22-Armée de terre : armement et matériel (4)

NdA Suite à un compliment de Schmit Pit qui m’à fait remarqué que j’avais oublié de poster une partie sur l’armement de l’infanterie française je profite de cette « semaine blanche » pour poster cette partie.

Fusils

Préambule

Quand éclate le premier conflit mondial, le fusil standard du poilu est le Lebel modèle 1886 modifié 1893, un fusil tirant la cartouche de 8mm. Le Lebel qualifié par sa longueur de «canne à pèche» devait être rechargé cartouche par cartouche dans un magasin tubulaire alors que le soldat allemand dispose du fusil Mauser qui peut recevoir d’un seul coup cinq cartouches soit une puissance de feu inférieure.

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Dominions (49) Afrique du Sud (14)

Armes et Véhicules de l’Armée Sud-Africaine

En dépit de relations souvent conflictuelles et ambivalentes avec Londres, la quasi-totalité des armes de l’Armée de Terre sud-africaines sont d’origine et de fabrication britannique.

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22-Armée de terre : armement et matériel (3)

Pistolets-mitrailleurs et mitraillettes

Préambule

C’est à la fin du premier conflit mondial qu’apparait le pistolet mitrailleur/mitraillette. Ce sont les allemands qui introduisent cette arme redoutable à courte portée sur le champ de bataille sous la forme du Bergman Maschinenpistole 18 (MP 18).

Quelques exemplaires capturés permettent aux poilus de mieux connaître cette arme qui donnait une puissante de feu inédite à son porteur avec son efficace cartouche 9mm Parabellum tirée depuis un chargeur tambour de 32 cartouches.  Fort heureusement, cette arme n’apparu que trop tardivement sur le champ de bataille pour permettre à l’Allemagne de renverser la vapeur.

Testé après la fin du conflit, cette arme séduit immédiatement l’état-major français qui place la fourniture d’un pistolet-mitrailleur en deuxième priorité de son programme de 1921 derrière le fusil automatique et devant le pistolet automatique.

L’arme doit ressembler au MP 18, l’arme est considérée comme une arme de défense, une arme pouvant potentiellement succéder à la carabine. Elle doit tirer en rafale, être rustique et bien supporter la boue, une leçon tirée du premier conflit mondial cela va s’en dire.  Quand au calibre choisit, il s’agit du 9mm Parabellum qui doit normalement être le calibre commun au PA et au PM.

Le Service Technique de l’Artillerie (STA) entreprend l’étude d’une version «francisée» du MP 18 qui est présenté à la Commission d’Expérience de Versailles (CEV) qui note un certain nombre de problèmes techniquues qui empêche une adoption pure et simple.

Jusqu’en 1924, ce pistolet mitrailleur est le seul en liste mais la concurrence ne tarde pas à se réveiller, alléchée à l’idée de vendre des milliers de pistolets mitrailleurs à la première armée du monde qui jouï à cette époque d’un prestige considérable.

La firme Bergman propose ainsi une nouvelle version de son MP 18 (via une maison marseillaise), Thompson son modèle 1921 tirant des lourdes balles 11.43mm mais ces deux armes ne seront pas commandés à la différence du PM STA qui est commandé en août 1925 à 8250 exemplaires.

Seulement un millier d’exemplaires seront produits en raison d’une remise en cause du rôle du pistolet mitrailleur, un véritable imbroglio qui fait que le pistolet-mitrailleur deviendra l’arme à fabriquer après la mobilisation, une arme secondaire donc.

Différentes firmes vont participer en proposant des prototypes comme la Manufacture d’Armes de Saint Etienne (MAS) ou encore la Société Alsacienne de Construction Mécanique (SACM) mais ces prototypes en calibre 7.65mm long ou en 9mm mais découragés par l’inertie et les remarques interminables des services officiels abandonneront la partie.

Le déclenchement de la guerre de Pologne montre l’infériorité du poilu face au soldat allemand notamment durant les escarmouches entre corps francs des deux armées.

On décide de vider les stocks de pistolets mitrailleurs venant des productions limitées du début des années vingt ainsi que les pistolets mitrailleurs saisis sur les soldats républicains lors de la Retirada qui vit des soldats républicains et leurs familles se réfugier en France. On trouvera notamment 3250 pistolets mitrailleurs Erma Vollmer avec seulement 1540 chargeurs ce qui posera des problèmes d’approvisionnement.

Si l’équipement des corps francs peut se contenter d’armes d’origine étrangère disponibles en faible quantité, l’équipement du corps de troupe nécessite des armes disponibles en plus grand nombre.

Outre l’adoption du pistolet-mitrailleur de la MAS après des années d’indécision et d’atermoiements, on passe commande d’armes à l’étranger comme 3000 mitraillettes Thomson en calibre 11.43mm et  1000 MP 28 en calibre 9mm aux établissements Piper en Belgique, le projet de commander une copie suisse du pistolet mitrailleur Erma Vollmer n’aboutira pas mais des chargeurs supplémentaires seront commandés.

Ces armes vont servir au sein des corps francs mais également des GRDI, des GRCA ainsi que pour certains gradés. Elle deviendra également l’arme d’autodéfense des porteurs et tireurs d’armes lourdes en remplacement du mousqueton même si l’importance des besoins fera que le mousqueton fera plus que résister.

Au milieu des années quarante, le calibre 7.65mm est clairement en perte de vitesse au profit du 9mm Parabellum. Peu à peu, les PM en calibre 7.65mm long vont servir d’armes d’autodéfense pour les équipages de véhicules de blindés, pour la prévoté, les unités de première ligne étant davantage équipés d’armes en 9 voit en 11.43mm.

Manufacture d’Armes de Saint Etienne (MAS) modèle 1938

Pistolet mitrailleur MAS 38

Pistolet mitrailleur MAS 38

C’est dès le début des années vingt que la Manufacture d’Armes de Saint-Etienne entama le développement d’un pistolet mitrailleur utilisant la cartouche 7.65mm long. Le choix de ce calibre est loin de faire l’unanimité ce qui explique un temps de dévellopement excessivement long.

Alors que l’Allemagne est à la fin des années trente, largement dotée en pistolets mitrailleurs, la France ne dispose toujours pas d’une arme de ce type. Il faut ainsi attendre l’adoption le 13 mai 1940 du S.E modèle 1935 adopté sous le nom de pistolet-mitrailleur modèle 1938 pour que cette lacune commence à être sérieusement comblée.

Je dis sérieusement car la retraite en France des débris de l’armée républicaine espagnole avait permis à l’armée française de récupérer un petit nombre de pistolets mitrailleurs de plusieurs types avec tout ce que cela comporte comme difficultés de pièces de rechange notamment de chargeurs adaptés.

Performant, le MAS 38 l’était assurément mais il était très long et difficile à construire ce qui était acceptable en temps de paix mais beaucoup moins en temps de guerre où il fallait aller vite.

Résultat, en septembre 1942, la production du MAS 38 fût stoppée au profit du MAT 42 inspiré du MP-40 allemand. Nettement plus facile à construire, il remplaça son ainé dans les unités de première ligne, le MAS 38 continuant à équiper notamment la gendarmerie et les équipages de véhicules blindés.

Caractéristiques Techniques du pistolet-mitrailleur MAS modèle 1938

Calibre : 7.65mm long  Longueur : 630mm longueur du canon 220mm Contenance du chargeur :  32 cartouches Poids : 2.9kg (à vide) 3.450kg (chargé)  Portée pratique : 100m (maximale 200m) Cadence de tir pratique : 200 à 300 coups/minute  

Manufacture d’Armes de Tulle (MAT) modèle 1942

Pistolet mitrailleur MAT 42

Pistolet mitrailleur MAT 42

Comme nous venons le voir, le MAS-38 était une bonne arme, fiable mais difficile à produire en masse en temps de guerre. Parallèlement, quelques MP-40  capturés au cours d’une descente contre un entrepôt clandestin d’armes en Alsace furent étudiés avec intérêt par l’armée française.

La Manufacture d’Armes de Tulle fût chargée de développer un pistolet-mitrailleur similaire en calibre 9mm, un pistolet-mitrailleur robuste et simple à construire.

Les premiers prototypes apparurent en septembre 1941 et testés intensément notamment par le 65ème RI de Nantes ou le 601ème GIA qui notèrent un certain nombre de problèmes vites réglés pour lancer dès le mois de septembre 1942 la production en série pour notamment remplacer dans les unités de première ligne le MAS-38.

Il va principalement équiper le chef de section des compagnies d’infanterie, les corps francs _unités créées uniquement en temps de guerre avec les meilleurs éléments du régiment_, les GRDI, chaque régiment d’infanterie recevant à la mobilisation un stock à utiliser selon le bon vouloir du chef de corps.

Caractéristiques Techniques du pistolet mitrailleur MAT modèle 1942

Calibre : 9mm  Longueur : 630mm longueur du canon 220mm Contenance du chargeur :  32 cartouches Poids : 3.5kg (à vide) 4kg (chargé)  Portée pratique : 100m (maximale 200m) Cadence de tir  : 600coups/minute  

Les autres pistolets mitrailleurs en service ou en projet

D’autres modèles de pistolets-mitrailleurs existaient en 1939 et étaient encore présents en petit nombre en septembre 1948, stockés pour un usage éventuel si la production du MAT 42 ne parvenait pas à satisfaire les besoins colossaux, le pistolet-mitrailleur vu comme un possible gouffre à munitions redevenant une arme à la mode suite au retour d’expérience de la guerre de Pologne.

-Le pistolet mitrailleur STA modèle 1924 aurait du devenir le pistolet mitrailleur standard de l’armée française mais comme nous l’avons vu sa production à été limitée à un millier d’exemplaires qui furent distribués notamment à l’infanterie de l’air qui le préféra largement au MAT-42.

Caractéristiques Techniques du pistolet mitrailleur STA modèle 1924

Calibre : 9mm Parabellum  Longueur : 834mm longueur du canon 226mm Contenance du chargeur :  32 cartouches Poids : 3.5kg (à vide) 4kg (chargé)  Portée pratique : 100m (maximale 200m) Cadence de tir  : 380 coups/minute  

-Un nombre réduit de MP 18 furent également utilisé durant la guerre de Pologne mais pas durant le second conflit mondial (ou du moins leur présence n’est pas attestée). Il s’agissait à la fois d’armes saisies en 1918 mais également d’armes importées en France par les établissements Seytres de Marseille.

Caractéristiques Techniques du pistolet mitrailleur Bergman MP 18

Calibre : 9mm Parabellum  Longueur : 820mm longueur du canon 196mm Contenance du chargeur :  32 cartouches Poids :  5.9kg (chargé)  Portée pratique : 100m (maximale 200m) Cadence de tir  : 500 coups/minute
-Le pistolet mitrailleur ETVS (Établissement technique de Versailles) n’à pas dépassé le stade du prototype. Il n’à donc pas été utilisé durant la guerre de Pologne ni durant le second conflit mondial.

Caractéristiques Techniques du pistolet mitrailleur ETVS

Calibre : 7.65mm long  Longueur arme dépliée : 670mm longueur de l’arme repliée : 420mm longueur du canon 210mm Contenance du chargeur :  32 cartouches Poids : 2.700kg  (chargé)  Portée pratique : non connue Cadence de tir  : non connue

-Le pistolet mitrailleur de la SACM (dit «pistolet mitrailleur Petter» du nom de l’ingénieur qui l’à conçu) adopté sous le nom de pistolet mitrailleur modèle 1939A n’est pas produit par son concepteur en raison d’une surcharge de son usine de Cholet.

Il aurait pu rester à l’état de splendide prototype mais finalement est produit en petite série entre septembre 1940 et juin 1941 par la Manufacture d’Armes de Tulle (MAT), un total de 3000 armes étant produites et distribuées en particulier aux équipages de véhicules blindés pour se défendre  en cas de destruction de leur véhicule ou d’attente du véhicule de dépannage.

Un projet d’arme en 9mm ne dépassa pas le stade de la planche à dessin mais suite à un accord entre la SACM et la MAT, il servit de base au MAT modèle 1942.

Caractéristiques Techniques du pistolet mitrailleur modèle 1939A

Calibre : 7.65mm long  Longueur arme dépliée : 645mm longueur de l’arme repliée : 388mm longueur du canon 200mm Contenance du chargeur :  36 cartouches Poids : 2.900kg  (chargé)  Portée pratique : non connue Cadence de tir  : non connue  

Mitraillette Thompson dont les allemands apprirent à redouter sa puissance de feu

Mitraillette Thompson dont les allemands apprirent à redouter sa puissance de feu

-Trois mille exemplaires de la «mitraillette» Thompson furent commandés à la fin de 1939 et livrés au printemps suivant.

En dépit d’un calibre hétérodoxe (11.43mm), cette arme qui aurait pu être adoptée au milieu des années vingt dans un calibre plus commun (9mm Parabellum) fût très appréciée par les soldats qui la testèrent, l’arme ayant été livrée après la fin de la guerre de Pologne.

Les armes stockées furent distribuées à la mobilisation aux corps francs mis sur pied par chaque régiment pour des patrouilles offensives dans le no-man’s land séparant les deux lignes de front notamment en Alsace et en Lorraine. Cette arme fût aussi fournie à l’infanterie de l’air.

Caractéristiques Techniques de la mitraillette Thompson

Calibre : 11.43mm  Longueur arme dépliée : 858mm longueur du canon 266mm Contenance du chargeur :  20 cartouches en chargeur droit, 50 cartouches en chargeur circulaire Poids : 5000kg  (chargé)  Portée pratique : non connue Cadence de tir  : non connue

-Le Pistolet-mitrailleur Erma-Vollmer récupéré auprès des troupes républicaines en retraite fût un temps le principal pistolet mitrailleur français jusqu’à ce que le MAS 38 et le MAT 42 ne le remplace.

Sur les 3250 exemplaires récupérés en 1939, 2800 exemplaires étant encore en état de servir en septembre 1948. Ils équipèrent des unités de mobilisation en attendant que suffisamment de MAT 42 soit disponible. Une fois remplacés, ils retournèrent dans les stocks dans lesquels on piocha en fonction des besoins.
Caractéristiques Techniques du pistolet-mitrailleur Erma-Vollmer

Calibre : 9mm Parabellum  Longueur 890mm longueur du canon 250mm Contenance du chargeur :  32 cartouches Poids :4.300kg  (vide)  Portée pratique : non connue Cadence de tir  : non connue

22-Armée de terre : armement et matériel (2)

A-Armement de l’infanterie (1) : armement individuel

Pistolets et revolvers

Préambule

En 1920, deux ans après la fin du premier conflit mondial, l’armée de terre fait le bilan de ses stocks d’armement, stocks conséquents l’ont s’en doute bien avec notamment 588000 révolvers et pistolets automatiques de différents modèles qu’il s’agisse du vénérable révolver  Chamelot-Devigne modèle 1873 et 1874 de 11mm, du révolver modèle 1892 ou sa copie espagnole en 8mm, des pistolets espagnols Ruby et Star tirant la cartouche 7.65mm Browning.

En 1921, un programme général de remplacement est programmé, l’état-major jugeant l’ensemble du parc démodé. La question du remplacement de ce parc hétéroclite par une arme unique figure en troisième position après le fusil automatique et le pistolet mitrailleur.

Abondance de biens de nuit pas a-t-on tendance à dire mais là c’est le contraire qui va se passer, les stocks immenses hérités du premier conflit mondial vont avoir tendance à freiner la mise au point d’armes neuves et surtout d’armes plus modernes.

Outre des budgets d’après guerre anémiques, on s’interroge sur plusieurs conceptions, plusieurs écoles de pensée. Pour ce qui est des armes courtes, des armes d’autodéfense, on hésite entre le pistolet automatique à longue portée et le pistolet mitrailleur, la seconde école ayant finalement triomphé mais un triomphe difficile.

Dans l’immédiat après guerre, la cartouche 9mm Parabellum semble devoir s’imposer en France comme ailleurs dans de nombreux pays mais en 1924, l’Inspection des études et expériences techniques de l’Artillerie décide d’expérimenter la cartouche .30 Pedersen qui en système métrique devient le calibre de 7.65mm long qui va être choisit comme calibre standard pour les pistolets et les pistolets mitrailleurs.

Il va falloir attendre plus de vingt ans pour que cette erreur soit réparée car si la cartouche de 7.65mm était précise et de grandes capacités de pénétration, elle manquait de puissance d’arrêt. D’où la mise au point d’armes en calibre 9mm qui vont peu à peu remplacer les armes en calibre 7.65mm sans que toutes les armes en 7.65mm aient quitté le service actif.

Les pistolets et revolvers anciens encore en service en 1939

Dans cette catégorie, je vais parler des revolvers et des pistolets anciens ou plus récents encore présents dans les rangs de l’armée française en 1939-40 mais qui vont peu à peu rejoindre les musées.

Revolver Chamelot-Devigne modèle 1873

Revolver Chamelot-Devigne modèle 1873

On trouve ainsi le revolver Chamelot-Devigne modèle 1873 supplanté par le modèle 1892, un revolver de calibre 11mm, le calibre du fusil Gras. Le revolver mesure 242mm avec un canon de 114mm, pesant à vide 1.195kg. Il dispose d’un barillet de six cartouches permettant un tir pratique jusqu’à 25m

Ce revolver à donné naissance à une variante destiné à la marine (modèle 1873M) et une variante plus spécifiquement destinée aux officiers (modèle 1874).

On trouve également les «espagnols», des copies de revolvers Smith & Wesson et Colt ainsi que des pistolets Browning modèle 1910, Ruby et Star de 7.65mm, très présents en 1939/40 mais ayant quasiment disparus en 1948, quelques exemplaires étant sûrement présents dans les stocks prêts à être ressortis en cas de besoin.

Revolver MAS modèle 1892

Revolver MAS modèle 1892

Revolver MAS modèle 1892

Jusqu’en 1944, ce vénérable révolver est l’arme standard de l’armée de terre, cohabitant avec de nombreux autres modèles plus anciens ou plus récents notamment les «espagnols», ces armes commandées outre-pyrenées durant le premier conflit mondial. Elle était principalement utilisée par les officiers mais également par les gendarmes.

Remplacé peu à peu par le pistolet automatique SACM modèle 1935, le modèle 1892 étant encore présent à quelques exemplaires notamment dans la réserve et dans la gendarmerie. Certains officiers nostalgiques le conservant comme arme personnelle, ne sortant le SACM modèle 1935 que lors des parades et manifestations publiques.

Cette arme mesure 240mm de long dont 117mm pour le canon, pesant 0.840kg à vide et 0.915kg chargé avec son barillet de six cartouches de 8mm lui permettant de tirer jusqu’à 25m (portée pratique) à une cadence de douze coups par minute.

Pistolet de 9mm type armée

En 1930, l’armée de terre lança un nouvel appel d’offres pour un pistolet destiné à remplacer le vénérable modèle 1892. La Manufacture d’Armes de Saint Etienne proposa ainsi un pistolet calibre 9mm, utilisant des cartouches 9mm Browning long qui bien qu’il apportait un certain nombre de progrès ne convainquit pas suffisamment l’armée pour être adopté en masse. Une poignée d’exemplaires (les chiffres mal connus varie entre 250 et 480) ont été produits et utilisés par quelques officiers et par des unités appréciant les qualités de cette arme.

Pistolet SACM (Société Alsacienne de Construction Mécanique) modèle 1935A

Pistolet automatique SACM modèle 1935

Pistolet automatique SACM modèle 1935

Au milieu des années trente, le remplacement des MAS modèle 1892 commença à devenir urgent en raison notamment d’une cartouche 8mm périmée. En 1935, l’armée testa un pistolet mis au point par le suisse Charles Petter et l’adopta officiellement en 1937 sous le nom de  pistolet automatique de 7,65 mm long modèle 1935 A.

Produite par la SACM installée à………..Cholet, cette arme robuste et fiable mis du temps à guérir ses défauts de jeunesse et il fallut du temps pour régler des défauts de fabrication. Une fois ceux-ci réglés, la production s’accéléra, la commande initiale de 10700 exemplaires fût suivit par des commandes régulières permettant de remplacer la majorité des vieux revolvers modèle 1892, près de 150000 pistolets ayant été produits jusqu’en septembre 1948, la production se poursuivant durant le conflit.

Caractéristiques Techniques du pistolet SACM modèle 1935A

Calibre : 7.65mm long Longueur : 195mm Longueur du canon : 110mm Contenance du chargeur : 8 cartouches Poids : 670g (à vide) Portée pratique : 50m Cadence de tir pratique : 18 coups/minute Fonctionnement : répétition automatique par recul du canon, culasse calée

Pistolet Manufacture d’Armes de Saint Etienne (MAS) modèle 1935S

Adopté la même année que le pistolet étudié ci-dessus, le MAS modèle 1935S est semblable au modèle 1935A mais ne partage aucune pièce en commun même le chargeur ! La production est lancée tardivement et la MAS fort occupée avec d’autres armes ne donna jamais la priorité à cette arme produite à un peu moins de 15000 exemplaires.

Caractéristiques Techniques du pistolet MAS modèle 1935S

Calibre : 7.65mm long Longueur : 190mm Longueur du canon : 106mm Contenance du chargeur : 8 cartouches Poids : 725g (à vide) Portée pratique : 50m Cadence de tir pratique : 18 coups/minute Fonctionnement : répétition automatique par recul du canon, culasse calée

Pistolet automatique MAC modèle 1948

Ce pistolet était une évolution du modèle 1935S en calibre 9mm Parabellum. Les tests menés à l’été 1948 étaient prometteurs mais la production en série fût suspendue en septembre 1948 pour ne pas perturber la mobilisation de l’industrie et ce n’est qu’en 1950 que le pistolet modèle 1948 devenu donc le MAC modèle 1950 fût mis en production et distribué aux unités de première ligne même si en 1954, il était loin d’avoir remplacé les modèle 1935A et S dont le pouvoir d’arrêt avait été jugé trop faible.

Caractéristiques Techniques du pistolet MAC modèle 1950

Calibre : 9mm Longueur : 195m longueur du canon 111mm Contenance du chargeur : 9 cartouches Poids (à vide) 0.860kg (chargé) 1.047kg Portée pratique : 50m Cadence de tir pratique : 18 coups  à la minute Fonctionnement : répétition automatique par recul du canon, culasse calée