20-Ordre de bataille et programme de guerre (2)

Bilan : la marine nationale en septembre 1948

NdA : le tonnage est celui à pleine charge ou approchant

Cuirassés :  13 navires en service, 2 en construction et 1 dont la mise sur cale n’à pas encore eut lieu

-Cuirassés classe Bretagne : Bretagne Provence Lorraine 75000 tonnes

-Croiseurs de bataille Dunkerque et Strasbourg 62320 tonnes

-Cuirassés classe Richelieu Richelieu Jean  Bart Clemenceau 126177 tonnes

-Cuirassé Gascogne 40657 tonnes

-Cuirassés classe Alsace Alsace Normandie Flandre Bourgogne 168 400 tonnes

Les treize cuirassés en service représentent un tonnage cumulé de 472 464 tonnes

-Les trois cuirassés de classe Languedoc (Languedoc Moselle sur cale plus un troisième non nommé dont la mise sur cale n’à pas encore eut lieu quand éclate le second conflit mondial) doivent déplacer théoriquement 48000 tonnes.

Porte-Avions : Cinq navires en service, aucun sur cale mais des projets dans les cartons

-Porte-avions d’escadre classe Joffre Joffre et Painlevé 48400 tonnes

-Porte-avions lourd Commandant Teste 26200 tonnes

-Porte-avions léger classe Alienor d’Aquitaine Alienor d’Aquitaine et Henriette de France 17000 tonnes

Les cinq porte-avions en service répresentent un tonnage de 91600 tonnes

Croiseurs lourds : neuf croiseurs lourds en service plus un en construction

-Croiseur lourd classe Duquesne : le Tourville 12200 tonnes

-Croiseurs lourds classe Suffren Suffren Colbert Foch Dupleix 51120 tonnes

-Croiseur lourd Algérie 14341 tonnes

-Croiseurs lourds classe Saint Louis Saint Louis Henri IV Charlemagne 56280 tonnes

-Le quatrième Saint Louis baptisé Charles Martel est légèrement différent ce qui pourrait entrainer une augmentation de son déplacement à pleine charge.

Les neuf croiseurs lourds en service répresentent un déplacement total de 133941 tonnes

Croiseurs légers : dix sept croiseurs légers en service et trois en construction

-Croiseurs légers classe Duguay-Trouin Duguay-Trouin et Primauguet 17520 tonnes

-Croiseur-école Jeanne d’Arc 7893 tonnes

-Croiseur léger mouilleur de mines Emile Bertin 6530 tonnes

-Croiseurs légers classe La Galissonnière La Galissonnière, Jean de Vienne,La Marseillaise, Montcalm,La Gloire et Georges Leygues 46320 tonnes

-Croiseurs légers classe De Grasse De Grasse Chateaurenault Guichen Gambetta Condé Latouche-Treville 48000 tonnes

-Croiseur léger antiaérien Waldeck-Rousseau 7500 tonnes

-En construction : les trois croiseurs légers Dupuy de Lôme

Les dix-sept croiseurs légers représentent un déplacement de 133763 tonnes

Contre-torpilleurs :  35 navires en service et 6 en construction

-Classe Aigle : Aigle Gerfaut Vautour Albatros soit 10640 tonnes

-Classe Milan : Milan Epervier soit 5320 tonnes

-Classe Vauquelin : Vauquelin Tartu Chevalier-Paul Kersaint Cassard soit 13170 tonnes

-Classe Le Fantasque : Le Fantasque L’Audacieux Le Malin Le Terrible Le Triomphant L’Indomptable soit 17040 tonnes

-Classe Mogador : Mogador et Volta soit 8036 tonnes

-Classe Hoche : Hoche Desaix Kléber Marceau soit 16072 tonnes

-Classe Bayard :  Bayard Du Guesclin Turenne Bugeaud Du Chayla et Dupetit-Thouars soit 24804 tonnes

-Classe Bruix :  Bruix D’Assas La Tour d’Auvergne Magon Dunois et La Hire soit 24804 tonnes

-Les six unités de classe Guépratte ( Guépratte Ronar’ch Maillé Brézé D’Estaing Vautreuil et Aumale) qui devaient théoriquement remplacer les Aigle sont sur cale quand débute le second conflit mondial. Ils représenteront un 25344 tonnes.

Les trente-cinq contre-torpilleurs en service en septembre 1948 répresentent un tonnage de 119886 tonnes

Torpilleurs d’escadre :  39 en service et 4 en construction

-Classe Le Hardi :  Le Hardi, Le Fleuret, L’Epée, Le Mameluk, Le Casque, Le Lansquenet, Le Corsaire et Le Flibustier soit huit navires représentant 14376 tonnes

-Classe Intrépide : L’Intrepide,Le Téméraire,L’Aventurier,L’Opiniâtre,L’Inconstant,L’Eveillé,l’Alerte
La Rapière, L’Hallebarde,Le Bouclier, Le Cimeterre, Le Durandal, La Dague, L’Arquebuse, Le Sabre, Le Voltigeur, Le Claymore, Le Bombardier, Le Mousquet, Le Goumier, Le Hussard, Le Spahi et Le Tirailleur soit vingt-trois navires répresentant 41469 tonnes

-Classe Empire : Les huit navires en service en septembre 1948 (Le Berthier, Le Murat, Le Ney, Le Lannes, Le Davout et L’Augereau) représentent 14424 tonnes

Les torpilleurs d’escadre en service sont au nombre de trente-neuf navires en septembre 1948 pour un tonnage global de 70269 tonnes

Quatre autres sont en construction aux Etats-Unis (Bernadotte Kellerman Bessières Jourdan) pour un tonnage global de 7212 tonnes

Sous-marins : 82 sous-marins en service et 4 en construction

-Sous-marins classe Redoutable (type 1500 tonnes) douze encore en service :  Casabianca Sfax Centaure, L’Espoir, Agosta, Bévéziers, Ouessant, Sidi Ferruch, Le Glorieux, Le Heros, Le Conquerant, Le Tonnant représentant donc 18000 tonnes

-Sous-marins classe Rolland Morillot/La Praya (1800 tonnes) Rolland Morillot,La Praya,La Martinique,La Guadeloupe,La Réunion, Ile de France, Ile de Ré, Ile d’Yeu, Kerguelen, Crozet, Belle-Ile, Ile d’Oleron, Ile de Brehat, Ile d’Aix, Saint Marcouf; Ile de Molène; Aber Wrach; Ile de Batz; Ile de Porquerolles, Ile d’If, Mayotte,Nouvelle Calédonie,Tromelin Wallis et Futuna,Clipperton,St Pierre et Miquelon soit 26 submersibles représentant 46800 tonnes

-Sous-marins de 600 tonnes : six encore en service  : Venus Iris Pallas Minerve  Junon et Cerès réprésentant un tonnage de 3600 tonnes

-Sous-marins classe Aurore (800 tonnes) : Aurore, Créole, Antigone,La Bayadère, L’Astrée,La Favorite, La Gorgone,L’Africaine, l’Hermione,La Clorinde,L’Andromède, L’Andromaque, L’Amirde,L’Artemis,La Cornélie soit un total de quinze navires et 12000 tonnes

-Sous-marins classe Phenix (925 tonnes) : Phenix, Ventôse,Frimaire,Prairial, Vendémiaire, Nivôse,floréal,Messidor,Fructidor,Brumaire,Pluviose,Germinal et Thermidor soit treize navires représentant un tonnage de 12025 tonnes

-Sous-marins mouilleur de mines classe Saphir : Saphir Turquoise Nautilus Rubis soit quatre navires représentant 2676 tonnes

-Sous-marins mouilleur de mines classe Emeraude : Emeraude Agate Corail L’Escarboucle soit quatre navires représentant 3448 tonnes

-Sous-marins d’essais et d’expérimentation, les Roquebert et Laubeuf représentant un tonnage de 3400 tonnes

Les sous-marin en service sont au nombre de quatre-vingt deux pour un déplacement global de 101949 tonnes

-Quatre sous-marins sont en construction, quatre Rolland Morillot modifiés, des navires baptisés Jean Autric Jean Corre Rene Audry et Trinite Schillemans représentant un tonnage de 7600 tonnes

Avisos et canonnières

-Quelques avisos et canonnières anciennes sont encore en service en septembre 1948, généralement pour des missions secondaires (combat ou soutien) en l’occurence trois unités de classe Aisne (Marne Somme Yser) soit 1698 tonnes, cinq de classe Agile (L’Audacieuse La Dédaigneuse La Lurone L’Etourdi La Tapageuse) soit 1750 tonnes, deux de classe Diligente (La Diligente L’Engageante) soit 700 tonnes et onze avisos de classe Amiens (Amiens Arras Calais Coucy Ypres Lassigny Tahure Epinal Vauquois,Les Eparges et Nancy) représentant 9350 tonnes soit un total de vingt et navire et un déplacement de 13498 tonnes

-Dix avisos-coloniaux de classe Bougainville (Bougainville, Dumont d’Urville, Savorgnan de Brazza, D’Entrecasteaux, Rigault de Genouilly, Amiral Charner, D’Iberville, La Grandière, Beautemps-Beaupré, Lapérouse) représentant un tonnage global de 26000 tonnes.

-Treize avisos-dragueurs classe Elan (Elan Commandant Bory Commandant Delage Commandant Duboc Commandant Rivière L’Impétueuse La Curieuse La Batailleuse La Boudeuse La Gracieuse La Moqueuse La Capricieuse Le Commandant Dominé) qui représentent un déplacement de 11635 tonnes

-Vingt-quatre aviso-dragueurs coloniaux classe Chamois (Chamois Chevreuil Gazelle Laotien Surprise _ex-Bambara_ Matelot Leblanc Rageot de la Touche Amiral Sénès Enseigne Ballande La Joyeuse La Trompeuse et La Furieuse Ambitieuse, Malicieuse, Sérieuse, Enseigne Bisson, Généreuse, Précieuse,Victorieuse, Amiral Duperré, Heureuse, Rieuse Alfred de Courcy et Amiral Gourdon) qui représentent un déplacement de 15528  tonnes.

-Chalutiers ASM : quatre de classe La Cancalaise ( La Cancalaise La Lorientaise L’Havraise La Nantaise ) répresentant un déplacement total de 2950 tonnes et la classe L’Ajacienne ( L’Ajacienne La Sétoise  La Toulonnaise La Bônoise) représentant un déplacement de 3600 tonnes

-Chalutiers armés (réquisitionnés en septembre 1939 mais ultérieurement achetés par la marine nationale) : L’Heureux Jutland L’Atlantique Patrie Notre Dame de France représentant un tonnage total de 6222 tonnes

Dans cette catégorie, nous trouvons donc 81 navires représentant un tonnage de 79433 tonnes

Canonnières, corvettes et vedettes lance-torpilles

-Canonnières fluviales : deux unités de classe My-Tho (My-Tho et Tourane) représentant 220 tonnes, la Francis Garnier qui déplace 690 tonnes, quatre unités de classe Ill (Ill Thur Emne Reuss) répresentant un déplacement de 3400 tonnes alors que celle de classe Son Hong (Song Hong Bassac Tonle Sap Song Do) plus petites ne représentent que 3200 tonnes. Le total atteint 7510 tonnes

-Corvettes : trente deux unités classe La Malouine ( La Malouine La Bastiaise La Dieppoise La Paimpolaise La Remoise La Dunkerquoise La Versaillaise L’Antillaise La Nimoise La Calaisienne La Calvaise La Troyenne La Rennaise La Rochellaise La Agenaise La Paloise La Parisienne La Rouennaise La Messine, La Nancéenne, La Strasbourgeoise La Lilloise La Caennaise La Clermontoise La Lyonnaise L’Algéroise L’Oranaise L’Aixoise La Sablaise La Quimperoise La Servannaise et La Cherbourgeoise.) représentant un tonnage total de 37120 tonnes.

-Chasseurs de sous-marins : 31 navires de différents types répresentant 4130 tonnes

-Vedettes lance-torpilles : Deux vedettes de 28 tonnes _utilisées pour le secours en mer_ , dix navires type 40K soit un tonnage total de 300 tonnes, huit vedettes type 23 tW représentant un déplacement total de 184 tonnes, dix-huit vedettes MTB représentant un déplacement de 882 tonnes et douze vedettes MTB améliorées représentant un déplacement de 600 tonnes soit un total de 50 navires et de 2022 tonnes.

-Dragueurs de mines : Douze navires de classe Ouistreham sont commanfés aux Etats-Unis mais seulement quatre (Ouistreham Avranches Pornic Saint-Brieuc) sont en service pour un déplacement total de 3480 tonnes. Huit autres sont à différents stades de fabrication (Frejus Menton Port-Vendres Sartène Arcachon Quimperlé Zuydcotte Porticcio)

Les navires en service dans cette catégorie sont au nombre de 122 pour un déplacement total de  54262 tonnes

Navires de soutien

-Pétroliers : Vingt-trois pétroliers sont en service en septembre 1948 répartis entre cinq pétroliers caboteurs (L’Aube de 2830 tonnes et les quatre de classe Nièvre _Nièvre Ardèche Lèze Blavet représentant un tonnage global de 10000 tonnes soit un total de 12830 tonnes ), Six pétroliers (Le Loing de 10138 tonnes, les quatre de classe Mékong _Mékong Niger Var Elorn_ représentant un tonnage global de 60600 tonnes et le Sèvre _ex-Nivôse_ de 16500 tonnes), six Pétroliers Ravitailleurs d’Escadre de classe La Seine (La Seine La Saône Le Liamone La Medjerda,Le Rhône La Garonne) représentant un tonnage global de 127200 tonnes et enfin six Ravitailleurs Rapides de classe L’Adour (L’Adour Le Lot La Charente La Mayene La Baïse Le Tarn) qui représentent un tonnage total de 72750 tonnes.

Les vingt-trois pétroliers de la Marine Nationale représentent un tonnage global 300018 tonnes

-Ravitailleur de sous-marins Jules Verne qui déplace 6340 tonnes

-Est en construction un deuxième ravitailleur de sous-marins L’Atlantide qui doit déplacer à terme 8150 tonnes

-Ravitailleurs d’hydravions classe Sans Souci (Sans Souci Sans Peur Sans Pareil Sans Reproche) oit un tonnage global de 8400 tonnes

-Cargos rapides classe Oranie (Mers-El-Kebir, Oran, Sidi-Bel-Abbès, Tlemcen Mostaganem  plus le Chelif en armement à flot le 5 septembre 1948) soit un tonnage de 105000 porté ensuite à 126000 tonnes.

-Mouilleur de filets Gladiateur 2293 tonnes

-Goelettes écoles Etoile et Belle-Poule soit 450 tonnes

-Cotre Mutin de 57 tonnes

-Transport littoral Golo 2239 tonnes

-Aviso-hydrographe Amiral Mouchez 719 tonnes

-Bâtiment-cible L’Impassible 2410 tonnes

-Hydrographes Astrolabe et Octant de 920 tonnes  La Perouse, La Chimère de 700 tonnes

-Navire-école et navire hydrographe Président Théodore Tissier de 1307 tonnes

-Hydrographes classe Goeland  (Goéland Pélican Cormoran Mouette Ibis Bengali) de 840 tonnes chacun soit un déplacement total de 5040 tonnes

La catégorie des navires de soutien regroupe au total de 51 navires pour un déplacement total de 436593 sans compter les navires en construction ou en achèvement en l’occurence un ravitailleur de sous-marin et un cargo rapide (29150 tonnes)

En septembre 1948, la marine nationale dispose de 454 navires de combat et de soutien représentant un tonnage de 1694160 tonnes.

17-Aviation navale (59)

H-Hydravions de servitude et d’entrainement

Bréguet 730

Bréguet 730, prototype du Bréguet 731 un hydravion de transport pouvant devenir un hydravion de combat

Bréguet 730, prototype du Bréguet 731 un hydravion de transport pouvant devenir un hydravion de combat

Le Bréguet 730 répond au même programme que le Potez-CAMS 141 et le Latécoère Laté 611 à savoir un hydravion de grande patrouille mais à la différence de ses deux compères, le Bréguet 730 qui effectue son premier vol le 4 avril 1938 ne sera pas construit, restant à l’état d’un unique prototype.

Néanmoins, la marine décida de passer commande de 6 appareils mais en version transport notamment pour les liaisons à grande distance tout en demandant à Bréguet de poursuivre le dévellopement d’une version de combat pour une hypothétique production qui ne se concrétisa pas avant guerre.

Les six appareils produits baptisés Bréguet 731 vont donc servir d’appareils de transport moins pour du matériel que pour des personnalités civiles et militaires.

La commande est passée officiellement en janvier 1941 et les appareils sortent de l’usine Bréguet d’Anglet entre juin et décembre 1941 à raison d’un appareil par mois.

Ces six appareils vont être basés pour deux d’entre-eux à Lann-Bihoué, Deux appareils vont être basés à Dakar et deux autres à Fort de France, dépendant pour les deux premiers du préfet de la 2ème région maritime, pour les deux suivants de Marine Dakar et pour les deux derniers du Commandement Antilles-Guyane de l’Aviation Navale. Ces appareils sont toujours en service en septembre 1948.

Caractéristiques Techniques du Bréguet 731

Type : hydravion de transport

Poids à vide 16134kg en charge 28660kg

Dimensions : longueur 24.38m envergure 40.37m hauteur 8.60m

Motorisation : quatre Gnome-Rhone 14N-44/45 de 1120ch chacun

Performances : vitesse maximale 330 km/h vitesse de croisière 230 km/h distance franchissable 6923km Autonomie : 30 heures plafond opérationnel 6000m

Armement (prévu) un canon de 20mm, 5 mitrailleuses, 2 torpilles ou 4 bombes

Equipage : 6 hommes + 20 passagers

CAMS 37

CAMS 37-2 sur le croiseur-école Jeanne d'Arc

CAMS 37-2 sur le croiseur-école Jeanne d’Arc

Le CAMS 37 est un hydravion à coque biplan utilisé à l’origine pour l’observation mais qui va ensuite être utilisé comme hydravion d’entrainement et de servitude, le sort de nombre d’appareils en fin de carrière quand il devient hasardeux de les utiliser au combat.

En septembre 1939, les unités suivantes disposent de cet appareil :

-L’Escadrille 1S2 dispose de trois CAMS 37-11, un hydravion quadriplace de liaison et d’entrainement mais dès le mois d’octobre, ils sont remplacés par des CAMS-55 qui sont eux armés.

-L’Escadrille 2S2 créée à Rochefort le 1er septembre 1939 dispose de deux puis douze CAMS-37E qui sont déployés à Saint Trojan sur l’île d’Oleron et sur Saint-Nazaire. Cette escadrille est dissoute en janvier 1940 et les appareils sont retirés du service et stockés.

-L’Escadrille 2S4 créée le 31 août 1939 dispose de quatre CAMS 37-11 mais dès le mois d’octobre, l’unité redevient une unité terrestre et les appareils sont retirés du service et stockés.

-L’Escadrille 8S5 à Fare-Ute dispose d’un CAMS 37-11 qui est retiré du service à l’été 1941 et feraillé.

-La Section d’Entrainement de Cherbourg dispose de six CAMS-37 qui sont remplacés en juillet 1942 par des CAO-30.

-Le croiseur Jeanne d’Arc dispose de deux CAMS-37 utilisés pour la formation des officiers de marine et ce jusqu’en juin 1942 quand ils sont remplacés par des Loire 130.

Caractéristiques Techniques du CAMS-37

Poids : à vide 2150kg total 3080kg

Dimensions : Envergure 14.50m Longueur 11.37m Hauteur 4.72m

Motorisation : un moteur Lorraine 12Ed de 450ch

Performances : vitesse maximale 180 km/h plafond 3900m autonomie 800km  

Armement : (CAMS-37/2) deux mitrailleuses Lewis de 7.7mm mobiles avant et deux mobiles arrière 300kg de bombes

CAMS-55

Un hydravion CAMS-55 de la 4S1, escadrille stationnée à Karouba

Un hydravion CAMS-55 de la 4S1, escadrille stationnée à Karouba

C’est en 1928 que le CAMS-55 effectue son premier vol. Comme ses prédécesseurs produits par la firme de Sartrouville, c’est un hydravion à coque biplan qui à la différence du CAMS-37 disposait d’une hélice propulsive et d’une hélice tractive.

Il va être massivement (pour l’époque) produit et utilisé par l’Aéronautique Navale pour des missions opérationnelles et de soutien. Cent-onze exemplaires vont être produits en plusieurs sous-versions : un prototype baptisé 55.001, deux appareils de pré-série baptisés 55J et 55H, 43 CAMS-55/1, 29 CAMS-55/2, 1 CAMS-55/3 (détruit lors du premier vol), 1 CAMS-55/6, 32 CAMS-55/10, 1 CAMS-55/11 et un 1 CAMS-55/14.

Les unités suivantes sont équipées de cet hydravion :

-L’Escadrille 1S1 basée à Cherbourg-Chantereyne dispose de six CAMS-55 qui cohabitent avec huit Loire 130 mais rapidement, les CAMS-55 sont utilisés pour l’entrainement et ce jusqu’au mois d’octobre quand ils sont retirés du service et remplacés par des Latécoère Laté 298 qui à terme doivent remplacer les Loire 130. Les CAMS-55 sont alors stockés.

-L’Escadrille 1S2 basée à Lanvéoc-Poulmic dispose notamment de trois CAMS-55 qui sont retirés du service au moment de la dissolution de l’escadrille en janvier 1940.

-L’Escadrille 2S1 basée à Lanvéoc-Poulmic dispose en septembre 1939 de trois CAMS-55 qui sont remplacés en janvier 1940 par des Loire 130.

-L’Escadrille 3S4 basée sur l’Etang de Berre dispose de plusieurs modèles d’hydravions dont trois CAMS-55. Ils sont retirés du service en janvier 1940 lors de la dissolution de l’escadrille.

-L’Escadrille 4S1 basée à Karouba dispose en septembre 1939 de neuf CAMS 55-2 et trois CAMS 55-10 qui sont remplacés en décembre 1940 par des Bréguet Br790.

-L’Escadrille 4S2 est une escadrille de mobilisation qui dispose notamment de trois CAMS-55 qui sont retirés du service lors de la dissolution de l’unité en janvier 1940.

-L’Escadrille 8S5 de Fare-Ute près de Papeete dispose de deux CAMS 55-1 qui sont retirés du service en mars 1942 quand arrivent quatre Latécoère Laté 298 nettement plus modernes.

-L’Escadrille 8S6 basée à Saïgon en Indochine dispose de deux CAMS-55 utilisés pour l’entrainement et ce jusqu’en 1941 quand deux Loire 130C supplémentaires les remplacent. Ils sont conservés sur place mais ne semble pas avoir été réutilisés après 1945.

le CAMS-55 est également utilisé par des unités d’entrainement et de servitude :

-La Section de Servitude de Calais créée en juillet 1943 sur la base de Calais-Marck dispose de deux CAMS-55 qui sont remplacés en septembre 1945 par deux CAO-30.

-La Section d’Entrainement de Brest dispose de quatre CAMS-55 qui sont retirés du service en 1945 après la fusion de la S.E Brest et de la S.E.S Béarn.

-L’Escadrille d’Entrainement de l’Atlantique (EEA) dispose de quatre CAMS-55 de mars 1942 à janvier 1946.

-L”Ecole de pilotage et du personnel volant dispose jusqu’en décembre 1941 de quatre CAMS-55 qui sont remplacés par un nombre identique de CAO-30.

-La Section de Servitude d’Hourtin dispose de deux CAMS-55 désarmés pour la liaison et le transport même si la S.S d’Hourtin à pour principale mission l’entretien des installations de cette base-école. Les deux CAMS-55 sont retirés du service en septembre 1945 car trop usés et remplacés par deux Loire 130 désarmés.

-La Section d’Entrainement de Berre dispose de quatre hydravions à coque CAMS-55 jusqu’en septembre 1942 quand ils sont remplacés par quatre CAO-30.

-La Section d’Entrainement et de servitude d’Hyères dispose de deux CAMS-55 qui sont remplacés en septembre 1945 par deux CAO-30 supplémentaires.

-La Section d’Entrainement et de servitude d’Aspretto dispose de deux CAMS-55 d’entrainement et de liaison qui sont remplacés par deux CAO-30 en mars 1945.

-La Section d’Entrainement de Saint Mandrier dispose de deux CAMS-55 d’entrainement et de liaison jusqu’en novembre 1942 quand ils sont remplacés par deux CAO-30.

-La Section d’Entrainement de Karouba dispose de deux CAMS-55 remplacés en octobre 1942 par deux CAO-30.

Caractéristiques Techniques du CAMS-55

Type : hydravion bimoteur multiplace

Poids : à vide 4590kg en charge 6900kg

Dimensions : Envergure 20.40m Longueur 15.03m Hauteur 5.41m

Motorisation : deux moteurs radiaux Gnôme-Rhône Jupiter de 373ch entrainant une hélice propulsive et une hélice tractive

Performances : vitesse maximale 195 km/h distance franchissable 1875km plafond opérationnel 3400m

Armement : quatre mitrailleuses Lewis de 7.7mm en affûts doubles avant et arrière deux bombes de 75kg

CAO-30

Hydravion d'entraînement S.N.C.A.O. CAO-30

Hydravion d’entraînement S.N.C.A.O. CAO-30

A la fin des années trente, la firme Loire-Nieuport développa le Loire-Nieuport LN-30 un hydravion biplace d’entrainement. Rebaptisé SNCAO CAO-30 quand la firme intégra une société nationale, il effectua son premier vol le 13 septembre 1938.

Il subit un certain nombre de modifications et vole à nouveau le 21 septembre, suivit par le second prototype le 19 mai 1939. L’appareil est loin d’être parfait et la mise au point est assez longue.

36 appareils vont être commandés pour équiper les unités suivantes :

-La Section d’Entrainement de Cherbourg (Cherbourg-Chantereyne) reçoit quatre CAO-30 en juillet 1942, appareils toujours en service en septembre 1948.

-La Section de servitude de Calais reçoit en septembre 1945 deux CAO-30 en remplacement de deux CAMS-55.

-La Section d’entrainement de Brest dispose à partir de décembre 1941 de quatre CAO-30 qui sont toujours en ligne lors de la fusion de la S.E Brest et de la S.E.S du Béarn donnant naissance à la S.E.S Brest.

-L’Escadrille d’Entrainement de l’Atlantique (EEA) reçoit en mars 1942 quatre CAO-30 qui sont toujours en service en septembre 1948.
-L’Ecole de pilotage et du personnel volant reçoit courant 1941 quatre CAO-30 qui sont toujours en service quand éclate le second conflit mondial.

-La Section d’Entrainement de Berre reçoit quatre CAO-30 en septembre 1942, appareils toujours en service le 1er septembre 1948.

-La Section d’Entrainement et de servitude d’Hyères reçoit en août 1942 quatre CAO-30, nombre passant à six quand deux appareils supplémentaires remplacent les CAMS-55 en septembre 1945.

-La Section d’Entrainement et de servitude d’Aspretto reçoit deux CAO-30 en mars 1945 pour remplacer deux CAMS-55.

-La Section d’Entrainement de Saint Mandrier remplace ses deux CAMS-55 par deux CAO-30 en novembre 1942.

-La Section d’Entrainement et de Soutien d’Arzew dispose dès sa création en juin 1944 de quatre CAO-30. Ces appareils sont encore en service en septembre 1948.

-La Section d’Entrainement de Karouba dispose de deux CAO-30 à partir d’octobre 1942. Ces appareils sont encore en service en septembre 1948.

Caractéristiques Techniques du CAO-30

Type : hydravion biplace d’entrainement

Poids à vide 1375kg en charge 1790kg

Dimensions : Envergure 13m Longueur 9.20m Hauteur 3.21m

Motorisation : un moteur radial Salmson 9ABa de 280ch entrainant une hélice propulsive

Performances : vitesse maximale 192 km/h Endurance 4h plafond opérationnel 3999m

Armement : aucun

14-Navires légers (11) avisos-coloniaux classe Bougainville (10)

Le Lapérouse

-Le Lapérouse est mis sur cale aux Forges et Chantiers de la Gironde (FCG) à Bordeaux le 7 juin 1940 lancé le 14 septembre 1940 et mis en service  le 8 janvier 1942.

Armé à Lorient (où il est arrivé le 14 septembre 1941), l’aviso colonial quitte le Morbihan le 9 septembre 1942 pour rallier Cayenne où il arrive le 19 septembre après dix jours de mer.

Dans la seule colonie française d’Amérique du Sud, l’aviso colonial aura pour mission d’y faire respecter notre souveraineté et de montrer le pavillon dans l’Atlantique Sud.

Comme ses autres sister-ships, il va effectuer des exercices avec des navires français de passage dans la région. C’est ainsi que du 10 au 17 mars 1944, il manoeuvre avec la 6ème DCT (Vautour Milan Epervier) venue de Brest en compagnie du pétrolier Var. Les quatre navires venus de Brest effectuent une escale à Cayenne du 18 au 21 mars avant de quitter la colonie française pour poursuivrent leurs exercices.

Du 12 au 19 mars 1945, il effectue un exercice commun avec le croiseur léger Primauguet navire-amiral des FNFA.

Le 30 mars, le Lapérouse quitte Cayenne pour rallier Fort de France le 6 avril 1945 afin de subir son premier grand carénage. Il est mis au bassin du 8 avril au 12 juin 1945 pour remise en état et modernisation de ses capacités militaires selon des travaux identiques à ceux menés sur ses sister-ships.
Après des travaux complémentaires à quai, il est armé pour essais le 22 juin, effectuant ses essais du 23 au 25 juin puis sa remise en condition  du 27 juin au 12 juillet. Il quitte la Martinique le 13 juillet pour rallier Cayenne le 21 juillet 1945.

Du 26 au 29 novembre 1946, l’aviso Lapérouse effectue un exercice commun avec le croiseur-école Jeanne d’Arc et le destroyer brésilien Jurua.

Du 17 au 22 avril 1948, il effectue un exercice commun avec les croiseurs légers Gloire et Montcalm.

Le Lapérouse quitte Cayenne le 26 avril pour rallier Fort de France le 3 mai 1948. Il est mis au bassin du 5 mai au 15 août pour remise en état complète. Armé pour essais le 21 août, il sort pour essais les 22 et 23 août puis effectue sa remise en condition du 24 août au 4 septembre 1948 date de son retour à Cayenne.

Apprenant le début des combats en Norvège et au Danemark, il reprend aussitôt la mer pour patrouiller, guidé par le Loire 130 en attendant l’arrivée de moyens aériens supplémentaires pour renforcer la surveillance de l’Atlantique Sud.

Classe Bougainville CT

Caractéristiques Techniques de la classe Bougainville

Déplacement : standard 1969 tW 2126 tonnes en charge normale 2600 tonnes à pleine charge

Dimensions : longueur hors tout 103.70m entre perpendiculaires 98m largeur 12.70m tirant d’eau 4.50m

Propulsion : deux diesels Sulzer deux temps (Dumont d’Urville Savorgnan de Braa D’Iberville) ou Burmeister & Wain quatre temps (les autres) développant 3200ch et entrainant 2 hélices

Performances : vitesse maximale 15.5 noeuds rayon d’action 13000 miles nautiques à 8.5 noeuds 7600 miles nautiques à 14 noeuds

Electronique : projet d’embarquer un radar de navigation et un Asdic non réalisés avant guerre

Installations d’hydraviation : une grue et un emplacement pour un hydravion type Potez 452 ou Gourdou-Lesseure GL.832HY. Les hydravions ont été mis à terre en 1943/44 lors des grands carénages

Armement : trois canons de 138mm modèle 1927 sous masque (deux avant et un arrière), quatre canons de 37mm modèle 1925 en affûts simples (ou en affûts doubles modèle 1933) et six mitrailleuses de 13.2mm en affûts doubles et jusqu’à 50 mines

En 1948, les Bougainville dispose toujours de trois canons de 138mm mais leur DCA à été nettement renforcée avec quatre canons de 37mm Schneider modèle 1941 et six canons de 25mm Hotchkiss modèle 1939-40 en affûts doubles

Equipage : 13 officiers 21officiers-mariniers et 89 quartiers-maitres et matelots

14-Navires légers (4) avisos coloniaux classe Bougainville (3)

Le Savorgnan de Brazza

L'aviso-colonial Savorgnan de Brazza

L’aviso-colonial Savorgnan de Brazza

-Le Savorgnan de Brazza est mis sur cale  aux Chantiers Maritimes du Sud Ouest de Bordeaux  le   6 décembre 1929 lancé le 18 juin 1931 et admis au service actif le 21 février 1933.

A son admission au service actif, il est affecté aux FNEO et plus précisément à Shanghai et ce jusqu’en novembre 1935 quand il est affecté dans le Pacifique avec Nouméa comme port d’attache et ce jusqu’en octobre 1936 quand il retrouve Shanghai et les FNEO.

Il reste déployé en Indochine jusqu’en septembre 1939 quand il reçoit l’ordre de rallier la métropole pour des travaux. Les travaux terminés, il est redéployé en septembre 1940 à Djibouti au sein des Forces Navales d’Afrique Equatoriale Françaises (FNAEF).

Comme ses autres sister-ships, le Savorgnan de Brazza va assurer des missions de surveillance et de souveraineté de la Côte Française des Somalis (CFS) aujourd’hui connue sous le nom de République de Djibouti. Cette mission est d’autant plus sensible que Djibouti est menacé au nord et à l’est par l’Érythrée et l’Éthiopie deux colonies italiennes.

Il va aussi effectuer de nombreux exercices seul ou avec des navires venus de métropole et de passage dans l’Océan Indien comme du 9 au 13 décembre 1940 quand le croiseur-école Jeanne d’Arc manoeuvre avec l’aviso-colonial au cours de sa croisière école.

Le 7 janvier 1941, il quitte Djibouti pour rallier Diego-Suarez afin de subir un grand carénage. Il arrive à Madagascar le 12 janvier et est échoué dans le bassin n°1 du 14 janvier au 24 mars 1941 pour une remise en état complète mais sans réelle modernisation de leurs capacités militaires.

Armé pour essais le 7 avril 1941, il sort pour ses essais réglementaires du 8 au 10 avril puis pour sa remise en condition du 12 au 22 avril, ralliant Djibouti le 28 avril 1941, reprenant peu après sa mission de présence et de souveraineté.

Le 11 avril 1942, les contre-torpilleurs Vauquelin Tartu et Chevalier Paul arrivent à Djibouti pour un entrainement de division dans l’Océan Indien. La 7ème DCT effectue un entrainement commun avec le Savorgnan de Brazza du 20 au 30 avril, les quatre navires après un ravitaillement à Aden du 1er au 3 mai, rallient Diego-Suarez le 6 mai 1942.

L’aviso colonial et les contre-torpilleurs vont ensuite manoeuvrer avec l’aviso colonial D’Entrecasteaux stationné à Diego-Suarez du 8 au 17 mai, les cinq navires faisant ensuite escale à La Réunion du 18 au 22 mai.

Le 23 mai, les cinq navires effectuent une spectaculaire école à feux au large de Port des Galets (imaginez le tir simultané de 21 canons de 138mm !) avant de se séparer, le D’Entrecasteaux ralliant Diego-Suarez pendant que la 7ème DCT et le Savorgnan de Brazza rentrent à Djibouti le 30 mai 1942.

Du 23 décembre 1943 au 2 janvier 1944, le Savorgnan de Brazza s’entraine en compagnie du croiseur léger Lamotte-Picquet.

Le Savorgnan de Brazza quitte Djibouti le 15 janvier 1944 pour entrainement dans l’Océan Indien en compagnie du Lamotte-Picquet. Du 18 au 24 janvier, les deux navires se pourchassent, simulant à tour de rôle un navire corsaire et son poursuivant.

Après une escale à Mahé (Seychelles) du 26 au 31 janvier, les deux navires s’entrainent à l’escorte de convois _le Savorgnan de Brazza simulant un cargo rapide transportant un chargement précieux_ du 1er au 8 février avant une escale à Diego-Suarez du 9 au 12 février 1944.

Le 13 février 1944, le Savorgnan de Brazza reprend la mer en compagnie du Lamotte-Picquet et le D’Entrecasteaux pour une phase d’entrainement intensive. Cela commence par un exercice de bombardement littoral du 14 au 19 février suivit d’un ravitaillement à Diego-Suarez avant un entrainement au combat de nuit du 21 au 28 février.

Après un nouveau ravitaillement à Diego-Suarez, le Savorgnan de Brazza et le D’Entrecasteaux embarquent chacun 120 hommes pour une opération amphibie à La Réunion. Le Lamotte-Picquet se charge de neutraliser les défenses côtières de Port-des-Galets le 3 mars avant que les deux aviso ne forcent l’entrée du port pour débarquer ses troupes et reprendre l’île.

Les trois navires patrouillent ensuite autour de l’île de la Réunion pour soutenir la reconquête menée par les 240 fantassins coloniaux en simulant des tirs contre la terre jusqu’au 9 mars 1944. Après une école à feu en mer les 10 et 11 mars, les trois navires font escale à Port-des-Galets du 12 au 16 mars 1944 avant de se séparer, le D’Entrecasteaux rentre à Diego-Suarez alors que le Lamotte-Picquet et le Savorgnan de Brazza rentrent à Djibouti le 20 mars 1944.

A noter que le 30 janvier 1944, le patrouilleur La Melpomène arrive à Djibouti pour relayer l’action de l’aviso-colonial.

Du 8 au 18 juin, le Savorgnan de Brazza s’entraine avec le croiseur léger Lamotte-Picquet, arrivant ce dernier jour à Aden. Le jour même de leur arrivée, des émeutes éclatent dans cette ville.

Les commandants des deux navires français proposent l’intervention de leurs compagnies de débarquement. Cette aide précieuse est acceptée par les autorités locales et 98 soldats français participent à la répression des émeutes non pas directement mais en sécurisant certains lieux sensibles, libérant ainsi des troupes britanniques.

Les deux navires français repartent le 24 juin 1944 pour un nouvel exercice commun en mer d’Oman jusqu’au 5 juillet avant de faire escale jusqu’au 8 juillet à Mascate avant de rentrer à Djibouti le 13 juillet, les compagnies de débarquement des deux navires paradant en ville le lendemain pour la fête nationale.

Le 20 juillet 1944, le Savorgnan de Brazza quitte Djibouti pour rallier Diego-Suarez le 22 afin de subir un nouveau grand carénage qui allie remise en état et modernisation.

Il est échoué au bassin du 25 juillet au 5 septembre 1944, perdant ses installations d’hydraviation et recevant une nouvelle DCA avec quatre canons de 37mm et six canons de 25mm en affûts doubles. Armé pour essais le 20 septembre, il sort pour essais du 21 au 23 septembre et pour remise en condition du 25 septembre au 8 octobre date de son retour à Djibouti

Le 29 mars, le cuirassé Clemenceau, les torpilleurs d’escadre Rapière et Hallebarde et le croiseur lourd Colbert arrivent à Djibouti pour participer à une série d’exercices en compagnie du croiseur lourd Tourville et du Savorgnan de Brazza.

Reprenant peu après la mer, la petite escadre est à Aden du 2 au 4 avril avant de rallier Diego-Suarez le 7 avril 1946. L’aviso-colonial reste à Diego-Suarez jusqu’au 17 avril suite à différentes avaries et rentre directement à Djibouti le 25 avril 1946.

Du 28 novembre au 4 décembre 1946, le Savorgnan de Brazza s’entraine avec le croiseur léger Primauguet remplaçant du Lamotte Picquet, désarmé après l’avarie de trop .

Le 30 août 1947, le Savorgnan de Brazza quitte Djibouti pour un nouveau grand carénage à Diego-Suarez. Arrivé à Madagascar le 5 septembre , il est échoué au bassin du 7 septembre au 21 décembre 1947. Après des travaux complémentaires à flot, il est armé pour essais le 2 janvier 1948, effectuant ses essais officiels du 3 au 5 janvier puis sa remise en condition du 7 au 20 janvier date de son retour à Djibouti.

Il s’entraine également avec le Primauguet et le cuirassé Bourgogne les 15 et 16 mai avant une escale commune à Mascate du 17 au 21 mai 1948, rentrant ensuite à Djibouti le 29 mai 1948.

Quand le conflit éclate en Europe, le Savorgnan de Brazza est  à quai à Djibouti. Il appareille quelques heures plus tard pour une patrouille de quinze jours dans le Golfe d’Aden pour protéger la navigation et contrer les raiders allemands.

9-Croiseurs légers (5)

B-Croiseur-école d’application Jeanne d’Arc

Croiseur école Jeanne d'Arc Portsmouth 1937 2

Une Ecole flottante

La formation des futurs officiers ne peut être que théorique, elle doit comprendre une formation pratique à la mer. Au sein de la marine nationale avant la construction des magnifiques bâtiments de l’Ecole Navale à Brest, les futurs officiers étaient formés sur le «Borda», un ancien navire à voile transformé en ponton école avant un stage à la mer sur le croiseur école Duguay Trouin, l’un des navires qui abritait l’Ecole d’application créée par le décret du 12 octobre 1964.

En 1912, on décide de confier la tâche de navire-école au croiseur cuirassé Jeanne d’Arc. Le choix de ce dernier n’est pas innocent : la «Pucelle d’Orléans» symbolise le patriotisme français de ce début de siècle et l’étendard de la revanche pour récupérer les provinces perdues.

Ce croiseur cuirassé dont les plans avaient été dessinés par un certain Emile Bertin est mis sur cale à l’Arsenal de Toulon le 24 octobre 1896 lancé le 8 juin 1899 et admis au service actif le 19 mai 1903.

Il est d’abord affecté à l’Escadre du Nord puis à l’Escadre de la Méditerranée à partir de juillet 1906 puis de nouveau à l’Escadre du Nord.

Placé en réserve en 1909, il est désigné en mars 1912 pour servir d’école d’application des aspirants jusqu’au 27 juillet 1914, inaugurant ainsi la tradition de placer le navire école de la Royale sous le saint patronnage de la «Bergère de Domremy».

Il participe à la première guerre mondiale en Méditerranée orientale avant de reprendre son rôle de croiseur école de décembre 1919 à 1928. Rayée le 15 février 1933 et condamnée le 21 mars, elle est vendue à la démolition aux chantiers de la Seyne sur Mer le 9 juillet 1934.

Dès le début des années vingt, la marine s’interroge sur le successeur à donné à la Jeanne d’Arc usé par un service intensif notamment durant le premier conflit mondial. On envisage plusieurs hypothèses, la première consistant en la conversion d’un navire de guerre ancien, la second consistant en l’achat et en la conversion d’un paquebot.

Ces deux hypothèses sont rapidement écartées : la première est séduisante sur le papier mais elle coûte cher surtout que la marine nationale ne dispose d’aucun navire qu’elle pourra sacrifier pour une mission secondaire par rapport aux missions de combat alors que la seconde est couteuse à l’achat comme à l’aménagement.

Il faut donc construire un navire neuf. La tranche 1926 financée le 4 août 1926 prévoit ainsi la  construction d’un croiseur lourd (le futur Colbert), de trois contre-torpilleurs de classe Guépard, des quatre derniers torpilleurs d’escadre de classe L’Adroit, du sous marin croiseur Surcouf, de cinq sous marins de 1ère classe, d’un sous marin mouilleur de mines, du ravitailleur de sous marins Jules Verne, deux pétroliers de type Mékong et d’un «croiseur à déplacement réduit» spécifiquement conçu pour l’écolage mais qui est avant tout un véritable navire de guerre.

La mise en service de ce navire est prévue pour 1931 mais la «Jeanne à six tuyaux» alias «l’étui à cigarettes» est dans un état matériel tel qu’il ne peut attendre et doit donc être remplacé. La solution intérimaire choisie est la conversion d’un croiseur cuirassé, l’Edgar Quinet.

Croiseur cuirassé Edgar Quinet 1911
Ce dernier effectue une première croisière en 1928 mais lors de la seconde croisière, il s’échoue sur une roche inconnue de la côte algérienne au large du Cap Blanc le 4 janvier 1930 et ne peut être sauvé, il se casse en deux et coulera quatre jours plus tard.
Comme le Jeanne d’Arc n’est pas encore prêt à accueillir ses élèves, la croisière d’application 1930-1931 aura lieu à bord des croiseurs lourds Duquesne Tourville et Suffren qui se partageront la promotion 1928.

Carrière opérationnelle

Le croiseur école Jeanne d'Arc

Le croiseur école Jeanne d’Arc en 1936

-La Jeanne d’Arc est mise sur cale par la Société des Ateliers et Chantiers de Saint Nazaire-Penhoët dans ses chantiers de Saint-Nazaire le 7 août 1928. Lancé le 14 février 1930, le croiseur est armé pour essais le 15 décembre 1930.

Il subit un premier armement définitif le 1er avril 1931, reprenant ses essais à partir du 25 juin après la fin des travaux. La clôture d’armement est prononcée le 14 septembre 1931.

Le 6 octobre 1931, le croiseur-école d’application Jeanne d’Arc est admis au service actif avec Brest pour port d’attache

Durant toute la première décennie de sa carrière opérationnelle, le croiseur-école va effectuer une croisière annuelle d’octobre à juillet, passant les semaines le séparant d’une nouvelle croisière en entretien.

La première croisière voit le croiseur-école être absent de son port d’attache Brest du 10 octobre 1931 au 4 juillet 1932 avant de subir un premier carénage de juillet à septembre 1932 avant une deuxième croisière d’application du 5 octobre 1932 au 5 juillet 1933, effectuant un véritable tour du monde.

La troisième croisière école d’application voit le croiseur s’absenter de Brest du 5 octobre 1933 au 6 juillet 1934 alors que la quatrième à lieu du 5 octobre 1934 au 4 juillet 1935. La cinquième croisière école d’application à elle lieu du 5 octobre 1935 au 4 juillet 1936.

Durant ces croisières, la Jeanne d’Arc outre la formation des élèves officiers embarqués va manoeuvrer avec des navires français présents su zone mais également servir d’outil de diplomatie navale.

La sixième campagne à lieu du 5 octobre 1936 au 4 juillet 1937 alors que la septième à lieu du 4 octobre 1937 au 2 juillet 1938 et que la huitième voit «La Jeanne» s’absenter de son port d’attache du  5 octobre 1938 au 16 avril 1939.

Les préparatifs de la neuvième croisière école d’application sont interrompus le 23 août 1939 avec l’imminence de la guerre.

Comme il était prévu, le croiseur-école devenu pour l’occasion croiseur léger, est affecté aux Forces Navales Françaises aux Antilles (FNFA) pour des missions de patrouille et d’interception des raiders allemands en action dans l’Atlantique. Il va également assurer des missions de transport d’avions et d’or entre la métropole, les Antilles et le Canada.

Bien que la guerre de Pologne s’achève dès le 15 décembre 1939, la Jeanne d’Arc va rester déployer aux Antilles jusqu’au mois de juin 1940 quand les besoins en encadrement d’une marine en expansion pousse l’Amirauté à reprendre les croisières d’application.

Les arsenaux métropolitains étant saturés, l’Amirauté décide de faire subir des travaux dans un chantier étranger, Fort de France pouvant assurer l’entretien régulier, les petits carénages mais point des travaux de plus grande ampleur.
Le choix se porte sur un chantier américain en l’occurence le Charleston Naval Shipyard en Caroline du Sud. Le croiseur léger quitte les Antilles le 21 juin 1940 et arrive aux Etats Unis le 26 juin 1940. A noter qu’il à débarqué avant son départ de la Martinique, ses hydravions CAMS 37 et ses munitions.

Il est échoué au bassin dès le 28 juin pour une remise en état complète à laquelle participe des ouvriers américains mais également une équipe de l’Arsenal de Brest notamment pour familiariser les ouvriers «yankees» aux côtes métriques.

Le croiseur subit une remise en état complète : changement des hélices et des gouvernails, réalésage des lignes d’arbre, refonte des locaux vie et des locaux d’instruction, grattage et peinture de la coque…… . Il faut noter que les travaux d’armement seront réalisés à Brest.

Remis à flot le 14 août 1940, il subit des essais à la mer du 15 au 24 août avant une période de travaux complémentaires à flot jusqu’au 4 septembre 1940.

Le lendemain, 5 septembre 1940, le croiseur école quitte Charleston arborant le pavillon tricolore mais également le Stars & Stripes, cadeau des ouvriers de l’Arsenal. Il traverse l’Atlantique et rentre à Brest le 11 septembre 1940.

Il subit ensuite une période de travaux notamment en ce qui concerne l’armement : si les canons de 75mm sont maintenus tout comme les quatre tourelles de 155mm, la DCA légère est modifiée avec le débarquement des deux canons de 37mm modèle 1925 et son remplacement par deux affûts doubles en attendant la disponibilité de pièces plus modernes.

Après une nouvelle période d’essais à la mer du 21 au 24 septembre 1940, le croiseur-école prépare sa neuvième croisière école d’application. Embarquant 160 élèves (dont deux roumains et deux yougoslaves), le croiseur école quitte Brest le 4 octobre 1940.

Considéré comme un navire-école, il va être le seul navire de la Royale à faire régulièrement escale en Italie au moins jusqu’en 1946 quand les tensions diplomatiques deviennent telles que l’Italie interdit ses ports à des navires militaires français alors que les navires marchands sont soumis à de multiples restrictions qui ressemblent souvent des mesquineries pathétiques.

Il fait escale à Bordeaux du 7 au 9 octobre, à Vigo du 11 au 14 octobre, à Lisbonne du 16 au 20 octobre, à Casablanca du 22 au 25 octobre, à Gibraltar du 26 au 29 octobre, à Palma de Majorque du 1er au 4 novembre, à Bastia du 6 au 9 novembre, à La Spezia du 10 au 14 novembre, à Civitavecchia du 16 au 19 novembre, à Naples du 20 au 23 novembre, à Tunis du 25 au 27 novembre et à Alexandrie du 29 novembre au 2 décembre.

Après avoir franchit le canal de Suez, le 4 décembre 1940, le croiseur-école file directement vers Djibouti où il arrive le 8 décembre. Il va manoeuvrer avec l’aviso colonial Savorgnan de Brazza du 9 au 13 décembre avant de reprendre sa croisière école.

Il fait escale à Aden du 14 au 18 décembre, à Mascate du 20 au 22 décembre avant de passer Noël à Bombay où la Jeanne d’Arc fait escale du 23 au 27 décembre.

Il reprend la mer le 28 décembre, direction Cochin où il fait escale du 30 décembre 1940 au 2 janvier 1941. Il fait ensuite escale à Diego Suarez pour ravitaillement et quelques réparations du 7 au 13 janvier avant de manoeuvrer avec le D’Entrecasteaux du 14 au 18 janvier.

Le croiseur école est à Durban du 24 au 28 janvier, à Simonstown du 31 janvier au 4 février avant de traverser l’Atlantique et de faire escale à Buenos Aires du 7 au 10 février, à Montevideo du 11 au 15 février, à Rio de Janeiro du 18 au 22 février, à Dakar du 26 février au 1er mars, à Cadix du 5 au 8 mars, à Porto du 11 au 16 mars, à Bordeaux du 19 au 22 mars avant de rentrer à Brest le 25 mars 1941 après presque six mois en mer.

Il subit un petit carénage du 2 avril au 8 mai, étant échoué dans le bassin n°3 du 2 au 20 avril pour inspection des œuvres vives et des hélices comme après chaque campagne. Il reçoit également une DCA moderne : les canons de 37mm modèle 1933 et les mitrailleuses de 13.2mm sont remplacés par six canons de 37mm Schneider modèle 1941 en affûts simples et quatre canons de 25mm Hotchkiss modèle 1939-40, également en affût simple. Un temps, on envisagea d’installer une catapulte avant d’y renoncer à nouveau.

Après une période d’essais à la mer du 10 au 15 mai, le croiseur léger qui à renouvelé une part non négligeable de son équipage subit un stage de remise en condition du 20 au 31 mai avant de gagner  Rufisque pour une école à feux.

Il quitte Brest le 5 juin 1941, fait escale à Casablanca du 10 au 12 juin avant d’arriver à Dakar le 16 juin. L’entrainement au tir à lieu du 18 juin au 7 juillet. Après une escale à Dakar jusqu’au 10 juillet, le croiseur école rentre à Brest le 15 juillet 1941. Il est indisponible jusqu’au 20 août avant de reprendre la mer pour essais du 21 au 27 août avant un entrainement individuel du 30 août au 4 septembre 1941.

Le 10 septembre 1941, il quitte Brest avec un chargement d’or direction Halifax où le précieux chargement est débarqué le 17 septembre. Il rentre dans la foulée pour Brest où il arrive le 23 septembre.

Le 24 septembre 1941, la ville d’Orléans devient ville-marraine du croiseur-école pour des raisons historiques qui n’est pas utile de préciser.

La dixième campagne école d’application commence le 3 octobre 1941 quand le croiseur quitte Brest pour traverser l’Atlantique et arrive à Halifax le 10 octobre pour quatre jours d’escale avant de reprendre la mer, direction Boston pour trois jours d’escale du 15 au 20 octobre.

Après une escale à New York du 22 au 25 octobre et à Philadelphie du 27 au 30 octobre, le croiseur école fait escale à Charleston du 4 au 8 novembre, à Miami du 12 au 16 novembre, à La Havane du 19 au 22 novembre, à Veracruz du 24 au 28 novembre, à Colon du 2 au 6 décembre.

Après avoir traversé le canal de Panama, il fait escale à Acapulco du 11 au 15 décembre, à San Diego du 20 au 25 décembre, à Seattle du 29 décembre au 3 janvier et à Vancouver  6 au 11 janvier 1942.

Après une mouillage à Clipperton du 17 au 22 janvier, le croiseur école repasse le canal de Panama le 27 janvier avant une escale à Carthagène du 2 au 7 février, à Caracas du 10 au 14 janvier, à Fort de France du 17 au 21 janvier.

Il traverse l’Atlantique, direction Dakar où il arrive le 26 janvier. Victime d’une avarie, il rester dans la capitale de l’AOF jusqu’au 12 février. Après une sortie d’essai le 13 février, il reprend sa croisière école d’application qui se poursuit par une boucle en Afrique du Nord.

Il fait escale à Casablanca du 18 au 21 février, à Tanger du 23 au 26 février, à Oran du 28 février au 2 mars, à Alger du 3 au 7 mars et à Tunis du 10 au 14 mars. Il enchaine par une escale à Cagliari du 16 au 19 mars, à Valence du 22 au 25 mars, à Gibraltar du 29 mars au 2 avril, à Lisbonne du 6 au 10 avril, à La Rochelle du 14 au 19 avril avant de rentrer à Brest le 21 avril 1942 après près de six mois de mer.

Le croiseur école subit une période d’entretien à flot du 25 avril au 5 juin. Il reçoit notamment une catapulte rendant l’utilisation de son hydravion bien plus facile. Le reste de l’armement ne change pas mais un radar de navigation est installé à la fois pour la conduite du navire mais également pour la formation des élèves.

Après une série d’essais à la mer du 7 au 15 juin, le croiseur subit un entrainement individuel du 16 au 21 juin avant d’être indisponible jusqu’au 15 juillet 1942 afin de permettre à l’équipage de prendre ses permissions.

Le croiseur école effectue des sorties d’entrainement individuel du 16 au 21 juillet, du 25 au 28 juillet et du 4 au 7 août pour entrainement de l’équipage, parfois renforcés de réservistes de la 2ème région maritime.

Il est indisponible pour une avarie sur une chaudière du 12 au 20 août avant de sortir pour essais du 21 au 25 août puis pour entrainement du 27 août au 5 septembre, entrainement en mer d’Iroise suivit d’une escale à Dublin du 7 au 12 septembre, avant un retour à Brest le 14 septembre 1942

Alors que la onzième campagne est sur le point de commencer, l’Amirauté s’interroge sur l’utilité de campagnes aussi longues alors que les promotions de l’École Navale sont de plus en plus importantes en termes d’effectifs et certains de proposer des campagnes plus courtes afin d’en réaliser deux voir trois par an. Dans l’immédiat, cette idée n’est pas retenue mais l’idée n’est pas oubliée.

Le 24 septembre 1942, le croiseur école quitte Brest avec 164 élèves officiers à bord pour une croisière centrée davantage sur l’Afrique et le Proche Orient. La Jeanne d’Arc fait escale à Lisbonne du 28 au 30 septembre avant de manoeuvrer jusqu’au 3 octobre avec la marine portugaise.

Le détroit de Gibraltar franchit le 5 octobre, il fait escale à Oran du 7 au 10 octobre puis à Tunis du 12 au 15 octobre. Après un exercice avec les navires de la 6ème escadre légère (dont le navire-amiral est le croiseur léger mouilleur de mines Émile Bertin), la Jeanne d’Arc fait escale à Tripoli du 19 au 21 octobre, à Lattaquié du 24 au 27 octobre puis à Beyrouth du 29 octobre au 2 novembre.

Il franchit le canal de Suez le 5 novembre, fait escale à Djibouti du 9 au 12 novembre, à Aden du 14 au 16 novembre, à Diego Suarez du 18 au 21 novembre, à Maputo du 24 au 29 novembre, au Cap du 3 au 7 décembre, à Luanda du 10 au 12 décembre, à Recife du 14 au 17 décembre, escale suivit d’exercices avec la marine brésilienne puis d’une longue escale à Cayenne jusqu’au 2 janvier 1943.

La Jeanne d’Arc reprend la mer le 5 janvier et fait escale à Georgetown du 6 au 11 janvier puis à Port of Spain (Trinidad et Tobago) du 14 au 17 janvier. C’est ensuite Fort de France où le croiseur subit un arrêt technique du 18 janvier au 24 février, les élèves officiers suivant des cours à terre.

Reprenant la mer après essais le 27 février, le croiseur-école fait escale à San Juan de Porto rico du  1er au 4 mars, à Nassau (Bahamas) du 6 au 9 mars, à Miami du 10 au 13 mars, à Charleston du 15 au 18 mars et à New York du 20 au 25 mars 1943.

Traversant l’Atlantique, il fait escale à La Corogne du 29 mars au 4 avril avant de rentrer directement sur Brest le 6 avril 1943.

Le croiseur-école subit un petit carénage du 12 avril au 14 septembre 1943, étant échoué au bassin n°3 du 14 avril au 25 août. Il subit ensuite des travaux au quai d’armement jusqu’au 14 septembre.

Les essais à la mer ont lieu du 15 au 22 septembre avant remise en condition et préparation de la douzième campagne école d’application du 24 septembre au 5 octobre 1943.

Le 7 octobre 1943, le croiseur-école appareille pour une nouvelle campagne. Après un exercice en mer d’Iroise avec des unités de la Flotte de l’Atlantique, la Jeanne d’Arc gagne l’Irlande, faisant escale à Dublin du 9 au 11 octobre avant de gagner Belfast où il est en escale du 13 au 16 octobre.

Traversant la mer d’Irlande, le croiseur fait escale à Glasgow du 19 au 22 octobre puis contourne l’Écosse pour faire escale à Aberdeen du 27 au 30 octobre puis à Newcastle du 2 au 5 novembre avant de franchir la mer du Nord pour plusieurs escales en Scandinavie.

Il fait escale à Bergen du 8 au 12 novembre, à Stavanger du 14 au 17 novembre, à Oslo du 19 au 21 novembre, à Göteborg du 22 au 24 novembre, à Copenhague du 25 au 28 novembre puis à Stockholm du 30 novembre au 2 décembre puis à Helsinki du 4 au 8 décembre, devant être accompagné d’un brise-glaces pour sortir du port.

Le croiseur-école quitte la Baltique, franchit l’Oresund, le Kattegat et le Skagerak le 12 décembre 1943, faisant escale à Rotterdam du 18 au 26 décembre puis à Londres du 27 au 30 décembre avant de traverser la Manche, direction Brest où il arrive le 4 janvier 1944.

Après une escale pour ravitaillement et entretien (quelques avaries causées par les eaux froides de la Baltique), le croiseur-école reprend la mer le 16 janvier pour une tournée nord-américaine qui commence par le Canada.

Il fait escale à Saint John (Terre-Neuve) du 22 au 26 janvier, à Saint Pierre et Miquelon du 27 au 30 janvier, à Halifax du 2 au 7 février 1944, à Boston du 10 au 14 février, à New York du 16 au 19 février et enfin à Washington dans la rivière Potomac du 21 au 25 février 1944.

Il fait ensuite escale à Miami du 28 février au 2 mars, à La Havane du 4 au 8 mars, à Kingston (Jamaïque) du 10 au 13 mars, à Saint Domingue du 15 au 18 mars, à Fort de France du 20 au 27 mars, à Dakar du 1er au 5 avril, à Port-Etienne du 7 au 9 avril, à Casablanca du 11 au 14 avril, à Cadix du 16 au 19 avril, à Lisbonne du 21 au 24 avril, à Saint-Nazaire du 27 avril au 1er mai avant de rentrer à Brest le lendemain 2 mai 1944.

Le croiseur est en entretien à flot du 3 au 27 juin 1944 avant une campagne d’essais à la mer du 28 juin au 5 juillet avant une remise en condition du 7 au 20 juillet.

Il appareille de Brest le 22 juillet pour Dakar où il arrive le 26 juillet. Il effectue une école à feu à Rufisque du 28 juillet au 12 août avant de rentrer à Brest le 16 août. Il est indisponible jusqu’à la fin du mois pour permettre à l’équipage de prendre ses permissions.

Il reprend la mer pour des sorties locales du 3 au 10 septembre (escale à Cherbourg du 11 au 13 septembre) et du 15 au 20 septembre pour un exercice en mer d’Iroise. Il prépare ensuite une nouvelle campagne qui sera cette fois un véritable tour du monde.

Le 24 septembre 1944, le croiseur-école quitte Brest, fait escale à Lisbonne du 28 septembre au 2 octobre puis après un exercice avec la marine portugaise, franchit le détroit de Gibraltar, fait escale à Tanger du 5 au 7 octobre puis à Valence du 9 au 11 octobre.

Après une escale à Marseille du 13 au 15 octobre, le croiseur-école est à Civitavecchia du 18 au 21 octobre puis à Tarente du 23 au 27 octobre avant un arrêt technique à Bizerte du 28 octobre au 5 novembre.

Reprenant la mer, il fait escale à Alexandrie du 8 au 12 novembre avant de franchir le canal de Suez le 13 novembre pour une escale à Djibouti du 17 au 20 novembre puis à Aden (22 au 25 novembre), à Mascate (26 au 29 novembre), à Bombay (1er au 4 décembre), à Cochin (6 au 8 décembre), à Colombo (10 au 13 décembre) et à Singapour du 14 au 18 décembre 1944.

Après un exercice avec les marines britanniques et néerlandaises, le croiseur-école fait escale à Batavia du 26 au 30 décembre puis à Saïgon du 3 au 8 janvier et à Manille du 11 au 14 janvier 1945.

Après un exercice avec l’Asiatic Fleet, la Jeanne d’Arc fait escale à Yokohama du 21 au 26 janvier puis à Pearl Harbor du 1er au 5 février et à Vancouver du 10 au 14 février. Le croiseur-école fait ensuite escale à Seattle du 16 au 20 février, à San Diego du 23 au 27 février avant de mouiller à Clipperton du 28 février au 5 mars.

Au cours de ce mouillage, un équipe d’ingénieurs étudie l’atoll pour éventuellement implanter en cas de conflit un aérodrome/hydrobase mais rapidement, cette possibilité est écartée.

Le croiseur-école reprend la mer le 6 mars, faisant escale à Acapulco du 9 au 12 mars avant de franchir le canal de Panama le 15 mars pour déboucher en mer des Caraïbes. Il file vers Kingston où il fait escale du 19 au 22 mars avant de gagner La Havane pour une escale du 24 au 27 mars.

Comme quasiment à chaque croisière, le croiseur-école fait escale à La Nouvelle Orléans du 30 mars au 3 avril puis à Miami du 6 au 10 avril et aux Bermudes du 13 au 16 avril. Il fait escale à Dakar du 21 au 25 avril puis à Casablanca du 28 avril au 3 mai.

Après une escale à Cadix du 5 au 8 mai 1945, le croiseur est à Porto du 11 au 14 mai, à Bordeaux du 17 au 20 mai avant de rentrer à Brest le 22 mai 1945.

Le croiseur-école entre alors en petit carénage dès le lendemain 23 mai. Il échoué au bassin n°3 du 27 mai au 14 août 1945 avec à la clé grattage et peinture de la coque, changement des hélices, modernisation des auxiliaires, installation de nouveaux radars, renforcement de la DCA (huit canons de 37mm Schneider en quatre affûts doubles et douze canons de 25mm Hotchkiss en six affûts doubles).

Remis à flot, il subit des travaux à quai jusqu’au 31 août. Il sort pour essais du 1er au 8 septembre avant remise en condition et préparation de la quatorzième croisière école d’application et ce jusqu’au 21 septembre 1945.

Le 25 septembre 1945, le croiseur-école quitte Brest pour sa nouvelle campagne école d’application centrée sur une circumnavigation autour du continent américain. Il traverse l’Atlantique en direction d’Halifax où il arrive le 1er octobre pour une escale jusqu’au 5 octobre avant un exercice avec la marine canadienne jusqu’au 8 octobre.

Il reprend ensuite la mer pour une escale à New York du 9 au 13 octobre puis à Norfolk du 16 au 19 octobre, à Miami du 22 au 25 octobre, à Veracruz du 28 au 31 octobre et après un exercice avec la marine mexicaine, le croiseur-école fait escale à La Havane du 4 au 9 novembre puis à Carthagène du 12 au 15 novembre, à Caracas du 18 au 20 novembre et à Cayenne du 22 au 25 novembre 1945.

Après un exercice avec l’aviso colonial Lapérouse et un destroyer brésilien, le croiseur-école fait escale à Belem du 30 novembre au 3 décembre puis à Rio de Janeiro du 7 au 12 décembre. C’est ensuite Montevideo qui accueille le croiseur-école du 14 au 16 décembre, embarquant quatre élèves-officiers uruguayens pour entrainement du 17 au 23 décembre avant que le croiseur-école ne passe les fêtes de fin d’année à Buenos Aires du 24 décembre au 2 janvier.

Après un exercice avec la marine argentine du 3 au 7 janvier, le croiseur-école fait escale à Mar del Plata du 10 au 14 janvier puis à Port Stanley du 17 au 20 janvier, le commandant du croiseur esquivant poliment les questions des journalistes anglais et argentins sur le devenir de l’archipel.

Il franchit ensuite le détroit de Magellan dans des conditions de mer difficiles ce qui fait que l’escale à Valparaiso du 1er au 5 février à des allures d’arrivée au paradis. Après un exercice avec la marine chilienne, le croiseur fait escale à Antofagasta du 12 au 15 février, à Lima du 19 au 22 février, à Guayaquil du 25 février au 1er mars avant de franchir le canal de Panama le 4 mars pour rentrer en métropole.

Il fait escale à San Juan de Porto Rico du 8 au 11 mars, à Fort de France du 13 au 17 mars puis après un exercice avec les FNFA, le croiseur-école traverse l’Atlantique direction Casablanca où il arrive le 22 mars.

Reprennant la mer le 27 mars, il fait escale à Gibraltar du 28 mars au 2 avril puis à Cadix du 4 au 8 avril, à Lisbonne du 12 au 17 avril, à Bordeaux du 20 au 24 avril, à Plymouth du 28 avril au 2 mai avant de rentrer à Brest le 5 mai 1946.

Après une période d’entretien à flot du 6 mai au 20 juin et une indisponibilité (permissions de l’équipage) jusqu’au 13 juillet, le croiseur léger sort pour essais du 15 au 22 juillet avant un stage de remise en condition en compagnie d’unités de la 2ème escadre du 23 juillet au 12 août 1946.

Il sort pour entrainement d’officiers de réserve du 21 au 27 août avec escale à Cherbourg jusqu’au 30 août. Rentré à Brest le lendemain 1er septembre, il sort pour entrainement au combat de nuit du 4 au 9 septembre, manquant de peu de s’échouer à l’entrée du goulet.

Rentré à Brest, il est indisponible du 12 au 18 septembre avant de sortir pour essais du 19 au 22 septembre puis de préparer la quinzième croisière école d’application.

Il quitte Brest le 27 septembre,fait escale à Vigo en Galice du 30 septembre au 2 octobre puis à Lisbonne du 4 au 7 octobre, escale délicate en raison d’une bagarre entre marins français et jeunes portugais pour apparemment une vulgaire histoire de fille.

Reparti le 7 octobre avec vingt-quatre heures d’avance, il fait escale à Casablanca du 9 au 12 octobre puis à Tanger du 13 au 15 octobre avant de franchir le détroit de Gibraltar le 16 octobre, direction Malaga où le croiseur-école fait escale du 18 au 21 octobre.

Le périple espagnol continu par une escale à Carthagène du 23 au 27 octobre, l’escale suivante à Valence du 1er au 5 novembre, étant précédé d’un exercice avec la marine espagnole (ce sera d’ailleurs le dernier du genre avant le conflit).

Après une escale à Barcelone du 6 au 10 novembre, le croiseur-école fait escale à Gênes du 12 au 15 novembre, à Naples du 18 au 21 novembre, à Patras du 23 au 26 novembre, au Pirée du 29 novembre au 2 décembre, à Thessalonique du 5 au 8 décembre, à Istanbul du 10 au 13 décembre et à Izmir du 15 au 18 décembre.

Après une exercice avec la DNL, la Jeanne d’Arc fait escale à Beyrouth du 23 au 27 décembre puis à Haïfa du 29 décembre 1946 au 3 janvier 1947 avant de franchir le canal de Suez et de gagner Djibouti où il fait escale du 10 au 15 janvier.

Le croiseur-école fait ensuite escale à Monbassa du 21 au 25 janvier, à Maputo du 29 janvier au 2 février, à Durban du 5 au 9 février, à Simonstown du 12 au 16 février puis à Luanda du 19 au 23 février 1947.

La Jeanne d’Arc franchit ensuite l’Atlantique Sud direction l’Argentine, faisant escale à Buenos Aires du 28 février au 3 mars, à Montevideo du 4 au 8 mars, à Rio de Janeiro du 12 au 15 mars, à Recife du 18 au 22 mars, à Cayenne du 25 au 28 mars, à Port of Spain du 30 mars au 2 avril, à Nassau du 6 au 8 avril, à Norfolk du 11 au 14 avril et à Boston du 17 au 21 avril. Après une ultime escale à Halifax du 25 au 30 avril, le croiseur-école franchit l’Atlantique et arrive à Brest le 5 mai 1947.

Le Jeanne d’Arc est échoué au bassin n°3 pour un petit carénage du 10 mai au 10 juillet 1947, un petit carénage qui voit surtout une remise en état des œuvres vives et des parties non accessibles à mer ou à flot.

Remis à flot le 10 juillet, il subit des travaux à flot jusqu’au 25 août. Il est en essais du 27 août au 4 septembre avant remise en condition et préparation de la seizième campagne du 6 au 18 septembre 1947.

Il appareille le 25 septembre 1947 direction le Canada, faisant escale à Halifax du 1er au 4 octobre puis après un exercice avec la marine canadienne, le croiseur-école fait escale à New York du 12 au 15 octobre puis à Philadelphie du 17 au 21 octobre et à Miami du 25 au 30 octobre.

Après une escale à Port au Prince du 3 au 7 novembre, le croiseur-école est à Kingston du 9 au 14 novembre puis à Colon du 16 au 19 novembre avant de franchir le canal de Panama le lendemain.

Dans le Pacifique, il mouille à Clipperton du 22 au 27 novembre avant de mettre cap au nord, faisant escale à Acapulco du 2 au 7 décembre puis à San Diego du 10 au 14 décembre, à San Francisco du 16 au 19 décembre, à Seattle du 22 au 27 décembre puis à Vancouver du 29 décembre 1947 au 4 janvier 1948.

Il met ensuite cap au sud, faisant escale à Los Angeles du 8 au 12 janvier puis franchit le canal de Panama le 19 janvier pour retrouver la mer des Caraïbes. Il fait escale à Carthagène du 23 au 27 janvier puis à Fort de France du 1er au 7 février.

Traversant l’Atlantique, il fait escale à Dakar du 12 au 16 février  puis à Casablanca du 19 au 22 février avant d’effectuer une boucle en Méditerranée. Franchissant le détroit de Gibraltar le 24 février 1948, la Jeanne d’Arc fait escale à Oran du 27 février au 1er mars puis à Tunis du 4 au 9 mars, à Ajaccio du 12 au 16 mars puis à Marseille du 17 au 21 mars.

Après une ultime escale à Nice du 23 au 27 mars, le croiseur-école reprend le chemin de Brest, faisant escale à Gibraltar du 2 au 5 avril puis à Bordeaux du 9 au 12 avril avant de rentrer à Brest le 16 avril.

Le croiseur Jeanne d’Arc est indisponible du 17 avril au 24 mai pour permettre à l’équipage de prendre ses permissions et au navire de subir un entretien à flot destiné à améliorer ses capacités militaires, la guerre étant jugé tellement proche que certains s’interrogent sur la pertinence de maintenir la dix-septième campagne d’application.

Après une sortie d’essais du 27 mai au 4 juin, le croiseur léger subit un stage de remise en condition du 8 juin au 2 juillet, enchainant par une école à feu sur le polygone de Rufisque. Il quitte pour cela Brest le 5 juillet et arrive à Dakar le 10 juillet. Le stage d’entrainement à lieu du 11 juillet au 15 août. Après une escale à Port-Etienne du 17 au 20 août, il rentre à Brest le 25 août 1948.

Alors qu’il préparait la dix-septième campagne, le croiseur-école reçoit l’ordre le 30 août de passer aux effectifs de guerre. La campagne école est annulée et comme huit ans plutôt, la Jeanne d’Arc est affecté aux Antilles pour une mission de présence, de surveillance et d’interception de navires allemands.

Il appareille à l’aube le 3 septembre, deux jours avant l’attaque allemande contre le Danemark et la Norvège que le croiseur apprend alors qu’il était en plein Atlantique. Il arrive à Fort de France le 10 septembre 1948 et ressort dès le lendemain pour une première patrouille dans les Petites Antilles avec pour mission de traquer les raiders allemands dont on soupçonnait la présence notamment suite à des interceptions radio.

Croiseur école Jeanne d'Arc 1940 schéma

Caractéristiques du croiseur-école Jeanne d’Arc

Déplacement :  standard théorique 6600 tonnes en charge normale 7893 tonnes le déplacement Washington est de 6496 tW.

Dimensions :  longueur hors tout 170m longueur entre perpendiculaires 160m largeur maximale 17.53m (17.50m à la flottaison) tirant d’eau en charge normale 5.85m

Propulsion : deux groupes de turbines à engrenages alimentées en vapeur par quatre chaudières à petits tubes de type Du Temple dévellopant 32500ch et entrainant deux lignes d’arbres terminées par des hélices tripales.

Performances :  Théoriquement, le croiseur-école doit pouvoir dévelloper 32500ch à 300 tours/minute soit une vitesse de 25 noeuds mais au courant des essais, la Jeanne d’Arc à pu filer à 27.035 noeuds (puissance maximum normale PMN) et 27.86 noeuds à feux poussées (43600ch) au déplacement moyen de 6600 tonnes

La distance franchissable est de 6670 miles nautiques à 11 noeuds, 5600 miles nautiques à 16 noeuds, 3500 miles nautiques à 22 noeuds, 2900 miles nautiques à 24 noeuds et 2300 miles nautiques à 27 noeuds.

«Protection» :  autour des groupes avant et arrière des soutes à munitions, entre la cale et le premier faux pont, l’épaisseur des cloisons est portée à 20mm. Autour du blockaus la carapace à 30mm en deux plans de 15mm. Autour du tube reliant le blockaus aux postes centraux, la paroi à 20mm. Aucune protection horizontale.

Armement : 8 canons de 155mm modèle 1921 en quatre tourelles doubles, 4 canons de 75mm modèle 1922 en quatre affûts simples, deux canons de 37mm modèle 1925 en deux affûts contre-avions simples (CAS), huit mitrailleuses de 13.2mm en quatre affûts doubles, deux mitrailleuses Hotchkiss de 8mm et deux tubes simples modèle 1926 avec un champ de batttage allant de 40 à 140° pour le tube tribord et de 320 à 220°.

La DCA légère à été sensiblement modifiée, les canons de 37mm et les mitrailleuses ont été remplacés par huit canons de 37mm Schneider modèle 1941 et douze canons de 25mm modèle 1939-40 en affûts doubles

Aviation : Une catapulte pour un hydravion (à partir de 1942)

Equipage :  26 officiers, 105 officiers-mariniers et 351 quartiers maitres et matelots soit 482 hommes plus 156 officiers-élèves, ces derniers étant répartis entre six postes de douze et six postes de quatorze