F-Croiseur léger antiaérien Waldeck Rousseau

Le croiseur léger USS Atlanta et ses sister-ships ont clairement inspiré le Waldeck Rousseau
Genèse d’un navire particulier……..et unique
Bien que les français et les anglais se soient joyeusement affrontés sur les mers durant quatre siècles, les côtes de la Manche et de la mer du Nord n’ont accueillit que tardivement une importante base navale française en l’occurence Cherbourg, les premiers travaux étant engagés sous Louis XVI et ce à la différence de la Royal Navy qui possédait et possède toujours plusieurs bases navales bien équipées sur sa côte sud comme Portsmouth ou Plymouth.
Dès le 17ème siècle, les deux bases navales et donc en conséquence les deux escadres les plus importantes de la Royale étaient stationnées à Brest et à Toulon, au Ponnant et au Levant comme on disait jadis. La Manche ainsi n’accueillait que des navires anciens aux capacités militaires limités.
Cette situation change a minima au début des années quarante. La marine décide de créer une véritable escadre en Manche, escadre qui aurait plusieurs missions :
A la déclaration de guerre, escorter les convois de transports de troupes britanniques à l’instar de ceux du BEF durant la guerre de Pologne, la Grande Bretagne prévoyait de déployer dans le nord de la France une division blindée et trois divisions d’infanterie mais également verrouiller le détroit du Pas de Calais et soutenir le corps naval belge et la marine néerlandaise.

Le Léopold 1er est une version réduite des CLAA classe Dido
En 1948, le Corps Naval Belge dispose d’un croiseur-éclaireur le Léopold 1er (4500 tonnes, 29 noeuds, 8 canons de 133mm en quatre tourelles doubles), de quatre torpilleurs légers (1400 tonnes, 32 noeuds, 4 canons de 120mm), de huit vedettes lance-torpilles, d’un pétrolier et d’un cargo plus quelques hydravions _4 Supermarine Walrus et 6 Latécoère Laté 298_ et des batteries côtières.
La Koninklijke Marine (Marine royale néerlandaise) à connu un spectaculaire renforcement à l’image de l’armée néerlandaise dans son ensemble qui tout en conservant sa neutralité décide de montrer un peu plus les dents.

La marine néerlandaise se dota également d’un porte-avions type Colossus, le HNLMS Wilem den Oranje (Guillaume d’Orange) déployé aux Indes Néerlandaises
Ce renforcement, la marine l’à surtout consacré au joyau de la couronne, les Indes Néerlandaises que convoite le Japon notamment pour son pétrole et son caoutchouc. Elle y à envoyé ainsi deux croiseurs de bataille, un porte-avions légers de type Colossus, deux croiseurs légers, six destroyers, six sous-marins plus un train d’escadre en Asie du sud-Est.
Par comparaison, l’escadre stationnée à Den Helder _principale base de la marine royale néerlandaise en métropole_ est chétive avec un croiseur léger, huit destroyers, douze torpilleurs légers, six sous-marins et des navires de soutien.
Le 17 mars 1942, un décret du ministre de la marine décide la création de l’Escadre Légère du Nord (ELN) dont le quartier-général est installé à Dunkerque. Pour l’entretien cependant, c’est Cherbourg qui sert de base arrière notamment pour les petits et grands carénages.
Qui dit escadre dit navire-amiral. Le déploiement d’un cuirassé est jugé inutile alors que le déploiement d’un croiseur lourd est un temps sérieusement envisagé. Comme aucun navire existant ne semble convenir, on décide de confier cette tache à un navire spécifique. Le programme naval de 1941 avait prévu dans sa première tranche la construction d’un croiseur léger antiaérien mais son existence n’était pas certaine, ses opposants préférant plutôt accélérer la construction de croiseurs plus orthodoxes.
Parallèlement ses partisans les plus enthousiastes proposèrent de remplacer les De Grasse 4, 5 et 6 par trois croiseurs légers antiaériens destinés à la protection des porte-avions alors en construction ou en projet.

Pierre Waldeck-Rousseau (1846-1904), président du conseil du 22 juin 1899 au 7 juin 1902
Au final, le CLAA de la tranche 1941 restera unique. Baptisé Waldeck Rousseau, sa construction est attribuée aux Forges et Chantiers de la Méditerranée (FCM) et plus précisément à leur site du Havre.
Sur le plan technique, il s’inspire des réalisations étrangères qu’il s’agisse des Dido britanniques ou des Atlanta américains. Armés de seize canons de 130mm, de tubes lance-torpilles et d’une DCA légère, il est dépourvu d’une catapulte et d’hydravions en dépit de son statut de navire-amiral.
Carrière opérationnelle
-Le Waldeck Rousseau est mis sur cale aux Forges et Chantiers de la Méditerranée (FCM) au Havre le 12 octobre 1943 et lancé le 15 avril 1945.
Il est armé pour essais le 7 mars 1946, effectuant des essais statiques du 8 au 10 mars avant d’enchainer par une première campagne d’essais à la mer, des essais constructeurs du 11 au 20 mars 1946.
Le 21 mars 1946, le croiseur est officiellement transféré à la marine nationale et passe sur le dock flottant des FCM du 21 mars au 2 avril pour quelques modifications en tirant les leçons des essais constructeurs.
Il quitte son chantier constructeur le 3 avril 1946 et gagne Cherbourg, son port d’armement. Il sort pour une première campagne d’essais officiels du 4 au 27 avril avant de passer au bassin dans la forme du Hornet du 28 avril au 7 mai 1946.
Il effectue sa deuxième campagne d’essais officiels du 8 mai au 1er juin 1946 avant d’être échoué dans la forme de radoub de 200m de l’Arsenal de Cherbourg du 2 au 15 juin 1947.
Le futur navire-amiral de l’ELN quitte Cherbourg le 18 juin pour un stage de mise en condition entre Cherbourg et Brest et ce jusqu’au 2 juillet quand il relâche à Brest.
Il quitte le port du Ponnant le 3 juillet 1946 pour gagner Rufisque afin de subir une école à feux et entrainer ses canonniers notamment au tir antiaérien. Il se ravitaille à Casablanca le 6 juillet et arrive à Dakar le 9 juillet 1946.
Il effectue son école à feux du 10 au 31 juillet 1946, tirant contre terre, en mer mais également contre avions pour régler ses huit tourelles doubles de 130mm (deux avant, quatre latérales et deux arrières).
Après une escale du 1er au 5 août, le croiseur léger quitte Dakar le 6 août pour une traversée de longue durée en Méditerranée. Il se ravitaille à Casablanca le 9 août, fait escale à Gibraltar du 10 au 12 août, Barcelone du 15 au 17 août, Marseille du 19 au 22 août, Toulon (pour charger du matériel) du 23 au 26 août, Nice du 27 au 29 août, Ajaccio le 30 août, Bizerte du 1er au 4 septembre et Beyrouth du 7 au 10 septembre 1946.
Il quitte le Liban le 11 septembre, se ravitaille à Bizerte le 14 septembre, fait escale à Casablanca du 18 au 20 septembre, à Brest le 23 septembre avant d’arriver à Dunkerque le 25 septembre 1946.
Le 27 septembre 1946, le croiseur léger antiaérien Waldeck-Rousseau est admis au service actif comme navire-amiral de l’Escadre Légère du Nord (ELN).
Quand le CLAA devient opérationnel, l’Escadre Légère du Nord dispose des unités et des navires suivants :
-La 8ème Division de Contre-Torpilleurs avec les contre-torpilleurs Kersaint et Cassard (classe Vauquelin)
-5ème Division de Torpilleurs (Le Normand Le Parisien Le Provençal et Le Saintongeais)
-8ème DEO (Dunkerque) : L’Algéroise L’Aixoise La Quimperoise et La Cherbougeoise.
-La 16ème DSM avec les sous-marins Fructidor Brumaire et Pluviôse (classe Phénix type Y4)
-Chasseurs de sous-marins CH-41 et CH-42
-Une flottille de vedettes lance-torpilles, la 1ère flottille légère du Nord (1ère ELN) avec la 1ère ELM (VTB 50 à 55) et la 2ème ELM (VTB 35 à 40)
-le transport-caboteur (ex-aviso) L’Yser
-le pétrolier Suroit
Après une période d’entretien à flot du 28 septembre au 12 octobre, le croiseur léger sort pour essais du 13 au 17 octobre avant d’effectuer une remise en condition du 18 au 30 octobre, rentrant à Dunkerque le 1er novembre 1946.
Le 5 novembre, le croiseur léger quitte Dunkerque en compagnie de la 8ème DCT pour un entrainement combiné en mer du Nord, entrainement qui s’achève le 18 novembre quand les trois navires rentrent à Dunkerque.
Le 24 novembre 1946, le navire amiral de l’ELN quitte Dunkerque pour une croisière en mer du Nord. Il fait escale à Zeebruge du 25 au 30 novembre, à Den Helder du 2 au 4 décembre, à Newcastle du 6 au 9 décembre, à Chatham du 11 au 13 décembre, à Douvres du 14 au 17 décembre avant de rentrer le 18 décembre 1946 à Dunkerque. Il sort encore pour entrainement au lancement de torpilles du 22 au 28 décembre.
Le Waldeck-Rousseau commence l’année 1947 par une sortie d’entrainement de base du 4 au 13 janvier, non sans problèmes en raison de conditions météo difficiles qui repousse de plusieurs jours l’entrainement prévu avec la 5ème DT.
Prévu du 16 au 30 janvier, l’exercice «Météore» à lieu finalement du 23 janvier au 13 février. Cet exercice voit d’abord le pétrolier Suroit servir de plastron à une attaque de la 5ème DT menée par le croiseur léger qui fait ici office de navire de commandement (23 au 28 janvier).
Après un ravitaillement le 29 janvier, le croiseur léger quitte Dunkerque pour tenter d’échapper aux griffes des torpilleurs légers (30 janvier au 5 février).
Après un deuxième et dernier ravitaillement le 6 février, le croiseur léger et les torpilleurs subissent un entrainement de défense aérienne à la mer du 7 au 13 février avant de rentrer le jour même à Dunkerque.
Après un entretien à flot pour réparer les dégâts de la tempête du début du mois du 14 au 27 février, le Waldeck-Rousseau sort pour entrainement de «routine» du 28 février au 8 mars 1947, faisant escale à Anvers du 9 au 12 mars et à Douvres du 13 au 17 mars avant de rentrer à Dunkerque le 18 mars 1947.
Après un exercice de défense aérienne à la mer du 24 mars au 9 avril, le Waldeck-Rousseau sort pour un exercice de combat antisurface du 10 au 21 avril face à un détachement du corps naval belge composé de deux torpilleurs.
Les trois navires font escale à Anvers du 22 au 27 avril avant un entrainement de défense aérienne à la mer du 28 avril au 8 mai, les navires belges rentrant à leur base de Zeebruge le 9 mai alors que le Waldeck-Rousseau rentrent à Dunkerque le 13 mai après une nouvelle escale à Calais du 9 au 12 mai 1947.
Le Waldeck-Rousseau quitte Dunkerque le 21 mai pour une tournée diplomatique en mer du Nord pour fortifier les liens avec des pays neutres que la France espère circonvenir en cas de guerre.
Il fait escale à Anvers du 22 au 25 mai, à Rotterdam du 26 au 29 mai, à Oslo du 1er au 5 juin, à Copenhague du 7 au 9 juin, à Stavanger du 11 au 13 juin, à Bergen du 15 au 18 juin, à Trondheim du 19 au 22 juin, à Bergen du 23 au 27 juin et à Narvik du 28 juin au 2 juillet 1947.
Il fait escale à Molde du 5 au 8 juillet, à Stavanger à nouveau du 10 au 15 juillet, à Copenhague du 17 au 20 juillet et à Stockholm du 23 au 27 juillet. Il quitte la Suède le 28 juillet à l’aube, se ravitaille à Kristiansand le 31 juillet, relâche à Chatham du 3 au 7 août avant de rentrer à Dunkerque le 9 août après plus deux mois loin de son port d’attache.
Après une période d’indisponibilité du 10 août au 5 septembre pour entretien et permissions de l’équipage, le Waldeck-Rousseau sort pour essais du 6 au 9 septembre avant un stage de remise en condition du 10 au 21 septembre. Il rentre à Dunkerque le 22 septembre 1947.
Le 27 septembre 1947, le Waldeck-Rousseau sort avec la 8ème DCT et la 5ème DT pour une importante série de manoeuvres automnales baptisées «Noroit».
Tout commence par un exercice de défense aérienne à la mer du 27 septembre au 7 octobre suivit d’un ravitaillement le 8 octobre auprès du Suroit, ravitaillement mené en condition de guerre sous menace aérienne notamment.
Les sept navires quittent Dunkerque le 9 octobre pour un entrainement au combat de nuit jusqu’au 16 octobre quand ils rentrent à Dunkerque pour ravitaillement mené le 17 octobre. Du 18 au 28 octobre, le Waldeck-Rousseau prend la tête de la 5ème DT pour attaquer la 8ème DCT qui simulaient deux raiders tentant de franchir le détroit du Pas de Calais. L’exercice terminée, les navires français font escale à Chatham du 29 octobre au 3 novembre.
Le 4 novembre, le croiseur léger antiaérien, les quatre torpilleurs légers et les deux contre-torpilleurs quittent la Grande Bretagne en compagnie de quatre destroyers britanniques pour un exercice commun du 5 au 10 novembre avant une escale à Dunkerque du 11 au 15 novembre 1947.
Les navires français et britanniques reprennent la mer pour un exercice avec le croiseur-éclaireur Léopold 1er et deux torpilleurs légers du Corps Naval Belge. L’escadre multinationale manoeuvre ensemble du 16 au 24 novembre avant une escale commune à Anvers du 25 au 28 novembre, se séparant alors, les navires français rentrant à Dunkerque le 30 novembre 1947.
Le 1er décembre 1947, le Waldeck-Rousseau transmet son pavillon de navire-amiral au Kersaint pour subir un petit carénage à Cherbourg. Il arrive dans le Cotentin le 2 décembre et est échoué dans la forme de radoub de 200m du 3 décembre 1947 au 25 janvier 1948 pour une remise en état complète sans travaux de modernisation.
Remis à flot, il sort pour essais du 26 au 30 janvier avant un stage de remise en condition du 31 janvier au 13 février, date de son retour à Dunkerque. Le 14 février 1948, il retrouve son statut de navire-amiral de l’ELN.
Le 21 février 1948, le Waldeck-Rousseau quitte Dunkerque en compagnie de la FTN pour un exercice de combat antisurface, une série de joutes nautiques qui s’achèvent le 3 mars quand les quatre navires rentrent à Dunkerque.
Après un exercice de défense aérienne à la mer du 7 au 14 mars puis une école à feux du 20 au 31 mars, le Waldeck-Rousseau sort pour un entrainement au combat de nuit avec la 5ème DT du 8 au 15 avril.
Le 16 avril 1948, la ville de Corbeille-Essonne, ville où est décédé Pierre Waldeck-Rousseau devient marraine du bâtiment.
Le Waldeck-Rousseau sort pour un entrainement à la défense aérienne à la mer du 18 au 25 avril, rentrant à Dunkerque le lendemain 26 avril 1948.
Le 28 avril 1948, le port de Dunkerque devint un seul coup bien embouteillé avec l’arrivée d’une imposante escadre composée du porte-avions Painlevé, des cuirassés Lorraine et Gascogne, de six torpilleurs d’escadre, de deux sous-marins de classe Rolland Morillot et du ravitailleur Lot. Le Waldeck-Rousseau rejoint cette escadre destinée à participer à l’exercice franco-britannique «Entente Cordiale».
La force P ainsi assemblée rejoint Rosyth le 3 mai où elle retrouve le cuirassé Howe, le porte-avions Victorious, six destroyers, quatre sous-marins et deux pétroliers.
L’exercice commence le 5 mai par un exercice de défense aérienne à la mer suivit le lendemain par un exercice anti-sous-marin, l’escadre combinée étant attaquée par les deux sous-marins français qui jouent tellement bien le jeu qu’ils entrent en collision le 6 mai au soir, devant rentrer en urgence à Rosyth pour réparations, laissant les seuls sous-marins britanniques attaquer les navires des deux marines.
Le 7 mai, les navires français et anglais simulent des raids amphibies contre la base de Rosyth, le porte-avions Victorious lançant ses bombardiers en piqué Dauntless contre la base pendant que les deux cuirassés simulent des bombardements contre la terre avant de mettre à l’eau leurs compagnies de débarquement.
Le porte-avions Painlevé lui essaye de perturber les raids en protégeant la base britannique, utilisant ses chasseurs mais également ses bombardiers et ses éclaireurs comme chasseurs improvisés. Le lendemain, les rôles changent entre les deux porte-avions.
Le 9 mai, le Coastal et le Bomber Command mettent à rude épreuve les canonniers antiaériens français et anglais lors d’un nouvel exercice de défense aérienne à la mer où le Waldeck Rousseau montre l’utilité d’un croiseur léger dédié à la défense antiaérienne, confirmant les observations faites par les britanniques avec les Dido/Bellona.
Le 10 mai, l’exercice se termine par un affrontement entre l’escadre britannique défendant les côtes et l’escadre française tentant de forcer le passage en direction du sud.
Le 11 mai 1948, la princesse Elisabeth âgée de 22 ans visite le cuirassé Gascogne et le porte-avions Painlevé au nom de son père George VI retenu à Londres pour d’autres impératifs. L’héritière du trône d’Angleterre effectue son discours en français, langue qu’elle maitrise parfaitement. Elle est accompagnée de son mari, le Prince Philippe, Duc d’Édimbourg.
L’escadre française reprend la mer pour rentrer à Brest moins le Waldeck Rousseau qui s’arrête à Dunkerque le 14 mai. Les autres navires rentrent à Brest le 16 mai 1948.
Le Waldeck-Rousseau est indisponible pour entretien du 15 mai au 5 juin 1948, sortant pour essais du 6 au 9 juin avant un stage de remise en condition en compagnie du 11 au 25 juin, rentrant à Dunkerque le 26 juin 1948.
Le navire-amiral de l’ELN sort pour un entrainement à la défense aérienne à la mer du 2 au 9 juillet en compagnie du Davout avant une escale au Den Helder du 10 au 13 juillet. Il sort ensuite pour un exercice avec un croiseur léger et deux destroyers néerlandais, un exercice qui fit polémique aux Pays Bas car vu comme le signe d’un alignement de La Haye sur Paris et Londres. Après une nouvelle escale au Den Helder du 20 au 25 juillet, le Waldeck-Rousseau et le Davout rentrent à Dunkerque le 27 juillet 1948.
Le croiseur léger antiaérien sort pour un entrainement au combat antisurface du 1er au 10 août en compagnie de la 8ème DCT, les trois navires se ravitaillant auprès du Blavet, un pétrolier-caboteur qui les accueille à Boulogne pour une escale du 11 au 14 août. Ils rentrent à Dunkerque le 15 août 1948.
Du 20 au 30 août 1948, le Waldeck-Rousseau sort avec la 5ème DT pour un exercice au combat antisurface doublé d’un exercice de défense aérienne à la mer. Ils rentrent tous à Dunkerque le 1er septembre.
A l’annonce de l’attaque allemande contre le Danemark et la Norvège, le Waldeck-Rousseau appareille de Dunkerque en compagnie de la 8ème DCT pour une patrouille dans le détroit du Pas de Calais.
Caractéristiques Techniques du croiseur léger antiaérien Waldeck-Rousseau
Déplacement : standard 7500 tonnes charge maximale 9300 tonnes
Dimensions : longueur 172.50m largeur 17.20m tirant d’eau : 6.20m
Propulsion : deux groupes de turbines à engrenages alimentées en vapeur par quatre chaudières Penhoët dévellopant 80000ch et entrainant deux hélices
Performances : vitesse maximale 33.5 noeuds (aux essais, 32 noeuds en service courant) distance franchissable 8800 miles nautiques à 17 noeuds
Protection : ceinture 92mm pont principal 30mm tourelles 30mm
Electronique : un radar de veille combinée, un radar de veille air, un radar de navigation, trois radars de conduite de tir
Armement : 16 canons de 130mm modèle 1932 en huit tourelles doubles modèle 1942 (deux à l’avant, quatre latérales et deux à l’arrière), 24 canons de 37mm Schneider modèle 1941 en trois affûts quadruples et six affûts doubles, 16 canons de 25mm Hotchkiss modèle 1939-40 en huit affûts doubles et six tubes lance-torpilles de 550mm en deux plate-formes triples.
Equipage : en configuration classique, l’équipage est de 673 hommes et passe à 712 hommes en configuration navire-amiral.