Le Conflit (6) Norvège (6)

France

Marine Nationale

La Royale est la première à réagir à l’offensive allemande. Elle va envoyer des moyens conséquents pour transporter, appuyer et protéger le CEFAN.

Elle va engager son Aviation Navale mais aussi ses sous-marins pour répérer et freiner les moyens navals ennemis.

Les moyens sont placés sous commandement britannique mais forment une entité autonome, la 7ème Escadre placée sous l’autorité du contre-amiral Beaulieu.

Elle comprend des cuirassés, des porte-avions, des croiseurs, des contre-torpilleurs mais aussi des sous-marins et des navires de soutien et de transport.

Les premiers navires appareillent le 5 septembre 1948 dans la matinée, d’autres vont suivre dans les jours suivants. Au final la 7ème Escadre dite également Escadre du Nord et de l’Arctique va comprendre les moyens suivants :

Le porte-avions Painlevé

-Porte-avions Painlevé et Henriette de France, le premier devrant couvrir et appuyer les navires de combat, le second couvrir les transports amenant les troupes du CEFAN en Norvège, transports protégés par la 3ème Division d’Escorte Légère (3ème DEL) (L’Impétueuse La Capricieuse La Batailleuse La Boudeuse) et la 1ère Division d’Escorte Océanique (1ère DEO) (La Malouine La Dieppoise La Rémoise La Versaillaise).

-Cuirassés Lorraine (protection rapprochée du Painlevé) et Normandie

Le croiseur lourd Foch en 1931

-Croiseur lourd Foch

Le croiseur léger Montcalm en 1940

-Croiseurs légers La Gloire Montcalm Georges Leygues

-Croiseur léger antiaérien Waldeck Rousseau

Le Vautour à la mer durant la guerre de Pologne

-Contre-torpilleurs Kersaint Cassard (8ème DCT) Vautour Milan Epervier (6ème DCT)

-Torpilleurs d’escadre Intrepide et Temeraire (protection du Lorraine), Cimeterre et Arquebuse (protection du Painlevé), Sabre et Claymore (protection du Normandie), Murat et Ney (protection de l’Henriette de France)

-De nombreux «torpilleurs submersibles» vont être engagés en mer du Nord. Certains sont déjà sur zone quand la guerre éclate et reçoive l’ordre de «mener une guerre sous-marine sans restriction contre tout navire ennemi».

Le sous-marin Casabianca équipé du canon de 100mm modèle 1925

Le sous-marin L’Espoir est à Chatham après une patrouille en mer du Nord. Il se ravitaille et repart en mer dès le lendemain 6 septembre direction les côtes norvégiennes. Il doit être rejoint par Le Centaure qui appareille de Brest le 6 à l’aube en compagnie du Casabianca, les deux sous-marins arrivant sur zone quatre jours plus tard.

Le Sfax est lui en mer du Nord passant en quelques heures d’une patrouille du temps de paix à une patrouille du temps de guerre. Le Rolland Morillot est le 5 septembre à Rosyth pour se ravitailler et initialement rentrer à Brest mais le déclenchement du conflit entraine son retour en mer du Nord.

Le premier sous-marin de 1800 tonnes doit être rejoint par des sister-ship Martinique et Ile de France alors en Manche. L’Ile d’Yeu est lui en Mer du Nord en compagnie du Saint Pierre et Miquelon.

Le Kerguelen rentre à Brest le 6 septembre 1948 après une longue période d’exercices et d’essais. Il ne va reprendre la mer que le 13 après un entretien express et un ravitaillement tout aussi rapide, son arrivée sur zone étant prévue entre le 16 et le 18 septembre.

Le sous-marin Nouvelle-Calédonie est bien loin du Cailloux puisqu’il est stationné à Dunkerque en attendant de recevoir les ordres.

Le Mayotte est placé en état d’alerte à Brest.

Le sous-marin Pluviose est en mer attendant d’être rejoint par le Brumaire à quai à Dunkerque (il appareille le 7 septembre 1948).

Le PRE La Seine

-Le Pétrolier-ravitailleur La Seine accompagne le porte-avions Painlevé

-Le Pétrolier Var quitte Brest le 8 septembre 1948 pour transporter du carburant en direction de Rosyth où les navires français font régulièrement relâche.

Il doit à terme être rejoint par le ravitailleur rapide Lot tout comme le Jules Verne qui venait de mettre en place un détachement de sous-marins à Dakar. Même chose pour le cargo rapide Mers-El-Kébir voir également pour le Mostaganem.

-Le transport de la partie française du corps expéditionnaire est assurée par des paquebots, des paquebots mixtes et des cargos :

-Paquebot mixte Côte du Levant

-Paquebot Groix

-Cargos Jean LD Louis LD Fort Medine Garguanta Lillois Château Yquem Caudebec

-Bannanier Katiola Kilissi Fort Richepanse

-Pétrolier-caboteur Le Verdon et Arzew

-En ce qui concerne l’aviation navale, un commandement opérationnel de l’aviation navale en Norvège est mis sur pied le 8 septembre 1948 pour prendre sous son commandement des détachements d’unités qui rallient la côte orientale de la Grande-Bretagne pour opérer en mer du Nord pour des missions de reconnaissance, de couverture et de combat.

Bréguet Br790

On trouve un détachement de six Bréguet Br790 issu de l’escadrille 3R stationné en temps normal à Lanvéoc-Poulmic, un détachement de quatre Potez-CAMS 143 issu de l’escadrille 1E stationnée elle aussi à Lanvéoc-Poulmic, un détachement de six CAO-700M de l’escadrille 7E stationné à Lann-Bihoué, un détachement de six Bloch MB-175T de l’escadrille 11E elle aussi stationnée à Lann-Bihoué alors que l’escadrille 3B rallie au complet la Grande-Bretagne avec ses douze Lioré et Olivier Léo 456.

L’Aviation Navale c’est aussi les groupes aériens des porte-avions Painlevé et Henriette de France :

Le premier nommé qui portait le nom de 7ème flottille d’aviation navale comprenait un total de quarante appareils de combat auxquels il faut ajouter quatre appareils d’entrainement NAA-57 (utilisés pour les liaisons) et deux Bloch MB-221 pour le transport.

Schéma du Dewoitine D-790, version navalisée du D-520

Les appareils de combat sont les neuf avions de reconnaissance SNCAO CAO-610 de l’escadrille 15R, les seize chasseurs Dewoitine D-790 des escadrilles 7C et 9C, les neuf bombardiers en piqué Loire-Nieuport LN-420 de l’escadrille 9B et enfin les six avions-torpilleurs Latécoère Laté 299-5 de l’escadrille 11T.

Le second est la 11ème flottille d’aviation navale comprenait les douze Dewoitine D-795 des escadrilles 19C et 21C, les six Latécoère Laté 299-5 de l’escadrille 21T et les quatre Loire-Nieuport LN-420 de l’escadrille 13B.

Armée de l’Air

Initialement l’armée de l’air à prévu l’engagement d’unités sur le sol norvégien mais va très vite y renoncer pour des questions logistiques et de crainte d’affaiblir son dispositif sur le territoire métropolitain.

Cela ne veut pas dire que les aviateurs français vont rester l’arme au pied. Ils vont faire leur part en montrant les dents sur le front occidental pour faire comprendre aux allemands qu’on y monte fermement la garde.

Ils vont mener des missions de reconnaissance pour alimenter les état-major en informations et surtout mener des opérations de bombardement sur les ports allemands pour bloquer l’envoi en Norvège de renforts et surtout d’armes, de munitions et de carburant.

B-24 Giant plus connu en France sous le nom de Consolidated modèle 32F Géant.

La principale unité engagée est la 15ème Escadre de Bombardement Lourd (15ème EBL) composée de trois groupes (1er groupe à Caen-Carpiquet, 2ème groupe à Avord et 3ème à Compiègne-Royallieu) de Consolidated modèle 32F Géant plus connu sous sa désignation américaine de B-24 Giant.

Celle-ci va frapper les ports allemands mais aussi les infrastructures de transport et les industries stratégiques.

Ces lourds bombardiers vont d’abord opérer de France puis de Grande-Bretagne en visant pour quelques opérations contre la Norvège et le Danemark.

Des escadres de bombardement moyen de réserve vont également être engagées :

Lioré et Olivier Léo 451 en vol

-La 31ème Escadre de Bombardement Moyen équipée de Lioré et Olivier Léo 451 est stationnée à Coulommiers-Voisin

-La 38ème Escadre de Bombardement Moyen équipée de Lioré et Olivier Léo 451 est stationnée à Laon-Chambry sur la base aérienne 148.

Amiot 356

-La 47ème Escadre de Bombardement Moyen équipée d’Amiot 356 (deux groupes) et d’Amiot 357 (un groupe) est stationnée à Troyes-Barberey sur la BA 152.

Armée de Terre

La partie française du Corps Expéditionnaire Franco-Anglais en Norvège (CEFAN) comprend deux grandes unités et des éléments mécanisés, d’artillerie et du génie.

-La première est la Division Légère d’Infanterie de Marche (DLIM) composée essentiellement de la 1ère DLI et d’éléments de la 11ème DLI (qui ne sera d’ailleurs jamais reconstituée).

Ce choix d’une division de marche s’explique par le fait que les deux divisions créées officiellement le 1er juin 1948 sont loin d’être opérationnelles alors que la 1ère DLI était orientée Scandinavie et la 11ème orientée vers les Balkans. La DLIM est organisée de la façon suivante :

-Un état-major divisionnaire

-Un Groupe d’exploitation divisionnaire (intendance)

-Un Groupe sanitaire divisionnaire

-Une Compagnie automobile de transport

-Une compagnie automobile de quartier général

-Deux régiments d’infanterie, le 14ème régiment de zouaves issu de la 1ère DLI et le 7ème

régiment étranger d’infanterie issu de la 11ème DLI

-8ème régiment d’artillerie légère issu de la 1ère DLI (avec des éléments venant du 9ème

RALg de la 11ème DLI)

-701ème compagnie antichar (1ère DLI)

-711ème compagnie antiaérienne (11ème DLI)

-53ème bataillon du génie (1ère DLI)

officier du 7ème BCA. Le 7ème Bataillon de Chasseurs Alpins (7ème BCA) à été engagé en Norvège au sein de la BHM.

-La seconde est la Brigade de Haute Montagne (BHM) future Division Alpine de Scandinavie, brigade puis division composée de deux demi-brigades, la 2ème DBCA (2ème Demi-Brigade de Chasseurs Alpins) composée des 9ème, 16ème et 20ème Bataillons de Chasseurs Alpins et la 5ème DBCA (5ème Demi-Brigade de Chasseurs Alpins) composée des 7ème, 13ème et 27ème Bataillons de Chasseurs Alpins.

Char léger modèle 1940R dit Renault R-40

-Deux compagnies de chars sont envoyés en Scandinavie, la 3500ème Compagnie Indépendante de Chars de Combat et la 3501ème CICC. La première ancienne 1ère compagnie du 7ème BCC va combattre sur des FCM-42 alors que la seconde ancienne 3ème compagnie du 43ème BCC va combattre sur des Renault R-40.

Canon de 155mm GPF

-De l’artillerie est également envoyée tout comme du génie. On trouve par exemple deux groupes d’artillerie lourde issus du 125ème RALT, un groupe de canons de 105mm long modèle 1941T et un groupe de canons de 155mm GPF-T. Sur le plan du génie un régiment de marche est créé dans l’urgence avec des éléments issus de nombreuses unités.

La France va envisager l’envoi de nouvelles unités mais préféra finalement envoyer des renforts sous la forme de rappelés, de recrues ou de volontaires issues d’unités déployées en France, une solution un poil batarde mais le général Villeneuve pas si impulsif que ça craignait que l’envoi de trop d’unités en Norvège aurait pu pousser Berlin à attaquer plus rapidement à l’ouest.

Pologne

brigade de chasseurs de Podhale

-Brigade des chasseurs de Podhale

Le Hotchkiss H-39

-Une compagnie de chars équipée de Hotchkiss H-39 issu de la 20ème Division Blindée

16-Navires auxiliaires (4)

D-Cargos rapides type Oranie

Avant-propos

Voulant améliorer ses capacités de transport logistique, la marine étudie à partir du printemps 1940 l’achat de cargos appartenant à des armateurs français et étrangers.

Ne trouvant pas son bonheur parmi les navires existants, elle décide de faire dessiner un modèle de cargo rapide (20 noeuds) par le STCN et sous-traiter sa construction à des chantiers privés.

Le STCN dessine un navire de 8000 tonnes, filant à 20 noeuds maximum (18 noeuds en pratique) disposant d’importantes capacités de levage, de cales bien conçus.

Détail intéressant, on prévoit déjà la possibilité de les transformer en navires spécialisés pour le soutien logistique voir pour d’hypothétiques opérations amphibies.

Deux navires sont financés à la tranche 1944 et deux autres à la tranche 1945 dans le cadre du programme naval du 14 mai 1941 et enfin deux autres à la tranche 1947. Ces navires sont baptisés du nom de villes de l’Oranie : Mers-El-Kébir, Oran, Sidi-Bel-Abbès, Tlemcen, Mostaganem et Chelif.

La construction est attribuée à trois chantiers privés, les deux premiers doivent voir le jour aux Ateliers et Chantiers de Provence (ACP) installés à Port-Bouc, les deux suivants aux Ateliers et Chantiers Maritimes du Sud-Ouest & Bacalan réunis de Bordeaux et les deux derniers aux Ateliers et Chantiers de Saint Nazaire-Penhoët de Saint Nazaire.

Le Mers-El-Kébir

-Le Mers-El-Kébir est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers de Provence (ACP) de Port-Bouc le 12 septembre 1943 lancé le 12 mai 1944 et admis au service actif le 25 novembre 1944.

Il quitte son chantier constructeur le 25 novembre pour rallier Toulon le lendemain 26 novembre pour recevoir son armement en l’occurence deux canons de 90mm et six canons de 37mm en trois affûts doubles.

Affecté à Brest, il quitte le Var le 5 décembre 1944, fait escale à Casablanca du 9 au 12 décembre où il décharge du matériel avant de rallier Brest le 17 décembre 1944.

Il va assurer des missions de transport de matériel militaire entre les ports de la façade atlantique et Brest mais également entre les ports anglais et les ports de la côte est des Etats Unis. Il va également assurer au mouillage des missions de ravitaillement au profit de la 1ère et de la 3ème escadre.

Du 3 décembre 1947 au 16 janvier 1948, il est échoué dans le bassin n°3 pour son premier grand carénage destiné à le remettre totalement en état. Après des travaux complémentaires à quai, il est armé pour essais le 26 janvier 1948, sortant pour essais le 27 janvier avant remise en condition du 28 janvier au 3 février 1948.

Le 5 septembre 1948, le Mers-El-Kébir rentrait de New-York avec un chargement de munitions produites par des usines françaises installées aux Etats Unis. Il débarque ce chargement dans le port de commerce de Brest puis prépare aussitôt à assurer le ravitaillement du CEFAN en chargeant plusieurs tonnes de munitions pour les troupes françaises.
L’Oran

-L’Oran  est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers de Provence (ACP) de Port-Bouc le 12 septembre 1943 lancé le 4 juin 1944 et mis en service le 7 janvier 1945.

Il quitte son chantier constructeur le 8 janvier 1945 pour rallier Toulon où il reçoit son armement et quelques travaux non réalisés par les ACP. Affecté à Bizerte, il quitte le Var le 19 janvier pour rallier la Tunisie le 22 janvier.

Il va assurer des missions de ravitaillement au cours des exercices en transférant à couple et à flot du matériel et des munitions. Il va aussi effectuer des missions de transport de matériel entre la métropole et la Tunisie.

Du 21 février au 23 mars 1948, il est échoué dans le bassin n°1 de l’Arsenal de Sidi-Abdallah pour son premier grand carénage. Il succède ainsi au Joffre et précède le cuirassé Bourgogne. Après des travaux complémentaires à quai, il est armé pour essais le 4 avril 1948, sortant pour essais le 5 avril puis pour remise en condition du 7 au 17 avril 1948.

Le 3 septembre 1948, il quitte Bizerte pour rallier Toulon sans escorte afin de charger des munitions et du matériel au profit des Forces Armées de Tunisie (FAT).

Arrivé à Toulon le 5 septembre dans la journée, il est retenu à Toulon, chargeant obus de 105 et de 155mm, moteurs de chars et équipements militaires mais son appareillage est retardé, le cargo rapide devant être escorté pour rallier Bizerte.

Le Sidi-Bel-Abbès

-Le Sidi-Bel-Abbès est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers Maritimes du Sud-Ouest & Bacalan réunis sis à Bordeaux le 24 juin 1944 lancé le 12 mars 1945 et mis en service le 4 novembre 1945.

Il quitte son chantier constructeur, rallie Brest le 7 novembre pour recevoir son armement puis quitte le port breton avec un chargement de munitions direction Toulon où il doit être  basé. Il fait escale à Casablanca du 13 au 17 novembre puis rallie Toulon le 22 novembre 1945.

Comme ses cinq sister-ships, il va être utilisé comme transport de munitions et de matériel militaire sensible entre Toulon, l’Afrique du Nord voir le Levant. Il va également servir au mouillage de ravitailleur au profit des unités de combat de la 2ème Escadre.

Le Sidi-Bel-Abbès va également participer à un exercice d’entrainement à la défense de convois en janvier 1947.

Le 5 janvier 1947, les contre-torpilleurs Aigle et Albatros vont mouiller aux salins d’Hyères où ils sont rejoints trois jours plus tard par le transport-caboteur Golo et les cargos rapides Sidi-Bel-Abbès et Tlemncen.

Ces trois navires  vont simuler un convoi mouillant dans une baie et menacée par les forces navales ennemies. La 5ème DCT va assurer la protection contre les torpilleurs légers de la 1ère DT. Au cours d’une série de douze duels du 9 au 21 janvier, les torpilleurs ne parviendront à atteindre les trois transports qu’à quatre reprises.

Le Golo, le Tlmecen et le Sidi-Bel-Abbès appareillent le 22 janvier de Toulon pour livrer du matériel à  Bizerte. Ils sont escortés par les deux contre-torpilleurs et les quatre torpilleurs légers qui doivent néanmoins recompléter leurs soutes à Ajaccio le 23 janvier, les trois cargos mouillant en baie d’Ajaccio, attendant leurs protecteurs.

Le petit convoi bien protégé arrive à Bizerte le 28 janvier 1947 au matin. Les deux contre-torpilleurs et les quatre torpilleurs se ravitaillent puis mouillent  au centre du lac en attendant que les trois cargos soient vidés de leurs munitions, de leurs moteurs d’avions, de leurs vivres et de matériels divers.

Les trois cargos repartent avec leurs escorteurs le 30 janvier, rentrant directement à Toulon le 2 février 1947.

Le 5 septembre 1948, le Sidi-Bel-Abbès était en entretien à flot à Toulon. Les travaux sont accélérés pour lui permettre de prendre le plus vite un rôle opérationnel notamment le transport en métropole de matériel et de troupes venues d’Afrique du Nord.

Le Tlemcen

-Le Tlemcen est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers Maritimes du Sud-Ouest & Bacalan réunis sis à Bordeaux  le 4 octobre 1944 lancé le 7 août 1945 et mis en service le 2 mars 1946.

Il quitte son chantier constructeur le lendemain 3 mars 1946 et rallie Brest le 4 mars pour recevoir son armement et subir quelques travaux complémentaires et ce du 5 au 12 mars 1946.

Affecté à Toulon, il quitte la Bretagne le 13 mars, fait escale à Casablanca du 17 au 21 mars avant de rallier le Var le 25 mars 1946.

Comme ses cinq sister-ships, il va être utilisé comme transport de munitions et de matériel militaire sensible entre Toulon, l’Afrique du Nord voir le Levant. Il va également servir au mouillage de ravitailleur au profit des unités de combat de la 2ème Escadre.

Le Tlemcen va également participer à un exercice d’entrainement à la défense de convois en janvier 1947 en compagnie de la 5ème DCT, du transport-caboteur Golo et de son sister-ship Sidi-Bel-Abbès et ce du 9 au 21 janvier 1947

Le Golo, le Tlmecen et le Sidi-Bell Abbès appareillent le 22 janvier de Toulon pour livrer du matériel à  Bizerte. Ils sont escortés par les deux contre-torpilleurs et les quatre torpilleurs légers qui doivent néanmoins recompléter leurs soutes à Ajaccio le 23 janvier, les trois cargos mouillant en baie d’Ajaccio, attendant leurs protecteurs.

Le petit convoi bien protégé arrive à Bizerte le 28 janvier 1947 au matin. Les deux contre-torpilleurs et les quatre torpilleurs se ravitaillent puis mouillent  au centre du lac en attendant que les trois cargos soient vidés de leurs munitions, de leurs moteurs d’avions, de leurs vivres et de matériels divers.

Les trois cargos repartent avec leurs escorteurs le 30 janvier, rentrant directement à Toulon le 2 février 1947.

Le 5 septembre 1948, le Tlemcen était à quai à Toulon. Il va alors charger des munitions de 130, de 100, de 37 et de 25mm et gagner les salins d’Hyères où il doit servir de base avancée de ravitaillement en cas d’opérations de haute intensité contre l’Italie.
Le Mostaganem

-Le Mostaganem est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers de Saint Nazaire-Penhoët sis à Saint Nazaire le 1er mars 1947 lancé le 8 octobre 1947 et mis en service le 5 avril 1948.

Affecté à Brest, il rallie son port d’affectation dès le 6 avril même si il subit des travaux complémentaires du 7 au 14 avril avant d’être pleinement opérationnel.

Il effectue sa première mission opérationnelle en ralliant New York afin de charger des pièces détachées au profit des avions américains en service dans l’armée de l’air et dans la marine. Quittant Brest le 16 avril, il rallie New York le 25 avril, charge les 26 et 27 avril, repartant le 28 avril pour rentrer à Brest le 7 mai 1948.

Le 5 septembre 1948, le Mostaganem était à quai à Brest.

Le Chelif

-Le Chelif  est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers de Saint Nazaire-Penhoët sis à Saint Nazaire le  4 novembre 1947 et lancé le 24 juin 1948.

Encore en armement à flot le 5 septembre 1948, il devait être normalement affecté à Mers-El-Kébir mais avec le début du conflit, ce planning pourrait être chamboulé sachant que sa mise en service n’est prévu que pour la fin de l’année au plus tard printemps 1949.

Caractéristiques Techniques des cargos rapides de classe Oranie

Déplacement : standard 8000 tW pleine charge 21000 tonnes

Dimensions : longueur hors tout 144.50m longueur entre perpendiculaire 140m largeur 21m tirant d’eau à pleine charge 8.5m

Propulsion : deux groupes diesels SNM développant une puissance totale de 9700ch et entrainant deux hélices

Performances : vitesse maximale 20 noeuds (18 noeuds dans la pratique) distance franchissable 7000 miles nautiques à 8 noeuds 3500 miles nautiques à 15 noeuds

Electronique : un radar de navigation

Armement : deux canons de 90mm modèle 1926 en affûts simples (un à la poupe et un à la proue) et  six canons de 37mm Schneider modèle 1941 en trois affûts doubles

Capacités : quatre cales pouvant contenir un total de 13000 tonnes de charge. Manutention assurée par deux mats de charge

Equipage : 62 hommes (marins civils sous contrat de la marine nationale et canonniers pour le service de l’armement)