20-Ordre de bataille et programme de guerre (2)

Bilan : la marine nationale en septembre 1948

NdA : le tonnage est celui à pleine charge ou approchant

Cuirassés :  13 navires en service, 2 en construction et 1 dont la mise sur cale n’à pas encore eut lieu

-Cuirassés classe Bretagne : Bretagne Provence Lorraine 75000 tonnes

-Croiseurs de bataille Dunkerque et Strasbourg 62320 tonnes

-Cuirassés classe Richelieu Richelieu Jean  Bart Clemenceau 126177 tonnes

-Cuirassé Gascogne 40657 tonnes

-Cuirassés classe Alsace Alsace Normandie Flandre Bourgogne 168 400 tonnes

Les treize cuirassés en service représentent un tonnage cumulé de 472 464 tonnes

-Les trois cuirassés de classe Languedoc (Languedoc Moselle sur cale plus un troisième non nommé dont la mise sur cale n’à pas encore eut lieu quand éclate le second conflit mondial) doivent déplacer théoriquement 48000 tonnes.

Porte-Avions : Cinq navires en service, aucun sur cale mais des projets dans les cartons

-Porte-avions d’escadre classe Joffre Joffre et Painlevé 48400 tonnes

-Porte-avions lourd Commandant Teste 26200 tonnes

-Porte-avions léger classe Alienor d’Aquitaine Alienor d’Aquitaine et Henriette de France 17000 tonnes

Les cinq porte-avions en service répresentent un tonnage de 91600 tonnes

Croiseurs lourds : neuf croiseurs lourds en service plus un en construction

-Croiseur lourd classe Duquesne : le Tourville 12200 tonnes

-Croiseurs lourds classe Suffren Suffren Colbert Foch Dupleix 51120 tonnes

-Croiseur lourd Algérie 14341 tonnes

-Croiseurs lourds classe Saint Louis Saint Louis Henri IV Charlemagne 56280 tonnes

-Le quatrième Saint Louis baptisé Charles Martel est légèrement différent ce qui pourrait entrainer une augmentation de son déplacement à pleine charge.

Les neuf croiseurs lourds en service répresentent un déplacement total de 133941 tonnes

Croiseurs légers : dix sept croiseurs légers en service et trois en construction

-Croiseurs légers classe Duguay-Trouin Duguay-Trouin et Primauguet 17520 tonnes

-Croiseur-école Jeanne d’Arc 7893 tonnes

-Croiseur léger mouilleur de mines Emile Bertin 6530 tonnes

-Croiseurs légers classe La Galissonnière La Galissonnière, Jean de Vienne,La Marseillaise, Montcalm,La Gloire et Georges Leygues 46320 tonnes

-Croiseurs légers classe De Grasse De Grasse Chateaurenault Guichen Gambetta Condé Latouche-Treville 48000 tonnes

-Croiseur léger antiaérien Waldeck-Rousseau 7500 tonnes

-En construction : les trois croiseurs légers Dupuy de Lôme

Les dix-sept croiseurs légers représentent un déplacement de 133763 tonnes

Contre-torpilleurs :  35 navires en service et 6 en construction

-Classe Aigle : Aigle Gerfaut Vautour Albatros soit 10640 tonnes

-Classe Milan : Milan Epervier soit 5320 tonnes

-Classe Vauquelin : Vauquelin Tartu Chevalier-Paul Kersaint Cassard soit 13170 tonnes

-Classe Le Fantasque : Le Fantasque L’Audacieux Le Malin Le Terrible Le Triomphant L’Indomptable soit 17040 tonnes

-Classe Mogador : Mogador et Volta soit 8036 tonnes

-Classe Hoche : Hoche Desaix Kléber Marceau soit 16072 tonnes

-Classe Bayard :  Bayard Du Guesclin Turenne Bugeaud Du Chayla et Dupetit-Thouars soit 24804 tonnes

-Classe Bruix :  Bruix D’Assas La Tour d’Auvergne Magon Dunois et La Hire soit 24804 tonnes

-Les six unités de classe Guépratte ( Guépratte Ronar’ch Maillé Brézé D’Estaing Vautreuil et Aumale) qui devaient théoriquement remplacer les Aigle sont sur cale quand débute le second conflit mondial. Ils représenteront un 25344 tonnes.

Les trente-cinq contre-torpilleurs en service en septembre 1948 répresentent un tonnage de 119886 tonnes

Torpilleurs d’escadre :  39 en service et 4 en construction

-Classe Le Hardi :  Le Hardi, Le Fleuret, L’Epée, Le Mameluk, Le Casque, Le Lansquenet, Le Corsaire et Le Flibustier soit huit navires représentant 14376 tonnes

-Classe Intrépide : L’Intrepide,Le Téméraire,L’Aventurier,L’Opiniâtre,L’Inconstant,L’Eveillé,l’Alerte
La Rapière, L’Hallebarde,Le Bouclier, Le Cimeterre, Le Durandal, La Dague, L’Arquebuse, Le Sabre, Le Voltigeur, Le Claymore, Le Bombardier, Le Mousquet, Le Goumier, Le Hussard, Le Spahi et Le Tirailleur soit vingt-trois navires répresentant 41469 tonnes

-Classe Empire : Les huit navires en service en septembre 1948 (Le Berthier, Le Murat, Le Ney, Le Lannes, Le Davout et L’Augereau) représentent 14424 tonnes

Les torpilleurs d’escadre en service sont au nombre de trente-neuf navires en septembre 1948 pour un tonnage global de 70269 tonnes

Quatre autres sont en construction aux Etats-Unis (Bernadotte Kellerman Bessières Jourdan) pour un tonnage global de 7212 tonnes

Sous-marins : 82 sous-marins en service et 4 en construction

-Sous-marins classe Redoutable (type 1500 tonnes) douze encore en service :  Casabianca Sfax Centaure, L’Espoir, Agosta, Bévéziers, Ouessant, Sidi Ferruch, Le Glorieux, Le Heros, Le Conquerant, Le Tonnant représentant donc 18000 tonnes

-Sous-marins classe Rolland Morillot/La Praya (1800 tonnes) Rolland Morillot,La Praya,La Martinique,La Guadeloupe,La Réunion, Ile de France, Ile de Ré, Ile d’Yeu, Kerguelen, Crozet, Belle-Ile, Ile d’Oleron, Ile de Brehat, Ile d’Aix, Saint Marcouf; Ile de Molène; Aber Wrach; Ile de Batz; Ile de Porquerolles, Ile d’If, Mayotte,Nouvelle Calédonie,Tromelin Wallis et Futuna,Clipperton,St Pierre et Miquelon soit 26 submersibles représentant 46800 tonnes

-Sous-marins de 600 tonnes : six encore en service  : Venus Iris Pallas Minerve  Junon et Cerès réprésentant un tonnage de 3600 tonnes

-Sous-marins classe Aurore (800 tonnes) : Aurore, Créole, Antigone,La Bayadère, L’Astrée,La Favorite, La Gorgone,L’Africaine, l’Hermione,La Clorinde,L’Andromède, L’Andromaque, L’Amirde,L’Artemis,La Cornélie soit un total de quinze navires et 12000 tonnes

-Sous-marins classe Phenix (925 tonnes) : Phenix, Ventôse,Frimaire,Prairial, Vendémiaire, Nivôse,floréal,Messidor,Fructidor,Brumaire,Pluviose,Germinal et Thermidor soit treize navires représentant un tonnage de 12025 tonnes

-Sous-marins mouilleur de mines classe Saphir : Saphir Turquoise Nautilus Rubis soit quatre navires représentant 2676 tonnes

-Sous-marins mouilleur de mines classe Emeraude : Emeraude Agate Corail L’Escarboucle soit quatre navires représentant 3448 tonnes

-Sous-marins d’essais et d’expérimentation, les Roquebert et Laubeuf représentant un tonnage de 3400 tonnes

Les sous-marin en service sont au nombre de quatre-vingt deux pour un déplacement global de 101949 tonnes

-Quatre sous-marins sont en construction, quatre Rolland Morillot modifiés, des navires baptisés Jean Autric Jean Corre Rene Audry et Trinite Schillemans représentant un tonnage de 7600 tonnes

Avisos et canonnières

-Quelques avisos et canonnières anciennes sont encore en service en septembre 1948, généralement pour des missions secondaires (combat ou soutien) en l’occurence trois unités de classe Aisne (Marne Somme Yser) soit 1698 tonnes, cinq de classe Agile (L’Audacieuse La Dédaigneuse La Lurone L’Etourdi La Tapageuse) soit 1750 tonnes, deux de classe Diligente (La Diligente L’Engageante) soit 700 tonnes et onze avisos de classe Amiens (Amiens Arras Calais Coucy Ypres Lassigny Tahure Epinal Vauquois,Les Eparges et Nancy) représentant 9350 tonnes soit un total de vingt et navire et un déplacement de 13498 tonnes

-Dix avisos-coloniaux de classe Bougainville (Bougainville, Dumont d’Urville, Savorgnan de Brazza, D’Entrecasteaux, Rigault de Genouilly, Amiral Charner, D’Iberville, La Grandière, Beautemps-Beaupré, Lapérouse) représentant un tonnage global de 26000 tonnes.

-Treize avisos-dragueurs classe Elan (Elan Commandant Bory Commandant Delage Commandant Duboc Commandant Rivière L’Impétueuse La Curieuse La Batailleuse La Boudeuse La Gracieuse La Moqueuse La Capricieuse Le Commandant Dominé) qui représentent un déplacement de 11635 tonnes

-Vingt-quatre aviso-dragueurs coloniaux classe Chamois (Chamois Chevreuil Gazelle Laotien Surprise _ex-Bambara_ Matelot Leblanc Rageot de la Touche Amiral Sénès Enseigne Ballande La Joyeuse La Trompeuse et La Furieuse Ambitieuse, Malicieuse, Sérieuse, Enseigne Bisson, Généreuse, Précieuse,Victorieuse, Amiral Duperré, Heureuse, Rieuse Alfred de Courcy et Amiral Gourdon) qui représentent un déplacement de 15528  tonnes.

-Chalutiers ASM : quatre de classe La Cancalaise ( La Cancalaise La Lorientaise L’Havraise La Nantaise ) répresentant un déplacement total de 2950 tonnes et la classe L’Ajacienne ( L’Ajacienne La Sétoise  La Toulonnaise La Bônoise) représentant un déplacement de 3600 tonnes

-Chalutiers armés (réquisitionnés en septembre 1939 mais ultérieurement achetés par la marine nationale) : L’Heureux Jutland L’Atlantique Patrie Notre Dame de France représentant un tonnage total de 6222 tonnes

Dans cette catégorie, nous trouvons donc 81 navires représentant un tonnage de 79433 tonnes

Canonnières, corvettes et vedettes lance-torpilles

-Canonnières fluviales : deux unités de classe My-Tho (My-Tho et Tourane) représentant 220 tonnes, la Francis Garnier qui déplace 690 tonnes, quatre unités de classe Ill (Ill Thur Emne Reuss) répresentant un déplacement de 3400 tonnes alors que celle de classe Son Hong (Song Hong Bassac Tonle Sap Song Do) plus petites ne représentent que 3200 tonnes. Le total atteint 7510 tonnes

-Corvettes : trente deux unités classe La Malouine ( La Malouine La Bastiaise La Dieppoise La Paimpolaise La Remoise La Dunkerquoise La Versaillaise L’Antillaise La Nimoise La Calaisienne La Calvaise La Troyenne La Rennaise La Rochellaise La Agenaise La Paloise La Parisienne La Rouennaise La Messine, La Nancéenne, La Strasbourgeoise La Lilloise La Caennaise La Clermontoise La Lyonnaise L’Algéroise L’Oranaise L’Aixoise La Sablaise La Quimperoise La Servannaise et La Cherbourgeoise.) représentant un tonnage total de 37120 tonnes.

-Chasseurs de sous-marins : 31 navires de différents types répresentant 4130 tonnes

-Vedettes lance-torpilles : Deux vedettes de 28 tonnes _utilisées pour le secours en mer_ , dix navires type 40K soit un tonnage total de 300 tonnes, huit vedettes type 23 tW représentant un déplacement total de 184 tonnes, dix-huit vedettes MTB représentant un déplacement de 882 tonnes et douze vedettes MTB améliorées représentant un déplacement de 600 tonnes soit un total de 50 navires et de 2022 tonnes.

-Dragueurs de mines : Douze navires de classe Ouistreham sont commanfés aux Etats-Unis mais seulement quatre (Ouistreham Avranches Pornic Saint-Brieuc) sont en service pour un déplacement total de 3480 tonnes. Huit autres sont à différents stades de fabrication (Frejus Menton Port-Vendres Sartène Arcachon Quimperlé Zuydcotte Porticcio)

Les navires en service dans cette catégorie sont au nombre de 122 pour un déplacement total de  54262 tonnes

Navires de soutien

-Pétroliers : Vingt-trois pétroliers sont en service en septembre 1948 répartis entre cinq pétroliers caboteurs (L’Aube de 2830 tonnes et les quatre de classe Nièvre _Nièvre Ardèche Lèze Blavet représentant un tonnage global de 10000 tonnes soit un total de 12830 tonnes ), Six pétroliers (Le Loing de 10138 tonnes, les quatre de classe Mékong _Mékong Niger Var Elorn_ représentant un tonnage global de 60600 tonnes et le Sèvre _ex-Nivôse_ de 16500 tonnes), six Pétroliers Ravitailleurs d’Escadre de classe La Seine (La Seine La Saône Le Liamone La Medjerda,Le Rhône La Garonne) représentant un tonnage global de 127200 tonnes et enfin six Ravitailleurs Rapides de classe L’Adour (L’Adour Le Lot La Charente La Mayene La Baïse Le Tarn) qui représentent un tonnage total de 72750 tonnes.

Les vingt-trois pétroliers de la Marine Nationale représentent un tonnage global 300018 tonnes

-Ravitailleur de sous-marins Jules Verne qui déplace 6340 tonnes

-Est en construction un deuxième ravitailleur de sous-marins L’Atlantide qui doit déplacer à terme 8150 tonnes

-Ravitailleurs d’hydravions classe Sans Souci (Sans Souci Sans Peur Sans Pareil Sans Reproche) oit un tonnage global de 8400 tonnes

-Cargos rapides classe Oranie (Mers-El-Kebir, Oran, Sidi-Bel-Abbès, Tlemcen Mostaganem  plus le Chelif en armement à flot le 5 septembre 1948) soit un tonnage de 105000 porté ensuite à 126000 tonnes.

-Mouilleur de filets Gladiateur 2293 tonnes

-Goelettes écoles Etoile et Belle-Poule soit 450 tonnes

-Cotre Mutin de 57 tonnes

-Transport littoral Golo 2239 tonnes

-Aviso-hydrographe Amiral Mouchez 719 tonnes

-Bâtiment-cible L’Impassible 2410 tonnes

-Hydrographes Astrolabe et Octant de 920 tonnes  La Perouse, La Chimère de 700 tonnes

-Navire-école et navire hydrographe Président Théodore Tissier de 1307 tonnes

-Hydrographes classe Goeland  (Goéland Pélican Cormoran Mouette Ibis Bengali) de 840 tonnes chacun soit un déplacement total de 5040 tonnes

La catégorie des navires de soutien regroupe au total de 51 navires pour un déplacement total de 436593 sans compter les navires en construction ou en achèvement en l’occurence un ravitailleur de sous-marin et un cargo rapide (29150 tonnes)

En septembre 1948, la marine nationale dispose de 454 navires de combat et de soutien représentant un tonnage de 1694160 tonnes.

14-Navires légers (11) avisos-coloniaux classe Bougainville (10)

Le Lapérouse

-Le Lapérouse est mis sur cale aux Forges et Chantiers de la Gironde (FCG) à Bordeaux le 7 juin 1940 lancé le 14 septembre 1940 et mis en service  le 8 janvier 1942.

Armé à Lorient (où il est arrivé le 14 septembre 1941), l’aviso colonial quitte le Morbihan le 9 septembre 1942 pour rallier Cayenne où il arrive le 19 septembre après dix jours de mer.

Dans la seule colonie française d’Amérique du Sud, l’aviso colonial aura pour mission d’y faire respecter notre souveraineté et de montrer le pavillon dans l’Atlantique Sud.

Comme ses autres sister-ships, il va effectuer des exercices avec des navires français de passage dans la région. C’est ainsi que du 10 au 17 mars 1944, il manoeuvre avec la 6ème DCT (Vautour Milan Epervier) venue de Brest en compagnie du pétrolier Var. Les quatre navires venus de Brest effectuent une escale à Cayenne du 18 au 21 mars avant de quitter la colonie française pour poursuivrent leurs exercices.

Du 12 au 19 mars 1945, il effectue un exercice commun avec le croiseur léger Primauguet navire-amiral des FNFA.

Le 30 mars, le Lapérouse quitte Cayenne pour rallier Fort de France le 6 avril 1945 afin de subir son premier grand carénage. Il est mis au bassin du 8 avril au 12 juin 1945 pour remise en état et modernisation de ses capacités militaires selon des travaux identiques à ceux menés sur ses sister-ships.
Après des travaux complémentaires à quai, il est armé pour essais le 22 juin, effectuant ses essais du 23 au 25 juin puis sa remise en condition  du 27 juin au 12 juillet. Il quitte la Martinique le 13 juillet pour rallier Cayenne le 21 juillet 1945.

Du 26 au 29 novembre 1946, l’aviso Lapérouse effectue un exercice commun avec le croiseur-école Jeanne d’Arc et le destroyer brésilien Jurua.

Du 17 au 22 avril 1948, il effectue un exercice commun avec les croiseurs légers Gloire et Montcalm.

Le Lapérouse quitte Cayenne le 26 avril pour rallier Fort de France le 3 mai 1948. Il est mis au bassin du 5 mai au 15 août pour remise en état complète. Armé pour essais le 21 août, il sort pour essais les 22 et 23 août puis effectue sa remise en condition du 24 août au 4 septembre 1948 date de son retour à Cayenne.

Apprenant le début des combats en Norvège et au Danemark, il reprend aussitôt la mer pour patrouiller, guidé par le Loire 130 en attendant l’arrivée de moyens aériens supplémentaires pour renforcer la surveillance de l’Atlantique Sud.

Classe Bougainville CT

Caractéristiques Techniques de la classe Bougainville

Déplacement : standard 1969 tW 2126 tonnes en charge normale 2600 tonnes à pleine charge

Dimensions : longueur hors tout 103.70m entre perpendiculaires 98m largeur 12.70m tirant d’eau 4.50m

Propulsion : deux diesels Sulzer deux temps (Dumont d’Urville Savorgnan de Braa D’Iberville) ou Burmeister & Wain quatre temps (les autres) développant 3200ch et entrainant 2 hélices

Performances : vitesse maximale 15.5 noeuds rayon d’action 13000 miles nautiques à 8.5 noeuds 7600 miles nautiques à 14 noeuds

Electronique : projet d’embarquer un radar de navigation et un Asdic non réalisés avant guerre

Installations d’hydraviation : une grue et un emplacement pour un hydravion type Potez 452 ou Gourdou-Lesseure GL.832HY. Les hydravions ont été mis à terre en 1943/44 lors des grands carénages

Armement : trois canons de 138mm modèle 1927 sous masque (deux avant et un arrière), quatre canons de 37mm modèle 1925 en affûts simples (ou en affûts doubles modèle 1933) et six mitrailleuses de 13.2mm en affûts doubles et jusqu’à 50 mines

En 1948, les Bougainville dispose toujours de trois canons de 138mm mais leur DCA à été nettement renforcée avec quatre canons de 37mm Schneider modèle 1941 et six canons de 25mm Hotchkiss modèle 1939-40 en affûts doubles

Equipage : 13 officiers 21officiers-mariniers et 89 quartiers-maitres et matelots

14-Navires légers (10) avisos-coloniaux classe Bougainville (9)

Le Beautemps-Beaupré

Le Beautemps-Beaupré en achèvement à flot

Le Beautemps-Beaupré en achèvement à flot

-Le Beautemps-Beaupré est mis sur cale aux Forges et Chantiers de la Gironde (FCG) à Bordeaux le 3 mai 1938 lancé le 20 juin 1939 et mis en service le 14 juillet 1940.

Officiellement classé aviso-hydrographe, il va être basé à Brest où la réorganisation de septembre 1940 l’affecte au groupement de soutien de la Flotte de l’Atlantique.

En temps de paix, il va service de navire hydrographe dans l’Atlantique et dans la Manche alors qu’en temps de guerre, il va service de patrouilleur et d’escorteur.

Du 5 janvier au 15 mars 1943, l’aviso-hydrographe est échoué au bassin Tourville de l’Arsenal de Brest pour subir son premier grand carénage. Après des travaux complémentaires à quai, il est armé pour essais le 25 mars, sortant pour essais du 26 au 28 mars puis pour remise en condition du 30 mars au 15 avril 1943.

Le Beautemps-Beaupré va aussi assurer une autre mission, celle d’escorteur pour sous-marins lors de leur transit entre leur chantier constructeur, leur port d’armement _Cherbourg_ et leur base opérationnelle _Brest_ .

Le 6 octobre 1943, l’aviso quitte Cherbourg en compagnie du sous-marin La Martinique avec qui il rallie Brest.  Cinq mois plus tard, il récidive, escortant les sous-marins Ile de France et Ile de Ré de Nantes à Cherbourg (14-15 mars 1944) puis après une mission hydrographique en Manche et en mer du Nord retrouvant Cherbourg le 12 août 1944 pour prendre en charge les deux sous-marins sus-nommés pour les escorter de Cherbourg à Brest (13 août).

Le 15 avril 1945, le Beautemps-Beaupré quitte Brest pour un exercice commun avec les torpilleurs d’escadre Frondeur et Fougueux et les aviso-dragueurs L’Impétueuse, La Capricieuse, La Batailleuse et La Boudeuse (3ème DEL).

Après une école à feux du 15 au 22 avril, les sept navires font escale à Lorient du 23 au 27 avril avant un entrainement à la défense aérienne à la mer du 28 avril au 8 mai 1945, les navires se ravitaillent à Lorient le 9 mai avant d’enchainer par un entrainement à la défense des convois, les aviso-dragueurs protégeant le Beautemps-Beaupré contre les torpilleurs d’escadre et ce du 10 au 17 mai. Après un nouveau ravitaillement à Lorient le 18 mai, les sept  navires effectuent un exercice de synthèse du 19 au 26 mai, rentrant à Brest le lendemain 27 mai 1945.

Du 10 janvier au 11 mars 1946, il est échoué au bassin Tourville pour un nouveau grand carénage, sortant pour essais les 15 et 16 mars avant remise en condition du 18 au 24 mars. Du 25 mars au 4 avril 1946, le Beautemps-Beaupré sort avec le torpilleur léger Le Kabyle pour un entrainement au combat antisurface qui participe à sa remise en condition.

Le 10 août, l’aviso colonial Beautemps-Beaupré sort en compagnie du Frondeur pour un entrainement de six semaines. Après une école à feux du 10 au 18 août, les deux navires font escale à Lorient du 19 au 24 août avant un entrainement au combat antisurface du 25 août au 2 septembre et une escale à Saint-Nazaire du 3 au 7 septembre.

Après un entrainement à la défense aérienne à la mer du 8 au 17 septembre, les deux navires rallient Lorient pour ravitaillement et pour préparer un exercice de raid amphibie.

Le Beautemps-Beaupré embarque à Lorient une compagnie de fusiliers marins pour un raid amphibie contre Noirmoutier défendu par une compagnie du 601ème Groupe d’Infanterie de l’Air normalement basé à Reims.

L’aviso escorté par le torpilleur force la passe du port de Noirmoutier et débarque ses fusiliers-marins qui vont s’emparer de l’île après une longue résistance des fantassins de l’air, rapidement débordé par la puissance de feu de l’aviso et du torpilleur. Après une escale à La Pallice du 19 au 24 septembre, le torpilleur d’escadre et l’aviso rentrent à Brest le lendemain.

Du 15 au 27 mars 1947, le Beautemps-Beaupré sort pour un entrainement commun avec le croiseur léger Georges Leygues, les deux navires se livrant à une série de joutes, l’aviso jouant soit un
cargo rapide à protéger ou un raider à détruire.

Les deux navires font escale à Saint-Malo du 28 mars au 2 avril avant un nouvel exercice avec école à feu du 3 au 12 avril, les deux navires rentrant à Brest le 14 avril 1947.

Le 1er septembre 1948, le Beautemps-Beaupré cesse d’être un navire hydrographe pour redevenir un aviso comme les autres. Il reste stationné à Brest mais se tient prêt à mener des missions de combat.

14-Navires légers (9) avisos coloniaux classe Bougainville (8)

Le La Grandière

L'aviso-colonial La Grandière

L’aviso-colonial La Grandière

-Le La Grandière est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers de Provence de Port de Bouc sous le nom de Ville d’Ys le 23 février 1938 lancé le 20 juin 1939, rebaptisé La Grandière en mars  et admis au service actif le 20 juin 1940.

Il quitte Toulon le 27 juin 1940 pour rallier Beyrouth le 1er juillet suivant. Affecté à la DNL, il doublonne le D’Iberville même si cette situation est temporaire, le dernier nommé devant rallier à l’automne 1940 le Pacifique.

En dépit de la présence de formes de radoub à Beyrouth, c’est à Haïfa en Palestine mandataire que le La Grandière va se faire caréner.  Nous pouvons y voir un geste politique pour plaire à nos alliés britanniques.

Arrivé à destination le 5 septembre 1940, il est échoué au bassin du 6 septembre au 5 novembre 1940. Armé pour essais le 20 novembre, il sort pour essais du 21 au 23 puis pour remise en condition du 25 novembre au 10 décembre 1940, date de son retour à Beyrouth.

Il reprend alors ses missions de patrouille en Méditerranée avec des incursions en mer Adriatique mais également en mer Noire. Comme ses sister-ships, il montre le pavillon tricolore dans les ports étrangers et fait respecter les mandats attribués à la France sur le Liban et la Syrie.

Le 7 décembre 1942, le croiseur léger Lamotte-Picquet quitte Beyrouth sans être relevé, transférant le pavillon de navire-amiral de la DNL à l’aviso-colonial La Grandière.

Il effectue également des exercices avec les navires de passage dans la région comme du 12 au 19 février 1943 quand il manoeuvre avec les torpilleurs légers de la 1ère DT venus de Toulon.

Les cinq navires font escale à Haïfa du 20 au 23 février avant un entrainement à la défense aérienne à la mer commun du 24 février au 4 mars, les cinq navires rentrant à Beyrouth le 5 mars 1943 et la 1ère DT quitte le Levant trois jours plus tard.

Du 5 au 12 avril, l’aviso La Grandière manoeuvre avec les contre-torpilleurs Vauquelin Tartu et Chevalier Paul de la 7ème DCT venus de Bizerte. Les quatre navires font escale à Lattaquié du 13 au 18 avril avant que les contre-torpilleurs ne rentrent en Afrique du Nord.

Décidément fort demandé, le La Grandière manoeuvre avec les contre-torpilleurs Mogador Volta Hoche de la 11ème DCT et ce du 30 juin au 4 juillet avant une escale commune à Beyrouth du 5 au 8 juillet 1943.

Il subit un nouveau grand carénage à Haïfa, étant échoué au bassin du 14 janvier au 6 mars 1944, subissant remise en état et modernisation (suppression des installations d’hydraviation, modernisation de la DCA).
Armé pour essais le 16 mars, il sort pour essais les 16 et 17 mars puis pour remise en condition du 19 au 30 mars, date de son retour à Beyrouth.

Victime d’une avarie, le La Grandière est indisponible du 5 au 30 juin 1944, remplacé dans sa mission par les contre-torpilleurs Vauquelin et Tartu. Réparé, il sort pour essais les 1er et 2 juillet puis pour remise en condition du 3 au 10 juillet date à laquelle il peut reprendre ses missions.

Le 7 juillet 1945, le cuirassé Clemenceau accompagné des torpilleurs d’escadre Rapière et Hallebarde et du pétrolier-ravitailleur La Mayenne arrive à Beyrouth.

La petite escadre manoeuvre avec La Grandière avec un entrainement de défense aérienne à la mer du 9 au 15 juillet avant un ravitaillement à la mer.

Les soutes vides, La Mayenne cingle vers Haïfa en compagnie de La Grandière pour recompléter ses soutes.

Le 21 juillet 1945, les deux navires reprennent la mer pour ravitailler à la mer le cuirassé et ses deux torpilleurs avant un entrainement au combat antisurface du 22 au 31 juillet 1945, date à laquelle La Grandière rentre à Beyrouth.

Du 19 au 27 octobre 1945, l’aviso colonial La Grandière effectue un exercice commun avec les contre-torpilleurs Mogador Volta Hoche de la 11ème DCT, les quatre navires faisant escale à Lattaquié du 28 au 30 octobre avant un exercice de synthèse du 2 au 7 novembre, les trois contre-torpilleurs rentrant alors à Bizerte.

Le 17 janvier 1946, les contre-torpilleurs Le Triomphant et L’Indomptable arrivent à Beyrouth dans le cadre d’un entrainement de division. Après des exercices en duo du 19 janvier au 2 février, les deux contre-torpilleurs font escale avec l’aviso colonial à Lattaquié du 3 au 7 février.

Du 8 au 13 février, la 10ème DCT affronte l’aviso colonial qui simule un croiseur auxiliaire avant que du 15 au 22 février, les deux contre-torpilleurs alternent entre protection et attaque du La Grandière. Les trois navires sont à Beyrouth du 23 au 27 février avant que les deux contre-torpilleurs ne prennent le chemin du retour.

Au printemps 1946, La Grandière manoeuvre avec les contre-torpilleurs Aigle Albatros Gerfaut de la 5ème DCT, les torpilleurs légers de la 1ère DT Le Fier L’Entreprenant L’Agile et Le Farouche ainsi que les sous-marins L’Atalante Vestale et Sultane de la 17ème DSM.

Du 17 au 27 mars 1946, La Grandière simule un raider ennemi cherchant à s’en prendre au trafic commercial et traqué par la 1ère DT et la 5ème DCT avant de prendre la tête de la 1ère DT pour contrer un raid artillerie de la 5ème DCT contre Beyrouth.

Du 29 mars au 5 avril, l’aviso La Grandière  protégé par la 1ère DT est attaqué par les sous-marins de la 17ème DSM, la 5ème DCT assurant la traque en solitaire des sous-marins qui tentent aussi de torpiller les cargos sortant et arrivant dans le port de Beyrouth. La petite escadre fait une escale à Beyrouth du 6 au 10 avril avant que la 5ème DCT et la 1ère DT ne rentrent à Toulon et la 17ème DSM à Bizerte.

La Grandière subit un nouveau grand carénage à Haïfa, étant échoué au bassin du 5 mars au 10 juin 1947. Armé pour essais le 22 juin, il sort pour essais du 23 au 25  puis pour remise en condition du 27 juin au 9 juillet date de son retour à Beyrouth.

Le 16 septembre 1947, les contre-torpilleurs Aigle Albatros Gerfaut (5ème DCT) accompagnés par les Bayard Du Guesclin Turenne (2ème DCT) et du PRE Liamone arrivent à Beyrouth. Du 28 septembre au 1er octobre, les deux divisions assurent un exercice d’attaque et de défense de convois, un convoi symbolisé par l’aviso colonial et le pétrolier-caboteur Ardèche.

Quand la Seconde Guerre Mondiale éclate le 5 septembre 1948, l’aviso est à la mer au large de la Palestine mandataire. Il rallie Beyrouth pour recompléter ses soutes avant de rallier la région du Dodécanèse, possession italienne qu’il devait surveiller.

14-Navires légers (8) avisos-coloniaux classe Bougainville (7)

Le D’Iberville

L'aviso colonial D'Iberville en compagnie du torpilleur d'escadre La Trombe à Beyrouth en mai 1936

L’aviso colonial D’Iberville en compagnie du torpilleur d’escadre La Trombe à Beyrouth en mai 1936

-Le D’Iberville est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers de Provence de Port de Bouc le 13 juin 1932 lancé le 23 septembre 1934 et admis au service actif le 22 septembre 1935.

A sa mise en service, il est affecté à l    a Division Navale du Levant (DNL) avec Beyrouth comme port d’attache, la zone de responsabilité de l’aviso étant aussi bien le bassin oriental de la Méditerranée que la mer Rouge.

Il reste affecté au Levant jusqu’en septembre 1940 quand il est décidé de l’envoyer aux antipodes et plus précisément en Polynésie à Papeete au sein des Forces Navales Françaises du Pacifique (FNFP).

Il quitte Beyrouth le 17 septembre 1940, franchit le canal de Suez les 19 et 20 septembre, fait escale à Djibouti du 24 au 28 septembre avant de rallier Diego-Suarez le 7 octobre 1940 pour y subir un petit carénage.

Il est ainsi échoué au bassin n°2 du 8 octobre au 21 novembre 1940. Après des travaux complémentaires à flot, il sort pour essais du 1er au 3 décembre puis pour remise en condition du 5 au 15 décembre 1940.

Le D’Iberville quitte la Grande Ile le 17 décembre 1940, traverse l’Océan Indien, faisant escale successivement à Singapour du 26 au 29 décembre, à Darwin du 3 au 7 janvier 1941, à Brisbane du 10 au 12 janvier, à Nouméa du 15 au 18 janvier, à Pago-Pago (Samoa Américaines) du 23 au 25 janvier avant de rallier Papeete le 2 février 1941 après plus de six semaines de mer.

L’aviso colonial va assurer une mission de souveraineté, faisant respecter la domination française sur la Polynésie. Le 24 février 1942, le patrouilleur La Bayonnaise arrive à Papeete, relayant l’action de l’aviso en dépit d’un rayon d’action médiocre.

Du 7 janvier au 27 février 1944, le D’Iberville est échoué sur le dock flottant de Papeete, un dock flottant de 150m et de 7000 tonnes commandé aux Etats-Unis et livré à l’automne 1943.

Après des travaux complémentaires à flot, il est armé pour essais le 8 mars 1944, sortant pour essais du 9 au 11  puis pour remise en condition du 13 au 25 mars 1944, étant de nouveau pleinement disponible le 27 mars 1944.

Le 8 mai 1944, il s’échoue à l’entrée du port de Mata’Utu sur l’île de Wallis mais parvient à se dégager tout seul, les dégâts étant très limités.

Il subit un nouveau grand carénage à Papeete, étant échoué sur le dock flottant du 5 mai au 15 août 1947 pour une remise en état doublée d’une modernisation avec la suppression des installations d’hydraviation et le renforcement de la DCA (quatre canons de 37mm et six canons de 25mm en affûts doubles). Armé pour essais le 25 août, il sort pour essais du 26 au 28  puis pour remise en condition du 30 août au 12 septembre 1947.

Ses patrouilles se renforcent à partir de l’automne 1948 avec le soutien des Latécoère Laté 298 basés en Polynésie.

14-Navires légers (7) avisos coloniaux classe Bougainville (6)

L’Amiral Charner

L'Amiral Charner en mer, son Potez 452 embarqué

L’Amiral Charner en mer, son Potez 452 embarqué

-L’Amiral Charner est mis sur cale aux Chantiers Maritimes du Sud Ouest de Bordeaux le 27 mai 1931 lancé le 1er octobre 1932 et admis au service actif le 20 avril 1934.

A sa mise en service, l’Amiral Charner est affecté à Saïgon au sein des FNEO où il arrive en août mais il est rapidement affecté à Nouméa et ce de novembre 1934 à septembre 1935 quand il rallie à nouveau Saïgon et l’Indochine où il va rester déployé, étant le seul des avisos coloniaux à n’être jamais revenu en métropole après sa mise en service.

Avec le retour des croiseurs légers Lamotte-Picquet et Primauguet et du croiseur lourd Suffren en métropole, l’aviso colonial devient le plus grand navire des FNEO et donc navire-amiral. Il reste basé à Saïgon et la réorganisation de septembre 1940 ne change rien à sa situation opérationnelle.

Du 15 mars au 30 mai 1941, l’Amiral Charner est échoué dans l’unique bassin de l’Arsenal d’Indochine à Saïgon. Il y subit une remise en état complète de sa coque et son appareil propulsif sans oublier l’armement et les locaux-vie.

Armé pour essais le 15 juin 1941, il sort pour essais du 16 au 18  puis pour remise en condition du 20 juin au 4 juillet date à laquelle il est de nouveau disponible.

Le 21 mars 1944, il assiste à l’arrivée à Saïgon du patrouilleur Branlebas. A noter qu’en dépit de l’ouverture de la base de Cam-Ranh, l’aviso colonial et le patrouilleur vont rester basés à Saïgon.

L’Amiral Charner est échoué au bassin de l’Arsenal d’Indochine à Saïgon du 10 au 27 juin 1944 pour remise en état et modernisation de ses capacités militaires avec le débarquement de ses installations d’hydraviation et la modernisation de la DCA (quatre canons de 37mm modèle 1941 et six canons de 25mm modèle 1939-40 en affûts doubles).

Armé pour essais le 10 juillet 1944, il réalise ses essais réglementaires du 11 au 13 j puis sa remise en condition du 15 au 29 juillet 1944, étant de nouveau disponible le lendemain.

Du 18 au 29 août 1945, l’Amiral Charner participe avec les torpilleurs légers Niçois et Savoyard à la remise en condition du croiseur léger Duguay Trouin qui venait de connaître une période d’indisponibilité accidentelle.

Le 24 février 1947, un incident frontalier oppose des légionnaires français à des soldats thaïlandais pour quelques arpents de terre disputés entre la France et la Thaïlande au Cambodge. La France bien décidée à ne pas se laisser  marcher sur les pieds décide d’effectuer une démonstration navale.

C’est ainsi que l’Amiral Charner retrouve en mer après avoir appareillé de Saïgon le croiseur lourd Tourville, le croiseur léger Duguay-Trouin et le pétrolier-ravitailleur Rhône  pour une démonstration dans le Golfe de Thaïlande, démonstration à laquelle ne répond pas la marine thaïlandaise.

Cette démonstration s’achève le 4 mars quand les trois navires français mettent cap sur Cam-Ranh où ils arrivent le 7 mars 1947, l’Amiral Charner lui poursuivant sa mission de surveillance jusqu’au 10 mars date de son retour à Saïgon.

Du 27 septembre au 4 octobre 1947, l’Amiral Charner participe à la remise en condition du croiseur lourd Tourville, les deux navires faisant escale à Haïphong du 5 au 12 octobre où les compagnies de débarquement des deux navires sont mises à terre pour réprimer de violentes émeutes entre viets et chinois.
Du 10 octobre au 27 décembre 1947, l’Amiral Charner est échoué au bassin de l’Arsenal d’Indochine pour un nouveau grand carénage. Après des travaux complémentaires à flot, il est armé pour essais le 7 janvier 1948, sortant pour essais du 8 au 10 puis pour remise en condition du 12 au 26 janvier 1948. Il est de nouveau disponible le 30 janvier et reprend sa mission de présence et de patrouille.

Il alterne entre le Golfe de Siam et le Golfe du Tonkin, bénéficiant pour ses patrouilles du soutiens des avions et hydravions de l’aéronavale qu’il s’agisse des appareils de la 11ème flottille d’hydravions (Catalina et Bloch MB-481) ou les avions de la 12ème FAN (CAO-700M, MB-175T et Léo 456) et intensifie ses patrouilles à l’automne 1948 notamment dans le Golfe du Tonkin.

14-Navires légers (6) avisos-coloniaux classe Bougainville (5)

Le Rigault de Genouilly

Le Rigault de Genouilly

Le Rigault de Genouilly

-Le Rigaux de Genouilly est mis sur cale aux Forges et Chantiers de la Gironde à Bordeaux le 7 juillet 1931 lancé le 18 septembre 1932 et admis au service actif le 14 mars 1934.

Comme nombre de ses sister-ships, le Rigault de Genouilly est affecté en Extrême Orient au sein de la Division Navale d’Extrême Orient à partie de novembre 1934, étant affecté tantôt en Indochine tantôt en Chine.

Après une affectation à Nouméa de novembre 1937 à novembre 1938, il retrouve l’Indochine et la Chine jusqu’en novembre 1939 date à laquelle il est détaché à Madagascar pour assurer la surveillance d’une zone où pourraient opérer des raiders allemands.

La grande réorganisation de septembre 1940 l’affecte aux Forces Navales Françaises du Pacifique (FNFP) avec Nouméa comme port d’attache. Avant de rallier sa nouvelle affectation, il subit un grand carénage à Diego-Suarez.

Échoué au bassin du 15 septembre au 5 novembre 1940, il subit une remise en état complète. Après des travaux complémentaires à flot, il est armé pour essais le 17 novembre, exécutant ses essais officiels du 18 au 20  puis sa remise en condition du 22 novembre au 2 décembre 1940.

Il quitte Madagascar le lendemain 3 décembre 1940, traverse l’Océan Indien direction Singapour où il fait escale du 13 au 15 décembre. Reprenant la mer, il fait escale à Darwin du 22 au 26 décembre puis à Brisbane du 30 décembre 1940 au 2 janvier 1941 avant de rallier Nouméa le 7 janvier 1941.

Sur place, l’aviso colonial va effectuer des missions de présence et de maintien de l’ordre. Il est également un formidable ambassadeur de la France dans ses contrées lointaines et devient un invité régulier des ports australiens et néo-zélandais.

Le 12 mai 1942, le patrouilleur La Poursuivante arrive à Nouméa. Cet ancien torpilleur de classe Melpomène transformé en patrouilleur va relayer l’action de l’aviso colonial même si son rayon d’action limité est un défaut que l’on ne réussira jamais à corriger. Le Rigault de Genouilly participe aux essais du 28 au 31 mai puis à sa remise en condition du 2 au 16 juin 1942.

Les installations d’entretien à Nouméa étant limités, c’est en Australie que l’aviso colonial va subir ses grands carénages, plus précisément à l’Arsenal de Cockatoo à Sydney. C’était également un moyen de renforcer les liens entre la France et l’Australie.

Le premier de ce grand carénage à lieu du 15 janvier au 30 mars 1944 pour une remise en état complète et une modernisation de ses capacités militaires. Il perd ses installations d’hydraviation et reçoit des pièces de DCA modernes (quatre canons de 37mm et six canons de 25mm en affûts doubles). Armé pour essais le 5 avril 1944, il sort pour essais du 6 au 8 avril puis pour remise en condition du 10 au 24 avril, l’aviso colonial rentrant à Nouméa le 1er mai 1944.

Le second à lieu du 15 avril au 24 juin 1947 pour une remise en état complète sans modernisation des capacités militaires. Armé pour essais le 1er juillet, il sort pour essais les 2 et 3 juillet puis pour remise en condition du 5 au 19 juillet, ralliant Nouméa le 26 juillet 1947.

Quand la guerre éclate en Europe, le Rigault de Genouilly continue à vaquer à ses occupations à savoir patrouiller autour du Caillou.

14-Navires légers (5) avisos coloniaux classe Bougainville (4)

Le D’Entrecasteaux

Le D'Entrecasteaux à Beyrouth

Le D’Entrecasteaux à Beyrouth

-Le D’Entrecasteaux est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers de Provence de Port de Bouc le  29 janvier 1930 lancé le 21 juin 1931 et admis au service actif le 6 mai 1933.

A son admission au service actif, le quatrième aviso colonial construit est affecté à la Division Navale de l’Atlantique (DNA), l’ancêtre des FNFA avec pour base Fort de France même si durant la campagne de pêche sur les grands bancs, il gagnait St Pierre et Miquelon pour assister les chalutiers sur les bancs de Terre Neuve.

Après un carénage à Lorient de mai à octobre 1935, le D’Entrecasteaux est renvoyé aux Antilles avec toujours Fort de France comme port d’attache. Il subit un nouveau carénage à Lorient de juillet à novembre 1937 puis de juillet à septembre 1939.

Durant la guerre de Pologne, il est affecté aux Forces Navales stationnées au Maroc pour des patrouilles entre Casablanca et Dakar ainsi que des escortes de convois.

La réorganisation de septembre 1940 affecte l’aviso colonial à Diego-Suarez au sein des Forces Navales d’Afrique Equatoriale Française (FNAEF) pour des missions de souveraineté dans la grande île mais également dans tout l’océan Indien en liaison avec le Savorgnan de Brazza.

Le 30 mars 1941, le D’Entrecasteaux débarque ses munitions et vidange ses soutes. Il est échoué au bassin n°1 du 1er avril au 5 juillet 1941 pour une remise en état complète. Armé pour essais le 21 juillet 1941, il sort pour essais du 22 au 24  puis pour remise en condition du 26 juillet au 10 août 1941.

Il subit un nouveau grand carénage trois ans plus tard, étant échoué au bassin n°1 de l’Arsenal de Diego-Suarez du 12 avril au 3 juillet 1944 où remise en état coïncide avec une modernisation qui voit le débarquement des installations d’hydraviation et le renforcement de la DCA avec quatre canons de 37mm et six canons de 25mm en trois affûts doubles.

Armé pour essais le 15 juillet 1944, il sort pour essais du 16 au 18  et pour remise en condition du 20 juillet au 3 août 1944.

Du 2 au 12 février 1947, le D’Entrecasteaux sort pour un entrainement commun avec le croiseur léger Primauguet.  les deux navires font escale à La Réunion du 13 au 18 février puis à Port Louis (Ile Maurice) du 19 au 25 février avant de rentrer à Diego-Suarez le 28 février 1947.

Du 6 au 21 septembre 1947, il participe à la remise en condition du croiseur léger Primauguet qui sortait d’une période d’indisponibilité. L’aviso colonial et le croiseur léger ressortent pour un exercice de combat de nuit, exercice mené du 24 au 29 septembre 1947, exercice qui se termine par un abordage sans gravité du croiseur par l’aviso.

Du 18 janvier au 1er août 1948, il est navire amiral des FNAEF en remplacement du Primauguet alors en grand carénage à Diego-Suarez.

Du 2 août au 15 octobre 1948, il est échoué au bassin n°1 pour un nouveau grand carénage. Armé pour essais le 1er novembre, il sort pour essais les 2 et 3 novembre puis pour remise en condition du 5 au 17 novembre 1948.

Il peut alors reprendre ses patrouilles anti-raiders aidé pour cela par les moyens aériens stationnés dans la grande île.

14-Navires légers (4) avisos coloniaux classe Bougainville (3)

Le Savorgnan de Brazza

L'aviso-colonial Savorgnan de Brazza

L’aviso-colonial Savorgnan de Brazza

-Le Savorgnan de Brazza est mis sur cale  aux Chantiers Maritimes du Sud Ouest de Bordeaux  le   6 décembre 1929 lancé le 18 juin 1931 et admis au service actif le 21 février 1933.

A son admission au service actif, il est affecté aux FNEO et plus précisément à Shanghai et ce jusqu’en novembre 1935 quand il est affecté dans le Pacifique avec Nouméa comme port d’attache et ce jusqu’en octobre 1936 quand il retrouve Shanghai et les FNEO.

Il reste déployé en Indochine jusqu’en septembre 1939 quand il reçoit l’ordre de rallier la métropole pour des travaux. Les travaux terminés, il est redéployé en septembre 1940 à Djibouti au sein des Forces Navales d’Afrique Equatoriale Françaises (FNAEF).

Comme ses autres sister-ships, le Savorgnan de Brazza va assurer des missions de surveillance et de souveraineté de la Côte Française des Somalis (CFS) aujourd’hui connue sous le nom de République de Djibouti. Cette mission est d’autant plus sensible que Djibouti est menacé au nord et à l’est par l’Érythrée et l’Éthiopie deux colonies italiennes.

Il va aussi effectuer de nombreux exercices seul ou avec des navires venus de métropole et de passage dans l’Océan Indien comme du 9 au 13 décembre 1940 quand le croiseur-école Jeanne d’Arc manoeuvre avec l’aviso-colonial au cours de sa croisière école.

Le 7 janvier 1941, il quitte Djibouti pour rallier Diego-Suarez afin de subir un grand carénage. Il arrive à Madagascar le 12 janvier et est échoué dans le bassin n°1 du 14 janvier au 24 mars 1941 pour une remise en état complète mais sans réelle modernisation de leurs capacités militaires.

Armé pour essais le 7 avril 1941, il sort pour ses essais réglementaires du 8 au 10 avril puis pour sa remise en condition du 12 au 22 avril, ralliant Djibouti le 28 avril 1941, reprenant peu après sa mission de présence et de souveraineté.

Le 11 avril 1942, les contre-torpilleurs Vauquelin Tartu et Chevalier Paul arrivent à Djibouti pour un entrainement de division dans l’Océan Indien. La 7ème DCT effectue un entrainement commun avec le Savorgnan de Brazza du 20 au 30 avril, les quatre navires après un ravitaillement à Aden du 1er au 3 mai, rallient Diego-Suarez le 6 mai 1942.

L’aviso colonial et les contre-torpilleurs vont ensuite manoeuvrer avec l’aviso colonial D’Entrecasteaux stationné à Diego-Suarez du 8 au 17 mai, les cinq navires faisant ensuite escale à La Réunion du 18 au 22 mai.

Le 23 mai, les cinq navires effectuent une spectaculaire école à feux au large de Port des Galets (imaginez le tir simultané de 21 canons de 138mm !) avant de se séparer, le D’Entrecasteaux ralliant Diego-Suarez pendant que la 7ème DCT et le Savorgnan de Brazza rentrent à Djibouti le 30 mai 1942.

Du 23 décembre 1943 au 2 janvier 1944, le Savorgnan de Brazza s’entraine en compagnie du croiseur léger Lamotte-Picquet.

Le Savorgnan de Brazza quitte Djibouti le 15 janvier 1944 pour entrainement dans l’Océan Indien en compagnie du Lamotte-Picquet. Du 18 au 24 janvier, les deux navires se pourchassent, simulant à tour de rôle un navire corsaire et son poursuivant.

Après une escale à Mahé (Seychelles) du 26 au 31 janvier, les deux navires s’entrainent à l’escorte de convois _le Savorgnan de Brazza simulant un cargo rapide transportant un chargement précieux_ du 1er au 8 février avant une escale à Diego-Suarez du 9 au 12 février 1944.

Le 13 février 1944, le Savorgnan de Brazza reprend la mer en compagnie du Lamotte-Picquet et le D’Entrecasteaux pour une phase d’entrainement intensive. Cela commence par un exercice de bombardement littoral du 14 au 19 février suivit d’un ravitaillement à Diego-Suarez avant un entrainement au combat de nuit du 21 au 28 février.

Après un nouveau ravitaillement à Diego-Suarez, le Savorgnan de Brazza et le D’Entrecasteaux embarquent chacun 120 hommes pour une opération amphibie à La Réunion. Le Lamotte-Picquet se charge de neutraliser les défenses côtières de Port-des-Galets le 3 mars avant que les deux aviso ne forcent l’entrée du port pour débarquer ses troupes et reprendre l’île.

Les trois navires patrouillent ensuite autour de l’île de la Réunion pour soutenir la reconquête menée par les 240 fantassins coloniaux en simulant des tirs contre la terre jusqu’au 9 mars 1944. Après une école à feu en mer les 10 et 11 mars, les trois navires font escale à Port-des-Galets du 12 au 16 mars 1944 avant de se séparer, le D’Entrecasteaux rentre à Diego-Suarez alors que le Lamotte-Picquet et le Savorgnan de Brazza rentrent à Djibouti le 20 mars 1944.

A noter que le 30 janvier 1944, le patrouilleur La Melpomène arrive à Djibouti pour relayer l’action de l’aviso-colonial.

Du 8 au 18 juin, le Savorgnan de Brazza s’entraine avec le croiseur léger Lamotte-Picquet, arrivant ce dernier jour à Aden. Le jour même de leur arrivée, des émeutes éclatent dans cette ville.

Les commandants des deux navires français proposent l’intervention de leurs compagnies de débarquement. Cette aide précieuse est acceptée par les autorités locales et 98 soldats français participent à la répression des émeutes non pas directement mais en sécurisant certains lieux sensibles, libérant ainsi des troupes britanniques.

Les deux navires français repartent le 24 juin 1944 pour un nouvel exercice commun en mer d’Oman jusqu’au 5 juillet avant de faire escale jusqu’au 8 juillet à Mascate avant de rentrer à Djibouti le 13 juillet, les compagnies de débarquement des deux navires paradant en ville le lendemain pour la fête nationale.

Le 20 juillet 1944, le Savorgnan de Brazza quitte Djibouti pour rallier Diego-Suarez le 22 afin de subir un nouveau grand carénage qui allie remise en état et modernisation.

Il est échoué au bassin du 25 juillet au 5 septembre 1944, perdant ses installations d’hydraviation et recevant une nouvelle DCA avec quatre canons de 37mm et six canons de 25mm en affûts doubles. Armé pour essais le 20 septembre, il sort pour essais du 21 au 23 septembre et pour remise en condition du 25 septembre au 8 octobre date de son retour à Djibouti

Le 29 mars, le cuirassé Clemenceau, les torpilleurs d’escadre Rapière et Hallebarde et le croiseur lourd Colbert arrivent à Djibouti pour participer à une série d’exercices en compagnie du croiseur lourd Tourville et du Savorgnan de Brazza.

Reprenant peu après la mer, la petite escadre est à Aden du 2 au 4 avril avant de rallier Diego-Suarez le 7 avril 1946. L’aviso-colonial reste à Diego-Suarez jusqu’au 17 avril suite à différentes avaries et rentre directement à Djibouti le 25 avril 1946.

Du 28 novembre au 4 décembre 1946, le Savorgnan de Brazza s’entraine avec le croiseur léger Primauguet remplaçant du Lamotte Picquet, désarmé après l’avarie de trop .

Le 30 août 1947, le Savorgnan de Brazza quitte Djibouti pour un nouveau grand carénage à Diego-Suarez. Arrivé à Madagascar le 5 septembre , il est échoué au bassin du 7 septembre au 21 décembre 1947. Après des travaux complémentaires à flot, il est armé pour essais le 2 janvier 1948, effectuant ses essais officiels du 3 au 5 janvier puis sa remise en condition du 7 au 20 janvier date de son retour à Djibouti.

Il s’entraine également avec le Primauguet et le cuirassé Bourgogne les 15 et 16 mai avant une escale commune à Mascate du 17 au 21 mai 1948, rentrant ensuite à Djibouti le 29 mai 1948.

Quand le conflit éclate en Europe, le Savorgnan de Brazza est  à quai à Djibouti. Il appareille quelques heures plus tard pour une patrouille de quinze jours dans le Golfe d’Aden pour protéger la navigation et contrer les raiders allemands.

14-Navires légers (3) avisos coloniaux classe Bougainville (2)

Le Dumont d’Urville

Survivant au conflit, le Dumont d'Urville reçut comme tous les avisos des marques de coque très visibles

Survivant au conflit, le Dumont d’Urville reçut comme tous les avisos des marques de coque très visibles (photographie Marius Bar)

-Le Dumont d’Urville est mis sur cale aux Chantiers Maritimes du Sud Ouest de Bordeaux le19 novembre 1929 lancé le21 mars 1931 et admis au service actif le 4 juin 1932.

Il passe les années du temps de paix en Extrême Orient, rattaché aux FNEO soit en Indochine ou en Chine à Shangaï.

Au printemps 1939, il est redéployé à Papeete au sein des Forces Navales Françaises du Pacifique (FNFP) jusqu’en septembre 1940 quand la grande réorganisation le redéploie à Dakar où il arrive le 15 octobre 1940.

Du 16 octobre au 20 décembre 1940, il est échoué au bassin à Dakar pour une remise en condition complète après la longue traversée depuis Papeete. Armé pour essais le 6 janvier 1941, il effectue ses essais les 7 et 8 janvier et sa remise en condition du 10 au 25 janvier 1941.

Comme ses autres sister-ships, le Dumont d’Urville sert de navire de souveraineté, surveillant les approches du port de Dakar mais également des régions plus éloignées comme le Golfe de Guinée.

Le 5 mars 1943, le patrouilleur (ex-torpilleur) La Bombarde arrive à Dakar et va relayer l’action de l’aviso colonial notamment la surveillance du polygone de Rufisque.

Du 20 octobre au 30 décembre 1944, il subit un nouveau grand carénage à Dakar, une remise en état complète et une modernisation de ses capacités militaires avec la perte des capacités d’hydravion et le renforcement de la DCA avec le remplacement des quatre canons de 37mm modèle 1925 et des six mitrailleuses de 13.2mm en trois affûts doubles par quatre canons de 37mm modèle 1941 en deux affûts doubles et six canons de 25mm modèle 1939-40 en trois affûts doubles.

Armé pour essais le 12 janvier 1945, il sort pour ses essais officiels les 13 et 14 janvier et pour remise en condition du 16 au 30 janvier 1945.

Le 15 octobre 1945, le torpilleur Frondeur et les aviso-dragueurs  L’Impétueuse, La Capricieuse, La Batailleuse et La Boudeuse arrivent à Dakar pour un exercice commun avec l’aviso colonial Dumont d’Urville et le patrouilleur La Bombarde.

Après une école à feux du 15 au 22 octobre, les quatre aviso-dragueurs protègent le Dumont d’Urville qui simule un cargo rapide contre le Frondeur et la Bombarde du 24 au 30 octobre, les différents navires font relâchent à Dakar du 1er au 5 novembre avant un entrainement à la défense aérienne à la mer du 6 au 13 novembre, le Frondeur et la 3ème DEL quittant Dakar le 17 novembre pour rentrer à Brest.

Du 5 janvier au 15 mars 1948, le Dumont d’Urville subit un nouveau grand carénage à Dakar. Après des travaux complémentaires à flot, l’aviso-colonial est armé pour essais le 1er avril, sortant pour essais du 2 au 4 avril puis pour remise en condition du 6 au 20 avril 1948.

Quand éclate le second conflit mondial le 5 septembre 1948, le Dumont d’Urville était à la mer pour une nouvelle patrouille de surveillance.

Il reçoit l’ordre d’accentuer ses patrouilles dans les zones où les raiders pourraient frapper. Il bénéficie pour cela du soutien de l’aviation basée à Dakar en l’occurence la 1ère Flottille mixte d’aviation (1ère FMAN).