Combats à l’ouest (4) Et les allemands furent définitivement stoppés
Une illustre inconnue : l’opération HUBERTUS
Courant septembre le front se stabilise sur La Seine, contourne Paris avec une poche (ou une hernie selon les points de vue) avant de s’appuyer sur le plateau du Morvan. Es-ce que les allemands vont s’arrêter là et permettre aux alliés de souffler et de préparer une future contre-offensive générale ?
Le haut-commandement allié le croit d’abord puisqu’en dehors de duels d’artillerie, de quelques combats aériens et d’affrontements entre patrouilles, le front occidental cesse d’être ce monde plein de bruits et de fureur.
En réalité les allemands sont bien décidés à aller plus loin. En effet si à l’époque la décision d’attaquer l’URSS à été prise l’OKW souhaite rendre la tâche de reconquête de la France longue, pénible et sanglante. Voilà pourquoi il faut éloigner le front le plus possible des frontières du Vaterland.
L’objectif est modeste : la Loire et la Bretagne. La première parce que les allemands doutent de leurs capacités à atteindre la Méditerranée, la seconde pour obtenir des bases pour les sous-marins et ainsi semer la mort et la destruction dans l’Atlantique.
C’est l’acte de naissance de l’opération HUBERTUS qui encore aujourd’hui reste nimbée de mystères notamment sur ses objectifs exacts. Les archives ayant été détruites et les mémoires des acteurs confuses et contradictoires les historiens se perdent en conjoncture.
Deux grandes écoles s’affrontent : la première essentiellement anglo-saxonne défend la grande solution à savoir une offensive aussi imposante que celle du 10 mai 1949 pour remporter la bataille décisive ( Entscheidungsschlacht) chère à la pensée militaire allemande afin d’avoir les mains libre pour régler la «question judéo-bolchévique» et la deuxième essentiellement française qui en analysant de nombreux rapports, en comparant les mémoires des acteurs défend plutôt l’idée d’une opération limitée pour mettre hors jeu les alliés pour un an/un an et demi afin d’avoir le temps de régler son compte à l’URSS. Une vraie partie de Poker en somme.
En clair les deux écoles ne se disputent que sur l’ampleur des moyens allouées à cette opération qui s’annonce ardue car il faut franchir un fleuve sous le feu ennemi, une véritable opération amphibie et on ne va pas se mentir c’est pas l’opération où l’Allemagne excelle.
Encore aujourd’hui on se demande pourquoi les allemands n’ont pas plutôt attaqué à l’est de Paris en fixant à l’ouest.
Probablement parce que les troupes du Heeresgruppe C sont trop affaiblies pour attaquer de suite mais bien entendu sauf redécouverte d’archives disparues on ne le saura jamais.
Qui nous dit que les allemands n’avaient pas comme idée sous-jacente de détruire le GA n°1 puis au moment où des unités du GA n°2 auraient du coulisser vers l’ouest pour contrer la percée allemande attaquer entre Paris et le lac Leman pour soit foncer tout droit plein sud où imaginer un aussi gigantesque qu’improbable coup de faux en direction de l’estuaire de la Loire ?
Si ce scénario n’à pas été confirmé ou infirmé par des archives en revanche nombre d’uchronistes ou de créateurs de jeux vidéos ou pratiquant de wargames ont imaginé ce fabuleux plan avec divulgachage des résultats fort contrastés notamment pour les allemands.
Pour cette opération les allemands vont tenter un bluff, une intoxication en engageant la 3.Armee pour faire croire aux alliés qu’une nouvelle entité fraiche est engagée pour cette opération. Es-ce à dire que les alliés sont tombés dans le panneau ? C’est peu probable.
De toute façon quand les obus explosent et les balles sifflent l’appartenance de telle unité à tel corps d’armée ou telle armée importe peu.
Comme le dira le lieutenant Beauregard du 7 ème RTM «Moi je me moquai de l’appartenance à telle ou telle unité. Mon but c’était d’empiler le plus de cadavres de fridolins sur le plus petit espace possible et foutre la verte au reste de l’armée boche». Pas étonnant que la guerre terminée le sieur Beauregard soit devenu un éminent dialoguiste qui fit les grandes heures du cinéma français (notamment les films de gangster) mais ceci est une autre histoire.
Ordre de Bataille de l’opération HUBERTUS (1) : Heer
Schéma général de l’opération HUBERTUS; Les corps d’armée cerclés de violets sont ceux engagés directement dans l’opération.
Les allemands décident d’engager les moyens concentrés entre La Manche et Paris, donnant l’ordre au Heeresgruppe C de tenir fermement le front entre l’est de Paris et la frontière suisse pour éviter que les alliés n’attaquent dans une sorte de lutte à front renversé (les allemands ignorent naturellement que les alliés sont incapables d’une offensive de cette ampleur).
L’assaut va être mené par le Heeresgruppe A, le Heeresgruppe B regroupant les divisions placées en réserve d’armée, des unités trop diminuées pour être immédiatement engagées et nécessitant une sérieuse remise à niveau en terme humain, moral et matériel.
Il faut aussi défendre les territoires occupés même si les allemands ne croient pas les alliés capables de par exemple débarquer en Belgique et aux Pays-Bas pour foncer en direction de l’Allemagne et affronter les quelques unités qui défendent le Vaterland.
C’est ainsi que la 18.Armee est chargée de la défense des Pays-Bas et de la Belgique (et accessoirement du nord de la France) avec le 1.AK, le 4.AK et la 2.PzD détachée du 1.PanzerKorps.
D’ouest en est les unités allemandes suivantes sont engagées pour l’opération HUBERTUS :
3.Armee
L’état-major de la 3ème Armée (Allemagne) prend le relais de la 5.Armee dont l’état-major rallie l’est de l’Allemagne pour préparer une opération provisoirement baptisée Nebel (Brouillard) qui est entrée dans l’histoire sous le nom de BARBAROSSA.
-7.ArmeeKorps (7.AK) :
2.S.S Division «Deutschland» et 262.ID
-6.ArmeeKorps (6.AK) :
13.ID et 1.S.S Division «Leibstandardate Adolf Hitler»
-5.ArmeeKorps (5.AK) :
6.ID et 26.ID
-Réserve d’Armée :
263.ID et 264.ID
12.Armee
-1.PanzerKorps
(1.PzK) : 6.PzD et 7.PzD
-1.S.S Korps :
4.S.S Division «Der Fuhrer» et 1.S.S PzDivision
-18.AK :
53.ID et 55.ID
-19.AK :
61.ID et 268.ID
-Réserve d’Armée :
59.ID et 266.ID
4.Armee
-9.AK :
15.ID 17.ID et 19.ID
-11.AK :
16.ID 18.ID et 29.ID
-12.AK :
37.ID et 3. S.S Division «Germania»
-4.PanzerKorps :
8.PzD 10.PzD et 8.S.S Division «Nordland»
-Réserve d’Armée :
265.ID 267.ID et 269.ID
NdA le 3.PanzerKorps à été transféré sous l’autorité du Heeresgruppe C pour faire face à une éventuelle offensive française.
Le Heeresgruppe B regroupe donc sous son autorité des divisions soit en cours de recomplément et de reconstitution. Elles pourraient faire face à une offensive mais en second rideau par exemple si le groupe d’armées A était sérieusement bousculé par les franco-britanniques.
6.Armee
-13.AK :
39.ID et 41.ID
-14.AK :
45.ID 47.ID et 49.ID
-Réserve d’Armées :
43.ID et 271.ID
8.Armee
-20.AK :
63.ID 65.ID et 67.ID
-21.AK :
54.ID 56.ID et 5.Division S.S «Totenkopf»
-22.AK :
58.ID et 60.ID
-Réserve d’Armée :
62.ID 270.ID et 272.ID
Le Heeresgruppe C ne va pas être engagé dans l’opération HUBERTUS mais doit fixer les armées françaises pour éviter un transfert de troupes sur le front le plus menacé. Bien entendu si une faiblesse est repérée au sein des Armées du GA n°2 le Groupe d’Armées C pourrait en profiter et peut être changer le cours de l’histoire. Il va aussi s’occuper de surveiller Paris avec un 25.AK dépendant de la 1.Armee.
1.Armee
-23.AK :
64 et 66.ID
-2.AK :
68 et 69.ID
-3.AK :
7. S.S Division et 72.ID
-25.AK :
6 S.S Division et 273.ID
-Réserve d’Armée :
11. S.S PanzerDivision et 275.ID
7.Armee
-15.AK :
34 et 36.ID
-16.AK :
40 et 44.ID
-17.AK :
46 et 50.ID
-Réserve d’Armée :
38.ID 42.ID 48.ID 274 et 276.ID
9.Armee
-3.PanzerKorps :
4.PzD 9.PzD et 11.PzD
-8.AK :
71.ID 73.ID et 75.ID
-10.AK :
72.ID 74.ID et 76.ID
-Réserve d’Armée :
277 et 278.ID
Ordre de Bataille de l’opération HUBERTUS (2) : Luftwaffe
En guise d’avant-propos
En ce qui concerne la Luftwaffe, deux Fliegerkorps vont être engagés dans l’opération HUBERTUS, les XIV et XV.Fliegerkorps, le XIII.Fliegerkorps étant chargé de couvrir les Pays-Bas et la Belgique alors que le XVI.Fliegerkorps doit couvrir et appuyer le Heeresgruppe C qui monte la garde contre les troupes alliées déployées à l’est de Paris.
Les mêmes unités sont engagées mais de jeunes pilotes sont arrivés pour remplacer les pilotes tués, blessés ou simplement épuisés par des combats extraordinairement violents, bien plus qu’au dessus de la Scandinavie.
De nouveaux appareils sont également arrivés. La logistique qui n’à jamais été le point fort des allemands fonctionne ici relativement bien même si la mission des logisticiens allemands n’est pas simple avec la destruction des infrastructures et la menace des avions alliés qui parfois surgissaient au dessus des territoires occupés par les allemands.
Les grands axes sont réaménagés, quelques ponts réparés (certains sont très vite détruits par l’action de «francs-tireurs») pour permettre l’arrivée sur des aérodromes sommairement remis en état de nouveaux appareils (en vol) mais surtout de matériels d’entretien, de munitions, de carburant et de pièces détachées.
Ces terrains sont si l’on peut dire durcis avec la construction d’abris pour appareils et la (re)construction de hangars pour entretenir les appareils.
D’autres terrains sont sommairement aménagés et méticuleusement camouflés pour échapper aux yeux indiscrets de l’aviation alliée.
Si certains terrains ne vont jamais être repérés par les alliés ou uniquement lors des combats d’AVALANCHE par les unités terrestres, certains vite repérés seront bombardés par l’aviation voir par l’artillerie.
De nombreuses batteries de DCA vont être déployées pour tenter dans la mesure du possible d’interdire le ciel à l’aviation alliée sachant qu’à terme le gros des unités aériennes allemandes sera envoyé à l’Est pour comme le disait les allemands à l’époque «régler définitivement la question judéo-bolchevique».
XIV.FliegerKorps
Focke-Wulf Fw-190 en version chasse-bombardement
-Six grupen de chasse : les I. et II/JG-52 volant sur un total de 50 Focke-Wulf Fw-190G, les I. et II./JG-2 volant sur 48 Focke-Wulf Fw-190E, les II. et IV./JG-54 volant sur 54 Messerschmitt Me-109F soit un total de 152 chasseurs (162 en théorie)
-Trois gruppen de chasse lourde : les I./ZG-76 (18 Me-110G), I./ZG-2 (12 Me-110D) et I./ZG-3 (16 Me-210B) soit un total de 46 chasseurs lourds (54 en théorie)
Dornier Do-217 en vol
-Sept gruppen de bombardement et d’attaque : III./Kpfg-1 (24 Dornier Do-217), I./Kpfg-2 (24 Dornier Do-217), I./Kpfg-3 (21 Junkers Ju-188) III./Kpfg-53 : (24 Heinkel He-111) III./Kpfg-41 : (24 Focke-Wulf Fw-190D), III./Kpfg-42 (24 Focke-Wulf Fw-190D) et I./Kpfg-45 (27 Focke-Wulf Fw-190D) soit un total de 168 appareils (189 en théorie)
-Deux gruppen de bombardement en piqué en l’occurence les I./Stkpfg-2 et I./Stkpfg-3 volant sur un total de 18 Ju-87D pour le premier et 18 Ju-87D pour le second soit un total de 36 appareils.
-Un gruppen de reconnaissance le Aufklarunggruppe 32 : 12 Focke-Wulf Fw-189 et 18 Fieseler Fi-156 soit 30 appareils (36 en théorie)
-Deux groupes de transport, le III./TrG-1 volant sur 27 Junkers Ju-90 et le II./TrG-2 disposant de 16 Messerschmitt Me-323 Giant et de 8 Focke-Wulf Fw-200 Condor soit un total de 51 appareils (63 en théorie)
Le 14ème Corps Aérien comprend au total 468 appareils prêts à fondre sur la Normandie et la Bretagne en attendant mieux.
XV.Fliegerkorps
-Six gruppen de chasse : I. II. III./JG-27 (77 Messerschmitt Me-109F sur les 81 prévus en théorie), IV./JG-53 (24 Focke-Wulf Fw-190A sur les 27 prévus en théorie) et I. et II./JG-77 : (48 Messerschmitt Me-109F sur les 54 prévus en théorie) soit un total de 149 chasseurs monomoteurs (162 en théorie)
Messerschmitt Me-110
-Trois gruppen de chasse lourde : II./ZG-2 : (16 Me-110D), III./ZG-2 : (18 Me-110D) et IV./ZG-2 : (12 Me-110D) soit un total de 46 chasseurs lourds sur un chiffre théorique de 54.
-Neuf gruppen d’attaque et de bombardement : II./Kpfg-2 : (25 Dornier Do-217), II./Kpfg-2 : (24 Dornier Do-217), II./Kpfg-53 : (27 Heinkel He-111), I./Kpfg-4 : (27 Dornier Do-217), IV./Kpfg-41 : (24 Focke-Wulf Fw-190D), I./Kpfg-42 : (18 Focke-Wulf Fw-190D), II./Kpfg-45 : (21 Focke-Wulf Fw-190D), II./Kpfg-46 : (25 Henschel Hs-129) et II./Kpfg-47 : (14 Heinkel He-179) soit un total de 205 appareils alors que le chiffre théorique est de 234.
Junkers Ju-87D
-Deux groupes de bombardement en piqué : IV./Stkpfg-1 et IV./Stkpfg-2 volant respectivement sur 27 Ju-87D et pour le second sur 12 Ju-87D et 4 Ju-187 qui sont en phase d’expérimentation avant une adoption ou pas.
-Un gruppen de reconnaissance, l’Aufklärunggruppe 122 : 12 Focke-Wulf Fw-189 et 24 Fieseler Fi-156
-Un gruppen de transport, le III./TransportGeschwader 3 volant sur 23 Junkers Ju-52/3m
Le 15ème Corps Aérien allemand dispose au total de 502 appareils.
XVI.Fliegerkorps
Comme le Heeresgruppe C, le 16ème Corps Aérien à pour mission de protéger les troupes au sol et de surveiller le GA n°2 au cas où les alliés voudraient attaquer à front renversé. Ces derniers n’attaquant pas on pourrait croire que le XVI.Fliegerkorps reste l’arme au pied.
Ce ne sera pas le cas puisqu’il mènera quelques opérations de reconnaissance et de bombardement avec toujours des unités de chasse veillant au grain. Toujours cette même optique de fixer l’ennemi pour empêcher que des unités passent d’un GA à un autre.
Messerschmitt Me-109G
-Cinq gruppen de chasse : III./JG-3 (24 Messerschmitt Me-109G) II. Et III./JG-4 (18 Messerschmitt Me-109F) I./JG-52 (27 Focke-Wulf Fw-190G) et IV./JG-77 (24 Messerschmitt Me-109F) soit un total de 93 chasseurs (66 Me-109 et 27 Fw-190)
-Trois gruppen de chasse lourde : les I./ZG-5, III./ZG-5 et IV./JG-5 volant tous sur Me-410A soit un total de 48 Messerschmitt Me-410, les trois groupes étant tombés à seize appareils chacun.
-Six gruppen de bombardement et d’attaque : III./Kpfg-4 (12 Dornier Do-217E), II./Kpfg-27 (18 Heinkel He-111), II./Kpfg-42 IV./Kpfg-42 et III./Kpfg-45 (respectivement 27, 24 et 16 Focke-Wulf Fw-190D soit un total de 77 appareils), II./Kpfg-47 : (15 Heinkel He-179) soit un total de 122 avions de bombardement et d’attaque.
-Trois gruppen de bombardement en piqué : III./Stkpfg-1 (24 Ju-87D), III./Stkpfg-2 (18 Ju-87D) et II./Stkpfg-3 (18 Ju-87D) soit un total de 60 bombardiers en piqué
Focke-Wulf Fw-189
-Un gruppen de reconnaissance, le Aufklarunggruppe 123 volant sur 12 Focke-Wulf Fw-189 et 24 Fieseler Fi-156 soit 36 appareils de reconnaissance
-Un groupe de transport, le I./TransportGeschwader 3 volant sur 18 Junkers Ju-90 qui va intégrer des planeurs remorqués par des bombardiers déclassés (Do-17 notamment)
Le XV.Fliegerkorps dispose de 377 appareils au moment où l’opération HUBERTUS va être déclenchée.
Si les combats au sol sont particulièrement violents et intenses, dans les airs les aviateurs des deux pays ne se tournent pas les pouces. Loin de là même, ils se rendent coup pour coup, les allemands parce qu’ils ont compris que c’était déjà une lutte à mort et les alliés parce qu’ils n’ont pas le choix notamment les français qui défendent leur pays.
La nature des combats est particulièrement variée avec des missions de reconnaissance et d’observation, des missions d’appui-feu et d’interdiction, des missions de bombardement stratégique (même si les alliés mettent en sourdine leur campagne pour privilégier le soutien aux troupes au sol).
Aux aviateurs réticents le général Villeneuve aurait dit avec sa verve habituelle «Dites-moi messieurs les gonfleurs d’hélice vous ferez comment quand les allemands se seront emparés de tous VOS terrains ?» et surtout de chasse, la Luftwaffe, l’Armée de l’Air et la Royal Air Force se disputant le contrôle des airs.
Les aéronavales françaises et britanniques apporteront même leur écot même si l’engagement des porte-avions en Manche est une gageure et qu’il faut surveiller les navires allemands tapis dans les fjords de Norvège.
En ce qui concerne les unités basées à terre de l’Aviation Navale (leurs homologues britanniques dépendant du Coastal Command de la RAF) elles vont pour certaines opérer contre terre une fois que la menace d’une intervention massive de la Kriegsmarine (par exemple une tentative de forcément du détroit pas de Calais par plusieurs unités de ligne) ait été écarté. Les unités d’hydravions vont elles assurer la protection des convois contre des U-Boot particulièrement mordants même si de sérieuses contraintes géographiques _faire le tour des îles britanniques_ limitait leur impact.
Initialement il était prévu que les GRAVIA assurent le soutien direct à leurs armées de rattachement, assurant l’éclairage, la couverture aérienne et l’appui en laissant aux unités dépendant directement de l’armée de l’air une manœuvre indirecte par exemple frapper les arrières de l’ennemi voir l’Allemagne directement, une mission dont l’impact ne pouvait être que difficilement mesurable et ayant un effet à moyen ou à long terme.
Très vite ce schéma va voler en éclat. Les GRAVIA peinent à suivre les demandes de couverture et d’appui-feu et doivent régulièrement changer de terrain suite à l’avancée des troupes allemandes.
La coopération entre aviation et troupes au sol est très bonne dans l’ensemble. Il y à bien des récriminations, des critiques voir des vacheries mais dans l’ensemble tout le monde à conscience d’être dans le même bateau et tire dans le même sens.
On verra par exemple des unités de l’armée de terre tenir jusqu’à l’extrême limite de leurs moyens pour couvrir l’évacuation d’un terrain par les unités de l’Armée de l’Air qui y sont stationnés.
Certes vous me direz que les avions peuvent décoller mais quid des échelons sol ? Si il existe quelques unités de transport elles ne peuvent tout évacuer. Les colonnes doivent prendre la route dans l’espoir de ne pas être surprise par une patrouille motorisée allemande ou pire par l’aviation.
Résultat l’Armée de l’Air va engager tous ces moyens sans distinction. Comme le dira un aviateur anonyme «A certains moments la planification s’effondrait littéralement. Tout ce qui volait était envoyé au combat pour détruire tout ce qui portait le feldgrau ou la Balkenkreuze. On attribuait des cibles aux avions et peu importe qu’un GRAVIA appuie des unités d’une autre armée. En un mot c’était le bordel».
Flivo prêt à déclencher le feu de Wotan sur l’ennemi
Et en face ? Initialement conçue comme une force d’appui tactique la Luftwaffe donne souvent la leçon aux alliés. La coopération est particulièrement soignée entre troupes au sol et avions avec notamment les fameux Flivo (Fliegerverbindungsoffizer/officier de liaison et d’observation) qui permettaient d’obtenir très vite un appui aérien quand par exemple l’ennemi se montrait trop mordant. Les alliés qui disposaient d’un système moins poussé et moins élaboré sauront s’en souvenir.
Il faut dire que les allemands ont expérimenté la coopération air-sol au cours de la guerre d’Espagne avant de l’utiliser à grande échelle durant la guerre de Pologne. Ils ont donc l’expérience du feu et tout le monde sait qu’un exercice aussi réaliste soit-il ne remplacera jamais totalement l’expérience du combat.
A la différence de la guerre de Pologne la Luftwaffe possède en 1949 des bombardiers lourds. Si les quelques Focke-Wulf Ta-400 sont gardés pour une éventuelle «campagne de bombardement stratégique sur les Etats-Unis» (sic) en revanche les Heinkel He-179 vont être engagés mais pas de manière aussi durable que les alliés auraient pu le craindre par exemple pour écraser les industries et les lignes de communication au sud de La Seine voir de la Loire.
Il y aura bien quelques missions de jour comme de nuit mais aucune campagne durable comme si les allemands s’étaient dotés de bombardiers lourds mais sans avoir imaginé un mode d’emploi, une stratégie globale.
Les premiers raids de ce type ont lieu le 14 juillet 1949 (ce qui est tout sauf un hasard) quand huit Heinkel He-179 du II./Kpfg-47 (II.Gruppen Kampfgeschwader 47/2ème groupe de la 47ème Escadre de Combat) décollent de leur base de Rhénanie direction la région parisienne et notamment les industries implantées qu nord-ouest de Paris.
Cette première opération surprend la chasse et la DCA alliée qui ne réagit avec vigueur qu’une fois le bombardement terminé, bombardement qui visant notamment la ville de Levallois fait 137 morts parmi la population civile. Deux bombardiers sont abattus et un troisième gravement endommagé va s’écraser à son retour en Allemagne. Les résultats de ce bombardement sont très décevants ce qui rend les allemands plus prudents et plus circonspects.
Le rythme de ces opérations sera d’ailleurs très irrégulier en raison de problèmes récurrents de disponibilité de l’appareil.
Certes le He-179 n’est pas comme son devancier le He-177 le «briquet de la Luftwaffe» (Luftwaffenfeuerzeug) mais il connait des problèmes récurrents qui impose un entretien soigné difficilement réalisable en temps de guerre. Clairement ce bombardier lourd est la «bête à chagrin» des mécanos de l’armée de l’air allemande.
Curieusement donc les hexamoteurs Focke-Wulf Ta-400 ne sont pas engagés pour des opérations de bombardement. Il faut dire que ces appareils ne sont que douze et que les allemands savent parfaitement qu’ils ne peuvent en construire d’autres ou alors au détriment de productions plus urgentes.
On signale néanmoins deux missions de reconnaissance à très long rayon d’action mené par le même appareil.
Focke Wulf Ta-400
Appelé Parsifal (tous les Ta-400 portent des noms de personnages de la mythologie nordique et plus généralement des opéras wagnériens _son identité exacte sera bien entendu connu uniquement après guerre_) le troisième appareil de la série effectue une première mission le 17 août 1949 survolant la Belgique, la Manche, survolant Cherbourg et Brest avant de revenir en Allemagne sans être intercepté !
Un véritable prodige qui se reproduit un mois plus tard le 24 septembre 1949 avec une mission de reconnaissance qui le conduit jusqu’à Saint-Nazaire. Il est endommagé par un chasseur français au dessus de Dijon mais alors qu’il allait l’achever le chasseur connait une surchauffe qui l’oblige à se replier. Cette «demi-interception» poussa les allemands à suspendre ce type d’opération jusqu’à nouvel ordre.
Comment un tel appareil à pu échapper aux alliés ? Si la première opération à été une vraie surprise par la suite les français ont mis en place un dispositif d’interception pour faire un mauvais sort à cet appareil.
Comme cet appareil se faisait désirer (quelques Ta-400 ont volé jusqu’en Norvège et jusqu’à Scapa Flow mais ont délaissé l’Europe de l’Ouest) la vigilance de tout le monde s’est relâchée et c’est souvent dans ces moments là que l’ennemi frappe à nouveau.
De toute façon les alliés n’auront plus l’honneur d’affronter le Ta-400 puisque l’OKL (OberKommando der Luftwaffe) décida de conserver ces précieux appareils pour de futures frappes au dessus de l’URSS.
Les combats aériens ont également lieu de nuit. L’Armée de l’Air à investit massivement dans des unités de chasse de nuit mais un temps elles restent l’arme au pied. Mieux même elles sont engagées de jour il est vrai à une période où la France joue sa survie et qu’il ne faut pas (trop) regarder à la dépendance.
Ce n’est qu’à la fin de la Campagne de France que les unités de chasse de nuit auront leur utilité quand les bombardiers allemands lassés d’être interceptés par la chasse alliée tenteront de profiter de l’obscurité de la nuit pour frapper les troupes alliées qui se déplaçaient de plus en plus de nuit.
Comme les opérations nocturnes sont récentes c’est pour ainsi dire «l’imagination au pouvoir» on essaye, on évalue, on applique ou on abandonne.
Après des opérations très défensives de contrôle de zone (une unité défend une zone, abattant tout ce qui y pénètre) on verra les chasseurs de nuit roder à proximité des terrains allemands (souvent d’anciens aérodromes français) pour abattre les bombardiers au décollage.
Cela poussera les allemands à protéger leurs terrains contre ces intrus, entrainant les premiers combats entre unités de chasse de nuit. Cela aura l’avantage d’alléger la pression aérienne allemande puisque les moyens allemands n’étant pas extensible à l’infini il faudra bien chercher des avions quelquepart.
Maintenant qu’on à vu les généralités quid des moyens déployés par les alliés et par les allemands pour cette Bataille de France (qui fera l’objet en 1974 d’un film franco-américano-britannique, film que les anciens de l’Armée de l’Air critiqueront avec véhémence en disant qu’il faisait la part trop belle à la RAF au détriment de l’aviation militaire française qui à pourtant supporté le gros des combats).
Les pertes au dessus des Pays-Bas et de la Belgique ont été lourdes mais heureusement les pertes matérielles ne sont pas aussi élevées sur le plan humain, nombre de pilotes blessés parvenant à revenir au sein de leur unité après une période de convalescence plus ou moins longue.
Quant à ceux tombés en territoire ennemi il n’y pas bien entendu tout le dispositif actuel de recherche et de sauvetage au combat avec ses hélicoptères, ses forces spéciales. Ceux ayant échappé aux patrouilles ennemies peuvent espérer retrouver un territoire ami pour reprendre la lutte le plus vite possible.
Certains civils aideront au péril de leur vie des pilotes abattus quand bien sur il y eut de tragiques méprises, certains pilotes français pris pour des allemands étant abattus voir même lynchés par des civils furieux et bien souvent le «mais je suis français» accentuait davantage la fureur de la populace.
Les pertes matérielles ont été compensées en puisant dans les immenses stocks d’appareils accumulés durant la Pax Armada. Ces stocks avaient été vus comme nous le savons par certains comme du gaspillage.
Certes il y eut des appareils qui furent réformés sans avoir jamais volé pour des défauts de construction ou une usure liée à un mauvais stockage mais dans l’ensemble cette volonté d’accumuler des appareils (liée également au souvenir des pénuries du début de la première guerre mondiale trente-quatre ans plus tôt) fût au final une bénédiction qui fit taire les derniers sceptiques.
Il y eut également des appareils neufs qui à peine sortis d’usines étaient envoyés en unités, convoyés par les auxiliaires féminines de l’air et par de jeunes pilotes qui achevaient leur formation (certains ont remporté leur première victoire en surprenant un chasseur, un bombardier ou un avion de reconnaissance allemand, les appareils en dépit de réticences de certains officiers obsédés par la menace communiste étaient désormais armés en usine).
Naturellement les Groupement d’Aviation d’Armée (GRAVIA) ont été les plus entamés. Tous sont en déficit d’appareils mais le déficit est limité, circonscrit en moyenne une cinquantaine d’appareils en moins par rapport à l’équipement en début de campagne. Cela s’explique soit par un manque d’appareils immédiatement disponible ou tout simplement par manque de pilotes et de navigants.
Bloch MB-157
Le GRAVIA-VIIA dispose ainsi au début de la campagne de France de 274 avions sur les 322 disponibles à l’origine (75 Bloch MB-157, 24 Lockheed H-322, 20 Bréguet Br691, 24 Bréguet Br693, 24 Loire-Nieuport LN-430, 21 Lioré et Olivier Léo 451, 36 Bloch MB-176, 8 Bloch MB-175, 18 Dewoitine D-720 et 24 ANF-Les Mureaux ANF-123).
Bréguet Br700C2
Le GRAVIA-IA dispose lui de 407 appareils sur les 492 initialement attribués (72 Arsenal VG-33, 70 Dewoitine D-520, 24 Lockheed H-322, 24 Bréguet Br700C2, 18 Bréguet Br695, 24 Bréguet Br693, 42 Bréguet Br698, 21 Lioré et Olivier Léo 451, 48 Bloch MB-176, 8 Bloch MB-175, 24 Dewoitine D-720, 32 ANF-Les Mureaux ANF-123).
Lioré et Olivier Léo 451
Le GRAVIA-IXA dispose lui de 281 appareils sur les 330 initialement alignés. On trouve ainsi 72 Arsenal VG-33, 24 Bréguet Br700C2, 18 Loire-Nieuport LN-430, 9 Bréguet Br691, 12 Bréguet Br693, 24 Lioré et Olivier Léo 451, 42 Bloch MB-176, 12 Bloch MB-175, 32 Dewoitine D-720 et 36 ANF-Les Mureaux ANF-123.
L’élégant Amiot 351
Le GRAVIA-IIA dispose lui de 287 appareils sur 330 initialement alignés. On trouve ainsi 76 Curtiss H-81, 21 Lockheed H-322, 45 Douglas DB-7D, 21 Amiot 351, 48 Bloch MB-176, 8 Bloch MB-175, 32 Dewoitine D-720 et 36 ANF-Les Mureaux ANF-123.
Dewoitine D-520 en vol
-Le GRAVIA-IIIA disposait à l’origine de 216 chasseurs (81 Curtiss H-81, 81 Dewoitine D-520 et 54 Bréguet Br700C2), de vingt-sept Loire-Nieuport LN-430, de vingt-sept Bréguet Br695, de 54 Amiot 351 et de 36 Bloch MB-175.
Au moment de la Bataille de France, la 5ème EC (Curtiss H-81 + Bréguet Br700C2) avait déjà perdu quatre Bréguet et huit Curtiss mais seulement deux Br700C2 et quatre Curtiss H-81 étaient arrivés soit un déficit de 6 appareils. La 7ème EC (D-520 et Br700C2) à perdu deux Bréguet et six Dewoitine mais contrairement à sa consoeur les appareils perdus ont tous été remplacés.
Si la flotte de LN-430 et de Br695 n’à souffert d’aucune perte en revanche six Amiot 351 ont été perdus et non remplacés alors qu’il ne reste plus que trente-deux MB-175 sur trente-six.
Dewoitine D-551
Le GRAVIA-IVA disposait à l’origine de 81 Dewoitine D-520, de 81 Dewoitine D-551, de trente-six Lockheed H-322, de dix-huit Bréguet Br700C2, de 81 Bréguet Br697, de 81 Amiot 354 et 356 et de 36 Bloch MB-175.
Au début de la Bataille de France il restait 77 Dewoitine D-520, 79 Dewoitine D-551, 30 Lockheed H-322, 76 Amiot 354 et 356 ainsi que 32 Bloch MB-175.
Arsenal VG-33
Le GRAVIA-VIA disposait à l’origine de cinquante-quatre Arsenal VG-33, de vingt-sept Arsenal VG-36, de vingt-sept Bréguet Br700C2, de vingt-sept Douglas DB-7, de dix-huit Glenn-Martin 167F, de neuf Glenn-Martin 187F, de cinquante-quatre Lioré et Olivier Léo 458 et de trente-six Bloch MB-175.
Au moment de la Bataille de France, le Groupement d’Aviation de la 6ème Armée disposait de cinquante VG-33, de vingt-cinq VG-36, de vingt-trois Bréguet Br700C2, de vingt-sept DB-7, de dix-huit 167F, de neuf 187F, de cinquante et un Léo 458 et de trente Bloch MB-175.
Arsenal VG-39
Le GRAVIA-VIIIA disposait à l’origine de cinquante-quatre Arsenal VG-36, de vingt-sept Arsenal VG-39, de vingt-sept Bréguet Br700C2, de vingt-sept Lioré et Olivier Léo 458, de 36 Glenn-Martin 167F, de dix-huit Glenn-Martin 187F et de trente-six Bloch MB-175.
Au moment de la Bataille de France ce groupement dispose de cinquante-deux Arsenal VG-36, de vingt-sept VG-39, de vingt-cinq Bréguet Br700C2, de vingt-sept Léo 458 (quatre pertes remplacées), de trente-six Glenn-Martin 167F, de dix-huit Glenn-Martin 187F et de trente-six Bloch MB-175 (quatre appareils perdus remplacés).
Les unités dépendant directement de l’Armée de l’Air vont également participer à la Bataille de France y compris des unités qui initialement ne devaient pas forcément être engagées.
C’est par exemple le cas de la 9ème Escadre de Chasse (9ème EC) qui avec ses Bloch MB-157 et ses Bréguet Br700C2 assurait la couverture du Sud-Ouest contre une potentielle/possible/probable attaque espagnole au cas où Franco aurait voulu rembourser sa dette auprès des allemands.
Longtemps réticence à déshabiller Paul pour habiller Pierre l’Armée de l’Air finit par comprendre que dans cette lutte à mort il faut engager tous ces moyens.
Voilà pourquoi à la mi-juillet, deux des trois groupes vont remonter vers le Nord pour couvrir la Normandie, laissant l’unique GC I/9 sur la frontière franco-espagnole.
C’est donc 72 des 108 appareils de l’escadre qui vont remonter vers le nord. En ce qui concerne les pilotes il est prévu une rotation pour ménager les corps et les esprits.
L’élégant Hanriot NC-600
Les trois Escadres de Chasse de Nuit déployées en Métropole (24ème, 25ème et 26ème ECN) n’ont subit avant la Bataille de France que des pertes limitées avec respectivement trois, six et huit Hanriot NC-600 perdus. Ces appareils sont remplacés en puisant dans les stocks accumulés avant guerre.
En ce qui concerne les ERC les seules initialement engagées sont celles défendant Strasbourg et la région parisienne. C’est ainsi que l’ERC-503 basée à Strasbourg-Entzizheim à perdu six Arsenal VG-36 mais ces appareils ont été promptement remplacés.
En ce qui concerne la région parisienne, pas moins de quatre ERC assure la défense d’une zone vitale pour la défense nationale avec la présence du pouvoir politique et surtout une industrie d’armement puissante.
Entre le 5 septembre 1948 et le 22 juin 1949 les ERC-500, 505 507 et 510 ont perdus respectivement quatre Dewoitine D-551, six Arsenal VG-36, quatre Arsenal VG-36 et quatre Bloch MB-157, appareils qui ont été eux aussi remplacés.
D’autres ERC vont être engagées à partir du mois de mai 1949 notamment l’ERC-501 basée au Havre avec ses douze Arsenal VG-36 et l’ERC-502 basée à Nantes avec ses douze Dewoitine D-551, ces deux unités devant d’abord intercepter des avions de reconnaissance puis très vite des bombardiers.
La 15ème Escadre de Bombardement Lourd (15ème EBL) disposait à la fin du mois de juin de 77 Consolidated modèle 32F Géant, la 31ème Escadre de Bombardement Moyen (31ème EBM) disposait elle 75 Lioré et Olivier Léo 451, la 38ème Escadre de Bombardement Moyen (38ème EBM) de 78 Lioré et Olivier Léo 451, la 47ème Escadre de Bombardement Moyen (47ème EBM) de soixante-douze appareils Amiot 356 et 357 alors que le GB I/49 un groupe de bombardement à haute altitude alignait vingt-cinq Lioré et Olivier Léo 457.
La 39ème ERT aligne toujours 144 appareils mais tout simplement parce que les 22 appareils perdus depuis septembre 1948 ont été remplacés. Même chose pour la 55ème ERT qui à remplacé ses seize appareils rayés des registres. En revanche la 14ème ERS n’aligne plus que soixante-huit Bloch MB-178 sur les soixante-douze initialement alignés.
En ce qui concerne les unités alliées les polonais n’ont pas démérité notamment les pilotes de la 1ère Escadre Polonaise de Chasse/21ème EC qui volait sur 108 Bloch MB-700P, un appareil en passe d’être obsolète.
Pas moins de dix-huit appareils ont été perdus entre le 5 septembre et le 22 juin 1949. Faute de stocks les appareils ne sont pas remplacés mais cela n’est pas un problème car l’escadre doit être transformée sur un nouvel appareil.
La 2ème Escadre Polonaise de Chasse/23ème EC volait elle sur 108 Supermarine Spitfire Mk V nettement plus moderne. Cela n’à pas empêché l’unité de perdre pour causes diverses vingt-sept «cracheurs de feu», appareils remplacés par des chasseurs issus des stocks britanniques.
La 1ère Escadre de Chasse Tchécoslovaque/22ème EC volait sur 108 Bloch MB-700CS et à perdu seize appareils qui là encore ne sont pas remplacés à la fois parce que l’appareil est sur l’autoroute de l’obsolescence mais aussi par manque de pilotes, le réservoir tchécoslovaque étant particulièrement contraint.
Douglas DB-7
La 37ème Escadre de Bombardement Léger (37ème EBLg) disposait de 81 appareils, les quatre appareils perdus ayant été promptement remplacés et ce d’autant plus facilement que le Douglas DB-7D doit être remplacé car en voie de déclassement pour ne pas dire plus.
La 1ère Escadre de Bombardement Tchèque/50ème EBM à perdu onze Amiot 351 qui sont progressivement remplacés par des appareils issus des stocks mais il y à toujours un déficit de quatre ou cinq appareils.
Les deux Groupes de Reconnaissance polonais qui alignaient trente-deux Bloch MB-175 ont perdu douze appareils mais tous ces bimoteurs ont été remplacés. Même chose pour le GR tchèque qui à perdu neuf Bloch MB-176 mais qui à reçu des appareils de remplacement.
Supermarine Spitfire Mk IX
L’Advanced Air Strike Force (AASF) alignait à l’origine 140 chasseurs (vingt Supermarine Spitfire Mk IX, 100 Spitfire Mk V et vingt Bristol Beaufighter Mk IF) mais à perdu vingt Mk V, douze Mk IX et huit Beaufighter. Ces appareils perdus ont été remplacés par vingt-quatre Supermarine Spitfire Mk IX et huit Bristol Beaufighter soit un déficit de huit appareils.
L’AASF disposait également de quatre-vingt chasseurs-bombardiers, quarante Hawker Typhoon, vingt De Havilland Mosquito et vingt Bristol Beaufighter.
Treize Typhoon, huit Mosquito et huit Beaufighter ont été rayés des listes remplacés par huit Typhoon, six Mosquito et six Beaufighter soit un déficit de neuf appareils.
Dans le domaine du bombardement horizontal, on trouve soixante Vickers Wellington et vingt Martin 187 Baltimore. Seize Wellington et huit Baltimore ont été perdus remplacés par douze Wellington soit un déficit de douze appareils.
Dans le domaine de la reconnaissance et de la coopération on trouve vingt De Havilland Mosquito et quarante Westland Lysander. Huit «moustiques» et dix-huit Lysander ont été perdus remplacés nombre pour nombre.
Cela signifie que l’AASF à un déficit de vingt-neuf appareils puisque seulement 90 appareils en ont remplacés 119.
Et côté allemand ? Du 5 septembre 1948 au 10 mai 1949 ce sont pas moins de 122 chasseurs, bombardiers et avions de reconnaissance qui ont été perdus au combat ou lors d’accident.
Cela peut paraître beaucoup mais cela ne fait «que» treize appareils par mois. Pour la saignée on repassera….. . Naturellement tout change quand les allemands engagent les opérations au dessus du Benelux et du nord de la France.
Messerschmitt Me-109F
Au début des opérations à l’ouest, le XIII. FliegerKorps alignait 549 appareils. Après avoir subit des pertes sévères, le corps aérien bénéficie de renforts en hommes et en matériel ce qui permet tout de même au 13ème Corps Aérien d’aligner 444 appareils répartis entre 132 chasseurs monoplaces (48 Messerschmitt Me-109F, 18 Me-109G, 48 Me-109H et 18 Fw-190G), 68 chasseurs lourds (50 Me-110G et 18 Me-210B), 84 bombardiers moyens (12 Do-217 et 72 He-111), 132 chasseurs-bombardiers et avions d’assaut (48 bombardiers en piqué Ju-87D, 18 Focke-Wulf Fw-190D, 48 Henschel Hs-129 et 18 Junkers Ju-188) et 28 avions de transport (16 Ju-52/3m et 12 Me-323).
Messerschmitt Me-210
Le XIV. Fliegerkorps disposait de 558 appareils le 10 mai 1949. Un mois plus tard, le nombre d’appareils est tombé à 491 avec 150 chasseurs monoplaces (48 Messerschmitt Me-109F, 48 Focke-Wulf Fw-190E et 54 Focke-Wulf Fw-190G), 48 chasseurs lourds (12 Messerschmitt Me-110B, 14 Messerschmitt Me-110G et 16 Messerschmitt Me-210B), 97 bombardiers médians (54 Do-217, 24 Ju-188 et 19 He-111), 117 avions d’assaut et de chasse-bombardement (81 Fw-190D et 36 Ju-87), 30 avions de reconnaissance et de coopération (12 Fw-189 et 18 Fi-156) et 49 avions de transport (23 Junkers Ju-90, 8 Focke-Wulf Fw-200 et dix-huit Me-323) soit un total 491 appareils au lieu de 558.
Heinkel He-111 en vol
Le XV. Fliegerkorps disposait à l’origine de 567 appareils de différents types en l’occurrence 162 chasseurs monomoteurs (135 Me-109F et 27 Fw-190A), 54 chasseurs lourds bimoteurs Me-110D, 108 bombardiers médians (27 He-111 et 81 Do-217), 81 chasseurs-bombardiers Fw-190D, 27 avions d’appui rapproché Henschel Hs-129, 18 bombardiers lourds quadrimoteurs Heinkel He-179, 54 bombardiers en piqué (27 Ju-87B et 27 Ju-87D), 36 avions de reconnaissance (12 Fw-189 et 24 Fi-156) et 27 Ju-52/3m de transport.
Les combats au dessus de la Belgique ayant entrainé la perte de 180 appareils (36 Me-109F, 12 Fw-190A, 18 Me-110D, 8 He-111, 24 Do-217, 24 Fw-190D, 8 Hs-129, 4 He-179, 12 Ju-87B, 8 Ju-87D, 4 Fw-189, 10 Fi-156 et 12 Ju-52/3m) le nombre tombe donc à 387 pour très vite remonter avec la livraison de 24 Me-109F, 12 Fw-190D pour remplacer les Fw-190A, 12 Me-110D, 8 He-111, 12 Do-217, 12 Fw-190D pour la chasse-bombardement, 6 Hs-129, 2 He-179, 16 Ju-87 et 4 Ju-187 de pré-série pour remplacer les Ju-87, 4 Fw-189, 10 Fi-156 et 8 Ju-52/3m soit 130 appareils livrés pour remplacer 180 appareils détruits. Le nombre d’appareils du Fliegerkorps Belgium remonte donc à 517.
Maquette d’un Focke-Wulf Fw-190G
Le XVI.Fliegerkorps à été peu engagé mais à tout de même souffert de quelques pertes lors d’affrontements notamment avec les GRAVIA du Groupe d’Armées n°2. On trouvait en septembre 1948 135 chasseurs monomoteurs (81 Me-109F, 27 Me-109G et 27 Fw-190G), 54 chasseurs lourds Messerschmitt Me-410A, 135 bombardiers et avions d’attaque (18 Dornier Do-217E, 18 Heinkel He-111, 18 Heinkel He-179, 81 Focke-Wulf Fw-190 de chasse-bombardement), 81 bombardiers en piqué (54 Ju-87D et 27 Ju-87B), 27 avions de recconnaissance (9 Focke-Wulf Fw-189 et 16 Fieseler Fi-156) et un grupen de transport (18 Junkers Ju-90) soit un total de 450 appareils.
Ce corps aérien à subit quelques pertes depuis septembre 1948 et surtout depuis mai mais elles sont négligeables par rapport aux autres Fliegerkorps et vite compensées.
Ce corps à perdu 12 chasseurs, 8 avions d’attaque et de bombardement et 6 avions de reconnaissance soit 26 appareils.
Au total sur les 1674 appareils engagés par les allemands au dessus des Pays-Bas, de la Belgique et du nord de la France, 374 ont été perdus sous les coups de la chasse, de la DCA et suite à des accidents ce qui représente un taux de perte de 23.88%, un taux important mais pas la saignée que l’on présente parfois.
La conquête des Pays-Bas et de la Belgique à permis à l’Allemagne de disposer de nouveaux aérodromes. La plupart ont été très endommagés par les combats et le sabotage mais très vite les allemands peuvent les réutiliser pour mener de nouvelles opérations que nous allons voir maintenant.
Au moment du lancement de l’opération TIGER (22 juin 1949) les allemands vont tenter de réussir là où ils avaient échoué le 10 mai 1949 : anéantir les forces aériennes alliées au sol par une frappe de décapitation à croire que le RETEX est une chose inconnue Outre-Rhin.
Disposant de radars et de guetteurs, informés par des agents infiltrés en Allemagne, les alliés savent qu’un truc se prépare. Ils sont donc particulièrement vigilants sur la sécurisation des terrains (qu’ils soient pérennes ou temporaires), sur le camouflage et la dispersion des installations au sol.
Résultat les attaques aériennes allemandes ne rencontrent qu’un succès d’estime. Pire les bombardiers et les avions d’assaut allemands sont interceptés par une chasse ennemie mordante, agressive, décidée. En face les pilotes du XVI. FliegerKorps sont pour la plupart des novices qui vont devoir apprendre leur métier à la dure. La sélection naturelle va faire le reste…… .
Plus que des destructions ces raids perturbent les liaisons entre les unités de première ligne et les organes de commandement, diminuant la réactivité de la riposte.
Cela n’empêche pas certains unités d’assaut alliées d’attaquer dans l’après midi du 22 juin les terrains d’où avaient décollé les bombardiers allemands.
Bréguet Br695
Ils surprennent ainsi au sol des bombardiers parés au décollage. Les pertes sont lourdes, certaines unités alliées sont pour ainsi dire rayées des cadres comme le GBA III/51 qui perd dès le premier jour douze de ses vingt-sept Bréguet Br695, certains appareils étant perdus aux combats mais d’autres après être rentrés à la base sont réformés car incapables de voler à nouveau.
Autre unité très impactée, la 41ème Escadre de Bombardement d’Assaut volant sur Bréguet Br697 l’ultime déclinaison d’une prolifique famille d’appareils de chasse, de bombardement d’assaut et de reconnaisance. Cette escadre qui possédait 81 appareils au début de la guerre n’en possédait plus que 47 à la mi-août même si l’arrivée d’appareils de renforts et de nouveaux équipages vont permettre à l’unité de posséder 64 appareils au 1er octobre ce qui est naturellement un moindre mal pour nos forces.
D’autres unités souffrent comme le GB III/32 qui perd dix de ses vingt-sept Douglas DB-7 (six au combat et quatre réformés suite au retour sur leur base de départ) ou le GB III/62 qui perd neuf de ses vingt-sept Glenn-Martin 187F (sept au combat et deux réformés car trop endommagés)
L’impact est terrible tant sur le plan matériel (de nombreux bombardiers sont totalement détruits par l’explosion des bombes transportées, impossible donc de les réutiliser même comme réserve de pièces détachées) que sur le plan psychologique (les alliés peuvent riposter et surtout de nombreux pilotes ont été tués ce qui accroit la tension sur les «ressources humaines» ).
Après l’échec de cette première journée de frappe, la Luftwaffe va se concentrer sur la couverture aérienne des troupes au sol par une lutte acharnée contre la chasse française (et secondairement polonaise et tchécoslovaque) et par des missions de reconnaissance pour repérer l’arrivée éventuelle de renforts.
Les unités d’attaque et d’assaut ne restent pas l’arme au pied mais vont réorienter leur action moins vers l’appui-feu des troupes au sol que dans des missions d’interdiction contre les infrastructures routières et ferroviaires, les usines, les aérodromes, l’appui-feu des troupes lancées à l’assaut de la Ligne Maginot étant assurée essentiellement par l’artillerie et les canons d’assaut jugés plus précis et plus souples d’emploi.
Les allemands devant la résistance alliée vont envisager l’emploi de gaz de combats avant d’y renoncer pour éviter une mortelle escalade puisqu’il était évident que les alliés n’allaient pas hésiter à riposter y compris en larguant des gaz de combats sur les villes.
Faute de bombardements au gaz les allemands vont lancer des bombardements de terreur dans l’espoir de faire craquer la population civile et entrainer la fin des combats.
C’est ainsi que Metz est bombardée le 24 juin, Nancy le 26, Strasbourg le 28 juin, Epinal le 2 juillet, Mulhouse le 4 juillet pour ne citer que les principaux bombardements de terreur qui vont entrainer une riposte alliée sur les villes allemandes.
Comme les alliés vont s’en rendre compte aussi ce genre de bombardements aura plutôt l’effet inverse à savoir de raffermir la volonté de se battre et sur le plan pratique d’offrir des défenses supplémentaires en cas de combat urbain, la tant rebutante et tant redoutée ratkrieg.
Paradoxalement le rythme des combats aériens va vite décroitre. Les alliés replient rapidement leurs unités hors de portée d’un raid motorisé surprise et les allemands parce que non seulement ils doivent opérer depuis l’Allemagne _les aérodromes français sont très sérieusement endommagés par les combats et/ou sabotés par leurs premiers occupants_ mais surtout la Luftwaffe manque de pilotes, de navigateurs, de rampants, les écoles peinant à compenser les pertes. Même la livraison des appareils de remplacement prend beaucoup trop de temps au goût des opérationnels.
A la mi-août la Luftwaffe domine le ciel de France mais cette domination est loin d’être totale, les aviations françaises et britanniques continuant à mordre les mollets des allemands, des chasseurs français continuant d’intercepter des bombardiers et des avions de reconnaissance allemands, des bombardiers français continuant à attaquer les positions allemandes même si peu à peu le rythme des missions décroit, le général Villeneuve ayant demandé à l’Armée de l’Air de replier le gros de ses forces au sud de la Seine pour réorganiser et régénérer le dispositif.
Une façon comme une autre de préparer la future contre-offensive même si bien entendu nombre d’opérationnels ont du mal à le comprendre et à l’admettre, ayant l’impression de déserter le champ de bataille.
Les différents belligérants vont tirer les leçons des combats. La coopération air-sol est capitale, vitale et les alliés mal préparés doivent très vite corriger le tir.
Ils vont s’inspirer des allemands en installant à tous les échelons de commandement des officiers de liaison pour réduire ce qu’on appelle aujourd’hui la boucle DADA (Détection Analyse Décision Action).
Sur le plan de l’équipement certains appareils doivent clairement être remplacés. Côté allié par exemple le D-520 est clairement en fin de carrière.
Les bombardiers en piqué ont clairement déçu par rapport aux attentes au point que l’Armée de l’Air aurait envisagé de remplacer les bombardiers en piqué par des appareils d’assaut ou des chasseurs-bombardiers ! Finalement elle y renonce pour des raisons logistiques.
Autre déception l’avion d’appui rapproché Potez 640. Ce dernier n’à pas apporté la plu-value espérée et surtout nécessite une logistique importante en terme de carburant et de munitions.
De toute façon la France qui à perdu une partie de son industrie aéronautique notamment en région parisienne et en Normandie ne plus se permettre de disposer de plusieurs modèles de chasseurs, de bombardiers, d’avions de reconnaissance. Ca naturellement c’est en théorie et en pratique ce sera plus compliqué comme nous le verrons dans la partie idoine.
Ordre de Bataille des forces allemandes pour la Campagne de France
Heeresgruppe A
18.Armee
3.7cm Flak 43 en version quadruple
-La 18ème armée dispose toujours de la 1. Pionere-Brigade (1ère brigade de pionniers), d’une Flak-Brigade (canons de 20, 37 et 88mm) et d’un bataillon de lance-roquettes multiples (Wurfgranate Abteilung).
Panzer II Ausf L
-1. ArmeeKorps : maintenu aux Pays-Bas avec un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée (36 pièces de 150mm), un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung) disposant d’autos blindées 8×8 et de chars légers de reconnaissance Panzer II Ausf L. Il dispose de la 1.ID et de la 32.ID mais la 2.ID va être transférée au 4.AK
-4.ArmeeKorps (4.AK) : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée disposant de 36 canons de 150mm, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung) disposant d’autos blindées 8×8 et de chars légers de reconnaissance Panzer II Ausf L.
La puissance du corps d’armée s’appuie sur la 2.ID, la 10.ID et la 261.ID, la 7. LeichteDivision étant mise au repos.
-5.ArmeeKorps : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée disposant de 36 canons de 150mm, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung) disposant d’autos blindées 8×8 et de chars légers de reconnaissance Panzer II Ausf L.
Ce corps d’armée comprend la 6.ID, la 26.ID et la 263.ID. La 5. Fliegerdivision est à nouveau opérationnelle à la fin du mois de juin sans que l’on sache si cette division va être utilisée comme unité parachutiste ou comme unité d’infanterie.
-1. PanzerKorps : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée disposant de 36 canons de 150mm, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung) disposant d’autos blindées 8×8 et de chars légers de reconnaissance Panzer II Ausf L.
Les 2. 6. et 7. Panzerdivisionen forment le cœur de la puissance du 1er corps blindé. Pour des raisons logistiques les trois ne pourront pas être engagées simultanément.
5.Armee
Réserve d’armées : une Flak-Brigade, un bataillon de lance-roquettes multiples (Wurfgranate Abteilung) et la 12. ID mise au repos
-6. ArmeeKorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)
Les trois unités de combat de ce corps d’armée sont la 264.ID la 13.ID et la 1. S.S Division « Leibstandarte Adolf Hitler»
-7. ArmeeKorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)
-30. InfanterieDivision mise au repos
-2. S.S Division «Deutschland»
262.InfanterieDivision
-27.InfanterieDivision mise au repos
12.Armee
-Réserve d’armée : une Flak-Brigade, un bataillon de lance-roquettes multiples (Wurfgranate Abteilung)
-1.S.S ArmeeKorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)
-4. S.S Division «Der Fuhrer»
-1. S.S Panzerdivision
-18. ArmeeKorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)
-51. InfanterieDivision mise au repos
-53. InfanterieDivision
-55. InfanterieDivision
-266.InfanterieDivision
-19. ArmeeKorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)
-57.InfanterieDivision mise au repos
-59. InfanterieDivision
-61. InfanterieDivision
-268.InfanterieDivision
HeeresGruppe B
4.Armee
15cm Wurfgranate 41
-Réserve d’armée : une Flak-Brigade, un bataillon de lance-roquettes multiples (Wurfgranate Abteilung) ;
-9. ArmeeKorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)
-15.InfanterieDivision mise au repos
-17.InfanterieDivision
-19.InfanterieDivision
-265.InfanterieDivision
-11. ArmeeKorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)
-16.InfanterieDivision mise au repos
-18.InfanterieDivision
-29.InfanterieDivision
-267.InfanterieDivision
-3. Panzerkorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)
Panzer V Panther
-4. Panzerdivision (Panzer V Panther + un bataillon de chars Tigre)
-9. Panzerdivision (Panzer III et IV + un bataillon de chars Tigre)
-11. Panzerdivision (Panzer III et IV + bataillon de chars Tigre)
6.Armee
-Réserve d’armée : une Flak-Brigade, un bataillon de lance-roquettes multiples (Wurfgranate Abteilung)
-12. ArmeeKorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)
-33. InfanterieDivision mise au repos
-37. InfanterieDivision
-269.InfanterieDivision
-3ème division S.S «Germania»
-13.ArmeeKorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)
-39. InfanterieDivision mise au repos
-41. InfanterieDivision
-43. InfanterieDivision
-14. ArmeeKorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)
-45. InfanterieDivision mise au repos
-47. InfanterieDivision
-49. InfanterieDivision
-271.InfanterieDivision
8.Armee
-Réserve d’Armée : une Flak-Brigade, un bataillon de lance-roquettes multiples (Wurfgranate Abteilung)
-20.ArmeeKorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)
-63. InfanterieDivision mise au repos
-65. InfanterieDivision
-67. InfanterieDivision
-270.InfanterieDivision
-21.ArmeeKorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)
-54. InfanterieDivision mise au repos
-56. InfanterieDivision mise au repos
-5ème division S.S «Totenkopf»
-272.InfanterieDivision
-22.ArmeeKorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)
-58. InfanterieDivision
-60. InfanterieDivision
-62. InfanterieDivision
HeeresGruppe C
Unités spéciales
280mm K5 en action
Devant forcer la Ligne Maginot, le groupe d’armées C va recevoir des unités spéciales, des unités du génie mais aussi de l’artillerie notamment de l’artillerie lourde sur voie ferrée (ALVF). La quasi-totalité des pièces lourdes et super-lourdes vont être rassemblées pour permettre de forcer la «Muraille de France».
1.Armee
-Réserve d’Armée : une Flak-Brigade, un bataillon de lance-roquettes multiples (Wurfgranate Abteilung) 273. et 275.InfanterieDivision
-23. ArmeeKorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)
-64. InfanterieDivision
-6ème division S.S «S.S Polizei»
-66. InfanterieDivision
-2.ArmeeKorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)
-3.ArmeeKorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)
-7. S.S Division «Das Reich»
-70. InfanterieDivision
-72. InfanterieDivision
7.Armee
-Réserve d’Armée : une Flak-Brigade, un bataillon de lance-roquettes multiples (Wurfgranate Abteilung), deux divisions d’infanterie en cours de montée en puissance, les 274. et 276 InfanterieDivision.
-15.ArmeeKorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)
-34. InfanterieDivision
-36. InfanterieDivision
-38. InfanterieDivision
-16.ArmeeKorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)
-40. InfanterieDivision
-42. InfanterieDivision
-44. InfanterieDivision
-17.ArmeeKorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)
-46. InfanterieDivision
-48. InfanterieDivision
-50. InfanterieDivision
9.Armee
-Réserve d’Armées : une Flak-Brigade, un bataillon de lance-roquettes multiples (Wurfgranate Abteilung), deux divisions d’infanterie en cours de montée en puissance, les 277. et 278 InfanterieDivision.
-4.Panzerkorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)
Panzer VI Tiger
-8. Panzerdivision : (Panzer V Panther + un bataillon de chars lourds Tigre)
-10. Panzerdivision : (Panzer III et IV + deux bataillons de chars lourds Tigre)
-8ème division S.S «Nordland»
-8.ArmeeKorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)
-71. InfanterieDivision
-73. InfanterieDivision
-75. InfanterieDivision
-10.ArmeeKorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)
-72. InfanterieDivision
-74. InfanterieDivision
-76. InfanterieDivision
Ordre de Bataille des forces aériennes allemandes pour la Campagne de France
XIII.Fliegerkorps (Fliegerkorps Nederland)
Bien qu’officiellement appelé Fliegerkorps Nederland, le 13ème Corps Aérien va opérer au dessus des Pays-Bas, de la Belgique et même de la France. Une fois le front stabilise il va retrouver les Pays-Bas pour sécuriser les anciennes Provinces Unies.
Me-109G
Le 10 mai au matin cette unité occasionnelle va engager 162 chasseurs monomoteurs (54 Me-109F, 27 Me-109G, 54 Me-109H et 27 Fw-190G), 72 chasseurs lourds bimoteurs (54 Me-110G et 18 Me-210), 108 bombardiers moyens (27 Do-217 et 81 He-111), 54 bombardiers en piqué Ju-87D, 27 chasseurs-bombardiers Fw-190D, 54 avions d’appui rapprochés Henschel Hs-129, 27 avions de reconnaissance Ju-188, 27 Ju-52/3m et 18 Me-323 pour le transport soit un total de 549 appareils.
Ces moyens sont répartis au sein des unités suivantes :
-Six gruppen de chasse : I./JG-3 (Messerschmitt Me-109G), les II et III/JG-26 (Messerschmitt Me-109H), le I./JG-52 (Focke-Wulf Fw-190G), le I./JG-54 et le I./JG-77 (Messerschmitt Me-109F)
-Quatre gruppen de chasse lourde : II./ZG-26 IV./ZG-26 et IV./ZG-76 (Messerschmitt Me-110G) et le IV./ZG-4 (Messerschmitt Me-210)
Dornier Do-217 en vol
-Huit gruppen de bombardement et d’attaque : II./Kpfg-1 (Dornier Do-217), I. et III./Kpfg-27 I./Kpfg-53 (Heinkel He-111), I./Kpfg-41 : Focke-Wulf Fw-190D (chasse-bombardement), I. et III./Kpfg-46 : (Henschel Hs-129) et II./Kpfg-76 (Junkers Ju-188)
-Deux gruppen de bombardement en piqué, les II./StKpfg-1 et IV./Stkpfg-3 (Junkers Ju-87D)
-Deux gruppen de transport, les II./TrG-1 (Junkers Ju-52/3m et planeurs) et I./TrG-2 ( Messerschmitt Me-323 Giant)
La chasse néerlandaise à abattu six Fw-190 (quatre Fw-190G et deux Fw-190D), huit Me-109 (trois Me-109F, deux Me-109G et trois Me-109H), huit Heinkel He-111, six Dornier Do-217, deux Hs-129, deux Ju-188, deux Me-323 et trois Ju-52/3m soit un total de 37 appareils.
A cela s’ajoute des pertes causées par la DCA (deux Me-109H, un Fw-190D, un Me-110G, un Me-210G, un Do-217 et deux Ju-52/3m) et par les accidents inévitables surtout en temps de guerre à savoir deux Me-109G, deux Fw-190G, un Ju-188 et un He-111.
Au total le FliegerKorps Nederland à perdu quarante-neuf appareils au dessus des Pays-Bas en attendant les pertes au dessus de la Belgique sont élevées mais pas catastrophiques.
Quand la Belgique capitule, le XIII.Fliegerkorps opère au dessus de la France mais à entre le 1er le 27 juin à perdu huit Me-109 (quatre Me-109G, deux Me-109F et deux Me-109H), quatre Fw-190G, deux Do-217, deux Ju-188, deux He-111 et deux Ju-52/3m soit vingt appareils abattus par la chasse sans compter les pertes causées par la DCA (six Fw-190D, quatre Ju-87D, deux Hs-129, un He-111 deux Do-217 soit quinze appareils) et par les accidents (deux Me-109G, deux Fw-190G, un He-111, un Do-217, un Ju-188 soit sept appareils).
Cela signifie que le 27 juin 1949 le FliegerKorps Nederland à perdu 91 appareils soit 16.58% de pertes même si des appareils neufs ont remplacé une partie des appareils perdus avec parfois aux commandes des pilotes fraichement macaronés. Cela compense d’autant moins les pertes que des appareils sont perdus par accident hors de la zone de combat ou doivent subir des périodes d’entretien lourdes.
C’est ainsi que pour la campagne de France le 13ème corps aérien dispose de 48 Messerschmitt Me-109F, 18 Me-109G, 48 Me-109H et 18 Fw-190G soit un total de 132 chasseurs monoplaces, 50 Me-110G et 18 Me-210G soit 68 chasseurs lourds, 84 bombardiers moyens (12 Do-217 et 72 He-111), 48 bombardiers en piqué Ju-87D, 18 Focke-Wulf Fw-190D, 48 Henschel Hs-129, 18 Junkers Ju-188, 16 Ju-52/3m et 12 Me-323 soit 444 appareils en ligne sur 549 appareils au 10 mai 1949.
XIV.Fliegerkorps
Focke-Wulf Fw-190 en version chasseur-bombardier
Le XIV.Fliegerkorps (parfois appelé FliegerKorps Flamisch « Corps Aérien Flamand») dispose le 10 mai 1949 de 162 chasseurs monomoteurs (54 Me-109F, 54 Fw-190E et 54 Fw-190G), de 54 chasseurs lourds bimoteurs (18 Me-110B, 18 Me-110G et 18 Me-210B), de 108 bombardiers médians (54 Dornier Do-217, 27 Ju-188, 27 He-111), 81 chasseurs-bombardiers Focke-Wulf Fw-190D, 54 bombardiers en piqué (27 Ju-87B et 27 Ju-87D), 36 avions de reconnaissance et d’observation (12 Fw-189 et 24 Fi-156) et 63 avions de transport (27 Ju-90, 12 Fw-200 et 24 Me-323) soit un total de 558 appareils prêts à être engagés.
Ces moyens aériens sont répartis de la façon suivante :
-Six grupen de chasse : les I. et II/JG-52 volant sur Focke-Wulf Fw-190G, les I. et II./JG-2 volant sur Focke-Wulf Fw-190E, les II. et IV./JG-54 volant sur Messerschmitt Me-109F.
-Trois gruppen de chasse lourde : les I./ZG-76 (Me-110G), I./ZG-2 (Me-110D) et I./ZG-3 (Me-210B).
-Sept gruppen de bombardement et d’attaque : III./Kpfg-1 (Dornier Do-217), I./Kpfg-2 (Dornier Do-217), I./Kpfg-3 (Junkers Ju-188) III./Kpfg-53 : (Heinkel He-111) III./Kpfg-41 : (Focke-Wulf Fw-190D), III./Kpfg-42 (Focke-Wulf Fw-190D) et I./Kpfg-45 (Focke-Wulf Fw-190D)
Junkers Ju-87D
-Deux gruppen de bombardement en piqué en l’occurence les I./Stkpfg-2 et I./Stkpfg-3 volant respectivement sur Ju-87B et Ju-87D.
-Un gruppen de reconnaissance le Aufklarunggruppe 32 : Focke-Wulf Fw-189 et Fieseler Fi-156
-Deux groupes de transport, le III./TrG-1 volant sur Junkers Ju-90 et le II./TrG-2 disposant de Messerschmitt Me-323 Giant et de Focke-Wulf Fw-200 Condor
A la fin de la Campagne de Belgique (1949) le 14ème Corps Aérien à perdu douze Me-109F, neuf Fw-190E, six Fw-190G, six Me-110B, quatre Me-110G, deux Me-210B, six Do-217, quatre Ju-188, huit He-111, huit Ju-87B, dix Ju-87D, quatre Fw-189, dix Fi-156, quatre Ju-90, quatre Fw-200 et six Me-323 soit 103 appareils perdus sous les coups de la chasse, de la DCA et suite à différents accidents parfois causés par des avaries de combat soit un taux de perte de 18.46% même si comme pour le FliegerKorps Nederland des appareils de remplacement sont arrivés.
C’est ainsi que le nombre de Me-109F est remonté à 48, le nombre de Fw-190E est remonté à 48, les Fw-190G sont de nouveau au complet soit 54 appareils. En revanche le nombre de chasseurs lourds tombé à 48 ne bouge pas faute d’appareils immédiatement disponible.
Les bombardiers médians passés de 108 à 90 est remonté avec 54 Do-217, 24 Ju-188 et 19 He-111 soit 97 appareils au lieu de 108. On trouve également 81 Fw-190D, 36 Ju-87, 12 Fw-189, 18 Fi-156, 23 Junkers Ju-90, 8 Focke-Wulf Fw-200 et dix-huit Me-323 soit un total 491 appareils au lieu de 558.
XV. FliegerKorps
Le XV.FliegerKorps (appelé parfois FliegerKorps Belgium) aligne 162 chasseurs monomoteurs (135 Me-109F et 27 Fw-190A), 54 chasseurs lourds bimoteurs Me-110D, 108 bombardiers médians (27 He-111 et 81 Do-217), 81 chasseurs-bombardiers Fw-190D, 27 avions d’appui rapproché Henschel Hs-129, 18 bombardiers lourds quadrimoteurs Heinkel He-179, 54 bombardiers en piqué (27 Ju-87B et 27 Ju-87D), 36 avions de reconnaissance (12 Fw-189 et 24 Fi-156) et 27 Ju-52/3m de transport soit un total de 567 appareils de différents types.
-Six gruppen de chasse : I. II. III./JG-27 (Messerschmitt Me-109F), IV./JG-53 (Focke-Wulf Fw-190A) et I. et II./JG-77 : (Messerschmitt Me-109F)
Messerschmitt Me-110
-Trois gruppen de chasse lourde : II./ZG-2 : (Me-110D), III./ZG-2 : (Me-110D) et IV./ZG-2 : (Me-110D)
-Deux groupes de bombardement en piqué : IV./Stkpfg-1 et IV./Stkpfg-2 volant respectivement sur Ju-87D et Ju-87B.
Focke-Wulf Fw-189
-Un gruppen de reconnaissance, l’Aufklärunggruppe 122 : Focke-Wulf Fw-189 et Fieseler Fi-156
-Un gruppen de transport, le III./TransportGeschwader 3 volant sur Junkers Ju-52/3m
Ce corps aérien subit des pertes très élevées car les combats dans le sud de la Belgique et le nord de la France sont violents, les avions à la Balkenkreuze devant faire face aux GRAVIA des armées engagées en Belgique mais aussi aux unités déployées en France qui cherche à protéger la future base de repli.
C’est ainsi que la chasse, la DCA et les accidents rayent des registres 36 Me-109F, 12 Fw-190A, 18 Me-110D, 8 He-111, 24 Do-217, 24 Fw-190D, 8 Hs-129, 4 He-179, 12 Ju-87B, 8 Ju-87D, 4 Fw-189, 10 Fi-156 et 12 Ju-52/3m soit un total de 180 appareils et un taux de perte de 39.21% presque 40%, une véritable saignée partiellement compensée par l’arrivée de nouveaux appareils et de nouveaux pilotes même si les écoles de formation peinent à fournir suffisant de pilotes, de navigateurs, de mitrailleurs, d’opérateurs radios et même de rampants (mécaniciens, armuriers…….).
Les services de l’arrière vont livrer néanmoins 24 Me-109F, 12 Fw-190D pour remplacer les Fw-190A, 12 Me-110D, 8 He-111, 12 Do-217, 12 Fw-190D pour la chasse-bombardement, 6 Hs-129, 2 He-179, 16 Ju-87 et 4 Ju-187 de pré-série pour remplacer les Ju-87, 4 Fw-189, 10 Fi-156 et 8 Ju-52/3m soit 130 appareils livrés pour remplacer 180 appareils détruits.
XVI.Fliegerkorps
-Cinq gruppen de chasse : III./JG-3 (Messerschmitt Me-109G) II. Et III./JG-4 (Messerschmitt Me-109F) I./JG-52 (Focke-Wulf Fw-190G) et IV./JG-77 (Messerschmitt Me-109F)
Messerschmitt Me-410 Hornisse (Frelon)
-Trois gruppen de chasse lourde, les I./ZG-5, III./ZG-5 et IV./JG-5 volant tous sur Me-410A, le dernier né des chasseurs lourds allemands.
-Six gruppen de bombardement et d’attaque : III./Kpfg-4 (Dornier Do-217E), II./Kpfg-27 (Heinkel He-111), II./Kpfg-42 IV./Kpfg-42 et III./Kpfg-45 (Focke-Wulf Fw-190D), II./Kpfg-47 : (Heinkel He-179)
-Trois gruppen de bombardement en piqué : III./Stkpfg-1 (Ju-87D), III./Stkpfg-2 (Ju-87B) et II./Stkpfg-3 (Ju-87D)
-Un gruppen de reconnaissance, le Aufklarunggruppe 123 volant sur Focke-Wulf Fw-189 et Fieseler Fi-156
-Un groupe de transport, le I./TransportGeschwader 3 volant sur Junkers Ju-90 qui va intégrer des planeurs remorqués par des bombardiers déclassés (Do-17 notamment)
Ce corps aérien à subit quelques pertes depuis septembre 1948 et surtout depuis mai mais elles sont négligeables par rapport aux autres Fliegerkorps.
Au total sur les 1674 appareils engagés par les allemands au dessus des Pays-Bas, de la Belgique et du nord de la France, 374 ont été perdus sous les coups de la chasse, de la DCA et suite à des accidents ce qui représente un taux de perte de 23.88%, un taux important mais pas la saignée que l’on présente parfois.
Si l’essentiel des combats sont naturellement terrestres, des combats aériens et navals ont lieu même si leur impact n’est pas aussi important que les combats terrestres.
L’Aéronautique Militaire Belge qui dépend de l’armée de terre va disputer le contrôle de l’espace aérien national aux avions à Balkenkreuz jusqu’au 15 mai. Par la suite la présence des avions à la cocarde noir-jaune-rouge se fera épisodique mois faute de volonté que de matériel.
D’ailleurs très vite les pilotes sans montures (qui étaient légion faute de réserve d’appareils) furent évacués vers la Grande-Bretagne, certains intégrant la RAF pour combattre sur des avions britanniques en attendant de voler à nouveau sur des appareils français ou britanniques mais avec des cocardes belges.
Par la suite les rares avions belges encore en vol usaient de tactiques leur évitant une confrontation directe avec la Luftwaffe, en opérant de nuit ou par mauvais temps ce qui augmentait le risque d’accidents et de méprise.
A la fin de la Campagne de Belgique fort peu d’appareils de l’AMB ont survécu mais l’expérience accumulée est inestimable. Les pilotes, les navigateurs et les rampants qui participeront à la renaissance de l’AMB sauront en faire bon usage.
Le 10 mai 1949 vingt-huit Morane-Saulnier MS-410 sont disponibles auxquels il faut ajouter quatre appareils en maintenance profonde. Autant le dire tout de suite ces quatre appareils sont déjà hors course.
Le premier jour de Fall Gelb, neuf appareils sont détruits au sol auxquels il faut ajouter trois appareils tellement endommagés que les belges préfèrent les cannibaliser pour récupérer des pièces ce qui est éloquent et significatif.
Sur les seize appareils survivants, douze sont détruits au combat jusqu’à la capitulation belge, la répartition variant selon les écrits mais la majorité d’entre-eux donnant huit appareils abattus en combat aérien et quatre par la Flak. Les quatre survivants repliés à Caen seront détruits par la Luftwaffe lors du bombardement de l’aérodrome de Caen-Carpiquet lors de l’opération HUBERTUS.
Hawker Hurricane Mk IV
Vingt-quatre Hawker Hurricane Mk IV volent sous les cocardes belges un certain 10 mai 1949. douze sont détruits au sol. Six appareils sont abattus durant la campagne de Belgique, les six derniers réfugiés en Grande-Bretagne participent à la défense locale avant de terminer leur carrière en servant de chasseur d’entrainement à Caen.
Vingt-huit Supermarine Spitfire Mk V sont disponibles le 10 mai 1949 mais la flotte tombe très vite à dix-huit puisque dix appareils sont détruits au sol lors des bombardements préliminaires de la Luftwaffe.
Comme il ne restait que huit appareils à la capitulation belge cela signifie que dix autres ont été détruits (six en combat aérien et quatre par la Flak), laissant huit appareils qui comme les Hurricane vont être utilisés pour la défense locale puis pour l’entrainement.
Si la chasse belge est essentiellement équipée d’avions étrangers elle peut se targuer de posséder un chasseur de conception nationale, le Renard R-36M.
Seize exemplaires sont ainsi en service mai 1949 mais dès le premier jour huit sont perdus (six au sol et deux lors d’une collision suite à un décollage en catastrophe). Les huit appareils restant auraient abattu un Me-109, quatre He-111, deux Ju-52 et deux Do-217.
Aucun appareil n’à survécu à la Campagne de Belgique, cinq étant perdus en combat aérien, un abattu par la DCA belge, un détruit au sol par l’artillerie de campagne allemande et le dernier incendié par son pilote lors de la chute de la poche d’Ostende.
Bréguet Br700C2
L’aviation militaire belge possède également des chasseurs bimoteurs Bréguet Br700C2. Sur les seize exemplaires disponibles le 10 mai 1949, deux sont détruits au sol par les bombardements préliminaires de la Luftwaffe. Les autres décollent pour combattre l’aviation allemande subissant des pertes sensibles puisqu’il ne reste que six appareils quand les troupes belges capitulent. Cela signifie que huit appareils ont été perdus au combat (quatre abattus par la Flak et quatre par l’aviation allemande).
Caproni Ca-313 sous les couleurs suédoises
Le Caproni Ca-313 est un petit bimoteur de conception et de fabrication italienne utilisé pour la reconnaissance, l’observation et l’attaque. Vingt-huit exemplaires sont disponibles quand les allemands déclenchent FALL GELB.
Douze appareils sont détruits au sol par la Luftwaffe. Douze appareils vont être détruits durant la Campagne de Belgique, deux au sol par un bombardement, quatre par la Flak et six par l’aviation allemande.
Le Renard R-40 était un petit monomoteur de conception et de fabrication belge utilisé pour l’attaque (R-40A) et pour la reconnaissance et l’observation (R-40B). Le 10 mai on trouvait douze R-40A et trente R-40B. Après les combats du premier jour la flotte tombe à huit R-40A et vingt-quatre R-40B essentiellement suite aux attaques préliminaires de l’aviation allemande.
Quand la Belgique capitule le 27 juin 1949 il reste quatre R-40A et vingt R-40B mais la majeure partie est capturée par les allemands qui vont les réutiliser pour l’entrainement et pour la lutte anti-guerilla en URSS et dans les Balkans. Ce qui est certain c’est qu’aucun R-40 n’à survécu au second conflit mondial.
Le bombardier en piqué français Loire-Nieuport LN-430 équipe l’Aéronautique Militaire Belge à raison de seize exemplaires en septembre 1948, douze étant disponibles au mois de mai.
Six appareils sont détruits au sol par les bombardements de la Luftwaffe. Six sont donc encore opérationnels, quatre étant perdus durant la Campagne de Belgique (un abattu par la Flak le 12 mai, un autre abattu par la chasse le même jour, deux sont victimes de la chasse allemande les 17 mai et 2 juin) ce qui laisse deux appareils opérationnels mais trop usés pour être réutilisés. Servant de leurres à Caen, ils sont détruits lors de l’opération HUBERTUS.
Douglas DB-7
Dans le domaine du bombardement, la Belgique à acquis seize Douglas DB-7. Douze appareils sont encore là en mai 1949. Après la perte de quatre avions lors de l’assaut des aérodromes. Huit autres appareils sont détruits durant les combats, un au sol, quatre par la Flak et trois par la chasse. Il restait donc deux appareils qui vont être réutilisés par l’entrainement.
Pour compléter ses DB-7 la Belgique à choisit le Lioré et Olivier Léo 451 commandé à quarante-huit exemplaires. 44 avions sont encore là le 10 mai 1949, certains en attaquant les colonnes allemandes sans ordre provoquant selon les mots d’un des pilotes «un beau bordel chez les boches».
Parallèlement douze appareils sont détruits au sol (huit totalement et quatre irréparables ce qui revient au même). Il restait douze appareils quand la Belgique capitule. Huit sont conservés pour entrainement en attendant l’arrivée des Léo 458.
Le Renard R-31B était un avion de reconnaissance de conception et de fabrication belge totalement dépassé en mai 1949. Si certains avaient rejoint le Congo belge d’autres étaient encore déployés en métropole en l’occurrence quinze exemplaires. Cinq appareils sont détruits au sol et huit autres seront perdus au combat (quatre par la Flak et quatre par la chasse), les deux survivants servant en France pour l’entrainement jusqu’en 1951 quand trop usés ils sont ferraillés.
Le Dewoitine D-720 est un «triplace de travail» que la Belgique choisit pour compléter ses propres avions de reconnaissance et d’observation. Trente exemplaires sont disponibles le 10 mai 1949, dix avions étant détruits au sol réduisant la flotte à vingt avions. Le 27 juin 1949, il n’en reste plus que neuf ce qui signifie que onze avions ont été détruits au combat (deux détruits au sol par l’artillerie de la Heer, cinq par la Flak et quatre par la chasse).
Le Bréguet Br694 comme son nom l’indique est un rejeton d’une famille nombreuse celle du «690» à savoir un triplace de reconnaissance. Trente exemplaires sont disponibles le 10 mai 1949 mais dix avions sont détruits au sol, réduisant la flotte à vingt. Douze appareils sont détruits au cours des combats (quatre par la Flak et huit par la chasse).
En ce qui concerne les victoires belges les chiffres sont contestés ou plutôt font l’objet de querelles d’historiens. Mis à part le Renard R-36M dont on connait avec certitude les victoires (un Me-109, quatre He-111, deux Ju-52 et deux Do-217), pour les autres chasseurs les travaux sont plus lacunaires, plus incertains.
A cela il faut ajouter qu’au dessus de la Belgique des chasseurs français et britanniques ont combattu prélevant leur part de chasseurs, de bombardiers, d’avions de reconnaissance et de transport à la Balkenkreuz.
Balkenkreuz
Le plus simple est donc de parler des pertes allemandes au dessus de la Belgique sans faire de différences entre les différentes unités aériennes et de DCA alliées.
Commençons par la XIII.Fliegerkorps appelé également FliegerKorps Nederland (Corps Aérien Pays-Bas). Cela signifie qu’avant de combattre au dessus du territoire belge, le 13ème Corps Aérien à combattu au dessus des Pays-Bas. Qui dit combat dits bien évidemment pertes et aucun type d’ unité n’est épargnée.
Messerschmitt Me-109F en vol
Le 10 mai au matin cette unité occasionnelle va engager 162 chasseurs monomoteurs (54 Me-109F, 27 Me-109G, 54 Me-109H et 27 Fw-190G), 72 chasseurs lourds bimoteurs (54 Me-110G et 18 Me-210), 108 bombardiers moyens (27 Do-217 et 81 He-111), 54 bombardiers en piqué Ju-87D, 27 chasseurs-bombardiers Fw-190D, 54 avions d’appui rapprochés Henschel Hs-129, 27 avions de reconnaissance Ju-188, 27 Ju-52/3m et 18 Me-323 pour le transport soit un total de 549 appareils.
La chasse néerlandaise à abattu six Fw-190 (quatre Fw-190G et deux Fw-190D), huit Me-109 (trois Me-109F, deux Me-109G et trois Me-109H), huit Heinkel He-111, six Dornier Do-217, deux Hs-129, deux Ju-188, deux Me-323 et trois Ju-52/3m soit un total de 37 appareils.
A cela s’ajoute des pertes causées par la DCA (deux Me-109H, un Fw-190D, un Me-110G, un Me-210G, un Do-217 et deux Ju-52/3m) et par les accidents inévitables surtout en temps de guerre à savoir deux Me-109G, deux Fw-190G, un Ju-188 et un He-111.
Au total le FliegerKorps Nederland à perdu quarante-neuf appareils au dessus des Pays-Bas en attendant les pertes au dessus de la Belgique sont élevées mais pas catastrophiques.
Dornier Do-217
Quand la Belgique capitule, le XIII.Fliegerkorps opère au dessus de la France mais à entre le 1er le 27 juin à perdu huit Me-109 (quatre Me-109G, deux Me-109F et deux Me-109H), quatre Fw-190G, deux Do-217, deux Ju-188, deux He-111 et deux Ju-52/3m soit vingt appareils abattus par la chasse sans compter les pertes causées par la DCA (six Fw-190D, quatre Ju-87D, deux Hs-129, un He-111 deux Do-217 soit quinze appareils) et par les accidents (deux Me-109G, deux Fw-190G, un He-111, un Do-217, un Ju-188 soit sept appareils).
Cela signifie que le 27 juin 1949 le FliegerKorps Nederland à perdu 91 appareils soit 16.58% de pertes même si des appareils neufs ont remplacé une partie des appareils perdus avec parfois aux commandes des pilotes fraichement macaronés.
Focke-Wulf Fw-190
Le XIV.Fliegerkorps (parfois appelé FliegerKorps Flamisch « Corps Aérien Flamand») dispose le 10 mai 1949 de 162 chasseurs monomoteurs (54 Me-109F, 54 Fw-190E et 54 Fw-190G), de 54 chasseurs lourds bimoteurs (18 Me-110B, 18 Me-110G et 18 Me-210B), de 108 bombardiers médians (54 Dornier Do-217, 27 Ju-188, 27 He-111), 81 chasseurs-bombardiers Focke-Wulf Fw-190D, 54 bombardiers en piqué (27 Ju-87B et 27 Ju-87D), 36 avions de reconnaissance et d’observation (12 Fw-189 et 24 Fi-156) et 63 avions de transport (27 Ju-90, 12 Fw-200 et 24 Me-323) soit un total de 558 appareils prêts à être engagés.
A la fin de la Campagne de Belgique (1949) le 14ème Corps Aérien à perdu douze Me-109F, neuf Fw-190E, six Fw-190G, six Me-110B, quatre Me-110G, deux Me-210B, six Do-217, quatre Ju-188, huit He-111, huit Ju-87B, dix Ju-87D, quatre Fw-189, dix Fi-156, quatre Ju-90, quatre Fw-200 et six Me-323 soit 103 appareils perdus sous les coups de la chasse, de la DCA et suite à différents accidents parfois causés par des avaries de combat soit un taux de perte de 18.46% même si comme pour le FliegerKorps Nederland des appareils de remplacement sont arrivés.
Messerschmitt Me-110D
Enfin le dernier XV.FliegerKorps (appelé parfois FliegerKorps Belgium) aligne 162 chasseurs monomoteurs (135 Me-109F et 27 Fw-190A), 54 chasseurs lourds bimoteurs Me-110D, 108 bombardiers médians (27 He-111 et 81 Do-217), 81 chasseurs-bombardiers Fw-190D, 27 avions d’appui rapproché Henschel Hs-129, 18 bombardiers lourds quadrimoteurs Heinkel He-179, 54 bombardiers en piqué (27 Ju-87B et 27 Ju-87D), 36 avions de reconnaissance (12 Fw-189 et 24 Fi-156) et 27 Ju-52/3m de transport soit un total de 567 appareils de différents types.
Ce corps aérien subit des pertes très élevées car les combats dans le sud de la Belgique et le nord de la France sont violents, les avions à la Balkenkreuz devant faire face aux GRAVIA des armées engagées en Belgique mais aussi aux unités déployées en France qui cherche à protéger la future base de repli.
C’est ainsi que la chasse, la DCA et les accidents rayent des registres 36 Me-109F, 12 Fw-190A, 18 Me-110D, 8 He-111, 24 Do-217, 24 Fw-190D, 8 Hs-129, 4 He-179, 12 Ju-87B, 8 Ju-87D, 4 Fw-189, 10 Fi-156 et 12 Ju-52/3m soit un total de 180 appareils et un taux de perte de 39.21% presque 40%, une véritable saignée partiellement compensée par l’arrivée de nouveaux appareils et de nouveaux pilotes même si les écoles de formation peinent à fournir suffisamment de pilotes, de navigateurs, de mitrailleurs, d’opérateurs radios et même de rampants (mécaniciens, armuriers…….).
Au total sur les 1674 appareils engagés par les allemands au dessus des Pays-Bas, de la Belgique et du nord de la France, 374 ont été perdus sous les coups de la chasse, de la DCA et suite à des accidents ce qui représente un taux de perte de 23.88%, un taux important mais pas la saignée que l’on présente parfois.
Et de l’autre côté comment cela s’est passé ? Plus mal car les français et les britanniques ont subit des pertes importantes. Non seulement parce que les alliés ont perdu mais aussi parce que très vite la Luftwaffe à prit le contrôle du ciel belge, mettant au supplice les unités de chasse et surtout les unités de bombardement, d’attaque et de reconnaissance.
Commençons par l’Armée de l’Air qui comme nous le savons va déployer des GRAVIA (Groupement d’Aviation d’Armée) en soutien de la 7ème (GRAVIA-VIIA), de la 1ère (GRAVIA-IA), de la 9ème (GRAVIA-IXA) et même de la 2ème Armée (GRAVIA-IIA). Certes cette dernière reste en France pour verrouiller le massif ardennais et la Meuse tout en se préparant à recueillir les unités de la 9ème Armée mais son aviation n’hésite pas à opérer au dessus du Luxembourg qu’il soit belge ou qu’il appartient au Grand-Duché.
Bloch MB-157
Le Groupement d’Aviation de la 7ème Armée (GRAVIA-VIIA) dispose de 81 chasseurs monomoteurs Bloch MB-157, 27 chasseurs bimoteurs Lockheed H-322 Eclair, 54 avions d’assaut (27 Bréguet Br691 et 27 Br693), 27 bombardiers en piqué Loire-Nieuport LN-430, 27 bombardiers médians Lioré et Olivier Léo 451 et 36 bimoteurs de reconnaissance Bloch MB-176 soit un total de 252 appareils auxquels il faut ajouter les avions des deux GAO soit 8 Bloch MB-175, 8 Bloch MB-176, 24 Dewoitine D-720 et 30 ANF-Les Mureaux ANF-123.
Cela donne un total de 322 appareils (81 Bloch MB-157, 27 bimoteurs Lockheed H-322 Eclair, 27 Bréguet Br691, 27 Bréguet Br693, de 27 bombardiers en piqué Loire-Nieuport LN-430, 27 bombardiers moyens Lioré et Olivier Léo 451, 44 Bloch MB-176 8 Bloch MB-175, 24 Dewoitine D-720 et 30 ANF-Les Mureaux ANF-123).
Après six semaines de durs combats le GRAVIA-VIIA à perdu toutes causes confondues 18 Bloch MB-157, 6 Lockheed H-322 Eclair, 10 Bréguet Br691, 9 Bréguet Br693, 12 Loire-Nieuport LN-430, 10 Lioré et Olivier Léo 451, 12 Bloch MB-176, 4 Bloch MB-175, 10 D-720 et 12 ANF-Les Mureaux ANF-123 soit un total de 103 appareils sur 322 (32%).
Le Groupement d’Aviation de la 1ere Armée (GRAVIA-IA) dispose au total de 492 appareils en comptant ceux du GRAVIA (387 appareils) et ceux des trois GAO des corps d’armée de la 1ère Armée (105 appareils).
Arsenal VG-33
On trouve 162 chasseurs monomoteurs (81 Arsenal VG-33 et 81 Dewoitine D-520), 54 chasseurs lourds (27 Lockheed H-322 et 27 Bréguet Br700C2), 54 avions d’assaut (27 Bréguet Br695 et 27 Bréguet Br693), 54 bombardiers en piqué Bréguet Br698, 27 bombardiers moyens Lioré et Olivier Léo 451, 60 avions de reconnaissance et d’observation (52 Bloch MB-176 et 8 Bloch MB-175), 36 triplaces de travail Dewoitine D-720 et 45 biplans d’observation ANF-Les Mureaux ANF-123.
A l’issue de la Campagne de Belgique, le GRAVIA-IA à perdu toutes causes confondues 16 Arsenal VG-33, 18 Dewoitine D-520, 8 Lockheed H-322, 9 Bréguet Br700C2, 11 Bréguet Br695, 8 Bréguet Br693, 20 Bréguet Br698, 12 Lioré et Olivier Léo 451, 12 Bloch MB-176, 4 Bloch MB-175, 18 Dewoitine D-720 et 24 ANF-Les Mureaux ANF-123 soit un total 160 appareils sur 492 en ligne (32.52%).
Avion d’assaut Bréguet Br693
Le Groupement d’Aviation de la 9ème Armée (GRAVIA-IXA) dispose au total de 330 appareils répartis entre les 225 appareils du groupement d’aviation stricto sensu et les 105 appareils des trois GAO de la 9ème Armée.
Ces 330 avions sont répartis entre 81 chasseurs monomoteurs Arsenal VG-33, 27 chasseurs lourds Bréguet Br700C2, 27 bombardiers en piqué Loire-Nieuport LN-430, 27 avions d’assaut (neuf Bréguet Br691 et 18 Bréguet Br693), 27 Lioré et Olivier Léo 451, 60 avions de reconnaissance (44 Bloch MB-176 et 16 Bloch MB-175), 36 triplaces de travail Dewoitine D-720 et 45 biplaces d’observation ANF-Les Mureaux ANF-123.
Il perd 18 Arsenal VG-33, 9 Bréguet Br700C2, 12 Loire-Nieuport LN-430, quatre Bréguet Br691, huit Bréguet Br693, 10 Lioré et Olivier Léo 451, 9 Bloch MB-176, 6 Bloch MB-175, 12 Dewoitine D-720 et 17 ANF-Les Mureaux ANF-123 soit un total de 105 appareils sur 330 (31.8%).
Curtiss H-81
Le Groupement d’Aviation de la 2ème Armée (GRAVIA-IIA) dispose au total de 330 appareils (225 pour le GRAVIA, les autres pour les GAO) répartis entre 81 chasseurs monomoteurs Curtiss H-81, 27 chasseurs lourds Lockheed H-322 Eclair, 81 bombardiers horizontaux (54 Douglas DB-7D et 27 Amiot 351), 60 avions de reconnaissance (52 Bloch MB-176 et 8 Bloch MB-175), 36 triplaces de travail Dewoitine D-720 et 45 biplaces d’observation ANF-Les Mureaux ANF-123.
Ce groupement va perdre 12 Curtiss H-81, 10 Lockheed H-322 Eclair, 16 Douglas DB-7D, 14 Amiot 351, 8 Bloch MB-176, 2 Bloch MB-175, 10 Dewoitine D-720 et 14 ANF-Les Mureaux ANF-123 soit un total de 86 appareils sur 330 avions engagés (26%).
La Royal Air Force (RAF) engage sur le continent et donc en Belgique son Advanced Air Strike Force (AASF) pour soutenir son corps expéditionnaire engagé outre-quiévrain.
Supermarine Spitfire Mk IX
Cette force comprend sept squadrons de chasse représentant 140 appareils répartis entre 20 Supermarine Spitfire Mk IX, 100 Supermarine Spitfire Mk V et 20 Bristol Beaufighter Mk IF mais aussi quatre squadrons de chasse bombardement soit 80 appareils (40 Hawker Typhoon, 20 De Havilland Mosquito et 20 Bristol Beaufighter).
On trouve également 80 bombardiers horizontaux (60 Vickers Wellington et 20 Martin 187 Baltimore), 60 avions de reconnaissance et de coopération (20 De Havilland Mosquito et 40 Westland Lysander), les avions de transport n’étant pas déployés depuis la France mais multipliant les rotations entre la Grande-Bretagne et le continent.
L’AASF comprend au total 360 appareils de combat ce qui correspond grosso modo à un Groupement d’Aviation.
Les britanniques connaissent des pertes puisque 32 Spitfire (20 Mk V et 12 Mk IX), 8 Bristol Beaufighter Mk IF, 13 Hawker Typhoon, 8 De Havilland Mosquito, 8 Bristol Beaufighter FB Mk IV, 16 Vickers Wellington, 8 Martin 187 Baltimore, 8 De Havilland Mosquito de reconnaissance et 18 Westland Lysander soit un total de 119 appareils sur 330 et un taux de perte 33.05% hors avions de transport.
Les combats aériens, les combats terrestres, la Campagne de Belgique c’est aussi des combats navals même si leur ampleur à été très limitée faute de combattants, le Corps Naval Belge (CNB) étant une marine modeste tandis que les allemands n’ont pas engagé d’unités majeures qui restèrent en Norvège ou à proximité immédiate.
Rappelons que la marine belge possédait en mai 1949 un croiseur-éclaireur le Léopold 1er, quatre torpilleurs Genk Liège Bruxelles et Zeebrugge, seize vedettes lance-torpilles (V-1 à V-16), trois patrouilleurs-dragueurs (A-1 A-2 et A-4), un pétrolier (le Wallonie), un cargo le Flaminsch, le transport côtier Yser, des chalutiers réquisitionnés et une flottille aéronavale (quatre Supermarine Walrus et six Latécoère Laté 298).
Le navire-amiral du CNB, la croiseur-éclaireur Léopold 1er est endommagé le 7 juin 1949. Ce jour là il couvrait une évacuation d’Ostende, des civils mais aussi des troupes qui devaient se préparer à reprendre la lutte.
Après avoir stoppé une unité blindée avec ses canons de 133mm il est la cible de l’aviation allemande qui va lancer trois attaques. Si les deux premières ne provoquent que des dégâts limités, la troisième est nettement plus meurtrière, deux bombes touchant le navire, la première détruit la tourelle I de 133mm et la deuxième ravage l’espace compris entre les deux cheminées. Le navire se replie sur la Grande-Bretagne où il sera immobilisé pour réparations jusqu’au mois de novembre 1949.
-Deux torpilleurs légers sont coulés durant la Campagne de Belgique (1949) à savoir le Zeebrugge et le Bruxelles.
Le premier est victime le 21 mai 1949 de l’action de chasseurs-bombardiers Focke-Wulf Fw-190 qui le surprennent alors qu’il venait de protéger un transport de troupes britanniques d’une attaque de S-Boote.
Douze appareils chacun armé d’une bombe de 250kg foncent sur le navire belge qui s’éloigne à grande vitesse en manœuvrant de manière énergique pour échapper aux avions allemands. Il ouvre le feu de toute sa DCA. Trois avions sont abattus, quatre larguent leurs bombes pendant que les autres mitraillent le navire pour neutraliser la DCA.
Une bombe touche l’affût simple supérieur avant, provoquant de terribles dégâts puisque la passerelle est touchée. Une deuxième bombe explose sur la plage arrière entrainant la détonation des grenades anti-sous-marines.
Le navire n’est plus qu’un corps mort. Les survivants évacuent sous le mitraillage des avions allemands avant que ceux-ci ne s’éloignent pourchassés par des chasseurs français qui avaient entendu l’appel de détresse du torpilleur.
Médailles de l’Ordre de Leopold
Ces appareils vont rester le plus longtemps possible sur zone pour couvrir l’arrivée des secours et leurs pilotes seront décorés par le roi des belges Léopold III de l’Ordre de Léopold.
Le torpilleur lui finit par chavirer sur tribord et couler au fond de la mer du nord. L’épave redécouverte en 1977 est classée tombe de guerre.
Huit jours plus tard c’est le Bruxelles qui est coulé. Le 29 mai 1949 alors qu’il opérait au large de la Dunkerque, il est surpris au crépuscule par quatre vedettes lance-torpilles S-Boot allemandes.
Une torpille endommage le navire à la proue mais une deuxième explose en plein milieu privant le navire d’énergie et coupant la coque en deux.
Si l’arrière coule rapidement, l’avant flotte pendant près d’une demi-heure permettant aux marins belges d’évacuer sur des bâtiments alliés parvenus à la rescousse.
Les deux parties du torpilleur reposent à environ 150m l’une de l’autre à une profondeur qui le rend en théorie accessible aux plongeurs mais comme l’épave est classé tombe de guerre (war grave) la plongée y est interdite sauf autorisation exceptionnelle.
-Sur les trois patrouilleurs-dragueurs disponibles en mai 1949 (A-1 A-2 A-4) seuls les deux premiers survivent, le patrouilleur-dragueur A-4 est coulé par une mine allemande le 21 mai 1949, mine qu’il tentait de désamorcer.
-Six vedettes lance-torpilles sont coulées durant la Campagne de Belgique, dix navires disponibles se replient sur la Normandie opérant aux côtés des unités canadiennes.
Les V-1 et V-12 sont victimes de l’aviation allemande respectivement les 12 et 18 mai, les V-3 et V-8 sont coulées par des S-Boot (15 et 19 mai), la V-5 est victime d’une méprise d’une batterie côtière belge au large d’Ostende (25 mai) et la V-4 est coulé suite à une collision avec un cargo le 23 mai.
-Le pétrolier Wallonie survit au conflit mais sera torpillé en mer du Nord par un sous-marin allemand le 4 octobre 1952.
-Le cargo Flamisch est coulé par l’aviation allemande le 15 mai 1949. Le 14 mai, il arrive à Anvers et charge plusieurs centaines de tonnes de munitions afin de les mettre à l’abri des griffes allemandes.
La Luftwaffe ne lui en laisse pas l’occasion. Le lendemain 15 mai, à l’aube, il est attaqué par des bombardiers bimoteurs Junkers Ju-188. Non escorté (le navire prévu avait été victime d’une avarie qui avait retardé son appareillage), il est une proie facile, sa DCA étant limitée et se retrouve rapidement à court de munitions.
Trois bombes touchent le cargo qui explose en une gigantesque boule de feu, l’explosion étant parait-il entendue jusqu’en Angleterre. Il coule immédiatement en ne laissant aucun survivant.
A ce jour l’épave n’à jamais été retrouvé, certains chercheurs émettant l’hypothèse que le navire à été pulverisé et qu’à défaut de coque on ne trouve que des éléments dispersés au fond de la mer du Nord.
Sur les quatre Walrus en service en mai 1949, trois sont perdus avec deux abattus par la chasse allemande, un autre est détruit à son mouillage par l’artillerie allemande alors que le dernier va survivre au conflit.
Quatre Latécoère Laté 298 sont également perdus sur les six en service, deux étant perdus lors d’une collision en vol, un autre est abattu par la chasse allemande et le quatrième est abattu par la Flak. Les deux derniers réfugiés en France seront finalement ferraillés.
-Jagdgeschwader 3 : quatre gruppen volant sur Messerschmitt Me-109G
-Jagdgeschwader 26 : quatre gruppen volant sur Messerschmitt Me-109H
-Jagdgeschwader 51 : quatre gruppen volant sur Focke-Wulf Fw-190E
-Jagdgeschwader 52 : quatre gruppen volant sur Focke-Wulf Fw-190G
Messerschmitt Bf 110
-Zerstörergeschwader 26 : quatre gruppen de Messerschmitt Me-110G
-Zerstörergeschwader 76 : quatre gruppen de Messerschmitt Me-110G
Dornier Do-217 en vol
-Kampfgeschwader 1 : trois gruppen de Dornier Do-217E
-Kampfgeschwader 76 : trois gruppen de Junkers Ju-88A et Junkers Ju-188A
-Kampfgeschwader 2 : trois gruppen de Dornier Do-217G
-Kampfgeschwader 3 : trois gruppen de Junkers Ju-188A
-Sturzkampfgeschwader 1 : quatre gruppen de Junkers Ju-87D
-Sturzkampfgeschwader 3 : quatre gruppen de Junkerrs Ju-87D
-Aufklärunggeschwader 31 : trois gruppen de Dornier Do-217P
Fieseler Fi-156 Storch
-Aufklärrunggruppe 121 : Focke-Wulf Fw-189 et Fieseler Fi-156
-TransportGeschwader 1 : deux gruppen de Junkers Ju-90 et un gruppen de Ju-52/3m
Luftflotte 2 (Braunschweig)
-Jagdgeschwader 54 : quatre gruppen de Messerschmitt Me-109F
Un Focke-Wulf Fw-190 en vol
-Jagdgeschwader 2 : quatre gruppen de Focke-Wulf Fw-190E
-Jagdgeschwader 27 : quatre gruppen de Messerschmitt Me-109F
-Jagdgeschwader 53 : quatre gruppen e Focke-Wulf Fw-190A
-Jagdgeschwader 77 : quatre gruppen de Messerschmitt Me-109F
-Jagdgeschwader 4 : quatre gruppen de Messerschmitt Me-109F
-Zerstörergeschwader 2 : quatre gruppen de Messerschmitt Me-110D
Deux Messerschmitt Me-210 en vol. L’appareil à été au point après une mise au point proprement interminable.
-Zerstörergeschwader 3 : quatre gruppen de Messerschmitt Me-210B
-Kampfgeschwader 53 : trois gruppen de Heinkel He-111H
-Kampfgeschwader 4 : trois gruppen de Dornier Do-217E
Heinkel He-111H en vol
-Kampfgeschwader 27 : trois gruppen de Heinkel He-111H
-Kampfgeschwader 40 : trois gruppen de Heinkel He-179 (cette escadre intègre également les Focke-Wulf Ta-400)
-Sturzkampfgeschwader 2 : quatre gruppen de Junkers Ju-87B
-Kampfgeschwader 41 : quatre gruppen de chasseurs-bombardiers Focke-Wulf Fw-190D
-Kampfgeschwader 42 : quatre gruppen de chasseurs-bombardiers Focke-Wulf Fw-190D
-Aufklarungruppe 32 : Focke-Wulf Fw-189 et Fieseler Fi-156
Focke-Wulf Fw-200 Condor
-TransportGeschwader 2 : Focke-Wulf Fw-200 et de Messerschmitt Me-323 Giant
Luftflotte 3 (Munich)
-Jagdgeschwader 1 : quatre gruppen de Messerschmitt Me-109E
-Jagdgeschwader 5 : quatre gruppen de Focke-Wulf Fw-190D
Messerschmitt Me-109F
-Jagdgeschwader 28 : quatre gruppen de Messerschmitt Me-109F
-Jagdgeschwader 29 : quatre gruppen de Focke-Wulf Fw-190D
-Zerstörergeschwader 4 : quatre gruppen de Messerschmitt Me-210B
Junkers Ju-88 en vol
-Kampfgeschwader 43 : trois gruppen disposant de Junkers Ju-88D et de Ju-188
-Kampfgeschwader 44 : trois gruppen disposant de Junkers Ju-88D et de Ju-188
-Sturzkampfgeschwader 77 : quatre gruppen de Junkers Ju-87R
-Kampfgeschwader 45 : quatre gruppen de Focke-Wulf Fw-190D
Henschel Hs-129
-Kampfgeschwader 46 : trois gruppen de Henschel Hs-129
-Aufklärunggeschwader 33 : trois gruppen de Junkers Ju-188R
-Aufklarunggruppe 122 : Focke-Wulf Fw-189 et Fieseler Fi-156
Junkers Ju-52/3m
-TransportGeschwader 3 : deux gruppen de Junkers Ju-90 et un gruppen de Junkers Ju-52/3m
Luftflotte 4 (Vienne)
-Jagdgeschwader 6 : quatre gruppen de Messerschmitt Me-109E
-Jagdgeschwader 30 : quatre gruppen de Focke-Wulf Fw-190B
Messerschmitt Me-410 Hornisse (Frelon)
-Zerstörergeschwader 5 : quatre gruppen de Messerschmitt Me-410A
-Kampfgeschwader 47 : trois gruppen de Heinkel He-179
-Kampfgeschwader 48 : trois gruppen de Dornier Do-217G
-Sturzkampfgeschwader 78 : quatre gruppen de Junkers Ju-87R
-Aufklärunggruppe 123 : Focke-Wulf Fw-189 et Fieseler Fi-156
FallschirmjägerKorps
Fallschirmjäger
-3rd FliegerDivision
-5th FliegerDivision
-7th FliegerDivision
Ordre de Bataille de la Luftwaffe pour l’opération FALL GELB
Comme nous l’avons vu dans le volume précédent, des Fliegerkorps temporaires ont été créés pour combattre au dessus du Danemark et de la Norvège.
Initialement il était prévu que ces Fliegerkorps soient démantelés pour reconstituer les geschwader du temps de paix mais au final, décision est prise de les pérenniser ce qui va nécessité la réorganisation des unités, certains gruppens (la majorité) affectés aux Fliegerkorps Danmark et Norge étaient recréés au sein de leurs unités d’origine.
Es-ce la fin ? Pas vraiment car de nouveaux Fliegerkorps vont être créés comme le FliegerKorps Korsika regroupant les moyens destinés à l’opération MERKUR au dessus de la Corse.
Au final la Luftwaffe va imaginer une double chaine de commandement, une chaine administrative et une chaine opérationnelle avec des Luftflotte tactiques engerbant plusieurs Fliegerkorps de moins en moins occasionnels et de plus en plus pérennes.
Pour la grande offensive à l’ouest, l’armée de l’air allemande va engager d’importants moyens pour éclairer, appuyer et couvrir les troupes au sol, sachant parfaitement qu’elle aura fort à faire pour affronter moins les aviations belges et néerlandaises que la Royal Air Force et l’Armée de l’Air.
Entre septembre 1948 et mai 1949 de nouvelles unités de chasse, de chasse-bombardement, de bombardement, de reconnaissance sont mises sur pied mais leur montée en puissance est compliquée car les ressources ne sont pas extensibles à l’infini et que les unités de combat sont prioritaires.
Elles sont cependant jugées suffisamment mures pour assurer la défense du territoire contre les incursions de bombardiers et d’avions de reconnaissance alliées en liaison avec la Flak.
Pour ce qui est de l’opération FALL GELB, les Luftflotte 1 (Berlin) et Luftflotte 2 (Braunschweig) sont surtout solicitées même si des unités venant des Luftflotte 3 (Munich) et 4 (Vienne) seront engagées.
Le modèle imaginé pour l’opération WESERÜBUNG est reproduit ici avec des FliegerKorps regroupant des gruppen qui vont être combinés et recombinés jusqu’à plus soif.
On trouve le XIII. FliegerKorps pour les opérations au dessus des Pays-Bas, les XIV. et XV. FliegerKorps pour les opérations au dessus de la Belgique et de la France.
Pour l’opération TIGER en Alsace, un XVI. FliegerKorps va être engagé avec essentiellement des unités novices et peu expérimentées ce qui permettra aux aviateurs alliés de remporter quelques beaux succès.
XIII. FliegerKorps(FliegerKorps Nederland)
Comme son nom l’indique ce 13ème corps aérien (qui terminera la guerre en Scandinavie comme nous le savons mais ceci est une autre histoire) est destiné à opérer au dessus des Pays-Bas pour couvrir, appuyer, éclairer et soutenir les troupes au sol.
Des avions de transport vont également se charger de larguer les Fallschirmjäger de la 5. FliegerDivision sur les aérodromes néerlandais et sur les fortifications belges avec le succès mitigé que l’on connait.
Maquette du Fw-190G
-On trouve tout d’abord six gruppen de chasse, les I./JG-3 volant sur Messerschmitt Me-109G, les II et III/JG-26 volant sur Messerschmitt Me-109H, le I./JG-52 volant sur Focke-Wulf Fw-190G, le I./JG-54 volant sur Messerschmitt Me-109F et le I./JG-77 volant sur Messerschmitt Me-109F.
-Pour compléter les unités de monomoteurs, le 13ème corps aérien engage quatre gruppen de chasse lourde, des gruppen de dix-huit et non de vingt-sept appareils soit soixante-douze bimoteurs.
On trouve les II./ZG-26 et IV./ZG-26 volant sur Messerschmitt Me-110G, le IV./ZG-76 volant lui aussi sur Me-110G et le IV./ZG-4 volant sur Me-210.
-En ce qui concerne les unités d’attaque et de bombardement, le XIII. FliegerKorps dispose de pas moins de huit gruppen :
-I. et III./Kpfg-46 : Henschel Hs-129 d’appui rapproché et de lutte antichar
-I./Kpfg-53 : Heinkel He-111 (la transformation sur Heinkel He-119 tardant en raison d’une mise au point interminable)
Junkers Ju 188 E-1
-II./Kpfg-76 : Junkers Ju-188 (le Ju-88 à été retiré du service)
-On trouve également des Sturzkampfgruppen, des groupes de bombardement en piqué destinés à appuyer au plus près les troupes au sol. Au sein du 13ème Corps Aérien, on trouve les II./StKpfg-1 et IV./Stkpfg-3 volant sur Junkers Ju-87D.
-Un groupe de transport, le II./TrG-1 équipé de Junkers Ju-52/3m. Ce groupe va intégrer des planeurs remorqués par des bombardiers déclassés.
-Un groupe de transport, le I./TrG-2 équipé de Messerschmitt Me-323 Giant
XIV. FliegerKorps
Couvrant les unités déployées dans le nord de la Belgique, le 14ème corps aérien assure essentiellement des missions de couverture, d’éclairage et d’appui.
-On trouve également six grupen de chasse, les I. et II/JG-52 volant sur Focke-Wulf Fw-190G, les I. et II./JG-2 volant sur Focke-Wulf Fw-190E, les II. et IV./JG-54 volant sur Messerschmitt Me-109F.
-On trouve également (bis) trois gruppen de chasse lourde, les I./ZG-76 (Me-110G), I./ZG-2 (Me-110D) et I./ZG-3 (Me-210B).
-Le 14ème Corps Aérien comprend sept gruppen de bombardement et d’attaque à savoir les suivants :
-III./Kpfg-1 : Dornier Do-217
-I./Kpfg-2 : Dornier Do-217
-I./Kpfg-3 : Junkers Ju-188
-III./Kpfg-53 : Heinkel He-111
-III./Kpfg-41 : Focke-Wulf Fw-190D
-III./Kpfg-42 : Focke-Wulf Fw-190D
-I./Kpfg-45 : Focke-Wulf Fw-190D
Junkers Ju-87D
-Ces unités de bombardement et d’attaque sont appuyées par des gruppen de bombardement en piqué en l’occurence les I./Stkpfg-2 et I./Stkpfg-3 volant respectivement sur Ju-87B et Ju-87D.
-Aufklarunggruppe 32 : Focke-Wulf Fw-189 et Fieseler Fi-156
Messerschmitt Me-323
-Deux groupes de transport, le III./TrG-1 volant sur Junkers Ju-90 et le II./TrG-2 disposant de Messerschmitt Me-323 Giant et de Focke-Wulf Fw-200 Condor
XV. FliegerKorps
Couvrant les unités déployées dans le sud de la Belgique et le nord de la France, le 15ème corps aérien comprend des unités de chasse, d’attaque (chasse-bombardement, bombardement en piqué, bombardement horizontal) et de reconnaissance.
-Les six gruppen de chasse déployés au sein de ce Corps Aérien sont les suivants :
-I. II. III./JG-27 : Messerschmitt Me-109F
-IV./JG-53 : Focke-Wulf Fw-190A
-I. et II./JG-77 : Messerschmitt Me-109F
-Les trois gruppen de chasse lourde déployés au sein du 15ème corps aérien sont les suivants :
-II./ZG-2 : Me-110D
-III./ZG-2 : Me-110D
-IV./ZG-2 : Me-110D
-Les neuf gruppen d’attaque et de bombardement de corps aérien sont les suivants :
-II./Kpfg-2 : Dornier Do-217
-III./Kpfg-2 : Dornier Do-217
-II./Kpfg-53 : Heinkel He-111
-I./Kpfg-4 : Dornier Do-217
-IV./Kpfg-41 : Focke-Wulf Fw-190D
-I./Kpfg-42 : Focke-Wulf Fw-190D
-II./Kpfg-45 : Focke-Wulf Fw-190D
-II./Kpfg-46 : Henschel Hs-129
-II./Kpfg-47 : Heinkel He-179
-Deux groupes de bombardement en piqué sont également présents au sein de ce corps aérien en l’occurrence les IV./Stkpfg-1 et IV./Stkpfg-2 volant respectivement sur Ju-87D et Ju-87B.
Focke-Wulf Fw-189
-Aufklärunggruppe 122 : Focke-Wulf Fw-189 et Fieseler Fi-156
-Un groupe de transport, le III./TransportGeschwader 3 volant sur Junkers Ju-52/3m
XVI. FliegerKorps
Ce corps aérien engagé uniquement à partir de 22 juin 1949 pour l’opération TIGER avec initialement cinq gruppen de chasse :
-III./JG-3 : Messerschmitt Me-109G
-II. Et III./JG-4 : Messerschmitt Me-109F
-II./JG-52 : Focke-Wulf Fw-190G
-IV./JG-77 : Messerschmitt Me-109F
-Aux côtés de ces cinq gruppen de chasse on trouve trois gruppen de chasse lourde, tous issus du ZG-5 à savoir le I./ZG-5, III./ZG-5 et IV./JG-5 volant tous sur Me-410A, le dernie né des chasseurs lourds allemands.
-Dans le domaine des unités d’attaque et de bombardement, on trouve six gruppen :
-III./Kpfg-4: Dornier Do-217E
-II./Kpfg-27 : Heinkel He-111
-II./Kpfg-42 : Focke-Wulf Fw-190D
-IV./Kpfg-42 : Focke-Wulf Fw-190D
-III./Kpfg-45 : Focke-Wulf Fw-190D
-III./Kpfg-47 : Heinkel He-179
-On trouve également des gruppen de bombardement en piqué en l’occurence les III./Stkpfg-1, III./Stkpfg-2 et II./Stkpfg-3 volant respectivement sur Ju-87D, Ju-87B et Ju-87D.
-Un groupe de reconnaissance, le Aufklarunggruppe 123 volant sur Focke-Wulf Fw-189 et Fieseler Fi-156
Junkers Ju-90
-Un groupe de transport, le I./TransportGeschwader 3 volant sur Junkers Ju-90 qui va intégrer des planeurs remorqués par des bombardiers déclassés (Do-17 notamment)
Réserve stratégique
Sous ce vocable se trouve les unités maintenues en Allemagne pour faire face à toute éventualité et ne pas «mettre tous ces œufs dans le même panier». On trouve des unités de chasse, de bombardement, de reconnaissance et de transport.
Ces unités sont pour certaines composées de pilotes novices mais certaines sont composées de pilotes confirmés et expérimentés même si avec l’évolution du conflit les meilleurs pilotes vont naturellement rallier les unités de première ligne.
Dans le domaine de la chasse sur monomoteur, on trouve six groupes de chasse, trois d’entre-eux ralliant ultérieurement le XVI. FliegerKorps pour appuyer les troupes engagées dans l’opération TIGER :
-III./JG-3 : Messerschmitt Me-109G (engagé ultérieurement dans l’opération Tiger)
Plan trois vues du Me-109H
-II./JG-26 : Messerschmitt Me-109H
-II./JG-52 : Focke-Wulf Fw-190G (engagé ultérieurement dans l’opération Tiger)
-II./JG-53 : Focke-Wulf Fw-190A remplacés progressivement par des Fw-190G
-I./JG-4 : Messerschmitt Me-109F
-II./JG-4 : Messerschmitt Me-109F (engagé dans l’opération Tiger)
En ce qui concerne les unités de chasse lourde (Zerstörergeschwader) pas moins de six groupes sont chargés de la défense du Vaterland :
-III./ZG-26 : Messerschmitt Me-110G
-II./ZG-76 : Messerschmitt Me-110G
-II./ZG-3 : Messerschmitt Me-210B
-II./ZG.3 : Messerschmitt Me-210B
-II./ZG-4 : Messerschmitt Me-210B
-III./ZG-4 : Messerschmitt Me-210B
En ce qui concerne les unités de bombardement et d’attaque, les groupes concernés sont à la fois destinés à renforcer si besoin un FliegerKorps engagé à l’ouest ou mener d’éventuelles missions stratégiques même si les allemands n’ont jamais vraiment eu de stratégie globale comme l’ont eu les alliés. On trouve donc les unités suivantes :
Le bombardier hexamoteur Focke-Wulf Ta-400, une débauche de moyens pour des résultats médiocres
-I./Kampfgeschwader 40 : Heinkel He-179 (avec une escadrille de Focke-Wulf Ta-400)
-II./Kampfgeschwader 43 : Junkers Ju-188 (quelques Ju-88 encore en service)
II./Kampfgeschwader 44 : Junkers Ju-188 (quelques Ju-88 encore en service)
-I./Kampfgeschwader 47 : Heinkel He-179
-II./Kampfgeschwader 48 : Dornier Do-217G
-Aufklärunggeschwader 31 : trois gruppen de Dornier Do-217P
-TransportGeschwader 3 : deux gruppen de Junkers Ju-90 et un gruppen de Junkers Ju-52/3m
Fallschirmjäger Korps
Ce corps parachutiste comprend trois puis quatre divisions plus une brigade de parachutiste S.S. Ce corps qui devait engager en bloc toutes ces divisions s’est vu dépouiller de ses unités, devenant pour ainsi dire une coquille vide en attendant mieux (ou pas).
-1st FliegerDivision : créée à l’automne 1948 pour une future opération hors combats à l’ouest. Ce sera donc l’opération MERKUR où les novices vont s’illustrer faisant taire les craintes d’engager une division tout juste créée.
-3rd Fliegerdivision : prévue pour l’opération MARITSA, l’invasion de la Yougoslavie et de la Grèce
-5th Fliegerdivision : doit être engagée dans FALL GELB plus précisément pour s’emparer des aérodromes néerlandais et pour une partie pour neutraliser les forts belges et faciliter ainsi la progression des unités au sol.
-7th Fliegerdivision : doit être engagée dans l’opération MERKUR
-S.S Fallschirmjäger Brigade : reste en réserve, son engagement n’est pas prévu dans l’immédiat.
A noter qu’en septembre 1949 les Fliegerdivision vont devenir des Fallschirmjäger Division.
Flak
Dans cette partie je vais parler des unités territoriales de DCA chargées de protéger les grandes villes, les industries vitales pour l’effort de guerre allemand.
Au début de la guerre, douze divisions de la Flak (FlakDivision) couvre le territoire allemande, la 1ère à Berlin, la 2ème à Munich, la 3ème à Hambourg, la 4ème à Vienne, la 5ème Prague, la 6ème Brème, la 7ème Varsovie, la 8ème à Francfort, la 9ème à Suttgart, la 10ème à Nuremberg, la 11ème à Leipzig et la 12ème à Stettin.
Après une décennie de joyeuse anarchie, un modèle unique à été mis en place en septembre 1947, modèle qui bon an mal an va tenir jusqu’à la fin du conflit. Cette organisation est la suivante :
-Un état-major
-Un bataillon de communication
-Un bataillon de transport motorisé
-Un bataillon de soutien logistique
-Un bataillon de projecteurs
-Un bataillon de ballons de barrage
Canon antiaérien de 128mm
-Deux régiments de Flak organisés en un état-major, un bataillon de transport et de soutien logistique, une compagnie de communication et cinq bataillons d’artillerie (un bataillon super-lourd avec des canons de 128mm trois batteries de quatre pièces soit 12 canons, deux bataillons médians quatre batteries de six pièces de 88 ou de 105mm soit 48 canons et deux bataillons légers _cinq batteries de six pièces de 20 ou de 37mm soit 60 canons) soit 240 pièces par division et 2880 pièces pour l’ensemble des Flak-Division soit en apparence un mur de feu infranchissable mais en apparence seulement.
Kriegsmarine
Pour l’opération FALL GELB, la marine de guerre allemande va engager essentiellement des unités légères en raison de l’étroitesse de La Manche d’ailleurs barrée au niveau du détroit du Pas de Calais par un champ de mines marines d’ailleurs imparfaitement en place en mai 1949 , de l’importance de bloquer les grosses unités alliées en mer du Nord et de la crainte d’offrir aux aviations ennemies des cibles de valeur.
La Kriegsmarine va engager essentiellement des destroyers, des escorteurs, des vedettes lance-torpilles, des sous-marins, quelques navires de transport, en clair de la «poussière navale» associée à quelques unités plus importantes.
En clair ces moyens doivent couvrir le flanc exposé des troupes allemandes (18ème Armée) mais seraient bien incapables de s’opposer à une intervention décidée de la Home Fleet et de la 7ème Escadre.
Les deux plus grosses unités engagées sont les croiseurs légers Postdam et Magdeburg chargées de protéger les côtes où progressent les unités de la 18.Armee. Ces deux navires doivent également traquer les navires néerlandais et belges qui pourraient être tentés par un baroud d’honneur pour défendre leur pays.
Ces deux croiseurs légers vont s’appuyer sur plusieurs destroyers pardon Zerstörer. Ces derniers doivent avec les torpilleurs et différents navires légers escorter des convois transportant moins des renforts que du ravitaillement pour les troupes avançant sur le territoire néerlandais.
KMS Z.21
Les KMS Z.21 Z.22 Z.23 Z.24 Z.26 Z.27 Z.28 vont ainsi être engagés au large des côtes néerlandaises prêts à traquer les navires néerlando-belges voir britanniques et français.
Pour relayer les destructeurs on trouve des torpilleurs, tout d’abord les quatre navires de la 10. Torpedobooteflottille à savoir les T.43, les T.44, les T.45 et T.46 mais aussi les T.11 T.12 T.26 T.31 T.33 T.35 T.37 T.38 qui sont issus des différentes flottilles de torpilleurs déployées depuis les ports allemands.
-Les sous-marins de la 31. U-Flottille sont également engagées en l’occurence les U-199 U-200 U-201 U-202 U-203 et U-204 basés en temps normal à Wesermunde. D’autres submersibles vont par la suite être engagés même si le haut-commandement des U-Boot sera réticent à détourner quelqu’uns de ces précieux submersibles pour une mission considérée comme secondaire.
Des escorteurs, des patrouilleurs, des vedettes lance-torpilles, des R-Boote sont également engagés dans cette opération :
-Patrouilleurs Weser et Elbe utilisés en temps de paix comme garde-pêches et en temps de guerre comme patrouilleur côtier.
Le Kriegsmarine FliegerKorps déploie également des unités pour couvrir la flotte et contrer une intervention des marines alliées avec les unités suivantes :
Le 2. Kriegsmarine Fliegerkorps Geschwader est stationné à Nordenay en Frise Orientale. Il dispose des unités suivantes :
-Une unité de reconnaissance maritime à long rayon d’action le 2. Kriegsmarine Fernaufklärungsgruppe équipé de vingt-quatre Heinkel He-179M, version de patrouille maritime du bombardier Heinkel He179, cette unité étant organisée en trois staffel de huit appareils.
-Une unité de reconnaissance et d’observation maritime la 4. KFK-Aufklärungsgruppe équipée de vingt-sept Focke-Wulf Fw-200 Neue Condor, ce groupe disposant de trois staffel de neuf appareils .
-Deux unités de bombardement-torpillage les 6. et 8. KFK-Kampfgruppe disposant chacune de vingt-quatre Junkers Ju-188 répartis en deux staffel de douze appareils.
Blohm & Voss Bv138
-12. Marine Aufklärung Staffel : unité de surveillance maritime stationnée sur l’île de Sylt avec pour équipement douze Blohm & Voss Bv138.
-18. Marine Kampf Staffel : unité de bombardement-torpillage stationnée sur l’île de Sylt avec pour équipement seize Heinkel He-117
Pour cette première opération du second conflit mondial la marine de guerre allemande, l’héritière de la Kaiserliche Marine effectue un immense effort, un effort concernant aussi bien l’Atlantique (envoie de grandes unités pour détourner l’attention des alliés en menant une guerre de course), la Baltique (surveillance d’une marine soviétique au comportement incertain) et bien entendu la mer du Nord pour transporter, protéger et appuyer le corps expéditionnaire envoyé à la conquête de la Norvège et du Danemark.
Même si cette partie concerne la Campagne de Norvège (1948) je vais citer pour information les navires engagés dans l’Atlantique et en mer Baltique (pour le détail de leurs opérations j’en parlerai ultérieurement plus précisément dans le volume 2).
En mer Baltique les grosses unités sont chargées comme on dirait aujourd’hui de monitorer les mouvements de la Flotte de la Baltique et dissuader Moscou de profiter de l’engagement allemand en Norvège pour avancer ses pions voir pire.
Dans l’Atlantique les capital ships de la Kriegsmarine doivent détruire le trafic commercial ennemi en attaquant les convois qui commencent déjà à traverser cette immense étendue d’eau.
Les alliés se doutent bien que les allemands vont lancer quelques grosses unités en enfants perdus dans l’Atlantique et vont mettre en place des groupes de chasse pour tenter de contrer cette menace.
Le cuirassé de poche KMS Deutschland en 1936
Parmi les unités engagées dans l’Atlantique nous trouvons le cuirassé de poche Deutschland mais aussi les croiseurs de bataille Scharnhorst et Gneisenau. Ces deux inséparables ont reçu des surnoms évocateurs. Ce sont les Ugly Sisters pour les britanniques et les Soeurs Papin pour les français.
Si le premier avec ses six canons de 280mm peut difficilement s’opposer à plus qu’aux croiseurs lourds, les seconds avec leurs six canons de 380mm représentent une menace bien supérieure pour le trafic commercial allié.
Le passage des deux croiseurs de bataille dans l’Atlantique est couvert par quatre Zerstorer, les Z.21 Wilhelm Heidkamp K.22 Anton Schmitt Z.27 et Z.28. Cette mission terminée ces quatre navires de combat médian vont rallier la force B devant Kristiansand.
Le croiseur lourd Admiral Graf Spee est également envoyé dans l’Atlantique comme pour venger son ainé disparu en décembre 1939.
Le KMS Tirpitz peu après sa mise en service
En mer Baltique la Kriegsmarine déploie le cuirassé de poche Admiral Scheer, le cuirassé Friedrich der Gross, le croiseur bataille Bayern le croiseur de bataille Saschen (qui lui ne va pas tarder à rallier la mer du Nord). On trouve également le cuirassé Tirpitz, le porte-avions Peter Strasser (avec à son bord le Tragergruppe 188 composé de vingt-quatre Focke-Wulf Fw-195, de douze Fieseler Fi-167 et seize Junkers Ju-87C) accompagnés comme pour chaque grosse unité de leurs destroyers pardon de leurs Zerstörer d’escorte.
KMS Hans Lody (Z-10)
On trouve par exemple les KMS Z.10 Hans Lody et Z.11 Bernd vont Armin qui protègent le sister-ship du Bismarck aka Tirpitz alors que les Z.29 et Z.30 assurent la protection antisurface, antiaérienne et anti-sous-marine du cuirassé Friedrich der Gross, les Z.37 et Z.38 protègent le porte-avions Peter Strasser. Les Z.43 et Z.44 assurent la protection rapprochée du croiseur de bataille Bayern alors que les Z.45 et Z.46 sont les garde du corps du Sachsen.
Les Z.47 et Z.48 opèrent en Baltique pour mener une mission de présence et se tenir prêts à attaquer les lignes de communication ennemies au canon et à la torpille. Même chose pour les KMS Z.49, Z.50, Z.51 et Z.52.
Même si tous ces navires ne sont pas disponibles en même temps nul doute que ce dispositif à éteindre les dernières velléités soviétiques si velléités il y eu.
A cela s’ajoute naturellement des sous-marins envoyés en éclaireurs, les «premiers de cordée» étant les U-93/U-136/U-144/U-146 (type VII) et le duo U-168/U-173 (type III), sous-marins régulièrement relevés pour maintenir dans la mesure du possible un dispositif permanent de surveillance. Ce dispositif sera allégé à la mi-octobre, la marine soviétique ne bougeant pas.
La Kriegsmarine engage donc le gros de ses moyens dans l’appui, l’escorte et la protection des opérations menées contre le Danemark et la Norvège.
Il s’agit moins de combattre les marines danoises et norvégiennes que les marines alliées qui ne tarderont pas à intervenir.
Force A (Bergen)
Messerschmitt Me-109T
-Porte-avions léger Bautzen disposant d’un groupe aérien (Tragergruppe 189) composé de 18 Messerchmit Me-109T, six Junkers Ju-87C et huit Fieseler Fi-169.
-Cuirassé Bismarck
-Croiseur lourd Admiral Reuter
-Croiseur léger Dantzig
-Destroyers Z.8 Bruno Heinemann et Z.9 Wolfgang Zenker (escorte rapprochée du Bismarck) Z.12 Erich Giese Z.19 Hermann Kühne (protection rapprochée des navires de transport d’assaut) Z.35 et Z.36 (escorte rapprochée du porte-avions Bautzen)
KMS Z.36
-Six transports, un pétrolier, un transport d’eau et un navire-hôpital escortés par les torpilleurs T.22, T.24, T.26 et T.30
Force B (Kristiansand)
KMS Karlsruhe
-Croiseurs légers Karlsruhe Köln Leipzig
-Quatre transports, un pétrolier, un transport d’eau escortés par les T.23, T.25 et T.27
Force C (Trondheim)
-Cuirassé Hidenburg
-Porte-avions Graf Zeppelin dispsosant d’un groupe aérien (Tragergruppe 186) composé de vingt-quatre Focke-Wulf Fw-195, douze Fieseler Fi-167 et seize Junkers Ju-87C.
-Croiseur lourd Tegetthoff
-Croiseur léger Hamburg
-Zerstörer KMS Z.1 Leberecht Maas Z.2 Georg Thiel (escorte rapprochée du Graf Zeppelin), Z.5 Paul JacobiZ.6 Theodor Riedel Z.7 Heinan Schoemann Z.20 Karl Gaster (escorte rapprochée du cuirassé Hidenburg)
Un torpilleur allemand, le T.35 semblable aux T.29 et T.31.
-Huit transports, deux pétroliers, un transport d’eau, un navire-hôpital escortés par les torpilleurs T.29 et T.31
Force D (Bodo et îles Lofoten)
-Porte-avions légers Lutzen disposant d’un groupe aérien (Tragergruppe 187) composé de 18 Messerchmit Me-109T, six Junkers Ju-87C et huit Fieseler Fi-169.
Junkers Ju-87C
-Croiseur léger Frankfurt am Main et Magdeburg
-Zerstörer Z.33 et Z.34 (escorte rapprochée du porte-avions Lutzen)
-Deux transports et un pétrolier escortés par les torpilleurs T.2, T.4 et T.9
Force E (Narvik)
-Cuirassés Von der Tann et Derfflinger
-Croiseurs de bataille Oldenburg et Nassau
Kreuzer « Blücher »
-Croiseur lourd Blücher
-Zerstörer Z.25 et Z.26 (escorte du croiseur de bataille Oldenbourg), Z.31 et Z.32 (escorte du croiseur de bataille Nassau), Z.39 et Z.40 (escorte du Von der Tann) Z.41 et Z.42 (escorte du Derfflinger)
-Huit transports, un pétrolier et un navire-hôpital escortés par les torpilleurs T.5, T.6, T.7 et T.8
Force F (couverture des détroits danois)
-Cuirassés les KMSKaiser Wilhem II et Ludendorff
-Zerstörer Z.17 Diether von Roeder Z.18 Hans Ludemann (escorte rapprochée du cuirassée Ludendorff) Z.23 et Z.24 (escorte rapprochée du cuirassé Kaiser Wilhelm II)
Force G (Copenhague)
-Croiseur lourd Seydlitz
–Croiseur léger Koeningsberg
-Destroyers KMS Z.3 Max Schultz et Z.15 Erich Steinbrick.
-Quatre transports escortés par les T.32 et T.34
Force H (couverture côte occidentale du Danemark)
Croiseur lourd Alexander von Humbolt
-Croiseur léger Dresden
Force L (soutien logistique)
-Quatre pétroliers, quatre cargos, un navire-hôpital protégés par les torpilleurs T.33, T.35 et T.36.
Ecran sous-marin
Pour éviter les mauvaises surprises, la marine allemande va déployer des sous-marins comme piquets d’alerte (on ne parle pas encore de piquet radar) pour alerter rapidement les navires allemands en cas d’arrivée des flottes alliées, la Home Fleet mais aussi la Royale.
Les moyens ne sont pas illimités car certains U-Boot ont été envoyés dans l’Atlantique pour tenter d’attaquer la navigation alliée.
Pas moins de vingt-cinq torpilleurs submersibles sont envoyés dans l’Atlantique dès la fin du mois d’août mais tous ne sont pas aptes à l’attaque quand l’opération Weserubung est déclenchée. Ce sont les unités suivantes :
Les sous-marins utilisés en écran pour «exercice Weser» sont les suivants :
-Type VIIB : U-48, U-53, U-75, U-76, U-100
-Type VIIC : U-82
-Type IXA : U-44
-Type IXB : U-109
-Type IXC : U-129, U-163, U-180
A noter que paradoxalement les quatre croiseurs-sous marins prévus pour la guerre de course n’appareillent pas à temps pour attaquer les premiers convois alliés.
A ces groupes occasionnels s’ajoute l’engagement en Baltique et en Mer du Nord des navires légers destinés à la sécurisation des côtes et l’engagement des unités du Kriegsmarine Fliegerkorps stationnées sur les côtes allemandes :
Pour couvrir les rivages de la mer du Nord, l’aéronavale allemande dispose des moyens suivants regroupés au sein du Kriegsmarine FliegerKorps NordSee Kommando :
Le 2. Kriegsmarine Fliegerkorps Geschwader est stationné à Nordenay en Frise Orientale. Il dispose des unités suivantes :
Le Condor en vol
-Une unité de reconnaissance maritime à long rayon d’action le 2. Kriegsmarine Fernaufklärungsgruppe équipé de vingt-quatre Focke-Wulf Fw200 Condor puis d’Heinkel He-179M, version de patrouille maritime du bombardier Heinkel He179, cette unité étant organisée en trois staffel de huit appareils.
-Une unité de reconnaissance et d’observation maritime la 4. KFK-Aufklärungsgruppe équipée de vingt-sept Focke-Wulf Fw-200 Neue Condor, ce groupe disposant de trois staffel de neuf appareils .
Junkers Ju-188
-Deux unités de bombardement-torpillage les 6. et 8. KFK-Kampfgruppe disposant chacune de vingt-quatre Junkers Ju-188 répartis en deux staffel de douze appareils.
-Une unité de chasse, le 10. KFK-Jagdgruppe composé de trois staffel de neuf Messerchmit Me-109F.
Au déclenchement du second conflit, le 10 KFK-Jagdgruppe rejoint l’île d’Heligoland pour en renforcer la défense aérienne contre de probables raids aériens britanniques. Deux staffel fournis par les 6. et 8. Kampfgruppe se joignent à ce déploiement avancé.
Le 4. Kriegsmarine Fliegerkorps Geschwader est stationné à Hambourg et dispose des unités suivantes :
-Deux unités de reconnaissance et d’observation maritime, les 10. et 12. KFK-Aufklärungsgruppe regroupant un total de cinquante-quatre Focke-Wulf Fw-200 Neue Condor.
-Deux unités de bombardement-torpillage baptisées 11. et 13. KFK-Kampfgruppe regroupant un total de quatre-vingt seize Junkers Ju-188.
Le 6. Kriegsmarine Fliegerkorps Geschwader est stationné sur l’île de Sylt sur la base aéronavale de List. Il dispose des unités suivantes :
-Une unité de reconnaissance maritime à long rayon d’action le 14. Kriegsmarine Fernaufklärungsgruppe équipé de vingt-quatre Heinkel He-179M, cette unité étant organisée en trois staffel de huit appareils.
-Deux unités de reconnaissance et d’observation maritime baptisées 15. et 17. KFK-Aufklärungsgruppe regroupant un total de cinquante-quatre Focke-Wulf Fw-200 Neue Condor.
-Deux unités de bombardement-torpillage baptisées 16. et 18. KFK-Kampfgruppe regroupant un total de soixante-douze Junkers Ju-188.
-Une unité de mouillage de mines rapides, le 19. SchnellMinenKampf Gruppe équipé de seize Junkers Ju-290M, ces appareils répartis en deux staffel de huit appareils peuvent également être utilisés pour la patrouille maritime.
Messerschmitt Me-109G
-Une unité de chasse, le 20. KFK-Jagdgruppe disposant de vingt-quatre Messerchmit Me-109G répartis en trois staffel de neuf appareils.
Arado Ar196
A ces 418 avions basés à terre s’ajoutent des hydravions embarqués (32 Arado Ar198 et 20 Ar196) et des hydravions basés à terre si l’on peut dire, hydravions regroupés au sein du NWG (NordSee Wasserflugzeug Geschwader)-Kustenfliegergruppe :
Blohm & Voss Bv138
-12. Marine Aufklärung Staffel : unité de surveillance maritime stationnée sur l’île de Sylt avec pour équipement douze Blohm & Voss Bv138.
-14. Marine Aufklärung Staffel : unité de surveillance maritime stationnée à Nordenay avec pour équipement douze Blohm & Voss Bv138
-16. Marine Aufklärung Staffel : unité de surveillance maritime stationnée à Nordenay avec pour équipement douze Blohm & Voss Bv138
-18. Marine Kampf Staffel : unité de bombardement-torpillage stationnée sur l’île de Sylt avec pour équipement seize Heinkel He-117
-20. Marine Kampf Staffel : unité de bombardement-torpillage stationnée à Wilhelhmshaven avec pour équipement seize Heinkel He-117.
-22. Marine Kampf Staffel : unité de lutte anti-sous-marine stationnée à Wesermunde avec pour équipement de douze Blohm & Voss Bv138 adaptés à cette mission
Le Kustenfliegergruppe dispose au total de six staffel et de 80 hydravions.
Pour couvrir les côtes de la mer Baltique, l’aéronavale allemande dispose des moyens regroupées au sein du Kriegsmarine FliegerKorps OstSee Kommando avec comme en mer du Nord des avions basés à terre et des hydravions basés à terre.
Le 1. Marineflieger Geschwader (puis KriegsmarineFliegerKorps-Geschwader ou KFK-Geschwader) est stationné sur la base aéronavale de Dantzig, une base aménagée entre 1941 et 1943. Cette unité dispose des unités suivantes :
-Une unité de reconnaissance maritime à long rayon d’action le 1. Kriegsmarine Fernaufklärungsgruppe équipé de vingt-quatre Heinkel He-179M,
-Deux unités de reconnaissance et d’observation maritime les 3. et 5. KFK-Aufklärungsgruppe regroupant un total de cinquante-quatre Focke-Wulf Fw-200 Neue Condor.
-Deux unités de bombardement-torpillage les 7. et 9. KFK-Kampfgruppe équipées chacune de quarante-huit Junkers Ju-188.
Le 1. KFK-Geschwader dispose donc de cinq gruppe et dix-sept staffel ainsi que de 174 appareils.
La base aéronavale de Dantzig se révélant saturée, une partie des moyens sont déployés à Rugen (7. KFK-Kampfgruppe) et à Memel (5. KFK-Aufklärungsgruppe), les autres unités restant à Dantzig.
L’OstSee Wasserflugzeug Geschwader (OWG) regroupe les hydravions embarqués et les hydravions basés à terre. Les hydravions embarqués sont au nombre de 48 (40 Arado Ar196 et 8 Arado Ar198) tandis que les hydravions basés à terre si l’on peut dire sont regroupés au sein des unités suivantes :
-11. Marine Aufklärung Staffel : unité de surveillance maritime stationnée à Rugen avec pour équipement douze Blohm & Voss Bv138
-13. Marine Aufklärung Staffel : unité de surveillance maritime stationnée à Memel avec pour équipement douze Blohm & Voss Bv138
-15. Marine Aufklärung Staffel : unité de surveillance maritime stationnée à Dievenow avec pour équipement douze Blohm & Voss Bv138
-17. Marine Kampf Staffel : unité de bombardement-torpillage stationnée à Dievenow en Poméranie avec pour équipement seize Heinkel He-117
Heinkel He-115
-19. Marine Kampf Staffel : unité de bombardement-torpillage stationnée à Rugen avec pour équipement seize Heinkel He-115.
-21. Marine Kampf Staffel : unité de lutte anti-sous-marine stationnée à Memel avec pour équipement de douze Blohm & Voss Bv138 adaptés à cette mission
L’OWG-Kustenflieggergruppe dispose au total de quatre-vingt hydravions chargés en temps de guerre de surveiller la Baltique, d’éclairer la flotte, d’attaquer la flotte ennemie, de mener des missions de mouillage de mines.
Luftwaffe
L’armée de l’air allemande à un rôle important à jouer. Même si le projet d’une opération aéroportée massive à été abandonnée au profit d’un assaut amphibie, la Luftwaffe doit engager d’importants moyens pour s’emparer de la maitrise de l’espace aérien et rendre la vie impossible aux troupes, aux aviations et aux marines ennemies.
Des bombardiers médians et lourds vont se lancer à l’assaut des aérodromes, des fortifications, des gardes de triage, des usines, des casernes, des postes de commandement le tout couvert par des chasseurs monomoteurs et bimoteurs, certains servant de chasseurs-bombardiers.
Des avions de reconnaissance sont rapidement déployés pour localiser l’arrivée des flottes alliées. Cette mission empiète sur les plates-bandes du KFK mais à part quelques récriminations et quelques critiques voilées, la coopération entre les deux rivaux est étonnamment bonne. Heureusement pour les alliés cela ne va pas durer.
Les moyens engagés sont issus des Luftflotte 1 (Berlin) et Luftflotte 2 (Braunschweig) qui s’occupent du nord et de l’est du Reich avec des escadres (Geschwader) de chasse, de bombardement et de reconnaissance, escadres regroupant un certain nombre de Gruppen eux mêmes divisés en Staffel (escadrilles).
Comme en septembre 1948 les Geschwader de chasse sont homogènes pour des raisons logistiques décision est prise d’engager en Norvège et au Danemark des Geschwader provisoires composés de gruppen venant des geschwader existants.
Cela avait certes l’avantage de créer des escadres sur mesure mais cela avait l’inconvénient de faire cohabiter des unités n’ayant pas l’habitude de combattre ensemble.
Visiblement ce choix controversé répondait surtout à la volonté d’offrir à un maximum de gruppen l’expérience du combat pour diffuser celle-ci à l’intérieur d’une armée de l’air jeune qui après une formidable expansion dans les années trente avait connu une sorte de glaciation liée à la Pax Armada et à la guerre civile allemande qui avait entrainé une série de purges au sein de la Luftwaffe.
Néanmoins décision sera prise à l’issue de la Campagne de Norvège (1948) de pérenniser ces Geschwader hétérogènes ce qui entrainera la dissolution de certains Geschwader ou leur réaffectation à d’autres missions.
L’échelon du Fliegerkorps sera également pérennisé, le «corps aérien» étant souvent activé pour une opération précise (par exemple pour l’opération MERKUR contre la Corse, les allemands déploieront un Fliegerkorps Korsika).
Avec le temps certains Fliegerkorps vont devenir permanents mais ceci est une autre histoire qui dépasse le cadre de ce tome.
Pour coordonner les opérations au dessus du Danemark et de la Norvège il était impossible de passer des geschwader aux Luftflotte. Voilà pourquoi dès le mois d’août dans le plus grand secret sont créés deux Corps Aériens ou Fliegerkorps, un pour les opérations au dessus du Danemark (X Fliegerkorps) et un autre pour les opérations au dessus de la Norvège (XI Fliegerkorps)
Ces corps aériens disposent d’une très large autonomie d’action pour mener leurs missions. Il y eut une tentative de placer sous leurs ordres les unités du KFK mais la marine allemande à refusé estimant que cela ferait trop pour les aviateurs.
Focke-Wulf Fw-190D
Le X Fliegerkorps comprend un Geschwader de chasse à trois Gruppen (un équipé de Messerschmitt Me-109, un équipé de Focke-Wulf Fw-190 et un équipé de Messerschmitt Me-110), un Geschwader de bombardement à trois Gruppen (deux équipés de Dornier Do-217 et un équipé de Junkers Ju-188) et un Kampfgruppen comprenant un Gruppen de reconnaissance (Focke-Wulf Fw-189) et un Gruppen de transport (Junkers Ju-52/3m).
Focke-Wulf Fw-189 en Finlande
Le XI Fliegerkorps comprend lui deux Geschwader de chasse à trois Gruppen chacun regroupant au total six Gruppen de chasse (trois de Messerschmitt Me-109, deux de Focke-Wulf Fw-190 et un de Me-110), un Geschwader de bombardement à trois Gruppen (trois Gruppen de Junkers Ju-188), un Geschwader de bombardement en piqué à trois Gruppen (trois Gruppen de Ju-87) et un Kampfgruppe disposant d’un groupe de reconnaissance volant sur Focke-Wulf Fw-189, un groupe d’observation sur Fieseler Fi-156 et un groupe de transport volant sur Junkers Ju-52.
Cela nous donne l’ordre de bataille suivant :
X Fliegerkorps (Fliegerkorps Danmark)
–Jagdgeschwader 10 : I.Gruppe/Jdg-3 (1er groupe du JG-3) volant sur Messerschmitt Me-109, II.Gruppe/Jdg-51 (2ème groupe du JG-51) volant sur Focke-Wulf Fw-190 et IV.Gruppe/ZG-3 (4ème groupe de la 3ème escadrille de Zerstörer) volant sur Messerschmitt Me-110.
Messerschmitt Me-110
Kampfgeschwader 10 : I.Gruppe/KpfG-1 (1er groupe de la 1ère escadre de bombardement) volant sur Dornier Do-217, II.Gruppe/KpfG-4 (2ème groupe de la 4ème escadre de bombardement) volant également sur Dornier Do-217 et III.Gruppe/KpfG-76 (3ème groupe de la 76ème escadre de bombardement) volant sur Junkers Ju-188.
–Kampfgruppen 10 : groupement temporaire regroupant sous son autorité l’Aufklärungruppe 132 disposant de Focke-Wulf Fw-189 et de Fieseler Fi-156 Storch et du 1er groupe de la 1ère escadre de transport (I.Gruppe/1.TransportGeschwader) volant sur Junkers Ju-52/3m.
XI Fliegerkorps (Fliegerkorps Norge)
–Jagdgeschwader 11 : I.Gruppe/ZG-26 volant sur Messerschmitt Me-110, I.Gruppe/JdG-26 volant sur Messerschmitt Me-109 et I.Gruppe/JdG-27 volant lui aussi sur Messerschmitt Me-109
–Jagdgeschwader 110 : III.Gruppe/JdG-54 volant sur Messerschmitt Me-109, I.Gruppe/JdG-2 volant sur Focke-Wulf Fw-190 et I.Gruppe/JdG-53 volant sur Focke-Wulf Fw-190
–Kampfgeschwader 11 : I.Gruppe/KpfG-76 (Ju-188), II.Gruppe et II.Gruppe du Kampfgeschwader 3 (Junkers Ju-188)
–Sturzkampfgeschwader 11 : I.Gruppe/SkpfG-1, II.Gruppe/SkpfG-2 et III.Gruppe/SkpfG-3 volant tous sur Junkers Ju-87.
–Kampfgruppen11 : Aufklärunggruppe 121 volant sur Focke-Wulf Fw-189 et Aufklärunggruppe-123 volant sur Fieseler Fi-156, 2ème groupe de la 2ème escadre de transport (II.Gruppe/II.TransportGeschwader) volant sur Junkers Ju-52/3m.
Naturellement tous ces moyens ne sont pas immédiatement engagés notamment en raison de leur rayon d’action mais le contrôle rapidement des principaux aérodromes danois et norvégiens facilite grandement la tâche de la Luftwaffe.
Heer
Le corps expéditionnaire allemand envoyé pour l’opération WESERÜBUNG comprend cinq divisions d’infanterie, deux divisions d’infanterie de montagne, un groupement parachutiste de la 3. Fliegerdivision, un groupement blindé fournit par les 1. et 5. Panzerdivision. Des éléments d’artillerie et du génie sont également envoyées.
Ces moyens sont divisés en différentes forces portant des lettres de l’alphabet. Concernant la Norvège ce sont les moyens suivants qui sont engagés :
Panzer III Ausf G à canon de 50mm
La Force A est chargée de débarquer à Bergen. Elle comprend deux divisions d’infanterie (163 et 181.ID), deux bataillons de chars (un bataillon équipé de Panzer III à canon de 50mm et un bataillon équipé de Panzer IV à canon de 75mm fournis respectivement par les 1. et 5. Panzerdivision), une batterie antiaérienne équipée de canons de 20mm et une batterie antiaérienne équipée de canons de 37mm.
Panzer IV à canon de 75mm long
La Force B chargée de débarquer à Kristiansand comprend deux régiments d’infanterie de la 169.ID, un bataillon de Panzer III à canons de 50mm de la 1. PzD, une batterie de canons de 105mm, une batterie antichar équipée de canons de 50mm, une batterie antiaérienne équipée de canons de 20mm. A noter que le reste de la division d’infanterie est en alerte en Allemagne.
La Force C chargée de débarquer à Trondheim comprend une division d’infanterie la 196.ID, un régiment de montagne fournit par la 3. Gebirgsdivision, un bataillon de Panzer III à canons de 50mm de la 5. Panzerdivision et un bataillon de parachutistes fournit par la 3. Fliegerdivision.
Fallschirmjäger
La Force D chargée de prendre Bodo comprend un régiment de la 3ème division de montagne et un détachement motorisé comparable à un GRDI. Un régiment de la 5. LeichteDivision doit s’emparer des îles Lofoten.
La Force E chargée de s’emparer du port stratégique de Narvik comprend deux divisions d’infanterie (214.ID et 2. Gebirgsdivision), un bataillon de Panzer III à canons de 50mm et une compagnie de parachutistes de la 3. Fliegerdivision.
Ultérieurement d’autres unités vont être engagées, traversant le Danemark avant d’être transbordé par voie maritime en Norvège.
Outre le reliquat des unités déjà citées les allemands vont engager en Norvège deux divisions d’infanterie supplémentaires (25.ID 32.ID), des éléments d’artillerie et du génie. En ce qui concerne les Panzerdivisionen, si la 1. PzD conserve des éléments en Allemagne, la 5. PzD est entièrement engagée en Norvège.
Le Danemark justement l’Allemagne va engager le 31. ArmeeKorps (31ème Corps d’Armée) composé des unités terrestres suivantes :
-Deux divisions d’infanterie (4.ID et 8.ID)
-Un groupement blindé, le PanzerKampfGruppe Danmark fournit par la 3. Panzerdivision
-Un groupement parachutiste fournit par la 3. Fliegerdivision
Ordre de bataille de la Luftwafe en septembre 1948
Etat-Major Général (OberKommando der Luftwafe OKL) : implanté à Berlin à proximité du ministère de l’Air (Reichluftministerium RLM)
Luftflotte 1 (Berlin)
Couvrant le nord et l’est de l’Allemagne, la 1ère flotte aérienne de la Luftwafe dispose des moyens suivants :
-Quatre Geschwader de chasse de jour, deux équipés de Me-109 et deux de Focke-Wulf Fw-190
-Deux Geschwader de chasse lourde équipés de Me-110
Les six Geschwader de chasse sont regroupés au sein de deux Fliegerkorps avec deux unités de monomoteurs et une unité de bimoteurs
-Quatre Geschwader de bombardement, deux équipées de Dornier Do-217 et deux équipées de Ju-88 et de Ju-188
-Deux Geschwader de bombardement en piqué équipées de Junkers Ju-87
Comme pour la chasse, les Geschwader de bombardement sont répartis en deux Fliegerkorps composé chacun d’un Geschwader de bombardement en piqué et de deux de bombardement horizontal.
-Une Geschwader de reconnaissance stratégique équipée de Dornier Do-217
-Un groupe indépendant de reconnaissance équipé de Focke-Wulf Fw-189 et
de Fieseler Fi-156 Storch
-Un Geschwader de transport équipé de Junkers Ju-90 (2/3) et de Junkers Ju-52/3m (1/3)
Ces unités restent indépendantes, dépendant directement de l’état-major de la Luftflotte 1
-Des unités de planeurs et d’écolage
Luftflotte 2 (Braunschweig)
Couvrant le nord-ouest de l’Allemagne, cette 2ème flotte aérienne dispose des moyens suivants :
-Six Geschwader de chasse jour, quatre équipées de Me-109 et deux équipées de Fw- 190 répartis en deux Fliegerkorps
-Deux Geschwader de chasse lourde équipés pour l’un de Me-110 et pour l’autre de Me-210 formant un Fliegerkorps
-Quatre Geschwader de bombardement, deux équipées de Heinkel He-111, un de
Dornier Do-217 et un équipé de Heinkel He-179, le tout formant un puissant Fliegerkorps
-Un Geschwader de bombardement en piqué équipé de Junkers Ju-87
-Deux Geschwader d’attaque au sol équipés pour de Focke-Wulf Fw-190D
Ces trois unités forment un Fliegerkorps
-Un groupe indépendant de reconnaissance équipé de Focke-Wulf Fw-189 et de
Fieseler Fi-156 Storch
-Un Geschwader spécial de transport équipé de Messerschmitt Me-323 Giant et de
de Focke-Wulf Fw-200 Condor
-Des unités de planeurs et d’écolage
Luftflotte 3 (Munich)
Cette troisième flotte aérienne couvre le sud-ouest de l’Allemagne et dispose des moyens suivants
-Quatre Geschwader de chasse équipées pour deux d’entre-eux de Me-109 et pour les
deux autres de Fw-190
-Un Geschwader de chasse lourde équipé de Messerschmitt Me-210
Si un Fliegerkorps ne dispose que de deux Geschwader de Me-109, le deuxième regroupe les Fw-190 et les Me-210.
-Deux Geschwader de bombardement équipées de Junkers Ju-88/188 formant un
Fliegerkorps
-Un Geschwader de bombardement en piqué équipé de Junkers Ju-87
-Deux Geschwader d’attaque au sol, un équipé de Fw-190D et un équipé de Henschel
Hs-129
Les Geschwader de bombardement en piqué et d’attaque au sol sont regroupés au sein d’un
Fliegerkorps
-Un Geschwader de reconnaissance tactique équipé de Junkers Ju-188
-Un groupe indépendant de reconnaissance équipé de Focke-Wulf Fw-189 et de
Fieseler Fi-156 Storch
-Une escadre de transport équipé de Junkers Ju-90 (½) et de Junkers Ju-52/3m (½).
-Des unités de planeurs et d’écolage
Luftflotte 4 (Vienne)
Cette 4ème flotte aérienne qui couvre le sud-est de l’Allemagne dispose des moyens suivants :
-Deux Geschwader de chasse, un équipé de Me-109 et le second de Fw-190
-Un Geschwader de chasse lourde équipé de Me-410
Ces trois escadres forment un Fliegerkorps
-Deux Geschwader de bombardement horizontal, un équipé de Heinkel He-179 et un
second équipé de Dornier Do-217
-Un Geschwader de bombardement en piqué équipé de Junkers Ju-87
Ces trois escadres forment un Fliegerkorps
-Un groupe de reconnaissance tactique équipé de Focke-Wulf Fw-189 et de
A l’origine du Junkers Ju-90 figure le Junkers Ju-89, un bombardier lourd quadrimoteur construit à deux exemplaires dans le cadre du programme “Ural-Bomber” (bombardier de l’Oural) en compagnie du Dornier Do-19.
Le Junkers Ju-89 ne dépassa pas le stade du prototype
Ces appareils auraient du équiper la Luftwafe pour pouvoir frapper les industries lourdes implantées dans la chaine qui traditionnellement sépare l’Europe de l’Asie. Ce programme est touché à mort par le décès le 3 juin 1936 du général Wever qui retarde considérablement le développement des unités de bombardement lourd allemandes, le programme Ural Bomber étant abandonné en avril 1937.
Les travaux sur le Ju-89 ne sont pas perdus, la firme Junkers réutilisa certains éléments pour un appareil de transport lourd sur une demande de la Luftwafe et de la Lufthansa qui cherchait un avion de transport commercial à long rayon d’action.
Le troisième prototype du Junkers Ju-89 était partiellement construit quand le programme est abandonné. Cet avion est modifié en Junkers Ju-90 et effectue son premier vol le 28 août 1937 mais est perdu au cours d’essais le 6 février 1938.
Le second prototype qui décolle pour la première fois en mai 1938 est perdu en Gambie en novembre 1938.
Cela n’empêche pas la Lufthansa de passer commande de l’appareil, seize avions étant mis en œuvre par la compagnie nationale allemande, appareils livrés jusqu’en décembre 1940. Huit furent exportés en Afrique du Sud et ironie de l’histoire, participèrent au conflit sous les couleurs de la Royal South African Air Force (RSAF).
En avril 1939, le RLM demanda à Junkers une version militarisée de son Junkers Ju-90, les cinquième et sixième prototypes servant d’appareils de développement. Cette version se caractérise par une nouvelle aile, un train d’atterrissage renforcé, les fenêtres remplacés par des hublots.
Le premier vol du Ju-90V5 à lieu le 5 décembre 1939, deux prototypes supplémentaires (V7 et V8) sont finalement utilisés pour le développement du Ju-290.
Le développement de l’appareil se passe bien, la commande de série est passée en mai 1942 mais en raison d’autres priorités puis de la guerre civile, les retards s’accumulent.
Résultat, le Junkers Ju-52 qui devait être retiré du service est toujours présent en septembre 1948, le Ju-90 n’équipant respectivement que 2/3 ( 72 avions) et la moitié (54 avions) des deux escadres de transport.
La production se poursuit même si à terme le Ju-290 déjà produit en version PATMAR (Patrouille Maritime) doit prendre le relais sans parler d’un Ju-390 encore dans les limbes quand l’opération Weserubung est lancée.
En compagnie des “Tante Ju”, les Ju-90 vont participer aux largages de parachutistes ainsi qu’au ravitaillement des têtes de pont conquises au Danemark et en Norvège.
Motorisation : quatre moteurs radiaux BMW-132 de 820ch chacun
Performances : vitese maximale 350 km/h vitesse de croisière 320 km/h Distance franchissable 1247km Plafond opérationnel 5750m
Equipage : 4 hommes, 40 passagers ou 32 parachutistes
Messerschmitt Me-323
Messerschmitt Me-323
Durant le développement des troupes aéroportées, les plus réalistes estimèrent non sans raisons que ces hommes venus du ciel,légèrement armés pourraient se retrouver en face d’ennemis nettement mieux armés selon le vieil adage militaire qui dit que la première victime de la guerre c’est le plan.
Pour renforcer l’action des troupes aéroportées, il faut du matériel lourd, de l’artillerie et des chars mais comment faire en l’absence d’avion gros porteur.
Les allemands mettent au point en 1942 un planeur géant, le Messerschmitt Me-321 capable de transporter un Panzer III. Un tel monstre nécessitant un tracteur particulier, les allemands mirent au point le Heinkel He-111 Zwilling (jumeaux), deux Heinkel He-111 reliés par un élément d’aile qui supportait un cinquième moteur.
Heinkel He-111Z remorquant un planeur géant Me-321
Il pouvait transporter 23 tonnes de chargement où jusqu’à 130 hommes équipés. Le premier prototype du planeur effectue son premier vol le 25 février 1941. Seulement douze planeurs furent construits, les allemands préférant développer une version motorisée, le Messerschmitt Me-323 Giant.
Le développement de l’appareil fût lancé officiellement en septembre 1943, développement perturbé par la guerre civile. Deux prototypes furent construits, le premier décollant en octobre 1944, le second en janvier 1945.
Le premier prototype s’écrase en Baltique le 14 mars 1945, le second est modifié avec des moteurs plus puissants et va devenir l’appareil de série. Vingt-quatre appareils sont commandés en septembre 1945 et livrés entre janvier et juin 1946.
Il va équiper une escadre de transport spéciale en compagnie de Focke-Wulf Fw-200 chargés essentiellement du transport de VIP. Ces appareils ne sont pas engagés dans la phase initiale de l’opération Weserubung.
Caracteristiques Techniques du Messerschmitt Me-323 Giant
Type : avion de transport hexamoteur
Masse : à vide 27300kg maximale au décollage 43000kg
Motorisation : six moteurs radiaux BMW de 1000ch chacun
Performances : vitesse maximale au niveau de la mer 270 km/h distance franchissable 1200km
Armement : quinze mitrailleuses MG-34 de 7.92mm, cinq dans le nez et l’avant, dix répartis latéralement sur le fuselage
Equipage : cinq hommes et jusqu’à 200 soldats ou 130 paras équipés
Planeurs : des petits et des géants
Comme les autres pays, l’Allemagne va développer plusieurs modèles de planeurs de différentes tailles :
-Le DFS-230 est le planeur de base destiné aux Fallschirmjäger. C’est un planeur pesant 860kg à vide et 2100kg à pleine charge, mesurant 11.24m de long sur 2.74m de haut pour une envergure de 20.87m. Il était mis en oeuvre par deux hommes et embarquant huit hommes équipés.
-Le Gotha Go-242 appartient à la classe supérieure. Pesant 5100kg à vide et 7800kg en charge, il mesure 15.80m de long sur une hauteur de 4.70m et une envergure de 24.50m. Il était mis en oeuvre par deux hommes et pouvait emporter 21 hommes. Une version motorisée ne dépassa pas le stade du projet.
-Le Messerschmitt Me-321 est le plus gros planeur du monde en service en septembre 1948. Il n’est produit qu’en nombre réduit en raison d’une mise en oeuvre délicate. Il pèse 12400kg à vide avec un poids en charge de 34400kg.
Il mesure 28.15m de long sur 55m d’envergure pour une hauteur de 10.15m. Il peut donc embarquer 130 parachutistes et jusqu’à 200 soldats. L’armement se compose de quatre mitrailleuses de 7.92mm MG-15.
Durant le premier conflit mondial, comme les autres armées, l’Allemagne impériale utilise les moyens aériens non pas dans une unique force mais dispersés entre l’armée de terre et la marine. Ces forces sont démantelées en mai 1920, privant l’Allemagne de forces aériennes et ce jusqu’au 26 février 1935 date officielle de la création de la Luftwafe.
Cette interdiction est contourné par différents subterfuges comme la pratique du vol sur des appareils légers ou le vol commercial au sein de la Lufthansa. En 1924, un centre de vol clandestin est établit à Lipetsk pour permettre à l’Allemagne et à l’URSS de se former à l’aviation de combat. Ce centre est fermé en 1933.
Dès l’arrivée au pouvoir des nazis, les étapes de la reconstitution d’une force aérienne indépendante sont mises en place notamment la création du Ministère de l’Air (Reichsluftfahrtministerium) en avril 1933, ministère chargé notamment de planifier les constructions et de tester les nouveaux appareils à Rechlin.
Au mois de mai, les différentes organisations paramilitaires d’aviation sont placées sous l’autorité du RLM. Nombre des membres de la Luftwafe étant membres du parti, le caractère national-socialiste de l’armée de l’air allemande était nettement plus prononcée que les autres branches des forces armées allemandes.
Sur le plan de l’équipement, l’Allemagne étudia sérieusement la mise sur pied d’une force de bombardement stratégique mais le manque de temps et d’expérience ainsi que le coût la fit reporter à une date ultérieure, la Luftwafe privilégiant la constitution d’une puissante force de bombardement tactique pour appuyer les futures offensives de l’armée de terre. De plus, les allemands craignant qu’une stratégie de terreur entraineraient des représailles britanniques et françaises.
Si les bombardiers en piqué étaient chargés de l’appui-direct aux troupes au sol en neutralisant blockhaus et positions d’artillerie, les bombardiers légers et médians pouvaient mener des missions d’interdiction qui ne concernent pas le champ de bataille stricto-sensu.
Il faut rappeler qu’en septembre 1939, la France et la Grande-Bretagne ne sont pas mieux lotis dans ce domaine notamment la France dont l’aviation de bombardement est dans un état de faiblesse préoccupant.
En résumé, la Luftwafe en 1939 est une force aérienne tactique, taillée pour l’ouest du continent européen mais qui aurait du mal à affronter une puissance maritime comme l’Angleterre (le rayon d’action des bombardiers allemands imposant un départ de Belgique, des Pays-Bas et de France) ou d’une puissance continentale comme l’URSS qui pouvait compter sur sa profondeur stratégique pour épuiser l’envahisseur allemand.
Quand la guerre de Pologne éclate, la force aérienne allemande dispose des moyens suivants :
Messerschmitt Me-109E du JG-51
-Neuf escadres de chasse (Jagdgeschwader) équipées de Messerschmitt Bf109
-Quatre escadres de chasse lourde (Zerstörergeschwader) équipées de Messerschmitt Bf110
-Onze escadres de bombardement équipées de Heinkel He111 (six), de DornierDo17 (cinq) alors que le Junkers Ju-88A commence à faire son apparition.
Junkers Ju-87B en formation au dessus de la Pologne en 1939
-Quatre escadres de bombardement en piqué (Sturzkampfgeschwader) équipées de Junkers Ju-87 et de Henschel Hs-123.
Cela nous donne une force composée de 4201 avions, 1191 bombardiers, 361 bombardiers en piqué, 788 chasseurs monomoteurs, 431 chasseurs bimoteurs et 488 avions de transports soit au moins sur le papier, une force puissante.
La guerre de Pologne voit la Luftwafe écraser rapidement l’aviation polonaise, la maitrise totale du ciel favorisant la progression des divisions de Panzer qui n’avaient plus à craindre l’intervention des chasseurs et bombardiers polonais.
Durant la période de Pax Armada, la Luftwafe va continuer sa croissance. Le nombre de grandes unités va augmenter, des escadres de bombardiers stratégiques sont mises sur pied avec enfin un bombardier lourd efficace (le Heinkel He-179), des appareils plus modernes comme le Focke-Wulf Fw-190 est mis en service.
Quand le second conflit mondial éclate, la Luftwafe n’à rien à envier en terme de puissance à l’armée de l’air et à la Royal Air Force (RAF). Les appareils sont modernes, les équipages bien entrainés mais comme le veut l’adage, seul le combat révèle vraiment la valeur des hommes et des machines.
Comme l’armée de l’air, la Luftwafe connait une croissance de ses moyens avec en septembre 1948 les grandes unités suivantes :
-Seize escadres de chasse de jour, neuf équipées de Me-109 et sept de Focke-Wulf Fw- 190
Messerschmitt Bf 110
-Six escadres de chasse lourdes avec trois équipées de Me-110, une équipée de Me- 210 et deux équipées du Me-410 _version améliorée du précédent_
-Douze escadres de bombardement, deux équipées de bombardiers lourds (Heinkel He-179 et une poignée de Focke-Wulf Ta-400), deux équipées de Heinkel He-111, quatre équipées de Dornier Do-217 et quatre équipées de Junkers Ju-88/Ju-188.
Heinkel He-111
-Quatre escadres de bombardement en piqué équipées de Junkers Ju-87
-Quatre escadres d’attaque au sol équipées de Focke-Wulf Fw-190 (trois) et de Henschel Hs-129 (une)
-Une escadre de reconnaissance tactique équipée de Junkers Ju-188
-Une escadre de reconnaissance stratégique équipée de Dornier Do-217P
-Quatre groupes indépendants de reconnaissance équipés de Focke-Wulf Fw-189 et de Fieseler Fi-156 Storch
-Deux escadres de transport équipées de Junkers Ju-52 et de Junkers Ju-90
Junkers Ju-90
-Une escadre spéciale équipée d’avions géants Messerschmitt Me-323 et de Focke- Wulf Fw-200
-Des unités de planeurs et d’écolage
La Luftwafe aligne un total de 41 escadres soit approximativement 3690 appareils de première ligne
Organisation
Reichsmarschall von Greim
-Etat-major implanté en plein cœur de Berlin. Il est placé sous l’autorité de Goering puis après son élimination politique puis physique sous l’autorité du Reichsmarschall von Greim.
A la différence du gros Herman, il n’est que commandant en chef de la Luftwafe à la tête de l’OberKommando der Luftwafe (OKL), le poste de ministre de l’Air étant dissocié du poste de commandant en chef de la Luftwaffe.
-Le poste de chef d’état-major est occupé par le GeneralOberst Jeschonnek puis à partir de septembre 1946 par le GeneralOberst von Rchitoffen, cousin du célèbre as du premier conflit mondial.
-Les plus grandes unités de la Luftwaffe sont les flottes aériennes ou Luflotten, quatre existant avant le conflit, chacune couvrant un quart du territoire allemand. Il est prévu la création de Luffloten «expéditionnaires» pour une opération spécifique.
-La Luftflotte 1 couvre le nord et l’est de l’Allemagne depuis son état-major implanté à Berlin. La Luftflotte 2 depuis Braunschweig couvre le nord-ouest de l’Allemagne alors que la Luftflotte 3 depuis Munich s’occupe du sud-ouest de l’Allemagne. La Luftflotte 4 dont l’état-major est implanté à Vienne couvre le sud-Est de l’Allemagne.
-Ces flottes aériennes sont à la fois des entités opérationnelles chargées d’exécuter des opérations mais également d’assurer l’entrainement et la formation des nouveaux pilotes. L’organisation est donc différente par rapport à la France où il existe deux chaines de commandement distinctes.
-Pour la gestion administrative, la zone de responsabilité des Luflotten est divisée en Luftgaue alors que la gestion opérationnelle est assurée par des Fliegerkorps. Ces entités dont la composition peut évoluer portent des chiffres romains.
-Chaque Luflotte à sous son autorité via les Fliegerkorps un certain nombre d’unités, des divisions ou des corps, chaque division ou chaque corps disposant de Geschwader (escadres) et parfois des unités plus petites, des groupes (Gruppen) et des escadrilles (Staffeln).
La numérotation est semblable à celle de l’armée de l’air française. Par exemple le 1er groupe de la 1ère escadre de chasse est le I./JG.1.
-Une escadre (Geschwader) aligne en moyenne 80 à 90 avions
-Les Geschwader sont spécialisées dans la chasse (monomoteurs ou bimoteurs), dans le bombardement en piqué, l’appui tactique, la reconnaissance tactique, le bombardement moyen, le bombardement lourd et le transport.
-Voici la liste des différents types d’escadres :
-Jagdgeschwader (chasse)
-Zerstörergeschwader (chasse lourde)
-KampfGeschwader (bombardement)
-SchnellKampfGeschwader (bombardement rapide)
-Sturzkampfgeschwader (bombardement en piqué)
-Schlachtgeschwader (attaque au sol)
-Transportgeschwader (transports)
-Lehrgeschwader (entrainement avancé)
-Kampfschulgeschwader (école d’entrainement au bombardement)
-Luftlandegeschwader (planeurs)
-Un temps la Luftwafe contrôle l’aviation maritime basée à terre mais après 1945, la Kriegsmarine reprend le contrôle de ses unités d’avions et d’hydravions basées à terre.
-Chaque escadre dispose de quatre groupes de trois staffel de douze appareils soit en théorie 144 appareils.
-La Luftwafe à également sous son autorité une défense antiaérienne destinée à la défense du territoire, des bataillons légers, mixtes et lourds accompagnés d’unités de projecteurs.
-Des unités sont fixes ou mobiles avec notamment des trains antiaériens. Les bataillons sont regroupés en régiments eux mêmes regroupés en brigades, brigades étant regroupés en corps antiaériens.
-On trouve également des unités parachutistes. A la différence de beaucoup de pays, l’Allemagne à confier la création des unités parachutistes à son armée de l’air et non à son armée de terre.
Les avions basés à terre du Kriegsmarine Fliegerkorps
En septembre 1939, la patrouille maritime et l’action en mer depuis la terre est du ressort de la Luftwafe.
Cette situation qui n’est pas isolée (le Coastal Command dépend de la RAF et non de la Royal Navy) perdure jusqu’en septembre 1945 quand la Kriegsmarine profita de l’afaiblissement de la Luftwafe (liée à l’élimination politique et physique de Goering) pour prendre le contrôle de tous les avions et de tous les hydravions engagés en mer.
Sur le plan de l’équipement, la modernisation est spectaculaire avec de nouveaux avions de patrouille maritime (Heinkel He-179M, Fw-200 Neue Condor, Junkers Ju-290M) et un avion d’attaque, le Junkers Ju-188, dérivé du Ju-88 dont les performances n’ont rien à envier au Bloch MB-175T, son homologue de l’Aviation Navale.
Focke-Wulf Fw-200 Condor et Fw-200 Neue Condor
Focke-Wulf Fw200 Condor en vol
-A l’origine du Focke-Wulf Fw-200 Condor figure une proposition de Kurt Tank pour réaliser un avion capable de franchir l’Atlantique à une époque où l’hydravion en était le seul capable.
-Alors que la firme créatrice du Fw-190 dévellopait cet appareil pour la Lufthansa, le Japon demanda une version militarisée du condor pour des missions de patrouille maritime. Si Tokyo ne donna pas suite à ce projet, la Luftwafe se montra intéressée par un quadrimoteur de bombardement et de patrouille maritime.
La version militarisée du Condor entre en service au printemps 1940, étant utilisé pour la patrouille maritime mais également pour le transport. 276 appareils sont construits, toutes version incluses.
Quand en mai 1945 les unités basées à terre sont transférées de la Luftwafe au Kriegsmarine Fliegerkorps, deux unités sont encore équipée de Fw-200 Condor.
Il s’agit du 1. Kriegsmarine Fernaufklärungsgruppe stationné à Dantzig et intégré au sein du 1. Marineflieger/KFK Geschwader (vingt-quatre appareils répartis en trois staffel de huit appareils) et du 2. Kriegsmarine Fernaufklärungsgruppe stationné à Nordenay en Frise Orientale, cette unité du 2. Marineflieger/KFK Geschwader disposant lui aussi de vingt-quatre appareils répartis en trois staffel de huit appareils.
Ces appareils sont remplacés au printemps 1947 par des Heinkel He-179M, version de patrouille maritime du bombardier quadrimoteur Heinkel He-179 lui même issu de l’infortuné Heinkel He-177, un avion si peu fiable qu’il fût surnommé le «Briquet de la Luftwafe» (Luftwaffenfeuerzeug).
Sur les quarante-huit appareils retirés du service, seulement trente-six sont stockés, les douze autres trop endommagés sont feraillés.
Caractéristiques Techniques du Focke-Wulf Fw-200 Condor
Type : quadrimoteur de patrouille maritime et de bombardement
Motorisation : quatre moteurs radiaux BMW/Bramo 323R-2 de 1200ch chacun
Performances : vitesse maximale 360 km/h à 4800m vitesse de croisière 335 km/h distance franchissable 3560km endurange 14 heures plafond opérationnel 6000m
Armement : un canon de 20mm MG-151 à l’avant de la gondole ventrale et quatre mitrailleuses de 13mm MG-131 2100kg de bombes
Equipage : cinq hommes et jusqu’à trente soldats équipés en configuration transport.
En dépit de qualités indéniables, le bureau d’études de Focke-Wulf travailla sur une nouvelle version du Condor, cette fois spécifiquement destinée à un usage militaire. Baptisée Neue Condor (Nouveau Condor), ce nouvel appareil reprennait la structure générale du Fw-200 mais disposait de moteurs plus puissants, d’un radar aéroporté et d’un armement défensif accru.
Deux prototypes sont commandés en mai 1943 mais leur construction est perturbée par la guerre civile et le premier vol n’à lieu qu’en septembre 1944 pour le Fw-200 V3 et en janvier 1945 pour le Fw-200 V4.
Le dévellopement se passe sans réels problèmes et la commande de série est passée dès le mois de mars pour un total de 189 appareils, les appareils étant livrés entre juillet 1945 et septembre 1946 pour équiper les unités suivantes :
-Au sein du 1. KFK-Geschwader stationné à Dantzig, nous trouvons les 3. et 5. KFK-Aufklärungsgruppe qui disposent chacune de vingt appareils répartis en trois staffel de neuf appareils.
-Au sein du 2. KFK-Geschwader stationné à Nordenay en Frise Orientale, nous trouvons le 4. KFK-Aufklärungsgruppe qui dispose de vingt Focke-Wulf Fw-200 Neue Condor répartis en trois staffel de neuf appareils.
-Au sein du 4. KFK-Geschwader stationné à Hambourg, se trouve les 10. et 12. KFK-Aufklärungsgruppe qui disposent chacun de vingt-sept appareils répartis logiquement en trois staffel de neuf avions.
-Enfin au sein du 6. KFK-Geschwader stationné sur l’île de Sylt, se trouve les 15. et 17. KFK-Aufklärungsgruppe eux aussi équipés de vingt-sept Neue Condor.
Le Focke-Wulf Fw-200 Neue Condor est toujours en service en septembre 1948, les appareils déployés en mer du Nord devant couvrir le passage de la flotte d’invasion de l’opération Weserübung avant d’opter pour une posture plus agressive contre les flottes françaises et britanniques.
La production n’est pas poursuivie, le KFK ayant décidé de miser sur le Junkers Ju-290M comme appareil standard de patrouille maritime.
Caractéristiques Techniques du Focke-Wulf Fw-200 Neue Condor
Type : quadrimoteur de patrouille maritime et de bombardement
Motorisation : quatre moteurs radiaux BMW/Bramo 325 de 1700ch chacun
Performances : vitesse maximale 430 km/h à 4800m vitesse de croisière 405 km/h distance franchissable 3600km endurange 16 heures plafond opérationnel 6000m
Armement : un canon de 20mm et une mitrailleuse de 13mm (ou deux de 7.92mm) dans la gondole ventrale d’observation, deux mitrailleuses de 7.92mm dans le nez, deux mitrailleuses de 7.92mm en postes latéraux, deux mitrailleuses de 7.92mm en tourelle dorsale et une mitrailleuse de 13mm en poste de queue. 2400 kg de bombes
Equipage : huit hommes
Heinkel He-179M
Heinkel He-177 en vol
-Les années vingt et trente voit le dévellopement d’un débat sur le bombardement aérien avec des théoriciens comme Douhet et Mitchell qui vantent le bombardement stratégique capable de remporter des guerres en rasant des villes pour terroriser l’ennemi.
-L’Allemagne pour des raisons diverses (théoriques _plus tacticiens que stratèges, coût, temps) renonça à une force de bombardement stratégique au profit d’une force de bombardement tactique composée en 1939 d’Heinkel He111 et de Dornier Do17.
-La guerre de Pologne passée, les allemands décident de constituer une force de bombardement stratégique avec le Heinkel He-179 et une poignée de Focke-Wulf Ta-400.
-Ce n’était pas ce qui était prévu à l’origine. A l’origine du He-179 (et de sa version patrouille maritime, le He-179M) figure le fameux «briquet de la Luftwafe» (luftwaffenfeuerzeug), le Heinkel He-177 Greif (Griffon), une véritable “bête à chagrin” dont le dévellopement est abandonné en septembre 1941.
Un nouveau projet baptisé Heinkel He-177B puis rebaptisé Heinkel He-179 est lancé en mars 1942, les deux prototypes effectuant leur premier vol le 5 mai et le 8 juillet 1943. La commande est passée en décembre 1943 mais la guerre civile perturbe les livraisons, les premiers appareils sont livrés en janvier 1946.
-La marine allemande cherchait à cette époque un appareil de patrouille maritime à plus grand rayon d’action que le Condor et son successeur Neue Condor. Elle testa un prototype du Heinkel He-179 et décida de passer commander d’une version adaptée à la patrouille maritime, le Heinkel He-179M.
Soixante-douze appareils sont commandés en septembre 1946 et livrés à partir du printemps 1947 au sein de groupes de reconnaissance maritime lointaine :
-Le 1. Kriegsmarine Fernaufklärungsgruppe du 1. KFK Geschwader dispose de vingt-quatre appareils répartis en trois staffel de huit appareils.
-Le 2. Kriegsmarine Fernaufklärungsgruppe du 2. KFK Geschwader dispose de vingt-quatre appareils répartis en trois staffel de huit appareils
-Le 14. Kriegsmarine Fernaufklärungsgruppe du 6. KFK Geschwader dispose lui aussi de vingt-quatre appareils répartis en trois staffel de huit avions.
-Entre les deux versions, il existe quelques différences, le He-179M disposant d’un radar aéroporté de surveillance maritime, un traitement anti-corrosion, un dispositif de flottabilité pour permettre à l’équipage d’évacuer et une soute agrandie pour permettre l’embarquement de torpilles.
-Les soixante-douze appareils sont toujours en service en septembre 1948 et vont participer à plusieurs missions comme la couverture de l’opération Weserübung, la surveillance des bases navales ennemies (un appareil abattu le 9 septembre au dessus de Rosyth) et des missions de mouillage de mines.
Caractéristiques Techniques du Heinkel He-179M
Type : avion de patrouille maritime et d’attaque à long rayon d’action
Motorisation : quatre Daimler-Benz DB-612 de 2300ch chacun dans des nacelles séparées
Performances : vitesse maximale 570 km/h à 6000m rayon d’action de combat 1540km distance franchissable en mission de patrouille maritime 6000km plafond opérationnel 8500m
Armement : un canon de 20mm et une mitrailleuse de 13mm (ou deux de 7.92mm) dans la gondole ventrale d’observation, deux mitrailleuses de 7.92mm dans le nez, deux mitrailleuses de 7.92mm en postes latéraux, deux mitrailleuses de 7.92mm en tourelle dorsale et une mitrailleuse de 13mm en poste de queue. 6400 kg de bombes répartis entre des bombes ou deux torpilles en soute et deux sous les ailes.
Equipage : neuf hommes
Junkers Ju-290M
Junkers Ju-90
-Le Condor et le Neue Condor étaient de bons appareils de patrouille maritime mais le KFK songea à l’avenir en se dotant d’un appareil plus moderne.
-Tout en surveillant le projet du Neue Condor, le Kriegsmarine FliegerKorps étudia avec intérêt une proposition de Junkers pour un appareil de patrouille maritime quadrimoteur.
-Le Junkers Ju-290 conçu dès l’origine comme un appareil militaire était dérivé du Junkers Ju-90 déjà utilisé par la Luftwafe pour des missions de transport (fret et personnel).
-Programme lancé en juin 1942, un programme qui connait un certain nombre de problèmes sans oublier la guerre civile.
-En dépit de ces qualités, le Junkers Ju-290M est dans un premier temps délaissé au profit du Neue Condor moins performant mais qui à l’avantage d’être fabriquable rapidement, à moindre coût et pouvant être mis en œuvre facilement par des équipages habitués au Condor.
Néanmoins,il décidé qu’à terme, les Condor et les Neue Condor seront remplacés par le Junkers Ju-290M qui en septembre 1948 n’équipe qu’une unité.
Il s’agit d’une unité de mouillage de mines rapides, le 19. SchnellMinenKampf Gruppe équipé de seize Junkers Ju-290M, ces appareils répartis en deux staffel de huit appareils peuvent également être utilisés pour la patrouille maritime. Intégré au 6. KFK-Geschwader, cette unité doit mener des missions de mouillage de mines rapide ainsi que des missions de surveillance maritime.
Caractéristiques techniques du Junkers Ju-290M
Type : avion de patrouille maritime quadrimoteur
Poids : à vide 330005kg maximal au décollage 44970kg
Armement : six canons de 20mm MG-151 et deux mitrailleuses de 13mm 3000kg de bombes en soute remplacées parfois par des torpilles, des mines ou des roquettes.
Equipage : huit hommes
Junkers Ju-188M
Junkers Ju-188
-A l’origine du Ju-188 figure le Ju-88, un bimoteur polyvalent puisqu’il fût utilisé comme bombardier horizontal, bombardier en piqué, avion torpilleur et chasseur lourd (jour et nuit) bien qu’il n’y ait qu’une version et que les projets de variantes spécifiques ne virent pas le jour.
-La version torpillage du Ju-88 se concrétisa par le vol d’un prototype le 9 juin 1942 mais ce projet n’alla pas plus loin, la Luftwafe qui à l’époque avait le contrôle sur l’aviation basée à terre préféra reporter ses investissements sur une version améliorée baptisée Junkers Ju-188 Adler (Aigle) et plus précisément Ju-188M. Le premier prototype effectue son premier vol le 8 septembre 1943 et le second le 4 janvier 1944.
-Le dévellopement se passe bien et la commande en série est passée en septembre 1944 pour un total 360 exemplaires livrés entre janvier 1945 et mars 1948. La production continue à cadence réduite pour constituer un volant de fonctionnement. Les appareils en service sont répartis de la façon suivante :
-Au sein du 1. Kriegsmarine FliegerKorps Geschwader se trouvent les 7. et 9. KFK-Kampfgruppe qui disposent chacun de quarante-huit appareils répartis en quatre staffel de douze appareils.
-Le 2. Kriegsmarine FliegerKorps Geschwader se trouvent les 6. et 8. KFK-Kampfgruppe eux aussi équipés de quarante-huit appareils répartis en quatre staffel de douze appareils
-Le 4. Kriegsmarine FliegerKorps Geschwader se trouvent les 11. et 13. KFK-Kampfgruppe disposent de quarante-huit appareils répartis en quatre staffel de douze appareils.
-Le 6. Kriegsmarine FliegerKorps Geschwader se trouvent les 16. et 18. KFK-Kampfgruppe disposent de trente-six appareils répartis en trois staffel de douze appareils.
Tous les appareils sont toujours en service en septembre 1948. Quand éclate le second conflit mondial, le Junkers Ju-188M va participer à des raids contre la marine norvégienne planquée dans ses fjords, des opérations de mouillage de mines et des missions de recherche des navires ennemis pour empêcher les navires britanniques et français d’intercepter les différents convois en direction de la Norvège.
Armement : un canon de 20mm à l’avant de la gondole ventrale, une mitrailleuse de 7.92mm à l’arrière, une mitrailleuse de 13mm dans le poste supérieur et une mitrailleuse de 13mm (ou deux de 7.92mm) dans le nez vitré. 3000Kg de bombes ou deux torpilles aéroportées Equipage : cinq hommes