14-Navires légers (4) avisos coloniaux classe Bougainville (3)

Le Savorgnan de Brazza

L'aviso-colonial Savorgnan de Brazza

L’aviso-colonial Savorgnan de Brazza

-Le Savorgnan de Brazza est mis sur cale  aux Chantiers Maritimes du Sud Ouest de Bordeaux  le   6 décembre 1929 lancé le 18 juin 1931 et admis au service actif le 21 février 1933.

A son admission au service actif, il est affecté aux FNEO et plus précisément à Shanghai et ce jusqu’en novembre 1935 quand il est affecté dans le Pacifique avec Nouméa comme port d’attache et ce jusqu’en octobre 1936 quand il retrouve Shanghai et les FNEO.

Il reste déployé en Indochine jusqu’en septembre 1939 quand il reçoit l’ordre de rallier la métropole pour des travaux. Les travaux terminés, il est redéployé en septembre 1940 à Djibouti au sein des Forces Navales d’Afrique Equatoriale Françaises (FNAEF).

Comme ses autres sister-ships, le Savorgnan de Brazza va assurer des missions de surveillance et de souveraineté de la Côte Française des Somalis (CFS) aujourd’hui connue sous le nom de République de Djibouti. Cette mission est d’autant plus sensible que Djibouti est menacé au nord et à l’est par l’Érythrée et l’Éthiopie deux colonies italiennes.

Il va aussi effectuer de nombreux exercices seul ou avec des navires venus de métropole et de passage dans l’Océan Indien comme du 9 au 13 décembre 1940 quand le croiseur-école Jeanne d’Arc manoeuvre avec l’aviso-colonial au cours de sa croisière école.

Le 7 janvier 1941, il quitte Djibouti pour rallier Diego-Suarez afin de subir un grand carénage. Il arrive à Madagascar le 12 janvier et est échoué dans le bassin n°1 du 14 janvier au 24 mars 1941 pour une remise en état complète mais sans réelle modernisation de leurs capacités militaires.

Armé pour essais le 7 avril 1941, il sort pour ses essais réglementaires du 8 au 10 avril puis pour sa remise en condition du 12 au 22 avril, ralliant Djibouti le 28 avril 1941, reprenant peu après sa mission de présence et de souveraineté.

Le 11 avril 1942, les contre-torpilleurs Vauquelin Tartu et Chevalier Paul arrivent à Djibouti pour un entrainement de division dans l’Océan Indien. La 7ème DCT effectue un entrainement commun avec le Savorgnan de Brazza du 20 au 30 avril, les quatre navires après un ravitaillement à Aden du 1er au 3 mai, rallient Diego-Suarez le 6 mai 1942.

L’aviso colonial et les contre-torpilleurs vont ensuite manoeuvrer avec l’aviso colonial D’Entrecasteaux stationné à Diego-Suarez du 8 au 17 mai, les cinq navires faisant ensuite escale à La Réunion du 18 au 22 mai.

Le 23 mai, les cinq navires effectuent une spectaculaire école à feux au large de Port des Galets (imaginez le tir simultané de 21 canons de 138mm !) avant de se séparer, le D’Entrecasteaux ralliant Diego-Suarez pendant que la 7ème DCT et le Savorgnan de Brazza rentrent à Djibouti le 30 mai 1942.

Du 23 décembre 1943 au 2 janvier 1944, le Savorgnan de Brazza s’entraine en compagnie du croiseur léger Lamotte-Picquet.

Le Savorgnan de Brazza quitte Djibouti le 15 janvier 1944 pour entrainement dans l’Océan Indien en compagnie du Lamotte-Picquet. Du 18 au 24 janvier, les deux navires se pourchassent, simulant à tour de rôle un navire corsaire et son poursuivant.

Après une escale à Mahé (Seychelles) du 26 au 31 janvier, les deux navires s’entrainent à l’escorte de convois _le Savorgnan de Brazza simulant un cargo rapide transportant un chargement précieux_ du 1er au 8 février avant une escale à Diego-Suarez du 9 au 12 février 1944.

Le 13 février 1944, le Savorgnan de Brazza reprend la mer en compagnie du Lamotte-Picquet et le D’Entrecasteaux pour une phase d’entrainement intensive. Cela commence par un exercice de bombardement littoral du 14 au 19 février suivit d’un ravitaillement à Diego-Suarez avant un entrainement au combat de nuit du 21 au 28 février.

Après un nouveau ravitaillement à Diego-Suarez, le Savorgnan de Brazza et le D’Entrecasteaux embarquent chacun 120 hommes pour une opération amphibie à La Réunion. Le Lamotte-Picquet se charge de neutraliser les défenses côtières de Port-des-Galets le 3 mars avant que les deux aviso ne forcent l’entrée du port pour débarquer ses troupes et reprendre l’île.

Les trois navires patrouillent ensuite autour de l’île de la Réunion pour soutenir la reconquête menée par les 240 fantassins coloniaux en simulant des tirs contre la terre jusqu’au 9 mars 1944. Après une école à feu en mer les 10 et 11 mars, les trois navires font escale à Port-des-Galets du 12 au 16 mars 1944 avant de se séparer, le D’Entrecasteaux rentre à Diego-Suarez alors que le Lamotte-Picquet et le Savorgnan de Brazza rentrent à Djibouti le 20 mars 1944.

A noter que le 30 janvier 1944, le patrouilleur La Melpomène arrive à Djibouti pour relayer l’action de l’aviso-colonial.

Du 8 au 18 juin, le Savorgnan de Brazza s’entraine avec le croiseur léger Lamotte-Picquet, arrivant ce dernier jour à Aden. Le jour même de leur arrivée, des émeutes éclatent dans cette ville.

Les commandants des deux navires français proposent l’intervention de leurs compagnies de débarquement. Cette aide précieuse est acceptée par les autorités locales et 98 soldats français participent à la répression des émeutes non pas directement mais en sécurisant certains lieux sensibles, libérant ainsi des troupes britanniques.

Les deux navires français repartent le 24 juin 1944 pour un nouvel exercice commun en mer d’Oman jusqu’au 5 juillet avant de faire escale jusqu’au 8 juillet à Mascate avant de rentrer à Djibouti le 13 juillet, les compagnies de débarquement des deux navires paradant en ville le lendemain pour la fête nationale.

Le 20 juillet 1944, le Savorgnan de Brazza quitte Djibouti pour rallier Diego-Suarez le 22 afin de subir un nouveau grand carénage qui allie remise en état et modernisation.

Il est échoué au bassin du 25 juillet au 5 septembre 1944, perdant ses installations d’hydraviation et recevant une nouvelle DCA avec quatre canons de 37mm et six canons de 25mm en affûts doubles. Armé pour essais le 20 septembre, il sort pour essais du 21 au 23 septembre et pour remise en condition du 25 septembre au 8 octobre date de son retour à Djibouti

Le 29 mars, le cuirassé Clemenceau, les torpilleurs d’escadre Rapière et Hallebarde et le croiseur lourd Colbert arrivent à Djibouti pour participer à une série d’exercices en compagnie du croiseur lourd Tourville et du Savorgnan de Brazza.

Reprenant peu après la mer, la petite escadre est à Aden du 2 au 4 avril avant de rallier Diego-Suarez le 7 avril 1946. L’aviso-colonial reste à Diego-Suarez jusqu’au 17 avril suite à différentes avaries et rentre directement à Djibouti le 25 avril 1946.

Du 28 novembre au 4 décembre 1946, le Savorgnan de Brazza s’entraine avec le croiseur léger Primauguet remplaçant du Lamotte Picquet, désarmé après l’avarie de trop .

Le 30 août 1947, le Savorgnan de Brazza quitte Djibouti pour un nouveau grand carénage à Diego-Suarez. Arrivé à Madagascar le 5 septembre , il est échoué au bassin du 7 septembre au 21 décembre 1947. Après des travaux complémentaires à flot, il est armé pour essais le 2 janvier 1948, effectuant ses essais officiels du 3 au 5 janvier puis sa remise en condition du 7 au 20 janvier date de son retour à Djibouti.

Il s’entraine également avec le Primauguet et le cuirassé Bourgogne les 15 et 16 mai avant une escale commune à Mascate du 17 au 21 mai 1948, rentrant ensuite à Djibouti le 29 mai 1948.

Quand le conflit éclate en Europe, le Savorgnan de Brazza est  à quai à Djibouti. Il appareille quelques heures plus tard pour une patrouille de quinze jours dans le Golfe d’Aden pour protéger la navigation et contrer les raiders allemands.

12-Torpilleurs légers (16)

L’Agile

-L’Agile est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers de Bretagne à Nantes le 26 avril 1939 lancé le 23 mai 1940 et mis en service le 8 mai 1941.

Le jour même de son admission au service active est activée à Lorient la 1ère DT, division qu’il forme avec son sister-ship Le Fier, les torpilleurs légers L’Agile et Le Fier étant rejoints deux jours plus tard par L’Entreprenant.

En attendant la mise en service du Farouche, la 1ère DT dépend de la 3ème Escadre Légère de la Flotte de l’Atlantique en attendant l’affectation définitive de la 1ère Division de Torpilleurs à la 2ème Escadre à Toulon.

La 1ère DT sort pour un premier entraînement de division dans le Golfe de Gascogne du 21 mai au 16 juin 1941, les trois torpilleurs légers rentrant à Lorient le 17 juin pour les permissions d’été.

L’Agile sort pour un entraînement en solitaire du 25 juin au 2 juillet, rentrant à Lorient le lendemain  3 juillet. Il est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 4 au 19 juillet, sortant pour essais (21 au 23 juillet) et pour remise en condition (25 juillet au 3 août) en compagnie du Le Fier. Les deux torpilleurs disponibles de la 1ère DT participant ensuite aux essais (5 au 7 août) et à la remise en condition (9 au 23 août) de l’Entreprenant.

Les trois torpilleurs légers de la 1ère DT sortent pour entraînement du 2 au 29 septembre puis à nouveau du 6 au 13 octobre, rentrant à Lorient le 14 octobre 1941. Le lendemain, le torpilleur léger Le Farouche est admis au service actif permettant à la 1ère DT d’atteindre son format définitif.

Avant de rallier Toulon, la 1ère Division de Torpilleurs va effectuer un croisière aux Antilles, L’Agile et ses trois compères quittent ainsi Lorient le 22 octobre pour rallier Fort de France le 30 octobre 1941, restant en Martinique jusqu’au 23 novembre. Ils sont ensuite à Dakar du 2 au 10 décembre, ne ralliant Toulon que le 16.

Au sein du groupement de surveillance de la 2ème Escadre, la 1ère DT remplace la 13ème DT et pour passer symboliquement le témoin, les deux divisions sortent pour un exercice commun du 18 au 24 décembre, rentrant à  Toulon le lendemain.

Pour l’Agile et ses trois compères de la 1ère DT l’année 1942 commence par quatre entraînements de division en Méditerranée, le premier du 8 janvier au 10 février, le second du 18 février au 25 mars, le troisième du 4 avril au 23 mai et le quatrième du 28 mai au 26 juin, le dernier avant la période d’indisponibilité estivale.

L’Agile sort pour entraînement du 3 au 10 juillet 1942, rentrant à Toulon le lendemain avant d’être indisponible à son tour du 12 au 27 juillet 1942, sortant pour essais (28 au 30 juillet) et pour remise en condition (1er au 10 août) en compagnie du Le Fier et de l’Entreprenant, les deux torpilleurs légers disponibles de la 1ère DT enchainant par les essais (12 au 15 août) et la remise en condition (17 au 27 août) du Farouche.

L’Agile, le Le Fier et Le Farouche participent alors aux essais (28 au 30 août) et à la remise en condition (1er au 12 septembre) de l’Entreprenant, la 1ère DT mouillant aux salins d’Hyères du 13 au 18 septembre avant de rallier Toulon le lendemain.

L’année 1942 se termine pour l’Agile et ses compagnons de la 1ère DT par deux entraînements de division, le premier du 27 septembre au 2 novembre et le second du 18 novembre au 21 décembre 1942, les quatre torpilleurs légers restant à quai jusqu’à la fin de l’année civile.

Après une période d’entretien à flot (chaudières et artillerie principalement) du 1er au 10 janvier et une sortie d’essais du 11 au 13 janvier, les quatre torpilleurs légers quittent Toulon le 16 janvier 1943 pour un entraînement au Levant du 24 janvier au 5 mars, la 1ère DT quittant la région le 8 mars, faisant escale à Bizerte du 13 au 18 mars avant de rentrer à Toulon trois jours plus tard.

Après un entraînement de division du 1er avril au 8 mai et un entraînement divisionnaire allégé du 15 au 31 mai, l’Agile sort pour entrainement avec le Farouche du 5 au 15 juin, les deux torpilleurs légers sont indisponibles du 17 juin au 2 juillet, sortant pour essais (3 au 5 juillet) et pour remise en condition (7 au 17 juillet) en compagnie de leurs compères Le Fier et L’Entreprenant, les quatre torpilleurs légers rentrant le lendemain  à Toulon.

Du 20 juillet au 13 août, la 1ère DT manoeuvre avec la 2ème DCT et le Marceau, les huit navires faisant escale à Nice du 14 au 17 août avant de rentrer à Toulon le lendemain. Ils enchainent par deux entraînements de division, le premier du 25 août au 16 octobre et le deuxième du 26 octobre au 17 décembre 1943, les quatre torpilleurs restant à quai jusqu’à la fin de l’année civile.

L’Agile sort pour entraînement de division du 7 janvier au 8 février avant un entraînement en solitaire du 12 au 18 février, le torpilleur léger rentrant à Toulon le lendemain  pour se préparer à son premier grand carénage.

Il est ainsi échoué au bassin n°3 du Missiessy du 21 février au 27 mars 1944 subissant remise en état complète et modernisation, succédant au Le Fier en attendant de céder la place au Farouche.

Remis à flot donc le 27 mars 1944, le torpilleur léger L’Agile est armé pour essais le 7 avril, sortant pour essais du 8 au 10 avril puis pour remise en condition du 12 au 26 avril en compagnie de ses compères Le Fier et L’Entreprenant.

Les torpilleurs légers Le Fier et L’Agile sortent pour entraînement du 3 au 10 mai 1944, rentrant le lendemain  à Toulon. Ils participent ensuite aux essais (13 au 15 mai) et à la remise encondition (17 au 31 mai) du Farouche, les trois torpilleurs légers mouillant aux salins d’Hyères du 1er au 5 juin avant de rentrer à Toulon le lendemain.

Les torpilleurs L’Agile, Le Fier et Le Farouche sortent pour entraînement au large de Toulon du 8 au 13 juin, mouillant aux salins d’Hyères où ils sont rejoint cinq jours plus tard par l’Entreprenant  qui venait d’achever son grand carénage. Les quatre torpilleurs légers sortent ainsi pour les essais (19 au 21 juin) et pour la remise en condition (23 juin au 2 juillet) du dernier nommé, les quatre torpilleurs légers rentrant à Toulon le lendemain.

Du 5 juillet au 14 août, les torpilleurs légers de la 1ère DT participent à un entrainement commun avec le cuirassé Clemenceau et ses torpilleurs d’escorte Rapière et Hallebarde, la 10ème DCT venue de Mers-El-Kébir y participant du 27 juillet au 13 août. La petite escadre fait escale à Mers-El-Kébir du 15 au 21 août avant que les navires venus de Toulon ne rentrent dans le port d’attache le 23 août.

Après un entraînement de division du 1er au 19 septembre, la 1ère DT effectue un exercice commun avec la 9ème DCT au large de Dakar du 30 septembre au 15 novembre, les sept navires venus de Toulon quittant Dakar le 16 novembre, se ravitaillent et relachent à Casablanca du 20 au 25 novembre avant de rentrer à Toulon le 30 novembre 1944. Les quatre torpilleurs légers de la 1ère DT terminent l’année par un entraînement de division du 7 au 30 décembre.

Après un entraînement commun avec les torpilleurs d’escadre Le Fleuret et Le Lansquenet du 10 janvier au 9 février 1945, la 1ère DT effectue deux entraînements de division (17 février au 27 mars  1945 et 4 avril au 3 mai) puis un entraînement commun avec la 12ème DCT du 7 mai au 30 juin date à laquelle les quatre torpilleurs légers et les trois contre-torpilleurs rentrent à Toulon.

Le torpilleur léger L’Agile sort pour un entraînement à la défense aérienne à la mer du 7 au 15 juillet avant de participer en compagnie du Farouche aux essais (22 au 24 juillet) et à la remise en condition (26 juillet au 9 août) du Le Fier.

Il participe ensuite en compagnie du Le Fier aux essais (13 au 15 août) et à la remise en condition (17 au 31 août) de l’Entreprenant.

Il est à son tour indisponible du 4 au 25 septembre, sortant pour essais du 26 au 28 septembre et pour remise en condition du 30 septembre au 14 octobre en compagnie de ses trois compères de la 1ère DT, les quatre torpilleurs légers ralliant Toulon le lendemain.

La 1ère DT termine l’année par un entraînement de division du 23 octobre au 15 décembre 1945, la division restant au port jusqu’à la fin de l’année civile.

Après une sortie d’entraînement du 7 au 19 janvier, la 1ère DT effectue un entraînement de six semaines du 22 janvier au 7 mars en compagnie du croiseur lourd Algérie et de deux divisions de contre-torpilleurs : la 2ème DCT (Bayard Du Guesclin Turenne) et la 9ème DCT (Le Fantasque l’Audacieux et Le Malin).

La 1ère Division de Torpilleurs exécute ensuite deux entraînements de division, le premier du 15 mars au 14 mai et le second allégé du 17 mai au 3 juin avant d’entrer dans le cycle des permissions d’été.

L’Agile sort pour entraînement en compagnie de l’Entreprenant et du Farouche du 10 au 20 juin 1946 avant de participer toujours en compagnie du Farouche aux essais (26 au 28 juin) et à la remise en condition (30 juin au 14 juillet) du Le Fier. L’Agile et le Le Fier participent ensuite aux essais de l’Entreprenant du 17 au 19 juillet puis à sa remise en condition du 21 juillet au 4 août.

Indisponible du 8 au 29 août, L’Agile sort pour essais du 30 août au 1er septembre et pour remise en condition (3 au 17 septembre) en compagnie des trois autres torpilleurs légers de la 1ère DT, les quatre torpilleurs mouillant aux salins d’Hyères du 18 au 25 septembre avant de rentrer à Toulon le lendemain.

Alors que le Le Fier est indisponible suite à une avarie mécanique, l’Agile et ses compères L’Entreprenant et Le Farouche sortent pour entraînement du 2 au 9 octobre, participant ensuite aux essais (11 et 12 octobre) et à la remise en condition (14 au 25 octobre) du Le Fier. La 1ère DT exécute ensuite un dernier entraînement de division du 4 novembre au 24 décembre 1946.

L’année 1947 commence par un entraînement de division à partir du 5 janvier 1947 quand les quatre navires de la 1ère DT appareillent pour gagner les salins d’Hyères où ils mouillent du 5 au 12 janvier mais au moment d’appareiller, l’Entreprenant est victime d’une avarie qui l’oblige à regagner Toulon pour réparer.

Le reste de la divison exécute une école à feux du 13 au 20 janvier, faisant escale à Port La Nouvelle du 21 au 25 janvier où l’Entreprenant rejoint ses congénères une fois réparé.

La division au complet sort pour enfin pour entraînement de division du 26 janvier au 15 février, mouillant aux salins du 16 au 21 avant de rentrer à Toulon le lendemain.

Les quatre torpilleurs légers de la 1ère DT s’entrainent alors du 15 mars au 10 avril avec la 1ère DCT et le croiseur lourd Charlemagne avant d’enchainer par des escales de représentation à Nice (12 au 17 avril), Bastia (18 au 24 avril), Ajaccio (25 au 30 avril) et Bonifaccio (2 au 7 mai) avant de rentrer à Toulon le 9 mai 1947 dans la matinée.

L’Agile sort pour entraînement de division en compagnie de L’Entreprenant et du Farouche du 16 mai au 15 juin 1947 avant de subir son deuxième grand carénage.

Il débarque alors ses munitions et vidange ses soutes pour être échoué du 18 juin au 25 juillet 1947 dans le bassin Vauban n°9.

Il subit une période de travaux complémentaires à flot avant de sortir pour essais du 5 au 7 août puis pour remise en condition du 9 au 23 août en compagnie des torpilleurs légers Le Fier et L’Agile, les trois torpilleurs légers faisant escale à Marseille du 24 au 29 août avant de rentrer à Toulon le lendemain.

L’Agile et Le Fier sortent pour une école à feux du 2 au 8 septembre, date de leur retour à Toulon. Ils participent ensuite aux essais (10 au 12 septembre) et à la remise en condition (14 au 28 septembre) du Farouche, les trois torpilleurs légers rentrant à Toulon le lendemain.

L’Agile, le Le Fier et le Farouche quittent Toulon pour entraînement du 6 au 21 octobre avant de participer aux essais (24 au 26 octobre) et à la remise en condition (28 octobre au 10 novembre) de l’Entreprenant qui venait d’achever son grand carénage, les quatre torpilleurs légers de la 1ère DT rentrant à Toulon le lendemain. La 1ère DT termine l’année par un entraînement de division du 18 novembre au 8 décembre puis une sortie d’entraînement du 13 au 23 décembre 1947, date de leur retour à Toulon.

L’Agile exécute un entraînement commun avec ses trois compères de la 1ère DT du 5 au 13 janvier avant un exercice réalisé au large de la Tunisie en compagnie de la 3ème DT et de la 2ème DC du 20 janvier au 15 février 1948.

Les huit torpilleurs légers et les trois croiseurs légers cinglent alors en direction du Levant, faisant escale à Lattaquié, à Tartous , à Beyrouth et à Haïfa (4 au 7 mars) avant de rallier Bizerte le 11 mars 1948.  La 1ère DT reprend la mer deux jours pour rentrer à Toulon le 16 mars 1948.

Après un entraînement de division du 25 mars au 19 mai et un entraînement divisionnaire allégé du 25 mai au 15 juin 1948, les torpilleurs léger L’Agile et le Le Fier sont indisponibles pour entretien et permissions de l’équipage du 16 juin au 7 juillet 1948, sortant pour essais du 8 au 10 juillet puis pour remise en condition du 11 au 25 juillet, rentrant le lendemain  à Toulon.

Ils participent ensuite aux essais (30 juillet au 1er août) et à la remise en condition (3 au 17 août) de leurs compères Le Farouche et L’Entreprenant, les quatre torpilleurs rentrant à Toulon le lendemain.

Le 22 août 1948, les quatre torpilleurs passent au régime de guerre. Ils sortent pour entraînement du 25 août au 2 septembre, revenant à Toulon le lendemain 3 septembre mais se préparant aussitôt à sortir en cas de menace avérée en Méditerranée.

12-Torpilleurs légers (15)

Le Farouche

-Le Farouche est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers de la Loire (ACL) installés à Nantes le 11 avril 1939 lancé le 19 octobre 1940 et mis en service en 15 octobre 1941.

A son admission au service actif, il est affecté à la 1ère DT et va participer à une croisière d’entraînement aux Antilles, les quatre navires quittant Lorient le 22 octobre pour rallier Fort de France le 30 octobre 1941 et y rester jusqu’au 23 novembre. Ils sont ensuite à Dakar du 2 au 10 décembre, quittant le jour même la capitale de l’AOF pour rallier Toulon le 16 décembre 1941.

Au sein du groupement de surveillance de la 2ème Escadre, la 1ère DT va remplacer la 13ème DT et pour passer symboliquement le témoin, la 1ère et la 13ème DT sortent pour un exercice commun du 18 au 24 décembre, rentrant à  Toulon le lendemain, jour de noël.

L’année 1941 comme par une série d’entrainement de division, le premier ayant lieu du 7 janvier au 10 février, le second du 18 février au 25 mars (escale à Tanger du 17 au 24 mars), le troisième du 4 avril au 23 mai et le quatreième du 28 mai au 26 juin, date de la retour de la division à Toulon.

Le Farouche sort pour entraînement du 3 au 10 juillet avant de participer aux essais (12 au 14 juillet) et à la remise en condition (16 au 26 juillet) du Le Fier en compagnie de l’Entreprenant.

Le Farouche est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 28 juillet au 11 août 1942 _indisponibilité mise à profit pour moderniser la DCA_ , sortant pour essais du 12 au 15  et pour remise en condition du 17 au 27  en compagnie des torpilleurs légers Le Fier et L’Agile.

Le Farouche, le Le Fier et L’Agile participent alors aux essais (28 au 30 août) et à la remise en condition (1er au 12 septembre) de l’Entreprenant, la 1ère DT mouillant aux salins d’Hyères du 13 au 18 septembre avant de rallier Toulon le lendemain.

Le Farouche et ses trois compères terminent l’année par deux entraînements de division, le premier du 27 septembre au 2 novembre et le second  du 18 novembre au 21 décembre, les quatre torpilleurs légers restant à quai jusqu’à la fin de l’année civile.
Après une période d’entretien à flot du 1er au 10 janvier et des essais à la mer réalisés du 11 au 13 janvier, la 1ère DT quitte Toulon le 16 janvier pour un entraînement au Levant réalisé du 24 janvier au 5 mars. La 1ère DT quitte le Levant le 8 mars, fait escale à Bizerte du 13 au 18 mars  avant de rallier Toulon le 21.

Le Farouche et ses trois compères de la 1ère DT exécutent ensuite un entraînement de division du 1er avril au 8 mai 1943 puis un entraînement divisionnaire «allégé» du 15 au 31 mai, rentrant en fin de journée à Toulon.

Le Farouche et L’Agile sortent pour entraînement du 5 au 15 juin, étant ensuite indisponibles du 17 juin au 2 juillet, sortant pour essais (3 au 5 juillet) et remise en condition (7 au 17 juillet) en compagnie de leurs compères Le Fier et L’Entreprenant, les quatre torpilleurs légers rentrant le lendemain à Toulon.

Du 20 juillet au 13 août, la 1ère DT manoeuvre avec la 2ème DCT et le Marceau, les huit navires faisant escale à Nice du 14 au 17 août avant de rentrer à Toulon le 18 . Ils enchainent par deux entraînements de division, le premier du 25 août au 16 octobre et le second du 26 octobre au 17 décembre 1943, les quatre torpilleurs légers restant à Toulon jusqu’à la fin de l’année civile.

Alors que le Le Fier est immobilisé pour grand carénage, la 1ère Division de Torpilleurs (1ère DT) sort pour entraînement de division du 7 janvier au 8 février 1944.

Le torpilleur léger Le Farouche sort pour entraînement en solitaire du 13 au 23 février, mouillant aux salins d’Hyères du 24 au 28 février, rentrant en fin de journée à  Toulon. Il participe ensuite aux essais (4 au 7 mars) et à la remise en condition (9 au 23 mars) du Le Fier en compagnie de l’Entreprenant.

Le torpilleur léger Le Farouche subit alors son premier grand carénage, étant échoué au bassin n°3 du Missiessy du 28 mars au 2 mai 1944. Il subit une remise en état complète et une modernisation de ses capacités militaires, des travaux identiques à ceux subis par ses sister-ship Le Fier et l’Agile et que devra subir L’Entreprenant.

Après une période de travaux complémentaires à flot, le torpilleur léger Le Farouche est armé pour essais le 12 mai 1944. Il sort pour essais du 13 au 15 et pour remise en condition  du 17 au 31 mai en compagnie de ses compères Le Fier et l’Agile, les trois torpilleurs légers mouillant aux salins d’Hyères du 1er au 5 juin avant de rentrer à Toulon le lendemain.

Les torpilleurs légers Le Farouche, Le Fier et L’Agile sortent pour entraînement du 8 au 13 juin au large de Toulon mouillant aux salins d’Hyères à partir du 14 juin 1944. Ils sont rejoints quatre jours plus tard par l’Entreprenant, les quatre navires de la 1ère DT sortant alors pour les essais (19 au 21 juin) et la remise en condition (23 juin au 2 juillet) de l’Entreprenant,  les quatre torpilleurs légers rentrant à Toulon le lendemain.

Du 5 juillet au 13 août, les torpilleurs légers vont manoeuvrer avec le cuirassé Clemenceau et les torpilleurs d’escadre Rapière et Hallebarde, rejoints du 26 juillet au 13 août par la 10ème DCT venue de Mers-El-Kébir. Les navires font escale à Mers-El-Kébir du 15 au 21 août avant de rentrer à Toulon deux jours plus tard.

Après un entraînement de division du 1er au 19 septembre, la 1ère DT quitte Toulon le 21 septembre en compagnie de la 9ème DCT pour un entraînement commun au large de Dakar du 30 septembre au 15 novembre, les sept navires toulonnais quittant Dakar le 16 novembre, se ravitaillent et relâchent à Casablanca du 20 au 25 avant de rallier Toulon le 30 novembre 1944.  La 1ère DT termine l’année par un entraînement de division du 7 au 30 décembre, date de leur retour à Toulon.

Le Farouche commence l’année 1945 par un entraînement commun de la 1ère DT avec les torpilleurs d’escadre Le Fleuret et Le Lansquenet du 10 janvier au 9 février avant deux entraînements de division (17 février au 27 mars; 4 avril au 3 mai) et un entraînement commun avec les contre-torpilleurs de la12ème DCT du 7 mai au 30 juin, date du retour des deux divisions à Toulon.

Le Farouche sort pour entraînement à la défense aérienne à la mer du 5 au 15 juillet, rentrant à Toulon le lendemain. Il participe ensuite aux essais (22 au 24 juillet) et à la remise en condition (26 juillet au 9 août) du Le Fier en compagnie de L’Agile.

Le Farouche est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 13 août au 3 septembre, sortant pour essais (4 au 6 septembre) et pour remise en condition (8 au 22 septembre) en compagnie de ses compères Le Fier et L’Entreprenant.

Les torpilleurs légers Le Farouche, Le Fier et L’Entreprenant participent ensuite aux essais (26 au 28 septembre) et à la remise en condition (30 septembre au 14 octobre) de l’Agile, les quatre torpilleurs légers ralliant Toulon le lendemain.

Les quatre torpilleurs légers terminent l’année par un entraînement de division du 23 octobre au 3 décembre, Le Farouche et ses compères mouillant en rade de Villefranche du 4 au 14 décembre avant de rallier Toulon le 15, restant au port jusqu’à la fin de l’année civile.

Après une sortie d’entraînement du 7 au 19 janvier, la 1ère DT quitte Toulon en compagnie du croiseur lourd Algérie et des 2ème et 9ème DCT pour un entraînement commun du 22 janvier au 7 mars 1946, date du retour de la petite escadre à Toulon.

Les quatre «1010 tW» enchainent par deux entraînement de division, le premier du 15 mars au 6 mai _rentrant à Toulon le 14 mai après une escale à Alger du 7 au 12_ et le second du 17 mai au 3 juin.

Le Farouche sort pour entraînement en compagnie de L’Agile et de l’Entreprenant du 10 au 20 juin 1946. Le Farouche participe ensuite aux essais (26 au 28 juin) et à la remise en condition (30 juin au 14 juillet) du Le Fier en compagnie de L’Agile.

Le Farouche est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 17 juillet au 7 août, sortant pour essais (8 au 10 août) et pour remise en condition (12 au 26 août) en compagnie de ses compères Le Fier et L’Entreprenant.

Les trois torpilleurs légers disponibles de la 1ère DT participent alors aux essais (30 août au 1er septembre) et à la remise en condition (3 au 17 septembre) de l’Agile, les quatre torpilleurs mouillant aux salins d’Hyères du 18 au 25 septembre avant de rentrer à Toulon le lendemain.

Alors que le Le Fier est indisponible suite à une avarie mécanique, Le Farouche et ses compères L’Agile et L’Entreprenant sortent pour entraînement du 2 au 9 octobre, participant ensuite aux essais (11 et 12 octobre) et à la remise en condition (14 au 25 octobre) du Le Fier. La 1ère DT termine l’année par un entraînement de division réalisé du 4 novembre au 24 décembre, date du retour de la division à Toulon.

L’année 1947 commence par un entraînement de division commencé le 5 janvier quand les quatre navires de la 1ère DT appareillent pour gagner les salins d’Hyères où ils mouillent du 5 au 12 janvier mais au moment d’appareiller, l’Entreprenant est victime d’une avarie qui l’oblige à regagner Toulon pour réparer.

Le reste de la division dont Le Farouche exécute une école à feux du 13 au 20 janvier, faisant escale à Port La Nouvelle du 21 au 25 janvier où l’Entreprenant rejoint ses congénères. L’entraînement de division peut enfin avoir lieu du 26 janvier au 15 février, la division mouillant aux salins d’Hyères du 16 au 21 février, rentrant le lendemain à Toulon.

Le torpilleur léger Le Farouche participe ensuite à un entraînement commun à la 1ère DT, à la 1ère DCT et au croiseur lourd Charlemagne et ce du 15 mars au 10 avril, entraînement suivit d’escales de représentation à Nice (12 au 17 avril), Bastia (18 au 24), Ajaccio (25 au 30) et Bonifaccio (2 au 7 mai) avant de rentrer à Toulon le 9 mai 1947 dans la matinée.

Avant d’entrer en grand carénage, le torpilleur léger Le Fier transmet son pavillon de chef de la 1ère DT au Farouche, pavillon que ce dernier étrenne dans un entraînement de division exécuté du 16 mai au 14 juin, les trois «1010 tonnes» disponibles de la 1ère DT rentrant le lendemain  à Toulon.

Le Farouche sort pour un entraînement en solitaire du 20 au 24 juin, rentrant le lendemain à Toulon avant de participer aux essais (28 au 30 juin) et à la remise en condition (2 au 16 juin) du Le Fier en compagnie de l’Entreprenant, les trois torpilleurs mouillant aux salins d’Hyères du 17 au 24 juillet, rentrant à Toulon le lendemain.

Le Farouche subit alors un grand carénage, étant échoué au bassin Vauban n°9 du 26 juillet au 30 août 1947. Après une période de travaux complémentaires à flot, il sort pour essais du 10 au 12 septembre et pour remise en condition du 14 au 28 septembre en compagnie de ses compères Le Fier et L’Agile, les trois torpilleurs légers rentrant à Toulon le 29.

Le Farouche, Le Fier et l’Agile  sortent pour entrainement du 6 au 22 octobre, rentrant le lendemain à Toulon.

Ils participent ensuite aux essais (24 au 26 octobre) et à la remise en condition (28 octobre au 10 novembre) de l’Entreprenant qui venait d’achever son grand carénage, les quatre torpilleurs légers de la 1ère DT rentrant à Toulon le 11.

Les quatre torpilleurs légers de la 1ère DT effectuent ensuite un entraînement de division du 18 novembre au 7 décembre puis un entraînement de division allégé du 13 au 22 décembre, rentrant le lendemain à Toulon.

Le torpilleur léger Le Farouche commence l’année par un entraînement commun avec ses trois compères de la 1ère DT du 5 au 13 janvier, rentrant à Toulon le lendemain 14 janvier 1948.

Ils reprennent la mer le 17 janvier pour rallier la Tunisie, exécutant du 20 janvier au 2 février et du 10 au 15 février, un exercice commun avec les 3ème DT et 2ème DC, les navires mouillant dans le Golfe de Gabès du 3 au 9 février.

Les trois croiseurs et les huit torpilleurs légers vont ensuite gagner le Levant pour une série d’escale à Lattaquié, à Tartous, à Beyrouth, à Haïfa avant de rallier Bizerte le 11 mars 1948.  La 1ère DT reprend la mer deux jours plus tard pour rentrer à Toulon le 16 mars 1948.

Le Farouche et ses trois autres compères de la 1ère DT effectuent un entraînement de division du 25 mars au 19 mai avant un entraînement divisionnaire allégé du 25 mai au 14 juin, les quatre torpilleurs légers ralliant Toulon le lendemain.

Alors que les Le Fier et l’Agile sont indisponibles pour entretien et permissions de l’équipage, le Farouche et L’Entreprenant sortent pour entraînement du 17 juin au 6 juillet.

Ils sont indisponibles pour entretien et permissions de l’équipage du 8 au 29 juillet, sortant pour essais du 30 juillet au 1er août et pour remise en condition du 3 au 17 août, à chaque fois en compagnie du Le Fier et de L’Agile, les quatre torpilleurs rentrant à Toulon le lendemain 18 août.

Le 22 août 1948, les quatre torpilleurs passent au régime de guerre. Ils sortent pour entraînement du 25 août au 2 septembre, revenant à Toulon le lendemain 3 septembre mais se préparant aussitôt à sortir en cas de menace avérée en Méditerranée.

12-Torpilleurs légers (14)

L’Entreprenant

-L’Entreprenant est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers de la Loire (ACL) sis à Nantes le 26 janvier 1939 lancé le 25 mai 1940 et mis en service le 10 mai 1941.

Le jour de son admission au service actif, il est affecté à la 1ère Division de Torpilleurs (1ère DT) et en attendant la mise en service du Farouche, la 1ère DT dépend de la 3ème Escadre Légère de la Flotte de l’Atlantique, l’affectation définitive de la 1ère Division de Torpilleurs étant le groupement de surveillance de la 2ème Escadre à Toulon.

La 1ère DT  sort pour un premier entraînement de division dans le Golfe de Gascogne du 21 mai au 16 juin, rentrant à Lorient le 17 pour les permissions d’été.

Le torpilleur léger L’Entreprenant sort pour une école à feux du 24 juin au 1er juillet 1940 avant de participer aux essais (4 au 6 juillet) et à la remise en condition (8 au 19 juillet) du Le Fier.

L’Entreprenant est indisponible à son tour du 20 juillet au 4 août, sortant pour essais du 5 au 7  et pour remise en condition du 9 au 23 août, sortant à chaque fois en compagnie du Le Fier et de L’Agile.

L’Entreprenant et les trois autres torpilleurs de la 1ère DT sortent pour deux entraînements de division, le premier du 2 au 28 septembre et le second du 6 au 13 octobre, la division rentrant à Lorient le lendemain  à la veille de l’admission au service actif du Farouche.

A l’origine, la division devait rallier Toulon dans la foulée mais l’Amirauté décide finalement de faire effectuer à la division, une croisière d’entraînement aux Antilles. L’Entreprenant et ses trois compères quittent Lorient le 22 octobre pour rallier Fort de France le 30 octobre 1941.

Ils y sont déployés jusqu’au 24 novembre, effectuant ensuite une école à feux à Rufisque du 3 au 10 décembre, date à laquelle ils appareillent pour rallier Toulon ce qui est chose faite le 16 décembre 1941 où elle va donc remplacer la 13ème Division de Torpilleurs.

Pour passer symboliquement le témoin, la 1ère et la 13ème DT sortent pour un exercice commun du 18 au 24 décembre, rentrant à  Toulon le lendemain.

L’année 1942 commence pour l’Entreprenant par un entraînement de division du 7 janvier au 9 février avant de rallier Toulon le lendemain. La 1ère DT enchainent par trois nouveaux entraînements de division, le premier du 18 février au 25 mars; le second du 4 avril au 23 mai  et le troisième du 28 mai au 26 juin 1942.

L’Entreprenant sort pour entraînement du 1er au 9 juillet avant de participer aux essais (12 au 14 juillet) et à la remise en condition (16 au 26 juillet) du Le Fier avec son compère Le Farouche.

Il participe ensuite aux essais (28 au 30 juillet) et à la remise en condition (1er au 10 août) de l’Agile en compagnie du Le Fier.

Il est ensuite indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 12 au 26 août _recevant au passage une DCA moderne_ , sortant pour essais (28 au 30) et pour remise en condition (1er au 12 septembre) en compagnie de ses trois compères de la 1ère DT, la division mouillant aux salins d’Hyères du 13 au 18 septembre avant de rallier Toulon le lendemain.

L’Entreprenant poursuit et termine l’année 1942 par deux entraînements de division, le premier du 27 septembre au 2 novembre et le second du 18 novembre au 21 décembre 1942, restant à quai jusqu’à la fin de l’année civile.

Après une période d’entretien à flot du 1er au 10 janvier suivis d’essais du 11 au 13 janvier, les quatre torpilleurs légers quittent Toulon le 16 janvier pour un entraînement au Levant du 24 janvier au 5 mars 1943. La 1ère DT quitte le Levant le 8 mars, fait escale à Bizerte du 13 au 18 mars avant de rallier Toulon le 21 mars 1943.

Rentrés du Levant, l’Entreprenant et ses trois compères de la 1ère DT effectuent un entraînement de division du 1er avril au 8 mai puis un entraînement de division allégé du 15 au 31 mai, rentrant en fin de journée à Toulon.

L’Entreprenant et le Le Fier sont indisponibles pour entretien et permissions de l’équipage du 1er au 16 juin, sortant pour essais du 17 au 19  et pour remise en condition du 21 juin au 1er juillet. Ils participent ensuite aux essais (3 au 5 juillet) et à la remise en condition (7 au 17 juillet) des torpilleurs Le Farouche et l’Agile, les quatre torpilleurs légers rentrant le lendemain 18 juillet à Toulon.

Du 20 juillet au 13 août, la 1ère DT manoeuvre avec la 2ème DCT et le Marceau, les huit navires faisant escale à Nice du 14 au 17 août avant de rentrer à Toulon le 18 août 1943.

Ils enchainent par un entraînement de division du 25 août au 16 octobre 1943, date du retour des quatre torpilleurs légers à Toulon avant un dernier entraînement de division du 26 octobre au 17 décembre 1943, dernier entraînement de division de l’année et le dernier avant le début d’un cycle de grand carénage.

Le 3 janvier 1944, l’Entreprenant devient chef de division de la 1ère DT en remplacement du Le Fier entré en grand carénage. La 1ère Division de Torpilleurs (1ère DT) sort pour entrainement du 7  au 26 janvier, mouillant  aux salins d’Hyères du 27 janvier au 4 février, rentrant à Toulon le lendemain.

L’Entreprenant sort pour une école à feux en solitaire du 15 au 23 février, mouillant aux salins d’Hyères du 24 février au 2 mars, rentrant le lendemain  à Toulon.

Il participe ensuite aux essais (4 au 7 mars) et à la remise en condition (9 au 23 mars) du Le Fier en compagnie du Farouche, le Le Fier redevenant chef de division de la 1ère DT à leur retour à Toulon le 24 mars 1944.

L’Entreprenant et Le Fier sortent pour une école à feux commune du 30 mars au 6 avril avant de participer aux essais (8 au 10 avril) et à la remise en condition (12 au 26 avril) de l’Agile qui venait d’achever son premier grand carénage.

L’Entreprenant débarque alors ses munitions et vidange ses soutes pour subir son premier grand carénage qui comprend remise en état et modernisation de ses capacités militaires. Il est ainsi échoué du 3 mai au 7 juin 1944 au bassin Missiessy n°3,subissant les même travaux que ses sister-ship.

Il subit une période de travaux complémentaires à flot du 7 au 18 juin date à laquelle il rallie les salins d’Hyères où il retrouve ses trois compères de la 1ère DT. Les quatre torpilleurs légers sortent ainsi pour ses essais (19 au 21 juin) et sa remise en condition (23 juin au 2 juillet), les quatre torpilleurs légers rentrant à Toulon le lendemain.

Deux jours plus tard, le 5 juillet 1944, les quatre torpilleurs légers de la 1ère DT quittent Toulon en compagnie du cuirassé Clemenceau et de ses torpilleurs d’escadre Rapière et Hallebarde pour un entraînement du 5 au 19 juillet avant une escale à Bastia du 20 au 24 juillet.

Les quatre torpilleurs légers, le cuirassé et les deux torpilleurs d’escadre gagnent Ajaccio le 26 juillet 1944 où ils retrouvent les contre-torpilleurs de la 10ème DCT pour un entraînement commun du 27 juillet au 13 août.  Après une escale à Mers-El-Kébir du 15 au 21 août, le cuirassé et les six torpilleurs appareillent pour rentrer à Toulon le 23.

Après un entraînement de division du 1er au 19 septembre, l’Entreprenant et ses trois comparses de la 1ère DT effectuent un entraînement commun avec la 9ème DCT au large de Dakar du 30 septembre au 15 novembre, les sept navires toulonnais quittent Dakar le 16 novembre, se ravitaillent et relâchent à Casablanca (20 au 25 novembre) avant de rallier Toulon le 30 novembre 1944. Les torpilleurs légers Le Fier L’Agile, L’Entreprenant et Le Farouche terminant l’année par un entraînement de division au large de Toulon du 7 au 30 décembre.

Après un entraînement commun avec les torpilleurs d’escadre Le Fleuret et Le Lansquenet du 10 janvier au 9 février 1945, la 1ère DT exécute un premier entraînement de division du 17 février au 27 mars suivit d’un second du 4 avril au 3 mai. L’Entreprenant et ses trois compères effectuent ensuite un entraînement commun avec la 12ème DCT du 7 mai au 30 juin 1945, date du retour des navires à Toulon.

L’Entreprenant sort pour école à feux du 7 au 15 juillet, rentrant à Toulon le lendemain avant une période d’indisponibilité pour entretien et permissions de l’équipage du 22 juillet au 12 août, sortant pour essais (13 au 15) et pour remise en condition (17 au 31 août) en compagnie du Le Fier et de l’Agile.

Les torpilleurs légers L’Entreprenant et Le Fier participant dans la foulée aux essais (4 au 6 septembre) et à la remise en condition (8 au 22 septembre) du Farouche.

Les torpilleurs légers Le Fier l’Entreprenant et Le Farouche participent ensuite aux essais (26 au 28 septembre) et à la remise en condition (30 septembre au 14 octobre) de l’Agile, les quatre torpilleurs légers ralliant Toulon le lendemain.

Les quatre torpilleurs légers de la 1ère DT terminent l’année par un entraînement de division du 23 octobre au 3 décembre, mouillant en rade de Villefranche du 4 au 14 décembre avant de rallier Toulon le lendemain, restant au port jusqu’à la fin de l’année civile.

Après une sortie d’entraînement du 7 au 19 janvier 1946, les quatre torpilleurs légers de la 1ère DT quittent Toulon le 22 janvier en compagnie du croiseur lourd Algérie et de deux divisions de contre-torpilleurs, les 2ème et 9ème DCT pour un entraînement commun de six semaines jusqu’au 7 mars 1946, date du retour des navires à Toulon.

L’Entreprenant et ses trois compères de la 1ère DT exécutent alors deux entraînements de division, le premier du 15 mars au 6 mai avant de rentrer à Toulon le 14 mai 1946 (après une escale à Alger du 7 au 12 mai) et le second du 17 mai au 3 juin date du retour de la division à Toulon pour les permissions d’été.

L’Entreprenant sort pour entraînement en compagnie de l’Agile et du Farouche du 10 au 20 juin avant de connaître une période d’indisponibilité (entretien et permissions de l’équipage) du 26 juin au 16 juillet, sortant pour essais (17 au 19 juillet) et pour remise en condition (21 juillet au 4 août) en compagnie du Le Fier et de l’Agile.

L’Entreprenant et le Le Fier participent ensuite aux essais (8 au 10 août) et à la remise en condition (12 au 26 août) du Farouche.

Les trois torpilleurs légers disponibles de la 1ère DT participent alors aux essais (30 août au 1er septembre) et à la remise en condition (3 au 17 septembre) de l’Agile, les quatre torpilleurs mouillant aux salins d’Hyères du 18 au 25 septembre avant de rentrer à Toulon le lendemain.

Alors que le Le Fier est indisponible suite à une avarie mécanique, l’Entreprenant et ses compères L’Agile et Le Farouche sortent pour entraînement du 2 au 9 octobre, participant ensuite aux essais (11 et 12 octobre) et à la remise en condition (14 au 25 octobre) du Le Fier. Les quatre torpilleurs légers de la 1ère DT terminent l’année par un entraînement de division du 4 novembre au 23 décembre, rentrant à Toulon le lendemain.

L’année 1947 commence par un entraînement de division à partir du 5 janvier 1947 quand les quatre navires de la 1ère DT appareillent pour gagner les salins d’Hyères où ils mouillent du 5 au 12 janvier mais au moment d’appareiller, l’Entreprenant est victime d’une avarie qui l’oblige à regagner Toulon pour réparer.

Les réparations se déroulent du 13 au 18 janvier, sortant pour essais le 20 janvier avant de rallier Port La Nouvelle le lendemain où il retrouve ses compères de la 1ère DT pour quelques jours d’escale. L’entraînement de division se poursuit et s’achève le 22 février, date du retour de la division à Toulon.

La 1ère Division de Torpilleurs s’entraine avec la 1ère DCT  et le croiseur lourd Charlemagne du 15 mars au 10 avril avant des escales à Nice (12 au 17 avril), Bastia (18 au 24 avril), Ajaccio (25 au 30 avril) et Bonifaccio (2 au 7 mai) avant de rentrer à Toulon le 9 mai 1947 dans la matinée.

Alors que le Le Fier est en grand carénage, l’Entreprenant sort pour entraînement en compagnie du Farouche _chef intérimaire de la 1ère DT_ et de l’Agile du 16 mai 1947 au 14 juin, rentrant le lendemain à Toulon.

L’Entreprenant sort pour entraînement en solitaire du 18 au 25 juin avant d’enchainer par une participation aux essais (28 au 30 juin) et à la remise en condition (2 au 16 juin) du Le Fier en compagnie du Farouche, les trois torpilleurs mouillant aux salins d’Hyères du 17 au 24 juillet, rentrant à Toulon le lendemain.

L’Entreprenant participe ensuite en compagnie du Le Fier aux essais (5 au 7 août) et à la remise en condition (9 au 23 août) de l’Agile, les trois torpilleurs légers faisant escale à Marseille du 24 au 29 août avant de rentrer à Toulon le lendemain.

L’Entreprenant subit alors son deuxième grand carénage, étant échoué au bassin Vauban n°9 du 1er septembre au 10 octobre 1947. Après une période complémentaire de travaux à flot, il sort pour essais du 24 au 26 octobre puis pour remise en condition du 28 octobre au 10 novembre, à chaque fois en compagnie de ses trois compères,  les quatre torpilleurs légers de la 1ère DT rentrant à Toulon le lendemain.

L’Entreprenant et les trois autres torpilleurs légers de la 1ère DT terminent l’année par un entrainement de division du 18 novembre au 7 décembre puis par une sortie d’entraînement au large de Toulon du 13 au 22 décembre.

Pour l’Entreprenant, l’année 1948 commence par un entraînement avec ses trois compères de la 1ère DT du 5 au 13 janvier, les trois navires rentrant à Toulon le lendemain 14 janvier 1948. Ils reprennent la mer trois jours pour rallier la Tunisie.

Le 19 janvier 1948, la 1ère DT arrive au large de Sfax où elle retrouve ses sister-ships de la 3ème DT ainsi que les croiseurs légers de la 2ème DC  pour un exercice commun du 20 janvier au 2 février et du 10 au 15 février, phases d’entraînement entrecoupées par un mouillage dans le Golfe de Gabès pour ravitaillement et repos jusqu’au 9 février 1948.

Les huit torpilleurs légers et les trois croiseurs légers vont ensuite gagner le Levant pour des escales à Lattaquié, à Tartous, à Beyrouth, Haïfa  avant de rallier Bizerte le 11 mars 1948.  La 1ère DT reprend la mer le 13  pour rentrer à Toulon.

Les quatre torpilleurs de la 1ère DT exécutent un entraînement de division du 25 mars au 19 mai puis pour un entraînement de division allégé du 25 mai au 15 juin avant les périodes d’indisponibilités estivales.

Alors que les Le Fier et l’Agile sont indisponibles pour entretien et permissions de l’équipage, l’Entreprenant et le Farouche sortent pour entrainement du 17 juin au 5 juillet, rentrant le lendemain à Toulon.

L’Entreprenant et le Farouche sont indisponibles pour entretien et permissions de l’équipage du 8 au 29 juillet, sortant pour essais du 30 juillet au 1er août et pour remise en condition du 3 au 17 août à chaque fois en compagnie du Le Fier et de l’Agile, rentrant le lendemain à  Toulon.

Le 22 août 1948, les quatre torpilleurs passent au régime de guerre. Ils sortent pour entraînement du 25 août au 2 septembre, revenant à Toulon le lendemain 3 septembre mais se préparant aussitôt à sortir en cas de menace avérée en Méditerranée.

12-Torpilleurs légers (13)

B-Torpilleurs légers classe Le Fier (type 1010 tW)

Schéma de la classe Le Fier

Schéma de la classe Le Fier

Avant-propos

Dès les premiers essais à la mer, les limites des Melpomène ont sauté aux yeux des ingénieurs et des marins amenés à les servir mais avec de telles limites, il était difficile d’obtenir un navire à la fois rapide, endurant et bien armé.

Leurs successeurs doivent donc être plus gros pour obtenir une vitesse suffisante pour le combat et surtout disposer de la puissance offensive nécessaire.

Une série de notes publiées les 18, 27 février et 25 mai 1936 aboutit au choix d’un tonnage approchant les 1000 tonnes ce qui fait de ces nouveaux torpilleurs un type de navire intermédiaire entre les Melpomène de 610 tW et les Le Hardi de 1772tW. La mission reste la même que leurs prédécesseurs : le combat de nuit à distance rapprochée.

Les caractéristiques générales des 1010 tonnes sont adoptées dès décembre 1936 alors qu’à l’époque aucun Melpomène n’est encore en service.

Dotés d’une vitesse de 34 noeuds et d’une distance franchissable de 2500 miles à 15 noeuds, ils doivent disposer d’un armement nettement plus étoffé avec deux affûts doubles lance-torpilles de 550mm et quatre canons de 100mm groupés en deux pseudo-tourelles installées à l’arrière.

Le reste de l’armement prévu à  l’origine ne sera pas embarqué dans sa totalité. Si les quatre premiers torpilleurs sont temporairement armés de mitrailleuses de 13.2mm (huit en quatre affûts doubles), les douze autres navires seront armés de huit canons de 37mm Schneider en affûts simples puis en affûts doubles.

En ce qui concerne l’armement anti-sous-marin, ils devaient embarquer à l’origine une torpille remorquée Ginocchio, un grenadeur de sillage et deux mortiers Thornycroft mais au final, les Le Fier ne recevront que deux grenadeurs de sillage avec de nouvelles grenades légères de 130kg.

Les quatre premiers sont financés à la tranche 1937 (votée le 31 décembre 1936), trois à la tranche 1938 (votée le 31 décembre 1937), cinq à la tranche 1938bis (décret-loi du 2 mai 1938), deux à la tranche 1938ter (décret-loi du 12 avril 1939) et les deux derniers à la tranche 1941, la première du programme naval.

Si les quatre premiers porte des noms d’adjectifs martiaux (Le Fier L’Agile L’Entreprenant Le Farouche), les douze autres portent des noms d’habitants de provinces françaises (L’Alsacien Le Breton Le Corse Le Tunisien _ex-Le Flamand_ Le Normand Le Parisien Le Provençal Le Saintongeais Le Niçois Le Savoyard Le Catalan et Le Béarnais).

Ces douze navires vont ainsi être repartis en quatre divisions de quatre torpilleurs soit une puissance offensive respectable avec seize canons de 100mm et seize tubes lance-torpilles de 550mm. La 1ère DT va être basée à Toulon, la 3ème DT à Bizerte, la 5ème DT à Dunkerque et la 7ème DT en Indochine.

Le Fier

-Le Fier est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers de Bretagne (ACB) le 17 janvier 1939 lancé le 12 mars 1940 et admis au service actif à Lorient le 27 février 1941.

Le premier torpilleur de 1010 tW forme à partir du 8 mai 1941 la 1ère DT en compagnie de son sister-ship l’Agile mis en service ce jour là, les Le Fier et L’Agile étant rejoints le 10 mai 1941 par L’Entreprenant.

En attendant la mise en service du Farouche, la 1ère DT dépend de la 3ème Escadre Légère de la Flotte de l’Atlantique même si cette affectation est très provisoire, l’affectation définitive de la 1ère Division de Torpilleurs étant la 2ème Escadre à Toulon.

La 1ère DT qui doit encore être rejoint par Le Farouche sort pour un premier entraînement de division du 21 mai au 16 juin 1941 moins une escale à Royan du 1er au 5, les trois torpilleurs ralliant Lorient le 17.

Le Fier est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 18 juin au 3 juillet, sortant pour essais du 4 au 6 juillet puis pour remise en condition du 8 au 19 juillet en compagnie du Farouche.

Il participe ensuite aux essais (21 au 23 juillet) et à la remise en condition (25 juillet au 3 août) de L’Agile, les deux torpilleurs disponibles de la 1ère DT participant ensuite aux essais (5 au 7 août) et à la remise en condition (9 au 23 août) de l’Entreprenant.

Les torpilleurs Le Fier L’Agile et L’Entreprenant sortent à nouveau pour entraînement du 2 au 28 septembre, rentrant le lendemain à Lorient.

La 1ère DT sort à nouveau pour entraînement du 6 au 13 octobre, rentrant à Lorient le lendemain et  le 15 octobre 1941, le Farouche est admis au service actif, permettant à la 1ère DT d’atteindre son format définitif.

A l’origine, la division devait rallier Toulon dans la foulée mais l’Amirauté décide finalement de faire effectuer à la division, une croisière d’entraînement aux Antilles. Le Fier et ses trois compères quittent Lorient le 22 octobre pour rallier Fort de France le 30 octobre 1941.

Après une opération de relations publiques du 31 octobre au 7 novembre (ouverture au public du 31 octobre au 3 novembre, sortie en mer pour des écoliers de la Martinique les 5 et 6 novembre), les quatre torpilleurs s’entrainent au large de la Martinique du 8 au 23 novembre.

La 1ère DT quitte Fort de France le 24 novembre, traverse l’Atlantique direction Dakar où elle arrive le 2 décembre pour une école à feux à Rufisque du 3 au 10 date à laquelle ils quittent l’AOF pour rallier Toulon, faisant escale pour se ravitailler à Casablanca le 13 décembre, les quatre torpilleurs arrivant à Toulon le 16 décembre 1941.

La 1ère DT va remplacer au sein du groupement de surveillance de la 2ème Escadre la 13ème DT composée des torpilleurs légers La Baliste La Poursuivante et La Bayonnaise.

Pour passer symboliquement le témoin, la 1ère et la 13ème DT sortent pour un exercice commun du 18 au 24 décembre, rentrant à  Toulon le lendemain.

Les torpilleurs légers Le Fier L’Agile Le Farouche et l’Entreprenant quittent Toulon pour un premier entraînement de division du 7 au 30 janvier, mouillant aux salins d’Hyères jusqu’au 9 février, rentrant à Toulon le lendemain.

Les quatre torpilleurs de la 1ère DT sortent à nouveau pour entraînement de division du 18 février au 16 mars, les quatre torpilleurs faisant escale à Tanger du 17 au 24 avant de rentrer à Toulon le lendemain.

Un nouvel entrainement de division à lieu du 4 avril au 22 mai, la 1ère DT rentrant à son port d’attache le lendemain. Un entrainement de division allégé à lieu du 28 mai au 18 juin, les quatre Le Fier mouillant aux Salins du 19 au 25 avant de rentrer à Toulon le lendemain.

Le Le Fier est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 27 juin au 11 juillet 1942, cette indisponibilité étant mise à profit pour moderniser la DCA, les huit mitrailleuses de 13.2mm en quatre affûts doubles sont remplacés par huit canons de 37mm Schneider modèle 1941 en affûts simples. Il sort ensuite pour essais (12 au 14 juillet) puis pour remise en condition(16 au 26 juillet) en compagnie du Farouche et de l’Entreprenant.

Le Le Fier sort ensuite pour les essais (28 au 30 juillet) et pour la remise en condition (1er au 10 août) de l’Agile en compagnie de l’Entreprenant, enchainant par les essais (12 au 15 août) et la remise en condition (17 au 27 août) du Farouche, toujours en compagnie de l’Agile.

Le Le Fier, l’Agile et le Farouche participent alors aux essais (28 au 30 août) et à la remise en condition (1er au 12 septembre) de l’Entreprenant, la 1ère DT mouillant aux salins d’Hyères du 13 au 18 septembre avant de rallier Toulon le lendemain.

Le 27 septembre 1942, les quatre torpilleurs légers de la 1ère DT quittent Toulon pour un entraînement de division qui occupe le torpilleur léger Le Fier et ses trois compagnons jusqu’au 1er novembre, la 1ère DT ralliant Toulon le lendemain.

La 1ère Division de Torpilleurs termine l’année 1942 par un dernier entraînement de division qui à
lieu du 12 novembre au 20 décembre, la 1ère DT rentrant à Toulon le lendemain.

Après une période d’entretien à flot (chaudières et artillerie principalement) du 1er au 10 janvier et une sortie d’essais du 11 au 13 janvier, les quatre torpilleurs légers quittent Toulon le 16 janvier 1943 pour un entraînement au Levant.

Ils arrivent à Beyrouth le 23 janvier après une escale de ravitaillement à Bizerte. Ils vont y manoeuvrer du 24 janvier au 4 mars, rentrant le lendemain à Beyrouth. La 1ère DT quitte le Levant le 8 mars, fait escale à Bizerte du 13 au 18 mars avant de rallier Toulon le 21 mars 1943.

Le torpilleur léger Le Fier participe ensuite à un nouvel entrainement de division du 1er avril au 7 mai, la division rentrant le lendemain à Toulon.

Les torpilleurs légers de la 1ère DT sortent pour entraînement du 15 au 25 mai, mouillant aux salins d’Hyères du 26 au 31 mai, rentrant en fin de journée à Toulon.

Le Le Fier et l’Entreprenant sont indisponibles pour entretien et permissions de l’équipage du 1er au 16 juin, sortant pour essais du 17 au 19  et pour remise en condition du 21 juin au 1er juillet. Ils participent ensuite aux essais (3 au 5 juillet) et à la remise en condition (7 au 17 juillet) des torpilleurs Le Farouche et l’Agile, les quatre torpilleurs légers rentrant le lendemain  à Toulon.

Du 20 juillet au 13 août, la 1ère DT manoeuvre avec la 2ème DCT  et le Marceau, les huit navires faisant escale à Nice du 14 au 17 août avant de rentrer à Toulon le.

Le Le Fier et ses trois compères de division effectuent un nouvel entrainement de division du 25 août au 15 octobre, rentrant à Toulon le 16 après un mouillage aux salins d’Hyères du 8 au 15. Il est suivit par un nouvel entrainement de division du 26 octobre au 10 décembre et un mouillage aux Salins d’Hyères du 11 au 16 décembre avant de rentrer à Toulon le lendemain.

La 1ère DT va alors entrer dans un cycle de carénage privant la division d’un navire et son navire-amiral va être le premier à y passer.

Le 3 janvier 1944, le Le Fier transmet son pavillon de chef de division à l’Entreprenant avant de vidanger ses soutes et de débarquer ses munitions. Il est échoué deux jours plus tard au bassin n°3 du Missiessy pour remise en état et modernisation.

La coque est grattée, sablée et repeinte, les hélices sont remplacées, les turbines subissent une grande visite, les chaudières sont retubées, les locaux-vie et les locaux opérationnels sont remis en état…… .

Sur le plan de la modernisation, le Le Fier reçoit un Asdic et plusieurs radars en l’occurence un radar de navigation et un radar de veille combinée. Sur le plan de l’armement, les huit canons de 37mm en affûts simples sont remplacés par huit canons de 37mm en quatre affûts doubles modèle 1943.

Remis à flot le 20 février 1944, il est armé pour essais le 3 mars et sort pour ses essais post-carénage du 4 au 7  puis pour remise en condition du 9 au 23 mars à chaque fois en compagnie de l’Entreprenant et du Farouche, le Le Fier redevenant chef de division de la 1ère DT à leur retour à Toulon le 24.

Le Le Fier et l’Entreprenant sortent pour une école à feux commune du 30 mars au 6 avril avant de participer aux essais (8 au 10 avril) et à la remise en condition (12 au 26 avril) de l’Agile qui venait d’achever son premier grand carénage.

Alors que l’Entreprenant est entré en grand carénage, les torpilleurs Le Fier et l’Agile sortent pour entrainement du 3 au 10 mai puis participent aux essais (13 au 15 mai) et à la remise en condition (17 au 31 mai) du Farouche, les trois torpilleurs légers mouillant aux salins d’Hyères du 1er au 5 juin avant de rentrer à Toulon le lendemain.

Les torpilleurs Le Fier l’Agile et le Farouche sortent pour entraînement du 8 au 13 juin au large de Toulon mouillant aux salins d’Hyères à partir du 14 juin 1944.

Le 18 juin, ils sont rejoints par l’Entreprenant qui venaient d’achever son grand carénage. Les quatre torpilleurs légers sortent ainsi pour les essais (19 au 21 juin) et pour la remise en condition (23 juin au 2 juillet) du dernier nommé, les quatre torpilleurs légers rentrant à Toulon le lendemain.

Du 5 au 26 juillet, les torpilleurs légers de la 1ère DT manœuvrent avec le cuirassé Clemenceau puis après une courte escale à Ajaccio, s’entrainent avec le cuirassé et les contre-torpilleurs de la 10ème DCT jusqu’au 13 août. La petite escadre fait escale à Mers-El-Kébir du 15 au 21 avant que les torpilleurs légers, le cuirassé et ses torpilleurs d’escorte ne rentrent à Toulon deux jours plus tard.

Le Fier et ses trois comparses de la 1ère DT participent à un entrainement de division du 1er au 19 septembre avant un entrainement au large de l’AOF en compagnie de la 9ème DCT. Les deux divisions arrivent à Dakar le 28 septembre après une semaine de mer et vont y manoeuvrer jusqu’au 15 novembre, quittant la capitale de l’AOF le 16 pour rentrer à Toulon le 30 novembre après avoir fait escale à Casablanca du 20 au 25.

Les torpilleurs légers Le Fier L’Agile, L’Entreprenant et Le Farouche terminent l’année par un entraînement de division au large de Toulon réalisé du 7 au 30 décembre, date du retour de la division à son port d’attache.

Du 10 janvier au 8 février, la 1ère DT effectue un entrainement commun avec les torpilleurs d’escadre Fleuret et Lansquenet enchainant par un entrainement de division du 17 février au 18 mars, mouillant aux salins d’Hyères du 19 au 26, rentrant le lendemain à Toulon.

La 1ère DT effectue un nouvel entrainement de division du 4 avril au 2 mai, rentrant le lendemain à Toulon pour quelques jours à quai puisque du 7 mai au 30 juin, le Le Fier et ses trois acolytes s’entrainent avec la 12ème DCT, soutenu par le ravitailleur rapide L’Adour.

Le torpilleur léger Le Fier est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 1er au 21 juillet 1945, sortant pour essais du 22 au 24 et pour remise en condition du 26 juillet au 9 août en compagnie du Farouche et de l’Agile.

Le Fier participe ensuite aux essais (13 au 15 août) et à la remise en condition (17 au 31 août) de l’Entreprenant en compagnie de l’Agile, les torpilleurs légers Le Fier et l’Entreprenant participant dans la foulée aux essais (4 au 6 septembre) et à la remise en condition (8 au 22 septembre) du Farouche.

Les torpilleurs légers Le Fier l’Entreprenant et Le Farouche participent ensuite aux essais (26 au 28 septembre) et à la remise en condition (30 septembre au 14 octobre) de l’Agile, les quatre torpilleurs légers ralliant Toulon le lendemain.

Les Le Fier, le Farouche, l’Entreprenant et l’Agile terminent l’année par un entrainement de division mené du 23 octobre au 3 décembre, mouillant en rade de Villefranche du 4 au 14 avant de rallier Toulon le 15 décembre 1945, restant au port jusqu’à la fin de l’année civile.

Après une sortie d’entraînement du 7 au 19 janvier, les quatre torpilleurs légers de la 1ère DT quittent Toulon le 22 janvier en compagnie du croiseur lourd Algérie et des 2ème et 9ème DCT pour un entraînement commun de six semaines du 22 janvier au 7 mars 1946, la petite escadre rentrant à Toulon dans la journée.

Le Le Fier enchaine par un entrainement de division du 15 mars au 6 mai, faisant escale avec ses trois compères du 7 au 12 mai à Alger avant de rentrer le surlendemain à Toulon.

La 1ère Division de Torpilleurs (1ère DT) quitte Toulon pour une école à feux du 17 au 21 mai puis après un ravitaillement le 22 mai 1946 effectuent un entraînement au combat antisurface du 23 mai au 3 juin date du retour de la division à Toulon pour les permissions d’été.

Le torpilleur léger Le Fier est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 4 au 25 juin, sortant pour essais du 26 au 28 juin avant remise en condition du 30 juin au 14 juillet en compagnie du Farouche et de l’Agile.

Le Le Fier participe ensuite aux essais (17 au 19 juillet) et à la remise en condition (21 juillet au 4 août) de l’Entreprenant en compagnie de l’Agile, le Le Fier et l’Entreprenant participent ensuite aux essais (8 au 10 août) et à la remise en condition (12 au 26 août) du Farouche.

Les trois torpilleurs légers disponibles de la 1ère DT participent alors aux essais (30 août au 1er septembre) et à la remise en condition (3 au 17 septembre) de l’Agile, les quatre torpilleurs mouillant aux salins d’Hyères du 18 au 25 septembre avant de rentrer à Toulon le lendemain.

Victime d’une avarie mécanique, le torpilleur léger Le Fier est indisponible du 30 septembre au 10 octobre 1946, sortant pour essais les 11 et 12 octobre et pour remise en condition du 14 au 25 octobre à chaque fois en compagnie de ses compères de la 1ère DT.

Le 4 novembre 1946, le Le Fier quitte Toulon en compagnie de ses compères de la 1ère DT pour le dernier entraînement de division de l’année qui à lieu du 4 novembre au 17 décembre, mouillant aux salins d’Hyères du 18 au 23 avant de rentrer à Toulon la veille de Noël.

L’année 1947 commence comme l’année précédente s’était terminée par un entrainement de division mais à l’appareillage, l’Entreprenant est victime d’une avarie qui l’oblige à rentrer à Toulon pour réparer.

Le reste de la division exécute une école à feux du 13 au 20 janvier, faisant escale à Port La Nouvelle du 21 au 25 janvier où l’Entreprenant rejoint ses congénères une fois réparé. La division au complet sort pour entraînement du 26 janvier au 15 février, mouillant aux salins d’Hyères du 16 au 21, rentrant à Toulon le lendemain.

Les quatre torpilleurs légers sortent pour une école à feux du 26 février au 4 mars, mouillant aux salins d’Hyères du 5 au 12 mars, rentrant le lendemain 13 mars 1947.

La 1ère DT sort ensuite avec la 1ère DCT et le croiseur lourd Charlemagne du 15 mars au 10 avril avant des escales à Nice (12 au 17 avril), Bastia (18 au 24 avril), Ajaccio (25 au 30 avril) et Bonifaccio (2 au 7 mai) avant de rentrer à Toulon le 9 mai 1947 dans la matinée.

Le Le Fier transmet son pavillon de chef de division au Farouche puis débarque ses munitions et vidange ses soutes avant d’être échoué au bassin Vauban n°9 du 11 mai au 17 juin 1947 pour une remise en état complète.

Remis à flot le 17 juin, il est armé pour essais le 27, sortant pour essais du 28 au 30 juin puis pour remise en condition du 2 au 16 juillet en compagnie du Farouche et de L’Entreprenant, les trois torpilleurs mouillant aux salins d’Hyères du 17 au 24 juillet, rentrant à Toulon le lendemain.

Le Le Fier redevenu chef de division de la 1ère DT participe ensuite aux essais (5 au 7 août) et à la remise en condition (9 au 23 août) de l’Agile et ce en compagnie de l’Entreprenant, les trois torpilleurs légers faisant escale à Marseille du 24 au 29 août avant de rentrer à Toulon le lendemain 30 août 1947.

Le Fier et l’Agile sortent pour une école à feux du 2 au 8 septembre, date de leur retour à Toulon. Ils se ravitaillent rapidement avant de participer aux essais (10 au 12 septembre) et à la remise en condition (14 au 28 septembre) du Farouche, les trois torpilleurs légers rentrant à Toulon le lendemain.

Le Le Fier, l’Agile et le Farouche sortent pour entrainement du 6 au 22 octobre, rentrant le lendemain à Toulon.

Ils participent ensuite aux essais (24 au 26 octobre) et à la remise en condition (28 octobre au 10 novembre) de l’Entreprenant qui venait d’achever son grand carénage, les quatre torpilleurs légers de la 1ère DT rentrant à Toulon le lendemain.

La 1ère DT quitte Toulon pour un entraînement de division du 18 novembre au 7 décembre avant un nouvel entrainement du 13 au 22 décembre, rentrant le lendemain à Toulon.

Le torpilleur léger Le Fier commence l’année par un entraînement commun avec ses trois compères de la 1ère DT du 5 au 13 janvier, rentrant à Toulon le lendemain 14 janvier 1948. Ils reprennent la mer dès le 17 janvier pour rallier la Tunisie.

Le 19 janvier 1948, les torpilleurs légers Le Fier L’Agile L’Entreprenant et Le Farouche arrivent au large de Sfax où elle retrouve la 3ème DT  et les croiseurs légers de la 2ème DC  pour un exercice commun du 20 janvier au 15 février avant une croisière au Levant marquée par des escales à Lattaquié (18 au 21 février), à Tartous (22 au 25 février) , à Beyrouth (26 février au 2 mars), à Haïfa (4 au 7 mars) avant de rentrer à Bizerte le 11 mars 1948. La 1ère DT reprend la mer deux jours plus tard pour rentrer à Toulon le 16 mars 1948.

Les quatre torpilleurs de la 1ère DT quittent Toulon le 25 mars pour un nouvel entraînement de division réalisé du 25 mars au 18 mai, la division rentrant à Toulon le lendemain.

Le torpilleur léger Le Fier et ses compères de la 1ère DT quittent Toulon pour une école à feux du 25 mai au 2 juin puis exécutent un entraînement au combat antisurface du 4 au 14 juin, rentrant à Toulon le lendemain 15 juin 1948.

Les Le Fier et L’Agile sont indisponibles pour entretien et permissions de l’équipage du 16 juin au 7 juillet 1948, sortant pour essais du 8     au 10 juillet puis pour remise en condition du 11 au 25 juillet, rentrant le lendemain 26 juillet à Toulon.

Ils participent ensuite aux essais (30 juillet au 1er août) et à la remise en condition (3 au 17 août) de leurs compères Le Farouche et L’Entreprenant, les quatre torpilleurs rentrant à Toulon le lendemain.

Le 22 août 1948, les quatre torpilleurs passent au régime de guerre. Ils sortent pour entraînement du 25 août au 2 septembre, revenant à Toulon le lendemain 3 septembre mais se préparant aussitôt à sortir en cas de menace avérée en Méditerranée.

11-Torpilleurs d’escadre (48)

Le Hallebarde

Garde Suisse du Vatican armé d'une hallebarde

Garde Suisse du Vatican armé d’une hallebarde

-Le Hallebarde est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers de Provence (ACP) à Port de Bouc le 20 juin 1941 et lancé le 18 décembre 1942, retrouvant au quai d’armement son sister-ship Rapière. Les deux navires subissent leurs travaux en commun pour pouvoir être mis en service en même temps (été 1943).

Les deux torpilleurs quittent leur chantier constructeur le 4 avril 1943 pour rallier Toulon le lendemain 5 avril, complétant leur soutes et chargeant du matériel qui sera mis en place à Lorient, le port d’armement des deux torpilleurs.

Le Hallebarde et le Rapière quittent Toulon le 6 avril, font escale à Casablanca du 10 au 14 avril avant de rallier Lorient le 18 avril 1943 pour parfaire sa mise au point, réaliser ses essais officiels et sa mise en condition.

Le torpilleur d’escadre Hallebarde est officiellement admis au service actif le 30 juillet 1943 en même temps que le Rapière.

Le 2 août 1943, les torpilleurs d’escadre Rapière et Hallebarde quittent Lorient, font escale à Casablanca du 5 au 7 août avant de rallier Toulon le 10 août.

Ils sortent pour la première fois avec le cuirassé Clemenceau du 13 au 27 août lors des ultimes essais de navigation et de tir du troisième et dernier cuirassé de classe Richelieu.

Alors que le Clemenceau est au bassin du 2 au 17 février 1944 pour inspection et réparations à Dakar (après son échouage dans la Mar del Plata), les torpilleurs Hallebarde et Rapière sortent pour une école à feux du 5 au 13 février, rentrant à Dakar le lendemain 14 février avant de reprendre l’entrainement avec le cuirassé. Les trois navires son de retour à Toulon le 4 mai 1944.

Les torpilleurs d’escadre Hallebarde et Rapière sont indisponibles du 5 au 26 juin, sortant pour essais du 27 au 29 juin puis pour remise en condition du 30 juin au 6 juillet, participant ensuite aux essais (8 au 12 juillet) et à la remise en condition (14 au 30 juillet) du Clemenceau.

Alors que le Clemenceau est indisponible du 24 août au 12 septembre, les torpilleurs Hallebarde et Rapière sortent pour entrainement au combat antisurface du 26 août au 3 septembre, faisant escale à l’Ile Rousse du 4 au 8 septembre avant de rentrer à Toulon le lendemain 9 septembre 1944.

Le Clemenceau, victime d’une avarie mécanique est indisponible du 16 mai au 7 juin, laissant ses deux torpilleurs prendre la mer seuls pour entrainement du 18 mai au 5 juin avant de participer aux essais du cuirassé du 8 au 12 juin 1945.

Les deux torpilleurs d’escadre accompagnent le cuirassé dans une importante phase d’entrainement au Levant, manœuvrant avec l’aviso-colonial La Grandière _navire-amiral de la DNL_ du 9 au 31 juillet, les deux torpilleurs d’escadre et le cuirassé rentrant à Toulon le 18 août après des escales à Alexandrie et Bizerte.

L’Hallebarde et le Rapière sont indisponibles pour entretien et permissions de l’équipage du 19 août au 4 septembre, sortant pour essais et entrainement du 8 au 21 septembre 1945 puis du 11 octobre au 27 novembre en compagnie de leur protégé, les trois navires rentrant à Toulon le 11 décembre 1945.

L’Hallebarde et le Rapière accompagnent le cuirassé Clemenceau dans un déploiement dans l’Océan Indien, quittant Toulon le 14 mars 1946, retrouvant le Colbert au sud de la Sardaigne. Les quatre navires venus de Toulon et de Brest sont déployés dans l’Océan Indien du 29 mars au 3 mai, le Clemenceau et ses torpilleurs d’escadre rentrant à Toulon le 13 mai 1946.

Les deux torpilleurs d’escadre protégeant le Clemenceau sont indisponibles du 17 mai au 7 juin, sortant pour essais du 8 au 10 juin et pour remise en condition du 11 au 30 juin.

Du 8 au 30 septembre  1946, l’Hallebarde participe avec le Clemenceau à la remise en condition du Richelieu mais reste à Toulon plutôt que d’accompagner le Richelieu et le Clemenceau pour un entrainement à Rufisque.

Après une ultime sortie d’entrainement du 2 au 9 octobre, le torpilleur d’escadre Hallebarde subit un grand carénage, étant échoué au bassin n°3 du Missiessy du 11 octobre au 15 novembre pour une remise en état complète et une modernisation de son électronique.

Après des essais à la mer du 20 au 23 novembre, il sort pour remise en condition du 24 novembre au 4 décembre dans le cadre d’un exercice de combat antisurface avec le Rapière et le Clemenceau.

Le Clemenceau étant en grand carénage du 12 février au 17 novembre 1947, ses deux torpilleurs vont se retrouver seuls à Toulon, sans navires à protéger ce qui ne va pas les empêcher de sortir pour entrainement et pour différentes missions.

L’Hallebarde et le Rapière quittent Toulon le 15 février pour une mission de présence au Levant. Ils font escale à Bizerte du 18 au 20 février puis rallient Beyrouth, leur nouveau port d’attache le 24 février 1947.

Les deux torpilleurs de classe Intrépide vont effectuer une série de patrouilles au large des côtes du mandat syrien et du mandat libanais où règne une situation tendue, les élites  indigènes réclamant l’indépendance promise pour 1943. En alternance avec son compère, le torpilleur d’escadre Hallebarde va effectuer des patrouilles au large des côtes libanaises et syriennes.

Ces patrouilles sont destinés à surveiller les régions littorales et à empêcher un potentiel ravitaillement en armes des insoumis, les services secrets français ayant intercepté une cargaison d’armes italiennes à Rhodes.

Il effectue une première patrouille du 5 au 11 mars, une seconde du 19 au 26 mars, une troisième patrouille du 3 au 11 avril, une quatrième du 20 au 27 avril, une cinquième du 5 au 12 mai, une sixième du 21 au 28 mai et une septième et dernière patrouille du 5 au 12 juin. A plusieurs reprises, le torpilleur d’escadre tire contre terre avec ses canons de 130mm pour dégager des postes et des patrouilles attaquées par des «éléments insoumis».

Après une ultime escale à Beyrouth du 13 au 17 juin , le torpilleur d’escadre Hallebarde quitte le Levant avec son compère Rapière le lendemain, faisant escale à Haïfa du 19 au 22 juin, à Alexandrie du 23 au 26 juin, à Tunis du 29 juin au 2 juillet avant de rallier Toulon le 5 juillet 1947.

L’Hallebarde et le Rapière sont indisponibles pour entretien et permissions de l’équipage du 6 au 27 juillet, sortant pour essais du 28 au 31 juillet et pour remise en condition du 2 au 16 août 1947, les deux torpilleurs d’escadre rentrant à Toulon le lendemain.

Les deux torpilleurs d’escadre sortent pour entrainement du 25 août au 13 octobre puis du 19 octobre au 3 novembre, faisant escale à Nice du 4 au 9 novembre avant de rentrer à Toulon le 11.

Les deux torpilleurs d’escadre sortent pour les essais du cuirassé Clemenceau du 18 au 27 novembre puis pour sa remise en condition opérationnelle du 30 novembre au 12 décembre, les trois navires mouillant aux salins d’Hyères du 13 au 20 décembre avant de rentrer à Toulon le lendemain.

Le 16 mai 1948, les torpilleurs d’escadre Hallebarde et Rapière appareillent de Toulon en accompagnement du cuirassé Clemenceau pour une croisière de présence en Méditerranée orientale croisière marquée par une escale à Iskenderun du 21 au 25 mai, à Lattaquié du 27 mai au 2 juin, Beyrouth du 3 au 7 juin, Haïfa du 9 au 12 juin, Alexandrie du 14 au 17 juin, Bizerte du 20 au 24 juin avant de rentrer à Toulon le 28 juin 1948.

Les deux escorteurs du Clemenceau sont indisponibles pour entretien et permissions de l’équipage du 29 juin au 19 juillet, sortant pour essais du 20 au 23 juillet et pour remise en condition du 25 juillet au 8 août, à chaque fois en compagnie du Clemenceau.

Rentrés à Toulon le 9 août 1948, le Clemenceau et ses deux torpilleurs d’escorte passent au régime de guerre le 15 août puis sortent pour entrainement du 16 au 23 août puis du 26 août au 2 septembre, étant à quai aux appontements du Milhaud un certain 5 septembre 1948.

11-Torpilleurs d’escadre (47)

Le Rapière

Une Rapière

Une Rapière

-Le Rapière est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers de Provence (ACP) sis à Port de Bouc le 12 juin 1941 et lancé le 4 décembre 1942 pour une période d’achèvement à flot.

Le 18 décembre 1942, son sister-ship Hallebarde est lancé et le rejoint au quai d’armement. Les deux navires subissent leurs travaux en commun pour pouvoir être mis en service en même temps (été 1943).

Les deux torpilleurs quittent leur chantier constructeur le 4 avril 1943 pour rallier Toulon le lendemain 5 avril, complétant leur soutes et chargeant du matériel qui sera mis en place à Lorient, le port d’armement des deux torpilleurs.

Le Rapière et le Hallebarde quittent Toulon le 6 avril, font escale à Casablanca du 10 au 14 avril avant de rallier Lorient le 18 avril 1943 pour parfaire sa mise au point, réaliser ses essais officiels et sa mise en condition.

Le torpilleur d’escadre Rapière est officiellement admis au service actif le 30 juillet 1943 en même temps que le Hallebarde.

Le 2 août 1943, les torpilleurs d’escadre Rapière et Hallebarde quittent Lorient, font escale à Casablanca du 5 au 7 août avant de rallier Toulon le 10 août. Ils sortent pour la première fois avec le cuirassé Clemenceau du 13 au 27 août lors des ultimes essais de navigation et de tir du troisième et dernier cuirassé de classe Richelieu.

Alors que le Clemenceau est au bassin du 2 au 17 février 1944 pour inspection et réparations à Dakar, les torpilleurs Rapière et Hallebarde sortent pour une école à feux du 5 au 13 février, rentrant à Dakar le lendemain 14 février avant de reprendre l’entrainement avec le cuirassé. Les trois navires son de retour à Toulon le 4 mai 1944.

Après une période d’entretien à flot du 5 mai au 7 juin, le Clemenceau sort pour essais du 8 au 12 juin avant remise en condition avec ses torpilleurs d’escadre du 14 au 30 juin 1944.

Le Clemenceau, victime d’une avarie mécanique est indisponible du 16 mai au 7 juin, laissant les torpilleurs Rapière et Hallebarde sortirent seuls pour une école à feux du 18 au 25 mai puis pour un entrainement au combat antisurface du 27 mai au 5 juin, rentrant le lendemain à Toulon. Ils sortent ensuite pour les essais  Clemenceau du 8 au 12 juin 1945.

Les deux torpilleurs d’escadre accompagnent le cuirassé dans une importante phase d’entrainement au Levant, manoeuvrant avec l’aviso-colonial La Grandière _navire-amiral de la DNL_ du 9 au 31 juillet, les deux torpilleurs d’escadre et le cuirassé rentrant à Toulon le 18 août après des escales à Alexandrie et Bizerte.

Le Rapière et l’Hallebarde sont indisponibles pour entretien et permissions de l’équipage du 19 août au 4 septembre, sortant pour essais et entrainement du 8 au 21 septembre 1945 en compagnie de leur protégé puis du 11 octobre au 27 novembre, rentrant à Toulon le 11 décembre 1945.

Le Rapière et l’Hallebarde accompagnent le cuirassé Clemenceau dans un déploiement dans l’Océan Indien, quittant Toulon le 14 mars 1946, retrouvant le Colbert au sud de la Sardaigne. Les quatre navires venus de Toulon et de Brest sont déployés dans l’Océan Indien du 29 mars au 3 mai, le Clemenceau et ses torpilleurs d’escadre rentrant à Toulon le 13 mai 1946.

Les deux torpilleurs d’escadre protégeant le Clemenceau sont indisponibles du 17 mai au 7 juin, sortant pour essais du 8 au 10 juin et pour remise en condition du 11 au 30 juin 1946.

Le torpilleur d’escadre Rapière subit à l’automne son premier grand carénage, étant échoué au bassin n°3 du Missiessy du 6 septembre au 10 octobre 1946 pour un remise en état complète et une modernisation de l’électronique, le Rapière ayant possédé une DCA moderne dès son admission au service actif.

Armé pour essais le 17 octobre, il est à la mer pour ses essais post-carénage du 18 au 21 octobre puis pour remise en condition du 23 octobre au 6 novembre, rentrant à Toulon le lendemain.

Lors d’un exercice au combat antisurface du 24 novembre au 4 décembre, le Rapière et le Clemenceau effectuent la remise en condition du torpilleur d’escadre Hallebarde qui venait à son tour de subir un grand carénage.

Le Clemenceau étant en grand carénage du 12 février au 17 novembre 1947, les torpilleurs Rapière et Hallebarde vont se retrouver seuls à Toulon, sans navires à protéger ce qui ne va pas les empêcher de sortir pour entrainement et pour différentes missions.

Le 15 février 1947, les torpilleurs d’escadre Rapière et Hallebarde quittent Toulon pour une mission de présence au Levant. Ils font escale à Bizerte du 18 au 20 février puis rallient Beyrouth, leur nouveau port d’attache le 24 février 1947.

Les deux torpilleurs de classe Intrépide vont effectuer une série de patrouilles au large des côtes du mandat syrien et du mandat libanais où règne une situation tendue, les élites  indigènes réclamant l’indépendance promise pour 1943.

Le Rapière effectue une première patrouille du 26 février au 4 mars, une seconde du 12 au 18 mars, une troisième du 27 mars au 2 avril, une quatrième du 12 au 19 avril, une cinquième du 28 avril au 4 mai, une sixième du 13 au 20 mai et une septième du 29 mai au 4 juin. A plusieurs reprises, le torpilleur d’escadre tire contre terre avec ses canons de 130mm pour dégager des postes et des patrouilles attaquées par des «éléments insoumis».

Après une ultime escale à Beyrouth du 13 au 17 juin en compagnie de son sister-ship Hallebarde, le torpilleur d’escadre Rapière quitte le Levant avec son compère le lendemain 18 juin, faisant escale à Haïfa du 19 au 22 juin, à Alexandrie du 23 au 26 juin, à Tunis du 29 juin au 2 juillet avant de rallier Toulon le 5 juillet 1947.

Le Rapière et l’Hallebarde sont indisponibles pour entretien et permissions de l’équipage du 6 au 27 juillet, sortant pour essais du 28 au 31 juillet et pour remise en condition du 2 au 16 août 1947, les deux torpilleurs d’escadre rentrant à Toulon le lendemain 17 août.

Le 25 août, les torpilleurs d’escadre Rapière et Hallebarde reprennent la mer pour entrainement, effectuant une école à feux du 25 août au 2 septembre, se ravitaillant à Toulon le 3 septembre avant un entrainement au combat antisurface du 4 au 12 septembre, une escale à Bastia du 13 au 17 septembre et un entrainement à la défense aérienne à la mer du 18 au 27 septembre.

Après une escale à Bonifacio du 28 septembre au 2 octobre, le Rapière et l’Hallebarde effectuent un entrainement ASM contre le sous-marin Aurore  du 3 au 12 octobre, les trois navires ralliant Toulon le lendemain.

Le Rapière et l’Hallebarde sortent à nouveau pour entrainement, effectuant une école à feux du 19 au 26 octobre puis un entrainement à la défense aérienne à la mer du 28 octobre au 3 novembre, faisant escale à Nice du 4 au 9 novembre avant de rentrer à Toulon le 11.

Les deux torpilleurs d’escadre sortent pour les essais du cuirassé Clemenceau du 18 au 27 novembre puis pour sa remise en condition opérationnelle du 30 novembre au 12 décembre, les trois navires mouillant aux salins d’Hyères du 13 au 20 décembre avant de rentrer à Toulon le 21.

Le 16 mai 1948, les torpilleurs d’escadre Rapière et Hallebarde accompagnent le cuirassé Clemenceau dans une croisière de présence en Méditerranée orientale croisière marquée par une escale à Iskenderun du 21 au 25 mai, à Lattaquié du 27 mai au 2 juin, Beyrouth du 3 au 7 juin, Haïfa du 9 au 12 juin, Alexandrie du 14 au 17 juin, Bizerte du 20 au 24 juin avant de rentrer à Toulon le 28.

Le Rapière et l’Hallebarde sont indisponibles pour entretien et permissions de l’équipage du 29 juin au 19 juillet, sortant pour essais du 20 au 23 juillet et pour remise en condition du 25 juillet au 8 août, à chaque fois en compagnie du Clemenceau.

Rentrés à Toulon le 9 août 1948, le Clemenceau et ses deux torpilleurs d’escorte passent au régime de guerre le 15 août puis sortent pour entrainement du 16 au 23 août puis du 26 août au 2 septembre, étant à quai aux appontements du Milhaud un certain 5 septembre 1948.

6-Cuirassés et croiseurs de bataille (9)

Le Clemenceau

Le projet initial du Clemenceau

Comme nous avons pu le voir, à l’annonce de la construction des Richelieu et des Jean Bart, l’Italie riposta en annonçant la construction de deux autres cuirassés de type Littorio baptisés Roma et Impero. La France passa ensuite commande de deux autres cuirassés à la tranche 1938bis mais seul le premier baptisé Clemenceau sera un type Richelieu.

Le 2 décembre 1937, le chef d’état major de la marine nationale, le vice-amiral Darlan demanda au Service Techniques des Constructions Navales (STCN), une étude pour les nouveaux cuirassés.

Le STCN dessina trois catégories d’études appelées «A» «B» et «C», les variantes A étant armées de deux tourelles quadruples de 380mm concentrées à l’avant, les variantes B étant armées de deux tourelles quadruples de 380mm (une avant et une arrière) et les variantes C de trois tourelles triples de 380mm.

Le 19 mars 1938, le vice-amiral Darlan sélectionna la variante A2 pour le troisième cuirassé de classe Clemenceau. Il s’agissait d’un navire armé de deux tourelles quadruples de 380mm concentrées à l’avant, de quatre tourelles triples de 152mm (deux arrières axiales et deux latérales juste en arrière du bloc passerelle), de six affûts doubles de 100mm modèle 1937 et une DCA légère devant être composé de six affûts doubles ACAD (Affût Contre-Avions Double) modèle 1935 et neuf affûts quadruples de 13.2mm. Les installations d’aviation étaient identiques à celles du Richelieu.

-Le Clémenceau est mis sur cale dans la forme n°4 du Salou le 17 janvier 1939, jour où la coque du Richelieu à été mise à flot.

Les travaux sont suspendus le 28 septembre 1939 en raison de la mobilisation générale qui perturbe l’Arsenal de Brest et la nécessité d’accélerer l’achèvement du Richelieu. Les travaux reprirent le 6 décembre 1939 mais ne s’accélèrent qu’à partir du printemps 1940 quand le gros du travail sur le Richelieu était achevé.

L’élément central de la coque est mis à flot le 17 décembre 1940 et aussitôt remorqué et échoué dans le bassin n°9 du Laninon pour recevoir les éléments avant et arrière sans parler des travaux sur le bloc-passerelle.

Le Clemenceau est mis à flot le 15 septembre 1941 alors achevé à environ 75%. Mouillé en rade-abri, il reçoit son armement et certains équipements radars.

A la différence des Richelieu et Jean Bart qui disposent un temps d’un armement secondaire mixte avec des canons de 152 et de 100mm, le Clemenceau dispose dès son achèvement de dix tourelles doubles de 130mm à double usage.

Il va également recevoir certains des premiers affûts ACAD modèle 1935 en l’occurence six et douze canons de 25mm Hochkiss modèle 1939/40 en six affûts doubles.

Il est armé pour essais le 12 septembre 1942. Après des essais au point fixe du 15 au 27 septembre, il repasse au bassin du 29 septembre au 4 octobre 1942 avant d’entamer ses premiers esssais à la mer, une première campagne de trois semaines ayant lieu sur la base des Glénans et dans le Golfe de Gascogne (7-28 octobre 1942).

Après des travaux au mouillage jusqu’au 5 novembre, il effectue une deuxième campagne d’essais à la mer du 7 au 22 novembre 1942 avant une nouvelle période au bassin du 28 novembre 1942 au 15 janvier 1943.

Le 18 janvier 1943, il appareille  pour une école à feu à Rufisque. Il arrive à Dakar le 25 janvier et entame dès le lendemain son école à feu, école qui dure jusqu’au 21 février 1943.

Il repart de Dakar le 23 février pour rentrer à Brest le 28 février 1943. Il passe au bassin pour travaux du 2 au 25 mars 1943. La clôture d’armement est prononcée le 8 avril 1943 et le Clemenceau appareille pour sa traversée de longue durée.

Il quitte Brest le 15 avril, fait escale au Verdon le 20 avril, à Lisbonne du 22 au 27 avril, le président du conseil Antonio de Oliveira Salazar visitant le navire le 23 avril, le président de la République le général Oscar Carmona faisant de même le lendemain.

Le cuirassé après ravitaillement auprès d’un pétrolier affrété traverse l’Atlantique à bonne vitesse (25 noeuds de moyenne), arrivant à Rio de Janeiro le 4 mai après huit jours de mer. Mouillé dans la baie de Rio, il est ouvert au public du 5 au 8 mai avant de reprendre la mer, manoeuvrant pendant trois jours avec la marine brésilienne avant de mettre cap sur Buenos Aires, le navire faisant escale dans l’estuaire du Rio de la Plata du 13 au 18 mai.

Le 19 mai _jour prévu de son appareillage pour Dakar_, une violente tempête éclate et secoue rudement le Clemenceau malgré ses 40000 tonnes bien tassées. Plusieurs amarres se rompent et le navire s’échoue sur un banc de sable. Le navire se remet à flot naturellement. Passant au bassin à Buenos Aires, les dégâts sont limités et ne remettent pas en cause la suite de sa TLD. Le cuirassé appareille de Buenos Aires le 23 mai 1943 pour une semaine de manoeuvres avec la marine argentine notamment le cuirassé Rivadivia (qui sera désarmé en 1944) avant de traverser l’Atlantique à partir du 30 mai et arriver à Dakar le 8 juin 1943.

Il passe au bassin pour réparer les avaries causées par l’échouage de Buenos Aires du 10 au 24 juin (légère déformation du bordé) avant de reprendre la mer le 27 juin direction Casablanca où il arrive le 4 juillet 1943 pour cinq jours d’escale. Reprennant la mer le 9 juillet, il arrive à Toulon le 13 juillet.

Ouvert au public à Toulon du 14 au 21 juillet, le cuirassé est indisponible pour des travaux complémentaires du 22 juillet au 12 août, sortant pour d’ultimes essais de navigation et de tir du 13 au 27 août, rentrant à Toulon le lendemain 28 août. A noter que durant cette sortie, il est accompagné de ses torpilleurs d’escadre Rapière et Hallebarde

La commission d’armement sort à bord du cuirassé du 30 août au 7 septembre puis du 9 au 14 septembre, donnant un avis favorable à son admission au service actif.

Le 15 septembre 1943, le cuirassé Clémenceau est admis au service actif au sein de la Flotte de la Méditerranée formant la 3ème DL avec son sister-ship Richelieu.

Cette division est intégrée au Groupement de Ligne de la 2ème escadre composé également de la 1ère DL (croiseurs de bataille Dunkerque et Strasbourg).

La première sortie opérationnelle du nouveau cuirassé français à lieu du 16 au 24 septembre, une série d’exercices destinés à roder l’équipage encore novice du cuirassé. Après une escale à Bastia du 24 au 28 septembre, le cuirassé subit un entrainement de défense aérienne à la mer du 29 septembre au 9 octobre. Après une escale à Nice du 10 au 15 octobre, le cuirassé rentre à Toulon le 17 octobre dans la soirée.

Le Clemenceau quitte à nouveau Toulon le 21 octobre pour les salins d’Hyères où il mouille du 22 au 27 octobre avant de rentrer à Toulon le lendemain, 28 octobre 1943.

Le Richelieu et le Clemenceau sortent pour entrainement le 2 novembre 1943. Il ne sont pas seuls, appareillant avec le contre-torpilleur Marceau, la 5ème DCT composé des contre-torpilleurs  Aigle Albatros Gerfaut et le ravitailleur rapide L’Adour. La petite escadre manoeuvre dans le Golfe du Lion jusqu’au 12 novembre quand les cuirassés, leurs torpilleurs d’escorte, les contre-torpilleurs et le ravitailleur font escale à Marseille jusqu’au 18 novembre.

Du 19 au 27 novembre, les contre-torpilleurs tentent d’intercepter les cuirassés qui protégeaient le ravitailleur avant un ravitaillement à la mer le 28 novembre. Après un exercice de défense aérienne à la mer du 29 novembre au 4 décembre, les cuirassés font escale à Ajaccio avec leurs torpilleurs, le ravitailleur à Calvi et les contre-torpilleurs à l’Ile-Rousse et ce du 5 au 11 décembre. Ils rentrent tous à Toulon le 13 décembre 1943.

Le Clemenceau sort pour entrainement en compagnie de ses deux torpilleurs d’escadre, les Rapière et Hallebarde du 17 au 23 décembre et du 26 au 30 décembre, rentrant à Toulon le 31 décembre, à temps pour fêter le passage à la nouvelle année à quai à Toulon.

Alors que le Richelieu est en grand carénage à Brest, le Clemenceau va s’entrainer intensivement, le plus souvent en solitaire mais avec parfois d’autres unités de la 2ème escadre.

Le 2 janvier 1944 est signée la charte de parrainage entre la ville de la Roche sur Yon _préfecture du département de la Vendée_ et le cuirassé, Georges Clemenceau étant issu de ce département.

Après une sortie au large de Toulon du 4 au 12 janvier 1944, le Clemenceau quitte Toulon le 15 janvier 1944 pour une Ecole à feu Rufisque. Il fait escale à Mers-El-Kébir du 17 au 21 janvier, débarquement du matériel envoyé par la DCAN de Toulon à son établissement de Mers-El-Kébir.

Reprennant la mer, il franchit le détroit de Gibraltar le 24 janvier et fait escale à Casablanca du 25 au 28 janvier, appareillant ce jour pour Dakar où il arrive le 1er février 1944. Ayant connu plusieurs problèmes techniques, il est mis au bassin du 2 au 17 février pour inspection et réparations.

Remis à flot, il subit une période d’essais à la mer du 18 au 21 février 1944 avant de reprendre l’entrainement. Après un entrainement de base du 22 février au 2 mars, le cuirassé réalise son Ecole à feu du 4 mars au 2 avril.

Après une nouvelle escale à Dakar du 3 au 7 avril 1944, le cuirassé et ses deux torpilleurs d’escadre appareillent pour rentrer à Toulon mais par petites étapes comme on disait au Grand Siècle puisqu’ils font escale à Port-Etienne du 8 au 12 avril, à Casablanca du 14 au 20 avril, à Gibraltar du 21 au 25 avril, à Mers-El-Kébir du 28 avril au 2 mai avant de rentrer à Toulon le 4 mai 1944.

Après une période d’entretien à flot du 5 mai au 7 juin, le Clemenceau sort pour essais du 8 au 12 juin avant remise en condition avec ses torpilleurs d’escadre du 14 au 30 juin 1944.

Le cuirassé et ses torpilleurs d’escadre sortent le 5 juillet 1944 pour un exercice en compagnie de la 1ère Division de Torpilleurs composés des torpilleurs léger Le Fier L’Agile L’Entreprenant et Le Farouche.

Après un exercice de navigation de combat jusqu’au 12 juillet, le cuirassé et ses torpilleurs d’escorte quittent seuls la rade de Villefranche pour échapper aux torpilleurs légers qui tentent de les intercepter entre le Continent et le Cap Corse, cet exercice ayant lieu du 13 au 19 juillet avant une escale à Bastia du 20 au 24 juillet.

Le cuirassé et les six torpilleurs gagnent Ajaccio le 26 juillet où ils retrouvent la 10ème DCT composée des contre-torpilleurs Le Terrible Le Triomphant et L’Indomptable, division appartenant à la 4ème Escadre et donc venus de Mers-El-Kébir.

Du 27 juillet au 4 août, le cuirassé et les deux torpilleurs d’escadre couvrent l’attaque des torpilleurs légers contre les contre-torpilleurs simulant des navires rapides tentant de gagner Toulon avant que le cuirassé ne change de camp pour la revanche du 6 au 13 août. Après une escale à Mers-El-Kébir du 15 au 21 août, le cuirassé et les six torpilleurs appareillent pour rentrer à Toulon le 23 août 1944.

Après une période d’indisponibilité du 24 août au 12 septembre 1944, le Clemenceau sort pour essais du 13 au 17 septembre avant remise en condition du 18 septembre au 5 octobre, rentrant à Toulon le 13 octobre après une escale à Nice du 6 au 11 octobre.

Le Clemenceau sort pour entrainement aviation du 15 au 22 octobre, effectuant soixante-quatre catapultages et autant de récupération de ses deux Dewoitine HD-731.

Rentré à Toulon le 23 octobre, le cuirassé sort pour un entrainement au combat de nuit du 27 octobre au 3 novembre avant une escale à Nice du 4 au 11 novembre, la compagnie de débarquement du cuirassé défilant dans la ville à l’occasion de la commémoration de l’Armistice.

Il reprend la mer le 12 novembre pour un exercice de défense aérienne à la mer jusqu’au 20 novembre destiné à entrainer les cannoniers du cuirassé, les équipes de lutte contre les avaries mais également les unités de l’armée de l’air basées en Corse. Après une escale à Ajaccio du 21 au 25 novembre, le cuirassé rentre à Toulon le 27 novembre 1944.

Le Clemenceau et ses torpilleurs d’escadre Rapière et Hallebarde sortent pour un entrainement ASM du 6 au 15 décembre 1944.

Les sous-marins Fresnel et Acheron  avaient appareillé le 5 décembre pour tenter d’intercepter le cuirassé et les torpilleurs d’escadre qui devaient se rendre à Bizerte en évitant l’interception. Les sous-marins pouvaient compter sur les avions et les hydravions de l’armée de l’air basés en Afrique du Nord alors que le cuirassé ne pouvait user que de ses deux Dewoitine HD-731.

Le cuirassé arrive à Bizerte le 16 décembre  pour quelques jours d’escale. Il repart le 20 décembre pour rentrer à Toulon le 23 décembre et rester à quai jusqu’à la fin de l’année.

Le Clemenceau sort pour la première fois de l’année 1945 par une école à feux du 7 au 17 janvier puis après une escale à Nice du 18 au 21 janvier s’entraine au combat antisurface du 22 janvier au 2 février,date de son retour à Toulon.

Après ravitaillement à Toulon le 11 février, le Clemenceau part le lendemain avec ses deux torpilleurs d’escadre pour Rufisque et une école à feux.

Il fait escale à Casablanca du 16 au 18 février avant de gagner Dakar où il arrive le 22 février. Son entrainement au tir à lieu du 24 février au 12 mars. Quittant Dakar le 13 mars, le Clemenceau et ses deux anges gardiens rentrent à Toulon le 21 mars après une escale de ravitaillement à Mers-El-Kébit le 19 mars 1945.

Le Clemenceau sort du 24 mars au 8 avril 1945 en compagnie de son sister-ship Richelieu et de la 6ème DC pour un entrainement combiné dans le Golfe du Lion avec entrainement au combat de nuit et exercice de défense aérienne à la mer, exercices qui sont suivis d’une escale à Marseille du 9 au 12 avril. Reprennant la mer, ils s’entrainent au combat antisurface du 13 au 22 avril avant de rentrer à Toulon le 27 avril après une escale à Bastia du 23 au 26 avril 1945.

Le Clemenceau sort  nouveau pour une école  feux du 4 au 14 mai avant de rentrer à Toulon pour préparer un nouvel exercice mais victime d’une avarie, il est indisponible du 16 mai au 7 juin

Après son indisponibilité accidentelle (avarie de chaudière), le Clemenceau sort pour essais du 8 au 12 juin avant d’aller mouiller aux salins d’Hyères du 13 au 17 juin. Reprennant la mer le lendemain 18 juin, le cuirassé se ravitaille en route auprès du pétrolier-ravitailleur Liamone et cingle en direction de Bizerte où il fait escale du 22 au 27 juin, mouillant au milieu du lac.

Reprennant la mer, il fait escale à Sfax du 28 juin au 2 juillet avant de traverser la Méditerranée orientale en direction de Beyrouth où il arrive le 7 juillet, accompagné de ses deux torpilleurs d’escadre et du pétrolier-ravitailleur La Mayenne.

Le cuirassé et ses deux torpilleurs manoeuvrent en compagnie de l’aviso-colonial La Grandière, navire-amiral de la DNL. Du 9 au 15 juillet, les quatre navires subissent un entrainement DAM avant de se ravitailler auprès de La Mayenne qui ses soutes vides cingla vers Haïfa en compagnie de la Grandière pour recompléter ses soutes.

Durant cet intermède (16 au 20 juillet), le cuirassé et les deux torpilleurs s’entrainèrent au combat de nuit avant de retrouver le pétrolier-ravitailleur et l’aviso pour un ravitaillement à la mer le 21 juillet suivit par un exercice de combat antisurface du 22 au 31 juillet.

Le Clemenceau fait ensuite escale à Alexandrie du 1er au 8 août, rentrant à Toulon le 18 août après escale à Bizerte du 12 au 15 août 1945. Il est indisponible (permissions de l’équipage) jusqu’au 4 septembre 1945.

Il sort pour essais et entrainement du 8 au 21 septembre avant d’enchainer par une Ecole à feu à Rufisque. Pour cela, il ne regagne pas Toulon, étant ravitaillé par le pétrolier-ravitailleur La Saône qui va l’accompagné jusqu’à Dakar.

Les quatre navires franchissent le détroit de Gibraltar le 27 septembre et arrivent à Dakar sans aucune escale le 3 octobre 1945. Après une semaine d’escale pour remettre le navire en état _la mer ayant causé quelques dégâts_, le cuirassé effectue une première école à feux du 11 au 21 octobre suivit d’une nouvelles escale de représentation à Dakar du 22 au 25 octobre.

Il reprend la mer le lendemain, effectuant un exercice DAM du 26 octobre au 4 novembre avant un ravitaillement à la mer au prèst de La Saône le 5 novembre. Du 6 au 10 novembre, le cuirassé et ses torpilleurs s’entrainent au combat de nuit avant de rentrer à Dakar pour les commémorations du 11 novembre 1945.

Le cuirassé et ses torpilleurs d’escortent effectuent une deuxième Ecole à feux du 12 au 27 novembre avant de regagner Dakar pour une ultime escale jusqu’au 1er décembre 1945 date de son appareillage de Dakar pour rentrer à Toulon. Il fait escale à Casablanca du 4 au 7 décembre, rentrant à son port d’attache le 11 décembre 1945.

Après une période d’entretien à flot du 12 au 25 décembre, le Clemenceau sort pour essais du 26 au 31 décembre 1945, attendant la nouvelle année pour reprendre l’entrainement.

La première sortie de l’année à lieu du 5 au 15 janvier 1946, un entrainement à la navigation de combat suivit par un mouillage aux salins d’Hyères du 16 au 22 janvier. Il rentre à Toulon le lendemain 23 janvier.

Le Clemenceau quitte à nouveau Toulon le 27 janvier 1946 pour un entrainement aviation. Du 27 janvier au 5 février, il entraine ses deux Dewoitine HD-731. Il gagne ensuite Ajaccio pour une escale du 6 au 9 février 1946. Il reprend la mer pour une école à feux du 10 au 21 février avant de rallier Toulon le lendemain 22 février 1946. Il va alors se préparer à un premier déploiement outre-mer

Le cuirassé Clemenceau appareille de Toulon le 14 mars 1946 pour l’Océan Indien, accompagné par deux torpilleurs d’escadre, retrouvant le Colbert _venu de Brest_ au sud de la Sardaigne, le cuirassé fait escale à Bizerte le 19 mars à Alexandrie le 22 mars, franchit le canal de Suez les 23 et 24 mars et arrive à Djibouti le 29 mars, mouillant à l’extérieur du port en raison de son tirant d’eau important.

Il y retrouve le croiseur lourd Tourville et l’aviso colonial Savorgnan de Brazza mais point le Lamotte-Picquet qui est victime d’une très grave avarie de propulsion le 12 janvier 1946 (deux chaudières ont explosé faisant huit morts, les turbines ont été soumises à des surpression et les lignes d’arbre désaxées font vibrer le navire), si grave qu’il à été désarmé le 2 février 1946.

Le Clemenceau reprend la mer avec le Tourville, le Colbert, l’aviso colonial et les deux torpilleurs d’escadre et fait escale à Aden du 2 au 4 avril avant de reprendre la mer direction Diego Suarez où la petite force navale arrive le 7 avril 1946, la traversée étant l’occasion de manoeuvrer pour entrainer les équipages.

Les deux torpilleurs se séparent alors du groupe et gagne La Réunion, faisant escale à Port-des-Galets du 9 au 11 avril puis à l’Ile Maurice du 14 au 17 avril, retrouvant en mer le cuirassé et les deux croiseurs lourd le 18 avril.

Un temps, il fût envisagé de rentrer à Toulon par le cap de Bonne Espérance et le détroit de Gibraltar mais au final, il est décidé de rapatrier la coque de l’ex-croiseur léger Lamotte-Picquet en métropole et comme le plus court chemin passe par le canal de Suez……… .

Le Tourville fait brièvement escale le 25 avril pour ravitailler, laissant la force navale venue de métropole passer 24h de plus soit jusqu’au 26 avril. Ils franchissent le canal de Suez le 3 mai avec le Colbert (qui rentrera ensuite à Brest dans la foulée) remorquant la coque du Lamotte-Picquet, faisant escale à Bizerte le 8 mai puis rentre à Toulon le 13 mai 1946. Le Tourville lui était rentré à Diego-Suarez le 2 mai 1946.

Le Clemenceau est indisponible du 17 mai au 7 juin 1946 pour entretien et permissions de l’équipage, sortant pour essais du 8 au 10 juin et stage de remise en condition du 11 au 30 juin.

Après une escale de ravitaillement à Toulon le 1er juillet, le Clemenceau se rend dans l’Atlantique pour exercice en compagnie de ses deux torpilleurs et du pétrolier ravitailleur Liamone, la série d’exercices ayant lieu du 5 au 15 juillet avant une escale à Lisbonne du 16 au 21 juillet.

Reprennant la mer le 22 juillet, le cuirassé manoeuvre dans le Golfe de Gascogne dans un exercice anti-sous-marin avec le sous-marin Ouessant et ce du 24 juillet au 4 août quand le cuirassé franchit le goulet et retrouve son berceau, son chantier constructeur en l’occurence Brest pour une longue escale au cours de laquelle il est ouvert au public.

Il reprend la mer le 13 août 1946, subit un entrainement de défense aérienne à la mer du 14 au 22 août avant une escale au Verdon, le port maritime de Bordeaux du 23 au 26 août. Il relâche ensuite à Gibraltar du 29 août au 2 septembre avant de rentrer à Toulon le 5 septembre 1946.

Du 8 au 30 septembre 1946, il participe au stage de remise en condition de son sister-ship Richelieu avant d’appareiller le 2 octobre pour Dakar pour une école à feu en compagnie de son grand frère. Les deux cuirassés se tirent joyeusement la bourre du 9 au 21 octobre 1946 avant de rentrer à Toulon le 29 octobre 1946.

Si le Richelieu est en petit carénage du 5 novembre 1946 au 9 janvier 1947, le Clemenceau reste en service jusqu’à la disponibilité de son ainé, effective le 2 février 1947.

Le Richelieu en petit carénage, le Clemenceau va rester déployé dans le bassin occidental de la Méditerranée, une façon de faire pression sur l’Italie. Il n’en oublie pas pour autant l’entrainement enchainant les exercices.

Le Clemenceau est ainsi en mer pour un entrainement au combat de nuit du 7 au 10 novembre, un entrainement à la défense aérienne à la mer du 12 au 21 novembre, un entrainement au combat antisurface du 24 novembre au 4 décembre et un entrainement aviation du 7 au 17 décembre avant de passer la fin de l’année à Toulon (18 au 21 décembre, 25 au 31 décembre) et aux salins d’Hyères (21 au 24 décembre). Le cuirassé Clemenceau sort pour la première fois de l’année 1947 du 2 au 7 janvier pour un entrainement de base suivit par un ravitaillement à la mer auprès du PRE (Pétrolier-Ravitailleur d’Escadre) La Saône le 8 janvier.

Les soutes pleines, il enchaine par un exercice de défense aérienne à la mer du 9 au 13 janvier puis des simulations de bombardement littoral contre les défenses du secteur de Toulon du 14 au 22 janvier. Il termine ce cycle d’entrainement par un entrainement aviation du 24 janvier au 5 février avant de rentrer à Toulon le lendemain, 6 février 1947.

Le Richelieu étant de nouveau disponible, le Clemenceau débarque ses munitions et est échoué au bassin Vauban n°8 le 12 février 1947 pour entamer son premier grand carénage.

Echoué au bassin jusqu’au 16 octobre 1947, le cuirassé subit d’abord une remise en état complète avec grattage, sablage et peinture de la coque, changement des hélices, retubage et rebriquage des chaudières, changements des pièces de turbines défectueuses.

Les deux catapultes sont débarquées, démontées, inspectées et remontées, les locaux-vie sont remis en état, l’électronique du bord amélioré mais assez peu de modifications concernent l’armement, le renforcement de la DCA légère un temps envisagé n’est pas jugé prioritaire.

Remis à flot le 16 octobre, le Clemenceau subit une période complémentaire de travaux à quai du 17 octobre au 16 novembre. Armé pour essais le 17 novembre, il sort pour roder le nouveau matériel du 18 au 27 novembre 1947 avant de réaliser sa remise en condition opérationnelle du 30 novembre au 12 décembre, mouillant aux salins d’Hyères du 13 au 20 décembre avant de rentrer à Toulon le 21 décembre 1947.

Il commence l’année 1948 comme il avait terminé l’année 1947 par un entrainement de base dans le golfe du Lion du 4 au 15 janvier. Après s’être ravitaillé à Toulon le 16 janvier, il quitte le Var le 17 janvier, fait escale à Mers-El-Kébir du 19 au 22 janvier, à Casablanca du 25 au 30 janvier avant d’arriver à Dakar le 4 février 1948.

L’Ecole à feux du Clemenceau à lieu du 7 au 12 février quand elle est interrompue par une avarie d’une tourelle de 380mm (la I). Après travaux menés par l’établissement DCAN de Dakar du 13 au 20 février, l’Ecole à feux peut reprendre sans problèmes le 21 février, s’achevant le 14 mars quand le cuirassé s’amarre dans le port de Dakar pour une escale  du 15 au 22 mars.

Le cuirassé et ses deux torpilleurs d’escadre quittent Dakar le 23 mars, font escale à Gibraltar du 28 mars au 2 avril avant de rentrer à Toulon le 5 avril 1948.

Le Clemenceau sort à nouveau pour entrainement du 10 au 21 avril, mouillant à Ajaccio pour entrainer la flottille 24C basée à Aspretto du 22 au 27 avril. L’entrainement aviation à lieu du 28 avril au 7 mai avant que le cuirassé ne gagne Bizerte où il fait escale du 8 au 15 mai.

Reprennant la mer le lendemain 16 mai, le cuirassé effectue une croisière de présence en Méditerranée orientale, croisière marquée par une escale à Iskenderun du 21 au 25 mai, à Lattaquié du 27 mai au 2 juin, Beyrouth du 3 au 7 juin, Haïfa du 9 au 12 juin, Alexandrie du 14 au 17 juin, Bizerte du 20 au 24 juin avant de rentrer à Toulon le 28 juin 1948.

Après une période d’indisponibilité pour entretien à flot et permissions de l’équipage du 29 juin  au 19 juillet 1948, le cuirassé sort pour essais du 20 au 23 juillet avant de reprendre l’entrainement courant dans le Golfe du Lion du 25 juillet au 8 août 1948.

Rentrés à Toulon le 9 août 1948, le Clémenceau et ses deux torpilleurs d’escorte passent au régime de guerre le 15 août puis sortent pour entrainement du 16 au 23 août puis du 26 août au 2 septembre, étant à quai aux appontements du Milhaud un certain 5 septembre 1948.

Caractéristiques Techniques de la classe Richelieu

Richelieu

Déplacement : standard officiel 35000 tonnes standard réel 37250 tonnes charge normale 40927 tonnes  pleine charge 44698 tonnes

Dimensions : longueur (hors tout) 247.85m (entre perpendiculaires) 242.00m largeur : 33.08m tirant d’eau (charge normale) 9.22m (pleine charge) 9.90m

Propulsion : 4 turbines à engrenages Parson réparties en une salle des machines avant et une salle des machines arrières, alimentées par six chaudières Sural dévellopant 155000ch et entrainant quatre hélices

Performances :  vitesse maximale : 32 noeuds distance franchissable : 9500 miles nautiques à 15 noeuds 3450 miles nautiques à 30 noeuds.

Protection : ceinture principale 330mm bulkhead avant 355mm bulkhead au dessus du pont blindé intermédiaire 233mm pont blindé supérieur au dessus des soutes à munitions 170mm pont blindé supérieur au dessus des machines 150mm pont blindé intermédiaire 40/50mm (100mm au dessus des hélices et 150mm au dessus des lignes d’arbre)

Bloc passerelle : face avant et latérales 340mm arrière 280mm toit 170mm tube de communication 160mm

Tourelles quadruples de 380mm : face avant 430mm faces latérales 300mm toit 170 à 195mm face arrière 270mm (T.I) et 260mm (T.II) barbettes au dessus du PBS 405mm barbettes en dessous du PBS 80mm

Tourelles de l’artillerie secondaire : face avant 130mm côtés et toit 70mm face arrière 60mm barbette 100mm

Electronique : un radar de veille aérienne, un radar de veille surface, deux radars de conduite de tir

Armement : 8 canons de 380mm modèle 1935 en deux tourelles quadruples concentrées à l’avant, 20 canons de 130mm modèle 1932 en dix tourelles doubles modèle 1936 (six latérales, quatre axiales), 12 canons de 37mm en six affûts doubles ACAD modèle 1935 et 16 canons de 25mm Hotchkiss modèle 1939-40 en huit affûts doubles

Aviation : deux catapultes à la poupes pour deux à quatre hydravions

Equipage : 1569 officiers et marins

Jean Bart

Déplacement : standard 42806 tonnes charge normale 46500 tonnes pleine charge 48950 tonnes

Dimensions : longueur (hors tout) 247.85m (entre perpendiculaires) 242.00m largeur : 35.54m tirant d’eau (charge normale) 10.04m (pleine charge) 10.69m

Propulsion : 4 turbines à engrenages Parson réparties en une salle des machines avant et une salle des machines arrières, alimentées par six chaudières Sural réparties en une salle des chaudières avant et une salle des chaudières arrière dévellopant 155000ch et entrainant quatre hélices quadripales

Performances :  vitesse maximale : 32 noeuds distance franchissable : 9500 miles nautiques à 15 noeuds 3450 miles nautiques à 30 noeuds.

Protection : ceinture principale 330mm bulkhead avant 355mm bulkhead au dessus du pont blindé intermédiaire 233mm pont blindé supérieur au dessus des soutes à munitions 170mm pont blindé supérieur au dessus des machines 150mm pont blindé intermédiaire 40/50mm (100mm au dessus des hélices et 150mm au dessus des lignes d’arbre)

Bloc passerelle : face avant et latérales 340mm arrière 280mm toit 170mm tube de communication 160mm

Tourelles quadruples de 380mm : face avant 430mm faces latérales 300mm toit 170 à 195mm face arrière 270mm (T.I) et 260mm (T.II) barbettes au dessus du PBS 405mm barbettes en dessous du PBS 80mm

Tourelles de l’artillerie secondaire : face avant 130mm côtés et toit 70mm face arrière 60mm barbette 100mm

Electronique : un radar de veille aérienne, un radar de veille surface, deux radars de conduite de tir

Armement : 8 canons de 380mm modèle 1935 en deux tourelles quadruples concentrées à l’avant, 20 canons de 130mm modèle 1932 en dix tourelles doubles modèle 1936 (six latérales, quatre axiales), 12 canons de 37mm en six affûts doubles ACAD modèle 1935 et 16 canons de 25mm en huit affûts doubles

Aviation : deux catapultes pour deux (temps de paix) à quatre hydravions (temps de guerre)

Equipage : 1569 officiers et marins

Clemenceau

Déplacement : standard 35000 tonnes charge normale 40750 tonnes pleine charge 44800 tonnes

Dimensions : longueur : (hors tout) 247.80m (entre perpendiculaires) 242m largeur : 33.08m tirant d’eau : (charge normale) 9.18m (charge maximale) 9.92m

Propulsion :  4 turbines à engrenages Parson réparties en une salle des machines avant et une salle des machines arrières, alimentées par six chaudières Sural réparties en une salle des chaudières avant et une salle des chaudières arrière dévellopant 155000ch et entrainant quatre hélices quadripales

Performances : vitesse maximale : 32 noeuds distance franchissable : 9500 miles nautiques à 15 noeuds 3450 miles nautiques à 30 noeuds.

Protection : ceinture principale 330mm bulkhead avant 355mm bulkhead au dessus du pont blindé intermédiaire 233mm pont blindé supérieur au dessus des soutes à munitions 170mm pont blindé supérieur au dessus des machines 150mm pont blindé intermédiaire 40/50mm (100mm au dessus des hélices et 150mm au dessus des lignes d’arbre)

Bloc passerelle : face avant et latérales 340mm arrière 280mm toit 170mm tube de communication 160mm

Tourelles quadruples de 380mm : face avant 430mm faces latérales 300mm toit 170 à 195mm face arrière 270mm (T.I) et 260mm (T.II) barbettes au dessus du PBS 405mm barbettes en dessous du PBS 80mm

Tourelles de l’artillerie secondaire : face avant 130mm côtés et toit 70mm face arrière 60mm barbette 100mm

Electronique : un radar de veille aérienne, un radar de veille surface, deux radars de conduite de tir

Armement : 8 canons de 380mm modèle 1935 en deux tourelles quadruples concentrées à l’avant, 20 canons de 130mm modèle 1932 en dix tourelles doubles modèle 1936 (six latérales, quatre axiales), 12 canons de 37mm en six affûts doubles ACAD modèle 1935 et 16 canons de 25mm en huit affûts doubles

Aviation : aucune installation prévue dans un premier temps mais au final, il reçoit les mêmes installations que ses sister-ship même si elles sont moins bien intégrées et moins bien abouties.

Equipage : 1569 officiers et marins