Le Conflit (8) Norvège (8)

Des combats violents qui ne préjugent rien de bon pour la suite

Sur mer on se bat !

Quand le conflit éclate en Norvège les surfaciers rêvent d’une nouvelle bataille du Jutland, d’un affrontement décisif. Divulgachage : elle n’aura pas lieu. Il y aura des affrontements mais très localisés, très limités loin d’une redite de l’affrontement titanesque des 31 mai et 1er juin 1916.

On assistera essentiellement à des duels entre croiseurs et destroyers avec parfois l’engagement d’un porte-avions et de cuirassés.

Le 5 septembre 1948 la marine allemande tente un coup de main amphibie sur la capitale danoise dans l’espoir de surprendre le roi et le gouvernement.

Le Skjold

Ce raid échoue sous les tirs précis des cuirassés garde-côtes Skjold et Iver Hvitfeldt qui endommagent légèrement les deux croiseurs engagés. Dans la journée du 5, à plusieurs reprises des échanges de tir ont lieu mais sans réels dommages.

L’engagement de cuirassés aurait pu être possible pour neutraliser ces cuirassés garde-côtes mais les allemands préfèrent envoyer leur aviation le lendemain. Puisque la marine à échoué, peut être que l’aviation fera mieux….. .

Le Skjold est châtié le premier. Visé par des Dornier Do-217 il encaisse par moins de six bombes de 500kg qui le transforme en une annexe de l’enfer. Il chavire et sombre dans le port de Copenhague, l’épave étant relevée après guerre et démolie.

Son sister-ship est endommagé alors qu’il avait décidé de rallier la Suède pour y être interné. Le 11 septembre 1951 il appareille clandestinement de Suède dans l’espoir de rallier la Grande-Bretagne mais surpris par un sous-marin allemand, il est torpillé et envoyé par le fond.

En 2022 cette idée paraît complètement folle mais comme le disait un survivant «C’était tellement dingue de vouloir appareiller en pleine nuit d’un port suédois, de franchir des détroits minés que les allemands ne pouvaient imaginer que nous tenterions le coup ! Foutus sous-marins toujours là pour gâcher la fête !».

Le 7 septembre 1948 le dragueur de mines ex-torpilleur Narhvalen est surpris par des S-Boot. Il encaisse une torpille qui le casse en deux, le navire coulant rapidement, les quelques survivants déclarant après guerre que les vedettes ont mitraillé les naufragés.

Le croiseur danois Niels Juel

Le croiseur léger Niels Juel endommagé le 6 septembre 1948 par une bombe de 250kg met cap sur la Grande-Bretagne. Lent et sans escorte ses chances de survie étaient nulles ou presque. Et pourtant le 7 septembre 1948 à l’aube il arrive à Rosyth acclamé par tous les navires britanniques et français présents au port.

Non seulement les marins au poste de bande lancent un triple hourrah mais en plus toutes les cloches des navires et les canons de salut ont retentit provoquant un début de frayeur chez les habitants qui pensaient que les allemands avaient débarqué !

La raison de cet accueil ? Durant son transit le croiseur à surpris en surface le U-44 qui à été éperonné par le navire danois qui en retire un surnom tout trouvé : Iron Niels (le Niels de fer). Ce sera cependant la fin de sa carrière puisqu’il deviendra à Rosyth le navire-amiral statique du Danish Naval Group (DNG), lieu de travail mais aussi de cérémonies.

La veille le 6 septembre 1948 le croiseur-éclaireur Tordenskjold est victime d’une mine…..danoise ayant rompu ses amarres.

Une brèche de 30m est ouverte au milieu du navire et très rapidement l’avant se détache au niveau du bloc-passerelle du croiseur emportant dans les flots de la Baltique une partie de l’équipage. L’arrière reste à flot de longues minutes permettant aux marins d’évacuer et de rallier la terre.

Dérivant vers les côtes suédoises, elle est prise en charge par un remorqueur suédois qui le ramène à Goteborg. La coque est inspectée, les corps au nombre de 44 sont identifiés et inhumés en Suède. Elle est ensuite remorquée au large et détruite par l’artillerie côtière suédoise.

Le même jour les torpilleurs Storen et Sohunden sont sabordés dans le port de Copenhague dans l’espoir de l’embouteiller. Cette opération n’à pas le succès escompté, les navires relevés par les allemands seront envoyés à la feraille sans autre forme de procès. Leurs sister-ship Springeren et Havoinen survivent, se réfugient en Grande-Bretagne mais pour eux la guerre est déjà terminée.

Les marines alliées et allemandes vont également s’affronter en mer du Nord mais au grand désappointement des surfaciers il n’y aura pas de revanche de la bataille du Jutland mais des affrontements confus et aléatoires comme si la Kriegsmarine, la Royal Navy et la Royale craignaient une bataille trop violente qui aurait provoqué des pertes telles qu’elles seraient impossibles à combler.

Au risque d’être basique, d’être simple perdre un navire ce n’est pas simplement un tas de métal ce sont aussi des hommes blessés, tués, traumatisés. Une chose qui est plus difficile à remplacer.

Le porte-avions Painlevé

Le 17 septembre 1948 les porte-avions HMS Malta et Painlevé lancent une opération majeure sur la capitale norvégienne visant notamment l’aérodrome d’Oslo-Fornebru où de nombreux appareils de transport sont détruits, la piste en dur est très endommagée et si des appareils sont abattus par la DCA et la chasse l’opération est véritable succès.

Schéma de la classe Malta

Dans l’après midi la Lufwaffe réagit lançant un raid de répresaille qui coûte aux alliés le destroyer HMS Encounter et le torpilleur d’escadre Le Temeraire.

Le cuirassé Lorraine est endommagé par deux bombes de 250kg mais le vétéran (trente-deux ans de carrière) à le cuir tanné par les années même si son allure n’à plus rien à voir avec l’origine.

Le 19 septembre 1948 la petite escadre française composée du porte-avions Painlevé, des torpilleurs d’escadre Intrepide Cimeterre Arquebuse et du cuirrassé Lorraine naviguent au large de Trondheim, préparant une opération contre la ville où les allemands sont solidement retranchés.

Alors que le porte-avions préparait l’opération d’énormes gerbes d’eau signale l’arrivée de grosses unités. Encore aujourd’hui on ignore comment l’arrivée du cuirassé Hidenburg et du croiseur lourd Tegetthoff à pu passer inaperçue.

Ce n’est de toute façon pas le moment pour se poser une telle question cette fois c’est la survie d’une escadre qui est en jeu car naturellement l’aviation voir les sous-marins allemands ne vont pas tarder à faire leur apparition.

Le porte-avions se replie vers le sud pour lancer ses avions de combat et pour gagner du temps le cuirassé Lorraine va s’il on peut dire se sacrifier pour protéger le porte-avions, justifiant pleinement son rôle d’escorteur.

Il n’est pas seul car si le Cimeterre couvre le porte-avions, les deux autres torpilleurs vont tenter de soutenir le cuirassé.

Le combat est confus, le temps se dégradant rapidement avec des grains et un brouillard qui donne des allures crépusculaires au combat qui va hélas être fatal au sister-ship des Bretagne et Provence.

Le cuirassé allemand va encaisser trois obus de 340mm et huit obus de 130mm qui vont le mettre hors service pour quelques temps mais sa vengeance va être terrible puisqu’il va placer trois obus de 406mm dans le cuirassé français qui va également encaisser trois obus de 203mm du Tegetthoff et des obus de moindre calibre.

Après une demi-heure de combat le cuirassé français commence à s’incliner. Les deux navires allemands conscients de la présence d’un porte-avions, craignant une attaque aérienne préfèrent se replier en profitant d’un grain.

Quand les avions du Painlevé apparaissent enfin ils ne trouvent plus que l’Intrepide légèrement endommagé après avoir coulé au canon et à la torpille le Z.5 Paul Jacobi, son sister-ship Arquebuse ayant été coulé par le Tegetthoff. Les survivants sont récupérés par le torpilleur puis transportés en Grande-Bretagne en attendant une nouvelle affectation.

De leur côté les navires allemands vont rallier Trondheim pour penser leurs plaies en attendant une remise en état en Allemagne. L’Hidenburg est clairement hors de combat car si la coque et l’appareil propulsif sont en état, l’armement à subit de sérieuses avaries, les tourelles II et IV sont à remplacer, une bonne partie de l’artillerie secondaire doit également être changée.

De son côté le Tegetthoff à été moins soumis au feu du cuirassé et n’à encaissé qu’un obus de 340mm mais une floppée d’obus de 130mm et une torpille de l’Arquebuse, victoire posthume de notre torpilleur d’escadre qui comme on disait jadis «à bien mérité de la patrie».

Si le croiseur lourd continuera le combat durant la Campagne de Norvège mais subira des travaux importants à Kiel entre novembre 1948 et mars 1949, le cuirassé lui restera mouillé à Trondheim jusqu’au 7 novembre 1948 quand il peut enfin rallier l’Allemagne pour des travaux de remise en état de modernisation qui vont durer jusqu’en juillet 1949.

Le 23 septembre 1948 un nouvel affrontement naval oppose dans le sud du pays la Royale et la Kriegsmarine.

Le cuirassé Normandie est sérieusement endommagé par les obus de 406mm du Von der Tann, le sister-ship de l’Alsace encaissant cinq obus de 406mm et quatre obus de 203mm de l’Amiral Reuter.

Si le croiseur lourd n’est que légèrement endommagé le cuirassé est sérieusement endommagé après avoir encaissé six obus de 380mm et vingt-quatre obus de 130mm. Ramené en Allemagne, il est réparé et remis en service en juin……1950.

Le porte-avions Painlevé est lui aussi endommagé par un obus de 203mm mais les deux navires français parviennent à se replier sur la Grande-Bretagne.

Si pour le cuirassé la guerre est terminée (il sera ramené en France en septembre 1952 transformé en ponton et utilisé jusqu’en 1975 quand il est démoli) le porte-avions sera rapidement réparé et pourra à nouveau participer aux combats de la Campagne de Norvège (1948).

HMS Glasgow, l’un des dix croiseurs de classe Town

Le 25 septembre 1948 le croiseur léger HMS Glasgow pilonne les troupes allemandes dans la région de Trondheim, ses canons de 6 pouces tirant 120 coups avant de rompre le combat. Au cours du repli il tombe dans une embuscade tendue par des S-Boote allemandes. Encaissant trois torpilles, il se casse en deux ne laissant que fort peu de survivants.

KMS Z.20 Karl Gaster

Toujours le 25 septembre 1948 le Zerstörer Z.20 Karl Gaster en patrouille «recherche et destruction» est surpris par deux destroyers de classe Tribal, les HMS Tartar et Bedouin émergeant du brouillard.

HMS Tartar

Deux torpilles frappent le destroyer allemand qui est ensuite martyrisé par les obus de 120mm des destroyers de Sa Majesté, le navire coulant rapidement en ne laissant que fort peu de survivants.

Le lendemain c’est le KMS Z.25 qui est coulé au large de Narvik par le contre-torpilleur Du Chayla alors que ce dernier assurait l’appui-feu des troupes alliées dans la région.

Le «French Superdestroyer» véritable petit croiseur (huit canons de 130mm en quatre tourelles doubles) tire le premier désemparant le destroyer allemand par une salve complète (huit obus de 130mm).

Le Z.25 parvient à placer deux obus de 150mm sur le contre-torpilleur qui est endommagé mais peut achever son adversaire avec deux torpilles.

Le contre-torpilleur Du Chayla parvient à rallier Rosyth pour réparations, reprenant le combat en Norvège quelques jours plus tard.

Le 30 septembre 1948 le croiseur léger HMS Birmingham est endommagé par une torpille lancée par une S-Boote.

Il arrache une partie de la proue ce qui lui impose un retour en Grande-Bretagne pour une remise en état complète qui va l’immobiliser jusqu’en juin 1949 en raison de dégâts provoqués par un bombardement allemand sur Rosyth ce qui impose des travaux initialement non prévus.

Le même jour le HMS Belfast est légèrement endommagé par une batterie côtière allemande, des canons de 150mm installés du côté de Trondheim sur d’anciennes installations de la marine norvégienne, les prémices des fortifications qui vont protéger la Norvège d’une invasion alliée.

Deux obus de 150mm touchent le navire, le premier met hors service la tourelle I de 152mm et le second touche le navire au niveau de la cheminée avant. Le navire doit se replier pour des réparations rapides avant de reprendre le combat.

Le 5 octobre 1948 dans un échange confus le croiseur léger HMS Edinburgh est légèrement endommagé par un obus de 127mm visiblement tiré par un Zerstörer. Le navire peut cependant continuer la lutte. A noter que le destroyer allemand n’à jamais pu être identifié avec certitude.

Le 7 octobre 1948 le cuirassé HMS Centurion est endommagé par une mine larguée la veille par des avions allemands. Il est sérieusement endommagé tandis que son escorteur le HMS Firedrake à été coulé par une autre mine.

Il est pris en remorque par un pétrolier ce qui ne manque pas de sel. Une alerte aérienne oblige le pétrolier à abandonner l’infortuné navire qui privé de propulsion est un véritable corps mort.

L’aviation allemande se jette sur cette cible très appétissante. Le cuirassé se défend comme un beau diable mais ne pouvant pas manœuvrer son sort est scellé en dépit de l’intervention d’autres navires et de l’aviation alliée. Le cuirassé est touché par quatre bombes et deux torpilles qui sont six projectiles de trop.

Trois jours plus tard une autre mine touche le destroyer HMS Matabele qui coupe en deux sombre en quelques minutes pour la partie avant, plus lentement pour la partie arrière permettant à nombre de marins d’échapper à une mort certaine.

Sous la mer on se bat !

Si les sous-marins norvégiens et danois ne vont pas être engagés car trop anciens ou trop faibles militairement parlant, d’autres «torpilleurs submersibles» vont transformer la mer du Nord en zone de combat tridimensionnelle puisqu’on se battait dans les airs, sur mer mais aussi sous la mer.

Des sous-marins allemands sont engagés pour éclairer et couvrir les différents groupes occasionnels envoyés à l’assaut des ports norvégiens.

De leur côté les alliés vont également engager des sous-marins comme sonnette pour repérer et attaquer la flotte allemande en attendant de surprendre la flotte allemande. D’autres missions ne vont pas tarder à émerger comme la récupération de pilotes abattus ou l’évacuation d’hommes isolés.

La marine danoise va souffrir de l’action des U-Boot perdant plusieurs navires sous les coups de torpilles qui connaissaient pourtant de sérieux problèmes de fiabilité.

Le destroyer Lollandest coulé le 7 septembre 1948 par le U-82 alors qu’il accompagnait le croiseur-éclaireur Herluf Trolle. Deux torpilles sont suffisantes pour l’envoyer ad patres et lui permettre de rejoindre Neptune.

Six marins vont survivre à ce naufrage et rejoindre la Grande-Bretagne dans des conditions dantesques, devenant des héros nationaux au pays, étant décorés par le roi Frédéric IX de l’ordre du mérite et de l’ordre du Danebrog. Ils vont entrer dans l’histoire comme étant « Les Six (de seks) »

C’est le quartier maitre Jens Jensen, les matelots Hans Nielsen et Poul Hansen, le second maitre Jesper Sorensen, le lieutenant Morten Larsen et le quartier maitre Jens Andersen.

Ils se réengageront dans la marine danoise reconstituée puis dans les commandos. Comme le dira le quartier maitre Jen Jensen «Après ce que nous avions vécu nous étions comme accro à l’adrénaline et nous voulions que cela cogne, que cela tabasse, s’ennuyer sur un navire au poste de propreté ou à faire le planton non merci.»

Quatre survivent au conflit (ils sont enterrés côte à côte dans le même cimetière, une promesse faite au cours d’une mission), deux d’entre-eux (Jens Jensen et Jesper Sorensen) engagés aux côtés de la Résistance seront capturés par les allemands, torturés et exécutés. Leurs cendres reposent dans deux urnes scellées aux côtés de leurs quatre camarades.

Les marines alliées et allemandes doivent aussi admettre que les sous-mariniers ont peut être raison quand ils disent fiers comme artabans qu’il n’existe que deux type de navires : les sous-marins et leurs cibles.

Le Casabianca, un sous-marin de 1500 tonnes type Pascal

Le 6 septembre 1948 le sous-marin Casabianca coule le croiseur lourd Blücher littéralement exécuté par quatre torpilles de 550mm qui ne le lui laisse aucune chance. Le 9 septembre 1948 le «1500 tonnes» pourtant en fin de carrière coule le destroyer Z.7 Hermann Schoemann avec deux torpilles.

Il est cependant sérieusement endommagé et doit rallier la France où malgré son état et son âge il va être réparé pour être engagé à nouveau au combat plus pour des raisons politiques que des raisons vraiment militaires.

Il s’en sort cependant mieux que les sept submersibles français perdus durant la Campagne de Norvège (1948). Successivement sont coulés L’Espoir le 10 septembre 1948 par le U-106, Le Centaure le 13 septembre 1948 victime d’une mine dans le détroit du Skagerrak, l’Ile de France victime d’un hydravion Blohm & Voss Bv-138 (21 septembre 1948) au large de Bergen, l’Ile d’Yeu disparu dans des circonstances inconnues entre le 23 et le 30 septembre 1948 (comme l’épave n’à jamais été retrouvée impossible d’en savoir plus).

Le sous-marin Nouvelle Calédonie n’aura jamais l’occasion de visiter le territoire éponyme puisque le 2 octobre 1948 il est surpris en surface par un Arado Ar198 en patrouille ASM au large de Kristiansand, une charge de profondeur l’envoyant par le fond.

Ces cinq premiers sous-marins qui appartenaient à la 5ème Escadre sont accompagnés dans leur trépas par deux des trois (!) sous-marins de l’Escadre Légère du Nord en l’occurrence le Fructidor victime de charges de profondeur d’un patrouilleur allemand en baie d’Heligoland le 3 octobre 1948, son sister-ship Brumaire disparaissant sous les coups d’un hydravion allemand au large des côtes danoises.

Le contre-torpilleur Bugeaud s’en sort bien car le 17 septembre 1948 il est sérieusement endommagé par une torpille du U-106 qui arrache sa proue sur 4m.

Fort heureusement le temps est clément et le navire peut rallier à petite vitesse sérieusement escorté un port britannique pour des réparations d’urgence avant une remise en état complète à Brest, remise en état qui va l’éloigner des champs de bataille jusqu’en février 1949, cette remise en état étant l’occasion d’une modernisation et d’un renforcement de certaines capacités militaires comme la DCA.

Le 21 septembre 1948 le destroyer Z.29 est torpillé par le sous-marin britannique HMS Talisman au large de Trondheim, deux torpilles envoyant le Zerstörer par le fond.

Le 30 septembre 1948 le porte-avions HMS Malta échappe de peu à la correctionnelle en encaissant une torpille du U-81 qui parvient à échapper aux destroyers qui le grenade copieusement alors qu’il opérait au large de Bodo.

Il est mis hors service mais parvient à rallier Scapa Flow pour des réparations provisoires avant de rallier Rosyth pour une remise en état complète qui va l’éloigner des opérations jusqu’à la fin de l’année.

Le HMS Jaguar

Le 2 octobre 1948 le destroyer HMS Jaguar est torpillé par un sous-marin allemand alors qu’il couvrait un convoi de renforts au profit du CEFAN. Deux torpilles du U-109 vont l’envoyer par le fond.

Le 7 octobre 1948 le croiseur léger HMS Nigeria est sérieusement endommagé par une torpille d’un U-Boot, toujours ce satané U-109. Il parvient miraculeusement à rallier la Grande-Bretagne pour remise en état et modernisation, le navire ne retournant au combat qu’en septembre 1949.

Le HMS Nigeria

Le 28 octobre 1948 c’est le croiseur léger HMS Minotaur qui est endommagé par une anguille lancée cette fois par le U-180, les dégâts sont limités car il ne va passer «que» deux mois en réparations, étant à nouveau disponible le 12 décembre 1948.

Ces sous-marins s’en sorte mieux que d’autres qui sont victimes d’escorteurs, d’hydravions ou de sous-marins.

Outre les sous-marins engagés dès le début dans l’opération Weserübung, d’autres submersibles vont être engagés ultérieurement en l’occurrence les U-30 U-32 (Type VIIA), U-55 U-73 U-83 (type VIIB) U-81 (type VIIC) U-107 (type IXB) U-127 U-160 U-179 (type IXC) soit dix submersibles supplémentaires.

Sur les vingt-trois sous-marins allemands engagés dans le campagne de Norvège, huit sont coulés, deux sont victimes de mines (U-30 le 4 octobre 1948 U-55 le 21 octobre 1948) de l’aviation (U-100 le 17 octobre 1948 U-127 le 8 octobre 1948 U-180 le 2 novembre 1948 par un Short Sunderland), par des navires de surface (U-44 abordage par le Niels Juel le 6 septembre 1948 U-107 le 19 septembre 1948 et U-130 le 27 septembre 1948)

Les sous-marins britanniques sont engagés aux côtés de leurs homologues français. Quatre d’entre-eux sont coulés, le premier c’est le HMS Tarpon qui en patrouille à l’orée du Skagerrak est surpris le 10 septembre 1948 par un sous-marin allemand qui place trois torpilles ne laissant aucune chance au submersible britannique.

Le HMS Spearfish est coulé le 13 septembre 1948 quand après avoir détruit un pétrolier et le paquebot Postdam au large de Bergen. Alors qu’il venait de faire surface pour se replier plus rapidement il est surpris par un Blohm & Voss Bv138 qui place deux charges de profondeur qui sont fatales au sous-marin de type S.

Le HMS Swordfish est détruit le 21 septembre 1948 quand en patrouille en surface il fait détonner une mine magnétique mouillée pour protéger les accès au port de Bergen. Comme souvent sur un sous-marin il n’y à aucun survivant.

Le HMS Umpire est détruit le 30 septembre 1948 par les charges de profondeur d’un escorteur allemand alors qu’il venait de détruire un cargo.

Le Conflit (6) Norvège (6)

France

Marine Nationale

La Royale est la première à réagir à l’offensive allemande. Elle va envoyer des moyens conséquents pour transporter, appuyer et protéger le CEFAN.

Elle va engager son Aviation Navale mais aussi ses sous-marins pour répérer et freiner les moyens navals ennemis.

Les moyens sont placés sous commandement britannique mais forment une entité autonome, la 7ème Escadre placée sous l’autorité du contre-amiral Beaulieu.

Elle comprend des cuirassés, des porte-avions, des croiseurs, des contre-torpilleurs mais aussi des sous-marins et des navires de soutien et de transport.

Les premiers navires appareillent le 5 septembre 1948 dans la matinée, d’autres vont suivre dans les jours suivants. Au final la 7ème Escadre dite également Escadre du Nord et de l’Arctique va comprendre les moyens suivants :

Le porte-avions Painlevé

-Porte-avions Painlevé et Henriette de France, le premier devrant couvrir et appuyer les navires de combat, le second couvrir les transports amenant les troupes du CEFAN en Norvège, transports protégés par la 3ème Division d’Escorte Légère (3ème DEL) (L’Impétueuse La Capricieuse La Batailleuse La Boudeuse) et la 1ère Division d’Escorte Océanique (1ère DEO) (La Malouine La Dieppoise La Rémoise La Versaillaise).

-Cuirassés Lorraine (protection rapprochée du Painlevé) et Normandie

Le croiseur lourd Foch en 1931

-Croiseur lourd Foch

Le croiseur léger Montcalm en 1940

-Croiseurs légers La Gloire Montcalm Georges Leygues

-Croiseur léger antiaérien Waldeck Rousseau

Le Vautour à la mer durant la guerre de Pologne

-Contre-torpilleurs Kersaint Cassard (8ème DCT) Vautour Milan Epervier (6ème DCT)

-Torpilleurs d’escadre Intrepide et Temeraire (protection du Lorraine), Cimeterre et Arquebuse (protection du Painlevé), Sabre et Claymore (protection du Normandie), Murat et Ney (protection de l’Henriette de France)

-De nombreux «torpilleurs submersibles» vont être engagés en mer du Nord. Certains sont déjà sur zone quand la guerre éclate et reçoive l’ordre de «mener une guerre sous-marine sans restriction contre tout navire ennemi».

Le sous-marin Casabianca équipé du canon de 100mm modèle 1925

Le sous-marin L’Espoir est à Chatham après une patrouille en mer du Nord. Il se ravitaille et repart en mer dès le lendemain 6 septembre direction les côtes norvégiennes. Il doit être rejoint par Le Centaure qui appareille de Brest le 6 à l’aube en compagnie du Casabianca, les deux sous-marins arrivant sur zone quatre jours plus tard.

Le Sfax est lui en mer du Nord passant en quelques heures d’une patrouille du temps de paix à une patrouille du temps de guerre. Le Rolland Morillot est le 5 septembre à Rosyth pour se ravitailler et initialement rentrer à Brest mais le déclenchement du conflit entraine son retour en mer du Nord.

Le premier sous-marin de 1800 tonnes doit être rejoint par des sister-ship Martinique et Ile de France alors en Manche. L’Ile d’Yeu est lui en Mer du Nord en compagnie du Saint Pierre et Miquelon.

Le Kerguelen rentre à Brest le 6 septembre 1948 après une longue période d’exercices et d’essais. Il ne va reprendre la mer que le 13 après un entretien express et un ravitaillement tout aussi rapide, son arrivée sur zone étant prévue entre le 16 et le 18 septembre.

Le sous-marin Nouvelle-Calédonie est bien loin du Cailloux puisqu’il est stationné à Dunkerque en attendant de recevoir les ordres.

Le Mayotte est placé en état d’alerte à Brest.

Le sous-marin Pluviose est en mer attendant d’être rejoint par le Brumaire à quai à Dunkerque (il appareille le 7 septembre 1948).

Le PRE La Seine

-Le Pétrolier-ravitailleur La Seine accompagne le porte-avions Painlevé

-Le Pétrolier Var quitte Brest le 8 septembre 1948 pour transporter du carburant en direction de Rosyth où les navires français font régulièrement relâche.

Il doit à terme être rejoint par le ravitailleur rapide Lot tout comme le Jules Verne qui venait de mettre en place un détachement de sous-marins à Dakar. Même chose pour le cargo rapide Mers-El-Kébir voir également pour le Mostaganem.

-Le transport de la partie française du corps expéditionnaire est assurée par des paquebots, des paquebots mixtes et des cargos :

-Paquebot mixte Côte du Levant

-Paquebot Groix

-Cargos Jean LD Louis LD Fort Medine Garguanta Lillois Château Yquem Caudebec

-Bannanier Katiola Kilissi Fort Richepanse

-Pétrolier-caboteur Le Verdon et Arzew

-En ce qui concerne l’aviation navale, un commandement opérationnel de l’aviation navale en Norvège est mis sur pied le 8 septembre 1948 pour prendre sous son commandement des détachements d’unités qui rallient la côte orientale de la Grande-Bretagne pour opérer en mer du Nord pour des missions de reconnaissance, de couverture et de combat.

Bréguet Br790

On trouve un détachement de six Bréguet Br790 issu de l’escadrille 3R stationné en temps normal à Lanvéoc-Poulmic, un détachement de quatre Potez-CAMS 143 issu de l’escadrille 1E stationnée elle aussi à Lanvéoc-Poulmic, un détachement de six CAO-700M de l’escadrille 7E stationné à Lann-Bihoué, un détachement de six Bloch MB-175T de l’escadrille 11E elle aussi stationnée à Lann-Bihoué alors que l’escadrille 3B rallie au complet la Grande-Bretagne avec ses douze Lioré et Olivier Léo 456.

L’Aviation Navale c’est aussi les groupes aériens des porte-avions Painlevé et Henriette de France :

Le premier nommé qui portait le nom de 7ème flottille d’aviation navale comprenait un total de quarante appareils de combat auxquels il faut ajouter quatre appareils d’entrainement NAA-57 (utilisés pour les liaisons) et deux Bloch MB-221 pour le transport.

Schéma du Dewoitine D-790, version navalisée du D-520

Les appareils de combat sont les neuf avions de reconnaissance SNCAO CAO-610 de l’escadrille 15R, les seize chasseurs Dewoitine D-790 des escadrilles 7C et 9C, les neuf bombardiers en piqué Loire-Nieuport LN-420 de l’escadrille 9B et enfin les six avions-torpilleurs Latécoère Laté 299-5 de l’escadrille 11T.

Le second est la 11ème flottille d’aviation navale comprenait les douze Dewoitine D-795 des escadrilles 19C et 21C, les six Latécoère Laté 299-5 de l’escadrille 21T et les quatre Loire-Nieuport LN-420 de l’escadrille 13B.

Armée de l’Air

Initialement l’armée de l’air à prévu l’engagement d’unités sur le sol norvégien mais va très vite y renoncer pour des questions logistiques et de crainte d’affaiblir son dispositif sur le territoire métropolitain.

Cela ne veut pas dire que les aviateurs français vont rester l’arme au pied. Ils vont faire leur part en montrant les dents sur le front occidental pour faire comprendre aux allemands qu’on y monte fermement la garde.

Ils vont mener des missions de reconnaissance pour alimenter les état-major en informations et surtout mener des opérations de bombardement sur les ports allemands pour bloquer l’envoi en Norvège de renforts et surtout d’armes, de munitions et de carburant.

B-24 Giant plus connu en France sous le nom de Consolidated modèle 32F Géant.

La principale unité engagée est la 15ème Escadre de Bombardement Lourd (15ème EBL) composée de trois groupes (1er groupe à Caen-Carpiquet, 2ème groupe à Avord et 3ème à Compiègne-Royallieu) de Consolidated modèle 32F Géant plus connu sous sa désignation américaine de B-24 Giant.

Celle-ci va frapper les ports allemands mais aussi les infrastructures de transport et les industries stratégiques.

Ces lourds bombardiers vont d’abord opérer de France puis de Grande-Bretagne en visant pour quelques opérations contre la Norvège et le Danemark.

Des escadres de bombardement moyen de réserve vont également être engagées :

Lioré et Olivier Léo 451 en vol

-La 31ème Escadre de Bombardement Moyen équipée de Lioré et Olivier Léo 451 est stationnée à Coulommiers-Voisin

-La 38ème Escadre de Bombardement Moyen équipée de Lioré et Olivier Léo 451 est stationnée à Laon-Chambry sur la base aérienne 148.

Amiot 356

-La 47ème Escadre de Bombardement Moyen équipée d’Amiot 356 (deux groupes) et d’Amiot 357 (un groupe) est stationnée à Troyes-Barberey sur la BA 152.

Armée de Terre

La partie française du Corps Expéditionnaire Franco-Anglais en Norvège (CEFAN) comprend deux grandes unités et des éléments mécanisés, d’artillerie et du génie.

-La première est la Division Légère d’Infanterie de Marche (DLIM) composée essentiellement de la 1ère DLI et d’éléments de la 11ème DLI (qui ne sera d’ailleurs jamais reconstituée).

Ce choix d’une division de marche s’explique par le fait que les deux divisions créées officiellement le 1er juin 1948 sont loin d’être opérationnelles alors que la 1ère DLI était orientée Scandinavie et la 11ème orientée vers les Balkans. La DLIM est organisée de la façon suivante :

-Un état-major divisionnaire

-Un Groupe d’exploitation divisionnaire (intendance)

-Un Groupe sanitaire divisionnaire

-Une Compagnie automobile de transport

-Une compagnie automobile de quartier général

-Deux régiments d’infanterie, le 14ème régiment de zouaves issu de la 1ère DLI et le 7ème

régiment étranger d’infanterie issu de la 11ème DLI

-8ème régiment d’artillerie légère issu de la 1ère DLI (avec des éléments venant du 9ème

RALg de la 11ème DLI)

-701ème compagnie antichar (1ère DLI)

-711ème compagnie antiaérienne (11ème DLI)

-53ème bataillon du génie (1ère DLI)

officier du 7ème BCA. Le 7ème Bataillon de Chasseurs Alpins (7ème BCA) à été engagé en Norvège au sein de la BHM.

-La seconde est la Brigade de Haute Montagne (BHM) future Division Alpine de Scandinavie, brigade puis division composée de deux demi-brigades, la 2ème DBCA (2ème Demi-Brigade de Chasseurs Alpins) composée des 9ème, 16ème et 20ème Bataillons de Chasseurs Alpins et la 5ème DBCA (5ème Demi-Brigade de Chasseurs Alpins) composée des 7ème, 13ème et 27ème Bataillons de Chasseurs Alpins.

Char léger modèle 1940R dit Renault R-40

-Deux compagnies de chars sont envoyés en Scandinavie, la 3500ème Compagnie Indépendante de Chars de Combat et la 3501ème CICC. La première ancienne 1ère compagnie du 7ème BCC va combattre sur des FCM-42 alors que la seconde ancienne 3ème compagnie du 43ème BCC va combattre sur des Renault R-40.

Canon de 155mm GPF

-De l’artillerie est également envoyée tout comme du génie. On trouve par exemple deux groupes d’artillerie lourde issus du 125ème RALT, un groupe de canons de 105mm long modèle 1941T et un groupe de canons de 155mm GPF-T. Sur le plan du génie un régiment de marche est créé dans l’urgence avec des éléments issus de nombreuses unités.

La France va envisager l’envoi de nouvelles unités mais préféra finalement envoyer des renforts sous la forme de rappelés, de recrues ou de volontaires issues d’unités déployées en France, une solution un poil batarde mais le général Villeneuve pas si impulsif que ça craignait que l’envoi de trop d’unités en Norvège aurait pu pousser Berlin à attaquer plus rapidement à l’ouest.

Pologne

brigade de chasseurs de Podhale

-Brigade des chasseurs de Podhale

Le Hotchkiss H-39

-Une compagnie de chars équipée de Hotchkiss H-39 issu de la 20ème Division Blindée

11-Torpilleurs d’escadre (49)

L’Arquebuse

Une Arquebuse

Une Arquebuse

-L’Arquebuse est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers de Provence (ACP) sis à Port de Bouc le 15 septembre 1942 et lancé le 8 mars 1944 pour une période d’achèvement à flot en compagnie de son sister-ship Cimeterre avec lequel il va protéger le porte-avions Painlevé.

L’Arquebuse accompagné par le Cimeterre quittent leur chantier constructeur le 4 septembre 1944, ralliant Toulon le lendemain 5 septembre pour charger du carburant et embarquer du matériel (qui sera mis en place à Lorient) avant d’appareiller le 6 septembre pour le Morbihan, faisant escale à Casablanca du 9 au 12 septembre.

Ils rallient Lorient le 15 septembre 1944 pour achever leur mise au point et réaliser les essais et leur mise en condition opérationnelle.

Le torpilleur d’escadre Arquebuse est officiellement admis au service actif le 16 mars 1945 en même temps que le Cimeterre

La première sortie du Cimeterre à lieu du 23 au 30 mars 1945 en compagnie du Painlevé et du Cimeterre dans le cadre d’une opération de relations publiques avec à bord du porte-avions, une délégation de la ville de Bourg en Bresse, ville-marraine du navire (Paul Painlevé avait été député de l’Ain de 1928 à 1932). Le porte-avions et les torpilleurs rentrant à Brest le 4 avril après une escale à Quiberon du 31 mars au 3 avril 1945.

L’Arquebuse et le Cimeterre sortent en compagnie du Painlevé pour «Entente Cordiale 1945» du 5 au 15 mai, quittant Brest le 16 avril et y revenant le 27 mai. Ils l’accompagnent également dans un cycle intensif d’entrainement du 20 juin au 27 septembre 1945 dont le point d’orgue est un entrainement commun avec le porte-avions HMS Illustrious du 14 au 17 septembre.

Les deux torpilleurs d’escadre sont indisponibles pour entretien et permissions de l’équipage du 2′ décembre 1945 au 14 janvier 1946, sortant pour essais du 15 au 18 janvier puis pour remise en condition du 20 janvier au 3 février, à chaque fois en compagnie de leur protégé.

L’Arquebuse et le Cimeterre assurent également l’escorte du porte-avions Painlevé durant l’édition 1946 de l’exercice «Entente Cordiale» au large de Brest du 10 au 15 avril puis au large de Dakar du 23 avril au 31 mai, les navires français et anglais appareillant de Dakar le 2 juin, les navires français dont le porte-avions et ses torpilleurs d’escadre rentrant à Brest le 7 juin 1946.

Le Painlevé subissant son premier grand carénage du 22 juillet 1946 au 14 mars 1947, les torpilleurs Cimeterre et Arquebuse vont se retrouver à sortir seuls pour entrainement.

L’Arquebuse sort pour une école  feux du 25 juillet au 2 août, faisant escale à Saint-Malo du 3 au 7 août avant de rallier Brest le 8 août 1945.

Il est indisponible du 14 août au 4 septembre, sortant pour essais du 5 au 8 septembre puis pour remise en condition du 10 au 25 septembre, à chaque fois en compagnie de son compère Cimeterre, les deux navires rentrant à Brest le lendemain.

Le Cimeterre et l’Arquebuse sont à nouveau à la mer pour entrainement du 5 octobre au 24 novembre puis du 1er au 20 décembre, rentrant à Brest le lendemain et restant à quai jusqu’à la fin de l’année civile.

L’Arquebuse et le Cimeterre sortent à nouveau pour entrainement du 5 janvier au 23 février, les deux torpilleurs d’escadre faisant escale à Saint-Malo du 24 février au 2 mars, rentrant à Brest le lendemain.

Ils participent ensuite aux essais du Painlevé du 15 au 22 mars puis à sa remise en condition du 28 mars au 28 mai 1947 au large de Dakar, le porte-avions, le cuirassé Lorraine et les quatre torpilleurs d’escadre rentrant à Brest le 9 juin 1947.

Le Cimeterre et l’Arquebuse sont comme le porte-avions indisponibles du 10 juin au 2 juillet, sortant pour essais en compagnie du porte-avions et du cuirassé Lorraine du 7 au 10 juillet puis pour remise en condition du 13 au 20 juillet et du 25 juillet au 2 août 1947.

L’Arquebuse sort seul pour entrainement du 7 au 17 février pour une école à feux puis du 19 au 26 février pour un entrainement à la défense aérienne à la mer et enfin du 28 février au 4 mars pour un entrainement au combat antisurface.

L’Arquebuse subit ensuite son premier grand carénage, étant échoué au bassin Tourville du 6 mars au 15 avril 1948. Il sort pour essais en compagnie du Cimeterre du 20 au 23 avril, l’Arquebuse réalisant sa remise en condition au cours de l’exercice franco-britannique du 5 au 10 mai, les navires français rentrant à Brest le 16 mai 1948 sauf le croiseur léger Waldeck-Rousseau qui s’arrête à Dunkerque son port d’attache le 14 mai.

L’Arquebuse et le Cimeterre sont indisponibles pour entretien et permissions de l’équipage du 17 mai au 2 juin en compagnie du Painlevé, les deux torpilleurs d’escadre et leur protégé sortant pour essais du 3 au 7 juin avant une série de sorties d’entrainement du 10 au 17 juin, du 20 au 27 juin, du 1er au 8 juillet et du 15 au 27 juillet 1948. Ils rentrent à Brest le 28 juillet 1948.

Ils accompagnent ensuite le Painlevé, le Lorraine et le PRE La Seine à Rufisque du 9 au 23 août 1948, quittant Brest le 3 août et rentrant en Bretagne le 30 août, se préparant aussitôt pour des opérations de guerre avec notamment une sortie d’entrainement du 1er au 5 septembre 1948.

L’Arquebuse

-L’Arquebuse est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers de Provence (ACP) sis à Port de Bouc le 15 septembre 1942 et lancé le 8 mars 1944 pour une période d’achèvement à flot en compagnie de son sister-ship Cimeterre avec lequel il va protéger le porte-avions Painlevé.

L’Arquebuse accompagné par le Cimeterre quittent leur chantier constructeur le 4 septembre 1944, ralliant Toulon le lendemain 5 septembre pour charger du carburant et embarquer du matériel (qui sera mis en place à Lorient) avant d’appareiller le 6 septembre pour le Morbihan, faisant escale à Casablanca du 9 au 12 septembre.

Ils rallient Lorient le 15 septembre 1944 pour achever leur mise au point et réaliser les essais et leur mise en condition opérationnelle.

Le torpilleur d’escadre Arquebuse est officiellement admis au service actif le 16 mars 1945 en même temps que le Cimeterre

La première sortie du Cimeterre à lieu du 23 au 30 mars 1945 en compagnie du Painlevé et du Cimeterre dans le cadre d’une opération de relations publiques avec à bord du porte-avions, une délégation de la ville de Bourg en Bresse, ville-marraine du navire (Paul Painlevé avait été député de l’Ain de 1928 à 1932). Le porte-avions et les torpilleurs rentrant à Brest le 4 avril après une escale à Quiberon du 31 mars au 3 avril 1945.

L’Arquebuse et le Cimeterre sortent en compagnie du Painlevé pour «Entente Cordiale 1945» du 5 au 15 mai, quittant Brest le 16 avril et y revenant le 27 mai. Ils l’accompagnent également dans un cycle intensif d’entrainement du 20 juin au 27 septembre 1945 dont le point d’orgue est un entrainement commun avec le porte-avions HMS Illustrious du 14 au 17 septembre.

Les deux torpilleurs d’escadre sont indisponibles pour entretien et permissions de l’équipage du 2′ décembre 1945 au 14 janvier 1946, sortant pour essais du 15 au 18 janvier puis pour remise en condition du 20 janvier au 3 février, à chaque fois en compagnie de leur protégé.

L’Arquebuse et le Cimeterre assurent également l’escorte du porte-avions Painlevé durant l’édition 1946 de l’exercice «Entente Cordiale» au large de Brest du 10 au 15 avril puis au large de Dakar du 23 avril au 31 mai, les navires français et anglais appareillant de Dakar le 2 juin, les navires français dont le porte-avions et ses torpilleurs d’escadre rentrant à Brest le 7 juin 1946.

Le Painlevé subissant son premier grand carénage du 22 juillet 1946 au 14 mars 1947, les torpilleurs Cimeterre et Arquebuse vont se retrouver à sortir seuls pour entrainement.

L’Arquebuse sort pour une école feux du 25 juillet au 2 août, faisant escale à saint Malo du 3 au 7 août avant de rallier Brest le 8 août 1945.

Il est indisponible du 14 août au 4 septembre, sortant pour essais du 5 au 8 septembre puis pour remise en condition du 10 au 25 septembre, à chaque fois en compagnie de son compère Cimeterre, les deux navires rentrant à Brest le lendemain.

Le Cimeterre et l’Arquebuse sont à nouveau à la mer pour entrainement du 5 octobre au 24 novembre puis du 1er au 20 décembre, rentrant à Brest le lendemain et restant à quai jusqu’à la fin de l’année civile.

L’Arquebuse et le Cimeterre sortent à nouveau pour entrainement du 5 janvier au 23 fevrier, les deux torpilleurs d’escadre faisant escale à Saint Malo du 24 février au 2 mars, rentrant à Brest le lendemain.

Ils participent ensuite aux essais du Painlevé du 15 au 22 mars puis à sa remise en condition du 28 mars au 28 mai 1947 au large de Dakar, le porte-avions, le cuirassé Lorraine et les quatre torpilleurs d’escadre rentrant à Brest le 9 juin 1947.

Le Cimeterre et l’Arquebuse sont comme le porte-avions indisponibles du 10 juin au 2 juillet, sortant pour essais en compagnie du porte-avions et du cuirassé Lorraine du 7 au 10 juillet puis pour remise en condition du 13 au 20 juillet et du 25 juillet au 2 août 1947.

L’Arquebuse sort seul pour entrainement du 7 au 17 février pour une école à feux puis du 19 au 26 février pour un entrainement à la défense aérienne à la mer et enfin du 28 février au 4 mars pour un entrainement au combat antisurface.

L’Arquebuse subit ensuite son premier grand carénage, étant échoué au bassin Tourville du 6 mars au 15 avril 1948. Il sort pour essais en compagnie du Cimeterre du 20 au 23 avril, l’Arquebuse réalisant sa remise en condition au cours de l’exercice franco-britannique du 5 au 10 mai, les navires français rentrant à Brest le 16 mai 1948 sauf le croiseur léger Waldeck-Rousseau qui s’arrête à Dunkerque son port d’attache le 14 mai.

L’Arquebuse et le Cimeterre sont indisponibles pour entretien et permissions de l’équipage du 17 mai au 2 juin en compagnie du Painlevé, les deux torpilleurs d’escadre et leur protégé sortant pour essais du 3 au 7 juin avant une série de sorties d’entrainement du 10 au 17 juin, du 20 au 27 juin, du 1er au 8 juillet et du 15 au 27 juillet 1948. Ils rentrent à Brest le 28 juillet 1948.

Ils accompagnent ensuite le Painlevé, le Lorraine et le PRE La Seine à Rufisque du 9 au 23 août 1948, quittant Brest le 3 août et rentrant en Bretagne le 30 août, se préparant aussitôt pour des opérations de guerre avec notamment une sortie d’entrainement du 1er au 5 septembre 1948.

11-Torpilleurs d’escadre (46)

Le Cimeterre

Un Cimeterre

Un Cimeterre

-Le Cimeterre est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers de Provence (ACP) installés à Port de Bouc le 3 octobre 1942 et lancé le 12 février 1944 pour une période d’armement à flot en partie commune avec son sister-ship Arquebuse avec lequel il doit assurer une fois admis au service actif la protection du porte-avions Painlevé.

Le Cimeterre et l’Arquebuse quittent leur chantier constructeur le 4 septembre 1944, rallient Toulon le lendemain 5 septembre pour charger du carburant et embarquer du matériel (qui sera mis en place à Lorient) avant d’appareiller le 6 septembre pour le Morbihan, faisant escale à Casablanca du 9 au 12 septembre.

Ils arrivent à Lorient le 15 septembre 1944 où ils vont achever leur mise au point et réaliser les essais et leur mise en condition opérationnelle.

Le torpilleur d’escadre Cimeterre est officiellement admis au service actif le 16 mars 1945.

La première sortie opérationnelle du Cimeterre à lieu du 23 au 30 mars 1945 en compagnie du Painlevé et de l’Arquebuse dans le cadre d’une opération de relations publiques avec à bord du porte-avions, une délégation de la ville de Bourg en Bresse, ville-marraine du navire car Paul Painlevé avait été député de l’Ain de 1928 à 1932. Le porte-avions et les torpilleurs rentrant à Brest le 4 avril après une escale à Quiberon du 31 mars au 3 avril 1945.

Le Cimeterre et l’Arquebuse sortent en compagnie du Painlevé pour «Entente Cordiale 1945» du 5 au 15 mai, quittant Brest le 16 avril et y revenant le 27 mai.

Du 14 au 17 septembre 1945, les torpilleurs d’escadre Cimeterre et Arquebuse accompagnent le Painlevé dans des manoeuvres communes avec le porte-avions Illustrious dans le cadre plus global d’une série d’exercices du 20 juin au 27 septembre.

Les deux torpilleurs d’escadre sont indisponibles pour entretien et permissions de l’équipage du 2′ décembre 1945 au 14 janvier 1946, sortant pour essais du 15 au 18 janvier puis pour remise en condition du 20 janvier au 3 février, à chaque fois en compagnie de leur protégé.

Le Cimeterre et l’Arquebuse assurent également l’escorte du porte-avions Painlevé durant l’édition 1946 de l’exercice «Entente Cordiale» au large de Brest du 10 au 15 avril puis au large de Dakar du 23 avril au 31 mai, les navires français et anglais appareillant de Dakar le 2 juin, les navires français dont le porte-avions et ses torpilleurs d’escadre rentrant à Brest le 7 juin 1946.

Le Painlevé subissant son premier grand carénage du 22 juillet 1946 au 14 mars 1947, les torpilleurs Cimeterre et Arquebuse vont se retrouver à sortir seuls pour entrainement.
Le Cimeterre est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 23 juillet au 13 août, sortant pour essais du 14 au 16 août puis pour remise en condition du 18 août au 2 septembre 1946. Il participe ensuite aux essais (5 au 8 septembre) et à la remise en condition (10 au 25 septembre) de son compère Arquebuse, les deux navires rentrant à Brest le lendemain.

Le Cimeterre et l’Arquebuse quittent Brest pour entrainement à partir du 5 octobre, les deux torpilleurs d’escadre exécutent une école à feux du 5 au 12 octobre avant une escale à Cherbourg du 13 au 17 octobre et un exercice de combat antisurface du 18 au 27 octobre.

Après une escale à Lorient du 28 octobre au 1er novembre, le Cimeterre et l’Arquebuse effectuent un entrainement à la défense aérienne à la mer du 4 au 10 novembre, faisant escale à Saint-Nazaire du 11 au 15 novembre avant un entrainement ASM contre le sous-marin Sfax du 16 au 24 novembre 1946, date à laquelle les trois navires rentrent à Brest.

Le Cimeterre et l’Arquebuse sortent à nouveau à partir du 1er décembre 1946, exécutant une école à feux du 1er au 8 décembre puis effectuant un entrainement au combat antisurface du 10 au 20 décembre, rentrant à Brest le lendemain 21 décembre 1946 et restant à quai jusqu’à la fin de l’année civile.

Les torpilleurs escortant en temps normal le Painlevé commencent l’année 1947 par une école à feux du 5 au 12 janvier, faisant escale à Saint-Nazaire du 13 au 18 janvier avant un entrainement au combat antisurface du 19 au 27 janvier puis une escale à Royan du 28 janvier au 2 février.

Après un entrainement à la défense aérienne à la mer du 3 au 10 février, les deux torpilleurs d’escadre font escale à Lorient du 11 au 15 février avant un entrainement ASM contre le sous-marin La Praya du 16 au 23 février, les deux torpilleurs d’escadre faisant escale à Saint-Malo du 24 février au 2 mars, rentrant à Brest le lendemain.

Le Cimeterre et l’Arquebuse participent ensuite aux essais du Painlevé du 15 au 22 mars puis à sa remise en condition du 28 mars au 28 mai 1947 au large de Dakar, le porte-avions, le cuirassé Lorraine et les quatre torpilleurs d’escadre rentrant à Brest le 9 juin 1947.

Le Cimeterre et l’Arquebuse sont comme le porte-avions indisponibles du 10 juin au 2 juillet, sortant pour essais en compagnie du porte-avions et du cuirassé Lorraine du 7 au 10 juillet puis pour remise en condition du 13 au 20 juillet et du 25 juillet au 2 août 1947.

Le Cimeterre subit son premier grand carénage du 1er février au 5 mars 1948 pour remise en état complète et modernisation de sa suite électronique. Armé pour essais le 12 mars, le Cimeterre effectue ses essais post-carénage du 13 au 16 mars puis pour remise en condition du 18 au 30 mars, date à laquelle il rentre à Brest.

Le Cimeterre sort en compagnie du Painlevé et du Lorraine pour préparer l’exercice «Entente Cordiale» du 6 au 17 avril avant de participer aux essais de l’Arquebuse du 20 au 23 avril, le sister-ship de Cimeterre réalisant sa mise en condition au cours de l’exercice franco-britannique du 5 au 10 mai, les navires français rentrant à Brest le 16 mai 1948 sauf le croiseur léger Waldeck-Rousseau qui s’arrête à Dunkerque son port d’attache le 14 mai.

Le Cimeterre et l’Arquebuse sont indisponibles pour entretien et permissions de l’équipage du 17 mai au 2 juin en compagnie du Painlevé, les deux torpilleurs d’escadre et leur protégé sortant pour essais du 3 au 7 juin avant une série de sorties d’entrainement du 10 au 17 juin, du 20 au 27 juin, du 1er au 8 juillet et du 15 au 27 juillet 1948. Ils rentrent à Brest le 28 juillet 1948.

Ils accompagnent ensuite le Painlevé, le Lorraine et le PRE La Seine à Rufisque du 9 au 23 août 1948, quittant Brest le 3 août et rentrant en Bretagne le 30 août, se préparant aussitôt pour des opérations de guerre avec notamment une sortie d’entrainement du 1er au 5 septembre 1948.