Combats à l’ouest (4) Et les allemands furent définitivement stoppés
Une illustre inconnue : l’opération HUBERTUS
Courant septembre le front se stabilise sur La Seine, contourne Paris avec une poche (ou une hernie selon les points de vue) avant de s’appuyer sur le plateau du Morvan. Es-ce que les allemands vont s’arrêter là et permettre aux alliés de souffler et de préparer une future contre-offensive générale ?
Le haut-commandement allié le croit d’abord puisqu’en dehors de duels d’artillerie, de quelques combats aériens et d’affrontements entre patrouilles, le front occidental cesse d’être ce monde plein de bruits et de fureur.
En réalité les allemands sont bien décidés à aller plus loin. En effet si à l’époque la décision d’attaquer l’URSS à été prise l’OKW souhaite rendre la tâche de reconquête de la France longue, pénible et sanglante. Voilà pourquoi il faut éloigner le front le plus possible des frontières du Vaterland.
L’objectif est modeste : la Loire et la Bretagne. La première parce que les allemands doutent de leurs capacités à atteindre la Méditerranée, la seconde pour obtenir des bases pour les sous-marins et ainsi semer la mort et la destruction dans l’Atlantique.
C’est l’acte de naissance de l’opération HUBERTUS qui encore aujourd’hui reste nimbée de mystères notamment sur ses objectifs exacts. Les archives ayant été détruites et les mémoires des acteurs confuses et contradictoires les historiens se perdent en conjoncture.
Deux grandes écoles s’affrontent : la première essentiellement anglo-saxonne défend la grande solution à savoir une offensive aussi imposante que celle du 10 mai 1949 pour remporter la bataille décisive ( Entscheidungsschlacht) chère à la pensée militaire allemande afin d’avoir les mains libre pour régler la «question judéo-bolchévique» et la deuxième essentiellement française qui en analysant de nombreux rapports, en comparant les mémoires des acteurs défend plutôt l’idée d’une opération limitée pour mettre hors jeu les alliés pour un an/un an et demi afin d’avoir le temps de régler son compte à l’URSS. Une vraie partie de Poker en somme.
En clair les deux écoles ne se disputent que sur l’ampleur des moyens allouées à cette opération qui s’annonce ardue car il faut franchir un fleuve sous le feu ennemi, une véritable opération amphibie et on ne va pas se mentir c’est pas l’opération où l’Allemagne excelle.
Encore aujourd’hui on se demande pourquoi les allemands n’ont pas plutôt attaqué à l’est de Paris en fixant à l’ouest.
Probablement parce que les troupes du Heeresgruppe C sont trop affaiblies pour attaquer de suite mais bien entendu sauf redécouverte d’archives disparues on ne le saura jamais.
Qui nous dit que les allemands n’avaient pas comme idée sous-jacente de détruire le GA n°1 puis au moment où des unités du GA n°2 auraient du coulisser vers l’ouest pour contrer la percée allemande attaquer entre Paris et le lac Leman pour soit foncer tout droit plein sud où imaginer un aussi gigantesque qu’improbable coup de faux en direction de l’estuaire de la Loire ?
Si ce scénario n’à pas été confirmé ou infirmé par des archives en revanche nombre d’uchronistes ou de créateurs de jeux vidéos ou pratiquant de wargames ont imaginé ce fabuleux plan avec divulgachage des résultats fort contrastés notamment pour les allemands.
Pour cette opération les allemands vont tenter un bluff, une intoxication en engageant la 3.Armee pour faire croire aux alliés qu’une nouvelle entité fraiche est engagée pour cette opération. Es-ce à dire que les alliés sont tombés dans le panneau ? C’est peu probable.
De toute façon quand les obus explosent et les balles sifflent l’appartenance de telle unité à tel corps d’armée ou telle armée importe peu.
Comme le dira le lieutenant Beauregard du 7 ème RTM «Moi je me moquai de l’appartenance à telle ou telle unité. Mon but c’était d’empiler le plus de cadavres de fridolins sur le plus petit espace possible et foutre la verte au reste de l’armée boche». Pas étonnant que la guerre terminée le sieur Beauregard soit devenu un éminent dialoguiste qui fit les grandes heures du cinéma français (notamment les films de gangster) mais ceci est une autre histoire.
Ordre de Bataille de l’opération HUBERTUS (1) : Heer
Schéma général de l’opération HUBERTUS; Les corps d’armée cerclés de violets sont ceux engagés directement dans l’opération.
Les allemands décident d’engager les moyens concentrés entre La Manche et Paris, donnant l’ordre au Heeresgruppe C de tenir fermement le front entre l’est de Paris et la frontière suisse pour éviter que les alliés n’attaquent dans une sorte de lutte à front renversé (les allemands ignorent naturellement que les alliés sont incapables d’une offensive de cette ampleur).
L’assaut va être mené par le Heeresgruppe A, le Heeresgruppe B regroupant les divisions placées en réserve d’armée, des unités trop diminuées pour être immédiatement engagées et nécessitant une sérieuse remise à niveau en terme humain, moral et matériel.
Il faut aussi défendre les territoires occupés même si les allemands ne croient pas les alliés capables de par exemple débarquer en Belgique et aux Pays-Bas pour foncer en direction de l’Allemagne et affronter les quelques unités qui défendent le Vaterland.
C’est ainsi que la 18.Armee est chargée de la défense des Pays-Bas et de la Belgique (et accessoirement du nord de la France) avec le 1.AK, le 4.AK et la 2.PzD détachée du 1.PanzerKorps.
D’ouest en est les unités allemandes suivantes sont engagées pour l’opération HUBERTUS :
3.Armee
L’état-major de la 3ème Armée (Allemagne) prend le relais de la 5.Armee dont l’état-major rallie l’est de l’Allemagne pour préparer une opération provisoirement baptisée Nebel (Brouillard) qui est entrée dans l’histoire sous le nom de BARBAROSSA.
-7.ArmeeKorps (7.AK) :
2.S.S Division «Deutschland» et 262.ID
-6.ArmeeKorps (6.AK) :
13.ID et 1.S.S Division «Leibstandardate Adolf Hitler»
-5.ArmeeKorps (5.AK) :
6.ID et 26.ID
-Réserve d’Armée :
263.ID et 264.ID
12.Armee
-1.PanzerKorps
(1.PzK) : 6.PzD et 7.PzD
-1.S.S Korps :
4.S.S Division «Der Fuhrer» et 1.S.S PzDivision
-18.AK :
53.ID et 55.ID
-19.AK :
61.ID et 268.ID
-Réserve d’Armée :
59.ID et 266.ID
4.Armee
-9.AK :
15.ID 17.ID et 19.ID
-11.AK :
16.ID 18.ID et 29.ID
-12.AK :
37.ID et 3. S.S Division «Germania»
-4.PanzerKorps :
8.PzD 10.PzD et 8.S.S Division «Nordland»
-Réserve d’Armée :
265.ID 267.ID et 269.ID
NdA le 3.PanzerKorps à été transféré sous l’autorité du Heeresgruppe C pour faire face à une éventuelle offensive française.
Le Heeresgruppe B regroupe donc sous son autorité des divisions soit en cours de recomplément et de reconstitution. Elles pourraient faire face à une offensive mais en second rideau par exemple si le groupe d’armées A était sérieusement bousculé par les franco-britanniques.
6.Armee
-13.AK :
39.ID et 41.ID
-14.AK :
45.ID 47.ID et 49.ID
-Réserve d’Armées :
43.ID et 271.ID
8.Armee
-20.AK :
63.ID 65.ID et 67.ID
-21.AK :
54.ID 56.ID et 5.Division S.S «Totenkopf»
-22.AK :
58.ID et 60.ID
-Réserve d’Armée :
62.ID 270.ID et 272.ID
Le Heeresgruppe C ne va pas être engagé dans l’opération HUBERTUS mais doit fixer les armées françaises pour éviter un transfert de troupes sur le front le plus menacé. Bien entendu si une faiblesse est repérée au sein des Armées du GA n°2 le Groupe d’Armées C pourrait en profiter et peut être changer le cours de l’histoire. Il va aussi s’occuper de surveiller Paris avec un 25.AK dépendant de la 1.Armee.
1.Armee
-23.AK :
64 et 66.ID
-2.AK :
68 et 69.ID
-3.AK :
7. S.S Division et 72.ID
-25.AK :
6 S.S Division et 273.ID
-Réserve d’Armée :
11. S.S PanzerDivision et 275.ID
7.Armee
-15.AK :
34 et 36.ID
-16.AK :
40 et 44.ID
-17.AK :
46 et 50.ID
-Réserve d’Armée :
38.ID 42.ID 48.ID 274 et 276.ID
9.Armee
-3.PanzerKorps :
4.PzD 9.PzD et 11.PzD
-8.AK :
71.ID 73.ID et 75.ID
-10.AK :
72.ID 74.ID et 76.ID
-Réserve d’Armée :
277 et 278.ID
Ordre de Bataille de l’opération HUBERTUS (2) : Luftwaffe
En guise d’avant-propos
En ce qui concerne la Luftwaffe, deux Fliegerkorps vont être engagés dans l’opération HUBERTUS, les XIV et XV.Fliegerkorps, le XIII.Fliegerkorps étant chargé de couvrir les Pays-Bas et la Belgique alors que le XVI.Fliegerkorps doit couvrir et appuyer le Heeresgruppe C qui monte la garde contre les troupes alliées déployées à l’est de Paris.
Les mêmes unités sont engagées mais de jeunes pilotes sont arrivés pour remplacer les pilotes tués, blessés ou simplement épuisés par des combats extraordinairement violents, bien plus qu’au dessus de la Scandinavie.
De nouveaux appareils sont également arrivés. La logistique qui n’à jamais été le point fort des allemands fonctionne ici relativement bien même si la mission des logisticiens allemands n’est pas simple avec la destruction des infrastructures et la menace des avions alliés qui parfois surgissaient au dessus des territoires occupés par les allemands.
Les grands axes sont réaménagés, quelques ponts réparés (certains sont très vite détruits par l’action de «francs-tireurs») pour permettre l’arrivée sur des aérodromes sommairement remis en état de nouveaux appareils (en vol) mais surtout de matériels d’entretien, de munitions, de carburant et de pièces détachées.
Ces terrains sont si l’on peut dire durcis avec la construction d’abris pour appareils et la (re)construction de hangars pour entretenir les appareils.
D’autres terrains sont sommairement aménagés et méticuleusement camouflés pour échapper aux yeux indiscrets de l’aviation alliée.
Si certains terrains ne vont jamais être repérés par les alliés ou uniquement lors des combats d’AVALANCHE par les unités terrestres, certains vite repérés seront bombardés par l’aviation voir par l’artillerie.
De nombreuses batteries de DCA vont être déployées pour tenter dans la mesure du possible d’interdire le ciel à l’aviation alliée sachant qu’à terme le gros des unités aériennes allemandes sera envoyé à l’Est pour comme le disait les allemands à l’époque «régler définitivement la question judéo-bolchevique».
XIV.FliegerKorps
Focke-Wulf Fw-190 en version chasse-bombardement
-Six grupen de chasse : les I. et II/JG-52 volant sur un total de 50 Focke-Wulf Fw-190G, les I. et II./JG-2 volant sur 48 Focke-Wulf Fw-190E, les II. et IV./JG-54 volant sur 54 Messerschmitt Me-109F soit un total de 152 chasseurs (162 en théorie)
-Trois gruppen de chasse lourde : les I./ZG-76 (18 Me-110G), I./ZG-2 (12 Me-110D) et I./ZG-3 (16 Me-210B) soit un total de 46 chasseurs lourds (54 en théorie)
Dornier Do-217 en vol
-Sept gruppen de bombardement et d’attaque : III./Kpfg-1 (24 Dornier Do-217), I./Kpfg-2 (24 Dornier Do-217), I./Kpfg-3 (21 Junkers Ju-188) III./Kpfg-53 : (24 Heinkel He-111) III./Kpfg-41 : (24 Focke-Wulf Fw-190D), III./Kpfg-42 (24 Focke-Wulf Fw-190D) et I./Kpfg-45 (27 Focke-Wulf Fw-190D) soit un total de 168 appareils (189 en théorie)
-Deux gruppen de bombardement en piqué en l’occurence les I./Stkpfg-2 et I./Stkpfg-3 volant sur un total de 18 Ju-87D pour le premier et 18 Ju-87D pour le second soit un total de 36 appareils.
-Un gruppen de reconnaissance le Aufklarunggruppe 32 : 12 Focke-Wulf Fw-189 et 18 Fieseler Fi-156 soit 30 appareils (36 en théorie)
-Deux groupes de transport, le III./TrG-1 volant sur 27 Junkers Ju-90 et le II./TrG-2 disposant de 16 Messerschmitt Me-323 Giant et de 8 Focke-Wulf Fw-200 Condor soit un total de 51 appareils (63 en théorie)
Le 14ème Corps Aérien comprend au total 468 appareils prêts à fondre sur la Normandie et la Bretagne en attendant mieux.
XV.Fliegerkorps
-Six gruppen de chasse : I. II. III./JG-27 (77 Messerschmitt Me-109F sur les 81 prévus en théorie), IV./JG-53 (24 Focke-Wulf Fw-190A sur les 27 prévus en théorie) et I. et II./JG-77 : (48 Messerschmitt Me-109F sur les 54 prévus en théorie) soit un total de 149 chasseurs monomoteurs (162 en théorie)
Messerschmitt Me-110
-Trois gruppen de chasse lourde : II./ZG-2 : (16 Me-110D), III./ZG-2 : (18 Me-110D) et IV./ZG-2 : (12 Me-110D) soit un total de 46 chasseurs lourds sur un chiffre théorique de 54.
-Neuf gruppen d’attaque et de bombardement : II./Kpfg-2 : (25 Dornier Do-217), II./Kpfg-2 : (24 Dornier Do-217), II./Kpfg-53 : (27 Heinkel He-111), I./Kpfg-4 : (27 Dornier Do-217), IV./Kpfg-41 : (24 Focke-Wulf Fw-190D), I./Kpfg-42 : (18 Focke-Wulf Fw-190D), II./Kpfg-45 : (21 Focke-Wulf Fw-190D), II./Kpfg-46 : (25 Henschel Hs-129) et II./Kpfg-47 : (14 Heinkel He-179) soit un total de 205 appareils alors que le chiffre théorique est de 234.
Junkers Ju-87D
-Deux groupes de bombardement en piqué : IV./Stkpfg-1 et IV./Stkpfg-2 volant respectivement sur 27 Ju-87D et pour le second sur 12 Ju-87D et 4 Ju-187 qui sont en phase d’expérimentation avant une adoption ou pas.
-Un gruppen de reconnaissance, l’Aufklärunggruppe 122 : 12 Focke-Wulf Fw-189 et 24 Fieseler Fi-156
-Un gruppen de transport, le III./TransportGeschwader 3 volant sur 23 Junkers Ju-52/3m
Le 15ème Corps Aérien allemand dispose au total de 502 appareils.
XVI.Fliegerkorps
Comme le Heeresgruppe C, le 16ème Corps Aérien à pour mission de protéger les troupes au sol et de surveiller le GA n°2 au cas où les alliés voudraient attaquer à front renversé. Ces derniers n’attaquant pas on pourrait croire que le XVI.Fliegerkorps reste l’arme au pied.
Ce ne sera pas le cas puisqu’il mènera quelques opérations de reconnaissance et de bombardement avec toujours des unités de chasse veillant au grain. Toujours cette même optique de fixer l’ennemi pour empêcher que des unités passent d’un GA à un autre.
Messerschmitt Me-109G
-Cinq gruppen de chasse : III./JG-3 (24 Messerschmitt Me-109G) II. Et III./JG-4 (18 Messerschmitt Me-109F) I./JG-52 (27 Focke-Wulf Fw-190G) et IV./JG-77 (24 Messerschmitt Me-109F) soit un total de 93 chasseurs (66 Me-109 et 27 Fw-190)
-Trois gruppen de chasse lourde : les I./ZG-5, III./ZG-5 et IV./JG-5 volant tous sur Me-410A soit un total de 48 Messerschmitt Me-410, les trois groupes étant tombés à seize appareils chacun.
-Six gruppen de bombardement et d’attaque : III./Kpfg-4 (12 Dornier Do-217E), II./Kpfg-27 (18 Heinkel He-111), II./Kpfg-42 IV./Kpfg-42 et III./Kpfg-45 (respectivement 27, 24 et 16 Focke-Wulf Fw-190D soit un total de 77 appareils), II./Kpfg-47 : (15 Heinkel He-179) soit un total de 122 avions de bombardement et d’attaque.
-Trois gruppen de bombardement en piqué : III./Stkpfg-1 (24 Ju-87D), III./Stkpfg-2 (18 Ju-87D) et II./Stkpfg-3 (18 Ju-87D) soit un total de 60 bombardiers en piqué
Focke-Wulf Fw-189
-Un gruppen de reconnaissance, le Aufklarunggruppe 123 volant sur 12 Focke-Wulf Fw-189 et 24 Fieseler Fi-156 soit 36 appareils de reconnaissance
-Un groupe de transport, le I./TransportGeschwader 3 volant sur 18 Junkers Ju-90 qui va intégrer des planeurs remorqués par des bombardiers déclassés (Do-17 notamment)
Le XV.Fliegerkorps dispose de 377 appareils au moment où l’opération HUBERTUS va être déclenchée.
Si les combats au sol sont particulièrement violents et intenses, dans les airs les aviateurs des deux pays ne se tournent pas les pouces. Loin de là même, ils se rendent coup pour coup, les allemands parce qu’ils ont compris que c’était déjà une lutte à mort et les alliés parce qu’ils n’ont pas le choix notamment les français qui défendent leur pays.
La nature des combats est particulièrement variée avec des missions de reconnaissance et d’observation, des missions d’appui-feu et d’interdiction, des missions de bombardement stratégique (même si les alliés mettent en sourdine leur campagne pour privilégier le soutien aux troupes au sol).
Aux aviateurs réticents le général Villeneuve aurait dit avec sa verve habituelle «Dites-moi messieurs les gonfleurs d’hélice vous ferez comment quand les allemands se seront emparés de tous VOS terrains ?» et surtout de chasse, la Luftwaffe, l’Armée de l’Air et la Royal Air Force se disputant le contrôle des airs.
Les aéronavales françaises et britanniques apporteront même leur écot même si l’engagement des porte-avions en Manche est une gageure et qu’il faut surveiller les navires allemands tapis dans les fjords de Norvège.
En ce qui concerne les unités basées à terre de l’Aviation Navale (leurs homologues britanniques dépendant du Coastal Command de la RAF) elles vont pour certaines opérer contre terre une fois que la menace d’une intervention massive de la Kriegsmarine (par exemple une tentative de forcément du détroit pas de Calais par plusieurs unités de ligne) ait été écarté. Les unités d’hydravions vont elles assurer la protection des convois contre des U-Boot particulièrement mordants même si de sérieuses contraintes géographiques _faire le tour des îles britanniques_ limitait leur impact.
Initialement il était prévu que les GRAVIA assurent le soutien direct à leurs armées de rattachement, assurant l’éclairage, la couverture aérienne et l’appui en laissant aux unités dépendant directement de l’armée de l’air une manœuvre indirecte par exemple frapper les arrières de l’ennemi voir l’Allemagne directement, une mission dont l’impact ne pouvait être que difficilement mesurable et ayant un effet à moyen ou à long terme.
Très vite ce schéma va voler en éclat. Les GRAVIA peinent à suivre les demandes de couverture et d’appui-feu et doivent régulièrement changer de terrain suite à l’avancée des troupes allemandes.
La coopération entre aviation et troupes au sol est très bonne dans l’ensemble. Il y à bien des récriminations, des critiques voir des vacheries mais dans l’ensemble tout le monde à conscience d’être dans le même bateau et tire dans le même sens.
On verra par exemple des unités de l’armée de terre tenir jusqu’à l’extrême limite de leurs moyens pour couvrir l’évacuation d’un terrain par les unités de l’Armée de l’Air qui y sont stationnés.
Certes vous me direz que les avions peuvent décoller mais quid des échelons sol ? Si il existe quelques unités de transport elles ne peuvent tout évacuer. Les colonnes doivent prendre la route dans l’espoir de ne pas être surprise par une patrouille motorisée allemande ou pire par l’aviation.
Résultat l’Armée de l’Air va engager tous ces moyens sans distinction. Comme le dira un aviateur anonyme «A certains moments la planification s’effondrait littéralement. Tout ce qui volait était envoyé au combat pour détruire tout ce qui portait le feldgrau ou la Balkenkreuze. On attribuait des cibles aux avions et peu importe qu’un GRAVIA appuie des unités d’une autre armée. En un mot c’était le bordel».
Flivo prêt à déclencher le feu de Wotan sur l’ennemi
Et en face ? Initialement conçue comme une force d’appui tactique la Luftwaffe donne souvent la leçon aux alliés. La coopération est particulièrement soignée entre troupes au sol et avions avec notamment les fameux Flivo (Fliegerverbindungsoffizer/officier de liaison et d’observation) qui permettaient d’obtenir très vite un appui aérien quand par exemple l’ennemi se montrait trop mordant. Les alliés qui disposaient d’un système moins poussé et moins élaboré sauront s’en souvenir.
Il faut dire que les allemands ont expérimenté la coopération air-sol au cours de la guerre d’Espagne avant de l’utiliser à grande échelle durant la guerre de Pologne. Ils ont donc l’expérience du feu et tout le monde sait qu’un exercice aussi réaliste soit-il ne remplacera jamais totalement l’expérience du combat.
A la différence de la guerre de Pologne la Luftwaffe possède en 1949 des bombardiers lourds. Si les quelques Focke-Wulf Ta-400 sont gardés pour une éventuelle «campagne de bombardement stratégique sur les Etats-Unis» (sic) en revanche les Heinkel He-179 vont être engagés mais pas de manière aussi durable que les alliés auraient pu le craindre par exemple pour écraser les industries et les lignes de communication au sud de La Seine voir de la Loire.
Il y aura bien quelques missions de jour comme de nuit mais aucune campagne durable comme si les allemands s’étaient dotés de bombardiers lourds mais sans avoir imaginé un mode d’emploi, une stratégie globale.
Les premiers raids de ce type ont lieu le 14 juillet 1949 (ce qui est tout sauf un hasard) quand huit Heinkel He-179 du II./Kpfg-47 (II.Gruppen Kampfgeschwader 47/2ème groupe de la 47ème Escadre de Combat) décollent de leur base de Rhénanie direction la région parisienne et notamment les industries implantées qu nord-ouest de Paris.
Cette première opération surprend la chasse et la DCA alliée qui ne réagit avec vigueur qu’une fois le bombardement terminé, bombardement qui visant notamment la ville de Levallois fait 137 morts parmi la population civile. Deux bombardiers sont abattus et un troisième gravement endommagé va s’écraser à son retour en Allemagne. Les résultats de ce bombardement sont très décevants ce qui rend les allemands plus prudents et plus circonspects.
Le rythme de ces opérations sera d’ailleurs très irrégulier en raison de problèmes récurrents de disponibilité de l’appareil.
Certes le He-179 n’est pas comme son devancier le He-177 le «briquet de la Luftwaffe» (Luftwaffenfeuerzeug) mais il connait des problèmes récurrents qui impose un entretien soigné difficilement réalisable en temps de guerre. Clairement ce bombardier lourd est la «bête à chagrin» des mécanos de l’armée de l’air allemande.
Curieusement donc les hexamoteurs Focke-Wulf Ta-400 ne sont pas engagés pour des opérations de bombardement. Il faut dire que ces appareils ne sont que douze et que les allemands savent parfaitement qu’ils ne peuvent en construire d’autres ou alors au détriment de productions plus urgentes.
On signale néanmoins deux missions de reconnaissance à très long rayon d’action mené par le même appareil.
Focke Wulf Ta-400
Appelé Parsifal (tous les Ta-400 portent des noms de personnages de la mythologie nordique et plus généralement des opéras wagnériens _son identité exacte sera bien entendu connu uniquement après guerre_) le troisième appareil de la série effectue une première mission le 17 août 1949 survolant la Belgique, la Manche, survolant Cherbourg et Brest avant de revenir en Allemagne sans être intercepté !
Un véritable prodige qui se reproduit un mois plus tard le 24 septembre 1949 avec une mission de reconnaissance qui le conduit jusqu’à Saint-Nazaire. Il est endommagé par un chasseur français au dessus de Dijon mais alors qu’il allait l’achever le chasseur connait une surchauffe qui l’oblige à se replier. Cette «demi-interception» poussa les allemands à suspendre ce type d’opération jusqu’à nouvel ordre.
Comment un tel appareil à pu échapper aux alliés ? Si la première opération à été une vraie surprise par la suite les français ont mis en place un dispositif d’interception pour faire un mauvais sort à cet appareil.
Comme cet appareil se faisait désirer (quelques Ta-400 ont volé jusqu’en Norvège et jusqu’à Scapa Flow mais ont délaissé l’Europe de l’Ouest) la vigilance de tout le monde s’est relâchée et c’est souvent dans ces moments là que l’ennemi frappe à nouveau.
De toute façon les alliés n’auront plus l’honneur d’affronter le Ta-400 puisque l’OKL (OberKommando der Luftwaffe) décida de conserver ces précieux appareils pour de futures frappes au dessus de l’URSS.
Les combats aériens ont également lieu de nuit. L’Armée de l’Air à investit massivement dans des unités de chasse de nuit mais un temps elles restent l’arme au pied. Mieux même elles sont engagées de jour il est vrai à une période où la France joue sa survie et qu’il ne faut pas (trop) regarder à la dépendance.
Ce n’est qu’à la fin de la Campagne de France que les unités de chasse de nuit auront leur utilité quand les bombardiers allemands lassés d’être interceptés par la chasse alliée tenteront de profiter de l’obscurité de la nuit pour frapper les troupes alliées qui se déplaçaient de plus en plus de nuit.
Comme les opérations nocturnes sont récentes c’est pour ainsi dire «l’imagination au pouvoir» on essaye, on évalue, on applique ou on abandonne.
Après des opérations très défensives de contrôle de zone (une unité défend une zone, abattant tout ce qui y pénètre) on verra les chasseurs de nuit roder à proximité des terrains allemands (souvent d’anciens aérodromes français) pour abattre les bombardiers au décollage.
Cela poussera les allemands à protéger leurs terrains contre ces intrus, entrainant les premiers combats entre unités de chasse de nuit. Cela aura l’avantage d’alléger la pression aérienne allemande puisque les moyens allemands n’étant pas extensible à l’infini il faudra bien chercher des avions quelquepart.
Maintenant qu’on à vu les généralités quid des moyens déployés par les alliés et par les allemands pour cette Bataille de France (qui fera l’objet en 1974 d’un film franco-américano-britannique, film que les anciens de l’Armée de l’Air critiqueront avec véhémence en disant qu’il faisait la part trop belle à la RAF au détriment de l’aviation militaire française qui à pourtant supporté le gros des combats).
Les pertes au dessus des Pays-Bas et de la Belgique ont été lourdes mais heureusement les pertes matérielles ne sont pas aussi élevées sur le plan humain, nombre de pilotes blessés parvenant à revenir au sein de leur unité après une période de convalescence plus ou moins longue.
Quant à ceux tombés en territoire ennemi il n’y pas bien entendu tout le dispositif actuel de recherche et de sauvetage au combat avec ses hélicoptères, ses forces spéciales. Ceux ayant échappé aux patrouilles ennemies peuvent espérer retrouver un territoire ami pour reprendre la lutte le plus vite possible.
Certains civils aideront au péril de leur vie des pilotes abattus quand bien sur il y eut de tragiques méprises, certains pilotes français pris pour des allemands étant abattus voir même lynchés par des civils furieux et bien souvent le «mais je suis français» accentuait davantage la fureur de la populace.
Les pertes matérielles ont été compensées en puisant dans les immenses stocks d’appareils accumulés durant la Pax Armada. Ces stocks avaient été vus comme nous le savons par certains comme du gaspillage.
Certes il y eut des appareils qui furent réformés sans avoir jamais volé pour des défauts de construction ou une usure liée à un mauvais stockage mais dans l’ensemble cette volonté d’accumuler des appareils (liée également au souvenir des pénuries du début de la première guerre mondiale trente-quatre ans plus tôt) fût au final une bénédiction qui fit taire les derniers sceptiques.
Il y eut également des appareils neufs qui à peine sortis d’usines étaient envoyés en unités, convoyés par les auxiliaires féminines de l’air et par de jeunes pilotes qui achevaient leur formation (certains ont remporté leur première victoire en surprenant un chasseur, un bombardier ou un avion de reconnaissance allemand, les appareils en dépit de réticences de certains officiers obsédés par la menace communiste étaient désormais armés en usine).
Naturellement les Groupement d’Aviation d’Armée (GRAVIA) ont été les plus entamés. Tous sont en déficit d’appareils mais le déficit est limité, circonscrit en moyenne une cinquantaine d’appareils en moins par rapport à l’équipement en début de campagne. Cela s’explique soit par un manque d’appareils immédiatement disponible ou tout simplement par manque de pilotes et de navigants.
Bloch MB-157
Le GRAVIA-VIIA dispose ainsi au début de la campagne de France de 274 avions sur les 322 disponibles à l’origine (75 Bloch MB-157, 24 Lockheed H-322, 20 Bréguet Br691, 24 Bréguet Br693, 24 Loire-Nieuport LN-430, 21 Lioré et Olivier Léo 451, 36 Bloch MB-176, 8 Bloch MB-175, 18 Dewoitine D-720 et 24 ANF-Les Mureaux ANF-123).
Bréguet Br700C2
Le GRAVIA-IA dispose lui de 407 appareils sur les 492 initialement attribués (72 Arsenal VG-33, 70 Dewoitine D-520, 24 Lockheed H-322, 24 Bréguet Br700C2, 18 Bréguet Br695, 24 Bréguet Br693, 42 Bréguet Br698, 21 Lioré et Olivier Léo 451, 48 Bloch MB-176, 8 Bloch MB-175, 24 Dewoitine D-720, 32 ANF-Les Mureaux ANF-123).
Lioré et Olivier Léo 451
Le GRAVIA-IXA dispose lui de 281 appareils sur les 330 initialement alignés. On trouve ainsi 72 Arsenal VG-33, 24 Bréguet Br700C2, 18 Loire-Nieuport LN-430, 9 Bréguet Br691, 12 Bréguet Br693, 24 Lioré et Olivier Léo 451, 42 Bloch MB-176, 12 Bloch MB-175, 32 Dewoitine D-720 et 36 ANF-Les Mureaux ANF-123.
L’élégant Amiot 351
Le GRAVIA-IIA dispose lui de 287 appareils sur 330 initialement alignés. On trouve ainsi 76 Curtiss H-81, 21 Lockheed H-322, 45 Douglas DB-7D, 21 Amiot 351, 48 Bloch MB-176, 8 Bloch MB-175, 32 Dewoitine D-720 et 36 ANF-Les Mureaux ANF-123.
Dewoitine D-520 en vol
-Le GRAVIA-IIIA disposait à l’origine de 216 chasseurs (81 Curtiss H-81, 81 Dewoitine D-520 et 54 Bréguet Br700C2), de vingt-sept Loire-Nieuport LN-430, de vingt-sept Bréguet Br695, de 54 Amiot 351 et de 36 Bloch MB-175.
Au moment de la Bataille de France, la 5ème EC (Curtiss H-81 + Bréguet Br700C2) avait déjà perdu quatre Bréguet et huit Curtiss mais seulement deux Br700C2 et quatre Curtiss H-81 étaient arrivés soit un déficit de 6 appareils. La 7ème EC (D-520 et Br700C2) à perdu deux Bréguet et six Dewoitine mais contrairement à sa consoeur les appareils perdus ont tous été remplacés.
Si la flotte de LN-430 et de Br695 n’à souffert d’aucune perte en revanche six Amiot 351 ont été perdus et non remplacés alors qu’il ne reste plus que trente-deux MB-175 sur trente-six.
Dewoitine D-551
Le GRAVIA-IVA disposait à l’origine de 81 Dewoitine D-520, de 81 Dewoitine D-551, de trente-six Lockheed H-322, de dix-huit Bréguet Br700C2, de 81 Bréguet Br697, de 81 Amiot 354 et 356 et de 36 Bloch MB-175.
Au début de la Bataille de France il restait 77 Dewoitine D-520, 79 Dewoitine D-551, 30 Lockheed H-322, 76 Amiot 354 et 356 ainsi que 32 Bloch MB-175.
Arsenal VG-33
Le GRAVIA-VIA disposait à l’origine de cinquante-quatre Arsenal VG-33, de vingt-sept Arsenal VG-36, de vingt-sept Bréguet Br700C2, de vingt-sept Douglas DB-7, de dix-huit Glenn-Martin 167F, de neuf Glenn-Martin 187F, de cinquante-quatre Lioré et Olivier Léo 458 et de trente-six Bloch MB-175.
Au moment de la Bataille de France, le Groupement d’Aviation de la 6ème Armée disposait de cinquante VG-33, de vingt-cinq VG-36, de vingt-trois Bréguet Br700C2, de vingt-sept DB-7, de dix-huit 167F, de neuf 187F, de cinquante et un Léo 458 et de trente Bloch MB-175.
Arsenal VG-39
Le GRAVIA-VIIIA disposait à l’origine de cinquante-quatre Arsenal VG-36, de vingt-sept Arsenal VG-39, de vingt-sept Bréguet Br700C2, de vingt-sept Lioré et Olivier Léo 458, de 36 Glenn-Martin 167F, de dix-huit Glenn-Martin 187F et de trente-six Bloch MB-175.
Au moment de la Bataille de France ce groupement dispose de cinquante-deux Arsenal VG-36, de vingt-sept VG-39, de vingt-cinq Bréguet Br700C2, de vingt-sept Léo 458 (quatre pertes remplacées), de trente-six Glenn-Martin 167F, de dix-huit Glenn-Martin 187F et de trente-six Bloch MB-175 (quatre appareils perdus remplacés).
Les unités dépendant directement de l’Armée de l’Air vont également participer à la Bataille de France y compris des unités qui initialement ne devaient pas forcément être engagées.
C’est par exemple le cas de la 9ème Escadre de Chasse (9ème EC) qui avec ses Bloch MB-157 et ses Bréguet Br700C2 assurait la couverture du Sud-Ouest contre une potentielle/possible/probable attaque espagnole au cas où Franco aurait voulu rembourser sa dette auprès des allemands.
Longtemps réticence à déshabiller Paul pour habiller Pierre l’Armée de l’Air finit par comprendre que dans cette lutte à mort il faut engager tous ces moyens.
Voilà pourquoi à la mi-juillet, deux des trois groupes vont remonter vers le Nord pour couvrir la Normandie, laissant l’unique GC I/9 sur la frontière franco-espagnole.
C’est donc 72 des 108 appareils de l’escadre qui vont remonter vers le nord. En ce qui concerne les pilotes il est prévu une rotation pour ménager les corps et les esprits.
L’élégant Hanriot NC-600
Les trois Escadres de Chasse de Nuit déployées en Métropole (24ème, 25ème et 26ème ECN) n’ont subit avant la Bataille de France que des pertes limitées avec respectivement trois, six et huit Hanriot NC-600 perdus. Ces appareils sont remplacés en puisant dans les stocks accumulés avant guerre.
En ce qui concerne les ERC les seules initialement engagées sont celles défendant Strasbourg et la région parisienne. C’est ainsi que l’ERC-503 basée à Strasbourg-Entzizheim à perdu six Arsenal VG-36 mais ces appareils ont été promptement remplacés.
En ce qui concerne la région parisienne, pas moins de quatre ERC assure la défense d’une zone vitale pour la défense nationale avec la présence du pouvoir politique et surtout une industrie d’armement puissante.
Entre le 5 septembre 1948 et le 22 juin 1949 les ERC-500, 505 507 et 510 ont perdus respectivement quatre Dewoitine D-551, six Arsenal VG-36, quatre Arsenal VG-36 et quatre Bloch MB-157, appareils qui ont été eux aussi remplacés.
D’autres ERC vont être engagées à partir du mois de mai 1949 notamment l’ERC-501 basée au Havre avec ses douze Arsenal VG-36 et l’ERC-502 basée à Nantes avec ses douze Dewoitine D-551, ces deux unités devant d’abord intercepter des avions de reconnaissance puis très vite des bombardiers.
La 15ème Escadre de Bombardement Lourd (15ème EBL) disposait à la fin du mois de juin de 77 Consolidated modèle 32F Géant, la 31ème Escadre de Bombardement Moyen (31ème EBM) disposait elle 75 Lioré et Olivier Léo 451, la 38ème Escadre de Bombardement Moyen (38ème EBM) de 78 Lioré et Olivier Léo 451, la 47ème Escadre de Bombardement Moyen (47ème EBM) de soixante-douze appareils Amiot 356 et 357 alors que le GB I/49 un groupe de bombardement à haute altitude alignait vingt-cinq Lioré et Olivier Léo 457.
La 39ème ERT aligne toujours 144 appareils mais tout simplement parce que les 22 appareils perdus depuis septembre 1948 ont été remplacés. Même chose pour la 55ème ERT qui à remplacé ses seize appareils rayés des registres. En revanche la 14ème ERS n’aligne plus que soixante-huit Bloch MB-178 sur les soixante-douze initialement alignés.
En ce qui concerne les unités alliées les polonais n’ont pas démérité notamment les pilotes de la 1ère Escadre Polonaise de Chasse/21ème EC qui volait sur 108 Bloch MB-700P, un appareil en passe d’être obsolète.
Pas moins de dix-huit appareils ont été perdus entre le 5 septembre et le 22 juin 1949. Faute de stocks les appareils ne sont pas remplacés mais cela n’est pas un problème car l’escadre doit être transformée sur un nouvel appareil.
La 2ème Escadre Polonaise de Chasse/23ème EC volait elle sur 108 Supermarine Spitfire Mk V nettement plus moderne. Cela n’à pas empêché l’unité de perdre pour causes diverses vingt-sept «cracheurs de feu», appareils remplacés par des chasseurs issus des stocks britanniques.
La 1ère Escadre de Chasse Tchécoslovaque/22ème EC volait sur 108 Bloch MB-700CS et à perdu seize appareils qui là encore ne sont pas remplacés à la fois parce que l’appareil est sur l’autoroute de l’obsolescence mais aussi par manque de pilotes, le réservoir tchécoslovaque étant particulièrement contraint.
Douglas DB-7
La 37ème Escadre de Bombardement Léger (37ème EBLg) disposait de 81 appareils, les quatre appareils perdus ayant été promptement remplacés et ce d’autant plus facilement que le Douglas DB-7D doit être remplacé car en voie de déclassement pour ne pas dire plus.
La 1ère Escadre de Bombardement Tchèque/50ème EBM à perdu onze Amiot 351 qui sont progressivement remplacés par des appareils issus des stocks mais il y à toujours un déficit de quatre ou cinq appareils.
Les deux Groupes de Reconnaissance polonais qui alignaient trente-deux Bloch MB-175 ont perdu douze appareils mais tous ces bimoteurs ont été remplacés. Même chose pour le GR tchèque qui à perdu neuf Bloch MB-176 mais qui à reçu des appareils de remplacement.
Supermarine Spitfire Mk IX
L’Advanced Air Strike Force (AASF) alignait à l’origine 140 chasseurs (vingt Supermarine Spitfire Mk IX, 100 Spitfire Mk V et vingt Bristol Beaufighter Mk IF) mais à perdu vingt Mk V, douze Mk IX et huit Beaufighter. Ces appareils perdus ont été remplacés par vingt-quatre Supermarine Spitfire Mk IX et huit Bristol Beaufighter soit un déficit de huit appareils.
L’AASF disposait également de quatre-vingt chasseurs-bombardiers, quarante Hawker Typhoon, vingt De Havilland Mosquito et vingt Bristol Beaufighter.
Treize Typhoon, huit Mosquito et huit Beaufighter ont été rayés des listes remplacés par huit Typhoon, six Mosquito et six Beaufighter soit un déficit de neuf appareils.
Dans le domaine du bombardement horizontal, on trouve soixante Vickers Wellington et vingt Martin 187 Baltimore. Seize Wellington et huit Baltimore ont été perdus remplacés par douze Wellington soit un déficit de douze appareils.
Dans le domaine de la reconnaissance et de la coopération on trouve vingt De Havilland Mosquito et quarante Westland Lysander. Huit «moustiques» et dix-huit Lysander ont été perdus remplacés nombre pour nombre.
Cela signifie que l’AASF à un déficit de vingt-neuf appareils puisque seulement 90 appareils en ont remplacés 119.
Et côté allemand ? Du 5 septembre 1948 au 10 mai 1949 ce sont pas moins de 122 chasseurs, bombardiers et avions de reconnaissance qui ont été perdus au combat ou lors d’accident.
Cela peut paraître beaucoup mais cela ne fait «que» treize appareils par mois. Pour la saignée on repassera….. . Naturellement tout change quand les allemands engagent les opérations au dessus du Benelux et du nord de la France.
Messerschmitt Me-109F
Au début des opérations à l’ouest, le XIII. FliegerKorps alignait 549 appareils. Après avoir subit des pertes sévères, le corps aérien bénéficie de renforts en hommes et en matériel ce qui permet tout de même au 13ème Corps Aérien d’aligner 444 appareils répartis entre 132 chasseurs monoplaces (48 Messerschmitt Me-109F, 18 Me-109G, 48 Me-109H et 18 Fw-190G), 68 chasseurs lourds (50 Me-110G et 18 Me-210B), 84 bombardiers moyens (12 Do-217 et 72 He-111), 132 chasseurs-bombardiers et avions d’assaut (48 bombardiers en piqué Ju-87D, 18 Focke-Wulf Fw-190D, 48 Henschel Hs-129 et 18 Junkers Ju-188) et 28 avions de transport (16 Ju-52/3m et 12 Me-323).
Messerschmitt Me-210
Le XIV. Fliegerkorps disposait de 558 appareils le 10 mai 1949. Un mois plus tard, le nombre d’appareils est tombé à 491 avec 150 chasseurs monoplaces (48 Messerschmitt Me-109F, 48 Focke-Wulf Fw-190E et 54 Focke-Wulf Fw-190G), 48 chasseurs lourds (12 Messerschmitt Me-110B, 14 Messerschmitt Me-110G et 16 Messerschmitt Me-210B), 97 bombardiers médians (54 Do-217, 24 Ju-188 et 19 He-111), 117 avions d’assaut et de chasse-bombardement (81 Fw-190D et 36 Ju-87), 30 avions de reconnaissance et de coopération (12 Fw-189 et 18 Fi-156) et 49 avions de transport (23 Junkers Ju-90, 8 Focke-Wulf Fw-200 et dix-huit Me-323) soit un total 491 appareils au lieu de 558.
Heinkel He-111 en vol
Le XV. Fliegerkorps disposait à l’origine de 567 appareils de différents types en l’occurrence 162 chasseurs monomoteurs (135 Me-109F et 27 Fw-190A), 54 chasseurs lourds bimoteurs Me-110D, 108 bombardiers médians (27 He-111 et 81 Do-217), 81 chasseurs-bombardiers Fw-190D, 27 avions d’appui rapproché Henschel Hs-129, 18 bombardiers lourds quadrimoteurs Heinkel He-179, 54 bombardiers en piqué (27 Ju-87B et 27 Ju-87D), 36 avions de reconnaissance (12 Fw-189 et 24 Fi-156) et 27 Ju-52/3m de transport.
Les combats au dessus de la Belgique ayant entrainé la perte de 180 appareils (36 Me-109F, 12 Fw-190A, 18 Me-110D, 8 He-111, 24 Do-217, 24 Fw-190D, 8 Hs-129, 4 He-179, 12 Ju-87B, 8 Ju-87D, 4 Fw-189, 10 Fi-156 et 12 Ju-52/3m) le nombre tombe donc à 387 pour très vite remonter avec la livraison de 24 Me-109F, 12 Fw-190D pour remplacer les Fw-190A, 12 Me-110D, 8 He-111, 12 Do-217, 12 Fw-190D pour la chasse-bombardement, 6 Hs-129, 2 He-179, 16 Ju-87 et 4 Ju-187 de pré-série pour remplacer les Ju-87, 4 Fw-189, 10 Fi-156 et 8 Ju-52/3m soit 130 appareils livrés pour remplacer 180 appareils détruits. Le nombre d’appareils du Fliegerkorps Belgium remonte donc à 517.
Maquette d’un Focke-Wulf Fw-190G
Le XVI.Fliegerkorps à été peu engagé mais à tout de même souffert de quelques pertes lors d’affrontements notamment avec les GRAVIA du Groupe d’Armées n°2. On trouvait en septembre 1948 135 chasseurs monomoteurs (81 Me-109F, 27 Me-109G et 27 Fw-190G), 54 chasseurs lourds Messerschmitt Me-410A, 135 bombardiers et avions d’attaque (18 Dornier Do-217E, 18 Heinkel He-111, 18 Heinkel He-179, 81 Focke-Wulf Fw-190 de chasse-bombardement), 81 bombardiers en piqué (54 Ju-87D et 27 Ju-87B), 27 avions de recconnaissance (9 Focke-Wulf Fw-189 et 16 Fieseler Fi-156) et un grupen de transport (18 Junkers Ju-90) soit un total de 450 appareils.
Ce corps aérien à subit quelques pertes depuis septembre 1948 et surtout depuis mai mais elles sont négligeables par rapport aux autres Fliegerkorps et vite compensées.
Ce corps à perdu 12 chasseurs, 8 avions d’attaque et de bombardement et 6 avions de reconnaissance soit 26 appareils.
Au total sur les 1674 appareils engagés par les allemands au dessus des Pays-Bas, de la Belgique et du nord de la France, 374 ont été perdus sous les coups de la chasse, de la DCA et suite à des accidents ce qui représente un taux de perte de 23.88%, un taux important mais pas la saignée que l’on présente parfois.
La conquête des Pays-Bas et de la Belgique à permis à l’Allemagne de disposer de nouveaux aérodromes. La plupart ont été très endommagés par les combats et le sabotage mais très vite les allemands peuvent les réutiliser pour mener de nouvelles opérations que nous allons voir maintenant.
Au moment du lancement de l’opération TIGER (22 juin 1949) les allemands vont tenter de réussir là où ils avaient échoué le 10 mai 1949 : anéantir les forces aériennes alliées au sol par une frappe de décapitation à croire que le RETEX est une chose inconnue Outre-Rhin.
Disposant de radars et de guetteurs, informés par des agents infiltrés en Allemagne, les alliés savent qu’un truc se prépare. Ils sont donc particulièrement vigilants sur la sécurisation des terrains (qu’ils soient pérennes ou temporaires), sur le camouflage et la dispersion des installations au sol.
Résultat les attaques aériennes allemandes ne rencontrent qu’un succès d’estime. Pire les bombardiers et les avions d’assaut allemands sont interceptés par une chasse ennemie mordante, agressive, décidée. En face les pilotes du XVI. FliegerKorps sont pour la plupart des novices qui vont devoir apprendre leur métier à la dure. La sélection naturelle va faire le reste…… .
Plus que des destructions ces raids perturbent les liaisons entre les unités de première ligne et les organes de commandement, diminuant la réactivité de la riposte.
Cela n’empêche pas certains unités d’assaut alliées d’attaquer dans l’après midi du 22 juin les terrains d’où avaient décollé les bombardiers allemands.
Bréguet Br695
Ils surprennent ainsi au sol des bombardiers parés au décollage. Les pertes sont lourdes, certaines unités alliées sont pour ainsi dire rayées des cadres comme le GBA III/51 qui perd dès le premier jour douze de ses vingt-sept Bréguet Br695, certains appareils étant perdus aux combats mais d’autres après être rentrés à la base sont réformés car incapables de voler à nouveau.
Autre unité très impactée, la 41ème Escadre de Bombardement d’Assaut volant sur Bréguet Br697 l’ultime déclinaison d’une prolifique famille d’appareils de chasse, de bombardement d’assaut et de reconnaisance. Cette escadre qui possédait 81 appareils au début de la guerre n’en possédait plus que 47 à la mi-août même si l’arrivée d’appareils de renforts et de nouveaux équipages vont permettre à l’unité de posséder 64 appareils au 1er octobre ce qui est naturellement un moindre mal pour nos forces.
D’autres unités souffrent comme le GB III/32 qui perd dix de ses vingt-sept Douglas DB-7 (six au combat et quatre réformés suite au retour sur leur base de départ) ou le GB III/62 qui perd neuf de ses vingt-sept Glenn-Martin 187F (sept au combat et deux réformés car trop endommagés)
L’impact est terrible tant sur le plan matériel (de nombreux bombardiers sont totalement détruits par l’explosion des bombes transportées, impossible donc de les réutiliser même comme réserve de pièces détachées) que sur le plan psychologique (les alliés peuvent riposter et surtout de nombreux pilotes ont été tués ce qui accroit la tension sur les «ressources humaines» ).
Après l’échec de cette première journée de frappe, la Luftwaffe va se concentrer sur la couverture aérienne des troupes au sol par une lutte acharnée contre la chasse française (et secondairement polonaise et tchécoslovaque) et par des missions de reconnaissance pour repérer l’arrivée éventuelle de renforts.
Les unités d’attaque et d’assaut ne restent pas l’arme au pied mais vont réorienter leur action moins vers l’appui-feu des troupes au sol que dans des missions d’interdiction contre les infrastructures routières et ferroviaires, les usines, les aérodromes, l’appui-feu des troupes lancées à l’assaut de la Ligne Maginot étant assurée essentiellement par l’artillerie et les canons d’assaut jugés plus précis et plus souples d’emploi.
Les allemands devant la résistance alliée vont envisager l’emploi de gaz de combats avant d’y renoncer pour éviter une mortelle escalade puisqu’il était évident que les alliés n’allaient pas hésiter à riposter y compris en larguant des gaz de combats sur les villes.
Faute de bombardements au gaz les allemands vont lancer des bombardements de terreur dans l’espoir de faire craquer la population civile et entrainer la fin des combats.
C’est ainsi que Metz est bombardée le 24 juin, Nancy le 26, Strasbourg le 28 juin, Epinal le 2 juillet, Mulhouse le 4 juillet pour ne citer que les principaux bombardements de terreur qui vont entrainer une riposte alliée sur les villes allemandes.
Comme les alliés vont s’en rendre compte aussi ce genre de bombardements aura plutôt l’effet inverse à savoir de raffermir la volonté de se battre et sur le plan pratique d’offrir des défenses supplémentaires en cas de combat urbain, la tant rebutante et tant redoutée ratkrieg.
Paradoxalement le rythme des combats aériens va vite décroitre. Les alliés replient rapidement leurs unités hors de portée d’un raid motorisé surprise et les allemands parce que non seulement ils doivent opérer depuis l’Allemagne _les aérodromes français sont très sérieusement endommagés par les combats et/ou sabotés par leurs premiers occupants_ mais surtout la Luftwaffe manque de pilotes, de navigateurs, de rampants, les écoles peinant à compenser les pertes. Même la livraison des appareils de remplacement prend beaucoup trop de temps au goût des opérationnels.
A la mi-août la Luftwaffe domine le ciel de France mais cette domination est loin d’être totale, les aviations françaises et britanniques continuant à mordre les mollets des allemands, des chasseurs français continuant d’intercepter des bombardiers et des avions de reconnaissance allemands, des bombardiers français continuant à attaquer les positions allemandes même si peu à peu le rythme des missions décroit, le général Villeneuve ayant demandé à l’Armée de l’Air de replier le gros de ses forces au sud de la Seine pour réorganiser et régénérer le dispositif.
Une façon comme une autre de préparer la future contre-offensive même si bien entendu nombre d’opérationnels ont du mal à le comprendre et à l’admettre, ayant l’impression de déserter le champ de bataille.
Les différents belligérants vont tirer les leçons des combats. La coopération air-sol est capitale, vitale et les alliés mal préparés doivent très vite corriger le tir.
Ils vont s’inspirer des allemands en installant à tous les échelons de commandement des officiers de liaison pour réduire ce qu’on appelle aujourd’hui la boucle DADA (Détection Analyse Décision Action).
Sur le plan de l’équipement certains appareils doivent clairement être remplacés. Côté allié par exemple le D-520 est clairement en fin de carrière.
Les bombardiers en piqué ont clairement déçu par rapport aux attentes au point que l’Armée de l’Air aurait envisagé de remplacer les bombardiers en piqué par des appareils d’assaut ou des chasseurs-bombardiers ! Finalement elle y renonce pour des raisons logistiques.
Autre déception l’avion d’appui rapproché Potez 640. Ce dernier n’à pas apporté la plu-value espérée et surtout nécessite une logistique importante en terme de carburant et de munitions.
De toute façon la France qui à perdu une partie de son industrie aéronautique notamment en région parisienne et en Normandie ne plus se permettre de disposer de plusieurs modèles de chasseurs, de bombardiers, d’avions de reconnaissance. Ca naturellement c’est en théorie et en pratique ce sera plus compliqué comme nous le verrons dans la partie idoine.
Ordre de Bataille des forces allemandes pour la Campagne de France
Heeresgruppe A
18.Armee
3.7cm Flak 43 en version quadruple
-La 18ème armée dispose toujours de la 1. Pionere-Brigade (1ère brigade de pionniers), d’une Flak-Brigade (canons de 20, 37 et 88mm) et d’un bataillon de lance-roquettes multiples (Wurfgranate Abteilung).
Panzer II Ausf L
-1. ArmeeKorps : maintenu aux Pays-Bas avec un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée (36 pièces de 150mm), un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung) disposant d’autos blindées 8×8 et de chars légers de reconnaissance Panzer II Ausf L. Il dispose de la 1.ID et de la 32.ID mais la 2.ID va être transférée au 4.AK
-4.ArmeeKorps (4.AK) : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée disposant de 36 canons de 150mm, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung) disposant d’autos blindées 8×8 et de chars légers de reconnaissance Panzer II Ausf L.
La puissance du corps d’armée s’appuie sur la 2.ID, la 10.ID et la 261.ID, la 7. LeichteDivision étant mise au repos.
-5.ArmeeKorps : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée disposant de 36 canons de 150mm, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung) disposant d’autos blindées 8×8 et de chars légers de reconnaissance Panzer II Ausf L.
Ce corps d’armée comprend la 6.ID, la 26.ID et la 263.ID. La 5. Fliegerdivision est à nouveau opérationnelle à la fin du mois de juin sans que l’on sache si cette division va être utilisée comme unité parachutiste ou comme unité d’infanterie.
-1. PanzerKorps : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée disposant de 36 canons de 150mm, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung) disposant d’autos blindées 8×8 et de chars légers de reconnaissance Panzer II Ausf L.
Les 2. 6. et 7. Panzerdivisionen forment le cœur de la puissance du 1er corps blindé. Pour des raisons logistiques les trois ne pourront pas être engagées simultanément.
5.Armee
Réserve d’armées : une Flak-Brigade, un bataillon de lance-roquettes multiples (Wurfgranate Abteilung) et la 12. ID mise au repos
-6. ArmeeKorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)
Les trois unités de combat de ce corps d’armée sont la 264.ID la 13.ID et la 1. S.S Division « Leibstandarte Adolf Hitler»
-7. ArmeeKorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)
-30. InfanterieDivision mise au repos
-2. S.S Division «Deutschland»
262.InfanterieDivision
-27.InfanterieDivision mise au repos
12.Armee
-Réserve d’armée : une Flak-Brigade, un bataillon de lance-roquettes multiples (Wurfgranate Abteilung)
-1.S.S ArmeeKorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)
-4. S.S Division «Der Fuhrer»
-1. S.S Panzerdivision
-18. ArmeeKorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)
-51. InfanterieDivision mise au repos
-53. InfanterieDivision
-55. InfanterieDivision
-266.InfanterieDivision
-19. ArmeeKorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)
-57.InfanterieDivision mise au repos
-59. InfanterieDivision
-61. InfanterieDivision
-268.InfanterieDivision
HeeresGruppe B
4.Armee
15cm Wurfgranate 41
-Réserve d’armée : une Flak-Brigade, un bataillon de lance-roquettes multiples (Wurfgranate Abteilung) ;
-9. ArmeeKorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)
-15.InfanterieDivision mise au repos
-17.InfanterieDivision
-19.InfanterieDivision
-265.InfanterieDivision
-11. ArmeeKorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)
-16.InfanterieDivision mise au repos
-18.InfanterieDivision
-29.InfanterieDivision
-267.InfanterieDivision
-3. Panzerkorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)
Panzer V Panther
-4. Panzerdivision (Panzer V Panther + un bataillon de chars Tigre)
-9. Panzerdivision (Panzer III et IV + un bataillon de chars Tigre)
-11. Panzerdivision (Panzer III et IV + bataillon de chars Tigre)
6.Armee
-Réserve d’armée : une Flak-Brigade, un bataillon de lance-roquettes multiples (Wurfgranate Abteilung)
-12. ArmeeKorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)
-33. InfanterieDivision mise au repos
-37. InfanterieDivision
-269.InfanterieDivision
-3ème division S.S «Germania»
-13.ArmeeKorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)
-39. InfanterieDivision mise au repos
-41. InfanterieDivision
-43. InfanterieDivision
-14. ArmeeKorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)
-45. InfanterieDivision mise au repos
-47. InfanterieDivision
-49. InfanterieDivision
-271.InfanterieDivision
8.Armee
-Réserve d’Armée : une Flak-Brigade, un bataillon de lance-roquettes multiples (Wurfgranate Abteilung)
-20.ArmeeKorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)
-63. InfanterieDivision mise au repos
-65. InfanterieDivision
-67. InfanterieDivision
-270.InfanterieDivision
-21.ArmeeKorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)
-54. InfanterieDivision mise au repos
-56. InfanterieDivision mise au repos
-5ème division S.S «Totenkopf»
-272.InfanterieDivision
-22.ArmeeKorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)
-58. InfanterieDivision
-60. InfanterieDivision
-62. InfanterieDivision
HeeresGruppe C
Unités spéciales
280mm K5 en action
Devant forcer la Ligne Maginot, le groupe d’armées C va recevoir des unités spéciales, des unités du génie mais aussi de l’artillerie notamment de l’artillerie lourde sur voie ferrée (ALVF). La quasi-totalité des pièces lourdes et super-lourdes vont être rassemblées pour permettre de forcer la «Muraille de France».
1.Armee
-Réserve d’Armée : une Flak-Brigade, un bataillon de lance-roquettes multiples (Wurfgranate Abteilung) 273. et 275.InfanterieDivision
-23. ArmeeKorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)
-64. InfanterieDivision
-6ème division S.S «S.S Polizei»
-66. InfanterieDivision
-2.ArmeeKorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)
-3.ArmeeKorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)
-7. S.S Division «Das Reich»
-70. InfanterieDivision
-72. InfanterieDivision
7.Armee
-Réserve d’Armée : une Flak-Brigade, un bataillon de lance-roquettes multiples (Wurfgranate Abteilung), deux divisions d’infanterie en cours de montée en puissance, les 274. et 276 InfanterieDivision.
-15.ArmeeKorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)
-34. InfanterieDivision
-36. InfanterieDivision
-38. InfanterieDivision
-16.ArmeeKorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)
-40. InfanterieDivision
-42. InfanterieDivision
-44. InfanterieDivision
-17.ArmeeKorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)
-46. InfanterieDivision
-48. InfanterieDivision
-50. InfanterieDivision
9.Armee
-Réserve d’Armées : une Flak-Brigade, un bataillon de lance-roquettes multiples (Wurfgranate Abteilung), deux divisions d’infanterie en cours de montée en puissance, les 277. et 278 InfanterieDivision.
-4.Panzerkorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)
Panzer VI Tiger
-8. Panzerdivision : (Panzer V Panther + un bataillon de chars lourds Tigre)
-10. Panzerdivision : (Panzer III et IV + deux bataillons de chars lourds Tigre)
-8ème division S.S «Nordland»
-8.ArmeeKorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)
-71. InfanterieDivision
-73. InfanterieDivision
-75. InfanterieDivision
-10.ArmeeKorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)
-72. InfanterieDivision
-74. InfanterieDivision
-76. InfanterieDivision
Ordre de Bataille des forces aériennes allemandes pour la Campagne de France
XIII.Fliegerkorps (Fliegerkorps Nederland)
Bien qu’officiellement appelé Fliegerkorps Nederland, le 13ème Corps Aérien va opérer au dessus des Pays-Bas, de la Belgique et même de la France. Une fois le front stabilise il va retrouver les Pays-Bas pour sécuriser les anciennes Provinces Unies.
Me-109G
Le 10 mai au matin cette unité occasionnelle va engager 162 chasseurs monomoteurs (54 Me-109F, 27 Me-109G, 54 Me-109H et 27 Fw-190G), 72 chasseurs lourds bimoteurs (54 Me-110G et 18 Me-210), 108 bombardiers moyens (27 Do-217 et 81 He-111), 54 bombardiers en piqué Ju-87D, 27 chasseurs-bombardiers Fw-190D, 54 avions d’appui rapprochés Henschel Hs-129, 27 avions de reconnaissance Ju-188, 27 Ju-52/3m et 18 Me-323 pour le transport soit un total de 549 appareils.
Ces moyens sont répartis au sein des unités suivantes :
-Six gruppen de chasse : I./JG-3 (Messerschmitt Me-109G), les II et III/JG-26 (Messerschmitt Me-109H), le I./JG-52 (Focke-Wulf Fw-190G), le I./JG-54 et le I./JG-77 (Messerschmitt Me-109F)
-Quatre gruppen de chasse lourde : II./ZG-26 IV./ZG-26 et IV./ZG-76 (Messerschmitt Me-110G) et le IV./ZG-4 (Messerschmitt Me-210)
Dornier Do-217 en vol
-Huit gruppen de bombardement et d’attaque : II./Kpfg-1 (Dornier Do-217), I. et III./Kpfg-27 I./Kpfg-53 (Heinkel He-111), I./Kpfg-41 : Focke-Wulf Fw-190D (chasse-bombardement), I. et III./Kpfg-46 : (Henschel Hs-129) et II./Kpfg-76 (Junkers Ju-188)
-Deux gruppen de bombardement en piqué, les II./StKpfg-1 et IV./Stkpfg-3 (Junkers Ju-87D)
-Deux gruppen de transport, les II./TrG-1 (Junkers Ju-52/3m et planeurs) et I./TrG-2 ( Messerschmitt Me-323 Giant)
La chasse néerlandaise à abattu six Fw-190 (quatre Fw-190G et deux Fw-190D), huit Me-109 (trois Me-109F, deux Me-109G et trois Me-109H), huit Heinkel He-111, six Dornier Do-217, deux Hs-129, deux Ju-188, deux Me-323 et trois Ju-52/3m soit un total de 37 appareils.
A cela s’ajoute des pertes causées par la DCA (deux Me-109H, un Fw-190D, un Me-110G, un Me-210G, un Do-217 et deux Ju-52/3m) et par les accidents inévitables surtout en temps de guerre à savoir deux Me-109G, deux Fw-190G, un Ju-188 et un He-111.
Au total le FliegerKorps Nederland à perdu quarante-neuf appareils au dessus des Pays-Bas en attendant les pertes au dessus de la Belgique sont élevées mais pas catastrophiques.
Quand la Belgique capitule, le XIII.Fliegerkorps opère au dessus de la France mais à entre le 1er le 27 juin à perdu huit Me-109 (quatre Me-109G, deux Me-109F et deux Me-109H), quatre Fw-190G, deux Do-217, deux Ju-188, deux He-111 et deux Ju-52/3m soit vingt appareils abattus par la chasse sans compter les pertes causées par la DCA (six Fw-190D, quatre Ju-87D, deux Hs-129, un He-111 deux Do-217 soit quinze appareils) et par les accidents (deux Me-109G, deux Fw-190G, un He-111, un Do-217, un Ju-188 soit sept appareils).
Cela signifie que le 27 juin 1949 le FliegerKorps Nederland à perdu 91 appareils soit 16.58% de pertes même si des appareils neufs ont remplacé une partie des appareils perdus avec parfois aux commandes des pilotes fraichement macaronés. Cela compense d’autant moins les pertes que des appareils sont perdus par accident hors de la zone de combat ou doivent subir des périodes d’entretien lourdes.
C’est ainsi que pour la campagne de France le 13ème corps aérien dispose de 48 Messerschmitt Me-109F, 18 Me-109G, 48 Me-109H et 18 Fw-190G soit un total de 132 chasseurs monoplaces, 50 Me-110G et 18 Me-210G soit 68 chasseurs lourds, 84 bombardiers moyens (12 Do-217 et 72 He-111), 48 bombardiers en piqué Ju-87D, 18 Focke-Wulf Fw-190D, 48 Henschel Hs-129, 18 Junkers Ju-188, 16 Ju-52/3m et 12 Me-323 soit 444 appareils en ligne sur 549 appareils au 10 mai 1949.
XIV.Fliegerkorps
Focke-Wulf Fw-190 en version chasseur-bombardier
Le XIV.Fliegerkorps (parfois appelé FliegerKorps Flamisch « Corps Aérien Flamand») dispose le 10 mai 1949 de 162 chasseurs monomoteurs (54 Me-109F, 54 Fw-190E et 54 Fw-190G), de 54 chasseurs lourds bimoteurs (18 Me-110B, 18 Me-110G et 18 Me-210B), de 108 bombardiers médians (54 Dornier Do-217, 27 Ju-188, 27 He-111), 81 chasseurs-bombardiers Focke-Wulf Fw-190D, 54 bombardiers en piqué (27 Ju-87B et 27 Ju-87D), 36 avions de reconnaissance et d’observation (12 Fw-189 et 24 Fi-156) et 63 avions de transport (27 Ju-90, 12 Fw-200 et 24 Me-323) soit un total de 558 appareils prêts à être engagés.
Ces moyens aériens sont répartis de la façon suivante :
-Six grupen de chasse : les I. et II/JG-52 volant sur Focke-Wulf Fw-190G, les I. et II./JG-2 volant sur Focke-Wulf Fw-190E, les II. et IV./JG-54 volant sur Messerschmitt Me-109F.
-Trois gruppen de chasse lourde : les I./ZG-76 (Me-110G), I./ZG-2 (Me-110D) et I./ZG-3 (Me-210B).
-Sept gruppen de bombardement et d’attaque : III./Kpfg-1 (Dornier Do-217), I./Kpfg-2 (Dornier Do-217), I./Kpfg-3 (Junkers Ju-188) III./Kpfg-53 : (Heinkel He-111) III./Kpfg-41 : (Focke-Wulf Fw-190D), III./Kpfg-42 (Focke-Wulf Fw-190D) et I./Kpfg-45 (Focke-Wulf Fw-190D)
Junkers Ju-87D
-Deux gruppen de bombardement en piqué en l’occurence les I./Stkpfg-2 et I./Stkpfg-3 volant respectivement sur Ju-87B et Ju-87D.
-Un gruppen de reconnaissance le Aufklarunggruppe 32 : Focke-Wulf Fw-189 et Fieseler Fi-156
-Deux groupes de transport, le III./TrG-1 volant sur Junkers Ju-90 et le II./TrG-2 disposant de Messerschmitt Me-323 Giant et de Focke-Wulf Fw-200 Condor
A la fin de la Campagne de Belgique (1949) le 14ème Corps Aérien à perdu douze Me-109F, neuf Fw-190E, six Fw-190G, six Me-110B, quatre Me-110G, deux Me-210B, six Do-217, quatre Ju-188, huit He-111, huit Ju-87B, dix Ju-87D, quatre Fw-189, dix Fi-156, quatre Ju-90, quatre Fw-200 et six Me-323 soit 103 appareils perdus sous les coups de la chasse, de la DCA et suite à différents accidents parfois causés par des avaries de combat soit un taux de perte de 18.46% même si comme pour le FliegerKorps Nederland des appareils de remplacement sont arrivés.
C’est ainsi que le nombre de Me-109F est remonté à 48, le nombre de Fw-190E est remonté à 48, les Fw-190G sont de nouveau au complet soit 54 appareils. En revanche le nombre de chasseurs lourds tombé à 48 ne bouge pas faute d’appareils immédiatement disponible.
Les bombardiers médians passés de 108 à 90 est remonté avec 54 Do-217, 24 Ju-188 et 19 He-111 soit 97 appareils au lieu de 108. On trouve également 81 Fw-190D, 36 Ju-87, 12 Fw-189, 18 Fi-156, 23 Junkers Ju-90, 8 Focke-Wulf Fw-200 et dix-huit Me-323 soit un total 491 appareils au lieu de 558.
XV. FliegerKorps
Le XV.FliegerKorps (appelé parfois FliegerKorps Belgium) aligne 162 chasseurs monomoteurs (135 Me-109F et 27 Fw-190A), 54 chasseurs lourds bimoteurs Me-110D, 108 bombardiers médians (27 He-111 et 81 Do-217), 81 chasseurs-bombardiers Fw-190D, 27 avions d’appui rapproché Henschel Hs-129, 18 bombardiers lourds quadrimoteurs Heinkel He-179, 54 bombardiers en piqué (27 Ju-87B et 27 Ju-87D), 36 avions de reconnaissance (12 Fw-189 et 24 Fi-156) et 27 Ju-52/3m de transport soit un total de 567 appareils de différents types.
-Six gruppen de chasse : I. II. III./JG-27 (Messerschmitt Me-109F), IV./JG-53 (Focke-Wulf Fw-190A) et I. et II./JG-77 : (Messerschmitt Me-109F)
Messerschmitt Me-110
-Trois gruppen de chasse lourde : II./ZG-2 : (Me-110D), III./ZG-2 : (Me-110D) et IV./ZG-2 : (Me-110D)
-Deux groupes de bombardement en piqué : IV./Stkpfg-1 et IV./Stkpfg-2 volant respectivement sur Ju-87D et Ju-87B.
Focke-Wulf Fw-189
-Un gruppen de reconnaissance, l’Aufklärunggruppe 122 : Focke-Wulf Fw-189 et Fieseler Fi-156
-Un gruppen de transport, le III./TransportGeschwader 3 volant sur Junkers Ju-52/3m
Ce corps aérien subit des pertes très élevées car les combats dans le sud de la Belgique et le nord de la France sont violents, les avions à la Balkenkreuze devant faire face aux GRAVIA des armées engagées en Belgique mais aussi aux unités déployées en France qui cherche à protéger la future base de repli.
C’est ainsi que la chasse, la DCA et les accidents rayent des registres 36 Me-109F, 12 Fw-190A, 18 Me-110D, 8 He-111, 24 Do-217, 24 Fw-190D, 8 Hs-129, 4 He-179, 12 Ju-87B, 8 Ju-87D, 4 Fw-189, 10 Fi-156 et 12 Ju-52/3m soit un total de 180 appareils et un taux de perte de 39.21% presque 40%, une véritable saignée partiellement compensée par l’arrivée de nouveaux appareils et de nouveaux pilotes même si les écoles de formation peinent à fournir suffisant de pilotes, de navigateurs, de mitrailleurs, d’opérateurs radios et même de rampants (mécaniciens, armuriers…….).
Les services de l’arrière vont livrer néanmoins 24 Me-109F, 12 Fw-190D pour remplacer les Fw-190A, 12 Me-110D, 8 He-111, 12 Do-217, 12 Fw-190D pour la chasse-bombardement, 6 Hs-129, 2 He-179, 16 Ju-87 et 4 Ju-187 de pré-série pour remplacer les Ju-87, 4 Fw-189, 10 Fi-156 et 8 Ju-52/3m soit 130 appareils livrés pour remplacer 180 appareils détruits.
XVI.Fliegerkorps
-Cinq gruppen de chasse : III./JG-3 (Messerschmitt Me-109G) II. Et III./JG-4 (Messerschmitt Me-109F) I./JG-52 (Focke-Wulf Fw-190G) et IV./JG-77 (Messerschmitt Me-109F)
Messerschmitt Me-410 Hornisse (Frelon)
-Trois gruppen de chasse lourde, les I./ZG-5, III./ZG-5 et IV./JG-5 volant tous sur Me-410A, le dernier né des chasseurs lourds allemands.
-Six gruppen de bombardement et d’attaque : III./Kpfg-4 (Dornier Do-217E), II./Kpfg-27 (Heinkel He-111), II./Kpfg-42 IV./Kpfg-42 et III./Kpfg-45 (Focke-Wulf Fw-190D), II./Kpfg-47 : (Heinkel He-179)
-Trois gruppen de bombardement en piqué : III./Stkpfg-1 (Ju-87D), III./Stkpfg-2 (Ju-87B) et II./Stkpfg-3 (Ju-87D)
-Un gruppen de reconnaissance, le Aufklarunggruppe 123 volant sur Focke-Wulf Fw-189 et Fieseler Fi-156
-Un groupe de transport, le I./TransportGeschwader 3 volant sur Junkers Ju-90 qui va intégrer des planeurs remorqués par des bombardiers déclassés (Do-17 notamment)
Ce corps aérien à subit quelques pertes depuis septembre 1948 et surtout depuis mai mais elles sont négligeables par rapport aux autres Fliegerkorps.
Au total sur les 1674 appareils engagés par les allemands au dessus des Pays-Bas, de la Belgique et du nord de la France, 374 ont été perdus sous les coups de la chasse, de la DCA et suite à des accidents ce qui représente un taux de perte de 23.88%, un taux important mais pas la saignée que l’on présente parfois.
Si l’essentiel des combats sont naturellement terrestres, des combats aériens et navals ont lieu même si leur impact n’est pas aussi important que les combats terrestres.
L’Aéronautique Militaire Belge qui dépend de l’armée de terre va disputer le contrôle de l’espace aérien national aux avions à Balkenkreuz jusqu’au 15 mai. Par la suite la présence des avions à la cocarde noir-jaune-rouge se fera épisodique mois faute de volonté que de matériel.
D’ailleurs très vite les pilotes sans montures (qui étaient légion faute de réserve d’appareils) furent évacués vers la Grande-Bretagne, certains intégrant la RAF pour combattre sur des avions britanniques en attendant de voler à nouveau sur des appareils français ou britanniques mais avec des cocardes belges.
Par la suite les rares avions belges encore en vol usaient de tactiques leur évitant une confrontation directe avec la Luftwaffe, en opérant de nuit ou par mauvais temps ce qui augmentait le risque d’accidents et de méprise.
A la fin de la Campagne de Belgique fort peu d’appareils de l’AMB ont survécu mais l’expérience accumulée est inestimable. Les pilotes, les navigateurs et les rampants qui participeront à la renaissance de l’AMB sauront en faire bon usage.
Le 10 mai 1949 vingt-huit Morane-Saulnier MS-410 sont disponibles auxquels il faut ajouter quatre appareils en maintenance profonde. Autant le dire tout de suite ces quatre appareils sont déjà hors course.
Le premier jour de Fall Gelb, neuf appareils sont détruits au sol auxquels il faut ajouter trois appareils tellement endommagés que les belges préfèrent les cannibaliser pour récupérer des pièces ce qui est éloquent et significatif.
Sur les seize appareils survivants, douze sont détruits au combat jusqu’à la capitulation belge, la répartition variant selon les écrits mais la majorité d’entre-eux donnant huit appareils abattus en combat aérien et quatre par la Flak. Les quatre survivants repliés à Caen seront détruits par la Luftwaffe lors du bombardement de l’aérodrome de Caen-Carpiquet lors de l’opération HUBERTUS.
Hawker Hurricane Mk IV
Vingt-quatre Hawker Hurricane Mk IV volent sous les cocardes belges un certain 10 mai 1949. douze sont détruits au sol. Six appareils sont abattus durant la campagne de Belgique, les six derniers réfugiés en Grande-Bretagne participent à la défense locale avant de terminer leur carrière en servant de chasseur d’entrainement à Caen.
Vingt-huit Supermarine Spitfire Mk V sont disponibles le 10 mai 1949 mais la flotte tombe très vite à dix-huit puisque dix appareils sont détruits au sol lors des bombardements préliminaires de la Luftwaffe.
Comme il ne restait que huit appareils à la capitulation belge cela signifie que dix autres ont été détruits (six en combat aérien et quatre par la Flak), laissant huit appareils qui comme les Hurricane vont être utilisés pour la défense locale puis pour l’entrainement.
Si la chasse belge est essentiellement équipée d’avions étrangers elle peut se targuer de posséder un chasseur de conception nationale, le Renard R-36M.
Seize exemplaires sont ainsi en service mai 1949 mais dès le premier jour huit sont perdus (six au sol et deux lors d’une collision suite à un décollage en catastrophe). Les huit appareils restant auraient abattu un Me-109, quatre He-111, deux Ju-52 et deux Do-217.
Aucun appareil n’à survécu à la Campagne de Belgique, cinq étant perdus en combat aérien, un abattu par la DCA belge, un détruit au sol par l’artillerie de campagne allemande et le dernier incendié par son pilote lors de la chute de la poche d’Ostende.
Bréguet Br700C2
L’aviation militaire belge possède également des chasseurs bimoteurs Bréguet Br700C2. Sur les seize exemplaires disponibles le 10 mai 1949, deux sont détruits au sol par les bombardements préliminaires de la Luftwaffe. Les autres décollent pour combattre l’aviation allemande subissant des pertes sensibles puisqu’il ne reste que six appareils quand les troupes belges capitulent. Cela signifie que huit appareils ont été perdus au combat (quatre abattus par la Flak et quatre par l’aviation allemande).
Caproni Ca-313 sous les couleurs suédoises
Le Caproni Ca-313 est un petit bimoteur de conception et de fabrication italienne utilisé pour la reconnaissance, l’observation et l’attaque. Vingt-huit exemplaires sont disponibles quand les allemands déclenchent FALL GELB.
Douze appareils sont détruits au sol par la Luftwaffe. Douze appareils vont être détruits durant la Campagne de Belgique, deux au sol par un bombardement, quatre par la Flak et six par l’aviation allemande.
Le Renard R-40 était un petit monomoteur de conception et de fabrication belge utilisé pour l’attaque (R-40A) et pour la reconnaissance et l’observation (R-40B). Le 10 mai on trouvait douze R-40A et trente R-40B. Après les combats du premier jour la flotte tombe à huit R-40A et vingt-quatre R-40B essentiellement suite aux attaques préliminaires de l’aviation allemande.
Quand la Belgique capitule le 27 juin 1949 il reste quatre R-40A et vingt R-40B mais la majeure partie est capturée par les allemands qui vont les réutiliser pour l’entrainement et pour la lutte anti-guerilla en URSS et dans les Balkans. Ce qui est certain c’est qu’aucun R-40 n’à survécu au second conflit mondial.
Le bombardier en piqué français Loire-Nieuport LN-430 équipe l’Aéronautique Militaire Belge à raison de seize exemplaires en septembre 1948, douze étant disponibles au mois de mai.
Six appareils sont détruits au sol par les bombardements de la Luftwaffe. Six sont donc encore opérationnels, quatre étant perdus durant la Campagne de Belgique (un abattu par la Flak le 12 mai, un autre abattu par la chasse le même jour, deux sont victimes de la chasse allemande les 17 mai et 2 juin) ce qui laisse deux appareils opérationnels mais trop usés pour être réutilisés. Servant de leurres à Caen, ils sont détruits lors de l’opération HUBERTUS.
Douglas DB-7
Dans le domaine du bombardement, la Belgique à acquis seize Douglas DB-7. Douze appareils sont encore là en mai 1949. Après la perte de quatre avions lors de l’assaut des aérodromes. Huit autres appareils sont détruits durant les combats, un au sol, quatre par la Flak et trois par la chasse. Il restait donc deux appareils qui vont être réutilisés par l’entrainement.
Pour compléter ses DB-7 la Belgique à choisit le Lioré et Olivier Léo 451 commandé à quarante-huit exemplaires. 44 avions sont encore là le 10 mai 1949, certains en attaquant les colonnes allemandes sans ordre provoquant selon les mots d’un des pilotes «un beau bordel chez les boches».
Parallèlement douze appareils sont détruits au sol (huit totalement et quatre irréparables ce qui revient au même). Il restait douze appareils quand la Belgique capitule. Huit sont conservés pour entrainement en attendant l’arrivée des Léo 458.
Le Renard R-31B était un avion de reconnaissance de conception et de fabrication belge totalement dépassé en mai 1949. Si certains avaient rejoint le Congo belge d’autres étaient encore déployés en métropole en l’occurrence quinze exemplaires. Cinq appareils sont détruits au sol et huit autres seront perdus au combat (quatre par la Flak et quatre par la chasse), les deux survivants servant en France pour l’entrainement jusqu’en 1951 quand trop usés ils sont ferraillés.
Le Dewoitine D-720 est un «triplace de travail» que la Belgique choisit pour compléter ses propres avions de reconnaissance et d’observation. Trente exemplaires sont disponibles le 10 mai 1949, dix avions étant détruits au sol réduisant la flotte à vingt avions. Le 27 juin 1949, il n’en reste plus que neuf ce qui signifie que onze avions ont été détruits au combat (deux détruits au sol par l’artillerie de la Heer, cinq par la Flak et quatre par la chasse).
Le Bréguet Br694 comme son nom l’indique est un rejeton d’une famille nombreuse celle du «690» à savoir un triplace de reconnaissance. Trente exemplaires sont disponibles le 10 mai 1949 mais dix avions sont détruits au sol, réduisant la flotte à vingt. Douze appareils sont détruits au cours des combats (quatre par la Flak et huit par la chasse).
En ce qui concerne les victoires belges les chiffres sont contestés ou plutôt font l’objet de querelles d’historiens. Mis à part le Renard R-36M dont on connait avec certitude les victoires (un Me-109, quatre He-111, deux Ju-52 et deux Do-217), pour les autres chasseurs les travaux sont plus lacunaires, plus incertains.
A cela il faut ajouter qu’au dessus de la Belgique des chasseurs français et britanniques ont combattu prélevant leur part de chasseurs, de bombardiers, d’avions de reconnaissance et de transport à la Balkenkreuz.
Balkenkreuz
Le plus simple est donc de parler des pertes allemandes au dessus de la Belgique sans faire de différences entre les différentes unités aériennes et de DCA alliées.
Commençons par la XIII.Fliegerkorps appelé également FliegerKorps Nederland (Corps Aérien Pays-Bas). Cela signifie qu’avant de combattre au dessus du territoire belge, le 13ème Corps Aérien à combattu au dessus des Pays-Bas. Qui dit combat dits bien évidemment pertes et aucun type d’ unité n’est épargnée.
Messerschmitt Me-109F en vol
Le 10 mai au matin cette unité occasionnelle va engager 162 chasseurs monomoteurs (54 Me-109F, 27 Me-109G, 54 Me-109H et 27 Fw-190G), 72 chasseurs lourds bimoteurs (54 Me-110G et 18 Me-210), 108 bombardiers moyens (27 Do-217 et 81 He-111), 54 bombardiers en piqué Ju-87D, 27 chasseurs-bombardiers Fw-190D, 54 avions d’appui rapprochés Henschel Hs-129, 27 avions de reconnaissance Ju-188, 27 Ju-52/3m et 18 Me-323 pour le transport soit un total de 549 appareils.
La chasse néerlandaise à abattu six Fw-190 (quatre Fw-190G et deux Fw-190D), huit Me-109 (trois Me-109F, deux Me-109G et trois Me-109H), huit Heinkel He-111, six Dornier Do-217, deux Hs-129, deux Ju-188, deux Me-323 et trois Ju-52/3m soit un total de 37 appareils.
A cela s’ajoute des pertes causées par la DCA (deux Me-109H, un Fw-190D, un Me-110G, un Me-210G, un Do-217 et deux Ju-52/3m) et par les accidents inévitables surtout en temps de guerre à savoir deux Me-109G, deux Fw-190G, un Ju-188 et un He-111.
Au total le FliegerKorps Nederland à perdu quarante-neuf appareils au dessus des Pays-Bas en attendant les pertes au dessus de la Belgique sont élevées mais pas catastrophiques.
Dornier Do-217
Quand la Belgique capitule, le XIII.Fliegerkorps opère au dessus de la France mais à entre le 1er le 27 juin à perdu huit Me-109 (quatre Me-109G, deux Me-109F et deux Me-109H), quatre Fw-190G, deux Do-217, deux Ju-188, deux He-111 et deux Ju-52/3m soit vingt appareils abattus par la chasse sans compter les pertes causées par la DCA (six Fw-190D, quatre Ju-87D, deux Hs-129, un He-111 deux Do-217 soit quinze appareils) et par les accidents (deux Me-109G, deux Fw-190G, un He-111, un Do-217, un Ju-188 soit sept appareils).
Cela signifie que le 27 juin 1949 le FliegerKorps Nederland à perdu 91 appareils soit 16.58% de pertes même si des appareils neufs ont remplacé une partie des appareils perdus avec parfois aux commandes des pilotes fraichement macaronés.
Focke-Wulf Fw-190
Le XIV.Fliegerkorps (parfois appelé FliegerKorps Flamisch « Corps Aérien Flamand») dispose le 10 mai 1949 de 162 chasseurs monomoteurs (54 Me-109F, 54 Fw-190E et 54 Fw-190G), de 54 chasseurs lourds bimoteurs (18 Me-110B, 18 Me-110G et 18 Me-210B), de 108 bombardiers médians (54 Dornier Do-217, 27 Ju-188, 27 He-111), 81 chasseurs-bombardiers Focke-Wulf Fw-190D, 54 bombardiers en piqué (27 Ju-87B et 27 Ju-87D), 36 avions de reconnaissance et d’observation (12 Fw-189 et 24 Fi-156) et 63 avions de transport (27 Ju-90, 12 Fw-200 et 24 Me-323) soit un total de 558 appareils prêts à être engagés.
A la fin de la Campagne de Belgique (1949) le 14ème Corps Aérien à perdu douze Me-109F, neuf Fw-190E, six Fw-190G, six Me-110B, quatre Me-110G, deux Me-210B, six Do-217, quatre Ju-188, huit He-111, huit Ju-87B, dix Ju-87D, quatre Fw-189, dix Fi-156, quatre Ju-90, quatre Fw-200 et six Me-323 soit 103 appareils perdus sous les coups de la chasse, de la DCA et suite à différents accidents parfois causés par des avaries de combat soit un taux de perte de 18.46% même si comme pour le FliegerKorps Nederland des appareils de remplacement sont arrivés.
Messerschmitt Me-110D
Enfin le dernier XV.FliegerKorps (appelé parfois FliegerKorps Belgium) aligne 162 chasseurs monomoteurs (135 Me-109F et 27 Fw-190A), 54 chasseurs lourds bimoteurs Me-110D, 108 bombardiers médians (27 He-111 et 81 Do-217), 81 chasseurs-bombardiers Fw-190D, 27 avions d’appui rapproché Henschel Hs-129, 18 bombardiers lourds quadrimoteurs Heinkel He-179, 54 bombardiers en piqué (27 Ju-87B et 27 Ju-87D), 36 avions de reconnaissance (12 Fw-189 et 24 Fi-156) et 27 Ju-52/3m de transport soit un total de 567 appareils de différents types.
Ce corps aérien subit des pertes très élevées car les combats dans le sud de la Belgique et le nord de la France sont violents, les avions à la Balkenkreuz devant faire face aux GRAVIA des armées engagées en Belgique mais aussi aux unités déployées en France qui cherche à protéger la future base de repli.
C’est ainsi que la chasse, la DCA et les accidents rayent des registres 36 Me-109F, 12 Fw-190A, 18 Me-110D, 8 He-111, 24 Do-217, 24 Fw-190D, 8 Hs-129, 4 He-179, 12 Ju-87B, 8 Ju-87D, 4 Fw-189, 10 Fi-156 et 12 Ju-52/3m soit un total de 180 appareils et un taux de perte de 39.21% presque 40%, une véritable saignée partiellement compensée par l’arrivée de nouveaux appareils et de nouveaux pilotes même si les écoles de formation peinent à fournir suffisamment de pilotes, de navigateurs, de mitrailleurs, d’opérateurs radios et même de rampants (mécaniciens, armuriers…….).
Au total sur les 1674 appareils engagés par les allemands au dessus des Pays-Bas, de la Belgique et du nord de la France, 374 ont été perdus sous les coups de la chasse, de la DCA et suite à des accidents ce qui représente un taux de perte de 23.88%, un taux important mais pas la saignée que l’on présente parfois.
Et de l’autre côté comment cela s’est passé ? Plus mal car les français et les britanniques ont subit des pertes importantes. Non seulement parce que les alliés ont perdu mais aussi parce que très vite la Luftwaffe à prit le contrôle du ciel belge, mettant au supplice les unités de chasse et surtout les unités de bombardement, d’attaque et de reconnaissance.
Commençons par l’Armée de l’Air qui comme nous le savons va déployer des GRAVIA (Groupement d’Aviation d’Armée) en soutien de la 7ème (GRAVIA-VIIA), de la 1ère (GRAVIA-IA), de la 9ème (GRAVIA-IXA) et même de la 2ème Armée (GRAVIA-IIA). Certes cette dernière reste en France pour verrouiller le massif ardennais et la Meuse tout en se préparant à recueillir les unités de la 9ème Armée mais son aviation n’hésite pas à opérer au dessus du Luxembourg qu’il soit belge ou qu’il appartient au Grand-Duché.
Bloch MB-157
Le Groupement d’Aviation de la 7ème Armée (GRAVIA-VIIA) dispose de 81 chasseurs monomoteurs Bloch MB-157, 27 chasseurs bimoteurs Lockheed H-322 Eclair, 54 avions d’assaut (27 Bréguet Br691 et 27 Br693), 27 bombardiers en piqué Loire-Nieuport LN-430, 27 bombardiers médians Lioré et Olivier Léo 451 et 36 bimoteurs de reconnaissance Bloch MB-176 soit un total de 252 appareils auxquels il faut ajouter les avions des deux GAO soit 8 Bloch MB-175, 8 Bloch MB-176, 24 Dewoitine D-720 et 30 ANF-Les Mureaux ANF-123.
Cela donne un total de 322 appareils (81 Bloch MB-157, 27 bimoteurs Lockheed H-322 Eclair, 27 Bréguet Br691, 27 Bréguet Br693, de 27 bombardiers en piqué Loire-Nieuport LN-430, 27 bombardiers moyens Lioré et Olivier Léo 451, 44 Bloch MB-176 8 Bloch MB-175, 24 Dewoitine D-720 et 30 ANF-Les Mureaux ANF-123).
Après six semaines de durs combats le GRAVIA-VIIA à perdu toutes causes confondues 18 Bloch MB-157, 6 Lockheed H-322 Eclair, 10 Bréguet Br691, 9 Bréguet Br693, 12 Loire-Nieuport LN-430, 10 Lioré et Olivier Léo 451, 12 Bloch MB-176, 4 Bloch MB-175, 10 D-720 et 12 ANF-Les Mureaux ANF-123 soit un total de 103 appareils sur 322 (32%).
Le Groupement d’Aviation de la 1ere Armée (GRAVIA-IA) dispose au total de 492 appareils en comptant ceux du GRAVIA (387 appareils) et ceux des trois GAO des corps d’armée de la 1ère Armée (105 appareils).
Arsenal VG-33
On trouve 162 chasseurs monomoteurs (81 Arsenal VG-33 et 81 Dewoitine D-520), 54 chasseurs lourds (27 Lockheed H-322 et 27 Bréguet Br700C2), 54 avions d’assaut (27 Bréguet Br695 et 27 Bréguet Br693), 54 bombardiers en piqué Bréguet Br698, 27 bombardiers moyens Lioré et Olivier Léo 451, 60 avions de reconnaissance et d’observation (52 Bloch MB-176 et 8 Bloch MB-175), 36 triplaces de travail Dewoitine D-720 et 45 biplans d’observation ANF-Les Mureaux ANF-123.
A l’issue de la Campagne de Belgique, le GRAVIA-IA à perdu toutes causes confondues 16 Arsenal VG-33, 18 Dewoitine D-520, 8 Lockheed H-322, 9 Bréguet Br700C2, 11 Bréguet Br695, 8 Bréguet Br693, 20 Bréguet Br698, 12 Lioré et Olivier Léo 451, 12 Bloch MB-176, 4 Bloch MB-175, 18 Dewoitine D-720 et 24 ANF-Les Mureaux ANF-123 soit un total 160 appareils sur 492 en ligne (32.52%).
Avion d’assaut Bréguet Br693
Le Groupement d’Aviation de la 9ème Armée (GRAVIA-IXA) dispose au total de 330 appareils répartis entre les 225 appareils du groupement d’aviation stricto sensu et les 105 appareils des trois GAO de la 9ème Armée.
Ces 330 avions sont répartis entre 81 chasseurs monomoteurs Arsenal VG-33, 27 chasseurs lourds Bréguet Br700C2, 27 bombardiers en piqué Loire-Nieuport LN-430, 27 avions d’assaut (neuf Bréguet Br691 et 18 Bréguet Br693), 27 Lioré et Olivier Léo 451, 60 avions de reconnaissance (44 Bloch MB-176 et 16 Bloch MB-175), 36 triplaces de travail Dewoitine D-720 et 45 biplaces d’observation ANF-Les Mureaux ANF-123.
Il perd 18 Arsenal VG-33, 9 Bréguet Br700C2, 12 Loire-Nieuport LN-430, quatre Bréguet Br691, huit Bréguet Br693, 10 Lioré et Olivier Léo 451, 9 Bloch MB-176, 6 Bloch MB-175, 12 Dewoitine D-720 et 17 ANF-Les Mureaux ANF-123 soit un total de 105 appareils sur 330 (31.8%).
Curtiss H-81
Le Groupement d’Aviation de la 2ème Armée (GRAVIA-IIA) dispose au total de 330 appareils (225 pour le GRAVIA, les autres pour les GAO) répartis entre 81 chasseurs monomoteurs Curtiss H-81, 27 chasseurs lourds Lockheed H-322 Eclair, 81 bombardiers horizontaux (54 Douglas DB-7D et 27 Amiot 351), 60 avions de reconnaissance (52 Bloch MB-176 et 8 Bloch MB-175), 36 triplaces de travail Dewoitine D-720 et 45 biplaces d’observation ANF-Les Mureaux ANF-123.
Ce groupement va perdre 12 Curtiss H-81, 10 Lockheed H-322 Eclair, 16 Douglas DB-7D, 14 Amiot 351, 8 Bloch MB-176, 2 Bloch MB-175, 10 Dewoitine D-720 et 14 ANF-Les Mureaux ANF-123 soit un total de 86 appareils sur 330 avions engagés (26%).
La Royal Air Force (RAF) engage sur le continent et donc en Belgique son Advanced Air Strike Force (AASF) pour soutenir son corps expéditionnaire engagé outre-quiévrain.
Supermarine Spitfire Mk IX
Cette force comprend sept squadrons de chasse représentant 140 appareils répartis entre 20 Supermarine Spitfire Mk IX, 100 Supermarine Spitfire Mk V et 20 Bristol Beaufighter Mk IF mais aussi quatre squadrons de chasse bombardement soit 80 appareils (40 Hawker Typhoon, 20 De Havilland Mosquito et 20 Bristol Beaufighter).
On trouve également 80 bombardiers horizontaux (60 Vickers Wellington et 20 Martin 187 Baltimore), 60 avions de reconnaissance et de coopération (20 De Havilland Mosquito et 40 Westland Lysander), les avions de transport n’étant pas déployés depuis la France mais multipliant les rotations entre la Grande-Bretagne et le continent.
L’AASF comprend au total 360 appareils de combat ce qui correspond grosso modo à un Groupement d’Aviation.
Les britanniques connaissent des pertes puisque 32 Spitfire (20 Mk V et 12 Mk IX), 8 Bristol Beaufighter Mk IF, 13 Hawker Typhoon, 8 De Havilland Mosquito, 8 Bristol Beaufighter FB Mk IV, 16 Vickers Wellington, 8 Martin 187 Baltimore, 8 De Havilland Mosquito de reconnaissance et 18 Westland Lysander soit un total de 119 appareils sur 330 et un taux de perte 33.05% hors avions de transport.
Les combats aériens, les combats terrestres, la Campagne de Belgique c’est aussi des combats navals même si leur ampleur à été très limitée faute de combattants, le Corps Naval Belge (CNB) étant une marine modeste tandis que les allemands n’ont pas engagé d’unités majeures qui restèrent en Norvège ou à proximité immédiate.
Rappelons que la marine belge possédait en mai 1949 un croiseur-éclaireur le Léopold 1er, quatre torpilleurs Genk Liège Bruxelles et Zeebrugge, seize vedettes lance-torpilles (V-1 à V-16), trois patrouilleurs-dragueurs (A-1 A-2 et A-4), un pétrolier (le Wallonie), un cargo le Flaminsch, le transport côtier Yser, des chalutiers réquisitionnés et une flottille aéronavale (quatre Supermarine Walrus et six Latécoère Laté 298).
Le navire-amiral du CNB, la croiseur-éclaireur Léopold 1er est endommagé le 7 juin 1949. Ce jour là il couvrait une évacuation d’Ostende, des civils mais aussi des troupes qui devaient se préparer à reprendre la lutte.
Après avoir stoppé une unité blindée avec ses canons de 133mm il est la cible de l’aviation allemande qui va lancer trois attaques. Si les deux premières ne provoquent que des dégâts limités, la troisième est nettement plus meurtrière, deux bombes touchant le navire, la première détruit la tourelle I de 133mm et la deuxième ravage l’espace compris entre les deux cheminées. Le navire se replie sur la Grande-Bretagne où il sera immobilisé pour réparations jusqu’au mois de novembre 1949.
-Deux torpilleurs légers sont coulés durant la Campagne de Belgique (1949) à savoir le Zeebrugge et le Bruxelles.
Le premier est victime le 21 mai 1949 de l’action de chasseurs-bombardiers Focke-Wulf Fw-190 qui le surprennent alors qu’il venait de protéger un transport de troupes britanniques d’une attaque de S-Boote.
Douze appareils chacun armé d’une bombe de 250kg foncent sur le navire belge qui s’éloigne à grande vitesse en manœuvrant de manière énergique pour échapper aux avions allemands. Il ouvre le feu de toute sa DCA. Trois avions sont abattus, quatre larguent leurs bombes pendant que les autres mitraillent le navire pour neutraliser la DCA.
Une bombe touche l’affût simple supérieur avant, provoquant de terribles dégâts puisque la passerelle est touchée. Une deuxième bombe explose sur la plage arrière entrainant la détonation des grenades anti-sous-marines.
Le navire n’est plus qu’un corps mort. Les survivants évacuent sous le mitraillage des avions allemands avant que ceux-ci ne s’éloignent pourchassés par des chasseurs français qui avaient entendu l’appel de détresse du torpilleur.
Médailles de l’Ordre de Leopold
Ces appareils vont rester le plus longtemps possible sur zone pour couvrir l’arrivée des secours et leurs pilotes seront décorés par le roi des belges Léopold III de l’Ordre de Léopold.
Le torpilleur lui finit par chavirer sur tribord et couler au fond de la mer du nord. L’épave redécouverte en 1977 est classée tombe de guerre.
Huit jours plus tard c’est le Bruxelles qui est coulé. Le 29 mai 1949 alors qu’il opérait au large de la Dunkerque, il est surpris au crépuscule par quatre vedettes lance-torpilles S-Boot allemandes.
Une torpille endommage le navire à la proue mais une deuxième explose en plein milieu privant le navire d’énergie et coupant la coque en deux.
Si l’arrière coule rapidement, l’avant flotte pendant près d’une demi-heure permettant aux marins belges d’évacuer sur des bâtiments alliés parvenus à la rescousse.
Les deux parties du torpilleur reposent à environ 150m l’une de l’autre à une profondeur qui le rend en théorie accessible aux plongeurs mais comme l’épave est classé tombe de guerre (war grave) la plongée y est interdite sauf autorisation exceptionnelle.
-Sur les trois patrouilleurs-dragueurs disponibles en mai 1949 (A-1 A-2 A-4) seuls les deux premiers survivent, le patrouilleur-dragueur A-4 est coulé par une mine allemande le 21 mai 1949, mine qu’il tentait de désamorcer.
-Six vedettes lance-torpilles sont coulées durant la Campagne de Belgique, dix navires disponibles se replient sur la Normandie opérant aux côtés des unités canadiennes.
Les V-1 et V-12 sont victimes de l’aviation allemande respectivement les 12 et 18 mai, les V-3 et V-8 sont coulées par des S-Boot (15 et 19 mai), la V-5 est victime d’une méprise d’une batterie côtière belge au large d’Ostende (25 mai) et la V-4 est coulé suite à une collision avec un cargo le 23 mai.
-Le pétrolier Wallonie survit au conflit mais sera torpillé en mer du Nord par un sous-marin allemand le 4 octobre 1952.
-Le cargo Flamisch est coulé par l’aviation allemande le 15 mai 1949. Le 14 mai, il arrive à Anvers et charge plusieurs centaines de tonnes de munitions afin de les mettre à l’abri des griffes allemandes.
La Luftwaffe ne lui en laisse pas l’occasion. Le lendemain 15 mai, à l’aube, il est attaqué par des bombardiers bimoteurs Junkers Ju-188. Non escorté (le navire prévu avait été victime d’une avarie qui avait retardé son appareillage), il est une proie facile, sa DCA étant limitée et se retrouve rapidement à court de munitions.
Trois bombes touchent le cargo qui explose en une gigantesque boule de feu, l’explosion étant parait-il entendue jusqu’en Angleterre. Il coule immédiatement en ne laissant aucun survivant.
A ce jour l’épave n’à jamais été retrouvé, certains chercheurs émettant l’hypothèse que le navire à été pulverisé et qu’à défaut de coque on ne trouve que des éléments dispersés au fond de la mer du Nord.
Sur les quatre Walrus en service en mai 1949, trois sont perdus avec deux abattus par la chasse allemande, un autre est détruit à son mouillage par l’artillerie allemande alors que le dernier va survivre au conflit.
Quatre Latécoère Laté 298 sont également perdus sur les six en service, deux étant perdus lors d’une collision en vol, un autre est abattu par la chasse allemande et le quatrième est abattu par la Flak. Les deux derniers réfugiés en France seront finalement ferraillés.
La Campagne de Belgique (3) : Résiste et mord : les Ardennes s’embrasent
Mai 1949 et les chasseurs ardennais entrèrent dans la légende
Comme nous l’avons vu jadis les belges n’avaient pas prévu à l’origine de défendre les Ardennes mais voulaient en faire une «zone morte» à savoir multiplier les destructions pour rendre extraordinairement pénible toute avancée allemande.
Ces destructions devaient être réalisées par le génie avec pour couverture un corps d’infanterie de recrutement local, le corps des chasseurs ardennais. Une fois les destructions réalisées les «Diables Verts» devront se replier sur la ligne KW.
Certains secteurs de la ligne KW ont été restaurés pour la mémoire et le tourisme
Cette décision ne fait pas les affaires de la France qui estiment que les Ardennes pourraient servir de voie d’accès entre les éléments du GA n°1 engagés en Belgique et la partie puissante de la ligne Maginot.
Certes le maréchal Pétain avaient dit que les Ardennes étaient infranchissables mais le général Villeneuve était loin de défendre cette position estimant que dans l’histoire on à perdu nombre de batailles avec ce genre de fadaises. Quand on lui parlait des fameuses destructions, il disait que des destructions non battues par le feu ne servaient à rien ce en quoi il avait parfaitement raison.
La Belgique étant officiellement neutre il était impossible de demander aux belges de défendre les Ardennes si Bruxelles avait décidé le contraire. Il fallu un lent et patient travail d’influence et la promesse d’une aide directe pour pousser la Belgique à changer de stratégie.
Durant la Pax Armada les belges décident de créer deux divisions de chasseurs d’ardennais regroupées au sein d’un corps d’armée des Ardennes. Les fortifications frontalières avec le Luxembourg sont renforcées, Paris comme Bruxelles sachant parfaitement que le Grand-Duché n’avaient aucune chance de résister durablement aux allemands faute de moyens.
Planche représentant différentes unités de spahis
Les chasseurs ardennais vont devoir résister le plus longtemps possible avec l’espoir de recevoir rapidement l’aide française, le général Villeneuve promettant l’envoi d’au moins une division d’infanterie, une brigade de spahis, un groupement de reconnaissance de corps d’armée et un bataillon de chars de combat de quoi tenir plusieurs jours pour éviter aux allemands la tentation de passer par les Ardennes et de prendre à revers des troupes alliées profondément engagées en territoire belge.
Le massif ardennais va donc être défendu par le 1er Corps d’Armée des Ardennes (1er CAA) avec les deux divisions de chasseurs ardennais, la 1ère et la 2ème Division des Chasseurs Ardennais qui sont organisées de la façon suivante :
-Un état-major
-Un bataillon renforcé de soutien logistique
-Une compagnie de transmissions
-Un bataillon du génie
-Une compagnie cycliste
-Une compagnie de huit chars légers T-17
-Trois régiments d’infanterie (1er, 2ème et 3ème régiments de chasseurs ardennais pour la première, 4ème 5ème et 6ème régiments de chasseurs ardennais pour la seconde)
Canon dee 75mm Bofors modèle 1934
-Un régiment d’artillerie légère disposant de canons de 75mm Bofors modèle 1934.
Le 1er CAA dispose de moyens de reconnaissance (un escadron de cavalerie et un escadron motocycliste), de moyens de génie (un bataillon), de soutien logistique et d’artillerie lourde avec un bataillon d’obusiers lourds.
S’appuyant sur leur connaissance fine du terrain, s’appuyant sur des petits blockhaus dispersés mais dont les feux se croisaient, le 1er CAA se sent capable de tenir deux à trois jours sans aide extérieure.
L’annonce de l’arrivée rapide des troupes françaises permet au général Dulliers d’espérer tenir cinq à six jours avant un repli vers l’ouest ou vers le sud.
La France dès le 10 mai 1949 va envoyer des troupes dans les Ardennes belges, unités placées sous commandement belge ce que Bruxelles appréciait car cela était vue comme une réelle marque de confiance. C’est le début d’une véritable fraternité d’armes franco-belge.
Les premières unités françaises engagées sont logiquement des unités montées et des unités motorisées. La 3ème Brigade de Spahis franchit la frontière en début d’après midi pour se porter sur la frontière belgo-luxembourgeoise et soutenir les chasseurs ardennais qui résistent admirablement aux troupes allemandes du 22.ArmeeKorps (22.AK).
Cette brigade possédait trois régiments de spahis, les 1er, 2ème et 3ème régiments de spahis algériens, des régiments organisés en un état-major, un peloton de commandement, un escadron hors rang, un escadron de mitrailleuses et d’engins (quatre canons de 25mm, huit mitrailleuses et quatre mortiers de 60mm) et deux groupes de deux escadrons, chaque escadron disposant d’un état-major, d’un peloton de commandement et quatre pelotons de spahis.
Cette brigade ne possédait pas d’artillerie organique car la 3ème BS devait initialement devenir soit une division de cavalerie montée ou une division mécanisée.
En septembre 1948 cette brigade était toujours là mais ne dispose pas de moyens d’appui. C’est donc l’artillerie belge qui va soutenir les spahis qui se montrent de redoutables combattants à pied, les cavaliers algériens combattant comme des dragons.
Dans la foulée des spahis, c’est le 3ème GRCA (3ème Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée) qui entre en Belgique avec ses vingt Hotchkiss H-39, vingt-huit AM modèle 1940P et son escadron de fusiliers motocyclistes.
Ce groupement intervient un temps pour soutenir dans le sud des Ardennes une contre-attaque des chasseurs ardennais destiné à rejeter au Luxembourg les troupes allemandes qui doivent faire face au tir précis de l’artillerie française notamment celle du 3ème Corps d’Armée (102ème RALT et 361ème RALP disposant chacun deux groupes de 105L modèle 1936S et deux groupes de 155 GPF-T).
Le lendemain 12 mai 1949 alors que la pression allemande s’accentue, le 16ème BCC franchit la frontière franco-belge en compagnie des premiers éléments de la 18ème Division d’Infanterie (18ème DI).
Char léger modèle 1940R dit Renault R-40
Ce 16ème Bataillon de Chars de Combat dispose de 45 Renault R-40, un char léger armé d’un canon de 37mm, une évolution du R-35 en terme d’armement (canon plus long mieux adapté au combat antichar) et de mobilité. Néanmoins ce petit char est plus fait pour soutenir l’infanterie que pour contrer une attaque de blindés.
La 18ème DI est une division de mobilisation, une division de série A soit des conscrits récemment démobilisés. Elle est organisé de la façon suivante :
-Un état-major et des unités de soutien
-618ème Batterie Divisionnaire Antichar (618ème BDAC) disposant de douze canons antichars de 47mm
-618ème Bataillon de Défense Antiaérienne (618ème BDAA) disposant de quarante-huit canons antiaériens, une batterie montée pour douze canons de 25mm, deux batteries remorquées de douze canons de 25mm et une batterie montée de douze canons de 37mm.
-70ème Bataillon du Génie (70ème BG) :
-Trois régiments d’infanterie de ligne (66ème, 77ème et 125ème RI)
-Deux régiments d’artillerie (19ème RAD et 219ème RALD) disposant pour le premier de canons de 75mm TAZ modèle 1939 (trois groupes), le second disposant de deux groupes d’obusiers de 105mm modèle 1935B et d’un group de canons de 155mm Schneider modèle 1946.
L’engagement de cette division est appuyé par le 30ème Groupement de Reconnaissance de Division d’Infanterie (30ème GRDI) qui comprend des chars légers FCM-42, des automitrailleuses puissantes AM modèle 1940P et des fusiliers motocyclistes.
Les autres unités du 3ème Corps d’Armée passent en Belgique mais restent sous commandement français comme un deuxième rideau. Outre les unités d’artillerie citées plus haut, on trouve la 5ème DIM (5ème Division d’Infanterie Motorisée) et le 1er GRDI (20 FCM-42, 28 AM modèle 1940P et fusiliers motocyclistes).
Ce déploiement est couvert par le GAO n°503 (huit MB-175, douze Dewoitine D-720 et quinze ANF-Les Mureaux ANF-123) et par un détachement fournit par la 1ère Escadre de Chasse (1ère EC) à savoir des Arsenal VG-33 et des Bréguet Br700C2.
Très vite le GRAVIA-IXA va engager des moyens d’attaque, d’assaut et de bombardement pour soutenir les troupes au sol franco-belges. Rappelons que le Groupement d’Aviation de la 9ème Armée disposait des unités d’attaque suivantes :
-Un groupe de bombardement en piqué, le GBp II/40 volant sur Loire-Nieuport LN-430
Bréguet Br693
-Un groupe de bombardement d’assaut, le GBA I/51 volant sur Bréguet Br691 et 693
-Un groupe de bombardement médian, le GB III/12 volant sur Lioré et Olivier Léo 451
-Un groupe de reconnaissance, le GR III/35 volant sur Bloch MB-176
En face les allemands engagent le 22.ArmeeKorps (8.Armee) qui dispose des unités suivantes :
-Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée (trois bataillons de 150mm), un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung avec autos blindées et chars légers Panzer II Luchs)
Le 22ème Corps d’Armée peut bénéficier de l’aide de la Luftwaffe qui va détacher des unités de chasse, de bombardement et de reconnaissance en l’occurence celles du XV.FliegerKorps :
On trouve tout d’abord six gruppen de chasse :
-I. II. III./JG-27 : Messerschmitt Me-109F
-IV./JG-53 : Focke-Wulf Fw-190A
-I. et II./JG-77 : Messerschmitt Me-109F
On trouve ensuite trois gruppen de chasse lourde , les trois gruppen de la Zerstörergeschwader 2 en l’occurence les II./ZG-2, III./ZG-2 et IV./ZG-2, trois groupes volant sur Messerschmitt Me-110D
-On trouve également neuf gruppen d’attaque et de bombardement
-On trouve également deux gruppen de bombardement en piqué en l’occurence les IV./Stkpfg-1 et IV./Stkpfg-2 volant respectivement sur Ju-87D et Ju-87B.
-Un gruppen de reconnaissance, l’Aufklärunggruppe 122 : Focke-Wulf Fw-189 et Fieseler Fi-156
-Un groupe de transport, le III./TransportGeschwader 3 volant sur Junkers Ju-52/3m
Les troupes françaises sont toutes déployées le 13 mai 1949 sous les ordres du 1er CAA (parfois appelé Corps d’Armée Franco-Belge mais de manière informelle uniquement) ce qui rebooste des chasseurs ardennais passablement fatigués par deux jours de combat. Les allemands eux aussi souffrent mais peuvent engager des renforts venant d’autres corps d’armée.
Les combats au sol sont violents, les alliés pratiquant la «défense élastique» avec un repli tactique pour regroupement, des contre-attaques pour bousculer l’allemand, ne lui laisser aucun répit, user l’ennemi par un combat de tout les instants.
L’artillerie française montre qu’elle reste toujours une référence mondiale avec un tir précis, un tir d’autant plus dévastateur qu’aux éclats d’obus s’ajoutent les éclats du bois des arbres détruits. Aux pièces du 3ème CA s’ajoutent également les canons de la ligne Maginot notamment les régiments d’artillerie du Secteur de Longwy qui pilonnent le Luxembourg pour géner les mouvements allemands.
Dans les airs les combats sont violents mais moins que plus au nord, les deux belligérants étant génés par le terrain _accidenté et forestier_ et par une météo capricieuse. Les bombardements sont peu efficaces mais la chasse qu’elle soit allemande ou française se montre redoutable. De nombreux avions sont abattus et régulièrement des épaves ou plutôt des morceaux d’épave sont retrouvés par des chercheurs ou par des promeneurs.
Les franco-belges se montrent héroïques mais fatiguent. Le 20 mai 1949 ils reçoivent l’ordre de se replier sur la France. Ils doivent prolonger sur le territoire hexagonal la ligne KW sur lesquels les franco-anglo-belges se sont peu à peu repliés.
Pour faciliter le repli et éviter que la retraite ne tourne à la panique le général Villeneuve à décidé dans le plus grand secret de déployer un corps d’armée de la Réserve Stratégique, le fameux dispositif NorBourg (Normandie-Bourgogne).
Ce corps d’armée c’est le 32ème Corps d’Armée (32ème CA) qui commence à se déployer à partir du 14 mai pour être en position le 19 pour la quasi-totalité des éléments du dit corps d’armée qui sont les suivants :
-632ème Régiment de Pionniers (632ème RP)
-32ème Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée (32ème GRCA) disposant de chars légers AMX-42, d’automitrailleuses de découverte (les fameuses «Pan-Pan») et de fusiliers motocyclistes
-145ème Régiment d’Artillerie Lourde Hippomobile (145ème RALH) disposant de deux groupes de 105mm équipés de canons de 105L modèle 1941T et de deux groupes de 155mm disposant de canons de 155L modèle 1945S.
-Des unités du génie, du train, des transmissions, de l’intendance et du service de santé
-Groupe Aérien d’Observation n°532 (GAO-532) : huit Bloch MB-176, douze Dewoitine D-720 et de quinze ANF-Les Mureaux.
-77ème Groupement de Reconnaissance de Division d’Infanterie (77ème GRDI) : disposant de chars légers AMX-42, d’automitrailleuses de découverte et de fusiliers motocyclistes
Troupes coloniales et tirailleurs sénégalais
-7ème Division d’Infanterie Coloniale (7ème DIC) : Cette division dispose d’un régiment d’infanterie coloniale (7ème RIC), de deux régiments de tirailleurs sénégalais (20ème et 25ème RTS); de deux régiments d’artillerie (15ème RAC et 215ème RALC), de la 607ème Batterie Divisionnaire Antichar coloniale, du 607ème Bataillon de défense antiaérienne coloniale, du 104ème bataillon du génie et de diverses unités de soutien.
Daimler Dingo
-4ème Groupement de Reconnaissance de Division d’Infanterie Polonais (4ème GRDIPol) : disposant d’autos blindées Daimler Dingo en attendant la livraison de chars légers sans que l’on connaisse à l’époque le modèle.
-4ème Division d’Infanterie Polonaise (4ème DIP) : Cette division dispose de trois régiments d’infanterie, les 10ème 11ème et 12ème RIP; de deux régiments d’artillerie (4ème RAPol et 204ème RAPol), de la 604ème Batterie Divisionnaire Antichar polonaise, du 604ème Bataillon de défense antiaérienne polonais, du 105ème bataillon du génie et de diverses unités de soutien.
Avec ce solide comité d’accueil les unités franco-belges peuvent se replier couverts par l’aviation et par l’artillerie qui déclenchent le feu de Wotan pour empêcher les troupes allemandes de profiter de la retraite pour pénétrer en France.
La retraite commence dans la nuit du 20 au 21 mai avec la 18ème DI et la 3ème brigade de spahis suivis par le 3ème GRCA, le 30ème GRDI et le 16ème BCC fermant la marche avec les chasseurs ardennais qui estimaient devoir partir les derniers.
Ces combats ont laissé des traces. C’est ainsi que la 3ème Brigade de Spahis littéralement saignée à blanc est retirée du front pour repos et transformation en unité motomécanique pour un emploi ultérieur.
Le 3ème GRCA à lui aussi souffert mais est maintenu en arrière du front pour recevoir de nouveaux véhicules à savoir des AMX-44 en remplacement des Hotchkiss H-39, des automitrailleuses puissantes AM modèle 1940P et de nouvelles motos pour les fusiliers motocyclistes.
Ces véhicules sont certes différents mais le personnel est compétent, expérimenté et motivé ce qui facilite la prise en main des nouveaux véhicules. Les autres sont renvoyés vers le sud par voie ferrée pour révision afin de savoir si ils peuvent être réutilisés ou si ils devaient être envoyés à la ferraille après avoir été privé de toutes pièces réutilisables.
La 18ème DI moins entamée est conservée en réserve de corps d’armée tandis que le 16ème BCC reçoit de nouveaux Renault R-40 issus des immenses stocks accumulés durant la Pax Armada. Même chose pour le 30ème GRDI qui reçoit de nouveaux véhicules en remplacement des véhicules détruits.
Le 3ème Corps d’Armée reprend sa position mais sa composition change. Suite à un accord franco-belge, la 1ère division de chasseurs ardennais remplace la 18ème DI aux côtés de la 5ème DIM.
C’est donc ce dispositif (3ème CA, 4ème CA, 21ème et 32ème CA) qui va tenir avec la 2ème Armée la frontière française et faire la jonction entre les unités engagées sur la ligne KW et le GA N°2 pour l’instant épargné par l’offensive allemande.
Rappel (4) : ordre de bataille des unités de la Heer engagées contre la Belgique
HeeresGruppe A
5ème Armée
ArmeeKorps : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique et un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)
Soldats allemands. Date et lieu inconnu.
-12ème division d’infanterie (12.ID InfanterieDivision) 13ème division d’infanterie (13.ID InfanterieDivision) et 1. S.S Division «Leibstandarte Adolf Hitler»
15cm Sfh-18
ArmeeKorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)
Réserve d’armée : une Flak-Brigade, un bataillon de lance-roquettes multiples (Wurfgranate Abteilung), deux divisions d’infanterie en cours de montée en puissance, les 262. et 264 InfanterieDivision.
12ème Armée
Mannequin portant un uniforme de la Waffen S.S
S.S ArmeeKorps : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)
-4. S.S Division «Der Fuhrer» et 1. S.S Panzerdivision
ArmeeKorps : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)
ArmeeKorps : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)
-Réserve d’armée : une Flak-Brigade, un bataillon de lance-roquettes multiples (Wurfgranate Abteilung), deux divisions d’infanterie en cours de montée en puissance, les 266. et 268 InfanterieDivision.
HeeresGruppe B
4ème Armée
Panzer II. Ce char léger était utilisé pour la reconnaissance.
-9. ArmeeKorps : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)
-11. ArmeeKorps : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)
-3. Panzerkorps : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)
Panzer IV
-4ème division blindée (4. Panzerdivision) (Panzer V Panther + un bataillon de chars Tigre), 9ème division blindée (9. Panzerdivision) (Panzer III et IV + un bataillon de chars Tigre) et 11ème division blindée (11. Panzerdivision) (Panzer III et IV + bataillon de chars Tigre)
-Réserve d’armée : Réserve d’armées : une Flak-Brigade, un bataillon de lance-roquettes multiples (Wurfgranate Abteilung), deux divisions d’infanterie en cours de montée en puissance, les 265. et 267 InfanterieDivision.
6ème Armée
ArmeeKorps : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)
13.ArmeeKorps : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)
-14. ArmeeKorps : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)
-Réserve d’armée : une Flak-Brigade, un bataillon de lance-roquettes multiples (Wurfgranate Abteilung), deux divisions d’infanterie en cours de montée en puissance, les 269. et 271 InfanterieDivision.
8ème Armée
ArmeeKorps : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)
ArmeeKorps : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)
ArmeeKorps : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)
-Réserve d’Armées : une Flak-Brigade, un bataillon de lance-roquettes multiples (Wurfgranate Abteilung), deux divisions d’infanterie en cours de montée en puissance, les 270. et 272 InfanterieDivision.
Rappel (5) : ordre de bataille des unités de la Luftwaffe engagées contre la Belgique
XIV. FliegerKorps
Maquette d’un Focke-Wulf Fw-190
-Six grupen de chasse : les I. et II/JG-52 volant sur Focke-Wulf Fw-190G, les I. et II./JG-2 volant sur Focke-Wulf Fw-190E, les II. et IV./JG-54 volant sur Messerschmitt Me-109F.
Messerschmitt Me-210
-Trois gruppen de chasse lourde : les I./ZG-76 (Me-110G), I./ZG-2 (Me-110D) et I./ZG-3 (Me-210B).
-Sept gruppen de bombardement et d’attaque : III./Kpfg-1 (Dornier Do-217), I./Kpfg-2 (Dornier Do-217), I./Kpfg-3 (Junkers Ju-188) III./Kpfg-53 : (Heinkel He-111) III./Kpfg-41 : (Focke-Wulf Fw-190D), III./Kpfg-42 (Focke-Wulf Fw-190D) et I./Kpfg-45 (Focke-Wulf Fw-190D)
-Deux gruppen de bombardement en piqué en l’occurrence les I./Stkpfg-2 et I./Stkpfg-3 volant respectivement sur Ju-87B et Ju-87D.
-Un gruppen de reconnaissance le Aufklarunggruppe 32 : Focke-Wulf Fw-189 et Fieseler Fi-156
-Deux groupes de transport, le III./TrG-1 volant sur Junkers Ju-90 et le II./TrG-2 disposant de Messerschmitt Me-323 Giant et de Focke-Wulf Fw-200 Condor
XV. FliegerKorps
-Six gruppen de chasse : I. II. III./JG-27 : Messerschmitt Me-109F, IV./JG-53 : Focke-Wulf Fw-190A et I. et II./JG-77 : Messerschmitt Me-109F
-Trois gruppen de chasse lourde : II./ZG-2 : (Me-110D), III./ZG-2 : (Me-110D) et IV./ZG-2 : (Me-110D)
-Deux groupes de bombardement en piqué : IV./Stkpfg-1 et IV./Stkpfg-2 volant respectivement sur Ju-87D et Ju-87B.
-Un gruppen de reconnaissance, l’Aufklärunggruppe 122 : Focke-Wulf Fw-189 et Fieseler Fi-156
-Un gruppen de transport, le III./TransportGeschwader 3 volant sur Junkers Ju-52/3m
Des combats symboliques : le Luxembourg
Feu le « Gibraltar du Nord »
Le Grand-Duché du Luxembourg est depuis 1867 un pays neutre sans armée digne de ce nom. De toute façon sa position géographique rend impossible toute défense durable. Impossible que le pays reste un ilôt d’indépendance si la France ou l’Allemagne décide de l’envahir.
Au 10 mai 1949 rappelons le volume des forces armées luxembourgeoises :
Quand les allemands attaquent la défense du Grand-Duché est assuré par le Corps des Volontaires Luxembourgeois (CVL), petite unité d’infanterie composée des éléments suivants :
-Un état-major de 25 hommes (plus destiné à l’administration et à l’approvisionnement qu’au commandement au combat)
-Une compagnie montée (cavalerie à cheval) de 75 hommes
-Quatre Compagnies d’infanterie de 110 hommes chacune avec pour armement des revolvers, des fusils et des mitrailleuses
En face l’Allemagne mobilise une partie de la 8ème Armée (Heeresgruppe B) pour neutraliser le plus vite possible le grand-duché et obtenir une nouvelle base de départ pour pourquoi pas déboder les alliés en les frappant dans une zone plus difficile d’accès.
A l’aube le 10 mai l’artillerie lourde du 22.ArmeeKorps (22.AK) ouvre le feu sur le territoire grand-ducal jugé trop petit pour être bombardé par l’aviation. Ces tirs sont davantage destinés à effrayer plutôt qu’à détruire.
Plan de la Ligne Schuster
Sous ces tirs d’artillerie les sapeurs tentent de supprimer les obstacles installés par le Luxembourg pour tenter d’empêcher les allemands d’envahir le territoire. Ils subissent quelques pertes sous les tirs des volontaires luxembourgeois bien décidés à résister au moins symboliquement.
Des itinéraires sont ouverts permettant le passage du bataillon d’éclairage (Aufklärung Abteilung) et notamment des autos blindées qui équipe l’unité, les Panzer III Ausf L à canon de 20mm étant gardés en réserve prêts à intervenir moins contre les luxembourgeois que contre les belges et les français qui pourraient intervenir plus vite que prévu par la planification militaire allemande.
Face à ces autos blindées, les luxembourgeois n’ont aucune arme «légale» à y opposer mais certains volontaires débrouillard parviendront à détruire l’un de ces véhicules à l’aide d’un cocktail molotov de leur composition.
A lui tout seul l’Aufklärung Abteilung ne pouvait occuper tout le grand-duché. Voilà pourquoi est engagée le 58.InfanterieDivision (58.ID), cette division d’infanterie occupant en fin de journée le Grand-Duché du Luxembourg.
Soldats polonais en 1940
Elle tente de déboucher en France pour obtenir une tête de pont sur le territoire français mais elle est sérieusement accrochée par les unités du 7ème Corps d’Armée (7ème CA) 36ème DI et 1ère Division d’Infanterie Polonaise (1ère DIP) (3ème Armée, GA n°2) et par les ouvrages Maginot des Secteurs Fortifiés de la Crusnes et de Thionville qui bloquent toute avancée allemande en France. Inutile de préciser que ce n’était que partie remise.
Le 22ème Corps d’Armée allemand occupe la totalité du Luxembourg qui à son corps défendant redevient le «Gibraltar du Nord».
-Jagdgeschwader 3 : quatre gruppen volant sur Messerschmitt Me-109G
-Jagdgeschwader 26 : quatre gruppen volant sur Messerschmitt Me-109H
-Jagdgeschwader 51 : quatre gruppen volant sur Focke-Wulf Fw-190E
-Jagdgeschwader 52 : quatre gruppen volant sur Focke-Wulf Fw-190G
Messerschmitt Bf 110
-Zerstörergeschwader 26 : quatre gruppen de Messerschmitt Me-110G
-Zerstörergeschwader 76 : quatre gruppen de Messerschmitt Me-110G
Dornier Do-217 en vol
-Kampfgeschwader 1 : trois gruppen de Dornier Do-217E
-Kampfgeschwader 76 : trois gruppen de Junkers Ju-88A et Junkers Ju-188A
-Kampfgeschwader 2 : trois gruppen de Dornier Do-217G
-Kampfgeschwader 3 : trois gruppen de Junkers Ju-188A
-Sturzkampfgeschwader 1 : quatre gruppen de Junkers Ju-87D
-Sturzkampfgeschwader 3 : quatre gruppen de Junkerrs Ju-87D
-Aufklärunggeschwader 31 : trois gruppen de Dornier Do-217P
Fieseler Fi-156 Storch
-Aufklärrunggruppe 121 : Focke-Wulf Fw-189 et Fieseler Fi-156
-TransportGeschwader 1 : deux gruppen de Junkers Ju-90 et un gruppen de Ju-52/3m
Luftflotte 2 (Braunschweig)
-Jagdgeschwader 54 : quatre gruppen de Messerschmitt Me-109F
Un Focke-Wulf Fw-190 en vol
-Jagdgeschwader 2 : quatre gruppen de Focke-Wulf Fw-190E
-Jagdgeschwader 27 : quatre gruppen de Messerschmitt Me-109F
-Jagdgeschwader 53 : quatre gruppen e Focke-Wulf Fw-190A
-Jagdgeschwader 77 : quatre gruppen de Messerschmitt Me-109F
-Jagdgeschwader 4 : quatre gruppen de Messerschmitt Me-109F
-Zerstörergeschwader 2 : quatre gruppen de Messerschmitt Me-110D
Deux Messerschmitt Me-210 en vol. L’appareil à été au point après une mise au point proprement interminable.
-Zerstörergeschwader 3 : quatre gruppen de Messerschmitt Me-210B
-Kampfgeschwader 53 : trois gruppen de Heinkel He-111H
-Kampfgeschwader 4 : trois gruppen de Dornier Do-217E
Heinkel He-111H en vol
-Kampfgeschwader 27 : trois gruppen de Heinkel He-111H
-Kampfgeschwader 40 : trois gruppen de Heinkel He-179 (cette escadre intègre également les Focke-Wulf Ta-400)
-Sturzkampfgeschwader 2 : quatre gruppen de Junkers Ju-87B
-Kampfgeschwader 41 : quatre gruppen de chasseurs-bombardiers Focke-Wulf Fw-190D
-Kampfgeschwader 42 : quatre gruppen de chasseurs-bombardiers Focke-Wulf Fw-190D
-Aufklarungruppe 32 : Focke-Wulf Fw-189 et Fieseler Fi-156
Focke-Wulf Fw-200 Condor
-TransportGeschwader 2 : Focke-Wulf Fw-200 et de Messerschmitt Me-323 Giant
Luftflotte 3 (Munich)
-Jagdgeschwader 1 : quatre gruppen de Messerschmitt Me-109E
-Jagdgeschwader 5 : quatre gruppen de Focke-Wulf Fw-190D
Messerschmitt Me-109F
-Jagdgeschwader 28 : quatre gruppen de Messerschmitt Me-109F
-Jagdgeschwader 29 : quatre gruppen de Focke-Wulf Fw-190D
-Zerstörergeschwader 4 : quatre gruppen de Messerschmitt Me-210B
Junkers Ju-88 en vol
-Kampfgeschwader 43 : trois gruppen disposant de Junkers Ju-88D et de Ju-188
-Kampfgeschwader 44 : trois gruppen disposant de Junkers Ju-88D et de Ju-188
-Sturzkampfgeschwader 77 : quatre gruppen de Junkers Ju-87R
-Kampfgeschwader 45 : quatre gruppen de Focke-Wulf Fw-190D
Henschel Hs-129
-Kampfgeschwader 46 : trois gruppen de Henschel Hs-129
-Aufklärunggeschwader 33 : trois gruppen de Junkers Ju-188R
-Aufklarunggruppe 122 : Focke-Wulf Fw-189 et Fieseler Fi-156
Junkers Ju-52/3m
-TransportGeschwader 3 : deux gruppen de Junkers Ju-90 et un gruppen de Junkers Ju-52/3m
Luftflotte 4 (Vienne)
-Jagdgeschwader 6 : quatre gruppen de Messerschmitt Me-109E
-Jagdgeschwader 30 : quatre gruppen de Focke-Wulf Fw-190B
Messerschmitt Me-410 Hornisse (Frelon)
-Zerstörergeschwader 5 : quatre gruppen de Messerschmitt Me-410A
-Kampfgeschwader 47 : trois gruppen de Heinkel He-179
-Kampfgeschwader 48 : trois gruppen de Dornier Do-217G
-Sturzkampfgeschwader 78 : quatre gruppen de Junkers Ju-87R
-Aufklärunggruppe 123 : Focke-Wulf Fw-189 et Fieseler Fi-156
FallschirmjägerKorps
Fallschirmjäger
-3rd FliegerDivision
-5th FliegerDivision
-7th FliegerDivision
Ordre de Bataille de la Luftwaffe pour l’opération FALL GELB
Comme nous l’avons vu dans le volume précédent, des Fliegerkorps temporaires ont été créés pour combattre au dessus du Danemark et de la Norvège.
Initialement il était prévu que ces Fliegerkorps soient démantelés pour reconstituer les geschwader du temps de paix mais au final, décision est prise de les pérenniser ce qui va nécessité la réorganisation des unités, certains gruppens (la majorité) affectés aux Fliegerkorps Danmark et Norge étaient recréés au sein de leurs unités d’origine.
Es-ce la fin ? Pas vraiment car de nouveaux Fliegerkorps vont être créés comme le FliegerKorps Korsika regroupant les moyens destinés à l’opération MERKUR au dessus de la Corse.
Au final la Luftwaffe va imaginer une double chaine de commandement, une chaine administrative et une chaine opérationnelle avec des Luftflotte tactiques engerbant plusieurs Fliegerkorps de moins en moins occasionnels et de plus en plus pérennes.
Pour la grande offensive à l’ouest, l’armée de l’air allemande va engager d’importants moyens pour éclairer, appuyer et couvrir les troupes au sol, sachant parfaitement qu’elle aura fort à faire pour affronter moins les aviations belges et néerlandaises que la Royal Air Force et l’Armée de l’Air.
Entre septembre 1948 et mai 1949 de nouvelles unités de chasse, de chasse-bombardement, de bombardement, de reconnaissance sont mises sur pied mais leur montée en puissance est compliquée car les ressources ne sont pas extensibles à l’infini et que les unités de combat sont prioritaires.
Elles sont cependant jugées suffisamment mures pour assurer la défense du territoire contre les incursions de bombardiers et d’avions de reconnaissance alliées en liaison avec la Flak.
Pour ce qui est de l’opération FALL GELB, les Luftflotte 1 (Berlin) et Luftflotte 2 (Braunschweig) sont surtout solicitées même si des unités venant des Luftflotte 3 (Munich) et 4 (Vienne) seront engagées.
Le modèle imaginé pour l’opération WESERÜBUNG est reproduit ici avec des FliegerKorps regroupant des gruppen qui vont être combinés et recombinés jusqu’à plus soif.
On trouve le XIII. FliegerKorps pour les opérations au dessus des Pays-Bas, les XIV. et XV. FliegerKorps pour les opérations au dessus de la Belgique et de la France.
Pour l’opération TIGER en Alsace, un XVI. FliegerKorps va être engagé avec essentiellement des unités novices et peu expérimentées ce qui permettra aux aviateurs alliés de remporter quelques beaux succès.
XIII. FliegerKorps(FliegerKorps Nederland)
Comme son nom l’indique ce 13ème corps aérien (qui terminera la guerre en Scandinavie comme nous le savons mais ceci est une autre histoire) est destiné à opérer au dessus des Pays-Bas pour couvrir, appuyer, éclairer et soutenir les troupes au sol.
Des avions de transport vont également se charger de larguer les Fallschirmjäger de la 5. FliegerDivision sur les aérodromes néerlandais et sur les fortifications belges avec le succès mitigé que l’on connait.
Maquette du Fw-190G
-On trouve tout d’abord six gruppen de chasse, les I./JG-3 volant sur Messerschmitt Me-109G, les II et III/JG-26 volant sur Messerschmitt Me-109H, le I./JG-52 volant sur Focke-Wulf Fw-190G, le I./JG-54 volant sur Messerschmitt Me-109F et le I./JG-77 volant sur Messerschmitt Me-109F.
-Pour compléter les unités de monomoteurs, le 13ème corps aérien engage quatre gruppen de chasse lourde, des gruppen de dix-huit et non de vingt-sept appareils soit soixante-douze bimoteurs.
On trouve les II./ZG-26 et IV./ZG-26 volant sur Messerschmitt Me-110G, le IV./ZG-76 volant lui aussi sur Me-110G et le IV./ZG-4 volant sur Me-210.
-En ce qui concerne les unités d’attaque et de bombardement, le XIII. FliegerKorps dispose de pas moins de huit gruppen :
-I. et III./Kpfg-46 : Henschel Hs-129 d’appui rapproché et de lutte antichar
-I./Kpfg-53 : Heinkel He-111 (la transformation sur Heinkel He-119 tardant en raison d’une mise au point interminable)
Junkers Ju 188 E-1
-II./Kpfg-76 : Junkers Ju-188 (le Ju-88 à été retiré du service)
-On trouve également des Sturzkampfgruppen, des groupes de bombardement en piqué destinés à appuyer au plus près les troupes au sol. Au sein du 13ème Corps Aérien, on trouve les II./StKpfg-1 et IV./Stkpfg-3 volant sur Junkers Ju-87D.
-Un groupe de transport, le II./TrG-1 équipé de Junkers Ju-52/3m. Ce groupe va intégrer des planeurs remorqués par des bombardiers déclassés.
-Un groupe de transport, le I./TrG-2 équipé de Messerschmitt Me-323 Giant
XIV. FliegerKorps
Couvrant les unités déployées dans le nord de la Belgique, le 14ème corps aérien assure essentiellement des missions de couverture, d’éclairage et d’appui.
-On trouve également six grupen de chasse, les I. et II/JG-52 volant sur Focke-Wulf Fw-190G, les I. et II./JG-2 volant sur Focke-Wulf Fw-190E, les II. et IV./JG-54 volant sur Messerschmitt Me-109F.
-On trouve également (bis) trois gruppen de chasse lourde, les I./ZG-76 (Me-110G), I./ZG-2 (Me-110D) et I./ZG-3 (Me-210B).
-Le 14ème Corps Aérien comprend sept gruppen de bombardement et d’attaque à savoir les suivants :
-III./Kpfg-1 : Dornier Do-217
-I./Kpfg-2 : Dornier Do-217
-I./Kpfg-3 : Junkers Ju-188
-III./Kpfg-53 : Heinkel He-111
-III./Kpfg-41 : Focke-Wulf Fw-190D
-III./Kpfg-42 : Focke-Wulf Fw-190D
-I./Kpfg-45 : Focke-Wulf Fw-190D
Junkers Ju-87D
-Ces unités de bombardement et d’attaque sont appuyées par des gruppen de bombardement en piqué en l’occurence les I./Stkpfg-2 et I./Stkpfg-3 volant respectivement sur Ju-87B et Ju-87D.
-Aufklarunggruppe 32 : Focke-Wulf Fw-189 et Fieseler Fi-156
Messerschmitt Me-323
-Deux groupes de transport, le III./TrG-1 volant sur Junkers Ju-90 et le II./TrG-2 disposant de Messerschmitt Me-323 Giant et de Focke-Wulf Fw-200 Condor
XV. FliegerKorps
Couvrant les unités déployées dans le sud de la Belgique et le nord de la France, le 15ème corps aérien comprend des unités de chasse, d’attaque (chasse-bombardement, bombardement en piqué, bombardement horizontal) et de reconnaissance.
-Les six gruppen de chasse déployés au sein de ce Corps Aérien sont les suivants :
-I. II. III./JG-27 : Messerschmitt Me-109F
-IV./JG-53 : Focke-Wulf Fw-190A
-I. et II./JG-77 : Messerschmitt Me-109F
-Les trois gruppen de chasse lourde déployés au sein du 15ème corps aérien sont les suivants :
-II./ZG-2 : Me-110D
-III./ZG-2 : Me-110D
-IV./ZG-2 : Me-110D
-Les neuf gruppen d’attaque et de bombardement de corps aérien sont les suivants :
-II./Kpfg-2 : Dornier Do-217
-III./Kpfg-2 : Dornier Do-217
-II./Kpfg-53 : Heinkel He-111
-I./Kpfg-4 : Dornier Do-217
-IV./Kpfg-41 : Focke-Wulf Fw-190D
-I./Kpfg-42 : Focke-Wulf Fw-190D
-II./Kpfg-45 : Focke-Wulf Fw-190D
-II./Kpfg-46 : Henschel Hs-129
-II./Kpfg-47 : Heinkel He-179
-Deux groupes de bombardement en piqué sont également présents au sein de ce corps aérien en l’occurrence les IV./Stkpfg-1 et IV./Stkpfg-2 volant respectivement sur Ju-87D et Ju-87B.
Focke-Wulf Fw-189
-Aufklärunggruppe 122 : Focke-Wulf Fw-189 et Fieseler Fi-156
-Un groupe de transport, le III./TransportGeschwader 3 volant sur Junkers Ju-52/3m
XVI. FliegerKorps
Ce corps aérien engagé uniquement à partir de 22 juin 1949 pour l’opération TIGER avec initialement cinq gruppen de chasse :
-III./JG-3 : Messerschmitt Me-109G
-II. Et III./JG-4 : Messerschmitt Me-109F
-II./JG-52 : Focke-Wulf Fw-190G
-IV./JG-77 : Messerschmitt Me-109F
-Aux côtés de ces cinq gruppen de chasse on trouve trois gruppen de chasse lourde, tous issus du ZG-5 à savoir le I./ZG-5, III./ZG-5 et IV./JG-5 volant tous sur Me-410A, le dernie né des chasseurs lourds allemands.
-Dans le domaine des unités d’attaque et de bombardement, on trouve six gruppen :
-III./Kpfg-4: Dornier Do-217E
-II./Kpfg-27 : Heinkel He-111
-II./Kpfg-42 : Focke-Wulf Fw-190D
-IV./Kpfg-42 : Focke-Wulf Fw-190D
-III./Kpfg-45 : Focke-Wulf Fw-190D
-III./Kpfg-47 : Heinkel He-179
-On trouve également des gruppen de bombardement en piqué en l’occurence les III./Stkpfg-1, III./Stkpfg-2 et II./Stkpfg-3 volant respectivement sur Ju-87D, Ju-87B et Ju-87D.
-Un groupe de reconnaissance, le Aufklarunggruppe 123 volant sur Focke-Wulf Fw-189 et Fieseler Fi-156
Junkers Ju-90
-Un groupe de transport, le I./TransportGeschwader 3 volant sur Junkers Ju-90 qui va intégrer des planeurs remorqués par des bombardiers déclassés (Do-17 notamment)
Réserve stratégique
Sous ce vocable se trouve les unités maintenues en Allemagne pour faire face à toute éventualité et ne pas «mettre tous ces œufs dans le même panier». On trouve des unités de chasse, de bombardement, de reconnaissance et de transport.
Ces unités sont pour certaines composées de pilotes novices mais certaines sont composées de pilotes confirmés et expérimentés même si avec l’évolution du conflit les meilleurs pilotes vont naturellement rallier les unités de première ligne.
Dans le domaine de la chasse sur monomoteur, on trouve six groupes de chasse, trois d’entre-eux ralliant ultérieurement le XVI. FliegerKorps pour appuyer les troupes engagées dans l’opération TIGER :
-III./JG-3 : Messerschmitt Me-109G (engagé ultérieurement dans l’opération Tiger)
Plan trois vues du Me-109H
-II./JG-26 : Messerschmitt Me-109H
-II./JG-52 : Focke-Wulf Fw-190G (engagé ultérieurement dans l’opération Tiger)
-II./JG-53 : Focke-Wulf Fw-190A remplacés progressivement par des Fw-190G
-I./JG-4 : Messerschmitt Me-109F
-II./JG-4 : Messerschmitt Me-109F (engagé dans l’opération Tiger)
En ce qui concerne les unités de chasse lourde (Zerstörergeschwader) pas moins de six groupes sont chargés de la défense du Vaterland :
-III./ZG-26 : Messerschmitt Me-110G
-II./ZG-76 : Messerschmitt Me-110G
-II./ZG-3 : Messerschmitt Me-210B
-II./ZG.3 : Messerschmitt Me-210B
-II./ZG-4 : Messerschmitt Me-210B
-III./ZG-4 : Messerschmitt Me-210B
En ce qui concerne les unités de bombardement et d’attaque, les groupes concernés sont à la fois destinés à renforcer si besoin un FliegerKorps engagé à l’ouest ou mener d’éventuelles missions stratégiques même si les allemands n’ont jamais vraiment eu de stratégie globale comme l’ont eu les alliés. On trouve donc les unités suivantes :
Le bombardier hexamoteur Focke-Wulf Ta-400, une débauche de moyens pour des résultats médiocres
-I./Kampfgeschwader 40 : Heinkel He-179 (avec une escadrille de Focke-Wulf Ta-400)
-II./Kampfgeschwader 43 : Junkers Ju-188 (quelques Ju-88 encore en service)
II./Kampfgeschwader 44 : Junkers Ju-188 (quelques Ju-88 encore en service)
-I./Kampfgeschwader 47 : Heinkel He-179
-II./Kampfgeschwader 48 : Dornier Do-217G
-Aufklärunggeschwader 31 : trois gruppen de Dornier Do-217P
-TransportGeschwader 3 : deux gruppen de Junkers Ju-90 et un gruppen de Junkers Ju-52/3m
Fallschirmjäger Korps
Ce corps parachutiste comprend trois puis quatre divisions plus une brigade de parachutiste S.S. Ce corps qui devait engager en bloc toutes ces divisions s’est vu dépouiller de ses unités, devenant pour ainsi dire une coquille vide en attendant mieux (ou pas).
-1st FliegerDivision : créée à l’automne 1948 pour une future opération hors combats à l’ouest. Ce sera donc l’opération MERKUR où les novices vont s’illustrer faisant taire les craintes d’engager une division tout juste créée.
-3rd Fliegerdivision : prévue pour l’opération MARITSA, l’invasion de la Yougoslavie et de la Grèce
-5th Fliegerdivision : doit être engagée dans FALL GELB plus précisément pour s’emparer des aérodromes néerlandais et pour une partie pour neutraliser les forts belges et faciliter ainsi la progression des unités au sol.
-7th Fliegerdivision : doit être engagée dans l’opération MERKUR
-S.S Fallschirmjäger Brigade : reste en réserve, son engagement n’est pas prévu dans l’immédiat.
A noter qu’en septembre 1949 les Fliegerdivision vont devenir des Fallschirmjäger Division.
Flak
Dans cette partie je vais parler des unités territoriales de DCA chargées de protéger les grandes villes, les industries vitales pour l’effort de guerre allemand.
Au début de la guerre, douze divisions de la Flak (FlakDivision) couvre le territoire allemande, la 1ère à Berlin, la 2ème à Munich, la 3ème à Hambourg, la 4ème à Vienne, la 5ème Prague, la 6ème Brème, la 7ème Varsovie, la 8ème à Francfort, la 9ème à Suttgart, la 10ème à Nuremberg, la 11ème à Leipzig et la 12ème à Stettin.
Après une décennie de joyeuse anarchie, un modèle unique à été mis en place en septembre 1947, modèle qui bon an mal an va tenir jusqu’à la fin du conflit. Cette organisation est la suivante :
-Un état-major
-Un bataillon de communication
-Un bataillon de transport motorisé
-Un bataillon de soutien logistique
-Un bataillon de projecteurs
-Un bataillon de ballons de barrage
Canon antiaérien de 128mm
-Deux régiments de Flak organisés en un état-major, un bataillon de transport et de soutien logistique, une compagnie de communication et cinq bataillons d’artillerie (un bataillon super-lourd avec des canons de 128mm trois batteries de quatre pièces soit 12 canons, deux bataillons médians quatre batteries de six pièces de 88 ou de 105mm soit 48 canons et deux bataillons légers _cinq batteries de six pièces de 20 ou de 37mm soit 60 canons) soit 240 pièces par division et 2880 pièces pour l’ensemble des Flak-Division soit en apparence un mur de feu infranchissable mais en apparence seulement.
Kriegsmarine
Pour l’opération FALL GELB, la marine de guerre allemande va engager essentiellement des unités légères en raison de l’étroitesse de La Manche d’ailleurs barrée au niveau du détroit du Pas de Calais par un champ de mines marines d’ailleurs imparfaitement en place en mai 1949 , de l’importance de bloquer les grosses unités alliées en mer du Nord et de la crainte d’offrir aux aviations ennemies des cibles de valeur.
La Kriegsmarine va engager essentiellement des destroyers, des escorteurs, des vedettes lance-torpilles, des sous-marins, quelques navires de transport, en clair de la «poussière navale» associée à quelques unités plus importantes.
En clair ces moyens doivent couvrir le flanc exposé des troupes allemandes (18ème Armée) mais seraient bien incapables de s’opposer à une intervention décidée de la Home Fleet et de la 7ème Escadre.
Les deux plus grosses unités engagées sont les croiseurs légers Postdam et Magdeburg chargées de protéger les côtes où progressent les unités de la 18.Armee. Ces deux navires doivent également traquer les navires néerlandais et belges qui pourraient être tentés par un baroud d’honneur pour défendre leur pays.
Ces deux croiseurs légers vont s’appuyer sur plusieurs destroyers pardon Zerstörer. Ces derniers doivent avec les torpilleurs et différents navires légers escorter des convois transportant moins des renforts que du ravitaillement pour les troupes avançant sur le territoire néerlandais.
KMS Z.21
Les KMS Z.21 Z.22 Z.23 Z.24 Z.26 Z.27 Z.28 vont ainsi être engagés au large des côtes néerlandaises prêts à traquer les navires néerlando-belges voir britanniques et français.
Pour relayer les destructeurs on trouve des torpilleurs, tout d’abord les quatre navires de la 10. Torpedobooteflottille à savoir les T.43, les T.44, les T.45 et T.46 mais aussi les T.11 T.12 T.26 T.31 T.33 T.35 T.37 T.38 qui sont issus des différentes flottilles de torpilleurs déployées depuis les ports allemands.
-Les sous-marins de la 31. U-Flottille sont également engagées en l’occurence les U-199 U-200 U-201 U-202 U-203 et U-204 basés en temps normal à Wesermunde. D’autres submersibles vont par la suite être engagés même si le haut-commandement des U-Boot sera réticent à détourner quelqu’uns de ces précieux submersibles pour une mission considérée comme secondaire.
Des escorteurs, des patrouilleurs, des vedettes lance-torpilles, des R-Boote sont également engagés dans cette opération :
-Patrouilleurs Weser et Elbe utilisés en temps de paix comme garde-pêches et en temps de guerre comme patrouilleur côtier.
Le Kriegsmarine FliegerKorps déploie également des unités pour couvrir la flotte et contrer une intervention des marines alliées avec les unités suivantes :
Le 2. Kriegsmarine Fliegerkorps Geschwader est stationné à Nordenay en Frise Orientale. Il dispose des unités suivantes :
-Une unité de reconnaissance maritime à long rayon d’action le 2. Kriegsmarine Fernaufklärungsgruppe équipé de vingt-quatre Heinkel He-179M, version de patrouille maritime du bombardier Heinkel He179, cette unité étant organisée en trois staffel de huit appareils.
-Une unité de reconnaissance et d’observation maritime la 4. KFK-Aufklärungsgruppe équipée de vingt-sept Focke-Wulf Fw-200 Neue Condor, ce groupe disposant de trois staffel de neuf appareils .
-Deux unités de bombardement-torpillage les 6. et 8. KFK-Kampfgruppe disposant chacune de vingt-quatre Junkers Ju-188 répartis en deux staffel de douze appareils.
Blohm & Voss Bv138
-12. Marine Aufklärung Staffel : unité de surveillance maritime stationnée sur l’île de Sylt avec pour équipement douze Blohm & Voss Bv138.
-18. Marine Kampf Staffel : unité de bombardement-torpillage stationnée sur l’île de Sylt avec pour équipement seize Heinkel He-117
Si le bombardement horizontal est adapté au traitement des cibles larges et étendues, il l’est beaucoup moins pour des cibles de taille réduite comme les batteries d’artillerie ou les navires de guerre.
Voilà pourquoi les premières expérimentations de bombardement en piqué furent menés par les pays dévellopant une aéronavale, les Etats-Unis et le Japon faisant figure de pionniers.
L’Allemagne qui avait dévellopé une aviation d’assaut à la fin du premier conflit mondial comprend l’intérêt du bombardement en piqué pour l’appui-rapproché des troupes au sol.
Après le Sofort-program (programme d’urgence) qui avait donné naissance au Henschel Hs123, un nouveau programme est lancé en janvier 1935.
Ce Sturzbomber-Programm est censé être une compétition ouverte entre Junkers, Arado, Heinkel et la Hamburger Flugzeugbau mais en réalité, les demandes ont été littéralement calquées sur le projet de Junkers.
Le futur Junkers Ju-87 s’oppose à l’Arado Ar81 _seul biplan de la compétition_ , au Heinkel He118 un monoplan conventionnel et le Blohm & Voss (Hamburger Flugzeugbau) Ha137 qui reprenait la même configuration en aile en W que le futur Stuka.
Le Junkers Ju-87 effectue son premier vol le 17 septembre 1935 mais est perdu le 21 janvier 1936 entrainant la mort du pilote et de son observateur. C’est le second prototype qui effectue son premier vol en mars 1936 qui prend le relais et qui affronte en finale le Heinkel He118 et l’emporte.
Après un troisième prototype qui décolle en novembre 1936, la production en série est lancée avec d’abord dix appareils de pré-production suivis des appareils de série qui entrèrent en service en 1937.
Comme le Hs123, le Ju-87 est testé lors de la guerre d’Espagne, une poignée d’appareils y étant envoyée pour être évalués et pour affiner les tactiques de mise en oeuvre.
La carrière du Ju-87A est courte, ses performances étant fort modestes en raison d’un aérodynamisme douteux. Il est rapidement remplacé par le Ju-87B aisement identifiable par un train d’aterrissage fixe redessiné pour améliorer l’aérodynamisme.
En septembre 1939, quatre escadres de bombardement en piqué équipées de Junkers Ju-87A et B sont en service au sein de la Luftwaffe avec 366 exemplaires en service. 31 exemplaires sont perdus durant le conflit.
Au printemps 1940, les derniers Ju-87A sont remplacés par les premiers “Dora”, le Ju-87D (le -C désignant la variante embarquée du Stuka), une version améliorée avec un armement défensif renforcé (quatre mitrailleuses dans les ailes et deux mitrailleuses dans le poste arrière), une meilleure protection de l’équipage.
En septembre 1948, deux escadres sont équipées de Ju-87D, une de Ju-87B et la quatrième de Ju-87R, une version à long rayon d’action.
Les Ju-87A et B retirés du service furent revendus à la Hongrie et au Japon (ce dernier pays pour l’évaluation), l’Italie commandant également des Ju-87B.
La production du Junkers Ju-87 continue dans sa version R ainsi que dans une variante embarquée du modèle R.
Le Ju-87G est une variante destinée à l’exportation mais qui ne connu pas de succès, le Ju-87H une version d’entrainement qui elle à été produite en petit nombre.
Si la Hongrie et le Japon ont récupéré des Ju-87A et B en revanche la Roumanie à récupéré des Ju-87D nettement plus performants ce qui parait-il irrita profondément Budapest.
Un groupe de dix-huit appareils est livré en septembre 1947 suivit de dix-huit autres appareils livrés à l’automne 1948. Ces appareils étant chargés de l’appui rapproché des troupes au sol ils ne sont engagés que dans l’opération BARBAROSSA, l’invasion de l’URSS.
Ces appareils vont subir des lourdes pertes suite à des accidents, à l’action de la DCA ou encore de la chasse soviétique nettement plus mordante qu’espéré par l’Axe.
En septembre 1952 il restait seulement douze appareils quand il est remplacé par des IAR-81, une évolution bombardier en piqué du chasseur IAR-80. Les Ju-87 sont stockés mais certains reprennent du service pour faire feu de tout bois. Les quelques Stuka roumains sont envoyés à la casse à la fin des années cinquante.
Caractéristiques Techniques du Junkers Ju-87D
Type : bombardier en piqué monomoteur monoplan biplace
Masse à vide équipé 3900kg maximale au décollage 6600kg
Motorisation : un moteur en ligne Junkers Jumo 211J-1 de 1400ch
Performances : vitesse maximale 410 km/h à 3840m vitesse de croisière 320 km/h à 5090m Distance franchissable 1535km Plafond pratique 7290m
Armement : quatre mitrailleuses MG-81 de 7.92mm avec 800 coups chacun et deux mitrailleuses MG-81Z en affût double en poste arrière avec 2000 cartouches 1800kg de bombes sous le fuselage et les ailes
Savoia-Marchetti SM-79B
Savoia Marchetti SM-79
Un point commun pour de nombreux moteurs italiens dans les années trente : un manque de puissance et de fiabilité. Résultat les constructeurs aéronautiques transalpins furent contraints de choisir une configuration trimoteur pour obtenir une puissance suffisante. Cela avait de nombreux inconvénients notamment un poids supplémentaire et surtout l’impossibilité d’installer un armement frontal.
A l’origine de cet appareil figure comme souvent à cette époque un avion civil. En octobre 1934 pour célébrer le centenaire de la fondation de Melbourne, le lord-maire proposa un prix pour l’avion capable de faire le trajet Londres-Melbourne le plus rapidement possible.
Les italiens qui voyaient dans l’aviation un formidable outil de propagande décidèrent de dévelloper un appareil destiné à ce record mais il partit trop tard dans la compétition.
Ayant montré de bonnes performances, il attira l’intention des militaires italiens qui décidèrent de transformer ce trimoteur racé et élégant en bombardier. La production en série fût lancée en 1936 et se poursuivit jusqu’en septembre 1948 permettant la sortie de 1800 exemplaires, une partie étant vendu à l’export.
Conçu initialement comme bombardier terrestre, le SM-79 à connu son baptême du feu durant la guerre d’Espagne, 19 appareils étant perdus sur les 99 engagés. Il fût ensuite engagé dans la campagne d’Albanie moins comme bombardier que comme avion de transport dans un pont aérien au dessus de l’Adriatique.
L’appareil qui fût également développé en version bombardement-torpilleur, version dans laquelle il s’illustra durant le second conflit mondial dans les unités d’aerosiluranti.
Outre l’Italie l’appareil à été utilisé par le Brésil (deux exemplaires), la Yougoslavie, l’Allemagne (appareils ex-yougoslaves), l’Espagne (80 appareils ayant été utilisés par l’Aviazione Legionaria et cédés à l’Espagne nationaliste une fois le conflit terminé) et la Roumanie (104 exemplaires en différentes versions).
L’appareil participe à tout le conflit jusqu’au printemps 1953 même si à l’époque le nombre d’appareils en service était fort réduit en raison du manque de pièces détachées.
L’aviation co-belligérante conserve des Sparviero comme appareil de transport et de liaison mais après plusieurs tirs fratricides les appareils sont cloués au sol.
En septembre 1954, il reste une douzaine d’appareils disponible. Certains ont été préservés jusqu’à nos jours, un en vol en Italie et quatre dans des musées (un en France, deux aux Etats-Unis et un en Grande-Bretagne).
Savoia-Marchetti SM-79B
En 1937, la Roumanie commanda 24 SM-79B bimoteurs propulsés par deux Gnome-Rhône Mistral Major 14K de 1000ch mais ces appareils se révélèrent sous motorisés. Le choix du moteur français s’expliquait par la volonté du gouvernement roumain de construire ensuite des appareils semblables sous licence, le moteur en question étant déjà produit au pays.
Les appareils sont livrés au début de 1939 et numérotés 1 à 24 mais se montent rapidement décevant et en conséquence, les roumains vont commander d’autres bimoteurs, propulsés par des moteurs plus puissants.
En février 1940 donc, les roumains commandèrent huit avions propulsés par deux Junkers Jumo 211 de 1200ch, appareils baptisés JIS (J pour Jumo I pour Italia et S pour Savoia) 79 et furent livrés en 1941-42 et numérotés 49 à 56 (plus tard 149 à 156).
Ils sont suivis par 36 JRS-79B (Jumo Romanesc Savoia ou «Savoia [SM-79] propulsés par des Jumo roumains») numérotés n°101 à 136, les dix premiers ayant été d’abord numérotés n°1 à n°10.
En 1942, une nouvelle variante plus puissante est conçu, le JRS-79B1 avec deux moteurs Junkers Jumo 211F de 1400ch chacun. Construite à 36 exemplaires, numérotés n°201 à 236, ces appareils entreront en service à partir de 1943 avec des performances supérieures à la version trimoteur.
Les différentes variantes du Sparviero en service dans l’armée de l’air roumaine furent naturellement engagées sur le front de l’est comme bombardiers horizontaux.
En septembre 1948 quatre groupes de dix-huit appareils volent sur cet appareil périmé soit un total de soixante-douze appareils en ligne. Il était prévu de les remplacer mais le temps, les moyens et l’argent manquèrent pour remplacer les eperviers roumains qui étaient toujours en service en octobre 1953.
Quelques appareils sont préservés après guerre et utilisés comme avions de transport et de liaison mais leur carrière est brève, le dernier vol d’un Sparviero roumain ayant lieu le 14 mai 1956, les appareils survivants étant ferraillés sauf un exemplaire préservé dans un musée de Bucarest.
Caractéristiques Techniques (SM-79 Sparviero)
Type : Avion trimoteur multiplace de bombardement et de torpillage
Masse à vide : 7700kg Masse en charge : 10050kg
Longueur : 16.2m Envergure : 20.2m Hauteur : 4.1m
Motorisation : trois moteurs radiaux Alfa-Romeo 128-RC18 de 860ch chacun
Armement : un canon de 20mm Mauser MG151 à l’avant, une mitrailleuse de 12.7mm Breda-SAFAT dans le poste dorsal et deux mitrailleuses de 7.7mm dans des postes latéraux (armes optionelles). 1200kg de charge militaire en soute ou deux torpilles de 450mm sous le fuselage en extérieur.
Equipage : six hommes (pilotes, co-pilotes, mécanicien-canonnier, opérateur radio, bombardier et mitrailleur arrière)
Motorisation : deux moteurs en ligne Junkers Jumo 211F de 1320ch chacun entrainant une hélice tripale à pas fixe
Performances : vitesse maximale 436km/h à 6000m distance franchissable 1750km (1900km en convoyage) Endurance 5h
Armement : un canon de 20mm, cinq mitrailleuses de 7.92mm et 1500kg de bombes
Equipage : 5 hommes
Bristol Blenheim
A l’origine du Bristol Blenheim, bombardier léger standard de la RAF en septembre 1939 figure une demande de Lord Rothermere, magnat de la presse britannique et grand passionné d’aviation et un projet lancé à titre privé par la Bristol Aeronautic Company, le Bristol type 135.
Cet appareil était un avion civil de transport de passagers dévellopé par la firme Bristol, un élégant monoplan à aile basse cantilever pouvant transporter six à huit passagers.
Suite à l’achat par Lord Beaverbrook d’un DC-1, Lord Rothermere déclara à la firme Bristol qu’il pourrait acheter un type 135 si l’appareil était capable de relier les principales villes européennes ce que l’appareil était incapable de faire en l’état actuel.
Le projet fût donc remanié et le type 135 devint le type 142 dont le projet fût présenté le 27 avril 1934. C’était un appareil propulsé par des Bristol Mercury VI de 640ch pouvant atteindre 400 km/h et si la voilure du type 135 était conservé, le fuselage était différent.
Le prototype du Bristol type 142 effectua son premier vol le 12 avril 1935. Equipé d’hélices tripales Hamilton Standard à pas variable il atteint la vitesse de 495 km/h soit 48 km/h de plus que le dernier chasseur commandé par la RAF, le Gloster Gladiator.
Surpris et inquiet par ce résultat, l’Air Ministry demanda à lord Rothermere d’étudier son appareil ce que le magnat accepta, le Bristtol type 142 ne fût jamais utilisé à titre civil mais utilisé pour des tests puis pour différentes missions de transport logistique jusqu’à sa réforme en juin 1942. Oublié dans un hangar, il fût retrouvé par hasard en 1980, restauré et maintenu en état de vol.
Parallèlement au type 142, la firme étudia le projet du type 143, un type 142 avec les moteurs prévus pour le type 135 mais ce projet qui intéressa un temps le Coastal Command et la Finlande ne firent pas le poids face au Bristol type 142M, une version militarisée plus connue sous le nom de Blenheim.
Le projet type 142M fût proposé aux services compétents le 9 juillet 1935, donnant un bombardier biplace transportant 450kg de bombes sur 1600km. En août, l’appel à projet B.29/35 fût lancé et une commande 150 exemplaires passée sans commande préalable de prototypes.
Le premier appareil de série effectue son premier vol le 25 juin 1936 et dès le moins de décembre une commande de 434 bimoteurs est passée. La production était rapide puisqu’en 1937 vingt-cinq appareils sortaient pas jour. 5500 Blenheim en différentes versions sont produits pour la RAF et pour l’export. L’appareil entre en service en mars 1937.
Suite au Mk I et à sa version de chasse lourde Mk IF, on trouve le Mk IV (premier vol le 24 septembre 1937, mise en service en mars 1939) qui lui aussi disposait d’une version de chasse lourde (Mk IVF) et d’entrainement/liaison/remorquage de cibles (Mk IVT).
Les Blenheim Mk II et Mk III n’ont été que des projets, le premier disposant d’ailes et de réservoirs agrandis, le second étant propulsé par un moteur en ligne Hispano-Suiza suite semble-t-il à un intérêt de la Suisse mais comme la Confédération Helvétique n’à pas donné suite, ce projet n’à pas vu le jour.
Le Blenheim Mk V est une version issue du Mk IV avec des moteurs plus puissants et un armement défensif plus important. Les Mk V vont remplacer les Mk I mais la production qui devait se poursuivre sous la forme d’un Mk VI avec des moteurs Bristol Hercules est finalement abandonné, la RAF préfèrant produire en masse le Bristol Beaumont, un bombardier moyen issu du Bristol Beaufort.
A noter que le Bristol type 149 Bolingbroke dérivé du Mk I n’à été produit que pour le Canada, la RAF un temps intéressée par l’appareil préféra au final poursuivre la production du Mk I. Sorti par la porte, le Bolingbroke revint par la fenêtre puisqu’il fût à l’origine du Mk IV.
Un projet de quadrimoteur baptisé Bristol type 150 ne dépassa pas le stade de la planche à dessin.
Le Blenheim à connu un grand succès à l’export puisqu’il à été exporté en Afrique du Sud, en Australie, au Canada (sous la forme du Bolingbroke), en Yougoslavie, en Finlande (construction sous licence), en Grèce (appareils ex-britanniques utilisés en attendant la livraison de Léo 451), Nouvelle-Zélande, Portugal, Roumanie, Suède et Turquie.
Quand éclate le second conflit mondial en septembre 1948, le Bristol Blenheim est déployé en Egypte (trois squadrons équipés de Mk V), un wing de trois squadrons est déployé en Inde avec des Blenheim Mk IV. Un squadron de reconnaissance déployé en Extrême-Orient dispose de Blenheim Mk V qui ont remplacés des Mosquito prématurément usés par le chaud et lourd climat tropical.
Ce sont donc sept squadrons qui sont encore équipés de Blenheim au sein de la RAF, les appareils exportés étant encore largement en service dans leur mission initiale de bombardier.
La Roumanie va recevoir trente-six Bristol Blenheim issus des surplus britanniques en l’occurence quatorze Bristol Blenheim Mk I et vingt-deux Mk IV.
En septembre 1948 les FARR disposent encore d’un groupe volant sur cet appareil clairement dépassé pour ne pas dire plus.
Ces appareils ne vont pas d’ailleurs pas être engagés au dessus de l’URSS ce qui est signe clair de défiance des opérationnels roumains. Les Blenheim survivants sont retirés du service à l’automne 1950 et remplacés par des Junkers Ju-88H plus modernes. Aucun bimoteur anglais n’à survécu au second conflit mondial.
Comme nous l’avons vu dans la partie consacrée à la marine, quatorze de ces bimoteurs (huit appareils opérationnels plus six de réserve) ont été cédé à la marine pour armer en septembre 1950 le squadron 104 qui va utiliser ces appareils jusqu’en juin 1952 quand l’unité est transformée sur Junkers Ju-88.
Caractéristiques Techniques du Bristol Blenheim Mk I
Motorisation : deux moteurs radiaux Bristol Mercury XV dévellopant 905ch
Performances : vitesse maximale 422 km/h Rayon d’action 3140km plafond opérationnel 8660m
Armement : une mitrailleuse fixe de 7.7mm à l’avant et deux mitrailleuses identiques en tourelle dorsale 454kg de bombes.
PZL 37 Los
Le PZL 37 Los (souris) est un bombardier bimoteur de conception et de fabrication polonaise mis en service à la fin des années trente. Bombardier très moderne il attira l’intérêt de nombreuses nations pour des commandes exports et/ou une production sous licence mais ces projets tombèrent tous à l’eau en raison notamment de l’occupation de la Pologne par l’Allemagne et l’URSS.
La firme PZL commença le développement de ce remarquable appareil dans les années trente (1934 pour être précis) en dépit du manque de moyens et du manque de soutien officiel. Il s’agissait de remplacer le Fokker F.VII alors totalement obsolète. Il s’agissait initialement d’un monomoteur qui devitn peu à peu un bimoteur.
Le vol initial à lieu le 30 juillet 1936 et dès la fin août les tests initiaux sont terminés. Néanmoins à l’automne 1936 un deuxième prototype effectue son vol initial avec une double-dérive, un cockpit redessiné et réaménagé et un déplacement du poste mitrailleuse ventral. Dix appareils de pré-série sont commandés et à cette occasion l’appareil reçoit son surnom.
La production commence à l’hiver 1936/37 et en 1938 les dix premiers appareils de série désignés PZL.37A avec dérive unique furent produits avant d’petre suivis par dix-neuf autres désignés PZL.37A bis avec une double dérive.
La principale variante produite est le PZL.37B (parfois baptisée Los II) qui disposait d’une double dérive et surtout de nouveaux moteurs Bristol Pegasus XX.
Alors que l’appareil était en pleine production, deux prototypes et six avions de série s »écrasèrent dans une série d’accidents dont la cause fût heureusement vite repérée. Une fois modifiés les appareils se révèlèrent très fiables.
Quand éclate la guerre de Pologne le 1er septembre 1939 92 appareils ont été livrés à l’armée de l’air polonaise pendant 31 avions étaient à différents stades d’achèvement. Seulement 86 étaient officiellement disponibles mais à peine la moitié pouvaient mener des opérations militaires, une partie de la flotte étant immobilisé pour l’entrainement, les essais ou encore la maintenance.
Bombardier moderne, il fait sensation au salon aéronautique de Belgrade en juin 1938 et à celui de Paris en novembre de la même année. Plusieurs pays se montrèrent intéressés mais la plupart des commandes ne purent être honorés en raison comme nous l’avons vu de l’invasion allemande à l’aube ce funeste 1er septembre 1939.
Cette attaque fût aussi fatale au projet d’une évolution baptisée PZL P.49 Mis (ours) qui disposait de moteurs plus puissants (1370ch contre 970ch), des dimensions plus importantes et l’installation d’une tourelle dorsale.
Outre la Pologne l’appareil aurait pu être vendu/fabriqué sous licence en Yougoslavie, en Bulgarie, en Grèce, en Roumanie, en Belgique (pour les républicains espagnols), le Danemark, l’Estonie, la Finlande, la Turquie et l’Iran.
Tous ces pays n’étaient pas sur le point de signer le contrat, certains n’avaient fait preuve que d’un intérêt pour le bombardier et comme nous le savons de la coupe aux lèvres… .
La Pologne allait donc engager cet appareil dans un conflit qui allait entrainer à nouveau sa disparition tout juste vingt ans après sa recréation. Son efficacité fût obérée par le manque d’expérience des équipages et des mécaniciens.
Conçu pour mener des raids au dessus de l’Allemagne, le Los fût envoyé contre les colonnes allemandes souffrant terriblement de la chasse et de la DCA, la faute notamment à une escorte insuffisante et à l’engagement de l’appareil par petits paquets ce qui ne permettait pas de saturer les défenses adverses. La dernière mission eut lieu le 16 septembre 1939.
26 ou 27 appareils se réfugièrent en Roumanie et 23 d’entre-eux furent réquisitionnés par les FARR et utilisés par un groupe de bombardement. En dépit du manque de pièces de détachés l’appareil resta en service jusqu’à la fin de l’année 1950 avant d’être remplacé par le Junkers Ju-88H, quelques appareils servant pour l’entrainement au bombardement jusqu’à leur interdiction de vol prononcée le 17 juin 1952. Aucun appareil n’à survécu au conflit.
L’Allemagne à capturé deux appareils et l’URSS trois mais Berlin comme Moscou à part quelques vols de tests n’ont rien fait de ces appareils qui ont été rapidement envoyés à la ferraille.
Caractéristiques Techniques du PZL.37B Łoś
Type : bombardier bimoteur quadriplace
Masse à vide 4280kg en charge 8865kg maximale au décollage 9105kg.
Motorisation : deux moteurs radiaux PZL Pegasus XX de 970ch chacun entrainant chacun une hélice tripale à pas variable
Performances : vitesse maximale 412km/h à 2800m avec 1995kg de bombes
Distance franchissable 2600km en configuration lisse mais 1000km au combat avec 1760kg de bombes et des réservoirs supplémentaires Plafond opérationnel 7000m
Armement : trois mitrailleuses de 7.92mm (une dans le nez, une en poste dorsal et une en poste ventral) une charge militaire supérieure à 2580kg, le chargement standard comprenant 20 bombes de 110kg soit 2200kg de charge même si sur les terrains non préparés elle est réduite et comprise entre 880 et 1320kg (8, 10 ou 12 bombes de 110kg).
Heinkel He-119
En septembre 1942, le bureau d’études de la firme Heinkel lance une étude pour un nouveau bombardier médian destiné à remplacer le Heinkel He-111.
Il s’agissait d’obtenir un bombardier bimoteur à long rayon d’action, rapide et bien protégé pour à la fois assurer des missions d’interdiction sur le champ de bataille mais également pour pouvoir frapper l’arrière la queue par rapport aux dents ainsi que l’industrie, les ports et les aérodromes.
Fort occupés avec la mise au point du Heinkel He-177 (au point que l’appareil sera abandonné au profit du Heinkel He-179), rencontrant le manque d’intérêt de la Luftwafe qu allait disposer du Do-217, le bureau d’études de la firme de Rostock ne se pressa guère pour le mettre au point.
Deux prototypes sont construits à l’été 1943, l’un propulsé par des moteurs en ligne Daimler-Benz DB-612 et le second propulsé par des moteurs radiaux BMW 801F. Le premier effectue son vol inaugural le 12 janvier 1944 mais suite à une surchauffe de son moteur, s’écrase le 16, tuant son équipage.
Le second décolle pour la première fois le 14 mars 1944. Deux autres prototypes effectuent leur premier vol le 8 juillet 1944 (moteur en ligne) et le 14 septembre 1944 (moteur radial).
Les performances sont similaires ce qui pose un cas de conscience aux responsables allemands. Ce qui va trancher c’est la question des moteurs. Le BMW-801F étant moins demandé, il est choisit comme moteur pour le nouveau appareil baptisé Heinkel He-119.
La guerre civile et la production du Heinkel He-179 (dans sa version bombardier et sa version patrouille maritime pour le Kriegsmarine Fliegerkorps) retarde la production en série qui ne commence qu’en septembre 1946.
Les premiers appareils sont livrés en mai 1947 au sein d’une unité d’entrainement opérationnelle mais aucun Geschwader de bombardement n’à encore reçu l’appareil qui ne connaitra son baptême du feu qu’au cours de l’hiver 1948/49.
Après la production de cinquante exemplaires de pré-série (He-119A), Heinkel passe à la production des appareils définitifs sous la forme de 750 He-119B, de 550 He-119C et de 2500 He-119D. D’autres commandes sont passées pour des variantes spécialisées pour la reconnaissance (He-119E), le bombardement de précision (He-119F) et la guerre électronique (He-119G) mais elles ne sont produites qu’en petites quantités.
Au final la Luftwaffe à reçu 50 «A», 750 «B», 550 «C», 1250 «D», 80 «E», 120 «F» et 64 «G» soit un total de 2784 appareils produits ce qui est au final assez peu mais qui correspond au sentiment mitigé que générait le nouvel appareil chez les pilotes qui trouvaient l’appareil difficile à piloter et pas toujours d’une fiabilité à toute épreuve.
Très vite l’armée de l’air roumaine se montre intéressée par l’appareil qui semble prometteur au point qu’une production sous licence sera sérieusement envisagée avant que Berlin ne douche les espoirs de Bucarest.
Aucun He-119 n’est naturellement en service dans la FARR en septembre 1948. Il faut attendre l’été 1951 pour que les premiers appareils arrivent en Roumanie pour remplacer les Do-17.
Un an plus tard d’autres appareils arrivent en Roumanie pour prendre la relève du Heinkel He-111 ce qui était dans la logique des choses.
Au final la Roumanie va recevoir entre juillet 1951 et juillet 1953 un total de cinquante-quatre He-119. Ces appareils vont opérer au dessus de l’URSS en particulier l’Ukraine. Ils vont subir de lourdes pertes puisqu’ils sont mis en service au moment où l’aviation soviétique commence à devenir une vraie menace.
A cela s’ajoute la DCA et les accidents provoqués souvent par des équipages novices auxquels ont confie un appareil qui comme le Marauder américain ou le Léo 451 français ne pardonnent pas facilement les erreurs de pilotage.
Caractéristiques Techniques du Heinkel He-119
Type : bombardier médian bimoteur multiplace
Masse : à vide 9950kg en charge 13030kg maximale au décollage 14800kg
Armement : deux mitrailleuses MG-81Z de 7.92mm dans le poste avant servies par le navigateur-bombardier, une mitrailleuse MG-131 ou deux mitrailleuses MG-81Z dans la tourelle dorsale, une mitrailleuse de 13mm MG-131 dans le poste de queue, une mitrailleuse de 7.92mm MG-81 dans le poste ventral, deux mitrailleuses de 7.92mm MG-81 en postes latéraux.
2500kg de bombes en soute et jusqu’à 4000kg en externe.
Equipage : pilote, copilote, navigateur-bombardier, cinq mitrailleurs soit huit hommes
IAR-81
Le IAR-81 est issu du chasseur IAR-80
En cas de conflit la Roumanie savait qu’elle dépendrait de pays étrangers pour équiper son armée ce qui la poussa dès les années trente à gagner en autonomie et mettre au point ses propres armes et même ses propres avions.
C’est ainsi que l’un des meilleurs chasseurs des FARR en septembre 1948 était un chasseur de conception nationale l’IAR-80, un élégant monoplan à moteur radial.
Cet appareil se révéla suffisamment prometteur pour pousser le bureau d’études de IAR de travailler sur un avion d’attaque.
Après avoir étudié plusieurs possibilités il décidèrent que le futur IAR-81 serait un bombardier en piqué, les résultats des Stuka en Pologne donnant des idées à nombre d’armées de l’air.
Le nouvel appareil devait initialement être un monoplace mais après le vol et les essais concluants de deux prototypes (respectivement les 4 septembre 1941 et 22 février 1942) les FARR demandèrent la réalisation d’un biplace.
Les ingénieurs de IAR s’exécutèrent. Ils firent preuve d’un sain pragmatisme en se contentant d’allonger le cockpit pour intégrer un poste mitrailleur pour protéger le bombardier en piqué durant la phase délicate du piqué.
Le premier prototype de l’appareil désigné IAR-81B (le A désignant les deux prototypes de la version monoplace) décolle pour la première fois le 17 septembre 1943 suivit d’un deuxième prototype le 4 mars 1945.
La mise au point est ardue mais les FARR conservent l’espoir de disposer d’un bombardier en piqué performant. A titre de mesure transitoire des Junkers Ju-87D sont acquis auprès de l’Allemagne pour ne pas laisser les Forces Aériennes Royales Roumaines sans bombardier en piqué.
Finalement l’appareil est enfin prêt en septembre 1948. La production de l’appareil est lancée non pas pour remplacer les Ju-87D mais pour remplacer un avion de reconnaissance et d’observation le Potez 25 qui était à l’époque une antiquité militaire.
Ce n’est finalement qu’en septembre 1952 que l’IAR-81B va être mis en service comme bombardier en piqué soit plus de dix ans après le lancement du programme ! Si de tels délais sont aujourd’hui courants à l’époque c’est clairement une anomalie.
Trois groupes vont voler sur cet appareil, deux groupes de douze biplaces de reconnaissance et d’observation mais aussi un groupe de dix-huit bombardiers en piqué soit un total de quarante-deux appareils en ligne auxquels il faut ajouter un nombre équivalent d’appareils stockés comme volant de fonctionnement.
Ces appareils connaissent leur baptême du feu en juin 1950 pour les missions de reconnaissance et de coopération. Ils vont éclairer la progression des troupes roumaines mais aussi régler les tirs de l’artillerie et des bombardiers pour éviter autant que faire ce peux les tristement célèbres «tirs fratricides».
Pour cela ils opéraient généralement par deux marquant les cibles avec des balles traçantes puis plus tard par des roquettes fumigènes ou de nuit avec des fusées éclairantes. Toutes proportions gardées ces appareils opéraient comme les unités Pathfinder de la RAF et de l’USAAF.
En ce qui concerne le bombardement en piqué, l’IAR-81B opérait en soutien de l’infanterie, ayant pour principales cibles les batteries d’artillerie et les points de résistance rencontrés par les troupes roumaines.
Même si à l’époque de leur mise en service les roumains étaient sur la défensive ces appareils pouvaient jouer un rôle non négligeable.
Qui dit nombreuses missions dit pertes très lourdes. Sur les quatre-vingt seize appareils livrés jusqu’en mars 1953 pas moins de soixante-douze ont été perdus au combat, par accident ou détruits au sol lors de bombardements aériens ou de tirs d’artillerie quand ces bombardiers en piqué étaient déployés depuis des terrains de fortune aménagés près du front.
Sur les vingt-quatre appareils survivants seulement une partie est vraiment opérationnelle, beaucoup sont usés ou endommagés à plusieurs reprises ils ont été réparés et souffrent de nombreuses faiblesses structurelles. Leur sort est réglé par un incendie survenu sur l’aérodrome de Bucarest où les appareils étaient stockés. Aucun appareil n’à survécu à cet incendie officiellement accidentel.
Caractéristiques Techniques
Type : bombardier en piqué monomoteur monoplan biplace
Masse : à vide 3050kg maximale au décollage 4580kg
Armement : deux mitrailleuses de 7.92mm MG-81 dans le capot avec 500 cartouches par arme, deux canons de 20mm MG-151 avec 150 coups chacun et quatre mitrailleuses de 7.92mm MG-81 dans les ailes avec 500 cartouches chacune. Une bombe de 500kg et deux de 250kg sous les ailes.
Comme dans de nombreux pays, des pionniers mettent au point en Roumanie les premiers «plus lourds que l’air». Trois noms sont à retenir : Henri Coandă, Aurel Vlaicu et Traian Vuia. Ces trrois hommes vont créer successivement le Vuia I en 1905, le Vuia II en 1907, le Vlaicu I en 1910, le Vlaicu II en 1911, le Coandă en 1910 et le Vlaicu III en 1912.
A ces appareils s’ajoute même l’un des premiers avions à réaction (oui vous avez bien lu) le Coanda 1910 qui bien entendu n’aboutit à aucune utilisation militaire ou civile. On peut également noter que le Vlaicu III est le premier avion de construction métallique au monde.
Le 20 novembre 1909 l’Ecole de Pilotage de Chitila est créée avec l’aide d’instructeurs français. On trouve cinq hangars, des tribunes pour les spectateurs assistant aux démonstrations et des ateliers où étaient assemblés les avions Farman importés de France. Inaugurée le 9 juillet 1910, cette école forme plusieurs pilotes (six officiers entrainés mais deux macaronés comme on dirait en France) avant de mettre la clé sous la porte en 1912 en raison de problèmes financiers.
Parallèlement l’armée roumaine commence à s’initier à l’utilisation de l’aéroplane. Le 28 septembre 1910 lors d’un exercice militaire Aurel Vlaicu à bord d’un appareil de sa conception transporte un message entre Slatina et Piatra Olt.
Quelques missions sont menées durant la deuxième guerre Balkanique, des missions de reconnaissance pour éclairer l’avancée des troupes roumaines dont l’engagement allait pousser la Bulgarie à demander les conditions d’un armistice.
Quand la Roumanie entre en guerre, l’aéronautique militaire roumaine ne comprends que 28 appareils (10 biplans Bristol T.B.8, 7 monoplans Bristol Coanda, 4 biplans Farman HF.20 et 4 monoplans Bleriot XI). A cela s’ajoute deux monoplans Morane type F et les deux appareils mis au point par Vlaicu.
Nieuport 17 et l’as canadien de la RAF, Billy Bishop (72 victoires homologuées)
Comme partout les moyens aériens roumains explosent durant le conflit puisque Bucarest va acquérir 322 appareils venant de France et de Grande-Bretagne. On trouve ainsi des chasseurs monoplaces Nieuport 11 et 17, des chasseurs biplaces Morane-Saulnier LA et Nieuport 12, plusieurs modèles d’avions de reconnaissance (Caudron G.3, Henri Farman HF.20, Farman MF.11, Farman F.40 et F.46) mais aussi plusieurs modèles de bombardiers (Caudron G.4, Breguet-Michelin BLM et Voisin LA).
Le 16 septembre 1916 un Farman F.40 descend un avion allemand près de Slobozia. C’est la première victoire aérienne de l’histoire militaire roumaine. Quand le conflit se termine les pilotes roumains ont volé environ 11000 heures et effectué 750 missions de guerre. Cela ne put empêcher la défaite roumaine, l’armistice puis le traité de Bucarest.
D’une guerre à l’autre
L’importance de l’aviation n’à pas échappé au gouvernement roumain qui cherche à tirer les leçons du premier conflit mondial où le pays à connu la défaite et l’occupation.
C’est ainsi que voit le jour trois entreprises aéronautiques, la première créée en 1923 est la Societatea pentru Exploatări Tehnice (SET) (Société pour l’expérimentation technique) suivit en 1925 de l’Industria Aeronautică Română (IAR) (Industrie Aéronautique Roumaine) qui à partir de 1927 et jusqu’en 1953 va produire une série d’appareils de conception nationale mais aussi des appareils étrangers sous licence. On trouve également l’Întreprinderea de Construcții Aeronautice Românești (ICAR) (Entreprise de Conception Aéronautique Roumaine) créée en 1932.
Grâce à ces trois constructeurs aéronautiques, l’armée de l’air royale de Roumanie pouvait s’estimer relativement bien équipée quand se termine la guerre de Pologne. Malheureusement durant la Pax Armada les efforts menés n’aboutissent qu’à une modernisation partielle des forces aériennes roumaines qui perdent en capacité et en compétence.
Comme les autres armées de l’air, l’aviation militaire commence d’abord à grandir dans le giron de l’armée de terre. Elle ne prend son indépendance qu’en septembre 1941 quand elle prend le nom de Forţele Aeriene Regale ale României ou Forces Aériennes Royales Roumaines.
L’insigne fût d’abord une croix jaune (le monogramme du roi Michel) peinte sur le fuselage, sur et sous les ailes plus une dérive peinte aux couleurs roumaines bleu-jaune-rouge. Le moteur était souvent peint en jaune qui était la couleur d’une bande souvent peinte sur le fuselage.
Au milieu des années quarante le monogramme fût remplacé par une cocarde tricolore rouge-jaune-bleu (de l’extérieur vers l’intérieur) peinte sur le fuselage et les ailes plus une bande tricolore sur la dérive, bande qui disparaissait en temps de guerre pour des raisons de discrétion du moins en théorie.
Au sein des FARR l’unité de base était le Grup soit l’équivalent du Groupe dans l’Armée de l’Air mais du Squadron dans les armées de l’air anglo-saxonne. Ces Grup étaient divisés en Flotila (escadrilles).
Le nombre d’appareils variait selon les unités avec en théorie vingt-sept appareils pour la chasse, dix-huit pour le bombardement et douze pour la reconnaissance et la coopération.
Initialement ils étaient indépendants mais en septembre 1946 ces unités forment des Corpul (corps aériens), des corps spécialisés avec un corpul de chasse, un corpul de bombardement, un corpul de reconnaissance et de coopération, un corpul de transport et d’entrainement et un corpul de DCA.
Ces corps sont davantage comparables aux Command de la RAF ou aux Commandement de l’Armée de l’Air. Ils préparent et soutiennent les unités opérationnelles mais pour la partie opérationnelle ils dépendent des armées qu’ils appuient.
Seul exception la défense aérienne du territoire roumain pilotée par l’Armée de l’Air avec l’aide d’unités de DCA de l’Armée de Terre, cette dernière faisant preuve d’un zèle coopératif très modéré au point qu’on envisagera de regrouper toutes les unités antiaériennes lourdes sous commandement de l’armée de l’air mais ce projet ne dépassera pas le stade de l’intention.
En matière d’équipement les forces aériennes royales roumaines utilisent un vaste échantillonage d’appareils avec des avions allemands, italiens, britanniques, français et roumains. Certains sont modernes d’autres obsolètes. Surtout la multiplicité des modèles va rendre le soutien logistique compliqué.
L’aviation militaire roumaine dans le second conflit mondial
Comme les autres armées de l’air engagées dans le second conflit mondial, l’armée de l’air royale de Roumanie doit à la fois protéger le territoire national mais aussi assurer l’appui et la protection des troupes au sol. Pour cela elle dispose de 1152 appareils de première ligne soit bien plus qu’en septembre 1948, le nombre ayant doublé.
La mission de défense aérienne est d’autant plus critique qu’une cible de choix s’offre aux aviations ennemies : les champs pétrolifères de Ploesti que sécurisent allemands et roumains. Au début du conflit les franco-britanniques ont bien étudié une mission de sabotage voir un bombardement aérien mais ces projets n’ont pas aboutit et quand ils furent repris au moment de la campagne de Grèce, les défenses étaient telles qu’il fallait envisager l’engagement d’une véritable campagne de bombardement et non une opération unitaire.
A cela s’ajoute la protection des grandes villes, des industries et des grandes lignes de communication qu’elles soient routières ou ferroviaires.
Messerschmitt Me-109E en vol
Pour cela l’aviation roumaine déployait des unités de chasse équipées pour certaines de Messerschmitt Me-109, des batteries de DCA en complément de celles de l’armée de terre ainsi que des ballons de barrage et des projecteurs. Un soin particulier fût également apporté au camouflage qu’il soit diurne ou nocturne.
L’élégant Lioré et Olivier Léo 451
En ce qui concerne l’appui-protection des troupes au sol, l’aviation roumaine employait des avions d’attaque monomoteurs mais aussi des bombardiers bimoteurs italiens, britanniques, allemands mais aussi français. C’est ainsi que des SM-79B italiens (version bimoteur du SM-79 Sparviero) cohabitaient avec des Heinkel He-111 allemands mais aussi avec des Bristol Blenheim britanniques ou encore des Lioré et Olivier Léo 451 français.
Bristol Blenheim Mk IV
Là encore pas de recettes miracles, pas d’innovations tactiques mais du classique du standard avec une influence allemande marquée entre la présence d’officiers de liaison (Flivo) au sein des unités terrestres pour améliorer la coordination et la coopération avec l’aviation (avec visiblement de moins bons résultats qu’au sein de la Luftwaffe), l’utilisation de la chasse comme élément de nuisance en lui laissant mener des missions de chasse libre (Freie Jagd) et l’emploi des bombardiers comme élément tactique plus que comme élément stratégique.
Jamais la Roumanie faute de moyens mais aussi de volonté ne mena des missions que l’on pourrait qualifier de stratégique contre l’URSS et même contre les alliés une fois ces derniers rendus dans le nord de la Grèce.
En matière d’équipement on assiste à une germanisation et une romanisation. Les appareils d’origine italienne, britannique ou française sont peu à peu retirés du service en raison du manque de pièces détachées et de leur usure.
C’est aussi la nécessité de faire des économies en matière de fonctionnement et de logistique. Un peu comme les hongrois les roumains auraient voulu un modèle de chasseur monoplace, un modèle de chasseur biplace, un modèle d’avion de reconnaissance et un modèle de bombardier mais ce projet bien pensé ne pu jamais être mis à bien en raison de livraisons trop faibles mais aussi de toxiques jeux de lobbying entre constructeurs aéronautiques allemands et roumains.
De septembre 1948 à juin 1950 le ciel roumain est plutôt tranquille. Les avions ennemis se font rares et la chasse roumaine n’à aucun mal à défendre le ciel national. Cela commence à se corser un peu après le déclenchement de l’opération BARBAROSSA quand quelques bombardiers soviétiques rescapés des pertes abominables des premiers jours parviennent à bombarder l’est de la Roumanie même si les dégâts sont plus symboliques qu’autre chose.
Par la suite les forces aériennes soviétiques n’ont pas les moyens de frapper le territoire roumain avec leurs bombardiers et encore moins avec leurs avions d’assaut Sturmovik. Des cibles roumaines sont bien visées mais elles sont situées en Crimée et à Odessa mais pas vraiment en Bessarabie et en Bucovine du Nord et encore moins sur le territoire roumain historique.
C’est à partir du printemps 1952 que les alliés ont enfin les moyens de leurs ambitions avec des appareils, des infrastructures et une stratégie concertée de bombardement sur les cibles stratégiques roumaines.
Il s’agit de préparer le terrain en vue d’une reprise de l’offensive sur le front Balkanique. Certes la Roumanie est loin mais les infrastructures routières, ferroviaires et industrielles roumaines sont vitales pour l’effort de guerre allemand et leur destruction pourrait non pas paralyser les mouvements de l’Axe mais rendre la situation logistique sur le front russe encore plus compliquée.
Ces missions voient des bombardiers lourds décoller de Crète ou du Dodécannèse, des bombardiers médians décollant du Péloponnèse, bombardiers escortés par des chasseurs (les américains mettront du temps à s’y résoudre ce qui fait dire aux historiens que nombre de pertes auraient pu être évitées) décollant d’îles aux mains des alliés et de la péninsule péloponnésienne.
Un temps l’escorte de chasse ne semble pas si efficace que cela avec de nombreuses interceptions et des pertes non négligeables. Les américains vont estimer que des bombardiers non escortés avançant en box peuvent se défendre seuls mais une analyse plus fine des rapports montrent que si interception il y à les pertes sont au final nettement moins lourdes que les américains.
Une étude menée après guerre par un think tank américain à montré qu’en moyenne pour un bombardier français ou britannique abattu, 1.7 bombardier américain (soit presque deux appareils) était envoyé au tapis.
A cela s’ajoute les appareils tellement endommagés qu’après un retour miraculeux au sol il n’y avait d’autres solutions que de l’envoyer à la casse. Le taux de perte des américains était donc bien plus élevé que celui des français et des britanniques.
Si les français et les américains attaquent de jour, les britanniques préfèrent attaquer de nuit en espérant diminuer le risque d’interception ce qui sera un temps le cas même si la mise en place d’unités de chasse de nuit par la Luftwaffe rendit les opérations périlleuses encore que les équipages du Bomber Command ayant connu les opérations au dessus de l’Allemagne trouvaient «distrayantes» les missions au dessus des Balkans (NdA nul doute qu’il faut y voir l’humour so british et le flegme typiquement britannique et non une description de la réalité des missions).
Ces missions visaient dans le cadre de l’opération Tidal Wave les raffineries de Ploesti tandis que dans le cadre de l’opération Stocker (de Bram Stocker) s’attachaient à paralyser l’économie et les mouvements de troupe en visant gares, ponts et routes.
Ces opérations ne rencontrèrent qu’un succès partiel, démentant les théories d’un Douhet ou d’un Mitchell qui prétendaient que l’aviation pourrait mettre fin à une guerre en raison des dommages causés. La réalité montrera que les économies de guerre sont bien plus résilientes que ne l’imaginait l’italien et l’américain.
Longtemps les villes ne sont pas expressément visées contrairement à l’Allemagne où le Bomber Command et dans une moindre mesure le Commandement des Forces de Bombardement (CFB) (NdA grand commandement français précurseur des Forces Aériennes Stratégiques (FAS) créé en avril 1950 par la fusion du Commandement des Forces Aériennes Tactiques et du Commandement du Bombardement Lourd) mènent clairement une stratégie anti-cités, une stratégie de terreur qui se révèlera globalement improductive.
Bucarest commence à être bombardée le 25 mars 1953. Jusqu’au basculement roumain, la capitale roumaine va être bombardéeà trente reprises, provoquant de nombreux dégâts notamment sur le patrimoine historique de la ville. D’autres villes de Roumanie sont bombardées mais moins fréquement et sont donc moins endommagées.
Le 8 et 18 octobre ainsi que les 4 et 12 novembre 1953 dans le cadre de l’opération Rache (vengeance), la Luftwaffe bombarde la capitale roumaine mais il s’agit de piqures d’épingle et non de coups de massue.
Dornier Do-317
En effet ces opérations menées uniquement à des fins politiques pour rassurer des alliés inquiets ou hésitants n’engagent qu’une poignée d’appareils essentiellement des bombardiers bimoteurs Dornier Do-317 et des bombardiers quadrimoteurs Heinkel He-179.
Plusieurs appareils sont abattus par la chasse soviétique (l’aviation roumaine à été clouée au sol par l’occupant soviétique qui s’en méfie) et par la DCA roumaine.
Les pertes ne sont pas gigantesques mais à cette époque pour la Luftwaffe le moindre appareil perdu est une catastrophe surtout si c’est avec son pilote.
L’aviation roumaine va donc d’abord combattre les alliés occidentaux et l’URSS puis va se retourner contre les allemands.
Si dans les premiers jours qui suivent le coup d’état communiste, les avions roumains continuent de voler et se mettent à attaquer leurs anciens alliés allemands cela va très vite changer et ce pour plusieurs raisons.
Tout d’abord certains pilotes refusent de suivre les nouvelles autorités et une partie d’entre-eux va décoller pour rallier le camp allemand où il seront souvent fraichement accueillis pour ne pas dire pire.
Ensuite les appareils sont pour beaucoup usés, dépassés et manquent de pièces détachées voir de munitions sans compter le carburant.
Enfin sur le plan politique l’URSS veut montrer au gouvernement communiste qui est vraiment le patron à Bucarest.
C’est donc le 5 octobre 1953 que la seconde guerre mondiale se termine pour l’aviation royale roumaine.
Certains pilotes vont continuer à se battre côté allemand mais aussi côté soviétique avec une escadrille de pilotes dont la fidélité à l’idéologie communiste n’à d’égale que les compétences en matière de pilotage.
Encore que si l’on croit le colonel Aranenko il faut relativiser le niveau. Officier de liaison soviétique au sein de l’unité volant sur Yakovlev Yak-9 il raconta dans ses mémoires publiées en 1974 deux ans après son passage à l’ouest («Au sein de l’escadrille roumaine sur les vingt pilotes, deux ou trois étaient très bons, la majorité correcte mais certains avaient du avoir leurs ailes uniquement parce qu’ils étaient membres du parti communiste»).
Cette escadrille qu’aucune marque extérieure ne distinguait des autres unités soviétiques (leur volonté de peindre la casserole d’hélice en bleu-jaune-rouge leur fût par exemple refusée) fût essentiellement employée pour la couverture et l’appui-feu des troupes roumaines engagées aux côtés de la RKKA, les unités soviétiques n’ayant aucune confiance dans ces pilotes dont on pouvait se méfier de la fidélité à la cause.
Cela eut au moins le mérite de préserver même symboliquement une aviation militaire roumaine qui après avoir été royale allait devenir populaire (sic) en recevant dès la fin des années cinquante des avions de seconde main en attendant des appareils neufs notamment les premiers chasseurs à réaction.
Les années soixante verront également la reconstitution d’une industrie aéronautique roumaine avec l’unique entreprise IAR qui allait produire quelques modèles nationaux mais surtout allait construire des avions et des hélicoptères étrangers sous licence mais ceci est une autre histoire qui sort du cadre de ce récit.
Avant de présenter ce remarquable chasseur nous devons impérativement résoudre une question d’ordre sémantique. Faut-il dire Messerschmitt Bf109 ou Me-109. Pour une fois moi qui suis moitié breton je vais faire une réponse de normand : les deux mon général !