Dominions (23) Canada (23)

La (Royal) Canadian Army dans le second conflit mondial

La Canadian Army en Europe : de la Norvège aux plaines d’Europe occidentale

Le 5 septembre 1948, les allemands déclenchent l’opération WESERUBUNG, l’invasion du Danemark et de la Norvège. Il s’agit de verrouiller les accès à la Baltique et d’offrir aux forces navales et aériennes des tremplins pour opérer en mer du Nord voir dans l’Atlantique.

Des informations avaient bien été recueillies, on soupçonnait bien une action allemande en Scandinavie mais les alliés pensaient à une diversion pour détourner leur attention du champ de bataille principal qui ne pouvait être qu’au Benelux (Belgique Pays-Bas Luxembourg) voir sur le Rhin.

De plus si les allemands pouvaient bien violer la neutralité scandinave, les alliés ne pouvaient se leur permettre. Les bombardements allemands surprennent en partie les alliés qui réagissent cependant assez rapidement en bombardant les ports de départ des forces allemandes, en mouillant des mines et en préparant l’envoi d’un puissant corps expéditionnaire.

Ce dernier est initialement composé de troupes britanniques, françaises et polonaises mais le Canada est bien décidé à prendre sa part.

Si la 1ère division canadienne est envoyée dès la mi-septembre en France, la 2ème division qui à rallié début octobre la Grande-Bretagne pour servir de réserve stratégique interalliée reçoit rapidement l’ordre de gagner la Norvège.

Seulement voilà la situation en Norvège devient telle que seulement un groupement de marche de la 2nd Canadian Division posera le pied à Bodo. Ce groupement se compose 2389 officiers, sous-officiers et soldats.

Il se compose d’un état-major tactique, d’un régiment d’infanterie, d’éléments de reconnaissance (quelques autos blindées et une poignée de chars légers), un groupe d’artillerie (trois batteries de quatre canons-obusiers de 25 livres, une compagnie de canons antichars de 6 livres), une compagnie du génie et quelques éléments de soutien.

QF 25 Pounder 7.jpg

Le canon-obusier de 25 livres est la pièce d’artillerie de campagne standard des unités du Commonwealth

Dans les plans initiaux il était prévu que ce groupement soit l’élément précurseur de la 2ème division mais devant la rapide dégradation de la situation, les alliés non sans houleuses discussions décident de préserver l’avenir en conservant le reste de la division en Grande-Bretagne (certains éléments qui venaient d’appareiller de Newcastle-upon-Tyne feront même demi-tour après quelques miles en mer à la grande fureur des soldats embarqués).

Ce groupement baptisé Task Force Vimy va couvrir le port de Bodo, dernier port sous contrôle allié et principal point d’évacuation des troupes alliées mais aussi des norvégiens voulant continuer la lutte.

En compagnie d’éléments français, britanniques et polonais, les canucks de la TF Vimy assurent la défense d’un camp retranché. Les combats sont âpres et violents, le tout sous un ciel largement dominé par l’ennemi.

Comme en 1914/18, les allemands apprennent à respecter les soldats canadiens. Une haine réciproque s’empare sans que l’on sache pourquoi entre les soldats des deux pays. Très peu de prisonniers seront ainsi faits par les deux camps.

Les combats en Norvège s’achèvent le 27 octobre après sept semaines de lutte. Les allemands triomphent, prenant le contrôle des ports et des aéroports de Norvège et du Danemark.

Quelques escarmouches ont lieu jusqu’au 1er novembre, des éléments isolés qui s’attaquent à de petites unités allemandes moins pour continuer la lutte que pour récupérer du ravitaillement et surtout rallier la côte pour tenter d’échapper à la captivité.

C’est un mélange étonnant et détonnant d’éléments égarés des armées alliées, de soldats norvégiens qui ne résolvent pas à la capitulation voir de civils prenant déjà les armes, annonçant la Résistance.

Les derniers canadiens vont d’ailleurs quitter le pays dans la nuit du 31 octobre au 1er novembre sur un destroyer de la RN qui s’échappe à grande vitesse en direction des îles britanniques.

Sur les 2389 canadiens débarqués en Norvège, 277 ont été tués, 350 blessés et 125 faits prisonniers par les allemands.

La 2ème division canadienne est regroupée en Ecosse dans la région d’Aberdeen pour recomplément des effectifs et exploitation du RETEX de la campagne de Norvège.

En mai 1949, la division est envoyée sur le continent. Il s’agit de former avec la 1ère division un corps d’armée canadien autonome mais avant même que le Corps d’Armée Canadien ne soit créé, les allemands lancent l’opération FALL GELB (plan Jaune), la grande offensive à l’ouest tant attendue par les état-majors alliés.

La 1st Canadian Division est engagée dans le nord de la France et en Belgique. Les combats sont violents, les pertes lourdes. Les soldats canadiens se montrent dignes de leurs glorieux aînés qui ont combattu à Vimy et Paschendaele. Les allemands exaspérés oscillaient entre l’admiration et la haine, plusieurs cas de prisonniers canadiens abattus par les allemands étant signalés.

Fin mai 1949, la 2nd Canadian Division est à nouveau engagé au combat en compagnie d’une nouvelle division d’infanterie. La 3rd Canadian Division à été créée en septembre 1948 avec l’apport de nombreux volontaires anglophones.

Cette division largement inexpérimentée est arrivée en France en janvier 1949. Ces deux divisions forment le 1st Canadian Army Corps (1st CAC puis 1st CANAC pour éviter les confusions avec les Corps d’Armée Cuirassés) qui va combattre en Picardie puis sur la Seine, combattant dans la ville du Havre.

La ville fondée sur ordre de François 1er devient le théâtre de combats urbains d’une violence inouïe. La ville devient un amas de ruines où les soldats se battent pour un immeuble ou un étage, les divisions s’usent dans ces combats que les allemands vont appeler la guerre des rats (Ratkrieg).

La puissance de feu est parfois contre-productive, les destructions favorisant les défenseurs. Un immeuble pouvait changer de mains dix fois dans une même journée. Les armes longues sont inadaptées, les canucks troquant les fusils pour des pistolets mitrailleurs, des grenades et même des armes blanches.

Quand tenir la ville devint impossible, les troupes canadiennes vont méthodiquement saboter les installations du port pour le rendre inutilisable avant que les soldats encore valides ne soient évacués en direction de l’Angleterre pour reconstitution des deux divisions et surtout permettre mise sur pied d’une Armée Canadienne en France (Canadian Army in France CAF).

Les grues sont détruites, les portes d’écluse sabotées, les hangars dynamités, des navires qui ne pouvaient pas rallier l’arrière du front ou la Grande-Bretagne sont sabordés. Les soldats canadiens valides sont évacués par des paquebots rapides, des destroyers et des croiseurs.

La décision d’autoriser la constitution d’une armée canadienne autonome sur le front européen fait suite aux lourdes pertes subies par les troupes françaises, britanniques, néerlandaises et belges.

Il faut d’urgence renforcer les effectifs. Initialement le Canada pensait devoir s’engager davantage en Méditerranée mais Paris et Londres souhaite le déploiement de davantage de divisions canadiennes en France.

L’Armée Canadienne en France (ACF) est officiellement créée le 7 février 1950 à Salisbury où est provisoirement installé le QG en attendant son passage en France qui à lieu en juin 1950, le nouveau quartier général canadien étant installé à Orléans.

La mise en place d’une armée complète ne se fait pas sans mal d’autant que les ports français doivent également accueillir à terme des troupes américaines. En dépit de travaux menés avant guerre, les ports de la côte Atlantique vont vite être saturés par l’afflux d’hommes, de véhicules et de matériels.

Cette armée va être composée de deux corps d’armées et d’un corps d’armée blindée soit six divisions plus différents services associés (artillerie lourde, génie, transmissions, soutien).

Ram Mk II 7

Char Ram I à canon de 6 livres (le Ram II disposait d’un canon de 17 livres)

Le 1er Corps d’Armée Canadien est ainsi formé de deux divisions d’infanterie, les 1ère et 3ème divisions. Ces deux divisions sont reconstituées directement en France dans le sud-ouest au camp de Caylus.

Les survivants des combats cohabitent avec des recrues fraîchement arrivés du Canada. Il faudra du temps pour faire l’amalgame entre vieux briscards, vétérans des combats et jeunes soldats tout juste formés.

La 2ème Corps d’Armée Canadien se compose lui des 2ème et 4ème divisions d’infanterie. La première à été reconstituée en Bretagne avec des recrues venues du Canada alors que la seconde est venue directement du Canada, retrouvant la 2nd Canadian Division après un entrainement dans les Landes en compagnie d’unités françaises ayant combattu et lui transmettant son expérience.

Enfin le 3ème Corps d’Armée Canadien est un corps d’armée blindé composé des 1ère et 2ème divisions blindées venues du Canada en convoi fin 1949. Le matériel à été débarqué essentiellement à La Pallice et au Verdon mais certains navires débarqueront leur chargement à Saint-Nazaire et même à Nantes. Il faudra donc du temps pour que les deux divisions se regroupent.

Cette armée pleinement opérationnelle au printemps 1951 couvre la partie occidentale du front allié sur la Seine, ayant la Manche sur sa gauche et des unités françaises sur sa droite, le tout sous l’autorité du Groupe d’Armées n°1.

Ce dernier comprend l’Armée Canadienne en France, les 1ère, 2ème et 3ème Armées Françaises mais aussi la 1ère Armée britannique soit cinq armées, trois corps d’armées canadiens, neuf corps d’armée français et quatre corps d’armée britanniques soit seize corps d’armée et trente-six divisions qui forment l’aile marchante couverte à sa droite par les troupes américaines.

En réserve stratégique on trouve une Armée Belge en France (future 1ère Armée Belge) avec trois corps d’armée, deux corps d’armée belges (un à deux divisions d’infanterie, un disposant d’une division blindée et d’une division d’infanterie) et un corps d’armée neerlando-belge (deux divisions néerlandaises et une division belge) ainsi que la 2ème Armée Britannique à trois corps d’armée (neuf divisions, sept divisions d’infanterie et deux divisions blindées).

L’opération AVALANCHE (le franchissement de la Seine) à lieu le 18 juin 1951 (jour anniversaire de la bataille de Waterloo ce qui aurait fait tousser quelques officiers français admirateurs de l’empereur).

Les combats sont durs, violents, impitoyables mêmes. On à parlé des combats à mort sur le front de l’est mais sur le front occidental ce n’est pas moins violent.

Le territoire français souffre encore davantage que durant le premier conflit mondial, les populations locales (dont une partie renseigne les alliés) est l’objet de représailles violentes des allemands. Certains villages de Normandie et de Picardie seront entièrement rasés après le massacre de la population.

Les canucks qui ont franchit la Seine à l’est du Havre vont longer les côtes de la Manche, appuyés et ravitaillés par la marine pendant que l’aviation canadienne envoyait chasseurs, chasseur-bombardiers et bombardiers pour couvrir et appuyer la progression.

Les canucks opèrent sur les mêmes champs de bataille que leurs ainés, connaissant dans des circonstances bien différentes la boue et la pluie des Flandres. Ils sont les premiers à libérer le port d’Anvers ce qui va grandement faciliter la progression alliée en permettant d’augmenter les voies d’acheminement des hommes, des véhicules et du matériel.

Après avoir libéré la Belgique et les Pays-Bas, l’Armée Canadienne en France devenue en suite la 1st Canadian Army opère dans le nord de l’Allemagne sous commandement britannique, le 21ème Groupe d’Armées disposant de la 1ère armée canadienne, des 1ère et 7ème Armées britanniques, de la 1ère Armée belge qui comprends deux corps belges et un corps néerlandais.

La mission du 21ème GA est de s’emparer des ports allemands de la mer du Nord et d’isoler les troupes allemandes déployées au Danemark et en Norvège, des troupes nombreuses qui sont bloquées là par un débarquement allié qui aura lieu en octobre 1953 (opération BOREALIS).

Il semble que l’engagement d’une division canadienne en Norvège à été étudié mais finalement rejeté laissant les américains, les britanniques et les français opérer seuls. Seule la marine canadienne va ainsi participer à l’opération BOREALIS avec des navires, des avions mais aussi ses fusiliers marins.

La 1ère armée canadienne franchit l’Elbe, chasse la Kriegsmarine de ses différentes bases avant de participer aux combats pour Berlin.

Dès l’automne 1954, les troupes canadiennes commencent à rentrer au pays mais deux corps d’armées reste déployé en Saxe, l’un des nouveaux pays allemands qui fait suite à la décision alliée de procéder au démantèlement de l’Allemagne en échange du renoncement soviétique à une zone d’occupation en Allemagne.

Ces corps d’armées composés de deux divisions d’infanterie pour l’un et d’une division d’infanterie et d’une division blindée sont accompagnés d’unités indépendantes (une brigade de cavalerie, une brigade parachutiste, un régiment de Rangers, des unités d’artillerie, du génie et de soutien) sont chargées de soutenir l’armée saxonne.

A cela s’ajoute des squadrons de chasse, de bombardement, de reconnaissance et de transport de la RCAF puis de l’Air Command des Forces Armées Canadiennes.

Cet ensemble baptisé Canadian Forces in German Countries (CFGC) est dissous en 1995 suite à la réunification allemande. Des deux corps d’armée et des unités indépendantes il ne reste plus qu’une brigade d’infanterie, un régiment de cavalerie et des unités d’artillerie sans compter les unités temporairement déployées pour des manœuvres. La RCAF à maintenu un squadron de chasse et un squadron d’attaque jusqu’en 2000 quand les unités sont dissoutes.

La Canadian Army au combat : Méditerranée et Pacifique

Comme nous l’avons vu plus haut les canadiens envisageaient d’abord la Méditerranée comme théâtre d’opération principal. La dégradation de la situation en Europe occidentale oblige Ottawa à envoyer davantage de troupes sur ce front.

En septembre 1949, la 5th Canadian Division est envoyée en Afrique du Nord après un convoi Halifax-Casablanca. Cette division s’entraîne avec des troupes françaises et britanniques ayant combattu lors de l’opération BAYARD (conquête de la Libye).

Elle traverse la Méditerranée en direction des Balkans, opérant en Grèce et dans le sud de la Yougoslavie. La campagne de Grèce de la division francophone s’achève à la mi-mars 1950 après notamment la bataille navale du Golfe de Zanthe (17 mars 1950).

Ce n’était pas la première division canadienne envoyée dans la région. En effet la 3ème division blindée était arrivée dès l’été 1949 mais trop tard pour participer à l’opération BAYARD comme c’était initialement envisagé.

Après l’arrivée d’une division d’infanterie et d’une division blindée, une deuxième division d’infanterie est envoyée dans la région, la 6th Canadian Division qui arrive en Libye en janvier 1950.

Ces trois divisions connaissent un sort différent. Si la 6ème division reste dans le Péloponnèse (elle rallie ensuite la Tunisie en janvier 1952 pour préparer la future opération HUSKY), les deux autres sont rapatriées en Libye pour être reconstituées afin d’être engagées sur un nouveau théâtre d’opérations.

La 5th Canadian Division participe ainsi à l’opération MARIGNAN, la libération de la Corse. Il est accompagné par un groupement de marche formé par la 3rd Canadian Armoured Division (les faibles moyens blindés italiens présents en Corse ainsi que des infrastructures limitées dissuadant les alliés d’envoyer toute une division blindée).

Les combats terminés fin septembre 1951, la force canadienne regagne l’Afrique du Nord et la région de Bizerte pour préparer de nouvelles opérations en compagnie de la 7th Canadian Division arrivée sur place à l’été 1951. Cette division à été levée en janvier 1950, entraînée intensivement et donc envoyée ensuite en Méditerranée.

La 7th Canadian Division est ainsi engagée aux côtés de la 2ème DINA (Division Nord-Africaine) et de la 1st New Zealand Division dans l’opération ACOLADE, une double opération destinée à s’emparer de Pantelleria et de Lampedusa, deux îles qui pouvaient toujours représenter une menace pour les convois alliés traversant la Méditerranée du détroit de Gibraltar au canal de Suez.

Cette opération lancée le 11 mars 1952 se termine par la capitulation des deux divisions italiennes deux semaines plus tard.

La 7th Canadian Division va rester à Pantelleria et Lampedusa comme division de garnison jusqu’au printemps 1953 quand elle sera envoyée sur la péninsule italique, remplacée par des troupes françaises elles mêmes relevées en mars 1954 par des troupes italiennes fidèles au gouvernement rallié.

Le 15 juillet 1952, les alliés déclenchent l’opération HUSKY, l’invasion de la Sicile à laquelle participe un corps d’armée canadien sous commandement britannique, le 4th Canadian Army Corps (4th CAC) qui comprend la 6ème division d’infanterie, la 3ème division blindée et la brigade parachutiste canadienne larguée sur les différents aérodromes de l’île avec un succès mitigé (c’est la deuxième opération de la brigade après l’opération ARCOLE).

Cette campagne va durer jusqu’au mois de décembre 1952. Les forces canadiennes subissent des pertes sérieuses qui les empêchent de participer aux premières opérations dans la péninsule italique.

Le 4ème Corps d’Armée Canadien reste en Sicile jusqu’en mars 1953 quand il est déployé en Italie péninsulaire, corps porté à deux DI (6th et 7th Canadian Division) et une DB (la 3ème division blindée). Le 4ème CANAC (Canadian Army Corps) termine le conflit dans le sud de l’Allemagne en avril 1954.

Si le conflit s’était prolongé, le corps d’armée canadien aurait été engagé dans le nord de l’Allemagne soit sous commandement britannique ou sous commandement français (cela n’à jamais été tranché).

La brigade parachutiste elle se déploie à Naples et se prépare à sauter sur des objectifs mais ne sera engagée qu’en janvier 1954 en sautant sur la Yougoslavie pour aider les maquisards royalistes à prendre de vitesse les maquisards communistes (opération WELCOME/BIENVENNUE).

Peu de troupes canadiennes vont être engagées dans le Pacifique à la fois parce que les américains ne le souhaite pas mais aussi parce qu’Ottawa fournit déjà un gros effort en Europe et en Méditerranée. On trouve le 2ème Bataillon de Marines et une brigade d’infanterie du Pacifique.

Si la première unité dépend de la marine, la seconde dépend de l’armée de terre. Elle combat en Nouvelle-Guinée sous commandement australien, aux Philippines sous commandement américain, terminant la guerre à Okinawa où elle joue un rôle clé dans la prise de l’aérodrome de Naha.

Elle participe brièvement à l’occupation du Japon, s’installant à Sapporo sur l’île d’Hokkaïdo et ce jusqu’en mars 1955. Rentrée au pays, elle est dissoute en avril.

A noter que l’engagement de la brigade parachutiste canadienne dans l’opération PHENIX en Corée à été étudiée mais le temps manquait pour la ramener d’Europe, les carences en effectifs et en matériels étant trop importants pour rendre utile l’envoie de l’unité.

Laisser un commentaire