23-Armée de terre Ligne Maginot (41)

Ordre de bataille de la ligne Maginot et des fortifications de Corse et de Tunisie

De septembre 1940 à l’été 1948, la Ligne Maginot ressemble à un géant assoupi, prêt à mordre et à griffer. Régulièrement et comme avant la guerre de Pologne, des exercices sont régulièrement menés (généralement une fois par mois voir une fois tous les quinze jours) pour améliorer le délai de réaction pour armer les ouvrages qui doivent couvrir la mobilisation générale d’une attaque surprise allemande.

Voilà pourquoi dès la mi-août 1948, le géant commence à s’étirer à s’éveiller. Les ouvrages retrouvent l’animation qu’était la leur durant la guerre de Pologne.

Nous sommes loin de la mobilisation générale mais dès le 22 août, le haut commandement estime possible de repousser une attaque surprise allemande entre les Ardennes et la frontière suisse sans parler d’une attaque italienne sur le front alpin.

Les tensions ne faisant que s’accroitre, de nouvelles classes de réservistes sont rappelés à partir du 27 août, des régiments d’infanterie et d’artillerie de forteresse sont réactivés pour pouvoir occuper les ouvrages.

Comme durant la guerre de pologne, les gardes frontaliers et les gardes mobiles frontaliers vont se livrer à des escarmouches en compagnie des corps francs des RIF, des escarmouches maintenues à un niveau suffisamment bas pour que les morts provoqués par des combats ne dégénèrent pas, pas maintenant en tout cas en un conflit ouvert.

Dès le 3 septembre 1948, les ouvrages de la ligne Maginot sont en ordre de bataille, près à repousser une attaque allemande et à couvrir les prémices de la mobilisation générale officiellement décrétée le 5 septembre 1948.

Comme de septembre 1939 à septembre 1940, des Secteurs Défensifs et les Secteurs Fortifiés deviennent des Division d’Infanterie de Forteresse (DIF) chargés d’une véritable mission de défense en soutien des Grandes Unités de combat.

Pour ce qui est des ouvrages de campagne, sans troupes attitrées, ils sont entretenus et gardés par des régiments de travailleurs qui par rapport à septembre 1939 sont devenus de quasi-régiments d’infanterie, aptes à mener des combats défensifs bien que la tenue de ses ouvrages est confiée aux troupes de campagne du secteur.

Secteur Fortifié des Flandres (SFF)

-221ème régiment de travailleurs à cinq compagnies de 200 hommes chargés de l’entretien et de la garde des ouvrages en attendant le déploiement des unités de campagne. Ce régiment ex-221ème régiment régional de travailleur à intégré les 9ème et 15ème compagnies de travailleurs espagnols ainsi que la 253ème compagnie française de travailleurs

-10ème et 11ème batteries du 161ème Régiment d’Artillerie de Position. La 10ème batterie reste équipée de canons de 75mm modèle 1897 alors que la 11ème à reçu des canons de 75mm TAZ modèle 1939.

Canon de 75mm TAZ modèle 1939

Canon de 75mm TAZ modèle 1939

-174ème bataillon de sapeurs mineurs

Secteur Fortifié de Lille

-16ème régiment de travailleurs

Secteur Fortifié de l’Escaut

-54ème régiment d’infanterie de forteresse

-17ème régiment de travailleurs

-1er groupe du 161ème RAP équipé de 16 canon de 75mm modèle 1897 en deux batteries et une batterie équipée de huit canons de 105L modèle 1913S, eux aussi montés sur un train de roulement moderne.

canon de 75mm modèle 1897 équipé de pneumatiques

canon de 75mm modèle 1897 équipé de pneumatiques

-1ère compagnie du 212ème bataillon de Sapeurs-Mineurs

101ème Division d’Infanterie de Forteresse

La 101ème DIF remplace le 12 septembre 1948 le Secteur Fortifié de Maubeuge, la mission de cette grande unité est de tenir le front telle une unité statique. Elle dispose des unités suivantes :

-84ème Régiment d’Infanterie de Forteresse (84ème RIF)

-87ème Régiment d’Infanterie de Forteresse (87ème RIF) réactivé le 1er septembre 1948 à partir du régiment précédent.

-1er bataillon de mitrailleurs devenu en septembre 1947, 1er régiment de mitrailleurs

-18ème régiment de travailleurs

-2ème groupe du 161ème RAP équipé de 16 canons de 75mm modèle 1897 (deux batteries) et 8 canons de 105mm modèle 1913S en une batterie. Les autres pièces restent stockées.

-226ème bataillon du génie de forteresse (1ère compagnie de sapeurs mineurs, 81ème et 82ème compagnies de transmission et le 21ème parc du génie).

102ème Division d’Infanterie de Forteresse (ex-Secteur Fortifié des Ardennes)

Comme pour la 101ème DIF, la 102ème DIF est chargée de tenir le terrain au profit des unités de campagne notamment les unités chargées de pénétrer en Belgique et au Luxembourg en cas d’agression allemande pour freiner voir stopper l’avance ennemie. Cette division dispose des unités suivantes :

-42ème demi-brigade de mitrailleurs coloniaux

-52ème demi-brigade de mitrailleurs coloniaux officiellement réactivée à la fin du mois d’août

-148ème régiment d’infanterie de forteresse

Canon de 155mm Saint Chamond modèle 1915

Canon de 155mm Saint Chamond modèle 1915

-160ème régiment d’artillerie de position : 2ème groupe avec les 4ème et 6ème batteries disposant de canons de 75mm modèle 1897 et 3ème groupe (7ème 8ème et 9ème batteries) équipées de canons de 155C Saint Chamond modèle 1915 et de canons de 155L modèle 1877.

-141ème bataillon de génie de forteresse avec une compagnie de sapeurs mineurs, les 81ème et 82ème compagnies de transmission et du 83ème détachement colombophile.

-227ème bataillon du génie de forteresse (1ère compagnie de sapeurs-mineurs, la 81ème compagnie de télégraphiste et la 82ème compagnie radio).

103ème division d’infanterie de forteresse (ex-Secteur Fortifié de Montmedy)

Cette division retrouve l’aspect qu’avait le SFM entre septembre 1939 et septembre 1940 avec les unités suivantes :

-132ème régiment d’infanterie de forteresse

-136ème régiment d’infanterie de forteresse

-147ème régiment d’infanterie de forteresse

-155ème régiment d’infanterie de forteresse

Maintenu en ligne après la démobilisation, le 169ème RAP est réorganisé en 1942 avec deux groupes, un premier groupe équipé d’une batterie de 155mm et deux batteries de 105mm et un deuxième groupe avec deux batteries d’ouvrages, une pour les forts de Verdun et un autre pour les casemates du SF Montmedy et une batterie de 105mm.

Canon de 47mm modèle 1937

Canon de 47mm modèle 1937

 

A la mobilisation d’août 1948, une batterie de douze canons de 47mm modèle 1937 est intégrée au régiment pour renforcer la défense antichar du secteur.

-211ème bataillon de sapeurs mineurs avec la 81ème compagnie télégraphiste et la 82ème compagnie radio

Secteur Fortifié de Crusnes

Ce secteur fortifié qui ne devient pas une division retrouve en septembre 1948 l’aspect qu’il avait connu durant la guerre de Pologne. Il aligne donc les unités suivantes :

-128ème régiment d’infanterie de forteresse réactivé dès le 21 août 1948

-139ème régiment d’infanterie de forteresse réactivé le 30 août 1948

-149ème régiment d’infanterie de forteresse

-46ème régiment d’artillerie mobile de forteresse (46ème RAMF) disposant de deux groupes de 75mm appuyant respectivement les 128ème et 139ème RIF et d’un groupe de 155C appuyant le 149ème RIF.

-152ème régiment d’artillerie de position disposant de deux batteries de 155C et deux batteries de 155mm modèle 1877

-142ème bataillon du génie de forteresse (deux compagnies de génie, 81ème compagnie télégraphiste, 82ème compagnie radio et 83ème détachement colombophile)

Secteur Fortifié de Thionville

Le Secteur Fortifié de Thionville dispose à la suite de la mobilisation d’août-septembre 1948 des unités suivantes :

-167ème Régiment d’Infanterie de Forteresse (167ème RIF)

-168ème Régiment d’Infanterie de Forteresse (168ème RIF)

-169ème Régiment d’Infanterie de Forteresse (169ème RIF) mobilisé à partir du 168ème RIF comme en septembre 1939.

-151ème Régiment d’Artillerie de Position (151ème RAP) à cinq groupes répartis en deux groupes de 155L, deux pièces de 240, deux pièces de 220L, des batteries d’ouvrages et l’artillerie d’anciens forts allemands.

-70ème Régiment d’Artillerie Mobile de Forteresse (70ème RAMF) avec deux groupes de 75mm (ayant appartenu de septembre 1940 à août 1948 au 151ème RAP) et un groupe de 155C

-203ème bataillon du génie de forteresse qui dispose de deux compagnies de génie (1ère et 2ème), la 81ème compagnie télégraphiste et la 82ème compagnie radio.

23-Armée de terre Ligne Maginot (22)

Secteur Fortifié de Montmedy (SFMont)

Le Secteur Fortifié de Montmedy est un SF particulièrement étendu puisqu’il couvre la frontière belge du canal des Ardennes à l’ouest de Longuyon. Il est formé en février 1940 par la fusion du front de la Meuse et de la tête de pont de Montmédy ce qui explique l’hétérogénéité du secteur avec des ouvrages CORF à Montmédy et des ouvrages STG (front de la Meuse et Secteur Defensif de Marville).

Ce SFMont est subdivisé en trois sous-secteurs, le premier baptisé sous-secteur de Sedan est géré par le 147ème RIF _régiment de mobilisation maintenu après septembre 1940_, le second baptisé sous-secteur de Mouzion est géré par le 136ème RIF qui est dissous en septembre 1940, laissant le secteur sans troupes affectées à la différence du sous-secteur de la Tête de Pont de Montmédy qui dispose du 155ème RIF, un vieux régiment d’infanterie de forteresse naturellement maintenu en ligne et du Sous-Secteur de Marville qui dispose du 132ème RIF.

Bloc type Barbeyrac

Bloc type Barbeyrac

L’organisation du front de la Meuse est entamée à partir de 1935 par la construction d’une série de petits blocs de formes et de tailles diverses regroupés sous le nom générique de blocs Barbeyrac.

En 1937-38, ces petits blocs sont renforcés par la construction de casemates STG et de dix casemates d’artillerie pour canons de 75mm modèle 1897 mod.33, deux d’entre-eux appartenant au SD Ardennes (futur SF). Enfin, ce véritable melting-pot de fortifications est couronné par des blocs Billote dits aussi Blocs FCR.

La Tête de Pont de Montmédy à été fortifiée à partir de 1934 avec des ouvrages dessinés par la CORF. Sont construits deux ouvrages d’artillerie, deux petits ouvrages (dont un où on à réalisé uniquement les blocs d’infanterie) et douze casemates (sur les vingt-deux prévus initialement).

Pour compenser les faiblesses révélées par l’absence des dix casemates non construites, on réalise à la fin des années trente une série de petits blocs et on installe des tourelles démontables. A cela s’ajoute quatre casemates d’artillerie pour assurer un flanquement minimal. Un barrage sur la Chiers permet d’inonder le secteur.

Durant la guerre de Pologne et jusqu’à la démobilisation de septembre 1940, une seconde ligne de blocs type GA 1 est réalisée sans oublier une ligne fortifiée Poix-Terron-Mont Dieu sous l’autorité de la CEZF.

Dans le sous-secteur de Marville (ancien SD de la RF de Metz), on trouve dès 1936 une double ligne de défense avec sur la Chiers quelques petits blocs et des tourelles démontables alors que sur le plateau, sont réalisés une ligne de blockhaus appelés blockhaus type RFM (Région Fortifiée de Metz) bientôt renforcés par quelques casemates type STG allégés.

Entrée d'un Blockhaus modèle 1935 RFM (Région Fortifiée de Metz)

Entrée d’un Blockhaus modèle 1935 RFM (Région Fortifiée de Metz)

La LPR se dédouble pour épouser le cours de la Chiers jusqu’à Flabeuville puis traverse le bois Lagrange où elle est symbolisée par des petits blocs et des tourelles démontables. Ensuite la position rejoint la Chiers en aval de Charency-Vezin pour remonter vers le plateau. On trouve à La Higny un casemate d’artillerie pour deux matériels de 75 modèle 1897.

Sous-secteur de Sedan

Ce sous-secteur de Sedan s’étend comme son nom l’indique de la ville de Sedan (plus précisement de la limite du SF des Ardennes) aux ouvrages de Paletto et du Grand-Pâquis, ce secteur ayant donc la Meuse comme colonne vertébrale.

-On trouve d’abord la traditionnelle ligne des maisons fortes au nombre ici de huit qui sont gardées par la 15ème compagnie du 147ème RIF, chaque maison étant armée d’un créneau antichar/mitrailleuse (AC/M) et de trois ou quatre fusils-mitrailleurs, chaque garnison composée de six soldats disposant d’un canon de 37mm, de deux fusils-mitrailleurs, de deux tromblons VB, de 100 mines légères antichars et de vingt piquets antichars.

-La Ligne Principale de Résistance (LPR) s’étend de Grand-Condé à Longues-Orgières et est symbolisée par huit ouvrages type FCR et un ouvrage STG en l’occurence une casemate d’artillerie pour canon de 75mm.

Les réalisations FCR sont du type blockhaus type B gauche (deux) ou du type blockhaus type A4 à créneau visuel frontal (six). Il faut y ajouter cinquante-huit abris de tir de différents type, neuf postes d’observation et quatre postes de commandement.

Sous-secteur de Mouzion

Ce secteur armé par le 136ème RIF est pour ainsi dire délaissé après la démobilisatiton ce qui créé un trou dans la couverture. Des frontaliers sont régulièrement mobilisés au cours d’exercices d’alerte pour occuper la ligne des maisons fortes, la ligne principale de résistance devant l’être par des troupes de campagne si le 136ème RIF n’est pas réactivé.

-La ligne des maisons fortes dispose de sept maisons fortes armées jusqu’en septembre 1940 par la 15ème compagnie du 136ème RIF avec le même armement que le sous-secteur de Sedan.

-La Ligne Principale de Résistance s’étend de Paletto à Fond-Dur et est marquée physiquement par huit blockhaus type FCR et douze blockhaus type STG.

Les ouvrages type FCR sont répartis entre des blockhaus type A4 (cinq), des blockhaus type B gauche (deux) et un blockhaus type B droite.

Les douze ouvrages STG sont répartis entre des casemate d’artillerie pour canons de 75mm flanquant à droite (trois), des blockhaus type spécial (quatre), des blockhaus type B gauche (deux) et des blockhaus type A (trois).

A cela il faut ajouter, 104 abris de tir, 4 postes d’observation et 3 postes de commandement.

-Une Seconde ligne suit le cours de la Meuse avec quatorze abris de tir de type Barbeyrac

-La ligne CEZF dans ce secteur est symbolisée par la présence de onze blockhaus type STG qui se répartissent entre des blockhaus type B1 flanquement à gauche (trois), des blockhaus type B1 flanquement à droite (un), des blockays type A1 (six) et un blockhaus type spécial sans cloche.

Sous-secteur de la Tête de Pont de Montmedy

Le sous-secteur TPM dispose d’abord de deux casernement de sûreté implantés à La Ferté et à Montmédy.

-A Villy, ont été construits au cours de la guerre de Pologne treize abris de tirs et un abri passif.

-La Ligne Principale de Résistance (LPR) est particulièrement hétérogène avec tout d’abord deux abris de tir type Barbeyrac construits en 1937, trois ouvrages type STG (Service Technique du Génie) répartis entre un blockhaus type A et deux casemates d’artillerie pour un canon de 75mm modèle 1897 modifié 1933, l’un flanquant vers l’est et l’autre flanquant vers l’ouest et un ouvrage type FCR, un blockhaus type A4 avec créneau visuel frontal.

Canon de 75mm modèle 1897 modifié 1933. Insatisfaisant pour le service campagne, il fût relégué sur la Ligne Maginot

Canon de 75mm modèle 1897 modifié 1933. Insatisfaisant pour le service campagne, il fût relégué sur la Ligne Maginot

La LPR de ce secteur dispose également d’ouvrages type CORF arrmés par la 3ème Compagnie d’Equipages d’ouvrages (3ème CEO) du 155ème RIF.

-L’ouvrage de La Ferté est un PO (petit ouvrage) à deux blocs, le premier bloc disposant d’une casemate de mitrailleuses flanquant vers l’est, un créneau JM/AC 47, un créneau JM, deux cloches pour armes mixtes, une cloche observation/VDP et une cloche GFM type B alors que le second bloc dispose d’une tourelle pour deux armes mixtes, une cloche GFM type B, une cloche pour armes mixtes, une cloche GFM type B/obs et une entrée secondaire.

-On trouve également deux casemates simples flanquant vers l’ouest armés d’un créneau JM/AC 47, un créneau pour JM, deux cloches pour armes mixtes et une cloche GFM type B, deux casemates simples flanquant vers l’est armés d’un créneau JM/AC 47, d’un créneau pour JM, deux cloches pour armes mixtes et deux cloches GFM type B et trois casemates doubles armés chacun de deux créneaux JM/AC 47, de deux créneaux JM, deux cloches pour armes mixtes et deux cloches GFM type B.

-L’ouvrage du Le Chesnois est un ouvrage d’artillerie à six blocs et entrée mixte. L’entrée mixte dispose d’un créneau JM/AC 47 et de deux cloches GFM type B.

Le Bloc 1 est le bloc de flanquement est avec un créneau JM/AC 47, un créneau JM, une tourelle poue 2 armes mixtes, deux cloches GFM type B et une cloche lance-grenades.

Le Bloc 2 est un bloc d’infanterie situé au nord du précédent avec une cloche pour armes mixtes et une cloche GFM type B

Le Bloc 3 est le bloc de flanquement ouest avec un créneau JM/AC 47, un créneau JM, un créneau pour armes mixtes et une cloche GFM type B

Le Bloc 4 est le deuxième bloc de flanquement ouest avec un créneau JM/ AC 47, une cloche pour armes mixtes et deux cloches GFM type B.

Le Bloc 5 est une tourelle d’artillerie avec une tourelle de 75mm modèle 1905R et une cloche GFM type B.
Le bloc 6 réalisé seulement en 1942 est équipée d’une tourelle de 75mm modèle 1933 pour le flanquement ouest.

La 2ème CEO du 155ème RIF assure au sein de la tête de pont de Montmedy l’armement d’ouvrages CORF dans l’avancée de la Thonnelle.

-L’ouvrage de la Thonnelle devait être à l’origine un puissant ouvrage d’artillerie mais au final seuls les ouvrages d’infanterie ont été réalisés en l’occurence on trouve un Bloc 1, casemate d’infanterie flanquant vers l’est armé d’un créneau JM/AC 47, d’un créneau JM, d’une cloche pour armes mixtes et de deux cloches GFM type B.

Le Bloc 2 est une casemate cuirassée armée de deux cloches AM et une cloche GFM type B

Le Bloc 3 est l’entrée par puits de l’ouvrage, entrée défendue par une cloche AM, une cloche GFM type B et une cloche LG.

Le Bloc 4 est le pendant du Bloc 1, c’est donc une casemate d’infanterie flanquant vers l’ouest avec une tourelle pour deux armes mixtes, un créneau JM/AC 47, un créneau JM et deux cloches GM type B.

Il était prévu également la construction d’une entrée séparée, un casernement, deux tourelles de 75mm, une tourelle de 81mm et une tourelle de 135mm mais aucun de ces travaux n’à été au final réalisés bien que les études ont été très poussées pour une version austère de ce projet mais visiblement même cette version était trop coûteuse.

La 2ème CEO du 155ème RIF arme aussi à Avioth un casemate simple flanquant vers l’ouest
avec un créneau JM/AC 47, un créneau JM, deux cloches AM et une cloche GFM type B.

Cette compagnie d’équipage d’ouvrages arme également une casemate double à l’est de l’ouvrage de la Thonnelle (deux créneaux JM/AC 47, deux créneaux JM, une cloche AM et deux cloches GFM type B), un blockhaus type FCR simple à l’est du précédent et à l’est du blockhaus FCR, un casemate simple flanquant vers l’est (type CORF) avec deux créneaux JM/AC 47, un créneau JM, deux cloches AM et une cloche GFM type B.

La 1ère CEO du 155ème RIF assure l’armement de pas moins de quatorze ouvrages de type CORF (trois), type STG (trois) et type FCR (huit)

-Les ouvrages type CORF se répartissent entre une casemate cuirassée armée de deux cloches AM et d’une cloche GFM type B, une casemate simple flanquant vers l’est armée d’un créneau JM/ AC 47, d’un créneau JM, d’une cloche AM et d’une cloche GFM type B ainsi que d’un ouvrage d’artillerie à quatre blocs et une entrée mixte.

Ce dernier situé à Velosnes disposait d’une entrée de plain pied ou Bloc 6 armée de deux créneaux JM/AC 47, d’un créneau AM (avec canon de 25mm) et deux cloches GFM type B; d’un bloc d’infanterie ou bloc 1 disposant d’une tourelle pour deux armes mixtes, d’une cloche pour armes mixtes et de deux GFM type B; d’une casemate cuirassée ou bloc 2 armée d’une cloche AM, de deux cloches GFM type B et d’une cloche LG.

Le Bloc 3 est une casemate d’infanterie vers l’ouest avec un créneau JM/AC 47, un créneau JM, de deux cloches AM et d’une cloche GFM alors que le Bloc 5 est une tourelle d’artillerie avec une tourelle de 75mm modèle 1933 et une cloche GFM type B.

Le Bloc 4 destiné à flanquer à l’ouest est finalement réalisé entre 1942 et 1944 avec une tourelle de 75mm selon un modèle austère et économique.

-Les ovurages STG se répartissent entre deux casemates d’artillerie pour canon de 75mm
modèle 1897 modifié 1933 _l’un flanquant à l’est et l’autre flanquant à l’ouest_ et un blockhaus type Brevilly flanquant vers l’ouest.

-Les ouvrages FCR se répartissent eux entre un blockhaus allégé à un seul créneau flanquant vers l’est, six blockhaus FCR A4 (doubles) et un blockhaus FCR simple gauche.

Sous-secteur de Marville

Ayant appartenu jadis au SF Crusnes, ce sous-secteur est défendu par le 132ème RIF qui dispose pour cela des ouvrages suivants :

-La Ligne de Défense de la Chiers dispose de sept ouvrages type STG (six blockhaus type B1 gauche et deux blockhaus type B1 droite) et quatre ouvrages type FCR (un blockhaus type B droite, deux blockhaus type B gauche et un blockhaus type B droit)

La Ligne Principale de Résistance (LPR) de deux ouvrages type STG (un blockhaus double et un blockhaus type B1 gauche), d’un ouvrage type FCR (un blockhaus type B gauche) et huit ouvrages type RFM (Région Fortifiée de Metz) répartis entre une casemate d’artillerie pour canon de 75mm, quatre blockhaus modèle 1937 gauche et trois blockhaus modèle 1937 droit.

-La CEZF à réalisé une bretelle Mangiennes-Pierrepont avec douze casemates type STG et un fossé antichar continu.

23-Armée de terre Ligne Maginot (8)

La démobilisation et ses suites : situation des unités de la ligne Maginot en septembre 1941

Comme nous l’avons vu plus haut, ce n’est qu’à partir de l’été 1940 et surtout de l’automne 1940 que la démobilisation commence à atteindre une certaine ampleur. La Ligne Maginot et ses dépendances corses et tunisiennes n’échappent pas à la règle.

Ainsi en septembre 1941, le dispositif opérationnel de défense des frontières affiche le visage suivant, un visage qui n’évoluera qu’à la marge jusqu’à la deuxième mobilisation générale celle de septembre 1948.

Nord-Est

Le Secteur Fortifié des Flandres (SFF) dispose d’un seul régiment de travailleurs, le 221ème RT (ex-221ème RRT) chargé d’entretenir les fortifications de campagne qui doivent être armés par des troupes de campagne de passage, le projet de transformer un RRT en RIF n’ayant pas aboutit.

canon de 75mm modèle 1897 équipé de pneumatiques

canon de 75mm modèle 1897 équipé de pneumatiques

Ce secteur dispose également d’unités d’artillerie (10ème et 11ème batteries du I/161ème RAP équipés de canons de 75mm modèle 1897 désormais montés sur pneumatiques), de génie (174ème bataillon de sapeurs mineurs), de transmissions et de travailleurs (éléments du 101ème détachement de destruction des transmissions, les 9ème et 15ème compagnies de travailleurs espagnols ainsi que la 253ème compagnie française de travailleurs).

-Après de laborieuses négociations, les britanniques acceptent de maintenir sur le sol français la 1st Infantry Division qui à donc la charge du SF de Lille, bénéficiant de l’aide du 16ème régiment régional de travailleurs (16ème RRT) devenu en 1944, 16ème régiment de travailleurs, régiment chargé des travaux d’entretien et de consolidation des fortifications.

-Le Secteur Fortifié de l’Escaut dispose d’un régiment d’infanterie de forteresse, le 54ème RIF, un régiment de mobilisation qui va être pérennisé pour renforcer le SFE qui dispose également d’un régiment régional de travailleur, le 17ème RRT devenu 17ème régiment de travailleurs.

Canon de 120mm De Bange modèle 1878

Canon de 120mm De Bange modèle 1878

Ce secteur dispose également d’un groupe d’un régiment d’artillerie de position, le 1er groupe du 161ème RAP équipé à l’origine de 8 canons de 75mm modèle 1897, 8 canons de 120L modèle 1878, de 4 canons de 105L modèle 1913 et 8 canons de 155L modèle 1877.

Cet équipement hétéroclite est homogénéisé avec 16 canons de 75mm modèle 1897 en deux batteries et une batterie équipée de huit canons de 105L modèle 1913, eux aussi montés sur un train de roulement moderne.

Le SFE dispose également d’une unité du génie en l’occurrence la 1ère compagnie du 212ème bataillon de sapeurs-mineurs.

Le Secteur Fortifié de Maubeuge devenu la 101ème DIF en mars 1940 est une unité importante puisqu’elle aligne deux régiments d’infanterie de forteresse, les 84ème et 87ème RIF, deux régiments régionaux de travailleurs, les 18ème et 19ème RRT ainsi que le 1er bataillon de mitrailleurs.

La 101ème DIF est dissoute le 27 juillet 1940, ressuscitant le Secteur Fortifié de Maubeuge qui comme les autres secteurs réduit la voilure. Ainsi, il ne conserve qu’un régiment d’infanterie de forteresse, le 84ème RIF, le 87ème RIF étant dissous. Le 1er bataillon de mitrailleurs reste en ligne tout comme le 18ème régiment régional de travailleurs, devenu le 18ème régiment de travailleurs, le 19ème RRT étant dissous.

En ce qui concerne l’artillerie, seul est maintenu le 2ème groupe du 161ème RAP, groupe équipé de 16 canons de 75mm modèle 1897 (deux batteries) et une batterie de 8 canons de 105mm modèle 1913 (une batterie), les autres pièces étant précieusement stockées au cas où.

Le génie est présent avec quatre compagnies formant le 226ème bataillon (1ère compagnie de sapeurs mineurs, 81ème et 82ème compagnies de transmission et le 21ème parc du génie).

On trouve en 1939-40 dans l’ancienne emprise de la 9ème armée, le 41ème CAF (Corps d’Armée de Forteresse) et la 102ème DIF anciennement Secteur Défensif des Ardennes.

Ces deux entités fusionnent en septembre 1940 sous le nom de Secteur Fortifié des Ardennes qui dispose d’unités de soutien destinés à préparer la mobilisation des unités (parc d’artillerie n°41, 1ère compagnie de sapeurs mineurs du 141ème bataillon de génie de forteresse, ce dernier disposant également des 81ème et 82ème compagnies de transmission et du 83ème détachement colombophile) et comme vous allez voir ci-dessous d’unités de combat.

Le bras armée du SFArdennes est composé de la 42ème demi-brigade de mitrailleurs coloniaux (la 52ème DBMC est elle dissoute), du 148ème RIF (un régiment de mobilisation maintenu) du 160ème RAP et des unités du génie et de soutien (227ème bataillon du génie de forteresse avec la 1ère compagnie de sapeurs-mineurs, la 81ème compagnie de télégraphiste et la 82ème compagnie radio).

Le Secteur Fortifié de Montmédy dispose à la mobilisation de septembre 1939 de quatre régiments d’infanterie de forteresse, les 147ème 136ème 155ème et 132ème, du 4ème bataillon de mitrailleurs, d’un groupe d’artillerie de position (le I/169ème RAP équipé de deux batteries de 155L modèle 1918, une batterie de 120L de Bange et six batteries de canons de 105L modèle 1913), le 99ème Régiment d’Artillerie Mobile de Forteresse Hippomobile équipé de canons de 75mm modèle 1897 ainsi que des unités du génie et de soutien.

Le génie déploie le 211ème bataillon de sapeurs mineurs auquel sont rattachés la 81ème compagnie télégraphiste et la 82ème compagnie radio.

Le 155ème RIF un «vieux régiment de forteresse» est maintenu tout comme les 132ème et 147ème RIF, un régiment de mobilisation qui est pérennisé. Le 4ème bataillon de mitrailleurs est dissous mais le 1er groupe du 169ème RAP est maintenu

Maintenu en ligne après la démobilisation, le 169ème RAP est réorganisé en 1942 avec deux groupes, un premier groupe équipé d’une batterie de 155mm et deux batteries de 105mm et un deuxième groupe avec deux batteries d’ouvrages, une pour les forts de Verdun et un autre pour les casemates du SF Montmedy et une batterie de 105mm.

A la mobilisation d’août 1948, une batterie de douze canons de 47mm modèle 1937 est intégrée au régiment pour renforcer la défense antichar du secteur. Le 99ème RAMFH est lui dissous. La situation des unités du génie ne change pas.

Dans l’ancien secteur de la troisième armée on trouve le 42ème CAF, le SF de Thionville et le SF du Boulay. A l’issue de la démobilisation, la situation est la suivante :

Le SF de Crusnes (anciennement 42ème CAF) dispose à l’issue de la démobilisation du 149ème RIF (les deux autres régiments sont dissous) associé au seul 46ème RAMF, le 152ème RAP régiment de mobilisation étant mis en sommeil

On oublie pas les unités habituelles de génie, d’intendance et de transmission représentées notamment les 1ère et 2ème compagnie du 142ème bataillon du génie de forteresse, bataillon qui engerbe également la 81ème compagnie télégraphiste, la 82ème compagnie radio et le 83ème détachement colombophile.

Le Secteur Fortifié de Thionville dispose à l’issue de la démobilisation de deux régiments d’infanterie de forteresse, les 167ème et 169ème RIF, le premier étant un régiment d’active et le second un régiment de mobilisation pérennisé. Ils sont appuyés par le 151ème RAP resté seul régiment en activité dans le secteur, le 70ème RAMF ayant été dissous après avoir transféré ses deux groupes de 75mm au 151ème RAP.

Le génie déploie dans ce secteur le 203ème bataillon du génie de forteresse qui dispose de deux compagnies de génie (1ère et 2ème), la 81ème compagnie télégraphiste et la 82ème compagnie radio.

Le Secteur Fortifié du Boulay dispose à l’issue de la démobilisation de deux régiments d’infanterie de forteresse, les 162ème RIF et 160ème RIF associé au 23ème RAMF, seul régiment d’artillerie maintenu avec deux groupes de 75mm, un groupe de 155C, un groupe issu du 153ème RAP équipé de canons de 105 et de 155mm et mis en sommeil lors de cette démobilisation.

Le génie y déploie le 202ème bataillon du génie de forteresse qui prend sous son aile également une compagnie télégraphiste et une compagnie radio.
Le Secteur Fortifié de Faulquemont dispose en septembre 1940 de l’unique 146ème RIF, le 156ème RIF ayant été dissous et appuyé par deux régiments d’artillerie, les 163ème RAP et 39ème RAMF. Le génie dispose lui du 201ème bataillon de génie de forteresse qui prend sous son aile une compagnie télégraphiste et une compagnie radio.

Le SF de la Sarre dispose lui d’un régiment d’infanterie de forteresse, le 133ème RIF, d’un régiment de mitrailleurs d’infanterie de forteresse, le 69ème et d’un régiment de mitrailleurs d’infanterie coloniale, le 41ème RMIC.

Ils sont appuyés par le 166ème RAP qui compense l’absence dans ce secteur d’ouvrages d’artillerie.

Un temps le 49ème RAMRF aurait du être maintenu lui aussi mais il est finalement dissous tout comme le 5ème bataillon de mitrailleurs alors que le 208ème bataillon du génie de forteresse reste en position.

Le Secteur Fortifié de Rorbach maintient à l’issue de la démobilisation les deux RIF d’active du secteur en l’occurrence les 37ème et 153ème RIF, l’entretien et le renforcement des ouvrages étant assuré par la 7ème compagnie du 400ème régiment de pionniers.

Ces unités sont appuyés par le 59ème RAMF qui à été renforcé par le 1er groupe du défunt 150ème RAP (canons de 155L et de 145L) sans oublier les unités de génie et de soutien (207ème bataillon du génie de forteresse, une compagnie radio, une compagnie télégraphiste).

Après s’être un temps appelé 43ème CAF, le Secteur Fortifié des Vosges reprend à l’été 1940 sa dénomination initiale. Là aussi, le dispositif est retaillé avec comme unités présentes dans le secteur le 154ème RIF, la 5ème compagnie du 400ème régiment de pionniers, le 168ème RAP et le 143ème bataillon du génie de forteresse.

Le Secteur Fortifié d’Haguenau dispose à l’issue de la démobilisation de deux régiments d’infanterie de forteresse, le 22ème RIF (active) et le 68ème RIF, un régiment de mobilisation maintenu sous les drapeaux. Ces deux régiments sont appuyés par la 6ème compagnie du 400ème régiment de Pionniers. Ces trois unités d’infanterie sont appuyés par le 156ème RAP et par des unités du génie, de transmission et de soutien (notamment le 206ème bataillon du génie de forteresse).

Le Secteur Fortifié du Bas-Rhin (temporairement 103ème DIF) dispose à l’issue de la démobilisation des 70ème et 172ème RIF (le premier étant un régiment de mobilisation), du 155ème RAP et de diverses unités du génie, de transmissions et de soutien logistique.

Le Secteur Fortifié de Colmar (temporairement 104ème DIF) dispose en septembre 1941 d’un régiment d’infanterie de forteresse le 42ème RIF, du 1er groupe du 170ème RAP et des unités du génie notamment la 1ère compagnie du 229ème BGF.

Le Secteur Fortifié de Mulhouse (un temps 105ème DIF) aligne le 10ème RIF (un régiment créé lors de la mobilisation de septembre 1939 et maintenu après la démobilisation), le 2ème groupe du 159ème RAP ainsi que les unités du génie et de soutien comme la 1ère compagnie du 230ème bataillon de génie de forteresse.

Le Secteur Fortifié d’Altkirch dispose du 171ème RIF, des IIIème et IVème Groupe du 159ème RAP plus des unités du génie et de soutien comme la 1ère compagnie du 205ème bataillon du génie de forteresse.
Le Secteur Fortifié de Montbeliard dispose du 12ème RIF un régiment de mobilisation affecté durant la guerre de Pologne au Secteur Fortifié d’Altkirch puis transféré en Franche-Comté en remplacement de deux bataillons de chasseurs pyrénéens dissous. Ce régiment est appuyé par le VIIème groupe du 159ème RAP plus des unités du génie et de soutien.

La Région Fortifié de Belfort (un temps connue sous le nom de 44ème CAF) dispose du 371ème RI (un régiment d’infanterie classique) et des Vème et VIème groupes du 159ème RAP.

Le 45ème CAF qui couvrait le Jura est dissous sans être remplacé ce qui laisse dubitatif bien des observateurs. Cet impair sera corrigé seulement au printemps 1944 quand deux bataillons alpins de forteresse supplémentaires, les 81ème et 91ème seront créés pour couvrir le massif jurassien avec pour appui un groupe d’artillerie du 159ème RAP ainsi que des unités de génie et de soutien logisique.

23-Armée de terre Ligne Maginot (4)

B-Ordre de bataille de la ligne Maginot au printemps 1940

Le Nord-est

Comme pour le reste de l’armée, les unités defendant la ligne Maginot vont rester sur le pied de guerre six mois après la fin de la guerre de Pologne, la France comme l’Angleterre n’ayant pas une confiance absolue dans le vieux Kaiser.

Ce n’est qu’à partir de juillet 1940 que les unités de la ligne Maginot vont démobiliser une partie de leurs unités, démobilisation menée jusqu’à la fin de l’année pour ne pas sacrifier l’entrainement et la formation menée intensément pendant la guerre de Pologne et le début de cette «paix armée» qui va voir s’opposer la France et l’Allemagne.

Un document conservé à Vincennes nous montre l’organisation générale de la ligne Maginot au 1er mai 1940. Cette organisation est la suivante (pour des raisons de clarté, j’ai écarté les unités de ligne arrivées en renfort) :

-Secteur de la 7ème Armée : Le Secteur Fortifié des Flandres (SFF) dispose au printemps 1940 de trois régiments régionaux de travailleurs, les 14ème 15ème et 221ème RRT.

Ces unités ne sont pas des unités combattantes à proprement parler mais sont chargées de l’entretien et de la préparation des casemates du secteur, occupés en temps de guerre par des troupes en ligne.

Il est prévu un temps d’affecter à ce secteur un RIF une fois la démobilisation achevée ou d’améliorer les capacités combattives des régiments de travailleurs.

Ce secteur dispose également d’unités d’artillerie (10ème et 11ème batteries du I/161ème RAP équipés de canons de 75mm modèle 1897), de génie (174ème bataillon de sapeurs mineurs), de transmissions et de travailleurs (éléments du 101ème détachement de destruction des transmissions, les 9ème 15ème 59ème 117ème 118ème compagnies de travailleurs espagnols, 253ème et 254ème compagnies françaises de travailleurs).

-Secteur du Corps Expéditionnaire Britannique (British Expeditionnary Force) : Au déclenchement de la guerre de Pologne, un corps expéditionnaire britannique est envoyé sur le continent, un corps expéditionnaire composé de treize divisions d’infanterie, d’une division blindée, d’une brigade de chars indépendante, de deux brigades légères de reconnaissance et cinq régiments de cavalerie.

L’esentiel du BEF est déployé entre la 7ème et la 1ère Armée. Après de laborieuses négociations, les britanniques acceptent de maintenir sur le sol français la 1st Infantry Division qui à donc la charge du SF de Lille, bénéficiant de l’aide du 16ème régiment régional de travailleurs (16ème RRT).

-Secteur de la 1ère Armée : Le Secteur Fortifié de l’Escaut dispose d’un régiment d’infanterie de forteresse, le 54ème RIF et d’un régiment régional de travailleur, le 17ème RRT associé à un groupe d’un régiment d’artillerie de position, le 1er groupe du 161ème RAP équipé de 8 canons de 75mm modèle 1897, 8 canons de 120L modèle 1878, de 4 canons de 105L modèle 1913 et 8 canons de 155L modèle 1877 et d’une unité du génie en l’occurrence la 1ère compagnie du 212ème bataillon de sapeurs-mineurs.

Le Secteur Fortifié de Maubeuge devenu la 101ème DIF en mars 1940 est une unité importante puisqu’elle aligne deux régiments d’infanterie de forteresse, les 84ème et 87ème RIF, deux régiments régionaux de travailleurs, les 18ème et 19ème RRT ainsi que le 1er bataillon de mitrailleurs.

L’artillerie est représentée par les groupes II et III du 161ème RAP. Le 2ème Groupe est équipé de 8 canons de 75mm modèle 1897, 8 canons de 120L modèle 1878, de 4 canons de 105L modèle 1913 et 8 canons de 155L modèle 1877 tout comme le 3ème groupe

Le génie est présent avec quatre compagnies formant le 226ème bataillon (1ère compagnie de sapeurs mineurs, 81ème et 82ème compagnies de transmission et le 21ème parc du génie).

-Secteur de la 9ème Armée : La 9ème Armée dispose du 41ème Corps d’Armée de Forteresse (qui dispose uniquement d’unités de soutien : parc d’artillerie n°41, 1ère compagnie de sapeurs mineurs du 141ème bataillon de génie de forteresse, ce dernier disposant également des 81ème et 82ème compagnies de transmission et du 83ème détachement colombophile) et de la 102ème DIF anciennement Secteur Défensif des Ardennes.

Cette division dispose des 42ème et 52ème Demi-Brigades de Mitrailleurs Coloniaux, du 148ème RIF, du 160ème RAP et d’unités du génie et de soutien.

Le 160ème RAP dispose d’un premier groupe équipé de 24 canons de 105mm modèle 1913L et des canons de forts ex-allemands de la rive gauche de la Moselle. Le deuxième groupe dispose de canons de 75mm modèle 1897 et arme les forts de Verdun (rive droite) alors que le troisième groupe dispose de canons de 155C et L et arme les forts de Verdun (rive gauche).

Le génie déploie au sein de cette division le 227ème bataillon du génie de forteresse avec la 1ère compagnie de sapeurs-mineurs, la 81ème compagnie de télégraphiste et la 82ème compagnie radio auxquelles s’ajoutent des unités de soutien.

-Secteur de la 2ème Armée :

Le Secteur Fortifié de Montmédy dispose de quatre régiments d’infanterie de forteresse, les 147ème 136ème 155ème et 132ème, du 4ème bataillon de mitrailleurs, un groupe d’artillerie de position (le I/169ème RAP équipé de deux batteries de 155L modèle 1918, une batterie de 120L de Bange et six batteries de canons de 105L modèle 1913), le 99ème Régiment d’Artillerie Mobile de Forteresse Hippomobile équipé de canons de 75mm modèle 1897 ainsi que des unités du génie et de soutien.

Le génie déploie le 211ème bataillon de sapeurs mineurs auquel sont rattachés la 81ème compagnie télégraphiste et la 82ème compagnie radio.

21-Armée de terre (16)

Relève dans un ouvrage de la Ligne Maginot

Relève dans un ouvrage de la Ligne Maginot

-Le 54ème RIF est un régiment de mobilisation créé à partir d’un noyau actif du 84ème RIF qui avec ses trois bataillons de mitrailleurs et ses trois compagnies d’ouvrage (Compagnies d’Equipages d’Ouvrages CEO 106 107 108) assure la défense du Secteur Fortifié de l’Escaut.

-Le 84ème RIF est un régiment créé en avril 1939 par regroupement de trois bataillons existant au sein de régiments de ligne.

Il assure la garde du Secteur Fortifié de Maubeuge en compagnie du 87ème RIF. Ce régiment dispose de trois bataillons de mitrailleurs et de deux compagnies d’équipage d’ouvrages (101ème et 102ème CEO)

-Le 87ème RIF est un régiment de mobilisation lui aussi créé à partir du 84ème RIF et plus particulièrement à partir de l’ancien cinquième bataillon du 1er régiment d’infanterie de ligne.  Il assure la garde du Secteur Fortifié de Maubeuge en compagnie du 84ème RIF. Ce régiment dispose de deux bataillons de mitrailleurs et de trois compagnies d’équipage d’ouvrages.

-Le 148ème RIF est un régiment de mobilisation créé à partir du 4ème bataillon du 91ème RI (deuxième du nom, à ne pas confondre avec lui qui s’est fondu au sein du 155ème RIF). Il dispose de trois bataillons de mitrailleurs et d’une compagnie cycliste. Il assure la garde du Secteur Défensif des Ardennes.

-Le 147ème RIF est un régiment de mobilisation créé à partir d’un noyau actif fourni par le 3ème bataillon du 155ème RIF. Une fois au complet, ce régiment chargé de la défense du Secteur Fortifié de Montmédy dispose de trois bataillons de mitrailleurs.

-Le 136ème RIF est un régiment de mobilisation crée à partir d’un noyau actif fourni par le 1er bataillon du 155ème RIF. Une fois au complet, ce régiment chargé de la défense du Secteur Fortifié de Montmédy dispose de trois bataillons de mitrailleurs.

-Le 155ème RIF est un régiment d’active créé à partir du 4ème bataillon du 91ème RI de SF le 25 août 1935.

A la mobilisation, ces 1er et 3ème bataillons donnent respectivement naissance au 136ème et au 147ème RIF alors que les 2ème et 4ème bataillon du temps de paix donnent naissance au 155ème RIF de guerre qui dispose de quatre bataillons de mitrailleurs à deux compagnies et de deux CEO, occupant comme les deux régiments ci-dessus, le Secteur Fortifié de Montmedy.

-Le 132ème RIF est un régiment de mobilisation créé à partir d’un noyau actif fourni par le 4ème bataillon du 149ème RIF.

A l’issue de la mobilisation, ce régiment qui dispose de trois bataillons à trois compagnies de mitrailleurs est affecté d’abord au SF Crusnes puis à partir de mars 1940 au Secteur Fortifié de Montmedy en compagnie des 136ème 147ème et 155ème RIF.

-Le 128ème RIF est lui aussi un régiment de mobilisation créé à partir d’un noyau actif fournit par le 1er bataillon du 149ème RIF. Disposant de trois bataillons de mitrailleurs à trois compagnies chacun, il assure la garde du Secteur Fortifié de Crusnes.

-Le 139ème RIF est lui aussi un régiment de mobilisation créé à partir d’un noyau actif fournit par le 2ème bataillon du 149ème RIF ainsi que par des frontaliers. Disposant de trois bataillons de mitrailleurs (huit compagnies de mitrailleurs) et une compagnie d’équipage d’ouvrages, il assure la défense du Secteur Fortifié de Crusnes.

-Le 149ème RIF est lui un régiment d’active créé le 25 août 1935 à partir des 4ème, 5ème et 6ème bataillon du 168ème régiment d’infanterie de secteur fortifié. Après avoir disposé de trois bataillons, un quatrième bataillon est créé un an plus tard jour pour jour.

A la mobilisation, il se démultiplie pour former quatre nouveaux régiments d’infanterie de forteresse, les 128, 132ème, 139ème et 149ème RIF, ce dernier régiment version de guerre de son devancier aligne trois bataillons de mitrailleurs à trois compagnies chacune et une compagnie d’équipages d’ouvrages. Il assure la garde du Secteur Fortifié de Crusnes en compagnie des 132ème et 139ème RIF.

-Le 167ème RIF est un régiment mobilisé en août 1939 à partir d’un noyau actif fournit par le 1er bataillon du 168ème RIF. Une fois à effectifs complets, il dispose de trois bataillons de mitrailleurs à deux compagnies chacune et une compagnie d’équipages d’ouvrages. Il assure sa part dans la garde du Secteur Fortifié de Thionville.

-Le 168ème RIF est un régiment d’active créé le 7 juin 1935 par dédoublement du 168ème RI de secteur fortifié qui disposait de six bataillons, trois bataillons formant le 168ème RIF et trois autres formant le 149ème RIF.

A partir de 1938, chaque bataillon du régiment dispose de deux compagnies d’équipages d’ouvrages (CEO), deux ou trois compagnies de mitrailleurs et une compagnie d’engins (canons antichars et mortiers).

A la mobilisation d’août 1939, le 168ème RIF «temps de paix» se détriple pour former les 167, 168ème et 169ème RIF.

Le 168ème RIF du temps de guerre est formé à partir du 2ème bataillon du 168ème RIF «temps de paix» avec trois bataillons de mitrailleurs totalisant huit compagnies de mitrailleurs, trois compagnies d’engins et de fusiliers voltigeurs, trois compagnies hors rang, cinq d’équipages d’ouvrages et trois d’équipages de casemates. Ce nouveau régiment est affecté au Secteur Fortifié de Thionville.

-Le 169ème RIF est un régiment de mobilisation issu du 3ème bataillon du 168ème RIF et assure la garde du Secteur Fortifié de Thionville.

-Le 160ème RIF est un régiment de mobilisation dont le noyau actif est fournit par le 3ème bataillon du 146ème RIF. Il dispose de trois bataillons de fusiliers voltigeurs et assure la garde du Secteur Fortifié de Faulquemont.

-Le 161ème RIF est un régiment de mobilisation dont le noyau actif est fournit par le 1er bataillon du 162ème RIF. Il dispose au final de trois bataillons de mitrailleurs cumulant un total de neuf compagnies de mitrailleurs et assure la défense du Secteur Fortifié du Boulay.

-Le 162ème RIF est un régiment d’active créé officiellement le 25 août 1935 à partir des 4ème, 5ème et 6ème bataillons du 146ème Régiment d’Infanterie de Secteur Fortifié. A la mobilisation d’août 1939, il se détriple pour former trois régiments de guerre en l’occurence les 161ème, 162ème et 164ème RIF.

Le 162ème RIF de guerre formé à partir du 2ème bataillon et dispose au final de deux bataillons de mitrailleurs (cumulant cinq compagnies de mitrailleurs) et des équipages d’ouvrage. Il assure la garde du Secteur Fortifié du Boulay.

-Le 164ème RIF est un régiment de mobilisation formé à partir du 3ème bataillon du 162ème RIF du temps de paix. Une fois à effectifs complets, ce régiment aligne trois bataillons de mitrailleurs (soit un total de huit CM), des équipages d’ouvrages et de casemates. Il assure la défense du Secteur Fortifié du Boulay.

-Le 146ème RIF est un régiment active. Issu du 146ème RI de RF (15 avril 1933), le 146ème R.I.F est créé officiellement le 25 août 1935 quand les 1er, 2ème et 3ème bataillon du 146ème RI de RF se séparent des trois autres bataillons (qui vont eux former le 162ème R.I.F).

Affecté au Secteur Fortifié de Faulquemont, ce régiment organisé en temps de paix à trois bataillons de fusiliers-voltigeurs, le 1er bataillon disposant de trois compagnies de fusiliers-voltigeurs, d’une compagnie d’engins, une compagnie de mitrailleuses et une compagnie d’équipages d’ouvrages, les 2ème et 3ème bataillons alignant trois compagnies de fusiliers-voltigeurs, une compagnie d’engins, une compagnie de mitrailleuses et une compagnie d’équipages d’ouvrages.

A la mobilisation d’août 1939, le 146ème RIF du temps de paix se détriple pour donner naissance à trois régiments, les 146ème, 156ème et 160ème régiments d’infanterie de forteresse. Le 146ème RIF de temps de guerre est ainsi mis sur pied à partir du 1er bataillon, le 146ème RIF alignant au final trois bataillons (neuf CFV et trois CA _compagnies d’accompagnement_). Il est affecté au Secteur Fortifié de Faulquemont en compagnie du 156ème RIF.

-Le 156ème RIF est un régiment de mobilisation dont le noyau actif à été fourni par le 2ème bataillon du 146ème RIF. Il dispose de trois bataillons de fusiliers voltigeurs (neuf CFV et trois CA) ainsi que plusieurs équipages d’ouvrages et de casemates.  Il est affecté au Secteur Fortifié de Faulquemont en compagnie du 146ème RIF

-Le 133ème RIF est un régiment de mobilisation dont le noyau actif à été fourni par le 1er bataillon du 153ème RIF. Formé de trois bataillons de mitrailleurs (regroupant au total huit CM, deux CEFV, une CE et une CFV), d’une CEO et d’une CEC, il participe à la défense du Secteur Fortifié de Rohrbach.

Le 37ème RIF est un régiment d’active, issu du dédoublement du 153ème RI de RF, recevant d’abord quatre bataillons (26 août 1935), trois de forteresse et un de campagne puis suite à la réorganisation du 1er avril 1936, ce nombre est réduit à trois bataillons, chaque bataillon alignant quatre compagnies de mitrailleuses, une compagnie d’engins et de fusiliers voltigeurs et une compagnie de défense extérieure.

Le régiment connait une nouvelle organisation le 1er janvier 1938 avec l’intégration de six unités d’équipages d’ouvrages et de casemates, le 1er bataillon disposant de la 1ère UEO et de la 2ème UEC, le 2ème bataillon de la 3ème UEO et de la 4ème UEC, le 3ème bataillon de la 5ème UEO et de la 2ème UEC.

A la mobilisation d’août 1939, ce régiment se détriple formant un 37ème RIF de guerre et deux nouveaux régiments, les 154ème et 165ème RIF.

Le 37ème RIF de guerre formé à partir du 1er bataillon compte ainsi trois bataillons de mitrailleurs (sept CM et trois CEFV), une compagnie d’équipage d’ouvrages et une compagnie d’équipages de casemates. Il assure la garde du Secteur Fortifié des Vosges.

-Le 153ème RIF est un régiment d’active. Il est issu du 153ème RI qui formait avec le 33ème RI, l’infanterie de la Région Fortifiée du Lauter. Il passe sur le type région fortifiée à six bataillons, devenant le 153ème RI de RF le 16 octobre 1934.

Comme nous l’avons vu cette structure à six bataillons est trop lourde à manoeuvrer et le 25 août 1935, le 153ème RI de RF se dédouble donnant naissance à deux régiments d’infanterie de forteresse, le 37ème et le 153ème RIF.

Ce 153ème RIF est formé par les 1er et 6ème bataillon du 153ème RI de RF ainsi que par un bataillon formé d’éléments provenant des 5ème, 27ème, 57ème, 129ème et 131ème RI.

Le 153ème RIF dispose alors de trois bataillons disposant pour le 1er et le 2ème bataillon d’une CEFV, de trois compagnies de mitrailleurs et d’une compagnie d’équipage d’ouvrage et pour le 3ème bataillon d’une CEFV, de trois compagnies de mitrailleurs et de deux compagnies d’équipages d’ouvrages.

A la mobilisation d’août 1939, le 153ème RIF se détriple pour former le 153ème RIF de guerre et deux nouveaux régiments, les 133ème et 166ème RIF. Le 153ème RIF de guerre est ainsi formé à partir du 3ème bataillon et aligne au final trois bataillons de mitrailleurs, une CEO et une CEC, occupant le Secteur Fortifié de Rohrbach.

-Le 166ème RIF est un régiment mobilisé en août 1939 à l’aide d’un noyau actif fournit par le 2ème bataillon du 153ème RIF. Une fois complet, il aligne trois bataillons regroupant au total huit compagnies de mitrailleuses, deux CEFV (Compagnies d’Engins et de Fusiliers Voltigeurs), une CE (Compagnie d’Engins) et une Compagnie de Fusiliers Voltigeurs ou CFV, les trois bataillons étant complétés par une CEO et une CEC (Compagnie d’Equipages de Casemates). Il assure la garde du Secteur Fortifié de Rohrbach.

-Le 154ème RIF est un régiment de mobilisation dont le noyau dur à été fournit par le 2ème bataillon du 37ème RIF. Il compte trois bataillons de mitrailleurs, une UEO et trois UEC. Il est affecté au Secteur Fortifié des Vosges.

-Le 165ème RIF est un régiment de mobilisation dont le noyau dur à été fournit par le 3ème bataillon du 37ème RIF. Il compte trois bataillons de mitrailleurs, une UEO et deux UEC. Il est affecté au Secteur Fortifié des Vosges.

-Le 22ème RIF est un régiment de mobilisation dont le noyau actif à été fournit par le 1er bataillon du 23ème RIF. Il comprend deux bataillons de mitrailleurs, deux compagnies d’équipage d’ouvrages et deux compagnies d’équipages de casemates, assurant la garde du Secteur Fortifié d’Haguenau.

-Le 23ème RIF à pour origine le 23ème RI qui devient le 14 avril 1933, le 23ème RI de région fortifiée à cinq bataillons. Suite à la réorganisation du 26 août 1935, il devient le 23ème RIF à quatre bataillons.

Le 1er janvier 1938, six compagnies d’équipages d’ouvrages sont créées au sein du régiment qui comprend alors trois bataillons type RF et un bataillon de mitrailleurs, ces quatre bataillons se répartissant les différentes CEO (CEO 1 2 et 3 pour le 1er bataillon, CEO 4 pour le 2ème bataillon, CEO 5 pour le 3ème bataillon et CEO 6 pour le bataillon de mitrailleurs).

A la mobilisation d’août 1939, il forme pas moins de quatre régiments, les 22ème, 23ème, 68ème et 79ème RIF. Le 23ème RIF de guerre est formé à partir du 3ème bataillon et dispose une fois ces effectifs complétés de deux bataillons de mitrailleurs (six CM et deux CEFV) pour assurer sa part dans la défense du Secteur Fortifié d’Haguenau.

-Le 68ème RIF est un régiment de mobilisation dont le noyau actif à été fournit par le 4ème bataillon du 23ème RIF. Une fois à effectifs pleins, ce régiment aligne trois bataillons de mitrailleurs cumulant sept compagnies de mitrailleurs et trois compagnies d’engins et de fusiliers voltigeurs ainsi que deux compagnies d’équipages d’ouvrages. Il assure sa part dans la défense du Secteur Fortifié de Haguenau.

-Le 70ème RIF est également un régiment de mobilisation ayant pour origine le 2ème bataillon du 172ème RIF. Une fois ses effectifs complétés par des frontaliers alsaciens, il dispose de deux bataillons de mitrailleurs (cumulant six CM et deux CEFV) et deux compagnies d’équipages d’ouvrages puis de casemates. Il assure la garde du Secteur Fortifié du Bas-Rhin.

-Le 79ème RIF est un régiment de mobilisation dont le noyau dur est fournit par le 2ème bataillon du 23ème RIF. Alignant au final trois bataillons de mitrailleurs et deux compagnies d’équipages de casemate, il assure sa part dans la défense du Secteur Fortifié de Haguenau.

-Le 34ème RIF est un régiment de mobilisation issu du 3ème bataillon du 172ème RIF. Disposant au final de deux bataillons de mitrailleurs (trois compagnies de mitrailleurs et une compagnie d’engins et de fusiliers voltigeurs par bataillons) et deux CEO, occupant le Secteur Fortifié du Bas-Rhin.

-Le 172ème RIF est un régiment d’active créé le 26 août 1935 par regroupement de deux bataillons du 158ème RI et d’un bataillon du 170ème. En 1938 aux trois bataillons s’ajoutent trois CEO par transformation de compagnies de mitrailleuses.

A la mobilisation d’août 1939, il sa former trois nouveaux régiments, le 34ème, le 70ème et le 172ème RIF de guerre. Ce dernier est créé à partir du 1er bataillon du 172ème RIF du temps de paix, alignant au total deux bataillons de mitrailleurs (six CM et deux CEFV) et deux CEO, occupant le Secteur Fortifié du Bas-Rhin.

-Le 28ème RIF est un régiment de mobilisation issu du 2ème bataillon du 42ème RIF. Il dispose de deux bataillons mixtes (deux CM, une CEFV et une CHR par bataillon) et deux compagnies d’équipages d’ouvrage. Il est affecté au Secteur Fortifié de Colmar.

-Le 42ème RIF est un régiment d’active créé en juin 1936. Il dispose de deux bataillons. A la mobilisation de septembre 1939, il se dédouble, formant le 28ème et le 42ème RIF. Le 42ème RIF de guerre est créé à partir du 1er bataillon et aligne deux bataillons mixtes et deux compagnies d’équipages d’ouvrage. Il est affecté au Secteur Fortifié de Colmar.

-Le 10ème RIF est un régiment de mobilisation issu du 1er bataillon du 171ème RIF. Il comporte une fois ses effectifs complétés un total de trois bataillons de mitrailleurs et une compagnie d’équipages d’ouvrage. Elle est affectée au Secteur Fortifié de Mulhouse.

-Le 12ème RIF est un régiment de mobilisation issu du 3ème bataillon du 171ème RIF. Alignant deux bataillons de mitrailleurs et deux compagnies d’équipages de casemates, il est affecté au Secteur Défensif d’Altkirch.

-Le 171ème RIF est un régiment d »active ayant pour origine des bataillons de mitrailleurs du Rhin affectés à des régiments de ligne. Créé officiellement le 25 août 1935, Il dispose de trois bataillons qui à la mobilisation d’août 1939 vont former trois régiments d’infanterie de forteresse, le 10ème, le 12ème et un 171ème RIF de guerre. Le 171ème RIF de guerre est ainsi formé à partir du 2ème bataillon du 171ème RIF, occupant avec ses trois bataillons le Secteur Défensif d’Altkirch.

-Le 82ème RMIF (Régiment de Mitrailleurs de l’Infanterie de Forteresse) est mobilisé à la fin du mois d’août 1939 à partir du 3ème bataillon du 69ème RIF. Il aligne au final trois bataillons de mitrailleurs cumulant un total de neuf compagnies de mitrailleurs, deux compagnies d’engins et de fusiliers voltigeurs, une compagnie d’engins et une compagnie de fusiliers voltigeurs. Il occupe le Secteur Défensif de la Sarre.

-Le 69ème RMIF est un régiment de mobilisation issu du 2ème bataillon du 69ème RIF qui ne sera pas reconstitué en tant que tel. Ce régiment de mitrailleurs dispose de trois bataillons de mitrailleurs alignant un total de neuf CM, deux CEFV, une CE et une CFV et occupe le Secteur Défensif de la Sarre.

-Le 174ème RMIF est un régiment de mobilisation issu du 1er bataillon du 69ème RIF avec trois bataillons de mitrailleurs (neuf CM, deux CEFV et une CFV), participant lui aussi à la défense du Secteur Défensif de la Sarre.

-Le 41ème RMIC (Régiment de Mitrailleurs de l’Infanterie Coloniale) est créé à Toul le 1er mai 1933 sous le nom de 41ème régiment de mitrailleurs indigènes coloniaux, le changement d’appellation s’expliquant par le remplacement en 1938 d’une partie du personnel indigène par des métropolitains.

Cela ne change pas la composition du régiment qui conserve trois bataillons de mitrailleurs. A la mobilisation, il participe à la formation du 51ème RMIC avec lequel il assure la défense du Secteur Défensif de la Sarre.

-Le 51ème RMIC est donc un régiment de mobilisation issu du précédent avec comme lui trois bataillons de mitrailleurs avec lequel il assure la défense du Secteur Défensif de la Sarre.

A l’issue de la guerre de Pologne, se pose la question de l’avenir de la ligne Maginot. Deux écoles s’opposent : ceux partisan du maintien du dispositif pour en faire un outil de dissuasion vis à vis d’une Allemagne au comportement incertain et ceux partisan d’un retour à l’ordre antérieur aux tensions de 1938 qui avait conduit à l’occupation quasi-permanente des ouvrages.

Une voie médiane est choisit avec le maintien en ligne d’une partie des régiments mobilisés en août 1939. Ces régiments ainsi que les douze «vieux» régiments d’infanterie de forteresse vont assurer la garde de leur secteur ainsi que celui du secteur où se trouvaient des régiments mobilisés à l’aide de compagnies de gardiennage fournit par les régiments démobilisés, compagnies qui devront participer à la remise sur pied de leur régiment d’origine.

Du nord au sud, les régiments suivants sont en ligne en septembre 1940 et août 1948 :

-Le 54ème RIF est un régiment de mobilisation destiné à assurer la défense du Secteur Fortifié de l’Escaut. Il est maintenu en ligne après la démobilisation de septembre 1940
-Le 84ème RIF est un régiment créé en avril 1939 pour assurer la garde du Secteur Fortifié de Maubeuge en compagnie du 87ème RIF. Il est maintenu en ligne après septembre 1940, s’enrichissant d’une compagnie de gardiennage issue du 87ème RIF qui est lui dissous.

-Le 87ème RIF est un régiment de mobilisation  qui contrairement au précédent est dissous.

-Le 148ème RIF est un régiment de mobilisation pour assurer la garde du Secteur Défensif des Ardennes. Il est maintenu en ligne après la démobilisation au sein du nouveau Secteur Fortifié des Ardennes.

-Le 147ème RIF est un régiment de mobilisation créé pour assurer la défense du Secteur Fortifié de Montmédy et qui est maintenu après la démobilisation.

-Le 136ème RIF est un régiment de mobilisation qui est lui dissous en août 1940

-Le 155ème RIF est un régiment d’active qui est maintenu en ligne (même si officiellement il s’agit de la version de guerre du régiment)

-Le 132ème RIF est un régiment de mobilisation  qui est maintenu en ligne après la démobilisation et prend sous son aile, une compagnie de gardiennage du 136ème RIF.

-Le 128ème RIF est lui un régiment de mobilisation dissous en septembre 1940

-Le 139ème RIF est un régiment de mobilisation dissous en septembre 1940.

-Le 149ème RIF est maintenu en ligne, ce régiment version de guerre du 149ème RIF du temps de paix s’enrichit de deux compagnies de gardiennages issues des 139ème et 128ème R.I.F qui sont mis en sommeil.

-Le 167ème RIF est un régiment mobilisé en août 1939 à partir d’un noyau actif fournit par le 1er bataillon du 168ème RIF. Il est maintenu en ligne après la démobilisation.

-Le 168ème RIF est maintenu en ligne en septembre 1940, assurant avec le 167ème RIF la garde des ouvrages du sous-secteur occupé par le 169ème RIF qui lui est dissous.

-Le 160ème RIF est un régiment de mobilisation qui est maintenu après la démobilisation de septembre 1940 pour assurer sa part dans la garde du Secteur Fortifié du Boulay

-Le 161ème RIF est un régiment de mobilisation démobilisé en septembre 1940. les ouvrages de son sous-secteur sont gardés par une compagnie de gardiennage intégrée au 160ème RIF.

-Le 162ème RIF est un régiment d’active créé officiellement le 25 août 1935. Sa version de guerre est maintenu en ligne avec en plus une compagnie de gardiennage issue du 164ème RIF qui est lui démobilisé.

-Le 164ème RIF est un régiment de mobilisation qui est démobilisé à la fin de l’été/début de l’automne 1940.

-Le 146ème RIF est un régiment active. Sa version de guerre est maintenue en ligne en septembre 1940 avec une compagnie de gardiennage du 156ème RIF qui est lui dissous.

-Le 156ème RIF est un régiment de mobilisation qui ne survit pas à la démobilisation de l’été et de l’automne 1940.

-Le 133ème RIF est un régiment de mobilisation qui après avoir été affecté au Secteur Rorbach est affecté au Secteur Défensif de la Sarre et maintenu en ligne après septembre 1940.

-Le 37ème RIF est un régiment d’active. Sa version de guerre est affecté au Secteur Fortifié des Vosges puis de Rorbach et il est maintenu en ligne après septembre 1940

-Le 153ème RIF est un régiment d’active dont la version de guerre est maintenu en ligne pour assurer la défense du Secteur Fortifié de Rorbach.

-Le 166ème RIF est un régiment mobilisé en août 1939 qui est démobilisé à l’été/automne 1940.

-Le 154ème RIF est un régiment de mobilisation  qui est maintenu en ligne après septembre 1940 pour assurer sa part dans la défense du Secteur Fortifié des Vosges.

-Le 165ème RIF est un régiment de mobilisation qui est dissous à l’été 1940.

-Le 22ème RIF est un régiment de mobilisation qui est démobilisé en septembre 1940

-Le 23ème RIF qui est un régiment d’active est maintenu en ligne après la démobilisation de l’été et de l’automne 1940.

-Le 68ème RIF est un régiment de mobilisation qui est maintenu après la démobilisation générale

-Le 70ème RIF est également un régiment de mobilisation qui est également maintenu en ligne après la démobilisation générale.

-Le 79ème RIF est un régiment de mobilisation qui est dissous en septembre 1940.

-Le 34ème RIF est un régiment de mobilisation qui lui aussi est dissous en septembre 1940.

-Le 172ème RIF est un régiment d’active créé le 26 août 1935 et sa version de guerre est maintenue en ligne après la démobilisation générale.

-Le 28ème RIF est un régiment de mobilisation qui est dissous lors de la démobilisation générale

-Le 42ème RIF est un régiment d’active créé en juin 1936. Sa version de guerre est maintenue en ligne après la démobilisation générale.

-Le 10ème RIF est un régiment de mobilisation issu du 1er bataillon du 171ème RIF. Il est maintenu en ligne après démobilisation.

-Le 12ème RIF est un régiment de mobilisation issu du 3ème bataillon du 171ème RIF. Il n’est pas dissous mais transféré au Secteur Fortifié de Montbéliard.

-Le 171ème RIF est un régiment d »active ayant pour origine des bataillons de mitrailleurs du Rhin affectés à des régiments de ligne. Sa version de guerre est maintenu en ligne au sein du Secteur Fortifié d’Altkirch.

-Le 82ème RMIF (Régiment de Mitrailleurs de l’Infanterie de Forteresse) est mobilisé à la fin du mois d’août 1939. Il est démobilisé en septembre 1940.

-Le 69ème RMIF est un régiment de mobilisation issu du 2ème bataillon du 69ème RIF qui ne sera pas reconstitué en tant que tel. Ce régiment est maintenu en ligne après septembre 1940 toujours au sein du Secteur Défensif du Sarre.

-Le 174ème RMIF est un régiment de mobilisation issu du 1er bataillon du 69ème RIF avec trois bataillons de mitrailleurs (neuf CM, deux CEFV et une CFV), participant lui aussi à la défense du Secteur Défensif de la Sarre. Comme le 82ème RMIF, ce régiment est démobilisé à l’été/automne 1940.

-Le 41ème RMIC (Régiment de Mitrailleurs de l’Infanterie Coloniale) est créé à Toul le 1er mai 1933 sous le nom de 41ème régiment de mitrailleurs indigènes coloniaux, le changement d’appellation s’expliquant par le remplacement en 1938 d’une partie du personnel indigène par des métropolitains. Il est naturellement maintenu en ligne après la démobilisation en septembre 1940.

-Le 51ème RMIC est dissous en septembre 1940.