14-Navires légers (4) avisos coloniaux classe Bougainville (3)

Le Savorgnan de Brazza

L'aviso-colonial Savorgnan de Brazza

L’aviso-colonial Savorgnan de Brazza

-Le Savorgnan de Brazza est mis sur cale  aux Chantiers Maritimes du Sud Ouest de Bordeaux  le   6 décembre 1929 lancé le 18 juin 1931 et admis au service actif le 21 février 1933.

A son admission au service actif, il est affecté aux FNEO et plus précisément à Shanghai et ce jusqu’en novembre 1935 quand il est affecté dans le Pacifique avec Nouméa comme port d’attache et ce jusqu’en octobre 1936 quand il retrouve Shanghai et les FNEO.

Il reste déployé en Indochine jusqu’en septembre 1939 quand il reçoit l’ordre de rallier la métropole pour des travaux. Les travaux terminés, il est redéployé en septembre 1940 à Djibouti au sein des Forces Navales d’Afrique Equatoriale Françaises (FNAEF).

Comme ses autres sister-ships, le Savorgnan de Brazza va assurer des missions de surveillance et de souveraineté de la Côte Française des Somalis (CFS) aujourd’hui connue sous le nom de République de Djibouti. Cette mission est d’autant plus sensible que Djibouti est menacé au nord et à l’est par l’Érythrée et l’Éthiopie deux colonies italiennes.

Il va aussi effectuer de nombreux exercices seul ou avec des navires venus de métropole et de passage dans l’Océan Indien comme du 9 au 13 décembre 1940 quand le croiseur-école Jeanne d’Arc manoeuvre avec l’aviso-colonial au cours de sa croisière école.

Le 7 janvier 1941, il quitte Djibouti pour rallier Diego-Suarez afin de subir un grand carénage. Il arrive à Madagascar le 12 janvier et est échoué dans le bassin n°1 du 14 janvier au 24 mars 1941 pour une remise en état complète mais sans réelle modernisation de leurs capacités militaires.

Armé pour essais le 7 avril 1941, il sort pour ses essais réglementaires du 8 au 10 avril puis pour sa remise en condition du 12 au 22 avril, ralliant Djibouti le 28 avril 1941, reprenant peu après sa mission de présence et de souveraineté.

Le 11 avril 1942, les contre-torpilleurs Vauquelin Tartu et Chevalier Paul arrivent à Djibouti pour un entrainement de division dans l’Océan Indien. La 7ème DCT effectue un entrainement commun avec le Savorgnan de Brazza du 20 au 30 avril, les quatre navires après un ravitaillement à Aden du 1er au 3 mai, rallient Diego-Suarez le 6 mai 1942.

L’aviso colonial et les contre-torpilleurs vont ensuite manoeuvrer avec l’aviso colonial D’Entrecasteaux stationné à Diego-Suarez du 8 au 17 mai, les cinq navires faisant ensuite escale à La Réunion du 18 au 22 mai.

Le 23 mai, les cinq navires effectuent une spectaculaire école à feux au large de Port des Galets (imaginez le tir simultané de 21 canons de 138mm !) avant de se séparer, le D’Entrecasteaux ralliant Diego-Suarez pendant que la 7ème DCT et le Savorgnan de Brazza rentrent à Djibouti le 30 mai 1942.

Du 23 décembre 1943 au 2 janvier 1944, le Savorgnan de Brazza s’entraine en compagnie du croiseur léger Lamotte-Picquet.

Le Savorgnan de Brazza quitte Djibouti le 15 janvier 1944 pour entrainement dans l’Océan Indien en compagnie du Lamotte-Picquet. Du 18 au 24 janvier, les deux navires se pourchassent, simulant à tour de rôle un navire corsaire et son poursuivant.

Après une escale à Mahé (Seychelles) du 26 au 31 janvier, les deux navires s’entrainent à l’escorte de convois _le Savorgnan de Brazza simulant un cargo rapide transportant un chargement précieux_ du 1er au 8 février avant une escale à Diego-Suarez du 9 au 12 février 1944.

Le 13 février 1944, le Savorgnan de Brazza reprend la mer en compagnie du Lamotte-Picquet et le D’Entrecasteaux pour une phase d’entrainement intensive. Cela commence par un exercice de bombardement littoral du 14 au 19 février suivit d’un ravitaillement à Diego-Suarez avant un entrainement au combat de nuit du 21 au 28 février.

Après un nouveau ravitaillement à Diego-Suarez, le Savorgnan de Brazza et le D’Entrecasteaux embarquent chacun 120 hommes pour une opération amphibie à La Réunion. Le Lamotte-Picquet se charge de neutraliser les défenses côtières de Port-des-Galets le 3 mars avant que les deux aviso ne forcent l’entrée du port pour débarquer ses troupes et reprendre l’île.

Les trois navires patrouillent ensuite autour de l’île de la Réunion pour soutenir la reconquête menée par les 240 fantassins coloniaux en simulant des tirs contre la terre jusqu’au 9 mars 1944. Après une école à feu en mer les 10 et 11 mars, les trois navires font escale à Port-des-Galets du 12 au 16 mars 1944 avant de se séparer, le D’Entrecasteaux rentre à Diego-Suarez alors que le Lamotte-Picquet et le Savorgnan de Brazza rentrent à Djibouti le 20 mars 1944.

A noter que le 30 janvier 1944, le patrouilleur La Melpomène arrive à Djibouti pour relayer l’action de l’aviso-colonial.

Du 8 au 18 juin, le Savorgnan de Brazza s’entraine avec le croiseur léger Lamotte-Picquet, arrivant ce dernier jour à Aden. Le jour même de leur arrivée, des émeutes éclatent dans cette ville.

Les commandants des deux navires français proposent l’intervention de leurs compagnies de débarquement. Cette aide précieuse est acceptée par les autorités locales et 98 soldats français participent à la répression des émeutes non pas directement mais en sécurisant certains lieux sensibles, libérant ainsi des troupes britanniques.

Les deux navires français repartent le 24 juin 1944 pour un nouvel exercice commun en mer d’Oman jusqu’au 5 juillet avant de faire escale jusqu’au 8 juillet à Mascate avant de rentrer à Djibouti le 13 juillet, les compagnies de débarquement des deux navires paradant en ville le lendemain pour la fête nationale.

Le 20 juillet 1944, le Savorgnan de Brazza quitte Djibouti pour rallier Diego-Suarez le 22 afin de subir un nouveau grand carénage qui allie remise en état et modernisation.

Il est échoué au bassin du 25 juillet au 5 septembre 1944, perdant ses installations d’hydraviation et recevant une nouvelle DCA avec quatre canons de 37mm et six canons de 25mm en affûts doubles. Armé pour essais le 20 septembre, il sort pour essais du 21 au 23 septembre et pour remise en condition du 25 septembre au 8 octobre date de son retour à Djibouti

Le 29 mars, le cuirassé Clemenceau, les torpilleurs d’escadre Rapière et Hallebarde et le croiseur lourd Colbert arrivent à Djibouti pour participer à une série d’exercices en compagnie du croiseur lourd Tourville et du Savorgnan de Brazza.

Reprenant peu après la mer, la petite escadre est à Aden du 2 au 4 avril avant de rallier Diego-Suarez le 7 avril 1946. L’aviso-colonial reste à Diego-Suarez jusqu’au 17 avril suite à différentes avaries et rentre directement à Djibouti le 25 avril 1946.

Du 28 novembre au 4 décembre 1946, le Savorgnan de Brazza s’entraine avec le croiseur léger Primauguet remplaçant du Lamotte Picquet, désarmé après l’avarie de trop .

Le 30 août 1947, le Savorgnan de Brazza quitte Djibouti pour un nouveau grand carénage à Diego-Suarez. Arrivé à Madagascar le 5 septembre , il est échoué au bassin du 7 septembre au 21 décembre 1947. Après des travaux complémentaires à flot, il est armé pour essais le 2 janvier 1948, effectuant ses essais officiels du 3 au 5 janvier puis sa remise en condition du 7 au 20 janvier date de son retour à Djibouti.

Il s’entraine également avec le Primauguet et le cuirassé Bourgogne les 15 et 16 mai avant une escale commune à Mascate du 17 au 21 mai 1948, rentrant ensuite à Djibouti le 29 mai 1948.

Quand le conflit éclate en Europe, le Savorgnan de Brazza est  à quai à Djibouti. Il appareille quelques heures plus tard pour une patrouille de quinze jours dans le Golfe d’Aden pour protéger la navigation et contrer les raiders allemands.

12-Torpilleurs légers (1)

12°) TORPILLEURS LEGERS

A-Torpilleurs légers classe Melpomène

Les torpilleurs de 610 tW une fausse bonne idée

Le 6 février 1922 est signé à Washington le premier traité limitant les armements navals, mettant notamment fin à la course aux cuirassés engagée entre les Etats Unis et le Japon pour le contrôle du Pacifique.

Ce traité limitait le tonnage globale des flottes (par exemple la France ne pouvait disposer que de 170000 tonnes de cuirassés et 60000 tonnes de porte-avions) et les capacités unitaires de chaque navires (35000 tonnes pour un cuirassé avec un artillerie principale ne pouvait dépasser 406mm, 10000 tonnes pour un croiseur avec une artillerie principale de 203mm).

Traité aux contours nébuleux et sujets à interprétation, il laissait certaines failles notamment la non limitation du nombre des navires de moins de 610 tonnes Washington (708 tonnes métriques).

Chaque pays vit là l’occasion d’augmenter discrètement leur flotte en se dôtant de nombreux bâtiments ne dépassant pas ce déplacement et la France ne fit pas exception à la règle en trouvant l’opportunité de s’équiper de navires sans trop gréver le budget des constructions navales.

Vont ainsi être financés aux lois de finance du 31 mars 1931, du 10 juillet 1931 et du 31 mars 1932, douze «escorteurs de convois», des navires reclassés torpilleurs le 24 octobre 1936.  Trop fragiles, au rayon d’action trop faible, à l’armement et à la détection ASM dépassés, ces navires montreront rapidement leurs limites ce qui explique leur déclassement en patrouilleur.

La construction de ces douze navires est assurée comme souvent pour les unités légères entièrement par le privé qu’ils s’agissent des Ateliers et Chantiers de la Loire à Nantes (La Pomone L’Iphigénie Bombarde), des Ateliers et Chantiers de Bretagne à Nantes (La Melpomène et La Flore), des Chantiers Maritimes du Sud-Ouest (La Bayonnaise), des Chantiers Augustin Normand du Havre (La Cordelière Branlebas), des Ateliers et Chantiers de Seine Maritime (L’Incomprise  Bouclier) et des Ateliers et Chantiers de France à Dunkerque (La Poursuivante Baliste).

La Melpomène

Le torpilleur léger La Melpomène

Le torpilleur léger La Melpomène

-La Melpomène est mise sur cale aux Ateliers et Chantiers de Bretagne (ACB) sis à Nantes le 13 décembre 1933 lancée le 24 janvier 1935 et admise au service actif le 27 janvier 1937.

A l’origine, les douze torpilleurs de classe Melpomène forment trois divisions de quatre navires :

    -La 11ème DT à Cherbourg avec les L’Incomprise Branlebas Cordelière et Bouclier

    -La 12ème DT à Bizerte avec les La Pomone L’Iphigénie La Flore et La Melpomène

    -La 13ème DT à Toulon avec les Baliste La Poursuivante Bombarde et La Bayonnaise

Le 10 juin 1939, une 5ème Escadre est créée à Lorient, escadre qui dispose d’une 14ème DT composée des torpilleurs La Flore La Melpomène et Bouclier ce qui entraine donc une réorganisation des autres divisions de torpilleurs qui sont désormais ainsi composées :

 -11ème DT (Cherbourg) : L’Incomprise Branlebas et La Cordelière

    -12ème DT (Bizerte) : La Pomone l’Iphigénie Bombarde

    -13ème DT (Toulon) : Baliste La Poursuivante La Bayonnaise

La Melpomène devant servir de navire-école, il est armé à partir de juillet 1939 à effectifs réduits sauf durant la guerre de Pologne où il est armé  à effectifs de guerre pour des missions de souveraineté et de surveillance depuis Lorient dans le Golfe de Gascogne.

Le 5 janvier 1940, La Melpomène et ses compères de la 14ème DT repassent à effectifs réduits, redevenant des navires écoles pour former aussi bien des artilleurs que mes mécaniciens, des manœuvriers comme des tacticiens, les besoins de la marine étant tout simplement gigantesques.

La 14ème DT sort pour entraînement dans le Golfe de Gascogne du 7 au 20 janvier, du 25 janvier au 7 février et du 14 au 22 février, exécutant des écoles à feux, des lancements de torpilles, de grenadage.

Après une courte période d’entretien à flot du 23 février au 8 mars, les trois torpilleurs sortent à nouveau pour entraînement du 9 au 29 mars, rentrant à Lorient le 30.

Du 4 avril au 8 mai 1940, la 14ème DT manoeuvre avec la 4ème DT (Bourrasque, Orage et Ouragan) venue de Brest avant d’enchainer par un exercice commun avec la 5ème DT du 11 mai au 2 juin.

La Melpomène subit un grand carénage à l’Arsenal de Lorient, étant mis à sec au bassin du 5 juin au 15 juillet pour une remise en état complète, sortant pour essais du 16 au 18 juillet puis pour remise en condition du 20 juillet au 4 août en compagnie de La Flore.

La Melpomène et La Flore sortent pour un entraînement du 10 au 25 août avant de rentrer à Lorient le lendemain. Alors que La Flore est en grand carénage, La Melpomène sort pour les essais (28 au 31 août) et la remise en condition (2 au 16 septembre) du Bouclier, les deux navires faisant escale à Saint-Malo du 17 au 20 septembre et à Portsmouth du 21 au 25 septembre, ralliant Lorient le lendemain.

Suite à la réorganisation de la marine effective en septembre 1940, la 14ème DT quitte la 5ème Escadre (qui est dissoute) pour le groupement de surveillance de la Flotte de l’Atlantique, Lorient restant le port d’attache, la base opérationnelle de la 14ème DT.

La Melpomène et le Bouclier participent ensuite aux essais (4 au 6 octobre) et à la remise en condition (8 au 22 octobre) du Flore, les trois torpilleurs faisant escale à Cherbourg du 23 au 27 octobre, au Havre du 28 au 31 octobre, à Dunkerque du 1er au 4 novembre, à Cherbourg à nouveau du 5 au 11 novembre, à Brest du 12 au 15 novembre avant de rallier Lorient le 16.

Les trois torpilleurs légers de la 14ème DT quittent Lorient le 23 novembre pour rallier Cherbourg le lendemain  pour un exercice commun avec la 11ème DT du 25 novembre au 18 décembre, faisant escale à Boulogne avant de se séparer à  la hauteur de Cherbourg, la 11ème DT rentrant dans le port normand et la 14ème DT à Lorient le 24 décembre à l’aube.

La Melpomène commence l’année 1941 par une sortie d’entraînement en compagnie de La Flore et du Bouclier du 5 au 15 janvier, première sortie d’entraînement suivit d’une seconde du 22 au 27 janvier et d’une troisième du 4 au 12 février 1941.
Le 23 février 1941, la 14ème DT quitte Lorient pour un nouvel entraînement avec la 11ème DT, arrivant dans le port bas-normand le 25. Les deux divisions manœuvrent ensemble du 26 février au 17 mars, faisant escale à Rouen du 4 au 7 mars puis à Cherbourg du 18 au 24, la 14ème DT rentrant à Lorient le 26 mars 1941.

La Melpomène victime d’une avarie est indisponible du 30 mars au 13 avril 1941, sortant pour essais du 14 au 17 avril puis pour remise en condition du 19 au 30 avril à chaque fois en compagnie de ses compère Flore et Bouclier, les trois torpilleurs légers rentrant le lendemain à Lorient.

La Melpomène sort pour un nouvel entraînement de division en compagnie du Flore et du Bouclier du 8 mai au 4 juin, enchainant par des escales à La Pallice du 5 au 8, Royan du 9 au 12, Bordeaux du 17 au 22, Biaritz du 23 au 25 juin avant de rentrer à Lorient le lendemain.

Le torpilleur La Melpomène est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 27 juin au 17 juillet 1941. Durant cette immobilisation, la DCA d’origine _deux affûts doubles de 13.2mm_ sont remplacés par deux canons de 37mm Schneider modèle 1941 en affûts simples.

Il sort pour essais du 18 au 21 juillet et pour remise en condition du 23 juillet au 7 août, à chaque fois en compagnie du torpilleur La Flore.

Il participe ensuite aux essais (9 au 11 août) et à la remise en condition (13 au 28 août) du Bouclier, La Melpomène et le Bouclier sortent ensuite pour les essais (1er au 4 septembre) et pour la remise en condition (6 au 20 septembre) du Flore, les trois torpilleurs faisant escale à Royan du 21 au 24 septembre et à Hendaye du 25 au 30 septembre avant de rallier Lorient le lendemain.

La Melpomène et les deux autres torpilleurs de la 14ème DT sortent pour un entraînement de division du 9 octobre au 10 novembre, faisant escale à Saint-Nazaire, à Bordeaux et à La Rochelle, rentrant à Lorient le 16 novembre 1941.

Les trois torpilleurs légers de la 14ème DT sortent pour le dernier entraînement de division de l’année du 23 novembre au 26 décembre, rentrant le lendemain à Lorient.

La Melpomène et ses deux compères de la 14ème DT quittent Lorient le 6 janvier 1942 pour rallier Cherbourg le 8 janvier au matin pour un nouvel exercice commun avec la 11ème DT, exercice exécuté du 8 janvier au 16 février, les deux divisions faisant une escale commune à Saint-Malo du 17 au 22 février, la 14ème DT rentrant à Lorient le 24 à l’aube.

La 14ème DT sort pour un nouvel entraînement de division dans le Golfe de Gascogne du 4 mars au 2 avril puis enchaine du 6 avril au 8 mai par un entraînement commun avec la 2ème Division de Torpilleurs d’Escadre (2ème DTE) venue de Brest, rentrant le lendemain à Lorient.

Les torpilleurs La Melpomène, Le Flore et Bouclier vont alors appareiller pour une croisière d’instruction entre les ports des 1ère et 2ème Région Maritime. Les trois torpilleurs légers quittent Lorient le 12 mai, contournent la péninsule bretonne et pénètrent en Manche, réalisant manoeuvres et écoles à feux jusqu’au 15 mai quand ils arrivent à Dunkerque.

Après une escale dans la ville de Jean Bart du 15 au 18 mai 1942, la 14ème DT manoeuvre avec la 11ème DT du 18 au 25 mai avant que La Melpomène et ses deux compères ne fassent escale à Rouen du 25 au 28 mai, au Havre du 29 mai au 3 juin, à Saint-Malo du 4 au 7 juin, à Nantes du 10 au 14 juin, à Saint-Nazaire du 15 au 18 juin, à La Pallice du 19 au 22 juin, à Royan du 23 au 26 juin, à Bordeaux du 27 au 30 juin, à Biaritz du 1er au 3 juillet avant de rentrer à Lorient le lendemain.

Le torpilleur léger La Melpomène est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 5 au 26 juillet 1942, sortant pour essais du 27 au 30 juillet et pour remise en condition du 1er au 15 août en compagnie de son compère Bouclier.

La Melpomène participe ensuite aux essais (17 au 19 août) et à la remise en condition (21 août au 3 septembre) du Flore, les deux torpilleurs légers participant ensuite aux essais (5 au 8 septembre) et à la remise en condition (10 au 25 septembre) du Bouclier, les trois torpilleurs ralliant Lorient le lendemain.

La 14ème DT quitte à nouveau Lorient pour une école à feux du 4 au 14 octobre puis pour un entraînement à la défense aérienne à la mer du 16 au 24 octobre avant de rentrer le jour même à son port d’attache, enchainant ensuite par un entraînement commun avec la 5ème DTE du 26 octobre au 24 novembre, la 14ème DTE rentrant à Lorient le 25 novembre 1942.

La Melpomène, la Flore et le Bouclier terminent l’année par une école à feux du 2 au 12 décembre, une escale à Saint-Nazaire du 13 au 17 décembre, exécutant un entraînement à la défense aérienne à la mer du 18 au 27 décembre, ralliant Lorient le lendemain.

La Melpomène, la Flore et le Bouclier commencent l’année par un entraînement de division du 6 janvier au 8 février, rentrant le lendemain à Lorient. Ils sont de nouveau à la mer pour entraînement du 14 février au 3 mars, faisant escale  à Saint-Nazaire du 4 au 9 mars avant de rentrer à Lorient le lendemain .

Le 12 mars, le torpilleur léger La Melpomène quitte Lorient pour Cherbourg où il va subir un grand carénage. Arrivé en Haute-Normandie le 14 mars, il est échoué au bassin du 16 mars au 20 avril 1943, sortant pour essais du 1er au 3 mai et pour remise en condition du 5 au 20 mai, rentrant à Lorient le 22 mai 1943.

Le Melpomène sort pour entraînement du 27 mai au 10 juillet, entraînement entrecoupé d’escales à Hendaye (6 au 10 juin) et à Bordeaux (19 au 24) avant de rentrer à Lorient le 12 juillet.

Le Melpomène sort pour entraînement en compagnie du Flore du 19 juillet au 6 août moins une escale au Verdon du 27 au 30 juillet, les deux navires ralliant Lorient le 7 août.

Le 13 août, la 14ème DT au grand complet quitte Lorient pour un entraînement de division dans le Golfe de Gascogne exécuté du 13 août au 20 septembre, la division rentrant à Lorient le 26 septembre après une escale à La Pallice du 21 au 25.

La Melpomène et ses deux compagnons effectuent une école à feux du 28 septembre au 3 octobre, rentrant à Lorient le lendemain  avant d’enchainer par un entraînement commun avec la 2ème DTE  du 11 octobre au 8 novembre, la 14ème DT rentrant à Lorient le lendemain.

Après une ultime sortie commune du 12 au 20 novembre, la 14ème DT est dissoute le 22 novembre 1943, ses trois torpilleurs reclassés patrouilleurs devant être redéployés essentiellement outre-mer pour servir de navire de souveraineté.

La Melpomène va ainsi être redéployée à Djibouti. Elle subit une période d’entretien à flot du 23 novembre au 7 décembre 1943.

Le nouveau patrouilleur perd ainsi son canon de 100mm n°2 ainsi que son affût double lance-torpilles en échange de grenades ASM et de pièces légères supplémentaires en l’occurence deux canons de 37mm Schneider (ce qui porte le nombre à quatre en deux affûts doubles) et quatre mitrailleuses de 7.5mm en affûts simples installés sur les ailerons de passerelle et à la poupe.

Il sort pour essais du 8 au 11 décembre puis pour remise en condition du 12 au 30 décembre 1943 en compagnie de ses deux anciens compères de feu la 14ème DT.

Les trois nouveaux patrouilleurs quittent Lorient le 4 janvier 1944, font escale à Lisbonne du 7 au 9, à Casablanca du 11 au 13 puis arrivent à Tunis le 16 janvier _nouvelle affectation du Bouclier_.

La Melpomène et la Flore eux poursuivent leur chemin, faisant escale à Alexandrie du 21 au 23 janvier, franchissent le canal de Suez les 24 et 25 janvier avant de rallier Djibouti le 30 janvier 1944. Si La Melpomène reste dans ce port car il s’agit de sa nouvelle affectation, La Flore continue sa route direction la Réunion.

Le patrouilleur passe au bassin du 1er au 10 février pour inspection et réparations, sortant pour essais les 11 et 12 février avant de sortir pour entraînement au large de la Côte Française des Somalis du 14 au 24 février, ralliant Djibouti le lendemain.

Depuis ce port de la Corne de l’Afrique, le Melpomène va mener jusqu’en septembre 1948 des patrouilles de surveillance, appuyant les forces de souveraineté de la CFS notamment le régiment de tirailleurs sénégalais de la côté française des somalis. A plusieurs reprises, l’ancien torpilleur va tirer contre la terre pour dégager des patrouilles tombées dans des embuscades. Il va également surveiller les mouvements navals italiens depuis l’Érythrée et la Somalie italienne.

De mars à mai 1947, il subit un grand carénage à Diego-Suarez pour une remise en état complète sans modernisation de ses capacités militaires. Quand éclate le second conflit mondial en septembre 1948, le patrouilleur va multiplier les patrouilles anti-sous-marines pour empêcher la manoeuvre des sous-marins italiens stationnés à Massoua en Érythrée.