URSS (74) Armée de Terre (22)

Les armes de l’Armée Rouge (5) : artillerie antichar

Avant-propos

Au printemps 1916 cela faisait plus d’un an et demi que les alliés comme les allemands cherchaient à percer un front de 700km courant de la mer du Nord à la frontière suisse. Après l’échec des sanglantes offensives, l’inefficacité de l’artillerie à neutraliser barbelés et autres positions de mitrailleuses, la solution la plus évidente était d’accompagner l’infanterie avec une mitrailleuse sous blindage : le char était né.

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URSS (13) Histoire et Géopolitique (12)

Opération Barbarossa

Le 5 septembre 1948 l’Allemagne déclenche l’opération Weserübung, l’invasion du Danemark et de la Norvège même si officiellement il s’agit de protéger Oslo et Copenhague contre la menace d’un assaut franco-britannique.

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Italie (74) Regia Esercito (24)

Fiat L-6/40

Fiat L6-40 6.jpg

Appelé également Carro Armato L-6/40, ce char léger était l’équivalent pour la Panzerwafe du Panzer II sauf que son homologue allemand est apparu au début des années trente et non en 1940 comme pour son homologue italien.

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Etats Unis (122) Armée de Terre (12)

Chasseurs de chars

3 Inch Gun Motor Carriage M10 (M10 Tank Destroyer)

M-10 Tank Destroyer

C’est au printemps 1942 que l’US Army lance un appel à projet pour un tank destroyer équipé d’une tourelle armé d’un canon antichar et non un canon installé en superstructure comme on l’avait envisagé pour les premiers projets de «destructeur de chars».

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Allemagne (62) Armée de terre (19)

Panzerkampfwagen V (Panzer V) Panther

Panzer V Panther dans un camouflage tardif

Panzer V Panther dans un camouflage tardif, les premiers Panther étaient généralement peint en vert olive foncé

Une règle tacite, non écrite, existe dans le domaine militaire : tout armement doit être adopté pourvu qu’il soit d’usage courant dans une seule armée. Le domaine des chars de combat ne fait pas exception à la règle.

La France et l’Allemagne vont ainsi se stimuler, se copier mutuellement dans ce domaine sur le plan tactique comme sur le plan technique, les forces blindées-mécanisées françaises n’ayant rien à envier à celles de la Panzerwafe.

Sur le plan de l’équipement, les chars français sont dans l’ensemble mieux protégés et mieux armés mais pas forcément rapides. Les chars allemands sont souvent rapides, plus rapides que leurs congénères français mais pas forcément les mieux armés et les mieux protégés.

En septembre 1939, les chars allemands peuvent être considérés comme inférieurs aux chars français et ce en raison de la présence importante de Panzer I et II dépassés ou en passe de l’être.

Le canon de 37mm du Panzer III atteint ses limites et le 75mm court du Panzer IV se révèle adapté à l’appui de l’infanterie mais peu à la destruction des chars de combats adverses.

Cet état de fait s’explique par des problèmes industriels, l’industrie allemande ayant été incapable de fournir rapidement des blindés modernes en grand nombre ce qui n’a rien d’infamant, l’industrie anglaise et l’industrie française ayant connu des difficultés à produire rapidement des chars modernes comme le B1bis un monstre au combat mais d’un entretien délicat et d’une fabrication fort longue.

La période de la Pax Armada voit la France prendre une longueur d’avance dans le domaine des chars de combat.

Sous l’impulsion du général Villeneuve, de jeunes officiers et des techniciens talentueux, l’arme blindée-cavalerie put recevoir des chars en avance sur leur temps comme le Renault G1 à canon de 75mm en tourelle (connu officiellement sous le nom de char modèle 1943R) et l’ARL-44 à canon de 90mm en tourelle.

L’apparition en 1943/44 de ces deux blindés obligèrent les allemands à des mesures d’urgence concernant leurs blindés existants et surtout à développer un nouveau char moyen et un char lourd.

En réalité le développement du futur Panther avait commencé bien avant mais la montée en puissance des forces de la Panzerwafe était prioritaire et les services officiels tentaient non sans mal de freiner la mise en chantier de nouveaux blindés pour privilégier la construction des blindés existants.

Le lancement officiel du programme du Panzerkampfwagen V à lieu au printemps 1943 quand les informations les plus complètes parviennent de France sur la nature exacte du Renault G1.

Dans un contexte compliqué (guerre civile), les travaux avancèrent relativement rapidement, les grandes lignes du projet ayant été rapidement arrêtées :

-Un moteur essence le plus puissant possible pour anticiper une prise de poids

-Un canon de 75 ou de 88mm en tourelle

-Une nouvelle suspension pour améliorer les performances en tout-terrain

-Un blindage épais

Les travaux aboutirent à la présentation de deux prototypes en septembre 1944 dans un contexte toujours tendu. Le char obtenu pesant 35 tonnes est jugé réussi  même si les services officiels perfectionnistes vont réclamer un grand nombre de modifications qui vont retarder la mise en service d’un char baptisé Panther.

C’est le premier char allemand à recevoir un surnom. Ce choix est avant tout un choix de propagande pour muscler la puissance des Panzerdivisionen.

Les premiers exemplaires entrent en service en septembre 1946 au sein de la 4. Panzerdivision en remplacement de chars tchèques totalement dépassés.

Les 6. 7 et 8. Panzerdivisionen suivent ensuite soit quatre divisions équipées, totalisant un total d’environ 720 chars en service répartis en trois sous version Ausf A B et C qui ne se différencient que par des détails. .

Une seule version dérivée du Panther est mise au point en l’occurrence le Bergepanther, un char de dépannage.

Des projets de canons automoteurs de 150mm, de chars lance-flammes, de canons automoteurs antiaériens et de poseurs de pont sont étudiés mais ne dépassent le stade de la planche à dessin.

Caractéristiques Techniques du Panzerkampfwagen V Panther

Poids  : 35 tonnes théoriques mais plus proche des 40 tonnes

Dimensions : longueur hors tout 6.10m largeur hors tout : 2.65m hauteur avec tourelle 2.70m

Motorisation : moteur essence Maybach 8 cylindres dévellopant 700ch avec 600l de carburant

Performances : vitesse maximale sur route 60 km/h réservoir de 530 litres donnant une autonomie sur route de 190km

Blindage : 40mm maximum pour la caisse 60mm pour la tourelle

Armement : canon de 75mm kwK42 de 50 calibres dans une tourelle triplace avec 79 obus associé à une mitrailleuse de 7.92mm MG-34 avec 2500 cartouches. Une mitrailleuse de caisse de même modèle dispose de 2000 cartouches.

Equipage : un mécanicien pilote et un opérateur radio/mitrailleur en caisse, un chef de char, un pourvoyeur  et un tireur en tourelle

Panzerkampfwagen VI Tiger

Panzer VI Tiger

Panzer VI Tiger

Les premiers chars mis au point étaient de véritables monstres, de véritables mastodontes qu’il s’agisse des Mark britanniques, des Schneider et des Saint-Chamond français ou encore du confidentiel A7V allemand.

De la percée, la mission du char évolua dans la plupart des pays vers le soutien d’infanterie, mission où des chars plus légers pouvaient faire l’affaire. De plus ces derniers étaient moins chers et plus faciles à produire.

Quand l’Allemagne choisit de se réarmer, elle privilégia des chars légers faciles à produire en grand nombre pour former les pilotes, tireurs et chefs de chars de la Panzerwafe. Il y eut bien des projets de chars lourds (Grosstraktor Neubaufahrzeuge) mais cela ne déboucha pas sur la production en série.

Si les Panzer I et II sont suffisants pour défaire l’armée polonaise, ils sont bien insuffisants pour affronter les chars des autres pays ennemis du Reich. Même les Panzer III et IV pourraient être limités contre des chars aussi puissants que les KV russes ou les B1bis français.

Dès 1937, la firme Henschel reçoit une demande officielle pour développer un nouveau char, un char destiné à remplacer le Panzer IV mais plus lourd pour pouvoir être un “char de percée”.

L’industrie allemande étant déjà incapable de fournir suffisamment de chars de bataille comme le Panzer III et IV, la construction d’un char plus lourd vous pensez….. .

Le projet vivote mais n’est pas abandonné, le besoin d’affronter les chars français B1bis rendant obligatoire de disposer d’un char lourd capable au moins d’égaler en puissance les redoutables B1bis et ter.

Dans un premier temps, les ingénieurs allemands envisagèrent de copier ou de s’inspirer du char lourd français mais la conception dual de l’armement semblait une voie sans issue.

L’obusier de 75mm en casemate pouvait appuyer l’infanterie mais était incapable de détruire les chars ennemis alors que le canon de 47mm était à terme condamné par l’augmentation de l’épaisseur des blindages.

Quand à utiliser des tourelles multiples, cela compliquait l’utilisation du véhicule au combat et ce n’est pas la prestation pitoyable des chars soviétiques dans la guerre d’Hiver qui allaient rendre ses lettres de noblesse aux tourelles multiples.

La seule solution était de monter un puissant canon antichar dans une tourelle. Le canon de 75mm étant déjà en service, les allemands hésitèrent entre le 88, le 105 et le 128mm. Les deux derniers étant beaucoup trop lourds pour obtenir un véhicule d’un poids décent, le 88mm connu pour ses performances antichars fût choisit.

Les travaux menés sans empressement furent brutalement accélérés quand lors du défilé du 14 juillet 1945, les premiers ARL-44 apparurent aux actualités.

L’existence de ce char était connue des allemands mais son apparition massive (pas moins de 48 exemplaires) provoqua un véritable électrochoc sur le programme du Panzerkampfwagen VI qui reçut quelques mois plus tard, le nom de Tiger (Tigre).

Le châssis était inspiré de celui du Panther mais adapté à un poids bien plus important. La caisse est de forme carrée, donnant de loin l’impression d’un Panzer IV sous stéroïdes. La tourelle est elle aussi carrée, accueillant un canon de 88mm de 56 calibres associé à une mitrailleuse de 7.92mm.

Une deuxième mitrailleuse est installée à droite du chauffeur, arme mise en œuvre par l’opérateur radio. La tourelle au centre abrite le tireur, le pourvoyeur et le chef de char, le moteur essence se trouvant à l’arrière.

Deux prototypes apparaissent à l’automne 1945. Ils sont bons mais perfectibles ce qui retarde la mise en fabrication alors que les ARL-44 Estienne équipent largement les Divisions Cuirassées françaises.

Au grand dam des opérationnels, les services officiels de la Panzer Commission se montrent extrêmement perfectionnistes et certains d’y voir une vengeance mesquine de Ferdinand Porsche qui avait vu son projet de char lourd retoqué au profit du projet Henschel nettement plus prometteur.

Finalement, les premiers véhicules de série sont livrés au printemps 1947. Ils vont équiper non pas les Panzerdivisionen mais des bataillons lourds indépendants affectés au gré des besoins aux divisions.

Cette situation contraste avec celle des Divisions Cuirassées qui bénéficient à temps plein de chars lourds avec deux bataillons de trente-quatre ARL-44. La souplesse recherchée avec ces bataillons indépendants se paye au prix de problèmes de coopération avec les autres unités de chars de la division.

Ce n’est qu’au cours du conflit que certaines divisions dont les Panzerdivision S.S (deux en formation en septembre 1948, huit divisions et quatre brigades à leur apogée) recevront des bataillons divisionnaires de chars Tigre.

Quand éclate le second conflit mondial, huit bataillons de trois compagnies de dix-sept chars soit un total de 458 chars sont équipés de Tigre accompagnés par des véhicules de dépannage, en l’occurrence deux par compagnie soit un total de 48 véhicules où la tourelle est remplacée par une superstructure et de puissants moyens de levage.

Des projets de canons automoteurs de 170 et de 240mm, des poseurs de pont, des véhicules de commandement et des véhicules du génie sont étudiés mais ne sont pas menés à bien.

En septembre 1948 apparait un prototype d’une version améliorée du Tigre, le futur Tigre Royal ou Königstiger. En conséquence, l’habitude est prise de baptiser les Sonderkraftahtzeug 181 Tigre I pour les différencier de successeurs qui n’apparaitront que deux ans de plus tard sur les champs de bataille.

Caractéristiques Techniques du Panzerkampfwagen VI Tiger (Sonderkraftahtzeug 181)

Type : char lourd ou char de percée

Poids : 55 tonnes théorique dont 11 tonnes pour la tourelle triplace

Dimensions : longueur 6.20m (8.24m avec le tube à 12h) largeur de combat : 3.73m (3.15m avec les chenilles de transport) hauteur : 2.86m

Blindage maximal : 110mm

Motorisation : un moteur essence Maybach HL210 de 650ch puis à partir du 158ème exemplaire de série, un Maybach HL230 de 700ch

Performances : vitesse maximale sur route 38 km/h vitesse maximale en tout-terrain 20 km/h Autonomie sur route 100km en tout-terrain 60km

Armement : un canon de 88mm de 56 calibres Kw.K36 dans une tourelle triplace qui lui permet de pointer en azimut sur 360° (hydraulique et manuel) et en site de -6.5° à +17° avec une réserve de 92 obus associé à une mitrailleuse coaxiale de 7.92mm MG-34 et une de caisse qui se partagent les 4800 cartouches.

Le Tigre dispose également de cinq lance-pots fumigènes (trois à droite et deux  à gauche de la tourelle)

Equipage : pilote et opérateur radio-mitrailleur à l’avant, tireur, pourvoyeur et chef de char dans la tourelle.

Prototypes et véhicules d’essais

Entre 1920 et 1933, les allemands qui ne peuvent guère s’appuyer sur un retour d’expérience du premier conflit mondial cherchent et tâtonnent dans des bureaux d’études clandestins installés notamment en Suède tout en profitant des installations soviétiques pour tester leurs créations en vrai grandeur.

-En mars 1927, trois compagnies Daimler-Benz (Berlin-Marienfelde), Rheinmetall (Berlin-Tegel) et Krupp (Essen)reçoivent commande de deux chars expérimentaux qui pour des raisons évidentes sont connus dans les textes comme des Grosstraktor.

Ces “tracteurs lourds” (Grosstraktor I pour Daimler-Benz Grosstraktor II pour Rheinmetall-Borsig et Grosstraktor III pour Krupp) sont des véhicules de vingt tonnes (19.32 tonnes exactement), mesurant 6.60m de long sur 2.81m de large et une hauteur de 2.30m.

Leur blindage en acier doux est de 13mm et leur armement se compose d’un canon court de 7.5cm (24 calibres) avec trois mitrailleuses (une coaxiale, une de caisse et une troisième dans une tourelle arrière). Six hommes d’équipage sont nécessaires pour manœuvrer ces blindés.

Grâce à un moteur d’environ 250ch, ces véhicules peuvent aller à 40 km/h sur route, leur autonomie étant de 150km.
Leur construction terminée, ils sont envoyés à Kazan et intensivement testés au polygone de Kama ou allemands et soviétiques, unis à l’époque par un isolement diplomatique vis à vis des vainqueurs du premier conflit mondial testent leurs blindés.

Ils ne seront pas produits en série tout comme les Leichttraktor,des chars légers de six tonnes armés d’un canon de 37mm dont quatre exemplaires sont construits par Rheinmetall. Ils permettront néanmoins la mise au point du Kleinetraktor, ancètre direct du Panzer I.

-Au Grosstraktor succède le Panzer Neubaufahrzeuge VI (Nbfz VI), un modèle produit à cinq exemplaires par Rheinmetall et Krupp. C’est un véhicule de vingt tonnes qui apparait en 1934 avec un armement en deux tourelles, la première juxtaposant un canon de 75mm et un canon de 37mm alors qu’une tourelle inférieure abrite une mitrailleuse. Ces cinq véhicules sont intensivement testés puis relégués à l’écolage.

-Les prototypes VK 3001 et VK 3601 sont dérivés du Panzer IV et sont un maillon dans la chaine qui allait aboutir au Tigre I.

-Soucieux d’obtenir un char le mieux protégé possible, les allemands lancent en janvier 1947 l’étude d’une version plus lourde du Tigre I. Il s’agit d’anticiper sur les futurs chars lourds français et le développement des armements antichars.

Le châssis du Tigre I est repris mais le blindage est renforcé passant à certains endroits à 150mm ce qui impose un moteur plus puissant. L’armement est un canon de 88mm de 71 calibres en tourelle bien qu’on ait envisage un canon de 128mm en casemate, solution rejetée car peu apte au combat offensif.

Deux prototypes sont disponibles en septembre 1948 mais la priorité donnée à la production des chars existants (Panther, Panzer IV, Tiger) fait que les premiers Tiger II ou Königstiger ne sortent des chaines de production qu’au début de 1950 mais ceci est une autre histoire.

Allemagne (61) Armée de terre (18)

Panzerkampfwagen 35 (t)

Skoda LT vz.35

Skoda LT vz.35

L’annexion de l’Autriche et le démantèlement de la Tchécoslovaquie permis à l’Allemagne de mettre la main sur du matériel qui permis de combler les pénuries d’une armée qui ne devait entrer en guerre qu’en 1943.

Si l’apport de l’Autriche se limita aux armes légères, collectives et à l’artillerie, l’apport de la Tchécoslovaquie fût nettement plus important puisque l’armée tchécoslovaque disposait de chars légers qui n’avaient rien à envier aux Panzer II voir aux Panzer III allemands.

Deux modèles de chars légers équipèrent la Panzerwafe, une décision destinée à attendre la sortie massive des Panzer III et IV.

Le premier est le Skoda LT vz.35. Ce char léger bientôt connu sous le nom de Panzerkampfwagen 35 (t) fût produit à 434 exemplaires mais seulement 244 furent saisis par les allemands, 52 étant récupérés par la Slovaquie indépendante, le reste étant exporté en Bulgarie et en Roumanie.

Ce char de 9 tonnes était un char médiocre. Son blindage riveté était son défaut principal car quand il était touché, il projetait à l’intérieur ces rivets, tuant ou blessant l’équipage.

Le développement de ce char léger commença en 1934 quand l’armée tchécoslovaque demanda un nouveau char léger dit de cavalerie pour succéder au LT vz.34 déjà en service. La firme CKD implantée à Prague perdit face au projet de la firme Skoda.

La première commande de 160 exemplaires est passée le 30 octobre 1935, les livraisons commençant en décembre 1936 suivit de commandes supplémentaires, la production étant partagée entre Skoda et CKD suite à un accord de production.

La production fût laborieuse, les problèmes de mise au point nombreux, nécessitant de fréquents retours en usine.

En dépit de ces problèmes, l’étranger se montrant intéressé par ce char léger qui fût commandé par la Roumanie (126 exemplaires) et la Bulgarie qui récupéra dix exemplaires initialement commandés par l’Afghanistan. L’URSS évalua ce char mais ne donna pas suite.

L’Allemagne récupéra ce char léger et avec sa version améliorée, le Skoda LT vz.38/Panzerkampfwagen 38 (t) l’utilisa au sein de quatre divisions blindées (4ème, 6ème, 7ème et 8ème Panzerdivisionen).

Ces chars furent retirés du service avec la mise en service du Panther qui avait finit de rééquiper ces quatre divisions quand éclate le second conflit mondial.

La quasi-totalité des Panzer 35 (t) est ferraillée mais certains sont conservés en réserve au cas ou utiliser pour l’instruction. Une demi-douzaine de chassis sont récupérés pour servir de prototypes pour un chasseur de char, le Marder III qui combine le chassis du Pz 35(t) avec à la place de la tourelle une superstructure protégeant un canon antichar de 75mm.

Caractéristiques Techniques du Skoda L.T vzor 35/Panzekampfwagen 35 (t)

Poids : 10.5 tonnes

Dimensions : longueur 4.45m largeur 2.14m hauteur 2.20m

Motorisation : moteur essence Skoda T11 de 120ch

Performances : vitesse maximale sur route 35 km/h Autonomie sur route 190km (115km en tout terrain)

Blindage : maximale 25mm

Armement : tourelle biplace abritant un canon de 37mm Skoda de 40 calibres pouvant pointer en azimut sur 360° et en site de -10° à +25° avec 72 obus en réserve. Il est associé à une mitrailleuse de 7.92mm qui partage avec la mitrailleuse de caisse le stock global de 1800 cartouches

Equipage : 4 hommes (pilote, opérateur radio-mitrailleur, pourvoyeur et chef de char/tireur)

Panzekampfwagen 38 (t) (Skoda L.T vzor 38)

Panzer 38 (t) alias Skoda LT vz.38

Panzer 38 (t) alias Skoda LT vz.38

Le Skoda L.T Vzor 38 est une version améliorée du précédent avec un blindage en partie boulonnée, blindage renforcé passant à 50mm à l’avant. La dotation en munitions est augmentée passant à 90 coups de 37mm et à 2550 cartouches pour les mitrailleuses.

Le développement commence en 1937 suite à l’échec relatif du LT vz qui était largement perfectible. CKD l’un des producteurs partit du futur Pz35 (t) et améliora la suspension avec un système Christie.

Avant même une commande nationale, cette version améliorée du LT vz35 fut exportée en Iran (50), au Pérou et en Suisse (24). Les chars commandés par la Lituanie non livrés en raison de l’annexion soviétique furent récupérés par la Slovaquie. La Grande-Bretagne évalua un exemplaire mais ne donna pas suite à une potentielle production sous licence.

Le 1er juillet 1938, l’armée tchécoslovaque passa commande de 150 exemplaires mais aucun appareil n’entra en service avant l’occupation allemande (mars 1939), la production continua ensuite pour l’Allemagne qui manqua de chars pour armer ses Panzerdivisionen.

A l’apogée de leur carrière allemande, les Panzerkampfwagen 38 (t) équipèrent quatre divisions blindées en compagnie des Panzerkampfwagen 35 (t) en l’occurrence les 4. PzD, 6. PzD, 7. PzD et 8. PzD.

La carrière du Panzer 38 (t) était à terme limitée, sa tourelle ne pouvant emporter un canon plus puissant, capable de détruire les nouveaux chars ennemis.

Les chars retirés du service à l’arrivée du Panther furent pour beaucoup revendus à des pays alliés comme la Hongrie, la Slovaquie, la Roumanie et la Bulgarie.

Le châssis du Panzer 38 (t) servit de base à un prototype de chasseur de chars, le Marder III qui installait sur un chassis de 38 (t) ou de 35 (t) un canon antichar de 75mm. Des prototypes de char de reconnaissance, de canon antiaérien automoteur furent également construits tout comme des ravitailleurs d’artillerie.

A l’export, le char tchèque est construit sous licence en Suède sous la désignation de Stridsvagn m/41 SII après que les quatre-vingt dix chars commandés à la Tchécoslovaquie eurent été récupérés par les allemands.

En compagnie du 35 (t), le Panzer 38 (t) participe à la guerre de Pologne. Il aurait du être remplacé rapidement mais en raison de la guerre civile et de problèmes industriels, il est encore en service en 1946, date à laquelle commence son retrait au profit du Panzerkampfwagen V. Les derniers chars sont retirés du service au printemps 1948.

Les chars retirés du service sont pour certains utilisés pour l’instruction, préservés pour le maintien de l’ordre ou cédés aux alliés. Les véhicules hors d’usage sont ferraillés mais les tourelles sont préservés des affres de la destruction et installées aux frontières pour renforcer le Westwall et le Neue Ostwall.

Caractéristiques Techniques du Panzerkampfwagen 38 (t)

Poids : 9.5 tonnes

Dimensions : longueur 4.90m largeur 2.06m hauteur 2.37m

Motorisation : Moteur PRAGA EPA de 125ch

Blindage : 15 à 25mm

Performances : vitesse maximale 42 km/h sur route 15 km/h en tout-terrain Autonomie 230km sur route et 165 km en tout terrain

Armement : tourelle biplace avec un canon de 37.2mm Skoda A7 alimenté à 90 coups et associé à une mitrailleuse de 7.92mm qui partage le stock de 2550 coups avec la mitrailleuse de caisse.

Equipage : chef de char, chargeur, conducteur, mitrailleur/opérateur radio

Allemagne (60) Armée de terre (17)

Panzerkampfwagen III (Pz III)

Panzer III Ausf A Berlin 1938

Panzer III Ausf A Berlin 1938

Comme nous l’avons vu à plusieurs reprises, les Panzer I et II n’étaient destinés qu’à former un vivier de conducteurs, de tireurs et de chefs de chars pour permettre à la Panzerwafe de former un outil crédible.

L’outil industriel peu adapté à une production de masse (en dépit de la puissance de l’industrie allemande) obligèrent l’ABC allemande à former ses premiers Panzerdivisionen avec des chars légers, inaptes au combat contre les chars adverses.

Dès 1935, les allemands arrêtent la composition de leurs unités de chars. Ils prévoient deux chars moyens, un char armé d’un canon de 50mm et un char armé d’un canon court de 75mm, le premier (futur Panzer III) devant détruire les chars adversaires alors que le second (futur Panzer IV) avec des obus explosifs doit assurer leur appui.

Pour des raisons de complémentarité avec l’infanterie, décision est prise de remplacer le canon de 50mm prévu par un canon de 37mm aux performances antichars nettement moindres.

Après un appel d’offres, c’est Daimler-Benz qui est choisit. Les premières versions (Ausf A à E) sont produites en petite quantité et ne donnant pas satisfaction, les Panzer III Ausf A à D sont retirés du service dès 1940.

La version Ausf F est la première version du Panzerkampfwagen III à être produite en grande série avec 560 unités produites jusqu’en mai 1941 quand une version Ausf G la remplace sur les scènes de montage.

Cette version est construite en petite quantité (220 à 250 exemplaires selon les sources) avant de céder la place à la version Ausf H, la première version à être équipée d’un canon de 5cm, d’abord en version courte (42 calibres soit un tube de 2.10m) puis en version long (60 calibres soit un tube de 3m).

560 Ausf F sont construits suivis de 250 Ausf G et de 950 Ausf H soit un total de 1760 Panzer III produits jusqu’en septembre 1947 quand la production est interrompue au profit de véhicules plus performants notamment le Panther appelé à remplacer à la fois le Panzer III mais également le Panzer IV.

Sur le plan de l’équipement des Panzerdivisionen, le Panzer III équipe encore totalement deux divisions blindées et partiellement deux autres en compagnie du Panzer IV (les quatre restantes étant entièrement équipées de Panzer IV à canon de 75mm long sans oublier quatre équipées de Panzer V Panther).

Au total ce sont près de 950 Panzer III Ausf G et H à être encore en service quand éclate le second conflit mondial. Son poids limité et son canon de 50mm jugé suffisant vont permettre son déploiement en Norvège pour l’opération Weserübung.

Comme pour les autres blindés allemands, le châssis du Panzer III s’est prêté à un certain nombre de conversions sans parler de la reconversion de chars retirés du service actif.

Citons pêle-mêle une version de dépannage, de commandement, d’observation d’artillerie, char lance-flamme, poseur de travées, déminage. Ce châssis à aussi servit au développement ud Sturmgeschütz III à canon de 75mm. En mélangeant des éléments du châssis du Panzer III et du IV, on obtint le châssis du canon automoteur Hummel.

Panzer III Ausf J

Panzer III Ausf J

Caractéristiques Techniques du Panzerkampfwagen III

Poids : 22.3 tonnes Longueur total : 6.41m longueur de la coque : 5.41m largeur : 2.95m hauteur : 2.50m

Moteur : Maybach HL 120 TRM 12 cylindres 300ch

Blindage : maximal 50mm

Performances : vitesse maximale sur route 40 km/h (19 km/h en tout-terrain) Autonomie 175km sur route 97km en tout-terrain

Armement : un canon de 50mm en tourelle triplace avec 99 projectiles pouvant pointer de -10° à +20° et sur 360° en azimut, canon associé à une mitrailleuse coaxiale de 7.92mm (2250 cartouches) et une mitrailleuse de caisse (1250 cartouches)

Equipage : cinq hommes (Pilote, radio-mitrailleur, chef de char, chargeur et tireur)

Panzerkampfwagen IV (Panzer IV)

Panzer IV à canon de 75mm long

Panzer IV à canon de 75mm long

Quand le char de combat est inventé, sa mission unique est de percer le front et de déblayer le terrain au profit de l’infanterie qui ne pouvait seule vaincre la triade “mitrailleuse + barbelés + tranchées”.

L’appui de l’infanterie semblait être la seule mission du char de combat, un affrontement entre chars si il était du domaine du possible, paraissait peu probable.

Aussi quand l’Allemagne planifia la montée en puissance de sa Panzerwafe, elle identifia deux types de chars : un char armé d’un canon capable de combattre les autres chars et un char destiné à les appuyer à l’aide d’un canon plus puissant tirant des obus explosifs, canon qui pouvait aussi mener une mission d’appui de l’infanterie.

Le développement du futur Panzerkampfwagen IV (Sonderkraftahtzeug 161) commence avant même l’arrivée des nazis au pouvoir ce qui implique des appellations de camouflage comme Mittleren Traktor puis Bataillonführerswagen avant de devenir de véritables chars de combat.

Le prototype apparait en 1935. MAN et Krupp s’affrontent et c’est finalement le fabricant d’Essen qui l’emporte et qui reçoit commande en 1936 des premiers exemplaires de série.

Quand éclate la guerre de Pologne, la Panzerwafe dispose de 437 Panzer IV (35 Ausf A 42 Ausf B 140 Ausf C et 220 Ausf D) qui sont mêlés aux Panzer III pour assurer leur appui.

Durant la période de Pax Armada (1939-1948), cette période qui sépare la guerre de Pologne du second conflit mondial, le rôle et la place du Panzer IV évolue.
Le Panzer III ne pouvant recevoir plus qu’un canon de 50mm, il sera à terme déclassé par l’augmentation des blindages ce qui n’est pas le cas des Panzer IV dont les dimensions généreuses du châssis permettent d’envisager l’installation d’un armement sous tourelle plus puissant.

L’apparition en France du Renault G-1 à canon de 75mm sous tourelle pousse l’Allemagne à lancer l’étude d’un nouveau char moyen à canon de 75mm long sous tourelle. Le développement prenant du temps, il faut parer au plus pressé.

Outre le réarmement des Panzer III avec un canon de 50mm lui rendant un vrai pouvoir antichar, la direction des troupes blindées décide de produire une version du Panzerkampfwagen IV à canon de 75mm long soit un canon de 48 calibres au lieu des 24 pour les précédents.

Après l’Ausf E encore équipé d’un canon court et fabriqué à 240 exemplaires, la production passe au Ausf F, la première des quatre versions armés du canon de 75mm de 43 calibres.

La version F est produite à 250 exemplaires est suivit par 300 Ausf G dotés d’un moteur plus puissant, d’une suspension améliorée et de jupes blindées (Schürzen) pour protéger le train d roulement des coups de l’ennemi. Les Ausf H et J ne se différencient que par des détails infimes, difficilement décelables à l’oeil nu.

Le Panzer IV va devenir en attendant l’arrivée du Panther le char majeur des Panzerdivisionen, remplaçant peu à peu les Panzer III. Résultat quand le second conflit mondial éclate, le Panzer IV équipe quatre divisions blindées au complet et deux divisions partiellement avec le Panzer III soit six divisions et plus un millier de chars en service.

Théoriquement la production du Panzer IV devait cesser pour laisser la place au Panther plus moderne mais des problèmes industriels et un grand nombre de maladies de jeunesse vont pousser les autorités allemandes à maintenir ouverte les chaines de production du Panzerkampfwagen IV.

Cette décision répond aussi au besoin de satisfaire les besoins de la S.S qui prend la décision de mettre sur pied deux divisions blindées en septembre 1947 (elles sont donc loin d’être opérationnelles un an plus tard) ainsi que de l’export au profit des alliés de l’Allemagne.

C’est ainsi que la Roumanie, la Hongrie, la Bulgarie, la Finlande et l’Italie reçoivent des Panzer IV à canon court et long. Des pays neutres comme l’Espagne et la Turquie reçoivent également des Panzer IV mais en plus faible nombre que les alliés de Berlin.

Comme le Panzer III, des variantes ont été mises au point à partir du châssis du Sonderkraftahtzeug 161. On trouve un véhicule de dépannage, une version de commandement du char standard, des chars lance-flamme, des poseurs de traverse, un char du génie et plus original, un char porte-grue destiné à embarquer et à élever les munitions destinées aux obusiers automoteurs Karl de 600mm.

Caractéristiques Techniques du Panzerkampfwagen IV Ausf H

Poids en ordre de combat : 24 tonnes Longueur hors tout : 7.02m Longueur de la caisse : 5.89m Largeur : 2.88m (3.13m avec les jupes) Hauteur : 2.68m

Motorisation : un moteur essence Maybach HL120TRM 12 cylindres dévellopant 300ch

Performances : vitesse maximale 38 km/h sur route 16 km/h en tout terrain autonomie 210km sur route 130km en tout-terrain

Blindage maximale : 80mm

Armement : un canon de 75mm long (48 calibres) en tourelle triplace (-8° à +20° 360°) alimenté à 87 obus. La tourelle dispose d’une mitrailleuse coaxiale de 7.92mm qui partage avec la mitrailleuse de caisse, le stock de 3150 cartouches.

Equipage : cinq hommes

Allemagne (59) Armée de terre (16)

Armement (8) : chars de combat

AVANT-PROPOS

Pour vaincre la triade “tranchées + mitrailleuses + barbelés”, les alliés comprennent que la seule solution c’est un véhicule de combat blindé, armé de mitrailleuses et/ou de canons capable de franchir le no-man’s land et obtenir la percée tant recherchée depuis 1914.

C’est l’acte de naissance du char de combat dont l’apparition sur la Somme en 1916 à défaut de bouleverser la guerre provoque la panique des soldats allemands qui fort heureusement réagisse vite non pas en construisant des chars mais en prenant des contre-mesures comme l’élargissement des tranchées ou le rapprochement de l’artillerie pour tirer à vue sur les chars.

Ces mesures de bon sens ne résolvent pas la question de la lutte contre les chars. L’Allemagne se doit de posséder des chars de combat pour affronter les tanks britanniques et les chars français qui ne connaissent pas tout un succès fulgurant.

A7V capturé par les alliés

A7V capturé par les alliés

Ils mettent d’abord au point l’A7V, un mastodonte de 30 tonnes ainsi que deux modèles plus légers, le Leichte Kampfwagen I armé de mitrailleuses et le Leichte Kampfwagen II armé d’un canon de 57mm.

Le Leichte Kampfwagen I

Le Leichte Kampfwagen I

 

Leichte Kampfwagen II

Leichte Kampfwagen II

Le traité de Versailles interdisant le développement et la fabrication de chars de combat, les allemands tournent cette interdiction en installant des bureaux d’études dans des pays voisins comme la Suède ou profitent de l’accueil d’un autre “pestiféré” à savoir l’URSS, les deux pays coopérant dans la conception des chars de combat ainsi que sur la mise au point d’un corpus tactique.

Grosstraktor

Grosstraktor

Ces tests aboutissent à la construction de plusieurs prototypes comme les Grosstraktor de 20 tonnes armés d’un canon de 75mm court ainsi que la construction de chars d’entrainement appelés Kleinetraktor dont la version armé est baptisée Panzerkampfwagen I plus connu sous le nom de Panzer I un petit char de combat armé de deux mitrailleuses de 7.92mm.

Panzer I conservé dans un musée américain

Panzer I conservé dans un musée américain

Avec le Panzer II armé d’un canon de 20mm et d’une mitrailleuse de 7.92mm, ils n’auraient du être que des chars de transition chargés de former les équipages de la Panzerwafe qui devaient mettre en oeuvre un char de combat, le Panzer III armé d’un canon de 37mm et un char d’appui, le Panzer IV armé d’un canon de 75mm court.

Panzer II conservé dans un musée militaire canadien

Panzer II conservé dans un musée militaire canadien

L’entrée en guerre précipitée en septembre 1939 (alors que les plans de réarmement prévoyaient un conflit en 1943) impose le maintien des Panzer I et II dans les divisions blindées, les Panzerdivisionen ainsi que l’utilisation de chars tchèques, devenus les Pz 35 (t) et Pz 38 (t) en attendant que suffisamment de Panzer III et IV soient disponibles.

Skoda LT vz.35 connu par les allemands sous le nom de PZ 35 (t)

Skoda LT vz.35 connu par les allemands sous le nom de PZ 35 (t)

Fort heureusement pour la Panzerwafe, la résistance limitée de la Pologne et l’absence d’offensive à l’ouest ne permet pas de mettre en valeur les limites des chars allemands.

Les huit années de Pax Armada vont permettre à la force blindée allemande de créer deux nouvelles divisions blindées mais également de renouveler son parc.

Les Panzer I et II sont retirés du service, utilisés comme chars d’entrainement ou transformés en véhicules d’appui. Les chars tchèques Pz 35(t) et 38 (t) sont également retirés du service actif, certains étant cédés à des pays alliés ou amicalement neutres.

Panzer III

Panzer III

Les Panzer III et Panzer IV devaient devenir les seuls chars des Panzerdivisionen mais ce ne fût pas le cas en raison de la mise au point en France d’un char moyen révolutionnaire, le Renault G-1 et d’un nouveau char lourd ARL-44.

Les allemands avaient bien envisagé un nouveau char moyen pour remplacer le Panzer III et un char de percée mais y avaient renoncé pour ne pas perturber la montée en puissance du réarmement, montée en puissance perturbée par la guerre civile.

Panzer IV Ausf C à canon de 75mm court

Panzer IV Ausf C à canon de 75mm court

L’apparition de ces chars français bouleversent leurs plans. Dans un premier temps, on prend des mesures d’urgence. Les Panzer III reçoivent un canon de 50mm (une mesure demandée par Guderian dès 1937 !) et les Panzer IV reçoivent un canon long de 75mm efficace pour la lutte antichar.

Après des mesures d’urgence, il faut penser à l’avenir et le remplacement des Panzer III et IV par de nouveaux blindés, le Panzer III ne pouvant recevoir un canon de 75mm en tourelle alors que le Panzer IV allait être limité par ses organes mécaniques.

C’est l’acte de naissance du Panzerkampfwagen V baptisé Panther avec un canon de 75mm en tourelle et du Panzerkampfwagen VI baptisé Tigre armé du redoutable canon de 88mm en tourelle.

Néanmoins, en septembre  1948, seules quatre divisions sont entièrement rééquipées de Panther, les huit autres disposant de Panzer III et de Panzer IV, les Tigre équipant des bataillons indépendants qui doivent en temps de guerre renforcer les divisions.

Panzerkampfwagen I (Panzer I)

Panzer I en action durant la guerre de Pologne

Panzer I en action durant la guerre de Pologne

Dire que l’Allemagne part de zéro pour constituer sa Panzerwafe est un poil exagéré. Il y à eu des projets lancés à la fin du premier conflit mondial, projets qui furent améliorés en Suède et en URSS pour contourner les interdictions du traité de Versailles.

Plusieurs projets sont lancés et testés (Grosstraktor Leichttraktor) armés de canons de 75 et de 37mm mais cela n’aboutit pas à la production en série même après l’arrivée des nazis au pouvoir probablement pour des raisons techniques et industrielles.

En juillet 1933, la Heer passe commande de 150 Kleintraktor (petit tracteur), un véhicule chenillé réservé à l’entrainement car non armé.

En dépit de sa puissance industrielle, l’Allemagne ne pouvait produire rapidement un grand nombre de chars moyens ou lourds.

Il fallait donc limiter ses ambitions à des chars légers pour permettre une montée en puissance rapide des forces blindées allemandes.

L’appel d’offre demande un blindé de 4 à 7 tonnes et c’est Krupp qui l’emporte avec un dérivé direct du Kleintraktor avec pour armement deux mitrailleuses de 7.92mm MG-13 dans une tourelle installée à droite.

Ce char n’est pas une réussite avec une sous-motorisation, un blindage trop faible (13mm), trop fragile. Bref, un véhicule qui n’aurait jamais du combattre mais faute de mieux, les Panzerdivision durent s’en contenter.

Surclassé dans la guerre d’Espagne par le T-26 armés d’un canon de 45mm, les Panzer I participent à la guerre de Pologne, n’étant pas tous anéantis par la rapide désorganisation de l’armée polonaise.

La guerre de Pologne terminée, son sort est scellé, il doit être rapidement retiré du service mais entre la décision prise en décembre 1939 et la sortie des Panzer III et IV d’usine, il y à un délai incompressible.

1445 Panzer I sont en service en septembre 1939. 72 sont perdus durant la guerre de Pologne certains sous les coups de l’ennemi mais beaucoup par attrition mécanique. 1200 sont en service au printemps 1940 avant que la déflation de la flotte ne s’accélère avec 800 chars encore en service en janvier 1941, les derniers Panzer I sont retirés du service en mars 1942 !

Si il est déclassé comme char de combat _ce qu’il n’aurait jamais du être à l’origine_ , le Panzer I peut rendre des services pour des missions secondaires comme des essais d’armement (comme véhicule porteur ou comme cible), l’instruction mais également la sécurité intérieure, 250 Panzer I étant cédés à la police pour le maintien de l’ordre.

Son châssis va également servir de base à des véhicules de soutien et ce en dépit de ses imperfections.

Si le poseur de pont, le véhicule de DCA et le véhicule du génie ne dépassèrent pas le stade du prototype, les versions ravitailleurs de munitions dépannage et lance-flammes furent construits en assez grand nombre avec quelques constructions neuves et une reconversion des chars les moins usés.

Si le chasseur de chars à canon de 47mm et un canon automoteur de 150mmne ne furent que des véhicules d’études, la version de commandement fût produite en grand nombre. La tourelle fût remplacée par une superstructure avec une mitrailleuse de 7.92mm pour la défense rapprochée.

A l’export, il fût vendu en petit nombre à la Chine nationaliste, à l’Espagne et pour un nombre réduit à la Hongrie et à la Bulgarie.

Caractéristiques Techniques du Panzerkampfwagen I Ausf B (Sonderkraftahtzeug 101)

Poids : 5.80 tonnes Longueur  : 4.42m Largeur : 2.06m Hauteur : 1.72m

Blindage maximal : 13mm

Moteur : moteur essence Maybach NL 38TR 6 cylindres refroidi par eau dévellopant 100ch

Performances : vitesse maximale sur route 40 km/h Autonomie de 180km sur route et de 130km en tout-terrain

Armement : deux mitrailleuses de 7.92mm MG-13 en tourelle (2250 cartouches), la tourelle permettant aux mitrailleuses de pointer de -12° à +18° en site et sur 360° en azimut

Equipage : deux hommes

Caractéristiques Techniques du Panzer Befehlwagen I (Sonderkraftahtzeug 265)

Version de commandement du Panzer I

Poids : 5.90 tonnes Longueur  : 4.42m Largeur : 2.06m Hauteur : 1.99m

Blindage maximal : 13mm

Moteur : moteur essence Maybach NL 38TR 6 cylindres refroidi par eau dévellopant 100ch

Performances : vitesse maximale sur route 40 km/h Autonomie de 180km sur route et de 130km en tout-terrain

Armement : une mitrailleuse MG-13 ou MG-34 de 7.92mm avec 900 cartouches

Equipage : trois hommes (pilote, chef de char/servant de mitrailleuse opérateur radio)

Panzerkampfwagen II (Panzer II)

Panzer II et Panzer I dans des manœuvres en Forêt Noire (?) en 1941

Panzer II et Panzer I dans des manœuvres en Forêt Noire (?) en 1941

Les insuffisances du Panzer I s’étant vites révélées, les autorités militaires allemandes décidèrent de mettre au point dès 1934 un nouveau char de combat. Le futur Panzer II était de toute façon un autre char de transition, les “vrais” chars des Panzerdivisionen devant être les Panzer III et IV.

L’appel d’offres réclamait un char d’une dizaine de tonnes, pouvant filer à 40 km/h et capable de combattre des chars ennemis ce que ne pouvait faire le Pz I.

C’est la société MAN qui est choisit mais la production est lente pour des raisons industrielles comme pour des raisons techniques, le retour d’expérience de la guerre d’Espagne imposant un renforcement du blindage. Résultat le poids passe à 8.90 tonnes ce qui impose un changement du moteur déjà limité pour la première version (Ausf A).

Le Panzer II se révèle être un bon char léger, bien supérieur au Panzer I mais son canon de 20mm le rend impropre à la lutte antichar. De nouvelles versions sont mises au point (Ausf B à G) suivie d’une version nettement alourdie pesant 18 tonnes mais le Ausf J n’entre pas en service à la différence du Ausf L.

Version de reconnaissance du Panzer II et baptisée officieusement Luchs (Lynx), elle pèse 13 tonnes, dispose d’un équipage de 4 hommes et peut se déplacer à 60 km/h. Les premiers exemplaires sont armés d’un canon de 20mm mais les derniers reçoivent un canon de 50mm ce qui en fait un bon engin de reconnaissance mais aucunement un char de combat.

1223 Panzer II sont en service en septembre 1939, la production se poursuivant jusqu’en septembre 1940, portant la flotte à 1650 chars.

En défalquant les chars détruits ou trop endommagés pour être réparés, la flotte retombe à 1300 exemplaires, peu à peu remplacés par des Panzer III et des Panzer IV.

Les Panzer II Ausf A, B et C sont les premiers à être remplacés, servant de chars d’entrainement, certains étant cédés à des pays alliés ou neutres.

Les Panzer II Ausf D et suivants sont reconvertis en véhicule de soutien (dépannage, véhicule du génie, poseur de ponts, ravitailleur, chars lance-flamme, ravitailleur d’artillerie pour les Wespe) ou en automoteurs Wespe même si rapidement, les Wespe sont construits à partir de châssis neufs.

Les douze Panzerdivisionen disposant d’une compagnie lourde équipée de chars légers, seuls 216 Panzer II sont encore en service, des chars tous équipés d’un canon de 50mm. Leur remplacement par un nouveau char léger était cependant à l’étude.

Caractéristiques Techniques du Panzerkampfwagen II Ausf C (Sonderkraftfahrzeug 121)

Poids : 8.90 tonnes Longueur de la caisse : 4.81m Largeur 2.28m Hauteur : 2.02m

Motorisation : un moteur Maybach 6 cylindres essence refroidi par eau dévellopant 140ch

Performances : vitesse maximale sur route 40 km/h Autonomie 150km sur route et 100km en tout-terrain

Blindage maximal : 14.5mm

Armement : un canon de 20mm Kwk 30 L/55 en tourelle biplace alimenté à 180 coups (10 chargeurs de 18 coups) associé à une mitrailleuse MG-34 de 7.92mm disposant de 1425 cartouches

Equipage : trois hommes (Conducteur, chef de char/tireur et radio/chargeur)

Allemagne (51) Armée de terre (8)

Fusils et canons antichars

Avant-propos

-Tranchées, mitrailleuses et barbelés, voici le terrible trio qui privait les ennemis de la percée décisive tant désirée, tant attendue et tant souhaitée.

Après les folles offensives de 1915 et 1916 qui fauchèrent des centaines de milliers de jeunes gens dans la fleur de l’age, les alliés surtout cherchèrent le moyen de percer et surtout d’exploiter la brèche dans le front ennemi.

Face aux mitrailleuses, sur un terrain bouleversé par l’artillerie, on imagina un véhicule blindé montré sur chenilles, un véhicule armé de mitrailleuses ou de canons.

C’est l’acte de naissance du char de combat appelé tank (réservoir) pour cacher sa véritable identité aux espions allemands.

Le premier engagement des chars britanniques le 15 septembre 1916 dans le cadre de l’offensive de la Somme eut un effet psychologique dévastateur mais la percée tactique obtenue ne put être exploitée faute d’un engagement des chars en nombre suffisant.

Le moment de surprise passé, les allemands réagissent. Ils prennent d’abord des mesures d’urgence avec l’élargissement des tranchées et l’installation au plus près des premières lignes de pièces d’artillerie capable par le seul impact de leurs obus explosifs de détruire un char.

Mauser T-Gewehr ultérieurement remis en service sous le nom de MAS 1940AC (AntiChar)

Fusil antichar Mauser T-Gewehr

-Ils mettent ensuite au point un fusil antichar de calibre 13mm, le Mauser T-Gewehr. Ce dernier tire des balles perforantes suffisantes pour neutraliser un char. Cette arme va inspirer la mise au point d’autres fusils antichars mais également de la mitrailleuse de 12.7mm (calibre .50), la Browning M-2 encore en service presque cent ans après sa conception !

Les fusils antichars produits sont des armes lourdes et encombrantes. De plus leurs performances vont rapidement être insuffisantes pour contrer le blindage de chars toujours plus gros et plus puissants. Ils pourront toujours détruire des blindés légers comme des automitrailleuses de reconnaissance mais guère plus.

Ils sont supplantés par des canons antichars. Les premiers sont des armes d’un calibre allant de 37 à 47mm avec des calibres particuliers comme le 2 livres (environ 40mm, le terme 2 livres correspondant au poids de l’obus soit 900g) des britanniques ou le 45mm russe.

Comme pour les fusils antichars, la course au blindage entraine une augmentation du calibre avec la quasi-généralisation de calibre allant de 45 à 57mm en remplacement des canons de 25 à 37mm totalement déclassés.

On atteint ici la limite haute des canons antichars d’infanterie. Avec le 75mm, le 88 voir le 90mm, on passe dans la catégorie d’artillerie.
En ce qui concerne l’Allemagne, le canon antichar standard en service en septembre 1939 est le Pak (PanzerabwehrKanone canon antichar) 36 de 37mm mais sa carrière sera fort courte après la fin de la guerre de Pologne.

Ses projectiles trop peu performants le rendant inapte à la destruction de la majorité des chars français et britanniques, il est progressivement remplacé par le Pak 38 de 50mm, capable de percer la majorité des chars ennemis à l’exception du B1bis français.

On atteint ici un stade critique puisque ce canon est le dernier canon antichar d’infanterie, les pièces lourdes (75 et 88mm) sont des pièces mises en œuvre par l’artillerie et mise à part en phase défensive, bien incapables de protéger l’infanterie d’un assaut blindé ennemi.

Il faudra attendre le conflit et les travaux sur la propulsion des roquettes associée à la charge creuse pour que des armes antichars individuelles performantes puissent voit le jour côté allemand.

Fusils antichars

-Après le Mauser T-Gewehr, l’Allemagne chercha à s’équiper d’un nouveau fusil antichar, d’un calibre assez faible (7.92mm), tirant des cartouches spéciales à noyau d’acier
-Le premier fusil mis au point baptisé Panzerbüsche 38 était une arme complexe, difficile à entretenir à la fiabilité incertaine ce qui explique que sa production fût aussi faible que sa carrière courte. Il est rapidement remplacé par le  Panzerbüsche 39, une arme plus simple tirant au coup par coup comme son devancier, deux petites boites installées latéralement facilitant le ravitaillement.

Fusil antichar Panzerbüsche 39

Fusil antichar Panzerbüsche 39

-Après la conquête de la Pologne, outre la récupération de fusils antichars polonais, les allemands découvrirent que les fusils antichars de leurs voisins orientaux tiraient des balles à noyau en tungstène ce qui en faisaient des armes nettement plus performantes.

-Néanmoins, dès 1942/43, l’arme était obsolète et fût peu à peu retiré du service, les armes étant stockées au cas où même si mis à part les camions et les automitrailleuses, ces fusils ne pouvaient pas faire grand mal aux blindés ennemis.

Caractéristiques Techniques du Panzerbüsche 38

Calibre : 7.92mm Longueur totale avec crosse dépliée 1.61m Longueur du canon 1.08m Poids : 16.2kg Performances : 25mm de blindage à 300m

Caractéristiques Techniques du Panzerbüsche 39

Calibre : 7.92mm Longueur totale avec crosse dépliée 1.62m Longueur du canon 1.08m Poids : 12.6kg Performances : 25mm de blindage à 300m

-A côté de ces fusils antichars standards, la Deutsche Heer utilisa en petit nombre des fusils antichars soit pour des raisons d’essais ou suite à des prises notamment en Pologne.
Citons le Granatbüsche 39, un Panzerbüsche 39 modifié pour lancer de petites grenades performantes semblables aux grenades à fusil françaises de la firme Brandt mais cette arme n’avait que des performances limitées et les fusils modifiés furent peu nombreux.

On trouve également le fusil antichar suisse MSS 41 de la firme Solothurn qui produisit également un Panzerabwehrbüsche de 20mm mais les deux ne furent commandés qu’à un petit nombre d’exemplaires pour des essais sans que visiblement son acquisition en grande série eut été envisagée.

La problématique de la défense de l’infanterie contre les chars ennemis allait donc rester irrésolue jusqu’au second conflit mondial quand des armes antichars individuelles réutilisables et jetables furent mises au point dans les deux camps.

3.7cm Panzerabwehrkanone 35/36 (3.7cm Pak35/36)

Canon antichar allemand de 37mm conservé au musée militaire d'Helsinki (Finlande)

Canon antichar allemand de 37mm conservé au musée militaire d’Helsinki (Finlande)

-Ce petit canon antichar à été mis au point à partir de 1925 par la firme Rheinmetall pour l’armée de terre allemande. Il est prêt en 1928 d’abord dans une version hippomobile puis dans une version pour traction automobile.

-Adopté officiellement en 1936 sous le nom de 3.7cm Panzerabwehrkanone 35/36, ce canon à été rapidement dépassé par l’augmentation de l’épaisseur des blindages des chars ennemis, français et anglais.

Ce canon antichar reste malgré tout en service jusqu’en 1942 quand le 5cm Panzerabwehrkanone 38 à été produit en suffisamment grand nombre pour équiper les unités d’active.

Quand aux canons de 37mm, l’immense majorité est stocké au cas où il aurait fallu équiper en urgence des unités en dépit des limites de ce canon qui fût exporté en URSS, en Italie et aux Pays-Bas, les Etats-Unis s’inspirant de ce canon pour mettre au point leur canon antichar M3.
Caractéristiques Techniques du Rheinmetall Pak 35/36

Calibre : 37mm Masse (tracté) 450kg (en action) 327kg (obus) 0.685kg Longueur : 1.66m Largeur : 1.65m Hauteur : 1.17m Elevation : -5° à +25° en site et 30° en azimut Portée maximale effective : 300m Perforation : 31mm à 500m

5cm PanzerabwehrKanone 38 (5cm Pak 38)

canon antichar de 50mm allemand conservé au Canada

canon antichar de 50mm allemand conservé au Canada

-Le canon de 37mm était un canon récemment mis au point mais avec l’augmentation de l’épaisseur du blindage, il était à terme condamné. D’où le lancement dès 1937 d’une étude pour un canon antichar de 50mm.

-Le développement est rapide et le canon conçu par la firme Rheinmettall-Borsig est prêt dès 1938 d’où son appellation officielle de 5cm PanzerabwehrKanone 38 (5cm Pak 38). Les retards de fabrication font que les premières pièces arrivent en automne 1940, permettant une relève progressive des Pak 35/36.

-Le Pak 38 était une arme d’excellente facture, bien conçue et fabriquée en partie avec des alliages légers ce qui la rendait très maniable.

-Avec la saisie d’armes antichars polonaises et tchèques, les allemands mirent au point des obus au noyau tungstène (AP-40) ce qui augmenta la capacité de perforation du canon.

-Heureusement pour les alliés, les stocks de tungstène limités des allemands firent que la fabrication de ces obus spéciaux diminua au cours du conflit pour quasiment cesser quelques mois avant la fin du second conflit mondial.

En dépit de la mise au point du Pak 43 de 75mm, le Pak 38 resta en service durant tout le conflit, étant une arme tout à fait efficace, n’ayant rien à envier aux canons de 47mm français ou de 57mm britanniques.

Caractéristiques Techniques du PanzerabwehrKanone 38

Calibre : 50mm Longueur de la pièce : 3.187m Longueur du tube : 2.381m Poids en ordre de route 1062kg Poids en batterie 1000kg Poids du projectile 2.060kg (AP) 0.925kg (AP 40) 1620kg (explosif) Pointage en direction : 65° Pointage en hauteur -8° à +27° Portée maximale de l’obus explosif : 2650m Perforation : 101mm de blindage à 740m (AP 40)

7.5cm PanzerabwehrKanone 43 (7.5cm Pak 43)

Canon antichar allemand de 75mm

Canon antichar allemand de 75mm

-Comme nous venons de le voir, le Pak 38 était une excellente arme, bien conçue, facile à mettre en œuvre et performante.
-Néanmoins face aux futurs projets de chars français, anglais et même soviétiques, il fallait prévoir un canon antichar plus puissant destiné à l’artillerie et non à l’infanterie.

-C’est l’acte de la naissance d’un canon antichar de 75mm. Les premières esquisses sont lancées à l’été 1941.

-Après avoir envisagé de créer un canon en partant de la planche à dessins, la firme Rheinmettall-Borsig AG partit du Pak 38 de 50mm, reprennant l’affût d’origine redessiné et renforcé pour supporter un canon plus lourd et imposant beaucoup plus d’efforts à l’affût. Le canon est muni d’un double frein de bouche pour améliorer la stabilité du canon.

-Ce canon est officiellement adopté en mars 1943 sous le nom de 7.5cm PanzerabwehrKanone 43, ce canon servant également de canon antichar pour armer le PanzerKampfwagen V (Pz V) plus connu sous le nom de Panther.

-Ce canon est encore en service en septembre 1948. C’est le canon antichar principal de l’armée allemande en compagnie du Pak 45 de 88mm, une adaptation du canon antiaérien de 88mm au combat antichar.

Il est utilisé essentiellement en position fixe. Des projets d’automoteurs antichars n’ont pas vu le jour avant le conflit notamment en raison du fait que contrairement à beaucoup d’armées, la Deutsche Heer confie à ses Panzer la lutte contre les chars ennemis.

Caractéristiques Techniques du PanzerabwehrKanone 43

Calibre : 75mm Longueur de la pièce : 3.7m Longueur du tube : 2.461m Poids en ordre de route 1500kg En batterie 1425kg Poids du projectile perforant 6.800kg Poids de l’obus perforant AP 40 4.100kg Poids de l’obus explosif 5.740kg Pointage en direction : 45° Pointage en hauteur : -5° à +22° Portée maximale de l’obus explosif 7680m Perforation : 98mm de blindage à 2000m.

8.8cm PanzerabwehrKanone 45 (8.8cm Pak 45)

Canon antichar de 88mm Pak 45

Canon antichar de 88mm Pak 45

-A l’origine de l’un des meilleurs canons antichars du second conflit mondial figure un canon antiaérien de 88mm, le Fliegerabwehrkanone 18 ou Flak 18. Son rôle antichar fût découvert au cours de la guerre d’Espagne quand une batterie antiaérienne de la Légion Condor fût surprise par des chars républicains.

-Aussitôt les canons furent pointés à hausse 0° et ouvrirent le feu sur les T-26 avec des résultats dévastateurs.

-C’est l’acte de naissance du Panzerabwehrkanone 45 (Pak 45) mais entre l’acte de naissance et la mise en service, plusieurs années furent perdues en recherches diverses pour obtenir l’arme la plus parfaite possible ce qui était parfois contraire aux besoins du champ de bataille.

-Deux modèles baptisés Pak 36 et Pak 37 furent produits en petite quantité sans convaincre les opérationnels allemands. Ils étaient peu différents du canon antiaérien d’origine et la possibilité de mettre au point une meilleur arme, poussa les ingénieurs de la célèbre firme Krupp à poursuivre leurs études.

-Les ingénieurs de la firme rhénane tentèrent alors de mettre au point une arme polyvalente, capable de lutter aussi bien contre les avions que contre les chars.

-Il en résultat une arme complexe, le Panzerabwehrkanone 43 qui bien qu’efficace était tellement complexe à construire et même à utiliser (nécessitant des servants parfaitement entrainés) que ce modèle ne fût produit qu’en petite quantité.

-A rebours des traditions militaires et industrielles allemandes, les ingénieurs de Krupp décidèrent de faire simple, une arme performante mais simple à utiliser, ne nécessitant pas des semaines d’entrainement pour l’utiliser correctement.

Plutôt que de développer une arme polyvalente, ils mirent au point deux modèles, un modèle antichar (Panzerabwehrkanone 45) et un modèle antiaérien (Fliegerabwehrkanone 45) qui partageaient néanmoins un grand nombre de pièces.

Ce canon qui fût également utilisé pour armer le char lourd Panzerkampfwagen VI Tiger entra en service au printemps 1945 et équipait largement les unités antichars allemandes quand le second conflit mondial éclata.

Quand les allemands déclenchent l’opération Weserübung, des prototypes de chasseurs de chars à canon de 88mm sont prêts à être produits même si la Panzerwafe voit dans le char de combat, la meilleur arme à opposer à un autre char.

Caractéristiques Techniques du 8.8cm Panzerabwehrkanone 45 (8.8cm Pak 45)

Calibre : 88mm Longueur de la pièce : 6.61m Longueur du tube : 5.125m Poids en ordre de route : 4750kg Poids en batterie 3650kg Poids du projectile perforant 7.300kg ou 10.160kg Poids du projectile explosif 9.400kg Pointage en direction : 360° Pointage en hauteur : -8° à +40° Portée maximale de l’obus explosif : 15150m Perforation : 184mm de blindage à 2000m

Les canons antichars de prise

Les annexions de l’Autriche et de la Tchécoslovaquie ont permis aux allemands de mettre la main sur des canons de 47mm.

Ces canons furent remis en service dans les unités de la Deutsche Heer pour compléter les Pak 35/36 et Pak 38, essentiellement dans les unités de réserve qui n’étaient pas prioritaire sur les livraisons de canons antichars modernes.

Ces armes étaient encore en service en septembre 1948, certaines armes stockées après la livraison de 5cm Panzerabwehrkanone 38 furent ressortis des magasins pour équiper les unités de mobilisation à vocation essentiellement territoriale contre une attaque franco-britannique.

Canon antichar Bohler de 47mm

Canon antichar Bohler de 47mm

-Le premier canon saisi en quantité est le canon antichar autrichien Böhler de 47mm. Ce canon est mis au point en 1935. L’Italie ayant acquis la licence pour le produire sous le nom de Cannone da 47/32 M35, ce canon fût considéré comme une arme italienne.

Ce canon fût également exporté aux Pays-Bas (Kanon van 4.7), la Roumanie, la Chine, la Finlande,l’Estonie, la Lettonie et même l’URSS où il devint le M35B.
Quand l’Autriche fût annexée par l’Allemagne, ce canon fût intégré à l’Arsenal allemand et était encore en service en septembre 1948, essentiellement dans les unités de seconde ligne.

Caractéristiques Techniques du canone 47/32 M35

Calibre : 47mm Longueur du canon 1.68m Longueur du tube : 1.525m (32 calibres) Longueur de la partie rayée 1.33m Poids en ordre de route : 315kg Poids en batterie 277kg Poids du projectile perforant 1.4407kg Poids de l’obus explosif 2.370kg Pointage en direction : 62° Pointage en hauteur : -15° à +56° Portée maximale de l’obus explosif : 7000m Equipe de pièce : 4 hommes

-L’autre canon antichar utilisé est le canon antichar tchécoslovaque Skoda kanon P.U.V vz 36 de 47mm.

En 1934 apparaît un canon de 37mm mais ce canon n’est pas généralisé, à priori pour des raisons de poids et parce que les tchécoslovaques estimaient qu’il fallait une arme plus puissante. D’où l’apparition en 1936 d’un canon de 47mm.

Ce canon en dépit d’une forme plutôt archaïque était diablement efficace. La quasi-totalité des pièces produites avant septembre 1938 sont réservées à l’armée tchécoslovaque mais quelques pièces sont livrées à la Yougoslavie.

Après l’annexion des Sudètes, l’armée de terre allemande récupère des canons de 47mm et après la dislocation de la Tchécoslovaquie au printemps 1939 (indépendance de la Slovaquie et protectorat allemande sur la Bohème-Moravie), la production se poursuit au profit des allemands et de leurs alliés comme la Slovaquie ou la Hongrie.

En septembre 1948, ce canon est toujours en service aux côtés du Böhler ex-autrichien et du Pak 38 de 50mm, certaines pièces dans des unités d’active mais l’immense majorité servent dans les unités de réserve et vont équiper temporairement les unités de mobilisation.

A noter que plusieurs prototypes de chasseurs de chars légers ont été mis au point en utilisant des châssis de chars déclassés (PanzerKampfwagen I et II essentiellement mais également d’anciens chars tchèques) avec un canon de 47mm vz36 dans une superstructure tirant vers l’avant ou vers l’arrière. La production pourrait être lancé avec un faible préavis.

Caractéristiques Techniques du Skoda kanon P.U.V vz 36

Calibre : 47mm Longueur du canon : 2.04m Poids en ordre de route : 590kg Poids de l’obus : n.c Pointage en direction : 50° Pointage en site : -8° à +26° Portée maximale : 4000m Pénétration : 60mm de blindage à 1200m.

21-Armée de terre (3)

Évolution générale de l’armement et des équipements

Le fusil Manufacture d'Armes de Saint-Etienne modèle 1936 dit MAS 36, fusil standard de l'armée de terre en 1948

Le fusil Manufacture d’Armes de Saint-Étienne modèle 1936 dit MAS 36, fusil standard de l’armée de terre en 1948

L’une des évolutions majeures est un changement de calibre. Le 8mm apparu à la fin du 19ème siècle avec le fusil Lebel disparaît au profit du 7.5mm inspiré de la cartouche allemande de 7.92mm. Du moins en Métropole, dans l’Empire où le besoin d’une cartouche moderne se fait moins sentir, le 8mm est encore assez présent.

Pour ce qui est des armes de poings _pistolets et pistolets mitrailleurs_, le 8mm cède la place au 7.65mm. Le 9mm est présent de façon marginale pour équiper certains pistolets mitrailleurs de prise ou certaines armes héritées du premier conflit mondial. On trouve également du 11.43mm pour les mitraillettes Thompson livrées par les Etats-Unis au printemps 1940.

Le fusil mitrailleur Manufacture d'Armes de Chatellerault modèle 1924 modifié 29 dit FM modèle 1924/29

Le fusil mitrailleur Manufacture d’Armes de Châtellerault (MAC) modèle 1924 modifié 29 dit FM modèle 1924/29

Les armes automatiques lourdes type fusil-mitrailleur et mitrailleuses utilisent principalement le 7.5mm mais on trouve encore du 8mm pour les inusables Hotchkiss modèle 1914 présentes dans l’Empire et le 13.2mm utilisées pour l’armement de certains ouvrages de la ligne Maginot et de certains véhicules.

Les canons antichars sont de trois calibres : 25, 47 et 75mm. Si le premier semble largement dépassé face aux chars allemands les plus lourds, de nouvelles munitions lui donnent un punch bienvenue face aux blindés légers qu’il pourrait rencontrer. Le 47mm reste encore redoutable et ne parlons pas du 75mm TAZ modèle 1939, une pièce que la Panzerwafe allait apprendre à redouter.

A noter qu’un projet de canon antichar de 90mm inspiré du canon de 90mm modèle 1939 fût étudié mais ne se concrétisa pas totalement . Toutefois les essais furent suffisamment poussés pour que la production en grande série soit rapidement lancée si le besoin s’en faisait sentir.
On trouve également des armes singulières comme des fusils antichars qui n’allaient pas tarder à être utilisés pour un tout autre usage que celui d’origine, un lance-fusée Brandt de 50mm et des grenades à fusils du même constructeur.

Pour ce qui est des mortiers, les mortiers de 60mm sont toujours là mais le 81mm à cédé la place à une arme nettement plus redoutable de 120mm soit une puissance de feu supplémentaire pour l’infanterie française.

Pour ce qui est de la défense antiaérienne, on trouve deux canons de moyen calibre, le Hotchkiss modèle 1939-40 de 25mm et le Schneider modèle 1941, certaines pièces étant tractées mais d’autres étaient montées sur camions, sur semi-chenillées voir même sur des châssis de chars déclassés.

L’artillerie de campagne connait également une profonde modernisation avec l’arrivée de nouveaux canons comme le canon de 75mm TAZ (Tous Azimut) modèle 1939  utilisable aussi bien pour le tir sol-sol que pour le tir antichar ou encore le canon de 155mm court Schneider modèle 1946, une variante remise au goût du jour du modèle 1917. De nombreuses pièces anciennes restent en service notamment dans les RAMF et les RAP chargés de soutenir les ouvrages de la ligne Maginot.

Pour ce qui est de l’ALVF (Artillerie Lourde sur Voie Ferrée), aucune pièce moderne n’est mise en service, seules les pièces les moins usées du premier conflit mondial sont maintenues en service au cas où il aurait fallut percer la ligne Siegfried ou les fortifications alpines défendant l’Italie.

Évolution générale des véhicules

char léger modèle 1935R dit Renault R-35

char léger modèle 1935R dit Renault R-35

Quand la guerre de Pologne éclate en septembre 1939, les chars et véhicules blindés français sont repartis grosso modo en deux catégories : les véhicules de cavalerie généralement rapides pour la percée et les missions traditionnelles de la cavalerie et les chars d’accompagnement de l’infanterie lents et bien protégés, censés accompagnés au plus près les fantassins.

Cette répartition simpliste va être bouleversée par la «révolution villeneuvienne» qui renoue avec les mannes du général Estienne en adoptant une attitude résolument offensive, symbolisée par une motorisation à outrance et par les fameux Corps d’Armée Cuirassés, placé sous les ordres directs du CEMAT et censé être les poings blindés pour percer le front et aboutir avec le soutien des groupes d’armées à la percée décisive tant cherchée et tant souhaitée durant le premier conflit mondial.

Un bon char est un savant compromis _compromis souvent imparfait_ entre vitesse, protection et armement. Le second paramètre était souvent mis en avant pour les chars d’infanterie alors que les automitrailleuses de combat de la cavalerie devaient être surtout rapides. On assiste à un rapprochement de ces trois facteurs dans les différentes catégories qu’il s’agisse des chars de bataille, des chars de combat et des chars légers ou chars d’accompagnement.

Quand éclate la guerre de Pologne le 1er septembre 1939, les chars/automitrailleuses de combat français sont globalement supérieurs à ceux alignés par l’Allemagne. En effet, les chars français étaient généralement plus rapides, mieux protégés et mieux armés.

Si le Renault R-35 était bien plus lent qu’un Panzer I ou II, il était nettement mieux protégé et nettement mieux armé. Le Somua S-35 était aussi rapide, mieux protégé et mieux armé que le Panzer III. Seul le Panzer IV était mieux armé que les chars légers et médians français mais son canon de 75mm court était plus adapté à l’appui de l’infanterie et de plus il était disponible en faible nombre.

L'Automitrailleuse de Combat (AMC) modèle 1935S dit Somua S-35

L’Automitrailleuse de Combat (AMC) modèle 1935S dit Somua S-35

Le B1bis lui était insurpassable, son blindage le mettait l’abri de la plupart des canons allemands (à l’exception du 88mm) et son armement mixte (canon de 47 en tourelle et de 75mm en casemate) lui donnait une puissance de feu sans équivalent.

Tout n’était cependant pas rose dans le domaine des chars/automitrailleuses de combat. Plusieurs carences auraient pu avoir des conséquences dramatiques si les allemands avaient attaqué à l’ouest qu’il s’agisse de la configuration monoplace de la tourelle (chars légers biplaces ou chars moyens triplaces) ce qui obligeait le chef de char à être pointeur et tireur en même temps, d’un canon de 37mm SA18 dépassé (il équipait notamment le R-35 et le FCM-36) et de l’absence de radio qui empêchait les unités de chars à pouvoir manoeuvrer rapidement et exploiter la moindre opportunité.

Fort heureusement, les huit années de paix armée vont permettre de résoudre ces carences même si seule l’expérience du feu pouvait valider ou pas les modifications effectuées.

Sur le plan des modèles de véhicules, un grand nombre d’entre-eux en service en septembre 1939 sont encore en service en septembre 1948.

Si les Renault FT, D-2 et les B1bis ont tous été retirés du service (ou peu s’en faut pour le FT qui assure quelques missions secondaires), on trouve encore des Renault R-35, des Hotchkiss H-39 (neufs ou H-35 modifiés), des Somua S-35, des FCM-36.

De nouveaux modèles sont également mis en service qu’il s’agisse de dérivés de véhicules existants comme le Renault R-40 dérivé du R-35, le FCM-42 issu du FCM-36 ou le Somua S-40 dérivé du S-35 ou de véhicules de conception nouvelle comme l’ARL-44 remplaçant des B1bis ou le Renault G1 qui va remplacer les Hotchkiss H-39 au sein des DC.

Le Somua S-45 en dépit d’une dénomination qui laisserai apparaître un lien de parenté avec le S-35 et le S-40 est un char différent, l’équivalent du G1 pour les DLM. Il est mis en service en juin 1946 et en septembre 1948 équipe cinq des huit DLM.

On trouve également l’AMX-42 et l’AMX-44, derniers nés de la famille des chars légers qui allaient devoir se concenter sur les missions de reconnaissance faute de pouvoir réellement peser dans un combat de char à char. A l’autre bout du spectre, on trouve une poignée de chars de forteresse FCM F1 qui remplacent les antédiluviens FCM-2C issus du premier conflit mondial.

Les chars (automitrailleuses de combat pour la cavalerie) ne sont pas les seuls véhicules en service, on trouve également des canons d’assaut type Somua SAu40 ou ARL V-39, des automitrailleuses de reconnaissance AMR-33 et 35, des automitrailleuses de reconnaissance à roues AMD-178 et AM Panhard modèle 1940.

Parallèlement, aux véhicules de combat, les DC et les DLM vont disposer de véhicules spécialisés qu’il s’agisse de dérivés de chars et de véhicules de combat ou d’engins spécialement conçus pour le soutien notamment logistique. Dans cette catégorie figurent également les transports destinés aux armes lourdes et aux fantassins, les dragons et les chasseurs portés notamment.

On trouve par exemple des chars de commandement, de tout type. Ils sont soient dépourvus de canon ou alors pourvu d’une radio si encombrante (technologie de l’époque) que la dotation en munitions est généralement réduite de 10%.

Les véhicules de dépannage sont généralement des chars de première série auxquels on à enlevé la tourelle pour le remplacer par une petite superstructure avec des moyens de levage et de remorquage.
Dans cette catégorie, nous trouvons également des véhicules de liaison, des véhicules chenillés comme les AMR-33 présentées plus haut ou des véhicules à roues comme la Panhard 178L (Liaison) qui sera ultérieurement complété par des Daimler Dingo livrés par la Grande-Bretagne.

Pour ce qui est du transport de troupes, on trouve des véhicules toutes roues motrices (hélas non blindées) et vrai nouveauté, des chenillés spécialement conçus pour le transport d’hommes en armes, les Lorraine 39L et les Renault DAJ-1.