Le Conflit (6) Norvège (6)

France

Marine Nationale

La Royale est la première à réagir à l’offensive allemande. Elle va envoyer des moyens conséquents pour transporter, appuyer et protéger le CEFAN.

Elle va engager son Aviation Navale mais aussi ses sous-marins pour répérer et freiner les moyens navals ennemis.

Les moyens sont placés sous commandement britannique mais forment une entité autonome, la 7ème Escadre placée sous l’autorité du contre-amiral Beaulieu.

Elle comprend des cuirassés, des porte-avions, des croiseurs, des contre-torpilleurs mais aussi des sous-marins et des navires de soutien et de transport.

Les premiers navires appareillent le 5 septembre 1948 dans la matinée, d’autres vont suivre dans les jours suivants. Au final la 7ème Escadre dite également Escadre du Nord et de l’Arctique va comprendre les moyens suivants :

Le porte-avions Painlevé

-Porte-avions Painlevé et Henriette de France, le premier devrant couvrir et appuyer les navires de combat, le second couvrir les transports amenant les troupes du CEFAN en Norvège, transports protégés par la 3ème Division d’Escorte Légère (3ème DEL) (L’Impétueuse La Capricieuse La Batailleuse La Boudeuse) et la 1ère Division d’Escorte Océanique (1ère DEO) (La Malouine La Dieppoise La Rémoise La Versaillaise).

-Cuirassés Lorraine (protection rapprochée du Painlevé) et Normandie

Le croiseur lourd Foch en 1931

-Croiseur lourd Foch

Le croiseur léger Montcalm en 1940

-Croiseurs légers La Gloire Montcalm Georges Leygues

-Croiseur léger antiaérien Waldeck Rousseau

Le Vautour à la mer durant la guerre de Pologne

-Contre-torpilleurs Kersaint Cassard (8ème DCT) Vautour Milan Epervier (6ème DCT)

-Torpilleurs d’escadre Intrepide et Temeraire (protection du Lorraine), Cimeterre et Arquebuse (protection du Painlevé), Sabre et Claymore (protection du Normandie), Murat et Ney (protection de l’Henriette de France)

-De nombreux «torpilleurs submersibles» vont être engagés en mer du Nord. Certains sont déjà sur zone quand la guerre éclate et reçoive l’ordre de «mener une guerre sous-marine sans restriction contre tout navire ennemi».

Le sous-marin Casabianca équipé du canon de 100mm modèle 1925

Le sous-marin L’Espoir est à Chatham après une patrouille en mer du Nord. Il se ravitaille et repart en mer dès le lendemain 6 septembre direction les côtes norvégiennes. Il doit être rejoint par Le Centaure qui appareille de Brest le 6 à l’aube en compagnie du Casabianca, les deux sous-marins arrivant sur zone quatre jours plus tard.

Le Sfax est lui en mer du Nord passant en quelques heures d’une patrouille du temps de paix à une patrouille du temps de guerre. Le Rolland Morillot est le 5 septembre à Rosyth pour se ravitailler et initialement rentrer à Brest mais le déclenchement du conflit entraine son retour en mer du Nord.

Le premier sous-marin de 1800 tonnes doit être rejoint par des sister-ship Martinique et Ile de France alors en Manche. L’Ile d’Yeu est lui en Mer du Nord en compagnie du Saint Pierre et Miquelon.

Le Kerguelen rentre à Brest le 6 septembre 1948 après une longue période d’exercices et d’essais. Il ne va reprendre la mer que le 13 après un entretien express et un ravitaillement tout aussi rapide, son arrivée sur zone étant prévue entre le 16 et le 18 septembre.

Le sous-marin Nouvelle-Calédonie est bien loin du Cailloux puisqu’il est stationné à Dunkerque en attendant de recevoir les ordres.

Le Mayotte est placé en état d’alerte à Brest.

Le sous-marin Pluviose est en mer attendant d’être rejoint par le Brumaire à quai à Dunkerque (il appareille le 7 septembre 1948).

Le PRE La Seine

-Le Pétrolier-ravitailleur La Seine accompagne le porte-avions Painlevé

-Le Pétrolier Var quitte Brest le 8 septembre 1948 pour transporter du carburant en direction de Rosyth où les navires français font régulièrement relâche.

Il doit à terme être rejoint par le ravitailleur rapide Lot tout comme le Jules Verne qui venait de mettre en place un détachement de sous-marins à Dakar. Même chose pour le cargo rapide Mers-El-Kébir voir également pour le Mostaganem.

-Le transport de la partie française du corps expéditionnaire est assurée par des paquebots, des paquebots mixtes et des cargos :

-Paquebot mixte Côte du Levant

-Paquebot Groix

-Cargos Jean LD Louis LD Fort Medine Garguanta Lillois Château Yquem Caudebec

-Bannanier Katiola Kilissi Fort Richepanse

-Pétrolier-caboteur Le Verdon et Arzew

-En ce qui concerne l’aviation navale, un commandement opérationnel de l’aviation navale en Norvège est mis sur pied le 8 septembre 1948 pour prendre sous son commandement des détachements d’unités qui rallient la côte orientale de la Grande-Bretagne pour opérer en mer du Nord pour des missions de reconnaissance, de couverture et de combat.

Bréguet Br790

On trouve un détachement de six Bréguet Br790 issu de l’escadrille 3R stationné en temps normal à Lanvéoc-Poulmic, un détachement de quatre Potez-CAMS 143 issu de l’escadrille 1E stationnée elle aussi à Lanvéoc-Poulmic, un détachement de six CAO-700M de l’escadrille 7E stationné à Lann-Bihoué, un détachement de six Bloch MB-175T de l’escadrille 11E elle aussi stationnée à Lann-Bihoué alors que l’escadrille 3B rallie au complet la Grande-Bretagne avec ses douze Lioré et Olivier Léo 456.

L’Aviation Navale c’est aussi les groupes aériens des porte-avions Painlevé et Henriette de France :

Le premier nommé qui portait le nom de 7ème flottille d’aviation navale comprenait un total de quarante appareils de combat auxquels il faut ajouter quatre appareils d’entrainement NAA-57 (utilisés pour les liaisons) et deux Bloch MB-221 pour le transport.

Schéma du Dewoitine D-790, version navalisée du D-520

Les appareils de combat sont les neuf avions de reconnaissance SNCAO CAO-610 de l’escadrille 15R, les seize chasseurs Dewoitine D-790 des escadrilles 7C et 9C, les neuf bombardiers en piqué Loire-Nieuport LN-420 de l’escadrille 9B et enfin les six avions-torpilleurs Latécoère Laté 299-5 de l’escadrille 11T.

Le second est la 11ème flottille d’aviation navale comprenait les douze Dewoitine D-795 des escadrilles 19C et 21C, les six Latécoère Laté 299-5 de l’escadrille 21T et les quatre Loire-Nieuport LN-420 de l’escadrille 13B.

Armée de l’Air

Initialement l’armée de l’air à prévu l’engagement d’unités sur le sol norvégien mais va très vite y renoncer pour des questions logistiques et de crainte d’affaiblir son dispositif sur le territoire métropolitain.

Cela ne veut pas dire que les aviateurs français vont rester l’arme au pied. Ils vont faire leur part en montrant les dents sur le front occidental pour faire comprendre aux allemands qu’on y monte fermement la garde.

Ils vont mener des missions de reconnaissance pour alimenter les état-major en informations et surtout mener des opérations de bombardement sur les ports allemands pour bloquer l’envoi en Norvège de renforts et surtout d’armes, de munitions et de carburant.

B-24 Giant plus connu en France sous le nom de Consolidated modèle 32F Géant.

La principale unité engagée est la 15ème Escadre de Bombardement Lourd (15ème EBL) composée de trois groupes (1er groupe à Caen-Carpiquet, 2ème groupe à Avord et 3ème à Compiègne-Royallieu) de Consolidated modèle 32F Géant plus connu sous sa désignation américaine de B-24 Giant.

Celle-ci va frapper les ports allemands mais aussi les infrastructures de transport et les industries stratégiques.

Ces lourds bombardiers vont d’abord opérer de France puis de Grande-Bretagne en visant pour quelques opérations contre la Norvège et le Danemark.

Des escadres de bombardement moyen de réserve vont également être engagées :

Lioré et Olivier Léo 451 en vol

-La 31ème Escadre de Bombardement Moyen équipée de Lioré et Olivier Léo 451 est stationnée à Coulommiers-Voisin

-La 38ème Escadre de Bombardement Moyen équipée de Lioré et Olivier Léo 451 est stationnée à Laon-Chambry sur la base aérienne 148.

Amiot 356

-La 47ème Escadre de Bombardement Moyen équipée d’Amiot 356 (deux groupes) et d’Amiot 357 (un groupe) est stationnée à Troyes-Barberey sur la BA 152.

Armée de Terre

La partie française du Corps Expéditionnaire Franco-Anglais en Norvège (CEFAN) comprend deux grandes unités et des éléments mécanisés, d’artillerie et du génie.

-La première est la Division Légère d’Infanterie de Marche (DLIM) composée essentiellement de la 1ère DLI et d’éléments de la 11ème DLI (qui ne sera d’ailleurs jamais reconstituée).

Ce choix d’une division de marche s’explique par le fait que les deux divisions créées officiellement le 1er juin 1948 sont loin d’être opérationnelles alors que la 1ère DLI était orientée Scandinavie et la 11ème orientée vers les Balkans. La DLIM est organisée de la façon suivante :

-Un état-major divisionnaire

-Un Groupe d’exploitation divisionnaire (intendance)

-Un Groupe sanitaire divisionnaire

-Une Compagnie automobile de transport

-Une compagnie automobile de quartier général

-Deux régiments d’infanterie, le 14ème régiment de zouaves issu de la 1ère DLI et le 7ème

régiment étranger d’infanterie issu de la 11ème DLI

-8ème régiment d’artillerie légère issu de la 1ère DLI (avec des éléments venant du 9ème

RALg de la 11ème DLI)

-701ème compagnie antichar (1ère DLI)

-711ème compagnie antiaérienne (11ème DLI)

-53ème bataillon du génie (1ère DLI)

officier du 7ème BCA. Le 7ème Bataillon de Chasseurs Alpins (7ème BCA) à été engagé en Norvège au sein de la BHM.

-La seconde est la Brigade de Haute Montagne (BHM) future Division Alpine de Scandinavie, brigade puis division composée de deux demi-brigades, la 2ème DBCA (2ème Demi-Brigade de Chasseurs Alpins) composée des 9ème, 16ème et 20ème Bataillons de Chasseurs Alpins et la 5ème DBCA (5ème Demi-Brigade de Chasseurs Alpins) composée des 7ème, 13ème et 27ème Bataillons de Chasseurs Alpins.

Char léger modèle 1940R dit Renault R-40

-Deux compagnies de chars sont envoyés en Scandinavie, la 3500ème Compagnie Indépendante de Chars de Combat et la 3501ème CICC. La première ancienne 1ère compagnie du 7ème BCC va combattre sur des FCM-42 alors que la seconde ancienne 3ème compagnie du 43ème BCC va combattre sur des Renault R-40.

Canon de 155mm GPF

-De l’artillerie est également envoyée tout comme du génie. On trouve par exemple deux groupes d’artillerie lourde issus du 125ème RALT, un groupe de canons de 105mm long modèle 1941T et un groupe de canons de 155mm GPF-T. Sur le plan du génie un régiment de marche est créé dans l’urgence avec des éléments issus de nombreuses unités.

La France va envisager l’envoi de nouvelles unités mais préféra finalement envoyer des renforts sous la forme de rappelés, de recrues ou de volontaires issues d’unités déployées en France, une solution un poil batarde mais le général Villeneuve pas si impulsif que ça craignait que l’envoi de trop d’unités en Norvège aurait pu pousser Berlin à attaquer plus rapidement à l’ouest.

Pologne

brigade de chasseurs de Podhale

-Brigade des chasseurs de Podhale

Le Hotchkiss H-39

-Une compagnie de chars équipée de Hotchkiss H-39 issu de la 20ème Division Blindée

16-Navires auxiliaires (1)

16°) NAVIRES AUXILIAIRES

A-Ravitailleur de sous-marins Jules Verne

Le Jules Verne

Le Jules Verne

Le sous-marin, un navire fragile

Comme vous le savez, l’entre-deux-guerre voit la France investir massivement pour se doter d’une flotte sous-marine et doit donc veiller à son soutien logistique. Or le sous-marin est un navire fragile qui ne peut pas embarquer de pièces détachées ni d’installations d’entretien même sommaire. Un navire de surface spécialisé est nécessaire.

En attendant un éventuel navire spécialisé, la Royale va utiliser des navires dont ce n’était pas la mission première comme le transport-hôpital Tourville lancé en 1884 sous le nom de Gironde mais rebaptisé Tourville en 1909, servant à l’école de canonnage jusqu’en 1914 avant de participer au premier conflit mondial comme navire-atelier. Rebaptisé Rhin en 1924, il est désarmé en 1933, coulé par une tempête en 1944 avant que l’épave renflouée ne soit démolie en 1946.

Le vieux cuirassé Marceau de 1887 va être également utilisé comme bâtiment-base de sous-marins à Brindisi au profit des sous-marins de l’Adriatique. D’autres navires vont être utilisés de manière plus occasionnelle, le navire-atelier Foudre, l’aviso Vitry le François et le pétrolier Durance.

Après avoir donc utilisé des navires dont ce n’était pas la mission première, la France décide de construire un navire connu à l’origine sous le nom de R1 et qui reçoit le nom de Jules Verne et qui est financé à la tranche 1926.

Carrière opérationnelle du Jules Verne

-Le Jules Verne est mis sur cale à l’Arsenal de Lorient dans la Forme de Lanester le 3 juin 1929 mis à flot le 3 février 1931 et admis au service actif le 26 septembre 1932.

Affecté à la 2ème Escadre à Brest, il devient navire-amiral de la 2ème flottille de sous-marins le 10 juillet 1935,  passant en Méditerranée durant la guerre de Pologne en compagnie de la 2ème FSM et basé à Oran avec les sous-marins en question.

Il est redéployé à Brest au printemps 1940, quittant Oran le 15 mars 1940 pour rallier Brest le 20 mars afin de subir un grand carénage.

Du 23 mars au 9 mai 1940, il est échoué au bassin n°8 au Laninon pour subir un grand carénage qui se limite à une remise en état complète. Après des travaux complémentaires, il est armé pour essais  le 23 mai, sortant pour essais les 24 et 25 puis pour remise en condition du 27 mai au 3 juin 1940.

Basé à Brest, il sort très régulièrement pour soutenir les sous-marins, montant des bases avancées au mouillage dans le golfe de Gascogne ou en Manche voir jusqu’en Afrique.

La réorganisation de septembre 1940 ne change rien pour le Jules Verne qui reste navire-amiral des sous-marins de la flotte de l’Atlantique désormais regroupés au sein de la 5ème Escadre qui succède à la 4ème ESM.

Du 9 mars au 30 avril 1943, il est échoué au bassin n°8 du Laninon pour un grand carénage qui double une remise en état complète d’une modernisation de ses capacités (radars, DCA plus moderne).

Après des travaux complémentaires à quai, il est armé pour essais le 15 mai 1943, sortant pour essais les 16 et 17 mai puis pour remise en condition du 19 au 27 mai 1943.

Le 25 septembre 1944, le Jules Verne quitte Brest en compagnie des sous-marins Casabianca Achille Persée de la 2ème DSM pour entrainement au large de Dakar. Le 5 octobre, à la hauteur du Cap Bojador, il font leur jonction avec le ravitailleur rapide L’Adour et les contre-torpilleurs Desaix Marceau Kléber de la 12ème DCT venus de Toulon, les huit navires ralliant Dakar le 9 octobre 1944.

Du 13 octobre au 5 novembre, les sous-marins de la 2ème DSM s’entrainent intensivement au large de la capitale de l’AOF notamment à des entrainements à la protection de convois, le convoi étant symbolisé par le Jules Verne qui est attaqué à la torpille et au canon de 100mm. Du 5 au 12 novembre 1944, le Jules Verne effectue l’entretien courant de ses trois protégés.

Du 12 novembre au 18 novembre, le Jules Verne reste à quai à Dakar avant de participer à l’exercice de synthèse du 20 novembre au 1er décembre. Le Jules Verne et la 2ème DSM quittent Dakar le 2 décembre pour rallier Brest le 9 décembre 1944 à l’aube.

Le 5 janvier 1945, le ravitailleur Jules Verne quitte Brest en compagnie du PRE La Seine, des sous-marins Agosta et Béveziers et des contre-torpilleurs Vautour Milan Epervier de la 6ème DCT.

Les deux sous-marins et le Jules Verne mouillent dans l’estuaire de la Loire puis les sous-marins appareillent pour intercepter La Seine escortés par la 6ème DCT (6 au 11 janvier), les sous-marins échouant à intercepter le convoi qui arrivent à Casablanca le 13 janvier 1945.

Les deux sous-marins effectuent un entrainement en duo du 18 au 25 janvier, se ravitaillant à Casablanca le 26 janvier avant de rallier les autres navires engagés dans cet exercice pour une escale commune à Bordeaux du 1er au 7 février, tous les navires rentrant à Brest le lendemain 8 février 1945.

Du 16 mars au 5 mai 1946, le Jules Verne est échoué dans le bassin n°8 du Laninon pour un nouveau grand carénage. Après des travaux complémentaires à quai, il est armé pour essais le 21 mai 1946, sortant pour essais les 22 et 23 mai puis pour remise en condition du 25 mai au 3 juin 1948.

Le 25 août 1948, le Jules Verne quitte Brest en compagnie de la 8ème DSM pour rallier Dakar afin d’être prêt en cas d’éclatement du conflit.

Les quatre submersibles arrivent à Dakar en compagnie du Jules Verne le 2 septembre 1948, le ravitailleur débarquant du matériel pour renforcer la base sous-marine de Dakar avant de revenir à Brest en solitaire le 9 septembre 1948, se préparant à de nouvelles missions de soutien.

L’unique ravitailleur de sous-marin de la marine nationale _en attendant l’achèvement de l’Atlantide_ va quitter Brest escorté par deux corvettes pour rallier Rosyth où il doit appuyer les sous-marins français engagés dans la terrible campagne de Norvège.

Caractéristiques Techniques du Jules Verne

Déplacement : standard 4347 tW pleine charge 6340 tonnes

Dimensions : longueur (hors tout) 122m (entre perpendiculaires) 115.06m largeur 17.20m tirant d’eau 6.75m

Propulsion : deux moteurs diesels Sulzer dévellopant 7000ch et entrainant deux hélices

Performances : vitesse maximale 16 noeuds distance franchissable 12000 miles nautiques à 15 noeuds 18500 miles nautiques à 11 noeuds

Armement : (origine) 4 canons de 90mm modèle 1926 en affûts simples, 4 canons de 37mm modèle 1925 et 9 mitrailleuses de 8mm

(1948) 4 canons de 90mm modèle 1926 en affûts simples, 8 canons de 37mm Schneider modèle 1941 en quatre affûts doubles modèle 1943

Installations spécifiques :  Le Jules Verne devait pouvoir soutenir quatre sous-marins de 600 tonnes mouillés à couple. Il peut embarquer 350 tonnes de gazole, 85 tonnes d’huile, 10 tonnes d’eau de boisson, 25 tonnes d’eau distillée, 8 tonnes d’acide sulfurique, 1500 tonnes de pétrole et 10 tonnes d’alcool.

Il embarque également 220 obus de 100mm, 1200 coups de 37mm, 70 torpilles ou 56 torpilles et 50 mines, 30 jours de vivres pour neuf sous-marins, des consommables pour trois mois  et 10000 litres de vin

Six ateliers : optique, torpilles, mécanique, forge, charpentage et électricité

Capacité hôtellière : 14 premiers maitres et maitres, 35 seconds-maitres et 160 QMM soit 209 personnes. Equipage : 12 officiers, 54 officiers mariniers et 238 QMM soit 304 hommes

15-Pétroliers et ravitailleurs rapides (9)

G-Pétroliers-ravitailleurs d’escadre (PRE) classe La Seine

Avant-propos

Dans le cadre du plan national de ravitaillement en combustible, quatre pétroliers rapides sont prévus, les deux premiers étant financés par le décret-loi du 2 mai 1938 (La Seine et La Saône) et pour les deux suivants  par la loi du 31 décembre 1938 (Liamone et Medjerda).

Ces quatre pétroliers doivent à la fois ravitailler le pays en combustible et servir de ravitailleur aux unités des différentes escadres.

Ca c’était le plan originel mais le dévellopement de notre marine nationale et surtout la généralisation du ravitaillement à la mer fait que ces navires vont être utilisés pour le ravitaillement des navires en mer et dans une moindre mesure le ravitaillement des dépôts des bases navales depuis les terminaux pétroliers.

Deux autres pétroliers rapides semblables aux quatre premiers (mais prennant en compte des modifications tirées de leur utlisation) sont financées à la tranche 1944 du programme naval du 14 mai 1941, des navires baptisés Rhône et Garonne.

La Seine

Le PRE La Seine

Le PRE La Seine

-La Seine est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers de France (ACF) de Dunkerque le 15 novembre  1939 lancé le 22 avril 1941 et admis au service actif à Cherbourg le 25 juillet 1942.

Il quitte Cherbourg le 26 juillet et rallie Brest en fin de journée. Il est affecté au groupement de soutien de la Flotte de l’Atlantique. Il va servir principalement de ravitailleur et secondairement de transport pétrolier. Il est équipé dès l’origine d’un système de ravitaillement à la mer avec un portique avant et un portique arrière.

Le 17 octobre 1942, le Pétrolier Ravitailleur d’Escadre (PRE) La Seine assure l’entrainement au ravitaillement à la mer des contre-torpilleurs Jaguar et Léopard avec des contacts à sec et des contacts humides.

La 17 janvier 1943, le PRE La Seine quitte Brest en compagnie des contre-torpilleurs Jaguar Léopard Chacal de la 1ère DCT pour Dakar où les quatre navires arrivent le 22 janvier 1943.

Durant l’école à feux des contre-torpilleurs, La Seine reste à Dakar avant de reprendre la mer pour ravitailler les trois contre-torpilleurs le 13 février avant d’assister à un exercice de défense aérienne à la mer du 14 au 27 février.

Après une ultime escale à Dakar du 28 février au 2 mars, le pétrolier-ravitailleur et les trois contre-torpilleurs quittent Dakar le 3 mars, se ravitaillent à Casablanca le 7 mars avant de rentrer à Brest le 11 mars 1943.

Le 2 septembre 1944, La Seine ravitaille le cuirassé Gascogne venu de Calais pour lui permettre de rallier de Brest le lendemain 3 septembre.

Le 5 janvier 1945, La Seine quitte Brest en compagnie des contre-torpilleurs Vautour Milan Epervier de la 6ème DCT, des sous-marins Agosta et Bévéziers de la 8ème DSM et du ravitailleur de sous-marins Jules Verne.

Alors que les sous-marins et le ravitailleur vont mouiller dans l’estuaire de la Loire, les trois contre-torpilleurs vont assurer l’escorte du PRE qui simule un convoi entre Brest et Casablanca.

Du 6 au 11 janvier, les deux sous-marins vont tenter d’intercepter le convoi, pourchassé par deux contre-torpilleurs, le troisième assurant l’escorte rapproché du pétrolier qui parvient à arriver avec ses contre-torpilleurs à Casablanca le 13 janvier 1945.

Du 14 au 23 janvier 1945, les trois contre-torpilleurs subissent un entrainement de défense aérienne à la mer au large de Casablanca avant d’enchainer par une école à feux du 24 au 31 janvier dans le Golfe de Gascogne. Durant ce délai, le PRE La Seine subit une période d’entretien à flot à Casablanca.

Après une escale à Bordeaux du 1er au 7 février en compagnie du PRE La Seine, du Jules Verne et des sous-marins Agosta et Bévéziers, la 6ème DCT rentre à Brest avec les autres navires le 8 février 1945.

Du 4 au 17 mars 1945, le porte-avions Painlevé s’entraine dans le Golfe de Gascogne, le PRE La Seine ravitaille le porte-avions à plusieurs reprises avant que le porte-avions, le pétrolier et les torpilleurs d’escadre Arquebuse et Cimeterre ne rentrent à Brest le 18 mars 1945.

Le 16 avril 1945, la rade de Brest est brutalement dépeuplée avec le départ des cuirassés Gascogne et Alsace, du porte-avions Painlevé, des contre-torpilleurs Vautour Milan Epervier (6ème DCT), des torpilleurs d’escadre Forbin Basque Durandal Dague Arquebuse et Cimeterre, des sous-marins  Ajax  et Pasteur  (6ème DSM) Antiope  et Sibylle (16ème DSM) et donc du PRE La Seine.

Cette escadre baptisée Force N fait escale à Liverpool du 25 au 28 avril puis à Greenock du 30 avril au 3 mai où il retrouve la force M composée du porte-avions Victorious, du cuirassé Anson, des croiseurs légers Dido et Southampton, de quatre destroyers et de quatre sous-marins. L’exercice «Entente Cordiale 1945» à lieu du 5 au 15 mai.

Les deux escadres se séparent le 17 mai 1945 après une revue navale à Rosyth. Les navires français font ensuite escale à Dunkerque du 19 au 22 mai, Cherbourg du 24 au 26 mai avant de rentrer à Brest le 27 mai dans la soirée.

Du 28 mai au 20 juillet 1945, il est échoué au bassin n°4 du Salou pour son premier grand carénage qui voit le PRE être totalement remis en état, recevoir un radar de navigation et un renforcement de sa DCA. Après des travaux complémentaires à quai, il est armé pour essais le 5 août, sortant pour essais les 6 et 7 août puis pour remise en condition du 9 au 20 août 1945.

Le porte-avions Painlevé est armé pour essais le 14 mars et sort en compagnie du cuirassé Lorraine du 15 au 22 mars, les deux navires et leurs quatre torpilleurs d’escadre faisant escale à Saint-Nazaire du 23 au 27 mars avant de reprendre la mer pour entamer la remise en condition.

Le 28 mars 1947, le porte-avions Painlevé récupère son groupe aérien venu de Lanvéoc-Poulmic à savoir  quinze chasseurs-bombardiers Dewoitine D-795, huit éclaireurs-torpilleurs SNCAO CAO-600, neuf bombardiers en piqué Loire-Nieuport LN-420 et huit bombardiers-torpilleurs Latécoère Laté 299.

La remise en condition devait avoir lieu dans le Golfe du Gascogne mais le mauvais temps provoque un changement de programme, l’exercice étant maintenant prévu au large de Dakar. Le pétrolier-ravitailleur La Seine rejoint la petite escadre pour la ravitailler et lui permettre de rejoindre Dakar le 5 avril 1947.

Le PRE La Seine soutient les navires engagés du 11 au 30 avril 1947 avant de faire escale à  Dakar du 1er au 5 mai. Il quitte Dakar le 6 mai pour rentrer à Brest le 11 mai afin de participer à l’exercice Entente Cordiale.

Le 15 mai 1947, le PRE La Seine quitte Brest en compagnie des cuirassés Jean Bart et Normandie, de leurs torpilleurs d’escorte L’Opiniâtre L’Aventurier Sabre et Claymore; du croiseur lourd Foch, du croiseur léger Gloire, des contre-torpilleurs Bugeaud Du Chayla Dupetit-Thouars de la 3ème DCT et des sous-marins Casabianca Rolland Morillot et Guadeloupe.

Cette force occasionnelle baptisée Force G met cap sur Greenock où elle arrive le 21 mai 1947 après une série de manoeuvre pour améliorer la cohesion de navires qui n’ont pas forcément l’habitude de travailler ensemble.

Elle reprend la mer le 24 mai 1947 et arrive à Scapa Flow le 28 mai où elle retrouve les cuirassés King George V et Vanguard (classe Hood, des Lion améliorés), le porte-avions lourd Malta, les croiseurs légers Southampton et Gloucester et six destroyers.

Les deux escadres s’entrainent du 1er au 21 juin avec des attaques escadres contre escadres, des exercices de lutte ASM, de défense aérienne à la mer, de raids amphibies, de tir contre la terre…………. .

Les deux groupes font escale ensemble à Aberdeen du 23 au 27 juin puis à Newcastle du 29 juin au 1er juillet, Douvres du 4 au 7 juillet, Cherbourg du 10 au 13 juillet et Brest du 17 au 22 juillet 1947, date à laquelle les navires anglais rentrent au pays.

Le 14 décembre 1947, le cuirassé Gascogne et ses torpilleurs d’escadre Durandal et Dague quittent Brest en compagnie du PRE La Seine, la petite escadre traversant l’Atlantique direction les Antilles pour une série d’exercices. Il arrive à Fort de France le 21 décembre pour cinq jours d’escale jusqu’au 26 décembre avant un exercice avec l’aviso colonial Bougainville du 27 décembre au 2 janvier 1948.

Après ravitaillement auprès du PRE La Seine le 3 janvier, le cuirassé fait escale à La Havane du 4 au 10 janvier, à Miami du 12 au 17 janvier, à Charleston du 19 au 23 janvier, à Norfolk du 26 janvier au 2 février avant de retraverser l’Atlantique pour rentrer à Brest le 7 février 1948.

Le 23 février 1948, le cuirassé Gascogne se ravitaille auprès du PRE La Seine avant d’enchainer par un entrainement de défense aérienne à la mer du 24 février au 5 mars.

Du 5 mars au 20 mai 1948, le PRE La Seine est échoué au bassin n°4 du Salou pour un nouveau grand carénage destiné à le remettre totalement en état. Après des travaux complémentaires, il est armé pour essais le 5 juin, sortant pour essais les 6 et 7 juin puis pour remise en condition du 9 au 19 juin 1948.

Le 3 août 1948, le PRE La Seine quitte Brest en compagnie du porte-avions Painlevé, du cuirassé Lorraine et des torpilleurs d’escadre Arquebuse Cimeterre Intrepide Temeraire pour effectuer une importante phase d’entrainement au large de l’Afrique.

Ils arrivent à Dakar le 7 août et s’entrainent au polygone de Rufisque du 9 au 23 août 1948. Après une escale à Dakar du 24 au 26 août, la petite escadre appareille de Dakar pour rentrer à Brest le 30 août 1948.

La Seine ressort en compagnie du Painlevé et du Lorraine du 1er au 5 septembre pour entrainement, rentrant à Brest au moment de l’attaque de Norvège, se ravitaillant à quai pour reprendre la mer le plus rapidement possible afin de rejoindre à Rosyth le cuirassé Normandie qui l’ont précédé de quelques heures.

La Saône

PRE La Saône

PRE La Saône

-La Saône est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers de France (ACF) de Dunkerque le 20 mai 1939 lancé le 5 juin 1941 et mis en service à Cherbourg le 12 octobre 1942.

Il quitte la Normandie le 15 octobre, charge à Brest les 16 et 17 octobre du mazout, du gazole, des munitions et des pièces détachées, fait escale à Casablanca du 21 au 23 octobre avant de rallier Toulon le 27 octobre à l’aube.

Il intègre le groupement de soutien de la 2ème Escadre où il va soutenir les cuirassés, les porte-avions et les croiseurs principalement.

Du 5 au 25 juin 1945, le PRE La Saône assure le soutien du porte-avions Painlevé, du cuirassé Provence et de leurs navires d’escorte, les torpilleurs L’Inconstant Lancier Mameluk et Casque.

Après une escale à Bastia du 26 au 30 juin, le porte-avions et le cuirassé effectuent un entrainement anti-sous-marin du 1er au 13 juillet 1945.

Cet exercice baptisé «Némo» voit les sous-marins des 3ème et 5ème escadrilles de sous-marins tendent une série d’embuscades contre le porte-avions, le cuirassé, les quatre torpilleurs d’escadre et le PRE La Saône.

Cet exercice mené dans le Golfe du Lion voit les CAO-600 maintenir une veille permanente autour du porte-avions guidant les Latécoère Laté 299 utilisés comme appareils de lutte ASM tout comme les Dewoitine HD-731 du cuirassé qui à cours de carburant allaient amerrir à Saint Mandrier pour se ravitailler. L’escadre rentre à Toulon le 14 juillet 1945 et la veille il avait ravitaillé le cuirassé Alsace alors engagé dans une série d’exercices.

Le 22 septembre 1945, le PRE La Saône quitte Toulon et ravitaille en haute mer le cuirassé Clemenceau et ses torpilleurs d’escadre Rapière et Hallebarde pour leur permettre de rallier Rufisque.

Les quatre navires franchissent le détroit de Gibraltar le 27 septembre et arrivent à Dakar sans aucune escale le 3 octobre 1945.

Après une semaine d’escale pour remettre le navire en état _la mer ayant causé quelques dégâts_, le cuirassé effectue une première école à feux du 11 au 21 octobre suivit d’une nouvelles escale de représentation à Dakar du 22 au 25 octobre et à chaque fois, La Saône assure le ravitaillement en carburant.

La Saône ravitaille à nouveau le cuirassé et les torpilleurs d’escadre le 5 novembre avant que les trois navires de combat ne s’entrainent au combat de nuit du 6 au 10 novembre avant de rentrer à Dakar pour les commémorations du 11 novembre.

Le cuirassé, ses torpilleurs et le PRE effectuent une deuxième Ecole à feux du 12 au 27 novembre avant de regagner Dakar pour une ultime escale jusqu’au 1er décembre 1945 date de leur appareillage de Dakar pour rentrer à Toulon. Il font escale à Casablanca du 4 au 7 décembre, rentrant à son port d’attache le 11 décembre 1945.

Du 15 décembre 1945 au 25 février 1946, il est échoué au bassin Vauban n°7 pour son premier grand carénage. Outre une remise en état complète, il  reçoit un radar de navigation tandis que sa DCA est renforcée.

Après des travaux complémentaires à quai, le PRE est armé pour essais le 15 mars 1946, sortant pour essais les 16 et 17 mars puis pour remise en condition du 19 au 30 mars 1946.

Le 8 janvier 1947, le PRE La Saône ravitaille le cuirassé Clemenceau et ses torpilleurs d’escadre qui venaient de s’entrainer du 2 au 7 janvier et qui poursuivent leur entrainement du 9 janvier au 5 février 1947.

Suite à des émeutes anti-françaises à Iskenderun, la France décide de montrer les dents face à la Turquie en envoyant sur zone une puissante escadre composée du porte-avions Joffre, des cuirassés Richelieu et Provence, des torpilleurs d’escadre L’Inconstant Lancier Corsaire Flibustier Mameluk et Casque, les navires de combat étant soutenus par le PRE La Saône.
L’escadre ainsi constituée Toulon le 7 février, arrivant sur zone le 12 février et y restant jusqu’au 27 février avant des exercices jusqu’au 5 mars quand elle met cap sur Toulon où elle arrive le 8 mars 1947.

Le 7 octobre 1947, le PRE La Saône quitte Toulon en compagnie du croiseur lourd Henri IV et du croiseur léger Guichen pour une croisière en Amérique du Sud. Ils arrivent à Dakar le 14 octobre 1947. L’escadre française quitte l’AOF le 17 octobre, manoeuvre ensemble jusqu’au 21 octobre, durant le transit jusqu’à Fortaleza où les navires tricolores font escale jusqu’au 24 octobre.

Les deux croiseurs et le pétrolier sont ensuite à Rio de Janeiro du 27 au 31 octobre, à Montevideo du 4 au 7 novembre, à Buenos Aires du 8 au 12 novembre avant que les trois navires ne rentrent en métropole, traversant l’Atlantique jusqu’à Dakar où la division fait escale du 17 au 25 novembre pour ravitaillement et entretien. Ils sont à Port-Etienne du 27 au 30 novembre, à Casablanca du 2 au 7 décembre, à Alger du 10 au 15 décembre avant de rentrer à Toulon le 17 décembre 1947.

Du 4 au 20 août 1948, le PRE La Saône quitte Toulon en compagnie du porte-avions Joffre, des cuirassés Provence et Alsace et des torpilleurs d’escadre Mameluk Casque l’Inconstant Lancier Mousquet et Bombardier pour un exercice aéronaval entre la Corse et le Continent, rentrant à Toulon le 22 août 1948.

Le 5 septembre 1948, le pétrolier ravitailleur d’escadre était en entretien à quai.

La Medjerda
-La Medjerda est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers de France (ACF) sis à Dunkerque le 8 janvier 1940 lancé le 8 mars 1942 et mis en service à Cherbourg le 12 juin 1943.

Le troisième pétrolier-ravitailleur d’escadre de classe La Seine quitte Cherbourg le 15 juin 1943, fait escale à Brest du 16 au 20 juin _où il charge mazout, gazole, munitions et pièces détachées_ puis reprend la mer le 21 juin à l’aube, direction Mers-El-Kébir où il arrive le 29 juin 1943. Il est donc affecté à la 4ème Escadre.

Le 10 mars 1945, La Medjerda largue les amarres et quitte Mers-El-Kébir en compagnie des contre-torpilleurs Le Terrible Le Triomphant et L’Indomptable de la 10ème DCT pour un entrainement de division dans l’Atlantique Sud au large de l’Afrique et de la Guyane. Les quatre navires rallient Dakar sans escale le 18 mars 1945.

Après trois jours de relache, les trois contre-torpilleurs entament leur entrainement par une école à feux au polygone de Rufisque du 22 au 28 mars avant d’enchainer les exercices : entrainement au combat antisurface du 30 mars au 4 avril, entrainement à la défense aérienne à la mer du 5 au 10 avril, entrainement au mouillage de mines du 11 au 13 avril avant un exercice de synthèse du 15 au 25 avril durant lesquels La Medjerda assure le ravitaillement en carburant, les vivres et les munitions étant eux transférés au mouillage.

La 10ème DCT et le pétrolier-ravitailleur quittent Dakar le 30 avril et traversent l’Atlantique, arrivant à Cayenne le 7 mai. Après trois jours d’escale, les trois contre-torpilleurs participent à un exercice d’interdiction du 11 au 18 mai, le pétrolier La Medjerda simulant un croiseur auxiliaire cherchant à attaquer le port de Cayenne à la manière des descentes du temps de la marine à voile.

Du 20 au 25 mai, Le Terrible et Le Triomphant protège La Medjerda contre L’Indomptable qui simulait un raider cherchant à détruire le pétrolier. Du 26 au 30 mai, c’est Le Terrible qui devient le méchant avant que du 31 mai au 4 juin, Le Triomphant ne devienne à son tour l’assaillant.

Les trois contre-torpilleurs après une relâche du 5 au 12 juin pour reposer les équipages et réparer le matériel effectuent une dernière série d’exercices : école à feux du 13 au 16 juin, entrainement à la défense aérienne à la mer du 17 au 21 juin et entrainement au combat antisurface du 23 au 27 juin et comme précédemment, le PRE assure le ravitaillement en mazout et en charges solides.

La 10ème DCT et La Medjerda quittent Cayenne le 29 juin, sont à Fort de France du 2 au 6 juillet, à Pointe à Pitre du 8 au 11 juillet, à Casablanca du 17 au 20 juillet avant de rentrer à Mers-El-Kébir le 24 juillet à l’aube après plus de trois mois loin de son port d’attache.

Le 12 août 1945, La Medjerda quitte Mers-El-Kébir pour rallier Bizerte afin de subir son premier grand carénage. Arrivé à destination le 14 août, il est échoué dans le bassin n°2 de l’Arsenal de Sidi-Abdallah du 16 août au 21 octobre 1945 pour une remise en état complète et une modernisation de ses capacités militaires (radars, compléments de DCA).

Après des travaux complémentaires à quai, il est armé pour essais le 5 novembre 1945, sortant pour ses essais officiels les 6 et 7 novembre au cours duquel il connait quelques avaries mineures qui oblige les ouvriers de l’Arsenal et l’équipage à des travaux supplémentaires.

Les essais menés le 14 novembre se révélant concluants, le pétrolier-ravitailleur effectue sa remise en condition du 15 au 25 novembre 1945. Il quitte Bizerte le 26 novembre pour rallier Mers-El-Kébir le 28 novembre.

Le 8 novembre 1947, une petites escadre composée du porte-avions Commandant Teste, du cuirassé Bretagne, des torpilleurs d’escadre L’Eveillé l’Alerte Hussard et Spahi et donc du PRE La Medjerda quitte Mers-El-Kébir pour Dakar où elle arrive le 10 novembre 1947.

Ils sont en exercices du 12 au 27 novembre et pendant le passage au bassin du porte-avions (28 novembre au 10 décembre), la Medjerda soutien le cuirassé Bretagne durant son école à feux.

Le porte-avions effectue des essais de routine jusqu’au 13 décembre quand il met cap sur l’Algérie en compagnie de son garde du corps, les torpilleurs et le PRE, les quatre navires franchissant le détroit de Gibraltar le 16 et arrivant à Mers-El-Kebir le 19 décembre 1947.

Le 24 juillet 1948, le PRE La Medjerda quitte Mers-El-Kébir pour rallier le 26 Bizerte afin de subir un nouveau grand carénage. Il est échoué au bassin n°1 de l’Arsenal de Sidi-Abdallah le 28 juillet, succédant au porte-avions Joffre.

Les travaux devaient s’achever le 15 septembre mais le début du conflit précipite les choses. Le PRE est remis à flot dès le 7 septembre, les travaux complémentaires sont menés en cinq jours au lieux de dix.

C’est ainsi qu’il est armé pour essais le 12 septembre au lieu du 25 septembre comme il était initialement prévu. Les essais sont menés tambour battant le 26 septembre et la remise en condition à  lieu du 27 septembre au 3 octobre 1948, date à laquelle le PRE est à nouveau disponible, ralliant Mers-El-Kébir le 5 octobre 1948.

15-Pétroliers et Ravitailleurs Rapides (5)

L’Elorn

L'Elorn

L’Elorn

-L’Elorn est mis sur cale aux chantiers Deutsche Werft de Hambourg, lancé le 31 octobre 1930 et admis au service actif le 24 août 1931. Les années qui le sépare de la guerre de Pologne sont occupées à des missions de transport entre la France et les bassins de production (Amérique Latine Caucase) mais à partir de septembre 1939, il va servir de ravitailleur en étant basé à Toulon.

Du 5 septembre au 25 octobre 1941, il est échoué dans le bassin Vauban n°7 pour un grand carénage qui permet une remise en état complète du pétrolier. Après des travaux complémentaires à quai, il est armé pour essais le 12 novembre, sortant pour ses essais réglementaires les 13 et 14 novembre puis pour remise en condition du 16 au 27 novembre 1941.

Le 7 janvier 1942, L’Elorn quitte Toulon en compagnie du cuirassé Richelieu, des torpilleurs d’escadre Le Corsaire et Le Flibustier et du croiseur léger Jean de Vienne venu de Bizerte, tous ces navires formant la Division Navale Française (DNF) (CA de Penvers) chargée d’une mission de propagande en Amérique du Sud.

La Division Navale Française (DNF) quitte donc Toulon le 7 janvier 1942 sous le commandement du contre-amiral François de Penvers, faisant escale à Casablanca le 13 janvier avant de traverser l’Atlantique, arrivant à Rio de Janeiro le 21 janvier. Ouverts au public, les cinq navires remportent un très grand succès auprès des brésiliens qu’il s’agisse de simples visites ou de réceptions.

La DNF repart le 28 janvier direction Montevideo où elle fait escale du 29 janvier au 5 février 1942 avant de gagner le même jour Buenos Aires où la division reste mouillée jusqu’au 17 février 1942 quand elle appareille pour Valparaiso au Chili, arrivant à destination le 1er mars après une escale de deux jours les 20 et 21 février à Port Stanley, l’Elorn connaissant quelques ennuis mécaniques vite réparés.

La DNF fait escale dans la principale base chilienne du 17 au 29 mars 1942 avant une brève escale à Callao au Pérou du 30 mars au 2 avril puis à Guyaquil (Equateur) du 5 au 7 avril.

Elle franchit le canal de Panama le 9 avril et après une escale de ravitaillement à Fort de France les 14 et 15 avril, elle rentre à Toulon le 25 avril, le Jean de Vienne rentrant ensuite à Bizerte le 28 avril 1942. La DNF est dissoute le lendemain 29 avril 1942.

Le 22 septembre 1942, le pétrolier Elorn quitte Toulon en compagnie de la 1ère DT (torpilleurs légers Le Fier L’Entreprenant Le Farouche et L’Agile), de la 5ème DCT (Aigle Albatros Gerfaut) et des sous-marins de la 1ère DSM pour une série d’exercices menés jusqu’au 5 novembre, la petite force navale rentrant à Toulon le 6 novembre 1942.

Équipé d’un système de ravitaillement à la mer à l’été 1943, il participe aux tests du système de ravitaillement installé sur le contre-torpilleur Guépard (7 octobre 1943).

Du 10 novembre au 26 décembre 1943, l’Elorn est à la mer en compagnie de la 2ème DCT (Guépard Lion Bison) et de la 1ère DT pour une série d’exercice, le pétrolier ravitaillant à plusieurs reprises les trois contre-torpilleurs et les quatre torpilleurs légers.

Le 4 mars 1944, il ravitaille le Strasbourg et ses torpilleurs d’escadre Lansquenet et Fleuret engagés dans une série d’exercices pour leur permettre d’éviter la panne sèche avant de rentrer à Toulon le lendemain 5 mars 1944.

Du 21 juin au 12 août 1944, il est à nouveau échoué au bassin Vauban n°7 pour une remise en état générale doublée d’une modernisation avec l’embarquement d’un radar de navigation, d’une nouvelle DCA et de travaux sur le système de ravitaillement à la mer.

Après des travaux complémentaires à quai, il est armé pour essais le 30 août 1944, sortant pour essais les 31 août et 1er septembre et pour remise en condition du 3 au 17 septembre 1944.

Du 2 au 12 mars 1945, il participe à un entrainement commun avec le croiseur lourd Henri IV, le croiseur de classe Saint Louis assurant la protection antiaérienne du pétrolier.

Le 9 novembre 1945, l’Elorn quitte Toulon en compagnie du cuirassé Provence et du porte-avions Joffre, le cuirassé et le porte-avions étant escortés par leurs torpilleurs d’escorte Mameluk Casque L’Inconstant et le Lancier.

Après une escale à Bizerte du 12 au 16 novembre, la petite escadre manoeuvre dans le bassin oriental du 17 au 30 novembre avant une escale à Beyrouth, le port libanais accueillant un cuirassé, un porte-avions, un pétrolier et quatre torpilleurs.

Reprenant la mer le 1er décembre, le porte-avions lance des raids simulés contre Beyrouth, Tyr et Sidon protégés par le cuirassé qui repousse au cours de cet exercice la riposte de l’armée de l’air et l’exercice terminé le 12 décembre, l’escadre fait escale à Haïfa du 13 au 17 décembre, à Tunis du 19 au 22 décembre avant de rentrer à Toulon le 24 décembre 1945. L’Elorn assure lui ravitaillement des navires engagés pour leur éviter un retour au port.

Le 22 septembre 1946, l’Elorn quitte Toulon en compagnie de la 1ère DCT (Bruix D’Assas La Tour d’Auvergne) pour un entrainement de division au large des côtes africaines entre le Maroc et le Golfe de Guinée.

Après un ravitaillement au large du cap Juby le 27 septembre, les trois contre-torpilleurs effectuent une école à feux du 27 septembre au 1er octobre avant de rallier Dakar le 4 octobre après un nouveau ravitaillement auprès de l’Elorn.

Le Bruix, le D’Assas et le La Tour d’Auvergne effectuent un entrainement à l’escorte et à l’attaque de convois du 5 au 12 octobre. A tour de rôle, un contre-torpilleur protégeait l’Elorn contre l’attaque de deux contre-torpilleurs.

Après une escale à Dakar du 13 au 15 octobre, la 1ère DCT accompagnée par l’Elorn gagnent le Golfe de Guinée pour poursuivre leur entrainement. Le transit en direction de Conakry (où les quatre navires arrivent le 20 octobre) est l’occasion d’un entrainement à la défense aérienne à la mer.

Après donc une escale à Conakry (20 au 23 octobre), les trois contre-torpilleurs et le pétrolier font escale à Libreville du 25 au 28 octobre, à Pointe Noire du 30 octobre au 2 novembre, à Abidjan du 5 au 8 novembre, à Dakar pour ravitaillement le 12 novembre, à Casablanca du 16 au 21 novembre avant de rallier Toulon le 25 novembre 1946 après plus de deux mois loin de leur port d’attache.

Du 3 au 10 mars 1947, le pétrolier Elorn participe à un entrainement préparatoire à un exercice entre la Flotte de la Méditerranée et la Mediterranean Fleet en compagnie du cuirassé Alsace, du porte-avions Joffre, du croiseur lourd Henri IV, des croiseurs légers De Grasse et Jean de Vienne, des contre-torpilleurs Desaix Kléber et Marceau de la 12ème DCT, des torpilleurs d’escadre L’Inconstant Lancier Mousquet et Bombardier, les sous-marins Nivôse  Floréal Ile de Brehat ainsi que le PRE Liamone.

Le 12 mars, cette escadre baptisée force T quitte Toulon pour rallier La Valette afin de participer à «Cordial Agreement». A cette occasion, les britanniques mobilisent les cuirassés Nelson et Rodney, le porte-avions Indomitable, les croiseurs légers Belfast et Newcastle, six destroyers et quatre sous-marins.

Cet exercice bilatéral à lieu du 16 au 20 mars avant que les deux escadres ne rallient le lendemain 21 mars les atterrages de la Tunisie, des îlots désertiques de la côte tunisienne servant de cible aux canons de 406,380, 203,152,130 et 120mm dans un bruyant concert sans parler des avions embarqués qui utilisent bombes et roquettes.

Les trois cuirassés, les deux porte-avions, les quatre croiseurs légers, le croiseur lourd, les neuf destroyers, les pétroliers et les sous-marins font ensuite escale à Bizerte où ils sont passés en revue par le résident général en Tunisie avant de se séparer le lendemain 22 mars, les navires français rentrant à Toulon le 24 mars 1947 au matin  sauf le Jean de Vienne resté à Bizerte son port d’attache.

Le 3 mai 1947, le pétrolier Elorn quitte Toulon en soutien de la 9ème DCT (Le Fantasque L’Audacieux et Le Malin) pour un entrainement de division au large du Sénégal.

Les trois contre-torpilleurs effectuent ainsi la traversée Toulon-Dakar sans escale, arrivant à destination le 12 mai pour un entrainement de division exécuté du 15 mai au 30 juin 1947, les trois contre-torpilleurs et le pétrolier quittent Dakar le 1er juillet, se ravitaillent le 5 à Casablanca avant de rentrer à Toulon le 10 juillet 1947.

Du 12 juillet au 30 août 1947, l’Elorn est échoué dans le bassin n°3 du Missiessy pour un nouveau grand carénage. Après des travaux complémentaires à quai, il est armé pour essais le 16 septembre, sortant pour essais les 17 et 18 septembre puis pour remise en condition du 20 septembre au 3 octobre 1947.

Le 2 mars 1948, l’Elorn quitte Toulon en compagnie du cuirassé Richelieu, des torpilleurs d’escadre Corsaire et Flibustier, des croiseurs légers de la 6ème DC ( De Grasse Chateaurenault Guichen) et  des contre-torpilleurs Le Fantasque L’Audacieux et Le Malin de la 9ème DCT. L’entrainement occupe les navires concernés du 2 mars au 4 mai, la petite escadre faisant escale à Bizerte du 5 au 12 mai 1948 avant de rentrer à Toulon le 15 mai 1948.

Le 5 septembre 1948, le pétrolier Elorn était à quai à Toulon.

Le Var

Le Var

Le Var

Le Var  est construit dans le même chantier que l’Elorn à savoir les chantiers Deutsche Werft de Hambourg. Lancé le 17 mars 1931, il est armé à Cherbourg et admis au service actif le 15 novembre 1931 entamant les rotations entre la France et les puits de pétrole notament ceux du Caucase. Il subit un grand carénage à Cherbourg du 15 juillet au 10 novembre 1939, manquant donc une grande partie de la guerre de Pologne

En septembre 1940, il est basé à Brest, soutenant la Flotte de l’Atlantique notamment la 1ère Escadre et la 3ème Escadre Légère, ravitaillant les navires à flot et à couple en attendant de pouvoir le faire à couple, en route et en haute mer.

Du 25 juin au 5 septembre 1942, le Var est échoué dans le bassin n°4 du Salou pour un grand carénage qui combine remise en état complète et modernisation avec l’installation d’un système de ravitaillement à la mer. Armé pour essais le 15 septembre, il effectue ses essais réglementaires les 16 et 17 septembre puis sa remise en condition du 19 au 30 septembre 1942.
Le 12 octobre 1942, les trois croiseurs légers de la 4ème DC franchissent le Goulet de la rade de Brest pour gagner la haute mer en compagnie du Var qui ravitailla à trois reprises La Gloire, le Georges Leygues et le Montcalm entre le 12 et le 29 octobre. Il assura également à nouveau leur ravitaillement durant leur deuxième phase d’entrainement du 4 au 17 novembre.

Le 20 février 1943, le Var quitte Brest en compagnie du Jean Bart et des torpilleurs d’escadre L’Opiniâtre et l’Aventurier pour une croisière en Amérique Centrale sur le modèle de celle de la DNF en Amérique du Sud un an plus tôt.

La petite escadre traverse l’Atlantique, faisant escale à Jacksonville en Floride du 28 février au 2 mars, à La Havane du 5 au 8 mars, à Kingston du 9 au 14 mars, à Veracruz (Mexique) du 21 au 25 mars et Colon (Panama) du 27 mars au 2 avril. La petite escadre prend alors le chemin du retour, faisant escale à Fort de France les 8 et 9 avril avant de rallier Brest le 16 avril 1943.

Le 14 juillet 1943, le Var participe à une revue navale au large de Saint-Malo en compagnie des trois croiseurs légers de la 4ème DC. Ils rallient ensuite Le Havre pour une escale du 16 au 21 juillet avant une série d’exercices du 22 juillet au 5 août, le pétrolier participant aux exercices tout en assurant le ravitaillement en mazout des trois «7600 tonnes». Après une nouvelle au Havre du 6 au 10 août, la petite escadre rentre à Brest le 12 août 1943.

Du 2 au 12 septembre 1943, le croiseur léger La Gloire s’entraine dans le Golfe de Gascogne et bénéficie du soutien du Var qui délivre les tonnes de mazout nécessaires au bon fonctionnement des chaudières. Les deux navires font escale à Saint-Nazaire du 13 au 16 septembre avant de rentrer à Brest le 17.

Le 29 septembre 1943, le Var quitte Brest et le lendemain ravitaille le croiseur léger La Gloire et les contre-torpilleurs Jaguar Léopard Chacal de la 1ère DCT. Du 13 au 15 octobre, il mouille en baie de Douarnenez où il sert de station service flottante au profit de la 1ère DCT et de la 4ème DC. Il rentre à Brest le lendemain 16 octobre 1943.

le 1er février 1944, le Var quitte Brest en compagnie des contre-torpilleurs Milan Epervier et Vautour de la 6ème DCT pour un entrainement aux Antilles. Ce choix était dicté par la volonté de sortir les équipages de la routine de la mer d’Iroise et du Golfe de Gascogne. Les quatre navires arrivent à Fort de France le 9 février et y retrouvent l’aviso colonial Bougainville et le pétrolier Loing.

Le Var et la 6ème DCT s’entrainent avec ses deux navires du 11 février au 4 mars. Les navires venus de Brest quittent la Martinique le 5 mars pour rallier Cayenne le 9 mars, effectuant un exercice commun avec l’aviso-colonial Lapérouse du 10 au 17 mars.

Après une nouvelle escale à Cayenne du 18 au 21 mars, les quatre navires venus de Brest traversent l’Atlantique direction Dakar où ils arrivent le 27 mars pour une école à feu à Rufisque du 29 mars au 7 avril, le pétrolier en profitant pour recompléter ses soutes. Ils quittent Dakar le 8 avril, font escale à Lisbonne du 12 au 15 avril avant de rentrer à Brest le 18 avril 1944.

Du 13 mars au 20 avril 1945, il est échoué dans le bassin n°3 de l’Arsenal de Brest pour un nouveau grand carénage.

Outre une remise en état complète, il reçoit enfin une DCA moderne. Après des travaux complémentaires à quai, le Var est armé pour essais le 1er mai, effectuant ses essais réglementaires les 2 et 3 mai puis sa remise en condition du 5 au 17 mai.

Le 15 octobre 1946, le Var quitte Brest pour prendre position dans le Golfe de Gascogne afin de soutenir la 4ème DC, les 3ème (Bugeaud du Chayla Dupetit-Thouars) et 6ème DCT (Vautour Epervier Milan) engagés du 16 au 27 octobre dans une série de joutes nautiques.

Le pétrolier les ravitaille à la mer avant de recompléter ses soutes au Verdon où d’autres pétroliers souvent civils déchargeaient du mazout venu des Etats-Unis à moins que le mazout ait été produit en France. Le Var va également ravitailler les navires sus-nommés lors d’une nouvelle phase d’entrainement du 28 octobre au 21 novembre, tous les navires rentrant à Brest le lendemain 22 novembre 1946.

Le 28 février 1947 et à nouveau le 11 mars, les trois contre-torpilleurs de la 3ème DCT se ravitaillent auprès du Var.

Le 18 juin 1947, le pétrolier Var ravitaille à la fois les croiseurs légers Georges Leygues et Montcalm engagés dans un raid amphibie contre l’île d’Ouessant puis le cuirassé Gascogne et ses torpilleurs d’escorte Durandal et Dague.

Du 1er février au 4 mars 1948, le Var est échoué au bassin n°3 de l’Arsenal de Brest pour un nouveau grand carénage. Après des travaux complémentaires à quai, il est armé pour essais le 22 mars, sortant pour essais les 23 et 24 mars puis pour remise en condition du 26 mars au 4 avril 1948.

Le 5 septembre 1948, il au mouillage en rade de Brest, prêt à appareiller au sein du convoi transportant le CEFAN. Il doit assurer le ravitaillement des navires de transport et des escorteurs.

Caractéristiques Techniques de la classe Mékong

Déplacement : standard 5482 tW pleine charge 15150 tonnes 9600 tonnes de port en lourd

Dimensions : longueur hors tout 148.58m longueur entre perpendiculaires 139m largeur 18.81m tirant d’eau : 7.92m

Propulsion : deux diesels Burmeister & Wain 6300P 4 temps et 6 cylindres développant 4850ch et entrainant deux hélices

Performances : vitesse maximale 13.5 noeuds autonomie 11500 miles nautiques à 13.5 noeuds

Capacités : 24 citernes pouvant embarquer 11169 mètres cubes, citernes réparties entre 6 tanks transversaux divisés en 3 citernes. Deux pompes à vapeur pouvant absorber 300 tonnes par heure.

Armement : deux canons de 100mm modèle 1925; deux canons de 37mm modèle 1925 et 2 mitrailleuses de 8mm (1939-40) deux canons de 100mm modèle 1925 et huit canons de 37mm Schneider modèle 1941 en quatre affûts doubles (1948)

Equipage : 6 officiers et 72 hommes en temps de paix, 8 officiers et 87 hommes en temps de guerre

15-Pétroliers et Ravitailleurs rapides (3)

C-Pétrolier Le Loing

Le Loing à la mer

Le Loing à la mer

L’après guerre marque la généralisation progressive mais inexorable de la chauffe nécessitant plus que jamais une importante flotte de pétroliers.

Après la construction de quatre petits pétroliers de classe Aube, une loi votée le 5 août 1924 autorise non seulement l’achat du pétrolier Bakou réfugié à Bizerte avec les autres navires de la Flotte blanche (Devenu le La Loire, il sera utilisé jusqu’en juin 1928 quand elle est mise en réserve. Utilisé comme citerne à Brest puis à Alger de 1932 à 1946 date de sa vente à la démolition) mais également la construction d’un pétrolier de 6000 tonnes baptisé Le Loing.

-Le Loing est mis sur cale aux chantiers Worms du Trait le 21 août 1925 lancé le 4 avril 1927 et admis au service actif le 1er octobre 1927. Il assure à la fois des transports de pétrole entre la France ,l’Empire et les sites d’exploitation et le ravitaillement des navires opérationnels au cours de manoeuvre.

Il est affecté en Indochine de 1935 à 1938, ravitaillant le 1er février 1938 au cap Saint Jacques les croiseurs de la 4ème DC effectuant un tour du monde. A la fin de 1938, il est relevé par le Niger et rallie les Antilles où il va à la fois chargé du mazout et du gazole au Texas pour ravitailler les Forces Navales Françaises aux Antilles (FNFA).

Une note du 7 mars 1939 anticipant sur les commandes à passer entre 1940 à 1946 prévoit la commande d’un transport pétrolier de 8600 tonnes en 1943 pour le remplacer.

Ayant besoin de réparations, il quitte Fort de France le 25 avril 1940 pour rallier La Rochelle le 7 mai 1940. Il va subir des travaux aux chantiers Delmas & Vieljeux de La Rochelle, travaux concernant les chaudières et les citernes à mazout. Les travaux se terminent le 20 juillet 1940 et peut sortir pour essais les 21 et 22 juillet puis pour remise en condition du 24 au 31 juillet 1940.

Le Loing quitte La Pallice le 1er août, va charger du gazole et du mazout à Lorient les 2 et 3 août avant de traverser l’Atlantique à 11 noeuds de moyenne, ralliant Fort de France le 16 août 1940 à l’aube, réintégrant les FNFA.

Du 15 juin au 21 août 1943, le Loing est échoué au bassin à Fort de France pour un grand carénage bien mérité. Il subit une remise en état complète, profitant de l’amélioration des capacités industrielles de la Martinique. Il reçoit notamment un système de ravitaillement à la mer.

Armé pour essais le 25 août, il sort pour essais le 26 et le 27 août puis pour remise en condition du 29 août au 5 septembre 1943. Il appareille le lendemain 6 septembre pour Aruba où il charge du mazout le 8 septembre pour rentrer à Fort de France le 12 septembre 1943.

Comme tous les autres pétroliers français de l’époque, le Loing à une double casquette, servant à la fois de transport pétrolier de produits finis (mazout, gazole, essence d’aviation) entre le Venezuela, Curacao, le Mexique, le Texas et Fort de France voir Pointe à Pitre pour recompléter les dépôts civils et militaires et de ravitailleur de navires militaires au cours des différents exercices.

Ces exercices concernent principalement les navires des FNFA mais également des navires venus de métropole comme la 6ème DCT (Milan Epervier Vautour) venue de Brest en compagnie du Var pour un entrainement commun avec l’aviso colonial Bougainville, le principal navire de combat des FNFA, les «métropolitains» arrivant à Fort de France le 9 février 1944.

Du 28 février au 4 mars 1944, le Loing et le Var simulent un convoi protégé par la 6ème DCT contre le Bougainville qui simule un croiseur auxiliaire allemand comme ceux du premier conflit mondial

Du 1er au 12 septembre 1945, il soutien le croiseur léger Primauguet qu’il ravitaille en mer et en route à l’aide d’un système plus efficace que celui installé au cours du grand carénage de l’été 1943 et alors que le croiseur léger est à Pointe à Pitre du 13 au 16 septembre, le pétrolier rallie Aruba pour charger du mazout, du gazole et du carburant aviation.

Du 11 au 30 janvier 1946, il soutient le Primauguet engagé dans un entrainement intensif dans la région des Petites Antilles.

A l’origine, il était prévu de le désarmer en 1946 mais au final, il est décidé de le prolonger trois ans ce qui nécessite un grand carénage étoffé. Pour cela, il est échoué au bassin du 1er juin au 12 août 1946 pour une remise en état complète.

Après des travaux complémentaires à quai, le pétrolier Le Loing est armé pour essais le 1er septembre, effectuant ses essais réglementaires les 2 et 3 septembre puis sa remise en condition du 5 au 15 septembre, reprenant le surlendemain son activité opérationnelle quand il appareille pour le Texas afin de charger du mazout et du gazole, ce dernier servant notamment à alimenter la centrale électrique alimentant la Martinique.

Le 7 avril 1948, après un entrainement au combat de nuit des deux croiseurs, le pétrolier Le Loing ravitaille les croiseurs légers Gloire et Montcalm pour leur permettre de rallier Cayenne sans avoir à faire escale.

Le 5 septembre 1948, le Le Loing était à Aruba, chargeant du mazout et du gazole. Il rallie quelques jours plus tard la Martinique.

Caractéristiques Techniques du Loing

Déplacement : standard 3481 tW pleine charge 10138 tonnes 9915 tonnes de port en lourd

Dimensions : longueur hors tout 122.75m longueur entre perpendiculaires 117.84m largeur 15.51m tirant d’eau 7.45m au déplacement en charge

Propulsion : deux diesels Burmeister & Wain dévellopant 4100ch et entrainant deux hélices

Performances : vitesse maximale 13.96 noeuds (13 noeuds en service courant) rayon d’action 6000 miles nautiques à 13 noeuds

Capacités : 8 citernes (6550 mètres cubes) et 10 citernes d’été (1306 mètres cubes)

Armement : (1939-40) deux canons de 100mm modèle 1917, deux canons de 75mm antiaériens

En septembre 1948, le pétrolier Le Loing dispose toujours de deux canons de 100mm mais les deux canons de 75mm ont été remplacés par six canons de 37mm modèle 1941 en trois affûts doubles.

Equipage : 6 officiers et 70 hommes en temps de paix; 8 officiers et 76 hommes en temps de guerre.

14-Navires légers (11) avisos-coloniaux classe Bougainville (10)

Le Lapérouse

-Le Lapérouse est mis sur cale aux Forges et Chantiers de la Gironde (FCG) à Bordeaux le 7 juin 1940 lancé le 14 septembre 1940 et mis en service  le 8 janvier 1942.

Armé à Lorient (où il est arrivé le 14 septembre 1941), l’aviso colonial quitte le Morbihan le 9 septembre 1942 pour rallier Cayenne où il arrive le 19 septembre après dix jours de mer.

Dans la seule colonie française d’Amérique du Sud, l’aviso colonial aura pour mission d’y faire respecter notre souveraineté et de montrer le pavillon dans l’Atlantique Sud.

Comme ses autres sister-ships, il va effectuer des exercices avec des navires français de passage dans la région. C’est ainsi que du 10 au 17 mars 1944, il manoeuvre avec la 6ème DCT (Vautour Milan Epervier) venue de Brest en compagnie du pétrolier Var. Les quatre navires venus de Brest effectuent une escale à Cayenne du 18 au 21 mars avant de quitter la colonie française pour poursuivrent leurs exercices.

Du 12 au 19 mars 1945, il effectue un exercice commun avec le croiseur léger Primauguet navire-amiral des FNFA.

Le 30 mars, le Lapérouse quitte Cayenne pour rallier Fort de France le 6 avril 1945 afin de subir son premier grand carénage. Il est mis au bassin du 8 avril au 12 juin 1945 pour remise en état et modernisation de ses capacités militaires selon des travaux identiques à ceux menés sur ses sister-ships.
Après des travaux complémentaires à quai, il est armé pour essais le 22 juin, effectuant ses essais du 23 au 25 juin puis sa remise en condition  du 27 juin au 12 juillet. Il quitte la Martinique le 13 juillet pour rallier Cayenne le 21 juillet 1945.

Du 26 au 29 novembre 1946, l’aviso Lapérouse effectue un exercice commun avec le croiseur-école Jeanne d’Arc et le destroyer brésilien Jurua.

Du 17 au 22 avril 1948, il effectue un exercice commun avec les croiseurs légers Gloire et Montcalm.

Le Lapérouse quitte Cayenne le 26 avril pour rallier Fort de France le 3 mai 1948. Il est mis au bassin du 5 mai au 15 août pour remise en état complète. Armé pour essais le 21 août, il sort pour essais les 22 et 23 août puis effectue sa remise en condition du 24 août au 4 septembre 1948 date de son retour à Cayenne.

Apprenant le début des combats en Norvège et au Danemark, il reprend aussitôt la mer pour patrouiller, guidé par le Loire 130 en attendant l’arrivée de moyens aériens supplémentaires pour renforcer la surveillance de l’Atlantique Sud.

Classe Bougainville CT

Caractéristiques Techniques de la classe Bougainville

Déplacement : standard 1969 tW 2126 tonnes en charge normale 2600 tonnes à pleine charge

Dimensions : longueur hors tout 103.70m entre perpendiculaires 98m largeur 12.70m tirant d’eau 4.50m

Propulsion : deux diesels Sulzer deux temps (Dumont d’Urville Savorgnan de Braa D’Iberville) ou Burmeister & Wain quatre temps (les autres) développant 3200ch et entrainant 2 hélices

Performances : vitesse maximale 15.5 noeuds rayon d’action 13000 miles nautiques à 8.5 noeuds 7600 miles nautiques à 14 noeuds

Electronique : projet d’embarquer un radar de navigation et un Asdic non réalisés avant guerre

Installations d’hydraviation : une grue et un emplacement pour un hydravion type Potez 452 ou Gourdou-Lesseure GL.832HY. Les hydravions ont été mis à terre en 1943/44 lors des grands carénages

Armement : trois canons de 138mm modèle 1927 sous masque (deux avant et un arrière), quatre canons de 37mm modèle 1925 en affûts simples (ou en affûts doubles modèle 1933) et six mitrailleuses de 13.2mm en affûts doubles et jusqu’à 50 mines

En 1948, les Bougainville dispose toujours de trois canons de 138mm mais leur DCA à été nettement renforcée avec quatre canons de 37mm Schneider modèle 1941 et six canons de 25mm Hotchkiss modèle 1939-40 en affûts doubles

Equipage : 13 officiers 21officiers-mariniers et 89 quartiers-maitres et matelots

10-Contre-torpilleurs (33)

Le Volta

Le contre-torpilleur Volta à la mer au large de Toulon

Le contre-torpilleur Volta à la mer au large de Toulon

-Le Volta est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers de Bretagne (ACB) de Nantes en décembre 1934 lancé le 26 novembre 1936 et mis en service le 21 mars 1939.

A son admission au service actif, il forme la 6ème DCT, une division de contre-torpilleurs de la 1ère Escadre avec Toulon comme port d’attache.

Néanmoins quand éclate la guerre de Pologne, le Mogador et le Volta ont rejoint Brest pour intégrer la force de Raid.

Sous le commandement de l’amiral Gensoul, cette force occasionnelle regroupe les navires les plus récents de la flotte comme les croiseurs de bataille Dunkerque et Strasbourg qui sont chargés de faire sus aux raiders allemands.

A l’issue de cette guerre de Pologne, alors qu’une importante réorganisation se prépare, il est décidé de redéployer les deux plus puissants contre-torpilleurs à Toulon pour faire face aux italiens.

Le Volta et le Mogador  quittent Brest le 6 janvier, font escale à Bordeaux du 7 au 10 janvier, à Casablanca du 13 au 15 avant de rallier Toulon le 18 janvier 1940 au soir.

Les deux puissants contre-torpilleurs subissent une période de travaux à flot du 19 janvier au 3 février, sortant pour essais du 4 au 6 février avant un stage de remise en condition mené du 7 au 20 février.

L’Amirauté décide d’effectuer une tournée de propagande en Méditerranée avec ses deux plus puissants contre-torpilleurs, faisant escale successivement à Marseille, Sète, Port-Vendres, Ajaccio, Tanger, Oran,Alger,Bizerte,Tunis, La Valette, Heraklion,Le Pirée,Thessalonique,Istanbul, Izmir,Antalya,Lattaquié,Beyrouth,Haïfa et Alexandrie. Ils rentrent ensuite à Toulon le 16 mai après une courte escale de ravitaillement à Bizerte.

La 6ème DCT sort à nouveau pour un entrainement de division dans le Golfe du Lion et au large de la Corse du 25 mai au 27 juin, date à laquelle le Volta et le Mogador rentrent à Toulon.

Le Volta effectue une école à feu du 2 au 7 juillet avant de mouiller aux salins d’Hyères du 8 au 13 juillet, sortant pour un nouvel entrainement du 14 au 22 juillet avant de rentrer le lendemain 23 juillet à Toulon.

Il est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 25 juillet au 20 août, sortant pour essais du 21 au 24 août 1940. Retrouvant la 13ème DT et son sister-ship Mogador aux salins d’Hyères, il effectue sa remise en condition en leur compagnie du 25 août au 13 septembre.

Les deux divisions décidément inséparables vont manoeuvrer ensemble au cours d’un entrainement de division dans le Golfe du Lion et ce du 23 septembre au 10 octobre.

Les deux divisions vont mouiller aux salins d’Hyères du 11 au 17 octobre, sont à Marseille du 18 au 21 octobre, à Sète du 22 au 25 octobre et à Port-Vendres du 26 au 30 octobre avant de rentrer le 1er novembre 1940 à Toulon.

La 6ème DCT sort à nouveau pour entrainement du 5 au 10 novembre, faisant escale à Ajaccio du 11 au 15 novembre, la compagnie de débarquement du Mogador et celle du Volta défilant dans les rues de la ville corse en compagnie d’une section de fusiliers marins de la BAN d’Aspretto, d’une section de fusiliers de l’air de la base aérienne de Calvi-Sainte Catherine et d’une section de la 173ème DBIA à l’occasion des célébration de l’armistice de novembre 1918.

Le Volta et Le Mogador effectuent une école à feux au large des îles Sanguinaires du 16 au 20 novembre. Après une escale à Calvi du 20 au 23 novembre, ils effectuent un exercice de combat antisurface du 24 novembre au 2 décembre, rentrant le lendemain à Toulon.

Le Volta sort pour une école à feux du 10 au 15 décembre, mouillant aux salins du 16 au 20 décembre avant une nouvelle sortie d’entrainement du 21 au 28 décembre, date à laquelle il rentre à Toulon.

Le Volta commence l’année par une participation du 2 au 10 janvier 1941 à la remise en condition du Mogador,  les deux navires de la 6ème DCT rentrant à Toulon le 16 janvier après une escale à Marseille du 11 au 15.

La 6ème DCT quitte Toulon le 23 janvier, fait escale à Casablanca du 27 au 30 janvier avant de rallier Dakar le 4 février 1941 pour un entrainement de division qui occupe le Volta et son sister-ship jusqu’au 22 février.
La division de contre-torpilleurs enchaine alors par une tournée en Afrique Equatoriale et plus précisément dans le Golfe de Guinée,  faisant escale à Abidjan du 28 février au 2 mars, à Conakry du 5 au 8 mars, à Douala du 9 au 12 mars et à Pointe Noire du 14 au 17 mars.

Après une nouvelle école à feux du 18 au 22 mars, les deux contre-torpilleurs font escale à Lomé du 23 au 26 mars, à Dakar du 28 mars au 2 avril, à Casablanca du 6 au 9 avril avant de rentrer à Toulon le 15 avril 1941.

Le Volta et le Mogador sortent à nouveau pour entrainement, effectuant une école à feux du 22 au 26 avril avant de mouiller aux salins d’Hyères du 27 avril au 2 mai. Ils affrontent ensuite la 13ème DT du 3 au 10 mai, les deux divisions effectuant une escale commune à Nice du 11 au 15 mai, rentrant ensemble à Toulon le 16 mai 1941.

Le Volta est indisponible (avarie mécanique) du 18 au 28 mai,  sortant pour essais les 29 et 30 mai avant d’effectuer un exercice de combat antisurface contre son compère de la 6ème DCT du 2 au 12 juin, les deux contre-torpilleurs faisant escale à Sète du 13 au 17 juin, à Barcelone du 18 au 21 juin, à Marseille du 22 au 25 juin, rentrant à Toulon le lendemain.

Le Volta sort de nouveau pour une école à feux du 30 juin  au 3 juillet, faisant escale à La Ciotat du 4 au 8 juillet avant un entrainement au combat antisurface du 9 au 13 juillet, le contre-torpilleur participant le lendemain à la revue navale pour célébrer notre fête nationale. Il sort à nouveau du 15 au 20 juillet, dernière sortie avant sa période d’indisponibilité estivale.

Le Volta est indisponible du 21 juillet au 20 août 1941, sortant pour essais du 21 au 23 août, retrouvant ce même jour son sister-ship mouillé aux salins d’Hyères. Les deux contre-torpilleurs sont à la mer du 23 au 27 août, en escale à Bastia du 28 au 31 août, à nouveau la mer du 1er au 5 septembre, rentrant à Toulon le 9 septembre après une escale à Ajaccio du 6 au 8 septembre 1941.

Le 17 septembre 1941, la 6ème DCT quitte Toulon pour un entrainement de division dans le Golfe du Lion, entrainement qui occupe le Volta et son sister-ship du 17 septembre au 5 octobre avant des escales à Sète du 6 au 10 octobre, à Marseille du 11 au 15 octobre, à Porto-Ota du 16 au 20 octobre avant de rentrer à Toulon le lendemain 21 octobre 1941.

Le Volta sort pour entrainement du 26 octobre au 4 novembre, faisant escale à Sète du 5 au 9 novembre, rentrant le 10 novembre à Toulon. Il subit du 11 novembre au 1er décembre une période de travaux à flot consacré en particulier à la modernisation de la DCA.

Comme le Mogador, le Volta troque ses deux affûts doubles de 37mm modèle 1933 et ses quatre mitrailleuses de 13.2mm en deux affûts doubles modèle 1932  contre huit canons de 37mm Schneider en quatre affûts doubles et six canons de 25mm Hotchkiss en trois affûts doubles.

Après ses essais à la mer, il retrouve le Mogador mouillé aux salins d’Hyères le 4 décembre.  Les deux contre-torpilleurs sont à la mer du 6 au 13 décembre puis après un mouillage aux Salins du 14 au 17 décembre, effectuent une dernière sortie du 18 au 23 décembre, rentrant le lendemain à Toulon.

Le 1er janvier 1942, les divisions de contre-torpilleurs sont réorganisés. Le Mogador et le Volta sont redéployés à Bizerte où ils forment la 11ème DCT.

Le Mogador et le Volta quittent Toulon le 31 décembre 1941 et rallient Bizerte le 2 janvier 1942.

Alors que le Mogador subit son premier grand carénage, le Volta sort pour entrainement du 10 au 22 janvier, faisant escale à Alger du 23 au 27 janvier, à Tunis du 28 janvier au 1er février avant de rentrer à Bizerte le lendemain 2 février 1942.

Après une école à feux du 9 au 15 février, le Volta effectue un entrainement de défense aérienne à la mer du 17 au 26 février puis un entrainement au mouillage de mines du 28 février au 3 mars, faisant escale à Sfax du 4 au 8 mars avant de rentrer le lendemain à Bizerte.

Du 13 mars au 17 juin, le Volta est échoué dans le bassin n°4 de l’Arsenal de Sidi-Abdallah pour subir un grand carénage. Il est armé pour essais le 21 juin, sortant pour essais du 21 au 24 juin et pour remise en condition du 26 juin au 13 juillet, en compagnie du Mogador.

Après avoir participé du 22 juillet au 14 août à la remise en condition des contre-torpilleurs de la 7ème DCT (Vauquelin Tartu Chevalier Paul), le Volta et le Mogador sont indisponibles pour entretien et surtout permissions d’été de l’équipage du 15 août au 5 septembre 1942.

Ils sont à la mer pour essais du 6 au 8 septembre puis pour remise en condition du 10 au 25 septembre, faisant escale à Sfax du 26 au 30 septembre, à La Valette du 1er au 4 octobre, à Tunis du 5 au 8 octobre et à Alger du 9 au 14 octobre, rentrant le 16 octobre. La 11ème DCT sort pour une école à feux du 26 octobre au 2 novembre, faisant escale à Gabès du 3 au 7 novembre avant de rentrer le lendemain à Bizerte.

Le 14 novembre, la 11ème DCT qui Bizerte pour un important exercice d’entrainement en compagnie des croiseurs légers La Galissonnière et La Marseillaise et de la 3ème DT (torpilleurs légers  L’Alsacien Le Breton Le Corse et Le Tunisien.), exercices qui les occupent du 15 novembre au 20 décembre, rentrant à Bizerte le 22 décembre et d’y passer le reste de l’année à quai.

La Volta et le Mogador quittent Bizerte pour le premier entrainement de division du 5 janvier au 3 février, rentrant à Bizerte le lendemain.
Le 11 février 1943, le Mogador et le Volta quittent Bizerte pour Sfax où ils arrivent le lendemain 12 février. A quai, ils retrouvent le lendemain 13 février les croiseurs légers de la 2ème DC et le contre-torpilleur Hoche, un demi-frère des Mogador.

Après un entrainement propre à la 11ème DCT du 15 au 18 février, la 11ème DCT va affronter la 2ème DC du 21 au 27 février avant que les deux divisions ne rentrent ensemble à Bizerte le 1er mars 1943.

La 11ème DCT à donc atteint son format définitif avec trois contre-torpilleurs. Elle sort pour son premier entrainement de division le 10 mars quand les trois lévriers des mers traversent le lac, le canal de Bizerte avant de déboucher en haute mer. Cet entrainement occupe la 11ème DCT du 11 mars au 18 avril 1943, date du retour des trois navires à Bizerte.
Le 26 avril, le Volta accompagné du Mogador et du Hoche quittent Bizerte pour une tournée en Méditerranée orientale. Cette tournée est une tournée diplomatique (fortifier les contacts entre les pays de la région), militaire (exercices bilatéraux) et commerciale, la France espérant pourquoi pas exporter quelques navires.

Après une école à feux du 26 au 30 avril, les trois contre-torpilleurs font escale à La Valette sur l’île de Malte du 1er au 4 mai avant un exercice avec des destroyers britanniques basés à Malte du 5 au 12 mai.

Après un ravitaillement à La Valette le 13 mai, les trois contre-torpilleurs traversent la Méditerranée, faisant escale à Patras du 15 au 20 mai puis à Heraklion du 22 au 25 mai. Ils manœuvrent ensuite avec la marine grecque du 26 au 30 mai, la 11ème DCT faisant escale au Pirée du 31 mai au 3 juin, à Thessalonique du 4 au 7 juin, à Istanbul du 8 au 11 juin puis après un exercice avec des destroyers turcs, à Izmir du 15 au 21 juin et à Antalya du 22 au 25 juin 1943.
Le Mogador et ses deux compères font escale à Lattaquié du 26 au 29 juin,  manœuvrent avec l’aviso colonial La Grandière du 30 juin au 4 juillet avant une escale commune à Beyrouth du 5 au 8 juillet.
Les trois contre-torpilleurs font escale à Haïfa du 9 au 13 juillet, à Alexandrie du 15 au 18 juillet avant de rallier Bizerte le 22 juillet après presque trois mois de mer où le matériel s’est bien comporté sans avaries majeures.

Le Volta et le Hoche sortent pour entrainement du 30 juillet au 8 août, faisant escale à La Valette du 9 au 12 août, rentrant le lendemain 13 août à Bizerte.

Le Volta est ensuite indisponible du 14 août au 4 septembre, sortant pour essais du 5 au 8 septembre puis pour remise en condition du 9 au 26 septembre en compagnie du Mogador. Le Volta participe avec le Mogador aux essais et à la remise en condition du Hoche du 27 septembre au 20 octobre 1943.
Du 25 octobre au 4 novembre, la 11ème DCT exécute une école à feux, faisant escale à Tunis du 5 au 8 novembre, rentrant le lendemain à Bizerte.
Le 11 novembre 1943, le Volta participe avec ses compères de la 11ème DCT à la revue navale de la 6ème EL pour célébrer le vingt-cinquième anniversaire de l’armistice mettant fin au premier conflit mondial.

Le 20 novembre, la 11ème DCT quitte Bizerte pour un entrainement de division au large de Dakar, soutenus par le pétrolier La Mayenne. Les navires arrivent ainsi à Dakar le 28 novembre sans avoir fait d’escale.

Cet entrainement de division à lieu du 1er décembre 1943 au 10 janvier 1944, les trois contre-torpilleurs quittent Dakar le 13 janvier, relâchent à Casablanca du 17 au 20 janvier avant de rentrer à Bizerte le 25 janvier 1944.

Les trois contre-torpilleurs de la 11ème DCT sont indisponibles pour entretien à flot et permissions de l’équipage du 26 janvier au 17 février 1944, sortant pour essais du 18 au 21 février avant d’effectuer sa remise en condition du 22 février au 8 mars en compagnie de la 3ème DT.

La 11ème DCT devait quitter Bizerte le 15 mars pour un entrainement de division mais cet entrainement est reporté suite à l’avarie du Mogador.

Cela n’empêche pas le Volta et le Hoche sortir pour une école à feux du 17 au 27 mars puis pour un entrainement de défense aérienne à la mer du 30 mars au 7 avril avant un entrainement au bombardement littoral du 9 au 17 avril, les deux navires rentrant à Bizerte le lendemain 18 avril 1944.

L’entrainement de division commence enfin le 24 avril quand les trois contre-torpilleurs quittent le lac de Bizerte, entrainement qui occupe la 11ème DCT du 24 avril au 15 juin 1944, les trois navires rentrant à Bizerte le 16 juin 1944.
Le Volta est indisponible (entretien et permissions d’été) du 17 juin au 8 juillet, sortant pour essais du 9 au 12 juillet et pour remise en condition du 14 au 30 juillet,  à chaque fois en compagnie du Mogador qui entre à son tour dans ce cycle d’indisponibilité.

Le Volta sort alors pour les essais et la remise en condition du Hoche du 31 juillet au 20 août. Il sort ensuite en compagnie du Hoche du 21 au 24 août pour les essais et du 25 août au 8 septembre pour la remise en condition du Mogador.

Du 12 septembre au 17 octobre 1944, Le Volta accompagné du Mogador et du Hoche participent à un exercice commun avec la 7ème DCT et le croiseur léger mouilleur de mines Emile Bertin. Ils rentrent tous le lendemain à Bizerte.

Le 19 octobre, Le Volta remplace le Mogador comme navire-amiral de la 11ème DCT. Avec le Hoche, il sort pour un entrainement de division du 23 octobre au 1er décembre, faisant escale à  Sfax du 2 au 6 décembre avant de rentrer le lendemain 7 décembre 1944 à Bizerte.

La 11ème DCT termine l’année par un entrainement au large de Bizerte du 10 au 22 décembre, restant au port jusqu’à la fin de l’année civile.

Du 4 au 19 janvier 1945, le Volta participe avec le Hoche aux essais et à la remise en condition du Mogador qui venait d’achever son grand carénage.

Le 21 janvier, la 11ème DCT sort en compagnie de la 7ème DCT et du croiseur léger Emile Bertin pour entrainement. Cet entrainement qui occupe ces sept navires du 21 janvier au 5 février est consacré aussi bien à la défense aérienne à la mer, au combat antisurface qu’à l’attaque et à l’escorte de convois. Après une escale à La Valette du 6 au 9 février, le croiseur léger et les contre-torpilleurs rentrent à Bizerte le 10 février 1945.

Le 21 février 1945, la 11ème DCT sort pour le premier entrainement de division de l’année, entrainement qui va occuper les trois puissants contre-torpilleurs jusqu’au 3 avril 1945, le Volta et ses deux compères rentrant à Bizerte le lendemain.

Le Volta et le Hoche sortent pour un entrainement commun du 11 au 22 avril, faisant escale à Alger du 23 au 27 avril, à Tunis du 28 avril au 3 mai, rentrant à  Bizerte le lendemain 4 mai. Le Volta et le Hoche ressortent à nouveau du 11 au 17 mai pour une école à feux.

Du 19 au 27 mai 1945, la 11ème DCT  affronte le croiseur léger Emile Bertin et les quatre torpilleurs légers de la 3ème DT, les trois contre-torpilleurs  accompagnés par le croiseur léger et les quatre torpilleurs rentrant à Bizerte jusqu’au 28 mai.

Du 1er juin au 1er septembre 1945, le Volta est échoué dans le bassin n°4 de l’Arsenal de Sidi-Abdallah pour un grand carénage. Armé pour essais le 4 septembre, il sort pour essais du 4 au 7 septembre et pour remise en condition du 8 au 23 septembre en compagnie du Mogador et du Hoche.

Le 1er octobre 1945, la 11ème DCT quitte Bizerte pour un entrainement de division dans le bassin oriental de la Méditerranée, entrainement qui va occuper la division jusqu’au 7 novembre avec notamment un entrainement avec l’aviso colonial La Grandière du 19 au 27 octobre. Ils sont de retour à Bizerte le 10 novembre.

La 11ème DCT sort à nouveau pour entrainement en compagnie de l’Emile Bertin du 15 au 27 novembre, les quatre navires faisant escale à  Sfax du 28 novembre au 2 décembre 1945 avant de rentrer à Bizerte le 4 décembre 1945.

Le Volta et le Mogador terminent l’année par une école à feux doublé d’un exercice de combat antisurface du 8 au 20 décembre, rentrant à Bizerte le lendemain 21 décembre.

Le Volta et le Mogador sont indisponible jusqu’au 3 janvier 1946 pour permettre à l’équipage de prendre ses permissions. Les deux contre-torpilleurs sortent pour essais et remise en condition du 4 au 30 janvier, rentrant à Bizerte le 5 février après une escale à Tunis du 1er au 4 février.

Le 12 février 1946, la 11ème DCT quitte Bizerte pour un entrainement de division en compagnie du pétrolier La Mayenne. Durant le transit jusqu’à Dakar où les trois navires arrivent le 19 février, les trois contre-torpilleurs et leur ravitailleur sont attaqués par les avions de l’armée et de l’aéronavale déployés en Algérie et au Maroc sans oublier des contacts sous-marins réguliers.

Après une relâche de quelques jours, les deux contre-torpilleurs entament leur cycle d’entrainement qui va les occuper du 24 février au 12 avril. Ils enchainent alors par une mission de présence dans les colonies.

Quittant Dakar le 16 avril, la 11ème DCT est à Abidjan du 19 au 22 avril, à Douala du 24 au 27 avril, à Conakry du 29 avril au 3 mai, à Libreville du 5 au 8 mai, à Pointe Noire du 10 au 15 mai.

Les Volta et le Mogador quittent l’AEF le 15 mai, font escale à Abidjan du 18 au 21 mai avant de rallier Dakar le 24 mai où ils retrouvent La Mayenne qui avait profité des installations du port pour un passage au bassin.

Quittant la capitale de l’AOF le 27 mai, les deux contre-torpilleurs rallient Bizerte le 6 juin après une traversée sans escale, étant ravitaillés à la mer par La Mayenne.

Le Volta sort pour une école à feux du 3 au 10 juin puis pour un entrainement à la défense aérienne à la mer du 12 au 20 juin, faisant escale à Tunis du 21 au 26 juin et rentrant le lendemain 27 juin à Bizerte.

Il est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 29 juin au 20 juillet. Il sort pour essais (21 au 23 juillet) et remise en condition (25 juillet au 10 août) en compagnie du Mogador, le Volta et son sister-ships participant ensuite aux essais (12 au 15 août) et à la remise en condition (17 août au 1er septembre) du Hoche.

La division sort au complet du 8 au 17 septembre pour un entrainement de «routine» avec écoles à feux et lancement de torpilles, rentrant le 19 septembre 1946 à Bizerte après une escale à Tunis les 17 et 18 septembre.

Le 24 septembre 1946, la 11ème DCT quitte Bizerte en compagnie de la 7ème DCT, de la 3ème DT, de l’Emile Bertin, du transport Golo et du pétrolier Mékong pour un important cycle d’entrainement.

Après un entrainement dans le triangle Malte-Tunisie-Libye jusqu’au 2 octobre, la petite escadre fait escale à La Valette du 3 au 6 octobre avant un exercice de défense aérienne à la mer du 7 au 12 octobre.

Du 13 au 16 octobre, les torpilleurs légers et les contre-torpilleurs font escale à Zanthe pendant que l’Emile Bertin est à Patras. L’escadre se réunit à la mer le lendemain pour un ravitaillement auprès du Mékong, prélude à une escale du 21 au 25 octobre au Pirée puis à un exercice avec la marine du 26 au 30 octobre.

Après une escale à Thessalonique du 1er au 5 novembre, à Istanbul du 6 au 10 novembre, à Iskenderun du 13 au 17 novembre et à Beyrouth du 20 au 24 novembre, la petite escadre s’entraine avec la DNL du 25 au 29 novembre. Après une ultime escale à Haïfa du 30 novembre au 3 décembre, l’escadre rentre à Bizerte le 7 décembre.

Le Volta et le Hoche sortent pour un entrainement du commun du 14 au 27 décembre avant une période d’indisponibilité pour permettre à l’équipage de prendre ses permissions.

Le Volta et le Hoche sortent pour la première fois de l’année du 10 au 21 janvier 1947  pour un entrainement de base au large de Bizerte, les deux contre-torpilleurs faisant escale à Alger du 22 au 26 janvier, à Port-Vendres du 28 au 31 janvier, à Propriano du 1er au 4 février avant de rallier Bizerte le 7 février à l’aube.

Du 10 au 17 février, le Volta et le Hoche effectuent un entrainement au combat antisurface, faisant escale à Tunis du 18 au 22 février avant d’enchainer par une école à feux du 23 au 27 février, rentrant le lendemain 28 février à Bizerte.

Victime d’une avarie mécanique, le Volta est indisponible dès le 7 mars alors qu’il devait appareiller pour entrainement avec le Hoche. Cette immobilisation permet à l’équipage de préparer le grand carénage en débarquant les munitions (obus de 130mm, cartouches de 25 et de 37mm, torpilles, grenades ASM) et en vidangeant les soutes.

Du 16 mars au 12 juin, Le Volta subit un grand carénage dans le bassin n°4 de l’Arsenal de Sidi-Abdallah. Armé pour essais le 17 juin, le Volta sort pour ses essais réglementaires du 17 au 21 juin en compagnie du Mogador qui participe également à sa remise en condition et ce du 22 juin au 7 juillet. Les deux navires rentrent le lendemain à Bizerte.

Alors que le Mogador et le Hoche sont indisponibles _respectivement pour indisponibilité estivale et grand carénage_, le Volta sort en solitaire pour une école à feux du 12 au 23 juillet puis après une escale à Tunis du 24 au 29 juillet rentre à Bizerte le lendemain. Il sort pour les essais et la remise en condition du Mogador, respectivement du  31 juillet au 3 août et  du 5 au 21 août.

Le Volta et le Mogador sortent pour entrainement du 28 août au 8 septembre, rentrant le lendemain 9 septembre à Bizerte. Le même jour, le Hoche quitte le bassin n°4 à l’issue de son grand carénage.

Le Volta et le Mogador participent aux essais du Hoche du 13 au 17 septembre puis à sa remise en condition du 19 septembre au 2 octobre 1947. Du 7 au 24 octobre, la 11ème DCT manoeuvre avec l’Emile Bertin, les quatre navires rentrant à Bizerte le 2 novembre après une escale à La Valette du 26 au 30 octobre.

La 11ème DCT sort pour entrainement du 10 au 30 novembre, entrainement composé aussi bien d’écoles à feux que de lancements de torpilles, de mouillage de mines. Les trois contre-torpilleurs font escale à Sfax du 1er au 4 décembre avant de rentrer le lendemain à Bizerte.

Du 8 au 20 décembre 1947, le Volta et ses deux compères de la 11ème DCT manoeuvre avec la 7ème DCT et l’Emile Bertin. Ils rentrent à Bizerte le 22 décembre et restent au port jusqu’à la fin de l’année.

Le 8 janvier 1948, la 11ème DCT quitte Bizerte pour un entrainement de division au large de Dakar en compagnie de La Mayenne ce qui permet aux trois contre-torpilleurs de rallier la capitale de l’AOF le 18 janvier sans avoir fait escale. L’exercice occupe la division du 21 janvier au 5 mars

Les trois contre-torpilleurs quittent Dakar le 7 mars en compagnie de l’Agosta qu’ils escortent jusqu’à Brest où les quatre navires arrivent le 15 mars. Les trois contre-torpilleurs repartent de Brest le 16 mars, relâchent à Casablanca du 20 au 23 mars avant de rentrer à Bizerte le 28 mars 1948.

Du 6 au 24 avril, la 11ème DCT effectue un exercice à double détente avec la 7ème DCT et l’Emile Bertin, la petite escadre rentrant à Bizerte le 26 avril 1948.

Les trois contre-torpilleurs de la 11ème DCT sont en entretien à flot du 27 avril au 5 mai, sortant pour essais et remise en condition du 6 au 13 mai, rentrant le lendemain à Bizerte.

Du 15 mai au 20 juin 1948, Le Volta accompagné de ses compères Hoche et Mogador participent à un exercice commun avec le porte-avions Commandant Teste, le cuirassé Bretagne, le croiseur de bataille Strasbourg, les torpilleurs d’escadre Lansquenet Fleuret L’Eveillé L’Alerte Hussard et Spahi les sous-marins Minerve Junon Cornélie Amirde et les pétroliers Mékong et Tarn

Le programme était chargé pour ne pas dire copieux avec un exercice de défense aérienne à la mer d’une force navale, la lutte ASM, le raid antisurface au cours duquel le Strasbourg et le Commandant Teste attaquèrent les contre-torpilleurs au canon et avec l’aviation embarqué avant que les contre-torpilleurs et les torpilleurs d’escadre ne tentent d’attaquer les gros.

La force navale occasionnelle exécuta également des tirs contre la terre sur des ilots inhabités du territoire tunisien pour simuler un assaut amphibie. Il termina par un exercice d’escorte de convois composé de deux pétroliers et de deux cargos escortés par les trois contre-torpilleurs et un torpilleur  à l’arrière; le porte-avions, le cuirassé et le croiseur de bataille plus les trois torpilleurs restant formant un groupe de couverture. Le convoi est ainsi attaqué par des sous-marins et des avions basés à terre. La 11ème DCT est de retour à Bizerte le 21 juin 1948.

Alors que le Mogador est indisponible, le Volta sort pour une école à feux en compagnie du Hoche du 23 juin au 2 juillet, faisant escale à Tunis du 3 au 6 juillet avant de rentrer le lendemain à Bizerte

Le Volta est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 13 juillet au 3 août, sortant pour essais et remise en condition du 4 au 24 août en compagnie du Mogador. Du 25 août au 5 septembre, il participe avec le Mogador et le Volta à la remise en condition du Hoche, remise en condition accélérée en raison du déclenchement de la Seconde Guerre Mondiale.

Caractéristiques Techniques de la classe Mogador

Déplacement : standard 2884 tW pleine charge 4018 tonnes

Dimensions : longueur hors tout 137.50m largeur maximale de la coque 12.67m tirant d’eau moyen 4.60m

Propulsion : deux groupes de turbines à engrenages Rateau alimentées en vapeur par six chaudières verticales Indret dévellopant 92000ch entrainant deux hélices

Performances : vitesse maximale 40 noeuds distance franchissable 4000 miles nautiques à 18 noeuds

Electronique : un radar de navigation, un radar de veille combinée, deux radars de conduite de tir et un Asdic

Armement :

(Originel) :  8 canons de 138mm modèle 1934 en quatre pseudo-tourelles doubles, deux affûts doubles de 37mm modèle 1933, deux affûts doubles de 13.2mm modèle 1932, dix tubes lance-torpilles en deux plate-formes triples et deux plate-formes doubles toutes latérales, deux grenadeurs de sillage avec seize grenades de 240kg et jusqu’à 40 mines

(En septembre 1948) :  8 canons de 130mm modèle 1930 en quatre tourelles doubles modèle 1936, huit canons de 37mm Schneider modèle 1941 en quatre affûts doubles, six canons de 25mm Hotchkiss modèle 1939-40 en trois affûts doubles, dix tubes lance-torpilles en deux plate-formes triples et deux plate-formes doubles toutes latérales, deux grenadeurs de sillage avec vingt-huit grenades légères et jusqu’à 40 mines

Equipage : 238 officiers et marins

10-Contre-torpilleurs (32)

G-Contre-torpilleurs Mogador et Volta

De véritables petits croiseurs

Avec les six contre-torpilleurs de classe Le Fantasque, la marine nationale semblait avoir atteint un point d’équilibre en termes de coût et d’efficacité. Construire des contre-torpilleurs plus gros, plus puissants semblait être impossible au risque que ces contre-torpilleurs ne soient en réalité de véritables croiseurs.

Les Fantasque en dépit de leur efficacité n’étaient pas sans défauts, défauts communs à nombre de navires français de l’époque : «jambes courtes», fragilité mécanique, DCA  insuffisante. De plus, ils avaient été conçus avant le renouvellement du corps de bataille.

Ce renouvellement était devenu  nécessaire au début des années trente quand l’Allemagne mis en service le cuirassé Deutschland, un navire de 10000 tonnes (officiellement mais 14000 tonnes en réalité) armé de six canons de 280mm. Il était surclassé par les cuirassés classiques en terme de puissance de feu mais était bien supérieur aux croiseurs Washington.

Après avoir tâtonné, la marine nationale obtient le financement à la tranche 1931 d’un croiseur de bataille de 26500 tonnes baptisé Dunkerque qui allait déclencher une course au cuirassé, les Littorio 1 et 2 répondant au Dunkerque et à son sister-ship Strasbourg (tranche 1934)  auxquels la France opposa le Richelieu et le Jean Bart (tranche 1935).

Deux autres Littorio étaient la réponse de Rome qui se vit opposer un troisième Richelieu baptisé Clemenceau  et un cuirassé d’un nouveau type le Gascogne (tranche 1938bis)

Enfin cette course se poursuivit avec le duel entre les quatre Alsace et les deux Littorio modifiés avec canons de 406mm.

Un cuirassé ne peut naturellement être engagé seul, il doit être escorté et soutenu par des navires légers de combat capables de les suivre.

Si l’escorte sera le rôle quasi-exclusif des torpilleurs d’escadre de type Le Hardi (1772 tW), le combat sur les flancs sera notamment assuré par deux nouveaux contre-torpilleurs.

Baptisés Mogador et Volta, ils sont financés respectivement aux tranches 1932 et 1934. Ils marquent une nette rupture avec leurs prédécesseurs.

Déplaçant 2884 tW, ces deux navires ressemblent à de véritables petits croiseurs avec leurs quatre tourelles doubles de 138mm et une batterie de torpilles plus que conséquente : 10 tubes répartis en deux plates-formes triples et deux doubles, toutes latérales.

Ils marquent une rupture éphémère en terme de choix de nom : aux félins et aux rapaces, aux noms de personnalités et aux adjectifs flamboyants, on préfère des noms de lieux : une ville marocaine connue aujourd’hui sous le nom de Essaouira (Mogador) et le nom d’un fleuve d’Afrique Noire (Volta).

Ces deux navires après la période des quatre tuyaux et des Fantasque ouvre une nouvelle ère pour les lévriers des mers français, ère qui allait donner naissance à la classe Hoche (Hoche Dessaix Kléber Marceau) puis aux Bayard, aux Bruix et aux Guépratte .

Le Mogador

Le contre-torpilleur Mogador

Le contre-torpilleur Mogador

-Le Mogador est  mis sur cale à l’Arsenal de Lorient en décembre 1934, lancé en juin 1937 et admis au service actif le 6 avril 1939

A son admission au service actif, le Mogador forme la 6ème DCT en compagnie de son sister-ship Volta. Basés à Toulon, ils sont cependant redéployés dans l’Atlantique en septembre 1939, intégrant la Force de Raid. Basés à Brest, ils sortent à plusieurs reprises soit en solitaire ou en compagnie des croiseurs et des cuirassés de ce groupement occasionnel.

Néanmoins, en janvier 1940, la division est prise de redéployer la 6ème DCT à Toulon, pour opposer aux italiens ce que l’on avait de mieux comme contre-torpilleurs.

Le Mogador et le Volta quittent Brest le 6 janvier, font escale à Bordeaux du 7 au 10 janvier, à Casablanca du 13 au 15 avant de rallier Toulon le 18 janvier 1940 au soir.

Les deux puissants contre-torpilleurs subissent une période de travaux à flot du 19 janvier au 3 février, sortant pour essais du 4 au 6 février avant un stage de remise en condition mené du 7 au 20 février.

L’ Amirauté décide d’effectuer une tournée de propagande en Méditerranée avec ses deux plus puissants contre-torpilleurs,

Le Mogador et le Volta quittent Toulon le 21 février pour Marseille où les deux navires font escale du 22 au 27 février. Ils sont ensuite à Sète du 28 février au 1er mars, à Port-Vendres du 2 au 5 mars, à Ajaccio du 6 au 8 mars, à Tanger du 9 au 12, à Oran du 14 au 17 mars, à Alger du 18 au 21 mars, à Bizerte du 22 au 27 mars, à Tunis du 28 au 31 mars, à La Valette du 1er au 3 avril, à Heraklion du 4 au 7 avril, au Pirée du 8 au 10, à Thessalonique du 11 au 14 avril, à Istanbul du 15 au 17, à Izmir du 18 au 20 avril, à Antalya du 21 au 23 avril, à Lattaquié du 24 au 26, à Beyrouth du 27 au 30 avril, à Haïfa du 1er au 4 mai, à Alexandrie du 6 au 8 mai. Ils rentrent ensuite à Toulon le 16 mai après une courte escale de ravitaillement à Bizerte.

La 6ème DCT sort à nouveau le 25 mai pour un entrainement de division dans le Golfe du Lion et au large de la Corse. Après une école à feux du 25 mai au 2 juin, les deux puissants contre-torpilleurs effectuent un entrainement au combat antisurface du 3 au 7 juin puis un entrainement au mouillage de mines du 8 au 11 juin. L’escale à Bastia du 12 au 17 juin est suivie par un exercice de synthèse du 18 au 27 juin, date à laquelle le Mogador et le Volta rentrent à Toulon.

Le Mogador est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 28 juin au 24 juillet, sortant pour essais du 25 au 28 juillet. Victime d’une avarie, son indisponibilité est prolongé et il ne réalise son stage de remise en condition que du 5 au 17 août en compagnie de la 13ème DT avec qui il va mouiller aux salins d’Hyères le lendemain 18 août.

Le Volta les rejoint après sa période d’indisponibilité estivale (25 juillet au 20 août) et de ses essais (21 au 24 août), effectuant ainsi sa remise en condition du 25 août au 13 septembre en compagnie de la 13ème DT et de son sister-ship Mogador.

Les deux divisions décidément inséparables vont manoeuvrer ensemble au cours d’un entrainement de division dans le Golfe du Lion. Après une école à feux chacune de son côté du 23 au 30 septembre, les deux divisions vont mouiller dans la splendide rade naturelle de Villefranche  du 1er au 7 octobre.

Dans la nuit du 7 au 8 octobre, les torpilleurs légers ont appareillé en toute discrétion à l’insu des deux contre-torpilleurs qui quittent à leur tour Villefranche le 8 octobre. Alors qu’ils se rendaient à Nice, les deux contre-torpilleurs sont attaqués par les torpilleurs légers.

Les deux divisions arrivent à Nice en fin d’après midi et le lendemain 9 octobre, ce sont les contre-torpilleurs qui attaquent les torpilleurs légers. La belle du 10 octobre voit la «victoire» des contre-torpilleurs.

Les deux divisions vont mouiller aux salins d’Hyères du 11 au 17 octobre, sont à Marseille du 18 au 21 octobre, à Sète du 22 au 25 octobre et à Port-Vendres du 26 au 30 octobre avant de rentrer le 1er novembre 1940 à Toulon.

La 6ème DCT sort à nouveau pour entrainement du 5 au 10 novembre, faisant escale à Ajaccio du 11 au 15 novembre, la compagnie de débarquement du Mogador et celle du Volta défilant dans les rues de la ville corse en compagnie d’une section de fusiliers marins de la BAN d’Aspretto, d’une section de fusiliers de l’air de la base aérienne de Calvi-Sainte Catherine et d’une section de la 173ème DBIA à l’occasion des célébration de l’armistice de novembre 1918.

Reprenant la mer le lendemain 16 novembre, les deux contre-torpilleurs effectuent au large des îles Sanguinaires une école à feux avec lancement simulés de torpilles et ce jusqu’au 20 novembre quand les deux contre-torpilleurs arrivent à Calvi pour une escale de trois jours. Après un nouvel exercice de combat antisurface du 24 novembre au 2 décembre, les deux contre-torpilleurs rentrent à Toulon soit le lendemain 3 décembre 1940.

Victime d’une avarie mécanique, le Mogador est indisponible du 6 au 27 décembre, sortant pour essais du 28 au 31 décembre avant un stage de remise en condition en compagnie du Volta du 2 au 10 janvier 1941, les deux navires de la 6ème DCT rentrant à Toulon le 16 janvier après une escale à Marseille du 11 au 15.

La 6ème DCT quitte Toulon le 23 janvier, fait escale à Casablanca du 27 au 30 janvier avant de rallier Dakar le 4 février 1941. Après une école à feux du 7 au 12 février, les deux contre-torpilleurs effectuent un entrainement au combat antisurface du 14 au 22 février.

Quittant Dakar le 25 février, les deux contre-torpilleurs vont se rendre dans le Golfe de Guinée, faisant escale à Abidjan du 28 février au 2 mars, à Conakry du 5 au 8 mars, à Douala du 9 au 12 mars et à Pointe Noire du 14 au 17 mars.

Après une nouvelle école à feux du 18 au 22 mars, les deux contre-torpilleurs font escale à Lomé du 23 au 26 mars, à Dakar du 28 mars au 2 avril, à Casablanca du 6 au 9 avril avant de rentrer à Toulon le 15 avril 1941.

La 6ème DCT sort à nouveau pour entrainement, effectuant une école à feux du 22 au 26 avril avant de mouiller aux salins d’Hyères du 27 avril au 2 mai, sortant à nouveau et affrontant la 13ème DT du 3 au 10 mai, les deux contre-torpilleurs et les trois torpilleurs légers effectuant une escale commune à Nice du 11 au 15 mai, rentrant ensemble à Toulon le 16 mai 1941.

Alors que son compère Volta est indisponible, le Mogador sort pour une école à feux du 20 au 27 mai suivit d’une escale à Marseille du 28 mai au 1er juin puis un entrainement au combat antisurface contre le Volta réparé du 2 au 12 juin, les deux contre-torpilleurs faisant escale à Sète du 13 au 17 juin, à Barcelone du 18 au 21 juin, à Marseille du 22 au 25 juin avant de rentrer à Toulon le lendemain.

Le Mogador est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 27 juin au 21 juillet, sortant pour essais du 22 au 25 juillet puis pour remise en condition du 27 juillet au 17 août, date à laquelle il va mouiller aux salins d’Hyères.

Le 20 août, le Volta achève sa période d’indisponibilité estivale et sort pour essais, retrouvant trois jours plus tard son compère aux salins d’Hyères. Les deux contre-torpilleurs sont à la mer du 23 au 27 août, en escale à Bastia du 28 au 31 août, à la mer du 1er au 5 septembre, rentrant à Toulon le 9 septembre après une escale à Ajaccio du 6 au 8 septembre 1941.

Le 17 septembre 1941, la 6ème DCT quitte Toulon pour un entrainement de division dans le Golfe du Lion. Après une école à feux du 17 au 23 septembre, les Mogador et Volta font escale à Port La Nouvelle du 24 au 27 septembre avant d’effectuer un entrainement au combat antisurface du 28 septembre au 5 octobre.

La 6ème DCT fait escale à Sète du 6 au 10 octobre, à Marseille du 11 au 15 octobre, à Porto-Ota du 16 au 20 octobre avant de rentrer à Toulon le lendemain 21 octobre 1941.

Le Mogador est en entretien à flot du 22 octobre au 10 novembre, période d’indisponibilité durant laquelle il reçoit une nouvelle DCA.

A l’origine, il devait recevoir deux affûts ACAD modèle 1935 de 37mm mais cet affût n’est pas prêt à sa mise en service et est donc remplacé par deux affûts doubles de 37mm modèle 1933 et quatre mitrailleuses de 13.2mm en deux affûts doubles. En somme une DCA très légère, trop faible pour affronter la Luftwafe ou même la Regia Aeronautica……… .

En 1941, l’affût ACAD est prêt mais il est décidé de le réserver aux cuirassés, porte-avions et croiseurs lourds. Les croiseurs légers, les contre-torpilleurs et les torpilleurs d’escadre vont recevoir le canon de 37mm Schneider modèle 1941 et le canon de 25mm Hotchkiss modèle 1939-40.

Le Mogador reçoit huit canons de 37mm Schneider en quatre affûts doubles et six canons de 25mm Hotchkiss en trois affûts doubles.

Alors que le Volta subit les mêmes travaux (11 novembre au 1er décembre), le Mogador sort pour essais du 12 au 15 novembre puis pour remise en condition du 17 novembre au 1er décembre, date à laquelle il va mouiller aux salins d’Hyères.

Le 4 décembre  1941, le Volta arrive aux salins où il retrouve le Mogador. Les deux contre-torpilleurs sont à la mer du 6 au 13 décembre puis après un mouillage aux salins du 14 au 17 décembre, effectuent une dernière sortie du 18 au 23 décembre, rentrant le lendemain à Toulon.

Le 1er janvier 1942, la 6ème DCT est dissoute. Le Mogador et le Volta sont redéployés à Bizerte, formant une nouvelle 11ème DCT,  le Mogador étant navire-amiral de la nouvelle vision.

La division ne va cependant pas être immédiatement disponible, devant subir un grand carénage à tour de rôle.

Le Mogador et le Volta quittent Toulon le 31 décembre 1941 et rallient Bizerte le 2 janvier 1942, le navire-amiral de la 11ème DCT débarquant ses munitions et vidangeant ses soutes. Il est échoué le 4 janvier 1942 dans le bassin n°4 de l’Arsenal de Sidi-Abdallah pour une remise en état complète et une modernisation limitée : installation d’un Asdic, d’un radar de navigation, d’un radar de veille combinée et d’un radar de conduite de tir.

Remis à flot le 12 mars 1942, il est armé pour essais le 18 mars, sortant du 18 au 21 mars avant d’effectuer sa remise en condition du 23 mars au 9 avril en compagnie de la 12ème DT, le Mogador rentrant à Bizerte seul le 16 avril après une escale à La Valette du 10 au 15 avril.

Du 23 avril au 2 mai, le Mogador sort en compagnie de la 12ème DT pour écoles à feux, entrainement au combat antisurface, mouillage de mines _les torpilleurs légers couvrant le Mogador chargé de la pose d’un champ de  mines_ et entrainement à la lutte ASM contre les sous-marins L’Arethuse et La Vestale. Après une escale à Sfax du 3 au 6 mai, le Mogador et les torpilleurs légers rentrent à Bizerte le lendemain 7 mai 1942.

Victime d’une avarie mécanique, le Mogador est indisponible du 10 mai au 1er juin, sortant pour essais du 2 au 4 juin avant remise en condition du 5 au 17 juin, date de son retour à Bizerte. Il participe ensuite aux essais (21 au 24 juin) et à la remise en condition (26 juin au 13 juillet) du Volta après son grand carénage.

Du 22 juillet au 14 août 1942, les deux contre-torpilleurs de la 11ème DCT sortent pour la remise en condition de la 7ème DCT (Vauquelin, Tartu Chevalier Paul), l’autre division de contre-torpilleurs de la 6ème Escadre Légère.

Le Mogador et le Volta sont indisponibles pour entretien courant et surtout permissions d’été de l’équipage du 15 août au 5 septembre 1942. Ils sont à la mer pour essais du 6 au 8 septembre puis pour remise en condition du 10 au 25 septembre, faisant escale à Sfax du 26 au 30 septembre, à La Valette du 1er au 4 octobre, à Tunis du 5 au 8 octobre et à Alger du 9 au 14 octobre, rentrant à Bizerte le 16 octobre.

La 11ème DCT sort pour une école à feux du 26 octobre au 2 novembre, faisant escale à Gabès du 3 au 7 novembre avant de rentrer le lendemain à Bizerte.

Le 14 novembre 1942, la 11ème DCT appareille en compagnie de la 3ème DT ( L’Alsacien Le Breton Le Corse et Le Tunisien) et des croiseurs légers La Galissonnière et La Marseillaise.

Le premier exercice est un affrontement entre deux groupes  occasionnels. Du 15 au 23 novembre, le groupe Marseillaise (croiseur léger La Marseillaise et 11ème DCT) affronte le groupe Galissonnière (croiseur léger La Galissonnière et 3ème DT), chaque groupe étant à tour de rôle une escadre ennemi cherchant à forcer les accès au  golfe de Gabès ou à bombarder Sfax.
Après un ravitaillement à Sfax auprès de deux pétroliers civils réquisitionnés (le Mékong était à l’époque indisponible) du 24 au 27 novembre, les deux groupes s’entrainent avec l’aide de l’aéronavale et de l’armée de l’air à la défense aérienne à la mer et ce du 28 novembre au 8 décembre 1942.
Après un nouveau ravitaillement à Sfax du 9 au 11 décembre, les deux croiseurs légers, les deux contre-torpilleurs et les quatre torpilleurs légers effectuent un exercice de bombardement littoral dans le Golfe de Gabès du 12 au  20 décembre avant de rentrer à Bizerte le 22 décembre et d’y passer le reste de l’année à quai.

La 11ème DCT quitte Bizerte pour une école à feux du 5 au 15 janvier, faisant escale à Sfax du 16 au 19 janvier avant d’enchainer par un entrainement de défense aérienne à la mer du 20 au 27 janvier, les deux contre-torpilleurs s’entrainant au combat antisurface du 28 janvier au 7 février, rentrant à Bizerte le lendemain 8 février 1943.
Le 11 février 1943, le Mogador et le Volta quittent Bizerte pour Sfax où ils arrivent le lendemain 12 février. A quai, ils retrouvent le lendemain 13 février les croiseurs légers de la 2ème DC (La Galissonnière, Jean de Vienne et La Marseillaise) et le contre-torpilleur Hoche.

Ce dernier construit aux ACB à Nantes est le premier de sa classe. C’est le demi-frère du Mogador et du Volta dont il reprend la coque et l’appareillage propulsif mais qui est doté d’un armement différent en l’occurence huit canons de 130mm en quatre tourelles doubles, canons pouvant tirer contre avions. Après un entrainement de la 11ème DCT (15 au 18 février), la 11ème DCT va affronter la 2ème DC du 21 au 27 février avant que les deux divisions ne rentrent ensemble à Bizerte le 1er mars 1943.
La 11ème DCT à donc atteint son format définitif avec trois contre-torpilleurs. Elle sort pour son premier entrainement de division le 10 mars quand les trois lévriers des mers traversent le lac, le canal de Bizerte avant de déboucher en haute mer.

Après une école à feux du 11 au 18 mars, les trois contre-torpilleurs font escale à Alger du 19 au 22 mars. Les trois contre-torpilleurs reprennent la mer pour un entrainement à la défense aérienne à la mer du 23 au 30 mars, faisant escale à Tunis du 31 mars au 2 avril.
Le Mogador et ses deux compères enchainent par un entrainement au combat antisurface du 3 au 12 avril, se ravitaillant le 13 à Bizerte pour terminer ce cycle d’entrainement par un entrainement au mouillage de mines du 14 au 17 avril. La 11ème DCT rentre à Bizerte le lendemain 18 avril 1943.
Le 26 avril, le Mogador accompagné du Hoche et du Volta quittent Bizerte pour une tournée en Méditerranée orientale. Cette tournée est une tournée diplomatique (fortifier les contacts entre les pays de la région), militaire (exercices bilatéraux) et commerciale, la France espérant pourquoi pas exporter quelques navires.
Après une école à feux du 26 au 30 avril, les trois contre-torpilleurs font escale à La Valette sur l’île de Malte du 1er au 4 mai avant un exercice avec des destroyers britanniques basés à Malte du 5 au 12 mai.

Après un ravitaillement à La Valette le 13 mai, les trois contre-torpilleurs traversent la Méditerranée, faisant escale à Patras du 15 au 20 mai puis à Heraklion du 22 au 25 mai. Ils manœuvrent ensuite avec la marine grecque du 26 au 30 mai, la 11ème DCT faisant escale au Pirée du 31 mai au 3 juin, à Thessalonique du 4 au 7 juin, à Istanbul du 8 au 11 juin puis après un exercice avec des destroyers turcs, à Izmir du 15 au 21 juin et à Antalya du 22 au 25 juin 1943.

Le Mogador et ses deux compères font escale à Lattaquié du 26 au 29 juin,  manoeuvrent avec l’aviso colonial La Grandière du 30 juin au 4 juillet avant une escale commune à Beyrouth du 5 au 8 juillet.
Les trois contre-torpilleurs font escale à Haïfa du 9 au 13 juillet, à Alexandrie du 15 au 18 juillet avant de rallier Bizerte le 22 juillet après presque trois mois de mer où le matériel s’est bien comporté sans avaries majeures.

Le Mogador est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 23 juillet au 13 août 1943, sortant pour essais du 14 au 17 août puis pour remise en condition en compagnie du Hoche du 19 août au 3 septembre. Il participe ensuite aux essais (5 au 8 septembre) et à la remise en condition du Volta du 9 au 26 septembre avant de participer en sa compagnie aux essais et à la remise en condition du Hoche du  27 septembre au 20 octobre 1943.
Du 25 octobre au 4 novembre, le Mogador sort pour une école à feux commune avec le Volta et le Hoche, les trois navires de la 11ème DCT faisant escale à Tunis du 5 au 8 novembre, rentrant le lendemain à Bizerte.
Le 11 novembre 1943, la 11ème DCT participe à une revue navale organisé pour le vingt-cinquième anniversaire de l’Armistice mettant fin au premier conflit mondial, le résident général de Tunisie, Hugues de Puylaurent passant en revue à bord du croiseur La Galissonnière, le reste de la 2ème DC, la 3ème DT, les 7ème et 11ème DCT ainsi que plusieurs sous-marins.

Un défilé militaire à lieu également en ville avec des unités de l’armée de terre et des détachements des navires de la 6ème Escadre Légère y compris l’Emile Bertin alors en grand carénage. L’armée de l’air survole la ville avec les avions basés en Tunisie.

Le 20 novembre, la 11ème DCT quitte Bizerte pour un entrainement de division au large de Dakar, soutenus par le pétrolier La Mayenne. Les navires arrivent ainsi à Dakar le 28 novembre sans avoir fait d’escale.

Après une école à feux du 1er au 7 décembre, les trois contre-torpilleurs effectuent un entrainement au combat antisurface du 9 au 15 décembre puis un entrainement à la défense aérienne à la mer du 16 au 23 décembre et un entrainement au mouillage de mines du 26 au 31 décembre. Ils terminent par un entrainement de synthèse du 2 au 10 janvier 1944. Ils quittent Dakar le 13 janvier, relâchent à Casablanca du 17 au 20 janvier avant de rentrer à Bizerte le 25 janvier 1944.

Les trois contre-torpilleurs de la 11ème DCT sont indisponibles pour entretien à flot et permissions de l’équipage du 26 janvier au 17 février 1944, sortant pour essais du 18 au 21 février avant d’effectuer sa remise en condition du 22 février au 8 mars en compagnie de la 3ème DT.
Le 15 mars 1944, le Mogador devait appareiller pour un entrainement de division en compagnie de ses deux compères de la 11ème DCT mais il est victime d’une avarie de chaudière qui le rend indisponible du 14 mars au 2 avril. Il sort pour essais du 3 au 6 avril avant un stage de remise en condition du 7 au 21 avril 1944.
L’entrainement de division commence enfin le 24 avril quand les trois contre-torpilleurs quittent le lac de Bizerte. Après une école à feux du 24 au 30 avril, les trois contre-torpilleurs sont à Gabès du 1er au 4 mai.

La 11ème DCT effectue un entrainement au combat antisurface du 5 au 12 mai, faisant ensuite escale à La Valette du 13 au 16 mai avant un entrainement à la défense aérienne à la mer du 17 au 25 mai.

Après ravitaillement et relâche à Bizerte du 26 au 29 mai, les trois contre-torpilleurs de la division effectuent un entrainement au mouillage de mines du 30 mai au 2 juin avant un exercice de synthèse du 4 au 15 juin. Ils sont de retour à Bizerte le lendemain 16 juin 1944.
Le Mogador et le Hoche sont à la mer pour entrainement généraliste du 23 juin au 2 juillet avec école à feux, lancement simulés et réels de torpilles, combat antisurface, faisant escale à Tunis du 3 au 6 juillet avant de rentrer à Bizerte le lendemain 7 juillet.
Le Mogador sort du 9 au 12 juillet pour les essais du Volta puis du 14 au 30 juillet pour la remise en condition de son sister-ship juste avant sa période d’indisponibilité estivale du 31 juillet au 20 août. Il sort pour essais du 21 au 24 août puis pour remise en condition du 25 août au 8 septembre en compagnie de ses deux compères de la 11ème DCT.

Le 12 septembre, la 11ème DCT sort pour exercices en compagnie de la 7ème DCT  (Vauquelin Tartu Chevalier Paul) et du croiseur léger Emile Bertin.
Du 13 au 18 septembre, le croiseur léger et les six contre-torpilleurs s’entrainent au combat de nuit avant une escale à Sfax du 19 au 22 septembre puis un exercice de combat antisurface du 23 au 30 septembre, les contre-torpilleurs cherchant à intercepter l’Emile Bertin qui joue admirablement bien le raider ou le mouilleur de mines rapide, échappant aux interceptions des contre-torpilleurs sauf à deux reprises.

Après une escale à Tunis du 1er au 6 octobre et à La Valette du 7 au 11 octobre, les six navires s’entrainent à la défense aérienne à la mer du 12 au 17 octobre avant de rentrer à Bizerte le lendemain 18 octobre 1944.

Le 19 octobre, le Mogador transmet son pavillon de navire-amiral à son sister-ship Volta avant d’entrer en grand carénage. Outre une remise en état totale, il va subir une modernisation de ses capacités militaires.

Il est échoué le 20 octobre dans le bassin n°4 de l’Arsenal de Sidi-Abdallah et va subir un grand nombre de travaux. La coque est grattée, sablée et repeinte; les chaudières sont retubées, les turbines remise en état, les hélices sont changées. Les locaux-vie et les locaux opérationnels sont repeints.

Les pseudo-tourelles doubles de 138mm sont débarquées et remplacées par quatre tourelles doubles de 130mm modèle 1936 capables elles de tirer contre avions. La DCA légère est maintenue en l’état mais l’armement ASM est renforcée avec une augmentation du nombre de grenades ASM qui passent de 16 à 28.

Sur le plan de l’électronique, le Mogador embarque un Asdic et plusieurs radars : un radar de navigation, un radar de veille combinée et deux radars de conduite de tir.

Remis à flot le 3 janvier 1945, le Mogador sort pour essais et remise en condition en compagnie de ses deux compères du 4 au 19 janvier.

Le 21 janvier, la 11ème DCT sort en compagnie de la 7ème DCT et du croiseur léger Emile Bertin pour entrainement.

Cet entrainement qui occupe ces sept navires du 21 janvier au 5 février est consacré aussi bien à la défense aérienne à la mer, au combat antisurface qu’à l’attaque et à l’escorte de convois. Après une escale à La Valette du 6 au 9 février, le croiseur léger et les contre-torpilleurs rentrent à Bizerte le 10 février 1945.

Le 21 février 1945, la 11ème DCT sort pour le premier entrainement de division de l’année. Après une école à feux du 21 au 27 février, les trois contre-torpilleurs sont à Tunis du 28 février au 3 mars avant d’enchainer par un entrainement de défense aérienne à la mer du 4 au 9 mars et par un entrainement au mouillage de mines du 11 au 14 mars. Après une escale à Gabès du 15 au 20 mars, la 11ème DCT termine par un exercice de synthèse du 21 mars au 3 avril avant de rentrer le lendemain 4 avril 1945 à Bizerte.

Victime d’une avarie mécanique, le Mogador est indisponible du 7 au 30 avril, sortant pour essais et remise en condition du 1er au 13 mai. Du 19 au 27 mai, le Mogador et ses deux compères de la 11ème DCT affrontent en combat antisurface le croiseur léger La Galissonnière et les torpilleurs légers de la 3ème DT, tous les navires rentrant à Bizerte le lendemain 28 mai 1945.

Alors que le Volta subit son grand carénage (1er juin au 21 septembre), le Mogador et le Hoche sortent pour entrainement combiné avec l’armée de l’air et de l’aéronavale du 5 au 22 juin, les deux contre-torpilleurs effectuant un entrainement à la surveillance et au combat antisurface avec l’appui des avions et des hydravions basés à terre mais également avec l’opposition de l’aviation pour un entrainement à la défense aérienne à la mer.

Parmi les unités engagées, nous trouvons les Bloch MB-175T de la 10B, les Lioré et Olivier Léo 456 de la 12B, les Grumman G-36A de la 4C mais également les Catalina de la 12R et les Bloch MB-481 de la 12T.

Les deux contre-torpilleurs font escale à Sfax du 23 au 28 juin, ils rentrent à Bizerte le lendemain 29 juin.
Le Mogador est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 30 juin au 21 juillet, sortant pour essais et remise en condition du 22 juillet au 4 août. Du 6 au 24 août 1945, il participe à la remise en condition du croiseur léger La Galissonnière en compagnie du croiseur léger Jean de Vienne.

Le Mogador et Le Hoche participent ensuite aux essais (4 au 7 septembre) et à la remise en condition (8 au 23 septembre) du Volta qui sortait de grand carénage.

Le 1er octobre 1945, la 11ème DCT quitte Bizerte pour un entrainement de division dans le bassin oriental de la Méditerranée. Après une école à feux du 1er au 8 octobre, les trois contre-torpilleurs se ravitaillent au dépôt pétrolier de Gabès le 9 octobre avant de traverser la Méditerranée jusqu’à Beyrouth où ils arrivent le 12 octobre.

Après un entrainement à la défense aérienne à la mer du 13 au 17 octobre, la 11ème DCT effectue un exercice avec l’aviso-colonial La Grandière du 19 au 27 octobre avant une escale à Lattaquié du 28 au 30 octobre. Cet entrainement se termine avec un exercice de synthèse du 2 au 7 novembre, les trois contre-torpilleurs rentrant le 10 novembre à Bizerte.

La 11ème DCT sort à nouveau pour entrainement en compagnie de l’Emile Bertin du 15 au 27 novembre, les quatre navires faisant escale à  Sfax du 28 novembre au 2 décembre 1945 avant de rentrer à Bizerte le 4 décembre 1945.

Alors que le Hoche subit son premier grand carénage (6 décembre 1945 au 12 mars 1946), le Mogador et le Volta terminent l’année par une école à feux doublé d’un exercice de combat antisurface du 8 au 20 décembre, rentrant à Bizerte le lendemain 21 décembre.

Le Mogador est comme le Volta indisponible jusqu’au 3 janvier 1946 pour permettre à l’équipage de prendre ses permissions. Les deux contre-torpilleurs sortent pour essais et remise en condition du 4 au 30 janvier, rentrant à Bizerte le 5 février après une escale à Tunis du 1er au 4 février.

Le 9 février 1946, le contre-amiral Prisset, commandant en chef de la 6ème escadre légère quitte l’Emile Bertin et met sa marque sur le contre-torpilleur Mogador qui reste endivisionné en dépit de sa nouvelle fonction qu’il exercera jusqu’au 22 septembre 1946.

Le 12 février 1946, la 11ème DCT quitte Bizerte pour un entrainement de division en compagnie du pétrolier La Mayenne. Durant le transit jusqu’à Dakar où les trois navires arrivent le 19 février, les deux contre-torpilleurs et leur ravitailleur sont attaqués par les avions de l’armée et de l’aéronavale déployés en Algérie et au Maroc sans oublier des contacts sous-marins réguliers.

Après une relâche de quelques jours, les deux contre-torpilleurs entament leur cycle d’entrainement par une école à feux du 24 février au 1er mars, enchainant ensuite les exercices : défense aérienne à la mer du 3 au 7 mars, mouillage de mines du 9 au 12 mars, entrainement au combat antisurface du 14 au 21 mars, raid amphibie du 23 au 30 mars avant un exercice de synthèse du 2 au 12 avril au cours duquel les deux contre-torpilleurs sont ravitaillés par La Mayenne.

Le Volta et le Mogador enchainent par une mission de présence dans nos colonies. Quittant Dakar le 16 avril, la 11ème DCT est à Abidjan du 19 au 22 avril, à Douala du 24 au 27 avril, à Conakry du 29 avril au 3 mai, à Libreville du 5 au 8 mai, à Pointe Noire du 10 au 15 mai. Les deux contre-torpilleurs quittent l’AEF le 15 mai, font escale à Abidjan du 18 au 21 mai avant de rallier Dakar le 24 mai où ils retrouvent La Mayenne qui avait profité des installations du port pour un passage au bassin.

Quittant la capitale de l’AOF le 27 mai, les deux contre-torpilleurs rallient Bizerte le 6 juin après une traversée sans escale, étant ravitaillés à la mer par La Mayenne.

Le Mogador est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 7 au 28 juin sortant pour essais (29 juin au 1er juillet) puis pour remise en condition du 3 au 20 juillet en compagnie du Hoche.

Le chef de la 11ème DCT et encore pour quelques semaines de la 6ème EL participe aux essais (21 au 23 juillet) et à la remise en condition (25 juillet au 10 août) du Volta, le Mogador et le Volta participant ensuite aux essais (12 au 15 août) et à la remise en condition (17 août au 1er septembre) du Hoche.

La division sort au complet du 8 au 17 septembre pour un entrainement de «routine» avec écoles à feux et lancement de torpilles, rentrant le 19 septembre 1946 à Bizerte après une escale à Tunis les 17 et 18 septembre.

Le 22 septembre, le Mogador cesse d’être navire-amiral de la 6ème EL, titre repris par l’Emile Bertin qui sortait d’un grand carénage.

Le Mogador et ses deux compères de la 11ème DCT quittent Bizerte en compagnie de la 7ème DCT, de la 3ème DT, du croiseur léger Emile Bertin, du transport Golo et du pétrolier Mékong.

Quittant Bizerte le 24 septembre, les navires de combat vont s’entrainer dans un triangle Malte-Tunisie-Libye jusqu’au 2 octobre pour entrainement au combat antisurface de jour comme de nuit, se ravitaillant en mer auprès du pétrolier Mekong.

Ils font escale à La Valette du 3 au 6 octobre pour se ravitailler en munitions et en vivres auprès du Golo qui les soutes vides regagna Bizerte pour un nouveau chargement. Le croiseur léger, les torpilleurs légers et les contre-torpilleurs reprennent la mer le lendemain pour un exercice de défense aérienne à la mer du 7 au 12 octobre au large de la Tunisie.

L’Emile Bertin fait ensuite escale à Patras du 13 au 16 octobre pendant que les torpilleurs légers et les contre-torpilleurs sont à Zanthe. Le 17 octobre, l’escadre française se réunit à la mer pour se ravitailler en carburant auprès du Mékong avant de gagner Le Pirée où ils font escale du 21 au 25 octobre avant un exercice avec la marine grecque jusqu’au 30 octobre quand les navires français sont à Thessalonique jusqu’au 5 novembre.

La compagnie de débarquement de l’Emile Bertin et des détachements des différents navires rendent hommage à l’Armée d’Orient en déposant une gerbe devant le monument aux morts.

Il reprend la mer pour une escale à Istanbul du 6 au 10 novembre puis à Iskenderun du 13 au 17 novembre et à Beyrouth du 20 au 24 novembre. Après un exercice avec la DNL, la petite escadre fait escale à Haïfa en Palestine mandataire du 30 novembre au 3 décembre avant de rentrer à Bizerte le 7 décembre 1946.

Le 8 décembre 1946, le Mogador transmet son pavillon navire-amiral de la 11ème DCT au Hoche avant de subir un grand carénage du 12 décembre 1946 au 15 mars 1947.

Quittant le bassin n°4 le 15 mars 1947, il est armé pour essais le 21 mars, sortant à la mer du 21 au 24 mars avant de rallier Tunis où il rejoint le lendemain par le Hoche qui participe à sa remise en condition du 25 mars au 13 avril, date du retour des deux navires à Bizerte. Le Mogador redevient alors navire-amiral de la 11ème DCT.
Le Mogador et le Hoche sortent pour un entrainement de division. Après une école à feux du 20 au 27 avril, les deux lévriers des mers font escale à Sfax du 28 avril au 2 mai avant d’enchainer par un exercice de défense aérienne à la mer du 3 au 12 mai puis par un exercice de mouillage de mines du 14 au 17 mai.

Après une escale à Tunis du 18 au 21 mai, la 11ème DCT effectue un exercice de lutte ASM avec le sous-marin Phenix du 22 au 30 mai, terminant cet imposant cycle d’entrainement par un exercice de synthèse du 31 mai au 6 juin, date du retour des deux contre-torpilleurs à Bizerte.

Le Mogador participe ensuite aux essais du Volta du 17 au 21 juin puis à sa remise en condition du 22 juin au 7 juillet, les deux navires rentrant le lendemain à Bizerte.

Le Mogador est indisponible pour entretien courant et permissions de l’équipage du 9 au 30 juillet, sortant pour essais du 31 juillet au 3 août puis pour remise en condition du 5 au 21 août à chaque fois en compagnie du Volta.

Le Mogador et le Volta sortent pour entrainement du 28 août au 8 septembre, rentrant le lendemain à Bizerte. Ils participent ensuite aux essais (13 au 17 septembre) et à la remise en condition (19 septembre au 2 octobre) du Hoche qui sortait de son premier grand carénage.

Du 7 au 24 octobre 1947, la 11ème DCT sort pour exercices en compagnie de l’Emile Bertin restant en mer et étant ravitaillé par le Mékong. Le croiseur léger et les contre-torpilleurs rentrent à Bizerte le 2 novembre après une escale à La Valette du 26 au 30 octobre.

La 11ème DCT sort pour entrainement du 10 au 30 novembre, entrainement composé aussi bien d’écoles à feux que de lancements de torpilles ou de mouillage de mines. Les trois contre-torpilleurs font escale à Sfax du 1er au 4 décembre avant de rentrer le lendemain à Bizerte.

Du 8 au 20 décembre, la 11ème DCT participe avec le croiseur léger Emile Bertin et la 7ème DCT à un entrainement combiné avec un entrainement au combat de nuit, un entrainement à l’escorte et à l’attaque de convois, à la défense aérienne à la mer et au bombardement littoral. Ils rentrent à Bizerte le 22 décembre et restent au port jusqu’à la fin de l’année.

Le 8 janvier 1948, la 11ème DCT quitte Bizerte pour un entrainement de division au large de Dakar en compagnie de La Mayenne ce qui permet aux trois contre-torpilleurs de rallier la capitale de l’AOF le 18 janvier sans avoir fait escale.

Après une école à feux du 21 au 25 janvier, les trois contre-torpilleurs effectuent un entrainement à la défense aérienne à la mer du 27 janvier au 2 février, protégeant le pétrolier La Mayenne des assauts de l’armée de l’air et de l’Aviation Navale.

La 11ème DCT enchaine par un entrainement au combat antisurface du 4 au 11 février, un entrainement au mouillage de mines du 13 au 16 février et un entrainement ASM du 18 au 23 février contre le sous-marin Agosta.

Après un exercice de synthèse du 25 février au 5 mars, les trois contre-torpilleurs quittent Dakar le 7 mars en compagnie de l’Agosta qu’ils escortent jusqu’à Brest où les quatre navires arrivent le 15 mars.

Les trois contre-torpilleurs quittent Brest le 16 mars, relâchent à Casablanca du 20 au 23 mars avant de rentrer à Bizerte le 28 mars 1948.

Le 5 avril 1948, le Mogador et ses compères de la 11ème DCT participent à un exercice à double détente en compagnie de la 7ème DCT et de l’Emile Bertin. Dans un premier temps (6 au 11 avril), le croiseur doit échapper à la meute des contre-torpilleurs lancé à sa poursuite et après un ravitaillement à la mer auprès du Mékong le 12 avril, le croiseur doit intercepter la 7ème DCT en compagnie de la 11ème DCT avant que les rôles ne s’inversent (13 au 24 avril). La petite escadre rentre à Bizerte le 26 avril 1948.

Les trois contre-torpilleurs de la 11ème DCT sont en entretien à flot du 27 avril au 5 mai, sortant pour essais et remise en condition du 6 au 13 mai, rentrant le lendemain à Bizerte.

Du 15 mai au 20 juin 1948, Le Mogador accompagné de ses compères Hoche et Volta participent à un exercice commun avec le porte-avions Commandant Teste, le cuirassé Bretagne, le croiseur de bataille Strasbourg, les torpilleurs d’escadre Lansquenet Fleuret L’Eveillé L’Alerte Hussard et Spahi les sous-marins Minerve Junon Cornélie Amirde et les pétroliers Mékong et Tarn

Le programme était chargé pour ne pas dire copieux avec un exercice de défense aérienne à la mer d’une force navale, la lutte ASM, le raid antisurface au cours duquel le Strasbourg et le Commandant Teste attaquèrent les contre-torpilleurs au canon et avec l’aviation embarqué avant que les contre-torpilleurs et les torpilleurs d’escadre ne tentent d’attaquer les gros.

La force navale occasionnelle exécuta également des tirs contre la terre sur des ilots inhabités du territoire tunisien pour simuler un assaut amphibie. Il termina par un exercice d’escorte de convois composé de deux pétroliers et de deux cargos escortés par les trois contre-torpilleurs et un torpilleur  à l’arrière; le porte-avions, le cuirassé et le croiseur de bataille plus les trois torpilleurs restant formant un groupe de couverture. Le convoi est ainsi attaqué par des sous-marins et des avions basés à terre. La 11ème DCT est de retour à Bizerte le 21 juin 1948.

Le Mogador est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 22 juin au 12 juillet, sortant pour essais et remise en condition en compagnie du Hoche du 13 juillet au 1er août. Il participe ensuite aux essais et à la remise en condition du Volta du 4 au 24 août. Le Mogador et le Volta participent aux essais et à la remise en condition du Hoche du 25 août au 5 septembre, remise en condition accélérée en raison du déclenchement de la Seconde Guerre Mondiale.

10-Contre-torpilleurs (19)

L’Épervier

Le contre-torpilleur Epervier

Le contre-torpilleur Epervier

-L’Épervier est mis sur cale à l’Arsenal de Lorient en décembre 1930, lancé le 14 août 1931, armé pour essais en août 1932 et mis en service en avril 1934.

Il est d’abord affecté à Brest, formant au sein de la 2ème Escadre la 4ème DL avec le Valmy et son sister-ship le Milan mais quand éclate la guerre de Pologne en septembre 1939, il forme la 11ème DCT  en compagnie du Milan, de l’Aigle qui remplace le Bison en réparations à Lorient après son abordage par le croiseur léger Georges Leygues dans la nuit du 7 au 8 février 1939.

L’Aigle à nouveau disponible le 9 octobre va intégrer la 11ème DCT qu’il va former désormais avec le Bison et le Milan, l’Epervier étant désormais affecté à la 1ère DCT, division formée également par le Vauban et le Lion.

La 1ère DCT est ainsi formée du Lion, du Vauban et de l’Epervier en attendant la disponibilité de l’Aigle, le contre-torpilleur désigné pour compléter cette division. La 1ère DCT est cependant privée du Lion de décembre 1939 à mai 1940 pour cause de grand carénage à Bizerte.

L’Épervier et le Vauban sortent pour un entrainement en commun du 4 au 12 décembre 1939, entrainement mêlant écoles à feux et lancement de torpilles, les deux navires rentrant à Bizerte le 21 décembre après une longue escale à Malte du 13 au 19 décembre.

La première sortie de l’année à lieu du 15 au 30 janvier après une période d’entretien à flot du 23 décembre au 12 janvier. La 1ère DCT rentre à  Bizerte le 2 février 1940. Le Vauban et l’Epervier sont à nouveau à la mer pour entrainement du 7 au 17 février, du 22 au 27 février et du 2 au 12 mars avant une nouvelle période d’entretien à flot du 13 mars au 3 avril, période suivie par des essais du 4 au 7 avril et une remise en condition du 8 au 22 avril 1940.

La 1ère DCT toujours limitée au Vauban (Al) et l’Epervier sort pour un entrainement du 30 avril au 7 mai, rentrant à Bizerte après une escale à Tunis. Elle est à nouveau à l’entrainement du 20 au 31 mai, rentrant à Bizerte le 6 juin après une escale à Tunis du 1er au 5 juin.

La 1ère DCT sort pour un entrainement de division du 17 juin au 2 juillet, une succession d’exercices de combat antisurface et d’écoles à feux. Ils rentrent à Bizerte le 8 juillet 1940 après une escale à Tunis du 3 au 7 juillet.

Les trois contre-torpilleurs de la 1ère DCT subissent une période d’entretien à flot du 9 au 21 juillet, sortant ensuite pour essais du 22 au 25 juillet avant remise en condition du 27 juillet au 16 août, les trois navires de la 1ère DCT rentrant à Bizerte le 21 août 1940 après une escale à Tunis du 17 au 20 août.

Le 2 septembre 1940, la 1ère DCT quitte Bizerte pour un entrainement de division jusqu’au 17 septembre quand les trois contre-torpilleurs rentrent à leur port d’attache. La division sort à nouveau pour un entrainement de division du 25 septembre au 8 octobre, les trois navires faisant escale à Sfax du 9 au 13 octobre avant de rentrer à Bizerte le 14 octobre 1940.

L’Epervier et le Lion (Al) sortent pour entrainement du 22 octobre au 3 novembre, faisant escale à Malte du 4 au 7 novembre pour ravitailler avant de traverser la Méditerranée, direction Lattaquié où ils relâchent du 10 au 15 novembre avant de rentrer à Bizerte le 21 novembre.

L’Epervier sort pour une école à feux du 27 novembre au 4 décembre avant de rentrer à Bizerte pour subir un grand carénage. Il est pour cela échoué dans le bassin n°2 de l’Arsenal de Sidi-Abdallah du 9 décembre au 13 février 1941. Il sort ensuite pour essais du 14 au 19 février puis pour remise en condition du 22 février au 12 mars 1941 en compagnie du Vauban et du Lion.

L’Epervier sort pour un entrainement en solitaire du 19 au 31 mars au large de la Tunisie, mouillant en baie de Gabès du 1er au 8 avril avant de rallier Bizerte le lendemain. Il est immobilisé pour avarie du 13 au 20 avril, sortant pour essais du 21 au 23 avril puis pour une courte remise en condition jusqu’au 30 avril.

Du 2 au 12 mai, l’Epervier et la 1ère DCT participent avec l’Emile Bertin et la 3ème DCT à un exercice de protection et d’attaque de convois. Après une escale à La Valette du 13 au 20 mai, le groupe occasionnel exécute un exercice DAM du 21 mai au 2 juin avant de rallier Bizerte le lendemain.

Du 3 au 17 juin,  les trois contre-torpilleurs subissent une période d’entretien à flot (ce qui permet à une partie de l’équipage de prendre ses permissions) au cours de laquelle la DCA des trois navires est modernisée.

La division sort pour essais du 18 au 20 juin avant un entrainement de division du 21 juin au 13 juillet, les trois contre-torpilleurs effectuant ensuite une escale à Alger du 15 au 20 juillet, à Ajaccio du 21 au 25 juillet avant de rentrer à Bizerte le 27 juillet à l’aube.

La 1ère DCT effectue un nouvel entrainement divisionnaire du 7 au 21 août, entrainement consacré essentiellement au combat antisurface mais également à la défense aérienne à la mer. Après une escale à Tunis du 22 au 25 août et à La Valette du 27 au 31 août, la 1ère DCT rentre à Bizerte le 2 septembre 1941. L’Epervier et ses compères de la 1ère DCT participent ensuite à un entrainement au combat antisurface contre l’Emile Bertin chargé de mouiller un champ de mines et ce du 8 au 11 septembre.

L’Epervier participe ensuite au sein de la 1ère DCT aux manoeuvres de la 6ème Escadre Légère du 15 au 30 octobre, du 16 au 21 novembre (avec la marine britannique) puis du 3 au 12 décembre, faisant escale à La Valette du 1er au 7 novembre, à Alexandrie du 10 au 15 novembre, à Lattaquié du 23 au 27 novembre et à Beyrouth du 28 novembre au 2 décembre, rentrant à Bizerte le 16 décembre 1941.

Le 1er janvier 1942, la réorganisation des divisions de contre-torpilleurs rentre en vigueur. L’Epervier va désormais former à Brest une 6ème DCT avec le Milan (Al) et le Vautour.

L’Epervier et le Milan quittent Bizerte le 10 janvier 1942, se ravitaillant à Casablanca le 14 janvier avant de rallier Brest où ils retrouvent le Vautour le 18 janvier.

La 6ème DCT ainsi reconstituée est en entretien à flot du 18 janvier au 4 février 1942, les trois contre-torpilleurs sortent pour essais du 5 au 9 février avant remise en condition du 11 février au 3 mars, les trois navires rentrant à Brest le 9 mars après une escale à Bordeaux du 4 au 8 mars 1942.

La 6ème DCT effectue son premier entrainement de division à la mi-mars. Le 15 mars 1942 à l’aube, le Milan (Al) suivit par l’Epervier et le Vautour franchissent le Goulet qui sépare la rade Brest de la haute mer.

Après un mouillage en baie de Douarnenez jusqu’au 18 mars, l’Epervier et ses deux compères prennent la mer pour s’entrainer jusqu’au 4 mai, faisant escale à Lorient, à Saint-Nazaire et à Nantes, rentrant à Brest le lendemain 5 mai 1942.

Après un entrainement en mer du 13 mai au 2 juin, les trois contre-torpilleurs rentrés à Brest le lendemain 3 juin sortent pour mouiller en baie de Douarnenez du 7 au 12 juin et du 17 au 21 juin, deux périodes entrecoupés d’exercices en mer d’Iroise.

Après un nouveau mouillage dans la baie du 24 au 30 juin, la 6ème DCT effectue une spectaculaire école à feux de nuit le 1er juillet 1942, allant ensuite mouiller en baie de Douarnenez jusqu’au 5 juillet quand ils rentrent à Brest.

La division au complet est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 6 au 27 juillet, les trois navires sortant pour essais du 28 au 31 juillet avant un stage de remise en condition du 1Er au 20 août, les trois contre-torpilleurs mouillant en baie de Douarnenez du 21 au 30 août avant de rentrer le lendemain à Brest.

Du 8 septembre au 17 octobre, l’Epervier sort en compagnie de ses compères de la 6ème DCT pour un nouvel entrainement de division entrecoupé d’escales à Lorient, à La Pallice et à Rochefort.

L’Epervier et le Milan vont devenir inséparable durant les deux derniers mois de l’année 1942. Ils effectuent ainsi deux écoles à feux au large du Cotentin du 24 octobre au 4 novembre et du 8 au 18 novembre, écoles à feux entrecoupées d’une escale à Cherbourg pour ravitaillement, réparations (les norias des pièces III et V connaissent plusieurs avaries) et détente de l’équipage.

Rentrés à Brest le 20 novembre 1942, ils sortent à nouveau pour un entrainement en commun jusqu’au 2 décembre date à laquelle ils rentrent à Brest. Après un mouillage aux abord de l’île Longue du 3 au 10 décembre, les deux contre-torpilleurs servent de plastron aux défenses du secteur de Brest jusqu’au 21 décembre, date à laquelle ils regagnent le quai des flottilles pour ne plus le quitter jusqu’à la fin de l’année civile.

Du 19 au 30 janvier, l’Epervier et le Milan sortent pour entrainement commun avant d’enchainer par une école à feux du 7 au 14 et du 20 au 27 février 1943. Ils enchainent ensuite du 11 au 31 mars par la remise en condition du Vautour.

L’Epervier et le Vautour sortent pour entrainement du 5 avril au 12 mai, faisant escale à Saint-Malo et à Cherbourg avant de rentrer à Brest.

Après quelques heures à Brest, la 6ème DCT quitte Brest pour aller mouiller en baie de Douarnenez du 13 au 18 mai avant de sortir pour un exercice de nuit du 19 au 23 mai, manquant d’emboutir un cargo américain arrivant pour décharger du blé à Brest.

Cette frayeur passée, le Vautour et l’Epervier retournent mouiller en baie de Douarnenez du 24 au 30 mai avant une nouvelle école à feu du 31 mai au 6 juin 1943. Les deux navires sont de retour à Brest le lendemain 7 juin.

Du 15 juin au 2 septembre 1943, l’Epervier est échoué dans le bassin n°4 de l’Arsenal de Brest pour un grand carénage qui associe remise en état et modernisation. Il sort ensuite pour essais du 3 au 5 septembre.

Le 7 septembre, l’Epervier et ses compères de la 6ème DCT quittent Brest en compagnie de la 3ème DCT pour rallier Brest afin de s’entrainer avec la 8ème DCT. Cet exercice se déroule du 10 septembre au 15 octobre, les 3ème et 6ème DCT quittant Brest le 16 octobre pour rentrer à Brest le 18 octobre 1943.

L’Epervier et le Milan sortent pour une école à feux du 23 au 28 octobre, faisant escale à Saint Malo du 29 octobre au 3 novembre, mouillant en baie de Douarnenez du 4 au 9 novembre avant de rentrer à Brest le lendemain 10 novembre. Il participe ensuite avec le Milan à la remise en condition du Vautour du 12 au 25 novembre 1943.

La 6ème DCT sort à nouveau entrainement du 26 novembre au 20 décembre, mouillant en baie de Douarnenez du 26 au 30 novembre et du 6 au 12 décembre.

Du 4 au 22 janvier, la 6ème et la 3ème DCT sortent pour entrainement dans le Golfe de Gascogne, rentrant à Brest en fin de journée.  

La 6ème DCT sort pour entrainement de division, un entrainement délocalisé aux Antilles pour permettre aux équipages de sortir de la routine de la mer d’Iroise et du Golfe de Gascogne. La division appareille en compagnie du pétrolier Var avec lequel ils arrivent à Fort de France le 9 février, y retrouvant l’aviso colonial Bougainville et le pétrolier Loing.

Les six navires de cette petite mais puissante escadre (18 canons de 130 et 138mm) s’entrainent ensemble du 11 février au 4 mars. Le lendemain, la 6ème DCT et le Var quittent les Antilles pour rallier la Guyane où ils arrivent le 9 mars pour un exercice commun avec l’aviso colonial Lapérouse du 10 au 17 mars.

Après une nouvelle escale à Cayenne du 18 au 21 mars, les quatre navires venus de Brest traversent l’Atlantique direction Dakar où ils arrivent le 27 mars pour une école à feu à Rufisque du 29 mars au 7 avril. Ils quittent Dakar le 8 avril, font escale à Lisbonne du 12 au 15 avril avant de rentrer à Brest le 18 avril 1944.

La 6ème DCT est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 19 avril au 15 mai 1944, sortant pour essais du 18 au 22 mai avant un stage de remise en condition du 25 mai au 15 juin, la division rentrant à Brest le 20 juin après une escale à Portsmouth du 16 au 19 juin 1944.

L’Epervier, le Milan et le Vautour sortent pour un nouvel entrainement au combat antisurface du 27 juin au 23 juillet avant que les deux premiers nommés soient indisponibles pour permissions de l’équipage du 24 juillet au 7 août. L’Epervier et le Milan sortent pour essais (8 au 10 août) et pour remise en condition (15 au 27 août) du Vautour qui avait connu une période d’indisponibilité accidentelle.

L’Epervier participe ensuite à un nouvel entrainement de division du 2 au 27 septembre, faisant escale à Saint-Nazaire du 28 septembre au 2 octobre, ralliant Brest le lendemain.

Après un entrainement de base du 7 au 15 octobre, la 6ème DCT participe du 23 octobre au 4 novembre à un exercice de combat de nuit en compagnie du cuirassé Jean Bart et de ses deux torpilleurs d’escorte. Les six navires rentrent à Brest le 4 novembre 1944.

Après une période d’entretien à flot du 5 au 23 novembre, la 6ème DCT sort pour essais du 24 au 28 novembre avant un entrainement de base du 30 novembre au 17 décembre, rentrant à Brest le 18 décembre et restant à quai jusqu’à la fin de l’année civile.

Le 5 janvier 1945, la 6ème DCT quitte Brest pour un nouvel entrainement de division. Elle est accompagnée par deux sous-marins Agosta et Bévéziers, le ravitailleur Jules Verne et le pétrolier La Seine.

La petite escadre s’entrainent du 6 au 31 janvier, faisant escale à Casablanca le 13 janvier et à Bordeaux du 1er au 7 février avant de rentrer à Brest le lendemain 8 février.

Après un mouillage en baie de Douarnenez du 15 au 23 février 1945, la 6ème DCT sort en mer pour entrainement du 24 février au 5 avril moins une escale à Saint-Nazaire du 19 au 21 mars.

L’Epervier effectue un entrainement de défense aérienne à la mer du 8 au 13 avril, rentrant à Brest pour se préparer à un exercice franco-anglais en Ecosse.

C’est ainsi que le 16 avril 1945, la 6ème DCT quitte Brest en compagnie des cuirassés Alsace et Gascogne, du porte-avions Painlevé, de six  torpilleurs d’escadre (Durandal Dague Arquebuse Cimeterre Forbin Basque), (Ajax et Pasteur bientôt rejoint par l’Antiope et la Sibylle venus de Dunkerque) et du PRE La Seine.

Ces navires formant la force N font escale à Liverpool du 25 au 28 avril puis à Greenock du 30 avril au 3 mai  où il retrouve la force M composée du porte-avions Victorious, du cuirassé Anson, des croiseurs légers Dido et Southampton, de quatre destroyers et de quatre sous-marins pour un entrainement commun de haute intensité.

Les deux escadres se séparent le 17 mai 1945 après une revue navale à Rosyth. Les navires français font ensuite escale à Dunkerque du 19 au 22 mai, Cherbourg du 24 au 26 mai avant de rentrer à Brest le 27 mai dans la soirée.

La 6ème DCT est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 28 mai au 21 juin 1945, sortant pour essais du 22 au 27 juin avant un stage de remise en condition du 30 juin au 17 juillet, faisant escale à La Pallice du 18 au 21 juillet avant de rentrer à Brest le lendemain 22 juillet 1945.

Après un mouillage en baie de Douarnenez du 27 juillet au 5 août 1945, la 6ème DCT sort pour un nouvel entrainement de division qui l’occupe du 6 août au 30 septembre, rentrant à Brest le lendemain après des escales à Quiberon, Saint-Nazaire et à La Pallice.

L’Epervier et le Milan sortent pour entrainement du 5 au 30 octobre avant de participer à la remise en condition du Vautour du 1er au 15 novembre, les trois navires faisant escale à Saint-Nazaire du 16 au 19 novembre avant de rentrer le lendemain 20 novembre 1945 à Brest.

La 6ème DCT termine l’année par un entrainement de division dans le Golfe de Gascogne qui l’occupe jusqu’au 23 décembre, ralliant Brest le lendemain soit à la veille de Noël.

L’Epervier sort pour un entrainement de défense aérienne à la mer du 3 au 8 janvier, rentrant à Brest le lendemain 9 janvier 1946.

La 6ème DCT sort au complet pour la première fois le 17 janvier pour entrainement jusqu’au 30, les trois contre-torpilleurs faisant escales à Saint-Nazaire du 31 janvier au 2 février et à Nantes du 3 au 7 février. Ils rentent à Brest le 9 février 1946 au matin.

L’Epervier et le Vautour sortent pour entrainement du 12 février au 2 mars, enchainant par les essais (6 au 9 mars) et la remise en condition (11 au 31 mars), les trois navires rentrant à Brest le 4 avril après une escale à Lorient du 1er au 3 avril.

Le 8 avril 1946 arrive à Brest une escadre britannique destinée à l’exercice «Entente Cordiale 1946», escadre composée du cuirassé Howe, du croiseur lourd Kent, des croiseurs légers antiaériens Dido et Bellona, de six destroyers et de trois sous-marins.

La Flotte de l’Atlantique engage elle le porte-avions Painlevé, le cuirassé Gascogne, le croiseur lourd Foch, la 6ème DCT (Vautour Milan Epervier), les torpilleurs d’escadre Intrépide Téméraire Durandal Dague Arquebuse et Cimeterre ainsi que les sous-marins Rolland Morillot, Ile de France, Kerguelen et Guadeloupe.

Les deux escadres manœuvrent ensemble au large de Brest du 10 au 15 avril avant d’appareiller pour Dakar après ravitaillement. Arrivés à Dakar le 22 avril, les navires français et anglais s’y entrainent du 23 avril au 31 mai, quittant Dakar le 2 juin avant de se séparer au large de Brest le 7 juin 1946.

La 6ème DCT est indisponible pour entretien courant et permissions de l’équipage du 8 juin au 7 juillet 1946, sortant pour essais du 8 au 11 juillet avant un stage de remise en condition du 12 au 29 juillet 1946.

Après un ravitaillement à Brest le 30 juillet, la 6ème DCT reprend la mer pour de nouveaux entrainements combiné avec une tournée estivale des ports de la côte Atlantique, de la Manche et de la mer du Nord.

Après une école à feux du 30 juillet au 4 août, les trois contre-torpilleurs font escale à Saint-Nazaire les 5 et 6 août, à La Rochelle les 7 et 8 août, à Bordeaux du 9 au 11 août, à Biaritz du 12 au 14 août, à Royan les 15 et 16 août, à Lorient les 17 et 18 août, à Saint-Malo du 19 au 21 août, à Dieppe du 22 au 24 août, à Boulogne du 25 au 28 août, à Calais du 29 au 31 août, à Dunkerque les 1er et 2 septembre, Le Havre les 3 et 4 septembre avant de rentrer à Brest le 10 septembre après une école à feux.

Le 15 septembre 1946, l’Epervier et ses deux compères de la 6ème DCT quittent Brest en compagnie de la 3ème DCT et de la 4ème DC soit trois croiseurs légers, six contre-torpilleurs, 27 canons de 152mm et 39 canons de 130mm sans oublier les torpilles………. .

Les trois divisions vont s’entrainer dans le Golfe de Gascogne du 16 septembre au 21 novembre, faisant escale à Lorient (25 au 30 septembre), à Royan (28 octobre au 3 novembre) et de nouveau à Lorient (11 au 15 novembre), rentrant à Brest le 22 novembre 1946.

La 6ème DCT va alors cesser d’être au complet pour prêt d’un an, les trois contre-torpilleurs devant successivement entrer en grand carénage. Ce grand carénage ne comporte pas de modernisation des capacités militaires mais une grande remise en état pour permettre aux navires de tenir jusqu’en 1949, année prévue pour leur désarmement après leur remplacement par les Guépratte.

L’Epervier et le Milan de la 6ème DCT sortent pour entrainement DAM du 28 novembre au 4 décembre, faisant escale à Saint-Nazaire du 5 au 9 décembre, rentrant le lendemain à Brest. La 6ème DCT termine l’année par un combat antisurface avec école à feu du 16 au 23 décembre 1946, rentrant à Brest le 24 décembre et y restant jusqu’à la fin de l’année civile.

Le Milan et l’Epervier commencent l’année 1947 par un entrainement dans l’Atlantique et la Manche du 5 janvier au 16 février, faisant escale à Cherbourg du 18 au 21 janvier et mouillant en baie de Douarnenez du 10 au 15 février.

L’Epervier participe à la remise en condition du Vautour du 23 février au 15 mars 1947. Après un mouillage en baie de Douarnenez du 20 au 25 mars, la 6ème DCT sort pour une école à feux en mer d’Iroise du 26 au 29 mars, vidant leurs soutes d’obus à 130mm avant de recompléter leurs stocks à Brest le 30 mars 1947.

La 6ème DCT sort pour entrainement du 2 avril au 12 mai, rentrant à Brest le lendemain après avoir fait escale à Lorient du 14 au 18 avril et à La Pallice du 28 avril au 2 mai.

L’Epervier est immobilisé en grand carénage du 24 mai au 4 septembre 1947. Il sort pour essais du 5 au 8 septembre mais une avarie technique l’oblige à de nouvelles réparations jusqu’au 21 septembre. Il sort pour ses essais du 22 au 25 septembre et pour remise en condition du 26 septembre au 21 octobre en compagnie de ses deux compères de la 6ème DCT.

Le 30 octobre 1947, la 6ème DCT appareille au grand complet pour un entrainement de division dans le Golfe de Gascogne qui va l’occuper jusqu’au 13 décembre. Ils font également escale à Lorient du 5 au 7 novembre, à Saint-Nazaire les 13 et 14 novembre, à Bordeaux du 22 au 24 novembre et à Biaritz du 1er au 5 décembre. Ils sont de retour à Brest le 14 décembre 1947 et reste au port jusqu’à la fin de l’année.

Après une période d’entretien à flot commune du 1er au 21 janvier, les trois navires de la 6ème DCT sortent pour essais du 22 au 25 janvier avant un stage de remise en condition en mer d’Iroise du 27 janvier au 14 février 1948.

Après un ravitaillement rapide à Brest le 15 février, les trois navires quittent le Finistère, font escale à Cherbourg du 16 au 19 février avant de gagner Dunkerque le 20 février 1948.

La 6ème DCT y retrouve la 8ème DCT (Kersaint Cassard) et la 5ème DT ( Le Normand Le Parisien Le Provençal et Le Saintongeais) pour une importante série de manoeuvres au large de la Normandie du 22 février 27 mars, le petit groupe faisant escale à Cherbourg du 28 mars au 2 avril avant que la 6ème DCT ne rentre à Brest le lendemain dans la soirée.

Après un entrainement au combat antisurface du 8 au 19 avril, l’Epervier et le Milan font escale du 20 au 23 avril à Saint-Nazaire avant de retrouver le 24 avril le Vautour au mouillage en baie de Douarnenez. La 6ème DCT sort alors au grand complet pour un  nouvel entrainement de division dans le Golfe de Gascogne qui l’occupe du 25 avril au 12 juin, rentrant à Brest le lendemain 13 juin 1948.

La 6ème DCT est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 14 juin au 2 juillet, la division sortant pour essais du 3 au 6 juillet avant un stage de remise en condition du 8 au 24 juillet 1948.

Le Vautour, le Milan et l’Epervier enchaine par un entrainement de divission du 1er au 23 août, étant placé à l’effectif de guerre dès le 24 août, sortant pour entrainement du 25 août au 1er septembre 1948, se tenant ensuite prêt à appareiller avec jusqu’au 5 septembre, un contre-torpilleur machines sous pression pour un éventuel appareil d’urgence.

CT Epervier 1941

Caractéristiques techniques de la classe Milan

Déplacement standard : 2441 tW (2660 tonnes en charge normale 3141 tonnes en charge maximale)

Dimensions : longueur hors tout 129.30m longueur entre perpendiculaires 122.40m largeur maximum de la coque : 11.84m tirant d’eau moyen : 4.23m

Propulsion : deux turbines à engrenages Parsons alimentées en vapeur par quatre chaudières Yarrow-Penhoët dévellopant 68000ch et entrainant deux hélices de 3.79m de diamètre

Performances : vitesse maximale en service courant 36 noeuds distance franchissable 3000 miles nautiques à 18 noeuds

Electronique : installation dans les années quarante d’un radar de navigation, d’un radar de veille combinée et de deux radars de conduite de tir pour l’artillerie principale sans oublier un Asdic
Armement :

(origine) 5 canons de 138mm modèle 1927 en affûts simples (deux avant deux arrières et une derrière la cheminée n°4), deux affûts doubles de 37mm modèle 1933 et deux affûts doubles de 13.2mm, sept tubes lance-torpilles de 550mm (un affût triple et deux affûts doubles), 4 mortiers Thornycroft (rapidement débarqués) et deux grenadeurs de sillage avec seize grenades.

(septembre 1948) 5 canons de 130mm modèle 1932 en affûts simples modèle 1941 au même emplacement que les pièces de 138mm; 10 canons de 37mm modèle 1941 en cinq affûts doubles ; sept  tubes lance-torpilles de 550mm en une plate-forme triple et deux plate-formes doubles et deux grenadeurs de sillage avec 40 grenades.

Equipage : 220 officiers et matelots

10-Contre-torpilleurs (18)

D-Contre-torpilleurs spéciaux Milan et Epervier

Avant propos

Les contre-torpilleurs Milan et Epervier financés à la tranche 1927 comme leurs prédécesseurs de classe Aigle sont parfois considérés comme les cinquième et sixième contre-torpilleurs de cette classe Aigle.

Ils affichent cependant de nombreuses différences qui font que la majorité des auteurs les considèrent comme formant une classe à part qui reprend des éléments éprouvés des classes précédentes (Guépard et Aigle) mais également des éléments qui annoncent la classe suivante, celle des Vauquelin.

Le Milan

Le contre-torpilleur Milan

Le contre-torpilleur Milan

-Le Milan est mis sur cale à l’Arsenal de Lorient en décembre 1930, lancé le 13 octobre 1931, armé pour essais en juin 1932 et enfin admis au service actif en avril 1934.

Il est d’abord affecté à Brest, formant au sein de la 2ème Escadre la 4ème DL avec le Valmy et son sister-ship l’Epervier mais quand éclate la guerre de Pologne en septembre 1939, il forme la 11ème DCT en compagnie de l’Epervier mais également de l’Aigle qui remplace le Bison en réparations à Lorient après son abordage par le croiseur léger Georges Leygues dans la nuit du 7 au 8 février 1939.

L’Aigle à nouveau disponible le 9 octobre va intégrer la 11ème DCT qu’il va former désormais avec le Bison et le Milan, l’Epervier étant  affecté à la 1ère DCT.

Le Bison arrive à Bizerte le 4 janvier 1940 et devient aussitôt navire-amiral de la 11ème DCT en compagnie donc de l’Aigle (classe Aigle) et du Milan. La division sort pour entrainement du 10 au 31 janvier, rentrant à Bizerte le 7 février 1940 après escale à Tunis du 1er au 6 février.

La 11ème DCT va devenir la division la plus active de la 4ème escadre, sortant très régulièrement pour entrainement. Elle est ainsi à la mer pour un entrainement au combat de nuit du 12 au 19 février puis un entrainement au combat de jour du 21 au 27 février, faisant escale à La Valette du 28 février au 2 mars avant de rentrer à Bizerte le 4 mars 1940 à l’aube.

Le 15 mars 1940, le Mékong ravitaille à la mer le contre-torpilleur Milan ce qui constitue une première pour la marine nationale.

La 11ème DCT quitte Bizerte le 10 avril en compagnie de la 12ème DT  pour un exercice commun qui les occupent du 10 avril au 10 mai, rentrant à Bizerte le 15 mai 1940 après une escale à Tunis du 11 au 14 mai.

Le Milan et le Bison sortent pour entrainement du 18 au 28 mai avant de retrouver en mer l’Aigle que sa période d’entretien terminé retrouve ses compères en mer pour effectuer sa remise en condition du 30 mai au 12 juin.

Après un ravitaillement à Bizerte le 13 juin, les trois contre-torpilleurs effectuent un entrainement de division du 14 au 21 juin, se ravitaillant à Malte le 22 juin avant de traverser la Méditerranée, faisant escale à Beyrouth du 23 au 27 juin puis à Haïfa du 29 juin au 3 juillet avant de rentrer à Bizerte le 8 juillet 1940.

Le Milan sort pour une école à feu du 12 au 17 juillet avant une escale à Sfax du 18 au 22 juillet, le contre-torpilleur ralliant Bizerte le lendemain. Il est ensuite indisponible du 25 juillet au 9 août,  pour l’entretien courant et les permissions d’été de l’équipage.

Le Milan sort pour essais du 10 au 13 août avant d’enchainer par un stage de remise en condition en solitaire du 14 au 28 août. Il enchaine ensuite par la remise en condition de l’Aigle, mission assurée du 3 au 12 septembre en compagnie du Bison.

Le 21 septembre 1940, la 11ème DCT sort pour son dernier entrainement de division avant un cycle de grand carénage. Cet entrainement va occuper la division jusqu’au 6 octobre, les trois contre-torpilleurs de la division appartenant à trois classes différentes faisant escale à Tunis du 7 au 12 octobre, ne rentrant à Bizerte que le lendemain.

Le Milan est immobilisé dans le bassin n°4 de l’Arsenal de Sidi-Abdallah du 15 octobre 1940 au 13 janvier 1941 pour une remise en état complète. Il sort pour essais du 14 au 17 janvier 1940 puis pour remise en condition en compagnie du Bison du 19 janvier au 2 février 1941.

Le Milan et le Bison sortent pour un entrainement de division au large de la Tunisie du 7 au 17 février. Après une escale à La Valette du 18 au 22 février, la 11ème DCT traverse la Méditerranée, faisant escale à Heraklion du 25 au 27 février, au Pirée du 28 février au 2 mars, à Izmir du 4 au 7 mars, à Beyrouth du 9 au 12 mars avant de rentrer à  Bizerte le 16 mars 1941.

Le 9 avril 1941, le Bison devient navire-amiral de la 11ème DCT en remplacement du Bison qui subit à son tour son grand carénage. Il participe du 17 au 30 avril à la remise en condition de l’Aigle.

Le Milan et l’Aigle sortent pour un entrainement de division du 7 mai au 4 juin, rentrant à Bizerte le 10 juin après une escale à Tunis du 5 au 9 juin 1941. Après une période d’entretien à flot du 11 au 30 juin, le Milan et l’Aigle sortent pour essais et remise en condition du 1er au 11 juillet 1941.

Après une école à feux du 13 au 19 juillet, le Milan participe avec l’Aigle à la remise en condition du Bison du 24 juillet au 12 août, les trois navires rentrant à Bizerte le 17 août après une escale à Tunis du 13 au 16 août. A l’issue de ce stage de remise en condition, le Bison redevient navire-amiral de la 11ème DCT.

Le Milan participe ensuite à un entrainement de division du 24 août au 27 septembre, la 11ème DCT faisant escale à La Valette du 28 septembre au 3 octobre 1941 avant de rentrer à Bizerte le 5.

Du 15 au 30 octobre,  le Milan et ses compères de la 11ème DCT participe à un exercice commun à la 6ème Escadre Légère. Cette dernière fait escale à La Valette du 1er au 7 novembre puis à Alexandrie du 10 au 15 novembre avant un exercice avec la marine britannique jusqu’au 21 novembre quand les navires des deux marines se séparent.

La 6ème Escadre Légère est à Lattaquié du 23 au 27 novembre puis à Beyrouth du 28 novembre au 2 décembre. La 11ème DCT manoeuvre au large du Liban jusqu’au 12 décembre, ralliant Bizerte le 16 décembre 1941.

Le 1er janvier 1942, la réorganisation des divisions de contre-torpilleurs entre en application. Le Milan quitte la 11ème DCT et Bizerte pour rallier Brest où il va former une nouvelle 6ème DCT en compagnie du Vautour et de l’Epervier. Le Milan devient navire-amiral de la division.  

Le Milan et l’Epervier quittent Bizerte le 10 janvier 1942, se ravitaillant à Casablanca le 14 janvier avant de rallier Brest où ils retrouvent le Vautour le 18 janvier. La 6ème DCT ainsi reconstituée est en entretien à flot du 18 janvier au 4 février 1942, les trois contre-torpilleurs sortent pour essais du 5 au 9 février avant remise en condition du 11 février au 3 mars, les trois navires rentrant à Brest le 9 mars après une escale à Bordeaux du 4 au 8 mars 1942.

La 6ème DCT effectue son premier entrainement de division à la mi-mars. Le 15 mars 1942 à l’aube, le Milan (Al) suivit par l’Epervier et le Vautour franchissent le Goulet qui sépare la rade Brest de la haute mer.

Le temps se dégradant, les trois navires se réfugient en baie de Douarnenez le temps que la tempête se calme. Les trois navires reprennent la mer le 18 mars et entament leur entrainement divisionnaire  qui s’achève le 4 mai, le Milan et ses compères rentrant à Brest le lendemain après avoir fait escale à Lorient, Saint-Nazaire et Nantes. La 6ème DCT sort à nouveau pour entrainement du 13 mai au 2 juin, rentrant à son port d’attache le lendemain.

La 6ème DCT mouille en baie de Douarnenez du 7 au 12 juin, manoeuvre en mer d’Iroise du 13 au 16 juin avant de jeter l’ancre à nouveau du 17 au 21 juin puis de s’entrainer au large de la presqu’ile de Crozon jusqu’au 23.

Après un nouveau mouillage dans la baie du 24 au 30 juin, la 6ème DCT effectue une spectaculaire école à feux de nuit le 1er juillet 1942, allant ensuite mouiller en baie de Douarnenez jusqu’au 5 juillet quand ils rentrent à Brest.

La division au complet est indisponible pour entretien et permissions d’été de l’équipage du 6 au 27 juillet, les trois navires sortant pour essais du 28 au 31 juillet avant un stage de remise en condition du 1er  au 20 août, les trois contre-torpilleurs mouillant en baie de Douarnenez du 21 au 30 août avant de rentrer le lendemain à Brest.

Du 8 septembre au 17 octobre 1942, le Milan effectue un entrainement de division dans le Golfe de Gascogne avant de s’entrainer avec l’Epervier du 24 octobre au 18 novembre, les deux navires faisant escale à Cherbourg du 5 au 7 novembre.

Rentrés à Brest le 20 novembre 1942, le Milan et l’Epervier sortent à nouveau pour un entrainement en commun jusqu’au 2 décembre date à laquelle ils rentrent à Brest. Après un mouillage aux abords de l’île Longue du 3 au 10 décembre, les deux contre-torpilleurs servent de plastron aux défenses du secteur de Brest jusqu’au 21 décembre, date à laquelle ils regagnent le quai des flottilles pour ne plus le quitter jusqu’à la fin de l’année civile.

Le Milan et l’Epervier commencent l’année 1943 par un entrainement commun du 7 au 30 janvier avant deux écoles à feux du 7 au 14 et  20 au 27 février 1943. Il participe ensuite avec l’Epervier à la remise en condition du Vautour (11 au 31 mars).

Le Milan transmet alors son pavillon de chef de division à l’Epervier pour à son tour subir un grand carénage doublé d’une modernisation. Échoué au bassin n°4 de l’Arsenal de Brest le 3 avril, il va subir plus de trois mois de travaux jusqu’au 14 juin.

Sa coque est grattée, sablée et repeinte, ses hélices sont remplacées, les chaudières remise à neuf, les turbines inspectées. Les locaux-vie sont également remis en état. De nouveaux radars et de nouveaux télémètres sont installés. Il reçoit également un système RAM plus performant que celui installé à la va-vite en 1941.

Pour améliorer ses capacités anti-sous-marines, le Milan reçoit un Asdic et voit son parc à grenades augmenté significativement passant de 24 à 40 engins, des engins plus légers mais pas moins efficaces.

La DCA est renforcée, les canons de 25mm sont remplacés par deux affûts doubles de 37mm supplémentaires uniformisant la DCA désormais composée de dix canons de 37mm.

Le changement majeur est cependant le débarquement des cinq canons de 138mm modèle 1927 remplacés par cinq canons de 130mm modèle 1932 en affûts simples sous masque modèle 1941 dans le but d’uniformiser l’armement des torpilleurs d’escadre et des contre-torpilleurs avec le même calibre à défaut du même modèle.

Remis à flot le 14 juin, le Milan sort pour essais en compagnie du Vautour du 15 au 18 juin, enchainant toujours avec le Vautour par sa remise en condition opérationnelle du 20 juin au 7 juillet, les deux navires rentrant à Brest le lendemain 8 juillet, jour où le Milan reprend son du à savoir le pavillon de navire-amiral de la 6ème DCT.

Le Milan et l’Epervier effectuent ensuite une tournée estivale des ports de la façade atlantique, des côtes de la Manche et de la mer du Nord, étant à Saint-Malo du 16 au 18 juillet, à Cherbourg du 19 au 21 juillet, au Havre du 22 au 25 juillet, à Rouen du 26 au 28 juillet et enfin à Boulogne du 29 au 31 juillet. La tournée se poursuit par une escale à Saint-Nazaire du 2 au 4 août, à Nantes du 5 au 8 août, à La Pallice du 9 au 11 août et à Bordeaux du 12 au 15 août avant de rentrer à Brest le 16 août 1943 pour permettre à l’équipage de prendre ses permissions.

Le 7 septembre 1943, la 6ème DCT quitte Brest en compagnie de la 3ème DCT pour rallier Dunkerque où les deux divisions arrivent le 10 septembre pour s’entrainer avec la 8ème DCT et permettre à l’Epervier de se remettre en condition après son grand carénage.

Les sept contre-torpilleurs présents vont enchainer quatre exercices jusqu’au 15 octobre, la 6ème et la 3ème DCT quittant le grand port du nord le 16 octobre pour rentrer à Brest deux jours plus tard.

Le Milan et l’Epervier sortent pour une école à feux du 23 au 28 octobre, faisant escale à Saint-Malo du 29 octobre au 3 novembre, mouillant en baie de Douarnenez du 4 au 9 novembre avant de rentrer à Brest le lendemain 10 novembre. Il participe ensuite avec l’Epervier à la remise en condition du Vautour du 12 au 25 novembre 1943.

Après un mouillage en baie de Douarnenez du 26 au 30 novembre, la 6ème DCT sort pour école à feux en mer d’Iroise du 1er au 5 décembre puis après un nouveau mouillage dans la baie du 6 au 12 décembre, la 6ème DCT termine l’année 1943 par un entrainement de défense aérienne à la mer du 13 au 20 décembre, les trois navires rentrant dans la foulée à Brest et y restant jusqu’à la fin de l’année civile.

Le 4 janvier 1944, la 6ème DCT quitte Brest en compagnie de la 3ème DCT pour manoeuvrer dans le Golfe de Gascogne. Les six contre-torpilleurs vont manoeuvrer du 4 au 22 janvier 1944.

La 6ème DCT sort pour entrainement de division, un entrainement délocalisé aux Antilles pour permettre aux équipages de sortir de la routine de la mer d’Iroise et du Golfe de Gascogne. Ils appareillent le 1er février en compagnie du pétrolier Var, les quatre navires arrivant à Fort de France le 9 février 1944 où ils retrouvent l’aviso colonial Bougainville et le pétrolier Loing le 9 février 1944.

La 6ème Division de Contre-Torpilleurs va manoeuvrer aux Antilles jusqu’au 4 mars, quittant Fort de France le lendemain pour Cayenne où ils arrivent le 9 mars, les trois contre-torpilleurs et lé pétrolier s’entrainant avec l’aviso colonial Lapérouse du 10 au 17 mars.

Après une nouvelle escale à Cayenne du 18 au 21 mars, les quatre navires venus de Brest traversent l’Atlantique direction Dakar où ils arrivent le 27 mars pour une école à feu à Rufisque du 29 mars au 7 avril. Ils quittent Dakar le 8 avril, font escale à Lisbonne du 12 au 15 avril avant de rentrer à Brest le 18 avril 1944.

La 6ème DCT est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 19 avril au 15 mai 1944, sortant pour essais du 18 au 22 mai avant un stage de remise en condition du 25 mai au 15 juin, la division rentrant à Brest le 20 juin après une escale à Portsmouth du 16 au 19 juin 1944.

Le Milan sort pour entrainement de division du 27 juin au 22 juillet, rentrant avec ses compères de la 6ème DCT le lendemain.

Le Milan et l’Epervier sont indisponibles pour entretien et permissions de l’équipage du 24 juillet au 7 août. Ironie de l’histoire, le Vautour censé être le seul contre-torpilleur disponible de la division est victime d’une avarie mécanique. Le Milan et l’Epervier sortent pour essais du 8 au 10 août avant de participer du 15 au 27 août 1944 à la remise en condition du Vautour.

Le Milan, l’Epervier et le Vautour sortent pour entrainement de division dans l’Atlantique du 2 au 27 septembre, faisant escale à Saint-Nazaire du 28 septembre au 2 octobre, ralliant Brest le lendemain 3 octobre 1944.

Après un entrainement de base du 7 au 15 octobre, la 6ème DCT participe du 23 octobre au 4 novembre à un exercice de combat de nuit en compagnie du cuirassé Jean Bart et de ses deux torpilleurs d’escorte. Les six navires rentrent à Brest le 4 novembre 1944.

Après une période d’entretien à flot du 5 au 23 novembre, la 6ème DCT sort pour essais du 24 au 28 novembre avant un nouvel entrainement de base du 30 novembre au 17 décembre, rentrant à Brest le 18 décembre et restant à quai jusqu’à la fin de l’année civile.

Le 5 janvier 1945, la 6ème DCT quitte Brest pour un nouvel entrainement de division. Elle est accompagnée par deux sous-marins de la 8ème DSM (Agosta et Bévéziers), le ravitailleur Jules Verne et le pétrolier La Seine.

Alors que les sous-marins et le ravitailleur vont mouiller dans l’estuaire de la Loire, les trois contre-torpilleurs vont assurer l’escorte du PRE qui simule un convoi entre Brest et Casablanca. Du 6 au 11 janvier, les deux sous-marins vont tenter d’intercepter le convoi, pourchassé par deux contre-torpilleurs, le troisième assurant l’escorte rapproché du pétrolier qui parvient à arriver avec ses contre-torpilleurs à Casablanca le 13 janvier 1945.

Du 14 au 23 janvier 1945, les trois contre-torpilleurs subissent un entrainement de défense aérienne à la mer au large de Casablanca avant d’enchainer par une école à feux du 24 au 31 janvier dans le Golfe de Gascogne.

Après une escale à Bordeaux du 1er au 7 février en compagnie du PRE La Seine, du Jules Verne et des sous-marins Agosta et Bévéziers, la 6ème DCT rentre à Brest avec les autres navires le 8 février 1945.

Après un mouillage en baie de Douarnenez du 15 au 23 février 1945, la 6ème DCT effectue une école à feux du 24 février au 2 mars avant une escale à Lorient du 3 au 6 mars.

Reprenant la mer, les trois contre-torpilleurs effectuent un entrainement de défense aérienne à la mer du 7 au 18 mars avant une escale à Saint-Nazaire du 19 au 21 mars. Après un entrainement de défense anti-sous-marine du 22 mars au 4 avril avec les sous-marins Sfax et Casabianca, la 6ème DCT rentre à Brest le 5 avril 1945.

Le Milan est indisponible pour entretien à flot du 6 au 12 avril, travaux concernant essentiellement l’artillerie principale de 130mm. Il sort pour essais les 13 et 14 avril avant d’enchainer par un exercice.

Le 16 avril 1945, la 6ème DCT appareille de Brest en compagnie des cuirassés Gascogne et Alsace,  , du porte-avions Painlevé, de six torpilleurs d’escadre (Durandal Dague Arquebuse Cimeterre Forbin Basque), des sous-marins Ajax et Pasteur (puis venus de Brest par les sous-marins Sibylle et Orion) et du pétrolier ravitailleur La Seine.

La force N fait escale à Liverpool du 25 au 28 avril puis à Greenock du 30 avril au 3 mai où il retrouve la force M composée du porte-avions Victorious, du cuirassé Anson, des croiseurs légers Dido et Southampton, de quatre destroyers et de quatre sous-marins.

Les deux escadres vont s’entrainer ensemble du 5 au 15 mai. Les deux escadres se séparent le 17 mai 1945 après une revue navale à Rosyth. Les navires français font ensuite escale à Dunkerque du 19 au 22 mai, Cherbourg du 24 au 26 mai avant de rentrer à Brest le 27 mai dans la soirée.

La 6ème DCT est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 28 mai au 21 juin 1945, sortant pour essais du 22 au 27 juin avant un stage de remise en condition du 30 juin au 17 juillet, faisant escale à La Pallice du 18 au 21 juillet avant de rentrer à Brest le lendemain 22 juillet 1945.

Après un mouillage en baie de Douarnenez du 27 juillet au 5 août 1945, la 6ème DCT sort pour un nouvel entrainement de division jusqu’au 30 septembre, rentrant à Brest le lendemain 1er octobre avec des escales à Quiberon, Saint-Nazaire, La Pallice et Lorient.

Le Milan et l’Epervier sortent pour entrainement du 5 au 30 octobre avant d’enchainer par la remise en condition du Vautour du 1er au 15 novembre, les trois navires faisant escale à Saint-Nazaire du 16 au 19 novembre avant de rentrer le lendemain 20 novembre 1945 à Brest.

La 6ème DCT termine l’année par un nouvel entrainement de division dans le Golfe de Gascogne qui occupe le Milan, l’Epervier et le Vautour jusqu’au 23 décembre, rentrant le lendemain à Brest.

Alors que le Vautour est en réparations suite à son abordage avec le ponton Garonne à Lorient, le Milan sort seul du 3 au 9 janvier pour une école à feux, rentrant à Brest le lendemain 10 janvier, préparant une sortie de la division.

La 6ème DCT sort au complet pour la première fois le 17 janvier pour un entrainement de base en mer d’Iroise jusqu’au 24 janvier quand les trois navires rentrent pour ravitaillement à Brest.

Ils reprennent la mer quelques heures plus tard pour un entrainement au combat de nuit jusqu’au 26 janvier quand ils vont mouiller au pied de la citadelle de Quiberon et ce jusqu’au 30 janvier quand ils reprennent la mer pour deux escales : Saint-Nazaire du 31 janvier au 2 février et Nantes du 3 au 7 février. Ils rentent à Brest le 9 février 1946 au matin.
Victime d’une avarie de chaudière, le Milan est indisponible du 11 février au 5 mars 1946, sortant pour essais du 6 au 9 mars en compagnie du Vautour et de l’Epervier, puis à sa remise en condition du 11 au 31 mars 1946, les trois navires rentrant à Brest le 4 avril après une escale à Lorient du 1er au 3 avril.

Le 8 avril 1946, débute à Brest l’exercice «Entente Cordiale 46» engageant une escadre britannique commandée par l’amiral Kenton (cuirassé Howe, croiseur lourd Kent, croiseurs légers antiaériens Dido et Bellona, six destroyers et trois sous-marins) et un groupe occasionnel de la Flotte de l’Atlantique avec le  porte-avions Painlevé, le cuirassé Gascogne, le croiseur lourd Foch, les contre-torpilleurs Vautour Milan Epervier, quatre torpilleurs d’escadre et quatre sous-marins.

L’exercice commence le 10 avril 1946 par un exercice de lutte ASM suivit d’un exercice aéronavale le 12 puis d’une démonstration navale le 13 avril contre les défenses côtières du secteur de Brest.

Les 14 et 15 avril, les deux escadres réunies participent à un exercice de défense aérienne à la mer avant d’appareiller pour le polygone de Rufisque.
Arrivés à Dakar le 22 avril, les navires français et anglais s’y entrainent du 23 avril au 31 mai, quittant Dakar le 2 juin avant de se séparer au large de Brest le 7 juin 1946.

La 6ème DCT est indisponible pour entretien courant et permissions de l’équipage du 8 juin au 7 juillet 1946, sortant pour essais du 8 au 11 juillet avant un stage de remise en condition du 12 au 29 juillet 1946.

Après un ravitaillement à Brest le 30 juillet, la 6ème DCT reprend la mer pour de nouveaux entrainements combiné avec une tournée estivale des ports de la côte Atlantique, de la Manche et de la mer du Nord.

Après une école à feux du 30 juillet au 4 août, les trois contre-torpilleurs font escale à Saint-Nazaire les 5 et 6 août, à La Rochelle les 7 et 8 août, à Bordeaux du 9 au 11 août, à Biaritz du 12 au 14 août, à Royan les 15 et 16 août, à Lorient les 17 et 18 août, à Saint-Malo du 19 au 21 août, à Dieppe du 22 au 24 août, à Boulogne du 25 au 28 août, à Calais du 29 au 31 août, à Dunkerque les 1er et 2 septembre, Le Havre les 3 et 4 septembre avant de rentrer à Brest le 10 septembre après une école à feux.

Le 15 septembre 1946, le Milan et les deux navires de la 6ème DCT appareillent en compagnie de la 3ème DCT et de la 4ème DC pour une importante phase d’exercices dans le Golfe de Gascogne jusqu’au 21 novembre, rentrant le lendemain à Brest.

La 6ème DCT va alors cesser d’être au complet pour prêt d’un an, les trois contre-torpilleurs devant successivement entrer en grand carénage. Ce grand carénage ne comporte pas de modernisation des capacités militaires mais une grande remise en état pour permettre aux navires de tenir jusqu’en 1949, année prévue pour leur désarmement et leur remplacement par les contre-torpilleurs de la tranche 1947 (classe Guépratte).

Le Milan et l’Epervier appareillent pour entrainement du 28 novembre au 4 décembre avant une escale à Saint-Nazaire du 5 au 9 décembre avant de rallier son port d’attache le 10 décembre 1946.

La 6ème DCT termine l’année par un combat antisurface avec école à feu du 16 au 23 décembre 1946, rentrant à Brest le 24 décembre et y restant jusqu’à la fin de l’année civile.

Le Milan et l’Epervier sortent pour une école à feux du 5 au 17 janvier avant de faire escale à Cherbourg du 18 au 21 janvier avant d’enchainer par un entrainement de défense aérienne à la mer du 22 au 30 janvier avant un entrainement à la lutte ASM du 1er au 9 février avec le sous-marin Bévéziers, rentrant à Brest le 16 février après un mouillage en baie de Douarnenez du 10 au 15 février 1947.

Du 19 février au 21 mai, le Milan est échoué dans le bassin n°2 de l’Arsenal de Brest pour un grand carénage. Il sort pour essais du 22 au 25 mai en compagnie du Vautour qui à repris à l’Epervier le pavillon de navire-amiral de la 6ème DCT. A l’issue de la remise en condition du Milan (27 mai au 17 juin), ce dernier redevient navire-amiral de la division, amputée de l’Epervier entré en grand carénage.

La 6ème DCT réduite à deux navires sort pour entrainement du 21 juin au 17 juillet moins une escale à Saint-Nazaire du 29 juin au 4 juillet. Ils rentrent à Brest le 18. La 6ème DCT est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 19 juillet au 7 août 1947, sortant pour essais du 8 au 12 août avant remise en condition du 14 au 31 août 1947.

Le Milan et le Vautour sortent pour entrainement du 9 au 18 septembre avant de participer aux essais (22 au 25) et à la remise en condition (26 septembre au 21 octobre 1947) de l’Epervier qui aurait du être disponible le 8 septembre mais une avarie technique impose de nouvelles réparations jusqu’au 21 septembre.

Le 30 octobre 1947, la 6ème DCT appareille au grand complet pour un entrainement de division dans le Golfe de Gascogne qui va l’occuper jusqu’au 13 décembre, faisant également escale à Lorient du 5 au 7 novembre, à Saint-Nazaire les 13 et 14 novembre, à Bordeaux du 22 au 24 novembre et à Biaritz du 1er au 5 décembre. Ils sont de retour à Brest le 14 décembre 1947 et reste au port jusqu’à la fin de l’année.

Après une période d’entretien à flot commune du 1er au 21 janvier, les trois navires de la 6ème DCT sortent pour essais du 22 au 25 janvier avant un stage de remise en condition en mer d’Iroise du 27 janvier au 14 février 1948.

Après un ravitaillement rapide à Brest le 15 février, les trois navires quittent le Finistère, font escale à Cherbourg du 16 au 19 février avant de gagner Dunkerque le 20 février 1948.

La 6ème DCT y retrouve la 8ème DCT (Kersaint Cassard) et la 5ème DT ( Le Normand Le Parisien Le Provençal et Le Saintongeais) pour une importante série de manoeuvres au large de la Normandie qui vont l’occuper jusqu’au 27 mars.  Après une dernière escale commune à Cherbourg du 28 mars au 2 avril, les navires rentrent dans leurs ports respectives, la 6ème DCT retrouvant le quai des flottilles le 3 avril 1948 au soir.

Après un entrainement au combat antisurface du 8 au 19 avril, le Milan et l’Epervier font escale du 20 au 23 avril à Saint-Nazaire avant de retrouver le 24 avril le Vautour au mouillage en baie de Douarnenez.

La 6ème DCT sort ensuite au grand complet pour un  nouvel entrainement de division dans le Golfe de Gascogne et ce jusqu’au 12 juin, les contre-torpilleurs et les deux sous-marins rentrant à Brest le lendemain 13 juin 1948.

La 6ème DCT est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 14 juin au 2 juillet, la division sortant pour essais du 3 au 6 juillet avant un stage de remise en condition du 8 au 24 juillet 1948.
Le Milan, le Vautour et l’Epervier enchaine par un entrainement de division du 1er au 23 août, étant placé à l’effectif de guerre dès le 24 août, sortant pour entrainement du 25 août au 1er septembre 1948, se tenant ensuite prêt à appareiller avec jusqu’au 5 septembre, un contre-torpilleur machines sous pression pour un éventuel appareil d’urgence et les autres en alerte à six heures.