Pologne et Pays Neutres (76) Suède (11)

Artillerie

Artillerie de campagne

-Le 7.5cm KANON m/02-33 est un canon conçu par la firme Krupp mais produit sous licence par la firme Bofors. On peut donc le considérer comme une pièce d’artillerie de campagne germano-suédoise.

Comme sa désignation l’identique les 108 exemplaires utilisés par l’Armen étaient une version modernisée en 1933 d’un modèle mis en service en 1902. Toujours en service en septembre 1948 bien que passablement déclassé, ce canon à été retiré du service en 1955 et remplacé par des canons plus modernes.

Le 7.5cm KANON m/02-33 pesait 1400kg en configuration transport disposait d’un tube de 30 calibres (longueur du tube 4.44m) pour tirer un obus explosif de 6.6kg à une distance maximale de 10000m à raison de 15 coups par minute. L’équipe de pièce de sept hommes protégée par un bouclier de 4.75mm d’épaisseur pouvait pointer la pièce en site de -3° à +43° et en azimut sur 50°

Le 7.5cm KANON m/40 est un canon de campagne de conception et de fabrication suédoise qui remplaça partiellement le modèle 1902/33.

Je dis bien partiellement car seulement 64 canons ont été produits. Ce canon à été utilisé par l’armée suédoise jusqu’en 1959 quand les derniers ont quitté le service actif mais pas le service actif car deux canons servant de canon de salut au palais royal de Stockholm.

Le 7.5cm KANON m/40 est un canon de campagne léger pesant 1435kg en position tir, tirant un obus de 6.6kg (75x278R) via un tube de 37.5 calibres (longueur 2.812m) à une distance maximale de 10700m à raison de quinze coups par minute, l’équipe de pièce de sept hommes protégée par un bouclier de 4.75mm pointant le canon en site de -5° à +43° et en azimut sur 50°.

Artillerie de montagne

-Canon de montagne de 75mm Bofors modèle 1934

-Le 10.5cm BERGHAUBITS m/10-24 est comme son nom l’indique un obusier de montagne lourd chargé de compléter le canon précédent. Enfin il faut le dire vite car il n’à été produit qu’à quatre exemplaires mis en service en 1926. Toujours en service en septembre 1948 ces pièces ont été retirées du service et envoyées à la ferraille sauf une pièce conservée dans un musée.

Le 10.5cm BERGHAUBITS m/10-24 est un obusier de montagne de conception et de fabrication suédoise pesant 1100kg en position de tir, disposant d’un tube de 12 calibres (1.680m), tirant un obus de 14.6kg à une distance maximale de 8000m à raison de six coups par minute. L’équipe de pièce de sept hommes peut pointer l’obusier en site de -5° à +43° et en azimut sur 5.5°.

Artillerie lourde

Le 10.5cm HAUBITS m/10 est un obusier de conception et de fabrication suédoise issu de la célèbre firme Bofors. Mis en service dans l’Armen en 1911, il à été produit à 160 exemplaires qui étaient tous en service en septembre 1948. Après une longue carrière ces obusiers ont été remplacés par des pièces plus modernes au début des années soixante.

Le 10.5cm HAUBITS m/10 pèse 1100kg en position de tir, disposait d’un tube de 14 calibres (longueur du tube 1.470m) qui lui permettait le tir d’un obus de 14.6kg (105×98) à une distance maximale de 5800m. L’équipe de pièce composée de huit hommes pouvait pointer la pièce jusqu’à +43° et en azimut sur 5.5°.

10.5cm cannon modell 1927 mis en œuvre par des artilleurs allemands

-10.5cm cannon modell 1927 : Ce canon à surtout connu un succès à l’export (Pays-Bas et Hongrie où il à été produit sous licence) à été utilisé à seulement quatre exemplaires d’abord par l’artillerie côtière puis par l’artillerie de campagne. Toujours en service en service en septembre 1948 mais retirés du service pendant la guerre car trop usés.

-10.5cm Kanon m/34

Quatre exemplaires sont acquis par l’artillerie côtière et cinquante-six par l’armée de terre soit soixante pièces pour l’armée suédoise sous la désignation de 10.5cm Fältkanon m/34.

Huit autres canons d’une version améliorée ont été acquis en 1942 et ultérieurement les pièces d’artillerie côtière furent cédée à l’armée suédoise soit un total de soixante-huit canons (les pièces ayant appartenu à la marine suédoise étant connus sous la désignation de 10.5 cm Fältkanon m/34M).

Ce canon à aussi été exporté en Suisse (production sous licence), en Finlande et en Thaïlande.

10.5cm Haubits m/39 : désignation suédoise du 10.5cm Leichte Feldhaubitze 18 acquis à 142 exemplaires.

-10.5cm Haubits m/40 : obusier de 105mm exporté également en Finlande, en Estonie, en Suisse, aux Pays-Bas et en Thaïlande. L’artillerie suédoise à utilisé plus de 400 pièces en cinq versions différentes.

-Le 10.5cm KANON m/34 est un canon de 105mm de corps d’armée. Produit à cinquante-six exemplaires, il devait assurer l’appui des divisions d’infanterie en leur offrant une couverture, un appui-feu à longue distance sans oublier la traditionnelle mission de contrebatterie.

Ce canon de conception et de fabrication suédoise pesait 3750kg en position de tir disposant d’un tube de 39.9 calibres (longueur : 4.189m) permettant le tir d’un obus explosif de 15.5kg (105×764) à une distance maximale de 18100m à raison de six coups par minute.

L’équipe de pièce de huit hommes protégée par un bouclier de 4.5mm pouvait pointer le canon en site de -5° à +42° et en azimut sur 60°. Le canon était remorqué par un camion.

Bofors 12cm m/14 : nombre inconnu utilisé par l’Armen jusqu’à une date tardive

-Le 15cm HAUBITS m/06 est un obusier moyen germano-suédois issu d’une coopération entre Krupp et Bofors. Il à été produit à cinquante-six exemplaires et mis en service à partir de 1906. Ils sont retirés du service à la fin des années cinquante car trop usés.

Pesant 2150kg en position de tir, il dispose d’un tube de 11 calibres (longueur du tube 1.650m) permettant le tir d’un obus de 41kg à une distance maximale de 6700m à raison de quatre coups par minute. L’équipe de pièce de neuf hommes pouvait pointer le canon en site de -5° à +43° et en azimut sur 2.5°.

-Le 15cm HAUBITS m/39 est un obusier de corps d’armée de conception et de fabrication suédoise, un produit de la célèbre firme Bofors. Mis en service en 1941, il à été produit à 113 exemplaires avant qu’une complément de production ne porte le parc à 147 exemplaires. Comme son prédecesseur, il était remorqué par un camion le plus souvent Volvo L TL 1931 Tractor. Il à été remplacé par des pièces plus modernes au milieu des années soixante.

Le 15cm HAUBITS m/39 pesait 2150kg en position de tir (mais 5720kg en configuration transport), disposant d’un tube de 23 calibres (3.450m) permettant le tir d’un obus explosif de 41.5kg à une distance maximale de 14600m à raison de six coups par minute. L’équipe de pièce de neuf hommes peut pointer le tube en site de -5° à +65° et en azimut sur 45°.

-Le 21cm HAUBITS m/17 est un obusier lourd de conception et de fabrication allemande datant de 1918 dont la Suède possédait 12 exemplaires. Cet obusier obsolète est retiré du service à la fin du second conflit mondial sans avoir pu faire parler de sa puissance.

Le 21cm HAUBITS m/17 pesait 7530kg en position de tir (et transport en deux fardeaux) disposant d’un tube de 14.5 calibres (2.67m) pour permettre le tir d’un obus explosif de 120.75kg (210×231) à une distance maximale de 10200m à raison de deux coups par minute.

L’équipe de pièce pouvait pointer le tube en site de -6° à +70° et en azimut sur 4°.

-Huit 21cm Kanone 39

Artillerie antiaérienne

-20mm Maskinkanon M.40S

Appelé aussi PANSARVÄRNSLUFTVÄRNSKANON m/40 (Nda A vos souhaits) est un canon automatique de 20mm utilisable comme canon antichar malgré son faible calibre et comme canon antiaérien. Il à repris certains éléments des canons Bofors de 25 et de 40mm. Ce canon à aussi été utilisé à bord de véhicules blindés. 2700 exemplaires ont été utilisés uniquement par l’armée suédoise.

Le PANSARVÄRNSLUFTVÄRNSKANON m/40 est un canon automatique de conception et de fabrication suédoise pesant 310kg en configuration transport et 65kg en position de tir. Il disposait d’un canon de 70 calibres (1.32m de long) permettant le tir d’un obus de 20mm de 0.145kg (20x145mm) à une distance maximale de 5000m en tir sol-sol et de 2000m en tir antiaérien sachant que la pénétration est de 25mm à 500m à 90°. Alimenté par des chargeurs de 25 coups, il pouvait tirer 360 coups à la minute.

L’équipe de pièce se compose de quatre hommes (chef de pièce, tireur et deux pourvoyeurs) qui pouvaient pointer le canon en site de -5° à +85° et en azimut sur 360°

-2cm Flak 30 et Flak 38

-Canon de 40mm Bofors

LUFTVÄRNSKANON m/29 et LUFTVÄRNSKANON m/30 : désignations officielles du Canon de 75mm Bofors modèle 1929, une arme largement exportée en Argentine, en Chine, en Finlande, en Grèce, en Hongrie, en Perse aux Pays-Bas et en Thaïlande.

-LUFTVÄRNSKANON m/37 : version modifiée et modernisée du précédent.

Artillerie antichar

-Canon antichar de 37mm Bofors

Pologne et Pays Neutres (70) Suède (5)

Gustav III Adolf

Gustav III (Stockholm 24 janvier 1746 Stockholm 29 mars 1792) est roi de Suède du 12 février 1771 au 29 mars 1792. Marié à Sophia Magdalena de Danemark en 1766, il aura deux fils, Gustav et Carl-Gustav.

Fils d’Adolphe-Frederic de Hesse et de Louise Ulrika (une sœur de Fredéric II le Grand), il est également le cousin de la Grande Catherine, tsarine de toutes les Russie.

Arrivé au pouvoir en 1771 il mène un coup d’état monarchiste dès août 1772 pour rétablir l’absolutisme disparu avec la mort de Charles XII. C’est la fin de l’Age de la Liberté, période où le pouvoir parlementaire n’à cessé de croitre au détriment du pouvoir monarchiques.

Despote éclairé, apprécié du peuple mais détesté par la noblesse car s’attaquant à ses privilèges, il mène une politique de mécénat pour faire briller de milles feux la Suède et surtout sa personne. Il tente également de renouer avec l’impérialisme suédois mais là les succès sont nettement plus timides.

Admirateur de Voltaire, Gustav III légalise la présence catholique et juive en Suède. Il libéralise la société et l’économie, réduisant par exemple les cas soumis à la torture et à la peine capitale. Il y à même une loi sur la liberté de la presse en 1766 mais cette loi est vidée de sa substance par des amendements en 1774 et 1792.

Opposé à la révolution française, il propose même son aide militaire à Louis XVI. Grièvement blessé dans le dos lors d’un bal masqué, il succombe à ses blessures quelques jours plus tard. Son fils Gustave IV lui succède mais mineur il est soumis à la régence jusqu’en 1796.

En 1809 Gustave IV est à son tour renversé par un coup d’état militaire après avoir tenté de rétablir l’absolutisme. Par la suite la monarchie suédoise ne cessera de perdre du pouvoir au point aujourd’hui de n’avoir que des pouvoirs symboliques.

En 1777 il est le premier état à reconnaître l’indépendance des Etats-Unis après que des soldats suédois aient servit aussi bien aux côtés des insurgents que des français. En 1784 il acquiert l’île de Saint-Barthélemy (que Louis XVI échange contre un droit d’entrepôt à Göteborg), île qui redeviendra française en 1877. Il y eut également un projet de colonie en Australie au sud-ouest de l’île-continent mais le projet du être abandonné à cause de la guerre contre la Russie (1788-1790).

Axel de Fersen

Hans Axel von Fersen (Stockholm 4 septembre 1755 Stockholm 20 juin 1810) est un comte suédois rendu célèbre par son statut de favori auprès de la reine de France Marie-Antoinette.

Il est le fils du feld-maréchal Fredrik Axel de Fersen et de la comtesse Hedwige-Catherine de la Gardie.

En 1774 il achève son Grand Tour d’Europe destiné à parfaire son éducation comme le fond tous les jeunes gens bien nés. Il impressionne la cour de France par son éducation et son physique avantageux.

Le 30 janvier 1774 il rencontre Marie-Antoinette alors dauphine. Il revient à la Cour de France en août 1778 où Marie-Antoinette devenue reine de France lui fait bon accueil ce qui suscite un certain nombre de ragots et de rumeurs.

Axel de Fersen reçoit l’autorisation de rejoindre le corps expéditionnaire français engagé dans la guerre d’indépendance américaine. Il est l’aide de camp de Rochambeau, se liant d’amitié avec le duc de Lauzun et le marquis de Ségur. Il s’illustre à la bataille de Yorktown, ayant obtenu en octobre 1782 la place de colonel en second du régiment Royal-Deux-Ponts.

Il rentre de campagne en juin 1783 et reçoit la propriété du régiment Royal-Suédois. En septembre il quitte Versailles et rejoint le roi de Suède Gustave III qui se rend incognito en Italie. Il multiplie les conquêtes féminines et continue une correspondance soutenue avec la reine de France.

En 1784 il est à Versailles, rentrant en Suède en juillet mais revenant en mars 1785 pour prendre possession de son régiment en garnison à Landrecies près de Valenciennes. Il participe à la guerre russo-suédoise en 1787-1788.

En 1791 il participe à la fuite de Varennes qui comme chacun sait échoue. Il échoue à convaincre Vienne d’agir plus fermement. Fersen quitte alors Vienne pour Bruxelles.

En février 1792 il tente de convaincre le couple royal de fuir vers la Normandie mais Louis XVI refuse tout nouveau projet de fuite. Il inspire le manifeste de Brunswick qui va exacerber les tensions et les passions.

Après l’exécution de Louis XVI il espère encore sauver la reine mais comme nous le savons c’est un échec. Il rentre en Suède mais Gustave III à été assassiné et comme tous ses favoris Fersen est en disgrâce entre 1792 et 1796. Il retrouve son office et sa dignité avec l’avènement de Gustave IV Adolphe.

En 1801 il est nommé riksmarskalk (Grand maréchal du royaume), ministre et chancelier d’Uppsala mais perd la faveur royale car opposé à l’entrée en guerre de la Suède contre la Prusse.

En 1809 Gustave IV est chassé par un coup d’état militaire. Fersen ne prend pas partie. Le 20 juin 1810 il est pris à partie dans une émeute populaire et lynché. Des troupes sont présentes mais n’interviennent pas probablement par ordre du roi Charles XIII qui voyait le moyen de se débarasser d’un chef du parti gustavien.

Charles XIV Jean

Jean Baptiste Bernadotte (1763-1844),Maréchal d’Empire,Prince de Ponte-Corvo, Roi de Suède sous le nom de Charles XIV Jean de 1818 à 1844

Charles XIV Jean (Pau 26 janvier 1763 Stockholm 8 mars 1844) est le premier roi de Suède de la dynastie Bernadotte, dynastie qui règne encore aujourd’hui en Suède. Bernadotte un nom qui fleure bon la France et pour cause puisque Carl XIV Johan s’appelait dans une ancienne vie Jean-Baptiste Bernadotte, un militaire français qui termina maréchal d’Empire.

Karl XIV Johan à été roi de Suède du 5 février 1818 au 8 mars 1844 (couronné le 11 mai 1818 à Stockholm), roi de Norvège (Karl III Johan) du 5 février 1818 au 8 mars 1844 (couronné le 7 septembre 1818 à la cathédrale Nidaros de Trondheim), vice roi de Norvège du 9 au 17 novembre 1814 et du 10 juin au 16 juillet 1816, prince héritier de Suède et de Norvège du 4 novembre 1814 au 5 février 1818, prince héritier de Suède du 5 novembre 1810 au 4 novembre 1814.

Marié à Désirée Clary (un temps convoitée par Napoléon Bonaparte ce qui selon certains historiens explique les relations orageuses entre les deux hommes qui partageaient un lien familial puisque Julie Clary, sœur de Désirée à épouser Joseph Bonaparte, frère ainé de qui vous savez), il eut un fils Oscar qui lui succéda sur le trône de Suède sous le nom d’Oscar 1er.

Cadet d’une famille de la bourgeoisie de robe du Béarn, il était le fils d’Henri et de Jeanne Bernadotte née de Saint-Jean. Il avait un frère ainé Jean et une sœur Marie.

Sans être misérable la famille était souvent gênée par des problèmes financiers, problèmes aggravés par la mort du père alors que Jean-Baptiste n’avait que 17 ans.

Alors que rien ne le destinait à la carrière militaire il s’engage le 3 septembre 1780 dans le régiment Royal-La Marine, étant affecté clin d’oeil du destin en Corse pendant deux ans avant de suivre les pérégrinations de son régiment : Besançon, Grenoble, Vienne, Marseille et en Charente-Maritime.

Il est caporal puis sergent et ne tarde pas être chargé du recrutement et de la formation des nouvelles recrues. Il participe le 7 juin 1788 à la journée des tuiles considérée comme la répétition générale des éléments de 1789. Il est ensuite en 1789 à Avignon et à Marseille. Le 7 février 1790 il devient adjudant sous-officier mais roturier ne peut espérer aller plus haut.

A l’automne 1790 son régiment est envoyé sur l’île d’Oleron puis en avril 1791 sur l’île de Ré. Il est nommé lieutenant en mars 1792, commandant le dépôt du 36ème RI. Il va ensuite participer aux combats de la 1ère coalition, évitant la panique des volontaires enthousiastes mais peu expérimentés par son ardeur et son éloquence.

Il est promu capitaine en juillet 1793 et chef de bataillon le 8 février 1794. Il est chef de brigade le 4 avril 1794, recevant le commandement de la 74ème demi-brigade (NddA le terme demi-brigade remplace un temps celui de régiment suite à la décision de Carnot d’amalgamer soldats de métier et volontaires). Il s’illustre à la bataille de Fleurus le 26 juin 1794. Il est général de division le 22 octobre 1794. Que de chemin parcouru depuis février 1790 !

A la tête de sa division il se montre rigoureux et travailleur, réprimant le pillage pour éviter de s’aliéner les populations locales. Il veille aussi au bon ravitaillement des troupes sous son commandement ainsi qu’à un traitement correct des malades et des blessés.

Il continua à combattre au sein de l’Armée de Sambre-et-Meuse sous le commandement du général Jourdan, armée qui se heurta à une féroce résistance autrichienne. Bernadotte s’illustre par ses talents de tacticien.

En 1797 il rejoint le front italien pour soutenir un certain général Bonaparte engagé sur un front censé être secondaire par rapport au front allemand. Il connait à Milan un premier incident qui scelle une irréductible inimité avec le général Berthier, le chef d’état-major de Bonaparte.

En août 1797 il rentre à Paris pour ramener les drapeaux pris à l’ennemi en compagnie d’Augereau mais le motif exact de ce rappel n’est pas clair. Il reste à l’écart du coup d’état du 18 fructidor qui écarte les directeurs royalistes. En dépit de l’opposition de Bonaparte, Bernadotte rallie l’Italie et subit une humiliation publique de la part du futur empereur. Bien avant de devenir roi de Suède on ne peut pas dire que Bernadotte aurait été prêt à donner sa vie pour le futur empereur.

Après avoir été commandant en chef des troupes françaises en Italie, il fût nommé ambassadeur en Autriche le 11 janvier 1798, un choix qui fit scandale en Autriche. Une émeute éclata le 13 avril 1798 quand il fit hisser le drapeau tricolore. Il quitte Vienne deux jours plus tard. A son retour à Paris il refusa un poste d’ambassadeur en république batave.

Le 17 août 1798 il se marie avec Désirée Clary. En novembre 1798 il refuse le poste de commandant en chef de l’armée d’Italie car il estime les moyens attribués insuffisants. La guerre de la deuxième coalition débute en mars 1799 et les déconvenues se succèdent pour la France.

Rappelé à Paris, il se tient à l’écart du coup d’Etat du 30 prairial (18 juin 1799). Le 4 juillet Désirée donne naissance leur fils unique qui il ne le sait pas encore deviendra un jour roi de Suède.

En juillet 1799 il devient ministre de la Guerre et entama un profond travail de réforme et de refondation de l’armée. Jugé trop proche des jacobins, il est démissionné de son poste le 14 septembre 1799 alors que le Directoire agonisait.

En dépit des liens l’unissant à Bonaparte, Bernadotte fût tenu à l’écart du complot qui allait aboutir au coup d’état du 18 Brumaire. C’était mieux ainsi pour le futur premier consul car quand il fût informé, Bernadotte se montra particulièrement virulent à son égard.

En dépit de cela il retrouva des fonctions officielles, devenant commandant de l’armée de l’Ouest espérant s’y couvrir davantage de gloire qu’en Italie mais ce ne fût pas le cas. Il resta en fonction jusqu’en 1802 mais ses relations avec le premier consul restèrent toujours tendues.

Il fût un temps disgracié car suspecté de vouloir renverser Napoléon Bonaparte. Il fût nommé ambassadeur de France aux Etats-Unis mais ne partit jamais, proposant ses services suite à la reprise de la guerre. En mai 1804 les deux hommes par l’entremise de Désirée se rapprochèrent et sans qu’il y eut un amour fou, Bernadotte promis sa loyauté à Napoléon Bonaparte et accepta de coopérer avec lui.

Le 14 mai il est nommé gouverneur du Hanovre et le 19 mai il est fait maréchal d’Empire en compagnie de dix-sept autres généraux. Le 2 décembre 1804 lors de la cérémonie du sacre, il porte le collier de l’Empereur.

Il participa à la campagne de 1805 et notamment à la bataille d’Austerlitz où il s’illustra même si certaines de ces décisions eurent un impact négatif sur le cour de la bataille. En juin 1806 il reçoit le titre de prince-duc de Pontecorvo.

Il participe en 1806 à la campagne de Prusse mais signe qui ne trompe il ne fit rien pour aider Davout avec lesquels les relations étaient aussi bonnes qu’avec Berthier c’est-à-dire exécrables. On raconte que Napoléon fût à deux doigts de trainer son beau-frère en cour martiale avant de se raviser pour des raisons d’équilibre familial. La situation s’apaisa néanmoins dans les jours suivants.

A cette occasion il fût en contact avec des troupes suédoises. Les prisonniers ayant été bien traités nul doute que cela joua plus tard et fit définitivement basculer le destin du béarnais.

En raison de problèmes dans la transmission des ordres, son 1er Corps d’Armée ne pût participer à la bataille d’Eylau. Blessé dans un affrontement à Spanden, il manquant la bataille de Friedland mais était suffisamment rétablit pour participer à la paix de Tilsit en juillet 1807.

Il fût ensuite nommé gouverneur des villes hanséatiques installant son quartier général à Hambourg pour faire respecter le blocus continent. Dans cette politique il fit preuve de réalisme, de pragmatisme et de souplesse ce qui ne pu qu’accroitre sa popularité dans la région.

En février 1808 il pénètre au Danemark avec une armée composée de soldats français, hollandais, danois et espagnols direction la Scanie, une province suédoise. Il s’agit de soutenir la Russie en guerre contre la Suède de Gustav IV Adolf. En août 1808 des soldats espagnols quittèrent sans ordre l’armée de Bernadotte pour rejoindre l’Espagne et lutter ccontre la France.

Si il ne participa pas à la guerre en Espagne, il fût engagé dans la campagne de 1809 avec sous ses ordres des unités étrangères ce qui ne l’enchantait guère. Il s’y illustra mais ne fût guère mis en valeur ce qui l’ulcéra. Renvoyé en France il repoussa un débarquement britannique à Walcheren et signe qui ne trompe pas il y avait été envoyé avec Fouché ce qui n’était pas forcément non plus une bonne chose tant le ministre de la police de Napoléon pouvait courir plusieurs lièvres à la fois.

Son destin bascula alors quand en mars 1809 le roi de Suède Gustaf IV Adolf (ou Gustave IV Adolphe) fût renversé par un coup d’état militaire suite à une guerre catastrophique contre la Russie. Son oncle Charles lui succéda mais il n’avait pas d’enfant. Il adopta le duc Christian Auguste de Schleswig-Holstein-Sonderbourg-Augustenbourg mais sa mort accidentelle relança la question de la succession alors que le pays se montrait davantage francophile.

Bernadotte fût approché mais il fallu du temps pour le convaincre, le maréchal d’Empire ne voulant pas aller contre la volonté de Napoléon.

Le 21 août 1809 le parlement élu Jean-Baptiste Bernadotte comme prétendant à la couronne de Suède. L’empereur des français accepta à contre-coeur l’élection le 23 septembre 1810.

Bernadotte se met en route le 30 septembre, se convertit au luthéranisme le 19 octobre et fit son entrée solennelle à Stockholm le 2 novembre. Le 5 novembre Charles XIII l’adopte officiellement et il devient Charles Jean. Début janvier 1811 Désirée et Oscar arrivent en Suède. Désirée ne resta guère en Suède et ne revint qu’en 1823 !

Affable et ouvert, il ne parla jamais le suédois ce qu’il regretta par la suite. Régent seulement un mois après son arrivée, il ne tarda pas à devoir choisir entre la France et sa nouvelle patrie. L’occupation de la Poméranie suédoise en janvier 1812 fût le prétexte idéal pour rompre définitivement avec Napoléon. Il négocia avec la Russie et en échange d’un renoncement à la Finlande, Alexandre 1er acceptait de soutenir les droits suédois sur la Norvège.

En mars 1813 la Suède et le Royaume-Uni signent un traité d’alliance doublé d’une aide financière de la part de la Grande-Bretagne. Londres promet également le transport des troupes suédoises en Poméranie et une aide navale pour conquérir la Norvège en cas de résistance locale et/ou étrangère.

La Suède entre en guerre contre la France le 17 mars 1813. Désirée Clary tente de négocier un accord entre son mari et l’empereur mais en vain.

Durant les négociations il apporta son expertise sur les forces et les faiblesses de l’armée française. Il joua un rôle moteur dans la planification de la campagne à venir à savoir d’éviter d’affronter Napoléon pour se concentrer sur ses subordonnés. Il participa avec son armée à la Bataille de Leipzig du 16 au 19 octobre 1813. d’octobre 1813 à février 1814 l’armée suédoise ne combat pas Napoléon, se concentrant sur les danois pour les forcer à abandonner la Norvège.

En France Charles Jean fût approché pour devenir le nouveau souverain mais il fût très vite marginalisé. De plus l’ancien maréchal d’Empire répugnait à combattre ses anciens compagnons d’armes sur le territoire national. Il regagne la Suède à la fifn du mois de mai et arriva à Stockholm le 10 juin 1814.

Il doit s’employer à combattre la Norvège peut désireuse de s’associer à la Suède en dépit des propositions de Bernadotte pour une large autonomie. La guerre s’acheva rapidement par une victoire suédoise (26 juillet-14 août 1814). Le 4 novembre 1814, Charles XIII devient également Charles II de Norvège. En revanche le futur Charles XIV Jean était sceptique sur le loyalisme de la population norvégienne. Durant les Cent Jours la Suède resta à l’écart des opérations.

Le 5 février 1818 Charles XIII/II meurt. Le lendemain l’ancien Maréchal d’Empire devient roi sous le nom de Charles XIV Jean (Charles III en Norvège). Il est couronné roi de Suède le 11 mai et roi de Norvège le 7 septembre.

En 1823 le prince héritier Oscar se marie avec Joséphine de Leuchtenberg, fille d’Eugène de Beauharnais, fils adoptif de Napoléon Bonaparte. A cette occasion Désirée regagna enfin la Suède et y reste jusqu’à la fin de sa vie.

Les relations avec le premier monarque de la maison Bernadotte restèrent tendues avec des norvégiens rétifs. Charles XIV Jean veilla à conserver de bonnes relations avec la Russie, l’ancien Maréchal d’Empire ayant des relations amicales avec Alexandre 1er comme avec son successeur Nicolas 1er.

Très populaire en Suède les relations du monarque se tendent dans les années trente en raison d’un certain autoritarisme ce qui fait espérer à certain l’avènement prochain de son fils Oscar réputé plus libéral. Paradoxalement sa popularité augmenta en Norvège alors qu’elle déclinait en Suède !

Le conflit avec l’opposition libérale s’apaisa au cours de la session parlementaire de 1841 et en 1843 au moment de son jubilé d’argent les témoignages d’affection furent unanimes, le roi de Suède ayant retrouvé sa popularité d’avant.

En effet le pays avait développé son économie, la dette publique et extérieure avait diminué, l’agriculture était en croissance tout comme l’industrie, les impôts avaient été réduits.

Début janvier 1844 la santé du roi déclina. Frappé par un accident vasculaire cérébral le 5 mars, il sombra dans le coma avant de succomber le 8 mars 1844 à 15h30. Son fils Oscar lui succède sur le trône de Suède.

Gustav IV Adolf

Gustave IV Adolphe (Stockholm 1er novembre 1778 St Gallen, confédération helvétique 7 février 1837) est roi de Suède du 29 mars 1792 au 29 mars 1809.

Fils de Gustav III Adolf, il perdit lui aussi le pouvoir mais à la différence de son père fût exilé et non assassiné, la perte de la Finlande étant l’élément déclencheur du coup d’état militaire qui allait aboutir à son renversement puis à son exil.

Lui succède sur le trône son oncle Charles XIII qui est sans héritier. Il choisit pour lui succéder un maréchal napoléonien Jean-Baptiste Bernadotte.

Agé de 14 ans à la mort de son père, Gustav IV est d’abord sous la régence de son oncle le futur Charles XIII.

Le 31 octobre 1797 il épouse Friederike Dorothea, petite-fille de Karl Friedrich margrave de Bade. De cette union sont nés cinq enfants (Gustav, Sofia Wilhelmina, Carl-Gustav, Amalia et Cecilia). Après son divorce, il eut plusieurs maitresse, l’une d’elle Maria Schlegel donnant naissance à un fils Adolf Gustafsson.

En raison de difficultés financières chroniques héritées de son père, le couronnement n’est organisé que le 3 avril 1800. En raison de l’opposition persistante au sein de la diète, Gustav IV Adolf ne va plus réunir la moindre diète jusqu’à son renversement.

En 1805 il rejoint la troisième coalition contre la France. La France occupe la Poméranie suédoise.

Le 21 février 1808 la Russie envahit la Finlande alors dirigée par la Suède tandis que le Danemark attaque la Suède pour forcer Stockholm à rejoindre le système continental destiné à ruiner l’Angleterre. Très vite la Finlande est perdue, perte consacrée par le traité de Hamina du 17 septembre 1809.

Entre-temps le roi est renversé par une conspiration militaire. Il abdique volontairement le 29 mars dans l’espoir de préserver les droits de son fils mais le Riksdag des Etats dominé par l’armée refuse de laisser le fils de Gustav IV sur le trône. Le 5 juin Charles est proclamé roi sous le nom de Charles XIII.

L’ex-roi de Suède est transporté en Allemagne. En 1812 il divorce de sa femme avec laquelle il ne s’était jamais entendu. Il vit ensuite en Suisse mais est enterré en Moravie. Sa dépouille est rapatriée en Suède en 1884.

Alfred Nobel

Alfred Bernhard Nobel (Stockholm 21 octobre 1833 San Remo 10 décembre 1896) est un chimiste, industriel et fabricant d’armes suédois.

Durant sa carrière il déposa plus de 350 brevets scientifiques dont celui de la dynamite qui fit sa renomée. Il fonde la société KemaNobel en 1871 qui rachète la société Bofors en 1894. Dans son testament il légue sa fortune pour créer le Prix Nobel.

Après avoir grandit en Russie, le jeune Alfred Nobel part étudier la chimie aux Etats-Unis pendant quatre ans. Rentré ne Suède, il se consacre à partir de 1862 à la mise au point d’explosifs plus stables. Il s’essaye également à la création littéraire avec un succès inversement proportionnel à sa carrière d’inventeur.

Il met au point un détonateur en 1865 et brevète la dynamite en 1867. Il réside à Paris à partir de 1875. Il achète plusieurs châteaux en France, châteaux utilisés pour des travaux de recherche mais fatigué par une campagne de presse hostile et par les lourdeurs administratives françaises il s’installe en Italie en 1891 ce qui n’améliore pas son image en France.

En 1888 la publication d’une nécrologie prématurée (« Le marchand de la mort est mort. Le Dr Alfred Nobel, qui fit fortune en trouvant le moyen de tuer plus de personnes plus rapidement que jamais auparavant, est mort hier . ») le pousse à laisser une meilleure image après sa mort.

Le 27 novembre 1895 un an avant sa mort, Alfred Nobel rédige son testament léguant la quasi-totalité de sa fortune à la création d’un fond destiné à doter des prix pour récompenser les progrès dans le domaine de la paix (ou de la diplomatie), de la littérature, de la chimie, de la physiologie ou de médecine et de la physique.

Célibataire et sans enfants, saint-simonien récompensant le mérite et condamnant l’héritage, Alfred Nobel se comporte en accord avec ses idées. Il à même envisagé lui le grand mélancolique de créer un établissement permettant aux personnes le souhaitant de mettrre fin à leurs jours dans de bonnes conditions.

Il meurt d’un accident vasculaire cérébral le 10 décembre 1896 à San Remo et est enterré au cimetière du Nord à Stockholm.

Pologne et Pays Neutres (57) Suisse (7)

Armée de Terre helvétique

Historique

Dans cette partie je vais aborder la partie historique concernant l’armée suisse c’est à dire soit les événements postérieurs à 1848 ou les événements antérieurs mais concernant des cantons et des unités militaires suisses servant des entités politiques helvétiques qu’elles soient dépendantes ou indépendantes.

Le 3 février 1798 est créé à Berne un bataillon de volontaires vaudois appelé Légion fidèle car composée de soldats souhaitant lutter contre l’invasion française. Appelée également Légion Romande et Bataillon Rovéréa, cette unité se composait de 620 hommes répartis en cinq compagnies. Elle est dissoute dès le 5 mars 1798.

Les principaux uniformes de la Légion Helvétique

Dans le camp opposé on trouve la Legion Helvétique levée comme son nom l’indique pour servir l’une des républiques-soeurs mises en place par la France à savoir la République Helvétique. La légion est créée le 4 février 1798 et disparaitra en même temps que l’état qu’elle sert en 1803.

Composée de 1500 hommes répartis en quinze compagnies, elle constitue la première tentative nationale d’un service militaire obligatoire formant une milice et dont l’équipement et l’instruction sont uniformisées.

En 1815 suite à la renaissance de la confédération helvétique la question militaire revient rapidement sur le tapis. Chaque canton doit fournir à la armée confédérale (Bundesheer) un contingent correspondant à 2% de sa population. L’objectif est de disposer d’une armée de 33000ch. Il est également interdit aux cantons de déclarer la guerre, de signer des capitulations ou des accords de paix avec des pays étrangers.

Panorama d’uniformes suisses au moment de la guerre du Sonderbund

En 1848 après la guerre du Sonderbund une nouvelle constitution et une nouvelle armée sont mis sur pied.

Enfin c’est plus compliqué que cela car l’article 13 du nouveau texte interdit toute armée permanente et plafonne les effectifs de chaque canton à 300 hommes hors les Landjäger une sorte de police locale.

L’article 18 impose à tout citoyen suisse des obligations militaires. Les effectifs sont plafonés à 3% de la population plus une réserve correspondant à 1.5% de la population soit une armée potentielle de 80000 hommes.

En 1870 à lieu la première mobilisation générale pour mettre à l’abri de la guerre franco-allemande le territoire helvétique. En janvier 1871 néanmoins la Suisse devra interner l’armée du général Bourbaki.

L’armée suisse doit également intervenir pour lutter contre l’agitation sociale. En 1875 la troupe tire sur les grévistes du chantier du tunnel du Gothard. Il y à 4 morts et 13 blessés. Ce ne sera hélas pas la dernière que l’armée suisse va intervenir.

L’année précédente une nouvelle constitution à été promulguée (en réalité c’est celle de 1848 qui à été réactualisée).

Peut être es-ce la conséquence du récent conflit franco-allemand et des unités allemandes et italiennes mais ce qui est sur c’est que la Suisse décide de muscler son dispositif militaire en augmentant massivement les effectifs disponibles.

Désormais les effectifs de l’armée suisse c’est simplement tous les citoyens de sexe masculin aptes au service armé ce qui fait passer l’armée helvétique de 150 à 700000 hommes. Avec l’augmentation de la population au cours du 20ème siècle c’est potentiellement 1.5 millions de soldat que la confédération peut mobiliser. C’est l’une des plus grandes armées du monde rapportée à sa population.

Soldat suisse au début du 20ème siècle

En 1912 le commandant de corps Wille et futur commandant en chef durant le premier conflit mondial organise des manœuvres auxquelles assiste Guillaume II qui comprend la détermination suisse à défendre son territoire. Si jamais l’armée allemande avait envisagé une invasion de la Suisse nul doute que cette idée à été vite remisée au placard.

Elle mobilise au début du premier conflit mondial pour préserver le territoire de toute tentative tant de l’Entente que des Empires Centraux d’utiliser le territoire helvétique pour tenter d’enfin de remporter la décision alors que depuis l’automne 1914 après l’échec de la course à la mer le territoire française est tailladé par un immense front fixe de 700km entre la mer du Nord et la frontière…..suisse.

En 1918 comme nous l’avons vu le pays est sécoué par une grève générale (Landestreik) que certains interprètent comme les prémices d’une révolution bolchévique que ce soit pour s’en rejouir ou pour s’en inquieter. L’armée est déployée, tire et tue trois travailleurs. L’armée suisse est elle aussi victime de la grippe espagnole.

Dans l’immédiat post-premier conflit mondial le fait militaire n’à pas bonne presse. Bien qu’épargnée par les ravages de ce qui aurait du être la Der des Ders la Suisse n’échappe pas à la vague pacifiste qui parcours le continent. Es-ce lié mais en 1921 seulement 55.8% des appelés sont considérés comme aptes (il faut probablement y voir l’impact de la grippe espagnole).

En 1923 une pétition pour un service receuille 39000 signatures et en 1927 l’Assemblée Fédérale gèle les dépenses militaires à 85 millions de francs suisses par an.

Au début des années trente l’armée suisse est peu motorisée, ne possède pas de couverture aérienne ni de moyens antiaériens. Bref en cas d’invasion seul son relief tourmenté pourrait sauver le pays de la débacle et encore………. .

En 1932 pour la dernière fois elle intervient en maintien de l’ordre à Genève. Elle tire sur une manifestation antifascite faisant treize morts et soixante-cinq blessés.

A chaque fois qu’elle intervient l’armée suisse tire et tue. Comment expliquer un tel phénomène ?

Outre le fait que l’emploi d’armes de guerre ne peut que générer des morts chez les manifestants, l’engagement exclusif de soldats venus des cantons ruraux et conservateurs contre des manifestants urbains ne pouvait que générer ce genre de drame, les autorités jouant sur la traditionnelle animosité entre ruraux conservateurs et catholiques et urbains plus protestants et plus libéraux (NdA bien entendu je schématise et je simplifie à l’extrême).

A la suite de cette intervention l’extrême-gauche réclame l’abolition de l’armée.

Avec la montée des périls symbolisée au sud par l’Italie mussolinienne et au nord par l’Allemagne nazie les crédits augmentent à nouveau.

Le parlement helvète accorde ainsi 800 millions de francs suisses entre 1935 et 1939 ce qui permet de moderniser l’armée et de relancer l’économique puisque neutralité oblige la Suisse ne peut pas vraiment s’équiper massivement d’armes étrangères. De toute façon les manufacturiers d’armes suisses comme Oerlikon proposent des armes de bonne qualité.

Le 10.5cm kanon m/34 un canon suédois à été utilisé par la Suisse

De nouvelles armes sont ainsi acquises comme le lance-mines (mortier) de 8.1cm modèle 1933, un canon antichar de 45mm, des canons Bofors de 105 et de 120mm, des chars Skoda mais aussi des chasseurs Me-109 et Morane-Saulnier D-3800 (89 et 74 respectivement).

Le bureau des fortifications dissous en 1921 est réactivé en 1935 pour d’abord renforcer par des blockhaus la couverture des frontières puis pour participer à la mise en place du réduit national.

Ce concept ne date cependant pas de cette époque. En effet il à été imaginé dès les années 1880 alors que comme nous l’avons vu les unités allemandes et italiennes rendent la situation géopolitique de la Suisse moins confortable que quelques années auparavant.

A l’époque il s’agit de mettre sur pied des ceintures fortifiées destinées à couvrir la Suisse utile à savoir une ligne s’appuyant sur les forteresses de Saint Maurice, du Saint-Gothard et de Sargans et d’autres lignes plus frontalières à savoir la ligne fortifiée et la postion d’armée.

Au 20ème siècle il s’agit de créer un refuge inexpugnable où le gouvernement, les autorités, l’armée et l’industrie pourrait se replier pour maintenir la fiction d’une Suisse indépendante. Cela passe notamment par la défense et le contrôle des tunnels ferroviaires et routiers.

Néanmoins après le premier conflit mondial l’intérêt pour les fortifications s’estompe au point qu’en 1921 le bureau des fortifications est dissous. Il est réactivé en 1935 quand non seulement la fortification fixe redevient à la mode avec la construction en France, en Allemagne, en Tchécoslovaquie et en Belgique de fortifications modernes et puissantes mais aussi la montée des périls aux frontières helvétiques.

A cela s’ajoutait le fait que de tels travaux permettrait de relancer l’économie et de diminuer le chômage en offrant aux travailleurs sans-emplois la possibilité de se réinsérer sur le marché du travail.

Avoir du matériel c’est bien mais avec du personnel entrainé c’est mieux. Voilà pourquoi la durée de l’Ecole des Recrues passe de 67 à 90 jours en 1935 puis à 118 en 1939 (cette durée va passer en 1947 à 132 jours avec des rappels plus fréquents et un encouragement à une formation continue).

Mannequins représentant les uniformes de l’armée suisse au moment du second conflit mondial

En 1938 l’armée suisse est réorganisée avec trois corps d’armée avec neuf divisions dont trois de montagne auxquelles il faut ajouter trois brigades légères plus des troupes de couverture à la frontière plus un corps professionnalisé avec une escadrille de surveillance. L’armée suisse souffre de nombreuses lacunes en matière d’armement, d’équipement et d’entrainement.

Le général Guisan durant la guerre de Pologne précise la stratégie. En cas d’invasion étrangère, les troupes déployées à la frontière ne doivent pas opposer une défense ferme mais harceler l’ennemi, gagner du temps pour permettre au gros des forces de s’installer dans le réduit national. Ces combats rétardateurs se doublent de destruction des ponts, des routes et des voies ferrées.

L’armée suisse met les bouchées doubles. Elle est mobilisée et surtout comme en France et en Allemange fait sortir de terre blockhaus, casemates et autres abris, fait couler des dents de dragons antichar (la fameuse Ligne Toblerone), fait poser des champs de fil de fer barbelé. De nouvelles armes sont également commandées portant par exemple le parc d’armes automatiques d’infanterie à 3000 mitrailleuses et 1800 fusils-mitrailleurs.

Au printemps 1940 le dispositif fortifié suisse est impressionnant au moins sur le papier avec 68 ouvrages d’artillerie, 10 batteries de casemates non-armées, 1410 ouvrages et positions d’artillerie, 1545 positions d’infanterie et d’artillerie non armées, 995 abris, postes d’observation et de commandement, 3263 barrages antichars et 1500 kilomètres de barbelées.

Le dispositif fortifié suisse s’appuie sur plusieurs positions souvent de conception ancienne mais régulièrement modernisées.

Forte Airolo

La Forteresse du Gothard comprend plusieurs forteresses et points d’appui fortifiées :

-Les Positions d’Airolo au sud du col du Gothard au dessus de la ville du même nom ont été construites entre 1887 et 1890. Elle comprend une tourelle double de 120mm, quatre canons de 53mm en tourelles simples pour la défense rapprochée et cinq canons de 84mm en casemates, un tunnel de 1km de nom reliant le fort au tunnel ferroviaire du Gothard.

-La Batterie de Motto Bartola est située sur une colline dominant le fort d’Airolo. Construite entre 1888 et 1890 elle comprend quatre canons de 120mm et quatre canons de 84mm, les positions étant reliés par des souterrains à la fois pour la protection au combat mais aussi pour le climat.

-La Batterie de Foppa Grande qui domine la précédente comprend un canon de 105mm et trois canons de 20mm antiaériens installés durant la guerre de Pologne.

-On trouve également les forts d’artillerie de San Carlo et du Stuei

-Le tunnel du Gothard est protégé au sud par un portail relié par un tunnel au fort d’Airolo, position fortifiée construite en 1886/1887 mais vite obsolète en raison de l’extension du tunnel.

-La Redoute Hospiz construite à la fin du 19ème siècle (opérationnelle en 1894) est située près du sommet du col du Gothard. Elle comprend deux canons de 120mm.

-Le Forte Sasso do Pigna opérationnel en 1943 remplace la redoute décrite plus haut même si durant la guerre les deux positions seront armées. La batterie orientale couvre la vallée Leventine et la batterie orientale la vallée de Bedretto. L’entrée principale se situe juste au nord de la redoute Hospsiz et comprend 2400m de galléries qui servent notamment au service des quatre canons de 105mm. Des bunkers d’infanterie sont également construits à différentes périodes.

Position de Göscknen et d’Andermatt

-Les forts de Bühl et de Bäzberg ainsi que le fortin Altkirch couvrent la vallée nord d’Urseren.

-Le col de l’Oberalp sont couverts par les Forts de Stöckli et de Gütsch ainsi que les postions d’infanterie de l’Oberalp.

-Le col de Furka est couvert par les forts de Galenhutten et de Fuchsegg.

La Forteresse de Saint Maurice comprend également plusieurs forts, fortins et positions fortifiées pour couvrir la vallée du Rhône. Le dispositif comprend le fort de Dailly, le fort de Savatan, le fort du Scex et le Fort de Cindey.

La Forteresse de Sarganscomprend six ouvrages majeurs autour de la vallée du même nom dans le canton de Saint-Gall.

-Les Forts de la 1ère barrière du Rhin sont les forts de Schollberg et de Austein

-Les Forts Majeurs les forts de Magletsch, de Castels, de Furggels et Passatiwand

-Les forts du Sud sont les forts de Molinära et d’Hasleborden

-Les forts de la deuxième barrière du Rhin sont les forts de Tschingel, de Nusslock et de Tamina Ragaz.

Durant la guerre de Pologne l’armée suisse est organisée de la façon suivante :

-1er Corps d’Armée (ouest et sud-ouest) 1ère, 2ème, 3ème, 8ème et 9ème divisions, 1ère et 2ème brigades légères, 10ème et 11ème brigades de montagne.

-2éme Corps d’Armée (Nord) : 4ème et 5ème divisions

-3ème Corps d’Armée (Est et Nord-Est) : 6ème et 7ème divisions, 3ème brigade légère, 12ème brigade de montagne

-Des gardes locales pour prevenir l’arrivée de parachutistes et accessoirement rassurer la population.

Bien que la guerre de Pologne se termine dès décembre 1940 ce n’est qu’à partir de février 1940 que la démobilisation est vraiment enclenchée pour comme ailleurs soulager l’industrie et l’agriculture qui manquaient de bras.

Dès le début du second conflit mondial l’armée suisse mobilise, une mobilisation qui se passe bien sans incidents. A noter que dès le premier jour de la mobilisation décision est prise de porter l’âge limite du service armé de 48 à 60 ans. Les hommes concernés dont certains se sont présentés volontairement doivent renforcer la gardes locales et former une sorte de Landsturm (milice).

La mobilisation terminée l’armée suisse est organisée de la façon suivante :

1er Corps d’Armée de Campagne (94000 hommes) avec la 1ère division (20000 hommes), la 2ème division (24000 hommes) et la 7ème division (16000 hommes).

A cela s’ajoute deux brigades de montagne, la n°10 (11000 hommes) et la n°11 (Brigade du Simplon) (13000 hommes) mais aussi la 1ère brigade légère (10000 hommes) et les fortifications de Saint-Maurice (voir plus haut). On trouve également le Commandement urbain de Genève avec les 71ème et 80ème régiments territoriaux d’infanterie.

Le corps d’armée dispose de deux régiments d’artillerie, le 12ème régiment d’artillerie lourde motorisée et le 22ème régiment d’obusiers de campagne.

2ème Corps d’Armée (46000 hommes) avec la 8ème division de montagne (16000 hommes), la 4ème division d’infanterie (20000 hommes) et la 2ème brigade légère (10000 hommes).

A cela s’ajoute le 13ème régiment d’artillerie motorisée, le 24ème régiment d’obusiers lourds le commandement urbain de Bâle, la 11ème brigade frontalière, la brigade d’infanterie de montagne n°11

4ème Corps d’Armée (80000 hommes) avec la 5ème division (22000 hommes), la 6ème division (26000 hommes) et la 3ème brigade légère (10000 hommes). A cela s’ajoute les fortifications de Sargans et le 23ème régiment d’obusiers de campagne.

3ème Corps d’Armée (40000 hommes) avec la 9ème division de montagne (16000 hommes), la brigade de montagne n°9 dite brigade du Gothard (11000 hommes), la 3ème division de montagne (11000 hommes) et les fortifications du Saint-Gothard. A cela s’ajoute le 14ème régiment d’artillerie motorisée, le 25ème régiment d’obusiers et la 9ème brigade frontalière.

A ces effectifs de combat s’ajoutent ceux de l’artillerie (52000 hommes), du génie (30000 hommes), la DCA et l’aviation (30000 hommes), les troupes sanitaires (30000 hommes), les troupes d’approvisionnement alimentaire (7000 hommes), le transport motorisé (9000 hommes), le train (14000 hommes), le service auxiliaire (200000 hommes) et le service complémentaire féminin (SCF) (15000 femmes).

Des vedettes armées sont également construites pour patrouiller sur les lacs alpins notamment neuf vedettes type 41.

Mitteleuropa Balkans (85) Roumanie (15)

Infanterie de Marine

Histoire

C’est entre 1886 et 1888 que l’infanterie de marine roumaine rentre dans l’histoire. Oh non pas suite à un fait d’armes glorieux mais simplement parce qu’on mentionne à cette époque la présence de fusiliers faisant pleinement partie de l’équipage du croiseur protégé NMS Elisabeta.

La présence de fantassins au sein des équipages de navires est vieille comme le monde. A l’époque antique c’est souvent la présence d’hoplites et de légionnaires à bord des trirèmes qui faisait la différence après l’abordage.

Au Moyen-Age cela permettait de réaliser des «descentes» (que l’on peut considérer comme l’ancètre de nos raids commandos) et à l’époque moderne cela permettait aussi de protéger les officiers contre des marins qui étaient souvent recrutés de force et pas toujours dans des milieux sociaux où la loi était une valeur cardinale si vous voyez ce que je veux dire.

Le 24 janvier 1917 la marine royale roumaine créé un bataillon de débarquement pour assurer la défense des côtes et surtout les bouches du Danube qui resteront sous contrôle des roumains jusqu’au bout. Ultérieurement un Corps des Marines est créé regroupant le bataillon sus-nommé et un groupe de compagnies de marche (NdA formées de matelots non indispensables à bord des navires comme pour les compagnies de débarquement ?).

Le 11 mars 1920 les forces navales roumaines sont réorganisées avec la création d’unités de défense fluviale et de défense côtière. L’infanterie de marine roumaine à clairement là un rôle défensif.

Ces fantassins sont pour ainsi dire des gardiens de côte en liaison avec des postes d’observation et des batteries côtières (canons de 102mm, 120 et de 152mm).

Le 1er avril 1940 le décret royal n°635 réorganise à nouveau la marine roumaine notamment dans le domaine de la défense côtière qui est le rôle primordial de la marine royale roumaine en attendant un potentiel développement hauturier.

Un commandement de la défense côtière comprend un régiment de génie maritime chargé d’aménager les défenses côtières, de mouiller des mines télécommandées et d’autres pièges comme des filets anti-sous-marins et anti-plongeurs, une division d’artillerie côtière qui regroupe les batteries côtières (la côte roumaine est divisée en trois secteurs avec une brigade regroupant les pièces du secteur) et un bataillon d’infanterie de marine composé initialement de 48 officiers, 55 sous-officiers et 2250 soldats.

La mission de ce bataillon aux effectifs importants était à la fois la défense des côtes, la sécurité des ports mais aussi des navires, des détachements opérant sur les navires de la marine roumaine.

En septembre 1945 le bataillon devient un régiment qui lui même est transformé en brigade en juin 1947 avec un état-major, une compagnie de commandement et de soutien, trois bataillons d’infanterie, un bataillon d’artillerie légère, une compagnie antichar, une compagnie antiaérienne, une compagnie du génie et un peloton d’autos blindées.

Quand le premier conflit mondial éclate, la brigade se retrouve à protéger des secteurs sensibles du littoral roumain ce qui est un gaspillage de moyens car l’entrainement et le caractère élitiste de l’unité en fond une unité désignée pour le coup de main, pour le harcèlement, bref pour ce qu’on n’appelle pas encore le raid commando ou les opérations spéciales.

L’opération BARBAROSSA est l’occasion pour la brigade de montrer ses capacités, occupant dès le 21 juin 1950 à l’aube la rive orientale du Danube sous la forme de têtes de ponts pour permettre un déploiement plus serein des troupes germano-roumaines.
Les fusiliers marins roumains opéraient depuis des canots pneumatiques ou des radeaux, neutralisaient les sonnettes et les observateurs ennemis, dégageaient les éventuels pièges et autres mines avant de baliser la zone pour permettre à l’infanterie de renforcer la tête de pont.

Il n’y avait pas de règle établie mais quand les relations étaient bonnes avec l’armée de terre, les Diables Noirs dès que la tête de pont était consolidée s’infiltraient loin dans la profondeur du dispositif ennemi pour renseignement et sabotage, certains Dracul Negru capturés étaient sommairement passés par les armes par les détachements de sécurité du NKVD chargés de sécuriser les arrières.

L’usage de l’infanterie de marine roumaine était donc particulièrement moderne et novateur et ne dépareille pas en 2020, le 307ème régiment de fusiliers de marine créé en 1970 reprenant les traditions de la brigade.

Cette mission effectuée, la brigade va multiplier les coups de main. Dès que le front se stabilisait, les Diables Noirs débarquaient à l’arrière du front pour déstabiliser le dispositif soviétique. Très vite les fusiliers marins soviétiques vont apprendre à respecter leurs homologues roumains.

Après avoir opéré sur les rives de la mer Noire et en Crimée, la brigade s’installe à Yalta, une base étant implantée pour permettre à l’unité d’opérer à son aise. Elle bénéficie de certains privilèges qui provoque rancoeurs et jalousie au sein de la marine mais aussi au sein de l’armée de terre.

Depuis cette base, la brigade va mener des raids en direction des côtes sous contrôle soviétique notamment dans le cadre de l’opération FRIEDRICH. Après la contre-attaque soviétique, les diables noirs roumains vont opérer comme pompiers et comme anges-gardiens, freinant les attaques soviétiques et récupérant des soldats isolés.

Repliée sur la Crimée, elle combat dans le cadre de l’opération PIOTR VELIKYI (volet GANGUT), se montrant toujours aussi redoutable au point qu’on racontait que certains Frontoviki hésitait à attaquer les secteurs tenus par les fusiliers marins roumains un peu comme les croisés de la 4ème croisade se gardèrent d’attaquer les secteurs venus par la garde varègue.

Elle subit des pertes importantes mais profite du manque d’allant des soviétiques pour se replier sur Sébastopol et évacuer jusqu’en Roumanie.

Profitant du chaos ambiant qui annonce le coup d’état communiste, la brigade se replie dans le nord de la Roumanie pour se reconstituer, reconstitution difficile suite au coup d’état du 25 septembre 1953.

la brigade choisit de lier son sort aux allemands et va combattre jusqu’à la capitulation allemande, terminant en Hongrie. Des prisonniers roumains sont envoyés en Roumanie où certains sont sommairement exécutés mais beaucoup parviennent à rallier la France, certains s’engageant dans la Légion Etrangère où il vont combattre dans la première guerre du Vietnam notamment.

Organisation

L’organisation adoptée en 1947 n’évolue qu’à la marge durant le second conflit mondial. Elle est donc la suivante :

-Un état-major

-Une compagnie de commandement et de soutien

Elle est chargée de fournir soutien militaire et logistique à l’état-major. Elle dispose de véhicules pour un poste de commandement mobile, founit ravitaillement et soutien sanitaire, assure la maintenance des véhicules et dispose d’un peloton de protection rapprochée.

-Trois bataillons d’infanterie

Chaque bataillon d’infanterie de la brigade est organisé en une compagnie de commadement et de soutien (commandement du bataillon, soutien logistique et sanitaire), quatre compagnies de combat et une compagnie d’armes lourdes.

Chaque compagnie de combat dispose d’une section de commandement, de quatre sections de combat à trois groupes de combat plus un groupe de mortiers et d’une section de mitrailleuses lourdes.

La compagnie d’armes lourdes dispose d’une section d’éclaireurs, d’une section de mitrailleuses, d’une section de mortiers de 81mm et d’une section de canons antichars légers.

-Un bataillon d’artillerie légère

Caanon de 75mm Resita

Le bataillon d’artillerie légère est organisé en un état-major, une batterie de commandement et de soutien, trois groupes de trois batteries de quatre canons de 75mm Resita et une batterie de conduite de tir.

Une compagnie antichar

Canon de 25mm Hotchkiss

La compagnie antichar est organisée en une section de commandement et de soutien, trois sections de quatre canons antichars (25mm Hotchkiss puis 47mm Böhler) et une section de fusils antichars (fusils PTRD-41 de prise puis Panzerfaust et Panzerschrek)

Une compagnie antiaérienne

2cm Flak 38

La compagnie antiaérienne est organisée en une section de commandement et de soutien, une sections de canons antiaériens de 37mm et deux sections de canons antiaériens de 20mm

Une compagnie du génie

Cette compagnie est organisée en un état-major, une section de déminage, une section de minage et une section d’aide à l’aménagement du terrain

Un peloton d’autos blindées

Ce peloton qui aurait du être porté au niveau de la compagnie dispose de huit autos blindées.

Equipement

En ce qui concerne l’uniforme, le fusilier marin roumain porte un uniforme bleu marine avec un maillot de corps rayé semblable à celui des fusiliers marins soviétiques quand il sert à bord des navires de la marine royale roumaine mais quand il opère à terre il porte le même uniforme que celui de l’armée de terre avec tout de même les ancres de marine sur l’uniforme.

Ca c’est dans la théorie puisqu’en pratique il y avait de nombreuses libertés notamment en première ligne ce qui fait aujourd’hui les délices des amateurs d’uniformologie.

En revanche en ce qui concerne l’armement il est identique à celui de l’armée de terre. Notons tout de même une proportion plus forte en matière d’armes automatiques qu’elles soient individuelles ou collectives.

Fusil mitrailleur ZB vz.26 utilisé par les troupes tchèques. Les troupes de marine roumaine qui disposaient d’un modèle similaire possédaient souvent deux armes de ce type dans chaque groupe de combat. Autant dire une puissance de feu dissuasive.

Si normalement le groupe de combat roumain disposait d’un fusil mitrailleur, les fusiliers marins disposaient parfois de deux armes de ce type notamment pour les raids derrière les lignes ennemies.

Et si le fusil était présent pour la parade et la garde à bord des navires, au combat il était souvent remplacé par le pistolet mitrailleur qu’il soit roumain, allemand ou soviétique.

Défenses côtières

Schéma général et Organisation opérationnelle

Si aujourd’hui la défense côtière est réservée à un certain nombre de pays à la géographie particulière ce ne fût pas toujours le cas. Pendant des siècles tous les pays garnissaient leurs côtes de tours, de fortins pour se protéger des menaces venues de la mer.

La Roumanie ne fait pas exception. Non seulement elle à l’est un pays hostile possédant une puissante marime en expansion mais en plus elle ne posséde pas une marine lui permettant de négliger la protection de son littoral et de ses ports.

Après des années d’essais, de tâtonnements, l’année 1940 est considéré comme l’année de la renaissance pour la défense côtière roumaine. En effet le décret royal n°635 du 1er avril 1940 entraine une réorganisation de la marine roumaine et la création d’un commandement de la défense côtière.

Ce commandement qui dépend directement du commandant de la marine roumaine comprend un régiment de génie maritime chargé de l’aménagement des défenses côtières, du mouillage et de l’utilisation de mines télécommandées et autres pièges (filets anti-plongeurs et filets anti-sous-marins), un bataillon d’infanterie de marine et une division d’artillerie côtière.

Cette dernière comprend trois brigades, chaque brigade correspondant à un secteur du littoral roumain avec un certain nombre de batteries d’artillerie, des postes d’observation, des postes de commandement mais aussi des abris pour l’infanterie qu’elle soit de marine ou de l’armée de terre (même si les relations interarmées ont toujours été compliquées).

Ce secteur est dirigé par officier supérieur qui dirige la défense en liaison avec les navires de surface, les sous-marins et l’aéronavale. Il dispose pour cela d’un petit état-major qui relaie son action en direction de ses subalternes qui dirigent des districts correspondant le plus souvent à une batterie d’artillerie lourde et à des batteries légères. C’est là un schéma général il y à parfois des exceptions pour s’adapter à la réalité du terrain.

On trouve un secteur couvrant les bouches du Danube, un secteur central et un secteur méridional couvrant le port de Constanza.

Obusier américain de 240mm M-1. Encore aujourd’hui on ignore l’origine exact des pièces de 240mm de la défense côtière roumaine.

Le secteur des bouches du Danube comprend deux batteries lourdes disposant de deux canons de 240mm chacun, de quatre batteries médianes disposant chacune de quatre canons de 152mm et de huit batteries légères disposant de canons de 102 et de 76.2mm.

La construction de ces batteries à été difficile en raison d’un terrain ingrat ce qui fit que l’ingénieur responsable comparant cette construction aux douze travaux d’Hercules.

A ces seize batteries de tir s’ajoute huit postes d’observation optiques, quatre postes de commandement et huit abris bétonnés pour l’infanterie. Ces installations sont armées de mitrailleuses pour leur défense rapprochée.

Le secteur central qui couvre la côte des bouches du Danube à la ville de Marmaia comprend deux batteries lourdes disposant chacun de deux canons de 240mm, six batteries médianes disposant chacune de quatre canons de 120mm et huit batteries légères disposant de quatre canons de 102mm.

A ces seize batteries vont s’ajouter quatre postes d’observation optiques, quatre postes de commandement et huit abris bétonnés pour l’infanterie. Ces installations sont armées de mitrailleuses pour leur défense rapprochée.

Le secteur méridional couvre le port de Constansa, le principal port de commerce roumain et surtout une base majeure pour la marine roumaine. C’est donc le secteur le plus puissant avec quatre batteries lourdes à deux canons de 240mm, huit batteries médianes disposant de canons de 152mm (deux) et de canons de 120mm (six) et douze batteries légères disposant de canons de 76.2mm

A ces vingt-quatre batteries vont s’ajouter six postes d’observation optiques, quatre postes de commandement et douze abris bétonnés pour l’infanterie, ces installations disposant de mitrailleuses pour se défendre contre un coup de main.

Dès la fin du mois d’août des travaux complémentaires sont menés avec le creusement de tranchées par des unités de travailleurs (ces unités étaient composées d’hommes jugés inaptes au service armé comme les roms, les juifs ou des politiques jugés dangereux), la mise en place de mines, de barbelés.

Les batteries deviennent ainsi de véritables ilôts de défense se couvrant mutuellement contre une menace venue de la mer mais aussi de la terre puisque les pièces sont souvent montées sur une plate-forme rotative permettant un pointage tout azimut.

En l’absence de réelle tentative amphibie de l’URSS les batteries vont surtout tirer pour l’entrainement sauf pour celles du secteur des bouches du Danube qui vont opérer contre les positions de l’Armée Rouge dans les premières heures de l’opération BARBAROSSA.

Par la suite durant le conflit une partie des batteries sera désarmée et les pièces déplacées pour défendre les approches d’Odessa et de Sébastopol. Ces pièces seront détruites durant l’opération PIOTRE VELIKYI en septembre 1953.

Même si le dispositif est affaiblit il reste une noix dure à casser. Es-ce à dire que les soviétiques vont connaître de sérieuses difficultés à les neutraliser. Pas vraiment car l’armée roumaine se désintégra on verra certaines batteries se rendre sans combattre, d’autres évacuer sans autorisation tandis que d’autres ouvraient le feu pour l’honneur.

Ce qui est certain en revanche c’est que les soviétiques vont dès la fin du conflit détruire ces fortifications récupérant canons, mitrailleuses, optiques, ne laissant que le béton.

Durant la période communiste certains blockhaus et certains fortins ont été détruits pendant que d’autres ont disparu sous la végétation pour mieux réapparaitre au début des années 2000 quand le gouvernement décide de jouer la carte du tourisme historique en reconstituant certains fortins pour les transformer en musée.

Principaux modèles d’armes et d’installations

L’artillerie côtière roumaine dispose de canons de 240mm, de 152, de 120, de 102 et de 76.2mm, des canons d’origine étrangère en dépit de tentatives pour produire des canons de conception roumaine.

Le canon de 240mm à une origine incertaine. Selon certains cette pièce serait d’origine roumaine mais pour d’autres il s’agit de pièces de conception allemandes produites en Roumanie. En dépit de recherches intensives, le mystère n’à toujours pas été levé en 2020.

Les canons de 120 et de 152mm sont des canons de la firme Bofors alors que les canons de 102mm sont d’origine italienne, le canon de 76.2mm étant un modèle d’origine russe que la Roumanie continuait de produire dans une variante améliorée.

La défense rapprochée des pièces lourdes était assurée par des canons de 20 et de 37mm à double usage mais aussi des mitrailleuses qu’elles soient lourdes (13.2mm Hotchkiss) ou médianes (7.92mm).

Il y eu des projets de blockhaus antichars disposant de canons de 47mm mais aucun ne fût construit tout comme de véritables blockhaus d’infanterie et non de simples abris avec mitrailleuses et mortiers. C’est visiblement des questions de coût qui ont provoqué l’abandon de ce projet qui aurait donné à la défense côtière roumaine un faux-air de Ligne Maginot.

Les postes de commandement, les postes d’observation et les abris possédaient une base technique commune avec bien entendu des différences pour s’adapter à leur mission.

C’est ainsi que les postes de commandement disposait d’un télémètre pour permettre de guider le tir des pièces les plus lourdes même si ce n’était pas son rôle premier. Ces postes de commandement disposait aussi d’installations de télécommunication plus étoffées, installations qui parait-il ont impressionné tant les allemands que les soviétiques.

Les postes d’observation disposaient d’une tour muni de plusieurs télémètres alors que les abris pour fantassins disposaient de tourelles d’observation et de moyens de défenses plus importants.

Mitteleuropa Balkans (61) Bulgarie (25)

Artillerie antiaérienne

2cm Flak 30/38

2cm Flak 38

La pièce antiaérienne la plus légère de l’armée allemande était le 20mm, un calibre que l’on peut considérer comme international à la différence du 25mm français par exemple.

A l’origine de ces deux modèles de canons de 20mm figure le Flak 28, un canon mis au point à la fin du premier conflit mondial. Le traité de Versailles ayant interdit à l’Allemagne de dévelloper de nouvelles armes, les bureaux d’études allemands soient vende leurs projets ou alors continue leur dévellopement à l’étranger notamment en Suisse.

Comme les choses ne sont jamais simples, le Flak 30 à également pour origine le Solothurn ST-5 un canon suisse adopté par la Kriegsmarine sous l’a désignation de 20mm C/30 avant que Rheinmetall ne produise une version adaptée pour l’armée de terre qui l’adopta sous le nom de 2cm Flak 30.

L’affût était composé de deux roues mais pour le tir, il reposait sur le sol sur une plate-forme qui permettait un tir plus précis car le tir était plus stable. Seul problème, la cadence de tir 120 coups/minute était faible pour une arme de ce calibre.

D’où le lancement du modèle Flak 38 qui affichait une cadence quasiment doublée avec 220 coups/minute avec un poids légèrement plus faible (420 au lieu de 450kg). Le Flak 38 est mis en service en 1939 et la Kriegsmarine l’adopte également sous le nom du C/38.

Une version allégée destinée aux troupes de montagne et aux parachutistes baptisée Gebirgsflak 38 (2cm GebFlak 38) est également mise au point par Mauser, les performances étant identiques mais le poids nettement plus faible avec seulement 276kg. Les premières pièces sont produites en 1942.

Ces canons de 20mm sont utilisés en affûts simples, en affûts doubles et en affûts quadruples pour améliorer les performances en concentrant davantage de munitions dans un plus petit périmètre.

Ces affûts étaient montés sur des camions et des semi-chenillés, des prototypes de canons antiaériens chenillés étant mis au point en installant un affût quadruple sur un châssis de Panzer III. Les trains blindés étaient également équipés de ces canons.

Outre l’Allemagne, la Finlande et la Lituanie et donc la Bulgarie ont reçu ces modèles de canons et ce à partir de 1937/38 avec une première commande de 250 exemplaires suivit d’une deuxième de 162 exemplaires.

D’autres canons de ce type vont être commandés ce qui fait qu’en septembre 1948 l’armée bulgaire possédait 550 pièces de ce type. La majorité était tractée mais certaines pièces furent installées sur des camions. Ce n’est pas pleinement documenté mais il semble que d’autres canons de ce type ont été livrés durant le second conflit mondial en dépit du fait qu’elles étaient clairement déclassées.

Quand le second conflit mondial se termine l’armée bulgare possède encore environ 120 pièces de ce type, canons utilisées aussi bien pour le tir antiaérien que pour le tir sol-sol. Ces canons de 20mm ont été conservés en réserve, utilisés un temps pour l’entrainement et la formation de nouveaux artilleurs de la nouvelle armée bulgare en attendant l’arrivée de canons d’origine soviétiques.

Le 2cm Flak 30 était un canon léger antiaérien de 20mm de conception et de fabrication allemande pesant 470kg en configuration transport et 364kg en batterie et disposant d’un tube de 65 calibres (longueur : 1.3m) permettant le tir d’un projectile (20x138B) de 0.136kg à une distance maximale de 4800m en tir sol-sol et de 2134m en tir antiaérien à raison de 280 coups par minute (120 en pratique) sachant que l’alimentation se faisait par des chargeur de vingt coups. A noter que l’obus perforant pouvait percer 20mm à 500m (30°).L’équipe de pièce de sept hommes pouvait pointer le canon en site de -20° à +90° et en azimut sur 360°

3.7cm Flak 36/37/43

3.7cm Flak 37

Tous les pays à ma connaissance disposaient d’une DCA légère composée de deux calibres assez proches. Le duo standard était souvent composé du 20 et du 40mm mais d’autres pays préféraient le 25 et le 37mm ou encore le 20 et le 37mm pour l’Allemagne.

L’armée allemande à mis en service plusieurs modèles de canons de ce calibre dont le 3.7cm Flakabwehrkanone 36 (3.7cm Flak 36), une évolution du 3.7cm Flak 18 avec une cadence de tir améliorée. La production est lancée en 1936 mais dès l’année suivante en 1937 un modèle amélioré baptisé logiquement Flak 37 lui succède sur les chaines de montage. En 1943 lui succède le 3.7cm Flak 43.

Quelque soit le modèle, ces canons étaient utilisés en affûts simples, affûts doubles et en affûts quadruples, certains étant montés sur des semi-chenillés ou des camions.

La Bulgarie reçoit en 1943 vingt-sept Flak 36 suivis en 1945 de trente-deux Flak 37 et enfin en 1949 de soixante-douze Flak 43 soit un total de 131 pièces. La Bulgarie aurait voulu plus de canons de ce type mais Berlin n’à pas donné suite à la demande de Sofia probablement pour des raisons politiques.

A la fin du second conflit mondial la Bulgarie possédait encore selon un rapport de janvier 1954 un parc composé de quatre Flak 36, douze Flak 37 et quarante-deux Flak 43 soit un total de 59 pièces ce qui n’était pas négligeable.

Ces pièces ont été mises en réserve au moment du désarmement de l’armée bulgare, stockées jusqu’en 1969 quand décision est prise de détruire ce qui ressemblait à des antiquités militaires impropres à la guerre moderne.

Le 3.7cm Flakabwehrkanone 43 (3.7cm Flak 43) était un canon léger antiaérien automatique de 37mm. Pesant 2000kg en configuration transport, il disposait d’un tube de 57 calibres (longueur du tube 2.109m) permettant le tir d’un projectile d’un poids variant de 0.623 à 0.659 kg à une portée maximale de 6500m (4800m en pratique) à raison de 250 coups par minute (150 en pratique) sachant que l’alimentation se faisait par des chargeurs de huit coups. L’équipe de pièce peut pointer le canon en site de -7°30′ à +90° et en azimut sur 360°

8cm PL kanon vz.37

8cm PL kanon vz.37

Le 8cm PL kanon vz.37 est comme son nom l’indique un canon de conception et de fabrication tchécoslovaque. Autre création de la firme Skoda, ce canon médian fit partie des nombreuses armes capturées par les allemands lors du démantèlement de la Tchécoslovaquie, les pièces capturées étant rebaptisées 7.65cm Flak M 37(t).

Quatre-vingt dix-huit pièces étaient disponibles au moment de la crise de Munich en septembre 1938. La production s’est poursuivie mais le nombre de pièces sorties des usines est inconnue, une partie des archives ayant été détruite durant le second conflit mondial.

La Bulgarie reçoit un certain nombre de pièces durant la Pax Armada en l’occurrence un premier lot de douze pièces suivit d’un deuxième lot de seize pièces et d’un troisième et dernier lot de quatorze pièces soit un total de quarante-deux canons utilisées principalement pour la défense territoriale en Bulgarie mais aussi en Macédoine et en Grèce.

Tout comme les canons de 88mm allemands, les canons tchèques d’un calibre de 76.5mm furent utilisées pour le tir antiaérien mais aussi pour le tir sol-sol avec les résultats que l’on peut aisement imaginer face à des chars ennemis.

A la fin du conflit il restait neuf pièces en état mais avec fort peu de munitions. Voilà pourquoi ces canons ont été rapidement ferraillés, une pièce étant conservée dans un musée à Sofia.

Le 8cm PL kanon vz.37 était un canon antiaérien lourd de 76.5mm de conception et de fabrication tchèque. Pesant 3800kg en position de tir, il disposait d’un tube de 52.8 calibres (longueur du tube 4.04m) perrmettant le tir d’un obus de 8kg (obus encartouché 76.5x346mm) à une distance maximale en tir antiaérien de 11470m à raison de dix à quinze coups par minute. Grâce à un affût cruciforme, l’équipe de pièce pouvait pointer en site de 0° à +85° et en azimut sur 360°

8.8cm Flak 18/36/37/45

Canon de 88mm Flak 36 préservé devant l’ouvrage du Fermont, un ouvrage sérieusement endommagé par les combats du printemps 1949 mais qui fût restauré dans les années soixante pour être transformé en musée et ainsi perpétuer la mémoire des soldats tombés dans les combats sur la Muraille de France.

Comme nous le savons maintenant le traité de Versailles signé le 28 juin 1919 imposait de sérieuses limitations à l’Allemagne sur le plan militaire que ce soit en terme d’effectifs ou en terme d’armement.

Berlin ne pouvait par exemple par développer de nouvelles armes lourdes. Impossible donc de développer de nouvelles pièces d’artillerie antiaériennes. Ces limitations furent rapidement contournées en installant des bureaux d’études à l’étranger (Pays-Bas, Suède, Suisse, Finlande, Espagne……).

C’est ainsi que pour remplacer les canons de 88mm du premier conflit mondial, l’Allemagne installa un bureau d’études de la firme krupp en Suède qui travailla avec la firme Bofors.

Un canon de 75mm fût mis au point mais la Reichswher ne fût pas satisfaite et demandant la prise du projet ce qui permis aux ingénieurs d’aboutir à un canon de 88mm, le 8.8cm Flugabwehrkanone 18, canon qui entra en service à partir de 1933.

Il était toujours en service en septembre 1939 mais commençait déjà à être remplacé par des canons plus modernes, les 8.8cm Flak 36 et Flak 37. Ces deux derniers modèles se distinguaient par leur tube démontable en trois éléments pour faciliter la maintenance et la présence sur le second nommé d’un calculateur.

Les Flak 18, 36 et 37 furent utilisés en campagne par la Heer et la S.S, en emplacements statiques par la Luftwaffe et la Kriegsmarine. Outre la guerre de Pologne, il participa à la guerre d’Espagne où on découvrit à cette occasion son efficacité dans la lutte antichar.

Suite à ces trois modèles les allemands tentèrent de mettre au point l’arme parfaite, l’arme polyvalente capable d’être aussi bonne pour la lutte antichar que pour la lutte antiaérienne. Cela donnait naissance à une arme très complexe, trop complexe pour le temps de guerre.

A rebours des traditions militaires et industrielles allemandes, les ingénieurs de Krupp décidèrent de faire simple, une arme performante mais simple à utiliser, ne nécessitant pas des semaines d’entrainement pour l’utiliser correctement.

Plutôt que de développer une arme polyvalente, ils mirent au point deux modèles, un modèle antichar (Panzerabwehrkanone 45) et un modèle antiaérien (Fliegerabwehrkanone 45) qui partageaient néanmoins un grand nombre de pièces.

Le 8.8cm Flak 45 fût produit en grand série à partir du printemps 1946, la priorité allant à la Flakartillerie de la Luftwaffe, l’équivalent de notre DAT.

La Heer fût servie après ce qui généra rancœurs et jalousies au point qu’il y eut des détournements de matériel, des canons destinés à la Luftwaffe se retrouvant dans la Heer ou la S.S.

Cette situation s’aggrava durant le conflit au point que les convois sortant des usines devaient être escortés pour éviter les détournements !

Outre la version tractée, le 8.8cm Flak 45 fût monté sur des semi-chenillés, des camions, installé sur des positions fixes mais également sur des wagons plats pour assurer la défense du Reich.

La Bulgarie commande vingt 8.8cm Flak 18 en 1936 suivis de soixante-six 8.8cm Flak 36 puis par cinquante 8.8cm Flak 37 et enfin vingt-quatre 8.8cm Flak 45 soit un total de 160 pièces essentiellement destinées à la défense territoriale de la Bulgarie notamment les villes de Sofia, de Burgas et de Varna. Quelques pièces sont utilisées sur les arrières du champ de bataille.

Quand le conflit se termine il reste six Flak 18, douze Flak 36, seize Flak 37 et huit Flak 45 soit un total de quarante-deux pièces qui furent stockées et pour beaucoup démolies dans l’immédiat après guerre faute d’utilité, les soviétiques fournissant à leur nouvel allié bulgare des pièces de 85 et de 100mm.

Le 8.8cm Flak 18 était un canon antiaérien lourd de 88mm pesant 5150kg en batterie et 6861kg en ordre de route et disposant d’un tube de 56 calibres (longueur du tube 4.93m) permettant le tir d’un obus de 9.24kg à une distance maximale de 8000m. L’affût permettait le pointage du canon en site de -3° à +85° et en azimut sur 360°

Le 8.8cm Flak 45 était un canon antiaérien lourd de 88mm pesant 7500kg en batterie et 8790kg en ordre de route et disposant d’un tube de 70 calibres (longueur du tube 6.10m) permettant le tir d’un obus de 9.4kg à une distance maximale de 14700m à raison de 15 à 20 coups par minute. L’affût permettait le pointage du canon en site de -3° à +90° et en azimut sur 360°

Mitteleuropa Balkans (57) Balkans (21)

Artillerie de campagne et de montagne

7.5cm M.1915

Connu en version originale sous le nom de Skoda 7.5cm Gebirgskanone M.15, le canon de 75mm Skoda modèle 1915 est comme son nom l’indique un canon de montagne dont le caractère démontable entraina un fragilité préjudiciable lors des remorquages en terrain difficile.

Utilisé durant le premier conflit mondial par les austro-hongrois et par les allemands (ces derniers comme canon d’infanterie), il à été utilisé une fois le conflit terminé par l’Italie qui à reçu ces canons au titre des dommages de guerre. Il à été naturellement utilisé par les pays ayant succédé à la Double-Monarchie à savoir l’Autriche, la Tchécoslovaquie, la Hongrie, la Pologne et la Yougoslavie mais aussi la Bulgarie, la Roumanie et la Turquie.

La mise au point de ce ce canon à été longue en raison des incertitudes des services techniques qui hésitaient entre un canon démontable en multiples fardeaux ou un canon démontable en ensembles plus gros.

Voilà pourquoi ce canon dont l’étude à été lancé en 1911 n’à été mis en service qu’en avril 1915 soit un an de retard sur le planning initial. Après guerre une version améliorée baptisée modèle 1928 à été mise au point.

La Bulgarie à reçut 144 exemplaires durant le premier conflit mondial, des armes employées dans le tourmenté relief balkanique où il fit merveille. Cette arme fût utilisée comme pièce d’artillerie classique mais aussi comme canon d’infanterie lors des offensives bulgares locales.

83 pièces furent perdues (dont 54 capturées par l’Entente) réduisant le parc à la fin du premier conflit mondial à seulement 61 canons mais des pièces récupérées dans le chaos de l’après guerre fit remonter le parc à 120 pièces en septembre 1939 avant une décroissance liée à l’usure. 75 pièces étaient encore en service en septembre 1948 et 42 en avril 1954 quand le second conflit mondial se termine. l »immense majorité est envoyée à la ferraille.

Le 7.5cm M.1915 était un canon de 75mm disposant d’un tube de 15.4 calibres (longueur du tube 1.15m) pesant 614kg en position de tir (620kg en configuration transport) Il tire un obus (75x129R) de 6.35kg à une distance maximale de 8250m à raison de 6 à 8 coups par minute. L’équipe de pièce de cinq ou six hommes protégée par un bouclier de 4.2mm d’épaisseur peut pointer le canon en site de -10° à +50° et en azimut sur 7°.

7.5cm M.1936

Pour compléter à défaut de devoir remplacer le canon précédement présenter la Bulgarie à acquis en 1936 auprès de la firme Bofors un nouveau canon léger de montagne désigné par ses soins 7.5cm M.1936.

Sous cette désignation se cache une évolution du canon de montagne Bofors de 75mm modèle 1934, un canon notamment utilisé par la Belgique, les Pays-Bas et la Chine mais aussi par l’Allemagne (douze canons pour évaluation) et donc dans un modèle amélioré par la Bulgarie.

Ce canon également vendu en Argentine, au Brésil, au Paraguay, en Perse et en Suisse à été engagé au combat par les Pays-Bas aux Indes Néerlandaises, par la Belgique dans les Ardennes et par la Bulgarie dans les Balkans où le petit canon suédois fit merveille par sa robustesse et sa fiabilité.

Bien entendu avec 48 canons les artilleurs bulgares ne pouvaient pas faire de miracles mais ils sont parvenus à appuyer les troupes bulgares et ont surtout rendu plus difficile l’avancée des troupes alliées dans les Balkans où il à été exclusivement employé.

Il y eut bien le projet d’envoyer une batterie en Russie pour soutenir les deux divisions bulgares mais les canons restèrent à Varna en raison de la surcharge du cargo devant les emporter avec munitions et servant. Ce fût une heureuse chose car le cargo en question fût coulé par un sous-marin soviétique. Les canons auraient pu rallier la Crimée ultérieurement mais ce ne fût pas le cas.

A la fin du second conflit mondial la Bulgarie possédait encore seize canons de ce type qui furent stockés puis brièvement réutilisés comme pièces d’entrainement pour les nouveaux artilleurs bulgares. Deux pièces furent utilisées comme canon de salut à Sofia jusqu’en 1975 quand l’un d’eux explosa entrainant leur réforme, le canon endommagé étant envoyé à la ferraille, le second préservé dans un musée.

Le 7.5cm M.1936 était un canon léger de montagne de 75mm pesant 928kg en position de tir. Il dispose par ailleurs d’un tube de 24 calibrres (longueur du tube 1.8m) permettantt le tir d’un obus de 6.59kg (obus encartouché QF 75x212mm) à une distance maximale efficace de 9300m à raison de 15 à 25 coups par minute. L’équipe de pièce composée de neuf hommes et protégée par un bouclier pouvait pointer le canon en site de -10° à 50° et en azimut sur 7°54′.

7.5cm Gebirgsgeschütz 36 (désignation bulgare : 7.5cm M.1944)

Le 7.5cm Gebirgskanone 15 n’était autre qu’une pièce austro-hongroise produite par la firme Skoda, utilisée en petit nombre par l’armée allemande durant le premier conflit mondial et dont des exemplaires supplémentaires ont été commandés par la Reichswehr pour servir de canon de montagne (alors que les pièces commandées avaient été davantage utilisées pour le soutien rapproché de l’infanterie).

Ce canon déjà ancien devait être remplacé par une pièce plus moderne. Après avoir évalué des canons Bofors de 75mm (pièces exportées en Belgique et aux Pays-Bas) sous le nom de Gebirgseschütz 34, les allemands mirent au point leur propre canon, le 7.5cm Gebirgseschütz 36.

Mis au point par Rheinmettall, ce canon entra en service à partir de 1938 mais la production fût assez lente ce qui explique qu’il fallut attendre 1943 pour que les derniers Gebirgskanone 15 soient remplacés et relégués à l’instruction.

Ce canon était naturellement toujours en service en septembre 1948 et n’allait pas tardé à faire parler la poudre en Norvège en appuie des troupes de montagne allemandes.

La Bulgarie devient le seul client d’avant-guerre de ce canon de montagne. Pour compléter leurs Bofors de 75mm, ils vont passer commande de 60 exemplaires qui sont livrés entre 1944 et 1947 pour compléter les canons suédois mais aussi les canons austro-hongrois qui faisaient de la résistance en dépit d’une usure prononcée.

Ces canons vont opérer dans les Balkans pour appuyer les troupes bulgares aussi bien dans leurs combats conventionnels contre les alliés que lors des sinistres opérations de nettoyage.

A la fin du conflit il restait 23 pièces en service. Certaines ont été stockées jusqu’en 1975 quand décision est prise de purger les stocks des armes dépassées. Ces canons de montagne sont tous envoyées à la ferraille sauf deux préservées dans des musées.

Le 7.5cm M.1944 était un canon de montagne de 75mm pesant 750kg disposant d’un tube de 19 calibres (longueur du tube 1.45m) permettant le tir d’un obus de 5.75kg à raison de six à huit coups par minute. L’équipe de pièce composée de cinq hommes pouvant pointer le canon en site de -2° à +70° et en azimut sur 40° de part et d’autre de l’axe.

7.5cm M1903

Le 7.5cm M1903 était un canon de 75mm comparable au M1904 ci-après mais de conception et de fabrication allemande, un produit de la firme firme Krupp. Ce canon acquis en 1913 était toujours en service au début du second conflit mondial même si il était en cours de retrait.

Il n’y eut pas de témoignage de son utilisation sur le front balkanique mais comme des partisans yougoslaves ont capturé un exemplaire il est évident qu’il à été utilisé dans les tristements célèbres opérations de nettoyage menées en Macédoine par les troupes bulgares.

Quelques rares exemplaires ont survécu jusqu’au printemps 1954 mais c’était pour mieux subir les foudres des chalumeaux des démolisseurs.

Le 7.5cm M1903 était un canon léger de 75mm pesant 1070kg en batterie mais 1770kg en configuration transport disposant d’un tube de 30 calibres (longueur 2.25m) permettant le titre d »un obus explosif de 6.35kg à une distance maximale de 8000m à raison de huit coups par minute. L’équipe de pièce composée de six hommes pouvait pointer le canon en site de -5° à +15° et en azimut sur 3°

Canon de 75mm Schneider-Canet

Le 7.5cm M1904 était un canon produit pour la Bulgarie par la firme française Schneider-Canet, un des grands «marchands de canon» d’avant le premier conflit mondial avec son concurrent allemand Krupp.

324 exemplaires du modèle 1904 sont commandées par la Bulgarie en 1906 ett livrées jusqu’en 1909. Avec un tel nombre vous n’allez pas être surpris chers lecteurs d’apprendre que ce canon sera la principale pièce d’artillerie de campagne de l’armée bulgare durant les deux guerres balkaniques et la première guerre mondiale.

A ces canons vont s’ajouter 180 canon de 75mm Schneider-Canet modèle 1907, des canons d’origine serbe capturés sur le champ de bataille en 1915 (180) mais aussi auprès de l’Armée d’Orient qui perdit neuf canons en 1916.

Et ce n’est pas finit puisque la Bulgarie va également récupérer des canons de 75mm Schneider-Canet modèle 1908, huit de ces canons capturés sur les troupes grecques en 1916 étant promptement remises en service au sein de l’armée bulgare.

Ces canons vont opérer au sein de l’armée bulgare durant tout le conflit et vont rester en service durant la période où les effectifs et les moyens de l’armée du tsar Boris III sont sévèrement contingentés. Nombre de pièces sont modernisées notamment en vue de les adapter à la traction automobile mais clairement en septembre 1948 ces différentes pièces étaient dépassées.

Elles vont néanmoins faire le coup de feu durant tout le conflit et en mai 1954 il restait encore une cinquantaine de ces pièces encore en service. Usées jusqu’à la corde elles n’ont pas été conservées par la suite et ont toutes finies sauf une sous les chalumeaux des ferrailleurs.

Le 7.5cm M1904 était un canon léger de 75mm pesant 1017kg en batterie (mais 1700kg en configuration transport) disposant d’un tube de 31.4 calibres (longueur 2.4m) lui permettant de tirer un projectile de 6.5kg (obus 75x280R) à une distance maximale de 8000m à raison de 15 coups par minute. L’équipe de pièce composée de six hommes était protégée par un bouclier de 5mm ce qui lui permettait de pointer en site de -5° à +16° et en azimut sur 3°.

7.5cm M1910

Le 7.5cm M1910 était une autre création de la maison Krupp mais plus récente car datant comme sa désignation l’indique de 1910. Ces canons ont été acquis non pas légalement mais sur le champ de bataille, capturées au cours de différents conflits.

C’est ainsi que l’artillerie bulgare récupéra des M.1910 auprès des turcs (aux côtés de M.1904, M.1908 et M.1913) lors des deux guerres balkaniques, des M.1910 auprès de la Serbie en 1915 et des M.1910 auprès de la Grèce, ces canons étant d’anciennes pièces ottomanes !

Toujours en service dans l’armée bulgare en septembre 1948, ce canon était surtout utilisé depuis des positions fixes, des positions de campagne soigneusement aménagées pour casser l’avance alliée, la canaliser et l’user pour permettre la contre-attaque par des unités mobiles, unités de plus en plus rares au fur et à mesure que la guerre durait.

En mai 1954 il restait une poignée de pièces en service. Les chiffres sont incertains variant selon les sources entre 4 et 9. Ce qui est certain c’est que à part une pièces préservée dans un musée toutes les autres ont été envoyées à la ferraille.

Le 7.5cm M1910 était un canon léger de 75mm pesant 1079kg en batterie (mais 1770kg en configuration transport) disposant d’un tube de 30 calibres (2.250m) permettant le tir d’obus de 6.5kg (75x280R) à une distance maximale de 8000m à raison de huit coups par minute. L’équipe de pièce composée de six hommes protégée par un bouclier de 4mm pouvait pointer le canon de -5° à +16° en site et sur 7° en azimut.

7.7cm FK-16

Quand l’armée allemande décida de développer une artillerie de campagne moderne elle choisit le calibre de 77mm. Pourquoi un tel calibre ? Visiblement il s’agissait de pouvoir si besoin est réaléser les canons de 75mm français et de 76.2mm russes pour leur permettre de tirer des obus allemands.

Ce canon mis en service en 1896 sous la désignation de 7.7cm FK96 n.A va être supplanté durant le premier conflit mondial par le 7.7cm Feldkanone 16, un canon disposant d’un tube plus long, d’une élévation plus importante et un système de munition séparé pour réduire la consommation de poudre et ainsi l’usure des tubes.

Des canons de ce type ont été livrés à l’armée bulgare durant le premier conflit mondial en l’occurence vingt exemplaires. Dix-huit sont toujours là en novembre 1918 et 14 sont toujours en service à la fin de la guerre de Pologne mais en septembre 1948 les quatre survivants étaient utilisées uniquement pour l’entrainement. Ils sont été ferraillées durant le conflit à une date inconnue pour nous.

Le 7.7cm Feldkanone 16 était un canon léger de 77mm pesant 1318kg en position de tir et disposant d’un tube de 35 calibres (longueur du tube 2.695m) permettant le tir d’un obus de type séparé (77x230mm) de 7.2kg à une distance maximale de 10700m (9100m en pratique). L’équipe de pièce pouvait pointer le canon en site de -10° à +40° et en azimut sur 4°.

8cm Feldkanone C/80

Le 8cm Feldkanone C/80 était un canon de conception et de fabrication allemande mis au point par Krupp à la fin du XIXème siècle. Cette arme à été utilisée par l’armée allemande mais aussi es pays étrangers à savoir l’Albanie, la Bulgarie, le Brésil, le Chili, la Grèce, le Monténégro, l’Etat libre d’Orange, l’empire ottoman, la Roumanie et la Serbie. Au total 1880 pièces ont été produites pour l’Allemagne et pour l’export.

Les bulgares vont utiliser cette arme durant les guerres balkaniques, la première guerre mondiale et dans l’entre-deux-guerres. Quelques pièces étaient encore en service en septembre 1939 mais en septembre 1948 le canon n’était plus en service. Tous ces canons ont été envoyés à la casse à une date inconnue probablement durant le second conflit mondial.

Le 8cm Feldkanone C/80 était une pièce d’artillerie de campagne de 75mm pesant 850kg et disposant d’un tube de 27 calibres (longueur du tube 2m) permettant le titre d’un obus de type séparé de 4.3 (standard ou shrapnel) ou 4.9kg (canister) à une distance maximale de 6000m à raison de dix coups par minute. L’équipe de pièce peut pointer le canon en site de -8° à +24°.

Mitteleuropa Balkans (19) Hongrie (19)

Artillerie lourde

Avant-Propos

Bien que la seconde guerre mondiale ait été vue comme un combat blindé-mécanisé de très grande ampleur l’artillerie n’à jamais été marginalisée bien au contraire.

En effet non seulement les chars avaient besoin de la protection de l’infanterie et de l’appui de l’artillerie mais en plus la présence de nombreuses lignes de fortification de campagne ou permanente rendait obligatoire la présence de pièces lourdes voir très lourdes pour les neutraliser.

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Mitteleuropa (18) Hongrie (18)

Artillerie de campagne

Canon de 75mm Skoda modèle 1915

15M HEGYI ÁGYÚ (Hongrie)

Connu en version originale sous le nom de Skoda 7.5cm Gebirgskanone M.15, le canon de 75mm Skoda modèle 1915 est comme son nom l’indique un canon de montagne dont le caractère démontable entraîna un fragilité préjudiciable lors des remorquages en terrain difficile.

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Scandinavie (85) Finlande (23)

Canon de 80mm modèle 1877 De Bange

Parmi les canons fournis par la France à la Finlande au moment de la guerre d’Hiver figurent huit canon de 80mm modèle 1877 De Bange, de véritables antiquités ce qui à du laisser perplexe les artilleurs finlandais.

Ces canons ont été utilisés durant la guerre d’Hiver mais ont été retirées du service courant 1941 et envoyés à la ferraille. Leur utilisation en 1939/40 est très incertaine.

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Scandinavie (84) Finlande (22)

Artillerie de campagne

Avant-propos

Plus qu’ailleurs le parc d’artillerie finlandais est hétérogène avec des dizaines de modèles différents mais des stocks de munitions limités.

Il y aura bien des tentatives pour rationaliser le parc mais ils se heurteront à un manque chronique de fonds doublé d’une absence de volonté claire et ferme.

L’aide allemande sera là aussi importante avec la livraison de canons de 105 et de 150mm mais en nombre insuffisant pour remplacer toutes les pièces existantes. Ironie de l’histoire nombre de ses canons participeront aux combats de l’automne 1953 entre anciens alliés.

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