Mitteleuropa Balkans (188) Grèce (32)

Fusils

Fusil Mannlicher modèle 1888

Le Mannlicher modèle 1888est un fusil à répétition développé pour l’armée austro-hongroise. Il à donc été utilisé par l’armée de la Double-monarchie, les pays lui ayant succédé et l’Italie qui récupéra une grande quantité d’armes soit au cours du conflit soit au titre des réparations de guerre.

La production à dépassé le million d’exemplaires, les fusils ayant été également utilisé par l’Equateur, la Bulgarie, la Chine, le Chili, l’Ethiopie, la Grèce (fusils bulgares capturés), la Perse, les Philippines, la Roumanie, la Russie, la Thaïlande, l’Espagne et même la Grande-Bretagne.

Côté italien ces fusils ont servit jusqu’au début des années quarante au sein notamment d’unités de seconde ligne, des unités de milice voir dans certaines régions de l’empire colonial italien ce qui explique que des fusils de ce type ont été capturés par les britanniques.

La Grèce à donc récupéré des fusils anciennement bulgares qu’il s’agisse de fusils capturés lors de la deuxième guerre Balkanique ou durant la première guerre mondiale ou encore de fusils issus des surplus d’après guerre.

Il semble que cette arme n’à pas connu une grande carrière après guerre puisque l’armée grecque à choisit le Mannlicher-Schönauer comme fusil standard. Les armes ont été stockées puisque les nombreuses photos prises lors de la mobilisation de 1948 montre des unités équipées de ce fusil. Des armes ont également été capturées par les italiens et les allemands, armes réutilisés par leurs supplétifs grecs.

Le Mannlicher modèle 1888 était un fusil de conception et de fabrication austro-hongroise pesant 4.41kg mesurent 1280mm de long dont 765mm pour le canon, tirant la cartouche 8x52mmR à une distance maximale de 900m à raison de cinq à dix coups par minute sachant que l’alimentation se faisait par un clip de cinq cartouches placé à l’intérieur du corps du fusil.

Mannlicher modèle 1895

Ce fusil austro-hongrois à été mis en service à la fin du XIXème siècle. Exporté dans les Balkans, il va être également utilisé par l’Italie soit via des armes capturées sur le terrible front de l’Isonzo ou cédées au titre des réparations de guerre.

Après le premier conflit mondial il à été utilisé par les pays ayant succédé à la Double-Monarchie mais également la Bulgarie voir des pays extra-européens. La production totale est estimée à 3.7 millions d’exemplaires, un chiffre plus que respectable.

Outre la version standard, une version courte à été mise sur pied pour les chasseurs et autres unités d’élite ayant besoin d’une arme moins encombrante. On trouve également un fusil destiné aux tireurs de précision.

Après guerre, certains fusils furent transformés pour tirer une cartouche plus puissante en l’occurence le 8x56mm. Les armes transformées ont été essentiellement utilisées par l’Autriche et la Bulgarie

Pour résumer ce fusil à été utilisé par l’Autriche-Hongrie, l’Italie, l’Albanie, la Bulgarie, la Tchécoslovaquie, la Finlande, l’Ethiopie (ex-armes italiennes), l’Allemagne, la Grèce, la Hongrie, la Turquie, la Pologne, le Portugal, la Chine, l’Espagne (républicains durant la guerre d’Espagne),la Roumanie, la Russie, la Yougoslavie, la Somalie (ex-fusils italiens).

La Grèce va récupérer cette arme non pas directement mais via la Yougoslavie qui après avoir réutilisé cette arme comme tous les pays ayant succédé à la Double-Monarchie à rechambrer ses armes avec sa nouvelle cartouche standard à savoir la célèbre 7.92x57mm. Ces fusils étaient toujours en service en septembre 1948 et certains capturés par les allemands vont être rétrocédés à leurs unités supplétives. Une façon de boucler la boucle en quelque sorte.

Ce fusil parvient jusqu’au Péloponnèse et en Crète mais ne va pas être utilisé par la nouvelle armée grecque qui comme son homologue yougoslave va être rééquipée avec des fusils français, essentiellement le MAS-36 même si quelques unités ont eu le privilège d’aller au combat avec le remarquable MAS-40.

Le Mannlicher modèle 1895 était un fusil de conception et de fabrication austro-hongroise pesant 3.78kg mesurant 1272mm de long dont 765mm pour le canon et tirant initialement la cartouche 8x50mmR Mannlicher. A l’aide de clips de cinq cartouches insérés à l’intérieur du corps de l’armé, ce fusil pouvait toucher une cible à 2000m (800m en pratique) avec une cadence de tir de 20 à 25 coups par minute.

Mannlicher-Carcano modèle 1891

Le Mannlicher-Carcano modèle 1891 est une création du lieutenant-colonel Carcano de l’Arsenal de Turin qui s’inspira du système Mauser et pour être plus précis du Mauser modèle 1889 utilisé par l’armée belge.

C’était une arme fiable, son seul point faible étant sa cartouche de 6.5mm qui bien que stable et précise manquait de puissance d’arrêt. Les italiens en étaient conscients mais il faudra du temps pour commencer le passage à la cartouche de 7.35mm, une cartouche à l’utilisation au final très limitée.

C’est avec ce fusil que la jeune armée italienne va participer à différentes interventions coloniales mais aussi au premier conflit mondial, à la guerre italo-abyssinienne, à la guerre d’Espagne, à l’expédition d’Albanie et bien entendu au second conflit mondial.

Au modèle standard se sont ajoutés une version carabine (Moschetto Mannlicher-Carcano modelo 1938), version plus courte avec un levier d’armement coudé, une petite hausse et une baïonnette repliable sous le canon.

Comme toutes les carabines, le recul est plus violent car l’arme est plus courte. La deuxième version est une version courte à crosse repliable mise au point pour les parachutistes mais sa production à été très limitée.

Ce fusil était toujours en service en septembre 1948 bien que depuis 1943 la décision avait été prise de remplacer le 6.5 par le 7.35mm plus puissant.

Ce fusil va donc participer à son second conflit mondial, étant toujours en service en avril 1954 moins dans l’armée co-belligérante (rééquipée par les anglo-saxons) que dans l’armée du régime pro-allemand largement rééquipée avec des armes saisies lors de l’opération Asche, les armes italiennes les plus modernes étant utilisées par les allemands qui n’avaient qu’une confiance limitée dans les troupes italiennes.

Cette arme à été utilisée également par l’Albanie, la Yougoslavie, la Libye, l’Ethiopie, la Grèce, généralement des armes capturées sur le champ de bataille ou dans l’immédiat après guerre notamment lors de la liquidation dans des circonstances douteuses des surplus militaires.

Le Mannlicher-Carcano modèle 1891 était un fusil de conception et de fabrication italienne pesant 3.9kg à vide mesurant 1290mm de long (780mm pour le canon). Tirant la cartouche 6.5x52mm, il pouvait toucher une cible à 800m avec une cadence de tir de quinze coups par minute sachant que l’alimentation se fait par des magasins de six cartouches.

Mannlicher-Schönauer modèle 1903/14 et suivants

En septembre 1948 le fusil standard de l’armée grecque est le Mannlicher-schönauer modèle 1903/27, un fusil de conception austro-hongroise que la Grèce à continué à produire après guerre dans des modèles améliorés, les derniers n’ayant guère de liens avec le fusil d’origine.

Ce fusil qui à également été utilisé par l’Autriche-Hongrie et les seigneurs de guerre chinois à participé aux guerres balkaniques, à la première guerre mondiale, à la guerre gréco-turque et au second conflit mondial. Le nombre d’exemplaires produit varie selon les sources entre 350 et 520000 exemplaires.

Apparu en 1900, le Mannlicher-Schönauer à été proposé à l’armée austro-hongroise, à l’export mais aussi pour le tir sportif. Seule la Grèce se montra intéressée par la version militaire, demandant une version standard pour l’infanterie et une version raccourcie (une carabine donc) pour la cavalerie, l’artillerie et les transporteurs de munitions.

Comme de coutume, l’arme était soigneusement produite avec des matériaux de grande qualité avec peu de tolérance.

L’arme était certes chère mais robuste et durait. En dépit de ses qualités seule l’armée grecque l’adopta, les autres clients un temps intéressés ou approchés préférant au final le Mannlicher modèle 1895.

Comme sa désignation l’indique c’est en 1903 que la Grèce à signé le contrat d’acquisition de ce fusil. Pour l’armée hellène c’est un bon en avant puisque le nouveau fusil remplace des fusils Gras à un coup à poudre noire alors que la poudre sans fumée est apparue dans les années 1880 (le Lebel modèle 1886 utilise une cartouche sans fumée).

On peut se demander pourquoi le Lebel n’à pas été sélectionné. Peut être parce que c’est la firme Steyr qui produisait les fusils Gras destinée à l’armée grecque.

La première commande comprennait 130000 exemplaires (Steyr Y1903) qui auraient été tous livrés en 1906/07. C’est donc avec ce fusil que la Grèce allait l’emporter durant les deux guerres balkaniques.

Satisfaite l’armée grecque passe commande de 50000 exemplaires supplémentaires en 1914, la désignation de ces nouveaux fusils étant Steyr Y1903/14, les changements étant mineurs par rapport au modèle originel. Cette commande ne fût que partiellement honorée car suite à l’entrée en guerre de l’Autriche-Hongrie, la firme Steyr stoppa ses exportations.

Suite à la désastreuse campagne d’Asie mineure, l’armée grecque chercha par tous les moyens possibles à se procurer des Mannlicher-Schönauer, la moitié des fusils ayant été capturés par les turcs.

A partir de 1927, la Grèce reçu 105000 Mannlicher-Schönauer produits par la firme Breda (Y1903/14/27) à moins que la firme italienne ait servit de société écran pour permettre à la firme autrichienne de pouvoir exporter. Un dernier contrat fût signé en 1930 pour 25000 carabines Y1903/14/30, armes vendues directement par Steyr.

En dépit de ses qualités, le fusil était clairement dépassé et la Grèce chercha à produire un fusil plus moderne. Plusieurs projets furent lancés mais aucun n’allait aboutir. De guerre lasse, le gouvernement grec décida de produire à Volos de nouveaux Mannlicher-Schönauer.

Le Mannlicher-Schönauer modèle 1903/44 était un fusil entièrement revisité, tentant de conserver la base du fusil mais en ajoutant un certain nombre de modifications pour tenir compte du progrès dans le domaine des armes à feu.

Il fût un temps question de changer de cartouche mais les projets de modèle 1903/44 avec la cartouche française 7.5x54mm ou allemande 7.92x57mm n’aboutirent pas et l’ultime fusil à répétition de l’armée grecque allait conserver une cartouche fiable mais à la puissance d’arrêt un peu faible.

En septembre 1948 l’armée grecque possédait environ 340000 fusils Mannlicher-Schönauer (une partie des archives ayant disparu on ignore le chiffre exact tout comme la répartition entre les différents modèles) et c’est avec ce fusil que le soldat grec allait combattre les allemands, les italiens et les bulgares.

Si l’Armée Grecque de Libération (AGL) à été rééquipée avec des MAS-36 (et quelques MAS-40) cela signifie par la fin de carrière pour le Mannlicher-Schönauer qui à été utilisé par les différents groupes de résistance mais aussi par les forces de sécurité de Soriotis.

Le Mannlicher-Schönauer modèle 1903/14 était un fusil à répétition de conception et de fabrication austro-hongroise pesant 3.77kg (3.58kg pour la version carabine), mesurant 1226mm (1025mm pour la version carabine) dont 725mm pour le canon (525mm pour la carabine) tirant la cartouche 6.5x54mm Mannlicher-Schönauer à une distance maximale effective de 600m (théorique 2000m), à raison de 15 coups par minute sachant que l’alimentation se faisant par des chargeurs rotatifs de 5 coups.

Fusils anciens réutilisés en petit nombre

Outre les fusils que nous avons vu et ceux que nous allons voir l’armée grecque possédait d’autres modèles de fusils utilisés en petit nombre. Leur utilisation durant le premier conflit mondial est attestée mais est plus incertaine pour les conflits suivants. Cette liste est donc à prendre avec des pincettes.

Le fusil Lebel modèle 1886 modifié 1893

-Parmi les fusils utilisés on trouve par exemple le Lebel modèle 1886/93, notre célèbre «Canne à pêche» que l’armée grecque à reçu à raison de 16000 exemplaires. Cette arme déjà déclassée en 1914 est toujours là moins pour ces performances comme fusil que pour sa capacité à tirer les grenades VB.

En septembre 1948 la compagnie d’infanterie grecque standard disposait d’un état-major de compagnie (commandant de compagnie et sergent de compagnie armés d’un pistolet, sept hommes armés d’un fusil modèle 1903/14) et quatre pelotons de fusiliers disposant d’un état-major avec un lieutenant commandant, un sergent comme adjoint _tous deux armés d’un pistolet_ et trois hommes armés d’un fusil modèle 1903/14 et surtout de trois groupes de fusiliers.

Chaque groupe est commandé par un sergent assisté par un caporal _tous les deux armés d’un fusil modèle 1903/14_ et dispose d’un demi-groupe organisé autour d’un fusil mitrailleur (un tireur armé d’un pistolet, un pourvoyeur armé d’un pistolet, deux transporteurs de munitions armés d’une carabine) et d’un demi-groupe de fusiliers composé d’un caporal armé d’un fusil, de quatre soldats armés d’un fusil et d’un grenadier disposant d’un fusil modèle 1886/93 avec huit grenades à fusil.

Ironie de l’histoire le Lebel depuis longtemps retiré du service par son pays d’origine à encore été utilisé au combat par la Grèce.

Le Lebel modèle 1886/93 était un fusil de conception et de fabrication française mesurant 1300mm de long (dont 800mm pour le canon), pesant 4.41kg chargé. Tirant la cartouche 8x50mmR, le fusil pouvait atteindre en théorie une cible à 1800m même si en pratique cela dépassait rarement 400m, la cadence de tir étant de 12 coups par minute, l’alimentation se faisant par un chargeur tubulaire de huit coups.

fusil modèle 1907 modifié 1915

-Parmi les autres fusils utilisés par l’armée grecque citons le Berthier modèle 1892, le Berthier modèle 1892/16 mais aussi le Berthier modèle 1907 et modèle 1907/15. Certaines sources citent également la présence de Mauser modèle 1930 de fabrication belge.

Manufacture d’Armes de St-Etienne modèle 1936 (MAS-36)

MAS 36

La France sort victorieuse du premier conflit mondial avec un gigantesque stock d’armes en calibre 8mm. En ces temps de paix, de pacifisme et de crise économique, rien ne presse pour changer d’arme et de calibre en dépit des défauts de la munition Lebel.

Outre sa surpuissance, la forme de sa cartouche la rend inadaptée à son utilisation par des armes automatiques comme l’avait démontré le calamiteux Chauchat (même si tous les défauts de cette arme ne venaient pas de la munition, sa conception et sa fabrication la rendant très sensible à la boue et à la poussière, la preuve le Chauchat adapté au calibre .30.06 des américains était encore plus mauvais).

L’étude d’une nouvelle cartouche est lancée, la cartouche 7.5×58 avec comme première arme utilisatrice, le fusil-mitrailleur modèle 1924. Suite à plusieurs incidents de tir, la cartouche est modifiée et raccourcie devenant la 7.5x54mm modèle 1929C, le fusil-mitrailleur devenant le modèle 1924 modifié 1929 ou plus familièrement «24 29».

Après un long processus de mise au point le 17 mars 1936 le fusil de la Manufacture d’Armes de Saint Etienne soit adopté sous le nom de fusil de 7.5mm modèle 1936 plus connu sous le nom de MAS-36.

Les débuts de la fabrication sont très lents et en septembre 1939, seulement 63000 exemplaires ont été livrés aux unités de combat, chiffre qui passe à 430000 à la fin du mois de juin 1940. La production se poursuit pour rééquiper la majeure partie des unités de combat avec son lot de variantes.

On trouve ainsi le MAS 36/39, une version courte, l’équivalent d’un mousqueton destiné à équiper la cavalerie et l’artillerie ou encore le MAS 36 CR à crosse repliable destiné à l’infanterie de l’air.

La production du MAS 36 continua jusqu’en juin 1948 et atteignant le chiffre plus que respectable de 4.5 millions de fusils produits dont une grande partie est stockée pour la mobilisation des unités de réserve.

Quand éclate le second conflit mondial, le MAS-36 est naturellement encore en service, le MAS-40 et le MAS-44 étant réservés en priorité aux chasseurs et aux dragons portés des DC et des DLM même si certaines des meilleures divisions d’infanterie l’ont également reçu notamment la 1ère DIM et la 1ère DINA.

L’armée grecque choisit pour rééquiper son armée le fusil français après avoir évalué le Garand et le Lee-Enfield. L’arme produite dans le Forez va devenir le fusil standard de l’Armée Grecque de Libération (AGL), seules quelques unités d’élite recevant ultérieurement le MAS-40 plus moderne.

C’est donc avec cette arme que la Grèce va libérer son territoire, combattre jusque dans le nord de la Yougoslavie avant de participer à la guerre civile grecque. Il à été remplacé par un fusil belge, le FN FAL (Fusil Automatique Léger), le MAS-40 faisant la soudure, la France cédant à vil prix un grand nombre de fusils à son allié grec.

Le MAS-36était un fusil de conception et de fabrication française pesant 3.720kg à vide et 3.850kg chargé, mesurant 1020mm (1290mm avec baïonnette), disposant d’un canon de 575mm. D’un calibre de 7.5mm, il pouvait atteindre une cible à un portée pratique utile de 400m à raison de 10 à 15 coups par minute sachant que l’alimentation se faisait par des magasins internes de cinq cartouches.

Manufacture d’Armes de St-Etienne modèle 1940 (MAS-40)

Le fusil MAS-36 était une arme moderne, fiable et facile à produire mais c’était encore une arme à répétition manuelle, en somme un lointain descendant du Lebel.

Or plusieurs pays étaient déjà passés au fusil semi-automatique et la France de regretter de ne pas avoir su (ou pu ?) poursuivre dans la voie du fusil automatique, voie défrichée par les FA modèle 1917 et modèle 1918.

Après avoir mis au point le MAS-36, la Manufacture d’Armes de Saint Etienne reçoit l’ordre de mettre au point un fusil semi-automatique appelé à devenir le MAS modèle 1940.

Ce fusil moderne dont les caractéristiques n’ont rien à envier au Garand américain ou au Tokarev soviétique est mis en expérimentation à partir du printemps 1940 au sein de la 1ère Division d’Infanterie Motorisée l’une des meilleures divisions d’active de l’armée (QG : Lille avec le 1er RI à Cambrai, le 43ème RI à Lille et le 110ème RI à Dunkerque).

Les essais intensifs menés au cours de nombreux exercices et de nombreuses manoeuvres montre que l’arme est prometeuse même si certains problèmes se font jour, certains mécanismes sont fragiles et l’arme s’échauffe vite.

Les défauts sont vite corrigés et la production est lancée en décembre 1940, la priorité étant d’équiper les dragons portés des Divisions Légères Mécaniques (D.L.M) et les chasseurs portés des Divisions Cuirassés (Dcr _le r étant destiné à les différencier des Divisions de Cavalerie et n’à jamais désigné le mot réserve_), le combat mécanisé justifiant pleinement un fusil-semi-automatique pouvant délivrer rapidement une grande puissance de feu à savoir 25 coups/minute soit de quoi faire baisser la tête à l’ennemi.

Le MAS-40 est développé avec trois type de chargeurs, un chargeur de cinq cartouches, un chargeur de dix cartouches et un chargeur de vingt-cinq cartouches, identiques à celui du FM modèle 1924/29.

Le chargeur de dix cartouches est choisit, celui de cinq étant jugé trop petit et celui de vingt-cinq est jugé trop gros, donnant une arme trop lourde et trop encombrante.

Comme le MAS-36, des variantes sont mises au point comme le MAS-40CR pour l’infanterie de l’air, avec une crosse repliable, le MAS-40 LG équipé pour le tir de grenades à fusil et le MAS-40 TP pour le tir de précision avec une lunette permettant un grossissement X6.

Cette arme produite à 10000 exemplaires par mois est disponible à un nombre conséquent en septembre 1948 avec près d’un million d’exemplaires disponible au moment de la mobilisation, une grande partie stockée en réserve alors qu’un MAS-44 est déjà en production avec un imposant chargeur de 25 cartouches et un bipied.

Comme nous l’avons vu la Grèce à choisit le MAS-36 mais contrairement à la Yougoslavie elle ne cherchait pas forcément à recevoir le MAS-40. Quelques exemplaires ayant atterrit entre les mains grecs, le 1er bataillon d’evzones de l’AGL est chargée de l’expérimenter au combat sur le front du Péloponnèse.

Les rapports sont élogieux et le gouvernement grec solicite la France pour acquérir ce fusil en complément du MAS-36. Paris accepte de livrer ce fusil «qui entre les mains des dignes descendants des hoplites de Thermopyles et de Platées ne pourra que faire des merveilles».

Le nombre de MAS-40 livrés à l’armée grecque est incertaine mais n’à certainement pas dépassé les 10000 exemplaires. Il à été utilisé essentiellement par le bataillon sacré et par les evzones lors de leurs raids commandos et lors de leurs actions opératives. Quelques unités régulières ont pu l’utiliser mais ce n’est attesté ni par des photos ni par des archives.

Après guerre en revanche le MAS-40 est devenu une arme majeure de l’infanterie grecque, relevant le MAS-36 mais il s’agissait d’une mesure provisoire en attendant un fusil de conception nouvelle, le futur FN FAL.

Le Fusil semi-automatique modèle 1940 dit MAS-40 était un fusil de conception et de fabrication française pesant 3.940kg à vide mais 4.52kg chargé. Mesurant 1065mm de long dont 580mm pour le canon, il tirait la cartouche standard 7.5x54mm à une distance maximale de 1200m à raison de 20 à 25 coups par minute sachant que la capacité du magasin était de dix cartouches.

Mitteleuropa Balkans (136) Yougoslavie (24)

Fusils

Mannlicher modèle 1895

Ce fusil austro-hongrois à été mis en service à la fin du XIXème siècle. Exporté dans les Balkans, il va être également utilisé par l’Italie soit via des armes capturées sur le terrible front de l’Isonzo ou cédées au titre des réparations de guerre.

Après le premier conflit mondial il à été utilisé par les pays ayant succédé à la Double-Monarchie mais également la Bulgarie voir des pays extra-européens. La production totale est estimée à 3.7 millions d’exemplaires, un chiffre plus que respectable.

Outre la version standard, une version courte à été mise sur pied pour les chasseurs et autres unités d’élite ayant besoin d’une arme moins encombrante. On trouve également un fusil destiné aux tireurs de précision.

Après guerre, certains fusils furent transformés pour tirer une cartouche plus puissante en l’occurence le 8x56mm. Les armes transformées ont été essentiellement utilisées par l’Autriche et la Bulgarie

Pour résumer ce fusil à été utilisé par l’Autriche-Hongrie, l’Italie, l’Albanie, la Bulgarie, la Tchécoslovaquie, la Finlande, l’Ethiopie (ex-armes italiennes), l’Allemagne, la Grèce, la Hongrie, la Turquie, la Pologne, le Portugal, la Chine, l’Espagne (républicains durant la guerre d’Espagne),la Roumanie, la Russie, la Yougoslavie, la Somalie (ex-fusils italiens).

La Yougoslavie à donc récupéré des Mannlicher modèle 1895 pour armer ses unités d’infanterie à la création de son armée. Ils ont d’abord tiré la cartouche d’origine avant d’être modifié pour tirer la nouvelle cartouche standard de l’armée royale yougoslave à savoir le 7.92x57mm Mauser. Certains de ces fusils furent exportés en Grèce, capturés en 1949 par les allemands qui les rétrocédèrent à leurs unités supplétives. Une façon de boucler la boucle en quelque sorte.

Avec la mise en service des fusils ZB modèle 1924, les Mannlicher modèle 1895 même rechambrés quittèrent peu à peu le devant de la scène mais pas complètement le service, les fusils disposant encore d’un bon potentiel étant soigneusement stockés. Ils sont ressortis lors des manœuvres et surtout lors de la mobilisation générale de 1948.

En théorie ces fusils devaient être une situation transitoire en attendant la livraison de fusils plus modernes mais les retards ont fait que certaines unités de l’armée royale yougoslave ont combattu les italiens, les allemands ou les hongrois avec des fusils vieux de plus de cinquante ans.

Quelques fusils sont parvenus jusqu’en Egypte mais bien entendus ils ont été retirés du service et remplacés par des fusils plus modernes en l’occurence des MAS-36.

Le Mannlicher modèle 1895 était un fusil de conception et de fabrication austro-hongroise pesant 3.78kg mesurant 1272mm de long dont 765mm pour le canon et tirant initialement la cartouche 8x50mmR Mannlicher. A l’aide de clips de cinq cartouches insérés à l’intérieur du corps de l’armé, ce fusil pouvait toucher une cible à 2000m (800m en pratique) avec une cadence de tir de 20 à 25 coups par minute.

Mannlicher-Carcano modèle 1891

Le Mannlicher-Carcano modèle 1891 est une création du lieutenant-colonel Carcano de l’Arsenal de Turin qui s’inspira du système Mauser et pour être plus précis du Mauser modèle 1889 utilisé par l’armée belge.

C’était une arme fiable, son seul point faible étant sa cartouche de 6.5mm qui bien que stable et précise manquait de puissance d’arrêt. Les italiens en étaient conscients mais il faudra du temps pour commencer le passage à la cartouche de 7.35mm, une cartouche à l’utilisation très limitée.

C’est avec ce fusil que la jeune armée italienne va participer à différentes interventions coloniales mais aussi au premier conflit mondial, à la guerre italo-abyssinienne, à la guerre d’Espagne, à l’expédition d’Albanie et bien entendu au second conflit mondial.

Au modèle standard se sont ajoutés une version carabine (Moschetto Mannlicher-Carcano modelo 1938), version plus courte avec un levier d’armement coudé, une petite hausse et une baïonnette repliable sous le canon.

Comme toutes les carabines, le recul est plus violent car l’arme est plus courte. La deuxième version est une version courte à crosse repliable mise au point pour les parachutistes mais sa production à été très limitée.

Ce fusil était toujours en service en septembre 1948 bien que depuis 1943 la décision avait été prise de remplacer le 6.5 par le 7.35mm plus puissant.

Ce fusil va donc participer à son second conflit mondial, étant toujours en service en avril 1954 moins dans l’armée co-belligérante (rééquipée par les anglo-saxons) que dans l’armée du régime pro-allemand largement rééquipée avec des armes saisies lors de l’opération Asche, les armes italiennes les plus modernes étant utilisées par les allemands qui n’avaient qu’une confiance limitée dans les troupes italiennes.

Cette arme à été utilisée également par l’Albanie, la Yougoslavie, la Libye, l’Ethiopie, la Grèce, généralement des armes capturées sur le champ de bataille ou dans l’immédiat après guerre notamment lors de la liquidation dans des circonstances douteuses des surplus militaires.

La Yougoslavie à récupéré des armes de ce type dans le chaos de l’immédiat après guerre en prennant sous son autorité les stocks laissés par l’armée austro-hongroise qui avait capturé des fusils de ce type notamment lors de la déroute de Caporetto.

A la différence du Mannlicher modèle 1895, ce fusil n’à pas été utilisé durablement dans l’armée yougoslave notamment en raison d’une cartouche peu courante et surtout de l’impossibilité de les transformer en 7.92mm. Ces fusils furent soit mis en réserve ou utilisés pour la parade. Son utilisation durant le second conflit mondial par les yougoslaves à été anecdotique.

Le Mannlicher-Carcano modèle 1891 était un fusil de conception et de fabrication italienne pesant 3.9kg à vide mesurant 1290mm de long (780mm pour le canon). Tirant la cartouche 6.5x52mm, il pouvait toucher une cible à 800m avec une cadence de tir de quinze coups par minute sachant que l’alimentation se fait par des magasins de six cartouches.

Mosin-Nagant modèle 1891-30

Le Mosin-Nagant modèle 1891 (et son évolution le modèle 1891-30) était le fusil standard de l’armée russe en 1914 mais aussi de la RKKA en septembre 1939. En juin 1950 lors du déclenchement de l’opération BARBAROSSA il était loin d’avoir dit adieu aux armes.

Tirant les leçons de la guerre russo-ottomane de 1877/1878 la Russie lance en 1882 un programme de mise au point d’un nouveau fusil. Après un processus d’évaluation délicat, le gouvernement russe décide de combiner les éléments du projet du colonel Mosin et ceux du célèbre Léon Nagant donnant naissance au Mosin-Nagant.

La production est assurée par quatre sites, trois en Russie (Tula, Izhevsk,Sestrovyetsk) et le quatrième en France, la Manufacture d’Armes de Chatelleraut (500000 exemplaires).

Cette arme participe à la guerre russo-japonaise puis à la première guerre mondiale, des armes étant même produites aux Etats-Unis. Des armes ayant été capturées par les ennemis de la Russie, certains Mosin-Nagant vont être rechambrés pour tirer des munitions plus famillières à leurs nouveaux propriétaires.

Le fusil participe naturellement à la guerre civile russe et ce dans les deux camps. Il participe ensuite à la guerre de Pologne et enfin à la deuxième guerre mondiale, les nouveaux fusils étant en nombre trop faible pour permettre aux Mosin-Nagant de prendre leur retraite.

La production continuait toujours à cadence réduite quand le second conflit mondial éclate et augmente après juin 1950 pour fournir la quantité colossale d’armes nécessaires à la guerre moderne. On estime à 48 millions le nombre de fusil produits de 1891 à 1956.

Durant le second conflit mondial, le Mosin-Nagant dans ses différentes versions fût utilisé pour les unités régulières, par les partisans mais aussi par les tireurs d’élite. Les allemands ont capturé des armes de ce modèle mais les ont surtout cédés à leurs alliés ou à des unités de recrutement local.

Le second conflit mondial terminé, le Mosin-Nagant dans ses différents versions à été rapidement remplacé par des fusils plus modernes. Ce n’était pas pour autant la fin de sa carrière, le vénérable fusil étant utilisé dans de nombreux conflits en Amérique du Sud, en Afrique et en Asie.

D’autres pays ont mis au point des variantes locales plus ou moins modifiées comme l’Estonie, la Finlande, la Tchécoslovaquie, la Chine, la Hongrie, la Roumanie et la Pologne.

Les autres utilisateurs sont l’Afghanistan, l’Angola (irréguliers), le Bangladesh (irréguliers), la Bulgarie, le Camdodge, Cuba, Egypte, Indonésie (irréguliers), Irak, Laos, Lettonie,Lituanie, Mongolie,Népal,Phillipines (armes américaines), Vénézuela, Albanie, Autriche-Hongrie, Autriche, Ethiopie, Italie (armes austro-hongroises reçues en dommages de guerre), Japon (armes russes capturées), Yougoslavie, l’Espagne (république) et la Turquie sans compter les différents groupes irréguliers alimentés par différents trafiquants.

La Yougoslavie à récupéré des Mosin-Nagant modèle 1891 via les stocks de l’armée austro-hongroise (armes capturées) ou dans l’immédiat après guerre quand des intermédiaires peu scrupuleux vendaient des armes au plus offrant. En ce qui concerne les Mosin-Nagant modèle 1891-30 on ignore comment ils sont arrivés dans les mains yougoslaves.

Rechambrée au calibre 7.92x57mm, cette arme cohabite un temps avec le Mannlicher modèle 1895 et avec le Puska M.1924. Tout comme le modèle 1895, le Mosin-Nagant à été ensuite stocké en réserve pour ressortir en cas de besoin. Néanmoins si la réutilisation de Mannlicher modèle 1895 durant l’opération MARITSA est attestée et documentée, celle des Mosin-Nagant est incertaine et sujette à caution.

Le Mosin-Nagant modèle 1891 était un fusil à répétition belgo-russe pesant 4.06kg mesurant 1302mm de long (dont 800mm pour le canon) tirant la cartouche 7.92x57mm à une distance maximale théorique de 1200m (900m en pratique) à raison de cinq à dix coups par minute sachant que l’alimentation en munitions se faisait soit par des magasins internes de cinq cartouches ou des lame-chargeurs de même capacité.

PUŠKA M.1924

Sous sa désignation yougoslave se cache le fusil FN (Fabrique Nationale d’Armes) modèle 1924, une évolution belge du Mauser Gewehr 98. Sembable au fusil tchèque vz.24, il fût décliné en plusieurs calibres, donnant naissance à une famille de fusils adaptés aux besoins de ses différents clients.

Exporté dans le monde entier il participa à la guerre du Chaco entre la Bolivie et le Paraguay (1932-1935), la deuxième guerre italo-abyssinienne, la guerre civile chinoise, la deuxième guerre sino-japonaise, la guerre de Pologne, la guerre entre l’Equateur et le Pérou et bien entendu le second conflit mondial.

L’armée royale yougoslave fût un utilisateur majeur de ce fusil puisqu’elle l’acheta directement à la Belgique avant de le produire sous licence à l’Arsenal de Kragujevac. Si les fusils achetés en Belgique étaient désignés modèle 1924 ceux produits en Yougoslavie étaient des M.24.

La production se poursuivit en Yougoslavie jusqu’en 1945 et bien que la Yougoslavie n’acheta aucun modèle 1930 un certain nombre d’améliorations ont été intégrées aux M.24 produits en très grand nombre pour équiper les unités d’active et préparer les stocks destinés aux soldats mobilisés en cas de combat.

Le chiffre total de la production est incertain mais il tourne autour de 210000 exemplaires. Le fusil standard de l’armée yougoslave va cohabité avec un fusil étroitement dérivé le Puskha M.1948.

Après la fin de la Campagne de Yougoslavie, ce fusil à accompagné les soldats yougoslaves évacués en Egypte pour permettre la reconstitution de l’armée royale. Ce fusil fût remplacé par le MAS-36 français (en attendant d(hypothétiques MAS-40 qui n’arrivèrent jamais).

Cependant certains tireurs de précision conservèrent leurs M.24. Sur le territoire yougoslave ce fusil fût utilisé aussi bien par les unités appuyant les allemands, les italiens et les hongrois que les maquisards et les partisans. Le second conflit mondial terminé, quelques fusils furent conservés pour la parade et la garde des monuments.

Le PUŠKA M.1924 était un fusil à répétition belgo-yougoslave pesant 4.2kg chargé, mesurant 1100mm de long (dont 590mm pour le canon), tirant la cartouche 7.92x57mm à une distance maximale de 2000m (500m en pratique) à raison de 15 coups par minute sachant que l’alimentation se faisait par des clips de 5 cartouches.

PUŠKA M.1948

Le PUŠKA M.1948 est une évolution du précédent. Contrairement au M.1924 ce projet est 100% yougoslave. Il est lancé en 1941 et à pour objectif d’améliorer la précision et la cadence de tir du modèle 1924. La question de la production et de l’entretien sont également abordées.

Le nouveau fusil est prêt en septembre 1944 après un long processus. Les tests sont menés par la troupe jusqu’au printemps 1945 et se révèlent dans l’ensemble satisfaisants. La production est lancée fin 1945 et va se poursuivre jusqu’en 1949 s’achevant après la sortie de 49000 exemplaires.

Ces fusils vont participer à la campagne de Yougoslavie entre les mains des unités de l’armée royale yougoslave puis dans la guerre entre partisans et forces de répression des M.1948 servant au sein des unités de l’Etat indépendant de Croatie tout comme au sein des unités de maquisards et de partisans.

La carrière du fusil s’est poursuivie après guerre, la production reprennant même à l’Arsenal de Kragujevac, une mesure transitoire le temps qu’un fusil moderne marquant une nette rupture ne prenne le relais.

Ce sera chose faite en 1962 quand la Yougoslavie communiste obtient l’autorisation de produire sous licence l’AK-57. Au totla on estime le nombre de PUŠKA M.1948 produits à 78000 exemplaires.

Des fusils sont encore utilisés pour la parade et la garde symbolique de bâitiments officiels, d’autres ont rejoint les musées tandis que certains ont été transformés en arme de tir sportif.

Le PUŠKA M.1948 était un fusil à répétition de conception et de fabrication yougoslave pesant 4kg chargé, mesurant 1050mm de long (dont 570mm pour le canon), tirant la cartouche 7.92x57mm à une distance maximale de 2000m (6800m en pratique) à raison de 15 coups par minute sachant que l’alimentation se faisait par des clips de 5 cartouches.

MAS-36

MAS 36

La France sort victorieuse du premier conflit mondial avec un gigantesque stock d’armes en calibre 8mm. En ces temps de paix, de pacifisme et de crise économique, rien ne presse pour changer d’arme et de calibre en dépit des défauts de la munition Lebel.

Outre sa surpuissance, la forme de sa cartouche la rend inadaptée à son utilisation par des armes automatiques comme l’avait démontré le calamiteux Chauchat.

L’étude d’une nouvelle cartouche est lancée, la cartouche 7.5×58 avec comme première arme utilisatrice, le fusil-mitrailleur modèle 1924. Suite à plusieurs incidents de tir, la cartouche est modifiée et raccourcie devenant le 7.5×54 modèle 1929C, le fusil-mitrailleur devenant le modèle 1924 modifié 1929.

Après un long processus de mise au point le 17 mars 1936 le fusil de la Manufacture d’Armes de Saint Etienne soit adopté sous le nom de fusil de 7.5mm modèle 1936 plus connu sous le nom de MAS 36.

Les débuts de la fabrication sont très lents et en septembre 1939, seulement 63000 exemplaires ont été livrés aux unités de combat, chiffre qui passe à 430000 à la fin du mois de juin 1940. La production se poursuit pour rééquiper la majeure partie des unités de combat avec son lot de variantes.

On trouve ainsi le MAS 36/39, une version courte, l’équivalent d’un mousqueton destiné à équiper la cavalerie et l’artillerie ou encore le MAS 36 CR à crosse repliable destiné à l’infanterie de l’air.

La production du MAS 36 continua jusqu’en juin 1948 et atteignant le chiffre plus que respectable de 4.5 millions de fusils produits dont une grande partie est stockée pour la mobilisation des unités de réserve.

Quand éclate le second conflit mondial, le MAS-36 est encore en service, le MAS-40 et le MAS-44 étant réservés en priorité aux chasseurs et aux dragons portés des DC et des DLM même si certaines des meilleurs divisions d’infanterie l’ont également reçu notamment la 1ère DIM et la 1ère DINA.

Quand la Yougoslavie remet sur pied son armée la question du fusil se pose. Comme la France s’est chargée de rééquiper l’infanterie yougoslave, Belgrade espère recevoir le MAS-40 mais c’est finalement le MAS-36 qui va rééquiper les fusiliers yougoslaves.

Espérant qu’il s’agit d’une première étape, le gouvernement yougoslave accepte mais jamais les MAS-40 n’équiperont l’infanterie yougoslave. Le MAS-36 va rester en service en Yougoslavie jusqu’à la fin des années cinquante et rapidement mis en réserve pour une potentielle réutilisation ultérieure.

Le MAS-36était un fusil de conception et de fabrication française pesant 3.720kg à vide et 3.850kg chargé, mesurant 1020mm (1290mm avec baïonnette), disposant d’un canon de 575mm. D’un calibre de 7.5mm, il pouvait atteindre une cible à un portée pratique utile de 400m à raison de 10 à 15 coups par minute sachant que l’alimentation se faisait par des magasins internes de cinq cartouches.

22-Armée de terre : armement et matériel (4)

NdA Suite à un compliment de Schmit Pit qui m’à fait remarqué que j’avais oublié de poster une partie sur l’armement de l’infanterie française je profite de cette « semaine blanche » pour poster cette partie.

Fusils

Préambule

Quand éclate le premier conflit mondial, le fusil standard du poilu est le Lebel modèle 1886 modifié 1893, un fusil tirant la cartouche de 8mm. Le Lebel qualifié par sa longueur de «canne à pèche» devait être rechargé cartouche par cartouche dans un magasin tubulaire alors que le soldat allemand dispose du fusil Mauser qui peut recevoir d’un seul coup cinq cartouches soit une puissance de feu inférieure.

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21-Armée de terre (6)

Les Divisions d’Infanterie Nord-Africaine (D.I.N.A)

Les Divisions d’Infanterie Nord-Africaine ou D.I.N.A sont des unités semblables aux D.I type Nord-Est mais leur recrutement est comme leur nom l’indique issu de l’Afrique du Nord, les régiments d’infanterie étant ici des régiments de tirailleurs marocains, algériens et tunisiens ainsi que de zouaves. Comme les D.I.C, ils connaissent une motorisation partielle notamment de l’artillerie mais leurs capacités de transport sont inférieures aux D.I.C rendant ces divisions moins manoeuvrantes.

On trouve en septembre 1939, quatre divisions d’infanterie nord-africaine puis à la suite de la mobilisation, leur nombre est porté à sept avec les 5ème, 6ème et 7ème DINA dont l’existence est brève puisqu’elles ne survivent pas à la démobilisation.

La 1ère DINA est stationnée à Lyon (du moins pour son état-major), la 2ème DINA à son état-major est à Toul, la 3ème DINA est à Poitiers et la 4ème DINA est à Epinal. Elles sont organisées de la façon suivante :

-Elements de Quartier Général

-Trois régiments d’infanterie à trois bataillons. Ce sont des régiments de tirailleurs et non des régiments d’infanterie.

La 1ère DINA dispose d’un régiment de tirailleurs marocains, d’un régiment de tirailleurs algériens et d’un régiment de tirailleurs tunisiens.  La 2ème DINA dispose d’un régiment de zouaves et de deux régiments de tirailleurs algériens. La 3ème DINA dispose elle de deux régiments de tirailleurs algériens et d’un régiment de zouaves (avant de retrouver le 28ème RTT) alors que la 4ème DINA dispose de deux régiments de tirailleurs algériens et d’un régiment de zouaves.

-Un Régiment d’Artillerie Nord-Africaine équipé de deux groupes de canons de 75mm, deux groupes de 105 et un de 155mm à traction hippomobile puis automobile.

-Un batterie antichar de division équipé de pièces tractées

-Un bataillon antiaérien de division équipé de pièces tractées et de pièces motorisées, les premières plus destinées à la protection de l’arrière, les pièces motorisées pour la protection de l’avant

-Une compagnie de pionniers

-Une Compagnie de sapeurs mineurs

-Une compagnie radio

-Une compagnie télégraphique

Ces quatre dernières compagnies forment en 1944 un bataillon du génie comme dans toutes les DI.

-Un Groupe d’exploitation divisionnaire (intendance)

-Un Groupe sanitaire divisionnaire

-Un groupement de transport du train pour le transport de l’infanterie

-Une Compagnie automobile de transport pour le transport du matériel
-Une compagnie automobile de quartier général qui contrairement à ce que son nom indique regroupe  les éléments du train du QG (secrétaires, plantons…), des formations de santé et d’intendance, une section sanitaire auto, et un détachement de circulation routière.

En temps de guerre, le R.A.N.A doit être subdivisé entre un R.A.N.A équipé des pièces de 75mm et un R.A.L.N.A. équipé des canons de 105 et de 155mm. Un GRDI est rattaché pour emploi à la division tout comme pourrait l’être un Bataillon de Chars de Combat (B.C.C.)

A la mobilisation d’août 1948, quatre nouvelles divisions d’infanterie nord-africaine sont mises sur pied :

-La 5ème DINA dispose du 8ème régiment de tirailleurs algériens, des 10ème et 11ème régiments de tirailleurs marocains

-La 6ème DINA dispose des 9ème et 10ème régiments de tirailleurs algériens et du 12ème régiment de tirailleurs marocains

-La 7ème DINA dispose du 5ème régiment de tirailleurs tunisiens ainsi que des 12ème et 16ème régiments de tirailleurs algériens

-La 8ème DINA dispose du 17ème régiment de tirailleurs algériens ainsi que des 6ème et 7ème régiments de tirailleurs tunisiens.

Les Divisions d’Infanterie d’Afrique (D.I.A) et les Divisions Marocaines (D.M)

Ces deux type de divisions sont des unités de souveraineté. En septembre 1939, ces unités sont pour la plupart des grandes unités médiocres, tout juste capables d’assurer la défense des colonies, à réprimer le brigandage mais certainement pas de participer à un conflit moderne en Europe.

Avant la mobilisation d’août/septembre 1939, le dispositif français en Afrique du Nord (puisque c’est la région la plus concernée) est le suivant :

Algérie

Dans la seule colonie de peuplement, on trouve le 19ème Corps d’Armée d’Alger avec trois divisions territoriales, des divisions qui sont circonscriptions territoriales disposant de brigades d’infanterie.

La Division d’Alger dispose d’une 1ère brigade d’infanterie algérienne à deux régiments d’infanterie (9ème régiment de zouaves et 13ème régiment de tirailleurs sénégalais), de la 5ème brigade d’infanterie algérienne à trois régiments de tirailleurs algériens (1er, 5ème et 9ème RTA) .

La Division d’Oran dispose comme son homologue d’Alger de deux brigades et d’un régiment d’artillerie, la 2ème brigade d’infanterie algérienne alignant le 1er REI (jusqu’à son intégration à la 4ème DLI basée au Maroc), le 2ème régiment de zouaves et le 13ème régiment de tirailleurs sénégalais, la 4ème brigade d’infanterie algérienne dispose des 2ème et 6ème régiments de tirailleurs algériens.

La Division de Constantine dispose elle de la 3ème brigade d’infanterie algérienne avec le 3ème régiment de zouaves et le 15ème régiment de tirailleurs sénégalais, de la 7ème brigade d’infanterie algérienne avec les 3ème, 7ème et 11ème régiments de tirailleurs algériens.

Tunisie

Le protectorat tunisien dispose de deux divisions territoriales, celles de Tunis et celle de Sousse qui alignent les moyens suivants :

-La Division de Tunis dispose du 4ème régiment de zouaves, des 4ème et 8ème régiments de tirailleurs tunisiens.

-La Division de Sousse dispose de trois régiments d’infanterie, les 5ème, 10ème et 18ème régiments de tirailleurs sénégalais.

Maroc

Les troupes territoriales marocaines pour ce qui concerne l’infanterie comprennent dix régiments et un bataillon autonome.

Si les zouaves n’ont qu’un régiment (le 1er), les tirailleurs marocains ont quatre régiments (les 1er  2ème et 4ème à quatre bataillons, le 7ème à trois bataillons), la Légion Etrangère dispose de trois régiments étrangers d’infanterie, les 2ème 3ème et 4ème REI (Le 2ème REI intégrant ultérieurement la 4ème DLI), les tirailleurs sénégalais des 3ème et 6ème RTS, le dispositif étant complété par un bataillon autonome d’infanterie coloniale.

Levant

On trouve dans les mandats une demi-brigade algéro-marocaine qui aligne le 4ème bataillon du 6ème RTA, le 4ème bataillon du 7ème RTA, le 5ème bataillon du 1er régiment de tirailleurs marocains, le 16ème régiment de tirailleurs tunisiens et le 17ème régiment de tirailleurs sénégalais.

On trouve également le bataillon de marche d’infanterie coloniale du Levant et le groupement de la Légion Etrangère du Levant avec les 1er, 4ème et 6ème bataillons du 1er REI ainsi que le 2ème bataillon du 2ème REI. Le 1er octobre 1939, ce groupement est dissous et les différents bataillons forment le 6ème Régiment Étranger d’Infanterie.

Lorsqu’elle éclate la guerre de Pologne on trouve douze Divisions d’Infanterie d’Afrique ou DIA et  deux Divisions Marocaines ou DM répartis de la façon suivante  :

-En métropole, la 87ème DIA

-Au Maroc, les 2ème et 3ème Divisions Marocaines
-En Algérie : les 81ème, 82ème 85ème, 181ème, 182ème et 183ème DIA

-En Tunisie, les 83ème, 84ème, 88ème

-Au Levant dans les mandats, les 86ème, 191ème et 192ème DIA (ex-191ème et 192ème DI)

-La 1ère Division Marocaine dispose ainsi de trois régiments de tirailleurs recrutés dans le royaume chérifien en l’occurence, les 1er, 2ème et 7ème RTM.

-La 81ème DIA est issue de la transformation de la 5ème brigade d’infanterie algérienne de la Division d’Alger et aligne d’abord trois régiments de tirailleurs algériens, les 1er, 5ème et 9ème RTA avant que le 5ème RTA ne soit transférer à la 180ème DIA et remplacé par le 218ème RI formé en France.

-La 82ème DIA est mise sur pied par la Division d’Oran et aligne trois régiments d’infanterie, le 1er régiment de zouaves, le 4ème régiment de tirailleurs marocains et le 6ème régiment de tirailleurs algériens.

-La 83ème DIA est l’ancienne 7ème brigade d’infanterie algérienne de la Division de Constantine avec les 3ème, 7ème et 11ème régiments de tirailleurs algériens qui à son arrivée en Tunisie troque le 11ème RTA contre le 344ème RI.

-La 84ème DIA est l’ancienne Division de Tunis alignant trois régiments, le 4ème régiment de zouaves et deux régiments de tirailleurs tunisiens, les 4ème et 8ème régiments.

-La 85ème DIA est issue elle aussi de la Division de Constantine et dispose de trois régiments d’infanterie, le 3ème régiment de zouaves ainsi que les 11ème et 19ème régiments de tirailleurs algériens.

-La 86ème DIA est formée à Alger le 30 août 1939 avec deux régiments de zouaves (3ème et 9ème régiment) ainsi qu’un régiment de tirailleurs tunisiens, le 20ème RTT. Sa composition aurait du évoluer mais au final, cette division resta en l’état et fût envoyée au Levant.

-La 87ème DIA devait être formée du 9ème régiment de zouaves et des 17ème et 18ème régiments de tirailleurs algériens mais au final lors de son envoi en métropole en octobre, elle ne dispose que des deux RTA, le 9ème zouave restant au sein de la 86ème DIA.

-La 88ème DIA est l’ancienne division de Sousse alignant à l’origine, les 5ème, 10ème et 18ème régiments de tirailleurs sénégalais puis le 10ème RTS, le 18ème RTS et enfin le 257ème régiment d’infanterie

-La 181ème DIA aligne le 29ème régiment de zouaves, le 11ème régiment de tirailleurs sénégalais et le 13ème régiment de tirailleurs sénégalais

-La 182ème DIA aligne le 1er régiment étranger d’infanterie, le 22ème zouave et deux bataillons sénégalais détachés en Afrique occidentale.

-La 183ème DIA aligne le 23ème régiment de zouaves, le 15ème régiment de tirailleurs sénégalais et un bataillon de marche sénégalais.

-La 191ème DIA est stationnée au Levant avec deux régiments de tirailleurs tunisiens (12ème et 16ème RTT) ainsi que le bataillon mixte d’infanterie coloniale qui devient ensuite le 24ème régiment mixte d’infanterie coloniale puis le 24ème RIC.

-La 192ème DIA est stationnée au Levant avec le 6ème REI et le 17ème régiment de tirailleurs sénégalais

-La 2ème division marocaine aligne les 2ème et 4ème régiments étrangers d’infanterie ainsi que le 3ème régiment de tirailleurs sénégalais. C’est une division de protection chargée de la défense du Maroc contre un éventuel coup de force espagnol.

-La 3ème division marocaine aligne le 3ème régiment étranger d’infanterie, le 21ème régiment de zouaves et le 6ème régiment de tirailleurs sénégalais.

Démobilisation et réorganisation

Le général Villeneuve se préoccupe de renforcer ces divisions, d’améliorer leur équipement et leur entrainement pour en faire des divisions aptes si nécessaires à s’inserrer dans une manoeuvre moderne en Europe.

Pour cela, les D.I.A et les deux Divisions Marocaines sont réorganisés selon le même schéma organisationnel que les Divisions Légères d’Infanterie ce qui donne le schéma suivant :

-Éléments de QG

-Deux régiments d’infanterie à trois bataillons (quatre pour les régiments de tirailleurs), ces régiments organisés selon le même modèle que les R.I type Nord-Est sont de recrutement local avec un encadrement européen.

-Un Régiment d’Artillerie Divisionnaire à trois groupes de trois batteries de 75mm modèle 1897 (et parfois de rares TAZ modèle 1939) et un groupe de trois batteries de quatre canons de 155mm Schneider modèle 1917, ce régiment étant hippomobile sauf pour les D.I.A de Tunisie de type automobile.

-Une compagnie antichar avec des pièces remorquées de 25 et de 47mm (respectivement une batterie de six et deux batteries de quatre)

-Une compagnie antiaérienne avec des pièces remorquées de 25mm

-Une compagnie de pionniers

-Une Compagnie de sapeurs mineurs

-Une compagnie mixte de transmissions

Ces trois compagnies forment bataillon à partir de 1946.

-Un Groupe d’exploitation divisionnaire (intendance)

-Un Groupe sanitaire divisionnaire

-Un groupe de transport du train de type réduit
-Une Compagnie automobile de transport

-Une compagnie automobile de quartier général

La démobilisation s’accompagne partout d’une réduction du nombre de grandes unités, des régiments et des divisions sont dissous après qu’un tri sévère eut été fait entre soldats, sous-officiers et officiers pour ne pas perdre des éléments brillants. A l’issue de la démobilisation, on trouve ainsi les unités suivantes :

Maroc

-La 1ère Division Marocaine aligne deux régiments de tirailleurs marocains avec le 1er et le 7ème RTM, le 2ème RTM étant dissous

-La 2ème Division Marocaine aligne le 2ème régiment étranger d’infanterie et le 4ème régiment étranger d’infanterie, le 3ème régiment de tirailleurs sénégalais étant dissous.

-La 3ème Division Marocaine est elle dissoute mais si le 21ème régiment de zouaves et le 6ème régiment de tirailleurrs sénégalais sont dissous, le 3ème REI est préservé, étant déployé dans le Sud marocain.

Algérie

-La 81ème DIA remplace la Division d’Alger et aligne pour cela le 1er et le 9ème RTA, le 218ème RI étant lui dissous.

-La 82ème DIA remplace la Division d’Oran avec le 1er régiment de zouaves et le 6ème régiment de tirailleurs algériens, le 4ème RTM étant lui dissous

-La 83ème DIA remplace la Division de Constantine avec le 3ème et le 7ème régiments de tirailleurs algériens, le 11ème RTA étant dissous (avec la 85ème DIA) tout comme le 344ème régiment d’infanterie.

-La 87ème DIA fût un temps menacée de dissolution mais elle est préservée avec ses 17ème et 18ème régiments de tirailleurs algériens et déployée dans le sud Algérien.

-La 181ème DIA déployée en Algérie est dissoute en compagnie de ses trois régiments (29ème zouave, 11ème et 13ème régiment de tirailleurs sénégalais)

-La 182ème DIA est maintenue après avoir été un temps menacée de dissolution et aligne le 1er régiment étranger d’infanterie ainsi que le 22ème régiment de zouaves. En septembre 1944, elle quitte l’Algérie pour le Maroc avec les 22ème et 23ème régiments de zouaves, le 1er REI ayant rejoint la 4ème DLI.

-La 183ème DIA qui aligne le 23ème régiment de zouaves, le 15ème régiment de tirailleurs sénégalais et un bataillon de marche sénégalais est dissoute avec deux de ses trois grandes unités, le 23ème zouaves étant transféré à la 182ème DIA.

Tunisie

-Le 84ème DIA remplace la Division de Tunis avec le 4ème régiment de zouaves et le 8ème régiment de tirailleurs tunisiens, le 4ème régiment de tirailleurs tunisiens après avoir été menacé de dissolution est finalement affecté à la place de Bizerte.

-La 85ème DIA et ses deux régiments (11ème et 19ème RTA) est dissoute

-La 88ème DIA remplace la Division de Sousse et aligne deux régiments de tirailleurs sénégalais, les 10ème et 18ème RTS.

Levant

-La 86ème DIA déployée au Levant est dissoute avec ses trois régiments (3ème et 9ème zouaves, 20ème régiment de tirailleurs tunisiens).

-La 191ème DIA stationnée au Levant aligne le 12ème régiment de tirailleurs de tunisiens et le 24ème régiment mixte d’infanterie coloniale puis 24ème régiment d’infanterie coloniale, le 16ème RTT étant dissous.

-La 192ème DIA est dissoute en septembre 1940.

A la mobilisation d’août/septembre 1948, il est décidé de maintenir ces dix divisions sur place en attendant que la situation géopolitique s’éclaircisse.

Pour ne pas être pris au dépourvu, il est même décidé de réactiver en Afrique deux divisions dissoutes en septembre 1940 et par la même occasion, des régiments mis en sommeil huit ans plus tôt.

-La 3ème Division Marocaine est réactivée le 4 septembre 1948 avec deux régiments, le 2ème régiment de tirailleurs marocains et le 21ème régiment de zouaves. Elle est déployée en Corse et va connaître son baptême du feu au moment d’une certaine opération Merkur.

-La 85ème Division d’Infanterie d’Afrique est réactivée le 3 septembre 1948 avec le 3ème régiment de tirailleurs sénégalais et le 20ème régiment de tirailleurs tunisiens.

Elle est ensuite déployée en Tunisie pour renforcer les moyens du commandement des Forces Armées de Tunisie (et non Forces Armées Tunisiennes comme on l’écrit parfois, ce nom désignant les troupes terrestres de la Tunisie indépendante) qui dispose alors de trois division puis d’une quatrième avec le transfert de la 87ème DIA.

Au Levant, la 86ème DIA est réactivée avec deux régiments d’infanterie, les 3ème et 9ème régiments de zouaves.