Benelux (50) Belgique (11)

Les navires en service

Croiseur-éclaireur Léopold 1er

HMS Argonaut

Le croiseur léger antiaérien Argonaute. Le Léopold 1er s’est inspiré des Dido britanniques

Quand la décision fût prise de pérenniser la marine belge une fois la guerre de Pologne terminée, se posa immédiatement la question du format.

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15-Pétroliers et ravitailleurs rapides (9)

G-Pétroliers-ravitailleurs d’escadre (PRE) classe La Seine

Avant-propos

Dans le cadre du plan national de ravitaillement en combustible, quatre pétroliers rapides sont prévus, les deux premiers étant financés par le décret-loi du 2 mai 1938 (La Seine et La Saône) et pour les deux suivants  par la loi du 31 décembre 1938 (Liamone et Medjerda).

Ces quatre pétroliers doivent à la fois ravitailler le pays en combustible et servir de ravitailleur aux unités des différentes escadres.

Ca c’était le plan originel mais le dévellopement de notre marine nationale et surtout la généralisation du ravitaillement à la mer fait que ces navires vont être utilisés pour le ravitaillement des navires en mer et dans une moindre mesure le ravitaillement des dépôts des bases navales depuis les terminaux pétroliers.

Deux autres pétroliers rapides semblables aux quatre premiers (mais prennant en compte des modifications tirées de leur utlisation) sont financées à la tranche 1944 du programme naval du 14 mai 1941, des navires baptisés Rhône et Garonne.

La Seine

Le PRE La Seine

Le PRE La Seine

-La Seine est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers de France (ACF) de Dunkerque le 15 novembre  1939 lancé le 22 avril 1941 et admis au service actif à Cherbourg le 25 juillet 1942.

Il quitte Cherbourg le 26 juillet et rallie Brest en fin de journée. Il est affecté au groupement de soutien de la Flotte de l’Atlantique. Il va servir principalement de ravitailleur et secondairement de transport pétrolier. Il est équipé dès l’origine d’un système de ravitaillement à la mer avec un portique avant et un portique arrière.

Le 17 octobre 1942, le Pétrolier Ravitailleur d’Escadre (PRE) La Seine assure l’entrainement au ravitaillement à la mer des contre-torpilleurs Jaguar et Léopard avec des contacts à sec et des contacts humides.

La 17 janvier 1943, le PRE La Seine quitte Brest en compagnie des contre-torpilleurs Jaguar Léopard Chacal de la 1ère DCT pour Dakar où les quatre navires arrivent le 22 janvier 1943.

Durant l’école à feux des contre-torpilleurs, La Seine reste à Dakar avant de reprendre la mer pour ravitailler les trois contre-torpilleurs le 13 février avant d’assister à un exercice de défense aérienne à la mer du 14 au 27 février.

Après une ultime escale à Dakar du 28 février au 2 mars, le pétrolier-ravitailleur et les trois contre-torpilleurs quittent Dakar le 3 mars, se ravitaillent à Casablanca le 7 mars avant de rentrer à Brest le 11 mars 1943.

Le 2 septembre 1944, La Seine ravitaille le cuirassé Gascogne venu de Calais pour lui permettre de rallier de Brest le lendemain 3 septembre.

Le 5 janvier 1945, La Seine quitte Brest en compagnie des contre-torpilleurs Vautour Milan Epervier de la 6ème DCT, des sous-marins Agosta et Bévéziers de la 8ème DSM et du ravitailleur de sous-marins Jules Verne.

Alors que les sous-marins et le ravitailleur vont mouiller dans l’estuaire de la Loire, les trois contre-torpilleurs vont assurer l’escorte du PRE qui simule un convoi entre Brest et Casablanca.

Du 6 au 11 janvier, les deux sous-marins vont tenter d’intercepter le convoi, pourchassé par deux contre-torpilleurs, le troisième assurant l’escorte rapproché du pétrolier qui parvient à arriver avec ses contre-torpilleurs à Casablanca le 13 janvier 1945.

Du 14 au 23 janvier 1945, les trois contre-torpilleurs subissent un entrainement de défense aérienne à la mer au large de Casablanca avant d’enchainer par une école à feux du 24 au 31 janvier dans le Golfe de Gascogne. Durant ce délai, le PRE La Seine subit une période d’entretien à flot à Casablanca.

Après une escale à Bordeaux du 1er au 7 février en compagnie du PRE La Seine, du Jules Verne et des sous-marins Agosta et Bévéziers, la 6ème DCT rentre à Brest avec les autres navires le 8 février 1945.

Du 4 au 17 mars 1945, le porte-avions Painlevé s’entraine dans le Golfe de Gascogne, le PRE La Seine ravitaille le porte-avions à plusieurs reprises avant que le porte-avions, le pétrolier et les torpilleurs d’escadre Arquebuse et Cimeterre ne rentrent à Brest le 18 mars 1945.

Le 16 avril 1945, la rade de Brest est brutalement dépeuplée avec le départ des cuirassés Gascogne et Alsace, du porte-avions Painlevé, des contre-torpilleurs Vautour Milan Epervier (6ème DCT), des torpilleurs d’escadre Forbin Basque Durandal Dague Arquebuse et Cimeterre, des sous-marins  Ajax  et Pasteur  (6ème DSM) Antiope  et Sibylle (16ème DSM) et donc du PRE La Seine.

Cette escadre baptisée Force N fait escale à Liverpool du 25 au 28 avril puis à Greenock du 30 avril au 3 mai où il retrouve la force M composée du porte-avions Victorious, du cuirassé Anson, des croiseurs légers Dido et Southampton, de quatre destroyers et de quatre sous-marins. L’exercice «Entente Cordiale 1945» à lieu du 5 au 15 mai.

Les deux escadres se séparent le 17 mai 1945 après une revue navale à Rosyth. Les navires français font ensuite escale à Dunkerque du 19 au 22 mai, Cherbourg du 24 au 26 mai avant de rentrer à Brest le 27 mai dans la soirée.

Du 28 mai au 20 juillet 1945, il est échoué au bassin n°4 du Salou pour son premier grand carénage qui voit le PRE être totalement remis en état, recevoir un radar de navigation et un renforcement de sa DCA. Après des travaux complémentaires à quai, il est armé pour essais le 5 août, sortant pour essais les 6 et 7 août puis pour remise en condition du 9 au 20 août 1945.

Le porte-avions Painlevé est armé pour essais le 14 mars et sort en compagnie du cuirassé Lorraine du 15 au 22 mars, les deux navires et leurs quatre torpilleurs d’escadre faisant escale à Saint-Nazaire du 23 au 27 mars avant de reprendre la mer pour entamer la remise en condition.

Le 28 mars 1947, le porte-avions Painlevé récupère son groupe aérien venu de Lanvéoc-Poulmic à savoir  quinze chasseurs-bombardiers Dewoitine D-795, huit éclaireurs-torpilleurs SNCAO CAO-600, neuf bombardiers en piqué Loire-Nieuport LN-420 et huit bombardiers-torpilleurs Latécoère Laté 299.

La remise en condition devait avoir lieu dans le Golfe du Gascogne mais le mauvais temps provoque un changement de programme, l’exercice étant maintenant prévu au large de Dakar. Le pétrolier-ravitailleur La Seine rejoint la petite escadre pour la ravitailler et lui permettre de rejoindre Dakar le 5 avril 1947.

Le PRE La Seine soutient les navires engagés du 11 au 30 avril 1947 avant de faire escale à  Dakar du 1er au 5 mai. Il quitte Dakar le 6 mai pour rentrer à Brest le 11 mai afin de participer à l’exercice Entente Cordiale.

Le 15 mai 1947, le PRE La Seine quitte Brest en compagnie des cuirassés Jean Bart et Normandie, de leurs torpilleurs d’escorte L’Opiniâtre L’Aventurier Sabre et Claymore; du croiseur lourd Foch, du croiseur léger Gloire, des contre-torpilleurs Bugeaud Du Chayla Dupetit-Thouars de la 3ème DCT et des sous-marins Casabianca Rolland Morillot et Guadeloupe.

Cette force occasionnelle baptisée Force G met cap sur Greenock où elle arrive le 21 mai 1947 après une série de manoeuvre pour améliorer la cohesion de navires qui n’ont pas forcément l’habitude de travailler ensemble.

Elle reprend la mer le 24 mai 1947 et arrive à Scapa Flow le 28 mai où elle retrouve les cuirassés King George V et Vanguard (classe Hood, des Lion améliorés), le porte-avions lourd Malta, les croiseurs légers Southampton et Gloucester et six destroyers.

Les deux escadres s’entrainent du 1er au 21 juin avec des attaques escadres contre escadres, des exercices de lutte ASM, de défense aérienne à la mer, de raids amphibies, de tir contre la terre…………. .

Les deux groupes font escale ensemble à Aberdeen du 23 au 27 juin puis à Newcastle du 29 juin au 1er juillet, Douvres du 4 au 7 juillet, Cherbourg du 10 au 13 juillet et Brest du 17 au 22 juillet 1947, date à laquelle les navires anglais rentrent au pays.

Le 14 décembre 1947, le cuirassé Gascogne et ses torpilleurs d’escadre Durandal et Dague quittent Brest en compagnie du PRE La Seine, la petite escadre traversant l’Atlantique direction les Antilles pour une série d’exercices. Il arrive à Fort de France le 21 décembre pour cinq jours d’escale jusqu’au 26 décembre avant un exercice avec l’aviso colonial Bougainville du 27 décembre au 2 janvier 1948.

Après ravitaillement auprès du PRE La Seine le 3 janvier, le cuirassé fait escale à La Havane du 4 au 10 janvier, à Miami du 12 au 17 janvier, à Charleston du 19 au 23 janvier, à Norfolk du 26 janvier au 2 février avant de retraverser l’Atlantique pour rentrer à Brest le 7 février 1948.

Le 23 février 1948, le cuirassé Gascogne se ravitaille auprès du PRE La Seine avant d’enchainer par un entrainement de défense aérienne à la mer du 24 février au 5 mars.

Du 5 mars au 20 mai 1948, le PRE La Seine est échoué au bassin n°4 du Salou pour un nouveau grand carénage destiné à le remettre totalement en état. Après des travaux complémentaires, il est armé pour essais le 5 juin, sortant pour essais les 6 et 7 juin puis pour remise en condition du 9 au 19 juin 1948.

Le 3 août 1948, le PRE La Seine quitte Brest en compagnie du porte-avions Painlevé, du cuirassé Lorraine et des torpilleurs d’escadre Arquebuse Cimeterre Intrepide Temeraire pour effectuer une importante phase d’entrainement au large de l’Afrique.

Ils arrivent à Dakar le 7 août et s’entrainent au polygone de Rufisque du 9 au 23 août 1948. Après une escale à Dakar du 24 au 26 août, la petite escadre appareille de Dakar pour rentrer à Brest le 30 août 1948.

La Seine ressort en compagnie du Painlevé et du Lorraine du 1er au 5 septembre pour entrainement, rentrant à Brest au moment de l’attaque de Norvège, se ravitaillant à quai pour reprendre la mer le plus rapidement possible afin de rejoindre à Rosyth le cuirassé Normandie qui l’ont précédé de quelques heures.

La Saône

PRE La Saône

PRE La Saône

-La Saône est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers de France (ACF) de Dunkerque le 20 mai 1939 lancé le 5 juin 1941 et mis en service à Cherbourg le 12 octobre 1942.

Il quitte la Normandie le 15 octobre, charge à Brest les 16 et 17 octobre du mazout, du gazole, des munitions et des pièces détachées, fait escale à Casablanca du 21 au 23 octobre avant de rallier Toulon le 27 octobre à l’aube.

Il intègre le groupement de soutien de la 2ème Escadre où il va soutenir les cuirassés, les porte-avions et les croiseurs principalement.

Du 5 au 25 juin 1945, le PRE La Saône assure le soutien du porte-avions Painlevé, du cuirassé Provence et de leurs navires d’escorte, les torpilleurs L’Inconstant Lancier Mameluk et Casque.

Après une escale à Bastia du 26 au 30 juin, le porte-avions et le cuirassé effectuent un entrainement anti-sous-marin du 1er au 13 juillet 1945.

Cet exercice baptisé «Némo» voit les sous-marins des 3ème et 5ème escadrilles de sous-marins tendent une série d’embuscades contre le porte-avions, le cuirassé, les quatre torpilleurs d’escadre et le PRE La Saône.

Cet exercice mené dans le Golfe du Lion voit les CAO-600 maintenir une veille permanente autour du porte-avions guidant les Latécoère Laté 299 utilisés comme appareils de lutte ASM tout comme les Dewoitine HD-731 du cuirassé qui à cours de carburant allaient amerrir à Saint Mandrier pour se ravitailler. L’escadre rentre à Toulon le 14 juillet 1945 et la veille il avait ravitaillé le cuirassé Alsace alors engagé dans une série d’exercices.

Le 22 septembre 1945, le PRE La Saône quitte Toulon et ravitaille en haute mer le cuirassé Clemenceau et ses torpilleurs d’escadre Rapière et Hallebarde pour leur permettre de rallier Rufisque.

Les quatre navires franchissent le détroit de Gibraltar le 27 septembre et arrivent à Dakar sans aucune escale le 3 octobre 1945.

Après une semaine d’escale pour remettre le navire en état _la mer ayant causé quelques dégâts_, le cuirassé effectue une première école à feux du 11 au 21 octobre suivit d’une nouvelles escale de représentation à Dakar du 22 au 25 octobre et à chaque fois, La Saône assure le ravitaillement en carburant.

La Saône ravitaille à nouveau le cuirassé et les torpilleurs d’escadre le 5 novembre avant que les trois navires de combat ne s’entrainent au combat de nuit du 6 au 10 novembre avant de rentrer à Dakar pour les commémorations du 11 novembre.

Le cuirassé, ses torpilleurs et le PRE effectuent une deuxième Ecole à feux du 12 au 27 novembre avant de regagner Dakar pour une ultime escale jusqu’au 1er décembre 1945 date de leur appareillage de Dakar pour rentrer à Toulon. Il font escale à Casablanca du 4 au 7 décembre, rentrant à son port d’attache le 11 décembre 1945.

Du 15 décembre 1945 au 25 février 1946, il est échoué au bassin Vauban n°7 pour son premier grand carénage. Outre une remise en état complète, il  reçoit un radar de navigation tandis que sa DCA est renforcée.

Après des travaux complémentaires à quai, le PRE est armé pour essais le 15 mars 1946, sortant pour essais les 16 et 17 mars puis pour remise en condition du 19 au 30 mars 1946.

Le 8 janvier 1947, le PRE La Saône ravitaille le cuirassé Clemenceau et ses torpilleurs d’escadre qui venaient de s’entrainer du 2 au 7 janvier et qui poursuivent leur entrainement du 9 janvier au 5 février 1947.

Suite à des émeutes anti-françaises à Iskenderun, la France décide de montrer les dents face à la Turquie en envoyant sur zone une puissante escadre composée du porte-avions Joffre, des cuirassés Richelieu et Provence, des torpilleurs d’escadre L’Inconstant Lancier Corsaire Flibustier Mameluk et Casque, les navires de combat étant soutenus par le PRE La Saône.
L’escadre ainsi constituée Toulon le 7 février, arrivant sur zone le 12 février et y restant jusqu’au 27 février avant des exercices jusqu’au 5 mars quand elle met cap sur Toulon où elle arrive le 8 mars 1947.

Le 7 octobre 1947, le PRE La Saône quitte Toulon en compagnie du croiseur lourd Henri IV et du croiseur léger Guichen pour une croisière en Amérique du Sud. Ils arrivent à Dakar le 14 octobre 1947. L’escadre française quitte l’AOF le 17 octobre, manoeuvre ensemble jusqu’au 21 octobre, durant le transit jusqu’à Fortaleza où les navires tricolores font escale jusqu’au 24 octobre.

Les deux croiseurs et le pétrolier sont ensuite à Rio de Janeiro du 27 au 31 octobre, à Montevideo du 4 au 7 novembre, à Buenos Aires du 8 au 12 novembre avant que les trois navires ne rentrent en métropole, traversant l’Atlantique jusqu’à Dakar où la division fait escale du 17 au 25 novembre pour ravitaillement et entretien. Ils sont à Port-Etienne du 27 au 30 novembre, à Casablanca du 2 au 7 décembre, à Alger du 10 au 15 décembre avant de rentrer à Toulon le 17 décembre 1947.

Du 4 au 20 août 1948, le PRE La Saône quitte Toulon en compagnie du porte-avions Joffre, des cuirassés Provence et Alsace et des torpilleurs d’escadre Mameluk Casque l’Inconstant Lancier Mousquet et Bombardier pour un exercice aéronaval entre la Corse et le Continent, rentrant à Toulon le 22 août 1948.

Le 5 septembre 1948, le pétrolier ravitailleur d’escadre était en entretien à quai.

La Medjerda
-La Medjerda est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers de France (ACF) sis à Dunkerque le 8 janvier 1940 lancé le 8 mars 1942 et mis en service à Cherbourg le 12 juin 1943.

Le troisième pétrolier-ravitailleur d’escadre de classe La Seine quitte Cherbourg le 15 juin 1943, fait escale à Brest du 16 au 20 juin _où il charge mazout, gazole, munitions et pièces détachées_ puis reprend la mer le 21 juin à l’aube, direction Mers-El-Kébir où il arrive le 29 juin 1943. Il est donc affecté à la 4ème Escadre.

Le 10 mars 1945, La Medjerda largue les amarres et quitte Mers-El-Kébir en compagnie des contre-torpilleurs Le Terrible Le Triomphant et L’Indomptable de la 10ème DCT pour un entrainement de division dans l’Atlantique Sud au large de l’Afrique et de la Guyane. Les quatre navires rallient Dakar sans escale le 18 mars 1945.

Après trois jours de relache, les trois contre-torpilleurs entament leur entrainement par une école à feux au polygone de Rufisque du 22 au 28 mars avant d’enchainer les exercices : entrainement au combat antisurface du 30 mars au 4 avril, entrainement à la défense aérienne à la mer du 5 au 10 avril, entrainement au mouillage de mines du 11 au 13 avril avant un exercice de synthèse du 15 au 25 avril durant lesquels La Medjerda assure le ravitaillement en carburant, les vivres et les munitions étant eux transférés au mouillage.

La 10ème DCT et le pétrolier-ravitailleur quittent Dakar le 30 avril et traversent l’Atlantique, arrivant à Cayenne le 7 mai. Après trois jours d’escale, les trois contre-torpilleurs participent à un exercice d’interdiction du 11 au 18 mai, le pétrolier La Medjerda simulant un croiseur auxiliaire cherchant à attaquer le port de Cayenne à la manière des descentes du temps de la marine à voile.

Du 20 au 25 mai, Le Terrible et Le Triomphant protège La Medjerda contre L’Indomptable qui simulait un raider cherchant à détruire le pétrolier. Du 26 au 30 mai, c’est Le Terrible qui devient le méchant avant que du 31 mai au 4 juin, Le Triomphant ne devienne à son tour l’assaillant.

Les trois contre-torpilleurs après une relâche du 5 au 12 juin pour reposer les équipages et réparer le matériel effectuent une dernière série d’exercices : école à feux du 13 au 16 juin, entrainement à la défense aérienne à la mer du 17 au 21 juin et entrainement au combat antisurface du 23 au 27 juin et comme précédemment, le PRE assure le ravitaillement en mazout et en charges solides.

La 10ème DCT et La Medjerda quittent Cayenne le 29 juin, sont à Fort de France du 2 au 6 juillet, à Pointe à Pitre du 8 au 11 juillet, à Casablanca du 17 au 20 juillet avant de rentrer à Mers-El-Kébir le 24 juillet à l’aube après plus de trois mois loin de son port d’attache.

Le 12 août 1945, La Medjerda quitte Mers-El-Kébir pour rallier Bizerte afin de subir son premier grand carénage. Arrivé à destination le 14 août, il est échoué dans le bassin n°2 de l’Arsenal de Sidi-Abdallah du 16 août au 21 octobre 1945 pour une remise en état complète et une modernisation de ses capacités militaires (radars, compléments de DCA).

Après des travaux complémentaires à quai, il est armé pour essais le 5 novembre 1945, sortant pour ses essais officiels les 6 et 7 novembre au cours duquel il connait quelques avaries mineures qui oblige les ouvriers de l’Arsenal et l’équipage à des travaux supplémentaires.

Les essais menés le 14 novembre se révélant concluants, le pétrolier-ravitailleur effectue sa remise en condition du 15 au 25 novembre 1945. Il quitte Bizerte le 26 novembre pour rallier Mers-El-Kébir le 28 novembre.

Le 8 novembre 1947, une petites escadre composée du porte-avions Commandant Teste, du cuirassé Bretagne, des torpilleurs d’escadre L’Eveillé l’Alerte Hussard et Spahi et donc du PRE La Medjerda quitte Mers-El-Kébir pour Dakar où elle arrive le 10 novembre 1947.

Ils sont en exercices du 12 au 27 novembre et pendant le passage au bassin du porte-avions (28 novembre au 10 décembre), la Medjerda soutien le cuirassé Bretagne durant son école à feux.

Le porte-avions effectue des essais de routine jusqu’au 13 décembre quand il met cap sur l’Algérie en compagnie de son garde du corps, les torpilleurs et le PRE, les quatre navires franchissant le détroit de Gibraltar le 16 et arrivant à Mers-El-Kebir le 19 décembre 1947.

Le 24 juillet 1948, le PRE La Medjerda quitte Mers-El-Kébir pour rallier le 26 Bizerte afin de subir un nouveau grand carénage. Il est échoué au bassin n°1 de l’Arsenal de Sidi-Abdallah le 28 juillet, succédant au porte-avions Joffre.

Les travaux devaient s’achever le 15 septembre mais le début du conflit précipite les choses. Le PRE est remis à flot dès le 7 septembre, les travaux complémentaires sont menés en cinq jours au lieux de dix.

C’est ainsi qu’il est armé pour essais le 12 septembre au lieu du 25 septembre comme il était initialement prévu. Les essais sont menés tambour battant le 26 septembre et la remise en condition à  lieu du 27 septembre au 3 octobre 1948, date à laquelle le PRE est à nouveau disponible, ralliant Mers-El-Kébir le 5 octobre 1948.

15-Pétroliers et Ravitailleurs Rapides (7)

F-Ravitailleurs rapides classe L’Adour

Avant-propos

Au milieu des années trente, pour les esprits les plus lucides, la guerre n’est qu’une question de temps et qui dit guerre dit interruption des voies commerciales normales. Il faut donc prévoir des stocks suffisants pour une flotte dont le tonnage ne cesse d’augmenter.

En 1936, l’état-major demande à bénéficier d’au moins six mois de stocks de temps de guerre ce qui nécessite des dépôts à terre mais également de nouveaux pétroliers pour augmenter la flotte et remplacer les plus anciens. Outre les besoins de la marine, il faut prévoir les besoins pour les autres armées mais aussi ceux de l’industrie.

C’est également à cette époque que la marine nationale entame véritablement les expérimentations pour un ravitaillement en route à la mer.

Le manque d’autonomie de navires essentiellement conçus pour un théâtre d’opérations méditerranéen oblige la marine à envisager un ravitaillement des torpilleurs par les croiseurs.

Le premier essai effectué le 16 juin 1936 en baie de Seine est cependant l’oeuvre de deux contre-torpilleurs, l’Indomptable ravitaillant le Valmy. Les deux méthodes à couple et en flèche sont expérimentées.

Le premier ravitaillement mené par un pétrolier est l’oeuvre du Mékong qui le 15 mars 1940 ravitaille le contre-torpilleur Milan. La méthode en couple est alors privilégiée en raison notamment des grosses hélices des contre-torpilleurs français qui rend le ravitaillement en flèche périlleux.

Ces deux besoins conjugués entraine la construction de dix pétroliers répartis entre six ravitailleurs rapides de classe Adour financés aux tranches 1936 (Adour et Lot), tranches 1937 (Tarn) et 1938bis (La Charente La Mayenne et La Baise) alors que les quatre pétroliers rapides de classe La Seine financé pour les deux premiers par le décret-loi du 2 mai 1938 (La Seine et La Saône) et pour les deux suivants (Liamone et Medjerda) par la loi du 31 décembre 1938.

L’Adour

Le ravitailleur rapide L'Adour

Le ravitailleur rapide L’Adour

-L’Adour est mis sur cale dans les chantiers de la Societé Provençale de Construction Navale (SPCN) sis à La Ciotat le 5 juillet 1937. Il est lancé le 9 octobre 1938 et admis au service actif le 20 avril 1940.

Basé à Toulon, il intègre le groupement de soutien de la 2ème escadre pour assurer à terme le soutien logistique des navires de combat basés à Toulon notamment le porte-avions Joffre alors en construction à Saint-Nazaire.

Son classement en ravitailleur rapide n’est pas anodin. Si sa principale mission est de ravitailler en mazout les navires, il doit aussi pouvoir ravitailler à flot les navires en vivres et en munitions en attendant de le pouvoir faire en route et à couple.

Le 13 mai 1942, l’Adour quitte Toulon avec à son bord des réservistes de la 3ème région maritime pour un exercice de combat antisurface, le ravitailleur rapide simulant un croiseur auxiliaire ennemi intercepté par le croiseur léger Lamotte-Picquet du 14 au 25 mai, les deux navires faisant escale à Nice du 26 au 28 mai avant de rentrer à Toulon le 29 mai 1942.

Du 3 mars au 10 mai 1943, L’Adour est échoué au bassin Vauban n°7 pour son premier grand carénage. Outre une remise en état complète, il reçoit une DCA plus moderne et un nouveau système de ravitaillement à la mer plus efficace que celui d’origine.

Après des travaux complémentaires à quai, L’Adour est armé pour essais le 25 mai, sortant pour essais à la mer les 26 et 27 mai puis pour sa remise en condition du 29 mai au 4 juin 1943.

Le 17 février 1946, le ravitailleur rapide L’Adour quitte Toulon en compagnie des contre-torpilleurs Aigle Albatros Gerfaut (5ème DCT) et des torpilleurs légers Le Fier L’Agile L’Entreprenant Le Farouche (1ère DT) pour un entrainement en Méditerranée orientale.

Les deux divisions s’affrontent dans un intense entrainement antisurface du 17 au 23 février avec un ravitaillement à la mer mené par l’Adour avant que les huit navires ne fassent escale à Bizerte du 24 au 27 février 1946.

Les huit navires reprennent la mer le lendemain 28 février, faisant la traversée jusqu’à Beyrouth où ils arrivent le 3 mars, l’Adour ravitaillant les contre-torpilleurs et les torpilleurs légers.

Ils effectuent ensuite un entrainement à la défense aérienne à la mer du 5 au 12 mars avant une nouvelle escale cette fois à Lattaquié et ce du 13 au 16 mars 1946.

Ce déploiement en Méditerranée orientale s’achève pour la 5ème DCT et la 1ère DT par deux exercices : un entrainement avec l’aviso colonial La Grandière du 17 au 27 mars et un entrainement anti-sous-marin avec la 17ème DSM du 29 mars au 5 avril 1946.

Après une ultime escale à Beyrouth du 6 au 10 avril 1946, les huit navires reprennent la mer, rentrant à Toulon sans escale le 17 avril en étant ravitaillés à tour de rôle par l’Adour.

Le 29 mai 1946, l’Adour quitte Toulon au sein d’un groupe occasionnel composé du porte-avions Joffre, du cuirassé Provence et des quatre torpilleurs d’escadre Mameluk Casque l’Inconstant et le Lancier.

Ils font escale à Casablanca du 4 au 7 juin avant d’arriver à Dakar le 11 juin 1946. La petite escadre va s’entrainer au large de Dakar du 13 juin au 31 juillet, L’Adour assurant le ravitaillement en mer des navires engagés dans des exercices au large de Dakar et de Rufisque.

Le 1er août 1946, la petite escadre quitte Dakar fait escale à Casablanca du 5 au 10 août, à Mers-El-Kébir du 13 au 16 août avant de rentrer à Toulon le 19 août 1946.

Du 3 octobre au 30 novembre 1946, il est échoué au bassin n°1 du Missiessy pour un nouveau grand carénage. Après des travaux complémentaires à quai, il armé pour essais le 15 décembre, sortant pour essais officiels le 16 et le 17 décembre avant remise en condition du 19 au 30 décembre 1946.

A noter que le 11 juin 1948, il ravitaille à la mer le cuirassé Flandre et ses torpilleurs d’escorte Voltigeur et Goumier.

Le 1er septembre 1948, L’Adour quitte Toulon pour aller charger du mazout à Batoumi en mer Noire mais à l’annonce des bombardements allemands le 5 septembre, le pétrolier alors à Istanbul reçoit l’ordre de rallier Haïfa pour la même mission.

Le Lot

Le ravitailleur rapide Le Lot à pleine charge

Le ravitailleur rapide Le Lot à pleine charge

-Le Lot est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers de France à Dunkerque le 7 mai 1937, lancé quasiment achevé le 19 juin 1939 et admis au service actif le 9 décembre 1939.

Il est affecté à Brest au sein du groupement de soutien de la Flotte de l’Atlantique avec à terme comme principale mission le soutien du porte-avions Painlevé qui n’était pas encore sur cale quand de l’admission au service actif de son futur .

Du 16 janvier au 1er mars 1943, le ravitailleur rapide Lot est échoué dans le bassin n°9 du Laninon succédant au cuirassé Clemenceau. Le Lot subit une remise en état complète de la coque qui est grattée, sablée et repeinte, les hélices sont changées, les turbines inspectées, les chaudières retubées…… .

Au niveau de la modernisation, il reçoit un nouveau système de ravitaillement à la mer plus efficace que celui installé d’origine. La DCA est modernisée et des radars sont embarqués pour améliorer l’efficience du navire.

Après des travaux complémentaires à quai, il est armé pour essais le 17 mars, sortant pour les essais officiels 18 et 19 mars puis pour remise en condition du 21 mars au 3 avril 1943.

Le 24 novembre 1944, les contre-torpilleurs Panthère Lynx et Tigre de la 3ème DCT quittent Brest en compagnie du Lot pour un entrainement de division.

Après un exercice de défense aérienne à la mer du 24 novembre au 2 décembre, le Lot ravitaille en carburant les trois contre-torpilleurs qui après une école à feux du 3 au 12 décembre, se ravitaillent à nouveau auprès du lot avant un entrainement au combat antisurface nocturne du 13 au 21 décembre 1944.

Le 3 janvier 1945, le ravitailleur rapide Lot quitte à nouveau Brest en compagnie de contre-torpilleurs mais cette fois c’est la 1ère DCT (Guépard Lion Bison) qui accompagne le sister-ship de L’Adour pour un entrainement au large de Dakar où les quatre navires arrivent le 11 janvier 1945.

L’entrainement de la 1ère DCT à lieu du 12 janvier au 15 février, la 1ère DCT et le Lot quittant Dakar le 16 février et rentrant à Brest le 23 février 1945.

Du  24 janvier au 8 mars 1946, le Lot est échoué au bassin n°8 du Laninon pour un nouveau grand carénage qui se limite à une remise en état  générale (coque, appareil propulsif, appareil évaporatoire, locaux-vie et locaux opérationnels).

Après des travaux complémentaires à quai, le ravitailleur rapide est armé pour essais le 24 mars, effectuant ses essais réglementaires les 25 et 26 mars puis sa remise en condition du 28 mars au 8 avril 1946.

Le 25 avril 1948, le ravitailleur rapide Lot quitte Brest en compagnie du porte-avions Painlevé, des cuirassés Lorraine et Gascogne accompagnés des torpilleurs d’escadre Arquebuse Cimeterre Intrépide Téméraire Durandal et Dague et des sous-marins Ile de Ré et Ile d’Yeux.

La petite escadre baptisée Force P fait escale quelques heures à Dunkerque le 28 avril où elle retrouve le croiseur léger antiaérien Waldeck-Rousseau. La force P au complet rallie Rosyth le 3 mai, retrouvant le cuirassé Howe (classe King George V), le porte-avions Victorious (classe Illustrious), six destroyers, quatre sous-marins et deux pétroliers.

L’exercice commence le 5 mai par un exercice de défense aérienne à la mer suivit le lendemain par un exercice anti-sous-marin, l’escadre combinée étant attaquée par les deux sous-marins français qui jouent tellement bien le jeu qu’ils entrent en collision le 6 mai au soir, devant rentrer en urgence à Rosyth pour réparations, laissant les seuls sous-marins britanniques attaquer les navires des deux marines.

Le 7 mai, les navires français et anglais simulent des raids amphibies contre la base de Rosyth, le porte-avions Victorious lançant ses bombardiers en piqué Dauntless contre la base pendant que les deux cuirassés simulent des bombardements contre la terre avant de mettre à l’eau leurs compagnies de débarquement.

Le porte-avions Painlevé lui essaye de perturber les raids en protégeant la base britannique, utilisant ses chasseurs mais également ses bombardiers et ses éclaireurs comme chasseurs improvisés. Le lendemain, les rôles changent entre les deux porte-avions.

Le 9 mai, le Coastal et le Bomber Command mettent à rude épreuve les canonniers antiaériens français et anglais lors d’un nouvel exercice de défense aérienne à la mer où le Waldeck Rousseau montre l’utilité d’un croiseur léger dédié à la défense antiaérienne, confirmant les observations faites par les britanniques avec les Dido/Bellona.

Le 10 mai, l’exercice se termine par un affrontement entre l’escadre britannique défendant les côtes et l’escadre française tentant de forcer le passage en direction du sud.

Le 11 mai 1948, la princesse Elisabeth âgée de 22 ans visite le cuirassé Gascogne et le porte-avions Painlevé au nom de son père George VI retenu à Londres pour d’autres impératifs. L’héritière du trône d’Angleterre effectue son discours en français, langue qu’elle maitrise parfaitement. Elle est accompagnée de son mari, le Prince Philippe, Duc d’Edimbourg. L’escadre française reprend la mer pour rentrer à Brest moins le Waldeck Rousseau qui s’arrête à Dunkerque le 14 mai. Les autres navires rentrent à Brest le 16 mai 1948.

Durant cet exercice, le Lot et ses deux compères britanniques ont ravitaillé à couple et en route les navires français et anglais. Des tests de transfert de charges solides ont également lieu mais ils ne sont pas concluant, la marine nationale préférant le transfert de charges solides à flot sur rade.

Le 5 septembre 1948, le Lot était à quai à Brest, chargeant ses soutes à carburant et à matériel, activité accélérée pour permettre au ravitailleur rapide d’appareiller le plus vite possible.

Le Tarn

Le ravitailleur rapide Le Tarn

Le ravitailleur rapide Le Tarn

-Le Tarn est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers de France (ACF) à Dunkerque le 5 octobre 1937 lancé le 10 septembre 1939 et admis au service actif le 9 avril 1940 à Cherbourg, son port d’armement.

Le Tarn quitte Cherbourg le 11 avril 1940, charge du mazout, du gazole et des charges solides à Brest les 12 et 13 avril avant de rallier Mers-El-Kébir le 20 avril 1940 à l’aube. Il intègre en septembre 1940 la 4ème Escadre.

Le 3 mai 1943, il quitte Mers-El-Kébir pour rallier Bizerte le 5 mai 1943. Du  7 mai au 6 juillet 1943, il est échoué au bassin n°2 de l’Arsenal de Sidi-Abdallah pour son premier grand carénage.

Le Tarn subit une remise en état complète de la coque qui est grattée, sablée et repeinte, les hélices sont changées, les turbines inspectées, les chaudières retubées…… .

Au niveau de la modernisation, il reçoit un nouveau système de ravitaillement à la mer plus efficace que celui installé d’origine. La DCA est modernisée et des radars sont embarqués pour améliorer l’efficience du navire.

Armé pour essais le 21 juillet, il sort pour ses essais à la mer les 22 et 23 juillet puis pour remise en condition du 25 juillet au 4 août 1943. Il quitte Bizerte le 6 août et rentre à Mers-El-Kébir le 9 août au matin.

Comme ses compères de classe L’Adour, le Tarn soutient les manoeuvres de la 4ème Escadre, sert de transport pétrolier notamment entre les dépôts de Mers-El-Kébir et de Bizerte mais également de navire-école au profit des réservistes de la région.

Du 10 mai au 30 juin 1946, il est échoué sur le dock-flottant de Mers-El-Kébir pour un nouveau grand carénage.

Après des travaux complémentaires à flot, le Tarn est armé pour essais le 17 juillet 1946, sortant pour ses essais réglementaires les 18 et 19 juillet puis pour sa remise en condition du 21 juillet au 2 août 1946.

Le 7 septembre 1946, le Tarn appareille de Mers-El-Kébir en compagnie des croiseurs légers Latouche-Treville et Gambetta (8ème DC) et des contre-torpilleurs Vauban Valmy Verdun (4ème DCT) pour une série d’exercices de combat antisurface du 7 au 17 septembre avant que le Tarn ne ravitaille les cinq navires en mazout, le ravitailleur rapide fait office d’observateur/arbitre.

Après une escale à Tunis du 18 au 22 septembre, la 8ème DC et la 4ème DCT retrouvent au large de Bizerte la 7ème DCT ( Vauquelin Tartu et Chevalier Paul) pour une nouvelle phase d’exercices.

Tout commence par un exercice de défense aérienne à la mer, les différents navires étant du 23 au 30 septembre attaqués soit en escadres soit individuellement par des avions de l’aéronavale et de l’armée de l’air.

Après un ravitaillement à Bizerte les 1er et 2 octobre, les contre-torpilleurs ressortent pour tenter d’intercepter le Tarn et les deux croiseurs légers qui simulent un raider tentant de passer du bassin occidental au bassin oriental de la Méditerranée.

Cet exercice qui à lieu du 3 au 15 octobre est suivit par un exercice de combat antisurface, le Latouche-Tréville prenant la tête de la 7ème DCT et le Gambetta celui de la 4ème DCT et ce du 17 au 27 octobre.

Après une dernière escale à Bizerte du 28 octobre au 3 novembre, la 8ème DC, la 4ème DCT et le Tarn quittent la Tunisie pour rentrer en Algérie arrivant à Mers-El-Kébir le 6 novembre 1946.

Le 28 novembre 1947, Le Tarn ravitaille successivement à la mer les trois contre-torpilleurs Magon Dunois La Hire de la 4ème DCT engagés dans un entrainement de division. Il les ravitaille de nouveau le 5 décembre 1947. Les 11 et 26 mai 1948, il ravitaille à nouveau cette division engagée dans un nouvel entrainement de division.

Le 12 mai 1948, le Tarn appareille de Mers-El-Kébir en compagnie du porte-avions Commandant Teste, du cuirassé Bretagne et du croiseur de bataille Strasbourg plus les six torpilleurs d’escadre escortant ces navires en l’occurence les torpilleurs d’escadre L’Eveillé L’Alerte (protecteurs du Bretagne), Lansquenet Fleuret (protecteurs du Strasbourg) Hussard et Spahi (protecteurs du Commandant Teste) auxquels se joignent venus de Bizerte, les contre-torpilleurs Mogador Volta Hoche (11ème DCT) et le pétrolier Mékong pour une série d’exercices du 15 mai au 20 juin 1948.

Le programme était chargé pour ne pas dire copieux avec un exercice de défense aérienne à la mer d’une force navale, la lutte ASM, le raid antisurface au cours duquel le Strasbourg et le Commandant Teste attaquèrent les contre-torpilleurs au canon et avec l’aviation embarqué avant que les contre-torpilleurs et les torpilleurs d’escadre ne tentent d’attaquer les deux gros (Strasbourg et Bretagne).

La force navale occasionnelle exécuta également des tirs contre la terre sur des ilots inhabités du territoire tunisien pour simuler un assaut amphibie.

Tout se termina par un exercice d’escorte de convois composé de deux pétroliers et de deux cargos escortés par les trois contre-torpilleurs et un torpilleur à l’arrière; le porte-avions, le cuirassé et le croiseur de bataille plus les trois torpilleurs restant formant un groupe de couverture. Le convoi est ainsi attaqué par des sous-marins et des avions basés à terre.

La force navale rentre à Bizerte le 21 juin et si les contre-torpilleurs et le Mékong restent en Tunisie puisque Bizerte est leur port d’attache, le croiseur de bataille, le cuirassé, le porte-avions et les six torpilleurs d’escadre plus le Tarn rentrent à Mers-El-Kebir le 28 juin 1948.

Le Tarn est en entretien à flot du 1er au 27 juillet 1948, sortant pour essais du 28 au 30 juillet  puis pour remise en condition du 1er au 12 août 1948.

Le 5 septembre 1948, il est à quai à Mers-El-Kébir se tenait prêt à appareiller pour soutenir les cuirassés, les croiseurs et le porte-avions de la 4ème Escadre.

15-Pétroliers et Ravitailleurs Rapides (5)

L’Elorn

L'Elorn

L’Elorn

-L’Elorn est mis sur cale aux chantiers Deutsche Werft de Hambourg, lancé le 31 octobre 1930 et admis au service actif le 24 août 1931. Les années qui le sépare de la guerre de Pologne sont occupées à des missions de transport entre la France et les bassins de production (Amérique Latine Caucase) mais à partir de septembre 1939, il va servir de ravitailleur en étant basé à Toulon.

Du 5 septembre au 25 octobre 1941, il est échoué dans le bassin Vauban n°7 pour un grand carénage qui permet une remise en état complète du pétrolier. Après des travaux complémentaires à quai, il est armé pour essais le 12 novembre, sortant pour ses essais réglementaires les 13 et 14 novembre puis pour remise en condition du 16 au 27 novembre 1941.

Le 7 janvier 1942, L’Elorn quitte Toulon en compagnie du cuirassé Richelieu, des torpilleurs d’escadre Le Corsaire et Le Flibustier et du croiseur léger Jean de Vienne venu de Bizerte, tous ces navires formant la Division Navale Française (DNF) (CA de Penvers) chargée d’une mission de propagande en Amérique du Sud.

La Division Navale Française (DNF) quitte donc Toulon le 7 janvier 1942 sous le commandement du contre-amiral François de Penvers, faisant escale à Casablanca le 13 janvier avant de traverser l’Atlantique, arrivant à Rio de Janeiro le 21 janvier. Ouverts au public, les cinq navires remportent un très grand succès auprès des brésiliens qu’il s’agisse de simples visites ou de réceptions.

La DNF repart le 28 janvier direction Montevideo où elle fait escale du 29 janvier au 5 février 1942 avant de gagner le même jour Buenos Aires où la division reste mouillée jusqu’au 17 février 1942 quand elle appareille pour Valparaiso au Chili, arrivant à destination le 1er mars après une escale de deux jours les 20 et 21 février à Port Stanley, l’Elorn connaissant quelques ennuis mécaniques vite réparés.

La DNF fait escale dans la principale base chilienne du 17 au 29 mars 1942 avant une brève escale à Callao au Pérou du 30 mars au 2 avril puis à Guyaquil (Equateur) du 5 au 7 avril.

Elle franchit le canal de Panama le 9 avril et après une escale de ravitaillement à Fort de France les 14 et 15 avril, elle rentre à Toulon le 25 avril, le Jean de Vienne rentrant ensuite à Bizerte le 28 avril 1942. La DNF est dissoute le lendemain 29 avril 1942.

Le 22 septembre 1942, le pétrolier Elorn quitte Toulon en compagnie de la 1ère DT (torpilleurs légers Le Fier L’Entreprenant Le Farouche et L’Agile), de la 5ème DCT (Aigle Albatros Gerfaut) et des sous-marins de la 1ère DSM pour une série d’exercices menés jusqu’au 5 novembre, la petite force navale rentrant à Toulon le 6 novembre 1942.

Équipé d’un système de ravitaillement à la mer à l’été 1943, il participe aux tests du système de ravitaillement installé sur le contre-torpilleur Guépard (7 octobre 1943).

Du 10 novembre au 26 décembre 1943, l’Elorn est à la mer en compagnie de la 2ème DCT (Guépard Lion Bison) et de la 1ère DT pour une série d’exercice, le pétrolier ravitaillant à plusieurs reprises les trois contre-torpilleurs et les quatre torpilleurs légers.

Le 4 mars 1944, il ravitaille le Strasbourg et ses torpilleurs d’escadre Lansquenet et Fleuret engagés dans une série d’exercices pour leur permettre d’éviter la panne sèche avant de rentrer à Toulon le lendemain 5 mars 1944.

Du 21 juin au 12 août 1944, il est à nouveau échoué au bassin Vauban n°7 pour une remise en état générale doublée d’une modernisation avec l’embarquement d’un radar de navigation, d’une nouvelle DCA et de travaux sur le système de ravitaillement à la mer.

Après des travaux complémentaires à quai, il est armé pour essais le 30 août 1944, sortant pour essais les 31 août et 1er septembre et pour remise en condition du 3 au 17 septembre 1944.

Du 2 au 12 mars 1945, il participe à un entrainement commun avec le croiseur lourd Henri IV, le croiseur de classe Saint Louis assurant la protection antiaérienne du pétrolier.

Le 9 novembre 1945, l’Elorn quitte Toulon en compagnie du cuirassé Provence et du porte-avions Joffre, le cuirassé et le porte-avions étant escortés par leurs torpilleurs d’escorte Mameluk Casque L’Inconstant et le Lancier.

Après une escale à Bizerte du 12 au 16 novembre, la petite escadre manoeuvre dans le bassin oriental du 17 au 30 novembre avant une escale à Beyrouth, le port libanais accueillant un cuirassé, un porte-avions, un pétrolier et quatre torpilleurs.

Reprenant la mer le 1er décembre, le porte-avions lance des raids simulés contre Beyrouth, Tyr et Sidon protégés par le cuirassé qui repousse au cours de cet exercice la riposte de l’armée de l’air et l’exercice terminé le 12 décembre, l’escadre fait escale à Haïfa du 13 au 17 décembre, à Tunis du 19 au 22 décembre avant de rentrer à Toulon le 24 décembre 1945. L’Elorn assure lui ravitaillement des navires engagés pour leur éviter un retour au port.

Le 22 septembre 1946, l’Elorn quitte Toulon en compagnie de la 1ère DCT (Bruix D’Assas La Tour d’Auvergne) pour un entrainement de division au large des côtes africaines entre le Maroc et le Golfe de Guinée.

Après un ravitaillement au large du cap Juby le 27 septembre, les trois contre-torpilleurs effectuent une école à feux du 27 septembre au 1er octobre avant de rallier Dakar le 4 octobre après un nouveau ravitaillement auprès de l’Elorn.

Le Bruix, le D’Assas et le La Tour d’Auvergne effectuent un entrainement à l’escorte et à l’attaque de convois du 5 au 12 octobre. A tour de rôle, un contre-torpilleur protégeait l’Elorn contre l’attaque de deux contre-torpilleurs.

Après une escale à Dakar du 13 au 15 octobre, la 1ère DCT accompagnée par l’Elorn gagnent le Golfe de Guinée pour poursuivre leur entrainement. Le transit en direction de Conakry (où les quatre navires arrivent le 20 octobre) est l’occasion d’un entrainement à la défense aérienne à la mer.

Après donc une escale à Conakry (20 au 23 octobre), les trois contre-torpilleurs et le pétrolier font escale à Libreville du 25 au 28 octobre, à Pointe Noire du 30 octobre au 2 novembre, à Abidjan du 5 au 8 novembre, à Dakar pour ravitaillement le 12 novembre, à Casablanca du 16 au 21 novembre avant de rallier Toulon le 25 novembre 1946 après plus de deux mois loin de leur port d’attache.

Du 3 au 10 mars 1947, le pétrolier Elorn participe à un entrainement préparatoire à un exercice entre la Flotte de la Méditerranée et la Mediterranean Fleet en compagnie du cuirassé Alsace, du porte-avions Joffre, du croiseur lourd Henri IV, des croiseurs légers De Grasse et Jean de Vienne, des contre-torpilleurs Desaix Kléber et Marceau de la 12ème DCT, des torpilleurs d’escadre L’Inconstant Lancier Mousquet et Bombardier, les sous-marins Nivôse  Floréal Ile de Brehat ainsi que le PRE Liamone.

Le 12 mars, cette escadre baptisée force T quitte Toulon pour rallier La Valette afin de participer à «Cordial Agreement». A cette occasion, les britanniques mobilisent les cuirassés Nelson et Rodney, le porte-avions Indomitable, les croiseurs légers Belfast et Newcastle, six destroyers et quatre sous-marins.

Cet exercice bilatéral à lieu du 16 au 20 mars avant que les deux escadres ne rallient le lendemain 21 mars les atterrages de la Tunisie, des îlots désertiques de la côte tunisienne servant de cible aux canons de 406,380, 203,152,130 et 120mm dans un bruyant concert sans parler des avions embarqués qui utilisent bombes et roquettes.

Les trois cuirassés, les deux porte-avions, les quatre croiseurs légers, le croiseur lourd, les neuf destroyers, les pétroliers et les sous-marins font ensuite escale à Bizerte où ils sont passés en revue par le résident général en Tunisie avant de se séparer le lendemain 22 mars, les navires français rentrant à Toulon le 24 mars 1947 au matin  sauf le Jean de Vienne resté à Bizerte son port d’attache.

Le 3 mai 1947, le pétrolier Elorn quitte Toulon en soutien de la 9ème DCT (Le Fantasque L’Audacieux et Le Malin) pour un entrainement de division au large du Sénégal.

Les trois contre-torpilleurs effectuent ainsi la traversée Toulon-Dakar sans escale, arrivant à destination le 12 mai pour un entrainement de division exécuté du 15 mai au 30 juin 1947, les trois contre-torpilleurs et le pétrolier quittent Dakar le 1er juillet, se ravitaillent le 5 à Casablanca avant de rentrer à Toulon le 10 juillet 1947.

Du 12 juillet au 30 août 1947, l’Elorn est échoué dans le bassin n°3 du Missiessy pour un nouveau grand carénage. Après des travaux complémentaires à quai, il est armé pour essais le 16 septembre, sortant pour essais les 17 et 18 septembre puis pour remise en condition du 20 septembre au 3 octobre 1947.

Le 2 mars 1948, l’Elorn quitte Toulon en compagnie du cuirassé Richelieu, des torpilleurs d’escadre Corsaire et Flibustier, des croiseurs légers de la 6ème DC ( De Grasse Chateaurenault Guichen) et  des contre-torpilleurs Le Fantasque L’Audacieux et Le Malin de la 9ème DCT. L’entrainement occupe les navires concernés du 2 mars au 4 mai, la petite escadre faisant escale à Bizerte du 5 au 12 mai 1948 avant de rentrer à Toulon le 15 mai 1948.

Le 5 septembre 1948, le pétrolier Elorn était à quai à Toulon.

Le Var

Le Var

Le Var

Le Var  est construit dans le même chantier que l’Elorn à savoir les chantiers Deutsche Werft de Hambourg. Lancé le 17 mars 1931, il est armé à Cherbourg et admis au service actif le 15 novembre 1931 entamant les rotations entre la France et les puits de pétrole notament ceux du Caucase. Il subit un grand carénage à Cherbourg du 15 juillet au 10 novembre 1939, manquant donc une grande partie de la guerre de Pologne

En septembre 1940, il est basé à Brest, soutenant la Flotte de l’Atlantique notamment la 1ère Escadre et la 3ème Escadre Légère, ravitaillant les navires à flot et à couple en attendant de pouvoir le faire à couple, en route et en haute mer.

Du 25 juin au 5 septembre 1942, le Var est échoué dans le bassin n°4 du Salou pour un grand carénage qui combine remise en état complète et modernisation avec l’installation d’un système de ravitaillement à la mer. Armé pour essais le 15 septembre, il effectue ses essais réglementaires les 16 et 17 septembre puis sa remise en condition du 19 au 30 septembre 1942.
Le 12 octobre 1942, les trois croiseurs légers de la 4ème DC franchissent le Goulet de la rade de Brest pour gagner la haute mer en compagnie du Var qui ravitailla à trois reprises La Gloire, le Georges Leygues et le Montcalm entre le 12 et le 29 octobre. Il assura également à nouveau leur ravitaillement durant leur deuxième phase d’entrainement du 4 au 17 novembre.

Le 20 février 1943, le Var quitte Brest en compagnie du Jean Bart et des torpilleurs d’escadre L’Opiniâtre et l’Aventurier pour une croisière en Amérique Centrale sur le modèle de celle de la DNF en Amérique du Sud un an plus tôt.

La petite escadre traverse l’Atlantique, faisant escale à Jacksonville en Floride du 28 février au 2 mars, à La Havane du 5 au 8 mars, à Kingston du 9 au 14 mars, à Veracruz (Mexique) du 21 au 25 mars et Colon (Panama) du 27 mars au 2 avril. La petite escadre prend alors le chemin du retour, faisant escale à Fort de France les 8 et 9 avril avant de rallier Brest le 16 avril 1943.

Le 14 juillet 1943, le Var participe à une revue navale au large de Saint-Malo en compagnie des trois croiseurs légers de la 4ème DC. Ils rallient ensuite Le Havre pour une escale du 16 au 21 juillet avant une série d’exercices du 22 juillet au 5 août, le pétrolier participant aux exercices tout en assurant le ravitaillement en mazout des trois «7600 tonnes». Après une nouvelle au Havre du 6 au 10 août, la petite escadre rentre à Brest le 12 août 1943.

Du 2 au 12 septembre 1943, le croiseur léger La Gloire s’entraine dans le Golfe de Gascogne et bénéficie du soutien du Var qui délivre les tonnes de mazout nécessaires au bon fonctionnement des chaudières. Les deux navires font escale à Saint-Nazaire du 13 au 16 septembre avant de rentrer à Brest le 17.

Le 29 septembre 1943, le Var quitte Brest et le lendemain ravitaille le croiseur léger La Gloire et les contre-torpilleurs Jaguar Léopard Chacal de la 1ère DCT. Du 13 au 15 octobre, il mouille en baie de Douarnenez où il sert de station service flottante au profit de la 1ère DCT et de la 4ème DC. Il rentre à Brest le lendemain 16 octobre 1943.

le 1er février 1944, le Var quitte Brest en compagnie des contre-torpilleurs Milan Epervier et Vautour de la 6ème DCT pour un entrainement aux Antilles. Ce choix était dicté par la volonté de sortir les équipages de la routine de la mer d’Iroise et du Golfe de Gascogne. Les quatre navires arrivent à Fort de France le 9 février et y retrouvent l’aviso colonial Bougainville et le pétrolier Loing.

Le Var et la 6ème DCT s’entrainent avec ses deux navires du 11 février au 4 mars. Les navires venus de Brest quittent la Martinique le 5 mars pour rallier Cayenne le 9 mars, effectuant un exercice commun avec l’aviso-colonial Lapérouse du 10 au 17 mars.

Après une nouvelle escale à Cayenne du 18 au 21 mars, les quatre navires venus de Brest traversent l’Atlantique direction Dakar où ils arrivent le 27 mars pour une école à feu à Rufisque du 29 mars au 7 avril, le pétrolier en profitant pour recompléter ses soutes. Ils quittent Dakar le 8 avril, font escale à Lisbonne du 12 au 15 avril avant de rentrer à Brest le 18 avril 1944.

Du 13 mars au 20 avril 1945, il est échoué dans le bassin n°3 de l’Arsenal de Brest pour un nouveau grand carénage.

Outre une remise en état complète, il reçoit enfin une DCA moderne. Après des travaux complémentaires à quai, le Var est armé pour essais le 1er mai, effectuant ses essais réglementaires les 2 et 3 mai puis sa remise en condition du 5 au 17 mai.

Le 15 octobre 1946, le Var quitte Brest pour prendre position dans le Golfe de Gascogne afin de soutenir la 4ème DC, les 3ème (Bugeaud du Chayla Dupetit-Thouars) et 6ème DCT (Vautour Epervier Milan) engagés du 16 au 27 octobre dans une série de joutes nautiques.

Le pétrolier les ravitaille à la mer avant de recompléter ses soutes au Verdon où d’autres pétroliers souvent civils déchargeaient du mazout venu des Etats-Unis à moins que le mazout ait été produit en France. Le Var va également ravitailler les navires sus-nommés lors d’une nouvelle phase d’entrainement du 28 octobre au 21 novembre, tous les navires rentrant à Brest le lendemain 22 novembre 1946.

Le 28 février 1947 et à nouveau le 11 mars, les trois contre-torpilleurs de la 3ème DCT se ravitaillent auprès du Var.

Le 18 juin 1947, le pétrolier Var ravitaille à la fois les croiseurs légers Georges Leygues et Montcalm engagés dans un raid amphibie contre l’île d’Ouessant puis le cuirassé Gascogne et ses torpilleurs d’escorte Durandal et Dague.

Du 1er février au 4 mars 1948, le Var est échoué au bassin n°3 de l’Arsenal de Brest pour un nouveau grand carénage. Après des travaux complémentaires à quai, il est armé pour essais le 22 mars, sortant pour essais les 23 et 24 mars puis pour remise en condition du 26 mars au 4 avril 1948.

Le 5 septembre 1948, il au mouillage en rade de Brest, prêt à appareiller au sein du convoi transportant le CEFAN. Il doit assurer le ravitaillement des navires de transport et des escorteurs.

Caractéristiques Techniques de la classe Mékong

Déplacement : standard 5482 tW pleine charge 15150 tonnes 9600 tonnes de port en lourd

Dimensions : longueur hors tout 148.58m longueur entre perpendiculaires 139m largeur 18.81m tirant d’eau : 7.92m

Propulsion : deux diesels Burmeister & Wain 6300P 4 temps et 6 cylindres développant 4850ch et entrainant deux hélices

Performances : vitesse maximale 13.5 noeuds autonomie 11500 miles nautiques à 13.5 noeuds

Capacités : 24 citernes pouvant embarquer 11169 mètres cubes, citernes réparties entre 6 tanks transversaux divisés en 3 citernes. Deux pompes à vapeur pouvant absorber 300 tonnes par heure.

Armement : deux canons de 100mm modèle 1925; deux canons de 37mm modèle 1925 et 2 mitrailleuses de 8mm (1939-40) deux canons de 100mm modèle 1925 et huit canons de 37mm Schneider modèle 1941 en quatre affûts doubles (1948)

Equipage : 6 officiers et 72 hommes en temps de paix, 8 officiers et 87 hommes en temps de guerre

12-Torpilleurs légers (34)

Le Bambara

Carte montrant l'étendue de l'aire linguistique bambara

Carte montrant l’étendue de l’aire linguistique bambara

-Le Bambara  est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers de la Seine Maritime (ACSM) du Trait le 4 octobre 1945 lancé le 15 janvier 1947 et mis en service le 30 septembre 1947.

Arrivé à Mers-El-Kébir le jour de son ASA, Le Bambara effectue une sortie d’entraînement avec ses compères de la 2ème DT du 1er au 7 octobre, rentrant dans la foulée à son port d’attache.

Il participe ensuite avec ses compagnons de division à un entraînement commun avec la 10ème DCT (10 octobre au 12 novembre) puis à un entraînement de division (20 novembre au 22 novembre)

Le 5 janvier 1948, La 2ème DT quitte Mers-El-Kébir en compagnie de la 10ème DCT et du pétrolier-ravitailleur La Baïse pour un entraînement au large de Dakar.

Les huit navires arrivent à Dakar après une traversée sans escale le 15 janvier. Ils manœuvrent au large de la capitale de l’AOF du 16 janvier au 19 mars.

La 10ème DCT, la 2ème DT et le pétrolier-ravitailleur La Baïse quittent Dakar le 22 mars, relâchent à Casablanca du 27 au 30 mars avant de rentrer à Mers-El-Kébir le 4 avril 1948.

Après un entraînement de division du 11 avril au 21 mai 1948, le Bambara sort pour une école à feux du 27 mai au 5 juin, rentrant à Mers-El-Kébir le lendemain. Il participe ensuite en compagnie du Sakalave aux essais (13 et 14 juin) et à la remise en condition (16 au 30 juin) du Kabyle.

Le Bambara et Le Kabyle sortent alors pour les essais (5 et 6 juillet) et la remise en condition (8 au 22 juillet) du Tonkinois.

Le Bambara est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 27 juillet au 17 août 1948, sortant pour essais les 18 et 19 août et pour remise en condition du 21 août au 2 septembre en compagnie de ses trois compères de division, la 2ème DT ralliant Mers-El-Kébir le 3 septembre, passant aussitôt aux effectifs de guerre et se préparant à sortir pour toute opération.

12-Torpilleurs légers (31)

Le Sakalave

Les Sakalave occupent la côte occidentale de la Grande Ile de Tulear à Sambirano

Les Sakalave occupent une bonne partie de la côte occidentale de la Grande Ile

-Le Sakalave est mis sur cale aux Chantiers Navals de France (CNF) à Caen le 21 juin 1945 lancé le 9 septembre 1946 et mis en service le 12 juin 1947.

A son admission au service actif, Le Sakalave intègre la 2ème DT. Les trois torpilleurs légers sortent pour entraînement du 13 au 20 juin pour que les trois navires prennent leurs marques, rentrant le lendemain à Mers-El-Kébir.

Le Sakalave sort pour entraînement en compagnie du Tonkinois du 27 juin au 6 juillet avec école à feux et entraînement à la défense aérienne à la mer, rentrant à Mers-El-Kébir le lendemain. Il participe ensuite aux essais (14 au 16 juillet) et à la remise en condition (18 juillet au 2 août) du Kabyle.

Le Sakalave et Le Kabyle sortent ensuite pour les essais (5 au 7 août) et pour la remise en condition (9 au 23 août) du Tonkinois, les trois torpilleurs légers faisant escale à Casablanca du 24 au 29 août, rentrant à Mers-El-Kébir le 1er septembre 1947.

Après un entraînement de division du 5 au 29 septembre, Le Sakalave et ses deux compères sortant avec Le Bambara _tout juste mis en service_ du 1er au 7 octobre pour permettre au dernier torpilleur léger à intégrer la 2ème DT de prendre ses marques avec ses compagnons de division.

Le 10 octobre 1947, les quatre torpilleurs légers de la 2ème DT quittent Mers-El-Kébir pour un entraînement commun avec la 10ème DCT du 10 octobre au 12 novembre avant un entraînement de division du 20 novembre au 22 décembre 1947.

Le 5 janvier 1948, La 2ème DT quitte Mers-El-Kébir en compagnie de la 10ème DCT et du pétrolier-ravitailleur La Baïse pour un entraînement au large de Dakar. Les huit navires arrivent à Dakar après une traversée sans escale le 15 janvier, s’y entrainent du 16 janvier au 19 mars.

La 10ème DCT, la 2ème DT et le pétrolier-ravitailleur La Baïse quittent Dakar le 22 mars, relâchent à Casablanca du 27 au 30 mars avant de rentrer à Mers-El-Kébir le 4 avril 1948.

Après un entraînement de division du 11 avril au 21 mai 1948, Le Sakalave sort pour entraînement du 28 mai au 8 juin entre Oran et Alger, ralliant Mers-El-Kébir le lendemain. Il participe ensuite aux essais (13 et 14 juin) et à la remise en condition (16 au 30 juin) du Kabyle en compagnie du Bambara.

Le Sakalave est indisponible pour entretien et permissions d’équipage du 5 au 26 juillet, sortant pour essais les 27 et 28 juillet et pour remise en condition du 30 juillet au 12 juillet en compagnie de ses compères Kabyle et Tonkinois.

Les trois torpilleurs disponibles de la 2ème DT participent ensuite aux essais (18 et 19 août) et à  la remise en condition (21 août au 2 septembre) du Bambara, la 2ème DT ralliant Mers-El-Kébir le 3 septembre, passant aussitôt aux effectifs de guerre et se préparant à sortir pour toute opération.

12-Torpilleurs légers (30)

Le Tonkinois

Carte des régions de l'Union Indochinoise

Carte des régions de l’Union Indochinoise

-Le Tonkinois est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers de la Seine Maritime (ACSM) du Trait le 16 juin 1944 lancé le 12 septembre 1945 et mis en service le 14 juillet 1946.

Son admission au service actif permet l’activation de la 2ème DT qui effectue sa première sortie officielle au large de Lorient du 15 au 23 juillet, rentrant dans le port morbihanais le lendemain.

Le 27 juillet 1946, Le Tonkinois et Le Kabyle quittent Lorient, font escale à Casablanca du 30 juillet au 1er août avant de rallier Mers-El-Kébir le 4 août 1946, intégrant alors la 4ème Escadre. La 2ème DT effectue ensuite successivement deux entraînements de division, le premier du 11 août au 19 septembre et le second du 25 septembre au 2 décembre 1946.

Le Tonkinois sort pour entraînement du 7 au 15 décembre, ralliant son port d’attache le lendemain avant d’être indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 19 décembre 1946 au 3 janvier 1947, sortant pour essais (4 au 6 janvier) et pour remise en condition (8 au 19 janvier) en compagnie du Kabyle.

Le Tonkinois participe successivement à trois entraînements de division, le premier du 1er février au 8 mars, le second du 15 mars au 25 avril et le troisième du 2 mai au 4 juin, date du retour de la division à Mers-El-Kébir.

Le 12 juin 1947, Le Sakalave est admis au service actif intégrant la 2ème DT. Les trois torpilleurs légers sortent pour entraînement du 13 au 20 juin pour que les trois navires prennent leurs marques, rentrant le lendemain à Mers-El-Kébir.

Le Tonkinois sort pour entraînement en compagnie du Sakalave du 27 juin au 6 juillet avec école à feux et entraînement à la défense aérienne à la mer, rentrant à Mers-El-Kébir le lendemain.

Le Tonkinois est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 14 juillet au 4 août, sortant pour essais du 5 au 7 août et pour remise en condition du 9 au 23 août, à chaque fois en compagnie de ses deux compères Kabyle et Sakalave, les trois torpilleurs légers faisant escale à Casablanca du 24 au 29 août, rentrant à Mers-El-Kébir le lendemain.

La 2ème DT effectue un entraînement de division du 5 au 29 septembre avant d’accueillir le lendemain le torpilleur léger Bambara permettant à la division d’atteindre son format définitif. La 2ème Division de Torpilleurs effectue ainsi une sortie d’entraînement du 1er au 7 octobre au large d’Oran, ralliant son port d’attache dans la soirée.

Le 10 octobre 1947, les quatre torpilleurs légers de la 2ème DT quittent Mers-El-Kébir pour un entraînement commun avec la 10ème DCT du 10 octobre au 12 novembre, date du retour des deux divisions à Mers-El-Kébir. Le Tonkinois enchaine par un entraînement de division du 20 novembre au 22 décembre 1947.

Le 5 janvier 1948, La 2ème DT quitte Mers-El-Kébir en compagnie de la 10ème DCT et du pétrolier-ravitailleur La Baïse pour un entraînement au large de Dakar.

Les huit navires arrivent à Dakar après une traversée sans escale le 15 janvier. L’entraînement se déroule du 16 janvier au 19 mars. La 10ème DCT, la 2ème DT et le pétrolier-ravitailleur La Baïse quittent Dakar le 22 mars, relâchent à Casablanca du 27 au 30 mars avant de rentrer à Mers-El-Kébir le 4 avril 1948.

Le Tonkinois participe à un entraînement de division du 11 avril au 21 mai, le dernier avant le début du cycle des indisponibilités estivales. Il sort ensuite pour entraînement du 28 mai au 8 juin, rentrant à Mers-El-Kébir le lendemain.

Indisponibles pour entretien et permissions de l’équipage du 13 juin au 4 juillet 1948, Le Tonkinois sort pour essais les 5 et 6 juillet et pour remise en condition du 8 au 22 juillet en compagnie de ses compères Kabyle et Bambara.

Le Tonkinois et Le Kabyle sortent pour les essais (27 et 28 juillet) et pour la remise en condition (30 juillet au 12 août) du Sakalave, les trois torpilleurs disponibles de la 2ème DT participent ensuite aux essais (18 et 19 août) et à  la remise en condition (21 août au 2 septembre) du Bambara, la 2ème DT ralliant Mers-El-Kébir le 3 septembre, passant aussitôt aux effectifs de guerre et se préparant à sortir pour toute opération.

12-Torpilleurs légers (29)

C-Torpilleurs légers classe Colonie (1150 tW)

Genèse

Schéma préliminaire des torpilleurs légers de classe Colonie

Schéma préliminaire des torpilleurs légers de classe Colonie

En janvier 1940, l’état-major demanda au STCN d’étudier une nouvelle classe de torpilleurs légers destinés en théorie à remplacer les Melpomène qui se révélaient inaptes à un service armé efficace en raison de leurs tares congénitales. Au final, comme nous avons pu déjà le voir, les Melpomène vont être retirés des unités de première ligne dès la mise en service des torpilleurs de 1010 tonnes.

La situation du STCN était délicate car en janvier 1940, aucun Le Fier n’était encore en service ni même lancé. Plusieurs projets sont ainsi étudiés :

-projet A : quatre canons de 100mm contre avions, déplacement de 1290 tonnes (1500 tonnes aux essais), les canons de 100mm regroupés en deux tourelles doubles sont disponibles soit les deux à l’arrière comme les Le Fier ou une à l’avant et une arrière.

-projet B : quatre canons de 130mm en deux tourelles doubles non antiaériens identiques à celles des Le Hardi, déplacement type de 1650 tonnes atteignant 1900 tonnes aux essais

-projet C : quatre canons de 130mm en deux tourelles doubles contre-avions avec un déplacement type de 1725 tonnes et d’essai de 1980 tonnes

La DCA est limitée à quatre affûts doubles de 13.2mm pour la version A et quatre affûts doubles de 13.2mm, deux affûts doubles semi-automatiques de 37mm ou deux affûts simples automatiques pour les variantes B et C ce qui est rapidement jugé insuffisant.

Le projet traine en longueur même si le programme naval de 1941 prévoit la construction de huit de ces navires (tranche 1944 et 1945) auxquels s’ajouteront quatre autres navires financés à la tranche 1946.

Les variantes B et C jugées trop grosses sont finalement abandonnées au profit du projet A, une version améliorée des Le Fier avec néanmoins une différence majeur : une disposition de l’armement moins hétérodoxe avec une tourelle double de 100mm à l’avant et une tourelle double de même calibre à l’arrière.

Cette disposition répond à la crainte de certains officiers de voir les Le Fier incapables de répondre à un affrontement frontal surprise avec des torpilleurs de conception plus orthodoxe.

L’armement en torpilles reste identique (quatre tubes en deux plate-formes doubles) mais la DCA est renforcée (tout comme elle le sera in fine sur les Le Fier) tout comme l’armement ASM.

Ces douze navires vont tous porter des noms d’habitants de l’Empire, reprenant les noms des torpilleurs construits au Japon pendant le premier conflit mondial. Comme pour les Le Fier, leurs construction est assurée par l’industrie, les chantiers navals privés.

Si les FCM et leur site du Havre ne construisent qu’un navire et que les ACL de Nantes doivent se contenter de deux unités, trois autres chantiers construisent trois torpilleurs légers de classe Colonie à savoir les ACB de Nantes, les ACSM du Trait et les CNF de Caen.

Le Kabyle

Carte de la Kabylie

Carte de la Kabylie

-Le Torpilleur léger Le Kabyle est mis sur cale aux Chantiers Navals de France (CNF) sis à Caen le 12 mars 1944 lancé le 4 juin 1945 et mis en service le 28 février 1946.

Son affectation définitive est la 4ème Escadre à Mers-El-Kébir mais en attendant la mise en service du Tonkinois et l’activation de la 2ème DT, il est affecté hors rang à la 3ème Escadre Légère et basé à Lorient.

Le premier torpilleur léger de classe Colonie sort pour une école à feux du 5 au 13 mars puis pour entraînement à la défense aérienne à la mer du 15 au 23 mars et enfin un entraînement au combat antisurface en compagnie du Beautemps-Beaupré du 25 mars au 4 avril 1946.

Le 11 avril 1946, Le Kabyle quitte Lorient, fait escale à Lisbonne du 15 au 19 avril, à Casablanca du 21 au 24 avril avant de rallier Dakar le 28 avril 1946 pour un stage au polygone de Rufisque du 30 avril au 7 mai puis du 10 au 18 mai, le torpilleur léger quittant Dakar le 21 mai, faisant escale à Casablanca du 25 au 30, à Cadix du 2 au 5 juin, à Lisbonne du 6 au 9 juin avant de rallier Lorient le 11 juin 1946.

Le Kabyle subit une période d’entretien à flot du 12 au 26 juin, sortant pour essais du 27 au 29  puis pour remise en condition du 1er au 10 juillet, rentrant à Lorient le lendemain.

Le 14 juillet 1946, Le Tonkinois est officiellement admis au service actif permettant l’activation de la 2ème DT qui effectue sa première sortie officielle au large de Lorient du 15 au 23 juillet, rentrant dans le port morbihanais le lendemain.

Le 27 juillet 1946, Le Kabyle et Le Tonkinois quittent Lorient, font escale à Casablanca du 30 juillet au 1er août avant de rallier Mers-El-Kébir le 4 août 1946, intégrant alors la 4ème Escadre et son groupement de surveillance.

Le 11 août 1946, Le Kabyle et Le Tonkinois quittent Mers-El-Kébir pour le premier entraînement de division de la 2ème DT réalisé du 11 août au 12 septembre, la division faisant escale à Bone du 13 au 18 septembre, rentrant le lendemain à Mers-El-Kébir. Un nouvel entraînement de division à lieu du 25 septembre au 25 novembre, la division faisant escale à Casablanca du 26 au 30 avant de rentrer à Mers-El-Kébir le 2 décembre.

Le Kabyle est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 3 au 18 décembre, sortant pour essais du 19 au 21 décembre et pour remise en condition du 23 décembre 1946 au 3 janvier 1947. Il participe ensuite aux essais (4 au 6 janvier) et à la remise en condition (8 au 19 janvier) du Tonkinois.

La 2ème Division de Torpilleurs (2ème DT) quitte Mers-El-Kébir le 1er février 1947 pour un nouvel entraînement de division qui s’achève le 8 mars, date du retour de la division à Mers-El-Kébir. Un second entraînement de division à lieu du 15 mars au 21 avril, la division rentrant à son port d’attache quatre jours plus tard suivit d’un troisième du 2 mai au 4 juin, date du retour de la 2ème DT à son port d’attache.

Le 12 juin 1947, Le Sakalave est admis au service actif intégrant la 2ème DT. Les trois torpilleurs légers sortent pour entraînement du 13 au 20 juin pour que les trois navires prennent leurs marques, rentrant le lendemain à Mers-El-Kébir.

Le Kabyle est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 22 juin au 13 juillet 1947, sortant pour essais du 14 au 16 juillet puis pour remise en condition du 18 juillet au 2 août en compagnie du Sakalave.

Le Kabyle et Le Sakalave sortent ensuite pour les essais (5 au 7 août) et  la remise en condition (9 au 23 août) du Tonkinois, les trois torpilleurs légers faisant escale à Casablanca du 24 au 29 août, rentrant à Mers-El-Kébir le 1er septembre 1947.

La 2ème DT quitte Mers-El-Kébir le 5 septembre pour entraînement, les torpilleurs légers Kabyle Tonkinois Sakalave manœuvrant ensemble du 5 au 29 septembre, date du retour de la division à Mers-El-Kébir.

Le 30 septembre 1947, Le Bambara est officiellement admis au service actif permettant à la 2ème DT d’atteindre son format définitif à quatre navires.

La 2ème Division de Torpilleurs effectue ainsi une sortie d’entraînement du 1er au 7 octobre au large d’Oran, ralliant son port d’attache dans la soirée.

Le 10 octobre 1947, les quatre torpilleurs légers de la 2ème DT quittent Mers-El-Kébir pour un entraînement commun avec la 10ème DCT jusqu’au 12 novembre.

Le 20 novembre 1947, La 2ème DT quitte Mers-El-Kébir pour un entraînement de division au large des côtes nord-africaines et ce jusqu’au 21 décembre, le Kabyle et ses trois compères rentrant le lendemain à Mers-El-Kébir.

Le 5 janvier 1948, La 2ème DT quitte Mers-El-Kébir en compagnie de la 10ème DCT et du pétrolier-ravitailleur La Baïse pour un entraînement au large de Dakar. Les huit navires arrivent à Dakar après une traversée sans escale le 15 janvier.

Les torpilleurs légers effectuent un entraînement à la défense aérienne à la mer du 16 au 20 janvier avant une école à feux du 21 au 28 janvier. Après une relâche à Dakar du 29 janvier au 4 février, la 2ème DT affronte la 10ème DCT dans un duel antisurface du 5 au 12 février avant une nouvelle escale à Dakar du 13 au 15 février.

Du 17 au 24 février, la 10ème DCT affronte la 2ème DT qui escortait la Baïse dans un entraînement à l’escorte et à l’attaque de convois. Les rôles sont inversés du 26 février au 5 mars quand la 2ème DT cherche à détruire le pétrolier protégé par les trois contre-torpilleurs.

Ce cycle d’entraînement s’achève par un entraînement à la défense aérienne à la mer commun du 7 au 14 mars puis un entraînement au raid amphibie du 15 au 19 mars, la 2ème DT protégeant la 10ème DCT qui attaquait le port de Dakar. La 10ème DCT, la 2ème DT et le pétrolier-ravitailleur La Baïse quittent Dakar le 22 mars, relâchent à Casablanca du 27 au 30 mars avant de rentrer à Mers-El-Kébir le 4 avril 1948.

Le Kabyle et ses trois compères de la 2ème DT quittent Mers-El-Kébir le 11 avril pour un entraînement de division qui s’achève le 14 mai, la division faisant escale à Alger du 15 au 20 mai avant de rallier Mers-El-Kébir le lendemain.

Le Kabyle est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 22 mai au 12 juin, sortant pour essais les 13 et 14 juin avant remise en condition du 16 au 30 juin en compagnie du Sakalave et du Bambara.

Il sort ensuite en compagnie du Bambara pour les essais (5 et 6 juillet) et  la remise en condition (8 au 22 juillet) du Tonkinois. Le Kabyle et Le Tonkinois sortent pour les essais (27 et 28 juillet) et  la remise en condition (30 juillet au 12 août) du Sakalave, les trois torpilleurs disponibles de la 2ème DT participent ensuite aux essais (18 et 19 août) et à  la remise en condition (21 août au 2 septembre) du Bambara, la 2ème DT ralliant Mers-El-Kébir le 3 septembre, passant aussitôt aux effectifs de guerre et se préparant à sortir pour toute opération.

12-Torpilleurs légers (16)

L’Agile

-L’Agile est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers de Bretagne à Nantes le 26 avril 1939 lancé le 23 mai 1940 et mis en service le 8 mai 1941.

Le jour même de son admission au service active est activée à Lorient la 1ère DT, division qu’il forme avec son sister-ship Le Fier, les torpilleurs légers L’Agile et Le Fier étant rejoints deux jours plus tard par L’Entreprenant.

En attendant la mise en service du Farouche, la 1ère DT dépend de la 3ème Escadre Légère de la Flotte de l’Atlantique en attendant l’affectation définitive de la 1ère Division de Torpilleurs à la 2ème Escadre à Toulon.

La 1ère DT sort pour un premier entraînement de division dans le Golfe de Gascogne du 21 mai au 16 juin 1941, les trois torpilleurs légers rentrant à Lorient le 17 juin pour les permissions d’été.

L’Agile sort pour un entraînement en solitaire du 25 juin au 2 juillet, rentrant à Lorient le lendemain  3 juillet. Il est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 4 au 19 juillet, sortant pour essais (21 au 23 juillet) et pour remise en condition (25 juillet au 3 août) en compagnie du Le Fier. Les deux torpilleurs disponibles de la 1ère DT participant ensuite aux essais (5 au 7 août) et à la remise en condition (9 au 23 août) de l’Entreprenant.

Les trois torpilleurs légers de la 1ère DT sortent pour entraînement du 2 au 29 septembre puis à nouveau du 6 au 13 octobre, rentrant à Lorient le 14 octobre 1941. Le lendemain, le torpilleur léger Le Farouche est admis au service actif permettant à la 1ère DT d’atteindre son format définitif.

Avant de rallier Toulon, la 1ère Division de Torpilleurs va effectuer un croisière aux Antilles, L’Agile et ses trois compères quittent ainsi Lorient le 22 octobre pour rallier Fort de France le 30 octobre 1941, restant en Martinique jusqu’au 23 novembre. Ils sont ensuite à Dakar du 2 au 10 décembre, ne ralliant Toulon que le 16.

Au sein du groupement de surveillance de la 2ème Escadre, la 1ère DT remplace la 13ème DT et pour passer symboliquement le témoin, les deux divisions sortent pour un exercice commun du 18 au 24 décembre, rentrant à  Toulon le lendemain.

Pour l’Agile et ses trois compères de la 1ère DT l’année 1942 commence par quatre entraînements de division en Méditerranée, le premier du 8 janvier au 10 février, le second du 18 février au 25 mars, le troisième du 4 avril au 23 mai et le quatrième du 28 mai au 26 juin, le dernier avant la période d’indisponibilité estivale.

L’Agile sort pour entraînement du 3 au 10 juillet 1942, rentrant à Toulon le lendemain avant d’être indisponible à son tour du 12 au 27 juillet 1942, sortant pour essais (28 au 30 juillet) et pour remise en condition (1er au 10 août) en compagnie du Le Fier et de l’Entreprenant, les deux torpilleurs légers disponibles de la 1ère DT enchainant par les essais (12 au 15 août) et la remise en condition (17 au 27 août) du Farouche.

L’Agile, le Le Fier et Le Farouche participent alors aux essais (28 au 30 août) et à la remise en condition (1er au 12 septembre) de l’Entreprenant, la 1ère DT mouillant aux salins d’Hyères du 13 au 18 septembre avant de rallier Toulon le lendemain.

L’année 1942 se termine pour l’Agile et ses compagnons de la 1ère DT par deux entraînements de division, le premier du 27 septembre au 2 novembre et le second du 18 novembre au 21 décembre 1942, les quatre torpilleurs légers restant à quai jusqu’à la fin de l’année civile.

Après une période d’entretien à flot (chaudières et artillerie principalement) du 1er au 10 janvier et une sortie d’essais du 11 au 13 janvier, les quatre torpilleurs légers quittent Toulon le 16 janvier 1943 pour un entraînement au Levant du 24 janvier au 5 mars, la 1ère DT quittant la région le 8 mars, faisant escale à Bizerte du 13 au 18 mars avant de rentrer à Toulon trois jours plus tard.

Après un entraînement de division du 1er avril au 8 mai et un entraînement divisionnaire allégé du 15 au 31 mai, l’Agile sort pour entrainement avec le Farouche du 5 au 15 juin, les deux torpilleurs légers sont indisponibles du 17 juin au 2 juillet, sortant pour essais (3 au 5 juillet) et pour remise en condition (7 au 17 juillet) en compagnie de leurs compères Le Fier et L’Entreprenant, les quatre torpilleurs légers rentrant le lendemain  à Toulon.

Du 20 juillet au 13 août, la 1ère DT manoeuvre avec la 2ème DCT et le Marceau, les huit navires faisant escale à Nice du 14 au 17 août avant de rentrer à Toulon le lendemain. Ils enchainent par deux entraînements de division, le premier du 25 août au 16 octobre et le deuxième du 26 octobre au 17 décembre 1943, les quatre torpilleurs restant à quai jusqu’à la fin de l’année civile.

L’Agile sort pour entraînement de division du 7 janvier au 8 février avant un entraînement en solitaire du 12 au 18 février, le torpilleur léger rentrant à Toulon le lendemain  pour se préparer à son premier grand carénage.

Il est ainsi échoué au bassin n°3 du Missiessy du 21 février au 27 mars 1944 subissant remise en état complète et modernisation, succédant au Le Fier en attendant de céder la place au Farouche.

Remis à flot donc le 27 mars 1944, le torpilleur léger L’Agile est armé pour essais le 7 avril, sortant pour essais du 8 au 10 avril puis pour remise en condition du 12 au 26 avril en compagnie de ses compères Le Fier et L’Entreprenant.

Les torpilleurs légers Le Fier et L’Agile sortent pour entraînement du 3 au 10 mai 1944, rentrant le lendemain  à Toulon. Ils participent ensuite aux essais (13 au 15 mai) et à la remise encondition (17 au 31 mai) du Farouche, les trois torpilleurs légers mouillant aux salins d’Hyères du 1er au 5 juin avant de rentrer à Toulon le lendemain.

Les torpilleurs L’Agile, Le Fier et Le Farouche sortent pour entraînement au large de Toulon du 8 au 13 juin, mouillant aux salins d’Hyères où ils sont rejoint cinq jours plus tard par l’Entreprenant  qui venait d’achever son grand carénage. Les quatre torpilleurs légers sortent ainsi pour les essais (19 au 21 juin) et pour la remise en condition (23 juin au 2 juillet) du dernier nommé, les quatre torpilleurs légers rentrant à Toulon le lendemain.

Du 5 juillet au 14 août, les torpilleurs légers de la 1ère DT participent à un entrainement commun avec le cuirassé Clemenceau et ses torpilleurs d’escorte Rapière et Hallebarde, la 10ème DCT venue de Mers-El-Kébir y participant du 27 juillet au 13 août. La petite escadre fait escale à Mers-El-Kébir du 15 au 21 août avant que les navires venus de Toulon ne rentrent dans le port d’attache le 23 août.

Après un entraînement de division du 1er au 19 septembre, la 1ère DT effectue un exercice commun avec la 9ème DCT au large de Dakar du 30 septembre au 15 novembre, les sept navires venus de Toulon quittant Dakar le 16 novembre, se ravitaillent et relachent à Casablanca du 20 au 25 novembre avant de rentrer à Toulon le 30 novembre 1944. Les quatre torpilleurs légers de la 1ère DT terminent l’année par un entraînement de division du 7 au 30 décembre.

Après un entraînement commun avec les torpilleurs d’escadre Le Fleuret et Le Lansquenet du 10 janvier au 9 février 1945, la 1ère DT effectue deux entraînements de division (17 février au 27 mars  1945 et 4 avril au 3 mai) puis un entraînement commun avec la 12ème DCT du 7 mai au 30 juin date à laquelle les quatre torpilleurs légers et les trois contre-torpilleurs rentrent à Toulon.

Le torpilleur léger L’Agile sort pour un entraînement à la défense aérienne à la mer du 7 au 15 juillet avant de participer en compagnie du Farouche aux essais (22 au 24 juillet) et à la remise en condition (26 juillet au 9 août) du Le Fier.

Il participe ensuite en compagnie du Le Fier aux essais (13 au 15 août) et à la remise en condition (17 au 31 août) de l’Entreprenant.

Il est à son tour indisponible du 4 au 25 septembre, sortant pour essais du 26 au 28 septembre et pour remise en condition du 30 septembre au 14 octobre en compagnie de ses trois compères de la 1ère DT, les quatre torpilleurs légers ralliant Toulon le lendemain.

La 1ère DT termine l’année par un entraînement de division du 23 octobre au 15 décembre 1945, la division restant au port jusqu’à la fin de l’année civile.

Après une sortie d’entraînement du 7 au 19 janvier, la 1ère DT effectue un entraînement de six semaines du 22 janvier au 7 mars en compagnie du croiseur lourd Algérie et de deux divisions de contre-torpilleurs : la 2ème DCT (Bayard Du Guesclin Turenne) et la 9ème DCT (Le Fantasque l’Audacieux et Le Malin).

La 1ère Division de Torpilleurs exécute ensuite deux entraînements de division, le premier du 15 mars au 14 mai et le second allégé du 17 mai au 3 juin avant d’entrer dans le cycle des permissions d’été.

L’Agile sort pour entraînement en compagnie de l’Entreprenant et du Farouche du 10 au 20 juin 1946 avant de participer toujours en compagnie du Farouche aux essais (26 au 28 juin) et à la remise en condition (30 juin au 14 juillet) du Le Fier. L’Agile et le Le Fier participent ensuite aux essais de l’Entreprenant du 17 au 19 juillet puis à sa remise en condition du 21 juillet au 4 août.

Indisponible du 8 au 29 août, L’Agile sort pour essais du 30 août au 1er septembre et pour remise en condition (3 au 17 septembre) en compagnie des trois autres torpilleurs légers de la 1ère DT, les quatre torpilleurs mouillant aux salins d’Hyères du 18 au 25 septembre avant de rentrer à Toulon le lendemain.

Alors que le Le Fier est indisponible suite à une avarie mécanique, l’Agile et ses compères L’Entreprenant et Le Farouche sortent pour entraînement du 2 au 9 octobre, participant ensuite aux essais (11 et 12 octobre) et à la remise en condition (14 au 25 octobre) du Le Fier. La 1ère DT exécute ensuite un dernier entraînement de division du 4 novembre au 24 décembre 1946.

L’année 1947 commence par un entraînement de division à partir du 5 janvier 1947 quand les quatre navires de la 1ère DT appareillent pour gagner les salins d’Hyères où ils mouillent du 5 au 12 janvier mais au moment d’appareiller, l’Entreprenant est victime d’une avarie qui l’oblige à regagner Toulon pour réparer.

Le reste de la divison exécute une école à feux du 13 au 20 janvier, faisant escale à Port La Nouvelle du 21 au 25 janvier où l’Entreprenant rejoint ses congénères une fois réparé.

La division au complet sort pour enfin pour entraînement de division du 26 janvier au 15 février, mouillant aux salins du 16 au 21 avant de rentrer à Toulon le lendemain.

Les quatre torpilleurs légers de la 1ère DT s’entrainent alors du 15 mars au 10 avril avec la 1ère DCT et le croiseur lourd Charlemagne avant d’enchainer par des escales de représentation à Nice (12 au 17 avril), Bastia (18 au 24 avril), Ajaccio (25 au 30 avril) et Bonifaccio (2 au 7 mai) avant de rentrer à Toulon le 9 mai 1947 dans la matinée.

L’Agile sort pour entraînement de division en compagnie de L’Entreprenant et du Farouche du 16 mai au 15 juin 1947 avant de subir son deuxième grand carénage.

Il débarque alors ses munitions et vidange ses soutes pour être échoué du 18 juin au 25 juillet 1947 dans le bassin Vauban n°9.

Il subit une période de travaux complémentaires à flot avant de sortir pour essais du 5 au 7 août puis pour remise en condition du 9 au 23 août en compagnie des torpilleurs légers Le Fier et L’Agile, les trois torpilleurs légers faisant escale à Marseille du 24 au 29 août avant de rentrer à Toulon le lendemain.

L’Agile et Le Fier sortent pour une école à feux du 2 au 8 septembre, date de leur retour à Toulon. Ils participent ensuite aux essais (10 au 12 septembre) et à la remise en condition (14 au 28 septembre) du Farouche, les trois torpilleurs légers rentrant à Toulon le lendemain.

L’Agile, le Le Fier et le Farouche quittent Toulon pour entraînement du 6 au 21 octobre avant de participer aux essais (24 au 26 octobre) et à la remise en condition (28 octobre au 10 novembre) de l’Entreprenant qui venait d’achever son grand carénage, les quatre torpilleurs légers de la 1ère DT rentrant à Toulon le lendemain. La 1ère DT termine l’année par un entraînement de division du 18 novembre au 8 décembre puis une sortie d’entraînement du 13 au 23 décembre 1947, date de leur retour à Toulon.

L’Agile exécute un entraînement commun avec ses trois compères de la 1ère DT du 5 au 13 janvier avant un exercice réalisé au large de la Tunisie en compagnie de la 3ème DT et de la 2ème DC du 20 janvier au 15 février 1948.

Les huit torpilleurs légers et les trois croiseurs légers cinglent alors en direction du Levant, faisant escale à Lattaquié, à Tartous , à Beyrouth et à Haïfa (4 au 7 mars) avant de rallier Bizerte le 11 mars 1948.  La 1ère DT reprend la mer deux jours pour rentrer à Toulon le 16 mars 1948.

Après un entraînement de division du 25 mars au 19 mai et un entraînement divisionnaire allégé du 25 mai au 15 juin 1948, les torpilleurs léger L’Agile et le Le Fier sont indisponibles pour entretien et permissions de l’équipage du 16 juin au 7 juillet 1948, sortant pour essais du 8 au 10 juillet puis pour remise en condition du 11 au 25 juillet, rentrant le lendemain  à Toulon.

Ils participent ensuite aux essais (30 juillet au 1er août) et à la remise en condition (3 au 17 août) de leurs compères Le Farouche et L’Entreprenant, les quatre torpilleurs rentrant à Toulon le lendemain.

Le 22 août 1948, les quatre torpilleurs passent au régime de guerre. Ils sortent pour entraînement du 25 août au 2 septembre, revenant à Toulon le lendemain 3 septembre mais se préparant aussitôt à sortir en cas de menace avérée en Méditerranée.

12-Torpilleurs légers (15)

Le Farouche

-Le Farouche est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers de la Loire (ACL) installés à Nantes le 11 avril 1939 lancé le 19 octobre 1940 et mis en service en 15 octobre 1941.

A son admission au service actif, il est affecté à la 1ère DT et va participer à une croisière d’entraînement aux Antilles, les quatre navires quittant Lorient le 22 octobre pour rallier Fort de France le 30 octobre 1941 et y rester jusqu’au 23 novembre. Ils sont ensuite à Dakar du 2 au 10 décembre, quittant le jour même la capitale de l’AOF pour rallier Toulon le 16 décembre 1941.

Au sein du groupement de surveillance de la 2ème Escadre, la 1ère DT va remplacer la 13ème DT et pour passer symboliquement le témoin, la 1ère et la 13ème DT sortent pour un exercice commun du 18 au 24 décembre, rentrant à  Toulon le lendemain, jour de noël.

L’année 1941 comme par une série d’entrainement de division, le premier ayant lieu du 7 janvier au 10 février, le second du 18 février au 25 mars (escale à Tanger du 17 au 24 mars), le troisième du 4 avril au 23 mai et le quatreième du 28 mai au 26 juin, date de la retour de la division à Toulon.

Le Farouche sort pour entraînement du 3 au 10 juillet avant de participer aux essais (12 au 14 juillet) et à la remise en condition (16 au 26 juillet) du Le Fier en compagnie de l’Entreprenant.

Le Farouche est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 28 juillet au 11 août 1942 _indisponibilité mise à profit pour moderniser la DCA_ , sortant pour essais du 12 au 15  et pour remise en condition du 17 au 27  en compagnie des torpilleurs légers Le Fier et L’Agile.

Le Farouche, le Le Fier et L’Agile participent alors aux essais (28 au 30 août) et à la remise en condition (1er au 12 septembre) de l’Entreprenant, la 1ère DT mouillant aux salins d’Hyères du 13 au 18 septembre avant de rallier Toulon le lendemain.

Le Farouche et ses trois compères terminent l’année par deux entraînements de division, le premier du 27 septembre au 2 novembre et le second  du 18 novembre au 21 décembre, les quatre torpilleurs légers restant à quai jusqu’à la fin de l’année civile.
Après une période d’entretien à flot du 1er au 10 janvier et des essais à la mer réalisés du 11 au 13 janvier, la 1ère DT quitte Toulon le 16 janvier pour un entraînement au Levant réalisé du 24 janvier au 5 mars. La 1ère DT quitte le Levant le 8 mars, fait escale à Bizerte du 13 au 18 mars  avant de rallier Toulon le 21.

Le Farouche et ses trois compères de la 1ère DT exécutent ensuite un entraînement de division du 1er avril au 8 mai 1943 puis un entraînement divisionnaire «allégé» du 15 au 31 mai, rentrant en fin de journée à Toulon.

Le Farouche et L’Agile sortent pour entraînement du 5 au 15 juin, étant ensuite indisponibles du 17 juin au 2 juillet, sortant pour essais (3 au 5 juillet) et remise en condition (7 au 17 juillet) en compagnie de leurs compères Le Fier et L’Entreprenant, les quatre torpilleurs légers rentrant le lendemain à Toulon.

Du 20 juillet au 13 août, la 1ère DT manoeuvre avec la 2ème DCT et le Marceau, les huit navires faisant escale à Nice du 14 au 17 août avant de rentrer à Toulon le 18 . Ils enchainent par deux entraînements de division, le premier du 25 août au 16 octobre et le second du 26 octobre au 17 décembre 1943, les quatre torpilleurs légers restant à Toulon jusqu’à la fin de l’année civile.

Alors que le Le Fier est immobilisé pour grand carénage, la 1ère Division de Torpilleurs (1ère DT) sort pour entraînement de division du 7 janvier au 8 février 1944.

Le torpilleur léger Le Farouche sort pour entraînement en solitaire du 13 au 23 février, mouillant aux salins d’Hyères du 24 au 28 février, rentrant en fin de journée à  Toulon. Il participe ensuite aux essais (4 au 7 mars) et à la remise en condition (9 au 23 mars) du Le Fier en compagnie de l’Entreprenant.

Le torpilleur léger Le Farouche subit alors son premier grand carénage, étant échoué au bassin n°3 du Missiessy du 28 mars au 2 mai 1944. Il subit une remise en état complète et une modernisation de ses capacités militaires, des travaux identiques à ceux subis par ses sister-ship Le Fier et l’Agile et que devra subir L’Entreprenant.

Après une période de travaux complémentaires à flot, le torpilleur léger Le Farouche est armé pour essais le 12 mai 1944. Il sort pour essais du 13 au 15 et pour remise en condition  du 17 au 31 mai en compagnie de ses compères Le Fier et l’Agile, les trois torpilleurs légers mouillant aux salins d’Hyères du 1er au 5 juin avant de rentrer à Toulon le lendemain.

Les torpilleurs légers Le Farouche, Le Fier et L’Agile sortent pour entraînement du 8 au 13 juin au large de Toulon mouillant aux salins d’Hyères à partir du 14 juin 1944. Ils sont rejoints quatre jours plus tard par l’Entreprenant, les quatre navires de la 1ère DT sortant alors pour les essais (19 au 21 juin) et la remise en condition (23 juin au 2 juillet) de l’Entreprenant,  les quatre torpilleurs légers rentrant à Toulon le lendemain.

Du 5 juillet au 13 août, les torpilleurs légers vont manoeuvrer avec le cuirassé Clemenceau et les torpilleurs d’escadre Rapière et Hallebarde, rejoints du 26 juillet au 13 août par la 10ème DCT venue de Mers-El-Kébir. Les navires font escale à Mers-El-Kébir du 15 au 21 août avant de rentrer à Toulon deux jours plus tard.

Après un entraînement de division du 1er au 19 septembre, la 1ère DT quitte Toulon le 21 septembre en compagnie de la 9ème DCT pour un entraînement commun au large de Dakar du 30 septembre au 15 novembre, les sept navires toulonnais quittant Dakar le 16 novembre, se ravitaillent et relâchent à Casablanca du 20 au 25 avant de rallier Toulon le 30 novembre 1944.  La 1ère DT termine l’année par un entraînement de division du 7 au 30 décembre, date de leur retour à Toulon.

Le Farouche commence l’année 1945 par un entraînement commun de la 1ère DT avec les torpilleurs d’escadre Le Fleuret et Le Lansquenet du 10 janvier au 9 février avant deux entraînements de division (17 février au 27 mars; 4 avril au 3 mai) et un entraînement commun avec les contre-torpilleurs de la12ème DCT du 7 mai au 30 juin, date du retour des deux divisions à Toulon.

Le Farouche sort pour entraînement à la défense aérienne à la mer du 5 au 15 juillet, rentrant à Toulon le lendemain. Il participe ensuite aux essais (22 au 24 juillet) et à la remise en condition (26 juillet au 9 août) du Le Fier en compagnie de L’Agile.

Le Farouche est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 13 août au 3 septembre, sortant pour essais (4 au 6 septembre) et pour remise en condition (8 au 22 septembre) en compagnie de ses compères Le Fier et L’Entreprenant.

Les torpilleurs légers Le Farouche, Le Fier et L’Entreprenant participent ensuite aux essais (26 au 28 septembre) et à la remise en condition (30 septembre au 14 octobre) de l’Agile, les quatre torpilleurs légers ralliant Toulon le lendemain.

Les quatre torpilleurs légers terminent l’année par un entraînement de division du 23 octobre au 3 décembre, Le Farouche et ses compères mouillant en rade de Villefranche du 4 au 14 décembre avant de rallier Toulon le 15, restant au port jusqu’à la fin de l’année civile.

Après une sortie d’entraînement du 7 au 19 janvier, la 1ère DT quitte Toulon en compagnie du croiseur lourd Algérie et des 2ème et 9ème DCT pour un entraînement commun du 22 janvier au 7 mars 1946, date du retour de la petite escadre à Toulon.

Les quatre «1010 tW» enchainent par deux entraînement de division, le premier du 15 mars au 6 mai _rentrant à Toulon le 14 mai après une escale à Alger du 7 au 12_ et le second du 17 mai au 3 juin.

Le Farouche sort pour entraînement en compagnie de L’Agile et de l’Entreprenant du 10 au 20 juin 1946. Le Farouche participe ensuite aux essais (26 au 28 juin) et à la remise en condition (30 juin au 14 juillet) du Le Fier en compagnie de L’Agile.

Le Farouche est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 17 juillet au 7 août, sortant pour essais (8 au 10 août) et pour remise en condition (12 au 26 août) en compagnie de ses compères Le Fier et L’Entreprenant.

Les trois torpilleurs légers disponibles de la 1ère DT participent alors aux essais (30 août au 1er septembre) et à la remise en condition (3 au 17 septembre) de l’Agile, les quatre torpilleurs mouillant aux salins d’Hyères du 18 au 25 septembre avant de rentrer à Toulon le lendemain.

Alors que le Le Fier est indisponible suite à une avarie mécanique, Le Farouche et ses compères L’Agile et L’Entreprenant sortent pour entraînement du 2 au 9 octobre, participant ensuite aux essais (11 et 12 octobre) et à la remise en condition (14 au 25 octobre) du Le Fier. La 1ère DT termine l’année par un entraînement de division réalisé du 4 novembre au 24 décembre, date du retour de la division à Toulon.

L’année 1947 commence par un entraînement de division commencé le 5 janvier quand les quatre navires de la 1ère DT appareillent pour gagner les salins d’Hyères où ils mouillent du 5 au 12 janvier mais au moment d’appareiller, l’Entreprenant est victime d’une avarie qui l’oblige à regagner Toulon pour réparer.

Le reste de la division dont Le Farouche exécute une école à feux du 13 au 20 janvier, faisant escale à Port La Nouvelle du 21 au 25 janvier où l’Entreprenant rejoint ses congénères. L’entraînement de division peut enfin avoir lieu du 26 janvier au 15 février, la division mouillant aux salins d’Hyères du 16 au 21 février, rentrant le lendemain à Toulon.

Le torpilleur léger Le Farouche participe ensuite à un entraînement commun à la 1ère DT, à la 1ère DCT et au croiseur lourd Charlemagne et ce du 15 mars au 10 avril, entraînement suivit d’escales de représentation à Nice (12 au 17 avril), Bastia (18 au 24), Ajaccio (25 au 30) et Bonifaccio (2 au 7 mai) avant de rentrer à Toulon le 9 mai 1947 dans la matinée.

Avant d’entrer en grand carénage, le torpilleur léger Le Fier transmet son pavillon de chef de la 1ère DT au Farouche, pavillon que ce dernier étrenne dans un entraînement de division exécuté du 16 mai au 14 juin, les trois «1010 tonnes» disponibles de la 1ère DT rentrant le lendemain  à Toulon.

Le Farouche sort pour un entraînement en solitaire du 20 au 24 juin, rentrant le lendemain à Toulon avant de participer aux essais (28 au 30 juin) et à la remise en condition (2 au 16 juin) du Le Fier en compagnie de l’Entreprenant, les trois torpilleurs mouillant aux salins d’Hyères du 17 au 24 juillet, rentrant à Toulon le lendemain.

Le Farouche subit alors un grand carénage, étant échoué au bassin Vauban n°9 du 26 juillet au 30 août 1947. Après une période de travaux complémentaires à flot, il sort pour essais du 10 au 12 septembre et pour remise en condition du 14 au 28 septembre en compagnie de ses compères Le Fier et L’Agile, les trois torpilleurs légers rentrant à Toulon le 29.

Le Farouche, Le Fier et l’Agile  sortent pour entrainement du 6 au 22 octobre, rentrant le lendemain à Toulon.

Ils participent ensuite aux essais (24 au 26 octobre) et à la remise en condition (28 octobre au 10 novembre) de l’Entreprenant qui venait d’achever son grand carénage, les quatre torpilleurs légers de la 1ère DT rentrant à Toulon le 11.

Les quatre torpilleurs légers de la 1ère DT effectuent ensuite un entraînement de division du 18 novembre au 7 décembre puis un entraînement de division allégé du 13 au 22 décembre, rentrant le lendemain à Toulon.

Le torpilleur léger Le Farouche commence l’année par un entraînement commun avec ses trois compères de la 1ère DT du 5 au 13 janvier, rentrant à Toulon le lendemain 14 janvier 1948.

Ils reprennent la mer le 17 janvier pour rallier la Tunisie, exécutant du 20 janvier au 2 février et du 10 au 15 février, un exercice commun avec les 3ème DT et 2ème DC, les navires mouillant dans le Golfe de Gabès du 3 au 9 février.

Les trois croiseurs et les huit torpilleurs légers vont ensuite gagner le Levant pour une série d’escale à Lattaquié, à Tartous, à Beyrouth, à Haïfa avant de rallier Bizerte le 11 mars 1948.  La 1ère DT reprend la mer deux jours plus tard pour rentrer à Toulon le 16 mars 1948.

Le Farouche et ses trois autres compères de la 1ère DT effectuent un entraînement de division du 25 mars au 19 mai avant un entraînement divisionnaire allégé du 25 mai au 14 juin, les quatre torpilleurs légers ralliant Toulon le lendemain.

Alors que les Le Fier et l’Agile sont indisponibles pour entretien et permissions de l’équipage, le Farouche et L’Entreprenant sortent pour entraînement du 17 juin au 6 juillet.

Ils sont indisponibles pour entretien et permissions de l’équipage du 8 au 29 juillet, sortant pour essais du 30 juillet au 1er août et pour remise en condition du 3 au 17 août, à chaque fois en compagnie du Le Fier et de L’Agile, les quatre torpilleurs rentrant à Toulon le lendemain 18 août.

Le 22 août 1948, les quatre torpilleurs passent au régime de guerre. Ils sortent pour entraînement du 25 août au 2 septembre, revenant à Toulon le lendemain 3 septembre mais se préparant aussitôt à sortir en cas de menace avérée en Méditerranée.