Le Marceau
François Severin Marceau, général de la Révolution Française (1769-1796)
-Le Marceau est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers de Bretagne (ACB) à Nantes le 7 juin 1941 et lancé le 21 septembre 1942.
Après une période d’achèvement à flot rondement menée, le contre-torpilleur achevé à 97% quitte Nantes le 12 mars 1943, mouille dans l’estuaire de la Loire dans la nuit du 12 au 13 mars avant de rallier Lorient le 14 mars à l’aube.
Il est échoué dans la forme de Lanester du 14 au 30 mars 1943 pour une première période de travaux, l’Arsenal de Lorient réalisant des travaux que le chantier constructeur n’avait pu réaliser en raison d’un calendrier serré. Il est armé pour essais le 1er avril 1943
La première campagne d’essais officiels à lieu du 2 au 11 avril, essais qui se déroulent sans avarie majeure.
Après un nouveau passage au sec dans la forme de Lanester du 12 au 30 avril, le Marceau effectue da deuxième campagne d’essais officiels du 1er au 15 mai, les essais étant perturbés par le mauvais temps.
Il sort à nouveau du 20 au 27 mai, exécutant au large de Quiberon ses premiers tirs d’artillerie sont marqués par des problèmes d’échauffement des tubes et certaines difficultés techniques pour les norias des tourelles II et IV.
La nécessité de réparer ses défaillances oblige le contre-torpilleur à repasser à nouveau au bassin et ce du 28 mai au 7 juin, toujours dans la forme de Lanester. Cela permet de réaliser des travaux sur les œuvres vives, travaux qui auraient du être réalisés à Toulon, le futur port d’attache du contre-torpilleur.
Après une ultime campagne d’essais du 8 au 20 juin, le contre-torpilleur appareille pour sa traversée longue durée qui se résume au transit entre Lorient et Toulon.
Quittant le Morbihan le 21 juin, le Marceau fait escale à Lisbonne du 24 au 26 juin, à Casablanca du 28 au 30 juin avant de rallier Toulon le 4 juillet 1943.
Le contre-torpilleur Marceau est officiellement admis au service actif le 7 juillet 1943, placé hors rang au sein du groupement des contre-torpilleurs de la 2ème Escadre.
Pour mémoire, à l’époque de l’admission au service actif du Marceau, le Groupement des contre-torpilleurs de la 2ème Escadre dispose de la 2ème DCT (Guépard Bison Lion), de la 5ème DCT (Aigle Albatros Gerfaut) et de la 9ème DCT (Le Fantasque L’Audacieux Le Malin) soit avec le Marceau une force non négligeable de dix contre-torpilleurs puissamment armés.
Après une sortie en solitaire du 10 au 13 juillet 1943, le Marceau fait escale à Nice du 14 au 17 juillet avant de rentrer à Toulon le 18 juillet. Le 20 juillet 1943, le Marceau sort en compagnie de la 2ème DCT (Guépard Lion Bison) et de la 1ère DT (Le Fier L’Agile L’Entreprenant Le Farouche) pour un exercice commun à vocation antisurface du 20 au 31 juillet et à vocation antiaérienne du 2 au 13 août, rentrant à Toulon le 18 août après une escale à Nice du 14 au 17 août 1943.
Le Marceau subit une période d’entretien à flot du 19 au 30 août, sortant pour essais du 31 août au 2 septembre puis pour remise en condition du 4 au 18 septembre. Rentré à Toulon le 19 septembre, il sort pour une école à feu au large de Toulon du 21 au 30 septembre, rentrant à son port d’attache le lendemain 1er octobre 1943.
Du 5 au 17 octobre 1943, le puissant contre-torpilleur (8 canons de 130mm et dix tubes lance-torpilles) manoeuvre avec la 5ème DCT composée des contre-torpilleurs Aigle Albatros Gerfaut), rentrant ce dernier jour à Toulon.
Du 21 au 31 octobre, le Marceau sort pour entrainement en compagnie du croiseur léger Primauguet, des 2ème et 5ème DCT pour un exercice de combat antisurface, destiné à intercepter plusieurs cargos «ennemis» symbolisés par des cargos affrétés durant cette période par la marine.
Après un rapide ravitaillement le 1er novembre, le Marceau quitte Toulon le lendemain 2 novembre en compagnie de la 5ème DCT mais également des cuirassés Richelieu et Clemenceau, de leurs torpilleurs d’escorte Corsaire Flibustier Rapière Hallebarde et du ravitailleur rapide L’Adour.
La petite escadre manoeuvre dans le Golfe du Lion jusqu’au 12 novembre quand les cuirassés, leurs torpilleurs d’escorte, les contre-torpilleurs et le ravitailleur font escale à Marseille jusqu’au 18 novembre.
Du 19 au 27 novembre, les contre-torpilleurs tentent d’intercepter les cuirassés qui protégeaient le ravitailleur avant un ravitaillement à la mer le 28 novembre. Après un exercice de défense aérienne à la mer du 29 novembre au 4 décembre, les cuirassés font escale à Ajaccio, le ravitailleur à Calvi et les contre-torpilleurs à l’Ile-Rousse et ce du 5 au 11 décembre. Ils rentrent tous à Toulon le 13 décembre 1943.
Le Marceau est indisponible du 14 au 27 décembre pour permissions de l’équipage, sortant pour essais du 28 décembre au 2 janvier, date de son retour à Toulon.
Le 5 janvier 1944, le Marceau sort en compagnie de la 9ème DCT pour un entrainement en commun. Après une école à feux du 5 au 12 janvier, les trois contre-torpilleurs font escale à La Ciotat du 13 au 15 janvier avant d’enchainer successivement par un entrainement à la défense aérienne à la mer du 16 au 20 janvier, un entrainement au combat antisurface du 22 au 30 janvier, un entrainement au mouillage de mines du 1er au 4 février et un entrainement ASM en compagnie des sous-marins Héros et Glorieux 5 au 11 février avant de rentrer à Toulon le 12 février 1944.
Le 10 février 1944, le contre-torpilleur Desaix est admis au service actif à son arrivée à Toulon. Le 13 février, la 12ème DCT est activée, division formée des Marceau (Al) et Desaix. La division effectue sa première sortie du 16 au 21 février avec école à feux et simulation de lancement de torpilles. Elle est de retour à Toulon le lendemain 22 février 1944.
Du 26 février au 3 mars 1944, le Marceau et le Desaix effectuent un entrainement combiné en compagnie de la 9ème DCT et du croiseur lourd Saint Louis. Après un mouillage aux salins d’Hyères du 4 au 12 mars, les deux contre-torpilleurs effectuent une école à feux du 13 au 21 mars, faisant escale à Calvi du 22 au 27 mars avant de rallier Toulon le lendemain 28 mars 1944. Le Marceau et le Desaix sortent pour une école à feux du 5 au 10 avril.
Le 11 avril 1944, le Kléber est officiellement admis au service actif lors de son arrivée à Toulon ce qui permet à la 12ème DCT d’atteindre son format définitif à trois navires.
Le 28 avril 1944, la 12ème DCT appareille pour son premier entrainement de division qui à lieu entre Corse et Continent. Après une école à feux du 28 avril au 2 mai, les trois contre-torpilleurs mouillent aux salins d’Hyères du 3 au 8 mai, mouillage qui ne signifie pas dolce vita, les équipages continuant de s’entrainer avec notamment des exercices de sécurité, les compagnies de débarquement manœuvrant à terre.
Après un entrainement au combat antisurface du 9 au 15 mai, les trois contre-torpilleurs font escale à Bonifacio du 16 au 19 mai, enchainant ensuite par un exercice de défense aérienne à la mer au large du Cap Corse du 20 au 27 mai, faisant escale à Nice du 28 mai au 2 juin.
Après un ravitaillement exprès à Toulon le 3 juin, ravitaillement réalisé comme en temps de guerre (équipage aux postes de combat, DCA armée, machines sous pression), les trois contre-torpilleurs effectuent un exercice de synthèse du 3 au 12 juin, mouillant aux salins d’Hyères du 13 au 21 juin avant de rentrer à Toulon le lendemain 22 juin 1944.
Le Marceau est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 23 juin au 15 juillet, sortant pour essais du 16 au 19 juillet et pour remise en condition du 21 juillet au 7 août en compagnie du Kléber.
Il participe ensuite aux essais (8 au 11 août) et à la remise en condition (13 au 30 août) du Desaix, les deux contre-torpilleurs allant alors mouiller aux salins d’Hyères. Le 4 septembre, le Kléber les y rejoint après ses essais à la mer, le Marceau et le Desaix sortant alors pour la remise en condition du Kléber et ce du 5 au 21 septembre, date à laquelle les trois contre-torpilleurs ont retrouvé leur poste au quai Noël.
Le 1er octobre, la 12ème DCT quitte Toulon en compagnie du ravitailleur rapide L’Adour, se ravitaillant à la mer pour pouvoir rallier Dakar sans escale.
Le 5 octobre, à la hauteur du cap Bojador, les trois contre-torpilleurs et le ravitailleur rapide font leur jonction avec le ravitailleur de sous-marin Jules Verne et les sous-marins Casabianca Achille et Persée de la 2ème DSM, les neuf navires ralliant Dakar le 9 octobre 1944.
La 12ème DCT effectue une école à feux du 12 au 17 octobre au polygone de Rufisque puis enchaine par un entrainement au combat antisurface du 19 au 26 octobre puis par un entrainement à la défense aérienne à la mer du 28 octobre au 4 novembre, faisant relache à Dakar du 5 au 11 novembre.
Du 12 au 18 novembre, les trois contre-torpilleurs affrontent les sous-marins de la 2ème DSM notamment au cours d’un exercice de protection de convois, convoi formé par le ravitailleur rapide L’Adour et le Jules Verne.
Après un exercice de synthèse du 20 novembre au 1er décembre, le Marceau et ses deux compères de la 12ème DCT quittent Dakar en compagnie de l’Adour le 3 décembre, relâchent à Casablanca du 7 au 10 décembre avant de rentrer à Toulon le 14 décembre et de rester au port jusqu’à la fin de l’année civile.
Le Marceau sort seul du 4 au 11 janvier 1945 pour une école à feux au large de Toulon avant d’aller mouiller aux salins d’Hyères où il rejoint par le Desaix et le Kléber le 13 janvier. Après cinq jours au mouillage (13 au 18 janvier), la 12ème DCT ainsi reconstituée va effectuer son premier entrainement de division de l’année.
Après une école à feux du 19 au 25 janvier, les trois contre-torpilleurs de la 12ème DCT s’entrainent au combat antisurface du 27 janvier au 4 février, à la défense aérienne à la mer du 6 au 11 février, au mouillage de mines du 13 au 17 février, à la lutte ASM contre les sous-marins Venus et Cérès du 19 au 25 février avant un exercice de synthèse du 27 février au 7 mars 1945, date à laquelle les trois contre-torpilleurs rentrent à Toulon.
Victime d’une avarie technique, le Marceau est indisponible du 8 mars au 4 avril, sortant pour essais du 5 au 8 avril puis pour remise en condition du 10 au 30 avril en compagnie de ses deux compères de la 12ème DCT.
Le 7 mai 1945, le Marceau accompagné du Kléber et du Desaix quitte Toulon en compagnie des torpilleurs légers de la 1ère DT. Après un affrontement entre les deux divisions du 7 au 17 mai, la 12ème DCT et la 1ère DT font escale en Corse, la 12ème DCT à Calvi et la 1ère DT à l’Ile-Rousse (18 au 23 mai).
Après un entrainement à la défense aérienne à la mer du 24 au 31 mai, les trois contre-torpilleurs et les quatre torpilleurs légers mouillent en baie d’Ajaccio du 1er au 8 juin avant une école à feux commune du 9 au 16 juin.
Après une escale de ravitaillement à Ajaccio les 17 et 18 juin 1945, les deux divisions effectuent un exercice de synthèse du 19 au 30 juin avec le soutien de l’Adour, ravitaillant les navires à la mer pour leur éviter de rentrer au port. Les deux divisions font escale à Marseille du 1er au 4 juillet avant de rentrer à Toulon le lendemain.
Le Marceau et le Kléber sortent pour entrainement du 11 au 19 juillet avec école à feux et lancement de torpilles, rentrant à Toulon le 25 juillet après un mouillage aux salins d’Hyères du 20 au 24 juillet.
Le Marceau participe ensuite aux essais (27 au 30 juillet) et à la remise en condition (1er au 17 août) du Desaix qui sortait de sa période d’indisponibilité estivale pour entretien et permissions de l’équipage.
Le navire-amiral de la 12ème DCT est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 18 août au 8 septembre, sortant pour essais du 9 au 11 septembre puis après un mouillage aux salins du 12 au 15 septembre, effectue sa remise en condition en compagnie du Desaix et du Kléber du 16 septembre au 1er octobre 1945, date du retour de la division à Toulon.
Le 7 octobre 1945, la 12ème DCT quitte Toulon pour son entrainement de division automnal. Après avoir embouteillé l’accès à la baie d’Ajaccio à l’aide de mines (7-8 octobre), les trois contre-torpilleurs échappent à la traque menée par l’Aviation Navale et parviennent à se réfugier à Alger où le Marceau et ses deux sister-ships font escale du 9 au 14 octobre.
Après une école à feux du 15 au 20 octobre, les trois contre-torpilleurs se ravitaillent à Mers-El-Kébir le 21 octobre puis enchaine par un entrainement à la défense aérienne à la mer du 22 au 29 octobre.
L’escale à Tunis qui devait durer quatre jours (30 octobre au 4 novembre) se prolonge jusqu’au 11 novembre suite à l’avarie du Marceau.
Le temps n’est cependant pas perdu, des démonstrations au mouillage sont effectuées au profit du public nombreux sur les quais à admirer les contre-torpilleurs les plus puissants de notre flotte. Les compagnies de débarquement des trois contre-torpilleurs vont manoeuvrer avec les unités de l’armée de terre stationnées en Tunisie, notamment le 4ème RTT chargée de la défense de la base de Bizerte attaquée par les compagnies de débarquement des navires de la 12ème DCT.
Réparé, le Marceau effectue une courte sortie d’essais le 12 novembre, les résultats étant satisfaisants il est rejoint par ses deux compères en haute mer pour la suite du programme d’exercice en l’occurence un entrainement ASM en compagnie d’unités de l’aéronavale basée à Karouba (hydravions) et Sidi-Ahmed (avions) avec pour plastron les trois sous-marins encore en service de la 17ème DSM ( l’Atalante, la Vestale et la Sultane, l’Arethuse venant d’être désarmée), exercice réalisé en deux temps du 13 au 18 novembre et du 20 au 25 novembre.
Après un nouveau ravitaillement à Bizerte le 26 novembre, la 12ème DCT effectue un exercice de synthèse du 27 novembre au 7 décembre avant de rallier Toulon le 10 décembre.
Le Marceau effectue une ultime sortie d’entrainement du 17 au 24 décembre avant de se préparer à son premier grand carénage. Le 3 janvier, il transmet son pavillon de navire-amiral de la 12ème DCT au Desaix puis est échoué au bassin n°2 du Missiessy le 5 janvier 1946 pour une remise en état complète, la modernisation concernant uniquement l’électronique qui évolue très rapidement à cette époque.
Remis à flot le 15 mars 1946, il subit des travaux complémentaires à flot puis est armé pour essais le 25 mars. Il sort pour essais du 25 au 28 mars avant d’aller mouiller aux salins d’Hyères le lendemain 29 mars.
Le 3 avril, le Desaix et le Kléber rallient leur ainé après un entrainement de division. Les trois contre-torpilleurs sont à la mer du 4 au 11 avril et du 15 au 27 avril, les deux périodes à la mer étant entrecoupées d’une escale à Marseille. Les trois contre-torpilleurs rentrent à Toulon le 28 avril 1946 à l’aube. A l’issue de cette remise en condition, le Marceau redevient navire-amiral de la 12ème DCT.
Le 5 mai 1946, la 12ème DCT quitte Toulon pour un entrainement de division délocalisé à Dakar et dans le Golfe de Guinée. Le soutien logistique est assuré par le pétrolier-ravitailleur Liamone et le cargo rapide Tlemcen chargé de vivres, de munitions, de pièces détachées.
Les cinq navires arrivent le 15 mai 1946 à Dakar. Après quelques jours de relâche pour réparer le matériel et reposer les hommes, la 12ème DCT entame son cycle d’exercice par une école à feux du 18 au 21 mai avant d’enchainer par un exercice de défense aérienne à la mer du 23 au 27 mai puis un exercice de défense et d’attaque de convois du 29 mai au 5 juin au cours duquel le Tlemcen et le Liamone sont alternativement protégés par deux contre-torpilleurs et attaqué par le troisième.
Après une nouvelle escale à Dakar du 6 au 9 juin, les trois contre-torpilleurs accompagnés du cargo et du pétrolier ravitailleur quittent la capitale de l’AOF le 10 juin puis rallient Abidjan le 15 juin après un transit marqué par une série d’exercices.
Alors que le Tlemcen est mouillé dans la lagune pour servir de base mobile, la 12ème DCT et le pétrolier-ravitailleur reprennent la mer pour une nouvelle série d’exercice ayant pour thème la protection d’un cargo rapide et ce du 17 au 25 juin. La petite escadre fait ensuite escale à Conakry du 27 au 30 juin, à Libreville du 2 au 6 juillet et à Pointe-Noire du 8 au 11 juillet.
Ils rallient le Tlemcen au large d’Abidjan le 14 juillet et les cinq navires entament le transit retour en direction de Toulon, faisant escale à Dakar du 17 au 20 juillet, Casablanca du 24 au 27 juillet avant de rallier Toulon le 1er août 1946.
Les trois contre-torpilleurs de la 12ème DCT sont indisponibles pour entretien et permissions de l’équipage du 2 au 23 août, sortant pour essais du 24 au 27 août avant un stage de remise en condition du 29 août au 10 septembre, date à laquelle ils rentrent tous à Toulon.
La 12ème DCT sort pour une école à feux commune du 15 au 22 septembre, huit jours avant que le Desaix ne subisse son premier grand carénage.
Le 1er octobre 1946, le Marceau et le Kléber quittent Toulon pour un entrainement de division automnal qui à cette fois lieu dans le Golfe du Lion et au large de la Corse. Après une école à feux du 1er au 6 octobre, les deux contre-torpilleurs font escale à Calvi du 7 au 10 octobre avant d’enchainer par un exercice d’entrainement à la défense aérienne à la mer du 11 au 16 octobre.
Après une escale de ravitaillement à Toulon le 17 octobre, le Marceau et le Kléber effectuent un entrainement au combat antisurface du 18 au 25 octobre puis un entrainement à la lutte ASM du 27 octobre au 4 novembre avec pour plastron les sous-marins Aurore et Antigone et enfin un exercice de synthèse du 6 au 21 novembre, une escale à La Ciotat du 22 au 27 novembre avant un retour à Toulon le 28 novembre 1946.
Le Marceau subit une période d’entretien à flot du 29 novembre au 12 décembre, sortant pour essais du 13 au 15 décembre. Il participe ensuite aux essais (16 au 18 décembre) et à la remise en condition (20 décembre au 3 janvier) du Desaix qui venait de subir son premier grand carénage.
Les deux contre-torpilleurs sortent pour la première fois de l’année 1947 du 10 au 21 janvier, effectuant un entrainement de routine avec école à feux, des lancements de torpilles. Après une escale à Marseille du 22 au 27 janvier, les deux contre-torpilleurs rentrent à Toulon le lendemain 28 janvier 1947.
La 12ème DCT toujours réduite au Marceau et au Desaix quitte Toulon le 5 février, exécute un entrainement au combat antisurface du 5 au 12 février puis après une escale à Port La Nouvelle du 13 au 17 février, réalise une école à feux du 18 au 23 février, date à laquelle ils rentrent à Toulon.
Le 27 février, le Kléber quitte le bassin n°2 du Missiessy puis sort pour essais du 28 février au 2 mars, en compagnie de ses compères de la 12ème DCT.
Du 3 au 10 mars, les trois contre-torpilleurs de la 12ème DCT s’entrainent en compagnie du cuirassé Alsace, du porte-avions Joffre, du croiseur lourd Henri IV, des croiseurs légers De Grasse et Jean de Vienne, de quatre torpilleurs d’escadre, de trois sous-marins et des pétroliers Elorn Liamone en vue d’un exercice commun avec la flotte britannique de la Méditerranée.
Cette escadre baptisée Force T va donc participer à des exercices avec la Mediterranean Fleet sur le modèle des exercices Entente Cordiale qui engage la flotte de l’Atlantique et la Home Fleet. Cet exercice est baptisé «Cordial Agreement» en guise de clin d’oeil
Pour cette première, la flotte britannique de la Méditerranée à mobilisé les cuirassés Nelson et Rodney, le porte-avions Indomitable, les croiseurs légers Belfast et Newcastle, six destroyers et quatre sous-marins.
L’exercice commence par un exercice à terre le 16 mars pour s’accorder sur les règles lors des exercices et faire travailler la théorique. Les choses sérieuses commence le lendemain 17 mars par un exercice de lutte ASM.
Les sous-marins anglais et français vont ainsi tenter des attaques contre les navires français anglais selon plusieurs scénarios : soit des attaques contre des navires naviguant seuls ou des groupes occasionnels par exemple celui formé par les porte-avions Joffre et Indomitable, le cuirassé Alsace, les croiseurs légers De Grasse Jean Vienne et Belfast et plusieurs destroyers.
Le 18 mars, c’est un exercice de défense aérienne à la mer avec le matin, les deux groupes nationaux attaqués par des chasseurs bombardiers Supermarine Spitfire et des bombardiers torpilleurs Bristol Beaufort basés à Malte mais l’après midi, la force navale britannique attaque avec des bombardiers en piqué Douglas Dauntless et des avions torpilleurs Fairey Albacore les navires français.
Les 19 et 20 mars, c’est un combat d’escadre qui oppose la force T à son homologue britannique, à tour de rôle les deux forces cherchant à défendre Malte d’un raid amphibie.
Le 21 mars, les deux escadres gagnent la Tunisie, des îlots désertiques de la côte tunisienne servant de cible aux canons de 406,380, 203,152,130 et 120mm dans un bruyant concert sans parler des avions embarqués qui utilisent bombes et roquettes.
Les trois cuirassés, les deux porte-avions, les quatre croiseurs légers, le croiseur lourd, les neuf destroyers, les pétroliers et les sous-marins font ensuite escale à Bizerte où ils sont passés en revue par le résident général en Tunisie avant de se séparer le lendemain 22 mars, les navires français rentrant à Toulon le 24 mars 1947 au matin sauf le Jean de Vienne resté à Bizerte son port d’attache.
Le 2 avril 1947, la 12ème DCT devait appareiller pour un entrainement de division mais le Marceau est victime d’une avarie et doit laisser ses deux compères appareiller seuls pour une école à feux.
Réparé le 11 avril et après des essais satisfaisants, le Marceau rejoint le Desaix et le Kléber aux Salins d’Hyères le 15 avril pour un entrainement au mouillage jusqu’au 21 avril 1947.
La 12ème DCT effectue une école à feux du 22 au 27 avril puis après une escale à Nice du 28 avril au 1er mai, effectue un entrainement à la défense aérienne à la mer du 2 au 9 mai, une escale à Bastia du 10 au 13 mai avant un entrainement ASM en compagnie d’unités aériennes et des sous-marins La Créole et La Bayadère du 14 au 21 mai, date à laquelle ils vont se ravitailler à Toulon.
L’entrainement de division entamé il y à plus d’un mois se poursuit avec un entrainement au mouillage de mines du 22 au 25 mai puis un exercice de synthèse du 27 mai au 12 juin quand les trois contre-torpilleurs rentrent à Toulon.
Le Marceau est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 13 juin au 3 juillet 1947, sortant pour essais (4 au 7 juillet) et remise en condition (8 au 24 juillet) en compagnie du Kléber.
Le Marceau participe ensuite aux essais (26 au 29 juillet) et à la remise en condition (31 juillet au 15 août) du Desaix, le Marceau et le Desaix participant ensuite aux essais (17 au 20 août) et à la remise en condition (21 août au 5 septembre) du Kléber.
La 12ème DCT sort pour un entrainement de division automnal en Méditerranée occidentale. Le Marceau et ses deux compères effectuent une école à feux du 13 au 17 septembre puis après une escale à Port-Vendres du 18 au 21 septembre un entrainement à la défense antiaérienne à la mer du 22 au 30 septembre quand les trois navires gagnent Sète. Quittant le port héraultais le 4 octobre, le Marceau et ses deux compères effectuent un entrainement au combat antisurface du 4 au 11 octobre, date à laquelle ils vont ravitailler à Toulon.
Après un entrainement au mouillage de mines du 12 au 15 octobre, le Marceau, le Desaix et le Kléber achèvent leur entrainement de division par un entrainement à la lutte ASM contre le sous-marin Aurore du 17 au 24 octobre puis un exercice de synthèse du 26 octobre au 8 novembre. Ils vont mouiller aux salins d’Hyères du 9 au 15 novembre avant de rentrer à Toulon le lendemain 16 novembre 1947.
Victime d’une avarie mécanique, le Marceau est indisponible du 17 novembre au 4 décembre, sortant pour essais du 5 au 8 décembre puis pour remise en condition en compagnie de ses deux compères de la 12ème DCT et ce du 9 au 23 décembre 1947.
La 12ème DCT effectue une première sortie du 7 au 15 janvier pour une école à feux au cours de laquelle sont testés de nouveaux obus explosifs de 130mm, mieux adaptés au bombardement contre la terre.
Après un mouillage aux salins du 16 au 23 janvier, le Marceau et ses deux compères retrouvent en haute mer la 4ème DT (Annamite Hova Somali en attendant le Touareg) pour un exercice commun de combat antisurface du 24 janvier au 4 février, date à laquelle ils arrivent à Ajaccio.
Après une escale de cinq jours (5 au 9 février), les trois contre-torpilleurs et les trois torpilleurs légers subissent les assauts des avions et des hydravions de l’armée de l’air et de la marine et ce du 10 au 19 février qu’il s’agisse des Léo 451 basés à Calvi ou des hydravions Latécoère Laté 298 stationnés à Aspretto.
Après une escale à Alger du 20 au 24 février, les six navires effectuent une école à feux commune du 25 février au 5 mars, date à laquelle ils rentrent à Toulon leur port d’attache.
Le Marceau sort le 13 mars 1948 pour accueillir en haute mer au large des Baléares le Touareg. Ce dernier, huitième torpilleur léger de la classe Colonie venait de Lorient son port d’armement.
Faisant leur jonction le 15 mars, les deux navires devaient manoeuvrer jusqu’au 21 mais la dégradation des conditions météo et une consommation de carburant plus élevée que prévue pour le torpilleur léger fait que les deux navires doivent rallier Ajaccio le 17 mars pour se ravitailler.
Le lendemain 18 mars, les contre-torpilleurs Desaix et Kléber plus les torpilleurs légers Annamite Hova Somali arrivent à Ajaccio. La 12ème DCT et la 4ème DT vont manoeuvrer d’abord chacun de leur côté du 19 au 25 mars puis après ravitaillement le 26 mars, vont s’affronter mutuellement du 27 mars au 6 avril.
Après une escale à Alger du 7 au 11 avril, la 2ème DCT et la 4ème DT subissent un entrainement à la défense aérienne à la mer du 12 au 22 avril avant une école à feux du 24 avril au 1er mai, date à laquelle ils rallient Calvi où les sept navires font escale du 1er au 5 mai, rentrant dans la soirée à Toulon.
Le Marceau sort pour une école à feux du 12 au 16 juin, retrouvant ensuite au mouillage le Desaix et le Kléber. La 12ème DCT ainsi reconstitué sort pour un entrainement antisurface du 18 au 30 juin, date à laquelle les trois contre-torpilleurs rentrent à Toulon.
Le Marceau est indisponible pour permissions de l’équipage du 1er au 15 juillet, sortant pour essais du 16 au 19 juillet puis pour remise en condition du 21 au 31 juillet, à chaque fois en compagnie du Desaix.
Il participe ensuite aux essais (1er au 4 août) et à la remise en condition (5 au 14 août) du Kléber qui sortait de sa période d’indisponibilité estivale. Accompagné du Kléber, le Marceau participe aux essais (16 au 18 août) et à la remise en condition (19 au 29 août) du Desaix.
Le 30 août, la 12ème DCT passe aux effectifs de guerre avec le rappel des réservistes et la levée des limitations techniques du temps de paix (vitesse maximale, surcharge carburant et munitions). Le Marceau, le Desaix et le Kléber sortent du 31 août au 3 septembre, rentrant à Toulon le 4 septembre, à la veille de l’offensive allemande en Scandinavie.
A l’annonce des bombardements allemands, les trois contre-torpilleurs quittent Toulon pour prendre position entre le Cap Corse et le continent, de crainte que les italiens n’attaquent pour détourner l’attention des alliés du front scandinave.