Mitteleuropa Balkans (193) Grèce (37)

Artillerie lourde

Canon de 105mm modèle 1925/27 Schneider

Ce canon de campagne lourd à été acquis en 1926 en même temps que le canon de 85mm que nous avons vu plus haut. 48 canons ont été livrés pour équiper l’artillerie de corps d’armée. Toujours en service en septembre 1948 il à participe aux opérations du printemps 1949 contre l’Italie puis les opérations de l’été contre l’Allemagne et la Bulgarie.

Si quelques pièces sont parvenues jusqu’au Péloponnèse, la majorité à été détruite ou capturé par l’ennemi. Si les italiens et les bulgares n’ont pas réutilisé les canons capturés (respectivement quatre et six), les allemands ont réutilisés huit d’entre-eux pour la défense côtière. Aucun canon n’à survécu au second conflit mondial.

Le canon de 105mm modèle 1925/27 Schneider était un canon de campagne lourd de conception et de fabrication française pensant 3260kg en position de tir mais 3820kg en configuration transport, la pièce pouvant être auto ou hippomobile.

Avec son tube de 30.8 calibres (longueur 3.24m), il pouvait envoyer un obus explosif de 15.66kg à une distance maximale de 155500m à raison de six coups par minute. L’équipe de pièce composée de huit hommes pouvait pointer le canon en site de -3° à +60° et en azimut sur 360°.

Canon de 105mm modèle 1936S

Canon de 105mm long modèle 1936 Schneider

Ayant acquis ses lettres de noblesse durant le premier conflit mondial, l’artillerie française va vivre sur ses acquis durant toutes les années vingt. Le pacifisme ambiant, les budgets réduits ne permettent pas de renouveler les matériels du premier conflit mondial.

Au début des années trente pourtant, l’usure du matériel et sa quasi-peremption pousse l’armée française à lancer de nouveaux programmes d’artillerie.

Parmi les matériels à remplacer figure le 105L modèle 1913S comme pièce d’artillerie de corps d’armée, une pièce qui avait de beaux restes mais dont la portée devenait bien insuffisante. C’est ce que constate un rapport du 5 mars 1934 qui réclame une pièce de CA d’une portée de 15 à 20km.

Le programme est officiellement lancé le 21 juin 1935 dans le cadre d’un programme d’armement plus global. Schneider propose deux matériels : un de 5 tonnes portant à 20km et un pesant 3.5 tonnes portant à 17km.

L’urgence du besoin et les qualités du matériel propose permettent l’adoption du matériel proposé par l’industriel du Creusot en l’occurence celui de 3.5 tonnes qui est l’évolution d’un matériel mis au point à l’origine pour la Roumanie, le matériel roumain se distinguant par un bouclier et par un frein de bouche.

Adopté sous le nom de canon de 105L modèle 1936, il va donc équiper les Régiments d’Artillerie Lourde Hippomobile (RALH) et les Régiments d’Artillerie Lourde Automobile/A Tracteurs (RALA/T).

Ce canon va équiper l’Armée Grecque de Libération (AGL) et plus précisément les trois régiments d’artillerie de corps d’armée composée de deux groupes de tir à trois batteries de quatre pièces soit un total de vingt-quatre pièces par régiment. L(AGL va recevoir soixante-douze canons plus huit pour des essais divers et variés. Ces canons lourds de 105mm vont être remplacés par des canons de 155mm au milieu des années soixante.

Le canon de 105L modèle 1936S pesait 3540kg en ordre de combat (4090kg en configuration de transport), mesurait 6.385m en batterie, tirant un obus de 15.770kg à une distance maximale de 17000m à raison de cinq coups par minute, la pièce étant servie par six hommes. L’affût permet au canon de pointer en site de 0° à +43° et en azimut sur 50° de part et d’autre de l’axe.

Obusier de 149mm modèle 1937

Comme nous le savons l’Italie à pu récupérer de nombreuses exemplaires de l’obusier austro-hongrois de 149mm modèle 1914. Cet obusier était encore en service en septembre 1939 au moment du déclenchement de la guerre de Pologne.

Son successeur est l’Obice da 149/19 modello 37ou en français l’obusier de 149mm modèle 1937, un obusier moderne et puissant. Les ingénieurs italiens sont partis de l’obusier autrichien et l’ont amélioré avec un tube plus long, une culasse plus moderne, un affût adapté à la traction automobile.

1392 pièces sont commandées en 1939 mais la production est tellement lente qu’en septembre 1948 seulement 675 pièces sont sorties des usines en trois modèles qui ne différaient que par des points de détail à savoir 325 modèle 1937, 250 modèle 1941 et 100 modèle 1944.

La production va se poursuivre jusqu’en mars 1953. Sont alors sortis 325 modèle 1937, 250 modèle 1941 et 340 modèle 1944 soit un total de 915 pièces, bien loin de la commande initiale.

Comme l’usine fabriquant l’obusier se trouvait en Vénétie, la production va poursuivre pour les allemands et leurs alliés italiens. Au final ce sont 1098 obusiers de 149mm modèle 1937 et suivants qui ont été produits.

Au combat ces canons se sont montrés efficaces même si ils souffraient de tares communes au canons italiens notamment une usure rapide du tube.

Après la fin du second conflit mondial si l’Italie ne le maintien pas en service (elle récupère à vil prix des M-1 de 155mm), la Yougoslavie, la Grèce et la Roumanie vont l’utiliser, les deux premiers ayant capturé des pièces italiennes sur le champ de bataille alors que la Roumanie à bénéficié de pièces italiennes capturées par les soviétiques et remises à son nouvel allié en attendant la livraison ultérieure de canons soviétiques.

La Grèce à récupéré 24 canons de ce type avec un stock appréciable d’obus. Ils ont été réutilisés pendant la Campagne de Grèce jusqu’à l’épuisement des stocks de munitions capturés ce qui à entrainé un retrait des pièces. Les dix pièces stockées sont redécouvertes en 1974, quatre ont été restaurées pour exposition, les autres sacrifiées sur les polygones de tir de l’armée grecque, servant de cible pour l’entrainement des observateurs d’artillerie.

L’obusier de 149mm modèle 1937 était un obusier de conception et de fabrication italienne pesant 5500kg disposant d’un tube de 20.4 calibres (longueur du tube 3.034m) pour permettre le tir d’un projectile de 42.55kg à une distance maximale de 14250m. Le champ de tir vertical est de +5° à +60° et en azimut sur 50°.

150mm M.1936

Sous l’empire austro-hongrois, la firme tchèque Skoda était déjà réputée pour la qualité de ses productions dans le domaine de l’artillerie.

Cette réputation se poursuivit sous la Tchécoslovaquie indépendante qui exportait des canons et des obusiers légers et lourds avec le même succès qu’auparavant.

Après avoir exploité l’expérience accumulée au cours du premier conflit mondial, Skoda commença à dévelloper des armes vraiment nouvelles dont le K1, un obusier de 149.1mm.

Cet obusier fût modifié et amélioré pour aboutir au K4 qui fût adopté par l’armée tchécoslovaque sous le nom de 15cm hruba houfnize vzor 37 (obusier lourd de 15cm modèle 1937).

Alors que la production commença à peine, les Sudètes furent annexées par les allemands privant Prague de ses fortifcations, la mettant à la merci d’une invasion allemande qui eut lieu au printemps suivant.

Connaissant la qualité des armes tchèques, les allemands firent tourner les usines d’armement à leur profit. Après avoir récupéré les K4 tchèques, ils continuèrent la production de ce modèle pour leur profit. Ces obusiers étaient naturellement toujours en service en septembre 1948.

La Yougoslavie va acquérir un premier lot de 48 pièces avant le démantèlement de la Tchécoslovaquie avant de commander de nouvelles pièces auprès des allemands qui vont être réticents à livrer des canons à un pays dont ils ne sont pas surs.

Finalement Belgrade va recevoir 248 pièces de ce type et obtenir suffisamment de documents pour produire des pièces afin de faire durer les canons.

Quand la Yougoslavie est attaquée, il reste 216 obusiers de ce type en service. Des pièces sont évacuées vers la Crète pour préserver l’avenir.

On estime que 132 obusiers tchèques ont été préservés en Yougoslavie pour combattre sans esprit de recul. Nombre de pièces ont été sabotées car on ne pouvait les replier suffisamment rapidement tandis que d’autres ont été détruites par l’artillerie ennemie ou par l’aviation.

Quelques canons parviennent à être évacuées sur la Grèce (où certaines seront cédés à l’armée grecque) et même sur l’Egypte ce qui explique le maintien en service de cet obusier.

Se pose la question des munitions. Le gouvernement yougoslave parvient à installer en Crète une pyrotechnie et une usine d’obus de 150mm pour 100 obusiers maintenus en service pour équiper les deux régiments d’artillerie lourde de la première armée, chaque régiment disposant deux groupes à trois batteries de quatre pièces soit 24 canons ou obusiers.

Cela signifie que 48 canons sont en ligne plus 52 en réserve. Il était prévu la création d’un troisième régiment mais le temps comme les hommes à manqué. Ces obusiers sont restés en service dans l’armée yougoslave jusqu’en 1965.

En ce qui concerne les obusiers cédés à la Grèce, leur utilisation à été brève avec peu de munitions sans compter la volonté de standardiser l’équipement des trois régiments d’artillerie lourde de corps d’armée avec des canons de 105L modèle 1936S.

L’obusier 150mm M.1936 était une arme de conception et de fabrication tchécoslovaque pesant 5260kg en position de tir mais 5900kg en ordre de route, disposant d’un tube de 27 calibres (4.036m) lui permettant de tirer un obus de 42kg à une distance maximale de 15100m à raison de trois coups par minute. L’équipe de pièce composée de 11 hommes protégée par un bouclier de 4.7mm pouvait pointer l’obusier en site de -5° à +90° et en azimut sur 45° de part et d’autre de l’axe.

Canon de 155C modèle 1917S

Canon de 155C Schneider modèle 1917

A l’origine du Canon de 155mm court modèle 1917 Schneider figure un constat : le «75» aussi merveilleux soit-il ne peut pas tout faire.

Cela confina à l’irationnel et à ajouter à cela une ethique de l’offensive à outrance on comprend le manque d’artillerie lourde dont souffrait l’armée française en août 1914.

De nombreux projets sont lancés notamment un obusier de 155mm qui fût estimé comme trop lourd pour le tir antipersonnel contre des troupes en campagne et trop léger pour la guerre de siège.

L’échec de la guerre de mouvement de l’été 1914 et la stabilisation du front à l’automne prouve l’inanité de ses conceptions. La guerre des tranchées outre une dépense absolument colossale de munitions nécessite des matériels nouveaux notamment des obusiers pour tirer à contre-pente.

Saint Chamond est le premier à dégainer avec son modèle de 155mm modèle 1915 commandé dès 1914 à 400 exemplaires mais Schneider ne va pas tarder à refaire son retard en présentant un nouvel obusier de 155mm commandé dès le mois de septembre 1915 à 112 exemplaires.

L’obusier de Schneider est une vrai réussite qu’il s’agisse du modèle 1915 ou du modèle 1917, le premier tirant avec des douilles, le second avec des gargousses.

Pas moins de 1600 canons de ce modèle vont être produits ce qui explique qu’il est encore en service dans l’armée française quand éclate la guerre de Pologne. Il est même encore en service en septembre 1948 mais plus dans les unités d’artillerie divisionnaire où il à été remplacé par un dérivé modernisé, le 155C modèle 1946S.

Cet obusier fût également utilisé par de nombreux pays étrangers qu’ils aient été équipés durant le premier conflit mondial ou après. On trouve l’Argentine, la Belgique, la Finlande, la Grèce, l’Italie, la Pologne, les Phillipines, le Portugal, la Pologne, la Russie, l’Espagne, les Etats-Unis, la Roumanie et donc la Yougoslavie.

La Grèce reçu 96 pièces de ce type pour équiper l’artillerie de corps d’armée au sein de bataillons alors que c’était plutôt un canon de division. Seulement 16 pièces vont survivre à la Campagne de Grèce, étant bientôt releguées à l’entrainement.

Le canon de 155C modèle 1917S était un…..obusier de 155mm de conception et de fabrication française pesant 3750kg en position de tir, disposant d’un tube de 15 calibres (2.33m) tirant des projectiles de 40.6 ou 43kg à une distance maximale variant entre 9900m et 11900m à raison de 10 coups par tranche de cinq minutes. l »équipe de pièce pouvait pointer le canon en site de 0° à +42° et en azimut sur 6°.

Mitteleuropa Balkans (98) Roumanie (28)

Artillerie lourde

NdA Comme pour les autres volumes j’ai décidé de classer comme pièce d’artillerie lourde tout canon ou tout obusier d’un calibre supérieur à 105mm et ce quelque soit son usage (artillerie divisionnaire ou artillerie de corps d’armée).

OBUZIERUL 15cm Mod. 1934

Sous l’empire austro-hongrois, la firme tchèque Skoda était déjà réputée pour la qualité de ses productions dans le domaine de l’artillerie. Cette réputation se poursuivit sous la Tchécoslovaquie indépendante qui exportait des canons et des obusiers légers et lourds avec le même succès qu’auparavant.

Après avoir exploité l’expérience accumulée au cours du premier conflit mondial, Skoda commença à dévelloper des armes vraiment nouvelles dont le K1, un obusier de 149.1mm. Cet obusier fût modifié et amélioré pour aboutir au K4 qui fût adopté par l’armée tchécoslovaque sous le nom de 15cm hruba houfnize vzor 37.

Alors que la production commença à peine, les Sudètes furent annexées par les allemands privant Prague de ses fortifcations, la mettant à la merci d’une invasion allemande qui eut lieu au printemps suivant.

Connaissant la qualité des armes tchèques, les allemands firent tourner les usines d’armement à leur profit. Après avoir récupéré les K4 tchèques, ils continuèrent la production de ce modèle pour leur profit. Ces obusiers étaient naturellement toujours en service en septembre 1948.

La Roumanie à acheté 184 pièces entre 1936 et 1939. Si elle ne put produire l’obusier sous licence elle pu fabriquer de nouveaux tubes et quelques pièces ce qui permettait à la pièce de durer à défaut de remplacer les canons hors d’usage par des pièces neuves.

Avec le canon de 105L Schneider modèle 1936 cet obusier forma le cœur de l’artillerie de corps d’armée roumaine, assurant l’appui-feu des grandes unités mais aussi des tirs de contrebatterie pour faire taire l’artillerie ennemie.

Sur les 184 pièces acquises il en restait 48 en service en avril 1954, pièces qui furent utilisées pour l’entrainement avant d’être stockées pour équiper des unités en cas de mobilisation générale. Les dernières pièces de ce type n’ont été envoyées à la ferraillé qu’en 2005 ! Deux obusiers ont été préservés en Roumanie et une pièce à été rachetée par la France pour être exposée au musée de l’Artillerie de Draguignan.

Caractéristiques Techniques

Calibre : 149.1mm Poids en ordre de route 5900kg en batterie 5260kg Poids de l’obus : 42kg Longueur du tube : 4.036m (27 calibres) Champ de tir horizontal : 45° Champ de tir vertical : -5° à +70° Portée maximale : 15100m Cadence de tir : 3 coups par minute Equipe de pièce : 11 hommes protégés par un bouclier de 4.7mm d’épaisseur

Obusier de 120mm modèle 1915TR

L’obusier de 120mm modèle 1915 à Tir Rapide (TR) était un obusier de conception et de fabrication française, un modèle mis au point par la firme Schneider.

Le modèle 1915TR est issu du modèle 1909, un obusier très mobile et très stable au tir ce qui était un plus évident pour augmenter la cadence de tir.

Exporté en Russie le modèle 1909 donna naissance à l’obusier de 122mm M1910. Le modèle 1909 fût également exporté en Serbie et en Bulgarie, une partie de la commande bulgare bloquée en France par le déclenchement de la première guerre mondiale fût finalement utilisée par l’artillerie française entrée en guerre avec de sérieuses lacunes en matière d’artillerie lourde.

Après guerre la Belgique et la Roumanie vont utiliser des pièces de seconde main pour renouveler leur parc d’artillerie à moindres frais. Quelques pièces ont encore en service en septembre 1948 mais leur carrière sera très limitée. Ce qui est sur c’est qu’aucune pièce n’à survécu au conflit.

Caracteristiques Techniques

Calibre : 120mm (120x142R) Poids 2228kg en configuration transport 1416kg en position de tir 21kg (obus type séparé) Longueur du tube 1.74m (13 calibres) Champ de tir horizontal 5° Champ de tir vertical -3° à +43° Cadence de tir 10 coups par minute Portée maximale 8300m

Obusier de 149mm modèle 1914 (Obice da 149/12 modello 14)

15cm Schwere Feldhaubitze M.14

Cet obusier de 150mm (149.1mm pour être précis) est une arme de conception et de fabrication austro-hongroise plus précisément tchécoslovaque puisque conçue et produit par la firme Skoda.

L’arme est ainsi initialement connue sous la désignation de 15cm Schwere Feldhaubitze M.14 (obusier de campagne lourd de 15cm modèle 1914) va donc participer à la première guerre mondiale sous les couleurs de la Double-Monarchie.

Outre l’armée austro-hongroise, cet obusier à été utilisé par la république d’Autriche, la Tchécoslovaquie, l’Allemagne, la Hongrie, la Roumanie, la Slovaquie et donc l’Italie qui récupéra un nombre appréciable d’obusiers au titre des dommages de guerre.

Ce canon est d’une facture classique avec deux sièges sur le bouclier pour deux servants, la possibilité d’être démonté en deux fardeaux pour faciliter le transport.

Après le modèle 1914, une variante améliorée baptisée modèle 1914/16 est mise au point, une variante guère différente de la variante d’origine.

Une fois le premier conflit mondial terminé certaines pièces furent transformées pour la traction automobile avec notamment l’installation de pneumatiques.

La Roumanie à récupéré des obusiers de ce type à la fin du premier conflit mondial au titre des dommages de guerre. Elles les à modernisées pour les conserver le plus longtemps possible même si clairement en septembre 1948 l’arme était déclassée. Ne pouvant pas s’en passer les roumains vont la réutiliser jusqu’à la fin du conflit sur le front. Fort peu de pièces ont survécu à la guerre.

Caracteristiques Techniques

Calibre : 149.1mm Poids en batterie : 2765kg Poids du projectile 41kg Longueur du tube : 2.09m (14 calibres) Champ de tir horizontal 6° Champ de tir vertical -5° à +70° Cadence de tir : 1 ou 2 coups par minute Portée maximale 8760m

Canon-obusier de 152mm M1937 (ML-20)

Le canon-obusier de 152mm modèle 1937 (ML-20) est considéré comme le meilleur canon soviétique du conflit. Il à été mis au point par le même bureau d’étude qui à procédé à la modernisation de l’obusier M1910 qui devint à cette occasion, le M1910/34.

Sa production lancée en 1937 s’est poursuivie jusqu’en 1957 avec parfois des interruptions. Sa qualité n’échappa ni aux allemands, ni aux finlandais, ni aux hongrois ni aux roumains qui s’empressèrent de les retourner contre leurs anciens propriétaires. Aux pièces tractées s’ajoutent l’armement de canons d’assauts et autres chasseurs de chars.

La dénomination de canon-obusier correspond à l’emprunt aux deux types d’arme de leurs meilleurs caractéristiques. C’est ainsi que le ML-20 disposait du long tube d’un canon mais d’un angle de pointage et d’instruments de visée qui en aurait fait un excellent obusier.

Le tube était selon les versions monobloc ou en deux parties, un frein de bouche permettait d’attenuer le recul qui était absorbé par un frein hydraulique et un récupérateur hydropneumatiques.

L’affût était bi-flèches avec un bouclier pour protéger les servants, des pneumatiques permettant la traction automobile. En configuration de transport, le tube était retracté sur son affût mais pour des courtes distances et à une vitesse limitée (4 à 5 km/h contre 20 km/h), on pouvait le remorquer avec le canon en position de tir. Il fallait 8 à 10 minutes pour mettre le canon-obusier en position de tir. A noter que cet affut était également utilisé pour le canon de 122mm modèle 1931/37 (A-19).

Le dévellopement de cette remarquable pièce d’artillerie commença en 1935/36 quand il devint évident que la modernisation des canons de siège hérités du tsar ne suffirait pas (mais qui pouvait sérieusement en douter ?).

Deux modèles furent proposés au directorat général de l’artillerie, le ML-15 et le ML-20. Le premier modèle fût testé en avril 1936, le second en décembre. C’est le second modèle qui fût sélectionné. Il est officiellement adopté le 22 septembre 1937.

Les raisons de ce choix ne vont pas clairs car le ML-15 était plus léger et plus mobile mais il semble que le ML-20 était plus proche du M1910/34 donc nécessitant moins de modifications des chaines de fabrication.

La production commença en 1937, prenant sa vitesse de croisière courant 1939. Elle s’interrompu brièvement entre juin et décembre 1950 en raison du déménagement des usines pour échapper à l’invasion allemande. Elle reprend début 1951 pour ne s’achever qu’en mars 1957.

Outre la sortie de 10450 ML-20 complet s’ajoutent environ 5200 ML-20S, des canons destinés à armer à la fois les canons d’assaut SU-152 et les canons automoteurs ISU-152.

Au sein de l’armée soviétique il à été remplacé par le D-20 dont les performances étaient semblables mais l’affût plus moderne avec notamment un petit moteur électrique pour faciliter les déplacements sur de très courtes distances.

Sur le plan de l’organisation, le canon-obusier M1937 était une pièce de corps d’armée et de la réserve générale.

Chaque corps d’armée disposant de deux régiments, des régiments homogènes ou mixtes selon les besoins et les disponibilités du moment. On trouvait aussi des régiments de réserve générale et des divisions de rupture qui concentraient une redoutable puissance de feu.

Le canon-obusier de 152mm M1937 connait son baptême du feu lors de la bataille de Khalkhin Gol contre les japonais avant d’être engagé contre la ligne Mannerheim lors de la guerre d’Hiver contre les finlandais.

Ce canon-obusier à donc été également utilisé durant le second conflit mondial par les allemands, les finlandais, les hongrois et les roumains.

Les chiffres exacts des pièces capturées sont incertaines mais selon des sources concordantes, les allemands auraient capturé 150 ML-20, les finlandais 48, les hongrois 16 et les roumains 8.

Le second conflit mondial terminé, le canon-obusier M1937 (ML-20) fût largement exporté pour équiper les armées des «démocraties populaires» mais aussi différents pays du tiers-monde.

Le canon-obusier s’est donc retrouvé en Afghanistan, en Algérie (après son indépendance), en Chine, à Cuba, en Egypte, en Irak, en Libye, en Mongolie, en Namibie, en Somalie et en Syrie.

Naturellement les républiques indépendantes ayant émergé après l’implosion de l’URSS ont continué à utiliser cette puissance pièce, le D-20 ne l’ayant pas totalement remplacé. Le ML-20 est encore en service dans certains pays.

La Roumanie n’à donc récupéré que huit pièces qui ont été utilisés en Crimée comme pièce de forteresse pour défendre l’est de la presqu’île contre un possible débarquement amphibie soviétique qui se produisit en septembre 1953 lors de l’opération PIOTR VELIKY. Il restait alors quatre pièces opérationnelles qui vont être sabotées par leurs servants une fois les obus épuisés.

Comme un pied de nez de l’histoire, l’armée roumaine allait réutiliser ce canon-obusier après la livraison de nombreux exemplaires par l’URSS, pièces utilisées jusqu’au début des années soixante-dix quand le D-20 l’à remplacé.

Caractéristiques Techniques

Calibre : 152mm (réel : 152.4mm) Poids en configuration route 7930kg en ordre de combat 7270kg
Poids du projectile : 43.56kg Longueur du tube : 4.24m (27.9 calibres) Champ de tir vertical -2° à +65° Champ de tir horizontal 58° Portée maximale effective 17230m Cadence de tir 3 à 4 coups par minute

TUNUL DE CAMP 15.5cm Mod. 1917

Canon de 155C Schneider modèle 1917

Sous cette désignation se cache l’obusier de 155C modèle 1917S, un obusier de campagne créé par la firme Schneider pour concurrencer la firme Saint-Chamond et donner à l’artillerie française une pièce lourde de campagne capable de tir à contre-pente ce qui était capital dans un conflit où la guerre de mouvement avait cédé la place à la guerre de mouvement.

Cet obusier fût également utilisé par de nombreux pays étrangers qu’ils aient été équipés durant le premier conflit mondial ou après. On trouve l’Argentine, la Belgique, la Finlande, la Grèce, l’Italie, la Pologne, les Phillipines, le Portugal, la Pologne, la Russie, l’Espagne, les Etats-Unis, la Yougoslavie et donc la Roumanie.

Cette dernière à d’abord reçu douze exemplaires en 1917 puis d’autres canons par la suite sans que le chiffre exact des obusiers livrés ne soit connu. Toujours en service en septembre 1948 cet obusier va opérer sur le front russe au sein de batteries motorisées qui dépendaient théoriquement du corps d’armée mais qui étaient souvent détachées auprès des divisions. Aucune pièce de ce type n’à survécu au second conflit mondial.

Caractéristiques Techniques

Calibre : 155mm Poids en configuration transport 9900kg en batterie 8956kg projectile 44.85kg Longueur du tube 4.686m (31.9 calibres) Champ de tir horizontal 5° Champ de tir vertical -0° à +42° Portée maximale 15900m Cadence de tir 3 coups par minute Equipe de pièce : onze hommes protégés par un bouclier de 4mm d’épaisseur

Mitteleuropa Balkans (19) Hongrie (19)

Artillerie lourde

Avant-Propos

Bien que la seconde guerre mondiale ait été vue comme un combat blindé-mécanisé de très grande ampleur l’artillerie n’à jamais été marginalisée bien au contraire.

En effet non seulement les chars avaient besoin de la protection de l’infanterie et de l’appui de l’artillerie mais en plus la présence de nombreuses lignes de fortification de campagne ou permanente rendait obligatoire la présence de pièces lourdes voir très lourdes pour les neutraliser.

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Italie (71) Regio Esercito (21)

Les Armes du Regio Esercito Italiano (4) : artillerie lourde

Obice 100/17 modello 14 (obusier de 100mm Skoda modèle 1914)

Škoda 100 mm Model 14 mod.19 9.jpg

Comme nombre de pièces d’artillerie, l’obusier de 100mm modèle 1914 était une arme austro-hongroise, un obusier connu initialement sous le nom de 10cm M.14 Feldhaubitze ou obusier de campagne de 100mm modèle 1914, une arme produite par la célèbre firme Skoda, l’Arsenal de la Double-Monarchie.

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