rd Infantry Division (3rd ID)
-48th «South Middland» Division
-6th Infantry Division (6th ID)
-1st British Armoured Corps (1st BAC)
-Un Etat-Major
-Des unités du génie et de soutien logistique
-Un régiment d’artillerie lourde équipé de BL 4.5 Inch Medium Field Gun et de BL 5.5 Inch Medium Gun
-Un régiment antichar (canons antichars de 6 livres et de 17 livres)
-Un régiment antiaérien (canons antiaériens de 94mm et de 40mm)
-Un bataillon de reconnaissance disposant de chars légers Tetrach II et d’autos blindées Humber Armoured Car
Char Cromwell
-1st Armoured Division (UK)
-2nd Armoured Division (UK)
2ème Armée Française (dite également «Armée Franco-Polonaise» mais uniquement de manière officieuse)
NdA : Située à l’est de la 1ère Armée britannique, elle perd le contrôle du corps d’armée qui couvre Paris qui passe sous l’autorité de la 3ème Armée.
-Un état-major
-Unités dépendant directement de la 2ème Armée
-GRAVIA-IIA (Groupement d’Aviation de la 2ème Armée)
Canon de 37mm Schneider modèle 1941
-Groupement Anti-Aérien de Campagne (GAAC) de la 2ème Armée (GAAC-IIA) : six batteries avec huit canons de 75mm et douze canons de 37mm soit un total de 120 pièces.
-Groupement de Soutien Logistique d’Armée
-Groupement de Bataillons de Chars de Combats 502 :
ARL-44
70ème et 72ème BCC disposant chacun de trente-quatre chars lourds ARL-44 à canon de 90mm soit un total de 68 chars lourds.
-5ème Corps d’Armée (5ème CA)
-Un Etat-Major
-605ème Régiment de Pionniers
FCM-42
-5ème Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée (5ème GRCA) : seize chars légers FCM-42, seize AM modèle 1940P et un escadron de fusiliers motocyclistes
-110ème RALT (ex-110ème RALCH) : deux groupes de 105mm (un groupe de 105L modèle 1941T, un groupe de 105L modèle 1936S) et deux groupes de 155mm (155L modèle 1945S).
-Un groupement antichar disposant de seize canons de 47mm Puteaux modèle 1937 et de douze canons de 75mm TAZ modèle 1939
-Un groupement antiaérien disposant de vingt-quatre canons de 40mm Bofors
-Un Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée (GRCA), le 1er GRCA polonais disposant de douze AMX-44, de douze autos blindées Daimler Armoured Car et de fusiliers motocyclistes.
-1er Régiment d’Artillerie Lourde Polonais (1er RALPol) disposant de deux groupes de 155L GPF-T et de deux groupes de 194 GPF-T.
-2ème Division d’Infanterie Polonaise (2ème DIP)
-3ème Division d’Infanterie Polonaise (3ème DIP)
-3ème Corps d’Armée Polonais (3ème CAPol) :
-Un état-major de corps d’armée
-Un groupement de soutien logistique
Canon de 47mm Puteaux modèle 1937
-Un groupement antichar disposant de seize canons de 47mm Puteaux modèle 1937 et de douze canons de 75mm TAZ modèle 1939
-Un groupement antiaérien disposant de vingt-quatre canons de 40mm Bofors
-3ème Régiment d’Artillerie Lourde Polonais (deux groupes de 155L et deux groupes de 194L)
-Un Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée (GRCA) le 3ème GRCA Polonais disposant de douze AMX-44, de douze autos blindées Daimler Armoured Car et de fusiliers motocyclistes.
-10ème Division Blindée (10ème DB)
-7ème Division d’Infanterie Polonaise (7ème DIP).
-2ème Corps d’Armée Polonais (2ème CAPol)
-Un Etat-Major
-Un Groupement de Soutien Logistique
-Un Groupement Antichar avec des chasseurs de chars Laffly W17TCC (6×6 à canon de 75mm)
Canon de 40mm Bofors
-Un Groupement Antiaérien avec des canons de 40mm Bofors remorqués en attendant l’arrivée potentielle de canons antiaériens automoteurs
-2ème Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée Polonais (2ème GRCA Pol) disposant de douze chars légers AMX-44 et de douze Humber Armoured Car.
-2ème Régiment d’Artillerie Lourde Polonais (2ème RALPol) deux groupes de 155mm équipés de 155L GPF-T et deux groupes de 194mm équipés de 194 GPF-T.
-1ère Division de Grenadiers de la Garde (1ère DGG)
-2ème Division de Grenadiers de la Garde (2ème DGG)
3ème Armée Française
Initialement déployée à l’est de Paris, cette armée après avoir été relevée par les troupes américaines passe un temps en Réserve Stratégique avant de monter au front et de s’insérer entre la 2ème Armée et la ville de Paris, prenant sous son autorité le corps d’armée couvrant Paris défendu par une garnison.
-Un état-major
-Unités dépendant directement de la 3ème Armée
-GRAVIA-IIIA (Groupement d’Aviation de la 3ème Armée)
-Groupement Anti-Aérien de Campagne (GAAC) de la 3ème Armée :
Canon de 75mm CA modèle 1944
six batteries disposant chacune de huit canons de 75mm et de douze canons de 37mm soit un total de 120 pièces.
-Groupement de Soutien Logistique d’Armée
-23ème Corps d’Armée (23ème CA)
-Etat-Major de Corps d’Armée
-623ème Régiment de Pionniers
-23ème Groupement de Reconnaissance Corps d’Armée (23ème GRCA) (seize AMX-42, seize AM modèle 1940P, fusiliers motocyclistes)
Canon de 105mm long modèle 1936 Schneider
-11ème Régiment d’Artillerie Lourde Colonial à Tracteur (11ème RALCT) : deux groupes de 105mm (105L modèle 1936S) et deux groupes de 155mm (155L GPF-T)
-Elément Aérien de Corps d’Armée 523 (ex-GAO-523)
-2ème Division d’Infanterie (2ème DI)
-56ème Division d’Infanterie (56ème DI)
-5ème Division d’Infanterie Motorisée (5ème DIM)
-24ème Corps d’Armée (24ème CA)
-Etat-Major de Corps d’Armée
-624ème Régiment de Pionniers
-24ème Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée (24ème GRCA) : douze AMX-44, douze AM modèle 1940P et un escadron de fusiliers motocyclistes
-103ème Régiment d’Artillerie Lourde à Tracteurs (103ème RALT) : deux groupes de 105mm (105L modèle 1936S) et deux groupes de 155mm (155L GPF-T)
-26ème Division d’Infanterie (26ème DI)
-42ème Division d’Infanterie (42ème DI)
infanterie coloniale et tirailleurs sénégalais
-2ème Division d’Infanterie Coloniale (2ème DIC)
-7ème Corps d’Armée (7ème CA)
-Etat-Major de Corps d’Armée
-607ème Régiment de Pionniers
-7ème Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée (7ème GRCA) : douze AMX-44, douze AM modèle 1940P et un escadron de fusiliers motocyclistes
-107ème Régiment d’Artillerie Lourde à Tracteurs (107ème RALT) : deux groupes de 105mm (105L modèle 1941T) et deux groupes de 155mm (155L GPF-T)
NdA couvre Paris et sa garnison. Doit jouer un rôle important dans l’opération AVALANCHE.
-606ème Régiment de Pionniers (606ème RP)
fusiliers motocyclistes
-6ème Groupement de Reconnaisance de Corps d’Armée (6ème GRCA) : seize FCM-42, seize AM modèle 1940P et un escadron de fusiliers motocyclistes.
-118ème Régiment d’Artilerie Lourde à Tracteur (118ème RALT) (ex-118ème RALH) reconstitué avec deux groupes de 105L modèle 1936S et deux groupes de 155L modèle 1945S
Si le 6ème Corps d’Armée (6ème CA) couvre les approches de Paris, les alliés sont bien décidés à tenir la ville avec une garnison qui constitue une unité spécifique. C’est aussi un habile jeu de propagande puisque cela signifie que la ville est toujours sous contrôle allié.
-Un Etat-Major fournit par le 31ème CA (NdA ce qui signifie qu’en cas d’engagement des forces, la Garnison de Paris pourrait fournir un 31ème CA)
-Un groupement de soutien logistique
-42ème Demi-Brigade de Mitrailleurs Coloniaux (42ème DBMC)
-148ème RIF
-160ème RAP : deux groupes de 155L modèle 1946S
-31ème Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée (31ème GRCA) : douze chars légers AMX-42 (NdA qui n’ont finalement pas été remplacés par des canons d’assaut), douze AM modèle 1940P et des fusiliers motocyclistes.
-144ème Régiment d’Artillerie Lourde à Tracteurs (144ème RALT) (ex-144ème RALH) avec deux groupes de 105L modèle 1941T et un groupe de 155L modèle 1945S.
-1er Régiment de Paris : régiment fournit par la Garde Républicaine et qui assure le maintien de l’ordre à Paris.
NdA ces deux divisions ont été réorganisées selon le nouveau modèle issu du RETEX de la Campagne de France.
1er Corps de Combat Blindé (1er CCB)
Initialement les CCB devaient dépendre de la Réserve Stratégique Interalliée mais après mure réflexion, décision est prise de répartir les trois CCB entre les deux Groupes d’Armées, les 1er et 3ème CCB sous l’autorité du GA n°1, le 2ème CCB sous l’autorité du GA n°2.
-Un Etat-Major de Corps d’Armée
-Un groupement de soutien logistique
-635ème Régiment de Pionniers
-1ème Groupement de Reconnaissance de Corps Blindé (1er GRCB) :
seize chars légers AMX-44, seize AM modèle 1940P, un escadron de fusiliers motocyclistes et le 13ème Bataillon de Chasseurs Portés (13ème BCP).
-329ème Régiment d’Artillerie Tout-Terrain à Tracteurs (329ème RATTT) :
deux groupes de 105L modèle 1936S et deux groupes de 155L GPF-T
Maquette du Renault G1R dans sa configuration initiale
-3ème Groupement de Reconnaissance de Corps Blindé (3ème GRCB) :
seize chars légers AMX-44, seize automitrailleuses puissantes AM modèle 1940P, un escadron de fusiliers motocyclistes et le 20ème Bataillon de Chasseurs Portés (20ème BCP).
-122ème Régiment d’Artillerie Lourde à Tracteurs (122ème RALT) :
deux groupes de 105L modèle 1936S et deux groupes de 155L GPF-T.
Comme nous l’avons vu plus haut les britanniques devaient remettre sur pied, réorganiser leur armée avant de pouvoir jouer un rôle militaire crédible. En théorie il était prévu la mise sur pied du British Expeditionnaries Armies Group (BEAG) mais en pratique le BEAG restera une coquille vide, les deux armées britanniques n’étant pas en ligne en même temps.
En effet si la 1st Army (UK) est très vite remontée en ligne, en étant capable de faire face à l’opération NIBELUNGEN, la 2nd Army (UK) était en Réserve Stratégique y compris quand l’opération AVALANCHE sera déclenchée.
Théoriquement l’Armée Canadienne en France (ACF) était placée sous commandement britannique mais comme nous le savons elle à été placée à gauche de la 1ère Armée Française, couvrant l’estuaire de la Seine et une partie du cours du fleuve.
Cette première armée britannique est censée aligner quatre corps d’armée, trois corps d’armée à trois divisions d’infanterie et un corps d’armée blindé à deux divisions blindées soit un total de onze divisions mais au moment de NIBELUNGEN, seuls deux corps d’armée à trois divisions d’infanterie et un corps d’armée blindé à deux divisions sont opérationnels.
Tout comme l’Armée Canadienne en France (ACF) mais à la différence des Armées Françaises, le corps blindé britannique, le 1st British Armoured Corps (1st BAC) tient un secteur du front avec à sa gauche le 1st British Corps et à sa droite le 2nd British Corps. Ce choix est compréhensible mais certains estiment que cela est une mauvaise idée, le corps blindé étant jugé plus adapté pour percer et contre-attaquer plutôt que pour défendre.
1st British Corps (1st BC)
-Un Etat-Major
-Des unités du génie et du soutien logistique
-Deux régiments d’artillerie lourde
QF 17 Pounder
-Un régiment antichar (canons de 6 livres et de 17 livres)
-Un régiment antiaérien (canons de 94mm et de 40mm)
Soldats britanniques
-1st Infantry Division (1st ID)
-4th Infantry Division (4th ID)
-52nd Lowland Infantry Division
1st British Armoured Corps (1st BAC)
-Un Etat-Major
-Des unités du génie et de soutien logistique
-Un régiment d’artillerie lourde
-Un régiment antiaérien
A-27M Cromwell en action
-1st Armoured Division (UK)
-2nd Armoured Division (UK)
2nd British Corps (2nd BC)
-Un Etat-Major
-Des unités du génie et du soutien logistique
-Deux régiments d’artillerie lourde
-Un régiment antichar (canons de 6 livres et de 17 livres)
-Un régiment antiaérien (canons de 94mm et de 40mm)
-44th «Home Counties» Division
-50th Northumberland Division
-2nd Infantry Division (2nd ID)
3rd British Corps
Ce corps d’armée est créé en février 1950 dans la région d’Orléans. Il est donc encore dans l’enfance quand les allemands déclenchent l’opération NIBELUNGEN. Il n’aura pas à intervenir, les allemands échouant rapidement à prendre le dessus sur les troupes alliées.
-Un Etat-Major
-Des unités du génie et du soutien logistique
-Deux régiments d’artillerie lourde
-Un régiment antichar (canons de 6 livres et de 17 livres)
-Un régiment antiaérien (canons de 94mm et de 40mm)
-3rd Infantry Division
-48th «South Middland» Division
-6th Infantry Division (6th ID)
2ème Armée Française
Cette armée déployée à l’est de la 1ère Armée Britannique couvre également Paris avec un unique corps d’armée ce qui est jugé suffisant alors que le dispositif allemand s’est allégé, opération BARBAROSSA oblige.
Cette armée dispose de trois Corps d’Armée, deux couvrant l’est du dispositif de la 1ère Armée Britannique et un corps d’armée couvrant Paris.
En réalité cette armée dispose de quatre corps d’armée puisqu’un corps d’armée polonais est placé en Réserve d’Armée sachant qu’un autre corps d’armée polonais est en ligne au moment de NIBELUNGEN.
-Un état-major
-Unités dépendant directement de la 2ème Armée
-GRAVIA-IIA (Groupement d’Aviation de la 2ème Armée)
Canon de 37mm Schneider modèle 1941
-Groupement Anti-Aérien de Campagne (GAAC) de la 2ème Armée :
Reconstitué après la Campagne de France (1949) il va comprendre six batteries permettant d’affecter deux batteries à chaque corps d’armée, une batterie légère avec douze canons de 37mm et une batterie lourde avec huit canons de 75mm. Certes cela ne permet pas de dresser un barrage infranchissable mais cela peut compléter les unités de DCA des unités de combat.
-Groupement de Soutien Logistique d’Armée
ARL-44
-Groupement de Bataillons de Chars de Combats 502 :
70ème et 72ème BCC disposant chacun de trente-quatre chars lourds ARL-44 à canon de 90mm.
-5ème Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée (5ème GRCA) : douze chars légers FCM-42, douze AM modèle 1940P et un escadron de fusiliers motocyclistes
-110ème RALT (ex-110ème RALCH) : deux groupes de 105mm (un groupe de 105L modèle 1941T, un groupe de 105L modèle 1936S) et deux groupes de 155mm (155L modèle 1945S).
-Elément Aérien de Corps d’Armée 505 (EACA-505): remplace le GAO-505 mais comme le GRAVIA-IIA il est un simple état-major qui prend son autorité des avions essentiellement de reconnaissance et d’observation mais on verra des chasseurs et des avions d’attaque passer sous son contrôle.
-3ème Division d’Infanterie Motorisée (3ème DIM)
-Un état-major divisionnaire
-Un groupement de soutien logistique (train, transmissions, ravitaillement…..)
-3ème Groupement de Reconnaissance au Contact (3ème GRC) : douze FCM-42, douze AM modèle 1940P et des fusiliers motocyclistes
-603ème Bataillon Antichar Divisionnaire (603ème BACD) (douze canons de 75mm et vingt-quatre canons de 47mm)
-603ème Bataillon Anti-Aérien Divisionnaire (603ème BDAA) (trente-six canons de 37mm)
-42ème Régiment d’Artillerie Divisionnaire (42ème RAD) avec deux groupes de 105C modèle 1935B et deux groupes de 155C modèle 1946S.
-Trois Régiments d’Infanterie de Ligne : 51ème, 67ème et 91ème RI
-3ème bataillon de canons d’assaut (issu du 29ème BCC) disposant de canons d’assaut modèle 1949H
-3ème bataillon de chasseurs de chars (issu du 29ème BCC) disposant de chasseurs de chars modèle 1950
-16ème Bataillon du Génie
-23ème Division d’Infanterie (23ème DI)
-Un état-major divisionnaire
-Un groupement de soutien logistique (train, transmissions, ravitaillement…..)
Hotchkiss H-39
-23ème Groupement de Reconnaissance au Contact (23ème GRC) disposant de seize Hotchkiss H-39, de seize automitrailleuses puissantes AM modèle 1940P et d’un escadron de fusiliers motocyclistes
-623ème Bataillon Divisionnaire Antichar (623ème BDAC) (douze canons dee 75mm et vingt-quatre canons de 47mm)
-623ème Bataillon Anti-Aérien Divisionnaire (623ème BAAD) (trente-six canons de 37mm)
-41ème Régiment d’Artillerie Divisionnaire (41ème RAD) avec deux groupes d’obusiers de 105C modèle 1935B et deux groupes de canons de 105C modèle 1946S.
-Trois régiments d’infanterie de ligne : 32ème, 107ème et 126ème RI
-23ème Bataillon de Canons d’assaut (issu du 39ème BCC) disposant de canons d’assaut modèle 1949R
-23ème Bataillon de Chasseurs de Chars (issu 39ème BCC) disposant de chasseurs de chars modèle 1950.
-Un groupement de soutien logistique (train, transmissions, ravitaillement…..)
-7ème Groupement de Reconnaissance au Contact Nord-Africain (7ème GRCNA) disposant de douze Hotchkiss H-39, seize automitrailleuses puissantes modèle 1940P et un escadron de fusiliers motocyclistes
-7ème Bataillon Antichar Nord-Africain (7ème BANA) (douze canons de 75mm et vingt-quatre canons de 47mm)
-7ème Bataillon de Défense Antiaérienne Nord-Africaine (7ème BDAANA) (trente-six canons de 37mm)
-81ème Régiment d’Artillerie Nord-Africain (81ème RANA) avec deux groupes de 105mm (105C modèle 1935B) et un groupe de 155mm (155C modèle 146S) (NdA un deuxième groupe était en cours de création au moment de l’opération NIBELUNGEN).
-Trois régiments de tirailleurs : 5ème Régiment de Tirailleurs Tunisiens (5ème RTS), 12ème Régiment de Tirailleurs Algériens (12ème RTA) et 16ème Régiment de Tirailleurs Algériens (16ème RTA)
-7ème Bataillon Mixte Nord-Africain de canons d’assaut et de chasseurs de chars avec deux escadrons de canons d’assaut (canons d’assaut modèle 1949H) et deux escadrons de chasseurs de chars (chasseurs de chars modèle 1950). (issu du 2ème BCC)
-100ème Bataillon du Génie.
-1er Corps d’Armée Polonais (1er CAPol)
Soldats polonais lors de la Campagne de France
-Un état-major de corps d’armée
-Un groupement de soutien logistique
-Un groupement antichar disposant de seize canons de 47mm Puteaux modèle 1937 et de douze canons de 75mm TAZ modèle 1939
-Un groupement antiaérien disposant de vingt-quatre canons de 40mm Bofors
Daimler Armoured Car
-Un Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée (GRCA) disposant de douze AMX-44, de douze autos blindées Daimler Armoured Car et de fusiliers motocyclistes.
-1er Régiment d’Artillerie Lourde Polonais (1er RALPol) disposant de deux groupes de 155L GPF-T et de deux groupes de 194 GPF-T.
-2ème Division d’Infanterie Polonaise (2ème DIP)
-Un état-major divisionnaire
-Un groupement de soutien logistique (train, transmissions, ravitaillement…..)
-2ème Groupement de Reconnaissance au Contact Polonais (2ème GRCPol) disposant de douze AMX-42, douze Daimler Dingo et des fusiliers motocyclistes
-602ème bataillon divisionnaire antichar polonais (douze canons de 75mm et seize canons de 47mm)
-602ème bataillon de défense antiaérien polonais (vingt-quatre canons de 37mm)
-2ème Régiment d’Artillerie Polonais (2ème RAPol) avec deux groupes de 105mm et deux groupes de 155mm.
-Trois régiments d’infanterie : 4ème, 5ème et 6ème RIP (appelés également 1er, 2ème et 3ème régiments de chasseurs)
-2ème bataillon de chasseurs de chars disposant de M-10 Tank Destroyer
-81ème Bataillon du Génie
-3ème Division d’Infanterie Polonaise (3ème DIP)
-Un état-major divisionnaire
-Un groupement de soutien logistique (train, transmissions, ravitaillement…..)
-3ème Groupement de Reconnaissance au Contact Polonais (2ème GRCPol) disposant de douze AMX-42, douze Daimler Dingo et des fusiliers motocyclistes
-6033ème bataillon divisionnaire antichar polonais (douze canons de 75mm et douze canons de 47mm)
-603ème bataillon anti-aérien divisionnaire polonais (douze canons de 20mm et douze canons de 40mm)
-3ème Régiment d’Artillerie Polonais (3ème RAPol) avec deux groupes de 105mm et deux groupes de 155mm.
-3ème bataillon de chasseurs de chars polonais disposant de M-10 Tank Destroyer
-103ème Bataillon du Génie
-6ème Corps d’Armée (6ème CA)
Ce 6ème CA à une mission cruciale puisqu’avec ses trois divisions et ses unités d’appui il couvre Paris qui forme une poche au nord de la Seine. A cela s’ajoute une Garnison de Paris qui assure la défende de la capitale stricto sensu, les limites de son AOR épousant le tracé de la dernière enceinte couvrant Paris, l’enceinte dite de Thiers construite en 1840 alors qu’Adolphe Thiers était président du conseil de Louis Philippe 1er et que de nouvelles tensions avec Londres laissait craindre un nouveau conflit.
A l’époque naturellement cette enceinte à disparu mais il n’y à aucune construction. Résultat dès le début du conflit des tranchées et des blockhaus sont construits, des constructions vues d’abord comme inutiles mais qui allaient devenir diablement importants par la suite.
-606ème Régiment de Pionniers (606ème RP)
-6ème Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée (6ème GRCA) : seize FCM-42, seize AM modèle 1940P et un escadron de fusiliers motocyclistes.
Canon de 105mm long modèle 1936 Schneider
-118ème Régiment d’Artilerie Lourde à Tracteur (118ème RALT) (ex-118ème RALH) reconstitué avec deux groupes de 105L modèle 1936S et un groupe de 155L modèle 1945S (NdA un deuxième groupe est en cours de constitution au moment de NIBELUNGEN)
-Unités de génie et de soutien
-Element Aérien de Corps d’Armée 506 (EACA-506)
-1ère Division d’Infanterie Coloniale (1ère DIC)
infanterie coloniale et tirailleurs sénégalais
-Un état-major divisionnaire
-Un groupement de soutien logistique (train, transmissions, ravitaillement…..)
-1er Groupement de Reconnaisance au Contact Colonial (1er GRCCol) disposant de seize AMX-44, seize AM modèle 1940P et un escadron de fusiliers motocyclistes.
-601ème Bataillon Divisionnaire Antichar Colonial (huit canons de 75mm et seize canons de 47mm)
-601ème Bataillon Anti-Aérien Divisionnaire Colonial (vingt-quatre canons de 37mm)
105C modèle 1935B
-1er Régiment d’Artillerie Coloniale (1er RAC) avec deux groupes d’obusiers de 105C modèle 1935B et deux groupes de canons de 155C modèle 1946S.
-Trois régiments d’infanterie : un régiment d’infanterie coloniale (3ème RIC) et deux régiments de tirailleurs sénégalais (12ème et 14ème RTS).
-1er Bataillon mixte de canons d’assaut et de chasseurs de chars colonial (issu du 10ème BCC) avec deux escadrons de canons d’assaut modèle 1949R et deux escadrons de chasseurs de chars modèle 1950.
-Un groupement de soutien logistique (train, transmissions, ravitaillement…..)
-3ème Groupement de Reconnaisance au Contact Nord-Africain (3ème GRCNA) disposant de seize FCM-42, de seize AM modèle 1940 et d’un escadron de fusiliers motocyclistes.
-603ème Bataillon Divisionnaire Antichar Nord-Africain (huit canons de 75mm et seize canons de 47mm)
-603ème Bataillon de Défense Antiaérienne Nord-Africain (vingt-quatre canons de 37mm)
-20ème Régiment d’Artillerie Nord-Africain (20ème RANA) avec deux groupes de 105C modèle 1935B et deux groupes de 155C modèle 1946S.
-Trois régiments d’infanterie : 14ème et 15ème régiments de tirailleurs algériens (14ème et 15ème RTA) et le 12ème régiment de zouaves.
-3ème bataillon mixte de canons d’assaut et de chasseurs de chars disposant de deux escadrons de canons d’assaut modèle 1949H et deux escadrons de chasseurs de chars modèle 1950
-37ème Bataillon du Génie
-55ème Division d’Infanterie (55ème DI)
-Un état-major divisionnaire
-Un groupement de soutien logistique (train, transmissions, ravitaillement…..)
-55ème Groupement de Reconnaisance au Contact (55ème GRC) : douze AMX-44, douze AM modèle 1940P et un escadron de reconnaisance au contact.
-655ème Bataillon Divisionnaire AntiChar (douze canons de 75mm et vingt-quatre de 47mm)
-655ème Bataillon Anti-Aérien Divisionnaire (trente-six canons de 37mm)
-45ème Régiment d’Artillerie Divisionnaire (45ème RAD) : deux groupes de 105C modèle 1935 et deux groupes de 155C modèle 1946S
-Trois régiments d’infanterie : 213ème, 295ème et 331ème Régiments d’Infanterie de ligne
-55ème Bataillon de Canons d’Assaut disposant de canons d’assaut modèle 1949H
-55ème Bataillon de Chasseurs de Chars disposant chasseurs de chars modèle 1950
-28ème Bataillon du Génie
-Garnison de Paris
Si le 6ème Corps d’Armée (6ème CA) couvre les approches de Paris, les alliés sont bien décidés à tenir la ville avec une garnison qui constitue une unité spécifique. C’est aussi un habile jeu de propagande puisque cela signifie que la ville est toujours sous contrôle allié.
La structure de commandement est fournie par 31ème Corps d’Armée (31ème CA) qui n’est pas réorganisé après HUBERTUS. Cela signifie que les troupes de la Garnison de Paris pourraient former un 31ème CA mais nous en sommes loin.
La Garnison de Paris comprend donc différentes unités de combat, d’appui, de soutien mais aussi de sécurité.
Au moment de l’opération NIBELUNGEN, la Garnison de Paris comprend les moyens suivants :
-Un état-major
-Un groupement de soutien logistique
-42ème Demi-Brigade de Mitrailleurs Coloniaux (42ème DBMC)
-148ème RIF
-160ème RAP : un groupe disposant de canons de 155C
-31ème Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée (31ème GRCA) : douze chars légers AMX-42, douze AM modèle 1940P et des fusiliers motocyclistes. A noter que les chars légers devaient être remplacés par des canons d’assaut mais cela ne s’est pas réalisé au moment de l’ultime attaque allemande majeure avant l’opération AVALANCHE.
-144ème Régiment d’Artillerie Lourde à Tracteurs (144ème RALT) (ex-144ème RALH) avec deux groupes de 105L modèle 1941T et un groupe de 155L modèle 1945S.
-1er Régiment de Paris : régiment fournit par la Garde Républicaine et qui assure le maintien de l’ordre à Paris.
Les deux divisions qui suivent ont été affaiblies par les combats de la Campagne de France ce qui explique le choix de ces divisions pour tenir Paris sans que l’on sache si ces divisions seront réorganisées sur le nouveau modèle .
-76ème GRDI : douze AMX-44 et douze AMD
-6ème Division d’Infanterie Coloniale (6ème DIC) : un état-major divisionnaire, des unités de soutien, deux régiments d’infanterie (5ème RIC et 19ème RTS), un régiment d’artillerie coloniale (14ème RAC), 606ème Batterie Mixte Antichar et Antiaérienne, 102ème Bataillon du Génie.
-3ème GRDI : douze AMX-42, douze AM modèle 1940P
-12ème Division d’Infanterie Motorisée (12ème DIM) : un état-major divisionnaire, des unités de soutien, deux régiments d’infanterie (106ème RI et 8ème régiment de zouaves), un régiment d’artillerie divisionnaire (25ème RAD), 612ème Batterie Mixte Antichar et Antiaérienne, 19ème Bataillon du Génie.
Et les gros dans tout cela ? L’état des grandes unités motomécaniques françaises au moment d’HUBERTUS
Le 10 mai 1949 les forces motomécaniques françaises avaient fière allure avec six divisions cuirassées et huit divisions légères mécaniques rien que pour le territoire métropolitain. Toutes mises à part la 6ème DLM étaient concentrées dans le Nord-Est. Toutes prêtes à foncer en Allemagne.
Quatre mois plus tard hélas les «gros frères» (Divisions Cuirassées) et les «lévriers» (DLM) n’ont pu trainer leurs chenilles sur le sol allemand mais ont combattu bravement dans les plaines belges et sur la terre de France.
Ils ont subit de lourdes pertes mais ont acquis une expérience inestimable et surtout ont bien limé les crocs des différents Panzerkorps.
Au moment de l’opération HUBERTUS, les unités motomécaniques françaises sont regroupés en deux grands ensembles, le 1er Corps de Cavalerie Motomécanique (1er CCM) qui regroupe ce qu’il reste du 3ème C.C et du 2ème CAC et le 2ème Corps de Cavalerie Motomécanique (2ème CCM) issu de la fusion des 1er et 2ème Corps de Cavalerie.
Ces deux CCM sont des unités de marche qui doivent céder la place à de nouvelles entitées une fois le front stabilisé à une date encore incertaine. Déjà dans les bureaux d’état-major, on multiplie les notes, on se déchire sur les noms, sur la composition, disputes qui paraissent futiles quand le sort de la France est en jeu.
A noter que pour une raison de propagande le 1er CAC est restée indépendant et n’à pas intégré l’un des deux CCM.
Justement à quoi ressemble les unités motomécaniques au moment de l’opération HUBERTUS:
-1er Corps de Cavalerie Motomécanique (1er CCM) :
Le 1er CCM regroupe comme nous le savons les restes du 3ème C.C et du 2ème CAC qui après avoir combattu à l’est se sont repliés au sud de La Seine, occupant une position à cheval entre les GA n°1 et GA n°2 pour pouvoir être engagé rapidement à l’ouest et à l’est de Paris en fonction de la menace. Il est placé sous l’autorité directe du chef d’état-major de l’armée de terre.
Les deux GRCA (37ème et 39ème GRCA) ont été dissous de facto faute de véhicules et en raison du manque d’hommes.
Comme le 1er CCM ne peut agir sans unité d’éclairage, décision est prise de recréer un groupement de marche d’éclairage avec des personnels issus des deux GRCA. Il prend le nom «provisoire» de 76ème GRCA (37+39) avec douze AMX-42 et douze AM modèle 1940P.
Le 122ème RALT est choisit comme régiment d’appui pour le 1er CCM, le 339ème RATTT étant provisoirement mis en sommeil.
La 2ème Division Cuirassée est reconstituée sur un modèle allégée avec moins de chars, moins d’infanterie et moins d’artillerie. Il ne dispose plus que de deux bataillons de chars moyens (14ème 27ème BCC), un bataillon de chars lourds (8ème BCC) et un bataillon de chasseurs portés (6ème BCP) sans oublier un régiment d’artillerie le 309ème RAAP réduit à deux groupes, un régiment d’éclairage, le 9ème Régiment de Cuirassiers réduit à deux escadres, des unités d’appui et de soutien.
Cela signifie donc que les 15ème BCC et 17ème BCP ont été dissous, une dissolution à titre provisoire mais on sait que parfois le provisoire peut durer.
ARL-44 conservé au musée des blindés de Saumur
La 4ème Division Cuirassée dispose elle de deux bataillons de chars moyens (19ème 44ème BCC), un bataillon de chars lourds (46ème BCC) , deux bataillons de chasseurs portés (11ème 12ème BCP), un régiment d’artillerie le 322ème RAAP réduit à deux groupes au lieu de trois, un régiment de découverte le 12ème Régiment de Cuirassiers réduit à deux escadrons, des unités d’appui et de soutien.
Cela signifie donc que le 47ème BCC à été dissous là aussi à titre provisoire.
La 6ème Division Cuirassée dispose d’un bataillon de chars moyens (57ème BCC), d’un bataillon de chars lourds (54ème BCC), de deux bataillons de chasseurs portés (14ème 18ème BCP), un régiment d’artillerie le 349ème RAAP réduit à deux groupes, un régiment de découverte le 14ème Régiment de Cuirassiers réduit à deux escadrons, des unités d’appui et de soutien.
Cela signifie donc que les 55ème et 56ème BCC ont été dissous là aussi à titre provisoire.
Cet affaiblissement s’explique par les pertes mais aussi par la volonté de préparer la renaissance de l’armée dès que les teutons se lasseront. Le personnel des unités dissoutes quand elles ne sont pas affectées à de nouvelles unités sont chargées de préparer la nouvelle génération des «lévriers» (surnom attribués aux hommes des DLM) et des «gros frères» (surnom attribué aux Divisions Cuirassés, surnom dont ces hommes sont particulièrement fiers car faisant référence aux cuirassiers de la Grande Armée).
Si la production du Somua S-45 va progressivement cesser, les unités équipées vont naturellement l’utiliser jusqu’à épuisement de leur potentiel
La 2ème DLM est reformée sur un modèle réduit avec un régiment de découverte le 8ème Régiment de Cuirassiers réduit à deux escadrons au lieu de trois, un régiment de chars (13ème Régiment de Dragons) et un régiment de dragons portés le 6ème RDP, un régiment d’artillerie le 71ème RADLM réduit à deux groupes, des unités de soutien.
Cela signifie donc que le 1er RDP et le 29ème Régiment de Dragons sont dissous.
La 4ème DLM est reformée avec un régiment de découverte le 5ème Régiment de Cuirassiers réduit à deux escadrons au lieu de trois, un régiment de chars (18ème Régiment de Chasseurs à Cheval) et un régiment de dragons portés le 3ème RDP, un régiment d’artillerie le 73ème RADLM à deux groupes au lieu de trois, des unités d’appui et de soutien.
Cela signifie donc que le 8ème Régiment de Dragons et le 7ème RDP sont dissous.
La 8ème DLM est reformée avec un régiment de découverte le 3ème Régiment de Cuirassiers réduit à deux escadrons au lieu de trois, un régiment de chars (2ème Régiment de Hussards) et un régiment de dragons portés le 14ème RDP, un régiment d’artillerie le 77ème RADLM à deux groupes au lieu de trois, des unités d’appui et de soutien.
Cela signfie donc que le 3ème Régiment de Chasseurs à Cheval et le 13ème Régiment de Dragons Portés ont été dissous.
-2ème Corps de Cavalerie Motomécanique (2ème CCM)
Ce 2ème CCM est issu de la fusion des 1er et 2ème Corps de Cavalerie qui ont été successivement engagés en Belgique puis en France subissant des pertes assez sensibles.
Le 635ème RP (1er C.C/35ème CA) est dissous, ces éléments ralliant le 636ème RP (2ème C.C/36ème CA) qui avait été réduit à un seul bataillon. Avec l’arrivée des hommes de feu le 635ème RP le régiment repasse à deux bataillons.
Hotchkiss H-39. Tout comme le Somua S-45, ce « brave petit char » est appelée à quitter le service actif
Les deux GRCA ont survécu mais sont affaiblis. Ils vont former le 71ème GRCA (35 + 36) avec des Hotchkiss H-39 (douze), des AMX-42 (huit) et seize AM modèle 1940P. Comme pour le 1er CCM ce groupement est un groupement de marche qui doit donc normalement disparaître au moment de la reconstitution des unités dès que le tempo des opérations le permettra.
Les 329ème et 359ème RATTT sont maintenus avec leurs deux groupes de 105mm après qu’on eut envisagé de les regrouper en un seul régiment.
Les 1ère et 5ème DLM ont été reconstituées sous un modèle allégé après son engagement en Belgique. Modèle allégé et modifié en essayant de tirer les leçons des premières opérations.
C’est ainsi que le régiment de découverte jadis un régiment sur roues devient un régiment mixte avec des AM modèle 1940P et les FCM-44 qui appartenaient auparavant aux groupes de reconnaissance des BLM. Ce choix ne fait pas l’unanimité, certains craignant qu’on associe les inconvénients de deux types de véhicules plutôt que les avantages. Les deux régiments en question étant le 6ème Régiment de Cuirassiers pour la 1ère DLM et le 11ème Régiment de Cuirassiers pour la 5ème DLM.
Les BLM sont réorganisées avec toujours un régiment de chars aux effectifs souvent allégés que ce soit le 4ème Régiment de Cuirassiers ou le 18ème Régiment de Dragons, des dragons portés qui perdent leurs chars légers pour devenir de véritables fantassins portés que ce soit le 4ème ou le 15ème RDP, , l’escadron de canons d’assaut est toujours là mais les escadrons antiaériens et antichars sont fusionnés. A noter que les W15TCC à canons de 47mm sont remplacés par des W17TCC à canon de 75mm. Le 74ème RADLM est toujours là.
Laffly W15TCC
Même chose pour la 5ème DLM avec ses deux régiments de chars (6ème Régiment de Dragons 4ème Régiment de Hussards), ses deux régiments de dragons portés (2ème et 8ème RDP) sans oublier du 72ème RADLM
Les 3ème et 7ème DLM subissent des changements légèrement différents en raison d’un engagement plus tardif et de décisions antérieures au conflit.
Le régiment de découverte regroupe automitrailleuses puissantes et chars légers des groupes de reconnaissance, les deux régiments de dragons portés sont réduits à deux bataillons sans chars légers, le régiment d’artillerie n’aligne plus que deux groupes de 75mm en raison du manque d’obusiers de 105mm.
Les escadrons de canons d’assaut, antichars et antiaériens restent indépendants mais sont affaiblis pour la 3ème alors que la 7ème DLM dispose d’escadrons de canons d’assaut indépendants et des escadrons mixtes antichars/antiaériens.
A noter que la 7ème DLM passe sur Somua S-45 en remplacement des S-40 (NdA le personnel avait commencé sa formation en août 1948 mais le déclenchement du conflit avait entrainé une suspension de la transformation pour des raisons évidentes).
Contrairement donc aux Divisions Cuirassées, les DLM n’ont pas dissous d’unités ce qui signifie qu’on trouve toujours au sein de la 3ème DLM le 1er Régiment de Hussards comme régiment de découverte, les 1er et 8ème Régiments de Chasseurs à Cheval comme régiments de chars, les 5ème et 19ème RDP comme régiments de dragons portés et le 75ème RADLM comme régiment d’artillerie divisionnaire.
La 7ème DLM dispose toujours du 1er Régiment de Cuirassiers comme régiment de découverte, les 3ème RH et 5ème RD comme régiments de chars, les 11ème et 12ème RDP comme régiments de dragons portés et enfin le 76ème RADLM comme régiment d’artillerie divisionnaire.
1er Corps d’Armée Cuirassé (1er CAC)
Après son engagement en Champagne, le 1er CAC s’est replié vers le sud en couvrant le repli général des troupes alliés. Il à été assez sérieusement affaiblit et pourtant il n’à pas été amalgamé avec les DLM pour une raison probablement de propagande. Inutile de préciser que cette décision à été mal vue par les autres «chevalier du moteur» et que pour le 1er CAC cela contribua à augmenter leur confiance en eux voir leur orgueil.
Au moment où l’opération HUBERTUS est lancée, le 1er Corps d’Armée Cuirassé dispose des moyens et des capacités suivantes :
-Le 638ème Régiment de Pionniers (638ème RP) à subit des pertes assez sensibles mais reste une unité opérationnelle, menant comme toujours un indispensable travail de l’ombre pour aménager les routes, des protections pour les chars. A l’occasion ils faisaient le coup de feu contre l’ennemi ce qui imposa le renforcement de leur armement non sans quelques officiers imbéciles ne trouvent cet armement trop important !
-Le 38ème Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée (38ème GRCA) entre en guerre avec des Hotchkiss H-39 et des automitrailleuses de découverte, équipement provisoire puisque les projets prévoyaient des AMX-42 et des AMP. Le rééquipement va se faire à la mi-juin et début octobre l’unité dispose de douze AMX-42 et de douze AM modèle 1940P.
-Le 119ème Régiment d’Artillerie Lourde à Tracteurs (119ème RALT) à été réduit à un groupe de 105mm et un groupe de 155mm en raison de la pertes de plusieurs pièces plus ou moins bien sabotées, ces canons étant copieusement photographiés par les allemands.
A noter que le personnel en surnombre est renvoyé à l’arrière pour soit former de nouveaux RALT (depuis le 1er octobre 1948 tous les RAL doivent devenir des RALA _Régiments d’Artillerie Lourde Automobile_ ou des RALT) ou pour recompléter des régiments qui sont en déficit de personnel pour servir leurs pièces.
Renault G-1R
-La 1ère Division Cuirassée disposait à l’origine de 71 FCM-42 (quarante-cinq pour le régiment de découverte et vingt-six pour les deux groupes de reconnaissance), de 90 Renault G-1R et de 68 ARL-44 soit un total de 229 chars.
A l’issue du repli sur La Seine on procède à une première réorganisation mais une réorganisation qui faute de temps se fait à minima.
A rebours d’une volonté d’autonomisation des Brigades Cuirassées, ces dernières perdent leurs GR qui sont regroupés sous l’autorité du 7ème Régiment de Cuirassiers pour en partie compenser les pertes puisqu’au moment d’Hubertus on ne compte plus que 49 FCM-42 (trois escadrons de quinze, un char pour chaque chef d’escadron et un char pour le chef de corps). Le régiment de découverte conserve ses fusiliers motocyclistes mais perd ses chasseurs portés.
Le 25ème BCC n’aligne plus que vingt-huit Renault G-1R, le 26ème BCC vingt-quatre Renault G-1R, le 28ème BCC vingt ARL-44 et le 37ème BCC vingt-huit ARL-44 soit un total de 100 chars pour un maximum théorique de 158.
Les chasseurs portés sont toujours là sur leurs Lorraine 39L et ne subissent guère d’autres modifications que la récupération des chasseurs portés jadis intégrés au sein du régiment de découverte.
Certes l’expérience des combats à montré l’intérêt de posséder une petite unité d’infanterie au sein d’une unité de reconnaissance (pour occuper un village commandant un pont, un gué ou un passage obligé) mais ce RETEX est balayé par la nécessité de remplumer des unités d’infanterie qui ont souffert.
ARL V-39
Le groupe de canons d’assaut est toujours là et si il était question à l’origine de remplacer les canons d’assaut par des canons automoteurs, le RETEX à provoqué un intense débat qui pourrait permettre de sauver les cousins français du Sturmgeschütz.
Les escadrons antichars et antiaériens fusionnent mais leur équipement ne change pas à savoir des Lorraine 39L disposant soit un d’un canon antichar de 47mm ou d’un bitube de 25mm sous bouclier.
Cela s’explique par le débat concernant le canon d’assaut et la possibilité d’intégrer un véhicule polyvalent canon d’assaut/chasseur de chars et le fait que l’automoteur antiaérien de 37mm jugé plus efficace contre des avions allemands mieux protégés n’est pas encore prêt essentiellement pour des questions d’évacuation des fumées dans une tourelle fermée.
La preuve que je suis meilleur conteur que dessinateur
-Le 305ème Régiment d’Artillerie AutoPortée (305ème RAAP) dispose toujours d’obusiers automoteurs de 105mm qui ont fait preuve de leur efficacité tant sur le plan de la puissance que de la réactivité. Deux groupes sont encore présent, le troisième groupe étant placé en réserve, devant recevoir de nouveaux Renault R 40 Au 105 B légèrement améliorés par rapport au modèle d’origine (blindage plus épais, moteur plus puissant notamment).
La 1ère Division Cuirassée n’aligne donc plus que 149 chars sur les 229 présents à l’origine.
-La 3ème Division Cuirassée est réorganisée selon un modèle identique mais ces moyens sont plus faibles. Par exemple le 10ème Régiment de Cuirassiers son régiment de découverte ne dispose plus que de deux escadrons de chars légers FCM-42 soit trente chars auxquels il faut ajouter les chars des commandants et celui du chef de corps soit un total de trente-trois chars et malgré la récupération des chars des GR.
Le 42ème BCC aligne trente Renault G-1R au lieu de quarante-cinq, le 45ème BCC vingt-deux au lieu de quarante-cinq, le 41ème BCC vingt ARL-44 alors que le 49ème BCC aligne vingt-quatre ARL-44 soit un total de 96 chars de combat au lieu de 158.
Les deux bataillons de chasseurs portés sont toujours là, leurs effectifs remplumés par la récupération de l’escadron présent initialement au sein du régiment de découverte.
L’escadron de canons d’assaut est quasiment à plein effectif et si les escadrons antichars et antiaériens ont été matériellement et humainement affaiblis ils n’ont pas été fusionnés.
Le 319ème RAAP est toujours là et possède même ses trois groupes de Renault R 40 Au 105 B, le 1er Groupe ayant même reçu des véhicules neufs.
La 3ème Division Cuirassée ne dispose plus que de 129 chars sur 229 !
-La 5ème Division Cuirassée dispose d’un régiment de découverte le 13ème Régiment de Cuirassiers avec trois escadrons de douze FCM-42 soit trente-six chars légers auxquels il faut ajouter trois chars dit de commandement soit trente-neuf chars au lieu de soixante et onze au total au début de la Campagne de France (quarante-cinq pour le RD, vingt-six pour les GR pour rappel).
A cela s’ajoute les chars de combat en l’occurrence soixante-douze Renault G-1R (trente-deux pour le 51ème BCC et quarante pour le 53ème BCC) et cinquante ARL-44 (trente pour le 50ème BCC et vingt pour le 52ème BCC) soit un total de 122 chars sur un maximum théorique de 158.
Les deux bataillons de chasseurs portés ont été remplumés par les hommes de l’escadron (dissous) du régiment de découverte.
L’escadron de canon d’assaut de chaque brigade cuirassée est toujours là tout comme les escadrons antichars et antiaériens qui sont maintenus sous une forme indépendante.
Le 339ème RAAP dispose de deux groupes de Renault R 40 Au 105 B.
La 5ème Division Cuirassée dispose de 161 chars sur 229.
Au final donc le 1er CAC dispose de 439 chars au sein des trois divisions cuirassées (sur un maximum théorique de 687) plus douze chars légers pour le 38ème GRCA.
Et les anglais dans tout cela ? Le BEF en réserve
Officiellement les français et les britanniques sont unis pour bouter les allemands hors de France et du Benelux.
Officieusement et malgré une certaine anglophilie du «Général Tornade» on assiste à des tiraillements entre français et britanniques, moins en première ligne où les Furieux comprennent que les Tommies sont dignes de leurs ainés du premier conflit mondial que dans les états-majors et dans le monde politique.
En gros les français reprochent aux britanniques de penser davantage à évacuer qu’à combattre ce qui est très injuste d’autant que deux corps d’armée ont été placés sous commandement français bien loin des ports pouvant leur permettre de retrouver la mère patrie.
Côté britannique on estime que l’on confie aux troupes du Commonwealth des missions périlleuses sans qu’elles en aient les moyens.
Il y à donc parfois des aigreurs, des moments de tension entre Paris et Londres mais cela ne dure jamais longtemps.
Même le placement du BEF en Réserve Stratégique est globalement accepté par les français, les britanniques annonçant à leurs alliés que l’aviation et la marine assureront un appui massif et que les troupes au sol les moins entamées pourront vite monter en ligne pour soutenir les unités françaises en première ligne.
Justement au moment d’HUBERTUS à quoi ressemble la British Expeditionnary Force (BEF) (qui doit devenir à terme le British Expeditionnaries Armies Group BEAG ou dans la langue de Molière «Groupe d’Armées Expéditionnaires Britanniques»).
Après avoir combattu sur La Seine et après avoir été évacué vers l’ouest et le sud, les hommes et le matériel sont regroupés loin du front dans différents camps pour repos, régénération et préparation à de futurs combats sans que l’on sache si ils seront défensifs (repousser une tentative allemande) ou offensifs (contre-offensive générale).
Signe de la fraternité d’arme franco-britannique certains Tommies se porteront volontaires pour servir aux côtés de leurs frères français en première ligne.
D’autres n’hésiteront pas à déserter pour s’engager dans la Légion Etrangère ! Si avec ça cela ne torpille pas cette volonté britannique de ne pas combattre et d’utiliser le «sang français» je sais pas ce qu’il faut. Bon vous me direz certains britanniques accusaient le général Villeneuve de trop ménager le «sang français» au profit du «sang britannique» ce qui était tout aussi idiot.
A la mi-septembre, les Tommies se regroupent dans les camps situés dans la région d’Orléans. Il faut regrouper les hommes par unités (certaines unités ont pratiqué l’amalgame en récupérant tous les hommes disponibles), faire le point sur l’armement disponible et sur les manques. Bref réorganiser et rééquiper.
Très vite le général Villeneuve demande au général Hancock, commandant du BEF de conserver une division immédiatement disponible au cas où….. .
La brigade antiaérienne qui avait perdu l’essentiel de son matériel est regroupé à Orléans, récupérant de nouvelles pièces (canons de 40 et de 94mm). L’unité va très vite faire mouvement vers le nord pour renforcer le nouveau limes séparant la civilisation de la barbarie.
Les deux régiments antichars d’origine avaient fini par former un régiment antichar de marche. A l’arrière les deux régiments antichars sont recréés avec de nouveaux canons antichars, toujours des 6 pouces (très efficaces contre les Panzer III et IV) et des 17 pouces (qui ne laissaient aucune chance même au Tigre).
Le régiment de cavalerie est reconstitué mais il n’est pas encore opérationnel quand les allemands déclenchent HUBERTUS.
La 44th «Home Counties» Division à conservé jusqu’au bout sa cohésion opérationnelle. Repliée sur le Cotentin, elle est désignée par le général Hancock comme ready reserve division. En clair elle sera la première division britannique à être engagée si les allemands ne laissent pas le temps aux britanniques de réorganiser leurs forces armées.
La 1st Canadian Division est elle hors service. De quasiment tous les combats depuis le 10 mai elle à besoin d’une sérieuse remise à niveau en attendant d’intégrer une Armée Canadienne en France distincte du BEF mais restant sous commandement britannique.
Même chose pour les 2nd et 3rd Canadian Division qui ont été très entamées par les combats à Rouen et au Havre. Les survivants sont évacués sur la Grande-Bretagne et pour eux la Campagne de France c’est fini.
Les deux divisions du 2nd British Corps (2nd & 3rd Infantry Division) avaient mises en réserve au sud de la Somme. Elles sont ultérieurement remontées en ligne, combattant jusqu’à La Seine, traversant le fleuve non sans mal pour rejoindre la zone de regroupement et ainsi se préparer à reprendre la lutte.
Le 3rd British Corps (3rd BC) à lui souffert des combats puisque la 50th Northumberland Division s’est littéralement désintégrée en combattant à Rouen et au Havre. La division est virtuellement dissoute et à cette époque se pose clairement la question de savoir si elle doit être reconstituée.
La 6th Infantry Division à combattu jusqu’au bout avant de franchir le fleuve dans la nuit du 26 au 27 septembre, quelques volontaires acceptant de se sacrifier pour donner le change aux allemands qui réagissent férocement mais trop tardivement pour empêcher le dit franchissement.
La 46th North Middland Division qui avait bénéficié d’une période de repos au sud de La Somme est à nouveau engagée mais parvient à combattre en ordre jusqu’à ce que les nécessités de l’évacuation impose une séparation des hommes.
Enfin le 1st British Armoured Corps (1st BAC) à subit des pertes sensibles notamment en ce qui concerne la 1st Armoured Division (UK) qui à laissé beaucoup de plumes, des grosses plumes puisqu’il s’il s’agissait essentiellement de chars Cromwell et Churchill difficilement évacuables.
Char médian A-27M Cromwell
Dans la mesure du possible les véhicules étaient soigneusement sabotés mais ce n’était pas toujours possible et si les films de propagande allemands ont montré un certain nombre de ces chars paradant en Allemagne, peu ont été revus par la suite avec la Balkenkreuz faute de pièces détachées.
Comme à chaque fois dans ces moments là, les hommes sont prioritaires sur les véhicules mais on verra tout de même quelques chars être évacués sur la rive sud de La Seine. La plupart nécessitant une sérieuse remise en état ils seront soit réformés pour être utilisés comme réservoir de pièces détachées ou seront utilisés pour l’entrainement, cédant la place à des véhicules neufs.
Au final seules trois divisions britanniques (44th «Home Counties» Division, 6th Infantry Division et 46th North Middland) seront considérées comme employables en cas de besoin. Elles sont d’ailleurs regroupées sous l’autorité d’un 1st British Corps (1st BC) (Provisionnal) (1ère Corps d’Armée Britannique Provisoire).
Sur le front de l’est l’opération TIGER à permis aux allemands de s’emparer de deux solides têtes de pont au nord et au sud non sans mal, non sans pertes. Les alliés veulent tenir le plus longtemps possible pour éviter un «coup de faux» soit mené depuis la tête de pont en direction soit de la Suisse voir de La Manche si les allemands voulaient tenter une nouvelle «course à la mer».
Après avoir contenu le plus possible les allemands, les alliés se replient vers l’ouest couverts par les différentes unités motomécaniques. «On accroche et on tient puis on se replie» comme le dira un caporal français anonyme d’un GRDI.
Ce repli laisse les troupes de forteresse seules dans leurs blockhaus avec aucune troupe d’intervalles ce qui rappelle à certains soldats issus des troupes coloniales les postes isolés dans l’Empire.
Vont-ils rester ainsi isolés en espérant se faire oublier par l’ennemi ? Que nenni les «fantassins du béton» vont opérer toutes proportions gardées comme les forces spéciales d’aujourd’hui à savoir d’effectuer des opérations rudes et brutales, des sorties pour attaquer la logistique et des éléments ennemis isolés.
On verra même certains ouvrages simuler leur neutralisation pour tromper l’ennemi pour mieux les attaquer le moment venu. Cela rendra les allemands à la fois plus prudents mais aussi moins chevaleresques si vous voyez ce que je veux dire……. .
Mi-août la majorité des ouvrages ont été pris, neutralisés ou évacués par leurs garnisons. Des ouvrages isolés vont continuer la lutte jusqu’à la fin du mois d’août voir même début septembre. Ils vont se rendre, recevront les honneurs militaires avant de rallier oflags et stalags sur le territoire allemand.
Somua S-45.
Les villes de l’est vont tomber successivement avec Luneville le 2 août, Nancy le 8 août, Verdun le 8 août également (malgré l’intervention du 3ème Corps de Cavalerie), Bar le Duc le 12 août, St Dizier le 13 août, Vitry le François le 14 août,
Troyes occupée par les allemands le 15 août est repris le lendemain par les troupes françaises du 12ème CA qui tentent de pousser vers Chaumont mais les allemands sont trop forts. Troyes sera finalement reprise par la Heer le 20 après trois attaques.
Le 18 août 1949 les allemands parviennent à percer en Champagne et menacent de disloquer le dispositif allié en séparant les deux Groupes d’Armées, le GA n°1 d’un côté et le GA n°2 de l’autre.
Les combats sont violents, acharnés, impitoyables, on se rend coup pour coup à l’arme à feu, à l’arme blanche, à la grenade.
Cathédrale de Reims
Une bataille symbolise cette violence, la Bataille de Reims (20-24 août 1949) où la 1ère DIP (1ère Division d’Infanterie Polonaise) va s’illustrer. Mieux que ça elle va entrer dans la légende.
Encore aujourd’hui ses faits d’armes sont pieusement préservés en France mais aussi en Pologne. Même sous le régime communiste cette bataille de Reims était citée comme un fait d’arme majeur de l’histoire polonaise même si on taisait le caractère iminement religieux de la lutte.
Cette bataille est en effet considérée comme une véritable croisade, l’archevêque de Reims ayant accordé le statut de croisé aux soldats polonais.
«Fils de Pologne ! Enfants du Christ ! Soyez digne de vos ancêtres ! Luttez contre ces païens qui menacent notre civilisation chrétienne ! Combattez et vous prendrez place à la droite de notre Seigneur Jesus-Christ».
Ce discours impressionna naturellement les polonais mais aussi les français qu’ils soient croyants ou non. On verra même certains soldats libre-penseurs se faire baptiser dans la foulée de cette bataille après avoir connu une illumination digne de St Paul sur le chemin de Damas.
La Gare de Reims avant la seconde guerre mondiale
Cela explique la violence des combats. La gare de Reims est prise et reprise à douze reprises ! Les combats se font au corps à corps au couteau, à la baïonnette et à la grenade. La cathédrale de Reims déjà endommagée pendant le premier conflit mondial l’est à nouveau.
Cependant à la différence du premier conflit mondial la cathédrale va être détruite par des bombardements aériens, des tirs d’artillerie et des combats d’infanterie !
Les polonais sont particulièrement motivés à l’idée de défendre la cathédrale où étaient sacrés les rois de France (à l’exception d’Henri IV _sacré à Chartres_ et de Louis XVIII _jamais sacré_). Comme le dira le lieutenant Jaczonek de la 1ère DIP «L’un de vos rois à été roi de Pologne et ça ça compte !».
C’est alors qu’on passe de l’histoire à la légende voir au surnaturel. Des flots de sang vont maculer le sol de la cathédrale martyre. Malgré le nettoyage effectué par des reimois réquisitionnés par l’occupant allemand, du sang à coulé dans la crypte.
On parle de phénomènes étranges, de fantômes, de soldats allemands foudroyés alors qu’ils visitent l’édifice mais surtout de miracles dignes de ceux survenus à Lourdes.
En dépit des menaces allemandes nombre de chrétiens viendront y chercher dans ces ruines en ces temps difficiles un précieux réconfort. Des miracles ont été recensés par le Vatican. Encore aujourd’hui Reims est un haut lieu de pèlerinage qu’il soit chrétien ou militaire.
Chaque 24 août (qui est aussi la date de la Saint Barthelemy) un détachement franco-polonais effectue une marche au flambeau dans les rues de Reims.
Une vasque du souvenir est rallumé à la nuit tombée sur le parvis de la cathédrale. Six soldats _ trois polonais et trois français_ montent la garde durant la nuit avant d’éteindre la flamme à l’aube.
Cette vasque à été inaugurée en 1959 pour les dix ans de cette bataille. Sur un support en granit rose de 80cm de haut, une vasque faite avec le bronze des cloches de la cathédrale. Devant cette vasque une plaque en pophyre noir avec le discours de l’archevêque.
La Cathédrale sera reconstruite après guerre, les travaux entamés en 1956 ne s’achevant qu’en 1980 !
Face à la pression allemande, le général Villeneuve ordonne au 2ème Corps d’Armée Cuirassé (2ème CAC) et au 3ème Corps de Cavalerie (3ème C.C) de lancer une grande offensive pour préparer le repli sur La Seine.
Cette bataille à lieu du 25 au 30 août 1949 contre les 1. et 4. Panzerkorps soit cinq divisions blindées et une division S.S contre six divisions motomécaniques. Les unités environnantes qu’elles soient allemandes ou alliées fixent leurs homologues pour «encager» le champ de bataille.
Certes les grandes batailles de chars qui ont marqué l’imaginaire collectif ont eu lieu sur le front de l’est mais cette Bataille de Mourmelon à été particulièrement intense.
Les deux adversaires se rendent coup pour coup, des manœuvres tactiques de génie impressionnent alliés comme ennemis.
Les pertes en chars et en véhicules sont lourdes même si les allemands parviennent à récupérer davantage de véhicules endommagés que les alliés qui souvent doivent se résoudre à incendier et/ou à saboter des véhicules qui en théorie étaient récupérables et réparables dans des délais plus ou moins longs.
Le général Villeneuve demandera une étude sur cette récupération impossible et des réformes permettront d’accélérer le retour en ligne des chars endommagés.
A l’issue de cette bataille les allemands restent maitre du terrain pour la simple et bonne raison que cette bataille était destinée à permettre un repli général sur La Seine et le Morvan.
Cette hypothèse était loin de faire l’unanimité pour la simple et bonne raison que nombre de politiques et de généraux craignaient un découragement de la troupe.
Certes celle-ci avaient conscience d’avoir infligé de lourdes pertes à l’ennemi mais ne comprennait pas toujours ce repli permanent depuis plusieurs semaines. Quelques «mouvements d’humeur» sont signalés ici et là.
Le conseil militaire interallié organisé à Tours le 20 août 1949 prend la décision de faire de La Seine une véritable ligne d’arrêt et la base d’une contre-offensive générale à moyen terme. Cette décision dont la troupe à conscience même de manière implicite fait remonter le moral en flèche même si certains sceptiques restent dubitatifs.
Le général Villeneuve n’à pas attendu les décisions politiques pour prendre des mesures. Dès le 19 août il fait repasser La Seine aux corps d’armée de la Réserve Stratégique qui n’ont pas été encore engagés mais aussi toutes les unités au repos et ou en reconstitution même si ces dernières se trouvaient surtout en Bretagne ou dans le Sud-Ouest.
En ce qui concerne les Corps de la Réserve Stratégique deux autres sont montés en ligne, le 16ème CA pour contrer la percée allemande en Champagne et le 34ème CA pour couvrir le repli des unités du GA n°2 sur le Morvan avec une question cruciale : doit-on tenir ou non Dijon ?
Ces deux corps d’armée vont contenir l’avancée allemande mais ne vont pas connaître des combats aussi violents que ces devanciers.
Cela signifie que les 17ème CA, les 31ème, 33ème CA, les 2ème, 3ème et 4ème CA armée polonais (ce dernier est un Corps de Cavalerie) vont repasser La Seine sans connaître le feu au grand dam des principaux intéressés qui ont eu l’impression d’être des soldats de «deuxième classe».
Autant dire que quand ils auront l’occasion de combattre ils le feront avec vigueur, agressivité voir même témérité, générant des pertes qui auraient peut être pu être évitées.
Surtout il fait transformer La Seine en corridor fortifié avec des fortifications de campagne sur la rive sud mais aussi sur la rive nord. Il prépare des ponts, rassemble tout ce qui peut flotter pour faire passer un fleuve qui n’est pas toujours bon compagnon, l’accueil de civils fuyant les combats avec l’aide de la Croix Rouge, fait accélérer la production des usines de l’arrière….. .
Debout 20h par jour, dormant peu mais usant et abusant de café (au point qu’un célèbre bar de Londres donnera le nom de Villeneuve à un produit de sa carte à savoir un café servit avec une crème fouettée au cidre de Normandie), il impressionne tout le monde par son énergie, sa vitalité. Il sait se faire bonhomme et pince sans rire, rangeant sa panoplie de chef colérique et tonitruant. Comme il le raconte dans ses mémoires :
«Je ne vais pas vous mentir, il y avait une part de bluff et de théâtre dans mes démonstrations de colère, je surjouai, cela plaisait à mes subordonnés, aux journalistes et cela faisait peur aux politiques. Avec l’invasion du territoire j’ai compris qu’il fallait rassurer, montrer une façade optimiste. Je pourrai toujours me remettre en colère plus tard».
Pour tenir ces positions il fait appel aux régiments territoriaux composés de soldats trop âgés pour servir pour en première ligne, de jeunes recrues à l’instruction.
Cela doit permettre aux unités qui combattent pour certaines quasiment non-stop depuis le 10 mai de souffler, de recevoir un nouvel armement, d’intégrer de jeunes recrues ou des blessés de retour de convalescence.
Son épouse Agnès de Villeneuve prend une nouvelle dimension. Elle ne peut naturellement pas combattre en première ligne mais peu offrir son réconfort aux blessés et encourager toutes les femmes de France à aider les soldats en envoyant lettres et colis, le système des Marraines de Guerre étant à nouveau à l’œuvre pour que les Furieux se sentent pleinement soutenus.
L’ordre de repli est transmis aux organes de commandement le 21 août pour une exécution prévue dans un délai maximal de 10 jours. Comme d’habitude les unités motomécaniques doivent couvrir le repli des unités d’infanterie. Les unités motomécaniques vont de plus en plus combattre en groupements de circonstance plutôt qu’en unités constituées.
A l’époque (mi-août) le front soit (très) grossièrement une ligne Abbeville-Amiens-Soisson-Reims-Troyes-Chaumont-Mulhouse. Cela ne va hélas pas durer….. .
Les allemands ont bien conscience de ce répli car si les alliés prennent le maximum de précautions il est impossible de tout masquer de tout camoufler. Ils vont donc tenter de prendre les alliés de vitesse.
Si atteindre La Seine et bloquer le repli allié est de l’ordre du fantasme et de l’irréalisme en revanche gagner des têtes de pont pour empêcher de franchir aisement le fleuve c’est du domaine du possible.
Plusieurs unités allemandes parviennent à atteindre La Seine mais ne peuvent se maintenir étant violement combattus par l’artillerie stationnée sur la rive sud, l’aviation mais aussi quelques unités motomécaniques détachées du front. Pour certains historiens c’est le premier exemple d’un combat lacunaire sans front fixe (pour d’autres c’est la guerre civile russe).
Paris est un temps menacée par les allemands. On craint à plusieurs reprises un raid motorisé surprenant les défenseurs de la place de Paris (qui dépendaient de la 9ème Armée). Il y à certes la Ligne Chauvineau mais malgré des travaux constants ce n’est qu’un ersatz de la Ligne Maginot.
En théorie rien n’aurait pu empêcher les allemands de s’emparer de la capitale mais jamais la svatiska ne flottera sur Paris moins à cause de la résistance française que du refus allemand de s’engager dans une nouvelle guerre urbaine. Au final une poche se forme le 26 septembre 1949.
Il faut dire que le 27 septembre 1949 la ville du Havre est tombée aux mains des allemands après des combats dantesques contre les troupes canadiennes.
La logique aurait voulu que ce soit la 7ème armée qui assure la défense du Havre mais cette armée est passablement affaiblie et le général Villeneuve décide de lui faire passer la Seine pour couvrir les canadiens qui devront assurer la défense de la ville fondée par François 1er. En revanche les autres armées du GA n°1 vont combattre jusqu’au bout sur la rive nord de La Seine.
La ville à été bombardée par l’aviation et la marine, les installations du port et des chantiers navals sont méthodiquement sabotées. Deux jours plus tôt le 25 septembre c’est Rouen la ville du martyre de Sainte Jeanne d’Arc qui est tombée aux mains des allemands.
Les combats pour Rouen ont été moins violents, le BEF se concentrant sur Le Havre, donnant l’ordre à la 50th Northumberland Division de tenir le temps que tout ce qui peut et doit être saboté soit détruit que ce soit le pont transbordeur, les installations portuaires, des usines….. . Elle devra ensuite soit se replier sur Le Havre ou franchir la Seine.
Elle n’aura le temps de faire ni l’un ni l’autre car elle de désintègre et ce sont des éléments isolés et épars qui pour certains vont aider les canadiens au Havre de Grâce et pour d’autres vont être évacués au sud de La Seine avant de rejoindre des unités en cours de reconstitution. L’évacuation se faisant de manière acrobatique avec tout ce qui pouvait flotter pour passer La Seine.
Cette nouvelle expérience de ratkrieg dissuade les allemands de s’emparer de Paris plus qu’une secrète admiration des officiers allemands envers les monuments parisiens qu’ils ne voulaient pas détruire (NdA toujours se méfier des mémoires écrites après guerre où il faut se montrer sous son meilleur jour surtout quand on appartient au camp des vaincus).
A l’époque le général Villeneuve s’est installé à Paris dans un lieu tenu secret (on apprendra après guerre qu’un blockhaus de commandement avait été aménagé dans le jardin de l’Hôtel des Invalides, bunker transformé en musée dans les années quatre-vingt après des années d’abandon) estimant que le rôle d’un chef est d’être en première ligne même si la guerre moderne rend plus délicate une telle exposition.
Si le «Général Tornade» à la confiance du politique, certains n’hésitent pas à prononcer mezzo voce l’idée d’une paix avec l’Allemagne. Certains tentent de remplacer le général Villeneuve rendu responsable de la situation militaire. Ces deux manœuvres échouent lamentablement. Certains responsables seront placés en résidence surveillée jusqu’à la fin du conflit.
A la fin du mois de septembre la majeure partie des troupes alliées à franchit La Seine avant de se retrancher sur la rive sud après avoir relevé les régiments territoriaux. Cela est facilité par le fait que les allemands ont privilégié la progression à l’est avec la prise de Dijon le 24 septembre et Besançon le 25.
Pour faciliter la transition, chaque régiment territorial avait été adossé à un régiment d’active, permettant par exemple aux jeunes recrues entrainées par les territoriaux de mieux intégrer les régiments d’active.
C’est à cette période que le général Villeneuve reçoit l’ordre IMPERATIF d’évacuer à Paris. Dans la nuit du 29 au 30 septembre 1949 avec son aide de camp et quatre «garde du corps» il repasse La Seine et rallie par la route la ville de Bourges où il va s’installer dans un nouveau PC souterrain comparable à l’ancien PC ATLANTIDE devenu un tas de ruines fumantes.
Vingt minutes après son passage, le lieu d’embarquement est bombardé par l’artillerie allemande (sans que l’on sache si les artilleurs teutons étaient au courant qu’ils auraient pu porter un coup mortel à l’effort de guerre allié). Vous avez dit baraka ?
Le repli des dernières unités au sud de La Seine est épique, digne de l’Anabase de Xénophon. Le fleuve qui arrose Paris est franchit sous le feu ennemi façon opération amphibie. Des ponts de bateaux sont détruits et reconstruits sans arrêt, les pontonniers français et britanniques se montrant digne de ceux du général Elbée à la Berezina.
Très vite la priorité est donnée aux hommes au détriment du matériel. Si les canons sauf les pièces les plus lourdes et/ou les plus anciennes sont évacués en revanche pour les chars c’est moins évident notamment pour les plus lourds comme l’ARL-44 Estienne ou le B-1ter.
Ces derniers sont plus ou moins cachés, plus ou moins sabotés. Si certains seront récupérés par les allemands, d’autres seront retrouvés par les alliés au moment de l’opération AVALANCHE.
Es-ce la fin de la Campagne/Bataille de France ? Les alliés l’espère pour enfin souffler et préparer la future contre-offensive. Reste à savoir si les allemands sont du même avis…… .