Dominions (42) Afrique du Sud (7)

Les navires de la Royal South African Navy (RSAN)

Destroyers type V & W

HMS Wakeful

Le HMS Wakeful (H-88)

Navires légers à l’origine, les destroyers ne cessent de prendre du poids. La barre symbolique des 1000 tonnes est ainsi approchée dès les années 1910 et celle des 1500 tonnes sera atteinte dès la fin du premier conflit mondial.

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Grande Bretagne (75) Ordre de bataille et programme de guerre (4)

West African Station

En septembre 1939, les unités de la Royal Navy chargées de patrouiller dans l’Atlantique Sud pour protéger le trafic commercial et lutter contre les raiders allemands dépendaient du South Atlantic Command avec pour base principale pour ne pas dire exclusive, Freetown dans la colonie de Sierra Leone.

Le stationnement d’une escadre permanente dans cette région remontait au début du 19ème siècle quand la Royal Navy fût chargée de lutter contre le traite négrière illégale depuis 1817 (l’esclavage allait être abolit en 1833).

Cette escadre connaissait un très fort taux de mortalité en raison de la présence de la fièvre jaune ce qui lui valut le surnom de Coffin Squadron l’Escadre cercueil.

La situation était heureusement nettement meilleure en septembre 1939 et le South Atlantic Command joua un rôle majeur dans la traque des navires de guerre allemands lancés dans une guerre de course.

Suite à la réorganisation de la Royal Navy au printemps 1944, décision est prise de supprimer les South et North Atlantic Command au profit d’une West African Station à l’aire de responsabilité gigantesque puisqu’allant de Gibraltar au cap de Bonne Espérance.

Très rapidement cette zone est bien trop étendue et un Gibraltar Command est créé pour permettre à Freetown de se concentrer sur l’Atlantique Sud.

En septembre 1948, les navires suivants sont stationnés à Freetown :

HMS Colossus

HMS Colossus

-Porte-avions léger HMS Colossus

-8th Cruiser Squadron (8th CS) avec les croiseurs lourds type County HMS Shropshire et Berwick ainsi que le croiseur lourd HMS York

-5th Destroyer Flottilla 2nd Division avec les destroyers type K HMS Khartoum Kelvin Kipling Kimberley

-11th Patrol Flottilla : chalutiers armés HMS Bern, Biggal, Blackbird, Bressay, Brora, Bruray Bryher et Burra

-Deux vedettes anti-sous-marines et deux dragueurs de mines légers pour la protection rapprochée du port

-Pétroliers RFA Belgol (classe Belgol) et RFA War Bharata (classe War)

-Le navire-atelier HMS Resource et la 3rd Submarine Flottilla accompagné du ravitailleur de sous-marins HMS Andaman rejoignent le site après le déclenchement du conflit.

A ces navires s’ajoutent ceux stationnés à Simonstown même si l’éloignement rend son commandement très autonome par rapport à Freetown.

Ces navires sont deux sloops, le HMS Londonderry de classe Grimsby et le HMS Auckland de classe Egret ainsi que deux vedettes ASM et deux cannonières destinés à la protection rapprochée du port.

Fleet Air Arm-South Atlantic Command

Ce commandement créé en février 1948 à comme fleuron le porte-avions léger HMS Colossus chargé avec son 12th Carrier Air Group (12th CAG) et le 8th Seaplane Group, un groupe d’hydravions qui peut être embarqué sur des croiseurs de passage.

12th Carrier Air Group (12th CAG)

Fairey Albacore à l'appontage

Fairey Albacore à l’appontage

-Squadron 887 : six Fairey Albacore (torpillage et lutte anti-sous-marine)

-Squadron 889 : quatre Douglas Dauntless (bombardement en piqué/reconnaissance)

-Squadron 890 : six Grumman Martlet Mk III

-Squadron 892 : six Grumman Martlet Mk III

8th Seaplane Group

Appelé également le squadron 718, il dispose de huit Supermarine Walrus de reconnaissance et de surveillance maritime

Unités de soutien et de servitude

Squadron 917 équipé d’avions de liaison et de servitude avec deux Lockheed Hudson et quatre SNCAO SO-30P

Squadron 918 équipé d’hydravions de servitude avec quatre Saro London

Gibraltar Command

Ce commandement créé en septembre 1947 pour soulager la West African Station regroupe comme son nom l’indique tous les navires stationnés en permanence sur le rocher. Ces navires ont pour mission essentielle de sécuriser l’accès à la Méditerranée et de protéger les convois notamment ceux allant de Freetown à Liverpool.

Quand le second conflit mondial éclate, les navires suivants sont stationnés à Gibraltar :

-9th Destroyer Flottilla : huit destroyers type L, les HMS Laforey Lightning Lookout Loyal à canon de 120mm, les HMS Lance Larne Lively Legion à canon de 102mm

-13th Destroyer Flottilla : six destroyers légers type Hunt I, les HMS Fernie Garth Hambledon Holderness Cotswold et Cottesmore

-6th Escort Flottilla avec six frégates de classe River, les HMS Tay Test Teviot Trent Tweed Waveney en attendant les Wear et Aire.

-5th Minesweeping Flottilla avec des dragueurs de mines de classe Bangor, les HMS Brixham Clacton Cromarty Dormoch Dunbar Greenock Hartlepool et Harwich

-9th Minesweeping Flottilla équipée de chalutiers-dragueurs de mines classe Isle, les HMS Bute Cailiff Caldy Campobello Copinsay Crowlin Cumbrae et Damsay

-Deux canonnières, deux patrouilleurs anti-sous-marins, une vedette de sauvetage et 4 HDML

-Pétroliers RFA Oligarch (classe Ol) RFA Darkdale (classe Dale) et RFA Brown Ranger (classe Ranger)

West Indies Station

En septembre 1939, on trouvait l’America & West Indies Station chargée de couvrir notamment les Antilles et l’Atlantique Nord.

Neuf ans plus tard, ce commandement est remplacé par la West Indies Station dont l’aire de responsabilité est limité aux Antilles, la couverture des convois depuis Halifax devant être assurée par la Royal Canadian Navy (RCN) avec véritable révolution le passage sous commandement canadien de navires de la Royal Navy.

Basée aux Bermudes, l’escadre des Indes Occidentales regroupe en septembre 1948 les moyens suivants :

la frégate Annan de classe River

la frégate Annan de classe River

-8th Escort Flottilla avec quatre frégates classe River (quatre en construction) avec les HMS Annan Avon Awe et Braid en attendant si les projets sont suivis les HMS Cam Deveron Dovey et Fal

-Sloop HMS Wellington classe Grimsby

-10th Patrol Flottilla : chalutiers armés Ailsa Craig, Annet, Anticosti, Arran, Baffin, Balta, Bardsey, Benbecula,

-Deux vedettes anti-sous-marines, Deux canonnières, deux dragueurs de mines légers

-Pétroliers RFA Abeydale et Broomdale (classe Dale)

-Citerne à eau RFA Freshet

A cela s’ajoute le Fleet Air Arm-West Indies Command qui regroupe les moyens navals stationnés aux Bermudes plus précisément à Boaz Island.

Il ne dispose pas de groupes aériens mais dispose du 7th Seaplane Group/squadron 717 qui dispose des hydravions des croiseurs lourds York Shropshire et Berwick soit six Supermarine Walrus auxquels s’ajoute le squadron 915 équipée d’avions de liaison et de transport (deux Lockheed Hudson et deux Douglas DC-3) ainsi que du squadron 918 équipé d’hydravions de servitude (quatre Supermarine Walrus).

PROGRAMME DE GUERRE

Avant-Propos

Comme tous les pays d’Europe, la Grande Bretagne investit massivement dans le domaine militaire entre 1940 et 1948 ce qui explique le nom donné à cette période, la Pax Armada en référence à la Pax Romana.

Le corps de bataille est renouvelé, la flotte de porte-avions se débarasse de ses navires pionniers souvent inaptes aux opérations de guerre au profit d’unités neuves. La situation est semblable pour les croiseurs, les destroyers et les sous-marins.

Bref en septembre 1948, la Royal Navy à fière allure et prête à en découdre avec une Kriegsmarine nettement plus musclée que neuf ans plus tôt.

Néanmoins au 5 septembre 1948, un certain nombre d’unités sont toujours en construction ou en achèvement à flot.

Dans un premier temps, toutes les constructions sont suspendues et seuls les navires en achèvement à flot pouvant être mis en service dans un délai raisonnable sont priorisés.

La guerre s’annonçant longue, les construction reprennent dans l’immense majorité des cas, des commandes d’urgence sont passées en attendant un vrai programme de guerre.

Navires en construction en septembre 1948

Cuirassés

En septembre 1948, quatre cuirassés de classe Vanguard sont encore en construction, deux en achèvement à flot (HMS Saint Andrews HMS Saint David) et deux encore sur cale (HMS Saint George et HMS Saint Patrick).

La construction ou les travaux sur les quatre unités est suspendue le 5 septembre 1948. Ils reprennent sur le Saint Andrews et le Saint David dès le 20 septembre pour aboutir à la mise en service de ces navires le plus rapidement possible et faire face à la perte de plusieurs cuirassés, le HMS Centurion coulé le 7 octobre 1948 au large de la Norvège (endommagé par une mine puis achevé par l’aviation allemande) et le HMS Howe si gravement endommagé que sa remise en état semble inutile.

Quand au Saint George et au Saint Patrick, décision est prise le 8 novembre 1948 de les achever mais uniquement pour libérer les cales. Leur achèvement n’est pas prévu sauf pertes colossales dans le corps de bataille de la Royal Navy.

Porte-avions

Quand le second conflit mondial éclate, aucun porte-avions n’est en construction pour la Royal Navy.

Croiseurs lourds

La Royal Navy n’à jamais eu une forte appétence pour le croiseur lourd et c’est uniquement pour ne pas être déclassée que l’Amirauté à construit les County, les York puis les Admiral.

Deux croiseurs lourds de classe Admiral, les HMS Marlborough & Blenheim sont en achèvement à flot quand le conflit éclate. Leur achèvement est suspendu le 5 septembre mais il reprend dès le 15 septembre, les travaux étant proches de leur terme.

Croiseurs légers

Quatre croiseurs légers classe Minotaur sont en construction quand les allemands déclenchent l’opération Weserübung en l’occurence les HMS Bellerophon Eagle Defence et Tiger.

Tous sont en achèvement à flot et leur mise en service doit selon les critères du temps de paix s’échelonner entre le printemps et l’automne 1949. Il est cependant plus que probable que les travaux vont être accélérés.

Destroyers

Le renouvellement de la flotte construite à partir de la fin des années vingt avait déjà été entamée avec la construction des destroyers type O et P qui remplacèrent les type A et B.

Les Type C avaient été eux vendus au Canada avant le début de la guerre de Pologne, la première classe à remplacer était le type D.

Huit destroyers type Q sont commandés au printemps 1947 pour remplacer les type D mais aucun n’est en service en septembre 1948, quatre sont en achèvement à flot et quatre encore sur cale.

Les HMS Queenborough Quadrant Quail et Quality ont été lancés au mois d’août. Ils sont donc loin d’être mis en service même en accélérant les travaux au maximum.

Les quatre autres (Quentin Quiberon Quickmatch Quilliam) sont encore sur cale et assez loin du stade du lancement.

Navires légers

Dans le domaine des navires légers, seules quatre frégates de classe River sont en construction quand le second conflit mondial éclate (HMS Cam Deveron Dovey Fal).

Au 5 septembre 1948, quatre cuirassés, deux croiseurs lourds, quatre croiseurs légers, huit destroyers et quatre frégates sont en construction pour la marine britannique.

Dès le début du conflit des commandes d’urgence vont être passées, commandes ultérieurement intégrées dans un War Emergency Programm voté par les Communes le 14 janvier 1949.

Les commandes immédiates

En temps de paix les résistances à l’investissement sont nombreuses et notamment sur le plan financier, les militaires sont souvent vus comme des gens éternellement insatisfaits, on mégote souvent sur l’investissement nécessaire.

Le déclenchement d’un conflit facilite souvent les choses. A l’annonce des débarquements allemands en Norvège et au Danemark, de nombreuses commandes d’urgence sont passées, commandes qui sont ultérieurement intégrées au War Emergency Programm qui pose déjà les bases d’une marine d’après guerre.

En attendant voici la liste des commandes passées par decret dès le début de la guerre :

-Huit porte-avions légers type Colossus

-Seize destroyers type Q, huit à canons de 120mm et huit à canons de 114mm, ces derniers devenant des type R.

-Seize frégates de classe River

-Douze destroyers légers type Hunt IV mais quatre sont rapidement rétrocédés à la jeune Royal South African Navy

Ces commandes étaient parfois bloquées depuis plusieurs mois mais le déclenchement du conflit à fait sauter les différents obstacles et résistances.

Ces commandes sont toutes intégrées dans le programme de guerre, aucun navire n’ayant été livré avant le vote du programme par le parlement britannique.

War Emergency Program

Comme nous l’avons vu plus haut, le programme de guerre est destiné à augmenter rapidement les moyens de la Royal Navy, de combler les pertes mais également d’anticiper sur une marine d’après guerre aux contours flous.

Ce programme voté le 14 janvier 1949 va être ultérieurement scindé en plusieurs tranches en fonction de leur urgence.

Cuirassés

-Aucun cuirassé n’est commandé dans le cadre du programme de guerre en raison de la construction en cours de quatre cuirassés, de l’absence de nouvelles constructions côté allemand et du délai pour la mise en service d’un tel navire (trois à cinq ans).

-Des études sont néanmoins lancées mais sans réelle conviction.

Porte-avions

-Si aucun cuirassé n’est commandé, de nombreux porte-avions sont commandés par la marine britannique, une véritable Carriermania, une frénésie de ponts plats.

Outre la commande de huit Colossus supplémentaires (Ocean Perseus Pioneer Theseus Triumph Venerable Vengeance Warrior) passée dès septembre et intégrée au PG (les fonds débloqués par le decret de commande ont permis l’achat d’une partie de l’acier, des auxiliaires et de l’armement), pas moins de quatorze nouveaux porte-avions légers, moyens et lourds sont commandés.

Deux porte-avions lourds de classe Malta mod. sont commandés. Les premières études prévoyaient la commande de six Malta mod. pour remplacer les Illustrious et les Indefatigable mais le coût tant financier que humain à rendu les amiraux anglais plus circonspects et seulement deux navires ont finalement été commandés, navires baptisés Glorious et Courageous.

Pour remplacer à moindre frais les Illustrious, l’Amirauté décide de commander des porte-avions moyens de classe Audacious, un compromis entre les Colossus/Majestic et les Malta.

Quatre navires sont commandés dans le cadre du programme de guerre, des navires baptisés Audacious Irresistible Africa et New Zealand.

Enfin pas moins de huit Majestic sont commandés. Ces navires sont des dérivés des Colossus, plus grands, plus gros et plus rapides, ces navires exploitant le RETEX (Retour d’Expérience) des Colossus.

Ces huit navires sont baptisés Majestic Terrible Argus Hercules Leviathan Powerful Perseus et Pioneer.

Croiseurs légers

-Quand le conflit éclate, un nouveau modèle de croiseur léger provisoirement désigné comme le type F est en cours de développement dans les bureaux d’études de l’Amirauté. Cette étude lancée en 1946 est loin d’avoir aboutie.

Face à l’urgence, on décide de commander de nouveaux Minotaur, quatre croiseurs légers de 8000 tonnes, 33 noeuds et neuf canons de 152mm en trois tourelles triples.

Ces quatre navires baptisés Conquest Calliope Cambrian et Centaur doivent normalement être suivis par quatre autres navires soit de nouveaux Minotaur ou appartenant au type F si les plans sont prêts à temps.

Si ils appartiennent au type Minotaur, ces navires seront baptisés Canterbury Caledon Calypso et Ceres. Sinon ils recevront de nouveaux noms.

Destroyers

Dans le cadre du programme de guerre, ce sont seize destroyers type Q supplémentaires qui sont commandés pour en théorie remplacer les D mais plus vraisemblablement compenser les pertes du conflit.

La pénurie de canons de 120mm semblant devoir durer, il est décidé que huit des seize type Q supplémentaires seront armés de canons de 114mm, devenant des type R. C’est à cette occasion qu’il est décidé que le canon de 114mm sera désormais la pièce d’artillerie standard des destroyers.

Ces seize destroyers avaient été commandés dès le début du conflit. La Campagne de Norvège ayant vu la perte de six destroyers, la Royal Navy obtient dans le cadre du War Emergency Program la commande de seize destroyers supplémentaires de type S et T (huit chacun) portant le total à trente-deux unités.

Navires légers

Avant même le vote du programme de guerre, des commandes d’urgence sont passées par décret dans la catégorie de la “poussière navale”.

Cette commande s’explique par la crainte de pertes importantes dans les convois translatlantiques mais également durant l’envoi en Norvège du corps expéditionnaire et des navires chargés de le ravitailler.

Seize frégates de classe River et douze Hunt type IV sont commandés dès le 15 septembre, les premiers éléments de coques sont mis sur cale dès le mois d’octobre.

Face aux premières pertes de corvettes, de sloops, de frégates et de destroyers légers, de nouvelles commandes sont passées dans le cadre du War Emergency Programm, vingt-quatre frégates de classe River et seize destroyers type Hunt IV, une partie de ces navires pouvant être mis en oeuvre par les marines des Dominions.

Les dragueurs de mines (minesweeper) peuvent aussi être considérés comme des navires légers et leur cas n’est pas oublié puisque trente-six Algerine, des dragueurs de mines océaniques (Minesweeper oceanic) et vingt-quatre Bangor, des dragueurs de mines côtiers (Minesweeper Coastal).

Quand aux vedettes _lance-torpilles et de sureté_ , elles ne sont pas oubliées avec la commande de trente-deux vedettes lance-torpilles et de quarante-huit vedettes de sécurité (la répartition entre les différents emplois n’à pas été défini).

Sous-marins

Les sous-marins ou plutôt torpilleurs submersibles ne sont pas oubliés même si aucun sous-marin n’est en construction en septembre 1948. Seize type S sont commandés dans le cadre du programme de guerre et seize Amphion ou type A, des sous-marins dits à haute performances si mystérieux que de nombreux fantasmes vont courir sur eux jusqu’à leur mise en service.

Si les seize Amphion seront tous achevés sur ce modèle, les seize type S connaitront un destin différent, seuls huit seront achevés comme des S, les huit derniers formant le type V, un sous-marin médian censé remplacé les type S et les type U.

Navires de soutien

La logistique n’est pas oubliée dans ce programme de guerre avec la commande de navires de charge militarisés et de véritables navires de soutien de type paramilitaire (navire-atelier, mouilleur de mines).

Au profit de la Royal Navy sont commandés quatre navire-ateliers (repair ship) inspirés du HMS Vulcan, deux mouilleurs de mines de type Abdiel (HMS Ariadne et Apollo) qui vont être davantage utilisés comme transports rapides et deux bâtiment-base d’aviation, des navires pouvant soutenir des hydravions au mouillage mais également capable de construire à terre des aérodromes.

Au profit de la Royal Fleet Auxiliary (RFA) sont commandés quatre pétroliers de 15000 tonnes type Dale, six pétroliers-caboteurs de type Ranger, quatre cargos rapides et huit cargos lents.

Grande Bretagne (54) sous-marins (3)

Sous-marins classe Triton (type T)

Avant-propos

Les sous-marins de type T ont été conçus initialement pour remplacer les unités plus anciennes de classe Odin, Parthian et Rainbow. Les premières études sont lancées en 1934 avec les contraintes du traité de Londres de 1930 à savoir une flotte sous-marine limitée à 52700 tons (47808 tonnes métriques) avec un tonnage unitaire limité à 1800 tonnes et un armement maximal autorisé à un canon de 130mm.

Ces sous-marins dérivés des type P et appelés d’ailleurs à l’origine « Repeat P » étaient conçus pour pouvoir opérer en Extrême-Orient ce qui imposait des contraintes en terme de vitesse et surtout d’endurance.

Quinze sous-marins sont commandés avant guerre (un en 1935, quatre en 1936, sept en 1937 et trois en 1938) mais seulement quatre sont en service en septembre 1939, onze autres étant en construction et sont mis en service entre 1941 et 1943.

Sept nouveaux sous-marins de ce type sont commandés en septembre 1939, sous-marins mis en service en 1941 et 1943. Cela porte la flotte à vingt-deux exemplaires, deux navires commandés en septembre 1943 sont mis en service en 1948, juste à temps pour participer au conflit.

Sur le plan de l’organisation, ils sont répartis en trois flottilles de huit submersibles, une déployée en mer du Nord, une dans l’Océan Indien depuis Aden et la troisième en Extrême-Orient depuis Singapour ou la Malaisie.

Dès le début du conflit, la flottille déployée à Aden va rallier l’Atlantique, étant déployée à Freetown avec la possibilité d’utiliser les facilités françaises implantées à Dakar.

1st Submarine Flottilla (Rosyth)

HMS Triton

HMS Triton

-Le HMS Triton (N15) est mis sur cale aux chantiers navals Vickers-Armstrong de Barrow-in-Furness le 28 août 1936 lancé le 5 octobre 1937 et mis en service le 9 novembre 1938.

Presque dix ans plus tard, le sous-marin était immobilisé pour un grand carénage. Il doit être disponible début octobre.

-Le HMS Trident (N52) est mis sur cale aux chantiers navals Cammell Laird de Birkenhead le 12 janvier 1937 lancé le 7 décembre 1938 et mis en service le 1er octobre 1939.

Le 5 septembre 1948, le sous-marin était à la mer pour entrainement. Il rentre à sa base pour compléter ses soutes et appareiller pour sa première patrouille de guerre au large des ports allemands de la mer du Nord.

-Le HMS Tarpon (N17) est mis sur cale aux chantiers navals Scotts Shipbuilding de Greenock le 5 octobre 1937 lancé le 17 octobre 1939 et mis en service le 8 mars 1940.

Le 5 septembre 1948, le sous-marin est à quai, attendant la suite des événements

HMS Triad

HMS Triad

-Le HMS Triad (N53) est mis sur cale aux chantiers navals Vickers-Armstrong le 24 mars 1938 lancé le 5 mai 1939 et mis en service le 16 septembre 1939.

Le 5 septembre 1948 quand débute le second conflit mondial, le sous-marin est immobilisé pour un grand carénage qui doit s’achever mi-septembre.

-Le HMS Talisman (N78) est mis sur cale aux chantiers navals Cammell Laird de Birkenhead le 27 septembre 1938 lancé le 29 janvier 1940 et mis en service le 18 octobre 1940.

Quand éclate le second conflit mondial, le sous-marin vennait d’appareiller pour une patrouille qui devient de guerre, le Talisman recevant ordre de torpiller tout navire de guerre allemand en attendant que soit donné l’ordre d’attaquer cargos, paquebots et pétroliers.

HMS Tempest

HMS Tempest

-Le HMS Tempest (N86) est mis sur cale aux chantiers navals Cammell Laird de Birkenhead le 6 juin 1940 lancé le 10 juin 1941 et mis en service le 14 mars 1942.

Le 5 septembre 1948, le sous-marin est à quai, attendant la suite des événements.

-Le HMS Traveller (N48) est mis sur cale aux chantiers navals Scotts Shipbuilding de Greenock le 17 janvier 1940 lancé le 27 août 1941 et mis en service le 10 avril 1942

Le 5 septembre 1948, le sous-marin était à quai. Il appareille le lendemain pour sa première patrouille de guerre

HMD Turbulent

HMS Turbulent

-Le HMS Turbulent (N98) est mis sur cale aux chantiers navals Vickers-Armstrong le 15 mars 1940 lancé le 12 mai 1941 et mis en service le 14 avril 1942.

Le 5 septembre 1948, le sous-marin est à quai, attendant la suite des événements.

3rd Submarine Flottilla (Aden)

Cette flottille est stationnée dans l’Océan Indien dans le port d’Aden d’où elle peut contrôler l’Océan Indien mais également la mer Rouge.

La position stratégique fait peu de doutes. Elle permet de contrôler l’accès à la mer Rouge et de là au canal de Suez. On peut également surveiller la Somalie italienne, l’Ethiopie et l’Eyrthrée alors sous contrôle italien (depuis la fin du dix-neuvième siècle pour la première et la troisième, depuis 1936 pour la seconde).

Cette flottille pourrait si besoin est s’appuyer sur les points d’appui français de Djibouti et de Diego-Suarez.

Elle n’en aura guère l’occasion car dès le mois de septembre, elle va rallier Freetown via le cap de Bonne Espérance pour participer à la traquer des raiders allemands et des U-Boot dans l’Atlantique Sud.

HMS Thetis

HMS Thetis

-Le HMS Thetis (N25) est mis sur cale aux chantiers navals Cammell Laird de Birkenhead le 21 décembre 1936 lancé le 29 juin 1938 et mis en service le 26 octobre 1940.

Quand éclate le second conflit mondial, le sous-marin était à quai, en entretien à flot après une patrouille qui l’avait conduit dans le Golfe Persique et jusqu’au canal du Mozambique.

-Le HMS Triumph (N18) est mis sur cale aux chantiers navals Vickers-Armstrong de Barrow-in-Furness le 19 mars 1937 lancé le 16 février 1938 et mis en service le 2 mai 1939.

Le 5 septembre 1948, le sous-marin était à Singapour en grand carénage. Son immobilisation doit s’achever à la mi-octobre. Il pourrait être détaché en Extrême-Orient et non rejoindre ses compères en Afrique Noire.

HMS Thistle

HMS Thistle

-Le HMS Thistle (N24) est mis sur cale aux chantiers navals Vickers-Armstrong de Barrow-in-Furness le 7 décembre 1937 lancé le 25 octobre 1938 et mis en service le 25 octobre 1938.

Dix ans plus tard en septembre 1948, le sous-marin était à quai, attendant comme on dit la suite des événements.

-Le HMS Truant (N68) est mis sur cale aux chantiers navals Vickers-Armstrong de Barrow-in-Furness le 24 mars 1938 lancé le 5 mai 1939 et mis en service le 31 octobre 1939.

Quand les allemands déclenchent l’opération Weserübung, le sous-marin était en patrouille dans le canal du Mozambique. Il reçoit l’ordre de rallier Simonstown pour ravitaillement et entretien, devant être rejoint par les autres sous-marins de la 3rd SF.

HMS Tetrach

HMS Tetrach

-Le HMS Tetrach (N77) est mis sur cale aux chantiers navals Cammell Laird de Birkenhead le 24 août 1938 lancé le 14 novembre 1939 et mis en service le 15 octobre 1940.

Le 5 septembre 1948, le sous-marin avait appareillé en patrouille huit jours plus tôt. Il reçoit l’ordre de rallier Aden pour se ravitailler et se préparer à Simonstown.

HMS Thorn

HMS Thorn

-Le HMS Thorn (N11) est mis sur cale aux chantiers navals Cammell Laird de Birkenhead le 20 janvier 1940 lancé le 18 mars 1941 et mis en service le 12 février 1942.

Quand éclate le second conflit mondial, le sous-marin était à quai attendant la suite des événements.

-Le HMS Trooper (N91) est mis sur cale aux chantiers navals Scotts Shipbuilding de Greenock le 7 mai 1940 ancé le 5 mars 1942 et mis en service le 2 février 1943.

Quand éclate le second conflit mondial, le sous-marin était à quai attendant la suite des événements.

-Le HMS Tutankhamen (N311) est mis sur cale aux chantiers navals Vickers-Armstrong de Barrow-in-Furness le 25 avril 1946 lancé le 5 mars 1947 et mis en service le 14 février 1948.

Quand éclate le second conflit mondial, le sous-marin était à quai attendant la suite des événements.

5th Submarine Flottilla (Singapour)

Si le stationnement de la 3rd Submarine Flottilla à Aden à suscité de nombreux débats au sein de la Royal Navy (peu de menaces, difficultés pour l’entretien), celui de la 5th Submarine Flottilla n’à fait l’objet d’aucun débat.

D’abord parce que les Triton étaient conçus pour opérer en Extrême Orient et parce qu’un conflit avec le Japon était du domaine du possible voir du certain.

HMS Tribune

HMS Tribune

-Le HMS Tribune (N76) est mis sur cale aux chantiers navals Scotts Shipbuilding de Greenock le 3 mars 1937 lancé le 8 décembre 1938 et mis en service le 17 octobre 1939.

Le 5 septembre 1948, le sous-marin venait de rentrer d’une patrouille. Il doit être reconditionné avant de reprendre la mer

-Le HMS Taku (N38) est mis sur cale aux chantiers navals Cammell Laird de Birkenhead le 18 novembre 1937 lancé le 20 mai 1939 et mis en service le 17 avril 1940.

Quand éclate le second conflit mondial, le Taku était immobilisé depuis juin pour un grand carénage qui doit normalement s’achever fin novembre.

HMS Tigris

HMS Tigris

-Le HMS Tigris (N63) est mis sur cale au Chatham Dockyard le 11 mai 1938 lancé le 31 octobre 1939 et mis en service le 20 juin 1940.

Le 5 septembre 1948, le sous-marin était à quai, attendant la suite des événements

-Le HMS Tuna (N94) est mis sur cale aux chantiers navals Scotts Shipbuilding de Greenock le 13 juin 1938 lancé le 10 mai 1940 et mis en service le 30 avril 1941.

Quand éclate le second conflit mondial, le sous-marin venait de partir en patrouille en relève du Tribune et reçoit des consignes de vigilance vis à vis des mouvements de la flotte japonaise.

HMS Torbay

HMS Torbay

-Le HMS Torbay (N79) est mis sur cale au Chatham Dockyard le 21 novembre 1938 lancé le 9 avril 1940 et mis en service le 14 janvier 1941.

En septembre 1948, le sous-marin était à l’entrainement en mer de Chine méridionale. Cet entrainement se poursuit mais dans un contexte différent bien évidément.

-Le HMS Thraser (N37) est mis sur cale aux chantiers navals Cammell Laird de Birkenhead le 14 novembre 1939 lancé le 28 novembre 1940 et mis en service le 17 juillet 1941.

Quand éclate le second conflit mondial, le sous-marin était à quai, attendant la suite des événements.

HMS Trusty

HMS Trusty

-Le HMS Trusty (N45) est mis sur cale aux chantiers navals Vickers-Armstrong de Birkenhead le 15 mars 1940 lancé le 14 mars 1941 et mis en service le 24 février 1942.

Quand éclate le second conflit mondial, le sous-marin était à quai, attendant la suite des événements.

-Le HMS Trespasser (N312) est mis sur cale aux chantiers navals Vickers-Armstrong de Barrow-in-Furness le 08 septembre 1946 lancé le 20 août 1947 et mis en service le 14 février 1948.

Quand éclate le second conflit mondial, le sous-marin était à quai attendant la suite des événements.

Caractéristiques Techniques

Déplacement : surface 1170 tonnes plongée 1415 tonnes

Dimensions : longueur 84.28m largeur 7.77m tirant d’eau 3.89m

Propulsion : deux moteurs diesels de 2500ch deux moteurs électriques de 1450ch deux hélices

Performances : vitesse maximale 15.5 noeuds en surface 9 noeuds en plongée distance franchissable 8000 miles nautiques à 10 noeuds

Armement : dix tubes lance-torpilles (six de proue quatre externes) avec seize torpilles un canon de 102mm (4 pouces) sur le pont

Equipage : 48 officiers et marins

Grande-Bretagne (50) Navires légers (6)

Destroyers légers classe Hunt

Avant-propos

Comme nous l’avons vu à propos des destroyers, les premiers navires armés de torpilles les torpilleurs étaient des navires de petite taille plus comparables à nos vedettes lance-torpilles modernes qu’à nos destroyers.

Prenant rapidement du poids, le torpilleur et son prédateur naturel le destroyer prirent du poids, dépassant très rapidement les 1000 tonnes, le poids moyen d’un destroyer des années trente étant de 1500/1800 tonnes, les contre-torpilleurs français étaient à l’époque hors-normes au point que les anglo-saxons les appelaient Superdestroyer ou small cruiser.

Si la majorité des marines disposaient de destroyers (ou torpilleurs d’escadre) et de torpilleurs, la Royal Navy préféra se concentrer sur des destroyers médians comparables par leurs tonnages à nos Bourrasque, L’Adroit ou Le Hardi.
Les destroyers devant escorter les grandes unités sans oublier d’attaquer les lignes de communication ennemies à la torpille et au canon, il manquait clairement des escorteurs spécialisés ainsi qu’un navire intermédiaire entre le pur escorteur et le destroyer, un navire dont la mission principale est l’escorte mais qui est capable si nécessaire de combattre un ennemi au canon et à la torpille.

C’est l’acte de naissance des destroyers légers de type Hunt, des navires armés de six canons de 102mm en trois tourelles doubles et d’un armement appréciable en torpilles. C’est l’équivalent des Le Fier français.

Vingt-trois Hunt I sont commandés en 1939. Ils sont mis sur cale dans le courant cette année, lancée fin 1940 ou début 1941, les navires étant mis en service en 1942/43.

Neuf autres appartenant au type Hunt II sont commandés en décembre 1939, mis sur cale en septembre 1940 lancés en mars 1942 et mis en service en mai 1943.

Dix autres appartenant au type Hunt III sont commandés en mars 1943, mis sur cale en juin 1944, lancés en septembre 1945 et mis en service en octobre 1946.

Quarante-deux destroyers légers sont donc en service en septembre 1948 dans la Royal Navy. Huit sont commandés par la marine australienne en septembre 1943, construits à l’Arsenal de Cockatoo et mis en service en juin 1947.

Quand le conflit éclate, de nouveaux navires appartenant à un type Hunt IV sont commandés, douze navires, huit pour la marine britannique et quatre finalement revendus à la marine sud-africaine (Royal South African Navy), ces navires couvrant les convois dans l’Océan Indien et dans l’Atlantique Sud.

Comme pour les Flower et les River je ne vais parler ici que des Hunt de la Royal Navy qui remplacent au sein des Destroyer Flottilla les vénérables V&W datant du premier conflit mondial.

Carrière opérationnelle

Type I

Les Hunt furent dessinés à partir des sloops de classe Bittern. La volonté d’un design compact entraina cependant des problèmes de surcharge et de stabilité. Néanmoins vingt-trois Hunt I furent construits pour remplacer les V&W au sein des Destroyer Flottilla.

HMS Atherstone

HMS Atherstone

-Le HMS Atherstone (L05) est mis sur cale aux chantiers navals Cammell Laird de Birkenhead le 8 juin 1939 lancé le 12 septembre 1940 et mis en service le 5 janvier 1942.

Il est affecté à la 11th Destroyer Flottilla stationnée à Portsmouth. En septembre 1948, le destroyer léger était immobilisé pour carénage.

-Le HMS Berkeley (L17) est mis sur cale aux chantiers navals Cammell Laird de Birkenhead le 8 juin 1939 lancé le 8 septembre 1940 et mis en service le 7 janvier 1942.

Tout comme les six premiers Hunt, le Berkeley est affecté à la 11th Destroyer Flottilla stationnée à Portsmouth.
En septembre 1948, le destroyer léger est à la mer pour entrainement. Cet entrainement est interrompu et le destroyer va participer aux opérations de guerre. Pour cela, il va rejoindre la mer du Nord pour protéger les cargos, paquebots et pétroliers transportant le corps expéditionnaire allié.

HMS Cattistock

HMS Cattistock

-Le HMS Cattistock (L35) est mis sur cale aux chantiers navals Yarrow de Scotsoun le 9 juin 1939 lancée le 1er octobre 1940 et mise en service le 7 février 1942.

En septembre 1948, le destroyer léger était à quait. Il va rejoindre la mer du Nord en compagnie de trois de ses sister-ship (Berkeley Eglinton et Exmoor).

-Le HMS Cleveland (L46) est mis sur cale aux chantiers navals Yarrow de Scotsoun le 7 juillet 1939 lancé le 15 octobre 1940 et mis en service le 15 février 1942.

En septembre 1948, le Cleveland affecté à la 11th Destroyer Flottilla était immobilisé pour un grand carénage.

-Le HMS Eglinton (L87) est mis sur cale aux chantiers navals Vickers-Armstrong de Tyne le 8 juin 1939 lancé le 7 octobre 1940 et mis en service le 7 mars 1942.

En septembre 1948, le destroyer léger affecté à la 11th Destroyer Flottilla était à la mer pour exercice. A l’annonce des bombardements allemands sur la Norvège et le Danemark, l’Eglinton rallie Portsmouth pour se ravitailler avant de rallier la mer du Nord.

HMS Exmoor

HMS Exmoor

-Le HMS Exmoor (L61) est mis sur cale aux chantiers navals Vickers-Armstrong de Tyne le 8 juin 1939 lancé le 21 septembre 1940 et mis en service le 1er mars 1942.

Quand éclate le second conflit mondial, le destroyer de la 11th Destroyer Flottilla était à quai mais ne va pas tarder à appareiller pour rejoindre la mer du Nord et la zone des combats.

-Le HMS Fernie (L11) est mis sur cale aux chantiers navals John Brown & Company de Clydebank le 8 juin 1939. Victime d’un incendie sur cale le 14 mars 1940, son lancement n’à lieu que le 17 janvier 1941 (trois mois de retard) et mis en service le 4 avril 1942.

Affecté à la 13th Destroyer Flottilla, le destroyer léger est stationné à Gibraltar était à la mer pour entrainement quand éclate le second conflit mondial. Il reste en mer, attendant de nouvelles consignes ou de nouveaux ordres.

Au cas où l’Italie entrerait en guerre, le destroyer léger pourrait pénétrer en Méditerranée pour protéger le trafic commercial ou participer à l’attaque des lignes de communication italiennes depuis Malte ou Bizerte.

HMS Garth

HMS Garth

-Le HMS Garth (L20) est mis sur cale aux chantiers navals John Brown & Company de Clydebank le 8 juin 1939 lancé le 21 septembre 1940 et mis en service le 12 janvier 1942.

Affecté à Gibraltar au sein de la 13th DF, le destroyer léger était immobilisé pour un grand carénage quand éclate le second conflit mondial. Sa disponibilité n’est pas prévue avant la mi-septembre.

-Le HMS Hambledon (L37) est mis sur cale aux chantiers navals Swan Hunter de Wallsend-on-tyne le 8 juin 1939 lancé le 5 septembre 1940 et mis en service le 15 janvier 1942.

Affecté à la 13ème flottille de destroyers, le Hunt type I est à quai quand éclate le second conflit mondial. Mis en alerte, il reçoit ordre de se ravitailler en carburant et en munitions et d’attendre la suite des événements.

HMS Holderness

HMS Holderness

-Le HMS Holderness (L48) est mis sur cale aux chantiers navals Swan Hunter de Wallsend-on-tyne le 29 juin 1939 lancé le 1er octobre 1940 et mis en service le 15 mars 1942, mise en service retardé par une avarie de turbine.

Comme son sister-ship Hambledon, le Holderness était à quai le 5 septembre 1948, venant de rentrer la veille d’une escale dans la ville internationale de Tanger.

-Le HMS Cotswold (L54) est mis sur cale aux chantiers navals Yarrow de Scotstoun le 11 octobre 1939 lancé le 14 février 1941 et mis en service le 4 mai 1942.

Affecté à la 13th Destroyer Flottilla (13th DF), le Cotswold était immobilisé pour un entretien à flot quand éclate le second conflit mondial.

HMS Cottesmore

HMS Cottesmore

-Le HMS Cottesmore (L78) est mis sur cale aux chantiers navals Yarrow de Scotstoun le 12 décembre 1939 lancé le 4 avril 1941 et mis en service le 1er juillet 1942.

Le 5 septembre 1948, le destroyer léger était à quai à Gibraltar.

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HMS Mendip

HMS Mendip

-Le HMS Mendip (L60) est mis sur cale aux chantiers navals Swan Hunter de Wallsend-on-tyne le 10 août 1939 lancé le 2 décembre 1940 et mis en service le 2 juillet 1942.
Il est affecté à la 14th Destroyer Flottilla, remplaçant à Portsmouth les vénérables destroyers type V&W transformés pour certains en escorteurs.
Le 5 septembre 1948, le destroyer léger était à la mer pour entrainement. Il reçoit l’ordre de regagner son port d’attache pour remise en état et ravitaillement en carburant, vivres et munitions. Il se tient prêt à toute éventualité.
-Le HMS Meynell (L82) est mis sur cale aux chantiers navals Swan Hunter de Wallsend-on-tyne le 10 août 1939 lancé le 5 décembre 1940 et mis en service le 27 juin 1942.
Quand éclate le second conflit mondial, le destroyer léger était à quai, attendant la suite des événements.

HMS Pytchley

HMS Pytchley

-Le HMS Pytchley (L92) est mis sur cale aux chantiers navals Scotts de Greenock le 26 juillet 1939 lancé le 1er décembre 1940 et mis en service le 7 juillet 1942.
Affecté lui aussi à la 14ème flottille de destroyers, le HMS Pytchley était le 5 septembre 1948 à quai, attendant la suite des événements.
-Le HMS Quantock (L58) est mis sur cale aux chantiers navals Scotts de Greenock le 26 juillet 1939 lancé le 1er décembre 1940 et mis en service le 7 juillet 1942.

Le 5 septembre 1948, le destroyer léger était immobilisé pour un carénage dont l’achèvement est prévu pour la fin septembre même si le déclenchement du second conflit mondial pourrait accélérer les travaux.

HMS Quorn

HMS Quorn

-Le HMS Quorn (L66) est mis sur cale aux chantiers navals J. Samuel White de Cowes le 26 juillet 1939 lancé le 12 décembre 1940 et mis en service le 21 juin 1942.
Affecté à la 14th Destroyer Flottilla , le destroyer était en mer pour une patrouille en Manche.

HMS Southdown

HMS Southdown

-Le HMS Southdown (L25) est mis sur cale aux chantiers navals J. Samuel White de Cowes le 22 août 1939 lancé le 12 décembre 1940 et mis en service le 27 juin 1942. Le 5 septembre 1948, le destroyer léger était immobilisé pour un grand carénage qui devait s’achever à la mi-octobre.

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HMS Tynedale

HMS Tynedale

-Le HMS Tynedale (L96) est mis sur cale aux chantiers navals Stephens de Linthouse le 27 juillet 1939 lancé le 15 décembre 1940 et mis en service le 14 mars 1942.

Il est affecté à la 15th Destroyer Flottilla qui depuis Devonport est chargée de la sécurité des Western Approaches par des patrouilles et par l’escorte des convois arrivant d’outre-Atlantique.

Le 5 septembre 1948, le destroyer léger était immobilisé pour un grand carénage qui ne devait s’achever que la fin du mois d’octobre mais avec le déclenchement de la guerre, il est probable que les travaux seront accélérés ou que certains travaux d’entretien non essentiels/non urgents seront reportés pour permettre au navire d’être disponible le plus rapidement possible.

-Le HMS Whaddon (L45) est mis sur cale aux chantiers navals Stephens de Linthouse le 27 juillet 1939 lancé le 17 octobre 1940 et mis en service le 2 février 1942.

Affecté à la 15ème flottille de destroyers, le Whaddon était à quai quand les allemands déclenchent l’opération Weserübung.

HMS Blankney

HMS Blankney

-Le HMS Blankney (L30) est mis sur cale aux chantiers navals John Brown de Clydebank le 18 septembre 1940 lancé le 4 février 1942 et mis en service le 8 novembre 1942.

Affecté lui aussi à la 15ème flottille de destroyers, il était à quai quand débute la première conflit du second conflit mondial.

-Le HMS Blencathra (L24) est mis sur cale aux chantiers navals Cammell Laird de Birkenhead le 18 novembre 1939 lancé le 14 janvier 1941 et mis en service le 2 février 1942.

Le 5 septembre 1948, le destroyer léger était immobilisé pour un grand carénage prévu pour s’achever début octobre.

HMS Brocklesby

HMS Brocklesby

-Le HMS Brocklesby (L42) est mis sur cale aux chantiers navals Cammell Laird de Birkenhead le 14 décembre 1939 lancé le 2 février 1941 et mis en service le 18 mai 1942.

Affecté à la 15ème flottille de destroyers, le vingt-troisième et dernier Hunt type I était en mer pour exercice quand le second conflit mondial éclate. L’entrainement est annulé et le destroyer rentre à Devonport pour recompléter ses soutes.

Type II

Les type I se révèlèrent trop chargés dans les eaux et assez instables. La situation était telle qu’on envisagea de reconstruire les derniers type I avant finalement de les alléger et d’améliorer leur ballastage. Cela résolu une partie des problèmes mais pas tout.

Très rapidement, un modèle amélioré, le Hunt type II est mis au point. Il se caractérise par une coque élargie qui va rendre les destroyers légers nettement meilleurs.

Neuf navires type Hunt II vont être construits. Ils vont être répartis entre la 15th Destroyer Flottilla (un navire), la 16th Destroyer Flottilla (six navires) et la 17th Destroyer Flottilla avec deux navires.

Ils sont commandés en décembre 1939, mis sur cale en septembre 1940 lancés en mars 1942 et mis en service en mai 1943.

HMS Avon Vale

HMS Avon Vale

-Le HMS Avon Vale (L06) est mis sur cale aux chantiers navals John Brown de Clydebank le 15 septembre 1940 lancé le 1er mars 1942 et mis en service le 2 mai 1943.

Il est affecté à la la 15th Destroyer Flottilla stationné à Devonport, le navire étant à quai le 5 septembre 1948.

Dès le 7, décision est prise de redéployée la flottille à Chatham pour lui permettre de participer aux opérations au large de la Norvège.

-Le HMS Zetland (L-59) est mis sur cale aux chantiers navals John Brown de Clydebank le 10 septembre 1940 lancé le 5 mars 1942 et mis en service le 1er mai 1943.

Il est affecté à la 16th Destroyer Flottilla, flottille de destroyer stationnée à Portsmouth et le 5 septembre 1948, le destroyer était à quai, attendant la suite des événements.

-Le HMS Tetcott (L-99) est mis sur cale aux chantiers navals Cammell Laird de Birkenhead le 21 septembre 1940 lancé le 15 mars 1942 et mis en service le 8 mai 1943.

Affecté à la 16th Destroyer Flottilla, le destroyer était immobilisé pour un grand carénage quand le second conflit mondial débute. Sa disponibilité est prévu pour la fin du mois de septembre.

-Le HMS Southwold (L10) est mis sur cale aux chantiers navals Cammell Laird de Birkenhead le 19 septembre 1940 lancé le 10 mars 1942 et mis en service le 4 mai 1943.

Affecté lui aussi à la 16ème flottille de destroyer, le quatrième type II était à la mer pour entrainement quand les allemands envahissent la Norvège et le Danemark. L’entrainement est annulé et le destroyer léger rallie son port d’attache pour se ravitailler et être ainsi prêt à toute éventualité.

HMS Chiddingfold

HMS Chiddingfold

-Le HMS Chiddingfold (L31) est mis sur cale aux chantiers navals Scotts de Greenock le 21 septembre 1940 lancé le 30 mars 1942 et mis en service le 15 mai 1943.

Affecté à la 16th Destroyer Flottilla, le destroyer était à quai quand le second conflit mondial éclate.

-Le HMS Cowdray (L52) est mis sur cale aux chantiers navals Scotts de Greenock le 27 septembre 1940 lancé le 23 mars 1942 et mis en service le 10 mai 1943.
Affecté à la 16ème flottille de destroyers, le navire était immobilisé pour un grand carénage, ne devant être disponible qu’en octobre.

-Le HMS Croome (L62) est mis sur cale aux chantiers navals Alexander Stephens & Sons le 30 septembre 1940 lancé le 28 mars 1942 et mis en service le 17 mai 1943.

Le 5 septembre 1948, le navire est à quai, attendant la suite des événements.

HMS Dulverton

HMS Dulverton

-Le HMS Dulverton (L63) est mis sur cale aux chantiers navals Alexander Stephens & Sons le 20 septembre 1940 lancé le 18 mars 1942 et mis en service le 10 mai 1943.

Il est affecté à la 17th Destroyer Flottilla (17th DF) stationné à Devonport. En septembre 1946, la flottille est transférée en Méditerranée avec Malte pour stationnement.

Le 5 septembre 1948, le destroyer léger est à quai et on attend la réaction des italiens avant de savoir quelle attitude adopter.

-Le HMS Eridge (L68) est mis sur cale aux chantiers navals Swan Hunter de Wallsend-on-Tyne le 27 septembre 1940 lancé le 23 mars 1942 et mis en service le 14 mai 1943.

Affecté à la 17th DF, le destroyer léger était à la mer pour entrainement. A l’annonce des bombardements allemands sur la Scandinavie, l’Eridge déployé en Méditerranée rentre à Malte pour se ravitailler.

Type III

Dix autres navires appartenant au type Hunt III sont commandés en mars 1943, mis sur cale en juin 1944, lancés en septembre 1945 et mis en service en octobre 1946.

Ces navires ne sont guère différents des type II, la coque est légèrement allongé mais à part cela, il est bien difficile de distinguer un type II d’un type III.

Ces dix navires sont répartis entre la 17th Destroyer Flottilla de Malte (quatre navires) et la 20th Destroyer Flottilla qui dispose de six type III.

-Le HMS Airedale (L07) est mis sur cale aux chantiers navals John Brown Shipbuilding & Engineering Company le 7 juin 1944 lancé le 2 septembre 1945 et mis en service le 8 octobre 1946.

Le 5 septembre 1948, le destroyer léger était à quai attendant la suite des événements notamment l’attitude des italiens face à l’attaque allemande en Scandinavie.

HMS Albrighton

HMS Albrighton

-Le HMS Albrighton (L12) est mis sur cale aux chantiers navals John Brown Shipbuilding & Engineering Company le 5 juin 1944 lancé le 4 septembre 1945 et mis en service le 10 octobre 1946.

Le 5 septembre 1948, le destroyer léger était en mer pour entrainement. A l’annonce des bombardements allemands,il rentre à Malte pour se ravitailler en carburant et en munitions.

-Le HMS Aldenham (L22) est mis sur cale aux chantiers navals Cammell Laird de Birkenhead le 15 juin 1944 lancé le 10 septembre 1945 et mis en service le 21 octobre 1946.

Le 5 septembre 1948, le navire était immobilisé pour un entretien à flot (aériens des radars, artillerie, travaux de peinture) mais sa disponibilité sera rapide.

-Le HMS Belvoir (L32) est mis sur cale aux chantiers navals Cammell Laird de Birkenhead le 25 juin 1944 lancé le 13 septembre 1945 et mis en service le 19 octobre 1946.

Le 5 septembre 1948, le destroyer léger était à quai.

-Le HMS Blean (L42) est mis sur cale aux chantiers navals Hawthorn Leslie le 17 juin 1944 lancé le 7 septembre 1945 et mis en service le 8 octobre 1946.

Affecté à la 20th Destroyer Flottilla (20th DF) et stationné à Portland et le 5 septembre 1948, le destroyer léger était à quai

-Le HM Bleasdale (L50) est mis sur cale aux chantiers navals Vickers-Armstrong de Barrow-in-Furness le 10 juin 1944 lancé le 4 septembre 1945 et mis en service le 4 octobre 1946.

Affecté à la 20ème flottille de destroyers, il était lui aussi à quai quand le second conflit mondial éclate.

-Le HMS Bolebroke (L65) est mis sur cale aux chantiers navals Swan Hunter de Wallsend le 29 juin 1944 lancé le 15 septembre 1945 et mis en service le 11 octobre 1946.

Affecté à la 20ème flottille de destroyers, le destroyer léger était à la mer pour entrainement quand le second conflit mondial éclate. L’exercice est annulé et le destroyer léger rentre à Portland pour se ravitailler.

-Le HMS Border (L67) est mis sur cale aux chantiers navals Swan Hunter de Wallsend le 25 juin 1944 lancé le 13 septembre 1945 et mis en service le 9 octobre 1946.

Affecté à la 20th Destroyer Flottilla (20th DF), le Border était immobilisé pour entrainement à flot, sa disponibilité étant prévu pour la mi-septembre.

-Le HMS Catterick (L81) est mis sur cale aux chantiers navals Vickers-Armstrong de Barrow-in-furness le 21 juin 1944 lancé le 9 septembre 1945 et mis en service le 9 octobre 1946.

Affecté lui aussi à la 20th Destroyer Flottilla de Portland, le destroyer léger était à quai et attendait la suite des événements.

HMS Derwent

HMS Derwent

-Le HMS Derwent (L83) est mis sur cale aux chantiers navals Vickers-Armstrong de Barrow-in-furness le 21 juin 1944 lancé le 9 septembre 1945 et mis en service le 9 octobre 1946.

Affecté à la 20ème flottille de destroyers, le destroyer léger était à la mer pour entrainement quand le second conflit mondial éclate. L’exercice est annulé et le destroyer léger rentre à Portland pour se ravitailler.

Caractéristiques Techniques

Type I

Déplacement : 1020 tonnes standard 1360 tonnes pleine charge

Dimensions : longueur 85m largeur 8.8m tirant d’eau 3.27m

Propulsion : deux groupes de turbines à engrenages Parsons alimentées en vapeur par deux chaudières Amirauté dévellopant 19000ch et entrainant deux hélices

Performances : vitesse maximale 27.5 nœuds (26 nœuds à pleine charge) distance franchissable 3500 miles nautiques à 15 nœuds 1000 miles nautiques à 26 nœuds

Armement : quatre canons de 4 pouces (102mm) en deux affûts doubles (un avant et un arrière), un affût quadruple Pom-Pom, deux canons de 20mm, quarante charges de profondeur avec deux projecteurs et un grenadeur de sillage

Equipage : 146 officiers et marins

Type II

Déplacement : standard 1050 tonnes pleine charge 1430 tonnes

Dimensions : longueur hors tout 85.34m (80.46m entre perpendiculaires) largeur 9.54m tirant d’eau 2.36m

Propulsion : deux groupes de turbines Parsons alimentées en vapeur par deux chaudières Amirauté dévellopant 19000ch et entrainant deux hélices

Performances : vitesse maximale 27 nœuds (25 nœuds pleine charge) distance franchissable 2560 miles nautiques à 20 nœuds 1100 miles nautiques à 25.5 nœuds

Armement : six canons de 102mm (4 pouces) en trois affûts doubles (un avant et deux arrières), un Pom-Pom quadruple, deux canons de 20mm et 110 charges de profondeur

Equipage : 9 officiers et 155 hommes d’équipage

Type III

Déplacement : standard 1050 tonnes pleine charge 1545/1630 tonnes

Dimensions : longueur 85.30m largeur 9.60m tirant d’eau 3.04m (pleine charge)

Propulsion : deux groupes de turbines Parsons alimentées en vapeur par deux chaudières Amirauté dévellopant 19000ch et entrainant deux hélices

Performances : vitesse maximale 27 nœuds (25 nœuds à pleine charge) distance franchissable 2400 miles nautiques à 20 nœuds 1050 miles nautiques à 25.5 nœuds

Armement : quatre canons de 102mm (4 pouces) en deux affûts doubles (un avant un arrière) un affût quadruple Pom-Pom, trois canons de 20mm, deux tubes lance-torpilles de 533mm, 100 charges de profondeur (70 en pratique) avec deux mortiers

Equipage : 9 officiers et 159 hommes d’équipage

Grande-Bretagne (46) Navires légers (2)

Sloops classe Shoreham

Les huit sloops de classe Shoreham sont un développement des sloops de classe Hastings avec une coque plus longue. Ils sont construits dans les Arsenaux royaux de Chatham et de Devonport.

HMS Shoreham

HMS Shoreham

-Le HMS Shoreham (L32) est mis sur cale au His Majesty Dockyard Devonport le 19 décembre 1929 lancé le 22 novembre 1930 et mis en service le 2 novembre 1931.
Il sert dans le Golfe Persique et la mer Rouge de 1932 à son désarmement et sa mise en réserve à Aden (où il était stationné) survenu le 14 mai 1947 même si son bon état matériel en fait un candidat idéal pour un réarmement.

HMS Fowey

HMS Fowey

-Le HMS Fowey (L15) est mis sur cale au His Majesty Dockyard Devonport le 24 mars 1930 lancé le 4 novembre 1930 et mis en service le 11 septembre 1931.
Déployé au Moyen Orient, ce sloop stationné à Bombay aurait du être envoyé en Méditerranée en septembre 1939 mais l’Italie étant restée neutre, sa présence ne s’avérait plus nécessaire.
Il est mis en réserve le 15 septembre 1946 et mouillé à Aden où il atteint un hypothétique réarmement pourquoi pas sous les couleurs de la Royan Indian Navy.
-Le HMS Bideford (L43) est mis sur cale au His Majesty Devonport Dockyard le 10 juin 1930 lancé le 1er avril 1931 et mis en service le 27 novembre 1931.
Déployé dans l’Océan Indien de 1932 à 1938, il est ensuite affecté à la China Station où il opère jusqu’à sa mise en réserve le 4 octobre 1946,attendant comme ses sept sister-ships un hypothétique réarmement.

HMS Rochester

HMS Rochester

-Le HMS Rochester (L50) est mis sur cale au His Majesty Dockyard Chatham le 24 novembre 1930 lancé le 16 juillet 1931 et mis en service le 24 mars 1932. Il est d’abord basé en Afrique du Sud à Simonstown avant d’être redéployé en Métropole pour des patrouilles et des escortes.
La guerre de Pologne terminée, il subit un grand carénage dans son chantier constructeur de janvier à septembre 1940 avant d’être redéployé à Aden où il achève sa carrière le 14 janvier 1948 date de sa mise en réserve.

-Le HMS Falmouth (L34) est mis sur cale au His Majesty Dockyard Devonport le 31 août 1931 lancé le 19 avril 1932 et mis en service le 27 octobre 1937. Il effectue toute sa carrière en Extrême-Orient, étant déployé à Hong-Kong puis à Singapour où il est mis en réserve le 17 octobre 1947.

HMS Milford

HMS Milford

-Le HMS Milford (L51) est mis sur cale au His Majesty Dockyard Devonport le 14 septembre 1931 lancé le 11 juin 1932 et mis en service le 22 décembre 1932.

Il opère d’abord dans l’Atlantique Sud jusqu’en 1937 avant un passage à Portsmouth pour des travaux jusqu’en 1939 quand il retourne dans l’Atlantique Sud, étant stationné à Freetown jusqu’à sa mise en réserve en janvier 1946.

-Le HMS Weston (L72) est mis sur cale au His Majesty Dockyard Devonport le 7 septembre 1931 lancé le 23 juillet 1932 et mis en service le 23 février 1933.

Il à passé toute sa carrière dans l’Atlantique Sud et en mer Rouge qu’il s’agisse de la guerre de Pologne ou de la Pax Armada.
Il est mis en réserve le 14 mars 1947 à Freetown où il avait été redéployé depuis septembre 1945.

HMS Dundee

HMS Dundee

-Le HMS Dundee (L84) est mis sur cale au His Majesty Dockyard Chatham le 1er décembre 1931 lancé le 20 septembre 1932 et mis en service le 31 mars 1933, servant dans les Antilles depuis la base britannique implantée dans les Bermudes. C’est dans cette même base qu’il est mis en réserve le 14 janvier 1948.
CaractéristiquesTechniques des sloops classe Shoreham

Déplacement : standard 1123 tonnes

Dimensions : longueur 86m largeur 11m tirant d’eau 2.51m

Propulsion : turbines à engrenages alimentées en vapeur par des chaudières dévellopant 2000ch

Performances : vitesse maximale 16 noeuds

Armement : deux canons de 102mm (4 pouces), un affût quadruple de 12.7mm antiaérien (un deuxième embarqué ultérieurement) et des grenades ASM.

Equipage : 95 hommes

Sloops classe Grimsby

Avant-propos

Le remplacement des sloops du premier conflit mondial avait été assuré par les Bridgewater, les Hastings et les Shoreham, des navires destinés à la fois aux missions d’escorte mais également à des missions de dragage de mines.
Rapidement, la Royal Navy s’est rendu compte que ces deux missions n’étaient pas compatibles sur un navire de taille réduite comme un sloop et qu’il fallait des dragueurs de mines spécialisés tout comme des escorteurs dédiés.
Les nouveaux sloops étaient donc destinés à l’escorte, le dragage de mines ne pouvant être qu’une vrai mission secondaire en renfort de navires spécialisés.
C’est l’acte de naissance de la classe Grimsby qui se distinguait des sloops antérieurs par un armement plus puissant, deux canons de 4.7 pouces (120mm) remplaçant les deux canons de 4 pouces et comme ces canons n’étaient pas antiaériens, un canon de 3 pouces (76mm) fût également embarqué.
Huit navires furent commandés par la Royal Navy avec les deux derniers disposant d’un armement différent. La Royal Australian Navy commanda quatre autres navires et la marine royale indienne un navire portant le total à treize unités.

Carrière opérationnelle

NdA les sloops de type Grimsby de la Royal Australian Navy seront étudiés dans le tome consacré à ce dominion

HMS Grimsby

HMS Grimsby

-Le HMS Grimsby (U16) est mis sur cale au His Majesty Dockyard Devonport le 23 janvier 1933 lancé le 19 juillet 1933 et mis en service le 17 mai 1934.
Affecté jusqu’en 1939 à la China Station et basé à Hong Kong, il subit des entretiens périodiques à Hong Kong mais également à Singapour.
Son redéploiement en Europe n’à pas le temps de se faire avant la fin de la guerre de Pologne, il reste déployé depuis Hong Kong jusqu’en juin 1945 quand il est redéployé à Ceylan depuis la base de Triconmalee pour des patrouilles dans l’Océan Indien.
Toujours en service en septembre 1948, il va être chargé de missions de patrouille anti-raider dans l’Océan Indien, une mission ingrate, solitaire et dangereuse, les croiseurs auxiliaires allemands ou les raiders _de véritables navires de guerre_ n’étant pas des proies faciles.

HMS Leith

HMS Leith

-Le HMS Leith (U36) est mis sur cale au His Majesty Dockyard Devonport le 6 février 1933 lancé le 9 septembre 1933 et mis en service le 12 juillet 1934.
Il est affecté à la New Zealand Station et donc déployé dans le Pacifique pour des missions de présence dans une région où cohabitent colonies et dominions. Il est redéployé à partir de septembre 1939 à Singapour pour des missions de lutte contre la contrebande, mission qu’il poursuit jusqu’en juin 1945 quand il est redéployé à Hong Kong, remplaçant son sister-ship Grimsby.
En septembre 1948, le sloop était immobilisé pour un entretien à flot de ses chaudières, de son armement ainsi qu’une remise en état de ses locaux-vie.

Sa disponibilité n’est pas prévu avant la mi-septembre même si la guerre en Europe et la crainte qu’elle n’éclate en Asie va faire accélérer les travaux.

-Le HMS Lowestoft (U59) est mis sur cale au HM Dockyard Devonport le 21 août 1933 lancé le 11 avril 1934 et mis en service le 22 novembre 1934.

Déployé à China Station, il aurait du revenir en Europe mais le conflit s’étant terminé avant, il reste stationnaire à Hong-Kong jusqu’en septembre 1948. Le 5 de ce mois, il était à la mer pour une opération de lutte antipiraterie.

HMS Wellington

HMS Wellington

-Le HMS Wellington (U65) est mis sur cale au HM Dockyard Devonport le 25 septembre 1933 lancé le 29 mai 1934 et mis en service le 24 janvier 1935.
Déployé à China Station et à New Zealand Station avant la guerre de Pologne, le HMS Wellington est redéployé aux Bermudes en juin 1944. Il y était toujours déployé en septembre 1948 même si à l’époque, il était immobilisé pour un grand carénage.
-Le HMS Londonderry (U76) est mis sur cale au His Majesty Dockyard Devonport le 11 juin 1934 lancé le 16 janvier 1935 et mis en service le 20 septembre 1935.
De 1935 à 1938 il est déployé en mer Rouge avant d’être affecté à la South African Station avec Simonstown pour base.
Durant la guerre de Pologne, il est détaché à Freetown pour des missions de patrouille anti-raider et d’escorte de convois. Ce détachement se prolonge jusqu’en septembre 1941 quand il retrouve sa base sud-africaine où il était toujours déployé en septembre 1948.

HMS Deptford

HMS Deptford

-Le HMS Deptford (U53) est mis sur cale au HM Dockyard Chatham le 30 avril 1934 lancé le 5 février 1935 et mis en service le 20 août 1935.
D’abord déployé dans le Golfe Persique, le HMS Bedford est de retour en Grande-Bretagne quand éclate la guerre de Pologne. Durant ce court conflit, il effectue des missions d’escorte de convois en Manche et en mer du Nord.
Après un grand carénage de septembre 1940 à juin 1941, le sloop retourne dans le Golfe Persique où stationné à Oman, il surveille notamment l’Iran, les sympathies du Shah d’Iran pour l’Italie et l’Allemagne étant connues.
Le 5 septembre 1948, il était à la mer dans le détroit d’Ormuz.

HMS Aberdeen

HMS Aberdeen

-Le HMS Aberdeen (U97) est mis sur cale au HM Dockyard Devonport le 12 juin 1935 lancé le 22 janvier 1936 et mis en service le 17 septembre 1936.
Déployé en Méditerranée, il sert avant la guerre de Pologne de navire-amiral pour le commandant en chef de la Mediterranean Fleet pour des missions de représentation dans tout le bassin méditerranéen.
Durant la guerre de Pologne, il assure l’escorte de convois en Manche avant de retourner à Alexandrie où il était toujours déployé en septembre 1948.
Il cesse d’être le navire-amiral de la Flotte de la Méditerranée, étant remplacé par le cuirassé HMS Duke of York. Il va désormais servir de navire de défense de la base d’Alexandrie.

HMS Fleetwood

HMS Fleetwood

-Le HMS Fleetwood (U47) est mis sur cale au HM Dockyard Devonport le 14 août 1935 lancé le 24 mars 1936 et mis en service le 19 novembre 1936.
Après avoir servit de navire de test pour un nouvel affût de 4 pouces, le Fleetwood est redéployé en mer Rouge de novembre 1937 à septembre 1939, retrouvant les eaux métropolitaines pour la guerre de Pologne.
Ce court conflit terminé, il est renvoyé en mer Rouge dès le mois de mars 1940 et y était toujours déployé en septembre 1948. Le 5, une avarie de machine l’immobilisait depuis quinze jours et la date de sa disponibilité n’était toujours pas connue.
La Royan Indian Navy à également mis en oeuvre un navire

HMIS Indus

HMIS Indus

-Le HMIS (His Majesty Indian Ship) Indus est mis sur cale aux chantiers navals Hawthorn Leslie & Company de Hebburn le 8 décembre 1933 lancé le 24 août 1934 et mis en service le 15 mars 1935.
Déployé en Inde, il était toujours en service en septembre 1948, ayant pour mission de patrouiller dans le Golfe du Bengale.
Caracteristiques Techniques

Déplacement : standard 1006 tonnes pleine charge 1504 à 1534 tonnes

Dimensions : longueur 81.15m largeur 11m tirant d’eau 3.02m

Propulsion : turbines à engrenages Parsons alimentées en vapeur par deux chaudières Amirauté dévellopant 2000ch et entrainant deux hélices

Performances : vitesse maximale 16.5 noeuds

Armement : deux canons de 4.7 pouces en affûts simples, un canon de 3 pouces antiaérien, quatre canons de salut et des grenades ASM.

En septembre 1948, l’armement est composé de deux canons de 4.7 pouces, de huit canons antiaériens de 20mm Oerlikon, de deux affûts quadruples de 12.7mm et de quarante-deux grenades ASM (quinze à l’origine)

Equipage : 100 officiers et marins

Sloops classe Kingfisher

Avant-propos

Dans le cadre du traité de Washington, la construction de navires de moins de 600 tons (630 tonnes métriques) n’était pas limitée, un pays signataire pouvait construire autant de navires de 630 tonnes qu’il le souhaitait.
Si la France construisit les Melpomène, les britanniques décidèrent de construire des sloops amenés à opérer dans les eaux littorales en Manche et en Mer du Nord.
C’est l’acte de naissance de la classe Kingfisher, une classe de neuf navires qui ne se révélèrent guère réussis, la faute à un design trop contraint.
Ils étaient pourtant toujours en service en septembre 1948.

Carrière opérationnelle
-Le HMS Kingfisher (L70) est mis sur cale aux chantiers navals Fairfield Shipbuilding & Engineering Company implanté à Govan le 1er juin 1934 lancé le 14 février 1935 et mis en service le 18 juin 1935.
Déployé à Devonport (Devonport Group), ce navire est chargé de couvrir la Manche et en septembre 1948, le sloop va participer à la couverture des convois transportant en France le Corps Expéditionnaire Britannique.
-Le HMS Mallara (L42) est mis sur cale aux chantiers navals Alexander Stephens & Sons implantés à Linthouse le 12 juin 1935 lancé le 26 mars 1936 et mis en service le 15 juillet 1936.
Déployé lui aussi à Devonport, le Mallara est immobilisé en septembre 1948 pour un grand carénage destiné à assurer une remise en état complète mais également à renforcer son armement notamment en matière de DCA.

HMS Puffin

HMS Puffin

-Le HMS Puffin (L52) est mis sur cale aux chantiers navals Alexander Stephens & Sons implantés à Linthouse le 12 juin 1935 lancé le 5 mai 1936 et mis en service le 26 août 1936.
Basé à Devonport, le Puffin était à la mer en patrouille le 5 septembre 1948 prêt à attaquer le moindre sous-marin allemand en Manche.
-Le HMS Kittawake (L30) est mis sur cale aux chantiers navals John I. Thornycroft & Company de Woolston le 7 avril 1936 lancé le 30 novembre 1936 et mis en service le 29 avril 1937.
Déployé à Faslane (Faslane Group), il doit assurer des missions de lutte anti-sous-marine en mer d’Irlande afin de protéger les liaisons entre l’Angleterre, l’Ecosse et l’Ulster.

-Le HMS Sheldrake (L06) est mis sur cale aux chantiers navals John I. Thornycroft & Company de Woolston le 21 avril 1936 lancé le 28 janvier 1937 et mis en service le 1er juillet 1937. Déployé à Faslane, le sloop était immobilisé pour un grand carénage quand éclate le second conflit mondial.
-Le HMS Widgeon (L62) est mis sur cale aux chantiers navals Yarrow & Company de Scotsoun le 8 mars 1937 lancé le 2 février 1938 et mis en service le 16 juin 1938.
Déployé à Faslane, le Widgeon était à la mer le 5 septembre 1948 pour un entrainement qui se transforme en patrouille de surveillance.
-Le HMS Shearwater (L39) est mis sur cale aux chantiers navals J. Samuel White & Company de Cowes le 15 août 1938 lancé le 18 avril 1939 et mis en service le 7 septembre 1939.
Après avoir été déployé depuis Douvres durant la guerre de Pologne, le septième sloop de classe Kingfisher est déployé en Méditerranée avec Malte pour port d’attache, sa mission étant d’assurer la lutte anti-sous-marine littorale.
-Le HMS Guillemot (L89) est mis sur cale aux chantiers navals J. Samuel White & Company de Cowes le 22 août 1938 lancé le 6 juillet 1939 et mis en service le 28 octobre 1939.
Après une participation symbolique à la guerre de Pologne, le huitième et avant-dernier sloop de classe Kingfisher rallie Malte pour en assurer la sécurisation.
Le 5 septembre 1948, il était immobilisé pour un grand carénage.
-Le HMS Pintail (L21) est mis sur cale aux chantiers navals J. Samuel White & Company de Cowes le 22 août 1938 lancé le 18 août 1939 et mis en service le 28 novembre 1939.
Déployé à Malte, il y était toujours le 5 septembre 1948, étant à quai quand les premières bombes allemandes tombent sur la Norvège et le Danemark.
Caracteristiques Techniques

Déplacement : standard 518 tonnes (539 pour les Kittawake Sheldrake Widgeon, 589 tonnes pour les Shearwater Guillemot Pintail) pleine charge respectivement 691, 711 et 762 tonnes

Dimensions : longueur hors tout 74.14m largeur 8.08m tirant d’eau respectivement 1.8, 1.91 et 1.98m

Propulsion : turbines à engrenages Parsons alimentées en vapeur par deux chaudières Amirauté dévellopant 3600ch et entrainant deux hélices

Vitesse maximale 20 noeuds

Armement : un canon de 102mm (4 pouces) et des charges de profondeur bientôt renforcé avec un affût quadruple de 12.7mm puis remplacés par huit canons de 20mm Oerlikon tandis que le nombre de grenades ASM est porté à 48 exemplaires.

Equipage : 60 officiers et marins

Sloops classe Bittern

Avant-propos

Succédant aux Kingfisher, les trois sloops de classe Bittern sont les ancêtres immédiats des Egret et des Black Swan mais avec des capacités antiaériennes limitées.
Si le Bittern et le Stork furent achevés comme de véritables navires de guerre, l’Enchantress fût achevé comme un “yacht armé” un navire de représentation destinées aux plus hautes autorités de la Royal Navy.
Son armement était donc plus léger même si en septembre 1948, il fût renforcé pour lui permettre de mener de véritables missions de combat en l’occurence le commandement de la mise à terre des troupes alliées en Norvège.
Carrière opérationnelle
-Le HMS Bittern (L07) est mis sur cale aux chantiers navals J. Samuel White Company de Cowes le 27 août 1935 lancé le 14 juillet 1937 et mis en service le 15 mars 1938.
Affecté à la 1st Anti-submarine Flottilla, le sloop est toujours en service en septembre 1948, ayant pour stationnement Chatham. Affecté au Chatham Group en compagnie de ses deux sister-ships, ils sont chargés de protéger les accès à la Tamise.
Le 5 septembre 1948, le navire était immobilisé pour carénage. Outre des travaux classiques de remise en état, le Bittern devait recevoir des radars ainsi qu’une DCA plus puissante.
-Le HMS Enchantress est mis sur cale aux chantiers navals John Brown sis à Clydebank le 9 mars 1934 lancé le 21 octobre 1934 sous le nom de Bittern mais il est rebaptisé pour servir de “yacht armé” au profit des autorités, un navire de représentation qui nécessite tout de même un certain armement.
Il est mis en service le 8 avril 1935, participant au Jubilé d’Argent, les vingt-cinq ans de règne de George V.
Il est affecté à la 1st Antisubmarine Flottilla puis quand les Black Swan plus performants ont commencé à être mis en service, il à rejoint le Chatham Group pour assurer la sécurisation de l’estuaire de la Tamise.
En septembre 1948, il est décidé de le transformer en navire de commandement pour les opérations de débarquement en Norvège. Il reçoit des équipements radios supplémentaires tandis que sa DCA est renforcée pour lui permettre de faire face à la Luftwafe et à au Kriegsmarine FliegerKorps.

HMS Stork

HMS Stork

-Le HMS Stork (L81) est mis sur cale aux chantiers navals William Denny de Dumbarton le 19 juin 1935 lancé le 21 avril 1936 et mis en service le 10 septembre 1936.
Utilisé d’abord comme auxiliaire à Singapour, il rejoint la Grande-Bretagne au moment de la guerre de Pologne, recevant l’armement nécessaire pour des missions d’escorte au sein de la 1st Antisubmarine Flottilla puis du Chatham Group où il était toujours affecté en septembre 1948, le projet de le renvoyer en Extrême-Orient ne s’étant pas concrétisé.
Caractéristiques Techniques

Déplacement : 1190 tons

Dimensions : longueur 81m largeur 11m tirant d’eau : nc

Propulsion, : turbines à engrenages, chaudières à vapeur dévellopant 3300ch et entrainant deux hélices

Performances : vitesse maximale 18.75 noeuds

Armement : six canons de 102mm (4 pouces) en affûts doubles (deux avant un arrière), un affût quadruple de 12.7mm Vickers et des grenades ASM

L’Enchantress ne disposait que de quatre canons de 102mm en affûts simples et un affût quadruple de 12.7mm
En septembre 1948, l’armement se compose de six canons de 102mm (quatre pour l’Enchantress), huit canons de 20mm Oerlikon en affûts simples et vingt-huit grenades ASM

Equipage : 125 officiers et marins

Grande Bretagne (35) croiseurs légers (5)

Croiseurs légers classe Arethusa

A la recherche du croiseur économique

Tout comme son ancêtre la frégate, le croiseur avait parmi ses missions de défendre les lignes de communication et le commerce face aux attaques ennemies de surface, la menace était principalement matérialisée par le raider soit un navire marchand armé (croiseur auxiliaire ou Armed Merchant Cruiser) ou un véritable navire de guerre.

Face à d’immenses besoins, la Royal Navy cherchait le croiseur économique, un navire efficace mais suffisamment économique pour être construit en grand nombre.

Alors que la crise économique frappait durement la Grande-Bretagne l’heure n’était pas aux dépenses militaires somptuaires mais comment faire plus avec toujours moyens.
Les nouveaux croiseurs allaient être des versions réduites des Leander avec seulement six canons de 152mm en trois tourelles doubles.

Six croiseurs furent initialement prévus mais seuls quatre furent construits, les deux derniers baptisés Polyphemus et Minotaur étant transformés en Southampton et Newcastle, les deux premiers croiseurs de type Town, des navires destinés à répondre aux Mogami japonais.

Carrière opérationnelle

Le HMS Arethusa

Le HMS Arethusa

-Le HMS Arethusa est mis sur cale au Chatham Dockyard le 25 janvier 1933 lancé le 6 mars 1934 et admis au service actif le 23 mai 1935.

Il est d’abord affecté en Méditerranée au sein du 3rd Cruiser Squadron. Cette division de croiseurs basée à La Valette était composée de l’Arethusa, du Penelope et du Coventry, un croiseur de type C.

Sa participation à la guerre de Pologne est inexistante, son déploiement dans l’Atlantique Sud n’ayant pu avoir lieu avant la fin de cette guerre.

Suite à la réorganisation de la Royal Navy, les croiseurs sont regroupés dans des divisions homogènes. Pour les Arethusa (Arethusa Penelope Galatea Aurora), c’est le 3rd Cruiser Squadron toujours stationné à Malte.

Le 5 septembre 1948, l’Arethusa était en entretien à flot dans le port de La Valette. Son appareillage n’était pas possible dès le début du second conflit mondial.

Le HMS Galatea

Le HMS Galatea

-Le HMS Galatea est mis sur cale aux chantiers navals Scotts Shipbuilding & Engineering Company installés à Greenock sur la Clyde le 2 juin 1933 lancé le 9 août 1934 et admis au service actif le 14 août 1935.

A son admission au service actif, le nouveau croiseur léger de Sa Majesté fût affecté à la Mediterranean Fleet comme navire-amiral au profit du contre-amiral commandant les destroyers de cette flotte. Lors de la guerre d’Espagne, il effectua quelques patrouilles de neutralité en compagnie ironie de l’histoire de navires allemands et italiens.

Quand la guerre de Pologne éclate, le croiseur léger Galatea était toujours le navire-amiral de la force de destroyers déployée à Malte.

Remplacé dans ce rôle par le HMS Royalist (classe Dido), le Galatea intègre avec l’Aurora le 3rd Cruiser Squadron où se trouvaient déjà ses sister-ship Arethusa et Penelope.

Le 5 septembre 1948, le navire était disponible pour des missions d’interdiction et d’attaque des lignes de communication italiennes notamment entre la péninsule et la Sicile, la péninsule et l’Afrique du Nord.

HMS Penelope

HMS Penelope

-Le HMS Penelope est mis sur cale aux chantiers Harland & Wolff de Belfast (Irlande du Nord) le 30 mai 1934 lancé le 15 octobre 1935 et admise au service actif le 13 novembre 1936.

Déployé en Méditerranée au sein du 3rd Cruiser Squadron, le troisième croiseur léger de classe Arethusa était stationné à Malte. Son activité fût réduite durant la guerre de Pologne en raison de la neutralité italienne.

En septembre 1948, le croiseur léger était à la mer pour entrainement.

Le HMS Aurora

Le HMS Aurora

-Le HMS Aurora est mis sur cale au Portsmouth Dockyard le 27 juillet 1935 lancé le 20 août 1936 et admis au service actif le 12 novembre 1937.

A son admission au service actif, le croiseur est admis au service actif au sein de la Home Fleet, passant les années d’avant guerre à manoeuvrer en mer du Nord, dans la Manche et dans l’Atlantique. Alternant entre Portland et Rosyth, le croiseur gagne Scapa Flow en août 1939 alors que la guerre est iminente.

Quand la guerre éclate, il devient le navire-amiral de la force des destroyers de la Home Fleet, menant des missions de chasse en mer du nord et après la destruction du cuirassé Royal Oak, le croiseur léger Aurora quitte Scapa Flow pour le Loch Ewe.

Suite à la réorganisation des divisions de croiseurs, l’Aurora est transféré en Méditerranée et affecté à Malte au 3rd Cruiser Squadron.

En septembre 1948, il était à Gibraltar pour un grand carénage et ne pourra être disponible avant plusieurs semaines même en accélérant les travaux.

Classe-Arethusa_1

Caractéristiques Techniques

Déplacement : Standard 5354 tonnes Pleine Charge : 6771 tonnes (Arethusa Galatea) 6822 tonnes (Penelope Aurora)

Dimensions : longueur hors tout : 154.22m longueur entre perpendiculaires 146.3m largeur 15.54m tirant d’eau 5.03m

Propulsion : 4 groupes de turbines à engrenages Parson alimentées en vapeur par quatre chaudières Amirauté développant 64000ch et entrainant quatre hélices

Performances : vitesse maximale 32.25 noeuds distance franchissable 5300 miles nautiques à 13 noeuds

Protection : soutes à munitions : 1 à 3 pouces (26 à 76mm) ceinture 2.25 pouces (57mm) tourelles ponts et bulkheads 26mm

Electronique : un radar de veille aérienne type 279, un radar de veille combinée type 286, un radar de conduite de tir type 284 (canons de 152mm), un radar de conduite de tir type 285 pour les canons de 102mm, un radar de conduite de tir type 282 pour l’artillerie légère.

Armement : 6 canons de 152mm (6 pouces) BL Mark XXIII groupés en trois tourelles doubles Mark XXI (deux avant et une arrière), 4 canons de 102mm (Arethusa et Galatea) et 8 pour les Aurora et Penelope, 8 mitrailleuses de 12.7mm en deux affûts quadruples remplacées ultérieurement par huit canons de 40mm Bofors et douze canons de 20mm Oerlikon, les premiers en affûts doubles, les seconds en affûts simples, six tubes lance-torpilles de 533mm en deux plate-formes triples.

Aviation : une catapulte et un hydravion Supermarine Walrus sauf pour l’Aurora qui ne l’embarqua jamais.

Equipage : 500 officiers et marins en temps de paix

Croiseurs légers classe Town

Répondre aux Mogami avec ses moyens

Durant le premier conflit mondial, alors que le Japon est peu et les Etats-Unis pas du tout engagés dans ce qui aurait du être la der des Ders, les deux pays s’engagent dans une course aux armements rappelant à l’échelle réduite la concurrence anglo-allemande avant le début de la première guerre mondiale.
Tokyo et Washington multiplient les mises sur cale de cuirassés, de croiseurs de bataille _seize chacuns_ sans compter tout l’environnement nécessaire avec les destroyers et les croiseurs.
Ce programme très coûteux menace d’épuiser les forces des deux concurrents notamment du Japon dont l’industrie n’est pas aussi développée que celle des américains.
Dans l’après guerre marqué par la crise économique et le pacifisme, une telle débauche pour l’armement choque, obligeant les gouvernements à se restreindre au travers du traité de Washington.
Comme nous l’avons vu à plusieurs reprises, ce dernier donne naissance au croiseur lourd dit croiseur type Washington, un navire de 8 à 10000 tonnes armés d’un nombre variable de canons de 203mm de six pour les Exeter britanniques à dix pour les Salt Lake City américains.
Chaque pays reçoit un quota à ne pas dépasser même si mis à part les britanniques, le respect des limitations des poids n’était pas toujours des plus scrupuleux.
Problème le Japon atteint rapidement les limites du contingent attribué en février 1922 et décide de contourner un traité que Tokyo n’à accepté que contraint et forcé, traité que le gouvernement japonais sera le premier à dénoncer fin 1934 peu avant la France.
Elle met sur cale des navires présentés comme des croiseurs légers, les Mogami armés non pas de huit, de neuf ou de douze canons de 155mm mais de quinze pièces en cinq tourelles triples, la place étant prévue pour remplacer ces cinq tourelles triples par cinq tourelles doubles de 200mm et transformer ces croiseurs légers en croiseurs lourds, transformation effectuée entre 1942 et 1946.
Face à ces constructions, les anglo-saxons doivent réagir. Les américains construisent les sept Brooklyn et les deux Saint Louis, des navires armés de quinze canons de 152mm en cinq tourelles triples.
Les britanniques qui n’ont pas les moyens de leur ancienne colonie doivent se contenter de navires plus “modestes” mais qui doivent être capables de faire bonne figure en cas de combat contre les Mogami.
Reprendre le design des Arethusa était impensable, ces navires étaient bien trop légers aussi les ingénieurs navals britanniques repartirent pour ainsi dire de zéro, dessinant un modèle de croiseur destiné non pas à la protection des convois et des lignes de communication contre les raiders et les croiseurs auxiliaires mais destinés à combattre au sein de l’Escadre.

Ils dessinèrent des navires bien plus longs que les Arethusa, mieux protégés, plus rapides et mieux armés avec douze canons de 152mm en quatre tourelles triples (deux avant et deux arrières).

L’apparition du Mogami bouscula les prévisions des autorités britanniques qui avaient envisagé pour les Naval Estimates 1933-34 un Leander modifié et trois Arethusa. La demande fût ensuite modifiée avec deux Leander modifié et deux Arethusa puis avec trois de ces nouveaux croiseurs.

Au final, le budget 1933-34 finança la construction du quatrième et dernier Arethusa baptisé Aurora et la construction de deux nouveaux croiseurs, un temps connu sous les noms de Polyphemus et Minotaur avant d’être rebaptisé Southampton et Newcastle.

Au total, dix croiseurs furent construits, dix navires pouvant être repartis en trois sous-classes. Le type I ou classe Southampton (Southampton Newcastle Birmingham Glasgow et Sheffield), le type II ou classe Liverpool (Liverpool Manchester Gloucester) et le type III ou classe Belfast (Belfast Edinburgh). Si les deux premières classes étaient semblables, le type Belfast se distinguait par une coque plus longue de sept mètres.

Carrière opérationnelle

Le HMS Southampton

Le HMS Southampton

-Le HMS Southampton est mis sur cale aux chantiers navals John Brown de Clydebank le 21 novembre 1934 lancé le 10 mars 1936 et admis au service actif le 6 mars 1937.

Affecté à sa mise en service au 2nd Cruiser Squadron en compagnie de son sister-ship Glasgow, le croiseur léger intègre au moment de la guerre de Pologne la Humber Force, un groupement occasionnel destiné depuis l’estuaire formé par l’Ouse et la Trent à empêcher les navires allemands de bombarder la côte orientale de l’Angleterre.

Suite à la réorganisation de la Home Fleet, la Humber Force est dissoute en juin 1944 et le 2nd Cruiser Squadron renforcé un an plus tard du Belfast rejoint le Light Squadron, l’Escadre Légère de la Home Fleet avec pour base Rosyth 584km plus au nord.

Quand le second conflit mondial éclate, le Southampton est immobilisé pour un grand carénage et même en accélérant les travaux, le croiseur léger ne sera pas disponible avant plusieurs semaines.

Le HMS Newcastle

Le HMS Newcastle

-Le HMS Newcastle est mis sur cale aux chantiers navals Vickers Armstrong de Newcastle-upon-Tyne le 4 octobre 1934 sous le nom de Minotaur, lancé sous un nouveau nom le 23 janvier 1936 et admis au service actif le 5 mars 1937.

Il manque le début de la guerre de Pologne car achevant un grand carénage à Devonport. Ce n’est que le 7 septembre qu’il rejoint à Scapa Flow le 18th Cruiser Squadron composé également de ses sister-ship Sheffield Edimburg et Belfast.

Suite à la réorganisation de la Home Fleet, il intègre le Light Squadron toujours au sein du 18th CS qui perd le Belfast en 1945, le HMS Belfast rejoignant le 2nd Cruiser Squadron.

En septembre 1948, le Newcastle est opérationnel. Mis en alerte, il prend la mer le 6,quittant sa base de Devonport pour une première patrouille contre les croiseurs auxiliaires et autres raiders.

Le HMS Sheffield

Le HMS Sheffield

-Le HMS Sheffield est mis sur cale aux chantiers navals Vickers Armstrong de Newcastle-upon-Tyne le 31 janvier 1935 lancé le 23 juillet 1936 et admis au service actif le 25 août 1937 au sein de la 2ème division de croiseurs, Home Fleet.

Quand éclate la guerre de Pologne, le troisième croiseur de classe Town appartient au 18th Cruiser Squadron de la Home Fleet, sa mission principale étant la traque des raiders allemands.

A noter qu’après la destruction du Royal Oak, toute la Home Fleet se redéploie dans le Loch Ewe et jusqu’en mars 1940, le temps que le mouillage soit à nouveau sécurisé.
Le 5 septembre 1948, le Sheffield achève un grand carénage et ne peut donc prendre immédiatement la mer.

Le HMS Glasgow

Le HMS Glasgow

-Le HMS Glasgow est mis sur cale aux chantiers navals Scotts Shipbuilding & Engineering Company de Greenock le 16 avril 1935 lancé le 20 juin 1936 et admis au service actif le 9 novembre 1937.

En mai 1939, le croiseur léger escorte le paquebot Empress of Australia qui enmène au Canada le roi George VI.

Quand éclate la guerre de Pologne, le croiseur appartient à la 2ème division de croiseurs en compagnie de son sister-ship Southampton, division renforcée en 1945 par le Belfast, cette division à la dissolution de la Humber Force (juin 1944) ralliant la base navale de Rosyth au sein du Light Squadron (Escadre Légère) de la Home Fleet.

Neuf ans plus tard, en septembre 1948, le croiseur léger est à la mer pour un exercice afin de parfaire sa mise en condition. A l’annonce des bombardements allemands sur la Norvège, il met cap au large pour tenter d’intercepter les convois allemands et ce en compagnie de son sister-ship Belfast qui appareille de Rosyth dès le 5 septembre à 10h.

Le HMS Birmingham

Le HMS Birmingham

-Le HMS Birmingham est mis sur cale à l’Arsenal de Devonport le 18 juillet 1935 lancé le 1er septembre 1936 et admis au service actif le 18 novembre 1937.

En septembre 1939, le Birmingham est affecté en Extrême-Orient au sein de la China Station, le croiseur léger formant le 5th Cruiser Squadron en compagnie des croiseurs lourds Kent Cornwall et Dorsetshire.

En septembre 1943, il rentre à Devonport, son berceau pour subir jusqu’en octobre 1944 une refonte avec une remise en état complète, une inspection de la propulsion (avec les réparations nécessaires), l’embarquement de radar et le renforcement de la DCA. On envisage un temps de débarquer la tourelle X (supérieure arrière) mais on y renonce de peur d’affaiblir la puissance de feu du croiseur.

Une fois remis en service, il est réaffecté hors rang au sein du Light Squadron, servant pour des missions spéciales. En septembre 1948, le croiseur léger est à quai à Rosyth. Il va être chargé d’escorter les convois transportant les troupes françaises, britanniques et polonaises en Norvège.

Le HMS Liverpool

Le HMS Liverpool

-Le HMS Liverpool est mis sur cale aux chantiers navals Fairfield Shipbuilding & Engineering Company de Govan en Ecosse le 17 février 1936 lancé le 24 mars 1937 et admis au service actif le 2 novembre 1938.

Quand la Grande Bretagne entre en guerre le 3 septembre 1939, le Liverpool est déployé au Moyen Orient au sein du 4th Cruiser Squadron qu’il forme avec ses sister-ship Gloucester et Manchester. Il est basé à Aden pour intercepter les forceurs de blocus et les raiders allemands.

Le 14 novembre, décision est prise de le transférer à la China Station avec Hong Kong pour port d’attache. Le Liverpool arrive à destination le 10 décembre et commence sa mission à partir du 14 décembre 1939 et jusqu’au mois d’avril 1940 alors que le conflit est terminé depuis presque cinq mois.

Suite à la réorganisation de la marine britannique, le Liverpool et les deux autres croiseurs du 4th CS sont redéployés au sein de la Home Fleet avec Portland (sud de l’Angleterre) comme pour d’attache.

Disponible le 5 septembre 1948, le Liverpool appareille dès le lendemain pour traquer dans l’Atlantique les raiders allemands notamment ceux voulant s’attaquer aux convois transatlantiques au départ d’Halifax.

Le HMS Manchester

Le HMS Manchester

-Le HMS Manchester est mis sur cale aux chantiers navals Hawthorn Leslie de Hebburn (sur la rivière Tyne) le 28 mars 1936 lancé le 12 avril 1937 et admis au service actif le 4 août 1938.

A son admission au service actif, le Manchester est affecté à la 4ème division de croiseurs en Inde, division qu’il forme avec ses sister-ship Gloucester et Liverpool.

Il ne participe qu’au premier mois de la guerre de Pologne, rentrant fin novembre à Portsmouth pour subir un petit carénage. Initialement, il devait être affecté au 18th Cruiser Squadron de la Home Fleet mais au final il va retourner au Moyen-Orient avec ses sister-ships.

Ce n’est qu’en 1944 que le Manchester est réaffecté à la Home Fleet, toujours au sein du 4th Cruiser Squadron qui est cette fois basé à Portland dans le sud de l’Angleterre même si le 5 septembre 1948, le croiseur léger est immobilisé pour carénage, ne devant être opérationnel qu’à la fin du mois d’octobre.

Le HMS Gloucester

Le HMS Gloucester

-Le HMS Gloucester est mis sur cale à l’Arsenal de Devonport le 22 septembre 1936 lancé le 19 octobre 1937 et admis au service actif le 19 janvier 1939.

A sa mise en service, il est donc déployé à Aden au sein du 4th Cruiser Squadron dans une mission de protection du trafic commercial, une mission défensive qui se double d’une mission offensive à savoir la destruction des raiders allemands qu’il s’agisse de navires de guerre comme les cuirassés de poche ou des navires marchands armés comme les croiseurs auxiliaires.

Mis à part un carénage à Simonstown (Afrique du Sud) entre juin 1941 et septembre 1942, le croiseur léger reste déployé dans l’Océan Indien jusqu’en juin 1944 quand il rejoint avec ses sister-ships Liverpool et Manchester la base navale de Portland et la Home Fleet.

Le HMS Belfast

Le HMS Belfast

-Le HMS Belfast est mis sur cale aux chantiers navals Harland & Wolff de Belfast le 10 décembre 1936 lancé le 17 mars 1938 et admis au service actif le 5 août 1939.

Quand la guerre de Pologne éclate, le HMS Belfast fait partie de la 18th Cruiser Squadron en compagnie de ses sister-ship Newcastle, Sheffield et Edinburgh.

Comme tous les croiseurs de la Royal Navy, le Belfast va assurer des missions de protection du trafic commercial et des patrouilles d’interceptions des navires allemands tentant de rentrer au pays et les raiders.

Le 9 septembre 1939, il capture le paquebot allemand Cap Norte (13000 CRT) qui sera le plus gros navire marchand allemand capturé durant le conflit. Il l’escorte jusqu’aux Shetlands puis reprend sa patrouille après que le croiseur Delhi eut repris son rôle de chien de garde. Le paquebot sera interné à Devonport jusqu’en janvier 1940 quand il sera rendu à son légitime propriétaire.

Le 21 novembre 1939, il est gravement endommagé par une mine magnétique allemande. Il fallut pas moins de dix-huit mois de réparations avant que le navire soit à nouveau opérationnel toujours au sein du 18th CS (mai 1941).

En juin 1945, le Belfast quitte le 18th CS et Devonport pour rallier Rosyth et le 2nd dont il dépend désormais.

En septembre 1948, le croiseur était opérationnel. Le 5 de ce mois, il était amarré à Rosyth et est mis en alerte à l’annonce des premiers bombardements allemands sur la Norvège et le Danemark.

Le HMS Edinburgh en juillet 1939

Le HMS Edinburgh en juillet 1939

-Le HMS Edinburgh est mis sur cale aux chantiers navals Swan Hunter & Wigham Richardson de Newcastle-Upon-Tyne le 30 décembre 1936 lancé le 31 mars 1938 et admis au service actif le 31 juillet 1939.

Quand la guerre de Pologne éclate, le HMS Edinburgh appartient à la 18ème division de croiseurs qu’il forme avec ses sister-ships Newcastle Sheffield et Belfast.

Depuis Scapa Flow, il mène des patrouilles d’interception et des escortes de convois pour les protéger des raiders allemands. Le 26 septembre, il participe à l’opération de récupération du sous-marin Spearfish échoué sur le Horns Reef.

Le conflit terminé, le croiseur reprend ses missions habituelles, ses patrouilles de surveillance entrecoupées d’exercices et de périodes d’entretien, un grand carénage doublé de travaux de renforcement structurel ayant lieu de mars 1940 à janvier 1941. Un nouveau grand carénage à lieu de mars à septembre 1944 puis de mai à novembre 1947, le dernier avant l’éclatement du conflit.

Suite à la réorganisation de la Royal Navy en 1944, le 18th CS à été redéployé à Devonport sur la côte sud de l’Angleterre.

Le 5 septembre 1948, l’Edinburgh est en exercice pour amariner les nouveaux marins embarqués.

HMS Gloucester 1940 (3)
Caractéristiques Techniques

Déplacement : (Southampton) standard 9100 tonnes pleine charge 11730 tonnes (Liverpool) standard 9300 tonnes pleine charge 12120 tonnes (Edinburgh) standard 10000 tonnes pleine charge 13386 tonnes

Dimensions : longueur hors tout (Southampton et Liverpool) 180.320m (Edinburgh) 187.025m largeur (Southampton) 18.99m (Liverpool et Edinburgh) 19.78m tirant d’eau : (Southampton) 6.1m (Liverpool) 6.28m (Edinburgh) 6.89m

Propulsion : quatre groupes de turbines à engrenages Parsons alimentées en vapeur par quatre chaudières Amirauté à trois tubes dévellopant 75000ch (82500ch pour les Liverpool et Edinburgh) et entrainant quatre hélices.

Performances : vitesse maximale 32 noeuds distance franchissable 5300 miles nautiques à 13 noeuds capacité carburant 12020 tonnes de mazout.

Protection : ceinture 114mm pont blindé 51mm tourelles 25 à 63.5mm bloc-passerelle 102mm

Electronique : Après plusieurs périodes où l’équipement radar était différent, les différents croiseurs sont tous équipés de la même suite radar pour des raisons d’efficacité et de gestion de la ressource humaine.

Les croiseurs légers type Town disposent d’un radar de veille aérienne type 279, d’un radar de veille combinée type 290, d’un radar d’acquisition de cibles type 273, d’un radar de conduite de tir type 285 (artillerie secondaire), un radar de conduite de tir type 282 pour l’artillerie légère et d’un radar de conduite de tir type 284 pour l’artillerie principale.

Armement :

-12 canons de 152mm (6 pouces) Mak XXIII en quatre tourelles triples XXII (Southampton et Liverpool) ou XXIII (Edinburgh) (deux avant et deux arrières).

-Huit (douze sur les Edinburgh) canons de 102mm en quatre ou six affûts doubles

-Deux affûts quadruples Pom-Pom Mark VIII et 8 mitrailleuses de 12.7mm Vickers en deux affûts quadruples pour les Southampton et les Liverpool, deux affûts octuples Pom-Pom Mark VIII et 8 mitrailleuses de 12.7mm Vickers en deux affûts quadruples pour les Edinburgh.

En septembre 1948, la DCA légère se compose de seize canons de 40mm Bofors en deux affûts quadruples et quatre affûts doubles ainsi que douze canons de 20mm Oerlikon en affûts simples.

-6 tubes lance-torpilles de 533mm en deux plate-formes triples.

Aviation : une catapulte et deux hydravions Supermarine Walrus

Equipage : 850 officiers et matelots

Grande Bretagne (29) Porte-avions (4)

Porte-avions lourds classe Malta

Architecture britannique ? Architecture américaine ? Non Architecture atlantique

Comme nous l’avons vu plus haut, le porte-avions blindé était sécurisant pour la survie du navire mais le coût était très élevé notamment en terme de groupe aérien de taille réduite pour un navire dépassant 20000 tonnes.

De plus la moindre modification et la moindre évolution des appareils embarqués rendaient les travaux coûteux. Déjà l’Ark Royal connaissait des limites avec ses ascenseurs étroits.

Outre ces réflexions purement britanniques, il faut ajouter les informations venant de pays comme les Etats-Unis, le Japon et la France.

Ces trois puissances utilisaient leurs porte-avions de façon similaire (France) ou différente (Etats-Unis et Japon) de la Grande-Bretagne mais le retour d’expérience était pour le moins intéressant.

Une vitesse supérieure à 30 noeuds était plus que nécessaire pour faciliter notamment les opérations de vol. Un porte-avions d’escadre lent était à proscrire.

A la différence de la Royal Navy qui abritait tous ces avions dans le hangar, les trois autres pays n’hésitaient pas à laisser sur le pont d’envol une partie des appareils, les appareils descendants dans le hangar étant ceux qui avaient besoin de réparations.

Toutes ces réflexions alimentèrent le projet de porte-avions destiné à succédé aux Illustrious (qui devaient d’abord être six avant que les deux derniers soient suffisamment différents pour former une classe différente), les futurs Malta.

Prévoyant l’avenir, les ingénieurs britanniques dessinèrent un navire très grand, déplaçant 45000 tonnes soit plus que les Essex américains.

Le pont d’envol blindé était conservé mais son épaisseur était plus légère (55 contre 76mm), les protections du hangar étaient également allégées, seul l’appareil à gouverner, les soutes à mazout et à munitions étaient toujours aussi solidement protégées.

L’ilot était conçu dès l’origine pour recevoir des radars et l’armement était identique aux Illustrious avec seize canons de 114mm en huit tourelles doubles plus des canons de 20 et de 40mm.

Quand au groupe aérien, il était porté à 64 appareils même si en théorie 80 avions pouvaient prendre place à bord des Malta.

Cette architecture à mi-chemin entre le choix britannique et le choix américain reçut le nom d’architecture atlantique.

Quatre navires sont commandés. Ils sont baptisés dans un premier temps Malta Gibraltar Africa et New Zealand mais les deux derniers sont rebaptisés Hermes et Furious.

Ces navires sont mis en service avant le début du conflit, un en Méditerranée (Furious), les trois autres au sein de la Home Fleet (Malta Gibraltar Hermes).

Deux navires modifiés en tenant compte de l’utilisation de leurs ainés sont commandés dans le cadre du programme de guerre. Ils sont baptisés Courageous et Glorious. Achevés à la fin de la guerre, ils seront rapidement transformés avec piste oblique et catapultes à vapeur.

Carrière opérationnelle

-Le HMS Malta (D93) est mis sur cale aux chantiers navals John Brown de Clydebank le 4 mars 1942 lancé le 8 juin 1944 et mis en service le 2 septembre 1946.

Il est affecté à la Home Fleet dès sa mise en service avec pour base Faslane sur la côte occidentale de l’Ecosse, base créée pour désengorger Rosyth son pendant oriental.

En septembre 1948, le porte-avions était en service et pleinement opérationnel. Le 5, il effectuait un entrainement en mer d’Irlande. Il reçoit aussitôt l’ordre de rallier son port d’attache pour se ravitailler en carburant, munitions et vivres. Dès le 8, il appareille pour rejoindre Scapa Flow et de là être engagé contre les cibles allemands en Norvège.

-Le HMS Gibraltar (D68) est mis sur cale aux chantiers navals Vickers-Armstrong de Newcastle-upon-Tyne le 12 septembre 1942 lancé le 21 décembre 1944 et mis en service le 30 mai 1947.

Affecté lui aussi à la Home Fleet,il était stationné à Faslane sur la Clyde mais à la différence du Malta, il était immobilisé pour entretien à flot le 5 septembre 1948. Les travaux sont cependant accélérés pour permettre au navire d’être disponible le plus rapidement possible.

-Le HMS Hermes (D06) est mis sur cale aux chantiers navals Fairfield Shipbuilding de Govan sous le nom d’Africa le 14 janvier 1944. Lancé le 8 juin 1946, il est mis en service le 30 mars 1948 sous le nom d’Hermes, le changement ayant été officialisé le 4 janvier 1947, trois mois après le désarmement du premier porte-avions baptisé ainsi.

Affecté lui aussi à la Home Fleet, il est stationné avec ses deux sister-ship à Faslane dans l’estuaire de la Clyde.

Le 5 septembre 1948, il était à quai. Il est mis en alerte à l’annonce des bombardements allemands puis appareille le lendemain pour se mettre en position dans le nord-ouest des îles britanniques afin d’intercepter d’éventuels raiders allemands cherchant à passer dans l’Atlantique.

-Le HMS Furious (D43) est mis sur cale aux chantiers navals Cammerll Laird de Birkenhead le 8 juin 1943 sous le nom de New Zealand.

Rebaptisé Furious le 19 mars 1944 (deux jours après le désarmement du premier porte-avions britannique), il est lancé 17 juillet 1945 et mis en service le 8 décembre 1947, l’admission au service actif ayant été retardé par un incendie survenu le 8 octobre 1946.

A la différence de ses trois sister-ship, il est affecté à la Mediterranean Fleet et basé à Alexandrie en compagnie de l’Indomitable.

Le 5 septembre 1948, le porte-avions était à quai à Alexandrie. A l’annonce des bombardements allemands, il est mis en alerte prêt à appareiller pour un raid contre les positions italiennes (Libye, Dodécanèse voir plus audacieux contre l’Italie péninsulaire ou l’Albanie) ou pour couvrir le corps de bataille (1st Battle Squadron).

Ecorché sommaire de la classe Malta

Ecorché sommaire de la classe Malta

Caractéristiques Techniques

Déplacement : standard 45000 tons (40000 tonnes métriques) pleine charge 52000 tons (47000 tonnes métriques)

Dimensions : longueur hors tout 275m largeur 31.5m tirant d’eau 9.5m

Propulsion : quatre groupes de turbines à engrenages Parsons alimentées en vapeur par huit chaudières Amirauté développant 200000ch et entrainant quatre hélices

Performances : vitesse maximale 33 noeuds distance franchissable 12500 miles nautiques à 10 noeuds

Protection : ceinture 114mm pont d’envol 55mm bulkheads 55mm appareil à gouverner 50mm soutes à munitions 52mm

Electronique : un radar d’altimétrie type 277, un radar de veille aérienne type 279, un radar de veille aérienne type 281, six radars de conduite de tir type 282 (artillerie légère) et quatre radars de conduite de tir type 285 (artillerie de 114mm)

Armement : huit tourelles doubles de 114mm en quatre groupes de deux (bâbord avant tribord avant tribord arrière bâbord arrière), 32 canons de 40mm Bofors en huit affûts quadruples et 24 canons de 20mm Oerlikon en affûts simples

Installation d’Aviation/Groupe aérien :

-Pont d’envol de 275m de long sur 31.5m de large équipé de deux catapultes hydrauliques, de neufs brins d’arrêt et de trois barrières pour retenir un avion ayant manqué les brins.

-Deux ascenseurs axiaux, un ascenseur avant de 15m de long sur 12m et un ascenseur arrière de 15m sur 8m.

-Hangar unique de 198m de long sur 22m de large et une hauteur de 5.20m

-470000 litres de carburant

Le Blackburn Buccaneer n'est autre qu'une copie du SNCAO CAO-600 même si les britanniques prétendent toujours le contraire 70 ans après

Le Blackburn Buccaneer n’est autre qu’une copie du SNCAO CAO-600 même si les britanniques prétendent toujours le contraire 70 ans après

-Groupe aérien composé de 72 appareils avec trente-deux Supermarine Seafire, huit Blackburn Buccaneer de reconnaissance, d’observation et de torpillage, seize Fairey Barracuda de torpillage et seize Douglas Dauntless. S’ajoute des appareils de servitude qui n’embarquent pas sur le navire sauf pour une courte durée

Equipage : 2800 officiers et marins

Porte-avions légers classe Colossus

La quantité plutôt que la qualité ?

Avant le second conflit mondial, le porte-avions est vu comme un brillant auxiliaire, un excellent second destiné à soutenir les cuirassés dans leur recherche frénétique de la bataille finale. L’idée même que le porte-avions puisse faire seul la décision est rejetée avec hauteur et dédain par les amiraux surfaciers.

Pourtant il n’est pas un mal-aimé, les constructions se multipliant notamment au sein de la marine britannique.
Néanmoins le choix du porte-avions blindé associé à des chantiers aux méthodes de construction vieillissantes (le rivetage est privilégié par rapport à la soudure) rend fort lente la construction de ces ponts plats qu’aucune marine majeure (ou se prétendant ainsi) ne peut négliger.

Emerge l’idée d’un porte-avions économique, pas forcément rapide (entre 25 et 30 noeuds), sans protection ou presque avec une DCA légère.

Des méthodes de construction novatrices (préfabrication, soudure) pouvant permettre une construction bien plus rapide que les Fleet Carrier et permettrait de laisser ces grands porte-avions se consacrer sur les missions principales en laissant à leurs petits frères le transport d’avions, l’entrainement et la formation des pilotes, la protection rapprochée du trafic commercial…. .

Un temps la conversion de paquebots, pétroliers et cargos est étudiée mais les navires marchands rapides sont rares et précieux. De plus leurs capacités sont jugées insuffisantes pour des missions de combat.

Un projet est présenté par Vickers en juin 1942. Paradoxalement la première marine intéressée est la Royale, la marine française qui cherchait à s’équiper de deux porte-avions légers, l’un pour couvrir ses forces en Indochine et un second pour des missions secondaires comme la formation des pilotes.
Le contrat signé par la France en mars 1943 fait figure d’électrochoc pour la fibre patriotique britannique et en juin, deux porte-avions identiques (à l’exception des catapultes, des brins d’arrêts, de la DCA et de l’électronique) sont commandés par la Royal Navy, des navires baptisés Colossus et Glory.

Le Guillaume d'Orange, premier porte-avions de la marine néerlandaise

Le Guillaume d’Orange, premier porte-avions de la marine néerlandaise

La marine néerlandaise est également intéressée pour couvrir ses croiseurs de bataille déployés aux Indes Néerlandaises. Deux navires sont un temps envisagé mais au final une seule unité est commandée, la construction étant menée aux Pays-Bas, aux chantiers RDM de Rotterdam sous licence Vickers.
Ce modèle de porte-avions d’abord dédaigné par la Royal Navy devient un véritable succès avec la commande de deux navires par le Canada et d’un navire par l’Australie.

Il est probable que sans le déclenchement du conflit d’autres commandes auraient pu aboutir notamment en Amerique du Sud où seule l’Argentine avait acquis un porte-avions baptisé Independencia, le Brésil et le Chili un temps intéressé ne donnèrent pas suite à une commande pour respectivement deux et un navire avant le déclenchement du second conflit mondial. Ce seront finalement les américains qui remporteront la timbale avec leurs Independence souvent considérés comme des « American Colossus ».

Cela nous donne un total de huit navires commandés avant septembre 1948. Sur ces huit, six sont en service (les deux français, les deux britanniques, le néerlandais et le premier canadien), le deuxième porte-avions destiné à la Royal Canadian Navy est en achèvement à flot tout comme le porte-avions léger destiné à la marine australienne (Royal Australian Navy).
Comme souvent le déclenchement des hostilités libère les énergies et les résistances du temps de paix où on renacle à l’investissement.
Pas moins de seize porte-avions économiques sont commandés, huit identiques aux Colossus et huit d’une version améliorée appelée Majestic mais ceci est une autre histoire.
Carrière opérationnelle

HMS Colossus

HMS Colossus

-Le HMS Colossus est mis sur cale aux chantiers navals Vickers-Armstrong de Newcastle-upon-Tyne le 8 mars 1944 lancé le 12 septembre 1945 et mis en service le 8 mars 1947.

Il est affecté à Freetown où il est le principal navire de la West African Station, une escadre chargée de surveiller l’Atlantique Sud et notamment de traquer les raiders allemands s’attaquant au commerce britannique.
En septembre 1948, il venait de revenir de Gibraltar où le porte-avions subissait un carénage destiné à le remettre en état.
Quand le conflit éclate, le porte-avions prend la mer pour entamer un long cycle de patrouille pour répérer des navires allemands engagés dans une guerre au commerce.

Le HMS Glory à Malte

Le HMS Glory à Malte

-Le HMS Glory est mis sur cale aux chantiers navals Harland & Wolf de Belfast le 2 septembre 1944 lancé le 22 février 1946 et mis en service le 30 septembre 1947.
Il est affecté à l’India Station avec pour base Aden dans la péninsule arabique. Sa mission est de montrer la White Ensign dans la région, de mener des missions de police coloniale face aux remuantes tribus d’Arabie et en cas de conflit de protéger le trafic commercial, les navires isolés mais également les convois amenant en Europe, les troupes venues des dominions d’Océanie.
En septembre 1948, le porte-avions est à la mer avec ses escorteurs pour traquer les navires allemands dans la région tout en surveillant les forces italiennes de la mer Rouge.
Caracteristiques Techniques
Déplacement : standard 14000 tonnes pleine charge 17000 tonnes

Dimensions : longueur 211.25m largeur (flottaison) 24.50m tirant d’eau (en charge) 7.15m

Propulsion : turbines à engrenages Parson alimentées par quatre chaudières type Amirauté développant une puissance totale de 40000ch et entrainant deux hélices

Performances : vitesse maximale 25 noeuds distance franchissable 12000 miles nautiques à 14 noeuds

Armement : 48 canons de 40mm Bofors en vingt-quatre affûts doubles

Installations aéronautiques et Groupe aérien : Une catapulte à l’avant Deux ascenseurs axiaux Hangar de 135.63×15.84×5.33m Dix brins d’arrêt.

Le groupe aérien se compose de douze Grumman Martlet Mk III, six Fairey Albacore et quatre Douglas Dauntless.

Equipage : 42 officiers et 777 officiers mariniers et quartiers maitres et matelots pour la conduite du navire et environ 200 hommes pour le groupe aérien

Grande-Bretagne (18) Royal Navy (10)

Fleet Air Arm (F.A.A)

Avant-Propos

Quand les frères Wright font décoller leur avion de Kitty Hawk le 17 décembre 1903, bien peu sont ceux qui imaginent que ce fragile engin allait bientôt révolutionner le cours de la guerre. Si son utilisation au dessus de la terre était délicate, que dire de son utilisation au dessus des océans où les éléments peuvent se révéler terrifiants.

Pourtant les différentes marines importantes du moment expérimentent l’utilisation de l’avion pour la reconnaissance en concurrence avec l’hydravion qui prend d’abord une longueur d’avance par sa capacité à amerrir et décoller depuis la surface de l’eau.

Le Royal Naval Air Service (R.N.A.S) voit le jour en septembre 1912. Il regroupe les avions et les hydravions mis en œuvre par la marine britannique pour une seule et unique mission à savoir la reconnaissance et l’observation au profit du corps de bataille, l’allongement de la portée de l’artillerie nécessitant des moyens déportés de réglage du tir.

Il n’est cependant officiellement créé que le 1er juillet 1914 comme élément naval du Royal Flying Corps (R.F.C), le RNAS ne passant sous la coupe de la Royal Navy que le 1er août 1915.

Les deux entités censées coopérer connurent un certain nombre de rivalités en raison d’une répartition incertaine des missions, le RNAS se sentant autoriser à opérer sur les côtes ennemies voir même à mener les premiers bombardements stratégiques !

Cette querelle fût tranchée de manière radicale le 1er avril 1918 par la fusion du RFC et du RNAS en une “Force Aérienne Royale”, la Royal Air Force (RAF), première armée de l’air autonome du monde, cinq avant la Regia Aeronautica et quinze ans avant l’Armée de l’Air.

Noyée aux milieux des terriens, les aviateurs marins doivent faire avec des budgets faméliques et un intérêt secondaire pour l’aviation embarquée. La Fleet Air Arm of the Royal Air Force voyant le jour le 1er avril 1924.

Treize ans plus tard, le 30 juillet 1937, un accord stipule que d’ici deux ans, la Royal Navy reprendra le contrôle de son aviation embarquée (l’aviation basée à terre reste sous l’autorité du Coastal Command de la RAF) ce qui est chose faite le 24 mai 1939.

Officiellement, la Fleet Air Arm of the Royal Air Force devient l’Air Branch of the Royal Navy mais dans la pratique et même dans certains documents de travail, le terme F.A.A était toujours employé.

A cette époque, l’aviation embarquée britannique fait pale figure avec des avions dépassés qui n’auront heureusement pour les pilotes pas le temps de se mesurer vraiment à la Luftwafe.
Neuf ans plus tard, en septembre 1948, la situation à radicalement changé au grand soulagement des aviateurs navals britanniques qui allaient pouvoir affronter le KFK et la Luftwafe avec confiance et sérénité.

Situation en septembre 1939 et évolution ultérieure

-Quand éclate la guerre de Pologne, la FAA aligne vingt-squadrons et 340 avions, 230 étant embarqués et le reste étant catapultés depuis les croiseurs et les cuirassés.

Blackburn Skua en vol

Blackburn Skua en vol

-La majorité des avions sont dépassés notamment dans le domaine de la chasse qu’il s’agisse du Gloster Sea Gladiator, des chasseurs-bombardiers Blackburn Roc, des chasseurs Blackburn Skua.

Fairey Swordfish

Fairey Swordfish

-Seul le Fairey Swordfish, un biplan polyvalent (reconnaissance, observation et torpillage) ne dépareille pas par rapport aux forces embarquées du monde, la France étant d’ailleurs guère mieux lotie avec un porte-avions lent le Bearn et des avions qui sont plus des antiquités volantes qu’autre chose.

-La Fleet Air Arm (le terme Air Branch of Royal Navy est abandonné en 1947 devant la popularité du terme FAA) est totalement réorganisée pour anticiper sur la montée en puissance notamment de son aviation embarquée.

-Un état-major central installé à RNAS Yeovilton à autorité sur des commandements régionaux, un Home Command pour les unités déployés en Métropole, un commandement en Méditerranée, un commandement dans l’Océan Indien, un commandement en Extrême-Orient, un commandement aux Antilles et un commandement dans l’Atlantique Sud.

-Chaque porte-avions dispose théoriquement de son groupe aérien propre mais rapidement, les disponibilités des plate-formes et des Air Group fit que les groupes aériens embarquaient sur les porte-avions disponibles.

Supermarine Walrus hissé à bord du HMS Warspite

Supermarine Walrus hissé à bord du HMS Warspite

-Les commandements locaux ont autorité également sur les groupements d’hydravions. Ces groupements sont équipés de Supermarine Walrus de reconnaissance, d’observation, de réglage de tir, de sauvetage. Des prototypes d’hydravions de chasse sont réalisés mais sans qu’une production en série ne soit envisagée.

-Ils disposent également d’unités d’entrainement et de servitude

-Sur le plan de l’équipement c’est le jour et la nuit

Grumman F4F3 Wildcat

Grumman F4F3 Wildcat

-Les Blackburn Roc et Skua sont remplacés par des Grumman Martlet en attendant la disponibilité des Supermarine Seafire et des Hawker Sea Hurricane même si ces derniers ne feront qu’une brève apparition sur les ponts plats de Sa Majesté.

-Les Fairey Swordfish sont complétés mais pas totalement remplacés par des Fairey Albacore et des Fairey Barracuda

Fairey Barracuda, ugly but very effective (moche mais très efficace)

Fairey Barracuda, ugly but very effective (moche mais très efficace)

-Des bombardiers en piqué Douglas Dauntless sont mis en oeuvre tout comme une poignée Grumman Avenger

Douglas Dauntless à l'appontage

Douglas Dauntless à l’appontage

-Un bimoteur polyvalent inspiré de l’avion français CAO-600 est mis au point. Le Blackburn Buccaneer est mis en service en 1946 et sert comme son cousin français d’avion de reconnaissance, d’éclairage avec secondairement des missions de torpillage.

-Quand le conflit éclate, des projets sont en cours de mise au point comme le chasseur monomoteur Hawker Sea Fury, le chasseur bimoteur monoplace De Havilland Sea Hornet et le Blackburn Firebrand, un avion monoplace d’attaque capable de mener des missions de torpillage et de bombardement en piqué.

-Sur le plan de la stratégie, les porte-avions britanniques doivent éclairer, soutenir et appuyer le corps de bataille pour obtenir la maitrise de la mer du Nord, faciliter le passage des convois par la Méditerranée en direction de l’Extrême-Orient.

Dans cette dernière région, les deux porte-avions déployés en permanence doivent assurer la protection des liaisons entre les colonies britanniques et la Métropole mais également entre les colonies britanniques, les dominions et les colonies des autres nations européennes (Indochine, Indes Néerlandaises, Phillipines)

Bases navales

La situation des bases navales de la Royal Navy évolue peu en raison d’un réseau dense et ancien de points d’appui. Avec Singapour, elle dispose une base en Extrême-Orient dont ne disposait pas la France avant la construction de la base de Cam-Ranh.

Le seul bémol c’est la Méditerranée. Malte est une base bien équipée mais bien trop proche de la Sicile pour être vraiment sure au point que les amiraux britanniques juge peu probable de pouvoir déployer des cuirassés et des porte-avions, une réflexion que les amiraux français partagent à propos de Bizerte.

Alexandrie est à l’abri de l’aviation allemande et italienne (les moyens déployés en ASI sont modestes en dépit d’un renforcement entre 1943 et 1948) mais cette base est mal équipée. Enfin Gibraltar est trop excentrée pour servir efficacement de base à la Mediterranean Fleet.

La construction d’une nouvelle base est décidée en 1942. Après avoir envisagé le Levant et Chypre, la Royal Navy choisit d’aménager une base à l’ouest d’Alexandrie, sur un site vierge de toute construction.

La base est inaugurée officiellement le 21 octobre 1947 _jour de la bataille de Trafalgar_ mais dès 1945, des navires britanniques y font régulièrement escale et y sont entretenus avec une forme de 300m, une forme de 250m, deux de 150m et un slipway de 120m, associé à de nombreux moyens de levage et de manutention, des dépôts de pièces détachés, des fonderies, des ateliers de réparation d’armes, des ateliers électricité, des ateliers de radiocommunication.

En Métropole, les bases sont modernisées, les bassins agrandis pour suivre la croissance des navires, les dépôts sont augmentés, les moyens de manutention modernisés.

Ailleurs un dépôt logistique est aménagé à Kuching, les bases de Triconmalee et d’Aden sont modernisées tout comme celle des Bermudes, de Simonstown et de Freetown.
Organisation

-En septembre 1944, la Royal Navy est totalement réorganisée pour mettre le plus efficacement possible les navires qui arrivent des chantiers navals britanniques.

-La Home Fleet reste la force majeure de la marine britannique, regroupant toutes les forces déployées en Métropole.

Elle est organisée en plusieurs escadres, une escadre de bataille avec cuirassés et porte-avions, une escadre légère avec les croiseurs.

Les destroyers et les sous-marins sont des flottilles indépendantes. Un Destroyer Commander chapeaute les différentes flottilles même si de plus en plus ses navires sont dispersés en fonction des missions, le regroupement en flottilles devenant plus l’exception que la règle.

Quand aux sous-marins, un Submarine Commander chapeaute les différentes flottilles de sous-marins.

Les vedettes et autres navires légers forment des Coastal Group (un par base par exemple le Faslane Coastal Group regroupe tous les navires légers _vedettes, dragueurs, escorteurs_ stationnés dans l’estuaire de la Clyde)

Les navires de soutien sont placés sous le commandement de la RFA ou directement sous le patronage du commandant de la flotte dont ils dépendent.

-La Mediterranean Fleet dispose de moyens importants répartis entre Malte et Alexandrie, la majorité des forces étant déployées en Egypte.

L’escadre de bataille (cuirassés et porte-avions) est majoritairement déployée à Alexandrie en compagnie d’une partie des destroyers et des sous-marins, les premiers dépendant du Destroyer Commander Egypt et les seconds du Submarine Commander Egypt. Les croiseurs dépendent du Mediterranean Light Squadron-Egypt (MLS-E).

Les moyens déployés à Malte sont placés sous l’autorité d’un Mediterranean Light Squadron-Malta (MLS-M) qui regroupe tous les navires stationnés sur l’île-forteresse.

-La China Station devient en septembre 1947 la British Eastern Fleet . En raison de l’étendue de la zone couverte (de l’Inde à Hong-Kong en passant par la Malaisie et Singapour), l’organisation est ici géographique.

Le China Squadron regroupe les forces déployées à Hong-Kong à savoir des destroyers, quelques sous-marins, des croiseurs et des vedettes lance-torpilles.

Le Malayan Straits Squadron regroupe les forces déployées en Malaisie sur la base d’Alor Setar à l’entrée nord du détroit de Malacca.

Les cuirassés et les porte-avions sont déployés à Singapour au sein de la British Eastern Fleet (BEF)-3rd Battle Squadron (BEF-BS)

-Une India Station regroupe les navires stationnés en Inde, à Triconmalee et à Aden.
-L’America & West Indies Station couvre les Caraïbes, la West Africa Station couvre une partie de l’Atlantique. Un temps elle remplace les North et South Atlantic Command mais face à des problèmes chroniques de communication, le North Atlantic Command ressuscite sous la forme d’un Gibraltar Command (septembre 1947)

Grande-Bretagne (15) Royal Navy (7)

Navires légers

Avant-propos

L’irruption des U-Boot durant le premier conflit mondial entraina l’apparition des premiers escorteurs. C’était des navires légers armés d’un canon médian et de grenades ASM. Ce fût l’arme la plus efficace contre les submersibles bien moins à l’aise en attaquant les convois. Bien plus efficace que les corridors protégés par des champs de mines ou les bateaux-pièges,les Q-Ship aux exploits mythifiés.

Malheureusement durant la période 1919-1939, la lutte anti-sous-marine n’est pas au cœur des préoccupations des amiraux britanniques. En partie par manque d’intérêt mais aussi en raisons de choix budgétaires fort contraints et d’une difficulté à prévoir le bon modèle d’escorteur.

En effet comment trouver un modèle unique d’escorteur quand il faut navire affrontant les sous-marins et les éléments déchainés dans l’Atlantique Nord, des mines, des vedettes lance-torpilles et des sous-marins en Méditerranée, des grandes unités de surface sur les autres océans.

Impossible donc de produite un unique modèle d’escorteur, il faut du sur-mesure, des navires adaptés aux menaces potentielles même si l’adage veut qu’une marine participe à un conflit avec des navires conçus pour un autre genre de confrontation.

En septembre 1939, la Royal Navy dispose des navires d’escorte suivants :

-Des chalutiers armés

-38 Sloops répartis en différentes classes

Les destroyers devant escorter les grandes unités sans oublier d’attaquer les lignes de communication ennemies à la torpille et au canon, il manquait clairement des escorteurs spécialisés ainsi qu’un navire intermédiaire entre le pur escorteur et le destroyer, un navire dont la mission principale est l’escorte mais qui est capable si nécessaire de combattre un ennemi au canon et à la torpille.

Durant la Pax Armada, la Royal Navy va augmenter et renouveler ses forces d’escorte en construisant différents modèles de navires légers :

Le sloop HMS Black Swan (U-57)

Le sloop HMS Black Swan (U-57)

-Des sloops de classe Black Swan modifié pour remplacer les avisos construits durant les
années trente

La corvette HMS Abelia (K-184)

Une corvette de classe Flower à la mer

-Des corvettes de classe Flower, navires déjà commandés par la France

-Des frégates de classe River

-De nouveaux dragueurs de mines suffisamment armés pour pouvoir opérer comme
escorteurs de fortune

-La construction de chalutiers se poursuit pour permettre de disposer à peu de frais
de nombreux patrouilleurs et navires de présence notamment outre-mer.

-Des destroyers légers type Hunt comparables aux torpilleurs légers français.

Quand le second conflit mondial éclate, la marine britannique dispose d’une solide force d’escorte qui va mener la vie dure aux sous-marins, avions et vedettes lance-torpilles ennemis.

Chalutiers armés

-Septembre 1939, la Royal Navy dispose de quinze chalutiers armés en service, quatre chalutiers armés polyvalents, huit chalutiers anti-sous-marins et trois chalutiers dragueurs.

-Ces navires anciens sont remplacés par seize nouveaux navires de classe Isle, des navires armés d’un canon de 3 ou 4 pouces (76 ou 102mm) selon les disponibilités, de quelques canons antiaériens, de mitrailleuses et de grenades ASM.

Ces seize navires vont d’abord opérer en mer du Nord puis vont être rédéployés en outre-mer au fur et à mesure que des escorteurs plus puissants sont mis en service.

-Huit autres navires sont construits ultérieurements, plus adaptés au dragage de mines et au contrairement à leurs devanciers, ils sont déployés en Metropole.

-Seize chalutiers armés classe Tree quasiment identiques aux Isles sont commandés en juin 1945.

Sloops

Aux côtés des chalutiers armés, on trouve des sloops, des navires légers destinés à l’escorte et à la lutte anti-sous-marine. Trente-huit navires sont en service répartis entre différentes classes :

-Un sloop type 24

-Deux classe Bridgewater

-Quatre classe Hastings

-Huit classe Shoreham

sloop HMS Grimsby

sloop HMS Grimsby

-Huit classe Grimsby

-Neuf classe Kingfisher

-Trois classe Bittern

HMS Egret (L-75)

HMS Egret (L-75)

-Trois classe Egret

-Huit classe Black Swan en construction

Entre septembre 1939 et septembre 1948, la flotte évolue, les sloops les plus anciens (type 24, Bridgewater Hastings et Shoreham) sont désarmés, démolis ou mis en réserve avec des réarmements périodiques pour essais et instruction.

Les Grimsby, Kingfisher, Bittern, Egret et Black Swan sont toujours en service soit un total de trente et un navires.

Un seul modèle est commandé, la classe Black Swan mod., des navires plus longs et plus larges pour améliorer la stabilité. La DCA est renforcée.

Dix-sept navires sont commandés en mars 1941, mis sur cale courant 1941 et mis en service en 1943/44, portant la flotte de sloop à quarante-six navires. La commande de huit autres envisagée en 1945 est abandonnée au profit de frégates de classe River supplémentaires.

Corvettes et frégates

Les sloop étaient des navires d’escorte acceptables mais c’était encore des navires militaires, relativement complexes et coûteux à fabriquer. Sans compter que les chantiers navals spécialisés dans les constructions militaires devaient aussi construire des cuirassés, des croiseurs, des porte-avions, des destroyers…. .

L’escorte impliquant plus d’endurance que de performances, germa l’idée d’un navire simple à construire, quasi-consommable avec un armement limité au strict nécessaire : un canon médian pour affronter un sous-marin surpris en surface, des pièces antiaériennes légères, des mitrailleuses pour la défense rapprochée et bien entendu un lot conséquent de grenades ASM.

Les britanniques reprirent le design d’un baleinier pour dessiner un nouveau navire. A nouveau navire, nouvelle désignation, c’est le terme corvette qui est choisit, ressuscitant un terme de la marine à voile, disparu avec la vapeur.
C’est l’acte de naissance des corvettes de classe Flower. Ce programme anglo-français va aboutir à la construction de trente-deux corvettes pour la Marine Nationale et soixante-quatre pour la Royal Navy.

Ces soixante-quatre navires sont mis sur cale entre 1939 et 1942, lancées entre 1940 et 1943 et mises en service entre 1940 et 1944.

Quarante-huit seulement seront au final mises en oeuvre par la Royal Navy, huit rejoignant la marine canadienne et huit autres la marine australienne. Si les premières vont participer à l’escorte des convois transatlantiques, les huit Australian Flower vont protéger la navigation aux antipodes.

La marine canadienne qui mit en œuvre ses Flower dès 1941 se rendit compte rapidement des limites des corvettes notamment par mauvais temps et travailla sur un modèle de navire plus gros, des large corvette avant que ces navires de classe River soit considérés comme des frigate, des frégates, une autre désignation de la marine à voile remise au goût du jour.

La marine canadienne passe commande en septembre 1942 de douze navires de ce type.

L’Australie va passer commande de huit navires pour compléter les Flower déjà en service. Comme les corvettes, elles vont être construites en Australie.

Intéressée la marine britannique va passer commande en juin 1942 de seize navires suivis en septembre 1945 (huit initialement prévues, les huit suivantes remplaçant les Modified Black Swan envisagés) de seize autres navires même si parmi ces derniers seule une partie va mettre mise en service. Anticipant sur les pertes du conflit à venir, seize navires sont commandés dès le mois de septembre 1948.

Dragueurs de mines

La mine et la torpille partage une origine commune avant de diverger vers deux armes totalement différentes. Si la torpille devint mobile, la mine resta immobile, posée à la surface de l’eau ou au fond de l’océan ce qui ne la rendait pas moins redoutable comme la Royal Navy pu s’en rendre compte en perdant au cours du premier conflit mondial plusieurs navires sur mines dont un cuirassé flambant neuf, le HMS Audacious ou le croiseur cuirassé HMS Hampshire dans lequel se trouvait le ministre de la Guerre lord Kitchener.

La présence de dragueurs de mines au sein de la Marine de Sa Majesté n’est donc pas chose étonnante et en septembre 1939, la Royal Navy dispose des dragueurs de mines suivants :

-Trois chalutiers-dragueurs

-Vingt-trois dragueurs de mines classe Hunt

-Vingt et un dragueurs de mines classe Halcyon

Cette flotte modeste va connaitre une certaine croissance durant la Pax Armada avec la nécessité de renouveler la flotte et d’augmenter cette dernière, la mine étant une arme d’un rapport coût/efficacité impatable.

Si les Halcyon sont encore largement capables, les Hunt commencent à se faire vieux. D’où la commande avant même le début de la guerre de Pologne de deux nouvelles classes de dragueurs de mines, les classes Bangor et Algérine.

Les dragueurs de mines classe Bangor sont des dragueus de mines côtiers commandés au printemps 1940, mis sur cale à l’automne 1940 (douze) et au printemps 1941 (douze). Leur lancement s’échelonne entre l’automne 1941 et l’automne 1942 pour une mise en service prononcée entre mai 1942 et septembre 1943 .

Cela permet de désarmer les vingt-trois Hunt et si la majorité est démolie, huit sont transférés à la marine polonaise libre.

La seconde est une classe de dragueurs de mines océaniques (minesweeper oceanic). Commandée en septembre 1943 à douze exemplaires, les navires sont mis sur cale entre le printemps 1944 et l’automne 1945, lancés entre septembre 1945 et mars 1947 avec une mise en service prononcée entre janvier 1947 et juin 1948.

Ainsi quand le second conflit mondial éclate, la Royal Navy dispose de 21 dragueurs de classe Halcyon, de 24 dragueurs de classe Bangor et de 12 dragueurs de classe Algérine soit un total de cinquante-sept dragueurs de mines.

Le programme de guerre fait la part belle aux dragueurs de mines avec la commande de 24 Bangor et de 36 Algerine, ces commandes massives s’expliquant par la crainte de pertes importantes.

Torpilleurs légers

Les torpilleurs et les destroyers étaient à l’origine de petites unités mais rapidement, ce type de navire à pris du poids, la barre des 1000 tonnes étant approchée avant le début du premier conflit mondial (voir les torpilleurs de 800 tonnes français) et dépassée durant celle qui aurait du être la “Der des ders”, les V&W de la Royal Navy atteignant 1300 tonnes.

Si la majorité des pays disposaient à côté de leurs destroyers, de torpilleurs, ce n’était pas le cas de la marine britannique.

Les destroyers devant escorter les grandes unités sans oublier d’attaquer les lignes de communication ennemies à la torpille et au canon, il manquait clairement des escorteurs spécialisés ainsi qu’un navire intermédiaire entre le pur escorteur et le destroyer, un navire dont la mission principale est l’escorte mais qui est capable si nécessaire de combattre un ennemi au canon et à la torpille.

C’est l’acte de naissance des destroyers légers de type Hunt, des navires armés de six canons de 102mm en trois tourelles doubles et d’un armement appréciable en torpilles. C’est l’équivalent des Le Fier français.

Le HMS Albrighton (L-12) type Hunt I

Le HMS Albrighton (L-12) type Hunt I

Vingt-trois Hunt I sont commandés en 1939. Ils sont mis sur cale dans le courant cette année, lancée fin 1940 ou début 1941, les navires étant mis en service en 1942/43.

Neuf autres appartenant au type Hunt II sont commandés en décembre 1939, mis sur cale en septembre 1940 lancés en mars 1942 et mis en service en mai 1943.

Dix autres appartenant au type Hunt III sont commandés en mars 1943, mis sur cale en juin 1944, lancés en septembre 1945 et mis en service en octobre 1946.

Quarante-deux destroyers légers sont donc en service en septembre 1948 dans la Royal Navy. Huit sont commandés par la marine australienne en septembre 1943, construits à l’Arsenal de Cockatoo et mis en service en juin 1947.

Quand le conflit éclate, de nouveaux navires appartenant à un type Hunt IV sont commandés, douze navires, huit pour la marine britannique et quatre finalement revendus à la marine sud-africaine (Royal South African Navy), ces navires couvrant les convois dans l’Océan Indien et dans l’Atlantique Sud.

18-Bases et arsenaux (12)

P-Base navale de Fort de France

Carte de l'île de la Martinique

Carte de l’île de la Martinique

Avant propos

Fort de France en Martinique est la base qui couvre les Antilles. L’absence de réelle menace fait que cette base devrait être une base de souveraineté. Cependant la possibilité d’envoyer des navires dans le Pacifique nécessite une base bien équipée à proximité du canal de Panama. D’où des travaux importants pour lui permettre de ravitailler et de dépanner des navires de passage en direction du Pacifique sans oublier un soutien efficace aux navires des Forces Navales Françaises aux Antilles (FNFA).

Un mot sur Cayenne. Bien qu’un aviso colonial y soit basé, il n’y à là aucune base navale, l’aviso étant basé dans le port de commerce.

Description du site

Le site de la base navale est située à l’ouest du port de commerce. Un bassin à flot fermé par deux digues artificielles.

Les navires stationnés à demeure ou étant de passage à Fort de France sont amarrés ou mouillés à l’entrée du bassin à flot.

Les installations d’entretien sont installés au fond du dit bassin. En septembre 1948, la base navale de Fort de France dispose d’une forme de radoub de 210m, d’un slipway de 75m et d’une cale de 100m pour la construction d’unités légères destinées à un usage local.

Fortifications

La défense de Fort de France est assurée par deux points d’appui installés au nord et au sud de la baie. Il s’agit d’empêcher une «descente» comme au temps de la marine à voile.

Chaque point d’appui est armé de deux canons de 100mm modèle 1932, de deux canons antiaériens de 75mm et quatre canons antiaériens de 37mm en deux affûts doubles. La défense rapprochée est assurée par quatre casemates armés de deux mitrailleuses de 7.5mm.

Chaque point d’appui est armé par une compagnie d’ouvrage et la défense de la base navale de Fort de France est défendue par une compagnie de fusiliers marins, la 8ème compagnie de fusiliers marins.

Navires stationnés à Fort de France en septembre 1948

-Avisos coloniaux Bougainville et Lapérouse (ce dernier est détaché en permanence à Cayenne)

-Patrouilleur Baliste

-Pétrolier Le Loing

-Remorqueur de 600ch Lamentin

-Remorqueur de 750ch Baobab et Bruyère

Q-Base navale de Dakar

En guise d’introduction

Capitale de l’AOF (Afrique Occidentale Française), Dakar était également le principal port de l’Empire. Son positionement stratégique en faisait également un point d’appui idéal pour opérer dans l’Atlantique Sud.

Seulement voilà en 1939, le port de Dakar serait bien incapable de soutenir des navires de premier plan comme des croiseurs et des cuirassés. Des travaux importants étaient nécessaires pour permettre Dakar de soutenir une escadre et de participer à la sécurisation des convois qu’ils soient ceux reliant l’Afrique du Sud aux îles britanniques où ceux alimentant l’effort de guerre français depuis les Antilles jusqu’à l’Afrique du Nord et la Méditerranée.

Les installations opérationnelles et d’entretien sont remises en état, modernisées, les fortifications sont également modernisées et accrues.

Description du site

La Rade-Abri dispose en 1939 de cinq moles numérotés 1 2 5 6 et 8 plus un Quai des pétroliers et un Quai des Escales. Le premier nommé est relié à un dépôt souterrain de carburant qui alimente en mazout les navires basés à Dakar et ceux y faisant escale.

Pour augmenter la surface abritée disponible, une jetée est construite entre 1939 et 1942 entre le continent et l’île de Gorée et une autre de 2000m entre la batterie de Bel Air et le large sous une forme circulaire, créant un nouveau plan d’eau.

Il est prévu que le plan d’eau entre le continent et l’île de Gorée serve de point de rassemblement pour des convois alors que le second plan d’eau doit servir pour des navires de guerre en escale notamment ceux se rendant au polygone de tir de Rufisque.

Officiellement créé en mai 1940, ce polygone de 50000 ha _toujours utilisé par l’armée française en 2012 _ (bien que sa taille ait été réduite de moitié) va servir pour la marine mais également pour l’aviation. Il ne s’agit pas d’un vaste terrain désertique mais d’un ensemble de cibles _blockhaus, postes de commandement, batteries d’artillerie, chars…….. _ régulièrement renouvelées.

En ce qui concerne les installations d’entretien, elles sont également modernisées. La forme unique installée dans le port est allongée à 220m et élargie à 24m ce qui permet le carénage d’un croiseur lourd de type Saint Louis.

Pour assurer des travaux sur un cuirassé de type Alsace, une forme de 260m de long sur 40m de large est creusée entre 1942 et 1945 de l’autre côté de la digue est de la Rade-Abri. Les ateliers sont modernisés et les capacités de levage augmentées.

Fortifications

En septembre 1940, le site de Dakar est défendu par les moyens suivants :

-A Mamelles à l’ouest de la base aérienne de Ouakam on trouve 3 canons de 240mm modèle 1902 modifié 1906.

-A Pointe Fann, on trouve 4 canons antiaériens de 90mm

-A Madeleines sont installés 4 canons de 138mm qui couvrent à l’ouest, la batterie du Cap Manuel qui dispose de 2 canons de 240mm modèle 1902 modifié 1906 en une tourelle double

-L’Ile de Gorée est sérieusement fortifiée avec 2 canons de 240mm en une tourelle double, 4 canons de 138mm en deux affûts doubles et quatre canons antiaériens de 90mm en deux affûts doubles.

-La batterie de Bel Air dispose de 2 canons de 240mm modèle 1902 modifié 1906 en une tourelle double

-A Rufisque, nous trouvons 2 canons de 95mm

Les canons de 240mm encore efficaces sont maintenus après une modernisation avec des tubes réalésés et une plate-forme tournante.

Les canons de 138mm de la Madeleines et de Gorée usés sont remplacés par six canons de 152mm modèle 1931 neufs montés sur plate-forme tournante et munis d’un bouclier.

Aux canons de 90mm antiaériens déjà en place s’ajoutent huit autres canons de 90mm modèle 1926 en quatre affûts doubles qui assurent la défense antiaérienne et rapprochée du port de Dakar en compagnie d’une batterie mobile de huit canons de 25mm Hotchkiss en quatre affûts doubles montés sur des camions.

Le polygone de Rufisque est défendu non plus par deux canons de 95mm mais par deux points d’appui armés chacun de deux canons de 100mm et de deux canons de 75mm. A l’intérieur des terres, des postes de sécurité empêchent l’intrusion de civils dans le périmètre du champ de tir.

Navires stationnés à Dakar en septembre 1948

-Aviso colonial Dumont d’Urville

-Patrouilleur (ex-torpilleur) La Bombarde

-Aviso-dragueurs coloniaux  La Précieuse L’Amiral Duperré La Rieuse et l’Amiral Gourdon  (10ème DEL)

-Corvettes La Lyonnaise L’Oranaise La Sablaise et La Servannaise (7ème DEL)

-Remorqueur de haute mer Buffle

-Remorqueurs de 600cv L’Efficient et Cap Vert

-Remorqueur de 750cv Romarin

-Gabare La Patiente