Le Conflit (91) Europe Occidentale (57)

Et les gros dans tout cela ? L’état des grandes unités motomécaniques françaises au moment d’HUBERTUS

Le 10 mai 1949 les forces motomécaniques françaises avaient fière allure avec six divisions cuirassées et huit divisions légères mécaniques rien que pour le territoire métropolitain. Toutes mises à part la 6ème DLM étaient concentrées dans le Nord-Est. Toutes prêtes à foncer en Allemagne.

Quatre mois plus tard hélas les «gros frères» (Divisions Cuirassées) et les «lévriers» (DLM) n’ont pu trainer leurs chenilles sur le sol allemand mais ont combattu bravement dans les plaines belges et sur la terre de France.

Ils ont subit de lourdes pertes mais ont acquis une expérience inestimable et surtout ont bien limé les crocs des différents Panzerkorps.

Au moment de l’opération HUBERTUS, les unités motomécaniques françaises sont regroupés en deux grands ensembles, le 1er Corps de Cavalerie Motomécanique (1er CCM) qui regroupe ce qu’il reste du 3ème C.C et du 2ème CAC et le 2ème Corps de Cavalerie Motomécanique (2ème CCM) issu de la fusion des 1er et 2ème Corps de Cavalerie.

Ces deux CCM sont des unités de marche qui doivent céder la place à de nouvelles entitées une fois le front stabilisé à une date encore incertaine. Déjà dans les bureaux d’état-major, on multiplie les notes, on se déchire sur les noms, sur la composition, disputes qui paraissent futiles quand le sort de la France est en jeu.

A noter que pour une raison de propagande le 1er CAC est restée indépendant et n’à pas intégré l’un des deux CCM.

Justement à quoi ressemble les unités motomécaniques au moment de l’opération HUBERTUS:

-1er Corps de Cavalerie Motomécanique (1er CCM) :

Le 1er CCM regroupe comme nous le savons les restes du 3ème C.C et du 2ème CAC qui après avoir combattu à l’est se sont repliés au sud de La Seine, occupant une position à cheval entre les GA n°1 et GA n°2 pour pouvoir être engagé rapidement à l’ouest et à l’est de Paris en fonction de la menace. Il est placé sous l’autorité directe du chef d’état-major de l’armée de terre.

Les deux GRCA (37ème et 39ème GRCA) ont été dissous de facto faute de véhicules et en raison du manque d’hommes.

Comme le 1er CCM ne peut agir sans unité d’éclairage, décision est prise de recréer un groupement de marche d’éclairage avec des personnels issus des deux GRCA. Il prend le nom «provisoire» de 76ème GRCA (37+39) avec douze AMX-42 et douze AM modèle 1940P.

Le 122ème RALT est choisit comme régiment d’appui pour le 1er CCM, le 339ème RATTT étant provisoirement mis en sommeil.

La 2ème Division Cuirassée est reconstituée sur un modèle allégée avec moins de chars, moins d’infanterie et moins d’artillerie. Il ne dispose plus que de deux bataillons de chars moyens (14ème 27ème BCC), un bataillon de chars lourds (8ème BCC) et un bataillon de chasseurs portés (6ème BCP) sans oublier un régiment d’artillerie le 309ème RAAP réduit à deux groupes, un régiment d’éclairage, le 9ème Régiment de Cuirassiers réduit à deux escadres, des unités d’appui et de soutien.

Cela signifie donc que les 15ème BCC et 17ème BCP ont été dissous, une dissolution à titre provisoire mais on sait que parfois le provisoire peut durer.

La 4ème Division Cuirassée dispose elle de deux bataillons de chars moyens (19ème 44ème BCC), un bataillon de chars lourds (46ème BCC) , deux bataillons de chasseurs portés (11ème 12ème BCP), un régiment d’artillerie le 322ème RAAP réduit à deux groupes au lieu de trois, un régiment de découverte le 12ème Régiment de Cuirassiers réduit à deux escadrons, des unités d’appui et de soutien.

Cela signifie donc que le 47ème BCC à été dissous là aussi à titre provisoire.

La 6ème Division Cuirassée dispose d’un bataillon de chars moyens (57ème BCC), d’un bataillon de chars lourds (54ème BCC), de deux bataillons de chasseurs portés (14ème 18ème BCP), un régiment d’artillerie le 349ème RAAP réduit à deux groupes, un régiment de découverte le 14ème Régiment de Cuirassiers réduit à deux escadrons, des unités d’appui et de soutien.

Cela signifie donc que les 55ème et 56ème BCC ont été dissous là aussi à titre provisoire.

Cet affaiblissement s’explique par les pertes mais aussi par la volonté de préparer la renaissance de l’armée dès que les teutons se lasseront. Le personnel des unités dissoutes quand elles ne sont pas affectées à de nouvelles unités sont chargées de préparer la nouvelle génération des «lévriers» (surnom attribués aux hommes des DLM) et des «gros frères» (surnom attribué aux Divisions Cuirassés, surnom dont ces hommes sont particulièrement fiers car faisant référence aux cuirassiers de la Grande Armée).

La 2ème DLM est reformée sur un modèle réduit avec un régiment de découverte le 8ème Régiment de Cuirassiers réduit à deux escadrons au lieu de trois, un régiment de chars (13ème Régiment de Dragons) et un régiment de dragons portés le 6ème RDP, un régiment d’artillerie le 71ème RADLM réduit à deux groupes, des unités de soutien.

Cela signifie donc que le 1er RDP et le 29ème Régiment de Dragons sont dissous.

La 4ème DLM est reformée avec un régiment de découverte le 5ème Régiment de Cuirassiers réduit à deux escadrons au lieu de trois, un régiment de chars (18ème Régiment de Chasseurs à Cheval) et un régiment de dragons portés le 3ème RDP, un régiment d’artillerie le 73ème RADLM à deux groupes au lieu de trois, des unités d’appui et de soutien.

Cela signifie donc que le 8ème Régiment de Dragons et le 7ème RDP sont dissous.

La 8ème DLM est reformée avec un régiment de découverte le 3ème Régiment de Cuirassiers réduit à deux escadrons au lieu de trois, un régiment de chars (2ème Régiment de Hussards) et un régiment de dragons portés le 14ème RDP, un régiment d’artillerie le 77ème RADLM à deux groupes au lieu de trois, des unités d’appui et de soutien.

Cela signfie donc que le 3ème Régiment de Chasseurs à Cheval et le 13ème Régiment de Dragons Portés ont été dissous.

-2ème Corps de Cavalerie Motomécanique (2ème CCM)

Ce 2ème CCM est issu de la fusion des 1er et 2ème Corps de Cavalerie qui ont été successivement engagés en Belgique puis en France subissant des pertes assez sensibles.

Le 635ème RP (1er C.C/35ème CA) est dissous, ces éléments ralliant le 636ème RP (2ème C.C/36ème CA) qui avait été réduit à un seul bataillon. Avec l’arrivée des hommes de feu le 635ème RP le régiment repasse à deux bataillons.

Les deux GRCA ont survécu mais sont affaiblis. Ils vont former le 71ème GRCA (35 + 36) avec des Hotchkiss H-39 (douze), des AMX-42 (huit) et seize AM modèle 1940P. Comme pour le 1er CCM ce groupement est un groupement de marche qui doit donc normalement disparaître au moment de la reconstitution des unités dès que le tempo des opérations le permettra.

Les 329ème et 359ème RATTT sont maintenus avec leurs deux groupes de 105mm après qu’on eut envisagé de les regrouper en un seul régiment.

Les 1ère et 5ème DLM ont été reconstituées sous un modèle allégé après son engagement en Belgique. Modèle allégé et modifié en essayant de tirer les leçons des premières opérations.

C’est ainsi que le régiment de découverte jadis un régiment sur roues devient un régiment mixte avec des AM modèle 1940P et les FCM-44 qui appartenaient auparavant aux groupes de reconnaissance des BLM. Ce choix ne fait pas l’unanimité, certains craignant qu’on associe les inconvénients de deux types de véhicules plutôt que les avantages. Les deux régiments en question étant le 6ème Régiment de Cuirassiers pour la 1ère DLM et le 11ème Régiment de Cuirassiers pour la 5ème DLM.

Les BLM sont réorganisées avec toujours un régiment de chars aux effectifs souvent allégés que ce soit le 4ème Régiment de Cuirassiers ou le 18ème Régiment de Dragons, des dragons portés qui perdent leurs chars légers pour devenir de véritables fantassins portés que ce soit le 4ème ou le 15ème RDP, , l’escadron de canons d’assaut est toujours là mais les escadrons antiaériens et antichars sont fusionnés. A noter que les W15TCC à canons de 47mm sont remplacés par des W17TCC à canon de 75mm. Le 74ème RADLM est toujours là.

Même chose pour la 5ème DLM avec ses deux régiments de chars (6ème Régiment de Dragons 4ème Régiment de Hussards), ses deux régiments de dragons portés (2ème et 8ème RDP) sans oublier du 72ème RADLM

Les 3ème et 7ème DLM subissent des changements légèrement différents en raison d’un engagement plus tardif et de décisions antérieures au conflit.

Le régiment de découverte regroupe automitrailleuses puissantes et chars légers des groupes de reconnaissance, les deux régiments de dragons portés sont réduits à deux bataillons sans chars légers, le régiment d’artillerie n’aligne plus que deux groupes de 75mm en raison du manque d’obusiers de 105mm.

Les escadrons de canons d’assaut, antichars et antiaériens restent indépendants mais sont affaiblis pour la 3ème alors que la 7ème DLM dispose d’escadrons de canons d’assaut indépendants et des escadrons mixtes antichars/antiaériens.

A noter que la 7ème DLM passe sur Somua S-45 en remplacement des S-40 (NdA le personnel avait commencé sa formation en août 1948 mais le déclenchement du conflit avait entrainé une suspension de la transformation pour des raisons évidentes).

Contrairement donc aux Divisions Cuirassées, les DLM n’ont pas dissous d’unités ce qui signifie qu’on trouve toujours au sein de la 3ème DLM le 1er Régiment de Hussards comme régiment de découverte, les 1er et 8ème Régiments de Chasseurs à Cheval comme régiments de chars, les 5ème et 19ème RDP comme régiments de dragons portés et le 75ème RADLM comme régiment d’artillerie divisionnaire.

La 7ème DLM dispose toujours du 1er Régiment de Cuirassiers comme régiment de découverte, les 3ème RH et 5ème RD comme régiments de chars, les 11ème et 12ème RDP comme régiments de dragons portés et enfin le 76ème RADLM comme régiment d’artillerie divisionnaire.

1er Corps d’Armée Cuirassé (1er CAC)

Après son engagement en Champagne, le 1er CAC s’est replié vers le sud en couvrant le repli général des troupes alliés. Il à été assez sérieusement affaiblit et pourtant il n’à pas été amalgamé avec les DLM pour une raison probablement de propagande. Inutile de préciser que cette décision à été mal vue par les autres «chevalier du moteur» et que pour le 1er CAC cela contribua à augmenter leur confiance en eux voir leur orgueil.

Au moment où l’opération HUBERTUS est lancée, le 1er Corps d’Armée Cuirassé dispose des moyens et des capacités suivantes :

-Le 638ème Régiment de Pionniers (638ème RP) à subit des pertes assez sensibles mais reste une unité opérationnelle, menant comme toujours un indispensable travail de l’ombre pour aménager les routes, des protections pour les chars. A l’occasion ils faisaient le coup de feu contre l’ennemi ce qui imposa le renforcement de leur armement non sans quelques officiers imbéciles ne trouvent cet armement trop important !

-Le 38ème Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée (38ème GRCA) entre en guerre avec des Hotchkiss H-39 et des automitrailleuses de découverte, équipement provisoire puisque les projets prévoyaient des AMX-42 et des AMP. Le rééquipement va se faire à la mi-juin et début octobre l’unité dispose de douze AMX-42 et de douze AM modèle 1940P.

-Le 119ème Régiment d’Artillerie Lourde à Tracteurs (119ème RALT) à été réduit à un groupe de 105mm et un groupe de 155mm en raison de la pertes de plusieurs pièces plus ou moins bien sabotées, ces canons étant copieusement photographiés par les allemands.

A noter que le personnel en surnombre est renvoyé à l’arrière pour soit former de nouveaux RALT (depuis le 1er octobre 1948 tous les RAL doivent devenir des RALA _Régiments d’Artillerie Lourde Automobile_ ou des RALT) ou pour recompléter des régiments qui sont en déficit de personnel pour servir leurs pièces.

-La 1ère Division Cuirassée disposait à l’origine de 71 FCM-42 (quarante-cinq pour le régiment de découverte et vingt-six pour les deux groupes de reconnaissance), de 90 Renault G-1R et de 68 ARL-44 soit un total de 229 chars.

A l’issue du repli sur La Seine on procède à une première réorganisation mais une réorganisation qui faute de temps se fait à minima.

A rebours d’une volonté d’autonomisation des Brigades Cuirassées, ces dernières perdent leurs GR qui sont regroupés sous l’autorité du 7ème Régiment de Cuirassiers pour en partie compenser les pertes puisqu’au moment d’Hubertus on ne compte plus que 49 FCM-42 (trois escadrons de quinze, un char pour chaque chef d’escadron et un char pour le chef de corps). Le régiment de découverte conserve ses fusiliers motocyclistes mais perd ses chasseurs portés.

Le 25ème BCC n’aligne plus que vingt-huit Renault G-1R, le 26ème BCC vingt-quatre Renault G-1R, le 28ème BCC vingt ARL-44 et le 37ème BCC vingt-huit ARL-44 soit un total de 100 chars pour un maximum théorique de 158.

Les chasseurs portés sont toujours là sur leurs Lorraine 39L et ne subissent guère d’autres modifications que la récupération des chasseurs portés jadis intégrés au sein du régiment de découverte.

Certes l’expérience des combats à montré l’intérêt de posséder une petite unité d’infanterie au sein d’une unité de reconnaissance (pour occuper un village commandant un pont, un gué ou un passage obligé) mais ce RETEX est balayé par la nécessité de remplumer des unités d’infanterie qui ont souffert.

Le groupe de canons d’assaut est toujours là et si il était question à l’origine de remplacer les canons d’assaut par des canons automoteurs, le RETEX à provoqué un intense débat qui pourrait permettre de sauver les cousins français du Sturmgeschütz.

Les escadrons antichars et antiaériens fusionnent mais leur équipement ne change pas à savoir des Lorraine 39L disposant soit un d’un canon antichar de 47mm ou d’un bitube de 25mm sous bouclier.

Cela s’explique par le débat concernant le canon d’assaut et la possibilité d’intégrer un véhicule polyvalent canon d’assaut/chasseur de chars et le fait que l’automoteur antiaérien de 37mm jugé plus efficace contre des avions allemands mieux protégés n’est pas encore prêt essentiellement pour des questions d’évacuation des fumées dans une tourelle fermée.

-Le 305ème Régiment d’Artillerie AutoPortée (305ème RAAP) dispose toujours d’obusiers automoteurs de 105mm qui ont fait preuve de leur efficacité tant sur le plan de la puissance que de la réactivité. Deux groupes sont encore présent, le troisième groupe étant placé en réserve, devant recevoir de nouveaux Renault R 40 Au 105 B légèrement améliorés par rapport au modèle d’origine (blindage plus épais, moteur plus puissant notamment).

La 1ère Division Cuirassée n’aligne donc plus que 149 chars sur les 229 présents à l’origine.

-La 3ème Division Cuirassée est réorganisée selon un modèle identique mais ces moyens sont plus faibles. Par exemple le 10ème Régiment de Cuirassiers son régiment de découverte ne dispose plus que de deux escadrons de chars légers FCM-42 soit trente chars auxquels il faut ajouter les chars des commandants et celui du chef de corps soit un total de trente-trois chars et malgré la récupération des chars des GR.

Le 42ème BCC aligne trente Renault G-1R au lieu de quarante-cinq, le 45ème BCC vingt-deux au lieu de quarante-cinq, le 41ème BCC vingt ARL-44 alors que le 49ème BCC aligne vingt-quatre ARL-44 soit un total de 96 chars de combat au lieu de 158.

Les deux bataillons de chasseurs portés sont toujours là, leurs effectifs remplumés par la récupération de l’escadron présent initialement au sein du régiment de découverte.

L’escadron de canons d’assaut est quasiment à plein effectif et si les escadrons antichars et antiaériens ont été matériellement et humainement affaiblis ils n’ont pas été fusionnés.

Le 319ème RAAP est toujours là et possède même ses trois groupes de Renault R 40 Au 105 B, le 1er Groupe ayant même reçu des véhicules neufs.

La 3ème Division Cuirassée ne dispose plus que de 129 chars sur 229 !

-La 5ème Division Cuirassée dispose d’un régiment de découverte le 13ème Régiment de Cuirassiers avec trois escadrons de douze FCM-42 soit trente-six chars légers auxquels il faut ajouter trois chars dit de commandement soit trente-neuf chars au lieu de soixante et onze au total au début de la Campagne de France (quarante-cinq pour le RD, vingt-six pour les GR pour rappel).

A cela s’ajoute les chars de combat en l’occurrence soixante-douze Renault G-1R (trente-deux pour le 51ème BCC et quarante pour le 53ème BCC) et cinquante ARL-44 (trente pour le 50ème BCC et vingt pour le 52ème BCC) soit un total de 122 chars sur un maximum théorique de 158.

Les deux bataillons de chasseurs portés ont été remplumés par les hommes de l’escadron (dissous) du régiment de découverte.

L’escadron de canon d’assaut de chaque brigade cuirassée est toujours là tout comme les escadrons antichars et antiaériens qui sont maintenus sous une forme indépendante.

Le 339ème RAAP dispose de deux groupes de Renault R 40 Au 105 B.

La 5ème Division Cuirassée dispose de 161 chars sur 229.

Au final donc le 1er CAC dispose de 439 chars au sein des trois divisions cuirassées (sur un maximum théorique de 687) plus douze chars légers pour le 38ème GRCA.

Et les anglais dans tout cela ? Le BEF en réserve

Officiellement les français et les britanniques sont unis pour bouter les allemands hors de France et du Benelux.

Officieusement et malgré une certaine anglophilie du «Général Tornade» on assiste à des tiraillements entre français et britanniques, moins en première ligne où les Furieux comprennent que les Tommies sont dignes de leurs ainés du premier conflit mondial que dans les états-majors et dans le monde politique.

En gros les français reprochent aux britanniques de penser davantage à évacuer qu’à combattre ce qui est très injuste d’autant que deux corps d’armée ont été placés sous commandement français bien loin des ports pouvant leur permettre de retrouver la mère patrie.

Côté britannique on estime que l’on confie aux troupes du Commonwealth des missions périlleuses sans qu’elles en aient les moyens.

Il y à donc parfois des aigreurs, des moments de tension entre Paris et Londres mais cela ne dure jamais longtemps.

Même le placement du BEF en Réserve Stratégique est globalement accepté par les français, les britanniques annonçant à leurs alliés que l’aviation et la marine assureront un appui massif et que les troupes au sol les moins entamées pourront vite monter en ligne pour soutenir les unités françaises en première ligne.

Justement au moment d’HUBERTUS à quoi ressemble la British Expeditionnary Force (BEF) (qui doit devenir à terme le British Expeditionnaries Armies Group BEAG ou dans la langue de Molière «Groupe d’Armées Expéditionnaires Britanniques»).

Après avoir combattu sur La Seine et après avoir été évacué vers l’ouest et le sud, les hommes et le matériel sont regroupés loin du front dans différents camps pour repos, régénération et préparation à de futurs combats sans que l’on sache si ils seront défensifs (repousser une tentative allemande) ou offensifs (contre-offensive générale).

Signe de la fraternité d’arme franco-britannique certains Tommies se porteront volontaires pour servir aux côtés de leurs frères français en première ligne.

D’autres n’hésiteront pas à déserter pour s’engager dans la Légion Etrangère ! Si avec ça cela ne torpille pas cette volonté britannique de ne pas combattre et d’utiliser le «sang français» je sais pas ce qu’il faut. Bon vous me direz certains britanniques accusaient le général Villeneuve de trop ménager le «sang français» au profit du «sang britannique» ce qui était tout aussi idiot.

A la mi-septembre, les Tommies se regroupent dans les camps situés dans la région d’Orléans. Il faut regrouper les hommes par unités (certaines unités ont pratiqué l’amalgame en récupérant tous les hommes disponibles), faire le point sur l’armement disponible et sur les manques. Bref réorganiser et rééquiper.

Très vite le général Villeneuve demande au général Hancock, commandant du BEF de conserver une division immédiatement disponible au cas où….. .

La brigade antiaérienne qui avait perdu l’essentiel de son matériel est regroupé à Orléans, récupérant de nouvelles pièces (canons de 40 et de 94mm). L’unité va très vite faire mouvement vers le nord pour renforcer le nouveau limes séparant la civilisation de la barbarie.

Les deux régiments antichars d’origine avaient fini par former un régiment antichar de marche. A l’arrière les deux régiments antichars sont recréés avec de nouveaux canons antichars, toujours des 6 pouces (très efficaces contre les Panzer III et IV) et des 17 pouces (qui ne laissaient aucune chance même au Tigre).

Le régiment de cavalerie est reconstitué mais il n’est pas encore opérationnel quand les allemands déclenchent HUBERTUS.

La 44th «Home Counties» Division à conservé jusqu’au bout sa cohésion opérationnelle. Repliée sur le Cotentin, elle est désignée par le général Hancock comme ready reserve division. En clair elle sera la première division britannique à être engagée si les allemands ne laissent pas le temps aux britanniques de réorganiser leurs forces armées.

La 1st Canadian Division est elle hors service. De quasiment tous les combats depuis le 10 mai elle à besoin d’une sérieuse remise à niveau en attendant d’intégrer une Armée Canadienne en France distincte du BEF mais restant sous commandement britannique.

Même chose pour les 2nd et 3rd Canadian Division qui ont été très entamées par les combats à Rouen et au Havre. Les survivants sont évacués sur la Grande-Bretagne et pour eux la Campagne de France c’est fini.

Les deux divisions du 2nd British Corps (2nd & 3rd Infantry Division) avaient mises en réserve au sud de la Somme. Elles sont ultérieurement remontées en ligne, combattant jusqu’à La Seine, traversant le fleuve non sans mal pour rejoindre la zone de regroupement et ainsi se préparer à reprendre la lutte.

Le 3rd British Corps (3rd BC) à lui souffert des combats puisque la 50th Northumberland Division s’est littéralement désintégrée en combattant à Rouen et au Havre. La division est virtuellement dissoute et à cette époque se pose clairement la question de savoir si elle doit être reconstituée.

La 6th Infantry Division à combattu jusqu’au bout avant de franchir le fleuve dans la nuit du 26 au 27 septembre, quelques volontaires acceptant de se sacrifier pour donner le change aux allemands qui réagissent férocement mais trop tardivement pour empêcher le dit franchissement.

La 46th North Middland Division qui avait bénéficié d’une période de repos au sud de La Somme est à nouveau engagée mais parvient à combattre en ordre jusqu’à ce que les nécessités de l’évacuation impose une séparation des hommes.

Enfin le 1st British Armoured Corps (1st BAC) à subit des pertes sensibles notamment en ce qui concerne la 1st Armoured Division (UK) qui à laissé beaucoup de plumes, des grosses plumes puisqu’il s’il s’agissait essentiellement de chars Cromwell et Churchill difficilement évacuables.

Dans la mesure du possible les véhicules étaient soigneusement sabotés mais ce n’était pas toujours possible et si les films de propagande allemands ont montré un certain nombre de ces chars paradant en Allemagne, peu ont été revus par la suite avec la Balkenkreuz faute de pièces détachées.

Comme à chaque fois dans ces moments là, les hommes sont prioritaires sur les véhicules mais on verra tout de même quelques chars être évacués sur la rive sud de La Seine. La plupart nécessitant une sérieuse remise en état ils seront soit réformés pour être utilisés comme réservoir de pièces détachées ou seront utilisés pour l’entrainement, cédant la place à des véhicules neufs.

Au final seules trois divisions britanniques (44th «Home Counties» Division, 6th Infantry Division et 46th North Middland) seront considérées comme employables en cas de besoin. Elles sont d’ailleurs regroupées sous l’autorité d’un 1st British Corps (1st BC) (Provisionnal) (1ère Corps d’Armée Britannique Provisoire).

22-Armée de terre : armement et matériel (89) ordre de bataille (23)

Corps d’Armée Cuirassés

Préambule

Comme nous l’avons déjà vu par le passé, la genèse des Divisions Cuirassées à été compliquée et délicate, successivement le général Estienne et le colonel De Gaule échouant là où le général Flavigny avaient réussi à savoir doté son arme d’une grande unité de combat motomécanique.

Il semble que la raison principale ait été la crainte de l’infanterie de perdre le contrôle des unités de chars récupérées auprès de l’artillerie d’assaut en 1920. Crainte en partie justifiée, les Divisions Cuirassées finissant par intégrer l’Arme Blindée-Cavalerie, nouvelle arme mais qui à davantage pris de la cavalerie que de l’infanterie.

Il faut attendre la guerre de Pologne et la réussite des Panzerdivisionen pour que les derniers obstacles soient levés, aboutissant à la création des deux premières divisions cuirassées bientôt suivies de deux autres, les deux dernières étant créées en septembre 1947 portant leur nombre à six.

Ces divisions comme leurs consoeurs DLM furent regroupés d’abord en un unique Corps d’Armée Cuirassé ou CAC.

A la différence des DLM et des Corps de Cavalerie qui les regroupaient, les Divisions Cuirassées étaient placées sous l’ordre direct du chef d’état-major de l’armée de terre pour en faire un outil de masse, un bélier pour casser le dispositif ennemi.

La création de deux nouvelles divisions cuirassées en septembre 1947 portait leur nombre à six ce qui rendait difficile le maniement d’une telle force.

Le CAC est donc dédoublé en deux Corps d’Armée, un 1er CAC regardant plus vers les plaines belges et un 2ème CAC qui avait le regard fixé sur le Rhin.

1er CAC

Le 1er Corps d’Armée Cuirassée (1er CAC) appelé également 38ème Corps d’Armée regroupe les 1ère, 3ème et 5ème Divisions Cuirassées. Stationnées au nord de Paris, sa zone privilégiée d’engagement c’est la Belgique puis au delà du Rhin la plaine germano-russe.

-Comme tous les corps d’armée, le 1er CAC dispose de moyens qui lui sont directement rattachés :

-Le 638ème régiment de pionniers pour des travaux d’infrastructure et de protection d’état- major

-Le 38ème Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée (38ème GRCA) avec des chars légers AMX-42 et des automitrailleuses puissantes AM modèle 1940P. En attendant la disponibilité des chars et des AMP, le 38ème GRCA reçoit des Hotchkiss H-39 et des AMD 178.

Canon de 105mm long modèle 1936S

Canon de 105mm long modèle 1936S

-Le 119ème Régiment d’Artillerie Lourde à Tracteurs créé en septembre 1948 avec deux groupes de 105L modèle 1936 et deux groupes de 155L GPF-T.

-Des unités du génie, des transmissions et de soutien

-Le 1er CAC ne dispose pas de GAO mais peut bénéficier du soutien des quatre groupes aériens indépendants d’observation équipés de Bréguet Br694, chaque groupe disposant de quatre escadrilles de neuf appareils, ce triplace étant un rejeton du Bréguet Br690.

-1ère Division Cuirassée

-Un état-major divisionnaire

-Un régiment de découverte, le 7ème régiment de cuirassiers

-1ère Brigade Cuirassée (1ère BC) avec un état-major de brigade, un bataillon de chars moyens le 25ème BCC équipé de Renault G1R, un bataillon de chars lourds le 28ème BCC équipé de ARL-44; un bataillon de chasseurs portés, le 5ème BCP accompagnés et appuyés par le 17ème groupe de canons d’assaut, le 17ème escadron antichar porté, le 17ème escadron antiaérien porté et le 17ème groupe de reconnaissance.

Le monstrueux ARL-44 à canon de 90mm, la future terreur des chars allemands

Le monstrueux ARL-44 à canon de 90mm, la future terreur des chars allemands

-3ème Brigade Cuirassée (3ème BC) avec un état-major de brigade, un bataillon de chars moyens le 26ème BCC avec des Renault G-1R, un bataillon de chars lourds, le 37ème BCC équipé d’ARL-44; un bataillon de chasseurs portés, le 3ème BCP accompagnés et appuyés par le 19ème groupe de canons d’assaut, le 19ème escadron antichar porté, le 19ème escadron antiaérien porté et le 19ème groupe de reconnaissance.

Maquette du Renault G1R dans sa configuration initiale

Maquette du Renault G1R dans sa configuration initiale

-305ème Régiment d’Artillerie AutoPortée

-Le 9ème bataillon du génie à quatre compagnies (trois compagnies de sapeurs-mineurs et une compagnie d’ouvriers de pont)

-Deux compagnies de transmission (une compagnie télégraphiste et une compagnie radio)

-Un bataillon de réparations divisionnaire avec une compagnie automobile de quartier général,une compagnie automobile de transport, un groupe d’exploitation divisionnaire et un escadron de réparations divisionnaires.

-3ème Division Cuirassée

-Un état-major divisionnaire

-Un régiment de découverte, le 10ème régiment de cuirassiers

-5ème brigade cuirassée avec un état-major de brigade, un bataillon de chars moyens, le 42ème BCC équipé de Renault G1, un bataillon de chars lourds, le 41ème BCC équipé d’ARL-44; un bataillon de chasseurs portés, le 7ème BCP accompagnés et appuyés par le 21ème groupe de canons d’assaut, le 21ème escadron antichar porté, le 21ème escadron antiaérien et le 21ème groupe de reconnaissance.

-7ème brigade cuirassée avec un état-major de brigade, un bataillon de chars moyens, le 45ème BCC équipé de Renault G1, un bataillon de chars de combat, le 49ème BCC équipé d’ARL-44; un bataillon de chasseurs portés, le 9ème BCP accompagnés et appuyés par le 23ème groupe de canons d’assaut, le 23ème escadron antichar porté, le 23ème escadron antiaérien et le 23ème groupe de reconnaissance.

-Un régiment d’artillerie, le 319ème RAAP

-Un bataillon du génie à quatre compagnie, le 11ème bataillon du génie (de DC)

-Deux compagnies de transmission, une compagnie télégraphique et une compagnie radio

-Un bataillon de réparations divisionnaires avec une compagnie automobile de quartier général, une compagnie automobile de transport, un groupe

d’exploitation divisionnaire et le 21ème Escadron de réparation divisionnaire

-Un bataillon sanitaire divisionnaire

-5ème Division Cuirassée

-Un état-major divisionnaire

-Un régiment de découverte, le 13ème régiment de cuirassiers

-9ème brigade cuirassée avec un état-major de brigade, un bataillon de chars moyens, le 51ème BCC équipé de Renault G1, un bataillon de chars lourds, le 50ème BCC équipé d’ARL-44, un bataillon de chasseurs portés, le 13ème BCP accompagnés et appuyés par le 25ème groupe de canons d’assaut, le 25ème escadron antichar porté, le 25ème escadron antiaérien porté et le 25ème groupe de reconnaissance.

-11ème brigade cuirassée avec un état-major de brigade, un bataillon de chars moyens, le 53ème BCC équipé de Renault G1, un bataillon de chars lourds, le 52ème BCC équipé d’ARL-44, un bataillon de chasseurs portés, le 15ème BCP accompagnés et appuyés par le 27ème groupe de canons d’assaut, le 27ème escadron antichar porté, le 27ème escadron antiaérien porté et le 27ème groupe de reconnaissance.

-Le 339ème Régiment d’Artillerie Autoportée (RAAP)

-Le 13ème bataillon du génie à quatre compagnie (trois compagnies de sapeurs-mineurs et une compagnie d’ouvriers de pont)

-Deux compagnies de transmission (une compagnie télégraphique et une compagnie radio)

-Un bataillon de réparations divisionnaires avec une compagnie automobile de quartier général, une compagnie automobile de transport, un groupe d’exploitation divisionnaire et le 23ème Escadron de réparation divisionnaire

-Un bataillon sanitaire divisionnaire

22-Armée de terre : armement et matériel (42)

ARL V 39

ARL V-39

ARL V-39

Une autre vision du canon d’assaut

Nous venons de voir la maturation de la «pensée cavalerie» à propos du canon d’assaut nécessaire à l’appui de ces unités de char qui allait aboutir au Somua Sau40. Elle n’était pas la seule à chercher le «canon spécial blindé à propulsion mécanique» tel que le définissait le général Heer en 1923.

L’infanterie elle aussi cherche le meilleur moyen pour appuyer les fantassins en terrain bouleversé, un appui plus puissant que celui apporté par les Renault FT. L’objectif est de déplacer une pièce puissante (75mm) en terrain difficile et donc sur un chassis chenillé.

Il fût ainsi envisagé de réutiliser les chars Saint Chamond armés d’un canon de 75mm modèle 1897 en automoteurs d’artillerie mais l’armistice survient avant que cette idée entre application.

Le retour de la paix anesthésie pour quelques années l’idée d’un canon spécial blindé d’autant que la présence du B1bis qui combine un canon de 47 et un canon de 75mm laisse peu de place à un véhicule spécifique à l’appui de l’infanterie.

Ce qui relance la possibilité d’un canon d’assaut pour l’infanterie c’est tout simplement la conférence du désarmement de Genève. Parmi les hypothèses envisagées, celle d’interdire les chars de plus de 20 tonnes ce qui condamnerait le B1bis au profit du char D2.

Ce char étant équipé d’un canon de 47mm, il rend nécessaire la présence d’un canon automoteur blindé appelé également char de protection.

Un premier projet est lancé le 25 juillet 1932 qui voit l’établissement de Puteaux chargé de développer un canon automoteur de défense mobile armé d’un canon de 75mm, le prototype ayant pour base le canon de 75mm SA modèle 1929 associé au chassis du char D3.

Ce prototype baptisé Garnier-Renault doit être livré début 1935 mais dès 1934, on envisage une version améliorée du Garnier-Renault qui ne verra pas le jour tout comme un projet APX d’un canon automoteur de 21 tonnes propulsé par un moteur de 260ch. Le Garnier-Renault testé en mai 1935 est abandonné suite à de nombreuses défaillances mécaniques.

Si la cavalerie allait se doter d’un canon d’assaut fournit par l’industrie privée, l’infanterie elle allait bénéficier du talent des ingénieurs des manufactures d’état en l’occurence l’Atelier de Puteaux (APX) et l’Atelier de Rueil (ARL) qui est un rejeton du précédent, l’ARL prenant son indépendance en 1935.

C’est l’ingénieur Lavirotte qui prend en main le projet auquel succède bientôt le capitaine Valla qui bénéficie néanmoins du concours d’une société privé : BDR pour Baudouin-Donon-Russel, cette société spécialisée dans la construction de matériels ferroviaires avait participé au projet du char de 20 tonnes, mettant au point un char inspiré du concept du B1bis, concept bientôt abandonné au profit d’un canon de 75mm en tourelle.

La commande de principe du prototype Valla-BDR est passée à l’automne 1935 mais il faut attendre 1937-38 pour que la commande soit officialisée, le prototype baptisé V1 étant livré le 22 juin 1938.

Les deux prototypes _Valla-BDR et Somua Sau 40_ sont testés et il s’en fallut de peu pour que le Valla-BDR équipe les DLM et les Divisions Cuirassées. Il n’allait finalement équiper que les Divisions Cuirassées.

Le 23 mars et le 25 juillet 1939, deux nouveaux prototypes sont commandés et le véhicule est officiellement adopté sous le nom d’ARL V (capitaine Valla) 39.

Une première commande est passée le 7 novembre 1939 pour équiper les quatre premières Divisions Cuirassées qui disposait à l’origine d’un groupe avec trois véhicules de commandement (un pour le commandant de groupe et un pour le commandement de la batterie)  et deux batteries de trois engins puis d’un deuxième groupe organisé de la même façon.

Cela nécessite au total 24 véhicules de commandement et 48 canons automoteurs soit un total de 72 véhicules.

Une commande complémentaire est passée en septembre 1940 pour fournir trois groupes de réserve  ce qui entraine la commande de dix-huit canons automoteurs et de neuf véhicules de commandement.

En septembre 1942, une troisième batterie est activée dans chaque groupe et chaque batterie passe à quatre véhicules comme les DLM ce qui entraine la commande de 56 véhicules supplémentaires répartis entre huit véhicules de commandement et trente-deux canons automoteurs pour cette troisième batterie, la mise en place d’un quatrième canon automoteur pour les deux premières batteries entrainant l’arrivée de 16 véhicules supplémentaires.

A cette date, un total de 155 véhicules ont été commandés, une commande additionnelle est passée en juin 1943 pour fournir quatre groupes de réserve soit un total de trente-trois véhicules commandés ( trente canons automoteurs et trois véhicules de commandement), portant le nombre de véhicules commandés puis livrés à 188 véhicules.
En septembre 1947, la mise en place de deux nouvelles divisions cuirassées entraine la commande de soixante nouveaux véhicules (quarante-huit véhicules et douze véhicules de commandement) auxquels s’ajoutent de quoi créer deux groupes de réserve supplémentaire portant la commande globale de janvier 1947 à quatre-vingt dix véhicules, portant les commandes globales à 278 véhicules.

Unités équipées

Produit par l’ARL, l’ARL V 39 sort en série à partir de novembre 1940, la première commande étant honorée en juin 1941.

La deuxième commande passée en septembre 1940 est honorée entre juillet et septembre 1941, la troisième commande passée en mars 1942 est honorée entre mai et décembre 1942, la quatrième commande passée en juin 1943 pour soixante véhicules est honorée entre septembre 1943 et mars 1944. Enfin la quatrième commande passée en janvier 1947 est honorée entre mars et décembre 1947.

La 1ère DC reçoit ses véhicules en décembre 1940 et février 1941, la 2ème DC entre mars et juin 1941, la 3ème DC entre juillet et octobre 1941 et enfin la 4ème DC entre novembre 1941 et février 1942.

la 1ère DC reçoit sa troisième batterie de quatre pièces et ses deux véhicules additionnels en juin 1942, la 2ème DC en septembre 1942, la 3ème DC en novembre 1942 et la 4ème DC en janvier 1943.

La 5ème DC reçoit ses trente véhicules entre septembre et novembre 1947, la 6ème DC recevant ses véhicules entre décembre 1947 et février 1948.

Quand le second conflit mondial éclate en septembre 1948, 180 ARL V 39 sont en service au sein de six Divisions Cuirassées répartis en douze groupes avec un total de 144 canons automoteurs et 36 véhicules de commandement. 98 véhicules sont en réserve notamment 90 véhicules au sein de six groupes de réserve, les huit autres servant à l’instruction et aux essais.

Comme pour le Sau40, la fabrication n’est pas poursuivie, les groupes de canons d’assaut des DC devant recevoir le canon automoteur de 105mm sur chassis Renault R-40 (en attendant une version améliorée sur chassis Renault G1).

Caractéristiques Techniques de l’ARL V 39

Poids en ordre de combat : 25000kg

Dimensions : longueur 5.80m largeur 2.57m hauteur 2.45m

Motorisation : un moteur Hispano-Suiza de 260ch avec une boite de huit vitesses avant et une marche arrière

Performances : vitesse maximale sur route 42 km/h Autonomie sur route 160 km (450 litres de carburant)

Blindage : 50mm maximum

Armement : un canon de 75mm APX de 30 calibres alimenté à 200 obus et une mitrailleuse de 7.5mm MAC 31 en tourelle

Equipage : 5 hommes : conducteur à gauche, radio-aide pointeur à droite, pointeur et tireur au milieu, chef de bord en tourelle

Renault R-40 Au 105B

La mise au point du canon d’assaut ne résout pas tous les besoins en matière d’appui-feu des Divisions Cuirassées. Si l’ARL V-39 est une arme de défense rapprochée, effectuant du tir à vue, la Division Cuirassée à encore besoin d’un canon pour le tir indirect à plus longue portée.

Lors de leur création, chaque division dispose d’un régiment d’artillerie tractée tout-terrain (RATTT) identique à ceux des DLM avec deux groupes de 75mm (canons modèle 1897) et deux groupes de 105mm équipé d’obusiers de 105C modèle 1935B.

Dès la mise sur pied des Divisions Cuirassées, on envisage un canon automoteur, capable de suivre au plus près des chars.

Ce projet est sujet à controverse ce qui explique le retard dans la mise au point des projets jugés non prioritaires par l’artillerie.

Trois projets sont successivement étudiés, en fait trois chassis différents avec le même canon en l’occurence, l’obusier de 105mm modèle 1935 de l’Etablissement de Bourges.

Lorraine, Somua et Renault proposèrent chacun un automoteur, le premier en utilisant le chassis de son ravitailleur/transport de troupes 39L, le second le chassis de son Somua S-35 et le constructeur de Billancourt le chassis du Renault R-40.

Deux prototypes sont commandés à chaque constructeur en septembre 1942, Lorraine livrant les deux prototypes en premier en février 1943, Somua suit en mars et Renault en mai 1943.

Si Lorraine et Somua ont simplement installé le canon sur la caisse avec une superstructure minimale, le projet Renault est plus soigné avec notamment une petite tourelle installée à droite pour l’observation et la défense rapprochée.

Parallèlement à ces deux prototypes, Renault annonce travailler sur un automoteur de 105mm sur chassis Renault G1 ainsi que sur un automoteur de 155mm combinant le chassis du Renault G1 avec le canon de 155mm Schneider modèle 1946 en attendant le dévellopement hypothétique d’une pièce courte moderne de ce calibre, le modèle 1946 n’étant qu’une version modifiée du modèle 1917.

Le projet Somua tint un temps la corde mais au final, c’est le projet Renault qui est choisit et adopté comme automoteur standard des Divisions Cuirassées, chaque division devant disposer au sein de son régiment d’artillerie de trois groupes à quatre batteries de quatre automoteurs soit un total de 48 pièces de 105mm.

Le modèle Renault est officiellement choisit en juillet 1943 et sa production est aussitôt lancée, les premiers modèles sortant rapidement des chaines, le Renault R-40 étant toujours en fabrication et les pièces de 105mm n’étant que celles des RATTT transformés en Régiments d’Artillerie AutoPortée (RAAP).

Unités équipées

La 1ère Division Cuirassée reçoit ses premiers canons automoteurs pour équiper le 305ème RATTT en janvier 1944, les derniers véhicules étant livrés en mars 1944 au moment où il devient le 305ème RAAP.

Le 309ème RATTT de la 2ème DC reçoit ses premiers véhicules en avril et ses derniers en juin 1944 mais ce n’est qu’en septembre 1944 qu’il devient officiellement RAAP.

Le 319ème RATTT de la 3ème DC reçoit ses premiers véhicules en octobre 1944 et ses derniers en février 1945 mais ce n’est qu’en mars 1945 qu’il devient le 319ème RAAP.

Enfin le 322ème RATTT de la 4ème DC reçoit ses premiers automoteurs en mars 1945, ses derniers en août 1945, devenant peu après le 322ème RATTT.

A cette date, on trouve au total de 192 Renault R-40 Au 105C, la production continuant pour fournir un volant de fonctionnement, 96 véhicules sortant des chaines de production entre septembre 1945 et juin 1946 quand la production est suspendue.

Elle reprend en juin1947 pour équiper les deux régiments des 5ème et 6ème DC dont la création est officialisée en septembre. Le 339ème RAAP de la 5ème DC reçoit ses quarante huit canons automoteurs entre septembre et décembre 1947 suivit entre janvier et mars 1948 du 349ème RAAP de la 6ème DC.

La production se poursuit pour alimenter un volant de réserve, douze véhicules par mois sortant d’avril à août 1948 soit soixante véhicules qui rejoignent les 96 véhicules de réserve portant le stock de réserve à 156.

Au total quand éclate le second conflit mondial, 288 véhicules sont en service et 156 sont en réserve soit un total de 444 véhicules produits.

La production loin de s’arrêter continue car outre les pertes au combat à remplacer, il est prévu que les groupes d’assaut équipés d’ARL V-39 soient rééquipés en cas de pertes importantes au combat d’automoteurs Renault.

Caractéristiques Techniques du Renault R-40 Au 105C

Poids en ordre de combat  : 15 tonnes

Dimensions : Longueur totale 4.70m  Largeur totale 2.20m Hauteur totale 2.30m

Motorisation : un moteur Renault 6 cylindres développant 180ch à 2200 tours/minute alimenté par 180 litres

Vitesse maximale : 35 km/h  Pente : 75%  Autonomie : 180km  

Blindage : 30mm maximum

Armement : un obusier de 105C modèle 1935B alimenté à 75 obus et une mitrailleuse de 7.5mm MAC-31 en tourelle avec 4000 cartouches

Equipage : un mécanicien pilote, un chef de pièce, un tireur, un pointeur, deux pourvoyeurs et un mitrailleur soit sept hommes

21-Armée de terre (64)

Les régiments d’artillerie de montagne (RAM)

Comme leur nom l’indique, ces régiments sont destinés à combattre en montagne et sont donc armés de pièces légères plus maniables que les pièces de campagne classique même si les montagnes françaises sont en 1939, bien desservies par les routes.

En septembre 1939, il existe seulement deux régiments d’artillerie de montagne alors que l’armée française dispose de trois Divisions d’Infanterie Alpine (DIAlp).

Le 93ème régiment d’artillerie de montagne (93ème RAM) est le régiment d’artillerie de la 27ème Division d’Infanterie Alpine de Grenoble

Le 94ème régiment d’artillerie de montagne (94ème RAM) est le régiment d’artillerie de la 29ème Division d’Infanterie Alpine de Nice.

La 31ème Division d’Infanterie Alpine de……Montpelier dispose elle d’un régiment d’artillerie divisionnaire, le 56ème RAD.

Les deux régiments d’artillerie de montagne sont organisés en un état-major, une batterie hors-rang, deux groupes légers à deux batteries de 75mm (équipés de canons Schneider modèle 1928) et d’un groupe lourd à deux batteries de 155mm (Schneider modèle 1917).

Le 56ème régiment d’artillerie divisionnaire est organisé comme tous les RAD mais l’un de ces trois groupes de 75mm est identique à un groupe léger d’un RAM.

La mobilisation de septembre 1939 entraine la création de nouveaux régiments d’artillerie de montagne en l’occurence le 92ème Régiment d’Artillerie de Montagne stationné en Corse et regroupement d’unités d’artillerie existantes sur l’île de beauté et le 96ème RAM intégré à la 65ème DI déployé dans la région de Nice.

A noter qu’un RAD peut être assimilé temporairement à un régiment d’artillerie de montagne, le 58ème RAD mis sur pied pour intégrer la 27ème DIAlp en remplacement du 93ème RAM transféré à la 64ème DI.

Suite à la démobilisation, le 93ème RAM retourne à sa division d’origine et si le 92ème RAM est préservé, le 96ème RAM est dissous.

Les régiments d’artillerie de montagne (RAM) étaient donc en septembre 1939 organisés en trois groupes, deux groupes à deux batteries de 75mm et un groupe à deux batteries de 155mm. Réorganisés entre 1943 et 1945, les RAM sont organisés en trois groupes à deux batteries de 75mm et un groupe à trois batteries de 105mm, ces régiments ne devant pas se dédoubler en mobilisation.

A la mobilisation d’août/septembre 1948, deux divisions mobilisées durant la guerre de Pologne, les 28ème et 30ème DIAlp sont remises sur pied avec non pas des bataillons de chasseurs alpins mais des régiments d’infanterie alpine.

Qui dit division dit également régiment d’artillerie. Le 94ème RAM est réactivé pour assurer les feux de la 28ème DIAlp et le 95ème RAM pour la 30ème DIAlp.

Cela porte le nombre de régiments d’artillerie de montagne à cinq. Tous sont organisés de la même façon sauf le 92ème RAM nettement plus musclé puisqu’il dispose de quatre groupes, deux groupes de 75mm (1er à Bastia et 2ème à Bonifaccio) et deux équipés de canons de 155C (3ème à Ajaccio et 4ème à Porto-Vecchio).

Les régiments d’artillerie autoportée (RAAP)

Ces régiments sont une création de l’armée villeneuvienne bien qu’il exista en 1939 des pièces automotrices de 194mm mais à l’utilisation plus stratégique que tactique.

Dès la création des Divisions Cuirassés se pose la question de l’appui-feu des chars bien plus mobiles et bien plus rapides que l’infanterie marchant au pas dans un terrain bouleversé par les obus comme ce fût le cas durant le premier conflit mondial.

L’idée de pièces automotrices émerge donc quasi-immédiatement dans les discussions concernant les «divisions à base de chars». Reste à se mettre d’accord sur le type de pièce et le chassis à utiliser.

Dans un premier temps est envisagé l’utilisation du chassis Lorraine 39L ou le chassis du Somua S-35 avec l’obusier de 105C modèle 1935B, déjà utilisé par les RATTT des DLM et des DC en version tractée. Au final, c’est le chassis du Renault R-40 qui est choisit.

Un temps, il fût envisagé d’équiper les RATTT des DC et des DLM mais au final seuls les régiments d’artillerie des Divisions Cuirassées reçurent ce canon automoteur ce qui entraina un changement dans la désignation, des RATTT ces régiments devinrent des RAAP ou Régiments d’Artillerie AutoPortée (RAAP).

Le 305ème RATTT (1ère DC) devient RAAP en mars 1944, le 309ème RATTT (2ème DC) devient RAAP en septembre 1944, le 319ème RATTT (3ème DC) devient RAAP en mars 1945 et le 322ème RATTT (4ème DC) devient RAAP en septembre 1945.

Les 339ème (5ème DC) et 349ème (6ème DC) RAAP sont créés sous cette forme pour assurer l’appui-feu des deux dernières Divisions Cuirassées créées avant guerre.

Ces régiments d’un nouveau type sont organisés de la façon suivante :

Ce régiment est organisé en un état-major, une batterie hors-rang, trois groupes de quatre batteries de quatre pièces automotrices.
-Etat-major et une batterie hors-rang avec 140 hommes et 32 véhicules
-Trois groupes de tir avec un état-major, quatre batteries de tir et une colonne de ravitaillement.

-Etat-major avec 95 hommes et 31 véhicules de différents types

-Quatre batteries de quatre pièces automotrices

Chaque batterie dispose donc de quatre automoteurs de 105mm, combinant le chassis du Renault R-40 avec une superstructure supportant un obusier de 105C modèle 1935B, ses munitions et les servants, automoteur connu sous le nom de R 40 Au 105 B.
Cet automoteur à triomphé de deux projets concurrents utilisant le même obusier, un projet Lorraine et un projet Somua, le premier montant l’obusier sur le chassis Lorraine modèle 1939 et le second sur le chassis du Somua S-35.

Les automoteurs sont accompagnés par tout un environnement avec un Lorraine 39L pour le commandant de la batterie, deux Lorraine 39L d’observation d’artillerie, deux Lorraine 37L ravitailleur d’artillerie, un tracteur de dépannage.

-Une colonne de ravitaillement avec 139 hommes et 50 véhicules de type divers dont une vingtaine de camions.

-En temps de guerre, il est prévu qu’un détachement de DCA soit affecté au régiment pour assurer sa protection notamment lors des déplacements sur route et sur terrain libre, détachement armé de six à huit pièces de 25mm.

21-Armée de terre (34)

2ème Division Cuirassée

Organisation originelle

-Un état-major divisionnaire

-Une demi-brigade de chars lourds avec les 8ème et 15ème Bataillons de Chars de Combat équipés de B1bis

-Une demi-brigade de chars légers avec les 14ème et 27ème Bataillons de Chars de Combat équipé de Hotchkiss H-39

-Un bataillon de chasseurs portés, le 17ème bataillon de chasseurs portés

-Le 309ème régiment d’artillerie tractée tout terrains (obusiers de 105Cmodèle 1935B)

-Une batterie antichar indépendante à canons de 47mm

-Une compagnie automobile de quartier général

-Une compagnie automobile de transport

-Une compagnie de sapeurs mineurs portés

-Un groupe d’exploitation divisionnaire

-Un groupe sanitaire divisionnaire

Après réorganisation

-Un état-major divisionnaire de 315 hommes et 74 véhicules dont deux véhicules antiaériens Laffly V15 munis d’un bitube de 25mm

-Un régiment de découverte, le 9ème régiment de cuirassiers équipé notamment d’AMX-42

-2ème brigade cuirassée

-Un état-major de brigade

-14ème bataillon de chars de combat (14ème BCC) équipé de 45 Hotchkiss H-39 remplacés ultérieurement par des Renault G1

-8ème bataillon de chars de combat (8ème BCC) équipé de 34 B1bis puis d’ARL-44

-17ème bataillon de chasseurs portés (17ème BCP) équipé de VBCP (Véhicules Blindés de Chasseurs Portés) Renault VBCP-40

-18ème groupe de canons d’assaut équipés d’ARL V-39

-18ème escadron antichar porté équipé de Renault VBCP-40 à canon de 47mm

-18ème escadron antiaérien porté équipé de Renault VBCP-40 avec bitubes de 25mm

-18ème groupe de reconnaisance équipé notamment de chars légers AMX-42

-4ème brigade cuirassée

-Un état-major de brigade
-27ème bataillon de chars de combat (27ème BCC) équipé de 45 Hotchkiss H-39 remplacés ultérieurement par des Renault G1

-15ème bataillon de chars de combat (15ème BCC) équipé de 34 B1bis puis d’ARL-44

-6ème bataillon de chasseurs portés (6ème BCP) équipé de VBCP (Véhicules Blindés de Chasseurs Portés) Renault VBCP-40

-20ème groupe de canons d’assaut équipés d’ARL V-39

-20ème escadron antichar porté équipé de Renault VBCP-40 à canon de 47mm

-20ème escadron antiaérien porté équipé de Renault VBCP-40 avec bitubes de 25mm

-20ème groupe de reconnaisance équipé notamment de chars légers AMX-42

-Un régiment d’artillerie, le 309ème RATTT puis RAAP

-Un bataillon du génie à quatre compagnie, le 10ème bataillon du génie (de DC)

-Deux compagnies de transmission

La compagnie télégraphique prend le numéro de la première BC (ici donc le numéro 2) et dispose de 228 hommes et 63 véhicules

La compagnie radio prend le numéro de la deuxième BC (ici donc le numéro 4) et dispose de 241 hommes, 60 véhicules et 39 postes radios

-Un bataillon de réparations divisionnaires

-312ème compagnie automobile de quartier général

-412ème compagnie automobile de transport

-Un groupe d’exploitation divisionnaire

-Le 20ème Escadron de réparation divisionnaire

-Le 46ème bataillon sanitaire divisionnaire

3ème Division Cuirassée

Organisation originelle

-Un état-major divisionnaire

-Une demi-brigade de chars lourds avec les 41ème et 49ème Bataillons de Chars de Combat équipés de B1bis

-Une demi-brigade de chars légers avec les 42ème et 45ème Bataillons de Chars de Combat équipé de Hotchkiss H-39

-Deux bataillons de chasseurs portés, les 7ème et 9ème bataillon de chasseurs portés

-Le 319ème régiment d’artillerie tractée tout terrains (obusiers de 105C modèle 1935B)

-Une batterie antichar indépendante à canons de 47mm

-Une compagnie automobile de quartier général

-Une compagnie automobile de transport

-Une compagnie de sapeurs mineurs portés

-Un groupe d’exploitation divisionnaire

-Un groupe sanitaire divisionnaire

Après réorganisation

-Un état-major divisionnaire de 315 hommes et 74 véhicules dont deux véhicules antiaériens Laffly V15 munis d’un bitube de 25mm

-Un régiment de découverte, le 10ème régiment de cuirassiers

-5ème brigade cuirassée

-Un état-major de brigade

-42ème bataillon de chars de combat (42ème BCC) équipé de 45 Hotchkiss H-39 remplacés ultérieurement par des Renault G1

-41ème bataillon de chars de combat (41ème BCC) équipé de 34 B1bis puis d’ARL-44

-7ème bataillon de chasseurs portés (7ème BCP) équipé de VBCP (Véhicules Blindés de Chasseurs Portés) Lorraine 39L

-21ème groupe de canons d’assaut équipés d’ARL V-39

-21ème escadron antichar porté équipé de Lorraine 39L à canon de 47mm

-21ème escadron antiaérien porté équipé de Lorraine 39L avec bitubes de 25mm

-21ème groupe de reconnaisance équipé notamment de chars légers FCM-42

-7ème brigade cuirassée
-Un état-major de brigade

-45ème bataillon de chars de combat (45ème BCC) équipé de 45 Hotchkiss H-39 remplacés ultérieurement par des Renault G1

-49ème bataillon de chars de combat (49ème BCC) équipé de 34 B1bis puis d’ARL-44

-9ème bataillon de chasseurs portés (6ème BCP) équipé de VBCP (Véhicules Blindés de Chasseurs Portés) Lorraine 39L

-23ème groupe de canons d’assaut équipés d’ARL V-39

-23ème escadron antichar porté équipé de Lorraine 39L à canon de 47mm

-23ème escadron antiaérien porté équipé de Lorraine 39L avec bitubes de 25mm

-23ème groupe de reconnaisance équipé notamment de chars légers FCM-42

-Un régiment d’artillerie, le 319ème RATT puis RAAP

-Un bataillon du génie à quatre compagnie, le 11ème bataillon du génie (de DC)

-Deux compagnies de transmission

La compagnie télégraphique prend le numéro de la première BC (ici donc le numéro 3) et dispose de 228 hommes et 63 véhicules

La compagnie radio prend le numéro de la deuxième BC (ici donc le numéro 5) et dispose de 241 hommes, 60 véhicules et 39 postes radios

-Un bataillon de réparations divisionnaires

-313ème compagnie automobile de quartier général

-413ème compagnie automobile de transport

-Un groupe d’exploitation divisionnaire

-Le 21ème Escadron de réparation divisionnaire

-Le 47ème bataillon sanitaire divisionnaire

4ème Division Cuirassée de réserve (4ème DCr)

Cette Dcr mise sur pied à la fin de 1940 à intégré une partie des améliorations apportées aux formations cuirassés notamment un deuxième bataillon de chasseurs portés. L’organisation initiale de la 4ème Dcr est la suivante :

-Un état-major divisionnaire

-6ème demi-brigade de chars avec deux bataillons, le 19ème BCC équipé de Renault D2 et le 44ème BCC équipé de Renault R-35, ces deux bataillons étant rapidement transformés sur Hotchkiss H-39

-8ème demi-brigade de chars avec deux bataillons de chars B1bis, les 46ème et 47ème BCC.

-deux bataillons de chasseurs portés, les 11ème et 12ème BCP

-Un régiment d’artillerie tracté tout terrain, le 322ème RATTT

-Une batterie divisionnaire antichar à 12 canons de 47mm

-Une compagnie de sapeurs mineurs portés

-Une compagnie mixte de transmissions

-Une compagnie automobile de quartier général

-Une compagnie automobile de transport

-Un groupe d’exploitation divisionnaire

-Un groupe sanitaire divisionnaire.

A l’issue de la réorganisation qu’elle subit comme les trois premiers Divisions Cuirassés de réserve, la future «Division de Fer» est organisé de la façon suivante :

-Un état-major divisionnaire

-Un régiment de découverte, le 12ème cuirassiers

-6ème brigade cuirassée avec un état-major de brigade, le 46ème BCC équipé de chars B1bis puis de ARL-44, le 19ème BCC équipé d’Hotchkiss H-39 puis de Renault G1, le 11ème bataillon de chasseurs portés équipés de Renault VBCP-40, le 22ème groupe de canons d’assaut, le 22ème escadron antichar porté équipé de canons antichars de 47mm sur VBCP-40, le 22ème escadron antiaérien porté équipé de bitubes de 25mm sur VBCP-40 et le 22ème groupe de reconnaissance équipé de chars légers AMX-42.

-8ème brigade cuirassée avec un état-major de brigade, le 47ème BCC équipé de chars B1bis puis d’ARL-44, le 44ème BCC équipé d’Hotchkiss H-39 puis de Renault G1, le 12ème bataillon de chasseurs portés, le 24ème groupe de canons d’assaut, le 24ème escadron antichar porté, le 24ème escadron antiaérien porté et le 24ème groupe de reconnaissance équipé de chars légers AMX-42.

-Le 322ème Régiment d’Artillerie Tractée Tout Terrain qui devient fin 1945, le 322ème Régiment d’Artillerie AutoPortée (RAAP) avec des pièces automotrices de 105mm Renault R-40 Au 105B.

-Un bataillon du génie à quatre compagnie, le 12ème bataillon du génie (de DC)

-Deux compagnies de transmission

La compagnie télégraphique prend le numéro de la première BC (ici donc le numéro 6) et dispose de 228 hommes et 63 véhicules
La compagnie radio prend le numéro de la deuxième BC (ici donc le numéro 8) et dispose de 241 hommes, 60 véhicules et 39 postes radios

-Un bataillon de réparations divisionnaires

-314ème compagnie automobile de quartier général

-414ème compagnie automobile de transport

-Un groupe d’exploitation divisionnaire

-Le 22ème Escadron de réparation divisionnaire

-Le 48ème bataillon sanitaire divisionnaire