Mitteleuropa Balkans (213) Slovaquie (7)

En bref : une histoire de l’armée tchécoslovaque

Une armée puissante vraiment ?

Infanterie tchécoslovaque en 1938

Comme l’armée tchécoslovaque n’à pas combattu avant la disparition du pays en mars 1939 il est difficile de se faire une idée précise de son niveau exact. Si elle disposait d’armes d’excellentes qualité, elle souffrait également de nombreuses carences notamment son caractère multinational ce qui faisait craindre au gouvernement de Prague des problèmes lors de la mobilisation et lors des combats contre notamment l’Allemagne.

En septembre 1938 au moment des accords de Munich elle possède 42 divisions ce qui en fait au moins sur le papier la sixième armée d’Europe et la huitième armée du monde.

Entre 1936 et 1938 Prague investit 24 milliards de couronnes pour sa défense soit la moitié du budget national. A cela s’ajoute 2.6 milliards de couronnes pour les fortifications et également un usage important de l’emprunt.

En octobre 1933 la Tchécoslovaquie avait créé le Nejvyssi rada Obrany statu ou conseil supérieur de défense national, une entité aux pouvoirs élargis en temps de guerre ce qui fait dire à certain qu’en cas de conflit la Tchécoslovaquie rare démocratie en Europe centrale et orientale serait devenu une véritable dictature.

En 1934 le service militaire passe de 18 mois à deux ans mais ultérieurement la France et la Grande-Bretagne refuse qu’il passe à trois ans. En 1936 une loi sur la défense nationale est votée.

Au moment de la crise des Sudètes l’armée tchécoslovaque aligne 42 divisions dont 33 sur la frontière tchéco-allemande, 2250 pièces d’artilerie, 418 chars et 600 avions.

Si les canons et les chars sont de bonne qualité les avions sont dans leur ensemble dépassés voir obsolètes. La motorisation est insuffisante, la DCA et la défense antichar idem.

Le 13 septembre 1938 les réservistes sont convoqués, la mobilisation étant assurée depuis un état-major installé à Klanovice près de Prague puis à Vyskov près de Brno.

Le 23 septembre 1938 le gouvernement de Prague décrète la mobilisation générale. Cela doit permettre la mise sur pied de 22 divisions d’infanterie dont une motorisée, 12 divisions de troupes de couverture et quatre divisions rapides (divisions qui disposent d’une brigade blindée, d’une brigade de cavalerie et d’unités d’artillerie motorisée). Cela donne au total 34 divisions d’infanterie, 4 divisions rapides, trois formations spéciales (deux de taille de la division et un de la taille des brigades).

8cm PL vz.37

On trouve également des régiments antiaériens médium au niveau de l’armée (NdA ou du corps d’armée ?) avec des canons 7.5cm PL vz.37 et de 8cm PL vz.37, des régiments d’artillerie lourde au niveau de l’armée ou du corps d’armée.

Le plan de mobilisation prévoit 970000 hommes sous les drapeaux dont 720000 slaves, presque 200000 allemands et 62000 hongrois. On compte 43500 officiers mais 37575 slaves, 140 allemands et 579 hongrois.

Pour les officiers d’active c’est encore pire avec 11820 officiers dont seulement 422 slovaques. Sur 8333 sous-officiers pas plus de 421 dont slovaques. Pour une centaine de généraux tchèques on trouve un général slovaque et un général allemand. On se pose la question du comportement des soldats germanophones face à l’Allemagne et des mesures sont prévues pour isoler d’éventuels mutins.

Soldats tchécoslovaques déployés dans la région des Sudètes au moment de la Crise du même nom

La mobilisation est achevée mais pour rien en raison des Accords de Munich. L’ordre de démobilisation arrive le 6 octobre 1938.

A partir de 1935 un système de fortification inspiré des ouvrages Maginot est construite dans les Monts Métallifères pour couvrir la frontière avec l’Allemagne.

Ouvrage d’infanterie avec un affût double de mitrailleuses et un canon de 47mm

En août 1934 une délégation tchécoslovaque se rend en France pour visiter les ouvrages de la ligne Maginot construits ou en cours de construction dans le Nord, l’Alsace, le Rhin et les Alpes.

En mai 1935 la France organise pour des officiers tchécoslovaques un stage à Strasbourg, une formation théorique doublée de la visite des ouvrages Maginot de Schiesseck et de Simserhof.

Le premier est situé dans le sous-secteur de Bitche (37ème RIF) dans le secteur fortifié de Rorbach, un secteur fortifié qui s’étend de l’ouest de Singling à l’est de l’ouvrage du Grand-Hohékirkel.

-L’ouvrage du Schiesseck est un ouvrage d’artillerie à neuf blocs et deux entrées. Si le Bloc 1 est armé d’une tourelle de 81mm, d’une cloche M et d’une cloche GFM, le Bloc 2 est une casemate d’infanterie flanquant vers l’ouest disposant d’un créneau JM/AC 47, d’un créneau JM, de deux cloches M, d’une cloche GFM sans oublier un observatoire avec une cloche obs./VDP.

Le Bloc 3 est une casemate d’infanterie disposant de deux cloches M et d’une cloche GFM alors que le Bloc 4 combine une casemate de 81mm, deux créneaux de 81 en sous-sol, une cloche M et une cloche GFM. Le Bloc 5 est une casemate d’infanterie armée d’une cloche M et de deux cloches GFM alors que le Bloc 6 est armée d’une tourelle de mitrailleuses et d’une cloche GFM.

Les Bloc 7 et 8 sont des ouvrages d’artillerie, le premier disposant d’une tourelle de 75mm modèle 1932R, d’une cloche GFM et d’une cloche LG alors que le second dispose d’une tourelle de 135mm, une cloche GFM et une cloche obs./VDP. Le Bloc 9 est un bloc observatoire avec une cloche obs/VDP et une cloche GFM.

L’Entrée des Hommes en puit est défendue par un créneau JM/AC 47 et deux cloches GFM alors que l’Entrée des Munitions de type B de plain pied défendue par deux créneaux JM/AC 47 et deux cloches GFM.

-L’ouvrage du Simserhof est situé dans le sous-secteur du Légeret (153ème RIF) dans le même secteur fortifié que le précédent.

C‘est un ouvrage d’artillerie à huit blocs et deux entrées. Le Bloc 1 est un bloc mixte combinant une chambre de tir d’artillerie avec un créneau de 135, une chambre de tir infanterie avec un créneau JM/AC 47, un créneau JM flanquant vers l’ouest, une tourelle de mitrailleuses et une cloche GFM.

Le Bloc 2 est également un bloc mixte à une chambre de tir d’infanterie(un créneau JM/AC 47 et un créneau JM), une tourelle de 81mm, une cloche GFM et un observatoire avec une cloche obs./VDP tout comme le Bloc 3 qui combine une casemate d’infanterie armée d’un créneau JM/AC 37 et d’un créneau JM flanquant vers l’ouest, une tourelle de 81mm et deux cloches GFM.

Le Bloc 4 est un bloc mixte à une chambre de tir d’artillerie (un créneau de 135mm), une chambre de tir d’infanterie ( un créneau JM/AC 37 et d’un créneau JM) flanquant vers l’est, une tourelle de mitrailleuses et une cloche GFM.

Le Bloc 5 est une casemate d’infanterie flanquant vers l’ouest avec trois matériels de 75mm modèle 1932, deux cloches GFM, une cloche LG et une cloche obs./VDP alors que le Bloc 6 est une casemate d’infanterie flanquant vers l’est avec trois matériels de 75mm modèle 1932, deux cloches GFM, une cloche LG et une cloche obs./VDP.

Le Bloc 7 dispose d’une tourelle de 135mm et deux cloches GFM alors que le Bloc 8 est armée d’une tourelle de 75mm modèle 1933 et deux cloches GFM.

L’Entrée des Hommes en puit est défendue par deux créneaux JM/AC 47, deux cloches GFM et une cloche LG alors que l’Entrée des munitions type A de plain-pied est défendue par un créneau JM/AC 47 et deux cloches GFM.

Le 20 mars 1935 est créé la Reditelstvi opevnovacich proci (ROP) soit en français la direction des travaux de fortification. Pour la conseiller une mission militaire française permanente est envoyée en Bohème pour la conseiller.

Il est prévu qu’entre 1936 et 1941 on construise des fronts fortifiés puissants au nord face à l’Allemagne (Elbe et Oder) et au sud face à la Hongrie s’y ajoute également des défenses sur le Danube.

Entre 1941 et 1945, le système doit être étendu avec des fortifications plus allégée en Slovaquie du Sud et à l’ouest en Bohème. En 1946 les fortifications doivent voir le jour sur la frontière austro-tchécoslovaque. Les plus optimistes estiment que tout ne pourra être achevé qu’au début des années cinquante. On connait la suite………… .

La France conseille mais ne fournit aucun plan et aucun équipement qui sont 100% tchécoslovaques, des équipements souvent plus modernes que leurs équivalents français car les tchécoslovaques pouvaient tirer les leçons de l’utilisation par la France de ses ouvrages.

Au deuxième semestre 1938, 20% des ouvrages et des casemates sont réalisés tout comme 70% des fortifications légères.

Après l’annexion des Sudètes, les allemands récupèrent 227 casemates (sur les 539 projetées), deux observatoires, plus de 10000 blocs légers réalisés plus cinq ouvrages sur les quatorze planifiés (gros œuvre terminé, armement non encore installé). En mars 1939 la proclamation du Protectorat de Bohême-Moravie permet aux allemands de récupérer l’armement évacué lors de la crise des Sudètes.

Les allemands vont démanteler les ouvrages, récupérant du matériel, des équipements, des armes pour leur Westwall et ainsi accélérer les travaux. Les ouvrages sont également utilisés pour tester des tactiques et des techniques de lutte anti-fortification, les allemands répétant des tactiques d’assaut qui se montrèrent efficaces contre les ouvrages belges et français.

Quand le cours de la guerre devint défavorable aux allemands certains ouvrages encore en relatif bon état vont être remis en ordre de marche pour offrir une barrière face à l’avancée soviétique mais comme la RKKA s’arrêta à la frontière tchécoslovaque ils furent utilisés ni contre les soviétiques ni contre les occidentaux.

Durant la guerre froide des ouvrages furent transformés en abris anti-atomique pour les autorités communistes tchécoslovaques et depuis l’an 2000 des ouvrages ont été restaurés et transformés comme musées.

La Légion tchécoslovaque en Pologne

La Legion Czechoslowacki est créée en 1939 par des tchécoslovaques qui souhaitent combattre les allemands aux côtés des polonais en dépit du fait Varsovie se joint à la curée après les désastreux accords de Munich.

C’est donc davantage par haine des allemands que par sympathie pour les polonais que des tchèques et des slovaques choisissent de passer en Pologne. Nul doute que le précédent des légions tchécoslovaques en Italie, en Russie et en France à également joué.

Des civils et des militaires tchécoslovaques trouvent refuge à l’ambassade de Tchécoslovaquie à Varsovie et au consulat à Cracovie. Les militaires de l’ancienne arrmée tchécoslovaque sont les seuls à vraiment vouloir rester en Pologne. De son côté le gouvernement polonais se montre réticent.

Plus de 4000 tchèques et slovaques quittent la Pologne via six transports du 22 mai au 21 août 1939 pour rejoindre la Légion Etrangère.

1000 décident de rester ce qui représente 700 fantassins et 200 aviateurs. Si les premiers tardent à être équipés, les seconds vont former un escadron de reconnaissance.

Quand les allemands attaquent le 1er septembre 1939, la Légion Tchécoslovaque n’est pas encore opérationnelle, la Legion Czechow i Slowakow devenant réalité si on peut dire le 3 septembre 1939 soit le jour où la France et la Grande-Bretagne déclare la guerre à l’Allemagne.

Elle ne dispose pas d’uniformes et manque d’armes. Elle n’est pas engagée au combat. En revanche les aviateurs combattent à bord de Potez 25, de RWD-8 et de PWS-26.

Les fantassins sont évacués de Bronowice (près de Cracovie) vers l’est. Plusieurs sont tués par des bombardements aériens. Si certains sont internés par les soviétiques le 19 septembre 1939, d’autres parviennent à franchir la frontière polono-roumaine avant d’être internés en Roumanie.

Leur situation est délicate car ils peuvent être considérés comme des traitres. Nombre d’entre-eux s’évadent de crainte d’être livrés aux allemands. Ils vont rallier la France soit seuls ou dans les bagages des soldats polonais évacués vers la France par la marine marchande roumaine.

Le 2 octobre 1939 l’Armée Tchécoslovaque en France est créée mais son existence réelle sera limitée puisque les divisions seront placées sous commandement français. En janvier 1940 les tchécoslovaques internés en URSS sont libérés et peuvent rallier l’ouest sauf les communistes qui demandent à rester en URSS.

L’Armée Tchécoslovaque en France

Si la mise sur pied d’une Armée polonaise en France ne fait guère de débat en revanche la mise sur pied d’une Armée Tchécoslovaque en France à été plus difficile, plus douloureuse. De nombreuses négociations politiques ont été nécessaires pour permettre la mise sur pied d’unités de combat tchécoslovaques.

Les premiers militaires tchèques et slovaques arrivent à l’automne 1939 et faute d’unités doivent s’engager dans la Légion Etrangère. Ils sont envoyés en Algérie où ils sont soumis à des vexations venant notamment de sous-officiers allemands.

La guerre de Pologne ne permet pas la mise sur pied de grandes unités mais le gouvernement tchécoslovaque en exil à Londres avec une antenne à Lyon veut préserver l’avenir et après de longues et douloureuses négociations un accord est signé en septembre 1940 pour mettre sur pied des unités du temps de paix dont les effectifs doivent être augmentés avec la mobilisation de tchèques, de slovaques, de ruthènes vivant en France mais aussi de volontaires venus de la diaspora vivant notamment aux Etats-Unis.

Une infrastructure est nécessaire. Un premier camp est aménagé à Agde suivit d’un deuxième à Nimes, d’un troisième à Avignon et d’un quatrième à Chalons sur Saone, des camps cohabitant souvent avec des installations de l’armée française ce qui favorisait les synergies pour utiliser un terme moderne.

Dès l’été 1948 plusieurs grandes unités aériennes et terrestres vont être mises sur pied. Cette mise sur pied est délicate en raison de relations parfois houleuses entre les tchèques et les slovaques. Il faudra des pressions, une habile propagande et des sanctions pour que le gouvernement français et le général Villeneuve estime les unités tchécoslovaques capables de combattre.

On trouve d’abord la 1ère Division d’Infanterie Tchécoslovaque (1ère DIT) qui va intégrer le 10ème Corps d’Armée qui lui même dépendait de la 8ème Armée (Groupe d’Armées n°2) qui couvrait le secteur compris entre le Montbéliard et le lac Léman.

Cette division est organisée sur le modèle français avec trois régiments d’infanterie (1er régiment tchèque, 2ème régiment tchèque et 3ème régiment tchèque), deux régiments d’artillerie (1er et 2ème régiment d’artillerie tchèque, le 1er étant l’équivalent d’un RAD et le second l’équivalent d’un RALD), la 1ère Batterie Divisionnaire Antichar tchèque, le 1er Bataillon de défense antiaérienne tchèque, le 88ème bataillon du génie et diverses unités de soutien.

Un GRDI monté, le 1er groupe de cavalerie tchèque complète le dispositif, sa motorisation prévue n’à pas été réalisée avant septembre 1948.

La 2ème Division d’Infanterie Tchécoslovaque (2ème DIT) dépend du Détachement d’Armées du Sud-Ouest (DASO) _successeur du Détachement d’Armées des Pyrénées (DAP)_ et plus précisément du Secteur Opérationnel de l’Adour.

Cette division comprend trois régiments d’infanterie tchèques (4ème, 5ème et 6ème régiments tchèques), deux régiments d’artillerie (3ème et 4ème régiments d’artillerie tchèques _le premier étant un RAD et le second un RALD_), la 2ème Batterie Divisionnaire Antichar tchèque, le 2ème Bataillon de défense antiaérienne tchèque, du 96ème bataillon du génie et diverses unités de soutien. Un GRDI est prévu mais n’à pas le temps et/ou les moyens de voir le jour.

A la mobilisation, deux divisions de travailleurs sont levées, des divisions destinées à des travaux de fortification complémentaires et d’aménagement au Havre pour protéger ce port pétrolier mais également à Paris pour compléter la ligne Chauvineau.

Plan de la ligne Chauvineau

Ces travaux terminés, ces deux divisions sont transformées en 3ème et 4ème Divisions d’Infanterie Tchèque (3ème et 4ème DIT), divisions organisées sur le modèle des D.L.I avec un équipement français.

Concrètement elles comprennent deux régiments d’infanterie au lieu de trois, un régiment d’artillerie divisionnaire, une batterie divisionnaire antichar, une batterie de défense antiaérienne, un bataillon du génie et des unités de soutien.

La 3ème D.I.T est envoyée au Levant en novembre 1948 et la 4ème D.I.T sera envoyée dans le sud de la France comme réserve pour un renforcement des défenses de la Corse.

La 1ère DIT va participer à la Campagne de France notamment quand les allemands lancent l’opération TIGER, le franchissement en force du Rhin. Ils vont se montrer à la hauteur de leurs grands anciens du premier conflit mondial, la division se repliant en bon ordre sur la Seine mais est passablement affaiblie.

Elle est retirée du front une fois le front stabilisé. La 2ème DIT est transférée sur la Seine toujours sous commandement français.

Après avoir envisagé de fusionner les deux divisions, décision est prise de réorganiser les deux divisions sous la forme de DLI. Ces deux divisions légères vont combattre en France puis en Allemagne.

En septembre 1953 la 2ème DLIT (Division Légère d’Infanterie Tchécoslovaque) est dissoute pour compléter les effectifs de la 1ère qui va terminer la guerre en Bavière et ne va pas tarder à rentrer en Bohème-Moravie. Elle va participer après guerre à la reconstitution d’une armée tchécoslovaque digne de ce nom.

La 3ème DIT est envoyée au Levant en novembre 1948 pour défendre les mandats. Elle mène des missions de police coloniale puis rallie l’Afrique du Nord pour assurer le «service après vente» de l’opération BAYARD.

En février 1949 l’opération MERKUR est lancée par les germano-italiens contre la Corse qui est conquise, la Sardaigne qui est reconquise mais Malte est préservée. La division tchèque est transférée à Malte et va combattre les parachutistes italiens. Elle s’illustre et voit son moral remonter en flèche.

De son côté la 4ème DIT va défendre la Corse où elle subit de lourdes pertes à tel point qu’elle est évacuée rapidement pour reconstitution en Algérie. Pour cela la 3ème DIT quitte Malte pour rallier également l’Algérie.

Pour ne fâcher personne, les deux divisions sont fusionnées pour devenir la 7ème Division Légère d’Infanterie Tchécoslovaque, la division à nouveau opérationnelle en décembre 1949 va participer à la libération de la Corse lors de l’opération MARIGNAN (août 1951).

La division reste déployée en Corse jusqu’en juin 1953 quand elle passe en Italie participant notamment à l’opération AURORE (11 janvier 1954), terminant la guerre dans le sud de l’Autriche.

Elle va rallier la Tchécoslovaquie dès le mois d’octobre 1954, la 7ème DLIT servant de creuser à une nouvelle division de la nouvelle armée tchécoslovaque.

Les forces armées du protectorat de Bohème-Moravie

Peloton d’honneur de la Vladni vojsko

Le 25 juillet 1939 est créée la Vladni vojsko ou armée gouvernementale. C’est le bras armé du protectorat de Bohème-Moravie. Sa création répond à trois critères principaux :

-Eviter une trop forte augmentation du chomage en raison de la dissolution de l’Armée Tchécoslovaque

-Légitimer leur occupation en faisant croire aux crédules et aux naïfs que rien n’avait vraiment changé

-Protéger le président Hacha, un «président fainéant» au sens où les historiens l’entendait pour les derniers mérovingiens (c’est les maires du palais comme Charles Martel qui possédaient la réalité du pouvoir).

Les allemands qui connaissaient les avantages d’une armée réduite avaient fixé à 7000 hommes les effectifs maximum de l’armée gouvernementale. En septembre 1948 les effectifs ont péniblement atteint les 6500 hommes répartis en douze bataillons avec un armement léger mais tout de même 40 généraux !

Le 1er bataillon était destiné à protéger le président Hacha, son gouvernement et garder avec des troupes allemandes le château de Prague. Ces bataillons dépendaient de trois inspections générales : Prague, Brno et Hradec-Kralove.

Dans un premier temps les soldats, sous-officiers et officiers venaient de la défunte armée tchécoslovaque mais pour des raisons politiques ils sont peu à peu remplacées par de nouvelles recrues.

Elles étaient recrutées chez les tchèques âgés de 18 à 24 ans, d’ethnie aryenne, 1.65m comme taille minimum, en bonne santé et sans casier judiciaire.

Les allemands n’ont jamais vraiment eu confiance dans cette arme ce qui explique les sérieuses limites en matière d’armement. Ces limites sont levées à partir de septembre 1948 avec quelques pièces d’artillerie, des véhicules blindés mais les demandes pour l’acquisition de chars seront retoquées par les allemands.

Au printemps 1949 les douze bataillons sont fusionnés en six régiments répartis en trois brigades avec un peu d’artillerie et quelques unités de soutien.

Le projet de créer des unités montées se heurta au manque de chevaux et seule la première brigade recevra une compagnie montée qui lors de son engagement contre la résistance tchèque passa avec armes et bagages à l’ennemi !

Même chose pour le projet de créer une unité S.S. La Compagnie de St Wenceslas créée en juillet 1953 ne fût jamais engagée au combat faute de moyens humains et matériels.

Cette armée gouvernementale va se dissoudre au printemps 1954, des hommes ralliant les allemands d’autres la résistance, combattant notamment à Prague et accueillant les troupes de la RKKA lui servant de guide.

A la différence de la Garde Hlinka cette force armée ne fût pas considérée comme une force armée collaborationiste et leurs chefs ne furent pas inquiétés par le gouvernement Benes une fois ce dernier revenu au pays.

23-Armée de terre Ligne Maginot (42)

Secteur Fortifié du Boulay

-160ème régiment d’infanterie de forteresse

-161ème régiment d’infanterie de forteresse

-162ème régiment d’infanterie de forteresse

-164ème régiment d’infanterie de forteresse

-23ème régiment d’artillerie mobile de forteresse équipé de deux groupes de 75mm d’un groupe de 155C et d’un groupe antichar équipé d’une batterie de 75mm et d’une batterie de 47mm

Canon de 240L modèle 1884 Saint Chamond

Canon de 240L modèle 1884 Saint Chamond

-153ème régiment d’artillerie de position disposant de deux groupes de 75mm, deux groupes de 105mm et un groupe équipé de pièces lourdes en l’occurence quatre canons de 240L et 4 canons de 155L.

-202ème bataillon du génie de forteresse qui prend sous son aile également une compagnie télégraphiste et une compagnie radio.

Secteur Fortifié de Faulquemont

-146ème régiment d’infanterie de forteresse

-156ème régiment d’infanterie de forteresse réactivé le 2 septembre 1948 avec un noyau fournit par le 146ème RIF.

-163ème régiment d’artillerie de position disposant en septembre 1948 de deux groupes de 75mm, un groupe de 155C Saint Chamond et un groupe d’artillerie lourrde équipé de canons de 155L.

-39ème régiment d’artillerie mobile de forteresse disposant en septembre 1948 de deux groupes de 75mm et un groupe de 155C auquel s’ajoute rapidement un groupe antichar équipé de canons de 47mm.

-201ème bataillon de génie de forteresse qui prend sous son aile une compagnie télégraphiste et une compagnie radio.

Secteur Fortifié de la Sarre

-133ème régiment d’infanterie de forteresse

-69ème régiment de mitrailleurs d’infanterie de forteresse

-82ème régiment de mitrailleurs d’infanterie de forteresse

-174ème régiment de mitrailleurs d’infanterie de forteresse

-41ème régiment de mitrailleurs de l’infanterie coloniale

-51ème régiment de mitrailleurs de l’infanterie coloniale

Mortier de 280C modèle 1914

Mortier de 280C modèle 1914

-166ème régiment d’artillerie de position qui comme durant la guerre de Pologne dispose d’un groupe équipé de canons de 75mm et de canons de 155C Saint Chamond, d’un groupe équipé de canons de 75mm et de canons de 155L et un groupe équipé de canons de 120, de 220 et de 280mm.

-49ème Régiment d’Artillerie Mobile de Région Fortifiée créé à partir du précédent en août 1948 dispose de deux groupes de 75mm et d’un groupe de 155C.

-208ème bataillon du génie de forteresse

Secteur Fortifié de Rorbach

-37ème régiment d’infanterie de forteresse

-153ème régiment d’infanterie de forteresse

-7ème compagnie du 400ème régiment de pionniers : entretien des ouvrages, travaux de renforcement……. .

-59ème régiment d’artillerie mobile de forteresse équipé de deux groupes de 75mm, un groupe de 155C et un groupe antichar équipé de canons de 75mm.

-150ème régiment d’artillerie de position qui dispose d’un groupe armés de canons de 155L et de 145L et un groupe équipé de 155L, 155C et 105C en remplacement des 120L De Bange.

-207ème bataillon du génie de forteresse

104ème division d’infanterie de forteresse (104ème DIF) (ex-Secteur Fortifié des Vosges)

Après avoir été durant la guerre de Pologne le 43ème CAF, le Secteur Fortifié des Vosges devient la 104ème DIF qui jadis avait remplacé le SF de Colmar. Cette division dispose des unités suivantes :

-154ème régiment d’infanterie de forteresse (154ème RIF)

-165ème régiment d’infanterie de forteresse (165ème RIF) créé à partir du précédent avec un noyau d’actif, des réservistes, des rappelés et des jeunes recrues.

-5ème compagnie du 400ème régiment de pionniers : entretien des ouvrages, travaux de renforcement……. .

-168ème régiment d’artillerie de position (168ème RAP) avec un groupe à trois batteries équipées de canons de 75mm, un groupe à trois batteries équipées de canons de 155mm, un groupe antichar indépendant équipé de canons de 47mm.

-143ème bataillon du génie de forteresse (143ème BGF)

Secteur Fortifié d’Haguenau :

-22ème régiment d’infanterie de forteresse (22ème RIF)

-23ème régiment d’infanterie de forteresse (23ème RIF) réactivé à partir du précédent

-68ème régiment d’infanterie de forteresse (68ème RIF)

-79ème régiment d’infanterie de forteresse (79ème RIF) réactivé à partir du précédent

-6ème compagnie du 400ème régiment de pionniers

-156ème régiment d’artillerie de position (156ème RAP) avec un groupe équipé de canons de 155mm, un groupe équipé de canons de 75mm et un groupe antichar équipé de canons de 47mm
-206ème bataillon du génie de forteresse

105ème division d’infanterie de forteresse (ex-Secteur Fortifié du Bas-Rhin)

-70ème régiment d’infanterie de forteresse

-172ème régiment d’infanterie de forteresse

-34ème régiment d’infanterie de forteresse réactivé et remplaçant le 226ème RR

-226ème régiment d’infanterie de secteur fortifié défendant la place de Strasbourg.

-155ème régiment d’artillerie de position (155ème RAP) disposant d’un groupe de 75mm, deux groupes équipés de canons de 75mm, de 155mm, de mortiers de tranchées de 150T, d’un groupe armant les forteresses ex-allemandes du secteur et un groupe antichar équipé de canons de 47mm.

-228ème bataillon du génie de forteresse

106ème division d’infanterie de forteresse (ex-Secteur Fortifié de Colmar)

-28ème régiment d’infanterie de forteresse (28ème RIF)

-42ème régiment d’infanterie de forteresse (42ème RIF)

-242ème régiment d’infanterie de secteur fortifié à deux bataillons

-1er groupe du 170ème régiment d’artillerie de position (170ème RAP) disposant d’une batterie de 75mm et d’une batterie de 155mm

-229ème bataillon du génie de forteresse

107ème division d’infanterie de forteresse (ex-Secteur Fortifié de Mulhouse)

-10ème régiment d’infanterie de forteresse

-371ème régiment d’infanterie de secteur fortifié démobilisé en septembre 1940 et remobilisé fin août 1948

-2ème groupe du 159ème régiment d’artillerie de position (159ème RAP) avec un groupe de 75mm et de 155mm, une batterie de canons de 47mm (de marine puis antichar modèle 1937) et une batterie de mortiers de tranchée 150T

-230ème bataillon de génie de forteresse

23-Armée de terre Ligne Maginot (29)

Secteur Fortifié de Rorbach

Ce secteur fortifié s’étend de l’ouest de Singling à l’est de l’ouvrage du Grand-Hohékirkel. Le SF de Rorbach dispose d’un môle puissant en avant de Bitche avec quatre ouvrages d’artillerie même si certains travaux seront reportés en deuxième urgence. Les ouvrages situées à l’ouest du secteur sont type Nouveau fronts sans organes d’artillerie.

Le SF de Rorbach est divisé en trois sous-secteurs, le sous-secteur de Bining armé par le 166ème RIF (dissous à l’issue de la démobilisation), le sous-secteur du Légéret armé par le 153ème RIF et celui de Bitche armé par le 37ème RIF, les deux RIF étant maintenus en ligne.

Sous-secteur de Bining (166ème RIF puis unité de gardiennage rattachée au 153ème RIF)

-Une casemate double disposant de deux créneaux JM/AC 47, d’un créneau JM, d’une cloche AM et de deux cloches FM type B.

-Une Casemate simple flanquant vers l’ouest avec un créneau JM/AC 47 et un créneau JM associé à une caponnière équipée d’un créneau JM et d’une cloche GFM type B.

-Une Casemate simple flanquant vers l’ouest avec un créneau JM, deux cloches Amet une cloche GFM type B

Bloc 1 de l'ouvrage du Welschof

Bloc 1 de l’ouvrage du Welschof

-L’ouvrage du Welschof est un PO (Petit Ouvrage) à trois blocs qui dispose d’un Bloc 1 (Entrée et casemate d’infanterie) armé d’un créneau JM/AC 47, d’un créneau JM et d’une caponnière battant l’intervalle avec le B3 (une arme mixte, une cloche AM et deux cloches GFM type B, d’un Bloc 2 armé d’une tourelle pour deux armes mixtes et d’une cloche GFM type B et d’un Bloc 3 (casemate d’infanterie flanquant vers l’est) avec un créneau JM/AC 47, un créneau JM, une cloche AM, deux cloches GFM B et une prise d’air générale. Entre 1943 et 1945 est réalisée selon des plans simplifiés un bloc avec une tourelle de 81mm.

-Entre l’ouvrage du Welschof et celui du Rohrbach, on trouve une casemate double armée de deux créneaux JM/AC 47, d’un créneau JM, d’une cloche AM et de deux cloches GFM.

-L’ouvrage du Rohrbach est un identique à l’ouvrage du Welschof à savoir un petit ouvrage à trois blocs disposant d’une casemate simple flanquant vers l’ouest (Bloc 1) armée d’un créneau JM/AC 47, d’un créneau JM, d’une caponnière avec un JM, une tourelle pour deux armes mixtes et deux cloches GFM type B,

Le Bloc 2 est l’entrée de l’ouvrage avec pour moyens de défense une cloche AM et deux cloches GFM alors que le Bloc 3 est une casemate d’infanterie double avec un créneau JM/AC 47, un créneau JM, une caponnière avec un JM, une tourelle de mitrailleuses et deux cloches GFM type B.

Si les plans avaient été respectés, le Rohrbach aurait du être un gros ouvrage avec des blocs d’artillerie, les blocs non construits étant l’entrée hommes, l’entrée munitions, deux tourelles de 75mm modèle 1933 (blocs 4 et 5), une tourelle de 135mm (bloc 7), une casemate d’artillerie à trois canons de 75mm modèle 1929 (bloc 6) et une tourelle de 145mm à longue portée (bloc 8). Deux blockhaus modèle 1936 type RFM pour canons de 75mm sont réalisés pour procurer à cet ouvrage une vrai puissance de feu.

-Une casemate double type 1934 avec un créneau JM/AC 47, un créneau JM vers l’ouest, un créneau JM/AC 47 à l’est, une cloche AM et deux cloches GFM type B.

Cloche pour Arme Mixte

Cloche pour Arme Mixte touché par deux obus allemands de 37mm

-Un abri de surface + PC de compagnie défendue par deux cloches GFM.

Sous-secteur du Légeret (153ème RIF)

-On trouve à l’ouest de ce secteur, des ouvrages «légers» avec d’abord une casemate simple flanquant vers l’ouest, une casemate simple flanquant vers l’est, une casemate simple flanquant vers l’ouest et une casemate simple flanquant vers l’est, toutes étant armées d »un créneau JM/AC 37, un créneau JM et une cloche GFM.

Abri-caverne de la Ligne Maginot

Abri-caverne de la Ligne Maginot

Après un rarissime abri-caverne pour une compagnie à trois coffres défendu par trois cloches GFM, nous trouvons une casemate simple flanquant vers l’ouest et une casemate simple flanquant vers l’ouest armées toutes les deux d’un créneau JM/AC 47, d’un créneau JM et d’une cloche GFM.

On trouve ensuite une casemate double avec deux créneaux JM/AC 37, deux créneaux JM et deux cloches GFM, un abri-caverne défendue par deux cloches FM et enfin une casemate simple flanquant vers l’est armée d’un créneau JM/AC 47, d’un créneau JM et d’une cloche GFM.

Canon antichar de 47mm en position. Le canon est mobile, pouvant être remplacé si nécessaire par un JM

Canon antichar de 47mm en position. Le canon est mobile, pouvant être remplacé si nécessaire par un JM

-L’ouvrage du Simserhof est un ouvrage d’artillerie à huit blocs et deux entrées. Le Bloc 1 est un bloc mixte combinant une chambre de tir d’artillerie avec un créneau de 135, une chambre de tir infanterie avec un créneau JM/AC 47, un créneau JM flanquant vers l’ouest, une tourelle de mitrailleuses et une cloche GFM.

Le Bloc 2 est également un bloc mixte à une chambre de tir d’infanterie(un créneau JM/AC 47 et un créneau JM), une tourelle de 81mm, une cloche GFM et un observatoire avec une cloche obs./VDP tout comme le Bloc 3 qui combine une casemate d’infanterie armée d’un créneau JM/AC 37 et d’un créneau JM flanquant vers l’ouest, une tourelle de 81mm et deux cloches GFM.

Le Bloc 4 est un bloc mixte à une chambre de tir d’artillerie (un créneau de 135mm), une chambre de tir d’infanterie ( un créneau JM/AC 37 et d’un créneau JM) flanquant vers l’est, une tourelle de mitrailleuses et une cloche GFM.

Le Bloc 5 est une casemate d’infanterie flanquant vers l’ouest avec trois matériels de 75mm modèle 1932, deux cloches GFM, une cloche LG et une cloche obs./VDP alors que le Bloc 6 est une casemate d’infanterie flanquant vers l’est avec trois matériels de 75mm modèle 1932, deux cloches GFM, une cloche LG et une cloche obs./VDP.

Le Bloc 7 dispose d’une tourelle de 135mm et deux cloches GFM alors que le Bloc 8 est armée d’une tourelle de 75mm modèle 1933 et deux cloches GFM.

L’Entrée des Hommes en puit est défendue par deux créneaux JM/AC 47, deux cloches GFM et une cloche LG alors que l’Entrée des munitions type A de plain-pied est défendue par un créneau JM/AC 47 et deux cloches GFM.

-On trouve dans ce sous-secteur encore une casemate simple flanquant vers l’est avec un créneau JM/AC 47, un créneau JM, une cloche M et une cloche GFM, un abri-caverne défendu par deux cloches GFM, un observatoire disposant d’une cloche obs./VP, un abri-caverne défendu par deux cloches GFM et relié à l’observatoire, une casemate simple flanquant vers l’ouest avec un créneau JM/AC 47, un créneau JM, une cloche M et une cloche GFM et un abri-caverne défendu par deux cloches GFM. On trouve également quatre avant-postes et une maison forte.

Sous-secteur de Bitche (37ème RIF)

-L’ouvrage du Schiesseck est un ouvrage d’artillerie à huit blocs et deux entrées. Si le Bloc 1 est armée d’une tourelle de 81mm, d’une cloche M et d’une cloche GFM, le Bloc 2 est une casemate d’infanterie flanquant vers l’ouest disposant d’un créneau JM/AC 47, d’un créneau JM, de deux cloches M, d’une cloche GFM sans oublier un observatoire avec une cloche obs./VDP.

Le Bloc 3 est une casemate d’infanterie disposant de deux cloches M et d’une cloche GFM alors que le Bloc 4 combine une casemate de 81mm, deux créneaux de 81 en sous-sol, une cloche M et une cloche GFM.

Le Bloc 5 est une casemate d’infanterie armée d’une cloche M et de deux cloches GFM alors que le Bloc 6 est armée d’une tourelle de mitrailleuses et d’une cloche GFM. Les Bloc 7 et 8 sont des ouvrages d’artillerie, le premier disposant d’une tourelle de 75mm modèle 1932R, d’une cloche GFM et d’une cloche LG alors que le second dispose d’une tourelle de 135mm, une cloche GFM et une cloche obs./VDP. Le Bloc 9 est un bloc observatoire avec une cloche obs/VDP et une cloche GFM.

L’Entrée des Hommes en puit est défendue par un créneau JM/AC 47 et deux cloches GFM alors que l’Entrée des Munitions de type B de plain pied défendue par deux créneaux JM/AC 47 et deux cloches GFM.

 

Cloche GFM en position

Cloche GFM en position

-Entre le Schiesseck et celui d’Otterbiel, on trouve une casemate simple flanquant vers l’ouest avec un créneau JM/AC 47, un créneau JM, une cloche M et une cloche GFM, un casemate simple flanquant vers l’est armée d’un créneau JM/AC 37, un créneau JM et une cloche GFM et enfin un observatoire auxiliaire.

-l’ouvrage d’Otterbiel est un ouvrage mixte à quatre blocs et une entrée. Il aligne donc un Bloc 1 armé d’une tourelle de mitrailleuses et d’une cloche GFM, un Bloc 2 qui est une casemate d’infanterie flanquant vers l’ouest avec un créneau JM/AC 47, un créneau JM, une cloche M, deux cloches GFM et une cloche LG.

Le Bloc 3 est une casemate d’infanterie flanquant vers l’est avec un créneau JM/AC 47, un créneau JM associé à une tourelle de 81mm, une cloche M et deux cloches GFM alors que le Bloc 4 est un observatoire disposant d’une cloche obs./VP et deux cloches GFM.

L’Entrée des Munitions (type B de plain-pied) est défendue par un créneau JM/AC 47 et deux cloches GFM.

Cet ouvrage aurait du recevoir une EH, une tourelle de 81mm et deux casemates de 75.

-D’ouest en est, on trouve ensuite une casemate simple flanquant vers l’est (un créneau JM/AC 37, un créneau JM et une cloche GFM), une casemate simple flanquant vers l’ouest avec le même armement, un abri caverne + PC de bataillon défendu par deux cloches GFM, une casemate simple flanquant vers l’ouest, une casemate simple flanquant vers l’est, une casemate simple flanquant vers l’est, une casemate simple flanquant vers l’ouest, une casemate simple flanquant vers l’est armées de la même façon que ceux cités plus haut et enfin un abri de surface défendu par deux cloches GFM.

23-Armée de terre Ligne Maginot (8)

La démobilisation et ses suites : situation des unités de la ligne Maginot en septembre 1941

Comme nous l’avons vu plus haut, ce n’est qu’à partir de l’été 1940 et surtout de l’automne 1940 que la démobilisation commence à atteindre une certaine ampleur. La Ligne Maginot et ses dépendances corses et tunisiennes n’échappent pas à la règle.

Ainsi en septembre 1941, le dispositif opérationnel de défense des frontières affiche le visage suivant, un visage qui n’évoluera qu’à la marge jusqu’à la deuxième mobilisation générale celle de septembre 1948.

Nord-Est

Le Secteur Fortifié des Flandres (SFF) dispose d’un seul régiment de travailleurs, le 221ème RT (ex-221ème RRT) chargé d’entretenir les fortifications de campagne qui doivent être armés par des troupes de campagne de passage, le projet de transformer un RRT en RIF n’ayant pas aboutit.

canon de 75mm modèle 1897 équipé de pneumatiques

canon de 75mm modèle 1897 équipé de pneumatiques

Ce secteur dispose également d’unités d’artillerie (10ème et 11ème batteries du I/161ème RAP équipés de canons de 75mm modèle 1897 désormais montés sur pneumatiques), de génie (174ème bataillon de sapeurs mineurs), de transmissions et de travailleurs (éléments du 101ème détachement de destruction des transmissions, les 9ème et 15ème compagnies de travailleurs espagnols ainsi que la 253ème compagnie française de travailleurs).

-Après de laborieuses négociations, les britanniques acceptent de maintenir sur le sol français la 1st Infantry Division qui à donc la charge du SF de Lille, bénéficiant de l’aide du 16ème régiment régional de travailleurs (16ème RRT) devenu en 1944, 16ème régiment de travailleurs, régiment chargé des travaux d’entretien et de consolidation des fortifications.

-Le Secteur Fortifié de l’Escaut dispose d’un régiment d’infanterie de forteresse, le 54ème RIF, un régiment de mobilisation qui va être pérennisé pour renforcer le SFE qui dispose également d’un régiment régional de travailleur, le 17ème RRT devenu 17ème régiment de travailleurs.

Canon de 120mm De Bange modèle 1878

Canon de 120mm De Bange modèle 1878

Ce secteur dispose également d’un groupe d’un régiment d’artillerie de position, le 1er groupe du 161ème RAP équipé à l’origine de 8 canons de 75mm modèle 1897, 8 canons de 120L modèle 1878, de 4 canons de 105L modèle 1913 et 8 canons de 155L modèle 1877.

Cet équipement hétéroclite est homogénéisé avec 16 canons de 75mm modèle 1897 en deux batteries et une batterie équipée de huit canons de 105L modèle 1913, eux aussi montés sur un train de roulement moderne.

Le SFE dispose également d’une unité du génie en l’occurrence la 1ère compagnie du 212ème bataillon de sapeurs-mineurs.

Le Secteur Fortifié de Maubeuge devenu la 101ème DIF en mars 1940 est une unité importante puisqu’elle aligne deux régiments d’infanterie de forteresse, les 84ème et 87ème RIF, deux régiments régionaux de travailleurs, les 18ème et 19ème RRT ainsi que le 1er bataillon de mitrailleurs.

La 101ème DIF est dissoute le 27 juillet 1940, ressuscitant le Secteur Fortifié de Maubeuge qui comme les autres secteurs réduit la voilure. Ainsi, il ne conserve qu’un régiment d’infanterie de forteresse, le 84ème RIF, le 87ème RIF étant dissous. Le 1er bataillon de mitrailleurs reste en ligne tout comme le 18ème régiment régional de travailleurs, devenu le 18ème régiment de travailleurs, le 19ème RRT étant dissous.

En ce qui concerne l’artillerie, seul est maintenu le 2ème groupe du 161ème RAP, groupe équipé de 16 canons de 75mm modèle 1897 (deux batteries) et une batterie de 8 canons de 105mm modèle 1913 (une batterie), les autres pièces étant précieusement stockées au cas où.

Le génie est présent avec quatre compagnies formant le 226ème bataillon (1ère compagnie de sapeurs mineurs, 81ème et 82ème compagnies de transmission et le 21ème parc du génie).

On trouve en 1939-40 dans l’ancienne emprise de la 9ème armée, le 41ème CAF (Corps d’Armée de Forteresse) et la 102ème DIF anciennement Secteur Défensif des Ardennes.

Ces deux entités fusionnent en septembre 1940 sous le nom de Secteur Fortifié des Ardennes qui dispose d’unités de soutien destinés à préparer la mobilisation des unités (parc d’artillerie n°41, 1ère compagnie de sapeurs mineurs du 141ème bataillon de génie de forteresse, ce dernier disposant également des 81ème et 82ème compagnies de transmission et du 83ème détachement colombophile) et comme vous allez voir ci-dessous d’unités de combat.

Le bras armée du SFArdennes est composé de la 42ème demi-brigade de mitrailleurs coloniaux (la 52ème DBMC est elle dissoute), du 148ème RIF (un régiment de mobilisation maintenu) du 160ème RAP et des unités du génie et de soutien (227ème bataillon du génie de forteresse avec la 1ère compagnie de sapeurs-mineurs, la 81ème compagnie de télégraphiste et la 82ème compagnie radio).

Le Secteur Fortifié de Montmédy dispose à la mobilisation de septembre 1939 de quatre régiments d’infanterie de forteresse, les 147ème 136ème 155ème et 132ème, du 4ème bataillon de mitrailleurs, d’un groupe d’artillerie de position (le I/169ème RAP équipé de deux batteries de 155L modèle 1918, une batterie de 120L de Bange et six batteries de canons de 105L modèle 1913), le 99ème Régiment d’Artillerie Mobile de Forteresse Hippomobile équipé de canons de 75mm modèle 1897 ainsi que des unités du génie et de soutien.

Le génie déploie le 211ème bataillon de sapeurs mineurs auquel sont rattachés la 81ème compagnie télégraphiste et la 82ème compagnie radio.

Le 155ème RIF un «vieux régiment de forteresse» est maintenu tout comme les 132ème et 147ème RIF, un régiment de mobilisation qui est pérennisé. Le 4ème bataillon de mitrailleurs est dissous mais le 1er groupe du 169ème RAP est maintenu

Maintenu en ligne après la démobilisation, le 169ème RAP est réorganisé en 1942 avec deux groupes, un premier groupe équipé d’une batterie de 155mm et deux batteries de 105mm et un deuxième groupe avec deux batteries d’ouvrages, une pour les forts de Verdun et un autre pour les casemates du SF Montmedy et une batterie de 105mm.

A la mobilisation d’août 1948, une batterie de douze canons de 47mm modèle 1937 est intégrée au régiment pour renforcer la défense antichar du secteur. Le 99ème RAMFH est lui dissous. La situation des unités du génie ne change pas.

Dans l’ancien secteur de la troisième armée on trouve le 42ème CAF, le SF de Thionville et le SF du Boulay. A l’issue de la démobilisation, la situation est la suivante :

Le SF de Crusnes (anciennement 42ème CAF) dispose à l’issue de la démobilisation du 149ème RIF (les deux autres régiments sont dissous) associé au seul 46ème RAMF, le 152ème RAP régiment de mobilisation étant mis en sommeil

On oublie pas les unités habituelles de génie, d’intendance et de transmission représentées notamment les 1ère et 2ème compagnie du 142ème bataillon du génie de forteresse, bataillon qui engerbe également la 81ème compagnie télégraphiste, la 82ème compagnie radio et le 83ème détachement colombophile.

Le Secteur Fortifié de Thionville dispose à l’issue de la démobilisation de deux régiments d’infanterie de forteresse, les 167ème et 169ème RIF, le premier étant un régiment d’active et le second un régiment de mobilisation pérennisé. Ils sont appuyés par le 151ème RAP resté seul régiment en activité dans le secteur, le 70ème RAMF ayant été dissous après avoir transféré ses deux groupes de 75mm au 151ème RAP.

Le génie déploie dans ce secteur le 203ème bataillon du génie de forteresse qui dispose de deux compagnies de génie (1ère et 2ème), la 81ème compagnie télégraphiste et la 82ème compagnie radio.

Le Secteur Fortifié du Boulay dispose à l’issue de la démobilisation de deux régiments d’infanterie de forteresse, les 162ème RIF et 160ème RIF associé au 23ème RAMF, seul régiment d’artillerie maintenu avec deux groupes de 75mm, un groupe de 155C, un groupe issu du 153ème RAP équipé de canons de 105 et de 155mm et mis en sommeil lors de cette démobilisation.

Le génie y déploie le 202ème bataillon du génie de forteresse qui prend sous son aile également une compagnie télégraphiste et une compagnie radio.
Le Secteur Fortifié de Faulquemont dispose en septembre 1940 de l’unique 146ème RIF, le 156ème RIF ayant été dissous et appuyé par deux régiments d’artillerie, les 163ème RAP et 39ème RAMF. Le génie dispose lui du 201ème bataillon de génie de forteresse qui prend sous son aile une compagnie télégraphiste et une compagnie radio.

Le SF de la Sarre dispose lui d’un régiment d’infanterie de forteresse, le 133ème RIF, d’un régiment de mitrailleurs d’infanterie de forteresse, le 69ème et d’un régiment de mitrailleurs d’infanterie coloniale, le 41ème RMIC.

Ils sont appuyés par le 166ème RAP qui compense l’absence dans ce secteur d’ouvrages d’artillerie.

Un temps le 49ème RAMRF aurait du être maintenu lui aussi mais il est finalement dissous tout comme le 5ème bataillon de mitrailleurs alors que le 208ème bataillon du génie de forteresse reste en position.

Le Secteur Fortifié de Rorbach maintient à l’issue de la démobilisation les deux RIF d’active du secteur en l’occurrence les 37ème et 153ème RIF, l’entretien et le renforcement des ouvrages étant assuré par la 7ème compagnie du 400ème régiment de pionniers.

Ces unités sont appuyés par le 59ème RAMF qui à été renforcé par le 1er groupe du défunt 150ème RAP (canons de 155L et de 145L) sans oublier les unités de génie et de soutien (207ème bataillon du génie de forteresse, une compagnie radio, une compagnie télégraphiste).

Après s’être un temps appelé 43ème CAF, le Secteur Fortifié des Vosges reprend à l’été 1940 sa dénomination initiale. Là aussi, le dispositif est retaillé avec comme unités présentes dans le secteur le 154ème RIF, la 5ème compagnie du 400ème régiment de pionniers, le 168ème RAP et le 143ème bataillon du génie de forteresse.

Le Secteur Fortifié d’Haguenau dispose à l’issue de la démobilisation de deux régiments d’infanterie de forteresse, le 22ème RIF (active) et le 68ème RIF, un régiment de mobilisation maintenu sous les drapeaux. Ces deux régiments sont appuyés par la 6ème compagnie du 400ème régiment de Pionniers. Ces trois unités d’infanterie sont appuyés par le 156ème RAP et par des unités du génie, de transmission et de soutien (notamment le 206ème bataillon du génie de forteresse).

Le Secteur Fortifié du Bas-Rhin (temporairement 103ème DIF) dispose à l’issue de la démobilisation des 70ème et 172ème RIF (le premier étant un régiment de mobilisation), du 155ème RAP et de diverses unités du génie, de transmissions et de soutien logistique.

Le Secteur Fortifié de Colmar (temporairement 104ème DIF) dispose en septembre 1941 d’un régiment d’infanterie de forteresse le 42ème RIF, du 1er groupe du 170ème RAP et des unités du génie notamment la 1ère compagnie du 229ème BGF.

Le Secteur Fortifié de Mulhouse (un temps 105ème DIF) aligne le 10ème RIF (un régiment créé lors de la mobilisation de septembre 1939 et maintenu après la démobilisation), le 2ème groupe du 159ème RAP ainsi que les unités du génie et de soutien comme la 1ère compagnie du 230ème bataillon de génie de forteresse.

Le Secteur Fortifié d’Altkirch dispose du 171ème RIF, des IIIème et IVème Groupe du 159ème RAP plus des unités du génie et de soutien comme la 1ère compagnie du 205ème bataillon du génie de forteresse.
Le Secteur Fortifié de Montbeliard dispose du 12ème RIF un régiment de mobilisation affecté durant la guerre de Pologne au Secteur Fortifié d’Altkirch puis transféré en Franche-Comté en remplacement de deux bataillons de chasseurs pyrénéens dissous. Ce régiment est appuyé par le VIIème groupe du 159ème RAP plus des unités du génie et de soutien.

La Région Fortifié de Belfort (un temps connue sous le nom de 44ème CAF) dispose du 371ème RI (un régiment d’infanterie classique) et des Vème et VIème groupes du 159ème RAP.

Le 45ème CAF qui couvrait le Jura est dissous sans être remplacé ce qui laisse dubitatif bien des observateurs. Cet impair sera corrigé seulement au printemps 1944 quand deux bataillons alpins de forteresse supplémentaires, les 81ème et 91ème seront créés pour couvrir le massif jurassien avec pour appui un groupe d’artillerie du 159ème RAP ainsi que des unités de génie et de soutien logisique.

23-Armée de terre Ligne Maginot (5)

-Secteur de la 3ème Armée :

Le 42ème CAF (Corps d’Armées de Forteresse ex-SF de Crusnes) dispose de trois régiments d’infanterie de forteresse, les 149ème 139ème et 128ème associés à des unités du 152ème RAP (1er groupe équipé de deux batteries de 155C modèle 1917 et deux batteries de 155L modèle 1877, 21,22 et 23ème batteries d’ouvrages) et le 46ème RAMF équipés de deux groupes de 75mm et un groupe de 155C

Canon de 155mm long De Bange modèle 1877

Canon de 155mm long De Bange modèle 1877. Cette arme antique était encore utilisée en 1939 au sein des RAP et autres RAMF

On oublie pas les unités habituelles de génie, d’intendance et de transmission représentées notamment les 1ère et 2ème compagnie du 142ème bataillon du génie de forteresse, bataillon qui engerbe également la 81ème compagnie télégraphiste, la 82ème compagnie radio et le 83ème détachement colombophile.

Le SF de Thionville dispose de trois RIF, les 169ème 168ème et 167ème associés à deux régiments d’artillerie, les 151ème RAP (deux groupes servant cinq batteries de 155L, 2 canons de 220L, 2 pièces de 240mm + des batteries d’ouvrages) et 70ème RAMF (deux groupes de 75mm et un groupe de 155C)

Le génie déploie dans ce secteur le 203ème bataillon du génie de forteresse qui dispose de deux compagnies de génie (1ère et 2ème), la 81ème compagnie télégraphiste et la 82ème compagnie radio.

Canon de 240L modèle 1884 Saint Chamond

Canon de 240L modèle 1884 Saint Chamond

Le SF de Boulay dispose de quatre régiments d’infanterie de forteresse, les 160ème 161ème et 162ème et 164ème RIF associés à deux régiments d’artillerie, les 153ème RAP (1er groupe équipé de trois batteries de 75mm et d’une batterie de 240mm, le 2ème groupe équipé de cinq batteries de 155L et deux batteries de 105L, le 3ème groupe équipé de trois batteries de 155L et un 4ème groupe équipé de deux groupes de 75mm et deux canons de 65mm de marine utilisés en antichar) et 23ème RARF équipé de deux groupes de 75mm et un groupe de 155C.

Le génie y déploie le 202ème bataillon du génie de forteresse qui prend sous son aile également une compagnie télégraphiste et une compagnie radio.

-Secteur de la 4ème Armée :

Le SF de Faulquemont dispose de deux régiments d’infanterie de forteresse, les 146ème et 156ème RIF associés à deux régiments d’artillerie, les 163ème RAP (18 batteries équipées de 42 canons de 75mm dont 6 de forteresse, douze canons de 155C et vingt-quatre de 155L) et 39ème RAMF (deux groupes de 75mm et un groupe de 155C)

Le génie dispose du 201ème bataillon de génie de forteresse qui prend sous son aile une compagnie télégraphiste et une compagnie radio.

Le SF de la Sarre dispose lui d’un régiment d’infanterie de forteresse, le 133ème RIF, de trois régiments de mitrailleurs d’infanterie de forteresse, les 69ème 82ème RMIF et 174ème RMIF et de deux régiments de mitrailleurs d’infanterie coloniale, les 41ème et 51ème RMIC.

Ils sont appuyés par deux régiments d’artillerie, les 166ème RAP (1er groupe équipé de 8 canons de 75mm, 8 canons de 105L et 8 canons de 155C; 2ème groupe équipé de 16 canons de 155L, 4 canons de 155C et 4 canons de 105L) et 49ème RAMRF (deux groupes de 75mm et un groupe de 155C) et par le 5ème Bataillon de Mitrailleurs sans oublier les unités du génie et de soutien, le génie de forteresse déployant le 208ème bataillon du génie de forteresse.

-Secteur de la 5ème armée :

Le SF de Rorbach est armé par les 37ème 153ème et 166ème RIF, la 7ème compagnie du 400ème régiment de pionniers appuyés par deux régiments d’artillerie, les 150ème RAP (1er groupe équipé de seize canons de 155L et 8 canons de 145L; 2ème groupe équipé de 8 canons de 155L, 8 canons de 155C) et 59ème RAMF (trois groupes de 75mm et un groupe de 155mm) sans oublier les unités de génie et de soutien (207ème bataillon du génie de forteresse, une compagnie radio, une compagnie télégraphiste).

Le 43ème CAF (ex-SF des Vosges) dispose des 154ème et 165ème RIF, de la 5ème compagnie du 400ème régiment de pionniers appuyés par le 46ème GRCA, les 168ème RAP (un groupe équipé de 8 canons de 75mm et 16 canons de 155C, un 2ème groupe équipé de 8 canons de 155C et de 8 canons de 155L) et 60ème RAMF (deux groupes de 75mm et un groupe de 155C) sans oublier différentes unités de génie et de soutien dont le 143ème bataillon du génie de forteresse.

Le SF d’Haguenau dispose de cinq RIF, les 22ème 23ème 68ème 70ème et 79ème, de la 6ème compagnie du 400ème Régiment de Pionniers appuyés par deux régiments d’artillerie les 156ème RAP (1er groupe équipé de 16 canons de 155L modèle 1918 et le 2ème groupe équipé de 4 canons de 75mm, de 4 canons de 145mm et de 8 canons de 155L modèle 1918) et le 69ème RAMF qui lui dispose de deux groupes de 75mm et un groupe de 155C ainsi que des unités du génie, de transmission et de soutien (notamment le 206ème bataillon du génie de forteresse).

Canon de 145/155 Saint Chamond modèle 1916

Canon de 145/155 Saint Chamond modèle 1916

Le SF du Bas Rhin devenu la 103ème DIF est armé par les 34ème et 172ème RIF, le 237ème RI de secteur fortifié ainsi que le 155ème RAP (1er groupe équipé de douze canons de 155L et un 2ème groupe équipé de 8 canons de 75mm, 8 canons de 145L, 4 canons de 150T et deux batteries d’ouvrages ex-allemands) sans oublier le génie (compagnies du génie 228/1 et 228/2), les transmissions et la logistique.

-Secteur de la 8ème armée :

Canon de 120mm De Bange modèle 1878

Canon de 120mm De Bange modèle 1878

La 104ème DIF (ex-SF de Colmar) aligne les 28ème et 42ème RIF, le 242ème RI de SF, le 1er groupe du 170ème RAP (équipé d’une batterie de 12 canons de 75mm modèle 1897 et d’une batterie composite disposant de 4 canons de 120L modèle 1878, 4 canons de 155L modèle 1877 et 4 canons de 155C) et des unités du génie notamment la 1ère compagnie du 229ème BGF.

La 105ème DIF (ex SF de Mulhouse) aligne le 10ème RIF, le 2ème groupe du 159ème RAP (équipé de 8 canons de 75mm, 4 canons de 155mm, 12 canons de 47mm de marine et 6 pièces de 150T) ainsi que les unités du génie et de soutien comme la 1ère compagnie du 230ème bataillon de génie de forteresse.

Le SF d’Altkirch aligne les 12ème et 171ème RIF, les IIIème et IVème Groupe du 159ème RAP (le 3ème groupe dispose de 14 canons de 75mm dont 6 en casemates, 4 canons de 155C et 4 canons de 155L) plus des unités du génie et de soutien comme la 1ère compagnie du 205ème bataillon du génie de forteresse.

Le SF de Montbeliard dispose de……..chasseurs pyrénéens avec les 21ème et 61ème BCPyr, le VIIème groupe du 159ème RAP (12 canons de 105L, 4 canons de 75mm, 4 canons de 155L et 4 canons de 155C) plus des unités du génie et de soutien.

La défense de Belfort est assurée par les vieux forts construits au 19ème et à peine modernisée. La RF de Belfort devenu le 44ème CAF dispose du 371ème RI, des Vème et VIème groupes du 159ème RAP équipés de canons de 75 et de 155mm sous tourelle pour le premier, de pièces d’artillerie fixe, de 8 canons de 155L modèle 1916 et de 4 canons de 240mm modèle 1884 pour le second.

-Le 45ème CAF est créé en janvier 1940 pour couvrir le Jura, faisant la liaison entre la 8ème Armée et l’Armée des Alpes. Il dispose de la 1ère demi-brigade de chasseurs pyrénéens avec les 1er 2ème et 6ème BCPyr, le 2ème groupe du 170ème RAP (équipé de 10 canons de 75mm modèle 1897, 16 canons de 155C, 4 canons de 90mm, et 6 canons de 155L), la 7ème compagnie du 400ème régiment de pionniers et le 213ème bataillon du génie de forteresse.

21-Armée de terre (16)

Relève dans un ouvrage de la Ligne Maginot

Relève dans un ouvrage de la Ligne Maginot

-Le 54ème RIF est un régiment de mobilisation créé à partir d’un noyau actif du 84ème RIF qui avec ses trois bataillons de mitrailleurs et ses trois compagnies d’ouvrage (Compagnies d’Equipages d’Ouvrages CEO 106 107 108) assure la défense du Secteur Fortifié de l’Escaut.

-Le 84ème RIF est un régiment créé en avril 1939 par regroupement de trois bataillons existant au sein de régiments de ligne.

Il assure la garde du Secteur Fortifié de Maubeuge en compagnie du 87ème RIF. Ce régiment dispose de trois bataillons de mitrailleurs et de deux compagnies d’équipage d’ouvrages (101ème et 102ème CEO)

-Le 87ème RIF est un régiment de mobilisation lui aussi créé à partir du 84ème RIF et plus particulièrement à partir de l’ancien cinquième bataillon du 1er régiment d’infanterie de ligne.  Il assure la garde du Secteur Fortifié de Maubeuge en compagnie du 84ème RIF. Ce régiment dispose de deux bataillons de mitrailleurs et de trois compagnies d’équipage d’ouvrages.

-Le 148ème RIF est un régiment de mobilisation créé à partir du 4ème bataillon du 91ème RI (deuxième du nom, à ne pas confondre avec lui qui s’est fondu au sein du 155ème RIF). Il dispose de trois bataillons de mitrailleurs et d’une compagnie cycliste. Il assure la garde du Secteur Défensif des Ardennes.

-Le 147ème RIF est un régiment de mobilisation créé à partir d’un noyau actif fourni par le 3ème bataillon du 155ème RIF. Une fois au complet, ce régiment chargé de la défense du Secteur Fortifié de Montmédy dispose de trois bataillons de mitrailleurs.

-Le 136ème RIF est un régiment de mobilisation crée à partir d’un noyau actif fourni par le 1er bataillon du 155ème RIF. Une fois au complet, ce régiment chargé de la défense du Secteur Fortifié de Montmédy dispose de trois bataillons de mitrailleurs.

-Le 155ème RIF est un régiment d’active créé à partir du 4ème bataillon du 91ème RI de SF le 25 août 1935.

A la mobilisation, ces 1er et 3ème bataillons donnent respectivement naissance au 136ème et au 147ème RIF alors que les 2ème et 4ème bataillon du temps de paix donnent naissance au 155ème RIF de guerre qui dispose de quatre bataillons de mitrailleurs à deux compagnies et de deux CEO, occupant comme les deux régiments ci-dessus, le Secteur Fortifié de Montmedy.

-Le 132ème RIF est un régiment de mobilisation créé à partir d’un noyau actif fourni par le 4ème bataillon du 149ème RIF.

A l’issue de la mobilisation, ce régiment qui dispose de trois bataillons à trois compagnies de mitrailleurs est affecté d’abord au SF Crusnes puis à partir de mars 1940 au Secteur Fortifié de Montmedy en compagnie des 136ème 147ème et 155ème RIF.

-Le 128ème RIF est lui aussi un régiment de mobilisation créé à partir d’un noyau actif fournit par le 1er bataillon du 149ème RIF. Disposant de trois bataillons de mitrailleurs à trois compagnies chacun, il assure la garde du Secteur Fortifié de Crusnes.

-Le 139ème RIF est lui aussi un régiment de mobilisation créé à partir d’un noyau actif fournit par le 2ème bataillon du 149ème RIF ainsi que par des frontaliers. Disposant de trois bataillons de mitrailleurs (huit compagnies de mitrailleurs) et une compagnie d’équipage d’ouvrages, il assure la défense du Secteur Fortifié de Crusnes.

-Le 149ème RIF est lui un régiment d’active créé le 25 août 1935 à partir des 4ème, 5ème et 6ème bataillon du 168ème régiment d’infanterie de secteur fortifié. Après avoir disposé de trois bataillons, un quatrième bataillon est créé un an plus tard jour pour jour.

A la mobilisation, il se démultiplie pour former quatre nouveaux régiments d’infanterie de forteresse, les 128, 132ème, 139ème et 149ème RIF, ce dernier régiment version de guerre de son devancier aligne trois bataillons de mitrailleurs à trois compagnies chacune et une compagnie d’équipages d’ouvrages. Il assure la garde du Secteur Fortifié de Crusnes en compagnie des 132ème et 139ème RIF.

-Le 167ème RIF est un régiment mobilisé en août 1939 à partir d’un noyau actif fournit par le 1er bataillon du 168ème RIF. Une fois à effectifs complets, il dispose de trois bataillons de mitrailleurs à deux compagnies chacune et une compagnie d’équipages d’ouvrages. Il assure sa part dans la garde du Secteur Fortifié de Thionville.

-Le 168ème RIF est un régiment d’active créé le 7 juin 1935 par dédoublement du 168ème RI de secteur fortifié qui disposait de six bataillons, trois bataillons formant le 168ème RIF et trois autres formant le 149ème RIF.

A partir de 1938, chaque bataillon du régiment dispose de deux compagnies d’équipages d’ouvrages (CEO), deux ou trois compagnies de mitrailleurs et une compagnie d’engins (canons antichars et mortiers).

A la mobilisation d’août 1939, le 168ème RIF «temps de paix» se détriple pour former les 167, 168ème et 169ème RIF.

Le 168ème RIF du temps de guerre est formé à partir du 2ème bataillon du 168ème RIF «temps de paix» avec trois bataillons de mitrailleurs totalisant huit compagnies de mitrailleurs, trois compagnies d’engins et de fusiliers voltigeurs, trois compagnies hors rang, cinq d’équipages d’ouvrages et trois d’équipages de casemates. Ce nouveau régiment est affecté au Secteur Fortifié de Thionville.

-Le 169ème RIF est un régiment de mobilisation issu du 3ème bataillon du 168ème RIF et assure la garde du Secteur Fortifié de Thionville.

-Le 160ème RIF est un régiment de mobilisation dont le noyau actif est fournit par le 3ème bataillon du 146ème RIF. Il dispose de trois bataillons de fusiliers voltigeurs et assure la garde du Secteur Fortifié de Faulquemont.

-Le 161ème RIF est un régiment de mobilisation dont le noyau actif est fournit par le 1er bataillon du 162ème RIF. Il dispose au final de trois bataillons de mitrailleurs cumulant un total de neuf compagnies de mitrailleurs et assure la défense du Secteur Fortifié du Boulay.

-Le 162ème RIF est un régiment d’active créé officiellement le 25 août 1935 à partir des 4ème, 5ème et 6ème bataillons du 146ème Régiment d’Infanterie de Secteur Fortifié. A la mobilisation d’août 1939, il se détriple pour former trois régiments de guerre en l’occurence les 161ème, 162ème et 164ème RIF.

Le 162ème RIF de guerre formé à partir du 2ème bataillon et dispose au final de deux bataillons de mitrailleurs (cumulant cinq compagnies de mitrailleurs) et des équipages d’ouvrage. Il assure la garde du Secteur Fortifié du Boulay.

-Le 164ème RIF est un régiment de mobilisation formé à partir du 3ème bataillon du 162ème RIF du temps de paix. Une fois à effectifs complets, ce régiment aligne trois bataillons de mitrailleurs (soit un total de huit CM), des équipages d’ouvrages et de casemates. Il assure la défense du Secteur Fortifié du Boulay.

-Le 146ème RIF est un régiment active. Issu du 146ème RI de RF (15 avril 1933), le 146ème R.I.F est créé officiellement le 25 août 1935 quand les 1er, 2ème et 3ème bataillon du 146ème RI de RF se séparent des trois autres bataillons (qui vont eux former le 162ème R.I.F).

Affecté au Secteur Fortifié de Faulquemont, ce régiment organisé en temps de paix à trois bataillons de fusiliers-voltigeurs, le 1er bataillon disposant de trois compagnies de fusiliers-voltigeurs, d’une compagnie d’engins, une compagnie de mitrailleuses et une compagnie d’équipages d’ouvrages, les 2ème et 3ème bataillons alignant trois compagnies de fusiliers-voltigeurs, une compagnie d’engins, une compagnie de mitrailleuses et une compagnie d’équipages d’ouvrages.

A la mobilisation d’août 1939, le 146ème RIF du temps de paix se détriple pour donner naissance à trois régiments, les 146ème, 156ème et 160ème régiments d’infanterie de forteresse. Le 146ème RIF de temps de guerre est ainsi mis sur pied à partir du 1er bataillon, le 146ème RIF alignant au final trois bataillons (neuf CFV et trois CA _compagnies d’accompagnement_). Il est affecté au Secteur Fortifié de Faulquemont en compagnie du 156ème RIF.

-Le 156ème RIF est un régiment de mobilisation dont le noyau actif à été fourni par le 2ème bataillon du 146ème RIF. Il dispose de trois bataillons de fusiliers voltigeurs (neuf CFV et trois CA) ainsi que plusieurs équipages d’ouvrages et de casemates.  Il est affecté au Secteur Fortifié de Faulquemont en compagnie du 146ème RIF

-Le 133ème RIF est un régiment de mobilisation dont le noyau actif à été fourni par le 1er bataillon du 153ème RIF. Formé de trois bataillons de mitrailleurs (regroupant au total huit CM, deux CEFV, une CE et une CFV), d’une CEO et d’une CEC, il participe à la défense du Secteur Fortifié de Rohrbach.

Le 37ème RIF est un régiment d’active, issu du dédoublement du 153ème RI de RF, recevant d’abord quatre bataillons (26 août 1935), trois de forteresse et un de campagne puis suite à la réorganisation du 1er avril 1936, ce nombre est réduit à trois bataillons, chaque bataillon alignant quatre compagnies de mitrailleuses, une compagnie d’engins et de fusiliers voltigeurs et une compagnie de défense extérieure.

Le régiment connait une nouvelle organisation le 1er janvier 1938 avec l’intégration de six unités d’équipages d’ouvrages et de casemates, le 1er bataillon disposant de la 1ère UEO et de la 2ème UEC, le 2ème bataillon de la 3ème UEO et de la 4ème UEC, le 3ème bataillon de la 5ème UEO et de la 2ème UEC.

A la mobilisation d’août 1939, ce régiment se détriple formant un 37ème RIF de guerre et deux nouveaux régiments, les 154ème et 165ème RIF.

Le 37ème RIF de guerre formé à partir du 1er bataillon compte ainsi trois bataillons de mitrailleurs (sept CM et trois CEFV), une compagnie d’équipage d’ouvrages et une compagnie d’équipages de casemates. Il assure la garde du Secteur Fortifié des Vosges.

-Le 153ème RIF est un régiment d’active. Il est issu du 153ème RI qui formait avec le 33ème RI, l’infanterie de la Région Fortifiée du Lauter. Il passe sur le type région fortifiée à six bataillons, devenant le 153ème RI de RF le 16 octobre 1934.

Comme nous l’avons vu cette structure à six bataillons est trop lourde à manoeuvrer et le 25 août 1935, le 153ème RI de RF se dédouble donnant naissance à deux régiments d’infanterie de forteresse, le 37ème et le 153ème RIF.

Ce 153ème RIF est formé par les 1er et 6ème bataillon du 153ème RI de RF ainsi que par un bataillon formé d’éléments provenant des 5ème, 27ème, 57ème, 129ème et 131ème RI.

Le 153ème RIF dispose alors de trois bataillons disposant pour le 1er et le 2ème bataillon d’une CEFV, de trois compagnies de mitrailleurs et d’une compagnie d’équipage d’ouvrage et pour le 3ème bataillon d’une CEFV, de trois compagnies de mitrailleurs et de deux compagnies d’équipages d’ouvrages.

A la mobilisation d’août 1939, le 153ème RIF se détriple pour former le 153ème RIF de guerre et deux nouveaux régiments, les 133ème et 166ème RIF. Le 153ème RIF de guerre est ainsi formé à partir du 3ème bataillon et aligne au final trois bataillons de mitrailleurs, une CEO et une CEC, occupant le Secteur Fortifié de Rohrbach.

-Le 166ème RIF est un régiment mobilisé en août 1939 à l’aide d’un noyau actif fournit par le 2ème bataillon du 153ème RIF. Une fois complet, il aligne trois bataillons regroupant au total huit compagnies de mitrailleuses, deux CEFV (Compagnies d’Engins et de Fusiliers Voltigeurs), une CE (Compagnie d’Engins) et une Compagnie de Fusiliers Voltigeurs ou CFV, les trois bataillons étant complétés par une CEO et une CEC (Compagnie d’Equipages de Casemates). Il assure la garde du Secteur Fortifié de Rohrbach.

-Le 154ème RIF est un régiment de mobilisation dont le noyau dur à été fournit par le 2ème bataillon du 37ème RIF. Il compte trois bataillons de mitrailleurs, une UEO et trois UEC. Il est affecté au Secteur Fortifié des Vosges.

-Le 165ème RIF est un régiment de mobilisation dont le noyau dur à été fournit par le 3ème bataillon du 37ème RIF. Il compte trois bataillons de mitrailleurs, une UEO et deux UEC. Il est affecté au Secteur Fortifié des Vosges.

-Le 22ème RIF est un régiment de mobilisation dont le noyau actif à été fournit par le 1er bataillon du 23ème RIF. Il comprend deux bataillons de mitrailleurs, deux compagnies d’équipage d’ouvrages et deux compagnies d’équipages de casemates, assurant la garde du Secteur Fortifié d’Haguenau.

-Le 23ème RIF à pour origine le 23ème RI qui devient le 14 avril 1933, le 23ème RI de région fortifiée à cinq bataillons. Suite à la réorganisation du 26 août 1935, il devient le 23ème RIF à quatre bataillons.

Le 1er janvier 1938, six compagnies d’équipages d’ouvrages sont créées au sein du régiment qui comprend alors trois bataillons type RF et un bataillon de mitrailleurs, ces quatre bataillons se répartissant les différentes CEO (CEO 1 2 et 3 pour le 1er bataillon, CEO 4 pour le 2ème bataillon, CEO 5 pour le 3ème bataillon et CEO 6 pour le bataillon de mitrailleurs).

A la mobilisation d’août 1939, il forme pas moins de quatre régiments, les 22ème, 23ème, 68ème et 79ème RIF. Le 23ème RIF de guerre est formé à partir du 3ème bataillon et dispose une fois ces effectifs complétés de deux bataillons de mitrailleurs (six CM et deux CEFV) pour assurer sa part dans la défense du Secteur Fortifié d’Haguenau.

-Le 68ème RIF est un régiment de mobilisation dont le noyau actif à été fournit par le 4ème bataillon du 23ème RIF. Une fois à effectifs pleins, ce régiment aligne trois bataillons de mitrailleurs cumulant sept compagnies de mitrailleurs et trois compagnies d’engins et de fusiliers voltigeurs ainsi que deux compagnies d’équipages d’ouvrages. Il assure sa part dans la défense du Secteur Fortifié de Haguenau.

-Le 70ème RIF est également un régiment de mobilisation ayant pour origine le 2ème bataillon du 172ème RIF. Une fois ses effectifs complétés par des frontaliers alsaciens, il dispose de deux bataillons de mitrailleurs (cumulant six CM et deux CEFV) et deux compagnies d’équipages d’ouvrages puis de casemates. Il assure la garde du Secteur Fortifié du Bas-Rhin.

-Le 79ème RIF est un régiment de mobilisation dont le noyau dur est fournit par le 2ème bataillon du 23ème RIF. Alignant au final trois bataillons de mitrailleurs et deux compagnies d’équipages de casemate, il assure sa part dans la défense du Secteur Fortifié de Haguenau.

-Le 34ème RIF est un régiment de mobilisation issu du 3ème bataillon du 172ème RIF. Disposant au final de deux bataillons de mitrailleurs (trois compagnies de mitrailleurs et une compagnie d’engins et de fusiliers voltigeurs par bataillons) et deux CEO, occupant le Secteur Fortifié du Bas-Rhin.

-Le 172ème RIF est un régiment d’active créé le 26 août 1935 par regroupement de deux bataillons du 158ème RI et d’un bataillon du 170ème. En 1938 aux trois bataillons s’ajoutent trois CEO par transformation de compagnies de mitrailleuses.

A la mobilisation d’août 1939, il sa former trois nouveaux régiments, le 34ème, le 70ème et le 172ème RIF de guerre. Ce dernier est créé à partir du 1er bataillon du 172ème RIF du temps de paix, alignant au total deux bataillons de mitrailleurs (six CM et deux CEFV) et deux CEO, occupant le Secteur Fortifié du Bas-Rhin.

-Le 28ème RIF est un régiment de mobilisation issu du 2ème bataillon du 42ème RIF. Il dispose de deux bataillons mixtes (deux CM, une CEFV et une CHR par bataillon) et deux compagnies d’équipages d’ouvrage. Il est affecté au Secteur Fortifié de Colmar.

-Le 42ème RIF est un régiment d’active créé en juin 1936. Il dispose de deux bataillons. A la mobilisation de septembre 1939, il se dédouble, formant le 28ème et le 42ème RIF. Le 42ème RIF de guerre est créé à partir du 1er bataillon et aligne deux bataillons mixtes et deux compagnies d’équipages d’ouvrage. Il est affecté au Secteur Fortifié de Colmar.

-Le 10ème RIF est un régiment de mobilisation issu du 1er bataillon du 171ème RIF. Il comporte une fois ses effectifs complétés un total de trois bataillons de mitrailleurs et une compagnie d’équipages d’ouvrage. Elle est affectée au Secteur Fortifié de Mulhouse.

-Le 12ème RIF est un régiment de mobilisation issu du 3ème bataillon du 171ème RIF. Alignant deux bataillons de mitrailleurs et deux compagnies d’équipages de casemates, il est affecté au Secteur Défensif d’Altkirch.

-Le 171ème RIF est un régiment d »active ayant pour origine des bataillons de mitrailleurs du Rhin affectés à des régiments de ligne. Créé officiellement le 25 août 1935, Il dispose de trois bataillons qui à la mobilisation d’août 1939 vont former trois régiments d’infanterie de forteresse, le 10ème, le 12ème et un 171ème RIF de guerre. Le 171ème RIF de guerre est ainsi formé à partir du 2ème bataillon du 171ème RIF, occupant avec ses trois bataillons le Secteur Défensif d’Altkirch.

-Le 82ème RMIF (Régiment de Mitrailleurs de l’Infanterie de Forteresse) est mobilisé à la fin du mois d’août 1939 à partir du 3ème bataillon du 69ème RIF. Il aligne au final trois bataillons de mitrailleurs cumulant un total de neuf compagnies de mitrailleurs, deux compagnies d’engins et de fusiliers voltigeurs, une compagnie d’engins et une compagnie de fusiliers voltigeurs. Il occupe le Secteur Défensif de la Sarre.

-Le 69ème RMIF est un régiment de mobilisation issu du 2ème bataillon du 69ème RIF qui ne sera pas reconstitué en tant que tel. Ce régiment de mitrailleurs dispose de trois bataillons de mitrailleurs alignant un total de neuf CM, deux CEFV, une CE et une CFV et occupe le Secteur Défensif de la Sarre.

-Le 174ème RMIF est un régiment de mobilisation issu du 1er bataillon du 69ème RIF avec trois bataillons de mitrailleurs (neuf CM, deux CEFV et une CFV), participant lui aussi à la défense du Secteur Défensif de la Sarre.

-Le 41ème RMIC (Régiment de Mitrailleurs de l’Infanterie Coloniale) est créé à Toul le 1er mai 1933 sous le nom de 41ème régiment de mitrailleurs indigènes coloniaux, le changement d’appellation s’expliquant par le remplacement en 1938 d’une partie du personnel indigène par des métropolitains.

Cela ne change pas la composition du régiment qui conserve trois bataillons de mitrailleurs. A la mobilisation, il participe à la formation du 51ème RMIC avec lequel il assure la défense du Secteur Défensif de la Sarre.

-Le 51ème RMIC est donc un régiment de mobilisation issu du précédent avec comme lui trois bataillons de mitrailleurs avec lequel il assure la défense du Secteur Défensif de la Sarre.

A l’issue de la guerre de Pologne, se pose la question de l’avenir de la ligne Maginot. Deux écoles s’opposent : ceux partisan du maintien du dispositif pour en faire un outil de dissuasion vis à vis d’une Allemagne au comportement incertain et ceux partisan d’un retour à l’ordre antérieur aux tensions de 1938 qui avait conduit à l’occupation quasi-permanente des ouvrages.

Une voie médiane est choisit avec le maintien en ligne d’une partie des régiments mobilisés en août 1939. Ces régiments ainsi que les douze «vieux» régiments d’infanterie de forteresse vont assurer la garde de leur secteur ainsi que celui du secteur où se trouvaient des régiments mobilisés à l’aide de compagnies de gardiennage fournit par les régiments démobilisés, compagnies qui devront participer à la remise sur pied de leur régiment d’origine.

Du nord au sud, les régiments suivants sont en ligne en septembre 1940 et août 1948 :

-Le 54ème RIF est un régiment de mobilisation destiné à assurer la défense du Secteur Fortifié de l’Escaut. Il est maintenu en ligne après la démobilisation de septembre 1940
-Le 84ème RIF est un régiment créé en avril 1939 pour assurer la garde du Secteur Fortifié de Maubeuge en compagnie du 87ème RIF. Il est maintenu en ligne après septembre 1940, s’enrichissant d’une compagnie de gardiennage issue du 87ème RIF qui est lui dissous.

-Le 87ème RIF est un régiment de mobilisation  qui contrairement au précédent est dissous.

-Le 148ème RIF est un régiment de mobilisation pour assurer la garde du Secteur Défensif des Ardennes. Il est maintenu en ligne après la démobilisation au sein du nouveau Secteur Fortifié des Ardennes.

-Le 147ème RIF est un régiment de mobilisation créé pour assurer la défense du Secteur Fortifié de Montmédy et qui est maintenu après la démobilisation.

-Le 136ème RIF est un régiment de mobilisation qui est lui dissous en août 1940

-Le 155ème RIF est un régiment d’active qui est maintenu en ligne (même si officiellement il s’agit de la version de guerre du régiment)

-Le 132ème RIF est un régiment de mobilisation  qui est maintenu en ligne après la démobilisation et prend sous son aile, une compagnie de gardiennage du 136ème RIF.

-Le 128ème RIF est lui un régiment de mobilisation dissous en septembre 1940

-Le 139ème RIF est un régiment de mobilisation dissous en septembre 1940.

-Le 149ème RIF est maintenu en ligne, ce régiment version de guerre du 149ème RIF du temps de paix s’enrichit de deux compagnies de gardiennages issues des 139ème et 128ème R.I.F qui sont mis en sommeil.

-Le 167ème RIF est un régiment mobilisé en août 1939 à partir d’un noyau actif fournit par le 1er bataillon du 168ème RIF. Il est maintenu en ligne après la démobilisation.

-Le 168ème RIF est maintenu en ligne en septembre 1940, assurant avec le 167ème RIF la garde des ouvrages du sous-secteur occupé par le 169ème RIF qui lui est dissous.

-Le 160ème RIF est un régiment de mobilisation qui est maintenu après la démobilisation de septembre 1940 pour assurer sa part dans la garde du Secteur Fortifié du Boulay

-Le 161ème RIF est un régiment de mobilisation démobilisé en septembre 1940. les ouvrages de son sous-secteur sont gardés par une compagnie de gardiennage intégrée au 160ème RIF.

-Le 162ème RIF est un régiment d’active créé officiellement le 25 août 1935. Sa version de guerre est maintenu en ligne avec en plus une compagnie de gardiennage issue du 164ème RIF qui est lui démobilisé.

-Le 164ème RIF est un régiment de mobilisation qui est démobilisé à la fin de l’été/début de l’automne 1940.

-Le 146ème RIF est un régiment active. Sa version de guerre est maintenue en ligne en septembre 1940 avec une compagnie de gardiennage du 156ème RIF qui est lui dissous.

-Le 156ème RIF est un régiment de mobilisation qui ne survit pas à la démobilisation de l’été et de l’automne 1940.

-Le 133ème RIF est un régiment de mobilisation qui après avoir été affecté au Secteur Rorbach est affecté au Secteur Défensif de la Sarre et maintenu en ligne après septembre 1940.

-Le 37ème RIF est un régiment d’active. Sa version de guerre est affecté au Secteur Fortifié des Vosges puis de Rorbach et il est maintenu en ligne après septembre 1940

-Le 153ème RIF est un régiment d’active dont la version de guerre est maintenu en ligne pour assurer la défense du Secteur Fortifié de Rorbach.

-Le 166ème RIF est un régiment mobilisé en août 1939 qui est démobilisé à l’été/automne 1940.

-Le 154ème RIF est un régiment de mobilisation  qui est maintenu en ligne après septembre 1940 pour assurer sa part dans la défense du Secteur Fortifié des Vosges.

-Le 165ème RIF est un régiment de mobilisation qui est dissous à l’été 1940.

-Le 22ème RIF est un régiment de mobilisation qui est démobilisé en septembre 1940

-Le 23ème RIF qui est un régiment d’active est maintenu en ligne après la démobilisation de l’été et de l’automne 1940.

-Le 68ème RIF est un régiment de mobilisation qui est maintenu après la démobilisation générale

-Le 70ème RIF est également un régiment de mobilisation qui est également maintenu en ligne après la démobilisation générale.

-Le 79ème RIF est un régiment de mobilisation qui est dissous en septembre 1940.

-Le 34ème RIF est un régiment de mobilisation qui lui aussi est dissous en septembre 1940.

-Le 172ème RIF est un régiment d’active créé le 26 août 1935 et sa version de guerre est maintenue en ligne après la démobilisation générale.

-Le 28ème RIF est un régiment de mobilisation qui est dissous lors de la démobilisation générale

-Le 42ème RIF est un régiment d’active créé en juin 1936. Sa version de guerre est maintenue en ligne après la démobilisation générale.

-Le 10ème RIF est un régiment de mobilisation issu du 1er bataillon du 171ème RIF. Il est maintenu en ligne après démobilisation.

-Le 12ème RIF est un régiment de mobilisation issu du 3ème bataillon du 171ème RIF. Il n’est pas dissous mais transféré au Secteur Fortifié de Montbéliard.

-Le 171ème RIF est un régiment d »active ayant pour origine des bataillons de mitrailleurs du Rhin affectés à des régiments de ligne. Sa version de guerre est maintenu en ligne au sein du Secteur Fortifié d’Altkirch.

-Le 82ème RMIF (Régiment de Mitrailleurs de l’Infanterie de Forteresse) est mobilisé à la fin du mois d’août 1939. Il est démobilisé en septembre 1940.

-Le 69ème RMIF est un régiment de mobilisation issu du 2ème bataillon du 69ème RIF qui ne sera pas reconstitué en tant que tel. Ce régiment est maintenu en ligne après septembre 1940 toujours au sein du Secteur Défensif du Sarre.

-Le 174ème RMIF est un régiment de mobilisation issu du 1er bataillon du 69ème RIF avec trois bataillons de mitrailleurs (neuf CM, deux CEFV et une CFV), participant lui aussi à la défense du Secteur Défensif de la Sarre. Comme le 82ème RMIF, ce régiment est démobilisé à l’été/automne 1940.

-Le 41ème RMIC (Régiment de Mitrailleurs de l’Infanterie Coloniale) est créé à Toul le 1er mai 1933 sous le nom de 41ème régiment de mitrailleurs indigènes coloniaux, le changement d’appellation s’expliquant par le remplacement en 1938 d’une partie du personnel indigène par des métropolitains. Il est naturellement maintenu en ligne après la démobilisation en septembre 1940.

-Le 51ème RMIC est dissous en septembre 1940.

21-Armée de terre (15)

Régiment d’infanterie de forteresse
«Le béton n’est pas tout. Il n’est qu’un accessoire […..] La valeur des nouveaux forts dépendra de la valeur des troupes qui les occuperont [….] Il importe donc de confier la garde de ces ouvrages à des troupes spécialisées et parfaitement adaptées à leurr mission.».

Par ces mots, le député de la Meurthe et Moselle Désiré Ferry exprime la problématique mise au jour par la construction de la «Muraille de France». Hors de question de confier la garde des ouvrages aux troupes de campagne et ce pour plusieurs raisons.

Tout d’abord, le rôle de la Ligne Maginot est de protéger la mobilisation et la montée en puissance des GU (Grandes Unites) et leur éviter un engagement prématuré qui ne pourrait être que catastrophique.

Ensuite les ouvrages sont beaucoup trop complexes pour être confiés à de simples appelés ou de simples réservistes. Il faut des soldats d’élite, la crème de la crème.

L’infanterie de forteresse est ainsi officiellement créée le 15 avril 1933, les deux premiers régiments à voir le jour étant le 146ème et le 168ème. A noter qu’à l’époque, on parle de régiment d’infanterie de région fortifié ou RI de RF et non de RIF, cette appellation étant postérieure.

Comme toutes les nouveautés, la création de l’infanterie de forteresse est progressive, l’absence de référence passée rendant nécessaire une phase de talonnements. Les effectifs augmentent rapidement avec pas moins de tente bataillons (dix-neuf de forteresse, huit de mitrailleurs et trois de campagne).

Les RI de RF alignant jusqu’à six bataillons pour les plus gros d’entre-eux, ils se révèlent trop lourds et d’un emploi malaisé.

Le haut commandement décide donc de réduire la taille des régiments et en donnant surtout plus d’autonomie à la forteresse.

C’est chose faite le 25 août 1935, les quatre régiments des deux régions fortifiées sont ainsi réduits à trois bataillons (comme les unités), les effectifs dégagés permettant la création de nouveaux régiments d’infanterie de forteresse (R.I.F).

C’est ainsi que le 146ème RI de SF forme les 146ème et 162ème RIF alors que le 168ème RI de SF forme les 168ème et 149ème RIF.

Le 153ème RI de SF reçoit un sixième bataillon pour lui permettre de se dédoubler de former ainsi les 153ème et 37ème RIF

Le 23ème RI de SF lui perd ses deux bataillons de campagne qui sont dissous et devient le 23ème RIF.

Les huit bataillons de mitrailleurs du Rhin enlevés aux régiments de campagne constituent d’abord deux régiments de mitrailleurs à quatre bataillons, ces régiments devenant ensuite les 171ème et 172ème RIF.

Nous en sommes donc à neuf R.I.F mais d’autres régiments d’infanterie de forteresse vont être créés ex-nihilo ou peu s’en faut.

Le 4ème bataillon du 91ème RI forme avec un bataillon créé pour l’occasion le 155ème RIF

Le 5ème bataillon du 1er RI (Quesnoy) créé en octobre 1935 est destiné à défendre les fortifications du nord tout comme un 4ème bataillon rattaché à ce même régiment ainsi qu’un bataillon de mitrailleurs, le 5ème bataillon du 43ème RI de Valenciennes rattaché au SF Escaut. Ces trois bataillons forment en avril 1939 le 84ème RIF.

En juin 1936, est créé le 42ème RIF et en août le 69ème RIF portant le nombre de régiments d’infanterie de forteresse à 12. Ce chiffre n’évolue plus jusqu’à la mobilisation générale d’août 1939.

Cette mobilisation voit l’infanterie de forteresse passer de douze régiments d’infanterie de forteresse à quarante-un, cette augmentation étant nécessaire pour occuper à effectifs de guerre tous les ouvrages du Nord-Est. A ces quarante et un régiments s’ajoutent deux régiments de mitrailleurs d’infanterie coloniale qui étant affectés en permanence au SD Sarre peuvent être considérés comme des troupes de forteresse.

La composition de ces R.I.F n’est cependant pas homogène, on peut distinguer quatre variantes d’organisation des régiments occupant la muraille de France (les UEO/CEO et les UEC/CEC ne sont pas pris en compte).

Le type I ou type RF de Metz et de la Lauter (sauf SF Faulquemont)  dispose d’un état-major et d’une compagnie de commandement, cette dernière disposant d’une section service et ravitaillement, d’une section d’état-major, d’une section transmission et renseignement et d’une section sanitaire et de trois bataillons de mitrailleurs.

Chaque bataillon de mitrailleurs dispose d’un état-major et d’une section de commandement (un groupe transmission/renseignement et un groupe de pionniers), une compagnie hors rang (un groupe ravitaillement, un groupe approvisionnement et un groupe atelier),trois compagnies de mitrailleuses disposant chacune  de 3 sections de quatre mitrailleuses (deux groupes de 2 associé à un groupe de deux FM) et d’une section de fusiliers voltigeurs et une compagnie d’engins et de fusiliers voltigeurs disposant d’une section de mortiers de 81mm (trois groupes de deux pièces), de trois sections à trois canons de 25mm et de deux sections de voltigeurs disposant chacun de trois fusils-mitrailleurs.

Les chiffres théoriques nous donnent donc 96 officiers et 3378 hommes, 108 mitrailleuses, 105 fusils-mitrailleur, 18 mortiers et 27 canons.

A noter que certains régiments (22ème, 23ème, 162ème et 169ème R.I.F) n’ont été mobilisés qu’avec deux bataillons et qu’il n’y avait parfois que deux compagnies de mitrailleuses par bataillons.

Le type II ou type SF de Faulquemont  concerne les 146ème, 156ème et 160ème RIF. Ils disposent de trois bataillons type Nord Est, disposant chacun d’un état-major et d’une compagnie hors-rang, de trois compagnies de fusiliers-voltigeurs et d’une compagnie d’accompagnement.

La compagnie de fusiliers voltigeurs dispose de quatre sections de 3 groupes de combat alors que la compagnie d’accompagnement disposant de quatre sections de quatre mitrailleuses , de trois sections de trois canons de 25mm, d’une section mortiers à deux groupes de deux pièces de 81mm et une section à deux groupes de mitrailleuses antiaériennes.

Le type III concerne les régiments de mitrailleurs affectés au SD Sarre (69ème, 82ème et 174ème RMIF, 41ème et 51ème RMIC).  Ils sont identiques aux régiments du type I à la différence qu’au sein du 3ème bataillon de mitrailleurs, la CEFV est remplacée par une compagnie d’engins (9 canons de 25mm et 6 mortiers de 81mm) et par une compagnie de fusiliers voltigeurs à quatre sections, ces régiments ne disposant ni de CEC ni de CEO.
Le type IV ou type SF du Bas-Rhin et de Colmar concerne les 70ème, 172ème, 34ème, 42ème et 28ème RIF, régiments qui ne disposent que de deux bataillons de mitrailleurs.

A noter qu’avant la mobilisation, au printemps et à l’été 1939, un bataillon de rappelés était créé au sein de chaque régiment ainsi qu’un bataillon d’instruction, le 21ème bataillon.