23-Armée de terre Ligne Maginot (41)

Ordre de bataille de la ligne Maginot et des fortifications de Corse et de Tunisie

De septembre 1940 à l’été 1948, la Ligne Maginot ressemble à un géant assoupi, prêt à mordre et à griffer. Régulièrement et comme avant la guerre de Pologne, des exercices sont régulièrement menés (généralement une fois par mois voir une fois tous les quinze jours) pour améliorer le délai de réaction pour armer les ouvrages qui doivent couvrir la mobilisation générale d’une attaque surprise allemande.

Voilà pourquoi dès la mi-août 1948, le géant commence à s’étirer à s’éveiller. Les ouvrages retrouvent l’animation qu’était la leur durant la guerre de Pologne.

Nous sommes loin de la mobilisation générale mais dès le 22 août, le haut commandement estime possible de repousser une attaque surprise allemande entre les Ardennes et la frontière suisse sans parler d’une attaque italienne sur le front alpin.

Les tensions ne faisant que s’accroitre, de nouvelles classes de réservistes sont rappelés à partir du 27 août, des régiments d’infanterie et d’artillerie de forteresse sont réactivés pour pouvoir occuper les ouvrages.

Comme durant la guerre de pologne, les gardes frontaliers et les gardes mobiles frontaliers vont se livrer à des escarmouches en compagnie des corps francs des RIF, des escarmouches maintenues à un niveau suffisamment bas pour que les morts provoqués par des combats ne dégénèrent pas, pas maintenant en tout cas en un conflit ouvert.

Dès le 3 septembre 1948, les ouvrages de la ligne Maginot sont en ordre de bataille, près à repousser une attaque allemande et à couvrir les prémices de la mobilisation générale officiellement décrétée le 5 septembre 1948.

Comme de septembre 1939 à septembre 1940, des Secteurs Défensifs et les Secteurs Fortifiés deviennent des Division d’Infanterie de Forteresse (DIF) chargés d’une véritable mission de défense en soutien des Grandes Unités de combat.

Pour ce qui est des ouvrages de campagne, sans troupes attitrées, ils sont entretenus et gardés par des régiments de travailleurs qui par rapport à septembre 1939 sont devenus de quasi-régiments d’infanterie, aptes à mener des combats défensifs bien que la tenue de ses ouvrages est confiée aux troupes de campagne du secteur.

Secteur Fortifié des Flandres (SFF)

-221ème régiment de travailleurs à cinq compagnies de 200 hommes chargés de l’entretien et de la garde des ouvrages en attendant le déploiement des unités de campagne. Ce régiment ex-221ème régiment régional de travailleur à intégré les 9ème et 15ème compagnies de travailleurs espagnols ainsi que la 253ème compagnie française de travailleurs

-10ème et 11ème batteries du 161ème Régiment d’Artillerie de Position. La 10ème batterie reste équipée de canons de 75mm modèle 1897 alors que la 11ème à reçu des canons de 75mm TAZ modèle 1939.

Canon de 75mm TAZ modèle 1939

Canon de 75mm TAZ modèle 1939

-174ème bataillon de sapeurs mineurs

Secteur Fortifié de Lille

-16ème régiment de travailleurs

Secteur Fortifié de l’Escaut

-54ème régiment d’infanterie de forteresse

-17ème régiment de travailleurs

-1er groupe du 161ème RAP équipé de 16 canon de 75mm modèle 1897 en deux batteries et une batterie équipée de huit canons de 105L modèle 1913S, eux aussi montés sur un train de roulement moderne.

canon de 75mm modèle 1897 équipé de pneumatiques

canon de 75mm modèle 1897 équipé de pneumatiques

-1ère compagnie du 212ème bataillon de Sapeurs-Mineurs

101ème Division d’Infanterie de Forteresse

La 101ème DIF remplace le 12 septembre 1948 le Secteur Fortifié de Maubeuge, la mission de cette grande unité est de tenir le front telle une unité statique. Elle dispose des unités suivantes :

-84ème Régiment d’Infanterie de Forteresse (84ème RIF)

-87ème Régiment d’Infanterie de Forteresse (87ème RIF) réactivé le 1er septembre 1948 à partir du régiment précédent.

-1er bataillon de mitrailleurs devenu en septembre 1947, 1er régiment de mitrailleurs

-18ème régiment de travailleurs

-2ème groupe du 161ème RAP équipé de 16 canons de 75mm modèle 1897 (deux batteries) et 8 canons de 105mm modèle 1913S en une batterie. Les autres pièces restent stockées.

-226ème bataillon du génie de forteresse (1ère compagnie de sapeurs mineurs, 81ème et 82ème compagnies de transmission et le 21ème parc du génie).

102ème Division d’Infanterie de Forteresse (ex-Secteur Fortifié des Ardennes)

Comme pour la 101ème DIF, la 102ème DIF est chargée de tenir le terrain au profit des unités de campagne notamment les unités chargées de pénétrer en Belgique et au Luxembourg en cas d’agression allemande pour freiner voir stopper l’avance ennemie. Cette division dispose des unités suivantes :

-42ème demi-brigade de mitrailleurs coloniaux

-52ème demi-brigade de mitrailleurs coloniaux officiellement réactivée à la fin du mois d’août

-148ème régiment d’infanterie de forteresse

Canon de 155mm Saint Chamond modèle 1915

Canon de 155mm Saint Chamond modèle 1915

-160ème régiment d’artillerie de position : 2ème groupe avec les 4ème et 6ème batteries disposant de canons de 75mm modèle 1897 et 3ème groupe (7ème 8ème et 9ème batteries) équipées de canons de 155C Saint Chamond modèle 1915 et de canons de 155L modèle 1877.

-141ème bataillon de génie de forteresse avec une compagnie de sapeurs mineurs, les 81ème et 82ème compagnies de transmission et du 83ème détachement colombophile.

-227ème bataillon du génie de forteresse (1ère compagnie de sapeurs-mineurs, la 81ème compagnie de télégraphiste et la 82ème compagnie radio).

103ème division d’infanterie de forteresse (ex-Secteur Fortifié de Montmedy)

Cette division retrouve l’aspect qu’avait le SFM entre septembre 1939 et septembre 1940 avec les unités suivantes :

-132ème régiment d’infanterie de forteresse

-136ème régiment d’infanterie de forteresse

-147ème régiment d’infanterie de forteresse

-155ème régiment d’infanterie de forteresse

Maintenu en ligne après la démobilisation, le 169ème RAP est réorganisé en 1942 avec deux groupes, un premier groupe équipé d’une batterie de 155mm et deux batteries de 105mm et un deuxième groupe avec deux batteries d’ouvrages, une pour les forts de Verdun et un autre pour les casemates du SF Montmedy et une batterie de 105mm.

Canon de 47mm modèle 1937

Canon de 47mm modèle 1937

 

A la mobilisation d’août 1948, une batterie de douze canons de 47mm modèle 1937 est intégrée au régiment pour renforcer la défense antichar du secteur.

-211ème bataillon de sapeurs mineurs avec la 81ème compagnie télégraphiste et la 82ème compagnie radio

Secteur Fortifié de Crusnes

Ce secteur fortifié qui ne devient pas une division retrouve en septembre 1948 l’aspect qu’il avait connu durant la guerre de Pologne. Il aligne donc les unités suivantes :

-128ème régiment d’infanterie de forteresse réactivé dès le 21 août 1948

-139ème régiment d’infanterie de forteresse réactivé le 30 août 1948

-149ème régiment d’infanterie de forteresse

-46ème régiment d’artillerie mobile de forteresse (46ème RAMF) disposant de deux groupes de 75mm appuyant respectivement les 128ème et 139ème RIF et d’un groupe de 155C appuyant le 149ème RIF.

-152ème régiment d’artillerie de position disposant de deux batteries de 155C et deux batteries de 155mm modèle 1877

-142ème bataillon du génie de forteresse (deux compagnies de génie, 81ème compagnie télégraphiste, 82ème compagnie radio et 83ème détachement colombophile)

Secteur Fortifié de Thionville

Le Secteur Fortifié de Thionville dispose à la suite de la mobilisation d’août-septembre 1948 des unités suivantes :

-167ème Régiment d’Infanterie de Forteresse (167ème RIF)

-168ème Régiment d’Infanterie de Forteresse (168ème RIF)

-169ème Régiment d’Infanterie de Forteresse (169ème RIF) mobilisé à partir du 168ème RIF comme en septembre 1939.

-151ème Régiment d’Artillerie de Position (151ème RAP) à cinq groupes répartis en deux groupes de 155L, deux pièces de 240, deux pièces de 220L, des batteries d’ouvrages et l’artillerie d’anciens forts allemands.

-70ème Régiment d’Artillerie Mobile de Forteresse (70ème RAMF) avec deux groupes de 75mm (ayant appartenu de septembre 1940 à août 1948 au 151ème RAP) et un groupe de 155C

-203ème bataillon du génie de forteresse qui dispose de deux compagnies de génie (1ère et 2ème), la 81ème compagnie télégraphiste et la 82ème compagnie radio.

23-Armée de terre Ligne Maginot (8)

La démobilisation et ses suites : situation des unités de la ligne Maginot en septembre 1941

Comme nous l’avons vu plus haut, ce n’est qu’à partir de l’été 1940 et surtout de l’automne 1940 que la démobilisation commence à atteindre une certaine ampleur. La Ligne Maginot et ses dépendances corses et tunisiennes n’échappent pas à la règle.

Ainsi en septembre 1941, le dispositif opérationnel de défense des frontières affiche le visage suivant, un visage qui n’évoluera qu’à la marge jusqu’à la deuxième mobilisation générale celle de septembre 1948.

Nord-Est

Le Secteur Fortifié des Flandres (SFF) dispose d’un seul régiment de travailleurs, le 221ème RT (ex-221ème RRT) chargé d’entretenir les fortifications de campagne qui doivent être armés par des troupes de campagne de passage, le projet de transformer un RRT en RIF n’ayant pas aboutit.

canon de 75mm modèle 1897 équipé de pneumatiques

canon de 75mm modèle 1897 équipé de pneumatiques

Ce secteur dispose également d’unités d’artillerie (10ème et 11ème batteries du I/161ème RAP équipés de canons de 75mm modèle 1897 désormais montés sur pneumatiques), de génie (174ème bataillon de sapeurs mineurs), de transmissions et de travailleurs (éléments du 101ème détachement de destruction des transmissions, les 9ème et 15ème compagnies de travailleurs espagnols ainsi que la 253ème compagnie française de travailleurs).

-Après de laborieuses négociations, les britanniques acceptent de maintenir sur le sol français la 1st Infantry Division qui à donc la charge du SF de Lille, bénéficiant de l’aide du 16ème régiment régional de travailleurs (16ème RRT) devenu en 1944, 16ème régiment de travailleurs, régiment chargé des travaux d’entretien et de consolidation des fortifications.

-Le Secteur Fortifié de l’Escaut dispose d’un régiment d’infanterie de forteresse, le 54ème RIF, un régiment de mobilisation qui va être pérennisé pour renforcer le SFE qui dispose également d’un régiment régional de travailleur, le 17ème RRT devenu 17ème régiment de travailleurs.

Canon de 120mm De Bange modèle 1878

Canon de 120mm De Bange modèle 1878

Ce secteur dispose également d’un groupe d’un régiment d’artillerie de position, le 1er groupe du 161ème RAP équipé à l’origine de 8 canons de 75mm modèle 1897, 8 canons de 120L modèle 1878, de 4 canons de 105L modèle 1913 et 8 canons de 155L modèle 1877.

Cet équipement hétéroclite est homogénéisé avec 16 canons de 75mm modèle 1897 en deux batteries et une batterie équipée de huit canons de 105L modèle 1913, eux aussi montés sur un train de roulement moderne.

Le SFE dispose également d’une unité du génie en l’occurrence la 1ère compagnie du 212ème bataillon de sapeurs-mineurs.

Le Secteur Fortifié de Maubeuge devenu la 101ème DIF en mars 1940 est une unité importante puisqu’elle aligne deux régiments d’infanterie de forteresse, les 84ème et 87ème RIF, deux régiments régionaux de travailleurs, les 18ème et 19ème RRT ainsi que le 1er bataillon de mitrailleurs.

La 101ème DIF est dissoute le 27 juillet 1940, ressuscitant le Secteur Fortifié de Maubeuge qui comme les autres secteurs réduit la voilure. Ainsi, il ne conserve qu’un régiment d’infanterie de forteresse, le 84ème RIF, le 87ème RIF étant dissous. Le 1er bataillon de mitrailleurs reste en ligne tout comme le 18ème régiment régional de travailleurs, devenu le 18ème régiment de travailleurs, le 19ème RRT étant dissous.

En ce qui concerne l’artillerie, seul est maintenu le 2ème groupe du 161ème RAP, groupe équipé de 16 canons de 75mm modèle 1897 (deux batteries) et une batterie de 8 canons de 105mm modèle 1913 (une batterie), les autres pièces étant précieusement stockées au cas où.

Le génie est présent avec quatre compagnies formant le 226ème bataillon (1ère compagnie de sapeurs mineurs, 81ème et 82ème compagnies de transmission et le 21ème parc du génie).

On trouve en 1939-40 dans l’ancienne emprise de la 9ème armée, le 41ème CAF (Corps d’Armée de Forteresse) et la 102ème DIF anciennement Secteur Défensif des Ardennes.

Ces deux entités fusionnent en septembre 1940 sous le nom de Secteur Fortifié des Ardennes qui dispose d’unités de soutien destinés à préparer la mobilisation des unités (parc d’artillerie n°41, 1ère compagnie de sapeurs mineurs du 141ème bataillon de génie de forteresse, ce dernier disposant également des 81ème et 82ème compagnies de transmission et du 83ème détachement colombophile) et comme vous allez voir ci-dessous d’unités de combat.

Le bras armée du SFArdennes est composé de la 42ème demi-brigade de mitrailleurs coloniaux (la 52ème DBMC est elle dissoute), du 148ème RIF (un régiment de mobilisation maintenu) du 160ème RAP et des unités du génie et de soutien (227ème bataillon du génie de forteresse avec la 1ère compagnie de sapeurs-mineurs, la 81ème compagnie de télégraphiste et la 82ème compagnie radio).

Le Secteur Fortifié de Montmédy dispose à la mobilisation de septembre 1939 de quatre régiments d’infanterie de forteresse, les 147ème 136ème 155ème et 132ème, du 4ème bataillon de mitrailleurs, d’un groupe d’artillerie de position (le I/169ème RAP équipé de deux batteries de 155L modèle 1918, une batterie de 120L de Bange et six batteries de canons de 105L modèle 1913), le 99ème Régiment d’Artillerie Mobile de Forteresse Hippomobile équipé de canons de 75mm modèle 1897 ainsi que des unités du génie et de soutien.

Le génie déploie le 211ème bataillon de sapeurs mineurs auquel sont rattachés la 81ème compagnie télégraphiste et la 82ème compagnie radio.

Le 155ème RIF un «vieux régiment de forteresse» est maintenu tout comme les 132ème et 147ème RIF, un régiment de mobilisation qui est pérennisé. Le 4ème bataillon de mitrailleurs est dissous mais le 1er groupe du 169ème RAP est maintenu

Maintenu en ligne après la démobilisation, le 169ème RAP est réorganisé en 1942 avec deux groupes, un premier groupe équipé d’une batterie de 155mm et deux batteries de 105mm et un deuxième groupe avec deux batteries d’ouvrages, une pour les forts de Verdun et un autre pour les casemates du SF Montmedy et une batterie de 105mm.

A la mobilisation d’août 1948, une batterie de douze canons de 47mm modèle 1937 est intégrée au régiment pour renforcer la défense antichar du secteur. Le 99ème RAMFH est lui dissous. La situation des unités du génie ne change pas.

Dans l’ancien secteur de la troisième armée on trouve le 42ème CAF, le SF de Thionville et le SF du Boulay. A l’issue de la démobilisation, la situation est la suivante :

Le SF de Crusnes (anciennement 42ème CAF) dispose à l’issue de la démobilisation du 149ème RIF (les deux autres régiments sont dissous) associé au seul 46ème RAMF, le 152ème RAP régiment de mobilisation étant mis en sommeil

On oublie pas les unités habituelles de génie, d’intendance et de transmission représentées notamment les 1ère et 2ème compagnie du 142ème bataillon du génie de forteresse, bataillon qui engerbe également la 81ème compagnie télégraphiste, la 82ème compagnie radio et le 83ème détachement colombophile.

Le Secteur Fortifié de Thionville dispose à l’issue de la démobilisation de deux régiments d’infanterie de forteresse, les 167ème et 169ème RIF, le premier étant un régiment d’active et le second un régiment de mobilisation pérennisé. Ils sont appuyés par le 151ème RAP resté seul régiment en activité dans le secteur, le 70ème RAMF ayant été dissous après avoir transféré ses deux groupes de 75mm au 151ème RAP.

Le génie déploie dans ce secteur le 203ème bataillon du génie de forteresse qui dispose de deux compagnies de génie (1ère et 2ème), la 81ème compagnie télégraphiste et la 82ème compagnie radio.

Le Secteur Fortifié du Boulay dispose à l’issue de la démobilisation de deux régiments d’infanterie de forteresse, les 162ème RIF et 160ème RIF associé au 23ème RAMF, seul régiment d’artillerie maintenu avec deux groupes de 75mm, un groupe de 155C, un groupe issu du 153ème RAP équipé de canons de 105 et de 155mm et mis en sommeil lors de cette démobilisation.

Le génie y déploie le 202ème bataillon du génie de forteresse qui prend sous son aile également une compagnie télégraphiste et une compagnie radio.
Le Secteur Fortifié de Faulquemont dispose en septembre 1940 de l’unique 146ème RIF, le 156ème RIF ayant été dissous et appuyé par deux régiments d’artillerie, les 163ème RAP et 39ème RAMF. Le génie dispose lui du 201ème bataillon de génie de forteresse qui prend sous son aile une compagnie télégraphiste et une compagnie radio.

Le SF de la Sarre dispose lui d’un régiment d’infanterie de forteresse, le 133ème RIF, d’un régiment de mitrailleurs d’infanterie de forteresse, le 69ème et d’un régiment de mitrailleurs d’infanterie coloniale, le 41ème RMIC.

Ils sont appuyés par le 166ème RAP qui compense l’absence dans ce secteur d’ouvrages d’artillerie.

Un temps le 49ème RAMRF aurait du être maintenu lui aussi mais il est finalement dissous tout comme le 5ème bataillon de mitrailleurs alors que le 208ème bataillon du génie de forteresse reste en position.

Le Secteur Fortifié de Rorbach maintient à l’issue de la démobilisation les deux RIF d’active du secteur en l’occurrence les 37ème et 153ème RIF, l’entretien et le renforcement des ouvrages étant assuré par la 7ème compagnie du 400ème régiment de pionniers.

Ces unités sont appuyés par le 59ème RAMF qui à été renforcé par le 1er groupe du défunt 150ème RAP (canons de 155L et de 145L) sans oublier les unités de génie et de soutien (207ème bataillon du génie de forteresse, une compagnie radio, une compagnie télégraphiste).

Après s’être un temps appelé 43ème CAF, le Secteur Fortifié des Vosges reprend à l’été 1940 sa dénomination initiale. Là aussi, le dispositif est retaillé avec comme unités présentes dans le secteur le 154ème RIF, la 5ème compagnie du 400ème régiment de pionniers, le 168ème RAP et le 143ème bataillon du génie de forteresse.

Le Secteur Fortifié d’Haguenau dispose à l’issue de la démobilisation de deux régiments d’infanterie de forteresse, le 22ème RIF (active) et le 68ème RIF, un régiment de mobilisation maintenu sous les drapeaux. Ces deux régiments sont appuyés par la 6ème compagnie du 400ème régiment de Pionniers. Ces trois unités d’infanterie sont appuyés par le 156ème RAP et par des unités du génie, de transmission et de soutien (notamment le 206ème bataillon du génie de forteresse).

Le Secteur Fortifié du Bas-Rhin (temporairement 103ème DIF) dispose à l’issue de la démobilisation des 70ème et 172ème RIF (le premier étant un régiment de mobilisation), du 155ème RAP et de diverses unités du génie, de transmissions et de soutien logistique.

Le Secteur Fortifié de Colmar (temporairement 104ème DIF) dispose en septembre 1941 d’un régiment d’infanterie de forteresse le 42ème RIF, du 1er groupe du 170ème RAP et des unités du génie notamment la 1ère compagnie du 229ème BGF.

Le Secteur Fortifié de Mulhouse (un temps 105ème DIF) aligne le 10ème RIF (un régiment créé lors de la mobilisation de septembre 1939 et maintenu après la démobilisation), le 2ème groupe du 159ème RAP ainsi que les unités du génie et de soutien comme la 1ère compagnie du 230ème bataillon de génie de forteresse.

Le Secteur Fortifié d’Altkirch dispose du 171ème RIF, des IIIème et IVème Groupe du 159ème RAP plus des unités du génie et de soutien comme la 1ère compagnie du 205ème bataillon du génie de forteresse.
Le Secteur Fortifié de Montbeliard dispose du 12ème RIF un régiment de mobilisation affecté durant la guerre de Pologne au Secteur Fortifié d’Altkirch puis transféré en Franche-Comté en remplacement de deux bataillons de chasseurs pyrénéens dissous. Ce régiment est appuyé par le VIIème groupe du 159ème RAP plus des unités du génie et de soutien.

La Région Fortifié de Belfort (un temps connue sous le nom de 44ème CAF) dispose du 371ème RI (un régiment d’infanterie classique) et des Vème et VIème groupes du 159ème RAP.

Le 45ème CAF qui couvrait le Jura est dissous sans être remplacé ce qui laisse dubitatif bien des observateurs. Cet impair sera corrigé seulement au printemps 1944 quand deux bataillons alpins de forteresse supplémentaires, les 81ème et 91ème seront créés pour couvrir le massif jurassien avec pour appui un groupe d’artillerie du 159ème RAP ainsi que des unités de génie et de soutien logisique.

23-Armée de terre Ligne Maginot (5)

-Secteur de la 3ème Armée :

Le 42ème CAF (Corps d’Armées de Forteresse ex-SF de Crusnes) dispose de trois régiments d’infanterie de forteresse, les 149ème 139ème et 128ème associés à des unités du 152ème RAP (1er groupe équipé de deux batteries de 155C modèle 1917 et deux batteries de 155L modèle 1877, 21,22 et 23ème batteries d’ouvrages) et le 46ème RAMF équipés de deux groupes de 75mm et un groupe de 155C

Canon de 155mm long De Bange modèle 1877

Canon de 155mm long De Bange modèle 1877. Cette arme antique était encore utilisée en 1939 au sein des RAP et autres RAMF

On oublie pas les unités habituelles de génie, d’intendance et de transmission représentées notamment les 1ère et 2ème compagnie du 142ème bataillon du génie de forteresse, bataillon qui engerbe également la 81ème compagnie télégraphiste, la 82ème compagnie radio et le 83ème détachement colombophile.

Le SF de Thionville dispose de trois RIF, les 169ème 168ème et 167ème associés à deux régiments d’artillerie, les 151ème RAP (deux groupes servant cinq batteries de 155L, 2 canons de 220L, 2 pièces de 240mm + des batteries d’ouvrages) et 70ème RAMF (deux groupes de 75mm et un groupe de 155C)

Le génie déploie dans ce secteur le 203ème bataillon du génie de forteresse qui dispose de deux compagnies de génie (1ère et 2ème), la 81ème compagnie télégraphiste et la 82ème compagnie radio.

Canon de 240L modèle 1884 Saint Chamond

Canon de 240L modèle 1884 Saint Chamond

Le SF de Boulay dispose de quatre régiments d’infanterie de forteresse, les 160ème 161ème et 162ème et 164ème RIF associés à deux régiments d’artillerie, les 153ème RAP (1er groupe équipé de trois batteries de 75mm et d’une batterie de 240mm, le 2ème groupe équipé de cinq batteries de 155L et deux batteries de 105L, le 3ème groupe équipé de trois batteries de 155L et un 4ème groupe équipé de deux groupes de 75mm et deux canons de 65mm de marine utilisés en antichar) et 23ème RARF équipé de deux groupes de 75mm et un groupe de 155C.

Le génie y déploie le 202ème bataillon du génie de forteresse qui prend sous son aile également une compagnie télégraphiste et une compagnie radio.

-Secteur de la 4ème Armée :

Le SF de Faulquemont dispose de deux régiments d’infanterie de forteresse, les 146ème et 156ème RIF associés à deux régiments d’artillerie, les 163ème RAP (18 batteries équipées de 42 canons de 75mm dont 6 de forteresse, douze canons de 155C et vingt-quatre de 155L) et 39ème RAMF (deux groupes de 75mm et un groupe de 155C)

Le génie dispose du 201ème bataillon de génie de forteresse qui prend sous son aile une compagnie télégraphiste et une compagnie radio.

Le SF de la Sarre dispose lui d’un régiment d’infanterie de forteresse, le 133ème RIF, de trois régiments de mitrailleurs d’infanterie de forteresse, les 69ème 82ème RMIF et 174ème RMIF et de deux régiments de mitrailleurs d’infanterie coloniale, les 41ème et 51ème RMIC.

Ils sont appuyés par deux régiments d’artillerie, les 166ème RAP (1er groupe équipé de 8 canons de 75mm, 8 canons de 105L et 8 canons de 155C; 2ème groupe équipé de 16 canons de 155L, 4 canons de 155C et 4 canons de 105L) et 49ème RAMRF (deux groupes de 75mm et un groupe de 155C) et par le 5ème Bataillon de Mitrailleurs sans oublier les unités du génie et de soutien, le génie de forteresse déployant le 208ème bataillon du génie de forteresse.

-Secteur de la 5ème armée :

Le SF de Rorbach est armé par les 37ème 153ème et 166ème RIF, la 7ème compagnie du 400ème régiment de pionniers appuyés par deux régiments d’artillerie, les 150ème RAP (1er groupe équipé de seize canons de 155L et 8 canons de 145L; 2ème groupe équipé de 8 canons de 155L, 8 canons de 155C) et 59ème RAMF (trois groupes de 75mm et un groupe de 155mm) sans oublier les unités de génie et de soutien (207ème bataillon du génie de forteresse, une compagnie radio, une compagnie télégraphiste).

Le 43ème CAF (ex-SF des Vosges) dispose des 154ème et 165ème RIF, de la 5ème compagnie du 400ème régiment de pionniers appuyés par le 46ème GRCA, les 168ème RAP (un groupe équipé de 8 canons de 75mm et 16 canons de 155C, un 2ème groupe équipé de 8 canons de 155C et de 8 canons de 155L) et 60ème RAMF (deux groupes de 75mm et un groupe de 155C) sans oublier différentes unités de génie et de soutien dont le 143ème bataillon du génie de forteresse.

Le SF d’Haguenau dispose de cinq RIF, les 22ème 23ème 68ème 70ème et 79ème, de la 6ème compagnie du 400ème Régiment de Pionniers appuyés par deux régiments d’artillerie les 156ème RAP (1er groupe équipé de 16 canons de 155L modèle 1918 et le 2ème groupe équipé de 4 canons de 75mm, de 4 canons de 145mm et de 8 canons de 155L modèle 1918) et le 69ème RAMF qui lui dispose de deux groupes de 75mm et un groupe de 155C ainsi que des unités du génie, de transmission et de soutien (notamment le 206ème bataillon du génie de forteresse).

Canon de 145/155 Saint Chamond modèle 1916

Canon de 145/155 Saint Chamond modèle 1916

Le SF du Bas Rhin devenu la 103ème DIF est armé par les 34ème et 172ème RIF, le 237ème RI de secteur fortifié ainsi que le 155ème RAP (1er groupe équipé de douze canons de 155L et un 2ème groupe équipé de 8 canons de 75mm, 8 canons de 145L, 4 canons de 150T et deux batteries d’ouvrages ex-allemands) sans oublier le génie (compagnies du génie 228/1 et 228/2), les transmissions et la logistique.

-Secteur de la 8ème armée :

Canon de 120mm De Bange modèle 1878

Canon de 120mm De Bange modèle 1878

La 104ème DIF (ex-SF de Colmar) aligne les 28ème et 42ème RIF, le 242ème RI de SF, le 1er groupe du 170ème RAP (équipé d’une batterie de 12 canons de 75mm modèle 1897 et d’une batterie composite disposant de 4 canons de 120L modèle 1878, 4 canons de 155L modèle 1877 et 4 canons de 155C) et des unités du génie notamment la 1ère compagnie du 229ème BGF.

La 105ème DIF (ex SF de Mulhouse) aligne le 10ème RIF, le 2ème groupe du 159ème RAP (équipé de 8 canons de 75mm, 4 canons de 155mm, 12 canons de 47mm de marine et 6 pièces de 150T) ainsi que les unités du génie et de soutien comme la 1ère compagnie du 230ème bataillon de génie de forteresse.

Le SF d’Altkirch aligne les 12ème et 171ème RIF, les IIIème et IVème Groupe du 159ème RAP (le 3ème groupe dispose de 14 canons de 75mm dont 6 en casemates, 4 canons de 155C et 4 canons de 155L) plus des unités du génie et de soutien comme la 1ère compagnie du 205ème bataillon du génie de forteresse.

Le SF de Montbeliard dispose de……..chasseurs pyrénéens avec les 21ème et 61ème BCPyr, le VIIème groupe du 159ème RAP (12 canons de 105L, 4 canons de 75mm, 4 canons de 155L et 4 canons de 155C) plus des unités du génie et de soutien.

La défense de Belfort est assurée par les vieux forts construits au 19ème et à peine modernisée. La RF de Belfort devenu le 44ème CAF dispose du 371ème RI, des Vème et VIème groupes du 159ème RAP équipés de canons de 75 et de 155mm sous tourelle pour le premier, de pièces d’artillerie fixe, de 8 canons de 155L modèle 1916 et de 4 canons de 240mm modèle 1884 pour le second.

-Le 45ème CAF est créé en janvier 1940 pour couvrir le Jura, faisant la liaison entre la 8ème Armée et l’Armée des Alpes. Il dispose de la 1ère demi-brigade de chasseurs pyrénéens avec les 1er 2ème et 6ème BCPyr, le 2ème groupe du 170ème RAP (équipé de 10 canons de 75mm modèle 1897, 16 canons de 155C, 4 canons de 90mm, et 6 canons de 155L), la 7ème compagnie du 400ème régiment de pionniers et le 213ème bataillon du génie de forteresse.