-Canon de 75mm modèle 1897 connu en Pologne sous le nom d’Armata wzor.1897
–Canon de 75mm Schneider modèle 1912
-Canon de 76.2mm modèle 1902 Putilov, les 98 exemplaires en service en Pologne étant connu sous le nom d’Armata wzor.1902
-L’Armata wzor 1902/26 est une évolution du précédent, le principal changement étant le passage du calibre de 76.2mm à 75mm. 446 exemplaires étaient en service en septembre 1939.
-10cm Skoda Houfnice vz.14 et vz.14/19 connus en Pologne sous les désignations de Haubica wzor 14/19A (366 exemplaires) et Haubica wzor 14/19P (900 exemplaires)
155C modèle 1917S
-155C modèle 1917S connu en Pologne sous le nom de Haubica wzor 1917, la Pologne disposant de 341 exemplaires
Armée polonaise reconstituée
-Canon de 75mm modèle 1897
-Canon de 75mm TAZ modèle 1939
105C modèle 1935B
-Obusier de 105mm modèle 1935B (Bourges)
-Les régiments d’artillerie des divisions d’infanterie polonaises sous contrôle soviétique disposaient de canons de 76.2mm Zis-3, de canons de 107mm et d’obusier de 122mm M-30.
Artillerie de montagne
Avant 1939
Canon de 65M Schneider modèle 1906
-L’Armata Gorska wz.06 est la désignation polonaise du canon de 65M Schneider modèle 1906 sachant que 24 exemplaires étaient en service en septembre 1939.
-Canon de 75mm Skoda modèle 1915
-Obusier de montagne de 100mm Skoda modèle 1916
Armée polonaise reconstituée
-Aucune
Artillerie lourde
Avant 1939
-Canon de 105mm modèle 1913S connu pour les 118 exemplaires en service sous la désignation de Armata wzor.13.
-L’Armata wzor 1929 est un canon franco-polonais produit à 124 exemplaires. Pesant 3410kg en configuration transport et 2880kg en position de tir, ce canon de 105mm disposait d’un tube de 31 calibres (longueur 6.4m) permettant le tir d’un obus (105x390R) de 15.5kg à une distance maximale de 15500m à raison de six coups par minute.
Le bouclier de 4mm protégeait les neuf servants qui pointaient le canon en site de 0° à +43° et en azimut sur 25°.
-Les Armata wzor 78/09/31 et wzor 78/10/31 étaient les désignation de 43 canons de 120mm Schneider modèle 1878 montés sur l’affût d’un obusier russe de 152mm M1909 ou M1910, douze exemplaires étant motorisés.
Obusier de 220mm Skoda
-Les obusiers de 220mm Skoda en service en Pologne étaient connus en service sous le nom de Mozdziewz wzor 1932.
Armée polonaise reconstituée
-Canon de 105mm modèle 1913S surtout utilisés pour l’entrainement en attendant la livraison des canons issus de l’Arsenal de Tarbes.
-Canon de 105mm modèle 1941T (Arsenal de Tarbes)
Canon de 155mm Grande Puissance Filloux (GPF)
-Canon de 155 GPF-T
-Canon de 194 GPF-T
-Les unités polonaises sous contrôle soviétique ne disposaient pas de pièces de corps d’armée
Artillerie antichar
Avant 1939
Canon antichar de 37mm Bofors
-En septembre 1939 le principal canon antichar polonais le canon antichar de 37mm modèle 1934 de la firme Bofors, la désignation officielle des 1200 exemplaires en service étant Armara Przeciwpancerna wz.36.
Armée polonaise reconstituée
Canon de 25mm Hotchkiss
-100 canons antichars de 25mm Hotchkiss modèle 1934
-Canon antichar de 47mm Puteaux modèle 1937 et 1939
-Les unités polonaises sous commandement soviétiques disposaient de canons de 45mm M-1942 puis des canons de 57mm M-1943.
Artillerie antiaérienne
Avant 1939
Canon de 40mm Bofors
-Canon de 40mm Bofors. L’armée polonaise dispose de 358 Armata Przeciwlotnica 40mm wz.36 en septembre 1939. Si fort peu de pièces ont échappé à la destruction d’autres canons ont été ensuite livrés par la Grande-Bretagne.
–Armata Przeciwlotnicza 75mm wz.36/37
Ce canon antiaérien de 75mm est un canon de conception et de fabrication polonaise utilisé par l’armée polonaise jusqu’au cataclysme de septembre 1939.
Produite à 52 exemplaires, cette arme pesait 3700kg en ordre de combat, disposait d’un tube de 50 calibres (longueur du tube 3.742m) permettant le tir d’un obus de 75mm (75x369R) de 6.5kg à une distance maximale de 11300m en tir antiaérien et de 14500m en tir sol-sol à raison de dix à vingt-cinq coups par minute.
L’équipe de pièce composée de sept hommes pouvait pointer le canon en site de -5° à °85° et en azimut sur 360°.
Armée polonaise reconstituée
-Canon de 40mm Bofors fournis par la Grande-Bretagne pour équipement des groupements antiaériens dépendant des corps d’armée.
-La mise en place de batteries antiaériennes lourdes à été étudiée mais n’à pas aboutit faute de moyens.
–Les trois divisions d’infanterie polonaise sous contrôle soviétique disposaient de canons antiaériens de 25mm M-1940 et de 37mm M-1939
-Le 7.5cm KANON m/02-33 est un canon conçu par la firme Krupp mais produit sous licence par la firme Bofors. On peut donc le considérer comme une pièce d’artillerie de campagne germano-suédoise.
Comme sa désignation l’identique les 108 exemplaires utilisés par l’Armen étaient une version modernisée en 1933 d’un modèle mis en service en 1902. Toujours en service en septembre 1948 bien que passablement déclassé, ce canon à été retiré du service en 1955 et remplacé par des canons plus modernes.
Le 7.5cm KANON m/02-33 pesait 1400kg en configuration transport disposait d’un tube de 30 calibres (longueur du tube 4.44m) pour tirer un obus explosif de 6.6kg à une distance maximale de 10000m à raison de 15 coups par minute. L’équipe de pièce de sept hommes protégée par un bouclier de 4.75mm d’épaisseur pouvait pointer la pièce en site de -3° à +43° et en azimut sur 50°
Le 7.5cm KANON m/40 est un canon de campagne de conception et de fabrication suédoise qui remplaça partiellement le modèle 1902/33.
Je dis bien partiellement car seulement 64 canons ont été produits. Ce canon à été utilisé par l’armée suédoise jusqu’en 1959 quand les derniers ont quitté le service actif mais pas le service actif car deux canons servant de canon de salut au palais royal de Stockholm.
Le 7.5cm KANON m/40 est un canon de campagne léger pesant 1435kg en position tir, tirant un obus de 6.6kg (75x278R) via un tube de 37.5 calibres (longueur 2.812m) à une distance maximale de 10700m à raison de quinze coups par minute, l’équipe de pièce de sept hommes protégée par un bouclier de 4.75mm pointant le canon en site de -5° à +43° et en azimut sur 50°.
Artillerie de montagne
-Canon de montagne de 75mm Bofors modèle 1934
-Le 10.5cm BERGHAUBITS m/10-24 est comme son nom l’indique un obusier de montagne lourd chargé de compléter le canon précédent. Enfin il faut le dire vite car il n’à été produit qu’à quatre exemplaires mis en service en 1926. Toujours en service en septembre 1948 ces pièces ont été retirées du service et envoyées à la ferraille sauf une pièce conservée dans un musée.
Le 10.5cm BERGHAUBITS m/10-24 est un obusier de montagne de conception et de fabrication suédoise pesant 1100kg en position de tir, disposant d’un tube de 12 calibres (1.680m), tirant un obus de 14.6kg à une distance maximale de 8000m à raison de six coups par minute. L’équipe de pièce de sept hommes peut pointer l’obusier en site de -5° à +43° et en azimut sur 5.5°.
Artillerie lourde
Le 10.5cm HAUBITS m/10 est un obusier de conception et de fabrication suédoise issu de la célèbre firme Bofors. Mis en service dans l’Armen en 1911, il à été produit à 160 exemplaires qui étaient tous en service en septembre 1948. Après une longue carrière ces obusiers ont été remplacés par des pièces plus modernes au début des années soixante.
Le 10.5cm HAUBITS m/10 pèse 1100kg en position de tir, disposait d’un tube de 14 calibres (longueur du tube 1.470m) qui lui permettait le tir d’un obus de 14.6kg (105×98) à une distance maximale de 5800m. L’équipe de pièce composée de huit hommes pouvait pointer la pièce jusqu’à +43° et en azimut sur 5.5°.
10.5cm cannon modell 1927 mis en œuvre par des artilleurs allemands
-10.5cm cannon modell 1927 : Ce canon à surtout connu un succès à l’export (Pays-Bas et Hongrie où il à été produit sous licence) à été utilisé à seulement quatre exemplaires d’abord par l’artillerie côtière puis par l’artillerie de campagne. Toujours en service en service en septembre 1948 mais retirés du service pendant la guerre car trop usés.
-10.5cm Kanon m/34
Quatre exemplaires sont acquis par l’artillerie côtière et cinquante-six par l’armée de terre soit soixante pièces pour l’armée suédoise sous la désignation de 10.5cm Fältkanon m/34.
Huit autres canons d’une version améliorée ont été acquis en 1942 et ultérieurement les pièces d’artillerie côtière furent cédée à l’armée suédoise soit un total de soixante-huit canons (les pièces ayant appartenu à la marine suédoise étant connus sous la désignation de 10.5 cm Fältkanon m/34M).
Ce canon à aussi été exporté en Suisse (production sous licence), en Finlande et en Thaïlande.
–10.5cm Haubits m/39 : désignation suédoise du 10.5cm Leichte Feldhaubitze 18 acquis à 142 exemplaires.
-10.5cm Haubits m/40 : obusier de 105mm exporté également en Finlande, en Estonie, en Suisse, aux Pays-Bas et en Thaïlande. L’artillerie suédoise à utilisé plus de 400 pièces en cinq versions différentes.
-Le 10.5cm KANON m/34 est un canon de 105mm de corps d’armée. Produit à cinquante-six exemplaires, il devait assurer l’appui des divisions d’infanterie en leur offrant une couverture, un appui-feu à longue distance sans oublier la traditionnelle mission de contrebatterie.
Ce canon de conception et de fabrication suédoise pesait 3750kg en position de tir disposant d’un tube de 39.9 calibres (longueur : 4.189m) permettant le tir d’un obus explosif de 15.5kg (105×764) à une distance maximale de 18100m à raison de six coups par minute.
L’équipe de pièce de huit hommes protégée par un bouclier de 4.5mm pouvait pointer le canon en site de -5° à +42° et en azimut sur 60°. Le canon était remorqué par un camion.
–Bofors 12cm m/14 : nombre inconnu utilisé par l’Armen jusqu’à une date tardive
-Le 15cm HAUBITS m/06 est un obusier moyen germano-suédois issu d’une coopération entre Krupp et Bofors. Il à été produit à cinquante-six exemplaires et mis en service à partir de 1906. Ils sont retirés du service à la fin des années cinquante car trop usés.
Pesant 2150kg en position de tir, il dispose d’un tube de 11 calibres (longueur du tube 1.650m) permettant le tir d’un obus de 41kg à une distance maximale de 6700m à raison de quatre coups par minute. L’équipe de pièce de neuf hommes pouvait pointer le canon en site de -5° à +43° et en azimut sur 2.5°.
-Le 15cm HAUBITS m/39 est un obusier de corps d’armée de conception et de fabrication suédoise, un produit de la célèbre firme Bofors. Mis en service en 1941, il à été produit à 113 exemplaires avant qu’une complément de production ne porte le parc à 147 exemplaires. Comme son prédecesseur, il était remorqué par un camion le plus souvent Volvo L TL 1931 Tractor. Il à été remplacé par des pièces plus modernes au milieu des années soixante.
Le 15cm HAUBITS m/39 pesait 2150kg en position de tir (mais 5720kg en configuration transport), disposant d’un tube de 23 calibres (3.450m) permettant le tir d’un obus explosif de 41.5kg à une distance maximale de 14600m à raison de six coups par minute. L’équipe de pièce de neuf hommes peut pointer le tube en site de -5° à +65° et en azimut sur 45°.
-Le 21cm HAUBITS m/17 est un obusier lourd de conception et de fabrication allemande datant de 1918 dont la Suède possédait 12 exemplaires. Cet obusier obsolète est retiré du service à la fin du second conflit mondial sans avoir pu faire parler de sa puissance.
Le 21cm HAUBITS m/17 pesait 7530kg en position de tir (et transport en deux fardeaux) disposant d’un tube de 14.5 calibres (2.67m) pour permettre le tir d’un obus explosif de 120.75kg (210×231) à une distance maximale de 10200m à raison de deux coups par minute.
L’équipe de pièce pouvait pointer le tube en site de -6° à +70° et en azimut sur 4°.
-Huit 21cm Kanone 39
Artillerie antiaérienne
-20mm Maskinkanon M.40S
Appelé aussi PANSARVÄRNSLUFTVÄRNSKANON m/40 (Nda A vos souhaits) est un canon automatique de 20mm utilisable comme canon antichar malgré son faible calibre et comme canon antiaérien. Il à repris certains éléments des canons Bofors de 25 et de 40mm. Ce canon à aussi été utilisé à bord de véhicules blindés. 2700 exemplaires ont été utilisés uniquement par l’armée suédoise.
Le PANSARVÄRNSLUFTVÄRNSKANON m/40 est un canon automatique de conception et de fabrication suédoise pesant 310kg en configuration transport et 65kg en position de tir. Il disposait d’un canon de 70 calibres (1.32m de long) permettant le tir d’un obus de 20mm de 0.145kg (20x145mm) à une distance maximale de 5000m en tir sol-sol et de 2000m en tir antiaérien sachant que la pénétration est de 25mm à 500m à 90°. Alimenté par des chargeurs de 25 coups, il pouvait tirer 360 coups à la minute.
L’équipe de pièce se compose de quatre hommes (chef de pièce, tireur et deux pourvoyeurs) qui pouvaient pointer le canon en site de -5° à +85° et en azimut sur 360°
-2cm Flak 30 et Flak 38
-Canon de 40mm Bofors
– LUFTVÄRNSKANON m/29 et LUFTVÄRNSKANON m/30 : désignations officielles du Canon de 75mm Bofors modèle 1929, une arme largement exportée en Argentine, en Chine, en Finlande, en Grèce, en Hongrie, en Perse aux Pays-Bas et en Thaïlande.
-LUFTVÄRNSKANON m/37 : version modifiée et modernisée du précédent.
-Le 7.5cm Gebirgskanone 06 à été remplacé par le canon de 75mm Bofors modèle 1934 et relégué aux ouvrages fortifiées. 13 pièces acquises en Suède et 51 produites sous licence. Désignation suisse : 7.5cm Gebirgskanone 1933 L22.
7.5cm Gebirgskanone 1933 L22
–7,5 cm Motor-Gebirgskanone 1938 : évolution du 7.5cm Gebirgskanone 1933 L22
-Le 10.5cm kanone 1935 L42 est le canon suédois 10.5cm kanon m/34 produit sous licence à raison de 352 exemplaires
10.5cm Haubits m/40 modifiés par les finlandais
-Le 10.5cm Hb Model 46. est la version produite sous licence du 10.5cm Haubits m/40.
Artillerie lourde
–12cm Kanone 1882
12cm Kanone 1882
Cette pièce de conception et de fabrication allemande pesait 4100kg (dont 1427kg pour le tube), un canon de 25 calibres (longueur du tube : 3m) tirant un obus de 18kg à 9000m à raison de deux coups par minute. Quelques pièces encore en service en septembre 1948.
–12cm Feldhaubitze 1912/39 L14
La Suisse à acquis 86 exemplaires de cet obusier, un autre produit de la firme Krupp. Ces armes étaient utilisées au sein de l’artillerie lourde divisionnaire, chaque division possédant deux batteries à quatre pièces.
63 exemplaires ont été reconstruits à la fin des années trente avec une portée augmentée de 6 à 8.5kg et un train pneumatique pour permettre la traction automobile. Certains canons non modernisés ont été utilisés par l’artillerie de forteresse.
Cet obusier de campagne disposait d’un tube de 14 calibres (1.675m) permettant le tir d’un obus de 18kg à une distance maximale de 8500m à raison de dix coups par minute, l’affût permettant le pointage en site de -5° à +43° et en azimut sur 2°.
–15cm Schwere Feldhaubitze 1916
Cet obusier Krupp pèse 2200kg dispose d’un tube de 14 calibres (longueur : 2.1m) tirant à une distance maximale de 8500m un obus de 42kg à raison de six coups par minute, l’équipe de pièce étant composé de dix hommes. La Suisse à acquis huit batteries soit trente-deux pièces.
–15cm Bofors howitzer M1942
Artillerie antichar
-Canon antichar de 47mm modèle 1935 («Böhler»)
-Arquebuse antichar Ab A-CH-38 et 41 de 24mm
Artillerie antiaérienne
-Canon de 20mm Oerlikon
-Canon de 20mm Solothurn ST-5
2cm Flak 38
-Canon de 20mm Flak 30 et 38
-Canon antiaérien de 34mm modèle 1938
Canon de 40mm Bofors
-Canon antiaérien de 40mm Bofors
-Canon de 76.2mm Vickers modèle 1931
Chars et véhicules blindés
–Chenillettes Universal Carrier
-Cinq Renault FT ont été acquis dans l’immédiat premier conflit mondial. Ces véhicules ont permis aux helvètes de s’initier au combat motomécanique.
Ils ont été retirés du service en septembre 1942 car usés jusqu’à la corde. Les tourelles de ces cinq chars (trois mitrailleurs et deux à canon) sont réutilisés sur des fortifications.
-Huit chars légers Vickers Carden-Lloyd encore en service en septembre 1948. Forment une compagnie de marche durant le second conflit mondial. Ils sont retirés du service en juin 1954 et ferraillés.
-Un Landsverk L-60 acquis pour essais (sort final inconnu)
-24 LT vzor.38
-Douze Renault R-35 acquis en 1940. Dix encore en service en septembre 1948 et huit en juin 1954. Ils sont retirés du service en 1957 et envoyés à la ferraille sauf deux préservés dans des musées.
Quand éclate le second conflit mondial l’Espagne décide de mobiliser pour faire face à toute éventualité. Le 1er Corps d’Armée (Madrid) comprend deux divisions d’infanterie tout comme le 3ème CA de Séville, le 5ème CA de Saragosse et le 6ème CA de Burgos alors que le 2ème CA (Barcelone), le 4ème CA (Valence), le 7ème CA (Valladolid) et le 8ème CA (La Corogne).
A cela s’ajoute le 9ème Corps d’Armée de Grenade qui prend sous son aile une réserve générale ccomposée de trois divisions d’infanterie en attendant une division blindée.
L’état-major de l’armée de terre prend sous son aile la division de cavalerie et deux brigades de montagne.
Division d’Infanterie
-Un état-major
-Une unité logistique
-Une compagnie de transmissions
-Une compagnie montée
-Une compagnie du génie
-Une compagnie antichar et antiaérienne
-Trois régiments d’infanterie
-Un régiment d’artillerie
Division de cavalerie
-Un état-major
-Une unité logistique
-Une compagnie de transmissions
-Une compagnie antichar et antiaérienne
-Une compagnie du génie
-Trois régiments montés
-Un régiment d’artillerie
Division Blindée «Brunete»
Créée durant le second conflit mondial, cette division à défaut d’être pleinement opérationnelle va permettre aux militaires espagnols de s’initier vraiment au combat mécanisé.
Puissance neutre, bénéficiant d’attachés militaires côté allié comme côté de l’Axe, l’armée espagnole à pu connaître ce qu’il fallait faire et ce qu’il ne fallait pas faire. Ce n’est que dans les années soixante que l’unité va devenir vraiment opérationnelle.
Alors qu’on aurait pu s’attendre à ce que la division de cavalerie soit mécanisée c’est une division d’infanterie du 1er CA qui est transformée en division blindée. A sa création la division est organisée de la façon suivante :
-Un état-major
-Un groupement logistique
-Une compagnie de transmissions
-Une compagnie d’autos blindées
-Un régiment de chars
-Deux régiments d’infanterie
-Un régiment d’artillerie
Cette organisation ne va pas évoluer jusqu’à la fin du conflit. Il faudra attendre les années soixante pour que la division soit réorganisée et rééquipée avec l’aide notamment des américains.
Le canon de montagne de 65mm modèle 1906 est un canon de montagne de conception et de fabrication française, une autre création de la maison Schneider. Canon à court recul, il pouvait être démonté en quatre fardeaux pour permettre le transport sur des animaux de bât.
Quand éclate la guerre de Pologne cette arme est en service en France (en très petit nombre en voie de retrait) et en Grèce comme canon d’appui d’infanterie avec deux pièces par régiment. Ce canon dont 110 exemplaires ont servit sous les couleurs grecques va être utilisé durant la guerre contre les italiens puis durant l’opération MARITSA. Quelques pièces ont capturées par les allemands mais leur réutilisation est incertaine. Ce canon à également été utilisé par la Pologne et l’Albanie.
Le canon de montagne de 65mm modèle 1906 était un canon de montagne de conception et de fabrication française pesant 400kg en batterie (450kg en transport), disposant d’un tube de 20.5 calibres (longueur du tube 1.3m) permettant le tir d’un obus encartouché QF 65x167mm de 4.4kg (type canister) ou de 3.8kg (explosif) à une distance maximale de 6500m à raison de 18 coups par minute. L’équipe de pièce composée de 5 hommes pouvait pointer le canon en site de -9° à +32° et en azimut sur 6°.
Canon de montagne de 75mm Krupp M1904
Le canon de 75mm Krupp modèle 1904 était une pièce d’artillerie de montagne de conception et de fabrication allemande. Ce canon n’à pas été utilisé par l’armée allemande mais à été vendu à la Chine, la Turquie et la Bulgarie.
La Chine à reçu quelques pièces et à réalisé une copie (pirate ?), le Type 12 (Model 1923) qui aurait été produit à 494 exemplaires de 1907 à 1928. Son utilisation ultérieure m’est in connue.
La Turquie à commandé 138 canons de ce type en 1905, les livraisons ayant été toutes honorées en 1908. Seize exemplaires ont été produits sous licence à l’Arsenal impérial ( Top Hâne i Âmire) d’Istanbul.
La Bulgarie à commandé 54 canons en 1904, des canons connus sous le nom de modèle 1905. En 1911 deux canons supplémentaires sont commandés pour permettre de passer de neuf batteries à six pièces à 14 batteries de quatre soit 56 canons en ligne. 11 canons ottomans capturés furent promptement mis en ligne par l’armée bulgare qui les utilisa durant les deux conflits mondiaux.
La Grèce à capturé un certain nombre de pièces lors de la première guerre balkanique. Le nombre exact m’est inconnu mais ce qui est sur c’est que 22 canons de ce type étaient encore en service en septembre 1939.
En septembre 1948 le nombre était tombé à seize. Aucune pièce n’à survécu à la Campagne de Grèce. Elles ont été toutes détruites puisqu’aucun canon n’à été capturé par l’ennemi.
Le 7.5cm Gebirgskanone M.1904 était un canon de conception et de fabrication allemande pesant 446kg en position de tir. Avec son tube de 14 calibres (longueur 1.050m) il tirait un obus de 5.1kg à une distance maximale de 5000m (4500m pour l’obus à shrapnels). L’équipe de pièce pouvait pointer en site de -10° à +25° et sur 4° en azimut.
Canon de 75mm Schneider-Danglis 06/09
Le combat en milieu montagneux à toujours été complexe et toujours redouté par les différents état-majors.
Ici la résistance aux éléments et un relief particulièrement escarpé rendait la manœuvre particulièrement difficile ce qui en faisait un lieu idéal pour la défense, défense qui voyait l’emploi de troupes spécialisées qui n’ont pourtant pour la plupart vu le jour qu’à la fin du XIXème siècle.
En dépit de progrès en matière de route et de chemins carrossables il était impossible d’utiliser les pièces d’artillerie standards. Il fallait des canons ou des obusiers de petite taille, facile à utiliser et pouvant être démontés en plusieurs fardeaux pour par exemple être portés sur des animaux de bât.
En 1891 le major Lykoudis de l’armée grecque proposa un modèle de canon de montagne de sa conception mais ne remporta pas plus de succès que le major Danglis en 1893. Ces deux design étaient pourtant novateurs avec notamment un tube démontable en deux parties, un tube rayé, un manchon solidaire de la culasse.
Les deux majors devinrent des rivaux acharnés et comme la Grèce ne donna pas suite ils s’allièrent avec des partenaires étrangers, Lyjoudis avec Krupp et Danglis avec Schneider (NdA prononcer Schneidre).
A l’issue de tests, l’armée grecque sélectionna le projet Danglis donnant naissance au canon de montagne de 75mm M06/09 Schneider-Danglis qui sera utilisé par la Grèce mais aussi par la Finlande durant la Guerre d’Hiver.
D’autres pays ont utilisé ce canon à savoir la Bulgarie, le Monténégro, le Maroc (armée du Sultan), la Roumanie (version calibre 76.2mm) et la Serbie dans une version améliorée le canon de 75mm modèle 1908/10.
Le canon de 75mm M06/09 Schneider-Danglis est un canon de conception franco-grecque pesant 627kg en position de tir et 1225kg en configuration de transport. Grâce à un tube de 16.67 calibres (longueur du tube 1.25m) il peut tirer un obus encartouché de 6.5kg à une distance maximale de 5800m. L’équipe de pièce peut pointer en site de -10° à +20° et en azimut sur 4°.
Canon de 75mm de montagne modèle 1919
Le canon de 75mm de montagne modèle 1919 est une autre pièce d’artillerie destinée au combat en montagne et une autre pièce issue du bureau d’études de la firme française Schneider. Mis au point pour remplacer le canon de 65mm modèle 1906 il fut utilisé par la France, le Brésil, le Paraguay et la Grèce qui l’utilisa non comme canon de montagne mais comme pièce d’artillerie de campagne, chaque division grecque comprenant au moins sur le papier un régiment avec seize canons de 75mm et huit de 105mm. 192 exemplaires furent ainsi acquis par la Grèce.
Ce canon va appuyer les troupes héllènes dans leur farouche résistance contre les italiens puis contre les allemands et les bulgares. Il assurait la classique mission d’appui-feu et parfois la lutte antichar car même si le canon ne possédait pas d’obus perforant, un obus de 75mm explosif faisait du dégât même sur un char moyen.
Quelques pièces ont survécu à la Campagne de Grèce mais ont vite été reléguées à l’entrainement, les nouvelles divisions grecques possédant des canons de 75mm TAZ modèle 1939. Deux canons ont été préservés au musée de la guerre à Athènes.
Le canon de 75mm de montagne modèle 1919 était un canon de montagne de conception et de fabrication française pesant 660kg en position de tir mais 721kg en configuration transport. Avec son tube de 19 calibres (longueur 1.405m), il pouvait tirer un obus encartouché type QF 75x190R de 6.33kg à une distance maximale de 9000m à raison de 28 coups par minute. L’équipe de pièce de sept hommes protégée par un bouclier de 4mm d’épaisseur pouvait pointer le canon en site de -10° à +40° et en azimut sur 10°
Obusier de montagne de 100mm Skoda modèle 1916
L’obusier de montagne de 100mm Skoda modèle 1916 est une pièce d’artillerie mise au point pour l’armée austro-hongroise mais qui va connaître une très longue carrière dans de nombreux pays.
Outre son pays d’origine il à été utilisé par l’Autriche, la Tchécoslovaquie, l’Allemagne, la Grèce, la Hongrie, l’Italie, la Pologne, la Roumanie, la Yougoslavie et la Turquie, cette dernière dans une variante en calibre 105mm.
Cet obusier fût utilisé par l’artillerie de campagne mais aussi par l’artillerie de montagne. Il à ffait le coup de feu contre les italiens, les allemands et les bulgares, les deux premiers cités réutilisant les pièces capturées à la différence du troisième probablement parce que les pièces étaient en mauvais état ou manquaient de munitions. Aucune pièce n’à survécu à la Campagne de Grèce.
L’obusier de montagne de 100mm Skoda modèle 1916 était une pièce de conception et de fabrication tchécoslovaque pesant 1235kg en position de tir disposant d’un tube de 1.9m (19 calibres) permettant le tir d’un obus explosif de 14kg (100x132R) à une distance maximale de 8490m à raison de cinq coups par minute. L’équipe de pièce composée de 11 hommes était protégée par un bouclier de 4.2mm et pouvait pointer en site de -8° à +70° et en azimut sur 5°.
Canon de montagne de 105mm Schneider modèle 1919/24
Pour compléter ces canons de 75mm modèle 1919, la Grèce va commander et recevoir 120 Canon Court de 105M modèle 1919 Schneider. Comme toutes les pièces de montagne, ce canon pouvait être démonté en huit lots, le tube en deux. Il y eut ensuite deux versions améliorées le modèle 1924 puis le modèle 1928.
Outre la France et la Grèce ce canon va être utilisé par la Chine, l’Allemagne (pièces françaises capturées), l’Italie, le Japon (production d’une copie de pièces chinoises capturées) et l’Espagne (production sous licence). Certaines sources citent également la Yougoslavie comme utilisateur.
Ce canon va participer sous les couleurs héllènes à la guerre italo-grecque puis à la Campagne de Grèce, appuyant l’infanterie grecque temps à l’offensive (attaques locales uniquement) et la défensive.
Des canons ont survécu à la Campagne de Grèce, devenant des pièces de forteresse en étant enterrées sur la Ligne Leonidas le nom non-officiel de la ligne de front entre les alliés et l’Axe. Ces canons vont servir jusqu’à la fin de la guerre, étant utilisés en positions fixes. Ils participèrent également à la guerre civile grecque en servant depuis des positions d’appui-feu. Un canon à été préservé à Athènes.
Le Canon de montagne de 105mm Schneider modèle 1919/24 était un canon de montagne de conception et de fabrication française pesant 730kg en batterie (mais 750kg en transport) qui avait un tube de 12.4 calibres (longueur du tube 1.26m) permettant le tir d’un obus (105x183R) de 12kg à une distance maximale de 8000m à raison de huit coups par minute. Protégé par un bouclier de 3.5mm, l’équipe de pièces de sept hommes pouvait pointer la pièce de 0° à +60° en site et sur 5° en azimut.
Dans cette partie je vais me concentrer sur les différentes batailles de l’armée grecque durant les deux guerres balkaniques. Je renvoie à la partie d’histoire générale pour le contexte général de ces deux conflits qui annoncent la première guerre mondiale.
Quand la première guerre balkanique éclate, l’armée de terre grecque est encore en pleine réorganisation. Elle aligne quatre divisions d’infanterie (1ère DI à Larissa, 2ème DI à Athènes, 3ème DI à Missolonghi et 4ème DI à Nauplie) sachant que six autres divisions seront créées pendant la guerre et même une onzième peu après la fin du conflit.
A la différence de ce qui était prévu, aucun corps d’armée n’est mis sur pied et si le besoin de coordination se fait sentir des groupes divisionnaires ou des groupes d’armées étaient formés.
Aux quatre divisions d’infanterie s’ajoute une brigade de cavalerie, six bataillons d’evzones, quatre régiments d’artillerie de campagne, deux régiments d’artillerie de montagne, un bataillon d’artillerie lourde, deux régiments du génie et une compagnie d’avions.
Le 25 mars 1912, le diadoque (prince héritier) Constantin est nommé inspecteur général de l’armée grecque ce qui en théorie fait de lui le commandant-en-chef en cas de conflit.
Le 29 septembre 1912 la mobilisation générale est decrétée. Les divisions d’infanterie d’active reçoivent un complément d’effectif pendant que trois autres divisions d’infanterie (5ème, 6ème et 7ème DI) sont activées. En quelques jours les effectifs passent de 25 à 110000 hommes.
Les classes 1910 et 1911 sont rappelées, les réservistes des classes 1893 à 1909 sont incorporés, la Crète étant également concernée. La mobilisation fut plus efficace que prévu.
Des grecs expatriés et des philhellènes vinrent s’engager. Des corps indépendants furent également créés à partir de combattants irréguliers de Crète, d’Epire ou de Macédoine en l’occurrence 77 unités crétoises (3556 hommes), 44 unités épirotes (Epire) (446 hommes), 9 unités macédoniennes (211 hommes), 1812 volontaires civils et les 2300 hommes de la légion garibaldienne (dont 1100 grecs).
Les unités sont réparties entre l’Armée de Thessalie et l’Armée d’Epire.
L’Armée d’Epire placée sous le commandement du prince Constantin regroupe une bonne partie des moyens militaires grecs avec cinquante-neuf bataillons d’infanterie, quatre bataillons d’evzones, huit compagnies de cavalerie, sept compagnies du génie, trente-deux batteries d’artillerie (96 pièces de campagne, 24 canons de montagne et 70 mitrailleuses) et même quatre avions. Cela représente entre 80 et 100000 hommes et cela nous donne l’ordre de bataille suivant :
-1ère division d’infanterie (Ι Μεραρχία) : 2ème, 4ème et 5ème régiments d’infanterie, 1er et 2ème escadrons du 1er régiment d’artillerie de campagne.
-2ème division d’infanterie (II Μεραρχία) : 1er, 3ème et 7ème régiments d’infanterie, 1er et 2ème escadrons du 2ème régiment d’artillerie
-3ème division d’infanterie (III Μεραρχία) : 6ème, 10ème et 12ème régiments d’infanterie, 1er et 2ème escadrons du 3ème régiment d’artillerie, 3ème escadron d’artillerie de montagne.
-4ème division d’infanterie (IV Μεραρχία) : 8ème, 9ème et 11ème régiments d’infanterie, 1er et 2ème squadron du 4ème régiment d’artillerie, 1er escadron d’artillerie de montagne
-5ème division d’infanterie (V Μεραρχία) : 16ème, 22ème et 23ème régiments d’infanterie, 3ème escadron du 1er régiment d’artillerie et 2ème escadron d’artillerie de montagne.
-6ème division d’infanterie (VI Μεραρχία) : 1er régiment d’evzones (régiment créé par la fusion des 8ème et 9ème bataillons d’evzones) 17ème et 18ème régiments d’infanterie, 3ème escadron du 2ème régiment d’artillerie
-7ème division d’infanterie (VII Μεραρχία) (toujours en formation à Larissa) : 19ème, 20ème et 21ème régiments d’infanterie, 3ème escadron du 3ème régiment d’artillerie, un escadron de mitrailleuses.
-Brigade de cavalerie (Ταξιαρχία Ιππικού) : 1er et 3ème régiments de cavalerie
-Détachement Gennadis (Απόσπασμα Γεννάδη) : couvrant le flanc gauche de l’armée, il comprend les 1er et 4ème bataillons d’evzone
-Détachement Konstantinopoulous (Απόσπασμα Κωνσταντινοπούλου) : couvrant le flanc droit de l’armée, il comprend les 2ème et 6ème bataillon d’evzones.
L’Armée d’Epire reçoit donc la portion congrue de l’armée. Elle à d’abord une mission secondaire et ce n’est qu’à la fin du conflit que des renforts sont envoyés depuis le front de Macédoine.
On trouve au début du conflit huit bataillons d’infanterie (de ligne et d’evzones), une compagnie de cavalerie et 24 pièces d’artillerie soit 10 à 130000 hommes.
On trouve le 15ème régiment d’infanterie, les 3ème et 7ème bataillons d’evzones, le 10ème bataillon d’evzone de réserve et le 2ème bataillon de la garde nationale. A cela vont s’ajouter deux bataillons de crétois et la légion des volontaires garibaldiens.
Le 25 décembre 1912 ces forces vont former la Division d’Epire rebaptisée 8ème division d’infanterie ( VIII Μεραρχία) en février 1913. Au début du mois de décembre, la 2ème division arrive suivit le 27 décembre par la 4ème division puis à la mi-janvier par la 6ème division et le 7ème régiment d’infanterie (NdA j’ignore pourquoi il avait quitté la 2ème DI). Des moyens supplémentaires arrivent encore pour former une brigade mixte destinée à s’emparer de la forteresse de Ioannina.
En ce qui concerne les principales batailles citons la Bataille du col de Sarantaporo du 21 au 22 octobre 1912, cinq divisions grecques affrontent et défont deux divisions ottomanes. Sur le plan humain, les grecs ont eu 187 tués et 1027 blessés, les ottomans 700 tués et 700 prisonniers.
La Bataille de Grannitsa qui eut lieu les 1er et 2 novembre 1912 voit 80000 grecs l’emporter contre 25000 ottomans avec néanmoins un lourd bilan humain (1200 tués côté grec et 1960 tués côté ottoman).
Les 31 octobre et 1er novembre à lieu la Bataille de Yenitge menée par cinq divisions grecque (2ème, 3ème, 4ème, 6ème et 7ème DI) contre les ottomans qui alignent quatre divisions soit 25000 hommes et 36 canons.
Le terrain est difficile pour les assaillants et plus favorables pour les défenseurs. Après de violents combats (188 morts et 758 blessés côté grec, 250 morts, 1000 blessés et 200 prisonniers côté ottoman), les grecs parviennent à déstabiliser le dispositif ottoman.
Après de longues négociations, la ville est livrée par les ottomans le 8 novembre 1912, les grecs refusant une co-administration de Thessalonique avec les bulgares ce qui sera l’une des causes de la deuxième guerre balkanique.
Durant la deuxième guerre balkanique, les grecs l’emportent lors de la bataille de Kilkis-Lachanas (30 juin au 4 juillet), lors de la Bataille de Djoran le 6 juillet 1913 alors que lors de la Bataille de Kresma, les troupes grecques manquent de subir le même sort que les légionnaires romains à Cannes contre Hannibal.
L’armée grecque à subit des pertes sensibles avec 5169 morts et 23502 blessés durant la première guerre balkanique contre 2563 morts et 19307 blessés, les dépenses s’élevant à 467 millions de francs-or.
L’armée grecque dans le premier conflit mondial
L’armée grecque durant le premier conflit mondial était équipée « à la française »
Entre deux guerres on réorganise (1913-1914)
Les leçons des deux guerres balkaniques sont vites tirées pour améliorer l’organisation et le fonctionnement de l’armée de terre grecque qui rappelons le était en pleine réorganisation sous l’impulsion d’une mission militaire française.
La deuxième guerre balkanique était à peine achevé que l’armée grecque connait une première réorganisation. En août 1913, l’armée de terre est organisée en cinq corps d’armée auxquels il faut ajouter une brigade de cavalerie à trois régiments. Cela nous donne l’ordre de bataille simplifié suivant :
-1er Corps d’Armée (Larissa) : 1ère DI elle aussi stationnée à Larissa
-2ème Corps d’Armée (Athènes) : 2ème DI à Athènes
-3ème Corps d’Armée (Ioannina) : 3ème DI à Mesolaggi, 8ème DI à Korytsa (Albanie) et 9ème DI à Ioannina
-4ème Corps d’Armée (Thessalonique) : 4ème DI à Thessalonique 5ème DI à Kilkis
-5ème Corps d’Armée (Drama) : 6ème DI à Serres et 7ème DI à Drama
-6ème Corps d’Armée (Kozani) : 10ème DI à Veroia, 11ème DI à Kozani
-Brigade de cavalerie stationnée à Serres avec les 1er, 2ème et 3ème régiments de cavalerie
Le 29 novembre 1913 une loi d’organisation est votée organisant l’armée royale grecque en cinq corps d’armée avec une division de cavalerie hors rang.
-Le Corps d’Armée «A» dont l’état-major est implanté à Athènes regroupe sous son autorité la 1ère DI (Larisa), la 2ème DI (Athènes) et la 13ème DI (Halkis)
-Le Corps d’Armée «B» dont l’état-major est implanté à Patras regroupe sous son autorité les 2ème (Patras), 4ème (Nauplie) et 14ème DI (Kalamata).
-Le Corps d’Armée «C» dont l’état-major est implanté à Thessalonique regroupe sous son autorité les 10ème (Veroia), 11ème (Thessalonique) et la 12ème DI (Kozani)
-Le Corps d’Armée «D» dont l’état-major est implanté à Kavala regroupe sous son autorité les 5ème, 6ème et 7ème DI dont les état-majors (mais pas toutes les unités) sont stationnés à Drama, Serres et Kavala
-Le Corps d’Armée «E» dont l’état-major est implanté à Ioannina regroupe sous son autorité les 8ème et 9ème DI dont les état-majors sont respectivement implantés à Preveza et Ioannina.
-La Division de Cavalerie est installée à Thessalonique.
Un décret royal daté du 5 janvier 1914 réorganise à nouveau l’armée grecque ou plutôt précise certaines choses.
Le pays est divisé en cinq régions militaires (A à E) qui sont destinés à la conscription, régions divisées en trois districts militaires sauf la région E divisée en deux.
Comme en France, chaque région militaire doit en temps de guerre former un corps d’armée. Les quatorze districts militaires correspondent à la zone de responsabilité d’une division.
Ce même décret précise l’organisation interne des corps d’armée et des divisions.
L’armée de terre grecque possède 42 régiments. Chaque régiment possède trois bataillons à quatre compagnies à trois pelotons de combat et un peloton de mitrailleuses. Sur ces quarante-deux régiments on trouve trois régiments crétois (14ème RI/1er régiment crétois, 21ème RI/2ème régiment crétois et 37ème RI/3ème régiment crétois), cinq régiments d’evzones (38ème RI/1er régiment d’evzones, 39ème RI/2ème régiment d’evzones, 40ème RI/3ème régiment d’evzones, 41ème RI/4ème régiment d’evzones et 42ème RI/5ème régiment d’evzones) et trente-quatre régiments de ligne (1er à 13ème RI, 15ème à 20ème RI, 22ème à 36ème RI).
Chaque division d’infanterie possède trois régiments d’infanterie et un escadron d’artillerie de montagne à deux batteries. Les quatorze divisions sont répartis entre les cinq corps d’armée. Si les corps d’armée A à D possèdent trois divisions chacun, le corps d’armée E dispose de seulement deux divisions.
Comme de coutume les corps d’armée disposent d’unités destinées à appuyer les divisions en l’occurence pour les corps d’armée A à D un régiment d’artillerie de campagne, un régiment de cavalerie, un régiment de sapeurs, un bataillon de transport et un escadron d’infirmières. En revanche le corps d’armée E possède un régiment d’artillerie, un escadron de cavalerie, un bataillon de sapeurs, un bataillon de transport et un escadron d’infirmières.
Les régiments d’artillerie de corps d’armée sont numérotés un, trois, cinq, sept et neuf. Les quatre premiers possèdent trois escadrons à trois batteries alors que le dernier possède deux escadrons à trois batteries.
Chaque bataillon de transport dispose de trois compagnies sauf celui affecté au corps d’armée «E» qui ne dispose que de deux compagnies. Les escadrons d’infirmières sont composés de trois pelotons.
On trouve également des unités indépendantes à savoir un régiment d’artillerie de forteresse, un escadron d’artillerie hippomobile, un régiment de génie de forteresse, un régiment de télégraphistes, un bataillon ferroviaire, une compagnie d’avions, un bataillon de pontonniers, un bataillon d’artillerie de forteresse, un bataillon de génie de forteresse et un bataillon automobile.
La division de cavalerie devait compter quatre régiments mais devant le manque de montures seulement deux régiments peuvent être créés. Même chose pour les régiments de cavalerie de corps d’armée qui ne peuvent aligner que deux troops.
A la mobilisation les effectifs doivent augmenter. C’est ainsi qu’il est par exemple prévu la création de quatorze bataillons d’infanterie supplémentaires mais le manque d’armes réduit (provisoirement ?) le nombre de bataillons de mobilisation à dix : un bataillon de défense du quartier général, quatre bataillons de garde des frontières notamment des places fortifiées non concernées par la manœuvre et cinq bataillons pour garder les îles de Lemnos, Hios, Samos et Mytilai.
En 1914, l’armée grecque est organisée de la façon suivante :
–Corps d’Armée «A» (Athènes) : 1ère DI (Larissa) avec le 4ème RI, le 5ème RI, le 1er régiment d’evzones et le 1er escadron d’artillerie de montagne; 2ème DI (Athènes) avec les 1er, 7ème et 34ème RI plus le 2ème escadron d’artillerie de montagne et la 13ème DI (Halkis) avec le 2ème RI, le 3ème RI et le 5ème régiment d’evzones plus le 13ème escadron d’artillerie de montagne.
A cela s’ajoute le 1er régiment d’artillerie de campagne, le régiment de cavalerie «A», le régiment de sapeurs «A», le bataillon de transport «A» et l’escadron d’infirmières «A»
–Corps d’Armée «B» (Patras) : 3ème DI (Patras) qui dispose du 6ème RI, du 12ème RI et du 2ème régiment d’evzone ainsi que du 3ème escadron d’artillerie de montagne,4ème DI (Nauplie) qui dispose des 8ème, 11ème et 35ème RI ainsi que du 4ème escadron d’artillerie de montagne et la 14ème DI (Kalamata) qui dispose du 6ème RI, du 36ème RI ainsi que du 1er régiment crétois mais aussi du 14ème escadron d’artillerie de montagne.
Le Corps d’Armée dispose sous son autorité directe du 3ème régiment d’artillerie, du régiment de cavalerie «B», du régiment de sapeurs «B», du bataillon de transport «B» et de l’escadron d’infirmières «B».
–Corps d’Armée «C» (Thessalonique) : 10ème DI (Veroia) 29ème et 30ème RI, 4ème régiment d’evzones, 10ème escadron d’artillerie de montagne, 11ème DI (Thessalonique) 13ème, 27ème et 28ème RI plus le 11ème escadron d’artillerie de montagne et le 12ème DI (Kozoni) 31ème, 32ème et 33ème RI plus le 13ème escadron d’artillerie de montagne.
Le Corps d’Armée dispose sous son autorité du 5ème régiment d’artillerie, du régiment de cavalerie «C», du régiment de sapeurs «C», du bataillon de transport «C» et enfin de l’escadron d’infirmières «C».
–Corps d’Armée «D» (Kavalla) : 5ème DI (Drana) qui dispose des 22ème et 23ème RI, du 3ème régiment crétois et du 5ème escadron d’artillerie de montagne, 6ème DI (Serres) qui dispose des 16ème, 17ème et 18ème RI mais aussi du 6ème escadron d’artillerie de montagne alors que la 7ème DI (Kavalla) dispose du 19ème RI, du 20ème RI, du 2ème régiment crétois ainsi que du 7ème escadron d’artillerie de montagne.
Le Corps d’Armée dispose du 7ème régiment d’artillerie, du régiment de cavalerie «D», du régiment de sapeurs «D», du bataillon de transport «D» et de l’escadron d’infirmières «D»
-Corps d’Armée «E» (Ioannina) : 8ème DI (Preveza) dispose des 10ème, 15ème et 24ème RI mais aussi du 8ème escadron d’artillerie de montagne alors que la 9ème DI (Ioannina) dispose du 25ème RI, du 26ème RI et du 3ème régiment d’evzones ainsi que du 9ème escadron d’artillerie de montagne.
Le Corps d’Armée dispose du 9ème régiment d’artillerie, de l’escadron de cavalerie «E», du bataillon de sapeur «E», du bataillon de transport «E» et bataillon d’infirmières «E».
-La Division de Cavalerie stationnée à Thessalonique dispose d’une brigade, la 1ère brigade de cavalerie qui dispose des 1er et 3ème régiments de cavalerie
-A cela s’ajoute des unités dépendant de l’armée à savoir un régiment d’artillerie de forteresse stationné à Thessalonique, un escadron d’artillerie hippomobile stationné lui aussi à Thessalonique, un régiment de génie de forteresse (Thessalonique), un régiment de télégraphistes (Thessalonique), un bataillon ferroviaire (Thessalonique), une compagnie d’avions (Thessalonique, un bataillon de pontonniers stationné à Topsin, un bataillon d’artillerie de forteresse à Ioannina, un bataillon de génie de forteresse lui aussi stationné à Ioannina et un bataillon automobile stationné à Athènes.
Combat !
Comme nous l’avons vu la première guerre mondiale voit la Grèce rester d’abord neutre avant de basculer du côté allié non sans une épreuve de force entre alliés, le premier ministre Venizelos, le roi Constantin 1er et une quasi-guerre civile.
Le 27 octobre 1914 l’armée grecque occupe l’Epire mettant fin à la République Autonome d’Epire, les alliés qui n’ont pas besoin d’ouvrir un nouveau front ferment les yeux puisque cette union avec la Grèce, cet enosis est de facto, il sera toujours temps de régler le problème une fois la guerre terminée.
En septembre 1916 alors que les relations entre Constantin 1er et les alliés se sont sérieusement détériorés et ce pour plusieurs raisons (installation des rescapés serbes à Corfou, utilisation de mouillages forains par l’Armée Navale sans autorisation, arrivée des rescapés des Dardanelles à Thessalonique…..) la Grèce proclame une union de jure de l’Epire une région majoritairement hellénophone avec la mère-patrie grecque.
Cette fois les alliés ne peuvent fermer les yeux. Des unités françaises italiennes occupent la région en remplacement des troupes grecques.
Entre-temps le 10 novembre 1915 l’armée grecque à mobilisé signe des tensions entre un roi pro-allemand, un premier ministre pro-allié, des alliés et des empires centraux voulant faire basculer la Grèce de leur côté.
Entre-temps (bis) en août 1916, les empires centraux ont attaqué en Grèce pour empêcher la montée en puissance du camp retranché de Thessalonique.
A l’est du front les bulgares conquièrent facilement les territoires grecs à l’est de la rivière Struma (17-23 août 1916) et pour cause, le roi de Grèce, le très germanophile Constantin 1er ordonne au 4ème Corps d’Armée de ne pas résister. Il y à cependant des combats de la part d’officiers qui ne peuvent admettre que ces territoires durement acquis durant les deux guerres balkaniques soient abandonnés si facilement.
Cela entraine le 29 août un coup d’état avec l’établissement de l’Etat de Défense Nationale ou gouvernement de Thessalonique sous la direction de Venizelos.
A l’ouest même succès du moins initialement car les alliés parviennent après deux semaines de combat à contenir l’offensive bulgare après deux semaines.
La majorité de l’armée grecque reste cependant fidèle au roi Constantin 1er. Voilà pourquoi les alliés vont imposer sa démobilisation et sa dissolution. Es-ce à dire que la Grèce ne va pas combattre durant le premier conflit mondial ?
Non car les alliés doivent faire face à la désintégration de l’armée russe suite aux deux révolutions de 1917, celle de Février puis celle d’Octobre.
Il faut d’urgence des troupes et si les américains viennent d’entrer en guerre il va falloir plusieurs mois pour que les futurs Sammies arrivent sur le front. Seule possibilité pour les alliés : reconstituer une armée grecque.
En août 1917 un premier prêt de 30 millions de francs-or doit permettre la mise sur pied de douze divisions. Un autre prêt de 750 millions de francs est accordé en échange de la mise à disposition de 300000 hommes.
Une nouvelle armée grecque va être mise sur pied dont fera partie l’Armée de Défense Nationale (Στρατός Εθνικής Αμύνης) que l’ont peut considérer comme le bras armé du camp vénizéliste. Trois divisions d’infanterie vont ainsi être mises sur pied. Une fois la Grèce réunifiée sous l’autorité du «Clemenceau grec», cette armée de défense nationale va devenir le Corps d’Armée de Défense Nationale.
Le 2 septembre 1916 arrive à Thessalonique le colonel Nikolaos Christodoulou et les restes du 4ème Corps d’Armée qui comme nous l’avons vu avait refusé de se retirer sans combattre comme l’avait souhaité le roi Constantin 1er.
La première unité mise sur pied sur le 1er bataillon de défense nationale créé avec des hommes de la 11ème division et la 1ère compagnie du 29ème régiment à Veroia. Les moyens manquent pour créer une armée.
Trois divisions vont être mises sur pied, la Division Serres, la Division Crète et la Division Archipel. Si initialement il était prévu de faire appel au volontariat, le manque d’hommes obligea le gouvernement grec à mettre sur place une conscription.
Le 13 octobre un Corps d’Armée de Macédoine est créé devenu le 16 décembre le 1er corps d’Armée (division Serres et Archipelago) suivit par le 2ème corps d’Armée (division Crète, Cyclades et Thessalonique), ces deux dernières divisions restant au niveau du dépôt faute de moyens en terme d’équipement et de personnel (notamment des sous-officiers).
Au printemps 1917 les trois divisions forment le Corps d’Armée de Défense Nationale.
Un mois plus tard, Constantin 1er doit abdiqué au profit de son fils Alexandre, un roi sans pouvoirs, Eleftherios Venizelos devenant premier ministre et pour ainsi dire dictateur car concentrant entre ses mains tous les pouvoirs.
Il s’attèle à reconstituer une nouvelle armée grecque. Parallèlement les trois divisions vont combattre sous commandement allié. Au moment de l’offensive finale on compte 157000 grecs en ligne.
Nous allons aborder ici les trois divisions citées plus haut, leur carrière et leurs plus grands faits d’armes.
La Division Serres est la première division à être mise sur pied à partir de septembre 1916 en profitant des éléments du 4ème corps.
Outre le 7ème régiment d’artillerie (régiment de corps d’armée), on trouve des éléments de la 6ème DI (17ème et 18ème régiment d’infanterie, 6ème escadron d’artillerie de montagne) et de la 7ème DI (2ème régiment crétois _appelé également 21ème RI_ ). A cela s’ajoute des volontaires et des conscrits dont certain l’ont été de force.
Le 1er régiment est constitué à partir d’éléments du 17ème RI et du 2ème régiments crétois ainsi que de recrues issues du dépôt de la 9ème division d’infanterie. L’unité est mise en ligne dès le 1er décembre 1916
Le 2ème régiment est formé de deux bataillons issus du 18ème régiment d’infanterie et du 1er bataillon de défense nationale.
Le 3ème régiment est formé d’un bataillon du 2/21, d’un bataillon de volontaires crétois et d’un bataillon de volontaires venant de Samos et d’Asie Mineure.
Elle participe au baptême du feu de la nouvelle armée grecque à savoir la Bataille de Skra-di-Legen (29 au 31 mai 1918), une bataille engageant les trois divisions de l’Armée de Défense Nationale Grecque à savoir la Division Serres, la Division Archipelago et la Division Crète. Si la première et la troisième sont placées sous l’autorité des britanniques, la seconde dépend de l’Armée Française d’Orient dite Armée d’Orient.
Le 29 mai 1918 l’artillerie alliée (540 pièces) pilonne ce secteur stratégique, très accidenté et bien fortifié par les bulgares surtout depuis une offensive dans le même secteur un an plus tôt. Sauf que cette fois la Bulgarie est clairement affaiblie et démoralisée. L’assaut à lieu le lendemain, des combats violents et difficiles qui en deux jours allait coûter 2800 pertes à l’armée grecque, pertes qui allaient définitivement éliminer la méfiance entre alliés et héllènes.
Elle va participer ensuite à la Bataille de Monastir-Doiran (18 au 24 septembre 1918), la seule offensive stratégique qui allait aboutir à un impact politique à savoir l’armistice de Thessalonique avec la Bulgarie. La division disparaît en novembre 1920.
La Division Archipelago est levée en septembre 1916. Comme son nom l’indique, le bassin de recrutement se situe dans les îles de la mer Egée notamment Chios, Lesbos et Samos. Le cœur de cette unité était composée de militaires présents sur les îles ainsi que les classes 1915 et 1916.
Comme les effectifs étaient insuffisants, on mobilisa également huit classes plus anciennes. Cela ne résolu pas tous les problèmes que ce soit le manque d’armes ou le manque de sous-officiers expérimentés. Un centre de formation de sous-officiers est bien établi à Mytilini mais il faut du temps pour former les cadres nécessaires à la division.
La division comprend trois régiments d’infanterie (7ème, 8ème et 9ème RI qui sont ensuite rebaptisés 4ème, 5èm et 6ème RI) et des moyens d’appui.
Le 4ème régiment archipélagique (4th Archipelago Regiment) à deux bataillons est stationné à Lesbos, le 5ème régiment archipélagique avec un bataillon à Lesbos et un autre à Lemnos alors que le 6ème régiment archipélagique à un bataillon stationné à Samos et un second à Chios.
L’entrainement s’achève en mars 1917 et un mois plus tard la division est transportée à Thessalonique.
Elle arrive sur le front en mai 1917 pour paufiner son entrainement avant d’être placé sous l’autorité de la 57ème DI française, chaque régiment étant jumelé à un régiment français. En août la division occupe seule son propre secteur.
A partir du mois d’octobre elle occupe un secteur plus à l’est dans la région de Polykastro-Goumenissa avec la Division de Crète à sa droite. Jusqu’en mai 1918 les trois divisions grecques sont placées sous commandement français mais après cette date elles sont séparées entre français et britanniques comme nous l’avons vu plus haut. En juillet la division intègre le 29ème RI pour remplacer numériquement le 4ème régiment archipélagique retenu au sud pour des missions de sécurité intérieure.
Durant l’offensive finale (offensive du Vardar), la division appuie la 16ème division d’infanterie coloniale français direction Davidovo avant de rallier Strumica et Plačkovica.
Après l’armistice de Thessalonique, la division retrouve ses deux consœurs dans un corps d’armée grec, le corps d’armée de défense nationale.
La troisième division grecque est la Division Crétoise qui est mise sur pied à Chania (Crète) entre octobre 1916 et mai 1917. Cette division va combattre aux côtés de ses deux consoeurs puis dans la guerre greco-turque. En novembre 1920 elle est rebaptisée 5ème Division d’infanterie car son nom est trop lié à Venizelos.
A ces trois divisions créées sous l’impulsion de Eleftherios Venizelos vont s’ajouter sept autres divisions portant donc le total à 204000 hommes.
Le 7.5cm M.1912 était le canon de 75mm Schneider modèle 1912, un canon léger destiné à la cavalerie, une pièce livrée à la Serbie avant le premier conflit mondial, pièce également utilisée par la France et la Pologne.
La Yougoslavie à reçu au total 100 exemplaires de cette pièce pour équiper l’artillerie de sa puis de ses divisions de cavalerie. Une partie du parc fût modernisée ce qui explique que des canons de ce type ont fait le coup de feu contre les allemands et les italiens lors de l’opération MARITSA.
Aucun canon de ce type n’à été évacué vers la Grèce ou l’Egypte. Les allemands ont capturé douze pièces qu’ils ont rétrocédé à l’Etat indépendant de Croatie, les hongrois six et les italiens vingt, Budapest ne les réutilisant visiblement pas faute de munitions alors que les italliens les ont utilisé depuis des positions fixes. Aucun canon de ce type n’à survécu au second conflit mondial.
Le 7.5cm M.1912 était un canon de conception et de fabrication française pesant 960kg en batterie et 1550kg en configuration transportant, disposant d’un tube de 1.905m soit 25.4 calibres tirant un projectile explosif de 5.5kg (75x350R) à une distance maximale de 7500m à raison de 15 coups par minute. Protégé par un bouclier de 3.5mm d’épaisseur, l’équipe de pièce de sept hommes peut pointer le canon en site de -8° à +17° et en azimut sur 9°.
7.5cm Gebirgskanone M.15
Connu en version originale sous le nom de Skoda 7.5cm Gebirgskanone M.15, le canon de 75mm Skoda modèle 1915 est comme son nom l’indique un canon de montagne dont le caractère démontable entraina un fragilité préjudiciable lors des remorquages en terrain difficile.
Utilisé durant le premier conflit mondial par les austro-hongrois et par les allemands (ces derniers comme canon d’infanterie), il à été utilisé une fois le conflit terminé par l’Italie qui à reçu ces canons au titre des dommages de guerre.
Il à été naturellement utilisé par les pays ayant succédé à la Double-Monarchie à savoir l’Autriche, la Tchécoslovaquie, la Hongrie, la Pologne et la Yougoslavie mais aussi la Bulgarie, la Roumanie et la Turquie.
La mise au point de ce ce canon à été longue en raison des incertitudes des services techniques qui hésitaient entre un canon démontable en multiples fardeaux ou un canon démontable en ensembles plus gros.
Voilà pourquoi ce canon dont l’étude à été lancé en 1911 n’à été mis en service qu’en avril 1915 soit un an de retard sur le planning initial. Après guerre une version améliorée baptisée modèle 1928 à été mise au point.
Ce canon était toujours en service dans l’armée yougoslave en juillet 1949, étant utilisé principalement par l’artillerie de montagne mais aussi par certaines unités de campagne. Ces canons furent appréciés pour leur discrétion et leur maniabilité ce qui à permis également leur évacuation vers l’Egypte où leur utilisation ne dépassa pas le stade de l’entrainement. Certaines pièces furent réutilisés par les croates ou par les résistants yougoslaves.
Le 7.5cm Gebirgskanone M.15 était un canon de conception et de fabrication austro-hongroise (tchèque) pesant 614kg en position de tir et tirant avec son tube de 15.4 calibres (longueur du tube 1.15m) un projectile de 6.35kg (75x129R) à une distance maximale de 8250m à raison 6 à 8 coups par minute. L’équipe de pièce de six hommes peut pointer le canon en site de -10° à +50° et en azimut sur 7°.
Canon de 75mm Skoda modèle 1928
Le canon de 75mm Skoda modèle 1928 est comme son nom l’indique un canon de conception et de fabrication tchécoslovaque. C’est un canon principalement destiné aux troupes de montagne mais également utilisable comme pièce d’artillerie de campagne légère.
Cette pièce à été utilisée par la Tchécoslovaquie, la Yougoslavie, l’Allemagne, l’Etat indépendant de Croatie, la Roumanie et la Colombie.
La Yougoslavie à reçut 250 pièces suite à une première commande suivit de 450 autres au milieu des années trente soit un total de 700 canons.
Ces pièces furent utilisées par l’artillerie de montagne et par l’artillerie de campagne. Occasionellement durant l’opération MARITSA certains canons furent utilisés pour la lutte antichar.
Quelques canons furent évacués vers la Crète puis vers l’Egypte, canons utilisés pour l’entrainement pour former de nouveaux artilleurs en attendant la livraison de nouveaux canons par les britanniques chargés du rééquipement des yougoslaves dans le domaine de l’artillerie et du génie.
Quelques pièces ont été récupérées par les italiens, les allemands et les croates, pièces souvent utilisées depuis des positions fixes au sein de bases d’appui-feu. Les maquisards et les partisans même si ils préféraient être légers et furtifs ont parfois utilisé ce canon. Quelques pièces ont été préservées après guerre comme canon de salut.
Le Canon de 75mm Skoda modèle 1928 était un canon de conception et de fabrication tchécoslovaque pesant 1816kg en batterie (2977kg en transport en configuration hippomobile, 2086kg en configuration automobile), disposant d’un tube de 40 calibres (3.060m) lui permettant de tirer un obus explosif de 8kg (75x174R) à une distance maximale de 13500m à raison de douze coups par minute.L’équipe de pièce de six hommes protégée par un bouclier de 4.2mm peut pointer en site de -8° à +80° et en azimut sur 8°.
8cm M.05/08
Le 8cm Feldkanone M.5 est un canon de campagne (Feldkanone) mis en service en 1907/08 au sein de l’armée austro-hongroise. Si son aspect extérieur est conventionnel, le tube n’est pas en acier mais en bronze.
Ce choix anachronique s’explique par le fait que l’Autriche-Hongrie peinait à fournir suffisamment d’acier de bonne qualité. La mise au point à été longue ce qui explique que bien que le canon soit de modèle 1905 il à en fait été mis en service en 1907/08. Peu après un modèle amélioré baptisé M.05/08 à été mis en service avec un tube en acier.
Outre l’Autriche-Hongrie, ce canon à été utilisé par l’Autriche, la Tchécoslovaquie, la Hongrie, l’Italie et la Yougoslavie. Outre le premier et le second conflit mondial, le canon de 76.5mm à été utilisé par les italiens lors de la guerre italo-abyssinienne (1935/36).
Outre les rôles d’artillerie de campagne et d’artillerie de montagne ce canon à été utilisé pour la défense antiaérienne, le canon étant installé sur une plate-forme permettant au canon de pointer sur 360°. Les canons ainsi modifiés étaient baptisés 8 cm Luftfahrzeugabwehr-Kanone M 5/8 MP dans l’armée austro-hongroise et Cannone da 77/28 CA (contraereo) dans l’armée italienne.
L’armée royale yougoslave à reçu 270 exemplaires de cette arme, un canon déjà déclassé dans les années vingt.
Ce canon était encore en service en septembre 1948 à une époque où il était totalement obsolète et le canon ne fût pas d’une grande utilité face à l’offensive germano-italo-hongroise.
Le 8cm Feldkanone M.5 est un canon pesant 1816kg (2977kg en configuration transport) disposant d’un tube de 2.285m (30 calibres) permettant le tir d’un obus encartouché QF 76.5x283mm pesant 8.31kg à une distance maximale de 13500m à raison de 12 coups par minute. L’équipe de pièce qui sert ce canon se compose de sept hommes protégés par un bouclier de 3.5mm et peut pointer en site de -5° à +23° et en azimut sur 8°.
QF-25 Pounder (canon-obusier de 25 livres)
Dès la fin de la Campagne de Yougoslavie, le gouvernement yougoslave en exil s’empressa de soliciter les alliés pour permettre la remise sur pied d’une armée digne de ce nom. Plus facile à dire qu’à faire.
Non seulement les troupes yougoslaves étaient dispersées en Grèce mais en plus les alliés étaient divisés sur la question. Il fallut un peu de temps pour que tout le monde accorde ses violons.
Finalement la remise sur pied de quatre divisions d’infanterie et d’une division blindée est décidée, l’équipement devant être assurée par la France (infanterie), la Grande-Bretagne (artillerie et génie) et les Etats-Unis (blindés).
Chaque division d’infanterie yougoslave devant disposer d’un régiment d’artillerie à vingt-quatre pièces Londres accepta de fournir l’équipement nécessaire sous la forme du canon-obusier de 25 livres ou en version originale, le QF 25 Pounder.
Cette arme remarquable qui n’à rien à envier avec le canon de 75mm TAZ modèle 1939 est un canon-obusier puisque si il à été conçu comme obusier (canon court, angle d’élévation important) il fût davantage utilisé comme canon voir même comme canon antichar en attendant l’arrivée massive d’un canon de 17 livres spécifiquement dédié à la destruction des blindés ennemis (encore que ce canon pouvait également être utilisé en artillerie sol-sol).
Les premiers canons-obusiers de 25 livres mis en service en 1940 reprennaient l’affût du QF 18 Pounder Mk IV avec tout de même une différence majeure à savoir une plate-forme permettant de pivoter sur 360° ce qui facilitait le passage d’une cible à l’autre.
Au printemps 1942 le Mk II entre en production avec un nouvel affût qui ne devait rien au canon de 18 livres. En 1945 le Mk III remplace le Mk II sur les chaines de montage alors qu’en Australie le Mk IV ou Mk I Short était une version allégée et démontable en plusieurs fardeaux produite uniquement en Australie pour permettre son emploi en terrain difficile comme la jungle.
Outre l’Australie (qui disposait également de Mk I et II), le canon-obusier à été exporté au Canada (qui à ensuite décidé de le produire sous licence), en Afrique du Sud, en Irlande, au Portugal, en Norvège au Danemark et en Yougoslavie.
96 QF 25 Pounder Mk III sont livrés pour équiper les régiments d’artillerie plus 16 QF 25 Pounder Mk II de seconde main pour permettre l’entrainement des artilleurs yougoslaves.
Ces canons vont accompagner les troupes yougoslaves dans la reconquête des Balkans et la libération du royaume de Yougoslavie. Ils vont rester en service jusqu’au milieu des années soixante, étant remplacé par des obusiers D-30 de 122mm.
Le Ordnance QF 25 pounder était un canon de 25 livres (87.6mm) tirant via un tube de 31 calibres (2.715m) un obus de 11.340kg (qu’il soit explosif, fumigène, éclairant ou chimique) à une distance maximale de 12253m à raison de six à huit coups par minute. L’équipe de pièce se compose de six hommes (même si en cas d’urgence quatre personnes peuvent le mettre en œuvre) et peut grâce à l’affût pointer en azimut sur 360° (8° en n’utilisant que l’affût) et en site de -5° à +40°.
10cm Leichte Feldhaubitze M.14
L’obusier léger de 100mm modèle 1914 est une arme conçue par la firme Skoda pour l’armée austro-hongroise.
Outre l’Autriche-Hongrie, cet obusier va être utilisé par l’Autriche, l’Albanie, la Tchécoslovaquie, l’Allemagne (après l’Anschluss et le démembrement de la Tchécoslovaquie), la Grèce, la Hongrie, la Pologne, la Yougoslavie et donc l’Italie au titre notamment des dommages de guerre.
Cet obusier à été d’abord conçu avec un tube en bronze mais les derniers exemplaires produits disposaient d’un tube en acier.
Initialement cette pièce était hippomobile, six chevaux étant nécessaires pour remorquer l’obusier jusqu’à sa position de tir. Si nécessaire, cet obusier pouvait être divisé en trois fardeaux pour le transport en terrain difficile.
Après le premier conflit mondial certains obusiers furent munis de pneumatiques pour être remorqués par des camions, les sièges montés sur l’affût qui avaient leur raison d’être lors du remorquage hippomobile mais qui étaient inutiles pour le remorquage automobile.
A noter que la Tchécoslovaquie à mis au point une version très améliorée, le modèle 1914/19 (10cm houfnice vz. 14/19) qui va être exportée en Pologne, en Grèce et en Yougoslavie.
L’armée royale yougoslave à utilisé cet obusier principalement au sein de son artillerie divisionnaire mais aussi au sein de son artillerie d’armée. Cet obusier bien qu’ancien était toujours bon pied bon œil et joua son rôle pour appuyer les fantassins yougoslaves ou repousser les troupes ennemies.
Aucun obusier n’à été évacué en direction de la Grèce ou de l’Egypte mais les allemands, les italiens et les croates ont récupéré des obusiers de ce type pour être réutilisés notamment au combat contre les partisans, les maquisards mais aussi contre les troupes régulières alliées.
Le 10cm Leichte Feldhaubitze était un obusier de conception et de fabrication tchécoslovaque pesant 1350kg en position de tir, disposant d’un tube de 1.93m (19 calibres) lui permettant de tirer un obus de type séparé (100x183mm) pesant 14kg à une distance maximale de 8400m à raison de six à huit coups par minute. L’équipe de pièce composée de six hommes pouvait pointer l’obusier en site de -8° à +50° et en azimut sur 6°.
Obusier de montagne de 100mm Skoda modèle 1916
L’obusier de montagne de 100mm Skoda modèle 1916 est une pièce d’artillerie mise au point pour l’armée austro-hongroise mais qui va connaître une très longue carrière dans de nombreux pays.
Outre son pays d’origine il à été utilisé par l’Autriche, la Tchécoslovaquie, l’Allemagne, la Grèce, la Hongrie, l’Italie, la Pologne, la Roumanie, la Yougoslavie et la Turquie, cette dernière dans une variante en calibre 105mm.
Cet obusier fût utilisé par l’artillerie de campagne mais aussi par l’artillerie de montagne. Quelques pièces ont été évacuées vers la Grèce mais n’ont pas été réutilisées par l’armée yougoslave reconstituée faute de munitions adaptées. Les pièces stockées dans le Péloponnèse ont été ferraillées après guerre.
L’obusier de montagne de 100mm Skoda modèle 1916 était une pièce de conception et de fabrication tchécoslovaque pesant 1235kg en position de tir disposant d’un tube de 1.9m (19 calibres) permettant le tir d’un obus explosif de 14kg (100x132R) à une distance maximale de 8490m à raison de cinq coups par minute. L’équipe de pièce composée de 11 hommes était protégée par un bouclier de 4.2mm et pouvait pointer en site de -8° à +70° et en azimut sur 5°.
10cm M.1928
L’obusier de 100mm modèle 1928 était une arme de conception et de fabrication tchécoslovaque, une autre réalisation de la célèbre firme Skoda. Vingt exemplaires ont été commandés et livrés à la Yougoslavie.
L’objectif était de créer une arme combinant les qualités d’un obusier et d’un canon de montagne sur une seule arme. Au premier il empruntait une grande élévation en site et au second la légèreté et une capacité à être démontée en trois fardeaux. Si l’armée tchécoslovaque ne le commanda pas, elle prit livraison d’un grand nombre de son successeur, le modèle 1930.
Cet obusier va participer à l’opération MARITSA appuyant l’infanterie yougoslave en phase offensive comme en phase défensive. Quelques pièces se retrouvèrent en Grèce, étant mises en œuvre par leurs servants en soutien des troupes grecques. Malheureusement quand il fallu évacuer la Grèce continentale en direction du Péloponnèse on décida de saboter les pièces.
Quelques pièces (bis) ont été capturées par les allemands qui les ont remis en état avant de les céder à leurs alliés croates qui bénéficièrent de pièces neuves issus des stocks de l’armée tchécoslovaque et un temps utilisé par les allemands.
Le 10cm M.1928 était un obusier de campagne léger de conception et de fabrication tchécoslovaque de 100m pesant 1798kg en position de tir (3077kg en configuration transport) et disposant d’un tube de 25 calibres (longueur 2.5m) ce qui lui permet de tirer un projectile de type séparé de 16kg (100x132R) à une distance maximale de 10600m à raison de huit coups par minute. L’équipe de pièce de dix hommes protégée par un bouclier de 4.2mm peut pointer l’obusier en site de -8° à +80° et en azimut sur 8°.
10.5cm M.1913
Canon de 105mm modèle 1913S dans un musée finlandais
Le 10.5cm M.1913 est tout simplement le canon de 105L modèle 1913S, un produit de la maison Schneider qui devait beaucoup à un canon de 107mm de la firme Putilov où la maison Schneider avait beaucoup investit avant guerre.
Ce canon fût utilisé par la France mais aussi par ses alliés comme la Belgique et l’Italie. Après guerre la Pologne et la Yougoslavie ont récupéré des canons pour équiper leur armée.
C’est ainsi que l’armée royale yougoslave va récupérer 60 canons de ce type, des canons d’abord à traction hippomobile puis utilisés via une traction automobile. Ces canons étaient utilisés au niveau de l’armée, l’équivalent yougoslave de notre ALCA (Artillerie Lourde de Corps d’Armée).
Aucune pièce n’à pu être évacuée vers la Grèce mais les italiens ont récupéré douze pièces qu’ils vont réutiliser au profit de leurs troupes déployées dans les Balkans. Aucune des soixante pièces n’à survécu au second conflit mondial.
Le 10.5cm M.1913 était un canon lourd de conception et de fabrication française pesant 2350kg en position de tir mais 2750kg en configuration de tir. Avec son tube de 28.5 calibres (soit 2.987m) il pouvait tirer un obus explosif de 15.74kg à une distance maximale de 12000m à raison de 6 coups par minute. L’équipe de pièce composée de huit hommes pouvait derrière son bouclier de 4.5mm d’épaisseur pointer le canon en site de -5° à +37° et en azimut sur 6°.
10.5cm M.1936
Le 10.5cm M.1936 est la désignation yougoslave d’un autre canon tchèque, le 10.5cm hruby kanon vz.35 (canon de 105mm lourd modèle 1935). Sa carrière dans l’armée tchécoslovaque est courte mais elle va continuer au sein des armées allemandes, slovaques et yougoslaves.
Bien que désigné modèle 1936 il à été en réalité mis en service en 1937 dans l’armée royale yougoslave qui après avoir acquis 120 canons directement auprès de Prague se lança dans une production sans licence, la production chaotique et difficile s’achevant en septembre 1946 après la sortie de 160 pièces supplémentaires pour équiper essentiellement l’artillerie d’armée (équivalent en Yougoslavie de notre Artillerie Lourde de Corps d’Armée).
Ces canons furent surtout utilisés pour des missions de contrebatterie et pour gêner les derniers préparatifs des attaques et des offensives alliées.
En raison d’un poids important, son évacuation et sa sortie de batterie fût délicate pour ne pas dire impossible ce qui explique le grand nombre de pièces sabotées par leurs servants quand il fallait échapper à l’ennemi. Certains de ces canons furent volontairement (?) mal sabotés et réutilisés ultérieurement par les allemands essentiellement pour la défense côtière.
Une poignée de canons à pu être évacué par les yougoslaves en direction de la Crète où ils furent utilisés pour défendre le port de La Sude contre un éventuel débarquement amphibie ennemi. Son utilisation à cessé au printemps 1953 en raison de l’épuisement des stocks de munitions.
Le 10.5cm M.1936 était un canon lourd de campagne de 105mm de conception et de fabrication tchécoslovaque pesant 4200kg en batterie (mais 4600kg en configuration transport) disposant d’un tube de 42 calibres (longueur 4.4m) lui permettant de tirer un obus de 18kg à une distance maximale de 18100m à raison de 8 coups par minute. L’équipe de pièce composée de huit hommes protégé par un bouclier de 4.7mm peut pointer le canon en site de -6° à +42° et en azimut sur 50° de part et d’autre de l’axe.
Organisation générale et organisation des grandes unités
NdA : ne seront abordées ici que les structures des grandes unités de l’armée royale yougoslave
Division d’Infanterie
Temps de paix
En temps de paix la division d’infanterie yougoslavie dispose de trois régiments d’infanterie et deux régiments d’artillerie qui forment une brigade. A cela s’ajoute des unités de cavalerie, d’appui et de soutien.
Temps de guerre
Quand éclate l’opération MARITSA, la divison d’infanterie yougoslave type comprends 26 à 27000 hommes avec 11200 chevaux et animaux de trait. Elle est organisée de la façon suivante :
-Un quartier général
-Un quartier général divisionnaire d’infanterie chapeautant trois ou quatre régiments d’infanterie
-Un quartier général divisionnaire d’artillerie avec deux régiments d’artillerie
-Un bataillon de cavalerie avec deux escadrons montés, un escadron cycliste, un peloton d’autos blindées (pour certaines) et un peloton de mitrailleuses
-Un bataillon de pionniers à trois compagnies
Canon de 37mm modèle 1937
-Une compagnie antichar avec douze canons antichars de 37 ou de 47mm
-Une compagnie de mitrailleuses
-Une compagnie de mitrailleuses antiaériennes
-Une compagnie de transmissions
-Unités logistiques
1ère Armée Yougoslave
Quand les yougoslaves parviennent à reconstituer une armée, le cœur est composé de quatre divisions d’infanterie organisées de la façon suivante :
-Un état-major
-Des unités logistiques
Char léger M-24 Chaffee
-Un bataillon de reconnaissance disposant d’autos blindées M-8 Greyhound et de chars légers M-24 Chaffee
-Trois régiments d’infanterie portée
-Un régiment d’artillerie équipé de M-7 Priest
-Un bataillon du génie
-Une compagnie antichar
-Une compagnie antiaérienne
Division Légère d’Infanterie
Ces deux divisions d’infanterie sont créées dans la foulée de la reconquête de la Yougoslavie avec des partisans et des maquisards, des jeunes recrues trop jeunes en 1949 le tout encadré par des officiers, des sous-officiers détachés de divisions existantes.
Ces deux divisions sont tout juste opérationnelles quand se termine le conflit et après plusieurs tentatives de réforme elles sont finalement dissoutes en 1957. Elles sont organisées de la façon suivante :
-Un état-major
-Des unités logistiques
-Une compagnie de reconnaissance équipée d’autos blindées
-Deux régiments d’infanterie
-Un régiment d’artillerie
-Une compagnie du génie
-Une compagnie antichar
-Une compagnie antiaérienne
Division d’Infanterie de Montagne
-Un état-major
-Des unités logistiques
-Une compagnie d’éclaireurs skieurs
-Trois régiments d’infanterie de montagne
-Un régiment d’artillerie de montagne
-Un bataillon du génie
-Une compagnie antichar
-Une compagnie antiaérienne
Division de Cavalerie
Temps de paix
En temps de paix les deux divisions de cavalerie existantes disposent de deux état-majors de brigade de cavalerie et de quatre régiments montés.
Temps de guerre
En temps de guerre les trois divisions de cavalerie disposent de 6 à 7000 hommes. Elles sont organisées de la façon suivante :
-Un bataillon divisionnaire de cavalerie disposant de deux escadrons montés, un escadron de mitrailleuses, un escadron du génie et une compagnie cycliste
-Une brigade de cavalerie à deux ou trois régiments de cavalerie
-Un bataillon d’artillerie à quatre batteries dont une batterie antichar motorisée
-Deux bataillons d’infanterie cycliste à trois compagnies de fusiliers et une compagnie de mitrailleuse
-Une compagnie de transmissions
-Une compagnie de pontonniers
-Un peloton de défense chimique
Division de la Garde
-Deux régiments de cavalerie
-Un régiment d’infanterie
-Un régiment d’artillerie
Brigade mécanisée
-Un état-major
-Une compagnie de reconnaissance motorisée
char léger modèle 1935 M.39 dit Hotchkis H-39
-Deux bataillons de chars légers Hotchkiss H-39
-Deux régiments à trois bataillons d’infanterie portée (camions d’origine américaine)
-Un régiment d’artillerie motorisée
-Un bataillon du génie
-Une compagnie de transmissions
-Une compagnie antichar
-Une compagnie antiaérienne
Division Blindée
Si la création de nouvelles divisions d’infanterie ne posait pas trop de problèmes, la création d’une division blindée ne paraissait pas si évident que cela, les alliés doutant de la capacité du gouvernement yougoslave en exil à créer ce type d’unité.
Finalement le personnel issu de la brigade mécanisée, d’anciens fusiliers cyclistes, d’anciens cavaliers qui durent faire le deuil de «la plus belle conquête de l’homme» et de jeunes fantassins avides de nouveauté et de modernité permis la création de la 1ère Division Blindée Yougoslave, une division entièrement équipée par les américains suite à un partage entre alliés, les français s’occupant essentiellement des divisions d’infanterie et les britanniques de l’artillerie et du génie (même si in fine la séparation n’était pas aussi étanche pour de basses raisons pratiques notamment la disponibilité du matériel)
Cette division blindée qui va dépendre directement de l’état-major de la 1ère Armée yougoslave était organisée de la façon suivante :
-Un état-major divisionnaire
-Une compagnie d’état-major
-Un groupement de soutien logistique
-Un bataillon de reconnaissance équipé d’autos blindées M-8 Greyhound et de M-24 Chaffee
M-10 Tank Destroyer
-Un bataillon de chasseurs de chars M-10 Tank Destroyer
M-4 Sherman à canon de 76mm
-Deux régiments de chars équipés de M-4 Sherman à canon de 76mm
Des passionnés d’histoire reconstituant des combats à bord d’un semi-chenillé M-3
-Deux régiments d’infanterie portée disposant de half-track M-3 et de canons d’assaut Somua Sau-40
Canon d’assaut Somua Sau40
-Un régiment d’artillerie automotrice équipée de M-7 Priest
-Un compagnie antiaérienne
-Un bataillon du génie
-Une compagnie de transmissions
Autres unités (1) : niveau régimentaire
Régiment d’Infanterie
Chaque régiment d’infanterie yougoslave dispose en juillet 1949 de trois ou quatre bataillons d’infanterie et une compagnie de mitrailleuses régimentaire. Cette compagnie devient pour certains régiments une compagnie régimentaire d’engins avec mitrailleuses et mortiers mais cela concerne quelques régiments, le temps et les moyens manquant pour réorganiser tous les RI.
Les régiments d’infanterie «nouvelle formule» créé à partir de 1950 sont organisés de la façon suivante :
-Un état-major régimentaire
-Trois bataillons disposant d’une compagnie de commandement et de soutien, trois compagnies de combat et une compagnie d’appui (mitrailleuses et mortiers)
Régiment d’infanterie portée
Ce régiment est créé au sein de la brigade mécanisée, la seule unité motomécanique de l’armée yougoslave en juillet 1949. Deux régiments d’infanterie sont destinés à accompagner les chars Hotchkiss H-39 de la brigade, d’occuper le terrain, de neutraliser les positions fortifiées….. .
En temps de paix ces deux régiments dispose de deux bataillons plus un bataillon cadre destiné à la formation, bataillon qui en temps de guerre doit devenir un bataillon opérationnel.
Le régiment d’infanterie portée dispose d’un état-major régimentaire, d’une compagnie d’état-major, de trois bataillons d’infanterie portée et d’une compagnie antichar.
Quand la Yougoslavie peut mettre sur pied une division blindée en Egypte, les hommes des régiments portés qui n’ont pas démérité durant la Campagne de Yougoslavie vont participer à la renaissance de ce type d’unité avec des moyens supérieurs fournis notamment par les américains qui vont livrer des Halftrack M-3 qui va devenir le cheval de bataille de ces deux nouveaux régiments portés.
Tirant les leçons de leur propre expérience et de l’expérience des alliés, les yougoslaves ont fait évoluer l’organisation de l’unité :
-Un état-major régimentaire
-Trois bataillons disposant d’une compagnie de commandement et de soutien, de trois compagnies de combat et d’une compagnie d’appui
-Un bataillon de canons d’assaut Somua Sau-40 (des véhicules de seconde main, entièrement révisés et cédés à la Yougoslavie)
Régiment de Cavalerie
Chaque régiment de cavalerie dispose de quatre escadrons montés, d’un escadron de mitrailleuses et d’un escadron du génie.
Ce type d’unité n’est pas reconstitué dans la nouvelle armée yougoslave faute de moyens et en dépit du fait que le théâtre d’opérations des Balkans se prétait bien à l’utilisation d’unités montées.
Régiment de chars
Les deux régiments de chars de la 1ère division blindée sont organisées de la façon suivante :
-Un état-major régimentaire
M-8 Greyhound
-Un escadron d’éclairage et d’appui disposant d’un peloton de commandement et de soutien, de deux pelotons d’autos blindées M-8 Greyhound et d’un peloton de chasseurs de chars M-10.
-Trois escadrons disposant d’un peloton de commandement et de transmissions, de quatre pelotons de cinq chars Sherman et un peloton d’autos blindées M-8 Greyhound.
Régiment d’Artillerie
Le régiment d’artillerie divisionnaire type dispose de quatre bataillons d’artillerie, un bataillon d’obusiers légers de 100mm, un bataillon de canons de montagne (65 ou 75mm) et deux bataillons d’artillerie de campagne (canons de 75 ou de 80mm).
Le régiment d’artillerie de montagne ne dispose que de trois bataillons d’artillerie, un bataillon d’obusier léger de 100mm et deux bataillons d’artillerie de montagne équipés de canons de 65 ou de 75mm.
Les six régiments d’artillerie antiaérienne existant en juillet 1949 sont organisés en trois bataillons de douze pièces soit un total de 216 canons médians.
Les nouveaux régiments d’artillerie organisés après 1950 sont tous organisés sur le même modèle, seu l’équipement variant avec soit des pièces automotrices ou des pièces tractées. Le régiment comprend un état-major, une batterie de commandement et de soutien, deux groupes à trois batteries de quatre pièces soit 24 canons ou obusiers et une batterie de reconnaissance et de conduite de tir avec notamment un peloton de huit M-3 Scout Car.
M-3 Scout Car
Autres unités (2) : niveau bataillon
Bataillon d’infanterie cycliste
Au sein des deux divisions de cavalerie existantes en temps de paix on trouvait un total de six bataillons d’infanterie cyclistes. A la mobilisation ce nombre tombe à deux par divisions pour permettre la mise sur pied d’une troisième division de cavalerie.
Chaque bataillon de ce type se compose de trois compagnies de fusiliers cyclistes et une compagnie de mitrailleuses.
Ces unités ne sont pas reconstituées en 1949/50 mais nombre de fusiliers cyclistes vont se retrouver au sein de la division blindée au sein des régiments d’infanterie portée.
Bataillon parachutiste yougoslave
Ce bataillon est le bataillon des occasions manquées. Mis sur pied à l’automne 1951 il est à plusieurs reprises mis en alerte pour des sauts tactiques ou des raids commandos (au grand dam de la 7ème compagnie qui y voit une intolérable intrusion dans son domaine réservé) mais ne connaitra jamais de saut opérationnel.
A son grand dam il sera engagé comme unité d’infanterie légère, certes en avant du front pour des raids pour s’emparer d’une position stratégique mais jamais après un largage par avion.
Dissous après guerre, il sera reconstitué à l’époque communiste qui ira jusqu’à créer une véritable brigade aéroportée mais ceci est une autre histoire qui sort de ce cadre.
Le bataillon comprenait une compagnie de commandement et de soutien, trois compagnies de fusiliers parachutistes et une compagnie d’armes lourdes (mortiers, mitrailleuses et canons antichars d’infanterie utilisés comme canons d’appui et non pour leur rôle premier).
Bataillon de cavalerie
Pour éclairer, couvrir et flanquer, chaque division d’infanterie dispose d’un bataillon de cavalerie. Il est organisé de la façon suivante :
-Deux escadrons montés à quatre pelotons montés ou trois pelotons montés plus un peloton cycliste et un peloton de mitrailleuses
-Un escadron cycliste à trois pelotons cyclistes et un peloton de mitrailleuses
-Un peloton de mitrailleuses lourdes
-Un peloton d’autos blindées
Bataillon divisionnaire de cavalerie
Ce bataillon dépendait directement de l’état-major divisionnaire des divisions de cavalerie existants à l’époque de l’opération MARITSA. Ils étaient organisés de la façon suivante :
-Deux escadrons montés à trois pelotons plus un peloton de mitrailleuses
-Un escadron de mitrailleuses
-Un escadron du génie
-Une compagnie cycliste
Bataillon de chars légers
En juillet 1949 la brigade mécanisée disposait de deux bataillons de chars légers équipés d’Hotchkiss H-39.
La Yougoslavie en avait reçut 90 exemplaires de quoi équiper deux bataillons selon le modèle français mais à l’usage Belgrade va préférer réduire le nombre de chars en ligne pour faire durer son parc, l’idée de récupérer les R-35 ayant été écartée.
Le bataillon de char léger était organisé en un peloton de commandement et de soutien, trois pelotons de huit chars et un peloton de transmissions.
Cela donnait donc quarante-huit chars légers en ligne et le reste en volant de réserve, volant mobilisé au moment de l’opération MARITSA pour créer des compagnies de marche.
Renault R-35
L’armée yougoslave disposait également d’un bataillon de chars qui avait remplacé ses Renault FT antédéluviens par des Renault R-35, les Renault FT encore en état formant des compagnies indépendantes.
Bataillon de reconnaissance
Cette unité voit le jour au sein des divisions d’infanterie et de la division blindée reconstituées en Egypte par les alliés avec essentiellement un équipement américain. Il est organisé de la façon suivante :
-Une compagnie de commandement et de soutien
-Une compagnie de chars légers M-24 Chaffee
-Deux compagnies d’autos blindées M-8 Greyhound
Bataillon de pionniers
Ce bataillon est l’équivalent avant guerre des bataillons du génie des autres armées. Il comprend trois compagnies qu sont initialement identiques mais avec le temps on note une certaine spécialisation avec par exemple une compagnie de déminage, une compagnie de pionniers d’assaut et une compagnie d’aménagement.
Bataillon du génie
Ce bataillon est organisé de la façon suivante :
-Un état-major
-Une compagnie de pontonniers
-Une compagnie de pionniers d’assaut
-Une compagnie d’aménagement du terrain
Autres unités (3) : niveau compagnie
Compagnie d’infanterie type 1941
-Un état-major de compagnie, quatre pelotons d’infanterie et une compagnie de ravitaillement.
-L’état-major de compagnie comprend un capitaine, un sergent chef (armés de pistolets), deux estafettes disposant de fusils, deux clairons eux aussi armés de fusils, deux infirmiers de combat armés de pistolets, quatre aides médicales et un soldat s’occupant du chef du capitaine.
-Chaque peloton dirigé par un lieutenant (armé d’un pistolet) dispose d’une escouade de fusiliers dirigée par un caporal avec dix fusiliers et un grenadier. Ils sont tous armés d’un fusil, le dernier disposant d’un système permettant de lancer des grenades VB.
Aux côtés de l’escouade de fusiliers on trouve trois escouades de mitrailleuses légères dirigée chacune par un sergent armé d’un fusil, un caporal tireur disposant d’un fusil mitrailleur et d’un pistolet comme arme d’autodéfense, un pourvoyeur armé d’un pistolet, un transporteur de munitions armés d’un fusil, un caporal armé d’un fusil, cinq fusiliers et un grenadier.
-Le train de compagnie dirigée par un sergent armé d’un pistolet comprend un jeune sergent armé d’un pistolet, cinq soldats servant de Batmen, deux cuisiniers, un clerc, douze palfreniers et seize chevaux tractant une remorque
Au total la compagnie d’infanterie comprend cinq officiers, 214 sous-officiers et soldats, 34 pistolets, 160 fusils, 12 fusils mitrailleurs, douze lance-grenades et dix-sept chevaux.
Compagnie d’infanterie type 1950
Au sein de l’armée yougoslave reconstituée, la compagnie d’infanterie est organisée de la façon suivante :
-Un état-major de compagnie
-Quatre sections de combat avec un groupe d’état-major, quatre groupes de douze hommes organisé autour d’un ou deux fusils mitrailleurs et un groupe de mortiers avec deux mortiers de 60mm
-Une section d’appui avec un groupe de quatre mitrailleuses ou fusils mitrailleurs, un groupe de deux mortiers de 60mm et un groupe antichar avec des lance-roquettes
Compagnie de reconnaissance
Equipée d’autos blindées elle était organisée en un peloton de commandement et de soutien et trois pelotons de quatre autos blindées.
Compagnie de chars/Compagnie de marche
Renault FT
En septembre 1939 les chars en service dans l’armée yougoslave sont au nombre de 110, 54 Renault R-35 et 56 Renault FT, les premiers pouvant encore faire illusion contrairement aux seconds.
Si les Hotchkiss H-39 vont former le cœur de la brigade mécanisée, les Renault FT et les Renault R-35 vont être dispatchés entre différentes unités.
Au moment de l’opération MARITSA, on compte deux compagnies de quinze vénérables Renault FT soit 30 chars en service mais aussi trois compagnies de 15 Renault R-35 soit quarante-cinq chars en ligne, les cinq derniers étant en réserve. Si les compagnies de Renault FT sont indépendantes, celles équipées de R-35 forment un bataillon indépendant de char.
Les Hotchkiss H-39 en parc vont également former des compagnies indépendantes en l’occurence sept compagnies de six.
Ces différentes compagnies vont être engagés dans des opérations quasi-suicidaires de freinage des unités allemandes ou en appui de l’infanterie. Le personnel survivant ayant passé cette terrible ordalie va offrir un précieux vivier de personnel compétent pour créer la 1ère division blindée yougoslave.
Compagnie antichar
Avant l’opération MARITSA, les compagnies antichars yougoslaves sont organisées de la même façon avec douze canons antichars de 37 ou de 47mm, canons remorqués soit par des chevaux dans les unités hippomobiles ou par des camions pour les quelques unités motorisées.
Canon antichar QF 6 Pounder (57mm)
Dans les unités reconstituées, la compagnie antichar yougoslave est mieux structurée avec trois pelotons de quatre canons antichars (des canons de 57mm britanniques) et un peloton de casseurs de chars armés de Bazooka.
Compagnie antiaérienne/Compagnie de mitrailleuses antiaériennes
En juillet 1949 la compagnie antiaérienne yougoslave est organisée selon le même modèle que la compagnie antichar avec douze pièces soit des mitrailleuses lourdes de 13.2mm ou des canons antiaériens légers de 20mm.
Canon de 20mm Oerlikon en affût terrestre
Dans les unités reconstituées la compagnie antiaérienne yougoslave dispose de deux pelotons de six Bofors de 40mm et deux pelotons de huit Oerlikon de 20mm soit une puissance de feu nettement supérieure à celle de ces devancières.
Compagnie du génie
Elle était organisée en une section de commandement et de transmissions, une section de minage, une section de déminage et une section d’aménagement du terrain.
7ème compagnie de commandos
En dépit des difficultés dans la (re)mise sur pied de l’armée yougoslave les alliés acceptèrent très vite la proposition de mettre sur pied une compagnie commando.
Cette 7ème compagnie commando est ainsi créée le 7 janvier 1950 et va intégrer le 10ème commando interallié qui comme son nom l’indique était multinational.
Il comprenait en effet deux compagnies britanniques (1ère et 3ème), une compagnie française (la 2ème dite Compagnie de la Garde), une compagnie polonaise (4ème), une compagnie grecque (5ème) et une compagnie sud-africaine (6ème).
Cette compagnie yougoslave était composée de soldats ayant notamment servit avant guerre dans les troupes de montagne ou dans la Division de la Garde. Ils étaient donc considérés comme appartenant aux meilleures unités de l’armée yougoslave. Cette compagnie était organisée de la façon suivante :
-Un état-major
-Une section de commandement et de transmissions
-Deux sections d’action directe
-Une section de tireurs de précision
-Une section de mitrailleuses
Cette compagnie va opérer dans des raids contre l’arrière du front en Grèce et en Yougoslavie, vont mener des opérations homo contre certains chefs collabos ou d’anciens résistants retournés par les allemands et les italiens.
Ils vont être les premiers soldats yougoslaves à reprendre officiellement la lutte et pénétrer sur le territoire yougoslave.
Le conflit terminé, cette 7ème compagnie quitte le giron interallié pour intégrer pleinement l’armée yougoslave. En 1956 cette compagnie devient bataillon va devenir le dernier rempart d’une monarchie aux abois. Pas étonnant qu’en 1958 à leur arrivée au pouvoir les communistes vont dissoudre ce bataillon avant de créer rapidement leurs propres unités de forces spéciales.