19-Marine marchande (14)

Delmas-Viellejeux

La compagnie Delmas est fondée en 1867 dans la cité corsaire : La Rochelle. Si la cité rebelle resta calme après le siège de 1627/28, elle continua son histoire d’amour avec la mer avec plusieurs dynasties de navigateurs.
En 1881 la firme Delmas construisit une usine de charbon en 1881 puis un chantier naval en 1922, se lança dans le transport maritime trois ans plus tard. Le mariage de Léonce Vielejeux avec Hélène Delmas provoqua le changement de nom, la compagnie devenant Delmas Frères et Vieljeux en 1919 puis Delmas-Vieljeux en 1935.

Quand la guerre de Pologne éclate en septembre 1939, la compagnie maritime Delmas-Viellejeux dispose des navires suivants, à la fois des navires lui appartenant en pleine propriété et des navires en gérance notamment de la SNCF :

-Cargo Agen (1921) 4186 TJB (appartient à la SNCF)

-Cargo Albi (1920)  4191 TJB (appartient à la SNCF)

-Cargo Aurillac (1921) 4268 TJB (appartient à la SNCF)

-Cargo André Thomé (1920) 2012 TJB

-Cargo Argonne (1920) 2115 TJB

-Cargo Auvergne (1921) 2114 TJB

-Cargo Bourges (1919) 2910 TJB (appartient à la SNCF)

-Cargo Cévennes (1921) 2509 TJB

-Cargo Châteauroux (1921) 4185 TJB (appartient à la SNCF)

-Cargo Cornouaille (1928) 3324 TJB

-Cargo Lorient (1921) 4185 TJB (appartient à la SNCF)

-Cargo Maurice Delmas (1919)  3161 TJB

-Cargo Medjerda (1923) 4578 TJB

-Cargo Montauban (1920) 4191 TJB (appartient à la SNCF)

-Cargo Poitiers (1921) 4185 TJB (appartient à la SNCF)

-Cargo Saint Nazaire (1919) 2910 TJB (appartient à la SNCF)

-Cargo Saumur (1920) 2955 TJB

-Cargo Tours (1920) 4158 TJB

-Cargo Vendôme (1920) 4192 TJB (appartient à la SNCF)

Comme on peut le voir, la flotte est assez ancienne, le navire le plus moderne ayant onze ans. Elle va donc passer commander de pas moins de huit cargos inspirés de type Commission mais plus petits, partiellement financés par la CNM. Ils mesurent 115m de long et déplacent 4500 TJB.

Les installations du chantier Delmas-Vieljeux étant trop petites, ces huit navires sont commandés ailleurs, aux chantiers de Normandie à Grand Quevilly dans lequel l’armateur investit avec la construction d’une quatrième cale de 150m (qui reçoit le surnom officieux de Cale Delmas). Ils reprennent les noms des navires qu’ils remplacent avec un II.

-Le cargo Tours II est mis sur cale le 25 septembre 1942 lancé le 8 juin 1943 et mis en service le 7 septembre 1943

-Le cargo Saumur II est mis sur cale le 15 juin 1943 lancé le 22 mars 1944 et mis en service le 30 juin 1944

-Le cargo  Maurice Delmas II est mis sur cale le 29 mars 1944 lancé le 31 décembre 1944 et mis en service le 7 mai 1945

-Le cargo Cévennes II est mis sur cale le 5 janvier 1945 lancé le 12 octobre 1945 et mis en service le 20 avril 1946

-Le cargo Auvergne II est mis sur cale le 17 octobre 1945 lancé le 10 juillet 1946 et mis en service le 20 décembre 1946

-Le cargo Argonne II est mis sur cale le 18 juillet 1946 lancé le 21 avril 1947 et mis en service le 2 octobre 1947

-Le cargo André Thomé II est mis sur cale le 5 mai 1947 lancé le 12 février 1948 et mis en service le 17 juillet 1948

-Le cargo Lorient II (son prédecesseur avait été racheté par Delmas en 1943) est mis sur cale le 23 février 1948 et toujours sur cale le 5 septembre 1948. Il est lancé le 25 septembre 1948, achevé en décembre 1948 et aussitôt armé comme transport pour l’armée.

Les autres navires sont encore en service en septembre 1948.

Messageries Maritimes

A l’origine, on trouve les Messageries Nationales, une compagnie postale créée en 1796, utilisant des malles-poste puis la voie ferrée. Parallèlement, est créée la Compagnie des Bateaux à Vapeur du Levant (1849) qui est intégrée en 1852 aux Messageries Nationales (Impériales en 1853) sous le nom de Compagnie des Services Maritimes qui achète les chantiers navals de La Ciotat pour construire ses navires.  Le 17 novembre 1869, son navire le Péluse fût le premier navire à  passer le canal de Suez derrière le yacht impérial.

Le 1er août 1871, la compagnie est rebaptisée Compagnie des Messageries Maritimes, son nom définitif dirons nous. Entrée dans le premier conflit mondial avec 66 navires, elle n’en dispose plus que de 44 en 1918. L’année suivante, le El Kantara fût le premier navire français à franchir le canal de Panama. En 1932, la compagnie est frappée par la perte du paquebot Georges Philippar, un incendie fatal au reporter Albert Londres.

En septembre 1939, la compagnie dispose des navires suivants :

-Cargo Anadyr (1930) 5278 TJB

-Cargo Commandant Dorise (1917) 5529 TJB

-Cargo Commissaire Ramel (1920) 10061 TJB

-Cargo Espérance (1923) 5072 TJB

-Cargo Honfleur  (ex-Makena EUA) (1919) 2729TJB (gérance d’un navire appartenant au gouvernement français)

-Cargo Lieutenant de La Tour (1917) 5700  TJB

-Cargo Lieutenant Saint Loubert Bié (1911) 6126 TJB

-Cargo Min (1913) 7997 TJB

-Cargo Saint André (ex-allemand Santa Fe saisi par le contre-torpilleur Le Fantasque le 25 octobre 1939) (1921) 4267 TJB (appartient au gouvernement français. En mars 1940, son armateur allemand est indemnisé par le gouvernement français)

-Cargo Si Kiang (1914) 7014 TJB

-Cargo Sphinx (1914) 11375 TJB

-Cargo Yalou (1914) 8564 TJB

-Cargo Yang Tsé (1915) 8150 TJB

-Paquebot André Lebon (1931) 13681 TJB

-Paquebot Aramis (1932) 17536 TJB

-Paquebot Athos II (1925) 15276 TJB

-Paquebot Bernardin de Saint Pierre (1926) 10086 TJB

-Paquebot Champollion (1924) 12546 TJB

-Paquebot Chantilly (1923) 9986 TJB

-Paquebot Chenonceaux (1922) 14825 TJB

-Paquebot Compiègne (1923) 9986 TJB

-Paquebot D’Artagnan (1924) 15105 TJB

-Paquebot Eridan (1928) 9928 TJB

-Paquebot Explorateur Grandidier (1924) 10268 TJB

-Paquebot Felix Roussel (1930) 17803 TJB

-Paquebot Général Metzinger (1906) 9312 TJB

-Paquebot Jean Laborde (1930)11591 TJB

-Paquebot Khaï Dinh (1914) 5110 TJB

-Paquebot Leconte de Lisle (1922) 9877 TJB

-Paquebot Maréchal Gallieni (1912) 1559 TJB

-Paquebot Maréchal Joffre (1933) 11732 TJB

-Paquebot Maréchal Lyautey (1924) 8256 TJB

Le Maréchal Pétain à la mer, peinture publicitaire

Le Maréchal Pétain à la mer, peinture publicitaire

-Paquebot Maréchal Pétain (en construction à La Ciotat achèvement prévu pour 1943)

-Paquebot Mariette Pacha (1925) 12239 TJB

-Paquebot Patria (1913) 11883 TJB

-Paquebot Pierre Loti (1913) 5111 TJB

-Paquebot Polynésien (1930) 1422 TJB

-Paquebot Porthos (1914) 12619 TJB

-Paquebot Président Doumer (1933) 11898 TJB

-Paquebot Providence (1915) 11596 TJB

-Paquebot Théophile Gautier (1927) 8194 TJB

-Paquebot Ville d’Amiens (1924) 7142 TJB

-Paquebot Ville de Strasbourg (1920) 7138 TJB

-Paquebot Ville de Verdun (1921) 7007 TJB

-Paquebot mixte Sagittaire (1929) 7706 TJB

Pour renforcer et renouveler sa flotte, la compagnie bénéficie pleinement de l’aide de la CNM en recevant la gérance de quatre cargos type Commission construits aux Ateliers et Chantiers de la Loire (ACL) à Nantes, reprenant les noms des navires qu’ils remplacent comme souvent à cette époque.

-Cargo type Commission Commandant Dorise  mis sur cale le 15 février 1943 lancé le 12 mars 1944 et mis en service le 5 septembre 1944

-Cargo type Commission Commissaire Ramel mis sur cale le 24 mars 1944 lancé le 4 mai 1945 et mis en service le 1er novembre 1945
-Cargo type Commission Lieutenant Saint Loubert Bié   mis sur cale le 12 mai 1945 lancé le 25 juin 1946 et mis en service le 5 décembre 1946

-Cargo type Commission Min  mis sur cale le 8 juillet 1946 lancé le 17 août 1947 et mis en service le 12 février 1948

Pour remplacer les paquebots anciens Pierre Loti et Porthos, deux paquebots baptisés Pierre Loti et Douanier Rousseau sont commandés aux Ateliers et Chantiers de Saint-Nazaire Penhoët en mars 1943. C’était la copie conforme du Maréchal Pétain, des navires de 18000 tonnes qui comme leur devancier étaient entièrement financés par l’armateur.

-Le Pierre Loti  mis sur cale le 8 septembre 1943 lancé le 12 juin 1945 et mis en service le 2 février 1946

-Le Douanier Rousseau  mis sur cale le 19 juin 1945 lancé le 12 juin 1947 et mis en service le 14 février 1948

Les autres navires sont encore en service en septembre 1948.

SAGA (Société Anonyme de Gérance et d’Armement)

La Société Anonyme de Gérance et d’Armement à été créée en 1919 par la banque Rotschild pour assurer la gérance des navires appartenant à l’état français mais également des compagnies possédée par la banque comme la Compagnie des Chemins de Fer du Nord.

Cette armateur connu une croissance importante en rachetant la Compagnie des Bateaux à Vapeur du Nord (1926), l’Union Maritime (1934), la Compagnie Franco-Africaine de Navigation (1935) et la Société Navale de l’Ouest (1939). Toutes ces compagnies conservaient cependant leur identité propre et en 1939, la SAGA disposait en propre des navires suivants :

-Cargo André Moyrand (1927) 2471 TJB

-Cargo Cap Blanc (1932) 3317 TJB

-Cargo Cap Cantin (1933) 3317 TJB (sister-ship du Cap Blanc)

-Cargo Cap El Hank (1920) 2307 TJB

-Cargo Cap Guir (1927) 1536 TJB

-Cargo Cap Hadid (1938) 1700 TJB

-Cargo Cap Sim (1929) 2209 TJB

-Cargo Cap Tafelnch (1920) 2209 TJB

-Cargo Paul Emile Javary (1926) 2471 TJB

-Cargo Rouennais (1911) 3777 TJB

-Cargo Tabarka (1909) 2684 TJB

-Citerne à vins Sahel (1938) 2550 TJB

-Paquebot transmanche Côte d’Argent (1932) 3047 TJB

-Paquebot transmanche Côte d’Azur (1930) 3047 TJB

Pour remplacer les vieux cargos Rouennais et Tabarka, la SAGA passa commande en juin 1944 de deux cargos type Commission aux Ateliers et Chantiers Maritimes du Sud-Ouest & de Bacalan Réunis installés à Bordeaux. Ces deux cargos sont baptisés Le Havrais et Le Caennais et sont identiques aux cargos type Commission bien que la SAGA refuse l’aide proposée par la CNM pour garder sa totale indépendance.

-Le Havrais  est mis sur cale le 12 janvier 1944 lancé le 17 mars 1945 et mis en service le 1er juillet 1945

-Le Caennais  est mis sur cale le 27 mars 1945 lancé le 2 juillet 1946 et mis en service le 12 novembre 1945

Les autres navires restent en service en 1948 et ne vont pas tarder à être réquisitionnés pour un usage militaire ou paramilitaire.

Société S.A Le Nickel

Cette compagnie chargée du transport du nickel de Nouvelle Calédonie dispose d’une flotte assez moderne en 1939 et ne commande aucun navire neuf avant le second conflit mondial.

-Cargo Cagou (1930) 2795 TJB

-Cargo Capitaine Illiaquer (1922) 2138 TJB

-Cargo Cap Tarifa (1930) 2177 TJB

-Cargo Notou (1932) 2489 TJB

-Cargo Orne (1919) 2139 TJB

Société Auxiliaire de Transport

La Société Auxiliaire de Transport dispose en septembre 1939 des navires suivants :

-Pétrolier Général Gassouin (1926) 5011 TJB

-Pétrolier caboteur Léon Martin (1936) 1951 TJB

-Pétrolier Marguerite Finaly (1933) 12309 TJB

-Pétrolier caboteur Pétrophalt (1930) 2633 TJB

-Pétrolier caboteur Stanasfalt (1929) 2468 TJB

Ils sont toujours en service en septembre 1948

19-Marine marchande (13)

Compagnie de Navigation Sud-Atlantique

Le paquebot Pasteur

Le paquebot Pasteur

Cette compagnie à été créée en 1912 pour relier depuis Bordeaux l’Amérique du Sud et notamment l’Argentine et le Brésil. Cette compagnie à subit de lourdes pertes durant le conflit et perd le prestigieux Atlantique lors d’un incendie en 1933 ce qui ne laisse que deux navires en 1939.

-Paquebot Massilia (1920) 15563 TJB

-Paquebot Pasteur (1939) 29253 TJB

Pour renforcer sa flotte, la compagnie passe commande de deux paquebots de 23500 tonnes, des navires baptisés Laënnec et Charles Tellier, navires construits par les ACL de Saint Nazaire.

-Paquebot Laënnec  mis sur cale le 8 novembre 1943 lancé le 14 septembre 1945 et mis en service en juin 1946

-Paquebot Charles Tellier  mis sur cale 5 octobre 1945 lancé le 12 septembre 1947 et mis en service en mars 1948

Compagnie Navale d’Afrique du Nord

Cette compagnie eut une curieuse destinée. Créée par l’armement belge d’Anvers Deppe pour reprendre une partie de la flotte de la Société Navale de l’Ouest.

Les trois navires en question, les cargos  Congo (1914) 5202 TJB   Maroc (1908) 2452 TJB et Syrie (1909) 2460 TJB deviennent des navires belges en 1942 et donc pas susceptibles d’être réquisitionnés en cas de guerre sauf par le gouvernement belge. La Compagnie Navale d’Afrique du Nord disparaît en 1943.

Compagnie de Navigation France-Amérique (filiale de la SGTM)

Cette filiale de la Société Générale du Transport Maritime à été créée en 1909 pour le transport d’émigrants depuis l’Espagne en direction de l’Amérique du Sud et dispose en 1939 d’un unique navire, le paquebot Ipanéma (1921 4282 TJB).

Ce paquebot ancien mais en bon état doit être complété par un paquebot de 18000 tonnes, un navire financé entièrement par la Compagnie de Navigation France-Amérique sans aide du gouvernement. Il est commandé aux Ateliers et Chantiers de la Loire de Saint-Nazaire

-Paquebot Reina de Cordoba mis sur cale le 8 septembre 1942 lancé le 17 juillet 1944 et mis en service le 8 février 1945

Pour anticiper le remplacement du paquebot Ipanéma, la Compagnie de Navigation France-Amérique passe commande en juin 1944 d’une deuxième unité identique au précédent. Cette deuxième unité est basée Amazonas.

-L’Amazonas est mis sur cale le 8 septembre 1944 lancé le 17 août 1946 et mis en service le 7 mai 1947.

Les paquebots Reina de Cordoba et Amazonas sont les principales unités de la compagnie. Quand à l’Ipanéma, il doit subir une profonde refonte pour rester le fleuron de la compagnie.

Les travaux entamés en septembre 1947 sont perturbés par un incendie le 8 janvier 1948 aux chantiers Delmas & Viellejeux de La Rochelle. Les travaux ne sont pas achevés le 5 septembre 1948 quand la décision est prise de le transformer en navire de soutien pour sous-marins et navires de surface.

Compagnie de navigation Paquet

La Compagnie de Navigation Nicolas Paquet Ainé et Cie est créée en 1859 et opère en Méditerranée depuis Marseille en direction notamment du Maroc ce qui explique qu’en 1861, la compagnie est rebaptisée Compagnie de Navigation Marocaine.

A la fin de la décennie, des lignes sont ouverte en direction de la Mer Noire et du Caucase. Aussi en 1874, la compagnie est rebaptisée Compagnie de Navigation Arménienne et Marocaine. A la fin du siècle, en 1891, la compagnie étend son emprise en Afrique du Nord.

En 1913, la compagnie est rebaptisée Compagnie de Navigation Paquet, son nom définitif. Quand éclate le premier conflit mondial, elle dispose de quinze navires et en perd quatre. Quand éclate la guerre de Pologne, la Compagnie de Navigation Paquet dispose de la flotte suivante :

-Cargo Arcturus (1913) 2532 TJB

-Cargo Bamako (1930) 2357 TJB

-Cargo Le Rhin (1920) 2456 TJB

-Cargo Oued Fès (1913) 2613 TJB

-Cargo Oued Grou (1921) 792 TJB

-Cargo Oued Sebou (1925) 792 TJB

-Cargo Oued Tiflet (1914) 1194 TJB

-Cargo Oued Yquem (1920) 1370 TJB

-Cargo Ouergha (1920) 1956 TJB

-Cargo Favor (1940) 1323 TJB (appartient au gouvernement français)

-Paquebot Azrou (1930) 2998 TJB

-Paquebot Djenné (1931) 8790 TJB

-Paquebot Imerethie II (1924) 3713 TJB

-Paquebot Koutoubia (1931) 8790 TJB

-Paquebot Maréchal Lyautey (1924) 8256 TJB

-Paquebot Médie II (1928) 5078 TJB

Le remplacement des cargos Oued Fès et Arcturus est assurée par deux cargos type Commission financés entièrement par par la CNM et placée en gérance au sein de la Compagnie de Navigation Paquet. Ces cargos baptisés Wadi et Oueld el Khatt sont commandés aux Ateliers et Chantiers de Saint-Nazaire Penhoët.

-Cargo type Commission Wadi mis sur cale le 8 octobre 1942 lancé le 17 décembre 1943 et mis en service le 12 février 1944

-Cargo type Commission Oued El Khatt  mis sur cale le 8 janvier 1944 lancé le 17 mars 1945 et mis en service le 12 juillet 1945

Deux autres cargos de ce type sont commandés à ce même chantier, des cargos baptisés Oued Tiflet et Ouergha, reprennant les noms des navires qu’ils remplacent.

-Cargo type Commission Oued Tiflet  mis sur cale le 30 septembre 1943 lancé le 4 janvier 1945 et mis en service le 5 juin 1945

-Cargo type Commission Ouergha  mis sur cale le 12 janvier 1945 lancé le 21 mars 1946 et mis en service le 4 septembre 1946

La compagnie Paquet passe également commande en septembre 1944 pour un paquebot mixte de 18000 tonnes baptisé Nicolas Paquet, le fondateur de la compagnie de navigation du même nom. Il est commandé par les Ateliers et Chantiers Maritimes du Sud-Ouest & de Bacalan Réunis de Bordeaux.

-Paquebot mixte Nicolas Paquet mis sur cale le 12 novembre 1944 lancé le 15 novembre 1946 et mis en service le 8 juillet 1947.

Compagnie des Transports Maritimes et Fluviaux (Heuzey & Chastellain)

Cette compagnie conserve en 1948 ces trois vieux navires.

-Cargo Formigny (1916) 2166 TJB

-Cargo Gonneville (1912) 2285 TJB

-Cargo Villiers (1923) 2548 TJB

Compagnie des Transports maritimes de l’AOF

Aucun changement entre 1939 et 1948

-Cargo Kindia (1919) 1972 TJB

Compagnie Worms

La compagnie Worms à été créée en 1848 pour importer du charbon britannique en France mais ce n’est qu’en 1858 que la compagnie dispose de ses propres navires. L’ouverture du canal de Suez en 1869 entraine l’ouverture d’un bureau à Port Saïd et comme cela ne suffisait pas, la compagnie créé son propre chantier naval au Trait en Normandie même si dans la pratique, tous les navires de la compagnie ne seront pas construits aux ACSM.

Quand la guerre de Pologne éclate, la compagnie Worms dispose des navires suivants :

-Cargo Barsac (1923) 1049 TJB

-Cargo Bidassoa (1901) 558 TJB

-Cargo Biscarosse (1919) 1937 TJB (appartient au gouvernement français ancien navire de la compagnie France Navigation)

-Cargo Caudebec (1910) 1471 TJB

-Cargo Cérons (1923) 1049 TJB

-Cargo Château Larose (1930) 2047 TJB

-Cargo Château Latour (1914) 1912 TJB

-Cargo Château Palmer (1914) 1912 TJB

-Cargo Château Pavie (1930) 2047 TJB

-Cargo Château Yquem (1935) 2436 TJB

-Cargo Espiguette (1920) 1909 TJB (appartient au gouvernement français ancien navire de la compagnie France Navigation)

-Cargo Guilvinec (1920) 3222 TJB (appartient au gouvernement français ancien navire de la compagnie France Navigation)

-Cargo Kerkena (1922) 1579 TJB

-Cargo Léoville (1922) 1056 TJB

-Cargo Le Trait (1934) 1158 TJB

-Cargo Médoc (1930) 1166 TJB

-Cargo Mérignac (1929) 767 TJB

-Cargo Normanville (1921) 1803 TJB

-Cargo Lussac (1922) 1586 TJB

-Cargo Margaux (1912) 1463 TJB

-Cargo Perros Guirec (1921) 2012 TJB

-Cargo Pessac (1907) 775 TJB

-Cargo Pomérol (1930) 1166 TJB

-Cargo Pontet Canet (1916) 1176 TJB
-Cargo Sauternes (1922) 1049 TJB

-Caboteur Fronsac (1906) 518 TJB

-Caboteur Grand Quevilly (1914) 2844 TJB

-Caboteur Jumièges (1913) 1708 TJB

-Caboteur La Mailleraye (1918) 490 TJB

-Caboteur Listrac (1907) 778 TJB

Pour remplacer le caboteur Listrac et les cargos Fronsac Pessac Margaux Caudebec et Bidassoa, la compagnie Worms va passer commande de six cargos type Commission partiellement financés par la CNM. Ils reprennent les noms des navires qu’ils remplacent avec officiellement un II suivant le nom même si dans la pratique, il était généralement omis.

-Le Bidassoa  est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers de Seine Maritime (ACSM) au Trait le 12 septembre 1942 lancé le 5 octobre 1943 et mis en service le 12 mars 1944

-Le Caudebec est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers de Seine Maritime (ACSM) au Trait le 27 mars 1944 lancé le 7 juin 1945 et mis en service le 14 septembre 1945.

-Le Margaux  est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers de Seine Maritime (ACSM) au Trait  le 12 septembre 1945 lancé le 18 décembre 1946 et mis en service le 4 mars 1947

-Le Pessac  est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers de Seine Maritime (ACSM) au Trait le 28 décembre 1946 lancé le 8 janvier 1948 et mis en service le 27 juillet 1948

-Le Fronsac  est mis sur cale aux ACL à Saint Nazaire le 21 juin 1945 mis à flot le 7 septembre 1946 et mis en service le 12 décembre 1946

-Le Listrac est mis sur cale aux ACL à Saint Nazaire le 25 septembre 1946 lancé le 4 décembre 1947 et mis en service le 2 mars 1948.

Les autres navires sont encore en service en septembre 1948

Courtage et Transport

Aucun changement entre 1939 et 1948

-Pétrolier Capitaine Damiani (1922) 4854 TJB

14-Navires légers (7) avisos coloniaux classe Bougainville (6)

L’Amiral Charner

L'Amiral Charner en mer, son Potez 452 embarqué

L’Amiral Charner en mer, son Potez 452 embarqué

-L’Amiral Charner est mis sur cale aux Chantiers Maritimes du Sud Ouest de Bordeaux le 27 mai 1931 lancé le 1er octobre 1932 et admis au service actif le 20 avril 1934.

A sa mise en service, l’Amiral Charner est affecté à Saïgon au sein des FNEO où il arrive en août mais il est rapidement affecté à Nouméa et ce de novembre 1934 à septembre 1935 quand il rallie à nouveau Saïgon et l’Indochine où il va rester déployé, étant le seul des avisos coloniaux à n’être jamais revenu en métropole après sa mise en service.

Avec le retour des croiseurs légers Lamotte-Picquet et Primauguet et du croiseur lourd Suffren en métropole, l’aviso colonial devient le plus grand navire des FNEO et donc navire-amiral. Il reste basé à Saïgon et la réorganisation de septembre 1940 ne change rien à sa situation opérationnelle.

Du 15 mars au 30 mai 1941, l’Amiral Charner est échoué dans l’unique bassin de l’Arsenal d’Indochine à Saïgon. Il y subit une remise en état complète de sa coque et son appareil propulsif sans oublier l’armement et les locaux-vie.

Armé pour essais le 15 juin 1941, il sort pour essais du 16 au 18  puis pour remise en condition du 20 juin au 4 juillet date à laquelle il est de nouveau disponible.

Le 21 mars 1944, il assiste à l’arrivée à Saïgon du patrouilleur Branlebas. A noter qu’en dépit de l’ouverture de la base de Cam-Ranh, l’aviso colonial et le patrouilleur vont rester basés à Saïgon.

L’Amiral Charner est échoué au bassin de l’Arsenal d’Indochine à Saïgon du 10 au 27 juin 1944 pour remise en état et modernisation de ses capacités militaires avec le débarquement de ses installations d’hydraviation et la modernisation de la DCA (quatre canons de 37mm modèle 1941 et six canons de 25mm modèle 1939-40 en affûts doubles).

Armé pour essais le 10 juillet 1944, il réalise ses essais réglementaires du 11 au 13 j puis sa remise en condition du 15 au 29 juillet 1944, étant de nouveau disponible le lendemain.

Du 18 au 29 août 1945, l’Amiral Charner participe avec les torpilleurs légers Niçois et Savoyard à la remise en condition du croiseur léger Duguay Trouin qui venait de connaître une période d’indisponibilité accidentelle.

Le 24 février 1947, un incident frontalier oppose des légionnaires français à des soldats thaïlandais pour quelques arpents de terre disputés entre la France et la Thaïlande au Cambodge. La France bien décidée à ne pas se laisser  marcher sur les pieds décide d’effectuer une démonstration navale.

C’est ainsi que l’Amiral Charner retrouve en mer après avoir appareillé de Saïgon le croiseur lourd Tourville, le croiseur léger Duguay-Trouin et le pétrolier-ravitailleur Rhône  pour une démonstration dans le Golfe de Thaïlande, démonstration à laquelle ne répond pas la marine thaïlandaise.

Cette démonstration s’achève le 4 mars quand les trois navires français mettent cap sur Cam-Ranh où ils arrivent le 7 mars 1947, l’Amiral Charner lui poursuivant sa mission de surveillance jusqu’au 10 mars date de son retour à Saïgon.

Du 27 septembre au 4 octobre 1947, l’Amiral Charner participe à la remise en condition du croiseur lourd Tourville, les deux navires faisant escale à Haïphong du 5 au 12 octobre où les compagnies de débarquement des deux navires sont mises à terre pour réprimer de violentes émeutes entre viets et chinois.
Du 10 octobre au 27 décembre 1947, l’Amiral Charner est échoué au bassin de l’Arsenal d’Indochine pour un nouveau grand carénage. Après des travaux complémentaires à flot, il est armé pour essais le 7 janvier 1948, sortant pour essais du 8 au 10 puis pour remise en condition du 12 au 26 janvier 1948. Il est de nouveau disponible le 30 janvier et reprend sa mission de présence et de patrouille.

Il alterne entre le Golfe de Siam et le Golfe du Tonkin, bénéficiant pour ses patrouilles du soutiens des avions et hydravions de l’aéronavale qu’il s’agisse des appareils de la 11ème flottille d’hydravions (Catalina et Bloch MB-481) ou les avions de la 12ème FAN (CAO-700M, MB-175T et Léo 456) et intensifie ses patrouilles à l’automne 1948 notamment dans le Golfe du Tonkin.

14-Navires légers (4) avisos coloniaux classe Bougainville (3)

Le Savorgnan de Brazza

L'aviso-colonial Savorgnan de Brazza

L’aviso-colonial Savorgnan de Brazza

-Le Savorgnan de Brazza est mis sur cale  aux Chantiers Maritimes du Sud Ouest de Bordeaux  le   6 décembre 1929 lancé le 18 juin 1931 et admis au service actif le 21 février 1933.

A son admission au service actif, il est affecté aux FNEO et plus précisément à Shanghai et ce jusqu’en novembre 1935 quand il est affecté dans le Pacifique avec Nouméa comme port d’attache et ce jusqu’en octobre 1936 quand il retrouve Shanghai et les FNEO.

Il reste déployé en Indochine jusqu’en septembre 1939 quand il reçoit l’ordre de rallier la métropole pour des travaux. Les travaux terminés, il est redéployé en septembre 1940 à Djibouti au sein des Forces Navales d’Afrique Equatoriale Françaises (FNAEF).

Comme ses autres sister-ships, le Savorgnan de Brazza va assurer des missions de surveillance et de souveraineté de la Côte Française des Somalis (CFS) aujourd’hui connue sous le nom de République de Djibouti. Cette mission est d’autant plus sensible que Djibouti est menacé au nord et à l’est par l’Érythrée et l’Éthiopie deux colonies italiennes.

Il va aussi effectuer de nombreux exercices seul ou avec des navires venus de métropole et de passage dans l’Océan Indien comme du 9 au 13 décembre 1940 quand le croiseur-école Jeanne d’Arc manoeuvre avec l’aviso-colonial au cours de sa croisière école.

Le 7 janvier 1941, il quitte Djibouti pour rallier Diego-Suarez afin de subir un grand carénage. Il arrive à Madagascar le 12 janvier et est échoué dans le bassin n°1 du 14 janvier au 24 mars 1941 pour une remise en état complète mais sans réelle modernisation de leurs capacités militaires.

Armé pour essais le 7 avril 1941, il sort pour ses essais réglementaires du 8 au 10 avril puis pour sa remise en condition du 12 au 22 avril, ralliant Djibouti le 28 avril 1941, reprenant peu après sa mission de présence et de souveraineté.

Le 11 avril 1942, les contre-torpilleurs Vauquelin Tartu et Chevalier Paul arrivent à Djibouti pour un entrainement de division dans l’Océan Indien. La 7ème DCT effectue un entrainement commun avec le Savorgnan de Brazza du 20 au 30 avril, les quatre navires après un ravitaillement à Aden du 1er au 3 mai, rallient Diego-Suarez le 6 mai 1942.

L’aviso colonial et les contre-torpilleurs vont ensuite manoeuvrer avec l’aviso colonial D’Entrecasteaux stationné à Diego-Suarez du 8 au 17 mai, les cinq navires faisant ensuite escale à La Réunion du 18 au 22 mai.

Le 23 mai, les cinq navires effectuent une spectaculaire école à feux au large de Port des Galets (imaginez le tir simultané de 21 canons de 138mm !) avant de se séparer, le D’Entrecasteaux ralliant Diego-Suarez pendant que la 7ème DCT et le Savorgnan de Brazza rentrent à Djibouti le 30 mai 1942.

Du 23 décembre 1943 au 2 janvier 1944, le Savorgnan de Brazza s’entraine en compagnie du croiseur léger Lamotte-Picquet.

Le Savorgnan de Brazza quitte Djibouti le 15 janvier 1944 pour entrainement dans l’Océan Indien en compagnie du Lamotte-Picquet. Du 18 au 24 janvier, les deux navires se pourchassent, simulant à tour de rôle un navire corsaire et son poursuivant.

Après une escale à Mahé (Seychelles) du 26 au 31 janvier, les deux navires s’entrainent à l’escorte de convois _le Savorgnan de Brazza simulant un cargo rapide transportant un chargement précieux_ du 1er au 8 février avant une escale à Diego-Suarez du 9 au 12 février 1944.

Le 13 février 1944, le Savorgnan de Brazza reprend la mer en compagnie du Lamotte-Picquet et le D’Entrecasteaux pour une phase d’entrainement intensive. Cela commence par un exercice de bombardement littoral du 14 au 19 février suivit d’un ravitaillement à Diego-Suarez avant un entrainement au combat de nuit du 21 au 28 février.

Après un nouveau ravitaillement à Diego-Suarez, le Savorgnan de Brazza et le D’Entrecasteaux embarquent chacun 120 hommes pour une opération amphibie à La Réunion. Le Lamotte-Picquet se charge de neutraliser les défenses côtières de Port-des-Galets le 3 mars avant que les deux aviso ne forcent l’entrée du port pour débarquer ses troupes et reprendre l’île.

Les trois navires patrouillent ensuite autour de l’île de la Réunion pour soutenir la reconquête menée par les 240 fantassins coloniaux en simulant des tirs contre la terre jusqu’au 9 mars 1944. Après une école à feu en mer les 10 et 11 mars, les trois navires font escale à Port-des-Galets du 12 au 16 mars 1944 avant de se séparer, le D’Entrecasteaux rentre à Diego-Suarez alors que le Lamotte-Picquet et le Savorgnan de Brazza rentrent à Djibouti le 20 mars 1944.

A noter que le 30 janvier 1944, le patrouilleur La Melpomène arrive à Djibouti pour relayer l’action de l’aviso-colonial.

Du 8 au 18 juin, le Savorgnan de Brazza s’entraine avec le croiseur léger Lamotte-Picquet, arrivant ce dernier jour à Aden. Le jour même de leur arrivée, des émeutes éclatent dans cette ville.

Les commandants des deux navires français proposent l’intervention de leurs compagnies de débarquement. Cette aide précieuse est acceptée par les autorités locales et 98 soldats français participent à la répression des émeutes non pas directement mais en sécurisant certains lieux sensibles, libérant ainsi des troupes britanniques.

Les deux navires français repartent le 24 juin 1944 pour un nouvel exercice commun en mer d’Oman jusqu’au 5 juillet avant de faire escale jusqu’au 8 juillet à Mascate avant de rentrer à Djibouti le 13 juillet, les compagnies de débarquement des deux navires paradant en ville le lendemain pour la fête nationale.

Le 20 juillet 1944, le Savorgnan de Brazza quitte Djibouti pour rallier Diego-Suarez le 22 afin de subir un nouveau grand carénage qui allie remise en état et modernisation.

Il est échoué au bassin du 25 juillet au 5 septembre 1944, perdant ses installations d’hydraviation et recevant une nouvelle DCA avec quatre canons de 37mm et six canons de 25mm en affûts doubles. Armé pour essais le 20 septembre, il sort pour essais du 21 au 23 septembre et pour remise en condition du 25 septembre au 8 octobre date de son retour à Djibouti

Le 29 mars, le cuirassé Clemenceau, les torpilleurs d’escadre Rapière et Hallebarde et le croiseur lourd Colbert arrivent à Djibouti pour participer à une série d’exercices en compagnie du croiseur lourd Tourville et du Savorgnan de Brazza.

Reprenant peu après la mer, la petite escadre est à Aden du 2 au 4 avril avant de rallier Diego-Suarez le 7 avril 1946. L’aviso-colonial reste à Diego-Suarez jusqu’au 17 avril suite à différentes avaries et rentre directement à Djibouti le 25 avril 1946.

Du 28 novembre au 4 décembre 1946, le Savorgnan de Brazza s’entraine avec le croiseur léger Primauguet remplaçant du Lamotte Picquet, désarmé après l’avarie de trop .

Le 30 août 1947, le Savorgnan de Brazza quitte Djibouti pour un nouveau grand carénage à Diego-Suarez. Arrivé à Madagascar le 5 septembre , il est échoué au bassin du 7 septembre au 21 décembre 1947. Après des travaux complémentaires à flot, il est armé pour essais le 2 janvier 1948, effectuant ses essais officiels du 3 au 5 janvier puis sa remise en condition du 7 au 20 janvier date de son retour à Djibouti.

Il s’entraine également avec le Primauguet et le cuirassé Bourgogne les 15 et 16 mai avant une escale commune à Mascate du 17 au 21 mai 1948, rentrant ensuite à Djibouti le 29 mai 1948.

Quand le conflit éclate en Europe, le Savorgnan de Brazza est  à quai à Djibouti. Il appareille quelques heures plus tard pour une patrouille de quinze jours dans le Golfe d’Aden pour protéger la navigation et contrer les raiders allemands.

14-Navires légers (3) avisos coloniaux classe Bougainville (2)

Le Dumont d’Urville

Survivant au conflit, le Dumont d'Urville reçut comme tous les avisos des marques de coque très visibles

Survivant au conflit, le Dumont d’Urville reçut comme tous les avisos des marques de coque très visibles (photographie Marius Bar)

-Le Dumont d’Urville est mis sur cale aux Chantiers Maritimes du Sud Ouest de Bordeaux le19 novembre 1929 lancé le21 mars 1931 et admis au service actif le 4 juin 1932.

Il passe les années du temps de paix en Extrême Orient, rattaché aux FNEO soit en Indochine ou en Chine à Shangaï.

Au printemps 1939, il est redéployé à Papeete au sein des Forces Navales Françaises du Pacifique (FNFP) jusqu’en septembre 1940 quand la grande réorganisation le redéploie à Dakar où il arrive le 15 octobre 1940.

Du 16 octobre au 20 décembre 1940, il est échoué au bassin à Dakar pour une remise en condition complète après la longue traversée depuis Papeete. Armé pour essais le 6 janvier 1941, il effectue ses essais les 7 et 8 janvier et sa remise en condition du 10 au 25 janvier 1941.

Comme ses autres sister-ships, le Dumont d’Urville sert de navire de souveraineté, surveillant les approches du port de Dakar mais également des régions plus éloignées comme le Golfe de Guinée.

Le 5 mars 1943, le patrouilleur (ex-torpilleur) La Bombarde arrive à Dakar et va relayer l’action de l’aviso colonial notamment la surveillance du polygone de Rufisque.

Du 20 octobre au 30 décembre 1944, il subit un nouveau grand carénage à Dakar, une remise en état complète et une modernisation de ses capacités militaires avec la perte des capacités d’hydravion et le renforcement de la DCA avec le remplacement des quatre canons de 37mm modèle 1925 et des six mitrailleuses de 13.2mm en trois affûts doubles par quatre canons de 37mm modèle 1941 en deux affûts doubles et six canons de 25mm modèle 1939-40 en trois affûts doubles.

Armé pour essais le 12 janvier 1945, il sort pour ses essais officiels les 13 et 14 janvier et pour remise en condition du 16 au 30 janvier 1945.

Le 15 octobre 1945, le torpilleur Frondeur et les aviso-dragueurs  L’Impétueuse, La Capricieuse, La Batailleuse et La Boudeuse arrivent à Dakar pour un exercice commun avec l’aviso colonial Dumont d’Urville et le patrouilleur La Bombarde.

Après une école à feux du 15 au 22 octobre, les quatre aviso-dragueurs protègent le Dumont d’Urville qui simule un cargo rapide contre le Frondeur et la Bombarde du 24 au 30 octobre, les différents navires font relâchent à Dakar du 1er au 5 novembre avant un entrainement à la défense aérienne à la mer du 6 au 13 novembre, le Frondeur et la 3ème DEL quittant Dakar le 17 novembre pour rentrer à Brest.

Du 5 janvier au 15 mars 1948, le Dumont d’Urville subit un nouveau grand carénage à Dakar. Après des travaux complémentaires à flot, l’aviso-colonial est armé pour essais le 1er avril, sortant pour essais du 2 au 4 avril puis pour remise en condition du 6 au 20 avril 1948.

Quand éclate le second conflit mondial le 5 septembre 1948, le Dumont d’Urville était à la mer pour une nouvelle patrouille de surveillance.

Il reçoit l’ordre d’accentuer ses patrouilles dans les zones où les raiders pourraient frapper. Il bénéficie pour cela du soutien de l’aviation basée à Dakar en l’occurence la 1ère Flottille mixte d’aviation (1ère FMAN).

12-Torpilleurs légers (9)

La Bayonnaise

Le torpilleur léger La Bayonnaise à la mer

Le torpilleur léger La Bayonnaise à la mer

-La Bayonnaise est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers Maritime du Sud Ouest et de Bacalan réunis le 18 octobre 1934 lancé le 28 janvier 1936 et admis au service actif le 1er juillet 1938.

A son admission au service actif, le torpilleur léger La Bayonnaise est affecté à Toulon au sein de la 13ème DT, division également composée des torpilleurs Baliste La Poursuivante et Bombarde. En juin 1939, la Bombarde quitte la 13ème DT pour rejoindre Bizerte et la 12ème DT.
Durant les trois mois de la guerre de Pologne (3 septembre-15 décembre 1939), les trois torpilleurs vont effectuer des patrouilles au large de Toulon et de la Corse, des escortes de convois et surtout se préparent à mener des raids surprises dans le Golfe de Gênes contre la navigation italienne.

Après un entraînement de division du 5 au 22 janvier, la Bayonnaise et ses deux compères de la 13ème DT effectuent un exercice commun avec la 7ème DT du 31 janvier au 18 février, les six navires mouillant aux salins d’Hyères du 19 au 25 février avant de rentrer le lendemain à Toulon.

Les trois torpilleurs légers de la 13ème DT enchainent par deux entraînements de division, le premier du 3 mars au 2 avril et le second du 11 au 30 avril, la Bayonnaise faisant escale à Menton du 1er au 5 mai et à La Ciotat du 6 au 9 mai avant de rallier Toulon le lendemain.

La Bayonnaise sort pour une école à feux du 17 au 25 mai, mouillant aux salins d’Hyères du 26 mai au 1er juin, ralliant Toulon le lendemain. Il sort pour les essais (3 au 5 juin) et pour la remise en condition (7 au 21 juin) de La Poursuivante.

La Bayonnaise est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 24 juin au 15 juillet, sortant pour essais (16 au 18 juillet) et pour remise en condition (20 juillet au 2 août) en compagnie de La Poursuivante et la Baliste.

La 13ème Division de Torpilleurs participent ensuite à la remise en condition du contre-torpilleur Mogador du 5 au 17 août, les quatre navires ralliant les salins d’Hyères le lendemain. Après six jours d’entraînement au mouillage, le Mogador et la 13ème DT sortent en compagnie du Volta pour la remise en condition de ce dernier du 25 août au 13 septembre 1940, rentrant dans la foulée à Toulon.

La 13ème DT et la 6ème DCT vont effectuer un nouvel entraînement de division commun dans le Golfe du Lion et ce du 23 septembre au 10 octobre, les deux divisions mouillant aux salins d’Hyères du 11 au 17 octobre, rentrant à Toulon le 1er novembre après des escales à Marseille, à Sète et à Port-Vendres.

Les trois torpilleurs légers de la 13ème DT terminent l’année par un entraînement de division du 8 novembre au 10 décembre avant  de rallier Toulon le 11 décembre 1940, restant à quai jusqu’à la fin de l’année.

L’année 1941 commence pour la Bayonnaise par une succession de trois entraînements de division, le premier ayant lieu du 7 janvier au 8 février (avec une escale à Oran du 4 au 7 février), le second du 15 février au 22 mars et le troisième du 1er au 29 avril 1941.

Du 3 au 10 mai, la 13ème DT effectue un entraînement commun avec les deux contre-torpilleurs de la 6ème DCT, les trois torpilleurs légers et les deux contre-torpilleurs effectuant une escale  commune à Nice du 11 au 15 mai, rentrant ensemble à Toulon le lendemain. La 13ème DT enchaine par un entraînement commun avec la 12ème DT du 23 mai au 17 juin avec une escale à Nice du 13 au 17 juin.

Après une école à feux du 25 juin au 7 juillet, la Bayonnaise participe aux essais (10 au 12 juillet) et à la remise en condition (14 au 28 juillet) de La Poursuivante.

Indisponible à son tour du 1er au 22 août, le torpilleur léger La Bayonnaise sort pour essais (23 au 25 août) et pour remise en condition (27 août au 10 septembre) en compagnie de ses compères La Poursuivante et Baliste, les trois navires rentrant à Toulon le lendemain 11 septembre 1941.

La Bayonnaise sort encore pour deux entraînements de division avant dissolution de la 13ème DT, le premier étant exécuté du 20 septembre au 3 novembre _avec une escale à Ajaccio du 31 octobre au 3 novembre_ et le second du 12 novembre au 12 décembre, la 13ème DT ralliant Toulon le 13 décembre 1941.

Le 16 décembre 1941, les torpilleurs légers Le Fier L’Agile L’Entreprenant Le Farouche arrivent à Toulon  formant une 1ère DT qui va remplacer la 13ème DT au sein de la 2ème Escadre.

Pour passer symboliquement le témoin, la 1ère et la 13ème DT sortent pour un exercice commun du 18 au 24 décembre, rentrant à  Toulon le lendemain.

Le 26 décembre 1941, la 13ème DT est dissoute et les trois torpilleurs reclassés patrouilleurs. Ils vont alors subir un petit carénage.

Alors que La Poursuivante est immobilisé pour un grand carénage, les patrouilleurs Baliste et La Bayonnaise sortent pour entrainement du 5 au 27 janvier, mouillant aux salins d’Hyères du 28 janvier au 4 février, rentrant le lendemain à Toulon.

La Bayonnaise effectue une croisière d’instruction sous la forme d’un «tour de Corse», quittant Toulon le 12 février, faisant escale à Bastia du 13 au 15, à Calvi du 16 au 18, à Porto-Ota du 19 au 22, à Ajaccio du 23 au 25, à Propriano du 26 au 28, à Bonifaccio du 1er au 4 mars, à Porto-Vecchio du 5 au 8, à Bastia du 9 au 12  avant de rentrer à Toulon le lendemain.

Le patrouilleur La Bayonnaise est échoué au bassin du 21 mars au 30 avril 1942 pour remise en état et modification de l’armement.

Il sort pour essais du 7 au 10 mai puis pour remise en condition du 12 au 26 mai, rentrant à Toulon le lendemain 27 mai pour préparer un long voyage direction la Polynésie française où il va renforcer la souveraineté française.

Il quitte Toulon le 2 juin, fait escale à Bizerte du 5 au 7 juin, à Port Saïd du 10 au 12 juin, franchit le canal de Suez les 13 et 14 juin, se ravitaillant à Port Fouad le 15 juin pour pouvoir rallier Djibouti le 18 juin.

Il repart de la Corne de l’Afrique le 20 juin, faisant escale à Diego Suarez du 24 au 27 juin, à Batavia du 2 au 4 juillet, à Port Moresby du 8 au 11 juillet, à Nouméa du 13 au 16 juillet avant de rallier Papeete le 24 juillet 1942.

Il va effectuer des patrouilles en Polynésie, effectuant également des exercices avec les Forces Navales Françaises du Pacifique (FNFP) basée en Polynésie mais également en Nouvelle Calédonie. Il subit un carénage à Papeete à l’automne 1945 puis un deuxième à l’automne 1948 alors que la guerre venait d’éclater en Europe.

11-Torpilleurs d’escadre (44)

Le Dague

Une dague médiévale

Une dague médiévale

-Le Dague est mis sur cale Ateliers et Chantiers Maritimes du Sud-Ouest & de Bacalan Réunis sis à Bordeaux le 12 juin 1942 lancé le 4 janvier 1944 avant de connaître une période d’achèvement à flot.

Cette période d’armement à flot s’achève le 14 mars 1944 quand les torpilleurs Dague et Durandal quittent leur chantier constructeur pour rallier Lorient, le port d’armement de toutes les unités légères.

Le torpilleur d’escadre Dague est officiellement admis au service actif le 12 septembre 1944

Les deux torpilleurs d’escadre vont assurer la protection du cuirassé Gascogne, effectuant leur première sortie du 20 septembre au 15 octobre dans le cadre de l’exercice «Prométhée» dans le Golfe du Gascogne.

Le cuirassé Gascogne est indisponible suite à avarie du 20 octobre au 15 novembre ce qui laisse les Dague et Durandal sortir seuls pour entrainement du 23 octobre au 12 novembre, participant ensuite aux essais (17 au 21 novembre) et à la remise en condition (23 novembre au 12 novembre) du Gascogne, ces deux sorties étant complétées par une école à feux à Rufisque du 17 au 30 décembre,les trois navires rentrant à Brest le 5 janvier 1945.

Du 5 au 17 mai 1945, les torpilleurs d’escadre Dague et Durandal accompagnent le Gascogne dans l’exercice franco-britannique baptisé «Entente Cordiale», Les navires français font ensuite escale à Dunkerque du 19 au 22 mai, Cherbourg du 24 au 26 mai avant de rentrer à Brest le 27 mai dans la soirée.

Le Dague et le Durandal sont indisponibles du 28 mai au 17 juin en compagnie du Gascogne, sortant pour essais du 18 au 20 juin puis pour remise en condition du 22 juin au 6 juillet, les trois navires faisant escale à Saint-Nazaire du 7 au 11 juillet, au Verdon du 12 au 15 juillet avant de rentrer à Brest le lendemain 16 juillet 1945.

Le cuirassé Gascogne devant subir un petit carénage à Saint Nazaire du 15 septembre 1945 au 14 février 1946, les torpilleurs Dague et Durandal quittent seuls Saint-Nazaire le 14 septembre pour rallier Brest le lendemain. Les deux torpilleurs d’escadre sortent ainsi pour entrainement du 23 septembre au 14 novembre puis du 25 novembre au 19 décembre 1945, passant le reste de l’année à quai.

Les torpilleurs Dague et Durandal sortent pour entrainement du 7 janvier au 8 février avant de participer aux essais (17 au 20 février) et à la remise en condition (22 février au 10 mars) du Gascogne, les trois navires rentrant à Brest le lendemain.

Du 10 au 15 avril 1946, les torpilleurs d’escadre Dague et Durandal accompagnent le cuirassé Gascogne dans l’exercice «Entente Cordiale» au large de la Bretagne avant une autre phase au large de Dakar du 23 avril au 31 mai, les Durandal et Dague rentrant avec les autres navires français le 7 juin 1946.

Alors que le Gascogne est en grand carénage à Cherbourg (13 juin 1946 au 14 mars 1947) et que le Durandal est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage, le Dague sort pour école à feux du 18 au 24 juin puis pour entrainement à la défense aérienne à la mer du 26 juin au 3 juillet, rentrant à Brest le lendemain 4 juillet.

Il est ensuite indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 7 au 28 juillet 1946, sortant pour essais du 29 au 31 juillet et pour remise en condition du 2 au 17 août en compagnie de son compère Durandal, les deux torpilleurs faisant escale à Cherbourg du 18 au 21 août, au Havre du 22 au 27 août, à Dunkerque du 28 août au 2 septembre avant de rentrer à Brest le lendemain.

Le Dague et le Durandal terminent l’année 1946 par deux entrainements communs : le premier du 12 septembre au 19 octobre et le second du 27 octobre au 24 novembre,les deux torpilleurs font escale à Concarneau du 25 au 30 novembre, rentrant le  1er décembre 1946 à Brest.

Profitant de l’immobilisation du cuirassé Gascogne, l’amirauté décide d’avancer le grand carénage de ses torpilleurs d’escorte. Après une école à feux du 5 au 15 décembre en mer d’Iroise, les deux torpilleurs d’escadre rentrent à Brest pour subir à tour de rôle un grand carénage.

Alors que le Durandal est immobilisé pour grand carénage, le torpilleur d’escadre Dague sort pour une école à feux du 22 au 27 décembre 1947, un entrainement à la défense aérienne à la mer du 5 au 12 janvier avant une école à feux du 14 au 19 janvier, rentrant dans la journée à Brest.

Le Dague est échoué au bassin Tourville du 20 janvier au 25 février 1947 pour remise en état complète et une modernisation de ses capacités militaires limitée à l’électronique puisque le Durandal comme le Dague ayant une DCA moderne dès leur admission au service actif.

Armé pour essais le 28 février, il sort pour essais du 1er au 3 mars puis pour remise en condition du 4 au 14 mars en compagnie du Durandal, les deux torpilleurs ralliant dans la foulée Cherbourg pour participer aux essais (15 au 18 mars) et à la remise en condition (20 mars au 2 avril) du Gascogne, le cuirassé et ses deux torpilleurs d’escadre ralliant Brest le lendemain 3 avril 1947.

Le Dague et le Durandal sont indisponibles pour entretien et permissions de l’équipage du 15 juillet au 5 août, en même temps que le Gascogne avec lequel ils sortent pour essais du 6 au 9 août puis pour remise en condition du 11 au 25 août, les trois navires rentrant à Brest le lendemain 26 août 1947.

Alors que le Gascogne subit une période d’entretien à flot du 18 au 30 novembre, ses deux torpilleurs d’escorte sortent pour une école à feux du 20 au 26 novembre, rentrant à Brest le lendemain  avant de participer aux essais du Gascogne du 1er au 5 décembre, de l’accompagner à Bordeaux du 6 au 13 décembre avant une croisière aux Antilles et en Amérique du Nord du 14 décembre 1947 au 2 février 1948, les trois navires rentrant à Brest le 7 février 1948.

Alors que le Gascogne est indisponible pour un  petit carénage du 20 mai au 4 juillet, le Dague et le Durandal sont indisponibles pour entretien et permissions de l’équipage du 20 mai au 9 juin, sortant pour essais du 10 au 12 juin puis pour remise en condition du 14 au 28 juin 1948.

Ils participent ensuite aux essais du Gascogne du 5 au 10 juillet puis à sa remise en condition du 12 au 26 juillet 1948.

Ils accompagnent ensuite à Rufisque le cuirassé Gascogne, quittant Brest le 3 août, arrivant à Dakar le 10 août, s’entrainant au tir du 11 au 22 août, repartant de Dakar le 23 août pour rentrer à Brest le 30 août et passer aussitôt au régime de guerre.

11-Torpilleurs d’escadre (43)

Le Durandal

Statue de Rolland avec son épée Durandal

Statue de Rolland avec son épée Durandal

-Le Durandal est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers Maritimes du Sud-Ouest & de Bacalan Réunis sis à Bordeaux le 12 juin 1942 et lancé le 4 janvier 1944 avant de connaître une période d’achèvement à flot.

Cette période d’achèvement à flot s’achève le 14 mars 1944 quand le Durandal et le Dague _construit dans le même chantier_ quittent Bordeaux pour rallier Lorient, son port d’armement.

Le torpilleur d’escadre Durandal est officiellement admis au service actif le 12 septembre 1944

Les deux torpilleurs d’escadre vont assurer la protection du cuirassé Gascogne, effectuant leur première sortie du 20 septembre au 15 octobre dans le cadre de l’exercice «Prométhée» dans le Golfe du Gascogne.

Le cuirassé Gascogne est indisponible suite à avarie du 20 octobre au 15 novembre ce qui laisse les Durandal et Dague sortir seuls pour une école à feux du 23 au 31 octobre puis pour un entrainement à la défense aérienne à la mer du 3 au 11 novembre, rentrant à Brest le lendemain.

Ils participent ensuite aux essais du Gascogne du 17 au 21 novembre avant remise en condition du 23 novembre au 12 décembre complété par une école à feux à Rufisque du 17 au 30 décembre, rentrant à Brest le 5 janvier 1945.

Du 5 au 17 mai 1945, les torpilleurs d’escadre Durandal et Dague accompagnent le Gascogne dans l’exercice franco-britannique «Entente Cordiale», Les navires français font ensuite escale à Dunkerque du 19 au 22 mai, Cherbourg du 24 au 26 mai avant de rentrer à Brest le 27 mai dans la soirée.
Le Durandal et le Dague sont indisponibles du 28 mai au 17 juin en compagnie du Gascogne, sortant pour essais du 18 au 20 juin puis pour remise en condition du 22 juin au 6 juillet, les trois navires faisant escale à Saint-Nazaire du 7 au 11 juillet, au Verdon du 12 au 15 juillet avant de rentrer à Brest le lendemain 16 juillet 1945.

Le cuirassé Gascogne devant subir un petit carénage à Saint-Nazaire du 15 septembre 1945 au 14 février 1946, les torpilleurs Durandal et Dague quittent seuls Saint-Nazaire le 14 septembre pour rallier Brest le lendemain 15 septembre 1945.

Le Durandal et son compère Dague sortent pour entrainement à partir du 23 septembre, effectuant une école à feux du 23 au 30 septembre avant une escale à Cherbourg du 1er au 4 octobre. Les deux torpilleurs d’escadre enchainent par un entrainement au combat antisurface du 5 au 12 octobre puis par une escale à Lorient du 13 au 17 octobre.

Après un entrainement à la défense aérienne à la mer du 18 au 28 octobre, les deux torpilleurs d’escadre Durandal et Dague font escale à La Pallice du 29 octobre au 4 novembre avant un entrainement à la lutte ASM contre le sous-marin Casabianca du 5 au 13 novembre, les deux torpilleurs d’escadre ralliant Brest le lendemain.

Le Durandal et le Dague quittent Brest le 25 novembre pour un nouvel entrainement dans le Golfe de Gascogne, exécutant une école à feux du 25 novembre au 2 décembre, effectuant une escale à Nantes du 3 au 7 décembre avant un entrainement au combat antisurface du 8 au 18 décembre, les deux torpilleurs ralliant Brest le 19 décembre 1945 et restant à quai jusqu’à la fin de l’année civile.

Le Durandal et le Dague sortent du 7 au 17 janvier 1946 pour une école à feux avec lancement de torpilles avant un entrainement à la défense aérienne à la mer du 19 au 26 janvier, les deux torpilleurs faisant escale à Lorient du 27 au 30 janvier avant un entrainement au combat antisurface du 31 janvier au 7 février, rentrant à Brest le lendemain.

Le 13 février 1946, le Durandal et le Dague quittent Brest pour rallier Saint-Nazaire le lendemain 14 février. Ils sortent pour les essais (17 au 20 février) et à la remise en condition (22 février au 10 mars) du Gascogne, les trois navires rentrant à Brest le lendemain.

Du 10 au 15 avril 1946, les torpilleurs d’escadre Durandal et Dague accompagnent le cuirassé Gascogne dans l’exercice «Entente Cordiale» au large de la Bretagne avant une autre phase au large de Dakar du 23 avril au 31 mai, les Durandal et Dague rentrant avec les autres navires français le 7 juin 1946.

Alors que le Gascogne est en grand carénage à Cherbourg (13 juin 1946 au 14 mars 1947), le Durandal est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 15 juin au 6 juillet, sortant pour essais du 7 au 9 juillet puis pour remise en condition du 11 au 26 juillet.

Il participe ensuite aux essais (29 au 31 juillet) puis à la remise en condition (2 au 17 août) du Dague,  les deux torpilleurs faisant escale à Cherbourg du 18 au 21 août, au Havre du 22 au 27 août, à Dunkerque du 28 août au 2 septembre avant de rentrer à Brest le lendemain.

Les torpilleurs d’escadre Durandal et Dague quittent Brest le 12 septembre pour entrainement, effectuant une école à feux du 12 au 19 septembre avant une escale à Lorient du 20 au 23 septembre puis un entrainement à la défense aérienne à la mer du 24 au 30 septembre.

Après une escale à Bordeaux du 1er au 5 octobre, les deux torpilleurs d’escadre effectuent un entrainement au combat antisurface du 6 au 13 octobre avant une nouvelle escale cette fois à Hendaye du 14 au 18 octobre. Les deux torpilleurs rentrent ensuite à Brest le lendemain 19 octobre 1946.

Le Durandal et son compère Dague sortent à nouveau pour entrainement à partir du 27 octobre quand ils quittent Brest pour un entrainement à la défense aérienne à la mer  du 27 octobre au 3 novembre, les deux navires se ravitaillant à Lorient le 4 novembre avant d’enchainer par une école à feux du 5 au 10 novembre.

En escale à Bordeaux du 11 au 15 novembre, un détachement des équipages des deux torpilleurs rend les honneurs militaires au monument mort avant de défiler le long de la Garonne pour le 28ème anniversaire de l’Armistice. Après un entrainement au combat antisurface du 16 au 24 novembre, les deux torpilleurs font escale à Concarneau du 25 au 30 novembre, rentrant le lendemain 1er décembre 1946 à Brest.

Profitant de l’immobilisation du cuirassé Gascogne, l’amirauté décide d’avancer le grand carénage de ses torpilleurs d’escorte. Après une école à feux du 5 au 15 décembre en mer d’Iroise, les deux torpilleurs d’escadre rentrent à Brest pour subir à tour de rôle un grand carénage.

Le Durandal est ainsi échoué au bassin Tourville du 17 décembre 1946 au 20 janvier 1947 pour remise en état complète et une modernisation de ses capacités militaires limitée à l’électronique puisque le Durandal comme le Dague avaient une DCA moderne dès leur admission au service actif.

Armé pour essais le 27 janvier 1947, le Durandal sort pour ses essais du 28 au 31 janvier puis pour remise en condition du 2 au 16 février, faisant escale à Saint-Malo du 17 au 19 février, à Dublin du 20 au 24 février avant de rentrer à Brest le 26 février au matin.

Il participe ensuite aux essais du Dague (1er au 3 mars) puis à sa remise en condition (4 au 14 mars), les deux torpilleurs ralliant dans la foulée Cherbourg pour participer aux essais (15 au 18 mars) et à la remise en condition (20 mars au 2 avril) du Gascogne, le cuirassé et ses deux torpilleurs d’escadre ralliant Brest le lendemain 3 avril 1947.

Le Durandal et le Dague sont indisponibles pour entretien et permissions de l’équipage du 15 juillet au 5 août, en même temps que le Gascogne avec lequel ils sortent pour essais du 6 au 9 août puis pour remise en condition du 11 au 25 août, les trois navires rentrant à Brest le lendemain 26 août 1947.

Alors que le Gascogne subit une période d’entretien à flot du 18 au 30 novembre, le Durandal et le Dague sortent pour une école du 20 au 26 novembre, rentrant à Brest le lendemain 27 novembre 1947 avant de participer aux essais du Gascogne du 1er au 5 décembre, de l’accompagner à Bordeaux du 6 au 13 décembre avant une croisière aux Antilles et en Amérique du Nord du 14 décembre 1947 au 2 février 1948, les deux torpilleurs d’escadre ralliant Brest le 7 février 1948.

Alors que le Gascogne est indisponible pour un  petit carénage du 20 mai au 4 juillet, le Durandal et le Dague sont indisponibles pour entretien et permissions de l’équipage du 20 mai au 9 juin, sortant pour essais du 10 au 12 juin puis pour remise en condition du 14 au 28 juin 1948. Ils participent ensuite aux essais du Gascogne du 5 au 10 juillet puis à sa remise en condition du 12 au 26 juillet 1948.

Ils accompagnent ensuite à Rufisque le cuirassé Gascogne, quittant Brest le 3 août, arrivant à Dakar le 10 août, s’entrainant au tir du 11 au 22 août, repartant de Dakar le 23 août pour rentrer à Brest le 30 août et passer aussitôt au régime de guerre.

Le Durandal

-Le Durandal est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers Maritimes du Sud-Ouest & de Bacalan Réunis sis à Bordeaux le 12 juin 1942 et lancé le 4 janvier 1944 avant de connaître une période d’achèvement à flot.

Cette période d’achèvement à flot s’achève le 14 mars 1944 quand le Durandal et le Dague _construit dans le même chantier_ quittent Bordeaux pour rallier Lorient, son port d’armement.

Le torpilleur d’escadre Durandal est officiellement admis au service actif le 12 septembre 1944

Les deux torpilleurs d’escadre vont assurer la protection du cuirassé Gascogne, effectuant leur première sortie du 20 septembre au 15 octobre dans le cadre de l’exercice «Promethée» dans le Golfe du Gascogne.

Le cuirassé Gascogne est indisponible suite à avarie du 20 octobre au 15 novembre ce qui laisse les Durandal et Dague sortir seuls pour une école à feux du 23 au 31 octobre puis pour un entrainement à la défense aérienne à la mer du 3 au 11 novembre, rentrant à Brest le lendemain.

Ils participent ensuite aux essais du Gascogne du 17 au 21 novembre avant remise en condition du 23 novembre au 12 décembre complété par une école à feux à Rufisque du 17 au 30 décembre, rentrant à Brest le 5 janvier 1945.

Du 5 au 17 mai 1945, les torpilleurs d’escadre Durandal et Dague accompagnent le Gascogne dans l’exercice franco-britannique «Entente Cordiale», Les navires français font ensuite escale à Dunkerque du 19 au 22 mai, Cherbourg du 24 au 26 mai avant de rentrer à Brest le 27 mai dans la soirée.

Le Durandal et le Dague sont indisponibles du 28 mai au 17 juin en compagnie du Gascogne, sortant pour essais du 18 au 20 juin puis pour remise en condition du 22 juin au 6 juillet, les trois navires faisant escale à Saint Nazaire du 7 au 11 juillet, au Verdon du 12 au 15 juillet avant de rentrer à Brest le lendemain 16 juillet 1945.

Le cuirassé Gascogne devant subir un petit carénage à Saint Nazaire du 15 septembre 1945 au 14 février 1946, les torpilleurs Durandal et Dague quittent seuls Saint Nazaire le 14 septembre pour rallier Brest le lendemain 15 septembre 1945.

Le Durandal et son compère Dague sortent pour entrainement à partir du 23 septembre, effectuant une école à feux du 23 au 30 septembre avant une escale à Cherbourg du 1er au 4 octobre. Les deux torpilleurs d’escadre enchainent par un entrainement au combat antisurface du 5 au 12 octobre puis par une escale à Lorient du 13 au 17 octobre.

Après un entrainement à la défense aérienne à la mer du 18 au 28 octobre, les deux torpilleurs d’escadre Durandal et Dague font escale à La Pallice du 29 octobre au 4 novembre avant un entrainement à la lutte ASM contre le sous-marin Casabianca du 5 au 13 novembre, les deux torpilleurs d’escadre ralliant Brest le lendemain.

Le Durandal et le Dague quittent Brest le 25 novembre pour un nouvel entrainement dans le Golfe de Gascogne, exécutant une école à feux du 25 novembre au 2 décembre, effectuant une escale à Nantes du 3 au 7 décembre avant un entrainement au combat antisurface du 8 au 18 décembre, les deux torpilleurs ralliant Brest le 19 décembre 1945 et restant à quai jusqu’à la fin de l’année civile.

Le Durandal et le Dague sortent du 7 au 17 janvier 1946 pour une école à feux avec lancement de torpilles avant un entrainement à la défense aérienne à la mer du 19 au 26 janvier, les deux torpilleurs faisant escale à Lorient du 27 au 30 janvier avant un entrainement au combat antisurface du 31 janvier au 7 février, rentrant à Brest le lendemain.

Le 13 février 1946, le Durandal et le Dague quittent Brest pour rallier Saint Nazaire le lendemain 14 février. Ils sortent pour les essais (17 au 20 février) et à la remise en condition (22 février au 10 mars) du Gascogne, les trois navires rentrant à Brest le lendemain.

Du 10 au 15 avril 1946, les torpilleurs d’escadre Durandal et Dague accompagnent le cuirassé Gascogne dans l’exercice «Entente Cordiale» au large de la Bretagne avant une autre phase au large de Dakar du 23 avril au 31 mai, les Durandal et Dague rentrant avec les autres navires français le 7 juin 1946.

Alors que le Gascogne est en grand carénage à Cherbourg (13 juin 1946 au 14 mars 1947), le Durandal est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 15 juin au 6 juillet, sortant pour essais du 7 au 9 juillet puis pour remise en condition du 11 au 26 juillet.

Il participe ensuite aux essais (29 au 31 juillet) puis à la remise en condition (2 au 17 août) du Dague, les deux torpilleurs faisant escale à Cherbourg du 18 au 21 août, au Havre du 22 au 27 août, à Dunkerque du 28 août au 2 septembre avant de rentrer à Brest le lendemain.

Les torpilleurs d’escadre Durandal et Dague quittent Brest le 12 septembre pour entrainement, effectuant une école à feux du 12 au 19 septembre avant une escale à Lorient du 20 au 23 septembre puis un entrainement à la défense aérienne à la mer du 24 au 30 septembre.

Après une escale à Bordeaux du 1er au 5 octobre, les deux torpilleurs d’escadre effectuent un entrainement au combat antisurface du 6 au 13 octobre avant une nouvelle escale cette fois à Hendaye du 14 au 18 octobre. Les deux torpilleurs rentrent ensuite à Brest le lendemain 19 octobre 1946.

Le Durandal et son compère Dague sortent à nouveau pour entrainement à partir du 27 octobre quand ils quittent Brest pour un entrainement à la défense aérienne à la mer du 27 octobre au 3 novembre, les deux navires se ravitaillant à Lorient le 4 novembre avant d’enchainer par une école à feux du 5 au 10 novembre.

En escale à Bordeaux du 11 au 15 novembre, un détachement des équipages des deux torpilleurs rend les honneurs militaires au monument mort avant de défiler le long de la Garonne pour le 28ème anniversaire de l’Armistice. Après un entrainement au combat antisurface du 16 au 24 novembre, les deux torpilleurs font escale à Concarneau du 25 au 30 novembre, rentrant le lendemain 1er décembre 1946 à Brest.

Profitant de l’immobilisation du cuirassé Gascogne, l’amirauté décide d’avancer le grand carénage de ses torpilleurs d’escorte. Après une école à feux du 5 au 15 décembre en mer d’Iroise, les deux torpilleurs d’escadre rentrent à Brest pour subir à tour de rôle un grand carénage.

Le Durandal est ainsi échoué au bassin Tourville du 17 décembre 1946 au 20 janvier 1947 pour remise en état complète et une modernisation de ses capacités militaires limitée à l’électronique puisque le Durandal comme le Dague avaient une DCA moderne dès leur admission au service actif.

Armé pour essais le 27 janvier 1947, le Durandal sort pour ses essais du 28 au 31 janvier puis pour remise en condition du 2 au 16 février, faisant escale à Saint Malo du 17 au 19 février, à Dublin du 20 au 24 février avant de rentrer à Brest le 26 février au matin.

Il participe ensuite aux essais du Dague (1er au 3 mars) puis à sa remise en condition (4 au 14 mars), les deux torpilleurs ralliant dans la foulée Cherbourg pour participer aux essais (15 au 18 mars) et à la remise en condition (20 mars au 2 avril) du Gascogne, le cuirassé et ses deux torpilleurs d’escadre ralliant Brest le lendemain 3 avril 1947.

Le Durandal et le Dague sont indisponibles pour entretien et permissions de l’équipage du 15 juillet au 5 août, en même temps que le Gascogne avec lequel ils sortent pour essais du 6 au 9 août puis pour remise en condition du 11 au 25 août, les trois navires rentrant à Brest le lendemain 26 août 1947.

Alors que le Gascogne subit une période d’entretien à flot du 18 au 30 novembre, le Durandal et le Dague sortent pour une école du 20 au 26 novembre, rentrant à Brest le lendemain 27 novembre 1947 avant de participer aux essais du Gascogne du 1er au 5 décembre, de l’accompagner à Bordeaux du 6 au 13 décembre avant une croisière aux Antilles et en Amérique du Nord du 14 décembre 1947 au 2 février 1948, les deux torpilleurs d’escadre ralliant Brest le 7 février 1948.

Alors que le Gascogne est indisponible pour un petit carénage du 20 mai au 4 juillet, le Durandal et le Dague sont indisponibles pour entretien et permissions de l’équipage du 20 mai au 9 juin, sortant pour essais du 10 au 12 juin puis pour remise en condition du 14 au 28 juin 1948. Ils participent ensuite aux essais du Gascogne du 5 au 10 juillet puis à sa remise en condition du 12 au 26 juillet 1948.

Ils accompagnent ensuite à Rufisque le cuirassé Gascogne, quittant Brest le 3 août, arrivant à Dakar le 10 août, s’entrainant au tir du 11 au 22 août, repartant de Dakar le 23 août pour rentrer à Brest le 30 août et passer aussitôt au régime de guerre.

10-Contre-torpilleurs (50)

K-Contre-torpilleurs classe Guépratte

Après la construction des six Bayard et des six Bruix pour remplacer respectivement les Jaguar et les Guépard, on aurait pu s’attendre à ce que le remplacement des quatre Aigle et du couple Milan/Epervier coule de source, que les nouveaux contre-torpilleurs soient des versions améliorées des Bayard et des Bruix.

La marine nationale va pourtant longuement hésiter sur le navire destiné à être construit pour remplacer les contre-torpilleurs de tranche 1927. Cette hésitation s’explique par plusieurs facteurs :

-Interrogation sur la future organisation des escadres et notamment sur le maintien des divisions de contre-torpilleurs

-Volonté de produire rapidement un maximum de navires pour compenser les pertes sachant qu’une invasion du territoire national entrainerait probablement la perte des chantiers navals situés au nord de la Seine.

-Modernisation des navires qui rendait peu rentable le remplacement prématuré des Aigle

Voilà pourquoi ce n’est qu’à la tranche 1947 que sont financés six contre-torpilleurs destinés à succéder aux Aigle, des contre-torpilleurs baptisés  Guépratte Ronar’ch Maillé Brézé D’Estaing Vautreuil et Aumale, des navires quasiment identiques aux Bruix et donc aux Bayard, certains auteurs estimant que les Bayard forment une seule et unique classe de dix-huit navires.

Naturellement aucun de ces six navires n’était lancé ni en service quand éclata le second conflit mondial.

Le Guépratte est mis sur cale aux ACL de Nantes le 12 avril 1947, Le Ronar’ch est mis sur cale dans ses mêmes chantiers le 25 avril 1947, le Maillé-Brézé est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers Maritimes du Sud-Ouest & Bacalan réunis installés à Bordeaux le 12 septembre, le Vautreuil dans ces mêmes chantiers le 21 septembre.

Le 27 septembre 1947, c’est au tour du Aumale d’être mis sur cale à l’Arsenal de Brest sur la cale n°2 de la Penfeld avant que le D’Estaing ne boucle la boucle en étant mis sur cale aux Ateliers et Chantiers de Provence (ACP) sis à Port de Bouc le 14 novembre 1947.

Caractéristiques Techniques (théoriques) de la classe Guépratte

Déplacement : standard 3100 tW pleine charge 4224 tonnes

Dimensions : longueur hors tout 140.00m largeur maximale de la coque 12.92m tirant d’eau moyen 5.05m

Propulsion : deux groupes de turbines à engrenages Rateau alimentées en vapeur par six chaudières verticales Indret développant 92000ch entrainant deux hélices

Performances : vitesse maximale en service courant 34.5 noeuds distance franchissable 4200 miles nautiques à 18 noeuds

Électronique : un radar de navigation, un radar de veille combinée, deux radars de conduite de tir et un Asdic

Armement : huit canons de 130mm modèle 1932 en quatre tourelles doubles modèle 1936 (deux avant et deux arrière), seize canons de 37mm Schneider modèle 1941 en huit affûts doubles, dix tubes lance-torpilles de 550mm (deux plate-formes triples et deux plate-formes doubles, toutes latérales) et deux grenadeurs de sillage avec une trentaine de projectiles.

Equipage : 238 officiers et marins

10-Contre-torpilleurs (46)

Le La Tour d’Auvergne

Théophile-Malo de La Tour d'Auvergne-Corret (1743-1800)

Théophile-Malo de La Tour d’Auvergne-Corret (1743-1800)

-Le La Tour d’Auvergne est mis sur cale aux chantiers navals des Ateliers et Chantiers Maritimes du Sud-Ouest & Bacalan Réunis sis à Bordeaux le 12 juillet 1943 et lancé le 14 septembre 1944 soit avant même ses deux sister-ships.

Il va pourtant être le dernier des trois contre-torpilleurs de la future 1ère DCT à être mis en service tout simplement parce qu’il à été lancé à un degré d’achèvement assez faible et qu’un incendie provoqué par un chalumeau défectueux à retardé son armement.

Armé pour essais le 22 août 1945, il sort en mer pour essais constructeurs du 23 au 26 août avant un retour à Bordeaux pour un passage au bassin du 27 août au 10 septembre, ce passage au bassin normalement réalisé à Lorient étant dans le chantier constructeur en raison de la saturation des formes du port morbihanais.

Il quitte Bordeaux le 11 septembre et rallie Lorient le 12 septembre. Il est armé pour ses essais officiels le 13 septembre et sort du 13 au 30 septembre avant un passage au bassin du 1er au  8 octobre.

La deuxième campagne d’essais officiels à lieu du 10 octobre au 4 novembre, enchainant par ses essais artillerie du 6 au 18 novembre puis rallie Brest le 19 novembre pour recetter ses tubes lance-torpilles, ses grenadeurs et ses rails de mouillage de mines du 20 au 30 novembre, ralliant Lorient pour un ultime passage au bassin du 1er au 8 décembre.

Il quitte Lorient le 9 décembre, fait escale à Lisbonne du 12 au 14 décembre, à Casablanca du 16 au 18 décembre avant de pénétrer en Méditerranée, retrouvant en haute-mer ses sister-ships Bruix et D’Assas le 22 décembre, les trois navires manœuvrant ensemble jusqu’au 25 décembre, date à laquelle les trois navires rentrent à Toulon.

Le contre-torpilleur La Tour d’Auvergne est admis au service actif le 22 décembre 1945, intégrant la 1ère DCT, unité du groupement de contre-torpilleurs de la 2ème Escadre.

Après une période d’entretien à flot commune du 26 décembre 1945 au 10 janvier 1946, les trois contre-torpilleurs effectuent trois jours d’essais à la mer du 11 au 14 janvier puis un stage de remise en condition du 16 au 26 janvier, date à laquelle ils rentrent à Toulon.

Le La Tour d’Auvergne et ses deux compères vont alors effectuer leur premier entrainement de division en Méditerranée occidentale. Ils quittent Toulon le 7 février mais le mauvais temps les obligent à s’abriter aux salins d’Hyères jusqu’au 10 février quand ils peuvent reprendre la mer pour enfin entamer leur entrainement qui occupe la 1ère DCT du 11 février au 12 avril 1946.

Le La Tour d’Auvergne sort pour un entrainement en solitaire, au profit d’officiers de réserve, sortant ainsi du 15 au 25 avril, faisant escale à Bastia du 26 au 30 avril, à Porto-Vecchio du 2 au 6 mai avant de rentrer à Toulon le 8 mai. Il ressort du 9 au 17 mai en compagnie du D’Assas pour assurer la remise en condition du Bruix, faisant escale à La Ciotat du 18 au 21 mai avant un nouvel entrainement du 22 au 31 mai.

La 1ère DCT effectue ensuite une école à feux du 1er au 9 juin avant un entrainement de défense aérienne à la mer du 11 au 19 juin. Après un mouillage aux Salins du 20 au 27 juin, les trois contre-torpilleurs rentrent à Toulon le lendemain 28 juin 1946.

Le La Tour d’Auvergne sort pour une école à feux du 5 au 15 juillet, rentrant à Toulon le lendemain 16 juillet pour se ravitailler. Il participe ensuite aux essais (18 au 21 juillet) et à la remise en condition (22 juillet au 5 août) du Bruix

Le La Tour d’Auvergne est indisponible du 6 au 24 août, sortant pour essais du 25 au 27 août avant de rallier les salins d’Hyères le 28 août où il retrouve le Bruix et le D’Assas. Les trois navires sortent pour sa remise en condition du 29 août au 5 septembre, se ravitaillent à Toulon le 6 septembre avant un nouveau cycle de remise en condition du 7 au 15 septembre, date à laquelle les trois navires rentrent à Toulon.

Le 22 septembre 1946, les trois contre-torpilleurs quittent Toulon en compagnie de l’Elorn pour un entrainement de division au large des côtes africaines entre le Maroc et le Golfe de Guinée.

Après un ravitaillement au large du cap Juby le 27 septembre, les trois contre-torpilleurs effectuent une école à feux du 27 septembre au 1er octobre avant de rallier Dakar le 4 octobre après un nouveau ravitaillement auprès de l’Elorn.

Le La Tour d’Auvergne, Le Bruix et le D’Assas effectuent un entrainement à l’escorte et à l’attaque de convois du 5 au 12 octobre. A tour de rôle, un contre-torpilleur protégeait l’Elorn contre l’attaque de deux contre-torpilleurs.
Après une escale à Dakar du 13 au 15 octobre, la 1ère DCT accompagnée par l’Elorn gagnent le Golfe de Guinée pour poursuivre leur entrainement. Le transit en direction de Conakry est ainsi  l’occasion d’un entrainement à la défense aérienne à la mer.

Après  une escale à Conakry du 20 au 23 octobre, les trois contre-torpilleurs et le pétrolier sont à Libreville du 25 au 28 octobre, à Pointe Noire du 30 octobre au 2 novembre, à Abidjan du 5 au 8 novembre, à Dakar pour ravitaillement le 12 novembre, à Casablanca du 16 au 21 novembre avant de rallier Toulon le 25 novembre 1946 après plus de deux mois loin de leur port d’attache.

Après une période d’entretien à flot du 26 novembre au 9 décembre, les trois contre-torpilleurs sortent pour essais du 10 au 13 décembre avant une nouvelle sortie mais pour entrainement cette fois et ce du 14 au 21 décembre, restant ensuite au port jusqu’à la fin de l’année civile.

Le La Tour d’Auvergne et ses deux compères de la 1ère DCT sortent pour entrainement du 7 au 30 janvier, rentrant à Toulon le 5 février après une escale à La Ciotat du 31 janvier au 4 février.

Du 8 au 27 février 1947, la 1ère DCT effectue un entrainement commun avec la 2ème DCT   et la 6ème DC. Ils rentrent tous à Toulon le 28 février 1947.

Après une école à feux du 4 au 12 mars, la 1ère DCT participe du 15 mars au 10 avril à  un entrainement commun avec le croiseur lourd Charlemagne et les torpilleurs légers de la 1ère DT du 15 mars au 10 avril. Cet entrainement est suivi d’une série d’escales : Nice du 12 au 17 avril, Bastia du 18 au 24, Ajaccio du 25 au 30 avril et Bonifaccio du 2 au 7 mai avant de rentrer à Toulon le 9 mai 1947 dans la matinée.

La 1ère DCT effectue ensuite un entrainement de division qui l’occupe du 16 mai au 16 juin, la division  mouillant aux salins d’Hyères du 17 au 25 juin avant de rentrer à Toulon le lendemain.

Le La Tour d’Auvergne est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 27 juin au 18 juillet 1947. Il sort ensuite pour essais (19 au 22 juillet) et pour remise en condition (24 juillet au 9 août) en compagnie du Bruix, les deux navires rentrant à Toulon dans la soirée.

Le La Tour d’Auvergne participe ensuite aux essais (10 au 13 août) et à la remise en condition (14 au 31 août) du D’Assas qui sortait de sa période d’indisponibilité estivale. Les deux contre-torpilleurs vont ensuite mouiller aux salins d’Hyères où ils sont rejoints le 5 septembre par le Bruix qui venait de réaliser ses essais à la mer après sa période d’indisponibilité estivale.

Les trois contre-torpilleurs sortent pour la remise en condition du Bruix du 6 au 17 septembre, se ravitaillent à Toulon le 18 septembre avant une deuxième et dernière phase d’entrainement du 19 au 30 septembre, les trois contre-torpilleurs rentrant à Toulon le lendemain 1er octobre 1947.

La 1ère DCT effectue alors son entrainement de division automnal, sortant du 8 octobre au 22 novembre avec différents exercices et une escale à Port-Vendres.

Après une période d’entretien à flot du 23 novembre au 9 décembre 1947, le La Tour d’Auvergne et ses deux compères sortent pour essais du 10 au 13 décembre puis pour remise en condition du 14 au 24 décembre, date à laquelle ils rentrent à Toulon.

La 1ère DCT commence l’année 1948 par une école à feux du 7 au 15 janvier, faisant escale à Port La Nouvelle du 16 au 19 janvier avant un entrainement au combat antisurface du 20 au 27 janvier, rentrant à Toulon  le lendemain 28 janvier 1948.

La 1ère DCT devait sortir pour un entrainement de division le 5 février mais le D’Assas est victime d’une avarie ce qui fait que le La Tour d’Auvergne et le Bruix sortent seuls du 5 au 15 février pour un entrainement en duo avant de gagner les salins d’Hyères pour poursuivre leur entrainement au mouillage en attendant la disponibilité du D’Assas.

Le D’Assas retrouve ses deux compères de la 1ère DCT aux Salins le 22 février. La 1ère DCT ainsi reconstituée effectue une courte sortie d’essais/entrainement du 23 février au 1er mars avant de rallier Toulon le 2 mars pour se ravitailler. L’entrainement de division à enfin lieu du 3 mars au 1er mai avec une participation de la 1ère DT du 14 au 28 mars et des escales à Ajaccio, à Calvi et à Sète.

La 1ère DCT effectue une nouvelle sortie d’entrainement au large de Toulon du 8 au 17 mai. Après un mouillage aux salins du 19 au 25 mai, les trois contre-torpilleurs effectuent un entrainement à la défense aérienne à la mer du 26 mai au 6 juin, rentrant à Toulon le lendemain 7 juin 1948.

Le La Tour d’Auvergne et le D’Assas sortent pour une école à feux du 14 au 21 juin avant de rentrer à Toulon le lendemain 22 juin. Il participe ensuite aux essais (24 au 27 juin) et à la remise en condition (28 juin au 8 juillet) du Bruix qui sortait de sa période d’indisponibilité estivale.

Il est ensuite indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 10 au 25 juillet, sortant pour essais du 25 au 27 juillet, ralliant ensuite la rade de Villefranche le 28 juillet où il retrouve le Bruix et le D’Assas. Les trois contre-torpilleurs sortent pour la remise en condition du La Tour d’Auvergne du 29 juillet au 13 août puis après ravitaillement à Toulon le 14 août du 14 au 21 août, rentrant à Toulon le lendemain 22 août 1948.

Du 28 août au 4 septembre 1948, la 1ère DCT sort en compagnie de la 2ème DCT pour la remise en condition du croiseur lourd Charlemagne, les sept navires rentrant à Toulon le 5 septembre 1948 à l’aube………. .