Le Conflit (6) Norvège (6)

France

Marine Nationale

La Royale est la première à réagir à l’offensive allemande. Elle va envoyer des moyens conséquents pour transporter, appuyer et protéger le CEFAN.

Elle va engager son Aviation Navale mais aussi ses sous-marins pour répérer et freiner les moyens navals ennemis.

Les moyens sont placés sous commandement britannique mais forment une entité autonome, la 7ème Escadre placée sous l’autorité du contre-amiral Beaulieu.

Elle comprend des cuirassés, des porte-avions, des croiseurs, des contre-torpilleurs mais aussi des sous-marins et des navires de soutien et de transport.

Les premiers navires appareillent le 5 septembre 1948 dans la matinée, d’autres vont suivre dans les jours suivants. Au final la 7ème Escadre dite également Escadre du Nord et de l’Arctique va comprendre les moyens suivants :

Le porte-avions Painlevé

-Porte-avions Painlevé et Henriette de France, le premier devrant couvrir et appuyer les navires de combat, le second couvrir les transports amenant les troupes du CEFAN en Norvège, transports protégés par la 3ème Division d’Escorte Légère (3ème DEL) (L’Impétueuse La Capricieuse La Batailleuse La Boudeuse) et la 1ère Division d’Escorte Océanique (1ère DEO) (La Malouine La Dieppoise La Rémoise La Versaillaise).

-Cuirassés Lorraine (protection rapprochée du Painlevé) et Normandie

Le croiseur lourd Foch en 1931

-Croiseur lourd Foch

Le croiseur léger Montcalm en 1940

-Croiseurs légers La Gloire Montcalm Georges Leygues

-Croiseur léger antiaérien Waldeck Rousseau

Le Vautour à la mer durant la guerre de Pologne

-Contre-torpilleurs Kersaint Cassard (8ème DCT) Vautour Milan Epervier (6ème DCT)

-Torpilleurs d’escadre Intrepide et Temeraire (protection du Lorraine), Cimeterre et Arquebuse (protection du Painlevé), Sabre et Claymore (protection du Normandie), Murat et Ney (protection de l’Henriette de France)

-De nombreux «torpilleurs submersibles» vont être engagés en mer du Nord. Certains sont déjà sur zone quand la guerre éclate et reçoive l’ordre de «mener une guerre sous-marine sans restriction contre tout navire ennemi».

Le sous-marin Casabianca équipé du canon de 100mm modèle 1925

Le sous-marin L’Espoir est à Chatham après une patrouille en mer du Nord. Il se ravitaille et repart en mer dès le lendemain 6 septembre direction les côtes norvégiennes. Il doit être rejoint par Le Centaure qui appareille de Brest le 6 à l’aube en compagnie du Casabianca, les deux sous-marins arrivant sur zone quatre jours plus tard.

Le Sfax est lui en mer du Nord passant en quelques heures d’une patrouille du temps de paix à une patrouille du temps de guerre. Le Rolland Morillot est le 5 septembre à Rosyth pour se ravitailler et initialement rentrer à Brest mais le déclenchement du conflit entraine son retour en mer du Nord.

Le premier sous-marin de 1800 tonnes doit être rejoint par des sister-ship Martinique et Ile de France alors en Manche. L’Ile d’Yeu est lui en Mer du Nord en compagnie du Saint Pierre et Miquelon.

Le Kerguelen rentre à Brest le 6 septembre 1948 après une longue période d’exercices et d’essais. Il ne va reprendre la mer que le 13 après un entretien express et un ravitaillement tout aussi rapide, son arrivée sur zone étant prévue entre le 16 et le 18 septembre.

Le sous-marin Nouvelle-Calédonie est bien loin du Cailloux puisqu’il est stationné à Dunkerque en attendant de recevoir les ordres.

Le Mayotte est placé en état d’alerte à Brest.

Le sous-marin Pluviose est en mer attendant d’être rejoint par le Brumaire à quai à Dunkerque (il appareille le 7 septembre 1948).

Le PRE La Seine

-Le Pétrolier-ravitailleur La Seine accompagne le porte-avions Painlevé

-Le Pétrolier Var quitte Brest le 8 septembre 1948 pour transporter du carburant en direction de Rosyth où les navires français font régulièrement relâche.

Il doit à terme être rejoint par le ravitailleur rapide Lot tout comme le Jules Verne qui venait de mettre en place un détachement de sous-marins à Dakar. Même chose pour le cargo rapide Mers-El-Kébir voir également pour le Mostaganem.

-Le transport de la partie française du corps expéditionnaire est assurée par des paquebots, des paquebots mixtes et des cargos :

-Paquebot mixte Côte du Levant

-Paquebot Groix

-Cargos Jean LD Louis LD Fort Medine Garguanta Lillois Château Yquem Caudebec

-Bannanier Katiola Kilissi Fort Richepanse

-Pétrolier-caboteur Le Verdon et Arzew

-En ce qui concerne l’aviation navale, un commandement opérationnel de l’aviation navale en Norvège est mis sur pied le 8 septembre 1948 pour prendre sous son commandement des détachements d’unités qui rallient la côte orientale de la Grande-Bretagne pour opérer en mer du Nord pour des missions de reconnaissance, de couverture et de combat.

Bréguet Br790

On trouve un détachement de six Bréguet Br790 issu de l’escadrille 3R stationné en temps normal à Lanvéoc-Poulmic, un détachement de quatre Potez-CAMS 143 issu de l’escadrille 1E stationnée elle aussi à Lanvéoc-Poulmic, un détachement de six CAO-700M de l’escadrille 7E stationné à Lann-Bihoué, un détachement de six Bloch MB-175T de l’escadrille 11E elle aussi stationnée à Lann-Bihoué alors que l’escadrille 3B rallie au complet la Grande-Bretagne avec ses douze Lioré et Olivier Léo 456.

L’Aviation Navale c’est aussi les groupes aériens des porte-avions Painlevé et Henriette de France :

Le premier nommé qui portait le nom de 7ème flottille d’aviation navale comprenait un total de quarante appareils de combat auxquels il faut ajouter quatre appareils d’entrainement NAA-57 (utilisés pour les liaisons) et deux Bloch MB-221 pour le transport.

Schéma du Dewoitine D-790, version navalisée du D-520

Les appareils de combat sont les neuf avions de reconnaissance SNCAO CAO-610 de l’escadrille 15R, les seize chasseurs Dewoitine D-790 des escadrilles 7C et 9C, les neuf bombardiers en piqué Loire-Nieuport LN-420 de l’escadrille 9B et enfin les six avions-torpilleurs Latécoère Laté 299-5 de l’escadrille 11T.

Le second est la 11ème flottille d’aviation navale comprenait les douze Dewoitine D-795 des escadrilles 19C et 21C, les six Latécoère Laté 299-5 de l’escadrille 21T et les quatre Loire-Nieuport LN-420 de l’escadrille 13B.

Armée de l’Air

Initialement l’armée de l’air à prévu l’engagement d’unités sur le sol norvégien mais va très vite y renoncer pour des questions logistiques et de crainte d’affaiblir son dispositif sur le territoire métropolitain.

Cela ne veut pas dire que les aviateurs français vont rester l’arme au pied. Ils vont faire leur part en montrant les dents sur le front occidental pour faire comprendre aux allemands qu’on y monte fermement la garde.

Ils vont mener des missions de reconnaissance pour alimenter les état-major en informations et surtout mener des opérations de bombardement sur les ports allemands pour bloquer l’envoi en Norvège de renforts et surtout d’armes, de munitions et de carburant.

B-24 Giant plus connu en France sous le nom de Consolidated modèle 32F Géant.

La principale unité engagée est la 15ème Escadre de Bombardement Lourd (15ème EBL) composée de trois groupes (1er groupe à Caen-Carpiquet, 2ème groupe à Avord et 3ème à Compiègne-Royallieu) de Consolidated modèle 32F Géant plus connu sous sa désignation américaine de B-24 Giant.

Celle-ci va frapper les ports allemands mais aussi les infrastructures de transport et les industries stratégiques.

Ces lourds bombardiers vont d’abord opérer de France puis de Grande-Bretagne en visant pour quelques opérations contre la Norvège et le Danemark.

Des escadres de bombardement moyen de réserve vont également être engagées :

Lioré et Olivier Léo 451 en vol

-La 31ème Escadre de Bombardement Moyen équipée de Lioré et Olivier Léo 451 est stationnée à Coulommiers-Voisin

-La 38ème Escadre de Bombardement Moyen équipée de Lioré et Olivier Léo 451 est stationnée à Laon-Chambry sur la base aérienne 148.

Amiot 356

-La 47ème Escadre de Bombardement Moyen équipée d’Amiot 356 (deux groupes) et d’Amiot 357 (un groupe) est stationnée à Troyes-Barberey sur la BA 152.

Armée de Terre

La partie française du Corps Expéditionnaire Franco-Anglais en Norvège (CEFAN) comprend deux grandes unités et des éléments mécanisés, d’artillerie et du génie.

-La première est la Division Légère d’Infanterie de Marche (DLIM) composée essentiellement de la 1ère DLI et d’éléments de la 11ème DLI (qui ne sera d’ailleurs jamais reconstituée).

Ce choix d’une division de marche s’explique par le fait que les deux divisions créées officiellement le 1er juin 1948 sont loin d’être opérationnelles alors que la 1ère DLI était orientée Scandinavie et la 11ème orientée vers les Balkans. La DLIM est organisée de la façon suivante :

-Un état-major divisionnaire

-Un Groupe d’exploitation divisionnaire (intendance)

-Un Groupe sanitaire divisionnaire

-Une Compagnie automobile de transport

-Une compagnie automobile de quartier général

-Deux régiments d’infanterie, le 14ème régiment de zouaves issu de la 1ère DLI et le 7ème

régiment étranger d’infanterie issu de la 11ème DLI

-8ème régiment d’artillerie légère issu de la 1ère DLI (avec des éléments venant du 9ème

RALg de la 11ème DLI)

-701ème compagnie antichar (1ère DLI)

-711ème compagnie antiaérienne (11ème DLI)

-53ème bataillon du génie (1ère DLI)

officier du 7ème BCA. Le 7ème Bataillon de Chasseurs Alpins (7ème BCA) à été engagé en Norvège au sein de la BHM.

-La seconde est la Brigade de Haute Montagne (BHM) future Division Alpine de Scandinavie, brigade puis division composée de deux demi-brigades, la 2ème DBCA (2ème Demi-Brigade de Chasseurs Alpins) composée des 9ème, 16ème et 20ème Bataillons de Chasseurs Alpins et la 5ème DBCA (5ème Demi-Brigade de Chasseurs Alpins) composée des 7ème, 13ème et 27ème Bataillons de Chasseurs Alpins.

Char léger modèle 1940R dit Renault R-40

-Deux compagnies de chars sont envoyés en Scandinavie, la 3500ème Compagnie Indépendante de Chars de Combat et la 3501ème CICC. La première ancienne 1ère compagnie du 7ème BCC va combattre sur des FCM-42 alors que la seconde ancienne 3ème compagnie du 43ème BCC va combattre sur des Renault R-40.

Canon de 155mm GPF

-De l’artillerie est également envoyée tout comme du génie. On trouve par exemple deux groupes d’artillerie lourde issus du 125ème RALT, un groupe de canons de 105mm long modèle 1941T et un groupe de canons de 155mm GPF-T. Sur le plan du génie un régiment de marche est créé dans l’urgence avec des éléments issus de nombreuses unités.

La France va envisager l’envoi de nouvelles unités mais préféra finalement envoyer des renforts sous la forme de rappelés, de recrues ou de volontaires issues d’unités déployées en France, une solution un poil batarde mais le général Villeneuve pas si impulsif que ça craignait que l’envoi de trop d’unités en Norvège aurait pu pousser Berlin à attaquer plus rapidement à l’ouest.

Pologne

brigade de chasseurs de Podhale

-Brigade des chasseurs de Podhale

Le Hotchkiss H-39

-Une compagnie de chars équipée de Hotchkiss H-39 issu de la 20ème Division Blindée

13-Sous-marins (11) sous-marins classe Pascal (7)

Le Sidi-Ferruch

Le Sidi-Ferruch

Le Sidi-Ferruch

-Le Sidi-Ferruch est mis sur cale à l’Arsenal de Cherbourg le 30 janvier 1932 lancé le 9 juillet 1937 et mis en service le 1er janvier 1939.

Le quatrième sous-marin de la tranche 1930 forme en septembre 1939 la 8ème Division de Sous-Marins en compagnie de ses sister-ships Ouessant Agosta et Béveziers, division de la 4ème Escadrille, composante sous-marine de la 1ère Escadre.

Du 21 septembre au 30 décembre 1940, il est échoué au bassin n°2 de l’Arsenal de Cherbourg en compagnie de son compère Béveziers pour une remise en état complète.

Les deux sous-marins sont armés pour essais le 7 janvier 1941, exécutant leurs essais réglementaires du 8 au 10 janvier et pour remise en condition du 12 au 26 janvier 1941, date de leur retour à Brest pour préparer leur future patrouille opérationnelle

Du 26 novembre 1943 au 2 janvier 1944, les sous-marins Sidi-Ferruch et Béveziers sont échoués au bassin n°2 de l’Arsenal de Cherbourg pour un grand carénage combinant remise en état complète  et modernisation.

Armés pour essais le 10 janvier, ils exécutent leurs essais officiels du 11 au 13  et leur remise en condition du 15 au 29 janvier 1944, ralliant Brest le lendemain  pour préparer ses futures patrouilles opérationnelles.

Du 28 janvier au 4 février 1945, l’Ouessant et son compère Sidi-Ferruch participent à l’entrainement ASM  avec les contre-torpilleurs Tigre Panthère et Lynx (3ème DCT).

Le 8 juin 1945, la 8ème DSM au complet appareille pour Dakar où elle arrive le 13 juin 1945 en vue de participer à un exercice ASM contre  la 5ème DCT. Les deux divisions s’affrontent du 15 au 27 juin puis rentrent ensemble à Brest le 12 juillet, les contre-torpilleurs ne passant que quelques heures à Brest pour se ravitailler avant de rentrer à Toulon.

Du 14 février au 21 mai 1947, les sous-marins Sidi-Ferruch et Béveziers sont échoués au bassin n°2 de l’Arsenal de Cherbourg pour une remise en état complète. Les deux submersibles sont armés pour essais le 1er juin, exécutant leurs essais officiels du 2 au 4 juin et pour remise en condition du 6 au 20 juin, date de leur retour à Brest pour préparer leurs futures patrouilles.

Du 5 au 13 décembre 1947, il participe avec son compère Béveziers à l’entrainement ASM des contre-torpilleurs de la 6ème DCT.

Le 25 août 1948, la 8ème DSM quitte Brest pour rallier Dakar afin d’être prête en cas d’éclatement du conflit. Les quatre submersibles arrivent à Dakar en compagnie du Jules Verne le 2 septembre 1948, le ravitailleur débarquant du matériel pour renforcer la base sous-marine de Dakar avant de revenir à Brest en solitaire.

Le Sidi-Ferruch reste lui à Dakar, ne devant appareiller qu’après des travaux complémentaires notamment sur ses diesels.
Le Sfax

Le Sfax

Le Sfax

-Le Sfax est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers de la Loire à Nantes le 28 juillet 1931 lancé le 6 décembre 1934 et mis en service le 7 septembre 1936.

Durant la guerre de Pologne, le Sfax est intégré à la 2ème DSM en compagnie de ses compères Achille Persée et Casabianca, division de la 4ème escadrille qui dépend de la 1ère Escadre. La réorganisation de septembre 1940 ne change rien à la situation du Sfax même si désormais la 2ème DSM dépend de la 5ème Escadre.

Du 2 avril au 25 juin 1941, le Sfax est échoué au bassin n°2 de l’Arsenal de Cherbourg pour un grand carénage destiné à une remise en état complète. Armé pour essais le 2 juillet, il sort pour essais du 3 au 5 juillet et pour remise en condition du 7 au 21 juillet, date de son retour à Brest pour préparer une nouvelle patrouille.

Du 6 au 10 février 1942, le Sfax participe avec l’Achille à l’entrainement ASM de la 2ème DTE (Fougueux Frondeur L’Adroit)

Du 16 mars au 19 juin 1944, le Sfax est échoué au bassin n°1 de l’Arsenal de Cherbourg pour un grand carénage combinant remise en état et modernisation de ses capacités militaires (appareil d’écoute, DCA). Armé pour essais le 28 juin, il sort pour essais du 29 juin au 1er juillet et pour remise en condition du 3 au 17 juillet, date de son retour à Brest pour préparer une nouvelle patrouille dans l’Atlantique.

Du 3 au 13 octobre 1944, le sous-marin s’entraine à la lutte ASM avec les torpilleurs d’escadre Corsaire et Flibustier, rentrant avec les deux torpilleurs à Brest.

Le 5 novembre 1944, le sous-marin Sfax quitte Brest pour rallier Dakar le 12 novembre afin de participer à un entrainement ASM avec les contre-torpilleurs de la 7ème DCT venus de Bizerte et s’entrainant au large de Dakar depuis la mi-octobre.

L’entrainement ASM à lieu du 14 au 21 novembre 1944, le Sfax restant à quai à Dakar jusqu’au 3 décembre date à laquelle il quitte Dakar en compagnie des contre-torpilleurs qui vont l’escorter jusqu’à Brest où les quatre navires arrivent le 12 décembre 1945.

Du 16 au 24 novembre 1946, le sous-marin Sfax participe à un entrainement ASM avec les torpilleurs d’escadre Cimeterre et Arquebuse d’habitude chargés de la protection du porte-avions Painlevé. Les trois navires rentrent à Brest le jour même.

Du 10 au 17 juin 1947, le Sfax sert de plastron pour l’entrainement du détachement aviation (deux Dewoitine HD-731) du cuirassé Gascogne, entrainement à la localisation et à l’attaque.

Du 19 septembre au 22 décembre 1947, le Sfax est échoué au bassin n°1 de l’Arsenal de Cherbourg pour une remise en état complète. Armé pour essais le 4 janvier 1948, il exécute ses essais réglementaires du 5 au 7 janvier puis pour sa remise en condition du 9 au 23 janvier 1948, date de son retour à Brest pour préparer une nouvelle patrouille.

Du 5 au 12 juin 1948, les sous-marins Sfax et Casabianca participent à un entrainement ASM avec les contre-torpilleurs de la 6ème DCT (Vautour Milan et Epervier).

Quand éclate le second conflit mondial en septembre 1948, le Sfax est à la mer, gagnant une nouvelle zone de patrouille en mer du Nord.

Le Casabianca

Le Casabianca

Le Casabianca

-Le Casabianca est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers de la Loire à Nantes le 28 juillet 1931 sous le nom de Casablanca. Rebaptisé Casabianca le 1er janvier 1934, il est lancé le 7 février 1935 et mis en service le 1er janvier 1937.

Durant la guerre de Pologne, le Sfax est intégré à la 2ème DSM en compagnie de ses compères Achille Persée et Sfax, division de la 4ème escadrille qui dépend de la 1ère Escadre. La réorganisation de septembre 1940 ne change rien à la situation du Casabianca même si désormais la 2ème DSM dépend de la 5ème Escadre.

Du 26 juin au 4 septembre 1941, le Casabianca est échoué au bassin n°2 de l’Arsenal de Cherbourg pour une remise en état complète. Armé pour essais le 12 septembre, il exécute ses essais officiels du 13 au 15  puis sa remise en condition du 17 septembre au 1er octobre, date de son retour à Brest.

Du 16 au 24 mai 1942, le Casabianca accompagné par le Persée effectue un entrainement ASM avec les torpilleurs d’escadre Brestois Foudroyant Boulonnais de la 5ème DTE, rentrant à Brest le 25 mai 1942.

Du 12 au 24 mai 1943, le Casabianca participe à un entrainement ASM avec le Jaguar, ce dernier servant du 25 au 30 mai de plastron pour des essais de torpilles menés par le sous-marin .

Du 7 au 17 mars 1944, le Casabianca participe en compagnie de l’Achille, de l’Argo et du Centaure de la 4ème DSM à l’exercice Mandragore qui voit les contre-torpilleurs de la 3ème DCT (Tigre Lynx Panthère) protéger un convoi composé de deux cargos et d’un pétrolier.

Cet exercice mené dans un triangle Brest-Hendaye-Saint-Nazaire voit les sous-marins assaillirent le convoi chacun à tour de rôle (on est encore loin de l’idée d’une attaque en meute), actions contrées par les contre-torpilleurs mais également par l’aviation, les sous-marins bénéficiant de l’appui des hydravions pour repérer le convoi.)

Du 20 juillet au 30 septembre 1944, le Casabianca est échoué au bassin n°1 de l’Arsenal de Cherbourg pour un grand carénage combinant remise en état et modernisation de ses capacités militaires.

Armé pour essais le 8 octobre 1944, il exécute ses essais officiels du 9 au 11  puis sa remise en condition du 13 au 27 octobre, ralliant Brest le lendemain  pour préparer une nouvelle patrouille opérationnelle.

Le 30 septembre 1944 à l’aube, les sous-marins Casabianca Achille et Persée quittent Brest en compagnie du ravitailleur de sous-marins Jules Verne pour un exercice au large de Dakar.

Le 5 octobre à la hauteur du cap Bojador, les sous-marins et le ravitailleur prennent contact avec les contre-torpilleurs Marceau Desaix Kleber de la 12ème DCT venus de Toulon en compagnie du ravitailleur rapide l’Adour. Les navires de cette petite escadre arrivent tous à Dakar le 9 octobre 1944.

Les sous-marins vont s’entrainer de leur côté du 13 octobre au 5 novembre avec des duels entre sous-marins, un entrainement à la protection de convois _convoi représenté par le Jules Verne_ et des écoles à feux.

Après une semaine d’entretien à flot auprès du «Jules», les trois sous-marins de la 2ème DSM effectuent un entrainement commun avec la 12ème DCT du 12 au 18 novembre qui est suivit d’un exercice de synthèse du 20 novembre au 1er décembre. Le Jules Verne et la 2ème DSM quittent Dakar le 2 décembre pour rallier Brest le 9 décembre 1944 à l’aube.

Du 1er au 7 mars 1945, le Casabianca participe à l’entrainement ASM du contre-torpilleur Guépard et du 22 mars au 4 avril, il participe à l’entrainement ASM de la 6ème DCT en compagnie de son compère Sfax. Poursuivant sur sa lancée, il participe à l’entrainement ASM de la 1ère DCT (Guépard Lion Bison) avec son compère Persée et ce du 8 au 17 juillet 1945.

Du 5 au 13 novembre 1945, le sous-marin Casabianca participe à un entrainement ASM avec les torpilleurs d’escadre Durandal et Dague qui en temps normal protègent le cuirassé Gascogne.

Le 12 septembre 1946, le Casabianca appareille pou une nouvelle patrouille en mer du Nord. Durant le transit, il effectue un exercice de tir, d’abord une école à feux avec son canon de 100mm puis la destruction de la coque du torpilleur d’escadre Fougueux avec deux torpilles de 550mm, l’ex-torpilleur se cassant en deux et sombrant en mer d’Iroise.

Après avoir participé à l’exercice «Entente Cordiale 47» du 1er au 21 juin 1947, le Casabianca subit un grand carénage au bassin n°1 de l’Arsenal de Cherbourg du 1er juillet au 18 septembre 1947. Il sort pour essais du 29 septembre au 1er octobre et pour remise en condition du 3 au 17 octobre, date de son retour à Brest pour préparer une nouvelle patrouille opérationnelle.

Du 20 novembre au 2 décembre 1947, le Casabianca participe à l’entrainement ASM des torpilleurs d’escadre Corsaire et Flibustier.

Du 5 au 12 juin 1948, les sous-marins Casabianca et Sfax participent à un entrainement ASM avec les contre-torpilleurs de la 6ème DCT (Vautour Milan et Epervier).

Quand le second conflit mondial éclate le 5 septembre 1948, le Casabianca s’apprêtait à appareiller pour une patrouille dans le Golfe de Gascogne. Il appareille bien le 6 septembre à l’aube mais direction la mer du Nord.

Classe Pascal (2)

Caractéristiques Techniques de la classe Pascal

Déplacement : surface 1572 tonnes plongée 2082 tonnes

Dimensions : longueur hors tout 92.30m largeur 8.1m tirant d’eau 4.4m

Propulsion : deux moteurs diesels Sulzer ou Schneider-Carel et deux moteurs électriques de 1125ch chacun entrainant deux hélices.

Du Pascal au Phenix, les moteurs diesels ont une puissance de 3000ch, 3600ch de l’Espoir au Tonnant et enfin 4300ch de l’Agosta au Casabianca.

Performances : vitesse maximale 18.6 noeuds en surface 10 noeuds en plongée autonomie : 10000 miles nautiques à 10 noeuds en surface, 100 miles nautiques à 5 noeuds Immersion maximale : 80m

Armement : un canon de 100mm modèle 1925, un canon de 37mm et deux mitrailleuses de 13.2mm ultérieurement remplacés par un affût double de 25mm et 11 tubes lance-torpilles (9 tubes de 550mm et 2 tubes de 400mm, ces derniers étant ultérieurement débarqués)
Equipage : 64 officiers et marins