22-Armée de terre : armement et matériel (89) ordre de bataille (23)

Corps d’Armée Cuirassés

Préambule

Comme nous l’avons déjà vu par le passé, la genèse des Divisions Cuirassées à été compliquée et délicate, successivement le général Estienne et le colonel De Gaule échouant là où le général Flavigny avaient réussi à savoir doté son arme d’une grande unité de combat motomécanique.

Il semble que la raison principale ait été la crainte de l’infanterie de perdre le contrôle des unités de chars récupérées auprès de l’artillerie d’assaut en 1920. Crainte en partie justifiée, les Divisions Cuirassées finissant par intégrer l’Arme Blindée-Cavalerie, nouvelle arme mais qui à davantage pris de la cavalerie que de l’infanterie.

Il faut attendre la guerre de Pologne et la réussite des Panzerdivisionen pour que les derniers obstacles soient levés, aboutissant à la création des deux premières divisions cuirassées bientôt suivies de deux autres, les deux dernières étant créées en septembre 1947 portant leur nombre à six.

Ces divisions comme leurs consoeurs DLM furent regroupés d’abord en un unique Corps d’Armée Cuirassé ou CAC.

A la différence des DLM et des Corps de Cavalerie qui les regroupaient, les Divisions Cuirassées étaient placées sous l’ordre direct du chef d’état-major de l’armée de terre pour en faire un outil de masse, un bélier pour casser le dispositif ennemi.

La création de deux nouvelles divisions cuirassées en septembre 1947 portait leur nombre à six ce qui rendait difficile le maniement d’une telle force.

Le CAC est donc dédoublé en deux Corps d’Armée, un 1er CAC regardant plus vers les plaines belges et un 2ème CAC qui avait le regard fixé sur le Rhin.

1er CAC

Le 1er Corps d’Armée Cuirassée (1er CAC) appelé également 38ème Corps d’Armée regroupe les 1ère, 3ème et 5ème Divisions Cuirassées. Stationnées au nord de Paris, sa zone privilégiée d’engagement c’est la Belgique puis au delà du Rhin la plaine germano-russe.

-Comme tous les corps d’armée, le 1er CAC dispose de moyens qui lui sont directement rattachés :

-Le 638ème régiment de pionniers pour des travaux d’infrastructure et de protection d’état- major

-Le 38ème Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée (38ème GRCA) avec des chars légers AMX-42 et des automitrailleuses puissantes AM modèle 1940P. En attendant la disponibilité des chars et des AMP, le 38ème GRCA reçoit des Hotchkiss H-39 et des AMD 178.

Canon de 105mm long modèle 1936S

Canon de 105mm long modèle 1936S

-Le 119ème Régiment d’Artillerie Lourde à Tracteurs créé en septembre 1948 avec deux groupes de 105L modèle 1936 et deux groupes de 155L GPF-T.

-Des unités du génie, des transmissions et de soutien

-Le 1er CAC ne dispose pas de GAO mais peut bénéficier du soutien des quatre groupes aériens indépendants d’observation équipés de Bréguet Br694, chaque groupe disposant de quatre escadrilles de neuf appareils, ce triplace étant un rejeton du Bréguet Br690.

-1ère Division Cuirassée

-Un état-major divisionnaire

-Un régiment de découverte, le 7ème régiment de cuirassiers

-1ère Brigade Cuirassée (1ère BC) avec un état-major de brigade, un bataillon de chars moyens le 25ème BCC équipé de Renault G1R, un bataillon de chars lourds le 28ème BCC équipé de ARL-44; un bataillon de chasseurs portés, le 5ème BCP accompagnés et appuyés par le 17ème groupe de canons d’assaut, le 17ème escadron antichar porté, le 17ème escadron antiaérien porté et le 17ème groupe de reconnaissance.

Le monstrueux ARL-44 à canon de 90mm, la future terreur des chars allemands

Le monstrueux ARL-44 à canon de 90mm, la future terreur des chars allemands

-3ème Brigade Cuirassée (3ème BC) avec un état-major de brigade, un bataillon de chars moyens le 26ème BCC avec des Renault G-1R, un bataillon de chars lourds, le 37ème BCC équipé d’ARL-44; un bataillon de chasseurs portés, le 3ème BCP accompagnés et appuyés par le 19ème groupe de canons d’assaut, le 19ème escadron antichar porté, le 19ème escadron antiaérien porté et le 19ème groupe de reconnaissance.

Maquette du Renault G1R dans sa configuration initiale

Maquette du Renault G1R dans sa configuration initiale

-305ème Régiment d’Artillerie AutoPortée

-Le 9ème bataillon du génie à quatre compagnies (trois compagnies de sapeurs-mineurs et une compagnie d’ouvriers de pont)

-Deux compagnies de transmission (une compagnie télégraphiste et une compagnie radio)

-Un bataillon de réparations divisionnaire avec une compagnie automobile de quartier général,une compagnie automobile de transport, un groupe d’exploitation divisionnaire et un escadron de réparations divisionnaires.

-3ème Division Cuirassée

-Un état-major divisionnaire

-Un régiment de découverte, le 10ème régiment de cuirassiers

-5ème brigade cuirassée avec un état-major de brigade, un bataillon de chars moyens, le 42ème BCC équipé de Renault G1, un bataillon de chars lourds, le 41ème BCC équipé d’ARL-44; un bataillon de chasseurs portés, le 7ème BCP accompagnés et appuyés par le 21ème groupe de canons d’assaut, le 21ème escadron antichar porté, le 21ème escadron antiaérien et le 21ème groupe de reconnaissance.

-7ème brigade cuirassée avec un état-major de brigade, un bataillon de chars moyens, le 45ème BCC équipé de Renault G1, un bataillon de chars de combat, le 49ème BCC équipé d’ARL-44; un bataillon de chasseurs portés, le 9ème BCP accompagnés et appuyés par le 23ème groupe de canons d’assaut, le 23ème escadron antichar porté, le 23ème escadron antiaérien et le 23ème groupe de reconnaissance.

-Un régiment d’artillerie, le 319ème RAAP

-Un bataillon du génie à quatre compagnie, le 11ème bataillon du génie (de DC)

-Deux compagnies de transmission, une compagnie télégraphique et une compagnie radio

-Un bataillon de réparations divisionnaires avec une compagnie automobile de quartier général, une compagnie automobile de transport, un groupe

d’exploitation divisionnaire et le 21ème Escadron de réparation divisionnaire

-Un bataillon sanitaire divisionnaire

-5ème Division Cuirassée

-Un état-major divisionnaire

-Un régiment de découverte, le 13ème régiment de cuirassiers

-9ème brigade cuirassée avec un état-major de brigade, un bataillon de chars moyens, le 51ème BCC équipé de Renault G1, un bataillon de chars lourds, le 50ème BCC équipé d’ARL-44, un bataillon de chasseurs portés, le 13ème BCP accompagnés et appuyés par le 25ème groupe de canons d’assaut, le 25ème escadron antichar porté, le 25ème escadron antiaérien porté et le 25ème groupe de reconnaissance.

-11ème brigade cuirassée avec un état-major de brigade, un bataillon de chars moyens, le 53ème BCC équipé de Renault G1, un bataillon de chars lourds, le 52ème BCC équipé d’ARL-44, un bataillon de chasseurs portés, le 15ème BCP accompagnés et appuyés par le 27ème groupe de canons d’assaut, le 27ème escadron antichar porté, le 27ème escadron antiaérien porté et le 27ème groupe de reconnaissance.

-Le 339ème Régiment d’Artillerie Autoportée (RAAP)

-Le 13ème bataillon du génie à quatre compagnie (trois compagnies de sapeurs-mineurs et une compagnie d’ouvriers de pont)

-Deux compagnies de transmission (une compagnie télégraphique et une compagnie radio)

-Un bataillon de réparations divisionnaires avec une compagnie automobile de quartier général, une compagnie automobile de transport, un groupe d’exploitation divisionnaire et le 23ème Escadron de réparation divisionnaire

-Un bataillon sanitaire divisionnaire

22-Armée de terre : armement et matériel (44)

Lorraine modèle 1939 TCC

Le Lorraine modèle 39 TCC associe un VBCP Lorraine modèle 1939 (ci-dessus) et un canon antichar de 47mm (ci-dessous)

Le Lorraine modèle 39 TCC associe un VBCP Lorraine modèle 1939 (ci-dessus) et un canon antichar de 47mm (ci-dessous)

Canon de 47mm modèle 1937

Si la DLM pouvait se contenter d’un chasseur de chars à roues, l’arme des chars de l’infanterie préférait un chasseur de chars chenillé.

D’où le lancement au printemps 1940 d’une étude pour un chasseur de chars chenillé avec le chassis du ravitailleur Lorraine 37L sur lequel serait installé un canon de 47mm modèle 1937 tirant en retraite.

Un deuxième prototype avec un canon tirant en chasse est présenté en juin 1940, testé intensivement mais comme pour le Laffly, il n’est pas adopté immédiatement.

Il faut attendre l’arrivée du général Villeneuve pour relancer le projet en septembre 1942 pour équiper les groupes (futurs escadrons) antichars portés des quatre divisions cuirassés, groupes/escadrons organisés de la même façon que les EAP des DLM, le terme peloton étant remplacé par le terme section jusqu’à la création de l’Arme Blindée Cavalerie qui unifie les dénominations.

Deux nouveaux prototypes tirant en retraite sont construits sur le chassis Lorraine 39L. Le pilote et un radio-mitrailleur sont installés tout à l’avant, le moteur les séparant de l’espace de combat avec le canon de 47mm sous bouclier, canon servit par un chef de pièce, un tireur, un pointeur et un pourvoyeur, les munitions stockés latéralement donnant 36 coups au canon.

Présentés en mars 1943, ils sont testés jusqu’en juin 1943 quand il est adopté sous le nom de Lorraine 39L TCC.

Il va être commandé en juillet 1943 pour équiper quatre escadrons antichars portés des 1ère et 3ème DC soit un total de 48 chasseurs de chars produits à raison de six exemplaires par mois qui sont tous livrés entre octobre 1943 et mai 1944.

Le 17ème EAP (1ère DC) est équipé en octobre et novembre 1943, le 21ème EAP (3ème DC) est équipé en décembre 1943 et janvier 1944, le 19ème EAP (1ère DC) est équipé en février et mars 1944 et enfin le 23ème EAP (3ème DC) est équipé en avril et mai 1944.

La production se poursuit pour constituer un volant de réserve de 50% soit 24 chasseurs de chars produits entre juin et décembre 1944, date à laquelle la production de cette version cesse.

La création de la 5ème DC en septembre 1947 entraine la reprise de la production pour équiper les 25ème et 27ème EAP soit vingt-quatre chasseurs de chars livrés entre novembre 1947 et février 1948.

Des essais pour un véhicule plus puissant sont menés durant toute cette période dont un étonnant chasseur de chars à deux canons de 47mm tirant en retraite pour augmenter la puissance et un chasseur de chars à canon de 75mm tirant lui aussi en retraite.

Ce modèle est jugé prometteur. Deux prototypes sont officiellement commandés en juin 1947 et livrés au mois de septembre.

Les tests intensifs sont concluants et une production limitée est lancée en janvier 1948 pour équiper deux escadrons antichars portés de réserve soit vingt-quatre véhicules produits entre février et août 1948 plus quelques véhicules de réserve.

Quand éclate le second conflit mondial, le Lorraine 39L TCC est en service à soixante-douze exemplaires en ligne plus trente-six en réserve soit cent-huit auxquels s’ajoutent vingt-quatre 39L TCC-75 soit un total de cent-trente-deux exemplaires.

Caractéristiques Techniques du Lorraine modèle 1939 TCC

Poids en ordre de combat : 5980kg

Dimensions : longueur 4.50m largeur 2.03m hauteur 1.74m

Motorisation : Delahaye 6 cylindres délivrant 95ch à 2800 tours/minute

Performances : vitesse maximale 40 km/h vitesse en tout terrain 20 km/h Autonomie 160km

Blindage : 15mm maximum

Armement : un canon de 47mm semi-automatique modèle 1937 alimenté à 36 coups et une mitrailleuse MAC-36 (utilisable à terre) alimentée à 3000 cartouches

Equipage : un mécanicien-pilote, un radio-mitrailleur, un chef de pièce, un tireur, un pointeur et un pourvoyeur soit six hommes

Renault 40R TCC

Ce chasseur de chars est le cousin du Lorraine 39L. Pour satisfaire les besoins colossaux des chasseurs portés, l’état-major avait décidé d’équiper une partie des bataillons de chasseurs portés d’un véhicule différent du Lorraine 39L en l’occurence les BCP des 2ème et 4ème DC.

Logiquement, les groupes/escadrons antichars portés de ces division vont recevoir un chasseur de chars basé sur ce chassis dérivé du Renault DAE.

Les prototypes sont commandés le 25 octobre 1942 et livrés en janvier 1943 pour des tests qui s’achève en mars date de son adoption sous le nom de Renault 40R TCC.

La production est lancée en avril pour 48 chasseurs de chars livrés à canon de 47mm en retraite, véhicules livrés entre mai 1943 et mars 1944 pour équiper les 18ème et 20ème EAP (2ème DC) ainsi que 22ème et 24ème EAP (4ème DC)

La production se poursuit à petite cadence pour fournir un volant de réserve équivalent à la moitié du parc en ligne soit vingt-quatre chasseurs de chars produits entre avril et octobre 1944 date à laquelle la production du Renault 40R TCC est stoppée.

Elle reprend en juin 1947 pour équiper les 26ème et 28ème EAP de la 6ème Division Cuirassée officiellement créée en septembre 1947. Le 26ème EAP est équipé en septembre 1947 et le 28ème escadron antichar portée en octobre 1947. Douze autres véhicules sont produits pour former un EAP de réserve.

La production est alors définitivement stoppée au profit d’une variante à canon de 75mm semblable au Lorraine 39L TCC-75. Cette variante baptisée Renault 40R TCC-75 est produite à vingt-quatre exemplaires qui rejoignent le stock de réserve.

Quand éclate le second conflit mondial, le Renault 40R TCC est en service à soixante-douze exemplaires en ligne plus trente-six en réserve soit cent-huit auxquels s’ajoutent vingt-quatre 40R TCC-75 soit un total de cent-trente-deux exemplaires.

Voiture spéciale modèle 207

Cette voiture spéciale est une version de l’AMD Panhard officiellement appelée voiture spéciale modèle 178 équipée d’un canon de 47mm puissant SA modèle 1937. Quatre prototypes sont construits à l’automne 1940, testés mais sans que la production en série soit lancée, une AMD réarmée à canon de 47mm étant jugée suffisante.

21-Armée de terre (74)

Les escadrons antichars portés (EAP)/les batteries divisionnaires antichars (BDAC)

Toute l’histoire militaire est une course perpétuelle entre le boulet et la cuirasse, entre l’attaquant et le défenseur. Dès qu’une nouvelle arme apparaît, une autre arme est mise au point pour s’y opposer.

C’est ainsi qu’au char, on ne tarda pas à opposer une arme antichar. Ce fût le fait des allemands, les premiers confrontés à ce char, les chars allemands étant peu efficients, une leçon qui sera retenue vingt-ans plus tard au détriment de la malheureuse Pologne.

Outre l’élargissement des tranchées et l’installation de pièces de campagne au plus près des premières lignes, les soldats allemands reçurent le Gewehr T, un fusil tirant une balle perforante de 13mm, suffisante pour pénétrer l’épaisse cuirassé des chars Mark.

Dans l’immédiat après guerre, le dévellopement des armes antichars continua. Si certains pays persévèrent dans le domaine du fusil  antichar, la plupart dévellopèrent des canons antichars, de taille modeste d’un calibre allant de 25 à 47mm, le but étant d’équiper l’infanterie pour lui permettre de se protéger des chars ennemis en l’absence de chars pour repousser les mastodontes ennemis. Il fallait donc une arme compacte pour faciliter son déplacement, sa mise en oeuvre et son camouflage.

Canon de 47mm modèle 1937

Canon de 47mm modèle 1937

Quand éclata la guerre de Pologne, la France n’était pas le pays le plus mal loti en matière de lutte antichar, disposant de canons de 25 et de 47mm sans parler que le canon de 75mm modèle 1939 appelé à remplacer le vénérable modèle 1897 était tout azimut ou TAZ, un atout indéniable dans la lutte antichar.

Sur le plan de l’organisation, il était prévu que chaque division dispose d’une batterie divisionnaire antichar (BDAC) équipée de douze canons de 47mm tandis que les unités d’infanterie devaient également disposer au niveau régimentaire de canons de 25mm, le RI type Nord-Est devant disposer de deux canons de 25mm au sein de la section d’engins de la compagnie d’accompagnement comprise dans chaque bataillon d’infanterie, le régiment disposant de six canons de 25mm au sein de la Compagnie Régimentaire d’Engin.

Canon de 25mm Hotchkiss

Canon de 25mm Hotchkiss

Comme partout la «révolution villeneuvienne» impacta les structures à défaut de l’équipement même si le canon de 25mm fût progressivement retiré du service des unités antichars des unités appelées à combattre des unités allemandes.

Quand éclate la seconde guerre mondiale, la lutte antichar est structurée de la façon suivante :

-Les divisions d’infanterie disposent toutes d’une batterie divisionnaire antichar à douze canons de 47mm, des BDAC numérotés dans la série 600 et suivants (il porte le numéro de leur division, exemple la 25ème DIM dispose de la 625ème BDAC).

-Les régiments d’infanterie dispose toujours de deux canons antichars dans la section d’engins de la compagnie d’accompagnement de chaque bataillon et dans la compagnie régimentaire d’engins. Si dans les DIAlp et les divisions d’infanterie déployées dans l’Empire, on trouve toujours des canons de 25mm, toutes les divisions de métropole les ont remplacés par des canons de 47mm.

-En ce qui concerne l’artillerie, la mise en place de régiments antichars indépendants est prévue à la mobilisation à l’aide de matériel stocké pour cet usage.

-Pour l’arme blindée cavalerie, les DLM et les DC disposent d’escadrons antichars portés intégrés aux BLM et aux BB pour appuyer directement les dragons portés.

L’escadron antichar porté est destiné à fournir une défense antichar aux dragons portés lors des phases défensives et l’absence de chars à proximité. Si les escadrons antichars portés des DLM sont équipés de véhicules à roues Laffly W 15 TCC, les DC sont équipés de véhicules chenillés, des Lorraine 39L ou des Renault VBCP40, ces trois véhicules disposant d’un canon de 47mm SA37, SA 39 ou SA 41.

L’escadron antichar porté des DC est organisé en un peloton de commandement (un véhicule de commandement type Lorraine ou Renault accompagné par deux motos de liaison soit trois véhicules et 7 hommes), trois pelotons de quatre véhicules avec un canon antichar de 47mm tirant vers l’arrière soit douze véhicules et quarante-huit hommes, chaque peloton disposant de deux ravitailleurs (quatre hommes), de deux motos de liaison (deux hommes) et d’un camion (deux hommes) et un peloton de fusiliers voltigeurs avec trois  véhicules chenillés ou à roues transportant chacun un groupe de combat (trente-six hommes).
L’escadron antichar porté des DC dispose donc au total de 34 véhicules et de 126 hommes.

L’escadron antichar porté des DLM est organisé en un peloton de commandement (un Laffly W15 PC accompagné par deux motos de liaison soit trois véhicules et 9 hommes), trois pelotons de quatre Laffly W15 TCC avec un canon antichar de 47mm tirant en chasse soit douze véhicules et quarante-huit hommes, chaque peloton disposant de deux ravitailleurs (quatre hommes), de deux motos de liaison (deux hommes) et d’un camion (deux hommes) et un peloton de fusiliers voltigeurs avec trois Laffly S20T transportant chacun un groupe de combat (trente-six hommes)

L’escadron antichar porté des DLM dispose donc au total de 34 véhicules et de 126 hommes

Les escadrons antichars portés des DLM portent les numéros 1 à 16, la 1ère DLM disposant des 1er et 2ème escadrons antichars portés, la 2ème DLM des 3ème et 4ème escadrons antichars portés, la 3ème DLM des 5ème et 6ème escadrons, la 4ème DLM des 7ème et 8ème escadrons, la 5ème DLM des 9ème et 10ème, la 6ème DLM du 11ème et du 12ème, la 7ème DLM du 13ème et du 14ème  et la 8ème DLM des 15ème et 16ème escadrons antichars portés.

Les escadrons antichars portés des DC portent les numéros 17 à 28, la 1ère DC disposant des 17ème et 19ème escadrons équipés de Lorraine 39L, la 2ème DC dispose des 18ème et 20ème escadrons équipés de Renault VBCP40 (appelés également Renault DAJ 1), la 3ème DC dispose des 21ème et 23ème escadrons équipés de Lorraine 39L, la 4ème DC dispose des 22ème et 24ème escadrons équipés de Renault VBCP40, la 5ème DC dispose des 25ème et 27ème escadrons équipés de Lorraine 39L alors que la 6ème DC dispose des 26ème et 28ème escadrons équipés de Renault VBCP 40/DAJ 1.

Les escadrons antiaériens portés

Comme nous l’avons vu plus haut, la défense antiaérienne de l’armée de terre à connu sous l’impulsion du général Villeneuve, un véritable bouleversement organisationnel lié en partie avec le dévellopement des unités mécanisées (2 DLM en septembre 1939, 8 DLM, 6 DC  en septembre 1948) nécessitant une DCA nettement plus musclée.

Les DLM et les DC qui ne disposaient que d’une simple batterie antiaérienne de 25mm vont disposer au final de deux escadrons antiaériens portés, portant les mêmes numéros que les escadrons antichars portés. Leur organisation est d’ailleurs similaire :

L’escadron antiaérien porté type DLM dispose d’un peloton de commandement (un Laffly W15 PC accompagné de deux motos de liaison soit trois véhicules et 7 hommes) et de quatre pelotons de six Laffly W15 munis d’un bitube de 25mm Hotchkiss sur plate-forme arrière soit vingt-quatre véhicules et cent-vingt hommes, chaque peloton disposant également de deux ravitailleurs (quatre hommes), de deux motos de liaison (deux hommes) et un camion (deux hommes)

L’escadron antiaérien porté type DC dispose d’un peloton de commandement (un Lorraine 39L ou un Renault DAJ-1 accompagné de deux motos de liaison soit trois véhicules et 7 hommes) et de quatre pelotons de six Lorraine 39L ou Renault DAJ-1 munis d’un bitube de 25mm Hotchkiss sur plate-forme arrière soit vingt-quatre véhicules et cent-vingt hommes, chaque peloton disposant également de deux ravitailleurs type Lorraine 39L ou Renault DAJ-1 (quatre hommes), de deux motos de liaison (deux hommes) et un camion (deux hommes)

21-Armée de terre (33)

1ère Division Cuirassée (1ère DC)

Organisation originelle

-Un état-major divisionnaire

-Une demi-brigade de chars lourds avec les 28ème et 37ème Bataillons de Chars de Combat équipés de B1bis

Hotchkiss H-39

Hotchkiss H-39

-Une demi-brigade de chars légers avec les 25ème et 26ème Bataillons de Chars de Combat équipé de Hotchkiss H-39

-Un bataillon de chasseurs portés, le 5ème bataillon de chasseurs portés

-Le 305ème régiment d’artillerie tractée tout terrains (deux groupes de 105C modèle 1935B)

-Une batterie antichar indépendante à canons de 47mm

-Une compagnie automobile de quartier général

-Une compagnie automobile de transport

-Une compagnie de sapeurs mineurs portés

-Un groupe d’exploitation divisionnaire

-Un groupe sanitaire divisionnaire

Après réorganisation

-Un état-major divisionnaire de 315 hommes et 74 véhicules dont deux véhicules antiaériens Laffly V15 munis d’un bitube de 25mm

-Un régiment de découverte, le 7ème régiment cuirassiers.

A l’origine, il était baptisé le 1er régiment de découverte, recevant un nom plus historique en janvier 1943 avec la création de l’Arme Blindée-Cavalerie, succédant à un régiment créé en 1659 et dissous en 1919 après la fin du premier conflit mondial.

Le régiment de découverte est organisé de manière assez semblable à ceux des D.L.M :

-Un état-major et un peloton de commandement avec un groupe de commandement et un groupe chargé des transmissions

-Un escadron hors-rang avec un 1er peloton (commandement et services de l’escadron), un 2ème peloton chargé des approvisionements et des services du corps, un 3ème peloton chargé du soutien sanitaire, un 4ème peloton chargé des réparations et un 5ème peloton composé de pionniers et d’ouvriers de ponts.

L’EM, le peloton de commandement et l’EHR dispose au total de 280 hommes, 24 motos solos, 2 motos side-cars, 18 véhicules légers, un char de commandement FCM-42, 42 camions (dont un camion-atelier, un camion magasin, un camion machines-outils et deux camionettes sanitaires) trois tracteurs de dépannage, deux remorques porte-chars et deux cuisines-remorques soit un total de 94
véhicules.

-Deux groupes d’escadrons disposant chacun d’un état-major, un escadron de chars légers, un escadron de fusiliers motocyclistes et un escadron de chasseurs portés.

-L’Etat-major dispose d’un char de commandement type FCM-42, de quinze motos, de treize     VL et de six camionnettes soit un total de 35 véhicules

-L’escadron de chars légers dispose d’un peloton de commandement avec un char FCM-42 et     quatre pelotons de cinq chars légers, une voiture légère, trois motos, sept     camionnettes,deux     tracteurs de ravitaillement et une cuisine remorque soit un total de 65 hommes et 35     véhicules.

-L’escadron de fusiliers-motocyclistes avec un peloton de commandement (comprenant un mortier de 60mm) et quatre pelotons de fusiliers.

Chaque peloton de fusiliers motocyclistes dispose d’un groupe de commandement (six     hommes et trois motos side-cars) et deux groupes de commandement disposant chacun de     dix hommes, cinq motos side-cars et deux FM soit un total par peloton de 26 hommes, treize     motos side-cars et 4 FM.

Au total l’escadron dispose de 150 hommes (cinq officiers, dix-neuf sous-officiers et cent-vingt six hommes), 66 motos, deux véhicules légers, six camionnettes et une cuisine     remorque.

-L’escadron de chasseurs portés dispose d’un peloton de commandement, de trois pelotons
de chasseurs portés et d’un peloton de mitrailleuses et d’engins.

Le peloton de commandement dispose d’un char léger FCM-42, une camionnette TSF, une
camionnette de transport et un Laffly V15 antiaérien avec un bitube de 25mm soit quatre     véhicules et 13 hommes.

Le peloton de chasseurs portés dispose d’un Lorraine 39L de commandement, de trois     Lorraine 39L avec chacun un groupe de combat de dix hommes et de trois motos side-cars soit sept véhicules et de 40 hommes, vingt et un véhicules et 120 hommes pour trois     pelotons.

Le peloton de mitrailleuses et d’engins dispose d’un groupe de trois mitrailleuses de 7.5mm     transportés dans un Lorraine 39L et d’un groupe de trois mortiers de 120mm remorqués par des Lorraine 39L soit un total soit un total de quatre véhicules et de 25 hommes

L’escadron de chasseurs portés du régiment de découverte dispose de 29 véhicules et 158 hommes

Le régiment de découverte dispose de 1026 hommes et 372 véhicules de différents types

-1ère brigade cuirassée

-Un état-major de brigade : 65 hommes et 21 véhicules

-25ème Bataillons de Chars de Combat (25ème BCC)

Ce bataillon de chars de combat à été mis sur pied à partir du 509ème régiment de chars de combat (Maubeuge puis Meucon). Il est équipé de Hotchkiss H-39 (officiellement H-35 modifié 39). Il est organisé de la façon suivante :

-Un état-major et une section de commandement, l’état major se comprend de six hommes avec un H-39 pour le commandant du bataillon, la section de commandement disposant de 11 véhicules et de 41 hommes.

-Une compagnie d’échelon  avec une section de service (13 véhicules et 37 hommes), une section d’atelier et de réparations (27 véhicules et 89 hommes),  une section de remplacement avec trois H-39, 3 camionnettes et 8 hommes et une section logistique avec 17 véhicules et 35 hommes soit pour la compagnie d’échelon le total de 63 véhicules et 186 hommes.

-Trois compagnies de chars

-Un char H-39 pour le commandant de compagnie

-Une section de commandement avec 29 hommes et 7 véhicules

-Quatre sections de dix chars (plus une camionnette et une moto side-car) soit un total de 25 hommes et douze véhicules

-Une section d’échelon avec trois hommes pour le commandement, un groupe tout terrain avec treize hommes, un groupe sur roues avec 15 hommes, la section disposant de quatre véhicules.

Ce bataillon de char de combat est ultérieurement transformé sur Renault G1 ce qui augmente ses effectifs, le nouveau char disposant de quatre hommes d’équipage et non de deux.

-28ème Bataillon de Chars de Combat (28ème BCC)

Ce bataillon de chars de combat à été mis sur pied à partir du 512ème régiment de chars de combat de Chalons sur Marne. Comme tous les BCC lourds , il est organisé de la façon suivante :

-Un état-major et une section de commandement avec un char B1bis pour le commandant du bataillon, quatre véhicules de liaison, quatre camionnettes, un camion, trois véhicules radio et quatre motos soit 17 véhicules et 70 hommes

-Une compagnie d’échelon avec une section de service (13 véhicules et 37 hommes), une section d’atelier et de réparations (27 véhicules et 89 hommes),  une section de remplacement avec trois B1bis, 3 camionnettes et 25 hommes et une section logistique avec 17 véhicules et 35 hommes soit pour la compagnie d’échelon le total de 63 véhicules et 186 hommes.

-Trois compagnies de chars

Chaque compagnie dispose d’une section de commandement avec un B1Bis pour le commandant de compagnie, sept véhicules à roues et 35 hommes; trois sections de trois chars associés à une camionnette, un tracteur de ravitaillement, une moto, le tout servis par 26 hommes et une section de réserve avec 19 véhicules et 38 hommes.

Le 28ème BCC comme tous les autres BCC lourds dispose de 34 B1bis, de 181 véhicules de type divers et de 696 hommes (48 officiers, 89 sous officiers et 569 hommes du rang).

Le monstrueux ARL-44 à canon de 90mm, la future terreur des chars allemands

Le monstrueux ARL-44 à canon de 90mm, la future terreur des chars allemands

Ce bataillon de chars de combat équipé de B1bis est ultérieurement transformé sur le puissant ARL-44,  le plus puissant char d’Europe avec son canon de 90mm, le Tigre allemand n’ayant qu’un canon de 88mm.

-5ème bataillon de chasseurs portés (5ème BCP)

Ce bataillon à été créé en 1937 dans le seul but d’accompagner les chars et les protéger de l’infanterie ennemie. Il reprend les traditions du 5ème Bataillon de Chasseurs à Pieds créé en 1840, un bataillon qui participa à la conquête de l’Algérie, à la guerre de Crimée ainsi qu’à la désastreuse guerre franco-allemande de 1870.

Devenu ensuite alpin, il participe au premier conflit mondial puis à l’occupation de la Rhénanie jusqu’à sa dissolution en 1929. Il renait sous la forme d’un bataillon porté destiné à accompagner les chars des futures divisions cuirassées. Il est le pendant des dragons portés des D.L.M. .

Les bataillons de chasseurs portés sont organisés de la façon suivante :

-Un état-major et une section de commandement

-Une section hors rang chargé du ravitaillement, de l’approvisionnement, du dépannage et du soutien sanitaire

-Trois compagnies de chasseurs portés organisée chacune avec un état-major, une section de commandement et quatre sections de combat

-Une compagnie d’engins d’accompagnement  avec une section de commandement, quatre sections de quatre mitrailleuses, toutes équipées de mitrailleuses MAC 36 ou MAC 44 (officiellement MAC modèle 1936 modifiée 1944) de 7.5mm et une section d’engins avec deux canons de 47mm et deux mortiers de 81mm puis de 120mm.

L’organisation du BCP évolue ultérieurement, une quatrième compagnie est ajoutée au printemps 1945 ce qui permet sur le papier de fournir deux compagnies à chaque bataillon de chars de combat.
L’organisation interne n’évolue pas à la différence de l’équipement, les véhicules à roues sont rapidement remplacés par des véhicules chenillés type Lorraine 39L capables de «coller» aux chars qu’il s’agisse des B1bis/ter, des ARL-44, des Hotchkiss H-39 et des Renault G1.
17ème Groupe de canons d’assaut

Comme les Divisions Légères Mécaniques, les Divisions Cuirassées disposent de deux groupes de canons d’assaut qui dans le premier devaient dépendre directement de l’état-major divisionnaire mais qui après la réorganisation vont être déployés au sein des demi-brigades cuirassées pour leur fournir un appui rapproché.

Les D.L.M ayant récupéré les 16 premiers numéros pour leurs groupes de canons d’assaut (dès 1940, il était prévu jusqu’à 8 DLM même si on n’était pas certains que les budgets soient débloqués), les DCr pour leurs groupes de canons d’assaut récupèrent les numéros suivants allant de  17 à 28, la 1ère Dcr disposant du 17ème et du 19ème groupe de canons d’assaut.
C’est la même organisation que les D.L.M mais l’équipement est différent. Au Somua Sau40, l’arme des chars de l’infanterie à préféré l’ARL V-39, un véhicule plus rapide, à l’autonomie plus faible mais à la capacité de combat plus importante (200 obus au lieu de 100).

Chaque groupe dispose d’un véhicule de commandement _un ARL V-39 équipé d’un canon factice, seule la présence de plus d’antennes radios trahissant son rôle véritable_ et de trois batteries de quatre pièces (plus un véhicule de commandement).

A ces seize véhicules s’ajoutent par batterie, deux ravitailleurs d’artillerie type Lorraine 37L et deux motos de liaison.
Chaque groupe dispose donc de 29 véhicules et de 81 hommes

17ème escadron antichar porté

Comme pour les DLM, cet escadron est destiné à assurer un appui antichar aux chasseurs portés en l’absence des chars de combat occupés ailleurs. A la différence des D.L.M, les véhicules de cet escadron sont chenillés, des Lorraine 39L avec un canon de 47mm monté vers l’arrière.

L’escadron antichar porté est organisé en un peloton de commandement (un Lorraine 39L accompagné par deux motos de liaison soit trois véhicules et 7 hommes), trois pelotons de quatre Lorraine 39L avec un canon antichar de 47mm tirant vers l’arrière soit douze véhicules et quarante-huit hommes, chaque peloton disposant de deux ravitailleurs (quatre hommes), de deux motos de liaison (deux hommes) et d’un camion (deux hommes) et un peloton de fusiliers voltigeurs avec trois Lorraine 39L transportant chacun un groupe de combat (trente-six hommes)

L’escadron antichar porté disposant donc au total de 34 véhicules et de 126 hommes

-17ème escadron antiaérien porté

Cet escadron antiaérien porté est destiné à la protection de toute la brigade contre l’aviation d’assaut ennemie, offrant une ombrelle minimale en attendant l’intervention de la chasse pour balayer les bombardiers horizontaux et les bombardiers en piqué ennemis.

Cet escadron dispose d’un peloton de commandement (un Lorraine 39L accompagné de deux motos de liaison soit trois véhicules et 7 hommes) et de quatre pelotons de six Lorraine 39L munis d’un bitube de 25mm Hotchkiss sur plate-forme arrière soit vingt-quatre véhicules et cent-vingt hommes, chaque peloton disposant également de deux ravitailleurs (quatre hommes), de deux motos de liaison (deux hommes) et un camion (deux hommes)

L’escadron antiaérien porté dispose au total de 48 véhicules et 185 hommes

-17ème groupe de reconnaissance

Ce groupe de reconnaissance est rattaché à la B.L.M est destiné à l’éclairage de la brigade à la différence du régiment de découverte qui lui travaille pour la division, dans une dimensions nettement plus stratégique.

Chaque groupe de reconnaissance dispose d’un peloton de commandement (un char pour le commandant du groupe, deux motos et une camionnette soit quatre véhicules et sept hommes) et trois pelotons de quatre chars légers FCM-42 (un canon de 47mm, une mitrailleuse de 7.5mm coaxiale, un pilote à l’avant, tourelle biplace avec le tireur et le chef de char) soit un total de dix-sept véhicules et de quarante-trois hommes.
-3ème brigade cuirassée

-Un état-major de brigade

-26ème bataillon de chars de combat (26ème BCC) équipé de 45 Hotchkiss H-39

-37ème bataillon de chars de combat (37ème BCC) équipé de 34 B1bis

-3ème bataillon de chasseurs portés (3ème BCP) équipé de VBCP (Véhicules Blindés de Chasseurs Portés) Lorraine 39L

-19ème groupe de canons d’assaut équipés d’ARL V-39

-19ème escadron antichar porté équipé de Lorraine 39L à canon de 47mm

-19ème escadron antiaérien porté équipé de Lorraine 39L avec bitubes de 25mm

-19ème groupe de reconnaisance équipé notamment de chars légers FCM-42

-305ème régiment d’artillerie tractée tout terrain (puis régiment d’artillerie autoportée RAAP)

Ce régiment est à l’origine équipé de pièces tractées en l’occurence des obusiers de 105C modèle 1935B. Après avoir reçut au printemps 1941, des canons de 75mm TAZ modèle 1939 en complément des obusiers (notamment pour renforcer sa capacité antichar), décision est prise de le transformer en régiment d’artillerie autoportée, le 305ème RATTT en mars 1944, les canons de 75 et de 105mm étant remplacés par des canons de 105mm automoteurs.

Ce régiment est organisé en un état-major, une batterie hors-rang, trois groupes de quatre batteries de quatre pièces automotrices.
-Etat-major et une batterie hors-rang avec 140 hommes et 32 véhicules

-Trois groupes de tir avec un état-major, quatre batteries de tir et une colonne de ravitaillement.

-Etat-major avec 95 hommes et 31 véhicules de différents types

-Quatre batteries de quatre pièces automotrices

Chaque batterie dispose donc de quatre automoteurs de 105mm, combinant le chassis du Renault R-40 avec une superstructure supportant un obusier de 105C modèle 1935B, ses munitions et les servants, automoteur connu sous le nom de R 40 Au 105 B.

Cet automoteur à triomphé de deux projets concurrents utilisant le même obusier, un projet Lorraine et un projet Somua, le premier montant l’obusier sur le chassis Lorraine modèle 1939 et le second sur le chassis du Somua S-35.

Les automoteurs sont accompagnés par tout un environnement avec un Lorraine 39L pour le commandant de la batterie, deux Lorraine 39L d’observation d’artillerie, deux Lorraine 37L ravitailleur d’artillerie, un tracteur de dépannage.

-Une colonne de ravitaillement avec 139 hommes et 50 véhicules de type divers dont une vingtaine de camions.

-En temps de guerre, il est prévu qu’un détachement de DCA soit affecté au régiment pour assurer sa protection notamment lors des déplacements sur route et sur terrain libre.

-Un bataillon du génie à quatre compagnie

Ce bataillon du génie est numéroté au sein des DCr de 9 à 14 avec quatre compagnies, trois compagnies de sapeurs mineurs et une compagnie d’équipage de pont.

Chaque compagnie de sapeurs mineurs dispose d’une section motocycliste (37 hommes et 36 motos dont trois à side-cars), une section portée sur camionnette (64 hommes, 3 motos et 6 camionnettes) et une section portée tout terrain (44 hommes et 9 véhicules dont 3 motos) soit un total de 193 hommes et 85 véhicules par compagnie soit pour trois compagnies un total de 579 hommes et 255 véhicules.

La compagnie d’équipage de pont dispose de 134 hommes et de 78 véhicules dont 32 remorques de pont.

-Deux compagnies de transmission

La compagnie télégraphique prend le numéro de la première BC (ici donc le numéro 1) et dispose de 228 hommes et 63 véhicules

La compagnie radio prend le numéro de la deuxième BC (ici donc le numéro 3) et dispose de 241 hommes, 60 véhicules et 39 postes radios

-Un bataillon de réparations divisionnaires

-Deux compagnies du train (compagnie automobile du QG et compagnie automobile de transport)

La compagnie automobile de quartier général prend le numéro de la division augmenté de 310 ce qui donne les 311ème 312ème 313ème 314ème 315ème et 316ème  automobiles de quartier général (les autres divisions _DC, DI,DINA……._ suivant ensuite).

Elles disposent toutes d’une section de commandement et de quatre détachements (QG, intendance, santé et circulation routière) qui totalisent 444 hommes et 262 véhicules. Cette compagnie fournit les véhicules nécessaires à l’état-major de la division

La compagnie automobile de transport prend le numéro de la division augmenté de 410 ce qui donne les 411ème 412ème 413ème 414ème 415ème et 416ème compagnies automobiles de transport (les autres divisions _DC, DI,DINA……._ suivant ensuite).
Cette compagnie est organisée en une section de commandement, services généraux et atelier, une section sanitaire automobile, une section de ravitaillement en munitions d’infanterie et une section de camions de 5 tonnes soit un total de 211 hommes et 98 véhicules divers dont sept motos.

-Un groupe d’exploitation divisionnaire qui dispose de 68 hommes et de 6 véhicules

-Un Escadron de réparation divisionnaire (numérotés 19 à 24, le 19ème pour la 1ère DC et le 24ème pour la 6ème DC ) rattaché à l’un de deux régiments de chars mais opérant pour toute la division.

Il est organisé en un peloton de commandement, trois pelotons de dépannage, deux pelotons de réparation et un groupe de volant (blindés de remplacement). Ses effectifs sont de 305 hommes et de 116 véhicules plus deux chars de remplacement pour chaque escadron.

-Un bataillon sanitaire divisionnaire

Chaque D.C dispose d’un bataillon sanitaire, la 1ère DC disposant du 45ème bataillon et la 6ème DC du 50ème bataillon.

Ce passage au statut bataillon s’explique par la réorganisation en deux BC de taille équivalente, les moyens augmentent mais sont loin d’être doublés comme ce fût initialement prévu.

Le bataillon sanitaire divisionnaire dispose avant mobilisation de 190 hommes et 25 véhicules sanitaires de différentes types.