Mitteleuropa Balkans (175) Grèce (19)

Destroyers et torpilleurs

Classe Niki

Le Niki

Ces quatre torpilleurs sont des navires de conception et de fabrication allemande, construits par les chantiers navals Vulcan AG sis à Stettin.

Ils ont été commandés en 1905 pour reconstruire la flotte suite à la guerre gréco-ottomane de 1897 qui se termina par une humiliation nationale même si en mer Egée comme on dit la Vasilikon Naftikon à fait le boulot.

Le Niki est mis en service en 1905, le Doxa en 1906, le Velos et l’Aspis en 1907. Ces navires sont saisis par les français, utilisés sous pavillon tricolore en 1917 avant d’être rendu aux grecs en 1918 du moins pour trois d’entre-eux, le Doxa étant torpillé par le sous-marin allemand SMS UB-47 dans le détroit de Messine le 27 juin 1917 (29 tués).

Les trois autres terminent le conflit et sont naturellement conservés par la marine royale grecque qui modernise le Niki et l’Aspis, le Velos lui étant désarmé en 1926 puis démoli.

Ces deux survivants sont modernisés mais en septembre 1939 ils sont totalement obsolètes de véritables antiquités flottantes. Ils sont désarmés en 1943 et 1944.

Ils sont maintenus en réserve mais en septembre 1948 quand on étudie leur réarmement pour servir de patrouilleur et d’escorteur, leur état rend la remise en service impossible.

Ils sont remorqués et mis en place comme leurres pour protéger de véritables navires. Ils vont jouer parfaitement leur rôle puisqu’ils sont coulés par l’aviation de l’Axe. Les épaves sont relevées pendant la guerre et démolies.

Caractéristiques Techniques

Déplacement : standard 285 tonnes pleine charge 360 tonnes

Dimensions : longueur 67m largeur 6.1m tirant d’eau 2m

Propulsion : type non connu 6800ch et deux hélices

Performances : vitesse maximale 30 nœuds distance franchissable 1250 miles nautiques à 15 nœuds

Armement : deux canons de 76mm (12 livres), quatre canons de 57mm, deux tubes lance-torpilles de 457mm

Equipage : 58 officiers et marins

Classe Aetos

L’Aetos

Au début des années 1910 une course aux armements opposent les principales puissances sud-américaines notamment le Brésil et l’Argentine.

Comme Rio de Janeiro et Buenos Aires ne possèdent pas de puissants chantiers navals, ils ont besoin de passer des commandes en Europe et aux Etats-Unis.

Les commandes les plus connues concernent les cuirassés avec les Minas Gerais et Sao Paulo brésiliens (mais aussi le Rio de Janeiro qui racheté par la Turquie sera utilisé par les britanniques sous le nom d’Agincourt), les Rivadivia et Moreno argentins ainsi que les cuirassés chiliens Almirante Lattore (ex-Valparaiso) et Almirante Cochrane (le futur porte-avions Eagle).

Qui dit cuirassés dit escorteurs et pour protéger ses nouveaux cuirassés, la marine argentine passe commande aux chantiers navals Cammell Laird de quatre destroyers de classe San Luis, des navires baptisés San Luis Santa Fe Santiago del Estero et Tucuman.

Ces navires mis sur cale en 1909 lancés respectivement en février, mars, avril et juillet 1911. Alors qu’ils étaient en achèvement à flot ils sont rachetés par la Grèce en octobre 1912 et mis en service au début de la première guerre balkanique.

Naturellement ils sont abandonnés leurs noms d’origine pour ceux d’Aetos (Aigle) (ex-San Luis), Ierax (Faucon) (ex-Santa Fe), Panthir (Panthère) (ex-Santiago del Estero) et de Leon (Lion) (ex-Tucuma).

L’Aetos, le Ierax et le Leon sont saisis par la France après les violents combats survenus à Athènes en décembre 1916.

Ils sont armés avec des équipages français et utilisés comme escorteurs. Quand la Grèce sous l’impulsion de Venizelos entrent en guerre aux côtés de l’Entente ils sont restitués même si il faudra attendre les derniers mois du conflit pour voir les grecs les reprendrent pleinement en main.

Ces navires sont modernisés dans les années vingt et les années trente. La chauffe au charbon est abandonnée au profit de la chauffe au mazout (ce qui entraine la réduction du nombre de cheminées de cinq à deux), le déplacement d’un canon de 102mm, le remplacement des quatre tubes lance-torpilles simples par deux plate-formes triples de 533mm, l’embarquement de deux canons antiaériens de 2 livres, la modification de deux d’entre-eux (Aetos et Panthir) pour la mise en place de champs de mines, les deux destroyers pouvant embarquer jusqu’à 40 mines.

Cela porte leur déplacement à 1067 tonnes standard et 1321 tonnes à pleine charge mais leur vitesse augmente passant à 34 nœuds.

Ces navires obsolètes en septembre 1939 sont désarmés en 1942 (Aetos), en 1943 (Ierax), en 1944 (Panthir) et en 1946 (Leon). Si les deux premiers sont démolis, les deux autres sont réarmés en septembre 1948 sous la forme d’escorteurs avec de nouveaux noms en l’occurence Evzone pour le Panthir et Hadjuk pour l’ex-Leon puisque leur nom d’origine à été repris pour des destroyers plus modernes.

Ils protègent la navigation commerciale de septembre 1948 à mai 1949 puis protègent des convois une fois les hostilités ouvertes avec l’Italie.

Ils ne survivent pas à la campagne de Grèce, l’ex-Panthir étant victime de l’explosion de ses grenades ASM le 4 janvier 1950 et l’ex-Leon est coulé par des vedettes lance-torpilles italiennes le 16 mars 1950 à la veille de la bataille du golfe de Zanthe.

Caractéristiques Techniques

Déplacement : (origine) standard 1000 tonnes pleine charge 1194 tonnes (après refonte) standard 1067 tonnes pleine charge 1321 tonnes

Dimensions : longueurs hors tout 89.3m longueur entre perpendiculaires 86.9m largeur 8.4m tirant d’eau 2.6m

Propulsion : deux turbines Parsons alimentées en vapeur par cinq chaudières Parsons développant 22000ch et entrainant deux hélices

Performances : vitesse maximale 32 nœuds (34 nœuds après refonte)

Armement : (origine) quatre canons de 102mm en affûts simples sous masque, un canon de 76.2mm antiaérien, quatre tubes lance-torpilles de 533mm simples (après refonte) quatre canons de 102mm, deux canons de deux livres antiaériens, deux affûts triples lance-torpilles de 533mm, grenades ASM ou mines (escorteurs) un canon de 102mm, quatre canons antiaériens de 37mm, deux canons de 20mm, quatre mitrailleuses et 64grenades ASM

Equipage : 90 officiers et marins

Classe Thyella

Le Nafkratoussa

En 1905 la marine royale grecque commande quatre torpilleurs à la firme Yarrow, des navires baptisés Lonchi Nafkratoussa Sfendroni et Thyella, des navires mis en service respectivement en 1907, en 1906, en 1907 et en 1907.

Ces navires participent aux guerres balkaniques puis au premier conflit mondial. Saisis par les français à l’automne 1916 les quatre navires sont utilisés par la France en 1917/1918 avant d’être rendus aux grecs qui vont les utiliser pour des missions de patrouille et d’escorte toujours en mer Egée.

Ils connaissent des sorts différents, le premier désarmé en 1926 est démoli en 1931, le second s’échoue sur l’île de Milos en mars 1921, le troisième désarmé en 1945 démoli en 1947 et le quatrième désarmé en 1946 démoli en 1948.

Caractéristiques Techniques

Déplacement : 350 tonnes

Dimensions : longueur 67.1m largeur 6.2m tirant d’eau 1.8m

Vitesse maximale : 30 nœuds

Armement : deux canons de 76mm, quatre canons de 57mm et deux tubes lance-torpilles de 457mm

Classe Kontouriotis

Le Freccia

Les quatre destroyers de Classe Kontouriotis sont de conception et de fabrication italienne en l’occurence des unités de type Freccia. Ils sont mis au point au moment où les Turbine sont mises en service et alors que les Navigatori sont en construction.

Selon les textes la classe Freccia se compose de huit navires (Dardo Freccia Saetta Strale Baleno Folgore Fulmine Lampo) ou alors de quatre quand certains auteurs regroupent les quatre derniers dans une classe Folgore.

Ces navires sont dérivés des Turbine mais sont plus longs (+2m), déplaçant plus de 2000 tonnes à pleine charge avec pour armement principal quatre canons de 120mm en deux affûts doubles, deux affûts identiques aux Navigatori. L’armement en torpilles est composé de deux plate-formes triples.

Cette classe adopte la cheminée unique, une cheminée massive derrière le bloc-passerelle ce qui libère les champs de tir pour l’artillerie, un détail capital pour la Défense Aérienne à la Mer (DAM).

Ces navires mis en service en 1931 (Freccia) et en 1932 (Dardo Saetta Strale Baleno Folgore Fulmine Lampo) se montrent très rapides aux essais mais instables avec un certain nombre de faiblesses structurelles ce qui impose des mesures pour rendre ces navires militairement utilisables.

Ces navires qui forment les 7ème ( Dardo Freccia Saetta et Strale) et 8ème escadrilles ( Baleno Folgore Fulmine Lampo) (5ème division de cuirassés Conte di Cavour Giulio Cesare) succombent tous au second conflit mondial

Trois sont victimes de l’aviation (Dardo Freccia Baleno), deux sont victimes de sous-marins (Saetta Folgore, le premier par un sous-marin britannique, le second par un sous-marin français) et trois lors d’affrontements avec les contre-torpilleurs français ou les destroyers britanniques (Strale Fulmine Lampo).

Les quatre destroyers commandés par la marine grecque en octobre 1929 aux chantiers navals Odiero sont dérivés des Freccia, la principale différence étant le remplacement des affûts doubles par des affûts simples. Ils forment la 1ère flottille.

Le Kontouriotis est mis en service en novembre 1932 tout comme l’Hydra alors que les Spetsai et Psara sont mis en service en 1933. Toujours en service en septembre 1948 ils connaissent des sorts différents, deux étant coulés et deux survivant.

Endommagé à plusieurs reprises durant le conflit Le Kontouriotis à moins de chance le 14 juin 1952 car il est victime d’une mine au large des Cyclades.

Le navire est endommagé mais on espère pouvoir le remorquer. Il est pris en remorque par un contre-torpilleur français mais suite à une alerte aérienne la remorque doit être larguée et quand la reprise peut être effectuée le navire à disparu même si heureusement l’équipage à pu évacuer sauf une soixantaine de tués et de disparus dont le destroyer est devenu la dernière demeure.

Son sister-ship Hydra s’illustre durant la Campagne de Grèce. Si le Bolzano survit aux torpilles du duo Hydra/Spetsai contrairement aux revendications héllènes, l’Emmanuelle Pessano est clairement coulé par l’Hydra et deux vedettes lance-torpilles, le croiseur léger encaissant cinq torpilles et une floppée d’obus de 120mm.

Il se réfugie en Crète puis en Egypte. Il opère dans le bassin orientale de la Méditerranée assurant des raids, des escortes de convois _il devient un habitué de la ligne Bizerte-Alexandrie-La Sude-Nauplie_ mais aussi des missions d’appui aux commandos.

Le 2 décembre 1953 alors qu’il participait à l’opération SWORD, il est surpris par Junkers Ju-188 qui profitant d’une troupée dans la couche nuageuse plaça deux bombes de 500kg malgré une DCA rageuse. Le navire est coulé en deux, coulant rapidement en ne laissant qu’une poignée de survivants.

Le Spetsai et Psara survivent au conflit sans grands dommages. Mis en réserve en 1956 après leur remplacement par des destroyers transférés par les américains, ils sont démolis au milieu des années soixante. A ma connaissance aucun projet de préservation n’à été sérieusement étudié.

Caractéristiques Techniques

Déplacement : standard 1411 tonnes pleine charge 2080 tonnes

Dimensions : longueur 95.9m (92m entre perpendiculaires) largeur 9.5m tirant d’eau 3.65m

Propulsion : deux groupes de turbines à engrenages alimentées en vapeur par trois chaudières dévellopant 44000ch et entrainant deux hélices

Performances : vitesse maximale 30 nœuds en service courant (des pointes à 38/39 enregistrées aux essais) distance franchissable 5800 miles nautiques à 12 nœuds 680 miles nautiques à 32 nœuds

Armement : (origine) quatre canons de 120mm en quatre affûts simples, trois Pom-Pom simples, quatre mitrailleuses de 13.2mm, six tubes lance-torpilles de 533mm en deux plate-formes triples jusqu’à cinquante-quatre mines

(WWII) trois canons de 120mm en affûts simples sous masque, huit canons de 40mm Bofors en quatre affûts doubles (dont un en remplacement de la pièce III _supérieure arrière_ de 120mm), six canons de 20mm Oerlikon, deux plate-formes triples lance-torpilles de 533mm et deux grenadeurs de sillage avec un total de 48 grenades. La capacité de mouillage à été supprimée au profit des grenadeurs.

Equipage : 165 hommes dont 16 officiers

Classe Vasilefs Georgios

Le Vasilissa Olga

Les quatre destroyers de classe Vasilefs Georgios sont semblables au Type G britannique. Ce modèle de destroyers est issu des 1933 Naval Estimates (programme naval de 1933) qui comprend huit destroyers et un leader de flottille portant un cinquième canon avec des installations de commandement.

Ils sont similaires aux type F mais un appareil propulsif plus compact permet une légère réduction des dimensions.

Les canons de 4.7 pouces qui peuvent pointer à 40° en site positif sont plus efficaces pour la lutte contre-avions.

Le Glowworm marque l’introduction d’une plate-forme lance-torpilles quintuple mais ses sister-ships vont conserver les affûts quadruples. Ces destroyers sont mis en service en 1936.

Ce modèle à connu un vrai succès à l’exportation, sept navires formant la classe Buenos Aires (Buenos Aires, Corrientes, Entre Rios,Missiones, San Juan, San Luiz et Santa Cruz) ont été vendus à la marine argentine alors que quatre ont été construits en Grèce avec un armement d’origine allemande.

Ces navires sont baptisés Vasilefs Georgios Vasilissa Olga Vasilefs Konstantinos et Vasilissa Sofia, des navires mis en service respectivement en 1939, 1939, 1942 et 1944, ces quatre navires formant la 2ème flottille.

Ils se diférencient des destroyers britanniques par leur armement qui se compose notamment de quatre canons de 127mm allemands au lieu des 120mm britanniques.

Le Vasilefs Georgios participe à la Campagne de Grèce au cours de laquelle il coule le cacciatorpidiniere Alpino qu’il surprend au large de l’île de Céphalonie le 8 janvier 1950 alors que le destroyer italien bombardait l’île encore occupé par les alliés. Le destroyer grec lance six torpilles puis ouvre le feu.

L’Alpino qui n’à rien vu venir est touché par trois torpilles et par une volée d’obus de 127mm ne lui laissant aucune chance.

Il survit à la Campagne de Grèce étant endommagé à plusieurs reprises mais jamais sérieusement et une fois replié sur la Crète il continue ses missions d’escorte, d’attaque et d’appui aux opérations commandos.

Le 15 septembre 1952 il participe au raid sur Thessalonique en préparation/diversion de l’opération ANVIL.

Il est gravement endommagé par une batterie côtière non repérée et parvient cahin caha à se replier sur la Crète.

«C’était une horreur, le destroyer était par endroit ouvert comme une boite de conserve, des câbles pendaient, des tuyaux éventrés d’où s’échappaient de la vapeur résiduelle, partout du sang, des petits foyers, cette image est restée gravée dans ma mémoire».

Des réparations d’urgence sont menées mais uniquement pour maintenir le destroyer à flot. Une inspection montre qu’il faudrait deux ans pour remettre en état le destroyer ce que les grecs contestent. Comme seuls les britanniques ou les français peuvent réparer, les grecs n’ont pas le choix d’accepter la décision des alliés de ne pas remettre en état un navire qui est désarmé le 17 décembre 1952 et qui sera démoli après guerre.

Le Vasilissa Olga coule le sous-marin Agostino Barrbarigo en février 1950. Il n’à guère l’occasion d’en profiter car le 13 mars 1950 des chasseur-bombardiers Focke-Wulf Fw-190 l’envoient par le fond, deux bombes de 250kg entrainent l’explosion des munitions (torpilles, grenades ASM) embarquées ne laissant que fort peu de survivants.

Les Vasilefs Konstantinos et Vasilissa Sofia survivent au conflit même si ils sont endommagés à plusieurs reprises. Ils participent à la guerre civile grecque, étant désarmés respectivement en 1960 et 1962 et démoli respectivement en 1960 et 1970.

Caractéristiques Techniques

Déplacement : standard 1371 tonnes pleine charge 1879 tonnes

Dimensions : longueur 97.5m largeur 9.7m tirant d’eau 2.7m

Propulsion : deux turbines à engrenages alimentées en vapeur par trois chaudières Amirauté développant 34000ch et entrainant deux hélices

Performances : vitesse maximale 36 nœuds distance franchissable 3760 miles nautiques à 20 nœuds

Electronique : durant le second conflit mondial les trois destroyers ayant survécu à la campagne de Grèce ont reçu un Asdic, un radar de veille air et un radar de veille navigation tous de conception et de fabrication britannique

Armement : (origine) Quatre canons de 127mm SK/C-38 en quatre affûts simples sous masque (deux avant et deux arrières), quatre canons de 37mm en affûts simples, deux affûts quadruples de 12.7mm, deux plateformes quadruples lance-torpilles de 533mm et deux grenadeurs

(WWII) Les trois destroyers ayant survécu à la campagne de Grèce ont vu leur armement être modifié avec des canons de 120mm britanniques en remplacement des canons de 127mm d’origine (la raison étant un manque de munitions adaptées), un canon antiaérien de 76.2mm en remplacement de la plateforme quadruple lance-torpilles arrière et huit canons de 20mm en remplacement des canons de 37mm et des mitrailleuses de 12.7mm.

A la fin du conflit la DCA se composait de deux affûts quadruples de 40mm (qui remplaçaient le canon de 76.2mm initialement embarqué ainsi que le canon III de 120mm) et de douze canons de 20mm en affûts simples

Equipage : 168 officiers et marins

Destroyers classe Aetos

Les destroyers de classe Aetos au nombre de six ont été construits en Grèce, trois à l’Arsenal de Salamis et trois à Thessalonique.

Baptisés Aetos Ierax Leon Panthir Keravnos et Nea Genea, ces navires sont de conception grecque et sont souvent présentés comme une synthèse entre les Freccia italiens et les type G britanniques.

Ce sont des navires élancés et élégants avec un long gaillard d’avant mais un bloc-passerelle ramassé avec une cheminée unique ce qui permet de dégager au maximum les champs de tir de l’artillerie principale.

En ce qui concerne l’armement, les grecs espéraient acheter des canons de 127mm allemands supplémentaires mais cela se révéla impossible et ils se sont rabattus sur les canons de 120mm britanniques.

A ces quatre canons de 120mm en affûts simples sous masque (deux avant et deux arrières) s’ajoute une DCA légère composée de canons de 37mm Schneider et de canons de 20mm Oerlikon, huit tubes lance-torpilles de 533mm en deux plateformes quadruples et deux grenadeurs avec trente-deux projectiles.

Ces six navires sont mis en service en 1943 (Aetos Ierax), en 1945 (Leon Keravnas) et en 1947 (Panthir Nea Genea). Ils forment la 3ème flottille.

L’Aetos participe le 7 février 1950 à la destruction du Muzzio Atendolo en compagnie de navires français et britanniques alors qu’il couvrait un débarquement tactique sur la côte occidentale grecque pour tenter de déborder le dispositif ennemi.

Le Leon lui coule le torpilleur Giuseppe Le Farina qui escortait un convoi entre Valona et l’île de Céphalonie. Une fois l’escorteur envoyé par le fond, les caboteurs ne tardent pas à suivre.

Deux sont coulés durant le second conflit mondial, l’Aetos victime d’un sous-marin italien le 7 février 1953 en Adriatique et le Nea Genea victime de chasseurs-bombardiers allemands le 8 octobre 1952 alors qu’il venait d’attaquer un convoi ravitaillant l’Eubée depuis le port d’Athènes.

Le Ierax gravement endommagé lors d’une collision avec un paquebot transformé en transport de troupes le 14 février 1954 finit par couler alors qu’il était en cours de remorquage vers Alexandrie.

Les Leon Panthir Keravnos survivent à la terrible ordalie que constitue du second conflit mondial. Ils sont modernisés par les britanniques entre 1955 et 1958 et désarmés respectivement en 1965, 1967 et 1970 avant d’être démolis.

Caractéristiques Techniques

Déplacement : standard 1450 tonnes pleine charge 1950 tonnes

Dimensions : longueur 99m largeur 11m tirant d’eau 3m

Propulsion : deux turbines à engrenages alimentées en vapeur par trois chaudières Amirauté développant 34000ch et entrainant deux hélices

Performances : vitesse maximale 34.5 nœuds distance franchissable 3760 miles nautiques à 20 nœuds

Electronique : durant le second conflit mondial les destroyers ont reçu un Asdic, un radar de veille air et un radar de veille navigation tous de conception et de fabrication britannique

Armement : (origine) Quatre canons de 120mm en quatre affûts simples sous masque (deux avant et deux arrières), quatre canons de 37mm Schneider en affûts simples, huit canons de 20mm, deux plateformes quadruples lance-torpilles de 533mm et deux grenadeurs

(WWII) Trois canons de 120mm, deux affûts quadruples de 37mm Schneider et douze canons de 20mm Oerlikon, une plate-forme quadruple lance-torpilles de 533mm et deux grenadeurs avec quarante-huit grenades Equipage : 168 officiers et marins

Equipage : 177 officiers et marins

Grande Bretagne (41) destroyers (4)

Destroyers classe H

Avant-propos

Les destroyers type H constituent la huitième et avant dernière classe de Fleet Destroyer puisque comme nous l’avons vu à la classe I succéda la classe Tribal, des navires plus proches de nos contre-torpilleurs que des Fleet Destroyer construit depuis la fin des années vingt.

Sur le plan technique, ils sont très proches même si naturellement, il existe des évolutions plus ou moins marquées comme un nouveau bloc-passerelle rendu nécessaire notamment pour le Hereward qui reçut pour essais un affût double de 120mm.

A noter que l’Hyperion à reçu un nouveau type de chaudière plus compact et plus économique que le modèle Amirauté.

Tout comme les flottilla leader type E et F, le HMS Hardy à reçu un cinquième canon une marque extérieure de son statut de navire de commandement.

Ce modèle à également été exporté au Brésil. Quand la guerre de Pologne éclate, les six navires sont en construction. La Royal Navy envisage de les réquisitionner pour augmenter rapidement sa flotte de destroyers mais y renonce pour deux raisons.

La première c’est que le conflit va s’achever rapidement ou du moins connaître une longue pause suite à l’assassinat d’Hitler et la seconde c’est que les britanniques se sont rappelés du précédent ottoman, la réquisition de deux cuirassés en construction pour la Sublime Porte jouant un rôle non négligeable dans le basculement d’Istanbul dans le camp de la Triplice.
Ces navires sont donc livrés comme prévus à leur client sud-américain, navires qui pourraient affronter des type G utilisés par la marine argentine (classe Buenos Aires).

Carrière opérationnelle

Le HMS Hardy en 1936

Le HMS Hardy en 1936

-Le HMS Hardy (H87) est mis sur cale aux chantiers navals Cammell Laird & Company de Birkenhead le 30 mai 1935 lancé le 7 avril 1936 et mis en service le 11 décembre 1936

-Le HMS Hasty (H24) est mis sur cale aux chantiers navals William Denny & Borthers de Dumbarton le 15 avril 1935 lancé le 5 mai 1936 et mis en service le 11 novembre 1936.

-Le HMS Havock (H43) est mis sur cale aux chantiers navals William Denny & Borthers de Dumbarton le 15 mai 1935 lancé le 5 juillet 1936 et mis en service le 16 janvier 1937.

HMS Hereward

HMS Hereward

-Le HMS Hereward (H93) est mis sur cale aux chantiers navals Vickers-Armstrong de Walker le 28 février 1935 lancé le 10 mars 1936 et mis en service le 9 décembre 1936.

-Le HMS Hero (H99) est mis sur cale aux chantiers navals Vickers-Armstrong de Walker le 28 février 1935 lancé le 10 mars 1936 et mis en service le 21 octobre 1936.

-Le HMS Hostile (H55) est mis sur cale aux chantiers navals Scotts Shipbuilding & Engineering Company de Greenock le 27 février 1935 lancé le 24 janvier 1936 et mis en service le 10 septembre 1936.

-Le HMS Hotspur (H01) est mis sur cale aux chantiers navals Scotts Shipbuilding & Engineering Company de Greenock le 27 février 1935 lancé le 23 mars 1936 et mis en service le 29 décembre 1936.

-Le HMS Hunter (H35) est mis sur cale aux chantiers navals Swan Hunter de Wallsend le 27 mars 1935 lancé le 25 février 1936 et mis en service le 30 septembre 1936.

HMS Hyperion

HMS Hyperion

-Le HMS Hyperion (H97) est mis sur cale aux chantiers navals Swan Hunter de Wallsend le 27 mars 1935 lancé le 8 avril 1936 et mis en service le 3 décembre 1936.

En septembre 1939, la classe H est déployée en Méditerranée (2nd Destroyer Flottilla). Cette flottille est réaffectée en Extrême-Orient et plus précisément à Singapour pour assurer notamment l’escorte des trois cuirassés (Queen Elizabeth Warspite Malaya) et des deux porte-avions (Implacable Indefatigable) qui vont y être déployé à partir de 1945.

En théorie en septembre 1948 Le Hunter et le Hostile assurent la protection du cuirassé Queen Elizabeth, le Hero et le Hasty protègent le cuirassé Warspite, les Hardy et Hereward protègent le cuirassé Malaya, les Hyperion et Hotspur protègent le porte-avions Implacable alors que le Havock reste hors-rang.

Dans la pratique la situation le 5 septembre 1948 est la suivante :

-Le Havock est en théorie hors rang mais le Hunter étant immobilisé pour un carénage, il assure la protection du Queen Elisabeth avec l’Hostile.

-Le Hero et le Hasty qui protègent le Warspite sont pleinement opérationnels

-Le Hardy qui sort de grand carénage et le Hereward sont eux aussi opérationnels même si ce dernier aurait bien besoin d’un carénage.

-L’Hyperion et le Hotspur sont orphelins de leur protégé en grand carénage et pourrait donc renforcer l’escorte ou mener des missions en voltigeur.

Caractéristiques Techniques

Déplacement : standard 1361 tonnes (1478 tonnes pour le Hardy) pleine charge 1888 tonnes

Dimensions : longueur 98.5m (103m pour le Hardy) largeur 10.1m (10m pour le Hardy) tirant d’eau 3.8m

Propulsion : deux groupes de turbines à engrenages Parsons alimentées en vapeur par trois chaudières Amirauté (Johnson pour l’Hyperion, Yarrow pour le Hardy) dévellopant 34000ch et entrainant deux hélices. Le Hardy dispose de 38000ch

Performances : vitesse maximale 36 nœuds distance franchissable 5530 miles nautiques à 15 nœuds

Armement : quatre canons de 120mm en affûts simples et le Hardy qui dispose de cinq canons, deux affûts quadruples de 12.7mm remplacés par huit canons de 20mm Oerlikon, deux plate-formes quadruples lance-torpilles de 533mm, vingt grenades ASM avec un grenadeur axial et deux projecteurs.

De janvier à mars 1937, le Hereward à disposé d’un affût double installé en position «B» en remplacement des deux affûts simples. Il s’agissait du prototype de l’affût double destiné aux Tribal ainsi qu’aux destroyers à venir type J, K et N.

Equipage : 137 officiers et marins (146 en temps de guerre) 175 officiers et marins pour le Hardy

Destroyers classe I

Les derniers

Les neuf destroyers de classe I sont les derniers Fleet Destroyer construits sur un modèle introduit par le type A, modèle développé sur les destroyers prototypes Amazone et Ambuscade.

Non seulement les suivants (Tribal, J, K et N) ne disposeront plus de flottilla leader mais ils délaisseront l’affût simple de 120mm au profit d’un affût double permettant l’embarquement de six canons au lieu de quatre ou de cinq, les Tribal avec leurs huit canons étant des cas à part.

A part cette position particulière, ces navires construits au titre des 1935 Naval Estimates sont semblables aux type H avec néanmoins dix tubes lance-torpilles en deux plate-formes quintuples (au lieu de huit en deux plate-formes quadruples pour les précédents) et pour la première fois un système de dragage de mines, un Asdic et des grenades ASM.

Cette surcharge provoqua des problèmes de stabilité nécessitant un ballastage quand les réservoirs étaient peu remplis. Ils pouvaient également être convertis en mouilleur de mines à condition de débarquer les canons “A” et “Y”, les tubes lance-torpilles ainsi que le système de dragage de mines.

Ce modèle à été exporté en Turquie avec quatre navires construits en Grande-Bretagne (les deux premiers auraient du être rachetés par la Royal Navy mais le projet n’alla pas au bout) et quatre en Turquie.

Avant le début du conflit, ils reçurent un certain nombre de modifications pour améliorer leur stabilité avec le débarquement des systèmes de dragage de mines et le remplacement des mitrailleuses par des Oerlikon. Quand des radars furent embarqués, une plate-forme quintuple fût d’abord débarquée avant que les deux plate-formes ne soient remplacés par deux plate-formes triples.

Carrière opérationnelle

HMS Inglefield

HMS Inglefield

-Le HMS Inglefield (D02) est mis sur cale aux chantiers navals Cammell Laird & Company de Birkenhead le 29 avril 1939 lancé le 15 octobre 1936 et mis en service le 25 juin 1937.

-Le HMS Icarus (D03) est mis sur cale aux chantiers navals John Brown & Company le 9 mars 1936 lancé le 26 novembre 1936 et mis en service le 3 mai 1937.

-Le HMS Ilex (D61) est mis sur cale aux chantiers navals John Brown & Company le 9 mars 1936 lancé le 28 janvier 1937 et mis en service le 7 juillet 1937

HMS Imogen

HMS Imogen

-Le HMS Imogen (D44) est mis sur cale aux chantiers navals Hawthorn Leslie & Company de Hebburn le 18 janvier 1936 lancé le 30 octobre 1936 et mis en service le 2 juin 1937.

-Le HMS Imperial (D09) est mis sur cale aux chantiers navals Hawthorn Leslie & Company de Hebburn le 29 janvier 1936 lancé le 11 décembre 1936 et mis en service le 30 juin 1937.

-Le HMS Impulsive (D11) est mis sur cale aux chantiers navals J. Samuel White Cowes le 9 mars 1936 lancé le 1er mars 1937 et mis en service le 29 janvier 1938.

HMS Intrepid

HMS Intrepid

-Le HMS Intrepid (D10) est mis sur cale aux chantiers navals John Thornycroft & Company de Woolston le 6 janvier 1936 lancé le 17 décembre 1936 et mis en service le 29 juillet 1937.

-Le HMS Isis (D87) est mis sur cale aux chantiers Yarrow & Company de Scotsoun le 5 février 1936 lancé le 12 décembre 1936 et mis en service le 2 juin 1937.

-Le HMS Ivanhoe (D16) est mis sur cale aux chantiers navals Yarrow & Company de Scotsoun le 12 février 1936 lancé le 11 février 1937 et mis en service le 24 août 1937.

En septembre 1939, la classe I est déployée en Méditerranée avec Malte pour port d’attache, situation qui ne change pas jusqu’en septembre 1948. Elle forme la 3rd Destroyer Flottilla.

Théoriquement, en septembre 1948, L’Icarus assure l’escorte du Duke of York avec le Grenville, l’Imogen et l’Isis assurent l’escorte du Barham, l’Inglefield et l’Imperial assure la protection du Valiant. L’Ilex et l’Intrepid assurent l’escorte du porte-avions Furious, l’Ivanhoe et l’Impulsive assurent l’escorte de l’Indomitable, ces quatre derniers sont donc détachés à Alexandrie.

Sur le papier, le 5 septembre 1948, la situation est la suivante :

-L’Icarus était en entretien à flot à la différence de l’autre escorteur du Duke of York à savoir le Grenville.

-Les Imogen et Isis achevaient de petits carénage calés sur l’entretien à flot du Barham

-L’Inglefied est immobilisé pour avarie à la différence de l’Imperial pleinement opérationnel

-L’Ilex et l’Intrepid sont pleinement opérationnels

-L’Ivanhoe est immobilisé pour un grand carénage, ayant succédé dans la forme de radoub à l’Impulsive.

HMS Intrepid (D-10) 3

Caractéristiques Techniques

Déplacement : standard 1391 tonnes pleine charge 1918 tonnes

Dimensions : longueur 98m largeur 10m tirant d’eau 3.8m

Propulsion : deux groupes de turbines à engrenages Parsons alimentées en vapeur par trois chaudières Amirauté dévellopant 34000ch et entrainant deux hélices.

Performances : vitesse maximale 35.6 noeuds distance franchissable 5530 miles nautiques à 15 noeuds

Armement : quatre canons de 120mm en affûts simples sous masque (deux avant et deux arrière), deux affûts quadruples de 12.7mm remplacés ultérieurement par des canons de 20mm, deux plate-formes quintuples lance-torpilles de 533mm et jusqu’à soixante mines

Equipage : 145 officiers et marins

Grande Bretagne (40) destroyers (3)

Destroyers type E

Avant-propos

En compagnie des type F (construit au titre du programme naval de 1931 ou 1931 Naval Estimates), les type E (construit au titre du programme naval de 1932 ou 1932 Naval Estimates) ne marquent pas vraiment une révolution en matière de conception des destroyers (il faudra attendre les Tribal pour cela). Tout juste peut-on remarquer le retour à un leader de flottille plus long de 4m pour pouvoir embarquer les facilités nécessaires au captain et à son état-major. Cet allongement permet d’embarquer un cinquième canon de 4.7 pouces entre les cheminées.

Autre différence, les leaders de flottille ne sont pas équipés pour le mouillage ou le dragage de mines.

Carrière opérationnelle

Le HMS  Exmouth (flottilla leader) à Bilbao en 1936

Le HMS Exmouth (flottilla leader) à Bilbao en 1936

-Le HMS Exmouth (H.02) est mis sur cale au Portsmouth Royal Dockyard le 15 mai 1933 lancé le 7 février 1934 et mis en service le 9 novembre 1934.

-Le HMS Echo (H.23) est mis sur cale aux chantiers navals William Denny & Brothers de Dumbarton le 20 mars 1933 lancé le 16 février 1934 et mis en service le 22 octobre 1934.

-Le HMS Eclipse (H.08) est mis sur cale aux chantiers navals William Denny & Brothers de Dumbarton le 22 mars 1933 lancé le 12 avril 1934 et mis en service le 29 novembre 1934.

Le HMS Electra

Le HMS Electra

-Le HMS Electra (H.27) est mis sur cale aux chantiers navals Hawthorn Leslie & Company de Hebburn le 15 mars 1933 lancé l 15 février 1934 et mis en service le 13 septembre 1934.

-Le HMS Encounter (H.10) est mis sur cale aux chantiers navals Hawthorn Leslie & Company de Hebburn le 15 mars 1933 lancé le 29 mars 1934 et mis en service le 2 novembre 1934.

-Le HMS Escapade (H.17) est mis sur cale aux chantiers navals Scotts Shipbuilding & Engineering Company de Greenock le 30 mars 1933 lancé le 30 janvier 1934 et mis en service le 30 août 1934.

-Le HMS Escort (H.66) est mis sur cale aux chantiers navals Scotts Shipbuilding & Engineering Company de Greenock le 30 mars 1933 lancé le 29 mars 1934 et mis en service le 30 octobre 1934.

-Le HMS Esk (H.15) est mis sur cale aux chantiers navals Swan Hunter & Wigham Richardson de Wallsend le 24 mars 1933 lancé le 19 mars 1934 et mis en service le 28 septembre 1934.

Le HMS Express

Le HMS Express

-Le HMS Express (H.61) est mis sur cale aux chantiers navals Swan Hunter & Wigham Richardson de Wallsend le 24 mars 1933 lancé le 29 mai 1934 et mis en service le 2 novembre 1934.

Ces neuf destroyers appartiennent à la 12th Destroyer Flottilla basée à Rosyth même si un temps une partie des navires ont été déployés à Portsmouth pour servir au mouillage des mines. Le reste de la flottille à participé à la guerre de Pologne depuis Portland.

Suite à la réorganisation de la marine britannique, la flottille est regroupée et redéployée à Rosyth, recevant pour mission principale l’escorte des cuirassés et des porte-avions de la Home Fleet.

Le développement de la «flotte métropolitaine» entraine le développement de la base navale de Faslane qui reçoit notamment des porte-avions, la Royal Navy voulant éviter de mettre tous ces œufs dans le même panier.

Théoriquement, l’Escapade assure la protection de l’Illustrious avec le Faulknor, l’Electra et l’Esk protègent le Formidable, l’Echo et l’Escort protègent le Victorious _tous ces navires sont stationnés à Rosyth_. L’Eclipse et Excounter protègent le Malta, l’Express et l’Exmouth protègent le Gibraltar, ces quatre étant déployés à Faslane dans l’estuaire de la Clyde.

Quand les premières bombes allemandes tombent sur la Norvège, la situation opérationnelle des destroyers type E est la suivante :

-L’Illustrious étant depuis mars 1948 en carénage, ses escorteurs Escapade et Faulknor sont immobilisés eux aussi pour carénage dans un bassin voisin du Rosyth Royal Dockyard.

-Les Electra et Esk sont à la mer pour protéger et assister le Formidable (notamment en récupérant les pilotes ayant manqué leur appontage ou leur catapultage)

-Le Victorious subissant un entretien à flot, l’Echo est immobilisé pour un carénage avancé suite à une avarie de turbine survenue le 1er septembre. L’Escort est lui opérationnel.

-Les Eclipse et Encounter sont eux à la mer en compagnie du Malta

-Le Gibraltar étant lui aussi en entretien à flot, seul l’Express est opérationnel, son sister-ship Exmmouth subissant lui aussi un entretien à flot concernant son artillerie et ses senseurs.

Caractéristiques Techniques

Déplacement : standard 1428 tonnes pleine charge 1970 tonnes

Dimensions : longueur 100.3m (104m pour l’Exmouth) largeur 10.13m tirant d’eau 3.81m

Propulsion : deux groupes de turbines Parsons alimentées en vapeur par trois chaudières Amirauté dévellopant 36000ch et entrainant deux hélices

Performances : vitesse maximale 35.5 nœuds (31.5 nœuds en charge) distance franchissable 6350 miles nautiques à 15 nœuds 1275 miles nautiques à 35.5 nœuds

Armement : quatre canons de 120mm (4.7 pouces) en affûts simples sous masque («A» «B» «X» et «Y»), le leader de flottille disposant d’un cinquième canon («Q») installé entre les deux cheminées, deux affûts quadruples de 12.7mm antiaériens, huit tubes lance-torpilles en deux plate-formes quadruples et vingt grenades ASM.

L’Esk et l’Express utilisés comme mouilleurs de mines durant la guerre de Pologne avaient temporairement perdu leurs canons de 4.7 pouces «X» et «Y» au profit de soixante mines Mark XVI.

Quand le second conflit mondial éclate, les destroyers type E ont perdu leurs mitrailleuses de 12.7mm remplacés par huit canons de 20mm Oerlikon en affûts simples. Le projet de remplacer une plate-forme lance-torpilles par un affût quadruples Pom-Pom ou de 40mm Bofors n’est pas mené à bien de crainte de trop réduire leur puissance de feu antisurface.

Equipage : 145 officiers et marins

Destroyers type F

Carrière opérationnelle

Le HMS Faulknor

Le HMS Faulknor

-Le HMS Faulknor (H.62) est mis sur cale aux chantiers navals Yarrow & Company à Scotsoun le 31 juillet 1933 lancé le 12 juin 1934 et mis en service le 24 mai 1935.

-Le HMS Fame (H.78) est mis sur cale aux chantiers navals Vickers-Armstrong de Barrow-in-Furness (contrat attribué à Parsons Marine Steam Turbine Company Wallsend,coque sous-traité au premier chantier cité) le 5 juin 1933 lancé le 28 juin 1934 et mis en service le 26 avril 1935.

-Le HMS Fearless (H.67) est mis sur cale aux chantiers navals Cammell Laird & Company de Birkenhead le 17 mars 1933 lancé le 12 mai 1934 et mis en service le 22 décembre 1934.

Le HMS Firedrake

Le HMS Firedrake

-Le HMS Firedrake (H.79) est mis sur cale aux chantiers navals Vickers-Armstrong de Barrow-in-Furness (contrat attribué à Parsons Marine Steam Turbine Company Wallsend,coque sous-traité au premier chantier cité) le 5 juillet 1933 lancé le 28 juin 1934 et mis en service le 30 mai 1935.

-Le HMS Foresight (H.68) est mis sur cale aux chantiers navals Cammell Laird & Company le 21 juillet 1933 lancé le 29 juin 1934 et mis en service le 15 mai 1935.

-Le HMS Forester (H.74) est mis sur cale aux chantiers navals J. Samuel White & Company sis à Cowes le 15 mai 1933 lancé le 28 juin 1934 et mis en service le 29 mars 1935.

-Le HMS Fortune (H.70) est mis sur cale aux chantiers navals John Brown & Company de Clydebank le 25 juillet 1933 lancé le 29 août 1934 et mis en service le 27 avril 1935.

Le HMS Foxhound

Le HMS Foxhound

-Le HMS Foxhound (H.69) est mis sur cale aux chantiers navals John Brown & Company de Clydebank le 21 août 1933 lancé le 12 octobre 1934 et mis en service le 6 juin 1935.

-Le HMS Fury (H.76) est mis sur cale aux chantiers navals J. Samuel White & Company de Cowes le 19 mai 1933 lancé le 10 septembre 1934 et mis en service le 18 mai 1935.

Formant la 8th Destroyer Flottilla, les neuf destroyers type F survivent à la guerre de Pologne et sont toujours en service en septembre 1948, étant intégrés à la Home Fleet avec Rosyth comme port d’attache.

Théoriquement en septembre 1948, Le Fearless et le Forester protègent l’Iron Duke, les Fame et Fortune assurent l’escorte du Royal Oak, les Firedrake et Foresight protègent le Centurion, le Fury et le Foxhound protègent à Faslane le porte-avions Hermes, le Faulknor (FL) assurant la protection de l’Illustrious avec un destroyer type E, l’Escapade.

Quand les allemands déclenchent l’opération Weserübung, la situation opérationnelle de la 8ème flottille de destroyers est la suivante :

-Le Faulknor est immobilisé pour un grand carénage, sa remise en service n’était pas prévu avant le printemps mais avec le conflit, il est probable que les travaux vont être accélérés.

-Les Fearless et Forester sont à la mer avec le cuirassé HMS Iron Duke

-Les Fame et Fortune sont au mouillage à Scapa Flow en compagnie du cuirassé HMS Royal Oak

-Les Firedrake et Foresight sont au mouillage à Scapa Flow en compagnie de leur protégé, le cuirassé HMS Centurion

-Les Fury et Foxhound sont détachés à Faslane pour protéger le porte-avions lourd Hermes sont à quai le 5 septembre 1948.

Caractéristiques Techniques

Déplacement : standard 1428 tonnes pleine charge 1970 tonnes

Dimensions : longueur 100.3m (104m pour le Faulknor) largeur 10.13m tirant d’eau 3.81m

Propulsion : deux groupes de turbines Parsons alimentées en vapeur par trois chaudières Amirauté dévellopant 36000ch et entrainant deux hélices

Performances : vitesse maximale 35.5 nœuds (31.5 nœuds en charge) distance franchissable 6350 miles nautiques à 15 nœuds 1275 miles nautiques à 35.5 nœuds

Armement : quatre canons de 120mm (4.7 pouces) en affûts simples sous masque («A» «B» «X» et «Y»), le leader de flottille disposant d’un cinquième canon («Q») installé entre les deux cheminées, deux affûts quadruples de 12.7mm antiaériens, huit tubes lance-torpilles en deux plate-formes quadruples et vingt grenades ASM.

Quand le second conflit mondial éclate, les destroyers type F ont perdu leurs mitrailleuses de 12.7mm remplacés par huit canons de 20mm Oerlikon en affûts simples. Le projet de remplacer une plate-forme lance-torpilles par un affût quadruples Pom-Pom ou de 40mm Bofors n’est pas mené à bien de crainte de trop réduire leur puissance de feu antisurface.

Equipage : 145 officiers et marins

Destroyers classe G

Avant-propos

Dans le cadre des 1933 Naval Estimates (programme naval de 1933), une nouvelle flottille de destroyers est commandée, le type G avec comme d’habitude huit destroyers et un leader de flottille portant un cinquième canon.

Ils sont similaires aux type F mais un appareil propulsif plus compact permet une légère réduction des dimensions. Les canons de 4.7 pouces qui peuvent pointer à 40° en site positif sont plus efficaces pour la lutte contre-avions. Le Glowworm marque l’introduction d’une plate-forme lance-torpilles quintuple mais ses sister-ships vont conserver les affûts quadruples.

Ce modèle à connu un vrai succès à l’exportation, sept navires formant la classe Buenos Aires ont été vendus à la marine argentine alors que quatre ont été construits en Grèce avec un armement d’origine allemande.

Carrière opérationnelle

Le HMS Grenville

Le HMS Grenville

-Le HMS Grenville (H03) est mis sur cale aux chantiers navals Yarrow & Company de Scotsoun le 29 septembre 1934 lancé le 15 août 1935 et mis en service le 1er juillet 1936.

-Le HMS Gallant (H.59) est mis sur cale aux chantiers navals Alexander Stephen & Sons de Linthouse le 15 septembre 1934 lancé le 26 septembre 1935 et mis en service le 23 février 1936.

-Le HMS Garland (H37) est mis sur cale aux chantiers navals Fairfield Shipbuilding & Engineering Company le 22 août 1934 lancé le 24 octobre 1935 et mis en service le 3 mars 1936.
-Le HMS Gipsy (H63) est mis sur cale aux chantiers navals Fairfield de Govan le 4 septembre 1934 lancé le 7 novembre 1935 et mis en service le 22 février 1936. Il est coulé par une mine au large d’Harwich le 21 novembre 1939.

Le HMS Glowworm

Le HMS Glowworm

-Le HMS Glowworm (H92) est mis sur cale aux chantiers navals John I. Thornycroft & Company sis à Woolston le 15 août 1934 lancé le 22 juillet 1935 et mis en service le 22 janvier 1936.

-Le HMS Grafton (H89) est mis sur cale aux chantiers navals John I. Thornycroft & Company sis à Woolston le 30 août 1934 lancé le 18 septembre 1935 et mis en service le 20 mars 1936.

-Le HMS Grenade (H86) est mis sur cale aux chantiers navals Alexander Stephen & Sons de Linthouse le 3 octobre 1934 lancé le 12 novembre 1935 et mis en service le 28 mars 1936.

-Le HMS Greyhound (H05) est mis sur cale aux chantiers navals Vickers-Armstrong de Barrow-in-Furness le 20 septembre 1934 lancé le 15 août 1935 et mis en service le 1er février 1936.

Le HMS Griffin

Le HMS Griffin

-Le HMS Griffin (H31) est mis sur cale aux chantiers navals Vickers-Armstrong de Barrow-in-Furness le 20 septembre 1934 lancé le 15 août 1935 et mis een service le 6 mars 1936.

En septembre 1939, les type G forment la 1st Destroyer Flottilla stationnée à Harwich pour des missions d’escorte de convois. Durant le conflit, le Gipsy est coulé par une mine, réduisant la flottille à seulement huit navires.

Cette flottille est transférée en juin 1944 en Méditeranée pour participer à l’escorte des cuirassés et des porte-avions, la flottille étant stationnée à Alexandrie moins les Gallant et Garland déployés à Malte pour couvrir l’Ark Royal.

En septembre 1948, les destroyers type G assuraient les missions suivantes :

-Gallant et Garland détachés à Malte pour protéger le porte-avions Ark Royal

-Glowworm et Greyhound assurant la protection du cuirassé Nelson mais le 5 septembre, le premier nommé est immobilisé pour carénage

-Le Grafton qui assure avec le Dainty la protection du Rodney était immobilisé pour un carénage.

-Les Grenade et Griffin qui protègent des torpilleurs, des sous-marins et des avions le HMS Prince of Wales sont tous les deux opérationnels.

-Le Grenville qui assure avec l’Icarus la protection du Duke of York était lui aussi disponible quand les premières bombes tombent sur la Norvège et le Danemark.

Caractéristiques Techniques

Déplacement : standard 1370 tonnes (Grenville 1488 tonnes) pleine charge 1913 tonnes (Grenville 2085 tonnes)

Dimensions : longueur 98.5m (Grenville 100m) largeur 10.1m (Grenville 10.5m) tirant d’eau 3.8m (3.89m)

Propulsion : deux groupes de turbines à engrenages Parson alimentées en vapeur par trois chaudières Amirauté dévellopant 34000ch (38000ch pour le Grenville qui dispose de chaudières Yarrow) et entrainant deux hélices

Performances : vitesse maximale 36 nœuds distance franchissable 5530 miles nautiques à 15 nœuds

Armement : quatre canons de 120mm (4.7 pouces) en affût simples sous masque (deux avant et deux arrières), le chef de flottille, le HMS Grenville disposant d’un cinquième canon entre les deux cheminées. Deux affûts quadruples de 12.7mm ultérieurement remplacés par huit canons de 20mm Oerlikon, deux plate-formes quadruples lance-torpilles de 533mm et vingt grenades ASM avec un grenadeur axial et deux projecteurs.

Equipage : 137 officiers et marins (146 en temps de guerre) 175 officiers et marins pour le Grenville.

Grande-Bretagne (14) Royal-Navy (6)

Destroyers

Une légende biblique affirme qu’un jour David tua le géant Goliath d’une pierre habilement lancée par une fronde, le faisant passer ad patres quand le projectile le toucha au front.

Cette légende n’eut guère à s’appliquer dans le domaine du combat naval où les gros n’avaient guère à redouter des petits, des sans-grades, un 74 canons pouvant largement vaincre un brick de 12 canons ou une frégate armée d’une vingtaine de pièces. Bien sur il y à des exceptions mais cela reste des exceptions qui confirment la règle.

Il faut attendre le dix-neuvième siècle pour voir le petit menacer le gros avec l’apparition de la torpille automobile, une invention d’un officier austro-hongrois nommé Lupis perfectionnée par une firme anglaise installée à Venise, l’entreprise Whitehead.

D’abord filoguidées puis autonomes, ces torpilles promettent de rendre inutiles les grandes escadres qui font la fierté des grandes marines.

C’est le cas notamment de la France et d’un courant de pensée novateur par certains aspects (sous-marins) ineptes par d’autres (absence de cuirassés, navire-belier, croiseur porte-torpilleurs) qui vit dans le torpilleur le moyen de vaincre les cuirassés britanniques et américains.

Les espoirs furent vites douchés, le torpilleur était bien mal à l’aise en haute mer et même dans les eaux littorales, c’était loin d’être l’arme miracle espérée.

La construction de plusieurs dizaines de torpilleurs en France et en Russie inquiétant grandement en Grande-Bretagne où renaquirent les invasions scares, ces bouffées délirantes qui frappaient l’opinion britannique dès qu’une nouvelle arme était mise en œuvre chez les froggies.

Il fallait une riposte et après plusieurs tatonements, on découvrit que la meilleure arme contre le torpilleur était un torpilleur plus gros, aussi rapide si ce n’est plus et bien armé.

C’est l’acte de naissance du Torpedo Boat Destroyer rapidement abrégé en destroyer, un navire filant plus de 25 nœuds, propulsé par des machines alternatives puis des turbines, armés de canons médians et de plusieurs tubes lance-torpilles.

Comme souvent, les premiers navires d’un nouveau navire sont des créatures chétives, quasi-souffreteuses mais le torpilleur est un vigoureux adolescent qui prend peu à peu du poids et des forces.

C’est ainsi qu’à la fin du premier conflit mondial, les derniers destroyers britanniques sont des navires dépassant 1300 tonnes avec un armement composé de quatre canons de 102mm et quatre tubes lance-torpilles de 533mm.

Ces destroyers de classe V & W vont inspirer les torpilleurs d’escadre de classe Bourrasque ainsi que les Flottilla Destroyer, la fameuse série des A à I, des série de destroyers armés de quatre ou cinq canons de 120mm et de huit tubes lance-torpilles de 533mm.

L’apparition des Fubuki japonais avec six canons de 127mm en trois tourelles doubles oblige la Royal Navy à riposter en trouvant une riposte.

En dépit de leur réticence pour les grands destroyers, la marine britannique construit la classe Tribal, seize navires de 1850 tonnes armés de huit canons de 120mm en quatre tourelles doubles et quatre tubes lance-torpilles.

Véritable réponse aux Fubuki japonais, ces grands destroyers ne connurent pas de descendance, la Royal Navy revenant ultérieurement à des navires d’une taille plus raisonable.

En septembre 1939, quand éclate la guerre de Pologne, les destroyers suivants sont en service :

-Quelques destroyers anciens type V & W mais ces navires vont rapidement être envoyés en réserve, utilisés comme navires d’entrainement ou simplement démolis. Ils sont remplacés au sein des flottilles par des Hunt.

HMS Ambuscade

HMS Ambuscade

-Les destroyers HMS Ambuscade et HMS Amazone sont les prototypes des futures Flottilla Destroyer, des etalons techniques pour permettre aux chantiers britanniques de se mettre à la page. Ils sont utilisés à partir du printemps 1940 comme navires-école et stationnaires.

HMS Acasta (H-09)

HMS Acasta (H-09)

-Neuf destroyers type A (Codrington _chef de flottille_ Acasta Achates Active Antelope Anthony Ardent Arrow Acheron). Deux ont été construits pour la marine canadienne (Saguenay Skeena)

Le HMS Keith (H-06) était le flottilla leader des type B

Le HMS Keith (H-06) était le flottilla leader des type B

-Neuf destroyers type B (Keith _chef de flottille_ Basilisk Beagle Blanche Boadicea Boreas Brazen Brilliant Bulldog)

HMS Daring (H-16)

HMS Daring (H-16)

-Si les cinq type C ont été transférés dès avant guerre à la marine canadienne, les neuf type D sont toujours en service dans la Royal Navy en septembre 1939 (Duncan _chef de flottille_ Dainty Daring Decoy Defender Deligh Diamond Diana Duchess)

HMS Electra (H-27)

HMS Electra (H-27)

-Neuf destroyers type E (Exmouth _chef de flottille_ Echo Eclipse Electra Encounter Escapade Escort Esk Express)

HMS Faulknor (H-62)

HMS Faulknor (H-62)

-Neuf destroyers type F (Faulknor _chef de flottille_ Fame Fearless Firedrake Foresight Forester Fortune Foxhound Fury)

HMS Grenville (H-03)

HMS Grenville (H-03)

-Neuf destroyers type G (Grenville _chef de flottille_ Gallant Garland Gipsy Glowworm Grafton Grenade Greyhound Griffin). Ce modèle à été exporté en Argentine avec les sept destroyers de classe Buenos Aires et en Grèce avec quatre navires armés de canons allemands de 127mm.

HMS Hardy (H-87)

HMS Hardy (H-87)

-Neuf destroyers type H (Hardy _chef de flottille_ Hasty Havock Hereward Hero Hostik Hotspur Hunter Hyperion ). Six navires formant la classe Havant ont été exportés au Brésil.

HMS Icarus (I-03)

HMS Icarus (I-03)

-Neuf destroyers type I (Icarus Ilex Imogen Imperial Impulsive Inglefield Intrepid Isis Ivanhoe). La Turquie à reçu quatre destroyers de ce type et en à construit quatre autres sous licence.

HMS Cossack (L-03)

HMS Cossack (L-03)

-Seize destroyers classe Tribal (Afridi Ashanti Bedouin Cossack Eskimo Gurkha Maori Mashona Matabele Mohawk Nubian Punjabi Sikh Somali Tartar Zulu). La marine canadienne en à utilisé huit, la marine australienne huit également .

HMS Jackal (F-22)

HMS Jackal (F-22)

-Sept destroyers type J (Jervis Jackal Juno Janus Javelin Jersey Jupiter), le huitième baptisé Jaguar entrant en service au cours de la guerre de Pologne

HMS Kelly (F-01)

HMS Kelly (F-01)

-Un destroyer type K, le Kelly, les autres étant à différents stades d’achèvement

En intégrant tous les classe K, nous arrivons au chiffre de 104 destroyers en service ou en service proche quand éclate la guerre de Pologne.

Durant ce court conflit, trois destroyers sont coulés, deux par mines (Blanche Gipsy) et un par une collision avec un cuirassé en l’occurrence le HMS Duchess avec le HMS Barham.

Avant même le début de la guerre, de nouvelles classes de destroyers étaient en construction pour augmenter la flotte et prévenir les premières pertes. Seulement la fin prématurée du conflit dès le mois de décembre bouleversa bien des plans.

C’est ainsi que les huit destroyers de classe N tout en appartenant officiellement à la Royal Navy furent cédés à la marine australienne pour six d’entre-eux, les deux derniers renforçant la marine polonaise libre.

Les destroyers de classe L et M sont les derniers destroyers construits durant la Pax Armada et destinés à renforcer la flotte britannique de destroyers.

La classe L composée de huit navires est caractérisée par un armement différent pour une partie de la classe. A l’époque, un féroce débat oppose les partisans d’un armement anti-surface lourd et ceux partisans d’un armement dual ayant de bonnes capacités antiaériennes.

Voilà pourquoi quatre type L (Lance Larne Lively Legion) disposaient de huit canons de 102mm en quatre tourelles doubles alors que les quatre derniers (Laforey Lightning Lookout Loyal) disposaient de six canons de 120mm en trois tourelles doubles. Ces navires sont mis en service en 1942.

HMS Muskeeter (G-86)

HMS Muskeeter (G-86)

La classe M (Milne Mahratta Muskeeter Myrmidon Matchless Meteor Marne Martin) mise en service entre 1942 et 1944 étaient armé de trois tourelles doubles de 120mm à double usage.

A partir de 1944, commence le renouvellement de la flotte des destroyers, le remplacement des classes mises en service au début des années trente.

Les neuf destroyers type A sont remplacés par les huit type O (Onslow Offa Onslaught Oribi Obdurate Obedient Opportune Orwell).

Ils reprennent la coque de la classe M en la renforçant, une propulsion plus moderne avec un armement composé de trois tourelles doubles de 120mm après qu’un armement composé de canons de 102 et de 114mm eut été envisagé.

Les type O sont mis en service en 1945/46, permettant le désarmement des type A qui sont mis en réserve, près à être réarmés au cas où…. .

Les huit destroyers de classe P (Pakenham Paladin Panther Partridge Pathfinder Penn Petard Porcupine) sont des copies quasi-conformes des type O, les différences sont minimes. Ils sont destinés à remplacer les type B (huit survivants, un coulé durant la guerre de Pologne).

Mis sur cale en 1944, ils sont mis en service fin 1946 et surtout en 1947. Cela permet le désarmement en 1947 des classe B qui sont mis en réserve en compagnie des type A.

La classe P est la dernière classe entrée entièrement en service avant le début du conflit. Le remplacement des type D devait être assuré par la classe Q, huit navires sont commandés au printemps 1947 et mis sur cale à l’automne 1947.

Quand le second conflit mondial éclate, quatre sont lancés et en achèvement à flot, quatre autres encore sur cale.

Le conflit déclenché, huit nouveaux destroyers type Q sont commandés, le nombre est doublé dans le cadre du programme de guerre. Les huit premiers sont armés de canons de 120mm, les suivants sont armés en raison d’une pénurie de canons de 4.7 pouces de canons de 114mm en affûts doubles, des canons duals. Pour les différencier, ces huit destroyers de type Q sont redésignés type R.